20
l La coopéraon algéro- chinoise prend de l’ampleur, pour s’imposer en modèle dans un monde déshumanisé et destructuré. sous les coups de boutoir d’une pandémie qui a révélé les limites d’un ordre internaonal injuste et discriminatoire, le monde occidental a perdu ses valeurs dans cee guerre sans merci des masques livrée par des alliés mus par des égoïsmes naonaux. Un monde s’écroule, pour autoriser, sur les ruines d’une gouvernance érigée en dogme absolu, une mutaon profonde et globale sur la scène internaonale. Il faudra bien se préparer à l’après- pandémie, marquée, à l’échelle de la relaon stratégique algéro-chinoise, par un partenariat équilibré et ancré dans les valeurs de solidarité, de fraternité et d’humanisme, concrètement traduites par le souen acf et désintéressé de l’ algérie apporté, dès l’apparion de l’épidémie, à la Chine, et l’envoi de deux commandes de matériels et d’équipements médicaux par la Chine déconfinée et victorieuse du coronavirus. sur rails, le partenariat d’excepon se met dans la bonne direcon, pour lancer des perspecves de coopéraon promeeuses. Prête au changement et au combat décisif contre la pandémie, l’ algérie n’ a pas aendu la résurgence de la crise financière et sanitaire mondiale pour amorcer le virage de la refondaon de l’état et des réformes économiques desnées à mere fin à l’ère de la dépendance pétrolière et au règne de la corrupon et du néposme. elle a, comme à chaque fois que le devoir de dialogue l’exige, contribué efficacement au retour à la stabilité du marché, «nécessaire et indispensable» à la reprise de l’économie mondiale et à la remontée des cours du marché pétrolier. Tout comme elle se prépare, dans cee bataille de l’après-pandémie, à mere en place un plan de relance sur la base du développement durable et de la raonalisaon de la consommaon énergéque, a annoncé le ministre- conseiller à la communicaon, porte-parole de la Présidence, Belaïd Mohand Oussaïd. des commissions spécialisées, constuées d’universitaires et d’experts, seront à cet effet instuées pour réfléchir sur la situaon économique et établir une prospecon rigoureuse pour l’après- pandémie. La sore inéluctable de la crise sanitaire avec le «minimum de préjudice» indique incontestablement que le monde de demain se prépare aujourd’hui. EL MOUDJAHID ÉDITORIAL Q uotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55 e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € 19 Chaabane 1441 - lundi 13 Avri l 2020 - N° 16954 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - issN 1111-0287 LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE 89 NOUVEAUX CAS, 18 DÉCÈS et 591 GUÉRISONS L’aPrès-PandéMIe 24 HEURES SUR 24 ET 7 JOURS SUR 7 3030 UN NUMÉRO VERT éPiDémie Du CoviD-19 P. 3 lE PorTE-PArolE oFFiCiEl dE lA PrésidENCE dE lA réPUbliqUE : «JE NE VISAIS PAS LE HIRAK, MAIS LES INTRUS AUX LIENS DOUTEUX» le général major ChanegrIha en vIsIte de travaIl et d’InspeCtIon demaIn FiNANCEmENTs éTrANgErs dE lA PrEssE AlgériENNE LE MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION APPELLE AU STRICT RESPECT DU DROIT PLUS QU’ENCOURAGEANTS m. AbDerrAhmAne benbouziD, miniStre De lA SAnté : «L’ÉTAT DÉTERMINÉ À MOBILISER TOUS LES MOYENS POSSIBLES» PriSe en ChArge DeS CAS De CoviD-19 DANS LES ENTRAILLES DE L’EHU 1 er -NOVEMBRE D’ORAN l Six bAnDeS ArméeS neutrAliSéeS en une SemAine lEs sErViCEs dE séCUriTé TrAqUENT lEs CrimiNEls GUERRE TERRITORIALE ENTRE DEALERS AU TEMPS DU CONFINEMENT REPORTAGE P. 3 P. 24 P. 3 P. 4 P. 7 P. 6 P. 24 P. 24 TrAiTEmENT à lA ChloroqUiNE DES RÉSULTATS 2 e région militAire à orAn ANEP InstallatIon du nouveau ConseIl d’admInIstratIon

éPidémie du covid-19 UN NUMÉRO VERT 3030 SUR 24 ET SUR 7

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lLa coopération algéro-chinoise prend del’ampleur, pour s’imposer en

modèle dans un monde déshumaniséet destructuré. sous les coups deboutoir d’une pandémie qui a révélé leslimites d’un ordre international injusteet discriminatoire, le monde occidentala perdu ses valeurs dans cette guerresans merci des masques livrée par desalliés mus par des égoïsmes nationaux.Un monde s’écroule, pour autoriser, surles ruines d’une gouvernance érigée endogme absolu, une mutation profondeet globale sur la scène internationale. ilfaudra bien se préparer à l’après-pandémie, marquée, à l’échelle de larelation stratégique algéro-chinoise,par un partenariat équilibré et ancrédans les valeurs de solidarité, defraternité et d’humanisme,concrètement traduites par le soutienactif et désintéressé de l’algérie

apporté, dès l’apparition de l’épidémie,à la Chine, et l’envoi de deuxcommandes de matériels etd’équipements médicaux par la Chinedéconfinée et victorieuse ducoronavirus. sur rails, le partenariatd’exception se met dans la bonnedirection, pour lancer des perspectivesde coopération prometteuses. prête auchangement et au combat décisifcontre la pandémie, l’algérie n’a pasattendu la résurgence de la crisefinancière et sanitaire mondiale pouramorcer le virage de la refondation del’état et des réformes économiquesdestinées à mettre fin à l’ère de ladépendance pétrolière et au règne dela corruption et du népotisme. elle a,comme à chaque fois que le devoir dedialogue l’exige, contribuéefficacement au retour à la stabilité dumarché, «nécessaire et indispensable»

à la reprise de l’économiemondiale et à la remontée des

cours du marché pétrolier. Tout commeelle se prépare, dans cette bataille del’après-pandémie, à mettre en place unplan de relance sur la base dudéveloppement durable et de larationalisation de la consommationénergétique, a annoncé le ministre-conseiller à la communication,porte-parole de la présidence, Belaïdmohand Oussaïd. des commissionsspécialisées, constituéesd’universitaires et d’experts, seront àcet effet instituées pour réfléchir sur lasituation économique et établir uneprospection rigoureuse pour l’après-pandémie. La sortie inéluctable de lacrise sanitaire avec le «minimum depréjudice» indique incontestablementque le monde de demain se prépareaujourd’hui.

EL MOUDJAHID

ÉDITORIAL

Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 €

19 Chaabane 1441 - lundi 13 Avril 2020 - N° 16954 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - issN 1111-0287

L A R E V O L U T I O N PA R L E P E U P L E E T P O U R L E P E U P L E

89 NOUVEAUX CAS, 18 DÉCÈS

et 591 GUÉRISONS

L’après-pandémie

24 HEURES SUR 24 ET 7 JOURS SUR 73030UN NUMÉRO VERTéPidémie du covid-19

P. 3

lE PorTE-PArolE oFFiCiEl dE lA PrésidENCE dE lA réPubliquE :

«JE NE VISAIS PAS LE HIRAK, MAIS LES INTRUS AUX LIENSDOUTEUX»

le général majorChanegrIha en

vIsIte de travaIl et d’InspeCtIon

demaIn

FiNANCEmENTs éTrANgErsdE lA PrEssE AlgériENNE

LE MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION APPELLE AU STRICTRESPECT DU DROIT

PLUS QU’ENCOURAGEANTS

m. abderrahmane benbouzid,miniStre de la Santé :«L’ÉTAT DÉTERMINÉ À MOBILISER TOUS LES MOYENS POSSIBLES»

PriSe en charge deS caS de covid-19

DANS LES ENTRAILLES DE L’EHU

1er-NOVEMBRE D’ORAN

lSix bandeS arméeSneutraliSéeS en une Semaine

lEs sErviCEs dE séCuriTéTrAquENT lEs CrimiNEls

GUERRE TERRITORIALE ENTRE DEALERS

AU TEMPS DU CONFINEMENT

REPORTAGE

P. 3 P. 24

P. 3 P. 4

P. 7

P. 6

P. 24

P. 24

TrAiTEmENT à lA ChloroquiNE DES RÉSULTATS

2e région militaire à oran

ANEPInstallatIon

du nouveau ConseIl d’admInIstratIon

L'Organisation mondiale de la Santé(OMS) a annoncé samedi que lapandémie de COVID-19 a touchéplus de 22.000 professionnels de

santé dans 52 pays et territoires. Selon un rapport desituation quotidien, 22.073 cas de COVID-19 parmile personnel médical ont été signalés à l'OMS endate du 8 avril. Ce chiffre est probablementsous-évalué car il n'y a jusqu'à présentaucune notification systématique desinfections parmi cette catégorie depersonnes à l'OMS, a précisé le rapport.Les résultats préliminaires suggèrentque les professionnels de santé sontcontaminés à la fois sur leur lieu detravail et dans leur communauté, enparticulier par des membres de leurfamille infectés. Pour protéger les agentsmédicaux qui se trouvent en premièreligne, l'OMS a souligné l'importance d'uneutilisation correcte des équipements deprotection individuelle tels que les masques,les lunettes, les gants et les blouses. Notant lerisque d'épuisement professionnel chez lesprestataires de soins, l'OMS a appelé au respect deleur droit à des conditions de travail décentes.

2 EL MOUDJAHIDA ctuel

Lundi 13 Avril 2020

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONEdité par l’EPE-SPA

EL MOUDJAHIDau capital social de 200.000.000 DA20, rue de la Liberté, Alger

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VIE RELIGIEUSE

NUAGEUX Mardi 20 Chaâbane 1441 correspondant au 14 Avril 2020Fedjr........04h43 - Echourouk..06h 15

Horaires des prières de la journée du Lundi 19 Chaâbane1441 correspondant au 13 Avril 2020Nuageux à Alger, Constantine

et Annaba. Averses à Oran. Ensoleillé à Ouargla et

Tamanrasset

Météo

Des symptômes liés aufonctionnement du système nerveuxtels que convulsions, troubles de laconscience ou lésions musculaires,eux aussi sont caractéristiques duCovid-19, indique une récente étudemenée par des médecins chinois.

Alors que les

principaux symptômes du Covid-19,tels que la toux, la fièvre et la fatiguesont majoritairement liés à l’étatgénéral des malades, des médecinschinois ont appris que les patientsatteints de Covid-19 pouvaientégalement présenter desmanifestations neurologiques. En d’autres termes, les malades ducoronavirus peuvent aussi souffrir deproblèmes liés au fonctionnement dusystème nerveux, font savoir lesmédecins de l’université deSciences et Technologie deHuazhong. Les résultats deleur étude, une premièreau sujet des symptômesneurologiques de lamaladie depuis le débutde la pandémie, ont étépubliés vendredi dans leJournal of the AmericanMedical Association.Plus précisément, aprèsavoir analysé 214malades hospitalisés dans

la ville chinoise de Wuhan,les médecins ont découvert

que presque la moitié (45,5%)des patients dans un état grave etplus d’un tiers (36,4%) de tous les

malades souffraient de troublesneurologiques de toute sorte. L'étudesouligne par ailleurs que dessymptômes neurologiques de troistypes peuvent se manifester chez lesmalades atteints de Covid-19 : ceuxdu système nerveux central(étourdissements, troubles de laconscience ou convulsions etc.),ceux du système nerveuxpériphérique (altération du goût, del'odorat ou de la vision) et finalementceux associés aux blessuresmusculaires.Cette découverte permet de signalerles patients à risque plus élevé etd’inciter les hôpitaux à faire attentionà un diagnostic «retardé ou erroné»des malades atteints de cessymptômes neurologiques.«Pendant l’épidémie de Covid-19,lorsqu'ils auscultent des patientsprésentant des manifestationsneurologiques, les cliniciens doiventsuspecter une infection par le SARS-CoV-2 en tant que diagnosticdifférent pour éviter un retardé ouerroné, et perdre une chance detraiter et de prévenir unetransmission ultérieure», conclutl’étude.

USA

L’état de catastrophe majeure est déclaré dans les 50 Etatsaméricains, ce pays étant le plus touché par le Covid-19 aumonde avec plus de 20.000 décès et plus de 500.000 cas de

contamination, ont rapporté dimanche des médias. Dans la soiréede samedi, le président américain, Donald Trump, a déclaré l’étatde catastrophe majeure dans le Wyoming. C’est la première foisde l’Histoire que tous les 50 Etats américains y sont assujettis,

a tenu à souligner le porte-parole de la Maison-Blanche,Judd Deere. Avec plus de 20.000 morts et plus de500.000 malades, les Etats-Unis sont actuellementle pays le plus endeuillé par les conséquences

de la pandémie de Coronavirus.

L’ÉTAT DE CATASTROPHE MAJEURE DÉCLARÉ DANS LES 50 ÉTATS

Le Secrétaire général de l’ONU, AntonioGuterres, a lancé samedi un «appel spécial»aux chefs religieux de toutes les confessionspour qu’ils unissent leurs forces afin d’œuvrerpour la paix dans le monde et se concentrersur le combat commun contre le COVID-19.Dans un message vidéo, M. Guterres aindiqué avoir choisi de faire cet appel à «unmoment particulier du calendrier spirituel».«Les chrétiens célèbrent Pâques, les juifscélèbrent la Pâque juive et, bientôt, lesmusulmans entreront dans le mois saint duRamadhan». «J’adresse mes vœux les pluschaleureux à tous ceux qui observent ces

moments importants. Ces occasions, commeon le sait, sont toujours des moments decommunion : les familles se retrouvent, nousnous embrassons, nous nous serrons la main,des êtres humains qui se réunissent, partoutdans le monde. Mais nous vivons une périodesans précédent», a relevé le chef de l’ONU.«Nous essayons tous de trouver nos marquesdans un monde étrange, surréaliste. Unmonde de rues silencieuses, de commercesfermés, de lieux de culte vides. Un monded’inquiétude», a-t-il constaté. «Nous sommesinquiets pour nos proches, qui, eux aussi,s’inquiètent pour nous. Comment célébrer

dans un moment pareil ?», s’est interrogé leSecrétaire général, qui a recommandé depuiser «notre inspiration dans l’essence de cesmoments sacrés, prenons le temps de lacontemplation, du souvenir, du renouveau».«En nous recueillant, ayons une penséeparticulière pour les personnels de santé, qui,en première ligne, livrent un combat héroïquecontre ce terrible virus, et pour tous ceux dontle travail permet à nos villes et villages decontinuer à vivre. Pensons aux plusvulnérables parmi les vulnérables dans lemonde. Celles et ceux qui se trouvent dans leszones de guerre, dans les camps de réfugiés,

dans les bidonvilles, dans tous ces endroitsdémunis face au virus», a plaidé le chef del’ONU. Antonio Guterres a aussi demandé à«renouveler notre foi les uns dans les autres,puisons notre force dans le bien que nousvoyons en ces temps troublés, où descommunautés de confessions et de traditionsdiverses s’unissent pour prendre soin les unsdes autres».«Ensemble, nous pouvons vaincre ce virus, etnous le vaincrons, grâce à la coopération, à lasolidarité et à la foi en notre humanitécommune», a assuré le Secrétaire général.

APPEL AUX CHEFS RELIGIEUXLE SG DE L’ONU

OMS DE NOUVEAUX SYMPTÔMES DÉCOUVERTS PAR DES NEUROLOGUESPLUS DE 22.000AGENTS MÉDICAUXONT ÉTÉ INFECTÉS

CHINE

L’ONCOLOGUE RUSSE VLADIMIR LEVCHINE

LES FUMEURS ONT PLUS DE RISQUES

D’ÊTRE INFECTÉSLes fumeurs ont plus de chances d’être contaminésgravement par le Coronavirus que les non-fumeurs, aindiqué dimanche un médecin russe qui a aussi démentiune fake news selon laquelle les personnes ayant cettemauvaise habitude étaient moins susceptibles d’êtreinfectées. «Les fumeurs sont moins susceptibles d'êtreinfectés par le coronavirus que les non–fumeurs» :l’oncologue russe Vladimir Levchine a expliqué à Sputnik

dans quelle mesure cette affirmation controverséecorrespond à la réalité. Selon lui, si un fumeur de longuedate est contaminé par le Covid-19, les conséquences poursa santé seront plus graves que pour l’organisme d’un non-fumeur. «Il y a des fakes qui disent que le tabagismeprotège contre le Coronavirus. C'est une absurdité. Letabagisme ne sauve pas du Coronavirus, mais, aucontraire, aggrave l'évolution de l'infection via les maladies

que les fumeurs ont, a souligné le médecin. Toute personnequi fume pendant au moins cinq à six ans a une bronchitechronique. Et en présence de bronchite chronique, le risquede pneumonie augmente de plusieurs fois».Il a noté que cette fausse information était assez répandue,malgré le fait évident que le tabagisme n’est pas uneprotection contre le virus.

L’édition du 12 avril 2020 a été tirée à 10500 exemplaires

3EL MOUDJAHID Nation

Lundi 13 Avril 2020

LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS

«L’ÉTAT DÉTERMINÉÀ MOBILISER TOUS

LES MOYENS POSSIBLES»Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a réitéré, samedi à Alger, que «l’État est fermement déterminé à mobiliser le maximum de moyens

possibles» afin de protéger les citoyens de la pandémie du coronavirus (Covid-19).

Intervenant, en marge du pointde presse quotidien consacréà l'évolution de la pandémie

en Algérie, M. Benbouzid a pré-cisé que l'État, «sous la supervi-sion quotidienne et directe» duprésident de la République,M. Abdelmadjid Tebboune, était«fermement déterminé à mobili-ser le maximum de moyens pos-sibles» afin de protéger lescitoyens contre cette pandémiemondiale.

À ce titre, M. Benbouzid arappelé «l'importation, durant lasemaine dernière, d'une grandequantité de matériels et d'équipe-ments de prévention, en dépit dela forte pression que connaît lemarché mondial sur ces produits», faisantétat de l'acquisition de plus de 15 millionsde masques et de 100 respirateurs artifi-ciels, en sus de quantités «importantes»de combinaisons, de lunettes de protec-tion et de masques destinés aux person-nels de la santé.

Et d'ajouter que le stock national deChloroquine a été augmenté à «plus de300.000 boîtes», soulignant que l'effortde l'État «se poursuivra pour garantir tousles produits, équipements et médicamentsnécessaires pour faire face à cetteépreuve que traverse l'Algérie, à l'instarde tous les pays du monde».

Évoquant l’élargissement des pointsde dépistage de la pandémie et la couver-ture de la demande et besoins de diffé-rentes régions du pays en la matière,M. Benbouzid a fait état de «l'accrédita-tion d'autres unités de dépistage relevantde l'Institut Pasteur au niveau des an-nexes d'Oran, de Constantine, d’Ouarglaet de Tlemcen prochainement, outrel’Établissement hospitalier universitaired'Oran et les annexes de Mustapha-Pacha, de Beni Messous, de Tamanrasset,

de Béjaïa, de Tipasa et de Sétif». S'agis-sant de l'action du Comité scientifique desuivi de l'évolution de la pandémie du co-ronavirus, le ministre de la Santé a rap-pelé que le Comité avait adopté leprotocole de traitement auquel ont étésoumis, à ce jour, plus de 1.700 malades,un protocole suivi même pour les cas lé-gers, et introduit les tests rapides en sou-tien à la stratégie de dépistage duCovid-19»

À ce propos, M. Benbouzid fait étatde la satisfaction du Comité quant aux ré-sultats enregistrés suite à l'usage de lachloroquine qui a permis l'augmentationdes cas de guérison, ces derniers temps,a-t-il dit.

Pour ce qui est de la disponibilité deslits dans les services de réanimation et desoins intensifs, le ministre a précisé que«tous les établissements publics et privésont mobilisé toutes leurs capacités en vued’aménager des unités de réanimation etde soins intensifs pour les patients pré-sentant des problèmes respiratoires».

«Plusieurs centres de dépistage etd’imagerie médicale relevant du secteur

privé ont affiché leur disposi-tion à fournir gratuitement lesprestations aux citoyens, dansle cadre de la lutte contre cettepandémie», a ajouté M. Ben-bouzid.

Le ministre a rappelé, d’au-tre part, la création, au cours dela semaine écoulée, d’uneplate-forme électronique dé-diée au suivi de l’évolution dela pandémie au niveau national,et qui est également utiliséedans la répartition et la fourni-ture des moyens et matérielsnécessaires à la lutte contrecette pandémie, en vue d’assu-rer aux citoyens les meilleureschances de prise en charge.

Par ailleurs, M. Benbouzid a tenu àexprimer toute sa reconnaissance à l’en-semble des médecins, paramédicaux, per-sonnels administratif et technique, ainsiqu’à tous les agents de la santé, toutes ca-tégories confondues, pour leurs effortsdévoués au service du citoyen et de la Pa-trie en cette conjoncture difficile.

Le ministre a rendu hommage, enoutre, à l’Armée nationale populaire(ANP), dont «l’engagement infaillible aucôté du peuple a encore épaté», estimantque «la mobilisation, récemment, de sesappareils pour l’acheminement en untemps record de matériels et équipementsmédicaux de la République de Chine estune autre preuve de cet engagement quel’histoire inscrira à son palmarès de hautsfaits et de sacrifices pour sa Patrie et sonpeuple».

Soulignant la capacité de l’Algérie àdépasser cette crise sanitaire, M. Benbou-zid a appelé les citoyens «à la patience, àla discipline et au respect du confinementà domicile, afin de sortir victorieux decette pandémie».

M. ABDERRAHMANE BENBOUZID, MINISTRE DE LA SANTÉ :

Le ministre délégué, chargé de l’Industriepharmaceutique, le Dr Lotfi Benbahmad, a faitétat, samedi à Alger, de nouvelles mesuresprises pour fournir le médicament la chloro-quine aux patients atteints de certaines mala-dies auto-immunes. Ces nouvelles mesuresconsistent en la présentation par le patient au-près du pharmacien d’un dossier médicalconstitué d’une prescription et attestation mé-dicales, ainsi qu’une copie de la carte Chifaqui sera transmise par le pharmacien à la Phar-macie centrale des hôpitaux (PCH), en vue depermettre au patient de bénéficier de son trai-tement habituel, a indiqué M. Benbahmad àl’APS.«La chloroquine ne peut être à la disposition

des 11.000 pharmacies du territoire, et ce afinque les patients atteints de maladies auto-im-munes qui suivaient ce traitement puissent enbénéficier», a précisé le ministre-délégué,ajoutant que ceci «est motivé par la crainted’une pénurie du produit et de voir, par la

suite, des patients Covid-19 privés de ce trai-tement, alors que leur nombre augmente dejour en jour, d’autant plus que l’Algérie vitune situation sanitaire difficile, comme le restedes pays du monde». En outre, poursuit M.Benbahmad, les dermatologues et rhumato-logues habitués à la prescription de la chloro-quine peuvent prescrire des médicaments«alternatifs» existant sur le marché national,et recourir à la chloroquine, seulement pourles cas qui le nécessitent. Le but étant, a-t-il ajouté, de préserver ce

médicament destiné au traitement du Covid-19, avant d’appeler tout un chacun à la néces-sité de «faire preuve de compréhension» parrapport à la situation, jusqu’à la fin de cettecrise. Selon le président de l'Ordre des phar-maciens, le Dr Abdelkrim Touahria, des me-sures ont été prises pour approvisionner lesmalades chroniques traités à la chloroquine.M. Touahria a assuré que «les personnes at-teintes de maladies auto-immunes traitées à la

chloroquine ne seront pas privées de ce droit,dès lors que le ministère de tutelle a pris cesnouvelles mesures qui visent à éviter tout dé-tournement de ce médicament». Les pouvoirspublics veillent à ce que les patients reçoiventleur traitement habituel en soumettant la ges-tion de la chloroquine à un «contrôle strict» encette période de crise du nouveau coronavirus,a-t-il dit. Le président du Syndicat national al-gérien des pharmaciens d'officine (SNAPO),le Dr Messaoud Belambri, estime en revancheque ces nouvelles mesures sont «très contrai-gnantes», dans la mesure où «les pharmaciensdes wilayas éloignées ne sont pas en mesurede se rendre à la Pharmacie centrale des hôpi-taux pour s'approvisionner en chloroquine». Il propose plutôt de confier cette tâche aux

grossistes des médicaments à travers le pays,une fois les dossiers des patients recueillis au-près des pharmacies de chaque région. Selon lui, une telle démarche est «facile et

ne coûte rien».

PATIENTS ATTEINTS DE CERTAINES MALADIES AUTO-IMMUNESNOUVELLES MESURES

POUR FOURNIR LA CHLOROQUINE

COMITÉ SCIENTIFIQUE DE SUIVI DE L’ÉVOLUTION

DE LA PANDÉMIE

Quatre-vingt-neuf (89) nouveaux casconfirmés de coronavirus (Covid-19)ont été enregistrés en Algérie, durantles dernières 24 heures, portant ainsi lenombre de cas confirmés à 1.914, alors

que 18 nouveaux décès ont étéenregistrés entre le 1er et le 12 avril

courant, dont 12 cas lors des dernières72 heures, à travers 7 wilayas, portant

ainsi le nombre de décès à 293, aindiqué hier le porte-parole du Comitéscientifique de suivi de l'évolution de la

pandémie du coronavirus, DjamelFourar, lors du point de presse

quotidien consacré à l'évolution de lapandémie.

Le nombre de guérisons est de 591, a-t-il encore indiqué.

89 NOUVEAUX CAS, 18 DÉCÈS

ET 591 GUÉRISONS

LE PORTE-PAROLE OFFICIEL DE LA PRÉSIDENCE

DE LA RÉPUBLIQUE :«JE NE VISAIS PAS LE

HIRAK PAR MES PROPOS,MAIS LES INTRUS

AUX LIENS DOUTEUX»Le ministre

conseiller à la com-munication, porte-parole officiel de laprésidence de la Ré-publique, M. BelaïdMohand Oussaïd, aaffirmé hier qu’il nevisait pas le Hirakdans ses déclara-tions à la télévisionnationale, jeudi der-nier, mais les «intrusaux liens douteux» qui incitaient au rassemblement,alors que la situation générale ne le permettait pasen raison de l’épidémie du coronavirus (Covid-19).«Afin de lever toute ambiguïté sur la vérité des dé-clarations faites dans l'émission de la télévision al-gérienne +À cœur ouvert+, diffusée jeudi soir (9avril) sur la chaîne nationale, au sujet de la positionà l’égard du Hirak, lesquelles déclarations ont été dé-libérément sorties de leur contexte par certaines par-ties dans le but de tromper et de diffamer, je tiens àpréciser que le terme Hirak utilisé lors de l’émissionne s’entendait pas de toutes les composantes duHirak, mais il était clair que les propos visaient uni-quement les intrus qui incitaient au rassemblementalors que la situation générale ne permettait pas detenir de rassemblements qui favorisent la propaga-tion de l’épidémie», précise un communiqué duporte-parole officiel de la présidence de la Répu-blique. «Il est notoire que cette catégorie aux liensdouteux s’est acharnée à l’époque à occulter mêmeles appels des sages du Hirak, qui ont à leur tour étéinsultés, calomniés et menacés par cette-même ca-tégorie», ajoute la même source.

«On ne saurait se passer de l'avis des nationalistesfidèles de ce Hirak dès qu’il s’agit de l’intérêt dupays.

La preuve en est que le président de la Répu-blique, dès son accession à la magistrature suprêmedu pays, a entamé des consultations avec un certainnombre de symboles du Hirak béni sur la situationgénérale du pays et la révision de la Constitution.Ces hommes et ces femmes méritent le respect et laconsidération pour leur rôle historique dans la pré-servation du pays d’un effondrement certain», a sou-tenu le ministre conseiller.

«Quant à ceux qui déforment délibérément lespropos et pêchent en eau trouble, nous n’entreronspas dans une polémique stérile avec eux, car, par leurplan connu de notre peuple, ils tentent vainementdans cette conjoncture délicate de nous détourner desquestions fondamentales au service de notre nation»,a souligné le porte-parole.

Nation

Lundi 13 Avril 2020

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LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUSCONSULTATIONS À DISTANCE À BOUMERDÈSLE SYSTÈMESALUÉ PAR LES MALADESLe système de consultations àdistance (visioconférence) lancé,depuis deux jours, par la directionde la santé et de la population deBoumerdès, pour éviter auxmalades les déplacement vers leshôpitaux et un risque d’infection parle nouveau Coronavirus, a été saluépar ces derniers (malades), a-t-onappris, samedi, auprès de laresponsable du secteur.«Ce système permet à toutes lespersonnes atteintes de différentesmaladies, chroniques notamment,de prendre contact, via l’internet oule téléphone, avec des spécialistesmobilisés, volontairement, pourrépondre à toutes leurs questions etpréoccupations», a indiqué, àl’APS, Laliame Fatiha.Selon nombre de médecins prenantpart à cette opération, «il s’agit de lamise en exploitation desapplications Viber et Skype, par desmalades pour contacter desmédecins en H24 et 7/7 jours».Selon le constat fait, sur place, parl’APS, qui a assisté au lancement del’opération au niveau de la directionde la sante, la cellule mise en placepour répondre aux malades, compte11 médecins spécialisés enmédecine générale, pédiatrie,chirurgie dentaire, les maladies de lapeau, les maladies infectieuses et lestumeurs. L’initiative a pour objectifde «remédier au vide etinsuffisances générés par lasituation sanitaire difficile traverséepar le pays, qui a fait que denombreux médecins des secteursprivé et public ont été mobilisé pourle traitement des malades atteintspar le Covid-19», a souligné Mme

Laliame. Il s’agissait surtout, a-t-elle ajouté, de «répondre auxpréoccupations d’un grande nombrede malades chroniques habitués àdes rendez-vous réguliers avec leurmédecins pour le suivi de leur état.Cette plateforme leur permetd’obtenir des conseils etorientations à distance, voire mêmedes prescriptions médicalesprovisoires dans l’attente du retourde la situation à la normale», a-t-elleprécisé. Cette expérience unique dugenre dans la wilaya a été fort biensaluée par des malades denombreuses régions, au même titreque par les médecins en charge deson application, même si elle n’enest qu’à ses débuts, et que le nombrede malades ayant pris contact avecles médecins n’a pas encore étérecensé. En effet, en dépit du faitque cette technologie decommunication n’est pas à la portéede tous, des malades (diabétiquesnotamment), ayant utilisé lesapplications suscitées, ont exprimé,dans leurs déclarations à l’APS, leur«satisfaction» à l’égard de cetteinitiative innovante qui vient palierau manque de médecins prives quiont fermé leurs cabinets pourrejoindre les hôpitaux et porter mainforte à leur confrères dans la luttecontre le nouveau coronavirus.Parallèlement à ces consultation àdistance, la direction de la santé deBoumerdes a procédé au lancementsur la Toile, de séances publiquesanimées par des médecins, pourprodiguer des conseils préventifssur le coronavirus, ainsi qued’autres maladies.

La visite de cet endroit commence au cen-tre de tri où les médecins questionnent lespatients, remplissent des formulaires et

orientent les patients vers le service retenu pourleur prise en charge. Durant cette phase, ces der-niers demeurent à l'extérieur et le médecin com-munique avec eux à travers une petiteouverture.Une atmosphère particulière règne à l'EHU. Ily a moins d'affluence de malades et d'accompa-gnateurs que d'habitude. Une ambulance vientd'évacuer un malade venu de Mascara. Le vi-sage blafard et les yeux creux, le malade, unsexagénaire, semble plus angoissé par cette am-biance lourde qui pèse sur les lieux, que par sonpropre état. Son accompagnateur, un jeunehomme, scrute l'équipe de l'APS, portant des te-nues d'isolement réservées aux médecins. «Oùva-t-on l'emmener ?», questionne-t-il, le regardplein d'inquiétude. La réponse ne tardera pas à venir de l'inté-

rieur de la salle : «Au service de cardiologie»,lance le médecin.Les cas présentant des symptômes d'infec-

tion au Coronavirus et ceux qui déclarent avoireu un contact avec une personne contaminéeavérée sont orientés, pour leur part, vers l'an-cienne crèche. C'est au niveau de ce bâtimentde deux étages que sont accueillis, en premierlieu, les cas suspects.A l'entrée du bâtiment, un petit nombre de

personnes occupe la salle d'attente. Un coupleaffirme être là depuis plus de trois heures. Assissur un banc, l'homme, un trentenaire, est secouéd'une toux sèche. Son épouse, agrippée à sonbras, semble accablée par l'inquiétude. Son re-gard furtif exprime toute sa détresse et son dé-sarroi. Médecins et infirmiers vont et viennent.La mine grave. Le pas rapide. Le couple attendavec impatience le résultat.Le trentenaire est un chauffeur de taxi. Souf-

frant de fièvre et de toux depuis la veille, il adécidé de se présenter à l'hôpital pour un dépis-tage. Le Pr Tayeb, infectiologue et chef du cen-tre, a décidé de lui faire un scanner pour vérifiersi les poumons du malade ne présentent pas deslésions indiquant une infection au Covid-19.Les résultats du scanner tardent à arriver. Un

médecin vient expliquer au couple que l'opéra-tion risque de prendre encore un peu de temps.Résignées, les deux personnes prennent leurmal en patience. «Nous recourons au scanner

pour les cas infectés depuis un certain temps etprésentant des symptômes liés à la toux ou à larespiration», explique le Pr Tayeb.Le jeune homme aurait contracté le virus

avant l'entrée en vigueur de la mesure d'inter-diction des transports publics prise à la mi-mars.Une raison de plus pour utiliser le scannercomme moyen de dépistage.«Nous n'avons pas les moyens de dépister

toutes les personnes qui viennent à l'hôpital, soitune trentaine en moyenne par jour. Nous faisonsdes tests aux seules personnes présentant deforts symptômes ou de forts risques de conta-mination», souligne le Pr Tayeb. Les autres sontpriés de rester en confinement chez elles ouconfinées au niveau de la crèche qui dispose de10 chambres.Pour le jeune chauffeur de taxi, le scanner a

été fait au niveau de l'EHU. Le résultat de cetexamen déterminera s'il doit rentrer chez lui,une ordonnance de traitement à la main, soit estadmis, lui et sa compagne, à l'hôpital pour unedurée indéterminée, a-t-on expliqué.

Ambiance particulière C'est d'ailleurs le cas d'une jeune fille et de

sa mère qui viennent d'être orientées au servicede pneumologie, aménagé comme espace d'ac-cueil des malades asymptomatiques.Les deux femmes semblent bien portantes et

ne présentent aucun symptôme. Elles serontpourtant confinées, avec un couple —des pa-rents testés positifs— avec qui elles ont sé-journé pendant quelques jours. C'est le Pr Salah Lellou, chef du service de

pneumologie qui gère l'espace des covid19asymptomatiques. Ils restent sur place tant qu'ilsne présentent pas de problèmes respiratoires. LePr Lellou les surveille de très près. Au moindresigne de complication, les malades sont trans-férés un étage plus bas, au service ORL qui ac-cueille les malades en difficulté respiratoire.«Le service ORL est tout près de celui de la

réanimation, et dans les cas de complicationsgraves, le patient sera rapidement transféré à laréanimation», explique le spécialiste.Au service pneumologie, une ambiance

«moins pesante» règne dans les couloirs et leschambres. Il est difficile de réaliser la gravité dela maladie lorsqu'on se retrouve face à des per-sonnes bien portantes, comme ce couple, qui a

contracté la maladie lors d'un séjour en Es-pagne.Le couple a accepté de partager un moment

de cette période particulière de sa vie, accueil-lant la journaliste de l'APS dans l'intimité deleur chambre d'hôpital. Le couple est convivialet communicatif. Le moment est presque ordi-naire si ce n'est ces masques qui cachent leurbouche et viennent vous rappeler à l'ordre.

Scène surréaliste L'homme et la femme sont sous Chloroquine

depuis la veille. Ils ont interrompu leur vie pro-fessionnelle et familiale depuis leur retour d'Es-pagne, il y a plus de 3 semaines. Ils se disenttrès conscients de la situation. Ils avaient optépour une quarantaine bien avant la décision deconfiner tout voyageur rentrant de l'étranger.L'ambiance est beaucoup plus lourde au ser-

vice de réanimation. Sept malades sont intubés.Ils se trouvent dans un état grave. Pour accéderà leur chambre, le «visiteur» doit franchir cinqportes. Il doit porter une tenue et un équipementde protection particulier, encore plus isolantpour passer d'une partie du service à une autre.La scène est surréaliste. Elle semble sortir toutdroit d'un film de science-fiction. Médecins etinfirmiers, portant des tenues d'isolation. L'at-mosphère est feutrée. Pas un bruit ne vient trou-bler ce silence pesant. «Le risque d'infection estmultiplié par 150 dans les chambres», expliquele Pr Khemliche Belarbi, le chef de service réa-nimation.La protection des équipes médicales est le

cheval de bataille du patron de la Réanimation.Intransigeant, il estime qu'il est de son devoird'assurer les moyens pour que ses équipes exer-cent leurs missions tout en étant protégés. «Pourl'instant, les moyens de protection sont disponi-bles», assure-t-il. Le service dispose de 14 litsde réanimation. «La capacité peut être étenduejusqu'à 35 places», a-t-il indiqué, tout en recon-naissant que la prise en charge d'un patient in-tubé est lourde aussi bien sur le plan humain quematériel. Le Pr Khemliche ne peut pas se prononcer

sur l'évolution de l'état sanitaire des malades. Ilespère voir le nombre de cas Covid19 baisser.«Le confinement et les gestes barrières sont lesseuls moyens pour y arriver», estime-t-il.

PRISE EN CHARGE DES CAS DE COVID-19

DANS LES ENTRAILLES DE L’EHU 1er-NOVEMBRE D’ORAN Cinq espaces ont été aménagés dans le circuit, de façon à accueillir les malades pour ensuite

les prendre en charge par catégories : à commencer par les cas suspects pour aboutir en dernier lieuà la réanimation pour les cas les plus critiques.

5EL MOUDJAHID

Lundi 13 Avril 2020

NationLUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS

SIDI BEL-ABBÈSFABRICATION DE TUNNELS DEDÉSINFECTIONDepuis l’installation du tunnel dedésinfection par le groupe Has-naoui au niveau de l’entrée del’EPH, lieu d’hospitalisation despatients atteints du virus, l'idéefait son chemin et se généralise auniveau de l’ensemble des struc-tures sanitaires et d’accueil du pu-blic. Les ateliers des centres deformation professionnelle ontnoué des partenariats avec les opé-rateurs économiques pour mettreau point des tunnels de désinfec-tion au profit du personnel médi-cal. Des chambres de désinfectionde véhicules sont aussi disponi-bles. L'administration de la wilayaa affiché sa disponibilité à ap-puyer matériellement l’initiative.En outre, d’autres ateliers de cou-ture se sont engagés dans laconfection des bavettes, aprèsavoir mobilisé l’ensemble des en-seignantes et stagiaires qui sontdéjà à pied d’œuvre. Un lot de4.000 unités a été mis à la disposi-tion du personnel de la santé, tan-dis que la réflexion demeuresoutenue pour l’élargissement dela gamme de produits, notammentles bavettes et les cuvettes entrantdans le traitement des malades.

A. B.

TIZI OUZOU PLUS DE 150PRÉLÈVEMENTSANALYSÉS Plus de 150 prélèvements ont étéanalysés au niveau de l'unité dedépistage du coronavirus de l'Ins-titut Pasteur installée au niveau del'université Mouloud-Mammeri,mise en service il y a une dizainede jours, a déclaré, hier, le profes-seur Abdelkrim Messaoudi, doyende la faculté de médecine. S’ex-primant sur les ondes de la radiolocale, le professeur a indiquéqu’une moyenne de 20 prélève-ments émanant du laboratoire mi-crobiologie du CHUNédir-Mohamed sont analysésquotidiennement. Selon le doyen,les prélèvements effectués sur descas suspects au niveau des établis-sements de santé sont acheminésau laboratoire microbiologie duCHU d’où ils sont transférés dansde bonnes conditions de sécuritésanitaire. «Les résultats des prélè-vements analysés sont rendus enune journée», a-t-il affirmé, enmettant en exergue l’apport consi-dérable de cette unité dans la luttecontre la propagation de cette pan-démie. Deux équipes de manipula-teurs et de spécialistes dans letraitement des prélèvements sont àpied d’œuvre, a rappelé le profes-seur, tout en rassurant que l’unitéest en mesure de s’adapter à touteévolution de la situation. Sur unautre registre, le professeur a in-sisté sur l’impérative nécessité durespect strict de toutes les mesuresde prévention, dont le confine-ment qui reste actuellement lemeilleur rempart contre ce virus.Le professeur a par ailleurs inter-pellé les autorités locales sur la si-tuation des malades mentaux quise trouvent toujours à la rue et quipeuvent être un vecteur de propa-gation. «Ces malades doivent êtreinternés dans des structures spé-cialisés», a-t-il insisté.

Bel. Adrar

Dr ADEL BOUDAHDIR, CHEF DU SERVICE D’ANESTHÉSIEET RÉANIMATION COVID-19 DU CHU FRANTZ-FANON DE BLIDA

UN COMBAT CONTRE LE VIRUS POUR SAUVER DES VIES

En dépit du peu de temps dont il dispose, de-puis l’annonce de la propagation de cettemaladie à Blida, ce jeune maître-assistant

spécialisé en anesthésie et réanimation a acceptéd’accorder un entretien à l’APS depuis le lieu deson travail.

«Depuis le 10 mars, chacune de mes journéesà l’hôpital commence tôt le matin. Mon temps serepartit entre la gestion administrative et desstaffs soignants, outre les réunions du conseild’administration et de la cellule de crise de l’hô-pital, et les permanences de nuit. À cela s’ajoutel’accomplissement de ma mission principale entant que médecin, qui consiste à faire la tournéequotidienne des chambres des malades des troisétages du service, avant le passage des équipessoignantes», a-t-il souligné.

Encore plus, le Dr Boudahdir, qui sillonne lescouloirs du service avec sa tenue de protection,est également chargé du recensement des nou-veaux cas admis à l’hôpital de nuit, au même titreque de ceux l’ayant quitté, tout en donnant desorientations aux médecins bénévoles (issus d’au-tres services, ou d’autres hôpitaux), qui viennentporter assistance à son service. «Je tiens à saluerces médecins, qui ont décidé de sacrifier leurtemps de repos pour venir porter assistance àl’équipe soignante», a-t-il dit, citant particulière-ment les spécialistes en réanimation, qui «consen-tent des efforts énormes dans la réanimation desmalades du coronavirus au niveau de ce service,accueillant des cas graves. Au même titre quetous les autres spécialistes bien sûr», a-t-il tenu àajouter.

Une expérience inédite Et de poursuivre : «En dépit de ma longue ex-

périence du terrain, qui m’a habitué à rencontrerdes cas graves, au vue de mon travail au servicede réanimation, où je suis en contact avec des per-sonnes soufrant de problèmes respiratoiresgraves, comme les asthmatiques, il n’en demeurepas moins que cette épidémie du coronavirus estune expérience inédite pour moi, voire pour tousmes collègues. Ni eux ni moi n’avons jamaisvécu pareille expérience.»

«L’exceptionnalité de cette situation réside,notamment dans le nombre de malades accueillisau niveau du service, entre 25 à 30 malades, etdans la nouveauté de cette maladie que nousn'avons jamais traitée dans le passé, ouvrant laporte grande à toutes sortes de diagnostics et depronostics», a-t-il observé.

Dr Adel Boudahdir regrette, néanmoins, de«n’avoir pas pu sauver des malades, malgré tousnos efforts pour les réanimer», a-t-dit.

«Chaque jour, nous tentons de faire face avectous les moyens possibles à ce virus meurtrier.Heureusement et grâce à Dieu, nous avons, éga-lement, pu ranimer et sauver un grand nombred’autres personnes. Cela représente une immensejoie pour nous», s'est-il félicité.

Selon Dr Boudahdir, «si toute chose à desavantages et des inconvenants, cette crise nousaura appris à vivre +en famille+ entre nous (mé-decins, paramédicaux et employés de la santé).Nous passons du temps ensemble à l’hôtel, oùnous mangeons à la même table, tout en échan-geant des idées et propositions susceptibles d’ai-der les malades au niveau du service, où unevéritable course contre la montre est chaque jourréitérée pour sauver des vies humaines», a-t-ilsoutenu. Interrogé sur le côté négatif de cettenoble mission qu’il s’est assignée avec sesconfrères, il n’a pas pu retenir ses larmes en évo-quant sa famille, son épouse, ses deux filles (5 et8 ans), et tous ses proches, qu’il n’a pas vu depuisprès d’un mois.

«Je n’ai pas mis les pieds chez moi à Bou-guerra (est de Blida), et je n’ai pas vu ma familledepuis près d’un mois. C’est une situation trèsdifficile pour moi et pour tous mes confrères vi-vant dans la même situation», a-t-il soulevé.

En dépit du fait qu’il a l’habitude de voyagerdans le cadre de son travail, il a admis que sonsentiment pour cette fois est «différent», car il vitune «situation exceptionnelle» requérant de faireface «à un risque permanent d’une infection parce virus.

Mais un risque qui ne m’empêche pas de toutfaire pour aider les malades», a-t-il assuré.

Il s’est, néanmoins, félicité de l’existence desréseaux sociaux qui lui permettent de rester encontact avec ses proches. «Cela atténue l'absence,car l’éloignement reste une option obligatoire

pour nous, si l’on veut éviter le moindre risquede contamination pour nos familles», a-t-il relevé.

Un élan de solidarité hors pair Le chef du service de réanimation Covid-19

de l'hôpital Frantz-Fanon n’a pas manqué, enoutre, de saluer l’élan de solidarité hors pair,ayant ciblé le corps médical, tant de la part desautorités locales, des responsables du secteur, desbénévoles et des hommes d’affaires.

Après des perturbations durant les deux pre-miers jours, la situation a été vite stabilisée, suiteà la disponibilité des moyens et tenues médicalesde protection, de qualité et en quantités suffi-santes, s’est-il félicité. Des hôtels ont été égale-ment mobilisés à leur profit, outre le service derestauration, pour tous les employés de l’hôpital.

«Cette solidarité légendaire des Algériensnous a fait chaud au cœur et nous a positivementboosté le moral», a-t-il affirmé.

Une fois à l’hôtel, le Dr Boudahdir, qui vientde boucler une dure journée de lutte contre lamort véhiculée par le Covid-19, continue sur salancée, en passant son temps libre à sensibiliserles citoyens, via facebook, sur l’impératif, poureux, de respecter le confinement sanitaire.

«Avant, je n’étais pas fan de facebook, maisle fait d’avoir vu des vies m’échapper entre lesmains m’a fait changer d’avis», a-t-il reconnu.«J’ai senti qu’il est de mon devoir en tant que mé-decin de sensibiliser les citoyens et de lesconvaincre de la nécessité de rester chez eux etde respecter les règles préventives d’hygiène», a-t-il affirmé. «La contribution de tous, citoyen etcorps médical réunis, chacun selon ses moyens,est primordiale dans la lutte contre ce virus», a-t-il martelé.

Pour faire face à l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19), le chef du service d’anesthésie et réanimationCovid-19, du CHU Frantz-Fanon de Blida, Dr Adel Boudahdir, a décidé de rester loin de sa famille et de

consacrer tout son temps aux malades, passant ses journées dans les couloirs et chambres de l’hôpital, entre lagestion administrative, le traitement des cas graves et la distribution des tâches au staff médical et paramédical.

Le groupe pharmaceutique Novartis Algérie a annoncé, hier, dans uncommuniqué, avoir remis des médicaments et des produits consommablesà titre gracieux à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), en vue decontribuer à faire face à la pandémie du coronavirus. Selon le présidentdu groupe, Dr Karim Harchaoui, cité dans le communiqué, Novartis a faitdon à la Pharmacie centrale des hôpitaux de produits de protection etd'équipements médicaux, pour répondre aux besoins sanitaires des centreshospitaliers durant les jours et semaines à venir, et ce dans le cadre de lalutte contre la pandémie du COVID-19.

Ces dons comprennent, entre autres, des masques FFP2, des protec-tions oculaires, des blouses jetables, des thermomètres frontaux, des char-lottes et des surchausses, a ajouté la même source. D’autres dons deconsommables et d’équipements médicaux, tels que des respirateurs, se-ront livrés «dès que possible», selon le communiqué.

Le groupe Novartis a assuré, en outre, qu’il reste mobilisé afin de luttercontre cette crise sanitaire aux côtés des autorités algériennes et des pro-fessionnels de la santé.

«Nous restons attentifs à tout développement concernant le coronavi-rus et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger noscollaborateurs et les patients au fur et à mesure de l'évolution de la situa-tion», a affirmé le dirigeant de ce groupe pharmaceutique.

Novartis a indiqué avoir maintenu son activité de production localeet de distribution malgré cette période difficile. «Depuis dimanche 15mars 2020, tous les collaborateurs de Novartis en Algérie sont tenus detravailler à domicile, à l'exception de ceux travaillant sur les sites de pro-duction et de distribution. Cette mesure est valable jusqu’au 30 avril2020», a-t-on ajouté de même source.

NOVARTIS ALGÉRIE DON DE PRODUITS MÉDICAUX

À LA PHARMACIE CENTRALE DES HÔPITAUX

D ans une note adressée à tousles établissements de santépublics et privés, le ministère

de la Santé a rappelé que le respect destrictes règles d'hygiène, de protectionindividuelle et une organisation dutravail adaptée permet de limiter lerisque de transmission. Le ministèreinsiste sur le fait que chaque établis-sement de santé doit disposer d'unstock de produits pour assurer des rè-gles d'hygiène nécessaires à la priseen charge des patients Covid-19. Ils’agit notamment du savon doux enliquide, essuie-main à usage unique,solution hydro-alcoolique, équipe-ments de protection individuelle, dé-tergents et désinfectants ainsi que dessacs et conteneur à déchets.Les mesures d'hygiène à mettre en

œuvre en plus des précautions stan-dards, sont les précautions complé-mentaires de type contact, goutteletteset/ou air.Pour le patient cas suspect, cas

confirmé ou cas probable ou présen-tant des signes respiratoires, le minis-tère consigne après friction des mainsavec une solution hydro-alcoolique,de lui remettre et lui demander de re-vêtir un masque chirurgical et l'infor-mer de la nécessité des mesures deprotection devant être prises à l'effetde le protéger et d'assurer la sécuritédu personnel soignant.Pour les soignants s'occupant des

patients répondant à la définition decas suspect, confirmé ou probableCovid-19, le ministère recommandeau personnel de la santé d’ajouter auxprécautions standards, les précautionscomplémentaires de type goutteletteet/ou air ainsi que de type contact.Ainsi, lors de l'interrogatoire, le

port d'un masque chirurgical est suf-fisant si l'on se tient à distance du ma-lade, soit 1,5 mètres.Pour un examen médical, le port

d'un masque de type FFP2 ainsi queles autres éléments de la tenue, no-tamment charlotte, blouse, lunettes deprotection et gants doivent être revê-tus. Pour le personnel soignant dansles situations susceptibles de générer

des aérosols de particules potentielle-ment contaminants notamment lors del'intubation/extubation, est conseilléla ventilation mécanique avec circuitexpiratoire ouvert, la ventilation mé-canique non invasive, l’aspirationendo-trachéale, la fibroscopie bron-chique et la kinésithérapie respira-toire.Le ministère recommande le port

d'un masque de protection type FFP2en vérifiant l'étanchéité au visagepour tout personnel de santé habilitéaux prélèvements avant d'entrer dansla chambre. Il y a aussi la sur-blouseà usage unique à manches longues, leport systématique de lunettes de pro-tection, le port d'une protection com-plète de la chevelure (charlotte, calotcouvrant...) ainsi que le port de gantsà usage unique.Les indications du port de gants à

usage unique restent limitées aux si-tuations de contact ou de risque decontact avec du sang ou des liquidesbiologiques.Il faut dire enfin que nombreux

sont les médecins privés qui ont dé-cidé de fermer leur cabinet en raisondu manque de moyens de protectionscontre le Covid-19.

Le gouvernement a publié deuxdécrets exécutifs en mars et avril 2020faisant obligation aux cabinets médi-caux de maintenir leur activité souspeine de poursuites pénales et desanctions administratives, de retraitimmédiat et définitif des titres légauxd’exercice de l’activité.Conformément à la loi relative à la

santé et à l'arrêté interministériel du 2mars 2020, l’Etat et les administra-tions concernées sont seuls habilités àgérer et réguler les stocks et approvi-sionnements en produits pharmaceu-tiques et équipements de santé. Ils ontla charge de doter en matériel de pro-tection chaque médecin libéral par unkit de protection adéquat : masquesFFP2 ou FFP3, visières, blouses oucamisoles, gants d’examen, bavettestrois plis pour le personnel et les pa-tients, gel hydro-alcoolique pour lespraticiens et leurs patients.Des praticiens de la santé ont dé-

cidé la réouverture de leur cabinetselon le principe de rotation pourchaque spécialité. Le Syndicat natio-nal des médecins libéraux a transmisla proposition aux autorités sanitairesqui l’ont validée.

Salima Ettouahria

6 EL MOUDJAHID

Lundi 13 Avril 2020

NationPROFESSIONNELS DE LA SANTÉ

LES MESURES DE PROTECTION, UNE PRIORITÉ NATIONALE

La protection des professionnels de la santé face au Covid-19 est une prioriténationale pour maintenir la prise en charge des patients et la continuité des soins.

Mohamed Kacel, chef d'entreprise et membre de l'orga-nisation patronale CGEA a mis son Centre médical éponymeà Reghaia, à l'est d'Alger, à la disposition des autorités sani-taires qui livrent une bataille sans merci contre l'épidémie,optimisant toutes les voies possibles pour cerner sa diffusion.Cette action des plus louables concrétise la volonté de mo-bilisation des cliniques privées dans le cadre de l’aide au dé-pistage en vue d'endiguer la propagation du coronavirus.La contribution de cette clinique s'inscrit en droite ligne

avec la récente décision du ministère de la Santé ayant validéle recours au scanner thoracique pour le diagnostic dessignes d'une infection Covid-19. Opérationnelle depuis2016, cette structure privée accueille depuis mars dernier lesmalades qui lui sont transférés par des hôpitaux qu'elle exa-mine par tomodensitométrie (TDM), soit l'utilisation duscanner thoracique. «En moyenne, une vingtaine de maladessont scannés au quotidien» fait savoir le DRH de la clinique,Mme Allouch Soumia qui insiste sur la gratuité de ces pres-tations dont le coût, en temps normal, avoisine les 14.000DA. «Nous travaillons dans le cadre d'un partenariat public-privé et nous ferons de notre mieux pour être solidaires avecles autorités en ces moments de crise sanitaire», a-t-elle sou-tenu. Elle expliquera qu'en plus des malades des hôpitaux, d'au-

tres citoyens affluent de leur propre gré dans cette cliniqueen quête d'une TDM, et ce dans le but de dissiper leurs in-

quiétudes sur une éventuelle infection par le coronavirus.«En cas d'apparition de signes évocateurs de la maladie surl'image du scanner, le patient est vite transféré vers l'un deshôpitaux d'Alger, notamment ceux d'El Kettar et de BéniMessous» indique Mme Allouch, précisant qu'une unité de laProtection civile proche de la clinique se charge du transportdes personnes suspectées.

Le scanner thoracique, un apport efficient au dépistage

Le scanner thoracique a été retenu, rappelle-t-on, en tantqu'alternative efficiente au dépistage. Il permet en effetd'identifier sans délai les attaques pulmonaires dues au nou-veau coronavirus et permet ainsi d'administrer rapidementau patient le traitement à la chloroquine avant la détériora-tion de son état de santé et la propagation de l'épidémie.Des spécialistes de la santé ont déjà plaidé pour la géné-

ralisation de ce procédé à travers, notamment, la mobilisa-tion des cliniques privées. «Au lieu d'un dépistage sur la base d'un kit de prélève-

ment dont les résultats ne sont connus qu'après trois jours,le recours au scanner sans aucune injection de produits decontraste est nettement bénéfique, d'autant que les résultatssont immédiats» souligne Mme Leila Zahraoui, spécialiste eninfectiologie.»

«Les résultats du scanner sont fiables», atteste de son côtéMme Najet Guemmadi pneumologue.

Complémentarité public–privéEn plus du centre médical Kacel, d'autres cliniques pri-

vées «se tiennent prêtes à offrir leurs services si les hôpitauxsont submergés» a fait savoir à ce propos le ministre de laSanté. Leur contribution s'inscrit dans le cadre de l'élan na-tional de solidarité extraordinaire dans la lutte contre l'épi-démie, mobilisant toutes les structures publiques et privées,de même que les organisations citoyennes coordonnent leuraction pour le succès du dispositif national mis en place parles autorités et suivi en permanence par le président de laRépublique. A ce titre, la mobilisation de la CGEA et de sesadhérents, dont Mohamed Kacel, est très significative. Mme

Saïda Neghza, présidente de cette organisation patronale, aprocédé à ce titre à une tournée des hôpitaux d'Alger pourapporter aide et assistance aux malades et au personnel soi-gnant. Interrogé sur l'apport des cliniques privées, le prési-dent du Syndicat des praticiens de la santé publique (Snpsp),le Dr Lyès Merabet, affirme par ailleurs que «tout systèmede santé de par le monde s'inscrit dans le cadre de la com-plémentarité public-privé et ce dans un esprit de coordinationet d'identification des objectifs communs».

Karim Aoudia

LE PRIVÉ S’IMPLIQUE LE CENTRE MÉDICAL KACEL DE RÉGHAÏA MOBILISÉ

TRAITEMENT À LA CHLOROQUINE

LE Dr BEKKAT RELÈVE DES RÉSULTATS PLUSQU’ENCOURAGEANTS

Le docteur Mohamed Bekkat-Berkani, membre du Comité scienti-fique de suivi de l'évolution de lapandémie du coronavirus, indiqueque ce protocole thérapeutique à laChloroquine a été adopté par l’Algé-rie, depuis le 23 mars dernier.«On a déjà décidé, avec le comité

scientifique qui se réunit chaque jourpour suivre le développement de lasituation, d'adopter ce traitement»,explique le Dr Bekkat-Berkani, enajoutant que l'évaluation de la situation se fait en coordinationavec des cliniciens, infectiologues, épidémiologistes qui sont surles premières lignes au sein des services d'infectiologie d'Oran,Alger et Blida, recevant le plus grand nombre des malades conta-miné. «Les résultats obtenus sont plus qu'encourageants», a-t-ilaffirmé. «Maintenant que le traitement à l'oxydochloroquine aété entamé, nous recevons chaque jour des résultats assez pro-bants», déclare le Dr Bekkat-Berkani, il fait savoir que «c'est untraitement qui dure pour les patients dans un état critique de 7 à10 jours», et indique «qu'il faut par ailleurs, attendre au moins15 jours pour avoir des résultats cliniques sur les sujets».Le Dr Bekkat-Berkani explique que «le protocole est en

marche» même en l'absence d'études plus poussées sur les effetsindésirables de ce médicament. Il explique que les infections vi-rales fréquentes chez les sujets immunodéprimés nécessitent desdiagnostics rapides et un suivi des traitements antiviraux». Il explique que dans certaines situations, le diagnostic précis

d’un virus responsable de la pathologie observée est nécessaireet il faut faire appel au laboratoire de virologie pour autoriser unedécision thérapeutique et juger de l’efficacité d'un traitement pré-cis.Le spécialiste fait référence aux travaux du professeur Didier

Raoult qui teste ce médicament, déjà utilisé contre le paludisme.Il affirme que son effet est spectaculaire auprès des trois quartsdes patients. Sur 1.000 cas, 90 à 95% des patients sont guéris.Dr Bekkat-Berkani met en garde contre l'incompréhension parrapport aux cas enregistrés. Pour lui, «le franchissement du picne signifie pas la victoire contre le virus et il existe un risqued'effet rebond».Il alerte «qu'il ne faut surtout pas se précipiter et induire les

gens en erreur par rapport à la situation. Le déconfinement de-vrait se faire d'une manière étudiée et progressive».Rappelant que les mesures de confinement, prises très tôt par

les autorités publiques, ont permis plus ou moins de repousser lacatastrophe, notamment la suspension des transports, terrestre etaérien, la fermeture des centres de loisirs, la suspension des com-pétitions sportives, il affirme que «l'Algérie est capable de gérercette situation sanitaire». La chloroquine est un antipaludique préventif et curatif aussi

utilisée contre des maladies auto-immunes telles que le lupus. Laplupart du temps, c'est son dérivé chimique qui est prescrit : l'hy-droxychloroquine. Quant au médicament, il porte le nom com-mercial de Plaquenil pour l'hydroxychloroquine et de Nivaquinepour la chloroquine.

Tahar Kaidi

7EL MOUDJAHID

Lundi 13 Avril 2020

NationLUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS

GUERRE TERRITORIALE ENTRE DEALERS AU TEMPS DU CONFINEMENT

SIX BANDES ARMÉESNEUTRALISÉES EN UNE SEMAINEn RECOURS À LA VIOLENCE POUR INSTAURER UN CLIMAT DE PEUR ET

D’OMERTA, RELÈVE UNE EXPERTE EN PSYCHOLOGIE.

Narcotrafiquants et dealerssont «sous pression» encette période de confine-

ment sanitaire à cause notammentdes restrictions à la circulation et lerenforcement des patrouilles desservices de sécurité. Les policierset les gendarmes sont plus nom-breux, aujourd’hui, sur la voie pu-blique pour veiller au respect duconfinement sanitaire. Consé-quences : des tentatives d’atteinteà l’ordre public pour défendre leursactivités criminelles dans certainsquartiers et des violences entrebandes criminelles, pour récupérerles manques à gagner, ainsi queleur emprise territoriale. C’est cequi explique les derniers incidentsdans la capitale, à Blida, Oran et ElTarf.En effet, le trafic de drogue n’a

pas pris de «pause» malgré la pan-démie du coronavirus. Néanmoins,il est confronté, outre les mesuressécuritaires, à la baisse des quanti-tés de stupéfiants sur le marchésuite, notamment, aux grandesopérations menées particulière-ment par l’ANP y compris à Blidaen confinement total. Samedi der-nier, lors d'opérations distinctes àBlida, Aïn-Defla, Relizane, OumEl Bouaghi et El Tarf, 11 narcotra-fiquants ont été interpellés dans desopérations combinées avec la GNqui se sont soldées par la saisie de25,100 kilogrammes de kif traité et9.300 comprimés psychotropes.L’étau s’est resserré et les dealersont recouru à la violence pour«préserver leur trafic et leur terri-toire d’activité» comme c’est le casà Ain El Melha, au Gué deConstantine dans la capitale. Plu-sieurs bandes criminelles ont éténeutralisées à Alger, Oran, Blida etEl Tarf. Des armes blanches ont étérécupérées, dont des épées et descouteaux Okapi. Selon les enquê-teurs, il s’agit du même mode opé-ratoire : violation du confinement

sanitaire et violence armée contreles éléments d’intervention de lapolice et de la GN. Les auteurs sonten majorité des dealers, repris dejustice de surcroît. Lors de ces opé-rations, des suspects ayant filmé etdiffusé sur les réseaux sociaux desvidéos incitant à la violence contreles éléments de la police qui veil-laient au respect des mesures deconfinement, ont été interpellés. Letéléphone mobile utilisé dans ladiffusion de ces contenus subver-sifs a été également saisi. Interro-gée sur le retour de ce phénomène,Samira Fekrache, psychologue, di-rectrice générale du Centre de re-cherches et d'applicationspsychologiques, a expliqué que«les délinquants profitent de cettepériode de confinement pour impo-ser la loi du silence au sein de lapopulation». «Ils escomptent aussi,dit-elle, avoir plus de pouvoir ausein de leur cercle criminel afin decommettre leurs actes de bandi-tisme sans qu'il n'y ait de dénoncia-tion, ce qui explique les armes

utilisées saisies». L’experte en psy-chologie a, également, précisé que«ces gangs partent du principe quela nature a horreur du vide. Leconfinement est le moment idéalpour s'imposer et marquer leurs ter-ritoires». C'est une manière des'imposer et imposer leur diktatdans le quartier et auprès de la po-pulation. «En instaurant un climatde peur, de frayeur et de violencequi génère une angoisse supplé-mentaire à l'angoisse du confine-ment, leur objectif est que cettepopulation se soumette à leur loisans avoir aucune autre échappa-toire», soutient-elle.

Maintenir une atmosphèretendue dans les cités

où l’on se dispute des territoires Du côté des services de sécu-

rité, on rejette l’appellation de«gang», qui qualifie des bandesbien structurées. Il s’agit, plutôt, de«bandes de jeunes qui exploitent lemarché de la drogue et les par-

kings. Ce sont des conflits de cul-tures et une guerre sur territoire etgéographie humaine», a relevé uneétude analytique élaborée par laGendarmerie nationale. Pour lesexperts en violences urbaines, denouvelles méthodes s’imposentpour ramener le calme dans lesquartiers. L’érection de nouvellescités représente, à ce titre, desfoyers potentiels de proliférationde la violence parmi les jeunes. Acet effet, il a été souligné que plusde 70% des affaires traitées par lesservices de sécurité, dans ces nou-velles cités, ont trait aux activitésde trafic de drogue et de querellesde «gangs». Les experts ont souli-gné le rôle des barons de la droguedans le maintien d’un climat mal-sain dans ces cités où on se disputedes territoires. Du côté des servicesde police, un dispositif adapté delutte contre le trafic de stupéfiantsa été mis en œuvre. L’efficacité dutravail de renseignement a permisde neutraliser des dealers, particu-lièrement dans la capitale. En effet,fortement impactés par le confine-ment sanitaire, des dealers ontadapté les modes de livraison et onteux aussi augmenté les prix. Laplupart des consommateurs ont re-couru au «stock» en raison del'obligation de rester chez soi.Selon des enquêteurs des brigadesde lutte contre la commercialisa-tion illégale des stupéfiants, lesdealers ont recouru à la livraisondans les boîtes postales à l’intérieurdes immeubles et des transactionsau niveau des terrasses et parkingsdurant les heures du confinement. Pour les services de sécurité, la

criminalité s’est, en outre, adaptéeau confinement. «Nous traitons ungrand nombre d’affaires liées autrafic de masques et de gel hydro-alcoolique et la spéculation desproduits à large consommation»,relève-t-on.

Neila Benrahal

BLIDADEUX BANDESDANGEREUSES

ARRÊTÉES À MEFTAH

Les services de sécurité sont intervenussamedi dernier pour mettre un terme à unclimat de terreur imposé aux habitants dansune cité d’habitation dans la commune deMeftah (wilaya de Blida) par deux groupesd’individus ayant des antécédents judi-ciaires, a annoncé hier le procureur de laRépublique près du tribunal de Larbaa.«En dépit des circonstances actuelles

difficiles avec la pandémie du Covid-19, etles mesures prises par les plus hautes auto-rités du pays à leur tête le président de laRépublique pour protéger la vie et la santédes Algériens, dont le confinement, certainsindividus aux antécédents judiciaires ontcependant mené une campagne de terreuret d’atteinte à la sécurité des habitants», aprécisé lors d'une conférence de presseM. Abdelkader Touhami.Les services de sécurité, qui ont mis

hors d’état de nuire deux bandes rivalesdont les membres ont des antécédents judi-ciaires, sont intervenus «pour sécuriser lequartier et protéger les citoyens», a-t-ilajouté.Il a expliqué que «conformément aux

dispositions de l’article 11 du code de pro-cédure pénale, et pour lutter contre lesfausses informations et infondées, et pourmettre fin aux atteintes à l’ordre public, endate du 8 avril 2020, un groupe de per-sonnes aux antécédents judiciaires dans lequartier ‘‘3.555 logements’’ de Sidi Hamed,dans la commune de Meftah, a agressé àl’arme blanche un citoyen».«Ce citoyen, a-t-il encore précisé, a re-

fusé de transporter l’un des membres dugroupe dans sa voiture, ce qui lui a valud’être agressé et a subi plusieurs blessures,dont l’amputation d’un doigt. Par la suite,un des frères de la victime, avec un autregroupe de repris de justice, a voulu vengerson frère», a expliqué le procureur de la Ré-publique, qui a ajouté : «Ce qui a engendréune bataille rangée entre les deux groupesayant entraîné des blessures à plusieursd’entre eux».Lors de l’intervention des services de

sécurité, «les deux bandes se sont enfuies».Et, «dans la matinée du lendemain, une se-conde bataille rangée entre les deuxgroupes a également eu lieu, et les servicesde sécurité sont intervenus une nouvellefois, en encerclant les deux bandes rivalesdans certains immeubles du même quar-tier», précise-t-on.Les services de sécurité ont par la suite

«inspecté les immeubles du quartier un parun, avec un mandat de perquisition quenous avons émis et il a été procédé à l’ar-restation de treize personnes impliquéesdans ces incidents», a indiqué le procureurde la République.Parmi les individus arrêtés, «il y avait

certains qui avaient été cachés par unefemme et une autre personne. Onze autrespersonnes ont été également arrêtées sur lesterrasses des immeubles et dans différentsendroits du quartier dont deux adolescentsde 16 ans et 17 ans», a-t-il précisé. Selon lemême responsable, «un grand nombred’armes blanches a été saisi sur les indivi-dus arrêtés, dont des sabres, des poignards,des barres de fer, et des étoffes pour la fa-brication de cocktails Molotov et des bou-teilles d’essence». «Après les enquêtes d’usages, les mis en

cause ont été présentés devant le procureurprès du tribunal de Larbaa. Ils ont été pour-suivis pour constitution d’associations demalfaiteurs pour commettre des délits et descrimes, violence et blessures volontaires,ayant entraîné une amputation, violence etcoups volontaires avec des armes, partici-pation à des affrontements, ports d’armesutilisées dans un rassemblement dispersépar la force publique, menace de mort, dis-simulation de personnes ayant commis desdélits dont le port d’armes de catégorie 6sans raisons valables. Enfin, «à cela s’ajoute le non-respect du

décret portant confinement sanitaire. Toutesces personnes ont été présentées au magis-trat instructeur, alors que les deux adoles-cents ont été présentés devant le juge desmineurs.»

Les services de la sûreté de wilaya d’Oranont mis fin aux activités d’une «dangereuse»bande de malfaiteurs composée de six (06) per-sonnes, impliquées dans une affaire d’atteinte àl’ordre public, violation et incitation à la viola-tion du confinement partiel, agression contre lesforces de l’ordre et des actions mettant en périlla santé publique, a-t-on appris, hier, de ce corpsde sécurité. «Dans le cadre de la lutte contre lacriminalité, notamment en ce qui concerne lalutte contre l'atteinte à l’ordre public et l’appli-cation du confinement partiel instauré dans lawilaya pour prévenir la propagation de l’épidé-mie du coronavirus, ainsi que l’atteinte à la santépublique, la première Brigade de Recherche etd’Intervention (BRI 1), relevant des services dela police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Oran,a mis fin aux agissements d’une dangereusebande de malfaiteurs composée de six (06) per-sonnes, âgées entre 20 et 30 ans, tous des reprisde justice, dont un faisant l’objet de recherches»,a indiqué la cellule de communication et des re-lations publiques (CCRP), de ce corps de sécu-

rité. «Les individus arrêtés lors de cette affairesont impliqués dans une affaire d’atteinte à l’or-dre public, violation et incitation à la violationdu confinement partiel et à l’attroupement,agression contre les forces de l’ordre durantl’exercice de leurs missions et des actions com-promettant la santé publique, avec utilisationd’armes blanches, ainsi que la détention et lacommercialisation de psychotropes», a-t-on ex-pliqué de même source.L'affaire remonte à jeudi dernier, vers 16

heures, lors d’une patrouille des policiers sillon-nant les artères d’Oran dans le cadre de l’appli-cation des mesures du confinement partielinstaurées par les autorités publiques pour luttercontre la propagation de l’épidémie du corona-virus, et en exploitant des informations faisantétat d’une bande de malfaiteurs incitant les ha-bitants d’une cité au niveau du quartier d’Es-Seddikia à la violation du confinement, afin defaciliter leur activité de commercialisation depsychotropes et autres stupéfiants, les élémentsde la BRI 1 ont entamé leurs investigations sur

le terrain et ont réussi à identifier le principal misen cause dans cette affaire et à localiser son do-micile. Cependant, les policiers ont rencontréune violente résistance dans leur interventionpour l’arrestation de l’individu en question et ontmême fait l’objet de violences de la part de cetindividu, qui n’a pas hésité à tirer sur un policierà l’aide d’un fusil harpon, indique la mêmesource, ajoutant que 5 autres individus impliquésdans cette affaire ont été arrêtés.Après la perquisition des domiciles des mis

en cause, les policiers ont saisi plusieurs armesblanches de différents calibres, un fusil harpon,ainsi qu’une quantité de comprimés psycho-tropes et des jantes de véhicules qui ont servi àl’agression des policiers en les lançant sur euxdu haut des immeubles.Un téléphone mobile contenant des vidéos

incitant à la violation du confinement partiel quedes membres de cette bande s’apprêtaient à dif-fuser sur Internet a été saisi, indique la mêmesource, ajoutant que les six individus seront pré-sentés, incessamment, devant la justice.

ATTEINTE À L’ORDRE PUBLIC, INCITATION À LA VIOLATION DU CONFINEMENT ET AGRESSIONS SUR POLICIERS

ARRESTATION D’UNE BANDE DE MALFAITEURS À ORAN

8 EL MOUDJAHIDNation

Lundi 13 Avril 2020

LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS

Soria Azri, responsable de la biblio-thèque principale Yahia-Bouaziz de Mas-cara, explique que l'institution innove etpropose, durant cette période de confine-ment, des spectacles à distance. Le confi-nement n'empêchera pas les spectateursd'assister aux spectacles, ajoute-t-elle,puisque un certain nombred’activités cul-turelles sont programmées au profit des en-fants qui sont en vacances exceptionnelles.La bibliothèque permet, dès cette se-

maine, de visionner des one man shows enlive streaming depuis chez soi. Les sallesdu théâtre ont été équipées de caméras et ila été proposé à tous les humoristes de veniry jouer. Une programmation à suivre depuis chez

soi sur internet, comme c’est le cas duspectacle d’Ami Mouh, le clown adulé deschérubins depuis hier à partir de 19 heuressur la page facebook de la bibliothèque, encliquant sur lien «bplpmascara». Le thèmeporte sur le coronavirus. Pour assister auxreprésentations, nous dit la directrice de labibliothèque, le rendez-vous est pris sur lesite. Il suffit ensuite de suivre le lien qui dif-

fusera ainsi gratuitement ses plus bellesproductions. Des concours de caricature,d’écriture, de création artistique et théâ-trale, dont le dénominateur commun restele Covid-19, sont au programme. En cette

période de confinement, la culture continuede vivre à travers la Toile, via streaming endirect de représentations sur des plate-formes de réseaux sociaux. S’il est encorepossible de sortir, mais uniquement pourfaire ses courses ou se rendre sur son lieude travail, les citoyens de la cite de l’Émirsont confinés chez eux à partir de 19heures. Si certains comptent en profiterpour lire, jouer aux jeux vidéo, d’autres ontl’intention de rester connectés au monde dela culture en découvrant en ligne des spec-

tacles sur les offres gratuites disponiblessur la Toile. À condition de disposer d’or-dinateur ou de Smartphone, fait remarquerun parent. Sur les plateformes, les amou-reux de spectacles et de musique ont unlarge choix de diffusion. «On va pouvoirassister à des shows humoristiques tran-quillement installé sur son canapé, commesi on y était», dit un artiste de théâtre régio-nal. Cette initiative vient à point nommépour occuper les enfants sans sortir.

A. Ghomchi

BIBLIOTHÈQUE YAHIA-BOUAZIZ DE MASCARA DES ONE MAN SHOWS EN LIVE STREAMING

LES ENFANTS FACE À UNE SITUATION INÉDITE

LES CONSEILS D’UN PSYCHOLOGUELa situation du confinement pour limiter la propagation de l’épidémie du coronavirus plonge des milliers d’enfants dans une situationinédite. Le comportement des adultes et des enfants, ainsi que leurs habitudes ont changé. Les psychologues préconisent aux familles

de voir cette période comme une occasion formidable pour se retrouver et passer plus de temps en famille.

Cela permet aussi aux enfants de pro-fiter de leurs parents. Mais : peut-onréduire le dynamisme et l’action de

l’enfant, surtout dans un espace réduit ?Peut-il rester longtemps sans sortir ? Com-ment combattre l’angoisse et l’anxiété chezlui ? Quel est le comportement à adopterpour les aider à comprendre la situation etsurtout pour les rassurer ? Comment créer lerapprochement et l’échange entre les parentset leurs enfants ? Selon le spécialiste en psychopathologie

institutionnelle, Saleheddine Ouaoua, «c’estun passage difficile pour tout le monde,mais, pour les enfants, c’est encore plus dif-ficile, parce que la vie a peut-être changéplus radicalement».Il explique que le mode de vie habituel a

beaucoup changé, et «ces enfants ne peuventplus aller sur les terrains de jeux, les lieus dedétente, voir des amis ou rendre visite à leursgrands-parents». Et contrairement aux adultes qui peuvent

lire et comprendre les nouvelles, de nom-breux enfants peuvent avoir du mal à com-prendre ce qui se passe. Selon Ouaoua, le mieux et d’apprendre à

s’adapter et d’adapter les enfants à cette nou-velle situation, pour relativiser et apprendreà vivre au mieux cette période particulière,où il faut rester chez soi. Les parents peu-vent également prendre des mesures pouraider les enfants à surmonter cette crise. «Ilne faut pas oublier que la situation socialeimplique que les enfants ne voient pas beau-coup leurs parents. C’est donc l’occasion depasser du temps avec eux et d’associer lesparents au travail scolaire, aux discussions,à l’écoute des préoccupations et des ques-tionnements», précise le psychologue.Il ajoute qu'«avant de parler aux enfants,

les parents doivent prendre des mesures pourgérer leur propre anxiété, que ce soit en fai-sant une promenade, du yoga ou de la médi-tation ou en parlant à un ami».Le psychologue explique qu’«avec les en-

fants plus âgées, il peut être acceptable de re-connaître qu’il est normal de ressentir de

l’anxiété en ce moment et que vous le res-sentiez également. Avec les plus jeunes, ce-pendant, il pourrait être préférable deprojeter autant de calme que possible».Une aubaine pour le rapprochement pa-

rents-enfantsD’autre part, «il faut aussi voir l'aspect po-

sitif de la situation qui permet un rapproche-ment, une complicité, une meilleurecompréhension entre les parents et leurs en-fants, du moment que les parents sont à lamaison, que ce soit en télétravail ou parcequ’ils doivent garder leur progéniture. Il y adavantage d’échanges avec les parents etc’est positif», explique-t-il. Pour ce qui estde l'aspect négatif, il évoque le manque d’ac-tivité physique et d’échange social avec lesautres enfants.Il a aussi évoqué le risque de conflits et

d’agressivité au sein de la famille, surtoutpour ceux qui vivent dans des espaces res-treints.«Il faut bien organiser les espaces et que

chacun prenne sur soi. Être vigilant sut lerangement. Que chacun ne laisse pas traînertoutes ses affaires ou n'utilisent pas les jouetsde l’autre, et essayer d’équilibrer le climat

entre eux», a-t-il encore expliqué.Il souligne qu’«il faut inculquer aux en-

fants le fait que la durée de ce confinementn’est que passagère et que la situation re-viendra à la normale dans peu de temps, pourdiminuer la peur et le stress chez eux».

Réduire l’ennui Mais pour faire oublier aux enfants cette

situation d’enfermement et de privation danslaquelle ils vivent, il est important de réduirel’ennui et le sentiment d’isolement social, àtravers la modification d’attitudes et de com-portements.Il peut s’agir de manifestations réaction-

nelles au stress comme le retour du «pipi aulit», de l'inquiétude excessive, de l’anxiétéou de la tristesse et de l’irritabilité.Chez les adolescents, il y a des difficultés

d’attention et de concentration, un évitementdes activités qui jusque-là leur faisaient plai-sir, des maux de tête inexpliqués, uneconcentration exagérée sur les médias pourconnaître la situation et une agressivité inex-pliquée.Il explique qu'il faut favoriser les jeux de

société, les jeux de famille, les activités créa-trices, mais aussi les activités ménagères. On

peut fait participer l'enfant à la cuisine, àdresser la table, à mettre le linge sale dans lamachine à laver et les associer aux activitésde bricolage pour les occuper et gérer lestress, a-t-il conseillé.Quel que soit leur âge, de nombreux en-

fants ont des questions, à savoir pourquoi ilsdoivent tellement se laver les mains, quandpourront-ils revoir leurs amis (es) et leursgrands-parents ou ce qui se passe siquelqu’un qu’ils aiment tombe malade.Le spécialiste en psychologie indique que

les parents peuvent répondre aux questionsdes enfants de manière à les aider à se sentirsoutenus et à leur apprendre à faire partied’une communauté plus large, même en pé-riode de distanciation sociale. «Il est impor-tant de ne pas minimiser les peurs desenfants ou de leur dire qu’il n’y a aucunepossibilité qu’eux-mêmes ou leur familletombent malades. Par contre, ce que les pa-rents peuvent dire est qu’ils font tout pours’assurer que la famille reste en bonne santé.Il faut insister sur le fait que des membres

de la communauté aident les autres à resteren sécurité et en bonne santé, et sur le faitque les médecins et les infirmiers travaillentpour s’assurer que si quelqu'un tombe ma-lade il peut guérir.»

Des conseils pour les parentsPour venir en aide aux enfants et aux ado-

lescents, le psychologue conseille aux pa-rents et proches à expliquer ce qu’est leCOVID-19, en répondant à leurs questionsde manière factuelle et compréhensible, deles rassurer sur le fait qu’ils sont en sécurité,partager avec eux leurs stratégies pour faireface au stress et à la problématique d’unemanière globale pour les responsabiliser.Cela leur permet d’apprendre, explique-t-

il, en ajoutant également qu’«il est souhaita-ble et important de limiter l’exposition deces enfants aux couvertures médiatiques,ainsi qu’aux discussions entre adultes surl’épidémie».

Kafia Ait Allouache

THÉÂTRE RÉGIONAL DE SKIKDA

CONCOURS NATIONAL D’ÉCRITURE THÉÂ-

TRALE POUR ENFANTS Le Théâtre régional de Skikda a lancé, sa-

medi, un concours national de dramaturgie sur«La prévention contre le coronavirus», destinéaux moins de 16 ans, a-t-on appris de sa direc-tion. Visant à promouvoir «le rôle positif» duthéâtre dans la lutte contre la propagation duCoronavirus, le concours est ouvert aux moinsde 16 ans, à condition que les participants sou-mettent des textes sur le thème de la préven-tion de la propagation de la pandémie ducoronavirus, précise la même source.Les textes présentés doivent, en outre,

s'adresser aux enfants et répondre aux prin-cipes dramaturgiques, a détaillé la mêmesource, précisant que les enfants désirant par-ticiper doivent envoyer leurs textes en formatWord à l'adresse e-mail du Théâtre régional deSkikda. Écrits en arabe (classique ou dialectal)ou en amazigh, les textes des participants de-vront être transmis avant le 30 avril, ajoute lamême source.Par ailleurs, depuis le début du confinement

décidé par les pouvoirs publics dans le cadrede la lutte contre la propagation du nouveaucoronavirus, le Théâtre régional de Skikda dif-fuse sur sa chaîne Youtube, des œuvres desti-nées aux enfants.

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Lundi 13 Avril 2020

EL MOUDJAHID Nation

L’Association des Anciens Scouts mu-sulmans algériens (SMA) a lancé unecampagne nationale de solidarité excep-tionnelle pour ses adhérents au niveau deses structures, Mouhafadas de wilayas etgroupes scouts, en vue de collecter lesdons que feront les cadres, les jeunes etmême les enfants, et les verser auxcomptes de solidarité Covid-19 ouverts àcet effet, a indiqué l’Association, hier,dans un communiqué.La campagne de solidarité intervient

«en réponse aux appels lancés par les en-fants et les jeunes de cette associationpour être présents en cette épreuve queconnaît la patrie suite à la propagation dela pandémie Covid-19», lit-on dans lecommuniqué.Placée sous le slogan «L'Algérie, c’est

tout», cette initiative se veut «une aide auxsouffrants de cette épidémie, partant desprincipes sur lesquels ont évolué les mem-bres des SMA, outre leur engagement auservice de la patrie et leur assistance auxgens dans toutes les circonstances».Insistant «énergiquement» sur le lance-

ment de cette campagne, les enfants sesont dits déterminés à «mener cette initia-tive et être, autant que faire se peut, au

chevet de la population souffrante à tra-vers la collecte de sommes d’argent», pré-cise-t-on de même source. Une alternative pour les adhérents des

SMA, «conscients de l’impossibilité dedescendre sur le terrain et du respect ri-goureux du confinement, car seul moyenefficace pour se prémunir de ce virus dé-vastateur». Cette opération humanitaire seveut «un modèle éducateur traduisant laconscience de ces enfants et ces jeunes etle degré de leur appartenance à leur na-tion». C’est également «un message d’es-poir portés par ces jeunes pour uneAlgérie sûre, tranquille et épanouie», aconclu le communiqué.

700 couffins distribués aux familles blidéennes

Par ailleurs, une caravane de solidaritéavec 680 couffins de denrées alimentairescollectées par la mouhafadha de la wilayad’Alger des vétérans des Scouts musul-mans algériens (SMA) a démarré, samedidernier, d'Alger à destination de la wilayade Blida, dans le cadre des initiatives desolidarité avec la population de Blida faceà la pandémie du nouveau coronavirus, a-

t-on constaté. Les groupes de scouts rele-vant de l’Organisation des vétérans desscouts algériens se sont rassemblés devantle siège de «Faoudj Radja» dans la com-mune de Oued Koriche, accompagnés desreprésentants des autorités locales et sé-curitaires, parmi les éléments de la policeet de la Gendarmerie nationale, pour don-ner le coup d’envoi de la caravane, char-gée de 680 couffins et de couvertures, àdestination de Blida, et ce dans le cadrede l’élan de solidarité avec les famillesblidéennes, soumises à un confinementtotal pour endiguer la pandémie de Covid-19. Le commissaire de wilaya des vété-rans SMA, Tarek Abad, a affirmé quel’initiative, première du genre, organiséepar les vétérans SMA, est mue par «le de-voir» envers les habitants de Blida, sou-mise à un confinement total en raison dela propagation de la pandémie de Covid-19.Les groupes des SMA ont réussi a col-

lecté des dons auprès des bienfaiteurs etdes membres, ce qui leur a permis de pré-parer un total de 680 couffins de denréesélémentaires de première nécessité, dontdes pâtes, des légumineuses, de l’huile,des conserves et autres.

Bravant les risques de conta-mination, notamment dansles wilayas les plus affec-

tées, les membres de ces associa-tions, imbus des nobles principesdu bénévolat et du don de soi, af-frontent la pandémie en se posi-tionnant en première ligne. Cemouvement associatif n’est pasresté en marge de l’effort nationalde lutte contre le virus. De nom-breuses initiatives sont accompliesquotidiennement, notamment enfaveur des franges de la société lesplus vulnérables ou en situation deprécarité. C’est un apport de première né-

cessité qui vient en renfort et enappui aux efforts déployés parl’Etat face à une crise sanitaire pla-nétaire sans précédent. Une solida-rité avérée s’est mise en place,donnant un bel exemple d’union etde mobilisation à travers tout le ter-ritoire. L'action humanitaire au sens

large du terme s’affirme sans

connaître de répit, travaillant jouret nuit au service du citoyen. Denombreuses associations investis-sent quotidiennement le terrain àtravers l’ensemble du territoire, fai-sant preuve d’un louable engage-ment et d’une disponibilitépermanente.

Attentif à cette forte réactivité, leprésident de la République, M. Ab-delmadjid Tebboune, a salué lecomportement patriotique et hu-main du peuple algérien en cettedifficile épreuve que nous vivons,un comportement qui traduit unhaut niveau de conscience et reflète

la solidarité et l’entraide qui carac-térisent nos compatriotes. Les qualités d’autodiscipline, de

dévouement bienveillant, d’uniténe font que se consolider. Avecl’aide et l’implication de tout lemonde, cela ne peut que convain-cre de la certitude de croire en lasortie du tunnel. Cette forme de sociabilité, qu’est

l’association, structure de base dela société civile, avait nourri lemouvement national en matièred’organisation de l’action dansl’adversité. Il faut s’en inspirer.C’est d’autant plus important,qu’aujourd’hui, partout dans lemonde, le mouvement associatifest devenu une réalité incontourna-ble, dont le rôle positif est indiscu-table. Pour ce qui nous concerne, ilconvient de penser à une restructu-ration profonde de notre société ci-vile. Son saut qualitatif en cette cir-

constance cruciale, sa résurrectionaprès avoir traversé de longues pé-

riodes de léthargie, quand elle n’estpas instrumentalisée par les partispolitiques, ne peuvent plus lui per-mettre d’être un simple alibi, unsecteur dans l’attente vaine d’undécollage constamment renvoyéaux calendes grecques. L’épanouissement du mouve-

ment associatif, tel que le garantipar la Constitution algérienne enson article 54, a besoin de s’affran-chir de conditions draconiennesqui entravent son essor, limitentson champ d’action et le maintien-nent hors de portée du niveau re-quis. Cela est nécessaire pour lesimpératifs d’un développement du-rable, pour une affirmation de l’im-portance de sa position d’interfaceet de médiation. Le soutien aumouvement associatif, en tant queforce de propositions, est unmoyen efficace, une garantie pourl’avènement de canaux de commu-nication crédibles entre les ci-toyens et les pouvoirs publics.

M. Bouraib

ANCIENS DES SMA CAMPAGNE NATIONALE POUR LA COLLECTE

DES DONS DES JEUNES

Le Groupe industriel des productionslaitières Giplait a fait don dimanche d’unesomme de 30 millions DA au Trésor pu-blic dans le carde de l’effort national delutte contre le coronavirus, a-t-on apprisauprès de ce groupe public.L’ordre de virement de cette contribu-

tion financière a été effectué du comptebancaire du groupe laitier au compteCovid-19 du Trésor public, a indiqué àl’APS, son PDG M. Mouloud Harim. Atravers ce geste, le groupe Giplait et sesfiliales expriment leur «entière solidarité

avec les autorités publiques dans cette si-tuation difficile que traverse le pays», a-t-il souligné.Ce groupe public, chargé notamment de

la régulation du marché du lait, a prisaussi «des mesures exceptionnelles pourassurer l’approvisionnement du marchéen lait et produits dérivés, en vue de ré-pondre aux besoins de plus en plus crois-sants», a fait savoir M. Harim.Dans ce sillage, il a précisé que malgré

les conditions de confinement, les 15 lai-teries affiliées au groupe «ont doublé d’ef-

forts pour produire une quantité journa-lière de 3 millions de litres de lait condi-tionné en sachet subventionné à 25 DA».A cela s’ajoute, la production de 400.000litres par jour de lait de vache local, enplus du maintien de la production des dé-rivés de produits.En outre, le groupe Giplait continue à

collecter le lait local auprès des éleveurspour valoriser ce produit et permettre auxagriculteurs d’écouler leur production encette période de forte lactation.

GROUPE GIPLAIT DON DE 30 MILLIONS DA AU TRÉSOR PUBLIC

SOLIDARITÉ

DYNAMIQUE ASSOCIATIVE La crise sanitaire que nous vivons et ses différents impacts rappellent à quel point la solidarité, l’entraide et l’intérêt général

sont des valeurs primordiales. Des valeurs que des associations algériennes portent avec courage et abnégation,face à la propagation du Covid-19.

LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS

BORDJ BOU-ARRÉRIDJ 54 TONNES DE PRODUITSDIVERS POUR LA WILAYA

DE BLIDALes bienfaiteurs de Bordj Bou-Arréridj ont déjà

dépêché 5 caravanes d’aides diverses pour la wilayade Blida. Encadrés par la commission de wilaya dela solidarité, ils ont envoyé hier plusieurs camionschargés de 54 tonnes de produits de première néces-sité. L’eau minérale, l’huile de table, des pâtes, dela farine et des légumes seront remis à la commis-sion de solidarité de la wilaya de Blida qui se char-gera de les distribuer aux familles défavorisées. Lewali de Bordj Bou-Arréridj, M. Mohamed Benma-lek qui préside la commission de solidarité locale arappelé que cette initiative sera suivie par d’autres.

F. D.

MASCARA 240 QUINTAUX DE POMMEDE TERRE POUR LA WILAYA

DE BLIDALe conseil interprofessionnel de la filière pomme

de terre de la wilaya de Mascara a envoyé 240 quin-taux de pomme de terre à la wilaya de Blida, a-t-onappris samedi dernier de son président, MohamedBenyamina. Les producteurs de pomme de terre dela wilaya de Mascara ont réussi jeudi dernier à col-lecter 240 q de ce produit agricole au profit d’unecaravane qui les a acheminés vers la wilaya de Blidapour les distribuer aux familles pour marquer leursoutien et solidarité à leurs concitoyens de la régionde Blida touchée par la pandémie du coronavirus.Une deuxième caravane est en cours pour ralliercette wilaya dans les prochains jours. La caravane de solidarité avec la population de la

wilaya de Blida est organisée par le conseil interpro-fessionnel de la filière pomme de terre en applica-tion des instructions du ministère de l’Agricultureet du Développement rural dans le cadre de la soli-darité avec les familles nécessiteuses et celles affec-tées suite aux mesures prises de confinementsanitaire.En outre, le conseil interprofessionnel de la filière

pomme de terre a contribué aux actions de solidaritéen faveur des familles nécessiteuses de la wilaya deMascara, notamment avec 60 q de pomme de terre,oignons et tomates distribués à 200 familles audébut du confinement et des kits alimentaires remispar le Croissant-Rouge algérien aux familles néces-siteuses des zones d’ombre.

Annonce

Lundi 13 Avril 2020

10 EL MOUDJAHID

11EL MOUDJAHID

Lundi 13 Avril 2020

Nation

LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUSORAN

LE CONFINEMENT RESPECTÉ Il a fait savoir qu’il a signé un

arrêté permettant la mise enfourrière des véhicules ayant

violé les mesures de quarantaine etdu couvre-feu pour une durée de15 jours. Il a exprimé son regret deconstater qu’une partie des habi-tants ne respectent pas les mesurespréventives exigées par la crise sa-nitaire actuelle avant le début ducouvre-feu. «J’ai vu des gens quijouent au football et des enfants ac-compagnés de leurs parents dansles marchés. Ceci est inacceptable-rer», a-t-il dit, avant de lancer unappel aux habitants afin qu’ils res-pectent le confinement et lesconsignes sanitaires, expliquantque ce sont les seuls moyens de seprotéger contre la maladie et frei-ner sa propagation. Le wali a fait savoir que quatre

établissements sanitaires sont mo-bilisés pour prendre en charge lespatients atteints du Covid-19 dontl’EHU désigné comme centre prin-

cipal d’accueil des malades atteintsdu nouveau coronavirus et les cassuspects et où 34 cas de guérisonont été recensés. «L’EHU et le CHU disposent

de professeurs éminents considéréscomme des sommités dans le do-maine », a-t-il relevé, avant dementionner que 120 médecins spé-

cialistes, 108 généralistes et 160agents paramédicaux sont mobili-sés. Selon le même responsable, lawilaya a déployé les moyens né-cessaires pour prendre en chargepas moins de 489 personnes au ni-veau des hôtels. L’invité de la radioest revenu sur les multiples opéra-tions de désinfection et d’assainis-

sement organisées dans l’ensembledes communes et qui a touché, dit-il, 260 sites depuis le 17 mars der-nier. Une deuxième phase de ces

opérations vient d’être lancée et aété dotée de plus de moyens hu-mains et matériels, a-t-il affirmé.

Amel Saher

«Le confinement partiel de 15h à 7h est respecté à hauteur de 99,99% », a affirmé le wali d’Oran, Abdelkader Djellaoui,lors d’une rencontre avec la presse organisée par la radio locale.

CONTREVENANTS AUX DISPOSITIONS DU CONFINEMENT À ALGER LA PROMENADE DE LA SABLETTE AMÉNAGÉE

POUR L’ACCUEIL DES VÉHICULES SAISIS

ALGÉRIENS BLOQUÉS AUX EMIRATS

ARABES UNIS

ARRIVÉE À ALGERD’UN PREMIER

GROUPE Un premier groupe de ressortis-

sants algériens bloqués aux Emiratsarabes unis (EAU) est arrivé samedien fin de journée à Alger à bord d'unavion de la compagnie aérienneEmirates Airlines, a indiqué à l'APSune source du ministère des Affairesétrangères. Le même responsable aprécisé que ce premier groupe deressortissants algériens bloqués auxEAU, suite à la fermeture de l'espaceaérien à cause des risques de propa-gation de la pandémie de Coronavi-rus, est composé de plus de 200personnes. La même source a fait sa-voir en outre que deux autresgroupes devraient arriver samedisoir en provenance des EAU, à bordd'un avion de la compagnie nationaleAir Algérie. Un autre avion d'Emi-rates Airlines transportant des res-sortissants algériens était attendu,dimanche, à Alger, comme convenudans le cadre de cette opération derapatriement, a ajouté la source. Lacompagnie nationale Air Algérieavait dépêché samedi matin deuxavions à destination de Dubaï (EAU)afin de rapatrier des ressortissants al-gériens. Il s'agit de deux appareils detype Airbus A 330 d'une capacité de300 passagers chacun, qui ont dé-collé vers 5h00 du matin à destina-tion de l'Aéroport international deDubaï. Depuis le début de la crise sa-nitaire du coronavirus, l'Algérie a ra-patrié plus de 8.000 de sesressortissants à l'étranger, alors quela quasi-totalité des espaces aériensà travers le monde sont fermés. Cesmesures de rapatriement des Algé-riens des ports et des aéroports àétranger avaient été prises suite auxinstructions du Président de la Répu-blique, Abdelmadjid Tebboune,après la propagation de la pandémieCovid-19. Pour rappel, la compagnieaérienne nationale, Air Algérie, avaitrapatrié jusqu'à samedi 4 avril untotal de 740 ressortissants algériensbloqués à Istanbul (Turquie), suite àla fermeture de l'espace aérien àcause des risques de propagation dunouveau coronavirus, avait indiquéle PDG d'Air Algérie, BakhoucheAllèche. Cette décision de rapatrie-ment a été prise par le Président dela République, Abdelmadjid Teb-boune, et son homologue Turc,Recep Tayyip Erdogan, qui avaientconvenu, de coopérer pour le rapa-triement des Algériens bloqués enTurquie vers l'Algérie et des Turcsbloqués en Algérie vers la Turquie.Air Algérie avait suspendu tous sesvols nationaux et internationaux de-puis le 19 mars dernier, et ce jusqu'ànouvel ordre.

L’Association nationale des commerçants et ar-tisans algériens (ANCA) a annoncé l’organisationd’une campagne de sensibilisation pour contribueraux efforts consentis pour contenir la propagationde la pandémie Covid-19, a indiqué un communi-qué de l’association. Organisée en collaborationavec les services de la Direction générale de la Sû-reté nationale (DGSN) et les directions du com-merce à travers le territoire national, cette campagnecible les commerçants concernés par l’approvision-nement en produits de consommation en général etdes fruits et légumes outre les produits alimentairesen particulier, indique-t-on de même source. Cette

campagne consiste à appeler les commerçants dedétail dans les quartiers et agglomérations à satis-faire les demandes et à assurer leur livraison à do-micile pour éviter à la population de sortir etl’encourager à respecter les conditions de confine-ment, en accordant la priorité aux personnes aux be-soins spécifiques et ceux n’ayant personne pour leurassurer un approvisionnement quotidien en besoinsessentiels. A travers cette campagne, l’ANCA ap-pelle à éviter les rassemblements dans les magasinset espaces commerciaux et à respecter la distancia-tion sociale entre les clients, selon le communiqué.Il s'agit aussi d'appeler les clients à présenter une

liste complète de leurs achats pour faciliter l’opéra-tion et éviter les demandes répétitives, à lancer unappel pour faire impliquer les autorités locales com-pétentes au niveau des communes pour organiserleurs marchés de proximité et astreindre les clientsà respecter les mesures de distanciation sociale etde prévention contre la propagation du coronavirus.Pour la réussite de cette initiative, l’association

appelle la société civile, les organismes concernésainsi que les médias à mettre en œuvre cette cam-pagne qui est à même d’augmenter les capacités delutte et de prévention contre le virus et de protégerla santé du consommateur, conclut la même source.

Le Directeur général de l’Office des parcsdes sports et des loisirs d’Alger (OPLA), LyesGuemgani a fait état, dimanche à Alger, del’aménagement du parking de la promenade dela Sablette, pour le grand nombre de véhiculessaisis pour non-respect des dispositions duconfinement dans la capitale. «Au vu de la saturation des fourrières en vé-

hicules des contrevenants aussi bien aux loisqu’aux dispositions relatives au confinementdans la capitale, et sur ordre du wali, le parkingde la promenade de la Sablette, d’une capacitéd’accueil de plus de 1.200 véhicules, a été amé-nagé pour les besoins de mise en fourrière», a

indiqué dans une déclaration à l’APS,M. Guemgani.Pour ce faire, poursuit le même responsable,

en plus de la présence permanente des élémentsde la Sûreté urbaine, plus de 32 agents de sécu-rité ont été mobilisés pour la sécurisation dusite, et ce jusqu’à la levée des mesures de confi-nement. Les individus tombant sous le coup dela procédure de mise en fourrière, encourent uneamende de 2.000 DA pour les véhicules depoids légers et 4.000 DA pour les véhicules depoids lourds, pour une durée de mise en four-rière d’un mois au maximum, a précisé le DGde l’OPLA.

La capitale, rappelle-t-on, est soumise depuisle 24 mars écoulé, à un confinement partiel enraison de la propagation de la pandémie Covid-19. Après avoir fixé le volume horaire du confi-

nement à Alger, de 19h00 à 7h00, du 24 marsau 4 avril, la tranche horaire du confinement aété rallongée, pour commencer dès 15h00, et cedu 5 au 19 avril courant.Selon la Direction générale de la Sûreté na-

tionale (DGSN), les règles de confinement par-tiel et total édictées dans nombre de wilayas ontété respectées par les citoyens, à 95% entre le24 mars et le 6 avril.

ANCA CAMPAGNE DE SENSIBILISATION

L’Association Relais et solidaritéd’AthYenni a réitéré hier son appel àl’ensemble des citoyens de la com-mune pour le respect des mesures sa-nitaires et de confinement pour éviterune propagation du Covid-19 et pré-server leur santé. «La responsabilitéde nos concitoyens est directement en-gagée dans la lutte contre ce virus etnous souhaitons que cette pandémies’arrête rapidement», lit-on dans lemessage de cette association diffuséesur Facebook. L’association n’a pasmanqué d’appeler les responsables desadministrations ouvertes au public etles commerçants au respect des condi-

tions d’hygiène et de distanciation so-ciale pour endiguer la propagation decette pandémie. Tout en saluant les ef-forts des autorités locales et l’engage-ment des comités de villages et leurimplication dans la lutte contre cevirus, l’association a fait part de sonentière disponibilité à accompagnertous les initiateurs d’actions de sensi-bilisation et de lutte contre cette pan-démie. Dans cette optique, lesresponsables ont informé les citoyensqu’une importante action de solidaritéau profit des familles dans le besoinest prévue dans quelques jours.

Bel. Adrar

Un programme de formation auprofit du personnel du centre d’appels à l’Etablissement publichospitalier Mohamed-Boudiafd’Ouargla, se poursuit dans lecadre des mesures de préventionvisant à endiguer la propagation duCoronavirus (Covid-19), a-t-on ap-pris auprès les organisateurs. La session de formation, à la-

quelle prennent part des psycho-logues, paramédicaux et étudiantsde la Faculté de médecine de l’Uni-versité Kasdi-Merbah d’Ouargla,s’articule autour de plusieurs sujetsliés notamment aux symptômes duCovid-19, précautions à prendre

pour éviter l’infection, la prise encharge psychologique d’un castesté positif, ainsi que les étapes detraitement du patient, a précisé àl’APS un membre du groupechargé de la supervision de cecycle de formation.Les participants bénéficient

également d'un encadrement spé-cialisé sur les techniques de laprise en charge des appels des ci-toyens via le numéro vert 3030mis en place par le ministère de laSanté, dédié aux informations etpréoccupations des citoyens sur leCovid-19, a fait savoir Abdelfat-tah Abimiloud. S’étalant jusqu'à

la mi-avril, cette formation orga-nisée en coordination avec la cel-lule de crise de la wilaya et lepersonnel du centre d'assistancepsychologique de l'Universitéd’Ouargla, s’inscrit dans le cadredes efforts consentis pour accom-pagner le secteur de la santé encette période «exceptionnelle», a-t-on souligné.Pour sa part, l'Université

d’Ouargla s’emploie à créer uneplate-forme électronique destinée àfournir des informations, conseilset une formation continue aux psy-chologues à distance, selon lamême source.

TIZI OUZOUL’ASSOCIATION RELAIS ET SOLIDARITÉ

D’ATH YENNI S’IMPLIQUE

EPH MOHAMED-BOUDIAF D’OUARGLA FORMATION AU PROFIT DU PERSONNEL

DU CENTRE D’APPELS

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Lundi 13 Avril 2020

EL MOUDJAHIDEconomie

El Moudjahid : L’OPEP+ est parvenueà un accord portant sur la réduction de laproduction de pétrole de 10 millions de ba-rils/jour. Est-ce suffisant pour rééquilibrerle marché en déprime depuis juin 2014 ?

Mohamed Saïd Beghoul : Pour être plusprécis, cette réduction de 10 millions bj nevise pas à équilibrer le marché en déprimedepuis 2014, mais en déprime depuis l’inter-nationalisation du Covid-19. Avant cettecrise sanitaire, le prix du baril (Brent) oscil-lait entre 55 et 65 dollars. Aujourd'hui, il adégringolé de 50% pour trois raisons:d'abord, la demande mondiale était déjà mi-tigée avant la crise sanitaire, puis cette der-nière est venue aggraver la situation avantque la guerre des prix ne vienne inonder lemarché au point où les principales capacitésde stockages à l'échelle mondiale débordentaussi bien en intrants qu’en extrants, ce quia causé la fermeture de certaines raffineriesfaisant dégringoler les prix du baril sous labarre des 20 dollars. Aujourd'hui, il y auraitentre 25 et 30 millions de barils/jour de sur-plus sur le marché. Réduire la production deseulement 10 millions b/j reste insuffisantpour équilibrer le marché sachant qu’il res-terait 15 à 20 millions de bj à éliminer dumarché. La demande mondiale est en baissede 30% et la réduction de 10 millions bj nepeut éponger qu’environ la moitié du sur-plus, ce qui n’autorise pas une montéeconséquente des prix.

Des analystes soutiennent que ce pacte,né d’une difficile gestation, ne peut êtreconsidéré autrement qu’une trêve passa-gère et que les prix de l’or noir ne pourrontreprendre aussi facilement tel que certainsle croient. Quel est votre commentaire ?

Cette modeste réduction est déjà sur fondde friction entre l’Arabie saoudite et la Rus-sie, qui conditionnent leur accord de réduc-tion par la contribution de tous les paysproducteurs, élargie aux sociétés de schistesaméricains, Canada, Norvège, Brésil,Mexique, etc. (En quelque sorte uneOPEC++). La Russie semble camper sur saposition de réduire sa production que si lesÉtats-Unis feront de même. Au cas où cespays, ou du moins les États-Unis, qui pro-duisent à un record de 13 millions bj, ne se-raient pas de la partie, ce pacte, dont lapremière période ne s'étendrait que sur 2mois (mai-juin 2020), n'aura servi àl'OPEC+ que pour jauger la volonté des au-tres gros producteurs à contribuer à l’équili-bre du marché. Ce dernier risque donc derechuter avec des prix sous les 30 dollars etne pourrait s'équilibrer que de lui-même etprogressivement au rythme de la maîtrise dela propagation du Covid-19 et donc, de la re-prise progressive de l'activité économique etdes transports. Cela va demander du tempscar l’appel aux puits ne peut se faire avantune période de déstockage notamment au ni-veau des membres de l’AIE (Agence Inter-nationale de l’Énergie). Les stocksmondiaux en pétrole brut et produits raffinésse situent actuellement autour de 7.5 mil-liards de barils dont 1,5 milliards en bateauxsur mer, soit 76% des capacités de stockagesont pleines.

Comment voyez-vous la réaction dumarché, du moins à court et moyentermes ?

Au vu des échos de la réunion des minis-tres de l’énergie des G20, qui s’est tenuevendredi dernier, tout porte à croire que lesvœux des Russes et Saoudiens de voir adhé-rer tous les gros producteurs non OPEP neseront pas totalement exaucés. Tout commele Brésil qui s’est montré réticent, leMexique, qui fait partie du groupe OPEC+,refuse de réduire les 400.000 bj qui lui se-raient assignés en déclarant qu’il n’ira pasau-delà de 100.000 bj. Quant aux sociétésaméricaines de schiste, elles restent parta-gées et Trump n'envisage pas de les forcer àdiminuer leur production qui, selon lui, pour-rait s’opérer automatiquement au momentopportun, en fonction de l'évolution du mar-ché.

Donc, à court terme, le marché a toutesles chances de réagir timidement, voire né-gativement, à cette réduction de 10 millionsbj, car il s’attendait à une réduction allantjusqu’ à 15 millions bj, ce qui aurait permisaux prix de dépasser le seuil des 35 dollarssans pour autant aller au-delà des 40 dollarsavec le Covid-19. Pour le moyen terme, lemarché peut évoluer graduellement et posi-tivement eu égard au passage éventuel duCovid-19 par le pic dans les principaux paysconsommateurs où la levée partielle ou totaledes confinements va permettre aux prix decôtoyer les 40-45 dollars et, peut-être, finirl'année 2020 à environ 55-60 dollars. C'estun scénario qui paraît optimiste, mais il estcertain, en revanche, que l'économie mon-diale, coincée, n'attend que le passage de lacrise sanitaire pour se remettre sur rails.

Les difficultés économiques, aggravéespar la pandémie du Covid-19, ont poussédes puissances libérales, les Etats-Unis no-tamment, à défendre l’option d’un nouvelaccord de baisse de la production de pé-trole. Selon vous, une reconfiguration del’alliance pétrolière OPEP+ est-elle envisa-geable ?

Cette pandémie a brouillé les cartes à toutle monde et en particulier Trump qui veut àla fois un baril à bas prix pour la campagneélectorale mais pas trop bas pour préserverla rentabilité des schistes qui ne peuvent sur-vivre à moins de 40 dollars le baril. Aveccette pandémie clouant la motorisation au solet la guerre des prix, il est difficile de faire

grimper ces derniers à ce niveau sans la pres-sion de Trump et ses menaces quant à la ta-rification du pétrole saoudien et ledurcissement des sanctions contre la Russieliées à la crise ukrainienne, au projet du ga-zoducs Nord Stream 2, etc. Ces menaces deTrump envers les deux désormais frères en-nemis de l’OPEC+ ont quelque peu fragilisél’alliance russo-saoudienne, pourtant por-teuse de fruits depuis 2016. Aujourd’hui,chacun reproche à l'autre d'être à l'origine del'effondrement du marché pétrolier etcherche à défendre sa part de marché. Leprincipe que chaque pays réduise de 20% saproduction est plus profitable aux Saoudiensqu'aux Russes.

Les Saoudiens venaient de porter leurproduction de 9.7 millions bj à 12.3 millionsbj en avril, soit une augmentation de 27%, etne veulent la réduire qu'à partir du niveaud'avril (12.3 millions bj), ce que les Russesont refusé et veulent que la réduction saou-dienne se fasse à base de la productiond'avant avril, c’est-à-dire à partir de 9.7 mbj.C’est dire que la guerre des prix entre cesdeux pays vient de laisser place à une guerrestratégique et de parts de marché qui a toutesles chances de mettre fin à l’alliance OPEC+.Rappelons que la Russie, non membre del’OPEP, a, à maintes reprises, signifié querien ne l’oblige à se conformer aux décisionsdu cartel. La Russie, qui a quitté la réunionde l’OPEC+ du 6 mars dernier à Vienne,peut se retirer définitivement de cette al-liance à tout moment, d’autant plus que lespatrons des compagnies russes et celui deRosneft en particulier, ne cessent de fairepression sur Poutine pour se retirer de l’ac-cord OPEC+. Même si ce retrait ne serait paspour cette fois-ci, rien ne serait plus commeavant. La Russie, économiquement frustréepar les sanctions américaines, veut s’en pren-dre, seule, aux producteurs de schistes amé-ricains en tournant le dos à Ryad, alliéehistorique de Moscou.

Le «monopole» de la décision exercé parles grands producteurs d’or noir, on l’abien vu à travers le différend entre Russeset Saoudiens, et les rivalités au sein mêmede l’organisation ne risquent-t-il pas, à lalongue, de compromettre le devenir du car-tel pétrolier ?

L’avènement des schistes et la crise pé-trolière de 2014 ont montré que l’OPEPd’aujourd’hui n’est plus ce «tout-puissant»d’hier. L’émergence de nouvelles donnessemble hypothéquer l’avenir du cartel en tantqu’acteur influent, voire incontournablecomme par le passé. Après l’échec de la pre-mière guerre des prix, qui est loin d’êtrefinie, face aux schistes américains, et la pertede ses parts de marché depuis 2014, au profitdes producteurs américains, l’OPEP setrouve fragilisée par une tornade de conflitsd’intérêt très divergents parmi ses membres,des intérêts d’ordre économique, géopoli-tique et géostratégique qui divisent ses mem-bres en pro et anti-américains, ce qui n’estpas sans effet sur les décisions prises parl’organisation. Il est clair que le «leader» ducartel, en l’occurrence l’Arabie saoudite, estun allié historique de la Maison-Blanche, en-nemi traditionnel de l’Iran et du régime vé-nézuélien, eux-mêmes membres de l’OPEPet rivaux du royaume wahabite. En 2016, lanaissance OPEC+, dominée par les Saou-diens et les Russes, a pratiquement museléles autres membres du cartel historique dansles prises de décisions.

En 2018, les trois gros producteurs dumonde (États-Unis, Arabie saoudite et Rus-sie) se sont concertés pour augmenter leursproductions afin de compenser le déficit quiserait généré par la production iraniennesous sanctions américaines, une entente en-gageant le leader de l’OPEP et ignorant com-plètement le reste de ses membres. L’or noirtend donc à devenir une simple matière pre-mière où le jeu du marché se substitue à celuide l’OPEP d’antan, qui, aujourd’hui, est de-venue un bateau où le gouvernail est celui duplus fort. Tout compte fait, l’OPEP ne porteplus que son nom. Notre pays, qui y a plei-nement joué son rôle, depuis 1969, n’y a plusrien à jouer ni à gagner.

A. D.

L’OPEP+ s’est mise d’accord pour une baisse de la production de l’ordre de 10 mbj.Un pacte salvateur censé insuffler une nouvelle dynamique au marché pétrolier.

Cependant, le volume convenu est-il susceptible de rééquilibrer le marché ? Va-t-on assisterà une nouvelle reconfiguration de l’OPEP+ et à une autre forme de coopération ?

L’expert en énergie Mohamed Saïd Beghoul nous livre ses points de vue dans cet entretien.

MOHAMED SAÏD BEGHOUL, EXPERT EN ÉNERGIE :

«LA RÉDUCTION DÉCIDÉE N’AUTORISE PASUNE MONTÉE CONSÉQUENTE DES PRIX»

ENJEUX STRATÉGIQUES

Entretien réalisé par : Akila Demmad

La crise qui caractérise le marché pétrolier mondial, depuis la mi-juin 2014 — ce n’est pas la première— et qui s’est accentuée en cedébut de l’année 2020, aura mis en évidence la dimension des enjeuxstratégiques et majeurs de l’or noir, autant pour les économies despays exportateurs que consommateurs de pétrole, mais aussi dans ledomaine géopolitique. Bien que des variables soient à l’origine de vo-latilité des prix, notamment le contexte économique et financier mon-dial dont les performances sont en déclin, ces cycles de hausses et debaisses récurrentes sont les répercussions des fluctuations en matièred’offre et de demande et des projections incertaines du contexte éco-nomique et géopolitique accentué par les conflits au Moyen-Orient.La baisse du cours du baril affecte jusqu’à compromettre ainsi la via-bilité et la faisabilité des projections économiques des pays les plusvulnérables, mais pose également la problématique de la solvabilitédes pays exportateurs de pétrole, notamment ceux dont les économiesne sont pas diversifiées. Les difficiles tractations qui ont marqué lesnégociations entre les pays producteurs de pétrole dans le cadre del’alliance OPEP+ ou encore au sein du G2O, pour tenter de rééquili-brer les prix, descendus à des niveaux jamais atteints au cours de cesdeux dernières décennies, attestent, en effet, de cette corrélation entrecette ressource stratégique et la croissance, et du degré de son interfé-rence avec les relations politiques et de ses répercussions sur les inté-rêts des Etats. Une équation produite par un ordre international établipar les puissances économiques mondiales dans des objectifs bien pré-

cis faisant du pétrole un instrument de pression et de chantage. Dèslors, on comprend que le contrôle du marché pétrolier ne relève pasde la logique de l’offre et de la demande comme il devrait l’être, etl’OPEP, qui n’agit que sur la production, n’a réellement aucune em-prise sur les prix dont la formation obéit à d’autres facteurs et d’autresconsidérations. Une contribution intéressante intitulée «L'Organisa-tion des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : rôles et défis», publiéepar le site «fioulmarket.fr», en 2018, résume parfaitement ces enjeuxet met en avant, par conséquent, cet impératif pour l’OPEP d’être«une force sur le marché pétrolier en agissant sur le prix du baril depétrole». Dans cette optique, l’auteur de l’article estime que l’organi-sation, qui «bien qu’encore en position dominante, doit relever plu-sieurs défis pour ne pas voir son influence décliner». Elle sera appeléeainsi à «dépasser les divergences idéologiques, en particulier par rap-port aux relations avec les États-Unis (non-membre de l’OPEP), ré-soudre le conflit interne quant au rôle de l’OPEP : animateur dumarché pétrolier ou arme politique , résister face à la concurrence in-ternationale avec la montée en puissance de la Russie (productionéquivalente à celles de l’Iran, l’Algérie, le Nigéria, le Venezuela etl’Équateur réunis) et des États-Unis (avec la production des hydrocar-bures non conventionnels) et avec la découverte de nouveaux gisements(Canada, Brésil)». Selon lui, «à moins de voir ces pays adhérer à l’orga-nisation, l’OPEP pourrait voir son influence décliner au cours des pro-chaines décennies ». Akila D.

CONJONCTURE

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Lundi 13 Avril 2020

EL MOUDJAHID EconomieCENTRE D’ACTION ET DE RÉFLEXION AUTOUR DE L’ENTREPRISE :

«LES PME FRAGILISÉES»Emettant une série de propo-

sitions publiées sur son site,le Care précise que cette

«intervention gouvernementalemassive et rapide» évitera à l’en-treprise et au pays «des coûts éco-nomiques et sociaux qui seronténormes et insupportables». Eneffet, l’entreprise algérienne tra-verse une situation difficile, disonscompliquée, marquée par descontraintes sévères liées à la criseéconomique que subit l’Algériedepuis la chute des prix du pétroleen 2014. Aujourd’hui, la situation se

complique davantage. La crise sa-nitaire frappe de plein fouet l’éco-nomie nationale et l’ensemble deséconomies mondiales dont cer-taines sont en récession. Dans sacontribution, le Care indique, entreautres, que «l’obligation faite auxentreprises de fermer occasionneraun arrêt brutal des recettes et sur-tout une perte d’exploitation, im-possible à récupérer par un simplereport des échéances de rembour-sements ou des cotisations so-ciales». Aussi, «la forte baisse dela demande assèche les flux de tré-sorerie des entreprises, entraînant

inéluctablement leur faillite». Dansle même ordre d’idées, le Care pré-vient en évoquant la baisse signi-ficative des revenus de travail etl’augmentation des dettes im-payées. Face à ce constat, le Carerappelle qu’une écrasante majoritéde nos entreprises et plus particu-lièrement les PME, vivier principalde l’emploi et axe porteur de la viesociale dans notre pays, «voientaujourd’hui leurs situations écono-mique et financière gravement fra-gilisées et sont dans l’incapacité defaire face à leurs obligations d’em-ployeurs, tout autant qu'à leurscréances bancaires et autres

charges fiscales et sociales». Rap-pelons que le Care et le Centre desJeunes Dirigeants Algériens, asso-ciés à une dizaine d’autres associa-tions professionnelles etorganisations patronales, avaient,il y a deux mois déjà, sollicité l’in-tervention de nos autorités encharge de l’économie, afin qu’ellesapportent leur soutien aux entre-prises. Un appel était lancé en fa-veur de la mise en place demesures «urgentes» de sauvegardepar le gouvernement pour soutenirles entreprises, notamment lesPME. Le plaidoyer suggèred’abord la mise en place de me-

sures urgentes telles que la mise enplace d’un moratoire fiscal et pa-rafiscal pour les entreprises en dif-ficulté ainsi que la révision de laloi de finances 2020 «en introdui-sant divers aménagements en fa-veur de l’entreprise».

De plus, le document proposel'abrogation de l’article 23 de l’ins-truction n°74-94 du 29/11/1994 dela Banque d’Algérie, limitant leslignes de découverts bancaires à 15jours de chiffre d’affaires du béné-ficiaire.

Il s'agit également, selon lesauteurs de ce plaidoyer, de rééche-lonner les crédits par les banquesavec obligation de paiement desintérêts. Il s'agit également d'intro-duire «une obligation pour l’Etat etles grandes entreprises de réglerles factures des PME dans un délain’excédant pas 60 jours, voire 30jours dans certains cas». Dans unsecond temps, le plaidoyer proposedes actions à moyen terme, notam-ment pour permettre aux entre-prises de se financer en cédant,sans recours, leurs créances à desbanques ou à des organismes spé-cialisés.

Fouad Irnatene

«L’État devra intégrer le fait que tout ce qu’il consentira aux entreprises est un investissement pour éviterl'effondrement du système économique», a déclaré le Centre d’action et de réflexion autour de l’entreprise.

BANQUE MONDIALEBAISSE DE

PRODUCTIONDANS LA RÉGIONMENA EN 2020La Banque mondiale prévoit une

baisse de production dans la région duMoyen Orient et de l'Afrique du Nord(MENA) en 2020, dans un contexte mar-qué par la pandémie de coronavirus.Dans son dernier bulletin d’informationéconomique intitulé «Importance de latransparence pour la région MENA»,l'institution économique internationale,basée à Washington souligne que ces pré-visions ne modifient en rien l’imaged'une région confrontée au «triple défid’une faible croissance à long terme duPIB par habitant, d’une situation macroé-conomique fragile et de marchés du tra-vail famélique». «Le manque de donnéeset de transparence observé dans la régiona contribué à ces résultats à long terme»,explique la même source qui relève quela région est confrontée à un double chocqui ralentit sa croissance économique.Aussi, la propagation du COVID-19, as-sociée à l’effondrement des prix du pé-trole, modifient-ils les prévisions decroissance du secteur privé et de laBanque mondiale pour 2020. L'actuellecrise sanitaire plombe les économies dela région MENA de quatre manières,avec une détérioration de la santé pu-blique, une baisse de la demande mon-diale de biens et services de la région, unrecul de l’offre et la demande intérieuresen raison de l’application de mesures dedistanciation sociale et, surtout, la chutedes prix du pétrole, précise la mêmesource. Ceci s’ajoute à une croissanceéconomique déjà faible dans la région,qui est antérieure aux chocs actuels. Lesauteurs de l'analyse estiment que si laproduction par habitant dans la régionavait progressé au même rythme quecelle d’économies typiques comparablesdurant les deux dernières décennies, «sonPIB réel par habitant serait au moins 20% plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui».Dans un chapitre dédié au rôle de latransparence dans l’évaluation de la si-tuation générale du marché du travail, ilsexpliquent que les pays de la région uti-lisent des définitions «imprécises» del’emploi, avec pour effet «de brouiller ladistinction entre le chômage et le travaildans l’informel». «Ces incohérences don-nent une fausse idée du rôle des femmeset du monde rural dans les marchés dutravail nationaux», déplore la Banquemondiale. Face à l'actuelle crise duCOVID-19, l'institution internationale re-commande que les pays de la région in-terviennent en adoptant deux démarchesparallèles : faire face à l’urgence sanitaireet au ralentissement économique associé,et commencer à adopter des réformesporteuses de transformations et sans in-cidence majeure sur le budget, notam-ment en ce qui concerne la transparencede la dette et la restructuration des entre-prises publiques.

RETOMBÉES DELA PANDÉMIE DUCORONAVIRUSLA PAUVRETÉMONDIALEPOURRAITS’AGGRAVERUne nouvelle étude pu-bliée par l'Université desNations unies a averti queles retombées écono-miques de la pandémie ducoronavirus pourraient ag-graver la pauvreté mon-diale pour undemi-milliard de per-sonnes. Une telle situationreprésente 8% de la popu-lation humaine et ce seraitla première fois que lapauvreté augmente dans lemonde depuis 1990, selonles auteurs de cette étude,qui estiment qu'un reculde cette ampleur annule-rait une décennie de pro-grès mondiaux en matièrede réduction de la pau-vreté. L'étude montre, enoutre, que la réalisation del'Agenda 2030 des Na-tions-Unies, en particulierles Objectifs de dévelop-pement durable sur l'ab-sence de pauvreté et lafaim zéro, est menacée demanière considérable. Parailleurs, une autre étudede l'équipe spéciale inter-institutions sur le finance-ment du développementdirigée par les Nations-Unies a appelé les gouver-nements à prendre desmesures immédiates pourprévenir une crise mon-diale de la dette potentiel-lement dévastatrice etremédier aux ravages éco-nomiques et financierscausés par la pandémie duCovid-19.

La Chambre des Communes canadienne a approuvésamedi un programme de subvention des salaires,présenté comme la plus vaste mesure économique dansle pays depuis la seconde guerre mondiale, pour aider lesentreprises et leurs employés à traverser la crise causéepar le coronavirus. Le Parlement, dont les travaux sontsuspendus, a tenu une séance exceptionnelle en pleinweekend pascal pour adopter ce programme - évalué à 73milliards de dollars (47 milliards d'euros) - qui vise àverser aux entreprises 75% du salaire de leurs employéspour éviter des licenciements massifs. Le Premierministre Justin Trudeau a participé à la séance. Il était enisolement dans sa résidence depuis un mois, après que sonépouse eut contracté le virus. Outre les chefs desprincipaux partis, seuls une trentaine de députés sur 338ont siégé afin de respecter les consignes de distanciationsociale. Le texte devait encore être validé par le Sénat,lors d'un vote attendu dans la soirée, pour entrer envigueur. Evoquant les sacrifices consentis par le Canadalors des deux conflits mondiaux, M. Trudeau a soulignéque la lutte contre le virus «n'est pas une guerre» mais

que «le combat n'en est pas moins destructeur etdangereux». «Le front est partout, dans nos maisons, noshôpitaux, nos centres de soins, nos épiceries, nospharmacies (...) et ceux qui y travaillent sont nos hérosmodernes», a-t-il déclaré, en avertissant que «la situationrisquait d'empirer avant de s'améliorer». C'est le secondprojet de loi d'aide financière proposé par legouvernement de M. Trudeau depuis le début de la crise.Il a pour but de «permettre aux Canadiens de conserverleur emploi et de toucher un salaire», a expliqué lePremier ministre, selon qui il s'agit du "plus vasteprogramme économique canadien depuis la secondeguerre mondiale". M. Trudeau ne disposant pas de lamajorité absolue au Parlement, le projet a fait l'objet d'unaccord avec les partis d'opposition. La subventionsalariale de 75%, d'une durée de trois mois et rétroactiveau 15 mars, s'adresse aux entreprises qui ont subi ousubiront une baisse de leurs revenus de 15% en mars oude 30% en avril et mai, a indiqué le ministre des FinancesBill Morneau. L'économie canadienne a perdu plus d'unmillion d'emplois le mois dernier.

CANADA

VOTE D’UN VASTE PROGRAMMED’AIDE ÉCONOMIQUE

ÉTATS-UNIS

L’ÉTAT DE CATASTROPHEMAJEURE DÉCLARÉ

L’état de catastrophe majeure est déclaré dans les 50 Etats

américains, ce pays étant le plus touché par le Covid-19 au

monde avec plus de 20.000 décès et plus de 500.000 cas de

contamination, ont rapporté hier des médias. Dans la soirée de

samedi, le président américain, Donald Trump, a déclaré l’état

de catastrophe majeure dans le Wyoming. C’est la première fois

de l’Histoire que tous les 50 Etats américains y sont assujettis,

a tenu à souligner le porte-parole de la Maison-Blanche, Judd

Deere. Avec plus de 20.000 morts et plus de 500.000 malades,

les Etats-Unis sont actuellement le pays le plus endeuillé par les

conséquences de la pandémie de coronavirus. Dans le même

temps, ils ont enregistré en 24h un léger ralentissement du nom-

bre de morts par rapport aux chiffres d’hier. Ainsi, 1.920 per-

sonnes sont décédées des suites du Covid-19. A New York, ville

américaine de loin la plus touchée, des images choc filmées par

drone par un média local ont montré des dizaines de cercueils

sommaires en cours d'inhumation dans une fosse commune

d'Hart Island, une île au nord-est du Bronx surnommée depuis

longtemps «l'île des morts» car utilisée depuis le XIXe siècle

pour les indigents. Les écoles publiques de la ville resteront fer-

mées jusqu'à la fin de l'année scolaire, a d'ores et déjà averti le

maire Bill de Blasio, ce qui «aidera clairement à sauver des

vies».

ASIE DU SUDRISQUE D’UNE RÉCESSION HISTORIQUELa Banque mondiale a estimé, hier, dans un rapport, que l'Asie du Sud risque de réa-

liser cette année à cause du nouveau Coronavirus sa pire performance économique en40 ans, ce qui va peser sur les efforts pour réduire la pauvreté dans la zone. Cette régionconstituée de l'Inde, du Bangladesh, du Pakistan, de l'Afghanistan et d'autres plus petitesnations compte 1,8 milliard d'habitants et certaines des villes les plus densément peu-plées au monde. Ces pays n'ont pas pour l'heure fait état d'une explosion du nombre decas de covid-19, mais certains experts redoutent que la région ne devienne un des pro-chains épicentres de la pandémie. Les conséquences économiques s'y ressentent déjà de façon très forte au travers de

mesures de confinement qui paralysent l'activité, de l'annulation de commandes indus-trielles occidentales ou encore de la hausse du chômage des travailleurs pauvres. «L'Asiedu Sud est confrontée à un cocktail parfait de difficultés. Le tourisme s'est arrêté, leschaînes d'approvisionnement sont perturbées, la demande textile s'est effondrée et lemoral des consommateurs et des investisseurs est en berne», indique la Banque mon-diale. L'institution a réduit sa prévision de croissance pour la zone de 6,3% à une four-chette de 1,8-2,8% et considère que plus de la moitié des pays vont plonger dans une«récession profonde». Ce sont les Maldives qui vont souffrir le plus avec l'effondrement des revenus du

tourisme qui risque de provoquer une contraction du PIB de 13%, alors que celui del'Afghanistan risque de se contracter de 5,9% et celui du Pakistan de 2,2%. L'Inde, dontl'année fiscale débute le 1er avril, devrait enregistrer un PIB de 1,5-2,8%, contre 4,8-5,0% pour l'année qu'elle vient d'achever. La Banque estime en outre que la pandémieaggravera les inégalités dans la région, les populations les plus pauvres n'ayant qu'unaccès limité, ou pas d'accès du tout, aux systèmes de santé et aux aides sociales.

15EL MOUDJAHID Société

Lundi 13 Avril 2020

La créativité se montre sous son meil-leur jour et les jeunes lancent des ini-tiatives et des actions qu’ils mettentau service des établissements de santépour pallier aux conséquences duCovid-19. En effet, la pandémie a libéré les ini-tiatives inventives à travers plusieursrégions, dans les universités, les cen-tres d'apprentissage et de formationprofessionnels. Des talents en herbese mettent à l'heure de la lutte contrele Covid-19. Après la confection de bavettes chi-rurgicales et la fabrication de gelshydro-alcooliques, dans la liste desactions la fabrication aussi de tunnelsdésinfectants confectionnés par desjeunes qui ont mis au point un désin-fectant intelligent, s'inspirant d'expé-riences d'autres pays, avec desmoyens simples et à la portée de tous.Ces jeunes originaires de Batna, deConstantine ou d'autres régions dupays sont en phase de relever lechallenge. Certains procédés font lerecours à une substance autre que lechlore qui détruit les virus et toutessortes de germes en n’ayant aucuneffet néfaste sur la santé. Les projetsdes bénévoles suscitent l'intérêt deplusieurs parties. Le cas de ces jeunesde la capitale des Aurès n'est pasisolé, d'autres bénévoles d'El Karma,à Boumerdès, avaient confectionnéun passage de stérilisation à la vapeurqui s'appuie sur un système decontrôle électronique. Le procédé aété offert aux services des urgencesde l'hôpital de Thénia. Aujourd'hui,les jeunes utilisent leur savoir-faire etleur génie pour renforcer la sécuritédes citoyens et partant, la préventioncontre le coronavirus. C'est dire que la pandémie a bel etbien révélé des talents et des capaci-tés créatrices qui avaient besoin toutsimplement d'un déclic pour prouverde quoi ils sont capables.

Samia D.

ORAN

UNE BANDE DE CAMBRIOLEURS NEUTRALISÉELes éléments de brigade de gendarmerie

nationale d’Aïn El-Bia, daïra d’Arzew(Oran), ont réussi à mettre fin aux agisse-ments d’une bande de malfaiteurs composéede huit individus spécialisés dans le vol et lecambriolage, a-t-on appris samedi auprès dece corps de sécurité.

Le commandant, Tazoult Abdelmadjid,commandant de la brigade territoriale de laGendarmerie nationale d’Arzew, a indiqué àl’APS que dans le cadre du plan du comman-dement du groupement de la gendarmerie na-tionale d’Oran en matière de lutte contre lacriminalité, les éléments de la brigade d’AïnEl-Bia ont réussi, il y a deux jours, à déman-teler une bande de malfaiteurs composée dehuit individus âgés entre 17 et 36 ans dont laplupart sont des repris de justice spécialisésdans le vol et le cambriolage d’habitations.

La même responsable a fait savoir que lesenquêteurs ont exploité des informations fai-sant état d'activités douteuses de ces indivi-dus, qui ont perpétré plusieurs cambriolagesà Aïn El-Bia, ont réussi, après une enquête deplusieurs jours, à 'identifier les membres decette bande et leur arrestation. Les perquisi-tions dans les domiciles des mis en cause ontpermis de découvrir plusieurs objets volésdont des téléviseurs, du matériel informa-tique et des objets utilisés dans les cambrio-lages. Les enquêteurs ont également saisi unvéhicule ayant servi aux malfaiteurs dansleurs activités criminelles.

Accusés de constitution d’une bande cri-minelle pour vol par effraction et dissimula-tion d’objets volés, les membres ont étéprésentés devant le procureur de la Répu-blique près le tribunal d’Arzew après les pro-cédures d’usage dans ce genre d’affaires,a-t-on indiqué de même source.

Saisie de 20 tonnes de farine à Hassi Bounif

Une cargaison de 20 tonnes de farine a étésaisie vendredi à Hassi Bounif, au sud-est deBir El Djir (Oran), lors d'une opération decontrôle menée par les services de la direc-tion du commerce de la wilaya, a-t-on apprissamedi du directeur local de cette structure,Ahmed Belarbi. La saisie de ce produit delarge consommation a été opérée en collabo-ration avec les services de la Gendarmerie

nationale, lors d'un barrage fixe à hauteur deHassi Bounif qui avaient arrêté un poidslourd suspect qui transportait la farine auxfins de spéculation, a indiqué à l’APS,Ahmed Belarbi, précisant que le transporteurexerçait son activité sans registre de com-merce. Selon la même source, les brigadesmixtes de contrôle mobilisées pour traquerles pratiques spéculatives, notamment dansce contexte de lutte contre la pandémie ducoronavirus ont élaboré un dossier pour pour-suite judiciaire à l'encontre du transporteurcontrevenant par les brigades mixtes decontrôle mobilisées pour traquer les pratiquesspéculatives, notamment dans ce contexte delutte contre la pandémie du coronavirus.

La marchandise saisie a été remise auxservices de l’administration des domaines, a-t-on ajouté de même source.

SAÏDAFERMETURE

D’UN ABATTOIRAVICOLE OUVERTILLÉGALEMENT

Les services de la Gendarmerie natio-nale ont mis fin à l'activité d’un abattoiravicole ouvert illégalement dans la com-mune de Hassasna, wilaya de Saida, avecla saisie de plus de quatre quintaux deviandes blanches, a-t-on appris samedi au-près de ce corps de sécuritaire. L'opérationmenée en milieu de semaine dernière dansla commune de Hassasna, lors d'une des-cente dans un abattoir illégal, a permis lasaisie d'une quantité de 4,5 quintaux deviandes blanches (poulet et dinde) et dumatériel utilisé pour l'abattage, l'emballageet la commercialisation, a-t-on indiqué.Menée en coordination avec les agents dela direction du commerce, cette opérations'inscrit dans le cadre de la lutte contretoutes formes de criminalité pour la protec-tion des consommateurs, a-t-on indiqué,soulignant qu'une enquête concernant cetteaffaire a été ouverte.

BOUIRA UN MORT ET UN BLESSÉ

DANS UN ACCIDENT DE LA ROUTE

Le ministère de l’Environnement et des Énergies renouvelables a lancé, en partenariatavec l’agence de coopération allemande «GIZ», un concours national au profit des écoliers confinés sur des sujets ayant trait au secteur de l'environnement,

a-t-on appris, samedi, auprès du ministère.

ENVIRONNEMENT

Ce concours, en ligne et à partir de la maison,sera lancé non seulement dans un objectif d’ap-porter un changement au quotidien des enfants

confinés mais aussi pour élever leurs potentialités ar-tistiques en ces temps difficiles, a relevé le ministère.Selon la même source, «le concours dessin, peinture,art du recyclage, poésie, histoire courte et montagevidéo s’adresse aux élèves du cycle primaire et ducycle moyen et dont l’âge est compris entre 6 ans et14 ans ajoutant que la participation au concours se faitentièrement en ligne. Elle doit se faire individuelle-ment par l’élève, aidé soit par ses parents ou par sontuteur légal».

«Le dossier d’inscription doit être envoyépar e-mail à l’adresse suivante :

[email protected] et ce jusqu'au 19 avril prochain à minuit», a précisé

la même source qui a ajouté qu'aucune demande d’ins-cription ne sera acceptée après cette date, sauf dans lecas d’une prorogation de délai.

Dans un premier temps, les candidats intéressés etsouhaitant participer au concours doivent envoyer leformulaire d’inscription en précisant l’intitulé du des-

sin, de la peinture ou de l’objet issu du recyclage ouune copie de la poésie, de l'histoire courte ou du mon-tage vidéo. Dans un second temps, les candidats ins-crits doivent déposer leur dossier numérique departicipation complet par Wetransfer et envoyer unephoto du dessin, de la peinture, de l’objet issu du re-cyclage et une copie de la poésie ou de l'histoirecourte, avec laquelle ils concourent (format jpg, max.25 Mo) ou envoyer la vidéo du montage réalisé (auformat mp4).

«Les dossiers doivent impérativement être nommésde la façon suivante : nom, prénom, âge, wilaya, nomdu projet et catégorie», a tenu à préciser la mêmesource. Le ministère a relevé que ce concours tourneautour de six catégories qui sont l’art du recyclage,l'histoire courte, le dessin, la peinture, la poésie et lemontage vidéo. Pour la proclamation des lauréats dece concours, le ministère a indiqué que la publicationde la liste des lauréats se fera sur la page facebook duministère, et ce à la fin de la période de confinement.Les lauréats se verront attribuer leur prix par la minis-tre de l’Environnement et des Energies renouvelables,lors d’une cérémonie à leur honneur.

SOLIDARITÉLES JEUNES ENPREMIÈRE LIGNE

Une personne a trouvé la mort samedi et une autre blessée dans un accident de la routesurvenu sur la bretelle autoroutière de Djebahia (ouest de Bouira), a-t-on appris des ser-vices de la Protection civile. L'accident s'est produit suite à une collision entre deux ca-mions. «La collision a causé la mort sur le coup d'un jeune homme âgé de 33 ans et des blessures à une autre personne âgée de 35 ans», a précisé à l'APS le chargéde la communication de la Protection civile, le sous-lieutenant Abdat Youcef. Le corps dela victime a été transporté à la morgue de l'hôpital de la ville de Lakhdaria, où a été évacuéégalement le blessé pour recevoir les soins nécessaires.

Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale pour éluciderles circonstances exactes de cet accident.

CONCOURS AU PROFIT des écoliers confinés

Lundi 13 Avril 2020

17EL MOUDJAHID CultureCulture

Il assène d’emblée cet argument dans la préface de celivre. Aucun artiste, note t-il, n’est artiste de façon conti-nue. Il ne parvient à produire quelque chose d’essentiel,

de durable, que lors de quelques rares moments d’inspira-tion. Il en va de même pour l’histoire. Nous admirons, enelle, la plus grande poétesse et la plus grande actrice de tousles temps et pourtant elle ne crée pas en permanence. Danscet «atelier mystérieux de Dieu», comme la nomme avec res-pect Goethe, il se produit aussi un nombre considérable defaits banals. Ici comme partout dans l’art et dans la vie, lesmoments sublimes et inoubliables sont rares. Le plus souventindifférente, l’histoire se contente d’aligner avec constance,fait après fait, les maillons de cette immense chaîne qui par-court les millénaires. Un peuple doit toujours engendrer desmillions d’hommes avant que ne naisse un génie. Il faut tou-jours que des millions d’heures oisives s’écoulent dans lemonde avant que n’apparaisse une heure d’une réelle impor-tance historique.

Lorsqu’un génie nait dans le domaine des arts, il trans-cende les époques. Lorsqu’une telle heure historique arrive,elle est décisive pour des décennies, pour des siècles. Un seulgeste, avancé ou retardé rend cette heure irrévocable pourcent générations futures et détermine la vie d’un individu,d’un peuple ou même la destinée de l’humanité entière. «Detelles heures d’une grande concentration, dramatiques por-teuses de destin, ou une décision capitale se condense en unjour, en une seule heure, sont rares dans la vie d’un indi-vidu», poursuit-il. L’histoire, selon Zweig, procède parbonds : une enfilade de faits sans intérêt est interrompue pardes événements clés. Dans ces très riches heures de l’huma-

nité, il déploie, comme à l’accoutumée, ses qualités deconteur, sa capacité à littéralement faire revivre d’autresépoques, à transporter le lecteur dans d’autres continents,sans tomber dans la grandiloquence ou le dithyrambe.

Dans un style fluide et agréable à lire, il réussit à exhumerde hauts faits ensevelis sous les décombres de l’oubli. L’écri-vain relate douze moments à ses yeux essentiels dans l’his-toire de l’humanité. Il raconte des histoires aussi diversesque la bataille de Waterloo, l’expédition du capitaine Scottau pôle sud, la sensationnelle prise de Byzance par les Otto-mans, le premier mot qui traversa l’océan, la résurrection deGeorges Fréderic Haendel ou le wagon plombé…

Il narre avec ardeur l’épopée d’hommes hors du commundont il n’a jamais caché sa fascination pour eux.

Il essaie de faire revivre quelques unes de ces heures sur-venues aux époques et dans les contrées les plus diverses etqui, semblables à des étoiles, brillent d’un éclat immuable.Le plus méritoire est que l’auteur, doué d’une ample érudi-tion, épris de recherches, n’a pas essayé de farder ou d’en-joliver la réalité, dénaturer les faits. Ce serait peine perduecar dans les moments sublimes où elle accomplit sa création,l’histoire n’a besoin d’aucune aide. «Dès lors qu’elle fait vé-ritablement œuvre de poète, de dramaturge, aucun poète nedoit essayer de la surpasser». Un livre foisonnant, voireépoustouflant qui se lit d’un trait.

Né à vienne, en 1881, Stefan Zweig a pu étudier en touteliberté l’histoire, les belles-lettres, et la philosophie. Espritencyclopédique, grand humaniste, il a exercé son talent danstous les genres (traductions, poèmes, romans, pièces de théâ-tre) mais il a incontestablement excellé dans la nouvelle,

l’essai et la biographie. Désespéré par la montée du nazisme,il fuit l’Autriche en 1934, se refugie en Angleterre puis auxEtats -Unis. Il connut malheureusement une fin tragique, ils’est suicidé.

M. Bouraib Les très riches heures de l’humanité, de Stefan

Zweig, traduction d’Alzir Hella et Helene Denis- Edition Le livre de poche

PAROLESMANUSCRITES DU «HEY JUDE» DES BEATLES 910.000 DOLLARSAUX ENCHÈRESUne feuille de papier sur laquellePaul McCartney a noirci à la mainles paroles de la célèbre chanson«Hey Jude» a été adjugée 910.000dollars lors d'enchères marquantvendredi dernier le 50e anniversairede la séparation des Beatles.C'est plus de cinq fois le montantestimé en amont de la venteorganisée en ligne, coronavirusoblige, par la maison californienneJulien's Auctions. Guitares, vinylesrares, objets dédicacés... Quelque250 lots liés au mythique groupebritannique étaient proposés auxfans et collectionneurs du mondeentier, 50 ans, jour pour jour, aprèssa séparation. Paul McCartneyavait écrit «Hey Jude» après uneautre rupture : celle de son acolyte,John Lennon, avec sa premièrefemme, Cynthia, à la suite de sesinfidélités avec l'artiste japonaise,Yoko Ono. La chanson, destinée àréconforter le fils de John Lennon,Julian, pendant le divorce de sesparents, avait initialement pourtitre «Hey Jules». Parmi les autres grosses ventes dela journée: la peau d'une grossecaisse de batterie portant le logo desBeatles, et utilisée lors de lapremière tournée américaine dugroupe en 1964, adjugée à 200.000dollars. Une page manuscrite duscénario du clip de la chanson«Hello, Goodbye» (1967) est quantà elle partie pour 83.200 dollars, etun cendrier utilisé par Ringo Starraux studios Abbey Road dans lesannées 1960 pour 32.500 dollars.

EL-BAYADH SALON NATIONAL VIRTUEL DE LA PHOTOGRAPHIE

LES GRANDES AMBITIONS DU MAMOLe musée des arts modernes d’Oran (Mamo),

trois années après son inauguration, essaye de sefrayer une bonne place dans le paysage culturelde la capitale de l’Ouest en dépit de l’absenced’un budget qui lui est propre et nécessaire à sesactivités. Le 21 mars 2017, le Mamo, situé aucœur même de la ville d’Oran, dans les ancienset spacieux locaux des ex-Galeries algérienness’est distingué par son emplacement stratégique.Il est situé à quelques encablures du théâtre ré-gional, de la célèbre place du 1er-Novembre,jouxtant l’hôtel de ville et ses deux imperturba-bles lions en bronze et du quartier populaire deSidi El Houari, mémoire millénaire de la ville.En plus il s’agit du premier établissement muséalde la région ouest du pays dédié aux arts mo-dernes et contemporains. Les activités du Mamose veulent une vitrine de la production artistiquemoderne et contemporaine des créateurs natio-naux et étrangers. Ceux-ci viennent exposerleurs œuvres dans ces lieux ouverts à tous lescourants et tendances artistiques et rencontrer unpublic connaisseur et friand d’échanges fruc-tueux et enrichissants. Des oeuvres individuellesou collectives sont exposées sur trois niveaux,des activités marquent des dates et des événe-ments-phares à dimensions nationales et cultu-relles comme les célébrations de l’annéeamazighe «Yennayer», le mois du Patrimoine,les journées mondiales de la Femme, de l’Enfantet bien d’autres commémorations ayant drainé legrand public, en plus des expositions mises surpied avec différents partenaires, comme le bu-

reau local de l’union des arts culturels (UNAC)ou encore le centre culturel espagnol «Cer-vantes», comme le rappelle la responsable del’établissement, Khadidja Benhaoua. Le muséea également organisé d’importants événementsdont la 4e édition de la Biennale méditerranéennedes arts modernes ou la 7e édition du Festival na-tional des arts plastiques. Autant de rendez-vousayant marqué la scène artistique et culturelle lo-cale.

Un pôle de rayonnementEn plus de ces «succès» à inscrire au palma-

rès du musée, Khadjida Benhaoua estime qu’ilreste un grand challenge pour l’équipe qu’elledirige, celui d’inculquer la culture muséale dansl’esprit et les habitudes de la jeune génération etde renforcer le rayonnement culturel de son éta-blissement par la mise sur pied d’ateliers dédiésaux différentes expressions artistiques, chaquesamedi et mardi, au profit des enfants âgés demoins de 15 ans, sous la supervision de créateursde renom.

La responsable du Mamo a cité, dans cecontexte, les ateliers d’arts visuels organisés l’étédernier, qui ont connu un succès retentissant au-près du jeune public. Dans ce contexte, la plas-ticienne oranaise, Fouzia Menouar, n’a pasmanqué de féliciter les responsables de l’établis-sement pour les efforts qu’ils déploient pour lapromotion de l’art dans cette région du pays. «LeMamo a offert aux artistes un espace pour expo-

ser leurs œuvres et se faire connaître du large pu-blic. Le musée est devenu un lieu incontournableen dépit de ses moyens financiers modestes et decertaines insuffisances sur le plan de l’expositiondes œuvres», a-t-elle confié à l’APS. Dans le butd’aligner le musée aux normes internationales envigueur dans de tels établissements culturels àtravers le monde, plusieurs actions sont envisa-gées comme la modernisation de l’éclairage, lapose de rayons d’exposition, la création d’unebibliothèque, de boutiques d’art, d’une cafétériaet autres équipements. Ces propositions ont étéfaites par les artistes eux-mêmes et des visiteurshabitués aux lieux, a précisé Bouchra Salhi, di-rectrice du musée Ahmed-Zabana auquel est rat-taché le Mamo. De son côté, Khadidja Benhaouaa estimé que l’opération d’équipement du muséeest «très importante car elle permettra au Mamod’acquérir une dimension internationale et de semettre au diapason des grands établissements aumoment où Oran s’apprête à abriter un événe-ment régional, la 19e édition des Jeux méditerra-néens». «Nous élaborons actuellement une basede données concernant les artistes peintres et lescréateurs artistiques, ce qui nous permettra àl’avenir d’organiser des expositions et des évé-nements culturels dans les meilleures condi-tions», a ajouté la même responsable. Dans le butde constituer un fonds d’œuvres propres auMamo, onze artistes algériens ont fait don deplusieurs tableaux. Ces toiles s’ajoutent aux 42œuvres exposées en permanence au Mamo, pro-venant du musée Ahmed-Zabana.

musées

La Maison de la culture «Mohamed Belkheir» d’El Bayadh organisera,prochainement, un salon national virtuel de la photographie, a-t-on apprisde l'établissement culturel. La manifestation, dont le slogan est «Le patri-moine de mon pays», vise à accompagner des photographes de différenteswilayas durant la période de confinement sanitaire, décrété à la lumière dela situation sanitaire actuelle liée à l'épidémie du Covid 19, a indiqué àl'APS le chef du service d'animation culturelle, Fadlaoui Ghirssi. L'opéra-tion de réception des photos par e-mail a débuté le 2 avril en cours et se

poursuivra jusqu'au 20 de ce mois, a-t-il expliqué, précisant qu’une expo-sition virtuelle de ces œuvres sera disponible sur la page Facebook de lamaison de la culture «Mohamed Belkheir» à partir du 25 avril. Il a soulignéque la sélection des œuvres est supervisée par un comité spécialisé en pho-tographie et des cadres de la maison de la culture. Les organisateurs de lamanifestation ont fixé la participation de chaque photographe avec deuxphotographies, traitant de questions liées au patrimoine, à condition que lesphotos, soient anciennes soit avant le début du confinement sanitaire.

Les très riches heures de L’humanité, DE STEFAN ZWEIGLittérature  Dans ce recueil de fragments héroïques, plein d’émotions, d’enthousiasme, l’auteur cherche

à graver sur du marbre, l’évènement qui a su modifier à jamais le cours de l’histoire, sans que les contemporains soient parvenus à en percevoir la grandeur.

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EL MOUDJAHIDVie pratique18

Lundi 13 Avril 2020

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CONDOLÉANCES

19EL MOUDJAHID Monde

Lundi 13 Avril 2020

GRAND ANGLE

l Qui pourrait sortir la Libye du chaosdans lequel est plongé le pays depuis lachute de Mouammar el Khedafi en

2011 ? Les démissions successives desémissaires onusiens nommés par le secrétairegénéral de l’ONU, en tant que médiateurentre les deux parties en rivalité, en disentlong sur la complexité du conflit. Mais forceaussi est de souligner que bien plus que lesparties libyennes, ce sont les ingérences desparties extérieures qui ont contribué à lacomplexification du conflit et faire ainsi quesa résolution ne soit pour l’heure du domainede l’impossible. Trois mois avant de jeterl’éponge de son poste d’Envoyé spécial desNations unies pour la Libye, GhassanSalamé avait dénoncé le double jeu decertaines parties. «Il y a des acteurs sansscrupules à l’intérieur et à l’extérieur de laLibye. Ils affirment pieusement leur soutien àl’ONU. En même temps, ils continuent parderrière à alimenter une solution militaire»,avait indiqué celui qui démissionnera de sonposte le 2 mars 2020. Si Ghassan Salamé aévité de nommer ces acteurs, il savait aussiqu’ils ne manqueraient pas de se reconnaitre.Pourtant, cette démission qui aurait dû servirde signal n’a pas poussé à la remise en causeattendue. Pour preuve, les deux belligérantslibyens continuent de recevoir d’importantsrenforts militaires. Et les observateurs fontétat, depuis fin mars, d’un regain de tensiondans l’ouest libyen, faisant craindre le pirepour les Libyens et enfonçantinexorablement la Libye dans un chaos sansfin. L’appel lancé fin mars par le SG del’ONU pour un cessez-le-feu mondial, dansle cadre de la sensibilisation et la lutte contrela propagation du Covid 19, a été réitérédébut avril. Mais cet appel «spécial à tous lespays qui ont une influence sur lesbelligérants pour qu’ils fassent tout leurpossible pour que le cessez- le-feu devienneréalité» a peu de chances d’être entendu.Antonio Guterres, qui sait mieux quiquiconque le poids des ingérences et desinterférences dans les nombreux conflitsauxquels son organisation tente de trouverune solution politique, est, sans nul doute,conscient de la difficulté à faire entendreraison à ceux qui s’entêtent à en découdreavec les armes. Son échec, s’il venait à seconfirmer, à faire valider par le Conseil desécurité la nomination de son nouvelémissaire pour la Libye en est une preuvesupplémentaire. Pourtant les compétencesdu candidat choisi pour succéder à GhassanSalamé ne souffrent d’aucune contestation.Mais cela n’empêche pour autant AntonioGuterres de croire à son initiative :«J’appelle tous ceux qui peuvent faire ladifférence à faire la différence, exhorter etfaire pression sur les combattants du mondeentier pour qu’ils déposent leurs armes», a-t-il insisté. Un appel qui sera étouffé par lebruit des armes, fournies par ceux-là mêmesà qui il s’est dressé.

Nadia K.

LE POIDS DES INGÉRENCES

L’ONU CONDAMNE LES COUPURES D’EAU ET D’ÉLECTRICITÉDANS LA CAPITALE LIBYENNE :

«UNE ARME DE GUERRE»Un groupe armé a pris d'as-

saut lundi dernier un postede contrôle à Shwerif, em-

pêchant le pompage de l'eau pota-ble et menaçant les travailleurs.Plus de deux millions de Libyenssubissent depuis une semaine d'im-portantes coupures d'eau et d'élec-tricité dans la capitale Tripoli et sesalentours, l'ONU accusant samedides groupes armés et dénonçantune «arme de guerre».

Alors que le pays en conflit doitlutter contre la pandémie du nou-veau Coronavirus, «l'accès à l'eauet à l'électricité est plus que jamaisvital», a déclaré le coordinateur hu-manitaire de l'ONU en Libye, Ya-koub El Hillo, dans uncommuniqué. La Libye a officiel-lement confirmé 24 cas de conta-mination, dont un décès. Le GNA,reconnu par l'ONU et qui contrôlel'ouest du pays y compris Tripoli aaccusé les pro-Haftar d'être der-rière les coupures d'électricité etd'eau, reprochant dans un commu-

niqué à l'ONU de ne pas avoirnommé le responsable de ces actes,en allusion au maréchal Haftar.«Plus de deux millions de per-sonnes, dont 600.000 enfants, quivivent à Tripoli, dans ses banlieueset les villes avoisinantes, souffrentd'une coupure d'eau depuis prèsd'une semaine», a dit M. Hillo dansun communiqué. Les villes côtières

du nord sont approvisionnées eneau depuis les nappes aquifères dudésert (sud) via le réseau de laGrande rivière artificielle, projetpharaonique réalisé sous le régimed’el Gueddafi. Selon M. Hillo, l'ap-provisionnement en eau a étécoupé par un groupe armé local auniveau de la région d'al-Choueref,sous contrôle des pro-Haftar.

C'est «une tactique pour forcerla libération de leurs proches» dé-tenus à Tripoli, d'après lui. «Toutesles médiations engagées semblentn'avoir pas abouti (...) et des mil-lions de Libyens demeurent privésd'eau.» «L'eau ne doit jamais êtreutilisée comme moyen de pressionou comme une arme de guerre», a-t-il dit.

Un autre groupe armé a forcé lafermeture d'un gazoduc qui assurel'alimentation en gaz des centralesélectriques dans tout l'ouest libyen,également dans une zone contrôléepar les pro-Haftar, provoquant desblackouts, selon la compagnie na-tionale d'électricité. «De tels actespunissent collectivement des mil-lions d'innocents, sont odieux etdoivent cesser immédiatement», adit M. Hillo. L'escalade dans lescombats depuis la mi-mars a en-traîné des bombardements in-tenses, en particulier dans le sud dela ville.

M. T. et Agences

Le coordinateur humanitaire des Nations unies pour la Libye a condamné l'interruption de l'approvisionnement en eau de la capitale Tripoli au cours de la semaine écoulée comme

«particulièrement répréhensible», et a déclaré qu'elle devait cesser immédiatement.

UN NAVIRE US DANSLE DÉTROIT DE

TAIWAN EN MARGED’EXERCICES CHINOIS

JEUDANGEREUXUn bâtiment de la marine améri-

caine a traversé, vendredi, le sensibledétroit de Taiwan, ont annoncé les ar-mées américaine et taïwanaise, aujour où des avions de chasse chinoisont effectué des exercices militairesà proximité de l'île que Pékin consi-dère comme une province renégate.Le ministère taïwanais de la Défensea indiqué que les forces de sécuritéde l'île avaient supervisé le passagedu destroyer américain, évoquantune «mission ordinaire» de celui-ci.

Dans un communiqué, il a ajoutéque des bombardiers H-6 et desavions de chasse J-11 chinois avaientmené aussi vendredi des exercicesau-dessus des eaux situées au sud-ouest de Taiwan. L'aviation taïwa-naise a surveillé étroitement cesmanœuvres, a précisé le ministère.Taipei exprime régulièrement sonmécontentement à l'égard de la pres-sion militaire que Pékin continue àappliquer malgré la crise sanitaireliée au Coronavirus.

La question de Taiwan est la plussensible des points de vue territorialet diplomatique aux yeux de laChine, qui n'exclut pas de recourir àla force pour ramener l'île dans songiron. Pékin revendique également lapossession de la quasi-totalité de lamer de Chine du Sud, des ambitionsque Washington conteste. Comme denombreux pays, les Etats-Unis n'ontaucun lien formel avec Taiwan. Ilssont toutefois le principal fournisseurd'armes de l'île.

La flotte américaine du Pacifiquea identifié le navire qui a traversé ledétroit de Taïwan comme étantl’USS Barry. «Barry est déployé versl'avant dans la zone d'opérations dela 7e flotte américaine en appui à lamission de sécurité et de la stabilitédans la région indo-pacifique». Enmoins d’un mois, les patrouillesaméricaines dans la région se sont in-tensifiées incitant la Chine à affirmerque les États-Unis «jouaient à un jeudangereux» avec leur soutien à Tai-wan.

M. T.

NOUVELLE RÉUNION À DOHA ENTREAMÉRICAINS ET TALIBANS

RÉDUIRE LES VIOLENCESLe commandant des forces américaines en Af-

ghanistan s'est entretenu avec des dirigeants tali-bans à Doha, vendredi soir, afin de discuter d'uneréduction des violences, selon des porte-parolesdes deux camps, alors que les insurgés accusentWashington d'enfreindre l'accord signé entre lesdeux parties. «Le général Miller a rencontré desdirigeants talibans la nuit dernière dans le cadred'une chaîne de communication militaire établiedans l'accord», a annoncé samedi le colonel SonnyLeggett, porte-parole des forces américaines dansle pays, précisant que l'objet de la réunion était «deréduire la violence.» Suhail Shaheen, un porte-pa-role taliban, a précisé sur Twitter que les deuxcamps avaient «discuté en détails de l'applicationde l'accord ainsi que d'infractions, en particulier,des attaques et des raids de nuit hors des zones decombat».

Pourtant, selon un responsable de la Défenseaméricain, «les Etats-Unis n'ont pas enfreint l'ac-cord» signé à Doha le 29 février, dans lequelWashington a promis un retrait des forces étran-gères d'Afghanistan sous 14 mois à condition queles talibans respectent notamment des engage-ments sécuritaires. «Nous avons été très clairs surle fait que nous défendrions les forces de sécurité

afghanes si elles étaient attaquées», a déclaré cettesource. Les insurgés, qui ont augmenté leurs at-taques contre les forces afghanes, accusent lesAméricains d'avoir soutenu ces dernières lorsd'opérations causant la mort de civils, des informa-tions rejetées par Washington. Selon le responsableaméricain, les talibans émettent de «fausses allé-gations» pour faire pression sur les Etats-Unis afinqu'ils poussent le gouvernement afghan à libérerdes milliers de prisonniers insurgés. L'accord amé-ricano-taliban, non ratifié par Kaboul, prévoitl'échange de 5.000 captifs talibans contre 1.000membres des forces afghanes. Kaboul a déjà libéré100 prisonniers talibans mercredi, et 100 autresjeudi, un geste qualifié d'«inacceptable» par les ta-libans. Ces derniers ont abandonné des discussionssur le sujet débutées la semaine dernière à Kaboulavec des représentants du gouvernement afghan.Cet échange est un préalable à de futures négocia-tions entre Kaboul et les insurgés visant à définirl'avenir du pays. L'ouverture de ce dialogue «in-terafghan», une condition de l'accord américano-taliban, était prévue pour le 10 mars, mais a étérepoussée en raison notamment du désaccord surla libération des prisonniers.

R. I.YÉMEN

MARTIN GRIFFITHS PARTAGE AVEC LES BELLIGÉRANTS DES PROPOSITIONS D’ACCORDS RÉVISÉES

L'Envoyé spécial du Secrétaire général del'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a partagévendredi avec le gouvernement yéménite et lesHouthis des propositions d'accords révisées rela-tives à un cessez-le-feu national, à des mesures vi-sant à atténuer les souffrances du peuple yéméniteet à la reprise du processus politique, a déclaré leservice de presse du Secrétaire général des Na-tions Unies, Antonio Guterres. «Les accords pro-posés sont équilibrés et reflètent dans la plus largemesure possible les intérêts fondamentaux detoutes les parties. Ces propositions représentent unensemble réaliste et complet visant à permettre auYémen de rompre avec la violence et les souf-

frances du passé et de faire un pas historique versla paix», a indiqué M. Griffiths. «J'exhorte les par-ties à accepter sans délai ces propositions d'ac-cords et à commencer à travailler ensemble dansle cadre d'un processus politique formel afin demettre fin à la guerre de manière globale.

La communauté internationale est prête à ap-porter son soutien et ses garanties à ce processus»,a-t-il affirmé. Il a souligné que l'annonce vendredidu premier cas confirmé de COVID-19 au Yémenrendait encore plus impérative la cessation immé-diate des combats. Il a en outre exprimé sa grati-tude à tous les Yéménites qui ont publiquementdemandé la paix ces dernières semaines.

«J'espère que les parties tiendront compte deces demandes et feront preuve du leadership dontle Yémen a besoin en cette période critique», a-t-il dit. M. Griffiths tente de négocier un accord ma-jeur après que le gouvernement yéménite et lesforces Houthis ont tous deux manifesté fin marsleur intérêt pour l'appel du secrétaire général desNations Unies en faveur d'un cessez-le-feu globaldans le contexte de l'épidémie de COVID-19.L'annonce faite mercredi par la coalition militairedirigée par l'Arabie saoudite d'un cessez-le-feuunilatéral de deux semaines au Yémen a considé-rablement accru les chances de M. Griffiths d'yparvenir.

Six terroristes ont été «neutralisés» samedimatin dans une embuscade à Djibo dans le Sahelcontre l'armée burkinabè qui a perdu un soldat, aannoncé samedi soir l'armée dans un communi-qué. Dans la matinée de samedi vers 10H00 GMT,une unité du détachement de Djibo et une unité degendarmerie en mission de reconnaissance ont été

prises dans une embuscade, a indiqué le commu-niqué du chef d'état-major général des armées.«La réaction des éléments (de sécurité) a permisde neutraliser six terroristes. Un militaire a mal-heureusement été tué lors de cette attaque», a pré-cisé le communiqué de l'armée. Le texte rappelleque cinq autres militaires avaient également perdu

la vie jeudi dernier lors de l'attaque contre le dé-tachement de Sollé, dans la province du Loroum(nord). «Tout en saluant la mémoire des soldatsdisparus, le chef d'état-major général des arméesfélicite les hommes pour leur vigoureuse riposte»,a conclu le communiqué

BURKINA FASO SIX TERRORISTES NEUTRALISÉS DANS LE SAHEL

21Sports

Lundi 13 Avril 2020

EL MOUDJAHID

«On essaie de faire des ac-tivations avec nosjoueurs pour nos spon-

sors, encore plus demandeurs de-puis le confinement. Mais c'est trèscompliqué de les avoir sous la mainà cause de la crise sanitaire...» Al'image de ce responsable marketing,les clubs européens peinent à renta-biliser les investissements, parfois àprix d'or, de leur partenaires. Confi-nés aux quatre coins de la planète,les footballeurs-stars, actifs les plusattractifs pour les entreprises enquête d'audience, sont en incapacitéde mouiller le maillot pour les spon-sors de leur club ou équipe natio-nale.

Pis, sans matches diffusés à laTV, les marques adossées auxmaillots des équipes ou aux écranspublicitaires des stades n'ont plus detribunes pour faire briller leurslogos respectifs auprès de millionsde téléspectateurs.

Au point de remettre en causeleurs contrats dans un contexte decrise économique majeure? A WestHam, la question est déjà réglée: l'undes sponsors du club anglais, la so-ciété de services financiers Basset &Gold, vient de faire faillite...

Pour les compagnies encore de-bout du secteur aérien ou de l'hôtel-

lerie-restauration, annonceurs ma-jeurs frappés de plein fouet par lacrise, l'heure est à l'interrogation.

Suspension provisoire«Il est bien évident que n'ayant

plus de prestation, tout le monde estobligé de suspendre, ça me paraittellement logique. C'est un cas deforce majeure», explique à l'AFPMarc Vanhove, le patron de lachaîne de restauration Bistro Régent.

Sponsor maillot de Bordeaux,l'entreprise française a dû suspendreprovisoirement son contrat, qui courtjusqu'en 2023, avant le versement dela mensualité d'avril, «jusqu'à ce quel'on ait les dates de reprise».

Même le groupe hôtelier Accor,sponsor principal du PSG, a laisséplaner le doute concernant le verse-ment de l'intégralité de la sommeprévue dans son contrat (environ 50M EUR annuels) en raison de laconjoncture difficile... avant d'affir-mer avoir honoré ses engagementsdeux jours plus tard! Inquiétant?«Certains de ces grands groupespeuvent dire du jour au lendemain«on arrête tout» car on est dans unesituation d'urgence où on l'on doitéliminer toutes les dépenses super-flues. explique à l'AFP Jean-Pascal

Gayant, économiste du sport. «Et encas de crise, le premier budget qu'ondiminue, c'est souvent la com'»,ajoute-t-il. Après le manque à ga-gner des droits TV, un tel phéno-mène serait un deuxième coup durpour les finances des clubs, déjà ex-sangues. Car si le principal postede recettes des principaux clubs eu-ropéens vient des diffuseurs (44%),les revenus commerciaux, tirés prin-cipalement par les sponsors, repré-sentent toutefois 40% de leur chiffred'affaires, selon une étude du cabi-net Deloitte.

Soutien «plus que jamais» nécessaire

«Quand on est sponsor, on veutde la visibilité, a déclaré SébastienBazin, PDG d'Accor, dimanche sur

Europe 1. Mais en même temps,c'est dans les mauvais moments quel'on reconnaît ses amis et ceux quisont là pour vous.»

Malgré les risques financiers, lesrisques d'image en cas de désertionpeuvent pousser les annonceurs àmaintenir leurs efforts, en particulierpour les entreprises «qui tirent leurépingle du jeu» dans des secteurspeu touchés comme la technologieou l'agro-alimentaire, estime un ex-pert du marché sous couvert d'ano-nymat.

«On peut aller les chercher enleur disant: +Vous pouvez jouer leschevaliers blancs en investissantdans le sport, dans cette période dif-ficile+», poursuit cette source. Nepas investir, «cela peut même êtremal vu». «C'est au contraire main-tenant, dans cette situation drama-

tique, que le soutien des sponsorsest nécessaire, plus que jamais.

On ne se retirera pas dans desmoments comme ça», a renchéri unporte-parole du groupe Iberdrola,principal sponsor de la première di-vision féminine espagnole, auprès del'AFP.

Si certains ne veulent pas quitterle bateau «en pleine tempête», ensera-t-il autant à long terme dans unmarché qui s'annonce sinistré?

«Il y a bien sûr un risque que desentreprises qui voulaient investir nele fassent plus, le fassent plus tard»,pronostique Bruno Bianzina, direc-teur de l'agence Sport Market, alorsque les acteurs du secteur estimentune baisse des investissements de60 à 70%. L'annonce de plusieursannées de vaches maigres...

Rester solidaire en temps de crise ou survivre ennégociant à la baisse ? À cause de l'arrêt des compétitions

dû au coronavirus, les sponsors du football ont perdutoute visibilité, au point d'envisager la suspension de leurs

partenariats avec plusieurs clubs européens...en attendant la reprise.

LES SPONSORS DU FOOT EN PLEIN DILEMME

QUAND LA VISIBILITÉ VIENT À MANQUER

Le comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé de reporterà une date ultérieure, les demi-finales des compétitions interclubs, Ligue des Champions etCoupe de la Confédération (1-3 mai et 15-17 mai) et les qualifications pour la coupe du mondeféminine U-17 (1-3 mai et 15-17 mai), en raison de la propagation de la pandémie du Covid-19 en Afrique, a annoncé l'instance africaine samedi sur son site internet officiel. L'instancecontinentale du football précise que cette décision a été prise en consultation avec l'OMS(Organisation mondiale de la santé) au vu de l'évolution de la pandémie du Coronavirus surle continent africain.Les nouvelles dates seront communiquées ultérieurement, ajoute lamême source.

KICK-BOXING/CLUB NEDJM SOUANI VISE LE PROFESSIONNALISME

ET LA CÉLÉBRITÉLe club de kick-boxing Nedjm Souani

(Tlemcen) s’est fixé pour objectif l’accès auprofessionnalisme et à la célébrité, a indiquéson président Mohamed Mahieddine.

Nous avons remporté des dizaines de ti-tres nationaux, africains, arabes et interna-tionaux, et nous visons le professionnalismeet la célébrité avec nombre d’athlètesconnus, a déclaré à l’APS, M. Mahieddine.

Nous sommes en contact avec un mana-ger qui devrait nous aider à faire accédernombre de nos boxeurs à la célébrité mon-diale et aux organisations internationales dukick-boxing, a-t-il révélé. La Fédération al-gérienne de full contact, kick-boxing et dis-ciplines assimilées avait classé le clubSouani parmi les meilleurs 15 clubs en Al-gérie. Soulignant que son club est le numéroUn en Algérie en termes de titres internationaux(18 titres), il a rappelé que sa formation, en par-ticipant avec seulement cinq athlètes avait rem-porté l’année dernière la deuxième place duchampionnat.

Le club de kick-boxing Nedjm Souanicompte plusieurs vedettes à l’instar de IsmailMahieddine (-67 kg), décédé récemment dans unaccident de la route, Imane Bouaricha (-60kg),Ayoub Ougharb (-81kg), Sid Ahmed Bereme-dane (-63kg), Merouane Benchaou (-60kg) etMahdid Kheireddine (-86kg).

Trois de nos boxeurs devaient participer enoctobre dernier, avec la sélection nationale, auxchampionnats du monde de kick-boxing (Bos-

nie) et de Full Contact à Antalya ((Turquie),hélas leurs dossiers ont été gelés au niveau duministère de la Jeunesse et des sports (MJS) pourdes raisons non expliquées, a déploré M. Ma-hieddine.

Depuis sa création, Nedjm Souani (communefrontalière de l'extrême ouest du pays) a à sonactif 70 titres nationaux et africains et a caracolé,entre 2001 et 2020, entre les deuxième et troi-sième places au niveau national. A titre d'exem-ple, la boxeuse Imane Bouaricha a obtenu 10titres nationaux, deux coupes nationales et troistitres arabes respectivement en 2016 à Tunis,2017 en Jordanie et 2018 en Algérie, outre untitre africain au Cameroun (2018) et une ceintured'or au tournoi du Maroc en 2015.

Le défunt Mahieddine Ismail avait, quantà lui, décroché 17 titres nationaux, deuxcoupes d'Algérie, une ceinture d'or auMaroc, trois titres arabes et en 2015. Il s’étaitadjugé aussi le prix de meilleur athlète.

Le club Nedjm Souani, actif depuis 1999,est un pôle spécialisé dans la formation desjeunes talents car il compte plusieurs caté-gories composées de poussins, minimes, ca-dets, juniors et seniors.

En 2001, le club a décroché la deuxièmeplace à Kouba (Alger) et en 2002, soit uneannée après, il a obtenu le titre national en2002. Il s'est adjugé ensuite plusieurs titrestant au niveau national, continental qu'arabe.

Le seul obstacle soulevé par le premierresponsable et entraineur du club pour toutesles catégories, est la situation déplorable

dans laquelle se trouve la salle des entrainementsqui est, a-t-il dit, un ancien dépôt couvert en zinc,inadapté à la pratique sportive.

«Nous travaillons dans des conditions déplo-rables, le wali de Tlemcen nous a promis, depuissix mois, une rénovation et un aménagement deslieux pour un montant de 400 millions de cen-times, mais nous avons toujours rien».

Le technicien algérien qui a formé plusieurschampions, a déploré «le manque d’encourage-ment moral de la part des autorités locales, quine prennent même pas la peine d'accueillir lesathlètes titrés à l’occasion des différents rendez-vous sportifs pour écouter leurs préoccupations».

TOURNOI ESTIVAL DES GÉANTS DU FOOT

L’ANNULATIONS’EST IMPOSÉEL'édition 2020 de l'Internatio-

nal Champions Cup (ICC), tour-noi amical qui permet aux grandsclubs européens de football depréparer leur saison aux Etats-Unis et en Asie, a été annulée enraison de la pandémie du Corona-virus. «Le manque de certitudessur la fin des mesures de confine-ment et sur le calendrier interna-tional, avec la possibilité pourcertains championnats nationauxet des compétitions de l'UEFA dese disputer en août, signifie quel'ICC ne pourra pas avoir lieu cetété», ont annoncé les organisa-teurs vendredi.

«Nous nous réjouissons defaire venir les meilleurs clubs dumonde et d'organiser les duels lesplus emblématiques aux Etats-Unis et en Asie en 2021», a assuréRelevent, la société américainequi organise ce tournoi.

L'ICC a été créée en 2012 àl'initiative du milliardaire améri-cain Stephen Ross, propriétaire dela franchise de football américaindes Miami Dolphins.

Ce tournoi amical, disputépour l'essentiel aux Etats-Unis,mais aussi en Europe et en Asie,oppose les plus grands noms dufootball européen. Le Real Ma-drid, Manchester United ou en-core la Juventus Turin ont ainsiparticipé à l'édition 2019.

Ces clubs trouvent aux Etats-Unis des installations et des condi-tions optimales pour préparer lanouvelle saison et engrangentd'intéressantes retombées finan-cières grâce à des rencontres depréparation disputées devant plusde 50.000 spectateurs pour lesplus belles affiches.

CAFLES DEMI-FINALES

DES COUPES INTERCLUBSREPORTÉES

23Sports

Lundi 13 Avril 2020

EL MOUDJAHID

DANS LA LUCARNE

lLe monde du footballcontinue de vivoter faute decompétition. Le Covid-19 en

a décidé autrement. Ce contre-tempsa plongé tout le monde dans unedéprime inqualifiable. Du coup, lesclubs vivent une situation trèsdélicate, certains sont toutsimplement menacés de mettre la clésous le paillasson. On n'arrive pas àpayer les joueurs rubis sur ongles.Les joueurs, comme c’est le cas decertains, n'ont pas voulu baisserleurs salaires il y a quelquessemaines, ainsi il pense déjà à lasaison prochaine. Toujours est-il, ilfaudra attendre un peu pour que leschoses rentrent dans l'ordre. Danstous les championnats, on n’a pasencore tranché. Seuls les Belgesavaient annoncé que le FC Brugesest le champion de Belgique pour lasaison 2019-2020. Cette décision asurpris tout le monde car il fautparvenir à convaincre les autresclubs qui possèdent, eux aussi, lesmêmes prétentions. Il y a aussi lemanque à gagner sur le planfinancier, surtout s'il y a une fin desaison prématurée. Les résistancesdes uns et des autres ont fini paravoir raison de la décision prise il y aquelques jours. En effet, on vientd'apprendre que la fin de l'exercicebelge ne peut être annoncéequ'après la réunion de l'AG le 24avril courant. Ce qui signifie que lesdirigeants belges ont bien soupeséles enjeux d'une telle décision. Parconséquent, tout est à refaire. Unereprise est tout à fait envisageable,surtout que la FIFA est contre unesaison à blanc.

Hamid Gharbi

LE CLUB ASPHYXIÉ PAR LES DETTES

UNE FIN REPORTÉE

«Nous vivons la mêmesituation que l'en-semble des fédéra-

tions. Conformément auxinstructions du ministère de laJeunesse et des Sports, nousavons été contraints de gelertoutes nos activités sportives encette période de pandémie duCovid-19. Nous avons pu réali-ser une partie du programme na-tional avec les finales de laCoupe d'Algérie toutes catégo-ries confondues. Les tournois cadets et juniors

garçons ont ainsi eu lieu à Be-jaia, alors que celui des seniorsgarçons s'est déroulé à Alger, àla salle Harcha. Pour ce qui estdes filles, la compétition n'a pasencore débuté. Il faut savoir quepour cette année, la fédération apris la décision d'inverser lesprogrammes. Le collège technique propose

de nouvelles dispositions. Nousavons souhaité les soumettre àl'AG, avant de pouvoir en dispo-ser pour les Championnats d'Al-gérie. Donc, nous attendons lafin du confinement, que j'espèrepour bientôt, pour pouvoir toutprogrammer», nous a indiqué leprésident de la Fédération algé-rienne de boxe, AbdelmadjidNehassia, avant de poursuivre :«Nous espérons terminer le pro-gramme avant le mois de juillet.L' AG Ordinaire, doit se faire

avant le 30 juin, d'autant plusnous devons organiser l'Assem-blée générale élective avant lafin de l'année. La semaine dernière, nous

avons été destinataires d'uncourrier de la part du ministèrede la Jeunesse et des Sports nousinvitant à organiser l'AGE avantle 31 décembre 2020, même siles Jeux olympiques ont été re-portés. La tutelle veut absolu-ment respecter les délais et lesmandats olympiques malgré lasituation exceptionnelle que tra-verse le monde. Ainsi, les pro-chains présidents de fédérationassisteront à deux JO. Une pre-mière dans les annales». A pro-

pos des Jeux olympiques, le pre-mier président de la FAB s'in-quiète du silence de l'instanceinternational. «J'ai saisi plu-sieurs fois l'AIBA qui restemuette. Je voudrais être éclairépar rapport aux différents formu-laires concernant la participationaux JO. Aussi, je voudraisconnaître leurs décisions parrapport aux différents pro-grammes internationaux, relatifsà la qualification et à la prépara-tion des Jeux olympiques. Nous avons l'accord de la

Bulgarie pour un stage de prépa-ration pour les filles, celui de laBelgique aussi pour un regrou-pement, ainsi que l'avis favora-

ble de Cuba. Par ailleurs, nousavons prévu de recevoir la Tuni-sie pour un stage de préparationen commun et de nous déplacerau Maroc pour la même opéra-tion avec la sélection de ce pays.Tous ces projets restent suspen-dus tant qu'on n'a pas encore leprogramme de l'AIBA», a souli-gné notre interlocuteur avantd'enchaîner à propos des athlètesqualifiés pour les JO. «Pourl'instant nous avons sept athlètesqualifiés pour les Jeux, dontdeux filles. Ces derniers ont obtenu leurs

billets à l’ occasion du tournoiqualificatif continental qui s'estdéroulé au mois de février au Sé-négal. Nous sommes en mesured'assurer au moins trois autres,filles et garçons. Il reste un der-nier tournoi qualificatif à Paris,où seront présents les pugilistesde différents continents. La com-pétition devait avoir lieu au moisde mai. Elle a été reportée». Pour rap-

pel, l'Algérie à réussi à qualifiersept boxeurs déjà pour le rendezvous de Tokyo. Il s'agit de Mo-hamed Flissi (52kg), Younes Ne-mouchi (75kg), MohamedHoumri (81kg), Abdelhafid Ben-chebla (91kg), Chouaib Boulou-dinet (+91kg), RomaissaBoualem (51kg) et Imene Khelif(60kg).

Redha M.

ABDELMADJID NEHASSIA, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION ALGÉRIENNE DE BOXE :

«TERMINER LA SAISON AU PLUS TARD EN JUILLET»

Alors qu'elle s'apprêtait à organiser le Championnat national cadet et juniors durant les vacances scolaires et lancer le programme de préparation des athlètes qualifiés pour les JO,

la FAB a été contrainte de geler toutes ses activités.

L’international algérien HillelSoudani poursuit sa rééduca-tion fonctionnelle pour pouvoirtoucher le ballon comme le dé-montre une vidéo postée parl’attaquant des Verts sur soncompte Twitter. Victime d’unefâcheuse blessure dont il a étévictime au genou en début fé-vrier passé, l’avant-centre de32 ans a repris avant-hier lesentraînements en solo dansl’espoir de retrouver la totalitéde sa forme physique en vuedes prochaines échéances avecson club et en sélection.Cette situation d’arrêt d’activi-tés sportives pourrait être béné-fique pour le natif de Chlef afinde retrouver les terrains rapide-ment. On peut voir dans lavidéo Hollal Soudani jongleravec le ballon, en attendant dele voir courir après sa lutteacharnée contre cette fâcheuseblessure. Malchanceux aveccette même blessure l’ayantdéjà éloigné des terrains pen-dant neuf mois, Hillel Soudania rechuté au mois de févrierdernier, deux mois après avoirété élu meilleur joueur du moisde novembre en Championnatgrec. Mais l’ancien joueur del’ASO est connu pour sa vo-

lonté de fer et sa capacité derelever le défi comme il l’atoujours démontré. Le natif deChlef avait pourtant repris enforce après sa première bles-sure au genou, notamment avecun grand retour en sélection,avec un but inscrit face à laZambie sur le score de(5-0 )pour le compte des élimi-natoires de la CAN-2021. Lablessure au genou de l’ancienjoueur de l’ASO a stoppé sonélan en tant qu’avant-centre.Efficace en sélection et auxdifférentes équipes par les-quelles l’ancien buteur duchampionnat national est passé,Hillel Soudani a commencé sacarrière professionnelle au Por-

tugal avec le Victoria Gui-maraes où il a évolué durantdeux saisons avec 18 butsinscrits en 45 matchs. L’atta-quant des Fennecs a fait sen-sation dans le tandemSoudani-Slimani avec lesVerts sous l’ère de Vahid Ha-lilhodzic, couronné par uneparticipation honorable auMondial-2014 au Brésil. Enclub, Soudani a évolué cinqsaisons avec le Dinamo Za-greb, avec 86 buts inscrits en197 matchs, marquant par cefait l’histoire du club de la ca-pitale serbe. Suite à un passagenon réussi en Angleterre avecle Nottingham Forest avecdeux buts inscrits en seulementhuit matchs disputés, l’interna-tional algérien a repris en forceavec le club du Pirée avec debelles prestations et sept butsinscrits et cinq passes décisivesen vingt matchs. Un début desaison étincelant pour l’atta-quant des Fennecs, hélasstoppé par cette blessure qui nestoppera pas, sans l’ombred’un doute, l’ancien buteur duchampionnat local à revenir enforce.

Kader Bentounès

VICTIME D’UNE BLESSURE AU GENOU L’AYANTÉLOIGNÉ DES TERRAINS PLUSIEURS MOIS

HILLAL SOUDANIPOSTE UNE VIDÉO EN TRAIN

DE JONGLERDéjà suffoqué par une crise fi-nancière aiguë, le MC Oran estconfronté depuis quelques tempsaux plaintes de plusieurs anciensjoueurs qui exigent d’être payésdans les plus brefs délais sous peinede sanction. Incontestablement, leclub d’El Bahia est au bord de l’as-phyxie. C’est une affaire dont les diri-

geants du MCO se seraient passésvolontiers. En fin de semaine der-nière, la direction du MCO a étédestinataire d’une correspondanceémanant de l’avocat de Adel Lakh-dari et Hamza Heriat la sommant deleur payer la somme d’un milliardtrois cent treize millions de cen-times représentant les salaires im-payés de ces deux anciens joueurssous peine de poursuites judiciairesqui peuvent aller d’un simple geldes comptes du club jusqu’à la dé-fécation de points si l’affaire estportée à la FIFA. Depuis ce week-end, l’adminis-

tration du club organise s’activepour réunir la somme à payer auxdeux joueurs, qui évoluent depuis àl’US Biskra pour clore l’affaire dé-finitivement.Mais si dans l’absolu l’affaire

pourrait paraître routinière, il n’endemeure pas moins qu’elle vients’ajouter à un tas de dossiers quicompliquent de plus en plus les af-faires du MCO qui n’a pas encore

classé le dossier de l’ancien entraî-neur, Jean-Michel Cavalli, qui de-mande une somme astronomique auclub en guise de salaires impayés.Et ce qui rend cette affaire d’autantplus épineuse, c’est que le techni-cien français a déjà porté l’affairedevant la FIFA.

Des dettes dépassant les 150 millions de dinars En tout et pour tout, les dettes du

MCO s’élèvent à 150 millions dedinars, selon l’aveu même des diri-geants. Avec une masse salarialedépassant les 24 millions de dinarset des arriérés de six mois à payeraux joueurs, les signaux sont aurouge. Car l’on voit pas comment leMCO pourrait bien épurer sa situa-tion financière en si peu de tempsavec très peu de moyens. Comme souvent, la direction va

devoir parer au plus pressé en es-sayant tant bien que mal de payerles dettes urgentes qui peuvent luivaloir des sanctions et laisser lesautres dossiers à plus tard. Ne sa-vant plus où donner de la tête, le di-recteur général de la société, SiTahar Chérif El-Ouazzani menace àchaque fois de jeter l’éponge. Avecle cumul de trois affaires et l’ab-sence de solutions, il va finir parclaquer la porte...

Amar B.

MC ORAN

La presse nationale a consacré, hier, delarges extraits à la pandémie duCoronavirus (Covid-19) et son évolution enAlgérie, mettant l'accent, notamment sur lesefforts de l'État pour préserver la santépublique.Sous le titre «L'État sur tous les fronts», lequotidien national El Moudjahid estime que«nul ne peut occulter ce gigantesque effortconsenti par l'État en cette phase crucialeque traverse le pays pour la préservation dela santé publique». Pour ce quotidien, l'Étatalgérien a mobilisé «tous les moyens pourprendre en charge les patients atteints duvirus, quand bien même des insuffisancessont constatées», ajoutant que «l'ensembledes citoyens perçoit cet engagement etcette détermination singuliers et marquéspar un profond esprit de solidarité».Évoquant l'aspect économique, le quotidienLiberté a reproduit, pour sa part, une sériede recommandations formulées par leCercle d'action et de réflexion autour del'entreprise (Care), en vue de «lasauvegarde des entreprises et des emploismenacés par la crise sanitaire du Covid-19».Dans ce plaidoyer, le Cercle suggère,notamment de «réduire de manièresignificative le taux directeur de la Banqued'Algérie de 3,5% à 2%, de manière à baisserle coût effectif des crédits en cours et ceuxcontractés depuis le 1er janvier 2020». Ilpropose, également, de reporter leséchéances bancaires, ainsi que celles dessociétés de leasing d'au moins 6 mois, sanspénalités, et supprimer les intérêts de lapériode».

«DANS CE MAROC OÙ LA “VITRINE“ CACHE MAL LA RÉALITÉ»

Sous le titre, «Dans ce Maroc où la “vitrine“cache mal la réalité», le journal El Watanrelève que «depuis la sortie démocratiquede sa crise politique par l’organisationd’une élection présidentielle libre ettransparente le 12 décembre 2019, l’Algériene cesse de faire face à une campagned’une rare violence actionnée à partir del’étranger, particulièrement du royaume duMaroc voisin, allant crescendo, visant tantôtson Président, tantôt son armée». «Relayéepar un conseiller du Premier ministred’Israël, une entité greffée de force sur unorgane qui la rejette depuis 70 ans, elle estamplifiée par des tenanciers de boutiquesjournalistiques et d’intellectuels de cour etd’écran, sous contrôle de lobbies notoiresfinanciers, obscurs ou nostalgiques d’unpassé colonial révolu, et dont certainsiraient jusqu’à financer des groupusculesislamophobes pour +empoisonner lanourriture halal afin de tuer des innocents,ou même à proposer éhontément l’Afriquecomme terre d’expérimentation pour lesnouveaux vaccins contre le Covid-19»,ajoute le journal.Pour El Watan, «un observateur objectif nepeut trouver d’explication aux motivationsdes animateurs de cette campagne si cen’est la gêne que procure à sescommanditaires le retour de l’Algérie sur lascène internationale, grâce à l’élanpopulaire qui a forcé l’admiration du mondepar son pacifisme, son civisme et son

patriotisme». «Plus l’Algérie avance, plus laférocité de l’acharnement contre elleaugmente, n’observant même pas – neserait-ce que par décence – de trêvesanitaire devant la pandémie qui fait desmilliers de victimes tous les jours à traversle monde», note El Watan pour qui «danscette lutte contre un ennemi sans visage,mais partout présent, l’Algérie résistevictorieusement avec ses propres moyens,parfois plus que certains pays mieux dotéset plus pourvus en moyens de recherche etd’exploration». Pour le quotidien, «sonorganisation réfléchie et graduelle de lariposte, soutenue par une large adhésionpopulaire qui s’exprime par des donsvolontaires spontanés, le savoir-faire desjeunes Algériens pour remédier auxinsuffisances, le tout dans une atmosphèrede solidarité nationale – bien rare ailleurs –,de regain de confiance en ses proprescapacités et de transparence de son modeopératoire ne sont pas du goût de ceux qui,au-delà de nos frontières, étalent leurimpuissance à alléger les souffrances deleur peuple». «Ceux-ci le font sans pudeuren limitant le périmètre de la contre-attaqueau virus à quelques encablures de leurspalais et au profit de courtisans taillables etcorvéables à merci, alors que le reste de lapopulation réduite au silence +est traitécomme un insecte+, pour reprendre le titred’un mensuel diplomatique parisien dumois d’avril courant. Tout ce qu’ils peuventopposer au désarroi de leur peuple, dont lesillusions nées de l’échec patent d’unmodèle de développement lancé il y a 20ans +s’évaporent comme des nappesphréatiques+, relève de la politique del’autruche», observeEl Watan.«Oui, l’Algérie qui bouge dérange parl’organisation de ponts aériens pourrapatrier des milliers de ses enfantsparsemés dans près d’une soixantaine depays, en leur assurant à leur retour un

confinement convenable, alors que d’autresrefusent même de recevoir les leurs lorsquel’offre leur est faite de les accompagnergratuitement à domicile», ajoute El Watan,affirmant que l'Algérie «dérange par lamobilisation de sa flotte aérienne militairepour le transport de matériel médical, en untemps record. Mais aussi par le savoir-fairede ses enfants qui redoublentd’enthousiasme pour pallier à touteinsuffisance humaine, ou matérielle, et parla chaîne de solidarité nationale que nepeuvent susciter des dynasties essoufflées,et en retard sur leur temps». Le journal rappelle que l’Algérie «ne faitqu’assumer sa mission historique depuissance régionale pacifique, souveraine,indépendante propre et honnête, dans lestrict respect de la légalité internationale»,ajoutant que «cette volonté de se replacersur l’échiquier régional, toujours sansintentions belliqueuses ni ambitionsexpansionnistes, se traduit par despositions claires, forgées dans le creuset denotre guerre de Libération nationale, àsavoir le soutien aux causes justes et auxpeuples en lutte pour le respect de leur droità l’autodétermination, partout dans lemonde, et notamment en Palestine occupéeet au Sahara occidental». À «tous ces alliésdu mal, qui rêvent d’isoler notre pays pourcontrecarrer sa détermination d’avancer surla voie du progrès, de la justice sociale et dela démocratie, et à toutes les officines quiexploitent la misère des peuples et pillentleur richesse pour protéger des trônesagonisants», El Watan fait remarquer que«la sagesse populaire les invite à méditer ceproverbe du Sud algérien : l’aboiement deschiens n’atteindra jamais le ciel». Et de conclure: «De toutes ses épreuves,l’Algérie est toujours sortie grandie. Etaujourd’hui plus que jamais. N’en déplaise àceux qui paniquent et passent leur temps àdénigrer pour se consoler».

LA PRESSE NATIONALE RELÈVE LES EFFORTS DE L’ALGÉRIE

PRÉSERVATION DE LA SANTÉ PUBLIQUE

FINANCEMENTS ÉTRANGERS DE LA PRESSE ALGÉRIENNE

LE MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION APPELLE AU STRICT RESPECT DU DROIT Le ministère de la Communication

a appelé, hier, la presse nationale au«strict respect» du droit en matière definancements étrangers.«Dans l’attente d’une remise à plat

des textes législatifs et réglementairesrégissant le secteur de la presse et dela communication, sur la base de la fu-ture Constitution et en prenant encompte un contexte en perpétuelles etrapides mutations dans le secteur», leministère de la Communication ap-pelle tous les acteurs de la presse na-tionale au «respect rigoureux des loisen vigueur dans la phase de transitionactuelle».Le ministère rappelle, dans un

communiqué, que «les financementsétrangers de la presse nationale (toussupports confondus), de quelque na-ture que ce soit et de quelque prove-nance que ce soit, sont absolumentinterdits». «Ces financements sontprohibés en vertu de la loi organique12-05 du 1er janvier 2012 relative àl’Information et de la loi 14-04 du 24février 2014 inhérente à l’activité au-diovisuelle», note le ministère, ajou-tant que l’article 29 de la loi surl’Information souligne, de manièreclaire et précise, que «l’aide matérielledirecte et indirecte de toute partieétrangère est interdite». Le même ar-

ticle oblige tous les médias écrits etaudiovisuels à «déclarer ou à justifierl’origine des fonds constituants leurcapital social et ceux nécessaires àleur gestion, conformément à la légis-lation en vigueur», poursuit le minis-tère.S’agissant précisément des télévi-

sions et des radios hertziennes ou sa-tellitaires et des WebTV et desWeb-radios, la loi 14-04 du 24 février2014 énonce, par ailleurs, et de ma-nière nette, «la stricte obligation de

justifier de l’exclusivité nationale ducapital social, ainsi que de l’originedes fonds investis», relève la mêmesource.Le ministère fait remarquer que le

non-respect de ces différentes dispo-sitions «exposera nécessairementleurs auteurs éventuels aux sanctionsprévues par les textes ad hoc», préci-sant que «Radio M est dans cette ca-tégorie». «Cette radio a été lancée grâce à

une addition de fonds issus éventuel-lement d’une collecte publique organi-sée dans le cadre d’une opération decrowdfunding et de dons en prove-nance de l'étranger, par le canal d’or-ganismes se donnant pour vocationaffichée de renforcer les processusdits de “modernisation» et de «démo-cratisation“», souligne le ministère dela Communication.«Il s’agit, comme on le comprend

bien, d’un élément du soft powerétranger, du bras armé culturel et mé-diatique de diplomaties étrangères quiinterviennent dans ces processus ap-pelés de +démocratisation+ dans lespays du Sud en encourageant des ac-teurs triés sur le volet et considéréscomme étant des agents d’influenceréels ou potentiels à encourager et àsoutenir», conclut le ministère.

LE GÉNÉRAL MAJOR SAÏD CHANEGRIHA EN VISITE DE TRAVAIL

ET D’INSPECTION DEMAIN

2e RÉGION MILITAIRE À ORAN

Le généralmajor Saïd

Chanegriha, chefd'état-major de

l'Armée nationalepopulaire (ANP)

par intérim,effectuera, mardi14 avril 2020, unevisite de travail etd'inspection à la2e Région militaire à Oran, a indiqué hier un communiquédu ministère de la Défense nationale (MDN). Cette visite

constituera une opportunité pour le général majorChanegriha de «s'enquérir de l'exécution des mesures deprévention contre la pandémie du Coronavirus, inspecter

quelques unités et présider une réunion d'orientationavec le Commandement et les cadres de la Région»,

précise-t-on de même source.

LUTTE ANTITERRORISTE9 CASEMATES ET 7 BOMBES DÉTRUITESÀ BOUIRA, TIZI OUZOU ET DJELFANeuf casemates pourterroristes et sept bombes deconfection artisanale ont étédétruites, samedi, par desdétachements de l'Arméenationale populaire (ANP) àBouira, Tizi Ouzou et Djelfa, aindiqué hier un communiquédu ministère de la Défensenationale (MDN).«Dans le cadre de la lutteantiterroriste, desdétachements de l'Armée nationale populaireont découvert et détruit, le 11avril 2020, neuf (09)casemates pour terroristes etsept (07) bombes deconfection artisanale, lorsd'opérations de ratissagemenées à Bouira, Tizi Ouzou et Djelfa (1re Régionmilitaire)», précise la mêmesource. Dans le cadre de lalutte contre la contrebande etla criminalité organisée, desGarde-frontières «ont saisi266 kilogrammes de kif traitéà Beni-Ounif, dans la wilayade Béchar (3e RM)», tandis que des détachementsde l'ANP «ont arrêté, en

coordination avec deséléments de la Gendarmerienationale, onze (11)narcotrafiquants et saisi25,100 kilogrammes de kiftraité et 9.300 compriméspsychotropes, lorsd'opérations distinctes à Blida,Aïn-Defla (1re RM), Relizane(2e RM), Oum El-Bouaghi etEl-Tarf (5e RM)».Par ailleurs, desdétachements combinés del'ANP «ont intercepté, à BordjBadji Mokhtar et In Guezzam (6e RM), vingt(20) individus et saisi quatre 4véhicules tout-terrain, 1,8tonne de denréesalimentaires, 8 détonateurs,885 grammes de dynamite, 17 groupesélectrogènes, 12 marteaux-piqueurs et 6 détecteurs demétaux», tandis que «destentatives de contrebande de7.512 litres de carburants ontété déjouées à Tébessa, El-Tarf et Souk-Ahras», ajoute lecommuniqué.

ANEPINSTALLATION DU NOUVEAU CONSEIL

D’ADMINISTRATION Les nouveaux membres du

Conseil d'administration de l'Agencenationale d'édition et de publicité(ANEP) ont été installés, hier, a-t-onappris auprès de cet établissementqui s’attelle à élaborer un plan d’ac-tion visant le développement de sesperformances et la modernisation desa gestion, a-t-on précisé auprès del'ANEP. «En application des instruc-tions du président de la République,l’ANEP s’attelle à élaborer un pland'action visant à développer ses per-formances et à moderniser sa ges-tion», ajoute la même source,précisant que «le ministre de la Com-munication, Porte-parole du gouver-

nement, Amar Belhimer, avait pro-cédé, samedi, à la dissolution de l'an-cien Conseil d'administration et à lanomination de ses nouveaux mem-bres, installés dimanche (hier, ndlr)».Le nouveau Conseil d'administra-

tion est composé de plusieurs per-sonnalités connues dans le domainede la gestion financière, de la comp-tabilité et du marketing, à savoir : MM.Ahmed Souames, professeur de ma-thématiques appliquées et en gestionindustrielle et expert en économie etstatistiques, Ahmed Benabbès (PDGdu groupe Sider), expert internationalen édition et gestion industrielle, Her-chouche Liazid, ancien inspecteur

des finances au ministère des Fi-nances et ancien cadre dans de nom-breux ministères tels que l'Intérieur,l'Agriculture, la Formation profession-nelle et l'Éducation nationale, etAmmar Lounis, ancien Directeur cen-tral à Naftal et Médiateur du Gouver-nement en 1984. Parmi les missionsassignées au nouveau staff, selon lamême source, «la révision rapide desmécanismes de gestion et la restruc-turation de l’Agence pour s’adapteraux mutations importantes et accélé-rées que connaît l’Algérie, notam-ment dans le secteur des nouvellestechnologies de l’information et de lanumérisation».