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Septembre 2008
REPUBLIQUE DU SENEGALPRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
INGESAHEL
PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR)
Elaboration d’un plan de restructuration des quartiers de
Pikine-Sud traversés par l’autoroute Dakar-Diamniadio
Rapport final
Direction générale : François LAURENT (urbaplan) et Mamadou SOME (ingesahel)
PAR et enquête socioéconomique : Papa Ameth KEITA, Moustapha DIALLO, Ismaïla DIEME (ingesahel) et
Bryn WINISTOERFER (urbaplan)
Traitement statistique du PAR : Ibrahima SOW (ingesahel)
Autres responsables sectoriels :
Equipements de proximité : Jean-Marc ROSSIGNOL
Eaux de ruissellement : Bécaye Sidy DIOP et Mbéguéré MBAYE (h20 engineering)
Transports et mobilité : Martin STUCKI (transitec)
Réseau viaire : Pape SY
Pôle Waranka et Seven Up : Katleen VERCAUTEREN et Oliver REGAZZONI
Régulation foncière : Alain DURAND-LASSERVE
Infographie : Gianni SCIAMANNA (urbaplan), Saadou DIALLO, Souleymane DIARRA et
Moustapha SENE (ingesahel)
0626-D-Rapport PAR 260808.doc-FL
u r b a p l a n - l a u s a n n e i n g e s a h e l - d a k a r h 2 o - d a k a r t r a n s i t e c - l a u s a n n e
av. de montchoisi 21 13, rue de thiong / bp 6418 hann mariste lot m03 b / bp 26469 av des boveresses17
1006 lausanne suisse dakar sénégal dakar sénégal 1010 lausanne suisse
t 021 619 90 90 f 021 619 90 99 t 821 89 12 f 821 89 12 t 832 00 81 t 021 652 55 55 f 021 652 32 22
[email protected] [email protected] [email protected] [email protected]
Direction générale : François LAURENT (urbaplan) et Mamadou SOME (ingesahel)
PAR et enquête socioéconomique : Papa Ameth KEITA, Moustapha DIALLO, Ismaïla DIEME (ingesahel) et
Bryn WINISTOERFER (urbaplan)
Traitement statistique du PAR : Ibrahima SOW (ingesahel)
Autres responsables sectoriels :
Equipements de proximité : Jean-Marc ROSSIGNOL
Eaux de ruissellement : Bécaye Sidy DIOP et Mbéguéré MBAYE (h20 engineering)
Transports et mobilité : Martin STUCKI (transitec)
Réseau viaire : Pape SY
Pôle Waranka et Seven Up : Katleen VERCAUTEREN et Oliver REGAZZONI
Régulation foncière : Alain DURAND-LASSERVE
Infographie : Gianni SCIAMANNA (urbaplan), Saadou DIALLO, Souleymane DIARRA et
Moustapha SENE (ingesahel)
0626-D-Rapport PAR 260808.doc-FL
u r b a p l a n - l a u s a n n e i n g e s a h e l - d a k a r h 2 o - d a k a r t r a n s i t e c - l a u s a n n e
av. de montchoisi 21 13, rue de thiong / bp 6418 hann mariste lot m03 b / bp 26469 av des boveresses17
1006 lausanne suisse dakar sénégal dakar sénégal 1010 lausanne suisse
t 021 619 90 90 f 021 619 90 99 t 821 89 12 f 821 89 12 t 832 00 81 t 021 652 55 55 f 021 652 32 22
[email protected] [email protected] [email protected] [email protected]
INGESAHEL
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 i
SOMMAIRE
SECTION A : PRESENTATION DU PROJET 1
1. Int roduct ion 2
2. Invest issements retenus dans le Programme de rest ructurat ion de PIS 5
SECTION B : ETUDE SOCIOECONOMIQUE 18
3. Caractér is t iques générales 19
4. Caractér is t iques spéci f iques 23
SECTION C : CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE 29
5. Textes régissant le PAR 30
6. Concordance ent re le cadre jur idique nat ional et les procédures de la Banque mondia le 32
SECTION D : PLAN DE COMPENSATION 33
7. Spéci f ic i tés du PAR de Pik ine i r régul ie r Sud 34
8. Zone de recasement retenue 36
9. Concessions impactées 37
10. Types d’ indemnisat ion 39
11. Types de per te et mode de compensat ion 41
12. Perte de terre 42
13. Perte de bât iments 49
14. Perte de logis 54
15. Perte de revenus pour propr iéta i res d ’espaces loués 57
16. Perte tempora i re de revenus 59
17. Cas par t icul ie rs 61
SECTION E : MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE COMPENSATION 65
18. Procédures d’ indemnisat ion 66
19. Montage inst i tut ionnel 70
20. Chronogramme de mise en œuvre 75
SECTION F : BUDGET 76
21. Budget pour la mise en œuvre du PAR 77
SECTION F : SUIVI -EVALUATION 80
22. Dispos i t i f de Suiv i et d ’évaluat ion 81
ANNEXES 89
23. Annexe 1 : gr i l le des coûts uni ta i res ut i l i sés pour le calcul des impenses 90
24. Annexe 2 : Quest ionnai res ut i l i sés dans le cadre du PAR 92
25. Annexe 3 : Mesures d’ Information, de sens ibi l i sat ion et d’organisat ion menées à PIS 93
26. Annexe 4 : méthodologie et moyens mobi l isés pour es t imer le montant des indemnisat ions 97
27. Annexe 5 : r isques ident i f iés et recommandat ions 110
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 ii
LISTES DES TABLEAUX, PLANCHES ET PHOTOS
Liste des tableaux :
Tableau 1 : Nombre de concessions impactées selon le type
d’infrastructures ................................................................37
Tableau 2 : Indemnisation pour perte de terre des concessions
impactées mais « pouvant rester » .......................................44
Tableau 3 : Indemnisations en nature et indemnisation en espèces ..........45
Tableau 4 : Nombre de propriétaires devant être réinstallés et taille
initiale de la concession .....................................................46
Tableau 5 : Indemnisation versée en espèces pour perte de terre aux
PAP quittant .....................................................................47
Tableau 6 : Coût de délivrance des TF et DS pour les propriétaires
allant être expropriés..........................................................48
Tableau 7 : Indemnisation pour perte de bâtiments des concessions
« restant sur place »...........................................................52
Tableau 8 : Evaluation des pertes de bâtiment pour les concessions
« devant quitter ») .............................................................53
Tableau 9 : Indemnisation aux propriétaires pour perte de places
d’affaire hors concession ....................................................53
Tableau 10 : Propriétaires de places d’affaire hors concession...................53
Tableau 11 : Indemnisation pour perte temporaire de logis des
concessions « restant sur place ».........................................55
Tableau 12 : Perte de logis : ménages locataires des concessions
« pouvant rester » ..............................................................55
Tableau 13 : Perte de logis pour les ménages locataires des concessions
« devant partir » ................................................................56
Tableau 14 : Perte de revenus locatifs pour propriétaires d’espaces
d’habitation (pouvant rester) ...............................................57
Tableau 15 : Perte de revenus locatifs pour propriétaires d’espaces
d’habitation (devant partir) .................................................58
Tableau 16 : Perte de revenus locatifs pour propriétaires de place
d’affaires (dans concession) ................................................58
Tableau 17 : Perte de revenus locatifs pour propriétaires de place
d’affaires (hors concession).................................................58
Tableau 18 : Indemnisation à l'exploitant pour perte de revenus de
places d’affaire dans concession (quittant et restant).............60
Tableau 19 : Indemnisation à l'exploitant pour perte de revenus de
places d’affaire hors concession ..........................................60
Tableau 20 : Détail du budget nécessaire pour mettre en œuvre le PAR......79
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 iii
Liste des planches :
Planche 1 : Réseau viaire retenu.............................................................7
Planche 2 : Dispositif de mise hors eau .................................................10
Planche 3 : Pôle de Waranka ................................................................13
Planche 4 : Pôle de Seven Up ..............................................................15
Planche 5 : Equipements de proximité ..................................................17
Planche 6 : Communes d’arrondissement et quartiers de PIS...................21
Planche 7 : Découpage de la zone de PIS en GIE ...................................94
Liste des figures :
Figure 1 : Répartition des concessions impactées selon la nature de
l’investissement.................................................................38
Figure 2 : Répartition des concessions selon l’ampleur de l’impact
occasionné........................................................................38
Liste des photos :
Photo 1 : Mise à jour du plan masse et vérification des limites de
concessions.....................................................................102
Photo 2 : Attribution et marquage du numéro de la concession ...........102
Photo 3 : Prise de la photo du propriétaire de la concession ...............102
Photo 4 : Coordination du travail des différentes équipes d’enquête ....103
Photo 5 : Correction et actualisation des plans masse des
concessions.....................................................................103
Photo 6 : Vérification du contenu des questionnaires avant
classement......................................................................103
Photo 7 : Remise des questionnaires complétés pour classement........104
Photo 8 : Permanence de Diaksao : propriétaires venant compléter
leur questionnaire ............................................................104
Photo 9 : Permanence de Diaksao : propriétaire venant se faire
photographier, car absente lors du passage des équipes.......104
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 1
SECTION A :
PRESENTATION DU PROJET
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 2
1. INTRODUCTION
1.1 Contexte du programme de restructuration de Pikine
Irrégulier Sud
Les Autorités sénégalaises ont décidé de réaliser une autoroute à péages entre
Dakar et Diamnadio. Différents bailleurs de fonds ont donné leur accord pour
accompagner le Gouvernement sénégalais dans la concrétisation de cette
infrastructure de portée nationale. La réalisation de cette autoroute va nécessiter
la libération d’une emprise d’au moins 60 mètres, parfois dans des secteurs
fortement urbanisés. Le secteur le plus impacté est la zone de Pikine irrégulier
Sud que l’autoroute couper en deux sur près de 5.000 ml.
Parmi les mesures de compensation, le Gouvernement a décidé d’entreprendre un
programme de réhabilitation et de restructuration de la zone de Pikine Irrégulier
Sud, visant le développement de ses infrastructures urbaines de base, son
inclusion dans l’armature urbaine et la minimisation des impacts négatifs de la
réalisation de l’autoroute.
L’APIX assure la maîtrise d’ouvrage déléguée tant du Projet de réalisation de
l’autoroute que de la composante connexe « Restructuration de Pikine Irrégulier
Sud ».
La zone prévue pour la restructuration est située entièrement dans la commune de
Pikine et englobe cinq communes d’arrondissement : Guinaw rail Nord et Sud,
Thiaroye Gare, Tivauane-Diack Sao et Diamaguène-Sicap MBao. Les limites
physiques sont très fortement marquées : voie ferrée au nord et à l’est, route
nationale au sud et forêt classée à l’ouest. A l’intérieur, l’écosystème est
relativement homogène, de type « Niayes », caractérisé par une altitude basse,
une succession de dunes et de zones dépressionnaires dans lesquelles la nappe
phréatique demeure affleurante. L’occupation irrégulière est ancienne (depuis
1963) mais s’est accélérée depuis à la fin des années soixante et ne laisse
globalement libre que les zones inondées.
Dans un contexte de poussée démographique continue, la demande croissante de
terrains pour l’habitat, la spéculation foncière et l’absence de contrôle effectif de
l’Etat ont rapidement conduit à une occupation largement irrégulière de cette
zone : les terrains (titrés ou non titrés) ont été occupés, subdivisés et construits en
dehors de toute procédure formelle. L’absence d’alignement et l’étroitesse des
voies accentuent le manque global d’accessibilité au quartier. Le niveau général
d’équipement est insuffisant et les densités d’occupation particulièrement
élevées, ce qui a rendu jusqu’à présent les possibilités de développement et
d’organisation internes particulièrement difficiles.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 3
1.2 Etude confiée au Groupement URBAPLAN-INGESAHEL
Le Groupement URBAPLAN-INGESAHEL a remporté l’appel d’offre lancé par
l’APIX en décembre 2005 relatif à « Elaboration d’un Plan de restructuration des
quartiers de Pikine Sud traversés par le Projet d’autoroute à péage Dakar-
Diamniadio ». Le contrat de ce marché a été signé par les différentes parties
prenantes entre avril et mai 2006 et les prestations techniques du Groupement
ont démarré à partir de la fin du mois de juin 2006.
Cette étude comprend les tâches suivantes :
Tâche 1 : Analyse des interventions passées et actuelles : appréciation des
opérations initiées par le Gouvernement sénégalais en matière de
restructuration et régularisation foncière et évaluation du dispositif mis
en place (notamment la FDV et le FORREF)
Tache 2 : Actualisation de l’étude de faisabilité de la restructuration de Pikine
irrégulier Sud : actualisation de l’étude de faisabilité commanditée par
la GTZ et la KfW à la fin des année 90 et ayant servi de base technique
au Programme de restructuration des quartiers spontanés de Pikine
(PRQS-PIS)
Tâche 3 : Elaboration d’un Plan d’action réinstallation (PAR) : élaboration d’un
PAR pour les personnes situées sur les emprises devant être libérées
pour permettre la mise en oeuvre du plan de restructuration et allant
être réinstallées sur un site d’accueil à Tivaouane Peulh.
Tâche 4 : Elaboration du document de projet de restructuration : élaboration d’un
document de projet répondant aux critères des bailleurs de fonds.
Le présent PAR constitue le résultat de la TTâche 3 « Elaboration d’un Plan
d’action réinstallation (PAR) ». Ce rapport PAR se complète de la remise d’une
base de données informatisée comprenant l’ensemble des éléments nécessaires à
l’identification des PAP et aux calculs des indemnités auxquelles elles ont droit.
Enfin, le Groupement a remis un rapport d’annexes du PAR constitué de
cinquante plans d’implantation des voies au 1 : 500 sur lesquels figurent toutes
les concessions impactées.
Les cadres du Groupement URBPALAN-INGESAHEL ont également assisté l’APIX
au cours de la mission d’évaluation menée par les bailleurs de fonds (BM, AFD et
BAD) fin mars 2008 à Dakar et ont ainsi pu fournir à ces derniers toutes les
précisions demandées.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 4
1.3 Investissements identifiés, montants disponibles et
priorisation
Dans un premier temps, le Groupement URBAPLAN-INGESAHEL a été invité à
identifier tous les investissements jugés pertinents sans se soucier de l’enveloppe
financière qu’ils représentaient. Ce sont ainsi près de 60 milliards
d’investissements qui ont été décrits, localisés et budgétisés.
Au début de l’année 2008, la Banque mondiale (BM) et l’Agence française de
développement (AFD) ont annoncé qu’elles s’engageraient financièrement dans le
programme de restructuration de PIS. Une enveloppe de 15 milliards de FCFA est
donc réservée spécifiquement pour cette composante connexe, d’autres montants
étant alloués pour l’aménagement de la zone de recasement.
Parallèlement, le Gouvernement du Sénégal s’est engagé à prendre en charge
l’intégralité des coûts du PAR et à mobiliser 8 milliards pour le volet voirie de
cette composante.
L’enveloppe totale disponible pour financer les investissements de la
restructuration s’élève ainsi à 23 milliards de FCFA.
Le présent PAR porte sur les impacts liés à la libération des emprises nécessaires
à la réalisation de ces investissements. Ces investissements sont décrits au
chapitre suivant.
1.4 Etudes de variantes
Afin de diminuer le nombre de PAP, les études ont analysé différentes variantes
techniques. Ainsi, pour le réseau de voirie secondaire (décrit au point suivant), il a
été finalement retenu des emprises pouvant varier entre 10 et 15 mètres. Cette
souplesse a permis de réduire substantiellement le nombre de PAP initialement
identifiés sur la base d’une emprise fixe de 15 mètres.
Toujours pour diminuer le nombre de PAP, les équipements structurants et les
équipements scolaires retenus sont localisés sur les rares terrains vides de
construction de PIS (le plus souvent inondés).
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 5
2. INVESTISSEMENTS RETENUS DANS LE PROGRAMME
DE RESTRUCTURATION DE PIS
Le présent PAR porte sur les emprises devant être libérées dans le cadre du
Programme de restructuration de Pikine irrégulier Sud. Ce dernier se compose de
différents volets :
> Infrastructures et équipements structurantes :
- réseau viaire
- dispositif de mise hors eau
- équipements structurants (pôle de Seven Up et pôle de Waranka)
> Equipements de proximité :
- équipements scolaires
Le PAR porte sur l’ensemble de ces volets, à l’exception du pôle de Waranka. Au
moment des investigations de terrain du PAR (juin-août 2007), le financement de
ce dernier n’était pas acquis. Cette incertitude ne permettait pas le lancement
d’une opération aussi sensible que le calcul des impenses sur un marché.
Les investissements du Programme sont décrits ci-dessous :
2.1 Réseau viaire
2.1.1 Préambule
Rappelons que le réseau viaire comprend trois niveaux :
> pprimaire : vocation régionale, liaisons entre centres de
l'agglomération urbaine dakaroise au sens large,
> ssecondaire : vocation urbaine, réseau collecteur à l'intérieur des
secteurs délimités par le réseau primaire (mailles),
> ttertiaire structurant : vocation locale, réseau de desserte fine à l’intérieur des
quartiers permettant l’accès domiciliaire.
2.1.2 Critères de priorisation du réseau viaire
Le programme de restructuration initial était trop ambitieux et dépassait les
moyens financiers susceptibles d’être mobilisés. Un effort de priorisation a été
consenti, sur la base des critères suivants :
> retenir en priorité tous les tronçons prolongeant les cinq ouvrages de
franchissements sur l’autoroute : ces tronçons permettent d’atténuer la césure
constituée par l’autoroute et facilite les liaisons de part et d’autre de l’autoroute.
> retenir en priorité les tronçons permettant de créer d’importantes dorsales au
sein de PIS : les tronçons retenus permettent de créer de nouvelles voies
d’importance au sein de la zone PIS susceptibles de la désenclaver. C’est le cas
de la voie qui permettra d’aller directement de Pikine régulier nord au cœur du
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 6
Camp Thiaroye en traversant les deux CA de Guinaw Rails ou de la voie
traversant Yeumbeul de part en part.
> rretenir la voie primaire P1-P2 reliant l’échangeur de Thiaroye au Nord de Pikine
et réaliser un franchissement en dénivelé des lignes PTB : il s’agit déjà du
principal axe de cette partie de l’agglomération de Dakar et la construction de
l’échangeur de Thiaroye et du nouveau complexe commercial justifient ces
investissements.
> rretenir en priorité les tronçons desservant les haltes du PTB : afin d’améliorer
l’articulation entre modes de déplacement, tous les tronçons desservant les
haltes du PTB sont considérés comme prioritaires.
Les voies dont la réalisation n’est pas soumise aux financements des bailleurs :
> lles voies desservant des zones déjà loties (l’aménagement des voies au sein de
Pikine Nord, au sein du Camp Thiaroye et aux abords de la cité Sicap Mbao)
> lla majorité des tronçons du réseau tertiaire structurant : la libération de leur
emprise constitue déjà une amélioration sensible.
2.1.3 Linéaires retenus
L’ensemble du réseau viaire retenu pour la zone de PIS représente un linéaire
légèrement supérieur à 20 km. Il s’agit d’un effort très important, sans commune
mesure avec les réalisations effectuées à ce jour dans la zone.
La figure suivante présente l’ensemble des tronçons du réseau routier primaire,
secondaire et tertiaire initialement identifié pour PIS, en faisant une distinction
entre les tronçons existants, tronçons allant être réalisés dans le cadre du présent
programme et tronçons identifiés mais finalement non-retenus en raison de
contraintes budgétaires.
2.1.4 Montants des investissements
La réalisation du réseau viaire représente un investissement d’environ 15,4
milliards de FCFA
Réseau viaire Montants Réseau primaire 5.704.000.000Réseau secondaire 9.711.000.000Total 15.415.00.000
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 8
2.2 Dispositif de mise hors eau
2.2.1 Situation actuelle
La stratégie retenue consiste à compléter les dispositifs de drainage au niveau de
PIS mis en place ou prévus par l’AATR, le PCRPE ou l’ONAS. En effet, à
l’intérieur de PIS, ces interventions intéressent exclusivement les parties ouest
(bassin de rétention/infiltration et STAP Guinaw rails nord) et centre (STAP de la
départementale 123, STAP de la route Gouygui et STAP du Km 14). La partie est
de PIS n’enregistre aucune intervention visant à y réduire les inondations.
Par ailleurs, la limite nord-est de PIS (Yeumbeul sud) comporte deux mares qui,
pendant la saison pluvieuse, causent des inondations importantes. Il est proposé
le traitement de ces deux points en même temps que la partie orientale de PIS.
De même, il est impératif de protéger la partie de PIS située au sud de l’autoroute
des eaux pluviales venant du nord de l’autoroute et qui seront évacuées par huit
ouvrages hydrauliques.
2.2.2 Dispositif retenu
Ainsi, les travaux complémentaires que nous proposons sont constitués par :
> la transformation des deux mares de Yeumbeul sud en deux bassins de
rétention/infiltration (respectivement BR5 (Mare de Route de Boune) et BR4
(Mare de Thierno Ndiaye)) reliés gravitairement par un dalot de 1m x 1m ;
> l’installation d’un bassin d’écrêtage 1500 m3 et d’une STAP au niveau de BR4
(Mare de Thierno Ndiaye), ainsi que la pose d’une conduite de refoulement en
fonte reliant BR4 (Mare de Thierno Ndiaye) à BR1 (Mare de Sam Sam) ;
> la transformation de la mare de Sam Sam, de celle située au sud de OH5 et de
celle du Km 14, en bassins de rétention/infiltration (respectivement BR1 (Mare
de Sam Sam), BR2 (Mare de Diamagene) et BR3 (Mare de Diaksao)) ;
> l’installation d’un bassin d’écrêtage de 3000 m3 et d’une STAP au niveau de
BR1 (Mare de Sam Sam), ainsi que la pose d’une conduite de refoulement en
fonte reliant BR1 à OH5 ;
> la mise en place de différents dalots reliant gravitairement certains points
sensibles du nouveau dispositif de mise hors eau ;
La mare de Sam Sam représente la cause principale des inondations dans cette
partie de PIS, du fait qu’en période pluvieuse, elle déborde et déverse son trop
plein sur une surface de près de 1,5 km2 qui englobe même des zones situées au
nord de la voie ferrée. Pour des raisons de topographie défavorable, il n’est pas
possible d’assurer un écoulement gravitaire entre cette mare et les ouvrages
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 9
hydrauliques prévus sur l’autoroute Dakar-Diamniadio (OH5). Il est proposé de
transformer cette mare en bassin de rétention/infiltration et d’installer un bassin
d’écrêtement de 3000 m3 dont le trop plein sera évacué par pompage (deux
pompes de 150 l/s chacune) vers OH5, puis, gravitairement vers BR2 (Mare de
Diamagene) par un dalot.
BR2 est également une mare qui déborde en période pluvieuse. Il est proposé de
l’aménager en bassin de rétention/infiltration et d’évacuer son trop-plein, de
manière gravitaire, via un dalot, vers la mare du km 14 (BR3 (Mare de Diaksao)).
La mare du Km 14 est déjà reliée à un bassin d’écrêtement de 4000 m3 et à une
STAP dotée de deux pompes de 278 l/s chacune. Il est proposé d’une part, de
transformer cette mare en bassin de rétention/infiltration et d’autre part
d’augmenter la capacité de pompage de la STAP du km 14, par l’installation de
deux pompes supplémentaires de 200 l/s chacune.
Il est enfin proposé le drainage gravitaire, via des dalots, des eaux à l’aval des
autres ouvrages hydrauliques de l’autoroute (OH1, OH2, OH3, OH4, OH5a, OH5b
et OH5c).
La planche de la page suivante illustre le principe de fonctionnement du dispositif
préconisé.
En raison de l’importance que revêt la mise hors eau pour une majorité de citadins
de PIS, l’intégralité de la composante sera financée par le programme de
restructuration de PIS. Cette enveloppe financière s’élève à près 33,5 milliards de
FCFA.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 11
2.3 Equipements structurants
Le programme de restructuration comprend la réalisation de deux pôles
structurants susceptibles d’insuffler un développement socioéconomique.
2.3.1 Pôle économique de Waranka
Le pôle économique de Waranka, situé sur la limite des CA de Guinaw Rails Nord
et Sud, abritera dans un périmètre restreint différents équipements à vocation
commerciale. Plusieurs facteurs justifient ce choix :
> Les CA de Guinaw Rails Nord et Sud sont celles qui présentent les conditions de
vie les plus précaires et les niveaux d’équipements les plus faibles.
> La concentration d’activités à vocation marchande dans un espace restreint
permettra de créer une centralité fonctionnelle au sein de quartiers d’habitation
peu polarisés et peu différenciés
> Le site retenu sera en grande partie récupéré sur une zone inondable non
construite. L’aménagement de ce pôle ne nécessitera que peu d’expropriations.
> Le site retenu deviendra le grand carrefour du futur réseau principal au sein de
la zone occidentale de PIS.
> Ce pôle commercial apportera également une réponse à la démolition du marché
Waranka résultant de libération des emprises du futur réseau viaire.
Les équipements allant être aménagés sont :
> Nouveau «Marché Waranka» :
Le bâtiment proposé pour remplacer le marché Waranka sera implanté à
l’emplacement de l’actuel marché Djembé (qui sera lui entièrement rasé). Le
bâtiment du nouveau « Marché Waranka » s’articule autour de deux cours, l’une
dédiée à la vente de produits alimentaires qui permet l’installations d’étals et
l’autre entourée de boutiques. Un étage sera également aménagé, ce qui portera
la capacité de l’équipement à 170 boutiques et 500 étals.
> Centre commercial :
La démolition du marché Waranka suite à l’aménagement de la voie secondaire
laisse une parcelle libre, entourée sur trois côtés de voies revêtues. Le plan
d’aménagement envisage la construction sur cette parcelle d’un centre
commercial en R+2.Ce centre abritera des activités relevant du secteur tertiaire
moderne : mutuelles bancaires, salons de coiffure, agences de voyage,
boutiques de vêtements, cyber-cafés, centre de duplication, … Un montage
financier mobilisant des fonds privés sera privilégié.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 12
> Marché Artisanal :
Le nouveau centre artisanal est destiné à accueillir les artistes et artisans du
marché Djembé, qui sera rasé et sur l’emplacement duquel sera construit le
nouveau marché Waranka. Sa capacité sera de plus de 180 boutiques.
Les dysfonctionnements actuels du marché Djembé et les besoins énoncés par
les artisans ont été pris en compte pour proposer une amélioration des
conditions de travail au sein de ce nouveau centre artisanal.
> Maison de l’outil :
La maison de l’outil est un centre de formation aux métiers de l’artisanat. Il est
composé d’un bâtiment avec des salles de classes, des bureaux et un hall
d’exposition, et d’une cour donnant accès à des ateliers et des latrines/douches.
L’école est en relation directe avec le centre artisanal, ce qui doit favoriser les
échanges entre les apprentis et les artisans du marché.
> Centre polyvalent :
Le centre actuel sera amélioré, notamment en modifiant sa porte d’entrée. La
cour est agrandie, ce qui permet de développer des activités extérieures au sein
du centre polyvalent. Cette cour donnera également accès à un nouveau
bâtiment accueillant une bibliothèque de quartier.
> Gare routière :
Le projet propose l’aménagement d’une gare routière pour les minibus (tatas) et
les taxis urbains. Elle est dimensionnée pour une capacité de 2 lignes de
minibus (6 véhicules) et 15 taxis urbains.
Ces équipements figurent sur la planche de la page suivante.
2.3.2 Coût du pôle de Waranka
Pôle économique de Waranka Montant
1 Nouveau Marché Waranka 225.029.000
2 Marché artisanal 273.484.000
3 Maison de l'outil pm
4 Gare routière 165.614.000
5 Centre commercial pm
6 Bibliothèque 16.650.000
Total Pôle de Waranka 680.777.000
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 14
2.3.3 Pôle de Seven Up
L’un des principaux obstacles à la construction des équipements sportifs et
culturels est la ddisponibilité de terrains pour les implanter. Plusieurs projets n’ont
pas vu le jour pour la simple raison qu’aucune solution n’a pu être trouvée au
problème foncier. Au niveau des activités sportives, le football est le sport le plus
pratiqué, notamment parce qu’il est possible d’y jouer sur des terrains aménagés
de manière très rudimentaire.
A l’échelle de PIS, l’un des seuls espaces abritant des activités sportives est la
« pointe de Seven UP » délimitée par le carrefour éponyme, la voie ferrée et la
RN1. Plusieurs terrains de football informels y sont délimités à l’aide de
pneumatiques et voient chaque jour des dizaines de jeunes y pratiquer leur sport
préféré. Nous proposons de maintenir ces activités, mais en les insérant dans un
cadre formel au travers de l’aménagement du pôle sportif de Seven Up (terrain de
football, plate-forme multisports, arène de lutte, complexe sportif avec vestiaires
et salle de réunion).
De plus, comme les superficies libres de constructions sont importantes, nous
proposons que le pôle de Seven Up abrite également une case des tout-petits, une
école primaire, un CEM et un centre social comprenant une bibliothèque et une
maison des femmes.
Ce site présente néanmoins des contraintes, notamment en raison des emprises
juridiques de la voie ferrée et de l’autoroute. Le pôle empiète sur ces emprises,
mais aucun bâtiment n’y sera construit.
La planche de la page suivante présente ces aménagements.
2.3.4 Coûts des pôles structurants
Pôle Seven Up Hypothèse basse (BM-AFD)
1 Maison des tous-petits pm
2 Centre social 46.269.000
3 Ecoles primaires 294.000.000
4 CEM 225.750.000
5 Plate-forme multisports 2.100.000
6 Pôle sportif 142.917.000
Total Pôle de Seven Up 711.036.000
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 16
2.4 Equipements de proximité
2.4.1 Préambule
Un gros effort a été consenti pour identifier des équipements et des infrastructures
de proximité. Le choix et l’implantation de ces investissements résultent d’un
processus participatif prévu par la législation sénégalaise. Ces concertations avec
les GIE ont été menées au cours d’ateliers de planification participatifs qui ont
permis d’identifier :
> des tronçons du réseau de voirie tertiaire
> des équipements de proximité dans les domaines scolaire et sanitaire de base,
marchands, récréatifs et associatifs
Cependant, en raison de contraintes budgétaires, un très faible nombre
d’équipements figure dans le programme que financeront la Banque mondiale et
l’AFD. Ils figurent sur la planche de la page suivante.
2.4.2 Equipements retenus
Les équipements finalement retenus sont :
> CA de Guinaw Rails Nord
- Reconstruction école Darou Salam 2
- CEM
> CA de Tivaouane Diack Sao
- Ecole primaire 2 x 12 Cl.
- CEM
> CA de Diamaguène Sicap Mbao
- Ecole primaire 12 Cl.
- Rénovation:ext. écoile existante
- CEM
2.4.3 Montants pour les équipements de proximité
Les équipements finalement retenus représentent une enveloppe de :
Construction et équipement des équipements : Total
CA de Guinaw Rails Nord 458.850.000
CA de Tivaouane Diack Sao 577.500.000
CA de Diamaguène Sicap Mbao 613.200.000
Total 1.649.550.000
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 18
SECTION B :
ETUDE SOCIOECONOMIQUE
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 19
3. CARACTERISTIQUES GENERALES
Le présent chapitre rappelle les principaux enseignements tirés de l’enquête
socio-économique de référence menée par URBAPLAN-INGESAHEL fin 2006. Ce
document fournit une situation de référence à partir de laquelle il sera possible
d’apprécier dans le futur les impacts résultant de la réalisation du programme de
restructuration de PIS.
3.1 Contexte urbain et démographique
La zone d'étude de PIS englobe cinq communes d'arrondissement : Guinaw-Rails
Nord et Sud, Thiaroye Gare, Tivaouane-Diack Sao et Diamaguène-Sicap-Mbao et
couvre environ 860 ha. Elle est délimitée au Nord par la voie du PTB, au Sud par
la RN1, à l’Est par la bretelle de Mbao et à l’Ouest par le carrefour Seven Up.
Cette zone se situe à l’intérieur de la zone naturelle appelée Niayes, écosystème
principalement caractérisé par une topographie relativement faible et une
succession de dunes et de zones dépressionnaires dans lesquelles la nappe
phréatique demeure plus ou moins affleurante à longueur d’année et dont
l’occupation résidentielle génère des problèmes d’insalubrité et de pollution liés
entre autres aux inondations.
Débutée en 1963, l’occupation irrégulière de PIS a connu une progression rapide
après 1968, en particulier pendant les années 1990, sous la pression conjuguée
du mouvement d’exode rural, d’un taux d’accroissement naturel élevé et de
déguerpissements opérés dans différents quartiers de Dakar. La zone d’étude
compterait à ce jour environ 2242.000 habitants. La densité d'occupation moyenne
par parcelle est évaluée à 112,7 personnes et la densité moyenne s'élève à 2280
hab./ha avec une pointe à près de 6600 hab./ha pour Guinaw Rails Nord. L’ethnie
Wolof est majoritaire dans un contexte où les différentes ethnies sénégalaises sont
représentées dans leur ensemble.
3.2 Contexte foncier
Dans le contexte de poussée démographique, d'exode rural massif, de demande
croissante de terrains pour l'habitat et de forte spéculation foncière, l'urbanisation
de PIS s'est faite de manière non planifiée et largement anarchique. Les terrains
ont été subdivisés, occupés et construits en dehors de toutes procédures
formelles. L'absence d'alignement et l'étroitesse des voies accentuent la difficulté
d'accessibilité. Le niveau d’équipements y est insuffisant et les densités
d’occupation très élevées, ce qui rend toute possibilité de développement interne
particulièrement complexe. Comme dans la plupart des zones occupées
irrégulièrement, la situation foncière à PIS n'a globalement aucun rapport avec le
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 20
tissu urbain qui s’est progressivement développé, à l’exception des quelques
lotissements légaux sur terrains privés. Des actions de deux natures ont été
entreprises en matière de régularisation foncière dans le cadre du PRQS-PIS :
> des procédures visant la mise à disposition du sol,
> des procédures de régularisation et débouchant sur la production de titres
individuels ou droits de superficie.
3.3 Contexte de l’accès aux réseaux d’infrastructure
De manière globale, la zone de PIS se caractérise par un réseau de voirie interne
largement non structuré et dont l'accessibilité est très variable notamment durant
la saison des pluies. Assez logiquement PIS se caractérise également par une
large prédominance des déplacements pédestres, les transports en commun étant
limités aux axes bordant de la zone de PIS.
L'adduction de PIS en eau potable se fait au travers d'un réseau géré par la
Société National des eaux du Sénégal (SONES) et exploité par la Sénégalaise des
Eaux (SDE). Ce réseau dessert une série de bornes fontaines dont le nombre
diminue pendant que les branchements individuels se généralisent. La zone
présente ainsi une situation globale assez satisfaisante en terme de branchements
malgré quelques poches encore non desservies. Le réseau secondaire devrait par
contre être renforcé pour répondre à la demande. Le tracé de l'autoroute
nécessitera la modification des réseaux notamment primaires à plusieurs endroits.
Malgré la nature sablonneuse de son sol, la zone de PIS est régulièrement soumise
à des inondations en raison de la proximité de la nappe phréatique qui affleure,
notamment dans les dépressions. Le retour ces dernières années d'une
pluviométrie normale et la réduction des prélèvements d'eau sur la nappe pour
usage domestique ont entraîné des inondations importantes de zones qui se sont
urbanisées de manière irrégulière provoquant de nombreux dégâts sur le bâti et les
biens. L'absence de système efficace de gestion des eaux usées et eaux vannes ne
fait qu'aggraver la situation sanitaire de la zone.
La desserte de PIS en électricité se fait au travers d'un réseau géré par la société
nationale d'électricité du Sénégal (SENELEC). Le réseau BT couvre la majeure
partie de la zone. Le taux de branchement des concessions a largement progressé
ces dernières années pour atteindre un taux de 85%. La zone de PIS est en outre
traversée par plusieurs lignes à haute tension. Ces lignes doivent normalement être
implantée dans une emprise libre de toute construction ce qui n'est pas le cas sur
une bonne partie du tracé de ces lignes dans la traversée de PIS.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 22
3.4 Contexte de l’accès aux équipements de base
Sur l'ensemble de la zone de PIS, le manque d'équipements sociaux est
globalement important, que ce soit dans le domaine de l'éducation, de la santé,
de la culture, des loisirs et du sport. Au niveau des écoles primaires publiques, les
besoins minimaux étaient estimés en 1998 à 300 salles de classes
supplémentaires. Un certain nombre de nouvelles classes publiques ont entre-
temps été construites et le secteur privé s'est montré particulièrement dynamique
mais les lacunes restent importantes et obligent l'administration à recourir au
système du "double flux" afin de pouvoir accueillir tous les élèves. Dans le
domaine de la santé, la zone bénéficie de l'implantation récente d'un hôpital à
vocation régionale. Globalement le problème qui se pose aujourd'hui dans la zone
de PIS tient surtout au manque d'espaces disponibles pour l'implantation
d'équipements nouveaux, et en terme d'accessibilité (état et caractéristiques des
voiries).
Conçu sur la base des propositions de l’étude de faisabilité du projet de 1998
(étude GITEC) le projet de restructuration de Pikine irrégulier Sud (PRQS-PIS) a
été confié à la FDV. Ce projet a pour objectif la poursuite du processus de
légalisation et de réhabilitation des quartiers irréguliers entrepris par l’Etat
sénégalais au travers d'une réglementation du droit foncier et d'investissements
d’infrastructures de base. Ce projet qui se trouve dans une phase de consolidation
a bénéficié de l'appui technique et financier de la coopération allemande, laquelle
se désengage progressivement depuis 2005. Le projet a permis la restructuration
de la partie Nord-Est de PIS et a touché une population de 70.000 habitants. Les
travaux sont à ce jour toujours en cours. Le programme de régularisation foncière
se poursuit également. La réalisation de ce dernier est cependant beaucoup plus
lente que prévue.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 23
4. CARACTERISTIQUES SPECIFIQUES
Toutes les données chiffrées présentées dans ce chapitre sont issues du rapport
« Enquête socioéconomique de référence », URBAPLAN-INGESAHEL, octobre
2006. Cette enquête s’est déroulée au cours des mois de septembre et octobre
2006 et fait partie intégrante de la présente étude. L’enquête a touché 924
concessions et 1.379 ménages, échantillonage résultant du taux de sondage
retenu (un vingtième ou 1/20).
4.1 Caractéristiques des concessions et des ménages de PIS
Les éléments qui caractérisent les cchefs de concession :
> Dans 87% des cas, le propriétaire de la concession en est le propriétaire
unique. Cette donnée a facilité l’actualisation du programme de restructuration
et l’élaboration du PAR destiné aux personnes expropriées, car il était plus aisé
de traiter, pour chaque concession, avec un seul propriétaire plutôt qu’avec
plusieurs.
> Dans 80% des cas, la concession a été achetée par son propriétaire, les cas
d’héritages ou de dons sont l’exception à PIS.
> Environ 76% des propriétaires habitent dans la parcelle qu’ils possèdent. Il
s’agit d’un constat très important, car il est plus facile d’aborder les enjeux de la
restructuration et de la régularisation avec des propriétaires vivant au sein même
de la zone qu’avec des propriétaires se contentant de louer leur bien immobilier.
> La quasi-totalité (97%) des concessions sont construites et habitées. Il
semblerait que les stratégies spéculatives ne débouchent pas sur un gel du
foncier.
> La grande majorité des propriétaires (86%) ne disposent pas de titres de
propriétés (TF global ou individuel, permis d’occuper ou droit de superficie).
L’intégration de la dimension « régularisation foncière » semble devoir s’imposer
en complément à la « restructuration » de PIS
Concernant les cchefs de ménage, retenons que :
> Dans toutes les CA, les chefs de ménages sont à plus de 75% des hommes.
Cependant, avec 25% des interviewés les femmes chefs de ménage ne sont pas
des cas isolés.
> Environ 40% des chefs de ménage sont des Wolofs
> Plus de 95% des chefs de ménage sont de confession musulmane
> Les 74% des chefs de ménage appartiennent à la tranche d’âge correspondant à
la population active (20 à 60 ans).
> Près de 50% des chefs de ménage enquêtés n’ont pas été scolarisés (il
conviendra de ce fait de privilégier davantage la communication orale et imagée
au détriment des supports écrits lors de la mise en œuvre de la restructuration).
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 24
> Environ 45% des chefs de ménage travaillent à leur compte, alors que seuls
25% sont des salariés (à temps plein ou partiel).
Concernant le sstatut d’occupation, soulignons que :
> 44% des ménages sont propriétaires, 40% sont locataires et 16% sont des
hébergés. La part importante des locataires est un élément dont a tenu compte
le plan d’action de réinstallation (PAR).
> Concernant les locataires, les cas de loyers supérieurs à 50.000 FCFA restent
totalement exceptionnels à PIS. Ainsi 38% paient moins de 10.000 f CFA par
mois, ce qui traduit les faibles ressources d’une grande partie des habitants de
la zone d’étude. Les loyers les plus répandus se situent dans la fourchette allant
de 10.000 F CFA à 50.000 F CFA par mois.
4.2 Caractéristiques des habitations, niveau d’équipement et
accès aux services de base
Le llogement et les impenses se caractérisent par :
> La maison limitée au rez-de-chaussée en dur est le type de logement encore le
plus répandu à PIS (92% des bâtiment). Les bâtiments à étages existent, mais
restent rares.
> A l’échelle de PIS, on compte en moyenne 1,5 impense par concession. Ce
nombre est rigoureusement constant entre les différentes Communes
d’arrondissement.
> PIS est un quartier relativement ancien, puisque sur les réponses obtenues, il
apparaît que la moitié des bâtiments ont été construits il y a plus de vingt ans,
un quart il y a plus de 10 ans et seulement un quart au cours des dix dernières
années.
Au niveau du rraccordement aux infrastructures et de l’accès aux services sociaux
de base, retenons que :
> Plus de 80% des concessions disposent d’un branchement à l’eau potable. Ce
résultat traduit la volonté du Gouvernement de permettre à chaque ménage
d’accéder à l’eau potable, notamment au travers des branchements dits
« sociaux ». De ce fait, l’alimentation en eau constituera une composante
mineure du futur plan de restructuration de PIS, les besoins étant d’ores et déjà
largement couverts.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 25
> La situation est encore plus satisfaisante en matière de branchements à
l’électricité, puisque 86% des concessions sont raccordées. L’accès à
l’électricité est donc très largement généralisé au sein de PIS, ce qui doit
permettre aux ménages de vivre dans des conditions de confort minimales.
Comme pour l’eau, la densification de la desserte en électricité ne sera pas un
point majeur du futur plan de restructuration.
> Environ 40% des concessions disposent d’une ligne téléphonique fixe, ce qui
est tout à fait remarquable pour une zone d’habitat irrégulier.
> Le premier équipement de confort est la télévision, puisque plus des deux tiers
des ménages en possèdent un, ensuite vient le frigidaire avec 35% ménages.
10% des ménages disposent d’une voiture, ce qui correspond à un taux de
motorisation d’environ 11 voitures pour 1000 habitants.
> Taux de scolarisation : Partant du principe qu'environ 25% de la population est
en âge de scolarité, il ressort des chiffres de l'enquête que le taux de
scolarisation s'élèverait sur l'ensemble de PIS à 58% avec un pic de 72% pour
la Commune de Thiaroye Gare ce qui s'explique par le nombre d'écoles
primaires présentes sur cette Commune d’Arrondissement par rapport à sa
population.
> Taux de vaccination : La proportion de ménages dont tous les enfants sont
vaccinés est très élevée, puisqu’elle avoisine les 90%. C’est un constat
réjouissant et qui traduit les efforts consentis en matière de santé publique.
> Maladies hydriques : Plus de 50% des familles de PIS sont confrontés à des
problèmes de maladies hydriques.
4.3 Contraintes liées à la mobilité et aux inondations
Les pratiques des ménages en matière de déplacements sont :
> Le taux de motorisation (nombre de véhicules en circulation pour 1'000
habitants) est d’environ de 11 véhicules/1000 habitants à PIS, contre 17
véhicules/1000 habitants pour la région de Dakar (selon les données du
CETUD). Les ménages de PIS sont donc beaucoup plus faiblement motorisés
que le reste des Dakarois.
> La répartition géographique des liaisons domicile/travail des actifs résidant à
PIS se caractérise par :
- si une partie importante des actifs quittent PIS pour travailler, 45% d'entre
eux en moyenne exercent un emploi dans la zone, ce qui dénote un certain
dynamisme et contredit l'image de zone dortoir que l'on pourrait a priori prêter
à PIS,
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 26
- un tiers des relations domicile/travail traverse l'emprise de la future autoroute
et pourrait donc se voir directement affecté par les options d'aménagement
qui seront prises.
> Les parts modales des déplacements domicile/travail se caractérisent par :
- le rôle crucial des transports publics par les cars rapides, qui comptent pour
près de la moitié des déplacements pendulaires,
- l'importance de la mobilité douce (presque exclusivement la marche à pied),
qui concerne environ un quart de ces déplacements,
- le rôle tout à fait congru que joue le train par rapport aux actifs de PIS.
> Globalement les résultats de l’enquête révèlent le manque de performance des
différents réseaux de transport, public notamment
> Parmi les problèmes de mobilité cités systématiquement par plus de la moitié
de la population de PIS, il convient de relever :
- la congestion du réseau routier (65% à 75% des ménages s'en plaignent),
- l'état de dégradation de la chaussée (y.c. inondations),
- la cherté des déplacements en général.
Concernant les eaux pluviales et les inondations, relevons que :
> Les Communes d’Arrondissement les moins affectées par les inondations sont
Guinaw Rail Sud et Thiaroye Gare où moins de 50% des personnes enquêtées
estiment être fortement gênées par les eaux de pluies à l’échelle du quartier.
Par contre, ce taux dépasse 75% dans les CA de Guinaw Rail Nord, Tivaouane
Diaksao et Diamaguène SICAP Mbao. Cela signifie qu’à l’échelle de PIS, trois-
quarts des habitants sont gênés par les eaux de pluie. Il s’agit donc d’un
problème majeur auquel le programme de restructuration apportera une
réponse.
> Concernant la gêne ressentie à l’échelle de la parcelle, plus de 50% des
propriétaires de Guinaw Rail Sud et de Thiaroye Gare ne rencontrent aucun
problème. Par contre, la situation est réellement préoccupante à Guinaw Rail
Nord et à Tivaouane Diaksao, puisque plus de 40% des propriétaires sont
fortement gênés par les eaux de pluie pendant la saison pluvieuse.
> La durée pendant laquelle les propriétaires subissent les inondations varie en
fonction des Communes d’Arrondissement. Ainsi 10% des enquêtés à Guinaw
Rails Nord déclarent que les inondations durent toute l’année. Ils sont 5% dans
le même cas de figure à Diamaguène SICAP Mbao. Ce sont les deux CA les plus
affectées par les inondations, car 25% de leurs propriétaires estiment subir des
inondations pendant près de la moitié de l’année.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 27
4.4 Besoins exprimés par les ménages de PIS
Par ordre de priorité, les cinq principaux équipements et services attendus par la
population sont les suivants :
1. UUn dispositif de mise hors eau : Il s’agit de la principale requête des ménages
qui révèle l’importance de la gêne que font subir les inondations aux
habitants de PIS
2. UUn bon réseau de voirie : L’importance accordée à la question de la desserte
et de l’accessibilité n’est pas une surprise, car l’enclavement des différents
quartiers de PIS constitue une contrainte objective au développement de la
zone
3. LLa desserte en électricité et l'éclairage public : Il est intéressant (i) de
rapprocher ce besoin avec celui exprimé en terme de meilleure dispositif de
sécurité/gardiennage qui vient en 5ème rang, (ii) de constater que ce besoin
arrive en première place pour la CA de Guinaw Rails Sud et en seconde place
pour la CA de Guinaw Rails Nord)
4. LLe ramassage des ordures ménagères : Il convient de rappeler que le
ramassage des ordures n’est ni un équipement, ni une infrastructure.
Cependant, ce service urbain de base réunit un pourcentage si important dans
les 5 CA, qu’on ne peut l’ignorer
5. LLa sécurité et le gardiennage : Cette préoccupation semble traduire un certain
sentiment d’insécurité, notamment dans les CA de Guinaw Rails Sud et de
Guinaw Rails Nord.
4.5 Perception du projet autoroutier et du programme de
restructuration par les chefs de concession
Cette enquête socioéconomique fait ressortir que :
> Les propriétaires de concession sont globalement bien informés de l’existence
du projet autoroutier, puisque les trois-quarts en connaissent le contenu et les
objectifs. Cela a facilité le travail qui a ensuite été entrepris au sein des ateliers
de planification participative.
> Les principaux vecteurs d’information sont les voisins et les médias : plus de
50% des réponses à eux deux.
> La perception du projet autoroutier semble excellente, puisque plus de 90%
l’estime important (97%) et nécessaire (94%). Cependant, plus de la moitié des
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 28
chefs de concession évoquent tout de même une certaine inquiétude par rapport
au projet, et ressentent une certaine insécurité par rapport à leur statut actuel.
> Plus de 80% des enquêtés déclarent accepter une éventuelle réinstallation sur
un site de recasement si leur parcelle devait faire l’objet d’une expropriation
dans le cadre de l’actualisation du plan de restructuration.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 29
SECTION C :
CADRE LEGISLATIF ET
REGLEMENTAIRE
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 30
5. TEXTES REGISSANT LE PAR
5.1 Cadre politique de réinstallation (CPR)
Les modalités de réalisation des segments du projet autoroutier Dakar-Diamnadio
impliquant des bailleurs de fonds sont régies par un Cadre politique de
réinstallation (CPR). Ce document fixe les grands principes devant guider la
réinstallation involontaire des personnes affectées par le projet. Il constitue la
référence conceptuelle et juridique du présent Plan d’action de réinstallation
(PAR) élaboré pour la restructuration de Pikine irrégulier Sud.
Le CPR détaille le cadre législatif et réglementaire sénégalais et sa compatibilité
avec les prescriptions de l’OP 4.12 de la Banque mondiale. Cette analyse ayant
été faite dans le CPR, le présent PAR n’en fournit ci-dessous qu’un résumé
succinct.
5.1.1 Régime foncier national
Le régime foncier au Sénégal est régi par plusieurs textes. Les plus importants de
ces textes sont :
> La loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national
> La Loi n° 76-66 du 2 juillet 1976 portant Code du Domaine de l’Etat
> Le Code civil et le décret du 26 juillet 1932 qui s’appliquent au domaine des
particuliers.
> Le Codes des Obligations civiles et Commerciales.
5.1.2 OP 4.12 de la Banque mondiale
Pour les opérations qu’elle finance et qui entraînent des déplacements
involontaires de personnes, la Banque mondiale a édicté une politique
opérationnelle (OP 4.12) régissant la gestion de ces situations.
Les principales exigences de cette politique sont :
> La réinstallation involontaire doit autant que possible être évitée ou minimisée,
notamment en envisageant différentes variantes dans la conception du projet.
> Lorsqu'il est impossible d'éviter la réinstallation, les actions de réinstallation
doivent être conçues et mises en oeuvre comme étant des programmes de
développement durable. Il convient de s’assurer que les personnes déplacées
par le projet puissent également profiter des avantages de ce dernier. Les
personnes déplacées doivent être consultées et doivent participer à la
planification et à l'exécution des programmes de réinstallation.
> Les personnes déplacées doivent être assistées dans leurs efforts pour améliorer
leur niveau de vie, ou au moins pour le restaurer à son niveau d'avant le
déplacement.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 31
Selon la politique OP 4.12, le plan de réinstallation ou le cadre de politique de
réinstallation doivent comprendre des mesures permettant de s'assurer que les
personnes déplacées ont été informées sur les différents possibilités et sur leurs
droits à la réinstallation, qu’elles ont été effectivement consultées sur des options
de réinstallation techniquement et économiquement réalisables et qu’elles
peuvent choisir entre ces options, qu’elles bénéficient d'une indemnisation rapide
et effective au coût de remplacement intégral, pour les biens perdus du fait du
projet et que si un déplacement physique de population doit avoir lieu en raison
de la mise en place du projet, le plan de réinstallation ou un cadre de politique
de réinstallation doit nécessairement comprendre les mesures suivantes :
> S’assurer que les personnes déplacées reçoivent une assistance (telle que des
indemnités de déplacement) au cours du déplacement,
> S’assurer qu'elles puissent bénéficier de maisons d'habitation, ou de terrains à
usage d'habitation, ou de terrains agricoles, pour lesquels le potentiel de
production et les avantages sont au moins équivalents aux avantages du site de
départ.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 32
6. CONCORDANCE ENTRE LE CADRE JURIDIQUE
NATIONAL ET LES PROCEDURES DE LA BANQUE
MONDIALE
L’analyse faite par le CPR montre que la législation sénégalaise et l’OP.4.12 de la
Banque mondiale convergent sur plusieurs points : éligibilité à une compensation,
date limite d’éligibilité et type d’indemnisation.
Les points où les divergences sont les plus marquées sont : forme de participation,
occupation irrégulière, assistance spécifique aux groupes vulnérables,
déménagement des PAP, réhabilitation économique, modalité de traitement des
litiges et suivi et l’évaluation.
Le CPR propose de surmonter ces divergences de la manière suivante :
> Le processus de réinstallation de la BM octroie une place important à la
participation sur tout le processus. La législation sénégalaise exige une
participation forte tout au long du processus de restructuration, notamment en
exigeant la création de GIE. A certaines étapes de la réinstallation, le droit
sénégalais ne l’empêche pas, mais ne l’exige pas explicitement Pour y remédier,
l’APIX recrutera une structure d’intermédiation chargée de faciliter la
participation tout au long de la mise en œuvre du projet et organisera des
séances de conciliation en cas de litige.
> La législation sénégalaise ne prévoit pas de mesures particulières pour les
groupes vulnérables. Cependant, des discriminations positives pourront être
retenues lors de la restructuration de PIS, notamment au profit des vieux, des
femmes, des jeunes et des gens dans une situation financière précaire.
> Concernant le règlement des litiges, la Banque mondiale privilégie, au nom du
principe de proximité, l’implication des autorités locales. Cette disposition, bien
que ne figurant pas explicitement dans la législation sénégalaise, n’est pas en
contraction avec elle.
> Sur certains points, la législation de la Banque mondiale est plus complète,
notamment en ce qui concerne le suivi et évaluation, la réhabilitation
économique, les compensations alternatives. La législation sénégalaise
n’empêche pas que de telles dispositions figurent dans le présent PAR.
La présentation du présent PAR par l’APIX à la Banque Mondiale pour approbation
traduit l’accord du Gouvernement sénégalais à adopter les prescriptions de la
Banque mondiale dans le cadre du projet. En cas de différence entre la législation
nationale et l’OP.4.12, c’est le standard supérieur qui est retenu.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 33
SECTION D :
PLAN DE COMPENSATION
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 34
7. SPECIFICITES DU PAR DE PIKINE IRREGULIER SUD
7.1 PAR de l’autoroute et PAR de la restructuration de PIS
7.1.1 Similitudes entre les deux PAR
Le PAR du tronçon 3 de l’autoroute (établi par le bureau TECSULT) et le présent
PAR de la restructuration de PIS sont tous les deux régis par les principes énoncés
par un même Cadre de politique de réinstallation (CPR). Le CPR fournit le cadre
général selon lequel seront gérés les déplacements involontaires et fournit les
grands principes d’indemnisation qui seront appliqués aux propriétaires affectés
par les différents volets du projet autoroutier.
7.1.2 Différences entre les deux PAR
Parmi les différences existant entre ces deux PAR, relevons :
1. IIntégralité des propriétaires sommés de quitter leur concessions : Le PAR du
tronçon autoroutier ne concerne que des propriétaires de concessions allant
être intégralement expropriés pour permettre la libération de l’emprise
technique de l’autoroute (au minimum 60 m d’emprise). Ils vont donc devoir
quitter leur concession et seront de ce fait soit réinstallés (indemnisation en
nature), soit indemnisés en espèces. De son côté, le PAR de la restructuration
de PIS traite à la fois de concessions allant être intégralement expropriées et
de concessions qui ne sont que partiellement affectées. Il s’agit d’une
différence fondamentale, puisqu’elle nécessite de poser la question du seuil
minimal en deçà duquel la concession est considérée comme n’étant plus
« habitable ».
2. NNiveau de détail des études techniques : Le PAR autoroutier porte sur une
emprise à libérer définie à la suite d’études techniques détaillées (APD). Les
limites de cette emprise ont même pu être implantées sur des photos
aériennes récentes. Par contre, les différents équipements et infrastructures
retenus dans le programme de restructuration de PIS n’ont fait l’objet que de
simples APS. De plus, ces APS n’ont pas pu s’appuyer sur des études
topographiques ou géotechniques. Malgré ces conditions, le Groupement
URBAPLAN-INGESAHEL a été aussi rigoureux que possible lors de
l’implantation des emprises des équipements et infrastructures retenues,
notamment en implantant toutes les voies sur des plans au 1 : 500.
Cependant, il ne peut être exclu qu’en phase APD, certaines modifications
soient encore apportées à ces emprises, ce qui nécessitera alors également de
reprendre quelques élément du présent PAR.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 35
7.2 Critères d’éligibilité
Tel que prévu dans le CPR, tous les « propriétaires » de concession affectés par la
restructuration de PIS sont éligibles à l’indemnisation. Les « propriétaires » ne
pouvant se prévaloir d’un titre légal (titre foncier, droit d’occuper ou bail),
largement majoritaire dans la zone d’étude, bénéficieront également de
compensations équitables.
A travers l’octroi d’une parcelle sur la zone de recasement, tous les résidents de
PIS impactés par le programme de restructuration de la zone accéderont à une
sécurité foncière.
7.3 Date limite d’éligibilité
La restructuration de PIS n’a pas fait l’objet d’une image aérienne ou satellite
récente et spécifique pouvant servir de situation de référence sur laquelle caler la
date limite d’éligibilité. De ce fait, le présent PAR fixe la date limite d’éligibilité
au moment où les investigations de terrain ont été menées par les différentes
équipes d’enquête. Ces travaux se sont déroulés sur plusieurs mois (de juillet à
décembre 2007), et la date d’éligibilité est spécifique à chaque concession, à
savoir la date de passage de l’équipe d’enquête (et figurant sur le questionnaire).
7.4 Seuil d’habitabilité
Il a été retenu que toutes les parcelles disposant, après libération des emprises,
d’une superficie minimale de 80 m2 étaient considérées comme « vivables ». En
deçà de 80 m2, la concession n’est plus considérée comme « habitable » et son
propriétaire se voit intégralement exproprié de son bien et est indemnisé en
conséquence.
Ce seuil de 80 m2 se justifie par trois facteurs :
> Le code de l’urbanisme stipule que la taille minimale d’une parcelle est de
80 m2 (des lotissements tels que Diamalaye 2 à Yoff sont faits avec de tels lots).
> La FDV utilise déjà cette taille minimale pour la restructuration de PIS (PRQS).
> Une norme plus élevée (par ex : 100 m2) entraînerait le déplacement d’un
nombre beaucoup plus élevé de propriétaires et renchérirait le coût du projet.
Le présent PAR intègre une distinction entre ménages « pouvant rester » et
ménages « contraints de quitter leur concession ».
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 36
8. ZONE DE RECASEMENT RETENUE
8.1 Zone de recasement pour le projet autoroutier
Le programme de restructuration de Pikine irrégulier Sud se fait dans le cadre de
la construction de l’autoroute Dakar-Diamnadio. Sur plus de cinq kilomètres, cette
infrastructure nécessitera la libération d’un corridor technique d’au moins 60
mètres de large à travers la zone densément urbanisée de Pikine Irrégulier Sud. La
libération de cette emprise autoroutière nécessitant la réinstallation d’environ
2300 ménages, un Plan d’action de réinstallation (PAR) a été réalisé entre 2006
et 2007. Les personnes affectées par la réalisation du tronçon 3 du projet
autoroutier (PAP) se verront proposer une indemnisation/compensation en nature
(parcelle et habitation) ou en espèces (argent). Pour ce projet, l’APIX est par
conséquent en mesure de proposer des parcelles sur un site de recasement aux
propriétaires souhaitant se faire indemniser en nature. De ce fait, le mandat du
prestataire chargé de l’élaboration du PAR autoroutier comprend également une
mission visant à proposer un plan d’aménagement de la future zone de recasement
à Tivaouane Peul et les études techniques détaillées des aménagements et
équipements qui y seront réalisés.
8.2 Implication de l’existence d’une zone de recasement
pour le présent PAR
Le futur site de recasement de Tivaouane Peul, allant accueillir les ménages
expropriés dans le cadre de la réalisation du tronçon 3 du projet autoroutier,
accueillera également les PAP du programme de restructuration de PIS.
La zone prévue pour la réinstallation des populations affectées couvre une
superficie de 165 ha au nord de Keur Massar et à l’ouest de Tivaouane Peul (…) À
l’heure actuelle, ce secteur de la grande région de Dakar accueille plusieurs
projets de réinstallation dont celui de la Fondation droit à la ville (FDV) qui se
développe présentement comme une extension du tissu urbain de Keur Massar de
même que le projet Jaxaay, localisé à quelques trois kilomètres au sud du site de
l’APIX.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 37
9. CONCESSIONS IMPACTEES
9.1 Nombre de concessions impactées
Les enquêtes menées dans le cadre du présent PAR qu’environ 1.017 concessions
seront impactées (PAP) par le programme prioritaire de restructuration de PIS. Le
tableau ci-dessous ventile le nombre de concessions impactées selon la nature des
travaux (i. réseau de gestion des eaux pluviales, ii. équipements scolaires iii.
réseau routier principal et iv. Pôle structurant) et selon que les propriétaires
« peuvent rester » ou « doivent quitter » leur concession.
Tableau 1 : Nombre de concessions impactées selon le type d’infrastructures
Concessions impactées Programme de restructuration Impactées
pouvant rester Devant quitter
Total
Réseau de gestion des eaux pluviales
Bassin de rétention 3 (BR3) 0 15 15
Bassin de rétention 4 (BR4) 0 42 42
Bassin de rétention 5 (BR5) 0 13 13
Sous-total 0 70 70
Equipements scolaires :
EE Darou Salam 3 (A01) 15 15
CEM Guinaw Rail Nord (A03) 17 17
EE Guinaw Rail Sud (B01) 3 3
EE Diamaguéne Sic. Mbao (E02) 13 13
EE Diamaguéne Sic. Mbao (E05) 7 7
CEM Diamaguéne Sic. Mbao (E06) 11 11
Sous-total 66 66
Réseau routier principal :
Diamaguene Sicap Mbao 52 48 100
Guinaw Rail Nord 45 72 117
Guinaw Rail Sud 57 69 126
Pikine Est
Thiaroye 44 12 56
Tivaouane Diacksao 98 100 198
Yeumbeul 183 96 279
Sous-total 479 397 876
Pôles structurants :
Pôle de Seven Up1 5 5
Total 479 538 1017
1 Seul le pôle de Seven Up a fait l’objet d’investigations. Le pôle de Waranka requerra un PAR spécifique une fois la date de sa réalisation connue.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 38
9.2 Répartition des concessions impactées
Seuls les bassins BR3 (Mare de Diaksao), BR4 (Mare de Thierno Ndiaye) et BR5
(Mare de Route de Boune) sont traités par le PAR. Les bassins de rétention BR1
(Mare de Sam Sam) et BR2 (Mare de Diamagene) ne sont pas couverts, le premier
(BR1) est déjà traité par la Fondation Droit à la Ville (FDV), alors que le second
(BR2) est une Niayes (milieu naturel pour lequel aucun propriétaire ne doit être
dédommagé). La figure ci-dessous met en évidence que le volet qui occasionne le
plus d’impacts est la réalisation du réseau routier.
Figure 1 : Répartition des concessions impactées selon la nature de
l’investissement
6,9%
6,5%
86,1%
0,5%
Réseau de gestion des eaux pluviales
Equipements scolaires :
Réseau routier principal :
Pôles structurants :
Figure 2 : Répartition des concessions selon l’ampleur de l’impact occasionné
47%
53%
Impactées pouvant rester
Devant quitter
Les 47% des PAP devront effectivement « quitter » la zone de PIS, ce qui signifie
qu’elles feront l’objet d’une expropriation intégrale (538 PAP sur un total de
1.017 concessions impactées).
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 39
10. TYPES D’INDEMNISATION
Le PAR du plan de restructuration de la zone de PIS prévoit différents types
d’indemnisation pour compenser les impacts que les PAP auront à subir.
10.1 Indemnisations en nature
Les indemnisations en nature concernent les propriétaires qui doivent être
réinstallés, la superficie restante de leur parcelle n’étant plus vivable (en deçà du
seuil de 80 m2). Les PAP pouvant rester au sein de la zone de PIS bénéficieront
quant à eux d’indemnisation en espèces pour les pertes subies. Deux formes
d’indemnisation en nature sont prévues :
> CCompensation en terre : Cette forme d’indemnisation consiste à remettre une
parcelle de la zone de recasement en remplacement de la parcelle perdue au
sein de PIS. Les deux parcelles devraient être de taille aussi similaire que
possible (sans que cela ne devienne un facteur contraignant).
> CCompensation en bâtiment : Le programme autoroutier construira des
habitations sur la zone de recasement qui seront remises aux propriétaires
devant être réinstallés en guise d’indemnisation. Les indemnisations en nature
seront régies selon les mêmes règles que celles adoptées par le PAR du tronçon
3 de l’autoroute qui aura à eu préalablement à réinstaller près de 1700 PAP.
Selon la version finale (janvier 2008) de ce PAR (pp. 73-74), « les bâtiments
résidentiels types offerts en compensation seront exempts de recouvrement ou
de tout autre type de finition. Ainsi, selon la valeur estimée de chaque bâtiment
perdu, les PAP pourront sélectionner le type de bâtiment désiré en
compensation. Si la valeur du bâtiment type s’avère inférieure à la valeur
actuelle du bâtiment perdu, la différence sera remise en espèces aux PAP. Ce
sera alors aux PAP d’aménager et de compléter leur maison à leur guise avec
l’argent qui leur sera versé. Lors de l’étape des négociations, les PAP pourront
accepter ou non l’offre de compensation. En fait, les PAP pourront choisir le
type de bâtiment qu’elles préfèrent. Un exemple de choix possible pourrait être
le suivant : le projet propose de remplacer un bâtiment qui a présentement
quatre pièces avec le bâtiment type qui est composé de quatre pièces. Si la
valeur du bâtiment type composé de quatre pièces est inférieure à la valeur du
bâtiment perdu, la PAP a deux choix : 1) elle accepte le bâtiment type avec
quatre pièces et reçoit la différence en espèces pour quelle puisse finir sa
maison; ou 2) elle décide de choisir le bâtiment type avec cinq pièces si la
valeur de celui-ci est en deçà de la valeur actuelle du bâtiment perdu et elle
recevra un bâtiment sans finition de cinq pièces qu’elle devra finir à ses frais, si
elle le désire ».
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 40
10.2 Indemnisations en espèces
Les compensations en espèces consistent à indemniser les PAP en monnaie
locale. L’estimation des valeurs des biens affectés se fera au prix du marché à
neuf, sans application de coefficients de détérioration. Tous les PAP partiellement
affectés, et restant sur leur parcelle d’origine, bénéficieront d’indemnisations en
espèces. Il en est de même pour les PAP bénéficiant d’un titre foncier qui seront
indemnisés en espèces s’ils le demandent.
L’appréciation de la valeur du bien d’origine (impenses) figure dans la base de
données remise par URBAPLAN-INGESAHEL. Pour chaque PAP, cette base de
données fournit un montant spécifique, résultant du travail de repérage et
d’estimation mené au sein de la concession par des techniciens du bâtiment. La
valeur monétaire de chacune des habitations construites sur la zone de
recasement sera fournie par l’entreprise chargée de les construire. La comparaison
entre ces deux valeurs sera effectuée par l’APIX et ne pourra souffrir de
discussion.
10.3 Les mesures d’accompagnement
En plus des indemnisations en espèces ou en nature, les propriétaires, mais
également les ménages locataires et les exploitants de places d’affaires affectées
bénéficieront de différentes mesures d’accompagnement : contribution aux frais
de déménagement, aide à la recherche d’un nouveau logis, compensation pour
pertes de revenus ou accès au fonds d’urgence pour les groupes vulnérables.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 41
11. TYPES DE PERTE ET MODE DE COMPENSATION
11.1 Types de perte
Les types de perte qui seront indemnisées par le PAR sont :
> Perte de terre
- Perte de terre : concessions impactées mais « restant sur place »
- Perte de terre : concessions impactées « devant quitter », indemnisation en
nature ou en espèce, ainsi que coût de délivrance des TF et des DS
> Perte de bâtiments
- Perte de bâtiments : concessions impactées mais « restant sur place »
- Perte de bâtiments : concessions impactées « devant quitter » :
- en nature
- en espèce
- Perte de bâtiments : places d’affaire hors concession (cantines, kiosques, …)
> Perte de logis
- Perte de logis temporaires pour propriétaires « restant sur place »
- Perte de logis pour les ménages locataires des concessions « pouvant rester »
- Perte de logis pour les ménages locataires des concessions « devant partir »
> Perte de revenus pour propriétaires d’espaces loués (bâtiment à vocation
d’habitation ou à vocation commerciale)
> Perte de revenus pour places d’affaire
> Perte liée à des cas particuliers (ménages vulnérables, lieux de culte et mares
allant servir de bassins de rétention).
11.2 Mode de compensation
Le tableau ci-dessous résumé de manière très succincte les différents modes de
compensation décrit aux pages suivantes.
Impacts Compensation
PAP devant quitter avec titre formel de propriété (TF, DS ou bail)
Indemnisation en espèces ou en nature selon vœu du PAP Frais de délivrance du TF ou du DS budgétisé dans le projet (versé aux services du domaine pour l’indemnisation en nature et versé au PAP pour l’indemnisation en espèces)
PAP devant quitter sans titre formel de propriété (simple acte de vente notarié)
Indemnisation en nature (parcelle et habitation sur la zone de réinstallation) Frais de délivrance du DS à la charge du PAP
PAP pouvant rester avec ou sans titre formel de propriété
Indemnisation en espèces
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 42
12. PERTE DE TERRE
12.1 Principes retenus pour la perte de terre
Pour le calcul des pertes de terre, le PAR fait une distinction entre PAP « restant
sur place » et PAP « devant quitter », ainsi qu’en fonction de la nature du droit de
propriété dont peut se prévaloir le PAP pour sa parcelle. Deux catégories de
« forme de propriété » sont considérées :
> Titres formels : Titre foncier (TF) : droit réel, complet et intangible et autres
statuts légaux : le droit de superficie (DS), le permis d’occuper ou le bail : formes
légales reconnues par l’administration donnant un droit réel
> Aucun titre légal : les actes de vente et autres papiers n’ayant aucune valeur
légale du point de vue de l’administration.
En fonction des distinctions faites ci-dessus, le PAP sera indemnisé en nature ou
en espèces.
12.1.1 Perte de terre : concessions impactées « restant sur place »
Pour ces PAP, l’indemnisation se fait en espèces et tient compte de la superficie
exacte que perdra le PAP, calculée en m2 sur la base des relevés faits au sein de
sa concession. Le taux d’indemnisation s’élève à 30.000 FCFA/ m2 dans toute la
zone de PIS, taux qui correspond aux réalités du marché.
12.1.2 Perte de terre : concessions impactées « devant quitter »
Pour les PAP perdant la totalité de leur terre au sein de la zone de restructuration
de PIS, le PAR fait une distinction en fonction de la « forme de propriété
foncière » dont ils peuvent se prévaloir :
> Titres formels : indemnisation en espèce ou en nature selon le vœu du PAP
> Aucun titre formel : indemnisation en nature (attribution d’une parcelle sur la
zone de réinstallation en remplacement de la parcelle devant être abandonnée
au sein de Pikine irrégulier sud). Les frais pour la régularisation foncière (octroi
d’un DS) sont à la charge du PAP.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 43
A. Indemnisation en espèces :
Pour les PAP disposant d’un titre formel, l’indemnisation en espèces se fait en
tenant compte :
> de la superficie totale de la parcelle affectée (m2)
> du taux d’indemnisation retenu (30.000 FCFA/m2).
Les PAP disposant d’un titre formel et ayant choisi l’indemnisation en nature
bénéficieront d’un TF directement de l’Etat à travers le Service des domaines car
le PAP est supposé s’être déjà acquitté de tous les frais et avoir fait toutes les
démarches. Les frais relatifs aux TF seront dégagés par le Projet et versés aux
services des domaines. Les modalités de calcul de ces frais sont :
- 1.000 FCFA/m2 (remarque : ce barème administratif est fixé par le décret n° 85
906 du 28 août 1985 et varie en fonction de la zone et du secteur dans lequel
le terrain est situé. En raison des incertitudes, un barème plafond de 1.000
FCFA/m2 a été retenu pour définir le budget)
- 15% de frais de mutation (en pourcentage de la valeur du terrain)
- 1% de frais de conservation foncière (en pourcentage de la valeur du terrain)
- 5.000 FCFA en droits fixes
Sur la base de la taille moyenne des parcelles de PIS, cette indemnisation peut
être estimée à 220.000 FCFA par parcelle.
B. Indemnisation en nature :
L’indemnisation en nature concerne tout d’abord les PAP disposant d’un titre
formel et souhaitant être indemnisés en nature. Deuxièmement, les PAP qui ne
peuvent pas se prévaloir d’un titre formel seront également indemnisés en nature.
L’indemnisation en nature pour perte de terre consiste à attribuer au PAP une
parcelle sur la zone de réinstallation en remplacement de la parcelle qu’il devra
abandonner au sein de PIS. Les terrains attribués sur la zone de réinstallation
auront une taille aussi proche que possible de celle de la parcelle affectée dans
PIS. Une concordance parfaite n’est cependant par possible.
Les PAP ayant un titre formel, recevront un titre formel de même nature dont les
coûts de délivrance seront assumés par le projet.
Les PAP n’ayant pas de titre formel assumeront les frais liés à l’obtention du droit
de superficie (DS), en cotisant comme les PAP restants, au niveau de leur GIE
jusqu’à hauteur du montant nécessaire. Ce montant sera versé aux Domaines. Il
s’élève à 1.000 FCFA/m2. Sur la base de la taille des parcelles allant être
produites sur la zone de recasement, cela représente en moyenne environ
190.000 FCFA par parcelle.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 44
12.2 Montants calculés pour la perte de terre
Sur la base des principes énoncés ci-dessus, les montants à budgétiser sont :
12.2.1 Perte de terre : concessions impactées « restant sur place »
Il y a 479 concessions qui sont impactées mais qui disposent encore d’une
parcelle d’au moins 80 m2 et qui peuvent de ce fait « rester sur place ». Ils seront
indemnisés en espèces :
Tableau 2 : Indemnisation pour perte de terre des concessions impactées mais
« pouvant rester »
Commune Nombre de concession Montant
Diamaguene Sicap Mbao 52 103 568 100
Guinaw Rail Nord 45 100 594 200
Guinaw Rail Sud 57 121 209 900
Thiaroye 44 49 937 400
Tivaouane Diacksao 98 194 464 200
Yeumbeul 183 319 321 800
Total 479 889 095 600
Cela représente une indemnisation moyenne d’environ 1.850.000 FCFA par
concession impactée.
12.2.2 Perte de terre : concessions impactées « devant quitter »
Les propriétaires des concessions, dont la superficie est inférieure à 80 m2 après
la restructuration, doivent quitter la zone de restructuration.
Le traitement de leur cas varie selon le statut de leur terre :
> ceux disposant de droits formels :
- exigeant une indemnisation en espèce : ilsseront indemnisés en espèces
- exigeant une indemnisation en nature (parcelle sur le site de recasement et
titre équivalent)
> ceux ne disposant pas de droits formels : seront indemnisés en nature (parcelle
sur la zone de recasement).
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 45
Tableau 3 : Indemnisations en nature et indemnisation en espèces
Forme d’indemnisation Commune
Espèce Nature Total
Réseau de gestion des eaux pluviales :
Bassin de rétention 3 (BR3) 15 15
Bassin de rétention 4 (BR4) 42 42
Bassin de rétention 5 (BR5) 13 13
Sous-total 0 55 70
Equipements scolaires :
EE Darou Salam 3 (A01) 15 15
CEM Guinaw Rail Nord (A03) 17 17
EE Guinaw Rail Sud (B01) 3 3
EE Diamaguéne Sic. Mbao (E02) 13 13
EE Diamaguéne Sic. Mbao (E05) 7 7
CEM Diamaguéne Sic. Mbao (E06) 11 11
Sous-total 0 66 66
Réseau routier principal :
Diamaguene Sicap Mbao 4 44 48
Guinaw Rail Nord 4 68 72
Guinaw Rail Sud 69 69
Pikine Est 0 0
Thiaroye 6 6 12
Tivaouane Diacksao 1 99 100
Yeumbeul 96 96
Sous-total 15 382 397
Pôles structurants :
Pôle de Seven Up 5 5
Total 30 508 538
Les 15 PAP indemnisés en espèce sont les propriétaires de titres formels, qui sont
impactés par le volet « réseau routier principal ». Les 15 PAP du bassin de
rétention 3 (BR3 (Mare de Diaksao)) sont également indemnisés en espèces, car il
s’agit de terrains à vocation agricole pour lesquels de nouveaux terrains ne peuvent
être attribués sur la zone de réinstallation.
Un seul PAP ayant un titre formel a émis le souhait d’être indemnisé en nature.
Les PAP n’ayant pas de titre formel (507) sont indemnisés en nature.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 46
A. Perte de terre : indemnisation en nature
Tableau 4 : Nombre de propriétaires devant être réinstallés et taille initiale de la
concession
Taille des parcelles pour les indemnisations en nature (m2)Programme de
restructuration 60 à 150
175 à 250
275 à 600
>600
25000 Total
Réseau de gestion des eaux pluviales
Bassin rétention 3 (BR3) 0 0 0 0 0 0
Bassin rétention 4 (BR4) 42 0 0 0 0 42
Bassin rétention 5 (BR5) 13 0 0 0 0 13
Sous-total 55 0 0 0 0 55
Equipements scolaires :
EE Darou Salam 3 (A01) 15 0 0 0 0 15
CEM Guinaw Rail Nord (A03) 17 0 0 0 0 17
EE Guinaw Rail Sud (B01) 3 0 0 0 0 3
EE Diamaguéne S. Mbao (E02) 13 0 0 0 0 13
EE Diamaguéne S. Mbao (E05) 7 0 0 0 0 7
CEM Diamaguéne S. Mbao (E06) 11 0 0 0 0 11
Sous-total 66 0 0 0 0 66
Réseau routier principal
Diamaguene Sicap Mbao 19 19 6 0 0 44
Guinaw Rail Nord 44 24 0 0 0 68
Guinaw Rail Sud 30 37 1 1 0 69
Thiaroye 6 0 0 0 0 6
Tivaouane Diacksao 54 41 4 0 0 99
Yeumbeul 51 36 9 0 0 96
Sous-total 204 157 20 1 0 382
Pôles structurants
Pôle de Seven Up 1 3 0 0 1 5
Total 326 160 20 1 1 508
Il ressort que la zone de réinstallation aménagée par l’APIX devrait au minimum
réserver 508 parcelles pour accueillir les ménages ayant décidé de privilégier une
indemnisation en nature.
Les coûts d’acquisition et d’aménagement des terrains de la zone de réinstallation sont déjà pris en charge par d’autres volets du Projet autoroutier. Dans le présent PAR aucun montant n’est alloué à cette rubrique.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 47
B. Perte de terre : indemnisation en espèces
L’indemnisation pour perte de terre versée en espèces est calculée dans tout
Pikine irrégulier Sud avec un unique fixé à 30.000 FCFA/m2. Ce taux a été
approuvé par les Autorités sénégalaises.
La seule exception à ce taux unique de 30.000 FCFA/ m2 concerne les terrains du
bassin de rétention 3 (BR3 - Mare de Diaksao), dont les propriétaires seront
indemnisés au taux de 15.000 FCFA/m2 car il s’agit de terrains inondés ayant
objectivement une valeur inférieure aux autres terrains (cela représente 15
parcelles pour une superficie totale de 21.205 m2).
Tableau 5 : Indemnisation versée en espèces pour perte de terre aux PAP
quittant
Indemnisation en espèces pour perte de terre Programme de restructuration
Nombre de concession Montant (FCFA) Réseau de gestion des eaux
B. de rétention 3 (BR3)2 15 318.075.000B. de rétention 4 (BR4) 0 0B. de rétention 5 (BR5) 0 0Sous-total 15 318.075.000
Réseau routier principal Diamaguene Sicap Mbao 4 14.854.500Guinaw Rail Nord 4 19.238.400Guinaw Rail Sud Pikine Est Thiaroye 6 27.984.300Tivaouane Diacksao 1 4.500.000Yeumbeul Sous-total 15 66.577.200
Total 30 85.147.200
Des données du PAR, il ressort que la taille moyenne des parcelles expropriées par
le volet « réseau routier principal » est de 150 m2 et que le montant moyen des
indemnisations s’élève à environ 4.440.000 FCFA.
2 Ces bassins de rétention correspondantes aux mares suivantes : BR2 (Mare de Diamagene), BR3 (Mare de Diaksao) et BR4 (Mare de Thierno Ndiaye)
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 48
12.2.3 Montant à budgétiser pour la délivrance des futurs TF et DS
Pour chaque PAP « devant quitter » le présent PAR intègre les coûts de délivrance
des titres fonciers (TF) et des droits de superficie (DS) :
> Pour les PAP ayant des titres formels (TF, Permis d’occuper, DS)et souhaitant
être indemnisés en espèces (15 PAP) : ils recevront l’équivalent des frais de
délivrance d’un tel document par les services de l’Etat (220.000 FCFA)
> Pour le PAP ayant un titre formel et qui souhaite être indemnisé en nature : il se
verra octroyé une parcelle avec un titre foncier (TF), dont la délivrance sera
financée par le projet.
> Pour les PAP n’ayant aucun titres de propriété formel : ils sont indemnisés en
nature avec l’octroi d’une parcelle sur la zone de réinstallation. Ces derniers
devront prendre eux-mêmes en charge les coûts de délivrance des DS de leur
parcelle. Le coût moyen de l’octroi d’un DS est évalué à environ 190.000 FCFA
/ parcelle).
> Les PAP affectés par l’aménagement du bassin de rétention BR3 (Mare de
Diaksao) ne sont pas concernés par cette indemnisation.
Tableau 6 : Coût de délivrance des TF et DS pour les propriétaires allant être
expropriés
Forme d’indemnisation Commune
Espèce Nature FCFA
Réseau de gest. eaux pluviales :
PAP 0 55 10.450.000
Equipements scolaires :
PAP 0 66 12.540.000
Réseau routier principal :
PAP 15 382 75.910.000
Pôles structurants :
PAP 5 950.000
Total 15 508 99.850.000
Pris en charge par le projet 16 220.000 3.520.000
Pris en charge par les PAP 507 190.000 96.330.000
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 49
13. PERTE DE BATIMENTS
13.1 Principes retenus pour la perte de bâtiments
13.1.1 Principes généraux
La perte de bâtiments comprend les éléments suivants :
a) Les ddémolitions partielles ou totales des éléments bâtis implantés dans la
concession (clôture, bâtiment d’habitation, bâtiment à vocation commerciale,
cuisine, latrines, puits, réduits, …). L’indemnisation en nature ou en espèces
est établie sur le principe d’un remplacement à neuf, sans application d’un
taux de dépréciation. A cet effet, une grille de coûts unitaires des différents
éléments bâtis a été actualisée (voir annexe 1). L’estimation des préjudices a
été établie à partir d’un inventaire exhaustif des biens bâtis exécutés au sein
de la concession par des équipes composées d’un technicien, d’un agent
métreur et d’un aide métreur.
Aucune différence n’est faite entre bâtiment à vocation d’habitation, bâtiment
à vocation commerciale et bâtiment annexe (latrines, cuisines, …). Tous ces
éléments sont intégrés dans le calcul des impenses.
b) Les rraccordements aux réseaux d’eau, d’électricité et de téléphone ont
également été inventoriés et budgétisés dans les cas où ils seraient
endommagés lors de la libération des emprises.
c) Les aarbres fruitiers et les arbres d’ombrage situés dans les concessions et
allant être coupés lors de la libération des emprises ont également été
inventoriés. Des indemnisations forfaitaires en fonction de l’essence
arboricole seront versées à leur propriétaire. Ces derniers seront également
autorisés à les couper pour en exploiter le bois à des fins personnelles. La
grille d’indemnisation retenue est celle établie par la section dakaroise de la
Direction Régionale du Développement Rural.
d) Les ffrais de démolition ne sont pas intégrés dans les impenses, car les
démolitions seront exécutées par les entreprises chargées par l’APIX de la
réalisation des infrastructures et des équipements.
Quatre type de d’indemnisations pour perte de bâtiment sont distingués :
> perte de bâtiment pour les concessions « pouvant rester » : indemnisation en
espèces
> perte de bâtiment pour les concessions « devant quitter » :
- indemnisation en espèces à verser au propriétaire
- indemnisation en nature par remise au propriétaire d’un bâtiment sur la zone
de réinstallation
> perte de bâtiment pour le cas particulier des bâtiments abritant des places
d’affaire et ne se trouvant pas dans des concessions.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 50
13.1.2 Perte de bâtiments : concessions impactées mais restant sur place
Dans le cadre de la restructuration de PIS, ce sont 479 PAP qui restent sur place.
Le propriétaire perçoit une indemnité en liquide correspondant au remplacement à
neuf des biens affectés au prix du marché (sans application d’un taux de
dépréciation).
13.1.3 Perte de bâtiments : concessions impactées « devant quitter »
Les propriétaires de parcelles devant être intégralement expropriés se distinguent
à nouveau par leur statut foncier :
> ceux disposant de droits formels :
- la perte du bâti sera indemnisée en espèces suivant le vœu du PAP (15 cas)
- la perte du bâti sera indemnisée en nature suivant le vœu du PAP (1 cas)
> ceux ne disposant pas de droits formels : la perte du bâtiment sera compensée
en nature (bâtiment sur la zone de recasement).
A. Indemnisation en espèces :
Pour les PAP bénéficiant d’un titre formel, l’indemnisation pour perte de bâtiment
se fera en espèce suivant le vœu du PAP. Elle sera calculée en prenant la valeur
au prix du marché de l’ensemble des biens affectés, sans application d’un taux de
dépréciation.
B. Indemnisation en nature :
Les PAP ne disposant pas de titre formel (ainsi que le seul PAP ayant un titre
formel et souhaitant être indemnisé en nature) seront indemnisés en nature par
l’octroi d’une habitation sur la zone de recasement. Des habitations de tailles
différentes seront construites sur cette zone aux fins de compensation. Les PAP
devraient toutes retrouver une maison du même type que celle qu’elles occupaient
sur le site d’origine. Si la PAP opte pour un logement d’un plus grand standing,
elle devra verser au projet le surplus du coût de l’investissement. Si c’est l’inverse
le projet lui remboursera en espèces la différence.
13.1.4 Perte de bâtiments : places d’affaires hors concession
Le calcul des impenses des places d’affaires situées au sein des concessions se
fait comme le reste des bâtiments à usage d’habitation (calcul perte de bâti).
Cependant, il existe également des pplaces d’affaire situées hors des concessions,
constituées de kiosques en zinc, de cantines, ... Bien que ne bénéficiant que de
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 51
permis d’occupation de la voie publique (OVP), leurs propriétaires ont consentis
des investissements pour construire ces bâtiments.
Les compensations de ces propriétaires de places d’affaire hors concession seront
calculées de la manière suivante :
> Si la surface bâtie est connue : 125.000 FCFA /m2
> Si la place d’affaire est de nature précaire (cantine, kiosque, …), les forfaits
suivants sont appliqués :
- cantine : 500.000 FCFA
- kiosque : 200.000 FCFA
- indéterminé : 200.000 FCFA
- marché : les places d’affaire (toutes catégories confondues) situées au sein
d’une enceinte de marché sont classées sous l’intitulé « marché ».
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 52
13.2 Montants calculés pour la perte de bâtiments
Les libérations d’emprises des volets « réseau de gestion des eaux »,
« équipements scolaires » et « pôle de Seven Up » concernent des terrains sans
bâtiment et ne sont donc pas traités ci-dessous. L’ensemble des pertes de
bâtiments concerne de ce fait les concessions impactées par le volet « réseau
routier principal ».
13.2.1 Perte de bâtiments : concessions impactées mais restant sur place
Le montant des pertes de bâtiment des 479 « concessions restant sur place »
s’élève à environ 2.253.000.000 FCFA, montant ventilé par commune dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 7 : Indemnisation pour perte de bâtiments des concessions « restant
sur place »
Commune Concessions Montant total Montant moyen
Diamaguene Sicap Mbao 52 330.648.702 6 358 629
Guinaw Rail Nord 45 194.054.849 4 312 330
Guinaw Rail Sud 57 241.639.263 4 239 285
Thiaroye 44 241.281.143 5 483 662
Tivaouane Diacksao 98 499.139.956 5 093 265
Yeumbeul 183 746.307.114 4 078 181
Total 479 2.253.071.027 4 703 697
13.2.2 Perte de bâtiments : concessions impactées « devant quitter »
Pour les PAP devant quitter, on distingue :
> les PAP titulaire de TF souhaitant être indemnisés en espèces (15 PAP) et qui
toucheront les impenses pour perte de bâtiment par le Programme de
restructuration.
> les propriétaires n’ayant pas de titres formels et celui ayant un titre formel et
souhaité une indemnisation en nature se verront attribuer une nouvelle
habitation dans la zone de réinstallation. Comme précisé plus haut, la différence
entre le prix du bien d’origine et le prix de l’habitation donnée sur la zone de
recasement sera soit supporté par le PAP (si le second est plus élevée que le
premier), soit par le projet (dans le cas inverse). Le coût de construction de
ces habitations sera supporté par d’autres volets du projet autoroutier
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 53
Tableau 8 : Evaluation des pertes de bâtiment pour les concessions « devant quitter »)
Commune Nb En espèces Nb En nature. Total Total
DiamagueneSicap Mbao 4 27.883.769 44 286.332.682 48 314.216.397
Guinaw Rail Nord 4 46.768.390 68 381.994.990 72 428.763.380
Guinaw Rail Sud 0 0 69 500.323.915 69 500.323.915
Thiaroye 6 67.180.248 6 50.012.100 12 117.192.348
Tivaouane Diacksao 1 6.597.400 99 689.093.399 100 695.690.799
Yeumbeul 0 0 96 562.363.365 96 562.363.365
Total 15 148.429.607 382 2.470.120.451 397 2.618.550.204
13.2.3 Perte de bâtiments : places d’affaires hors concession
La dernière forme de compensation pour perte de bâtiment concerne les propriétaires de bâtiments servant de places
d’affaire situées hors des concessions (les impenses des places d’affaire situées au sein des concessions ne sont pas
l’objet d’un traitement distinct du reste des bâtiments situés dans la concession).
Tableau 9 : Indemnisation aux propriétaires pour perte de places d’affaire hors concession
Commune Cantine Bâtiment Dans marché Kiosque Indéterminé Total
Diamaguene Sicap Mbao 500 000 200 000 200 000 900 000
Guinaw Rail Nord 1 500 000 6 900 000 35 100 000 1 200 000 1 500 000 46 200 000
Guinaw Rail Sud 500 000 800 000 200 000 1 500 000
Thiaroye 1 000 000 4 500 000 500 000 200 000 6 200 000
Tivaaouane Diacksao 32 000 000 2 500 000 2 500 000 1 800 000 38 800 000
Yeumbeul 500 000 1 000 000 800 000 400 000 2 700 000
Total 36 000 000 14 900 000 38 100 000 5 000 000 2 300 000 96 300 000
Les marchés au sein desquels des places d’affaire sont impactés sont :
> CA Guinaw Rail Nord : marché Waranka
> CA de Thiaroye : marché Thiaroye
> CA de Tivaouane Diacksao : marché de Diamaguene
Tableau 10 : Propriétaires de places d’affaire hors concession
Commune Cantine Bâtiment Dans marché Kiosque Indéterminé Total
Diamaguene Sicap Mbao 1 1 1 3Guinaw Rail Nord 3 7 34 6 2 52Guinaw Rail Sud 1 4 1 6Thiaroye 2 9 1 1 13Tivaouane Diacksao 64 5 5 9 83Yeumbeul 1 2 4 2 9
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 54
14. PERTE DE LOGIS
14.1 Principes retenus pour la perte de logis
14.1.1 Pertes temporaires de logis : ménages propriétaires
Pour les concessions partiellement affectées, les bbâtiments ayant un usage
d’habitation pourraient être impactés (car se trouvant sur l’emprise devant être
libérée) et nécessiteront de ce fait des travaux de reconstruction. Durant la durée
des travaux, les ménages qui y vivent devront louer provisoirement un logement
ailleurs ou se faire héberger par des connaissances. Cette perte temporaire de
logis ne concerne que les ménages propriétaires résidents.
Cette indemnisation pour pertes temporaires de bâti couvrira une partie des coûts
de location temporaire de remplacement, ainsi que les coûts de déménagement.
Nous avons retenu un montant forfaitaire de 50.000 FCFA par ménage auquel
s’ajoute un montant forfaitaire de 10.000 FCFA par membre du ménage. A titre
d’exemple, cela représente une indemnisation de 120.000 FCFA pour un ménage
de 7 personnes (50.000 + 7 X 10.000).
14.1.2 Perte de logis : ménages locataires
Le PAR fournit une triple indemnisation aux ménages locataires :
> frais locatifs sur une période de 6 mois
> aide à la recherche de logement
> aide au déménagement
L’exemple ci-dessous présente le mode de calcul retenu par le PAR. Exemple
d’indemnisation pour un ménage locataire payant actuellement 30.000 FCFA de
loyer mensuel :
> frais locatifs : Montant de la location actuellement payée x 6 mois (soit 6 x
30.000) : ............................................................................. 180.000 FCFA
> aaide à la recherche de logement : cela correspond au frais de courtage que nous
avons estimé à 1 mois du loyer actuel3, soit (1 x 30.000) : ......... 30.000 FCFA
> aaide au déplacement et au réaménagement : un forfait par pièce est appliqué,
avec un montant total ne pouvant dépasser 50.000 FCFA
par ménage.............................................................................. 50.000 FCFA
> ttotal : .................................................................................... 260.000 FCFA
3 Pour leurs prestations, les courtiers perçoivent généralement une commission correspondant à un mois de loyer du logement trouvé.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 55
14.2 Montants calculés pour la perte de logis
14.2.1 Perte de logis : propriétaire subissant une perte de logis
temporaire
Pour les concessions partiellement affectées (et pouvant rester), il convient
d’octroyer une indemnisation pour perte temporaire de bâti :
Tableau 11 : Indemnisation pour perte temporaire de logis des concessions
« restant sur place »
Commune Concessions Indemnisation
Diamaguene Sicap Mbao 52 11 850 000
Guinaw Rail Nord 45 14 420 000
Guinaw Rail Sud 57 12 200 000
Thiaroye 44 9 670 000
Tivaouane Diacksao 98 22 540 000
Yeumbeul 183 48 460 000
Total 479 119 140 000
Pour chaque concession, le nombre exact de membres du ménage est connu. De
ce fait, les montants sont spécifiques à chaque concession (forfait de 50.000 par
ménage + 10.000 par membre de ce dernier).
14.2.2 Perte de logis : ménages locataires des concessions « pouvant
rester »
Les locataires allant perdre leur logis bénéficieront de la triple indemnisation
décrite au point précédent.
Tableau 12 : Perte de logis : ménages locataires des concessions « pouvant
rester »
Commune Locations mensuelles
moyennes Nbre ménages
locataires Montant des indemnités
Diam. Sicap Mbao 14 954 94 9 839 500
Guinaw Rail Nord 12 259 87 7 465 500
Guinaw Rail Sud 16 337 174 19 899 000
Thiaroye 20 712 100 14 498 500
Tivaouane Diacksao 13 716 173 16 610 500
Yeumbeul 12 987 358 32 544 416
Total 14 613 986 100 857 416 Cette indemnisation sera versée à la fois aux locataires des concessions « devant
quitter » qu’à ceux des concessions affectées mais « pouvant rester ».
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 56
Ce montant est une estimation « haute », car tous les ménages locataires ont été
pris en compte pour arrêter le montant de cette indemnisation. Or, il n’est pas
certain que tous les locataires seront affectés.
Tableau 13 : Perte de logis pour les ménages locataires des concessions « devant
partir »
Commune Locations mensuelles
moyennes Nbre ménages
locataires Montant des indemnités
Diam. Sicap Mbao 14 484 89 9 023 500
Guinaw Rail Nord 12 190 123 10 496 000
Guinaw Rail Sud 15 042 141 14 846 458
Thiaroye 19 336 24 3 248 500
Tivaouane Diacksao 18 599 220 28 642 888
Yeumbeul 9 851 118 8 136 750
Total 14 864 715 74 394 096
Les indemnités pour « pertes de logis» s’élève à :
> Propriétaires pour perte de logement temporaire : ........... 119 140 000 FCFA
> Ménages locataires de concessions « pouvant rester » : .... 100 857 416 FCFA
> Ménages locataires de concessions « devant partir » : ........ 74 394 096 FCFA
> Total : ....................................................................... 294.391.512 FCFA
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 57
15. PERTE DE REVENUS POUR PROPRIETAIRES
D’ESPACES LOUES
15.1 Principes retenus pour la perte temporaire de revenus
pour propriétaires d’espaces loués
De nombreux propriétaires louent une partie de leur habitation à des tiers, ce qui
peut constituer des sources de revenus non négligeables pour ces derniers. Si les
travaux de libération des emprises empêchent le propriétaire de percevoir ses
rentes locatives, il est normal qu’il soit indemnisé pour cela.
Relevons, que cette situation concerne à la fois :
> les concessions intégralement affectées (et devant quitter PIS) et les
concessions partiellement affectées (mais dont l’espace loué est affecté).
> les revenus locatifs de pièces à vocation d’habitation et ceux de pièces à
vocation commerciale (place d’affaires au sein des concession).
Il existe également des places d’affaires situées hors des concessions et dont les
propriétaires perdront leurs rentes locatives (cantines, kiosks, …).
Le PAR versera à ces propriétaires l’équivalent de 4 mois de loyer au titre de la
perte temporaire de rente locative. Cette indemnisation est spécifique à chaque
PAP, car les enquêtes de terrain ont relevé le montant de location spécifique à
chaque PAP (critères figurant dans la base de données URBAPLAN-INGESAHEL).
15.2 Montants calculés pour la perte de revenus locatifs
pour propriétaires d’espaces loués
Tableau 14 : Perte de revenus locatifs pour propriétaires d’espaces d’habitation
(pouvant rester)
Commune Nombre Montants
Diamaguene Sicap Mbao 94 3 994 000
Guinaw Rail Nord 87 2 866 000
Guinaw Rail Sud 174 7 528 000
Thiaroye 100 6 142 000
Tivaouane Diacksao 173 6 406 000
Yeumbeul 358 12 253 952
Total 986 39 189 952
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 58
Tableau 15 : Perte de revenus locatifs pour propriétaires d’espaces d’habitation
(devant partir)
Commune Nombre Montants Diamaguene Sicap Mbao 89 9 023 500 Guinaw Rail Nord 123 10 496 000 Guinaw Rail Sud 141 14 846 458 Thiaroye 24 3 248 500 Tivaouane Diacksao 220 28 642 888 Yeumbeul 118 8 136 750 Total 715 74 394 096
Tableau 16 : Perte de revenus locatifs pour propriétaires de place d’affaires
(dans concession)
Commune Nombre Montants Diamaguene Sicap Mbao 27 1 056 000 Guinaw Rail Nord 10 734 000 Guinaw Rail Sud 28 1 456 000 Thiaroye 49 3 462 000 Tivaouane Diacksao 59 4 472 000 Yeumbeul 114 5 660 800 Total 287 16 840 800
Tableau 17 : Perte de revenus locatifs pour propriétaires de place d’affaires
(hors concession)
Cantine Dans bâtiment Dans marché Commune Nbre Montant Nbre Montant Nbre Montant Diamaguene Mbao 1 80 000 Guinaw Rail Nord 3 0 7 724 000 34 1 198 000Gunaw Rail Sud 1 0 Thiaroye 2 100 000 9 550 000 1 100 000Tiv. Diacksao 64 2 829 000 5 260 000 5 0Yeumbeul 1 0 2 0 Total 72 3 009 000 23 1 534 000 40 1 298 000
Kiosque Indéterminé Total
Commune Nbre Montant Nbre Montant Nbre MontantDiamaguene Mbao 1 0 1 0 3 80 000Guinaw Rail Nord 6 0 2 24 000 52 1 946 000Gunaw Rail Sud 4 0 1 0 6 0Thiaroye 1 60 000 13 810 000Tiv. Diacksao 9 130 000 83 3 219 000Yeumbeul 4 20 000 2 40 000 9 60 000Total 25 210 000 6 64 000 166 6 115 000
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 59
16. PERTE TEMPORAIRE DE REVENUS
16.1 Principes retenus pour la perte temporaire de revenus
(places d’affaire)
Différentes catégories d’opérateurs économiques de la zone de PIS seront affectés
temporairement par les travaux de libération d’emprise. Nous avons distingués :
> les places d’affaires situées au sein d’une concession
> les places d’affaires situées hors concession (kiosks, étals,…)
Les places d’affaire située à l’intérieur de bâtiments touchés par la libération des
emprises ont fait l’objet de fiche « bâtiment ». Les impenses de ces espaces
commerciaux ont donc été évaluées et seront versées à leur propriétaire. Les
opérateurs qui travaillent dans des places d’affaire situées à l’intérieur de
bâtiments touchés par la libération (propriétaire ou locataire de l’espace) seront
confrontés à différentes formes de pertes temporaires :
> manque à gagner en raison de l’interruption de l’activité
> manque à gagner en raison de la nécessité de fidéliser une nouvelle clientèle
> les frais de déménagement, voire d’entreposage temporaire des stocks et
matériels
> les frais administratifs liés à l’implantation sur un nouveau site
Il en est de même des places d’affaire situées hors des concessions, qui prennent
des formes très variables : du simple étal au kiosque en zinc. Ces exploitants
bénéficient de permis d’occupation de la voie publique (OVP) et sont conscients
que cette autorisation est temporaire et à tout moment révocable.
Tous ces opérateurs ont été recensés dans le cadre du PAR. Par contre, ils n’ont
pas fait l’objet d’une fiche « bâtiment », car ces équipements peuvent aisément
être déplacés. Pour ces opérateurs, il s’agit davantage d’une aide au
déménagement qu’une indemnisation pour perte de revenus, leur mobilité leur
permettant de reprendre rapidement leurs activités.
Le mode de calcul de l’indemnisation est proportionnelle au chiffre d’affaire de
l’opérateur, donnée recueillie lors des enquêtes et introduite dans la base de
données informatisée du PAR. Les modalités de calcul pour ces indemnités sont :
- CA < 500.000 FCFA/mois :
mode de calcul : 250.000 + (3 x nombre salariés x salaire moyen)
- 500.000 FCFA/mois < CA < 1.500.000 FCFA FCFA/mois :
mode de calcul : 3 x (CA x 0,15) + (3 x nombre salariés x salaire moyen)
- 1.500.000 FCFA/mois < CA < 6.000.000 FCFA/mois :
mode de calcul : 3 x (CA x 0,1) + (3 x nombre salariés x salaire moyen)
- CA > 6.000.000 FCFA/mois :
mode de calcul : forfait 3.000.000 FCFA
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 60
16.2 Montants calculés pour la perte temporaire de revenus (places d’affaire)
Pour les places d’affaire nous ne faisons plus de distinction entre celles situées dans des concessions « devant quitter » ou « pouvant rester ».
Bien que les mêmes barèmes soient appliqués nous avons fait une distinction entre places d’affaires situées dans les concessions et celles situées hors des concessions.
Tableau 18 : Indemnisation à l'exploitant pour perte de revenus de places d’affaire dans concession (quittant et restant)
Commune Places d’affaires dans concession « quittant » Places d’affaires dans concession « restant »
Nbre Montant Nbre Montant
Diamaguene Sicap Mbao 21 16.695.000 27 1.056.000
Guinaw Rail Nord 13 4.007.500 10 734.000
Gunaw Rail Sud 14 2.187.500 28 1.456.000
Thiaroye 3 3.550.000 49 3.462.000
Tivaouane Diacksao 20 21.812.500 59 4.472.000
Yeumbeul 17 6.833.500 114 5.660.800
Total 88 55.086.000 287 16.840.800
Tableau 19 : Indemnisation à l'exploitant pour perte de revenus de places d’affaire hors concession
Cantine Dans bâtiment Dans marché Kiosque Indéterminé Total
Commune Nbre Montant Nbre Montant Nbre Montant Nbre Montant Nbre Montant Nbre Montant
Diamaguene Sicap Mbao 1 250 000 1 250 000 1 250 000 3 750 000
Guinaw Rail Nord 3 945 000 7 3 870 000 34 16 123 500 6 2 578 000 2 500 000 52 24 016 500
Gunaw Rail Sud 1 315 000 4 1 450 000 1 250 000 6 2 015 000
Thiaroye 2 2 268 000 9 8 280 000 1 517 500 1 270 000 13 11 335 500
Tivaouane Diacksao 64 30 098 500 5 3 150 000 5 1 470 000 9 3 285 000 83 38 003 500
Yeumbeul 1 250 000 2 500 000 4 1 225 000 2 695 000 9 2 670 000
Total 72 34 126 500 23 15 800 000 40 18 111 000 25 9 058 000 6 1 695 000 166 78 790 500
Remarque :
Ces montants sont calculés à partir des
principes énoncés au point précédent et sur la
base données exactes relevées lors des
enquêtes de terrain (critères figurant dans la
base de URBAPLAN-INGESAHEL
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 61
17. CAS PARTICULIERS
17.1 Principes retenus pour les ménages vulnérables
Le PAR est élaboré dans une zone pauvre où la notion de « vulnérabilité »
concerne un grand nombre de résidents. Les personnes considérées généralement
comme vulnérables par les programmes impliquant des déplacements
involontaires (personnes âgées, handicapées, femmes seules…) ne correspondent
guère aux caractéristiques de la société sénégalaise. Socialement, la personne
âgée ou handicapée est membre à part entière d’une famille. Quelque soit son
handicap, la personne est pris en charge le mieux possible par sa famille.
Lors des investigations de terrain menées dans le cadre du PAR, des cas d’extrême
pauvreté ou de personnes malades et sans soutien ont été identifiés. Par exemple
quand le seul membre subvenant aux besoins de la famille tombe malade,
l’ensemble des membres de cette famille devient vulnérable (femmes et enfants).
Il convient donc de fournir un appui spécifique à ces quelques cas particuliers.
Le PAR a établi une liste des ménages qui requiert un suivi particulier au cours
des étapes ultérieures de mise en œuvre du PAR.
17.2 Montants calculés pour les ménages vulnérables
Le PAR stipule qu’en cas de besoin, les personnes vulnérables pourront bénéficier
d’aides spécifiques. Parmi ces dernières, les personnes souffrant d’un handicap
ont été recensées (cécité, surdité, mutisme, déficience mentale, paralysie des
membres inférieurs ou supérieurs). Ce sont ainsi 285 cas qui ont été recensés (43
souffrant de déficience mentale, 18 de surdité, 53 de cécité, 22 de mutisme, 112
de paralysie des membres inférieurs et 37 de paralysie des membres supérieurs).
Les zones les plus touchées sont celles considérées comme étant les plus pauvres
de Pikine irrégulier sud (Guinaw Rail Sud, Guinaw Rail Nord et Yeumbeul).
Cependant, la vulnérabilité ne se résume à la seule à une simple question de
handicap.
Cette aide ne fait pas l’objet d’une budgétisation spécifique, mais sera financée
par le truchement de la rubrique « imprévus » du budget.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 62
17.3 Principes retenus pour les lieux de culte
Dans une zone où la majorité de la population est musulmane, le PAR a porté une
attention particulière aux impacts que la libération des emprises aura sur les
mosquées. Il convient de distinguer les mosquées de quartier et les mosquées du
vendredi appelée « jumaa ». Elles n’assument pas la même fonction et n’ont pas
la même importance. Elles jouent toutes un rôle important pour la communauté et
leur éventuel déplacement suscite de fortes inquiétudes. Quatre moquées de
quartier dans PIS seront affectées par la libération des emprises, plus précisément
dans les CA de Guinaw Rails Nord et de Yeumbeul.
Les mosquées relèvent chacune d’un comité de gestion qui est l’interlocuteur
privilégié pour traiter des éventuels problèmes. Dans le cadre du PAR, des Imams
et notables de la zone d’intervention se sont déplacés pour poser le problème de
leur mosquée. A l’issue de ces concertations, il a été retenu :
> Indemnisation en espèces pour les mosquées affectées mais pouvant continuer
à jouer leur fonction sur le solde restant de la parcelle. Dans ce cas de figure, la
mosquée est traitée comme n’importe quel bâtiment situé sur une concession
impactée. La même grille de prix a été utilisée pour calculer les impenses. Les
indemnisations en espèces seront versées au comité de gestion.
> Indemnisation et fourniture d’un site de remplacement dans la zone pour la
mosquée intégralement affectée. Une mosquée en cours de construction sera
intégralement affectée et ne pourra être achevée sur son site actuel. L’édifice en
cours de construction sera indemnisé et un site de remplacement à proximité
sera attribué au comité de gestion afin d’y construire la future mosquée.
17.4 Montants calculés pour les lieux de culte
Le programme de restructuration entraînera la démolition de quatre mosquées.
Leurs impenses ne font pas l’objet d’une budgétisation spécifique, car elles ont
été traitées comme les autres concessions et ces montants figurent déjà dans les
rubriques du PAR (perte de bâtiment).
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 63
17.5 Principes retenus pour les mares allant servir de bassin
de rétention
Le dispositif de mise hors eau prévu dans le plan de restructuration utilisera
certaines mares de PIS comme bassin de rétention. En effet, ces mares ont
toujours joué déjà un rôle de réceptacle des eaux de ruissellement. Leur
raccordement entre elles par des moyens mécaniques (drain à ciel ouvert ou
conduite forcée) facilitera l’acheminement des surplus d’eaux stagnantes vers la
mer.
Sur le plan foncier, ces mares sont des concessions auxquelles les familles
propriétaires sont fortement attachées. La gestion du problème posé par la
récupération de ces espaces par le projet a donc fait l’objet de nombreuses
démarches. Il a été possible de regrouper ces familles élargies et de leur expliquer
les avantages apportés par le projet à l’ensemble de la communauté. Ainsi, il a été
convenu que ces mares, jadis exploitées à des fins agricoles, ne pourraient plus
avoir cette vocation et ne pourraient non plus servir d’espaces d’habitation.
17.6 Montants calculés pour les mares allant servir de bassin
de rétention
Chaque bassin de rétention (BR) présente un cas particulier :
> BR1 (mare de Sam Sam) : situé dans la CA de Diamagueune-Sicap Mbao ;
espace pris en charge par un des programmes de la FDV
> BR2 (Mare de Diamagene) : situé dans le quartier Nasroullah dans la CA de
Diamagueune-Sicap Mbao aucun propriétaire identifié, car ce périmètre est une
Niayes (milieu naturel que personne ne s’est approprié car inexploitable).
> BR3 (Mare de Diaksao) : situé dans la CA de Diamagueune-Sicap Mbao.
Propriétaires de parcelles à dédommager en espèces au coût de 15.000 FCFA/
m2
> BR4 (Mare de Thierno Ndiaye) et BR5 (Mare de Route de Boune) : situés dans
la CA de Yeumbeul Nord. Les propriétaires recevront une parcelle sur la zone de
recasement + 1 forfait de 1 million de FCFA
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 64
17.7 Récapitulation des indemnisations estimées
Concessions "quittant"
Concessions "restants"
1.1 Indemnisation pour perte de terre :
En espèces 85.147.200 889.095.600
En nature 508 parcelles
Cout Délivrance TF et DS 3.520.000 0 96.330.000Sous-total 88.667.200 889.095.600
1.2 Indemnisation pour perte de bâtiments :
Bâtiments 148.429.607 2.253.071.027 2.470.120.451Places d'affaires hors concession 96.300.000Sous-total 244.729.607 2.253.071.027 2.470.120.451
1.3 Pertes de logis pour ménages locataires :
Perte temporaire de bâtiments 0 119.140.000Perte de logis 74.394.096 100.857.416
Sous-total 74.394.096 100.857.416
1.4 Perte temporaire de revenus espaces loués :
Location d’habitats 74.394.096 39.189.952
Location de places d’affaires (dans concession) 3.532.000 16.840.800
Location de places d’affaires (hors concession) 6.115.000Sous-total 77.926.096 62.145.752
1.5 Pertes de revenus pour places d’affaires :
Dans concessions 55.086.000 16.840.800Hors concessions : 78.790.500
Sous-total 133.876.500 16.840.800
Total 1 619.593.499 3.322.010.595 508 parcelles 96.330.000
Total 1 ("quittant" + "restant") arrondi 3.942.000.000 2.470.120.451 96.330.000
1. Indemnisations pour pertes privées
Indemnisation en espèces (FCFA)Indemnisation en
naturePris en charge
par les PAP
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 65
SECTION E :
MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE
COMPENSATION
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 66
18. PROCEDURES D’INDEMNISATION
18.1 Démarches déjà entreprises par le Groupement
URBAPLAN-INGESAHEL
Dans le cadre de son mandat, le Groupement a procédé sur le terrain aux tâches
suivantes :
> Information, sensibilisation et organisation des ménages de PIS : les démarches
déjà entreprises sont décrites dans l’annexe 3 (p. 93) et seront complétées au
courant du second semestre 2008 par un affichage public dans chaque
commune d’arrondissement et dans chaque siège de GIE. Cet affichage, confié
au cabinet INGESAHEL dans le cadre d’une commande spécifique, présentera
les résultats du recensement des PAP :
- Propriétaires de concession : numéro de concession, nom des propriétaires,
superficie impactée
- Locataires : numéro de concession, nom des locataires
- Places d’affaire : numéro de la place d’affaire, nom de l’opérateur et nom du
propriétaire (si différent).
A ce stade du PAR, aucune information relative aux montants des
indemnisations ne sera divulguée.
> EEstimation des pertes et des indemnisations : ces démarches sont décrites dans
l’annexe 4 (p. 97). Ces informations figurent dans une base de données,
configurée de manière à pouvoir faire aisément des requêtes pour connaître
l’identité d’un PAP et le montant de son indemnisation. Cet outil informatique,
sera remis à l’APIX, et servira de source d’information pour le « Comité
d’indemnisation ».
Une fois que le présent PAR aura obtenu l’approbation du Gouvernement du
Sénégal et de la Banque Mondiale, il sera déposé par l’APIX dans les mairies de la
zone du projet et distribué par la Banque Mondiale à travers son InfoShop.
18.2 Les autres préalables à réunir
18.2.1 Confirmer les emprises par les études détaillées (APD)
Si le calendrier de mise en œuvre du programme de restructuration permet de
procéder aux études techniques (APD, DE et DAO) avant l’exécution du PAR, il est
possible que les études APD (plus fines et s’appuyant sur des relevés
topographiques) propose de légères modifications d’implantation des
infrastructures et équipements. Ces modifications se répercuteront sur les limites
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 67
de l’emprise à libérer et nécessiteront de ce fait une reprise sommaire du PAR
(modification des impenses).4
18.2.2 Valider la délimitation des emprises par le Cadastre
Une fois l’implantation de l’emprise des infrastructures et équipements validée sur
le plan technique, le service du Cadastre procédera à sa délimitation officielle.
18.3 Négociation avec les PAP des compensations estimées
Cette étape consiste à présenter aux PAP, sur une base individuelle, les résultats
de l’estimation des pertes qu’elles subissent et de déterminer d’un commun
accord si cette estimation est acceptable pour le PAP. L’annonce du montant de
compensation ou d’indemnisation pressenti doit être accompagnée d’une
présentation des modalités de calcul afin que les personnes affectées puissent
apprécier le niveau de l’indemnisation qui va leur être offerte.
Dans le cas où les PAP n’accepteraient aucune des options offertes, elles seront
informées des voies de recours qu’elles pourront emprunter.
Ce travail de présentation et de négociation diffère en fonction de la forme
juridique de la « propriété » dont peut se prévaloir le PAP :
> PPour les détenteurs de titres : La négociation sera exécutée par la Commission
de conciliation5, assistée par le bureau d’étude ayant procédé à l’évaluation des
impenses et le GIE de la zone concernée.
> PPour les autres « propriétaires » : Par l’APIX, assisté par le bureau d’étude ayant
procédé à l’évaluation des impenses et le GIE de la zone concernée.
Une fois les compensations présentées et négociées, il est possible de passer à
l’étape suivante, consistant à parapher un protocole d’accord.
4 Une reprise similaire a été nécessaire sur le tronçon autoroutier entre l’APS de TECSULT et l’APD de SCETAUROUTE
5 Selon le CPR, la Commission de conciliation se compose du Gouverneur de région ou de son représentant (Président); du représentant du service des Travaux Publics ou du service de l'agriculture ou les deux à la fois; du représentant du service des domaines; du représentant du conseil municipal (si l'immeuble est situé sur le territoire d'une commune); du représentant du conseil régional (si l'immeuble est situé hors d'un territoire communal). Cette commission est convoquée par la Direction des Domaines, qui en assure le secrétariat et rédige les procès-verbaux.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 68
18.4 Signature d’un protocole d’accord ou tentative de
médiation
Si les négociations avec le PAP aboutissent, un protocole d’accord sera signé avec
chacun d’entre eux (par la Commission de conciliation pour les propriétaires
formels et par l’APIX pour les autres). Un membre du GIE dont relève le PAP sera
présent pour s’assurer que le PAP signe ce document en connaissance de cause
(difficultés liées à l’analphabétisme). Une copie du protocole sera conservée par
les toutes les parties et la section correspondante de la fiche de suivi du PAP sera
remplie et signée par le PAP.
Si les PAP ne sont pas satisfaits des modalités de compensation, ils peuvent
s’adresser à l’APIX, au travers de leur GIE qui se fera leur porte-parole. L’UESLE
fera tout son possible pour résoudre la plainte au niveau local dans les meilleurs
délais et par une démarche à l’amiable. Si la plainte n’est pas résolue à ce niveau,
le GIE aura recours à la Préfecture du Département concerné. Les questions
litigieuses devront alors être référées au processus légal de règlement des litiges.
18.5 Paiement des indemnités
Lorsqu’un protocole d’accord est signé, le versement des
indemnités/compensations sera exécuté avec diligence. En effet, toute indemnité
devra être versée avant que le PAP ne perde possession des biens visés par le
protocole ou qu’elle ait à déménager.
Les flux financiers ne seront pas les mêmes en fonction de la nature de la
propriété :
> transiteraient par le Service des Domaines pour les fonds nécessaires pour
indemniser les propriétaires formels,
> transiteraient par l’APIX pour compenser les occupants informels.
Par souci d’efficacité, le PAR propose de vérifier si un protocole d’accord ne peut
pas être trouvé par la tutelle des Domaines pour que l’APIX gère l’ensemble des
flux financiers.
Les indemnités en espèces seront déposées dans des comptes bancaires
personnels au nom de chaque bénéficiaire recensé. Comme les PAP disposant de
comptes bancaires sont rares, l’APIX s’appuiera sur les mutuelles qui sont déjà
opérationnelles dans la zone. Ainsi chaque PAP identifié percevra sa propre
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 69
compensation par le truchement d’un compte ouvert à son nom dans une
mutuelle. Pour des questions de sécurité, il est préférable que les PAP bénéficient
de l’ouverture d’un compte, plutôt qu’ils ne se « promènent » avec des sommes
d’argents liquides importantes. Pour les indemnisations inférieures à deux
millions, il conviendrait de privilégier la remise des chèques reconnus par les
mutuelles de la place.
18.6 Mesures d’accompagnement
Le PAR prévoit la mise sur pied de deux mesures d’accompagnement :
> MMise sur pied d’un groupe d’aide juridique chargé de défendre les droits des
PAP : Ce groupe, constitué de quelques avocats spécialisés en expropriation, se
tiendra à la disposition des GIE qui les solliciteront si un cas litigieux devait
survenir avec l’un de ses PAP. Ils seront alors chargés d’apporter une réponse
aux questions légales soulevées par les PAP et les conseilleront afin de leur
permettre d’exercer leurs droits ou les représenteront devant le juge
d’expropriation.
> Campagne de sensibilisation relative à la gestion des indemnisations versées en
espèces : Des préoccupations largement fondées portent sur la capacité des
PAP à gérer rationnellement les importantes sommes versées au titre des
indemnisations. Il est proposé de mener des campagnes de sensibilisation pour
diminuer les risques, voire modifier en cours d’exécution du PAR les modes de
paiement.
> AAppui aux GIE pour les actions d'appui aux personnes vulnérables :
Recrutement d’un organisme facilitateur (ONG, association, BET ou autres)
chargé spécifiquement d’appuyer les GIE lors de la mise en œuvre des
dispositions prévues au profit des personnes vulnérables. Un montant de 10
millions de FCFA a été budgétisé à cet effet dans le budget sous l’intitulé
« Appui aux GIE pour les actions d'appui aux personnes vulnérables ».
> OOuverture par l’APIX d’un bureau au sein même de la zone de Pikine irrégulier
sud : Cette déconcentration de l’équipe de l’APIX rapprochera les PAP et les
GIE de l’opérateur principal en charge de la mise en œuvre du PAR.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 70
19. MONTAGE INSTITUTIONNEL
19.1 Grille des responsabilités
Activité Responsable
I. Campagne d’information
Diffusion de l’information Phase étude : URBAPAN-INGESAHEL Phase opérationnelle : APIX- UESLE, GIE, Mairies d’arrondissement
II. Acquisition des terrains
Déclaration d’Utilité Publique Service de domaine
Délimitation de l’emprise Cadastre
Évaluation des occupations URBAPAN-INGESAHEL
Estimation des indemnités URBAPAN-INGESAHEL
Négociation des indemnités APIX-UESLE Commission de conciliation
III. Compensation et paiement aux PAP
Approbation et transfert de fonds APIX- UESLE
Compensation aux PAP : - Titre foncier - Autres statuts
Service des domaines Gouverneur de Dakar / APIX-UESLE
Tenues des réunions de conciliation Gouverneur de Dakar / APIX-UESLE
IV. Déplacement des installations et des personnes
Prise de possession des terrains Service des domaines
Assistance au déplacement Mesures d’accompagnement
APIX-UESLECommunes d’arrondissement GIEONGDirections Techniques Secteur privé
V. Suivi
Suivi de la mise en œuvre du PAR APIX-UESLE URBAPLAN-INGESAHEL(assistance technique)
Évaluation de l’opération Auditeur externe
Aux pages suivantes ces points sont davantage détaillés pour certains des acteurs
majeurs de la mise en œuvre du PAR.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 71
19.2 Détail des tâches des principaux acteurs
19.2.1 APIX - UESLE
Conformément aux recommandations de la mission d’évaluation conjointe de la
Banque mondiale et de l’AFD, le PAR préconise que le dispositif chargé de mettre
en œuvre le PAR du tronçon 3 de l’autoroute et le PAR de la restructuration de
PIS soit un même et unique dispositif.
Il a été retenu que l’APIX, en relation avec le gouverneur de Dakar, assurera le
suivi de la libération de l’emprise de la zone de restructuration. Cet arrangement a
été retenu, car il offre les meilleures garanties en vue d’une réalisation rapide du
projet autoroutier.
Ce schéma d’intervention se justifie pour les raisons suivantes :
> APIX dispose d’un poids institutionnel suffisamment fort pour faire avancer un
dossier aussi complexe et pour mobiliser les ressources financières de l’Etat
nécessaires au versement des indemnités.
> APIX procédera simultanément, ou aura procédé antérieurement à la libération
de l’emprise de l’autoroute. En comparaison avec le projet autoroutier, la
libération des emprises de PIS sera une opération qui ne requerra que peu
d’efforts supplémentaires. Le personnel de l’APIX disposera donc déjà du savoir-
faire requis et de la maîtrise des procédures imposées par la législation
sénégalaise et les directives de la Banque mondiale
> APIX, en intervenant simultanément sur les deux composantes, permettra de
garantir des conditions de traitement qui tiennent compte des exigences
réglementaires de l’opération concernée, même si les PAP appartiennent à la
même zone géographique
> APIX disposera de la meilleure connaissance de l’état d’avancement des travaux
d’aménagement de la zone de réinstallation et maîtrisera la mieux les
calendriers d’exécution des deux composantes connexes du projet autoroutier.
A cet effet, l’APIX a d’ores et déjà crée en son sein l’UESLE qui pilotera
intégralement la mise en œuvre du PAR. Ces missions consisteront en :
> Activités transversales :
- mobiliser/contracter les différentes parties prenantes du processus :
Préfecture, Mairie d’arrondissement, commission de conciliation, groupe
opérationnel, service des domaines et GIE.
- mobiliser les fonds de l’Etat allant financer les compensations/indemnisations
- définir des manuels de procédure pour les différentes tâches menées lors de
la réinstallation
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 72
- rendre compte à l’Etat, aux bailleurs de fonds et à la société civile de
l’avancement du processus de libération des emprises et de réinstallation des
personnes affectées par le projet.
> Campagne d’information :
- procéder aux compagnes d’information et à l’affichage des listes des PAP.
> Acquisition des terrains :
- suivre le recrutement du bureau d’étude chargé des études techniques
détaillées (APD-DAO) des infrastructures et équipements du programme de
restructuration de PIS et
- procéder à l’actualisation du PAR rendue nécessaire par d’éventuels
ajustements des emprises suite aux études APD
- suivre l’exécution du bornage en relation avec les services de cadastre
- négocier et signer les protocoles d’accord
> Compensation et paiement aux PAP :
- trouver des arrangements avec les caisses mutuelles de la place (pour ouvrir
des comptes au nom des PAP ou pour pouvoir y retirer des chèques)
- mobiliser le service des Domaines pour procéder au versement des
indemnisations des PAP bénéficiant de titres formels
- mobiliser le Gouverneur de Dakar pour procéder au versement des
indemnisations des PAP ne bénéficiant pas de titres formels
- mettre en œuvre la campagne de sensibilisation relative à la gestion des
indemnisations versées en espèces
- prendre les dispositions nécessaires pour la démolition des installations en
relation avec le gouverneur de Dakar.
> Déplacement des installations et personnes :
- prendre les dispositions pour que les mesures d’accompagnement soient
effectives
- inviter le service des domaines à prendre possession des terrains
- identifier, pour chaque PAP, le lot et l’habitation de la zone de recasement
qui lui sera affecté
- procéder à la comparaison entre la valeur de la compensation (impense) et
celle de l’habitation remise, versement ou encaissement du différentiel
- fixer l’échéance pour la libération de l’emprise et la date de réinstallation
- prendre les dispositions pour faciliter le déplacement (assistance).
> Suivi-évaluation
- appliquer les mesures de suivi
- recruter le prestataire chargé du suivi-évluation
- capitaliser et diffuser les enseignements tirés du suivi-évaluation.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 73
19.2.2 Groupement d’intérêt économique (GIE)
Pour assurer une continuité avec l’important travail mené dans le cadre de
l’élaboration du présent PAR, les acteurs ayant porté cette dynamique (GIE et
Groupement URBAPLAN-INGESAHEL) soient impliqués dans la mise en œuvre du
PAR. Les GGIE seront les relais privilégiés des PAP pour toutes les opérations
d’information, de mobilisation, de représentation et de négociation. Ces
structures, prévues par la législation sénégalaise pour les opérations de
restructuration, ont joué un rôle efficace au cours de l’ensemble de l’étude de
faisabilité de la restructuration de PIS, particulièrement lors de la réalisation du
présent PAR. Ces responsables ont une bonne connaissance du programme
autoroutier et de sa composante restructuration. Ils maîtrisent également les
principes d’indemnisation tel que décrits dans le PAR et bénéficient d’une
légitimité locale certaine. Leurs contributions seront :
> participer aux différentes séances d’information ou de concertation, puis
diffuser, en tant que relais, les messages auprès des PAP membres de leur GIE
> assumer un statut de porte-parole des PAP pour relayer leurs préoccupation et
doléances auprès de l’UESLE
> participer aux côtés des PAP aux présentations des résultats de l’estimation des
pertes subies par ces dernières, faite sur une base individuelle,
> conseiller les PAP lors des séances de conciliation (cas des PAP refusant de
signer le protocole d’accord)
> faciliter, suivre et contrôler le versement des indemnités
> porter les activités destinées aux personnes vulnérables
19.2.3 Concepteur du PAR (Groupement URBAPLAN-INGESAHEL) :
Plusieurs cadres du GGroupement URBAPLAN-INGESAHEL disposent d’une
expérience de terrain et d’une maîtrise des enjeux du PAR de PIS qui seront utiles
à l’APIX lors de la mise en œuvre du PAR. De ce fait, le PAR préconise que
certains de ces collaborateurs se voient assigner une mission d’assistance
technique auprès de l’APIX. Cette assistance technique portera sur :
> Assistance à la coordination générale :
- Proposer un système de coordination et d’articulation entre les actions des
différents intervenants
- Proposer un chronogramme détaillé de toute l’opération de réinstallation
tenant compte des aspects techniques
- Proposer un modèle pour les rapports mensuels et trimestriels d’avancement,
et assister l’UESLE dans la production des premiers rapports.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 74
> Définition de procédures :
- Assister l’UESLE dans l’établissement d’une procédure interne de gestion des
compensations (ex : préparation de documents-types)
- Proposer à l’UESLE un plan de gestion des données informatiques relatives
aux ménages déplacés
- Proposer un plan d’action et un chronogramme pour le déplacement et son
encadrement, incluant les modalités de déménagement et de transport
- Assister l’UESLE dans la mise en œuvre du plan de déplacement et dans la
supervision du personnel d’encadrement de terrain chargé du déplacement.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 75
20. CHRONOGRAMME DE MISE EN ŒUVRE
20.1 Incertitudes liées au chronogramme
Au stade actuel de nombreuses inconnues subsistent encore et ne permettent pas
de présenter un chronogramme définitif.
Les inconnues sont :
> date de passage au board des différents bailleurs de fonds, conditionnant la
disponibilité des fonds du Programme
> date d’achèvement des APD devant confirmer les implantations définitives des
emprises à libérer.
> date d’achèvement des travaux de viabilisation de la zone de réinstallation et de
construction des bâtiments (pour les compensations en nature)
> volonté politique de mener de front la libération de l’emprise autoroutière et la
mise en œuvre du programme de restructuration de Pikine irrégulier Sud
20.2 Durées indicatives des différentes tâches à exécuter
Les tâches ponctuelles devant être exécutées dans le cadre de la mise en œuvre
du PAR auront les durées estimatives suivantes :
> validation et diffusion du PAR version définitive : ................................ 1 mois
> recrutement et réalisation des études APD des infrastructures et
équipements du programme de restructuration de PIS......................... 12 mois
> bornage : .......................................................................................... 3 mois
> déclaration d’utilité publique .............................................................. 1 mois
> négociation des indemnités avec les PAP : ........................................... 4 mois
> contre-évaluation en cas de désaccord des PAP : .................................. 2 mois
> versement des indemnités en espèces aux PAP : .................................. 2 mois
> octroi des indemnités en nature (parcelle et habitation), avec
assistance au déplacement et prise de possession :............................... 4 mois
> évaluation 1 de la mise en œuvre (6 mois après achèvement) :............... 2 mois
> évaluation 2 de la mise en œuvre (36 mois après achèvement) :............. 2 mois
Les tâches transversales sont :
> information, communication et sensibilisation : ............................... en continu
> appui et assistance....................................................................... en continu
> suivi ........................................................................................... en continu
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 76
SECTION F :
BUDGET
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 77
21. BUDGET POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PAR
21.1 Types de coûts
Le budget pour la mise en œuvre du PAR à imputer à cette composante connexe
du projet de réalisation de l’autoroute Dakar-Diamnadio s’élève à 5.094.300.000
FCFA. Les différentes rubriques de ce budget sont détaillées dans le tableau de la
page suivante.
Ce budget résulte de l’application de différents principes compatibles avec l’OP
4.12 et avec les prescriptions de la législation sénégalaise :
> indemnisation des biens affectés au prix du marché à neuf (sans coefficients de
détérioration),
> indemnisation équitable également au profit des propriétaires ne disposant pas
de titres formels), …
Les indemnisations/compensations pour couvrir les pertes privées représentent la
rubrique la plus importante du PAR avec 77% de l’enveloppe totale. Les
différentes mesures de mise en œuvre et d’accompagnement décrites dans les
chapitres précédents sont budgétisées. Elles représentent moins de 10% du
budget total.
Enfin, le PAR prévoit une réserve équivalent à 15% des
indemnisation/compensation, pour protéger les personnes affectées contre
l’inflation (tous les calculs sont établis en monnaie constante 2007). Cette réserve
s’élève à 642.300.000 FCFA.
21.2 Sources de financement de la mise en œuvre du PAR
Les indemnisations pour pertes privées seront supportées par le budget de l’Etat
sénégalais, alors que les mesures d’accompagnement et les coûts de mise en
œuvre, d’assistance technique et de suivi-évaluation seront assumés par la Banque
mondiale et l’AFD. Ce type de montage financier est habituel pour les programmes
auxquels contribue financièrement la Banque mondiale.
Cependant, l’aménagement de la zone de recasement et la construction des
habitations sur cette dernière seront financés par des contributions conjointes de
la Banque mondiale et de l’AFD. Il s’agit par conséquent de contribution directe à
la prise en charge de certaines des indemnisations en nature prévues par le
présent PAR. Ce sont 508 parcelles de la zone de recasement qui doivent être
prévues pour les PAP du programme de restructuration de PIS. Néanmoins ce
chiffre est porté à 550 parcelles, en raison des incertitudes liées à une opération
aussi complexe que celle de la restructuration de PIS. Certains besoins nouveaux
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 78
(libération de quelques emprises supplémentaires) peuvent survenir au cours de la
mise en œuvre du programme. Il est indispensable que les Autorités sénégalaises,
l’APIX en particulier, soient en mesure d’y faire face rapidement et aisément.
L’existence d’un stock de parcelles de réserve est une mesure qui y contribue
favorablement.
De plus, les habitations qui leur seront octroyées sur cette zone représentent un
coût estimatif de 2.470.120.000 FCFA.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 79
Tableau 20 : Détail du budget nécessaire pour mettre en œuvre le PAR
Concessions "quittant"
Concessions "restants"
1.1 Indemnisation pour perte de terre :
En espèces 85.147.200 889.095.600
En nature 508 parcelles
Cout Délivrance TF et DS 3.520.000 0 96.330.000Sous-total 88.667.200 889.095.600
1.2 Indemnisation pour perte de bâtiments :
Bâtiments 148.429.607 2.253.071.027 2.470.120.451
Places d'affaires hors concession 96.300.000Sous-total 244.729.607 2.253.071.027 2.470.120.451
1.3 Pertes de logis pour ménages locataires :
Perte temporaire de bâtiments 0 119.140.000
Perte de logis 74.394.096 100.857.416
Sous-total 74.394.096 100.857.416
1.4 Perte temporaire de revenus espaces loués :
Location d’habitats 74.394.096 39.189.952
Location de places d’affaires (dans concession) 3.532.000 16.840.800
Location de places d’affaires (hors concession) 6.115.000
Sous-total 77.926.096 62.145.752
1.5 Pertes de revenus pour places d’affaires :
Dans concessions 55.086.000 16.840.800
Hors concessions : 78.790.500
Sous-total 133.876.500 16.840.800
Total 1 619.593.499 3.322.010.595 508 parcelles 96.330.000
Total 1 ("quittant" + "restant") arrondi 3.942.000.000 2.470.120.451 96.330.000
2. Mesures de mise en œuvre et d'accompagnement FCFA
2.1 Mesures des mise en œuvre :
Ajustement du PAR à la lumière des APD 40.000.000
PAR du Pôle Waranka (études) 80.000.000
Diffusion des rapports et informations des PAP 20.000.000
Recrutement de l'agence intermédiaire 80.000.000
Appui aux GIE 20.000.000
Fonctionnement et formation de l'USE et de ses agents de terrain 120.000.000
Sous-total 360.000.000
2.2 Mesure d'accompagnement :
Mise sur pied d'un groupe d'aide juridique défendant les PAP 30.000.000
Campagne de sensibilisation sur l'indemnisation en nature 20.000.000
Appui aux GIE pour les actions d'appui aux personnes vulnérables 10.000.000
Suivi-évaluation 90.000.000
Sous-total 150.000.000
Total 2 510.000.000
3. Provision pour inflation et imprévus
Provision pour inflation (15% du Total 1, à savoir les indemnisations) 591.300.000
Provision pour imprévus (10% du Total 2) 51.000.000
Total 3 642.300.000
4. Grand Total 5.094.300.000
1. Indemnisations pour pertes privées
Indemnisation en espèces (FCFA)Indemnisation en
naturePris en charge
par les PAP
Remarque : Les éventuelles aides versées aux personnes vulnérables seront couvertes par la rubrique imprévus
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 80
SECTION F :
SUIVI-EVALUATION
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 81
22. DISPOSITIF DE SUIVI ET D’EVALUATION
22.1 Objectifs et portées
Les fonctions de suivi et d’évaluation sont complémentaires, puisque la première
vise à s’assurer que les actions préconisées sont mises en œuvre conformément à
la programmation initiale, alors que la seconde doit vérifier si les résultats
attendus sont atteints. Le suivi est généralement exécuté en interne, à savoir par
l’entité chargée de la mise en oeuvre du PAR, alors que l’évaluation gagnerait à
être externalisée (par exemple confiée à un évaluateur indépendant).
Globalement le dispositif de suivi-évaluation donne aux pouvoirs publics, aux
bailleurs de fonds et à la société civile de meilleurs moyens de tirer les leçons de
l’opération et d’affiner leurs méthodes d’intervention et de planification. Ce
dispositif permet également la mise sur pied d’une politique d’information en
documentant et diffusant les résultats obtenus.
22.2 Volets du PAR devant faire l’objet d’un suivi et d’une
évaluation
22.2.1 Volets couverts par le suivi
Le dispositif de suivi couvrira différentes dimensions du PAR :
> Suivi du système de traitement des plaintes et conflits mis en place dans le
cadre du PAR ;
> Suivi des différents dispositifs d'assistance mis en oeuvre dans le cadre du
PAR : Assistance au déménagement, assistance à la reconstruction des
logements, assistance à la restauration des activités économiques, …
> Suivi des volets techniques : vérification des travaux de viabilisation de la zone
de recasement, de construction des équipements collectifs de proximité, ...
> Suivi des personnes vulnérables identifiées dans le PAR ;
Conformément aux arrangements institutionnels arrêtés au cours de la mission
d’évaluation de la Banque mondiale et de l’AFD (mars 2008), l’APIX sera chargée
de la mission suivi-évaluation. A ce titre, elle aura la responsabilité de collecter les
informations pour le suivi auprès des différentes structures de l’Etat impliquées
dans les activités de réinstallation (DAT, Cadastre, mairies d’arrondissement,
ONGs, etc.).
L’APIX soumettra à la Banque Mondiale un rapport de suivi sur le déroulement de
la mise en oeuvre du PAR selon une périodicité mensuelle.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 82
Les rapports de suivi incluront les sujets suivants :
> le nombre d’indemnisations négociées;
> le nombre de PAP indemnisées;
> le nombre de nouvelles maisons prêtes et attribuées aux PAP;
> le nombre de PAP réinstalées ;
> le montant des fonds alloués pour les activités ou pour la compensation;
> les résultats éventuels des plaintes et des réclamations;
> les activités planifiées dans les prochains mois.
22.2.2 Volets couverts par l’évaluation
Pour l’évaluation, le dispositif devrait comprendre les dimensions suivantes :
> évaluation générale de la cconformité de l'exécution avec les objectifs et
méthodes figurant dans le Plan d’action de réinstallation (PAR) ;
> évaluation de la cconformité de l'exécution avec la législation sénégalaise et la
politique OP 4.12 de la Banque Mondiale ;
> évaluation de la ttransparence et de l’équité des procédures mises en oeuvre
pour les indemnisations et la réinstallation ;
> évaluation de ll'adéquation des indemnisations et des mesures de réinstallation
par rapport aux pertes subies ;
> évaluation de ll'impact du programme de réinstallation sur les revenus, les
niveaux de vie, et les moyens d'existence, en particulier par rapport à l'exigence
de l'OP 4.12 sur le maintien des niveaux de vie à leur niveau précédent ;
> identification des actions à mener dans le cadre du suivi pour aaméliorer les
impacts positifs du programme et aannuler ou compenser les impacts négatifs
éventuels.
Pour effectuer une évaluation, il convient de disposer d’une ssituation de référence.
L’enquête socio-économique menée par le Groupement URBAPLAN-INGESAHEL
pendant le 2ème semestre 2006 fournit la valeur initiale des indicateurs
d’évaluation (cf. Rapport Etude socio-économique de référence, octobre 2006).
Une première évaluation sera faite quelques mois après l’achèvement de
l’exécution du PAR et une seconde au bout de trois ans, une fois la situation des
réinstallés consolidée. Ces deux évaluations devraient être menées selon une
méthodologie similaire et en s’appuyant sur des indicateurs identiques.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – septembre 2008 83
22.3 Mesures de suivi
Le PAR du programme de restructuration de PIS préconise des indicateurs pour le
suivi de l’opération de réinstallation qui sont similaires à ceux du PAR du tronçon
3 de l’autoroute (cf. TECSULT, octobre 2007).
Les indicateurs suivant ont été rajoutés :
> aux concessions allant être impactées, mais dont les propriétaires pourront
garder leur bien
> au nombre de titres fonciers et de droits de superficie délivrés aux PAP allant
être réinstallés sur la zone de réinstallation
> aux échéances auxquelles les titres fonciers et les droits de superficie des
parcelles de la zone de réinstallation seront délivrés
> au nombre de boutiques de rue concédées à des tiers sur les espaces libérés par
les expropriations.
Les tableaux ci-dessous présentent chaque mesure selon les angles suivants :
> mesure de suivi
> responsable
> indicateur
> périodicité
> objectif de performance.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 84
22.3.1 Mesures de suivi du PAR à entreprendre avant le déplacement des PAP / avant la libération des emprises
Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur Périodicité Objectif de performance
Information et consultation
Vérifier que la diffusion de l’information auprès des PAP et les procédures de consultation sont effectuées en accord avec les principes présentés dans le PAR
UESLE et GIE Nombre de séances de validation du PAR auprès des PAP
Nombre et types de séances d’information à l’intention des PAP effectuées dans les aires géographiques des différents GIE
Avant le début des travaux
Avant le début des travaux
Une ou deux séances de diffusion et de validation du PAR
Au moins 2 séances d’information dans chaque aire géographique des différents GIE
Qualité et niveau de vie
Vérifier si l’aménagement des sites d’accueil est terminé avant de déplacer les populations
S’assurer que les mesures de compensation et d’indemnisation sont effectuées en accordavec les principes présentés dans le PAR
UESLE et GIE Avancement des travaux sur le site d’accueil
Compensations versées aux PAP et dates de versement, en comparaison avec les compensations budgétisées
Suivi mensuel de l’avancement
Suivi continu
Le site d’accueil est aménagé avantl’arrivée des PAP
Les compensations sont verséesavant le déplacement ou les pertes àl’ensemble des PAP
Tous les PAP ont été compensés etindemnisés à leur satisfaction
Équité entre les genres
S’assurer que les femmes recevront des indemnisations justes et adéquates tel queproposé dans le PAR
UESLE et GIE Compensations versées aux femmes affectées par le projet et dates de versement, en comparaison avec les compensations budgétisées
Suivi continu Les compensations sont verséesavant le déplacement ou les pertes
Aucune plainte de femmes
Toutes les femmes affectées par leprojet ont été compensées etindemnisées à leur satisfaction
Organisationadministrative et sociale
Vérifier l’efficacité des mesures prises pouratténuer les risques de tensions sociales causées par le manque d’information et de communication
Vérifier si l’appui technique et matériel aux autorités locales a été offert
USE Nombre de séances d’information-participation et autres mesures prises pour informer les PAP et autorités locales
Nombre de plaintes relatives au manque d’information
Appui technique et matériel offert aux autorités locales
Suivi continu
Suivi continu
Suivi continu
Aucune plainte liée au manqued’information
Aucun déficit en appui technique etmatériel
S’il y a des plaintes, atteindre untaux de résolution de 100%
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 85
Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur Périodicité Objectif de performance
Occupation du sol S’assurer que les mesures de compensation et d’indemnisation prévues pour les pertes de terrain sont effectuées en accord avec les principes présentés dans le PAR
UESLE et GIE Compensations versées pour les pertes de terrain en comparaison avec les compensations budgétisées pour ces types de pertes
Nombre de plaintes provenant des PAP subissant une perte foncière
Suivi continu avant les travaux
Aucune plainte provenant des PAP subissant une perte de terrain
Tous les PAP concernés ont été indemnisés et compensés à leur satisfaction
Concessions, bâtiments et équipements
S’assurer que les mesures de compensation et d’indemnisation prévues pour les pertes de concessions, bâtiments et équipements sont effectuées en accord avec les principes présentés dans le PAR
UESLE et GIE Compensations versées pour les pertes de concessions, bâtiments et équipements en comparaison avec les compensations budgétisées pour ces types de pertes
Nombre de plaintes provenant des PAP subissant une de ces pertes
Suivi continu avant les travaux
Aucune plainte provenant des PAP subissant une perte de concession, bâtiment ou équipement
Tous les PAP concernés ont été indemnisés et compensés à leur satisfaction
Activités des entreprises et commerçants
S’assurer que les mesures de compensation et d’indemnisation prévues pour les pertes temporaires de revenus sont effectuées en accord avec les principes présentés dans le PAR
UESLE et GIE Compensations versées pour ces pertes de revenus en comparaison avec les compensations budgétisées pour ces types de pertes
Nombre de plaintes provenant des PAP
Suivi continu avant les travaux
Aucune plainte provenant des PAP entrepreneurs ou commerçants
Tous les PAP, entrepreneurs ou commerçants, ont été indemnisés et compensés à leur satisfaction
Infrastructures et services
Vérifier à ce que les plans d’aménagement tiennent compte des besoins en infrastructures et services des PAP et de ceux prévus en compensation par le PAR
S’assurer d’avoir reconstruit les infrastructures et services avant le déplacement des populations
UESLE et GIE Nombre et types d’infrastructures et services remplacés ou améliorés sur le site d’accueil en comparaison avec les prévisions du PAR et de l’APS du Plan d’aménagement
Plans d’aménagement élaborés en tenant compte du PAR et des besoins en infrastructures et services des PAP
Avancement des travaux sur le site d’accueil
Suivi continu avant les travaux
Avant les travaux
Suivi mensuel de l’avancement
Plans d’aménagement élaborés en tenant compte des besoins en infrastructures et services du PAR
Toutes les collectivités ayant perdu accès à des infrastructures et services ont été compensées en nature à leur satisfaction
Les PAP ne sont pas déplacées sans que les infrastructures et services dont elles ont besoin soient en place sur le site d’accueil
Aucune plainte provenant des populations relative au manque de desserte des infrastructures et services
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 86
22.3.2 Mesures de suivi du PAR à entreprendre durant le déplacement et la réinstallation des PAP
Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur Périodicité Objectif de performance
Qualité et niveau de vie
S’assurer que les modalités et indemnités de déménagement sont effectuées en accord avec les principes présentés dans le PAR
UESLE et GIE Appui technique et financier offert aux PAP en comparaison avec les modalités et indemnités budgétisées pour le déménagement
Suivi continu durant le déménagement
Tous les PAP devant déménager ont été déplacés et réinstallés à leur satisfaction
Sécurité des biens et des personnes
Vérifier l’efficacité des mesures prises afin de réduire les risques routiers lors du déplacement et de la réinstallation des PAP
Vérifier l’efficacité des mesures prises pour éviter les vols et bris durant le déplacement et la réinstallation des biens des PAP
UESLE et GIE Nombre d’accidents routiers durant le déplacement
Nombre de vols et bris durant le déplacement
Nombre de plaintes effectuées par les personnes déplacées reliées au vol ou au bris de biens
Suivi continu durant le déménagement pour tous les trois
Aucun accident routier n’est enregistré durant le déplacement
Aucune plainte reliée à la sécurité des biens et des personnes n’est enregistrée
S’il y a des plaintes, atteindre un taux de résolution de 100%
Équité entre les genres
Éviter l’augmentation de la charge de travail des femmes lors du déplacement et de la réinstallation
UESLE et GIE Nombre de plaintes reliées à l’augmentation de la charge de travail des femmes lors du déplacement et de la réinstallation
Suivi mensuel de l’avancement
Aucune plainte des femmes
Habitat S’assurer que les conditions d’habitat des PAP se sont maintenues ou améliorées avec la réinstallation
UESLE et GIE Nombre de nouvelles maisons habitées par les PAP sur le site d’accueil en camparaison avec le nombre de maisons à déplacer
Nombre de maisons raccordées à l’eau, l’électricité et au téléphone en comparaison avec les taux de raccordement sur les sites d’origine
Plaintes des PAP relatives à leur habitat sur le site d’accueil
Suivi continu
Suivi continu
Suivi continu + séances de mensuelles sur le site afin de recueillir les problèmes d’habitat
100% des PAP devant être déplacées sont réinstallées dans une nouvelle maison
Le taux de raccordement des maisons à l’eau, l’électricité et au téléphone sur le site d’accueil est égal ou supérieur à celui du site d’origine
Aucune plainte des PAP relatives à leurs conditions d’habitat
S’il y a des plaintes, atteindre un taux de résolution de 100%
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 87
Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur Périodicité Objectif de performance
Activités économiques
S’assurer que la durée du déplacement et de la réinstallation des PAP ne dépasse pas celle estimée par le PAR
UESLE et GIE Durée du déplacement et de la réinstallation en comparaison avec celle estimée par le PAR
Suivi continu durant le déménagement
Durée du déplacement et de la réinstallation est d’environ une semaine
Infrastructures et services
Veiller à ce que des ressources humaines soient disponibles en quantité suffisante pour les écoles, postes de santé et autres infrastructures de services sur le site d’accueil
Vérifier que les infrastructures et services des sites d’accueil sont entretenus régulièrement
Ministèresnationauxconcernés,
USE
Nombre et type de personnel affecté aux diverses infrastructures de services des sites d’accueil
Niveau d’entretien des infrastructures et services
Plaintes provenant de la population quant au manque de personnel ou d’entretien des infrastructures et services sur le site d’accueil
Suivi annuel
Un ratio personnel/infrastructure répondant aux normes nationales
Un entretien régulier est effectué et aucune dégradation anormale des infrastructures et services n’est notée
Aucune plainte sur le manque de personnel ou le manque d’entretien des infrastructures et services
Régularisationfoncière
S’assurer que tous les PAP obtiennent un titre de propriété (TF ou DS) au moment de leur réinstallation sur la zone d’accueil
USE Nombre de titres de propriété délivrés en comparaison du nombre de PAP réinstallée
Suivi au moment de la réinstallation
Tous les PAP se voient octroyer un titre de propriété
Régularisationfoncière
S’assurer que la durée du déplacement et de la réinstallation des PAP ne dépasse pas celle estimée par le PAR
USE Durée nécessaire pour la délivrance des titres de propriétés par rapport à celle estimée par le PAR
Suivi continu durant le déménagement
Tous les PAP se voient octroyer un titre de propriété au moment de leur réinstallation
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 88
22.3.3 Mesures de suivi du PAR après le déplacement et la réinstallation
Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur Périodicité Objectif de performance
Qualité et niveau de vie
S’assurer que la qualité de vie des PAP ne se soit pas détériorée depuis la réinstallation
USE
Expertextérieur
Niveau et types de revenu des PAP réinstallées
Plaintes des PAP relatives au niveau de vie sur le site d’accueil
Aide d’urgence offerte aux PAP vulnérables
Problèmes vécus par les PAP réinstallées
Suivi après 3 ans
Suivi continu
Suivi continu
Séance de consultationannuelle
Le niveau de revenu des PAP réinstallées est égal ou supérieur à leur revenu avant déplacement
Aucune plainte relative à la qualité ou au niveau de vie sur le site d’accueil
Utilisation du poste des imprévus du budget pour fournir l’appui lorsque nécessaire
Activités économiques
S’assurer que les revenus des PAP (entrepreneurs, commerçants, agriculteurs, etc.) soient égaux ou supérieurs à ceux qu’elles connaissaient avant leur réinstallation
USE
Expertextérieur
Plaintes des PAP relatives à leurs activités économiques et revenus sur le site d’accueil /
Une séance de consultation trimestrielle tenue au cours de la première année puis une séance de consultation annuelle dans chaque site d’accueil
suivi continu Aucune plainte
S’il y a des plaintes, avoir un taux de résolution de 100%
Une séance de consultation est tenue trimestriellement puis annuellement dans le site d’accueil
Redressement des torts
Suivi à long terme des indemnisations USE
Expertextérieur
Nombre d’indemnisations négociées en comparaison avec le nombre d’indemnisations à verser
Nombre de plaintes reliées aux indemnités et compensations enregistrées
Nombre de plaintes résolues
Durée moyenne nécessaire pour la résolution des plaintes
Nombre de litiges portés en justice
suivi continu et rapportsmensuels
suivi continu
suivi continu
suivi continu
suivi continu
100% des indemnisations sont négociées à l’amiable
Aucune plainte reliée à des indemnités
S’il y a des plaintes, avoir un taux de résolution à l’amiable de 100%
Aucun litige porté devant la justice
Valorisation des espaces libérés par expropriation
S’assurer que les autorités communales utilisent rationnellement les espaces libérées lors des expropriations (le solde des parcelles démolies n’étant pas situé sur l’emprise
USE
Expertextérieur
Nombre de boutiques de rue concédées à des tiers sur les espaces libères par les expropriations.
Annuel et bilan après trois ans
Eviter que les espaces libérés hors de l’emprise routière ne soient utilisés à des fins ne servant pas les intérêts de la Commune.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 89
ANNEXES
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 90
23. ANNEXE 1 :
GRILLE DES COUTS UNITAIRES UTILISES POUR LE
CALCUL DES IMPENSES
TYPE QUANTITE COÛT
BRANCHEMENT DES BÂTIMENTSBranchement Eau unité 120.000Branchement en électricité unité 140.000Branchement téléphone unité 35.000
FONDATIONBéton m3 115.000Ciment (briques) m3 8.000Bois m3 230.000
SOLciment (revêtement) au m2 5.500Carreau (prix moyen) au m2 12.000Parquet, bois (prix moyen) au m2
Marbre (prix moyen) au m2
Moquette (prix moyen) au m2 2.000
MURSCiment (brique) m2 5.250Bois m2 1.500Banco m2 5.250Béton m2 115.000Peinture pour intérieur au m2 1.100Peinture pour l'extérieur au m2 700Papier peint au m2 4.500Carreau au m2 16.500Marbre (finition intérieure) au ml pour une hauteur de 2mCiment (finition) au m2 8.000Tyrolien (béton tyrolien) au ml pour une hauteur de 2m 20.000Coquile de ciment blanc au m2 25.000
TOITUREPlâtre au m2 12.500Contreplaqué au m2 5.000Ciment (finition) au m2 3.000Ciment (étanchéité) au m2 10.500Fibro - ciment au m2 13.000Dalle au m2 12.000Bac alu-zinc au m2 4.500Bac autoportant au m2
Liteau au m2
Tuile au m2
Tôle au m2
Goudron (étanchéité) au m2 23.000Paxalu au m2 6.500Tôle au m2
Carreau (étanchéité) au m2 16.500
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 91
TYPE QUANTITE COÛT
ESCALIEREscalier intérieur unité 190.000Escalier extérieur unité 190.000
EQUIPEMENTSEvier (cuisine) unité 65.000Lavabo (cuisine) unité 72.500Toilettes anglaises unité 85.000Toilettes turques unité 35.000Douche de base unité 48.000Douche cimentée unité 186.000Bidet unité 70.000Baignoire unité 185.000
PORTESPersiennes en bois unité 52.500Persiennes en métal unité 80.000Fer forgé unité 75.000Bois plein unité 105.000Grille en bois unité 45.000Grille métallique unité 70.000Métal unité 70.500Aluminium unité 127.500Bois vitré unité 112.500Tôle ondulée (zinc) unité 27.000Isoplane unité 45.000Rideau métallique unité 180.000
FENÊTRESPersiennes en bois unité 42.500Persiennes en métal unité 48.000Stores unité 550.000Vitrées unité 83.000Volets unité 42.500Grille en bois unité 40.000Grille en métal unité 25.000Grille en aluminium unité 110.000Tôle ondulée (zinc) unité 16.000Nacco unité 35.000
BALCONBéton m2 85.000Maçonnerie m2 8.500Bois unitéAvec grille unitéAluminium unitéCarrelage (finition) m2 16.500Marbre (finition) unité
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 92
24. ANNEXE 2 :
QUESTIONNAIRES UTILISES DANS LE CADRE DU PAR
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 93
25. ANNEXE 3 : MESURES D’INFORMATION, DE
SENSIBILISATION ET D’ORGANISATION MENEES A PIS
25.1 Démarches entreprises depuis le démarrage de l’étude
Le Groupement URBAPLAN-INGESAHEL est non seulement chargé du présent
PAR, mais aussi de l’ensemble de l’étude de faisabilité de la restructuration de
Pikine irrégulier sud (PIS).
Rappelons que deux principes fondamentaux régissent les opérations de
restructuration et régulation foncière au Sénégal, à savoir la sstructuration et la
participation des populations concernées. Selon la législation sénégalaise, ces
principes de structuration et de participation se concrétisent par l’organisation des
populations en GGroupement d’intérêt économique (GIE), forme juridique formelle
de groupement retenue par le législateur dans les décrets 91-595 et 91-748. Ces
structures deviennent ensuite un acteur central du processus de restructuration,
tant en phase conceptuelle qu’opérationnelle.
Pour ces raisons, le Groupement s’est conformé au décret et a organisé les
populations pour la constitution de différents Groupements dans les cinq
communes d’arrondissement de PIS.
Cette démarche a démarré par des réunions d’information visant à expliquer les
transformations qui seront opérées au sein de PIS dans le cadre de la réalisation
de l’autoroute à péage. Dans un premier temps, ce sont des rencontres avec les
différents leaders d’opinion de la zone (maires d’arrondissement, délégués de
quartier, notables civils et religieux et représentants des OCB locales). A l’issue de
ces concertations, ces interlocuteurs ont relayé une iinformation « fiable » (relative
aux phases et aux objectifs poursuivis par l’étude, à l’approche retenue et aux
principes de restructuration et de réinstallation) au sein des quartiers, afin d’éviter
les dérapages inutiles au cours des réunions de quartier.
Les réunions qui ont ensuite été organisées ont été publiques et élargies à
l’ensemble des habitants désireux d’y participer. Elles ont eu un large écho et
nombreux furent les participants venus pour comprendre le projet et obtenir des
réponses à leurs questions. Plusieurs réunions de quartier ont été organisées dans
les communes d’arrondissement, leur nombre variant selon la taille de chaque CA.
Dans l’impossibilité d’organiser une réunion dans chaque quartier (Diamaguène en
compte 74), les communes ont été subdivisées en neuf « zones d’influence » au
sein desquelles les populations ont été organisées en un GIE. Ce découpage figure
dans la planche de la page suivante. Chaque zone compte désormais un GIE dont
les membres ont été démocratiquement élus après un processus d’information et
de sensibilisation mené par le Groupement. Le profil du délégué devant
représenter la population et son rôle exact dans la suite du processus ont été
discutés par les populations.
FED 1
FED 3FED 2
GIE 1
GIE 2
GIE3
GIE 4
GIE 5
GIE 6
GIE 7
GIE 8
GIE 9
DICK SAO 2
FASS 2
SAM SAM
LA ROCHETTECITE
SANTA YALLA 2
SICAP MBAO
LEGION DE GENDARMERIE D'INTERVENTION
DIACK SAO 1
LANSAR
WAKHI NANN 2
DAROU RAKHMANE
DIAMEGENE
DAROU SALAM
MEDINE MARENE 2
SAM SAM 2
NASROU LAHI 2
MEDINA FASS MBAO
HAMDALLAH 1
AINOUMADI SAM SAM 1
DIMAT
NASROULAH 3
DAROU MARNANENASROULAH 1
HAMDALLAH 4
FASS MBAO
WAKHI NANN 3TIVAOUANE 2
DAROUMARNANE 5
DAROU MARNANE 2
SANTA YALLA 2 BIS
DAROU MARNANE1
SAM 2
SAM 1
SANGOMAR
GRAND THIAROYE 1 DAROU SALAM 2
GRAND THIAROYE 2
MEDINAMOUNAWARA 2
MEDINA MOUNAWARA 1
DAROU MARNANE4
CAMP DE THIAROYE
TIVAOUANE 1
CITE BARAQUE
SAM SAM 3
SANTA YALLA 2
SANTA YALLA 1
GRAND THIAROYE 3
HAMDALLAH 2 ET 3
WAKHI NANN 1
LIMITES DES QUARTIERS ET AIRES D’INFLUENCE DES GIE
E L A B O R A T I O N D ’ U N P L A N D E RESTRUCTURATION DES QUARTIERS DE P I K I N E I R R E G U L I E R S U D
Novembre 2006
République du SénégalPrésidence de la République
0626-011106-FL-gs0 500200 1‘000m
NGÉSAHEL
GIE 8
FED 1
Limite des GIE crées
LEGENDE :
Numéro des GIE crées
Nom des quartiers
Limite des arrondissements
Limite des quartiers
Limite des GIE existants à fédérer
Numéro des fédérations des GIE
SAM SAM 2
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 95
Les membres des bureaux des GIE ont participé à des aateliers de planification
participative au cours desquels les problèmes ont été diagnostiqués, les atouts et
faiblesses de la zone analysés, les priorités pour l’amélioration du cadre de vie
définies et les attentes vis-à-vis du programme de restructuration exprimées. En
tout ce sont quatre ateliers de planification participative qui ont été organisés
dans les CA de Guinaw Rails nord, de Guinaw Rails sud, de Tivaouane Diacksao et
Diamagène Sicap Mbao. Seule la CA de Thiaroye Gare n’a pas tenu d’atelier de
planification, car cette démarche a déjà été menée par la Fondation droit à la ville
(FDV), qui y intervient actuellement.
Les programmes de restructuration issus de ces ateliers comprennent les
équipements et infrastructures de proximité et reflètent les préoccupations des
habitants. A cette occasion les principes d’indemnisation et de réinstallation allant
régir la restructuration de Pikine irrégulier Sud ont également été présentés et
discutés. Les ateliers se sont tenus aux dates suivantes :
> Guinaw Rail Nord: 17-18 mars 2007
> Guinaw Rail Sud: 27-28 avril 2007
> Diamaguene Sicap Mbao: 22-23 juin 2007
> Tivaouane Diacksao: 06-07 juillet 2007
25.2 Information, sensibilisation et communication
spécifiques au PAR
De ce qui précède, il apparaît que le Groupement bénéficiait déjà d’une bonne
connaissance de la zone, notamment de sa structuration sociale, et pouvait
s’appuyer sur des structures relais (les GIE) pour présenter les enjeux, démarches
et résultats attendus du plan d’action de réinstallation (PAR).
Lors de la préparation, puis de l’exécution des enquêtes de terrain, les GIE se sont
donc fortement impliqués. Ils ont permis de rassurer les propriétaires qui
n’auraient pas forcément vu d’un bon œil que des techniciens viennent apposer
des numéros à la peinture sur leur concession, les prendre en photo et évaluer les
impenses de leurs habitations.
D’autres canaux d’information ont été utilisés lors du PAR :
> Autorités religieuses. Il a été demandé aux Imams dans leurs « khoutbas » du
vendredi d’aborder largement les démarches menées dans le cadre du PAR et
d’inviter les populations à se rapprocher de nos bases pour obtenir des
compléments d’informations.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 96
> Radio communautaire « Rail Bi » : La radio communautaire, sur invitation des
animateurs a aussi été utilisée pour l’information des populations sur les
objectifs du PAR et l’approche qui sera utilisée pour sa mise en oeuvre,
puisque l’expert du groupement chargé de la coordination du PAR a participé à
deux émissions consacrées au programme de restructuration et à l’exécution du
PAR.
> CCommunes : La commune, à travers les délégués de quartier, a été un
interlocuteur privilégié du Groupement pour diffuser de l’information, identifier
et choisir les délégués de quartiers lors de la constitution des GIE.
Enfin, au cours des enquêtes du PAR des permanences ont été ouvertes auprès
desquelles la population pouvait obtenir des précisions quant à l’opération en
cours, présenter ses doléances ou venir compléter les fiches d’enquêtes. Les
propriétaires qui n’auraient pas été présents au moment du passage des
enquêteurs pouvaient également venir se faire photographier et compléter/vérifier
les informations recueillies au sein de sa cours pendant son absence.
Ces ateliers se sont tenus
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 97
26. ANNEXE 4 : METHODOLOGIE ET MOYENS MOBILISES
POUR ESTIMER LE MONTANT DES INDEMNISATIONS
26.1 Objectifs poursuivis par les investigations de terrain
Le plan d’action de réinstallation (PAR) se donne comme ambition de garantir à
toutes les personnes affectées par le programme de restructuration de PIS –
perdant une partie de leurs biens ou devant quitter leur milieu de vie – un
traitement équitable et transparent.
De manière synthétique, les investigations de terrain menées dans le cadre du
PAR doivent permettre :
> d’identifier et de vérifier la légitimité des propriétaires des concessions affectées
par la libération des emprises
> de recenser les locataires actuels allant être affectés par des démolitions
d’immeubles
> d’inventorier, pour chaque propriétaire, tous leurs biens fonciers et immobiliers
allant être affectés par la libération des emprises
> d’identifier toutes les places d’affaires affectées par le programme et d’estimer
le manque à gagner pour leurs gérants
> de recenser les habitants particulièrement vulnérables.
Dans les points suivants nous décrivons la méthodologie adoptée par le
Groupement pour atteindre ces objectifs.
26.2 Etape 1 : Démarches préparatoires et identification des
propriétaires de concessions
Au cours de l’étape 1 les démarches suivantes ont été entreprises :
> lancer une campagne d’information et de sensibilisation s’appuyant sur
différents relais locaux : imams, maires, notabilités, GIE, …
> définir une logique de numérotation des concessions
> sillonner toutes les voies retenues
> entrer dans chaque cour pour :
- déterminer les limites de la concession
- saisir cette occasion pour rappeler les objectifs du projet et préciser les
prochaines étapes du PAR.
- marquer à la peinture le numéro de la concession sur la façade et marquer
une lettre sur chaque bâtiment pour son identification dans la concession.
- relever le nom et les coordonnées du propriétaire
- prendre en photo le propriétaire devant sa concession (s’il est présent)
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 98
Cette étape a fait l’objet d’un pré-test pour préciser la méthodologie et estimer le
temps nécessaire pour achever le travail. Ce pré-test a également été l’occasion de
former les agents impliqués. Relevons que ces derniers font tous partie des
effectifs avec lesquels INGESAHEL a l’habitude de collaborer sur des opérations
de ce type. Les trois photos de la page 102 illustre les différentes actions menées
dans le cadre de l’étape 1.
A l’exception de quelques petites tensions, globalement assez vite circonscrites, le
travail de terrain s’est déroulé dans un climat relativement serein vu les enjeux
abordés. Cela peut s’expliquer tant par :
> les mesures d’information prises préalablement
> la légitimité locale dont jouit le Groupement suite aux ateliers de planification
participative,
> la présence continue des coordonnateurs du PAR dans la zone d’intervention
(MM Keita, Dieme et Winistroerfer). Pour mémoire, le Groupement dispose d’un
local au sein du siège de la CA de Guinaw Rail Nord depuis 2006, qui a servi de
base opérationnelle pour le PAR (voir chapitre suivant)
L’étape 1 du PAR a mis en évidence que le projet autoroutier est globalement bien
compris et que la restructuration est une opération urbaine attendue par la
population. Les inquiétudes les plus vives émanent des commerçants susceptibles
d’être affectés par la restructuration du pôle économique de Waranka.
De manière synthétique, les résultats obtenus à l’issue de cette étape sont :
> estimation précise du nombre de concessions impactées
> marquage de toutes les concessions impactées
> listing avec noms et coordonnées de tous les propriétaires
> base de données avec les photos d’une majorité de propriétaires (base de
données complétée au cours de l’étape 2)
> population mieux informée des démarches en cours
L’étape 1 a également permis de cerner avec précision le nombre de concessions
impactées par le programme de restructuration de niveau 1. Ce chiffre s’élève à
1800 concessions, soit 800 concessions de plus que le nombre figurant dans le
contrat du Groupement (nombre plafonné à 1000 concessions). L’étape 1 a donc
permis au Groupement de soumettre à l’APIX une demande d’avenant chiffrée,
clairement documentée et argumentée.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 99
Relevons enfin que la cellule de l’APIX chargée de la communication a été invitée
à couvrir le travail entrepris par le Groupement dans le cadre du PAR. Elle a ainsi
suivi et filmé pendant une demi-journée l’équipe dans ses différentes démarches.
Logique de numérotation :
La numérotation des concessions comprend trois chiffres qui permettent de
localiser rapidement les concessions impactées. La logique de numérotation est la
suivante :
> 11er chiffre : fait référence à la Commune d’arrondissement :
- CA Guinaw Rail Nord, Guinaw Rail Sud et Pikine Est : numéro 1
- CA Thiaroye gare : numéro 2
- CA Tivaouane Diaksao : numéro 3
- CA Diamaguene Sicap Mbao : numéro 4
- CA Yembeul: numéro 5
> 22ème chiffre : fait référence à l’infrastructure pour laquelle l’emprise doit être
libérée (le numéro 3 ci-dessus fait référence au Tronçon 3).
> 33ème chiffre : fait référence à la concession concernée.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 100
26.3 Etape 2 : Enquête de terrain et inventaire des biens
affectés
L’étape 2 consiste a recueillir l’ensemble des informations nécessaires à la
confection du PAR. La collecte de ces informations s’est faite au travers de quatre
questionnaires, qui ont été administrés à l’occasion de cette étape 2. Il s’agit de :
> Questionnaire concession
> Questionnaire ménage
> Questionnaire places d’affaire
> Questionnaire bâtiment
Ces quatre questionnaires figurent en annexe. L’élaboration et la finalisation de
ces questionnaires se sont faites de manière progressive et itérative. Les pré-tests
ont permis de premiers affinages, suivis de l’intégration des observations
formulées par l’APIX. La validation définitive des questionnaires par l’APIX a
finalement permis le lancement de l’étape 2.
Comme détaillé au chapitre suivant, le travail de terrain est exécuté par deux
équipes distinctes :
> EEquipes d’enquêteurs : ces équipes passent de concession en concession et
sont chargées de renseigner les questionnaires « concession », « ménage » et
« places d’affaires ». Le responsable de chaque équipe est également chargé de
prendre en photo les propriétaires, pour lesquels cela n’a pas encore été fait.
> EEquipes de techniciens : ces équipes sont chargées d’affiner le plan masse de la
concession, de faire l’inventaire et le chiffrage de toutes les constructions
situées dans l’emprise allant devoir être libérée. Elles sont également à même
de se prononcer sur la pertinence de maintenir la concession sur le solde du
terrain disponible.
Ces équipes sont structurées et placées sous la responsabilité d’un chef d’équipe.
Ce dernier est chargé de procéder à une première vérification du contenu et de
l’exhaustivité des questionnaires produits par son équipe. Ces vérifications faites,
les questionnaires sont remis aux coordonnateurs du PAR qui les vérifient puis les
classent au niveau de la base opérationnelle de Guinaw Rail (voir point suivant).
Lorsque les propriétaires ne sont pas présents au moment du passage des
enquêteurs, ils reçoivent une convocation les invitant à se rendre à une
permanence tenue par l’équipe du PAR. Lors de cet entretien les questionnaires
sont complétés (questions engageant le propriétaire), une photo de ce dernier peut
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 101
encore être prise au niveau de la permanence, si cela n’a pas pu se faire sur le
terrain. L’ouverture de telles permanences est apparue nécessaire au cours du pré-
test et s’est avéré être une excellente disposition. Une permanence sera ouverte
dans chaque commune d’arrondissement au fur et à mesure de l’avancement du
travail.
Les six photos des pages 103 et 104 illustrent les démarches effectuées.
26.4 Etape 3 : Traitement de l’information recueillie
L’information recueillie a été traitée et valorisée de différentes manières :
> SSaisie des questionnaires : Le groupement a pris le parti d’achever le travail de
terrain avant de procéder à la saisie des questionnaires dans une base de
données informatisée. L’objectif était de procéder à toutes les vérifications
nécessaires sur les fiches papier originelles, de les compléter le cas échéant,
avant de les saisir sur une base de données. La base de données a été élaborée
en Visual basic sur Excel, et différents paramétrages ont été confectionnés
permettant d’adresser différentes requêtes. Il s’agit d’un outil extrêmement
précieux pour la phase de mise en œuvre du PAR.
> BBase de données photos : Les prises de photos menées au cours de l’étape 1
ont été complétées lors de l’étape 2. Les photos ont été déchargées sur
ordinateur, renommée avec le numéro de la concession et classée par voie. Une
vérification a été faite pour s’assurer qu’il existe une photo pour toutes les
concessions et que le propriétaire y est aisément reconnaissable. Un lien relie la
base de données et la base de photos, afin qu’il soit possible de visualiser la
photo lorsqu’on consulte la fiche d’un propriétaire.
> FFonds de plan actualisé : Pour chaque concession, un plan masse a été
actualisé rendant compte des différents éléments bâtis, des limites des
concessions et de l’emprise à libérer. Ce travail minutieux et important permet
de visualiser la situation de chacun des propriétaires. Ce plan est également
visualisable lorsqu’on consulte la fiche du propriétaire.
> PPlan au 1 :500 des tronçons : Pour chacun des tronçons, un plan au 1 : 500 a
été confectionnés mettant en évidence l’emprise de la voie à libérer, la bande
roulante et l’ensemble des plans masse des concessions impactées (avec leurs
côtes et leurs mensurations). De plus, les concessions devant être réinstallées
figurent en couleur, afin de les identifier immédiatement. Ces documents seront
extrêmement précieux pour la mise en œuvre du PAR.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 105
26.5 Moyens logistiques mobilisés
Afin de mener à bien les opérations de terrain liées au PAR, le Groupement a pris
de nombreuses dispositions d’ordre logistique :
26.5.1 Installation d’une cellule opérationnelle à Guinaw Rails Nord
Afin d’être au cœur de la zone couverte par le PAR, le Groupement a décidé de
mettre sur pied une cellule opérationnelle dans la Commune de Guinaw Rails.
Cette disposition visait à offrir à l’ensemble de l’équipe de terrain une proximité
géographique avec l’équipe en charge de la coordination des opérations. Les
caractéristiques de cette cellule étaient :
> Personnel :
- Un coordonnateur
- Un coordonnateur adjoint
- Deux dessinateurs CAO/DAO
- Une secrétaire
- Trois chauffeurs
> Rôles et responsabilités :
- Coordonnateur :
Il était chargé de la coordination générale du travail de terrain (gestion du
personnel, collecte, contrôle, classement, …)
- Coordonnateur adjoint :
Il était chargé d’assister le coordonnateur dans toutes ses tâches.
- Dessinateurs CAO/DAO :
Ils étaient chargés du dessin, du report et des corrections sur Autocad. Ils
assuraient le tirage des plans pour les techniciens et équipes d’enquête et
s’occupent de l’archivage de tous les dossiers techniques.
- Secrétaire :
Elle était chargée de la réception et de l’orientation de la population venue
s’informer. Elle assistait le coordonnateur et son adjoint dans leurs tâches
quotidiennes. Elle participait activement à la gestion et au classement des
dossiers.
> Moyens matériels :
- Mobilier de bureau (mobilier et meubles de rangement)
- Ordinateurs grandes capacités, imprimantes
- Matériels techniques de dessin
- Matériel technique de dessin
- Matériel de bureau
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 106
26.5.2 Ouverture de bureaux permanents
En plus de la cellule opérationnelle, il est apparu nécessaire d’ouvrir des
permanences au sein des différentes zones couvertes par le PAR. Ces bureaux
visaient à accueillir les propriétaires qui n’étaient pas présent à leur domicile lors
du passage des enquêteurs sur le terrain. Les moyens mobilisés se caractérisaient
par :
> Personnel :
- deux agents enquêteur/photographes au siège de Guinaw rails Nord
- deux agents enquêteur/photographes à Diamaguène Scap Mbao
- trois agents enquêteur/photographes à Yeumbeul
> Rôles et responsabilités :
Ils sont chargés de sensibiliser, d’orienter, d’enquêter et de photographier les
propriétaires que les équipes mobiles n’ont pu rencontrer (propriétaires non
résidents, absents ou indisponibles)
> Moyens matériels :
- appareils photos numériques
- outils d’enquêtes (questionnaires)
- accessoires de bureau
26.5.3 Equipes mobiles de terrain
Les équipes mobiles de terrain se composent de :
> Personnel :
- un superviseur
- un agent enquêteur/photographe chargé de l’information et la sensibilisation
- quatre agents enquêteurs
- quatre techniciens supérieurs en bâtiment
- quatre agents métreurs
- quatre agents aide métreurs
> Rôles et responsabilités :
- Superviseur :
Le superviseur conduit les équipes mobiles, distribue les tâches, règle les
problèmes mineurs sur le terrain ou en réfère au coordonnateur et contrôle et
corrige les questionnaires
- Agent enquêteur/photographe chargé de l’information et la sensibilisation :
Il précède toujours l’équipe d’enquête. Il est chargé de sensibiliser le
propriétaire sur le travail à faire dans sa propriété, de l’informer des enjeux du
projet, avant de le photographier.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 107
- Quatre agents enquêteurs :
Ils sont chargés des enquêtes auprès des ménages et propriétaires.
- Quatre techniciens supérieurs en bâtiment :
Ils sont chargés de tout le travail de mesure et d’évaluation de la partie bâtie
des concessions se trouvant dans une emprise à libérer (bâtiments, murs,
équipements de cuisine, toilettes ou douche etc.). Chaque technicien
supérieur est aidé dans son travail par un métreur et un aide métreur.
- Quatre agents métreurs :
Ils assistent le technicien supérieur dans son travail et sont chargés
principalement des mesures.
- Quatre agents aide métreurs :
Ils assistent le métreur dans ses tâches.
> Moyens matériels :
- appareils photos numériques
- outils d’enquêtes (questionnaires)
- bombonnes de peinture
- accessoires de bureau
- matériels de mesure
- accessoires de dessin technique
26.5.4 Mise en place d’une cellule de saisie
> Personnel :
- un informaticien responsable de la cellule
- un superviseur
- huit agents de saisie
> Rôles et responsabilités :
- Informaticien responsable de la cellule :
Il est responsable de tout le travail informatique depuis la conception des
formats des questionnaires et masques de saisie, du contrôle des opérations
de saisie, du contrôle, des corrections, du classement, …
- Superviseur :
Il assiste le responsable informatique dans toutes ses tâches
- Agents de saisie :
Ils sont chargés de la saisie des données
> Moyens matériels :
- Ordinateurs (PC)
- Ordinateurs portables
- Meubles de rangement
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 108
26.6 Enseignements et difficultés rencontrées sur le terrain
Avec un certain recul, de nombreux enseignements peuvent être tirés de
l’important travail de terrain mené pendant près de quatre mois. Parmi les
principales difficultés rencontrées relevons :
> RRelations conflictuelles entre administrations communales et population : Au
sein de PIS, les administrations communales entretiennent des relations plus
que tendues avec la population et certains opérateurs économiques. Les
échanges houleux avec les opérateurs du marché Waranka illustrent ce climat
fort tendu. Comme nous avons toujours cherché à impliquer les autorités
communales, acteurs déterminants à plusieurs titres, nous avons parfois été
confronté à un climat de défiance vis-à-vis du projet de restructuration. La
démarche participative adoptée par le Groupement a offert de nombreuses
tribunes parfois utilisées par les participants pour exprimer des rancoeurs
passées ou pour lancer des propagandes politiciennes. Cette contrainte n’est pas
spécifique à la zone de PIS, mais se retrouve fréquemment lors d’approches
participatives en milieu urbain.
> RRéaction de certains propriétaires vis-à-vis des enquêteurs : L’ignorance et
l’incompréhension de certains propriétaires sont à l’origine de certains des
dérapages auxquels ont été confrontés les équipes de terrain (menaces verbales,
agressions, menaces avec arme à feu, prières dans les mosquées visant à jeter le
mauvais sort aux agents,…). Ce climat de méfiance a obligé le coordonnateur du
PAR à multiplier les visites de terrain et les entretiens avec ces interlocuteurs
pour les convaincre de la pertinence du projet et du caractère transparent et
équitable du PAR.
> CCrainte de voir cette étude rangée dans les tiroirs : Malgré l’implication et la
détermination des membres du Groupement et les garanties données par l’APIX
et les autorités locales, une majorité des propriétaires habitant PIS doute
foncièrement que le programme de restructuration de PIS se concrétise un jour.
Cette zone a toujours été délaissée par les pouvoirs publics et ses habitants
doutent qu’il en soit autrement à l’avenir. Cette réticence est plus fortement
exprimée dans les CA de Guinaw Rail Nord et Sud, où la population est
particulièrement échaudée par les études antérieures restées lettre morte (étude
SENAGROSOL sur financement PNUD).
> DDifficulté d’accès à certains secteurs de PIS : La zone de PIS connaît de graves
problèmes d’inondation depuis quelques années. Certains secteurs ont été
abandonnés par leurs habitants et sont très difficiles d’accès en raison des eaux
stagnantes. Le PAR ayant été exécuté en saison des pluies ces contraintes ont
été exacerbées. Malgré les différentes dispositions prises par le Groupement
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 109
(fourniture de bottes, de gants, de désinfectants, …) les enquêteurs ne sont pas
parvenus à pénétrer dans toutes les maisons abandonnées pour y calculer les
impenses. L’état de délabrement avancé de certains bâtiments a également
menacé l’intégrité physique des enquêteurs.
> DDifficulté à formuler des réponses : Les propriétaires ont parfois peiné à fournir
des réponses. Cela s’explique par différents facteurs. Il faut tout d’abord
reconnaître que certains enjeux méritent réflexion et qu’il est difficile de se
positionner à « brûle pour point » sur des enjeux aussi important que la forme
préférée d’indemnisation (soit en nature par la réinstallation, soit en espèces).
De plus, les propriétaires trouvent généralement la zone de réinstallation très
éloignée, mais craignent d’opter pour l’indemnisation en espèces en raison de la
difficulté de trouver une habitation décente.
> AAbsence de certains propriétaires : Les équipes d’enquête n’ont fréquemment
pas pu rencontrer le propriétaire au moment de leur passage dans le quartier.
Les motifs de ces absences sont nombreux : propriétaires travaillant la journée à
Dakar ou propriétaires n’habitant pas la concession (Dakar, régions ou étranger).
Cette situation a rendu plus difficile le travail des enquêteurs, car seul le
propriétaire était en mesure de fournir certaines des réponses. L’ouverture des
permanences a en grande partie permis de résorber cette contrainte.
> LL’identification des propriétaires de terrains nus : L’identification de ces
propriétaires a parfois été difficile à mener. Les enquêteurs se sont appuyés sur
les chefs de quartier ou sur certains notables reconnus pour leur connaissance
de la zone et leur honorabilité afin d’identifier les propriétaires de terrains nus.
> LLa tentation d’abuser les enquêteurs : Certains ménages ont parfois cherché à
induire les enquêteurs en erreur afin de retirer un plus grand profit du PAR.
Parmi les stratégies inventoriées relevons :
- LL’identification des locataires : le risque d’être « envahis » par des locataires
fictifs cherchant à bénéficier d’indemnisation a obligé les enquêteurs à une
grande vigilance et à rester fort évasifs quant aux formes d’indemnisation
envisagées pour cette catégorie de résidants.
- DDivision des concessions : La tendance au niveau de certaines familles à
vouloir partager une parcelle en deux ou trois afin d’être indemnisées
plusieurs fois a été à l’origine de heurts entre agents et ménages résidants.
Ces difficultés sont évoquées non pas pour remettre en cause la validité des
résultats obtenus, mais pour rendre compte des efforts ayant été consentis par les
équipes de terrain pour assurer un travail de qualité.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 110
27. ANNEXE 5 : RISQUES IDENTIFIES ET
RECOMMANDATIONS
Les auteurs du PAR ont jugé pertinents d’informer l’APIX des risques potentiels
identifiés au cours de l’élaboration du présent PAR et de formuler différentes
recommandations à son attention. Ces risques potentiels sont :
> lenteurs dans la mise en œuvre de la Composante « Restructuration »
> lenteurs administratives
> retards dans l’aménagement de la zone de recasement
> implication de nouveaux acteurs
> déontologie des différents acteurs du processus
27.1 Lenteurs dans la mise en œuvre de la Composante
« Restructuration »
> Risques identifiés :
Les enquêtes de terrain relatives au PAR on été menées mi-2007 et ont permis
de recueillir des informations dont la fiabilité n’est pas pérenne. Les risques qui
en découlent sont :
- DDéception et rejet de la part des bénéficiaires : Les populations se sont
appropriées le projet et attendent désormais sa concrétisation. D’éventuels
retards dans sa mise en œuvre entraînera une lassitude des bénéficiaires
pouvant entraîner différentes stratégies de blocage. Rappelons que les
habitants de PIS ont déjà participé à l’élaboration de programmes n’ayant
jamais vu le jour et en éprouvent encore une rancœur certaine (programme
PNUD à Guinaw Rails).
- FFiabilité des données : Dans une zone en pleine mutation, les données
recueillies lors du PAR, notamment relatives à l’identité des ménages
propriétaire comme locataire, évoluent très vite. De ce fait, les données du
PAR ne peuvent rester longtemps valables. Il en est de même de l’estimation
des impenses, puisque malgré les mises en garde du Groupement, certains
propriétaires continuent à améliorer leur cadre bâti. D’autre part, les coûts du
secteur BTP ne cessent de renchérir.
De ce qui précède, plus le programme de restructuration tardera à voir le jour,
plus la mise en œuvre du PAR fera l’objet de contestations.
> Recommandations formulées :
L’APIX doit tout mettre en œuvre pour exécuter le PAR (libérer les emprises et
réinstaller
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 111
27.2 Lenteurs administratives
> Risques identifiés :
Le CPR et la législation sénégalaise préconisent que différentes étapes de
l’exécution du PAR soient assumées par certaines administrations. Il s’agit
particulièrement de :
- la délivrance par les Domaines de titres fonciers (TF) et de droits de superficie
(DS) pour les PAP allant obtenir une parcelle sur la zone de recasement
- le versement par les Domaines des indemnisations aux PAP ayant un titre
foncier et souhaitant être indemnisés en espèces.
Il n’est pas certain que ces administrations soient en mesure d’agir avec
diligence dans leurs conditions de travail actuelles.
> Recommandations formulées :
L’APIX devrait fournir des dotations complémentaires à ces administrations pour
leur permettre d’absorber ces surplus (ponctuels mais importants) de travail.
Afin de garantir la mobilisation de tous les acteurs administratifs, le PAR devrait
stipuler que les titres fonciers et droits de superficie soient délivrés avant le
déménagement.
Concernant les versements, nous recommandons à l’APIX de signer une
convention avec les Domaines pour pouvoir verser elle-même les indemnisations
pour les PAP bénéficiant de titres fonciers et souhaitant l’indemnisation en
espèces. Ces cas sont très minoritaires et gagneraient à être traité comme le
plus grand nombre (PAP ne bénéficiant pas de titre formel).
27.3 Retards dans l’aménagement de la zone de recasement
> Risques identifiés :
L’aménagement et l’équipement de la zone de recasement, ainsi que la
construction du gros œuvre des habitations allant être données aux PAP,
nécessitent des travaux d’envergure. Ils nécessiteront un temps de réalisation
incompressible et seront attribués aux entreprises selon les procédures des
bailleurs de fonds (BM et AFD), elles aussi incompressibles. Or, le CPR stipule
que ces aménagements et constructions doivent être achevés pour pouvoir
entamer la réinstallation des PAP.
PAR de la restructuration de PIS : rapport final – août 2008 112
> Recommandations formulées :
L’APIX doit lancer dans les meilleurs délais les procédures d’adjudication des
travaux et prévoir de lourdes pénalités de retard pour les travaux qui ne seraient
pas réalisés dans les délais contractuels.
27.4 Implication de nouveaux acteurs
Au cours de l’exécution de l’actualisation de l’étude de faisabilité pour la
restructuration de PIS et de son PAR, le Groupement a :
- ouvert une antenne au sein de la zone de PIS pour créer un lien de proximité
avec les différents acteurs et bénéficiaires locaux
- été amené à recourir à une démarche participative : information,
sensibilisation, organisation et appui des ménages de la zone
- tissé des liens de confiance avec les autorités locales (décentralisées,
coutumières et religieuses), les responsables de GIE, les structures de la
société civile et les PAP.
- acquis une connaissance de la zone et une maîtrise des contenus et
contraintes des actions allant devoir être menées dans le cadre du PAR.
De ce fait, pour éviter une cassure dans le processus en cours, l’implication
future de nouveaux acteurs ne devrait pouvoir se faire sans l’appui du
Groupement.
27.5 Déontologie des différents acteurs du processus
> Risques identifiés :
Enfin, ne perdons pas de vue que l’exécution du PAR est une opération qui
générera des flux financiers de plusieurs milliards de FCFA, qui verra
l’attribution de centaines de parcelles, au profit de bénéficiaires peu instruits et
guère au fait de leurs droits. Il s’agit donc d’un contexte favorisant les tentations
les plus diverses …
> Recommandations formulées :
L’APIX gagnera à s’appuyer sur des manuels de procédure aussi précis que
possible, à imposer un contrôle rigoureux de sorte que tous les ayants droit
bénéficient pleinement de ce qui leur revient.