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Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur I’Artisanat PLAN D’ACTION DECENNAL POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ARTISANAT DANS LE MONDE 1990 - 1999 ARTISANAT Guide méthodologique pour la collecte des données UNESCO/ICA -

PLAN D’ACTION DECENNAL POUR LE DEVELOPPEMENT DE …unesdoc.unesco.org/images/0008/000888/088895fo.pdf · Les procédés d’enquête, notation des données - observation - relevés

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Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur I’Artisanat

PLAN D’ACTION DECENNAL POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ARTISANAT DANS LE

MONDE 1990 - 1999

ARTISANAT

Guide méthodologique pour la collecte des données

UNESCO/ICA

-

Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur I’Artisanat

PUBLIÉ PAR L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’EDUCATION, LA SCIENCE, LA CULTURE

AVEC LE CONCOURS DE L’INSTITUT CULTUREL AFRKAIN

CLT/ACR- 90

Impression Hexagone - Aix-en-Pmvence

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur IlArtisanat

GUIDE METHODOLOGIQUE POUR LA COLLECTE DES DONNEES DE L’ARTISANAT

établi par Jocelyne ETIENNE-NUGUE

Collaboration de Yves DELAFON (DFA) pour les données quantitatives

0 UNESCO 1990

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

PREFACE

A l’heure où sont clairement reconnues la valeur et la place de l’artisanat dans le monde, où les facteurs qui le mettent en oubli, c’est-à-dire en péril, apparaissent avec toujours plus de force, voici un ouvrage destiné à chaque pays, chaque institution, chaque individu qui aura à coeur d’oeuvrer pour la protection et la revitali- sation de l’artisanat. En publiant ce Guide méthodologique pour la collecte des données de l’artisanat, I’Unesco entend offrir un outil de travail à tous ceux qui, avec elle, souhaitent participer activement à la sauvegarde et à la promotion de l’artisanat. Il nous est apparu que toute action devait commencer par la collecte des données les plus exhaustives concer- nant aussi bien l’objet que son lieu et mode de fabrication, ou le statut de l’artisan qui le produit. Cet ouvrage est le résultat d’une longue expérience sur le terrain de Madame Jocelyne Etienne-Nugue, au cours de laquelle l’auteur n’a cessé de réfléchir aux moyens les plus efficaces de mener une action fructueuse en faveur de l’artisanat. S’inspirant d’une démarche pratique et souple, adaptable à la diversité des contextes, des ressources et des besoins, l’auteur a mis au point ce manuel qui offre des précieux conseils pratiques pour l’organisation des équipes de collecte et la réalisation d’enquêtes sur le terrain. Elle suggère des plans de travail, souligne les différentes phases nécessaires au déroulement scientifique des projets, incite à la rigueur et en propose les règles.

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L’auteur accorde une importance primordiale à la collecte et au traitement systématique des données, sans lesquels les objectifs majeurs du recensement de l’artisanat dans les pays du monde ne sauraient être atteints. La revalorisation de l’artisanat mettra en lumière des traditions séculaires, des savoir-faire et des arts de vivre qui contribuent à enrichir notre connaissance des cultures du monde. Les programmes de collecte préconisés par ce manuel permettront d’une part de valoriser le statut de l’artisan et de susciter des carrières, d’attirer des soutiens techniques et financiers natio- naux et internationaux et, d’autre part, d’envisager l’intégration de l’artisanat aux stratégies de développement national. Dans le cadre de la Décennie mondiale du développement culturel, 1’Unesco a lancé un Plan d’action décennal pour le développement de l’artisanat dans le monde. Inscrite dans ce vaste projet, la publi- cation du présent Guide méthodologique est réalisée avec le con- cours du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Institut culturel africain @CA). Ce guide constitue un appui aux Etats membres pour les aider à recenser un patrimoine foisonnant mais menacé ; à constater les périls qui le guettent et à mettre en place des systèmes de promotion et de commercialisa- tion. Puisse cet ouvrage se révéler un instrument utile aux chercheurs et aux décideurs, qu’il incite à la sauvegarde, mais aussi à la dynami- sation et à l’insertion dans la vie économique moderne d’un artisanat sans lequel nos cultures seraient définitivement appauvries.

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Gulde Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

SOMMAIRE

LA COLLECTE DES DONNÉES :

PROPOSITION DE MÉTHODE

. Remarques préliminaires

. Catégories et données de l’artisanat - les catégories - les données qualitatives

quantitatives . Les moyens de la collecte

- moyens humains - moyens matériels - formalités - budget prévisionnel

. Comment aborder la collecte - les données existantes, rassemblement - l’enquête de terrain, préparation et planification

. Les procédés d’enquête, notation des données - observation - relevés écrits - relevés photographiques

QUESTIONNAIRES ET FICHES

PROPOSITION DE MODÈLES

- produit - artisan - production / commercialisation

LA MISE EN FORME DES DONNÉES

- matériaux récoltés - classement et présentation - utilisation

ANNEXES

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur YArtisanat

LACOLLECTEDESDONNÉES PROPOSITION DE METHODE

Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur I’Artisanat

Quelques remarques préliminaires

Ce guide ne propose pas une méthode de travail rigide et infaillible dans le domaine d’investigation qui nous intéresse, mais plutôt un choix d’orientations pratiques dans le but de faciliter le travail des enquêteurs.

Il conviendra donc que chacun l’utilise et l’adapte à sa conve- nance et en fonction d’un contexte et d’un résultat précis.

S’agissant de u collecte Y, on introduit la notion d’inventaire qui requiert la notification systématique de tous les éléments se rapportant au sujet. Or il est évident que l’on ne peut tout ramasser, d’où la nécessité de sélectionner dejà au départ les données essentielles à retenirpuis, au traitement final d’élimi- ner les éléments superflus de cette accumulation pour ne garder que ceux qui entrent dans les cadres du classement sélectif. La ucollecte. suppose d’autre part une définition des moyens techniques (humains, financiers, logistiques) à orga- niser et à mettre en oeuvre.

Enfin, pour ce qui est des a données Y, si l’on s’en tient aux définitions traditionnelles, elles sont les éléments fondamen- taux servant de base à une recherche, le point de départ d’un raisonnement, le résultat d’obsema tions ou d’expériences. Aujourd’hui, elles entrent dans le langage des ordinateurs comme #somme d’informations, pouvant être traitées, analy- sées par ceuxci.

four l’artisanat, elles varieront selon que l’objectif vise : l’étude de l’artisan, l’étude de l’objet, l’étude des techniques, l’étude de la production ou de la promotion,

mais les unes et les autrespourront, si besoin est, continuelle- ment se croiser, se superposer, se compléter...

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Le terme de u méthodologie * recouvre un essai d’organisation permettant d’atteindre un objectif - celui-ci étant, pour ce qui nous concerne, la collecte et le traitement des données sur l’artisanat-. Ils’agit d’unedémarche d’ensemble dont l’abou- tissement concret est le regroupement d’un certain nombre d’in formations (données) sur

. l’objet artisanal

. l’artisan qui le fabrique

consignées et conservées sous une forme choisie : document écrit, photographie, audiovisuel, collection d’échantillons, etc... en vued’étredisponibleset utilisablesà desfinsdiverses (artistiques, culturelles, politiques, économiques...).

Toute méthode suppose un #plan* permettant de progresser utilement dans la démarche suivie.

Dans un souci de clarté, chaque phase de travail est organisée en chapitres courts et distincts, eux-mêmes subdivises en pa- ragraphes qui tentent de définir une marche à suivre ordonnée et logique. Tous les élémentsproposés n’entrentpas forcément dans chaque recherche. C’est au chercheur (ou enquêteur) qu’il revient de ne retenir chaque fois que ceux qui lui sem- blent convenir à son étude particulière.

D’une façon très globale on peut déterminer trois grandes phases d’un travail d ‘enquête de ce type sur un terrain donné:

. avant : recherche et documentation préliminaires,

. pendant : travail quotidien sur le terrain,

. après : tri et classement des informations.

Selon l’importance du secteur de recherche (richesse, éten- due...) le temps nécessaire à l’équipe pourra varier de trois semaines à plusieurs mois pour les trois phases.

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Guide Mbthodologiqw pour la collecte des données sur YArtisanat

CATEGORIES ET DONNEES DE L’ARTISANAT

kS CATEGORIES

II est indispensable, pour permettre une harmonisation des collectes et classements de données dans les pays intéressés par ce travail d’inventaire, qu’un accord préalable soit obtenu sur les types de produits à inventorier.

Le problème a été examiné à l’occasion de différentes réunions d’experts - particulièrement celle de NIAMEY sur 4es données quan- titatives et qualitatives de I’artisanatr (UNESCO, juin 86) et celle d’HAMMAMET sur #un plan d’action décennal pour le développe- ment de l’artisanat dans le mondeH (UNESCO, mai 89) - et la proposition avait alors été faite d’une classification basée en priorité sur le matériau .

Le choix des catégories retenues ici correspond pour l’essentiel à cette proposition, en faisant toutefois coincider, dans certains cas, matière et technique (par ex. «tissagew ou «vannerien, les textiles utilisant soit des fibres végétales, soit des fibres animales).

CATÉGORIES PRINCIPALES Elles détermineront les grands chapitres du classement, à l’intérieur desquels pourront s’inscrire des catégories secondaires se ratta- chant à la principale soit par la matière, soit par la technique.

Vannerie (fibres végétales) Catégories secondaires possibles : constructions en paille ou autres matières végétales - jouets - costumes - parures - instruments de musique .

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. Textiles (fibres végétales ou animales) . matières brutes : écorces, raphias, peaux... . matières travaillées, tissées, : coton, lin, soies, laines

. Poteries

. matières décorées : teinture, broderie, appliques. . . (terres) . terres séchées . terres cuites naturelles . terres cuites glacées, émaillées, vernies... Catégories secondaires possibles : constructions en terre - jouets - instruments de musique - parures...

. Bois (essences diverses végétales) Catégories secondaires possibles : calebasses, fruits et coques diverses.

. Métaux

. Cuir (fer, cuivre, alliages, métaux précieux) (peaux diverses animales : bovins, ovins... + rep tiles, poissons, crocodile...)

CATÉGORIES COMPLÉMENTAIRES

Certains pays ou régions utilisent aussi dans leurs productions artisanales des matériaux moins courants - soit très localisés, soit rares ou difficiles à travailler . Ces matières peuvent faire l’objet de catégories supplémentaires dans les pays où elles sont travaillées.

Pour mémoire : Pierres (roches et pierres précieuses), Verre, Ivoire, Os, Dents, Cornes, Coquilles, Coquillages, Nacres, etc...

CATÉGORIES ANNEXES

Dans le cas d’une recherche axée sur un thème plus précis, le classement pourra avoir recours à des (catégories annexesI) englo- bant à la fois plusieurs matières et plusieurs techniques. Les élé-

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Gufde Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artkanat

ments constituant ces catégories figurent déjà dans les catégories principales, il suffira donc de les regrouper pour mettre en évidence un aspect prioritaire. Par exemple, on peut situer en catégorie annexe :

. Habitat, Architectures traditionnelles : techniques relevant du travail de la paille, de la terre, du bois, etc.. .

. Décors muraux, enseignes : supports divers et techniques d’ornementation à base de colorants traditionnels ou modernes. . .

. Jouets, jeux: techniques de la paille, de la terre, du bois, du fer, des textiles, etc...

. Instruments de musique, accessoires de danse : travail du bois, des métaux, de la paille, du cuir, etc...

. Costumes, parures,coiffures: techniques des peaux, des textiles, des pailles, des métaux, etc...

. Artisanats de récupération: support de matériaux divers et hétéroclites traités selon les techni- ques traditionnelles.

LES DONNÉES *

11 s’agit ici principalement de tous les éléments, toutes les valeurs qui définissent l’objet artisanal, lui donnent son identité. Elles concernent ensuite, forcément, l’artisan qui le crée, le contexte de production, celui de distribution et de commercialisation. Elles portent, enfin, sur le milieu (social, économique et politique) dans lequel l’artisan évolue.

Pour chaque recherche, l’important est de savoir celles que l’on s’accorde à retenir.

( l ) Voir en annexes 1.2. les tableaux “catégories et données”

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DONNÉES QUALITATIVES

Comme le terme l’indique, elles définissent la HqualitéH de l’objet (dans le sens de nature, forme, apparence, mais aussi ses propriétés particulières), ou celle de l’artisan. En dehors des éléments descriptifs habituels qui constituent i’essen- tiel des fiches et tableaux d’étude :

. forme

. technique

. fonction etc... (cf. fiches et tableaux 1 et 2)

on devra s’attacher à mettre en valeur les mérites qui justifieront la sélection d’un produit pour sa conservation, son exposition ou sa commercialisation :

. importance culturelle. sociale, historique ou religieuse

. qualités esthétiques (notion de abeau»)

. originalités (notion de udifférentn)

. soin des finitions

. solidité, etc...

S’agissant de l’artisan, en plus de l’étude courante de situation (cf. Fiche Artisan, Tableau no 2), les critères de retenue pourront porter sur :

. le rythme de production et son organisation

. l’existence de préoccupations relatives à la créativité et l’invention . le suivi de la qualité des présentations, des finitions, des décorations . le talent d’une façon générale (appréciation subjective ou renommée professionnelle).

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DONNÉES QUANTITATIVES

Celles-ci portent plus précisément sur les uquantitésw, c’est-à-dire les chiffres relatifs à la situation de l’artisanat dans ses formes et contextes divers et comme secteur économique créateur de riches- ses :

. recensement de la profession,

. aspects relatifs aux productions (type, quantité, ma tière première utilisée, . aspects relatifs aux techniques, outillage et formation, . approche de l’impact économique du secteur (emploi, création de valeur ajoutée...), . type d’organisation (financière, économique, profes sionnelle, administrative et commerciale) de l’artisan.

Il faut savoir toutefois que le domaine de l’artisanat reste difficile à quantifier dans la mesure où il est mouvant, particulièrement dans les pays en développement et à dominante rurale où le nombre de personnes vivant de l’artisanat est à la fois important et fluctuant.

II conviendra donc d’établir des critères très sélectifs pour recueillir des données fiables.

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LES MOYENS DE LA COLLECTE

La mise en route d’un projet de collecte de données suppose, bien sûr, qu’une décision a été prise sur le plan national, tout au moins au niveau des administrations ou services responsables de ce secteur - selon les pays, Ministère de la Culture, du Tourisme, de I’Artisanat, du Commerce, du Plan, etc... ou Université, Musée, Archives, Centre de recherches... ou autre organisme compétent .

De l’origine de cette décision dépendra, le plus souvent, la recherche et la mise à disposition des moyens nécessaires à la réalisation ef- fective du projet :

. moyens humains (encadreurs et responsables de l’opération, équipe de terrain, formateurs, spécialistes, etc...) . moyens matériels financiers et logistiques : (budgets, déplacements, équipement, appareils divers et acces- soires, etc...).

Une option politique et une prise en compte de l’artisanat et de son développement sont souhaitables au plus haut niveau, mais elles n’apparaissent pas dans la plupart des cas (la sensibilisation à ce problème reste d’ailleurs l’un des objectifs premiers des collectes de données cercle vicieux sans doute, dont il faudra bien arriver à sortir !). L’idéal serait une inscription au Plan des divers projets relatifs à l’artisanat, en accord avec toutes ses différentes tutelles, déterminant conjointement l’adoption d’un budget adéquat, mais en attendant les départements concernés des Ministères sont généra- lement acculés à soutirer à d’autres lignes budgétaires les fonds in- dispensables à un minimum d’action, ce qui explique que les moyens alloués à ces projets soient toujours trop justes et difficiles à répartir.

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Gulde Méthodologique pour la collecte des données sur IlArtisanat

Une solution pourra être trouvée. comme c’est souvent le cas, dans la collaboration de plusieurs Ministères ou Services, chacun prenant en charge un aspect du projet : personnel mis à disposition, défraiements. prestations en nature, véhicules, matériel divers, etc... Cela implique de bien définir les tutelles à l’origine car il est toujours délicat pour les réalisateurs du projet d’avoir plusieurs in- terlocuteurs qui se renvoient la balle. Et, dans ce cas, les fonds proposés par chacun devront être regroupés pour couvrir les besoins à mesurequ’ils se présentent.

Mais il est préférable de confier les projets à une seule structure (unité humaine, géographique et financière).

L’avantage enfin d’un budget bien établi et préalablement attribué, est d’assurer au projet et à l’équipe responsable l’indépendance et la souplesse favorables à une action.

MOYENS HUMAINS

II s’agit des hommes qui . encadrent le projet . réalisent les enquêtes de terrain . mettent en forme et traitent les données

Encadrement Dans la perspective d’une bonne harmonisation ultérieure des résultats assemblés dans plusieurs pays, il faudrait obtenir dans chacun la nomination d’une autorité nationale (cellule interministé- rielle) qui gère à la fois les hommes et les actions pour :

. les contacts avec les organismes divers de finance ment (personnel, matériel, structures...),

i les contacts avec les autres responsables régionaux ainsi que les mises en contact de ceux-ci entre eux),

. les rapports avec tous les secteurs artisanaux locaux et régionaux, éventuellement internationaux.

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Au niveau du projet de collecte, il conviendra de définir un choix d’interlocuteurs locaux directs,

Equipes de terrain

Toute collecte de données, à quelque domaine qu’elle se rattache, nécessite des enquêteurs, spécialistes ou non. Qui sont ces enquêteurs ?

Le manque de ressources humaines sur le plan local a été souligné à plusieurs reprises par les pays demandeurs de ce type de projet.

Le plus souvent, des c(missionsH sont confiées à des consultants de profil variable (ethnologues, chercheurs, documentalistes, artisans, statisticiens, etc...), pris en charge par des organismes intematio- naux ou inter-régionaux. C’est un processus coùteux et lent vu le peu de disponibilité de spécialistes dans ce domaine face à I’a-croisse- ment des demandes, et qui, d’autre part, n’implique pas suffisam- ment les postulants locaux pour les inciter à poursuivre une action.

II s’est avéré dans la mesure où une préparation rigoureuse a été ef- fectuée à l’origine par des spécialistes, que certaines phases du travail - organisation et une grande partie des enquêtes - pouvaient être confiées à des agents nationaux non spécialistes, à qui l’on peut donner une forma-tion rapide soit au cours de brefs ateliers, soit au contact d’enquêteurs professionnels qu’ils peuvent accompagner dans leurs missions.

La sélection de ces enquêteurs sera faite sur place en tenant compte de certains critères (qualités appropriées, aptitudes ou expérience plus que diplômesou niveau administratif). Ainsi, des techniciens et des hommes de terrain sont préférables à des bureaucrates, de même que tout amateur motivé ou passionné peut faire un bon chercheur dans un domaine qu’il aime.

Les secteurs auxquels on peut s’adresser, entre autres, sont par exemple : les agents de musées, les responsables ou animateurs de

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centres ruraux, les étudiants préparant des diplômes d’ethnographie ou de muséologie, certains artisans confirmés, des artistes, photo- graphes, collectionneurs, etc...

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que toute enquête entreprise dans le pays sur un sujet même apparemment éloigné de l’artisanat (statistiques, recensement, etc...) peut donner lieu à un regroupe- ment de données intéressantes par l’intermédiaire de questionnaires adéquats. Ces opportunités sont à utiliser mais ne remplacent pas évidemment le travail d’une équipe spécialisée. Selon l’importance des budgets alloués, la composition de cette équipe pourra varier de 2 à 6 personnes, la formule la plus légère étant souvent la plus efficace.

a) équipe réduite : 2 personnes = 1

1

b) équipe moyenne : 314 personnes = 1

1 1 1

c) équipe élargie : 4/6 personnes = 1

1 1 1 1

enquêteur / photographe chauffeur / interprète

enquêteur photographe 1 1 seule personne possible

assistant chauffeur

enquêteur assistant photographe technicien vidéo (cinéma) à 2 chauffeurs selon véhicule

Dans tous les cas, informateurs, guideset interprètes seront recrutés sur place (au niveau des villages ou des régions) ou mis à disposition par les autorités régionales. Une assistance efficace est souvent apportée par les instituteurs, les élèves, les agents de déve- loppement rural, et par les personnels des centres artisanaux ou tou- ristiques lorsqu’ils existent.

. L’enquêteur principal est en fait le #chef d’équipen, responsable des plannings et de ses modifications éventuelles, des prises de déci-

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sions en général. Il n’est pas conseillé - sauf sur des parcours brefs - que les chercheurs assurent aussi la conduite des véhicules.

. L’assistant pourra être un représentant des services de l’artisanat ou du service de tutelle du projet, servant d’intermédiaire entre l’enquêteur et les réseaux régionaux, ou un stagiaire en formation pour une même recherche (si l’enquêteur est un professionnel).

. Le photographe sera de préférence l’enquêteur lui-même, dans la mesure où il aura acquis quelque formation dans cette technique, car il est le plus apte à bien saisir ce qu’il importe de «faire voir” dans son travail. Par contre, si l’on envisage une utilisation des documents à des fins de publications (livres, magazines, cartes postales. ..) ou de projec- tion (montages audiovisuels de musée, d’exposition ou scolaires...) il est préférable d’adjoindre à l’équipe un photographe professionnel pour assurer la meilleur qualité du produit.

. Un technicien vidéo est recommandé, si le projet en a les moyens, pour enrichir la collecte de documents pris sur le vif, particulière- ment utiles dans l’optique d’une information télévisuelle et d’une sensibilisation à tous les niveaux souhaités,

. Le chauffeur (mécanicien si possible) pourra presque toujours servir de guide et d’interprète, tout au moins dans la région dont il est originaire. L’utilisation de deux voitures, donc deux chauffeurs, ne s’impose que si l’équipe compte plus de trois personnes ou dans le cas d’un matériel important et de terrain particulièrement difficile.

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Spécialistes pour le classement et le traitement des données

Cette dernière phase ne concerne que partiellement la collecte mais doit en être une prolongation immédiate. La mise en forme harmo- nisée et l’analyse des matériaux recueillis pourront être confiées à des spécialistes (coordonnateurs, documentalistes, statisticiens...) locaux, régionaux ou inter-régionaux, avant l’entrée en ubanque de donnéesH. Sur le plan local, ce travail peut être fait par des respon- sables de l’artisanat, du commerce extérieur, des statistiques dans l’optique d’une politique de développement de l’artisanat et en bonne coordination avec des comités équivalents régionaux et internationaux.

MOYENS MATÉRIELS

Il faut donner aux équipes de recherche les moyens matériels d’agir pour mener à bien leur mission dans les meilleures conditions, c’est- à-dire la possibilité de

. se déplacer, se loger, se nourrir

. photographier, filmer, enregistrer

. gratifier les artisans, informateurs, interprètes pour leur collaboration . rapporter des échantillons de produits.

Le bon déroulement d’une tournée de collecte dépendra donc

. des budgets de mission

. de la qualité des équipements.

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Equipement de base

a) Déplacement

1 véhicule tout terrain équipé (pneus, outils et pièces de rechange) + essence (budget ou bons d’essence + jerricans de réserve) + cartes routières.

Le véhicule devra être en bon état (révision avant départ) et assuré. Dans les pays de terrain difficile (sable, pistes, boue, tôle ondulée..) on utilise surtout desvéhicules toutterrain, mais une voiture robuste, assez grande (break) peut suffire.

Le budget d’essence sera calculé en fonction des kilométrages prévus mais assez large pour couvrir les imprévus (déviations, pannes, etc...). Se renseigner aux étapes sur l’existence de postes d’essence sur les itinéraires à venir.

Enfin, il est toujours préférable d’avoir un chauffeur-mécanicien qui sache surmonter les petits incidents mécaniques et assure le bon entretien quotidien. Dans certains pays il est parfois indispensable d’envisager des déplacements par avion, train et même bateau ou pirogue, soit en raison des distances, du mauvais état des routes, soit pour gagner du temps, soit par obligation de traverser fleuves et cours d’eau, d’accéder à des villages lagunaires ou lacustres, etc... Ces déplace- ments doivent alors être prévus dans l’organisation des itinéraires (billets, réservations, location éventuelle...) afin de ne pas poser au dernier moment des difhcultés qui compromettraient la mission.

Les frais de ces voyages peuvent aussi faire l’objet de prestations offertespar des services tels que le Tourisme, les Agences de voyage nationales, etc... sous certaines conditions. Une voiture est, dans ce cas, nécessaire au point d’arrivée pour se déplacer dans la région.

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b) Matériel de travail :

. prise de notes, relevés : carnets, fiches et questionnai- res polycopiés, crayons, etc... . 1 magnétophone compact + bandes ou cassettes + piles . 2 appareils photo (dont 1 manuel) + optiques + piles + flash + pellicules (N et B, couleur, diapos) . 1 caméra vidéo compacte (éventuellement) + casset- tes . du matériel de transport et d’emballage adequat et robuste.

Les appareils doivent être en bon état de marche et pourvus des recharges nécessaires, de préférence de marques réputées résistan- tes et d’utilisation simple. Révoir si possible deux appareils photo au cas où l’un tombe en panne, et de toutes façons pour alterner pellicules noir et blanc et couleur, ou extérieur, intérieur.

Un carnet spécial doit être réservé aux références des prises de vue (numéro de pellicule, date, lieu, sujet, etc...) facilitant ensuite le repérage et le classement des photos par rapport aux fiches. II est important de numéroter clairement les pellicules (numéro porté sur la boite correspondant au numéro porté sur le carnet de référen- ces) et la succession des prises de vues (numéros portés sur le carnet de référence, au-dessous du numéro de pellicule - voir ta- bleau modèle, en annexe). Au moment du tri final des documents, on retrouvera ainsi la localisation de l’objet photographié, dans le temps et l’espace. Les objectifs les mieux adaptés à la collecte photographique sont :

i pour l’usage courant : focale normale 50/55 ouverture 1: 1,8/2)

. pour les photographies d’ensemble (paysage, mar- ché, village, intérieur...) : grande angle 35 mm . pour les gros plans ou détails : un objectif umacron de focale moyenne. Mais ce dernier n’est indispensable que dans le cas d’un travail photo- graphique très minutieux. L’objectif de 50 est en géné- ral suffisant.

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. pour les prises de vue à distance (ou de sujets inaccessibles), un petit téléobjectif de 135 mm (ou 200) suffit. II permettra également certains gros plans pris d’un peu loin.

Si l’enquêteur ou le photographe n’a pas les moyens d’un équipe- ment aussi complet, un appareil avec objectif de 50 ou 55 mm permet de réaliser une documentation correcte.

Par contre, l’idéal, lorsqu’on en a la possibilité, est de pouvoir opérer avec 1 ou 2 nzoorn” (35 - 70 et 80 - 200 par ex.) permettant toutes les gradations.

Un appareil Polaroid avec ses pellicules, bien que onéreux, est souvent une bonne introduction auprès des autorités villageoises et des artisans, ravis qu’on leur laisse une photo.

Les pellicules (noir et blanc, couleur papier, diapos) seront choisies en fonction des pays (saisons, luminosité, réverbération). Pour les pays à forte luminosité on choisira de préférence des films de sensibilité faible ou moyenne (50 à 100 Asa), pour les ciels gris, les intérieurs, les tombées de jour, une sensibilité un peu plus forte (200 à 400 Asa).

On utilise assez peu le flash, il est utile cependant pour les architec- tures, les mobiliers intérieurs ou les objets ne pouvant être déplacés à l’extérieur. II faut aussi noter que certains ateliers occupent des locaux sombres, parfois même à demi souterrains.

Le nombre de films à emporter reste variable en fonction de la richesse artisanale du terrain et des marges financières. Dans la mesure où une documentation d’inventaire systématique comporte en moyenne 1000 à 3000 photos, on peut limiter à 500 ou 1000 les prises de vues d’une collecte, en équilibrant noir et blanc et couleur.

. pour 500 photos : 300 NB + 200 couleur soit environ 10 rouleaux 36 poses NB soit environ 6 rouleaux 36 poses couleur

. pour 1000 photos : 600 NB + 400 couleur soit environ 17 rouleaux 36 poses NB soit environ 12 rouleaux 36 poses couleur

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mais il est astucieux de prévoir des rouleaux de 24 et même de 12 poses (surtout si l’on ne dispose que d’un seul appareil) afin d’alterner plus aisément noir et couleur, faible ou forte sensibilité, papier et diapos si nécessaire. II est également possible de ne faire que du noir et blanc, par mesure d’économie, ce qui est intéressant au niveau d’une simple documen- tation mais interdit les publications valables.

Equipement complémentaire - (pour mémoire)

Dans le petit équipement complémentaire, ne pas oublier :

. des lampes torches avec leurs piles

. des sacs plastiques tous formats pour la protec tion des divers appareils et accessoires (chaleur, pluie...)

. des boîtes ou sacs étanches pour la conserva- tion des pellicules, bandes, piles, etc...

. des petits outils tels que couteaux, canifs, mètre ruban pour les mesures à prendre, briquets, ci- seaux, etc...

. éventuellement un léger matériel de camping : réchaud, gamelle, couverts, verres jetables, allu- mettes...

. enfin, de petits cadeaux à distribuer dans les villages en remerciement de leur accueil : frian- dises, crayons, images, cigarettes, bijoux de pacotille, échantillons de parfumerie...

. une caisse en liquide (monnaie) doit être dispo- nible pour les pourboires, petites boissons, achat d’échantillons et autres menues dépenses.

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FORMALITÉS

Quel que soit le oays, une équipe de recherche doit se soumettre à un certain nombre de formalités et de réglements nationaux.

Ce problème devra être abordé au moment de la préparation de l’enquête pour tenir compte des délais d’obtention des divers visas et signatures.

. Ordres de mission ou feuilles de route : néces- saires pour chaque membre de l’équipe, fonctionnaire ou non, et aussi pour le véhicule (particulièrement si c’est un véhicule adminis- tratif).

. Autorisations : pour se déplacer sur l’ensemble du territoire, pour visiter sites, monuments, musées, etc... pour pho- tographier (+ autorisation spéciale pour les musées).

. Lettres d’introduction et de recommandation aux autorités (ou copie des lettres circulaires déjà adressées à celles-ci) pour accueil, facilités d’hébergement, de contact, de travail.

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BUDGET PRÉVISIONNEL

1 /Personnel

1.1 - Salaires 1.2 - Honoraires et vacations 1.3 - Charges et taxes éventuelles (ou assurances)

2/Déplacements

2.1 - Voitures : mise à disposition (p.m) location indemnités kilométriques carburant

2.2 - Avion, train, bateau, autocar... 2.3 - Hébergement, repas (défraiements, prise en

charge...)

3/Matériel

3.1. - Appareils divers (photo, vidéo, magnéto...) mise à disposition (p.m) location (fonctionnement) achat (investissement)

3.2 - Matériel fongible (papeterie, pellicules, films, cassettes...)achat + traitement

41 Frais de gestion

4.1 - P.T.T. 4.2 - Documentation 4.3 - Frais de bureau, secrétariat, dactylographie... 4.4 - Reproduction, imprimerie 4.5 - Assurances

li/Petite caisse (pourboires, cadeaux, menues dépenses...)

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COMMENT ABORDER LA COLLECTE

Si la nécessité de collectes de données sur l’artisanat s’est imposée de façon aussi impérative au cours des récentes réunions intema- tionales sur le développement de l’artisanat, c’est pour répondre à l’absence quasi totale d’une information précise et adéquate aux fins que visent un grand nombre de pays (particulièrement du Tiers- Monde) en prenant conscience de la contribution de l’artisanat au développement économique qu’ils souhaitent.

Mais si on examine la question, il apparait que, plus qu’un problème de manque d’information, il existe un problème de rassemblement et de transmission de l’information. Sans doute tous les pays ne peuvent être mis sur le même plan quant aux renseignements qu’ils offrent, les pays de tradition écrite ayant depuis longtemps consigné et conservé les références qu’ils souhaitent retrouver alors que les pays restant liés à des traditions orales se trouvent dans des positions très inégales : savoir-faire maintenus ou transmis dans certains cas, totalement disparus dans d’autres, évolution plus ou moins apparente, etc...

Avant d’aborder la phase active de la collecte, il faut tenir compte du fait

a) qu’un certain nombre de données existent déjà, souvent dispersées, mal organisées, incomplètes ou non à jour.11 est nécessaire d’en faire le point, le rassem- blement et le tri

b) que plusieurs pays, devant l’effritement des aspects les plus fragiles de leur patrimoine, ont déjà mis en oeuvre des processus de collecte. Ces collectes sont à suivre, encourager, récupérer.

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c) que les musées enfin (et leurs réserves) sont, pour tous les pays, de consistantes banques de données - particu- lièrement les musées ethnographiques et de traditions populaires.

LES DONNêES EXISTANTES

Documents écrits, photographiés, filmés

L’intérêt pour les formes, la sauvegarde et le développement de l’artisanat n’est pas récent. De nombreux projets ont été inscrits et

réalisés, des missions ou des études ont été menées dont il reste des traces. En Asie, la Chine et l’Inde disposent d’une importante documentation et de statistiques sur tous les aspects du sujet, la Tha lande et l’Asie du Sud-Est (Malaisie, Indonésie, Philippines) ont commencé à réunir documents et études sur un plan local et régional (cf. Notes bibliographiques).

Si l’aspect culturel/ethnographique de l’artisanat a déjà largement fait l’objet d’études, enquêtes et publications, son rôle économique et social dans le développement des PVD n’a été réellement reconnu que très récemment.

On pourra consulter avec intérêt les livres, catalogues, revues, essais, thèses, études, que l’on trouvera dans les bibliothèques, les universités, les centres culturels, les centres de recherche nationaux et internationaux, mais aussi les rapports, enquêtes, projets et in- ventaires faits à la demande et conservés dans les archives des Ministères (Culture, Plan, Tourisme, Développement Rural...) ou des organismes internationaux. *

l . Bureau International du Travail (BIT) Fonds Européen de Développement (FED) Organisation des Etats-Unis pour I’Education. la Science et la Culture ( UNESCO) Institut Culturel Afrlcaln ( ICA) Agence de Coopbratlon Culturelle et Technique

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Une des difficultés majeures est, en général, l’accès à ces informa- tions qui relèvent de tutelles différentes et le manque de coordination entre les services et les administrations ne facilite pas la quête ni le rassem-blement des données qui intéressent les chercheurs.

A titre indicatif signalons que les documents qui nous intéressent plus précisément concernent

. la Recherche (enquêtes qualitatives, ethno et socio- culturelles, localisation de techniques...) . le Tourisme (centres et villages artisanaux, itinéraires, sites, etc...). . I’Education et la Culture (écoles d’art, formation, musées...) . . I’Economie et le Plan (statistiques, budgets, grands projets.. .) . le Commerce et l’Industrie (dont relève souvent I’arti sanat, statistiques, commerce extérieur...).

L’absence de prise en compte réelle de l’artisanat dans les plans de développement nationaux, la dispersion des autorités de tutelle, le manque de définition ainsi que la non valorisation sociale du secteur, ont entrainé une absence quasi totale d’informations qui, lorsqu’el- les existent, n’ont généralement aucune crédibilité. Si les écrits ainsi consultés peuvent apporter des précisions ou des éclaircissements sur la localisation, la filiation. l’évolution de quel- ques objets ou techniques, il faut savoir qu’ils ne sont pas toujours absolument fiables et que l’on a intérêt à vérifier sur place lorsqu’on en a l’occasion.

Les photos, que l’on peut trouver en illustration des ouvrages, revues et magazines ou en collection de photothèques (musées, presse, information...), ainsi que les films (documenttaires, films ethnogra- phiques) permettent une visualisation de l’objet ou du geste souvent intéressante, soit parce qu’elle donne une idée de ce que l’on peut s’attendre à trouver sur place, soit qu’elle permette d’évaluer la maintenance ou l’évolution d’un savoir-faire.

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Dans tous les cas, les informations jugées utiles pourront être notées et servir ensuite de points de repère lors d’une recherche sur le terra in.

Collectes et inventaires déjà réalisés au niveau national

Dans l’impatience qui généralement accompagne la mise en route de nouveaux projets, on néglige trop souvent de prendre en compte les efforts déjà faits, les opérations déjà amorcées.

Ces dernières années, la plupart des pays concernés d’Asie, Amé- rique Latine et d’Afrique, ont entamé des processus d’inventaire et de sauvegarde de l’artisanat, soit de leur propre initiative (ainsi par ex. les actions menées au MALI sur J’inventaire des cultures matériellesH par le Ministère de la Culture, au SENEGAL par les Archives Culturelles, au BURKINA FASO par le CBRS, etc...), soit avec le soutien d’aides extérieures et d’organismes internationaux (World Crafts Council, FED, UNESCO, ICA, ACCT...), travaux dont les résultats, pour certains, ont donné lieu à des publications (FEDEAU, ACCT, ICA, CCE)*.

II semble important, avant d’aborder une nouvelle collecte de données, de prendre connaissance de ces documents et de rencon- trer les équipes responsables de ces opérations. Cela permettra, outre un gain de temps, une confrontation efticace des éléments recueillis, plutôt qu’une accumulation parallèle de travaux se che- vauchant sans profit.

l Fédération pour le développement de l’artisanat utilitaire (FEDEAU) Agence de Coopération Culturemlle et technique (ACCT) Institut Culturel Africain (ICA) Commission des Communautés Européennes (CEE)

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Musées, collections, expositions

II serait possible, avant même d’entreprendre les enquêtes de terrain, d’établir - tout au moins pour les objets - des recueils de don- nées simplement en étudiant les spécimens accumulés dans les divers musées nationaux ou internationaux, les collections privées ou simples souvenirs de voyages, les expositions régulièrement présentées dans les galeries, magasins ou foires.

Herbert GANSLMAYR, Directeur de I’Ubersee Museum de Brême souligne que, particulièrement pour les pays en voie de développe- ment, les musées sont de véritables Hbanques de données)) dont les réserves regorgent de Htémoignages matériels de techniques et de procédés souvent tombés dans l’oubli et sur lesquels il n’existe aucune documentation écriteH. Pour les pays qui, comme l’Afrique, ne possèdent que peu de musées nationaux, il est possible de se référer à de grands musées internationaux qui offrent souvent de riches départements ethnologiques (France, Suisse, Belgique, Alle- magne, Angleterre, Etats-Unis, par exemple ). Des fiches de réfé- rence peuvent, à partir de là, être établies pour des objets et des techniques dont on souhaite la réédition et qui peuvent aussi stimu- ler la création de nouveaux produits.

II en est de même pour des objets rapportés et collectionnés par des voyageurs à diverses époques (vanneries, poteries, tissus, bijoux...) qui, de plus, résultent déjà d’une sélection, d’un goût pouvant aider à leur promotion.

il est évident que les données recueillies dans ces conditions devront être replacées dans le cadre de la recherche de base (pays, catégo- rie, etc...) complétées et rectifiées éventuellement sur le terrain. Elles seront particulièrement utiles dans le cadre de l’orientation et de la définition des politiques de formation des artisans et de la dynamisation de la création.

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L’ENQUÊTE DE TERRAIN : PRÉPARATION ET PLANIFICATION

Aucune documentation livresque, aucune observation des objets et sujets hors de leur contexte - fussents-ils d’origine et authentiques - ne peut se substituer entièrement à l’étude sur le terrain.

II est important d’aller vers des objets en situation, en fonction, vers des artisans en action, intégrés dans leur cadre habituel, géographi- que, social et familial. Mais il faut noter que si cette démarche nécessite de passer par une méthode standard, un plan de travail le plus rigoureux possible, elle n’évite à aucun chercheur l’obligation de s’adapter aux circonstances telles qu’elles se présentent et d’apporter ses propres solutions.

Une préparation et une planification minutieuse du travail de terrain pourront amoindrir les difficultés, sans toutefois les annuler.

L’information préalable

* . Connaissance du suret , l’enquêteur (et l’équipe, si possible) doit avant de partir, avoir une idée assez précise de ce qu’il cherche et de ce pourquoi il cherche - de même qu’il est souhaitable d’avoir quelques notions des techniques que l’on va rencontrer et devoir relever - Rappelons en particulier que les objectifs majeurs de la collecte sont :

. d’attirer et de justifier des programmes de soutien techniques et financiers nationaux et internationaux, . de permettre l’intégration de l’artisanat aux stratégies de développement national, . de valoriser le statut et la fonction de l’artisan, d’accroî- tre sa productivité (qualitative et quantitative).

Une formation rapide peut être donnée sur ce plan aux non- spécialistes et chercheurs occasionnels, comme nous l’avons indi- qué précédemment (cf. moyens humains). Une bonne maîtrise des thèmes et objectifs de l’enquête évite en effet la dispersion et le temps perdu sur des produits sans grand intérêt.

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Guide Méthodologfque pour la collecte des données sur I’Artisanat

Connaissance du terrain ; il est indispensable d’avoir, à priori, un maximum d’informations sur le cadre géographique et ethnique dans lequel on va opérer : végé- tation, sol, climat, relief, cours d’eau... renseignent déjà sur les matières végétales, animales, minérales que l’on y rencontre et qui donc peuvent être travaillées par les artisans, sur les styles de vie, les habitudes qui justifient l’emploi de certains ustensiles ; les groupes ethniques déterminent souvent des aptitudes à certains tra- vaux, des parentés techniques, des goûts e t des interdits que l’on a intérêt à connaître pour en respecter les formes et faciliter par la suite accueil et dialogue. Cette approche peut se faire à travers une simple documentation touristique (Ambassades, Offices de tourisme et Syndicats d’initia- tive, Agences de voyages, Guides spécialisés...), par des rencontres et des conversations menées à l’extérieur ou sur place avec des personnes déjà informées ou originaires de la région, et, lorsque cela est possible, par une première tournée de urepéragew.

Dans le pays, il est toujours conseillé, dans un souci d’efficacité, de prendre des contacts préalables avec des représentants des groupes que l’on doit rencontrer au cours d’une tournée tout au moins de faire en sorte que ceux-ci soient informés du passage des enquêteurs.

Information et sensibilisation locales ; elles font partie de la bonne préparation du travail de terrain par les responsables de la collecte, mais dépendent en grande partie des tutelles et des administrations nationales (Ministères, Préfecture, Directions concernées, etc...). C’est sur ce point qu’il est important d’avoir des interlocuteurs motivés, et disposant d’un pouvoir de décision assurant une plus grande efficacité.

Un certain nombre de réunions préparatoires avec les interlocuteurs officiels (des ucommissions interministériellesw sont souhaitables dans la plupart des cas) permettront de mettre en place :

. une campagne d’information soit par presse et radio, (commu- niqués, petites émissions radio ou télé, interviews...), soit sous forme verbale au cours de tournées à l’intérieur du pays des responsables politiques ou culturels.

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. des notes circulaires adressées aux autorités régionales (pré- fectures, administrations décentralisées, centres régionaux d’ar-ti- sanat, de développement rural, etc...) leur demandant de faciliter l’accueil, l’information et les contacts de l’équipe à venir. . une distribution de questionnaires, sondages au niveau régional, dossiers à remplir... qu’il conviendra de recueillir afin de les remettre éventuellement au responsable d’enquête pour faciliter sa recher- che.

Connaissance des difficultés ; pour les chercheurs n’ayant pas encore acquis une grande expé- rience du Hterraim, et pour les enquêteurs occasionnels, il faut savoir que toute recherche sur le terrain s’apparente à une aventure qui requiert un certain nombre de qualités et, de préférence, une bonne santé et un solide bon sens.

Parmi les qualités nécessaires : la curiosité, l’endurance, la patience et le sens des contacts, alliés à la bonne humeur, simplifient la quête parfois ingrate et les rapports difficiles.

Lorsque l’on travaille en équipe, il faut bien sûr avoir un apercu de la vie communautaire. La plupart des pays demandeurs manquent de structures d’accueil, il est donc courant d’envisager de vivre en campement ou dans les habitats villageois hospitaliers mais dépour- vus de tout confort ; les réseaux routiers sont sommaires, ou en mauvais état, d’où l’obligation de franchir à pied des distances souvent longues pour parvenir au lieu recherché ; le contact avec les habitants - et les artisans - s’établit lentement, généralement après de longs préambules et un cérémonial de présentation auquel on ne peut se soustraire et là, patience et humour font mieux s’entrouvrir les portes et permettent de revenir ensuite plus familièrement.

Comme nous l’avions signalé plus haut, une bonne connaissance de l’environnement physique et humain prépare déjà à ce type de difficultés et permet de mieux les affronter.

II faut encore compter avec les pannes, les rendez-vous manqués, les déceptions, les contretemps divers qui perturbent le calendrier et les itinéraires, dans un temps imparti et qu’il faut respecter.

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L’étude des itinéraires

L’examen minutieux des circuits et itinéraires que l’équipe de recherche devra parcourir à l’intérieur du pays fait partie des réunions préparatoires de la tournée. Important parce qu’il déter- mine d’une part l’évaluation (même approximative) des kilomètra- ges, donc du budget de transport, d’autre part la durée éventuelle des déplacements, leur organisation en un ou plusieurs périples, et permet aussi d’étudier les choix les plus raisonnables de progression sur le terrain et peut-être les moins fatigants.

En premier lieu il est nécessaire de se procurer des cartes topogra- phiques et routières récentes et précises. La plupart des pays pos- sèdent un service cartographique relativement à jour. Pour certains (Afrique, Asie, Amérique latine), le centre français de l’Institut Géo- graphique Nationale par exemple, regroupe un nombre considéra- ble de cartes qui peuvent déjà servir de base pour une première ap- proche.

Sur place, il est bon de vérifier la fiabilité des tracés routiers indiqués et surtout s’ils restent praticables aux périodes où on doit les utiliser (entretien, saison des pluies, etc...).

Le point de départ étant normalement la capitale, les circuits seront définis à partir de là, région par région, en tenant compte de quel- ques impératifs :

. il est souvent astucieux de commencer par les périples les plus durs - soit les plus lointains, soit les plus difficiles d’accès ou les plus denses en informations - et de laisser pour la fin les plus faciles ou accessibles, au moment où l’équipe aura moins de résistance.

. pour chaque région ou secteur, un point d’ancrage doit être choisi en fonction de I’hébergement, de la présence d’informa- teurs ou de centres artisanaux importants, et de la possibilité que l’on aura de rayonner à partir de là dans un périmètre intéressant.

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Guide Mbthodologlque pour la collecte des données sur YArtisanat

. presque toujours, les circuits régionaux doivent obli- gatoirement passer par les chef-lieux administratifs auxquels les enquêteurs ont à se présenter et qui, souvent mettent à disposition des guides facilitant les déplacements locaux par leur connaissance des pistes.

. on aura une idée préalable des villages de production à visiter au cours de chaque périple, mais il faudra tenir compte pour le calendrier des circuits, de la tenue des principaux marchés de la région d’une part parce qu’ils rassemblent en un seul lieu tous les produits que l’on souhaite étudier, qu’ils sont donc une des principales sources d’information et que leurs étalages permet- tent une importante récolte photographique, d’autre part parce qu’ils dr ainent les populations des alentours, y compris les artisans avec qui on peut alors prendre rendez-vous pour un travail plus approfondi dans leur village ou atelier.

. des fêtes ou réunions traditionnelles ou nationa- les qui donnent lieu à des déploiements de trésors : costumes, parures, instruments de musique, objets d’apparat, etc... et permet- tent aussi de rencontrer un grand nombre de sujets intéressants.

. des jours de repos (ou jours interdits dans certaines activités et certains groupes) où l’équipe ne pourra pas travailler avec les artisans concernés.

Enfin, on pourra éviter les visites de villages trop rapprochés offrant sensiblement les mêmes catégories de travaux, en prenant soin de sélectionner (par une information recherchée sur place) les meilleurs éléments.

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LES PROCÉDÉS D'ENQUÊTE NOTATION DES DONNÉES

Une fois l’équipe formée, organisée et pourvue des documents et du matériel indispensables, le moment est venu d’aborder le #terrain», véritable domaine et support de sa recherche.

Dans l’évaluation des premières étapes, il faudra tenir compte des heures d’ouverture et de fermeture des administrations si l’on doit se présenter aux autorités pour régler des questions matérielles (sé- jour, hébergement, rendez-vous, octroi de guide-interprète...). Les formalités locales prennent toujours un certain temps qu’il vaut mieux leur consacrer au plus vite pour ensuite repérer les lieux et établir un plan de travail.

Avec les autorités locales et les divers services concernés on aura : . à sélectionner un accompagnateur, . contacter les meilleurs informateurs, . prévenir les artisans des environs (ainsi que leur chef ou doyen), se faire confirmer les jours de marché dans la région ainsi que les

manifestations ou fêtes éventuelles, . programmer le mieux possible le séjour de l’équipe dans le département (en tenant compte des distances et du retour au centre d’hébergement).

PROGRAMME

Selon que l’on demeure 1,2,3 jours ou plus, dans un même lieu, on équilibrera : - les visites dans les divers quartiers du centre principal (ville, bourg ou gros village) : musée, centres artisanaux, ateliers... en y consa- crant si possible des heures qui ne compromettent pas les tournées devant se faire dans la journée. . les visites d’artisans plus éloignés, isolés ou dispersés dans les villages que l’on aura retenus, pour ceux-ci une sélection sévère doit être faite (produits ou artisans dignes d’intérêt) afin de ne pas perdre de temps en périples inutiles -.

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur IlArtisanat

Ces visites devront être annoncées pour que l’on ait quelque chance de trouver des artisans au travail ou des produits disponibles, du fait que beaucoup de ces artisans ruraux travaillent irrégulièrement et en dehors des heures consacrées à leurs activités agricoles ou autres. Par contre, il faut éviter dans la mesure du possible de se limiter à des rassemblements d’objets de toutes catégories, préparés sur la place du village par les habitants eux-mêmes.

Pour visiter et photographier les marchés il vaut mieux attendre qu’il battent leur plein en milieu de journée. On bénéficie alors du plus grand nombre d’étalages de produits et de l’affluence des artisans, commercants, informateurs, etc.. .

Enfin, il est important - quels que soient le moment et le lieu - de ne pas montrer d’impatience, même si l’on a peu de temps. II est parfois plus satisfaisant de s’attarder dans le détail d’un sujet (produit ou travail) que l’on trouve valable, quitte à supprimer une étape du circuit, plutôt que de survoler trop vite et imparfaitement une multitude de productions et d’activités sans intérêt majeur.

OBSERVATION

Qu’il s’agisse du cadre général d’un village, d’un marché, d’un atelier, d’un centre artisanal, des gestes d’un artisan au travailou des objets eux-mêmes, un premier temps d’observation est recomman- dé avant toute question ou photographie.

Ce wegard» permet de mettre en mémoire un ensemble d’éléments utiles ensuite pour établir avec précision les descriptions, rapports d’enquête, fichiers.

L’observation facilite aussi les choix à faire pour une mise en fiche et une mise en photo : repérage des environnements, des détails à mettre en valeur, des gestes significatifs. Elle donne le temps de se familiariser avec les hommes - artisans, villageois, commerçants - et à ceux-ci de se laisser approcher, regarder, questionner avec moins de réticence.

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RELEVÉS ÉCRITS

II a été constaté que l’un des principaux obstacles à un recensement précis des artisans et de leurs travaux - comme aux relevés de données en général - est, outre la méfiance habituelle, un manque d’intérêt évident pour la démarche entreprise.

Le problème de tisensibilisationw des secteurs concernés reste donc majeur. II doit être étudié dès la mise en oeuvre du projet de collecte, dans l’optique d’une mise en évidence de l’aide promise, mais surtout d’un certain nombre d’avantaaes immédiats qui seuls moti- veront, peut être, une participation active.

Différentes solutions peuvent être envisagées : . paiement d’une petite somme d’argent pour tout questionnaire rempli et contrôlé, soit à l’artisan, soit à la communauté, . attribution d’une certaine quantité de matière première, . attribution de petit outillage, . proposition de stage de formation (ou de perfectionnement), . participation à une foire (ou exposition/vente), . achat de quelques produits, etc... L’enquêteur doit alors être habilité à garantir et donner suite à la for- mule choisie.

Sur place, l’entretien sera mené par l’enquêteur de préférence avec l’artisan le plus apte (ou avec un groupe pratiquant la même technique), mais aussi, le cas échéant, avec les villageois, les informateurs (vieillards, chefs, anciens artisans, etc...) pouvant apporter des précisions sur l’objet, la technique, les évolutions ou transformation, etc...

Les méthodes d’interrogation et de prise de notes sont peu variables, le principal impératif restant un respect rigoureux du questionnaire de base ou de la fiche à remplir, sans digressions inutiles.

II importe egalement de se donner un temps limité d’entretien avec chacun et sur un même sujet, en évitant discours interminables et récits personnels. Ce temps imparti peut varier de 10 à 30 minutes raisonnablement.

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Guide Mbthodologique pour la collecte des donnbes sur YArtIsanat

L’enquêteur devra, avec l’expérience s’habituer à prendre des notes rapides (il peut se faire un système d’abréviations qu’il développera au moment de la mise au propre de ses relevés). Ceci implique que la majorité des questionnaires remplis sur le terrain sont des nbrouillonsn qui demandent à être mis au clair dès que possible. Pour cela, il est conseillé de s’astreindre à un travail quotidien (le soir) de relecture et de mise en forme des notes de la journée que l’on a encore bien en tête.

Si on a eu la possibilité d’emporter un lot suffisant de questionnaires (ou fiches) simplement ronéotés, il est facile de les remplir directe- ment par type d’objets ou d’artisans, en ayant soin de les numéroter et de les dater afin de pouvoir y adjoindre les photos correspondan- tes (également numérotées et datées).

Dans ce genre d’enquête, il n’est pas utile de travailler avec un magnétophone, les techniques d’enregistrement et de transcription ne faisant que ralentir et compliquer le travail, sans compter les risques d’effacement et de rupture des bandes, etc...

Cependant, si l’équipe est assez importante, un assistant pourra en- registrer les sons d’ambiance (atelier, fête, chants particuliers, rythmes d’accompagnement, etc...), ou relever les appelations en idiome local pour une meilleure transcription linguistique.

Lorsque l’enquêteur est aussi le photographe de l’équipe, il devra procéder par phases successives : questionnaire puis photos (ou le contraire), car il s’avère difficile et confus de faire les deux en même temps.

11 faut savoir enfin qu’il n’est pas nécessaire de vouloir remplir à tout prix la totalité des rubriques d’un questionnaire. S’il subsiste des lacunes ou des *blancsB, on aura la possibilité d’obtenir par la suite un complément d’information vérifié - le nblancu restant préférable à une donnée erronée .

Pour tout ce qui concerne les notations des mots utilisés localement (noms de lieux, noms propres, appellation des objets...), l’enquêteur prendra soin de les relever le plus précisément possible, même

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phonétiquement, si personne sur place ne peut les écrire, afin de les faire vérifier ensuite par une personne compétente.

RELEVÉS PHOTOGRAPHIQUES

La documentation photographique qui accompagne et complète les relevés écrits de données doit évidemment viser les mêmes objectifs et donc être élaborée en ce sens :

. donner des données une image significative quant à leur forme, matière, esthétique, possibilités utilitaires, décoratives ou commer- ciales

. donner de l’artisan au travail une image évocatrice du contexte, de la technique utilisée, de l’outillage, des gestes, faisant ressortir la spécificité de l’ouvrage ou ses difficultés.

La multiplication des images (prises de vues) dépendra de I’utilisa- tion qui doit en être faite : fichier de référence, publication, illustra- tions diverses (dépliants, catalogues, cartes postales...) ; selon le cas, la présentation photographique pourra s’étendre du général au particulier, de l’ensemble au détail (plan général large, sujet entier, plan de détail, gros plan).

Mais le nombre de prises de vues devra, dans chaque cas, être contrôlé par rapport au stock de pellicules dont on dispose (1 ou 2 par sujet/objet - sauf exceptions rares ou particulièrement intéres- santes - et 4 à 6 pour les phases successives d’une technique à retenir).

Ce qu’il faut photographier, comment photographier

. L’Obiet : c’est lui qui apparaitra sur les fiches d’inventaire, dans les catalogues d’exposition et de vente et c’est lui qui témoigne du travail de l’artisan.

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Gulde Méthodologlque pour la collecte des données sur YArtisanat

On choisira dans chaque catégorie (vannerie, poterie, bois, tis- sage...) les spécimens les plus remarquables ou un ensemble d’objets du même type : par exemple, série de poteries faites dans la même matière mais de tailles ou de décors différents, corbeilles en vannerie de tressage identique ou statuettes sculptées par le même artiste.

Les exemples sur lesquels on souhaite attirer l’attention devront par contre être isolés pour que l’on puisse mieux en apprécier la facture.

Les objets remarqués à l’intérieur d’une maison seront sortis si possible pour être photographiés à la lumière (les objets de musée impossibles à déplacer nécessitent toutefois un éclairage plus élaboré).

Pour les documents à destination culturelle et ethnologique, il est toujours préférable de prendre les photos ain situw, les objets dans leur contexte habituel : cour, champs, maison..., ou nen fonctionr : ustensile utilisé, vêtement porté, outil manipulé..., ou encore dans l’atelier de fabrication (produits finis).

Pour les documents destinés à une sélection de produits, une exposition, une promotion, la présentation peut être différente, l’important étant de mettre en valeur l’objet. Selon l’objectif visé, on pourra le détourner de sa fonction initiale pour mettre en évidence sa valeur esthétique, décorative ou différemment utilitaire : tissages employés en décoration, corbeilles de rangement ou d’éclairage, cuivres ou bois sculptés mêlés à des pièces d’art d’origine autre...

Dans tous les cas, prévoir :

une photo de l’objet entier (avec, dans la mesure du possible, un point de comparaison lui donnant son échelle)

. une photo de détail (gros plan) permettant de discerner la matière et la technique - ainsi que le décor, s’il existe, motifs, variations de couleurs, reliefs...

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

. La Techniaue de fabrication : si l’utilité de sa notation apparait surtout dans l’optique d’une sauvegarde du patrimoine ou d’une apprécia-tion technologique, elle apporte des informations sur l’artisan lui-même, ses possibilités, ses besoins.

Le relevé photographique ou filmé des techniques peut, d’autre part aider dans le cadre de la formation de nouveaux artisans,

Une seule photo ne suffit pas à donner une idée exacte du procédé de fabrication. II faudrait, si on en avait les moyens, partir de la matière brute et arriver au produit fini en passant par toutes les étapes de transformation.

Dans la mesure où l’on ne consacre que quelques prises de vues à cet aspect, il convient de sélectionner deux ou trois moments - ou gestes - importants du travail qu’un commentaire écrit reliera et complètera. Les photos doivent alors être prise de près pour que gestes et outillage soient lisibles (dans le cas d’un film, ou genre de séquence sera, bien sûr, plus facile à réaliser et interpréter).

Une vue de l’ensemble de l’atelier (forge, atelier de tissage, ferblan- terie...) est souhaitable pour situer l’atmosphère de travail, I’empla- cernent des outillages, celui des matières entreposées, les rapports des artisans entre eux. Mais il est inutile de photographier chacun des outils, sauf si ceux-ci présentent des caractères particuliers d’objet artisanal et esthétique (poulie de métier à tisser, poinçons gravés de cordonnières...).

De même, une photo de l’artisan n’est intéressante que dans l’exercice de son art.

Comme nous l’avons signalé plus haut, l’enquêteur photographe fera en sorte d’alterner interrogatoires, séances de photos et nota- tions sur ces dernières. sans dépasser le temps imparti pour un seul lieu d’enquête. C’est dire qu’il faut acquérir une grande rapidité de réflexes pour encha ner les prises photographiques sur le vif, sans perdre de temps à des mises en scène superflues et souvent inopportunes.

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Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur YArtisanat

- Ne pas oublier de noter sur un clcarnet photon :

. Les dates et lieux, numéro de chaque pellicule et de chaque prise de vue avec renvoi aux objets ou scènes photographiées (+ une petite note de commentaire si nécessaire). - Voir annexe II -

La collecte d’une documentation filmée, si elle est souhaitable et enrichissante, s’avère difficile à mener conjointement à une collecte classique et modeste (notes écrites et photos). Elle suppose une équipe élargie à un cinéaste ou spécialiste vidéo et des moyens sensiblement plus importants (films, cassettes, montage techni- que...). On peut cependant l’envisager dans les pays où est mise en place une programmation télévisuelle d’information et de sensibili- sation à ces problèmes (sauvegarde du patrimoine, réhabilitation des métiers, formation des jeunes, encouragement à la production, etc...).

Dans ce cas, des séries de petits films documentaires très ciblés pourraient être mis sur cassettes, dont les thèmes soutiendraient les objectifs nationaux. Par exemple, sur une sélection de beaux objets dans chaque catégorie d’artisanat, leur fabrication, leur fonction d’origine et leurs possbilités d’adaptation à de nouvelles fonctions valorisantes et modernes, etc...

Ces documents, assez courts (1 0/15 minutes), mis à la disposition d’organismes divers (prestige, tourisme, commerce, éducation, recherche, centres artisanaux et artisans eux-mêmes...) facilite- raient sans doute largement les effets de la démarche inscrite à l’origine du projet de collecte.

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Guide M&hodologlque pour la collecte des données sur I’Artisanat

Pour des raisons de clarté nous ne proposons dans le chapitre suivant que les éléments composant les fiches les plus simples, mais déjà suffisantes pour un premier stade de collecte et d’emploi.

Des questionnaires très complets figurents en annexe III, se rappor- tant plus précisément aux aspects que l’on souhaite mettre en évidence :

. objet / produit

. artisan

. production / gestion / distribution

Ils pourront être utilisés à l’occasion de collecte très ciblées sur des objectifs et des besoins précis (statistiques, sélection de produits et de fabricants, recherche de marchés, perfectionnement, etc...) et devront être, dans tous les cas, suivis et vérifiés par des spécialistes - particulièrement s’il s’agit d’artisanats ruraux qui, souvent, ne sont pas concernés par les rubriques évoquées -

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

QUESTIONNAIRES ET FICHES PROPOSITION DE MODÈLES

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur YArtisanat

FICHE - TYPE No 1 OBJET

Catégorie Référence

Pays Région Ethnie

PHOTO OU CROQUIS

Objet :

Matériau :

Dimensions :

Utilisation :

Lieu de collecte :

Lieu de fabrication :

Lieu de distribution :

Date de collecte :

Prix :

Nom local :

Observations

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur IlArtisanat

FICHIS MOUtiLlS N- 1

Cat. VANNERIE l'r.yr : COTE D'IVOIRE

Réf. 71 / 27.02. 301 Ré~;~on : Centre-Est

Ethnie

Objet : grosses jarres rondes

Nom local : "sin'jot:ôq'

Matériau : areile cuite rouet

Dimensions : haut. 0.60 à 0,70111 - diam. 0,50 d 0,6Om

Utilisation : préparation de la bi6re de mil ("z,1rn&")

Lieu de collecte : village de Kowolo

Lieu dc fabrication : Kawolo, Mnngoror;so

Date de collecte : février 1971

Lieu de distribution : vente zxr place ct niarch<.s des cnvironu

Prix : 400 à a00 E

Observations : 47

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

Indication pour la notation des donneês No1 : FICHE OBJET :

Catégorie : Il s’agit de la catégorie d’artisanat (ou technique) dans laquelle est classé l’objet : vannerie, poterie, textile, bois, métal, cuir, pierre, ivoire, etc...

Référence : Année de l’enquête + numéro de photo.

Pays, région, ethnie : Localisation géographique de l’objet - permet- tant d’éventuels rapprochements ou comparaisons avec les régions et pays voisins.

Objet : Dénomination courante de l’objet et description globale.

Nom local : Dénomination dans l’idiome local (ou la langue vema- culaire la plus utilisée).

Matériau : Matière principale dans laquelle l’objet est fabriqué : fibres, terre, bois, etc... Ajouter les matières complémentaires intervenant dans la fabrica- tion ou dans la décoration (par ex. cuir et bois, ivoire et or.. ., tissage à décor de perles, argile incrustée de coquillages, cuir brodé de fil.. .).

Dimensions : Longueur, largeur, hauteur, épaisseur ou diamètre selon les cas (la photo pouvant prêter à confusion). Par ex. pour un panier : haut 0,40, diam. fond 0.18, diam. ouverture 0,32. Pour un tissu : larg. 0,80 m, long 2,20 m Pour un bijou : environ 3,5 cm x 6 cm, ou diam. 5 cm épaisseur 2 mm.

Utilisation : la fonction pour laquelle l’objet a été fabriqué.

Lieu de collecte : Lieu où l’objet a été vu, photographié ou acheté (village, marché, maison particulière, collection musée, etc...)

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur IlArtisanat

Lieu ou zone de fabrication : Où l’objet est habituellement fabriqué (village, atelier, coopérative...) Préciser s’il est différent du lieu de collecte.

Lieu ou zone de commercialisation : Où l’objet est habituellement vendu (marché, boutiques, colportages...).

Date de collecte : Date de repérage et de photo (également néces- saire pour l’identification et le numérotage des fiches + date de fabrication si nécessaire (objet ancien ou de fabrication interrom- pue).

Prix : Prix d’achat sur place (+ prix de vente ailleurs s’il est différent - indiquer le lieu).

Observations : On pourra noter ici certaines données particulières concernant l’objet fiché : exemplaire unique, raréfaction, dispari- tion, transformation ou changement de fonction, etc.. . Ressemblance ou parenté avec des objets d’origine différente, etc.. .

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Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur I’Artisanat

FICHE MODELE NV T

Technique de fabrication : moulage du fond sur une vieille pote-

-rie, puis modelage à la main des parois

. décor de stries incrustées avec une tresse

d'herbes, partie supérieure et col lustrés

à l'aide d'une lamelle de bois et d'un chiffe

humide . Enduit d'acre ro-age brillant.

. séchage à l'air puis à l'abri (23)

. cuisson à l'air sur feu de bois sec (6 à 12:

Atelier : Cour de la potière et local prévu dans la cas,

Outillage : Pas de tour mais support tourné à la main

. accessoires sommaires : palette en bois,

bracelets en fer , pour gratter et lisser -

chapelets de graines, galets, chiffons . . .

pour lustrer et polir -

coquillages, pointes, tresses d'herbes, maïs,

couteaux . . . pour inciser et décorer -

Durée de fabrication : cycle de 4 à 6 jours jusqu'à la cuisson

. préparation de 2 ou 3 jarres par jour.

Observations : voir fiches techniques "POTERIE"

Identification de l'artisan : Femme Mangoro - 40 ans environ -

Potière professionnelle

Village de Kawolo (rég, DABAKALA)

Savoir-faire familial

Observations : la plupart des femmes Hangoro de cette région

sont potières (caste professionnelle)

Guide Méthodologlque pour la collecte des donnees sur I’Artisanat

FICHE-TYPENO TECHNIQUES/ARTISAN

-

Techniques de fabrication :

Atelier :

Outils :

Durée de fabrication :

Identification de l’artisan :

Observations

Gulde Méthodologique pour la collecte des donrkes sur I’Artisanat

Indications pour la notation des données N"2:FICHETECHNIQUE/ARTlSAN:

Technique de fabrication : description des phases du procédé de fabrication de l’objet. Cette description doit être précise et rapide (un renvoi aux &ches techniques» pouvant être fait pour les détails). * Par exemple, pour la poterie : moulage, ou modelage à la main, ou montage par colombins.. ., temps de séchage, mode et temps de cuisson, etc.. . Pour une tissu : bandes tissées toile simple, rayures de chaîne, alternance de 2 ou 3 couleurs.. . , créations assistées par ordinateur (CAO) etc... - Indiquer les techniques de décoration* s’il y a lieu : Pour la poterie, par exemple : décor géométrique au kaoli après cuisson, motifs gravés au couteau avant séchage.. . Pour un tissu : motifs de tissage brochés, motifs brodés, peints, etc.. . - Dans chaque catégorie (vannerie, poterie, tissage...) 1 ou plu- sieurs fiches techniques pourront être établies avec précision, comportant des photos de différentes phases du travail, auxquelles chaque fiche-objet pourra faire référence (voir fiche modèle N” 2).

Atelier : lieu et cadre de travail habituel de l’artisan (cour particulière ou commune, local privé, local ou atelier communautaire, stand mobile, etc.. .) - Préciser si l’artisan y travaille seul, en famille, avec des apprentis ou d’autres artisans.. .

Outillage : énumération et description rapide des outils utilisés : - indiquer si possible leur nom en idiome local - préciser s’ils sont fabriqués par les artisans ou achetés dans le commerce.

Durée de fabrication : temps moyen de fabrication d’un exemplaire (ou d’une série, si plusieurs sont entrepris dans le même temps - poteries, par ex.).

l NOTA : voir les tableaux annexes de classification.

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Guide Méthodologique pur la collecte des données sur I’Artlsanat

- Préciser si le travail est fait en continuité ou par périodes (cas des artisans agriculteurs, par ex. ).

Identification de l’artisan : Nom - sexe - âge Catégorie sociale, groupe ethnique, village. Situation du groupe artisanal (caste, groupe endogame, etc.. .) Place de l’artisanat dans la vie quotidienne (artisan professionnel ou épisodique) Origine du savoir-faire (familiale, formation...)

Observations : données particulières concernant l’artisan (origine différente, influences, talent particulier, expérience, etc.. .).

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Guide Mkthodologlque Pour la collecte des données sur I’Artisanat

FICHE - TYPE No 3 PRODUCTION / COMMERCIALISATION

(NOTE COMPLÉMENTAIRE)

Actif concerné : Originalité : (note 1 à 10)

Production moyenne : par jour : par semaine : par mois :

Nombre d’actifs dans l’atelier :

Estimation en homme/mois du travail fourni dans l’atelier en : 1 mois : 6 mois : 1 an :

Prix de revient : Prix de vente :

Chiffre d’affaires : semaines : mois : année :

Distribution : Directe 0 Par intermédiaire 0 Locale 0 Régionale 0 Nationale 0 Etranger 0

Existence de stocks : Matières premières 0 Estimation en valeur 0 Porduits finis Cl Estimation en valeur 0

Utilisation d’équipements autre qu’exclusivment manuels OU1 0 NON 0

Si OUI, quelle traction :

Observation :

Humaine Cl Animale 0 Hydraulique 0 Carburant 0

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Guide Méthodologique pour la collecte des donnees sur I’Artisanat

Indications pour la notation des données No3 : NOTE COMPLEMENTAIRE PRODUCTlON/COM- MERCIALISATION :

Originalité : Notion subjective, mais aussi à rapprocher de l’exis- tence connue de produits concurrents.

Nombre d’actifs : 1 actif = 1 permanent à la production ou à la vente,

Homme/mois : Quantité de travail fourni par un homme en un mois. Ex. : un employé à mi-temps représente 1/2 h/ mois.

Observations : Données diverses résultant de l’observation de l’atelier (ex. : conditions de travail.. .), d’information sur les tendan- ces (ex. : augmentation des ventes, poids de la concurrence, etc.. .).

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Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur I’ArtLsanat

LAMISEENFORMEDESDONNEES

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

LA MISE EN FORME DES DONNÉES:

LES MATÉRIAUX RÉCOLTÉS

A l%sue de l’enquête, les informations recueillies se présentent gé- néralement sous trois aspects distincts et complémentaires :

. les notations écrites : relevées à partir de documents consultés et de questionnaires oraux, mais aussi à partir d’observa- tions personnelles sur les lieux, les objets, les artisans. Elles devront être triées et organisées pour servir à l’établissement des fichiers systématiques relatifs aux produits, aux techniques et aux artisans, avant une utilisation plus large et adaptée aux besoins de chaque utilisateur.

. les documents photographiques ou filmés : pris sur le vif ou à partir de collections déjà établies, ils fixent les sujets d’étude et sont des références sûres pour les travaux et recherches à suivre (rédaction et illustration des fichiers, en premier lieu).

. les échantillons de produits - ou exemplaires excep- tionnels - que l’on aura pu acquérir et ramasser, sont des modèles de référence pour l’étude des techniques, des fonctions, des amélio- rations possibles, en même temps que des éléments d’enrichisse- ment pour les musées, expositions, formations pédagogiques, etc...

L’étude conjuguée de ces trois sortes de matériaux et leur classe- ment, permettront d’organiser un ensemble de udonnées» utilisables dans divers domaines et particulièrement ceux qui concernent les objectifs de la collecte.

CLASSEMENT ET PRÉSENTATION *

II reste entendu que les collectes ont pour finalité, à plus ou moins long terme,la mise en place de «banques de donnéesH dont les nécessités et les objectifs ne doivent jamais être perdus de vue et que nous rappellerons, pour mémoire :

l Voir proposition en Annexe 1.

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Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur YArtisanat

. sauvegarde du patrimoine

. sélection des produits et de leurs fabricants, dans une perspective de développement et de commercialisation

. sensibilisation à tous les niveaux, y compris celui des artisans eux- mêmes

. échange et circulation des informations sur le plan national, régio- nal, international

. formation de nouveaux artisans, réalisation d’ateliers de recherche et de création

. élaboration de statistiques aidant au développement culturel et économique.

En attendant d’être remises aux équipes de spécialistes (experts, documentalistes, statisticiens...) qui procéderont à leur tri et traite- ment en vue d’une entrée en #banque de donnéesn exploitable à tous les niveaux cités, les données collectées pourront, dans un premier temps, subir un classement général et simple, par les enquêteurs eux-mêmes.

Ce premier classement pourra suivre une organisation sommaire mais logique telle que :

. ordre chronologique de ramassage

. regroupement par catégories de produits / matières

. regroupement par catégories d’artisans /techniques

. localisation par région.

Ainsi : tous les produits issus du travail de la paille (vannerie) ou du travail de la terre (poterie) pourront être regroupés

a) par ordre de rencontre dans le temps (date) b) par région (province ou département) visitée

Les classements plus rigoureux et ciblés (valeur esthétique, com- merciale, production...) n’intervenant qu’ensuite, en traitement spécialisé.

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-

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur YArtisanat

Un classement parallèle peut se faire sur les trois sortes de matériaux (écrits, photos, échantillons) avec des correspondances et renvois de l’un à l’autre pour bien en marquer la complémentarité.

La présentation retenue, dans cette première phase de travail, sera également la plus simple, c’est-à-dire un dossier de JichesH par pays, réunissant les informations ainsi classées.

. fiches par objets et/ou par artisan + fiches correspon- dantes sur production et commercialisation (voir modèles au cha- pitre conter-né). A chaque fiche descriptive sera jointe la photo équivalente, si possible.

. dossier photo numéroté et légendé - avec contacts pour les N et B, feuilles de classement pour les diapos. Dans le cas d’une documentation vidéo, les cassettes, également numérotées et classées par catégorie d’artisanat, seront accompagnées d’un commentaire ou d’une fiche explicative les reliant au reste de la documentation.

. échantillons et objets : quelque soit leur destination ultérieure, ils seront étiquetés : nom usuel, origine, date et lieu de ramassage, nom et adresse du fabricant si nécessaire, fonction, etc... Ils seront remis avec le dossier Hfiches» aux autorités de tutelle du projet - ou, éventuellement, à une section spécialisée : musée, centre national d’artisanat, service de promotion, magasin de nmodèlew...

La présentation doit, de toutes façons, tenir compte des possibilités de mises à jour et d’additifs venant enrichir le dossier au cours de collectes et recherches successives. Ainsi le «fichier» doit-il rester ouvert et son classement suffisamment souple pour permettre l’insertion de nouvelles données.

Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur I’Artlsanat

UTILISATION La plupart des utilisations prévues pour l’ensemble des informations ainsi réunies sont inclues dans les objectis mêmes du projet de collecte.

Certaines seront immédiates, d’autres à moyen et long terme et l’on pourra, selon le cas et selon le pays, leur donner un ordre de priorité.

11 est, par ailleurs, évident que ces utilisations seront pluridisciplinai- res et sélectionneront chaque fois la forme la plus adéquate :

a) fiches traditionnelles ou fiches informatiques = ré- serve de documents à l’usage des spécialistes de toutes catégories - chercheurs, artistes, pédagogues, commerçants... - Elles pourront entrer dans des fonds de bibliothèques, centres de documentation, ecoles d’art... pour en faciliter l’accès à un large public.

b) montages audio-visuels (diapos), vidéo-cassettes, vidéo-disques, films documentaires = trouveront une utilisation pédagogique et d’information générale, mais également, sur le plan politique et économique, pourront accompagner des dossiers éta- blis à partir de quelques exemples performants, assortis de chiffres, pour convaincre les gouvernements, d’une part, et justifier une politique suivie de soutien et de promotion du secteur artisanal, pour d’autre part aider à trouver des financements extérieurs dans les projets de formation ou de commercialisation.

Ces documents-images peuvent aussi être utilisés dans des pro- grammes télévisés, par exemple, pour une sensibilisation tant des publics que des artisans producteurs et une meilleure connaissance des uns et des autres.

c) publications diverses = à partir des documents photographiques (noir et couleur), on aura la possibilité d’éditertous catalogues, fascicules, livres de prestige, affiches, cartes postales, etc... permettant de faire connaître - sous son meilleur jour - une production nationale, à travers des organismes diplomatiques, touristiques, commerciaux, artistiques et autres.

63

Gukie Méthodologlque pour la collecte des données sur I’Artlsanat

d) expositions, vitrines, stands de foires, concours, panneaux de présentation = plus concrets, pouvant mêler et com- poser objets, photos et commentaires écrits, sont d’excellents supports d’information et de publicité qu’il est possible de sélection- ner et d’orienter à volonté pour des publics ou clientèles précis.

A partir de là et en tenant compte d’une progressive mise à jour - qui pourrait faire apparaître les étapes d’une possible évolution des formes, des techniques, des fonctions ou des modes - l’utilisation des documents de collecte s’adaptera aux multiples domaines politiques et économiques, mais aussi à ceux qui concernent les enseignements techniques et artistiques (télévisuels, extra-scolai- res...) ou la conservation des patrimoines (mise en place de musées régionaux, d’art populaire, d’ateliers, etc...).

***

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Gukle Méthodologlque pour la collecte des donnbes sur YArtIsanat

ANNEXES

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

ANNEXES 1 TABLEAUX DES CATÉGORIES ET DONNÉES

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Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur YArtIsanat

I I i__ I I I=:

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I

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I &Ails l;radit. I I Outils nodcmcs (

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Mxlage) /

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1 I Orfévrcricl

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I

Placage 1 _bowe ___----____

Ciselure --------_--_____----------

Ikp>u.ssage _-_______-__------_-______

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I

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____--________--_-_______ 1 ---------------- I Pa~~rc et bijoux 1 Divers _---__---____-_-----_____ -_-_--______---- Décoration

I

Szllcrie Carrellerie

c&zoupc _-__----__-------_

hppliqucï _-__------______^_

Broderie

Taille

------___---_----_ *‘iSC,"blJgC P""çzq Polissage

Patines

Gravurç _-__-___-----__-__

Pyrogrîvurc

PCintxm?

S‘XlptuM- ----------__----__

Narquctcrie

A”iJrCS : i ==================: ==== ;oz:rs _______===== Harnachuncnt Ustcnsilcs

-----_-___--_--_--

Ustcnsilas Habitat, mobilier

______-----------_ I -_--_--------__-_- Habitat, mbilicr 1

-----_-_____-_-_-- Habillcncnt 1 Divcrï

-_-----_-_---_--_-,

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Guide Méthodologlque pour la collecte des données sur I’Artisanat

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I-

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CoLon

Métier horizont. I lisse

Métier vert. _-------------- :adre de sol

Toile uni

Uroché Lancé

Tapisserie

Froissées

Broderie

Jours

Autres (motifs I colorants di- I figuratifs) l ver5

i ===== i_ ======== I ===. ~==i ===========_ I==; =i=l=il=ji==i=== L;: ====;=; =i==== A==; I

Habillemnt / Habillement _-_______-_-----,

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I l"mneS H-s I Hommes Femes k-S Indiffercnt Indifférent

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69

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70

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

ANNEXES II RELEVÉS PHOTOGRAPHIQUES

(NOTATIONS)

71

Guide Mbthodologlque pour la collecte des données sur I’Artkanat

.La notation est faite ici par appareil : un pour le noir et blanc, un pour la couleur. Les interversions et changements d’appareils sont éga- lement notés ( cela permet de vérifier, au traitement, d’où viennent les erreurs et incidents s’il y en a).

. La notation des dates, numéros de vues, lieux et sujets, permet après développement de classer et légender les photos plus facile- ment, en tenant compte des notes écrites prises conjointement. Avec l’expérience, le photographe acquiert l’habitude des notations qui lui conviennent le mieux et qu’il adaptera et interprétera à sa convenance.

72

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur YArtisanat

ANNEXES III QUESTIONNAIRES

75

----

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COLLECTE DE DONNEES QUALITATIVES ET QUANTITATIVES SUR L’ARTISANAT

QUESTlONNAIRE N” 1

FICHE N”

RCglon (ou Province) :

CATEGORIE D’ARTISANAT:

Date :

Localité :

1. OBJET / PRODUIT

1.1 Description

1.1.1 Nomusuel : Nom local :

1.1.2 Forme:

1.1.3 Dimensions:

1.1.4 Matière(s):

1 .1.5 Décors, couleur :

1.1.6 Fonction, utilisation :

1.2 Fabrication

1.2.1 Lieu

de fabrication :

1.2.2 Nomde l’artisan qui le fabrique :

1.2.3 Adresse de l’artisan :

1.2.4 Prix Local :

Lieu de repérage ou

Lieu de vente :

1.3 Observations

Gulde Méthodologique pour la collecte des données sur YArtisanat

COLLECTE DE DONNEES QUALITATIVES ET QUANTITATIVES SUR L’ARTISANAT

QUESTIONNAIRE N” 2

FICHE N”

Région (ou Province) :

CATEGORIE D’ARTISANAT :

Date :

Localité :

2. ARTISAN

2.1 ASPECTS GENERAUX

2.1.1 Identlfkation

2.1.1.1 Nom: Age :

Prénom : Sexe :

Ethnie : Nationalité :

2.1 .1.2 Adresse de l’atelier :

Nombre estime de personnes vivant sur les revenus de l’atelier :

2.1 .1.3 Habitation (si différente) :

2.1.1.4 Inscription administrative oui 0 non 0 SI oui : Désignation : (Registre du Commerce, Chambre des Métiers)

N” :

77

.-

Guide Methodologlque pour la collecte des données sur YArtIsanat

2.1.2 Déflnition

2.1.2.1

2.1.2.2

2.1.2.3

2.1.2.4

Nombre d’années d’exercice de la profession :

Formation initiale Date : Formateur:

(familiale ou autre) Lieu : Du&e :

Formationultérieure Date : Formateur:

(stages ou autres) Lieu : Durée :

Produits fabriqués :

2.1.2.5 Matières premières utilisées :

2.1.2.6

2.1.2.7

2.1.2.8

2.1.2.9

Type de produits : Traditionnel 0 Utilitaire 0

Activité : Saisonnière 0 Partielle 0 Permanente 0

Aides Professionnelles :Membre de la famille 0 Apprentis 0 Employés 0

Description sommaire de l’atelier (local, lieu, surface, outillage, électricité,

ou moderne 0 ou d’art 0 Période

Duke

Nombre :

Nombre :

Nombre :

eau,... 1

78

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur YArtisanat

2.1.3 Situatlon soclale

2.1.3.1 Eléments de train de vie (véhicule, logement, télephone,...) :

2.1.3.2 Statut local (ex. : chef de village, agriculteur,...)

2.1.3.3 Appartenance à des groupements (association professionnelle,

coopérative,...)

2.1.3.4 Relations avec I’Etat :

Existe-t-il des contacts directs? :

Nom et fonction du contact connu, de l’encadreur :

L’arUsan a-t-il reçu une aide de I’Etat (ex. : moyens financiers, formateur,

équipement....) :

79

Gulde Méthodologique pour la collecte des donnees sur I’Artisanat

2.2ASPECTSECONOMIQUES

2.2.1 Approvisionnements

2.2.1.1 Origine des matières premières :

locale (- 5 de km) 0 delOB 0 si étrangére, origine :

de5àlOkm 0 + de 50 km 0

montant :

2.2.1.2 Proximite des voies de communication (plusieurs repenses possibles)

DISTANCE ! Jusqu’à 1 km

TWE Piste Route (goudron) Train Fleuve navigable A&opolt

Port I

delalokm

par jour : par semaine :

par mois :

PIPE QUANl-l-lE

2.2.1.4 Quantités de matières premières achetées

TYPE DE MATIERES QUANTITE PAR ACHAT FREQUENCE DES ACHATS

2.2.1.5 Energie utilisée dans le travail :

Pétrolière 0 Hydraulique (eau) 0 Electrique 0 Aucune 0

2.2.1.6 Si aucune, Pourquoi ?

Nondisponible Trop onéreux Inutile

Petroliere Hydraulique

Electrique

80

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur YArtisanat

2.2.2 Production

2.2.2.1 Nombre d’objets fabriqués : Par jour :

Par semaine :

Par mois :

2.2.2.2 Dur&es de fabrication estrmées : Objet 1 :

Objet 2 :

Objet 3 :

Objet 4 :

2.2.2.3 Existence de stocks (si possible estimation en valeur) :

Matieres premtéres :

produits Unis :

2.2.2.4 Capacites de production supdementaire : oui 0 Si oui, estimation : Par jour :

Par semaine :

Par mois :

non 0

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Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

2.2.3 Gestion

2.2.3.1 Prix moyens des matières premières pour un nombre donnd de produits

(ex. : 10, 50, 100 ,...) selon catégorie :

2.2.3.2 Autres dépenses pour le même nombre de pmduits que ci-dessus

(ex. : heures de travail, frais divers) :

2.2.3.3 Estimation, par l’artisan, du prix de revient par produit :

2.2.3.4 Prix de vente moyen départ atelier (par article) :

2.2.3.5 Existe-t-il des prix par quantité : oui 0 non 0 2.2.3.6 Existe-t-il des prix selon la clientèle : oui 0 non 0 2.2.3.7 Chiffre d’affaires moyen : Par semaine :

Par mois :

2.2.3.8 Existence de vente à crédit : oui 0 non 0 2.2.3.9 Utilisation du crédit des fournisseurs : oui 0 non 0 2.2.3.10 Financement habituel des achats : Fonds propres 0

Empruntsfamille/relations 0 Recours au système bancaire 0

2.2.3.11 Les financements extérieurs peuvent-ils être obtenus

facilement : oui 0 non 0 - A quel coût (taux d’intérêt) :

- Préciser la source (famille. relations, banque,...) :

82

.-I. - .-~-.-

Guide Méthodologique pour la collecte des données sur I’Artisanat

2.2.3.12 Existence de dettes : OUI 0

Estimation en pourcentage du chiffre d’affaires :

2.2.3.13 Existe-t-il une comptabilité écrite : oui 0

Type (registre entréeset sorties,...) :

2.2.3.14 Utilisation d’un compte bancaire : oui 0

2.2.3.15 Utilisation d’un chèquier : oui 0

non 0

non 0

non 0 non 0

2.2.4 Commercial / Distribution

2.2.4.1 Type de promotion (publicité, réclame, vitrine,...) :

2.2.4.2 Typedeclientèle (intermédiaire, clientsdirects, locale, régionale, nationale

- nationaux ou étrangers -) :

2.2.4.3. Classementdesdiff~rentesclientèles(parordredécroissantetsipossibleen

pourcentage) :

2.2.4.4 Expérience de foires, salons, expositions :

Nationale :

Internationale :

2.2.4.5 Expérience d’expédition à l’étranger : oui 0 non 0 2.2.4.6 Si les intermédiaires sont majoritaires dans la clientèle :

Quantité par achat : Fréquence des achats :

Achat sur commande : oui 0 non 0 Eventuel préfinancement: OUI 0 non 0 Lieu de vente final : Connu :

suppose :

83

Guide Méthodoioglque pour la collecte des données sur YArtIsanat

2.2.4.7 Existence d’un local d’exposition : oui 0 non 0 Sur le lieu de travail :

Ailleurs (magasin, vitrine, aéroport,...) :

SI OUI, surface :

2.2.4.6 Existe-t-ii un emballage pour le transport ?

Si oui, est-ii : Fabriqué localement, par l’artisan lui-même 0 Fabriqué localement, par un autre artisan 0 Acheté à l’extérieur : National 0

Etranger 0 2.2.4.9 Mode de transport des ventes (directes ou intermédiaires) :

Route 0 Train 0 Avion 0 Bateau 0 Animai 0 2.2.5 Concurrence

2.2.5.1 Existence de concurrents : Locaux/viiiage. nombre :

Régionaux :

Nationaux :

2.2.5.2 Existence de produits concurrents importés : (donner des exemples)

2.2.6 Impôts

2.2.6.1 Nom / Désignafion :

2.2.6.2 Mode de taxation :

2.2.6.3 Mode de règlement :

2.2.6.4 Fréqu&*e :

2.2.6.5 Montant par échéance :

Guide Méthodoioglque pour la collecte des données sur IlArtisanat

ANNEXES IV NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

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Gulde Méthodoioglque pour la collecte des donnees sur YArtisanat

ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

Généralités : (méthode)

l Ci. FOUCART : - Questionnaire préliminaire d’ethnologie africaine (Société de Géogra- phie - Le Caire 1919).

l M. GRIAULE : - Instructions sommaires pour les collecteurs d’objets ethnographiques (Musée d’Ethnographie Paris 1931 . - Méthode de YEthnographie (P.U. ! . Paris 1957). - L’enquête orale en Ethnographie (Revue Philosophique Paris, Oct. 1952). l A. LEROI-GOURHAN : - Evolution et Techniques

- L’homme et la matière - Milieu et technique (Albin Michel, Paris 1943).

l R. H. LOWIE : - Manuel d’anthropologie culturelle (Paris 1936).

l A. G. HAUDRICOURT : - Technologie culturelle, méthodologie (in Ethnologie Générale, Encyclopédie de la Pléiade, N.R.F. Paris 1968).

l “Notes and queries” - Royal Anthropological Institute, Londres 1929.

Collection ARTAN (Institut Culturel Africain/Pnud/Unesco)

l J. ETIENNE-NUGUE : Artisanats Traditionnels en Afrique Noire :

- Burkina Faso (1982) - Bénin ( 1984) - Côte d’ivoire (1985) - Niger (1987) - Togo (en préparation).

. E. K. GAWUGA - Ghana (en préparation).

Références diverses : (articles. rapports, colloques)

l UNESCO : l UNESCO : - Plan d’action décennal(90/99) pour le développement de l’artisanat dans - Plan d’action décennal(90/99) pour le développement de l’artisanat dans le monde (Hammamet, Mai le monde (Hammamet, Mai 1989 1989 . . - Réunion sur les données - Réunion sur les données 1 1 qua itatives qua itatives et quantitatives de l’artisanat et quantitatives de l’artisanat (Niamey, Juin 1986). (Niamey, Juin 1986).

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Guide Méthodoiogiqw pour la collecte des donn&es sur I’ArUsanat

l UNESCO/ICA : - Atelier régional sur la collecte des données qualitatives et quantitatives de l’artisanat (Bangui, Mars 1989).

l Communauté IBERO AMERICAINE de YArtisanat : - Séminaire de Tenerife (Octobre 1988).

l S.I.A.O. (Salon International de I’Artisanat de Ouagadougou) : - Colloque sur l’artisanat africain - Situation actuelle et perspective (Ouaga- dougou, Février 1988).

l W.C.C. (World Crafts Council) : - Colloque international sur “le rôle de l’artisanat dans le processus de développement” (Djakarta, Août 1985).

. J. ANQUETIL : - “Les potentialités de l’artisanat” (in “SOURCES” - UNESCO, Sept. 1989).

l P. H. ELA : - “Pour le développement de l’artisanat dans le monde” (in “MUSEUM” - UNESCO, N” 157,1988).

l “Artisans in economic development” - (Inde, Népal, Indonesie, Malaisie, Philippines, Sri Lanka, Thailands) - Elwood A Pye Editor, I D R C - Ottawa (Canada) 1988.

l “Manual for collecting oral traditions” by Mo. TAIB OSMAN, Ministry of Education (Kuala Lumpur 1982/UNESCO 1981).

l “Artisan industries in Asia” : four cas studies (IDRC, Ottawa 1988).

On trouvera également des études économiques et statistiques dans les publications - de I’I D R C (International Development Research Centre P.O. Box 8500, Ottawa, Ont. Canada) - de I’ILO (International Labour Or - de I’A R T E P (Asian Regional T

anization, à Genève, Suisse) eam for Employment Promotion, New

Delhi, Inde).

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