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Trait d’Union Ville et Communes de Bruxelles-Capitale L’ordonnance revitalisation urbaine décortiquée ED. RESP. CORINNE FRANÇOIS - N°7318 N° 2016/05 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016 ECHO RÉGIONAL Plan de livraisons d’entreprises... ACTUALITÉS Les finances communales témoignent de la bonne gestion bruxelloise... NOS COMMUNES Les villages de la mobilité dressent leur bilan...

Plan de livraisons d’entreprises Les finances communales Les … · L’édition 2016 de la semaine européenne de la Mobilité s’est déroulée du 16 au 23 septembre et a été

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Trait d’UnionVi l l e e t Communes de Bruxe l l es-Cap i t a l e

L’ordonnance revitalisation urbaine décortiquée

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N°7

318

N° 2016/05NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016

ECHO RÉGIONALPlan de livraisons d’entreprises...

ACTUALITÉSLes finances communales témoignent de la bonne gestion bruxelloise...

NOS COMMUNESLes villages de la mobilité dressent leur bilan...

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

TRAIT D’UNION 2016 / 05 0302

RENFORCER LA CAPACITÉ D’INVESTISSEMENT DES POUVOIRS LOCAUX

L’investissement, c’est important pour la relance de notre économie. C’est tout le sens du plan Juncker au niveau européen ou du plan Michel au niveau belge. L’investissement, c’est tant celui privé que celui public. Tous les deux sont essentiels. Une entreprise qui n’investit pas dans son développement n’a pas d’avenir prometteur. L’investissement public est tout aussi nécessaire que l’investissement privé. Il conditionne le niveau et la qualité de nos infrastructures et de nos équipements publics.

Ce n’est pas un hasard si nos tunnels, nos musées ou nos égouts (on en parle moins mais des centaines de kilomètres d’égouts sont à rénover à Bruxelles) sont dans l’état où ils sont. La raison en est le sous-investissement public depuis une trentaine d’années dans notre pays. La Belgique figure en effet parmi les lanternes rouges en Europe en ce

qui concerne les investissements publics. La part de ceux-ci dans notre Produit Intérieur Brut s’élève à 2,2% contre 2,8% dans la zone euro. Seuls le Portugal et l’Irlande font moins bien que nous !

Les pouvoirs locaux sont à l’origine, dans notre pays, d’environ la moitié de nos investissements publics. Le volume de ceux-ci tend depuis quelques années à se contracter en Flandre et en Wallonie. Grâce notamment au soutien de la Région pour faire face au défi de l’essor démographique, il n’en est pas de même jusqu’aujourd’hui à Bruxelles. L’application des normes comptables européennes et du pacte européen de stabilité et la situation financière générale des pouvoirs locaux menacent toutefois le maintien de ces investissements alors que ceux-ci devraient être accrus pour faire face à tous les besoins et qu’ils ont un rôle multiplicateur des plus utiles sur l’activité économique et l’emploi.

Les normes comptables européennes (les normes SEC 2010) contraignent les pouvoirs publics à imputer une dépense d’investissement entièrement dans le compte de l’année où elle est engagée alors que l’ordonnancement, le paiement, de cette dépense s’étale parfois sur plusieurs années. Ce type de comptabilité ne tient pas non plus compte de la durée de vie économique d’un investissement ni de l’augmentation du patrimoine d’une commune qu’il peut constituer. Elles sont particulièrement défavorables pour la capacité d’investissement futur des pouvoirs locaux car, comme l’a souligné Belfius dans une étude parue en mai 2015, ce « mode de comptabilisation des investissements conjugué à leur poids relatif dans les dépenses totales des pouvoirs locaux (plus de 10% en moyenne contre moins de 1% pour l’Etat fédéral) conduit à détériorer fortement et structurellement les soldes exprimés selon les normes SEC par rapport à ceux dégagés par la comptabilité traditionnelle des pouvoirs locaux ».

Le Parlement bruxellois a organisé le 13 octobre dernier un très intéressant colloque consacré à la relance des investissements publics. Une des conclusions que l’on peut tirer de celui-ci est que le pacte européen de stabilité ne devrait pas s’appliquer de la même manière selon qu’il s’agit d’une dépense courante ou d’une dépense d’investissement. Comme l’a exprimé une intervenante, membre du Comité de Direction de la Banque Nationale de Belgique, cela n’a pas de sens d’imposer des normes d’équilibre macroéconomique au niveau microéconomique que constitue une commune. Cela ne signifie bien entendu pas que les pouvoirs locaux ne doivent pas faire preuve de rigueur. Investir c’est bien, mais il faut le faire à bon escient et en évitant tous travaux inutiles.

Marc COOLS Président Brulocalis

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TRAIT D’UNION 2016 / 05 0504

SOUS LA LOUPE

TRAIT D’UNION 2016 / 05

Véritables outils intégrés, les contrats de quartier (devenu « durable » entretemps) concernent non seulement la rénovation de l’habitat mais également l’espace public et les équipements. Ils comportent en outre un volet socio-économique. Ils ont durablement marqué les quartiers les plus anciens de la capitale. Même s’il reste beaucoup à faire, on peut dire que la volonté de faire travailler ensemble communes, Région et habitants a été couronnée de succès. Plus de soixante programmes ont été achevés tandis qu’une série d’entre eux est toujours en cours de réalisation. En outre, les contrats de quartier ont permis de développer considérablement l’offre de logements publics abordables. Depuis 1994, en effet, 1.718 logements locatifs modérés ou moyens ont été construits ou rénovés dans ce cadre.

L’objectif de la réforme est ambitieux : il s’agit d’assurer une plus grande cohérence entre les différents outils de revitalisation urbaine. Pour y parvenir, le Gouvernement souhaitait regrouper dans un texte unique les contrats de quartier durable et le cadre de la politique de la ville qui reprendra les moyens transférés par la sixième réforme de l’État sur la Politique des Grandes Villes et ceux relatifs aux immeubles isolés, abandonnés et insalubres. Cet arsenal est également complété par un nouveau type de programme : les contrats de rénovation urbaine.

Une fois cette réforme mise en œuvre, on dénombrera deux types d’interventions.

D’une part, les opérations ponctuelles qui peuvent être exécutées dans l’ensemble du territoire régional. D’autre part, les programmes, menés à l’échelle d’un quartier ou de plusieurs communes, et qui peuvent être réalisés uniquement dans un périmètre éligible. Une nouvelle zone de rénovation urbaine sera définie à cet effet. Les actions et programmes sont principalement mis en œuvre et exécutés par les communes et les CPAS.

En un mot, la nouvelle ordonnance devrait permettre d’assurer la cohérence et la complémentarité des interventions, dont le champ d’action est élargi. Elle vise également à améliorer les outils existants grâces aux enseignements tirés de vingt années d’expérience.

UN EFFORT DE RATIONALISATION : LE REGROUPEMENT DES OUTILS EXISTANTSLa réforme a pour caractéristique principale de rassembler dans un instrument législatif unique les programmes et actions de revitalisation urbaine. A l’instar de l’ancienne ordonnance, la revitalisation urbaine demeure concentrée dans la zone dans laquelle les besoins sont les plus importants, c’est-à-dire dans la future zone de rénovation urbaine (ZRU). Toutefois, le champ d’application de la politique de la ville par l’aménagement du territoire correspond, elle, à tout le territoire de la

Région. On peut résumer les différents programmes et opérations comme suit :

Le contrat de quartier durable (CQD) est un programme de revitalisation urbaine à échelle locale, qui s’étend sur tout ou partie du territoire d’une seule commune, tandis que le contrat de rénovation urbaine ou, en abrégé, CRU est lui un programme de revitalisation urbaine à échelle régionale, qui s’étend sur tout ou partie des territoires de plusieurs communes. Les objets des deux programmes sont similaires. Cependant, les CQD comprennent prioritairement les opérations immobilières relatives aux logements assimilés au logement social, les infrastructures de proximité ou les espaces commerciaux et productifs. Les CRU ont, quant à eux, pour vocation principale les opérations de création et de réhabilitation d’espaces publics ou d’infrastructures de maillage urbain.

La politique de la ville ou, en abrégé, PDV est un ensemble d’opérations de revitalisation urbaine à échelle locale qui a pour objectif de lutter contre le sentiment d’insécurité, par des aménagements du territoire ou par le développement des quartiers. La politique de la ville se subdivise en deux axes.

Le premier axe est dénommé « politique de la ville par l’aménagement du territoire ». A la différence des autres outils de revitalisation urbaine, il est mené au moyen d’opérations ponctuelles, c’est-à-dire réalisées en dehors

> Olivier Evrard

LA REVITALISATION URBAINE REFONDÉE!Le 19 septembre 2016, le Parlement bruxellois adoptait une nouvelle ordonnance relative aux politiques de revitalisation urbaine. Celle-ci s’inscrit dans la continuité de l’ordonnance du 7 octobre 1993 organique de la revitalisation des quartiers et de l’ordonnance du 28 janvier 2010 organique de la revitalisation urbaine, qu’elle remplace.

Depuis l’origine, cette législation a eu pour objectif l’amélioration des conditions de vie dans les zones les moins favorisées de la Région, jusqu’ici au moyen d’interventions dans des périmètres urbains particuliers au travers d’un outil de programmation jugé particulièrement novateur pour l’époque : le contrat de quartier.

BRULOCALIS, Association Ville & Communes de Bruxelles

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Trait d’UnionVi l l e e t Communes de Bruxe l l es-Cap i t a l e

DIRECTION : Corinne François

COORDINATION : Philippe Delvaux

RÉDACTION : Marc Cools, Leopoldina Caccia Dominioni, Philippe Delvaux, Christophe De Voghel, Olivier Evrard, Virginie Randaxhe, Nathalie Sterckx, Marie Wastchenko.

TRADUCTION : Liesbeth Vankelecom, Annelies Verbiest, Ann Baeyens.

SECRÉTARIAT : Stéphanie Melkebeke, Sung Posier

GESTION DES ABONNEMENTS : 02 238 51 49 [email protected]

RÉGIE PUBLICITAIRE : Target advertising 02 880 59 14 ou 081 55 40 78 www.targetadvertising.be

Trait d’Union est imprimé sur papier recyclé à 100%

Dit tijdschrift bestaat ook in het Nederlands. Contacteer ons secretariaat: [email protected]

Depuis 2002, Trait d’Union est intégralement disponible sur www.brulocalis.brussels

PHOTO DE COUVERTURE : Contrat de quartier Saint-Antoine (Forest) : la Maison de quartierCopyright SPRBPhotographe : Serge Brisson

N° 2016-05NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016

EDITO ..............................................................................................3

SOUS LA LOUPE

LA REVITALISATION URBAINE REFONDÉE!… ..................................5

ACTUALITÉS

LES FINANCES COMMUNALES TÉMOIGNENT DE LA BONNE GESTION BRUXELLOISE ...............................................10

ÉCHO DE LA RÉGION

STATUTARISATION DU PERSONNEL DES POUVOIRS LOCAUX BRUXELLOIS : CINQ MILLIONS D’EUROS À LA CLÉ ........................14

ACTUALITÉS

GARANTIES LOCATIVES : DU NOUVEAU POUR LES LOCATAIRES A BAS REVENUS ? ........................................................................22

ÉCHO DE LA RÉGION

PLANS DE LIVRAISONS D’ENTREPRISES À BRUXELLES ..................25

NOS COMMUNES

LES VILLAGES DE LA MOBILITÉ DRESSENT LEUR BILAN .................27

ACTUALITÉS

LES POUVOIRS LOCAUX, AUSSI PROTÉGÉS CONTRE LA DISCRIMINATION FONDÉE SUR LE SEXE… ...................................30

ACTUALITÉS

IN MEMORIAM GEORGES DÉSIR ..................................................35

SOMMAIRE

1. Voir l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 12 février 1998 organique de la rénovation ou de la démolition suivie de la reconstruction d’immeubles des communes et des centres publics d’aide sociale et l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 19 juillet 1990 relatif à l’acquisition par les communes d’immeubles abandonnés. Ces deux arrêtés d’exécution restent en vigueur. Pour l’instant, c’est surtout leur base légale qui a changé : l’ordonnance organique de la revitalisation urbaine remplace les articles 176 à 181 du Code bruxellois du logement à cet égard. Par ailleurs, la nouvelle ordonnance confirme que les logements produits dans ce cadre ont pour objectif principal d’affecter ces immeubles à du logement assimilé à du logement social.

Publié avec le soutien de la Région de Bruxelles-Capitale, de Belfius et d’Ethias

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

TRAIT D’UNION 2016 / 05 0706

SOUS LA LOUPESOUS LA LOUPE

de tout programme, et ce sur la totalité du territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. Il porte sur les objets suivants : la lutte contre les immeubles à l’abandon ou inoccupés ; la rénovation, la réhabilitation ou la démolition suivie de la reconstruction d’immeubles insalubres ou inadaptés 1 ; Les mesures d’intervention rapide contre les dégradations de l’espace public.

Le second axe dénommé « politique de la ville par le développement des quartiers », prend la forme de programmes de revitalisation dont les opérations et actions visent à rencontrer divers objectifs tels que la qualité de vie des quartiers et le mieux vivre-ensemble y compris par le renforcement de la culture et du sport ; la lutte contre la dualisation des quartiers et l’isolement de ses habitants ; la lutte contre la pauvreté et la précarité dans les quartiers ; le développement de logements publics spécifiques.

UN CHANGEMENT D’ÉCHELLE : LA CRÉATION DES CONTRATS DE RÉNOVATION URBAINE (CRU)Les nouveaux « contrats de rénovation urbaine » (CRU) auront pour particularité de s’étendre sur le territoire de plusieurs communes et auront comme objet principal – mais pas exclusif – le développement de l’espace public et des

infrastructures de maillage urbain. Ce qui

signifie qu’ils peuvent également avoir

pour objet la production de logements

assimilés aux logements sociaux, par

exemple. Ils pourront aussi porter sur des

zones inhabitées ou moins habitées dont

le développement, stimulé par l’exécution

de contrats de rénovation urbaine, pourrait

rayonner sur une large partie du territoire

régional. Ils complèteront ainsi les leviers

actionnés par le Gouvernement au niveau

régional, essentiellement le plan Canal et

les schémas directeurs.

Vu leur dimension plus large que

les contrats de quartier durable, le

Gouvernement a estimé nécessaire de

disposer d’un outil opérant à l’échelle

régionale.

Alors que le processus d’élaboration des

CQD est confié au communes, les CRU

seront élaborés par le Gouvernement

avec le concours du Bureau bruxellois

de la Planification, créé par l’ordonnance

du 29 juillet 2015. Le Gouvernement

exécute et met en œuvre ces programmes.

L’ordonnance lui permet toutefois

de conclure avec les bénéficiaires

de subventions (essentiellement les

communes) des conventions pour les

charger d’exécuter et de mettre en œuvre

des opérations ou actions dans le cadre

des CRU.

Le projet initial prévoyait une participation du public très insuffisante par rapport à ce qui est prévu pour les contrats de quartier durable. Cela s’explique par la difficulté d’organiser un tel processus à une échelle territoriale plus grande. Suite à un amendement soutenu par la majorité, il a finalement été décidé de renforcer le rôle du nouvel organe participatif : « l’assemblée générale du périmètre d’ensemble des CRU ». Celui-ci réunira les habitants ainsi que les acteurs sociaux, culturels et économiques du périmètre, dans les conditions déterminées par le Gouvernement.

Outre le périmètre opérationnel du CRU, le programme doit contenir un plan de périmètre d’ensemble de manière à pouvoir y inclure les projets associés.

Parallèlement à l’élaboration de l’ordonnance, le Gouvernement a déjà étudié cinq nouveaux CRU, portant sur les zones d’études suivantes :

• « Avenue du Port – Citroën – Allée Verte – Tour et Taxis » (Bruxelles Ville / Molenbeek) ;

• « Gare du Nord – rue de Brabant – Boulevard Saint-Lazare » (Schaerbeek / Saint-Josse) ;

• « Beekkant – Gare de l’Ouest – Chaussée de Ninove – Brel » (Molenbeek / Anderlecht) ;

• « Avenue du Roi » (Forest / Saint-Gilles) ;

• « RoRo – Boulevard Poincaré » (Bruxelles-Ville / Anderlecht / Molenbeek).

Il est prévu que ces CRU, qui ont été étudiés préalablement à l’entrée en vigueur de la nouvelle législation, pourront être poursuivis sans que leur élaboration partielle passée ne soit remise en cause. La poursuite de leur élaboration, ainsi que leur exécution et mise en œuvre, seront régies par les dispositions de l’ordonnance et de ses arrêtés d’exécution.

UNE NOUVELLE ZONE DE RÉNOVATION URBAINE (LA ZRU) … ET ÉVOLUTIVEPour l’application de l’ordonnance, l’espace de Développement renforcé du Logement et de la Rénovation (EDRLR) du Plan Régional de Développement (PRD) sera remplacé par une nouvelle zone de rénovation urbaine (ZRU).

L’ordonnance détermine les critères sur base desquels le Gouvernement fixera par arrêté la zone éligible pour les périmètres des « contrats de quartier durable », les nouveaux « contrats de rénovation urbaine », ainsi que les opérations de la « politique de la ville par le développement des quartiers » :

• un revenu médian inférieur au revenu médian régional ;

• une densité de population supérieure à la moyenne régionale :

• un taux de chômage supérieur à la moyenne régionale.

Le Gouvernement est habilité à ajouter des indicateurs complémentaires.

Contrairement à sa consœur l’EDLR, la ZRU n’est pas figée. Le Gouvernement a l’obligation d’opérer une mise à jour à l’entame de chaque nouvelle législature. Il peut en outre y procéder « chaque fois qu’il le juge nécessaire »…

L’OPTIMISATION DU DISPOSITIF DES OPÉRATIONS DE REVITALISATIONLa réforme apporte plusieurs clarifications et améliorations techniques. Elles ont pour objectif de lever des obstacles à la réalisation des programmes dans les délais stricts imposés par l’ordonnance. Voici les principales modifications :

• Expropriations : l’ordonnance précise que le Gouvernement est tenu de motiver, par parcelle, en quoi la prise de possession immédiate des biens immobiliers est indispensable pour cause d’utilité publique, afin que l’expropriation puisse être poursuivie selon les règles prévues par la loi du 26 juillet 1962 relative à la procédure d’extrême urgence. A défaut, la procédure est poursuivie conformément aux procédures ordinaires d’expropriation. Cette clarification fait suite à un arrêt rendu par la Cour constitutionnelle sur question préjudicielle 2.

• Règles d’attribution des logements : le Gouvernement peut prévoir certaines dérogations aux règles d’attribution, de calcul des loyers et de durée d’occupation des logements assimilés aux logements sociaux, pour certains logements, notamment de transit, de concierge ou de fonction. Cette faculté se justifie par la nécessité de tenir compte des spécificités des occupants de ces logements (par exemple lorsque la mise à disposition d’un logement constitue une partie de la rémunération.

Champ d’application territorial

Types d’interventions Objets Élaboration Mise en œuvre

Contrats de quartier durable (CQD)

Un quartier qui s’étend sur tout ou partie d’une commune, et situé dans

la ZRU

Programmes

Prioritairement les opérations immobilières

(logements, infrastructures de proximité ou les

espaces commerciaux et productifs)

Les communes via un processus participatif

Bénéficiaire principal : les communes

Bénéficiaires délégués : CPAS, OIP, AIS, asbl, …

Contrats de rénovation urbaine (CRU)

Un périmètre qui s’étend sur le territoire de deux ou plusieurs communes, au

sein de la ZRU

ProgrammesPrioritairement les espaces

publics et le maillage urbain

Le Gouvernement avec l’appui du BBP

Le Gouvernement.

Possibilité de conventions avec les bénéficiaires,

selon le type d’opération : communes, CPAS, AIS,

autres personnes de droit public, asbl, …

Politique de ville (PDV) par l’aménagement du

territoire (axe 1)

L’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale

Actions ponctuelles

Immeubles isolés

Immeubles insalubres et abandonnés

Dégradations de l’espace public

Communes

CPAS

Communes

CPAS

Politique de ville (PDV) par le développement des quartiers (axe 2)

Périmètres à échelle locale fixés au sein de la ZRU

Programmes

Qualité de vie des quartiers

Mieux vivre-ensemble

Lutte contre la précarité

Logements

Communes

Bénéficiaire principal : les communes

Bénéficiaires délégués : CPAS, OIP, AIS, asbl, …

BUREAU BRUXELLOIS DE LA PLANIFICATIONLe Bureau bruxellois de la planification (BBP) a été créé par l’Ordonnance du 29 juillet 2015 du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Cet organisme d’intérêt public (OIP) est désormais affublé de l’alias «Perspective.brussels». Il regroupe les différentes administrations et cellules chargées de la statistique, de la connaissance socio- économique et de la planification stratégique et réglementaire du territoire : l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA), l’Agence de Développement Territorial (ADT), la Direction Études et Planification de Bruxelles Développement Urbain (SPRB), l’équipe du Bouwmeester Maître Architecte, le Service École (coordination des procédures visant la création de nouvelles places dans les écoles dans la Région de Bruxelles-Capitale), le secrétariat de la Commission Régionale de Développement (CRD) ainsi que le Référent logement.

Le BBP a pour missions principales d’assurer la collecte de données, le développement, la production, le traitement, la diffusion et l’analyse de statistiques et réaliser des missions d’évaluation, d’assurer la connaissance du territoire et d’assurer la préparation des missions réglementaires et stratégiques de la planification territoriale.

Il travaille, dans le cadre d’une plateforme territoriale, en concertation avec la Société d’Aménagement Urbain (SAU). Cette dernière est l’opérateur public chargé de la mise en œuvre opérationnelle des plans d’aménagement dans les zones stratégiques arrêtées par le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale. La SAU y joue un rôle d’aménageur afin d’assurer le développement concret de ces zones, dans une logique de co-construction des projets avec les partenaires privés et publics pertinents.

2. C.C., 25 mai 2016, n° 73/2016. Selon la Cour, l’article 7, § 1er, de l’ordonnance de la Région de Bruxelles-Capitale du 28 janvier 2010 organique de la revitalisation urbaine ne dispense pas le Gouvernement de constater, dans l’arrêté spécifique autorisant l’expropriation, que la prise de possession immédiate du bien exproprié est indispensable pour cause d’utilité publique. En effet, toute expropriation doit faire l’objet d’une motivation adéquate (article 16 de la Constitution). Rappelons qu’aux termes de l’ordonnance, toutes les acquisitions de biens immeubles nécessaires à la réalisation d’un programme de revitalisation urbaine, de ses modifications ou de ses compléments peuvent être réalisées par la voie de l’expropriation pour cause d’utilité publique. La Région n’a pas encore fait usage de la nouvelle compétence qui lui a été transférée dans le cadre de la sixième réforme de l’État afin, par exemple, de simplifier ou d’uniformiser les différentes procédures d’expropriation existantes.

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

TRAIT D’UNION 2016 / 05 0908

SOUS LA LOUPESOUS LA LOUPE

3. De cette manière, l’ordonnance complète les possibilités pour le bailleur de mettre fin anticipativement au bail telles que celles-ci sont prévues limitativement à l’article 3, §§ 2, 3 et 4 de la loi du 20 février 1991 déterminant des règles particulières aux baux relatif à la résidence principale du preneur. Depuis, l’entrée en vigueur de la sixième réforme de l’État, le régime des baux de résidence principale relèvent de la compétence des Régions.

4. Pour ce faire, il convient de déterminer un périmètre de préemption conformément aux articles 258 et suivants du CoBAT.

5. Selon les déclarations du Ministre-Président lors des travaux parlementaires. Projet d’ordonnance organique de la revitalisation urbaine, rapport, Commission du Développement territorial, Doc. Parl. Brux.-Cap., n° A-363/2, sess. 2015/2016, pp. 36 à 37.

• Assouplissement de la législation relative au bail de résidence principale : il pourra dorénavant être mis fin aux baux en cours lorsqu’ils sont incompatibles avec l’exécution d’un programme de revitalisation urbaine, moyennant un préavis de six mois 3. Dans ce cas, la commune est tenue de procurer un logement de remplacement aux ménages concernés.

• Relogement : il est clairement spécifié que les ménages ne peuvent s’opposer à l’indisponibilité de leur logement pendant la durée nécessaire à l’exécution du programme de revitalisation urbaine, dès lors qu’ils bénéficient d’une solution de relogement offerte par la commune ou le CPAS.

• Périmètres de préemption : le Code de l’aménagement du territoire est complété afin de permettre l’exercice d’un droit de préemption portant sur les immeubles nécessaires à la mise en œuvre ou à l’exécution des programmes de revitalisation urbaine 4.

• Les conditions des subventions sont limitées dans le temps : le bénéficiaire de la subvention est tenu de maintenir l’affectation du bien, de ne pas céder de droits réels autres que de servitude, de respecter les conditions d’attribution des logements subventionnés, pendant 30 ans. Toutefois, après 15 ans, Le bénéficiaire peut solliciter une autorisation de déroger à cette interdiction. Dans ce cas, le produit de la désaffectation ou de la cession de droits doit être réinvesti dans une opération de revitalisation urbaine.

• Allongement des délais : les phases programmatiques des contrats de quartier durable sont redéfinies comme suit :

- Délai d’exécution initial : celui-ci est porté à 50 mois (contre 48 mois actuellement).

- Délai d’exécution complémentaire : le délai initial peut éventuellement être prolongé de 6 mois pour justes motifs. Les justes motifs sont ceux qui, n’étant pas imputables aux bénéficiaires, retardent l’exécution (recours introduits contre des permis, des difficultés imprévues rencontrées dans les procédures d’expropriation, la faillite d’un entrepreneur ou d’un architecte, l’absence de remise d’offres dans le cadre des marchés publics, la découverte d’une pollution du sol, …).

- Délai de mise en œuvre : les opérations « immobilières », «investisseurs», «espaces publics», et les actions de coordination peuvent être poursuivies dans un délai de mise en œuvre de 30 mois (contre 24 mois précédemment) qui débute à l’expiration du délai d’exécution (initial ou complémentaire).

- Délai de justification : ce délai est ajouté au terme du délai d’exécution (Il était auparavant compris dans le délai de mise en œuvre).

• Des modifications ou compléments au contrat de quartier durable peuvent être demandés entre le 6 ème et le 30 ème mois de celui-ci (ce délai ne couvrait que la 2 ème année dans l’ordonnance du 28 janvier 2010).

UNE NOUVELLE POLITIQUE, AVEC QUELS BUDGETS ?Pour les actions relatives aux immeubles isolés et abandonnés (intégrés à la politique de la ville – axe 1), le Gouvernement souhaite porter le montant de la subvention à 85 %, voire 95 % des dépenses éligibles si le bien est inscrit sur la liste régionale des immeubles inoccupés. Le budget y consacré tournera autour de 3 millions d’euros.

Concernant les programmes de revitalisation, près de 300 millions d’euros, sur cinq ans, sont prévus pour l’ensemble : 110 millions d’euros pour les contrats de rénovation urbaine, 14,125 millions d’euros par contrat de quartier et 10,6 millions d’euros pour la politique de la ville – axe 2 par an. Pour cette dernière, est envisagée une répartition du type 70 % pour le personnel et le fonctionnement et 30 % pour les investissements 5.

ENTRÉE EN VIGUEUR ET RÉGIME TRANSITOIRELa nouvelle ordonnance entrera en vigueur le 1 er février 2017. Le Gouvernement peut fixer, pour certains aspects, une date d’entrée en vigueur antérieure.

Les programmes et opérations de revitalisation urbaine approuvés en application d’anciennes dispositions légales et de leurs arrêtés d’exécution restent régis par ceux-ci. Il en va de même des droits et obligations nés de ces programmes ou des conventions conclues dans ce cadre.

Toutefois, les dispositions relatives aux nouveaux délais des phases des contrats de quartier durable entreront en vigueur à dater du lendemain de la publication de l’ordonnance au Moniteur belge.

LES ARRÊTÉS D’EXÉCUTIONLa nouvelle ordonnance organique fixe un cadre général et confère au Gouvernement des habilitations assez larges dans le but de préciser les modalités des outils de revitalisation urbaine.

A l’heure d’écrire ces lignes, deux projets d’arrêtés d’exécution suivent le processus d’adoption et sont actuellement soumis pour avis aux organes consultatifs tels que le Conseil consultatif du logement :

• l’avant-projet d’arrêté relatif à la Politique de la Ville portant exécution de l’Ordonnance organique de revitalisation urbaine ;

• l’avant-projet d’arrêté relatif à la Zone de revitalisation urbaine portant exécution de l’Ordonnance organique de revitalisation urbaine.

CONCLUSION : LE GOUVERNEMENT A VU GRANDLa nouvelle ordonnance refonde les politiques de revitalisation urbaine avec pour objectif de garantir tant la cohérence des opérations que leur diversité.

En modifiant l’échelle des interventions, la Région renforce également son implication et son pouvoir d’initiative. Cela se voit particulièrement pour les

nouveaux contrats de rénovation urbaine, dont le processus d’élaboration échappera aux communes. Or, il est primordial que les contrats de rénovation urbaine soient menés en concertation avec les communes concernées.

En effet, ces programmes, dont elles devront assurer le suivi, ont des implications substantielles sur l’aménagement de leur territoire.

L’ordonnance apporte de nombreuses améliorations telles que l’allongement des délais d’exécution des contrats de quartier durable - un outil qui déjà largement démontré son utilité. Ces modifications, en tenant compte des contraintes rencontrées sur le terrain, sont de nature à faciliter la mise en œuvre des programmes opérationnels et, par voie de conséquence, à permettre d’atteindre plus efficacement les objectifs poursuivis.

Elle améliore également la lisibilité des différents dispositifs de revitalisation urbaine. Il reste à espérer que leur intégration dans une législation unique

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offrira de réelles possibilités de renforcer l’efficacité et la cohérence des actions entreprises, et ce au-delà d’un simple toilettage de texte. C’est pourquoi, il convient de rester attentif à ce que la réforme ne se fasse pas au détriment des moyens financiers réservés à ces politiques considérées dans leur ensemble.

En effet, les communes souhaitent continuer à disposer d’outils performants pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers, grâce à des opérations de rénovation urbaine, de cohésion sociale, ou de création de logements abordables.

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

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ACTUALITÉSACTUALITÉS

LES FINANCES COMMUNALES TÉMOIGNENT DE LA BONNE GESTION BRUXELLOISEComme chaque année, Belfius procède à une analyse des finances locales. L’exercice est toujours intéressant en ce qu’il appuie, par les chiffres, les justes revendications de nos communes pour assurer un financement leur permettant de répondre aux besoins de gestion publique qu’on attend d’elles.L’exercice réalisé par Belfius procède de l’analyse des budgets et comptes de l’ensemble des communes. L’analyse est certes affinée par région, mais c’est la limite de l’exercice. Chaque commune est une particularité. Une telle analyse reflète une situation moyenne et non une particulière.Au cours de cet article, nous nous concentrerons sur les finances des communes et des CPAS, délaissant celles des provinces, asbl communales, zones de secours et autres fabriques d’église.Nous livrons ici un exercice de mise en relation des chiffres synthétisés par Belfius dans deux parties de ses études : ceux agrégés au niveau national et ceux spécifiques à Bruxelles. La comparaison permettant de mieux faire ressortir les spécificités des finances locales bruxelloises et de comprendre où se situent les enjeux les plus saillants dans la maitrise des deniers publics.

> Philippe Delvaux en collaboration avec Leopoldina Caccia Dominioni

On l’a souvent répété, mais trop n’est jamais assez, le niveau local est un des moteurs de l’économie belge. Ses dépenses d’exploitation et d’investissement atteignent plus de 30 milliards d’euro par an (dont 61% sont portées par les communes et 21% par les CPAS, le solde se répartissant sur les zones de police – pour encore 9% - puis les provinces et les zones de secours). A titre de comparaison, c’est rien moins que 40% des investissements publics du pays. Proportionnellement, le niveau local est un acteur économique de premier plan. Il est d’ailleurs, pour toute la Belgique, un employeur important représentant pas moins de 220.000 équivalents temps plein.

Il est cependant confronté à deux grands défis, celui de la maitrise de ses dépenses… tout en investissant suffisamment, et celui de ses budgets de fonctionnement.

On a mentionné plus haut les 30 milliards d’Euro que pèse le secteur local, affinons : pour Bruxelles, c’est 4,632 milliards € (pour le secteur local stricto sensu, zones de police comprise, puisqu’on ne connait chez nous ni province ni zone de secours). Un chiffre qu’on appréciera au regard du budget de la Région (5,4 milliards €) ou au PIB régional (un peu plus de 71 milliards €).

DÉPENSES L’investissement

Les dépenses d’investissement de l’ensemble du secteur local ont grimpé de 8,7% en 2016. Cette hausse fait suite à deux années de récessions de l’investissement et se marque dans les trois régions. Mais c’est surtout le chiffre bruxellois qui nous intéresse car il est plus

marqué et a, pour ce poste augmenté,

lui, de 12%, lesquels synthétisent une

croissance de 6,1% au niveau communal

et une véritable explosion (+30%) de

l’investissement des CPAS. Ce dernier

point est d’autant plus notable que les

chiffres CPAS, lissés sur l’ensemble du

pays sont, eux, en diminution de 12,9%.

On relève donc d’autant plus la spécificité

bruxelloise. Nos précédents articles ont

bien montré que les CPAS étaient plus que

jamais confrontés à des défis impactant

leur capacité budgétaire, et notamment le

double effet du report vers les CPAS des

exclus du chômage d’une part et la crise

des migrants de l’autre. Et ce sont pourtant

ces mêmes défis, notamment celui des

migrants, qui exigent des investissements.

Nous en voyons ici la traduction budgétaire.

Elle est confirmée par les chiffres synthétisés par Belfius et issus du SPP intégration sociale et du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides : forte augmentation des bénéficiaires du Droit à l’intégration sociale dans la foulée de la mise en place de la limitation dans le temps des allocations de chômage, et forte augmentation du nombre de demandeurs d’asile suite à la crise des réfugiés.

Attention, la grande limite d’une analyse budgétaire réside dans le statut même d’un budget, qui est un document prévisionnel : il acte l’intention et les prévisions de dépenses, lesquelles peuvent ensuite ne pas se réaliser. A ce titre, ce sont surtout les investissements qui connaitront un taux de réalisation faible, d’environ 50%.

Le fonctionnement

Les dépenses d’exploitation (personnel, fonctionnement, mais aussi la dette et les transferts) quant à elles restent sous contrôle : l’augmentation totale est marginale (+1,4%... et même seulement +0,4% pour Bruxelles).

On ne le répètera jamais assez : toutes choses égales par ailleurs, Bruxelles est bien gérée. Ses surcouts s’expliquent par les défis

spécifiques qu’elle doit rencontrer, plutôt que par de prétendues gabegies. Prenons par exemple les dépenses en personnel : la part des dépenses de personnel du niveau local montre bien qu’à Bruxelles, on fait autant (et même bien plus) qu’ailleurs en maitrisant les dépenses de personnel : celles-ci représentent à peine 47,3% des dépenses d’exploitation 1 là où

Wallonie et Flandre ont besoin de deux pourcents

de plus 2. Dès lors, sur la période 2012-2015,

on peut mieux contextualiser que là où Flandre

et Wallonie ont réduit leur masse d’emploi

(respectivement – 4,5 et -0,6 ETP), l’emploi du

secteur local Bruxellois a au contraire grimpé de

2,5% (+738 ETP) depuis le début de la législature

en 2012 3. Cette augmentation de l’emploi public

bruxellois, même avérée, reste très maitrisée

proportionnellement et comparativement aux

autres régions, et trouve de surcroît ses causes

dans l’essor démographique soutenu dans toute

notre région, mais aussi dans la progression de

la demande d’aide sociale et dans le remplissage

du cadre des zones de police. Rappelons que

la maîtrise des dépenses en personnel est

d’autant plus périlleuse quand on sait le défi

que représenteront à court terme les pensions,

dont le financement repose exclusivement sur

les cotisations des pouvoirs locaux et dont les

charges sont appelées à augmenter.

1. Et encore ces 47,3% sont-ils boostés par la part prépondérante (88%) du personnel dans le budget des 6 zones de police, car pour la commune et le CPAS, le personnel représente respectivement 41 et 40% du budget.

2. Et il semblerait que les pouvoirs locaux n’aient pas anticipé dans leur budget le franchissement survenu en mai dernier de l’indice pivot, lequel impactera dans les comptes les dépenses, notamment pour ce poste, à hauteur de 2%.

3. Fin 2015, le nombre de travailleurs pour l’ensemble du secteur local bruxellois s’élevait à 30.170 ETP.

Les finances des pouvoirs locaux à Bruxelles

Budgets 2016

Remarque : Par souci de simplification, nous parlerons ici de « Bruxelles » pour évoquer l’ensemble des 19 communes (et non de la Ville de Bruxelles). De même, nous employons le terme de « régions » non pour pointer l’institution, mais pour évoquer les chiffres moyens prévalant pour le secteur local dans ces autres régions.

DÉPENSES EXTRAORDINAIRES ET TAUX DE CROISSANCE 2015-2016 (PAR TYPE DE DÉPENSES ET PAR CATÉGORIE D’ADMINISTRATION)

En EUR mio En EUR/hab. Taux de croissance(p.r. à 2015)

Investissements 718 611 6,1 %

Transferts (subsides en capital) 13 11 -

Dette (remboursements anticipés, participation) 88 75 -

Total dépenses extraordinaires 819 697 12,2 %

Communes 575 490 6,8 %

CPAS 214 182 30,4 %

Zones de police 30 25 14,4 %

Total des pouvoirslocaux

41% 40%

88%

47%

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Part des dépenses de personnel (en % du total) – Budgets 2016

7 %

10 %

36 %47 %

Personnel Dette Transferts Fonctionnement

Ventilation par groupe économique des dépenses d’exploitation - Budgets 2016

Le personnel

La part du personnel dans les dépenses d’exploitation varie fortement selon l’institution du fait de ce que recouvre justement son « exploitation ».

InstitutionPart du personnel dans les dépenses

d’exploitation (%, moyenne belge)

Communes 39

CPAS 53

Province 56

Zones de police 86

Source : Belfius

Source : Belfius

Source : Belfius

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

TRAIT D’UNION 2016 / 05 1312

ACTUALITÉSACTUALITÉS

Les dépenses de fonctionnement à strictement parler – les frais généraux relatifs au fonctionnement régulier de l’administration - connaissent une augmentation maitrisée au sein des communes bruxelloises (+1,5%), un peu plus marquée dans les zones de police (+3,5%)… et une diminution dans les CPAS (prévision de -2,8%). Dans les CPAS bruxellois, les dépenses par habitant sont plus du double de celles prévalant en Wallonie, mais elles restent stables (-0,2%) par rapport à 2015, tandis qu’elles augmentent fortement au sud du pays (+2,3%) et plus marginalement en Flandre (+0,9%).

Les dépenses de transfert des pouvoirs locaux sont stables (+1,7% à partir des communes, mais -1,3% de transfert des CPAS, soit une moyenne de +0,5% depuis 2015). Les dotations des communes, essentiellement tournées vers les CPAS et les zones de police sont maitrisées grâce à la stabilisation des transferts vers les CPAS (-0,2%), explicable sans doute par la baisse constatée plus haut des dépenses d’exploitation de ces derniers.

REVENUSAu niveau belge, le secteur local obtient, toutes sources confondues, 28,6 milliards d’€ de recettes. Au niveau bruxellois, les recettes d’exploitation des pouvoirs locaux s’élèvent selon les budgets 2016 à 3,8 milliards €, soit une légère progression (+0,9%) par rapport à 2015.

La répartition des recettes à Bruxelles provient dans l’ordre de la fiscalité (30,8%, contre 35% en moyenne nationale), des fonds et dotations (25,6%, contre 32% en moyenne nationale), des subsides (33,1%, contre 19% en moyenne nationale), des prestations (8,4%, contre 12% en moyenne nationale) et enfin de produits financiers (2% tant pour Bruxelles qu’en moyenne nationale). La comparaison de la ventilation entre pouvoirs locaux bruxellois et moyenne nationale est intéressante en ce qu’elle révèle les spécificités des premiers, dépendants bien plus qu’ailleurs de subsides (et donc de fonds affectés à un projet précis, diminuant de fait l’autonomie de gestion) au détriment des dotations (non affectées) mais aussi de la performance fiscale.

Attardons-nous sur cette capacité fiscale – essentiellement du ressort des seules communes -, qui représente rappelons-le 30,8% des recettes locales pour un montant total de 1,180 milliard €. Ces revenus sont en progression notable de 3,8% à Bruxelles (+3,2% sur l’ensemble du pays).

Les taxes additionnelles sont le levier fiscal essentiel des communes (83% des recettes fiscales en moyenne nationale), mais c’est un peu moins vrai à Bruxelles où elles ne constituent que 76% de la ventilation. L’autonomie fiscale communale, parfois décriée, est dès lors d’autant plus nécessaire à Bruxelles, contribuant plus qu’ailleurs à près d’un quart (23%, contre seulement 17% en moyenne nationale) des recettes fiscales… et le budget attend d’ailleurs des taxes locales une progression de rentrées de 5,6 % (contre « seulement » 3,4% de moyenne nationale).

Au sein des prépondérants additionnels, c’est le précompte immobilier qui se taille la part du lion. Le foncier contribue à 55% de revenus fiscaux bruxellois (49% au niveau national), produisant 650 millions € de recettes communales. Les additionnels aux PrI progressent (+1,4%) par rapport à 2015, trois communes ayant procédé à une augmentation de leur taux d’imposition. Au niveau national, l’augmentation attendue des revenus du précompte est assez marginale (+0,9%).

Rappelons que le taux d’imposition moyen du précompte immobilier à Bruxelles s’élève à 2.904… soit plus qu’en Wallonie (où la moyenne est de 2.555) et très nettement plus qu’en Flandre (à peine 1.397 de moyenne).

Mais les budgets 2016 tablent surtout sur une spectaculaire augmentation (+8,8%) des rentrées de l’impôt sur les personnes physiques, dont on attend pour les communes 246 millions d’€ (un rattrapage plus important qu’au niveau national où il augmente pourtant déjà de +7,5%). Pas de miracle de la capacité contributive du bruxellois : il s’agit ici, d’après l’analyse Belfius, du rattrapage de recettes non perçues en 2015 suite aux retards d’enrôlements du SPF Finances 4. Le taux d’imposition n’ayant d’ailleurs que marginalement bougé (à Bruxelles, il s’établit à 6,54% en moyenne, un taux moyen moins élevé que celui des deux autres régions). Une rentrée conjoncturelle donc et non une tendance pérenne, hélas.

Il n’est pas anodin de s’étendre sur les ventilations et les montants des recettes fiscales, dès lors qu’on peut s’attendre à un impact négatif dans les années à venir via les réformes fiscales, et notamment le tax shift 5. Rien que par la modification des tranches d’imposition, on estime la perte attendue de recettes en additionnels à l’IPP de 8 à 10% à l’horizon 2020. Ce tax shift

4. Un retard que nous avions à l’époque dénoncé : voir « L’AVCB reste inquiète et vigilante par rapport aux nouveaux chiffres de l’IPP avancés par le Fédéral » [5.5.2015] puis « Le Fédéral fait perdre un quart de leur recette IPP aux communes en 2015 » [3.12.2015] sur www.brulocalis.brussels > actualités... Et c’est ce retard qui sera résolu comme expliqué dans l’encadré.

5. Voir entre autres « Le tax-shift fédéral : des conséquences très lourdes pour les finances des communes bruxelloises » [11.1.2016] sur www.brulocalis.brussels > actualités

6. Rappelons que les Unions de ville se sont insurgées l’année dernière contre la décision gouvernementale de ne pas réduire certaines de leurs charges patronales, alors que ces réductions ont été accordées pour le secteur privé : voir « Les associations s’opposent à la non-réduction des cotisations patronales pour les contractuels des pouvoirs locaux » [23.12.2015] sur www.brulocalis.brussels > actualités

7. La diminution de l’impôt des sociétés pourrait pousser nombre d’indépendants, dont la taxation des revenus génèrent actuellement des rentrées pour les communes à l’IPP, à désormais fonder une société dans laquelle ils seraient à la fois salariés (pour un montant minimal) et percevraient pour le solde un dividende. Dès lors, le revenu IPP baisserait fortement, alors que la majeure partie des revenus seraient taxées sur le régime d’un impôt des sociétés bas, … et sans additionnel pour les communes. Un glissement de rentrées des communes vers un autre niveau de pouvoir !

8. Parallèlement à la confection du budget, le Fédéral travaille à la réforme de l’impôt des sociétés. La presse évoquait des pistes de réduction du taux d’imposition qui passerait de 33 à 19-17%, pour les PME.

Ventilation des flux des dépenses de transferts des pouvoirs locaux bruxellois (en EUR/hab.)

Structure des recettes fiscales des pouvoirs locaux bruxellois – Budgets 2016

1%

21%23%

55%

Additionnel impôt des personnes physiques

Additionnel précompte immobilier

Autres taxes additionnelles

Taxes localesSource : Belfius

Source : Belfius

SUCCÈS SUR LES AVANCES IPPSuccès en vue pour Brulocalis, le ministre des Finances annonce la mise en place prochaine du système d’avances aux additionnels à l’IPP, promis depuis 2015.

Aboutissement en vue à nos revendications relatives à la mise en place prochaine du système d’avances aux additionnels à l’IPP : répondant le 4 octobre dernier en Commission des Finances à une question parlementaire, le Ministre a répondu avoir presque terminé la note de principe afférente.

Le Ministre promet de soumettre la note à Brulocalis et à ses associations sœurs, afin de s’assurer de ce que le système réponde aux demandes des communes.

A finalisation de ce numéro, nous attendions encore cette note, mais espérons donc sous peu une issue favorable aux communes. Le ministre promet que cette solution stabilisera les versements de manière affinée, non pas seulement sur base annuelle, mais bien mensuelle.

Plus d’info : www.brulocalis.brussels > actualité

23

Subsides à d’autres organismes et pouvoirs publics

Subsides directs et indirects aux ménages et aux entreprises

RIS

Octroiaide

sociale*

Aide socialepar miseau travail

Aide sociale

Associations locales

Ménages

EntreprisesHôpitaux publics

Fabriques d'église

Zones de police

Autres organismes/divers

268

64

3

7

1

1

302

50

316

131

66

* Aide sociale récupérable, frais d'hébergement et d'hospitalisation, loyers, en nature...

a pour but de relancer la croissance et de créer de l’emploi générateur de recettes fiscales. Certes, mais si la perte de revenu est certaine pour les communes, la création d’emploi et les recettes afférentes relèvent à ce jour d’une hypothèse que l’avenir pourrait invalider. En tout état de cause, les 10% de perte de revenus se traduiront sans doute par un manque de recettes d’environ 260 millions d’€ pour le niveau local belge.

Or, les 4.000 emplois qu’on espère voir créés pourraient générer 500 millions d’impôts. Sachant que 7% reviennent aux communes, celles-ci toucheraient donc 35 millions d’€, soit bien moins que la perte qu’elles encourraient. Ce sont certes des hypothèses grossières qui nécessiteront des calculs plus précis, mais les montants interpellent. A cette mesure s’ajoutent celles de la baisse des cotisations patronales….pour le secteur privé mais pas pour les pouvoirs locaux qui ratent ainsi une économie de plusieurs centaines de millions 6; sans parler de la réduction de l’impôt sur les sociétés 7 qui pourrait impacter aussi sur les rentrées fiscales des communes 8.

L’avenir des recettes communales sera ensuite encore affecté par l’impact de la régionalisation partielle de l’IPP (les additionnels communaux dépendront d’une assiette constituée désormais aussi d’une partie régionale) et du développement d’une politique fiscale régionale. Il le sera aussi par des facteurs exogènes, au rang desquels le vieillissement de la population, et l’érosion de la base imposable qui en découle, n’est pas le moindre.

CONCLUSIONEn synthétisant les données traitées par Belfius, il semblerait que les finances des pouvoirs locaux se portent bien. A Bruxelles l’exercice ordinaire est en boni et les investissements progressent de façon importante. La bonne gestion semble caractériser les pouvoirs publics bruxellois : les dépenses de fonctionnement sont maîtrisées, y compris les dépenses en personnel, et on affronte les investissements à faire malgré un environnement règlementaire contraignant imposé par les normes SEC. Pourtant, le vent n’est pas favorable à Bruxelles : croissance démographique, paupérisation, enjeux sécuritaires, mobilité de plus en plus difficile et politiques contraignantes, tant au niveau régional (tendance à diminuer

Ventilation des recettes d’exploitation par groupe économique – Budgets 2016

25,6%

2% 0,2%

30,8%

33,1%

8,4%

Fiscalité Fonds & dotations Subsides

Prestations Produits financiers PrélèvementsSource : Belfius

l’autonomie régionale par diverses mesures) que fédéral (instauration de mesures dites du « Tax-shift » visant à accroître le potentiel concurrentiel du secteur privé mais impactant sur les ressources financières des communes et par là des zones de Police et des CPAS). En somme, les capitaines bruxellois tiennent la barre fermement envers vents et marées !

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

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ÉCHO DE LA RÉGION

STATUTARISATION DU PERSONNEL DES POUVOIRS LOCAUX BRUXELLOIS : CINQ MILLIONS D’EUROS À LA CLÉLa Région paiera 2.000 à 3.000 € pour tout agent statutaire nommé entre le 01/01/2016 et le 31/12/2016. L’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 16 juin dernier a été publié au Moniteur le 29 septembre.

Comme chaque année la base de données subsides de BRULOCALIS reprend les conditions fixées dans l’arrêté de la Région pour les agents statutaires nommés dans l’année.

Cette année-ci la Région paiera 2.000 à 3.000 € pour tout agent statutaire nommé entre le 01/01/2016 et le 31/12/2016. L’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 16 juin dernier a été publié au Moniteur le 29 septembre.

UN COUP DE POUCE À LA STATUTARISATIONEn 2015 les communes et les CPAS bruxellois employaient 30.642 personnes, environ 5% de l’emploi salarié dans la Région et plus d’un quart de l’emploi dans l’administration publique. En dix ans (2005-2015), les effectifs ont augmenté de 18,91% et ce sont les CPAS qui ont contribué fortement à la hausse, en passant de 7.867 agents en 2005 à 10.765 en 2015, soit une hausse au sein des pouvoirs locaux de 36,83%. Mais la part des statutaires a diminué de 35% à 28%.

Ce sont surtout les CPAS qui ont connu une baisse de leurs effectifs statutarisés, puisqu’ils passent de 20% de statutaires en 2005 à 16% en 2015, les communes ne

connaissant qu’une baisse de 2% (de 42% à 40%).

QUI PEUT EN BÉNÉFICIER ?Tout pouvoir local bruxellois peut bénéficier de cette mesure : communes, CPAS, associations « Chap. XII », hôpitaux et Mont de Piété. Il s’agit d’en faire la demande au Service public régional de Bruxelles et de produire les pièces justificatives avant le 31 mars 2017 et selon les modalités indiquées dans l’arrêté cité.

VOIRwww.brulocalis.brussels > chercher un subside > fiche « Statutarisation au sein des pouvoirs locaux »

BASE LÉGALE16.06.2016 AGRBC octroyant aux communes bruxelloises un subside de 1.000.000 EUR visant à stimuler la statutarisation au sein des Pouvoirs locaux, des agents des communes, des CPAS, des associations formées conformément aux dispositions du chapitre XII de la loi organique du 8 juillet 1976 des Centres Publics d’Action Sociale dont le Conseil d’Administration est constitué de CPAS, des hôpitaux publics dont les communes prennent le déficit en charge et du Mont-de-Piété (M.B., 29.09.2016, Inforum 272472)

Effectifs des CPAS et communes Effectifs des CPAS et communes

Statutaire 35%

ACS 7%

Contractuel 58%

Statutaire 28%

ACS 8%

Contractuel 64%

Source : ORPSS

BelfiusSmart Awards 2016

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2005 2015

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

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ASSOCIATION EN ACTIONASSOCIATION EN ACTION

INTERPELLATION DU BOURGMESTRE PAR UN CONSEILLER À PROPOS DE LA POLICENotre Association se prononce contre la possibilité pour les conseillers communaux d’interpeller le chef de corps.

Nous avons été consultés dans le cadre de l’examen mené par la commission de l’Intérieur, des Affaires générales et de la Fonction publique de la Chambre des représentants de la proposition de loi visant à modifier la loi sur la police intégrée à deux niveaux en ce qui concerne la participation du conseil communal (DOC 54 0375/001). Cette proposition vise à compléter l’article 45 de la loi sur la police intégrée à deux niveaux par deux alinéas.

Nous avons communiqué à la Chambre, par courrier du 1er septembre, que nous ne soutenons pas le premier alinéa de la proposition, lequel vise à permettre aux conseillers communaux de poser au chef de corps des questions concernant l’action de la police locale. Ce système aura pour effet d’amoindrir le rôle d’un Bourgmestre que les conseillers communaux ont par ailleurs déjà la possibilité d’interpeller à tous moments - en sa qualité de chef de la Police - sur la situation dans sa commune. Par contre, nous ne nous opposons pas, car il semble opportun, au second alinéa qui prévoit qu’une fois par an s’organise un échange avec le Conseil communal, en présence du chef de corps, sur le bilan ou les projets en matière de police pour susciter un débat avec les conseillers et organiser un retour vers les Collèges de police.

REGISTRE RÉGIONAL D’ADRESSESCe 26 septembre, Brulocalis conviait les Services Population, Urbanisme et Logement ainsi que le CIRB et le Registre National à une matinée de discussion relative à la création d’un registre régional d’adresses.

Ce nouveau répertoire répond aux obligations prévues dans l’accord de coopération du 22 janvier 2016 entre l’Etat fédéral et les trois Régions concernant l’unification de la manière de référencer les adresses et de la mise en relation des données d’adresses.

Les communes sont concernées en première ligne pour initier le projet, faire part de leur expérience et besoins en la matière. A cet effet, l’Association avait invité le CIRB pour présenter les objectifs poursuivis et mettre sur pied un groupe de travail rassemblant des représentants des communes bruxelloises ainsi que les représentants bruxellois dans le comité d’adresses, sous la coordination du CIRB.

SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVEBrulocalis et Easybrussels (l’Agence bruxelloise de la simplification administrative) ont conclu une convention modalisant l’aide de Brulocalis pour soutenir vis-à-vis des communes les processus de simplification initiés par la Région. Brulocalis travaillera donc ce dossier dans les mois à venir, notamment par la mise sur pied d’un Groupe de Travail dédié.

> > Voir aussi

Pour en savoir plus sur les projets régionaux en matière de simplification administrative et de transitions numériques, retrouvez nos interviews de Mmes Fadila Laanan et Bianca Debaets respectivement aux Trait d’Union 2016-3 et 2015-6

La simplification des processus administratifs résultera de la mise en place d’outils adaptés aux besoins des communes et CPAS, de l’écoute des difficultés qu’elles éprouvent à déployer certains projets (ne citons que l’open data, les marchés publics électroniques, la facturation électronique, …). Brulocalis cherchera à lister les attentes et les points d’attention des pouvoirs locaux afin de les transmettre à Easybrussels et de les porter devant le Gouvernement régional.

Le 13 septembre 2016, Brulocalis et Easybrussels ont adressé une lettre aux 19 communes et CPAS bruxellois pour assurer leur participation optimale aux actions menées par l’Agence régionale et pour les soutenir dans la mise en place des processus de simplification. Elles invitaient les communes à désigner chacune en leur sein un agent chargé de

la simplification administrative, qui serait le référent unique (dit « SPOC ») de l’institution, bénéficierait d’une vue transversale de l’organisation administrative. Cela lui permettrait de représenter valablement la commune et d’émettre des propositions lors des réunions du Groupe de travail ad hoc.

Un mois plus tard, le 13 octobre, ce dernier se réunissait pour la première fois. Après une présentation des missions et objectifs d’Easybrussels, la réunion s’est centrée sur les points stratégiques d’action tels qu’identifiés par Brulocalis et Easybrussels, à savoir la nécessité d’aboutir à des marchés publics électroniques (notamment à travers les procédures de « e-procurement, e-notification, e-tendering), la mise en place rationnelle et adéquate d’une facturation électronique pour les pouvoirs locaux, la mise à disposition des données des administrations au moyen d’un portail « Open data », et la facilitation des démarches du citoyen par un site « ABC des démarches » user friendly et une exploitation maximale de l’Irisbox (nous y revenons en page 34).

ERAP – MODULES « ETAT CIVIL – POPULATION » Une formation d’une demie journée a été dispensée le 19 septembre dernier dans le cadre du cycle de formations offerts aux agents communaux par le GTI 19 « Etat civil- Population » et Brulocalis au sein de l’ERAP. Notre contribution a porté sur l’analyse de divers principes de droit administratif (la bonne administration, la transparence), sur la législation applicable en matière de publicité de l’administration, sur les modalités des accès aux registres des actes d’état civil (la délivrance des extraits d’actes, leur finalité et leurs destinataires) et ceux de la population (l’élaboration de listes, les statistiques), et enfin sur le Registre national (autorisations et modalités d’accès). Une attention particulière a été réservée à la notion de « vie privée » ainsi qu’aux démarches à entreprendre pour en assurer le respect vis-à-vis de l’administré. Nous avons abordé le secret professionnel et son corollaire, le devoir d’information, via l’analyse de cas pratiques et l’utilisation de divers outils.

LOGEMENTS MIS EN LOCATION PAR LES OPÉRATEURS PUBLICSNotre Association plaide pour une harmonisation des barèmes de revenus et de loyers des logements modérés mis en location par les communes et CPAS, quelle que soit la base légale du subventionnement. Actuellement, la coexistence de différents régimes rend la matière assez illisible.

Pour ce faire, il convient de trouver un juste équilibre entre la prise en compte de la situation sociale du candidat locataire d’une part, et les impératifs de pérennité des budgets communaux, d’autre part. Cet élément doit être pris en compte pour permettre aux pouvoirs locaux de continuer à développer l’offre de logements abordables.

La Région a élaboré un projet d’arrêté relatif aux règles applicables aux logements mis en location par les opérateurs immobiliers publics et par les agences immobilières sociales, et qui vise à remplacer l’arrêté du 27 juin 2014 qui avait été annulé par le Conseil d’Etat.

La référence à la commission indépendante a été omise, suite à l’annulation de sa base légale (article 28bis du Code bruxellois du logement) par la Cour constitutionnelle. Toutefois, il a été maintenu la faculté pour les communes et CPAS de procéder à

l’attribution de leurs logements via une commission ad hoc. Cette option n’est pas imposée mais suggérée faute d’habilitation légale.

Le projet fixe des plafonds de loyers et de revenus des candidats locataires, à respecter en cas de mise en location de logements «modérés» ou « moyens », tels que ces notions sont définies dans le Code du logement. Ce régime est supplétif : il ne sera applicable qu’à défaut d’une réglementation spécifique imposant une barémisation.

Par courrier du 31 août 2016, Brulocalis a remis un avis concernant ce qui était alors encore un avant-projet d’arrêté relatif aux règles applicables aux logements mis en location par les opérateurs immobiliers publics et par les agences immobilières sociales.

Retrouvez sur www.brulocalis.brussels notre avis dans le courrier du 31 août 2016 à la ministre Céline Fremault ainsi que les rétroactes de ce dossier

RÉFORME DE L’IMPÔT DES SOCIÉTÉS : LES ASSOCIATIONS DEMANDENT LA NEUTRALITÉ BUDGÉTAIRE Le Gouvernement veut réformer l’impôt des sociétés avec pour objectif d’arriver, à l’horizon 2019, à un taux d’impôt des

sociétés de 20 % au lieu du taux facial actuel de 33,99 %. Le projet n’est pas passé lors de la conclusion du budget en octobre, mais devrait se réinviter à la fin de l’année, le temps, selon les propos du Premier Ministre, de mener des analyses d’impact. Cette mesure, sans compensation, pourrait impacter les finances communales en diminuant les recettes issues des additionnels à l’impôt des personnes physiques. Brulocalis, la VVSG et l’UVCW ont écrit aux 6 ministres pour demander la neutralité budgétaire de cette réforme.

Les communes ne perçoivent pas d’additionnels à l’impôt des sociétés. Il n’en demeure pas moins que les trois Associations représentatives des pouvoirs locaux envisagent cette réforme avec inquiétude.

Comme l’a souligné le Conseil supérieur des finances (CSF) dans un avis de juillet 2016 relatif à la réforme, pour les petites sociétés, économiquement proches de l’entreprise individuelle, l’impôt des sociétés doit être proche de l’impôt des personnes physiques, sous peine d’engendrer un passage d’entreprises individuelles exercée en personnes physiques (et donc assujetties à l’IPP) en société. Une différence trop importante entre les taux d’imposition aurait des répercussions importantes sur le budget de l’Etat.

C’est ce passage en société qui risquerait de faire perdre aux communes une partie des recettes découlant de l’impôt des personnes physiques.

En résumé, nous avons adressé, avec nos Associations sœurs, un courrier aux six ministres fédéraux concernés par la réforme afin d’attirer leur attention sur cet effet sur les finances communales de la réduction de l’impôt des sociétés. Nous avons tenu à insister sur la nécessité de garantir une neutralité suffisante avec l’impôt des personnes physiques en vue de laquelle une des pistes envisagées par le Conseil supérieur des finances serait de pouvoir compenser l’effet du passage en société au paiement d’un impôt reflétant les revenus réels des dirigeants de sociétés. Le CSF cite par exemple la condition d’une rémunération minimale d’au moins un des dirigeants de la société.

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

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ASSOCIATION EN ACTIONASSOCIATION EN ACTION

A l’heure où les communes voient sans cesse leurs charges augmenter (coûts des zones de police et des CPAS, pensions des agents communaux, assujettissement à la TVA,...) et parallèlement, leurs recettes diminuer, il serait accablant pour elles d’encore y ajouter par l’effet pervers de cette réforme la diminution d’une de leur source principale de revenus : les additionnels à l’IPP.

Le 20 septembre, deux réponses nous étaient envoyées. Le Ministre des Finances Johan Van Overtveldt accusait réception de notre courrier. Kris Peeters, Ministre de l’Economie, argumentait quant à lui, que le dossier étant toujours en phase d’étude, une des options possibles permettrait de répondre à notre inquiétude. Affaire à suivre donc.

Retrouvez sur www.brulocalis.brussels le courrier commun des 3 Associations du 7 septembre 2016 aux 6 ministres concernés et la réponse du Ministre Kris Peeters

COMMUNALES 2018 : QUELLE PRISE EN CHARGE DES COÛTS ?A Bruxelles, on sait désormais que le vote se fera par bureaux informatisés qui délivreront une preuve papier. Il reste à savoir dans quelles conditions les communes devront s’équiper. Brulocalis a à nouveau écrit au Ministre-Président pour insister sur la nécessité de la prise en charge totale de ces coûts par la Région et le Fédéral et a actualisé son estimation des coûts.

Actuellement, seules 2 communes en RBC sont équipées d’un système électronique de vote. La Région avait acquis gracieusement les systèmes Smartmatic aux administrations pilotes de Woluwe-Saint-Pierre et Saint-Gilles en les chargeant de s’en occuper en bon père de famille (stockage et entretien).

Suite à l’ordonnance et à la résolution en faveur du vote automatisé avec preuve papier votées fin juin, les possibilités qui se présentent, à la Région comme aux communes, sont celles de l’achat ou de la location, seule cette dernière étant recommandée par la résolution. Les communes peuvent donc agir à leur compte (mais dans les limites imposées par l’ordonnance et par l’accord de

coopération qui lie le Fédéral aux deux régions intéressées) ou bien se référer à la Région. La résolution confie à la Région la tâche de négocier auprès du Fédéral une prise en charge de 20 % des coûts tant en cas d’achat (condition déjà prévue par un arrêté) que de location (condition à obtenir).

L’Association a procédé il y a quelques mois à une estimation des coûts du vote électronique comme du coût papier et a récemment actualisé son analyse. Les coûts du vote automatique avec preuve papier se chiffrent aux alentours de 4 € par électeur et par élection.

Afin de préparer au mieux les élections de 2018, il est indispensable que les communes soient fixées très rapidement afin de pouvoir établir un planning des actions à mettre en place et estimer les coûts qu’elles auront à supporter.

Après avoir fait partie du groupe de travail parlementaire en tant qu’observateurs, nous maintenons un contact étroit avec les personnes chargées du dossier auprès des autres entités, en particulier la Région.

Nous sommes intervenus, par courrier daté du 16 août 2016, auprès du

Ministre-Président afin que la Région prenne en charge le coût du matériel tout en attirant son attention sur l’article 13 de l’ordonnance. Celle-ci établit que le Gouvernement est chargé d’assurer l’égalité de traitement entre les communes pour les charges découlant de l’achat ou de la location du matériel, compte tenu du fait que deux d’entre elles ont déjà utilisé et entretenu du matériel acquis par la Région lors des élections précédentes.

Retrouvez sur www.brulocalis.brussels notre analyse actualisée «Eléments de coût de divers systèmes de vote» et notre courrier du 16 août au Ministre-Président.

VILLE DURABLE

CHANGEMENT À LA COMMISSIONChangement de personnel à la Commission consultative de la Mobilité : notre collaborateur Erik Caelen, après un passage au cabinet de la ministre Bianca Debaets, est de retour à Brulocalis où il a repris le Secrétariat de la mobilité, jusqu’ici géré par Yves Englebin.

LE MONITEUR DE LA MOBILITÉ ET DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE N° 45 EST PARU Un focus consacré à la mobilité partagée regroupait l’essentiel des articles d’un numéro qui a aussi abordé le Congrès belge de la route 2017 (pour un appel à contributions, pensez-y), le jeu grandeur nature MaestroMobile pour fluidifier la mobilité à Bruxelles, et enfin les rues réservées au jeu.

> > Plus d’info

Téléchargez le numéro 45 sur www.brulocalis.brussels Pour Maestromobile voir www.maestromobile.eu

SEMAINE EUROPÉENNE DE LA DÉMOCRATIE LOCALE La « Semaine Européenne de la Démocratie Locale » (SEDL) est une manifestation européenne, annuelle, basée sur des actions menées vers la population, organisées simultanément par les collectivités locales des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe.

Le thème varie chaque année. En 2016, les actions se groupaient autour du motif « Vivre ensemble dans des sociétés culturellement diverses: respect, dialogue, interaction ». Comme chaque année, les communes bruxelloises y ont participé activement, depuis le lancement le lundi 10 octobre à Saint-Josse et tout au long du mois.

PROJETS EUROPÉENS Formations

Deux formations ont été organisées dans le cadre du groupe de travail Europe le 7 septembre et le 6 octobre.

Le 7 septembre, la formation sur les méthodologies pour structurer un projet européen a réuni vingt-huit participants de dix communes, quatre CPAS et de la Région. Les formateurs Alexandra Debaisieux et Jean Blondeel leur ont expliqué des notions de base pour le montage de projets européens comme le cycle du projet, la méthodologie du cadre logique et d’autres outils de gestion. Satisfaits, les participants ont néanmoins demandé davantage d’exercices pratiques, ce qui pourrait être intégré dans l’offre de formations 2017.

Le 6 octobre, la formation sur la recherche de partenaires et le réseautage a réuni vingt participants de douze communes et un CPAS. La conseillère de Brulocalis pour les projets européens leur a fait découvrir des outils pour la recherche de partenaires, les réseaux européens pertinents et des conseils pour participer à un évènement de réseautage. Camille Le Borgne de NCP Brussels, point de contact pour le programme Horizon 2020 de recherche et d’innovation, a présenté deux réseaux d’aide à la recherche de partenaires pour Horizon 2020. En effet, Horizon 2020, le programme européen de recherches et d’innovation, est certes un programme complexe mais qui reste accessible aux communes comme site pilote, notamment quand elles travaillent en collaboration avec des universités bruxelloises. Le témoignage de Krist Poffyn du service stratégique pour les subsides de la Ville de Gand a apporté une dimension pratique. Les participants ont pu s’exercer

TrimesTriel n°45 i ÉTÉ 2016 i graTuiT

La mobilité

partagée

FOCUS

• La mobilité ça se partage

• L’autopartage en Région bruxelloise

• Les rues réservées au jeu : bonne pratique

>> BONNES PRATIQUES

• MaestroMobile

• Congrès belge de la route

>> çA BOUgE dANS lA RégION

LeonIteur

M Mobilité et Sécurité Routièredela

dela

> La SEDL, une opération intergénérationnelle !

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

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ASSOCIATION EN ACTIONASSOCIATION EN ACTION

à se présenter et à participer à un déjeuner de networking. Ils ont aussi été invités à prendre part aux événements de la Semaine européenne des Villes et Région, qui se sont déroulés du 10 au 13 octobre, pour mettre en pratique leurs nouvelles compétences.

Une autre formation a eu lieu le 21 octobre (stratégie urbaine et projets européens), et la dernière est attendue le 22 novembre (transversalité et projets européens).

Courrier à l’Agence FSE

Deux formations ont été organisées dans le cadre du groupe de travail Europe le 7 septembre et le 6 octobre.

Le 16 septembre, Brulocalis et la Fédération des CPAS bruxellois ont adressé un courrier à l’Agence pour le Fonds Social Européen (FSE) pour demander l’éligibilité des CPAS aux projets financés par le programme opérationnel du FSE « Wallonie Bruxelles 2020.eu » que gère l’Agence. En effet, les acteurs bruxellois sont éligibles à 3 programmes du FSE :

• le FSE Wallonie-Bruxelles qui couvre les compétences de la Cocof en matière de formation,

• le FSE Flandre qui couvre celles de la VGC,

• et enfin le FSE de la Région de Bruxelles Capitale pour les compétences régionales en matière d’emploi et d’inclusion sociale.

En l’absence de FSE « Cocom », le statut des CPAS – relevant en la matière d’organismes bicommunautaires - doit être clarifié. Les CPAS bruxellois étant éligibles au FSE Flandre, Brulocalis et la Fédération des CPAS demandent qu’il en soit de même pour le FSE Wallonie-Bruxelles car nos CPAS sont impliqués, a minima comme partenaires mais parfois aussi comme coordinateurs, de projets de formations et d’insertion socio-professionnelle pour le public cible défavorisé justement visé par le Fonds Social Européen.

En attendant l’éventuelle extension aux CPAS bruxellois du volet Wallonie-Bruxelles, retrouvez sur www.brulocalis.brussels > « chercher un subside» les fiches relatives au FSE Flandre

COOPÉRATIONLe 30 septembre, Brulocalis et sa consœur wallonne, l’UVCW, introduisaient auprès de la Direction générale de la Coopération au Développement et Aide humanitaire (DGD) leur proposition de Programme commun de

Coopération internationale communale (CIC) pour la période 2017-2021.

Couvrant 5 pays prioritaires de la coopération belge (Bénin, Burkina Faso, Maroc, RD Congo et Sénégal) et dotée d’un budget de plus de 17 millions, la nouvelle phase de 5 ans voit ainsi le nombre de communes wallonnes et bruxelloises impliquées augmenter de près de 25%, atteignant 46 communes, dont 17 ressortant à la Région de Bruxelles capitale. En considérant le nombre de collectivités locales partenaires dans ces pays 1, ce sont même près de 54 communes qui sont appuyées par le Programme CIC.

L’engagement des communes dans ce type de coopération de proximité est à souligner. Il appuie la nécessaire solidarité entre les peuples, à contre-pied des messages de haine et de division du contexte international tendu que nous connaissons.

Cette proposition de programme quinquennal résulte d’un travail collectif intense mené depuis plusieurs mois avec l’ensemble des partenariats communaux, et qui aura connu son point d’orgue lors des 5 ateliers participatifs du printemps, dont nous vous avons déjà entretenus dans ces colonnes.

Voir à ce sujet notre article paru au Trait d’Union 2016-4, disponible sur www.brulocalis.brussels

Toutefois, le processus n’est pas encore arrivé à son terme, puisque la décision de la DGD pour la centaine de programmes déposés par tous les partenaires de la coopération fédérale belge, des ONG aux universités, en passant par les syndicats, est attendue pour la fin décembre.

Entre-temps, alors que les activités de la phase 2014-2016 se poursuivent jusqu’à la fin de cette année, les Associations prépareront parallèlement la mise en œuvre de la nouvelle phase, installant entre autres, de nouvelles dynamiques :

- internes d’abord, par l’amélioration de la coordination intra pays, à l’image de l’expérience menée au Burkina Faso ;

- externes ensuite, avec la mise en place de synergies avec d’autres acteurs de la coopération indirecte ;

- Enfin, Brulocalis, tout comme ses consœurs wallonnes et flamandes, a adhéré en septembre à FIABEL, la toute nouvelle Fédération des Acteurs Institutionnels belges. Cette association de fait répond à la demande du Ministre et de son administration de réduire le nombre de ses interlocuteurs. Les « acteurs institutionnels » de la coopération

(dont les villes et communes font partie) se regroupent donc en une fédération, à l’image de celle déjà existante regroupant les ONG. FIABEL défendra les intérêts des Acteurs Institutionnels auprès de la Coopération belge, diffusera et partagera de l’information relatives à la coopération ou encore proposera des formations et un renforcement des compétences de ses membres.

DÉVELOPPEMENT DURABLELe 1er septembre, Brulocalis et ses quatre partenaires (Bruxelles Environnement, Strategic Design Scenarios, 21 Solutions et la Fondation pour les Générations Futures) ont déposé le projet « VILCO – La ville collaborative » dans le cadre de l’action Cocreate d’Innoviris. Celle-ci cible des projets de recherche appliquée et d’innovation qui s’intègrent dans une dynamique de co-création. Le 10 octobre a eu lieu la défense orale du projet devant le jury.

En savoir plus sur Cocreate – Innoviris : www.innoviris.be > Soutien Financier au Secteur non-marchand > Co-create - Urban Resilience

Le 9 septembre, Brulocalis organisait un atelier collaboratif autour de la mise en œuvre de la Stratégie « Good Food » et de la collaboration entre les différents niveaux de pouvoirs publics. « Good Food », c’est une politique publique qui ambitionne un système alimentaire plus durable en Région de Bruxelles-Capitale. La matinée était l’occasion, pour les pouvoirs locaux, de faire part de leurs attentes et besoins pour mettre en œuvre leurs projets d’alimentation durable.

En savoir plus sur Good Food: www.goodfood.brussels

Le 3 octobre, la Caravane CIMULACT prenait ses quartiers dans nos bureaux. La Caravane est une consultation multi-acteur et citoyenne qui a lieu dans 28 pays européens. Elle vise à orienter et enrichir les 48 scénarios issus de CIMULACT : le premier projet de recherche européen Horizon 2020. Celui-ci a pour objectif de co-construire les prochains programmes de recherche européens. La Caravane circulait en Belgique, du 3 au 7 octobre, entre institutions publiques, universités,

1 Quelques communes développent plusieurs partenariats

villes, centres d’innovations. Cette action était mise sur pied en collaboration avec Strategic Design Scenarios, un consultant en développement durable. Elle prenait la forme d’un atelier interactif et convivial rassemblant fonctionnaires et édiles politiques pour un travail d’enrichissement de trois scénarios de recherche sur la “Prise de conscience citoyenne et la participation».

> > Plus d’info

sur CIMULACT: www.cimulact.eu

Le 6 octobre, Brulocalis mettait sur pied une visite de bonnes pratiques dans la commune de Forest. Au programme, une visite guidée de « l’Imprimerie », un lieu construit dans le cadre du contrat de quartier Saint-Antoine, géré par la commune (Service prévention) et qui développe des activités en matière d’Alimentation durable pour le public local : potagers collectifs en bacs, ateliers communautaires de cuisine,

production de chicons. Autre thématique du jour, l’eau et le réaménagement des espaces publics intégrant la gestion des eaux pluviales et de ruissellement. Une association locale, la maison de quartier « Une Maison en plus » nous a également présenté «La place est à vous», un projet d’Art social qui permet à des groupes de créer collectivement des éléments de l’espace public : mobiliers urbains et dalles de trottoirs en mosaïque. Enfin, la commune nous a détaillé la création du marché durable Albert (historique, construction du projet, charte de fonctionnement, etc.), un lieu où l’on peut se détendre, prendre l’apéro, déguster des petits plats à base de produits locaux et s’informer des questions relatives au développement durable.

> > Plus d’info

www.forest.irisnet.be > Services communaux > contrats de quartier > Saint-AntoineDernière minute : à partir du 20/10 et pendant toute la durée d’un chantier, le marché durable Albert est légèrement déplacé. Infos sur www.forest.irisnet.be

LE MONITEUR DU DÉVELOPPEMENT DURABLE N° 23 EST PARU!Au sommaire de ce nouveau numéro, une visite de bonnes pratiques pour découvrir les réalisations durables, la gestion écologique du cimetière du Vogelzang et celle du cimetière du Dieweg à Uccle, une contribution réussie au développement d’un pôle rural régional bruxellois via la Maison verte et bleue et la recherche de transition vers une agriculture urbaine durable à Bruxelles?

Téléchargez le n° 23 (pdf) sur www.brulocalis.brussels

> A Forest, le potager collectif

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

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ACTUALITÉSACTUALITÉS

Contrairement à la Déclaration de Politique Régionale 2009 – 2014 de la Wallonie qui mentionne la volonté de créer un Fonds régional des garanties locatives, à Bruxelles la Déclaration de politique Régionale ne va cependant pas jusque-là.

Elle prévoit en effet que « dans la limite des crédits budgétaires disponibles, le Gouvernement mettra en place un fonds de garantie locative régional chargé de soulager les CPAS dans la prise en charge du financement des garanties locatives du public fragilisé accueilli par les CPAS ».

Lors d’une rencontre de la Fédération des CPAS bruxellois avec le cabinet de la Ministre du Logement en mars 2016, a été discutée l’idée de commencer par élargir l’aide offerte par le Fonds du Logement en matière de garantie locative, en chargeant le Fonds d’accorder à l’avenir des garanties locatives aux ménages actuellement aidés par les CPAS.

Suivant les données du SPP Intégration sociale, en 2015 les CPAS bruxellois ont accordé 1.987 garanties locatives donnant droit au subside fédéral de 25 € par garantie. Ceci représente un montant subsidié de 49.675 € pour 2015 (soit 29,3% du montant budgétisé pour ce subside en 2015, lequel se basait sur un contingent de 6.785 garanties locatives pour la région bruxelloise).

Suivant les chiffres récoltés auprès des CPAS bruxellois par la Fédération, le total des garanties locatives accordées en 2015 par les CPAS bruxellois serait de l’ordre de 2.700 garanties. Le Fonds du Logement gère quant à lui environ 350 demandes par an et, après examen de la demande, octroie environ 170 prêts pour la constitution d’une garantie locative, soit un taux d’octroi de l’ordre de 49%.

Envoyer le public actuellement aidé par les CPAS vers le Fonds du Logement permettrait aux locataires les plus précarisés de ne plus être stigmatisés et d’entrer dans un système qui s’adresse à un public plus large, qui serait

Certes il existe aussi d’autres modes de

constitution de la garantie locative pour les

locataires qui disposent de revenus limités.

Il y a tout d’abord les aides à la constitution d’une

garantie locative accordées par les CPAS sous

diverses formes2 : garantie bancaire, avance

remboursable, lettre de caution, aide financière

non remboursable, etc. Ces aides, si elles

sont indispensables, ne sont pas idéales pour

autant, le locataire subissant le plus souvent une

stigmatisation qui constitue un obstacle important

dans son accès à un logement décent.

Et il existe également l’aide à la constitution

d’une garantie locative du Fonds du Logement

qui est accordée sous la forme d’un crédit à la

consommation à 0% permettant d’emprunter

jusqu’à 90% de la garantie locative exigée par

le bailleur3. Cependant, les conditions d’octroi

et les modalités liées à cette aide régionale sont

actuellement trop restrictives pour toucher un

nombre important de locataires.

Dans ce contexte, la création d’un fonds régional

de garanties locatives est pour beaucoup un

instrument essentiel, qui permettrait tant de

protéger au mieux les bailleurs que de soutenir

les locataires moins nantis dans leur accès à un

logement.

Les partisans de la création d’un tel fonds

souhaitent qu’il réponde aux principes de

base suivants :

• universalité : tous les locataires y auraient

recours.

• cautionnement : le fonds garantirait au

bailleur d’être toujours dédommagé en cas de

défaillance du locataire.

• cautionnement mutuel : les risques – c’est-

à-dire le non-paiement d’une dette par un

locataire - seraient couverts collectivement.

Un tel fonds permettrait d’apaiser les relations

entre bailleurs et locataires puisque les premiers

seraient assurés d’être indemnisés en fin de

location. L’universalité permettrait de mettre un

terme aux discriminations liées à l’origine de la

garantie locative. La mutualisation des moyens

et des risques permettrait d’une part, un meilleur

rendement du fonds et, d’autre part, de couvrir

un maximum de défaillances contractuelles.

L’existence d’un fonds unique limiterait par ailleurs

les coûts de gestion.

2. Voir les fiches consacrées à l’aide pour la constitution d’une garantie locative sur le site www.ocmw-info-cpas.be

3. Voir le site du Fonds du Logement : www.fondsdulogement.be

> Marie Wastchenko

GARANTIES LOCATIVES : DU NOUVEAU POUR LES LOCATAIRES A BAS REVENUS ?Il est sans doute inutile de le rappeler car ces données sont suffisamment connues : Bruxelles affronte une « crise du logement abordable » ; les listes des candidats à un logement social ne cessent de s’allonger et les délais d’attente atteignent jusqu’à dix ans pour les familles nombreuses ; la hausse des prix immobiliers contraint nombre de ménages à consacrer une part de plus en plus importante du budget familial au paiement de leur loyer et de leurs charges énergétiques ; des logements de piètre qualité sont aujourd’hui loués au prix fort ; il y a moins de propriétaires à Bruxelles que dans les deux autres Régions et c’est le marché locatif privé qui domine ; etc.

Dans sa quête d’un logement décent, abordable et adapté, le bruxellois aux revenus limités se heurtera à nombre d’obstacles et devra s’armer de courage et de patience. Lorsque ses recherches sont dirigées vers le marché locatif, une des étapes importantes à franchir est celle de la constitution de la garantie locative. Le locataire est-il en mesure de la financer ? Rapidement ? En offrant toutes les garanties quant à sa solvabilité et à sa capacité d’indemniser le bailleur en cas de manquement ?

S’il tarde à constituer cette garantie ou s’il en

discute le montant, la forme ou la couverture, le

locataire précarisé a de fortes chances de voir

lui passer sous le nez le logement convoité. Un

risque parfois dangereux à prendre, la recherche

d’un logement ayant souvent mobilisé toute son

énergie depuis des semaines, voire des mois…

Actuellement, la législation prévoit que le locataire

peut choisir entre trois sortes de garantie, définies

par la loi du 25 avril 2007.

1. Une garantie versée sur un compte bloqué au nom du locataire

Elle ne peut pas dépasser un montant équivalent à

2 mois de loyer.

2. Une garantie bancaire que le locataire verse en plusieurs mensualités

Elle ne peut pas dépasser un montant équivalent à

3 mois de loyer. Si le locataire choisit cette solution,

une institution financière garantit le montant total

de la garantie à compter de la conclusion du bail.

Le locataire s’engage à reconstituer totalement

cette garantie, par mensualités constantes,

pendant la durée du contrat, avec un maximum de

3 ans. Le locataire n’est redevable d’aucun intérêt

à l’institution financière. Dès qu’il aura constitué le

montant total de la garantie, l’institution financière

lui accordera des intérêts.

3. Une garantie bancaire résultant d’un contrat type entre le CPAS et une institution financière

Si le locataire opte pour cette solution, le CPAS

doit alors introduire une demande auprès de

l’institution financière. Dans ce cas également, la

garantie ne peut excéder un montant équivalent à

3 mois de loyer.

La loi du 25 avril 2007 avait pour ambition

de faciliter l’accès des plus pauvres au

logement grâce à la constitution progressive

de la garantie, ainsi que de lutter contre la

discrimination liée à l’origine même de cette

garantie. Malheureusement, comme le relevait le

Rassemblement bruxellois pour le Droit à l’Habitat

(RBDH) en octobre 2015 dans le cadre de son

étude sur la régionalisation de la loi sur les baux1,

le mécanisme de la garantie bancaire est un

échec. Les banques rechignent à s’impliquer,

malgré un arrêt de la Cour constitutionnelle qui les

y contraint, et de nombreux problèmes se posent

sur le terrain.

1. Voir « Etude sur la régionalisation de la loi sur les baux » faite par le RBDH, pages 16 et suivantes, Anne Bauwelinckx et Carole Dumont, octobre 2015, disponible sur le site internet du RBDH

ACTUALITÉS

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

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ÉCHO DE LA RÉGIONACTUALITÉS

4. D’après notre enquête il y aurait eu 3.289 demandes d’aide pour la constitution d’une garantie locative introduites en 2015 (chiffre total pour 14 répondants sur 19) et 2.653 garanties locatives accordées en 2015 (chiffre total pour 17 répondants sur 19). Toutes les garanties ne donnent pas droit au subside fédéral de 25 euros, d’où la différence avec les chiffres du SPP Intégration sociale.

5. Voir la carte blanche publiée sur le site de La Libre le 8 juin 2016 concernant le Fonds de garantie locative centralisé

uniforme dans le type d’aide octroyée et qui répondrait de manière plus adéquate aux attentes des bailleurs. Cela soulagerait par ailleurs indiscutablement les CPAS.

Cependant, plusieurs aspects importants sont à prendre en compte :

1. Actuellement, la garantie du Fonds du Logement est plafonnée à 90% du montant de la garantie locative, et les revenus pris en comptent sont ceux de l’avant dernière année qui précède l’année de la demande. Par ailleurs, la durée de remboursement est limitée à la durée du bail, avec un maximum de 18 mois (soit bien en dessous des délais accordés par les CPAS qui se situent entre 24 et 36 mois en moyenne). Ces conditions, si elles n’évoluent pas, ne seront pas tenables pour le public CPAS.

Le Fonds du Logement souhaiterait passer à une période de remboursement allant jusqu’à 24 mois maximum afin d’alléger la mensualité. Mais, dans le cas d’un bail d’un an cela restera vraisemblablement limité à une période de douze mois. Les mensualités ne seront dès lors pas supportables pour un bénéficiaire du revenu d’intégration. Sachant que la garantie locative moyenne est en effet de l’ordre de 1.200 euros, un remboursement sur 12 mois impliquerait une mensualité de l’ordre de 100 euros alors qu’actuellement les CPAS qui pratiquent la reconstitution de la garantie locative se limitent en général à demander un montant de 15 à 30 € par mois.

2. La formule du crédit à la consommation comporte à la fois un obstacle et un risque pour les publics à bas revenus. En effet, le Fonds du Logement est tenu de consulter la Centrale des crédits aux Particuliers et le crédit ne peut être conclu s’il apparaît qu’il existe un montant impayé de plus de 1.000 euros dans le cadre d’un crédit non remboursé. Les personnes qui sont dans cette situation ne peuvent pas être aidées par le Fonds du Logement et doivent trouver une autre solution, en général le CPAS… Par ailleurs, la question de la faculté de remboursement est également fondamentale car, en cas de défaut de paiement, cela risque d’emmener la personne/famille dans une situation très compliquée, ces

défaillances étant à partir d’un certain stade systématiquement enregistrés dans la Centrale des Crédits aux Particuliers. Les conséquences sont donc plus graves qu’en cas de difficultés de remboursement vis-à-vis du CPAS.

3. Les conditions à remplir au niveau du Fonds du Logement sont parfois plus strictes que celles des CPAS. Le contrôle du Fonds porte sur la capacité du ménage à prendre en charge le loyer, la preuve du paiement régulier des 6 derniers mois de loyer, l’état du logement, l’existence d’autres prêts à rembourser, etc.

Tous les locataires bénéficiaires du RI/ERI ne seront vraisemblablement pas en mesure de remplir toutes ces conditions.

4. L’enjeu de la réforme se situe également autour de la prise de risques en cas de non remboursement ou de non restitution de la garantie. Qui interviendra pour supporter les coûts? La Région ? Ou le CPAS, auquel on donnerait un rôle de caution? Et dans cette hypothèse, pour quel public et dans quelles conditions ? Un modèle qui aboutirait à ce que le Fonds du Logement et la Région ne prennent aucun risque de telle sorte que le public le plus précarisé resterait finalement à charge des pouvoirs locaux ne répondrait pas aux objectifs annoncés dans l’accord du gouvernement, à savoir soulager les CPAS.

5. Quelle sera par ailleurs la situation des personnes/familles qui ne seront pas ou plus aidées par le Fonds du Logement ? Ce public qui ne répondra pas ou plus aux conditions d’octroi de la garantie par le Fonds du Logement reviendra immanquablement vers le CPAS. Jusqu’où pourra-t-on alors considérer que les CPAS sont déchargés? Le principal risque est que le système soit trop « strict » et pas assez adapté au public CPAS (en raison d’exigences trop élevées) et qu’on aboutisse par conséquent à la coexistence de 2 systèmes : le Fonds du Logement avec une intervention certes élargie mais pas assez et qui agirait avec la caution du CPAS. Et le CPAS qui devrait quand même continuer à intervenir pour les personnes pas acceptées par le Fonds du Logement ou en défaut par rapport à ce dernier.

CONCLUSION L’accord du gouvernement prévoit la mise en place d’un fonds de garantie locative régional « chargé de soulager les CPAS dans la prise en charge du financement des garanties locatives du public fragilisé accueilli par les CPAS ». Et la note reprenant les principes directeurs en matière de régionalisation du bail prévoit « la mise en place dans la limite des crédits disponibles, en plus des systèmes de garantie actuellement en vigueur, d’un système de cautionnement public en faveur du public fragilisé accueilli par les CPAS ».

Aux yeux de la Fédération des CPAS Bruxellois, ce dossier est important et il faudrait impérativement aboutir à des avancées significatives car le système des garanties locatives des CPAS n’est pas optimal et n’assure pas toujours l’aide la plus performante en matière d’accès au logement pour les locataires à bas revenus. De plus, cette mission n’est pas financée au-delà du subside fédéral de 25 euros par garantie, lequel est très insuffisant.

Cependant, les CPAS réalisent aujourd’hui un travail indispensable et conséquent (plus de 2.700 garanties locatives accordées en 2015). Il faut tenir compte de l’importance que revêt cette aide pour nombre de bruxellois. Pour les CPAS, il est impératif de veiller à ce que le nouveau système qui sera mis en place soit suffisamment inclusif, que l’aide soit qualitative et adaptée aux besoins des locataires à bas revenus et que les CPAS soient réellement déchargés.

La Fédération des CPAS Bruxellois soutient avant tout l’idée d’un fonds régional universel et souhaite que cette option soit examinée avec attention. Si en attendant la création d’un tel fonds, des solutions intéressantes et équilibrées peuvent être trouvées pour permettre d’aider mieux le locataire bruxellois aux revenus limités, tant mieux. Si ces pistes intermédiaires n’aboutissent qu’à complexifier, voire à fragiliser sa situation, peut être vaudrait-il mieux ne toucher à rien et penser par contre à mieux supporter les CPAS dans le cadre de l’aide qu’ils apportent actuellement largement sur fonds propres.

PLANS DE LIVRAISONS D’ENTREPRISES À BRUXELLESDepuis 2014, la Région teste des Plans de Livraisons d’Entreprises (PLE) pour améliorer la gestion urbaine de nombreuses fournitures de ces dernières. L’administration régionale travaille cette année son propre PLE. La Région devrait proposer en 2017 à quelques communes d’élaborer leur propre PLE.

Le transport de marchandises en ville est très souvent associé uniquement à l’approvisionnement des commerces. Pourtant les entreprises et les administrations, quelle que soit leur taille et leur secteur d’activité, génèrent également un nombre non-négligeable de mouvements de marchandises. Très peu cependant sont conscientes de ce qui entre ou sort de leurs bâtiments, pas plus que des modalités de fonctionnement ou même des coûts.

En 2014, Bruxelles Mobilité a lancé un appel à candidature pour les entreprises souhaitant se lancer dans un Plan de Livraison d’Entreprise (PLE). Connu en Angleterre sous le nom de « Delivery and Servicing Plan », le PLE est un document stratégique, qui en optimisant le processus des livraisons/enlèvements, poursuit plusieurs objectifs :

• Garantir à l’entreprise (compris ici au sens large d’organisation) les approvisionnements et les enlèvements et ce, dans des conditions optimales;

• Diminuer pour l’entreprise les coûts relatifs aux gestions des commandes et aux livraisons. Ces coûts d’exploitation peuvent effectivement être réduits par un groupement des marchandises qui limitera le nombre de mouvements, mais aussi le temps consacré à la réception des marchandises et des activités d’achat;

• Amoindrir les impacts négatifs des conséquences liées à la livraison, tels que les émissions de CO2

, la congestion et l’insécurité routière.

DEUX PREMIÈRES EXPÉRIENCES Deux grandes entreprises ont ainsi été choisies comme pilotes: une publique, l’Université Libre de Bruxelles, et une privée, la banque BNP-Paribas-Fortis.

Un consultant, le Centre de Recherches Routières (CRR), a reçu pour mission d’assister les pilotes et mettre au point une méthodologie pour l’élaboration des PLE à Bruxelles.

Les relevés de terrains à l’Université ont été très surprenants car le nombre de mouvements enregistrés était bien supérieur aux estimations. La maintenance et les mouvements internes représentent une part importante des mouvements et semblent très peu optimisés. Le « magasin général », sorte de centrale d’achat sensée rassembler la majorité des commandes de l’Université, n’est responsable que de 23% des mouvements. Les itinéraires des véhicules à travers le campus sont peu optimisés et empruntent majoritairement l’axe principal et piétonnier du campus.

Le profil de la banque est différent puisqu’elle dispose d’un service logistique interne situé dans une zone industrielle en dehors du centre-ville qui réceptionne les marchandises et autres courriers pour les redistribuer entre les différents sites par des tournées internes. Néanmoins le nombre de mouvements sur chaque site était inconnu, d’autant que certaines livraisons se font en direct.

Disposant de profils de livraisons différents, les deux entreprises ont par conséquent des objectifs divergents: l’université est soucieuse de la sécurité routière et de son empreinte écologique tandis que la banque est soucieuse de son efficacité et de son image.

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NOS COMMUNESÉCHO DE LA RÉGION

Pour les aider à atteindre leurs objectifs, la méthodologie élaborée par le CRR détaille treize mesures pouvant être mises en place dans un plan d’actions. Certaines sont rapides à mettre en œuvre à court terme comme la création d’une fiche d’accessibilité spécifique pour les chauffeurs-livreurs ou l’utilisation de coursiers à vélo pour certains flux (courrier, livraisons inter-sites, etc.). D’autres demandent plus d’effort de coordination et se déploient sur quelques années comme la rationalisation du nombre de fournisseurs ou la centralisation des commandes par exemple.

L’université a choisi de rationaliser ses commandes et son nombre de fournisseurs ainsi que la création d’itinéraires sur le campus pour éviter les conflits entre véhicules de livraison et piétons. La banque améliore la communication aux chauffeurs externes pour éviter les livraisons “sauvages” en voirie et a d’ores et déjà testé l’utilisation de véhicules électriques pour les tournées internes.

PREMIÈRES CONSTATATIONS ET DÉPLOIEMENT VERS LES PMELes deux projets pilotes ont permis d’observer que l’investissement à réaliser pour les entreprises est limité au niveau

financier mais plus important au niveau

humain. Ainsi la motivation de l’entreprise

à entreprendre la démarche PLE est

primordiale et le projet doit être soutenu

par la direction. En outre, l’identification

et l’implication des personnes ressources

adéquates est indispensable au projet.

La concertation en cours d’élaboration du

plan et une bonne communication doivent

permettre à l’ensemble du personnel de

s’approprier le plan.

Souhaitant généraliser la démarche des

PLE dans tous les types d’entreprises,

cinq nouveaux pilotes ont été entamés

au printemps 2016 dans des PME actives

dans des domaines aussi variés que

l’hôtellerie, la restauration, la construction

ou l’alimentation bio. Les diagnostics sont

en cours de rédaction mais une première

observation est que les PME ont une

meilleure vue sur leurs flux. Par contre, il

leur est plus difficile de dégager les moyens

humains pour élaborer et mettre en œuvre

un plan d’actions.

LE PLE À LA RÉGION… ET BIENTÔT DANS LES COMMUNES ?Les administrations publiques sont

également fortement concernées.

Ainsi, pour donner plus de crédibilité à ses actions en faveur d’une meilleure gestion des livraisons dans les entreprises, l’administration régionale bruxelloise a lancé à la rentrée son propre PLE. Une fois le diagnostic terminé, les procédures de marchés publics seront analysées juridiquement et techniquement pour voir comment les modifier, de manière à faciliter l’émergence d’une logistique urbaine durable. Ce travail sera fait notamment dans le cadre d’un nouveau projet européen dénommé BuyZET (Horizon 2020) qui démarrera en novembre 2016.

> Sur le programme Horizon 2020, voir notre fiche « HORIZON 2020 (2014 - 2020) » sur www.brulocalis.brussels > chercher un subside

La Région souhaite associer les communes bruxelloises à cette démarche en partageant avec elles les résultats de son PLE et du projet BuyZET, en réunissant des groupes de travail thématiques sur les livraisons et les politiques d’achats dans les communes et éventuellement en lançant en 2017 des projets pilotes de PLE dans certaines administrations communales volontaires.

PLUS D’INFORetrouvez la méthodologie élaborée par le CRR sur www.brrc.be » Domaines de travail » Mobilité » Transport de marchandises » Livraisons en ville

VOIR AUSSIL’excellente revue Brussels Studies s’est attaquée à la question du transport de marchandises et de ses répercussions sur la mobilité dans un numéro paru en octobre 2014. Retrouvez « Le transport de marchandises à Bruxelles : quels impacts sur la circulation automobile ? » sur www.brusselsstudies.be

> Virginie Randaxhe

LES VILLAGES DE LA MOBILITÉ DRESSENT LEUR BILANL’édition 2016 de la semaine européenne de la Mobilité s’est déroulée du 16 au 23 septembre et a été ponctuée par le désormais populaire dimanche sans voiture. Chaque année depuis 2008, des communes organisent dans ce cadre leur « Village à la ville ». Encouragées pour ce faire par un subside régional, ce sont pas moins de onze communes (Anderlecht, Auderghem, Etterbeek, Evere, Ganshoren, Jette, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Watermael-Boitsfort et Woluwe-Saint-Pierre) qui ont pris part cette année à cet appel à projets. Petit bilan, à vocation incitative pour les communes qui ne se sont pas encore lancées dans l’aventure. Plusieurs communes organisatrices d’un village cette année ont répondu à nos questions. Nous synthétisons ici leurs réponses.

1. Qu’est-ce qui a motivé votre commune à développer un projet de village communal de la mobilité durant la journée sans voiture?

Schaerbeek, qui avait choisi l’avenue Louis Bertrand comme l’année dernière, explique qu’« un village communal de la mobilité contribue à donner à un quartier et à la commune une atmosphère de convivialité et de dynamisme. Schaerbeek est une commune à forte densité de population. Le problème du stationnement y est important. Toutes les initiatives visant à réduire la pression automobile, circulation comme stationnement, sont bonnes à prendre ».

Pour la commune de Ganshoren, il s’agit avant tout « de la possibilité de profiter d’un financement pour expliquer, détailler les politiques de mobilité dans le cadre d’un événement festif accessible à tout le monde. Par ailleurs, la réussite de l’événement de l’année dernière a également motivé le Collège à rééditer le Village ». Saint-Gilles, Schaerbeek, Saint Josse et Jette renchérissent en précisant que les villages de la mobilité sont des événements récurrents attendus par le public, certains sont organisés depuis 2008. C’est donc une opportunité incontournable de contact « différent » entre l’administration, le public et les acteurs locaux.

2. De quelle manière votre village a-t-il pu appuyer la politique de mobilité de votre commune ?

En lien avec les réponses fournies à la première question, la commune d’Evere, qui organisait son village au rond-point

VILLAGE DE LA MOBILITÉ ?Ces villages offrent des zones de convivialité et de quiétude dans lesquelles les citoyens peuvent s’informer sur la mobilité durable, tout en se réappropriant la ville dans le calme. La circulation automobile y est évidemment complètement interdite. Un espace engazonné est prévu au cœur des villages pour inciter le public à une halte et à profiter des nombreuses activités proposées.

Les villages sont des outils permettant aux communes à le fois d’informer les citoyens de projets locaux annoncés dans leur plan communal de mobilité, de tester certains aménagements ou encore d’initier des concertations avec la population pour résoudre des problèmes de mobilité, pour s’attaquer par exemple à réduire un trafic de transit ou la charge générale du trafic ou pour améliorer la sécurité routière ou le cadre de vie. Outre les stands d’information et de sensibilisation, les communes y proposent des activités ludiques, si possible en lien avec le développement durable ou la mobilité. L’organisation d’un village se signale par l’attention portée à la transversalité entre services.

Le grand frisson de la voiture-tonneau

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

TRAIT D’UNION 2016 / 05 2928

NOS COMMUNESNOS COMMUNES

à hauteur de l’avenue Artémis où des réaménagements ont eu lieu en 2015 et 2016, confie que « nous remarquons que le fait de voir des plans et de pouvoir échanger avec du personnel communal est très positif et attendu des riverains. Au-delà de l’aspect festif, certains reviennent d’ailleurs chaque année. L’utilisation récurrente au fil des édition des mêmes outils (par exemple, un plan) et la mise en avant des zones directement impactées par des réaménagements sont des éléments très

parlants pour les visiteurs ». Le Village de Saint Josse, situé sur les voiries de la petite ceinture, a mis en lumière les priorités définies lors du Grenelle de la Mobilité1 grâce à un container-expo fourni par la Région. Les bureaux d’études en charge de ce projet étaient présents pour expliquer la démarche. Pour Jette, il s’agissait d’une belle opportunité de fournir aux citoyens une aide concrète à la (re)mise en selle via une piste d’habilité et un stand de gravure et de réparations de vélos. Le village a également fait la part belle à la valorisation des transports en commun, STIB et SNCB réunis, grâce à de l’information fournie et des conseils personnalisés relatifs aux trajets des citoyens. A Schaerbeek et Saint-Gilles, un focus a été porté à l’auto-partage et aux différentes solutions en la matière : « La commune travaille au développement de places spécifiquement dédiées à l’auto partage ; et deux acteurs du secteur étaient présents pour expliquer leur démarche ». A Schaerbeek, la promotion de l’auto-partage entre particuliers a été appuyée par la présence sur le village d’une voiture partagée et son application en démonstration.

3. Quels sont les principaux obstacles auxquels votre commune s’est heurtée durant la préparation et l’organisation de cet événement ?

Certaines communes mettent essentiellement en avant la difficulté pour un

service communal d’organiser un village en même temps que de gérer tous les aspects liés à la mobilité quotidienne, à la Semaine de la mobilité et du dimanche sans voiture. Entre le soutien aux écoles - qui organisent elles aussi des activités qu’il faut encadrer - et la délivrance des dérogations dans le cadre du dimanche sans voiture, il est important d’établir un bon rétro-planning et d’être bien organisé. Idéalement, toute l’organisation devrait être bouclée à deux semaines de l’événement. Certains regrettent avoir dû mettre de côté les dossiers concernant le quotidien des habitants afin de s’investir dans l’organisation du village. D’autres pointent des difficultés à mobiliser du personnel en suffisance pour encadrer le village qui s’organise… un dimanche. Certains déplorent des petits ennuis opérationnels le jour même… mais avec force, patience et persévérance, l’ensemble des villages s’est déroulé sans encombre.

4. Quelles sont les principales réussites de votre village ?

L’un des éléments essentiels du succès des villages et par extension du dimanche sans voiture reste évidemment la météo. Cette année encore, elle s’est heureusement révélée particulièrement clémente, ce qui a permis aux citoyens de profiter de leur après-midi sur les pelouses, élément récurrent des villages.

Toutes les communes interrogées demeurent enthousiastes à l’idée d’atteindre un public varié tant sur le plan de l’âge que du point de vue de la mixité sociale. La commune

d’Etterbeek, qui avait décidé d’organiser son village dans un quartier moins central que les années précédentes (croisement avenue nouvelle et avenue de la cavalerie), a ainsi pu échanger avec un public qui n’était pas nécessairement présent aux précédentes éditions. Elle estime dès lors cette édition comme une bonne réussite, à l’aune de ce public renouvelé.

Mais ce qui explique le succès des villages et de la convivialité qui y règne reste avant tout la diversité des activités proposées. Entre les stands d’infos, de sensibilisation et les animations musicales, de nombreuses activités sont proposées afin de fournir une réponse aux attentes en mobilité des citoyens : une voiture-tonneaux ici, un parcours PMR ou un rallye pédestre ou cycliste là, la gravure et des réparations de vélo au village voisin, ou encore des démonstrations et conseils sur des moyens de déplacements différents comme ce fut le cas pour le mono-roue.

5. Que retire votre commune de cette expérience ?

Comme déjà évoqué, l’un des atouts majeurs d’un village est l’opportunité tant pour les fonctionnaires que pour les élus de rencontrer des citoyens dans une ambiance festive et chaleureuse. Confronter ses projets de mobilité et de réaménagements directement à l’avis des concernés permet leur ajustement et en tout cas le dialogue.

La commune de Ganshoren a ainsi réalisé grâce à son village, place reine Paola, que les habitants du quartier concerné

par celui-ci étaient particulièrement en demande d’activités, du réaménagement de cette place et enfin de plus d’implication de la commune pour le quartier. Le village reste donc une opportunité intéressante de rencontrer des citoyens qui ne sont pas nécessairement en contacts réguliers avec l’administration ou avec ses mandataires.

Pour Evere, au fil des ans, le panel des stands s’étoffe. Un listing d’exposants fidèles existe mais la commune pense élargir encore pour l’année prochaine la vision de la mobilité aux questions d’accessibilité. Un parcours PMR sera dès lors très certainement au programme.

6. Que représentent le dimanche sans voiture et la semaine de la mobilité ?

L’une des critiques récurrentes à l’encontre de la semaine de la mobilité est que cette dernière est souvent éclipsée par l’événement festif du dimanche sans voiture. A l’échelle communale, pour un citoyen lambda, la semaine reste donc encore trop peu visible. Le dimanche sans voiture, en revanche, est attendu et apprécié. Il est devenu une habitude pour le grand

public déclare la commune de Saint-Gilles. Certaines activités attirent la foule, comme par exemple les ateliers vélos. Il arrive d’ailleurs que des personnes fassent la file avant même l’installation de l’atelier.

Pour Evere, le dimanche sans voiture représente un « marque-page », une occasion d’axer la journée autour de la mobilité. La journée sans voiture et Evere village sont intimement liés. Cela permet d’appréhender un quartier de manière totalement différente ; par exemple en permettant au public de s’allonger dans l’herbe pour profiter du soleil … sur un

Nos missionsEtudier, surveiller et gérer l’air, l’eau, les sols, les déchets, le bruit, la nature (espaces verts et biodiversité )… mais aussi délivrer des permis d’environnement, contrôler leur respect, développer et soutenir des projets d’éducation à l’environnement dans les écoles bruxelloises, participer à des réunions et des négociations aux niveaux belge et international…

Enfi n, Bruxelles Environnement a développé ses activités dans le domaine de l’éco-construction et des liens entre santé et environnement.

Nos actions➔ Rassembler des informations➔ Planifi er des actions➔ Agir sur le terrain➔ Sensibiliser, éduquer, conseiller➔ Travailler avec les entreprises

Bruxelles Environnement,l’administration de l’environnement et de l’énergie de la Région de Bruxelles-Capitale.

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rond-point habituellement occupé par la voiture.

Jette estime que c’est d’une part le rendez-vous des amateurs de vélo et de ceux qui souhaitent un développement plus durable, et d’autre part, plus largement de tous ceux qui veulent passer un dimanche convivial sans voiture.

Schaerbeek conclut enfin que le dimanche sans voiture est une occasion d’inviter chacun à découvrir d’autres façons de se déplacer, mais aussi d’autres manières de se reposer et de se divertir, ainsi que d’autres

lieux à investir. La semaine de la mobilité, par contre, est une opportunité pour sensibiliser et lancer des mini-défis aux collègues et citoyens.

Propos recueillis par Virginie Randaxhe Merci aux communes pour leurs réponses

1. Le Grenelle de la mobilité réunit différents acteurs qui, durant un an, rédigent un rapport d’orientation et d’action, sur lequel les habitants auront un regard. Plus d’explications sur la démarche initiée à Saint-Josse sur www.stjosse.irisnet.be > news > Grenelle de la mobilité

La convivialité, facteur essentiel du succès

L’accent porté sur la mobilité douce

Le container-expo fourni par la Région

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ACTUALITÉSACTUALITÉS

Créé par la loi du 16 décembre 2002, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes est un organisme qui a entre autres pour mission de veiller au respect du principe d’égalité entre les femmes et les hommes et de combattre toute forme d’inégalité ou de discrimination fondée sur le sexe. En cette qualité, l’Institut est habilité à adresser des recommandations aux pouvoirs publics en vue de l’amélioration des lois et réglementations.

Depuis 2016, la Région de Bruxelles-Capitale et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes sont liés par un protocole de collaboration. Par conséquent, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a été désigné en tant qu’organisme de promotion de l’égalité de traitement pour les compétences qui relèvent de la Région bruxelloise.

Sa recommandation est adressée, pour nos 19 communes, à la Région de Bruxelles-Capitale et plus précisément au Ministre-Président, à la Secrétaire d’Etat chargée de la fonction publique et à celle chargée de l’égalité des chances.

L’ÉGALITÉ DANS LES TEXTESDe nombreux textes existent au niveau européen pour garantir l’égalité des femmes et des hommes comme le Traité et la Charte des droits fondamentaux.

De plus, l’Union européenne a adopté une série de directives en matière d’égalité de traitement entre les femmes et les hommes.

La recommandation de l’Institut cible la directive 2006/54/CE du 5 juillet 20061 relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité des chances et de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en matière d’emploi et de travail, dite « directive refonte ».

Cette directive vise à garantir l’égalité de traitement entre hommes et femmes en matière d’emploi et de travail, ce qui implique aussi bien l’accès à l’emploi, les conditions de travail (y compris la rémunération) que les régimes professionnels de sécurité sociale. Elle prévoit l’introduction de différentes règles par les Etats membres dans leur ordre juridique interne. La directive « refonte » doit être transposée en droit belge, non seulement par le pouvoir fédéral , ce qui a été réalisé par la loi du 10 mai 2007, mais également par les entités fédérées.

Au niveau de la Région de Bruxelles-Capitale, la directive « refonte » a été transposée par deux ordonnances du 4 septembre 2008, mais partiellement seulement car ces textes ne visaient que la protection du niveau régional, excluant donc de leur champ d’application les agents des pouvoirs locaux.

Or ces derniers doivent pouvoir bénéficier de la même protection que leurs collègues régionaux. On distinguera à cet égard les statutaires des contractuels, ces derniers relevant pour la relation de travail de l’autorité fédérale. Par contre, le statut relève, lui, de la Région et c’est à elle qu’incombe

de leur étendre la protection qu’elle accorde aux agents régionaux.

La Région n’est pas restée inactive, une ordonnance visant à assurer une politique de diversité au sein de la fonction publique bruxelloise (M.B., 19 septembre 2008) visait bien dès 2008 à promouvoir la diversité notamment au sein des communes, mais sans transposition stricto sensu de la directive « refonte » pour ce qui concerne les agents statutaires des pouvoirs locaux.

LA RECOMMANDATIONDès lors, l’Institut recommande l’adoption par le législateur de la Région de Bruxelles-Capitale de textes légaux visant à transposer la directive « refonte » afin de garantir la protection des agents statutaires des pouvoirs locaux bruxellois contre les discriminations fondées sur le sexe.

L’objectif est également de promouvoir l’égalité en se dotant d’un cadre complet de protection.

Selon l’institut, le législateur de la Région de Bruxelles-Capitale pourrait s’inspirer du décret de la Wallonie du 6 novembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discrimination, tel que modifié par le décret du 19 mars 2009. Celui-ci prévoit en son article 5 que ses dispositions d’appliquent aux relations de travail qui se nouent des communes, fédérations et associations de communes, régies, CPAS et associations crées par ces derniers.

La recommandation de l’Institut n’a pas vraiment pour fonction de corriger une inégalité factuelle mesurée sur le terrain. On constate une bonne répartition

LES POUVOIRS LOCAUX, AUSSI PROTÉGÉS CONTRE LA DISCRIMINATION FONDÉE SUR LE SEXEEn ce mois de septembre, l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes a produit une recommandation concernant la protection des agents statutaires des pouvoirs locaux contre les discriminations fondées sur le sexe. La recommandation s’adresse à la Région.

homme-femme de l’emploi au sein des communes, notamment pour les fonctions dirigeantes. Néanmoins, elle viendrait compléter et finaliser un cadre normatif, lequel pourrait servir d’exemple.

A finalisation de rédaction, la recommandation n’était pas encore publiée sur le site de l’Institut : http://igvm-iefh.belgium.be

> Voir aussi

En mars dernier, Brulocalis s’était fait le relais auprès des communes de l’engagement qui leur était proposé par le CCRE en matière d’égalité.Retrouvez-en le texte sur www.brulocalis.brussels > actualités [4.3.2016] : « Les communes peuvent signer un engagement en faveur de l’égalité femmes-hommes »

Aviez-vous lu notre interview de Bianca Debaets : « Femmes et hommes égaux dans toutes les dimensions régionales »? Retrouvez-la dans Trait d’Union 2015-5, disponible sur www.brulocalis.brussels

Lisez aussi, dans ce même Trait d’Union 2015-5 « Le genre s’infiltre au niveau bruxellois », une expérience de gender mainstreaming pour les services de prévention

Et toujours le « Vade-mecum gender budgeting, expériences bruxelloises », disponible auprès de www.pouvoirslocaux.irisnet.be

LA TIRETTE… JUSQU’AU BOUTLe parlement bruxellois a adopté le 7 octobre dernier une ordonnance visant à renforcer la parité hommes-femmes sur les listes électorales en vue des prochains scrutins communaux. Depuis 2005, une ordonnance impose que les deux premiers candidats de chaque liste doivent être de sexe différents.

Une autre, adoptée en mars 2012, a étendu l’alternance à l’ensemble de la liste selon le principe dit de la tirette.

Le texte adopté vise à corriger un effet pervers du dispositif : sur les listes au nombre impair, le ou la candidat(e) occupant la dernière place est du même sexe que la personne qui est en tête de liste. L’ordonnance du 7/10/2016 offre désormais la liberté de choisir.

Base légale : ordonnance modifiant le Code électoral communal bruxellois renforçant la parité hommes-femmes sur les listes de candidatures aux élections communales organisées dans la Région de Bruxelles-Capitale, non encore parue au Moniteur à finalisation de rédaction.

Le citoyen bruxellois numérique

COLLOQUE

30 novembre 2016

CONFÉRENCES ET ATELIERS INTERACTIFSInfo et programme sur easy.brussels

1. Retrouvez cette directive sur http://eur-lex.europa.eu

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TRAIT D’UNION 2016 / 05

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ASSOCIATION EN ACTIONASSOCIATION EN ACTION

CPAS

PROJET INDIVIDUALISÉ D’INTÉGRATION SOCIALE - SUIVILa nouvelle loi qui modifie la loi sur le droit à l’intégration sociale a été publiée au Moniteur belge le 2 août 2016, mais à rédaction de cette rubrique, il n’y a toujours aucun arrêté d’application et la circulaire n’est pas encore prête. Bien que la nouvelle législation entre en vigueur le 1er novembre 2016, les CPAS n’ont donc fin septembre pas encore reçu toute l’information nécessaire pour se préparer. Les Fédérations de CPAS le déplorent et ont fait part des inquiétudes et des interrogations du terrain au Ministre Borsus ainsi qu’au SPP Intégration sociale.

Une première réunion avec le SPP IS et le cabinet s’est tenue le 21 septembre pour discuter du projet de circulaire. Lors de cette réunion, les Fédérations de CPAS ont fait part de leurs très nombreuses remarques et ont demandé que le texte soit complété et amélioré.

A parution, la Fédération des CPAS Bruxellois aura par ailleurs organisé, le vendredi 28 octobre, une séance d’information sur la réforme à l’intention des 19 CPAS bruxellois.

MÉDIATION DE DETTESLa Fédération des CPAS Bruxellois a terminé fin août son enquête lancée début juillet concernant les services de médiation de dettes. Un rapport a été rédigé et transmis aux cabinets des Ministres Fremault et Smet. Ce rapport vise à objectiver la demande de soutien financier pour les services de médiation de dettes appuyée par notre Fédération.

TRANSFERTS CHÔMAGE – CPASLors de notre rencontre trimestrielle avec le Ministre Borsus le 14 septembre 2016, celui-ci a informé les Fédérations de CPAS de son intention de compenser les transferts intervenus depuis début 2016 via une augmentation de l’intervention de l’Etat fédéral dans les frais de dossier (article 40 de la loi DIS). Ainsi, à partir du 1er janvier 2016, les CPAS bénéficieraient d’une augmentation de la subvention « frais de dossier » de l’ordre de 150 EUR. Le paiement interviendra en fin d’année.

FONDS ACTIVATION SOCIALELors de cette même rencontre, le Ministre Borsus nous a également informés des

grandes lignes de son projet de réforme visant à créer dès 2017 un fonds « activation sociale ». Les négociations autour de la création de ce fonds auront lieu fin 2016. Pour les Fédérations de CPAS il s’agit d’un dossier important, lié à la réforme des projets individualisés d’intégration sociale.

LOGEMENTA parution et afin de soutenir les cellules Logement des CPAS bruxellois, la Fédération des CPAS Bruxellois aura organisé en octobre deux demi-journées d’échanges sur les thèmes du contrat de bail et des charges locatives.

PARTENARIAT ACTIRIS - CPAS

Actiris a proposé d’augmenter de quasiment 50% le budget du cadre de partenariat. C’est une mesure positive pour les CPAS et qui tient compte de l’augmentation des publics suivis. La Fédération s’est assurée de la faisabilité des nouveaux objectifs liés à cette augmentation. Après plusieurs échanges de courriers et la tenue de réunions au cabinet du Ministre de l’Emploi, une décision a été prise dans le cadre du Comité d’accompagnement du 27 septembre. Les CPAS vont devoir suivre un nombre plus important de personnes et, vu les délais, il est permis de déroger aux règles pour permettre plus de souplesse entre les enveloppes financières en 2016.

SUBSIDE ARTICLE 60La Région a un objectif ambitieux de permettre à au moins 10% des publics aidés par chaque CPAS de pouvoir faire l’objet d’une mesure de mise à l’emploi. Des négociations ont eu lieu depuis fin janvier 2016 entre les CPAS et les cabinets des Ministres Vervoort et Gosuin pour définir en commun un cadre et des objectifs. Une circulaire reprenant les contingents supplémentaires pour 2016 est annoncée pour fin septembre, nous l’attendions à finalisation de cette rubrique.

SECRET PROFESSIONNEL : L’AVIS DE LA FÉDÉRATION CPASUne nouvelle proposition de loi touchant au secret professionnel a été déposée le 22 septembre dernier. A parution de cette revue, elle aura été discutée au Parlement.

Les 3 Fédérations de CPAS ont tenu à réagir car ce texte pose de multiples problèmes et nous craignons l’adoption d’une nouvelle législation dans la précipitation.

Aussi les Fédérations de CPAS ont-elles alerté par courrier la Commission temporaire « Lutte contre le terrorisme » des problèmes posés par cette proposition de loi.

Vous trouverez sur www.brulocalis.brussels le courrier adressé ce 5 octobre 2016 aux membres de la Commission temporaire « Lutte contre le terrorisme ».

LE RAPPORT SOCIAL ÉLECTRONIQUE : UN COUP DE FORCE DU MINISTRE!Les Fédérations de CPAS ont demandé au Ministre Borsus le retrait, dans deux arrêtés ministériels, du flux «ElectronicSocialReportService» de la liste des flux électroniques.

La modification de ces annexes prévoit en l’article 2 que « les centres publics d’action sociale doivent disposer, pour le 1er novembre 2016 au plus tard, de tous les flux électroniques mentionnés dans la liste annexée » à l’arrêté et notamment la « consultation et la transmission du Rapport Social Electronique ».

Pour rappel, les A.R. précités obligent les CPAS d’utiliser et de traiter les flux électroniques – déterminés dans l’annexe – qui ont une influence sur l’octroi ou la révision du droit à l’intégration sociale ou une influence directe sur le type d’aide demandée.

Les CPAS opposés à une mesure sans plus-value

Cette modification a eu lieu sans aucune concertation avec nos Fédérations.

Bien que nous ayons toujours relayé les interrogations des CPAS quant à l’absence de plus-value de ce projet RSE en termes de travail social et toujours affirmé sans ambiguïté leur opposition à voir ce flux inscrit dans la liste des flux électroniques

dont les CPAS doivent obligatoirement disposer, le Ministre Borsus en a donc décidé autrement en rendant obligatoire sa consultation ainsi que sa transmission.

Nos Fédérations ont fait part au Ministre de leur indignation tant sur le contenu de ces arrêtés que par la manière dont nous en avons pris connaissance et lui ont demandé de procéder à une rectification des deux arrêtés ministériels en retirant de la liste des flux électroniques le flux «ElectronicSocialReportService » qui correspond à la consultation et la transmission du Rapport Social Electronique.»

Consultez sur www.brulocalis.brussels le courrier du 4 octobre 2016 au Ministre Willy Borsus

LE PROJET MENA 2016-2018 DE LA FÉDÉRATION DES CPAS BRUXELLOISGrâce à un soutien de la Fondation Roi Baudouin et d’EPIM (European Programme for Integration and Migration), la Fédération des CPAS Bruxellois s’est lancée depuis le 1er septembre 2016 dans un projet de 2 ans sur la thématique des MENA (Mineurs Etrangers Non Accompagnés). A l’occasion de ce lancement, nous vous proposons un focus sur le Helpdesk Manorea, partenariat bilingue inédit entre 2 associations spécialisées dans l’accompagnement des MENA.

La crise des réfugiés qu’a connu l’Europe en 2015 a également fort impacté la Belgique, notamment par une arrivée exponentielle de MENA (Mineurs Etrangers Non Accompagnés) sur son territoire. A titre exemplatif, 3.099 demandes d’asile ont été introduites par des MENA en 2015, c’est-à-dire + 538 % par rapport à 2014 où

‘seulement’ 486 demandes d’asile avaient été introduites par des MENA.

La plupart de ces MENA est susceptible de s’adresser un jour à un CPAS, notamment dans le cadre d’une mise en autonomie à l’occasion de l’obtention d’un titre de séjour.

Le projet MENA 2016-2018 de la Fédération des CPAS Bruxellois a ainsi comme objectifs généraux :

1. De sensibiliser et de soutenir les CPAS à l’accompagnement des MENA

2. De donner aux CPAS les outils pour un travail en réseau réussi et nécessaire à l’accompagnement des MENA

Le projet MENA 2016-2018 de la Fédération des CPAS Bruxellois comportera différentes activités : un cycle de formation théorique, des sessions d’intervision, des échanges de bonnes pratiques, une séance d’information et de sensibilisation à l’attention des mandataires, la mise à disposition de documents utiles, la rédaction de conclusions et de recommandations.

Chacune de ces activités permettra, entre autres, de répondre aux questions suivantes :

• Qui est un MENA ?

• Quels sont ses besoins et ses droits ?

• Quel est le rôle du CPAS, quelles sont ses possibilités ?

• Quelle interaction entre le CPAS et le MENA ?

• Quelle interaction entre le CPAS et ses partenaires ?

• Quelles sont les zones de tension ?

Au niveau fédéral

Avec le même soutien de la Fondation Roi Baudouin et d’EPIM, la VVSG et la

Fédération des CPAS wallons mèneront pendant la même durée un projet similaire auprès des CPAS flamands et wallons.

En fin de projet, soit vers le mois de juin 2018, les 3 Fédérations de CPAS organiseront une journée de clôture nationale permettant aux participants des 3 projets régionaux de se rencontrer et d’échanger.

Une brochure nationale pratico-pratique sera également rédigée pour la fin du projet.

Pour bien commencer le projet : focus sur le ‘Helpdesk Manorea’

Pour bien commencer le projet MENA 2016-2018, nous vous proposons un premier focus sur le ‘Helpdesk Manorea’, un partenariat bilingue inédit entre deux associations qui œuvrent auprès de MENA à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie, soit l’asbl Mentor-Escale et Minor-Ndako.

Le Helpdesk Manorea peut être contacté pour toute question qui se pose relative à la mise en autonomie d’un MENA :

• Un mineur peut-il signer un bail ?

• Le tuteur du MENA peut-il se porter garant pour les loyers ?

• Quel est son rôle dans la mise en autonomie ?

• Quels sont les droits du MENA s’il ne dispose que d’un permis de séjour temporaire ?

• Quels documents sont nécessaires pour l’ouverture d’un compte en banque ?

• Un MENA peut-il jobber ? A-t-il besoin d’un permis de travail ?

• La protection subsidiaire et le statut de réfugié ouvrent-ils les mêmes droits ?

• Un jeune a-t-il le droit au Revenu d’Intégration Sociale du CPAS ?

• Comment sensibiliser les MENA aux contraintes administratives de la vie en autonomie ?

• Et la mutuelle, comment ça se passe ?

• Comment envisager la meilleure orientation scolaire ?

• Où puis-je trouver un interprète ?

• …

> Contact

En français : [email protected] - 0485/454.093 En néerlandais : [email protected] - 02/274.09.70

Contexte législatif

Ce 29 septembre, le Moniteur Belge a publié deux arrêtés ministériels datés du 8 septembre 2016 (Inforum 304173 et 304175) modifiant l’annexe des arrêtés royaux du 1er décembre 2013 relatifs aux conditions minimales de l’enquête sociale, respectivement, établie conformément à l’art. 19, par. 1er, de la loi du 26.05.2002 concernant le droit à l’intégration sociale (Inforum 281191) et établie conformément à l’art. 9bis de la loi du 02.04.1965 relative à la prise en charge des secours accordés par les centres publics d’action sociale (Inforum 281194).

Avec le soutien du Fonds social européen

Fondée en 2010, Panadas Factory est une entreprise agro-alimentaire spécialisée dans la production de surgelés. Son créateur, Leo Grimberg, évoque ses recrutements depuis le début de son projet.

✓Pourquoi avoir fait appel à Select Actiris pour vos recrutements ? Quand j’ai créé Panadas Factory, je venais d’arriver en Belgique et j’avais besoin de conseils sur les aides à l’embauche. J’ai donc très logiquement contacté Actiris. Le consultant qui s’est occupé de moi a été très efficace et a agi concrètement. Mon premier employé est arrivé grâce à une FPI (Formation profes-sionnelle individuelle). Très vite, le nombre de travailleurs dans l’entreprise a augmenté. Avec Actiris, on a mis en place un plan à moyen et long terme pour la gestion du personnel.

✓En quoi cela vous a-t-il aidé à développer votre entreprise ? Sans les aides à l’embauche de type FPI et Activa, je n’aurais jamais pu lancer mon entreprise. Maintenant, j’embauche des personnes en CDI mais, au début, cela n’était pas possible pour Panadas. Selon moi, Actiris est une référence en matière de recrutement de personnel lors du lancement d’une nouvelle entreprise.

✓Quels sont vos projets ? L’entreprise continue de grandir donc je vais encore recruter prochainement, toujours avec l’aide de Select Actiris. Les profils se diversifient. À chaque évolution de l’entreprise, nous faisons le point sur les possibilités en matière de personnel. Maintenant, nous allons ouvrir un restaurant et des points de vente direct. Dès lors, nous recherchons des profils bien différents de celui des ouvriers que nous avons embauchés jusqu’ici.

Leo GrimbergFondateur de Panadas factory.

“Ingénieur informaticien de formation, je n’avais aucune expérience de travail avec des ouvriers.” “Quand on recrute, un CV ne veut pas toujours dire grand chose. Dès lors, il est parfois difficile d’y voir clair. Actiris m’aide à définir les profils que je recherche et filtre les candidats pour moi.”

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TRAIT D’UNION 2016 / 05 35

TRAIT D’UNION 2016 / 0534

ASSOCIATION EN ACTION

LES GENS DU VOYAGELe Groupe de Travail (GT) Logement de Brulocalis se veut un lieu d’échange intercommunal pour mutualiser les connaissances et défendre au mieux leurs intérêts et ceux de leurs CPAS. Il permet de faire le point sur toutes les questions relatives à la matière du logement et de trouver des solutions tant juridiques que techniques et pratiques. A ce titre, la réunion de ce GT logement de ce 27 septembre a été consacrée à la problématique de l’accueil des gens du voyage.

On a pu compter sur la participation d’une part du cabinet de la Ministre Céline Fremault, chargée du logement pour la Région et des familles pour la Cocof, et de celui du ministre-Président Rudi Vervoort, chargé de la cohésion

sociale pour la Cocom, et d’autre part de la direction conseils et recours au sein de l’administration de Bruxelles Développement urbain (BDU), d’UNIA (centre pour l’égalité des chances), et enfin du Service Roms & Gens du Voyage du Foyer asbl.

Après un rappel des engagements internationaux de la Belgique en la matière, on a présenté la situation des gens du voyage à Bruxelles avant d’évoquer les projets du Gouvernement pour adapter la réglementation régionale en urbanisme et en droit du logement. Hormis les toujours fructueux échange de vues avec les experts des cabinets et du monde associatif, la réunion a aussi permis de rappeler les différentes subventions que la COCOF et la Commission communautaire commune

(COCOM) mettent à disposition des pouvoirs locaux pour l’aménagement de terrains d’accueil et l’encadrement social…

… et que vous retrouverez, comme toujours sur www.brulocalis.brussels > chercher un subside

LES CERTIFICATS VIA IRISBOX ET « MON DOSSIER » Par un courrier du 22 septembre dernier, Brulocalis et Easybrussels ont attiré l’attention des communes sur la mise en place de deux outils concurrents qui s’ajoutent aux services traditionnels déjà prestés au guichets des Services Etat civil/population des communes bruxelloises : une nouvelle fonctionnalité de l’application « Mon Dossier » permettant d’obtenir des certificats d’inscription, de composition de ménage, de nationalité, etc…) et Irisbox dont l’utilisation est encouragée.

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L’ancien bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert de 1976 à 2006, Georges Désir (DéFI), est décédé en

octobre dernier.

On se souvient certes de sa carrière de producteur et de présentateur de l’émission « Visa pour le Monde »

sur la RTBF. Le pouvoir local bruxellois salue sa longue carrière politique, laquelle l’aura vu passer par la

Chambre et le Sénat, mais aussi gérer les matières du Logement et de l’Environnement dans le tout premier

gouvernement bruxellois.

Mais à notre niveau, c’est évidemment en tant que bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert qu’il restera

dans les mémoires, mandat qu’il aura assuré de 1976 à 2006. Il sera d’ailleurs encore ensuite conseiller

communal jusqu’en 2012. Brulocalis salue l’exceptionnelle carrière d’un homme entièrement dévoué à la

cause locale et incarnant cette proximité recherchée par le citoyen et attendue de l’institution.

Enfin, Brulocalis ne serait pas là aujourd’hui s’il n’y avait eu, entre autres, Georges Désir. Il fit en effet

partie en 1993 des fondateurs de ce qui s’appelait encore l’Association de la Ville et des Communes

de la Région de Bruxelles-Capitale. En 1993, l’Union des Villes et Communes belges se régionalise en

effet pour de bon et crée les trois associations régionales que nous connaissons toujours actuellement,

et qui avait été précédées depuis 1977 des sections régionales au sein de l’Union belge des Villes et

Communes. Pour Bruxelles, un groupe de mandataires, au rang desquels donc Georges Désir, porte sur

les fonts baptismaux l’Association, laquelle aura bien grandi depuis lors. Brulocalis, son équipe et ses

organes politiques réunis, témoignent leur respect envers un homme qui jusqu’au bout aura traduit l’idée

politique au niveau local.

IN MEMORIAM GEORGES DÉSIR

Page 19: Plan de livraisons d’entreprises Les finances communales Les … · L’édition 2016 de la semaine européenne de la Mobilité s’est déroulée du 16 au 23 septembre et a été

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Fondée en 2010, Panadas Factory est une entreprise agro-alimentaire spécialisée dans la production de surgelés. Son créateur, Leo Grimberg, évoque ses recrutements depuis le début de son projet.

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