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1 REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA Tanindrazana - Fahafahana – Fandrosoana -------- MINISTERE DE L’ELEVAGE -------- SECRETARIAT GENERAL -------- DIRECTION GENERALE DE L’ELEVAGE -------- DIRECTION DES SERVICES VETERINAIRES -------- PLAN D’INTERVENTION D’URGENCE CONTRE LA VARROASE CHEZ LES ABEILLES ANNEE : 2010

PLAN D’INTERVENTION D’URGENCE CONTRE LA … · revêtent une importance capitale sur le plan alimentaire, médicinal et social. ... En effet, l’apiculture des Hauts-Plateaux

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REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA Tanindrazana - Fahafahana – Fandrosoana

-------- MINISTERE DE L’ELEVAGE

-------- SECRETARIAT GENERAL

-------- DIRECTION GENERALE DE L’ELEVAGE

-------- DIRECTION DES SERVICES

VETERINAIRES --------

PLAN D’INTERVENTION D’URGENCE CONTRE LA VARROASE CHEZ LES ABEILLES

ANNEE : 2010

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PLAN 1/ Situation générale de l’élevage apicole à Madagascar. 1.1 Description de la filière apicole 1.2 De l’élevage à la production 2/ Données générales sur les maladies des abeilles.

2.1 Les différents principaux agents pathogènes 2.2 Information sur les maladies des abeilles

3/ Cadre légal et réglementaire relatif à la surveillance et à la lutte contre les maladies des abeilles.

3.1 Description des divisions administratives de Madagascar. 3.2 Description du système de santé animale. 3.3 Organisation des vétérinaires

4 / Description de la maladie varroase

4.1 Définition 4.2 Etiologie 4.3 Historique et répartition géographique 4.4 Pathogénie 4.5 Symptômes 4.6 Epidémiologie 4.7 Pronostic 4.8 Diagnostic

5/ PLAN DE LUTTE CONTRE LA VARROASE

5.1 Mesures de biosécurité (Bonnes Pratiques d’Hygiène) 5.2 Mesures à prendre dès la découverte de la suspicion d’une maladie d’abeilles (avant confirmation au laboratoire) 5.3 Mesures à prendre après confirmation de la suspicion d’une maladie d’abeilles au laboratoire

6/ Plan de surveillance rigoureuse dans les zones d’exportation

6.1 Quarantaine obligatoire 6.2 Surveillance active des ruchers 6.3 Mesures de biosécurité des ruches (Bonnes Pratiques d’Hygiène) 6.4 Formation, information et sensibilisation des apiculteurs et techniciens d’élevage 6.5 Collaboration étroite avec les autorités locales

ANNEXES

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1/ SITUATION GENERALE DE L’ELEVAGE APICOLE A MADAGASCAR. Plusieurs données présentées dans le point 1 sont extraites de « Filières de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ». Filière apiculture. MAEP UPDR- OCEAN CONSULTANT. Juillet 2004 1.1 Description de la filière apicole Introduction

L'apogée de la production de miel enregistrée est de 38 000 t de miel en 1929, année phare au cours de laquelle furent exportées 25 000 t (Statistique Elevage). Cette production a réellement chuté depuis, en partie à cause de l’embargo européen de 1997 stoppant toutes les exportations de denrées alimentaires d’origine animale (sauf produits issus de la pêche et de l’aquaculture) malgaches vers l’Union Européenne. Cependant, la production au niveau national existe toujours, à hauteur de 3000 à 4000 tonnes par an et ses produits naturels revêtent une importance capitale sur le plan alimentaire, médicinal et social. Il est donc nécessaire de poursuivre le développement de cette filière en veillant à la préserver de tout risque ou maladies sanitaires existantes. Zones d’élevage et types de miel

L’abeille autochtone Apis mellifera var. unicolor est native de Madagascar. Deux écotypes sont connus et élevés actuellement: celui des Hauts-Plateaux peu agressif, sédentaire et travailleur ; et celui des côtes agressif et assez paresseux.

La flore malgache abondante et variée permet une importante diversification des

productions apicoles. En effet, l’apiculture des Hauts-Plateaux est prospère et concerne principalement les miels d’eucalyptus et ceux d’arbres fruitiers "tempérés" comme les orangers, les pêchers ou encore les pommiers. L’Ouest et Nord-Ouest se spécifient davantage dans la production de miel d’Acacia et de palissandre ; tandis que l’Est et du Nord-Est sont réputés pour leurs miels de caféiers, avocatiers, orangers et diverses essences forestières. État sanitaire

Les abeilles malgaches sont indemnes des grandes maladies habituelles de l’espèce, à savoir :

- Les Loques, maladies infectieuses d’origine bactérienne qui frappe de préférence les jeunes larves qui deviennent alors flasques et molles ; - La Nosémose, maladie des adultes d’origine parasitaire (protozoaire) caractérisée par des signes d’affaiblissement général et la perte de la capacité de vol ; - L’Acariose, maladie des adultes d’origine parasitaire (acariens) entraînant un frisson continuel du corps, une culbute et une faiblesse générale qui empêche l’animal de voler. Cependant, le pays a pour devoir de veiller à ce que ces maladies ne soient pas

introduites sur le territoire malgache. Et c’est pour éviter cela que ce protocole de surveillance a été élaboré. 1.2 De l’élevage à la production Les différentes formes d’apiculture

A Madagascar on pratique trois formes d’apiculture :

La cueillette manuelle est encore très répandue. On repère les abeilles rejoignant leur ruche « mitaratra tantely » et on récolte directement la production existante.

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L'apiculture traditionnelle est réalisée avec des ruches rudimentaires placées à l’abri

du vent et près des habitations (en poterie ou vieilles caisses ou des trous dans le tronc d’arbre ou des maisonnettes en terre battue). Le peuplement est assuré par des essaims sauvages. L’extraction du miel se fait par simple égouttage ou par les brèches, gouttant dans un bidon "daba". 92% des opérateurs sont apiculteurs traditionnels.

Enfin, il existe l'apiculture moderne. Des apiculteurs professionnels ont acquis des

techniques modernes. La production est en quantité/qualité plus élevée et vendue plus cher. On peut utiliser des ruches adaptées (Langstroth), d’essaimages artificiels pour le peuplement, placé à proximité des plantes mellifères, à l’abri du vent, loin des passages et de la voie publique. La récolte est faite proprement 2-3 fois/an selon la richesse floristique et le climat. L’extraction utilise l’égouttage ou l’extracteur suivi de la décantation et le conditionnement en respectant les mesures d’hygiène.

Les acteurs de la filière (au plan de la production) Secteur privé

Il existe trois catégories d’apiculteurs: - Apiculteurs traditionnels : 92% des apiculteurs. Une famille possède une ou deux colonies souvent reçues en héritage. Le seul travail consiste à extraire le miel. Production auto-consommée. - Apiculteurs améliorés : 5% des apiculteurs. La différence est le nombre de ruches : 10-20 ruches simples. L’apiculture une source importante de revenu. - Apiculteurs modernes : 3% opérateurs formés appliquent des techniques modernes. Des ruches à cadres. En relation discontinue avec le Centre National Apicole.

Cabinets vétérinaires et techniciens praticiens privés éparpillés dans tout

Madagascar.

Opérateurs en intrants vétérinaires et d’élevage Secteur étatique

MinEl > Chargé de la ressource animale > Agents de la Division Apiculture (au moins un technicien par grande région apicole) ; ils vulgarisent des techniques modernes, animent et encadrent des apiculteurs ;

Des centres de traitement des produits apicoles (Manjakandriana, Ambositra,

Soavinandriana Nord) ;

Direction des Services Vétérinaires ; qui élabore le cadre règlementaire sanitaire, organise des visites sanitaires, et forme les apiculteurs sur les bonnes pratiques d’hygiène de production.

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Les acteurs de la filière (au plan de la commercialisation et du développement) Secteur privé

Les intermédiaires : collecteurs, conditionneurs, commerçants détaillants, fournisseurs d’intrants. Il n’y a pas encore de vrais industriels dans la filière, le plus gros apiculteur dispose d’environ 200 ruches (Maharidaza) et traite ses produits de façon artisanale. Secteur des ONG et projets de développement

La Pépinière de la Mania SA. Travaille dans l’Amoron’i Mania et Antsirabe. Fournit des plants d’arbres fruitiers mellifères (orangers) et des conseils aux apiculteurs. Organise les collectes et le conditionnement. Prospecte des débouchés rémunérateurs.

Projet Tantely Mamy. Se proposait d’appuyer la production de 30 000 t de miel en 3

ans (2006) et 50 000 t en 5 ans sur les Hautes terres.

Les centres de formation : pour la région d’Antananarivo, le centre de Sahafanilo à Sadabe forme des jeunes agriculteurs aux techniques modernes de production y compris sur l’apiculture moderne.

Le Centre Artisanal de Promotion Rurale CAPR et le Centre de Formation des

Ruraux CFR d’Andriamboasary dispensent à Fianarantsoa une formation technique apicole

2/ DONNEES GENERALES SUR LES MALADIES DES ABEILLES. 2.1 Les différents principaux agents pathogènes

Les parasites : Organismes constitués d'un ensemble de cellules. Ils se nourrissent

de l'hémolymphe de l’abeille ou bien des larves et pupes. Il en existe trois principaux : - Varroa Destructor ou Jacobsoni => Varroase - Acarapis woodi ou Tarsonémidé=> Acariose - Tropilaelaps clareae => Tropilaelaps

Les protozoaires : Organismes constitués d'une seule cellule. - Nosema apis zander => Nosémose

Les bactéries : Cellules simples pouvant se reproduire seules sans fécondation. - Bacillus larvae => Loque américaine - Bacillus alvei et Streptococcus pluton => Loque européenne

Les insectes : Parasitent les abeilles ou les couvains. Bien souvent, leurs larves empêchent leur développement des colonies

- Aethina tumida => Petit coléoptère de la ruche - Galleria Mellonella ou achroea grisella = > Fausse teigne

Les champignons : Amas de mycélium s'attaquant au couvain et aux abeilles adultes.

- Ascosphaera apis => Ascosphérose - Aspergillus flavus => Aspergillose

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Les virus : Petits agents infectieux. Ils sont constitués uniquement de matériel

génétique et de protéines. Ils utilisent, pour se reproduire, les composants de la cellule qu'ils infestent. Voici les deux principaux :

- C.P.V. Chronic Paralysis Virus => Maladie noire - A.P.V. Acute Paralysis Virus => Virus de la paralysie aiguë

2.2 Information sur les maladies des abeilles

Toutes les maladies citées ci-dessous sont considérées comme importantes du fait de leur fort impact économique négatif sur la filière. Aussi, elles seront, dans un proche avenir, considérées comme des maladies légalement réputées contagieuses à Madagascar.

La liste des maladies soit réglementée (France pour ne citer qu’un pays membre), soit à déclaration obligatoire (Union européenne, France), soit enfin à considérer dans le cadre des échanges internationaux (OIE Organisation mondiale de la santé animale) sont mentionnées dans le tableau ci-dessous.

FranceMLRC

France, maladies à déclaration obligatoire

Union européenne

OIE

Loque américaine X X X Loque européenne ** X Nosémose X Infestation par Aethina tumida

X X X

Infestation Tropilaelaps X X X Varroase X ** X Acaripsose ** X

** maladies pouvant bénéficier d'un programme de lutte financé par l'Union européenne.

Comme nous le verrons plus loin, ces maladies sont obligatoirement signalées dès lors qu’elles sont soupçonnées ou qu’elles apparaissent clairement. La déclaration obligatoire se fait auprès des autorités locales ou responsables de la Santé Animale et/ ou à la Direction des Services Vétérinaires (voir schéma point 4.3.2.a. �). S’ensuit une chaîne de transmission de l’information pouvant passer par plusieurs acteurs :

- les apiculteurs ou, - les vétérinaires ou, - les responsables de laboratoires publics et privés d’analyses vétérinaires

Dès lors que la suspicion est confirmée, la présence de la maladie est notifiée par la Direction des Services Vétérinaires auprès de l’OIE.

Chaque maladie est reprise sous forme d’une fiche récapitulative avec photographies en annexe.

La varroase Fiche d’identité - Nom de la maladie: VARROASE - Agent causal : Varroa Destructor ou Jacobsoni - Mode d’action : Le parasite s’insère entre les segments abdominaux des abeilles adultes et perfore la membrane pour ingérer l’hémolymphe. Il se multiplie dans les cellules de couvain operculées. - Mode de propagation : Par contact direct et déplacements d’abeilles ou de couvains infestés

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Symptômes Les observations suivantes peuvent traduire la présence de Varroa Destructor ou

Jacobsoni Des ailes atrophiées ou déformées et des abdomens raccourcis Une durée de vie raccourcie. La force de la colonie décroît. Un couvain clairsemé avec des larves mourantes ou déjà mortes. Une sensibilité accrue aux autres maladies (perte de poids)

Tests possibles à faire par l’apiculteur :

- Placer une feuille plastique enduite de graisse sur le plateau de la ruche et observer les déchets de la ruche au bout de 24 heures: Les acariens s’y collent et deviennent dénombrables car observables à l’œil nu (taille = 1*1.5mm) - Examiner le couvain en ouvrant une centaine d’alvéoles pour déceler une ou quelques petites taches brunes sur la pupe nacrée.

L’acariose Fiche d’identité - Nom de la maladie: ACARIOSE - Agent causal : Acarapis woodi ou Tarsonémidé - Mode d’action : Acarien parasite qui s’insère et se multiplie dans le système respiratoire (trachée) de l’ouvrière, la reine ou le faux-bourdon jeunes (<9 jours) - Mode de propagation : Par contact direct, lors de pillage, dérive, essaimage ou commercialisation. Symptômes

Maladie très difficile à observer. Cependant il y a suspicion de maladie, si les abeilles :

- ont une espérance de vie réduite (Obstruction des trachées et inoculation de germes)

- sont rampantes et incapables de voler (position anormale des ailes), - sont parfois toutes gonflées car incapable de déféquer ou bien atteintes de

dysenterie.

Tropilaelaps Fiche d’identité - Nom de la maladie: TROPILAELAPS - Agent causal : Tropilaelaps clareae ou T. koenigerum - Mode d’action : Acarien parasitaire des abeilles adultes et du couvain. Il se nourrit de larves et pupes. Son développement est d’environ une semaine et les acariens sont dispersés sur les abeilles. - Particularité : Il représente un concurrent face à Varroa Destructor. - Mode de propagation : Par contact direct entre abeilles adultes lors de leurs déplacements. Symptômes

Le parasite cause la mort de nombreuses larves d’abeilles : - Le couvain à l’apparence d’une mosaïque. Les larves infestées donnent des abeilles malformées avec des abdomens distordus, des ailes atrophiées et des pattes déformées ou manquantes - Une partie de ces abeilles sont rampantes à l'entrée de la ruche - Au niveau des alvéoles, les opercules sont perforés, résultant des activités de nettoyage des ouvrières éliminant les larves ou les jeunes abeilles parasitées.

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La nosémose

Fiche d’identité - Nom de la maladie: NOSEMOSE - Agent causal : Nosema Apis - Mode d’action : Ce protozoaire unicellulaire pénètre dans l’intestin de l’abeille et y développe des spores. Les spores peuvent également être ingérées par l’alimentation et l’eau. - Particularité : L’âge et le vieillissement des abeilles sont des facteurs favorisants la maladie - Mode de propagation : Lors des dérives des abeilles, des pillages, des abreuvoirs à eau contaminée, des échanges et déplacement d’abeilles malades ou par utilisation d’instruments contaminés. Symptômes

Les symptômes sont observables à deux niveaux : - Les abeilles : ne peuvent plus voler, ont un abdomen gonflé, sont traînantes. - Il y a présence de souillures fécales brunes sans forme sur les cadres ou sur la planche d’envol

La loque Américaine Fiche d’identité - Nom de la maladie: LOQUE AMERICAINE - Agent causal :Bacillus larvae - Mode d’action : La bactérie affecte les jeunes larves du couvain et prolifère dans les tissus larvaires. - Particularité : L’agent causal est très résistant (40 ans). - Mode de propagation : Les spores des bactéries sont véhiculées par les abeilles ou l’apiculteur. Symptômes

Il existe quelques symptômes très spécifiques à cette maladie : - Sous l’opercule, une larve brune, filante ou tissante et se desséchant. Les lignes de segmentation ne sont plus visibles et les parties du corps ne se distinguent plus. La tête est repliée sur le flanc. Seule la langue demeure droite et proéminente. - Couvain à apparence de mosaïque à odeur putride (poisson mort).

Autres symptômes : - La colonie est moins peuplée et affaiblie. - Les opercules sont affaissés, aplatis, perforés de petits trous de formes irrégulières et de couleur brunâtre

Test possible à faire par l’apiculteur : « Test de l’allumette » Introduire un petit bâton dans une cellule du couvain où est observée une larve brune se

desséchant. Remuer et retirer lentement le bâtonnet de la cellule. Si un filament brun et visqueux (1 ou 2 cm) apparaît au bout de l’allumette, il est très probable que la colonie soit touchée.

La loque Européenne Fiche d’identité - Nom de la maladie : LOQUE EUROPEENNE - Plusieurs agents en cause : Melissococcus pluton, Bacillus alvei, Streptococcus faecalis, Achromobacter eurydice, virus. - Mode d’action : Idem Loque Américaine - Mode de propagation : Les spores des bactéries sont véhiculées par les abeilles ou l’apiculteur.

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Symptômes Il existe quelques symptômes avant et après operculation : - Avant operculation : Les larves s’avachissent et meurent, affaissées, toutes tordues, de couleur jaune à brun foncé. Le couvain est clairsemé. Le test de l’allumette donne une masse friable ou visqueuse, non filante. - Après operculation :

Le couvain est très clairsemé et à apparence de mosaïque. Une odeur aigre ou acide se dégage du couvain. Les opercules sont souvent aplatis, en partie perforés,de couleur sombre, souvent humides.

Le petit coléoptère Fiche d’identité - Nom de la maladie: AETHINA TUMIDA - Agent causal : Aethina Tumida ou Petit Coleoptère - Mode d’action : Il pond ses œufs dans les fissures de la ruche. Les larves se nourrissent de miel, de pollen et surtout de couvain. - Mode de propagation : Le coléoptère adulte se déplace en volant Symptômes

Les dégâts de ce parasite (observable à l’œil nu car sa taille est de 5-7mm) sont principalement dus aux larves qu’il pond et qui produisent : - Une pollution fécale - Une fermentation du miel (par écoulement et mélange avec les excréments). - Une destruction progressive des rayons (menant à l’effondrement de la colonie)

La larve d’Aethina Tumida doit être différenciée de celle de la fausse teigne qui possède plusieurs paires de pattes réparties sur tout le corps. Dans le cas d’une infestation causée par la fausse teigne, on peut voir des tunnels tapissés de soie et des cocons tissés dans les cadres. Ces signes sont absents lorsqu’il s’agit d’Aethina Tumida.

La fausse teigne Fiche d’identité - Nom de la maladie: FAUSSE TEIGNE - Agent causal : Galleria Mellonella ou achroea grisella - Mode d’action : Ces insectes (papillons) pondent des œufs sur les cadres de la ruches. Les larves se développent en se nourrissant des cadres. - Mode de propagation : L’insecte adulte se déplace en volant Symptômes - Les cadres deviennent tout miteux. - Plusieurs réseaux de soie sont tissés par les larves des teignes et observables à l’œil nu. - Les cocons restent au fond des alvéoles après plusieurs générations.

Ascosphérose Fiche d’identité - Nom de la maladie: ASCOSPHEROSE - Agent causal : Ascosphaera apis - Mode d’action : La maladie est transmise par des spores présentes dans l’alimentation, qui germent si les conditions sont favorables et provoquent la mort des larves sur lesquels le champignon se développe.

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- Particularité : Les températures basses et une humidité importante favorisent son apparition. Maladie à gravité moindre pour la colonie - Mode de propagation : L’insecte adulte déplace les spores de champignon. Les spores sont également facilement disséminées par le vent. Symptômes - Les cadres sont infectés et le couvain est clairsemé, en mosaïque. - Les larves et nymphes atteintes sont désoperculées, momifiées (blanches ou noires, friables) et rejetées sur la planche d’envol. - Une humidité excessive apparaît sur les parois de la ruche.

Aspergillose Fiche d’identité - Nom de la maladie: ASPERGILLOSE - Agent causal : Aspergillus flavus - Mode d’action : idem ascosphérose. - Particularité : En comparaison à l’ascosphérose, l’aspergillose s’attaque aux larves mais aussi aux adultes. Maladie à gravité moindre pour la colonie. - Mode de propagation : idem ascosphérose Symptômes - Les cadres sont infectés et le couvain est clairsemé, en mosaïque. - Les larves et nymphes atteintes sont momifiées (momies plus dures que dans le cas de l’ascosphérose) et sont le siège d’une production de spores et mycélium jaune/verdâtre. - Le champignon (blanc jaunâtre ou jaune verdâtre) peut sortir de l ‘alvéole et former des zones plus ou moins étendues sur le cadre. 3/ CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE RELATIF A LA SURVEILLANCE ET A LA LUTTE CONTRE LES MALADIES DES ABEILLES.

Les maladies précitées seront donc toutes considérées comme légalement réputées contagieuses à Madagascar. Le dispositif réglementaire encadrant la surveillance et la lutte contre ces maladies existent même si à l’heure actuelle aucune d’entre elles n’aurait touché le cheptel apicole du pays. • Loi n° 2006-030 du 24 Novembre 2006 relative à la vie des animaux ; • Décret n°92-285 du 26 février 1992 relatif à la police sanitaire des animaux à

Madagascar ; • Décret n° 99-020 du 20 Janvier 1999 du fixant les mesures de lutte contre les

maladies des abeilles et de contrôle sanitaire des produits de la ruche. • Décret N° 2005-187 établissant la nomenclature des maladies des animaux réputées

contagieuses à Madagascar ; • Arrêté interministériel n°960/98 du 11 février 1998 portant définition et codification

des mesures sanitaires à prendre en cas de maladies contagieuses. • Circulaire n°21-2005 du 13 Janvier 2005 qui précise les modalités de mise en œuvre

de l’identification des exploitations d’élevages d’abeilles.

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3.1 Description des divisions administratives de Madagascar.

Jusqu’à un passé très récent, l’organisation administrative ne faisait figurer que 6 provinces. Actuellement, elles ont été divisées en 22 régions dirigées par des Chefs de région. En voici la liste :

ALAOTRA MANGORO BONGOLAVA AMORON I MANIA DIANA ANALAMANGA HAUTE MATSIATRA ANALANJIROFO IHOROMBE ANDROY ITASY ANOSY MELAKY ATSIMO ATSINANANA MENABE ATSIMO-ANDREFANA SAVA ATSINANANA SOFIA BETSIBOKA VAKINANKARATRA BOINA VATOVAVY FITOVINANY

Les 111 districts dirigés par des chefs de district, eux-mêmes découpés en environ

1560 communes dirigées par des maires, n’ont pas subi de modification. La carte ci-dessous montre l’organisation administrative du pays en 22 régions et districts actuels.

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3.2 Description du système de santé animale. Organisation du service de santé animale au plan central et sur le terrain. L’organigramme du MinEl ci-dessous est centré sur les acteurs en santé animale. Il fait figurer les personnes par niveau hiérarchique équivalent (horizontalement) et par localisation géographique (cadre coloré). Les liens verticaux en trait plein correspondent aux liens hiérarchiques,en pointillé, les liens fonctionnels ou techniques.

Au plan de la santé animale, les communes sont encadrées, soit par un vétérinaire, soit par le chef CIRDR. Chacun dispose de vaccinateurs qui encadrent une seule ou plusieurs communes selon l’organisation propre à chaque district.

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3.3 Organisation des vétérinaires. 305 vétérinaires sont sortis des écoles avec reconnaissance internationale. Leur répartition est la suivante (deux 1ères colonnes : vétérinaires fonctionnaires, deux dernières : vétérinaires privés) : Vétérinaires au

niveau central Vétérinaires du

service décentralisé

Vétérinaires mandataires

Vétérinaires privés

Antananarivo 29 03 36 91 Toamasina 16 15 04 Mahajanga 12 16 02 Antsiranana 07 07 02 Fianarantsoa 09 08 01 Toliara 17 14 01 Parmi l’ensemble des vétérinaires de l’île, un peu moins de 100 bénéficient du mandat sanitaire leur conférant la possibilité d’exécuter des actions en santé animale en remplacement de l’État (prophylaxie, surveillance, inspection des viandes). Leur répartition n’est cependant pas homogène sur le territoire, de même que leur zone d’action n’est pas uniforme. Si des vétérinaires mandataires couvrent quelques communes dans un ou plusieurs districts, il apparaît que des districts au sein d’une même nouvelle région administrative ne sont pas pourvus de vétérinaire mandataire. Donnons un exemple de ces déséquilibres : une part importante de la bande côtière est n’est couverte que par un seul vétérinaire mandataire alors que la région de Tananarive est couverte par 13 vétérinaires mandataires. Une convention est établie entre la DSV et les vétérinaires mandataires pour réaliser la surveillance épidémiologique. Ces derniers fournissent les informations sanitaires aux services vétérinaires régionaux qui récapitulent et transmettent à la DSV ces informations provenant des 22 régions. Le retour d’informations sur le terrain est réalisé soit par l’intermédiaire des laboratoires provinciaux ou par le biais du SVR. La transmission de l’information sanitaire collectée dans le cadre de la surveillance épidémiologique suit un schéma décrit plus bas dans le texte. 4 / DESCRIPTION DE LA MALADIE VARROASE

I 4.1 Définition :

La varroase est une maladie spécifique des abeilles Apis mellifera, caractérisée principalement par des ailes atrophiées et du couvain mosaïque, qui est à l’origine d’un acarien ectoparasite hématophage « varroa destructor ».,cette maladie fait partie des causes possibles ou favorisantes du syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles et ayant un caractère à déclaration obligatoire.

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Les acariens sont de taille généralement minuscule : certains sont microscopiques, ne mesurant que quelques dizaines de micromètres, les plus grands ne dépassant pas 2 cm (sauf les tiques gorgées de sang qui dans les espèces tropico-équatoriales peuvent atteindre la taille d'une "belle" cerise).Varroa est le seul genre de la famille des Varroidae. Les mâles vivent exclusivement dans les cellules du couvain de l'abeille, alors que les femelles se rencontrent aussi sur l'abeille adulte, dans et à l'extérieur de la ruche. Seules les femelles sont capables d'hiverner. Le cycle de reproduction de Varroa se déroule exclusivement dans le couvain. 4.2 Etiologie : Cinq espèces de varroa ont été répertoriées :

• Varroa destructor Anderson & Trueman, 2000 - parasite hote naturel de l' Apis cerana qui infecte aussi aujourd'hui l'Apis mellifera (varroase)

• Varroa jacobosoni Oudemans, 1904 - parasite bénin de l'Apis cerana.

• Varroa rindereri de Guzman & Delfinado-Baker, 1996

• Varroa sinhai (Delfinado & Baker, 1974)

• Varroa wongsirii (Lekprayoon & Tangkanasing, 1991) Agent pathogène de la varroase : varroa destructor.

Varroa destructor est un acarien parasite externe hématophage des abeilles.

-Règne : animalia

-Embranchement : arthropoda

-Classe : arachnida

-Famille : varroidae

-Genre : varroa.

4.3 Historique et répartition géographique : Il est originaire de l'Asie du Sud-est, où il vit aux dépens d'une espèce d'abeilles qui résiste à ses attaques, contrairement à l'abeille domestique européenne Apis mellifera. Ce parasite provoque des pertes économiques importantes en apiculture et il est une des causes de la diminution du nombre d'abeilles. Importé d'Asie par mégarde dans les années 50, il a envahi l'Europe entière. Cet acarien vit en équilibre avec son hôte d'origine, l’abeille Apis cerana qui se trouve surtout dans le sud-est de l'Asie. En 1952, dans l’est de la Russie, on a observé un changement d'hôte : Varroa

Abeille butinant

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a quitté Apis cerana pour s'installer chez l’Abeille domestique Apis mellifera. Il a été découvert en France en 1982. Le commerce et l'échange d'abeilles aidant, les acariens se sont propagés quasiment sur l'ensemble de la planète. Seules la Nouvelle-Zélande et l'Australie, de même que certaines régions d'Afrique centrale sont encore épargnées par la varroase. Actuellement, varroa destructor venait d’arriver à Madagascar officiellement. 4.4 Pathogénie :

Morphologie : Le varroa ressemble à un petit crabe aplati, de couleur rouge. La femelle du varroa présente une forme elliptique, trapue, plus large que longue. Elle mesure de 1 à 1,2 mm sur 1,5 à 1,8 mm, ce qui la rend parfaitement visible à l'œil nu. La cuticule est de couleur brun foncé et l'ensemble du corps est recouvert de soies. Le mâle est de forme plutôt arrondi de couleur jaunâtre. Son diamètre est d'environ 0,8 à 0,9 mm.

Varroa destructor Varroa, vu de dessous au M.E.

Cycle reproductif de varroa destructor : Le cycle de Varroa se fait dans la cellule après operculation. C'est donc un parasite de l'adulte et du couvain dont la présence est nécessaire pour son développement. Seule la femelle est hématophage, quand au mâle on ne sait pas s'il se nourrit. Il ne sert qu'à la reproduction. La femelle Varroa fondatrice va entrer dans les cellules d'ouvrières ou de faux-bourdons au stade larvaire juste avant l'operculation et s'immerge dans la gelée larvaire, pour se cacher des abeilles ouvrières nettoyeuses, nourricières et cirières. Juste après l'operculation, la femelle va se nourrir sur et de la larve.60 à 70 heures après l'operculation, le premier oeuf est pondu: c'est généralement un mâle (haploïde). Puis la femelle fondatrice pond entre 4 et 6 oeufs femelle en fonction de la cellule où elle se trouve. 3 à 4 dans les cellules de couvain d'ouvrière (+1 mâle) ; 5 ou 6 dans les cellules de couvain de faux-bourdon (+1 mâle) Il y a eu une adaptation de Varroa au cycle d’Apis mellifera. Le couvain de faux-bourdon étant operculé plus longtemps (14,5 jours) que celui des ouvrières (12 jours), la ponte de Varroa s'est adaptée à ce caractère physiologique en s'optimisant et donc en augmentant sa fertilité dans les cellules mâle. Le développement de l'oeuf à l'adulte se fait dans la cellule operculée. Les différents stades sont: - Oeuf (24 heures) - Protonymphe libre (30 heures) et première mue (24 heures)

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- Deutonymphe(48 à 60 heures) - Adulte après une mue imaginale (24 heures). Ce développement dure environ 134 heures pour le mâle et 154 pour la femelle. Le mâle Varroa va s'accoupler avec ses soeurs dans la cellule sous l'opercule. Les femelles vont remplir leur spermathèque puis elles ne s'accoupleront plus. Lorsque l'abeille émerge de sa cellule, les jeunes Varroa et la femelle fondatrice quittent la cellule sur l'abeille. Le mâle survit un court moment dans la cellule ouverte. On n'en a jamais vu à l'extérieur. Les femelles Varroa, étant très mobiles, vont alors parasiter d'autres abeilles. Les femelles fondatrices peuvent faire plusieurs cycles reproducteurs (2 ou 3) et donc être à l'origine d'une grande descendance. Conclusions: Varroa destructor s'est adapté à Apis mellifera et son lieu de prédilection pour se reproduire est la cellule de faux-bourdon. Il a été constaté que le couvain de mâle était beaucoup plus attractif pour Varroa que le couvain d'ouvrières. La propagation de Varroa de ruche à ruche est associée au comportement de dérive et de pillage des abeilles. La transhumance joue également un rôle. A l'étude de ce cycle, on peut voir poindre à quel moment il faut lutter contre ce parasite qui affaibli et peut détruire les colonies d'abeilles. Varroa destructor: le cycle

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Pathogenicité : Varroa destructor a un pouvoir pathogène à la fois au niveau individuel, sur le couvain et les abeilles adultes et au niveau de la colonie d’abeille.

On a pu montrer que le poids des abeilles parasitées à l’éclosion pouvait diminuer de 30% par rapport au poids des abeilles non parasitées. D’autre part, expérimentalement, on a constaté que l’espérance de vie était diminuée de 30% chez les abeilles parasitées par Varroa destructor. Enfin, les abeilles peuvent être parasitées uniquement à l’état adulte par passage d’un Varroa femelle d’une abeille à une autre.

A. Effet de Varroa sur l’abeille :

a. Effets de Varroa destructor sur le faux-bourdon

- Des études expérimentales ont montré que les faux bourdons parasités avaient de moindres capacités à voler

- D’autre part ces études ont montré que le parasitisme par Varroa destructor avait un effet néfaste sur la spermatogénèse avec moins de spermatozoïdes produits.

b. Action spoliatrice de Varroa destructor

Lors de son cycle de reproduction dans la cellule operculée, Varroa s’alimente des réserves de la nymphe ainsi que de l’hémolymphe car il est très sensible à la déperdition d’eau. Il semble que Varroa consomme 15% des réserves de la nymphe.

Les conséquences sur l’hôte de cette action spoliatrice sont :

- Une diminution de la protéinémie totale, et notamment des protéines de faible poids moléculaire, Varroa destructor semblant être sélectif sur les protéines spoliées.

- Une diminution de la quantité d’arylphorine, protéine présente dans les nymphes d’abeille nécessaire à l’élaboration de la cuticule au moment de la mue imaginale. Varroa destructor peut consommer toutes les réserves de cette molécule. La conséquence sera une cuticule plus fragile et donc moins protectrice face aux agressions extérieures (physiques, chimiques et infectieuses).

- Une réduction des corps gras, lieu de synthèse et de stockage des protéines qui ont un rôle fondamental notamment chez les abeilles d’hiver pour passer la période d’hivernage. En outre, au niveau cellulaire, on constate une réduction du nombre de granules protéiques par cellule.

- Enfin, chez l’abeille parasitée, on constate l’apparition de protéines antigéniques.

c. Action mutilante de Varroa destructor

Varroa destructor peut avoir un effet pathogène de mutilation externe ou interne chez l’abeille.

- Mutilations externes

- Un raccourcissement de l’abdomen qui concerne environ 60% des abeilles parasitées,

- Des lésions alaires ; les ailes sont déformées, atrophiées, parfois absentes,

- Rarement, on constate l’absence d’antennes voire des mutilations des pattes.

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- Mutilations internes

Chez les abeilles nourrices, on constate que la taille des acini des glandes hypopharyngiennes est réduite d’en moyenne 10%. Ces glandes intervenant dans la production de gelée nourricière et royale, la fonction sociale de l’abeille ouvrière nourrice est compromise.

d. Action vectrice de Varroa destructor

Varroa peut être vecteur d’agents pathogènes, en particulier de virus. Il a été retrouvé chez Varroa destructor des virus de l’abeille Apis mellifera, qu’il est donc susceptible de transporter, multiplier et transmettre.

- La transmission est passive, externe, l’alimentation de Varroa servant de porte d’entrée. Elle induit donc une infection chez l’abeille.

- On a pu constater une multiplication de l’agent pathogène dans le parasite.

Le Varroa affaiblit l’abeille et la colonie, d’où développement d’autres pathologies telles que Loques, Mycoses et Viroses. Le Varroa est le vecteur - Du virus de la paralysie aiguë - Du virus des ailes déformées - Du bacillus larvea (agent de la Loque Américaine) sous sa forme végétative. Ces agents pathogènes entraînent dépopulation et mortalité plus rapide des colonies en hiver, d’où l’importance de traiter le plus tôt possible après la dernière miellée ; mais : malgré le traitement contre varroa, l’action des virus continue Le Varroa raccourcit la vie de l’abeille d’où dépopulation et hivernage compromis Le varroa prélève des protéines de la lymphe de l’abeille ce qui entraîne une carence en corps gras, donc un mauvais fonctionnement des glandes hypopharingien- nes qui produisent la gelée royale. Ce phénomène, comme la carence en pollen, entraîne un mauvais nour rissement des larves et l’apparition de la Loque Euro- péenne. A noter qu’il y a relativement moins de problèmes liés auvarroa dans les régions à hiver froids que dans lesrégions à hiver chaud. En effet la femelle varroa dont laponte a été bloquée pendant une période (celle de non-élevage des abeilles) garde un rythme de ponte plusbas ensuite. De plus, il y a relativement plus de varroas que d’abeilles qui meurent pendant cette périoded’hibernation des abeilles. En pays tempérés, on peut dire que le nombre devarroas dans une colonie décuple chaque année.

.

Larve d'abeille parasitée

Abeille adulte parasitée

Larve d’abeille parasitée

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e. Action sur les défenses de l’organisme

Varroa a une action sur l’immunité de l’abeille en limitant la coagulation et en agissant sur la production des Peptides Antimicrobiens (AMPs).

- Sur le site de ponction au niveau des hôtes du genre Varroa, on constate qu’il n’y a pas de coagulation.

- Chez les abeilles parasitées, le taux lysozymes et des phénol-oxydases, enzymes intervenant dans le phénomène d’encapsulation diminue nettement.

- Il en est de même pour les AMPs. L’abaecine et la défensine diminuent dans l’hémolymphe si l’on compte plus de 3 varroas parasitant l’abeille, l’hymenoptaecine baisse toujours lorsque l’abeille est parasitée.

B. Effet de Varroa destructor sur la colonie d'abeilles :

L’adaptation du cycle de Varroa à celui de l’abeille, la reproduction dans le couvain et notamment dans le couvain de mâle, la capacité de Varroa de résister sur les abeilles à l’absence de couvain lors de l’hivernage (en dehors de l’hôte, la fondatrice ne résiste que deux jours) sont les causes de l’augmentation annuelle de la population de Varroa si aucune mesure de prophylaxie et de traitement n’est mise en place. N.B. : les effets pathogènes de Varroa destructor sont tels au niveau de l'abeille et au niveau de la colonie d'abeille que la lutte contre Varroa nécessite une lutte maximale et optimale. 5. Symptômes : Les acariens s’insèrent entre les segments abdominaux des abeilles adultes où ils perforent la membrane intersegmentaire afin d’ingérer l’hémolymphe. Ils peuvent également se trouver entre la tète et le thorax. Multiples symptômes dont les 2 principaux sont :

• Abeilles aux ailes atrophiées • Couvain mosaïque • Abeilles trainantes • Couvain affaissé • Mortalité • Raccourcissement de l’abdomen

6. Epidémiologie : C’est une maladie cosmopolite, existe partout dans le monde quelque soit le climat et n’est jamais éradiquer dans tous les pays qui l’héberge. Responsable d’une perte importante des colonies, maladie à déclaration obligatoire.

• Espèce sensible : Apis méllifera ou Apis méllifica. • Source de parasite : Apis cérana, hote naturelle du varroa destructor. • Mode de transmission :

Par contact direct et déplacements d’abeilles ou de couvains Indirect, par l’intermédiaire de l’apiculteur et des matériels (transhumance)

7. Pronostic : Maladie grave qui conduit inexorablement à la mort. 8. Diagnostic :

Identification de l’agent pathogène L’acarien femelle est d’une couleur brun foncé rougeâtre et a un corps plat et ovale

approximativement de 1,1 mm x 1,5 mm. C'est le seul parasite commun d’abeilles qui puisse être observé à l’œil nu (13).

• Examen des débris • Examen du couvain

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• Examen des abeilles 5/ PLAN DE LUTTE CONTRE LA VARROASE

1/ Mesures de biosécurité (Bonnes Pratiques d’Hygiène)

Ces mesures de biosécurité visent à prévenir les maladies. Elles sont donc à adopter

toute l’année dans tous les cas par l’apiculteur, si celui-ci souhaite au maximum éviter toute contamination.

Prévenir les contaminations dues aux transports passifs ou actifs.

Causes des contaminations Interventions de l’apiculteur Alimentation � Nourriture saine de provenance

connue Travail des abeilles d’intérieur

� Désinfection des plateaux

Travail de l’apiculteur

� Désinfection des mains et outils

Cocons, vieux cadres

� Renouvellement des cadres

Dérive des abeilles

� Orientation des ruches, repères

Pillage � Colonies fortes, aménagement des entrées, précautions avec les nourrissements, rucher propre

Négligences : abandon des ruches, absence de traitement (nourrissement, désherbage autour de la ruche, médicaments…)

� Respect de la législation et collaboration avec DSV

Evitez les carences alimentaires

Il faut éviter de créer des carences alimentaires à ses colonies notamment en leur fournissant un bon nourrissement et en assurant une transhumance des colonies vers des sources polliniques si besoin.

Entretenir, rajeunir et sélectionner le cheptel apicole

L’apiculteur ne doit pas hésiter à demander une visite sanitaire au moindre doute. Il est également recommandé de choisir des reines sélectionnées et adaptées au biotope local. Les abeilles, quant à elles, doivent faire preuve d’une faculté accrue au nettoyage.

Habitat des colonies

Les ruches doivent être maintenues en bon état et doivent faire l’objet d’une désinfection régulière. Bien disposées dans la nature (minimum de 1.5m entre chaque ruche), elles sont isolées des sols humides et abritées des vents. Il faut éviter les échanges de cadres de couvain et le léchage des hausses (c’est-à-dire quand on laisse les abeilles lécher les restes de miel cristallisé dans les hausses avant de les stocker ou de les réemployer) pour éviter le pillage par des abeilles des autres ruchers environnants. Les colonies n’aspirent qu’à une certaine quiétude et se portent très bien lorsqu’elles ne sont pas soumises à un stress inutile (éviter les manipulations trop fréquentes).

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. Il

Enfin, les essaims sauvages récupérés directement de l'environnement doivent être mis en semi quarantaine (séparé à une extrémité du rucher et observé pendant quarante jours) afin d’éviter toute contaminations possibles avec les colonies de l’apiculteur.

2/ Mesures applicables en cas de suspicion de la Varroase Lorsque la varroa des abeilles est suspectée dans un rucher, le chef district prend, sur proposition du chef services vétérinaires régional, un arrêté de mise sous surveillance du rucher, pour une durée prolongée, entraînant la mise en œuvre des mesures suivantes : a) Les colonies d’abeilles sont recensées et examinées ; b) Les prélèvements nécessaires au diagnostic permettant d’infirmer ou de confirmer la varoase sont effectués ; c) Le déplacement hors du rucher suspect de ruches, peuplées ou non, d’abeilles, de reines, du matériel d’apiculture et des produits d’apiculture à des fins d’apiculture est interdit, sauf dérogation accordée par le chef services vétérinaire régional; d) L’introduction dans le rucher suspect de ruches, peuplées ou non, d’abeilles, de reines, de matériel d’apiculture et des produits d’apiculture est interdite ; e) Les abeilles mortes sont collectées et brûlées ; f) L’ensemble du matériel ayant servi à l’exploitation du rucher est nettoyé et désinfecté ou détruit selon une procédure sanitaire appropriée au moyen de produits autorisés ; g) La mise en œuvre d’une enquête épidémiologique. Les prélèvements nécessaires à analyser par les laboratoires de diagnostic, peuvent concerner les abeilles mortes ou vivantes, le couvain, l’ensemble des produits de la ruche et le matériel d’apiculture. L’enquête épidémiologique effectuée en cas de suspicion et de confirmation d’une maladie réputée contagieuse porte sur : a) L’origine et les modes de contamination possibles de la maladie dans le rucher en question ; b) Les mouvements des ruches, des colonies d’abeilles, des produits d’apiculture et de tout matériel d’apiculture depuis ou vers le ou les ruchers concernés ; c) Le recensement des autres ruchers susceptibles d’être infectés. La levée de l’arrêté préfectoral de mise sous surveillance intervient dès lors que toute suspicion de maladie réputée contagieuse est écartée.

3/ Mesures applicables en cas de confirmation de la varroase Lorsque la présence de la varroase est confirmée dans un ou plusieurs ruchers par un laboratoire de diagnostic, les mesures suivantes sont mises en œuvre : a) Le chef district prend, sur proposition du chef services vétérinaires régional, un arrêté portant déclaration d’infection : – déterminant une zone d’infection, comprenant la totalité du (des) rucher(s) infecté(s) ou infesté(s), dans laquelle les mesures sanitaires qui y sont applicables sont prescrites ; – délimitant la zone d’observation autour de la zone d’infection, dans lesquelles les mesures qui y sont applicables sont prescrites ; b) La poursuite de l’enquête épidémiologique qui porte sur : - L’origine et les modes de contamination possibles de la maladie dans le rucher en question ; - Les mouvements des ruches, des colonies d’abeilles, des produits d’apiculture et de tout matériel d’apiculture depuis ou vers le ou les ruchers concernés ; - Le recensement des autres ruchers susceptibles d’être infectés.

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Les mesures applicables dans la zone d’infection sont les suivantes :

a) Les ruches sont recensées et examinées ; b) Le déplacement hors de la zone d’infection de ruches, peuplées ou non, d’abeilles, de reines, de produits d’apiculture, de matériel d’apiculture est interdit, sauf dérogation accordée par le chef services vétérinaires régional ; c) L’introduction dans la zone d’infection de ruches, peuplées ou non, d’abeilles, de reines, de matériel d’apiculture et de produits d’apiculture est interdite ; d) Les abeilles mortes sont collectées et brûlées ; e) L’ensemble du matériel ayant servi à l’exploitation du rucher est nettoyé et désinfecté selon une procédure sanitaire appropriée au moyen de produits autorisés ou détruit par le feu.

Les mesures applicables dans la zone d’observation sont les suivantes : a) Les ruchers sont recensés et font l’objet d’un examen clinique ; b) Des prélèvements peuvent être réalisés en vue de la recherche d’une éventuelle présence de la varroase; c) Les déplacements des ruches, peuplées ou non, d’abeilles, de reines, du matériel d’apiculture, et de produits d’apiculture à des fins d’apiculture, à partir ou vers la zone d’observation sont interdits, sauf en cas de dérogation accordée par le chef services vétérinaires régional. Les propriétaires ou détenteurs de ruches ou ruchers sont tenus d’assister ou de se faire représenter aux visites prévues afin d’apporter aux agents chargés du contrôle sanitaire a) Leur collaboration, notamment pour l’ouverture des ruches ; b) Le matériel nécessaire à l’examen des ruches. La levée de l’arrêté portant déclaration d’infection, intervient après exécution des mesures qui y sont prévues et constatation de la disparition de la varroase dans le rucher infecté ou infesté, et sous réserve que l’enquête effectuée dans la zone d’observation ait fourni des résultats permettant de démontrer que la maladie est écartée.

6/ PLAN DE SURVEILLANCE RIGOUREUSE DANS LES ZONES D’EXPORTATION

(ANALANJIROFO, ATSINANANA, VATOVAVY – FITOVINANY)

6.1 Quarantaine obligatoire Les déplacements des ruches, peuplées ou non, d’abeilles, de reines, du matériel d’apiculture, et de produits d’apiculture à des fins d’apiculture, à partir ou vers les zones d’exportation sont interdits, sauf en cas de dérogation accordée par le chef services vétérinaires régional ; 6.2 Surveillance active des ruchers

La surveillance sanitaire active permanente des ruchers doit être effectuée sous l'autorité de l'Autorité vétérinaire régional et assurée soit par des agents de l’administration pour les amateurs et apiculteurs traditionnels, soit par des agents Apiculteurs pour les élevages modernes. La surveillance sanitaire comprend les activités suivantes : Effectuer les visites de ruchers :

• visites hebdomadaire des ruchers pour détecter les maladies durant les deux premiers mois et visite mensuel pour le reste de l’année si le résultat du laboratoire est négatif;

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• Envoi mensuel des prélèvements à LNDV pour le diagnostic de la Varroase (20 abeilles vivantes ou mortes par ruche dans un bocal vide et propre)

• visites inopinées des services vétérinaires régionaux dans les ruchers où se pratiquent des opérations d'élevage ou de transport pour le commerce ou la transhumance ou toute autre fin à l'occasion de laquelle sont susceptibles de se propager les maladies, ainsi que dans les ruchers situés à proximité de ceux-ci ;

• visites spéciales concernant la surveillance sanitaire des secteurs où des ruchers d'élevage ont été agréés pour l'exportation ;

6.3 Mesures de biosécurité des ruches (Bonnes Pratiques d’Hygiène)

Ces mesures de biosécurité visent à prévenir les maladies. Elles sont donc à adopter toute l’année dans tous les cas par l’apiculteur, si celui-ci souhaite au maximum éviter toute contamination (cf. …)

Prévenir les contaminations dues aux transports passifs ou actifs.

Causes des contaminations Interventions de l’apiculteur Alimentation � Nourriture saine de provenance

connue

Travail des abeilles d’intérieur

� Désinfection des plateaux

Travail de l’apiculteur

� Désinfection des mains et outils

Cocons, vieux cadres

� Renouvellement des cadres

Dérive des abeilles

� Orientation des ruches, repères

Pillage � Colonies fortes, aménagement des entrées, précautions avec les nourris- sement, rucher propre

Négligences : abandon des ruches, absence de traitement (nourrissement, désherbage autour de la ruche, médicaments…)

� Respect de la législation et collaboration avec DSV

Evitez les carences alimentaires

Il faut éviter de créer des carences alimentaires à ses colonies notamment en leur fournissant un bon nourrissement et en assurant une transhumance des colonies vers des sources polliniques si besoin.

Entretenir, rajeunir et sélectionner le cheptel apicole

L’apiculteur ne doit pas hésiter à demander une visite sanitaire au moindre doute. Il est également recommandé de choisir des reines sélectionnées et adaptées au biotope local. Les abeilles, quant à elles, doivent faire preuve d’une faculté accrue au nettoyage.

Habitat des colonies

Les ruches doivent être maintenues en bon état et doivent faire l’objet d’une désinfection régulière. Bien disposées dans la nature (minimum de 1.5m entre chaque ruche), elles sont isolées des sols humides et abrités des vents. Il faut éviter les échanges de cadres de couvain et le léchage des hausses (c’est-à-dire quand on laisse les abeilles lécher les restes de miel cristallisé dans les hausses avant de les stocker ou de les réemployer) pour éviter le pillage par des abeilles des autres ruchers environnants. Les colonies n’aspirent qu’à une

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certaine quiétude et se portent très bien lorsqu’elles ne sont pas soumises à un stress inutile (éviter les manipulations trop fréquentes).

Enfin, les essaims sauvages récupérés directement de l'environnement doivent être mis en semi quarantaine (séparé à une extrémité du rucher et observé pendant quarante jours) afin d’éviter toute contaminations possibles avec les colonies de l’apiculteur.

6.4 Formation, information et sensibilisation des apiculteurs et techniciens d’élevage Des formations seront dispensées dans les zones d’exportation afin de :

Améliorer le niveau général de connaissances des professionnels de l’apiculture sur les maladies des abeilles.

Mettre en place et suivre un protocole de surveillance bien défini permettant de réagir efficacement contre toute apparition de nouvelles maladies notamment la varroase.

Produire un miel de meilleure qualité et en plus grande quantité (moins de mortalité chez les abeilles, plus de rendement lors des récoltes de miel).

Se positionner comme fournisseur privilégié (miels « de niche ») dans la perspective de reprises des exportations de miels vers l’Union Européenne.

6.5 Collaboration étroite avec les autorités locales La Collaboration étroite avec les autorités locales est envisagée pour l’application des textes en vigueurs, notamment :

• L’interdiction d’entrée dans les zones d’exportation des ruches, peuplées ou non, d’abeilles, de reines et du matériel d’apiculture en provenance des autres régions.

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ANNEXES

ANNEXE 1 : Glossaire

ANNEXE 2 : Les fiches récapitulatives des maladies à surveiller

ANNEXE 3 : Fiche de visite sanitaire apicole

ANNEXE 4 : Fiche d’enquête de suspicion de maladies des abeilles

ANNEXE 5 : Fiche de déclaration d’alerte

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ANNEXE 1 : Glossaire Apis mellifica mellifera

C'est une abeille domestique présente dans le monde entier depuis des millénaires. Elle possède de nombreuses qualités : - la reine module sa ponte en fonction de la floraison disponible, elle ralentit ou accélère selon l'abondance ou la rareté de la nourriture - ses poils constituent une véritable fourrure pour lutter contre le froid. - son gabarit lui permet de faire face à de grosses récoltes de nectar et de pollen.- elle sort de la ruche avant la levée complète du soleil, apte à profiter de la rosée. - elle n'est pas trop agressive, ce qui facilite ses rapports avec l'apiculteur.

Ailes asymétriques Position particulière des ailes. Une paire est parallèle au corps, l'autre est perpendiculaire. S'oppose à "ailes en croix" où les deux paires d'ailes sont perpendiculaires au corps.

Alvéole L'alvéole est l'unité élémentaire dans la construction de la bâtisse des abeilles; formé d'une structure hexagonale et d'un fond rhomboïdal, cette loge sert de stockage de nourriture (pollen, miel) d'eau, mais également de pouponnière pour le développement du couvain.

Cadres "Quatre lattes de bois réunies pour former un rectangle destiné à recevoir un rayon de miel. Est constitué d'une barre supérieure avec épaulement, d'une barre inférieure et de deux barres d'extrémité. Deux cadres sont séparés l'un de l'autre du passage d'abeille dans la position verticale. Un cadre est dit « miteux » lorsqu’il a été contaminé et en partie rongé par les larves des fausses teignes, qu’il est troué ou qu’il s’effrite en petits morceaux.

Cellule Voir alvéole.

Cire Matière sécrétée par les glandes cirières situées sous l'abdomen de l'abeille. Des plaquettes de cire sortent entre les segments de l'abdomen, sous l'abeille. Après pétrissage, la cire sert à fabriquer les alvéoles qui constitueront les rayons.

Colonie C'est un peuple d'abeilles contenu dans une ruche. C'est-à-dire 1 reine, quelques centaines de mâles et plusieurs milliers d'ouvrières (entre 20'000 et 70'000 selon la saison).

Couvain Ensemble constitué par les œufs, les larves et les pupes se trouvant dans des

alvéoles contiguës, le plus souvent au centre du corps de ruche.

Couvain operculé. Couvain qui a été operculé ou scellé dans les alvéoles par les abeilles, avec parfois des opercules poreux, généralement à l'état de pupaison.

Couvain pétrifié. Maladie du couvain causée par un champignon, l'Aspergillus flavus. Les larves mortes ont un aspect vert-jaune, sont dures et ratatinées.

Couvain plâtré. Une maladie affectant les larves et provoquée par Ascosphaera apis, les larves atteintes meurent et deviennent d'un blanc crayeux, on dirait de petites momies.

Couvain refroidi. Abeilles immatures (larves) qui sont mortes d'avoir eu trop froid, occasionnellement à la suite d'une mauvaise méthode de conduite de la ruche de la part de l'apiculteur ou à la suite d'un brusque refroidissement de la

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température lorsqu'en début de printemps la grandeur du couvain atteint une importance telle que le nombre d'abeilles couveuses devient insuffisant pour couvrir l'entièreté du couvain.

Couvain sacciforme. Une maladie légèrement contagieuse du couvain chez l'abeille mellifère mais pas sérieuse, provoquée par un virus.

Couvain en mosaïque : Couvain hétérogène, composé de la juxtaposition dans le désordre de couvain de tout âge, et formant vu de l'extérieur une forme concentrique du couvain parsemé de "trous". Le nombre de "vide"peut être normal lorsque des oeufs et larves sont morts avant la fin de développement et ont été éliminés par les nettoyeuses et remplacés par une nouvelle ponte de la reine. Cet indicateur doit rendre vigilant l'apiculteur qui devra contrôler l'état sanitaire de la colonie et mieux la surveiller ultérieurement.

Couvain sain : concentrique, compact et au même stade de développement (uniforme) et émanant une bonne odeur.

Couvain de mâles. Couvain qui se développe en mâles, élevé dans les alvéoles plus grandes que celles où sont élevées les ouvrières et provenant généralement d'œufs non fertilisés.

Couvain non operculé. Couvain non encore scellé par les abeilles. D'une manière générale le terme désigne les œufs et les larves. Voir "Couvain operculé".

Couvain naissant. Jeunes abeilles en train de se frayer le passage hors de leur cellule.

Couvain ouvert. Voir "Couvain non operculé".

Cycle biologique de l'abeille

La reine pond un œuf dont éclos une larve trois jours plus tard. Si l'œuf est fécondé, on obtiendra une larve de reine ou d'ouvrière, sinon cette larve donnera un faux bourdon. L'œuf qui donnera naissance à une reine est pondu dans une grande alvéole : la cellule royale. Le Faux bourdon naît 21 jours plus tard et atteint sa maturité sexuelle au bout de 15 jours soit 40 jours après la ponte. C'est auprès de groupe de faux bourdons que les reines vierges viennent se féconder.

Déchets de la ruche Les principaux déchets d’une ruche sont les abeilles ou larves mortes, débris de pollen ou de cire. Il est également possible de trouver des cadavres de parasites des abeilles (varroa, petit coléoptère…)

Ecaille noire Se rapporte à l'apparence d'une larve affaissée séchée ou d'une pupe qui meurt de la maladie de la Loque.

Essaim Lorsque la colonie est trop populeuse, les abeilles élèvent d'instinct une nouvelle reine. Juste avant sa naissance, la vielle reine quitte la ruche en quête d'un nouveau logis, emportant à sa suite 40% à 50% des ouvrières : c'est l'essaim. C'est de cette façon que les abeilles perpétuent l'espèce.

Essaim artificiel. Retirer d'une ou plusieurs ruches vigoureuses, des abeilles capables de former une nouvelle colonie, c'est en quelque sorte une bouture de colonie. Il s'effectue un peu avant la miellée. On peut considérer qu'il prévient l'essaimage naturel.

Essaim d'abandon. Les abeilles qui quittent leur ruche à la suite de maladies, par manque de nourriture ou autres conditions défavorables.

Essaim naturel. Un essaim d'abeilles sortant spontanément d'une ruche

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parentale pour former une nouvelle colonie. La vieille reine part avec l'essaim quelques jours avant l'émergence des reines vierges qui combattent entre elles pour le droit à continuer le processus de reproduction de la vielle colonie. Essaim secondaire. Essaim qui quitte la colonie avec une reine vierge, après qu'un essaim a quitté la colonie pendant la même saison.

Essaimage

Au printemps après l'operculation des premières cellules dites royales, la vieille reine part, ou plutôt elle est poussée vers la sortie par la moitié des abeilles, constituant le premier essaim (dit primaire) qui s'envole avec elle. Dans la ruche, la première reine à naître fait le tour des cellules royales et les détruit. La jeune reine ira se faire féconder aux Faux Bourdons et elle commencera à pondre. La colonie repart vers une nouvelle saison. L’essaimage peut être un facteur non négligeable dans la diffusion d’une maladie donnée.

Gelée royale La gelée royale est le produit de sécrétion des glandes pharyngiennes des abeilles ouvrières entre le 5e et le 14e jour de leur existence. La gelée royale constitue la nourriture exclusive de toutes les larves jusqu'au 3e jour de leur existence, des larves choisies pour devenir reines et de la reine pendant toute sa vie. La gelée royale est parfois extraite par l’apiculteur pour être commercialisée comme complément alimentaire utilisé en cas de fatigue ou de faiblesse.

Hausse C'est le magasin à miel que l'on met sur le corps de ruche dès que la récolte

commence. Dès lors, la ruche est composée d'un corps de ruche permanent dans lequel on trouve le nid et d'une ou deux hausses servant à stocker le miel. Entre les deux, on pose une "grille à reine" afin d'empêcher la reine d'aller pondre dans le stock de miel.

Hémolymphe "Sang" de l'abeille dont le rôle essentiel est le transport des aliments et des déchets. L'hémolymphe n'a pas de rôle respiratoire.

Imago Insecte adulte, arrivé à son complet développement et apte à se reproduire, dit parfait; dans le cas de l'abeille de nombreux organes, (glandes cirières, glandes à gelée royale...) se développent après la naissance de l'abeille selon un ordre chronologique établi.

Langstroth Ruche pouvant contenir des cadres de 448 x 231 mm. C’est L.L. Langstroth qui a inventé la ruche à cadres mobiles.

Larve Stade entre l'œuf et la pupe, trouvé chez certains insectes, comprenant l'abeille mellifère. Un stade de croissance de nourrissement intensif. Couvain non operculé. Deuxième étape de la métamorphose de l'abeille mellifère.

Mâle ou Faux-Bourdon

Les mâles sont issus d'un oeuf non fécondé. Ils servent à ventiler la ruche et à réguler la température, et ils fécondent les reines lorsqu'ils en ont l'occasion. On en compte plusieurs centaines par colonie.

Miellat Le miellat est formé d’excrétions d’insectes (pucerons, cochenilles) qui ont sucé la sève des plantes. X’est un exsudat brillant, gluant, riches en sucre récoltés par les butineuses et qui se trouve sur les feuilles des plantes en général.

Nectar En botanique, le nectar est un liquide sucré sécrété par les plantes et butiné par les insectes et certains oiseaux. Cette substance possède un pouvoir d’attraction sur les insectes ou certains oiseaux. En venant s’alimenter sur la plante, ils permettent sa fécondation en provoquant involontairement sa pollinisation.

Nourrissement Action de nourrir les abeilles. Pendant la période d’hivernage, les abeilles ont

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besoin d’un complément de nourriture (car les ressources mellifères ne sont pas suffisantes). Aussi, l’apiculteur a pour rôle de nourrir ses abeilles en leur apportant soit du sirop fait à base d’eau et de sucre, soit du miel directement.

Nucléï C'est une nouvelle colonie formée de trois cadres de couvain que l'on a prélevé dans une colonie très populeuse. On choisi des cadres qui contiennent des oeufs frais, afin que les abeilles, se sentant orphelines, élèvent une nouvelle reine.

Nymphe Forme que prennent certains insectes, à l'issue de leur développement larvaire. Nom donné à la larve de l'abeille au treizième jour après la ponte de l'œuf et jusqu'à la naissance de l'abeille (imago) ; c'est la quatrième étape dans la métamorphose de l'abeille mellifère.

Opercule "Bouchon" de cire (consolidé par de la propolis), placé par l'abeille pour obturer l'alvéole une fois le miel mûr.

Ouvrière Les ouvrières sont des abeilles issues d'un oeuf fécondé et nourri de gelée royale pendant trois jours seulement. L'ouvrière a plusieurs missions dans la colonie en fonction de son âge. On en compte plusieurs dizaines de milliers par colonie.

Planche d’envol Partie basse dépassant du corps qui se situe au niveau du trou de sortie de la ruche; la planche qui n'est autre que le prolongement du support de la ruche, permet aussi à l'abeille d'accéder plus facilement dans la ruche (l'utilisant comme planche d'atterrissage).

Pollen Le pollen est une poussière produite par les étamines des fleurs. Il sert à féconder la fleur et à nourrir les abeilles. Sans les abeilles, la plupart des fleurs ne seraient pas ou mal fécondées, ce qui ne donnerait que très peu de fruits.

Propolis Substance résineuse sur les feuilles et les bourgeons que récoltent les abeilles pour fabriquer une sorte de "gomme" très collante et anti-septique dont elles enduisent leur habitat pour lutter contre les bactéries et autres maladies.

Pupe Une larve d’abeille passe au stade de prépupe lorsqu’elle tisse un cocon et perd son enveloppe larvaire, c’est-à-dire lorsque l’alvéole dans laquelle elle se trouve est operculé. 24h plus tard, l’individu devient une pupe. Au bout de 7 jours environ, la pupe s’est transformée en ouvrière et celle-ci sort de son alvéole.

Reine La reine est issue d'un oeuf fécondé nourri entièrement à la gelée royale. Elle est la base de la colonie. Une reine de bonne qualité donnera une bonne colonie. La reine peut pondre jusqu'à 2000 oeufs pas jour. C'est elle qui engendre la colonie toute entière. On n'en compte qu'une par colonie.

Ruche C'est l'habitation pour une colonie d'abeilles.

Rucher Un rucher est composé de plusieurs ruches. Il existe des ruchers en "plein air", c'est à dire plusieurs ruches côte à côte en lisière de forêt. Il existe aussi des ruchers "pavillons", c'est à dire des "chalets" comprenant plusieurs ruches, ainsi que le matériel pour s'en occuper.

Trachée Tube ramifié conduisant l'air des stigmates aux organes.

Transvasement Technique apicole qui consiste à mettre les abeilles dans une nouvelle ruche indemne d'agents pathogènes afin de se débarrasser des spores présentes dans le couvain malade.

Trou nourrisseur Il est indispensable de prévoir un système permettant de donner à tout moment

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un apport de nourriture à la colonie. Le plus pratique est un simple trou sur le dessus de la ruche sur lequel on posera un pot de miel figé retourné.

Trou nourrisseur

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ANNEXE 2 : Les fiches récapitulatives des maladies à surveiller

Fiche récapitulative n°1 : LA VARROASE SYMPTOMES Si vous observez que vos abeilles ont :

- Une durée de vie raccourcie - Un changement de comportement - Une sensibilité accrue aux maladies (perte de poids) comme le virus de la paralysie

lente et le virus des ailes déformées - Des ailes atrophiées ou déformées et des abdomens raccourcis

ACTIONS possibles de l’apiculteur :

1- Vous pouvez observer les déchets de la ruche en plaçant un grillage enduit de graisse sur le plateau de la ruche. Les acariens vont s’y coller et vous pourrez les compter car ils sont observables à l’œil nu (taille = 1*1.5mm)

2- Vous pouvez examiner le couvain en ouvrant une centaine d’alvéoles pour déceler une ou quelques petites taches brunes sur la pupe nacrée.

REMARQUE: Quand la population de parasites s’accroît au point de laisser voir des symptômes, c’est une indication que l’infestation est très importante et que l’effondrement de la colonie est proche si aucun traitement n’est fait.

… ET SI LE DOUTE PERSISTE… CONSEILS : L’issue de ce parasitisme est souvent fatale. La première étape essentielle d’une lutte efficace est le DEPISTAGE afin de déterminer le moment opportun du traitement pour sauver ses ruches. Il faut donc de la RIGUEUR dans la surveillance de ces colonies. La multiplication des traitements doit s’effectuer avec prudence pour limiter les effets négatifs sur la ruche. Il ne faut pas hésiter à alerter le vétérinaire officiel dès la suspicion de la maladie.

Fiche d’identité

• Nom : VARROASE • Agent causal :Varroa Destructor • Mode d’action : Le parasite s’insère entre les segments abdominaux des abeilles adultes et perfore la membrane pour ingérer l’hémolymphe

Varroa sur larve et abeille adulte

IL EXISTE UN RISQUE

Au laboratoire, examens des débris ou des abeilles plus complets. Echantillon de 50-100 abeilles vivantes

Varroa destructor

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Fiche récapitulative n°2 : L’ACARIOSE SYMPTOMES Maladie très difficile à observer. Cependant, si vos abeilles :

- ont une espérance de vie réduite (Obstruction des trachées et inoculation de germes) - sont rampantes et incapables de voler, - sont parfois toutes gonflées car incapable de déféquer ou bien atteintes de

dysenterie. CONSEIL :

Bien surveiller ces colonies et alerter le vétérinaire officiel dès la suspicion de la maladie.

Fiche d’identité

• Nom : ACARIOSE • Agent causal : Acarapis woodi ou Tarsonémidé • Mode d’action : Parasite le système respiratoire (trachée) de l’ouvrière, la reine ou le faux-bourdon jeunes (<9 jours) • Particularité : Maladie réputée contagieuse • Mode de propagation Par contact direct et/ou lors de pillage, dérive, essaimage ou commercialisation

Trachée infestée d'acariens

IL EXISTE UN RISQUE

Au laboratoire, dépistage par microscopie Echantillon de 50-100 abeilles vivantes

Acarapis woodi

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Varroa D. à gauche et Tropilaelaps C. à droite

Tropilaelaps clareae

Fiche récapitulative n°3 : TROPILAELAPS

SYMPTOMES Le parasite cause la mort de nombreuses larves d’abeilles :

- Couvain en mozaïque = Abeilles malformées avec des abdomens distordus, des ailes atrophiées et des pattes déformées ou manquantes

- Une partie de ces abeilles sont rampantes à l'entrée de la ruche - Au niveau des alvéoles, opercules perforés, résultant des activités de nettoyage des

ouvrières éliminant les larves ou les jeunes abeilles parasitées. CONSEIL : Les acariens étant incapables de s’alimenter sur des abeilles adultes : il suffit de mettre en cage la reine pendant quelques semaines. L’acarien, n’ayant plus de larves hôtes, meurt. Bien surveiller ces colonies et alerter le vétérinaire officiel dès la suspicion de la maladie.

Fiche d’identité

• Nom : TROPILAELAPS • Agent causal : Tropilaelaps clareae ou T. koenigerum • Mode d’action : Acarien parasitaire des abeilles adultes et du couvain. Se nourrit de larves et pupes. • Particularité : Maladie réputée contagieuse • Mode de propagation Par contact direct entre abeilles adultes lors des déplacements d’abeilles et de couvains infestés.

IL EXISTE UN RISQUE

CONFIRMATION si : observation d’acariens brun-rouge de 0.7*1mm, se déplaçant rapidement sur les rayons ou les abeilles

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Traces de diarrhées à l’entrée du trou de vol

Intestin nécrosé En tirant doucement sur le dernier tergite de l'abdomen, on découvre l'intestin nécrosé de couleur blanc-transparent. Un intestin sain sera brun/jaune.

Fiche récapitulative n°4 : LA NOSEMOSE

SYMPTOMES Les symptomes sont les suivants :

- Les abeilles ne peuvent plus voler et donc ne peuvent plus déféquer - Les abeilles ont un abdomen gonflé et sont traînantes - Des souillures fécales brunes sur les cadres peuvent être observées (comme des

diarrhées)

CONSEIL : L’âge et le vieillissement des abeilles sont des facteurs favorisants la maladie, il faut donc bien surveiller ces colonies. Il est possible de détruire les spores en chauffant l’équipement et les outils apicoles pendant 15 minutes à 60°C minimum. Dès qu’une suspicion apparait, il est recommandé d’alerter le vétérinaire officiel.

Fiche d’identité

• Nom : NOSEMOSE • Agent causal : Nosema Apis • Mode d’action : Protozoaire qui parasite l’intestin des abeilles adultes pour y développer des spores. • Particularité : Maladie réputée contagieuse • Mode de propagation Par contact direct entre abeilles adultes lors des déplacements d’abeilles.

IL EXISTE UN RISQUE

Un diagnostic approprié peut être fait seulement par l’observation en microscopie du ventricule de l’abeille adulte =

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Larve affectée

Couvain affecté

Fiche récapitulative n°5 : LA LOQUE AMERICAINE

SYMPTOMES

- La colonie est moins peuplée et affaiblie. - L’opercule est affaissé, percé de petits trous de formes irrégulières et de couleur

brunatre - Sous l’opercule, on observe une larve burne, filante, ou adhérente et se désséchant.

Les lignes de segmentation ne sont plus visibles et les parties du corps ne se distinguent plus. Seule la langue demeure droite et proéminente.

- Le couvain a une apparence de mosaïque à odeur d’orange pourrie ou poisson mort.

CONSEIL : La loque américaine est probablement la maladie la plus dévastatrice qui puisse affecter le couvain de l’abeille mellifère. Il faut désinfecter régulièrement tout le matériel, à la flamme ou à l’eau de Javel. Dès qu’une suspicion apparaît, il est recommandé d’alerter le vétérinaire officiel.

Fiche d’identité

IL EXISTE UN RISQUE

Nécessité de confirmer le diagnostic par un laboratoire (morceau de couvain de

• Nom : LOQUE AMERICAINE • Agent causal :Bacillus larvae • Mode d’action : Bactérie qui affecte les jeunes larves du couvain. Prolifèrent dans les tissus larvaires au stad pré-prupe • Particularité : Maladie Réputée Contagieuse L’agent causal est très résistant (40 ans) • Mode de propagation Les spores des bactéries sont véhiculées par les abeilles ou l’apiculteur.

Le test de l’allumette Introduire un petit bâton dans la cellule, remuer, et retirer lentement le bâtonnet de la cellule. S’il apparaît un filament brun, visqueux (1 ou 2 cm) = Loque américaine.

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Larve affectée

Couvain affecté

Fiche récapitulative n°6 : LA LOQUE EUROPEENNE

SYMPTOMES

- La colonie est moins peuplée et affaiblie. - La maladie agit sur le couvain appelé « ouvert » (= non operculé). - On troube des larves mortes, affaissées, toutes tordues, de couleur jaune à brun

foncé, NON filante. - Le couvain a une apparence de mosaïque (larve desséchée non adhérente) et

dégage une odeur aigre.

CONSEIL : La loque européenne est moins grave que la loque Américaine car les larves peuvent être nettoyées par les abeilles et l’élimination des causes favorisantes conduit à la guérison. Il suffit de bien surveiller ces colonies et d’alerter le vétérinaire officiel dès la suspicion de la maladie.

Fiche d’identité

• Nom : LOQUE EUROPEENNE • Plusieurs agents en cause : Streptococcus pluton, Bacillus alvei, Streptococcus faecali, Achromobacter eurydice, virus. • Mode d’action : Idem loque Américaine • Particularité : Maladie réputée contagieuse • Mode de propagation Les spores des bactéries sont véhiculées par les abeilles ou l’apiculteur.

IL EXISTE UN RISQUE

Nécessité de confirmer le diagnostic par un laboratoire (bactéries mises en culture).

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Aethina Tumida (adulte et larve)

Elle dépose des œufs dans les

fissures de la ruche

Les larves se nourrissent de miel des

oeufs et larves

Après avoir creusé des tunnels au travers des

rayons, elles quittent la ruche

Elles s’introduisent dans le sol et s’y

développent

Éclosion des coléoptères adultes

Cycle de reproduction du Petit coléoptère des ruches

Taille du parasite : 5*3mm

La femelle s’introduit dans la

colonie

Fiche récapitulative n°7 : LE PETIT COLEOPTERE SYMPTOMES Les dégâts de ce parasite (observable à l’œil nu car sa taille est de 5-7mm) sont principalement dus aux larves qu’il pond et qui produisent :

- Une pollution fécale - Une fermentation du miel (par écoulement et mélange avec les excréments). - Une destruction progressive des rayons (menant à l’effondrement de la colonie)

REMARQUE : La larve d’Aethina Tumida doit être différenciée de celle de la fausse teigne qui possède plusieurs paires de pattes réparties sur tout le corps. Dans le cas d’une infestation causée par la fausse teigne, on peut voir des tunnels tapissés de soie et des cocons tissés dans les cadres. Ces signes sont absents lorsqu’il s’agit d’Aethina Tumida. CONSEIL : Bien surveiller ces colonies, mais aussi le matériel apicole stocké. Il ne faut pas éviter de laisser en plan des hausses plus de 2 ou 3 jours. Il faut être très vigilant lors d’importations d’abeilles d’Afrique du Sud, d’Amérique du Nord et d’Australie (attention aux importations illégales). Il est préférable de maintenir des colonies fortes et en bonne santé.

Fiche d’identité

• Nom : AETHINA TUMIDA • Agent causal : Aethina Tumida ou Petit Coleoptère • Mode d’action : Ponte d’œufs : Les larves se nourrissent de miel, de pollen et surtout de couvain. • Particularité : Inexistante à Madagascar mais « à notification immédiate » si observations. Maladie réputée contagieuse • Mode de propagation Le coléoptère adulte se déplace en volant

Suspicion confirmée par : Un diagnostic au laboratoire (microscope) sur les coléoptères adultes, leurs larves ou leurs œufs.

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Cadres infectésAchroea grisella

Galleria Mellonella

Fiche récapitulative n°8 : LA FAUSSE TEIGNE

SYMPTOMES - Les cadres deviennent tout miteux - On trouve des cocons qui restent au fond des alvéoles après plusieurs générations

- Un réseau de soie tissé par les larves des teignes est facilement observables CONSEIL : La fausse teigne ne se développe pas au dessus de 1000m d’altitude. Il est conseillé de défricher l’entourage des ruches (les grandes herbes favorisent la présence des insectes). Il suffit de bien surveiller ces colonies et d’alerter le vétérinaire officiel dès la suspicion de la maladie.

Fiche d’identité

• Nom : FAUSSE TEIGNE • Plusieurs agents en cause : Galleria Mellonella ou Achroea grisella qui sont des insectes • Mode d’action : Les papillons pondent sur les cadres dont se nourrissent les larves qui naissent. • Particularité : Maladie réputée contagieuse • Mode de propagation Les insectes peuvent provenir de l’environnement du rucher.

IL EXISTE UN RISQUE

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Couvain clairsemé

Larve atteinte Larve momifiée et rejetée

Fiche récapitulative n°9 : L’ASCOSPHEROSE

SYMPTOMES - Les cadres sont infectés et le couvain devient clairsemé, en « mosaïque ».

- Les larves atteintes sont momifiées (blanche ou noire) et rejetées sur la planche d’envol

- Les larves désoperculées sont en position redressée - On observe une humidité excessive sur les parois de la ruche.

CONSEIL : L’apparition de l’ascosphérose est révélatrice de mauvaises conditions de vie pour la ruche. De plus, les températures basses et une humidité importante favorisent son apparition (il est préférable de choisir un emplacement ensoleillé pour le rucher et de favoriser l’aération. Il suffit de bien surveiller ces colonies et d’alerter le vétérinaire officiel dès la suspicion de la maladie.

Fiche d’identité

• Nom : ASCOSPHEROSE (autre nom : couvain calcifié, couvain dur) • Agent en cause : Ascosphera apis • Mode d’action : Les spores de ce champignon germent dans l’intestin de la larve et forment un mycélium qui parasite et tue cette larve. • Particularité : Maladie réputée contagieuse • Mode de propagation La contamination peut provenir de manipulations ou matériels contenant des spores du champignon.

IL EXISTE UN RISQUE Diagnostic microscopique au laboratoire sur larves mortes

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Aspergillus Flavus

Fiche récapitulative n°10 : L’ASPERGILLOSE

SYMPTOMES Les symptômes sont les mêmes que pour l’ascosphérose à la différence que :

- Aspergillus Flavus s’attaque également aux abeilles adultes. - Les momies sont plus dures et sont le siège d’une production de spores jaune

verdâtre. - Le champignon peut sortir de l’alvéole et se répandre autour sur la cadre

CONSEIL : L’apparition de l’aspergillose est plus rare que l’ascosphérose. De la même façon, c’est un facteur révélateur de mauvaises conditions de vie pour la ruche. Elle freine le développement de la ruche et donc la production de miel. ATTENTION : ce champignon est responsable d’une maladie pulmonaire chez l’homme (le port de masque est donc obligatoire lorsque l’on traite des ruchers contaminés). Il suffit de bien surveiller ces colonies et d’alerter le vétérinaire officiel dès la suspicion de la maladie.

FICHE DE VISITE SANITAIRE APICOLE

Fiche d’identité

• Nom : ASPERGILLOSE (autre nom : couvain pétrifié, aspergillomycose) • Agent en cause : Aspergillus Flavus • Mode d’action : Idem Ascosphérose. • Particularité : Maladie réputée contagieuse • Mode de propagation La contamination peut provenir de manipulations ou matériels contenant des spores du champignon.

IL EXISTE UN RISQUE Diagnostic microscopique au laboratoire sur larves mortes

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MINISTERE DE L’ELEVAGE

---------------

SECRETARIAT GENERAL

-------------- DIRECTION GENERALE DE

L’ELEVAGE

Nom – Prénom : N° d’immatriculation du rucher : Agent des Services Vétérinaires:

--------------- DIRECTION DES SERVICES

VETERINAIRES Kms parcourus : envoi de prélèvement en Ar

--------------- SERVICE VETERINAIRE

REGIONAL ATSINANANA -----------

Date de visite : Visite DSV ou SVR Visite de routine Visite sur appel Apiculture Visite pour transhumance VEGETATION RUCHER Altitude Cultures Forêts Adresse : ………………………………………………….

Maraîchage Lande FKT : ………………………………………………….

Arboriculture Maquis C. R. : ………………………………………………….

Prairies Garrigues Nombre de ruche(s) Rucher fixe

Urbaines Ruches visitées Rucher transhumant

Cocher les 3 végétations prédominantes : SYMPTOMES OBSERVES (Préciser le Nombre de colonies

Abeilles traînantes _____________ Diarrhée ___________________________________

Abeilles petites noires __________ Nymphes larves devant la ruche _______________

Batailles à l’entrée _____________ Mortalités de colonies _______________________

Population anormale __________ _ Couvain en mosaïque ________________________

Non éclosion ________________ _ Larves anormales ___________________________

Couvain plâtré_________________ Opercules affaissés ou percés ________________

Larves filantes _______________ _ Fiche bourdonneuse _________________________

Ailes déformées _______________ Larves momifiées blanches ou noires __________

Essaimages __________________

MALADIE SOUPCONNEE CONDUITE DU RUCHER

Prélèvement OUI NON

Pour analyse ° Emplacement entretue

Loque Américaine ° Ruches entretenues

Loque Européenne ° Renouvellement des cires

Varroase ° Désinfection des plateaux

Acariose ° Nourrissement

Nosémose ° Renouvellement artificiel reines

Maladie noire ° Utilisation des antibiotiques

Mycose ° Plateau calice

Aethina lumida

LABORATOIRE CONFIRMATION OUI NON

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Prélèvement analyse Loque Américaine Abeilles Loque Européenne

Couvain Varroase

Pollen Acariose

Miel Nosémose

Végétaux Aethina lumida

Observation laboratoire :

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

A remplir par le spécialiste si des problèmes sont rencontrés ou si la visite demandée n’a pu avoir

lieu : absence, refus, plus de ruches, n’a pu être contacté, non déclaré…

Observation spécialiste apicole

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………

N.B. : Ne pas oublier de remplir le registre d’élevage

_________________________________________________________________________________

___

Copie de la fiche de visite Sanitaire Apicole à renvoyer au plus tôt à la Direction des Services

Vétérinaires

Direction des Services Vétérinaires

Ampandrianomby 101-Antananarivo

MADAGASCAR

Ampandrianomby 101-Antananarivo

MADAGASCAR

ANNEXE 5

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FICHE DE DECLARATION D’ALERTE N° d’ordre : Date : Lieu :

Espèce(s) concernée(s) :

Symptômes constatés :

Nombre de ruche où il y a des abeilles mortes :

Nombre de ruche infectée :

Nombre de ruche au total :

Les personnes averties : N° RESPONSABLE DATE HEURE OBSERVATIONS

N.B : la personne qui a averti les responsables doit avoir une copie de cette déclaration.