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Ouagadougou, les 9 et 10 Juillet 2018
Plan National de Développement
Economique et Social
LES REFORMES EN COURS POUR L’AMELIORATION DU
CLIMAT DES AFFAIRES ET LA STRATEGIE DE PROMOTION
DES INDUSTRIES DE TRANSFORMATION
Présentée par: Harouna KABORE
Ministre du Commerce, de l ’Industrie et de l’Artisanat
OPPORTUNITÉS D’INVESTISSEMENT ET
STRATEGIES DE PROMOTION DES
INDUSTRIES DE TRANSFORMATION
PROJETS PRIORITAIRES
DÉFIS A RELEVER
PRESENTATION DU SECTEUR
« TRANSFORMATIONS
INDUSTRIELLES ET ARTISANALES »
PRINCIPALES RÉFORMES OPÉRÉES
EN MATIÈRE D’AMÉLIORATION DU
CLIMAT DES AFFAIRES
Le secteur « transformations industrielles et artisanales (TIA) »
fait partie des 14 secteurs de planification définis pour assurer
une mise en œuvre efficace du PNDES.
Au titre des principaux défis à relever pour ce secteur, l’on
retient:
▪ l’accroissement du niveau de transformation des matières
premières locales ;
▪ le renforcement de l’accessibilité aux services énergétiques
de qualité et la promotion de l’efficacité énergétique;
▪ le renforcement du cadre institutionnel et juridique du
secteur.
L’objectif de la politique sectorielle est de rendre le secteur
industriel et artisanal compétitif, créateur de forte valeur
ajoutée et d’emplois décents.
Parmi les impacts attendus de la mise en œuvre de la PS-TIA,
il peut être retenu:
▪ l’augmentation de la part de l’industrie manufacturière au
PIB de 6,6 % en 2016 à 15% en 2027;
▪ l’accroissement de la part des produits manufacturés dans
les exportations de biens de 10,6% en 2014 à 25% en
2027;
▪ l’amélioration du classement du Burkina Faso dans le
mécanisme « Doing business pour lui permettre d’occuper
la première place dans l’espace UEMOA et de passer du
rang de 143e en 2016 à 125e au niveau mondial à l’horizon
2027.
Principales reformes institutionnelles
Dans le cadre de la promotion des investissements
nationaux et étrangers, le Burkina Faso a entrepris de
nombreuses réformes visant à améliorer le climat des
affaires et à promouvoir les investissements.
Ces réformes ont permis d’engranger des acquis forts
appréciables qui constituent une opportunité pour les unités
de transformation, maillon indispensable à la valorisation
des produits locaux et à la création d’emplois et de
richesses.
Principales reformes institutionnelles
Au titre du dispositif institutionnel mise en place l’on retient entres autres:
• Les Centres de Formalités des Entreprises (CEFORE) et leur décentralisation;
• Les Centres de Facilitation des Actes de construire (CEFAC);
• Le Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation de Ouagadougou
(CAMCO);
• L’Autorité de Régulation de la commande Publique (ARCOP);
• Les tribunaux de commerce composés de juges consulaires;
• La Chambre de Métiers de l’Artisanat (CMA-BF);
• L’Agence Burkinabè de Normalisation, de la métrologie et de la Qualité
(ABNORM);
• L’Agence Burkinabè des Investissements (ABI);
• Le Bureau d’information sur le crédit (BIC);
• etc…
Principales mesures législatives et règlementaires
▪ La réduction du capital minimum pour la création de la SARL de 1 million FCFA à
un niveau librement fixé et la possibilité de création par acte sous seing privé ;
▪ la réduction des délais pour la création d’entreprise de 5 jours à 24 heures avec
la mise en place du Système Intégré des Guichets Uniques (SIGU);
▪ La mise en place du « Système de Liaison Virtuelle pour les opérations
d’Importation et d’Exportation (SYLVIE) » permettant obtention des documents de
pré-dédouanement en 72 heures maximum;
▪ La mise en place d’un guichet unique pour les prestations aux entreprises
(GUPE) au sein de la SONABEL entrainant une réduction des délais
d’abonnement à l’électricité, qui passent de 158 jours à 90 jours maximum;
▪ L’opérationnalisation de la télé-déclaration en matière de paiement d’impôt;
▪ l’adoption de la Loi sur les Bureaux d’Information sur le Crédit (BIC) afin de
réduire l'asymétrie d'informations entre les prêteurs et les emprunteurs afin
d’améliorer l'accès des populations aux services financiers.
▪ etc.
Impacts des reformes sur le classement Doing Business du Burkina Faso
La constance dans la mise en œuvre des réformes a permis au
Burkina Faso d’être classé au 4ème rang des 5 pays
réformateurs les plus constants au niveau mondial durant la
période 2005-2010.
Cependant, depuis 2010, le Burkina Faso, connait une baisse
de performance. Cette baisse de performance a été accentuée
en 2014 en raison des remous sociopolitiques que le pays a
connu,
Impacts des reformes sur le classement Doing Business du Burkina Faso
Face à cette contreperformance, le Gouvernement a renforcé le
dispositif de suivi des réformes dont le fonctionnement effectif a
permis au Burkina Faso d’occuper la 149ème place sur 189 pays en
2015, soit un gain de 12 places par rapport à 2014.
Cette progression s’est poursuivie par un gain de six (6) places entre
2015 et 2016 en passant de 149ème à 143ème sur 189 pays faisant de
notre pays le 2ème ex-aequo avec le Mali après la Côte d’Ivoire au
niveau de l’UEMOA.
Toutefois, à partir de 2016, le Burkina Faso fait face à une
régression dans son classement, passant de la 146ème place en
2017 à la 148ème place en 2018.
Impacts des reformes sur le classement Doing Business du Burkina Faso
Cependant, lorsqu’on considère la Distance de la Frontière (DDF), qui est l’indicateur
de performance (la « frontière »), le Burkina Faso a connu une progression continue
depuis 2010.
40,19 41,544,76 45,05 45,41
49,57 51,06 51,33
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
DDF
Impacts des reformes sur le classement Doing Business du Burkina Faso
A partir de 2017, il est mis en place un nouveau dispositifinstitutionnel de pilotage et du suivi de l’amélioration du climat desaffaires conformément au Décret n°2017- 1315/PRES/PM/MCIA/MINEFID du 30 décembre 2017.
Le dispositif comprend :
❑un Comité de Pilotage du suivi de l’amélioration du climat desaffaires présidé par SEM le Premier Ministre et qui est l’organed’orientation des réformes en matière d’amélioration du climat desaffaires ;
❑cinq (05) sous-comités techniques chargés d’identifier et demettre en œuvre les réformes relevant de leurs domaines decompétences à savoir :
➢le sous-comité-technique Droit des affaires;
➢le sous-comité-technique, fiscalité et accès aucrédit ;
➢le sous-comité-technique Urbanisme et BTP ;
➢le sous-comité-technique Energie et Mines;
➢le sous-comité-technique Commerce, Industrie etLicences d’affaires
❑ un Secrétariat technique chargé de coordonner et desuperviser la mise en œuvre des réformes en matièred’amélioration du climat des affaires. Ce secrétariat estassuré par le MCIA
A terme, ce dispositif permettra une amélioration continuedu climat des affaires au Burkina Faso et son classementdoing Business.
Matière
Première
Production
moyenneConstats Opportunités
Coton 650 000 T
Moins de 5% de la production de
fibre de coton est transformé dans le
pays ;
• Création de filatures ;
• Unité de tissage
• Unité de Confection de vêtements
• Unité de production de coton hydrophile
Sésame 130 000 T Faible transformation locale• Création d’huilerie ;
• Création biscuiterie ;
Tomate 200 000 T Faible transformation locale • Unité de fabrication de pâte de tomate
Mangue 1 800 000 T Faible transformation locale
• Unité de production de jus de mangue ;
• Unité de séchage de mangue ;
Amande de
Karité300 000 T Faible transformation locale
• Création d’huilerie ;
• Unité de fabrication de produits
pharmaceutiques et cosmétiques
Arachide 340 000 T Faible transformation locale
• Création d’huilerie ;
• Unité de fabrication de pâte d’arachide
Anacarde 75 000 T Faible transformation industrielle
• Unité de fabrication d’huile, de jus et de
savon ;
• Unité de transformation de caramel, de pate
de cajou
Les opportunités liées à la disponibilité des matières premières
Pour relever les défis de la transformation des produits agro-
sylvo-pastoraux, le Gouvernement a pris les initiatives
suivantes:
- L’élaboration d’une stratégie d’industrialisation
pour promouvoir le tissu industriel au Burkina Faso;
- La relecture du code des investissements pour
prendre en compte les pôles de croissance ainsi
que les mesures incitatives telle que la loi n° 025-
2012/AN du 4 juin 2012 portant institution d'un régime
fiscal et douanier spécial applicable aux conventions
d'investissement signées avec l'Etat;
- La viabilisation des zones industrielles et la création des zones
économiques spéciales en vue de promouvoir les unités de
transformation. A titre d’exemple, on peut citer les zones industrielles à
Bobo-Dioulasso et à Ouagadoguou en cours d’aménagement,
l’adoption de documents définissant des espaces dédiées aux unités
de transformation dans les onze autres régions, la disponibilité d’une
étude de faisabilité pour la mise en place de zones économiques
spéciales à Ouaga et a Bobo ;
- Le démarrage du Projet de création et de mise en place
d’incubateurs, de pépinières et d’hôtel d’entreprises dans le
secteur agroalimentaire (PIPHE-SA) pour accompagner les
promoteurs d’entreprises et les porteurs de projets innovants du
secteur agroalimentaire, depuis la phase de l’idée de projet/entreprise
en passant par celle de création jusqu’à son insertion dans
l’environnement réel de marché ;
- L’élaboration d’une stratégie d’incitation à la transformation des matières
premières locales afin de transformer de manière efficiente l’essentiel
des produits locaux identifiés dans la stratégie nationale de
développement industriel et d’améliorer ses parts de marché au niveau
national et international ». Cette vision traduit la volonté de l’ensemble des
acteurs d’inverser la tendance actuelle d’exportation ou de consommation de
produits locaux bruts, sans valeur ajoutée ;
- La formulation d’une étude de faisabilité pour la mise en place d’unités de
transformation agroalimentaires selon les filières qui permettra à terme la
création d’unités dans 9 filières que sont le lait, la tomate, la pomme de terre,
les oignons, la production d'aliments pour bétail, volaille et poisson, fabrication
d'équipements de production d'énergie solaire, de l'enlèvement et du
traitement des ordures ;
- L’adoption d’une loi d’orientation et d’une charte des PME assorties d’un plan
d’actions opérationnel pour soutenir l’émergence de PME/PMI avec des
mesures spécifiques d’accompagnement pour celle opérant dans la
transformation des produits locaux,
- La mise en œuvre du plan d’industrialisation accélérée qui s’insèrre dans
l’agenda du Gouvernement d’accompagner la mise en œuvre du PNDES par le
déploiement accéléré d’unités industrielles dans les secteurs stratégiques
inhérents à la transformation des produits locaux. Ces derniers sont sélectionnés
sur la base de leur potentiel de création d’emploi, de la disponibilité de matières
premières, du potentiel d’exportation. Il s’agit des filières bétail-viande, coton-
textile, carrière et matériaux de construction ;
- La mise en œuvre de l’Initiative de Renforcement du Capital Productif des
PME/PMI exerçant dans la transformation des matières premières locales
IRCP-PME/PMI pour apporter un appui en équipements de production et en
formation à 130 PME/PMI (soit 10 PME/PMI par région) à fort potentiel de
création de richesses et d’emplois en permettant aux bénéficiaires d’augmenter
leurs capacités de production ;
- La mise en place d’un dispositif institutionnel d’accompagnement des PME/PMI à
travers l’opérationnalisation des l’Agence de Financement et de Promotion des
PME (AFP-PME)ainsi que de l’Agence Burkinabè des Investissement (ABI)
Les opportunités liées à l’existence d’un marché régional et international
Le Burkina Faso a une position géographique centrale au
cœur de l’Afrique de l’Ouest (frontière commune avec six
Etats de la CEDEAO et cinq Etats de l’UEMOA) donnant
accès à un marché potentiel de plus de 100 millions
d’habitants dans l’espace UEMOA et de plus de 300 millions
dans l’espace CEDEAO;
Le Burkina Faso est également signataire d’accords de
facilitation d’accès aux marchés des pays développés
(l’initiative Tout Sauf les Armes (TSA) et l’AGOA (African
Growth and Opportunity Act).
INTITULES DU PROJET OBJECTIFS GLOBAL Coût en FCFA
Projet de mise en œuvre du plan pluriannuel de mise en œuvre de la charte des PME au Burkina Faso
Contribuer à la promotion et au développement des PME au Burkina Faso
21 247 000 000
Projet d’implantation d’une filature classique à base de coton à Bobo-Dioulasso
Contribuer à la transformation des matières premières locales notamment le coton par la création de plus grande valeur ajouté et la relance de l'industrialisation dans la région Ouest du Burkina Faso
24 500 000 000
Programme de Coopération technique BURKINA FASO/ ONUDI (Programme Pays)
Contribuer au développement l’industrie burkinabé à travers l’amélioration des capacités productive du secteur privé et public
6 000 000 000
Projet d’appui à la création et au développement des petites et moyennes entreprises et petites et moyennes industries (PACD PME PMI)
Contribuer à l’amélioration des performances, de la compétitivité et de la promotion des PME/PMI en vue d’une croissance économique soutenue.
19 684 500 000
projet de création et de mise en place d’incubateur, de pépinière et d’hôtel d’entreprises dans le secteur agroalimentaire (PIPHE SA)
Promouvoir la création, le développement et la pérennisation des PME/PMI du secteur agroalimentaire par une offre de services mutualisés d’incubation, d’hébergement et d’accompagnement à la sortie.
7 436 265 520
Projet de création de deux Zones Economiques Spéciales, au Burkina Faso
Promouvoir la transformation des produits locaux et leur exportation
67 832 419 150
Plan d’industrialisation accélérée Réaliser les projets dans les secteurs prioritaires (coton, bétail-viande, matériaux de construction, etc.)
800 000 000 000
Les produits agro-sylvo-pastoraux au Burkina Faso subissent très peu de
transformation, en dépit du potentiel existant et surtout de leurs effets et
impacts directs sur la création de valeur ajoutée et d’emplois.
Le défi de la réussite de la transformation structurelle de notre économie
nécessite donc une diversification des sources de la croissance à travers
l’orientation de l’investissement vers la valorisation de ces ressources
Conscient de cette situation, le Gouvernement poursuit l’amélioration du climat
des affaires afin d’attirer le maximum d’investisseurs dans la transformation
des produits issus du secteur primaire.
Un accent particulier est mis sur la promotion des pôles de croissance, la
promotion des PME/PMI œuvrant dans le domaine de la transformation mais
également sur la promotion des filières prioritaires.