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Planète en jeu, jeunes en mouvement
Cette publication est éditée dans le cadre de l’Assemblée des Jeunes Wallons pour l’Environnement, une initiative du ministre wallon de l’Environnement, coordonnée par GREEN asbl.
Responsable éditorial Luc Michiels
Rédaction Coline Duchesne Hélène Colon Xavier Dallenogare Frédéric Soete
Conclusion Jean-Michel Lex
Conseils et relecture Luc Michiels Jean-Marc Wattecamps Christine Veeschkens Joelle Van Den Berg Evelyne Otten Nicolas De Caluwe
Conception graphique, mise en page Agence Expansion
Illustrations Jean-Claude Salémi
Planète en jeu, jeunes en mouvement
ReMeRCIeMentSNous remercions le ministre wallon de l’Environnement et la Direction Générale Agriculture, Ressources Naturelles
et de l’Environnement pour leur soutien.
Nous remercions également toutes les personnes et organisations qui ont participé à la réalisation de cette
publication en nous aidant à développer sa structure, diffuser notre appel ou en nous apportant leurs témoignages
et informations.
Expériences 27
Focus : un mini parc à conteneurs à l’école 27
Brève : les bouchons d’amour 28
Brève : actions tri des déchets 29
1.5 leS OPeRatIOnS De RaMaSSaGe 30
Carte 4 : les opérations de ramassage : localisation de groupes actifs 30
Piste pour chiffrer l’impact d’une action de ramassage 31
Expériences 32
Focus : opérations « Tornade blanche » 32
Brève : opération de nettoyage à Frameries 34
Brève : opération Commune Propre 34
CHaPItRe II : eau 36
2.1 SenSIBIlISeR leS autReS 38
Expériences 38
Focus : une soirée-expo sur l’eau 38
Brève : un film pour l’eau 39
Brève : nos gestes quotidiens s’exposent 40
2.2 la RIVIeRe, C’eSt auSSI nOtRe aFFaIRe ! 41
Carte 5 : monitorings de l’eau : localisation de groupes actifs 41
Pistes pour chiffrer le potentiel de sensibilisation d’une mesure de la qualité de l’eau 42
Expériences 44
Focus : « tous chercheurs », vers une citoyenneté de l’eau 44
Brève : opération sources 45
Brève : l’Eautomobile 46
2.3 et SI On BuVaIt De l’eau Du ROBInet ? 47
Carte 6 : la promotion de l’eau du robinet : localisation de groupes actifs 47
Piste pour chiffrer l’impact de la mise à disposition de l’eau du robinet 48
Expériences 49
Focus : halte là, les sodas ! 49
Brève : eau du robinet, d’où viens-tu ? 50
Brève : la santé passe par l’eau, aussi à l’école 51
taBle DeS MatIeReS Couverture avant-propostable des matières Introduction 6Méthodologie 7Guide de lecture 8
CHaPItRe I : eCO-COnSOMMatIOn & DeCHetS 10
1.1 leS jeuneS, aGentS De la SenSIBIlISatIOn 12
Expériences 12
Focus : planète à rénover… d’urgence 12
Brève : en route vers l’éco-consommation 14
Brève : défilé récup’ 14
1.2 DeVenIR COnSOM’aCteuRS 15
Carte 1 : les actions d’éco-consommation : localisation de groupes actifs 15
Pistes pour chiffrer l’impact de l’éco-consommation sur l’environnement 16
Expériences 17
Focus : des boutiques écologiques 17
Brève : à Rochefort, ça déménage ! 19
Brève : à la récréation, bio les collations ! 19
Brève : à table les cartables 19
1.3 le MeIlleuR DeCHet eSt CeluI QuI n’eXISte PaS 20
Carte 2 : la prévention des déchets : localisation de groupes actifs 20
Pistes pour chiffrer l’impact d’une opération de prévention des déchets 21
Expériences 22
Focus : la journée sans déchet 22
Brève : BAT-BOX Expérience 23
Brève : et si on arrêtait de jeter ? 24
Brève : face aux piles 24
1.4 le tRI SÉleCtIF DeS DeCHetS 25
Carte 3 : le tri des déchets : localisation de groupes actifs 25
Pistes pour chiffrer l’impact du tri et du recyclage sur l’environnement 26
CHaPItRe IV : eneRGIe & CHanGeMentS ClIMatIQueS 70
Carte 8 : les actions énergie et changements climatiques : localisation de groupes actifs 72
Pistes pour chiffrer l’impact d’une action d’Utilisation Rationnelle de l’Énergie 73
Expériences 74
Focus : le plan Kyoto 74
Brève : l’énergie s’expose 75
Brève : mais où sont passées les saisons ? 76
Brève : des gestes quotidiens contre les changements climatiques 76
CHaPItRe V : aCtIOnS tRanSVeRSaleS 78
Carte 9 : les actions transversales : localisation de groupes actifs 80
5.1 jOuRneeS enVIROnneMent 81
Expériences 81
Focus : journée Eco(le)logique 81
Brève : une journée environnement pour un cadre de vie de qualité 82
Brève : à Bertogne, on éco-consomme ! 83
5.2 la CeRtIFICatIOn ISO 14.001 84
Expériences 84
Focus : un système de management environnemental à l’école 84
Brève : un ISO-Lycée 86
5.3 nOtRe eMPReInte eCOlOGIQue 87
Expériences 87
Focus : PEPS – Pour une École Planète Solidaire 87
Brève : bon pour moi et bon pour la planète 88
Brève : une journée d’animation sur l’Empreinte Ecologique 89
Conclusions 90Sources et Ressources 92Pour se lancer 92
2.4 SOlIDaRIte InteRnatIOnale 52
Expériences 52
Focus : « je chante pour l’eau » 52
Brève : une année solidaire 53
Brève : classes d’Arts, Paroles Croisées 54
CHaPItRe III : natuRe & BIODIVeRSIte 56
3.1 RenCOntReR la natuRe entRe jeuneS 58
Expériences 58
Focus : un Camp d’initiation à la nature 58
Brève : nature en Belgique 59
Brève : un jardin dans mon école 60
Brève : alerte dans la ruche ! 60
3.2 On InVIte la BIODIVeRSIte CHeZ nOuS ! 61
Expériences 61
Focus : la mare didactique de Virelles 61
Brève : opération Planèt’ErE pour améliorer son cadre de vie 62
Brève : un jardin potager à l’école 63
Brève : abriter la biodiversité 64
3.3 PaRtICIPeR a la GeStIOn D’un eSPaCe natuRel 65
Expériences 65
Focus : en chantier nature pour une année citoyenne 65
Brève : un futur pour les réserves naturelles 66
Brève : le sentier éco-pédagogique 67
Carte 7 : les activités d’accueil et de gestion de la nature : localisation de groupes actifs 68
Pistes pour faire l’inventaire de son coin nature 69
A la question « que peuvent faire les jeunes pour contribuer à une meilleure gestion de
l’environnement ? », voici une réponse sous la forme d’un recueil de réalisations récentes. Tel
un polaroïd, « Planète en jeu, jeunes en mouvement » est un répertoire qui, sans jugement ni
a priori sur leur valeur, se donne pour double objectif, d’une part, de rendre publics les actions
des jeunes et les effets positifs qu’elles peuvent engendrer, et, d’autre part, de relater ces expé-
riences pour inspirer de nouvelles initiatives.
Accueillez-le comme tel et faites-en bon usage.
luc Michiels,
Directeur des programmes francophones chez GReen asbl
IntRODuCtIOnle contexte
Les jeunes ont la volonté d’agir en faveur de l’environnement et certains sont déjà passés
à l’action. Pour les valoriser, GREEN asbl
développe des processus participatifs qui
leur donnent la parole et leur permettent de
faire passer des idées auprès des adultes :
en Wallonie, il s’agit de l’Assemblée des Jeunes
Wallons pour l’Environnement.
A travers elle, les jeunes ont exprimé le souhait de
faire connaître leurs actions, de mieux connaître
celles des autres et également celui de voir le mouvement « jeunes et environnement » s’ampli-
fier. Pour répondre à cette demande, la présente publication apporte des éléments de réponse aux
questions « que peuvent faire les jeunes pour l’environnement ? » et « que font-ils déjà ? ».
aVant-PROPOSun polaro d au-delà des clichés Quelle émotion à la vue de cet ours blanc qui dérive sur une plaque de glace ! Et pour-
tant, quelle distance entre cette scène et l’écran plat qui nous en diffuse l’image ? Mais,
direz-vous, quel rapport entre la banquise qui se disloque et nos envies apparemment
légitimes de consommation, et le besoin de satisfaction immédiate de nos désirs ? Som-
mes-nous réellement conscients des enjeux ? …
Les questions environnementales deviennent oppressantes pour les jeunes. Sans cesse,
les médias alignent des chiffres, des preuves, des images-chocs. Mais gare ! Trop d’infos
tuent l’info ! L’excès d’avertissements réduit considérablement l’efficacité des messa-
ges. Abreuvés de conseils ou de discours trop culpabilisants, nos jeunes y portent-ils
encore crédit ? Restent-ils prêts à agir ou à réagir ? Par soumission ou par conviction ? En
adoptant des attitudes passagères ou des comportements durables ? En tout cas, ils sont
nombreux à se sentir concernés mais seuls, impuissants et sûrement pas responsables
de l’environnement dégradé dont ils héritent.
Adultes, nous nous sommes déjà souvent posé la question de savoir quelle Terre nous
laisserons à nos jeunes. Parce que l’avenir écologique de la planète est incertain. Mais
ce n’est pas tout que de se poser la question. Malgré notre apparente vigilance, nous ne
sommes pas encore parvenus à redresser la barre. Comment sera la Terre quand les
jeunes d’aujourd’hui seront adultes ? Quel sera leur cadre de vie ? Ils sont probablement
majoritaires ceux qui sont prêts à agir concrètement, à plonger les mains dans le cam-
bouis. Ils en ont même besoin pour dissiper leurs appréhensions et leurs craintes par
rapport à la dégradation de l’environnement. Et c’est heureux ! Parce qu’il y a urgence.
Pour la planète mais aussi pour eux.
En tant qu’éducateurs, n’est-il pas temps que nous inversions la question posée
ci-dessus : « quels enfants laisserons-nous à notre Terre ? »
C’est dans cette perspective de développement de leur personnalité et de renforcement
de leurs capacités que l’Assemblée des Jeunes Wallons pour l’Environnement leur ouvre
régulièrement un espace d’expression et de dialogue avec les responsables de la gestion
de l’environnement. C’est pour cette raison aussi que notre responsabilité est de les
encadrer dans leurs projets et de les valoriser dans leurs engagements.
6
Source : GREEN asbl
MéthodologieRecherche de groupes en action... Notre méthodologie a été exploratoire. Après avoir sélectionné les thèmes, nous avons lancé
un appel, par e-mail, pour identifier un maximum de groupes en action. Nous nous sommes
adressés aux structures et fédérations qui encadrent les jeunes (écoles, maisons de jeunes...)
mais également aux réseaux et associations du domaine de l’environnement (intercommunales,
contrat de rivières...) et de l’éducation relative à l’environnement.
N’ayant reçu que peu de retours spontanés, nous avons contacté par téléphone les acteurs
qui nous semblaient les mieux informés afin de leur expliquer notre démarche et de spécifier
notre demande. Ceux-ci nous ont renseigné le nom d’un ou plusieurs groupes en action, la liste
des participants à une campagne ou nous ont renvoyé vers d’autres acteurs. En parallèle, des
rencontres informelles, de nombreuses lectures et des recherches Internet nous ont permis de
compléter notre recherche.
Tous les renseignements recueillis ont été classés selon le type de groupe, la localisation et les catégories
d’actions mises en place. Ce traitement des données nous a également permis d’éviter les doublons.
Sources et ressources
Vous trouverez la liste des réseaux, projets et campagnes qui nous ont renseignés en fin de
publication sous le titre « Sources et ressources ».
Période d’investigationNous avons recherché des groupes en action durant 6 mois, entre juin et novembre 2007. Nous
n’avons pas tenu d’inventaire complet concernant les dates de réalisation des actions. Au vu de
nos informations, nous pouvons vraisemblablement supposer que toutes les actions se sont dé-
roulées depuis 2000 et, la majorité, ces dernières années, entre 2005 et 2007. Parmi ces actions,
certaines ont été ponctuelles et ne sont plus d’actualité, d’autres se sont inscrites dans la durée
ou ont débouché sur d’autres actions et projets en faveur de l’environnement.
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les objectifs
L’équipe qui a réalisé cette publication s’est donné plusieurs objectifs complémentaires :
• valoriser les actions menées avec les jeunes en faveur de l’environnement ;
• montrer la diversité et le nombre de ces actions ;
• donner des clés pour se mettre en action ;
• rompre l’isolement de ceux qui agissent ;
• valoriser l’intérêt éducatif et l’impact environnemental de ces actions ;
• favoriser le transfert de pratique entre les jeunes, les éducateurs et les enseignants ;
• encourager la coopération entre les jeunes et les éducateurs d’une part et les gestion-
naires de l’environnement d’autre part.
le public cible
Tout adulte, sensible à l’environnement, qui encadre des jeunes (enseignants, éducateurs,
animateurs...) est concerné. La publication leur montre un aperçu de l’étendue et de la diversité des
actions dans lesquelles ils peuvent s’engager et leur donne des pistes pour se lancer à leur tour.
A travers l’aperçu de la multitude et de l’impact des actions mises en place avec les
jeunes, la publication s’inscrit également dans une perspective de lecture par les
gestionnaires de l’environnement.
SIGnaleZ VOS aCtIOnS !
Le Réseau Idée développe un outil Internet qui valorise les actions et les projets en faveur de
l’environnement. Si vous voulez signaler le vôtre, contactez le Réseau Idée via son site Internet :
www.reseau-idee.be.
GuIDe De leCtuRe
Planète en jeu, jeunes en mouvement est composé de 5 chapitres thématiques : « Consommation
et déchets », « Eau », « Nature et biodiversité », « Energie et climat » et « Actions globales ».
Chaque chapitre est divisé en sous-chapitres qui présentent, chacun, une manière différente
d’envisager le thème principal.
Chaque sous-chapitre commence par une description générale de la manière d’envisager le
thème : catégorie, durée, objectifs, intérêts pour la planète et manière de décliner le sous-
thème. Il présente diverses expériences concrètes pour donner vie aux concepts et montrer
comment cela se passe dans la réalité. Lorsque cela s’est avéré possible, nous proposons une
analyse quantitative et chiffrée ; le nombre d’actions et groupes répertoriés et les pistes pour
chiffrer l’effet d’une action sur l’environnement.
Tout au long du document, vous trouverez deux approches complémentaires, l’une quantitative,
l’autre qualitative.
Quelques chiffres Au final, nous avons répertorié 3.556 actions en faveur de l’environnement.
Lorsqu’une politique régionale, provinciale ou locale est menée sur un thème, un plus
grand nombre d’actions ont lieu et peuvent être identifiées. C’est le cas notamment dans
le domaine des déchets, en particulier le tri, et de l’eau via les intercommunales.
exhaustivité et précisionLa partie quantitative ne peut prétendre à une quelconque exhaustivité. En effet, nos
moyens ne nous ont pas permis d’interroger tous les groupes de jeunes de Wallonie
pour les questionner avec précision sur leurs éventuelles actions ou comportements en
lien avec l’environnement. Par ailleurs, même si de nombreux groupes ont été contactés
personnellement, nous n’avons pu vérifier l’ensemble des informations qui nous ont été
transmises.
On ne peut donc parler de recensement des actions « jeunes et environnement ». Les
chiffres présentés dans le document n’ont pas de valeur statistique ; ils représentent seu-
lement le fruit de nos recherches. Notre démarche a consisté à montrer qu’au-delà des
actions et projets décrits, une multitude d’autres groupes agissent ! Nous osons espérer
que ce que nous avons répertorié n’est que la partie émergée de l’iceberg des actions
« jeunes et environnement ».
Tri des déchets (2.211)
Prévention des déchets (329)
Amélioration de l’accès à l’eau du robinet (309)
Accueil et gestion de la nature (241)
Éco-consommation (145)
Monitoring de l’eau (126)
Actions énergie (72)
Actions globales et transversales (23)
Opérations de ramassage des déchets (100)
8
Un code couleur et une légende permettent d’identifier les différentes manières de
décliner l’action. Par ailleurs, une analyse chiffrée indique le nombre d’actions recensées, leur
répartition par type d’action, groupe et âge. Certaines tendances et sources d’informations sont
également expliquées.
La localisation des groupes sur la carte est basée sur la commune renseignée. La localisation
sur le périmètre de la commune est quant à elle aléatoire.
Des pistes pour chiffrer les impacts d’une action sur l’environnement
Afin de montrer que les actions menées avec les jeunes ont un réel impact sur l’environnement,
nous proposons une rubrique « Piste pour chiffrer ». Celle-ci présente des indicateurs et des
méthodes à appliquer pour chiffrer l’effet d’une action. La plupart du temps, nous nous sommes
basés sur des expériences vécues, dont nous présentons les résultats concrets.
Nous souhaitons aider les groupes à chiffrer leurs résultats pour qu’ils :
• prennent conscience de l’impact de leur action sur l’environnement ;
• montrent et valorisent de manière objective le travail accompli ;
• pérennisent leur action ou changement de comportement ;
• communiquent vers l’extérieur et renforcent leur pouvoir de sensibilisation ;
• incitent et motivent d’autres à agir dans le même sens.
2. approche qualitative – Présentation d’expériences vécues
Tout au long de la publication, nous décrivons des projets et actions. Au total, 57 expériences
scolaires ou extrascolaires sont présentées. Dans la mesure du possible, nous avons tenté
d’équilibrer les publics et les tranches d’âge. 21 expériences sont décrites de manière détaillée ; on
y découvre notamment les origines, les étapes et le rôle des jeunes. Les 36 autres vont à l’essentiel
et sont écrites sous la forme de brèves. Pour chaque expérience, on trouve les coordonnées
d’une personne de contact.
Bonne lecture !
1. approche quantitative – Cartes et chiffres
Des cartes thématiques pour situer des groupes en action
Afin de montrer l’ampleur des actions « jeunes et environnement », nous avons réalisé
des cartes qui montrent des groupes en action en Wallonie. Au total, 9 cartes thématiques
enrichissent le texte.
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lÉGenDe
Voiries : nettoyage des bords de routes, chemins, bois...
Cours d’eau : nettoyage des berges de ruisseaux, rivières ou fleuves.
École : nettoyage de la cour et/ou des alentours de l’école.
Thème du sous-chapitre
Légende : types d’actions
Répartition par type d’actions et type de groupes
Une couleur correspond à un type d’action
1 point correspond à un groupe
CaRte 4. leS OPÉRatIOnS De RaMaSSaGe : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
CHaPItRe I : eCO-COnSOMMatIOn & DeCHetS
Nous sommes des consommateurs en puissance. Boire, manger, nous laver, avoir des loisirs,
tout cela consomme des ressources naturelles : eau, sol, minerais, énergie fossile, ressources
animales et végétales... Tout cela produit des déchets qui s’amoncellent au point de réduire
notre qualité de vie. L’eau, l’air et le sol sont contaminés. La quantité globale des déchets reste
toujours trop importante en Wallonie, malgré les campagnes de sensibilisation. Alors que faire ?
La première question à se poser : « est-ce que j’ai vraiment besoin de ceci ou ça ? ». La publicité
nous amène, souvent malgré nous, à acheter, à consommer, des choses indispensables sans
doute, mais aussi des gadgets inutiles qu’on achète sur un coup de tête. Ceux-ci, il vaut peut-
être mieux les laisser dans les rayons.
Les autres choses, qui nourrissent le corps et l’esprit, consommons-les avec sagesse, ache-
tons celles qui sont les plus légères pour l’environnement, faisons-les durer, réutilisons-les
et, quand il faut s’en séparer, trions autant que possible. Il n’y a pas de bons déchets, évitons
donc d’en produire. Ramasser les déchets le long d’une route ou d’une rivière, est-ce le rôle des
jeunes ? Ils peuvent s’en charger exceptionnellement, mais rien ne vaut une action en amont,
même si elle est moins spectaculaire.
Après de nombreux débats sur la consommation et les alternatives, ils ont choisi d’organiser
une semaine pour conscientiser et informer sur les moyens d’agir au quotidien. « Qu’est ce que
je peux faire, moi, jeune, à mon niveau, dans une optique de développement durable ? ».
Étapes
L’élaboration du projet a commencé par une recherche d’informations sur différents thèmes
liés à la notion de développement durable : le développement local, le commerce équitable, les
économies d’énergie... Ensuite, les jeunes ont réfléchi à la forme de leur semaine thématique.
Ils ont déterminé les thèmes à mettre en avant, les animations à proposer, les personnes à inviter...
Enfin, des outils pédagogiques et de communication ont été créés pour l’occasion.
12
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
Planète à rénover… d’urgence
Pour promouvoir les éco-gestes au quotidien, la Maison des jeunes de Ciney a organisé
en mai 2007 une semaine de sensibilisation sur la consommation et le développement
durable.
Age : 14-18 ans Public : Extra-Scolaire
naissance du projet
À travers ses activités, la MJ tente de développer la citoyenneté active. Dans cette optique,
elle a interpellé les jeunes sur le thème du développement durable. Suite à cette réflexion,
plusieurs jeunes ont créé le collectif « Les Mutants verts » pour approfondir la question.
1.1 leS jeuneS, aGentS De la SenSIBIlISatIOn
Ça semble logique : les adultes informent et sensibilisent les
jeunes afin de mieux leur faire comprendre une problématique.
Ensuite, après l’étape des constats et des découvertes, les jeu-
nes peuvent à leur tour faire passer le message autour d’eux. Ils
deviennent alors des « agents de la sensibilisation ».
objectifs
Sensibiliser et conscientiser les autres aux problématiques des déchets et de la consommation et proposer
d’adopter des comportements plus durables.
Quelles actions de sensibilisation ?
• création d’une exposition : panneaux explicatifs, jeux, animations ou affiches sur un ou plusieurs thèmes ;
• création d’un spectacle (chant, danse, théâtre...) ;
• organisation d’une soirée, d’une journée ou d’une semaine thématique ;
• organisation d’activités culturelles (conférence, séance de cinéma, pièce de théâtre...) ;
• invitation d’acteurs extérieurs.
coup de pouce pour la planète
La sensibilisation en tant que telle n’a pas d’effet visible et immédiat sur l’environnement ; elle fait partie de ces
petites graines semées qui éveillent les consciences. De plus, lorsque les jeunes deviennent eux-mêmes porteurs
de messages, ils se forment, s’enrichissent et renforcent leurs comportements durables.
bilan
Le programme de la semaine a été apprécié par le public qui a répondu présent aux activités.
Toutefois, il s’est avéré difficile de toucher les habitants de Ciney en dehors du cercle des habi-
tués de la MJ et de leurs connaissances. Ce projet a été très enrichissant pour les jeunes. Ils ont
suivi tout le processus de planification du projet et ont pu chacun apporter leur pierre à l’édifice.
De plus, la réflexion menée avec les jeunes a entraîné une « vague verte » au sein de la MJ :
exposition d’affiches pour expliquer le développement durable, utilisation de gobelets réutilisables
pour toutes les fêtes, vente de coca équitable et de boissons locales, collaboration avec la MJ de
Waterloo pour l’organisation d’un petit festival acoustique zéro déchet - zéro énergie, « L’Amour
en vers ».
contact
Maison des Jeunes, Ciney
Nicolas Hensenne, animateur
MJ - 083/21.28.12
1.1
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13
rôle des jeunes
Pendant un an, le collectif des « Mutants Verts » s’est rencontré durant deux heures cha-
que mercredi. Ils ont cherché, analysé et mis en forme l’information, choisi et finalisé la
programmation, créé l’affiche et fait la publicité. Tous les jeunes ont participé activement
à la semaine « Planète à rénover… d’urgence ». Par exemple, certains ont animé un dé-
bat après la projection d’un documentaire, d’autres ont tenu un stand de démonstration
(dégustation à l’aveugle, customisation de vêtements, cuisine sauvage...). Enfin, tous ont
aidé les animateurs dans l’organisation pratique.
trucs et astuces
Pour tenter de rallier un maximum de personnes à ses activités, la maison des jeunes a
conjugué les aspects informatifs, festifs et culturels.
programme de la semaine « planète à rÉnover… d’urgence » - 8-12 mai 2007
• mardi – Plats nets à vendre de Paolo Doss, pièce de théâtre à l’humour engagé,
rencontre avec le comédien ;
• mercredi - Le cauchemar de Darwin, documentaire choc sur les relations Nord-Sud,
débat animé par les jeunes ;
• jeudi - Conférence sur l’empreinte écologique animée par Empreintes asbl ;
• vendredi – Soirée durable, concerts agrémentés de boissons bio-locales-équitables
dans des verres en plastique réutilisables et consignés ;
• samedi – la « Foire aux idées...Actions ! » a proposé au public divers stands de sensi-
bilisation mais aussi des ateliers pratiques et de la musique acoustique.
partenaires
Diverses instances ont été sollicitées pour financer le projet : la Ville de Ciney, la Région
wallonne, la Communauté française et le Service public fédéral de programmation du Dé-
veloppement durable. Les jeunes de la MJ ont également été soutenus par des bénévoles
et des associations de la région pour animer et coordonner l’événement. Source : Maison des jeunes de Ciney
En route vers l’éco-consommation
Tout au long de l’année 2006-2007, les sixièmes primaires de l’École d’Horion-Hozémont ont
travaillé sur les déchets et l’éco-consommation. Les enfants ont fait des recherches, se sont
informés et renseignés avec leur enseignante. Grâce à toutes leurs découvertes, ils ont réalisé des
panneaux explicatifs (tri, recyclage, prévention) et des bricolages à partir de matériaux récupérés
comme, par exemple, des sculptures. Ceux-ci ont été exposés lors de la « fête des sixièmes ».
contact
École libre de Hozémont, Horion-Hozémont
Laura Cammarata, institutrice
École - 04/250.44.04
Défilé récup’
En 2004, les enseignants de l’École professionnelle « le Verseau » à Gosselies ont décidé d’axer
le défilé annuel de coiffure et d’esthétique autour du thème : « La Terre ne nous appartient pas,
nous l’empruntons à nos enfants ». Élèves et enseignants se sont alors mis en quête de maté-
riaux à réutiliser : sacs en plastique, bouteilles, bouchons, cellophane, chalumeaux, journaux,
serpentins, papier aluminium et autres CD. Tous ces matériaux ont trouvé un nouveau souffle
dans la confection de tenues et d’accessoires pour le défilé. En 2006, un second défilé a éga-
lement été mis sur pied avec l’aide d’un styliste pour redonner une deuxième vie aux déchets.
Grâce à ces réalisations et à une réflexion commune sur le thème des déchets, toute l’école
s’est inscrite dans un grand projet de tri et de recyclage des déchets.
contact
École Internationale « le Verseau » - E.L.C.E, Gosselies
Mme Chaidron, enseignante
École - 071/48.83.62
1.2
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1.2 DeVenIR COnSOM’aCteuRS
C’est un fait, les jeunes consomment. En 2000, le volume global de
l’argent de poche annuel des Belges de 6 à 18 ans a été estimé à plus
d’un milliard d’euros*. Boissons, friandises, snacks, plats préparés,
matériel scolaire, vêtements et autres nouvelles technologies sont
proposés aux jeunes à grands renforts publicitaires ! Le choix ne
manque pas ! Mais que choisir ? Selon quels critères ? Intégrer la
notion d’éco-consommation, c’est agir en faveur de l’environnement
mais aussi de la société toute entière. En effet, éco-
consommer c’est choisir des biens et des services en tenant
compte de leurs impacts environnementaux, économiques et so-
ciaux, de leur production à leur élimination, en passant par leur
utilisation.
* « Effectuer des achats en tant que jeune et mineur, droits et obligations », CRIOC, octobre 2002. www.crioc.be
objectifs
Promouvoir les gestes de consommation responsable et proposer une offre alternative afin de diminuer l’impact
environnemental, social et économique de notre consommation.
Quelles actions d’Éco-consommation ?
• création et gestion d’une éco-boutique proposant des collations bio, locales, de saison, équitables et/ou des
fournitures scolaires durables ;
• mise en place de repas plus écologiques en favorisant, par exemple, les produits de saison ;
• création, promotion et mise en pratique d’une charte « éco-gestes ». Par exemple, une fois par semaine, décider
que chacun apporte une collation bio, locale et/ou équitable pour son 10h.
coup de pouce pour la planète
L’éco-consommation permet d’agir à plusieurs niveaux : soutien d’une agriculture durable, du commerce local ou
équitable, protection de la biodiversité, économie d’eau et d’énergie... Elle participe activement à la lutte contre les
changements climatiques.
lÉGenDe
Jeunes Magasin du Monde : pendant les récréations, vente et
promotion de produits issus du commerce équitable. Projets
coordonnés par Oxfam Magasins du Monde.
Collations et/ou repas écologiques : actions qui intègrent pour
les repas et/ou les collations des produits locaux, biologiques
ou de saison. Le commerce équitable ou l’alimentation végé-
tarienne peuvent également être mis à l’honneur. Il s’agit de
fabrication maison ou non, d’activités régulières ou ponctuelles.
Eco-boutiques : petits magasins qui proposent des collations
durables (santé, environnement, relations Nord - Sud) et/ou
des fournitures scolaires respectueuses de l’environnement...
Autres actions : papier recyclé et économie de papier, charte
d’éco-consommation, promotion du cartable vert...
15
Les jeunes éco-agissent : ils éco-mangent, éco-boivent,
éco-vendent et éco-achètent.
Carte non-exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007.
145 actions d’éco-consommation, menées par 138 groupes, sont répertoriées.
CaRte 1. leS aCtIOnS D’ÉCO-COnSOMMatIOn : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
16
Les secondaires sont très actifs à travers les Jeunes Magasins du Monde. Ces projets,
coordonnés par Oxfam, permettent aux 14–18 ans de s’engager concrètement tout en
ayant une grande part de liberté et d’initiative.
De nombreuses actions intègrent les produits locaux. Par exemple, certaines écoles
disposent d’un potager pour se fournir de temps à autre en légumes frais et ultra-locaux,
d’autres vont à la ferme ou s’essaient à la cuisine à base de plantes sauvages.
Dans les mouvements de jeunesse, l’éco-consommation a parfois lieu durant les camps :
repas composés de produits locaux, de saison, fermiers ou aliments en grands conte-
nants, utilisation de gourdes ou de produits nettoyants plus respectueux de la nature...
L’APAQW (Agence wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité) a soutenu
certains camps d’été pour valoriser et faire connaître l’agriculture wallonne.
Source d’informations particulière
Pour réaliser cette carte, Oxfam Magasins du Monde nous a communiqué la liste des
écoles participant à leur projet « Jeunes Magasins du Monde ».
Pistes pour chiffrer l’impact de l’éco-consommation sur l’environnement
Pourquoi chiffrer ?Pouvoir dire « j’ai fait un bon geste pour la planète », c’est bien pour l’estime de soi. Pouvoir
affirmer « mon action a permis d’éviter autant de tonnes de CO2 », c’est encore mieux. Le jeune
relativise son action. Il lui donne un poids plus juste. Il met en pratique, pour le bien-être de la
planète, des notions apprises aux cours. Il parvient à hiérarchiser la pertinence de ses actions.
Chiffrer permet aussi de suivre l’effort dans le temps, et donc de poursuivre une action dans la
durée, de se fixer des objectifs. Et pour communiquer aux autres les résultats de son action,
pour attirer l’attention, susciter l’intérêt, rien de tel qu’un beau chiffre, un vrai.
Que chiffrer ?Beaucoup des biens que nous consommons ont nécessité une énergie considérable pour être
produits et transportés. C’est l’énergie grise que l’on pourrait également appeler énergie cachée.
Cette énergie est généralement produite à partir de ressources fossiles et est donc source de
gaz à effet de serre, notamment de CO2 ! Sur base de ce concept, on peut évaluer l’effet positif
de certaines actions d’éco-consommation en estimant la quantité de CO2 épargnée par jeune
impliqué.
Ils l’ont faitLe 3 décembre 2007, dans le cadre de la campagne « Effet de jeunes contre effet de serre », 65
écoles de Wallonie ont invité leurs élèves à manger une pomme locale et de saison pour mar-
quer leur engagement dans la lutte contre les changements climatiques. 25.000 élèves étaient
concernés.
leurs chiffresAu départ des chiffres de « l’Atlas de l’alimentation dans le monde »*, on a estimé une économie
Collations ou repas écologiques
Ecoles primaires
Ecoles secondaires
Eco-boutiques Extrascolaire
Autres actions
Répartition par type d’actions Répartition par type de groupes
Jeunes Magasins du Monde Oxfam
* Millstone E. & Lang T. Edition Autrement, 2005
analYSe De la CaRte
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Des boutiques écologiques
Le Collège Sainte-Véronique de liège et l’École de l’envol de
Faulx-les-tombes ont tous deux ouvert une boutique alternative
qui propose des fournitures scolaires « vertes » et des collations
durables. Les élèves du secondaire et du primaire peuvent désormais
prendre conscience de l’impact de leurs choix de consommation,
tant sur l’Homme que sur la Nature.
Age : 8-18 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Après le tsunami de 2004, les enfants de Faulx-les-Tombes ont voulu aider les victimes de tels
drames. Pour ne pas simplement récolter de l’argent sans savoir à qui il profitera réellement,
ils ont décidé de mettre sur pied un projet local, utile tant au Nord qu’au Sud. « Notre action est
ancrée ici, mais tous nos bénéfices seront reversés pour un projet au Sud » explique Michèle
Visart, institutrice responsable, « le but de cette activité est de montrer qu’il est possible de
consommer autrement ».
A Liège, c’est à l’occasion d’un concours lancé par l’asbl FOST Plus, que les jeunes ont proposé
de créer un éco-shop, un espace éco-citoyen. Elèves de troisième année, option « écologie »,
ils avaient envie de bouger pour l’environnement. Selon Joëlle Leyen, sous-directrice, ce projet
permet de « conscientiser les élèves au respect de l’environnement par des gestes simples et
citoyens afin de laisser une planète saine pour les générations qui suivent ».
Le collège Sainte-Véronique est certifié ISO 14001 depuis 2003.
d’environ 36 g de CO2 en mangeant une pomme belge à la place d’un fruit importé d’Espagne
en camion. Le tableau ci-dessous évalue le potentiel d’une telle action.
action CO2 économisé par
personne
CO2 économisé si tous les jeunes de Wallonie faisaient
ce geste 1 fois (635.000 jeunes de
5-19 ans)
equivalent en km parcourus par une
voiture (170 gr/km)
Manger une pomme locale à la place d’un fruit im-porté d’Espagne en camion (1.900 km)
36 g 22,86 tonnes de CO2
134.470 km en voiture
Manger une pomme locale plutôt qu’un fruit importé d’Afrique du Sud en avion (9.000 km)
1.426 g 905 tonnes de CO2
5.326.470 km en voiture
Cet exercice d’évaluation peut se faire pour d’autres produits ou éco-gestes. Ce travail de
recherche peut être motivant et valorisant pour les élèves.
Sur le site du Réseau Action Climat France (www.rac-f.org), on apprend que produire
500 feuilles de papier recyclé permet d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 3,1 kg de CO2
(comparaison par rapport au papier « 100% nouvelles fibres »).
* Millstone E. & Lang T. Edition Autrement, 2005Source : Collège Saint-Roch Ferrière
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
etapes pour lancer une eco-boutiQue
• réflexion sur la consommation et ses enjeux ;
• choix de critères d’achat ;
• mise en place du projet.
Il faut trouver des fournisseurs, un local pour la boutique et une équipe de jeunes pour
la gestion...
rôle des jeunes
A Faulx-Les Tombes, les enfants ont travaillé pendant une année pour comprendre les
enjeux liés à la consommation et l’alimentation. Avec leur institutrice, ils ont choisi tous
les critères à prendre en compte pour leur petit magasin : des produits sains, locaux,
peu emballés, bio et/ou équitables. Tout a été minutieusement évalué, jusqu’au choix
d’un frigo peu « énergivore ». Ils se sont fournis en meubles et en vaisselles de seconde
main à la Ressourcerie namuroise. Désormais, tous les matins, à tour de rôle, les élèves
tiennent le magasin avec l’aide d’un bénévole (instituteur, parent ou membre du personnel
d’entretien). Les élèves assurent également la gestion financière du magasin avec l’aide
d’une maman comptable.
Après avoir gagné le concours, les élèves de Liège ont pris en charge la rénovation du
local destiné à l’éco-shop. Ensuite, ils se sont informés pour choisir du mobilier respec-
tueux de l’environnement et ce, en veillant à un prix démocratique. Ils se sont également
renseignés pour sélectionner les meilleures fournitures scolaires. A présent, les jeunes
gèrent le magasin pendant la récréation et conseillent les autres élèves. Trente-sept jeunes
se relaient pour vendre, à prix coûtant, les fournitures scolaires et les collations équitables
avec trois profs qui les encadrent et gèrent la comptabilité.
trucs et astuces
A Faulx-Les Tombes, le projet est soutenu par l’association des parents et par la com-
mune. Des parents fournissent à l’occasion des gâteaux contre remboursement des frais
de fabrication.
18
A Liège, chaque année, l’équipe réévalue l’offre et tente de l’adapter au mieux aux besoins des
élèves. De plus, à la rentrée scolaire, l’éco-shop propose des packs durables pour le matériel
scolaire. L’argent gagné est directement réinvesti dans le projet.
bilan
En participant à la gestion de l’éco-boutique, les jeunes se sentent valorisés et développent de
nouvelles compétences telles que l’analyse, le dialogue, la négociation et l’organisation.
A Liège, le projet est en place depuis 4 ans. De nouveaux jeunes s’y engagent chaque année,
l’équipe se renouvelle au fur et à mesure. Ils consacrent des temps de midi et heures de fourche
afin de participer à la gestion de la boutique.
A Faulx-Les Tombes, le projet est né en 2007 mais il semble déjà y avoir un certain engouement
de la part des élèves. Ainsi, ils ne doivent plus courir en ville pour une gomme ou un crayon.
Une fois leur fonds de commerce constitué, les élèves choisiront le projet où seront versés leurs
bénéfices.
contacts
Collège Sainte-Véronique, Liège
Joëlle Leyen, sous-directrice du secondaire
École - 04/252.40.72
École primaire de l’Envol, Faulx-Les Tombes
Michèle Visart, institutrice
École - 081/57.06.22
Source : Collège Sainte Véronique (Liège)
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Source : Sacré-Coeur de Charleroi
A Rochefort, ça déménage !
Depuis plusieurs années, la Maison des jeunes de Rochefort travaille sur le thème de la
consommation et du développement durable. Désormais au bar de la MJ on trouve des
produits bio et/ou équitables, le tout servi dans des gobelets réutilisables. Les projets ne
manquent pas ! Les jeunes ont créé « Biobulle », un spectacle de théâtre qui questionne
nos modes de vie, et « RamDam TV », une émission qui explore les filières de la récupé-
ration et présente des sketches sur la pollution et les déchets. Ils ont également participé
à la rédaction d’une charte d’éco-consommation et ont diffusé, auprès de 1.000 élèves, un
album illustrant les éco-gestes du quotidien. Dans la même optique, ils ont réalisé une
exposition artistique sur le climat.
contact
Centre des Jeunes et de la Culture, Rochefort
Claude Adam, animatrice-coordinatrice
MJ - 084/21.40.48
A la récréation, bio les collations !
En octobre 2006, suite à un cours de sciences sur l’agriculture intensive et ses impacts,
des élèves de deuxième année du Collège Sainte-Croix et notre Dame de Hannut ont
décidé de proposer des collations bio à leurs camarades lors d’une « Journée découverte ».
Pour ce faire, ils ont réalisé des panneaux explicatifs sur les bienfaits du bio, choisi des
collations alléchantes, fixé une date et un lieu pour leur opération « séduction ». Le jour
J, des collations certifiées bio ont été proposées à toute l’école à des prix démocratiques.
Biscuits, fruits et jus étaient au rendez-vous. Cette journée de sensibilisation et de décou-
verte a permis à toute une école de prendre conscience de son rôle en tant que consom-
mateur ; tant sur le plan de la santé que de l’environnement.
contact
Collège Sainte-Croix et Notre Dame, Hannut
Mme Delleure, professeur de sciences
École - 019/51.95.00
A table les cartables
Depuis 2005, l’école du Sacré-Cœur de Charleroi a mis sur pied un projet complet sur l’ali-
mentation. Grâce à « A table les cartables ! », un travail de longue haleine a été réalisé avec les
élèves, les enseignants et les cuisines (tri des déchets, achat de produits respectant l’environ-
nement…). Désormais, un buffet de collations saines et durables est proposé chaque jour aux
élèves pour la modique somme de 80 centimes. Fruits, légumes, céréales et produits laitiers se
succèdent dans les assiettes. Les élèves inscrits mangent au réfectoire ou dans leur classe pour
éviter les déchets dans la cour et favoriser une alimentation équilibrée ! Les grands contenants
sont privilégiés pour diminuer le volume des déchets et des robinets fontaines ont été installés
pour donner accès à l’eau du robinet et ne générer aucun déchet. Le bio, le local et l’équitable
sont également mis à l’honneur. À travers ce projet, l’école élimine une partie des déchets issus
des collations. Les enfants découvrent les saveurs des aliments et leur impact sur la santé,
l’environnement et la société.
Cette école a remporté les Bio-Awards 2008 ; un prix décerné par Bioforum à un acteur
particulièrement innovant dans le secteur du bio.
contact
École primaire du Sacré-Cœur, Charleroi
Delphine Brousse, institutrice et coordinatrice du projet
École - 071/23 10 79
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1.3 le MeIlleuR DÉCHet eSt CeluI QuI n’eXISte PaS
Malgré toutes les campagnes de sensibilisation, nous produi-
sons toujours trop de déchets. Cela gâche notre cadre de vie et
notre santé. Cela représente un coût énorme pour la société :
pour le traitement, le recyclage, l’incinération.
Chacun d’entre nous aura produit 300 kg de déchets à la fin
de l’année(*) ! Alors, la priorité des priorités, c’est d’éviter ces
ordures, ces emballages en excédent, ces gaspillages, ces résidus...
« Consommer moins, consommer mieux », c’est possible !
objectifs
Diminuer au maximum la masse des déchets.
Quelles actions de prÉvention des dÉchets ?
• organisation de collations collectives pour éviter les emballages individuels ;
Par exemple, préparation ou achat à tour de rôle d’une collation pour toute la classe ou préparation de celle-ci
avec les élèves. Il est aussi possible que les enseignants achètent en grands contenants ou en vrac (des fruits
notamment) et distribuent en classe.
• généralisation de la boîte à tartines et de la gourde ou mise à disposition de l’eau du robinet ;
• organisation d’une « journée sans déchet » ;
• mise en place d’un compost à l’école.
coup de pouce pour la planète
La prévention permet d’agir en amont des déchets et des pollutions. Elle préserve les ressources naturelles, di-
minue les transports, la production de gaz à effet de serre et préserve la nature, car il y a non-dissémination de
produits parfois dangereux. Le coût de gestion des déchets est également réduit pour la collectivité. En bref, c’est
bon pour nous, bon pour l’environnement et bon pour notre portefeuille !
* En Région wallonne, la quantité totale d’ordures ménagères collectées en 2004 correspondait à environ 300 kilos par habitant (État de l’environnement wallon 2006-2007).
lÉGenDe
Gourdes et bo tes à tartines : promotion de la gourde et de la boîte à tartines par une
distribution gratuite, une interdiction de l’aluminium...
Collations collectives : préparation de collations collectives (par les enfants, les
parents ou les éducateurs), de collations « fruits frais » donc non emballés, utilisation
de grands contenants...
Composts : réalisation et gestion d’un compost pour les déchets organiques de l’école.
Recto verso : utilisation des deux faces du papier.
Distributeurs : suppression des distributeurs de sodas ou remplacement des canettes
par des bouteilles en verre consigné.
Journées sans déchet : organisation d’une journée sans déchet en proposant des col-
lations non emballées, en interdisant l’aluminium, en utilisant une gourde et l’eau du
robinet...
Autres actions : promotion des piles rechargeables, des sacs réutilisables, des fruits
et légumes frais et des grands conditionnements à la cantine, élevage d’animaux pour
manger les déchets organiques, utilisation de vaisselle réutilisable et non jetable...Carte non-exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007.
329 actions de prévention menées par 270 groupes ont été répertoriées.
CaRte 2. la PRÉVentIOn DeS DÉCHetS : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
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En 2006-2007, l’intercommunale de la zone Mons-Borinage (IDEA) a proposé aux classes
du primaire une pièce de théâtre sur les déchets et la prévention. À cette occasion, une
gourde a été offerte à tous les petits spectateurs comme première action à leur portée.
Voilà pourquoi tant d’actions sont recensées dans cette région ! Au total, 3.339 gourdes
ont été distribuées dans 81 écoles. L’année précédente, c’était les fournitures vertes qui
étaient mises à l’honneur (plumiers et crayons en bois non vernis).
Autres actions
Collations collectives
Composts
Extrascolaire
Ecoles secondaires
Ecoles primaires
Gourdes et boîtes à tartines
Répartition par type d’actions Répartition par type de groupes
Les actions « boîtes à tartine et gourdes » sont plus courantes avec les enfants. En effet,
les élèves du secondaire ont tendance à considérer ces contenants comme « ringards » ;
il est plus difficile de les motiver à les utiliser.
Au Luxembourg, 40.000 boîtes à tartines ont été distribuées aux écoles primaires par
Idelux en 2005. Ces actions n’apparaissent pas sur la carte.
Source d’informations particulière
Pour réaliser cette carte, le CRIE de Mariemont et les intercommunales IDEA et Intradel
nous ont fourni des informations.
Pistes pour chiffrer l’impact d’une opération de prévention des déchets
Pourquoi chiffrer ?Pouvoir dire « j’ai fait un bon geste pour la planète », c’est bien pour l’estime de soi. Pouvoir
affirmer « mon action a permis d’éviter autant de kilos de déchets », c’est encore mieux. Le
jeune relativise son action. Il lui donne un poids plus juste. Il met en pratique, pour le bien-être
de la planète, des notions apprises aux cours. Il parvient à hiérarchiser la pertinence de ses
actions. Chiffrer permet aussi de suivre l’effort dans le temps, et donc de poursuivre une action
dans la durée, de se fixer des objectifs. Et pour communiquer aux autres les résultats de son
action, pour attirer l’attention, susciter l’intérêt, rien de tel qu’un beau chiffre, un vrai.
Que chiffrer ?Estimer la quantité de déchets non produits, en poids ou en volume.
Quand le faire ?Dans le cadre d’une action ponctuelle, comme une journée sans déchet, on peut mesurer les
quantités de déchets produites directement avant et après l’action. Répéter la mesure plus tard
(3, 6 et 9 jours par exemple) permet d’évaluer si un changement d’habitude perdure.
Dans le cadre d’une campagne ou de la mise en place de règles de prévention sur le long terme,
il est intéressant d’évaluer les quantités de déchets produites sur une période plus longue.
Celle-ci peut débuter dès que la décision de se lancer en campagne est prise.
Comment procéder ?En se basant sur l’expérience de l’Institut de la Providence de Gosselies, on peut utiliser la
méthodologie suivante :
J-2 : Jour « normal » : vider les poubelles en fin de journée ; J-1 : Jour « normal » : peser les poubelles en fin de journée et les vider ; J 0 : Journée « sans déchet » : refaire les mesures dans les mêmes conditions.
Pour simplifier le travail de mesure, on peut se contenter d’étudier une fraction repré-
sentative des poubelles (25 ou 50% des poubelles par exemple).
En comparant les deux mesures (J-1 et J-0), on obtient facilement le pourcentage de
déchets évités par une « journée sans déchet ». Quelques jours plus tard, on peut refaire
les mesures dans les mêmes conditions pour voir si le changement de comportement
subsiste. Si on connaît la quantité totale de déchets évités, on peut également en déduire
la quantité de déchets évités par l’action et par élève.
Ils l’ont faitDans le cadre d’une journée sans déchet, l’Institut de la Providence de Gosselies a fait
ce travail d’évaluation et de communication. Après un lundi « normal », trois personnes
ont centralisé un peu plus de 50% des poubelles pour en évaluer le poids. Les poubelles
ont ensuite été vidées pour la journée sans déchet. A l’issue du mardi sans déchet, ces
mêmes poubelles ont été pesées. Ces poubelles témoins sont ainsi passées de 62 kg/jour
à 28 kg/jour, soit une réduction de 55% des déchets. Le mercredi et le jeudi, les résultats
ont été communiqués aux 1.300 élèves ; les poubelles « avant » – « après » ont été expo-
sées avec les résultats.
En extrapolant ce résultat, une année sans déchet dans toutes les écoles secondaires de la
Communauté française permettrait d’éviter entre 3.000 et 5.000 tonnes de déchets. (*)
22
(*) En 2006-2007, 372.100 élèves étaient inscrits dans l’enseignement secondaire francophone (source : www.statistiques.cfwb.be). Avec l’aide des écoles ayant participé aux campagnes « Écoles pour demain », COREN asbl a estimé que chaque élève de secondaire produisait entre 15 et 25 kg de déchets par an (uniquement à l’école).
La journée sans déchet
En 2007, l’athénée Royal de Waimes ainsi que l’Institut de la Providence de Gosselies ont orga-
nisé une « journée sans déchet ». Cette action « coup de poing » tente de sensibiliser les élèves
à la quantité de déchets qu’ils produisent au quotidien et démontrer que diminuer ses déchets
est possible et pas nécessairement contraignant !
Age : 12-18 ans Public : Scolaire
naissance du projet
La journée sans déchet s’inscrit dans une réflexion plus globale sur la problématique des dé-
chets et n’est qu’un maillon de la sensibilisation et des actions menées dans ces deux écoles.
L’idée était que, non seulement, les élèves arrivent à l’école « sans déchet » mais qu’ils n’en
produisent pas tout au long de la journée… Un fameux défi !
A Gosselies, une action « Saint-Nicolas » avait déjà été programmée en décembre 2006. Les élè-
ves de 1ère année devaient trier sélectivement les déchets se trouvant dans la cour et le grand
Saint les récompensait par un cadeau écologique, une gomme et un crayon noir non emballés
et, bien sûr, des bonbons en vrac !
jour j
La direction de l’Institut de Gosselies a débranché les distributeurs à boissons et a proposé de
l’eau de distribution dans des cruches et des verres. La vente de friandises a été remplacée par
celle de fruits. Les cuisines, quant à elles, ont exceptionnellement proposé un buffet de froma-
ges avec des assiettes en faïence à la place des habituels sandwiches en emballages individuels
jetables.
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
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À l’Athénée de Waimes, la « journée sans déchet » a été l’occasion de sensibiliser toute
l’école à la problématique des déchets et de nombreuses animations ont été organisées.
La matinée a été marquée par une opération de ramassage dans la commune. L’après-
midi, divers ateliers « pratiques » ont été proposés aux élèves. L’intercommunale des
déchets montrait par exemple aux élèves ce que devenaient leurs déchets une fois triés.
rôle des jeunes
À Gosselies, une classe de première a mené le projet à bras le corps. Par groupe de deux,
les élèves sont passés dans toutes les classes pour expliquer le concept de la « journée
sans déchet » et demander à chacun d’être présent ce jour-là avec sa boîte à tartines et
sa gourde. Pour nombre d’entre eux, cette expérience de prise de parole a été très valori-
sante. Par ailleurs, ils ont réalisé des affiches qui reprenaient des conseils de prévention
accessibles à tous : proscription de l’aluminium, des berlingots ou cannettes...
À Waimes, les 5ème et 6ème années « agents d’éducation » ont organisé un stand pour
promouvoir la récupération des déchets. Ils accompagnaient les élèves pour créer de
nouveaux jeux à partir de déchets ou d’objets de récupération.
tucs et astuces
Il est important d’avoir le soutien de la direction, des cuisines et de l’économat ; ce sont
des acteurs essentiels de la consommation au sein de l’école. À Gosselies par exemple, la
communication a également joué un rôle important : le groupe éco-gestion, responsable
de la journée, a écrit une lettre aux parents concernant l’organisation de la « journée sans
déchet » et la veille, les professeurs ont rappelé les consignes aux élèves.
bilan
À Gosselies, 50% de déchets ont été évités ce jour-là. Les plus jeunes élèves ont participé
de manière très active au projet tandis que les plus grands sont restés plus en retrait. De
plus, l’action a révélé une demande certaine des élèves pour la vente de fruits.
À Waimes, l’action a eu moins d’impact au niveau de la réduction des déchets. Par contre,
la sensibilisation des élèves a été forte.
contacts
Institut la Providence, Gosselies
Isabelle Hellin, coordinatrice des projets éco-gestion
École - 071/34.93.10
Athénée Royal, Waimes
Bernard Warnant, coordinateur des projets « environnement »
École - 080/67.95.64
BAT-BOX Expérience
Pendant l’année scolaire 2006-2007, une classe de 4ème année secondaire de l’Institut Sainte-
Marie de la louvière a voulu revaloriser la boîte à tartines au sein de l’école. Toute la classe
s’est rendue auprès des élèves de 1ère et de 2ème année pour les sensibiliser à l’utilisation de
la « BAT-BOX ». La BAT-BOX fait référence à Batman et aux super héros qui sauvent la planète.
De plus, avec ta « BAT-BOX », tu fais du Bien A la Terre, car tu évites les emballages jetables
et polluants comme l’aluminium. Aujourd’hui, l’école continue son action et tente de quantifier
l’impact de la campagne auprès des jeunes. Ils pensent vendre des boîtes à tartines à un prix
démocratique ou proposer des autocollants sympas pour les décorer et pour se rallier au mou-
vement « BAT ».
contact
Institut Sainte-Marie, La Louvière
M. Montero, directeur et Bénédicte Têcheur, professeur
École - 064/31.19.21
Et si on arrêtait de jeter ?
En 2006, le Conseil des jeunes pour l’environnement de Braives s’est lancé dans une
réflexion sur les déchets. Rapidement, les enfants ont pointé l’absurdité des sacs distri-
bués aux caisses des supermarchés. Utilisés une seule fois, ils sont directement jetés
à la poubelle. Que de déchets qui pourraient être évités ! Vive les sacs réutilisables ! Pour
allier protection de l’environnement et relation Nord/Sud, les enfants ont choisi de faire
fabriquer des sacs en tissus dans une coopérative de femmes en Inde. Pour sensibiliser les
habitants du coin, ils se sont rendus eux-mê-
mes dans les commerces locaux pour mettre
leurs sacs à disposition des clients en échange
d’une somme symbolique et pour expliquer le
sens de leur action.
contact
Françoise HOGGE, animatrice du CJE
Maison de la Mehaigne - 019/54 40 48
Face aux piles
Durant l’année scolaire 2004-2005, l’athénée Royal jourdan de Fleurus a mis en place
une campagne de sensibilisation sur le thème des piles. Le sujet a été intégré et traité au
sein de nombreux cours tels que physique, chimie ou morale. Une exposition décrivant les
différents types de piles et expliquant leurs usages et leurs impacts sur l’environnement
a été mise sur pied pour toute l’école. Des affiches ont également été créées pour met-
tre en avant les avantages des piles rechargeables. Les élèves ont participé à une visite
d’une usine de recyclage et l’école a mis à la disposition de ses élèves des chargeurs de
piles. Des études comparatives ont été menées pour tester et prouver l’efficacité des piles
rechargeables par rapport aux piles normales et un concours de dessins sur le thème a
aussi eu lieu. Les huit meilleurs ont été affichés dans l’école et ont ainsi touché tous les élèves.
Enfin, des piles usagées ont évidemment été collectées auprès des différentes implantations tant
primaires que secondaires de l’Athénée afin de les orienter vers la filière de recyclage.
contact
Athénée Royal Jourdan, Fleurus
Anita D’Hulster et Marie-Christine Bernet, enseignantes
École - 071/82.70.10
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1.4 le tRI SÉleCtIF DeS DeCHetS
Le tri est l’étape préliminaire et essentielle au recyclage
des déchets. De nombreux groupes ont d’ores et déjà mis
en place une collecte sélective de leurs déchets. Dans un
premier temps, c’est généralement le papier puis les em-
ballages PMC qui sont triés. Certains collectent également
les bouchons en liège ou en plastique, les piles...
La coloration des communes correspond au nombre de groupes qui nous ont été renseignés comme pratiquant le tri PMC et/ou ayant commandé du matériel de tri de la part d’une intercommunale des déchets. Les données reçues ne concernent pas tout le territoire de la Région wallonne, ce qui explique que certaines zones paraissent vides en termes d’actions.
objectifs
Gérer les déchets par le tri sélectif pour en permettre le recyclage.
Quelles actions de tri ?
• installation de poubelles de tri pour le papier et les emballages PMC (plastique, métal et carton à boisson) ;
• organisation de collectes spécifiques (piles, bouchons en liège ou en plastique, cartouches d’encre…) ;
• mise en place d’un mini parc à conteneurs pour récolter non seulement les PMC, les papiers et cartons mais
également les piles, le verre, les encombrants, les déchets verts, les huiles usagées, le bois d’œuvre...
coup de pouce pour la planète
En participant au recyclage des déchets, on économise une partie de l’énergie et des ressources naturelles néces-
saires à la fabrication de nouveaux produits. En économisant de l’énergie, on diminue la quantité de rejets de CO2
dans l’atmosphère et on contribue à la lutte contre les changements climatiques.
e tri
15 à 219 (36)14 (4)13 (8)12 (6)11 (2)10 (12)
9 (8)8 (7)7 (11)6 (19)5 (10)4 (17)3 (21)2 (18)1 (30)0 (53)
lÉGenDe
Tri papiers et PMC : tri des papiers et cartons, des bouteilles et
flacons en plastique, des canettes et boîtes de conserve et des
cartons à boisson.
Tris spécifiques : collecte et tri des piles, bouchons en plastique,
bouchons en liège, déchets dangereux, cartouches d’encre...
Mini parc à conteneurs : espace de stockage et de tri pour le
verre, les déchets dangereux, les encombrants, les déchets de
construction, le bois...
Carte non exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007
Nombre d’écoles qui pratiquent le tri par commune
CaRte 3. le tRI DeS DÉCHetS : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
26
la carte en chiffres
• au total, 2.174 groupes sont représentés ;
• plus de 2.000 écoles pratiquent le tri PMC ;
• 37 actions de tris spécifiques ainsi que trois parcs à conteneurs gérés en milieu
scolaire ont été recensés.
La quasi-totalité des actions renseignées se déroule dans le cadre scolaire puisque seule
une trentaine d’actions relèvent de l’extrascolaire.
D’après Bebat asbl, 1.234 écoles wallonnes ont participé à la collecte de piles usagées en
2007 et ont ainsi récolté environ 305 tonnes de piles.
Source d’informations particulière
Plus de 90% des actions de tri PMC nous ont été renseignées par les Intercommunales de
gestion des déchets suivantes : Ipalle, IDEA, Intradel, IBW, ICDI, Intersud et BEP.
Pistes pour chiffrer l’impact du tri et du recyclage sur l’environnementAprès plusieurs années d’organisation des collectes sélectives, de sensibilisation et
d’information, on peut dire que le tri des déchets est une action largement intégrée au
sein de la population. Parmi les 74% de Wallons qui déclarent déjà faire un effort pour
protéger l’environnement, 97% réalisent le tri des déchets*.
Il est important de rappeler que trier, c’est poser un geste de bon sens environnemental
puisque le recyclage des déchets permet des économies d’eau, d’énergie et de ressources
naturelles.
*Source : « La prévention des déchets », CRIOC, 2007, www.crioc.be
tableau - effets positifs du tri et du recyclage sur l’environnement
Économie d’eauÉconomie d’énergie
Économie d’autres ressources
naturelles
BOuteIlleS en PlaStIQueS
Une tonne (T) de plastique trié et recyclé, c’est...
l’économie de 2 mois de consommation d’eau d’un habitant
l’économie de 1,5 an de consommation d’énergie d’un habitant
1,5 T de pétrole économisé
PaPIeR et CaRtOn
Une tonne de papier trié et recyclé, c’est...
100 fois moins d’eau consommée
3 fois moins d’énergie consommée
17 arbres économisés
BOîteS De COnSeRVe et CanetteS en MÉtal
Une tonne d’acier trié et recyclé, c’est...
40% d’eau économisée
70% d’énergie économisée
1,5 T de minerai de fer et 0,5 t de charbon économisé
CanetteS en aluMInIuM
Une tonne d’aluminium trié et recyclé, c’est...
95% d’énergie économisée
4 T de bauxite (minerai d’aluminium) économisé
BOuteIlle en VeRRe
Une tonne de verre trié et recyclé, c’est...
100kg de fuel économisés
Les chiffres et comparaisons ci-dessous proviennent du poster « Le recyclage, quelques chiffres » édité par la Région wallonne en 2004.
1.3
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Un mini parc à conteneurs à l’école
L’Institut Médico-Pédagogique René thône de Marcinelle et le Collège Pie X de Châtelineau
ont installé un mini parc à conteneurs au sein de leur établissement afin de participer
activement au tri et au recyclage des déchets.
Age : 12-18 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Selon Maurice Venturi, coordinateur du projet de Marcinelle, le tri des déchets permet de
« participer à la création d’un environnement plus sain et de transmettre des valeurs ; les
jeunes peuvent y apprendre les gestes de civisme primordiaux ». L’installation du parc à
conteneurs était donc un outil très intéressant à exploiter avec les élèves.
Pour François Mortiaux, conseiller en développement durable au collège Pie X, les pro-
jets environnementaux sont « une nécessité car nos élèves sont les consommateurs
d’aujourd’hui et de demain. Notre crédit environnemental crevant le plafond, il est né-
cessaire de conscientiser un maximum de personnes pour adapter nos comportements
et notre usage des technologies ». Apprendre à devenir citoyen responsable passe, entre
autres, par le fait de bien trier ses déchets pour participer au recyclage.
Un mini parc à conteneurs au sein d’une école permet une gestion optimale des déchets.
Une fois triés, ils représentent un coût moindre pour l’établissement. Au-delà du tri clas-
sique des PMC et du carton effectué pratiquement dans toutes les écoles, c’est aussi le
verre, les encombrants, les déchets dangereux et les déchets de construction qui sont
triés. Ce système est particulièrement intéressant pour orienter vers la bonne filière les
déchets spécifiques de certaines sections d’écoles professionnelles (maçonnerie, ferron-
nerie, menuiserie, électromécanique ou coiffure...).
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
Étapes
Pour installer un parc à conteneurs, il faut dans un premier temps :
• mettre en place le tri sélectif dans les classes, les couloirs, la cour de récréation et les bureaux ;
• disposer de poubelles de tri de bonne qualité ;
• organiser le placement des poubelles de manière pratique pour les jeunes en les laissant
toujours au même endroit ;
• utiliser des pancartes et affiches avec des consignes claires.
rôle des jeunes
Dans chaque école, les élèves ont participé à la construction de l’infrastructure. A Châtelineau,
ce sont les élèves de 4ème année technique électromécanique qui ont installé l’électricité et
l’éclairage alors qu’à Marcinelle ce sont les élèves de la section ferronnerie qui ont construit les
structures métalliques du parc. Au quotidien, les jeunes déposent leurs déchets dans les pou-
belles adéquates et mettent la main à la pâte afin de les acheminer vers le parc à conteneurs.
À Marcinelle, une classe travaille plus particulièrement sur l’environnement. Sept élèves collec-
tent les poubelles dans les couloirs et les classes pour les acheminer au parc à conteneurs.
A Châtelineau, un élève est désigné, une fois par semaine, dans chaque classe pour descendre
la caisse à papiers vers le parc à conteneurs. Un responsable y vérifie le contenu de la poubelle
et remet à l’élève une appréciation, sous forme d’un ticket vert ou rouge. Ce système vise à
responsabiliser les élèves et professeurs au tri rigoureux des papiers et leur permet de se fixer
des objectifs d’amélioration. Pour les poubelles PMC de la cour et des couloirs, ce sont 2
élèves qui se relaient en travaillant sous contrat étudiant à raison d’une heure par jour.
trucs et astuces
• informer tout le monde de manière répétée pour maintenir l’attention et la rigueur ;
• organiser des animations dans les classes sur la filière du tri et l’importance de bien
l’appliquer ;
• être attentif au tri et valoriser les jeunes et les adultes quand le travail est bien accompli ;
• afficher clairement les économies réalisées grâce au tri pour motiver les troupes ;
• responsabiliser chacun en répartissant équitablement les tâches ;
• créer une équipe d’éco-relais pour faire passer l’information et diffuser les bons gestes.
partenaires extÉrieurs
Une bourse reçue grâce à la participation au concours ErE de la Communauté française a
permis de financer une partie du projet à Châtelineau. De plus, les intercommunales des
déchets proposent des animations de sensibilisation et une aide concrète pour la mise en
place du tri dans l’école. Enfin, l’asbl FOST Plus fournit également du matériel de tri et
divers dépliants informatifs.
bilan
A Marcinelle depuis 2003, l’établissement a réduit de 75 tonnes ses déchets ménagers
(PMC, papiers, déchets organiques...). Le coût de gestion a diminué d’un tiers. Ce gain a
permis de compenser les divers investissements consentis pour le projet et permettra,
dans le futur, des économies nettes et de nouveaux projets.
A Châtelineau, le projet a, quant à lui, fait ses premiers pas en 2007. L’heure n’est pas
encore au bilan, mais à la mise en place progressive des bonnes habitudes et au respect
des consignes.
28
contacts
Institut Médico-Pédagogique René Thône, Marcinelle
Dominique Dario, coordinatrice générale
École - 071/44 64 64
Collège Pie X, Châtelineau
François Mortiaux, conseiller en développement durable
École - 071/38 38 48
Les bouchons d’amour
Grâce au travail du Conseil Communal des enfants de Hamme-sur-Heure-nalinnes, les 9 écoles
de la commune collectent désormais les bouchons en plastique. Chaque jeune conseiller est
responsable de la collecte dans son école. Ce système a permis de récolter plus de 3 tonnes
de bouchons depuis février 2006. Une fois collectés, ils sont livrés et vendus à une entreprise
qui les utilise pour fabriquer des palettes réutilisables pour le transport de marchandises. Les
enfants ont choisi de verser les bénéfices de cette action à une crèche pour enfants handicapés.
Enfin, pour dynamiser au mieux les collectes, ils ont créé des affiches et des prospectus de
sensibilisation à diffuser dans leurs écoles respectives.
contact
Conseil Communal des Enfants, Ham-sur-Heure-Nalinnes
Philippe Luyten, animateur
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Actions tri des déchets
En participant à « Mission 21 », un projet d’échange Nord-Sud sur le développement dura-
ble, la Maison des jeunes de libramont a décidé de s’engager pour une meilleure gestion
des déchets. Avec l’aide des jeunes, les « recyclables » sont triés puis acheminés toutes les
deux semaines au parc à conteneurs. Par ailleurs, les jeunes ont organisé une soirée de
sensibilisation pour la population locale. Ils ont participé à un atelier photo pour illustrer le
problème des déchets jetés sur les routes et ont créé des panneaux didactiques sur le tri
des déchets (avec l’aide de l’intercommunale de déchet de la province). Leur soirée festive
a attiré des parents, des membres de la MJ et les autorités communales. Depuis 2006, ils
participent également à des opérations «Commune propre» et des collectes de vieux GSM.
contact
Maison des Jeunes, Libramont
Julien Anciaux, animateur
MJ - 061 22 50 95
30
1.5 leS OPÉRatIOnS De RaMaSSaGe
Trop de rivières et de routes sont jonchées de déchets, devenant
parfois de véritables dépotoirs à ciel ouvert… Face à ce spectacle
désolant, des groupes de jeunes se retroussent les manches et
s’engagent dans des opérations de ramassage. Ces nettoyages
sont spectaculaires par les quantités récoltées et étonnants
par la diversité des objets collectés. Mais ils ne servent pas à
grand-chose si l’action s’arrête là. En effet, ils ne s’attaquent
pas à la cause du problème. La route, la rivière risquent fort de
se retrouver à nouveau encombrées de détritus. A quoi sert-il
de ramasser des dizaines de sacs poubelles de déchets s’il faut
recommencer l’année suivante ?
Ces actions de nettoyage doivent servir d’amorce à une ré-
flexion plus générale sur la problématique des déchets et de
l’incivilité dans une optique de citoyenneté active et responsable.
Le groupe doit aussi bien gérer sa communication. Celle-ci doit
servir d’élément déclencheur, susciter la réflexion et l’engage-
ment à long terme, autant chez les jeunes que chez les adultes,
gestionnaires de l’espace public ou simples citoyens.
* En Région wallonne, la quantité totale d’ordures ménagères collectées en 2004 correspondait à environ 300 kilos par habitant (état de l’environnement wallon 2006-2007).
lÉGenDe
Voiries : nettoyage des bords de routes, chemins, bois...
Cours d’eau : nettoyage des berges de ruisseaux, rivières ou fleuves.
Écoles : nettoyage de la cour et/ou des alentours de l’école.
Carte non-exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007.
100 actions de nettoyage menées par 96 groupes sont répertoriées.
Grand nettoyage des voiries, des voies d’eau : les jeunes ont
retroussé leurs manches ! Combien de temps resteront-elles
propres ?
CaRte 4. leS OPÉRatIOnS De RaMaSSaGe : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
objectifs
Nettoyer un espace public et sensibiliser les autres à la problématique des déchets et des dépôts sauvages.
Quelles actions de ramassage ?
• opération « ville propre », « rivière propre » ou « tornade blanche » dans la commune ;
• une matinée, un après-midi ou une journée de ramassage dans un village, au bord des routes, sur les rives d’un
cours d’eau...
coup de pouce pour la planète
Grâce à ces actions de nettoyage, le cadre de vie et l’environnement sont assainis et plus agréables à vivre pour les
habitants. De plus, l’évacuation des déchets est positive pour la faune et la flore, le sol et les ressources aquatiques,
qui sont ainsi débarrassées d’objets indésirables, parfois toxiques ou dangereux.
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Nettoyage dans l’école
Nettoyage de cours d’eau
Extrascolaire
Ecoles secondaires
Nettoyage de voiries
Ecoles primaires
Répartition par type d’actions Répartition par type de groupes
60% des actions de nettoyage de l’espace public nous ont été renseignées par des commu-
nes ou des contrats de rivière. Il s’agit d’actions « commune propre » ou « rivière propre ».
Les autres actions font souvent suite à une prise de conscience et sont plus spontanées.
Ces actions autonomes s’inscrivent généralement dans une réflexion plus globale sur les
déchets (animations et activités sur les déchets via les intercommunales, les CRIE...)
La ville de Bastogne paraît très dynamique avec 15 écoles actives dans la commune.
Son service environnement nous a fourni le nom de toutes les écoles participant à leur
opération « ville et rivière propre ».
Source d’informations particulière
Pour réaliser cette carte, trois réseaux nous ont particulièrement informés : les contrats
de rivière, les intercommunales et les mouvements de jeunesse.
Piste pour chiffrer l’impact d’une action de ramassage
Pourquoi chiffrer ?Pouvoir dire « j’ai fait un bon geste pour la planète », c’est bien pour l’estime de soi. Pouvoir
affirmer « mon action a permis de ramasser autant de kilos de déchets», c’est encore mieux. Le
jeune relativise son action. Il lui donne un poids plus juste. Il met en pratique, pour le bien-être
de la planète, des notions apprises aux cours. Il parvient à hiérarchiser la pertinence de ses
actions. Chiffrer permet aussi de suivre l’effort dans le temps, et donc de poursuivre une action
dans la durée, de se fixer des objectifs. Et pour communiquer aux autres les résultats de son
action, pour attirer l’attention, susciter l’intérêt, rien de tel qu’un beau chiffre, un vrai.
Que chiffrer ?Pour comparer les résultats dans le temps et ce, indépendamment du nombre de participants,
il convient d’estimer la quantité de déchets ramassés par kilomètre parcouru et nettoyé. Sans
aide extérieure, le plus facile est d’exprimer cette quantité en volume.
Comment procéder ?Faire un tas de tout ce qui a été ramassé et en estimer le volume ou le poids. Différentes possi-
bilités s’offrent à vous :• à vue ;• avec une balance (pèse-personne ou peson) ;• en utilisant des sacs standards (par exemple, 60 litres) et en comptant le nombre de sacs
remplis ;• si les déchets ramassés sont évacués par la commune, en mesurant le taux de remplissage
du conteneur pour en estimer le volume.
La quantité de déchets peut aussi s’exprimer en poids. Pour le mesurer, il faut connaître le poids
moyen du sac ou du conteneur de la commune rempli de déchets.
Cette mesure n’a de sens que si l’on en communique les résultats vers l’extérieur. Des pistes
pour préparer cette communication sont développées dans le chapitre 2.2 (La rivière, c’est
aussi notre affaire).
Ils l’ont fait
En 2007, les 775 élèves des 13 écoles impliquées dans l’opération « commune propre »
de Bastogne ont ramassé 1.421 kg de déchets. Il y avait, entre autres, 12 sacs de bou-
teilles en plastique, 4 sacs de tétrapacks et 15 sacs de canettes, soit 136 kg de PMC.
En août 2006, des guides de Herve, en collaboration avec le contrat de
rivière Hoyoux, ont récolté environ 3 m³ de déchets sur 1.200 mètres de rivière ;
soit 2,3 m³ de déchets au kilomètre ou un sac de 60 litres tous les 24 mètres
(l’action a été relayée dans le bulletin communal de Marchin).
Les jeunes et moins jeunes impliqués dans les opérations « rivière propre 2006 »
du contrat de rivière Vesdre ont ramassé environ 98 m³ de déchets sur près de
41 km de cours d’eau, soit 2.4 m³/km (www.crvesdre.be/vpropre.php).
En octobre 2004, les journées de nettoyage
organisées par le contrat de rivière Sambre
ont réuni des services communaux, des écoles,
des scouts et des bénévoles adultes. Le long
de différents cours d’eau de leur région, ils
ont collecté quasiment un kg de déchets par
mètre de berge parcourue (Info Sambre 9 –
mai 2005).
En 2007, la Région wallonne a, elle aussi, été active puisque, d’après le MET, elle a ramassé
2.019 tonnes de déchets tout venant le long des routes, 182 tonnes de pneus, 3.943 litres
d’huile usagée, 3,5 tonnes batteries et 20.978 panneaux publicitaires non autorisés.
Opérations Tornades blanches
Les Maisons des jeunes (Mj) de Comblain-au-Pont et de Spa mènent depuis plusieurs années
des opérations de ramassage dans leur commune. À Comblain-au-Pont, l’opération de ramas-
sage se fait sur l’eau alors qu’à Spa, elle a lieu dans le village.
Age : 13-18 ans Public : Extrascolaire
naissance du projet
Suite à une descente de l’Ourthe en kayak, les jeunes de la MJ de Comblain ont pris conscience
de la quantité de déchets tapissant les bords de leur rivière. Pour remédier à cette situation, ils
ont décidé de mener de grandes opérations de ramassage sur les rives de l’Ourthe.
En allant faire des balades dans les bois, les jeunes de la MJ de Spa ont fait le même constat.
Spontanément, ils ont commencé à ramasser les déchets tout en se promenant. Les passants
qu’ils croisaient félicitaient leur initiative. Suite à cela a germé l’idée d’impliquer les habitants
de Spa pour un grand ramassage de printemps.
rôle des jeunes
À Comblain, ce sont exclusivement les jeunes de la MJ qui partent en kayak ramasser les
déchets. Sur 28 km, ils font du cabotage et traversent 4 communes. Certaines fois, ils récoltent
jusqu’à 120 sacs de PMC et de déchets ménagers ainsi que de nombreux objets insolites.
À Spa, les jeunes nettoient les routes et chemins avec l’aide des habitants. Par ailleurs, ils ani-
ment certains stands en collaboration avec le service environnement de la commune. Ils sont
dès le départ engagés dans la préparation de l’événement en participant au choix du logo, à la
distribution des affiches...
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
32
trucs et astuces
Les deux MJ proposent aux participants de se retrouver autour d’un barbecue après
le ramassage. Ce moment convivial est important pour discuter de l’expérience et des
solutions à apporter. Pour garder une trace du projet et se faire connaître, elles invitent
les médias et prennent des photos.
À Comblain, l’opération de ramassage est organisée en kayak pour le côté ludico-sportif.
En 2006, tous les déchets ont été acheminés vers un espace fréquenté par le public pour
interpeller les passants et montrer le travail réalisé par les jeunes.
À Spa, pour mobiliser les habitants, ils réalisent un toute-boîte et une affiche qu’ils
diffusent via les associations sportives, culturelles et les comités de quartier. Enfin, des
activités ludiques et informatives sont organisées l’après-midi pour le public familial.
partenaires extÉrieurs
Diverses personnes soutiennent leur projet. La commune (bourgmestre, échevin de
l’Environnement et/ou de la Jeunesse) et les commerçants aident à sa réalisation concrète
(symboliquement, financièrement, matériellement...). L’intercommunale des déchets et
l’éco-conseiller fournissent du matériel didactique et divers services.
bilan
Les jeunes participent volontiers au ramassage, car les résultats sont directement visi-
bles. Ces actions allient à la fois détente, activité en groupe et préservation de l’environ-
nement. De plus, la quantité de déchets ramassés diminue d’année en année dans les
deux villages, ce qui encourage les participants à continuer leur action.
La MJ de Comblain-au-Pont est maintenant devenue membre du Contrat de Rivière Our-
the et participe ainsi à sa gestion. De plus, elle a organisé avec d’autres MJ un échange
européen autour de l’environnement.
A Spa, le projet de ramassage évolue vers une journée d’information et de sensibilisation
à l’environnement. En 2007, ils ont notamment présenté un film sur les changements
climatiques. À terme, l’objectif est de proposer des stands et des activités sur le tri, la
prévention des déchets et l’énergie.
contacts
Maison des Jeunes, Comblain-au-Pont
Christophe Simon
MJ - 04/369.44.64
Maison des Jeunes, Spa
Frédéric Lorent, animateur
MJ - 087/77.48.65
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Source : Maison des jeunes de Comblain-au-pont
Opération de nettoyage à Frameries
En 2007, une classe de 4ème secondaire s’est lancée pour la première fois dans une grande
« Opération de nettoyage » en ville. En 3 heures, ils ont ramassé environ 120 kg de
déchets (emballages PMC, chaises, jouets...). La TV et la presse locales étaient là pour
médiatiser leur action. L’échevin de la propreté les a également soutenus. Enrichis par
cette activité, ils travaillent désormais sur le tri des déchets. Ils ont visité un centre de
tri, rencontré l’intercommunale et créé des panneaux et activités pour sensibiliser les
classes de l’école primaire à la propreté et au tri sélectif.
contact
Institut du Sacré-Cœur, Frameries
Massimo Ravicini, professeur
École - 065/67.33.82
Opération Commune Propre
Chaque année, les écoles de la commune de Bastogne participent à l’action « Commune
propre ». En 2007, l’École communale de Rachamps y a participé. Pour commencer, ils ont
visité le village afin de déterminer les lieux à nettoyer. Ensuite, munies de sacs spéciaux,
plusieurs classes ont sillonné les alentours de l’école et les petites routes et chemins du village
afin de récolter un maximum de déchets. Certains fossés, sous-bois et lieux à l’abri des regards
étaient devenus de vrais dépotoirs. Les enfants ont rempli de nombreux sacs poubelles. Cette
après-midi visait à les informer et à les sensibiliser à la problématique des dépôts sauvages
d’immondices.
contact
École communale de Rachamps, Bastogne
Martine Cobraiville, directrice
École - 061/21.17.45
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CHaPItRe 2 : eau
L’eau est partout. L’eau, c’est la vie. Pourtant, nous la soumettons à rude épreuve. Pollutions
en tous genres, gaspillage ! Notre pays est densément peuplé. Il possède une agriculture
intensive et beaucoup d’industries. La pression sur les ressources aquatiques y est donc
très importante. En prenant de la hauteur, on s’aperçoit que notre consommation d’eau se
situe aussi à l’extérieur de nos frontières. Le riz dans nos assiettes, le coton de nos tee-shirts
nécessitent des milliers de litres d’eau « à l’étranger », là où elle est parfois bien plus rare
qu’ici.
Les initiatives ne manquent pas ! Des animations, des jeux, des films, des conférences... pour
tous les âges sont proposés par les associations, les contrats de rivière, les intercommunales
et bien d’autres organismes encore. Ils abordent l’eau sous ses différents angles et utilisations
afin de mettre en avant son caractère vital et fragile. Reproduire ces initiatives, s’en inspirer
ou les réinventer, c’est plus qu’une goutte d’eau dans l’océan, c’est permettre à notre planète
de rester « La Planète bleue » !
Étapes
Les enfants sont tout d’abord partis à la découverte des divers aspects de l’eau : cycle de l’eau,
pollution de l’eau de la rivière, gaspillage de l’eau à la maison... Pour ce faire, ils ont visité un
château d’eau, une pisciculture, une exposition sur les inégalités Nord-Sud avec un bidonville
reconstitué...
Ensuite, ils se sont attelés à la création des outils de communication pour l’exposition : création
d’affiches explicatives, réalisation d’une maquette reconstituant le cycle de l’eau, participation
au tournage d’un petit journal télévisé expliquant la situation de l’eau dans le futur, contribution
à la mise sur pieds d’expériences ludiques telles que le filtrage d’eau trouble...
38
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
Une soirée-expo sur l’eau
Après s’être jetée à l’eau durant toute l’année 2006-2007, l’École Communale Saint-Sauveur
de Frasnes-lez-anvaing s’est transformée, le temps d’une soirée, en lieu d’exposition sur l’eau !
Age : 6-12 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Chaque année le corps enseignant et la direction utilisent l’environnement comme fil
conducteur. Pour ce faire, ils bénéficient de la collaboration du CRIE de Mouscron qui a
permis de lancer le projet. Cette année-là, l’idée était d’organiser une soirée-expo sur
l’eau à partir des travaux et activités réalisés par les enfants tout au long de l’année.
2.1 SenSIBIlISeR leS autReSPourquoi pas toi ? Pourquoi pas moi ? Il suffit d’y penser et l’idée devient évidente. Qui d’autres que les jeunes
peuvent faire passer le message… à d’autres jeunes ? ! Et pourquoi pas aux adultes, tant qu’on y est ?
objectifs
Sensibiliser aux enjeux liés à l’eau : utilisation quotidienne, rareté, répartition dans le monde…
Quelles actions de sensibilisation ?
Réalisation de panneaux explicatifs, d’un film, d’une exposition ludique, d’un prospectus, d’une
maquette sur le cycle de l’eau...
coup de pouce pour la planète
Bien qu’elle ne soit pas une garantie de changement de comportements, la sensibilisation aux
enjeux liés à l’eau permet une véritable prise de conscience. De plus, en réalisant leurs propres
activités de sensibilisation, les jeunes intègrent d’autant mieux les enjeux traités.
témoignages
Une maman raconte « Je ne peux plus laisser couler le robinet quand je me lave les mains ! »
ou encore « Mon enfant analyse tous les produits d’entretien que j’achète ! ».
Olivier, animateur au CRIE, considère que les enfants se sont complètement investis dans le
projet : « ils ont réellement changé leurs comportements vis-à-vis de l’eau et comptent bien
faire changer ceux de leurs parents ! Le tout est maintenant qu’ils ne perdent pas les bonnes
habitudes acquises. »
contact
École Communale Saint-Sauveur, Frasnes-lez-Anvaing
Marie-Ange Denoulet, directrice
École - 069/76.92.50
Un film pour l’eau
En 2007, trois jeunes filles de 15 et 16 ans ont répondu à l’appel du Centre d’ecoute et
d’accompagnement pour jeunes de Braine-l’alleud leur proposant un atelier « Vidéo nature ».
Le but ? Réaliser un film sur le thème de l’eau pour le présenter au Festival Natura 2000 du CRIE
de Spa. Deux journées pendant les vacances de carnaval ont servi à la réflexion. Après s’être
documentées, le constat n’était pas très réjouissant. L’eau est un bien précieux, mais son avenir
est compromis à cause du gaspillage et de la pollution. Ces deux jours ont permis également
de déterminer le style du film, les lieux de tournage, la distribution des rôles et l’élaboration du
scénario. Le tournage du film a eu lieu pendant 5 jours des vacances de Pâques. Déguisées en
« Drôles de dames », nos trois actrices-réalisatrices en herbe imaginent alors se rendre dans le
futur. La situation y étant catastrophique, elles décident de revenir à notre époque et de changer
les comportements irresponsables et gaspilleurs. Cette expérience leur a permis de se rendre
compte à la fois de tous les aspects de la réalisation d’un film mais aussi de prendre conscience de
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rôle des enfants
Les enfants ont « baigné » dans l’eau toute l’année et ont pris de bonnes habitudes quant
à son utilisation. Ils ont réalisé des panneaux et des stands pour présenter les diverses
expériences vécues durant les cours. Le Jour J, certains ont mimé aux parents les bons
gestes à avoir en matière d’utilisation de l’eau, d’autres ont projeté leur film. Durant la
soirée, les enfants ont également distribué aux parents des prospectus pour les inciter à
s’engager concrètement pour l’eau.
A chaque année ses expériences.
Les 1ères et 2èmes ont contrôlé l’eau de la rivière. Les 3èmes et 4èmes ont expérimenté le filtrage et
réalisé une maquette sur le « chemin de l’eau ». Les 5èmes et 6èmes ont visité une station d’épu-
ration et ont réalisé un film sur le possible manque d’eau dans le futur. Les maternelles ont
visité un musée de l’eau, étudié les animaux de la mare et fait de nombreuses expériences.
trucs et astuces
Pour mieux se rendre compte de leurs besoins en eau, les enfants ont fait une enquête
sur leur consommation quotidienne d’eau à l’école et à la maison, pour un bain par exemple.
Les volumes calculés, assez élevés, ont été le moteur de leur engagement.
Les visites de terrain ont enrichi l’année et l’intervention de l’animateur du CRIE a permis
de structurer les activités dans le temps.
De nombreuses ressources pédagogiques ont été utilisées : « Objectif eau », « La rivière
m’a dit », la malle pédagogique « Ricochet », la vidéo des « Niouzz » pour les journées
wallonnes de l’eau…
bilan
Le travail sur l’eau a véritablement fait des remous auprès des élèves et a débouché sur
de nouvelles idées de leur part. « Nos chasses d’eau à l’école gaspillent beaucoup trop
d’eau » ont-ils constaté. Ils ont alors écrit au bourgmestre pour placer des chasses éco-
nomiques dans l’école. Et la demande fut acceptée !
l’importance de préserver notre eau. Lors du festival, leur travail a été récompensé par le
« Prix de la Ville de Spa ».
contact
Centre d’Ecoute et d’Accompagnement pour Jeunes, Braine-l’Alleud
Véronique Thibaut, assistante en psychologie
CEAJ - 02/384.04.59
Nos gestes quotidiens s’exposent
Après leur participation au Forum de l’eau en 2007, les élèves de 5ème année générale et
technique de l’Institut Centre ardenne de libramont étaient bien décidés à ne pas en rester
là ! L’idée naît alors « Profitons de la journée portes ouvertes de l’école pour sensibiliser
les visiteurs à l’eau et à l’environnement ! » Quel message veut-on faire passer ? Comment
allons-nous le formuler ? Dans le cadre de leur cours de morale et avec l’aide de leur pro-
fesseur, les élèves ont entamé une véritable réflexion sur l’eau et l’environnement.
« Nos gestes quotidiens », tel sera le thème principal de leur campagne présentée sous
forme d’exposition. Par petits groupes, ils s’organisent pour transformer leur classe en
un appartement, recréant ainsi ses différents espaces. Réalisée avec les moyens du bord,
chaque pièce permet de faire passer un message : dans la cuisine, la cruche d’eau et le
robinet sans fuite ; dans la salle de bain, une douche rapide, un gobelet pour se brosser
les dents et une chasse d’eau économique ; dans le garage, l’utilisation de produits d’en-
tretien écologiques et le tri des déchets… Les élèves ont également imaginé des affiches
pour interpeller les adultes et les politiques : « Nous sommes prêts à agir pour notre
planète, et vous ? ».
De plus, leur professeur avait fait appel à l’association Entraide et Fraternité qui a mis à
leur disposition un « Bar à eaux », pour sensibiliser aux inégalités d’accès à l’eau dans le
monde, et de nombreuses affiches de sensibilisation.
Durant toute la journée, les élèves étaient présents pour accueillir les visiteurs et expliquer leur
démarche. Les réactions étaient partagées. Certains n’étaient pas toujours convaincus de l’im-
pact de ce genre de campagne. Pourtant, parmi les élèves, le discours était bien différent : « il faut
nous bouger et vivre selon nos valeurs, les détracteurs rejettent toute responsabilité person-
nelle ! Devenons acteurs plutôt que spectateurs ! ».
contact
Institut Centre Ardenne, Libramont
Ariane Pirard, professeur de morale
École - 061/23.05.00
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2.2 la RIVIeRe, C’eSt auSSI nOtRe aFFaIRe !
Les cours d’eau sont de véritables lieux de vie pour nombre
d’animaux. Petits et grands y trouvent nourriture, refuge et
lieu de reproduction. Dès la source, l’eau se doit donc d’être
d’une qualité irréprochable ! Hélas, l’activité humaine dété-
riore nos ruisseaux et rivières. Observons cela de plus près.
Les actions « indice biotique » semblent concentrées dans certaines régions. Cela s’explique par le fait que certaines sources d’information nous ont renseignés de nombreux groupes dans leur zone d’activités. C’est le cas, par exemple du projet « Eautomobile » pour une partie des actions du Luxembourg et des contrats de rivière Sambre et Haute Meuse pour une partie des actions de la commune de Couvin et de la région de Charleroi.
objectifs
• mesurer la qualité de l’eau ;
• initier les jeunes à la démarche scientifique (observer, se questionner, analyser, suivre un protocole expérimental,
construire un raisonnement...) ;
• développer des compétences sociales et citoyennes (communication, travail en groupe, esprit critique, recherche
de solutions).
comment analyser l’eau ?
• réalisation de l’indice biotique d’une rivière (pêche des macro-invertébrés pour évaluer la qualité biologique de l’eau) ;
• analyse de la qualité chimique de l’eau en mesurant son taux de nitrate à la source.
coup de pouce pour la planète
Ces monitorings et leur analyse permettent aux jeunes de se poser des questions. Quels types d’actions entreprendre
pour une meilleure qualité de l’eau ?
lÉGenDe
Indices biotiques d’une rivière : pêche de macro-invertébrés
dans une rivière pour en déterminer la qualité.
Opérations Sources : évaluation de la qualité des eaux souter-
raines en mesurant la concentration en nitrates d’une source à
l’aide de bandelettes colorimétriques.
Autres monitorings : autres mesures (pH...) ou lieux d’analyse
(étang, station d’épuration...).
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Carte non exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007
126 actions de monitoring de l’eau ont été répertoriées, elles sont menées par 125 groupes.
CaRte 5. MOnItORInGS De l’eau : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
42
Les groupes primaires sont majoritaires car plusieurs initiatives leur sont spécifiquement
destinées (« Opérations Sources » et « Eautomobile »).
De nombreuses associations d’éducation à l’environnement ou d’éveil scientifique mesu-
rent l’indice biotique lors de leurs animations. Elles ne référencent pas systématiquement
les lieux investigués et le nom des groupes animés, leur travail n’est donc pas représenté
sur la carte.
Source d’informations particulière
Pour réaliser cette carte, nous avons bénéficié des informations de GREEN asbl pour les
« Opérations Sources ». Pour les « Indices biotiques », il s’agit du projet « Tous chercheurs »
(Science Infuse), du projet « Eautomobile » (Parc Naturel Haute-Sûre et Forêt d’Anlier) et
des activités des Contrats de rivière (notamment ceux de Haute-Meuse et Sambre).
Ecoles primaires
Opérations sources Ecoles
secondaires
ExtrascolaireAutres actions
Répartition par type d’actions Répartition par type de groupes
Indices biotiques
Pistes pour chiffrer le potentiel de sensibi-lisation d’une mesure de la qualité de l’eau
Pourquoi chiffrer ?Pouvoir dire « j’ai fait un bon geste pour la planète », c’est bien pour l’estime de soi. Pouvoir
affirmer « mon action a permis de sensibiliser autant de personnes », c’est encore mieux. Le
jeune relativise son action. Il lui donne un poids plus juste. Il met en pratique, pour le bien-être
de la planète, des notions apprises aux cours. Il parvient à hiérarchiser la pertinence de ses
actions. Chiffrer permet aussi de suivre l’effort dans le temps, et donc de poursuivre une action
dans la durée, de se fixer des objectifs. Et pour communiquer aux autres les résultats de son
action, pour attirer l’attention, susciter l’intérêt, rien de tel qu’un beau chiffre, un vrai.
Chiffrer les retombées de la communication, c’est évaluer le potentiel de sensibilisation. C’est
aussi montrer aux jeunes que l’action est utile et intéresse les autres.
Que chiffrer ?Le nombre de lieux et de médias où l’action a été valorisée.
Comment communiquer ?VOICI quELquES PISTES POuR fAIRE COnnAîTRE SOn ACTIOn
aVant le jOuR j
Si on se met dans cette perspective, on commence par faire un plan de communication. Le plus
simple consiste à faire la liste des outils à utiliser, des personnes à solliciter et des délais à
respecter.
Les possibilités sont nombreuses :
• inviter des journalistes pour réaliser un reportage écrit, radio ou télé (ne pas hésiter à contacter
les journalistes de la région par téléphone, courriel et communiqué de presse) ;
• réaliser un article pour le journal de l’école, le bulletin communal, ou celui d’une association
analYSe De la CaRte
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locale (ne pas oublier de prendre contact avec la commune ou l’association pour connaître
la date limite d’envoi) ;
• réaliser un panneau et l’afficher en vue, à l’école, à la maison communale ou tout autre
lieu fréquenté qui soit en lien avec le point d’eau analysé (ne pas oublier de demander
les autorisations avant de vous lancer dans la réalisation du panneau) ;
• réaliser un reportage à mettre sur le site Internet de l’école (penser à en informer la
mailing liste de l’école et à noter la fréquentation du site Internet) ;
• réaliser un document à distribuer aux parents ;
• présenter les résultats à l’occasion d’un évènement qui valorise les actions des jeunes.
le jOuR j
Si des journalistes sont présents à votre action, il s’agira de prendre le temps de les
accueillir, de répondre à leurs questions et de vous informer sur la date de parution.
Pour illustrer les outils de communication qui seront mis en place par après, il est utile
de prendre des photos, dont une photo du groupe.
aPRèS le jOuR j
Il n’y a plus qu’à réaliser les articles et outils de communication et à saisir toutes les
opportunités utiles pour faire connaître son action (rencontres entre écoles...).
Comment chiffrer ? Pour garder une trace de cette expérience de communication et centraliser tout ce qui
s’est fait, on peut s’inspirer du tableau ci-contre pour l’adapter à son contexte et à ses
choix.
Faire connaître son action et ses résultats
nom et date
Comment a-t-on fait conna tre son action ?
Où l’a-t-on fait conna tre ?
Quand l’a-t-on fait conna tre ?
Combien de fois l’a-t-on fait conna tre ?
Passage dans les médias
Nom du journal, de la radio, de l’émission...
Date de parution de l’article ou du reportage
Quotidien, hebdoma-daire ou mensuel
Article dans un bulletin Nom du bulletin Date de parution
du bulletinNombre de bulletins distribués
Installation d’un panneau
Lieu où le panneau a été placé
Nombre de jours d’ins-tallation du panneau
Nombre de panneaux installés
Documents destinés aux parents
Date de la distribution
Nombre de documents distribués
Internet Adresse Internet Date de mise en ligne Nombre de visiteurs de la page
Evénement Nom de l’événement Date de l’événement Nombre de personnes présentes
44
Ils l’ont faitDans le cadre de la campagne « Tous chercheurs », l’école communale de Marbaix-la-Tour a
mesuré l’indice biotique de l’Eau d’Heure et l’a fait connaître. Un an après leur action, voici le
tableau résumant les différentes occasions saisies pour faire connaître leur action.
Faire connaître son action - résultats
Mesure de l’indice biotique de l’eau d’Heure par l’école communale de Marbaix-la-tour
Comment a-t-on fait conna tre son action ?
Où l’a-t-on fait conna tre ?
Quand l’a-t-on fait conna tre ?
Combien de fois l’a-t-on fait conna tre ?
Passage dans les médias
Emission radio « Quand les jeunes s’en mêlent » - RTBF
02 juin 2007 Emission hebdomadaire
Installation d’un panneau
Maison communale de Ham-sur-Heure Nalinnes
Environ 1 mois 1 panneau
Installation d’un panneau
Sur un pont fréquenté surplombant la rivière
Environ 15 jours 1 panneau
Internetwww.ecoles.cfwb.be/marbaix/Eaud-heure06.htm
Environ 75 visites
EvénementAssemblée des Jeunes Wallons pour l’Environnement
17 mai 2006 et 25 avril 2007
Environ 80 personnes présentes
« Tous chercheurs », vers une citoyenneté de l’eau
En 2007, le temps d’un indice biotique, l’athénée Royal de Marchienne-au-Pont et l’École
Communale de Marbaix-la-tour se sont rencontrés afin d’évaluer la qualité de la rivière
et de comparer leurs résultats. Une collaboration enrichissante entre petits et grands.
Age : 10-14 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Pourquoi évaluer la qualité de l’eau avec des jeunes ? En découvrant les mécanismes
d’équilibre qui régulent les cours d’eau et la nature en général, les « chercheurs en herbe »
prennent conscience de leur impact sur l’environnement. En effet, les gestes posés
au quotidien ont des conséquences plus ou moins directes sur les équilibres naturels.
De plus, cette démarche permet de les initier à la recherche de terrain, à l’analyse et à
l’interprétation de données. Le but est d’aller au-delà de l’expérience scientifique.
etapes
• observation de l’environnement : état des lieux et formulation d’hypothèses (il y a beaucoup
de déchets, l’eau est polluée, l’eau est transparente, elle est propre...) ;
• réalisation de l’indice biotique (pêche des macro-invertébrés dans la rivière) pour vérifier
les hypothèses. Il faut être patient, attentif et appliqué ;
• analyse et critique des résultats obtenus ;
• étape de sensibilisation : ma rivière est polluée, que faire ? Prise de conscience que tout
est lié. Un papier que nous jetons à un endroit pourra avoir des conséquences à des
milliers de kilomètres.
Source : GREEN asbl
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
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rôle des jeunes
Les élèves de 3ème année option sciences de l’Athénée ont mesuré l’indice biotique de
l’Eau d’Heure à Marchienne et ont obtenu un score de 4/10. Ensuite, ils se sont rendus en
amont, à Ham-sur-Heure. Ils y ont chapeauté les élèves de 5ème et de 6ème de l’école
primaire de Marbaix-la-Tour dans leur démarche d’expérimentation. L’indice biotique y
était de 5/10. Grâce à cela, ils ont pu comparer le résultat obtenu en aval à celui obtenu
en amont. Un véritable travail d’échange et de valorisation des grands par les petits et
vice et versa.
trucs et astuces
La collaboration entre les deux écoles a eu lieu dans le cadre du projet « Tous chercheurs »,
à présent terminé. La mallette pédagogique contenant tout le matériel nécessaire est
toujours à disposition des enseignants et éducateurs. D’autres partenaires peuvent éga-
lement collaborer pour réaliser cette activité (CRIE, Contrats de rivière…).
bilan
A Marbaix ainsi qu’à Marchienne, les résultats des analyses ont montré un indice de qua-
lité de l’eau insatisfaisant. Les élèves ont alors réalisé des affiches de sensibilisation
qu’ils ont placées dans l’école, à la commune mais aussi aux abords des cours d’eau
dans le but d’interpeller la population locale. Sous forme de dessins, ils ont représenté la
rivière et tous les animaux qui y vivent pour dissuader les passants de la polluer. De plus,
les élèves de Marbaix ont présenté les résultats de leur travail aux élèves de 3ème et de
4ème années, ce qui représente pour eux un exercice de communication et de sensibilisa-
tion en situation réelle. Cette activité s’inscrit aisément dans le cadre des cours et permet
ainsi de rendre la démarche scientifique plus ludique et interactive.
contact
École Communale de Marbaix-la-Tour
Maurice Liégeois, instituteur
École - 071/21.86.01
Athénée Royal Yvonne Vieslet (Marchienne-au-Pont)
Olivier Poulin, professeur
École - 071/29.73.30
Tous chercheurs, Science Infuse
010/47.39.75
www.sciencestransfrontalieres.org/classes/
Opération sources
Dix ans après la dernière Opération Sources, la classe de Monsieur Laurent, de l’École
Communale de Wépion, est repartie sur les chemins de campagne pour mesurer le taux de
nitrate à la source du « Bien Monseu ». Avant leur sortie, les enfants ont étudié avec leur insti-
tuteur la question des nitrates. Pourquoi un excès de nitrates est-il néfaste ? Que peut-on faire
pour diminuer cette pollution ? Arrivés à la source, ils ont alors répété minutieusement les
gestes de l’expérience. Le résultat se situait entre 10 et 25 milligrammes de nitrate par litre, ce
qui correspond à un taux satisfaisant.
Durant le printemps 2007, 29 écoles ont ainsi revisité les sources qu’elles avaient l’habitude de
surveiller. Grâce au travail de ces jeunes « enquêteurs », on a pu construire une image de la
qualité de nos eaux souterraines.
Sur la base des résultats de 2007 et en comparaison avec les résultats de 1999, il semblerait
que la qualité de l’eau des 41 sources visitées s’est améliorée ou simplement stabilisée.
contact
École Communale de Wépion
Charles Seumois, Directeur
École - 081/46.04.50
Source : Ecole communale de Marbaix-la-Tour
L’Eautomobile
En 2003, les élèves de 3ème année primaire de l’Institut Saint-joseph de Bastogne sont
partis à la rencontre des habitants de leurs cours d’eau en collaboration avec le Parc
Naturel Haute Sûre Forêt d’Anlier. Grâce à l’Eautomobile, une camionnette de terrain
aménagée en laboratoire ambulant mise à disposition par le Parc, les enfants ont déter-
miné le degré de pollution du ruisseau de Kleppelbach à Martelange. La journée a com-
mencé par une animation sur l’impact des activités humaines sur la vie des cours d’eau.
Ensuite les enfants se sont rendus sur le terrain avec le matériel d’expérimentation.
Chaussés de bottes et armés d’épuisettes, ils sont allés à la pêche aux macro-invertébrés :
larves, vers et autres crustacés ne leur ont pas échappé ! Les enfants ont longuement
observé leurs petits protégés et les ont nommés en utilisant une clé de détermination.
A l’aide d’un tableau-type, ils trient alors les animaux récoltés et, en fonction de leur pré-
sence ou de leur absence, ils peuvent déterminer le taux de pollution du ruisseau.
Ils ont ainsi constaté que le Kleppelbach était de très bonne qualité car il abritait des
espèces sensibles à la pollution comme les larves de perle. Les petits biologistes en
herbe ont rapidement trouvé la raison de cette qualité : le ruisseau s’écoule en forêt et n’a
pas encore rencontré de village ou d’autres sources de pollution sur son parcours ! Une
journée enrichissante pour les enfants qui découvrent de manière ludique la vie de nos
cours d’eau et comprennent ainsi mieux l’importance de les préserver.
contacts
Institut Saint-Joseph, Bastogne
Noël Thiry, instituteur
École - 061/21.12.48
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Parc Naturel Haute Sûre Forêt d’Anlier,
animation Eautomobile
Nicolas Mayon, coordinateur du contrat de rivière
Haute-Sûre
Parc Naturel - 063/45.74.77
Source : Parc Naturel Haute Sûre Forêt d’Anlier
2.3 et SI On BuVaIt De l’eau Du ROBInet ?
Pas toujours très engageant de remplir sa gourde au robinet
des toilettes ! Et pourtant, l’eau qui en sort dans la seconde
est tout aussi contrôlée que les eaux en bouteille et beaucoup
moins chère ; sans même parler de la quantité de déchets
qu’elle permet d’éviter ! Alors si on s’y mettait, à l’eau du robinet ?
Un robinet propre, une gourde, un robinet fontaine, une carafe
et des verres ! Tout est possible. Alors « Santé » !
objectifs
Mettre à disposition l’eau du robinet comme eau de boisson.
Quelles actions pour faciliter l’accès à l’eau du robinet ?
Installation de robinets fontaines, promotion de la gourde, mise à disposition de carafes et de verres, intégration
du thème de l’eau au sein des cours.
coup de pouce pour la planète
• l’eau du robinet limite considérablement la quantité de déchets grâce à la diminution de la consommation de
cannettes, bouteilles en plastique et berlingots ;
• l’eau du robinet permet une économie d’énergie considérable : mise en bouteille, fabrication des emballages,
transports jusqu’au magasin puis jusqu’à la maison, direction la poubelle, le camion-poubelle, le centre de tri,
l’usine de recyclage... Voilà beaucoup de litres de pétrole économisés !
• sensibiliser aux caractères vitaux et précieux de l’eau, c’est favoriser son utilisation rationnelle.
lÉGenDe
Carafes d’eau et gobelets : en classe, au réfectoire ou en
excursion, l’eau du robinet est valorisée avec des carafes, des
gobelets, des gourdes ou des bouteilles réutilisables.
Robinets fontaines : installation d’un robinet fontaine acces-
sible à tous.
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La très forte représentation de la province du Luxembourg et du Sud de Liège s’explique par la mise à disposition de carafes, aux écoles qui le demandent, par l’intercommunale Idelux. Environ 6.000 carafes ont été demandées par 180 établissements de la région.
Carte non exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007
309 actions de promotion de l’eau du robinet, menées par 305 groupes, ont été répertoriées.
CaRte 6. la PROMOtIOn De l’eau Du ROBInet : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
48
Des jeunes très branchés… à l’eau du robinet, tellement bonne pour la santé,
le portefeuille et l’environnement. Il suffisait d’y penser !
Certaines intercommunales de distribution d’eau comme l’IECBW ou la Région wallonne
ont permis à certaines écoles de s’équiper d’un robinet fontaine.
Boire l’eau du robinet, c’est bon pour la santé et bon pour l’environnement. Un quart
des actions menées ici le sont par des groupes qui mènent également des actions en
lien avec l’alimentation saine et la moitié des actions sont menées par des groupes qui
mènent également des actions de prévention et/ou de tri des déchets.
Source d’informations particulière
Pour réaliser cette carte, nous avons bénéficié de données provenant de la Région
wallonne et de l’IECBW (Intercommunale des eaux du centre du Brabant wallon) pour les
robinets fontaines et de l’intercommunale IDELUX pour les carafes et gobelets.
Ecoles primaires
Robinets fontaines Ecoles
secondaires
Extrascolaire
Répartition par type d’actions Répartition par type de groupes
Carafes d’eau et gobelets
Piste pour chiffrer l’impact de la mise à disposition de l’eau du robinet
trois bonnes raisons de boire l’eau du robinetl’eau, c’est bon pour la santé ! Privilégier l’eau plutôt que les boissons sucrées, c’est diminuer
les risques de caries et d’excès de poids, voire d’obésité.
l’eau du robinet, c’est bon pour l’environnement ! Un robinet fontaine ou l’utilisation de carafes
et verres réutilisables permet d’éviter canettes, berlingots et autres bouteilles vides.
l’eau du robinet, c’est bon pour la poche ! Elle est entre 100 et 300 fois moins chère que l’eau en
bouteille* et encore nettement moins coûteuse que les sodas et autres boissons sucrées.
On le voit, l’eau du robinet est une bonne habitude à prendre. Encourageons-la dès le plus jeune
âge.
Pourquoi chiffrer ? Pouvoir dire « j’ai fait un bon geste pour la planète », c’est bien pour l’estime de soi. Pouvoir
affirmer « mon action a permis d’éviter autant de kilos de déchets », c’est encore mieux. Le
jeune relativise son action. Il lui donne un poids plus juste. Il met en pratique, pour le bien-être
de la planète, des notions apprises aux cours. Il parvient à hiérarchiser la pertinence de ses
actions. Chiffrer permet aussi de suivre l’effort dans le temps, et donc de poursuivre une action
dans la durée, de se fixer des objectifs. Et pour communiquer aux autres les résultats de son
action, pour attirer l’attention, susciter l’intérêt, rien de tel qu’un beau chiffre, un vrai.
Que chiffrer ?Le poids des emballages de boissons évités et les économies financières réalisées.
* « Etude - Eau du robinet », CRIOC, 2006, www.crioc.be
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Comment procéder ?• aborder, avec les jeunes, le lien entre leur consommation de boissons, la production de
déchets et le porte-monnaie ;
• mener une enquête pour évaluer le potentiel de prévention des déchets et d’économies
financières avec une action « eau du robinet ».
enquête sur la consommation de la classe• centraliser tous les emballages des boissons consommées par la classe lors d’une
journée-type ;
• évaluer leur poids et coût, par exemple avec pesée et recherche de prix ;
• extrapoler ces chiffres sur une année scolaire (185 jours) ;
• comparer les résultats obtenus avec une situation où la classe ne consommerait que
de l’eau du robinet ;
• choisir des actions « eau du robinet » à mettre en place à l’école ;
• après leur mise en place, évaluer l’effet réel de l’action avec une nouvelle enquête sur
la consommation de la classe.
tableau indicatif : comparaison des prix et quantités de déchets de différentes boissons
½ litre/jour de boisson
Coût pour 185 jours d’école
Kg déchets / élève / an
Kg déchets / 200 élèves / an
1 canette de 33cl et demi (*) De 55,78 à 138,82 € 8,4 1.667
2 berlingots 25 cl (*) De 77,96 à 146,75 € 4,6 925
1 soda en bouteille plastique de 50 cl (*) De 87,13 à 160,51 € 6,1 1.221
1 bouteille plastique d’eau de 50 cl (*) De 64,2 à 87,13 € 3,7 740
Eau du robinet 0,25 € (**) 0 0
(*) Tableau repris du dossier pédagogique « Pour des fournitures scolaires plus respectueuses de l’environnement » - IBGE - 2001
(**) En considérant une facture totale moyenne de 265,93 € pour 100 m³ (Source : Etat de l’environ-nement wallon 2006-2007)
Halte là, les sodas !
Que ce soit en installant un robinet fontaine dans la cour ou en remplissant des cruches d’eau
sur le temps de midi, depuis 2004-2005, les écoles Don Bosco à liège et Saint-joseph à Geer
ont toutes deux décidé de faciliter l’accès à l’eau du robinet à leurs élèves. Promouvoir une ali-
mentation saine et limiter la quantité de déchets produits dans l’école c’est possible ! Boire l’eau
du robinet, c’est faire d’une pierre, deux coups !
Age : 6-12 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Après de longues discussions sur l’importance d’une alimentation saine et équilibrée, ces éco-
les ont décidé de mettre l’eau du robinet à disposition des élèves. L’intention était aussi de faire
prendre conscience aux enfants du caractère vital de l’eau en insérant le thème au sein de cours
tels que celui d’éveil.
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
50
etapes
Afin de dépasser leurs préjugés, les enfants ont découvert l’eau du robinet sous toutes ses
coutures ! Ils ont notamment fait des tests de goût à l’aveugle.
Après avoir abordé le thème en classe, les écoles ont instauré un système de mise à
disposition de l’eau du robinet. Pour donner envie aux enfants de la consommer, elles
ont, par exemple, disposé des carafes, des gobelets et des gourdes à proximité d’un robinet.
Celui-ci était évidemment bien propre et accessible ! Un robinet fontaine a également été
installé dans une des deux écoles.
trucs et astuces
De simples bouteilles remplies avec de l’eau du robinet et des gobelets donnent la possibilité
aux enfants de l’école Saint-Joseph de se désaltérer plus sainement à tout moment de la jour-
née. Il n’est pas toujours nécessaire de faire des frais !
Pour limiter davantage les déchets, l’école Don Bosco achète du jus en grand conditionnement
et le met à disposition de ses élèves. De plus, après que la Région wallonne ait offert une
gourde à chaque enfant, l’école a décidé d’interdire définitivement les sodas afin de limiter au
maximum leur consommation.
Dans un souci de cohérence, les écoles proposent également à leurs élèves des collations
plus saines telles que des fruits et des laitages.
Partenaires extérieurs La Région wallonne, les intercommunales de l’eau, les fabricants de robinets fontaines.
Bilan Dans les deux écoles, les habitudes alimentaires des élèves changent progressivement et
tendent vers des choix plus sains. Désormais, les élèves consomment quotidiennement
l’eau du robinet.
A l’école Don Bosco, l’installation de deux robinets fontaines a marqué le début d’une véritable
« politique environnementale ». De plus en plus rares sont encore les enfants qui viennent à
l’école avec un berlingot ! Les élèves de 5ème année tiennent un petit magasin pendant les ré-
créations. Ils y proposent des collations plus fruitées et moins chocolatées, issues du commerce
équitable.
A l’École Saint-Joseph, le projet « alimentation saine » s’est étendu à la création d’un jardin
potager dans l’école. Géré par les élèves, il fournit des légumes et permet de préparer de la
soupe pour l’école.
contacts
École fondamentale Don Bosco, Liège
Olivier Saint-Amand, directeur
École - 04/252.64.35
École Saint-Joseph, Geer
Mme Pirotte, directrice
École - 019/58.81.26
Eau du robinet, d’où viens-tu ?
Grâce à l’installation d’un robinet fontaine par l’Intercommunale des Eaux du Centre du
Brabant wallon durant l’année 2005-2006, les élèves de l’École Communale Fondamentale de
Sart-tangissart ont à leur disposition de l’eau du robinet au quotidien. C’est si simple ! Un
bouton poussoir et hop, l’eau jaillit ! Tellement simple, d’ailleurs, qu’on ne sait plus vraiment
d’où elle vient.
Dans cette optique et pendant le premier trimestre de l’année 2006-2007, les élèves de 5ème et
6ème années sont partis à la découverte de l’eau. En visitant l’exposition « Les palabres de l’eau,
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vues d’Afrique », à Genval, les élèves ont pris conscience de la réalité quotidienne de l’eau
dans un village africain. Ils ont fait l’expérience de porter de l’eau et se sont rendus compte
des inégalités d’accès à l’eau dans le monde. Pour compléter cette visite et grâce à un
contact avec le Burkina Faso, les enfants ont correspondu par courrier avec des élèves
burkinabés et se sont décrit mutuellement la situation de l’eau dans leurs pays. Le sujet
a été étendu aux différents domaines d’éveil. En sciences, par exemple, ils ont comparé
l’eau du robinet à l’eau en bouteille et sont arrivés à la conclusion qu’elle était tout aussi
bonne, mais considérablement moins chère. En histoire, ils ont découvert comment l’eau
était transportée avant en analysant des documents. Ces activités ont permis aux élèves
de poser un autre regard sur l’eau et d’apprendre à mieux la respecter.
contact
École Communale Fondamentale de Sart-Tangissart, Court Saint-Etienne
M. Brankaer, instituteur
École - 010/61.37.60
La santé passe par l’eau, aussi à l’école
Après le constat d’un état de santé se dégradant peu à peu chez les élèves (caries, maux
de ventre, surcharge pondérale...), l’École communale Wasterlain-Centre a décidé de
prendre le problème à bras le corps : intégrer dans les priorités éducatives de l’école
l’idée d’une alimentation saine en passant par une meilleure connaissance des produits
alimentaires et donc un meilleur choix de ceux-ci. Depuis 1999, pour promouvoir la
consommation d’eau du robinet, l’école met une fontaine à eau à disposition de ses élè-
ves durant les récréations et sur le temps de midi. L’eau est obligatoire. Les sodas, chips
et autres bonbons ont été interdits et les distributeurs supprimés au profit de la créa-
tion d’un magasin de collations saines (fruits, céréales, laitages) tenu par les élèves. Ces
derniers ont aussi l’occasion de découvrir les joies du potager grâce à l’existence d’un
jardin dans l’école. Ils sèment, plantent, récoltent et gèrent le potager au fil du temps.
Dans un souci de cohérence, l’utilisation de la boîte à tartines et de la gourde est vivement
conseillée à l’école. Dans cette même optique, un compost permet de récolter les déchets
organiques lors des repas et collations. Régulièrement, les enfants se rendent au marché pour
acheter des fruits et légumes frais, locaux et de saison. Un bel exemple pour démontrer que
prendre soin de sa santé, c’est aussi préserver son environnement et inversement !
contact
École du Centre Wasterlain, Montignies-sur-Sambre
Carine Vohy, directrice
École - 071/31.04.03
Age : 12-18 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Voulant contribuer à un projet de coopération Nord-Sud sur l’eau mené par le Rotary Club,
Michel Lefèvre, professeur de morale à l’Athénée, a proposé à ses élèves de traiter le thème de
l’eau durant l’année. Artiste, il croit aux vertus pédagogiques de la musique et du chant. En effet,
tout au long du projet, cette activité aura permis de valoriser tous les élèves et de leur apprendre
le respect et l’écoute. Pendant deux ans, les élèves de l’Athénée ont mené des actions pour
récolter de l’argent pour la construction de puits d’eau potable au Niger. La plupart des activités
se sont déroulées en dehors des heures de cours grâce à la participation et à l’engagement de
nombreux élèves et professeurs.52
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
Je chante pour l’eau
Entre 2005 et 2007, les murs de l’Athénée Royal d’Ath ont résonné d’une agréable mélodie.
Les nombreuses répétitions et actions menées par les enfants et leurs professeurs
ont animé l’école tout au long de ces deux années. En effet, 400 enfants volontaires ont
« chanté pour l’eau » et plus particulièrement pour la construction d’un puits d’eau
potable au Niger.
2.4 SOlIDaRIte InteRnatIOnaleIci, l’eau coule à flot. Elle est considérée comme saine, source de bien-être, de plaisir et même de jeu. Ailleurs, il faut marcher des heures pour l’atteindre. Elle est
polluée, rare et source de conflits. Ces différences sont notamment le reflet d’une répartition inégale des ressources en eau dans le monde. Conscientiser les jeunes
à ces inégalités permet de les ouvrir à une autre réalité : « L’eau, source de vie ». Des projets sont alors lancés pour tenter de rééquilibrer la tendance. Par exemple
en facilitant l’accès à l’eau pour une population.
objectifs
Permettre aux jeunes de participer à un projet de solidarité internationale qui favorise l’accès à l’eau potable dans le monde.
Quelles actions de solidaritÉ ?
• réaliser des actions de sensibilisation du grand public ;
• récolter des fonds pour la construction d’un puits d’eau potable en collaboration avec une association active dans le domaine ;
• aborder aux cours les thèmes de l’eau, de la désertification, de l’irrigation et des rapports Nord-Sud.
coup de pouce pour la planète
Permettre à une population de vivre plus dignement en lui facilitant l’accès à une eau de qualité. Sensibiliser jeunes et adultes aux caractères rare et
précieux de l’eau, aux problèmes de sa pollution et de son gaspillage.
partenaires extÉrieurs
Le Rotary Club, l’Unicef, la ville d’Ath et des sponsors privés.
bilan
C’est un projet de grande envergure qui a mobilisé toute l’école. Ceux qui étaient réticents au dé-
but ont vite réalisé l’enjeu pédagogique que cela représentait. « Les élèves qui ont chanté pour
l’eau ont véritablement été marqués par cette expérience. Ils ont compris les divers enjeux liés
à l’eau et sont fiers de transmettre le message de l’importance de l’eau autour d’eux », explique
Michel Lefèvre.
contact
Athénée Royal, Ath
Alfred Aupaix, préfet et Michel Lefèvre, professeur de morale
École - 068/26.90.00
Une année solidaire
En septembre 2006, après le constat de l’augmentation des déchets dans la cour et de la
diminution de l’utilisation de la boîte à tartines, plusieurs professeurs du Collège Saint-Benoît
Saint-Servais à liège proposèrent aux élèves de 3ème année de s’impliquer dans un projet
d’année avec pour thème l’eau. Ayant déjà participé de nombreuses fois aux Opérations Iles de
Paix, cette année marquait la possibilité d’une nouvelle collaboration entre l’école et l’association.
Le but était de récolter des fonds pour creuser un puits d’eau potable au Burkina Faso. Les élèves
se sont documentés sur le sujet. Les cours de sciences et de géographie ont permis d’aborder les
thèmes de la désertification, de l’irrigation et de comparer l’eau en bouteille à l’eau du robinet.
L’école a organisé une marche parrainée et une sortie vélo le long de l’Ourthe. Au total, elle a
récolté 4300 € ! Les Iles de Paix ont alors présenté une exposition de deux semaines dans l’école
sur le manque cruel d’eau dans certains pays en développement. Des séances de sensibilisation
2.4
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Étapes
Dans le cadre de son cours de morale, Monsieur Lefèvre a proposé à ses élèves « l’eau »
comme thème de l’année. Dans cette optique, il a fait appel au Rotary Club pour participer
et collaborer à leur projet de construction de puits au Niger et à la Ville d’Ath.
En classe, les élèves ont émis des idées de projets. C’est finalement l’idée d’un spectacle
de chants et de danses qui a été reprise ainsi que la vente d’objets.
L’appel aux sponsors a alors été lancé ! Ceux-ci ont permis de récolter de l’argent via la
vente de 5.000 bouteilles d’eau, de 1.000 parapluies et de 600 tee-shirts.
Ensuite, c’est un appel aux volontaires qui a été mené dans l’école. Il a fallu recruter les
artistes en herbe. Le but est que le plus grand nombre d’élèves participent au spectacle,
tout en assurant une qualité artistique la plus professionnelle possible.
Des ateliers d’écriture ont alors été organisés pour la rédaction de la chanson « Je chante
pour l’eau ». Quatre soirées de spectacle « Je chante pour l’eau » destinées au grand
public ont finalement eu lieu au Palace d’Ath.
De plus, le CD « Je chante pour l’eau », chanté exclusivement par les élèves, a été enre-
gistré en studio, produit à 100 exemplaires et vendu.
Suite à cela, la projection du film « Si le vent soulève les sables » avec un drink « eau » en
présence de Marion Hänsel, la réalisatrice, a été organisée !
Enfin, une élève de 1ère année de l’Athénée est partie en mission au Niger avec l’Unicef
pour voir le travail réalisé sur place.
rôle des enfants
Les élèves se sont investis dans le projet en travaillant et en répétant leur spectacle en
dehors des heures de cours. Une élève a réalisé la pochette du CD « Je chante pour l’eau ».
De plus, ils ont participé à la vente des bouteilles d’eau, des parapluies et des tee-shirts
dans leur quartier et auprès de leurs proches.
trucs et astuces
De sorte que le projet s’intègre dans le cadre des différents cours, des chansons en an-
glais et en néerlandais ont été préparées aux cours de langues et les danses ont été
mises en scène avec le professeur de gymnastique.
54
sous forme d’animations ont eu lieu dans plusieurs classes de 3ème année. Le reportage
« Sur les chemins de l’eau », relatant le rapport quotidien à l’eau des enfants du Burkina
Faso, a également été diffusé. Depuis, dans certaines classes, chaque semaine un élève
est désigné « porteur d’eau » et est responsable des gourdes de sa classe qui sont remplies
aux divers robinets fontaines dont dispose l’école.
Au Collège Saint-Benoît Saint-Servais, les élèves font rimer solidarité avec santé !
contact
Collège Saint-Beno t Saint-Servais, Liège
Philippe Counson, professeur
Ecole – 04/223 59 65
« Classes d’Arts », Paroles Croisées
Organisé par le Zététique théâtre de liège, « Classes d’Arts » est un projet d’ateliers
artistiques pluridisciplinaires (théâtre, chant, danse). Réalisé en collaboration avec le
Burkina Faso, il a rassemblé, lors de la saison 2004-2005, seize classes de onze écoles
primaires autour du thème « Belgique, pays de pluies - Burkina, pays de sécheresse ». A
travers des films, les enfants ont pu découvrir la problématique de l’eau dans le Sud. Le
thème a longuement été abordé en classe. Certains l’ont traité au niveau local et d’autres
au niveau international. Plusieurs classes ont réalisé des panneaux de sensibilisation sur
l’eau. La compagnie, elle, en a proposé un traitement artistique : un animateur a mené
des ateliers d’expression avec les enfants. Leurs improvisations et réflexions ont permis
de nourrir le thème puis de construire petit à petit une scène, un récit, une histoire ; le
tout a été agrémenté de chansons et de danses. Au final, toutes les saynètes ont été
présentées à Chevetogne. L’eau dans tous ses états y a été illustrée : pollutions, plaisirs
liés à l’eau, catastrophes naturelles, naissance d’une fleur grâce à la pluie... Le but est de
valoriser la parole des enfants.
Pour concrétiser l’échange avec le Sud pendant l’année, chaque enfant a correspondu par courrier
avec un élève burkinabé. Un CD intitulé « Paroles croisées » a été enregistré en 2005 et est le
fruit de cette collaboration internationale qui, depuis lors, se poursuit entre le Zététique théâtre
et son partenaire africain le Théâtre Eclair.
Contact
contact
Le Zététique théâtre ASBL, Liège
Association - 04/227 63 49
www.zetetiquetheatre.be
Source : Zététique théâtre
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CHaPItRe 3 : natuRe & BIODIVeRSIte
On protège ce que l’on aime. On aime ce que l’on connaît. Partir à la découverte de la nature,
s’immerger, l’observer, mieux la comprendre ou encore lui laisser une place et lui permettre
de se développer. Rien de tel qu’une mise au vert pour donner un but, une motivation à toute
action en faveur de l’environnement. La vie « moderne » a tendance à éloigner les jeunes de
la nature. Elle devient la chose inconnue, délaissée, inquiétante. Comment entrer à nouveau
en contact avec la faune, la flore de nos régions ? L’émerveillement ? L’approche scientifique ?
Les chemins sont multiples et complémentaires pour comprendre que l’être humain est un
animal parmi les autres, que s’il continue à détruire la nature, il finira par se détruire lui-
même.
Étapes
Pendant l’année, le « Groupe de Travail Camp » recherche un lieu de camp connu pour sa ri-
chesse naturelle et gère les aspects logistiques (logement...). Le staff choisit également les
activités et les journées à thème. L’organisation quotidienne des 10 jours est mise en place lors
du pré- camp.
58
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
Un camp d’initiation à la nature
En août 2007, une trentaine de jeunes, membres de l’asbl jeunes et nature, se sont
donnés rendez-vous à Habay-la-Neuve pour 10 jours de découverte nature. Équipés de
filets à papillons et de clés de détermination, ces naturalistes en herbe ont parcouru les
chemins de campagne à la rencontre de la nature.
Age : 12 - 16 ans pour les participants et 18 - 23 ans pour les animateurs Public : Extrascolaire
objectifs
• transmettre ses connaissances, sa sensibilité et son intérêt pour la nature ;
• sensibiliser à son respect et à sa protection.
Quelles actions de sensibilisation ?
• réalisation de panneaux de sensibilisation ;
• réalisation d’un jeu de société ;
• création d’un site Internet ;
• organisation de visites guidées ;
• organisation d’animations, de week-end ou de camp nature.
coup de pouce pour la planète
La nature est progressivement mieux comprise par les jeunes. En tant que « sensibilisateurs »,
ils intègrent davantage son fonctionnement et tendent vers un comportement plus responsable et
plus respectueux.
3.1 RenCOntReR la natuRe entRe jeuneSLa nature revêt de nombreuses facettes. Même dans notre petit pays, elle présente une multitude de biotopes
et de paysages. Pour les jeunes, c’est un fabuleux terrain de jeux et de découvertes, mais également une
source intarissable d’apprentissages et d’expériences. Tous les sens en éveil, ils peuvent alors, à leur tour,
la faire découvrir à d’autres jeunes.
bilan
Un des buts de l’asbl est de former des jeunes à former d’autres jeunes qui, à leur tour, forme-
ront encore d’autres jeunes et ainsi de suite. Et c’est chose faite ! La plupart des animateurs
sont en effet d’anciens animés. C’est le cas de Martin qui, après de nombreuses années en tant
que participants, est désormais passé de l’autre côté et anime toute l’année des jeunes de la
section locale de Charleroi dont il est responsable. Au-delà des découvertes et des connais-
sances acquises au fil des activités, c’est véritablement cette ambiance « jeunezénaturienne »
propre au groupe, qui pousse Martin et l’ensemble de ces jeunes passionnés de nature à faire
perdurer l’aventure.
contact
Jeunes et Nature ASBL
www.jeunesetnature.be
Nature en Belgique
Sillonnant la Belgique entière et plus particulièrement la Haute Ardenne, à 19 ans, Yvan Mahaux,
véritable amoureux de la nature, passe de nombreuses heures à observer la faune et la flore. Sa
première rencontre avec un faucon pèlerin dans une carrière liégeoise restera d’ailleurs pour lui
une expérience inoubliable. Depuis 2003, et après s’être largement documenté sur le sujet, il a
décidé de faire partager sa passion et de « sensibiliser l’internaute à la protection de la nature ».
Grâce à l’outil informatique, il propose le site Internet « nature en Belgique », un site complet
et varié qui met en valeur la diversité biologique qu’abritent nos contrées. Un lexique des diffé-
rents mammifères et oiseaux de Belgique, un répertoire des parcs et réserves naturelles, des
« dossiers-nature » explicatifs et un forum... Le tout agrémenté de photos, font de ce site un
outil pratique et réellement instructif.
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rôle des jeunes
Chaque jour, par petits groupes, les jeunes partent avec un animateur, à pied ou à vélo,
à la découverte de la nature. Une fois sur le terrain, les jeunes observent, découvrent et
se questionnent.
Par exemple,
• ils réalisent des indices biotiques ;
• cherchent des empreintes d’animaux pour les mouler dans le plâtre ;
• déterminent insectes et végétaux à l’aide de clés de détermination ;
• participent à la gestion d’une réserve naturelle proche ;
• réalisent des nichoirs que chacun reprend chez lui au terme du camp...
En fin de journée, un membre du chaque groupe inscrit les découvertes sur un grand
panneau collectif pour transmettre l’information à l’ensemble des groupes.
Dans un souci de cohérence, les jeunes participent au tri des déchets et à la réalisation
du compost. Lorsque c’est possible, ils privilégient les produits locaux et vont chercher
le lait, les œufs et les légumes à la ferme voisine.
trucs et astuces
• Jeunes et Nature offre la possibilité à des jeunes défavorisés de participer gratuitement
au camp ;
• l’asbl propose des formations d’animateur pour ceux qui souhaitent transmettre à leur
tour leurs connaissances « nature » ;
• une malle pédagogique reprend tout le matériel nécessaire aux animations : filet à
papillons, matériel naturaliste classique, clé de détermination, matériel hydro-bio
(épuisette, aquarium…), matériel ornitho, bota et entomo ;
• une malle « jeux nature » rassemble du matériel pour des activités de soirée. Objectif ?
S’amuser tout en découvrant le « fonctionnement » de la nature (chaîne alimentaire,
passage de l’état larvaire à l’état adulte…).
Source : Jeunes et nature
60
Actuellement étudiant en agronomie, Yvan ne compte pas en rester là. Il s’est lancé dans
un projet de construction de nichoirs avec une petite équipe de naturalistes dans le but
de favoriser la nidification du cingle plongeur au sein du Parc Naturel des Vallées de la
Burdinale et de la Mehaigne.
contact
users.skynet.be/fa456560
Pour accéder au site « Nature en Belgique » : users.skynet.be/fa456560
Un jardin dans mon école
En 1996, à l’initiative des élèves de 6ème année de l’Institut Cardijn lorraine d’athus et
avec l’aide de leur professeur de biologie, un terrain en friche situé en face de l’école a été
aménagé en un jardin de plantes médicinales. Pour ce faire, une recherche de fonds et de
sponsors a été entreprise et a permis différents achats : billes de chemin de fer, dalles,
panneaux, plantes... Grâce à l’investissement collectif, l’école a été lauréate du concours
« École pour demain » organisé par COREN asbl.
Depuis, chaque année, les élèves de 5ème et 6ème années, option écologie et environnement,
participent pleinement à l’entretien et à la gestion du jardin. Parmi les actions menées
pour étendre le projet et en faire profiter toute l’école, citons :
• une importante recherche documentaire réalisée par les élèves afin d’affirmer la plu-
ridisciplinarité du projet ;
• la réalisation et l’édition d’une brochure sur les vertus des plantes et une série de
fiches didactiques destinées aux élèves des autres années.
La motivation des élèves et de leur professeur pendant les cours et en dehors a permis et
permet encore de faire perdurer le projet depuis maintenant plus de dix ans.
contact
Institut Cardijn Lorraine, Athus
Pol Koenig, professeur de sciences
École - 063/38.80.90
Alerte dans la ruche !
En 2005, dans le cadre du Festival Natura 2000 du CRIE de Spa, les élèves de 3ème année de
l’École spécialisée l’envol à Flémalle ont réalisé un jeu sur les abeilles et leur habitat. Au sein
de cette section horticole, l’intérêt du thème allait sans dire ! Avec l’aide de leur professeur de
sciences et mathématiques, les élèves ont commencé par faire des recherches sur le thème. Ils
ont visité le musée de l’abeille à Tilff et ont analysé le rôle de chaque abeille dans la ruche mais
aussi dans l’écosystème, notamment la pollinisation.
Pour concevoir le jeu, à la manière d’un « Cluedo », ils ont créé des personnages au départ des
abeilles. Ils ont aussi imaginé des questions sur le thème de l’environnement au sens large. Tout
au long de l’élaboration de ce jeu, qui a pris un an, ils ont acquis de nombreuses connaissances,
par exemple en s’exerçant au dessin et à l’informatique.
Leur participation au festival de Spa a été l’occasion de vivre une expérience enrichissante, de
réaliser des activités ludiques intégrées au sein même des cours et leur a valu le prix de la
meilleure réalisation pour l’enseignement spécial.
contact
EESCF l’Envol, Flémalle
Mme Colemans, professeur, et Mme de Gottal, directrice
École - 04/275.58.88
Age : 2½ - 12 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Le directeur et l’équipe éducative de l’établissement sont à l’initiative de ce projet. L’école de
Virelles se veut être une école de village à dimension humaine. La pédagogie appliquée privilégie,
entre autres, l’éveil à l’environnement et à la citoyenneté responsable.
Pour se lancer, une demande d’aide a été introduite à la Fondation Chimay-Wartoise via le projet
Cap 2010 et une relation privilégiée s’est établie avec le service éducatif de l’Aquascope-Virelles.
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
La mare didactique de Virelles
En 2006, les élèves de l’École maternelle et primaire de Virelles ont officiellement inau-
guré la mare didactique de leur école. Depuis, ils l’entretiennent, l’observent et décou-
vrent avec bonheur la diversité grandissante de ses locataires.
objectifs
• découvrir le monde du vivant dans sa globalité et prendre conscience de la place de l’homme au sein de son environnement ;
• comprendre la notion de maillage écologique et l’importance de réserver à la biodiversité des « zones nature » aussi petites
soient-elles, à la ville et à la campagne ;
• développer chez les jeunes la curiosité et l’éveil à la nature.
Quelles actions d’accueil de la nature ?
• création et gestion de nichoirs, d’une mare, d’un verger, d’un potager, d’un jardin...
• plantation d’arbres, de haies...
• arrachage d’espèces envahissantes ;
• participation à la gestion d’un espace naturel.
coup de pouce pour la planète
Aménager ou réhabiliter des espaces propices à la faune et la flore permet à certaines espèces de se maintenir, de s’installer, de
se réinstaller ou de faire une étape avant d’aller plus loin.
3.2. On InVIte la BIODIVeRSIte CHeZ nOuS !Depuis toujours, la Terre met ses hôtes à rude épreuve : tornades, tremblements de terre, périodes glaciaires... Le vivant s’adapte, systématiquement. Certaines espèces meurent, d’autres
apparaissent. En raison de son développement, l’homme a engendré de nouvelles menaces pour le vivant. Les pollutions et les destructions mettent à mal les habitats de nombreuses espèces.
L’heure est donc à la réparation, à la sauvegarde et à la création de nouveaux espaces pour les accueillir.
3.2
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Étapes
La collaboration avec les animateurs de l’Aquascope a commencé par plusieurs animations
sur le site de l’étang de Virelles visant à :
• créer un lien entre les enfants et l’étang de leur village ;
• découvrir l’étang, la vie qui s’y trouve, son histoire et sa gestion ;
• approcher et étudier la mare pour se préparer à la création d’un biotope équivalent
dans leur école.
Le nettoyage du site de la future la mare, située à l’arrière de l’école, a été réalisé avec
l’aide des ouvriers communaux.
Ensuite, il a fallu creuser le bassin, installer la sous-couche en feutre, la bâche et les
plantes aquatiques. Élèves, enseignants, directeur et parents, tous ont mis la main à la
mare !
Les enfants ont réalisé des panneaux didactiques, fiches, et clés de détermination à pla-
cer aux abords de la mare et de l’étang de Virelles. Les enfants ont ainsi travaillé dans un
but de communication réelle.
rôle des enfants
Les enfants ont participé à toute l’élaboration de la mare. Pour la remplir d’eau, ils ont fait
une grande chaîne pour acheminer les seaux d’eau à partir de la rivière. Ils y ont eux-mêmes
placé les plantes et ont réalisé de nombreux dessins figurant sur les différents panneaux
didactiques. Ceux-ci ont été inaugurés lors d’une grande journée festive.
partenaires extÉrieurs
Cap 2010, l’Aquascope-Virelles, l’Albatros, la Région wallonne via la journée de l’arbre,
NITRAWAL et la Ville de Chimay.
bilan
Entre 2005 et 2007, les 60 élèves et les enseignants de l’école ont participé à la création de
leur mare et à de nombreuses animations. Désormais, ce sont les instituteurs eux-mêmes qui
reprennent le flambeau. Chaque année, ils font découvrir les joies de la mare à leurs élèves.
contact
Groupe Scolaire Charlemagne, implantation de Virelles
Christian Vanwissen, directeur
École - 060/21.24.72
Opération « Planèt’ErE » pour améliorer son cadre de vie
Lors d’une sortie d’identification des arbres dans le cadre de leur cours de sciences, les élèves
de 1ère et 2ème années de l’athénée Royal de Pont-à-Celles ont fait un triste constat : « le manque
de respect pour l’environnement. Les gens jettent leurs déchets, détruisent la nature et les
espaces verts. Ceux-ci sont alors clôturés pour leur protection et, de ce fait, rendus inaccessibles ».
Suite à cela, ils ont décidé de mettre sur pieds un projet « d’amélioration de leur cadre de vie ».
Dans un premier temps, ils ont travaillé dans le cadre du cours de sciences, en y intégrant
l’environnement. Dans un second temps, l’idée était de mobiliser toute l’école. Comme l’explique
Patricia Brousmiche, professeur de sciences : « le programme des cours de sciences du
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Un jardin potager à l’école
Depuis 2005, un jardin potager fait le bonheur des enfants de 3ème et 4ème primaires de l’École
Communale de Meux. Sur un petit coin de verdure, de nombreux légumes ont été plantés ainsi
que des fleurs qui égayent la cour de récréation. Les enfants participent pleinement à l’élabo-
ration de ce jardin : en milieu d’année, ils se documentent, consultent des catalogues et choi-
sissent les graines qui seront semées. L’idée est que les enfants plantent des légumes qu’ils
pourront récolter aux mois de juin, septembre et octobre. Ils sèment en pots ou en pleine terre,
repiquent et entretiennent le jardin même pendant la récréation.
Le jardin est donc un fabuleux terrain d’amusement, mais également d’apprentissages. Le choix
des graines sera l’occasion d’une leçon de français, pour faire les plans du jardin, on utilise la
géométrie et pour calculer le nombre de plantes, les mathématiques tombent à pic ! Ils réalisent
aussi des pancartes explicatives à placer dans le potager et
découvrent les légumes d’autrefois lors d’une leçon
d’histoire. De nombreux insectes visitent
le jardin grâce aux multiples fleurs
qui se développent chaque année
davantage. De plus, un compost
permet de recycler les déchets
du potager et donc de diminuer
considérablement le poids
des poubelles !
premier cycle en Communauté française prévoit des activités liées à l’écologie et donc
invite à pratiquer l’Éducation relative à l’environnement (ErE). »
Pas besoin de faire de longs voyages pour partir à la rencontre de la nature ! Cela peut se
faire en bas de chez soi, au bout de la cour de récréation, en ville même !
Exemples :
• observation des modifications apportées aux paysages par les activités liées à l’homme ;
• participation à un recensement des oiseaux ;
• constat des problèmes liés à la perte de notre biodiversité et recherche des causes ;
• participation à la gestion environnementale de leur commune en plantant une haie ;
• participation à la gestion de la réserve naturelle de Viesville en arrachant des espèces
envahissantes ;
• réalisation de nichoirs pour accueillir la chouette ;
• exposition de leur travail en faveur de la biodiversité lors d’une « Chouette soirée »
organisée par l’association des parents ;
• préparation du futur potager ;
• le week-end, organisation d’activités extrascolaires qui réunissent élèves et parents
motivés pour, par exemple, planter des arbustes fournis par la commune.
Grâce à la motivation des élèves, une bonne partie de l’école est mobilisée pour un cadre
de vie de qualité grâce, notamment à des gestes simples tels que l’utilisation du recto
verso et le tri des déchets.
contact
Athénée Royal, Pont-à-Celles
Patricia Brousmiche, professeur
École 071/84.45.09
64
À cette initiative est venu s’ajouter, en 2006-2007, un projet d’année sur l’alimentation dans
lequel le potager a pris tout son sens. La récolte des potirons a permis de faire de la soupe et
les nombreux autres légumes du potager permettent aux enfants de manger des légumes.
Un petit déjeuner sain a également été organisé à l’école pour lequel certains enfants ont été
chercher des fruits chez un maraîcher local alors que d’autres ont réalisé des petits pains
avec un boulanger. Ils ont aussi analysé les étiquettes de certains produits alimentaires. Pour
présenter toutes les réalisations de l’année, ils ont mis sur pied une exposition destinée aux
parents lors de la fête de l’école.
contact
École Communale, Meux
Carine Ridelle, directrice et Sophie Mathieux, institutrice
École - 081/56.78.70 / [email protected]
Abriter la biodiversité
Depuis 2002, dans le cadre d’un labo de biologie, les élèves de la section sciences de l’ItCF
de Huy réalisent des nichoirs à emporter chez eux. En travaillant en partie à l’école et à la maison,
ils confectionnent ces refuges pour oiseaux dans le but de les accueillir dans leur jardin,
découvrant ainsi l’importance de mettre à leur disposition un biotope favorable. Dans le cadre
de ce même cours, une mare a été creusée dans le jardin de l’école afin d’accueillir les divers
pensionnaires aquatiques, dont les grenouilles et les tritons. Un mur en pierres sèches et un
arboretum de plantes indigènes ont également été aménagés. Les élèves participent active-
ment à ces actions « biodiversité » et y consacrent même certaines heures extrascolaires et
quelques samedis !
contact
Institut Technique de la Communauté française, Huy
André Liégeois
École - 085/21.67.70
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3.3. PaRtICIPeR À la GeStIOn D’un eSPaCe natuRel
La nature reprend toujours ses droits, elle suit des dynami-
ques qui lui sont propres ! Et ce n’est pas peu dire ! Lorsqu’on
entreprend de réaménager un espace vert laissé « à l’aban-
don », ou même « simplement » de l’entretenir, on constate
rapidement que le travail ne manque pas. C’est pour cette
raison que de nombreux jeunes bénévoles retroussent leurs
manches pour aider à la gestion d’espaces naturels et ainsi,
participer au maintien de certains biotopes.
objectifs
• prendre conscience des différents aspects liés à la gestion d’un espace naturel : entretien, réparation d’infras-
tructures, maîtrise d’espèces envahissantes, fauchage, élagage...
• apprendre à travailler en équipe ;
• rencontrer la nature et la vivre pour mieux la comprendre.
Quelles actions de gestion de la nature ?
Participer à la gestion d’une réserve naturelle, d’un site protégé, réaménager un sentier nature dans le cadre d’un
chantier nature...
coup de pouce pour la planète
En apportant ainsi leur pierre à l’édifice, les jeunes favorisent le maintien de certains milieux en voie de raréfaction.
Grâce au travail de collaboration entre l’asbl et le conservateur, les jeunes prennent conscience
de leurs responsabilités, de la vie en groupe, du travail en équipe et rendent possible la conser-
vation de la réserve. Ce travail permet également d’ouvrir la réserve à des jeunes, rarement
présents dans ce genre d’endroit.
Étapes
Avec le projet Solidarcité, les jeunes s’engagent dans une année citoyenne qui dure 9 mois. En
équipe, ils participent à différents projets. Quelques semaines sont consacrées à la gestion de la
réserve. La collaboration commence toujours par une visite de la réserve : présentation du site,
observation, explication de ce qu’est une réserve, de comment on la gère, de son importance
en terme de biodiversité. Le conservateur leur présente ensuite les machines, l’outillage qu’ils
utiliseront pour réaliser le travail. Ensuite, les jeunes apprennent à s’organiser ; c’est à eux de
trouver la méthode. Dans cet endroit paisible, l’entraide et la solidarité sont de mise.
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
En chantier nature pour une année citoyenne
Cette année 2006-2007 encore, une trentaine de jeunes volontaires de l’asbl Solidarcité
ont participé à la gestion de la réserve du nysdam, à La Hulpe dans le Brabant wallon.
La collaboration entre l’association et le conservateur de la réserve a commencé il y a
maintenant plus de 5 ans.
Age : 16 - 25 ans Public : Extrascolaire
naissance du projet
Le projet réunit deux besoins complémentaires.
D’une part, l’ASBL Solidarcité mène un projet social qui a pour but d’offrir à des jeunes la
possibilité de participer à une année citoyenne. De son côté, la réserve naturelle du Nys-
dam est une zone de grand intérêt environnemental paysager qui a besoin de bénévoles
pour son entretien.
66
rôle des jeunes
Les jeunes se voient confier la responsabilité d’un milieu naturel. Parmi les travaux de
gestion réalisés, citons :
• ils défrichent et coupent des arbres pour favoriser le maintien des zones humides et les ouvrir à la
lumière ;
• en mai et juin, ils effectuent un important travail de fauchage des chardons dans les prai-
ries et pâtures ainsi que dans un ancien verger de la réserve ;
• les jeunes ont déjà participé à l’enlèvement des anciennes clôtures et participeront certai-
nement au placement des nouvelles ;
• ce sont donc de « gros travaux de jardinage » qui leur sont demandés, mais qui restent accessibles
à tous…
bilan
Le partenariat est enrichissant et bénéfique tant pour les jeunes que pour la réserve. À
travers un objectif social, le chantier permet de sensibiliser les jeunes à l’importance de
la conservation et de la gestion de la nature. Ils se retrouvent des journées entières au
beau milieu de la nature, loin du vacarme de la ville. Dans la réserve, la surface des marais
a augmenté considérablement grâce à leur réhabilitation, la population de libellules est
en pleine croissance et le bruant des roseaux, une espèce d’oiseau qui n’avait plus été vue
depuis 20 ans dans la réserve, s’y est même réinstallé !
contact
Solidarcité ASBL, Bruxelles
Simon Niset, coordinateur
02/503.20.45 / [email protected]
Réserve naturelle du Nysdam, La Hulpe
Manu Prignon, conservateur
Un futur pour les réserves naturelles
Depuis 2001, les élèves de 5ème et 6ème années, futurs techniciens en environnement de l’Institut
technique Horticole de la Communauté Française de Gembloux participent pleinement à la
gestion de la réserve de l’Escaille et du site du lac de Bambois hors période de nidification.
Intégrées au sein même de leurs cours pratiques, ces activités de plusieurs semaines leur per-
mettent de vivre une véritable expérience de terrain.
Après avoir suivi des cours techniques et théoriques tels que des labos de détection des
pollutions, des cours d’aménagement du territoire, d’écologie, de biotechnologies, ils mettent
en pratique leurs acquis. En coupant des saules et des aulnes afin de maintenir des roseliè-
res, en entretenant des prés fleuris, en consolidant les berges d’un cours d’eau... ils prennent
conscience de l’importance de conserver des biotopes particuliers. Pour ce faire ils ont, par
exemple, appris des techniques de végétalisation et compris le mécanisme d’auto-épuration de
l’eau. Ils réalisent également des travaux de fauchage et de débroussaillage. Tout au long de ces
activités de terrain, ils exploitent leurs divers cours de botanique, nomenclature, identification
de poissons, d’insectes, réalisation d’herbiers...
Enfin, au sein de leur formation, la notion de communication n’est pas négligée. En effet, lors
des journées portes ouvertes, les élèves ont l’occasion d’exposer aux visiteurs la gestion des
milieux naturels et de les sensibiliser aux menaces qui pèsent sur eux. autant ?
Nous sommes tous responsables de notre environnement, les futurs techniciens en environne-
ment de Gembloux l’ont bien compris. Et si on en faisait autant ?
contact
Institut Technique Horticole de la Communauté française, Gembloux
Pasqualine Breyne, professeur de pratique professionnelle
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Source : ITHCF de Gembloux
Le sentier éco-pédagogique
Entre 2004 et 2005, l’École Communale de Cul-des-Sarts, avec l’aide de l’éco-conseillère de
la commune, a entamé un projet de création et d’aménagement d’un sentier éco-pédagogique
au départ de l’école. Le but était de faire découvrir aux enfants leur milieu de vie et l’histoire de
toute une région. Le sentier a servi de support à de nombreuses activités et travaux pédagogi-
ques réalisés en classe : écriture des textes des panneaux, concours de logos...
Le parcours est donc mis en valeur par divers panneaux didactiques réalisés avec l’aide
des enfants et spécialement adaptés à leur compréhension. Ils traitent des thèmes tels
que la faune, la flore, la tourbière, le lavoir... À hauteur du musée de la vie rurale, un
panneau décrit l’histoire du village grâce à la collaboration des anciens du village. Le
sentier, initialement réalisé par les élèves de 5ème et 6ème années, est également
accessible aux élèves des écoles primaires de l’entité et des communes avoisinantes.
La collaboration avec la commune et les associations a permis d’inaugurer le sen-
tier durant les journées du patrimoine en 2005. Désormais, chaque année, les enfants se
promènent le long de leur sentier et observent les variations du paysage au fil des
saisons. Un projet à la fois social et culturel qui vient enrichir leurs connaissances au profit du
respect de la nature et de l’environnement.
contact
École Communale de Cul-des-Sarts, Couvin
Mme Hayot et Mme Champenois, institutrices
École - 060/37.77.73
68
lÉGenDe
Accueil de la nature
Mare : creuser, aménager, réhabiliter et/ou gérer une mare.
Jardin et potager : aménager et gérer un jardin, un potager,
un pré fleuri...
Plantation et verger : planter des arbres (fruitiers), arbustes,
haies...
Réserve éducative : création d’une réserve éducative comme
lieu de découverte, d’observation et d’apprentissage.
Autres actions : conception, création et gestion de nichoirs, de
ruchers pédagogiques...
Gestion de la nature
Gestion d’un espace naturel : participation à la gestion d’une
réserve naturelle, d’un sentier ou d’un lieu extérieur au groupe
dans le cadre de cours pratiques, de camps... Carte non exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007
241 actions en faveur de la nature menées par 178 groupes différents sont répertoriées.
La cellule environnement de la Ville de Mouscron nous a renseigné l’ensemble des actions nature qu’elle a réalisées avec les écoles de la ville.
CaRte 7. leS aCtIVItÉS D’aCCueIl et De GeStIOn De la natuRe : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
Ecoles primaires
Extrascolaire
Gestion d’un espace naturel
Réserves éducatives Autres
Jardins et potagers
Plantations d’arbres et de haies
Ecoles secondaires
Ecoles primaires
Extrascolaire Ecoles secondaires
Répartition par type d’actions Répartition des actions « accueil de la nature » par type de groupes Répartition des actions « gestion d’espaces
naturels » par type de groupes
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De nombreux groupes mènent plusieurs actions en même temps. Sur la carte, c’est le
cas de 63 groupes. Par exemple, un jardin peut facilement faire l’objet de plantations et,
si le terrain le permet, une mare peut voir le jour.
Les jeunes ont la main verte : ils aménagent, ils protègent, ils découvrent
la fascinante diversité de la vie qui les entoure.
Source d’informations particulière
Pour réaliser cette carte, nous avons bénéficié de données provenant des Plans com-
munaux de Développement de la Nature, de la « semaine de l’arbre », de la Fondation
Nicolas Hulot et de la cellule environnement de la Ville de Mouscron.
Pistes pour faire l’inventaire de son coin natureFaire l’inventaire de la faune et de la flore présentes dans son coin nature, c’est entrer
dans son intimité. Les observations permettent de découvrir la diversité biologique et le
questionnement qui en découle, d’aborder la notion de maillage écologique.
Comment procéder ?Équipés de guides, de clés de détermination et, si nécessaire, de matériel d’observation
(filets, épuisettes, boîtes loupes, jumelles...), les jeunes se lancent dans une dynamique
d’observation pour identifier les espèces d’un groupe de plantes ou d’animaux choisi. Les
résultats de cette phase d’observation, les anecdotes et les impressions sont ensuite parta-
gés entre les observateurs et notés de manière chronologique dans un carnet.
En commençant ce travail avant l’aménagement du coin nature et en le poursuivant au fil
des ans, le carnet deviendra une mémoire qui pourra se compléter d’année en année et
permettra de suivre l’évolution du coin nature.
Selon les cas, on s’intéressera plutôt aux insectes (papillons, coccinelles, libellules...), aux
oiseaux, aux amphibiens ou aux fleurs.
Ce choix se fera en fonction :
• des milieux caractéristiques du coin nature ;
• des milieux présents dans le voisinage ;
• du niveau de détermination que l’on souhaite atteindre (on peut étudier tous les insectes ou
se limiter aux papillons par exemple) ;
• de l’époque à laquelle auront lieu les observations (la saison et la durée) ;
• de son goût et de ses connaissances personnels ;
• de ses observations ou de celles d’un naturaliste du voisinage.
Les sites suivants donnent accès à des outils utiles pour réaliser un inventaire :
• www.biodiversite.wallonie.be propose un aperçu de la biodiversité en Wallonie ;
• www.papillonsaujardin.be donne des infos utiles pour réaliser un inventaire papillons ;
• www.jeunesetnature.be, et sa section GT Coccinula diffuse des infos utiles pour réaliser un
inventaire coccinelles.
CHaPItRe IV : ÉneRGIe & CHanGeMentS ClIMatIQueS
Imaginez déplacer une tonne de métal – le poids d’une voiture - sur 20 km ! Dur, dur ! Or il
suffit d’un litre d’essence pour réaliser cet effort. Tout notre mode de vie, tout notre confort
est basé sur une énergie bon marché : le pétrole. Or les réserves se tarissent et, de plus, il
dérègle le climat, car sa combustion produit le principal gaz à effet, le CO2. Comment gérer en
bon père de famille cette ressource non renouvelable ? Comment préparer l’après-pétrole en
douceur ? Voilà deux grands défis qui demanderont des changements d’habitudes.
Phénomène naturel au départ, l’effet de serre a permis de maintenir une température moyenne
de 15°C sur Terre. Sans ce phénomène, le thermomètre chuterait en moyenne à -18°C et
aucune vie ne se serait développée sur Terre. Aujourd’hui, les activités humaines, produisant
des quantités de gaz à effet de serre, renforcent le phénomène et concourent au dérèglement
du climat à l’échelle planétaire.
72
4.1. De l’ÉneRGIe COntRe leS CHanGeMentS ClIMatIQueS
Quand on entend parler de changements climatiques, on se dit
souvent « ce sont les usines et autres pollueurs en tout genre
qui sont responsables ! ». Mais qu’en est-il de notre responsa-
bilité individuelle et quotidienne ? Nous chauffer, nous éclairer,
utiliser des appareils électriques, nous déplacer... Autant d’ac-
tions que nous effectuons sans vraiment tenir compte de leur
impact sur le climat. Il semble qu’écologie rime avec économie !
Mener une action pour le climat implique notamment des chan-
gements de comportements. Des jeunes se mettent en action
dans ce sens !
objectifs
• comprendre la notion de changements climatiques et son lien avec la consommation d’énergie ;
• prendre conscience de la responsabilité individuelle et avoir la volonté d’agir à son échelle ;
• petit à petit, repenser ses comportements quotidiens et les adapter afin de réaliser des économies de CO2…. et
d’argent.
Quelles actions entreprendre ?
• sensibiliser à la problématique des changements climatiques et faire le lien avec notre consommation d’énergie
en mettant sur pied un spectacle ou une exposition sur le sujet par exemple ;
• mener un audit énergétique afin d’évaluer la consommation d’énergie du bâtiment dans lequel on se trouve et
déterminer les éventuelles défaillances ;
• élaborer une charte, un plan d’actions à mener pour réduire la consommation d’énergie et pallier les défaillances ;
• mener ces actions et de ce fait changer ses comportements ;
• évaluer l’impact de ces actions afin de maintenir la tendance ou de réorienter les actions en fonction des résultats.
coup de pouce pour la planète
En partant à la chasse au gaspillage d’énergie et en apprenant à l’utiliser rationnellement, on soulage considéra-
blement la Terre d’une quantité importante de gaz à effet de serre.
lÉGenDe
Mobilité : promotion du vélo comme moyen de transport, proposition de
covoiturage, organisation d’une journée sans voiture, organisation d’un
ramassage scolaire à vélo...
uRE : actions d’Utilisation Rationnelle de l’Énergie (URE) via des chan-
gements de comportements, la sensibilisation dans l’école, des inves-
tissements en matériel, la chasse au gaspillage ou la mise en place de
responsables « énergie ».
Energies renouvelables : réflexion, création de maquettes et/ou de
prototypes, installation de systèmes utilisant des énergies renouvelables
ou plus respectueuses de l’environnement...
Audits et sensibilisation : audits, sensibilisation au phénomène des
changements climatiques (spectacle réalisé par les enfants, projection
de films...)
Carte non exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007.
72 actions « Énergie » menées par 61 groupes différents sont répertoriées.
CaRte 8. leS aCtIOnS ÉneRGIe et CHanGeMentS ClIMatIQueS : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
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Mobilité
Audits et sensibilisation
Extrascolaire
Ecoles primaires
URE
Energies renouvelables
Ecoles secondaires
Répartition par type d’actions Répartition par type de groupes
Qui s’occupe de lutter contre le réchauffement du climat ? Des jeunes, qui font chauffer
leurs méninges, qui se déplacent différemment, qui consomment l’énergie plus sagement,
ou utilisent celle du soleil, des plantes et du vent.
Les jeunes se rendent compte que tout est lié dans l’environnement. Action ici, réaction
là, là et là. Tout l’écosystème réagit !
Pistes pour chiffrer l’impact d’une action d’utilisation Rationnelle de l’Énergie
Pourquoi chiffrer ?Pouvoir dire « j’ai fait un bon geste pour la planète », c’est bien pour l’estime de soi. Pouvoir
affirmer « mon action a permis d’économiser autant de kilowattheures », c’est encore mieux.
Le jeune relativise son action. Il lui donne un poids plus juste. Il met en pratique, pour le bien-
être de la planète, des notions apprises aux cours. Il parvient à hiérarchiser la pertinence de ses
actions. Chiffrer permet aussi de suivre l’effort dans le temps, et donc de poursuivre une action
dans la durée, de se fixer des objectifs. Et pour communiquer aux autres les résultats de son
action, pour attirer l’attention, susciter l’intérêt, rien de tel qu’un beau chiffre, un vrai.
Que chiffrer ?Selon les cas, on parlera de pourcentage d’énergie ou de quantité d’énergie économisée par
élève ou par action. Pour la quantité d’énergie, on pourra utiliser le kilowattheure (KWh).
1 litre de mazout et 1 m³ de gaz correspondent à environ 10 kWh.
Comment procéder ?Une première manière d’évaluer consiste à utiliser les chiffres que les fabricants et études
mettent à notre disposition.
Exemples :
• Diminuer la température du chauffage de 1°C permet une économie de 7,5% d’énergie (source MOS).
• On peut facilement calculer les économies d’électricité réalisées en remplaçant une ampou-
le à incandescence par une ampoule basse consommation sur la base des consommations
électriques indiquées sur les ampoules et/ou leurs emballages. Il suffit de multiplier la la
différence de puissance en Watt par le nombre d’heures d’utilisation.
Une seconde manière d’évaluer consiste à réaliser un audit énergétique avec les jeunes. Cela
permet d’aller plus loin et de personnaliser les résultats à sa situation. Pour ce faire, différents
organismes mettent à disposition des écoles des outils et/ou des conseillers (par exemple, l’asbl
Coren ou les facilitateurs éducation-énergie de la Région wallonne).
74
Ils l’ont fait
Dans le cadre de la campagne « Effet de jeunes contre effet de serre », 85 écoles, soit environ
35.000 élèves, ont participé à la journée gros pull le 15 février 2008. La mobilisation consistait
à diminuer le chauffage d’au moins 1°C pour une économie d’énergie de 7,5%. Dans ce cadre,
l’institut Notre-Dame de Heusy a réalisé des mesures de consommation et quantifié le gain
énergétique de la journée à 255 kWh soit 0,24 kWh/élève.
A l’institut Saint-Charles de Luignes, l’utilisation d’un appareil de mesure de puissance a per-
mis d’estimer la consommation des deux distributeurs à environ 3.000 kWh/an. Suite à cela,
ils ont été supprimés, et donc leur consommation d’énergie aussi. De même, un luxmètre a
permis d’identifier 7 néons superflus. A 36 W le néon, 4 heures par jour pendant 180 jours, ils
représentent une consommation de 181 kWh.
Le plan Kyoto
Depuis 2002, l’environnement est à l’honneur au Collège Saint-louis de liège. Grâce à la
motivation et à la sensibilité de la direction pour toutes les questions environnementales,
un plan Kyoto a été mis sur pied..
Age : 12-18 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Tout d’abord, l’école s’est renseignée sur les possibilités en matière d’environnement
et, plus particulièrement, en matière d’énergie à l’école. Le directeur est alors entré en
contact avec l’asbl COREN et son projet « École pour demain ». En s’insérant dans ce
projet, les élèves du Collège ont pu réaliser un audit énergétique de leur école. A cette
époque, l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto et la flambée des prix de l’énergie
étaient une « aubaine ». La visite d’un facilitateur tertiaire de la Région wallonne a alors
confirmé l’intérêt de mener une campagne pour inciter à des changements de comporte-
ments en matière d’énergie à l’école. Après en avoir discuté avec les enseignants, le plan
Kyoto pouvait commencer.
etapes
Une enquête a alors été menée auprès des élèves afin de prendre en compte leurs idées
d’éco-gestes à poser pour réduire la consommation d’énergie à l’école. Cette enquête a
révélé de nombreuses idées très faciles à mettre en place : fermer les portes et éteindre
la lumière lorsqu’on sort d’un local, utiliser la fonction veille de certains appareils électriques,
éteindre les ordinateurs non utilisés...
Un glacier en grande partie fondu a trôné à la vue de tous les élèves. Il était recouvert d’un
glacier préservé au fur et à mesure des économies d’énergie réalisées dans l’école grâce
aux efforts quotidiens des élèves et aux investissements réalisés par l’école. En effet, afin
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
de motiver les troupes et d’être cohérente, l’école a, par exemple, placé des minuteries
dans les couloirs et dans les locaux peu occupés, a remplacé les néons par des tubes
économiques, a supprimé le chauffage dans les couloirs...
Grâce à ces éco-gestes, le Collège a pu économiser 12% d’énergie !
Suite à ce résultat, le Collège ne comptait pas en rester là. Un audit, réalisé par des pro-
fessionnels, a été mené dans l’école afin de déterminer les défaillances énergétiques de
celle-ci. De nombreux investissements sont encore possibles afin de rendre le Collège
énergétiquement optimal.
trucs et astuces
• chaque mois, le bilan des économies d’énergie réalisées dans l’école était proposé aux élèves
via la campagne d’affichage et le glacier fondu qui se recouvrait de glace. Les résultats
concrets se trouvaient également sur le site Internet de l’école ;
• l’argent épargné par les 12% d’économie d’énergie a permis à l’école d’investir et d’engager
quelqu’un pour repeindre les locaux afin de féliciter toute l’école pour ses efforts et d’amé-
liorer son cadre de vie ;
• enfin, le film d’Al Gore a été proposé aux élèves afin de leur expliquer le phénomène des
changements climatiques et son lien avec notre consommation d’énergie ;
• chaque année, et ce, depuis plus de quatre ans, la campagne est relancée auprès des élèves
afin de maintenir le niveau d’économie des années précédentes.
bilan
En lançant ce projet, le directeur du Collège n’imaginait pas qu’il prendrait une telle am-
pleur. Le niveau d’économie atteint grâce à la participation de tout l’établissement a été
surprenant : « les élèves ont véritablement été emballés. Certains font même des re-
marques à leur professeur lorsque les lumières sont allumées en pleine journée ! ». Les
professeurs ont eux aussi adopté l’éco-attitude chez eux puisque c’est bon à la fois pour
la planète et pour leur portefeuille !
contact
Collège Saint-Louis Longdoz, Liège
Monsieur Schoebrechts, directeur
École 04/349.53.00
L’énergie s’expose
Dans le cadre du projet européen FEEDU (Force Energétique par l’EDUcation), les élèves de
6ème primaire de l’École Communale de Houtain-le-Val ont mis en place une exposition sur
l’énergie intitulée « L’énergie s’expose ».
Les élèves ont tout d’abord travaillé sur le thème de l’énergie : ils l’ont définie et en ont décou-
vert les aspects historiques en questionnant leurs grands-parents. Ils ont pris connaissance
des diverses formes et sources d’énergie. Ils ont ensuite constaté les problématiques liées à
l’énergie : sa production, son coût, sa consommation et ses effets sur l’environnement. Ils ont
également abordé les solutions possibles avec les énergies renouvelables.
Grâce à ce travail de recherche, ils ont déterminé les sujets qu’ils allaient présenter lors de
l’exposition. Divisés en groupes, ils ont réalisé un panneau explicatif, une maquette animée et
un petit document à distribuer aux visiteurs ainsi qu’une présentation orale de 5 minutes sur les
thèmes de l’éolienne, des panneaux solaires, des piles et de leur fonctionnement, de la maison
« gaspi » ou encore de la roue à aubes. Cette exposition présentée aux parents et aux autres
élèves de l’école leur a permis de se mettre en projet et de sensibiliser à l’importance des chan-
gements de nos comportements en matière d’énergie.
contact
École Communale de Houtain le Val
Marc Potvin
École - 067/77.36.28
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Mais où sont passées les saisons ?
Durant l’année 2006-2007, les élèves de 3ème et 4ème primaire de l’École Saint-Étienne de
Wandre, ont mis en scène un spectacle sur l’environnement. Après une rencontre avec
la Fondation Nicolas Hulot, les instituteurs ont décidé de mettre l’environnement à l’hon-
neur lors de la fête de l’école et plus particulièrement les saisons et les changements
climatiques. La Fondation leur a alors fourni de la documentation et des affiches sur le
sujet. Les enfants ont ensuite vu des extraits du film d’Al Gore, « Une vérité qui dérange »
pour découvrir les causes et les conséquences des changements climatiques. Dans les
cours, les instituteurs ont utilisé l’actualité pour aborder le sujet et sensibiliser ainsi les
enfants à l’impact de leurs choix actuels sur le long terme. Pendant près de deux mois,
les enfants se sont alors penchés sur la mise en place du spectacle qu’ils allaient pré-
senter à la fête de leur école.
Le Jour J, sous forme d’un journal télévisé, le spectacle a été introduit par le procès de
l’Erika qui s’ouvrait alors, en 2007. Ensuite, un reportage sur les modifications que subit le
climat a permis aux enfants d’expliquer les causes et les conséquences de cette situation
à leurs parents, spectateurs du journal. Les élèves ont alors joué une petite pièce de théâtre
dans laquelle on leur avait volé les saisons. Grâce à de petits gestes simples (éteindre
les lumières, ne pas laisser les appareils électriques en veille, diminuer le chauffage,
prendre une douche au lieu d’un bain, trier ses déchets, prendre son vélo plus souvent
ou marcher...) les enfants retrouvent les saisons et démontrent ainsi que nous avons tous
notre rôle à jouer.
contact
École Saint-Etienne, Wandre
Patrice Letawe, instituteur
École 04/3626924
Des gestes quotidiens contre les changements climatiques
Pendant l’année scolaire 2006-2007, l’École primaire Caritas a travaillé sur le thème de l’envi-
ronnement. Les sixièmes se sont penchés plus particulièrement sur les changements climatiques.
Pour mieux s’informer, ils ont effectué des recherches sur Internet. Par groupe de deux, ils
ont choisi une pièce de la maison pour analyser tous les gestes à poser pour lutter contre le
réchauffement planétaire. Sur cette base, ils ont créé des affiches et des slogans qu’ils ont
présentés dans toutes les classes. Ils voulaient inviter les autres enfants à appliquer leurs
conseils à l’école et à la maison.
contact
École Primaire Caritas, Hamme-mille, Beauvechain
Florence Pyre, institutrice
École - 010/86.64.51
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CHaPItRe V : aCtIOnS tRanSVeRSaleS
Quand on tire sur une ficelle, c’est toute la pelote qui vient. Dans l’environnement, tout est lié.
A fortiori, dans un monde où tout circule de plus en plus vite : les êtres humains, les marchan-
dises, l’argent, la pollution... Choisir un thème de travail est souvent une manière d’ouvrir la
porte à l’action. En ce sens, les chapitres précédents ont toute leur utilité.
Pourtant, bien souvent les groupes en action ne se cantonnent pas à un seul thème. Pour
mettre en évidence ces liens et faire émerger la notion de système, on peut regrouper les
différentes facettes de l’environnement dans une seule et même action.
Voici quelques manières de faire…
80
lÉGenDe
Gestion environnementale : écoles engagées dans un système de mana-
gement environnemental et certifiées ISO 14001.
Journée ou semaine environnement : organisation d’une journée ou
d’une semaine dédiée à l’environnement.
Empreinte écologique : calculer son empreinte écologique individuelle-
ment ou en groupe et, éventuellement, dépasser le constat pour passer
à l’action.
L’empreinte écologique est la surface de planète nécessaire pour subvenir à nos besoins :
produire la nourriture et les ressources, absorber les déchets et fournir les terrains...
• l’empreinte écologique durable est de 1,8 ha par habitant ;
• la moyenne mondiale actuelle par personne est de 2,2 ha ;
• le Belge a une empreinte écologique moyenne de 5,6 ha ;
• le Nord-Américain a une empreinte écologique moyenne de 9,6 ha ;
• l’Africain a une empreinte écologique moyenne de 1,1 ha.
(Source : Rapport Planète vivante 2006 - WWF)
4 actions concernent l’empreinte écologique, 6 écoles sont certifiées « ISO 14.001 » et 13
groupes ont organisé une semaine ou une journée dédiée à l’environnement.
Le peu de groupes répertoriés est représentatif du haut niveau d’engagement et d’impli-
cation de ce type d’actions.
CaRte 9. leS aCtIOnS tRanSVeRSaleS : lOCalISatIOn De GROuPeS aCtIFS
Carte non exhaustive - Actions menées entre 2000 et 2007
23 actions transversales menées par 21 groupes sont répertoriées.
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5.1. jOuRneeS enVIROnneMent
Quand on parle d’environnement au sens large, on brasse une
foule de thèmes, d’enjeux, de ressources et de possibilités. En
effet, les actions en faveur de l’environnement sont multiples.
Insérer l’environnement dans le cadre scolaire et le mettre à
l’honneur durant une journée, une semaine, voire une année,
permet alors de l’aborder sous différents angles : tri des dé-
chets, utilisation rationnelle de l’énergie, mobilité durable, eau,
alimentation, biodiversité... Il ne reste que l’embarras du choix
objectifs
• sensibiliser aux différents enjeux qui lient l’homme à son environnement ;
• prendre le temps d’envisager l’environnement sous tous ses aspects ;
Quelles activitÉs pour une journÉe sur l’environnement ?
• proposer différents stands : atelier compost, bricolage récup’, énergie solaire, atelier scientifique...
• organiser une exposition ;
• projeter un film ;
• proposer des quiz thématiques sur la consommation, l’énergie, l’empreinte écologique...
• planter des arbres, construire un bac à compost, des nichoirs...
• faire appel à des associations partenaires...
coup de pouce pour la planète
Dédier une journée à l’environnement permet aux jeunes d’acquérir une vision globale dans une
perspective d’éco-citoyenneté.
de COREN asbl pour se lancer dans une gestion environnementale de l’établissement. Au fil de
l’année et des expériences, l’organisation de la journée « Eco(le)logique » s’est alors concrétisée.
Étapes
Une partie du corps enseignant et la direction se réunissent pour décider des différentes actions à
mener tout au long de l’année. Ils se répartissent les tâches et lancent leur projet environnemental.
Chaque mois correspond à une action en faveur de l’environnement :
• septembre - mise sur pied d’un magasin équitable ;
• octobre - création et gestion d’une mare ;
• novembre - apprentissage du vélo et covoiturage ;
• décembre - réalisation d’un audit sonore et énergétique ;
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
Journée Eco(le)logique
En 2006-2007, l’Institut Saint-Charles de luignes a dédié l’année à l’environnement ! La
vie de l’institut a alors été ponctuée par des actions mensuelles menées par les élèves et
les professeurs. Elle a également été couronnée par une journée « Eco(le)logique ».
Age : 12 - 18 ans Public : Scolaire
naissance du projet
L’école a l’habitude d’organiser une journée thématique tous les deux ans. En 2006, l’en-
vironnement a été choisi. Le thème étant vaste et appelant à une réflexion sur le long
terme, l’idée a été d’élargir le projet à l’ensemble de l’année et de le faire perdurer dans
les années à venir. Dans cette optique, l’école a participé au projet « École pour demain »
82
• janvier - journée jeux de société sans MP3 ;
• février - journée Gros Pull (-1°C) ;
• mars - ramassage des déchets dans la cour ;
• avril - suppression des distributeurs de sodas et mise à disposition de l’eau du robinet ;
• mai - récolte de piles usagées
Ces expériences mensuelles ont permis d’alimenter l’organisation de la journée « Eco(le)
logique ».
journÉe « eco(le)logiQue »
La majorité des élèves se sont rendus à l’école à vélo, à pied ou en transports en commun.
De nombreuses activités leur ont été proposées : ateliers nature et biodiversité (fabrication
de nichoirs, atelier bourgeons, découverte de la nature à partir des cinq sens...), atelier sur
le commerce équitable, quiz énergie, informations sur l’énergie solaire, compostage, code
de la route en vélo... Certains ateliers étaient même tenus par des élèves eux-mêmes. De
plus, la mare a été inaugurée par les élèves en présence de l’échevin de l’environnement
de Mouscron et trois arbres favorisant l’accueil de la biodiversité ont été plantés en fin de
journée.
rôle des jeunes
Durant toute l’année, les élèves ont réalisé l’audit énergétique et sonore, ils ont creusé et
aménagé la mare. Lors de la journée, 82% des élèves ont marqué leur intérêt et leur parti-
cipation aux changements de comportements proposés par le projet en se rendant à l’école
à vélo, à pied ou en train. Les élèves ont imaginé et affiché de nombreux slogans en français
et en néerlandais sur le thème des déchets, de la mobilité, de l’énergie...
trucs et astuces
Le gain environnemental et économique des actions a été mis en évidence par l’école.
Par exemple, elle a montré :
• la diminution de la consommation d’électricité grâce à la suppression des distributeurs ;
• la diminution de la consommation de gaz et mazout grâce à la meilleure gestion de la
chaudière (suite aux observations faites lors de la journée « gros pull » il a été décidé d’arrêter la
chaudière avant la fin des cours, et ce, sans perte de confort).
De nombreux contacts avec des associations de la région ont été établis pour participer à la journée
et proposer aux élèves un maximum d’ateliers (au final, une trentaine).
bilan
La journée « Eco(le)logique » s’est vue couronnée par la visite du Prince Laurent ; celui-ci s’est
montré très enthousiaste. Un lâcher de ballons a marqué la fin de la journée emportant avec eux
les cartons sur lesquels tous les élèves avaient écrit : « Moi, élève de Saint-Charles à Luingne,
Belgique, je m’engage à … pour ma planète. Et vous ? » Plusieurs cartons sont revenus, dont un
des châteaux de la Loire ! Les jeunes semblent réellement avoir été touchés par les activités,
beaucoup prennent désormais leur boîte à tartines à l’école, d’autres continuent à venir à vélo,
d’autres encore incitent leurs parents à acheter des produits locaux.
contact
Institut Saint-Charles, Luigne
Stéphane Vanhove, sous-directeur et Christophe Hovelaque, professeur
École - 056/33.15.50
Une journée environnement pour un cadre de vie de qualité
« L’environnement », c’est le thème retenu par le Conseil des élèves de l’athénée Royal de
Bastogne pour leur journée d’école. Cette journée était l’occasion pour les élèves de concrétiser
leurs envies d’actions en matière d’environnement. Pour ce faire, ils se sont chargés de prévoir
une quarantaine d’ateliers !
Organisée en mai 2006, la journée était destinée à l’ensemble des élèves de secondaire des sites
de Bastogne et Houffalize ainsi qu’aux élèves de primaire de Bastogne. Ce sont donc 800 élèves
qui, par groupes de 20, ont participé à de nombreuses activités autour du thème de l’environnement.
Source : Institut Saint Charles de Luigne
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un grand jeu avait été organisé : les élèves, par groupe, recevaient un nom en rapport avec le
thème de l’éco-consommation (nom de label ou autres...) et devenaient alors les défenseurs de
l’environnement. Les professeurs se prêtèrent au jeu en jouant le rôle de ceux qui sont prêts à
tout pour empêcher leur avancée. Pour contrer le profit à tout prix, les élèves devaient récolter
un maximum de vie.
La journée s’est poursuivie par la découverte d’un sentier éco-pédagogique créé dans la com-
mune peu de temps auparavant. Les enfants ont pu s’y promener et découvrir les différents
panneaux didactiques présents tout au long des 7 km du parcours. À mi-chemin, les différents
groupes se sont retrouvés pour un petit ravitaillement. Une journée pas comme les autres pour
les élèves des écoles de Bertogne qui ont désormais pris conscience de leur rôle en tant que
consommateur.
contact
École Communale de Longchamps, Bertogne
Pierre Lifrange, instituteur et chef d’établissement
École - 061/21.39.24.
La journée a tout d’abord commencé avec un petit déjeuner solidaire Oxfam. De très
nombreuses activités étaient ensuite proposées sous forme d’ateliers. Au total, chaque
groupe a pu participer à 6 ateliers au cours de la journée. La journée s’est clôturée par la
plantation d’arbres et de fleurs en guise de symbole.
Parmi les activités proposées, citons la projection du court-métrage « L’île aux fleurs »,
un atelier bricolage récup’, une fresque collective, une maquette sur les énergies renou-
velables, un concert de didgeridoo, des jeux de découverte nature, des labos scientifiques,
une promenade guidée, des stands associatifs, une balade vélo, la rédaction d’une charte
environnementale pour l’école...
C’est non seulement grâce à la motivation des élèves que la journée a pu avoir lieu, mais
également grâce à la collaboration de l’école avec de nombreuses associations. Un pro-
fesseur explique : « ce genre de journées permet de dépasser l’idée que l’environnement
s’arrête au ramassage des déchets dans la cour, mais touche également à la justice, à
l’économie et aux relations Nord-Sud ».
contact
Conseil des élèves de l’Athénée Royal de Bastogne
Bernard Cornet et Paul Verbeeren, professeurs relais
École - 061/68.02.04
A Bertogne, on éco-consomme !
Chaque année depuis 1995, les six écoles primaires de la commune de Bertogne parti-
cipent à une grande journée récréative basée sur le thème de l’environnement. En 2007,
ce sont plus de 200 élèves qui se sont retrouvés à l’École Communale de Bertogne pour
une journée. Pour cette édition, l’éco-consommation était mise à l’honneur. Pour ce faire,
campagne « Ecole pour demain » de COREN asbl. Les projets menés dans ce cadre ont permis
de créer une dynamique et un intérêt pour l’environnement. Depuis, la direction, accompagnée
par le conseil d’administration, s’est engagée formellement vis-à-vis de l’environnement en
acceptant le processus de certification.
pourQuoi relever le dÉfi de la certification ?
La certification s’inscrit comme un pas supplémentaire dans une politique environnementale 84
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
Un système de management environnemental à l’école
Découvrons l’expérience du Collège Saint-augustin d’enghien, certifié en décembre 2006.
Age : 12-18 ans Public : Scolaire
naissance du projet
L’environnement a une place de choix au Collège Saint-Augustin d’Enghien, il est inscrit
dans le projet d’établissement. Depuis 10 ans, le collège participe chaque année à la
objectifs
Améliorer la gestion environnementale de l’école et obtenir la certification.
Quelles actions pour atteindre la certification ?
• réalisation d’audits internes ;
• mise en place d’un comité de pilotage et d’un groupe d’auditeurs ;
• communication.
coup de pouce pour la planète
La certification permet une formalisation et une coordination des actions au sein de l’école. Elle
s’inscrit dès lors dans un développement durable et continu. L’ensemble des actions vise à une
diminution des impacts sur l’environnement et à une amélioration de la qualité de vie.
5.2. la CeRtIFICatIOn ISO 14.001« Limiter les impacts de l’école sur l’environnement tout en sensibilisant et formant les jeunes à l’éco-citoyenneté », c’est ce que propose le « Système de Management Environnemental ISO
14.001 ». Mais que veut dire ce charabia de management ISO truc ? Ne nous affolons pas. Ces termes quelque peu abstraits et compliqués provenant du monde de l’entreprise cachent une
méthode tout à fait applicable au sein d’un établissement scolaire. En fait, le système propose un mode d’organisation et de gestion qui vise à diminuer les impacts sur l’environnement. Chaque
organisme peut remplir cette boîte vide à son rythme et selon ses propres moyens. Objectifs modestes ou ambitieux ? Peu importe, l’important est de se fixer soi-même des résultats à atteindre,
de les planifier puis de mettre en œuvre les projets correspondants afin de les atteindre. La certification ISO 14.001 formalise le projet environnemental d’une école. Six écoles wallonnes se sont
déjà lancées dans la démarche. Découvrons concrètement comment ça marche.
Chaque classe choisit un « délégué environnement et sécurité ». Ce sont les « relais ISO » qui,
quotidiennement, veillent à la propreté de la classe et rappellent les charges « papier » ou «
propreté de la cour ». Ils se réunissent 2 fois par an.
Une dizaine d’élèves motivés forment eux le groupe des « auditeurs ». Ils sondent l’école et
partent à la chasse aux chiffres. Ils réalisent des audits et proposent des pistes d’améliora-
tion. C’est une expérience enrichissante pour ces jeunes qui découvrent le fonctionnement d’un
audit, apprennent à s’exprimer en réunion et à défendre leur point de vue.
Quatre élèves participent au comité de pilotage. Ce comité gère le système de management,
décide du programme d’actions, des priorités et des actions correctrices à mettre en place.
trucs et astuces
Pour entretenir la motivation, les projets réalisés en classe sont valorisés auprès des autres
élèves, lors de la fête de l’école par exemple. Il faut que chaque projet ou initiative soit visible
par le plus grand nombre. « L’objectif final est d’apprendre aux jeunes des éco-comportements
qu’ils pourront reproduire à l’extérieur et transmettre à leur entourage ».
partenaires extÉrieurs
Pour le financement, l’école a bénéficié d’un subside exceptionnel de la Région wallonne dans
le cadre de la certification environnementale des entreprises. Pour l’aspect « pratico-pratique »,
l’asbl COREN s’est avérée indispensable. Elle a permis à l’école de s’approprier la norme et ses
règles, mais aussi de comprendre les enjeux et engagements liés à la certification. De plus, elle
a allégé sa charge de travail en réalisant notamment l’analyse préliminaire et en aidant l’équipe
éducative pour certains audits internes.
bilan
Grâce à sa bonne préparation, sa motivation et son organisation, mais aussi grâce à l’aide de
COREN, le collège a obtenu sa certification en seulement 10 mois ! Le système est maintenant
correctement mis en place et les projets à venir sont nombreux !
générale. Elle permet de structurer la gestion de l’école dans son ensemble, de donner
une cohérence aux projets menés et d’identifier des objectifs précis à atteindre. Le côté
administratif est assez contraignant, mais permet d’être efficace et d’avancer concrète-
ment. Au final, le système ISO permet de créer une dynamique d’amélioration continue.
Étapes de la certification
« Savoir où on est avant de voir où on va et comment on y arrive ».
• il y a tout d’abord une analyse environnementale préliminaire de l’établissement et de
sa gestion ;
• ensuite, on planifie les actions à mettre en place ;
• on met en œuvre le plan d’actions ;
• il est très important de passer par une phase d’évaluation des actions entreprises via
des indicateurs, un contrôle de la direction et une réorientation des projets, et ce, en
vue de les améliorer ;
• enfin, on arrive à la validation externe du système pour obtenir le certificat ISO.
On peut alors recommencer le cycle d’amélioration continue « planification > action >
vérification > réaction ».
rôle des jeunes
Les jeunes sont intégrés dans la politique environnementale de l’école par le biais de
diverses communications, animations et/ou cours thématiques qui leur sont proposés
tout au long de l’année. Certaines classes sont cependant plus impliquées que d’autres.
Par exemple, une classe s’est penchée sur la question des critères environnementaux à
prendre en compte en matière d’achats effectués par l’école. Une autre a fait une étude
sur les dépenses énergétiques liées aux distributeurs de boissons. Certains profs in-
tègrent des thèmes environnementaux dans leurs cours. Souvent un professeur mène
une expérience pilote avec sa classe et, si l’expérience s’avère concluante, le projet est
reconduit par d’autres classes. À terme, l’environnement sera abordé dans tous les cours
des différentes années.
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réfectoire, on se conforme aux normes ISO en mettant par exemple un couvercle sur les casse-
roles, en triant les déchets et en utilisant de la vaisselle réutilisable. Chaque année, une activité
environnement est organisée avec un thème par année.
• en 1ère année, c’est le tri des déchets qui est abordé via la visite d’une déchetterie et la parti-
cipation active au tri des déchets ;
• en 2ème année, ils découvrent la biodiversité via une balade avec un guide nature ;
• en 3ème, ils visitent une station d’épuration pour mieux appréhender le thème de la gestion
de l’eau ;
• les 4èmes années abordent le thème des changements climatiques en visionnant le film d’Al
Gore, « Une vérité qui dérange » et, en 2007-2008, grâce à un igloo géant placé dans la salle
de gym par la fondation Nicolas Hulot ;
• les 5èmes années s’initient aux relations entre le Nord et le Sud et au développement durable
en visionnant par exemple le film « Si le vent soulève les sables » de Marion Hänsel ;
• les rhétoriciens explorent le thème de l’énergie. Ils ont notamment visité la reconstitution de
la station polaire Reine Élisabeth.
A terme, le projet est d’intégrer le thème de l’environnement au sein d’un maximum de cours.
Le projet est ambitieux et annonce d’enrichissantes ISO-années à venir au Lycée de Berlaymont.
contact
Lycée de Berlaymont, Waterloo
Joëlle Demey et Caroline Lalière, prof ISO
École - 02/357.09.83
86
contact
Collège Saint-Augustin, Enghien
Natalie Vercruysse, sous-directrice
École - 02/ 397.02.60
Un ISO-Lycée
Depuis de nombreuses années, le tri des déchets était acquis au lycée de Berlaymont
de Waterloo. En 2003, grâce à la motivation d’une enseignante, aidée par ses élèves de
5ème sciences économiques, le lycée a dépassé l’étape du tri et obtenu la certification ISO
14001. Cela signifie que la gestion environnementale de l’école correspond aux normes
fixées par ce système de normalisation international.
Depuis, un noyau de professeurs appelés « profs ISO » se charge de la gestion quo-
tidienne du projet au sein de l’établissement. Au-delà du corps enseignant, les élèves
tiennent une part active dans le projet. Les 5èmes années, option sciences économiques,
sont d’ailleurs désignées « ambassadeurs ISO ». Cela signifie qu’ils sont par exemple
chargés, en début d’année scolaire, de se rendre dans les autres classes afin de leur
expliquer ce qu’est la norme ISO 14001 et ce que cela implique. De plus, ils tiennent
l’« Eco-shop » durant les mardis et vendredis midi. Celui-ci met à disposition des élèves
du matériel scolaire écologique tel que des fardes en carton recyclé, des crayons fluo, des
feuilles... Ils créent également des affiches de sensibilisation sur la norme ISO à afficher
dans toute l’école. Ensemble, les « profs ISO » et les « ambassadeurs ISO » forment la
« Cellule environnement » de l’école.
Mais c’est véritablement toute l’école qui est impliquée ! De nombreux professeurs abor-
dent l’environnement dans le cadre de leurs cours. En classe, le papier usagé est avant
tout réutilisé comme brouillon avant d’être jeté dans le bac à papier pour être recyclé. Au
Source : Collège Saint Augustin (Enghien)
5.3
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5.3. nOtRe eMPReInte eCOlOGIQue
L’empreinte écologique est la surface de terre dont nous avons
besoin pour nous nourrir, nous loger, absorber nos déchets...
Bref, pour vivre ! Cette mesure permet de prendre conscience de
l’impact environnemental de nos choix quotidiens. Elle permet
d’aborder le sujet « environnement » sous ses différents aspects
et de faire le bilan.
objectifs
• prendre conscience de l’impact de nos actes et choix quotidiens en mesurant l’empreinte écologique ;
• trouver des solutions pour la réduire et mettre en place des actions concrètes.
Quelles actions « empreinte ÉcologiQue » mettre en place ?
• répondre au questionnaire de l’empreinte écologique afin d’évaluer l’empreinte laissée par une classe,
une école, un groupe de personnes ;
• communiquer les résultats, les analyser, les interpréter et cibler les facteurs aggravants ;
• la réduire en menant des actions concrètes portant sur la mobilité, la consommation, l’énergie...
coup de pouce pour la planète
Le calcul de l’empreinte est une première étape de sensibilisation préalable à la mise en place d’actions
concrètes pour la diminuer.
lancé ! Leur but était de favoriser la sensibilisation et la participation des jeunes à des actions
en faveur de l’environnement, leur faire prendre conscience de leur rôle et les rendre acteurs du
changement.
RÉCItS D’eXPÉRIenCeS
PEPS – Pour une École Planète Solidaire
Au Collège Sainte-Gertrude de nivelles, cinq rhétoriciens motivés se sont mis en tête
de réduire l’empreinte écologique de leur école. En réalisant leur travail de fin d’études
sur le sujet et en menant des actions de terrain, le groupe « PEPS » a mobilisé le collège
durant toute l’année 2006-2007 et compte bien ne pas en rester là !
Age : 17 - 18 ans Public : Scolaire
naissance du projet
Lors d’une « journée verte » organisée par leur professeur de sciences, les élèves de 6ème
année ont été sensibilisés à la notion d’empreinte écologique. Vu leur intérêt pour le thème,
il leur a été proposé de mener un « projet vert » au sein de l’école et de l’inscrire dans le
cadre de leur travail de fin d’études. Préoccupés par le manque d’intérêt de certains élèves
au sort de la planète, cinq d’entre eux répondirent présents à l’appel. Le projet PEPS était
2006-2007. Grâce à la motivation de certains élèves et professeurs, le Collège et son pétillant
groupe PEPS deviendront « école pilote » pour le projet de réduction de l’empreinte écologique
dans les établissements secondaires mené par le WWF. Dans une perspective de projet à long
terme et de développement durable, le groupe PEPS 2006-2007 n’a d’autre philosophie que cel-
le-ci : « PEPS un jour, PEPS toujours ! ».
En 2007-2008, le projet a été repris par 8 rhétoriciens avec leurs propres couleurs. Grâce à leurs
actions et leur joyeuse détermination, tout le monde au collège connaît à présent PEPS et son
objectif : agir ensemble pour notre planète. Voici en vrac leurs concrétisations : journées sans
distributeur, vente de collations locales à la récréation, utilisation de verres biodégradables et
vente de boissons locales lors de divers évènements de l’école (fête des rhétoriciens, ciné-club,
conférences...), mise en place d’un parking vélo, étude de faisabilité pour l’installation d’une
éolienne et mise à jour du site Internet du groupe. Les actions PEPS, « Pour une École Planète
Solidaire », continuent leur bout de chemin : longue vie à elles !
contact
Collège Sainte-Gertrude, Nivelles
Chantal Gailly, professeur de sciences et accompagnatrice du groupe PEPS
École - 067 21 12 60
http://www.collegeco.canalblog.com
Bon pour moi et bon pour la planète
Durant l’année 2006-2007, au Collège notre-Dame de Bon Secours de Binche, un professeur de
sciences humaines, a entrepris de calculer l’empreinte écologique de l’école avec ses élèves de
7ème année. 200 personnes de l’école ont été interrogées via un questionnaire-type fourni dans le
journal « Le Soir ». Le résultat parlait de lui-même, l’empreinte de l’école était très élevée. Ayant, au
préalable, constaté un important manque de confort thermique au sein de l’école, ils ont décidé de
se concentrer sur la consommation d’énergie. Les élèves ont alors réalisé et placé des affiches de 88
Étapes
• Concertation : les membres du groupe se sont réunis une fois par semaine pour faire
émerger des actions concrètes et les structurer. Ils ont notamment tenu à jour un
cahier pour ne rien oublier de leurs belles idées. Exemples : organiser une agence de
covoiturage, mettre en place un compost, supprimer les distributeurs, aménager des
toitures végétales sur les toits plats de l’école, placer des portes-vélos...
• Communication : ils se sont présentés auprès des autres classes et professeurs, ils ont
également créé un blog et un grand panneau d’affichage pour informer l’école de leurs
activités.
• Passage à l’action : ils ont réalisé un état des lieux de la « situation environnementale »
de l’école et mené une enquête sur les habitudes des élèves de 5ème année. En s’adressant
à l’économe, ils ont relevé la consommation d’électricité, de gaz et de mazout de l’école.
Le but était d’identifier les domaines où le collège était écologiquement défaillant pour
mener une action ciblée.
rôle des jeunes
Ils ont réalisé une animation « Attention à la Terre », un jeu de questions/réponses sur
l’environnement proposé aux 5èmes années lors de leur retraite, suivie de la projection
du film « Une vérité qui dérange ». Ensuite, ils ont organisé une vente de fraises locales à
l’école pour sensibiliser les élèves aux produits locaux et de saison. Et enfin, ils ont invité
les élèves de 5ème à prendre la relève l’année suivante, notamment grâce à la présence
du Big Foot du WWF qui leur a permis de calculer leur empreinte écologique lors de la
journée verte, en septembre 2007.
partenaires extÉrieurs
La Fondation pour les Générations Futures via le projet « Futur Smile », le WWF et Phi-
lippe Drouillon ingénieur et spécialiste dans les projets « développement durable ».
bilan
Le projet a pris un certain temps à se mettre en place. « On ne savait pas trop où aller ni
à qui s’adresser, on a perdu pas mal de temps » explique Mathilde, membre du groupe
5.3
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sensibilisation destinées aux autres élèves qui présentaient l’empreinte énergétique de l’école
et des gestes simples pour la réduire. De plus, ils ont été chargés de relever régulièrement
les compteurs de l’école pour vérifier la consommation de celle-ci et les éventuelles pertes.
Grâce à ce travail, les élèves ont pris conscience de l’importante consommation d’énergie que
représentent les distributeurs automatiques, de l’utilité des vannes thermostatiques et d’une
bonne isolation des tuyaux de chauffage, des plaques réfléchissantes derrière les radiateurs
ainsi que des ampoules économiques. Toutes ces actions ont permis de progressivement
réduire la consommation d’énergie de l’école, mais également d’y augmenter considérable-
ment le confort thermique.
contact
Collège Notre-Dame de Bon Secours, Binche
Vincent Renard, professeur de sciences humaines
École 064/ 23.99.99 / [email protected]
Une journée d’animation sur l’Empreinte écologique
En 2006-2007, les élèves de quatrième année de l’Institut Sainte Begge d’andenne ont
pu se familiariser à la notion d’empreinte écologique lors d’une journée d’excursion à
Louvain-la-Neuve. Ils ont passé la matinée à visiter la ville pour découvrir son carac-
tère avant-gardiste en matière de développement durable (gestion de l’eau, mobilité...).
L’après-midi ils ont calculé leur empreinte écologique grâce à un questionnaire. Une série
de questions très concrètes les ont mis face à leurs habitudes et comportements ayant un
impact sur l’environnement. Une journée vraiment enrichissante qui sera certainement
réitérée les années à venir.
contact
Institut Sainte Begge d’Andenne
Arnaud Pirotte, professeur d’histoire
École 085/84 14 70 / [email protected]
90
associations et initiatives citoyennes ont préparé le Sommet de Rio, premier Sommet de la Terre, où
près de 180 gouvernements ont réfléchi ensemble, sous la surveillance citoyenne de près de 40.000
représentants du monde entier, unis dans leurs luttes pour la planète, les peuples oubliés, les
droits de l’homme et des papillons, la sauvegarde des peuples primitifs ou des baleines…
Qu’importait la spécificité de chacune de ces luttes, il fallait juste rappeler aux dirigeants du monde
qu’il faudrait désormais compter avec les gens.
Si les pouvoirs publics fédéraux ont rapidement mis en place des outils pour commencer à intégrer
le développement durable dans les politiques menées en Belgique, le monde associatif et le monde
éducatif se sont tenus et ont été tenus à l’écart. Le concept de développement durable n’a plus été
porté que par les porte-paroles de l’industrie, du commerce ou des administrations centrales.
Gageons que l’atomisation des compétences entre les divers niveaux de pouvoir a joué un rôle
majeur dans cette mésaventure.
Et pourtant, quelle extraordinaire richesse tapie au creux de l’Agenda 21 et de la Déclaration de Rio.
Comment n’avons-nous pas vu plus tôt l’appel à la participation des populations, appel inscrit dans
les textes mêmes et, en particulier, celui adressé aux femmes, aux enfants et aux jeunes.
Ecoutons encore une fois ce petit bout de phrase signé par 180 chefs de gouvernement :
« Il faut mobiliser la créativité, les idéaux et le courage des jeunes du monde entier afin de forger
un partenariat mondial, de manière à assurer un Développement durable et à garantir à chacun
un avenir meilleur. »
Déclaration de Rio, Principe 21
Pour faire passer des idées, les jeunes doivent d’abord en avoir. Et l’urgence, c’est de leur ouvrir le
carnet de bord du 21e siècle, le carnet de route défini à Rio et qu’il va falloir écrire avec eux.
Parce qu’à 6 ans, à 10 ans ou à 15 ans c’est en faisant le plein d’idées que l’on se forge les siennes.
C’est en utilisant sa force physique naissante, sa générosité et son intelligence critique que l’on
construit son être citoyen au monde.
Que peuvent faire les jeunes pour la planète ? mais Que font donc
les adultes ?
Ainsi donc, nous aimerions que les jeunes s’engagent pour l’environnement, l’eau, l’énergie,
la biodiversité, le commerce équitable, la consommation responsable, la mobilité douce,
l’alimentation saine, le respect des cultures, la solidarité avec les peuples du sud, le tout,
bien évidemment, dans un esprit de paix et de non-violence…
Si l’intention est généreuse, il est quand même bon de se rappeler d’abord notre responsa-
bilité collective à nous, les plus de 30 ans, dans la mise à sac progressive de la planète, dans
le pillage des ressources, renouvelables ou non, grâce à notre redoutable « pouvoir d’achat »,
véritable fer de lance de la religion (quasi) universelle de la croissance.
Ce terrible rouleau compresseur, mis entre les mains de 20 % des humains les plus riches
dont nous sommes, peu ou prou, et qui envoie aux oubliettes de l’histoire plus de 10 millions
d’enfants chaque année. L’intolérable réside moins dans l’insoutenabilité du modèle de
développement économique que dans le sort fait aux enfants, aux femmes et aux hommes de
tous ces lieux d’où proviennent les ressources qui font notre standard de vie.
Ainsi donc, nous aimerions que les jeunes s’engagent. Parions qu’ils ne le feront que là où les
adultes ouvrent la voie et donnent de la voix.
Et l’on en vient ainsi à la question suivante : mais comment donc faire émerger des généra-
tions d’adultes éveillés aux défis du futur, prêts à quitter la société cocooning, à faire un pas
hors du rang pour regarder le monde et s’inquiéter du désastre vers lequel il court ?
pour faire passer des idÉes auprès des adultes, il faut d’abord en
avoir (du pouvoir) !
Petit coup d’œil dans le rétroviseur…
La Belgique a participé, en 1992, à cette période euphorique où de nombreuses écoles,
« quELLE TERRE LAISSEROnS-nOuS à nOS EnfAnTS »
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« quELS EnfAnTS VAIS-JE COnTRIBuER AuJOuRD’huI à LAISSER à nOTRE TERRE ? »
toutes les dimensions de la réalité humaine en vue de construire un avenir viable, vivable et équitable.
Plus vite au niveau mondial un très grand nombre de femmes et hommes pourront penser leur
relation à la consommation, à la culture, à la planète et à son futur en lien avec les droits des gé-
nérations futures, plus vite nous disposerons d’un nombre suffisant d’actrices et d’acteurs, prêts à
remettre en question les modèles hérités du passé, d’une époque où l’on croyait la Terre inépuisable.
Sans cette articulation, on fait du « greenwashing » ou, pire encore, de l’éducation cosmétique.
Si l’on devait aujourd’hui débattre entre le devoir de nourrir tous les humains et le droit pour
certains d’entre eux de rouler avec des biocarburants, dans quel sens pencherait la balance ?
Comment sauver la solidarité entre les humains sinon en montrant les liens entre les pauvretés et
les souffrances des uns, les maladies et les excès des autres et la dégradation de la planète ?
Peut-être qu’en suivant ce chemin on s’apercevra qu’il n’y a plus lieu de trier les déchets, mais bien
de ne plus accepter qu’ils soient produits ou qu’il n’y a plus lieu de collecter des piles parce que
l’on a compris que leur empreinte écologique est insoutenable ou qu’il n’y a plus lieu d’envoyer des
finances en Afrique parce que le droit à l’autosuffisance alimentaire a enfin été reconnu depuis que
les jeunes couples ont massivement refusé de consommer des fruits et légumes arrivés par avion
dans nos assiettes.
Ne pas tromper les jeunes sur l’ampleur, la profondeur et la complexité des tâches qui les attendent,
surtout pas. Ils ne sont pas là pour mettre des sparadraps sur nos choix discutables.
Le développement durable est un concept à construire au plus vite avec eux, à investir de toutes les
forces populaires et initiatives citoyennes possibles pour que demain, lorsqu’il faudra engager nos
sociétés dites développées sur le chemin de la décroissance soutenable et donc dans la réduction
réelle de leur empreinte écologique, cela puisse se faire autant que faire ce peut dans l’intelligence
et le moins possible par la force et la violence.
Je rêve d’adultes qui, chaque matin, se lèvent en méditant sur leur action dans les termes suivants :
jean-Michel lexCoordinateur de projets éducatifs en développement durable
Entouré d’adultes, d’éducateurs et d’animateurs, qui non seulement transmettent leurs
outils, mais en font – dans l’action et les projets – naître d’autres avec les enfants et les
jeunes. Les solutions de demain se pensent et se fabriquent aujourd’hui sur le tas, dans
toutes les classes du monde.
le droit des jeunes le plus urgent ? l’accès à la comprÉhension du
monde et aux dÉfis du futur.
Les actions menées par les jeunes sont encore trop souvent fondées sur un thème délimité et
détaché du contexte économique, culturel et social dans lesquelles elles sont immergées.
On trie des déchets, on s’occupe d’un jardin, on promeut les déplacements à vélo et des
dizaines d’autres initiatives louables sans toujours les relier à la compréhension, voire à la
remise en question d’un contexte plus vaste. Toute action, même la plus modeste, s’inscrit
dans un contexte politique, lui-même résultat d’une multitude de choix. Masquer les dimen-
sions politiques (art de gérer la cité des hommes) et éthiques (conception que l’on se fait du
« vivre-ensemble » et des valeurs constitutives) fait que toute action reste de la sensibilisa-
tion et ne devient jamais une action éducative ou formative.
des centaines de portes d’entrÉe existent ainsi, Qui permettent
le contact avec l’environnement et le dÉveloppement durable.
je plaide pour Que derrière chaQue porte entrouverte, on reven-
diQue l’accès à tout le paysage, donc à ces dimensions ÉconomiQues,
culturelles, ÉthiQues et politiQues.
Les enfants d’aujourd’hui attendent des adultes éducateurs les outils qui leur permettent de
penser le global et d’appréhender le complexe. Penser, c’est prendre avec sa tête. Appréhender,
c’est prendre avec ses mains. Les deux dimensions sont plus que jamais imbriquées.
Le développement durable est ce lieu de débat où peuvent s’entrechoquer tous les avis,
92
sources & ressources
Le travail de collecte d’informations a été possible grâce à la collaboration de nombreux
acteurs. Ci-dessous, vous trouverez une liste des réseaux, projets associatifs, publications
et sites web que nous avons consultés. Par ailleurs, des contacts interpersonnels et des
médias (Internet, presse, feuilles de contact...), pour lesquels nous n’avons pas tenu d’inven-
taire, nous ont également permis de trouver un certain nombre de groupes en action.
Réseaux
• les Contrats de Rivière ;
• les éco-conseillers et cellules environnement des communes ;
• les fédérations de Maisons de Jeunes ;
• les fédérations de mouvements de jeunesse ;
• la COPIDEC et les Intercommunales des déchets ;
• les Intercommunales des eaux ;
• les PCDN en action avec les jeunes ;
• le réseau des CRIE ;
• le réseau IDée et les associations d’Education relative à l’environnement.
Projets, campagnes et publications
• l’appel à projets « Futur Smile » de la Fondation pour les Générations Futures ;
• la campagne « École pour demain » de COREN ;
• les clubs Environnement de la fondation Nicolas Hulot ;
• le Concours Ere de la Communauté française ;
• le concours « Expo-Sciences » des Jeunesses scientifiques ;
• le festival « Natura 2000 » du CRIE de Spa ;
• les magazines Symbioses du Réseau IDée ;
• la participation au salon Education, Namur 2007 ;
• la participation à « Tremblement de vert » organisé par Les Scouts asbl ;
• les projets « CAP 2010 » de la Fondation Chimay Wartoise ;
• le projet « Eautomobile » du Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d’Anlier ;
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• le projet « Ecobel » d’Intradel ;
• le projet « Je m’engage pour ma planète » du CRIE de Villers-la-Ville ;
• le projet « Jeunes Magasins du monde » d’Oxfam magasins du monde ;
• le projet « Le son de l’eau » du Contrat de rivière Sambre ;
• le projet MIR du CRIE de Mariemont ;
• les opérations « communes et rivières propres » ;
• les projets « Mission 21 », « Assemblée des Jeunes Wallons pour l’Environnement » et « Forum
de l’eau » menés par GREEN asbl ;
• le projet « Tous chercheurs » mené par Science Infuse ;
• le rapport d’évaluation « Des robinets fontaines dans les écoles wallonnes » ;
• la « semaine de l’arbre » de la Région wallonne ;
• le « Youth Eco Parliement » de PRO EUROPE.
pour se lancer
Nous vous proposons ici une sélection d’organismes et de sites Internet susceptibles de vous aider
et de vous outiller pour vous mettre en action. Cette liste renvoie parfois vers des réseaux d’acteurs ;
contactez-les pour qu’ils vous orientent vers le membre le plus proche de chez vous. Les sites
Internet renseignés sont des mines d’informations et/ou vous renseignent d’autres acteurs.
Pour se lancer dans une opération de ramassage
• Des contrats de rivières organisent des opérations « Rivière Propre » et proposent aux habitants,
associations et groupes de jeunes de participer à une journée de nettoyage. http://environnement.
wallonie.be/contrat_riviere/
• Des communes organisent des journées « commune propre ». Dans de nombreuses entités, les
jeunes participent à cette action via leur école. Le relais au sein de la commune est l’éco-conseiller
ou le service environnement.
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tueux de l’environnement et fabriqués dans des conditions socialement respectueuses
www.guidedesachatsdurables.be
• Ressources asbl, réseau d’entreprises sociales actives dans le réemploi, www.res-sources.be
Pour se lancer dans un monitoring de l’eau
• le projet tous chercheurs : www.sciencestransfrontalieres.org/classes/presentation.asp
• l’animation eautomobile : www.parcnaturel.be/fr/projets/eautomobile.html
• les Contrats de Rivière : http ://environnement.wallonie.be/contrat_riviere/
Pour encourager la mise à disposition de l’eau du robinet
• Site Internet consacré à l’eau à l’école : www.leaualecole.be
• �«�L’eau�comme�boisson�à� l’école,�une�question�de�santé� !�» est une brochure disponible sur
www.sourirepourtous.be
• Le dossier pédagogique « une fontaine à l’école » est disponible sur le site www.ecoconso.be
• Vous pouvez retrouver les coordonnées de toutes les intercommunales de l’eau via le site de
l’Union des villes et communes de Wallonie : www.uvcw.be
Pour se lancer dans une action nature
• la semaine de l’arbre : des informations et des pistes pour aménager un coin nature
http://environnement.wallonie.be/dnf/semarbre/
• natagora : une association de protection et de sensibilisation à la nature www.natagora.be
• la semaine sans pesticide : beaucoup d’informations sur les pesticides et leurs alternatives.
www.semaine-sans-pesticides.be
• l’appel à projets Canal nature : un appel à projet pour créer des coins nature avec les jeunes via
www.assembleedesjeunes.be
• le centre wallon de recherche agronomique : pour ceux qui veulent planter des arbres fruitiers.
http://rwdf.cra.wallonie.be
Pour se lancer dans le tri des déchets
• Fost Plus assure la promotion, coordonne et finance la collecte sélective, le tri et le recy-
clage des emballages ménagers en Belgique. www.fostplus.be
• COPIDeC : Pour conna tre l’intercommunale de gestion des déchets dont vous dépendez,
consultez-la Conférence Permanente des Intercommunales des Déchets. www.copidec.be
• l’asbl le Petit liège : récolte et recycle des bouchons de Liège. www.lepetitliege.be
• BeBat : collecte tous les types de piles et accumulateurs usagés, en vue de leur revalorisation.
www.bebat.be
Pour se lancer dans l’éco-consommation et la prévention des déchets
Agriculture et alimentation biologique
• nature et Progrès : promotion de l’agriculture biologique et de la filière courte. www.natpro.be
• Bioforum Wallonie : coupole régionale qui rassemble tous les acteurs de l’agriculture
biologique. www.bioforum.be
• aPaQ-W : Agence wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité, www.apaqw.be
Commerce équitable
• Oxfam : promotion du commerce équitable et coordination des Jeunes magasins du Monde,
www.madeindignity.be
• Max Havelaar : organisme de certification du commerce équitable, www.maxhavelaar.be
Eco-consommation et achats durables
• www.achatsverts.be : informations sur les fournitures « écologiques ».
• Cartable vert : informations sur les fournitures scolaires écologiques. www.reseau-idee.be/
cartable-vert
• le Réseau éco-consommation : informations sur l’éco-consommation www.ecoconso.be
• le CRIOC : Centre de Recherches et d’Information pour les Organisations de Consommateurs.
www.crioc.be
• Guide des achats durables : recommandations pour l’achat de produits plus respec-
93
Autres réseaux et organismes ressources
• la Direction Générale agriculture, Ressources naturelles et de l’environnement (DGaRne) est
l’administration qui gère la nature et l’environnement en Région wallonne. Leur site Internet est
une mine d’informations (annuaire des acteurs de l’environnement, législation, données statisti-
ques, liste de publications gratuites...). www.environnement.wallonie.be
• le Réseau IDée est un réseau d’associations actives en éducation relative à l’environnement.
Sur leur site Internet, on trouve une liste d’associations classées par province ainsi qu’une liste
d’outils pédagogiques classés par thèmes et par publics. www.reseau-idee.be
• www.envirodoc.org est une base de données d’outils pédagogiques en ligne.
• le réseau des CRIe (Centre Régionaux d’Initiation à l’Environnement) assure un service public
d’information, de sensibilisation et de formation à l’environnement. www.crie.be
• la Médiathèque de la Communauté française de Belgique asbl donne accès à des vidéos, CDs et
CD-ROMS sur les thématiques de l’environnement et la citoyenneté. www.lamediatheque.be
• Inter-environnement Wallonie est une fédération d’associations de défense de l’environnement
actives en Région wallonne. www.iewonline.be/
• Coren asbl met à votre disposition un outil pour faire le check-up environnemental de votre école.
http ://auditoscope.coren.be
• Pour conna tre les communes engagées dans un Plan communal de Développement de la
nature, rendez-vous sur le portail environnement de la Région wallonne. http://environnement.
wallonie.be/
Pour se lancer dans une action énergie
• CORen asbl propose des campagnes qui invitent les écoles à mener des audits énergéti-
ques et à lancer des actions d’économie d’énergie. www.coren.be
• le portail de l’énergie en Région wallonne : via l’onglet « Éducation à l’énergie »,
vous trouverez, notamment, une liste d’associations actives dans ce secteur.
http ://energie.wallonie.be/
• la campagne « effet de jeunes contre effet de serre » invite les jeunes à se mobiliser pour
le climat. www.assembleedesjeunes.be
• la campagne « Réussir avec l’énergie » veut générer des initiatives pour agir et éduquer en
faveur de la ma trise de l’énergie à l’école. www.educ-energie.ulg.ac.be
• apere asbl est active dans le domaine des énergies renouvelables et de l’Utilisation Rationnelle
de l’Énergie. www.apere.org
Pour calculer son empreinte écologique
• Pour calculer son empreinte écologique personnelle :
o wwf-footprint.be/fr/
o www.agir21.org/
• Pour calculer l’empreinte écologique de sa classe : www.wwf.be/cestlepied
• Dossier pédagogique « empreinte écologique » pour le secondaire à télécharger via le site
de Bruxelles Environnement : www.ibgebim.be
Pour lancer son école dans la certification ISO14001
• Un guide pour lancer son école dans la certification ISO 14001, à télécharger depuis le site
de COREN asbl (onglet « Ressources ») : www.coren.be
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notes
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GREEn asbl
Apprendre à vivre durablement, tel est l’objectif que s’est assigné GREEN asbl. Depuis
10 ans, GREEN développe des projets, des formations et des dossiers pédagogiques
sur l’eau, l’énergie, la mobilité, la consommation durable, la nature... GREEN stimule et
soutient des initiatives de participation citoyenne et de coopération au développement.
Dans les 3 Régions du pays, ses 30 collaborateurs transmettent leurs connaissances et
compétences dans les domaines de l’environnement et du développement durable. Ses
activités sont soutenues aussi bien par les autorités publiques que par des entreprises
et des fondations de renommée.
Chaque année GREEN est en contact direct avec 1.500 écoles, 50.000 enfants et jeunes
et 10.000 adultes. Ses programmes d’activités s’élargissent de plus en plus à de nou-
veaux publics de même que son réseau de partenaires s’étend au niveau international.
GREEn asblTél. : 02 209 16 30 – Fax. : 02 209 16 31
Mail. : [email protected]
Site Internet : www.greenbelgium.org
Cette brochure est disponible auprès de la Direction
de la Sensibilisation de la DGaRne
081 33 50 50 - [email protected]
DIRECTIOn GÉnÉRALE AGRICuLTuRE, RESSOuRCES
nATuRELLES ET EnVIROnnEMEnT
Avenue Prince de Liège, 15 - 5100 Jambes
Numéro vert du SPW : 0800 11 901
Chaque jour ouvrable de 8 à 16 heures
ER :
Cla
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