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Note sectorielle du comité de PolyFinances de la semaine du 26 août 2013
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Cette note sectorielle a été réalisée par l’ensemble des étudiants de
PolyFinances, le fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal.
Elle a pour but de vous présenter l’actualité économique, industrielle et de la
recherche dans les secteurs associés aux génies enseignés à Polytechnique
Montréal.
Nous invitons le lecteur qui souhaiterait plus d’information sur un sujet précis à
regarder la webographie présente à la fin de chaque article.
Bonne lecture.
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Som
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Aérospatial et Défense 4
Biotechnologies et Pharmaceutiques 6
Energie et Environnement 8
Manufacturier et Services 10
Matériaux et Construction 12
Minier 14
Pétrole et Ressources Naturelles 18
Technologies de l’Information 20
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De EADS à Soukhoï, la Russie ou l’économie patriote
Courant depuis le mois de juillet, la rumeur sur le retrait de la Russie dans le capital d’EADS
s’est confirmée le 19 août. La banque publique russe Vnechekonombank (VEB), qui avait fait
parler d’elle il y a six ans lors de son entrée surprise au capital du groupe EADS, a commencé à
vendre la part de 5,02% qu’elle détenait. Le placement ayant quasiment doublé depuis 2007,
passant de 995 millions à 1.8 milliards d’euros (1.4 B$ à 2.5 B$), l’argent récupéré devrait servir
à sauver l’avionneur russe Soukhoï, actuellement dans une situation financière critique.
À l’époque de l’achat d’une part de capital d’EADS, on prêtait à Moscou l’intention de prendre
part à la gestion du groupe aéronautique franco-allemand et de développer les coopérations
industrielles entre la Russie et l’Europe. Créé en 1999 et fierté de l’industrie européenne, EADS
est un des leaders mondiaux en aéronautique, espace, défense et services associés. Le groupe
emploie plus de 133 000 personnes autour du monde et prendra le 1er juillet 2014 le nom
historique de sa principale filiale, Airbus.
De l’autre côté de l’Oural, Soukhoï est l’un des principaux constructeurs d’avions russes et est
une filiale de la Sukhoï Aviation Holding Compagny (SCAC). Fondée en 1939, l’entreprise est
devenue célèbre grâce à ses avions de chasse maniables et dotés de systèmes électroniques
performants. À partir de 2005, elle se lance dans l’aviation civile et développe en partenariat
avec Airbus un avion de transport régional de 75 à 100 passagers : le Superjet 100. Se plaçant
en concurrent direct d’Embraer ou de Bombardier, 9 appareils sont actuellement exploités par
la compagnie russe Aeroflot et la compagnie mexicaine Interjet.
C’est notamment à cause des déboires rencontrés par son avion régional que Soukhoï connaît
aujourd’hui d’importantes difficultés financières. Une crise de confiance s’est installée après
d’importantes avaries techniques et un crash pendant une démonstration en Indonésie en
2012. La note sectorielle de la semaine du 22 juillet parlait déjà de la situation critique de
l’avionneur russe et de l’urgence d’agir pour redresser la situation.
Or ce projet d’aéronef est capital pour la Russie. Le pays veut marquer son retour sur le marché
des avions civils, abandonné depuis la chute de l’union soviétique. Ne pouvant pas faire le
poids face aux géants Airbus et Boeing, Moscou avait choisi le créneau des avions régionaux et
misé sur la coopération internationale. Il recourt aujourd’hui à des équipementiers de premier
rang en aéronautique : Finnmeccanica, Thales, Messier-Dowty, Snecma, …
La conception de l’aéronef ne fait pas défaut, mais c’est l’assemblage qui rencontre de grandes
difficultés, par manque de documentation et de travail d’équipe. Ainsi l’argent récupéré par la
VEB servira à « traiter des maladies de jeunesse du SuperJet 100 » et améliorer la chaîne de
conception de l’appareil.
La stratégie de Moscou est claire : recouvrer ses placements étrangers pour les réinvestir en
Russie et stimuler l’économie locale. Ces investissements rapporteront dans un premier temps
peut être moins que s’ils avaient été placés ailleurs, mais c’est le prix pour sauver une partie de
son marché national.
Résumé par Caroline DIETRICH
Aérospatial et Défense
Aé
rosp
atial
et
Déf
en
se
«La Russie se désengage d'EADS pour sauver son avion civil», dans lemonde.fr. Publié le
19/08/2013. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/19/la-russie-se-desengage-d-eads-pour-sauver
-son-avion-civil_3463189_3234.html
«Russia sells part of controversial EADS stake», dans ft.com. Publié le 16/08/2013. Tiré de :
http://www.ft.com/cms/s/0/16c306d0-0682-11e3-9bd9-00144feab7de.html#axzz2cdQfXWax
«La Russie se désengage d’EADS», dans euronews.com. Publié le 16/08/2013. Tiré de :
http://fr.euronews.com/2013/08/16/la-russie-se-desengage-de-eads/
«La banque russe VEB sort du capital d'EADS», dans challenges.fr. Publié le 16/08/2013. Tiré de :
http://www.challenges.fr/entreprise/20130816.CHA3071/la-russie-a-commence-sa-sortie-du-
capital-d-eads.html
«EADS : La Russie vend ses actions, restez à l’écart», dans capital.fr. Publié le 22/08/2013. Tiré de :
http://www.capital.fr/bourse/valeur-du-jour/eads-la-russie-vend-ses-actions-restez-a-l-ecart-
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Medtronic se prépare à l’arrivée d’Obamacare
Avec l’arrivée de la loi sur la protection des patients et des soins abordables (ou
« Obamacare ») et une population vieillissante, le système de santé américain s’attend à
accueillir davantage de patients dans les prochaines années. Omar Ishrak, CEO de Medtronic
depuis 2011, voit ce changement comme une opportunité pour ajuster le modèle d’affaires de
la compagnie minnésotaine.
En effet, aux États-Unis, la croissance économique faible des dernières années fait en sorte que
les dépenses reliées au système de santé sont généralement inspectées à la loupe. Il n’est alors
pas étonnant d’observer que les nouveaux soins de santé offerts priorisent l’efficacité (« value-
based care ») plutôt que la quantité (« quantity-based care »). Avec l’arrivée de nouveaux
patients dans le système de santé américain, ce mouvement sera d’autant plus important. La
semaine dernière, Medtronic annonçait donc l’acquisition de Cardiocom, une compagnie qui
procure des services de surveillance des signes vitaux à domicile pour les patients atteints de
maladies chroniques. Ce genre de service vise à optimiser les traitements des patients
souffrant par exemple de diabète ou de maladies cardiaques en évitant les hospitalisations
inutiles et en favorisant les interventions aux moments opportuns.
En parallèle, Ishrak se dit aussi prêt à aider les pays en émergence, comme la Chine et l’Inde, à
développer leur système de santé, tout particulièrement en ce qui à trait à la gestion des
patients et des hôpitaux. « To realize economic growth, we have to go beyond the procedure
itself », dit-il en signalant qu’il vise à établir Medtronic comme conseiller en soins de santé
pour les pays en développement.
Une efficacité accrue des soins de santé et une meilleure gestion des patients et des maladies
sont donc les bases du nouveau modèle d’affaires de Medtronic. Ishrak est confiant que sa
compagnie possède l’expertise nécessaire pour atteindre les objectifs établis. Par contre,
considérant que Cardiocom représente une acquisition de seulement 200 millions, il est
probable que Medtronic cherchera à effectuer d’autres transactions afin de l’aider à bâtir son
nouveau modèle.
François MARCOUX
«Medtronic Plans Expansion to Health Services, CEO Says», dans Bloomberg. Publié le
21/08/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-08-20/medtronic-plans-expansion-to-health-services-
ceo-says.html
«Medtronic aims to help countries build healthcare systems», dans Reuters. Publié le
20/08/2013. Tiré de :
http://www.reuters.com/article/2013/08/20/us-medtronic-ishrak-idUSBRE97J0VI20130820
Biotechnologies et Pharmaceutiques
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18 nouveaux Brunet chez Target
Alors que Target lance ses magasins au Canada, le groupe Metro, propriétaire des pharmacies
Brunet, annonce qu’il ouvrira 18 nouveaux points de service dont 12 à Montréal parmi les 25
futurs magasins du géant américain sur le territoire québécois. Métro tentait déjà de repositionner
ses activités sur le marché du commerce de détail en Ontario en exploitant davantage sa bannière
Food Basics. Aujourd’hui, il va de l’avant et souhaite demeurer compétitif sur le marché des
pharmacies en particulier depuis que Loblaws souhaite acquérir Shoppers Drug Mart, qui exploite
les Pharmaprix au Québec. Finalement, la bannière Brunet tente de se différencier de ses
compétitieurs par son outil MaSanté, un dossier personnel en ligne qui facilite par exemple le suivi
des ordonnances. Globalement, Métro a vu ses résultats financiers s’améliorer si on regarde, par
exemple, le bénéfice net par action qui a augmenter de 8.4% depuis l’an passé. La seule déception,
les ventes du volet épicerie ont diminué de 0.7%, toujours si on compare avec l’an passé.
Résumé par Julie CHARRON-LATOUR
«Métro ouvrira des pharmacies Brunet chez Target», dans Le Devoir. Publié le 15/08/2013. Tiré de :
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/385113/metro-exploitera-les-
pharmacies-brunet-chez-le-detaillant-americain-target
«Target Partners with METRO Regarding the Operation of Brunet Pharmacies in Target Stores in
Quebec», dans Bloomberg. Publié le 14/08/2013. Tiré de : http://www.bloomberg.com/article/2013-08-14/agtVhx.4pdKs.html
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La biomasse britannique, à qui la chance?
Au moment où le Royaume-Uni est soumis à de fortes tensions autour de l’exploitation des
combustibles fossiles non conventionnels par fracturation, une autre opposition se dessine. En
effet, les nouvelles règlementations entourant la production d’électricité par des centrales
thermiques brûlant de la biomasse ne se font pas d’ami, ni chez les écologistes, ni chez les
producteurs, ni chez les investisseurs.
De leur côté, les écolos revendiquent de catégoriser certains types de biomasse comme non-
renouvelables, par exemple lorsque la production est faite à partir d’importations de bois. Ils
dénoncent plusieurs lacunes dans la loi qui ne cernerait pas bien les critères de durabilité de
l’industrie.
À l’inverse maintenant, l’industrie juge certaines nouveautés comme trop contraignantes,
notamment l’obligation d’avoir des centrales à cycle-combiné. C’est-à-dire que les pertes
thermiques d’une première combustion doivent être réutilisées, soit sous forme de chaleur
directement, soit retransformer en électricité. Pourtant, un tel processus permet
généralement de faire passer l’efficacité d’une centrale de 40% à 60%. À noter aussi que cette
mesure ne sera d’abord imposer qu’aux nouvelles centrales.
Profil rapide du paysage sectoriel, la biomasse ne représente pas vraiment plus d’un milliard £
au pays, pour 3 000 emplois, loin derrière les centrales thermiques traditionnelles au gaz et au
charbon et le nucléaire. Malgré cela, la biomasse occupe une place assez importante au
Royaume-Uni parmi les énergies renouvelables, second derrière l’éolien avec 3.6% de la
production nationale, un niveau comparable avec le Canada, dont la forte présence
d’entreprises de pâtes et papiers gonflent les statistiques.
Résumé par Benoit THIBAULT
«New regulations create fresh row over biomass power», dans The guardian. Publié le
22/08/2013. Tiré de :
http://www.theguardian.com/environment/2013/aug/22/regulations-fresh-row-biomass-
power
Énergie et Environnement
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La performance de Target déçoit
Malgré l’ouverture de nombreux magasins au Canada, Target continue d’éprouver des
difficultés au niveau de ses ventes. Aux États-Unis, les profits du 2e plus grand détaillant de
produits de consommation à prix réduit ont fondu de 13% au courant du 2e trimestre. Les
dirigeants de la compagnie attribuent la baisse des ventes à l’augmentation des taxes
d’assurance sociale et à la précarité de la situation économique des foyers américains. D’autres
facteurs semblent aussi expliquer indirectement la situation comme la hausse du prix de
l’essence ainsi que la hausse du taux de chômage aux États-Unis. Selon les résultats du
trimestre, les revenus du géant américain ont été de 611 millions de dollars, soit 0.95 $ par
action, par rapport à 704 millions de dollars, ou 1.06 $ l’an passé. Tout comme Target,
Walmart USA ainsi que le groupe Macy’s ont présenté des difficultés au niveau des ventes au
courant du dernier trimestre. Alors que ces compagnies affirment que le problème est
attribuable à la situation économique difficile aux États-Unis, Lowes et Home Depot ont
enregistré des profits qui ont surpassé les prévisions des analystes.
Par rapport à la situation du géant au Canada, il ne va pas sans dire que les profits de la
compagnie américaine ont été touchés par l’ouverture de 44 magasins au courant de l’année.
Malgré les revenus de 275 millions ce trimestre, la compagnie doit encore éponger des pertes
de 169 millions avant taxes et intérêts. Ainsi, la réduction des profits par action à été estimée à
21 cents par action, et une réduction de 22 cents est à prévoir pour le prochain trimestre. Ceci
est sans compter que la performance des nouveaux magasins en Ontario, Alberta et Colombie-
Britannique ne semble pas combler les attentes des clients canadiens. Un sondage réalisé
auprès des consommateurs au Canada est de mauvais augure pour l’ouverture prochaine de
magasins au Québec. En effet, après avoir questionné plusieurs clients sur leurs habitudes de
consommation, Target a obtenu une note moyenne de 2.7/4 pour la satisfaction globale de
l’expérience, soit une performance bien inférieure à la moyenne générale de 3.2/4 obtenue
par les autres détaillants pour la même catégorie. Seulement 27% des répondants ont affirmé
avoir été « très satisfaits » de leur expérience dans un magasin Target. Au Canada, Costco ainsi
que la Compagnie de la Baie d'Hudson ont obtenu les meilleurs scores de la part des
consommateurs. Pour conclure, Target prévoit l’ouverture de ses 12 magasins au Québec à
l’automne 2013.
Résumé par Marie-Pier DUFORT
Manufacturier et services
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«Le profit de Target fond au deuxième trimestre», dans La Presse Affaires. Publié le 21/8/2013.
Tiré de :
http://www.lapresse.ca/le-droit/economie/201308/21/01-4681839-le-profit-de-target-fond-au-
deuxieme-trimestre.php
«Target Profit Meets Analysts’ Estimates» dans Bloomberg. Publié le 21/8/2013. .
Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-08-21/target-profit-meets-analysts-estimates.html
«Target n’impressionne pas les canadiens», dans Les Affaires. Publié le 19/8/2013. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-et-produits-de-consommation/target-n-
impressionne-pas-les-canadiens/560636#.UhVNh2TwJJU
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La crise frappe de plus en plus fort le secteur sidérurgique
Selon la fédération mondiale de l’acier (WSA), la production mondiale d’acier brut a augmenté
de 2.7% au mois de juillet par rapport à l’année dernière à la même période. Cette hausse est
de loin soutenue par la croissance de la production chinoise, qui a augmenté de 6.2%. Les
productions d’acier au Japon et en Inde ont également augmenté, contrairement à l’Union
Européenne, où la production a diminué de 6%. Cela nous ramène à la crise de surcapacité
mondiale de la production d’acier que connaît actuellement le secteur sidérurgique, comme
expliqué dans la note sectorielle du 29 juillet. En effet, la production excédentaire de l’acier au
niveau mondial amène un grand nombre d’usines à produire en dessous de leur seuil de
rentabilité, le WSA a d’ailleurs estimé que le taux d'utilisation des capacités de production,
pour les 64 pays du panel, avait nettement reculé ces derniers mois.
Le marché étant inondé par l’acier chinois, qui représente, rappelons-le, 50% de l’acier
mondial, les européens sont les premiers à souffrir de la crise. L'Allemagne, premier pays
producteur européen, a par exemple enregistré un repli de 5.4%. Les deux premiers
sidérurgistes allemands, ThyssenKrupp et Salzgitter sont les exemples flagrants des conditions
difficiles du marché actuel et de la concurrence.
Le groupe ThyssenKrupp qui compte 150 000 employés, a baissé en bourse juste après avoir
annoncé une perte nette inattendue de 362 millions d'euros sur son troisième trimestre clos fin
juin, sous le coup à la fois de nouvelles pertes de sa division Steel Americas et du faible niveau
des prix de l'acier. Son ratio dette/fonds propres s'affichait alors en forte dégradation à 185.7%
contre 148.2%, à comparer à un ratio de seulement 31% pour ArcelorMittal, le premier
sidérurgiste mondial. Si ce ratio reste supérieur à 150% d’ici fin septembre, «le groupe se
retrouverait sous la menace de l'annulation d'une ligne de crédit de 2.5 milliards d'euros
accordée par ses banques et non encore utilisée». Ce n’est pas plus brillant pour le numéro
deux allemand qui a atteint une perte de 315 millions d’euros au premier semestre 2013 et qui
prévoit la suppression «d’au moins 1500 emplois» d’ici à la fin 2015. Le groupe va mettre en
place une démarche de réduction des coûts « après avoir abaissé sa prévision pour la deuxième
fois cette année en raison d'une demande en baisse et de prix en recul ».
La crise frappe donc de plus en plus fort le secteur sidérurgique et les entreprises européennes
sont les premières à en subir les conséquences face au géant chinois. Elles doivent trouver des
solutions pour s’adapter rapidement à ce nouveau marché : le président de Salzgitter a déclaré
dans un entretien accordé au Hannoversche Allgemeine Zeitung que les sidérurgistes
allemands devaient s'allier pour s'approvisionner en matières premières, comme le fait la
concurrence chinoise, sans toutefois attirer l'attention de l'Office des cartels.
Résumé par Léa FAGGIO
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«La production mondiale d’acier en hausse en juillet (+2.7%)», dans Les Echos. Publié le 20 août
2013. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/industrie-lourde/actu/afp-00543718-la-production
-mondiale-d-acier-en-hausse-en-juillet-2-7-596528.php
«Salzgitter va supprimer au moins 1500 emplois», dans Les Echos. Publié le 14 août 2013. Tiré
de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/industrie-lourde/actu/0202949302438-siderurgie-
salzgitter-va-supprimer-au-moins-1-500-emplois-595245.php
«ThyssenKrupp face à des choix stratégiques pour se redresser», dans Les Echos. Publié le 14
août 2013. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/industrie-lourde/actu/0202948440328-
thyssenkrupp-face-a-des-choix-strategiques-pour-se-redresser-595211.php
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Glencore Xstrata annonce des mauvais résultats
L’actualité de la semaine dans le secteur minier a incontestablement été marquée par
l’annonce de dépréciations massives par Glencore Xstrata lors de la présentation des résultats
du premier semestre 2013. Le géant mondial du négoce de matière première, Glencore a
bouclé en mai la plus importante acquisition jamais réalisée dans le secteur minier en s’offrant
son compatriote Xstrata. Le mastodonte helvétique ainsi formé a annoncé un premier chiffre
d’affaires semestriel en baisse de 2% à 121 milliards de dollars et un bénéfice net à 2.04
milliards de dollars. Le bénéfice net se situe dans la fourchette haute des prévisions des
analystes malgré un recul de 39% sur un an.
Mais la véritable nouvelle attendue était le montant des dépréciations d’actifs après que les
autres géants du secteur aient fait de même (voir note sectorielle du 19 août 2013). Dimanche
18 août, des analystes avaient anticipé une dépréciation d’actif de 5 à 7 milliards de dollars.
Glencore Xstrata a donc fait le point lors de l’annonce des résultats, ce sera une charge de 7.7
milliards de dépréciations d’actifs de Xstrata qu’inscrira le géant dans ses livres. Le groupe n’a
pas donné de détails sur la nature des actifs dépréciés, mais les experts estiment qu’il s’agit
surtout des activités de métaux comme le nickel ou le cuivre. Selon le directeur financier de la
firme, « nous avons simplement recommencé de zéro la valorisation des activités pour pouvoir
dire ce que nous avons acheté ».
Au-delà de la conjoncture économique non favorable au secteur minier reconnu par l’ensemble
des experts, certains émettent aujourd’hui l’idée que Glencore a tout simplement beaucoup
trop payé pour acquérir Xstrata. Les deux compagnies ont accepté d’échanger 3.05 actions de
Glencore par action de Xstrata six mois avant la fin de l’accord. Certains analystes argüent
aujourd’hui que si l’échange avait eu lieu plus tard, quand le cours des actions de Glencore
était plus bas, alors la dépréciation aurait été beaucoup moins importante aujourd’hui.
Selon le directeur général, il est encore trop prématuré pour évaluer les bénéfices et les coûts
du rapprochement de Glencore et Xstrata. De plus, la fusion des firmes devrait permettre au
nouveau géant d’économiser 500 millions de dollars par année. Dans cette optique, il entend
se séparer des actifs les moins rentables de Xstrata et réorganiser le groupe pour tirer parti des
synergies en misant sur la centralisation de la gestion des activités. Il ne fait pas de doute quant
à la volonté de la direction du groupe de réorganiser Xstrata suite au limogeage brutal de la
majorité de l’ancien état major de Xstrata.
Pour conclure, l’ensemble des analystes s’accorde sur une chose, les résultats de la fusion des
deux groupes se mesureront dans les années à venir …
Résumé par Guillaume VERGNE
«Après la fusion, Glencore Xstrata doit redéfinir sa stratégie», dans Le Monde. Publié le
20/08/2013. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/20/le-mariage-glencore-xstrata-n-a-pas-
encore-porte-ses-fruits_3463720_3234.html
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Retour sur un été maussade pour les géants du minier
Après la publication récente des résultats des cinq géants du secteur minier (Anglo-American,
BHP-Billiton, Glencore-Xstrata, Rio Tinto et Vale) faisons un retour sur les transformations que
connait actuellement le secteur.
Penchons-nous d’abord sur les difficultés auxquelles ont dû faire face les minières. Après plu-
sieurs années de forte croissance, les prix des métaux ont fortement chuté depuis le début de
l’année. De tous, c’est l’or qui a fait la plus grosse chute avec 20% depuis le mois de janvier 2013.
Quelle est la conséquence de la chute des prix? Les minières qui avaient massivement investi dans
de nouvelles mines ces dernières années se posent aujourd’hui la question de la rentabilité de
leurs investissements. C’est cela qui a conduit Rio Tinto à déprécier ses actifs (liés au charbon et à
l’aluminium) de 14 milliards de dollars ou encore Glencore Xstrata à déprécier ses actifs de 7.7
milliards (voir article ci-dessus). Au-delà du prix des matières premières, les experts mettent aussi
en cause les fusions-acquisitions qui ont plombé le bilan des compagnies à cause d’une survalori-
sation des actifs.
Mais pourquoi les prix baissent-ils? Selon les analystes, il y a deux raisons principales. Tout
d’abord, la plupart des grandes minières ont annoncé avoir atteint des records de production. Ce-
la a eu pour conséquence une augmentation de la quantité de matières premières disponibles. De
plus, l’incertitude concernant la croissance en Chine ainsi que dans certains pays en développe-
ment comme l’Inde, qui a connu sa plus faible croissance depuis 10 ans, laisse croire que les be-
soins en matières premières ont été surestimés.
Face à cette situation, les compagnies minières tentent de réagir en réduisant leurs coûts, en se
séparant de leurs activités à faible marge, mais aussi en allant chercher des nouveaux relais de
croissance. C’est notamment le cas de BHP Billiton qui vient d’annoncer un investissement de 2.6
milliards de dollars dans une mine de potasse en Saskatchewan. En effet, selon la firme, la meil-
leure façon de répondre à la baisse de la demande en Chine est de répondre à la demande en
Chine! Bizarre? Non, car BHP n’entend pas répondre à la demande en baisse de métaux, mais à la
demande en forte croissance de nourriture. Or la potasse est un minéral essentiel à la fabrication
d’engrais. BHP Billiton entend ainsi se positionner sur le marché de la potasse qui devrait con-
naitre une baisse légère des prix après le démantèlement du cartel de la potasse le mois dernier,
compensée par une augmentation de la demande au cours des prochaines années.
Résumé par Guillaume VERGNE
«This year’s multi-billion dollar write-downs in mining», dans QUARTZ. Publié le 21/08/2013. Tiré
de :
http://qz.com/117215/this-years-multi-billion-dollar-write-downs-in-mining/
«Les groupes miniers face à la baisse des matières premières», dans Les Echos. Publié le
21/08/201]. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202957713767-les-groupes-
miniers-face-a-la-baisse-des-matieres-premieres-596618.php
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Prévisions : une facture pétrolière de 500 milliards de dollars pour la Chine en 2020
Le très sérieux cabinet Wood Mackenzie a annoncé cette semaine que le montant des
importations pétrolières chinoises s’élèverait à 500 milliards de dollars US en 2020, hissant le
pays au premier rang mondial des pays importateurs de pétrole. C’est là un chiffre record. En
effet, il est bien au-dessus des importations records faites par les États-Unis, évaluées à 335
milliards de dollars US. Compte tenu des analyses récemment faites, Wood Mackenzie -un des
analystes du marché pétrolier les plus pertinent- a estimé que les importations de produits
pétroliers en Chine allaient atteindre les 9.2 millions de barils par jour (Mbj), contre 2.5 Mbj en
2005. Ce chiffre comprend aussi bien les importations de brut que les produits déjà raffinés.
Dans la même étude, Wood Mackenzie prévoit que les importations des États-Unis vont quand
à elles chuter : de 10.1 Mbj en 2005, elles passeront à 6.8 Mbj en 2020. Le point de croisement
se situera au cours de l’année 2017, lorsque la Chine passera devant les États-Unis dans le
classement des pays importateurs de pétrole.
Cette croissance de la demande chinoise s’explique non seulement par l’augmentation de
l’utilisation d’énergie par les ménages et l’industrie, mais principalement par la croissance
exponentielle que connait actuellement le parc automobile chinois et qui va se poursuivre
dans les années à venir. La Chine sera donc contrainte à importer de plus en plus de pétrole
afin de pouvoir subvenir à la demande croissante de ses citoyens. De leur côté, les États-Unis
vont tendre à diminuer leurs importations : ceci s’explique par l’augmentation de leur
production interne, majoritairement basée sur les pétroles non-conventionnels notamment
ceux extraits de schiste.
L’équilibre mondial sera donc perturbé au cours des années à venir. Le pétrole consommé par
les États-Unis proviendra majoritairement d’Amérique du Nord : il sera issu de leur production
interne (qui, rappelons le, va les propulser à la première place des pays producteurs de pétrole
d’ici la fin de la décennie selon l’Agence Internationale de l’Énergie), des sables bitumineux
canadiens et possiblement des champs pétrolifères mexicains, comme présenté dans la Note
Sectorielle de la semaine du 19 août. Ainsi, les États-Unis, actuellement principal client de
l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), cèderont leur place à la Chine. Les
pays de l’OPEP devront dorénavant se tourner principalement vers la Chine pour exporter leur
production.
Résumé par Lucas PICCI
Pétrole et ressources naturellles
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«Pétrole : vers une facture de 500 milliards de dollars en Chine», dans Les Echos. Publié le
21/08/2013. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202957899497-
petrole-vers-une-facture-de-500-milliards-de-dollars-en-chine-596661.php
«China oil demand predicted to take off», dans Financial Times. Publié le 20/08/2013. Tiré de :
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/82c5bcbc-09b4-11e3-ad07-00144feabdc0.html?
siteedition=intl#axzz2coKMS9Qh
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Exportation des minerais bruts en Indonésie: assouplissement pour la fin 2013, interdiction
dès 2014
Chez le premier producteur mondial de charbon thermique, de nickel et d’étain, l’équilibre
entre le maintien de la croissance économique et l’augmentation de contenu local par le
développement d’industries de transformation semble être difficile à trouver. C’est du moins
ce que pourrait refléter la nouvelle modification faite à la politique d’exportation des minéraux
bruts le 23 août dernier.
La politique d’exportation de l’Indonésie se resserre en 2009 avec l’adoption de la loi visant
l’arrêt d’exportation de minerais bruts en 2014. Vient alors en février 2012 le règlement
MR7/2012 du Ministère de l’Énergie et des Ressources Minérales qui rend l’interdiction
effective pour une trentaine de minerais dès Mai 2012. Le règlement MR7/2012 est ensuite
amendé en Mai 2012 par la MR29/2012 du Ministère du commerce qui permet aux
compagnies dûment autorisées (celles ayant des fonderies sur place entre autres) de continuer
les activités d’exportation jusqu’en janvier 2014, mais introduit une taxe de 20% sur
l’exportation de 14 minéraux bruts (cuivre, or, argent, étain, plomb, chrome, molybdène,
platine, bauxite, minerai de fer, poudre de fer, nickel, manganèse et antimoine). Craignant
ensuite une exploitation abusive, le gouvernement introduit dès le 3e trimestre de 2012 un
quota sur la quantité des exportations. C’est ce quota que la modification du 23 août 2013
vient abolir.
L’assouplissement de politique ferait suite à une perte de profitabilité du secteur minier
entraînant dans une croissance économique moins bonne et une inflation plus importante
qu’espérées, et la chute de la valeur de la monnaie. Il est attendu que son adoption fasse
remonter le niveau des exportations pour la fin de l’année.
Étant donné la position stratégique de l’Indonésie dans les exportations mondiales de minerais
bruts et l’échéancier serré de mise en place des procédures, la viabilité de la politique
d’exportation avait fait quelques sceptiques, pour qui son assouplissement ne semble pas créer
grande surprise.
Résumé par Isabelle FOTSING
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«Indonesia Allows More Metal Ore Shipments Before 2014 Export Ban», dans Bloomberg Business
Week. Publié le [23/08/2013]. Tiré de :
http://www.businessweek.com/news/2013-08-23/indonesia-allows-more-metal-ore-shipments-
before-2014-export-ban
«Indonesia Unlikely to Completely Ban Raw Mineral Exports in 2014 - Minister», dans The Wall
Street Journal. Publié le [10/04/2013]. Tiré de :
http://online.wsj.com/article/BT-CO-20130410-702493.html
«Export of mineral ores», dans Baker and Mackenzie Client Alert. Publié le [06/2012]. Tiré de :
http://www.bakermckenzie.com/files/Publication/9947cc2b-bc38-433e-87ca-ba79a6ec0f80/
Presentation/PublicationAttachment/df8dff5f-84c6-4ac8-9802-c3527e13baf1/
al_ap_exportmineralores_jun12.pdf
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Steve Ballmer annonce son départ de Microsoft, Wall Street acquiesce
Vendredi 23 août Steve Ballmer a annoncé son prochain départ à la retraite après treize années
passées à la tête de l’entreprise, treize années très décriées pendant lesquelles l’action de
Microsoft a chuté de 36%. Certes le chiffre d’affaires a pratiquement triplé tandis que les
profits doublaient, mais malgré tout, ces résultats n’ont pas été assez satisfaisants. En effet il
n’a pas souvent fait l’unanimité chez les investisseurs et les spécialistes du secteur qui
remettaient en cause sa vision et l’accusaient notamment d’avoir manqué le virage pris par les
autres géants de l’internet Google et Apple alors que le marché du PC, spécialité de Microsoft
est sur le déclin.
Cette décision intervient après que Microsoft ait annoncé il y’a quelques semaines une
importante réorganisation de sa direction en vue de palier aux différentes faiblesses de ses
activités issues des nombreux revers accumulés par Microsoft et Steve Ballmer. Parmi ceux-ci
on peut citer les ventes décevantes de Windows 8 qui n’a été vendu qu’à 100 millions
d’exemplaires, l’échec de la tablette Surface RT qui a entrainé une charge de 900 millions de
dollars, la lente croissance de Windows Phone ou encore le moteur de recherche Bing qui
n’arrive toujours pas à concurrencer celui de Google.
Pour le moment aucun candidat n’a encore été désigné pour succéder à Steve Ballmer, raison
pour laquelle la décision de celui-ci de se retirer est considéré comme anticipée et précipitée.
Un comité a été composé afin de déterminer le futur candidat. Plusieurs noms circulent
comme Terry Myerson responsable des systèmes d’exploitation ou encore Julie Larson-Green.
Cependant les analystes estiment que le candidat viendra plutôt de l’extérieur histoire de
marquer un peu plus cette volonté de changement. Du coté de Microsoft on affirme que toutes
les candidatures seront passées au crible, aussi bien internes qu’externes.
Quoi qu’il en soit Wall Street a apprécié et applaudit son départ et vendredi le titre a terminé à
la hausse : 7.3 % à 34.74 dollars.
Résumé par Ludovic DEUMAGA
«Microsoft changera de patron, réaction positive de Wall Street » dans Radio Canada Publié le
[23/08/2013]. Tiré de :
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2013/08/23/004-microsoft-ballmer-
quitte.shtml
«Steve Ballmer to retire as Microsoft CEO», dans The Verge. Publié le [23/04/2013]. Tiré de :
http://www.theverge.com/2013/8/23/4650596/steve-ballmer-retiring-as-microsoft-ceo
Technologies de l’information
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Aérospatiale et Défense :
Caroline DIETRICH
David ST-JACQUES
Biotechnologies et Pharmaceutiques :
François MARCOUX
Julie CHARRON-LATOUR
Energie et Environnement :
Benoit THIBAULT
Ilias TIHANI
Ivan BELTRAN
Manufacturier et Services :
Marie-Pier DUFORT
Matthieu DE NADAI
Matériaux et Construction :
Léa FAGGIO
Yahya DIALLO
Minier :
Camille MATTE
Guillaume VERGNE
Pétrole et Ressources Naturelles :
Alexandre JUMELLE-KOUAKOU
Isabelle FOTSING
Lucas PICCI
Technologies de l’Information :
Arthur CLAIRE
Ludovic DEUMAGA
Réalisation
Adresse postale
Case postale 6079, succursale Centre-ville
Montréal, Québec, H3C 3A7
Courriel
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www.polyfinances.ca