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Code minier Les investisseurs satisfaits Entrepreneuriat féminin Résoudre les préoccupations du genre Crédits bancaires + 23% en 2013 Tarif Extérieur Commun Le privé se prépare pour 2015 Les opportunités PME / PMI pour les BATIMENTS TRAVAUX PUBLICS Comment accompagner les entreprises du secteur privé ? www.cgeci.org LE BULLETIN D'INFORMATION DU SECTEUR PRIVÉ IVOIRIEN Gratuit N° 008 GRANDS PROJETS D'INFRASTRUCTURES ÉCONOMIQUES

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1juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

Code minierLes investisseurs satisfaits

Entrepreneuriat fémininRésoudre les préoccupations du genre

Crédits bancaires+ 23% en 2013

Tarif Extérieur CommunLe privé se prépare pour 2015

Les opportunités

PME / PMIpour les

BATIMENTS TRAVAUX PUBLICS

Comment accompagner les entreprises du secteur privé ?

www.cgeci .orgL e b u L L e t i n d ' i n f o r m a t i o n d u s e c t e u r p r i v é i v o i r i e n

Gratuit N° 008

GRANDS PROJETS D'INfRASTRUCTURES éCONOMIqUES

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2 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

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3juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

Depuis l’accession de la Côte d’Ivoire à l’Indépendance, le secteur BTP a connu une dy-namique pour le moins irré-gulière.

Au sortir des "vingt glorieuses" du "miracle ivoirien" (1960 - 1980) où il a conduit la mise en place de l’essentiel des infrastructures mo-dernes du pays, le BTP a plongé dans une dé-cennie de faible activité, voire de dépression, sous l’effet de la mauvaise conjoncture éco-nomique des années 80. Nombre d’entreprises ont dû fermer faute de commandes.

Immédiatement après la dévaluation du franc CFA, une brève embellie s’est ouverte pour le secteur, vite interrompue par le coup d’Etat de 1999 : Du vaste programme de développe-ment annoncé par l’Etat, seuls les chantiers de l’aéroport d’Abidjan et de la centrale thermique d’Azito ont pu voir le jour.

S’en est suivi la crise militaro-politique des an-nées 2000 avec sa cohorte de difficultés de tous ordres dans le BTP : absence d’investisse-ments nouveaux, dégradation continue du ré-seau routier, engorgement des infrastructures portuaires, accumulation de déficit notam-ment en matière d’électricité, ralentissement des progrès en matière d'assainissement, d’ac-cès à l'eau, etc.

Un coup d’arrêt a été porté à cette descente aux enfers, avec la fin des remous socio-po-litiques et le retour à une relative stabilité et l’avènement en 2011 d’un nouveau gouver-nement. Celui-ci a engagé le pays dans un programme de reconstruction et de mise en chantier d’infrastructures essentielles au déve-loppement économique, dont :

• De grands chantiers tels que le 3ème pont baptisé Pont HKB, la fin de l’auto-route Abidjan-Yamoussoukro, l’autoroute Abidjan-Bassam, la réhabilitation des voi-ries intra et interurbaines ;

• Des travaux d’agrandissement du port d’Abidjan, qui renoue progressivement avec sa position de centre maritime ré-gional majeur d’antan, bientôt complété par le développement du port de San Pedro ;

• La concession ferroviaire qui dynamisera de plus en plus le trafic et réduira le retard accumulé par le chemin de fer ;

• Des programmes de réhabilitation et de développement du réseau routier, d’in-frastructures dans les secteurs de l’édu-cation, de la santé, de l’adduction en eau potable, de l’électrification rurale, etc.

Ainsi, tout n’est plus à l’arrêt comme durant la décennie 1999-2010. Le pays commence à re-nouer avec les grands travaux. C’est le lieu de se pencher sur la nécessité de moderniser le cadre des activités du secteur, notamment en apportant plus de visibilité et de transparence dans la passation des mar-chés publics et en modernisant le Code des marchés. Celui-ci pèche en effet sur trois points.

D’une part, disposant que l’avance de démar-rage est facultative, la seule condition exigée de la mise en vigueur des travaux est la signa-ture du marché. Il conviendrait désormais de subordonner la mise en vigueur du marché à la réception de l’ordre de service de notifica-tion du marché, à la mise à disposition du site et au paiement de l’avance de démarrage.

En outre, il est stipulé que l’avance de démar-rage ne peut excéder 15% de la valeur du mar-ché. Cette avance devrait être relevée jusqu’à 30%, telle que pratiquée selon les normes in-ternationales, étant entendu que cette avance est cautionnée à 100% par le titulaire du mar-ché.

Enfin, les délais de paiement sont fixés à 90 jours au lieu de 60, voire 45 jours, comme cela est de mise, ailleurs dans le monde. Ce délai, bien que contractuel, est rarement respecté. Il convient d’adopter de bonnes pratiques,

telles que le stipule, par exemple, la LME (loi de modernisation des entreprises) en Europe, qui contraint les donneurs d’ordre, ou tous autres clients commerciaux, à payer à bonne date leurs fournisseurs. Une telle loi serait une avancée essentielle en matière d’environne-ment des affaires en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, les entreprises souhaitent avoir une bonne visibilité quant aux investissements publics alloués au secteur; c'est la condition pour les entreprises de réagir à bon escient. Elle les met en position de rationaliser le plan de développement de leurs activités et déci-der efficacement quels équipements tech-niques et machines idoines à acquérir, quelle ressources humaines compétentes embau-cher et quel personnel à former, etc. N’est-ce pas une solution possible pour l’emploi des jeunes ?

C’est pourquoi il est nécessaire que l’autorité publique communique sur la planification de ses investissements à un horizon suffisam-ment long pour être pris en compte de ma-nière efficiente par les entreprises du BTP.

Dans la même veine, il convient de faire abou-tir le projet de catégorisation des entreprises. Cette opération, dont l’objectif est de faire par-

ticiper, lors des appels d’offres, les en-treprises en fonction de leurs capaci-tés, évaluées en termes de ressources matérielles, humaines et financières, aura l’avantage d’éviter les déperdi-tions de fonds et les surcoûts, dans le cadre de l’exécution de la commande publique.

Une ultime suggestion est que l’Etat ne décide de lancer des marchés que quand les fonds requis à cet effet sont

disponibles ; cela permettrait d’éviter le cumul des créances publiques qui mettent à mal la bonne santé des entreprises.

Les conditions de développement du secteur du BTP, et en particulier des PME, s’articulent ainsi autour de la problématique des condi-tions de mise en vigueur des marchés (qui sont fondés sur le respect de l’équilibre et de l’équité des engagements du donneur d’ordre vis à vis des entreprises et réciproquement), de la transparence de la compétition et du règle-ment effectif des travaux exécutés

L'EDITORIAL DEMonsIEur KonGo-KouADIo KouAssIPRésIDEnT Du GIBTP, VIcE-PRésIDEnT DE LA cGEcI

La Tribune du Patronat est une publication de la confédération Générale des Entreprises de côte d’Ivoire République de côte d'Ivoire - Abidjan Plateau Immeuble ALPHA 2000, 21è étage TéL.: +225 20 30 08 20 / 20 30 08 21 - FAx : +225 20 22 28 25 sITE wEB : www.cgeci.org - EmAIL : [email protected] DE PuBLIcATIOn Jean Kacou DIAGOU RéDAcTEuR En cHEF Lakoun OUATTARA sEcRéTAIREs à LA RéDAcTIOn Richard BEUGRERéDAcTEuRs Ferdinand N'DRI KOFFI, Zoumanan SANOGO cOncEPTIOn GRAPHIQuE ET RéALIsATIOn Olivier TANOImPREssIOn Graphicolor TIRAGE 2000 DIsTRIBuTIOn CGECI RéGIE ICEL DEPôT LéGAL N° 10967 du 08 Janvier 2014AVEc LA cOnTRIBuTIOn DE Edouard LADOUYOU, SOGONE Bi-Dama, Marie-Paule KASSI, KOUASSI LOU Karine, Aude KANGAH

Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de la cGEcI ©

Pour une plus grande efficacité des investissements dans le secteur du BTP

M. KONGO-KOUADIO KOUASSIPrésident du GIBTP / Vice-Président de la CGECI

Devenir meilleur dès maintenant comme le recommande côte d’Ivoire 2040 de la cGEcI, doit être le leitmotiv de nos entreprises afin de donner entière satisfaction aux donneurs d’ordre

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4 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

26 | ENTREPRENEURIAT FéMININ Résoudre les préoccupations du genre

05 | CODE MINIER Les investisseurs satisfaits

10 | BATIMENTS ET TRAvAUx PUBLICS Comment accompagner les entreprises du secteur

23 | CGECI ACADEMY 2014 Les meilleurs entrepreneurs récompensés

SOMMAIRE

éDITORIAL03 | Pour une plus grande efficacité des investissements

dans le secteur du BTP

ACTUALITé05 | CoDE MINIER

Le nouveau code minier favorable aux investisseurs

05 | ASSURANCE SANTéListe des maladies remboursables

06 | DoINg BUSINESS 2015 Les dernières reformes

DOSSIERS10 | BATIMENTS ET TRAvAUx PUBLICS

comment accompagner les entreprises du secteur ?

14 | IMMoBILIER un déficit à combler

11 | gIBTP une organisation pour la promotiondu Bâtiment et des Travaux Publics

14 / 19 | PUBLI-RéDACTIoNNELSLa main verte Ivoirienne de Fibrociment (IFc)

L’Art Ivoirien cIcO

ENJEU20 | PRogRAMME NATIoNAL DE DévELoPPEMENT

Les opportunités d’affaires autour des grands projets d’infrastructures

23 | CgECI ACADEMY 2014Les meilleurs entrepreneurs récompensés

EvENEMENTS26 | JoURNéES DE L’ENTREPRENEURIAT FéMININ 2014

comment résoudre les problèmes liés à l’entrepreneuriat féminin ?

28 | TARIF ExTéRIEUR CoMMUNLe secteur privé ivoirien se prépare

BRèvES30 | ECoNoMIE NATIoNALE ET INTERNATIoNALE

économie marchés Publics Assurance Exportation Banque BIT

ZOOM SUR32 | PETRoCI

20 ans pour un champion national

La Tribune du PaTronaTJUILLET 2014_#008

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5juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

Le nouveau code minier favorable aux investisseurs

45 affections ou groupes d’affections retenus pour être indemnisables

code miniermaladie professionnelle

La Côte d’ivoire, cherche à attirer les investissements dans le secteur aurifère. C’est dans ce contexte que le législateur ivoirien a approuvé un nouveau code minier très attendu. Le pays espère attirer davantage d'investisseurs et cherche à doubler la production d'or chaque année à partir de l'année prochaine.

Sur rapport conjoint du Ministre d'etat, Ministre de l'Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle et du Ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, le Président de la République a signé le décret n° 2013-554 du 05 août 2013 portant établissement de la liste des maladies professionnelles indemnisables.

▶ R E n c O n T R E s PAT R O n A L E s

La Côte d’Ivoire a fixé des objectifs ambitieux pour l'exploitation minière, qui représente pour l'instant à peine 1 % du produit intérieur brut (PIB). Elle vise un objectif de production de 25 tonnes d'or en 2015 contre 12 tonnes extraites en 2013. Le nouveau code prolonge la période de maintien des permis de sept à dix ans, avec la possibilité de la prolonger par deux nouveaux permis. Il précise également que les futures zones de permis seraient ré-duites à 400 kilomètres carrés contre 1 000 auparavant. Point crucial pour les investis-seurs, le code adopté par le Parlement le 4 mars 2014 ne contient pas une taxe sur les bénéfices exceptionnels. Le texte, qui abroge l’ancien code minier datant de 1985, prévoit également "l’exonération fiscale et douanière" au cours de la recherche et de l’exploitation. Entre autres dispositions, la nouvelle loi entend aussi introduire une plus grande transparence dans les procédures d’attribution des permis. Ainsi, toutes les personnes ayant accès à l’in-formation minière stratégique sont interdites de prendre des participations directes ou in-directes dans les sociétés minières, cinq ans après la cession de leurs fonctions", selon un article de ce code.

SaTiSfeCiT

L’ensemble des acteurs de ce secteur se sont félicités de cette nouvelle loi qui selon ceux, a fait un grand pas en avant en rendant le sec-teur aurifère plus attractif.

La Côte d'Ivoire devient attractive par rapport à d'autres producteurs de la région comme le Mali, le ghana et le Burkina Faso en raison de ses bonnes infrastructures : le pays est vrai-ment sous-exploité par rapport à ses voisins parce que sa production a débuté il y'a environ 5 ans. Les autorités ivoiriennes ont pour am-bition de faire de la Côte d’Ivoire un pays mi-nier, alors que seuls l’or et le manganèse y sont pour l’heure produits de manière industrielle.

En 2013, le pays a produit 400.000 tonnes de manganèse et 300.000 carats de diamant extraits de façon artisanale, selon des chiffres figurant dans le projet de loi. Le sous-sol ivoi-rien contient également du fer, du nickel, de la bauxite et du cuivre.

Jusqu’ici, 108 permis d’explorations ont été distribués en Côte d’Ivoire

Cette liste comprend quarante-cinq affections ou groupes d'affections dont les affections provo-quées par les rayonnements ionisants, la surdité provoquée par les bruits lésionnels, les affections dues au plomb et à ses composés, le tétanos pro-fessionnel. A celles-ci, s’ajoutent les Accidents ner-veux aigus, les intoxications professionnelles par l'hydrogène arsénié, les affections causées par les ciments et les affections professionnelles provo-quées par les bois.Par ailleurs, la durée de la prise en charge part d’un mois à 15 ans pour les leucémies (sous réserve d'une durée d'exposition d'au moins un an), voire 35 ans pour la fibrose interstitielle pulmonaire dif-fuse non régressive, d'apparence primitive. Une maladie provoquée par l’emploi des ciments dans les chantiers du bâtiment et des travaux publics. Le décret précise que cette liste peut être révisée une fois par an. Toute maladie ne figurant pas sur la liste des Maladies Professionnelles Indemni-sables prévue au présent décret et dont on sus-pecte un lien avec l'activité professionnelle est qualifiée de maladie à caractère professionnel. Elle servira à l'actualisation de la liste et des tableaux des maladies professionnelles indemnisables. Tou-tefois, la maladie à caractère professionnel doit être déclarée aux autorités compétentes selon la même procédure que celle utilisée pour les mala-dies professionnelles indemnisables. Dans le souci de garantir une surveillance des maladies indem-nisables et d’assurer l’actualisation de la liste, un autre décret a été pris. Ainsi, il est créé auprès de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, CNPS, un observatoire National des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles de Côte d'Ivoire, en abrégé oNATMP-CI. Cette structure est chargée de collecter, regrouper dans un même lieu, traiter, valider et diffuser les informations existantes sur la santé et la sécurité au travail. Mais aussi, mettre en place un système d'information et d'alerte pour la prise de décision en matière de prévention des risques professionnels

| Actualité

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6 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

▶ E n V I R O n n E m E n T D E s A F FA I R E sActualité |

La Côte d’Ivoire poursuit ses réformes

doing Business 2015

Le Directeur Général du CEPICI, a présenté lors d’une conférence de presse, le bilan des réformes mises en œuvre en 2014 pour l'amélioration des per-formances de la Côte d'Ivoire dans le rapport Doing Business. Le classement DOING BUSINESS 2015 sera connu en septembre 2014.

CrÉaTion d’enTrePriSeS Libellé de la Réforme au sujet de la publica-tion de l’avis de constitution : R1 : Publica-tion de l'avis de constitution d'entreprise en ligne sur le site Internet du CEPICI.Par le passé, l’entrepreneur devait se rendre à Fraternité Matin pour la publication de l’avis de constitution de sa société dans les an-nonces légales. Ce qui lui prenait du temps et lui coûtait 15 000 FCFA.Désormais, la publication de l’avis de consti-tution se fait gratuitement en ligne sur le site web du CEPICI automatiquement après l’en-registrement de la société.

Impact : Cette réforme réduira :Le nombre de procédure de 1 ;Les coûts de création d’entreprises de 15 600 FCFA ;Les délais de création sera réduit des deux jours liés à l’insertion à Fraternité Matin.Entrée en vigueur du texte : 18 avril 2014

Libellé de la Réforme sur le coût adminis-tratif : R2 : Réduction des coûts administra-tifs de création d’entreprise pour les sociétés commerciales au capital de 10 millions de FCFA maximum

La Côte d’Ivoire a poursuivi les efforts en-

trepris l'année dernière par une réduction importante des coûts fiscaux de création d’entreprises de 83 500 F CFA pour les so-ciétés commerciales à un capital de 10 mil-lions de FCFA maximum. En d’autres termes les frais d’enregistrement des statuts, de la DNSv, droits de timbre, DFE, bordereau de dépôt… sont supprimés. Aujourd'hui, les frais de création d’entreprise ne se limitent qu'aux frais d'immatriculation au RCCM qui sont passés de 20 000 FCFA à 15 000 FCFA dont 10 000 FCFA pour l'immatriculation au RCCM et 5 000 FCFA de frais de dépôt.

Impact : Cette réforme réduit : Les coûts de création d’entreprises, tels qu’évalués par le Doing Bu-siness dans son rapport 2014 qui sont passés de 270 337 (44,4% du Rev/Habt) à 25 000 (15 000 FCFA - RCCM) (10 000 FCFA - Cachet)(4,10% du Rev/Habt).Entrée en vigueur du texte : 23 avril 2014

Libellé de la Réforme relative aux délais de création : R4 : Réduction des délais de créa-tion d’entreprise au guichet Unique du CEPI-CI de 48h à 24h.Le guichet Unique du CEPICI a amélioré ses performances en matière de création d'en-treprise en passant de 48 heures à 24 heures, intégrant les délais de publication de l'avis de constitution des entreprises.

Impact : Cette réforme réduit les délais de création d’en-treprise d’un jour.Entrée en vigueur du texte : 07 mai 2014 Libellé de la Réforme passage chez le notaire : R5 : Levée de l'obligation de passage chez le notaire pour l’établissement des actes de consti-tution pour les sociétés de type SARL.Désormais, avec les nouvelles lois adoptées par l’Etat ivoirien conformément aux réformes com-munautaires de l’oHADA :•Lecréateurd’entreprisen’estplusobligédepas-ser devant un notaire pour créer une entreprise de type SARL. Le choix est laissé à l’entrepreneur de passer par un notaire ou de créer directement son entreprise par acte sous seing privé. Choix de constitution sous seing privé de son entreprise:

1. Mise à disposition des statuts types et des formulaires de DSv2. Impact : Les délais de création d’entreprise de 2 jours;

Le nombre de procédure de 1;Les coûts inhérents aux services du notaire.Entrée en vigueur : 18 avril 2014 Libellé de la Réforme capital minimum : R6 : Levée de l’exigence du capital Minimum pour les sociétés de type SARL; Depuis la Session du Conseil des Ministres des 30 et 31 janvier 2014, l'oHADA a ramené au droit interne des pays, la possibilité de légiférer relativement au capital social pour les SARL. Tirant avantage de cette ré-forme, la Côte d'Ivoire a donné le droit au créa-teur de décider du montant de son capital so-cial, tout en respectant la part de la part sociale, celui-ci ne doit ce pendant pas être inférieur au montant minimum d'une part sociale soit 5 000 FCFA selon l'oHADA.

Impact : Levée de l’exigence faite aux créateurs de mo-biliser un million avant l’établissement des actes constitutifs d’entreprise;

Capital ne peut être inférieur à la valeur d’une part sociale.

▲ Monsieur Esmel ESSIS, Directeur Général du CEPICI.

▲ Mme fanja Ravoavy, Program Manager du Programme Amélioration de l'Environnement des Affaires à la SFI.

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7juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

▶ E n V I R O n n E m E n T D E s A F FA I R E s | ActualitéEntrée en vigueur du texte : 18 avril 2014CreaTion d’enTrePriSe - rÉSuMÉ

2014 2015 Evolution (+/-)

Réformes 4 5 +2

Procédures 5 3 -2

Délais 8 2 -6

Coûts (% du revenu par hbt) 44,40% 4,10% -40,30%

Capital minimum (% du revenu par hbt) 164,40% 4,10% -160,30%

oCTroi du PerMiS de ConSTruire Libellé de la Réforme au niveau des délais : R8 : Réduction du nombre de procédures d’octroi du permis de construire de 16 à 11 du délai de 364 à 87 jours. La Côte d’Ivoire a réduit de façon considérable les délais néces-saires à l’obtention du Permis de construire ministériel de 364 jours à 87 jours. La procédure d’obtention du permis de construire qui se faisant en 16 procédures ou étapes, est aujourd’hui réalisée en 11 procédures (celles du guichet du Foncier et de l'Habitat et les autres acteurs comme la CIE, SoDECI, oNPC.).

Impact: Réduire le nombre de procédures d’octroi du permis de construire de 16 à 11; Réduire les délais d’octroi du permis de construire de 364 à 87 jours.Entrée en vigueur du texte : 11 mars 2014 raCCordeMenT a L’eLeCTriCiTe Libellé de la Réforme liée aux délais : R36 : Simplification et Réduction des procédures de 8 à 4 et des délais de 55 à 28 jours pour le raccordement à l'électricité d'un entrepôt au réseau électrique pour une puissance souscrite de 160 KvA.

Impact : réduit :Le nombre de procédures de Raccordement à l’électricité de 8 à 4Les délais de 55 jours à 28 joursRenforcement du strict respect du Bordereau de Prix en vigueur (art 5 – Arrêté No. 187) Entrée en vigueur du texte : 07 mai 2014

ProCÉdureS de raCCordeMenT à L’ÉLeCTriCiTÉ

N° Procédures Délais

1 Délivrance d’un certificat de Conformité par LBTP/SECUREL 03

2Etude de la demande de raccordement par CIE dont délai de délivrance de l’autorisation de l’AgERoUTE

11

3Réalisation des Travaux de Raccordement par CIE dont vérification et essai des transformateurs

14

4 Installation du compteur d’énergie et mise en service par CIE 07

Total (Puissance souscrite inférieure ou égale à 160 KvA – Distance de 200 mètres)

28

TranSferT de ProPrieTeLibellé de la Réforme relative à la procédure de l’enregistrement et de pu-blication de l’acte de vente : R10 : Institution de la procédure fusionnée d’enregistrement et de publication de l’acte de vente par la conservation foncière réduisant les délais de 25 à 15 jours. Parmi les formalités adminis-tratives nécessaires pour acquérir une propriété immobilière, les Services de la Direction générale des Impôts procédaient initialement à deux formali-tés: celle de l’enregistrement puis celle de la publication de l’acte de vente. Pour rappel, la publication ou la publicité foncière consiste à informer le grand public des changements intervenus sur le bien (notamment le chan-

gement de propriétaire). Avec la Reforme matérialisée par l’An-nexe au Budget 2014 , ces deux formalités ne font plus qu’une ; ce qui a réduit leurs délais de 25 jours à 15 jours. Cette réforme est d’application depuis le 1er janvier 2014. La Côte d’Ivoire a fusionné les deux procédures d’enregistrement et de publication des actes de vente en une seule.

Impact : Réduire le nombre de procédures d’enregistrement et de publicité foncière de 2 à 1; Réduire les délais liés à ces deux anciennes pro-cédures de 25 à 15 jours.Entrée en vigueur du texte : 1er Janvier 2014

Libellé de la Réforme sur le registre foncier : R32 : Mise en ligne du Livre Foncier (LIFE). Dans le cadre de la modernisation des services publics, la Côte d’Ivoire a décidé de dématérialiser le Re-gistre foncier en le mettant sous forme électronique et en ligne sur Internet. Ce Registre électronique appelé Livre Foncier Elec-tronique ou LIFE permet aujourd’hui aux notaires d’avoir accès depuis leurs bureaux aux informations dont ils ont besoin pour préparer les documents relatifs à la vente/achat du bien immo-bilier.

Impact : Réduire les délais d’obtention des informations nécessaires à la préparation des documents de la transaction de 10 à 5 jours; Entrée en vigueur du texte : 14 Mai 2014

Libellé de la Réforme : R15 : Réduction les taux des droits d'enre-gistrement sur les mutations d'immeubles de 7% à 6% Le gouver-nement de Côte d’Ivoire a consenti depuis 2013, une réduction du taux du droit d'enregistrement en matière de mutation d'im-meuble, en le ramenant de 10% à 7%. Ces efforts se sont poursui-vis en 2014 avec une réduction de ce taux à 6%.

Impact : Réduire le taux de droits d’enregistrement des mutations d'im-meubles de 7% à 6%. Entrée en vigueur du texte : 18 avril 2014

ProTeCTion deS inVeSTiSSeurS Libellé de la Réforme sur les droit des actionnaires : R21 : Per-mettre aux actionnaires ou associés détenant une part inférieure ou égale à 10% du capital social, de demander l'expertise d'une transaction effectuée par les dirigeants de l'entreprise. Le 30 jan-vier 2014, le Conseil des Ministres de l’oHADA a adopté l’Acte Uniforme révisé relatif au Droit des Sociétés Commerciales et du groupement d’Intérêt Economique. Cet Acte en vigueur depuis le 05 mai 2014, institue de nouvelles règles juridiques relatives à la protection des investisseurs. Il améliore notamment dans le fonc-tionnement des sociétés commerciales, l’indice de divulgation des informations et celui relatif à l’étendue de la responsabilité des dirigeants sociaux.

Impact : Accroitre l’indice de facilité des poursuites Entrée en vigueur du texte : 5 mai 2014

Libellé de la Réforme sur les transactions : R22 : Permettre aux actionnaires de demander réparation aux dirigeants pour une transaction conclue et approuvée par les organes dirigeants de l'entreprise en cas d'abus, de déséquilibre, de conflit d'intérêt ou de préjudices subis.A travers cette réforme, les actionnaires seront dans la capacité de défendre leurs droits et intérêts et pourront engager en justice la responsabilité des dirigeants.

Impact: Accroitre l’indice de responsabilité des dirigeantsEntrée en vigueur du texte : 5 mai 2014

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8 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Cette action visait à expliquer large-ment l’Accord de Partenariat Econo-mique entre la CEDEAo et l’Union Européenne. « L’APE consistera à

mettre en place une zone de libre échange réciproque entre l’UE et nos régions ACP conformément aux règles de l’organisation du commerce. Mais, ce nouveau cadre ira au-de-là des échanges commerciaux et portera sur le développement des régions ACP et l’inté-gration de ces régions à l’économie mondiale. L’APE veut imprimer des changements im-portants dans la structure et le volume de la production et des exportations des ACP grâce à plusieurs outils » a indiqué à l’ouverture, le Directeur de cabinet du Ministre Ally Couliba-ly, Monsieur Diamoutene Alassane ZIé .Face aux craintes et préoccupations qui ont sou-vent cours sur la question des APE, Monsieur Diamoutene Alassane Zié a appelé les scep-tiques à quitter « l’approche dogmatique et émotive » pour rechercher la vérité et lever les équivoques. « Il convient de préciser qu’il ne s’agit pas d’ouvrir à tous vents les marchés. L’ouverture des marchés ne concernera pas

les produits et les secteurs sensibles agricoles et industriels que nous jugeons nécessaire de protéger. Pour les autres produits, l’ouver-ture sera très graduelle et comprendra une flexibilité suffisante pour les protéger grâce à des mécanismes de sauvegarde permettant de faire face à des problèmes qui pourraient subvenir », a-t-il expliqué. Puis d’ajouter : « Ce dont nous avons la conviction que c’est que l’APE devrait nous permettre d’améliorer notre compétitivité, d’augmenter notre capacité de production de transformation et d’exportation de produits agricoles et industriels ».

A son tour, le représentant de l’Union Euro-péenne à cet atelier Monsieur Bruno PoZZI a souligné que l’APE va permettre de don-ner un coup d’essor au partenariat com-mercial qui existe entre l’Afrique de l’ouest et l’Union Européenne. « En effet l’APE pro-pose une approche progressive et program-mée dans le temps pour libéraliser la plupart des échanges et de biens entre l’Afrique de l’ouest et l’UE. Tandis que l’UE s’engage à pra-tiquer une ouverture totale de ses marchés,

les pays d’Afrique de l’ouest ont la possibilité d’exclure du processus de libéralisation toute une gamme de marchandises. Ils bénéficient de clauses de protection des industries nais-santes assorties d’autres mesures visant à ga-rantir que l’ouverture des marchés instaurée par les APE ne ruinera pas leurs efforts de dé-veloppement », a-t-il assuré. A l’en croire, l’APE offre de multiples avantages aux consomma-teurs et aux producteurs. « L’Accord offre des opportunités significatives à la fois aux pro-ducteurs et aux consommateurs en Afrique de l’ouest. Pour les producteurs ; l’accord préserve l’accès en franchise de droit et hors quota au marché européen et dans un traité international permanant. Il contribuera à bais-ser le coût de certains produits importés de biens d’équipement, facilitant ainsi l’investis-sement et la compétitivité. Pour les consom-mateurs l’accord offre l’accès à une palette de produits de qualité élargie et à moindre coût », a-t-il fait savoir. Pour le représentant de la société civile, Docteur Christophe KoUAMé, celle-ci ne « ne saurait cacher sa joie et sa sa-tisfaction face à une telle avancée »

Selon M. Andrei UgARov, Direc-teur Corporate Finance chez PWC, l’Afrique ne présente plus de risque, il est plus risqué de ne pas investir en

Afrique que d’investir en Afrique. Pour lui, le continent est devenu un Intérêt stratégique. D’autant plus qu’aujourd’hui il existe plus de financement que de projets crédibles.Les secteurs de la santé, l’agriculture, les télé-com ont un besoin d’investissement colossal et attirent les fonds. L’histoire des fonds d’in-vestissements a commencé en Afrique depuis les années 1990 dans les pays Anglophones que sont l’Afrique du Sud, ensuite le Nigeria et le ghana. Désormais les pays francophones sont dans la course et sont en passe de refaire leur retard. Le niveau de crédit accordé aux entreprises est certes en hausse, +23% soit 550 milliards FCFA (chiffres APBEF-CI), mais le concours des fonds d’investissements s’avère indispensable pour une simple raison opéra-

tionnelle. Ceci, dans la mesure où le mode de fonctionnement des fonds d’investissements fournit de multiples avantages non compris dans l’offre traditionnelle des banques. Ainsi, les fonds ne prêtent pas d’argent, puisqu’ils fi-nancent la croissance de l’entreprise par une prise de participation allant de 20% à 50%. Ce qui les expose aux mêmes risques que l’en-trepreneur. Plusieurs autres explications ont été données. Notamment la capacité des fonds d’investis-sements à aider l’entreprise dans l’extension de son offre, la transparence dans la gestion, etc. Il est revenu que l’un des critères impor-tants pour bénéficier des financements des fonds d’investissements est le taux de renta-bilité de l’entreprise. Un taux qui doit avoisi-ner les 25 %. Aussi, la qualité du management constitue-t-elle un élément primordial des critères de sélection des entreprises candi-dates au financement des fonds d’investis-

sements. Les fonds en question ne restent dans le capital d’une entreprise que sur 5 ou 7 ans, après, ils sortent du capital soit, à travers la bourse ou en cédant ses parts à un autre fonds ou tout simplement en les revendant à un investisseurs tiers. Pour éviter tout malen-tendu ou conflit d’intérêt, il est recommandé que les entreprises qui veulent bénéficier d’un financement de la part des fonds d’investis-sement, aient préalablement recours à un conseil. Cette rencontre a bénéficié de la présence et de l’expertise de M. oUATTARA Lakoun, Direc-teur général de la CgECI, modérateur et de messieurs Andrei UgARov, Directeur Corpo-rate Finance, Yann ASSoR et Coulibaly Sou-leymane de chez PWC.

Les fonds aujourd’hui en service en Afrique Francophone sont : ACP ; Afraaj group ; Actis ; AfriInvest ; Amethis ; Propaco, Ifc Hellios

▶ A P EActualité |

La sensibilisation se poursuit

une réponse à la problématique de financement des entreprises

accord de partenariat économique

capital-investissement

Mettre les représentants du secteur privé au même niveau d’information et offrir aux ivoiriens de bonnes informations sur le processus de l’accord régional APE-CEDEAO, c’est dans cette optique que le Ministère de l’intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur a organisé un séminaire sur les APE.

La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire et le Cabinet PricewaterhouseCoopers (PWC), ont organisé le Mercredi 16 Avril 2014, une rencontre d’échanges sur les opportunités qu’offrent les modes de financement alternatif.

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9juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Actualité▶ S M I G

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10 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Le Président du gIBTP, Monsieur KoNgo-KoUADIo KoUASSI se veut claire sur le sujet. Il estime qu’il est temps de se pencher sur la nécessité de moderniser le cadre des activités du secteur, no-

tamment en apportant plus de visibilité et de transparence dans la passation des marchés publics et en modernisant le Code des mar-chés. Celui-ci pèche en effet sur trois points. D’une part, disposant que l’avance de démar-rage est facultative, la seule condition exigée de la mise en vigueur des travaux est la signa-ture du marché. Il conviendrait désormais de subordonner la mise en vigueur du marché à la réception de l’ordre de service de notifica-tion du marché, à la mise à disposition du site et au paiement de l’avance de démarrage. En outre, il est stipulé que l’avance de démar-rage ne peut excéder 15% de la valeur du mar-ché. Cette avance devrait être relevée jusqu’à 30%, tel que pratiqué selon les normes inter-nationales, étant entendu que cette avance est cautionnée à 100% par le titulaire du mar-ché. Enfin, les délais de paiement sont fixés à 90 jours au lieu de 60, voire 45 jours, comme

cela est pratiqué, ailleurs dans le monde. Ce délai, bien qu’étant contractuel, est rarement respecté. Il convient d’en venir à de bonnes pratiques, telles que le stipule, par exemple, la LME (loi de modernisation des entreprises) en Europe, qui contraint les donneurs d’ordre, ou tous autres clients commerciaux, à payer à bonne date leurs fournisseurs. Une telle loi serait une avancée essentielle en matière d’environnement des affaires en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, le Président du gIBTP traduit le vœu selon lequel les entreprises souhaitent avoir une bonne visibilité quant aux investis-sements publics alloués au secteur; elle est la condition pour les entreprises de réagir à bon escient. Elle les met en position de rationaliser le plan de développement de leurs activités et de décider efficacement des équipements techniques et machines idoines à acquérir, des ressources humaines compétentes à em-baucher et du personnel à former, etc. N’est-ce pas une solution possible pour l’emploi des jeunes ? Se demande-t-il, avant de faire des propositions : Il est nécessaire que l’autorité publique communique sur la planification de ses investissements à un horizon suffisam-ment long pour être pris en compte de ma-

nière efficiente par les entreprises du BTP.

Dans la même veine, il convient de faire aboutir le projet de catégorisation des en-treprises. Cette opération, dont l’objectif est de faire participer, lors des appels d’offres, les entreprises en fonction de leurs capacités, évaluées en termes de ressources matérielles, humaines et financières, aura l’avantage d’évi-ter les déperditions de fonds et les surcoûts, dans le cadre de l’exécution de la commande publique. Une ultime suggestion est que l’Etat ne puisse lancer des marchés que quand les fonds requis à cet effet sont disponibles ; ce qui permettrait d’éviter le cumul des créances publiques qui mettent à mal la bonne santé de des entreprises. Les conditions de développement du secteur du BTP, et en particulier des PME, s’articulent ainsi autour de la problématique des condi-tions de mise en vigueur des marchés (qui sont fondés sur le respect de l’équilibre et de l’équité des engagements du donneur d’ordre vis à vis des entreprises et réciproquement), de la transparence de la compétition et du rè-glement effectif des travaux exécutés. Conclut Monsieur KoNgo-KoUADIo KoUASSI

Comment accompagner les entreprises du secteur ?La relance de l’économie par les investissements dans les infrastructures offre des perspectives alléchantes au secteur des BTP en Côte d’Ivoire. Mais, ces opportunités ne se traduisent pas toujours en marchés pour les entreprises du sec-teur et quand c’est le cas, certaines conditionnalités nuisent considérablement à leur exécution.

▶ B AT I m E n T s E T T R AVA u x P u B L I c s

Btp

Dossiers |

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11juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

Selon des statistiques, à Abidjan, 75 % de la po-pulation est locataire contre 25 % de proprié-taires, quand les cours communes dominent encore le paysage immobilier abidjanais et concentrent près de 36 % de la population. Cette crise du logement a d’ailleurs motivé une analyse par le gouvernement des dif-férents aspects de l’Habitat social et écono-mique, notamment les conditions de finan-cement, les volets fonciers et institutionnels en vue de la mise en place d’une politique générale de financement de l’Habitat en Côte d’Ivoire. Le gouvernement a ainsi admis qu’il faut au moins 400 milliards de francs CFA par an pour financer l’habitat en Côte d’Ivoire. Certes, il existe des promoteurs immobi-

liers qui se sont investis dans le secteur de l’ha-bitat, mais leurs offres atteignent à peine 3000 logements par an. Ces derniers sont d’ailleurs critiqués pour la qualité des matériaux utilisés et le coût exorbitant des maisons. Selon certains analystes du domaine de l'immobilier, l'Etat a intérêt à rester un ac-teur majeur dans la promotion des logements sociaux s'il veut tenir les engagements pris par l'autorité suprême du pays. Car, avancent-ils, le social se fait avec des ressources dédiées en termes de taux d'intérêt et de longue du-rée. Le coût du terrain et des matériaux de

construction, la marge du promoteur immo-bilier, la fiscalité sont autant de facteurs qui contribuent au renchérissement des prix des logements en Côte d'Ivoire.

Il faut donc une forte volonté politique tra-duite dans les faits comme au Maroc si le gouvernement ivoirien espère voir aboutir son projet de 60 000 logements d’ici 2015

un déficit à combler Avec un déficit de 22 000 logements par an dans le seul dis-trict d'Abidjan et plus de 100 000 logements par an sur l'en-semble du territoire national, le pays connaît une véritable crise du logement depuis plusieurs années. Selon des archi-tectes, l'offre émanant généralement de promoteurs privés n’atteint pas 3000 logements par an à Abidjan.

immoBilier 

▶ B AT I m E n T s E T T R AVA u x P u B L I c s

à Abidjan, 75 % de la population est locataire contre 25 % de propriétaires

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12 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

▶ B AT I m E n T s E T T R AVA u x P u B L I c s

La vocation principale de cette organisation est d’aider l’in-dustrie ivoirienne du BTP à mieux exploiter toutes ses po-tentialités et renforcer sa position sur le marché national et régional. Depuis sa création, le gIBTP a acquis une expertise auprès des Institutions Publiques Nationales et Internatio-nales.

Les 26 entreprises, les plus importantes, sont actuellement membres du gIBTP. Le gIBTP est membre de la Confédération générale des Entre-prises de Côte d’Ivoire (CgECI).Le gIBTP a pour missions principales de :- Coordonner l’activité patronale ;- Défendre et promouvoir les intérêts de l’industrie du BTP ;- Représenter les membres auprès des autres opérateurs économiques ;- Développer et promouvoir la coopération technique et économique

entre professionnels ivoiriens du secteur BTP, en matière de stratégies, programmes, projets et équipements ;- Identifier et résoudre en commun les problèmes de l’Industrie du BTP ;- Etablir et promouvoir une coopération technique avec les organismes d’aide et de développement ;

inforMer LeS MeMbreS.

Pour atteindre ses objectifs, le gIBTP assure :- Le suivi du marché du BTP et de la situation de l’offre et de la demande, besoins des entreprises et innovations technologiques;- La collecte et la diffusion des données statistiques sur l’activité BTP;- La publication de rapports et d’études pour le compte de ses membres;- L’assistance aux gouvernements pour la préparation de mesures éco-nomiques destinées à faciliter le développement durable de l’industrie du BTP;

une organisation pour la promotion du Bâtiment et des Travaux PublicsLe Groupement Interprofessionnel du Bâtiment et des Travaux Publics (GIBTP) est la principale organisation profes-sionnelle privée dans le secteur du BTP en Côte d’Ivoire. En conséquence, autant les grandes entreprises, que les PME les plus performantes du secteur Bâtiment et Travaux Publics opérant en Côte d’Ivoire.

giBtp

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13juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

▶ B AT I m E n T s E T T R AVA u x P u B L I c s

La représentation du collège employeur au Tribunal de Travail. Le secrétariat de la Commission d’officialisation des Prix. Le gIBTP participe, également, à toutes les consultations et actions d’enver-gure initiées par les acteurs institutionnels des Marchés Publics, en tant que membre, pour le secteur privé, du Conseil de l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP). Le groupe-ment est aussi un interlocuteur privilégié du gouvernement, et des Institutions multilatérales de développement.

LeS organeS CenTraux du gibTP SonT LeS SuiVanTS :

> ASSEMBLEE GENERALE : instance d’orientation, elle se réunit une fois l’an.> CONSEIL D’ADMINISTRATION : instance de contrôle du grou-pement, le conseil se réunit une fois par mois.> BUREAU DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : instance de dé-cision du groupement, le bureau du conseil délibère sur toutes questions entre deux réunions consécutives du Conseil d’Adminis-tration.> COMMISSIONS SPECIALISEES: Elles ont un rôle central de ma-nière générale et sectorielle dans le dispositif de dialogue perma-nent et favorisent la synergie d’actions au sein de la profession. > SECRETARIAT GENERAL : Il est la structure exécutive qui gère le gIBTP au quotidien.

Le Secrétariat du groupement est assuré par un Secrétaire général. Il est chargé de la coordination et du suivi des programmes d'activi-tés établis par l’Assemblée générale et le Conseil d’Administration

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14 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Dossiers | ▶ P u B L I - R E P O R TA G E

Jardiniers, techniciens, illustrateurs, décorateurs, paysagistes, composent l’équipe de la Main verte Environnement, qui as-sure sous la direction de M. Sawadogo, la réalisation com-plète des projets. Le bureau d’études est situé à Abidjan dans le quartier résidentiel des Deux-Plateaux. C’est là que se conçoivent les différents plans d’aménagement paysager,

à partir de briefings, du questionnaire design, de plans, et de photos d’un site à aménager, tout ceci tenant compte des besoins du client et des contraintes environnementales.

De la création à la réalisation, le paysagiste Dim Sawadogo aborde la problématique du jardin de façon tout à fait spéciale. En effet, sur la base de son travail qui est le jardin tropical, auquel il mêle harmonieu-sement les principes du jardin contemporain, il s’attaque aussi bien aux formes et aux reliefs qu’aux éléments structuraux : chemins, pièce d’eau, mur végétal, éclairage. L’ambition est clairement affichée. Il s’agit

de créer le bien- être par l’amélioration du cadre de vie de chacun et de tous. L’objectif principal est la mise en cohérence des contraintes techniques et environnementales pour une vision paysagiste durable. Engagé dans le développement durable, le bureau d’études accorde une place prépondérante aux développements écologiques, sociaux et économiques. Par exemple, l’utilisation de produits homologués, l’édu-cation des usagers des jardins, et l’écoute du client.

deux dÉParTeMenTS aniMenT La Vie de La Main VerTe enVi-ronneMenT.

Le département «Jardin et Espace vert» et le département «pestes contrôles opérations». Le premier est en charge de toutes les activités horticoles qui prennent en compte l’Aménagement Paysager, la gestion d’espaces verts, l’ex-pertise horticole, l’écologie et l’environnement.

La Main Verte Environnement, un label de qualité Le bureau d’études « La Main Verte Environnement », est sorti de l’esprit d’un ingénieur horticole, M. Dim Sawadogo, qui le crée en 1999, pour répondre à un besoin du marché ivoirien. Le projet a vite pris de l’ampleur, passant du stade d’une entreprise spécialisée dans les métiers du paysage et de l’horticulture ornementale, à celui d’une entreprise ouverte sur les métiers du bien-être quotidien : l’espace vert et les jardins publics. Ces équipes interviennent régu-lièrement sur tout le territoire ivoirien et effectuent des missions dans la sous-région ouest-africaine et au-delà : une entreprise à vocation nationale et internationale.

la main verte

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15juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Dossiers▶ P u B L I - R E P O R TA G E

Le deuxième département regroupe les activités de lutte contre la peste : l’hygiène publique, le traitement des denrées stockées et la pro-tection phytosanitaire.

La Main verte Environnement participe régulièrement à des manifes-tations publiques pour son rayonnement et pour le développement de l’horticulture paysagère.

Le Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan, le Salon de l’Architecture et du bâtiment d’Abidjan, le Salon du Mariage et Art en Ciel, jardin suspendu sur le toit de l’hôtel IBIS, ont tous reçu la marque du personnel de la Main verte Environnement. Celle qui se caractérise par sa jeunesse, son dynamisme, sa compétence et son expérience professionnelle à toutes épreuves. Des équipes interviennent partout en Côte d’Ivoire et au- delà où son expertise est reconnue.

La Main verte Environnement est aujourd’hui un label de qualité. En té-moigne la confiance toujours renouvelée de ses clients et partenaires

LA MAIN vERTE ENvIRONNEMENT

Adresse géo : Il Plaleaux vallonsAdresse postale : 11bp 1216 Abidjan 11ville : AbidjanTel : +225 22.41 .12.41Fax : +225 22.41.12.50E-mail : [email protected]

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16 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

« L’Art Ivoirien » est une société spécialisée dans le domaine de l’électricité, avec à sa tête M. OzIN Christophe qui dispose d’une solide expérience dans le domaine. Grâce à des techniciens expérimentés et qualifiés, l’importance et la qualité des équipements à la pointe de la technologie, « l’Art Ivoirien » a réussi le pari de satisfaire sa clientèle aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en Afrique de l’Ouest. Les activités de cette entreprise de référence sont nombreuses dans sa spécialité que représente l’électricité.

entrevue

L’ÉLeCTrifiCaTion ViLLageoiSe

Depuis des décennies, « l’Art Ivoirien » a doté de nom-breux villages du courant électrique dans le cadre de l’électrification villageoise et des projets du BNETD en Côte d’Ivoire. En accompagnant les autorités dans leur quête pour apporter l’électricité dans les endroits sou-vent reculés, « l’Art Ivoirien » participe au développe-

ment de l’ensemble des populations qui y vivent. Tout le monde sait ce que peut générer le courant électrique : Un véritable moyen de chan-gement de vie et de développement économique.

« L’Art Ivoirien » a su mettre sur pied de véritables réseaux qui garan-tissent une mise en œuvre de mains de spécialistes pour des installa-tions de qualité, et a su exporter cela au Bénin, en guinée et au Mali, au cours de ces trois dernières décennies.

de L’ÉLeCTriCiTÉ danS LeS iMMeubLeS eT bâTiMenTS

« L’Art Ivoirien » dispose d’équipes de maîtrise et d’exécution, de moyens importants en matériel et d’une longue expérience pour concevoir, réaliser des travaux de grandes envergures dans de nom-breux secteurs d’activités. Des immeubles et des bâtiments à Abidjan bénéficient des installations électriques de cette société. De même cette société a réalisé l’électrification de l’université de Bouaké (Campus I et II), toutes les régies financières, l’automatisme des groupes électrogènes dans des hôpitaux (blocs opératoires), l’ins-tallation de compteurs adaptés etc.

L’ÉLeCTriCiTÉ eST de L’arT

Dans le réseau électrique tout n’est pas exclusivement technique. « L’électricité est de l’Art » selon le premier patron de l’Art Ivoirien, M. oZIN Christophe. En effet, dans la finition d’un ouvrage, « l’Art Ivoi-rien » ajoute sa marque d’embellissement soumise à une expertise

particulière. Des sociétés privées et publiques, des organismes inter-nationaux et des professionnels continuent de faire confiance à « l’Art Ivoirien » pour son expertise qui dépasse les frontières ivoiriennes. En effet, d’importants travaux réalisés dans la sous-région attestent du travail bien fait. Cette notoriété implique forcement des exigences au niveau de l’exécution des projets : Un travail de professionnels pour faire de l’électricité un ART

M. ozIn ChrIsToPhE / DIRECTEUR géNéRAL DE L’ART IvoIRIEN

▶ P u B L I - R E P O R TA G E

L’électricité c'est de

l’Art

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17juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Dossiers▶ P u b l I - r e P o rtA G e

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18 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Dossiers | ▶ P u B L I - R E P O R TA G E

nous voulons améliorer le cadre de vie de nos populationsAu centre de ses préoccupations l’écologie et l’économie de l’énergie. Le Directeur Général de l’Ivoirienne de Fibrociment (IFC), M. Amadou COULIBALy, dirige depuis 2007, l’unité indus-trielle de la seule entreprise en Afrique de l’Ouest qui produit des plaques fibrociment sans amiante.

entrevue

Ce qui frappe immédiatement dans votre bureau, ce sont les nombreux prix qui ont été décernés, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger, à IFC. Est-ce une grande marque de fierté pour vous ?

Je crois que cela est le résultat de la persévérance et de l’abnégation de toute l’équipe que je dirige. Nous y mettons de la rigueur, de l’au-torité mais aussi de l’humanisme. Les différents prix obtenus à travers le monde témoignent de la confiance que ces spécialistes placent en nos produits.

Quels sont les produits fabriqués par votre unité industrielle ?

IFC est spécialisé dans la fabrication des plaques ondulées et plaques en fibrociment. Ces produits servent à la couverture des bâtiments, des bardages, et des plafonds.

Et la question de l’amiante dont l’utilisation a provoqué des pro-blèmes de santé dans certains pays ?

Cela est très important car l’Etat de Côte d’Ivoire a interdit l’utilisation de l’amiante dans les matériaux de construction, depuis 1995. Nos produits sont donc sans amiante, par conséquent sans produits cancérigènes. Le fibrociment comprend outre le ciment, des fibres de PvA, de la silice, de la mousse de mer, et de la cellulose. C’est donc un élément de cou-verture sans amiante qui est fabriqué en Côte d’Ivoire.

Quel est votre slogan ?

‘’La toiture pour l’Afrique’’. Le fibrociment a des caractéristiques et des avantages qui peuvent améliorer le cadre de vie de nos populations. C’est un isolant contre la chaleur, il est durable, protège contre le bruit et est un anti- feu. Ce qui donne des avantages écologiques, écono-miques, esthétiques et inoxydables.

Comment vos produits sont- ils appréciés ?

IFC a noué des partenariats destinés à conquérir le vaste marché sous- régional. Le Bénin, le Burkina-Faso et le Mali reçoivent nos livraisons dans le cadre de l’exécution de nombreux projets qui prennent en compte les caractéristiques et les avantages de nos produits. En Côte

d’Ivoire, des particuliers et des sociétés nous ont déjà fait confiance pour la couverture des toitures. Car nous couvrons tout type de bâti-ment. La capacité de production de notre unité est de l’ordre de 4500 plaques par jour, elle produit aujourd’hui 1800 plaques par jour pour éviter des coûts de stockage trop élevés.

Qu’attendez-vous des pouvoirs publics ?

Les réalisations de toitures avec nos produits peuvent aider les pouvoirs publics à faire des économies. Nos produits sont résistants, durables et adaptés à notre climat chaud. Même en saison de pluie ils apportent toujours le confort. Nos écoles, nos hôpitaux, marchés et bâtiments administratifs doivent être couverts par des produits fiables. Il y a en-core des toitures en fibrociment livrées durant l’époque coloniale qui sont visibles aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Par exemple, la toiture de l’école primaire plateau II à Dimbokro, au début des années cinquante, est toujours intacte. Dans certaines parties du Plateau, des toits en fibrociments qui datent de la période avant l’indépendance en 1960, résistent encore au temps.

Il y a-t-il des précautions à prendre dans la construction des bâti-ments avec la toiture en fibrociment ?

Il faut respecter les normes de pose et surtout éviter de marcher entre les poutres.

Avez-vous un défi à relever ?Il s’agit de faire de l’IFC une entreprise leader dans la production et la commercialisation de ce matériau au niveau continental « La toiture pour l’Afrique » est la parfaite illustration de cette ambition

SA "IvOIRIENNE DE FIBRO-CIMENT"par abréviation "I.F.C"SIEgE SoCIAL: ABIDJAN-Z. I. YoPoUgoN01 BP 4701 ABIDJAN 01

M. AMADou CouLIBALy DIRECTEUR géNéRAL DE L’IvoIRIENNE DE FIBRoCIMENT (IFC)

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19juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

▶ P u B L I - R E P O R TA G E | Dossiers

CICo garantit une finition sûre et professionnelleCICO (Côte d’Ivoire Construction) est une Société Anonyme, spécialisée dans le domaine de l’étude, la conception et l’exécution de travaux de bâtiments et de génie civil. Avec à sa tête M. Djedjero Mathieu AKPA, ingénieur des Travaux Publics, diplômé de l’ENSTP (Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics) de yamoussoukro ; l’entreprise dispose de techniciens expérimentés et qualifiés.

cico

Grâce au choix de matériaux adéquats, la conscience professionnelle de son personnel, l’importance et la qualité des équipements, la société a réussi à satisfaire sa clientèle et à s’implanter sur le marché national et sous régional. Aujourd’hui, CICo souhaite accroitre sa notoriété et s’étendre au reste de l’Afrique. Elle souhaite

mettre son expertise à la disposition des Etats, des sociétés publiques et privées, des organismes internationaux, des professionnels et des parti-culiers afin de relever des challenges de plus en plus importants.

bâTiMenT TouT CorPS d’ÉTaT :Chez CICo, nous faisons fusionner l’ensemble des corps de métier du BTP. Du gros œuvre au Second œuvre, en passant par l’Aménagement, la Finition, l’Embellissement et le Sol. CICo vous garantit une mise en œuvre de main d’expert pour des constructions de qualité.

ouVrageS de gÉnie CiViL :CICo dispose d’équipes de maîtrise et d’exécution, de moyens impor-tants en matériel et d’une forte expérience. Nous nous occupons de la conception, de la réalisation, de l’exploitation et de la réhabilitation d’ouvrages de construction et d’infrastructures. Notre mission est de répondre aux besoins de la société, tout en assurant la sécurité du pu-blic et la protection de l’environnement.

Vrd (VoirieS eT rÉSeaux diVerS) : CICo intervient sur l’ensemble des réseaux d’alimentation de votre ha-bitation, ainsi que les voies de circulation. Dans ce réseau, nous retrou-vons généralement le réseau électrique, l’eau, le gaz mais également les évacuations d’eau usées. Ces réseaux sont la plupart du temps en-terrés et soumis à des règles précises quant à la profondeur, l’espace-ment ou les matériaux

II Plateaux boulevard Latrille face station oil LybiaTél : +225 22 41 35 38Fax : +225 22 41 09 79Email: [email protected] Postal: 06 BP 6941 Abidjan 06Site Web: www.cico-ci.com

| Dossiers▶ P u B L I - R E P O R TA G E

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20 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Enjeu | ▶ c G E c I A c A D E m Y 2 0 1 4

Dans ce contexte de résurgence économique plusieurs questions se posent pour les acteurs Nationaux.

Pour L’ÉTaT: •Commentassurerunecroissanceinclusiveetredistri-butive au travers de ces investissements publics?

•Commentgarantirdesexternalitéspositivesdecesprojetsentermesde création d’emplois, de création de réseau de sous-traitants natio-naux performants, ainsi que la capitalisation en termes de savoir-faire technique et managérial?

Pour Le SeCTeur PriVÉ eT LeS enTrePreneurS en herbe: •Commentsepositionnerpourcapitalisersurcesprojetsetfluxfinan-ciers et créer de la richesse de façon pérenne? •Commentdemeurercompétitif dansunenvironnementouvertetqui sera fortement concurrentiel? •Commentfinancersonprojet?

L’analyse de l’impact des projets d’infrastructure s’est focalisée sur les types et le nombre d’objectifs oMD (objectif Mondial pour le Dévelop-pement) que chaque projet d’infrastructure impacte. Ainsi, une route impactera directement le développement, alors qu’un hôpital impac-tera la santé maternelle et la mortalité infantile. Les projets d’infrastruc-tures occasionnent des opportunités aussi bien pour ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat que pour les PME existantes.

Les catalogues ci-après retracent ces opportunités.

les opportunités d’affaires autour des grands projets d’infrastructures Dans le cadre de "CGECI ACADEMy 2014", organisé sous le thème : "un entrepreneur un projet", la Confédération Gé-nérale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a décidé de mettre à la disposition des entreprises et des porteurs de projets, l’ensemble des opportunités d’affaires que peut générer le PND. Nous vous présentons ci-après un résumé du catalogue d’identification des opportunités d’affaires autour des grands projets d’infrastructures.

pnd

AEroPorTuAIrEs

La liste des projets aéroportuaires prioritaires, au nombre de quatre (4) s’accompagne de la Cartographie des types d’opportunités (28 projets) sur les projets d’infrastructures aéroportuaires profitables à d’autres investisseurs. Environ 106 milliards FCFA sont en jeu.

▲ Monsieur OUATTARA Lakoun, Directeur Général de la CGECI, lors de sa présentation à la CGECI Academy 2014.

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21juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Enjeu▶ c G E c I A c A D E m Y 2 0 1 4

AGrICoLE

La cartographie des opportunités sur les projets d’infrastructures agricoles révèle un potentiel de 14 occasions de création ou de dé-veloppement d’entreprises autours de projets prioritaires tels que la mise en valeur des bas-fonds de cent mille (100 000) ha pour la rizi-culture et le maraîchage. Coût total des projets agricoles prioritaires: plus de 1 100 milliards FCFA.

InFrAsTruCTurEs DE DEVELoPPEMEnT

Quelques infrastructures de développement prioritaires pour environ 336 milliards F.CFA sont en cours de structuration et pourraient favo-riser autour de 28 projets structurants.

EDuCATIon

La mise en place des infrastructures d’Education prioritaires (envi-ron 1 760 milliards FCFA) s’accompagne d’immenses occasions d’in-vestissements pour le secteur privé.

PorTuAIrE

Le domaine portuaire accueille d’importants investissements tels la construction de terminaux céréalier et minéralier pour un coût global d’environ 800 milliards de FCFA occasionant une trentaine d’opportunités secondaires.

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22 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Enjeu | ▶ c G E c I A c A D E m Y 2 0 1 4

TIC

Plus de 180 milliards FCFA sont consacrés aux TIC. Cela engendre des opportunités pour les start-ups nationales dans des domaines tels que les intégrateurs de solutions de cyber-sécurité

InFrAsTruCTurEs rouTIèrEs

Après l’autoroute du Nord et le 3ème pont, une dizaine d’autres projets sont sur la table des autorités tel que le bitumage de la route Tiébissou-Didievi-Bocanda. Ceux-ci occasionnent une vingtaine d’investissements secondaires pour les MPE.

FInAnCEMEnT

Quelques voies d’accès au crédit pour financer des projets d’opportunité et start-up sont aussi proposées.

Les dispositions doivent être prises pour optimiser la pérennité des entrepreneurs.

Les dispositions pour la pérennité des entrepreneurs ivoiriens re-lèvent de la capacité à se préparer pour la dynamique du secteur sur lequel ils rentrent.

Certaines dispositions sont internes de par la différenciation et le caractère unique des produits et services proposés d’où le renfor-cement de capacité sur les techniques d’innovation et de concep-tion de produits et services. D’autres dispositions sont sous le contrôle des décideurs sur les réformes visant à rendre un secteur moins monopolistique (voir Loi N 91-999 du 27 Décembre 1991 sur la concurrence)

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23juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

Le diner gala offert le vendredi 25 Avril 2014 au Sofitel Hôtel Ivoire, par la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a servi de cadre pour la remise des récompenses à la fois aux meilleurs entrepreneurs de l’année, au meilleur partenaire public mais aussi aux 6 vainqueurs du concours "Business compétition".

La CgECI a entrepris de récompenser les meilleurs entrepre-neurs chaque année ainsi que l'administration publique qui a le plus œuvré pour l’éclosion du secteur privé ivoirien. Ainsi, le Ministère de l'Industrie et des Mines avec à sa tête le Mi-nistre Jean Claude BRoU a reçu le prix du meilleur partenaire

public. Pour M. Jean Kacou DIAgoU Président de la CgECI, ce prix ré-compense la qualité d’écoute du Ministre Jean-Claude BRoU ainsi que son sens du compromis malgré des points de vue parfois divergents. Ce dernier a expliqué la volonté de son Ministère à construire un sec-teur privé fort, source d’une croissance inclusive. Il y a eu 7 autres prix dont celui du Meilleur entrepreneur 2014 reçu par M. Jean Marie ACKAH, Président Directeur général du groupe SIPRA et des Moulins d’Abidjan. Le prix récompensant la Meilleure femme entrepreneure est revenu à Mme Florence KoNé, Directrice générale de ADvANTAgE, initiatrice du

festival des grillades d’Abidjan. Celui du Meilleur partenaire institutionnel a été attribué au CEPICI pour ses actions en faveur du développement du secteur privé. Le prix a été remis au Dg du CEPICI M. ESSIS Esmel Emmanuel. Le prix du Meilleur manager de groupement fut attribué à M. Balamine DICoH, Secrétaire Exécutif de l’ASA-CI (Association des Socié-tés d'Assurances en Côte d'Ivoire), tandis que le prix du Meilleur manager 2014 est revenu à M. Daouda CoULIBALY, Dg de Attijariwafa Bank. Le Prix d’honneur, destiné à une entreprise ou à une personnalité s'étant illustrée par des actions à fort impact socio-économique, fut remporté par la société PRoSUMA, et le prix spécial du Président de la CgECI ré-compensant un administrateur de la CgECI fortement impliqué dans les activités de la Confédération générale des Entreprises de Côte d’Ivoire, fut attribué à M. Alain KoUADIo, Président de la Commission économie et Finance de la CgECI

Le ministre de l’industrie, Jean Claude Brou, sacré meilleur partenaire public

▲ 1. Prix du meilleur manager 2014 - M. Daouda CoulIbAly, DG Attijariwafa bank. 2. Prix du partenaire institutionnel - CEPICI, reçu par M. ESSIS Esmel, DG CEPICI. 3. Prix du meilleur entrepreneur 2014 - M. Jean Marie ACKAH, PDG SIPRA et les Moulins d’Abidjan. 4. Prix d’honneur - Reçu par le groupe PRoSuMA. 5. Prix du meil-leur partenaire public - M. Jean Claude bRou, Ministre de l’Industrie et des Mines. 6.Prix spécial du Président de la CGECI - M. Alain KouADIo, Président de la Com-mission économie et finance, Vice-Président de la CGECI, Président du comité d'organisation de la CGECI ACADEMy. 7. Prix du meilleur manager de groupement pro-fessionnel - M. balamine DICoH, Secrétaire exécutif de l’ASA CI. 8. Prix de la meilleure femme entrepreneure - Mme Florence KoNE, Directrice Générale ADVANTAGE.

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les meilleurs entrepreneurs 2014 récompensés

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24 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Enjeu |

L’une des recommandations fortes de la CGECI ACADEMy 2013 fut l’organisation d’un concours dénommé « CGE-CI ACADEMy BUSINESS COMPETITION». Ce concours qui a pour objectif majeur de susciter la vocation entrepre-neuriale chez l’Ivoirien afin de répondre aux défis d’une croissance inclusive. Il vise à stimuler et créer le cadre de développement d’entrepreneurs innovants, notamment parmi les jeunes. Cinq (5) projets ont été retenus à la fin du processus de sélection sur 437 projets. Les lauréats bénéficieront d’un accompagnement de la CGECI tant au plan technique que financier. L’objectif ultime est de voir ces projets se développer et donner naissance à des entreprises à forte croissance.

Les 5 lauréats du concours business compétition ont été ré-compensés lors du diner gala clôturant la 3è édition de la CgECI ACADEMY.

Le grand Prix doté d'un montant de 10 millions FCFA est revenu à Mme ZoUNDI Patricia Epse YAo, Directrice générale de l'en-treprise QUICKCASH qui a également reçu un million de FCFA de la part du partenaire ESP Partners. Son projet QUICKCASH, est une entre-prise de transfert d'argent qui a démarré depuis 2011. QUICKCASH am-bitionne de rendre le service de transfert d'argent, disponible pour tous, sans distinction de classe sociale ou de situation géographique surtout dans le monde rural. Tous les autres lauréats ont reçu un chèque de 5 millions auxquels s’ajoute un accompagnement de la CgECI sur 2 ans minimum. Ainsi :

Le Prix deS SerViCeS a été décerné à M. KoNKoBo ADAMA pour son entreprise IvoIRE FILMS CoMMUNICATIoN IFCoM, une société de production audiovisuelle qui se développe aujourd'hui autour de 2 pôles: - le documentaire (historique, société, science…) - (le flux (ma-gazines, jeunesse)

Le Prix de L’agri buSineSS est revenu à M. SoUARE Ibrahima ini-tiateur de C.S CoMPANY pour la mise en place d'une unité de trans-formation de l'arachide en pâte pure et sans mélange en vue de la commercialiser.

Le Prix de L'induSTrie a été attribué à M. FoRogo Lacina, de la Boulangerie Modeme de Toupah (BMT). Le projet consiste à moder-niser une boulangerie artisanale par l'achat de matériel moderne pour répondre au besoin sans cesse croissant en pain dans la nouvelle sous-préfecture de Toupah

Le Prix de L'energie a été décerné à M. oUEHI Sceansiehi Fabien Rodrigue, de la SIvEBIo (Société Ivoirienne de valorisation énergétique de la biomasse). Son projet consiste à produire de l’électricité avec les déchets et sous-produits solides et liquides générés par l'abattoir de Port-Bouët pour la consommation

Les lauréats du concours BusInEss CoMPETITIon ont reçu leur prix.

▶ c G E c I A c A D E m Y 2 0 1 4

▲ Les lauréats de la business compétition recevant leur prix

cgeci academY Business competition

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25juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Evènement

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26 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Evènement | ▶ J O u R n é E s D E L ’ E n T R E P R E n E u R I AT F é m I n I n

Comment résoudre les problèmes liés à l’entrepreneuriat fémininLes 19 et 20 Mai 2014 à l’Ivoire Golf Club, se sont tenues les Journées de l’entrepreneuriat Féminin organisées par la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), sur le thème : Rôle et place de la femme entre-preneure dans le développement économique et social. En présence de nombreuses femmes chefs d’entreprises et porteuses de projets. Ces deux jours ont semblé insuffisants pour faire le tour de la question de l’entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire.

Jef 2014

Dans son discours d’ouverture, le président de la CgECI, M. Jean Kacou DIAgoU a précisé que « Les pays dans les-quels les femmes sont traitées sur un pied d’égalité avec les hommes jouissent d’une meilleure croissance écono-mique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi

leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats ». Il a encouragé le sys-tème financier et les institutions publiques à se pencher sérieusement sur la question.

La queSTion de La PariTÉ hoMMe - feMMeSelon la Représentante Résidente de la Société financière internatio-nale (Sfi) en Côte d’Ivoire, Mme Cassandra CoLBERT: « A projet égal, les hommes sont financés à plus de 80%, tandis que les femmes ont moins de 20% de chance de bénéficier de financement ». Il y a donc lieu de faire bouger les lignes. Pour elle, le problème est de faire prendre conscience aux hommes face à la disparité affichée entre l’homme et la femme, dans l’accès au financement. La responsabilité domestique, le droit à la propriété, l’environnement socio-culturel, etc. sont aussi un frein à l’éclosion des femmes dans le monde des affaires. A-t-elle ajouté.

deS STaTiSTiqueS Peu fiabLeSPlusieurs panels ont animé ces deux jours. En effet, durant deux jours, les femmes ont échangé à travers quatre panels, autour des thèmes aus-si importants que significatifs. Notament l'importance et les avantages du secteur formel, le rôle de la femme entrepreneure dans le dévelop-pement économique et social, la vie sociale et familiale de la femme entrepreneure et l'importance du réseautage dans l'entreprenariat. Pour traduire cet état de fait, Mme ToURé DIABATé Massogbê, Présidente

de la Commission Développement de l'Entrepreneuriat Féminin (CDEF) de la CgECI, a fait la précision suivante : « Notre objectif est d’offrir aux femmes entrepreneures cette chance de sortir des sentiers battus pour se réaliser au travers de leur activité ». Elle a déploré le faible taux des entreprises détenues par des femmes en Côte d’Ivoire (15%). Madame ToURE, a indiqué que la femme africaine en général et ivoirienne en particulier, présente de nombreux atouts qu’il faut mettre en exergue… Malheureusement, en Côte d’Ivoire, seulement 15% des créateurs d’en-treprises sont des femmes ».

Pour elle, ce chiffre, ne prend en compte que les entreprises du secteur formel. Donc, les statistiques ne sont pas complètement fiables. Car, « la majorité des femmes entrepreneures ivoiriennes sont malheureu-sement les actrices volontaires du secteur informel. Mieux, celles qui affrontent le monde des affaires ne se limitent qu’aux activités liées aux services (commerce de détail, la production et la vente de produits vivriers, les services éducatifs, etc.) ». Note-t-elle.

Aussi, Mme ToURé DIABATé Massogbê lance un appel aux partenaires au développement, et aux institutions nationales et internationales pour une assistance et un appui nécessaires à l’entrepreneuriat féminin. Ainsi, encouragé l’entrepreneuriat féminin devient un enjeu important parce que la production économique par les femmes n'est pas seulement bonne pour elles-seules, mais elle est également bonne pour tout le monde, notamment, en matière de paix, de croissance économique, de sécurité alimentaire et de sécurité humaine. L'entrepreneuriat fé-minin contribue au bien-être des générations présentes et à venir, car les femmes sont plus susceptibles de partager leurs revenus avec leur

▲ Vue d'ensemble des participantes au forum

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27juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Evènement▶ J O u R n é E s D E L ’ E n T R E P R E n E u R I AT F é m I n I n

famille et leur communauté au sens large. Leur donner les moyens de se réaliser dans la création ou la reprise d’entreprise constitue également un levier clé pour la compétitivité et l’emploi.

Au terme de ces deux jours d’échanges, le forum consacré à l’Entrepreneu-riat féminin a reçu le soutien de la Ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant.

venue soutenir les femmes entrepreneures, Madame le Ministre Anne Dé-sirée oULoTo, a demandé aux femmes de continuer à être des exemples pour les plus jeunes. «vous avez le soutien du gouvernement qui ne ménage aucun effort pour la promotion de la femme en générale. Les femmes qui ont décidé de se lancer dans l’entreprenariat, un domaine extrêmement diffi-cile, méritent encore plus qu’on leur apportent tous nos soutien.» A soutenu Madame le Ministre.

Les échanges ont permis d’aboutir à des résolutions dont la pertinence corrobore la qualité des panelistes et de l’assistance. En effet, les femmes désireuses de se lancer dans l’entrepreneuriat sont venues apprendre au-près de celles qui y font figure de doyennes. Certaines, encore accrochées à l’informel ont appris l’intérêt à être dans le formel. En sommes, comme l’a souligné Madame ToURE Massogbè Diabaté, la place de la femme entrepre-neure dans le développement économique de la Côte d’Ivoire est indéniable et mérite toute l’attention. Une attention traduite dans les recommandations issues de ces journées. L’on retient que le secteur privé conduit par la CgE-CI doit approfondir l’étude sur l’entrepreneuriat féminin dans le sens de la prise en compte du secteur informel de façon à avoir une vision plus réaliste de son état ; à l’endroit du gouvernement ivoirien, les participantes ont de-mandé une amélioration du cadre règlementaire et l’accès des femmes aux financements tout en assouplissant les lois sur les impôts des sociétés nou-vellement créées. A l’endroit des femmes, il leur est recommandé de mettre l’accent sur la formation en s’appropriant les enseignements des ateliers et séminaires de renforcements de capacités, par la participation aux ateliers et séminaires que la CgECI, elle-même organise. Mais aussi à bien d’autres. Le volet fiscale devra faire partie désormais des programmes pris en compte dans les formations puisqu'il constitue le cauchemar de beaucoup d’entre vous

▲ Madame ZOUNDI Patricia Epouse YAO, lors de sa présentation

▲ De gauche vers la droite: Mme TOURE DIABATE Massogbe, Administrateur - Présidente de la Commission Développement de l'Entreprenariat Feminin, Mme Anne DéSIRéE OULOTO, Ministre de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, Monsieur Bernard N'DOUMI, Vice-Président de la CGECI, Madame Cassandra COLBERT, Représentante Résidente de la Société Financière Internationale (SFI).

▲ De gauche vers la droite: Monsieur Bernard N'DOUMI, Vice-Président de la CGECI, Mme TOURE DIABATE Massogbe, Administrateur - Présidente de la Commis-sion Développement de l'Entreprenariat Feminin, Monsieur Jean Kacou DIAGOU, Président de la CGECI, Madame Cassandra COLBERT, Représentante Résidente de la Société Financière Internationale (SFI), Monsieur Guy M'BENGUE, Administrateur à la CGECI, Directeur Général de l'APEX-CI.

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28 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Une exigence traduite par le vice-Président de la CgECI, Monsieur Alain Kouadio, dans son allocution d’ouverture. Il a notamment souligné que les opérateurs économiques ont

l’impérieux devoir de s’informer par tous les moyens sur les évènements intervenant dans notre sous-région en matière de commerce. Monsieur gNAMIEN guillaume, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Industrie et des Mines est allé plus loin en affirmant qu’une mécon-naissance du Tarif, notamment des droits et taxes inscrits au TEC de la CEDEAo pourrait induire des difficultés pour les opérateurs éco-nomiques en général et les industriels en par-ticulier dans le cadre de l’importation de leurs intrants et autres matières premières.

Le Tarif Extérieur Commun adopté en 2006 et réaffirmé en octobre 2013 à DAKAR par les chefs d’Etats de la CEDEAo, rentre en vi-gueur le 1er Janvier 2015 au moment où les échéances futures de la sous-région sont marquées notamment par les négociations de l’Accord de Partenariat Economique (APE) avec l’Union Européenne. D’où l’importance de l’union douanière comme une étape dé-cisive et irréversible dans le processus de consolidation du marché commun. Le TEC de la CEDEAo est, selon les experts, le prolonge-

ment de celui de l’Uemoa. Ce qui laisse en-trevoir des difficultés d’applications quand on tient compte du fait que les Etats, au-delà des déclarations bonnes intentions, continuent de faire cavalier seul en matière de tarif douanier.

Pourtant, une application du TEC pour-rait augmenter les volumes des échanges intra-regionaux. Une étude réalisée par le

Centre de Commerce International de ge-nève sur les mesures non tarifaires de 2012, montre que la Côte d’Ivoire a consacré en moyenne un peu plus de 20% de son offre exportable au marché de la CEDEAo sur la période de 2006-2010. Cette offre étant es-sentiellement composée de produits finis. Cette même étude révèle que les pays de la CEDEAo constituent la première destination des exportations de produits manufacturés de la Côte d’Ivoire (79%). Il est à rappeler qu’en application des schémas de libéralisation des échanges au sein de la CEDEAo et de l’UE-MoA, de nombreuses entreprises industrielles ivoiriennes sont admises au bénéfice des ré-gimes préférentiels des échanges en vigueur dans ces deux espaces.

En effet se sont plus de 200 entreprises in-dustrielles ivoiriennes qui sont agréées aux schémas communautaires de libéralisation des échanges pour environ 1 000 produits. A ce jour, ce sont près de 23 000 certificats d’origine qui ont été délivrés par le Ministère de l’Industrie et des Mines sur les deux der-nières années, dont environ 15 600 à desti-nation des pays de la CEDEAo, soit plus de 65% des certificats délivrés. La Côte d’Ivoire exporte principalement ses produits manu-facturés vers les pays de la CEDEAo, grâce notamment aux avantages accordés dans le cadre des schémas communautaires de libé-ralisation des échanges.

C’est pourquoi, dira le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Industrie et des Mines, la ques-tion de la connaissance et de la maîtrise des règles régissant les échanges dans notre es-pace communautaire, notamment des droits et taxes inscrits au TEC, les règles d’origines et les instruments de défense commerciale de la CEDEAo, constitue un défi essentiel à relever, afin de tirer profit des opportunités offertes par le marché régional

Evènement | ▶ TA R I F E x T é R I E u R c O m m u n

Le secteur privé ivoirien se prépare

La Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) organise un séminaire sur le Tarif Extérieur Commun (TEC) et les Mesures d’Accom-pagnement, à l’attention des opérateurs économiques les 12 et 13 Juin 2014 à l’Hôtel TIAMA. L’objectif étant d’apporter aux opérateurs économiques, notamment ceux chargés des questions de dédouanement, une meilleure connaissance du Tarif Extérieur Commun de la CEDEAO et des instruments de défense commerciale d’accompagnement.

tec > entrée en vigueur le 1er Janvier 2015

▲ Vue d'ensemble des participants au séminaire

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29juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Evènement▶ TA R I F E x T é R I E u R c O m m u n

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30 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Brève | ▶ E c O n O m I E n AT I O n A L E

Les délais de passation des Marchés Publics passent de 322 jours à 88 jours

La contribution de la microfinance

236 milliards de chiffre d'affaires en 2013

7.5 Milliards accordés au PArE/PME pour la revitalisation des PME

La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité Pu-blique (DgTCP) publie la contribution du secteur de la Mi-crofinance dans l’économie ivoirienne. Au terme de l’année 2013, le paysage des Institutions de Microfinances (IMF) agréées est composée de :

04 réseaux coopératifs ; 59 coopératives non affiliées à un réseau ; 10 sociétés anonymes.

Le bilan de leurs activités se décline en: crédits octroyés à la clientèle en 2013 : 91,18 milliards de

FCFA en progression de 26,31% comparativement à 2012 ; crédits octroyés par secteurs d’activités : commerce

(52,13%), agriculture et élevage (7,82%), construction et l’ha-bitat (9,35%), crédits à la consommation (12,61%), autres ac-tivités génératrices de revenus (18,10%).

nombre d’emplois des IMF à fin décembre 2013 : 1863

L’Association des Sociétés d’As-surances de Côte d’Ivoire (ASACI) a fait un bilan le 09 avril 2014, de l’exercice 2013 du secteur des as-surances. Au titre du bilan d’ex-ploitation de l’exercice 2013, on peut retenir : 236, 717 milliards de FCFA de chiffre d’affaires réalisés (1,6 % du PIB natio-nal) soit une progression de 12% par rapport à l’exercice 2012. Il se répartit comme suit :- 132 ,842 milliards pour l’assurance non vie soit une progression de 14,2% par rapport à l’exercice 2012, tirée principalement par les branches Auto-mobile (45 ,6 milliards) ; Accident corporel et maladie (37,9 milliards) ; In-cendie et autres dommages (24,752milliards). 103,875 milliards pour l’assurance vie soit une progression de 11, 1% par rapport à 2012. Dans les détails cela donne pour les souscriptions indivi-duelles 60,261 milliards, souscriptions collectives 43,614 milliards.72,860 milliards de FCFA au titre des prestations payées, soit une forte ré-gression de 37% par rapport à l’année 2012. Au titre des perspectives du secteur, on peut retenir un dialogue perma-nent avec les Autorités Publiques en vue de renforcer le contrôle dans la délivrance des agréments des courtiers ; Une collaboration souhaitée avec le gouvernement dans le cadre du projet de couverture maladie univer-selle ; Une exhortation aux assureurs pour le respect des engagements pris à travers le paiement des primes

Selon l’Association pour la Promotion des Exportations de Côte d’Ivoire (APEx –CI), dans le cadre de la stratégie de relance post-crise de l’écono-mie ivoirienne, la Banque Mondiale a accordé un don de 7,5 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire pour la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Revi-talisation et à la gouvernance des Petites et Moyennes Entreprises (PARE- PME). Mis officiellement en vigueur le 20 mai 2010, le PARE PME s’articule autour des appuis aux PME ; l’amélioration de l’environnement des affaires; l’appui institutionnel et la coordination de projets.

Au cours de la première phase du déroulement de ses activités , le PARE- PME a contribué à la redynamisation de l’économie ivoirienne à travers l’opérationnalisation du Comité de Concertation Etat – Secteur Privé, la création du guichet Unique des Formalités des entreprises et appuyé l’Etat pour l’élaboration et la production des agendas des réformes du DoINg Business 2014. Le PARE PME a également contribué à la création et à l’opé-rationnalisation du Tribunal du Commerce d’Abidjan ; à l’équipement du Centre d’Appels de l’Unité de lutte Contre le Racket ; il a apporté son ap-pui à 101 PME à travers le FARE-PME et participer au rachat de créances détenues par 90 PME vis-à-vis de l’Etat à hauteur de 1,8 milliards de FCFA à travers la Mutuelle de Crédit et de Financement des PME (MCF PME). Les activités du PARE PME ont par ailleurs contribué à la réalisation de nombreuses études pour le compte des Administrations Publiques no-tamment l’études économiques sur les Zones Industrielles ; l’étude sur la Compétitivité des Entreprises, ; l’étude pour la mise en place d’une base de données statistique sur le Secteur Industriel ivoirien et celle sur la stratégie de développement des PME. La seconde phase des activités du PARE PME en cours de préparation, portera notamment sur l’amélioration de l’envi-ronnement des affaires ; l’attraction des investissements et l’amélioration de la compétitivité et le développement des PME

Selon le Ministère auprès du Premier Ministre, chargé du Budget (MPMB), les délais de passation des marchés publics passent d’un délai moyen de 322 jours à 88 jours.Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la réforme du système des marchés publics et portent sur la prise d’un texte encadrant les délais de passation de marchés ; l’élabo-ration des manuels de procédures disponibles sur le site de la Direction des Marchés Publics ; la formation et la sensibi-lisation des acteurs de la chaîne de passation des marchés publics sur le respect des délais, les Dossiers d’Appels d’offre (DAo) types ainsi que les différentes procédures en vigueur.Il a aussi été mis en place un Comité de Suivi des délais de passation des marchés et d’exécution de la dépense par ar-rêté n° 068/MPMB/CAB du 21 février 2014. Une autre mesure est l’arrêté n° 118 MPMB du 26 mars 2014 portant moda-lités d’application des sanctions liées aux violations de la règlementation des marchés publics. Enfin, l’administration travail à la finalisation du processus de catégorisation des entreprises nécessaire à l’évaluation de la capacité de celles-ci à exécuter les prestations

economie nationale  et internationale

MARCHES PUBLICS

ASSURANCE

ExPoRtAtIoN

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31juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Brève

une augmentation de 8% du nombre d’agences en 2013

L’Economie informelle au cœur des discussions

L’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), a présenté un bilan des activités 2013.

Le bilan 2013 et les perspectives de l’APBEFCI, présentés se déclinent à deux niveaux :

Au niveau du paysage bancaire ivoirien Un taux de bancarisation de 14% ; la présence de vingt-quatre (24) banques et d’un (01) Etablissement Financier ; Une augmentation de 8% du nombre d’agences et de 5% des effectifs, soit un total de 598 agences et de 6 624 emplois ; Une progression des ressources globales de 17% pour s’établir à un montant de 4737 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 699 Milliards par rapport au niveau de décembre 2012 ; Une évolution des crédits accordés par les banques de 23% comparativement à 2012 pour atteindre un montant de 2904 milliards de FCFA ; Une augmentation du financement accordé aux entreprises pour un montant de 2276 milliards de FCFA, soit une augmentation de 24% comparativement à 2012 et l’as-souplissement des règles prudentielles, notamment la révision du ratio de transformation qui passe de 75% à 50%.

Au niveau des perspectives pour 2014L’APBEFCI s’engage à promouvoir les moyens de paiements modernes dans les banques et les régies des Impôts, du Trésor et des Douanes. Elle privi-légie aussi la concertation avec les autorités publiques pour l’amélioration de la fiscalité du secteur bancaire ainsi que la création d’un cadre incitatif pour amener les fonds d’investissements à se domicilier en Côte d’ Ivoire. Enfin l’APBEFCI appelle de tous ses vœux la finalisation de la réforme sur le capital des banques

Du 28 au 12 juin 2014, une délégation du Patronat Ivoirien (CGE-CI-FIPME) forte de de neuf personnes, conduite par monsieur Jean Kacou DIAGOU, Président de la CGECI, a pris part à la 104è session de la conférence internationale du travail. Outre les travaux en commis-sion, des rencontres parallèles ont eu lieu. La transition de l’économie informelle vers l’économie formelle était inscrite à l’ordre du jour de la conférence.

economie nationale  et internationale

BANQUE

104è SESSIoN dE LA CoNFéRENCE INtERNAtIoNALE dU tRAvAIL

outre les travaux en commission, des rencontres parallèles ont eu lieu. La tran-sition de l’économie informelle vers l’économie formelle était inscrite à l’ordre du jour de la conférence. En effet, outre les travaux de la commission pour l’application des conventions et recommandation qui avait entre autres, à exa-miner l’étude d’ensemble portant sur la convention 131 et la recommandation 135 sur les salaires minima 1970, les travaux de la commission sur le travail forcé qui avait à discuter d’un projet de protocole et d’un projet de recommanda-tion portant sur le travail forcé tel que promu par la convention 29 de l’oIT ▶

relative à la suppression du travail forcé et les travaux de la commission sur les discussions récurrentes sur l’emploi qui avait à analyser les progrès réalisés en matière de pro-motion de l’emploi dans le monde, face à un niveau de chômage sans cesse grandissant, les délégués à la confé-rence internationale du travail ont surtout planché pour la première fois, sur la pertinente question de la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, un défi pour les pays en développement dont la Côte d’Ivoire. Que peut-on retenir de ces premières discussions dans la mesure où une deuxième discussion qui devrait dé-boucher sur une recommandation, est prévue pour 2015. Dans son champ d’application, l’instrument proposé défi-nit l’expression économie informelle comme toutes activi-tés économiques de travailleurs et d’unités économiques qui, dans la législation ou la pratique, ne sont pas couverts ou sont insuffisamment couverts par des dispositions for-melles. L’informalité représente un moyen de survie pour près de 80 pour cent de la population dans de nombreux pays en développement.

Cette économie absorbe près de la moitié de la main d’œuvre mondiale. Faute de progrès sur la voie de la for-malisation de l’économie, les efforts tendant à instaurer un développement inclusif et durable restent vains, et les normes établies par l’oIT inaccessibles à la majorité des travailleurs. La transition de l’économie informelle vers l’économie formelle est cruciale pour le développement, une croissance inclusive et des sociétés inclusives. Dans les pays en développement, la transition devrait être an-crée dans un processus de transformation productive; elle dépend aussi de plusieurs autres facteurs, à savoir: un environnement réglementaire approprié;un système de contrôle efficace; des institutions publiques solides;et un accès effectif aux droits.

Parmi les conditions susceptibles d’attirer les entreprises informelles vers l’économie formelle et de promouvoir la croissance figurent la culture d’entreprise, le commerce et l’intégration économique durable, un cadre législatif et ré-glementaire propice, ainsi qu’un environnement macroé-conomique stable. Dans ce sens, des mesures incitatives s’imposent si l’on veut libérer le potentiel des transitions vers l’économie formelle. Il s’agit notamment de favoriser l’accès à des crédits plus accessibles, à des technologies appropriées, à une infrastructure fiscale solide et à des services d’aide au développement des entreprises. La sur-règlementation reste une cause majeure d’informalité. Il faudrait réduire les taxes excessives et supprimer la cor-ruption des systèmes administratifs.A cet effet, les gouvernements ont un rôle à jouer pour créer l’environnement qui serait de nature à stimuler le développement et la croissance des entreprises, à générer des capitaux et à aider la population à obtenir un crédit.

Pour y parvenir, le dialogue social structuré et dynamique, entre gouvernement, organisations d’Employeurs et de Travailleurs, apparait comme l’instrument privilégié pour créer le consensus en matière d’élaboration et de mise en œuvre des politiques nationales.

Les objectifs généraux, le cadre juridique et politique, les politiques de l’emploi, les droits au travail, les mesures in-citatives, le rôle des organisations d’employeurs et de tra-vailleurs sont entre autres, les principales articulations du projet de recommandation sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle qui fera l’objet d’une deuxième discussion en 2015

◀ Une vue d'ensemble de la délégation de la CGECIDe la gauche vers la droite: M. OUATTARA Lakoun, Directeur Général, M. Bernard N'DOUMI, Vice-Président, M. Jean Kacou DIAGOU, Président

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32 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

Zoom sur | ▶ n O T R E c H A m P I O n n AT I O n A L

Il rêvait de « devenir un jour son propre patron ». M. Mathieu KADIO-MOROKRO initiateur du projet incarne aujourd’hui le rêve de millions d’ivoiriens.

pétrole et gaZ

Et dire que cette aventure a commen-cé par le rachat d’une station-service quelque part à Treichville, dont un major ne voulait plus.

Pari audacieux pour l’époque ? As-surément ! Il y a 20 ans, qui oserait s’attaquer à la suprématie de ces multinationales appelées com-munément « majors » ?

Folle ambition pour l’époque et encore de nos jours ? Certainement ! Qui comprendrait facilement qu’un haut cadre d’une société pétrolière, à cette position enviée, négocie son départ anticipé pour créer sa propre entreprise dans un univers aussi clos que ce-lui du pétrole?

Mais un jour de février 1994, grâce à un tour de table de privés ivoiriens, Mathieu KADIo-MoRoKRo fait le « grand saut » en créant Petro Ivoire.

Aujourd’hui, 20 ans après le début de cette belle aventure humaine, Petro Ivoire exploite un réseau national de 62 stations-services.

Pionnier une fois, pionner deux fois. Fort de son suc-cès dans la distribution de produits pétroliers, Petro Ivoire devient le premier opérateur privé national à se lancer dans la distribution de gaz butane avec sa propre marque. Là encore, le succès est au ren-dez-vous.

Ne dit-on pas, jamais deux sans trois ? Petro Ivoire devient la première entreprise ivoirienne privée à construire un centre de stockage de gaz butane, contribuant ainsi à résorber la pénurie structurelle de gaz domestique en Côte d’Ivoire.

20 ans après, Petro Ivoire affiche fièrement un chiffre d’affaires de plus de 70 milliards de Francs CFA.

Monsieur Alain KOUADIOVice-Président de la CGECI

▲ Monsieur Mathieu KADIO-MOROKRO accompagné de son épouse recevant le Prix du Meilleur Entrepreneur 2012 des mains du Ministre DoSSo Moussa lors du dîner gala du Patronat ivoirien.

Pétro Ivoire : Déjà 20 ans, Bravo champion national

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33juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

| Zoom sur▶ P é T R O I V O I R E

Elle a acquis la confiance de prestigieux fonds d’investissement (West Africa Emerging Markets growth Fund, AMETHIS AFRICA FINANCE…) et fait partie des deux seules sociétés ivoiriennes cotées sur le marché NYSE EURoNExT de Paris.

Mathieu KADIo-MoRoKRo est le premier récipiendaire en 2012 du Prix du Meilleur entrepreneur ivoirien décerné par la CgECI au cours du di-ner gala qui récompense les femmes et hommes d’affaires ivoiriens.

Coïncidence ? A l’occasion de son 20è anniversaire, Petro Ivoire est aussi la première entreprise qui ouvre notre nouvelle rubrique de la Tribune du Patronat intitulée « Notre champion national ». Cette rubrique pré-sentera, à partir de ce numéro et dans chaque édition de la tribune du

Patronat, une entreprise ivoirienne dont le parcours est à la fois une source de fierté pour la Côte d’Ivoire et aussi une référence pour les ivoiriennes et ivoiriens aspirant à devenir des entrepreneurs.

Parce que l’avenir de notre pays repose sur son secteur privé, notre de-voir sera de porter à la connaissance de la nation ivoirienne, à travers cette rubrique, les success stories des entreprises privées nationales.

La CgECI souhaite bon vent à Petro Ivoire et rendez-vous dans 20 ans pour célébrer notre champion africain!

Alain KOUADIOvice-Président de la CgECI

▲ Monsieur Sébastien Kadio-Morokro, Directeur Général de Petro Ivoire lors de son allocution

▲ Monsieur Mathieu KADIO-MOROKRO, Président du Conseil d'Admi-nistration en compagnie de certains de ses collaborateurs lors des festivités manquant le 20è anniversaire de Petro Ivoire.

▲ Monsieur Sébastien KADIO-MOROKRO, Directeur Général en compagnie de certains de ses collaborateurs lors des festivités manquant le 20è anniversaire de Petro Ivoire.

Pétro Ivoire devient la première entreprise ivoirienne privée à construire un centre de stockage de gaz butane, contribuant ainsi à résorber la pénurie structurelle de gaz domestique en Côte d’Ivoire.

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34 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

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35juillet 2014 #008 LA TRIBUNE DU PATRONAT

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36 LA TRIBUNE DU PATRONAT #008 JUILLET 2014

La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) est la principale organisation patronale de Côte d’Ivoire. Elle a pour mission de :

▶ Représenter les entreprises, défendre et promouvoir leurs intérêts ;

▶ Apporter à ses membres tous concours et services nécessaires au renforcement de leur capacité;

▶ Offrir aux groupements, associations et entreprises membres un cadre de rencontres, d’échanges et de concertation ;

▶ Offrir des services d’information, de veille et de conseil ;

▶ Faire du dialogue social le moteur du développement économique et social.

La CGECI couvre à travers ses membres tous les secteurs d’activités (industrie, commerce, services et agriculture).

La CGECI est un acteur majeur pour la représentation des en-treprises et elle demeure aujourd’hui l’interlocuteur principal des

pouvoirs publics, des organisations syndicales de travailleurs et de nombreux tiers (partenaires au développement, organisations in-ternationales dont le MEDEF, l’OIE, le BIT, la FOPAO…) pour les sujets portant sur :

▶ L’amélioration de l’environnement des affaires ;

▶ La compétitive des entreprises ;

▶ La promotion du dialogue entre les partenaires sociaux ;

▶ Le développement du secteur privé

▶ La création de richesse par la promotion des initiatives privées et de l’entreprenariat.

La CGECI fédère + de 1000 entreprises à travers 19 Groupements Professionnels et Associations pour :

+ de 14 000 milliards de chiffre d’affaires ;

+ de 800 milliards de FCFA de contribution aux recettes de l’Etat ;

+ de 200 000 emplois.

M. Jean KACOU DIAGOU, Président ▶ M. Lakoun OUATTARA, Directeur GénéralConfédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) | 01 BP 8666 Abidjan 01 - Côte d’Ivoire

Tél.: (+225) 20 30 08 20 / 20 30 08 21 | [email protected] - www.cgeci.org

Ensemble, relevons le défi du meilleur

+ de 14 000 Milliards de chiffre

d’affaires

+ de 200 000 Emplois

Groupements et associations d’entreprises19

+ de 800 Milliards de FCFA de contribution aux recettes de l’Etat

+ de 1000 Entreprises

▶ Contacts

La Maison de l’Entreprise