Pourquoi étudierl’appropriation ?

Il est important d’étudier le processus d’appropriation du point de vue des utilisateurs sur le continent, pour informer les rencontres Africaines avec la technologie. Cette recherche vise à démontrer comment les éducateurs approprient les technologies pour répondre aux aspirations pédagogiques.

A p p r o p r i a t i o n p é d a g o g i q u e A p p r o p r i a t i o n p é d a g o g i q u e d e s t e c h n o l o g i e s e n A f r i q u ed e s t e c h n o l o g i e s e n A f r i q u e

Kathryn TouréRéseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education (ROCARE), Bamako, Mali

RemerciementsJe voudrais remercier les personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre qui prennent le temps de participer aux entretiens et Stéphane Villeneuve, M.Sc., de l’Université de Montréal pour le soutien pour la production de cette affiche.

Pour plus d’info

www.rocare.org

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Contexte de l’extraversionde l’éducation en Afrique

En Afrique, les systèmes d’éducation formelle ont été importés et à nos jours les technologies sont importées et utilisées au sein des écoles – urbaines surtout. Les théories par rapport à l’intégration pédagogique des technologies viennent aussi de l’extérieur pour la plupart.

Qu’est-ce quel’appropriation?

L’imitation? -- nonL’appropriation n’est pas l’imitation. L'appropriation d’une innovation consiste à la réinventer dans un nouveau contexte, plutôt que de la reprendre en copie plate comme fait un perroquet avec ses repetitions.

La maîtrise? -- nonOn peut maitriser une technologie mais la rejeter. La maitrise evoque le contrô le et est instrumental, unidirectionnel et manipulative. L’appropriation fait appel aux relations et est transformative – des personnes, pratiques, contextes, outils.

Le pouvoir? -- ouiL’appropriation est le pouvoir des communautés et des groupes de choisir et adopter des outils de communication en fonction des besoins et des les adapter de sorte qu’elles soient ancrées dans leurs vécus. « Ce processus est synonyme de créativité et de liberté d’expression et, dans certains cas, de résistance face à la dominance politique et culturelle exercée par les marchés des médias au niveau mondial. » *

Qu’est-ce qu’il faut pour l’appropriation?Le processus nécessite la mobilisation des initiatives, des ressources et des possibilités propres à l'Afrique (Muchie, 2004). Il faut une réappropriation méthodologique du savoir-faire africain ainsi q’une appropriation des connaissances du monde (Hountondji, 2002).

Résultats

L’approche théorique et méthodologique permet de révéler les rapports de « donner et recevoir » entre les éducateurs et les contextes dans lesquelles ils et elles opèrent.

Les résultats préliminaires démontrent que l’utilisation des technologies peut permettre à l’enseignant d’engager plus profondément l’apprennent – en combinant les connaissances locales et internationales – et même être un catalyseur pour transformer sa pratique vers des approches plus participatives

Exemples de l’appropriationpédagogique des technologies

• Continuation à distance, grâce à Internet, des cours prévus « en présentiel » par quelques enseignant(e)s sur certains campus universitaires quand les cours sont suspendus à cause des grèves ;

• L’utilisation des enregistreuses dans des projets interdisciplinaires pour recueillir des récits de vie des membres de la communauté et ensuite les transcrire et/ou les traiter pour préparer des rapports ou/et présentations ;

• Apprentissage de l’ordinateur par les neo-alphabetes qui créent du contenu en langues africaines pour leurs enfants à l’école maternelle ;

• Création d’un site web sur la sexualité adolescente par les formateurs de maitres pour soliciter les questions des jeunes africains dans ce domaine et fournir des réponses des professionnelles.

Elèves de collège (7ème anne) dans une école privée à BamakoDirecteur d’école secondaire a Bamako au Mali

Une approche qualitative

Cette recherche se base sur des entretiens surtout avec des éducateurs, mais aussi avec des apprenants et leurs parents. Elle bénéficie également des observations de classes au Bénin, au Cameroun, au Ghana, au Mali, et au Sénégal.

* adapté par l’Alliance mondiale pour le savoir [AMS], 2002, à partir des travaux de Michiels et Crowder, 2001 Présentation par affiche au 76ième congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), Québec, Canada, 5-9 mai 2008