Upload
stefan
View
26
Download
0
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Pourquoi se soigne-t-on? Gérard Reach Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques, Hôpital Avicenne APHP, EA 3412, CRNH-IdF, Université Paris 13, Bobigny [email protected]. Interrogation Elle ne se soigne pas Pourquoi ne fait-elle pas ce que je lui dis ?. - PowerPoint PPT Presentation
Pourquoi se soigne-t-on?Gérard Reach
Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques, Hôpital Avicenne APHP,
EA 3412, CRNH-IdF, Université Paris 13, Bobigny [email protected]
InterrogationElle ne se soigne pas Pourquoi ne fait-elle pas ce que je lui dis ?
InterrogationElle se soigne Pourquoi fait-elle ce que je lui dis ?
Pourquoi se soigne-t-on?
Il est naturel de ne pas être « observant » vis-à-vis des prescriptions médicales Pourquoi ?
Pourtant, certaines personnes se soignent Pourquoi ?
Des questions inavouées 1. Qui décide ce qui est bon pour les gens ?2. De quel droit donnons-nous des conseils ?3. La relation thérapeutique : sommes-nous alors vraiment d’égal-à-égal ?
Définir une signification du soin ?
Deux étapes nécessaires:
1. D’abord, comprendre pourquoi les gens se soignentPourquoi se soigne-t-on ?
2. Pour pouvoir définir une signification du soin, du point de vue du soignantQu’est-ce que soigner ?
Définir une signification du soin
Le sens d’une relation
D’abord, comprendre pourquoi les gens se soignent
1. Commençons par nous étonner : ceux qui ne se soignent pas : la non-observance
Signification du soin
Les raisons de l’observance
Demandez à un homme pourquoi il fait de l’exercice : il vous répondra qu’il désire rester en bonne santé. Si vous lui demandez pourquoi il désire la santé, il vous répondra sur le champ : parce que la maladie est un état douloureux. David Hume, Enquête sur les principes de la morale (1760)
Essais et traités sur plusieurs sujets, Vrin, Paris, 2002, p. 147.
Non-observance
Diabète : seulement 26 % des patients font de l’exercice régulièrement, alors qu’il a été recommandé
• Je n’ai pas le temps
• Le mauvais tempsShultz JA, Sprague MA, Branen LJ, Lambeth S, A comparison of views of individuals with type 2 diabetes mellitus and diabetes educators about barriers to diet and exercise. J Health Commun. 2001;6:99-115.
Le soin de soi des diabétologues
Conséquences dramatiques de la non-observance
• Arrêt d’un diurétique dans l’insuffisance cardiaque
• Omission de l’injection de l’insuline
• Omission des collyres dans le glaucome
• La trithérapie dans le traitement du VIH
• Les immunosuppresseurs après une transplantation d’organe
Je n’ai pas grand-chose à vous montrer…
je n’ai rien fait…pas de carnet…
pas d’hémoglobine…
le fond d’œil…
si, je fais les piqûres…
Clémence
Je n’ai pas grand-chose à vous montrer…
je n’ai rien fait…pas de carnet…
pas d’hémoglobine…
le fond d’œil…
si, je fais les piqûres…
mais je voudrais vous demander,les complications…
Clémence
On s’étonne de ces choses-là
La non-observance, souvent, une ambivalence
D’abord, comprendre pourquoi les gens se soignent
1.L’étonnement : la non-observance
2. Comment ceci est-il possible ?
Non seulement c’est possible, mais c’est même naturel.
Signification du soin
La non-observance un phénomène étonnant mais naturel
• 1. Nous ne nous comportons pas toujours de manière rationnelle
Le phénomène de faiblesse de la volonté
Ces choses-là existent• Manifestations diverses
– Goinfrerie– Luxure– Jeu– Faire des folies– Surfer sans fin sur internet – Procrastination– Addictions (tabac, alcool etc.)– Sexe non protégé– etc.
George Ainslie, Breakdown of Will, Cambridge University Press, 2001
Je sais, mais que voulez vous, c’est plus fort que moi…
Un phénomène conscient
• Je sais que je devrais suivre mon traitement, suivre mon régime, faire de l’exercice etc.
• Mais je ne le fais pas
• Je sais, mais que voulez-vous, c’est plus fort que moi
La plainte de saint Paul
Je veux et n’accomplis jamais,Je veux, mais ô misère extrême,Je ne fais pas le bien que j’aime,Et je fais le mal que je hais.
On chanta un jour ce cantique de Racine devant Louis XIV. Celui-ci se retourna vers Madame de Maintenon et dit : Madame, voilà deux hommes que je connais bien.
La faiblesse de la volontéUne ambivalence
Une division de l’esprit ?
Qui vois-je ?Quelle est la personne à qui je m’adresse?
Le patient et son double
Je n’ai pas grand-chose à vous montrer…
je n’ai rien fait…pas de carnet…
pas d’hémoglobine…
le fond d’œil…
si, je fais les piqûres…
mais je voudrais vous demander,les complications…
Clémence
La non-observance un phénomène étonnant mais naturel
• 1. La non-observance, une ambivalence
• 2. Pourquoi il est naturel de ne pas être observant
Etre observant Ne pas être observant
-NE PAS AVOIR DE COMPLICATIONS
Un choix intertemporel
- Le gâteau
- Fumer
- Rester au lit
- Ne pas prendre tous ces comprimés
- Ne pas revenir voir le médecin qui me propose tout ça
Futur Immédiat
La force du désir dépend de la proximité de la récompense
temps
Force du désir FD
Livraisonde la nouvelle voiture
FD(t) = 1/(1+kt)
asymptote
time
Force of desire
The dinner
t1 t2
Preference reversal
Health
The tempting cakeLe gâteau
Désir
Le dînertemps
La santé
Changement de préférence
FD
Récompense Petite-Proche
Récompense Grande-Lointaine
Choix inter-temporel de l’impatient
Deux types de conflit1) Un conflit « maintenant » entre « le malade et son double »
2) Un conflit lié à la nature « inter-temporelle » des choix: la personne a changé d’avis
Un autre aspect de la temporalitéLa durée de la maladie chronique
1969 1970Futur
Moi maintenant
Moi demain
Moi dans un mois
Moi dans un an
Comment on se pré-voit
1969 1970 2012
Futur
Moi maintenant
Moi demain
Moi dans un mois
Moi dans un an
Moi dans quarante ans
Comment on se pré-voit
Mon souci du futur peut correspondre au degré de connectivité qui existe entre moi maintenant et moi dans le futur. Puisque la connectivité est plus faible sur les longues périodes, il peut être rationnel pour moi de me soucier moins de mon futur que de mon présent.
Derek Parfit, Reasons and Persons, Clarendon Press, Oxford, 1984, p. 313-4
Pourquoi se soigne-t-on ?Explication
Pour quoi se soigne-t-on ?But
Trois types de conflit qui peuvent s’opposer au soin de soi
1) Un conflit « maintenant » entre « le malade et son double »
2) Un conflit quotidien lié à la nature « inter-temporelle » des choix
3) Un conflit « temporel» à long terme entre elle-maintenant et elle-plus tard
Trois raisons qui font qu’il est naturel de ne pas être observant
1) Un conflit « maintenant » entre « le malade et son double »
3) Un conflit « temporel» à long terme entre elle-maintenant et elle-plus tard
2) Un conflit quotidien lié à la nature « inter-temporelle » des choix
Pourquoi se soigne-t-on?
Il est naturel de ne pas être « observant » vis-à-vis des prescriptions médicales
Pourtant, certaines personnes se soignent Pourquoi ?
To care : se soucier de
Se soigner : self-care
Se soigner : avoir le souci de soi
Le souci de quelque chose, ou de quelqu’un, ou de soi-même implique la prise en compte de l’avenir.
“The outlook of a person who cares about something is inherently prospective; that is, he necessarily considers himself as having a future.”
Harry Frankfurt, The importance of what we care about, Cambridge, 1988, p. 83
La signification du soin de soi
Comment peut-on se soigner ?
Réponse: en s’aimant.
Signification du soin
Je m’aime !
Le Roi se meurt, Ionesco
Se soigner
Je m’aime !
Le Roi se meurt, Ionesco
Se soigner
Tu aimeras ton prochain comme toi-mêmeDieu, Lévitique 19:18
Amour de soi n’est pas égoïsme: il nous est recommandé
de nous aimer
Se soigner = avoir le souci de soi
Avoir le souci de soi = s’aimer
Se soigner = s’aimer
Signification du soin de soi ?
L’amour de soicomme solution du premier conflit
La faiblesse de la volonté comme conséquence d’une division de l’esprit.
En s’aimant elle-même, la personne fait taire ses conflits intérieurs : elle est sans réserve avec celle dont elle a le souci, c’est-à-dire celle qui met en jeu le futur. Être sans réserve et s’aimer, c’est la même chose.
Harry Frankfurt, Les Raisons de l’amour, Circé, Belval, 2006
L’amour de soicomme solution du troisième conflit
(il est rationnel de ne pas me soucier aujourd’hui de cette personne qui sera moi dans quarante ans.)
Oui, mais dit aussi Parfit :
Je peux considérer ce moi-dans-quarante ans comme un enfant et un ami ; et je peux l’aimer, comme on aime un ami ou un enfant. Parfit D, Later selves and moral principles In : Pojman LP, ed., Ethical Theory, Classical and Contemporary Readings, Wadsworth Publishing Co, New York, 2007, p. 113-126.
Parce que vous le vaudrez bien
Aimez dès à présent la personne que vous serez
Soignez-vous, prenez soin de vous
Apprendre aux gens à s’aimer
Un rôle majeur du soin
Pour qui se soigne-t-on ?
Pourquoi se soigne-ton ?
D’abord, comprendre l’observance
1. L’étonnement devant la non-observance
2. La non-observance, comme conséquence de conflits du moi
3. L’observance : le soin de soi = le souci de soi = l’amour de soi, qui met fin aux conflits
4. Soigner, est - ce aimer ?
Signification du soin
Le soin de soi = le souci de soi = l’amour de soi
Soigner quelqu’un = avoir le souci de lui = est-ce l’aimer ?
La notion de soin
Care
vieil-anglais caru, cearu, chagrin, anxiété, peine, issu du proto-germanique *karo, lui-même dérivé de la racine indo-européenne *gar, sangloter, pousser un cri perçant.
Étymologiquement le care, le soin, semble être la réponse donnée à un sanglot ou à un cri.
L’origine du mot Care
Care
Le soin maternel : la réponse, innée, de la mère, lorsqu’elle entend, pour la première fois, le cri de son enfant.
La mère sait ce qui est bon pour lui.
Le souci, le soin (le care) précède le bien-être, qu’il définit.
Le soin de la personne déprimée
Le cas de la personne déprimée, qui pense qu’elle ne vaut rien.Quelle réponse donner ?Faire preuve d’empathie, me contenter d’imaginer ce qu’elle ressent ?
Darwall S, Welfare and Rational Care, “Princeton Monographs in Philosophy”, Princeton University Press, Princeton, 2002, p. 50
Empathie et SympathieUne définition (S. Darwall)
Empathie:
Imaginer ce qui est bon du point de vue de cette personne
Sympathie:
Imaginer ce qui est bon pour cette personneStephen Darwall, Welfare and Rational Care, “Princeton Monographs In Philosophy”, Princeton University Press, Princeton, 2002, p. 51.
SympathieUne définition (S. Darwall)
Faire preuve de Sympathie :
c’est ressentir l’émotion
• qui survient en réponse à la constatation d’un obstacle au bien-être de quelqu’un
• qui met en jeu le fait qu’on ressent du souci à l’idée de ce qui peut arriver à cette personne et à son bien-être.Stephen Darwall, Welfare and Rational Care, “Princeton Monographs In Philosophy”, Princeton University Press, Princeton, 2002, p. 51.
Médecin, j’y vois une définition du soin, du care.
Stephen Darwall propose que le bien-être de quelqu’un (welfare), ce qui est bon pour lui, ne peut pas être défini par lui, mais par une personne extérieure qui a le souci (care) de lui
Le souci définit le bien-être
Si, médecin, j’applique cela au soin médical, je risque d’arriver à une conception paternaliste du soin.
Nous arrivons à un paradoxe éthiqueet aux vraies questions
Répondre aux questions inavouées :
1.Qui décide ce qui est bon pour les gens ?2.De quel droit donnons-nous des conseils ?3.La relation thérapeutique : sommes-nous vraiment d’égal à égal ?
Signification du soinUne question éthique
Deux étapes nécessaires 1. D’abord, comprendre pourquoi les gens se soignent
2. Pour pouvoir définir une signification du soin, qui est nécessairement de nature éthique
La signification éthique du soin
Définir une Éthique du Soin
1. Éthique de la relation thérapeutique
La signification du soin
1. Modèle paternaliste
4. Modèle délibératif
2. Modèle informatif
3. Modèle interprétatif
Je décide pour vous
Je vous dis ce que je sais
En plus, je vous aide à définir vos préférences
Nous sommes d’égal à égal
En plus, je vous dis mes préférences
Emanuel EJ, Emanuel LL. Four models of the physician-patient relationship. JAMA 1992; 267:2221-6.
Quatre modèles de la relation thérapeutique
Résolution du paradoxe
Notions
– de préférence
– de personne
– d’autonomie
Elles impliquent l’idée de réflexivité: je suis capable d’évaluer mes désirs, mes croyances etc.
1. La notion de préférence
Préférer A à B (fumer ou ne pas fumer): donner plus de valeur à A.
Je préfère fumer si je désire désirer fumer
C’est un désir à propos d’un désir
C’est un désir de deuxième ordre
Lewis D. Dispositional theories of values, Proceedings of the Aristotelian Society 1989; 63:113-137
2. La notion de personne
Être une personne, et pas seulement un être capable de désirs bruts, c’est être doué de cette capacité de réflexivité.
Frankfurt H. Freedom of the will and the concept of a person, Journal of Philosophy 1971; 68: 5-20
Désir de second ordre : Activité réflexive de l’esprit
Finalement, je ne prendrai pas
ce chocolat
J’ai changé de préférence
La notion de personne définie par la réflexivité de l’esprit
3. La notion de personne autonome
Personne autonome l’être capable de réfléchir sur ses croyances et ses désirs, et qui est capable, éventuellement,
de les modifier, sur la base de cette réflexion.
Gerald Dworkin, The Theory and Practice of Autonomy, Cambridge, 1988.
Ce n’est pas une « patiente ».C’est une personne autonome, c’est-à-dire un être intelligent, capable de délibérer, et éventuellement, de changer d’avis, de décider de se soigner : un être capable d’accomplir un cheminement éthique.
1. Modèle paternaliste
4. Modèle délibératif
2. Modèle informatif
3. Modèle interprétatif
Je décide pour vous
Je vous dis ce que je sais
En plus, je vous aide à définir vos préférences
Nous sommes d’égal à égal
En plus, je vous dis mes préférences
L’éducation thérapeutique: un cheminement éthique Le paternalisme : absence de cheminement
Emanuel EJ, Emanuel LL. Four models of the physician-patient relationship. JAMA 1992; 267:2221-6.
En quoi l’éducation thérapeutique n’est pas un paternalisme déguisé
J’ai le droit de vous dire mes préférences parce que je vois en vous une personne, quelqu’un capable de « délibérer » :
Le soin s’identifie alors au respect, et il n’y a plus contradiction.
Définir une Éthique du Soin
1. Éthique de la relation thérapeutique
2. Le pouvoir médical : sommes-nous « d’égal à égal »?
Signification du soin
Nous sommes d’égal à égal
Une illusion
La relation boulanger - client
Il s’agit d’une relation entre deux sujets qui sont d’égal à égal, par exemple quand il s’agit d’aller voter.
Mais dans la boulangerie, nous ne sommes pas d’égal à égal : il sait faire le pain et je le lui achète.
Dans cette relation asymétrique entre deux sujets (le boulanger et son client), l’objet de la relation est le pain.
La nature de la relation de soin
Il s’agit aussi d’une relation asymétrique : le médecin est le médecin, et le malade est le malade. Ils ne sont pas d’égal à égal.
Mais dans cette relation entre deux sujets, l’un des sujets (le malade) est aussi l’objet de la relation.
relation Sujet Sujet
Objet
- L’objet de la relation, n’est-ce pas la maladie ?
- Mais non : on soigne une personne, pas une maladie !
Quatre métiers particuliersMédecinAvocat
EnseignantPrêtre
Le pouvoir médical
Le malade, objet de la relation thérapeutique
Cela donne à l’autre (le médecin) le pouvoir.
Sujet relation Sujet
Objet
Réponse au pouvoir médical
Toujours m’asseoir à côté de lui
Le pouvoir médical existe
Mais nous sommes tous deux des personnes
Sujet relation Sujet
Objet
Définir une Éthique du Soin
1. Éthique de la relation thérapeutique
2. Le pouvoir médical : sommes-nous « d’égal à égal »?
3. La signification du Soin
Signification du soin
Je n’ai pas grand-chose à vous montrer…
je n’ai rien fait…pas de carnet…
pas d’hémoglobine…
le fond d’œil…
si, je fais les piqûres…
mais je voudrais vous demander,les complications…
Ambivalence de Clémence
La souffrance de la maladie mais aussi l’angoisse, liée à l’ambivalence
Comment mettre fin à cette ambivalence ?
Le véritable rôle du soin
Réflexion après une lecture de Kafka
Il a deux adversaires. Il a deux adversaires. Le premier le presse Le premier le presse sur ses arrières sur ses arrières depuis le début. depuis le début. Le second arrête sa Le second arrête sa progression. Il lutte progression. Il lutte contre eux deux. contre eux deux. Plus exactement Plus exactement le premier le soutient le premier le soutient dans sa lutte dans sa lutte contre le second contre le second car il veut le pousser car il veut le pousser vers l’avant. vers l’avant. Symétriquement le Symétriquement le second soutient sa second soutient sa lutte contre le premier lutte contre le premier car il veut le car il veut le repousser en arrière.repousser en arrière.
Mais tout cela n’est que théorie. En effet il n’y a Mais tout cela n’est que théorie. En effet il n’y a pas que les deux adversaires, lui aussi tient sa pas que les deux adversaires, lui aussi tient sa place, et qui connaît vraiment ses intentions ? place, et qui connaît vraiment ses intentions ? En tout cas il rêve qu’il profitera d’un En tout cas il rêve qu’il profitera d’un instant où la surveillance se relâchera, par une instant où la surveillance se relâchera, par une nuit d’encre comme on n’en a pas nuit d’encre comme on n’en a pas encore connue, et qu’il bondira au-encore connue, et qu’il bondira au-dessus de la ligne de front et, profitant de son dessus de la ligne de front et, profitant de son expérience du combat, il se fera expérience du combat, il se fera reconnaître comme arbitre du combat entre ses reconnaître comme arbitre du combat entre ses deux adversaires.deux adversaires.
Franz Kafka, Franz Kafka, AphorismesAphorismes
Le temps de la maladie
À mes yeux, cette parabole décrit la sensation du temps telle que la perçoit le moi pensant […]. La scène est un champ de bataille où s’affrontent les forces du passé et du futur.
Hannah Arendt, La Vie de l’esprit, vol. 1 : La Pensée, « Philosophie d’aujourd’hui », Presses Universitaires de France, Paris, 1983, p. 227
Un être en lui-même multiple, toujours ambivalent, luttant entre les forces du passé - la nostalgie de la santé perdue - et du futur
Clémence face à la maladie
Une signification éthique du soinComment amener la personne devenue malade à comprendre qu’elle peut, si elle le désire, s’élever au rôle d’arbitre dans cette lutte entre elle et elle-même.
Conclusion
Signification du Soin
ClémenceClémence existe vraimentElle a décidé, récemment, de très bien se soigner. Elle vient de commencer des études d’infirmière.