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mars-avril 2004 Cet Exode tant débattu • La Bible et les érudits modernes Qui était Jésus-Christ ? Cet Exode tant débattu • La Bible et les érudits modernes Qui était Jésus-Christ ? Pouvez-vous croire à la Bible ? Pouvez-vous croire à la Bible ?

Pouvez-vous croire à la Bible · 2014-06-12 · partir d'excréments de fourmis » (The Blind Watchmaker : Why the Evidence of Evolution Reveals a Universe Without Design, 1986,

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mars-avril 2004

Cet Exode tant débattu • La Bible et les érudits modernesQui était Jésus-Christ ?

Cet Exode tant débattu • La Bible et les érudits modernesQui était Jésus-Christ ?

Pouvez-vouscroire à

la Bible ?

Pouvez-vouscroire à

la Bible ?

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2 Bonnes Nouvelles

mars/avril 2004 volume 3 numéro 2Bonnes Nouvelles paraît six fois par an et est une publication de

l’Église de Dieu Unie, association internationale,P.O. Box 541027, Cincinnati, OH 45254-1027, USA.

© 2004 Église de Dieu Unie, association internationale. Cette revue estimprimée aux États-Unis d’Amérique. Tous droits réservés.

Rédacteur en chef, édition anglaise : Scott Ashley

Directeur artistique : Shaun Venish

Rédacteur en chef , édition française : Joël Meeker

Rédacteur/traducteur : Bernard HongerlootPour recevoir un abonnement gratuit et sans engagement de votre part :

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de Dieu Unie, association internationale, et de ses sympathisants. Nousacceptons avec reconnaissance les dons de ceux qui choisissent de soutenirvolontairement cette œuvre de prédication de l’Évangile à toutes les nations.

Toutes les références bibliques sont tirées de la version Louis Segond (©1975Société Biblique de Genève), sauf si mention est faite d’une autre version.

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Sommaire

La Bible : mythe ou Histoire ?

La croyance à la véracité de la Bible baisse à une allure étonnante. Ce n'est peut-être pas très surprenant quand on considère que la plupart des journalistes, éduca-teurs et scientifiques vous diraient que la Bible n'est qu'un ensemble de mythes etque les histoires bibliques n'ont pas pu se passer comme elles sont écrites. Mais est-ce en réalité un autre mythe qui nous est imposée ? Pourquoi ne vous décrit-on pasl'étonnant revers de la médaille ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

En couverture

Cet éxode tant débattu

L'exode des Israélites de l'Égypte eut-il vraiment eu lieu ? Dieu les délivra-t-Il de l'esclavage en Égypte comme la Bible ledécrit ? De nombreux détracteurs prétendent qu'il n'eut jamais lieu. Regardons de plus près. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

La Bible et les érudits modernes ?

Bonnes Nouvelles interview le Dr Bryant Wood, archéologue et directeur de l'association pour la recherche biblique ausujet de l'exactitude de la Bible, ses recherches sur la ville de Jéricho et les partis pris des érudits à l'encontre du récitbiblique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

Qui était jésus-Christ ?Jésus ne Nazareth affirma des choses étonnantes - non la moindre qu'Il avait existé avant Abraham qui pourtant a vécu2002 ans avant la naissance de Jésus. Qu'est-ce qui était derrière cette énoncée frappante ? . . . . . . . . . . . . . . . . .12

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a Bible n'est guère digne de confiance ! » préten-dent ou suggèrent un grand nombre d'articles, dereportages ou de récits d'« experts ».

« Ce n'est plus un secret pour personne ; lesrécits bibliques n'auraient jamais pu se produire telsqu'ils sont relatés. Nombre de reporters, de professeurs etde savants vous le diront : La Bible n'est qu'un recueil demythes ! »

Est-ce bien le cas ? Si nous comparons cette dernièreà un recueil de « mythes », ne serait-ce pas plutôt cesdéclarations injustifiées - et que l'on cherche à nousimposer -- qui sont des mythes ?

Plusieurs sondages indiquent que la croyance en laBible diminue à un rythme effarant. En 1991, un sonda-ge a révélé que 25% seulement des Irlandais, 20% desItaliens, 13% des Anglais, des Norvégiens et desHollandais, et 10% des anciens Allemands de l'Ouestcroyaient que la Bible est véridique et doit être prise à lalettre. En 1999, en Angleterre, un sondage a révélé quemoins de la moitié des personnes interrogées croyaientque Jésus est le Fils de Dieu. Plus sidérant encore : 14%d'entre elles déclarèrent ne rien savoir à Son sujet. Plusd'une personne sur cinq croyaient que le Christ n'étaitqu'un personnage imaginaire. Plus de la moitié des per-sonnes interrogées n'avaient jamais été « à l'église » !

D'après l'enquêteur George Gallup « En 1962, deux

Américains sur trois estimaient que la Bible était laParole même de Dieu, qu'il incombait de s'y conformer àla lettre, mot pour mot…[en 1999], seulement une per-sonne sur trois croyait encore que ce soit le cas »(George Gallup Jr. Et Michael Lindsay, Surveying theReligious Landscape : Trends in U.S. Beliefs, 1999, p36).

Deux ans plus tard, en 2001, le sondage de Gallupindiquait que seulement 27% d'Américains - à peine 1sur 4 - croyaient encore en l'inspiration divine de la Bibleet en sa véracité.

Que démontre cette tendance ? Pour l'ancienne géné-ration dans la plupart des pays occidentaux, aux yeux debiens des gens, la Bible disait vrai et représentait la révé-lation directe de l'Éternel et de Sa volonté. Comment se

fait-il qu'à présent tant de gens - y compris une foule deprétendus chrétiens - n'aient plus confiance en cet ouvra-ge ou ne croient plus ce qu'il déclare ?

De la foi à l'incroyance

La Bible disait vrai. Tous ses écrits étaient dignes deconfiance. C'est du moins ce que nous avons supposépendant des siècles. Puis, à partir de la fin du XVIIesiècle, et pendant quelque 200 ans, une série de décou-vertes scientifiques furent faites, et bon nombre d'indivi-dus se mirent à adopter l'opinion que ces découvertescontredisaient les Écritures. Ce n'était nullement le cas ;ce qui contredisait la Bible, c'était seulement plusieurshypothèses adoptées par certains dirigeants religieux etun certain nombre d'individus.

Les ravages provoqués par ces fausses hypothèses nepurent être neutralisés ; aux yeux d'un grand nombre, laBible avait été discréditée. Au milieu du XIXe siècle,Charles Darwin proposa sa théorie de l'Évolution. Dansles milieux intellectuels, on s'empressa de l'approuver.C'était un moyen bien pratique d'expliquer notre uni-vers sans avoir à lui attribuer un Créateur. La théorie deDarwin devint vite populaire et favorisa la disséminationde l'idée d'une création sans créateur.

Un grand nombre d'intellectuels, notamment ceuxenseignant dans les universités européennes, ne tardèrentpas à discréditer la Bible. Ces derniers s'empressèrentd'adopter l'opinion que les divers livres de la Bible n'au-raient pas pu être rédigés par ses auteurs présumés et, en

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« Aux jours de Péqah, roi d'Israël, Tiglath-Piléser, roid'Assyrie, vint », dit II Rois 15 : 29. Le portrait dumonarque féroce gravé sur pierre fut trouvé dans sonpalais à Nimrud quelques 26 siècles plus tard. Il fait partides nombreux personnages bibliques dont l'existence aété prouvée par les découvertes archéologiques.

Certains vous direz que la Bible n’est qu’un recuiel de mythes, mais ils ne vous disent pastoute l’histoire. Pouvez-vous croire à laBible? Il importe de savoir.

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La Bible :mythe ou Histoire ?

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Pendant des années, des critiques ont prétendu que bon nombre depersonnages bibliques - y compris le roi David - n'avaient jamais exis-

té. Or, en 1993, une découverte spectaculaire obligea les détracteurs àse rétracter. Une équipe d'archéologues faisant des fouilles dans le nordde la Galilée « découvrirent un texte remarquabledatant du IXe siècle avant notre ère… faisant allu-sion à la “Maison de David” et au “roi d'Israël” »(David Found at Dan, Biblical Archeology Review,mars/ avril 1994, p 26).

Cette découverte était si sensationnelle qu'ellefit la une du New York Times. Le texte révèle en outrequ'Israël et Juda étaient des royaumes importants auIXe siècle avant notre ère, réfutant le point de vued'érudits ayant pour avis qu'Israël et Juda n'auraientjamais été des nations importantes et niant l'existen-ce d'une monarchie unifiée sous David.

Cette preuve supplémentaire réfute les argu-ments de ceux qui rejettent le récit biblique.Néanmoins, nous devons bien comprendre qu'ilest impossible de vérifier chaque événementbiblique par l'archéologie. Une grande partiedes preuves originales n'existe plus. Beaucoupde matériaux périssables ont disparu depuislongtemps. La recherche de preuves en faveurde l'existence de tel ou tel personnage équivaut à chercher une aiguilledans une énorme botte de foin.

En dépit de ces difficultés, David a rejoint beaucoup d'autres roisd'Israël et de Juda dont les noms sont mentionnés dans des textes

découverts dans des nations voisines, des noms tels qu'Achab, Achaz,Achazia, Ézéchias, Osée, Jojakin, Jéhu, Joas, Manassé, Menahem, Omri,Pékah et Ozias.

Il faut être conscient du fait que les archéologues ont découvert unequantité relativement minime d'artefacts. Il ne fait aucun

doute que les fouilles entreprises continueront àconfirmer les événements mentionnés dans laBible. En dépit du nombre relativement limitéde preuves découvertes, ce qu'on a découvertconfirme la Bible.

L'historien britannique Paul Johnson déno-te un changement d'optique à propos mêmedes événements les plus anciens enregistrésdans la Bible : « …La science de l'archéologiemoderne et de la philologie historique fournit,en fait, la vérification des textes bibliques lesplus anciens. Si… à travers le XIXe siècle et pra-tiquement jusqu'à la Deuxième Guerre mon-

diale, la critique systématique des textes del'Ancien Testament avait tendance à détruireleur caractère historique et à réduire lePentateuque, en particulier, à un simple mytheou à une légende tribale, la tendance - au coursdes 50 dernières années - a plutôt pris une direc-

tion opposée. C'est ainsi que le Déluge a repris sa place dans l'histoire.Les découvertes archéologiques fournissent à présent une toile de fondsolide de la société patriarcale décrite dans le livre de la Genèse » (PaulJohnson, The Quest for God, 1996, p 12).

Un texte ancien prouve l'existence du roi David

fait, que celle-ci n'aurait été écrite que biendes siècles après qu'ils aient vécu. Ils rai-sonnèrent que les récits et les personnagesbibliques n'étaient qu'un recueil de mytheset de légendes rassemblés par certainsauteurs, bien longtemps après qu'ils aienteu lieu ou vécu.

La Bible, à leurs yeux, n'était qu'unrecueil de fables anciennes semblables auxmythes ancestraux de n'importe quelleautre histoire tribale de l'Antiquité. Hélas,leur optique non seulement persiste encore,mais elle sature littéralement le curriculumde beaucoup d'universités. Ces opinions,les étudiants en sont pratiquement saturés -leurs professeurs étant généralement contrela Bible. Leurs préjugés sont monnaie cou-rante parmi les médias et dans la majoritédes cercles scientifiques.

Richard Dawkins, professeur de zoolo-gie à l'université d'Oxford, est un partisanacharné de l'Évolution, et son mépris pourle récit biblique est typique des détracteursdu Livre des livres. En ce qui le concerne,il est hors de question que les Écrituressoient inspirées par Dieu.

« Pratiquement, tous les êtres humainsse façonnent leur propre mythe d'une créa-tion », écrit-il, « et le récit de la Genèse estcelui adopté par une tribu particulière de

bergers, au Moyen-Orient. Ce récit n'aguère plus de mérite que la croyance adop-tée par une tribu dans l'ouest de l'Afrique etselon laquelle le monde aurait été créé àpartir d'excréments de fourmis » (The BlindWatchmaker : Why the Evidence ofEvolution Reveals a Universe WithoutDesign, 1986, p 316).

Les détracteurs se façonnent leurspropres mythes

La Bible est-elle - comme elle le prétend-- la révélation du Créateur de l'humanité ?Offre-t-elle un récit historique exact depeuples anciens - d'individus ayant vécu ily a longtemps et dont les récits ont été pré-servés pour nous ? Ou bien n'est-elle qu'unrecueil de fables ?

Il y a longtemps que ses détracteursnient son exactitude historique. Pendantdes décennies, nombreux sont ceux qui ontprétendu avec force que les Écritureshébraïques ne peuvent être ce qu'elles pré-tendent être car, selon eux, l'art d'écrire dateseulement de 1000 ans avant notre ère - dutemps du roi David d'Israël.

Selon eux, tout ce qui date d'un peu plusde quelques siècles avant notre ère s'appa-rente à des traditions orales peu fiables ou àdes mythes fortement exagérés. Forts de

cette optique, ils ont rejeté tout l'AncienTestament, niant qu'il puisse représenter undocument historique fiable. Les événe-ments décrits dans la Genèse, l'Exode horsd'Égypte, le roi David et ses exploits, lesrécits décrivant des armées et des empires,les rois d'Israël et de Juda, etc., tout cela,selon eux, ce n'étaient que des fables.

La Bible a toujours de nombreux détrac-teurs, mais leurs sarcasmes se font demoins en moins nombreux. Les argumentsci-dessus ont perdu de leur force. Pourquoidonc ? Parce que les faits les contredisantse font chaque jour de plus en plus nom-breux.

Des empires surgissent des sables dutemps

Plutôt que d'accepter le témoignage de laBible tant que son inexactitude n'a pas étéprouvée, les critiques partent du principeque celle-ci a tort, faute de preuvescontraires. Cette optique, hélas, est couran-te parmi les intellectuels et les penseurs denotre temps. Or, leurs préjugés sont-ils jus-tifiés ?

Les preuves de l'authenticité et de l'exac-titude de la Bible se sont mises à pleuvoirdès que les archéologues ont commencé àfouiller les sols du Moyen-Orient dans les

Des critiques de la Bibleont mis en doute l'existencede personnages bibliquescomme le roi David. Ce texte, décou-vert dans la ville biblique de Dan et fai-sant allusion à la dynastie fondée parDavid, a réduit maints incrédules ausilence.

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années 1850.L'un des premiers explorateurs scienti-

fiques fut l'Américain Edward Robinson. Ilidentifia l'emplacement des ruines de cen-taines de villes et de villages bibliques, seservant d'une méthode simple mais trèsefficace : Il se contenta de s'entretenir avecles Arabes de ces régions, qui avaient pré-servé les noms traditionnels de ces empla-cements, dans leurs propres langues, pen-dant des siècles. Des fouilles à plusieurs deces sites ont prouvé par la suite l'authentici-té de ces noms - fidèlement préservés au fildes siècles.

Peu après les incursions de Robinson enTerre Sainte, des archéologues anglais,allemands et français entreprirent l'explora-tion de ruines situées dans l'Iraq actuel.Leurs découvertes furent stupéfiantes. Ilsdécouvrirent non seulement les grandesvilles des empires assyrien et babylonienmentionnés dans la Bible, mais aussi des

palais et des monuments érigés par les roismentionnés dans les Écritures. Plusieurs deces monuments contiennent même desrécits de campagnes militaires mentionnéesdans la Bible, ainsi que des gravures repré-sentant celles-ci (lire Le puissant Empireassyrien surgit des sables ci-dessous.

Un peuple disparu réapparaît

Ceux qui prétendaient que la Bible necontient que des mythes furent stupéfaitsd'apprendre la découverte, en 1876, de ves-tiges prouvant l'existence d'un empire qui,jusqu'alors, n'avait laissé aucune trace dansl'histoire. Bien que mentionnés 47 fois dansla Bible, aux yeux de beaucoup d'érudits,les Hittites passaient pour « une autre deces fables ».

Néanmoins, la découverte de tablettesd'argile, couvertes d'inscriptions, dans unsite, en Turquie, déclencha d'autres fouillesqui révélèrent une citadelle, cinq temples,

d'énormes sculptures de pierre, et une piècecontenant plus de 10 000 tablettes.

L'archéologue et auteur Randall Priceécrivit : « Lorsqu'elles furent déchiffrées,on annonça au monde que les Hittitesavaient été découverts. En fait, le site enquestion fut jadis la capitale de l'Empirehittite… La redécouverte de ce peupleperdu - l'une des réalisations les plus remar-quables dans l'archéologie du Proche-Orient, sert à présent d'avertissement pourceux qui doutent de la véracité historiquede certains récits bibliques » (The StonesCry Out, 1997, p 83).

Ce peuple et ces empires de la Bible sontloin d'être les seuls à être authentifiés parles truelles des archéologues. À mesure qued'autres sites ont été explorés, beaucoupd'autres peuples et même des individus pré-cis mentionnés dans les Écritures ont étéeux aussi authentifiés.

Sans doute la découverte la plus spectaculaire, parmi les trésors de l'Anti-quité, a-t-elle été celle des vestiges de l'ancien Empire Assyrien.L'Assyrie apparaît la première fois comme un empire dans le 2e millé-

naire avant notre ère. Les restes d'une ziggurat, ou tour d'un temple, datantde cette ère, se dressent encore non loin du site de son ancienne capitale.

Au IXe siècle avant notre ère, l'Assyrie devint un empire puissant etexpansionniste. À cette époque-là, 40 ans, environ, après le règne de Salo-mon, Israël s'était scindé en deux royaumes distincts - Israël et Juda(I Rois 12 : 16-24). Conduits par des monarques compétents et impitoyables,les Assyriens devinrent une menace croissante pour leurs voisins, et finirentpar les conquérir. Ils finirent par subjuguer tout le croissant fertile s'éten-dant de la Mésopotamie à l'Égypte.

D'après la Bible, vers la fin du VIIIe siècle, ils écrasèrent le royaume d'Is-raël et envahirent le royaume de Juda, au sud, s'emparant de ses villes clefset assiégeant sa capitale, Jérusalem (Ésa. 36 : 1-2).

Ces événements sont-ils historiques ou imaginaires ?N'oubliez pas qu'il fut un temps ou des moqueursniaient jusqu'à l'existence de l'Empire assy-rien. Or, il ne s'agissait pas d'unmythe. À mesure que les débris accu-mulés au fil des siècles ont étédéblayés de Ninive, sa capitale, lespreuves de l'invasion assyrienne ontété abondantes.

Des documents assyriens de cesévénements citent le roi Senchéribd'Assyrie se vantant de son invasiondévastatrice de Juda : « Quarante sixdes villes fortifiées [d'Ezéchias] et unnombre infini de petits villages… [j']assiégeai et conquis… Quant à Ezé-chias, la splendeur admirable demon pouvoir l'envahit » (ErikaBleibtreu, Grisly Assyrian Record ofTorture and Death, Biblical Archeo-logy Review, janvier/ février 1991, p60).

Du temps du Christ et desapôtres, toute trace de Ninive avait

été perdue. Un auteur grec, Lucien de Samosate (120-180 de notre ère), selamenta : « Ninive a péri. Il n'en reste aucune trace. Nul ne peut dire où elleexistait jadis » (Magnus Magnusson, Archeology of the Bible, 1977, p 175).

Cette absence de vestiges poussa certains érudits du XIXe siècle à dou-ter de l'existence, jadis, de Ninive ou d'autres parties de l'Empire assyrien, età douter que cet Empire ait dominé une grande partie du monde.

La seule source historique mentionnant l'existence de cet empire, àl'époque, était la Bible. Plusieurs récits et prophéties de l'Ancien Testamenten parlaient, et Jésus parla de Ninive comme d'un fait historique(Matth. 12 : 41).

Cela n'empêcha pas plusieurs érudits de nier le témoignage de Jésus etdes prophètes… jusqu'au jour où « une décennie spectaculaire au milieu

du XIXe siècle… [quand] Austen HenryLayard et Paul Emile Botta

redécouvrir, dans lenord de l'Iraq, lesanciens vestiges detrois villes assyriennes[y compris Ninive] etles preuves de lapanoplie militaire quiavait anéanti touterésistance du Tigre auNil. L'Empire Assy-rien… dans toute sapuissance impression-nante, avait été res-suscité grâce à l'ar-chéologie »(Magnusson, p 175).

Les sceptiquesfurent réduits ausilence. Les fouilles àNinive et dans d'autresvilles de la région pro-duisirent d'innom-brables preuves confir-mant les détails durécit biblique.

Le puissant Empire Assyrien surgit des sables

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« La quatorzième année du roi Ezéchias, Sanchérib, roi d'Assyrie, monta contretoutes les villes fortes de Juda, et s'en empara », lit-on dans II Rois 18 : 13. Cerelief, du palais de Sanchérib, à Ninive, dépeint l'assaut des Assyriens sur la for-teresse juive de Lakish. Les troupes assyriennes avancent sur des rampesmenant aux murailles de la ville, desquelles les soldats désespérés lancent desflèches et jettent des pierres et des traits enflammés. En bas, à droite, les pri-sonniers quittant la ville voient des prisonniers empalés. Beaucoup de décou-vertes de ce genre confirment l'exactitude historique étonnante de la Bible.

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Chaque année, au printemps, au moment dela Pâque - lorsque juifs et chrétiens commé-morent la délivrance d'Israël d'Égypte -- denombreux journaux et revues publient desarticles contestant la véracité du récit bibliquede l'Exode.

Le Los Angeles Times, l'an dernier, a publiéun article, en première page, évoquant l'affir-mation choquante d'un rabbin libéral de larégion de Los Angeles, qui doute fort quel'Exode ait eu lieu.

David Wolpe - c'est de lui qu'il s'agit -- avaiten effet déclaré : « À vrai dire, quasiment tousles archéologues modernes ayant étudié le récitde l'Exode, à quelques exceptions près, s'ac-cordent sur le fait que la description faite, parla Bible, de l'Exode - si toutefois il a eu lieu --n'est pas réaliste » (13 avril 2001).

Peut-être avez-vous lu des articles ana-logues, et vous êtes-vous demandé si la Bibleest crédible. Près de 200 ans de fouilles archéo-logiques, en Égypte et en Israël, auraient dusuffire. Et pourtant, on s'oppose toujours avecacharnement au récit de l'Exode. L'enjeu, assu-rément, est de taille, et les détracteurs en sontconscients. Si le récit de l'Exode n'est pas fac-

tuel, la crédibilité de la Bible est à réviser. Ilimporte donc que notre évaluation des faits soitjuste et objective.

Christ a confirmé l'Exode

Pour commencer, il importe que noussachions ce que la Bible déclare. Selon cettedernière, Jésus a confirmé le récit bibliquedudit événement, et y a fondé certains de sesenseignements. Rappelant à ses concitoyensque Dieu avait miraculeusement nourri sonpeuple pendant 40 ans, dans le désert, Jésusdéclara : « Vos pères ont mangé la manne dansle désert, et ils sont morts. C'est ici le pain quidescend du ciel, afin que celui qui en mange nemeure point. Je suis le pain vivant qui est des-cendu du ciel » (Jean 6 : 49-51).

Notre Seigneur mit sa réputation, son auto-

rité et sa crédibilité en jeu lorsqu'Il fit allusionau récit de l'Exode, confirmant que les Israé-lites avaient, effectivement, mangé de lamanne dans le désert, comme le déclarent lesEcritures. Si ce récit n'était pas véridique, Jésusaurait tort, et certains de Ses enseignementsseraient faux.

Les détracteurs accordent beaucoup d'im-

portance à cet événement clef de la Bible, Celane devrait pas nous étonner. Ils s'efforcent dediscréditer le récit de l'Exode parce qu'ils nientqu'il ait eu lieu.

L'historien biblique Eugene Merrill décritl'importance de l'événement, par rapport aurestant de la Bible : « L'Exode est l'événementhistorique et théologique le plus significatif del'Ancien Testament, car il marque l'acte le pluspuissant de Dieu pour Son peuple… Le livrede la Genèse lui fournit une introduction et unejustification, et, de cet événement, découletoute la révélation de l'Ancien Testament…Tout compte fait, l'Exode sert de prototype àl'exode effectué par Jésus-Christ pour lescroyants, en sorte que c'est un événementsignificatif pour l'Église comme pour Israël »(Kingdom of Priests, 1996, p 57-58).

Les limitations de l'archéologie

De nombreux détracteurs, doutant de l'au-thenticité de l'Exode, affichent le mêmedéfaut : ils se fient trop aux « preuves » de l'ar-chéologie. Cette dernière, en fait, est une dis-cipline limitée et imparfaite dans laquelle l'in-terprétation des découvertes s'apparentedavantage à un art qu'à une science pure - cequ'elle reconnaît d'ailleurs volontiers.

L'archéologue Edwin Yamauchi évoque leslimitations de cette science lorsqu'il déclare :1) Une quantité infime des artefacts ou desmanuscrits anciens a survécu jusqu'à nosjours ; 2) Peu d'anciens sites ont été examinés,et un certain nombre d'entre eux n'ont pasencore été découverts ; 3) Moins de 2% dessites connus semblent avoir fait l'objet defouilles approfondies ; 4) Pour ce qui est dessites connus, on s'est seulement contenté degratter un peu la surface des sols à un faiblenombre de ces endroits ; et 5) Une fraction dessites étudiés a fait l'objet de fouilles, et a fournides informations aux érudits (The Stones andthe Scriptures, 1981, chapitre 4).

Quand on est conscient non seulement deslimitations de l'archéologie mais aussi de soncaractère positif, ce qui est remarquable, c'estle nombre de récits bibliques illuminant etconfirmant le nombre relativement limité desites fouillés et de découvertes faites jusqu'àprésent. Même si certains professionnels fonttout ce qu'ils peuvent pour brosser un tableau

L'Exode a-t-il réellement eu lieu ? Dieu délivra-t-Il les anciens Israélites de leur dure servitude au pays d'Égypte ?La Bible le prétend. Les détracteurs, s'attaquant à cette affirmation, ont certes fait couler beaucoup d'encre. Et, de

nos jours, il est rare que l'on expose les preuves confirmant la véracité de la Bible.

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« L'Exode est l'événement historique et théologique le plussignificatif de l'Ancien Testament, car il marque l'acte leplus puissant de Dieu pour son peuple »

-Eugene Merrill

Lever de soleil sur le site désertique traditionnel du Sinaï. Les Israélites errèrent-ilsvraiment pendant 40 ans dans le désert, comme l'indique l'Exode ?

6 Bonnes Nouvelles

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inexact de ce que cette science révèle, celle-cifournit malgré tout plusieurs des meilleurespreuves de la véracité de la Bible et de sonexactitude historique.

Des preuves détruites

Un défi majeur lancé par la reconstitutionexacte de l'histoire tient à ce que - au fil dessiècles - la plupart des preuves négatives ouembarrassantes n'ont jamais été écrites ou ontété intentionnellement détruites par des diri-geants postérieurs. Pour sa part, la Bible se dis-tingue considérablement de la plupart desécrits anciens en ce qu'elle décrit objective-ment les faits relatifs aux personnagesbibliques, qu'ils soient négatifs ou positifs.

Quand des rois accédaient au trône, ils vou-laient, naturellement, qu'on dise du bien d'eux.Aussi effacèrent-ils ou détruisirent-ils, dansbien des cas, les faits et gestes des dirigeantsprécédents. L'habitude d'effacer les faits histo-riques antérieurs se constate à plusieursreprises dans les documents et sur les monu-ments égyptiens. C'est ainsi qu'après l'expul-sion d'Égypte des dirigeants hyksos, les Égyp-tiens effacèrent si bien certains récits de cettepériode humiliante que plusieurs noms, etl'ordre dans lequel ils régnèrent, demeurentincertains.

Par la suite, le pharaon Thutmose III détrui-sit pratiquement tous les documents faisantallusion à la reine Hatshepsut - le dirigeant pré-cédent - qu'il méprisait. Les visiteurs de sonfameux temple peuvent encore constater queles artisans de Thutmose ont minutieusementeffacé au ciseau les portraits de cette femmedes murs de l'édifice. Quelques décennies plustard, les prêtres en poste éliminèrent pratique-ment toute trace des enseignements du pharaonAkhenaten qui, selon eux, avait effectué desréformes religieuses hérétiques en Égypte.

Il ne faut donc pas s'étonner si les ancienségyptiens n'ont pas cherché à enregistrer, nimême à se souvenir de, ce qui représentait leurpire humiliation, en l'occurrence, la dévasta-tion nationale provoquée par les esclaves israé-lites lorsqu'ils obtinrent leur libération, sansque l'Égypte puisse s'y opposer le moins dumonde. Ce genre d'attitude ne se limite pas aupassé. De nos jours encore, une partie des évé-nements qui se sont produits au cours des deuxGuerres mondiales sont toujours débattus avecfougue par les historiens des deux partisadverses.

Il semble donc peu raisonnable de s'attendreà ce qu'une nation fière et puissante comme l'É-gypte, dont les dirigeants passaient pour desdieux, ait enregistré l'écrasement ignominieuxde sa puissante armée par un groupe d'esclavesdésarmés ayant, pour les soutenir, une divinitéplus puissante que la sienne. L'Égypte en auraiteu honte devant le monde connu. Il est plus

logique de croire que l'Égypte se contenta depanser ses plaies et de faire disparaître toutetrace de cet épisode humiliant, d'autant plusqu'elle avait la réputation de procéder de cettemanière à plusieurs reprises dans l'histoire.

Des préjugés contre la Bible

En plus de ces limitations de l'archéologie,un problème - rarement évoqué -- se pose :celui des préjugés si répandus chez les intel-lectuels. Il suffit souvent de lire quelqueslignes, seulement, dans les publications desarchéologues, pour se rendre compte à quelpoint ces érudits sont opiniâtres. Des opinionsdifférentes engendrent souvent des accusationspubliques envieuses, arrogantes, méprisantes,voire même haineuses.

Le présentateur de radio Dennis Prager fitune remarque perspicace sur le scepticisme(évoqué en début d'article) du rabbin Wolpe àpropos du récit biblique de l'Exode : « D'aprèsl'article [du Los Angeles Times], la plupart desarchéologues… ne croient pas que l'Exode dela Bible ait eu lieu. Le fait que la plupart desarchéologues concluent, du fait du manque depreuves archéologiques, que les Juifs n'ontjamais été esclaves en Égypte et que l'Exodevers Canaan n'a jamais eu lieu, nous révèlequelque chose au sujet de ces individus, maisne nous révèle rien à propos de la Bible ou del'Exode.

« Que pouvons-nous en conclure ? Que laplupart de ces archéologues ont les mêmes pré-jugés contre les croyances religieuses tradi-tionnelles que la plupart de leurs collègues aca-démiciens ! Il y a dix ans, le Dr Robert Jastrow… fondateur de l'Institut Goddard de laNASA… en parla dans son livre, God and theAstronomers. Jastrow décrit une réactioninquiétante chez ses collègues, face à la théo-rie du big-bang - leur irritation et leur colère.Comment se fait-il que des savants, qui sontsupposés rechercher la vérité et ne pas s'impli-quer émotionnellement dans les faits, puissentse mettre en colère à la seule mention de lathéorie du big-bang ?

« La réponse, en conclut-il, est très inquié-tante : Beaucoup de savants ne veulent pasreconnaître quoi que ce soit qui puisse suggé-rer l'existence de Dieu. La théorie du big-bang,en avançant l'idée d'un commencement del'univers, suggère un créateur et, de ce fait, rendbeaucoup d'astronomes mal à l'aise. Ces pré-jugés anti-religieux sont loin de se limiter auxastronomes. Les universités - dont sont issus laplupart des archéologues -- en sont impré-gnées » (The Jewish Journal, 20 avril 2001,c'est nous qui soulignons).

Une lutte à contre-courant pour lescroyants

À propos de la Bible, les archéologues et les

experts bibliques se divisent en deux camps :les minimalistes et les maximalistes. Les mini-malistes (les détracteurs de la Bible) partentgénéralement du principe que la Bible estpleine de mythes et, par conséquent, ne peutêtre prise au sérieux. Ils s'efforcent donc deréfuter vigoureusement toutes les preuvesétayant le récit biblique.

Le professeur et archéologue Anson Raineydéclare, à propos des minimalistes : « Leur opi-nion, selon laquelle rien - dans la traditionbiblique - ne date d'avant la période perse [538-332 avant notre ère], notamment leur refusd'admettre l'existence d'une monarchie unifiée[sous Saül, David et Salomon], est un produitde leur vaine imagination…Les experts et lesenseignants de la Bible devraient ignorer tota-lement cette école de pensée, qui n'a rien ànous apprendre » (Biblical Archeology Review,novembre/ décembre 1994, p 47).

Les maximalistes, en revanche, sont d'avisque les récits bibliques sont sérieusementconfirmés par l'histoire et l'archéologie. Ayant,pendant longtemps, représenté une minoritéparmi les archéologues, leur nombre s'accroîtà présent, de nouvelles découvertes étant faitespratiquement tous les ans, confirmant plutôtque ne réfutant, le texte biblique.

L'archéologue Bryant Wood est un maxi-maliste biblique typique qui est en train d'in-verser la tendance en faveur des preuvesconfirmant la Bible. Selon lui, les donnéesarchéologiques relatives à l'Exode s'accordentavec la Bible quand on date l'événement à1450 avant notre ère - date approximative indi-quée par les Écritures pour celui-ci. Il déclareque les preuves documentées de la présenced'esclaves en Égypte à ce moment-là pour-raient fort bien inclure les Israélites. Il ajouteen outre que les indications archéologiques dela destruction de villes cananéennes, quelque40 ans plus tard, confirment le récit desconquêtes de Josué (voir notre entrevue avecle Dr Wood dans la présente édition).

Néanmoins, le Dr Wood, va à contre-cou-rant. Et bien qu'il soit à la pointe de plusieursfouilles archéologiques et qu'il fouille ce qu'ilcroit être la cité biblique d'Aï, il mentionnequ'il ne parvient pas à faire publier sesrecherches dans les journaux archéologiquessérieux, du fait de préjugés anti-bibliques enra-cinés.

Le sens de l'opinion des experts à propos dela Bible s'est modifié à plusieurs reprises cesderniers siècles. Vers la fin du XIXe siècle, onétait fort sceptique à l'égard de la Bible, mais,au XXe siècle - grâce à d'étonnantes décou-vertes archéologiques confirmant les Écritures- le courant a été inversé en faveur de ces der-nières.

L'éditorialiste religieux Jeffery Sheler duU.S. News & World Report fait remarquer :

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« L'esprit de scepticisme ayant succédé auSiècle des lumières continue, à n'en pas douter,à dominer les experts bibliques, mais c'est unscepticisme apparemment moins rigide etmoins dogmatique qu'à certains moments depar le passé… Beaucoup d'érudits d'une naturenettement “séculière” apprécient malgré tout lapossibilité des réalités qui, dans certains cas,sont représentées dans la Bible et dépassent ledomaine du naturel et de ses explications » (Isthe Bible True ?, 1999, p 14).

Les preuves bibliques de l'Exode

Dans quelle mesure ces facteurs affectent-ilsle débat sur l'Exode ? Bien qu'il n'y paraisse pasde prime abord, le récit biblique de l'Exodecontient de nombreux petits détails qui situentce dernier dans un contexte historique et chro-nologique distinct. Ceux qui ne tiennent pascompte de ces preuves refusent de considérerobjectivement les faits.

Par exemple, dans les événements menant àl'Exode, le livre de la Genèse indique queJoseph fut vendu par ses frères pour 20 sicles

d'argent à des marchands d'esclaves qui l'em-menèrent de Canaan en Égypte (Gen. 37 : 28).L'égyptologue Kenneth Kitchen évoque plu-sieurs des carences dans la logique de ceux quirejettent l'Exode de la Bible ou qui l'attribuentà des écrivains inconnus, des siècles plus tard.Il fait remarquer que le prix de 20 sicles était« le prix d'un esclave, au Proche Orient, vers leXVIIIe siècle avant notre ère… Si ces chiffresavaient été inventés pendant l'exil (VIe siècleavant notre ère) ou pendant la période perse, parquelque auteur de roman, pourquoi le prix pourlequel Joseph fut vendu n'aurait-il pas été de 90ou de 100 sicles, prix d'un esclave à l'époque oùle récit fut supposément rédigé ? … Il est plusraisonnable de supposer que les donnéesbibliques, dans ces cas, reflètent la réalité »(Biblical Archeology Review, mars/ avril 1995,p 52).

La date de l'Exode peut être calculée avecprécision, car la Bible mentionne, dansI Rois 6 : 1, que la 4e année du règne de Salo-mon marquait « la 480e année après la sortiedes enfants d'Israël d'Egypte ».

Fait étonnant : les experts s'accordent sur lesdates du règne de Salomon, qui situent sa 4eannée vers les années 960 avant notre ère. Sil'on soustrait 480, cela nous donne une date,pour l'Exode, dans les années 1440 avant notreère.

Le livre des Juges, dans lequel Jephthé ditaux Ammonites qu'Israël habite dans le paysdepuis 300 ans (Juges 11 : 26) est un autre pas-sage permettant de dater l'Exode. Dans ce caségalement, les experts s'accordent sur la date dela victoire de Jephthé sur les Ammonites, vers1100 avant notre ère. Ce qui situerait la dated'arrivée des enfants d'Israël en Canaan vers1400 avant notre ère, 40 ans exactement aprèsl'Exode. Ces deux dates bibliques pour l'Exodes'accordent.

En dépit des ces preuves bibliques les éruditsminimalistes pensent que l'Exode eut lieu vers1260 avant notre ère - date qui contredit la chro-nologie biblique de près de deux siècles. Lesminimalistes avancent généralement trois rai-sons principales pour cette date plus tardive del'Exode : 1) la mention des Israélites bâtissant

L'antique cité de Jéricho se trouve à 9 km, environ, du Jourdain, àquelque 16 km au nord ouest de la mer Morte, à quelque 223 m au dessousdu niveau de la mer, à une altitude inférieure de 1666 m à celle de Jérusa-lem, qui se trouve à 27 km de là. Une source jaillissante, et la plaine fertileenvironnante, lui ont valu le surnom de " ville des palmiers " (Deut. 34 : 3 ;II Chron. 28 : 15).

Une route importante allant d'Est en Ouest, passait non loin de là, croi-sant le Jourdain à un gué voisin. Jéricho se trouvait donc à un rond-pointstratégique.

La ville avait déjà été occupée pendant plusieurs siècles lorsque les Israé-lites arrivèrent. Elle avait une enceinte intérieure, et une enceinte exté-rieure, fortifiée, épaisse de plusieurs mètres, entourant plus de 4 ha deterres. Pour les Israélites, qui pénétraient en Terre Promise, Jéricho repré-sentait un obstacle majeur.

D'après la Bible, Josué et les enfants d'Israël traversèrent le Jourdain auprintemps, puis célébrèrent la Pâque dans les plaines entourant Jéricho, etmangèrent des grains nouveaux du pays, car c'était le temps de la moisson(Josué 3 : 15-17 ; 5 : 10-11). Pendant sept jours, les Israélites firent, en mar-chant, le tour de la ville, accompagnés des sacrificateurs qui sonnaient dela trompette. Le septième jour, après avoir fait sept fois le tour de la ville,les sacrificateurs sonnèrent de nouveau de la trompette, le peuple poussades cris… et les murailles s'écroulèrent.

« Le peuple monta dans la ville, chacun devant soi. Ils s'emparèrent dela ville, et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dansla ville » (Jos. 6 :20-21).

Seule Rahab, qui avait caché les espions israélites, fut épargnée, elle etsa famille (Josué 6 : 17, 22-26). Les Israélites brûlèrent la ville et tout ce quis'y trouvait (verset 24). Par la suite, au fil des siècles, on occupa, construisitet abandonna le site à plusieurs reprises. Pour finir, le lieu devint un amon-cellement de terre et de débris, de plusieurs mètres de haut.

Aux XIXe et XXe siècles, plusieurs fouilles y furent organisées. Les plusnotoires furent celles organisées par l'archéologue britannique John Gars-tang (de 1930 à 1936), puis par Kathleen Kenyon (de 1952 à 1958). Gars-tang trouva plusieurs des murs qui étaient tombés, des entrepôts de grainscalcinés, et plusieurs preuves que la ville avait été détruite par le feu. Il datale tout à 1400 avant notre ère, date qui s'accorde avec la chronologie

biblique de la destruction de la ville.Kathleen Kenyon fit essentiellement les mêmes découvertes - des murs

écroulés, des entrepôts de grain et une couche de cendres faisant suite àune formidable conflagration. Néanmoins, elle tira une conclusion totale-ment différente. Plutôt que d'approuver le récit biblique, elle déclara queses découvertes, à Jéricho, réfutaient le récit biblique. Pourquoi ? Elle datala destruction de la ville à 1550 avant notre ère, prétendant que Jérichoavait été abandonnée et que, par conséquent, les Israélites ne trouvèrentrien à détruire pendant leur conquête.

Ses déclarations eurent des répercussions énormes sur les experts. Bon

nombre d'entre eux s'empressèrent d'accueillir ses conclusions, y voyant lapreuve que la Bible, historiquement, n'était pas digne de confiance. La seuleconclusion logique qu'ils tirèrent fut que les annales supposément histo-riques de la Bible étaient des mythes fabriqués par la suite, dans l'histoired'Israël. Opinion qui fut adoptée comme fait, et qui s'est enracinée dans lescercles archéologiques et académiques.

Les découvertes à Jéricho : confirment-elles la véracité de la Bible ?

Aujourd’hui le tell de Jéricho ancien (au fond) est entouré de laville moderne du même nom. Des sources d'eau rendent la régionverdoyante dans un environnement autrement désertique.

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la cité de Ramsès (Ex. 1 : 11) ; 2) les preuvesarchéologiques qu'aucune population séden-taire ne vivait en Transjordanie et dans leNéguev entre 1900 et 1300 avant notre ère ; 3)la dévastation d'une grande partie des villes ducentre de Canaan pendant les années 1260avant notre ère,

Examinons ces raisons pour savoir si ellessont valables.

La cité de Ramsès

Bon nombre d'archéologues supposent quela cité de Ramsès tirait son nom de Ramsès II,un pharaon connu, qui fut un grand bâtisseur.Or, le terme Ramsès signifie simplement né dudieu Ra (ou Re) et avait été utilisé, sur desmonuments, plusieurs siècles avant Ramsès II.La Bible elle-même mentionne ce nom lors-qu'elle fait allusion au séjour de Joseph enEgypte, des siècles avant Ramsès II : « Josephétablit son père et ses frères et leur donna unepropriété dans le pays d'Egypte, dans lameilleure partie du pays, dans la contrée deRamsès, comme Pharaon l'avait ordonné »

(Gen. 47 : 11). Par conséquent, l'argument queMoïse vécut dans les années 1200 avant notreère, vu que les Israélites participèrent à laconstruction d'une cité appelée Ramsès, n'estguère convaincant.

En fait, d'après Manfred Bietak, le respon-sable des fouilles de Ramsès (Tell el-Daba), lenom du site à l'époque où les Israélites s'y trou-vaient fut d'abord Rowaty, puis Avaris. Le nomRamsès ne fut utilisé que lorsque la cité futrebâtie par Ramsès II, au XIIIe siècle avantnotre ère. En conséquence, l'utilisation du termeRamsès dans Exode 1 : 11 et dans Genèse 47 :11 dénote qu'un rédacteur biblique mit plus tardle texte à jour, y mettant le nouveau nom de lacité, comme on le constate dans d'autres pas-sages bibliques. Nous avons un cas analogueavec Pithom, l'autre ville entrepôt mentionnéedans Exode 1 : 11. Ce nom ne fut utilisé qu'àpartir de la période Saïte, vers 600 avant notreère.

Des preuves pour les colonies

Le second argument contre la date tradition-

nelle de l'Exode s'appuie essentiellement sur latâche de l'archéologue Nelson Glueck dans lesannées 1930, lequel ne fut pas en mesure deconfirmer la présence de colonies permanentesen Transjordanie et dans le Néguev entre 1900et 1300 avant notre ère. Cette région devraitavoir indiqué une forte présence d'Edomites,d'Ammonites et de Moabites en ce temps-là,puisque la Bible mentionne leur farouche oppo-sition aux Israélites.

Néanmoins, des fouilles plus récentes ontdémontré la présence de nombreuses coloniesdans la région, colonies que Glueck n'avait pastrouvées. L'archéologue John Bimson a déclaréque « les conclusions initiales de Glueck étaientfausses [ce que ce dernier admit d'ailleurs parla suite], et il est navrant de constater que cer-tains érudits s'en servent encore, comme si ellesétaient toujours valables. Dans bien des cas, ladate du XIIIe siècle pour l'Exode a été perpé-tuée par une vile répétition de points de vuespérimés » (Biblical Archeological Review, sep-tembre/ octobre 1987, p 44).

Kathleen Kenyon mourut en 1978. Toutefois, les rapports détaillés deses découvertes à Jéricho ne furent publiés qu'en 1981-1983. Quelquesannées plus tard, quand l'archéologue Bryant Wood -- professeur invité àl'université de Toronto - examina les notes de Kenyon, il fut surpris de s'aper-cevoir que " l'analyse de cette dernière s'appuyait sur ce qu'elle n'avait pastrouvé à Jéricho, plutôt que sur ce qu'elle y avait découvert "(Did the Israe-lites Conquer Jericho ? Biblical Archeology Review, mars/ avril 1990, p 50).

Il s'aperçut qu'elle avait basé sa datation sur le fait qu'elle n'avait pastrouvé un type particulier de poteries importées présent dans d'autres sitesau Proche-Orient, et elle en avait conclu que Jéricho n'avait pas dû êtreoccupée à l'époque. Le problème, selon le Dr Wood, était que ses fouillesà elle avaient eu lieu dans le quartier pauvre de la ville où les habitants

n'avaient pas les moyens de se payer et d'utiliser ce type de poteries.Et ce qui était plus étonnant encore, c'était que Kathleen Kenyon avait

trouvé des poteries indigènes datant précisément de l'époque de laconquête de la ville par les Israélites, mais qu'elle n'en avait pas tenucompte. De plus, elle avait ignoré le fait que son prédécesseur, John Gars-tang, avait découvert des poteries peintes datant de la conquête. Des amu-

lettes égyptiennes, qu'il avait découvertes dans un cimetière voisin, indi-quaient en outre que le site avait été habité régulièrement pendant plu-sieurs siècles, et jusqu'à la date calculée à partir de la Bible pour la chute dela ville. Il n'existait donc aucune période inhabitée comme elle l'avait sup-posé.

En dépit de ces problèmes majeurs au niveau de ses conclusions, Kenyonavait maintenu son opinion - une opinion enracinée dans l'esprit de biendes gens, de nos jours encore. Pourtant, ce que Kenyon, Garstang et plu-sieurs autres archéologues ont découvert à Jéricho correspond précisémentau récit du livre de Josué. Ils ont découvert des murs écroulés, non commes'ils avaient été forcés de l'extérieur, mais simplement écroulés (Josué 6 : 20).Les murs étaient tombés vers l'extérieur et non vers l'intérieur, créant unerampe de briques grâce à laquelle « le peuple monta dans la ville, chacundevant soi » (même verset).

La quantité énorme de grains carbonisés découverts dans les ruinesindique que la ville subit un court siège - sept jours, selon la Bible (versets 12-20), et que ces grains venaient juste d'être moissonnés (Josué 3 : 15). Deplus, le grain étant une denrée précieuse, que pillaient pratiquement tou-jours les assaillants, la grande quantité de grain laissée dans les ruines estdéroutante, mais conséquente avec l'ordre divin de ne rien prendre dansla cité, sauf les métaux précieux, pour le trésor de la maison de l'Éternel(Josué 6 : 24).

La ville fut brûlée, comme l'indique la Bible (même verset). Et, commeKathleen Kenyon elle-même l'avait remarqué « la destruction fut totale.Les murs et les planchers furent calcinés, rougis au feu, et toutes les piècesétaient remplies de briques et de poutres qui étaient tombées, d'ustensilesdomestiques ; Dans la plupart des pièces, les débris qui étaient tombésétaient presque entièrement calcinés, mais l'écroulement des murs despièces situées à l'Est semble s'être produit avant qu'elles n'aient été tou-chées par le feu » (Wood, p 56). Comme elle l'avait fait remarquer, les murss'étaient écroulés avant que la ville ne soit brûlée - conformément, une foisencore, au récit biblique.

L'archéologie - qui est sujette aux décisions, aux interprétations et mêmeaux préjugés des archéologues - n'est pas, on en convient, une scienceexacte. Néanmoins, quand on fait preuve d'objectivité, les découvertesfaites à Jéricho correspondent au récit biblique. Plutôt que de contredire laBible, elles prouvent sa véracité, de manière détaillée.

Scott Ashley et Jerold Aust

Le tell de Jéricho est une colline stérile défigurée par des tranchéeset des puits d'excavations passées. Les visiteurs peuvent voir enco-re les murs de brique de boue qui date de la conquête de Josué.

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Entrevue dirigée par John Elliott

Bonnes Nouvelles : Dr Wood, un débat faitrage au sujet de la date de l'Exode, de la des-truction de Jéricho et de la conquête de laTerre Promise. Quand, selon vous, eut lieul'Exode, et pourquoi ?

Bryant Wood : À mon avis, l'Exode eutlieu au milieu du XVe siècle avant notre ère.C'est en effet ce que nous en déduisons enlisant des informations chronologiques setrouvant dans la Bible, notamment I Rois 6 : 1,où il est écrit que les Israélites quittèrent l'É-gypte 480 ans avant que Salomon débute laconstruction du temple. Salomon débuta laconstruction du temple vers 970 avant notreère, à quelques années près. Si l'on revient 480ans en arrière, on obtient l'an 1 450, environ,avant notre ère, comme date de l'Exode.

Plusieurs passages bibliques confirmentcette conclusion. L'un d'eux - Juges 11 : 26 -déclare que lorsque Jephthé dirigea lesIsraélites, il y avait 300 ans que ces derniersétaient dans le pays, et cette période se situe-rait, en gros, vers 1 100 avant notre ère. Parconséquent, si on revient 300 ans en arrière,cela nous donne environ 1 400 avant notre èrepour la conquête.

Nous disposons de données chronologiquesou généalogiques, dans I Chroniques 6, oùplusieurs généalogies sont mentionnées, dontune semble complète - celle de Héman, lechantre - qui couvre la période de Moïse àDavid, et qui comprend 18 générations. Si l'onen ajoute une du temps de Salomon, cela nousen donne 19. Si l'on attribue une moyenne de25 ans à chaque génération, on obtient lechiffre de 475 ans, qui est très proche duchiffre de 480 ans.

Il faut bien se dire que tous les renseigne-ments chronologiques de l'Ancien Testament

étayent cette date plus ancienne du milieu duXVe siècle comme date de l'Exode et de fin duXVe siècle comme date de la conquête.

Les érudits ont désigné une date de rechan-ge comme autre date pour l'Exode, soit 1 270avant notre ère, plaçant la conquête à 1 230,mais il s'agit là d'un échafaudage d'érudits, quine s'appuie pas sur la Bible. Ils se basent surExode 1 : 11, qui déclare que les Israélitesbâtirent les villes entrepôts de Pithom et deRamsès. Ramsès est le nom qui fut donné à unendroit, au XIIIe siècle, mais cette cité existaitplus tôt, et avait alors un autre nom.

Par conséquent, à mon avis, il s'agissaitsimplement d'une mise à jour -- un nom ayantété remplacé par quelque chose de plus fami-lier. D'après ces érudits, il s'agissait du nom dulieu au moment où les Israélites le bâtissait, et,en suivant ce raisonnement, selon eux, l'Exodeaurait eu lieu au XIIIe siècle.

BN : Pourquoi la datation exacte de la des-truction de Jéricho est-elle importante ?

BW : En matière d'archéologie, la datationest très importante, car vous devez établir lerapport entre vos découvertes et la Bible. Or,le seul moyen d'y parvenir, c'est, 1) deconnaître les dates des événements mention-nés dans la Bible et, 2) de connaître les datespour les découvertes archéologiques, afin deles réconcilier. Bon nombre de prétendusdésaccords entre l'archéologie et la Bible sontcausés par une datation défectueuse des don-nées - qu'il s'agisse des événements bibliquesou des découvertes archéologiques. De ce fait,la datation est critique si l'on veut réconcilierl'archéologie et la Bible.

BN : L'archéologue britannique KathleenKenyon avait entrepris des fouilles à Jéricho,dans les années 1950, et en avait conclu que lerécit biblique était faux. Pourquoi son erreurde calcul de 150 ans est-elle si critique lors-

qu'il s'agit de comprendre les événements dela Bible et de les prouver ?

BW : Cette erreur, c'est elle qui l'avait com-mise lorsqu'elle avait calculé la date de la des-truction de Jéricho. Selon elle, la ville avait étédétruite en 1550 avant notre ère, au lieu de1400 avant notre ère. Quand on commet uneerreur de ce genre, on ne peut pas établirconvenablement le lien entre ses données etles événements de la Bible. En plaçant la des-truction de la ville 150 ans avant Josué, elledéclarait qu'il n'existait aucune preuve permet-tant de confirmer le récit biblique.

Une fois de plus, il importe à tout prix d'êtreexact dans sa datation quand on essaie d'éta-blir un lien. En fait, à cause de cette erreur, laBible, à ses yeux, avait tort. Sa conclusionerronée est le premier exemple de conclusiondéfectueuse tirée par l'archéologie pour prou-ver que la Bible a tort et qu'il n'y a pas eu deconquête. En revanche, si vous interprétez lespreuves comme il se doit, et si vos dates sontbonnes, c'est le contraire qui est vrai.

Jéricho fournit des preuves détaillées quiconfirment la véracité de la Bible. En fait, lesdécouvertes faites à Jéricho indiquent que laBible contient un témoignage direct et que sonrécit n'aurait pas pu être rédigé à une époqueultérieure pour expliquer la configuration decertaines ruines.

BN : Pouvez-vous nous dire quelques motsau sujet d'Aï, la deuxième ville ayant, d'aprèsla Bible, été détruite lors de la conquête ?

BW : Aï est le deuxième obstacle majeur auniveau de la conquête [de la Terre Promise],pour l'archéologie et l'histoire biblique, car lesite identifié par les experts comme étant Aïn'était pas occupé du temps Josué. Il étaitoccupé bien plus tôt, au début de l'Âge deBronze, lorsque c'était un centre urbain impor-tant.

Le Dr Bryant WoodLa Bible et les érudits modernes

Un Interview Bonnes Nouvelles avec

Bryant Wood, né à New York et diplômé del'université de Syracuse. Il a fait sa maîtrise en his-toire biblique (l'université de Michigan, 1974) etson doctorat en archéologie syro-palestinienne(l'université de Toronto, 1985). Il est actuellementdirecteur de l’association pour la recherchebiblique à Landsville en Pennsylvanie et il estrédacteur en chef de sa publication périodique

Bible and Spade (Bible et pelle) (ChristianAnswers.Net/abr/ abrho-me.html). Il sert aussi comme professeur au Séminaire ThéologiqueBiblique à Hatfield en Pennsylvanie, au Collège Biblique Lancaster àLancaster en Pennsylvanie et au Séminaire Baptiste de Toronto à

Toronto, Ontario au Canada.L'œuvre archéologique considérable du Dr Wood comprend son

travail dans différents sites en Jordanie et en Egypte. Depuis 1995il est directeur de la fouille à Khirbet el-Maqatir en Israël. Le DrWood, qui est spécialiste en poterie cananéenne de la fin de l'Âgede Bronze est l'auteur de The Sociology of Pottery in AncientPalestine: The Ceramic Industry and the Diffusion of Ceramic Stylein the Bronze and Iron Ages (1990) (la sociologie de la poterie enPalestine ancienne : l'industrie céramique et la diffusion de stylecéramique aux Âges de Bronze et de Fer). Il est également l'auteurde nombreux autres articles archéologiques publiés dans des jour-naux académiques.

Photos: Bryant Wood (à gauche), Todd Bolen/BiblePlaces.com10 Bonnes Nouvelles

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Ce site fut détruit vers 2 400 - 2 300 avantnotre ère, et abandonné au milieu de l'Âge deBronze et vers la fin de ce dernier. Il fut denouveau habité à l'Âge de Fer (I), vers 1 100avant notre ère. Il existe donc un intervalleimportant entre les périodes d'occupation et,peu importe la date qu'on donne à l'Exode et àla conquête, il doit se situer entre ces deuxdates. Il ne peut donc pas s'agir de Aï du tempsde Josué si l'on tient compte du récit biblique.

Les érudits séculiers vous diront : « Nouscroyons qu'il s'agit d'Aï ; nous croyons que lerécit biblique a été inventé pour expliquer cesruines ; et que cet événement n'a jamais eulieu ». Mon organisation - The Associates forBiblical Research - effectue des travaux enIsraël depuis 1979, à la recherche de la vraieAï, en quelque sorte, et, en 1995, nous avonscommencé à travailler sur un site situé à 1 kmà l'ouest de et-Tell - site qui, selon les experts,serait la Aï du temps de Josué. Le nom de cenouveau site est Khirbet el-Maqatir. À cetendroit-là, nous avons découvert une forteres-se datant du temps de Josué. Nousavons des preuves qu'elle fut brû-lée vers 1400 avant notre ère, cequi, bien entendu, s'accorde avecJosué 8.

La topographie de la régioncorrespond en tous points à cequ'on lit dans la Bible. Nousavons des détails au sujet d'uneforce se tenant en embuscade àl'ouest, d'une colline au nord, et deplusieurs autres détails fournisdans Josué 7 et 8, qui correspon-dent parfaitement à notre site etaux environs. Nous sommesconvaincus que nous avons trou-vé le site de la Aï de Josué.

Il est probable que le site de et-Tell correspond à la Aï du tempsd'Abraham, mentionnée dansGenèse 12 : 8, où il est écritqu'Abraham dressa ses tentes versla montagne, avec « Béthel à l'oc-cident et Aï à l'orient ». Sans doute s'agit-il làde la Aï du temps d'Abraham. Le mot Aïsignifie la ruine, en hébreu, et le mot arabeet-Tell a aussi le même sens. Il sembleraitdonc qu'il s'agisse là - cette ruine du début del'Âge de bronze -- de l'origine du nom. Etpuis, lorsque cette petite forteresse futconstruite, à 1 km de là, à l'ouest, on luidonna le même nom.

Ce n'est pas unique, car il existe d'autresruines dans la région de et-Tell qui ontconservé le même nom, Aï, dans le nomarabe moderne. Il existe près de six sites dansles environs de et-Tell qui ont conservé lenom et qui furent occupés à diversesépoques. Il s'agit donc là d'une découverteclef, pour fournir les preuves étayant Josué 7et 8 ; Jéricho et Aï étaient les deux problèmes

que les experts mentionnaient continuelle-ment, disant : « L'archéologie réfute la Bible; par conséquent, il n'y a pas eu de conquête! » Or, à présent, nous pensons avoir résoluces problèmes. Nous disposons des preuvesindiquant qu'il y eut, effectivement, uneconquête.

BN : Quel est l'ampleur du fossé existantentre les maximalistes - les érudits qui pensentque la Bible a raison - et les minimalistes, qui,eux rejettent cette dernière comme documenthistorique ?

BW : Il est énorme. Tout dépend de l'ex-pert, et de la période évoquée. Je passeraispour un ultramaximaliste car je prendrais laBible littéralement depuis la Genèse, et ainside suite, pour ce qui est des données histo-riques dignes de confiance. D'autres, commeBill Dever - un expert purement séculier - seprendrait pour un maximaliste car il croit quel'Âge de Fer ou la période monarchiqued'Israël, est historiquement juste. Enrevanche, il ne croirait pas que tout ce qui est

antérieur à cette période est historiquementjuste. Pourtant, il se prend pour un maxima-liste car il y en a qui disent que même pen-dant la période de l'Age de Fer, le récitbiblique n'est pas juste et nullement digne deconfiance. Ces derniers sont les minima-listes. Il y a donc toutes sortes de points devues.

BN : Le maximaliste pour une périodepourrait donc être un minimaliste eu égard àune autre période ?

BW : Assurément ! Le fossé qui me sépare,moi - un ultra maximaliste - d'un minimalisteest énorme, car les minimalistes rejettent toutce qui est antérieur à 900 avant notre ère.Selon eux, tout ce qui est antérieur à la divi-sion du royaume [d'Israël] n'est que mythes etlégendes. Pour eux, David, Salomon ou Saül

n'ont jamais existé ; il n'y a jamais eu unroyaume d'Israël durant cette période. Lesminimalistes rejettent tout cela, et, bien sûr,tout ce qui s'est passé avant.

BN : Comment éliminer un tel fossé ?BW : Il ne sera probablement jamais élimi-

né. À mon avis, certaines personnes ont tantde préjugés qu'elles n'accepteront jamais lavéracité historique de la Bible. Cela ressemblebeaucoup au débat entre la Création et l'Évo-lution. Peu importe le nombre de preuves quevous avancez contre l'Évolution, les érudits s'yaccrochent parce qu'ils rejettent l'idée d'undivin Créateur. Pour eux, ce n'est pas uneoption ; ils s'accrochent à l'Évolution, quoi-qu'il arrive.

La même chose se produit au niveau del'histoire de l'Ancien Testament. Certainespersonnes ont tellement de préjugés contre laBible qu'elles ne l'accepteront jamais auniveau historique. Je pense qu'il s'agit là d'unelutte spirituelle, d'un problème spirituel. Ilsont rejeté Dieu. Ils ne veulent pas en entendre

parler, ni de lui ni de Son message.Ils les rejettent, et trouveront tou-jours des raisons pour justifier leurincrédulité. Même si les preuvessont écrasantes et simples, ils sefont toujours une raison et les rejet-tent.

BN : Quels obstacles se dressentface à la publication de certainesdécouvertes confirmant la véracitéde la Bible ?

BW : Ils sont gigantesques, cardes préjugés très enracinés exis-tent dans les journaux universi-taires qui publient les découvertesarchéologiques. Bien entendu,tout dépend de ce que vouspubliez. Si vous publiez quelquechose sur l'Age de Fer, sur lapériode des rois d'Israël et de Juda,cela ne les [les journaux] dérangepas. Mais si vous parlez depériodes antérieures, cela les rend

très mal à l'aise.Il est donc très difficile de publier quelque

chose, dans les journaux universitaires,ayant trait au caractère historique de lapériode des Juges, de Josué ou de l'Exode oude n'importe laquelle de ces périodes anté-rieures car, pour les érudits, on part du prin-cipe que toute cette période est légendaire.Du fait des difficultés énormes à publierquoique ce soit, vous devez trouver d'autressolutions. D'autres possibilités existent.Plusieurs journaux israéliens et BiblicalArcheology Review publient des articlesconservateurs, mais il s'agit de journauxpopulaires plutôt que de journaux acadé-miques. Faire publier des articles conserva-teurs relatifs aux périodes bibliques plusanciennes constitue un défi colossal. BN

L'archéologue Bryant Wood montre des vestiges d'un mur debriques écroulé, dans les ruines de l'antique Jéricho. Le Dr Wood aeffectué des analyses poussées sur les découvertes de plusieursfouilles sur ledit site, et s'est aperçu qu'elles s'accordent en touspoints au récit biblique.

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Jésus avait demandé à ses disciples :« Qui dites-vous que je suis ? »(Matth. 16 : 15). Pierre répondit : « Tu

es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (ver-set 16) - ce que Jésus confirma (verset 17).Le Christ était le Fils de Dieu. Qu'est-ceque cela signifie ?

Du temps de Jésus, certains pensaientque Fils de Dieu était un titre s'appliquantau roi messianique de la lignée de David.En effet, quand Dieu avait promis à Davidd'établir une dynastie ininterrompueparmi ses descendants, à partir deSalomon, Il avait déclaré : « Je serai pourlui un père, et il sera pour moi un fils »(I Chron. 17 : 13).

« Cette déclaration remarquable, noteThe Nelson Study Bible, affirmait que ladynastie de David avait une relation siintime avec Dieu que ses rois seraientconsidérés de façon hors pair comme filsde Dieu » (note sur le verset 13).

Notre Seigneur était-Il seulement unhéritier royal de David ?

Il importe que nous comprenions ceque cela sous-entendait. L'apôtre Jeanécrivit : « Celui qui déclarera publique-ment que Jésus est le Fils de Dieu, Dieudemeure en lui, et lui en Dieu »(I Jean 4 : 15). Et Jean précise plus loinque seul « celui qui croit que Jésus est leFils de Dieu » peut vivre pieusement etvaincre le péché (I Jean 5 : 5). Puis il aécrit : « Quiconque nie le Fils n'a pas nonplus le Père ; quiconque se déclare publi-quement pour le Fils a aussi le Père »(I Jean 2 : 23).

L'identité de Jésus revêt donc uneimportance capitale. Il nous incombed'étudier Qui Il était, et qui Il est. Commenous allons le voir, Il a fait des déclara-tions plutôt surprenantes à propos de Sonidentité.

Le Fils unique

Ce qui complique un peu la question,c'est que - selon l'Écriture - les anges, qui

appartiennent au règne spirituel, sont aussiappelés fils de Dieu (Job 38 : 7). Adam, lepremier homme, était également fils deDieu (Luc 3 : 38). Dans ces deux cas,Dieu est Père en vertu du fait que cesêtres sont Sa création. Les chrétiensconvertis, spirituellement engendrés duSaint-Esprit, sont aussi appelés fils deDieu (Rom. 8 : 14, 16).

En revanche, Jésus déclara être le Filsunique de Dieu (Jean 3 : 16). C'estd'ailleurs ainsi que Jean L'appelait, mêmelongtemps après que beaucoup de chré-tiens aient été engendrés du Saint-Esprit (IJean 4 : 9). Il va sans dire que l'identité deJésus en tant que Fils unique était, effecti-vement, unique.

De nos jours, nombreux sont ceux quicomprennent que cet aspect crucial del'identité unique de Jésus se situe dans lefait qu'Il soit né d'une vierge. Ils sont surla bonne voie. Notez ce qui se produisit.

Marie, la mère de Christ, étant fiancéeà Joseph et étant encore vierge, un angevint lui annoncer ce qui suit : « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance duTrès-Haut te couvrira de son ombre. C'estpourquoi le Saint enfant qui naîtra de toisera appelé Fils de Dieu » (Luc 1 : 35 ;c'est nous qui soulignons, ici et tout aulong de cet article).

Quand Marie devint miraculeusementenceinte, un ange rassura Joseph en luidisant : « Joseph… l'enfant qu'elle a conçuvient du Saint-Esprit » (Matth. 1 : 20).Jésus avait donc une mère humaine, maispas de père humain. Dieu le Père était sonPère, par la puissance du Saint-Esprit. Cen'est le cas d'aucune autre personne ayantvécu. D'après Luc 1 : 35, c'est pourquoiJésus était appelé le Fils de Dieu.

De plus, il faut bien se dire que laconception de notre Seigneur était nonseulement physique mais aussi spirituelle- qu'Il fut engendré à une vie spirituelle,par Dieu le Père, au moyen du Saint-Esprit. Bien qu'à un moment donné de

leur vie, suite au repentir, les chrétiensconvertis soient spirituellement engendrésde Dieu, la conception spirituelle de Jésusen tant que le Fils de Dieu eut lieu à Saconception physique, ce qui, une fois deplus, Le rend unique. Jésus ne fut jamaisconverti à la voie divine de la justice car,bien qu'Il ait acquis une plus grandesagesse spirituelle (Luc 2 : 40-52), Il nefut jamais non converti. Dès Sa concep-tion, Il était le Fils parfait de Dieu.

Se faisant Lui-même égal à Dieu ?

Jésus prétendait être le Fils de Dieu, et,pour bien des gens de Son temps, c'étaitdépasser les limites! Ils L'accusèrent deblasphème car Il « appelait Dieu sonpropre Père, se faisant lui-même égal àDieu » (Jean 5 : 18). Ils étaient outrésquand Il déclarait, par exemple, « Moi etle Père nous sommes un » (Jean 10 : 30).Ils lui reprochaient : « toi, qui es unhomme, tu te fais Dieu » (verset 33). Poureux, cette relation familiale intime, qui leplaçait au même niveau que Dieu, étaitinadmissible.

Jésus prétendait-Il être lui-mêmeDieu ? Étudions la question.

La Bible laisse clairement entendre queJésus existait avant Sa conception humai-ne. Faisant allusion à un événement s'étantproduit avant la création de l'humanité, Ildéclara : « Je voyais Satan tomber du cielcomme un éclair » (Luc 10 : 18). Jésusétait-Il réellement présent lors de cet évé-nement, des milliers d'années avant Sapropre naissance ? Dans l'affirmative, n'yétait-Il pas en tant que l'un des anges - cequi, en soi, aurait été remarquable ?

La révélation la plus claire fut faitelorsqu'on demanda directement au Messi :« Qui prétends-tu être ? » (Jean 8 : 53) etqu'on lui rappela son âge après qu'Il eutprétendu connaître Abraham, 2000 ansavant : « Les Juifs lui dirent : Tu n'as pasencore cinquante ans, et tu as vuAbraham ! » Ce à quoi Il répondit : « En

Que dire de la déclaration de Pierre " Tu es … le Fils du Dieu vivant " ? Cette question, nous allonsl'élucider dans le présent article.

p a r T h o m a s R o b i n s o n

Qui était Jésus-Christ ?

L e s e n s e i g n e m e n t s s u r p

Illustration photo par Shaun Venish/Scott Ashley

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vérité, en vérité, je vous le dis, avantqu'Abraham fût, JE SUIS » (versets 57-58). La foule étonnée chercha alors à lelapider (verset 59).

Pourquoi sa déclaration rendit-elle lafoule aussi furieuse ? Non seulement Ilprétendait avoir déjà existé, mais Il pré-tendait en outre être Dieu ! TheExpositor's Bible Commentary explique :« L'expression JE SUIS sous-entend uneexistence continue, en cours du tempsd'Abraham. Jésus prétendit donc quelorsque Abraham naquit, Il existait.Deuxièmement, l'expression JE SUIS, auxyeux des Juifs, était un titre divin. QuandDieu confia à Moïse la mission de deman-der à Pharaon la libération des Israélites, Illui dit : “Celui qui s'appelle JE SUIS m'aenvoyé vers vous” (Ex. 3 : 14). [Unexpert] déclare que “l'expression évoqued'elle-même l'affirmation la plus authen-tique, la plus audacieuse et la plus profon-de faite par Jésus sur son identité” »(1981, Vol. 9, p 99).

Cette étonnante vérité est aussi révéléeailleurs dans le Nouveau Testament. Àpropos de Dieu, du Rocher d'Israël dansl'Ancien Testament (Deut. 32 : 4 ;Ps. 18 : 2), l'apôtre Paul explique que « cerocher était Christ » (I Cor. 10 : 4).

Comment est-ce possible ? Et qui estDieu le Père ?

Au commencement…

Pour nous aider à mieux comprendre,l'apôtre Jean a débuté son Évangile ainsi :« Au commencement était la Parole, et laParole était avec Dieu, et la Parole étaitDieu. Elle était au commencement avecDieu. Toutes choses ont été faites par elle,et rien de ce qui a été fait n'a été fait sanselle… Et la Parole a été faite chair, et ellea habité parmi nous, pleine de grâce et devérité » (Jean 1 : 1-3, 14).

Paul a confirmé que Dieu « a créétoutes choses » par Jésus-Christ(Eph. 3 : 9 ; Col. 1 : 15-17 ; Héb. 1 : 1-2).Jésus n'était donc pas un simple hommeou un simple ange. Il était Dieu, toutcomme le Père.

Les nombreux versets bibliques quimentionnent Dieu le Père et Jésus, le Fils-- qui, Lui aussi, est Dieu -- nous aident àcomprendre qu'ensemble Ils représententune famille - la Famille Dieu. Cette famil-le, pour le moment, se compose de deuxmembres - Dieu le Père, et un autre

membre appelé La Parole, qui fut incarnéeen la personne de Jésus-Christ. Plusieurspassages bibliques indiquent qu'il n'y aqu'un Dieu, mais que ce Dieu est unefamille.

Dans cette famille, le Père a la préémi-nence. Jésus a dit : « Le Père est plusgrand que moi » (Jean 14 : 28). Il a expli-qué qu'Il était Son Porte-parole : « Je nefais rien de moi-même, mais … je parleselon ce que le Père m'a enseigné »(Jean 8 : 28) et « je n'ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m'a envoyé, m'aprescrit lui-même ce que je dois dire etannoncer… les choses que je dis, je les discomme le Père me les a dites »(Jean 12 : 49-50). C'est en cette qualitéque Jésus pouvait agir en tant que laParole de Dieu - déclarant et accomplis-sant les instructions de son Père, y com-pris la création de l'univers (Ps. 33 : 6).

Jésus n'entra donc pas en scène pour lapremière fois au temps du NouveauTestament. Il était l'Éternel auquel lesêtres humains eurent affaire pendant toutl'Ancien Testament. Mais alors qu'enétait-il du Père ? Aussi surprenant quecela puisse paraître, Il était généralementinconnu de l'humanité avant la venue duChrist dans la chair. En fait, l'une des rai-sons pour lesquelles Notre Seigneur vintsur terre était de révéler le Père(Matth. 11 : 27 ; Jean 1 : 18 ; 17 : 25-26).

Certes, Abraham marchait et parlaitavec Dieu, et Jacob lutta avec Lui(Gen. 18 ; 32 : 22-32). Néanmoins, il estécrit : « Personne n'a jamais vu Dieu »(Jean 1 : 18). Jésus Lui-même déclara auxJuifs : « Vous n'avez jamais entendu savoix, vous n'avez point vu sa face »(Jean 5 : 37). Or, Dieu prononça les DixCommandements devant tout Israël(Ex. 20 : 1).

Nous comprenons mieux cela en serendant compte que - même s'il est nette-ment fait allusion au Père, dans l'AncienTestament (comme dans Ps 110 : 1 ;Dan. 7 : 13), ce fut Celui qui allait devenirJésus qui eut affaire à l'humanité en tantque Dieu, au nom du Père.

Dieu avec nous

Pas étonnant que Jésus ait été appeléEmmanuel (Ésaïe 7 : 14). Ce mot signifieDieu avec nous (Matth. 1 : 23).

À son incarnation (lorsqu'Il fut faitchair), Jésus [la Parole] « s'est dépouillé

lui-même [de la gloire et de la puissancequ'Il avait auprès du Père], en prenant uneforme de serviteur » (Phil. 2 : 7). En tantqu'homme, comme Il l'expliqua lui-même,« Je ne puis rien faire de moi-même »(Jean 5 : 30) - c'est-à-dire rien de surnatu-rel, car « le Père qui demeure en moi, c'estlui qui fait les œuvres » (Jean 14 : 10).

Par contre, bien que n'étant plus omni-potent tant qu'Il était dans la chair, Jésusétait toujours Dieu - la même personnedivine qui avait créé l'univers. C'est doncà raison qu'on l'adora (Matth. 2 : 11 ;8 : 2 ; 9 : 18 ; 14 : 33). Dans sa formehumaine, Jésus était bien plus qu'unsimple homme, étant Emmanuel -- Dieufait chair. Il était néanmoins pleinementhumain car « il a dû être rendu semblableen toutes choses à ses frères… Car nousn'avons pas un souverain sacrificateurqui ne puisse compatir à nos faiblesses ;au contraire, il a été tenté comme nous entoutes choses, sans commettre de péché »(Héb. 2 : 17 ; 4 : 15).

À l'instar de nous tous, Jésus - qui seprésenta souvent comme le Fils de l'hom-me -- fit l'expérience de la vie dans la chairet fut sujet à toutes ses tentations, ressen-tant les envies de la chair et l'attraction desmessages spirituels de Satan, ses attitudeset ses ambiances négatives (voirÉph. 2 : 2). Pourtant, Jésus ne fléchit paset ne pécha pas une seule fois (I Pi. 2 : 22 ;II Cor. 5 : 21).

Étant l'Agneau de Dieu (Jean 1 : 29 ;Apoc. 5 : 6), Jésus, qui était sans péché,et qui était notre Créateur offrit Sa viepour payer la rançon de tous les péchésde l'humanité, devenant un sacrifice ànotre place afin que nous puissions vivreéternellement (Jean 3 : 16 ; Ésa 53 : 1-12). Par amour pour nous, Il mourutdans d'atroces souffrances, par cruci-fixion.

Pourtant, Sa mort ne marquait pas la finde l'histoire. Avant de mourir, Jésus avaitdemandé au Père : « Et maintenant toi,Père, glorifie-moi auprès de toi-même dela gloire que j'avais auprès de toi avant quele monde soit » (Jean 17 : 5).

Trois jours et trois nuits après avoir étémis au tombeau, Jésus fut ressuscité à lavie divine spirituelle - retrouva Son étatantérieur, Sa gloire, et fut de nouveauinvesti de pouvoirs Divins. (Col. 2 : 9 ;Rom. 1 : 4). Nous devons l'adorer, commenous adorons le Père (Jean 5 : 23). BN

r e n a n t s d e J é s u s - C h r i s t

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14 Bonnes Nouvelles

Des preuves de l'existence de cer-tains personnages bibliques

Il y a à peine 10 ans, on prétendait que leroi d'Israël le plus connu de la Bible -David - n'était qu'un mythe. On prétendaitque sa mention, dans la Bible, ne suffisaitpas pour prouver son existence. Il fallait,disait-on, d'autres preuves, venuesd'ailleurs.

En 1993, ce fut chose faite lorsque desarchéologues israéliens découvrirent uneinscription mentionnant la dynastie royalefondée par David. Gravée sur un monu-ment, quelque 150 ans après la mort de

David, l'inscription en question commémo-re la victoire du roi de Damas sur les forcesd'Israël et de son roi, qui était « de la mai-son [dynastie] de David » (lire une vieilleinscription prouve l'existence du roi Davidà la p 4).

Au fil des ans, plusieurs dizaines d'arte-facts et d'inscriptions contenant le nomd'individus mentionnés dans la Bible ontété déterrées. En 1982, une cache de 51sceaux d'argile cuite anciens, dont on s'étaitservi pour sceller des rouleaux de papyrusou de parchemin, fut découverte lors defouilles à Jérusalem. L'un d'eux portaitl'empreinte du sceau de « Guemaria, fils deSchaphan ». Ce « Gemaria, fils deSchaphan », était scribe à la cour deJojakim, roi de Juda, comme cela est écritdans Jérémie 36 : 10-12 ; 25-26.

En 1975, plusieurs autres sceaux furentdécouverts, lors d'excavations apparem-ment illégales, à Jérusalem. L'un de cessceaux portait le nom d'« Ismaël », l'assas-sin de Guedalia - gouverneur désigné parles Babyloniens après qu'ils eurent détruitJérusalem. (II Rois 25 : 25).

Plus étonnant encore fut cet autre sceau,portant le nom de « Berekhyahu [Baruc],fils de Neriyahu [Nérija], le scribe ». Cethomme n'était autre que « le secrétaire,Baruc », ami intime et confident du pro-phète Jérémie (Jér. 36 : 4-32 ; 43 : 1-6 ; 45: 1-2).

Et comme si cela n'était pas suffisam-ment étonnant, on a découvert un autresceau, dans une collection privée, enAngleterre, portant non seulement le nom

de Baruch mais aussi une empreinte digita-le lui appartenant, apparemment, laissée surl'un des bords lorsqu'il apposa son sceausur l'argile fraîche, il y a quelque 2600 ans !

Il s'agit seulement de quelques-unes desdécouvertes prouvant - souvent indirecte-ment -- que des individus précis mention-nés dans la Bible ont bel et bien existé, àl'époque et à l'endroit précis cités dans lesÉcritures. Une liste complète de ce genrede découvertes remplirait la plupart despages de cette revue.

D'autres découvertes contrecarrentles prétentions des critiques

Que dire de la prétention des détrac-teurs selon laquelle la Bible n'aurait pas puêtre rédigée quand elle le déclare, (lesanciens hébreux ne sachant pas écrire, à

l'époque ?) Cette hypothèse fut démolie en1979, à Jérusalem quand, en creusant unetombe du VIIe avant notre ère, les archéo-logues découvrirent deux petits cylindresgris.

On découvrit que ces objets étaient desamulettes recouvertes d'une feuille d'argentet couvertes de lettres hébraïques délicate-ment tracées. Quand on les déchiffra, ons'aperçut qu'elles contenaient l'essentiel dutexte des bénédictions mentionnées dansNombres 6 : 24-26.

Cette découverte remarquable prouvenon seulement que les Hébreux savaientécrire à une époque bien antérieure à celleavancée par les critiques, mais aussi quel'un des passages les plus anciens de laBible avait effectivement été écrit à uneépoque bien plus reculée que celle avancéepar ces derniers.

En quoi cela vous affecte-t-il ?

L'une après l'autre, à mesure que denouvelles découvertes archéologiques onteu lieu, toutes les prétentions des critiquesse sont avérées vaines. Ces découvertesn'ont cessé de prouver la véracité de laBible. Le présent article ne mentionne quequelques-unes de celles-ci. Maintsouvrages ont été rédigés qui en dressentun catalogue bien plus complet. (Lireaussi notre article intitulé Cet Exode tantdébattu, notre entrevue avec l'archéologueBryant Wood, et nos articles parus dansdes éditions précédentes de BonnesNouvelles sous la rubrique La Bible etl'Archéologie).

Il ne fait aucun doute que d'autrespreuves surgiront, à mesure que seronttamisés les sables de l'Antiquité. Comme l'aconclu l'éminent archéologue juif NelsonGlueck, « aucune découverte archéolo-gique n'a jamais contredit ou réfuté lesdéclarations historiques faites dans l'Écritu-re » (The Expositor's Bible Commentary,1979, Vol. 1, p 31).

En quoi cela vous concerne-t-il ?

Comme nous l'avons mentionné audébut de cet article, il est bien triste que tantde gens cessent de croire à la véracité desÉcritures. Mais ce qui est tout aussi contra-riant, c'est de constater le nombre de per-sonnes prétendant croire à la Bible bien quesachant peu ou rien de ce qu'elle déclare, etrejetant l'autorité qu'elle a sur leur vie.

Se pourrait-il que vous soyez de leurnombre ?

Notre époque prédite

Ce qui est ironique, c'est qu'à uneépoque où la Bible est plus répandue quejamais auparavant, de moins en moins degens soient disposés à la mettre à l'épreu-ve pour savoir si elle dit vrai - à accepteret à pratiquer ses enseignements.

En matière d'objectivité, le livre desActes félicite les Béréens qui « reçurent laparole avec beaucoup d'empressement, et[qui] examinaient chaque jour les Écri-tures, pour voir si ce qu'on leur disaitétait exact » (Actes 17 : 10-11, c'est nousqui soulignons). L'apôtre Paul exhorta lesThessaloniciens en ces termes : «Examinez toutes choses ; retenez ce quiest bon » (I Thess. 5 : 21). Dieu veut quenos convictions soient solides, fermementancrées sur Sa parole.

Le fait qu'une aussi infime minoritésoit disposée à mettre la Bible à l'épreuveen la pratiquant ne devrait pas nous sur-prendre. En effet, Jésus Lui-même n'a-t-Ilpas prophétisé que peu avant Son retour,on aurait la même mentalité que celle desgens vivant du temps de Noé ? « Leshommes mangeaient et buvaient, semariaient et mariaient leurs enfants » --menant leur petit traintrain quotidien sansse soucier le moindre du monde du dangercroissant - « jusqu'au jour où Noé entradans l'arche… jusqu'à ce que le délugevienne et les emporte tous… »(Matth. 24 : 37-39).

En d'autres termes, notre Seigneur nousavertit que les gens de notre époquemoderne vivraient, eux aussi, conforta-blement et normalement, sans se soucierde quoi que ce soit, sans s'alarmer, jusqu'àce que le cataclysme les emporte tous.

”The remarkable find proved that one of the oldest portions of the Bible was obviously in use at a time wellbefore the critics maintained it had been written!”

la Biblesuite de la page 5

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Une destruction à grande échelle

Le troisième argument avancé pour daterl'Exode à 1200 avant notre ère s'appuie sur desdonnées archéologiques sur la destruction deplusieurs villes cananéennes pendant cettepériode. On croit que cette destruction eut lieuquand Josué envahit et conquit Canaan.

Pourtant, si la date traditionnelle desannées 1400 avant notre ère, comme date del'Exode, est maintenue, les découvertesarchéologiques semblent plus logiques,quand on étudie les niveaux de destruction devilles cananéennes telles que Hazor et Jéri-cho, datés également aux environs de 1400avant notre ère.

Si Josué conquit Canaan après 1400 avantnotre ère, cela donna aux Israélites le tempsde s'emparer, éventuellement, d'une grandepartie du pays pendant la période de 300 ansdes juges. Il est clair, d'après la Bible, que lesIsraélites ne furent pas en mesure de conqué-rir un grand nombre de villes, du temps deJosué, et même du temps des juges(Josué 13 : 1 ; Juges 3 : 1-6). Les décou-vertes archéologiques approuvent ce proces-sus graduel.

À la lumière des récentes découvertes, l'ar-chéologue Randall Price a conclu : « Lessignes de destruction à grande échelle présentssur certains sites ne devraient pas être inter-prétés comme des preuves contre la chronolo-gie biblique et pour étayer une date tardive dela conquête [par Josué]. Cette destruction s'ac-corde mieux avec la période des juges, pen-dant laquelle les conflits armés étaient mon-naie courante » (The Stones Cry Out, 1997,p 147).

Le Dr Merrill ajoute : « Des signes dedévastation majeure entre 1400 et 1375feraient fortement obstacle à l'optique tradi-tionnelle, car le témoignage biblique sanséquivoque est qu'Israël avait reçu l'ordre d'an-nihiler les populations cananéennes, maisd'épargner les cités et les villes dans lesquelleselles vivaient. Le récit indique clairement quel'ordre fut fidèlement exécuté. Les seulesexceptions furent Jéricho, Aï, et Hazor »(Kingdom of Priests, p 73).

Nous constatons donc que les découvertesarchéologiques s'accordent mieux avec la datetraditionnelle de l'Exode étayée par la Bible.

Des découvertes récentes

Un autre argument avancé pour prouver quel'Exode n'a jamais eu lieu est qu'aucun signene prouve que les Israélites avaient erré pen-dant 40 ans dans le désert du Sinaï. Or, il nefaut pas oublier que, pendant l'Exode, les

Israélites furent obligés de vivre en nomades.Ils ne vivaient plus dans des villages aux mai-sons en dur, ni avec des artefacts de nature àsurvivre et à servir de preuves. Dans le désert,chaque article devait être utilisé au maximum,puis, éventuellement, être recyclé. De plus, lescamps de tentes, pendant ces 40 ans, laissèrentsans doute peu ou pas de traces de nature à êtredécouverts 3400 ans plus tard, surtout dans lessables mouvants du désert.

Il est intéressant de noter que des techniquesrécentes de photographie à l'infrarouge, parsatellite, ont révélé d'anciennes routes de cara-vanes dans le Sinaï. George Stephen, un ana-lyste d'images par satellite, a découvert - dansles clichés pris par satellite - les traces laisséespar « un nombre incroyable de gens “allant”du delta du Nil directement vers le sud, lon-geant la rive orientale du golfe de Suez, etautour de la péninsule du Sinaï ». Il a en outreremarqué les traces d'énormes campements lelong de cet itinéraire, traces qui s'accordentavec la description faite dans le livre del'Exode (Randall Price, The Stones Cry Out,p 137).

Nous n'avons traité que quelques-unes despreuves relatives à la date de l'Exode, d'aprèsla Bible. Il semble que chaque année d'autresdécouvertes soient faites, qui confirmentl'existence ou l'emplacement de personnagesou de sites bibliques. Toutefois, les sceptiquessavent quel est l'enjeu de telles découvertes.Dans notre monde de plus en plus incrédule,ils n'hésitent pas à s'attaquer aux fondementsdu christianisme et du judaïsme.

Une déclaration vieille de près de 200 ans,faite par l'auteur du XIXe siècle H. Hastings -- au sujet des attaques menées par les scep-tiques contre la Bible - est toujours valable :« Depuis 1800 ans, les sceptiques réfutent etrejettent ce livre, et pourtant, il est toujours là,tel un roc… Les sceptiques, avec tous leursassauts, font autant d'effet sur lui qu'un coupde marteau asséné par un homme sur les pyra-mides de l'Egypte.

« Quand un roi français proposa de persé-cuter des chrétiens, un vieux conseiller luirépondit : “Sire, l'Église de Dieu est uneenclume qui a usé bien des marteaux”. Voilàdes siècles que les marteaux des sceptiquesébrèchent ce livre, mais les marteaux s'usent,et l'enclume résiste. Si ce livre n'avait pas étécelui de Dieu, il y a longtemps que leshommes l'auraient détruit. Empereurs etpapes, rois et prêtres, princes et dirigeants s'ysont tous attaqués ; ils sont tous morts, tandisque ce livre, lui, subsiste ».

À l'instar du restant de la Bible, le récit del'Exode se dresse tel un témoin puissant d'unDieu qui Se soucie de Son peuple et intervientdans les affaires humaines pour accomplir Sesdesseins. BN

l’Exode débattuL'apôtre Paul prophétisa, lui aussi,qu'au temps de la fin, on se soucierait desoi plutôt que de Dieu et de Sa Parole. «Sache que, dans les derniers jours, il yaura des temps difficiles. Car les hommesseront égoïstes, amis de l'argent, fanfa-rons, hautains… ennemis des gens debien, emportés, enflés d'orgueil, aimant leplaisir plus que Dieu, ayant l'apparence dela piété, mais reniant ce qui en fait la force» (II Tim. 3 :1-5).

Selon Paul, dans ces derniers jours, ences temps difficiles, les gens allaient nonpas s'intéresser à Dieu mais se soucierpresque entièrement d'eux-mêmes. Et,comme Paul l'a dit, ce qui est ironique,c'est qu'ils auraient l'apparence de lapiété, bien que reniant ce qui en fait laforce. On cherche à se faire passer pourbon, mais, sans être disposé à consulter laParole divine pour y découvrir ce qu'ilfaut changer en soi pour vraiment devenirbon.

Cette optique, comme l'a dit Paul, fini-ra par conduire l'humanité au désastre. Ilnous parle de l'apparition, au temps de lafin, d'un puissant système religieux et d'undirigeant qui captiveront pratiquementtous les hommes (II Thess. 2 : 1-9).L'immense majorité des êtres humains - ycompris, éventuellement, vous, si vous neveillez pas - se laissera fourvoyer par eux.Pourquoi ? « Parce qu'ils n'ont pas reçul'amour de la vérité pour être sauvés »(verset 10).

Cela importe-t-il ?

La Bible dit vrai. Cela importe-t-il ?Assurément ! Sans elle, nous n'aurionsaucune idée de notre origine, de la raisonpour laquelle nous sommes nés, et denotre avenir. Sans elle, nous tâtonnonsdans les ténèbres, en ignorant les réponsesà ces questions.

Christ a promis de revenir pour ensei-gner à l'humanité la voie divine. En cetemps-là, comme l'a annoncé le prophèteÉsaïe, « la terre sera remplie de laconnaissance de l'Éternel, comme le fondde la mer par les eaux qui le couvrent »(Ésa. 11 : 9). On ne doutera plus - et l'onne se moquera plus - de la Parole divine.Quant à ceux qui, de plein gré, cherchentà présent l'Éternel et se soumettent à Lui,ils régneront à jamais avec Christ dansSon Royaume universel (Apoc. 5 : 9-10 ;20 : 6 ; 22 : 5).

Entre temps, la majorité des hommesva s'engager dans une voie menant audésastre, ne croyant pas en la Bible ouignorant ce qu'elle déclare.

Serez-vous une exception ? BN

suite de la page 9

Page 16: Pouvez-vous croire à la Bible · 2014-06-12 · partir d'excréments de fourmis » (The Blind Watchmaker : Why the Evidence of Evolution Reveals a Universe Without Design, 1986,

Les DixSuggestions ?

Les DixSuggestions ?

ieu nous a-t-Il donné les 10 suggestions ou les10 Commandements ? C'est une question primordiale. Jamais notre

monde n'a eu un besoin aussi pressant de directionmorale. Jamais autant de monde n'a perdu son orienta-tion, se retrouvant dans un besoin d'aide. Beaucoup degens considèrent ces principes comme de bonnes sug-gestions. Peut-être essaient-ils même un peu de les appli-quer, au moins quand ce n'est pas incommodant. Mais

combien de gens voient ces règles pource qu'elles sont : les moyens magistrauxpour avoir une société paisible et pros-père. Il y plus à comprendre dans les10 commandement qu'il n'y paraît. Ilsn'ont pas pour but de nous empêcherde nous amuser. Ils ont pour but denous protéger, nous ainsi que nosfamilles et nos nations. Ils formentun guide qui peut transformer notrefaçon de penser et comment nousmenons nos vies.Pour recevoir votre exemplaire gra-tuit de cette brochure, écrivez-nousà notre bureau le plus près de chez

vous que vous trouverez à la page 2. Venezdécouvrir pourquoi il s'agit des 10 Commandements etnon pas les 10 suggestions.

Église de Dieu Unie,associaton internatinoale

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