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PREFET DE MAYOTTE RAPPORT D’ACTIVITES 2010 DES SERVICES DE L’ETAT A MAYOTTE

PREFET DE MAYOTTE AC… · 2.1. L'augmentation constante des élèves scolarisés : 81 506 élèves en 2010 2.2. Des moyens importants engagés par l'État : 262,2 millions d'euros

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PREFET DE MAYOTTE

RAPPORT D’ACTIVITES 2010DES SERVICES DE L’ETAT

A MAYOTTE

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SOMMAIRE

1. MISE EN OEUVRE DES MESURES DU CIOM A MAYOTTE

2. MAINTENIR LA PRIORITE A L'EDUCATION

2.1. L'augmentation constante des élèves scolarisés : 81 506 élèves en 2010

2.2. Des moyens importants engagés par l'État : 262,2 millions d'euros

2.3. Une intégration réussie de tous les agents dans la fonction publique d'État

2.4. L'enseignement et la formation agricoles

3. ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL D E MAYOTTE

3.1. Le désenclavement de l'économie mahoraise et son insertion dans sonenvironnement régional

3.2. Le soutien à l'activité productive

3.3. L'amélioration des relations au travail

3.4. L'accès à l'emploi

3.5. La progression des recettes fiscales et douanières

4. DEFINIR ET CONTROLER L'AMENAGEMENT EQUILIBRE ET DUR ABLE DUTERRITOIRE

4.1. Un développement maîtrisé

4.2. Un développement économique respectueux de l'environnement et valorisant lesatouts naturels de Mayotte

4.3. Environnement et bio diversité

5. PROMOUVOIR LA COHESION SOCIALE

5.1. Logement et politique de la ville : forte mobilisation en faveur de l'habitat social

5.2. L'action sociale

6. GARANTIR LA SECURITE

6.1. La lutte contre l'immigration clandestine

6.2. La lutte contre la délinquance

6.3. La lutte contre les réseaux et les trafics de stupéfiants

6.4. La sécurité routière

6.5. La sécurité civile

6.6. La sécurité des transports

6.7. La sécurité sanitaire et alimentaire

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7. ACCOMPAGNER L'ACTION DES COLLECTIVITES TERRITORIALE S

7.1. L'appui financier aux collectivités territoriales : plus de 212 millions d'euros

7.2. Le contrôle de légalité des actes des collectivités

8. ASSURER LES SERVICES A LA POPULATION

8.1. Les services culturels et sportifs

8.2. L'accueil du public en préfecture

8.3. La protection du consommateur

9. MESURER LES EVOLUTIONS

9.1. Le nouveau visage de la population mahoraise

9.2. L'indice des prix à la consommation

9.3. Des données macroéconomiques du secteur industriel et commercial

9.4. Des informations et statistiques agricoles

10. LES DEPENSES DE L'ETAT A MAYOTTE EN 2010

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1. MISE EN OEUVRE DES MESURES DU CIOM A MAYOTTE

Les Etats généraux de l’Outre-Mer avaient réuni, à Mayotte, l’ensemble de la classe politique,les collectivités territoriales et les organisations socioprofessionnelles, dans le prolongement dela réflexion conduite en amont de la consultation du 29 mars 2009. Ils ont constitué l’occasiond’ouvrir la réflexion sur les modalités de déclinaison, par des propositions très concrètes, desorientations fixées par le « Pacte pour la départementalisation », dans le champ du pouvoird’achat, de la structuration des filières agricoles, de la mise en valeur des réserves foncières,ou encore de la formation.

Les propositions, validées par le Président de la République, à l’occasion du ConseilInterministériel de l’Outre-Mer (CIOM) du 6 novembre 2009, et augmentées des annoncestouchant à la création d’un poste de sous-préfet délégué à l’égalité des chances et d’uncommissaire au développement endogène pour l’océan indien, ont été déclinées à l’occasionde la première réunion du comité de suivi du CIOM, le 18 décembre 2009.

Le comité de suivi du CIOM s’est à nouveau réuni le 7 juillet 2010. Au-delà d’un point d’étapesur l’état d’avancement d’un certain nombre de mesures générales, cette réunion a permisd’engager plus particulièrement un échange sur les avancées dans 6 champs spécifiques :

§ problématique de scolarisation et lutte contre l’illettrisme : point d’étape sur la mise enplace du premier cycle universitaire à Mayotte, fondation d’excellence, plan de lutte contrel’illettrisme, schéma des enseignements artistiques ;

§ mise en œuvre du plan Mayotte 2015 : enjeux liés au financement du secteur agricole et àl’évolution de la protection sociale agricole (régime de retraites des indépendants, aide àl’installation…) ;

§ soutien à l’activité économique et notamment aux PME : point sur la déclinaison desnouveaux dispositifs OSEO ;

§ enjeux liés au déploiement des nouvelles technologies : point sur les dossiers TNT et hautdébit ;

§ problématique des prix : évolution de l’observatoire des prix, baisse des droits de douanesur les produits de première nécessité ;

§ dialogue social et droit du travail : convergence du SMIG, retraites, VAE, fait syndical.

Concernant la baisse des droits de douane sur les p roduits de première nécessité : surproposition du préfet de Mayotte, les conseillers généraux ont voté à l’unanimité, le15 février 2010, une baisse des taxes douanières et à la consommation de 16 familles deproduits de la nomenclature douanière, représentant plus de 300 produits de consommationcourante. Cette modification du code général des douanes de Mayotte a fait l’objet d’unevalidation par la délégation générale à l’Outre-Mer.

Afin d’assurer une juste répercussion des baisses votées sur les prix de vente proposés auxconsommateurs, un travail conjoint des services de l’Etat, de la Collectivité et des représentantsde la distribution de Mayotte a abouti à la rédaction d’une charte « pour le pouvoir d’achat desMahorais », cosignée, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 10 mai à la préfecturede Mayotte, par le Préfet et le Président du Conseil général de Mayotte, ainsi que par lesreprésentants locaux de la petite et grande distribution. Un dispositif de contrôle de la bonneapplication des engagements pris a été mis en place, et fait l’objet régulièrement d’uneprésentation devant les membres de l’observatoire des prix.

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2. MAINTENIR LA PRIORITE A L’EDUCATION

Le développement du système éducatif à Mayotte est extrêmement rapide et s’accélère. Lapyramide des âges explique en partie ce phénomène : 54 % de la population de Mayotte amoins de 20 ans (52 % en 2002).

2.1- L’augmentation du nombre d’élèves scolarisés : 81 506 élèves en 2010

En août 2010, 81 506 élèves ont effectué leur rentrée scolaire à Mayotte, soit 3903 élèvessupplémentaires par rapport à la rentrée précédente. Une grande nouveauté à cette rentrée :l’obligation de scolarisation des élèves de 3 ans. La possibilité était offerte à tous les parentsqui le souhaitaient de scolariser leur enfant dès l’âge de trois ans. Ce sont, à cette rentrée,4316 enfants de trois ans qui ont pris le chemin de l’école soit 1000 enfants de plus que l’annéedernière. On peut estimer que ces 4316 enfants représentent environ la moitié des enfants decet âge.

A la rentrée 2010, le premier degré a accueilli 51 661 élèves, soit une progression de2 468élèves (+4,8%) et le second degré 29 845 élèves, soit 1 435 élèves supplémentaires(+4,8%).Ces 81506 élèves représentent plus de 43% de la population mahoraise.

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Le nombre de jeunes quittant le système scolaire avec un diplôme est en augmentation : 1452bacheliers et 1179 diplômés de l'enseignement professionnel (CAP, Bac Pro et BTS) en 2010.Le pourcentage d'une classe d'âge accédant au bac est de 40% en 2010. Il est lui aussi enaugmentation.

2.2- Des moyens considérables engagés par l’Etat : 262,2 millions d’EuroS

Le budget total du vice rectorat a été de 262,2 millions d’Euro pour l’exercice 2010, soit uneprogression de 125% en 7 ans. Il était de 245,5 en 2009 soit 16,9 millions d’Eurosupplémentaires, dont 7 millions pour apurer des restes à payer des années précédentesconsacrés à la prise en charge des transports aériens des personnels et le versement desindemnités forfaitaires de changement de résidence.

Pour accueillir ces 81506 élèves, 200 ETP* supplémentaires ont été créés. L’EducationNationale est le premier employeur de Mayotte avec au 1er janvier 2011 5841 agents.

La dotation de l’exercice 2010 a permis de consacrer 19,15 millions d’Euro pour lesconstructions scolaires du second degré dont :

· 4,5 millions affectés à des opérations initiées avant 2010,

· 12,71 millions destinés à des opérations engagées en 2010,

· 1,2 million pour la maintenance des structures scolaires,

· 0,74 million alloué pour l’équipement scolaire

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2.3- Une intégration réussie de tous les agents dan s la fonction publique d'état

Au 1er janvier 2011, tous les agents travaillant au service de l’Education Nationale relèvent de laFonction Publique Etat. Ainsi, ce sont 1553 instituteurs de Mayotte qui ont été intégrés entre2005 et 2010. La dernière vague d’intégration pour ces enseignants du 1er degré pendantl’année 2010 s’élevait à 170.

Pour les non enseignants, ce sont 325 personnes qui ont été intégrées dans les différentescatégories de personnels de la catégorie A à C dont 271 dans le corps spécifique des agentsde Mayotte.

2.4- LYCEE AGRICOLE ET SERVICE FORMATION ET DEVELOP PEMENT (SFD)

Sous l’autorité académique du DAF, le SFD organise à l’échelle du territoire l’enseignementagricole qui comprend :

· Pour l’enseignement public : un lycée professionnel (LPA), un centre de formation adulte(CFPPA)

· Pour l’enseignement privé : une structure associative sous contrat avec le MAAP (AFICAM :

Association pour la Formation Initiale et Continue Agricole à Mayotte)

· Une exploitation agricole, un atelier agroalimentaire, une pépinière d’entreprise

Activités du SFD:

Outre sa participation aux deux semaines de regroupement national des SFD outremer (mars etoctobre), le suivi du BOP 143 et l’organisation et suivi des examens, en lien avec le lycée et leCIRSE Océan Indien (Réunion, Mayotte), le SFD a conduit les actions suivantes en 2010 :

� Finalisation du PREA (Projet Régional pour l’Enseignement Agricole) validé le 07 décembre2010.

� Mise en œuvre de la RVP (Rénovation de la Voie Professionnelle) pour l’enseignementagricole à Mayotte, avec le démarrage de deux baccalauréats professionnels : bac pro CGEAau LPA et bac pro GMNF au CFPPA .

� Contribution à la mise en œuvre du « plan Mayotte 2015 » issu des États Généraux del’Outre-Mer, atelier « productions locales et développement endogène ».

Mise en œuvre des examens et concours:

La session d’examens de juin 2010 s’est déroulée normalement sur le site du lycée agricole deCoconi, avec l’accueil des jurys venant de la Réunion. Les résultats de cette session sont lessuivants :

En ce qui concerne le LPA :

Examen Élèves présentés Élèves reçus % de réussite

BAC PRO SMR 18 17 94%

BEPA ARC 18 9 50%

CAPA PAUM 24 21 87%

DNB 27 21 77%

Tous examens confondus 87 68 78%

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En ce qui concerne le CFPPA :

Examen Élèves présentés Élèves reçus %de réussite

BEPA SAP 16 11 69%

CAPA EER 10 9 90%

DILF 36 25 69%

DELF 2 1 50%

Tous examens confondus 64 46 72%

Activités des établissements de formation agricole:

En 2010-2011, les établissements de formation agricole de Mayotte accueillent les apprenantsselon les effectifs suivants :

· AFICAM : 108 élèves

· LPA : 172 élèves

· CFPPA : 60 193 heures en centre pour 370 stagiaires

LPA :

� Démarrage de la seconde professionnelle bac pro CGEA (conduite et gestion de l'exploitationagricole) en 3 ans avec 24 élèves à la rentrée 2010.

� Conduite d'une mission de coopération régionale à Madagascar et aux Comores (sur créditFCR) en vue de définir un cadre stratégique de coopération régionale pour le lycée agricole deCoconi.

CFPPA :

� Démarrage de la seconde professionnelle bac pro GMNF (gestion des milieux naturels et dela faune) en 3 ans avec 18 stagiaires à la rentrée 2010.

� Mise en place d'une préformation au CAPA PAUM par apprentissage dans le cadre d'unpartenariat avec le GSMA.

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3. ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DE MAYOTTE

3.1. LE DÉSENCLAVEMENT DE L’ÉCONOMIE MAHORAISE ET SO N INSERTION DANSSON ENVIRONNEMENT RÉGIONAL

3.1.1. LE DÉSENCLAVEMENT DU TERRITOIRE

Les routes

L'année 2010 aura été marquée par un record en termes de consommations de crédits pourl'État avec 9,5m€. Cette activité soutenue a permis de maintenir un plan de charge minimumpour les entreprises du TP, touchées par la baisse des investissements publics des collectivitéslocales.

Plusieurs opérations ont ainsi rythmé l'année 2010 :

La réhabilitation des virages de Tsararano sur la RN2 pour 3M€, opération entamée enfin d'année 2009 et terminée en avril 2010

le démarrage du chantier de la Kwalé avec la réalisation des pré chargements en août(0,8 M€),

la réhabilitation de la RN1 entre Mamoudzou et le port de Longoni (2,3M€)

les travaux préparatoires à la réhabilitation de la RN2 entre Coconi et Ongoujou.

Le renouvellement des enduits superficiels sur les routes nationales s’est poursuivi notammentsur la RN3 et la RN1 dans les environs de M'tzamboro afin de garantir la pérennité dupatrimoine routier de l'État. Le programme d’équipement en glissières de sécurité et murs deprotection s’est poursuivi pour équiper les sites les plus sensibles de la RN 1 et de la RN3.

L'année 2010 a vu aussi un travail de fond entrepris avec le CG afin de mettre au point unenouvelle convention de mise à disposition des personnels de la DEAL pour l'entretien du réseaudépartemental. Dans ce cadre, un travail important a été mené sur la programmationpluriannuelle des travaux de réhabilitation du réseau départemental. A noter aussi, la fin del'aménagement de la piste de chantier sur Petite-Terre et l'appel d'offres pour les études ducontournement de Mamoudzou dans les opérations menées pour le compte du CG.

Ouvrage d'art

Le pont de la Kwalé , entre les villages de Tsoundzou 1 et Tsoundzou 2, dans la commune deMamoudzou, a obtenu le 13 août 2010 un arrêté d'autorisation permettant de lancer cetteopération tant attendue pour l'amélioration de la desserte Sud de Mamoudzou.

Le 16 août 2010, l’exécution de remblais de pré chargement préalable à la construction de ce nouvel ouvrage a pu être entamée.

A la fin des pré chargements de la zone en 2011, les travaux du pont commencerontvéritablement. Ils consisteront à construire les fondations de l'ouvrage, le tablier et 10 m deraccordements de part et d'autre de l'ouvrage.

L'ensemble de ces travaux atteindront le coût global d'environ 3,7M€, financé à 100% par l'État.

Port de Mayotte

L'inauguration du quai à conteneurs, opération sous maîtrise d’ouvrage avec une conduited'opération de la DE a marqué l'achèvement officiel de ce grand projet territorial. La DE apoursuivi son assistance technique pour la bathymétrie de la zone portuaire de Longoni.

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De plus, plusieurs projets sont venus améliorer les installations avec deux pontons en find'année 2010, l'un dédié aux bateaux de croisière à Mamoudzou et l'autre pour la gare Maritimeinternational de Dzaoudzi. Cette dernière a vu aussi la mise aux normes des équipementsd'éclairage.

La transformation du Port de Longoni (deuxième quai et terminal pétro-gazier) a conduit lesacteurs portuaires à lancer des études afin d'élaborer une nouvelle réglementation portuaire ycompris en matière d'ISPS.

Aéroport

La procédure de mise en concession de l'aéroport de Mayotte avec la construction de lanouvelle aérogare a été lancée en fin d’année 2009. La DE, par l’intermédiaire de la subdivisionlocale des bases aériennes, a été l’appui local de la DGAC sur ce dossier tout au long del'année 2010. Au plan local, la DE a assisté la préfecture et notamment les services du SGAERlors de la commission consultative afin de retenir les projets les mieux adaptés au contextelocal. L'ensemble de la démarche a abouti en octobre 2010 à la désignation de la société SNCLavalin comme concessionnaire de l'aéroport de Dzaoudzi au premier avril 2011.

Cette nouvelle phase dans la vie de l'aéroport marque la fin de la participation des services dela DE (et de la DEAL au premier janvier 2011) au fonctionnement de cette infrastructureessentielle et à son développement ayant amené cet aéroport pour la première fois à plus de300 000 passagers en 2010 : 35ème aéroport français avec la plus grande progression entre2007/2010 soit +26,49 %.

2001 2004 2005 2007 2009 2010

135 637 178 521 210 070 242 712 269 251 304 775

Outre sa participation à l'entretien de l'aéroport (budget de 328 869.89€), la DE (unité SLBA) aparticipé en tant que maître d'œuvre ou conducteur d'opérations pour le compte de la DGAC àun ensemble de huit opérations pour un montant de 1 462 579.88€ dont notamment laconstruction des logements pour les GTA, la réfection de l’Anti-K sur les parkings Alpha etBravo, le renforcement du parking Bravo et la mise en place de deux EDS.

En outre, la DE a assisté la DGAC dans la gestion des AOT qui ont rapporté pour 2010 enredevances domaniales la somme de 74 860.39€ (une quasi stagnation par rapport à 2009) eten redevances commerciales : 151 208.26€ (soit une augmentation de 36.7% par rapport à2009).

Le haut débit à Mayotte

Le contrat de construction du câble LION II a été signé le 23 septembre 2010. Alors queMayotte ne bénéficie toujours d’aucune offre ADSL ou 3G, l’arrivée du câble LION II, livré endécembre 2011, apportera une aide déterminante dans la lutte contre le retard numériquequ’accuse actuellement Mayotte. Les nouvelles offres haut débit devraient êtrecommercialisées au public au cours du premier trimestre 2012, le temps que le consortiumétablisse des accords de liaison avec d’autres câbles sous-marins et que les opérateursmettent en place leurs nouvelles offres. L’engagement de l’Etat de soutenir le projet est àl’origine de la décision du consortium LION II de programmer une branche de raccordement àMayotte, dont les coûts d’investissement (estimés à 12 millions d’euros) seront en partiecouverts par un dispositif de défiscalisation.

L’intervention de l’Etat s’effectue en contrepartie de l’engagement du consortium de proposerun accès transparent au câble, non discriminatoire et à des tarifs non excessifs. Tout opérateurpourra donc, dans des conditions équitables, accéder aux capacités du câble.

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L’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) veillera aurespect de ces conditions d’accès, qui permettront d’éviter toute position monopolistique sur lemarché de la bande passante d’entrée et de sortie de Mayotte. Cette régulation se répercuterade facto sur le marché de détail.

Le dépôt du dossier de défiscalisation présenté par France Télécom courant 2010 est en coursd’instruction dans l’attente d’une décision du ministère de l’Economie, des Finances et del’Industrie. Les dossiers réglementaires (notice d’impact, dossier loi sur l’eau et autorisationd’occupation temporaire maritime) sur le projet d’installation du câble ont quant à eux étéconfiés à la SAFEGE antenne de Mayotte. Une rencontre avec la mission Aménagement duterritoire du SGAER en novembre 2010 a permis de faire le point sur les diverses autorisationsindispensables à cette implantation.

Ainsi dès 2011 devront être entreprises les procédures suivantes :

§ la demande d’autorisation d’occupation temporaire du domaine publique maritimeréservée à l’implantation de la chambre de plage destinée à l’arrivée du câble ;

§ la demande d’autorisation d’occupation du domaine maritime délimitant l’espace territorialréservé au passage du câble ;

§ les demandes de permission de voirie pour les poses de fourreaux ;

§ l’étude d’impact et le dossier loi sur l’eau.

La TNT à Mayotte

Conformément à l’article 4 de la loi n° 2009-1572 du 17 décembre 2009 relative à la luttecontre la fracture numérique, une commission de transition vers la TNT a été constituée pourproposer toute mesure permettant de faciliter la mise en place de la TNT, notamment pour leszones habitées qui ne seront plus couvertes par voie hertzienne terrestre.

La TNT a été lancée le 30 novembre 2010 et le déploiement du signal a été achevé endécembre 2010. L’arrivée de la TNT à Mayotte constitue une évolution majeure du paysagetélévisuel, avec la diffusion gratuite d’un premier multiplex comprenant sept chaînes nationales(France 2, France 3, France 4, France 5, France O et France 24), en plus de la chaîne localeMayotte Première, diffusée actuellement en analogique.

L’organisation de la communication vis-à-vis du public et des professionnels a été confiée à unGroupement d’intérêt public (GIP) France Télé Numérique pour l’arrêt de l’analogique en outre-mer. Il dispose d’un site internet et d’un centre d’appels. A compter du mois de juillet 2010, il amis en œuvre une campagne de communication sur les différents médias, y compris, latélévision. Il est également chargé de l’ensemble des aides mises à la disposition destéléspectateurs concernés par l’arrêt de la télévision analogique. Deux types d’aide àl’équipement peuvent être versés :

Les premières sont conditionnées par les ressources du demandeur :

- Aide à l’équipement, pour l’achat d’un adaptateur, d’un décodeur ou d’une téléTNT intégrée MPEG4. Cette aide varie entre 45 euros ou 70 euros selon les revenusannuels du demandeur ;

- Aide à l’antenne, pour l’achat d’une antenne UHF ou d’une antenne intérieure,plafonnée à 120 euros.

Les secondes, sans conditions de ressources :

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- Aide à la réception, dans le cas où l’on recevait la télévision en mode analogique, etque l’on ne reçoit plus la télévision en mode numérique, soit en zone non couverte par laTNT. Le montant maximal est de 250 euros ;

- Aide à la réception dérogatoire, en cas de mauvaise réception ou d’absence deréception de la TNT, alors que la zone est censée être couverte par la TNT. Le montantmaximal est de 250 euros.

Le principe d’allocation de ces aides est celui d’un remboursement sur facture acquittée,remboursement qui sera sollicité auprès du GIP FTN.

3.1.2. L’ APPROFONDISSEMENT DE LA COOPÉRATION RÉGIONALE

La politique de coopération régionale permet depuis la loi du 11 juillet 2001, année de lacréation du fonds de coopération régionale à Mayotte (FCR), de mieux ancrer Mayotte dansson environnement local, à partir d’actions de proximité avec les pays partenaires de la zonesud-ouest de l’océan indien. Le projet de cadre stratégique Etat/Collectivité départementale de Mayotte 2011-2015, en coursde validation par le conseil général de Mayotte prend une connotation nouvelle, avec un comitéde gestion plus étoffé et un cadre partenarial élargi. Il repose par ailleurs sur l'ambition derecentrer les politiques mises en œuvre sur les actions structurantes et à forte valeur ajoutée, etbénéficiant d'une bonne visibilité pour les populations concernées.

En 2010, le fonds de coopération régionale a bénéficié d’une dotation initiale de 286 048€,augmentée de dotations supplémentaires, qui a permis d’engager 326 743€ en faveur desprojets, dont 258 813€ lors du premier comité de gestion du 24 mars et 67 930€ lors du secondcomité du 14 octobre 2010. Sur l’ensemble des dossiers instruits, seuls ceux du GRETA, de laCOOPAC et de la Croix rouge, délégation de Mayotte, sont en cours de réalisation. Le budget apermis pour partie de solder des opérations sur exercices antérieurs.

Au-delà de la gestion des deux comités de gestion, de la publication du premier annuaire de lacoopération régionale à Mayotte, et du projet de charte de coopération en cours de validation,les actions les plus marquantes développées dans le cadre du GTHN (groupe de travail dehaut niveau) France/Comores en 2010 sont les suivantes :

§ Les travaux du « chantier école » pour la construction d’un internat à l’ENTP d’Anjouan(école nationale technique professionnelle) : dans le champ de la formation professionnelle,le partenariat de l’ENTP avec le GRETA, l’ambassade de France aux Comores et lapréfecture de Mayotte via le comité de pilotage, a permis des avancées dans le cadre detrois conférences téléphoniques depuis Mayotte avec les Comores. Ainsi, le postediplomatique a donné son accord afin qu’un dossier soit présenté début 2011, aux finsd’obtenir une subvention du FSD (fonds social de développement). Cette contributionfinancière permettrait à une entreprise d’intervenir pour la partie main d’œuvre de laréalisation des travaux de construction, en appui de l’équipe pédagogique de l’ENTP ;

§ Dans le secteur de l’agriculture, les projets de coopération que mènent la COOPAC(coopérative des agriculteurs du centre) et le Lycée agricole de Coconi visent à établir deséchanges commerciaux durables et à organiser des stages de formations dans desexploitations agricoles pour les élèves du lycée ;

§ La coopération sanitaire et inter hospitalière s’est poursuivie avec le financement dediverses initiatives, en particulier le suivi des enfants déficients auditifs appareillés l’anpassé à Anjouan, la prise en charge des brûlés, la formation et les missionsophtalmologiques et ORL, la construction et l’inauguration d’un SAS sanitaire au centrehospitalier national El Maarouf à Moroni, et la signature d’une convention pour la livraisonde médicaments entre le CHM (centre hospitalier de Mayotte) et la PNAC (Pharmacienationale d’approvisionnement des Comores) ;

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§ Dans le champ de la sécurité civile, la création d’une petite unité de sécurité civile àMoroni et la formation de sapeurs pompiers comoriens à Mayotte et aux Comores ontrencontré un franc succès auprès de la population et des autorités concernées. Cette actionsera poursuivie en 2011 ;

§ Pour la culture, les archives de Mayotte et le CNFPT (Centre national de la fonctionpublique territoriale) ont établi des programmes de formation, respectivement à destinationdes archivistes et bibliothécaires comoriens, établissant ainsi une collaboration permanenteentre Mayotte et les Comores.

Au total, plusieurs enjeux se profilent aujourd’hui, non seulement dans le champ des relationsavec les Comores, avec notamment la relance du GTHN, mais également avec l’ensemble despays de la zone. Au-delà des enjeux liés aux projets, se manifestent également des enjeux denature structurelle au nombre d’entre eux, le développement des échanges et regards croisésMayotte/La Réunion sur les orientations de la coopération régionale menée par la France dansl’Océan indien, ou encore un partenariat à approfondir entre l’Etat et le Conseil général deMayotte pour la conduite des programmes de coopération régionale et leur articulation avec lesactions de coopération décentralisée. A souligner à cet effet la première édition de l’annuaire dela coopération régionale à Mayotte, outil dont la vocation sera de conférer une vue globale desprojets menés par les principaux acteurs impliqués dans la mise en œuvre des actions decoopération.

3.1.3. LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Le contrat de projet Etat / CDM (2008 – 2014)

Succédant au contrat de plan 2000-2006 et à la convention de développement 2003-2007, lecontrat de projet Etat-Mayotte 2008-2014 a été signé le 28 mars 2008 à Mamoudzou, enprésence de M. Yves Jégo, secrétaire d’Etat chargé de l’outre-mer. Il prend sa source dans lavolonté d’inscrire le développement de Mayotte dans une dynamique accélérée, à partir d’undialogue partenarial Etat/CDM rénové, et dans le respect et l’intégration accrue des objectifs dedéveloppement durable.

Le 13ème contrat de projet 2008-2014Le Contrat de projet Etat-Collectivité Départementale de Mayotte 2008-2014 comporte 5 axes(19 mesures) qui se déclinent comme suit :

- ouvrir la collectivité sur l’environnement extérieur (haut débit – 6,5M€),

- favoriser un développement économique créateur d’emploi (agriculture, pêche, formation,tourisme – 97,21M€),

- favoriser l’égalité des chances et valoriser l’épanouissement des individus (culture, sport,handicap - 32,14 M€),

- mettre en œuvre un aménagement équilibré du territoire (route, transport collectif –258M€),

- consolider les bases d’un développement durable du territoire (eau, assainissement,risques naturels - 156,35M€).

L’engagement de l’Etat sur le contrat de projet s’élève fin 2010 à 129,9 millions d’euros pour lapériode 2008-2010, soit un niveau d’exécution budgétaire égal à 35,8% de la programmationinitialement prévue, un peu en dessous des 42,8% correspondant au rythme d’exécutionthéorique de 3/7.

L’année 2010 a été marquée par un niveau de programmation élevé (plus de 53,7 millionsd’euros d’autorisations d’engagement engagées côté Etat, soit un niveau d’engagementsupérieur de plus de 5 millions d’euros au rythme d’exécution théorique annuel de 48 millions

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d’euros, incluant le financement du surcoût du Port de Longoni à hauteur de 10 millionsd’euros), qui permet de résorber pour partie le léger retard accumulé sur les deux premièresannées de programmation (39,8 millions d’euros engagés en 2009, 36,4 millions d’euros en2008).

En ce qui concerne les crédits de paiement, l’année 2010 marque un niveau de consommationmoyen pour l’Etat, avec 32,8 millions d’euros mandatés, soit environ 6 millions d’euros de plusque sur l’exercice 2009, mais en deçà de 16 millions d’euros par rapport au rythme deconsommation théorique, les opérations engagées sur les deux premières années d’exercicepeinant à arriver à facturation.

Deux dispositifs viennent compléter le contrat de p rojet : le plan de relance et le fondsexceptionnel d'investissementCes deux dispositifs ont permis de donner un coup d'accélérateur aux dispositifs contractuelsnotamment en assurant le financement d’opérations déjà mûres en souffrance de financements.Certaines opérations sont d’ores et déjà réalisées et les chantiers livrés.

§ Pour le Plan de relance : 16 007 800 € ont été engagés et 12 833 597 € mandatés au31 décembre 2010. Ce dispositif devra être entièrement exécuté fin 2011.

§ Pour le Fonds exceptionnel d'Investissement : 6 M€ ont été engagés en 2010 et2 009 804 € mandatés.

Les instruments de politique économique: politique douanière, assouplissement de laréglementation, surveillance des prix et aides

Le dispositif de défiscalisation (réglementé principalement par les articles 199 undecies B et parles articles 217 undecies du code général des impôts de Mayotte) représente une importantemesure de soutien à l’économie mahoraise. En 2010, 54 dossiers (dont 28 relèvent de ladéfiscalisation locale et 26 de la défiscalisation nationale) ont été instruits, pour uninvestissement global projeté de 163 320 625,05 euros, dans 9 secteurs d’activité.

FMD

En 2010, 12 dossiers (parmi les 31 dossiers instruits) ont bénéficié d’un avis favorable ducomité de gestion. Ils représentent un montant d’aide accordé de 1 196 000 euros, dans diversdomaines, notamment le tourisme, l’environnement, l’industrie, l’accompagnement à la créationd’entreprises.

Surveillance des prix et concurrence

Les travaux de l’observatoire des prix et des revenus relatifs aux problématiques du pouvoird’achat se sont poursuivis tout au long de l’année 2010. Plusieurs études ont été menées sur laformation des prix et ont concerné divers secteurs (construction, secteur bancaire, marché desproduits de première nécessité…).

Créé par arrêté du 25 juillet 2010 (modifié par l’arrêté du 04 octobre 2010), le Groupementd’Intervention Régional Concurrence, GIR C, constitue un outil efficace de contrôle de laconcurrence et de protection des consommateurs. Composé de l’adjonction des moyens de laDIECCTE Mayotte, de la DAAF, de la direction des douanes et de la direction des servicesfiscaux, il a programmé ses premières opérations de terrain dans les secteurs potentiellementconcernés par les pratiques anticoncurrentielles et le respect des normes sanitaires (contrôledes filières d’importations de fruits et légumes, contrôle des denrées alimentaires en cours detransport, …).

3.2. LE SOUTIEN À L’ACTIVITÉ PRODUCTIVE

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3.2.1 La pêche et l’aquaculture : mise aux normes et modernisation

L’effort de l'État s’est poursuivi pour aider le secteur de la pêche et de l’aquaculture à se mettreaux normes et à se moderniser. Le reversement partiel du produit des licences thonières(250.000 euros) par l’administration des terres australes et antarctiques françaises (TAAF) auprofit de Mayotte abonde les crédits du contrat de projet.

Le contrat de projet 2008-2014 a permis d’allouer au secteur de la pêche et de l’aquacultureune enveloppe conséquente (1.104.000 euros) lui permettant de moderniser son outil deproduction.

poisson).

Le site de la pépinière d’entreprises aquacoles (PEA) d’Hajangoua a bénéficié d’une aideimportante pour étendre son installation et procéder à des études sur la génétique de l’ombrine.

3.2.2 2010: année de mobilisation du SEA

L'année 2010 a été une année de mobilisation du Service de l'Economie Agricole (SEA) poursuivre et accompagner la mise en oeuvre des mesures adoptées par les Etats Généraux del'Outre Mer en 2009. Les productions maraîchères progressent conformément aux objectifs. Lesproductions avicoles prennent un peu de retard suite aux difficultés de réalisation d'un abattoiragrée, mais ces difficultés devraient être résolues en 2011.

Par ailleurs, la profession agricole s'organise avec l'appui actif du SEA : création de laCoopérative des Agriculteurs du Centre (la COOPAC) ainsi que de la Coopérative Mahoraised'Aviculture (la COMAVI) et création d'un organisme à vocation sanitaire (OVS), l'ADEM-GESAM qui regroupe 320 éleveurs de ruminants de l'île.

2010, troisième année de mise en oeuvre du volet agricole du CPER, marque un changementdans la gestion budgétaire des crédits contractualisés. Si en 2009, les crédits des ministèrestechniques (dont les crédits alloués au titre du « développement durable des filièresagricoles ») avaient été transférés vers le programme 123 de l'outre-mer, géré par lapréfecture de Mayotte, en 2010, l'ASP (agence de services et de paiement) constitue denouveau l'organisme payeur de toutes les aides agricoles à Mayotte, aussi bien pour les actionsrelevant du CPER (modernisation des exploitation, OGAF,...) que pour les actions hors CPER(installation agricole, indemnités compensatoires annuelles,...).

En 2010, 17 dossiers de modernisation ont été instruits. Seulement 13 dossiers présentés enCDOA (contre 21 en 2009) ont reçus un avis favorable, pour un montant d'investissement totalde 1 272 282 €. Le montant total des aides accordées s'élève à 886 070 €.

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Sur l'initiative du SGAER, des contacts ont été pris avec les responsables des banques localespour cadrer les procédures fiabilisées et faciliter le financement des dossiers agricoles. Laplupart des agences bancaires se sont montrées intéressées par la démarche : à suivre en2011.

En 2010, 771 dossiers (dont 7 rejetés) ont été instruits au titre de l'ICAM (Indemnitécompensatoire annuelle à Mayotte) pour un montant total versé de 410 111,10 €. On observeune baisse significative du nombre de demandeurs (1 370 exploitants en 2009, soit – 43,72%).La principale raison est l'appel de cotisations sociales par la Caisse de Sécurité Sociale deMayotte auprès de l'ensemble des agriculteurs potentiellement éligibles aux IRCAM. Beaucoupd'agriculteurs ont établi un lien entre cette mesure et le bénéfice de l'indemnité et ne se sontpas manifestés.

Une nouvelle OGAF « Valorisation des produits agricoles mahorais», élaborée en 2008 etfinalisée en 2009 est devenue opérationnelle. Trois types d'actions peuvent être soutenus parce dispositif :

- mise en place de réseaux de commercialisation grâce à la contractualisation et à un système de soutien des prix,

- transformation et conservation des produits agricoles locaux, notamment en lien avecl'utilisation de l'atelier agro-alimentaire du lycée de Coconi,

- action de promotion , de communication et d'identification des produits.

Enfin, l'opération « un fruit pour la récré », consistant à distribuer, une fois par semaine, dansles écoles primaires, des fruits entiers ou préparés s'est poursuivie en 2010 : 1 200 élèves,répartis dans 5 écoles, ont pu bénéficier de l’opération dès octobre 2009, grâce au partenariatactif du vice-rectorat et au financement à 80 % par le contrat de projets et à 20 % par lescommunes. Le succès de cette opération, dont l'objectif est double – commercialiser lesproduits agricoles locaux et améliorer l'équilibre des jeunes enfants – ne s'est pas fait attendre.L'ARS a souhaité y apporter un soutien financier et dès la rentrée 2010-2011, une distributiondu double de l'année précédente serait offerte et 12 écoles en seront bénéficiaires (contre 5 en2009).

3.3 L’AMELIORATION DES RELATIONS AU TRAVAIL

3.3.1 Le respect du code du travail : activités de c ontrôle en entreprises

Si le nombre d’interventions en entreprise s’est considérablement accru en 2009 en raisonnotamment de l’augmentation de l’effectif chargé du contrôle et de la volonté de faire respecterle droit du travail, il n’en a pas été de même en 2010.En effet si le nombre de visites a diminué,en revanche le nombre d’observations notifiées aux employeurs suite aux interventions s’estaccru de plus de 200%.Ce qui constitue un suivi plus pertinent et plus qualitatif des contrôles

Le nombre de procès-verbaux a véritablement explosé, notamment en matière de lutte contre letravail illégal où il est passé de 250 en 2009 à 893 en 2010, soit plus de 350% d’augmentation.

Activités de contrôle depuis 2007 :

2007 2008 2009 2010

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Visites 721 1 238 2 544 975

Observations 2 712 3 068 2 180 7 502

Procès verbaux 22 117 261 903

3.3.2 La lutte contre le travail illégal

Dans le cadre du Plan de Modernisation de l’Inspection du Travail, les services de Mayotte ontété renforcés depuis septembre 2008 par la création d’une cellule spécialisée de lutte contre letravail illégal. Ses effectifs modestes (un inspecteur et un contrôleur) sont cependantentièrement dédiés à cette matière sur le terrain.

Elle mène ses actions en concertation étroite aussi souvent que nécessaire avec les autresservices de contrôle impliqués au sein du COLTI, notamment la Gendarmerie, la Police AuxFrontières, la Direction de la Sécurité Publique et la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte. Lacollaboration entre services est très réactive.

En 2010, la cellule a réalisé 3 237 contrôles, dressé 893 procès verbaux et infligé 23 amendesadministratives à la suite de constats d’infractions.

Des actions de sensibilisation sont également mises en œuvre sur ce thème par la diffusion du« guide à l’usage des employeurs de personnel de maison ».

3.3.3 L’inspection du travail

Le service d’inspection du travail qui comprend une inspectrice, trois contrôleurs et deuxsecrétaires est chargé de faire appliquer la réglementation en droit du travail, aussi bien enmatière de prévention, que d’information et de conseil. Il apporte son appui aux règlementsamiables des conflits individuels et collectifs et assure les contrôles dans les entreprises.

Le service d’inspection du travail à Mayotte est compétent sur tous les secteurs (Industrie,commerce, agriculture, transports) y compris le secteur maritime, l’article L.000-1 du code dutravail applicable à Mayotte soumettant aux dispositions de ce code, sous réserve desexceptions qu’il prévoit, tous les salariés et tous les employeurs de la collectivitédépartementale. Il intervient notamment sur les thèmes prioritaires du ministère du travail.

En 2010, l’inspection du travail a totalisé 975 visites d’entreprise (dont 177 autres interventions :conflits collectifs, contre-visites, enquêtes accidents du travail, etc.). Elle a également dressé 10procès-verbaux, notifié 60 décisions administratives, 5 mises en demeure et 7 « article 40 ».

Les 9 thématiques qui représentent plus de 100 contrôles ayant donné lieu à des observationssont les suivantes :

ThèmeNombre decontrôles

Travail illégal 594

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Médecine du travail 576

Salaire 524

Délégués du personnel 342

Chute de hauteur 165

Conciliation et litiges individuels 139

Licenciements économiques 124

CDD 108

Coordination de chantier 106

L’essentiel des contrôles a lieu dans les entreprises de moins de 10 salariés :

Répartition desentreprises contrôlées

50 salariés et+

10 à 49 salariés

1 à 9 salariés

Nombre d’entreprises 13 46 332

%

3% 12% 85%

Des actions de sensibilisation et de communication ont été menées, notamment l’action deprévention contre les risques de chute de hauteur, le forum sur l’obligation d’emploi destravailleurs handicapés, dont la mise en œuvre a débuté le 1er janvier 2011 et le forumconsacré à la relance de l’apprentissage ainsi que la réalisation et la diffusion de brochures etde dépliants sur le droit du travail. En outre, dans le cadre des « matinales du dialoguesocial », plusieurs actions de sensibilisation ont été menées, sur le thème du travail illégal afind’en rappeler les différentes formes – travail dissimulé, emploi d’étranger en situationirrégulière, marchandage et prêt de main d’œuvre illicite- ainsi que sur le thème de la sécuritéau travail – aménagement des lieux de travail, les équipements de travail et de protection,l’emploi des jeunes.

Enfin, les deux actions d’envergure relatives à l’organisation des élections des délégués dupersonnel dans les entreprises de plus de 11 salariés et la responsabilisation des donneursd’ordre en matière de gardiennage entamées en 2009 se sont poursuivies en 2010.

3.3.4 Le dialogue social

L’année 2010 a été marquée par une légère augmentation des conflits par rapport à l’année2009. Ce qui représente 15 conflits sur l’année, 3 129 journées de travail perdues et 24 972 h.Les revendications principales portent sur les salaires et les classifications, les conditions detravail, le soutien des salariés menacés de licenciement, le dialogue social dans les entreprises,le respect des règles relatives à l’hygiène et à la sécurité.

Le pôle travail de la DTEFP a également apporté son appui aux partenaires sociaux dans lanégociation des conventions collectives et des accords de branches ou d’entreprises

Notamment, sur proposition de la DTEFP, suite à des contrôles effectués par l’inspection dutravail en matière de temps de travail, un accord professionnel de modulation de la durée dutravail a été signé afin de permettre une annualisation du temps de travail prenant en compte lasous-traitance en matière de transport scolaire.

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Cet accord a fait l’objet d’une extension par arrêté préfectoral du 18 Mai 2010.

La DTEFP organise tous les deux mois, des réunions d’information et d’échanges sur desthèmes liés au dialogue social « les Matinales du dialogue social » qui regroupent lesresponsables ressources humaines des grandes entreprises et les partenaires sociaux.

L’action de la commission consultative du travail (CCT) a permis également de résoudre desquestions sociales fortement conflictuelles. En 2009, la CCT a obtenu des résultats importantspour l’avenir des relations sociales de l’île. En 2010 elle s’est réunie 13 fois du fait des enjeuxliés à la départementalisation, notamment la poursuite du processus de convergence SMIC-SMIG, ce processus devant être abordé en cohérence avec l’évolution des cotisations sociales,les exonérations de charges et la durée du travail.

Par ailleurs, l’accord de convergence du SMIG continue à produire ses effets. Au 1° juillet 2010,le SMIG horaire à Mayotte a été porté à 6, 33€ brut, soit une augmentation de 6,75% parrapport à 2009. Lors de la CCT du 20 décembre 2010 il a été porté à 6,43€ pour une applicationau 1er janvier 2011, soit une augmentation de 1,6%, ce qui représente un effort de +8.44%(passage de 5.93€ à 6.43€) si l’on compare cette évolution entre janvier 2010 et janvier 2011.

La CCT a également donné son avis sur la deuxième phase de l’étude sur la productivité àMayotte, actuellement en cours. Elle doit dans le cadre de l’accord interprofessionnel fixant lecalendrier d’augmentation du SMIG, vérifier auprès d’un échantillon d’entreprises, la nature et laqualité des évolutions en termes de productivité économique et de conditions de travail parrapport à l’étude initiale. C’est, notamment à partir des résultats de cette étude que lesmembres de la CCT pourront déterminer le rythme de rattrapage pour aboutir à la convergencetotale.

3.4 L’ACCES A L’EMPLOI :

La population active a progressé de 16% entre 2002 et 2007 et le marché de l’emploi neparvient pas à endiguer le flot grandissant des jeunes sortant du système scolaire et desdemandeurs d’emploi.

Le nombre de personnes à la recherche d’un emploi et inscrits à Pôle emploi s’élève à 12 848,toutes catégories confondues, à fin juin 2010. La population active à Mayotte est estimée à 51524, soit 28% de la population totale. Le nombre de personnes en emploi lors du dernierrecensement de 2007 se situe à 37 910 et a progressé de 6000 par rapport à 2002. Le taux dechômage se situait à 26% en 2007 et 29% en 2002 (source Insee).

Le budget consacré directement au développement de l’emploi, à l’insertion professionnelle despublics en difficultés et à la formation (notamment lutte contre l’illettrisme), par l’État via ladirection du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DTEFP) atteint près de 18 M€en 2010.

Accès et retour à l'emploi 12 368 624 €

Accompagnement des mutations économiques etdéveloppement de l’emploi 2 030 567 €

Contrat de Projet Etat Mayotte outils de formation 3 522 357 €

TOTAL Etat 17 921 548€

3.4.1 L’insertion et le développement de l’emploi pa r l’alternance

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Deux types de contrats en alternance peuvent être conclus à Mayotte, les contratsd’apprentissage et les contrats de qualification.

Les contrats en alternance sont des contrats de travail destinés aux jeunes de moins de 26 ans.Ils associent une formation théorique et pratique assurée pour les apprentis par les Unités deFormation des apprentis (UFA) de l’Éducation Nationale à un travail effectif en entreprise. Pourles contrats de qualification des organismes de formation de droit privé sont mobilisés

Contrats d’apprentissage :

2007 2008 2009 2010

Demandes d’agrémentsd’apprentissage 61 32 60

60

Nombre de contratsd’apprentissage 198 167 249 236

Pour la première fois en 2009, 9 contrats d’apprentissage ont été conclus avec des employeursdu secteur agricole. Ils se sont poursuivis en 2010.

Contrats de qualification :

16 contrats de qualification ont pu être conclus en 2010. Ils ont plus que doublé par rapport àl’année précédente où 6 CQ ont été menés à terme. Ces contrats ont été réalisés dans lesecteur de la comptabilité. OPCALIA prend en charge le financement des frais pédagogiques.

3.4.2 L’insertion des publics en difficulté

Les contrats aidés : 4 848 bénéficiaires en 2010 soit une augmentation de 2% par rapport en2009 (4 743 bénéficiaires)

Les dispositifs d’aide dans le secteur non marchand demeurent d’une grande utilité avec en2010 plus de 4 500 personnes inscrites dans une dynamique de retour à une activitéprofessionnelle (contrat emploi solidarité, contrat emploi consolidé, chantier de développementlocal).

Spécifique à Mayotte, le chantier de développement local est un contrat court (un mois et demi)destiné aux personnes les plus en difficulté et est utilisé pour assurer des missions de servicepublic (ramassage des ordures, nettoyage des plages ou de la mangrove,…), ou lors decirconstances exceptionnelles (fortes précipitations). Il a concerné 2 029 bénéficiaires en 2010.

Années 2009 2010

Contrats emploi solidarité 2670 2 786

Contrats emplois consolidés 50 34

Contrats de chantier de développement local 2024 2 029

3.4.3 L’insertion des jeunes en difficulté – la Miss ion locale

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La Mission locale a en charge l’insertion professionnelle et sociale des jeunes de 16 à 26 ansexclus du système scolaire, rencontrant des difficultés, notamment dans les domaines del’emploi, de la formation professionnelle, de la santé et du logement. Cette structure estsoutenue financièrement par l’Etat, la CDM et les collectivités locales

Huit conseillers en insertion ont été recrutés en 2010, leur nombre se situe à ce jour à 14 aulieu de 6 l’an passé. Cette évolution, relativement importante, doit toutefois se poursuivre dansle temps de manière à apporter une réponse adaptée aux 9 375 jeunes ayant eu un contactavec la Mission locale en 2010. Le nombre de jeunes suivis se situe à 6 251, soit 446 parconseiller (le ratio en métropole est de l’ordre de 80/100). Par ailleurs, la Mission locale s’estdéveloppée de façon importante en 2010, elle dispose désormais de trois antennesdécentralisées : une à T’SARARANO, ouverte en fin d’année 2009, une autre dans le sud àCHIRONGUI, une dernière sur Petite Terre, à PAMANDZI.

Enfin, le logiciel de suivi Parcours 3 a été installé en fin d’année. Une mission du Ministère encharge de l’emploi s’est déplacée pour l’occasion afin de former l’ensemble du personnel(conseillers, agents d’accueil, secrétaires) à l’utilisation de ce nouvel outil qui permetnotamment un suivi des jeunes en insertion beaucoup plus opérant.

2009 2010

Nombre de jeunes accompagnés par la Mission locale 5608 6 251

Jeunes accompagnés accédant à l’emploi 66 29

Jeunes accompagnés accédant à une formation 2 622 4 592

Les sommes consacrées à l’accompagnement des jeunes en difficulté, à leur information, àleur orientation et à leur insertion professionnelle ont représenté 577 500 € en 2010 (dont 127500€ au titre du plan de relance) auxquels il convient de rajouter 330 333€ au titre du FIPJ(Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Jeunes) dont 225 333€ concernent le plan derelance FIPJ, soit un total de 907 833€. .

3.4.4 L’insertion par l’activité économique (IAE)

Point d’entrée dans un parcours d’insertion par l’activité économique, l’association intermédiaireTIFAKI HAZI a pour objet la mise à disposition des publics en grande difficulté auprèsd’entreprises, de particuliers ou de collectivités locales, à titre onéreux mais à but non lucratif.Le secteur de l’IAE souffre du manque de structures en capacité de répondre à cet objectifd’insertion.

2009 2010 évolution

Nombre de personnes employées 144 187 +30%

Nombre d’heures travaillées 46 170 57 622 +25%

En 2010 deux associations intermédiaires ont néanmoins été créées avec le soutien financierde la DIECCTE.

Au nord, OUTSAHA MAECHA, couvre les communes du nord : M’ZAMBORO (siège social),ainsi que les trois antennes créées dans les communes d’ACOUA, MTSANGAMOUJI et

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BANDRABOA.

Le nombre de personnes employées par cette nouvelle structure s’élève à 6 pour un nombred’heures travaillées égal à 220.

Au sud, l’association M’SIKANO couvre les communes du sud et du centre : SADA (siègesocial) et les antennes en cours de négociation avec les communes avoisinantes pour unecréation en 2011.

La création de MSIKANO datant du 15 décembre 2010 son activité n’a pas été prise en comptepour 2010.

La DIECCTE a apporté un soutien financier pour le fonctionnement et le démarrage de cesstructures à la hauteur de 247 482,32 € repartis de la façon suivante:

- TIFAKI HAZI : 50 000,00 € ;

- OUTSAHA MAECHA : 126 863,32 € dont 87 733.32 € de subventions directes et 39 130,00 €représentant le coût des 3 CEC mis à disposition sur les trois antennes ;

- M’SIKANO : 70 619,00 €

3.4.5 La formation

L’Etat reste compétent depuis le 1er janvier 2008 uniquement en ce qui concerne la formationaux savoirs de base (lutte contre l’illettrisme) et la formation des salariés en entreprises.

A cette même date est intervenu le transfert de compétences de la formation professionnelledes jeunes et des demandeurs d’emploi vers la collectivité départementale. A cet effet l’Etat aapporté en 2010 à la Collectivité départementale de Mayotte 6 063 921€ répartis comme suit :5 736 958€ au titre de la dotation de décentralisation de la formation professionnelle et326 963€ au titre de la contribution au développement de l’apprentissage.

3.4.6 Lutte contre l’illettrisme :

Concernant la lutte contre l’illettrisme, plus de 116 400 heures de formation ont été dispensées(détenus, publics en difficultés, publics salariés) avec une moyenne individuelle de 200 heures.Le montant des engagements financiers s’élève à 367 640 €.

Une Charte de Partenariat visant à organiser la concertation et la cohérence de l’ensemble desdispositifs de lutte contre l’illettrisme a été signée le 5 novembre 2009 à l’occasion du ForumPermanent des Pratique III qui a réuni à Mayotte l’ensemble des acteurs institutionnels etopérationnels œuvrant en matière de prévention et de lutte contre l’illettrisme

Un plan de prévention et de lutte contre l’illettrisme a également été élaboré avec l’ensemble deces acteurs afin de lutter plus efficacement contre ce fléau. Il devrait être soumis à la signaturede Mme le Ministre de l’Outre mer lors de sa prochaine venue à Mayotte.

3.4.7 Développement de l’appareil de formation :

La participation de l’Etat à ce titre a permis de couvrir des opérations qui portaient notamment

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sur la réalisation d’un bâtiment destiné à la formation générale initiale ainsi que d’un restaurantpédagogique au sein du GSMA, sur la rénovation et l’extension de l’école d’apprentissagemaritime et la réhabilitation de la cuisine et du restaurant d’application de l’AGEPAC. 3 522 357€ ont ainsi été consommés en 2010 au titre du Contrat de Projet Etat Mayotte 2008-2014.

3.4.8 La formation des salariés en entreprise :

L’activité du service de la formation des salariés et du développement des compétencescomprend :

- la mise en œuvre de programmes de formation en faveur des salariés et des petits artisanspour permettre leur adaptation aux mutations économiques et réglementaires de MAYOTTE ;

- la promotion des titres professionnels du ministère chargé de l’emploi.

- la gestion de la VAE.

La formation des salariés :

Formation des salariés des entreprises de gardiennage de MAYOTTE

Pour permettre l’obtention de la carte professionnelle délivrée par la préfecture aux salariésexerçant une activité de gardiennage, un programme de formation spécifique a été élaboré parl’AFPA en 2009 réservé aux gardiens en exercice dépourvus de cette carte. La grande majoritédes salariés de ce secteur professionnel étaient concernés par cette situation.

L’entrée en formation de ces salariés de toutes les entreprises de ce secteur d’activité a étéeffective en 2010 : 386 agents ont été inscrits dans des parcours de formation variables, allantde 48 à 360 heures pour la remise à niveau de leurs connaissances. Ceux d’entre eux qui ontfranchi cette phase avec succès ont été intégrés à la formation visant à l’obtention de la carteprofessionnelle leur permettant, en cas de réussite, de continuer à exercer dans la professionde gardien.

Le bilan définitif de ce programme de formation sera arrêté lorsque l’ensemble des salariésactuellement en cours de formation auront terminé leurs parcours cette année.

Cette opération a été rendue possible grâce au partenariat permanent établi avec OPCALIA,l’organisme collecteur de la contribution des employeurs à l’effort de formation.

Autres actions de formation en faveur des artisans du bâtiment et des gestionnaires d’entreprises de transport routier de passagers.

A la demande de la CAPEB, une étude sur les capacités professionnelles des très petitesentreprises du bâtiment a donné lieu à la définition d’un ensemble de formations nécessairespour l’amélioration de leurs connaissances professionnelles.

En accord avec l’organisme de formation de la Chambre des métiers, il a été mis en place lesmodules suivants

- « Savoirs de base » adaptés aux métiers du BTP et remise à niveau en Français.

- initiation à la gestion d’entreprise.

- accès à la commande publique et pratique de l’appel d’offre

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- Organisation du chantier ; dispositifs et mesures de sécurité

204 artisans de tous les corps de métiers ont été prévus pour intégrer ces formations d’unedurée totale de 500 heures en groupes de 14 participants.

En partenariat avec la CCI, des formations en faveur des gestionnaires d’entreprises detransport public routier de passagers ont été mises en place visant à leur faire acquérir lesprincipes de gestion d’une petite entreprise ainsi qu’une formation portant sur les dispositionsde l’accord-cadre de modulation du temps de travail signé par les organisations patronales etouvrières.

A l’issue de cette formation 41 accords d’entreprise sur la modulation du temps de travail ontété signés par les représentants du personnel et les employeurs à la DIECCTE.

Au total, 168 responsables d’entreprises ont participé à ces sessions de formation pour unedurée de 254 heures de formation en groupe.

Le développement des titres professionnels du minis tère chargé de l’emploi

- la formation sur le titre « Assistante de Vie Aux Familles ».

L’association intermédiaire MSANDA-Mayotte, soucieuse de répondre aux attentes et auxbesoins des familles en matière d’assistance et de soins aux personnes âgées et aux enfants, apris l’initiative d’engager 12 de ses salariées sur cette qualification.

Pour ce faire, l’organisme de formation AGEPAC a été sollicité pour construire le plateautechnique spécifique à la conduite de cette formation.

4 demandeurs d’emploi en contrat de qualification ont été associés au groupe de formation.

A l’issue des épreuves de validation, 11 participants ont obtenu le titre professionnel et cinqd’entre eux ont validé des certificats et se présenteront à une prochaine session.

- la formation sur le titre « Formateur professionnel d’adultes (FPA).

7 salariés de différents organismes de formation de MAYOTTE ayant suivi en 2009 cetteformation organisée par alternance de périodes de formation suivies de temps d’application àleur poste de travail, ont continué celle-ci en vue de l’obtention de la validation complète dutitre.

A l’issue de l’examen terminal intervenu en février dernier, 5 candidats ont obtenu le titreprofessionnel.

- la promotion des titres professionnels

Le service a délivré, après contrôle des conditions de formation et de validation présentées parles organismes de formation, des agréments pour 8 titres professionnels, se rattachant auxsecteurs d’activités suivants :

5 titres pour le secteur marchand : employé commercial de magasin ; responsable de rayon ;vendeur spécialisé en magasin ; comptable assistant et manager d’univers marchand

3 titres professionnels pour le secteur social : Formateur professionnel d’adultes ; conseiller eninsertion professionnel ; encadrant technique d’insertion.

L’animation de la démarche de Validation des Acquis de l’Expérience

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La démarche de la VAE est organisée à MAYOTTE autour de l’intervention des organismes etinstances suivants :

Deux Points Relais Conseils (PRC) du Centre d’information et d’orientation et du Centre debilan de compétence sont habilités par la DIECCTE pour informer et conseiller les candidats àformuler leur demande de VAE.

La Cellule Régionale Inter – Services (CRIS) rassemble les référents techniques desadministrations d’Etat compétents pour les diplômes et titres relevant de leurs ministèresrespectifs : Vice-rectorat, ARS, DAAF, DIECCTE.

Le service réunit le Comité technique de la CRIS en vue de l’examen des demandesenregistrées à son secrétariat. L’avis du collège des référents est communiqué au demandeuret sa demande est transmise au service valideur concerné.

En 2010, 181 candidats ont présenté des demandes de validation pour un diplôme ou un titreprofessionnel.

3.4.9 L’aide à la création d’entreprise

Le montant total des aides accordées par le biais du dispositif d’Aide aux Chômeurs Créateursou Repreneurs d’Entreprises (ACCRE) et du Projet Initiative Jeune (PIJ) a été substantiellementrelevé :

ACCRE 2006 2007 2008 2009 2010

Aides accordées (€) 59 829 105 000 172 200 168 000 193 200

Nombre de bénéficiaires 15 32 41 40 46

Projet initiative jeune (€)

Aides accordées (€) 107 500 238 320 408 140 571 960 673 440

Nombre de bénéficiaires 35 46 57 79 92

Le dispositif NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise) aété mis en œuvre au cours du second semestre 2009. Il organise un accompagnement desporteurs de projet dès le montage et jusqu’à trois ans après la création – reprise de l’entrepriseen vue de sa pérennisation. Les 6 structures labellisées ont passé convention avec la DTEFPpour un montant total de 69 335€.

Ce dispositif, destiné essentiellement aux demandeurs d’emploi, introduit une nouveautépuisqu’il permet de cumuler un prêt à taux zéro (pouvant aller jusqu’à 10 000€) avec un prêtbancaire ou assimilé (tel qu’un prêt bancaire) d’un montant au moins équivalent.

Le parcours NACRE est coordonné en trois phases d’accompagnement distinctes :

- une phase 1 d’aide au montage du projet ;

- une phase 2 d’appui pour le financement du projet ;

- une troisième phase d’appui au développement et à la pérennisation de l’entreprise ;

Au total, 27 créateurs, sur l’ensemble des 3 phases, ont bénéficié de ce dispositif au31/12/2009, 5 prêts NACRE ont été décaissés pour un montant moyen de 5 311 € en moyenne,couplés à des prêts complémentaires d’un montant moyen de 12 789€.

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Pour 2010, le nombre de phases d’accompagnement attribué aux 6 opérateurs labellisés(Boutique de Gestion, ADIE, CCI, CMA, Cabinet Mahorais de Conseil, ALOALO) s’élève à 170sur l’ensemble des 3 phases.

Le nombre de bénéficiaires ainsi que le montant total des prêts décaissés en 2010 est en coursd’exploitation.

3.5- LA PROGRESSION DES RECETTES FISCALES ET DOUANI ÈRES

Les services de l'État calculent et encaissent les recettes fiscales et douanières pour le comptede la collectivité départementale de Mayotte (CDM). Ces recettes sont ensuite intégralementreversées à la CDM.

3.5.1 Les ressources fiscales

Les ressources fiscales baissent de près de 13 % entre 2009 et 2010 même si elle restent enforte augmentation en 5 ans (+76%), Les dépenses de gestion de l'impôt sont en forteaugmentation et correspondent pour une grande partie aux restitutions et reversementsd'impôts et aux créances irrécouvrables elles aussi en augmentation.

EVOLUTION DES RECETTES FISCALES

2006 2007 2008 2009 2010 Évolution2009-2010

Recettes brutes 39 430 000 39 358 122 59 072 544 73 865 562 71 722 058 -3%

Dépenses degestion de l'impôt 5 742 000 4 604 813 8 755 170 6 587 279 12 265 753 +54 %

Recettes nettes 33 688 000 34 753 309 50 317 374 67 278 283 59 456 304 - 13 %

3.5.2 IMPÔT SUR LE REVENU

Le nombre des déclarants est en augmentation entre 2009 et 2010 alors que le montant del’impôt mis en recouvrement reste stable, Les nouveaux déclarants sont le plus souvent descontribuables non imposables.

2006 2007 2008 2009 2010

Nombre de déclarants 40340 41063 46791 49368 53058

Variation en % 8,33 5,12 9,76 2,22% 9,30 %

Montants (millions d’€) 17 628 179 20 931397 29 241 838 23 579 834 23 212 637

Variation en % 4,52 % 2,90 % 46,55% -4,83% -1,6%

3.5.3 IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

L’impôt sur les sociétés est en diminution en 2010 même si la progression est importante aucours des 5 dernières années.

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Impôt sur les sociétés se rapportant aux exercices clos en :

2006 2007 2008 2009 2010

Nombred’entreprises

609 787 1026 1331 1261

Variation en % 29 % 30 % 30 % - 9 %

Impôt acquitté (€) 12.642.215 13.500.000 18.000.000 24 364 476 22 554 459

Variation en % 7 % 33 % 35% - 8 %

3.5.4 LA PATENTE

Durant la période 2009/2010, le nombre global de redevables de la patente est resté stablealors que le rendement a diminué de 25%.

2005 2006 2007 2008 2009 2010

Nombre d’articles 5101 4513 5102 5774 5726 5699

Montant acquitté 6,639 M€ 6,325 M€ 6,535 M€ 7,259 M€ 7,381 M€ 5,917

3.5.5 IMPÔT FONCIER

L’élargissement de l’assiette a consolidé en 2010 la hausse importante du nombre deredevables et du montant de l’impôt constatée en 2009.

2006 2007 2008 2009 2010

Nombre de redevables 3584 3690 3723 6 744 7230

Variation en % 1,24% 2,96% 0,89% 81,14% 9,32

Montant (millions d’€) 1 000 000 1 016 066 987 795 2 472 289 2 376 345

Variation en % -10,36% 1,61% -2,78% 81,14% -4 %

3.5.6 LES RECETTES DOUANIÈRES

Le nombre de déclarations enregistrées par la douane en 2010 est de 29 046, chiffrelégèrement supérieur à celui de 2009 (28 622).

Une analyse plus précise par bureau de douane et par flux permet de mettre en évidence ladépendance de Mayotte vis-à-vis de l'extérieur et un taux de couverture inférieur à 2.

Longoni : 19 930 dont 18 730 Import et 1200 Export

Pamandzi : 9 116 dont 7 725 Import et 1391 Export.

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Les perceptions faites par le réseau comptable de la douane, pour le compte de laCollectivité est en très net repli en 2009 (104 millions d’euros) par rapport à 2008 (120Millions €) ont progressé de 6,9% sur un an pour s'élever à 110,7 Millions d'euros en2010.Il s’agit de taxes perçues au moment de l’importation. En effet, il n’existe encore à Mayotteni octroi de mer, ni TVA, ni contributions indirectes. Ces taxes se mettront progressivementen place d'ici à 2014, date à laquelle la spécificité fiscale de Mayotte prendra fin.

Les taxes ayant le meilleur rendement sont la taxe de consommation (71,4 Millions d’ €)suivie de la taxe spéciale de consommation sur les produits pétroliers (très stable avec 19Millions €) et des droits de douanes (9,3 Millions €).

1 256 affaires contentieuses ont été constatées en 2010. Les droits et taxes éludéss’élèvent à 286 470 € et les pénalités recouvrées à 249 942 € (+74%).

Ces contentieux se rapportent le plus souvent à de fausses déclarations d'espèce et de va-leur, à des marchandises ne respectant pas la réglementation en matière de normes de sé-curité et à des contrefaçons. Enfin, les manquements à l'obligation déclarative de capitaux,constatés sur les voyageurs, ont porté sur une somme totale de 420 842 €.

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4. DEFINIR ET CONTRÔLER L’AMENAGEMENT EQUILIBRE ET D URABLE DUTERRITOIRE

4.1. UN DÉVELOPPEMENT MAÎTRISÉ

4.1.1. LA PLANIFICATION

Le code de l’urbanisme fixant au 31/12/2010 la fin de validité des documents d’urbanismeexistants, l’enjeu était donc que chaque commune ait élaboré et approuvé son Plan Locald’Urbanisme (PLU) avant la fin de l’année.

16 communes sur 17 ont approuvé leur PLU avant l’échéance. Cependant, lors du contrôle delégalité, il s’est avéré que plusieurs PLU devront faire l’objet de quelques modifications avant dedevenir applicables.

La DE a assisté les communes dans l’élaboration de ces documents. Elle a assuré égalementle rôle de pilotage du porter à la connaissance et de contrôle du respect des réglementationstout au long de la procédure.

En 2011, toutes les communes de Mayotte possèderont donc un PLU opposable et leur mairesera de ce fait l’autorité compétente pour la délivrance des autorisations d’occuper le sol de leurcommune.

Le travail de partenariat entre la DE, le Tribunal Administratif et la préfecture engagé depuis2009 lors de la recherche et de l’embauche des commissaires enquêteurs a été poursuivi toutau long de cette année afin de mener convenablement et à temps les enquêtes publiques des17 documents d’urbanisme.

4.1.2. DES ÉTUDES SUR LES DÉPLACEMENTS , L’AMÉNAGEMENT ET L'URBANISME

Le service a assuré la conduite d’opération d’études générales en matière d’urbanisme,d’aménagement et de déplacements :

APS du Terre plein de Mtsapéré : un nouveau marché a été engagé pour uneréactualisation du projet afin d’aboutir à des propositions réalistes au niveau financier età des propositions administratives et juridiques adaptées. L’étude est en cours.

Etude pour la mise en place des TC Urbain et Interurbain : la mise en place des phasesopérationnelles des différents projets a été enclenchée par le Conseil Général et laMairie de Mamoudzou, notamment la mise en place de plusieurs lignes pour le ConseilGénéral : 2 lignes reliant Dzoumogné-Mamoudzou et Dembeni-Mamoudzou, 5 lignesinter villages. 1 ligne expresse régulière dans Mamoudzou partant du nord (Kawéni) ausud (Tsoundzou).

Etude pour une recherche foncière en périphérie de Mamoudzou : l’étude a été finaliséeen juillet 2010, les résultat ont été intégrés dans les documents d’urbanisme descommunes.

Etudes Risques et Orientations d’aménagement : dans le cadre de la mise en place des17 documents d'urbanisme de l'île, des études complémentaires, notamment defaisabilité de zones à urbaniser vis à vis des risques naturels ont été nécessaires. La DEa assuré la conduite d’opération de 5 études de ce type en 2010.

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4.1.3. LES ACTES D’URBANISME

La direction de l'Équipement a instruit les autorisations d’occuper le sol au nom de l’Etat pourquatorze communes et en tant que service mis à disposition pour les communes de Dzaoudziet Pamandzi, dotées d’un plan d’occupation des sols, qui possèdent donc la compétence dansce domaine. La commune de Mamoudzou, également dotée d'un document d'urbanisme estautonome. Le nombre de demandes de permis de construire instruits par la DE s'est stabilisé. Après lesaugmentations significatives de 2007 à 2009, la variation n'est que de 2% en 2010, soit 1280demandes.

Au final, ce sont 1254 décisions qui ont été prises. On note parmi celles-ci 34 % de refus,notamment en raison du non respect des règles d'urbanisme et de la localisation du projet dansune zone d'aléa naturel fort. Le délai moyen d’obtention d’un permis reste de 46 jours et esttoujours inférieur à la moyenne nationale.

Le décret n°2010-1178 du 6 octobre 2010 a rendu app licable à Mayotte la partie réglementairedu code de l'urbanisme. Le droit de l'urbanisme s'est donc renforcé. Il subsiste néanmoinsquelques particularités propres aux spécificités mahoraises.A l'issue de l'élaboration de leurs plans locaux d'urbanism

e, les maires des communes de Bandraboua, Kani-Kéli et Ouangani sont devenus en find'année les autorités compétentes pour délivrer les permis de construire sur leurs communes.Un accompagnement a été mis en place pour leur permettre d’assurer au mieux cette nouvellecompétence.

Le contrôle de légalité s’exerce, pour le compte de la préfecture, sur les actes d’urbanismedélivrés par les trois communes de Mayotte dotées d’un plan d’occupation des sols. Le nombred’actes contrôlés a été multiplié par quatre entre 2007 et 2010. Six cent quatre vingt onze actesont été contrôlés et seulement dix-neuf ont fait l’objet d’un recours.

4.1.4. LA POURSUITE DE LA LUTTE CONTRE L’URBANISME ILLÉGAL

Un comité permanent de lutte contre l’urbanisme illégal constitué autour du préfet et duprocureur de la République, avec les services de police et de gendarmerie, de l’équipement, etles services fiscaux notamment, a poursuivi les actions de lutte contre l'urbanisme irrégulier :

– 22 requêtes en contentieux de l’urbanisme;– 65 déférés ont été déposés au TA concernant essentiellement l’occupation du

domaine public maritime de l'État.

La difficulté d’exécution de ces décisions persiste cependant, en l’absence des contraventionsde grande voirie. Une quarantaine de bangas construits sans droit ni titre ont cependant étédétruits en 2009 (exécution de référés devant le TPI) à Mamoudzou en vue de la constructiond’un collège.

Pour répondre à une forte attente sociale, l’article 15 de la loi n° 2007-224 du 21 février 2007portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l’outre-mer a ouvert la possibilitéde déclasser et de céder des parcelles du domaine public de l’Etat situées dans les espacesurbains ou d’urbanisation future de la zone dite des cinquante pas géométriques (ZPG) auxcollectivités territoriales de Mayotte, à leurs groupements ainsi qu’aux organismes ayant pourobjet la réalisation d’opérations d’habitat social, mais aussi aux particuliers et auxprofessionnels occupant ces espaces. Les textes réglementaires d’application des articles L.5331-6-2 à L.5331-5 (décret n° 2009-

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1104) et L.5331-6-3 (décret n° 2009-1105) du code g énéral de la propriété des personnespubliques portant dispositions applicables à Mayotte, paru en septembre 2009 ont permis demettre en place une procédure aboutissant à la cession des parcelles sises sur la ZPG dans lerespect des prescriptions des PLU de chaque commune. C’est bien un objectif d’aménagement qui est poursuivi. Il répond d’une part à un très importantbesoin en logements sociaux et d’autre part à la nécessité de redonner à des espaces urbainspeu ou pas organisés, un sens et un usage plus conformes aux besoins collectifs, en particulierlors d’opérations de réaménagement de quartier, de résorption de l’habitat insalubre,d’équipement répondant à un intérêt général. Le dispositif de cession enclenché dès le début de l’année 2010 a permis de recenser au31 décembre 2010, l’enregistrement de 144 dossiers à la Préfecture. La première réunion de lacommission de cession s’est tenue le 15 décembre 2010. Sur les 28 dossiers examinés :

§ 9 ont reçu un avis favorable ;

§ 3 ont nécessité des compléments d’information sollicités auprès des pétitionnaires ou unevérification de la bonne insertion de la parcelle dans l’aménagement du secteur ;

§ 16 ont reçu un avis défavorable pour les motifs suivants : terrain situé dans un secteursoumis à des aléas naturels forts ; terrain situé en dehors d’une zone constructible du PLU ;construction postérieure à 2007 ; domicile fiscal hors du territoire.

Dans ce contexte, l’année 2010 a permis aux services de l’Etat d’accompagner les collectivitésdans des grands projets d’aménagement, tels que l’ANRU sur M’Gombani, le terre-plain deM’Tsapéré et le projet de ZAC d’Hamaha.

La parution des décrets sur la ZPG a permis également aux services de l’Etat de mettre enœuvre une stratégie foncière homogène et cohérente basée sur un traitement identique d’uncertain nombre de situations d’AOT. La mise en place de la commission d’harmonisation dès2010 a favorisé une approche coordonnée dans la délivrance des autorisations d’occupationtemporaire, la volonté de l’Etat étant d’en limiter le nombre au profit des cessions de parcellesrendues désormais possibles par les dispositions desdits décrets ZPG. Celle-ci se réunit, encas de besoin, pour examiner les demandes d’AOT portant principalement sur des projetséconomiques ou les situations d’AOT ne pouvant aboutir à une cession.

Par ailleurs, l’article 169 de la loi de finances 2011 n° 2010-1657 du 29 décembre 2010 codifiéà l’article L 5342-13 du Code général de la propriété des personnes publiques, permet lacession gratuite des terrains du domaine privé de l’Etat pour la réalisation de logementssociaux. Cependant, les mesures énoncées ne seront applicables qu’après la parution dudécret précisant les conditions d’applications. Ce dernier est en cours de préparation.

L’Etat participe aussi à l’accompagnement des collectivités dans le processus de titrisation desparcelles permettant l’acquisition des logements sociaux.

4.2. UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE RESPECTUEUX DE L’EN VIRONNEMENT ETVALORISANT LES ATOUTS NATURELS DE MAYOTTE

L’année 2010 a vu se poursuivre le renforcement des sollicitations auxquelles la directionrégionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) doit faire face. Au-delàd’une conséquence évidente de l’amorce d’un développement économique de Mayotte, celaillustre également le fait que les missions de la DRIRE sont de mieux en mieux connues des

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acteurs économiques de l'île.

A noter toutefois la vacance du poste de responsable de la Division de Mayotte de la DRIREREUNION à partir de la mi-année.

4.2.1. Inspection des installations classées pour la prote ction de l'environnement

En complément de deux projets structurants importants pour le développement de Mayotte,dans les domaines de compétences de la DRIRE, ayant abouti en 2009 , à savoir la centraleélectrique EDM de LONGONI et le nouveau dépôt d’hydrocarbures TOTAL de LONGONI, unecanalisation de liaison entre le dépôt et la centrale a été autorisée en août 2010,

Fin 2010, 8 dossiers de demande d’autorisation préfectorale étaient en cours d’instruction,principalement des régularisations, mais aucun déposé au cours de l’année. Trois installationsnouvelles ont été autorisées. La DRIRE a également traité 1 dossier de déclaration.

L’inspection des installations classées a réalisé 18 visites en 2010.

4.2.2. DANS LE DOMAINE DES DÉCHETS

L’instruction de l’autorisation du futur centre de stockage de déchets de DZOUMOGNÉ s'estconclue par la signature de l'arrêté préfectoral n°10-881 du 15 septembre 2010. Les travaux deréalisation devraient s'achever à la mi 2012

En 2010, la DRIRE a traité 11 dossiers de transferts transfrontaliers de déchets (batteries,déchets d’hydrocarbures, produits chimiques, transformateurs aux PCB).

4.2.3. LES CONTRÔLES TECHNIQUES

La procédure pour l’accréditation des centres de contrôles poids lourds a été engagée auprèsdu réseau national.

La régularisation des titres de circulation pour les véhicules de matières dangereuses (certificateuropéen ADR) a, elle aussi, été poursuivie: 6 certificats ont été délivrés en 2010.

Par ailleurs, 26 dossiers de réception à titre isolé de véhicules, essentiellement à la suited'identifications, de transformations de carrosseries ou d'aménagement en auto-école, ont ététraités en 2010.

En matière de vérification des équipements sous pression (réservoirs à air comprimé, bouteillesde plongée, bouteilles de gaz butane), la réflexion se poursuit pour définir les modalités de ré-épreuve de ces équipements, sachant qu’il n’y a pas actuellement à Mayotte d’organismehabilité à le faire.

4.2.4. SÉCURITÉ, CONTRÔLES DES TRANSPORTS

Transports terrestres : en 2010, les premières licences de transport de personnes ont étédélivrées, permettant à 148 entreprises de rentrer dans le droit commun et d'entamer lesdémarches de professionnalisation. Dans ce cadre, un premier contrôle en entreprise a permisà la fois de faire progresser l'entreprise dans son modèle économique et réglementaire maisaussi aux services de la DEAL de pouvoir mieux connaître les difficultés de la profession.

Mayotte est doté depuis 2010 d'un ensemble de quatre aires de contrôles opérationnelles:Chirongui, Doujani, Dzoumogné et Majicavo.

Quarante cinq contrôles sur route ont été organisés en 2010 avec la collaboration des forces del'ordre permettant de constater 162 infractions pour 418 véhicules contrôlées (55%concerneraient des véhicules de transport de marchandises, 17% de transport scolaire et 23%les taxis).

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Police portuaire : le code des ports maritimes applicable depuis 2008 à Mayotte, a imposé dedistinguer les missions de police du plan d'eau et des matières dangereuses confiées à l'Etat,des missions de police de l'exploitation et police domaniale conservées par le Conseil Général.La capitainerie a participé aux nombreuses réflexions menées sur la mise en place du codeISPS et des réglementations afférentes aux matières dangereuses.

Sécurité maritime : le programme pluriannuel de sécurisation des équipements de signalisationmaritime sujets au vandalisme s'est poursuivie avec la mise en service d'un nouveau feu àsecteurs à Handréma pour signaler l'entrée du port Nord. Les opérations de maintenancelourde du balisage ont conduit à la rénovation de trois bouées et de la bouée à flotteurimmergée « Prévoyante ».

Education et sécurité routières : après le fort accroissement du nombre de tués en 2009 (8),2010 a été marqué par 3 tués sur les routes de Mayotte. Un indicateur fort de la progression del'activité permis de conduire est l'évolution spectaculaire (+29%) des premières inscriptions aupermis de conduire avec le chiffre de 2 502 inscrits en 2010 (à comparer au 979 de 2001). Letaux de réussite au permis est passé à 55% avec 60% des autos-écoles ayant un taux deréussite de leurs élèves supérieurs à 50%

4.2.5. LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Le développement des installations photovoltaïques se poursuit activement à Mayotte. En2010, 25 producteurs de photovoltaïques connectés Réseau pour 6,859 MWc et 74 dossiers de9,655 MWc sont en cours d'instruction.

L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtris e de l’énergie) intervient à Mayottedepuis 2007 dans le cadre d’un accord 2008-2014 conclu avec la préfecture, le conseil généralet la société Électricité de Mayotte (EDM), qui s'engagent sur des actions d'un montant de11 M€ dont 4 M€ financés par l’agence.

En 2010, l’ADEME a permis d’initier, d’expertiser et de mener de nombreuses actions etnotamment:

– Efficacité énergétique: consolidation des projets MAYENERGIE: en l'absence d'uneréglementation thermique locale, il a été développé un charte en 2008 fixant un niveau debase, un niveau Mayénergie et Mayénergie +. L'année 2010 a fait l'objet d'une consolidationdes projets en cours avec 3 bâtiments passés en phase travaux (110 logements enLogement Locatif Social et le siège de la Société Immobilière de Mayotte). De nombreuxprojets se sont rattachés à la charte même sans financement en 2010 (nouvelle aérogare,collèges-lycées, pôle agriculture...).

D'autres actions ont été engagées en 2010, telles que la diffusion et l'animation du guide« Nyumba Ya Maesha » ; la formation à la Qualité Environnementale du projet architecturalet urbain ; une grande distribution d'électroménager performant,

- Énergies renouvelables: opération collective de 200 chauffes-eau solaires dans lelogement et le tertiaire avec 2 nouveaux opérateurs (Solaire Service OI et Giordano). 2opérations Fonds Chaleur pour 110 logements LLS. Face à cette augmentation d'activité,l'ADEME, mène une mission d'audit et d'optimisation des outils de la filière thermique.

- Approches globales de l’énergie:

- Plan Climat Energie Départemental, Bilan Carbone : accompagnement auprès duConseil Général

- Séminaire Conseil Général sur le potentiel énergétique de Mayotte: participationADEME - Observatoire Mahorais de l'Energie : parution du Bilan Energetique 2009 confié àl'ARER

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- Aménagement et Urbanisme: accompagnement des 17 communes de Mayottepour intégrer des mesures environnementales AEU (Analyse Environnement del'Urbanisme) dans les PLU (Plans Locaux d'Urbanisme) par une mission d'assistancetechnique commandée par l'ADEME.

- Tourisme Durable : organisation par l'ADEME, d'un séminaire (50 personnes), enpartenariat avec la Préfecture, le Comité du Tourisme et le Conseil Général.

- Déchets ménagers et assimilés: participation aux comités techniques et de pilotage duplan d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PEDMA) et aide à l'investissementdes recycleurs pour 2 équipements.

- Déchets des entreprises et filières de recyclage: réflexion sur la mise en place d'une filièrepérenne de véhicules hors d'usage ; structuration des filières REP (Responsabilité Elargiedu Producteur) : Mission d'assistance et d'accompagnement par un consultant sur lesfilières suivantes : filière DEEE ; filière lampes ; filière VHU ; filière piles et filière batteries.

L’accompagnement financier sur 2010 est de 988 793 € dont 477 818 € au titre de l’énergie ;226 102 € sur les déchets ; 32 290 € au titre des actions transversales et près de 252 583 € autitre du Hors CPER (fonds chaleur).

4.3. ENVIRONNEMENT ET BIO DIVERSITÉ

La coordination de la politique de l'État dans le domaine de l'eau, de l'environnement, desrisques et de la biodiversité est exercée sous l'autorité du préfet par la MISEEN (mission Interservices de l'eau et de l'environnement) dont l'animation a été confiée à la direction del'agriculture et de la forêt (DAF).

Hormis ses missions dans le domaine de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, la DAFexerce des missions de police de l'eau et de l'environnement, de gestion des ressources en eauainsi que celles dévolues habituellement aux directions régionales de l'environnement (DIREN)dans le domaine de la connaissance des milieux, de l'éducation à l'environnement et de laprotection des sites et de la flore et de la faune.

4.3.1. LA BIODIVERSITÉ ET LA FORET : PROTECTION DES VÉGÉTAUX ET MISE EN VALEUR DU LAGON

Le projet de parc naturel marin :Après des mois de concertation avec la population et les nombreux usagers du lagon, lePrésident de la République a signé le décret de création du parc naturel marin de Mayotte le18 janvier 2010 lors de sa visite à Longoni.

Sa superficie est de 69 468 km2 et comprend le lagon et l'ensemble des eaux sous juridictionfrançaise adjacentes à Mayotte, jusqu'au banc de Geyser.

C'est à travers un conseil de gestion représentatif, constitué de 41 membres, que lesprofessionnels, scientifiques, pêcheurs, représentants de l'état, collectivités ou simplesassociations d'usagers pourront décider du plan de gestion à mettre en oeuvre dans le parc.

D'ores et déjà, sept orientations ont été choisies et validées par le comité de pilotage, lors de sadernière réunion le 3 septembre 2009. Elles seront par la suite déclinées en actions concrètes àmettre en place par l'équipe du parc en concertation avec le conseil de gestion :

– Faire de Mayotte, un pôle d'excellence en matière de connaissance et de suivi desécosystèmes marins tropicaux et de la mangrove ;

– Obtenir une bonne qualité de l'eau dans le lagon notamment par une gestionappropriée des mangroves et en participant à la mobilisation des acteurs pouratteindre les objectifs du SDAGE ;

– Développer une activité de pêche professionnelle hors du lagon, écologiquementexemplaire et pourvoyeuse d'emplois et de produits de la mer pour Mayotte ;

– Développer les filières aquacoles respectueuses de l'environnement en particulier

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celles qui bénéficient directement aux populations locales ;– Faire découvrir le milieu marin et sa biodiversité grâce à l'organisation des activités

de loisirs et la professionnalisation des acteurs du tourisme ;– Pérenniser les pratiques vivrières et les savoirs traditionnels dans le cadre d'une

gestion précautionneuse du lagon ;

– Protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel, de la mangrove aux espacesocéaniques, notamment par la formation et la sensibilisation du plus grand nombre.

La réserve naturelle de l'îlot Mbouzi :La dotation courante du MEEDDM (134 000 €) a été versée tardivement (octobre 2010) etintégralement dépensée. Les activités scientifiques en cours ont été présentées au CSPN lorsde sa réunion des 3 et 4 novembre 2010. Les limites marines de la réserve ont été retravailléesà partir de la nouvelle carte SHOM, un périmètre à quatre points émergeant de la réflexion.Dans le cadre de l'appel d'offre ministériel lancé en 2009 pour des projets d'éducation àl'environnement, le gestionnaire a poursuivi la réalisation d'un parcours pédagogique sous-marin. Les membres du comité ont été renouvelés.

La connaissance et la gestion du patrimoine naturel :En cohérence avec les politiques nationales issues du Grenelle de l’environnement, le projetd’arrêté préfectoral mettant en place une liste négative des espèces végétales interditesd’entrée sur le territoire de Mayotte a été présentée au ministère en charge du développementdurable. Une intervention ponctuelle de lutte contre une espèce végétale identifiée fin 2008 parle conservatoire botanique a été pilotée par la DAF avec l’appui de l’association desNaturalistes de Mayotte.

Au titre de la convention de Washington relative aux échanges internationaux d’espècessauvages, 25 permis d’exportation ont été délivrés en 2010. 24 permis ont concernés desprélèvements effectués dans le cadre de programmes de recherches. Le 25ème avait pourobjet, l'exportation vers Madagascar de tortues araignées saisies par la brigade nature en 2008.

Dans le cadre de l'effort de structuration du réseau échouage de tortues et mammifères marins,une formation carte verte a été délivrée par l'Université de la Rochelle aux différents acteurslocaux (OTM, Brigade nature, associations).

Un inventaire des champignons a été initié sur le territoire de Mayotte avec le Muséum Nationald'Histoire Naturelle (MNHN).

Le conservatoire botanique a réalisé la phase terrain sur Petite Terre concernant l'atlas de laflore de Mayotte.

Concernant la population des lémuriens bruns de Grande Terre, un plan de recensement et desurveillance de la population des lémuriens bruns a été mis en place.

Un inventaire des baobabs a été réalisé par une étudiante mahoraise encadrée par le CIRAD.

Enfin, les conclusions de l'étude de faisabilité d'un observatoire de la faune sauvage ont étérendues par L'ONCFS, base de travail pour la mise en oeuvre d'un observatoire del'environnement.

La forêt : augmentation des contrôles Des missions de reconnaissance en gyrocoptère ont été programmés sur l'ensemble de l'île.Sept vols ont été effectués en 2010, soit une durée d'environ 14h et 149 sites ont été localisés.Au total, 132 sites d’infractions au code forestier ont été localisés dont 103 ont fait l’objetd'ouverture d’un dossier d’instruction.

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Évolution du nombre d’infractions localisées par an née

2008 2009 2010

Avertissement pour défrichement non autorisé 9 0 n.c.

PV transmis (procureur/gendarmerie ou police) 22 23 n.c.

Dossiers en cours d'instruction (relevé GPS réalisé - enquêteen cours) 66 187 n.c.

Site localisé non encore instruit (surveillance aérienne) 60 95 n.c.

TOTAL 157 305 n.c.

Sur l'ensemble de l'année 2010, 78 dossiers de demande de dérogation à l'interdiction dedéfrichement ont été déposés à la cellule forêt. 55 dossiers on t reçu un avis favorable. Lasurface totale bénéficiant d'une dérogation pour le défrichement est de 51,21 ha.

La protection phytosanitaire

Dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, 396 inspections ont été conduite sur leterrain. Ces inspections se sont soldées par 364 rappels de la réglementation, 32 mises endemeure, 20 procédure contradictoires.

Dans le domaine de l'importation, 332 containers (7 500 t) de denrées animales en provenancede pays tiers ont été contrôlés au port de Longoni, majoritairement du Brésil, de l'Argentine, duChili et de l'Uruguay. Concernant les denrées en provenance de l'union européenne et laFrance, ils font l'objet de contrôles aléatoires par sondages en entrepôts.

La surveillance biologique du territoire:

– 35 visites de prospection et conseil phytosanitaires ont été réalisées en 2010.

– 152 échantillons ont fait l'objet d'analyses au laboratoire

– Un exercice « plan d'urgence » sur la rage a été organisé en février 2010. Le scénarioconsistait à gérer une importation illégale d'un chien infecté par la rage. Le SIDPC et lapolice municipale de Pamandzi ont participé à cet exercice.

4.3.2. LA PRÉSERVATION DE L’EAU

Comité de bassin, SDAGE/PDM et accompagnement des acteurs

2010 aura été l'année de la mise en route du SDAGE – Schéma Directeur d'Aménagement etde Gestion des Eaux - et du PDM - Programme de mesures.

Le document a été édité (coffret contenant le SDAGE, le PDM, ainsi qu’un CD de l’ensembledes documents d’accompagnement et productions) et diffusé à 350 exemplaires en local auxinstitutions et partenaires et au niveau national (Ministère et Comités de Bassin).

Le Comité de Bassin s’est réuni à 4 reprises en formation de Bureau élargi et 2 fois enassemblée plénière. Il s’est appuyé sur un travail en 2 commissions en septembre et octobre.

Le Comité a été renouvelé par arrêté préfectoral 2010/DAF/09 du 23/09/2010 ; les membresétant désignés pour 6 ans, sauf perte de leur mandat. Le Bureau a été élu et la Présidence et laVice Présidence ont été à nouveau confiées respectivement à Monsieur Fadul Ahmed FADUL,

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Conseiller Général de Pamandzi et Ourfane ALI, représentant de la Fédération Mahoraise desAssociations Environnementales.

Les thèmes de travail au Comité de Bassin ont porté sur la gouvernance dans le suivi desactions prévues, l’assainissement collectif des eaux usées, la question de l’office de l’eau et ladéfinition du réseau de surveillance.

Le Président a représenté Mayotte à 3 reprises au Comité National de l’Eau, en présentantnotamment des données chiffrées sur l’accès à l’eau à Mayotte.

Il a été organisé par la DAF, en coopération avec la DIREN Réunion, une mission de 3 jours àLa Réunion, destinée à des échanges entre les deux comités de bassin. 11 personnes, élus duComité de bassin et techniciens des services, ont participé pour Mayotte.

La fin d’année a été consacrée à établir le premier tableau de bord de l’application du SDAGEet du PDM. Le document a été adopté le 30 novembre en assemblée plénière et diffusé auxacteurs de l’eau.

Une communication a été faite dans la presse pour signaler que 8% des actions prévues auSDAGE/PDM sont déjà terminées et 41% des actions ont démarré. Cela concerne notammentl’assainissement collectif des eaux usées et la protection des captages menées par le SIEAM,mais aussi les avancées en terme de gestion des eaux pluviales et d’infrastructures de gestionde déchets.

La DAF a été fortement associée à l’avis à porter sur les projets de PLU (17 communes) enveillant notamment à vérifier la compatibilité au SDAGE.

Elle a aussi participé aux ateliers des EGOM, notamment l’atelier Eco innovant où la questionde la réutilisation des eaux usées et des eaux pluviales en agriculture était à l’étude. Cesprojets sont en cours.

La police de l'eau :

L’arrêté préfectoral n°84 modifiant les seuils des rubriques loi sur l’eau a été abrogé. Depuisjuillet 2010, la nomenclature du code de l’environnement est appliquée dans l’instruction desdossiers loi sur l’eau.

L’arrêté 18 sur les EI/NI a été remplacé par l’arrêté n°154 du 31/12/2010.

En 2010, 68 dossiers (72 en 2009) ont été déposés au guichet unique de la préfecture pour uneinstruction au titre des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l'environnement :

· 13 (11 en 2009) de niveau autorisation,

· 43(61 en 2009) de niveau déclaratif,

· 12 de niveau régularisation (0 en 2009),

· 1 arrêté complémentaire (0 en 2009),

· 32 avis techniques classés en IOTA sans procédures dans CASCADE

Ils concernent les thématiques suivantes :

· Gestion des eaux pluviales

· Construction de stations de traitement des eaux usées et gestion des eaux pluviales dossiers

· Demande de prélèvement d'eau pour l'agriculture

· Recherche d'eau souterraine pour une usine de BTP : 1 dossier,

· Aménagement de rivière ou ravine

· Milieu marin :

· Remblaiement de zone humide : 3 dossiers (2 en 2008).

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La Brigade police de l’eau et environnement a été constamment présente sur le terrain, ycompris certains week-ends, pour exercer une surveillance du territoire. Des actions ciblées surcertaines thématiques prioritaires ont été conduites en 2010 :

- Contrôle des opérations autorisées au titre de la loi sur l’eau (10 visites de chantiers),

- Contrôle des stations de traitement des eaux usées de plus de 100 EH (11 contrôles),

- Contrôle des prélèvements agricoles (20 contrôles),

- Contrôle des sites de lavage en rivière (972 contrôles, 2186 lavandières sensibilisées), 49%des lavandières en infraction au deuxième trimestre, soit une baisse de cette infraction de 26%par rapport à 2009 et même de 50% par rapport à 2008, tendance confirmée imputable à laprésence forte de la brigade, mais aussi et peut-être surtout à l’action coordonnée des services,dont le Parquet,

- Contrôle de lavage de voiture en rivière (418 contrôlés, 33 lavages de véhicule constatés),25

- Participation aux nettoyages des rivières et réseaux de collecte des eaux pluviales avec lescommunes et associations environnementales (fourniture de 10 000 sacs poubelles et 800paires de gants),

- 4 journées de surveillance des mammifères marins en appui du service de l’environnement dela DAF,

- Contrôle des décharges de Chirongui et de Hachiké et notamment des fossés et ravines àproximité.

Par ailleurs, les réunions d’information et de sensibilisation auprès des communes se sontpoursuivies et intensifiées. Les agents de la brigade ont initié et participé à de nombreusesréunions en mairies en présence des agents santé environnement, des policiers municipaux etquelquefois d’élus sur le thème du lavage en rivière.

Suite à ce travail de communication et de sensibilisation, il faut noter que la commune deBandrélé a pris un arrêté municipal interdisant les lavages en rivière.

La brigade à participé et soutenu l’opération de salubrité publique « Nayenshi Ourahafou »initiée par l’ARS.

Les agents de la brigade ont encadré les actions de nettoyage des déchets en rivières initiéespar le comité du tourisme de Mayotte.

La distribution de sacs poubelles et de gants a reçu un vif succès. En plus d’aider et de soutenirles actions de nettoyage des rivières réalisées par les associations, elle permet d’être encontact avec tous les acteurs locaux sensibilisés au respect de l’environnement

Dans le cadre de l’éducation à l’environnement les agents sont intervenus auprès des jeunes,dans les écoles et les centres aérés, afin de sensibiliser au respect des rivières.

L’assainissement collectif des eaux usées

Suite aux assises de l’assainissement organisées par le SIEAM, les 10 et 11 juin 2010, undiagnostic partagé sur la situation de l’assainissement à Mayotte a été établi. Ce diagnostic apermis de proposer un programme pluriannuel concerté d’actions, selon les orientationssuivantes :

Orientation n°1 : Mettre à jour le schéma directeur élaboré en 2006

Orientation n°2 : Accompagner l’urbanisation par des solutions d’assainissement adaptées

Orientation n°3 : Mettre en oeuvre des opérations structurantes d’assainissement

Orientation n°4 : Mettre en conformité technique et administrative l’assainissement collectif

Orientation n°5 : Inciter au raccordement de la population

Orientation n°6 : Promouvoir les techniques innovantes de traitement adapté, sourcesd'économies pour la collectivité

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Ce programme d'intervention est proposé dans le cadre du CPER 2008-2013. Pour chacunedes orientations, les besoins en financement sont établis et analysés sur la base des projetsidentifiés par le SIEAM. Le suivi des opérations, de même que l’instruction des demandes definancement, sont réalisés par le service pour le compte de la préfecture/SGAER.

Le contrôle des 44 STEP existantes de plus de 200 EH a été réalisé en 2010 qui a fait l’objetd’un rapport de stage de fin d’études d’ingénieur.

Les courriers de demande de régularisation ont été transmis aux propriétaires des ouvragesavec un délai de de dispositifs d’assainissement collectifs a été lancée.

Au niveau opérationnel, le SIEAM a réalisé les travaux d’extension de la station d’épuration duBaobab à Mamoudzou, réceptionné la STEP « expérimentale » de type DEWATS àKoungou/Trévani. Le SIEAM a aussi démarré les travaux de renforcement de la chaîne detransfert à Mamoudzou et du réseau de la ZI Nel à Kawéni et poursuit les travaux de la STEPde Dembéni. Par ailleurs, des études sont en cours à Acoua, Sada, Chirongui, Koungou, PetiteTerre, Bandrélé et Mamoudzou sud.

Les subventions engagées par le MEEDDM, BOP 113, continuent d’être versées au rythme desréalisations (environ 7 000 000 € versés au SIEAM en 2010).remises des dossiers fixé au31/01/2010.

Le suivi de la ressource en eau

La cellule Hydrométéorologie du Service de l’Eau assure le suivi quantitatif des ressources eneaux souterraines et superficielles. Elle intervient également pour l’entretien des stations demesures.

◦ Pluviométrie

Composé de 10 pluviomètres entièrement automatisés et télé-gérés, le réseau suivi par lacellule est géographiquement complémentaire du réseau Météo France. Depuis 2006, le pas detemps de mesure est la minute.

Le matériel commandé en 2009 est arrivé au début de l’année 2010. Le nouveau matériel a étéinstallé au cours du premier trimestre. L’entretien courant tel que le débroussaillage, l’entretienet le paramétrage des stations a été réalisé une fois par mois. (soit environ 12 passages pourl’année 2010). A noter que la télégestion n’est toujours pas opérationnelle car le réseau SFR nele permet pas, ni celui de France Télécom.

◦ Piézométrie

La cellule suit le niveau des eaux souterraines grâce aux relevés hebdomadaires de ses 17piézomètres répartis sur toute l’île. Cela représente plus de 850 mesures à la sonde manuellequi ont été validées et bancarisées dans le logiciel spécifique SIES (Système d’InformationEaux Souterraines) mis en place au début de l’année 2008. Ce logiciel permet le traitement, labancarisation et l’exportation des données vers la banque nationale des données eauxsouterraines ADES.

En 2010, il n’y a pas eu de travaux d’automatisation des stations.

◦ Hydrométrie

Afin de suivre le débit des cours d’eau, la cellule a réalisé environ 85 jaugeages par station, soit1700 jaugeages en tout. La totalité des jaugeages est dépouillée chaque fin de semaine jusqu'ànovembre 2010.

Suite au décès d’un des agents de terrain, la cellule n’a pas pu dépouiller les jaugeages de fin

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d’année.

Contrairement aux données pluviométriques et piézométriques qui ont été mises à jour,validées, voire reconstituées sur la dernière décennie, les données hydrométriques sont encoreen cours de bancarisation dans la base de données créée en 2006.

Les stations de Kwalé et de Bouyouni qui fonctionnaient avec des sondes autonomes ont étééquipées de nouveaux enregistreurs de type CPL+ (matériel utilisé par les Services dePrévention des Crues en métropole).

Cependant, le problème liée à l’autonomie des batteries (les piles coulent en raison desconditions climatiques tropicales) n’ont pas permis aux stations de fonctionner correctement.Une commande de batteries lithium a été faite en fin d’année 2010. Les tests auront lieu en2011 et le réseau limnimétrique devrait être opérationnel au premier semestre 2011.

◦ Suivi quantitatif des retenues collinaires

Il y a eu en 2010 :

� 47 mesures du niveau d’eau à la retenue de Dzoumogné

� 47 mesures du niveau d’eau à la retenue de Combani

◦ Bulletins de situation hydrologique

Afin de tenir informés les services de l’Etat, les différents partenaires, ainsi que le grand publicsur l’état quantitatif de la ressource en eau, la cellule a publié 11 bulletins mensuels de situationhydrologique.

◦ Suivi de l’état des masses d’eau

La cellule a contribué à la définition des réseaux qualité DCE (eaux superficielles, eauxsouterraines et eaux littorales). Elle pilote l’étude confiée au BRGM, lancée en 2008 et dont lerésultat a été reporté à début 2011.

Il y a eu en 2010 deux audits de l’ ONEMA à Mayotte :

· Le premier concernait les études de recherche et de développement ;

· Le deuxième concernait les données qualité eaux de surface dans le cadre de la mise enplace de la banque de donnée qualité NAIADE.

Le service a été représenté par une participation aux groupes de travail Inter-DOM sur la DCE,ainsi qu’au Groupe de Coordination Inter-Bassins Outre-Mer (GCIBOM).

◦ Autres activités

La cellule Hydrométéorologie est intervenue sur d’autres thématiques telles que :

- Concertation avec l’ ONEMA et le Cemagref pour la mise en place de la BD-CARTHAGE ;

- Participation au comité de programmation BRGM, comités de pilotage AEP et protection decaptages… ;

- Sécheresse 2010-2011 : le service a participé aux réunions sécheresse organisées par lapréfecture/ SIDPC en décembre 2010. La cellule faisait un état de la ressource toutes lessemaines ;

- Diffusion des données aux bureaux d’études et acteurs de l’eau à Mayotte ;

- Avis techniques sur dossiers.

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5. PROMOUVOIR LA COHESION SOCIALE

5.1. LOGEMENT: L’HABITAT SOCIAL

L’année 2010 a été marquée par le lancement de la mise en location des premierslogements locatifs sociaux à Mayotte. Une large campagne d’information de la population aété menée sur tous les médias. Fin 2010, près de 1 000 demandes avaient été déposées.L’entrée dans ces premiers logements locatifs sociaux de Mayotte se fera début 2011.

Le niveau de financement du logement / aménagement social a été dans la continuité del’année 2009 avec 21,1 M€ en autorisation d’engagements et 16,8 M€ en crédits depaiements .

37 sanitaires et 26 améliorations d’habitat dans les périmètres de RHI.

L’année 2010 a également été la première année de mise en œuvre du projet de rénovationurbaine du quartier de M’Gombani. Une équipe projet a été constituée au sein de lacommune. Les premières études ont été engagées ainsi que le recrutement desaménageurs.

En 2010, le service a assuré l’organisation et le secrétariat d’un Conseil de l’Habitat quis’est déroulé le 03 février sous la présidence du Préfet.

Dans le domaine de l’aménagement, au cours de l'année 2010, les réflexions menées lesannées précédentes ont été appliquées à l'opérationnel :

· réalisation d'études de faisabilité plus poussées, basées sur un fort travail deconcertation entre les bureaux d'études, les communes, la conduite d'opération etl'architecte-conseil ;· développement de la mixité sociale dans les opérations de lotissements, encombinant au sein d’une même opération, le locatif et l'accession à la propriété, lesocial et le privé ;· évolution des procédures du Programme d'Amélioration de l'Habitat (PAH) etdes sanitaires afin de mieux garantir l'aspect social des subventions.

Une des priorités de l'année 2010 a aussi été la prise en compte de l'assainissement dansles opérations de RHI et de lotissements, un volet souvent bloquant. Ainsi, le SyndicatIntercommunal d'Eau et d'Assainissement de Mayotte (SIEAM), en cohérence avec sescompétences, reprend à son compte la maîtrise d'ouvrage ainsi que plusieurs étudesd'assainissement sur différents projet de STations d'EPurations (STEP), permettant ledéblocage d'une quinzaine d'opérations de RHI et de lotissements.

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2009 2010 Logements sociaux financés - Accession très sociale (LATS)

-Acession sociale (LAS) - locatifs

106 10 42

76 10 56

Nombre d’opérations - en lotissement - en RHI

11 11

10 13

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5.1.1. LA POLITIQUE DE LA VILLE

En 2010, l’Etat a investi plus de 2,4 millions d'euros dans le financement de dispositifs d’in-tervention en faveur des publics fragiles, dans le cadre de la politique de la ville et de la cohé-sion sociale.

Dans le cadre d'un alignement sur le droit commun, l’Etat avec l'appui de la collectivité deMayotte, a mis en place le dispositif des Contrats Urbains de Cohésion Sociale (CUCS) en mars2007.

A Mayotte, les CUCS concernent tous une commune entière et non des quartiers. Ce sont ac-tuellement neuf communes sur 17 (Bandrélé, Bouéni, Chiconi, Kani-Kéli, Mamoudzou, Mtzam-boro, Pamandzi, Sada et Tsingoni) qui ont signé un CUCS avec la préfecture et le conseil géné-ral. Initialement prévu pour trois ans, ces contrats, comme ceux des autres territoires seront re-nouvelés jusqu’en 2014.

LE CUCS

Le CUCS demeure localement l’outil essentiel de la politique de la ville. La Préfecture et leConseil Général ont ainsi consacré plus de 1 400 000 euros en 2010 pour aider les communesà mettre en place des actions au bénéfice des publics prioritaires autour de cinq axes d'inter-vention :

- Réussite éducative et égalité des chances

- Prévention de la délinquance et citoyenneté,

- Développement économique et accès à l’emploi,

- Développement social / Santé

- Habitat et cadre de vie.

Les financements de la politique de la ville viennent à cet égard en complément des finance-ments de droit commun pour permettre à certains publics où certains quartiers défavorisés debénéficier des actions mises en place.

Réussite éducative et égalité des chances

En 2010 la politique de la ville a contribué à hauteur de :

– 250 000 € au soutien scolaire et à l'aide aux devoirs;

– 50 000 € au financement d’actions d’alphabétisation

– 150 000 € pour le Programme de Réussite Educative (PRE) dans la ZUS de MGOMBA-NI, à Mamoudzou.

L’une des problématiques sociales majeures que connaît Mayotte aujourd’hui quel que soit lepublic, scolaires, demandeurs d’emploi ou salariés d’entreprise, demeure la non maîtrise de lalangue française et des savoirs de base.

Avec un âge moyen de 17 ans, Mayotte se présente comme le territoire français dont la popula-tion demeure la plus jeune. Les moins de 20 ans représentaient 54% de la population en 2007.

Les efforts de l’Etat et de la collectivité territoriale sur l’accompagnement à la scolarité desjeunes ainsi que la lutte contre l’illettrisme correspondent à une priorité essentielle fortement af-firmée dans le pacte pour la départementalisation. Ce dernier a d’ailleurs confirmé que la maî-trise de la langue française et la connaissance des savoirs de base constituent l’un des enjeuxles plus importants pour réussir l’évolution statutaire et donner ainsi toutes leurs chances auxmahorais.

Par ailleurs, le Programme de Réussite Educative (PRE), initié à Mayotte en avril 2007 au seinde la Z.U.S de Mgombani a eu également pour but de répondre aux multiples problématiques

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éducatives de ce territoire.

Le dispositif porté par le collège jusqu’en juin 2010, date à laquelle il a été transféré à la caissedes écoles de Mamoudzou, concerne une population d’environ 2 500 habitants.

Les actions ont été réalisées en articulation avec celles menées par l’Education Nationale selonles axes de travail prioritaires suivants :

− Accompagnement à la scolarité

− Culture et Mieux être

− Implication parentale

Outre les accompagnements individuels, il a été jugé plus efficace de privilégier des travauxsemi collectifs lors des activités périscolaires, culturelles et artistiques ou liées à l’accès à la lec-ture et au livre.

Le soutien au développement économique et l’accès à l’emploi des plus démunis

L’appui au développement des PME et des TPE à Mayotte, constitue un enjeu important pourla construction d'un maillage économique des communes éloignées de la zone urbaine de Ma-moudzou, en y instaurant une dynamique locale et en favorisant la mutliplication des com-merces et des services de proximité.

Et ceci est d’autant plus vrai que l’insertion par l’activité économique des publics les plus fragilesreprésente une priorité de l’Etat dans la lutte contre l’exclusion et le maintien du lien social,comme l’a souligné le premier ministre à l’occasion de l’installation du Conseil National desVilles le 25 mai 2010.

Ce sont plus de 550 000 € que l’Etat a consacré en 2010 pour le financement du renforcementde l’insertion économique dans les CUCS, à travers l’aide à la création ou la reprise d’activités,la mise en place de chantiers école et des chantiers d’insertion, le concours talents ou encore lesoutien aux associations intermédiaires.

La création d’entreprises et notamment de micro entreprises est un moyen d’insertion profes-sionnelle bien adapté localement.

L’intervention des services d’accompagnement à la création que sont la boutique de gestion etl’ADIE permet d’asseoir au mieux les conditions de réussite des projets.

Ces deux organismes offrent aux publics les plus éloignés de l’emploi, un accueil de proximité,un accompagnement renforcé ou encore une mise en relation avec les entreprises.

A côté des aides financières directes mobilisables notamment l’ACCRE (plus de 30 ans) et lePIJ (projet initiative jeunes création d’entreprise) qui sont essentielles pour la création, les cré-dits de la politique de la ville viennent en complément pour renforcer davantage le soutien etl’accompagnement à l’accès à l’emploi à travers le développement d’activités économiques.

La Boutique de Gestion a bénéficié d’un soutien de l’Etat à hauteur de 44 000 € pour la mise enplace du projet « OUNA MOUHONO WAHAZI, OUSSITSAHA OUDZIROUME » qui consiste àse déplacer dans les territoires CUCS grâce au dispositif « Bus de la création », afin de favori-ser l’insertion professionnelle et l’accès à l’emploi, via la création ou la reprise d’activités écono-miques, et d’en assurer un suivi d’une durée de 3 ans au minimum. Ce projet se fait avec lesystème de tutorat entre un entrepreneur confirmé et plus particulièrement les anciens lauréatsdu Concours Talent, et un porteur de projet. L’arrivée de ce bus va non seulement susciter desvocations, mais également faire le relais des prescripteurs locaux en matière d’insertion profes-sionnelle, qui ne vont que très peu vers les créateurs potentiels les plus éloignées de leur site.

Le concours TALENTS jeunes créateurs porté par la Boutique de Gestion, fait maintenant partidepuis 5 ans, des moteurs créant de la dynamique sur le paysage socio-économique mahorais.Cette année, l’Etat a participé au bon déroulement de l’action à hauteur de 72 000 €.

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L’ADIE, à travers ses permanences dans les différentes communes CUCS et ses prêts desti-nés aux microprojets, complète également le dispositif ; près de 2000 prêts accordés à ce jouravec un taux de remboursement de 97%.

La prévention de la délinquance

La prévention de la délinquance représente également une priorité dans l’intervention de l’Etatà Mayotte où l’on constate une montée des actes de délinquance, d’incivilité du fait des jeunesy compris mineurs, souvent en déshérence.

A côté de cette délinquance juvénile croissante, les actions soutenues par l’Etat portent aussisur la prévention des violences intrafamiliales et des violences faites aux femmes et la préven-tion à la récidive.

L’Etat a consacré 300 000 € en 2010 dont 120 000 € pour les actions réalisées dans les CUCS,pour soutenir des actions de lutte et de prévention à la délinquance.

Cependant, les structures qui travaillent dans ce secteur sont en nombre très limité à Mayotte.

En matière de lutte contre les violences familiales, l’Association pour la Condition Féminine etd’Aide aux Victimes (ACFAV) présente sur le territoire de Mayotte depuis 25 ans, fait partie desrares structures qui accueille, informe, oriente et assure aux familles et victimes un accompa-gnement juridique, psychologique et social tout au long de leurs démarches. L’ACFAV offre auxvictimes une information complète et actualisée sur leurs droits et les services auxquels ilspeuvent avoir recours.

L’association TAMA, à travers son partenariat avec la PJJ, mène des actions de prévention dela récidive en milieu carcéral afin de mieux préparer les détenus à leur future insertion sociale.Quant à la prévention de la délinquance juvénile, les animations culturelles - sportives et lescentres de loisirs en sont les outils essentiels aussi bien dans les communes qu’en milieu rural.

Les accueils de loisirs et accueils de jeunes organisés dans le cadre du CUCS ou non, sont descadres idéals pour les jeunes, de part leur fonctionnement souple, adaptable aux circonstanceslocales. Ils permettent une intégration à l’environnement immédiat, proposent un éventail d’acti-vités souvent impossibles à pratiquer dans le cadre de l’école ou de la famille. C’est l’occasionpour les jeunes d’apprendre les règles de vie en communauté, des expériences enrichissantesou une ouverture sur d’autres horizons.

Amélioration du cadre de vie

Les actions CUCS menées dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie concernent engrande partie des opérations de nettoyage des ravines, plages, mangroves ou espaces publicsde détente.

Certaines communes privilégient plutôt la réhabilitation des accès aux plages, des opérationsde plantation pour végétaliser les « padzas », ou l’aménagement d’un sentier paysager pour lebonheur des amateurs de la nature, comme à Chiconi et Kani Kéli.

D’autres communes participent à l’opération « la ville la plus accueillante » qui exige une pro-preté et un embellissement exemplaires pour sortir lauréat.

L’amélioration du cadre de vie, c’est également la réalisation d’abris bus à côté des établisse-ments scolaires comme à Sada et Barakani, ou l’installation de mini poubelles d’appoint sur lessites à fréquentation festive.

Toujours dans l’amélioration du cadre de vie, la commune de Mamoudzou a mis en place uneaction appelée « résidentialisation » qui a consisté à accompagner tous les habitants d’un quar-tier d’un lotissement neuf, DOUJANI, à avoir la même clôture pour harmoniser l’image du site.

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L’accès à la santé

Le Conseil général de Mayotte a mis à la disposition des mairies, un agent chargé de la santéet de l’environnement. Ce dernier travaille en étroite collaboration avec les équipes projets dansles territoires CUCS. L’agent santé - environnement s’occupe particulièrement des questionsliées à l’eau et aux déchets ménagers.

Quant aux équipes projets politique de la ville, elles mettent en place des forums de nutrition etd’alimentation, des actions de sensibilisation et d’information en faveur de l’hygiène de vie et dela santé, la prévention et la lutte contre les MST, l’alcool et les grossesses précoces.

Le partenariat commence à apporter de résultats qui sont plus que perceptibles. En effet, lapopulation commence à adopter de nouveaux comportements plus respectueux en matièred’hygiène et d’environnement. Les villages sont plus propres qu’avant, même s’il y a desaméliorations à faire, notamment sur le système de ramassage des ordures. Une réflexion surle tri des déchets est en cours, nettoyage régulier de certains sites très fréquentés, valorisationdes points d’eau et aménagement des rocades.

Le hors CUCS

A Mayotte, la politique de la ville c’est aussi le soutien aux structures associatives qui militentsur l’ensemble du territoire, dans les domaines de la prévention, du handicap, de l’accès auxdroits, de la protection de l’environnement, de l’information et de l'encadrement jeunesse ou del’insertion professionnelle, le centre de ressources, etc…

En 2010, l’Etat a investi plus de 1 250 000 € pour soutenir des actions en faveur des publics fra-gilisés dans le cadre du développement social.

5.2. L’ACTION SOCIALE

5.2.1. L’ ACTION SOCIALE

L’année 2010 est une année de transition. En effet, la réorganisation des services a connu, ence qui concerne la direction des affaires sanitaires et sociales (DASS), une première évolutionimportante au 1er avril 2010 avec la mise en place de l’agence de santé de l’Océan Indien (ARSOI) et de sa délégation territoriale de Mayotte.

L’ARS a repris les compétences de la DASS en matière sanitaire, médico-sociale, santé-environnementale, et de promotion de la santé.

Le secteur de l’action sociale de l’Etat est resté rattaché au service de l’ancienne DASS quin’avait pas intégré l’ARS OI.

Au 1er janvier 2011 ce service s’est regroupé avec la direction de la jeunesse et des sports, leservice de la politique de la ville et la délégation aux droits des femmes pour constituer ladirection de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DJSCS).

Les actions 2010, en matière sociale, ont notamment porté sur 3 points : l’accompagnementdes jeunes, l’hébergement d’urgence, la préfiguration des CCAS.

L’accompagnement des jeunes

Compte tenu de la structure de la population à Mayotte (60 % de moins de 20 ans) cetteproblématique représente un enjeu majeur.

C’est dans ce contexte que les actions suivantes ont été initiées et soutenues:

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- mise en place d’un observatoire des mineurs isolés (OMI) afin de pouvoir quantifieret analyser ce phénomène qui a une ampleur importante à Mayotte. L’observatoireregroupe l’ensemble des partenaires concernés tant pour les services de l’Etat et leConseil général, que de la société civile. Des groupes de travail ont été mis en placeet les modalités de recensement de cette population ont été organisées.

- Le REAAP (réseau d’aide et d’appui à la parentalité) a fait l’objet d’un appuiimportant pour développer des actions sur l’ensemble du territoire. Afin de confortercette dynamique le comité de pilotage du REAAP a décidé fin 2010 de mettre enplace une animation permanente du réseau.

- L’ouverture de la maison des adolescents. Gérée par l’association TAMA cettestructure a pour but d’accueillir les adolescents en difficulté (jeunes victimes deviolence, en situation de mal-être …)

L’hébergement d’urgence

Afin de répondre à un besoin qui ne disposait d’aucun dispositif, un hébergement d’urgence aété mis en place fin 2010 en lien avec l’ACFAV (association contre les violences faites auxfemmes).

Ce dispositif d’une douzaine de places réparties entre 4 appartements permet d’héberger desfemmes victimes de violences et des personnes expulsées. La durée de prise en charge estlimitée mais un accompagnement individualisé est mis en place pendant cette période pourpréparer la sortie du dispositif.

Préfiguration des CCAS

Les CCAS devront être créé à Mayotte à l’horizon de 2014. Toutefois, l’extension à Mayotte desminima sociaux, dont le RSA, l’évolution des besoins et notamment l’accompagnement despublics en difficulté dans l’accès aux droits, a fait ressortir la nécessité d’anticiper cesévolutions.

Afin d’accompagner la mise en place des CCAS, la DASS a lancé une enquête relative àl’analyse des besoins sociaux sur chaque commune du territoire.

Les résultats de cette étude seront connus fin 2011 et feront l’objet d’une restitution àl’ensemble des élus.

Les conclusions de ce travail permettront aux équipes municipales de définir des prioritésd’intervention sur les champs sociaux.

Les autres actions conduites en 2010

L’accès aux droits a été un autre axe important de travail. Il s’est concrétisé, sous laresponsabilité de la croix rouge, par la mise œuvre d’une équipe mobile sociale. Cette équipece déplace sur toute l’ile et va au devant des personnes en difficulté au regard de l’accès auxdroits.

L’ouverture de la maison des personnes handicapées: guichet unique pour les prestations et lesorientations relatives aux handicaps la maison des personnes handicapées (MPH) a étéouverte en octobre 2010.

5.2.2 Les moyens financiers mobilisés

Pour soutenir ces actions, l’Etat a mobilisé des moyens financiers importants:

- 632 554 € sur le BOP 177 public vulnérable (financement des actions OMI, de l’équipe mobilesociale …)

- 333 632 € sur le BOP famille vulnérables : financement du REAAP, de la maison des

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adolescents (dont 150 000 € de crédits d’investissement) …

- 500 000 € sur le BOP 123 Outre mer pour la mise en place des actions innovantes dontl’hébergement d’urgence et la préfiguration des CCAS.

Au total c’est donc plus de 1.4 M€ qui ont contribué à la mise en œuvre et au développementde l’action sociale de l’Etat à Mayotte.

La prise en charge des demandeurs d’asile et des ét rangers :

320 000 € ont été consacrés à la prise en charge des demandeurs d’asile et étrangers :

150 000 € pour le fonctionnement médical du CRA (centre de rétention administrative)

170 000 € pour l’accompagnement des demandeurs d’asile.

Le secteur de la jeunesse et de la vie associative .

En 2010 193 940 € ont été consacrés à ce secteur.

Plusieurs axes de travail ont été développés:- le renforcement de la formation des encadrants (BAFA/BAFD),- le développement des accueils collectifs de mineurs en promouvant une démarche à lafois qualitative, par l’amélioration de la formation et le renforcement des contrôles, etquantitative,- le renforcement de la formation des bénévoles.

2010 a également vu la mise en place des PEL. Dans la perspective de l’élaboration d’unepolitique éducative globale, la direction de la jeunesse et sports en collaboration avec lapolitique de la ville, a lancé en 2010, la mise en place de Plans Educatifs Locaux (PEL) danscinq communes (Dembéni – Mamoudzou – Mtzamboro – Pamandzi et Sada). Ces PEL, denature à structurer l’offre éducative autour d’un projet plus intégré dans les champs de l’actionpéri-scolaire, de l’éducation par le sport, de la culture, de l’engagement citoyen vont sedévelopper sur d’autres communes en 2011:

• Renforcement des projets d’accompagnement éducatifs en faveur des mineurs isolés

• Soutien à la mise en place des services enfance jeunesse, développement descompétences des agents et animateurs associatifs, amélioration des dispositifs éducatifsdans le temps scolaire

• Création d’espaces santé jeunes/parentalité dans chaque territoire en lien avecl’information jeunesse

• Amélioration du réseau information jeunesse par la création d’espace multi-services.

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6. GARANTIR LA SECURITE

La sécurité, dans toutes ses composantes, reste un enjeu majeur de l’action des services del'État à Mayotte.

La lutte contre l’immigration irrégulière, le maintien de l’ordre public et la lutte contre ladélinquance de même que la prévention des catastrophes naturelles ont en effet rythmél’activité des services tout au long de cette année.

6-1 LA LUTTE CONTRE L’IMMIGRATION CLANDESTINE

6.1.1 LES RÉSULTATS 2010 DÉPASSENT LES OBJECTIFS FIXES

Les services de l’Etat à Mayotte ont dépassé, très largement, l’ensemble des objectifs assignéspar le Gouvernement pour l’année 2010 en matière de lutte contre l’immigration clandestine(objectif territorial: 16 000 APRF exécutés).

janvierfévrier

marsavril

maijuin

juilletaoût

septembreoctobre

novembredécembre

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

1449

1952 1936

1622

14711580

1673 1669

20261885

1502

16641807

2424 2414

2050

17411885

2155 2166

2666

2507

2070

2520

APRF et ESI ELOIGNES EN 2010

APRF Exécutés

Nombre de reconduites

Ainsi, 26 405 étrangers en situation irrégulière ont été éloignés, ce qui correspond à 20 429APRF exécutés, contre 19 972 étrangers en situation irrégulière reconduits et 16 726 APRFexécutés en 2009, soit une augmentation de 32,21% pour les personnes éloignées et de22,14% pour les APRF par rapport à l'année précédente.

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La part des interceptions en mer s’est accrue : le nombre de kwassas interceptés s’élève ainsi à341 contre 290 en 2009 (256 en 2008), soit une augmentation de près de 18 %.

A bord de ces embarcations, 7107 personnes ont été interpellées contre 6721 en 2009, et 519passeurs ont été arrêtés (381 en 2009).

Ainsi, en 2010, les étrangers en situation irrégulière interceptés en mer représentent 29 % desESI reconduits.

6.1.2 CES RÉSULTATS SONT LE FRUIT D’UN EFFORT PARTAGÉ PAR L’ENSEMBLE DES SERVICES ET L’OBTENTION DE

MOYENS SUPPLÉMENTAIRES

Les résultats sont le fruit d’un engagement actif des différents services de l’Etat et del’adéquation, à effectifs quasiment constants, des moyens disponibles à la priorité que constituela lutte contre l’immigration clandestine.

Afin de conforter les résultats obtenus contre les filières d’immigration irrégulière, des moyens

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complémentaires ont été récemment affectés ou seront très prochainement opérationnels àMayotte:

➢ L' hélicoptère de la gendarmerie, opérationnel depuis décembre 2009, assure desmissions de lutte contre l’immigration clandestine, mais également desmissions de secours en mer et ou de maintien de l’ordre. Il a effectué 409missions en 2010 pour un total de 424 heures. Moyen de détectioncomplémentaire des radars, il est intervenu dans l'interception de 35 kwassas.

➢ L'utilisation d'un radar mobile de la gendarmerie nationale depuis août 2010permet de surveiller des zones rendues perméables en raison de l'absence decouverture par moyens de détection de radars fixes.

➢ Une embarcation supplémentaire (semi-rigide), en octobre 2010, pour la marinenationale avec un équipage supplémentaire, portant à huit le nombre totald’embarcations de l’Etat participant à la lutte contre l’immigration clandestine.

➢ L’implantation d’un quatrième radar de surveillance finalisant ainsi la couverturetotale de Mayotte : ce radar, annoncé par le Premier Ministre lors de sa visite àMayotte le 11 juillet 2009, sera opérationnel à compter d'août 2011.

Par ailleurs, les deux audits du SGMer, l’un sur les questions de maintenance, l’autre surl’optimisation des moyens déployés, ont préconisé des ajustements et des modificationsd'organisation, parmi lesquels figurent le repositionnement de la cellule de coordinationopérationnelle zonale. Celle-ci se réunit mensuellement sous la présidence du Préfet et est unlieu d'analyse et dé réflexion stratégique sur la lutte contre l'immigration irrégulière dans toutesses dimensions.

6-2 LA LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE

La délinquance générale (sur les deux secteurs confondus) a augmenté de 10,49 % en 2010par rapport à 2009 (6045 faits en 2010 contre 5652 en 2009).

DELINQUANCE GENERALE

ZONE POLICEZONE

GENDARMERIE TOTAL

2009 2010 2009 2010 2009 2010

Délinquancehors ESI 2321 2922 3370 3123 5652 6045

EVOLUTION 25,79% -7,33% 10,49%

Nombre defaits

élucidés775 950 1988 1968 2763 2918

EVOLUTION 22,58% -1,01% 5,61%

Tauxd'élucidatio

n33,39% 32,51% 59,68% 63,02% 48,89% 48,27%

- La délinquance de proximité est en hausse de 14,97 % par rapport à 2009(2265 faitsen 2010 contre 1970 en 2009).

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DELINQUANCE DE PROXIMITE

ZONE POLICEZONE

GENDARMERIE TOTAL

2009 2010 2009 2010 2009 2010

Délinquancehors ESI 994 1339 976 926 1970 2265

EVOLUTION 34,71% -5,12% 14,97%

Nombre defaits

élucidés182 210 197 247 379 457

EVOLUTION 15,38% 25,38% -19,93%

Tauxd'élucidatio

n18,31% 15,68% 20,18% 26,67% 19,24% 20,18%

– Le nombre de cambriolages connaît toutefois une évolution défavorable en 2010,en secteur police nationale notamment : 960 faits en 2010 contre 809 en 2009 soit uneaugmentation de 18,52%.

– S'agissant des atteintes aux mœurs, l'évolution favorable notée en 2009 s'estpoursuivie en 2010 avec 130 faits contre 139 en 2009, soit une baisse de 6,47%.

VIOLENCES CONTRE LES PERSONNES

ZONE POLICEZONE

GENDARMERIE TOTAL

2009 2010 2009 2010 2009 2010

Cambriolages 394 568 415 392 809 960

EVOLUTION 43,81% -5,54% 18,52%

Vols liés aux enginsmotorisés 317 438 335 313 652 751

EVOLUTION 38,17% -6,57% 15,18%

Autres vols simples 459 5709 523 521 982 1091

EVOLUTION 24,18% -0,38% 11;10%

TOTAL VOLS +CAMBRIOLAGES 1170 1576 1273 1226 2443 2802

EVOLUTION 34,60% -3,69% 14,65%

Atteintes aux mœurs 65 50 74 80 139 130

EVOLUTION -23,08% 8,11% -6,47%

Coups et blessures 228 292 328 353 556 645

EVOLUTION 27,52% 7,62% 15,80%

Infractions contre lafamille et l'enfant 28 31 31 31 59 62

EVOLUTION 10,71% 0,00% 5,08%

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L’augmentation de la délinquance générale, 10,49% en 2010 par rapport à 2009 est àrapprocher de l’activité croissante, initiée en 2009 et poursuivie en 2010, des services de l’Etatdans le cadre de la lutte contre le travail clandestin, qui a pour effet d’augmenter le nombre defaits constatés (3237 contrôles ont été effectués en 2010 contre 1503 contrôles en 2009).

Par ailleurs, il est indéniable, que le nombre de cambriolages, notamment en secteur urbain, esten très forte progression, malgré la création et l'activation d'une cellule anti-cambriolage animéepar les différents services de police et de gendarmerie.

La systématisation des déplacements des fonctionnaires de la police technique et scientifiquesur tous les vols avec effraction se poursuit. De nombreux résultats probants ont été acquis quiont conduit, avec l'appui des services de renseignement et d'investigation, au démantèlementde bandes organisées spécialisées dans les cambriolages.

6-3 LA LUTTE CONTRE LES RESEAUX ET LES TRAFICS DE S TUPÉFIANTS

L’année 2010 se caractérise, à l’image des années précédentes, par la multiplication d’affairesliées à des trafics de stupéfiants de nature nouvelle (cocaïne, bangué, khat), répondant à unedemande croissante, alimentée par des habitudes de consommation importées et des réseauxde trafiquants structurés.

En 2010, le GIR a vu aboutir 23 opérations judiciaires dont une partie en co-saisine avec laGendarmerie et la Police.

Sur ces 23 opérations, 11 portaient sur l'importation et le trafic de stupéfiants, 6 sur ledémantèlement de filières d'immigration illégale (7 filières démantelées).

En 2010, 368 kg d'herbe de cannabis et 5 kg de résine de cannabis ont été saisis parl'ensemble des services de l'ETAT.

6-4 LA SÉCURITÉ ROUTIERE

Les résultats en matière de sécurité routière, en dépit de la constante augmentation du parc devéhicules, sont à mettre à l’actif de choix répressifs notamment en matière de conduite sousl'emprise d'un état alcoolique.

L'augmentation sensible du nombre de dépistages d’alcoolémie positifs (+42,92%), assortis duretrait immédiat du permis de conduire, a permis d'obtenir une baisse encourageante dunombre d'accidents corporels (-1,90%), notamment au quatrième trimestre (-33%).

De même, 418 contrôles coordonnés (DEAL/Gendarmerie-Police) ont permis de relever 162infractions en matière de transports terrestres de marchandises ou de personnes.

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6-5 BILAN DE L'ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

En matière de prévention et d'actions de sensibilisation, 794 permis piétons ont été délivréscette année par la gendarmerie. La police a poursuivi la démarche entamée en 2009 dans sazone de compétence avec 120 permis délivrés.

2850 collégiens ont été sensibilisés grâce à la piste d'éducation routière par la DEAL.

Hors milieu scolaire, plus de 1900 personnes ont également été sensibilisées à la sécuritéroutière (Testochoc, lunettes de simulation d'alcoolémie).

Enfin, la semaine de la sécurité routière, qui s’est tenue du 16 au 22 septembre 2010, soit pourla première fois aux mêmes dates qu'en métropole, a permis de sensibiliser l’ensemble desacteurs de la route aux dangers de la vitesse et de l’alcool. Elle a, une fois de plus, rencontréun vif succès auprès de l’ensemble de la population, et plus particulièrement le public scolaire.

6-6 LA SECURITE CIVILE

En 2010, le nombre d’opérations de secours à terre s'établit à près de 13 500 interventions,dont 10 500 réalisées par le service d’incendie et de secours, 3 000 par le service médicald’urgence du centre hospitalier.

PRÉVENTION INCENDIE ET ACCESSIBILITE

En 2010, 32 nouveaux établissements ont été recensés, soit au total 1 208 établissementsrecevant du public (ERP) .

La commission de sécurité a étudié 165 dossiers et a visité 137 établissements . Sur les 137établissements visités, 57 % ont reçu un avis défavorable de la commission, un chiffre enaugmentation depuis plusieurs années, ce qui atteste d’une dégradation accélérée dans lesétablissements.

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Formations de secourisme

Tout au long de l’année, les associations de secourisme, des organismes publics et despersonnels militaires mènent des actions de formation de secourisme tout public.

En 2010, l’agrément de formations a été renouvelé à une association de secourisme :l’association pour le développement du secourisme à Mayotte (Nyambadao),

Les associations et organismes publics habilités ont organisé:

- 1 session de formation au brevet national de moniteur des premiers secours(BNMPS), représentant 12 candidats diplômés,

- 10 sessions de formation au premiers secours en équipe de niveau 1 (PSE 1),représentant 120 candidats diplômés,

- 9 sessions de formation au premiers secours en équipe de niveau 2 (PSE 2),représentant 109 candidats diplômés,

- 76 sessions de formation à la prévention et secours civique (PSC 1), représentant702 candidats diplômés.

Actualisation des plans de secours

- élaboration de plans: la disposition «inondations» du plan ORSEC (organisation de la réponsede sécurité civile) a été validée en mai 2010.

- le travail a démarré pour quatre autres plans :

Plan ORSEC maritime;

Plan particulier d’intervention de l’usine SIGMA-SOMAGAZ;

Disposition ORSEC «Transport de matières dangereuses»;

Disposition ORSEC «glissement de terrain».

Information préventive des populations

La mise à jour du dossier départemental des risques majeurs (DDRM) a été validée en mai2010. Un site internet dédié permet désormais de consulter les risques présents à Mayotte, Ilest accessible directement à l’adresse http://ddrm.mayotte.pref.gouv.fr/ ou via le site de lapréfecture.

En matière de prévention cyclonique, la campagne historique « bacoco Saïd » a étérenouvelée, pour la dernière année. La réalisation d’un nouveau spot télévisé est à l’étudepoura l campagne 2011-2012. Une campagne d’information radio a également été menée surl’ensemble des radios de Mayotte afin de rappeler à la population l’existence réelle de ce risqueet la conduite à tenir en cas d’alerte.

L’exposition «glissement de terrain et inondation» a été réalisée par le SIDPC. Elle est àdisposition de tous les partenaires pour informer la population sur ce risque.

Le SIDPC a participé à de nombreuses opérations d’informations:

• exposition sur le risque inondation et glissement de terrain inauguration lycée dePamandzi,

• présentation sur les risques naturels aux journées de la santé, de la citoyenneté et del’environnement au LPO et du CLG de Dzoumogné en mars 2010,

• présentation de l’exposition sur «le risque inondation et glissement de terrain» etremise de documents préventifs sur stand sur les risques naturels et technologiques lorsde la journée de la semaine du développement durable en avril 2010.

• présentation sur les risques naturels et domestiques lors du forum consacré à la petiteenfance, organisé par la Direction de la Solidarité et du Développement Social en avril2010.

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• intervention sur l’information préventive sur les risques naturels et technologiques surstand lors de la journée portes ouvertes au GSMA en juin 2010.

Exercices

Un exercice en situation réelle a été réalisé fin 2010 avec la participation de la société Total. Ilportait sur le risque de transport de matières dangereuses et a permis de tester l’ensemble dela chaîne de secours face à la survenance d’un tel risque.

Coopération régionale

En 2010, le SIDPC et le service d’incendie et de secours ont démarré le projet de coopérationrégionale en matière de sécurité civile avec l’union des Comores. Une mission exploratoire a eulieu en février 2010. Le service d’incendie et de secours a également cédé du matériel incendie(lances, tuyaux et moto pompes), du matériel de secourisme (mannequins d’entraînement,matelas coquilles…) et des équipements individuels (casques et vestes de feu) au centrenational des opérations de secours et de la protection civile des Comores (COSEP). Ce dondoit permettre, à terme, la création d’une force de sécurité civile aux Comores. Il a été complétépar la formation de 6 sapeurs pompiers comoriens à Mayotte et l’envoi de formateurs depremiers secours aux Comores. Au total, 35 agents comoriens ont été formés aux techniquessecouristes et de lutte contre l’incendie.

L’organisation des secours en mer

La statistique de l’organisation SECMAR de Mayotte est une statistique d’activité qui concernetoutes les opérations dirigées en mer, qu’il s’agisse de recherche ou de sauvetage. Elleconcerne tous les types de pratiques.

Il est important de mentionner que cette statistique n’est pas exhaustive. Elle ne recouvre queles évènements portés à la connaissance de l’organisation SECMAR.

Le nombre d’opérations de recherche et de sauvetage traitées par l’Organisation SECMAR deMayotte s’élève à 84, ce qui représente une augmentation de 35 % par rapport à 2009. Cesopérations ont duré 354h47mn, ce qui représente une durée moyenne de 4h13mn paropération et ont nécessité 265h53mn de moyens nautiques et aériens.

La durée moyenne des opérations de secours maritime a fortement chuté par rapport à l’année2009. Cela s’explique par la mise en place de l’hélicoptère de gendarmerie à la fin du derniertrimestre 2009. En effet, l’hélicoptère permet de couvrir et blanchir des zones de rechercherapidement et ainsi limiter les recherches.

En 2010, 620 personnes ont été impliquées [773 en 2009] dans des opérations SECMAR. 553[721 en 2009] ont été retrouvées ou secourues, 53 [16 en 2009] se sont tirées d’affaire elles-mêmes, 13 [12 en 2009] sont décédées et 1 [24 en 2009] a été portée disparue.

En ce qui concerne la sécurité des navires, 235 visites de sécurité ont été réalisées.

6-7 LA SECURITE SANITAIRE

La fusion du Service de la Protection des Végétaux (7 agents) avec le Service Vétérinaire apermis la création du Service de l' Alimentation et des Filières Agroalimentaire (SAFA). LeSAFA de la DAF comprend 24 agents dont 21 agents techniques; le budget annuel s’établit à332.000€.

La démarche de mise sous assurance qualité du service, initiée depuis août 2007, a conduit lesinspecteurs à utiliser les grilles nationales d’évaluation des établissements au regard desdispositions du « paquet hygiène » (ensemble de règlements communautaires relatifs à lasécurité sanitaire des aliments applicable à Mayotte en application des dispositions du coderural).

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Domaine des aliments

Dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, 396 inspections ont été conduites sur leterrain (253 en établissement de remise directe au consommateur, 22 en établissement de misesur le marché et 121 en restauration collective). Ces inspections se sont soldées par 364rappels de la réglementation, 32 mises en demeure, 20 procédures contradictoires aboutissantsur 6 prescriptions de travaux. En parallèle, 7 procès-verbaux de délit et de contravention ontété adressés au parquet et 2 756kg de produits non conformes ont été saisis puis détruits.

Par ailleurs, 216 projets de création d’établissements ont été instruits. Un contrôle routier a étémené en collaboration avec la police nationale (7 véhicules contrôlés sans anomalie majeure).De plus, 6 véhicules frigorifiques ont été inspectés dans le cadre du renouvellement de leurcertificat technique.

Les inspections des carcasses des bovins abattus sur l’aire d’abattage de Mamoudzou se sontpoursuivies :

117 carcasses correspondant à un poids de 14,575 tonnes ont été inspectées.

Les efforts d’amélioration de l’hygiène et de mise en conformité des établissements avec laréglementation devront être poursuivis en 2011. La difficulté principale résidera dans la mise àjour des agréments dispensés en application du droit local pour obtenir des agréments vis à visde la réglementation de l’Union Européenne.

Domaine de l' importation

Dans le domaine de l’importation, 332 containers (7 500 tonnes) de denrées animales enprovenance de pays tiers ont été contrôlés au port de Longoni. Les produits proviennentmajoritairement du Brésil, de l’Argentine, du Chili et de l’Uruguay. Concernant les denrées enprovenance de l’union européenne et de la France, ils font l’objet de contrôles aléatoires parsondage en entrepôt.

921 inspections de produits végétaux ont été réalisés en 2010 aux ports ou à l’aéroport pour untotal de 30 304 334 kg de produits végétaux contrôlés. Les produits proviennentessentiellement de Thaïlande (12 249 T), de Madagascar (5 534 T), de France (2 631 T) ou deMaurice (2 527 T). Les produits importés sont en majorité du riz (près de 13 000 T), du bois (7165 T), de la farine de blé (3 648 T) ou des oignons (1 027 T).

Concernant les produits végétaux destinés à l’alimentation animale, environ 3 100 T (maïs,soja, son de blé, tournesol) ont été importés en 2010, principalement de Madagascar ou deFrance

Santé animale

Dans le domaine de la santé animale, on retiendra la persistance de la circulation du virus de lafièvre de la vallée du Rift en 2010 (maladie zoonotique parfois mortelle pour l’homme). A ce titre29 élevages (correspondant à 247 animaux) répartis sur l’ensemble du territoire sont suivissérologiquement 4 fois par an.

Le risque zoonotique induit par les importations clandestines de bétail en provenance desComores persiste (destruction de 30 caprins présents à bord de « kwassas » interceptés par lesservices de la PAF et de la gendarmerie maritime).

Par ailleurs, le suivi de 24 troupeaux laitiers (prophylaxie brucellose et tuberculose) s’estpoursuivi. L’analyse des résultats des 250 visites sanitaires bovines réalisées dans l’annéepermettra en 2011 d’étendre cette prophylaxie.

Enfin il faut noter que le service a organisé en février 2010 un exercice « plan d’urgence » sur larage. Le scénario consistait à gérer une importation illégale d’un chien infecté par la rage. LeSIDPC et la police municipale de Pamandzi ont participé à cet exercice.

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7. ACCOMPAGNER L’ACTION DES COLLECTIVITES TERRITORIA LES

7.1. L’APPUI FINANCIER AUX COLLECTIVITÉS TERRITORIALES : PLUS DE 212MILLIONS D’EUROS (118M€ EN 2009), SOIT UNE PROGRESS ION DE + 13% EN UN AN.

7.1.1. L’ AIDE DE L’ETAT AUX COMMUNES: UNE PROGRESSION DE 126% DEPUIS 2002

En raison de la compétence exclusive de la collectivité départementale en matièred’établissement des impôts, droits et taxes locales, les communes ne disposent pas de fiscalitépropre et sont à cet égard directement dépendantes des concours financiers de l'État :

- 40 M€ de dotation globale de fonctionnement (DGF), qui représente 44 % des recettes réellesde fonctionnement des communes,

- 1,9 M€ de dotation globale d’équipement (DGE) accordée en fonction des dossiers présentéspar les collectivités,

- 68,1 M€ sur le fonds intercommunal de péréquation (FIP), dont 46M€ en fonctionnement soitun peu plus de 50% des recettes réelles de fonctionnement des communes et 22,1M€ eninvestissement, soit plus de 90% des recettes d’investissement des communes,

- 9,6M€ de dotation spéciale de construction et d’équipement des établissements scolaires,

- 2M€ environ pour les travaux d’intérêt général, les dotations de décentralisation, dotationd’état civil.

Au total les communes de Mayotte ont bénéficié en 2010 de 121,6 M€ de dotation de l'État(100,2M€ en 2009), soit une progression de plus de 21% en un an. Le montant de ces dotationsa augmenté de 280 % en 8 ans (32 M€ en 2002)

Comme en 2010 et conformément aux engagements de l'État lors du comité interministériel del’outre-mer du 6 novembre 2009, la dotation spéciale de construction et d’équipements desétablissements scolaires a été doublée. Cette décision entendait apporter les moyensnécessaires aux communes mahoraises confrontées à une très forte croissance de lapopulation scolaire (+ 5,78% dans les écoles pré-élémentaires et élémentaires, entre octobre2008 et octobre 2009) alors qu’elles ne disposent pas aujourd’hui des recettes suffisantes pourleur permettre d’assumer seules le financement des dépenses d’entretien et de constructiondes écoles qui sont en augmentation constante.

L’analyse de l’utilisation de la dotation état civil en 2009 et 2010 permet de constater que lescommunes ont obtenu les fonds nécessaires à la mise en place de cette nécessaire activité et àson fonctionnement. La reconduite de cette aide exceptionnelle ne se justifie plus.

7.1.2. LE FONDS INTERCOMMUNAL DE PÉRÉQUATION (FIP)

Le montant des recettes du FIP section fonctionnement de l’année 2010 a été trèsexceptionnellement important, du fait de l’abondement lié à l’intégration des agents dans lafonction publique territoriale et de l’écart très important constaté au niveau des recettes fiscaleset douanières de la Collectivité départementale de Mayotte entre le prévisionnel et le réalisé autitre de l’année 2008.

En 2009 la section de fonctionnement du FIP avait été abondée de 1 057 349€ pour tenircompte du surcoût lié à la première vague d'intégration, permise à compter du 1er septembre2009.

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En 2010 cette section de fonctionnement a été abondée de 6 073 673€ pour couvrir le surcoûtponctuel de l’intégration jusqu’au 1er décembre 2010. L’enveloppe totale de 7 131 022€ allouéeaux communes et aux EPCI est de plus 20% supérieure au coût réel constaté.

La prise en compte du reliquat de l’exercice 2008 a permis aux communes de bénéficier d’unerecette exceptionnelle de 8M€, soit 6,8M€ de FIP fonctionnement supplémentaire.

Les collectivités locales ayant fait le choix d’intégrer un tiers des agents lors du dernier trimestre2010, ces deux recettes exceptionnelles devraient leur permettre de supporter le surcoût réel liéà l’intégration jusqu’à la mise en place de la fiscalité locale en 2014.

7.1.3. L’ AIDE DE L'ÉTAT AU CONSEIL GÉNÉRAL : 91 MILLIONS D’EUROS

L'État intervient dans le budget de la CDM par le biais de dotations de fonctionnement etd’investissements et des subventions prévues par les politiques contractuelles.

Les dotations de fonctionnement

Sur un budget 2010 estimé à 264M€ en recettes de fonctionnement 190M€ sont constituées derecettes fiscales et douanières.

Sur les 74M€ restant, l'État a versé 65M€ de dotations diverses, en 2010, dont 37,3M€ sontventilés comme suit :

- dotation spéciale pour le logement des instituteurs: 4 942 080€,

- dotation globale de fonctionnement: 25 666 895€,

- dotation générale de décentralisation: 2 119 984€ (transfert de compétences) + 5 736 958€(formation professionnelle),

- remboursement au titre des agents mis à disposition: 22M€.

Les dotations et subventions d’investissement

En 2010, les recettes d’investissement du budget 2010 de la CDM s'élevaient à 84M€, dont50M€ d’emprunt. L'État a directement financé près de 26 M€ soit 77% des recettes, horsemprunts, répartis entre:

- le fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) (9 798 660 €),

- le Fonds Exceptionnel d’Investissement pour 4 941 000€. L'État s’était engagé pour 6M€pendant trois ans au titre de ce fonds, mais la CDM n’a pas souhaité prendre la maîtrised’ouvrage de la réfection de l’atelier alimentaire du LEPA de COCONI (1 057 000€),

- la dotation générale d’équipement: 1 277 403€,

- la participation de l'État au financement du surcoût du port de Longoni à hauteur de 10M€.

7-2 LE CONTROLE DE LEGALITE DES ACTES DES COLLECTIV ITES: UNE APPLICATIONDES REGLES DE DROIT ENCORE TRES PERFECTIBLE

7.2.1 LE CONTRÔLE DE LÉGALITÉ DES ACTES RELATIFS A LA FONCTION PUBLIQUE ET AUX AFFAIRES

GÉNÉRALES

En 2010, les 17 communes, les 5 syndicats de communes et le syndicat mixte (SMIAM), lecentre de gestion de la fonction publique territoriale et la collectivité départementale de Mayotteont adressé au titre du contrôle de légalité 13 208 actes (13588 actes en 2009, soit -2,87 % parrapport à 2009), hors matière budgétaire et marchés publics:

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- 10 425 actes en matière de personnel (10 480 en 2009, soit -0,52%) dont 6 720actes pour la collectivité départementale,

- 2 703 actes en matière d’affaires générales (2 969 en 2009, soit -9,84%),

- 80 actes en matière de foncier (139 en 2009, soit -73,75%).

Au cours de cette même année:

223 lettres d’observation (158 en 2009, soit +41,14%) ont été adressées aux collectivités serépartissant comme suit:

- 136 en matière de personnel, concernant 289 agents (87 lettres d'observationconcernant 306 agents en 2009),

- 87 en matière d’affaires générales, d’intercommunalité et de foncier,

- 39 déférés déposés devant le tribunal administratif (12 en 2009) dont 31accompagnés d'un référé suspension. Parmi ces contentieux, 29 concernent les actespris par les collectivités en matière de fonction publique.

Le nombre d'actes transmis en matière de fonction publique reste à un niveau élevé,comparable à celui de l'année précédente. Il s'explique par les mêmes facteurs: intégration desagents, recrutements de contractuels, repositionnement au SMIG mahorais, modifications del'état civil des agents.

Alors que l'ensemble des actes transmis fait apparaître une légère baisse (-2,87%), on relèveune augmentation notable des lettres d'observations (+41%) et des déférés préfectoraux.

7.2.2 LE CONTRÔLE DE LÉGALITÉ DE LA COMMANDE PUBLIQUE

En 2010, les collectivités locales ont transmis au Représentant de l’Etat, dans le cadre ducontrôle de légalité des actes en matière de commande publique, 690 actes dont 484 marchés(468 marchés en 2009, soit +3,5 %). L’intégralité de ces actes a été contrôlée.

Au cours de cette même année :

- 73 lettres d’observation et demandes de pièces complémentaires (56 en 2009, soit+30 %) ont été adressées aux collectivités locales,

- 3 déférés déposés devant le tribunal administratif (1 en 2009).

Le nombre d’irrégularités constatées reste élevé nécessitant le maintien d’un contrôle exhaustif.Les principales irrégularités soulevées portent sur les domaines suivants:

- respect des critères d’attribution définis dans le règlement de consultation,

- absence de délibération autorisant la signature du marché par l’exécutif ou lelancement de la procédure,

- avenants avec des plus-values importantes de nature à bouleverser l’économie dumarché,

– respect des règles de quorum de la commission d’appel d’offres.

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7.3 LE CONTRÔLE BUDGÉTAIRE: UNE SITUATION QUI RESTE TRÈS PRÉOCCUPANTEPOUR CERTAINES COLLECTIVITÉS

L’exécution des budgets 2010 a été marquée par une aggravation de la situation budgétaired’une grande partie des collectivités locales.

Les actes budgétaires de 12 collectivités locales ont été transmis par le Préfet à la Chambreterritoriale des comptes de Mayotte (CTCM). La CTCM a rendu 14 premiers avis et 8 secondsavis. 7 budgets ont été réglés et rendus exécutoires par le Préfet (5 communes, 1 syndicatintercommunal et le Conseil Général). Sur 10 collectivités en situation de déficit structurel, 7d'entre elles seulement ont pu faire l'objet d'un plan de redressement pluriannuel alors que pourtrois autres la CTCM a constaté l'impossibilité de proposer un plan de rétablissement crédiblecompte tenu de l'importance des déséquilibres budgétaires constatés.

Ces déséquilibres sont principalement dus à des inscriptions insincères, ce qui montre unecertaine défaillance dans le suivi budgétaire, à la progression des dépenses de personnel etpour certaines communes à la forte augmentation de leur participation aux syndicats de collectedes ordures ménagères.

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8. ASSURER LES SERVICES A LA POPULATION

8.1. LES SERVICES CULTURELS ET SPORTIFS

8.1.1. APPUI AUX ÉQUIPEMENTS CULTURELS ET SOUTIEN À LA CRÉATION ET À LA DIFFUSION ARTISTIQUE

Le service des affaires culturelles a soutenu au titre du fonctionnement, cette année 2010:

- la création et la diffusion artistiques, le développement du livre et de la lecture, de lalibrairie et de l'audiovisuel pour un montant de 201 985 euros,

- la connaissance et la valorisation du patrimoine, la promotion des langues de Mayottepour un montant de 58 983 euros,

- l'éducation artistique et culturelle, la promotion de la diversité culturelle etl'élargissement des publics sur les territoires de Mayotte pour un montant de 89 858euros.

Soit un soutien principalement destiné aux acteurs associatifs et privés pour un montant de 351826 euros.

La DGD, concours particulier destiné aux bibliothèques municipales et départementale poursoutenir l'investissement, a apporté 390 743 euros pour la construction de la bibliothèque deM'Tsamboro.

Afin de favoriser l'intégration de Mayotte dans son environnement culturel régional, le Fonds decoopération régionale à apporté 64 820 euros et le Fonds d'échange artistique et culturel 21480 euros qui ont principalement bénéficié aux projets conduits en coopération avec lesComores, dans les domaines des Archives, des métiers des bibliothèques, de la musique et dela danse.

En 2010, c'est un total de 828 869 euros qui auront été affectés en soutien au développementculturel de Mayotte (pour mémoire, 560 000 euros en 2008 et 618 000 euros en 2009).

Il est par ailleurs à noter que le Ministère de la Culture et de la Communication a diligenté unemission d'inspection générale et sectorielle qui a permis d'évaluer la situation dudéveloppement culturel à Mayotte, et de préconiser quelque axes prioritaires.

C'est dans ce cadre qu'un inspecteur général (M. Norbert ENGEL) a coordonné les travaux d'uninspecteur général des bibliothèques (M. Georges PERRIN), d'un inspecteur général despatrimoines (M. Christian TREZIN), d'un inspecteur de la musique (M. Jean-Pierre ESTIVAL) etd'un haut fonctionnaire en charge des langues régionales (M. Michel ALESSIO). Ces missionsont donné lieu à un rapport d'inspection remis en Juillet 2010.

Une étude prospective de stratégie et de faisabilité pour un projet de musée à Mayotte a étéconduite par le cabinet BICFL (M. Jean-loup PIVIN), commandée par le SGAER, et a donnélieu à un rapport remis en Novembre 2010.

Cette étude comporte un volet en vue du PER «musée de l'Ylang et des plantes à parfums».

Une convention a été signée en Décembre 2010 entre les préfets de Mayotte et de la Réunion,portant mise à disposition des services de la direction des affaires culturelles de la Réunion

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(DAC-OI) au profit du service des affaires culturelles de Mayotte, en tant que de besoin.

L'élaboration de la Commission Mahoraise du Patrimoine et des Sites (CMPS) a été mené cetteannée 2010, qui aboutira à la signature par Monsieur le Préfet de l'arrêté portant sa création aupremier semestre 2011 .(NB: cette commission a pour objet la protection et la valorisation dupatrimoine immobilier, mobilier et ethnologique).

8.1.2. Les actions relatives à la promotion du sport

69 000 euros ont été mobilisés dans le cadre du BOP sport et prés de 1M€ dans les crédits duCNDS. Les actions initiées en 2009 ont été prolongées en 2010.

Ces actions ont notamment concernées les formations aux métiers de l’animation et à laprofessionnalisation des animateurs.

Plusieurs actions de formations ont été conduites en 2010.

8.2. L’ACCUEIL DU PUBLIC EN PRÉFECTURE

8.2.1. Les élections

La préparation et le suivi des élections des 20 et 27 mars 2010 a mobilisé très fortement,comme à chaque élection générale, tous les agents du bureau des élections, de la circulation etdes affaires réglementaires.

Il est à noter qu’il y a eu une stabilisation du nombre des inscrits sur les listes électorales pourles élections générales de 2010. Cette constatation s'explique par l'organisation d'électionscantonales qui ne concernent que la moitié des électeurs de l'île et l'absence de scrutinsmajeurs.

La gestion des listes électoralesChaque année, le bureau met en place les commissions administratives chargées de la révisiondes listes électorales dans les 17 communes de Mayotte, pour la période du 1er septembre au31 décembre. Chaque commission comprend un représentant du maire, un délégué del'administration et un délégué du tribunal qui jouissent des mêmes pouvoirs et prérogatives.Les travaux des commissions administratives servent de support à l’établissement des listesélectorales qui sont dressées, entre le 10 janvier et le 28 février, par la préfecture et non par lescommunes à l’instar de la Métropole.

Ces travaux ont été accompagnés d'un travail de fond, un mailing adressé à 13 000 électeursde Mayotte invitant ceux-ci à mettre à jour leur inscription. Les résultats ont été peuconvaincants au regard des efforts déployés en préfecture notamment du fait du problèmed'adressage à Mayotte,

L’établissement des listes électorales pose, chaque année, les mêmes difficultés liées auxpatronymes incertains, aux changements d’état civil, aux nombreuses homonymies, aux datesde naissance imprécises, aux adresses incomplètes (très fréquentes compte tenu de ladéficience de l’adressage) ainsi qu’à la volonté de certains élus de conserver leur électorat enne procédant pas aux radiations nécessaires (notamment en cas d’absence d’attache avec lacommune).

L’organisation des élections

L’organisation des élections rencontre systématiquement des difficultés tant au plan juridique

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qu’administratif: difficultés liées à l'absence de concurrence pour la reprographie de lapropagande électorale, nombreuses erreurs matérielles ou radiations injustifiées sur les listesélectorales, changements d’état civil non portés sur les listes…

La majorité des recours devant le tribunal administratif (au total : 4 cantonales et 2 partielles)ont concerné essentiellement le vote par procuration. L’ordonnance n°2003-1165 du 8décembre 2003 portant simplifications administratives en matière électorale a simplifié laprocédure d’établissement des procurations notamment en remplaçant la production de piècesjustificatives par le mandant, par celle d’une attestation sur l’honneur (article L.71 du codeélectoral). Or, il s’avère que lors des élections locales, cette possibilité est parfois un appel à lafraude.

Nombre d'électeurs inscrits depuis 1996

Année

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008 2009

Total

35887

37396

39703

41756

45192

48741

52169

52790

55443

55872

57417

64130

68817 71122

/ N-1 +691

+1 509

+2 307

+2 053

+3 436

+3 549

+3 428

+621

+2 653

+429

+1 145

+6 713

+4 687

+2 305

Les plus fortes augmentations constatées correspondent aux échéances d’élections:présidentielles (1995, 2002, 2007), législatives (1997, 2002, 2007), cantonales (2008) etmunicipales (1995, 2001, 2008) qui ont entraîné une forte progression des 1ères inscriptions surles listes électorales, particulièrement en 2007 et 2008.

8.2.2 Les affaires réglementaires

Cette section du bureau est particulièrement concernée par l’applicabilité de plein droit desdispositions législatives et réglementaires à Mayotte à compter du 1er janvier 2008 (article LO6113-1 du CGCT) dans le cadre de l’identité législative.

La mise en œuvre de la réglementation actuellement applicable à Mayotte ou devant le deveniravec des adaptations nécessaires est réalisée pour beaucoup d'activités réglementées.

Matières actuellement mises en œuvreLa profession d'agent immobilier est entrée dans le droit commun courant 2010 pour ladélivrance de la carte professionnelle d'agent immobiliers.La mise en œuvre de la réglementation des chiens dangereux est en cours de finalisation,l'agrément des personnes habilitées à dispenser la formation des maîtres de chiens dangereuxn'est pas formalisé.

Les taxis

Le décret n° 95-935 du 17 août 1995 portant applica tion de la loi n° 95-66 du 20 janvier 1995relative à l’accès à l’activité de conducteur et à la profession d’exploitant de taxi n’étant pasapplicable à Mayotte et la définition des taxis mahorais ne répondant pas à cetteréglementation, leur activité est régie par un arrêté préfectoral dont les dernières mouturesdatent des 23 mars 2007 (réglementation) et 31 août 2008 (tarifs).

A Mayotte, les taxis sont des taxis collectifs soit urbains soit interurbains.

Les autorisations de mise en exploitation (quota de 660 licences) sont délivrées par la

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préfecture de Mayotte et attribuées par secteur.

En 2010, 48 dossiers sont passés devant la commission de suspension et de retraitd’autorisation de mise en exploitation de taxi et d’attestation professionnelle de conducteur detaxi, essentiellement pour travail dissimulé. Les durées de suspension et de retrait sont alléesdu simple avertissement au retrait définitif de l'autorisation de mise en exploitation d'un taxi.

Zone Quotas AttribuéesDemandes en attente deplace

Mamoudzou 340 327 90

Petite Terre 115 109 29

Centre Sud 70 69 18

Sud 60 61 35

Centre Nord 20 18 18

Nord 55 55 48

TOTAL 660 639

238

8.2.3 La section circulation

Le code de la route est entré en vigueur à Mayotte, depuis le 1er juin 2001 (avec quelquesdispositions particulières à Mayotte) mais son application est encore imparfaite (la taxe sur lesvéhicules polluants n’est pas applicable, la procédure de destruction des véhicules etd’annulation de leur immatriculation ne peut être mise en place à Mayotte car les professionnelsdémolisseurs et broyeurs locaux ne sont pas agréés).

L’application de la réglementation du permis à points est en œuvre depuis 2010.

Les permis de conduire

La préfecture de Mayotte a été raccordée au SNPC fin 2003.

Le délégué à la sécurité routière de La Réunion, compétent pour Mayotte, gère les placesd’examens théorique et pratique du permis de conduire et fournit chaque mois, les résultats auxépreuves du code de la route. La délivrance des permis de conduire sous forme de primatas aévolué de 27,71 %. En revanche, on note une diminution de 27,39 % dans le cadre d’unchangement d’état-civil. Globalement, l’augmentation est de 6,63 %.

Délivrance de permis deconduire

Année 2009 Année 2010

Primatas et extensions (B+PL+A) 1006 1251

Duplicata perte ou vol 502 447

Changement d’état-civil 376 273

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Changement PC usagé 167 184

Conversion de brevet militaire 137 150

Echange permis étranger 52 27

PC international

Visites médicales Année 2009 Année 2010

En cabinet libéral 212 264

En commission primaire 215 251

A noter que les chiffres «Échange de permis étranger» ne reflètent pas la masse desdemandes en attente pour lesquelles des vérifications d’authenticité auprès des ambassades etconsulats sont en cours (délais souvent très longs).

Les cartes grises

L’augmentation constante de l’activité de délivrance des certificats d’immatriculation est trèsdirectement liée à l’évolution et au renouvellement du parc automobile de Mayotte ainsi qu’àl’accroissement des 2 roues d’occasion de 50 à 125 cm3.

La préfecture de Mayotte a basculé depuis le 15 avril 2009 pour les véhicules neufs et depuis le15 octobre pour les véhicules d’occasion, sous l’application SIV (Système d’immatriculation desvéhicules).

En 2010, 6958 certificats d’immatriculation provisoire ont été délivrés par la préfecture; celareprésente une moyenne mensuelle de 579 cartes grises.

Les professionnels habilités procèdent également à l’immatriculation de leurs véhicules sanspasser par la préfecture.

8.2.4 LES SERVICES DE L'ÉTAT CIVIL : LA PRÉFECTURE DE MAYOTTE RÉFÉRENTE DES SERVICES MÉTROPOLITAINS POUR

LA DÉLIVRANCE DES TITRES MAHORAIS

En 2010, ont été délivrés :

- 15 344 passeports (4100 passeports électroniques établis du 1er janvier au 7 avril 2010et 11 244 passeports biométriques établis du 8 avril au 31 décembre 2010),

- 12 004 cartes nationales d’identité.

Soit une diminution par rapport à 2009 de 7 348 passeports et 6 595 cartes nationale d’identité.

Cette baisse de 32,38 % pour les passeports et 35,46 % pour les CNI, avait été pressentie et

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2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Véhicules neufs 1119 1336 1456 1297 1 549 1 985 2149 1510 1072 Véhicules d’occasion et Réimmatriculation à la suite d’importations

1877 2116 2264 3144

5 901

4 769 4 976 5632 5536 5886

Inscriptions de gage 411 586 591 311 370 232 178 Déclarations d’achat de véhicules d’occasion

210 189 457 95 65 91 9

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mentionnée dans le rapport de 2009.

En effet, au cours de l’année 2009, le volume des dossiers traités a été en nette augmentationsuite:

– à l’application de l’instruction ministérielle du 20 octobre 2008 qui donnait obligation d’instruiretout dossier malgré le fait que seul un acte de l’état civil local accompagne la demande,

– au traitement des dossiers déposés en préfecture en 2008, qui étaient en attente, et qui ontété instruits et mis en production au cours du premier semestre 2009,

– à la modification des tarifs des titres d’identité au 1er janvier 2010 qui a apporté un afflux, enfin d’année 2009:

- des demandes de passeports notamment pour les mineurs de moins de quinze ans quiétaient jusqu’alors dispensés du droit de timbre.

- des cartes nationales d’identité dont le droit de timbres pour un renouvellement est de25 € si la précédente carte n’est pas présentée.

Le passeport biométrique

En 2009, la Collectivité Départementale de Mayotte n’avait pu à défaut de liaisons adaptées,bénéficier de la mise en œuvre de ce nouveau passeport. En 2010, la Société STOI-Internet aprocédé au déploiement d’un réseau Internet (liaison satellitaire) sur la totalité de l’île deMayotte permettant le déploiement du dispositif.

Ainsi, à l’exception de la commune de Ouangani dont la mairie est en attente d’achèvement detravaux, les 16 autres communes de Mayotte ont été équipées de stations fixesd’enregistrement des données et, dès le 8 avril 2010, les premières demandes de passeportbiométrique ont été enregistrées.

Les usagers dont le dossier ne soulève aucune difficulté, peuvent, grâce à ce nouveaudispositif, disposer d’un passeport dans un délai de dix jours maximum.

Une fraude documentaire constante

A défaut de ne pouvoir obtenir l’authentification des actes de naissance délivrés notamment parl’Union des Comores et au vu des actes déclarés comme étant apocryphes par Madagascar, lebureau de l’état civil a été contraint de demander, pour tout dossier de demande de titrescontenant un acte de naissance local dressé par les autorités étrangères, la transcription del’acte dans les actes de l’état civil français.

En contre partie, la section fraude documentaire répond aux demandes d’authentification detitres d’identité délivrés par la préfecture de Mayotte provenant des mairies, des préfectures,des tribunaux, de la police, de la gendarmerie, des ambassades, des consulats, des caissesd’allocations familiales, des entreprises privées.

En 2010, il a été répondu à 3734 demandes d’authentification dont 152 titres d’identité se sontrévélés être des faux.

Depuis 2008 où une nette augmentation des demandes avait été relevée, les demandestraitées en 2009 et 2010 sont en diminution:

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Concernant les déclarations de perte et de vol de passeports et de cartes nationales d’identité,au cours de l’année 2010, ont été enregistrées pour les passeports 173 déclarations et pour lescartes nationales d’identité: 373 déclarations.

Il est à noter une nette diminution des déclarations de perte ou de vol qui peut être due:

- à l’effet dissuasif du paiement de la carte nationale d’identité en cas de nonprésentation de ce document pour un renouvellement,

- au fait qu’une enquête est diligentée à la suite de la troisième perte ou vol d’un titred’identité.

Bien évidemment tous ces documents perdus ou volés alimentent comme par le passé lemarché des faux documents et donc la fraude en matière de délivrance de titres par usurpationd’identité.

8.3. LA PROTECTION DU CONSOMMATEUR

L’application progressive de la réglementation relative à la conformité et à la sécurité desproduits a conduit le service des douanes en 2008, à la mise en place de contrôle sur lesmarchandises:

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3705

2785

4118

2785

37354565

40863734

208 129 286 129 114 297 311 1520

1000

2000

3000

4000

5000

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010DEMANDES TRAITÉES

ANNÉES

AUTHENTIFICATION ET TRANSFERT DE DOSSIERS CNI & PASSEPORT

861814

873

278

557500

373

500

270317 307 297

227173

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

PERTE & VOL DES CNI / PPT

TOT AL C NI

TOT AL PPT

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� soumises à des normes techniques, prévues par un texte de portée nationale

� faisant l’objet de courants continus d’importation à Mayotte

� destinées aux principaux distributeurs de l’île, et aux commerçants, cette qualité sedéduisant, compte tenu des réalités du secteur informel, de leur statut et des quantitésde marchandises importées.

Les contrôles des produits soumis à des normes techniques, menés en 2008, ont étéreconduits en 2009 puis 2010. Ils ont, en outre, été étendus à d'autres produits.

Bilan chiffré

Dossiers d'enquête 69

Enquêtes à la suite d'une plainte 2

Etablissements visités 228

Actions 1082

Prélèvements 5

Dossiers contentieux 8

Visites Actions

Etablissementsvisités

R.A.S. 277 694 198

Notification informationsréglementaires 142 262 133

Rappel de réglementation 33 70 29

Injonctions administratives 5 7 5

Mesures de police administrative 21 35 20

Intentions de procès-verbal 10 11 9

Consignations 2 3 2

Saisies

Il convient de noter que l’effectif de l’unité, en théorie de 4 agents, a été en réalité de 3(remplacement du poste vacant en octobre et une période de congé maternité).Le nombre important de mesures administratives (35 auprès de 21 entreprises) correspond àune volonté de faire évoluer les situations en faisant œuvre pédagogique. Il s’agit par exempled’imposer l’apposition d’étiquetages ou la remise de notices, rédigés en langue française.A partir de septembre 2010, un axe de collaboration a été mise en place avec les collègues dela Recette des Douanes de Longoni. Ainsi, les actions correctives engagées dans ce cadre, onteu un retentissement certain auprès des professionnels.

Des démarches de communication, relayées par la Préfecture, ont été engagées afin de faireconnaître, auprès du grand public, les actions engagées par le service.

L'observatoire des Prix.

Afin de répondre à la demande exprimée, le service a défini un cadre d’enquête permettant uneobservation des prix des produits de première nécessité (24 produits), sur un échantillon de 19points de vente, répartis de manière représentative sur le territoire.

Cette enquête de relevé des prix a été réalisée en décembre 2009, mai, septembre etdécembre 2010.

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Outre l’enquête de relevé de prix précitée, le service a réalisé, à la demande de l’observatoiredes prix, les 4 enquêtes suivantes:

- marché du ciment à Mayotte,

- observation des prix des matériaux de construction,

- marché du prix du gaz domestique à Mayotte,

- étude sectorielle sur le prix de l’eau.

Le GIR Concurrence

Le GIR Concurrence est composé d’agents du Service de la concurrence, de la consommationet de la Répression Fraudes (DIECCTE Mayotte), du SAFA (ex Direction des servicesvétérinaires), de la Direction régionale des douanes et des droits indirects (DRDDI), de laDirection Générale des Finances Publiques (DGFIP) et de l’Inspection du Travail (DIECCTEMayotte).

Le GIR-C a pour mission de faire respecter les règles destinées à assurer le bonfonctionnement des marchés et de veiller aux conditions d’une concurrence loyale.

Outre les enquêtes de portée nationale, un programme de travail a été arrêté et mise en œuvreen réponse à des problématiques locales:

- éradiquer les ventes sauvages de poisson dites «à la brouette»,

- contrôler les denrées alimentaires en cours de transport,- contrôler les filières d’importation des fruits et légumes.

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9. MESURER LES EVOLUTIONS

9.1. LE VISAGE DE LA POPULATION MAHORAISE

Estimée à 160 265 habitants lors du recensement de 2002, la population de Mayotte atteint186 452 personnes au 31 juillet 2007, soit une croissance annuelle de 3,1%. En prolongeantcette tendance, il apparaît que le seuil des 200 000 habitants a probablement été atteint aucours de l'année 2010.

L'exploitation statistique du recensement s’est déroulée tout au long de 2008, faisant suite à laphase de saisie de près de 250 000 documents (bulletins individuels et feuilles de logements).

Bilan démographique de Mayotte (2002-2007)

Population en 2002 160 000

Naissances domiciliées + 37 000

Décès (*) - 4 000

Solde Migratoire (*) - 7 000

Population en 2007 186 000

(*) estimationsSources : Insee, recensements de la population, état civil.

La population mahoraise est particulièrement jeune: la moyenne d’âge de la population est de22 ans, et les moins de 20 ans représentent plus de la moitié de la population. La part de lapopulation étrangère continue sa progression, passant de 34% en 2002 à 41% en 2007, lanationalité comorienne étant largement majoritaire parmi les étrangers.

La population active au sens du recensement représente environ 56 600 personnes, soit 28%de la population totale. Depuis 2002, Mayotte compte en moyenne 1 400 actifs supplémentaireschaque année. Le nombre de personnes se déclarant au chômage au moment du recensement2007 s’établit à 26% des actifs, en baisse de 3 points par rapport à 2002.

Enfin, les conditions de logement des ménages modestes restent précaires, même si les tauxd’équipement et le confort domestique ont globalement progressé depuis 2002.

9.2. L'INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION

Cette publication mensuelle est complétée chaque trimestre par un numéro de la revue «InseeMayotte Infos». Cette publication plus détaillée permet depuis début 2008 de diffuser le niveaude prix moyen d’un certain nombre des produits et de fournir des complémentsméthodologiques et pédagogiques utiles. Selon les parutions, le lecteur trouvera également unéclairage sur l’évolution du pouvoir d’achat sur la période récente, ou des comparaisonsterritoriales sur le long terme.

Ces publications sont disponibles sur le site www.insee.fr/mayotte.

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Une inflation plus forte qu’en 2009, répartie tout au long de l’année

L’inflation sur l’année 2010 atteint 2,7%, après +1,0% en 2009. L’augmentation moyenne desprix entre 2009 et 2010 à Mayotte (+1,3 %) est néanmoins légèrement en deçà de celle de laFrance entière (+1,5%).

Les prix des produits alimentaires sont en augmentation continue sur l’année, en comparaisonde l’année précédente, où une inflexion avait été enregistrée à partir de septembre. Ainsi, lesprix des produits frais augmentent en moyenne de 5,2%, ainsi que les prix des poissons(+3,8%). A l’inverse le prix des viandes baisse de 3,0% et celui des produits céréaliers de 2,7%.

Les prix des produits manufacturés baissent de 0,9% en moyenne sur un an. Dans le secteuraudio-visuel, photo et informatique notamment, les prix ont baissé de 7,7%, et dans le secteurhabillement et chaussures, ils ont baissé de 4,1%. A contrario, les prix augmentent en moyennede 2,2% pour la papeterie et la presse.

Les prix des services aux ménages augmentent de 3,0% en moyenne sur un an. Le secteur dulogement est particulièrement concerné (+4,1%), ainsi que les transports et communications(+4,2%).

Le 1er juillet 2010, le SMIC net a été revalorisé de 7%, et s’élève ainsi à 1 006,89 euros parmois. Cette augmentation a permis d’encourager la reprise de la consommation des ménages.De surcroît, une charte pour le pouvoir d’achat a été mise en place en mai. Elle consiste, pourles représentants de l’ensemble des enseignes de la grandes distribution, à s’engager àrépercuter sur leurs prix de vente les baisses des droits de douanes et taxes à laconsommation. Une quinzaine de familles de produits de première nécessité sont concernées.

La consommation des ménages se redresse

Cette année, les importations destinées à la consommation finale des ménages augmentent envaleur de 9,8%. En 2009, elles avaient reculé de 4,8%. Les importations globales sont quant àelles en hausse de 6,4% en valeur.

Les importations de produits alimentaires ne progressent que légèrement de 1,3%, après avoir

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été dynamiques au premier semestre mais en recul au second. En revanche, les importationsd’articles d’habillement augmentent sensiblement en valeur (+7,6%).

Néanmoins, les encours bancaires de crédits à la consommation sont en repli de 3,5% surl’année, après +0,75% en 2009.

Sur l’année, la consommation des ménages augmente en valeur (importations de biens deconsommation), par l’effet conjugué d’une augmentation en volume et de l’inflation (graphique1). L’augmentation des prix en moyenne annuelle sur l’année 2010 atteint 1,3%, après +2,7%en 2009. L’inflation à Mayotte en 2010 est légèrement en deçà de celle de la France entière(+1,5%).

9.3. DES INFORMATIONS ET STATISTIQUES AGRICOLES

L'année 2008, première année de fonctionnement à part entière du service d'informationstatistique et économique a été consacrée à la consolidation des bases logistiques etorganisationnelles permettant notamment de préparer le recensement agricole 2010, premierdu genre à Mayotte.

L'année 2009 a vu la montée en puissance de ce service, dont le nombre d'agents est passé de4 à 8 et qui a été structuré en trois pôles:

– le pôle «enquêtes» chargé de la réalisation des enquêtes d’initiative locale ou nationaleet notamment de la préparation du recensement agricole 2010,

– le pôle «conjoncture, évaluation et prospective», chargé de la publication de lamercuriale hebdomadaire des prix des produits agricoles, de l’édition des notes deconjoncture trimestrielles et du suivi des études d’évaluation et de prospective,

– le pôle «analyse territoriale», chargé de la valorisation des données géo-référencées etdu développement d’une expertise territoriale à la DAF.

L'année 2010 a été centrée sur la réalisation du premier recensement agricole à Mayotte, touten développant les activités des pôles Conjonctures et Analyses Territoriales.

En 2010, le recensement s'est déroulé comme prévu entre mars et juillet 2010. Il a mobilisé 50enquêteurs équipés de GPS et 10 responsables de secteurs équipés de tablet PC. Lesenquêteurs ont sillonné l'ensemble de l'ile, interrogé les 3727 exploitations constituantl'échantillon issu du pré-recensement agricole 2009 et relevé l'ensemble de leurs parcelles auGPS. Le contrôle des données recueillies a été effectué en juillet-août, le traitement brut desdonnées s'est achevé au 31 décembre. L'ensemble de cette opération qui a été menée selonun calendrier et une méthodologie spécifique à Mayotte peut être considéré comme uneréussite.

Une enquête complémentaire sur les structures de commercialisation des fruits et légumes àMayotte a également été réalisée en novembre-décembre 2010.

La valorisation des données du recensement agricole (publication d'un essentiel, d'unesynthèse illustrée et de cartes thématiques sous format numérique), va mobiliser l'ensemble duservice au cours du premier semestre 2011.

Parallèlement les mercuriales des prix hebdomadaires des produits agricoles ont été diffuséesà plus d’une centaine d’abonnés tout au long de l’année 2010, soit par mail, soit par fax. Cestableaux hebdomadaires ont été complétés depuis octobre 2010 par une synthèse mensuelledes prix agricoles permettant de suivre l'évolution d'une vingtaine de fruits, légumes et produitstransformés constitutifs du «kanga» (panier) de la ménagère. Cette synthèse mensuelle estdiffusée aux mêmes abonnés que les tableaux hebdomadaires.

La note de conjoncture de l'agriculture et de l'alimentation a été également réalisée chaquetrimestre, dans la continuité de 2009. L'ensemble des documents cités précédemment sontdisponibles depuis février 2010 sur le site web de la DAF.

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Page 73: PREFET DE MAYOTTE AC… · 2.1. L'augmentation constante des élèves scolarisés : 81 506 élèves en 2010 2.2. Des moyens importants engagés par l'État : 262,2 millions d'euros

10. DEPENSES DE L'ETAT A MAYOTTE EN 2010

Le tableau ci-dessous expose la ventilation des dépenses de l'Etat à Mayotte.

Dans le premier cadre, les données concernent les dépenses directes de l'Etat et dans lesecond, les dotations allouées aux collectivités locales:

2006

(en M €)

2007

(en M €)

2008

(en M €)

2009

(en M €)

2010

(en M €)

Dépenses directes de l'Etat :

- dont fonctionnement - dont investissement

329,50

306,5023,00

351,50

329,3022,20

398,49

372,3026,19

384,34

357,7726,57

394,74

366,9927,75

Dotations aux collectivités :

- dont DGF de la C.D.M. - dont DGF des communes - dont DSI - dotations investissement

70,90

20,6033,50 5,3011,50

78,30

21,6034,50 5,6016,60

88,80

25,4639,70 4,6718,97

91,85

25,6239,70 4,5921,94

94,83

25,6739,99 4,9424,23

TOTAL 400,40 429,80 487,29 476,19

489,57

On observe que les dépenses directes de l'Etat à Mayotte sont en constante augmentationdepuis 2006. En 2010, elles sont de + 31,86 M€ par rapport à 2009 (soit + 8,27%).Comparativement à 2006, cette évolution est de + 87,54 M€, soit + 26,57 %).

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