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Première vague du baromètre « les Français et la retraite »
Sondage réalisé pour
LEVEE D’EMBARGO : MERCREDI 29 SEPTEMBRE 2021
Méthodologie
Recueil
Echantillon
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par internet du 30 juin au 16 juillet 2021.
Echantillon de 3 016 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus,
dont 847 retraités.
La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe,
âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Précisions sur les marges d’erreur
Si le pourcentage observé est de …
Taille de l’Echantillon 5% ou 95% 10% ou 90% 20% ou 80% 30% ou 70% 40% ou 60% 50%
100 4,4 6,0 8,0 9,2 9,8 10,0
200 3,1 4,2 5,7 6,5 6,9 7,1
300 2,5 3,5 4,6 5,3 5,7 5,8
400 2,2 3,0 4,0 4,6 4,9 5,0
500 1,9 2,7 3,6 4,1 4,4 4,5
600 1,8 2,4 3,3 3,7 4,0 4,1
800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5
900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3
1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1
2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2
3 000 0,8 1,1 1,4 1,6 1,8 1,8
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un
sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part et d’autre de la valeur observée. La marge d’erreur dépend de la taille de
l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.
Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20% la marge d’erreur est égale à 2,5% : le pourcentage réel est donc
compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].
Les Français et la retraite : des « fourmis » angoissées et mal informées
Epargne, retraite : les Français sont de plus en plus prévoyants
1. Les Français épargnent pour leur retraite à la fois beaucoup, bien plus qu’avant, et bien plus qu’ils s’en rendent compte eux-mêmes : 56% ont conscience de le faire mais 67% le font en réalité d’une manière ou d’une autre via leurs placements.
2. Ils se préparent aussi de plus en plus tôt : 34 ans aujourd’hui en moyenne, soit 10 ans plus tôt que leurs concitoyens actuellement à la retraite.
3. Pourtant, ça ne semble jamais suffire ! 36% des non-retraités voudraient mettre plus encore de côté et 50% envisagent de continuer à travailler au moment de leur retraite pour compléter leurs ressources financières.
Pourquoi tant de prévoyance ?
1. Pourquoi un tel niveau de préparation et de précaution ? D’abord pour des raisons « négatives » : les non-retraités anticipent qu’ils partiront bien plus tard qu’ils ne le souhaiteraient (ils se voient partir à 64 ans en moyenne), 68% se sentent mal informés sur leur retraite et sont en totale défiance à l’égard des principaux acteurs du domaine (employeurs, caisses de retraite). Globalement, 59% n’ont pas confiance dans le système de retraite français.
2. Il existe aussi des raisons « positives » à cette prévoyance : d’abord, on sait qu’on va passer longtemps à la retraite (20 ans en moyenne selon les non-retraités), ensuite, bien souvent, on a hâte d’être à la retraite : c’est un moment attendu par 52% des non-retraités et même 67% des 50-64 ans.
3. D’ailleurs, la moitié des non-retraités (51%) et une large majorité des plus de 50 ans, pensent qu’ils y seront plus heureux et disent que la retraite est un moment qu’ils attendent. Tous imaginent qu’à la retraite on sera mieux dans sa vie et plus disponible pour sa famille et ses amis.
Les principaux enseignements du sondage
La retraite concrètement aujourd’hui : illusions, difficultés et perspectives d’améliorer les choses
1. On a hâte d’y être et pourtant, on se dit que l’on sera plus pauvre une fois à la retraite et on ne sait pas trop ce que l’onfera une fois à la retraite ; d’ailleurs, le plus souvent, ceux qui y sont ne font guère de choses qu’ils ne faisaient pas avantd’être à la retraite.
2. Reste que les retraités sont bien un pilier pour leur famille : ils sont présents au quotidien et constituent un apportfinancier indispensable pour bien des familles.
3. A l’avenir, deux éléments d’amélioration sont attendus pour toute la population : une meilleure information des retraitéssur leurs droits et un rôle pédagogique plus actif des entreprises vis-à-vis de leurs salariés.
4. Il est en tout cas une catégorie de population qu’il faut absolument mieux protéger par rapport à la retraite : les femmes,et plus particulièrement celles qui ont connu des carrières hachées. Elles sont particulièrement inquiètes pour leursretraites et ont les plus grandes difficultés à parvenir à épargner pour leur retraite.
Les principaux enseignements du sondage
Retrouvez la synthèse complète (15 pages) à partir de la page 56
I - Le budget et l’épargne retraiteLa retraite, on s’y prépare beaucoup, de plus en plus et
de plus en plus tôt
Regard porté sur l’épargne
Actuellement, diriez-vous que vous mettez de l’argent de côté / que vous épargnez… ?
20%
37%
37%
5%
1%
A la hauteur du montant que vous souhaitez
Moins que ce que vous souhaiteriez
Vous ne parvenez pas à épargner mais vous aimeriez le faire
Vous n’épargnez pas car vous ne le souhaitez pas
(NSP)
% EPARGNE : 57%
25-55 ans : 61%
* Sondage Gfk pour Groupama, publié le 7 février 2018
46%
24%
23%
20%
20%
17%
16%
13%
12%
11%
Pour vous constituer une épargne de précaution
Pour préparer votre retraite
Pour partir en voyage
Pour réaliser des travaux
Pour aider vos enfants, vos petits-enfants, ou vos parents
Pour vous constituer un patrimoine
Pour acheter un véhicule
Pour équiper votre logement
Pour acheter une résidence principale
Pour financer les études de vos enfants
Objectif visé en mettant de l’argent de côté / en épargnant
Aux épargnants - Dans quel but mettez-vous de l’argent de côté / épargnez-vous ?Aux non-épargnants - Dans quel but aimeriez-vous mettre de l'argent de côté / épargner ?3 réponses possibles
Le total est supérieur à 100 car plusieurs réponses pouvaient être choisies
25-55 ans : 30%
* Sondage Gfk pour Groupama, publié le 7 février 2018
Regard porté sur la préparation de la retraite
Aux non-retraités Parmi les phrases suivantes dites-nous quelles sont celles qui vous correspondent concernant la préparation de votre retraite ? Plusieurs réponses possibles
52%
27%
9%
12%
9%
1%
Vous n’avez pas encore commencé à préparer votre retraite
Vous avez commencé à préparer votre retraitefinancièrement
Vous avez commencé à préparer votre retraite d'un point devue administratif
Vous avez réfléchi à votre projet de vie pour la retraite
Vous avez commencé à prendre des renseignements pourpréparer votre retraite
(NSP)
Le total est supérieur à 100 car plusieurs réponses pouvaient être choisies
25-55 ans : 55%
25-55 ans : 28%
* Sondage Gfk pour Groupama, publié le 7 février 2018
48%des Français encore non-retraités
disent avoir déjà commencé à préparer leur retraite
Compléments retraite utilisés
Aux non-retraitésParmi les propositions suivantes, qu'avez-vous déjà mis en place pour financer votre retraite ?Plusieurs réponses possibles
31%
30%
25%
14%
12%
9%
6%
4%
4%
33%
Epargner sur un livret, compte d'épargne ou autre (CEL ou PEL…)
Devenir propriétaire de ma résidence principale
Faire des placements financiers (Assurance Vie, ...)
Avoir une épargne salariale (PEE, PERCO...)
Avoir une épargne retraite individuelle (PERP, PREFON...)
Faire un investissement locatif
Acheter une résidence secondaire
Avoir une épargne retraite professionnelle (Contrat Madelin,...)
Faire des placements immobiliers de type SCPI, OPCI
Aucune de ces réponses/vous n’avez rien mis en place pour financer votre retraite
Le total est supérieur à 100 car plusieurs réponses pouvaient être choisies
Finalement,
67%des Français non-
retraités ont déjà mis en place l’une de ces options pour financer
leur retraite
Budget mensuel consacré à la préparation financière
de la retraite
A ceux ayant commencé à préparer financièrement leur retraite
En moyenne, quel budget mensuel consacrez-vous actuellement à la préparation financière de votre retraite, hors remboursement de prêt(s) immobilier(s) ?
Non-retraités ayant commencé à préparer leur retraite
Retraités
Aux retraités
En moyenne, quel budget mensuel avez-vous consacré à la préparation financière de votre retraite, hors remboursement de prêt(s) immobilier(s) ?
Moyenne : 220 € Moyenne : 148 €
27%
27%
25%
10%
6%
5%
Moins de 100€
De 100 à 199€
De 200 à 499€
De 500 à 999€
1 000€ ou plus
(NSP)
25-55 ans : 210€
* Sondage Gfk pour Groupama, publié le 7 février 2018
29%
27%
15%
3%
2%
24%
Moins de 100€
De 100 à 199€
De 200 à 499€
De 500 à 999€
1 000€ ou plus
(NSP)
Budget mensuel idéal
pour la préparation financière de la retraite
Aux non-retraitésDans l'idéal, en moyenne, quel budget mensuel devriez-vous consacrer à la préparation financière de votre retraite, hors remboursement de prêt(s) immobilier(s) ?
19%
30%
29%
13%
9%
Moins de 100 €
De 100 à 199 €
De 200 à 499 €
De 500 à 999 €
1 000 € et plus
Moyenne : 313 €
→ Soit 40% de plus que le budget réel consacré à la préparation financière de la retraite.
25-55 ans : 291€
* Sondage Gfk pour Groupama, publié le 7 février 2018
Intention de continuer à travailler au moment de la retraite
Aux non-retraitésEnvisagez-vous de continuer à travailler au moment de votre retraite pour compléter vos ressources financières ?
Oui, certainement
13%
Oui, probablement
37%
Non, probablement pas
31%
Non, certainement pas
18%
(NSP)1%
% Oui : 50%% Non : 49%
25-55 ans : 50%
* Sondage Gfk pour Groupama, publié le 7 février 2018
61%
54%
46%
39%
Foyers à trèsbas revenus
Foyers à basrevenus
Foyers àrevenusmodérés
Foyers à hautsrevenus
% OUIselon les revenus
Indépendants : 65%
Âge auquel les Français ont commencé à épargner
pour leur retraite
A ceux ayant commencé à préparer financièrement leur retraite - A quel âge avez-vous commencé à épargner pour votre retraite ?
Non-retraités ayant commencé à préparer leur retraite
Retraités
Aux retraitésA quel âge avez-vous commencé à épargner pour votre retraite ?
Moyenne : 34 ans Moyenne : 44 ans
34%
23%
27%
10%
2%
4%
Avant 30 ans
Entre 30 et 39 ans
Entre 40 et 49 ans
Entre 50 et 59 ans
60 ans ou plus
(NSP)
14%
8%
14%
28%
13%
23%
Avant 30 ans
Entre 30 et 39 ans
Entre 40 et 49 ans
Entre 50 et 59 ans
60 ans ou plus
(NSP)
25-55 ans : 33 ans
Perception de l’âge auquel les Français
devraient commencer à épargner pour leur retraite
A quel âge, en moyenne, pensez-vous qu’un Français devrait commencer à épargner pour sa retraite ?
Moyenne : 36 ans
27%
27%
25%
13%
5%
3%
Moins de 30 ans
Entre 30 et 39 ans
Entre 40 et 49 ans
Entre 50 et 59 ans
60 ans ou plus
(NSP)
25-55 ans : 36 ans
* Sondage Gfk pour Groupama, publié le 7 février 2018
Non-retraités Retraités
Moyenne : 33 ans
27%
28%
24%
9%
2%
10%
Moins de 30 ans
Entre 30 et 39 ans
Entre 40 et 49 ans
Entre 50 et 59 ans
60 ans ou plus
(NSP)
II – L’âge de départ à la retraite et le montant de la
pensionPourquoi s’y prépare-t-on à ce point ? D’abord pour
des raisons négatives : on partira plus tard qu’on ne le souhaiterait et on manque cruellement
d’informations
Regard porté sur l’âge de départ à la retraite
Aux non-retraités A quel âge estimez-vous que vous remplirez les conditions d’âge et de durée de cotisation nécessaires vous permettant de percevoir une retraite à taux plein ?
Non-retraités Retraités
Aux retraitésA quel âge êtes-vous parti(e) à la retraite ?
Moyenne : 64 ans Moyenne : 60 ans
5%
3%
12%
34%
18%
11%
6%
4%
7%
Moins de 55 ans
55 à 59 ans
60 ans
61 à 64 ans
65 ans
66 à 69 ans
70 ans
Plus de 70 ans
(NSP)
4%
19%
36%
28%
11%
2%
Moins de 55 ans
55 à 59 ans
60 ans
61 à 64 ans
65 ans et plus
(NSP)
* Baromètre de l’économie Odoxa pour AVIVA, Challenges et BFM Business, publié en septembre 2019
Clarté de la perception du montant de la pension
perçue lors de la retraite
Aux non-retraitésAvez-vous une vision claire du montant de la pension que vous percevrez à la retraite ?
Très claire
7%
Plutôt claire
22%
Plutôt pas claire
27%
Pas claire du tout
44%
% Claire : 29%% Pas claire : 71%
25-55 ans : 26%
* Sondage Gfk pour Groupama, publié le 7 février 2018
Sentiment d’information concernant les droits à la retraite
Considérez-vous être bien informé(e) sur vos droits à la retraite (nombre de trimestres acquis, âge de départ, montant de la pension, etc.…) ?
Non-retraités Retraités
Très bien informé(e)
6%
Plutôt bien
informé(e)
25%
Plutôt mal informé(e)
37%
Très mal informé(e)
31%
(NSP)1%
% Bien informé(e) : 31%
% Mal informé(e) : 68%
Très bien informé(e)
25%
Plutôt bien
informé(e)
49%
Plutôt mal
informé(e)
21%
Très mal informé(e)
5%
% Bien informé(e) : 74%
% Mal informé(e) : 26%
Regard porté sur la pension de réversion
Aux retraités - Votre conjoint(e) aura-t-il/elle le droit à une pension de réversion au titre de votre pension si vous décédiez avant lui/elle ?
Retraités
Aux retraités ayant un(e) conjoint(e) bénéficiant d’une pension de réversion en cas de décès Avez-vous une idée de son montant ?
Oui
63%Non
12%
Vous ne le savez pas
25%
Les résultats sont présentés auprès des retraités ayant un(e) conjoint(e)
Oui, précisément
11%
Oui, approximativement
26%
Non, pas du tout
63%
% Oui : 37%
Connaissance des grandes étapes
d’une bonne préparation de la retraite
Aux non-retraités Pensez-vous connaitre les grandes étapes d'une bonne préparation de votre future retraite ?
Oui, très bien
6%
Oui, approximativement
22%
Non, pas précisément
38%
Non, pas du tout
33%
(NSP)1%
% Oui : 28%% Non : 71%
Confiance dans le système de retraite français
Pour chacune des affirmations suivantes, dîtes-nous si vous êtes d’accord ou pas d’accord.J’ai confiance dans le système de retraite français.
Non-retraités Retraités
Tout à fait d'accord
8%
Plutôt d'accord
32%
Plutôt pas d'accord
33%
Pas du tout d'accord
26%
(NSP)1%
% D’accord : 40%
% Pas d’accord : 59%
Tout à fait d'accord
17%
Plutôt d'accord
57%
Plutôt pas
d'accord
18%
Pas du tout d'accord
7%
% D’accord : 74%
% Pas d’accord : 25%
Approbation des différentes affirmations
concernant la retraite
Pour chacune des affirmations suivantes, dîtes-nous si vous êtes d’accord ou pas d’accord.
% D’accord
50%11%
9%
8%
8%
39%
30%
25%
23%
29%
34%
39%
36%
20%
27%
28%
33%
1%J'ai confiance dans le système de retraite français
Je fais confiance à mon employeur pour m’aider à préparer ma retraite
J'ai confiance dans le fait que le jour où je pourrai partirà la retraite, les caisses de retraite me verseront une
pension à la hauteur de mes attentes
Je considère être bien informé(e) sur les démarches àeffectuer pour préparer ma retraite
Tout à fait d'accord Plutôt d'accord Plutôt pas d'accord Pas du tout d'accord (NSP)
% Pas d’accord
49%
39% 61%
33% 67%
31% 69%
Auprès des non-retraités
Auprès de l’ensemble des Français
III – Qualité de vie à la retraite
Pourquoi s’y prépare-t-on à ce point ? Ensuite pour des raisons positives : la retraite est
fantasmée comme un âge d’or
Perception du nombre d’années passées à la retraite
Selon vous, combien d’années les Français passent-ils à la retraite ?
4%
11%
17%
31%
26%
11%
Moins de 10 ans
10 à 14 ans
15 à 19 ans
20 à 24 ans
25 ans ou plus
(NSP)
Moyenne : 20 ans
Non-retraités Retraités
2%
4%
18%
33%
36%
7%
Moins de 10 ans
10 à 14 ans
15 à 19 ans
20 à 24 ans
25 ans ou plus
(NSP)
Moyenne : 22 ans
Regard porté sur l’impatience d’être à la retraite
A propos de la retraite, diriez-vous que c’est un moment que vous attendez / que vous attendiez…
Non-retraités Retraités
Beaucoup
21%
Un peu
31%Assez peu
26%
Pas du tout
21%
(NSP)1%
% Beaucoup / Un peu : 52%
% Assez peu / Pas du tout : 47%
Beaucoup
32%
Un peu
44%
Assez peu
15%
Pas du tout
8%
(NSP)1%
% Beaucoup / Un peu : 76%
% Assez peu / Pas du tout : 23%
50-64 ans : 67%Ouvriers : 60%
Regard porté sur le bonheur et le bien-être
au moment de la retraite
Aux non-retraités Pensez-vous que votre vie sera plus heureuse qu’actuellement lorsque vous serez à la retraite ?
Non-retraités Retraités
Aux retraitésDiriez-vous que votre vie est plus heureuse qu’avant depuis que vous êtes à la retraite ?
Oui, certainement
12%
Oui, probablement
39%Non, probablement pas
40%
Non, certainement pas
9%
% Oui : 51%% Non : 49%
Oui, certainement
17%
Oui, probablement
47%
Non, probablement pas
29%
Non, certainement pas
7%
% Oui : 64%% Non : 36%
Hommes : 54%Femmes : 48%
Améliorations du quotidien lorsque l’on devient retraité
Selon vous, lorsqu’on est à la retraite, qu’est-ce qui se passe plutôt mieux et qu’est ce qui se passe plutôt moins bien que lorsqu’on n’est pas à la retraite ?
80%
78%
77%
63%
29%
28%
19%
21%
22%
36%
70%
71%
1%
1%
1%
1%
1%
1%
Les relations familiales
Les activités, les loisirs
Les relations amicales
La vie de couple
La santé
Les finances, l’argent
Plutôt mieux Plutôt moins bien (NSP)
Non-retraités Retraités
80% 81%
77% 78%
76% 77%
64% 57%
27% 34%
27% 30%
Ensemble des Français
Etat d’esprit au moment de la retraite
Selon vous, lorsqu’on est à la retraite, est-on plutôt plus ou plutôt moins qu’avant :
88%
88%
86%
71%
11%
11%
13%
28%
1%
1%
1%
1%
Libre
Disponible pour les autres
Détendu(e)
Bien dans sa peau
Plutôt plus Plutôt moins (NSP)
Non-retraités Retraités
87% 92%
87% 92%
85% 87%
69% 76%
Ensemble des Français
Occupations prévues lors de la retraite
Aux non-retraités Avez-vous une idée de ce que vous allez faire quand vous serez à la retraite ?
Non-retraités
Aux non-retraités ayant une idée précise de ce qu’ils vont faire quand ils seront à la retraite - Et que comptez-vous faire quand vous serez à la retraite ? 3 réponses possibles
Oui, une idée très précise
10%
Oui, une idée
plutôt précise
31%Non, ne sait pas
vraiment
38%
Non, ne sait pas du tout
20%
(NSP)1%
% Oui : 41%% Non : 58%
57%
53%
52%
21%
17%
14%
13%
5%
Consacrer du temps à vos passions
Voyager selon vos envies
Profiter de vos proches
Faire du bénévolat
Déménager
Continuer à travailler
Développer de nouvelles compétences
Autres
Le total est supérieur à 100 car plusieurs réponses pouvaient être choisies
25-55 ans : 40%
30% 37% 42% 49%
81%
18-24 ans 25-34 ans 35-49 ans 50-64 ans 65 ans et +
% Oui
Nouvelles activités pratiquées lors de la retraite
Aux retraités
Depuis que vous êtes à la retraite, pratiquez-vous de nouvelles activités/engagements que vous ne pratiquiez pas ou presque jamais avant ?
Retraités
Aux retraités pratiquant de nouvelles activités - Et quelles sont les activités/engagements que vous pratiquez désormais et que vous ne pratiquiez pas ou pratiquement pas avant ? Plusieurs réponses possibles
59%
48%
39%
38%
38%
26%
13%
2%
1%
Du jardinage et du bricolage
Du sport
Des rencontres avec de nouvellespersonnes
Des voyages
Du bénévolat
Des activités en famille
Des activités artistiques
Reprendre une nouvelle activitéprofessionnelle
(NSP)
Le total est supérieur à 100 car plusieurs réponses pouvaient être choisies
Oui
40%
Non
59%
(NSP)1%
Situation financière au moment de la retraite
Financièrement, pensez-vous que les retraités sont, en moyenne, plutôt plus aisés ou plutôt moins aisés que le reste de la population ?
Plus aisés
16%
Moins aisés
60%
Comparables au reste de la population
23%
(NSP)1%
Non-retraités Retraités
Plus aisés
12%
Moins aisés
54%
Comparables au reste de la population
33%
(NSP)1%
Regard porté sur le pouvoir d’achat au moment de la retraite
Aux non-retraitésLorsque vous serez à la retraite, pensez-vous que votre pouvoir d'achat… ?
Non-retraités
Aux non-retraités pensant que leur pouvoir d’achat baisseraDans quelle proportion pensez-vous que votre pouvoir d’achat baissera ?
Sera supérieur à votre pouvoir d’achat actuel
10%
Sera inférieur à votre pouvoir d’achat actuel
73%
Sera équivalent à votre pouvoir d’achat actuel
16%
(NSP)1%
Moyenne : 30 %
3%
13%
32%
24%
10%
13%
5%
Moins de 10%
10 à 19%
20 à 29%
30 à 39%
40 à 49%
50 à 59%
60% et plus
Regard porté sur le pouvoir d’achat des retraités
Aux retraitésDepuis que vous êtes à la retraite, votre pouvoir d'achat a-t-il baissé sensiblement ?
Retraités
Aux retraités estimant que leur pouvoir d’achat a baisséSi oui, dans quelle proportion ?
Moyenne : 23 %
Oui
80%
Non
19% (NSP)1%
6%
28%
32%
21%
4%
5%
2%
2%
Moins de 10%
10 à 19%
20 à 29%
30 à 39%
40 à 49%
50 à 59%
60% et plus
(NSP)
* Sondage Odoxa pour Le Parisien - Aujourd’hui en France et La Caisse d’Epargne, publié en novembre 2014
Perception des besoins financiers lors de la retraite
Aux non-retraitésUne fois à la retraite, pensez-vous que vous aurez des besoins financiers ?
Plus importants que vos besoins actuels
19%
Moins importants que vos besoins actuels
51%
Identiques à vos besoins actuels
29%
(NSP)1%
Présence financière des retraités au sein de la famille
Aux non-retraités - Dans votre famille, diriez-vous que les retraités sont trop, suffisamment ou pas assez présents financièrement pour leurs enfants et/ou petits enfants ?
Non-retraités Retraités
Aux retraités - Diriez-vous que vous êtes trop, suffisamment ou pas assez présent(e) financièrement pour vos enfants et/ou petits enfants ?
Trop présents
9%
Pas assez présents
41%
Suffisamment présents
49%
(NSP)1%
Trop présents
3%
Pas assez présents
48%
Suffisamment présents
49%Les résultats sont présentés auprès des retraités se disant concernés par la situation
% Assez présents :
58%% Assez présents :
52%
Aide financière ou matérielle demandée
par les enfants ou petits enfants aux retraités
Aux retraitésVos enfants/petits enfants vous demandent-ils, souvent, rarement ou jamais de les aider…
Les résultats sont présentés auprès des retraités se disant concernés par la situation
30%
8%
43%
41%
26%
50%
1%
1%
En les déchargeant de contraintes du quotidien (garde d’enfants par exemple)
Financièrement
Souvent Rarement Jamais (NSP)
% Oui
73%
49%
Aide réciproque au sein de la famille
Dans votre famille, est-ce plutôt les retraités qui aident financièrement les non retraités ou les non retraités qui aident financièrement les retraités ?
Les retraités qui aident financièrement les non
retraités
27%
Les non retraités qui aident financièrement les retraités
18%
Ni les uns ni les autres / autant les uns que les autres
54%
(NSP)1%
* Sondage Odoxa pour Le Parisien - Aujourd’hui en France et La Caisse d’Epargne, publié en décembre 2014
Regard porté sur la fréquence de fréquentation des retraités
avec les membres de leur famille
Aux retraitésEstimez-vous voir suffisamment les membres de votre famille ?
Oui
58%
Non
42%
* Sondage Odoxa pour Le Parisien - Aujourd’hui en France et La Caisse d’Epargne, publié en décembre 2014
24%
1%
9%
3%
15%
12%
51%
82%
1%
2%
En changeant de région
En partant vivre à l’étranger
Oui et vous l'avez fait Oui et vous comptez le faire
Oui mais vous avez décidé de ne pas le faire Non, vous ne l'avez jamais envisagé
(NSP)
Volonté de déménager lors de la retraite
Aux retraitésVous-même, avez-vous déjà envisagé de déménager pour votre retraite ?
% Oui
48%
16%
Dispositifs d’épargne retraite mis en place
dans les entreprises
Aux salariésDans votre entreprise, existe-t-il des dispositifs d’épargne retraite (PERCO, article 83…) ?
Oui et vous y avez recours
17%
Oui mais vous n’y avez pas recours
18%
Non, on vous ne l’a jamais proposé
40%
Non, mais vous aimeriez bien qu’on vous le propose
23%
(NSP)2%
% Oui : 35%% Non: 63%
Approbation des différentes affirmations concernant les entreprises qui proposent des dispositifs d’épargne retraite
Pour chacune des affirmations suivantes, dites-nous si vous êtes d’accord ou pas d’accord. Une entreprise qui propose des dispositifs d’épargne retraite (PERCO, article 83, etc.) …
75%
74%
69%
62%
24%
25%
30%
37%
1%
1%
1%
1%
… participe à l’intérêt général
… prouve à ses salariés que leur avenir est important pour elle
… fidélise davantage ses salariés
… attire plus facilement des salariés
D'accord Pas d'accord (NSP)
Rôle de l’entreprise en matière d’information sur le retraite
D’après vous l’entreprise a-t-elle un rôle à jouer en matière d’information sur la retraite ?
Oui, tout à fait
45%
Oui, plutôt
38%
Non, plutôt pas
11%
Non, pas du tout
5%(NSP)
1%
% Oui : 83%% Non: 16%
La société aussi a un rôle à jouer : elle doit mieux considérer les retraités
Pensez-vous que la société a tendance à mettre « de côté » les retraités ?
* Sondage Odoxa pour Le Parisien - Aujourd’hui en France et La Caisse d’Epargne, publié en novembre 2014
Non-retraités Retraités
Oui, tout à fait
22%
Oui, plutôt
48%
Non, plutôt pas
22%
Non, pas du tout
6%
(NSP)2%
% Oui : 70%% Non : 28%
Oui, tout à fait
30%
Oui, plutôt
52%
Non, plutôt pas
15%
Non, pas du tout
2%(NSP)
1%
% Oui : 82%% Non : 17%
Rappel 2014* : 67% Rappel 2014* : 73%Rappel 2014* : 26%Rappel 2014* : 33%
Profils des femmes interrogées
XXX 22% de femmes en cessation d’activité.
20% de femmes en congés parental.
16% de mères célibataires.
10% de femmes en activité non salariée.
→ 43% connaissent ou ont connu au moins une de ces situations.
Résultats auprès des femmes
connaissant ou ayant connu au moins une situation de fragilité
52% des femmes connaissant ou ayant connu au moins une situation de fragilité épargnent (soit, 5 pts de moins que la moyenne).
47% de ces femmes souhaitent mettre de l’argent de l’argent de côté pour compléter leur retraite mais n’en ont pas les moyens (soit, 11 pts de plus que la moyenne nationale).
Celles qui le font consacrent 178€/mois à la préparation financière de leur retraite (42€ de moins que la moyenne (-20%).
42% des femmes retraitées connaissant ou ayant connu au moins une situation de fragilité ont disposé d’une retraite à taux plein lors de leur départ à la retraite (soit, 16 pts de moins que la moyenne nationale).
43% des femmes retraitées connaissant ou ayant connu une situation de fragilité disent que leur vie n’est pas plus heureuse qu’avant depuis la retraite (soit, 7 pts de moins que la moyenne nationale).
66% des femmes connaissant ou ayant connu au moins une situation de fragilité n’ont pas confiance dans le système des retraites (soit, 7 pts de défiance de plus que la moyenne nationale).
49% des femmes connaissant ou ayant connu au moins une situation de fragilité souhaitent que la réforme des retraites soit relancée (soit, 9 pts de plus que la moyenne nationale).
Les Français et la retraite : des fourmis angoissées et mal informées
I - Epargne, retraite : les Français sont de plus en plus prévoyants
1) Plus de la moitié des Français (57%) épargnent, par précaution d’abord (46%), pour préparer leur retraite ensuite (24%)
Les Français sont un peuple d’épargnants, une caractéristique confirmée par notre enquête. Quand les anglo-saxons vivent à crédit, nos
concitoyens préfèrent prévoir et mettre de côté. Aujourd’hui, 57% des Français affirment ainsi épargner.
Et ils sont de plus en plus nombreux. En comparaison de l’enquête conduite en 2018, les épargnants sont de plus en plus nombreux chez
les 25-55 ans (+4 points en trois ans).
Ce penchant est partagé par toutes les catégories de la population mais certaines peuvent davantage se le permettre que d’autres. C’est le
cas des 25-34 ans (67%), des cadres (78%) ainsi que des habitants des grandes agglomérations (61%) et de l’agglomération parisienne
(65%).
Et encore, s’ils le pouvaient, les Français épargneraient davantage. Seuls 20% d’entre eux le font à hauteur de ce qu’ils souhaiteraient, 37%
épargnent mais aimeraient en faire plus et 37% ne parviennent pas à épargner alors qu’ils souhaiteraient le faire. Seuls 5% de nos
concitoyens affirment ne pas épargner car ils ne le souhaitent pas.
Les Français épargnent en premier lieu par précaution (46%). Mais avant même d’économiser pour réaliser des projets comme un voyage
(23%), des travaux (20%) ou encore acheter un véhicule (16%), ils mettent de côté pour préparer leur retraite (24%). C’est la deuxième
motivation à l’épargne.
Les Français pensent en effet beaucoup à leur retraite. Près de la moitié d’entre eux (47%) nous confie en effet avoir déjà commencé à
préparer leur retraite. Et pour eux, c’est avant tout synonyme de préparation financière. 27% des non-retraités déclarent avoir commencé
à préparer leur retraite financièrement quand 9% l’ont préparée d’un point de vue administratif, 12% ont réfléchi à leur projet de vie et 9%
ont pris des renseignements.
Synthèse détaillée
2) La retraite se prépare dès la trentaine selon les Français
Les Français les plus prévoyants, ayant déjà commencé à préparer leur retraite financièrement, indiquent avoir commencé à épargner pour
cela à 34 ans en moyenne, un tiers d’entre eux l’ayant fait avant même d’atteindre la trentaine.
Cette moyenne tranche avec la réponse de leurs aînés, retraités aujourd’hui. Ces derniers affirment en effet avoir commencer à épargner à
44 ans en moyenne. Cet écart de 10 ans souligne l’anticipation de plus en plus présente chez les nouvelles générations.
Interrogés dans leur ensemble sur l’âge auquel les Français devraient commencer à épargner pour leur retraite, retraités et non-retraités
confirment qu’il est nécessaire de s’y prendre tôt. Leur réponse est respectivement de 33 ans et 36 ans.
En comparaison de la précédente vague de cette enquête menée auprès de 25-55 ans en 2018, l’âge moyen indiqué par cette catégorie
d’âge chute de 3 ans, soulignant l’anticipation grandissante des nouvelles générations. Le montant épargné chaque mois par les Français
qui ont commencé à préparer leur retraite est de 220€, un montant en hausse chez les 25-55 ans depuis 2018 (210€ ; + 10€).
Non seulement, les actifs d’aujourd’hui épargnent plus tôt mais ils épargnent aussi davantage que les retraités ne l’ont fait (148€). Et
pourtant, ce n’est toujours pas suffisant à leurs yeux. Les non retraités estiment que dans l’idéal, ils devraient y consacrer 313€ par mois
soit 40% de plus que ce qu’ils y consacrent. Ce montant est lui aussi en nette hausse chez les 25-55 ans depuis 2018 (291€ ; +61€).
3) (Analyse transversale) Les Français sont des « Monsieur Jourdain » en termes d’épargne-retraite et de préparation de leur retraite : ils en
font bien plus qu’ils ne le disent/pensent
Si l’on épargne toujours plus (57% des Français parviennent à épargner) c’est pourtant bien moins que ce que l’on souhaiterait : les trois-
quarts des Français épargnent moins qu’ils le souhaiteraient, dont la moitié qui ne parviennent pas du tout à le faire, les autres y parvenant
tout de même.
Synthèse détaillée
Or, très souvent cette épargne est constituée ou serait constituée en pensant à sa retraite : c’est la deuxième raison la plus évoquée pour
mettre de l’argent de côté. D’ailleurs, l’importance de cette nécessité de préparer financièrement sa retraite ne fait guère débat. Un
Français sur trois (33%) met déjà de l’argent de côté pour sa retraite et près d’un sur quatre ne le fait pas encore mais compte le faire
bientôt. Au total ce sont donc 56% des Français qui épargnent déjà pour leur retraite ou comptent le faire bientôt. C’est 4 points de plus que
ce que nous mesurions il y a 7 ans en 2014. C’est surtout près de 10 points de plus que la part de leurs aînés qui l’avaient fait à leur
époque : seulement 47% des retraités actuels étaient parvenus, un jour, à mettre de l’argent de côté pour leur retraite.
Et pourtant, nombreux sont les Français qui sont des « Monsieur Jourdain » et qui font de l’investissement retraite sans le savoir : ainsi
lorsque l’on teste les différents moyens de mettre de l’argent de côté pour préparer sa retraite et que l’on teste une à une auprès de
l’ensemble des Français pas encore retraités les solutions mises en place pour financer leur retraite, seuls 33% d’entre eux disent
finalement n’avoir encore rien mis en place pour financer leur retraite.
Cela signifie qu’en réalité les deux-tiers des Français ont mis en place au moins l’une des solutions proposées pour financer leur retraite.
Parmi ces solutions pour financer leur retraite, les options « star » actuellement retenues par les Français sont toujours formées par le trio
classique : épargne sur livret (1er avec 31%), être/devenir propriétaire de sa résidence principale (2ème avec 30%) et effectuer des
placements sûrs de type « assurance-vie » (3ème avec 25%).
A eux trois ces modes de préparation financière de la retraite représentent l’essentiel des options retenues par les épargnants. Suivent
ensuite, des options d’épargne plus « nouvelles » : l’épargne salariale de type PEE/PERCO (4ème cité avec 14%), l’épargne retraite
individuelle (5ème cité avec 12% sur les PERP, PERFON, etc.) ou professionnelle (8ème avec 4%) et, éventuellement les investissements liés à
l’immobilier (9% sur l’investissement locatif, 6% sur l’achat d’une résidence secondaire et 4% sur les placements de type SCPI). Les Français
pensent donc davantage à leur retraite et la préparent déjà financièrement bien plus qu’ils ne le pensent eux-mêmes.
Synthèse détaillée
4) Pourtant, ça ne semble jamais suffire ! On voudrait mettre plus encore de côté et on est persuadé que l’on devra travailler en
complément de sa retraite
Alors que l’on commence à épargner pour sa retraite de plus en plus jeune (34 ans) et de plus en plus (50% de plus : 220€ en moyenne
pour les non-retraités contre 148€ mis de côté « de leur temps » par les retraités actuels), on voudrait pourtant faire encore plus : c’est
313€ que les non-retraités voudraient mettre de côté pour bien faire… soit plus de deux fois plus que ce que mettaient de côté les retraités
à leur époque. Or, comme si cela ne suffisait pas, la moitié des non-retraités (50% vs 49%) pensent qu’ils devront continuer à travailler au
moment de leur retraite pour compléter leurs ressources financières.
Ce sentiment de « ça ne va pas suffire » est directement corrélé au revenu des personnes interrogées : seulement 39% auprès des plus
aisés, 46% auprès des revenus moyens supérieurs, 54% auprès des revenus moyens inférieurs et 61% auprès des Français les plus
modestes !
Ce sentiment est aussi particulièrement présent auprès des indépendants : les deux-tiers d’entre eux (65%) sont persuadés qu’ils devront
continuer à travailler une fois à la retraite.
II - Pourquoi tant de prévoyance ?
1) Pourquoi un tel niveau de préparation et de précaution ? D’abord pour des raisons « négatives »
Ces raisons négatives sont au nombre de trois : les non-retraités anticipent qu’ils partiront bien plus tard qu’ils ne le souhaiteraient, se sentent
très mal informés factuellement sur leur retraite, et sont en totale défiance à l’égard des principaux acteurs de la retraite.
Quelles sont ces trois raisons « négatives » ainsi à prendre des précautions vis-à-vis de sa retraite ?
D’abord parce qu’on a une seule certitude malheureuse : on partira bien plus tard que les retraités d’hier, qu’on ne part aujourd’hui et
surtout qu’on ne souhaite partir.
Synthèse détaillée
Alors que les retraités actuels sont partis à la retraite, en moyenne, à 60 ans (et dans les trois-quarts des cas, nous disent-ils, avec une
retraite à taux plein) et que les non-retraités fixent cet âge comme leur âge idéal de départ (Cf. nombreux sondages Odoxa sur le sujet), ces
derniers sont persuadés qu’ils partiront 4 ans plus tard que leurs aînés à la retraite.
En moyenne ils fixent à 64 ans l’âge probable de leur départ à la retraite, soit au moins un an plus tard que l’âge de départ à taux plein
actuellement fixé. Ils anticipent donc un nouveau report de l’âge de départ dans les mois ou années à venir.
4 non-retraités sur 10 (39%) anticipent même de partir à la retraite après 65 ans.
Ensuite, parce que, pour le reste, les non-retraités sont dans le flou le plus total, se sentant très mal informés sur les éléments objectifs
concernant leur retraite.
Les non-retraités sont près de 7 sur 10 (68%) à estimer qu’ils sont mal-informés sur leurs droits à la retraite (nombre de trimestres acquis,
âge de départ, montant de la pension, etc.…), et même sur les démarches à effectuer pour préparer leur retraite (69% « mal informés »
contre seulement 31% « bien informés ») …
Ils sont aussi plus de 7 sur 10 à juger qu’ils n’ont « pas de vision claire de ce que sera le montant de leur pension » (71%) et qu’ils « ne
connaissent pas les grandes étapes d’une bonne préparation à leur future retraite » (71% de nouveau).
Notons que l’information est un vrai sujet de préoccupation pour tous, retraités comme non-retraités, car plus d’un retraité sur quatre se
sent aussi mal informé sur ses droits à la retraite.
Enfin, le troisième facteur les incitant à multiplier les précautions, tient à l’immense défiance des Français dans notre système de retraite.
Alors que les trois-quarts des retraités (74% vs 25%) ont une totale confiance dans notre système de retraite (qui, il est vrai, leur délivre
une pension depuis parfois de nombreuses années), les Français qui ne sont pas encore à la retraite sont près de 6 sur 10 (59%) à ne pas
avoir confiance en lui.
Synthèse détaillée
Ce hiatus entre des retraités confiants dans le système et des non-retraités très défiants produit un niveau de confiance moyen dans notre
système de retraite à 50% tout à fait trompeur. En vérité, ceux de nos concitoyens qui vont avoir besoin du système car ils n’en bénéficient
pas encore sont extrêmement défiants.
Pire, plus des deux-tiers des non-retraités (67%) n’a « pas confiance dans le fait que le jour où ils pourront partir à la retraite, les caisses de
retraite leurs verseront une pension à la hauteur de leurs attentes ». Et ce n’est pas la mission pédagogique des entreprises qui pourra les
rassurer ou mieux les informer car 61% des non-retraités ne font pas confiance à leur employeur pour les aider à préparer leur retraite.
Bref, la défiance règne et elle génère de l’angoisse et de l’épargne de précaution non raisonnée.
2) Il existe aussi des raisons « positives » ou aspirationnelles à cette prévoyance : d’abord, on sait qu’on va passer longtemps à la retraite
Les Français anticipent de passer de nombreuses années à la retraite.
On sait que les Français passent / et que l’on va soi-même passer une vingtaine d’années à la retraite.
20 ans est la durée moyenne citée par les Français non-retraités, finalement pas si loin de celle anticipée par les retraités qui pensent que
les Français (ils l’ambitionnent sans doute aussi pour eux-mêmes) vivent en tout 22 années de retraite.
En pensant passer 20 ans à la retraite, les non-retraités actuels qui tablent sur un âge de départ à la retraite de 64 ans anticipent en fait un
départ (donc une espérance de vie) à 84 ans.
Aujourd’hui, selon les statistiques, les retraités passent en moyenne 25 ans à la retraite (23 ans pour les hommes et 27 ans pour les
femmes) avec une espérance de vie moyenne à 60 ans s’élevant à 85 ans.
Si les anticipations des non-retraités du nombre d’années qu’ils passeront à la retraite sont en deçà du nombre d’année passées
actuellement par les retraités à la retraite (25 ans en moyenne contre 20 ans anticipées par nos sondés), elles sont en revanche tout à fait
en ligne avec l’évolution de l’espérance de vie et avec leur anticipation d’un départ à la retraite à 64 ans et non à 60 ans comme ils le
souhaiteraient ou à 61,7 ans comme c’est le cas actuellement.
Synthèse détaillée
En effet, selon l’INSEE l’espérance de vie moyenne des Français, après 60 ans se situe à 83,9 ans (81,4 ans pour les hommes et 86,4 ans
pour les femmes).
Mais, comme toujours en sondages, ces moyennes masquent d’importantes disparités selon les populations interrogées. Ainsi, si l’âge
moyen cité en « moyenne arithmétique totale » est bien en ligne avec les statistiques actuelles, d’importants écarts existent en termes de
tranches. Ainsi, 15% des Français (et 6% des retraités) pensent que les Français ne passent en moyenne que moins de 15 ans à la retraite
(4% pensent même qu’ils y passent moins de 10 ans).
C’est heureusement faux car ils sous-estiment, en moyenne, de 10 ans le nombre d’années passées par les Français à la retraite …
Et s’il existe bien des différences importantes d’espérance de vie selon les métiers (5 ans notamment entre les cadres et les ouvriers) elles
ne jouent finalement que sur 2 à 3 passées à la retraite.
3) Ensuite, bien souvent, on a hâte d’être à la retraite : la moitié des non-retraités et une large majorité des plus de 50 ans, pensent qu’ils
seront plus heureux et disent que la retraite est un moment qu’ils attendent.
Une majorité absolue (52% vs 47%) de Français pas encore retraités disent que la retraite est un moment qu’ils attendent. Et encore, les
travailleurs indépendants (55% n’ont pas hâte) et surtout les actifs les plus jeunes (58% des 25-34 ans et 65% des 18-24 ans), font
logiquement « baisser la moyenne » en étant très majoritairement peu pressés d’être à la retraite. A cet égard, le fait que 41% des
trentenaires (25-34 ans) et une majorité de « quadras » (54% des 35-49 ans) soient déjà impatients d’être à la retraite alors qu’elle
n’arrivera que dans 15, 20 ou même 30 ans (pour les 25-34 ans) est quelque chose de tout à fait remarquable.
Les jeunes et les travailleurs indépendants qui ne sont pas pressés d’être à la retraite sont l’exception qui confirme la règle ou l’arbre qui
cache la forêt. A part eux, tout le monde voudrait déjà être à la retraite.
La retraite est ainsi attendue avec impatience par une grande majorité de Français, y compris les cadres et les CSP+ (53%) dont on aurait
pu penser qu’ils s’épanouissaient dans le travail et n’avaient pas hâte que cela s’arrête. La retraite est tout particulièrement vécue comme
une délivrance par les plus âgés – plus des deux-tiers (67%) des 50-64 ans – et par les ouvriers (60%) qui piaffent littéralement
d’impatience d’être à la retraite.
Synthèse détaillée
Les trois-quarts des retraités actuels avouent eux-mêmes que la retraite était un moment qu’ils attendaient avec beaucoup (32%) ou au
moins un peu (44%) d’impatience.
Cet empressement s’explique. La retraite est vue par beaucoup comme un âge d’or.
D’abord, comparativement à leur vie professionnelle, leur vie à la retraite semble bien plus agréable à de nombreux Français.
En effet, 51% des non-retraités, 56% des ouvriers et 54% des 50-64 ans, pensent que leur vie sera globalement meilleure à la retraite.
Leurs aînés immédiats, déjà à la retraite, les incitent probablement à le penser : en tout cas, près des deux-tiers d’entre eux (64%) le
confirment en assurant qu’ils sont « plus heureux depuis qu’ils sont à la retraite ».
Les seuls à finalement voir venir la retraite avec appréhension sont ceux qui sont les plus pauvres et/ou ont eu une carrière hachée et qui,
probablement, anticipent qu’ils n’auront pas suffisamment cotisé pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
C’est le cas des Français les plus modestes (54%), de ceux qui indiquent ne pas avoir pu épargner alors qu’ils auraient aimé le faire (52%),
des actifs actuellement au chômage (59%), des femmes (51%) et plus particulièrement des mères célibataires (52%).
4) On imagine aussi qu’à la retraite on sera mieux dans sa vie et plus disponible pour sa famille et ses amis
Les non-retraités sont surtout largement convaincus que tout se passe mieux dans notre vie une fois qu’on est à la retraite sauf, en ce qui
concerne l’argent et la santé.
Pour 8 Français sur 10, retraités comme non-retraités (peu d’écarts entre les deux populations), les relations familiales (80%), les loisirs
(78%), les relations amicales (77%) se passent mieux une fois qu’on est à la retraite. Plus de 6 Français sur 10 (63%) pensent même que la
vie de couple se passe mieux une fois qu’on est à la retraite.
Les seuls domaines où retraités comme non-retraités pensent que la retraite ne constitue pas un âge d’or sont la santé (70% des Français
pensent que cela se passe moins bien à la retraite que dans la vie d’avant) et l’argent (71%).
Les retraités le confirment en étant eux aussi plus des deux-tiers à considérer que la santé (mais c’est l’âge qui en est la cause, pas le fait
d’être à la retraite ou pas) et les finances sont deux domaines qui ne s’améliorent pas avec la retraite.
Synthèse détaillée
Et encore, dans les faits, leurs perceptions peuvent « se discuter ».
En effet, selon les statistiques officielles, les retraités ne sont pas plus « pauvres » que les non-retraités et notre sondage montre bien que
les retraités ne sont qu’à peine un peu plus nombreux que les autres à dire ne pas être en bonne santé.
Lorsqu’on interroge les Français sur leur état de santé actuel, 81% des non-retraités disent être en bonne santé contre 71% des retraités.
Dans leur immense majorité les retraités sont donc des personnes en bonne santé.
Une fois à la retraite, pour les Français, on est non seulement plus disponibles à son couple, sa famille, ses amis, ses loisirs, mais on est
aussi – du coup – bien mieux dans sa vie en général.
Près de 9 Français sur 10 pensent qu’une fois à la retraite on est plus libre (88%), plus disponible aux autres (88%) et plus détendu (86%)
qu’avant. Mieux encore, pour plus de 7 Français sur 10, une fois à la retraite, on est tout simplement mieux dans sa peau (71%) qu’avant.
Les Français déjà retraités confirment bien les espoirs des non-retraités en étant systématiquement plus nombreux qu’eux à répondre par
l’affirmative sur chacune de ces dimensions.
III - La retraite concrètement aujourd’hui : illusions, difficultés et perspectives d’améliorer les choses
1) On a hâte d’y être et pourtant, on ne sait pas trop ce que l’on fera une fois à la retraite, et, le plus souvent, ceux qui y sont ne font guère
de choses qu’ils ne faisaient pas avant
La retraite est attendue et perçue comme un « âge d’or », et pourtant …
La majorité des non-retraités n’a aucune idée de ce qu’ils feront quand cet « âge d’or » se présentera : 58% des non-retraités et même une
majorité (51%) des plus âgés d’entre eux et donc des plus proches de l’âge de la retraite – les 50-64 ans – ne savent pas ce qu’ils y feront.
Et ceux, minoritaires, qui le savent en ont une idée vague plutôt que précise : seulement 1 non-retraité sur 10 a une idée bien précise de
ce qu’il fera à la retraite.
Synthèse détaillée
D’ailleurs, interrogés sur ce qu’ils feront, les non-retraités qui disent avoir une idée de leur future retraite donnent des réponses bien
vagues à ce sujet : consacrer du temps à leurs passions (57%), voyager selon leurs envies (53%), profiter de leurs proches (52%) sont les
réponses les plus citées.
Certains tout de même semblent avoir un projet plus précis comme déménager (17%), faire du bénévolat (21%), continuer à travailler
(14%) ou développer de nouvelles compétences (13%).
Mais ils constituent la minorité, pas la majorité.
Les retraités le confirment d’ailleurs. Dans leur grande majorité (59% vs 40%), une fois à la retraite, ils n’ont pas spécialement pratiqué de
nouvelles activités/engagements qu’ils ne pratiquaient pas auparavant. Pour ceux, minoritaires, qui se sont lancé dans de nouvelles
activités une fois à la retraite, deux activités sortent du lot : le jardinage et le bricolage arrive en tête avec 59% des citations, devant le fait
de se mettre à pratiquer du sport avec 48% de citations.
2) Les retraites est espérée et pourtant, on se dit que l’on sera plus pauvre une fois à la retraite
Financièrement, les Français, sont persuadés que les retraités sont moins aisés que le reste de la population. C’est pourtant faux – selon
l’enquête Revenus de l’INSEE le niveau de vie médian des retraités est supérieur de 4,6% au niveau de vie moyen des Français – mais ils en
sont tous absolument persuadés, et les non-retraités le sont plus encore que les retraités eux-mêmes.
60% d’entre eux pensent que les retraités sont moins aisés que la moyenne des Français contre seulement 16% qui pensent qu’ils sont plus
aisés (23% pensent que leur niveau de vie est comparable au niveau de vie moyen de leurs concitoyens).
Les retraités sont eux 54% à penser que leurs coreligionnaires sont moins aisés que la moyenne contre seulement 12% qui pensent qu’ils le
sont davantage (33% pensent qu’ils sont à niveau équivalent).
Synthèse détaillée
Si l’on est si convaincu, à tort, que les retraités sont en moyenne plus pauvres que les non-retraités, c’est que l’on pense, à raison, que le
pouvoir d’achat des gens une fois à la retraite a tendance à être inférieur à celui que l’on a juste avant d’être à la retraite.
73% des non-retraités pensent qu’une fois à la retraite, leur pouvoir d’achat sera inférieur à leur pouvoir d’achat actuel, seulement 10%
pensent au contraire qu’il sera supérieur et 16% qu’il sera équivalent.
En moyenne, ceux qui anticipent une baisse de pouvoir d’achat pensent qu’elle sera conséquente : ils tablent en moyenne sur une baisse
de 30% de leur pouvoir d’achat et près d’un sur cinq (18%) pense même perdre plus de 50% de leur pouvoir d’achat.
Leurs anticipations semblent justes car les retraités ne les démentent pas : 80% d’entre eux ont constaté une baisse de leur pouvoir d’achat
une fois à la retraite et cette baisse est en moyenne de 23%, soit un peu moins que ce qu’anticipent les non-retraités.
Ces anticipations de baisse de pouvoir d’achat expliquent probablement aussi assez largement l’obsession thésaurisatrice de nos
concitoyens.
Pourtant, s’ils pensent que leur pouvoir d’achat baissera une fois à la retraite, ils savent aussi qu’ils auront plutôt moins de besoins
financiers qu’actuellement : 51% le pensent contre 19% qui pensent que leurs besoins seront supérieurs et 29% qu’ils seront identiques.
3) Retraite et famille : les retraités sont présents et sont même un pilier financier indispensable pour bien des familles
Les non-retraités sont une large majorité de 58% à juger que les retraités sont assez présents financièrement pour leurs enfants et petits-
enfants ; 1 interviewé sur 10 (9%) estime même qu’ils le sont « trop ». Les retraités sont moins sûrs d’en faire assez pour leurs enfants et
petits-enfants, mais tout de même, une majorité d’entre eux (52% vs 48%) pense en faire assez voire trop (3%).
Plus précisément la moitié des retraités en France (49%) nous indiquent que leurs enfants et petits-enfants leur demandent plus ou moins
régulièrement de les aider financièrement.
Synthèse détaillée
Et l’aide financière n’est pas tout : près des trois-quarts d’entre eux (73%) aident aussi leur famille en les déchargeant de contraintes du
quotidien (d’ailleurs bien souvent coûteuses) comme, par exemple, en leur gardant leurs enfants.
Cette aide financière des retraités aux autres membres de leur famille est confirmée par les non-retraités. Si la majorité des non-retraités
(54%) estiment que, dans leur famille, les aides financières ne se font pas spécialement plus dans un sens que dans un autre, ceux qui
estiment que les retraités aident davantage les non-retraités sont nettement plus nombreux que ceux qui pensent que les aides financières
se font dans le sens inverse : 27% vs 18%.
Ce différentiel d’une dizaine de points en faveur des retraités est lourd. Il signifie qu’en France les transferts d’argent se font donc
nettement plus des retraités vers leurs enfants et petits-enfants que dans le sens inverse.
Mais s’il reste important, ce différentiel de 9 points s’est largement réduit depuis ces dernières années.
Il y a 7 ans, en décembre 2014, l’écart était encore plus important : 15 points avec deux fois plus de retraités aidant les non-retraités que
l’inverse (29% vs 14%).
Au-delà de l’aspect financier, les retraités restent le plus souvent au cœur des relations familiales en France. Ainsi, dans leur majorité (58%
vs 42%), les retraités estiment voir suffisamment les membres de leur famille.
Malheureusement, une minorité importante (plus de 4 sur 10) ressent une frustration à ne pas assez la voir. Au-delà des aléas personnels
(disputes, prise de distance affective), une raison objective pèse probablement. Nombreux sont les retraités qui ont déménagé en
changeant de région ou même en partant vivre à l’étranger.
25% des retraités l’ont déjà fait et 37% l’ont fait ou envisagent de le faire (33% en changeant de région et 4% en allant à l’étranger). C’est
colossal et cela explique largement que bon nombre de retraités ne voient plus assez à leur goût leurs enfants et petits-enfants. Mais cela
pourrait être encore « pire » car s’ajoutent à ceux qui sont « passé à l’acte » ou s’apprêtent à le faire, 27% de retraités qui ont eu envie de
partir vivre dans une autre région (15%) ou à l’étranger (12%) mais qui ont finalement renoncé… probablement souvent en pensant qu’ils
ne verraient plus assez leur famille.
Cela signifie aussi que 64% des retraités ont déjà eu, au moins, ce rêve d’ailleurs.
Synthèse détaillée
4) Une meilleure information des retraités sur leurs droits et un rôle pédagogique plus actif des entreprises vis-à-vis de leurs salariés
seraient utiles
Les retraités manquent d’information précises sur la pension de réversion : 63% d’entre eux savent que leur conjoint(e) en a une, mais 25%
ne le savent pas… et parmi ceux qui savent, une petite minorité de 37% ont une idée plus ou moins vague de son montant et seulement 1
sur 10 (11%) sait précisément ce qu’il sera.
Au-delà des informations pratiques nécessaires à transmettre aux retraités, un rôle accru de l’entreprise permettrait sans doute aux non-
retraités de mieux préparer leur retraite.
Ainsi, les Français sont convaincus que l’entreprise a un rôle à jouer en matière d’information sur la retraite : 83% d’entre eux en sont
persuadés.
Malheureusement il semble bien que l’entreprise ne joue pas (encore) le rôle qu’elle pourrait/devrait.
Seul un peu plus d’un tiers des salariés (35%) dispose dans son entreprise de dispositifs d’épargne retraite (PERCO, article 83, etc.) ; parmi
eux, la moitié y a recours, soit 17% des salariés.
C’est dommage car près d’un quart des salariés aimeraient bien que leur entreprise leur propose un tel dispositif. Potentiellement, si
toutes les entreprises proposaient de tels dispositifs, leur proportion pourrait plus que doubler (passant de 17% actuellement à 40% si les
« intéressés » étaient convertis en acquéreurs).
Au-delà de ce gain, il est incontestablement dommage que les deux-tiers des salariés français ne se soient jamais vu proposer de tels
dispositifs par leurs entreprises.
C’est d’autant plus dommage que les Français sont persuadés que si une entreprise proposait de tels dispositifs, cela aurait un impact non
seulement positif pour l’intérêt général (75% le pensent) mais surtout pour l’entreprise elle-même, notamment au niveau de sa « marque
employeur ».
Synthèse détaillée
Pour les Français, cela prouverait aux salariés de cette entreprise « que leur avenir est important pour elle » (74%), et du coup, cela
« fidéliserait davantage ses salariés » actuels (69%) et permettait aussi « d’attirer plus facilement » de nouveaux salariés (62%).
5) Plus globalement, les Français demandent à la société d’agir en cessant de « mettre de côté » les retraités. Penser aux femmes plus
particulièrement celles qui ont connu des carrières hachées devra aussi être une priorité
Les Français, retraités comme non-retraités, en sont convaincus, la société dans son ensemble a tendance à « mettre de côté » les
retraités : 70% des non-retraités le pensent et 82% des retraités le vivent. La tendance est en outre à la hausse : sur ce sentiment négatif,
on note une augmentation de 3 points auprès des non-retraités et de 9 points auprès des retraités par rapport à notre précédente
enquête de 2014.
S’il faut sans doute que la société veille à mieux intégrer les retraités, il sera en tout cas indispensable qu’elle s’attache à améliorer la
situation d’une catégorie particulière de la population : les femmes, et plus particulièrement, celles qui ont connu des carrières hachées.
L’analyse transversale de tous les résultats de notre baromètre montre en effet que les femmes apparaissent souvent plus frustrées et/ou
inquiètes que les hommes face à la retraite, en étant à la fois confrontées à davantage de difficultés objectives, et en ayant plus qu’eux des
attentes importantes ou des rêves sur la retraite qu’elles savent qu’elles ne pourront atteindre.
Parmi l’ensemble des femmes françaises, 43% connaissent ou ont connu une situation de fragilité. Dans le détail (certaines ont cumulé ces
situations), 22% des femmes sont/ont été en cessation d’activité, 20% de femmes sont/ont été en congés parental, 16% sont/ont été
mères célibataires et 10% de femmes sont/ont été en activité non salariée.
Or, ces femmes aux carrières interrompues ou hachées ne sont pas moins nombreuses que les autres Français à rêver de partir le plus tôt
possible à la retraite … mais elles partiront plus tard, et avec une retraite moindre et elles le savent bien.
Synthèse détaillée
Ces femmes parviennent moins à épargner que les autres Français : la moitié d’entre elles (47%) souhaitent mettre de l’argent de l’argent
de côté pour compléter leur retraite mais n’en ont pas les moyens. C’est 11 points de plus que la moyenne nationale.
Même tendance auprès de leurs homologues déjà à la retraite : 52% des femmes retraitées connaissant ou ayant connu au moins une
situation de fragilité auraient souhaité mettre de l’argent de côté pour compléter leur retraite mais n’en ont pas eu les moyens… soit, 9
points de plus que la moyenne nationale.
Et lorsqu’elles arrivent à épargner, ces femmes en situation de fragilité ne parviennent pas à mettre autant d’argent de côté que les autres :
elles ne mettent de côté, en moyenne, que 178€ par mois contre 220€ par mois pour la moyenne des Français. Cet écart de 42€ par mois
représente une baisse de 20% par rapport à la moyenne nationale.
Gaël Sliman, président d’Odoxa
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