Prendre son bonheur en main - aidq.org · Sonja Lyubomirsky, directrice du laboratoire de psychologie positive de l'université de Californie, a démontré après dix-huit années

Prendre son bonheur en main!La mise en œuvre d’une stratégie visant à augmenter le bonheur pour des hommes en réinsertion sociale

ayant vécu ou étant à risque de vivre de l’itinérance

Par Marlène Harveycoordonnatrice des services d’intervention à la Casa Bernard-Hubert

Finissante à la maîtrise en toxicomanie (M.I.T)Université de Sherbrooke

OBJECTIF DE L’ESSAI

EXPLORER L’APPLICATION D’OUTILS LIÉS AU BONHEUR EN VUE D’UNE IMPLANTATION DANS

UN ORGANISME EN RÉINSERTION SOCIALE POUR HOMMES EN DIFFICULTÉ

Marlène Harvey-essai synthèse-Le Bonheur malgré tout!

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Qui sommes-nous?La Casa Bernard-Hubert

La CasaLe Relais


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Sommes-nous tous égaux devant le bonheur?

Cette recherche commence par une lecture…Le livre de Burns: les actions concrètes, positives pour sortir de la dépression; et surtout le constat que sortir de la dépression n’est pas un acte facile. Cela demande de faire des choses qui ne nous tentent pas!

Ça continue avec une réflexion sur la clientèle de la Casa et du RelaisLes Messieurs de la Casa et du Relais sont-ils heureux?Comment compenser l’euphorie de la consommation de substances?comment prendre plaisir à la réinsertion sociale (lâcher de gratter le bobo parce que beaucoup ne veulent plus)Le suicide de Claude

Pourraient-ils vivre des succès avec les approches dédiées aux personnes qui ne cumulent pas autant de problématiques et un passé « frais » de lourdes difficultés reliés à la consommation et à la santé mentale parfois à la judiciarisation et l’itinérance?


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Aristote : il faut une vie vertueuse si nous voulons avoir accès au bonheur. C’est une approche plutôt moralisatrice! Un ancien Nazi se prélassant sur une plage… Mère Térésa

La psychologie positive : suggère que peu importe notre passé ou nos valeurs, chacun d’entre nous aurait accès à une vie heureuse si c’est ce qu’il souhaite; « peu importe son passé! »

Sin et Lyubomirsky en 2009, démontrait dans une méta-analyse de 51 interventions sur 4266 personnes en Californie, que par des activités dirigées pour augmenter leur bonheur, des personnes peuvent sortir de la dépression.

Des études sur des jumeaux identiques et non identiques (Lykken, Teleggen 1996), prouvent que cette théorie est vraie . En pensant et en agissant différemment nous avons le pouvoir d’être beaucoup plus heureux que nous ne le soyons en ce moment.

Faut-il mériter d’être heureux?


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Les bons et les méchants


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Les thérapies pour la plupart offrent l’opportunité de faire la paix avec les blessures de son passé : d’un bilan négatif, pour en arriver à un point neutre où, délester de la plupart de nos douleurs infantiles, nous pouvons nous construire une vie plus équilibrée et constructive.

Ce que la psychologie positive offre c’est plutôt de partir d’un point neutre et de monter en améliorant la base. Considérant notre bagage génétique … personne ne part de ZÉRO

Marge de manœuvre de 40%


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Psycho traditionnelle

Psychologie positive

Une base établie (+-)pour être heureux allant jusqu’à 60% La solution : travailler activement sur le 40% qu’il nous reste.


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Sonja Lyubomirsky, directrice du laboratoire de psychologie positive de l'université de Californie,

a démontré après dix-huit années de recherches dont des méta-analyses, auxquelles ont participé des centaines d'étudiants et des milliers de patients volontaires,

que nous pouvons réellement être plus heureux à condition d’y mettre de l’énergie, de changer nos pensées et de mousser notre motivation par de bonnes actions spontanées ou quelques autres exercices considérés comme favorables à la joie de vivre qu’entraînent certaines actions ciblées selon nos valeurs et nos intérêts.

Jordi Quoidbach

Le bonheur c’est quoi? Selon l’approche de la psychologie

positive. Le bonheur serait composé de 3 éléments

1) les émotions positives (11 fois plus mais pas plus!)

2) les émotions négatives 3) la satisfaction générale face à la vie


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Critères de choix des résidentsThématique: LE BONHEURLieu: La Casa Bernard-Hubert (point de service Le Relais),organisme en réinsertion sociale pour des hommes ayant vécu ou étant à risque de vivre de l’itinérance prêt à s’engager dans une démarche de changementCritères d’inclusionToxicomanie:Si toxicomanie : stabilisé depuis au moins un an (consommation sécuritaire) pour quelqu’un qui n’aurait pas de diagnostic; avec un diagnostic la personne devrait être abstinente depuis au moins un an Santé mentale:Si diagnostic de problèmes de santé mentale; problèmes stabilisés (comportements adéquats) depuis au moins un an avec ou sans médication Temps disponible pour le suivi de l’essai:Devra aussi lui rester au moins 9 mois à son séjour au Relais (afin de faire le suivi);La parole du résident et les constats des intervenants font office d’approbation Intervenante:Être en suivi avec la même intervenante sera priorisé pour diminuer les facteursd’influence sur l’étude


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1er groupeEntrevueannexe A

Entrevueannexe A

Entrevueannexe A

1re entrevue Q. 1 annexe DQ.2.3.4 annexes E-F-GEntrevue annexe B

Q.1 annexe DQ.2.3.4 annexesE-F-GEntrevue annexeB

Q.1 annexe DQ.2.3.4 annexesE-F-GEntrevue annexe B

2e entrevue Q.2.3.4 annexes E-F-GEntrevue annexe B

Q.2.3.4 annexesE-F-GEntrevue annexeB

Q.2.3.4 annexes E-F-GEntrevue annexe B

3e entrevue Q.2.3.4 annexesE-F-GEntrevue annexe B

Q.2.3.4 annexesE-F-GEntrevue annexeB

Q.2.3.4 annexesE-F-GEntrevue annexe B

4e entrevue Q.2.3.4 annexesE-F-GEntrevue annexe B

Q.2.3.4 annexesE-F-G

Entrevue annexeB

Q.2.3.4 annexesE-F-GEntrevue annexe B

Derniergroupe

Entrevue annexe H Entrevue annexeH

Entrevue annexe H


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1re rencontreQuestionnaire Jordi (20 minutes avec explications) Q 1: Comment est-ce que tu définis le bonheur? Questionnaire Sonja (plus ou moins 30 minutes avec explications des exercices à faire avec photocopies des explications)Réponses aux questions (5 minutes)

2e rencontre 2 semaines plus tardQuestionnaire de Jordi (15 minutes) Q 1 : Comment as-tu trouvé l’expérience? (Veux-tu m’en dire plus?) Q 2: Quel exercice as-tu le plus apprécié et pourquoi?Q 3: Est-ce que tu as vécu des événements particuliers? Q 4: Quelque chose à ajouter avant de terminer?

3e rencontre : Questionnaire de Jordi (15 minutes)Q1 : Qu’est-ce qui est le plus important pour toi dans cette expérience? (Veux-tu m’en dire plus?)Q2 : J’aimerais que tu me parles de tes émotions négatives (voir la liste des émotions positives et négatives et les éléments de satisfaction face à la vie, qu’ils viennent de remplir)Q 3 : J’aimerais que tu me parles de tes émotions positivesQ 4: J’aimerais que tu me parles de ta satisfaction face à la vieQ 5 : Veux-tu ajouter quelque chose que nous n’avons pas dit?

4e rencontre (1 heure entrevue) 8 semaines plus tardQuestionnaire de Jordi (15 minutes)Q 1: Parle-moi des réponses de ton questionnaire (voir la liste des émotions positives et négatives et les éléments de satisfaction face à la vie, qu’ils viennent de remplir)Q 2 : As-tu vécu d’autres événements qui auraient pu influencer cette démarche?Q 3: Qu’est-ce que tu as le plus et le moins aimé?Q 4 : Quels constats fais-tu à la fin de cet exercice? (Question complémentaire selon la réponse) Comment les expliques-tu?Q 5 : Aujourd’hui comment tu définis le bonheur?Q 6: Est-ce que tu penses que ça pourrait apporter quelques choses aux autres résidents?Q 7: Que dis-tu de l’idée d’ajouter ces exercices aux plans d’intervention des résidents?Q 8 : Veux-tu ajouter quelque chose que nous n’aurions pas dit?

Rencontres enregistrées- Verbatims


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Test d’autoévaluation (adaptée du questionnaire de Liubomirsky)

Nous avons décidé de ne garder que deux exercices à faire (l’auteure suggérait deux ou trois)

Instructions : considérer chacune des 12 activités listées; demandez-vous si vous êtes prêts à la pratiquer de façon hebdomadaire sur une longue durée ; puis évaluer chaque activité en lui attribuant un chiffre de un à sept pour chacun des critères d’appréciation : « naturelle », « plaisir », « valeur », « coupable » et « situation »

(Inscrivez ces chiffres dans les espaces prévus à cet effet devant chaque critère).

Les gens agissent pour des tas de raisons différentes. Pour chacun des critères, déterminer dans quelle mesure (de un à sept) vous aimeriez pratiquer les 12 activités ?

1 pas du tout 2 – 3 – 4 modérément – 5 6 7 beaucoup –

Naturel : je poursuivrai cette activité parce qu’elle me paraîtra « naturelle » et que je pourrais la pratiquer sur le long terme

Plaisir : je poursuivrai cette activité parce qu’elle m’apportera du plaisir. Je la trouverais intéressant, stimulante.

Valeur : je poursuivrai cette activité parce qu’elle correspond à ce que je veux faire. Je la ferai spontanément même s’elle ne m’apporte pas de plaisir.

Coupable : je poursuivrai cette activité parce que je ressentirais de la honte, de la culpabilité ou de l’angoisse si je ne la pratiquais pas. Je me forcerai à la poursuite. Appuyer sur entrée situation : je poursuivrai cette activité parce qu’on me le demandera ou parce que j’y serai contrée par les circonstances.

1. Exprimez votre gratitude : inventorier les aspects positifs de votre vie (pour vous-même ou autrui, mentalement ou par écrit). Cette part de votre gratitude à une ou plusieurs personnes que vous n’avez jamais remerciées comme il se devait. Nous avons décidé demander de le faire au moins une fois par jour Naturelle : ____ plaisir : ___ valeur : ___ coupable : ___ situation : ___

2. Cultiver l’optimisme : tenez un journal au vous imaginerez le meilleur des avenirs possibles, ou entraînez-vous à voir le bon côté des choses Naturelle : ____ plaisir : ___ valeur : ___ coupable : ___ situation : ___

LE PREMIER QUESTIONNAIRE


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Plus les 2 Questionnaires émotions positives et négatives

Questionnaire satisfaction face à la vie

Questionnaire trois : satisfaction dans la vie

1. Pas du tout 2. Un peu 3. Modérément 4. Pas mal 5. Beaucoup

6. Énormément 7. Tout à fait

Merci d’indiquer votre degré d’accord avec les propositions suivantes.

En général, ma vie correspond de près à mes idéaux 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 –7–

Mes conditions de vie sont excellentes 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 –

Je suis satisfait de ma vie 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 –

Jusqu’à maintenant, j’ai obtenu les

choses importantes que je voulais de la vie. 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 –

Si je pouvais recommencer ma vie, je n’y changerai rien 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 –

Total : ________

Pourcentage : _____%


16Questionnaire de Sonja Lyubomirscky

Test d’autoévaluation (adaptée du questionnaire de Sonja)

Les gens agissent pour des tas de raisons différentes. Pour chacun des critères, déterminer dans quelle mesure (de un à sept) vous aimeriez pratiquer les 12 activités ?

1- pas du tout 2 –un tout petit peu 3 –un peu 4- modérément –

5- j’aimerais bien 6- j’aimerais vraiment 7 – j’aimerais beaucoup –

Naturel -Plaisir -Valeur -Coupable -Situation

1. Exprimez votre gratitude 2. Cultiver l’optimisme 3. Évitez de trop penser et de vous comparer à autrui 4. Faites des bonnes actions 5. Cultiver une vie sociale 6. Entraînez-vous à tenir le coup dans l’adversité. À endurer ou surmonter le stress, la

difficulté ou le traumatisme (journal) 7. Apprenez à pardonner (journal) 8. Engagez-vous plus à fond dans certaines activités stimulantes 9. Savourer les plaisirs de la vie 10. Engagez-vous à réaliser les présents objectifs 11. Pratiquer une activité religieuse ou spirituelle. 12. Prenez soin de votre corps


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Portraits des résidents…

Monsieur X:54 ans, 1er enfant d’une famille de 7Père alcoolique et violent, décédéPas de relation avec sa mère depuis deux ansAgressé sexuellement dans son enfance par son oncleConsommation de 24 bouteilles de bière par jour, en consevant ses emploisEn 2013 a passé deux semaines en désintoxication à l’hôpital et 2 semaines de thérapie. 6 mois à la CasaArrivé sans emploi, en dépressionN’avait pas vu son fils depuis 3 ans. Élément déclencheur: Séparation conjugualePatterns: -difficulté à demander de l’aide

- consommation d’alcool.A récemment obtenu la garde de son fils de 12 ans. Compte retourner travailler dès que sa santé le permettra

Monsieur Y

48 ans issu d’une famille de 4 garçonsViolenté par sa mèrePère joueur pathologique (idées grandioses, alcoolique) décédéM.consommateur (speeds et de cocaïne, MDMA et ecxtasy)Désintoxication à l’hôpital suivie thérapie (a quitté)En 2013, six mois dans une autre maison de thérapieVécu à dans une maison pour personnes itinérantes quelques jours et au chalet de son frère. 6 mois à la Casa

Patterns: consommation, tendance à s’isoler. Accumule de façon compulsive et tendance à vivre dans le paraître.

Père de deux filles dont il se rapproche dernièrement. Maintient son abstinence


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Portraits des résidents suite…

Monsieur Z50 ans, enfant unique. Il est à son 3e séjour. Hospitalisation pour désintoxication Thérapie 6 mois 6 mois à la

CasaSes parents aussi étaient des enfants uniques (divorcés quandMonsieur avait 9 ans)Père violent qu’il ne voit plus depuis plusieurs annéesmère qu’il ne voit plus depuis 2011Beau-père aimant décédéA quitté la maison à 13 ans. Diagnostiqué bipolaire, toxicomane (cocaïne,speeds, alcool)

Patterns: fuit l’engagement, fuite dans la consommationLourd deuil d’une ex-conjointe dcd subitement. Difficulté à nommer ses frontières et ses limites.

Il a été accusé de voie de fait et de harcèlement en 2007 parce qu’ilinsistait pour voir sa fille. (démarche pour son droit de garde/visite)25 ans même travail. Il a connu un grand confort économique.


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Portraits suite…


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semaine1 semaine 3 semaine 5

semaine 8

Monsieur X émotions positives 72% 83% 86%

64%

Monsieur X émotions négatives 11% 11% 8% 17%

Maladie physique

Monsieur X satisfaction face à la vie 43% 67% 73% 47%


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Monsieur

Y

émotions

positives 19% 14% 56% 31%

Monsieur

Y

émotions

négatives 36% 25% 11% 11%

Monsieur

Y

satisfaction face

à la vie 27% 33% 37% 43%


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Monsieur

Z émotions positives 33% 92% 42% 64%

Monsieur

Z émotions négatives 31% 42% 36% 22%

Monsieur

Z

satisfaction face à

la vie 27% 27% 27% 30%


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Les thèmes analysés – Unités de sens Les exercices Les émotions positives et les émotions négatives La satisfaction face à la vie Les relations avec les enfants La santé et le bonheur Le travail et le bonheur La définition du bonheur avant et après l’expérience

QQ résultats de Monsieur X


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Les exercicesLes exercices de Monsieur X consistaient à exprimer sa gratitude et à ne pas ressasser ses problèmes, ne pas trop penser.

« Que mon enfant commence à aller à l’école pi là c’est ça je savais pas pantoute ou c’est qu’on allait là-dedans, pi tout le monde qui m’a aidé là, pour moi c’est ça, c’était le bonheur. Je pensais d’être pogné tout seul avec ça sans savoir où ce que je m’en allais mon enfant non plus, mais le monde qui m’a entouré, comme (Madame…), je l’ai rappelé je lui ai dit merci, pour moi c’est un bonheur ».


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La santé:

« Même avant de communiquer avec mon garçon pi d’avoir mon garçon, c’était surtout la santé, parce qu’avec la santé tu peux aller loin, ça c’est beaucoup, quand t’as pas la santé tu vas pas loin ».

Jordi Quoidbach fait état de la différence entre être paralysé par une souffrance au quotidien et être de façon permanente dans une situation de handicap ou de maladie chronique, seule la douleur intense continue aurait un impact sur notre niveau de bonheur général (Quoidbach 2013).


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Conclusion Monsieur XLes résultats de Monsieur X et ses propos lors des rencontres, nous démontrent qu’il a vraiment réussi à obtenir une hausse de son bonheur durant le premier mois de son expérimentation. Monsieur X avait le pouvoir de changer sa perception du bonheur, surtout en arrêtant de ressasser ses problèmes. Il l’a pris!Monsieur X n’a pas questionner le lien avec la chute de sa satisfaction face à la vie, de ses émotions positives et de la hausse très significative de ses émotions négatives? Était-ce le fait d’avoir arrêté ou diminué ses exercices, ou le fait d’être malade dans le dernier mois, qui avait eu un impact négatif sur ses scores? Pouvait-il continuer d’exprimer sa gratitude même avec une pneumonie? Peut-être mais certainement pas avec une douleur intense persistante…L’exercice où il devait cesser de ressasser le passé, n’a pas été abordé.

Il a dit avoir manqué de motivation par manque d’encadrement dans le dernier mois du projet. Additionné à la maladie? À ne plus faire les exercices?


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QQ résultats de Monsieur Y

Les exercicesLes exercices de Monsieur Y, consistaient à éviter de ressasser ses problèmes, de se comparer aux autres et de prendre soin de son corps, entre autres en méditant « C’est bon de rester dans le moment présent, d’apprécier de remercier la vie, bon c’était ça - ça m’apaise, ça m’apporte dans le, dans un espace que je me sens bien ».Les émotions« J’ai beaucoup moins de pensées négatives, j’en ai beaucoup moins à gérer parce que chu plus victime, c’est plus la faute de mon histoire de mon passé de mon patron etc.. Moins de négatif c’est sûr que c’est le positif qui prend le qui prend le dessus. »


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Les enfants« J’ai réussi bon juste apaiser cette dimension-là au lieu de me faire souffrir avec ça, pi de voir si négativement, j’essaie de lâcher prise et de, de me concentrer sur mon bonheur à moi, sur mes exercices. C’est un peu c’est un peu la loi de dire eee je vais me rendre heureux, je vais me soigner, je vais me rendre heureux et j’inviterai mes enfants dans ma vie quand je serai heureux ».


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« Ayant eu un long passé quand même de toxicomanie active, de plus de 30 ans ; bon le bonheur c’était plus un bonheur qui était artificiel et , je savais pas c’test quoi le bonheur pi tout ça, je trouvais ça intéressant de pouvoir l’explorer pi en faisant le questionnaire du début ben je pense que ça bien été pour moi ça bien été pour moi ça a bien sorti, c’tait véridique ça d’être capable de m’engager dans l’exercice et dans la méditation ».

Un des postulats les plus importants de la littérature en psychologie positive est que le bonheur ne nous vient pas des possessions matérielles, de la santé ou même des enfants, mais bien par de petits bonheurs tout simples dans des actions concrètes qui correspondent à notre système de valeurs et à nos choix personnels. La définition du bonheur avant et après les exercices de Monsieur Y change beaucoup, il nuance en lien avec le bonheur subjectif. Quand il nous parlait de liberté, il faisait référence aux entraves de la drogue et des plaisirs artificiels qui ne mènent pas au bonheur malgré l’instantanéité des effets euphorisants de ceux-ci.


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Aujourd’hui le bonheur ee, je te dirais, c’est ben, des simples choses de la vie des simples choses, des moments, je définirais ça comme des moments qui sont bien, qui sont joyeux, des moments de grâce mettons. Il y a des moments parmi les bons moments avec mes filles, quand je suis calme comme en fin de semaine j’avais de la peine mais j’étais capable d’être juste là dans le moment présent de le supporter au lieu de le geler comme avant pi que ça finisse plus

La définition du bonheur de M.Y avant et après l’expérience


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« Chu content de m’être engagé dans la démarche, d’avoir été stable quand même, de ne pas avoir abandonné, d’avoir été régulier. Bon c’est une fierté, ça quand même bien été, le choix était bon, le questionnaire était bien fait, ça fait que ça m’a amené à retrouver des choses que j’aime. Pi ça m’enligne dans une direction, ça me met positif face au futur aussi tu sais. De retoucher à ce que j’aime, bon, ça me passionne ».

Monsieur Y conclusion


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QQ résultats de Monsieur ZLes exercicesLes exercices de Monsieur Z étaient de cultiver sa vie sociale et de faire de bonnes actions

« Des fois t’as le goût d’appeler, mais t’appelles pas. Je ne m’en rends compte qu’il faut que je les tienne ces relations là. Il faut que je prenne soin de mes relations pi comme le bénévolat j’aime ça faire ça, les réunions AA j’ai fait le café. Je l’avais déjà fait, mais c’est…, ça me permet de côtoyer le monde, pi de parler avec le monde, ça ça me fait du bien ».


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Satisfaction face à la vie:« Ben, qu’est-ce que j’ai le plus aimé, dans mes exercices que, OK, eee, c’est comme la guignolée j’avais l’exercice moi de me trouver, moi je voulais me trouver des choses, de bénévole à faire . Faire du bénévolat dans le fond pi ee quand je fais des choses comme ça moi ça m’apporte beaucoup. Ça me stimule, ça me rend heureux tu sais. Je me suis aperçu que c’est bon pour moi d’en faire ».


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« Ben pour moi le bonheur c’est… ça fait cliché pas mal, le bonheur c’est dans les petites choses qu’on le retrouve, mais malgré que là, c’est difficile en ce moment de l’avoir pour moi parce que j’ai pas la garde de mon enfant, mais le bonheur pour moi c’est avec des amis faire un meeting, à part ça … C’est à peu près ça, faire un meeting avec des amis pi (…) aller manger avec des amis, faire des activités sportives que j’aime. »


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Le bonheur et le travail:« Ben le bonheur pour moi c’est, c’est de, d’avoir un travail, j’aimerais avoir un travail,côtoyer des gens que que j’apprécie que j’aime pour faire des sorties des activités. Puis, avoir mon petit chez nous tranquille comme que j’ai là ». « Satisfait de ma vie : pas mal, là il reste bon, le travail à résoudre il y a plusieurs choses. »


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Satisfaction face à la vie :

a légèrement augmenté pour Monsieur Z et il a mentionné souvent que les exercices lui procuraient un état de bien-être immédiat, surtout en présence de ses amis. Une étude auprès de 34 étudiants de l’université de Virginie affublés d’un sac à dos très lourd au pied d’une montagne, ont perçu celle-ci beaucoup moins abrupte en présence de leur ami (Schnall S. et collègues 2008).


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Conclusion M.Z

Monsieur Z pensait avant de faire ce programme que le bonheur était constitué de petites choses et il a continué d’y croire après le programme. Il nous a souvent dit qu’il ne pouvait pas être heureux s’il n’avait pas de travail, non plus qu’il ne puisse être heureux s’il ne voyait pas sa fille. Bien que nous puissions tout à fait comprendre cet état de fait, l’approche sur le bonheur subjectif va à contrario de ces croyances (en nuançant la question des enfants)et nous prouve par des études validées qu’il est possible d’être heureux malgré ces critères pour lesquelles nous n’avons parfois pas beaucoup de pouvoir


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Explorer le bonheur avec ces trois messieurs a été une expérience particulièrement surprenante, car contrairement à ce que nous aurions pu nous attendre, ils ne véhiculaient aucunement les mythes tels : « bonheur équivaut à avoir de l’argent, la beauté, la gloire, etc. ». Consciemment… Les spécialistes de la psychologie positive sont unanimes sur ce fait, la satisfaction de vie est constituée de choses simples et intrinsèques, c’est-à-dire sans besoin d’éléments extérieurs matériels qui demande entre autres, d’avoir de l’argent. (Lyubomirsky, King, Diener, 2005; Burns 2005; Quoidbach et coll. 2008).


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Par ailleurs, nous avons constaté que le bonheur psychologique, par opposition au bonheur subjectif, tel que nous l’avons défini dans l’introduction pouvait être ancré en eux, comme il pourrait l’être dans la société en général. C’est-à-dire qu’il faut être une bonne personne pour mériter le bonheur. Leurs problèmes passés ou présents reliés à la toxicomanie, la santé mentale et la judiciarisation pourraient faire en sorte qu’ils se jugent inaptes au bonheur. Mais plus encore, le fait de ne pas travailler, de ne pas avoir la garde partielle ou entière de leurs enfants pourrait les éliminer de la liste de ceux qui ont vraiment droit au bonheur. Même si nous pouvons tout à fait comprendre, car c’est une réalité sociale, leurs façons de revenir sur le thème du travail et des enfants comme conditions préalables au bonheur frôlaient parfois l’obsession. Il faut le dire!


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909 mamans américaines ont rempli un questionnaire pour connaître leurs ratios émotions positives émotions négatives pendant qu’elles s’occupaient de leurs enfants, il s’est avéré que sur une échelle de 1 à 6, prendre soin de leur enfant arrivaient au presque dernier rang avec un résultat de 2,95 sur 6. Juste avant aller travailler avec 2,65 alors que voir des amis équivalait à 4,20 sur six après faire l’amour, représentant le plaisir le plus élevé à 4,70 (Kahneman D. et coll. 2004).

Mythe ou réalité ?


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Le travail d’éducation et de relation d’aide continue d’être prioritaire pour bien leur faire comprendre qu’ils ont droit au bonheur comme tout le monde. Considérer la toxicomanie comme un vice est malheureusement encore chose courante pour bien des gens; en commençant pas les toxicomanes eux-mêmes.

Les participants à l’étude savaient que pour augmenter leur bonheur, ils devraient participer, fournir des efforts. La quête du bonheur requiert des efforts et un engagement, mais il est prouvé que c’est très payant (Lyubomirsky 2007).

Ce bon vieux Freud


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Jusqu’au début des années 90, beaucoup de scientifiques pensaient que les structures de notre cerveau étaient définitivement fixées. C’est l’avènement des numérisations du cerveau qui a fait évolué nos connaissances (Davidson et collègues 2003). Des études scientifiques ont démontré que le cerveau d’un individu évolue de la conception jusqu’à sa mort. Pour changer nos habitudes, nous aurions un travail préliminaire à faire, soit celui de démontrer à notre cerveau comment prendre des chemins différents (Quoidbach et coll. 2013).


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Lyubomirsky propose cinq clés pour faire durer le bonheur :

les émotions positives,

agir en temps voulu et varier ses activités, (attention à l’adaptation hédonique)

le soutien extérieur,

la motivation, l’effort et l’engagement

la cinquième clé : l’effort deviendra habitudes (Lubomirsky 2007 )


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Retombées possibleset recommandations:

Intégrer ces outils dans le plan d’intervention des résidents qui seraientvolontaires à le faire

Modifier le protocole d’application enfonction des informations recueillies lorsd’une rencontre supplémentaire un moisaprès la fin des entrevues

Offrir ce programme aux organismes qui donnent des services aux personnes en difficulté

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Prendre son bonheur en main - aidq.org · Sonja Lyubomirsky, directrice du laboratoire de psychologie positive de l'université de Californie, a démontré après dix-huit années