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LA BIBLIOTHÈQUE STANISLAS UN LIEU UNIQUE Bibliothèques de Nancy

Présentation de la bibliothèque Stanislas de Nancy

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DESCRIPTION

Cette brochure retrace l'histoire du bâtiment et des collections de la bibliothèque Stanislas (Bibliothèque-médiathèque de Nancy).

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la bibliothèque stanislasun lieu unique

Bibliothèquesde Nancy

Bibliothèquesde Nancy

une bibliothèque historique et patrimoniale

Le rez-de-chaussée des magasins aujourd’hui.

Le 28 décembre 1750, la bibliothèque publique de Nancy est fondée par édit du roi Stanislas, ancien roi de Pologne et alors duc de Lorraine et de Bar. Cet édit crée en même temps une Société Royale des Sciences et Belles-Lettres de Nancy, future Académie de Stanislas. La bibliothèque est d’abord installée au palais ducal (actuel Musée lorrain) puis à l’hôtel de ville.

Pendant la Révolution, en 1791, le rez-de-chaussée du nouveau bâtiment de l’université est utilisé comme dépôt littéraire : livres et manuscrits provenant des saisies révolutionnaires y sont entreposés. La bibliothèque s’y installe trois ans plus tard. De nouveau ouverte au public à partir de 1799, elle cohabite avec l’université jusqu’au départ de celle-ci en 1866. Tout au long du siècle, les locaux de « l’ancienne Université » sont utilisés pour des réunions politiques et des expositions.Au cours du xixe siècle, et ce jusqu’en 1921, de nombreux dons et legs viennent enrichir les collections. Trois grandes campagnes de travaux sont réalisées pour adapter les lieux à l’enrichissement des fonds et au développement des services : 1890, 1932 et 2005.

Après la deuxième guerre mondiale, on y installe les sections de prêt (2e étage) et enfantine (1er étage), transférées à la Manufacture en 1991.

Riche de près de 450 000 documents, la bibliothèque Stanislas constitue un pôle de référence pour le patrimoine écrit et graphique lorrain et conserve le dépôt légal imprimeur régional. Elle fait partie du réseau de la BmN Bibliothèque-médiathèque de Nancy, et est ouverte à tous.

Plan manuscrit des deux étages de la bibliothèque à la fin du xixe siècle.

Transformation du rez-de-chaussée (anciennement salle de lecture) en magasins sur deux niveaux, 1930.

La cour durant les travaux, 1930.

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En 1768, l’expulsion des Jésuites hors de Lorraine entraîne le transfert à Nancy de l’université de Pont-à-Mousson. L’actuel bâtiment est construit sur l’ancienne place de Grève pour abriter l’université. Les travaux sont confiés en 1770 à Charles de Montluisant, inspecteur des Bâtiments et Usines du Domaine du Roi. Après sa mort, ils sont poursuivis par Claude Mique. En 1789, au début de la Révolution, le gros-œuvre est achevé.

La facture du bâtiment est simple et classique, tant à cause du manque d’argent que du souci urbaniste d’harmonie avec la ville construite par Stanislas. Un corps principal et deux ailes forment un U autour d’une cour. On observe quelques ornementations comme les clefs de baies sculptées « à la grecque », au dessus des fenêtres.Deux avant-corps ont aujourd’hui disparu. L’imposante grille a été ajoutée en 1877.

L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 20 septembre 1946. Sont ainsi protégées façades, toitures et les deux salles de lecture au premier étage.

un passé universitaire

Le nouvel accueil après les travaux de 2015.

Atelier de calligraphie dans la salle Stanislas, lors des Journées du Patrimoine de 2011.

Le premier étage de la bibliothèque, encore magasin de livre, en 1932.

Le bureau du directeur en 1933.

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Cette grande salle est construite sur mesure pour recevoir les boiseries de l’ancienne bibliothèque des Jésuites de l’université de Pont-à-Mousson, qui sont acheminées par bateau sur la Moselle en 1775. Elles ont été réalisées vers 1740 par un frère capucin, Jean Paulus.

Le décor de ces boiseries dites « à la capucine » (cou-leur « robe de capucin ») est baroque. Les motifs floraux se répètent symétriquement de chaque côté de la salle. Les galeries et rampes ont été ajoutées ensuite.

Charles de Montluisant consacre le premier étage du corps de bâtiment, étage noble en architecture, à cette fonction de bibliothèque, accordant ainsi aux livres un statut central.Longtemps magasin de livres, cet espace est aménagé en salle de lecture depuis 1932. Les boiseries ont fait l'objet d'une restauration complète en 2005.

les boiseries de la salle de lecture

Un funambule de la compagnie Underclouds traverse la Grande salle lors des 33 heures de la Bibliothèque, en novembre 2015.

Réalisation des planchers, 1930.

La nouvelle salle de lecture du premier étage, 1932.

La grande salle lors des journées du patrimoine de 2012.

La galerie de la grande salle après la restauration de 2005.

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des fonds précieux

En 1870, la salle Stanislas est aménagée pour accueillir le fonds Eugène Marchal, constitué des œuvres de l’abbé Grégoire. Ses lambris de style Louis xVi proviennent de l’ancien couvent des Minimes (actuel lycée Poincaré). Réservée aux professeurs d’université jusqu’en 1968, cette pièce accueille aujourd’hui le public venu consulter les fonds patrimoniaux, principalement le fonds lorrain et le dépôt légal. D’autres fonds précieux sont conservés à la Bibliothèque : - monument historique : camée antique de l’empereur Néron- manuscrits et archives : livres d’heures enluminés, armoriaux, Botanique de Fonderval, Journal de Nicolas Durival, œuvres de Stanislas, autographes de Marie Leczszynska, manuscrits de Maurice Barrès et de Pierre Pelot…- estampes : Jacques Callot, Israël Silvestre et Sébastien Leclerc, dessins et gravures de l’illustrateur Grandville…- collections lorraines : Noël, Thiéry-Solet, œuvres de Victor Prouvé…- bibliothèques et livres précieux : fonds Boulay de la Meurthe, Sommariva, Guerrier de Dumast…- cartes et plans d’état-major napoléoniens du fonds Drouot.

Dessin original de Grandville pour les Fables de La Fontaine (xixe s.).

Le camée de l’empereur Néron (iie s.)

Première carte manuscrite de la Scandinavie et du Groenland (xve s.). Ms 354.

La salle Stanislas, consultation des fonds patri-moniaux, après les travaux de 2015.

Enluminure extraite du manuscrit Des Fours (xvie s.). Ms 1874.

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l’académie de stanislas

L’Académie de Stanislas est une « vieille dame » fort moderne. Elle est créée par édit du roi Stanislas, duc de Lorraine, le 28 décembre 1750, sous le nom de Société Royale des Sciences et Belles-Lettres de Nancy, en même temps que la Bibliothèque publique. L’Académie se composait alors de censeurs, qui avaient pour rôle de choisir les ouvrages de la Bibliothèque publique, de membres titulaires résidant à Nancy et de membres étrangers qui n’étaient pas Lorrains : écrivains, philosophes, scientifiques de la Lorraine et de la France des Lumières se pressent à ses portes. Dissoute à la Révolution, elle renaît en 1802 avec la protection du préfet. Au xixe siècle, elle change de nom au gré des changements de régime gouvernemental avant d’opter en 1852 pour une neutre « Académie de Stanislas ».

Parmi ses membres les plus célèbres, on peut citer Montesquieu, Fontenelle ou Buffon (à titre étranger), Solignac, Mathieu de Dombasle, François de Neufchâteau, Prosper Guerrier de Dumast, Émile Gallé, les maréchaux Juin et Lyautey, Maurice Genevoix ou Georges Duhamel.La compagnie est formée de trente-six personnalités élues parmi les membres correspondants locaux. Des membres correspondants

nationaux et étrangers participent également aux travaux. Chaque premier et troisième vendredis du mois, les académiciens se réunissent dans le salon en hémicycle situé au rez-de-chaussée de la bibliothèque. Ils débattent à partir d’une conférence proposée par l’un des leurs. Deux séances solennelles ( janvier et juin) permettent de faire connaître les travaux scientifiques, littéraires et artistiques remarquables principalement engagés par de jeunes chercheurs. Enfin, l’Académie organise régulièrement des colloques et journées d’études, en particulier avec l’Académie Nationale de Metz, les académies du Grand Est et l’Institut de France.

L’Académie poursuit également la publication annuelle de ses Mémoires. Elle reste une tribune de débats et respecte les principes édictés à l’époque des Lumières : émulation, tolérance, débat sur l’utopie, élection de tous à tous les niveaux de responsabilité. Aujourd’hui, la compagnie se féminise et s’intéresse au dialogue transgénérationnel. Les travaux produits et le programme des manifestations sont consultables en ligne : www.academie-stanislas.orgLe salon de l’Académie, comportant notamment deux portraits de Stanislas, se visite lors des Journées du Patrimoine.

Chaumont de la Galaizière soumettant au roi Stanislas l’édit de création de la Bibliothèque publique (et de l’Académie). Portrait de Jean Girardet

Salle de l’Académie de Stanislas.

Édit de création de la Bibliothèque publique voulue par Stanislas.

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le fonds jamar

Artiste de talent, le graveur lorrain Michel Jamar (1911-1997) est l’auteur de nombreuses illustrations, gravures, peintures et ex-libris. Formé à L’Ecole des Beaux-Arts de Nancy où il est l’élève de Victor Prouvé, il allie les talents du peintre, du sculpteur, du céramiste, du décorateur, et du buriniste mais c’est surtout comme graveur sur bois qu’il donne naissance à des œuvres des plus originales. Récompensé en 1981 par le grand prix de la gravure sur bois de l’Académie des beaux-arts de France, son travail s’inscrit parmi l’œuvre des grands graveurs lorrains tels que Callot…

En 1995, Michel Jamar avait fait don à la Bibliothèque d’une partie de son travail. Un ensemble d’environ 300 dessins, estampes et ex-libris avait rejoint les collections et une partie avait fait l’objet d’une exposition cette même année.

En 2012, Xavier Jamar, son fils, a souhaité compléter la donation par le fonds d’atelier de son père. Ce fonds volumineux se compose de dessins, estampes, matrices, lettres, et s’accompagne de ses outils et machines, telle la presse en taille-douce exposée à l’entrée de la bibliothèque. Grâce à ce don, la bibliothèque possède aujourd’hui une collection remarquable, représentative de l’œuvre de ce graveur et illustrateur lorrain du xxe siècle.

La boîte à outils du sculpteur.

Matrice sur cuivre.

Matrice sur bois.

Épreuve originale pour Yvain, le chevalier au Lion.

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BIBLIOTHÈQUE STANISLAS43 rue StanislasCS 6423054042 Nancy Cedex03 83 37 38 [email protected]://reseau-colibris.fr/

Ligne 2,4,5,9 et K Arrêt Place Dombasle

Mardi, mercredi, jeudi, vendredi : 9h à 19h (18h juillet-août)Samedi : 9h à 18hFermeture la semaine du 15 août

Les Bibliothèques de Nancy font partie du réseau Colibris.