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PRESENTATION DES TABLES RONDES ET DES INTERVENANTS PLENIERES : 1. Rappel sur les objectifs réglementaires du Grenelle Intervenant et animateur de la journée : Bruno GENTY, Consultant indépendant E-mail : [email protected] 2. Cartographie de la mise en œuvre en Bourgogne Intervenant : Pascale REPELLIN, Chargée de mission à Alterre Bourgogne E-mail : [email protected] TABLE RONDE N°1 : combiner des actions pour atteindre les objectifs 1. De la valorisation des biodéchets à une rationalisation de la collecte Intervenant : Paul-Henry DELAMOUR, Directeur du Syndicat Mixte de la Puisaye (89) E-mail : [email protected] 2. Optimisation et tarification incitative Intervenant : Jean-Luc SOLLER, Président de la Communauté de Communes Rives de Saône (21) E-mail : [email protected] 3. De la redevance incitative à la modernisation du service Intervenant : Christophe MOUY, Vice-président de la Communauté de Communes du Pays Coulangeois (89) E-mail : [email protected] 4. Déchèteries : mieux comprendre les usagers pour disposer d’outils d’amélioration Intervenant : Claude FERRON, Président de la Communauté de Communes du Toucycois (89) E-mail : [email protected] 5. Des actions concrètes pour réduire les déchets et améliorer la valorisation Intervenant : Patrick MOLINOZ, Président de la Communauté de Communes du Pays d’Alésia (21) E-mail : [email protected] 6. Collecte sélective des biodéchets, réduction des fréquences de collecte et maîtrise des coûts : des collectivités de la Nièvre ont relevé ce triple défi Intervenant : Frédéric JAN, Responsable du pôle déchets de l’ADEME Bourgogne E-mail : [email protected] Expert : Lydie OUGIER, Responsable prévention des déchets de l’ADEME E-mail : [email protected]

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PRESENTATION DES TABLES RONDES ET DES INTERVENANTS PLENIERES :

1. Rappel sur les objectifs réglementaires du Grenelle Intervenant et animateur de la journée : Bruno GENTY, Consultant indépendant E-mail : [email protected]

2. Cartographie de la mise en œuvre en Bourgogne Intervenant : Pascale REPELLIN, Chargée de mission à Alterre Bourgogne E-mail : [email protected] TABLE RONDE N°1 : combiner des actions pour atteindre les objectifs

1. De la valorisation des biodéchets à une rationalisation de la collecte Intervenant : Paul-Henry DELAMOUR, Directeur du Syndicat Mixte de la Puisaye (89) E-mail : [email protected]

2. Optimisation et tarification incitative Intervenant : Jean-Luc SOLLER, Président de la Communauté de Communes Rives de Saône (21) E-mail : [email protected]

3. De la redevance incitative à la modernisation du service Intervenant : Christophe MOUY, Vice-président de la Communauté de Communes du Pays Coulangeois (89) E-mail : [email protected]

4. Déchèteries : mieux comprendre les usagers pour disposer d’outils d’amélioration

Intervenant : Claude FERRON, Président de la Communauté de Communes du Toucycois (89) E-mail : [email protected]

5. Des actions concrètes pour réduire les déchets et améliorer la valorisation Intervenant : Patrick MOLINOZ, Président de la Communauté de Communes du Pays d’Alésia (21) E-mail : [email protected]

6. Collecte sélective des biodéchets, réduction des fréquences de collecte et maîtrise des coûts : des collectivités de la Nièvre ont relevé ce triple défi

Intervenant : Frédéric JAN, Responsable du pôle déchets de l’ADEME Bourgogne E-mail : [email protected] Expert : Lydie OUGIER, Responsable prévention des déchets de l’ADEME E-mail : [email protected]

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TABLE RONDE N°2 : réduire les déchets

1. Mise en œuvre du compostage collectif en pied d’immeuble Intervenant : Raphaël POUSSIN, Communauté de l’Auxerrois (89) E-mail : [email protected]

2. Composter et jardiner au naturel -Formation de guides composteurs Intervenant : Fabrice RONGET, animateur scientifique au Centre EDEN (71) E-mail : [email protected]

3. Ressourcerie Intervenant : Géraldine GRONDIN, Ecosol 71 E-mail : [email protected]

4. Trois collectivités pour un programme de prévention des déchets - Focus sur une action en faveur des gobelets réutilisables

Intervenant : Pierre DANIERE, Vice-président du Sirtom de la Vallée de la Grosne (71) – Communauté de Communes du Tournugeois - Communauté de Communes du Mâconnais E-mail : [email protected]

5. Bourgogne Innovation : engager les entreprises dans l’éco-conception Intervenant : Julien SUREAU, Bourgogne Innovation (21) E-mail : [email protected] Expert : Jean-Claude VIDEUX, Chargé de projet - plan de prévention du Conseil général de la Nièvre E-mail : [email protected] TABLE RONDE N°3 : mieux valoriser les déchets

1. En Saône et Loire, la Chambre et des exploitants agricoles s’engagent en faveur de la valorisation des déchets verts à la ferme

Intervenants : Françoise MENEGON, Chambre d’agriculture de la Saône-et-Loire E-mail : [email protected] Daniel VOISIN, Exploitant agricole (71)

2. Un projet pour méthaniser les déchets d’un élevage, des graisses de restauration et des déchets verts

Intervenant : Bertrand AUCORDONNIER, Chargé de mission Agriculture – biogaz à l’ADEME Bourgogne E-mail : [email protected]

3. En Côte d’Or, Emmaüs valorise aussi les déchets de bois et de plastique… Intervenant : Misael MUNOZ, Communauté Emmaüs de Norges-la-ville (21) E-mail : [email protected]

4. Améliorer les collectes séparées pour augmenter le recyclage et le réemploi Intervenant : Emmanuelle JACQUIER, Communauté d’agglomération du « Grand Dijon » (21) E-mail : [email protected] Expert : Fabien DUFAUD, Chargé de mission Déchets des entreprises à l’ADEME Bourgogne E-mail : [email protected]

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TABLE RONDE N°1 De la valorisation des biodéchets à une rationalisation de la collecte Contexte Le Syndicat Mixte de la Puisaye (SMP) est propriétaire et titulaire d’une autorisation d’exploiter une Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux, depuis 1987. Le tri et la collecte des emballages ménagers a débuté en 1998. Mais c’est le projet de collecte sélective des biodéchets et la construction de la plateforme de compostage de ceux-ci en 2001 qui complètent les fondations de la gestion des déchets ménagers et assimilés sur son territoire. La valorisation des biodéchets Ce projet de compostage des biodéchets a émergé dans une situation délicate pour le SMP. En effet, l’exploitation du centre de stockage, confiée à un prestataire, était déplorable. Des nuisances olfactives importantes se répandaient dans les villages voisins. Pour préserver l’autonomie de traitement, particularité du SMP, il fallait réagir. C’est dans ce contexte que les élus ont pris conscience de l’importance de maitriser les outils dédiés à l’exercice de leur compétence qu’est la gestion des déchets. La décision de reprise en régie directe de l’exploitation du centre de stockage et de la plate forme de compostage a été prise pour maitriser et contrôler les installations de traitement, avec l’objectif pour le centre de stockage de limiter au maximum les quantités enfouies pour augmenter sa durée de vie. A la mise en place de cette collecte sélective des biodéchets, fin 2001 et début 2002, l’énergie déployée pour communiquer sur le nouveau mode de gestion des déchets a permis de doubler dès les premières années les performances de tri et de recyclage des déchets d’emballages. L’ensemble des collectivités (Communes et Communautés de Communes) ont été impliquées et mises à contribution pour la mise en place du tri des biodéchets. Une première « vague » de réunion destinées à l’ensemble des élus et des agents territoriaux ont été réalisé dans chaque communauté de communes en mai/juin 2001. Les collectivités ont été mises à contribution pour la constitution de la liste des habitants du territoire. Elles ont à nouveau été sollicitées pour la distribution des équipements de collecte. Des courriers adressés nominativement à l’ensemble des habitants du territoire les ont informés des évolutions de la collecte, des nouvelles consignes de tri et invités à des réunions publiques. Près de 5 % de la population du territoire a assisté aux présentations du nouveau mode de collecte entre septembre et novembre 2001, lors d’une quinzaine de réunion publiques. Le principe lors de la mise en place de la collecte des biodéchets était de responsabiliser les habitants, d’une part en lui remettant un bac à biodéchets individuel numéroté pour permettre un suivi de la qualité du tri, et d’autre part en impliquant le collecteur avec une obligation de contrôle des bacs à biodéchets et un pourcentage d’indésirables limités à 10 %, puis 5 % pour les livraisons de biodéchets sur le site de compostage. Dès la mise en place de la collecte des biodéchets, la décision de la distribution gratuite du compost produit aux habitants a été adopté afin de les remercier et les encourager à effectuer une tri correct pour obtenir un compost de qualité. De leur geste de tri dépendait les quantités et la qualité du compost distribué. Dès la mise en place de la collecte des biodéchets, des composteurs individuels ont été proposés aux habitants. Ceux-ci, dans un premier temps, étaient destinés principalement aux résidents secondaires afin qu’ils puissent trier également leurs biodéchets. La communication importante réalisée pour la mise en place de la collecte des biodéchets a eu des effets induits, car face à des consignes de tri de plus en plus précises et rigoureuses, il a fallu offrir aux habitants les solutions adaptées aux autres déchets qui n’étaient plus acceptés dans les collectes proposées. La réponse apportée aux usagers du service a été la création entre 2003 et 2005 d’un réseau de 8 déchèteries portées par les Communautés de Communes membres de notre Syndicat.

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La nécessité d’un règlement de collecte L’adoption d’un règlement de collecte commun par chacune des Communautés de Communes membres du SMP en 2005 a permis de poursuivre l’action de responsabilisation des habitants. Cette action cohérente à l’échelle de notre territoire permet de maintenir un contact permanent avec les habitants et ainsi poursuivre la sensibilisation. La mise en place de ce règlement de collecte est la conséquence de plusieurs constats dressés en 2004 :

- quelques dérives dans l’application des consignes contractuellement données au prestataire de collecte, des usages et interprétations différents en fonction des équipes de collecte,

- des habitants trieurs qui manifestaient leur mécontentement en constatant que ceux qui ne faisaient aucun effort n’étaient aucunement dérangés

- depuis la mise en place de la collecte des biodéchets, les consignes de tri ont évolué. Initialement, les cartons et les couches culottes étaient inclus dans les consignes de tri des biodéchets. Le process de compostage ne donnant pas de résultats probants, il fallait donc exclure ces produits et communiquer sur ces nouvelles consignes,

- l’ensemble des Communautés de Communes étant maintenant doté d’une déchèterie, les mêmes consignes pouvaient donc être appliquées uniformément sur le territoire.

Après avoir présenté un règlement de collecte identique à l’ensemble des Communautés de Communes, chacune l’a adoptée. Le déploiement de ce règlement de collecte s’est déroulé sur le même modèle que la mise en place de la collecte des biodéchets, sur chaque Communauté de Communes de 2005 à 2007. Dans chaque territoire, des courriers ont été adressés nominativement aux habitants pour les informer de la mise en place de ce règlement et les inviter à une réunion de présentation. Les équipes de collecte du prestataire de collecte ont été formées, pour leur rappeler les consignes de tri et les modalités de contrôle de la qualité du tri pour les biodéchets et les ultimes. Les consignes pour le refus de collecte ont été données. Les agents du SMP ont suivi l’ensemble des collectes sur chaque communauté de communes, consécutivement aux réunions publiques, pour mettre en pratique avec les équipes de collecte le règlement de collecte sur le terrain. Suite à chaque refus de collecte, les agents du SMP rendent visite aux habitants pour donner les consignes de tri et pour faciliter le tri au quotidien. L’avenir

- étude sur le financement incitatif en cours de réalisation,

- projet de programme de prévention (délibération de principe prise),

- refonte de la communication pour s’adresser positivement aux habitants. Aujourd’hui au delà des animations dans les écoles, des visites de notre site de traitement, des animations dans les foires et les manifestations du territoire, notre relation directe avec les habitants s’effectue lors d’une visite consécutive à un refus de collecte. Nous voulons rencontrer les habitants dans un contexte positif pour les « remotiver » sur les enjeux du tri et des modes de consommations.

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TABLE RONDE N°1 De la redevance incitative à la modernisation du service La collectivité La Communauté de Communes du Pays Coulangeois (CCPC) compte un peu moins de 7000 habitants résidants dans 11 communes. La plus petite comptabilise environ 300 habitants, la plus grande 1600. La CCPC est située à une dizaine de km au sud d'Auxerre. Sa population est en progression. Jusqu'en 2006, le service des déchets est financé par la TEOM. Les ordures ménagères résiduelles (OMR) sont collectées une fois par semaine (2 fois sur la plus grosse commune). Les emballages, journaux magazines et le verre sont collectés en Point d'Apport Volontaire (PAV). En 2003, 2 déchèteries sont construites. Ces équipements permettent de réduire les dépôts dans les décharges "sauvages", mais provoquent également une hausse des tonnages collectés. Le volume d'OMR par habitant continue d’augmenter. En 2005, la CCPC propose des composteurs à ses habitants. pour un coût restant à leur charge de 15 euros En 2006, confrontée à l'augmentation des tonnages et des coûts, elle décide de passer à une redevance incitative à la levée à compter de 2007. Mise en place d'une redevance incitative au 1-1-2008. Le déploiement de la redevance se fera sur le deuxième semestre, suite au retard pris dans la passation des marchés. Cette phase comprend la création du fichier de redevable, la distribution des bacs, l'élaboration de la grille tarifaire. Elle est entièrement déléguée à une entreprise. La CCPC n'est pas accompagnée par un bureau d'étude. Je pense que nous avons commis la plupart des erreurs :

phase enquête calamiteuse (plusieurs "enquêteurs" ont été licenciés pour manque de sérieux) recours à une redevance générale en 2007 à cause des retards pris (ce qui nous a conduit à

communiquer sur la redevance incitative qui n'a été réellement mise en place qu'en 2008 et à envoyer des factures de redevance générale courant 2007)

budget 2006 en déficit (ce qui a conduit à augmenter le produit de la redevance l'année de sa mise en place)

incapacité à gérer les demandes des usagers, faute de personnel élections municipales en mars 2008

Comble de bonheur, nous avons été moins accompagnés financièrement par l'Ademe que les collectivités qui se lancent aujourd'hui ! Malgré toutes ces approximations, la redevance incitative est mise en place au premier janvier 2008. Dès la première semaine, les résultats sont au rendez-vous : la production d'OMR passe de 270 kg par an et par habitant à 140 kg par an et par habitant. Parallèlement, les quantités de recyclables progressent, ainsi que les dépôts en déchèterie. La demande de composteurs reprend. La quantité globale de déchets collectés diminue de 5%. Forte de ces résultats, et prenant en compte les remarques de la population, la CCPC lance début 2009 une étude pour envisager une collecte en porte à porte des emballages, journaux et de la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM). Cette étude conclut à la faisabilité technique, mais reste peu affirmative sur les coûts. Le résultat des appels d'offre pour la collecte et le traitement, nous permet de modifier dans le sens souhaité notre organisation des collectes : collecte alternée des OM et du mélange papier-journaux/emballages en C 0,5 ; collecte des déchets fermentescibles toutes les semaines, le tout en un seul passage de camion. Evolutions du service au 1er juillet 2010 Les ordures ménagères sont dorénavant collectées une fois toutes les deux semaines, en alternance avec les emballages et journaux magazines en mélange. Par ailleurs, le camion de collecte est bi-compartimenté, ce qui a permis la mise en place d'une collecte des biodéchets. Cette collecte se fait en seau de 35 l, sur la base du volontariat. Environ 30% des usagers ont adopté ce service. Le principe de la tarification est resté inchangé. Les seaux à biodéchets sont vendus 10 euros, mais le service est compris dans la part fixe de la redevance. Lors de l'évolution des services, l'accent a été mis sur le compostage individuel, afin de limiter les reports de flux. A cette fin, une personne a été recrutée et formée comme maître composteur, afin d'accompagner les usagers. La collecte des biodéchets est un service complémentaire pour les foyers qui font du compostage (il permet de détourner les flux de déchets carnés et de "cuit"), ou pour les foyers qui n'ont pas accès à un composteur (environ 50 % des foyers de la CCPC). Cette collecte permet aussi de gérer d'éventuels problèmes liés aux déchets fermentescibles (mouches, odeurs...), notamment en été.

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D'après nos premiers résultats, cette nouvelle organisation a permis une baisse des ordures ménagères résiduelles : la collecte est passée de 140 à moins de 120 kg/habitant /an. Les tonnages de biodéchets collectés sont de l'ordre de 10 tonnes par mois. Les erreurs de tri sont peu nombreuses. Nous avons également amélioré la qualité du tri grâce à la collecte des emballages et journaux magazines en porte à porte. Le taux de refus de tri a diminué de 15 % à 5%, grâce à une politique de contrôle au niveau des bacs : les bacs mals triés ne sont pas collectés. En déchèterie, à l'augmentation initiale des tonnages a succédé une stabilité, voire une légère décrue des volumes traités. Au delà de 10 m3 ou 20 visites (car le seuil de comptabilisation est fixé à 0,5 m3), les dépôts en déchèteries sont facturés. Depuis la mise en place de la redevance, la part payée par les usagers est stable en euros courants, ce qui traduit donc une légère baisse, équivalente à l'inflation. Quels objectifs pour les années à venir ? L'objectif est d'améliorer les services et d'augmenter la part de déchets valorisés ou recyclés, en fonctionnant à enveloppe constante. Pour cela, la CCPC est associée à d'autres collectivités pour la mise en place d'une ressourcerie. Parallèlement, une réflexion est en cours pour moderniser les déchèteries, afin d'accueillir de nouveaux flux, et de tendre progressivement vers une valorisation ou un recyclage à 100 % des flux entrants. La mise en place de cartes d'accès informatiques est également en cours. Faute de temps, nous n'exploitons pas suffisamment les données dont nous disposons. Ainsi, il nous manque les moyens humains pour faire une information ciblée aux usagers sanctionnés par les refus de collecte. Conclusion Le constat que nous faisons, c'est que chaque évolution interpelle les usagers, permettant une amélioration de l'efficacité. La difficulté vient de ce que chaque changement modifie l'architecture économique du service. Ainsi, quand on encourage le compostage, on diminue les flux de collecte d'ordures ménagères. On connait le coût du maître composteur, mais on ne peut pas chiffrer précisément les économies réalisées. Pourtant, elles sont bien là ! Il est donc nécessaire de revenir à l'affirmation d'une volonté politique. Les outils techniques, voire financiers existent au moins partiellement. Sur une planète aux ressources finies, continuer à gaspiller des ressources naturelles est une faute majeure. Agissons !

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TABLE RONDE N°1 Déchèteries : mieux comprendre les usagers pour disposer d’outils d’amélioration La Communauté de Communes du Toucycois (CCT) regroupe 12 communes adhérentes. Depuis 2001, la CCT a mis en place la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères (REOM) : pour les particuliers, selon le nombre de personnes par foyer et le nombre de ramassage hebdomadaire et pour les professionnels plusieurs catégories ont été distinguées suivant le volume de déchets générés par activité. Comprendre l’accès des usagers en déchèterie La Communauté de Communes du Toucycois gère, en régie, deux déchèteries: une sur la commune de Toucy et l’autre sur Pourrain. Elle a, de plus, signé une convention avec la Communauté de Communes de l’Aillantais pour que 5 des ses communes puissent accéder aux déchèteries de la CCToucycois. Depuis leurs ouvertures, en 2004, la fréquentation ne cesse d’augmenter. Nous sommes ainsi passés de 10 523 visites en 2005 à 19 748 visites en 2010 pour les deux déchèteries. Avant janvier 2011, chaque utilisateur de la déchèterie, particuliers comme professionnels, recevait chaque année une carte d’accès en papier pour les 2 déchèteries. A chacun de leur passage, les personnes devaient présenter leur carte au gardien. Le gardien enregistrait manuellement sur une feuille, la date, l’heure de passage, les déchets apportés ainsi que leur quantité pour chaque utilisateur. Une fois remplies, ces feuilles étaient transmises aux bureaux de la CCT où les données étaient enregistrées une à une sous le logiciel MADED (Mesurer l’Accueil des Déchets En Déchèteries), créé par la Chambre des Métiers de l’Yonne. Ce recueil et analyse de données grâce à MADED était très intéressant car il permettait d’analyser chaque année, le fonctionnement de chaque déchèterie (nombre de visites, de visiteurs par commune, nombre de visites par heure,….). Cependant, il était de plus en plus fastidieux à utiliser (temps de travail important pour entrer les données pour les gardiens et la technicienne environnement, envoi chaque année d’une nouvelle carte papier à chaque usager…). Informatiser l’accès en déchèterie pour améliorer la gestion des équipements Depuis janvier 2011, la mise en place d’un système de contrôle d’accès et de gestion pour les déchetteries de Toucy et Pourrain avec fourniture d’une carte à puce à chaque foyer et professionnel utilisateur a permis d’informatiser la gestion des déchetteries, d’alléger le travail de chacun et d’obtenir des statistiques plus précises. La mise en place d’un tel système a permis :

- Un contrôle et une gestion des autorisations d’accès à la déchèterie

- Une gestion des usagers plus rapide au sein de la déchèterie

- L’affichage de message d’alerte et éventuellement le blocage de la saisie sur la console portable pour des usagers précis

- Une limitation possible du nombre d’accès des usagers sur une période donnée par un seuil

paramétrable

- Un stockage des historiques de données pour chaque passage : l’heure, la date, le numéro identifiant de l’usager, sa commune d’origine…

- Un traitement des données à fin d’analyses statistiques, notamment le nombre de passages par usager,

par plage horaire, par commune d’origine…

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La Communauté de Communes du Toucycois peut grâce à ce logiciel :

- Améliorer sa gestion des déchèteries (ajuster les heures d’ouverture, prévoir le remplissage des bennes…)

- Améliorer le contrôle de la qualité des apports (tri des déchets entre les différentes bennes) : plus de

temps pour surveiller les bennes

- Les usagers pourront s’il le demande, obtenir un relevé des accès et des déchets apportés de l’année en cours

- Envoyer chaque année à ses communes adhérentes et à la Communauté de Communes de l’Aillantais

un rapport détaillé du fonctionnement des déchèteries de Toucy et Pourrain

- Réfléchir à une facturation des usagers professionnels et/ou particuliers par un système de carte pré crédité

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TABLE RONDE N°1 Des actions concrètes pour réduire les déchets et améliorer la valorisation Avec la mise en œuvre de la pesée embarquée sur son territoire, en juillet 2007, la Communauté de Communes du Pays d'Alésia et de la Seine s’est engagée pour une meilleure gestion des déchets ménagers et assimilés, en matière de protection de l’environnement et de maîtrise des coûts. Depuis, elle poursuit ses efforts par la mise en place d’actions visant à atteindre les objectifs suivants :

Réduire les déchets apportés à l'enfouissement. Augmenter les quantités de déchets recyclés. Maîtriser les coûts d'élimination. Favoriser le comportement « éco-responsable » des usagers en matière de déchets ménagers.

Actions réalisées

En 2007, afin de réduire les tonnages de déchets ménagers enfouis et de maîtriser les coûts d'élimination, la COPAS a mis en place une redevance incitative fondée sur un système de pesée embarquée. Ce système a été couplé à une opération de promotion du compostage domestique ainsi qu’à des actions de communication sur le tri afin de permettre aux usagers d'agir directement, par leur comportement, sur une part de leur redevance tout en contribuant à l’augmentation du recyclage des emballages et à la valorisation des déchets organiques. Parallèlement, la COPAS a souhaité reprendre le service de collecte des déchets ménagers, auparavant assurée par un prestataire privé, en gestion directe sous forme de régie à autonomie financière. Par la suite, afin d’augmenter le recyclage et de réduire la production de déchets, divers partenariats relatifs aux apports en déchèterie ont été mis en place. En 2009 :

- Le Relais Bourgogne – recyclage des déchets textiles et chaussures, - Ecosystèmes – recyclage des DEEE

En 2010 : - Les Compagnons d'EMMAUS – récupération de meubles et autres objets réutilisables, - l'Union Sportive Cheminote de Venarey les Laumes section Cyclotourisme - récupération de vélos dans

le but de les réparer pour leur réemploi. La COPAS mène donc un projet global de réduction des déchets ménagers sur son territoire qui implique des partenariats avec l’ADEME, le Conseil Général de Côte d'Or, les bailleurs sociaux et une association de locataires. Il vise à une meilleure prise de conscience de l'impact environnemental des déchets ménagers et à une responsabilisation des usagers quant à leurs habitudes de consommation et d’élimination de leurs déchets. Bilan

Evaluation qualitative : L'action de la COPAS en matière de gestion des déchets intègre parfaitement les différents volets du développement durable. Concernant le volet environnemental, le projet vise à une diminution de la quantité de déchets enfouis ainsi que la hausse des déchets recyclés. Concernant le volet économique, le projet vise à une meilleure maîtrise des coûts d'élimination en responsabilisant les usagers. Enfin, concernant le volet social, le projet a permis l'embauche de personnel du territoire au sein de la COPAS. Evaluation quantitative : La redevance incitative et la pesée embarquée entre 2007 et 2010 a généré :

une baisse de 48 % des tonnages de déchets résiduels enfouis (pour les déchets issus de la collecte en porte à porte) – production moyenne en 2010 : 109 kg / hab,

une progression de 13 % des tonnages d’emballages recyclables collectés avec une bonne qualité (taux moyen de refus de tri en 2010 : 12,7 %) -

la mise à disposition gratuite de 1500 composteurs à l'attention des usagers la création de 5 emplois à la régie une optimisation des tournées (passage de 5 jours à 4 jours de collecte pour le même service) une augmentation des tonnages de DNR1 (+ 45 % - production moyenne en 2010 : 96 kg / hab) et de

déchets verts (+ 22 % - production moyenne en 2010 : 75 kg / hab) apportés en déchèterie

1 DNR : Déchets Non Recyclables

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Projets Afin de réduire la quantité de DNR issus des déchèteries et emmenés en centre d’enfouissement et dans le cadre de l’extension de l’une de nos déchèteries, il est envisagé d’installer une benne à bois et une benne à placoplâtre. Concernant la valorisation des déchets organiques, une réflexion est en cours sur la possibilité de mener une étude relative à l’implantation d’une plateforme de compostage. Enfin, pour augmenter les quantités d’emballages recyclés, la COPAS a été retenue comme collectivité pilote pour expérimenter l’extension des consignes de tri sur le plastique, programme mis en place par Eco-Emballages. Les modalités techniques de mise en pratique sont à l’étude (centre de tri : Grand Dijon / repreneur : Valorplast).

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TABLE RONDE N°1 Collecte sélective des biodéchets, réduction des fréquences de collecte et maîtrise des coûts : des collectivités de la Nièvre ont relevé ce triple défi. Optimiser les collectes Au début des années 2000, le SIEEEN, syndicat de traitement regroupant 14 collectivités rurales de la Nièvre a organisé la collecte sélective des biodéchets en maillant son territoire avec 7 plateformes de compostage de proximité fonctionnant en réseau. Ses adhérents gardant la compétence collecte, il leur incombait de mettre en place la collecte sélective des biodéchets à domicile. C’est ce qu’a fait le SYCTOM de Saint-Pierre-le-Moutier (15 300 habitants) en 2005 en équipant chaque foyer d’un bioseau et d’un conteneur à roulettes. Les biodéchets collectés sont transportés jusqu'à une plate-forme de compostage située sur le territoire du SYCTOM, à Magny-Cours, à environ 10 km du centre de la zone de collecte. Parallèlement, le SYCTOM a diminué la fréquence de collecte des ordures ménagères résiduelles (OMR) et a organisé celles-ci en distribuant des sacs semi-transparents (des sacs roses normalisés). L’intérêt de ces sacs est de permettre le contrôle visuel immédiat de la qualité du tri des habitants et des professionnels par les agents de collecte. Des mesures préventives (information aux mauvais trieurs) ou répressives (non collecte des sacs) peuvent alors être mises en place par la collectivité. D’autres collectivités adhérentes au SIEEEN ont alors adopté ce système ce système. Le Syctom des Morillions (10 900 habitants) ne collecte plus les sacs autres que les sacs roses normalisés et les sacs roses avec des erreurs de tri manifestes (tontes de pelouses…). Un ambassadeur du tri passe chez les habitants chez lesquels ont été repérées des erreurs de tri, pour apporter informations et conseils. En 2009 les sacs roses n’étaient distribués qu’aux particuliers. Depuis 2011 les professionnels sont aussi concernés (en premier lieu les métiers de bouche, puis tous les professionnels). Les résultats Le Syctom des Morillons a collecté 47 kg/hab/an d’OMR en moins entre 2009 et 2010. La collecte sélective des biodéchets a gagné 9 kg/hab/an .Il reste pour le moment en apport volontaire pour les emballages mais envisage le porte à porte. Au Syctom de St Pierre le Moutier, ce système a permis d'obtenir, dès le démarrage de l'opération, une baisse des quantités d'OMR (de 250 kg/habitant en 2005 à 160 kg en 2006 jusqu’à 125 kg en 2010) et une augmentation des quantités d'emballages collectés sélectivement en apport volontaire. Ces résultats se sont encore améliorés avec le temps. Face à ce constat et à la demande de la population, le SYCTOM de St Pierre le Moutier est passé à une collecte en porte-à-porte pour les emballages, avec le recours à une benne de collecte bi-compartimentée. L’économie financière réalisée sur l’enfouissement des OMR a permis de financer ce service sans augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Après 5 années, le taux de valorisation de la collectivité dépasse largement les objectifs du grenelle avec 56%. La collecte des biodéchets totalise entre 55 et 67 kg/hab/an (les déchets verts sont exclus de la collecte), les emballages autour de 90kg en apport volontaire. Connaître et maîtriser les coûts Avec l’appui de l’ADEME Bourgogne et du Conseil Général de la Nièvre et grâce à « Matrice Coût » et « ComptaCoût® », les 2 outils complémentaires proposés par l’ADEME nationale, 6 collectivités de la Nièvre et une de l’Yonne se sont associées pour collaborer et échanger sur leurs coûts et leurs pratiques d’analyses comptables. Elles en tirent une expérience enrichissante et une grande motivation liées à la dynamique d’un travail collectif exemplaire. Et le travail a permis de faire ressortir des pistes d’optimisation qui ont été présentées aux élus.

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Pour le Syctom de St Pierre le Moutier, ce travail a permis de faire le constat que, malgré un haut niveau de service pour un territoire rural (Collectes sélectives des biodéchets au porte à porte, deux déchèteries), le coût du service était de 71 €HT/hab/an (coût aidé) en 2008, soit exactement la moyenne nationale des collectivités rurales ! Le passage en collecte des emballages au porte à porte en 2010 n’a engendré qu’un surcoût de 3€/hab/an. Pour connaître le détail des ces opérations vous pouvez vous référer à la « fiche expérience déchets » d’Alterre Bourgogne et à la fiche retour d’expérience « Matrice et Compta-coût » de l’ADEME Bourgogne.

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TABLE RONDE N°2 Mise en œuvre du compostage collectif en pied d’immeuble Historique du projet Depuis 2007, la Communauté de l'Auxerrois s'est engagée dans un programme de promotion du compostage sous toutes ses formes (en tas, en composteurs, mulching, paillage…). La volonté est de maintenir et développer l'ancrage des pratiques de compostage chez les habitants, d'en améliorer la qualité et non pas de promouvoir systématiquement l'équipement en composteurs. L'idée consiste notamment à s'appuyer sur les pratiques existantes pour les mettre en valeur et les diffuser. La Communauté de l’Auxerrois a pour cela créé un poste de maître-composteur, qui assure l'information sur le sujet et l'accompagnement des habitants dans leurs pratiques. Ciblée au démarrage essentiellement sur l’habitat individuel, l’opération de promotion du compostage a suscité courant de l’automne 2008 l’intérêt d’une poignée d’habitants d’une résidence collective de 58 logements. Parmi leur motivation affichée, l’installation d’une aire de compostage collectif constituerait à leur yeux une démarche responsable au regard des enjeux de la gestion des déchets de la résidence. Dans une perspective de développement du compostage de proximité sous toutes ses formes, la mise en œuvre du compostage en pied d’immeuble sur la résidence Saint-Exupéry pouvait permettre à la Communauté de l’Auxerrois de disposer d’un premier retour d’expérience en la matière sur son territoire. Suite à ces échanges, le projet a été présenté en Assemblée Générale de Copropriété le 23 Mars 2009. La validation de la mise en œuvre du compostage en pied d’immeuble a été actée. En parallèle, les élus de la Communauté de l’auxerrois ont pris la décision de mettre à disposition gracieusement l’équipement en composteur de la résidence.

Le 6 Juillet 2009, une première réunion d’information en pied d’immeuble a été organisée par des référents de la Communauté de l’auxerrois en collaboration avec les habitants à l’initiative de la demande. L’aire de compostage collectif a été inaugurée le 9 juillet 2009. Synthèse de la démarche : Identification des acteurs et validation du projet Le Syndicat de Copropriété, le bailleur, les résidents « porteurs » Le gestionnaire des espaces verts, le gardien de la résidence Techniciens du service environnement de la Communauté de l’auxerrois dont le maître composteur En fonction des résidences, une validation au préalable peut être nécessaire au niveau du Conseil Syndical de Copropriété. Sur les expériences en cours, a minima le sujet a été abordé en Conseil Syndical par un habitant « porteur » afin de solliciter les services de la Communauté de l’auxerrois pour l’organisation d’une réunion d’information en pied d’immeuble. Ces résidents volontaires généralement viennent chercher un appui technique auprès de la Communauté de l’auxerrois afin de disposer d’éléments de discussions lors de leur présentation au Conseil Syndical. Information, sensibilisation et identification des référents « compostage » Cette réunion permet une première rencontre au cours de laquelle sont présentés les principes du compostage en habitat collectif et la possibilité de son application dans le contexte spécifique de la résidence. Sans oublier de rappeler qu’il s’agit d’une démarche responsable et volontaire, cette réunion permet de recenser les volontaires potentiels pour pratiquer le compostage en pied d’immeuble et d’identifier a minima un habitant référent « guide compostage » condition sine qua non pour l’installation de l’aire de compostage. Les guides compostage ont notamment pour rôle de veiller au bon fonctionnement de l’aire de compostage et d’assurer un lien entre les habitants de la résidence et la Communauté de l’auxerrois. Au final, un premier tour d’horizon des emplacements potentiels est effectué.

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Installation de l’aire de compostage Lors de cette rencontre, un rappel sur le fonctionnement est rapidement effectué avant de valider l’emplacement et d’installer le premier composteur servant de bac d’apport pour les résidents volontaires. Ces derniers sont référencés par la signature d’une charte de principe et les référents « guides compostage sont clairement identifiés et portés à connaissance de l’ensemble des participants. Suivi de l’aire au rythme des cycles du compostage Installation d’un bac de maturation, stockage du structurant, tamisage et distribution de compost. Suite à un démarrage d’une opération, ces différentes phases permettent aux participants de comprendre le cycle du compostage, de se l’approprier. A terme, l’objectif consiste à ce que l’aire de compostage fasse intégralement partie de la vie de la résidence. A ce jour, 3 opérations sont en cours. - Juillet 2009 : Résidence St Exupéry : 58 logements, 15 foyers participants, 3 référents - Juillet 2010 : Résidences des Conches : 29 logements, 17 foyers participants, 2 référents - Juillet 2011 : Résidence Champleroy : 107 logements, 20 foyers participants, 2 référents

Une quatrième opération est connue mais n’a pas été menée avec l’appui des services de la Communauté de l’auxerrois. Il s’agit d’une initiative d’une résidence d’une centaine de logement dans le cœur de la Ville d’Auxerre. Le président du Conseil Syndical en relation avec le gestionnaire ont mis un place un bac de tri pour les « bio-déchets » de la résidence. Ce bac est mis à disposition dans les locaux « poubelles » de la résidence où les résidents sont libres de participer. Le gardien affine le tri et dépose les déchets au composteur mis en place sur les espaces verts de la résidence. Les participants n’ont pas accès au composteur et le produit du compostage est réservé au gardien en application sur les espaces verts de la résidence.

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TABLE RONDE N°2 COMPOSTER ET JARDINER AU NATUREL Formation de guides composteurs Pour mieux comprendre ce qui se passe quand on composte et aider à la diffusion du compostage. Pour jardiner au naturel en promouvant des solutions alternatives à la gestion de déchets (paillage, mulching), et à l’utilisation de produits phytosanitaires. Un Plan départemental de prévention pour la Saône et Loire – des programmes

locaux de prévention Partant du constat qu'une poubelle ménagère contient environ 40 % de déchets de cuisine (épluchures,...), une réflexion a été menée pour diminuer le coût des collectes et de traitement de ces déchets. Par ailleurs avoir une gestion de ses déchets et produits de jardin, tient de l’éco-responsabilité et constitue une action de prévention à part entière. Le Plan Départemental de Prévention pour la Saône et Loire (PDP71), adopté en janvier 2010, s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de réduction de déchets : moins 7% d’OMA d’ici 5 ans, et une diminution de 10% des déchets verts collectés en déchèteries. Action phare des plans et programmes de prévention, le compostage domestique s’avère un excellent moyen, à la portée de tous, pour pouvoir atteindre ces objectifs. Il permet de diminuer le poids de notre poubelle en compostant nos déchets de cuisine, de limiter bien des allers-retours à la déchèterie pour les déchets de jardin, et d’obtenir pour son jardin un amendement naturel et gratuit. En Saône et Loire, 12 EPCI se sont engagés dans des programmes locaux de prévention, et certains mènent déjà depuis quelques années des actions en matière de promotion du compostage. Acquérir une pratique La gestion domestique des déchets n’est ni une nouvelle mode, ni une tradition ancestrale vouée à l’abandon. C’est un ensemble de pratiques variées, adaptées aux besoins des ménages : compostage en tas, compostage en composteur, alimentation d’animaux domestiques ou d’élevage, paillage, brûlage en foyer, etc. A la différence des autres filières de gestion des déchets, le compostage n’est pas vraiment dépendant d’équipements particuliers mais principalement d’un savoir faire. C’est pourquoi le développement de la filière dépend essentiellement de la capacité des collectivités et des promoteurs à transmettre durablement ce savoir-faire, d’autant que c’est le particulier qui est maître d’œuvre. C’est un travail de sensibilisation, d’information, de communication et de formation. Or il s’avère, d’une manière générale, que lors des opérations de promotion du compostage domestique, l’analyse préalable et le suivi sont trop souvent laissés de côté au profit de simples actions de distribution de composteurs… Cette approche n’est pas satisfaisante, si on veut espérer la durabilité de l’action et engendrer des changements de comportements, car elle conduit fréquemment à l’abandon de la pratique par les particuliers. Le Centre Eden Structure du Conseil général de Saône et Loire, le Centre Eden est un lieu à vocation pédagogique dédié à la connaissance de l’environnement : biodiversité, développement durable, ciel et espace. Il accueille au sein de son espace muséographique les scolaires ou le grand public pour des visites libres ou accompagnées et organise tout au long de l’année des journées ou des séjours découverte pour les scolaires, de la maternelle jusqu’au lycée. Chaque année un cycle de conférences permet d’aborder des questions d’actualité ou des problématiques en rapport avec les expositions temporaires. En dehors des périodes scolaires, des animations destinées à un public « famille » sont proposées en demi-journées ou en journées ainsi que des séances de planétarium. Deux animateurs scientifiques du Centre Eden, déjà fortement spécialisés sur les questions de compostage, ont suivi en 2009 les 2 modules de formation proposés par l’ADEME réussir une opération de compostage domestique afin d’acquérir commun à celui des collectivités compétentes en gestion des déchets, et bien appréhender les enjeux de la problématique compostage dans le cadre de la gestion du service public d’élimination des déchets. En 2011, ils ont aussi suivi la formation « maitre composteur ».

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Afin de faire du Centre Eden un centre de ressources et de démonstration sur le compostage, une placette de démonstration a été mise en place en juin 2009, composée de multiples composteurs gracieusement offerts par les collectivités menant des actions de compostage, ainsi que d’un exemple de compost « en tas ». Les déchets compostés sont les restes de repas issus de l’hébergement (le centre Eden accueille des classes découvertes toute l’année, et sert une 50taine de repas par jour). Cette placette s’agrémente d’une dizaine de panneaux explicatifs, permettant aux visiteurs qui se promènent seuls dans le parc de comprendre tous les aspects et la technique de compostage, et d’en faire un outil pédagogique sur lequel s’appuyer lors des animations. Enfin, le Centre EDEN est doté d’outils permettant de faire des démonstrations pour le jardinage au naturel : tondeuse, broyeur, et un potager qui présente depuis longtemps des exemples de pratiques culturales respectueuses de l’environnement. Comment se déroule la formation ? Par groupes de 20 personnes, la formation animée par Samuel ROBIN et Fabrice RONGET, alterne entre théorie et pratique, et permet d’aborder de nombreuses questions autour du recyclage des déchets organiques, et du jardinage au naturel. La matinée débute en faisant connaissance autour d’un café (quand ce n’est pas déjà fait lors d’un co-voiturage proposé à chaque participant lors des inscriptions). Après une brève introduction sur la prévention des déchets en général, les bases du compostage, du paillage, du mulching, du jardinage au naturel sont présentés. Une grande place est consacrée aux échanges d’expériences entre les participants, et aux questions. Le déjeuner est pris au « restaurant du coin » et permet de renforcer la convivialité de cette journée. L’après midi est consacré à la pratique réelle et concrète du compostage et jardinage au naturel. Les participants mettent la main à la pâte afin d’acquérir les bons gestes. On récapitule au passage les bons ingrédients du compost et on passe en revue les diverses techniques de jardinage éco-responsable : paillage, utilisation du broyat, associations de plantes, animaux utiles au jardin… La fin de la journée est consacrée au bilan de la formation, et à la transmission de ce savoir faire, pour aider à une meilleure diffusion du compostage à domicile. Une bonne occasion pour commencer à faire émerger un réseau de guides, histoire de mener des opérations plus ambitieuses, comme d’incorporer la pratique du compostage dans un milieu scolaire, au sein de jardins familiaux ou dans des quartiers. Au total en 2011, 5 sessions auront été proposées. Fort de ce succès et du bilan extrêmement positif qui est fait à chaque session par les participants, 4 nouvelles dates seront proposées l’année prochaine, et nous réfléchissons à des formations « décentralisées ». Si le Centre Eden présente tous les atouts pour ce type d’animations, il est en effet excentré sur le département (néanmoins certains participants n’ont pas hésité à faire 3 heures de route pour assister à la formation !). Du point de vue du participant, cette journée est entièrement prise en charge dans le cadre de l’animation du PDP71. Et la suite ? Parallèlement à ces animations de « guides composteurs », une nouvelle formation « maitre composteur » a été proposée en 2011 (animée par Christian NANCHEN, toujours sur le site du Centre eden). 19 personnes ont suivi cette formation de 4 jours, qui s’achèvera le 7 décembre prochain par la présentation d’un « mémoire technique ». Au total la Saône et Loire compte désormais 20 maitres composteurs, 100 guides composteurs, et 9 animateurs prévention. Une première rencontre départementale du compostage sera organisée mi-décembre afin de mettre en réseau tous ces acteurs du compostage et de la prévention et commencer d’animer durablement le territoire. Lien vidéo : http://www.lespetitsgestesdurables.fr/jahia/Jahia/accueil/videos/formation-au-compostage-et-jardinage-au-naturel

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TABLE RONDE N°2 3 collectivités pour 1 programme de prévention des déchets Focus sur une action en faveur des gobelets réutilisables

Présentation du Programme Local de Prévention des déchets Le programme de prévention est porté par trois collectivités sud bourguignonnes ayant chacune la compétence déchets :

- le SIRTOM de la Vallée de la Grosne, 47 communes, 17 700 habitants ; - la Communauté de Communes du Tournugeois, 12 communes, 9 600 habitants ; - la Communauté de Communes du Mâconnais Val de Saône, 12 communes, 5 900 habitants.

Le partenariat entre ces trois collectivités fait suite à une première collaboration concernant une étude de faisabilité pour un projet de ressourcerie sur l’ensemble du territoire. Le programme a débuté officiellement le 4 novembre 2010. La première année a été consacrée à la réalisation du diagnostic de territoire et l’élaboration du programme d’actions. Celui-ci a été validé le 8 septembre par le comité de suivi. Le diagnostic de territoire réalisé a permis de faire plusieurs constats. Le territoire du programme est un territoire dynamique et touristique, 472 manifestations ont été recensées (liste non exhaustive) en 2010. Ces manifestations sont de tous types, sportives (rugby, concours hippiques) culturelles, notamment sur les villes de Cluny et Tournus. De plus le sondage réalisé a permis de mettre en évidence le manque de connaissance des usagers sur la prévention des déchets et les gestes associés. De ce fait, la première action réalisée a été la promotion des gobelets réutilisables sur les manifestations.

La promotion des gobelets réutilisables sur les manifestations 2 objectifs :

- Sensibiliser les participants des manifestations à la prévention des déchets : l’utilisation de gobelets réutilisables à la place de gobelets jetables nous semble un bon moyen de faire comprendre concrètement aux usagers ce qu’est un « geste prévention des déchets».

- Réduire la quantité de déchets produits sur les manifestations : moins de gobelets jetables dans les

poubelles. Pour atteindre ce double objectif, nous encourageons les participants à rapporter leur gobelet, le réemploi étant par ailleurs une des valeurs de la prévention que nous souhaitons développer. Pour cela :

- les gobelets sont sérigraphiés : « Gobelet rapporté, gobelet remboursé, gobelet réutilisé = déchet économisé ! »

- deux pictogrammes sur le « réutilisable à la place du jetable », provenant des campagnes de communication de l’ADEME et du CG71 sont sérigraphiés,

- une consigne de 1 € par gobelet est à mettre en place par l’organisateur de la manifestation, - une exposition (consommons malin de l’ADEME) avec un panneau expliquant le concept du projet est

également à mettre en évidence sur la manifestation. Pour cette première année, le concept est testé sur 5 manifestations du territoire : challenge de rugby, repas de quartier, randonnée pédestre, festivals. Afin d’encourager les organisateurs de manifestation à utiliser les gobelets proposés, le lavage, transport jusqu’à Tournus, Cluny ou Lugny et le stockage des gobelets sont réalisés par un prestataire local, l’ESAT d’Hurigny.

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Ce projet s’inscrit dans une démarche de prévention des déchets, toutefois, le volet social et l’impact environnemental sont également pris en compte. Une partie du transport, le montage de l’exposition et la mise en place de la consigne sont à la charge de l’organisateur de la manifestation. Ce projet est un partenariat collectivité/ association, l’implication des organisateurs de manifestations est indispensable au bon fonctionnement du projet. Les gobelets non rendus sont facturés à l’association 1 € par pièce (coût de la consigne) : cette consigne permet de pouvoir acheter d’autres gobelets. Ce service n’entraîne pas de répercussions financières pour les organisateurs de manifestations. Suite aux 5 manifestations réalisées, plusieurs constats sont ressortis :

- Tous les organisateurs de manifestation sont très satisfaits et prêts à utiliser à nouveau les gobelets ; la mise en place de la consigne a été gérée facilement.

- Le projet est bien perçu (et souvent déjà connu) par les participants aux manifestations, - Les pertes de gobelets sont variables d’une manifestation à l’autre (3% à 17% de perte), et difficilement

explicables, - Le temps écoulé entre l’utilisation et le lavage des gobelets est trop long, 350 gobelets ont été écartés

car non récupérables, - D’une manière générale, le lavage et séchage des gobelets par le prestataire n’est pas évident.

Evolution du projet Quelques modifications concernant la logistique seront apportées : équipement de caissettes lavables pour le transport et stockage, et un temps de latence entre l’utilisation et le lavage plus bref. Le « stand » caution à proximité de la buvette sera imposé. Nous avons pu constater que le « message prévention » n’est pas correctement perçu lorsque la consigne est noyée avec le montant de la consommation. L’impact du projet sur les participants des manifestations est difficilement mesurable, par contre, nous avons pu estimer la quantité de déchets évitée par manifestation : 2,5 kg (moyenne sur les 5 manifestations tests). L’objectif de diminution de tonnage attendu par cette action est de 600kg sur 5 ans. Budget prévisionnel sur 5 ans : 10 500 € (subventions déduites, comprend l’achat des gobelets, expositions etc. et fonctionnement : lavage/stockage/transport.) Le projet sera poursuivi sur toute la durée du programme local, mais pas étendu à d’autres contenants jetables que les gobelets. Notre objectif étant plus d’impulser une dynamique que de proposer un nouveau service.

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TABLE RONDE N°2 Bourgogne Innovation : engager les entreprises dans l’éco-conception Bourgogne Innovation, association loi 1901 mise en place en 2006, est le portail de l'innovation en Bourgogne. Elle est financée entièrement sur fonds public (Conseil régional de Bourgogne, Etat, Oseo, Ademe, Europe). Nos missions Bourgogne Innovation a 4 missions principales :

- Conseiller et proposer aux entreprises innovantes une mise en relation, un accompagnement financier et technique dans leurs démarches d'innovation au plan national et européen et dans leurs projets d'éco-conception...

- Financer le recours, par les laboratoires de recherche, à des experts dans la

valorisation de leurs résultats de recherche...

- Constituer un dispositif opérationnel de rapprochement entre la Recherche Publique et les applications industrielles par l’innovation et le transfert de technologies.

- Contribuer à promouvoir l’identité scientifique et technologique de la Bourgogne.

L’ éco-conception, une approche préventive, valorisante et positive des

enjeux environnementaux L'éco-conception constitue un axe majeur de prévention ou de réduction à la source des impacts environnementaux (réduction des consommations de matières premières et d'énergies, des déchets, des rejets…). Elle considère toutes les étapes du cycle de vie d'un produit (fabrication - distribution - utilisation - valorisation finale) de manière à en limiter les impacts sur l'environnement. Il s'agit tout à la fois :

- de mieux maîtriser les risques et les coûts liés au cycle de vie des produits,

- d'anticiper les attentes naissantes des donneurs d'ordre ou des consommateurs, favorables à une meilleure prise en compte de l'environnement,

- ou encore de faire de l'environnement un facteur nouveau de différenciation, de

compétitivité future, de dynamisation et de créativité lors des processus de création et de conception de produit.

(Source : ADEME)

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Le centre de ressources Eco-conception Un centre de ressources a été mis en place en novembre 2008 par l’ADEME et le Conseil régional de Bourgogne, en partenariat avec la DIRECCTE Bourgogne et OSEO. Dans ce cadre, les missions attribuées à Bourgogne Innovation visent notamment à :

- sensibiliser les entreprises de la région aux enjeux de l’éco-conception, - faire progresser leurs compétences dans ce domaine,

- accompagner financièrement et méthodologiquement les projets d’éco-conception.

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TABLE RONDE N°3 En Saône et Loire, la Chambre et des exploitants agricoles s’engagent en faveur de la valorisation des déchets verts à la ferme Gestion des déchets verts : une collectivité joue la proximité et le partenariat Le traitement des déchets représente un réel problème pour les collectivités. La récente modification de la législation relative à l'élimination des déchets, a entraîné progressivement un changement profond des comportements et des habitudes prises dans ce domaine depuis des décennies. Afin d'aider les collectivités locales confrontées à ce problème, en 1995 la Chambre d'Agriculture de Saône et Loire a étudié les différentes stratégies de gestion des déchets d'espaces verts en vue de la mise en place d'une expérience pilote sur le territoire du SICED Bresse Nord.(Syndicat intercommunal de Collecte et d'Elimination des Déchets) Le SICED regroupe 46 communes qui représentent au total 25 600 habitants et possède 5 déchetteries Environ 2000 tonnes de déchets verts sont collectées chaque année. La filière de traitement des déchets par compostage apparaît très attrayante, aussi bien techniquement qu'économiquement. Dans une politique de recyclage des déchets, il est primordial de développer des solutions de proximité et de partenariat. Il a donc été envisagé une solution où l'agriculteur aurait une part active dans la phase de compostage. Collectivités et agriculteurs produisent tous deux des déchets organiques; et ces déchets sont compatibles dans une filière de compostage commune. Deux agriculteurs se sont lancés dans cette aventure. Ils ont signé une convention avec la collectivité et produisent maintenant du compost depuis 1997 :

- M. Daniel VOISIN, éleveur de porcs : composte son lisier de porc en mélange avec les déchets verts broyés

- M. Jean Claude RICHARD, éleveur laitier: composte une partie de son fumier en mélange avec les déchets verts broyés

Il s'agit bien d'une solution de proximité et de partenariat. Le rôle des agriculteurs est revalorisé et le débouché du compost est assuré par épandage sur les terres des exploitations. La réussite d'un tel projet passe par :

- l'information et la sensibilisation la population - la définition du rôle des agriculteurs dans cette filière de traitement et de ce fait "revaloriser" le monde

agricole trop souvent critiqué face aux problèmes environnementaux. - la production d'un compost de qualité répondant à l'attente des agriculteurs.

Le traitement des déchets à la ferme : une solution de proximité à développer en

Saône et Loire Le compostage peut être défini comme un procédé biologique contrôlé par lequel la matière organique se décompose sous l’action de micro-organismes. En combinant des conditions adéquates d’aération, d’humidité et de température. Ce procédé permet d’obtenir un amendement organique stabilisé : le compost. Dans le cas particulier d’un traitement conjoint d’effluents d’élevage (fumier, lisier) d’une exploitation agricole et de déchets verts d’une collectivité, on parlera de co-compostage à la ferme. Deux techniques de valorisation à la ferme peuvent être envisagées : 1. Déchets verts broyés en mélange avec les déjections animales (fumier, lisier) 2. Utilisation des déchets verts broyés en sous couche de litière en remplacement de la paille, suivi ou non d’un compostage avant épandage sur parcelles agricoles. Le contexte départemental Une production départementale de déchets verts en constante augmentation, dont une part encore éliminée «illégalement», représente une véritable problématique pour les collectivités. Objectifs de la loi Grenelle 1 : augmenter le recyclage matière et organique de 24 % aujourd’hui (35 % en 2012 et 45 % en 2015), et d’autre part, diminuer de 15 % d’ici 2012 la quantité de déchets résiduels à incinérer ou à stocker. PEDMA : privilégie en particulier la recherche de solutions de valorisation matière et/ou biologique maximum des déchets, avec pour principes, la limitation des transports, la recherche de solutions respectueuses de l’environnement, la maîtrise des coûts, la recherche de solutions favorisant la création d’activités locales, et l’information du public.

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Malgré une gestion départementale collective de la collecte et du traitement des déchets verts, une filière de valorisation organique des déchets verts non optimisée :

- Le co-compostage à la ferme :

mode de gestion de proximité des déchets verts d'une collectivité (tonte, élagage, entretien des jardins…) par un groupe d'agriculteurs éleveurs, en compostage avec leurs effluents d'élevage,

intérêts : économique, sociétal, environnemental,

la quantité de déchets verts valorisés dans les exploitations agricoles pour co-composter du fumier ou lisier est encore assez anecdotique.

- Un démarrage difficile :

contexte de méfiance sur la qualité et l’innocuité des déchets verts, présence importante d’indésirables (plastique, ferraille…),

logique multi-partenariale complexe avec 2 mondes qui finalement ne se connaissent pas ou peu, celui des collectivités et celui des agriculteurs.

- Des demandes pressantes : des collectivités se sont manifestées à la Chambre d’Agriculture pour

mettre en place des filières de co-compostage à la ferme, mais aussi des agriculteurs. Les actions menées au sein de la Chambre d’Agriculture Depuis 2010 la Chambre d’Agriculture de Saône et Loire a engagé une étude et des essais afin d’optimiser la filière départementale de traitement des déchets verts avec des actions locales de co-compostage à la ferme. En effet ces opérations, alliant agriculteurs et collectivités locales, visent à trouver des solutions à l’élimination des déchets verts dans une logique de développement durable de nos territoires avec des intérêts partagés. Une étude de filière Elle a permis d'étudier les freins de ce type d’opérations locales et déduire les leviers et les arguments favorables à leur développement : agronomique, environnemental, économique, réglementaire, sociétal. Cette étude s’est articulée autour des axes suivants : 1) Une meilleure connaissance du fonctionnement de la filière départementale des déchets verts : organisation, gisements et flux, points de dysfonctionnement… 2) Un recensement des attentes et des besoins des acteurs : en particulier celles des producteurs de déchets (communes, entreprises professionnelles) et celles de utilisateurs finaux que sont les agriculteurs. 3) La mise en évidence des freins au développement d’actions locales de co-compostage à la ferme, pour définir les leviers à mettre en place, en particulier des freins d’ordre socio économiques et réglementaires. Des essais Une expérimentation chez trois éleveurs a permis de démontrer la faisabilité de l’utilisation des déchets verts broyés en sous couche de litière en substitution de la paille dans un élevage de bovins allaitants. Au cours de l'hiver 2010, nous avons pu mettre en évidence les contraintes au sein de l’exploitation agricole :

- qualité des déchets verts, finesse de broyage, taux de matière sèches adéquat… - organisation pratique, temps de travail nécessaire, matériel adéquat, précautions à prendre au

moment de la mise en place du paillage…, - suivi sanitaire, - suivi tout au long de l’hivernage des animaux (température effet sur les animaux….).

Des outils de communication Nous sommes actuellement en train de finaliser un guide pratique pour développer et pérenniser les actions locales de co-compostage à la ferme. Ce document sera composé de fiches pour accompagner les acteurs locaux (collectivités, entreprises professionnelles du paysage, agriculteurs). Des prestations La Chambre d'agriculture de Saône-et-Loire met ses compétences aux services des collectivités pour les accompagner dans la mise en place d'une filière de traitement des déchets verts à la ferme.

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TABLE RONDE N°3 GAEC DES PLOTS - Devay (58) Le GAEC des Plots est une exploitation agricole située à DEVAY dans le département de la NIEVRE, à 8 km de DECIZE ; et regroupe quatre et emploie un salarié à mi temps. Le GAEC possède un troupeau de 300 vaches allaitantes de race Charolaise. Deux bâtiments de volailles sont également présents sur le site. La surface agtricole totale de l’exploitation est de 640 ha dont 480 ha de prairies. Une partie importante des prairies se situent en zone inondable, dont 125 ha en zone Natura 2000. Le GAEC est engagé dans différents contrats agri environnementaux (CTE, puis Contrat d’Agriculture Durable et Contrat d’Excellence Territoriale avec le Conseil régional) et s’est orienté vers un élevage extensif. Description du projet de méthanisation Le projet est né en 2006 avec la recherche d’une nouvelle source de chaleur afin de faire des économies sur le chauffage au gaz d’un poulailler chauffé au propane ; la fluctuation de cours des énergies ne peut pas être répercutée sur la vente des produits et dans un contexte de hausse, cet atelier devenait moins rentable. Par ailleurs, les associés recherchaient de nouvelles pistes de diversification pour conforter leurs revenus agricoles. Le projet est basé sur la méthanisation d’effluents d’élevage issus du GAEC des Plots et d’exploitations agricoles situées à Devay et Champvert ainsi que des graisses de restauration et des déchets verts.

Produit Quantité annuelle

(en t) Teneur en MS

(en %) Potentiel biogaz

(en m3 / t)

Fumier 5 750 35 134

Lisier 1200 9 28

Graisses 700 22 216

Tontes de pelouses 300 27 150

Soit un total de 9050 t de substrat et une production de biogaz de 1 236 261 m3. Ce biogaz est utilisé en cogénération d’une puissance totale de 360 kW électriques fonctionnant durant 8 000 heures annuelles qui fourniront 2 880 MWh électrique. L’énergie thermique est récupérée sur le refroidissement du moteur et le gaz d’échappement et alimentera un réseau de chaleur dont la longueur totale sera de 1010 ml. La puissance thermique est de 418 kW, soit une quantité d’énergie thermique de 3 344 MWh par an. Cette chaleur sera utilisée :

Pour le chauffage et le maintien en température du digesteur, Pour le chauffage des poulaillers,

Pour le chauffage d’une douzaine de maisons d’habitations situées dans le village.

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L’impact en terme d’émission de gaz à effet de serre se situe à plusieurs niveaux :

par la production d’électricité renouvelable, par la substitution d’énergies fossiles par la chaleur valorisée, par la substitution de l’utilisation d’engrais azotés de synthèse (1 t de N équivaut à 0,95 TEP et 3

TeqCO2), par le bilan des émissions de GES au sein de l’exploitation, particulièrement le bilan des émissions de

méthane et de protoxyde d’azote (N2O), par le bilan des missions de GES en matière de traitement de déchets.

Une simulation effectuée avec le logiciel DIGES donne un bilan de réduction nette des émissions de gaz à effet de serre de 2 634 t/an (voir tableau en annexe 2) Coût des investissements L’investissement prévisionnel est de 2 800 000 €. La rentabilité de l’installation vient principalement de la recette liée à la vente d’électricité (environ 350 000€ par an) et grâce à la subvention de 40% (Feder, Ademe, Conseil régional, Etat). Cette aide permet un temps de retour sur investissement d’environ 8 années.

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TABLE RONDE N°3 En Côte d’Or, Emmaüs valorise aussi les déchets de bois et de plastique… Activités « Bois » Situation antérieure à 2000 : Atelier de réparation de palettes anecdotique Tri des matériaux ferreux et des métaux Incinération de toutes matières mélangées Réseau de chauffage rudimentaire et inefficace Après 2000 : Démarrage de l’activité bois : broyage des déchets bois, revente Séparation des flux selon les matériaux Evolution : Séparation des bois (nécessité écologique) : bois naturels/bois transformés Développement de nouveaux modes de chauffage à Norges et à Sasoge Aujourd’hui : 2 broyeurs : 2T/h pour le flux bois naturels, 20T/h pour le flux bois transformés. Abandon de l’utilisation de l’énergie fossile La massification et la consommation de « mobilier jetable », la recherche de procédés de recyclage pour les déchets bois et le développement de l’économie locale nous ont amenés à nous adapter afin de pouvoir traiter des quantités de bois de plus en plus importantes. Origine des déchets : rebuts de meubles et autres issus des collectes Emmaüs et des apports volontaires, tri à la source pour les apports en déchèteries du Grand Dijon et des Communautés de Communes du Val de Norge et d’Auxonne Val de Saône. Evolution des ventes de bois broyé : 2008 : 1 513,75 T 2009 : 2 427,62 T 2010 : 4 790,71 T Soit une augmentation supérieure à 300% entre 2008 et 2010. Activité « Plastiques » Situation antérieure à 2000 : Pas de tri du plastique Elimination par enfouissement et incinération Après 2000 : Démarrage du tri sélectif des plastiques en 2006 (PEGS) Evolution : Affinage du tri des plastiques d’année en année (de 4 catégories en 2006 à 12 catégories en 2010 : ABS : plastiques rigide type carcasse électroménager, PVC fenêtres et sanitaire, PE et PP : jouets, mobilier de jardin, FILM et HOUSSES, les cassettes, les bidons : bouteilles et autres contenants, les cintres, les casiers type caisse à bière, les gaines, …) Construction d’une plate-forme de tri, création d’un atelier de démontage avec équipement pneumatique. Promotion de l’activité auprès des collectivités locales et des entreprises

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Aujourd’hui : La récupération des plastiques a été diversifiée : apports volontaires, dépôts en déchèterie, ramassages dans les entreprises… Pérennisation et promotion de cette activité, recherche de nouveaux débouchés afin de minimiser les déchets ultimes. Origine des déchets : Objets plastiques non réutilisables issus des collectes Emmaüs et des apports volontaires, tri à la source pour les apports en déchèteries du Grand Dijon et des Communautés de Communes du Val de Norge et d’Auxonne Val de Saône. Evolution des ventes de plastiques : 2007 : 91,16 T 2008 : 134,98 T 2009 : 245,60 T 2010 : 417 T 2011 : perspectives : 460 T Soit une augmentation de 500% entre 2007 et 2011.

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TABLE RONDE N°3 Améliorer les collectes séparées pour augmenter le recyclage et le réemploi

Un recyclage performant grâce à une organisation innovante des ambassadeurs de tri et un matériel efficace Contexte La compétence « collecte des déchets » sur l’agglomération est déléguée par les communes à la collectivité, qui fait intervenir un prestataire privé sur son territoire. Des ambassadeurs du tri ont été recrutés au sein du Grand Dijon il y a plusieurs années pour réaliser des missions d’animation, de sensibilisation sur le terrain en matière de tri. Cependant, leur champ d'action s’est beaucoup réduit du fait de l’intervention directe du prestataire, qui possédait la maitrise technique du terrain et la réactivité nécessaire pour mener à bien les missions qui lui incombent. L'année 2009 ayant vu l'apparition de nouveaux services, un ajustement des missions des ambassadeurs du tri était donc à envisager pour continuer à bien recycler. En parallèle, le Grand Dijon a mis en service en octobre 2007 un centre de tri des déchets recyclables d’une capacité de traitement de 25 000 t/an. Cet équipement extrêmement mécanisé et automatisé permet de trier tous les types de collectes : les collectes mono-flux en mélange mises en place sur le Grand Dijon et les collectes séparées en bi-flux de JRM et d’emballages, voire en tri-flux pour d’éventuels apporteurs extérieurs à l’agglomération. Ce centre est équipé d’une Gestion de Production Assistée par Ordinateur (GPAO) qui permet d’améliorer rendement, productivité et performances de tri. Explication du dispositif en place Le prestataire de collecte a formé une équipe de 6 ambassadeurs et un coordinateur, ayant des missions concrètes de terrain, des objectifs précis de performances en matière de tri à atteindre. Cette mission supplémentaire a été formalisée par un avenant au marché de collecte ; une convention bipartite fixant les rôles du Grand Dijon et de son prestataire permet de continuer à pouvoir bénéficier des soutiens financiers d'Adelphe. Les missions des ambassadeurs restent les mêmes, à savoir : vérifier la présentation des déchets, contrôler la qualité du tri effectué par les habitants, communiquer sur les consignes de tri auprès de tous, sensibiliser et convaincre sur l'utilité du geste de tri par l'organisation d'animations, stands à l'occasion de manifestations à l’attention du grand public et des publics relais, … Leurs actions sont couplées avec des supports de communication adaptés et actualisés régulièrement par la collectivité pour toucher les publics ciblés. Résultats obtenus Dans l'avenant rédigé au précédent contrat de collecte, le prestataire s’engageait à faire baisser de 1% les refus de tri par an jusqu'à la fin du marché de collecte (soit fin 2010). Des pénalités étaient appliquées au prestataire si les objectifs demandés n’étaient pas respectés. Dans le nouveau marché de collecte (2011 / 2015 inclus), le titulaire s’engage à maintenir un taux de refus inférieur à 14 % (moyenne annuelle 2010) ; en cas de non respect, une pénalité sera appliquée selon les modalités du marché. Les derniers résultats des caractérisations donnent un taux de refus de 13.16% sur l’agglomération. Au quotidien, les ambassadeurs proposent des interventions à mener et réalisent un compte-rendu sous forme de reporting mensuels, le Grand Dijon décidant toujours de leur positionnement et de leurs activités. Quant au centre de tri, des modifications du process sont prévues cette année afin d’intégrer des avancées technologiques, de tenir compte de nouveaux impératifs et surtout d’améliorer le taux de captation des JRM. Il s’agit d’améliorer le bilan matière en favorisant en priorité une augmentation quantitative du flux papier; de réduire la fraction des refus en valorisant la fraction des papiers retrouvée dans les fines du séparateur balistique et d’alléger les opérateurs de tâches manuelles grâce à l’utilisation de tris optiques en amont des lignes de tri. Intérêts / objectifs pour le Grand Dijon

- Pour les ambassadeurs : déléguer au prestataire la totalité de la compétence « terrain » que le Grand Dijon n'assurait plus assez et déléguer la gestion du personnel

- Pour le process et la communication : maintenir son effort sur les équipements et la communication pour améliorer la qualité du tri et la valorisation.

Perspectives de cette démarche L’externalisation des ambassadeurs au prestataire est une démarche qui apporte satisfaction à la collectivité. Les travaux sur le centre de tri sont en cours.

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Les objets encombrants : une meilleure organisation pour une meilleure valorisation Contexte La collectivité d’agglomération Dijonnaise a toujours collecté les objets encombrants de ses habitants, selon un calendrier distribué à l’avance. En termes d’organisation jusqu’au 1er janvier 2009, cette collecte était réalisée par le prestataire de collecte une fois par mois sur la plupart des communes du Grand Dijon, ce tonnage représentant près de 4 000 tonnes par an. Dans les faits, les usagers déposaient leurs encombrants sur le trottoir devant leur habitation, avant la collecte, la veille ou tôt le matin. Il en résultait une image désordonnée des quartiers, d’autant plus que des « récupérateurs » intervenaient avant la collecte pour prélever le valorisable de valeur, les ferrailles notamment. Pour répondre aux prérogatives de propreté, améliorer la qualité du service aux usagers, pour mettre fin au négoce non autorisé, pour maitriser ses consommations et son impact sur l’environnement, la collectivité a mis en place une collecte spécifique de ces objets en porte à porte sur prise de rendez-vous dès le 1er janvier 2009. Un sondage a relevé que 63 % des habitants étaient intéressés par cette solution. En parallèle, les déchèteries de l’agglomération acceptent depuis de nombreuses années les déchets des particuliers et notamment les encombrants. A des fins de valorisation matière et pour compléter la collecte des encombrants en porte à porte, ont été mises en place : des cabanes Emmaüs pour favoriser le réemploi de déchets encore utilisables ainsi que des bennes bois et plastiques. Explication du dispositif en place Depuis le 1er janvier 2009, la collecte des encombrants s’effectue sur rendez-vous, les usagers appelant directement le numéro vert de l’agglomération ou demandent un rendez-vous sur le site internet. Un rendez-vous leur est proposé (avec un délai maximum d’un mois), sachant que les demandes d’enlèvement pour les encombrants dans les grands collectifs sont traitées en priorité pour des raisons de sécurité et de propreté générale. Si la date proposée par les services ne correspond pas aux possibilités de l’usager, ce dernier peut utiliser les déchèteries. Dans les faits, le prestataire a optimisé ses tournées (le ratio déchets collectés par kilomètre parcouru ayant été augmenté), les nuisances aux usagers et sur l’environnement ont été largement maitrisées. En termes de chiffres, l’année 2008 a vu la collecte de 3687 tonnes d’encombrants, l’année 2009 1797 tonnes et l’année 2010 1842 tonnes. Quant aux déchèteries, les tonnages réceptionnés sont en augmentation constante depuis plusieurs années, la part d’incinérables également soit 4895.91 tonnes pour 2008, 3095 tonnes d’incinérables et 2396 tonnes de déchets collectés par Emmaüs pour 2009, 2892 tonnes d’incinérables et 3370.5 tonnes de déchets collectés par Emmaüs pour 2010. A noter que les encombrants collectés en porte à porte et ceux issus des déchèteries sont acheminés sur une plateforme de tri à proximité du centre de tri du Grand Dijon, où la fraction métallique est extraite pour valorisation matière, la partie incinérable étant dirigée vers l’usine d’incinération qui procède à une valorisation énergétique grâce un turbo-alternateur qui permet la production d’électricité. Résultats obtenus Avec l’application de ces mesures concernant les encombrants ainsi que d’autres nouveaux services (notamment l’interdiction de la collecte des déchets verts dans les ordures ménagères), la valorisation sur l’agglomération a été améliorée. En détail, la valorisation matière est passée de 19% en 2008 à 22% en 2010, la valorisation organique de 6% à près de 8%, la valorisation énergétique de 68% à 62% ; le traitement sans valorisation s’élevant sur 2010 à 8.6% des déchets de l’agglomération. Il est à noter que le pourcentage des déchets qui ne sont pas valorisés sur l’agglomération est très faible par rapport au reste du département. Intérêts / objectifs pour le Grand Dijon

- Orienter les déchets dans la bonne filière pour respecter l’ensemble des règlementations qui incombent à la collectivité.

- Proposer des services de qualité tout en favorisant l’insertion et le développement durable. Perspectives de cette démarche Une étude pour quantifier le gisement des objets encombrants est actuellement en cours de réalisation par le prestataire de collecte afin d’optimiser la valorisation de ces déchets. La collectivité mettra ainsi en place des moyens adaptés pour collecter ces objets qui peuvent être valorisés (DEEE…). Les cabanes Emmaüs donnant satisfaction à la collectivité et aux usagers, elles devraient perdurer sur le réseau des déchèteries communautaires. La mise en œuvre de la démarche de prévention, initiée sur l’agglomération fin 2009, permettra de suivre l’évolution des actions engagées.