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l’Or et la Toise Ceux des eaux mortes tome 1 La Fagne est un pays maudit, un pays d’eaux mortes. Deux fois maudit, par la faute des alchimistes qui ont déversé des siècles durant, dans ses rivières et ses marais, les produits de leurs expériences ; par la faute du magicien Vorpil et de son terrible maléfice : lorsqu’en Fagne du Nord, tout ou presque est soumis à un sortilège de grandissement, en Fagne du Sud, c’est un rétrécissement qui frappe choses, bêtes et gens. Dans un paysage aussi lugubre, au milieu d’un grouillement de monstruosités, on peut croiser des traîne-vase à la recherche d’un trésor, une sorcière obèse, ou de jolies damoiselles frappées de la maladie des eaux souillées… C’est toujours un plaisir que de voir la Fantasy se souvenir de ses origines, pas seulement des légendes héroïques, mais aussi de ces contes paysans de la veillée d’hiver, lorsqu’on échange des histoires à faire peur, un peu coquines tout de même, avec un sourire en coin pour dénouer l’angoisse. Le talent de conteur de Brice Tarvel, porté par une langue aux accents rabelaisiens, se révèle là tout entier. l’Or et la Toise de Brice Tarvel, Ceux des eaux mortes, tome 1 Cycle en 2 tomes, parution du tome 2 en juin 2011. Directeur d’ouvrage : Hélène Ramdani Collection Dédales, ISBN : 978-2-35408-104-1, 18 Diffusion : Harmonia Mundi Contact : nathalie @mnemos.com http://www.mnemos.com Brice Tarvel « Mon nom est Renelle et, si je suis grosse, c’est parce que je n’ai jamais aimé donner ma part aux autres. »

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Pour en apprendre plus sur le roman et l'auteur Brice Tarvel

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Page 1: Présentation l'Or et la Toise

l’Or et la ToiseCeux des eaux mortes tome 1

La Fagne est un pays maudit, un pays d’eaux mortes. Deux fois maudit, par la faute des alchimistes qui ont déversé des siècles durant, dans ses rivières et ses marais, les produits de leurs expériences ; par la faute du magicien Vorpil et de son terrible maléfice : lorsqu’en Fagne du Nord, tout ou presque est soumis à un sortilège de grandissement, en Fagne du Sud, c’est un rétrécissement qui frappe choses, bêtes et gens. Dans un paysage aussi lugubre, au milieu d’un grouillement de monstruosités, on peut croiser des traîne-vase à la recherche d’un trésor, une sorcière obèse, ou de jolies damoiselles frappées de la maladie des eaux souillées…

C’est toujours un plaisir que de voir la Fantasy se souvenir de ses origines, pas seulement des légendes héroïques, mais aussi de ces contes paysans de la veillée d’hiver, lorsqu’on échange des histoires à faire peur, un peu coquines tout de même, avec un sourire en coin pour dénouer l’angoisse. Le talent de conteur de Brice Tarvel, porté par une langue aux accents rabelaisiens, se révèle là tout entier.

l’Or et la Toise de Brice Tarvel, Ceux des eaux mortes, tome 1Cycle en 2 tomes, parution du tome 2 en juin 2011.Directeur d’ouvrage : Hélène RamdaniCollection Dédales, ISBN : 978-2-35408-104-1, 18 € Diffusion : Harmonia MundiContact : nathalie @mnemos.com http://www.mnemos.com

Brice Tarvel

« Mon nom est Renelle et, si je suis grosse, c’est parce que je n’ai jamais aimé donner ma part aux autres. »

Page 2: Présentation l'Or et la Toise

BRICE TARVEL

Brice Tarvel est né à Reims et réside toujours dans cette ville. L'action de certains de ses romans ou nouvelles se situe d'ailleurs dans la Cité des Sacres ou aux environs. Possédé dès le plus jeune âge par la passion de lire et d'écrire, abordant tous les genres ou presque, il a publié de nombreuses nouvelles dans divers magazines et anthologies.

Durant une quinzaine d'années, il écrit des scénarios de bandes dessinées, dont les séries Sylve (Éditions Arboris), Mortepierre, Florie - les contes de Mortepierre, Les Traîne-ténèbres (Soleil Productions), Les aventures de Boogy et Rana (Éditions Joker). Certains albums seront traduits en plusieurs langues et l'un d'eux, L'Étang qui rétrécissait, obtiendra l'Alph-Art Jeunesse à Angoulême en 1997. Parallèlement, il est l'auteur de livres illustrés pour enfants et, sous le pseudonyme de François Sarkel, a écrit cinq romans pour différentes collections des Éditions Fleuve Noir : Dépression, La Chair sous les ongles, Silence rouge, La Vallée truquée, Les Chasseurs de chimères et un sixième, Destination cauchemar, pour les Éditions Black Coat Press, collection Rivière Blanche. Ces derniers temps, outre des participations à des anthologies, Malpertuis tomes 1 et 2, sont sortis Le Bal des iguanes (un polar noir), Le Démon du grenier (roman jeunesse), les deux aux Éditions Atelier de presse, ainsi que Les Dossiers secrets de Harry Dickson, tomes 1 et 2, aux Éditions Malpertuis. S'ajoute à cela les enquêtes de Nuz Sombrelieu, parutions en fascicules à l'ancienne éditées par Le Carnoplaste, avec le premier opus, Les Prisonnières du silence.

« La brillance s’était installée à demeure dans ses yeux, comme la lumière distinguée à travers le trou d’une serrure défendant une porte qu’il valait mieux ne pas pousser. »

Avec Ceux des Eaux Mortes, Brice Tarvel nous offre une série inédite où il laisse libre cours à son inventivité fantasque et à la maîtrise de son écriture élégante.

« Un soupçon de lune échappé de la crevée d’un nuage éclairait cette partie des douves, comme si quelque dieu avait brandi un fanal

pour se repaître du spectacle. »

« Il ne pleuvait plus, mais tout restait humide, ruisselant, et un petit vent pointu agitait les plantes aquatiques et ridait la surface des eaux. Le ciel était bas, couleur d’étoupe sale, avec une vague pâleur à l’est pour indiquer que les dieux n’avaient pas escamoté le soleil afin de punir les hommes de leurs vilenies. L’embarcation glissait en silence parmi les sagittaires et les lentisques, débusquant de temps à autre une compagnie de canards claironnants ou une bête visqueuse à laquelle personne n’avait songé à attribuer un nom. Certaines herbes étaient si hautes qu’elles retombaient en arches sur les flots, formant des tunnels glauques que le vent s’amusait à parcourir en sifflant. »

« On racontait que, aux confins des eaux mortes, des êtres frustes et farouches dont tout était à redouter vivaient sur des terres émiettées en ne se nourrissant que de canards et de poissons. On les disait pourvus de mains et de pieds palmés à force de trop brasser l’eau croupie et la vase, et, si certaines disparitions de pêcheurs ou de coupeurs de roseaux demeuraient inexplicables, c’était sans doute parce que les malheureux étaient tombés aux mains de ces sauvages. On parlait d’ogres, aussi, de créatures abjectes que les famines prolongées auraient poussées à manger de la chair humaine et qui en auraient conservé le goût, mais rien n’avait jamais été prouvé.»