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présenté par Fabien DORTELprésenté par Fabien DORTELJournée du 26/10/2012Journée du 26/10/2012
Les principales plantes invasives du bassin versant de la baie de Bourgneuf :
Description, introduction aux impacts sur la biodiversité et aux méthodes de lutte
Qu’est-ce qu’une plante invasive ?
C’est une plante :
Introduite par l’homme, volontairement ou non, sur un territoireIntroduite par l’homme, volontairement ou non, sur un territoire
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Qui ne serait pas arrivée naturellement par ses propres moyens de propagation Qui ne serait pas arrivée naturellement par ses propres moyens de propagation (vent, animaux etc…)(vent, animaux etc…)
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Qui s’acclimate, s’étend et se montre envahissante dans ses stationsQui s’acclimate, s’étend et se montre envahissante dans ses stations
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Qui provoque des impacts sur la biodiversité, l’économie et/ou la santé humaine.Qui provoque des impacts sur la biodiversité, l’économie et/ou la santé humaine.
Qu’est-ce qu’une plante invasive ?
Le conservatoire botanique de Brest classe les plantes acclimatées en 4 catégories :
Plante non invasivePlante non invasive, , Plante à surveiller, Plante invasive potentielle, Plante invasive Plante à surveiller, Plante invasive potentielle, Plante invasive avérée :avérée :
Je vais évoquer quelques plantes invasives avérées présentes dans la BV de la baie de Bourgneuf (et quelques plantes potentielles et à surveiller)
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Ailanthus altissima = le faux-vernis du japon, l’Ailanthe
Originaire du Sud de la Chine, elle est introduite en France dès le 18è Siècle (introduit pour la sériciculture). Se reproduit par graines et par drageons.
Impacts : plante fortement allélopathique (toxique pour les autres plantes, pollen et sève allergène pour l’homme), modifie la composition du sol durablement.
Très longue période de latence chez cette espèce, très présente dans les Dunes boisées et dune fixée
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Ailanthus altissima = le faux-vernis du japon, l’Ailanthe
Méthodes de lutte :
Ne pas faire : coupe seule (vigueur et drageonnement amplifiés par la coupe)
Arrachage manuel des semis et jeunes plants (mettre des gants !)
Annelage partiel des gros pieds en début d’été (3-5cm de large sur 85% de la circonférence). Annelage complet l’été suivant puis abattage à la mort de l’arbre.
Lutte chimique aussi pratiquée mais à limiter au maximum (vaporisation après entaillage d’écorce)
Originaire des Etats-unis, il est introduite dès 1683 (présent sur la côte atlantique depuis 1915). Arbuste atteignant 4m. très adapté aux sols humides et salins, forte tolérance à la sécheresse
Très planté sur le littoral dans les années 1980
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Baccharis halimifolia = Le Séneçon en arbre
Les feuilles de la base sont losangiques avec de 3 à 5 dents de chaque côté. Celles des rameaux florifères sont plus étroites avec seulement 1 à 3 dents de chaque côté. Enfin les feuilles de l’inflorescence proprement dite sont petites et entières.
Feuilles basalesFeuilles basalesFeuille Feuille
de de l’inflorescencel’inflorescence
Feuille Feuille raméaleraméale
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Baccharis halimifolia = Le Séneçon en arbre
Se reproduit par graines disséminées par le vent (à proximité mais certaines graines sont emportés à des km).
Mise à graine en septembre/octobre
Forts impacts en marais salants (impacts multiples sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes côtiers et sur les usages).
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Baccharis halimifolia = Le Séneçon en arbre
Techniques de lutte :
Gyrobroyage, fauche avant floraison : limite la mise à graines (prévient la dissémination) mais vigueur augmentée si opérations non renouvelées fréquemment !
Arrachage manuel des jeunes plants (plus facile en hiver, en sol humide)
Pâturage ovin après gyrobroyage (bons résultats si chargement important, sauf si trop grande densité : à haute dose, le baccharis est toxique pour le bétail).
Arrachage mécanique sur les gros buissons.
Lutte chimique peu probante à ce jour
À tester : l’annelage partiel sur les plus gros pieds (voir Ailanthe)
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Baccharis halimifolia = Le Séneçon en arbre
Originaire d’Amérique du Sud, la plante a d'abord été introduite en Europe par un horticulteur écossais entre 1775 et 1862. Elle a été introduite en France à partir de graines collectées en Equateur et a été cultivée au Jardin des Plantes de Montpellier en 1857. Sa production commerciale a commencé en 1874 (Bossard et al. 2000), mais c’est surtout à partir des années 1960 qu’elle a fait l’objet de plantations massives.
Premières citations en Bretagne/Pays de la Loire dès le début des années 1990 (plantes spontanées)
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Cortaderia selloana = L’Herbe de la Pampa
Reconnaissance
Plante herbacée vivace (10-15 ans) formant des touffes pouvant atteindre 4m de haut 2m de large. Très nombreuses feuilles linéaires, retombantes, arquées, à bords coupants, d’environ 2 m. Ligule remplacée par des poils courts. Inflorescences formant de grands panicules blanchâtres d’aspect duveteux, pouvant atteindre 1 m. La fructification donne des petits fruits appelés caryopses
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Cortaderia selloana = L’Herbe de la Pampa
terrains fertiles et bien drainés (sableux)zones pleinement ensoleillées et en présence d’eaupeut supporter des conditions sévères de sécheresse (appareil racinaire profond). Une fois installée, supporte une très large gamme de conditions de sol et d’humidité et tolère les conditions salines. Elle peut résister jusqu’à – 20°C.
46 cultivars : 2 au moins se reproduisent par graine : plante « type » et cultivar rosea. Jusqu’à 10 000 000 de graines par pied. Reproduction végétative anecdotique. Les graines sont disséminées par le vent dans un rayon de plus de 25 km et plus rarement par l’eau ou les véhicules automobiles.
Biologie/ecologie
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Cortaderia selloana = L’Herbe de la Pampa
-Diminution de la richesse et de la diversité des plantes indigènes dans les sites envahis (Domènech et al. 2006).
-Modification de la composition des sols
- Augmentation des risques d’incendies due à l’accumulation des feuilles sèches et des tiges fleuries qui sont hautement inflammables (Bossard et al. 2000). La plante est capable de repousser après un incendie (Blood 2001).
Impacts
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Cortaderia selloana = L’Herbe de la Pampa
Gyrobroyage, fauche avant floraison : limite la mise à graines (prévient la dissémination) mais ne fait pas régresser la plante, même avec passages fréquents.
Arrachage manuel : possible uniquement sur les petits pieds (à répéter souvent car la banque de graine est abondante !). (utiliser des gants, feuilles très coupantes)
Gros pieds : arrachage au tracto-pelle et surveillance régulière des repousses et germination, favorisées par le remaniement du substrat !
Inciter les particuliers à couper les plumets avant mise à graine ! Inciter à l’achat de cultivars stériles (éviter l’espèce type et le cultivar Rosea)
Techniques de lutte
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Cortaderia selloana = L’Herbe de la Pampa
Plante vivace, aquatique, se bouturant très facilement, vert clair.
Feuilles « en double peigne », rapidement émergées.
Première citation vendéenne : 1987 dans les marais Poitevins
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Myriophyllum aquaticum = le Myriophylle du Brésil
Impacts
-Blocage de la diffusion de l’oxygène de l’air, causant la mort de la faune aquatiques.
-Diminution de l’intensité lumineuse pour les espèces immergées sous-jacentes
-Accélération de la sédimentation des matières organiques.
-Réduction de l’écoulement de l’eau pouvant entrainer des risques accrus d’inondations.
-Augmentation de l'évapotranspiration : la perte d'eau est doublée lorsque l'eau est recouverte de la plante.
- Concurrence fortement les plantes aquatiques indigènes.
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Myriophyllum aquaticum = le Myriophylle du Brésil
Méthodes de luttes-Gros herbiers : arrachage mécanique en début de saison, obligatoirement accompagnée de finition manuelle et d’un arrachage des repousses tout au long de la saison.-Petits herbiers : arrachage manuel en début de saison et surveillance des repousses-Mise en assec prolongé, y compris en hiver : efficace mais pas possible partout et pas toujours souhaitable pour la faune et la flore locale.
Proscrire absolument : arrachage manuel ou mécanique ponctuel, en été, sans récupération de bouture, sans finition, sans surveillance/arrachage des repousses
Précautions :-Pose de grilles ou de filets de récupération des boutures pour éviter la dissémination vers l’aval-Nettoyage des engins, bottes et petit matériel-Exportation en dehors de la zone humide (mise en sacs pour gravats), éviter la chute de boutures pendant le transport, compostage possible (en silo couvert)
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf :
Myriophyllum aquaticum = le Myriophylle du Brésil
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf : Ludwigia spp. = les Jussies
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf : Ludwigia spp. = les Jussies
Impacts
Cf. Myriophylle du Brésil
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf : Ludwigia spp. = les Jussies
Techniques de lutte
Cf. Myriophylle du Brésil + essais de bâchage (fédération de pêche de Loire-atlantique)+problème de la Jussie terrestre !
Les principales invasives avérées sur le bassin versant de la Baie de Bourgneuf : Ludwigia spp. = les Jussies
Savoir les reconnaître pour intervenir rapidement
Renouée du Japon (TC) Renouée de Sakhaline (R)
Env 15cm
Jusqu’à 40cm
Quelques espèces problématiques encore peu présentes sur le Bassin de la baie de Bourgneuf :
Reynoutria sp. = les grandes Renouées asiatiques
Renouée de Bohème (AC)
20-35cm
Quelques espèces problématiques encore peu présentes sur le Bassin de la baie de Bourgneuf :
Reynoutria sp. = les grandes Renouées asiatiques
Savoir les reconnaître pour intervenir rapidement
Quelques espèces problématiques encore peu présentes sur le Bassin de la baie de Bourgneuf :
Reynoutria sp. = les grandes Renouées asiatiques
Les 3 plantes terrestres ressemblant un peu à des bambous colonisent les bords de routes, zones de remblais, bords de cours d’eau. Extrêmement envahissante dans la Massif central (dégradation de boisements humides, substances toxiques dégagées par les racines…), commence à poser des problèmes en Pays de la Loire
Quelques espèces problématiques encore peu présentes sur le Bassin de la baie de Bourgneuf :
Hydrocotyle ranunculoides = l’Hydrocotyle fausse-renoncule
Américaine ; Invasive avérée aux Pays-bas et Grande-Bretagne (centaines de sites)
Liste des organismes de quarantaine de l’O.E.P.P. ; 5 sites envahis en pays de la Loire (Loire-Atlantique) : réseau hydrographique menacé
Impacts et méthodes de lutte similaires au Myriophylle du brésil
Quelques espèces problématiques encore peu présentes sur le Bassin de la baie de Bourgneuf :
Crassula helmsii (C.recurva)= la Crassule de Helms
Australienne ; en vente libre
Liste des organismes de quarantaine de l’O.E.P.P. ; 4 sites envahis (connus) en 44, 1 en 49 et plusieurs sites en Bretagne : réseau hydrographique menacé
Impacts similaires à la Jussie (formes terrestres). Méthodes de lutte : arrachage mécanique et manuel : à proscrire (tiges très fragiles se
fragmentant) ! Le bâchage semble la seule méthode à recommander
Choix d’une espèce potentiellement invasive, fréquemment plantée sur le Bassin de la baie de Bourgneuf :
Nassella tenuissima (Stipa tenuissima) ‘pony tails’ = le Stipe cheveux d’anges
Sud et nord américaine ; en vente libre
Invasive avérée dans les régions tempérées et méditerranéennes australiennes (rusticité : -20°c). Très fréquemment plantée sur terres-pleins, rond-points… commence à s’en échapper (Bois-de-céné, Beauvoir, Barbâtre…)
Impacts en Australie : dépréciation des pâtures (très faible valeur fourragère), dégradation des prairies naturelles… Méthode de prévention : au minimum, couper les pieds échappés avant la mise à graines, arracher les jeunes plants, choix d’autres espèces sur les parterres (Deschampsia caespitosa, flexuosa, fétuques ovines glauques, festuca tenuifolia, Vulpia myuros…)
Choix d’une espèce potentiellement invasive, fréquemment plantée sur le Bassin de la baie de Bourgneuf :
Nassella tenuissima (Stipa tenuissima) ‘pony tails’ = le Stipe cheveux d’anges
Vulpia myurosPlantes
de substitution
Choix d’une espèce potentiellement invasive, fréquemment plantée sur le Bassin de la baie de Bourgneuf :
Nassella tenuissima (Stipa tenuissima) ‘pony tails’ = le Stipe cheveux d’anges
Deschampsia flexuosa et caespitosaPlantes
de substitution
Pays de la Loire :
114 taxons invasifs ou à surveiller listés (87 en Vendée) : •21 plantes invasives avérées (19 en Vendée)•27 plantes invasives potentielles (20 en Vendée).•66 plantes à surveiller (48 en Vendée).
Cette présentation n’est qu’une première approche !
A consulter :
Guide de terrain de l’IIBSN : (taper : «pdf guide de terrain sèvre niortaise » dans un moteur de recherche
Centre de ressource Loire-nature : (taper : « invasives centre ressource loire nature » dans un moteur de recherche (guide d’identification, fiches de la fédération des conservatoires)
Liste 2011 des plantes invasives avérées, potentielles et des espèces à surveiller en Pays de la Loire : taper : « cbnbrest invasives » dans un moteur de recherche