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Journal de la Creuse libertaire, numéro 2, mai 2004, prix libre... L’ouvrier est mort... Vive l’ouvrier ! Social Les recalculés et les autres ! Des milliers de pauvres sacrifiés en Creuse. .. p 3 Mémoires au poing De la grève au sabotage, quelques idées de sous les fagots… p 6 Motards en colère Ils débarquent en Creuse… D’où viens-tu motard ? Une histoire méconnue du grand public… p 7 Nucléaire Depuis 50 ans les pourris-nantis nous ont menti...p 9 Les exclus de haut-débit Internet, 15 % de la Creuse seule- ment raccordée en 2006. Le scandale... p 10 Spécial parano Les acteurs sociaux contre la délation institutionnalisée… p 11 L es prolos sont à la mode depuis quelques temps (voir p 4)… Est-ce à dire que les médias fêtent la disparition annoncée de cette classe ouvrière si dangereuse ? Ce qui est craint est le plus souvent combattu. Ceci avec d’autant plus de vigueur que la perception du danger est grande. Mais, lorsque ce danger est considéré comme plus ou moins nul, cela devient alors une célébra- tion, fêtée comme pour exorciser l’ancienne peur. Alors, la classe ouvrière est-elle morte et avec elle, la lutte des clas- ses ? Non, même si le Medef et son gouvernement redoublent de vi- gueur. Avec toute leur ar- mée de média, il s’agit pour eux de lessiver les derniè- res traces de ce monde «dangereux» incrusté dans nos cerveaux. Juste deux exemples pour montrer que le patronat et ses alliés ne sont pas du- pes. En effet, eux savent très bien que la lutte des classes est loin d’être ter- minée. D’abord un fait très grave touchant la criminali- sation du mouvement so- cial. Il y a quelques jours, Charles Hoareau (responsable du comité chômeurs-CGT des Bouches-du-Rhône) a été convoqué par la police pour un prélèvement biologique en vue de son inscription au fichier national des empreintes génétiques. Tout cela parce que Hoareau a été condamné, en juin 2000, à 5 mois de prison avec sursis pour «violence volontaire» lors d’une tentative pour empê- cher l’embarquement d’un sans-papier en cours de régularisation. Maintenant, c’est clair, toute lutte sociale sera criminalisée, intimidée, mise en fiche. Pas de quartier pour les résistants ! Revenons un peu sur ce fichier génétique, c’est édifiant. En juin 1998, le fichier est réservé aux infractions sexuelles. En novembre 2001, il est étendu aux crimes graves (meurtres, «terrorisme»). Enfin, le 18 Mars 2003 avec la «Loi sur la sécurité intérieure, dite Sarkozy», le fi- chier intègre les actes de petite et moyenne délinquance... avec non (Suite page 2) L’Europe est contagieuse Abstenez-vous En 1980, le PDG d’une grosse boîte gagnait 20 fois le smic En 2000, c’est 495 fois… (Source Insee) Press’Citron

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  • Journal de la Creuse libertaire, numro 2, mai 2004, prix libre...

    Louvrier est mort...

    Vive louvrier !

    Social Les recalculs et les autres ! Des

    milliers de pauvres sacrifis en Creuse. .. p 3

    Mmoires au poing

    De la grve au sabotage, quelques ides de sous les fagots p 6

    Motards en colre Ils dbarquent en Creuse

    Do viens-tu motard ? Une histoire mconnue du grand public p 7

    Nuclaire

    Depuis 50 ans les pourris-nantis nous ont menti...p 9

    Les exclus de haut-dbit Internet, 15 % de la Creuse seule-

    ment raccorde en 2006. Le scandale... p 10

    Spcial parano

    Les acteurs sociaux contre la dlation institutionnalise p 11

    L es prolos sont la mode depuis quelques temps (voir p 4) Est-ce dire que les mdias ftent la disparition annonce de cette classe ouvrire si dangereuse ? Ce qui est craint est le plus souvent combattu. Ceci avec dautant plus de vigueur que

    la perception du danger est grande. Mais, lorsque ce danger est considr comme plus ou moins nul, cela devient alors une clbra-tion, fte comme pour exorciser lancienne peur. Alors, la classe ouvrire est-elle morte et avec elle, la lutte des clas-ses ? Non, mme si le Medef et son gouvernement redoublent de vi-gueur. Avec toute leur ar-me de mdia, il sagit pour eux de lessiver les derni-res traces de ce monde dangereux incrust dans nos cerveaux. Juste deux exemples pour montrer que le patronat et ses allis ne sont pas du-pes. En effet, eux savent trs bien que la lutte des classes est loin dtre ter-mine. Dabord un fait trs grave touchant la criminali-sation du mouvement so-cial. Il y a quelques jours, C h a r l e s H o a r e a u (responsable du comit chmeurs-CGT des Bouches-du-Rhne) a t convoqu par la police pour un prlvement biologique en vue de son inscription au fichier national des empreintes gntiques. Tout cela parce que Hoareau a t condamn, en juin 2000, 5 mois de prison avec sursis pour violence volontaire lors dune tentative pour emp-cher lembarquement dun sans-papier en cours de rgularisation. Maintenant, cest clair, toute lutte sociale sera criminalise, intimide, mise en fiche.

    Pas de quartier pour les rsistants ! Revenons un peu sur ce fichier gntique, cest difiant. En juin 1998, le fichier est rserv aux infractions sexuelles. En novembre 2001, il est tendu aux crimes graves (meurtres, terrorisme). Enfin, le 18 Mars 2003 avec la Loi sur la scurit intrieure, dite Sarkozy, le fi-chier intgre les actes de petite et moyenne dlinquance... avec non

    (Suite page 2)

    LEurope est contagieuse

    Abstenez-vous

    En 1980, le PDG dune grosse

    bote gagnait 20 fois le smic

    En 2000, cest 495 fois

    (Source Insee)

    PressCitron

  • 2 Tous en colre !

    E ncore une lection de passe... mais quest-ce que a va changer ? Si les lec-tions pouvaient vraiment changer la vie elles seraient interdites depuis longtemps ! Il faut changer de systme! La dmocratie parlementaire avec ses lu(e)s qui re-oivent des chques en blanc des votard(e)s doit tre remplace par des dlgu

    (e)s avec des mandats rvocables. Un mandat rvocable, cest pas des belles promesses, mais un ensemble de tches effectuer du mieux possible, dcides par tout le monde. Avec la possibilit dtre remplac si on ne les fait pas. Il faut en finir avec le carririsme po-litique et dvelopper le fdralisme libertaire. Ceci consiste sorganiser de manire ce que chacun et chacune puisse prendre part aux dcisions. Une vraie dmocratie directe, quoi... Lanarchisme, quoi ! Bien sr, pour en arriver l, il faudra rellement en finir avec ltat, les reprsentations gou-vernementales, les ides de nations et de patries...Par le fait dagir au lieu dlire, ces ides l seffritent. Les pouvoirs srodent... Les temps changent ! Il existe autre chose que llectoralisme pour tre reprsent. Cet autre chose, cest laboli-tion du pouvoir politique et la mise en place despaces de dcisions ouverts. Changer lorga-nisation de la socit, cest dabord ne plus gober les balivernes lectorales et construire des alternatives concrtes. Sabstenir cest bien, mais cest insuffisant. Les politicards font partie dune caste qui ne disparatra pas toute seule. Elle saccroche au pouvoir et aux institutions.En ce moment elle essaye de nous vendre du citoyennisme, du retour lautorit de ltat, de la vieille morale Plus nous construirons despaces anti-autoritaires (cest dire sans chefs), avec des liberts (et non pas des rgles) dfinies par tou(te)s, et plus nous nous librerons du joug tatique et institutionnel. Le mouvement anarchiste a dj prouv (et prouve encore) dans ses diffren-tes ralisations quil est possible de mettre bas les ides de pouvoir. Beaucoup dexprien-ces de socits anarchistes (en Espagne, au Mexique, en Ukraine) ont t extermines parce quelles dmontraient par leurs fonctionnements linutilit des politicards. Ce qui les gne le plus, cest que lon puisse se passer deux, dtre capables de nous organiser sans eux! Alors, lections, pige cons ! cela reste malheureusement vrai... Ceux et celles qui vo-tent cautionnent de fait le systme quils et elles lisent. Anti-lectoraliste et Anarchiste, je ne donnerai jamais ma voix un politicard. Je nai pas besoin quil parle ma place!

    Alayn Dropsy

    Citoyens ! mlons-nous

    de nos affaires...

    Mer credi 17 mars 2004, un militant d'AC! CUM, Mi-chel Tournier, comparaissait devant le Tribunal de Montluon pour injures personnes ayant autorit, refus d'ob-temprer et rbellion. Il y a deux mois environ, ce militant a assist un contrle d'identit auprs de jeunes assis sur un banc dans une avenue de Montluon. Contrle "pouss" avec fouille des sacs, de-mande d'enlever les chaussures, etc. Michel est intervenu pour demander le pourquoi du comment de la chose En fait c'est cette intervention qui lui est reproch. Comme l'a dit le juge: "o va-t-on si les citoyens se mlent de ce qui ne les regarde pas?" Il y a peu, les policiers municipaux ont dfil dans la rue pour demander plus de sous puisqu'ils avaient plus de re-sponsabilit. C'est vrai qu'avec Sarkozy les policiers ont plus de pou-voirs Mais, comme l'a trs bien ex-pliqu l'avocat, cela ne leur donne pas tous les droits. Nous pensons que dans cette socit il est de plus en plus im-portant que les citoyens se sentent re-sponsables et interviennent devant to-ute injustice ou abus. Etre pris de jus-tice sociale n'est pas un dlit. Pour Michel ce mercredi se solde par deux mois de prison avec sursis (mise l'preuve de 18 mois), 300 euros de ddommagement pour chaque policier s'tant port partie civile. Il faut bien sur ajouter les frais de jus-tice cela va faire une ardoise d'envi-ron 1 500 euros! Nous esprons qu'en 2004, la vieille mthode de faire taire les militants en les privant de moyens d'existence ne fonctionnera pas. Un seul moyen de ragir: donnons tous "un petit quelque chose". Vous pouvez agir en envoyant vos dons

    au :

    Comit de Soutien Michel Tournier 127 avenue Kennedy Montluon Vos chques doivent tre libells l'ordre

    d'AC! CUM (CCP, n 4 370 02 J) avec au

    dos "pour Michel".

    (Suite de la page 1)

    plus seulement les condamns mais aussi les mis en cause ! Le deuxime exemple est le signe avant-coureur de luttes syndi-cales de plus en plus dures. Virgin vient dtre autoris par le mi-nistre du travail licencier un dlgu syndical contre lavis de linspection du travail . Cela montre bien le peu defficacit de lInspection du travail dans la protection des travailleurs. Le Me-def avec ses reprsentants politiques sont les rels dtenteurs de tout pouvoir. Ils nont se soumettre aucune lgislation, mme celle quils ont eux-mmes mis en place. Tout salari est soumis au bon vouloir de son matre ! Il faut signaler le motif du licenciement harclement moral l-gard de son suprieur hirarchique Lactivit syndicale de-vient donc une activit criminelle.On croit rver ! Bakounine, r-veille toi... Nous voici bien au cur de cette lutte des classes qui nexiste-rait plus. Que nos ennemis veuillent nous prendre pour des cons, cest de bonne guerre. Quils ne comptent pas sur nous pour nous laisser mener labattoir sans rien dire. La lutte existe,la guerre de classes nest pas termine !Et on continue de nous assner que la lutte de classes nexiste plus et nest quune illusion ! Cest dgueuler... La lutte continue et on vendra chrement notre peau.

    La rdaction

  • Insurrection 3

    Linacceptable travail obligatoire

    A prs les nombreuses exonrations de char-ges l'embauche, il est aujourd'hui impo-

    s aux conseils gnraux de supporter une grande partie du cot du salaire normalement dvolu aux entreprises. Les pa-trons vont dsormais tre r-munrs sur des fonds publics pour embaucher des travail-leurs corvables merci. Ct chmeur, une atteinte in-tolrable est porte la libert individuelle des personnes te-nues d'accepter l'emploi propo-s, sous peine de voir les allo-cations chmage supprimes en cas de refus. Faut-il rappe-ler qu'aucune convention col-lective ne vient encadrer ces contrats, d'une dure maximale d'un an, et qu'aucun recours ne se prsente au RMAste, si ce

    n'est celui d'tre exploit puis renvoy son chmage l'an-ne suivante. Aucune circons-tance (loignement gographi-que, inadaptation de l'emploi

    la formation initiale du ch-meur, raisons familiales) ne se-ra tolre pour refuser ces contrats. Il s'agit d'un retour au travail obligatoire, qui laisse sur le bas ct toutes les garanties arraches par les travailleurs via les conventions collectives. L'conomie franaise a dtruit 51700 emplois salaris en 2003 et le chmage ne cesse d'augmenter. Ce n'est certaine-ment pas une baisse du ch-mage qui est vise par le RMA, mais un assouplissement du code du travail ardemment souhait par le patronat; afin d'exploiter, de licencier, de pro-fiter et de s'enrichir au moindre cot. Ainsi le RMA constitue une vraie rgression sociale et une atteinte la libert. Les conseillers gnraux doi-vent savoir quils prendront une part active dans la politique de casse sociale, chaque fois qu'ils financeront ces contrats. Cependant aucune obligation n'existe pour les conseils gn-raux dans la mise en oeuvre de ces contrats. Ils peuvent se d-clarer en rsistance face cette offensive capitaliste en re-fusant de collaborer ce dispo-sitif. Nous tudierons donc de prs ce sujet la position de nos diles creusoises. A suivre

    Recalculs contre surbooks

    Super pour les copains marseillais rtablis dans leurs droits ! Cependant ya de quoi tre catastrophs de voir que c'est la justice bourgeoise qui rappelle dsormais l'ordre patrons et....syndicats ! Catastrophs aussi de considrer que le syndica-lisme le plus offensif en matire de dfense des travailleurs, en est rduit suivre la drive judiciaire qui est impose partout... Ainsi 2053 chmeurs auraient dpos plainte auprs des tribunaux en France. Qui sont-ils au regard des 265 000 qui ont t purement et simplement privs de leurs allocations en janvier dernier ? Sans parler des 860 000 qui risquent de l'tre d'ici deux ans...Aucun syndicat aujourd'hui ne propose aux salaris d'entrer en grve pour forcer le patronat augmenter ses cotisations et c'est cela la vraie catastro-phe ! Les richesses existent, elles doivent profiter ceux qui les produisent ! Si le jugement de Marseille a le mrite de conforter les salaris, les chmeurs et les travailleurs dans leur bon droit contre l'arrogance criminelle du Mdef et de l'tat , il ne remplacera jamais la ncessaire lutte des classes qui s'appuie sur la dtermina-tion des travailleurs et l'action collective.

    Une nouvelle tape est franchie dans la prcarisation du travail salari. Sous couvert de favoriser la rinsertion

    des chmeurs bnficiant du RMI, le patronat se voit of-

    frir une main-d'oeuvre cot trs rduit. A condition que les conseils gnraux financent ces emplois hauteur

    du RMI, les patrons s'engageront payer au moins le

    SMIC.

  • Continuons donc notre modeste exploration de la plante presse anarchiste commence dans le PRESSCITRON prcdent, en prsentant dautres publications diffusion nationale.

    Le domaine anarcho-syndicaliste produit des re-vues de qualit dont laudience dpasse souvent le cercle de ses militants et sympathisants.

    Les Temps maudits Revue -plus ou moins trimestrielle- anarcho-

    syndicaliste et syndicaliste rvolutionnaire

    dite par la Confdration Nationale du Tra-

    vail

    Cest sans doute la revue la plus connue. Impor-tante par sa pagination (130 voire 160 pages), par la qualit de ses articles, par la pertinence de ses analyses mais aussi par loriginalit des th-mes abords, elle joue le rle de ple thorique de la CNT Vignoles. Dans son dernier numro (n 18 Janvier/Avril 2004), un ditorial trs lucide, la guerre sociale est dclare fait le point sur la sombre liste des batailles engages par le patronat contre le salariat. Triste ralit mais srement pas suffi-sante pour nous faire abandonner le combat dans cette guerre sociale. 2 longs articles ( 20 30 pages ) pour comprendre lintermittence et ses consquences dans les mtiers du specta-cle et rflchir sur la participation de la soci-t civile : entre dmocratie directe et cogestion . On y trouve aussi un texte, ambigut de lanti/altermondialisation de Patrick Mignard (professeur dconomie Toulouse qui a dj publi plusieurs livres dont le fameux Manuel dconomie lusage de celles et de ceux qui ny comprennent rien ) qui sinterroge sur le fonde-ment de la ralit de ce mouvement et sur ce quil exprime rellement, au-del des discours de circonstance et des prises de positions souvent opportunistes. De quoi alimenter une polmique avec les gourous de ce mouvement ...

    Un autre futur Revue de la Fdration CNT de la communi-

    cation, de la culture et du spectacle

    Dans son numro 6 (octobre 2003), on trouve bien sr une tude concernant les travailleurs du spectacle en lutte mais aussi des articles sur lactualit littraire comme la prsentation du dernier livre de Jann-Marc Rouillan ( Gluck-samschlipszig, le roman de Gluck ), un des fon-dateurs dAction Directe, atteint de mort lente, au vrai sens du terme, dans les geles franaises. Lloge quen fait Dominique Grange nest pas usurpe, loin de l. Si il y a un roman lire en ce moment, cest bien celui-l. A ne pas man-quer. Lactualit cinmatographique nest pas oublie

    non plus avec on ira tous au paradis consa-cr au film de lespagnol Fernando Leon de Ara-noa ( Los lunes al sol --les lundis au soleil ). Mi film, mi documentaire qui nous plonge dans lunivers sans piti du chmage de longue dure, suite des fermetures aux chantiers navals de Vigo en Galise. Une revue ne pas manquer par la qualit de sa prsentation, de son iconographie. Trs agrable lire.

    Nautre cole Revue de la Fdration CNT des travailleurs

    de lducation -- Pour une rvolution sociale,

    ducative et pdagogique

    Chaque numro de cette revue est construit au-tour dun thme qui est approfondi avec comp-tence et srieux. On trouve un mlange danaly-ses thoriques solides, dinterviews, de bibliogra-phies, de textes historiques. Dans le dernier numro (n5 -- Hiver 2003) consacr La grve, une cole de lutte, un article, Laction interpro : une pratique qui (re)vient de loin nous fait revenir sur une pratique redcouverte un peu partout (en Creuse Gu-ret, Aubusson) loccasion du mouvement de grve du printemps dernier. Et on peut dire que ce ne fut pas spcialement du got des bureau-craties syndicales ! Un autre sujet brlant et po-lmique, Tu veux la grve gnrale ? Passe dabord ton bac, celui du blocage des exa-mens comme arme des enseignants grvistes. Comme il est dit cette question sensible recroi-sera forcment, un jour ou lautre, notre che-min !

    Offensive Trimestriel dOffensive libertaire et sociale

    Dans leur dernier numro (n2 -Printemps 2004), des rubriques bien en place qui couvrent un peu tous les aspects de la socit : des brves en France, des analyses sur un problme particulier (la condition fminine), un dossier consistant sur La grve rinventer, des rflexions (sur li-dologie publicitaire), des brves ltranger, un long entretien avec Olivier Vinay, militant de l-cole mancipe--mancipation dans lequel de nombreux aspects de lcole et de ses compo-santes militantes sont abords, sans oublier la funeste OPA de la LCR sur lancienne Ecole Emancipe. Et tout cela est complt par un vo-let contre-culture qui balaye un champ assez vaste : des livres (de Classe fantme de Jean-Pierre Levaray une BD sur les hobos amricains et la crise de 1929, les rois vaga-bonds ) au cinma montrant la guerre en passant par la musique et le thtre ! Une revue suivre. Ce panorama nest toujours pas fini... la suite

    dans PRESSCITRON n3...

    Francis LAVEIX

    4 Revue de Press

    Bref panorama de la presse

    anarchiste en France

    P our commencer un bouquin de Franck Ma-gloire Ouvrire, fils dune ouvrire dune usine Moulinex. Il raconte le trajet de sa mre, de la soumission jusqu la lutte, pour

    se terminer comme souvent par les licenciements et la fermeture de la bote.. Fin dune histoire ! Une adaptation de ce tmoignage a t faite pour le th-tre. Une mise en forme de la parole des salaris de lu-sine Mtaleurop par Frdric.H Fajardie dans la pu-blication Mtaleurop, paroles ouvrires. Cest la demande de lassociation Colres du prsent (relayant une demande des ouvriers) que lauteur fut invit en rsidence pour viter quen plus de la perte de leur gagne-pain, ne soient effaces lhis-toire de ce bastion de la classe ouvrire et la m-moire de cette lutte exemplaire. Le dernier texte de notre compagnon anarchiste Jean-Pierre Levaray, Classe fantme, chroniques ouvrires (aprs le fameux Putain dusine encens par toute la gauche et mme une partie de la droite !). Levaray, toujours ouvrier dans une usine classe Seveso de la rgion de Rouen, sur jumelle de lex-usine AZF de Toulouse, trace le portrait de quelques uns de ses compagnons de souffrance qui tentent dchapper lensevelissement avec lner-gie du dsespoir. A la tlvision, aprs un Ressources humaines de Laurent Cantet (1999), acclam sans rserves par tous les fossoyeurs de celle-ci, plus rcemment nous avons pu voir le premier long-mtrage de Pierre Schoeller, Zro dfaut qui se droule dans le monde de lindustrie, avec ces chanes, ces caden-ces, ces ouvriers migrs, larrogance des petits chefs, Cest dire, lordinaire dune vie dusine ! Il ne faut pas oublier les diverses missions sur lin-scurit sociale comme Le bateau-livre-linscurit sociale dans laquelle sont rassembls des sociolo-gues, un crivain (Fajardie) et un ministre dlgu la ville. Tous se mettent daccord sur linsupportable dtresse de ces ouvriers la drive suite un plan de restructuration avec son cortge de licencie-ments. Que de larmes de crocodiles pour certains ! Tout cela complt par une pluie de documentaires dexcellente qualit, que ce soit, Les prolos, 300 jours de colre et bien dautres. Au cinma, pour ne citer que le film rcent de Jean-Marc Moutout Violence des changes en milieu tempr. Lunivers anti-humain des consultants en entreprise : lanalyse minutieuse dune certaine comptabilit, le chronomtrage des cadences, lla-boration des bilans de comptence, pour aboutir comme toujours la dlocalisation et aux licencie-ments. Cette classe ouvrire donne comme moribonde nen finit plus dtre dissque, examine, ausculte par une cohorte de spcialistes universitaires plus ou moins bien intentionns. Dans cette dernire ca-tgorie, on peut citer quand mme les travaux des deux sociologues, Stphane Beaud et Michel Pia-loux (en 1999, Retour sur la condition ouvrire-Enqute aux usines Peugeot de Sochaux-Montbliard et en 2003, Violences urbaines, vio-lence sociale-Gense des nouvelles classes dan-gereuses).

    F.L.

    La classe ouvrire

    dans tous ces mdias

  • Mmoires au poing 5

    De la grve au sabotage

    En mars, pour obtenir

    des moyens pour la

    recherche publique,

    les directeurs de la-

    boratoires, runis en assemble

    gnrale, dmissionnent collective-

    ment de leurs responsabilits ad-

    ministratives. En pratiquant "

    moyens limits, travail limit" ils

    s'inspirent d'une vielle ide : "

    mauvaise paye, mauvais travail!".

    Le 8 avril, pour la deuxime fois en

    quelques mois, les salaris d'EDF

    en grve mettent sur pied des ac-

    tions qui dpassent la simple cou-

    pure de courant : coupures de cou-

    rant cibles sur des lus et des pa-

    trons particulirement favorables

    la privatisation d'EDF, maintien du

    tarif de nuit pour les abonns, rta-

    blissement du courant pour des fa-

    milles dmunies qui ne pouvaient

    pas payer leur facture. Agissant

    ainsi ils ractivent une vieille prati-

    que : le sabotage, qui pnalise sur-

    tout l'tat, les patrons et les action-

    naires.

    Les grvistes sont toujours accuss

    par le pouvoir en place de "prendre

    en otages" les usagers. Mais quand

    les employs d'autoroutes laissent

    passer gratuitement les automobi-

    listes, ils ne prennent personne en

    otage et leurs grves ne durent pas

    car les patrons cdent vite. Sabo-

    tage encore. Quand les contrleurs

    de la Sncf ne vrifient pas les bil-

    lets leur grve est populaire. Sabo-

    tage toujours.

    Vieilles ides et vielles pratiques

    popularises ds 1897 par Emile

    Pouget, syndicaliste rvolutionnaire

    et ardent propagandiste avec son

    journal Le Pre Peinard et dans

    son ouvrage Le sabotage (1910)

    Une autre vieille pratique n'est

    gure plus employe que par les

    douaniers, il s'agit de la grve du

    zle ou "obstructionnisme", dfinie

    ainsi par Pouget : respect et appli-

    cation, pousss jusqu' l'absurde,

    des rglements; accomplissement

    de la besogne dvolue avec un

    soin excessif et une non moins ex-

    cessive lenteur. Dans une socit

    o les assureurs tiennent le haut du

    pav, o la scurit et le principe

    de prcaution dominent l'idologie,

    imaginons une grve du zle scu-

    ritaire. N'importe quel corps de m-

    tier peut paralyser la machine en

    appliquant simplement la lettre

    toutes les consignes de scurit

    souvent contradictoires en vigueur.

    De quoi rendre fous tous nos nar-

    ques galonns et pas mal de leurs

    bureaucrates infods.

    On peut imaginer des tas de formes

    d'action de ce type qui touchent di-

    rectement le patronat au tiroir

    caisse et nuisent la fe rentabilit

    tout en tant populaires. Et si on

    imaginait une grve du zle des sa-

    laris qui entre en conjonction avec

    une vague de dsobissance civile

    des "citoyens-usagers"?

    Patrick Faure

    Le style de Pouget "L'argot? J'en connais pas un tratre

    mot, foutre! J'cris comme tout le

    monde parle, ou du moins, je tche

    d'arriver a. Quand les ides sor-

    tent de votre caboche, elles ne sont

    pas pommades, bichonnes

    comme des garces de la haute, elles

    sortent aussi nature que les asticots

    du fromage."

    Emile Pouget

    (1860-1931) Journaliste, pamphltaire et syndi-

    caliste rvolutionnaire, a eu une

    grande audience l'aube du 20me

    sicle, la fois par ses prises de

    positions et par son style polmi-

    que et populaire. Il tourne le dos

    aux phrasologies rvolutionnaires.

    Pour lui la gouaille populaire, loin

    d'tre un dfouloir dmagogique,

    est l'quivalent potique de l'action

    directe qu'il prne dans les luttes

    sociales. Avec d'autres anarchistes

    il contribue maintenir une orienta-

    tion anarcho-syndicaliste, antimili-

    tariste, antiparlementaire et insur-

    rectionnaliste la tte de la CGT

    Actualit de Pouget Quelques phrases tires du

    Sabotage

    "C'est qu'en effet le sabotage est

    dans la guerre sociale ce que sont

    les gurillas dans les guerres natio-

    nales".

    "Le sabotage s'attaque au patron,

    soit par le ralentissement du travail,

    soit en rendant les produits fabri-

    qus invendables, soit en immobili-

    sant ou en rendant inutilisable l'ins-

    trument de production, mais le

    consommateur ne doit pas souffrir

    de cette guerre faite l'exploiteur."

    "La falsification, la sophistication, la

    tromperie, le mensonge, le vol, l'es-

    croquerie sont la trame de la soci-

    t capitaliste; les supprimer qui-

    vaudrait les tuer Il ne faut pas

    s'illusionner : le jour o on tenterait

    d'introduire dans les rapports so-

    ciaux, tous les degrs et dans

    tous les plans, une stricte loyaut,

    une scrupuleuse bonne foi, plus

    rien ne resterait debout, ni indus-

    trie, ni commerce, ni banque,

    Nous pouvons vous envoyer

    une copie du Sabotage

    (aujourd'hui non rdit) en prix

    libre mais avec un mini pour les

    frais de postes.

  • 6 Hors la loi du march

    Suite l'article d'Alayn, paru dans le n 1 de Press'Citron, au sujet du Carrousel, il me semblait ncessaire de vous faire par-tager un autre vcu de cette association. Petit historique : les SEL sont ns spontanment il y a 10 ans afin de lutter contre la prcarit et de permettre ceux qui ne disposaient pas de revenus montaires suffisants de ne pas tre totalement exclus et bien sr de recrer un tissu social sur un plan local. Les buts : en imaginant des changes de biens et de services en contrepartie d'une monnaie virtuelle cela a permis d'largir le systme du troc. Des changes multilatraux sont ainsi possi-bles et peuvent s'inscrire dans la dure en ne mlangeant pas l'affect. Il y a l'envie de remettre l'homme au centre de l'cono-mie. Il se retrouve acteur et non consommateurs et assist. Il doit alors trouver en lui ses propres richesses, qui dans notre systme conomique actuel ne sont pas mis en valeur tant non solvables, afin de les faire partager d'autres. La monnaie (dans notre secteur 1heure = 60 units) est alors une monnaie asso-ciative, cre par l'change et l'exercice d'une fonction humaine choisie et accepte, contrairement la monnaie utilise dans l'conomie capitaliste. Elle n'est pas un instrument d'accumula-tion prive, on ne peut pas dpasser 5000 units sans l'avis du collectif. Fonctionnement du secteur de Faux la Montagne : il y a 4 ans nous avons cr ce secteur avec une dizaine de personnes se connaissant, mais avec le temps le groupe s'est largi des gens d'horizons, d'ges et de milieux diffrents. Nous sommes maintenant une trentaine sur ce secteur qui s'est lui-mme bien largi. Des brassages rguliers d'individus entre les entrants et les sortants contribuent la vie de ce groupe. Nous essayons donc de faon modeste mais motive de grer une dynamique avant tout locale car il faut dj agir devant sa porte. Tout le monde ne participe pas de manire gale suivant les occupa-tions et motivations de chacun mais tous expriment leur soutien et leur dsir de voir le SEL perdurer. Nous avons une rencontre tous les 2 mois, regroupant de 8 20 participants, pour mutualiser nos changes et programmer des chantiers collectifs qui ont lieu 1 ou 2 fois par mois. Dans ces chantiers nous sommes entre 4 et 20 participants selon les be-soins. Cela va du dbroussaillage l'laboration d'un abri. Ces chantiers sont une des activits motrices du SEL qui allient le travail en commun et le plaisir de l'change. Nous organisons 2 ou 3 B.L.E. (bourses locale d'changes) par an et 1 ou 2 autres manifestations festives ouvertes tous, et bien sr il y a des changes individuels (environ 25 changes par an en moyenne par personne). Le Carrousel est donc bien vivant et cherche fonctionner le plus possible en dmocratie participative. Il a encore besoin d'voluer mais il a au moins le mrite de runir des individus soucieux d'agir pour un monde plus solidaire et responsable.

    Chantal membre du collectif d'administration cre en janvier 2004 compos de 13 membres, charge de la communication

    LE SEL BEC Un SEL se dveloppe dans l'Est de la Creuse (de Bous-sac Auzances), c'est le Sel-Bec, bas Chambon sur Voueize. Pour toute information sur les dates de ren-

    contre, contacter Henri au 05 55 82 11 68.

    Le samedi 1er Mai 1886,des syndi-cats amricains et le journal an-

    archiste The Alarm ap-pellent un mouvement re-vendicatif pour la journe de 8heures : 350000 ouvriers se mettent en grve, paraly-sant 12000 usines. Le 3 Mai se tient un meet-ing prs des usines Mac Cormick Chicago, point de dpart de la grve. Des af-frontements ont lieu avec la police qui finit par tirer, tuer 6 ouvriers et en blesser une cinquantaine dautres. Le lendemain, tout Chicago est en grve, et un grand ras-semblement de protestation est prvu en soire Hay-market. Alors que le meeting allait se terminer dans le calme, une rpression sauvage sabat . Cest alors quune bombe est lance sur la po-lice qui riposte en tirant une fois de plus sur la foule. Le bilan exact des victimes ne sera jamais communiqu. En revanche, tenus pour re-sponsables, huit des organi-sateurs du meeting, la plu-part anarchistes, seront ar-rts. Le procs en con-damnera 5 sans preuves (1). Malgr lagitation inter-nationale, 4 seront pendus le 11 Novembre, Lingg s-tant suicid la veille dans sa cellule.

    Cest en 1889, Paris, que le Congrs de la IIme Inter-nationale socialiste dcidera de faire du 1er Mai une journe de lutte internation-ale, avec comme objectif la journe de 8 heures. Il fau-dra attendre le Trait de Versailles en 1919 pour quun article sign par Clemenceau, Wilson et lloyd George fixe ladoption de la journe de 8heures comme but. Ds lors, les manifestations porteront sur dautres reven-dications (congs pays, semaine de 40heures et conventions collectives avec le Front Populaire en1936). Le rgime de Vichy en 1941, linitiative de Belin, ex dirigeant de la CGT re-converti en secrtaire dEtat de Ptain, transformera la journe de luttes en Fte du travail et de la concorde nationale et ce nest quen 1947 que ce jour sera chm et pay. Notons aussi que les manifestations du 1er Mai seront interdites ds 1954 Paris et durant les 8 annes de la Guerre dAlgrie. Il faudra attendre 1968 pour revoir un cortge parisien un 1er Mai. Quant au muguetcest une autre histoire !

    Alain Petit (1) Les martyrs de Chicago :Auguste

    Spies ;AlbertR.Parsons ;Adolphe Fischer ;Georg Engel ;Louis Lingg

    A bas la fte du travail...

    Vive le 1er

    Mai !

  • La Fdration des motards en

    colre va simplanter en

    Creuse. Depuis 25 ans, ces

    colreux , bien sages , font

    trembler les costards-

    cravats , dans lombre de

    leurs cabinets feutrs

    Notre envoy les a

    rencontrs. Tmoignage

    sur cette histoire mconnue

    du grand public

    Bienvenu(e)s en Creuse !

    Apr s lchec de la r-volte de mai 68, le pouvoir a dcid de surveiller plus troitement la jeu-nesse Dus par les vieilles orga-nisations populaires, qui nont rien compris ce mouvement de fond de la socit, les jeunes sauto-organisent lors de gigantesques concentrations pirates o rock, moto et solidarit forment les piliers de cette nouvelle culture underground...Cest lors de cette fantastique rup-ture avec le vieux monde que surgit la FFMC en 1980

    Solitaires, solidaires A cette poque lointaine, les vieux dbris de la morale gaullo-giscardo-ptainiste, allis aux assurances-requins runies, voulurent craser ces sauvageons rescaps de la-prs-68 Tous ces jeunes avec

    leurs grosses motos et leurs peace and love dans le dos, semaient la terreur chez tous les racs...Il suffi-sait de les taxer un max pour enrayer la dsobissance sociale galopante, se disaient nos distingus politico-conomistes, toujours en place 25 ans aprs Manque de bol (dor) pour ces emp-ts, le motard, par tendance et n-cessit seul, se regroupe parfois avec ses potes pour discuter autour de pots, et ce en chappement li-bre Et cest en deux-temps, qua-tre-temps et trois bras dhonneur que la nouvelle se rpandit sur le bi-tume : la vignette, niet ! Dpassant les vieilles querelles de clans, bouleversant les mentalits bien tiquetes et rpertories, les milliers de motards individualistes in-contrlables se regrouprent pour combattre le racket de ltat

    Voil comment le mouvement des motards en colre est n en cette anne 1980

    Autogestion, rvolution Du grandiose dans toute la France en cette fin de rgne de la droite ! Les motards autogrs fleurissent et organisent dans les villes des mani-festations hautes en sons et lumi-res, la grande joie de la population et au grand dsappointement des forces de lordre , dpasses par la non-violence les vnements...

    Une anne pour se regrouper, blo-quer les pages dautoroutes, assi-ger les perceptions, les permanen-

    (Suite page 8)

    Hors la loi du march 7

    Dclaration des droits de lhomme et du citoyen 26/08/1789 (Article II)

    Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de lhomme. Ces droits sont la libert, la proprit, la sret et la rsistance loppression.

    Constitution de la Rpublique du 4/10/58 (Article II)

    La France est une Rpublique indivisible, laque, dmocratique et sociale. Elle assure lgalit devant la loi de tous les citoyens sans distinction dorigine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.

    Casqus et bards, les motards en Colre dbarquent en Creuse

  • 8 Hors la loi du march (Suite de la page 7)

    ces des lus, se fdrer la FFMC, organiser une manif monstre lAs-semble nationale (photo), histoire dinterpeller les officiels, se prendre la tte entre potes, lancer un journal compltement artisanal Le Pav dans la mare et foncer poigne dans le coin vers dautres aventu-res !

    Utopie en marche En 1981, la suite de llection de Mitterrand, la vignette moto tait abandonne, mais la FFMC entrait dans une nouvelle phase de son combat. Pass le temps de linsur-rection victorieuse, il sagissait den-trer dans la construction dun vrita-ble rseau de solidarit concrte. Aprs ltat raquetteur, il fallait maintenant sattaquer aux requins assureurs, qui ranonnaient effron-tment les jeunes Pour rouler en moto, cest sr, faut tre assur...et mme si on est bien assur dans ses bottes, jeune et chmeur, faut mieux tre aussi as-sur dans une compagnie dassu-rance, because 110 km/h, le san-glier de plein fouet ne pardonne pas, idem pour le camion du bti-ment (voir Coluche)... Bref, ces joyeux illumins de motards dcid-rent, hors la loi du march des re-quins, de sauto-assurer Une mu-tuelle en quelque sorte, comme les autres... En fait, pas tout fait, et cest l que a va se compliquer...jusqu nos jours !

    Hobby or lobby ? De Robin des bois, le motard de base se transforma en preux Che-valier de la Route, et partit dans sa qute du dieu Pognon pour crer sa mutuelle avec ses potes Dabord prendre conseil chez les Anciens... Mais il y a 20 ans, on ne faisait pas confiance aux jeunes comme main-tenant (ah, ah, ah !). Aussi est-ce avec beaucoup dtonnement, dironie, de mfiance, de suspicion, de mpris, de peur, de rires, que ce projet ft accueilli (sauf exceptions, notes scrupuleusement dans le li-vre dor de la FFMC). Heureuse-ment le motard te quelquefois son heaume et retrouve une apparence normale douvrier, anesthsiste, employe de mairie, chmeur, ing-

    nieur informatique, oprateur de surface, cantinire, forain, avocate, etc... Et tout a a fait des dizaines de milliers de motard(e)s en colre qui roulent en pleine utopie parta-geuse dans cette anne 1983. Et leur mutuelle des motards, ils-elles lont cre en quelques mois, aprs un fantastique Tour de France de la solidarit Un maxi-mum de bl ! Amass raison de 400 F. x 40000 socitaires en co-lre. Car ils savent compter, ces bougres de sauvages ! Enfin en 83, le Mouvement des motards en co-lre entrait dans la cour des grands Dabord avec son journal Le Pav dans la Mare qui, de cam-pagnes en campagnes (contre les pouvoirs publics, les constructeurs, assureurs, racketteurs, pour

    lobjection de conscience, contre le Paris-Dakar, pour Malek Oussekine, contre le racisme, pour les phares-blancs, contre les rails de scurit, pour le rock et la bd, contre les fachos casqus, pour notre pote Coluche massacr, contre le show bizness et labrutissement program-m, pour le plaisir et la formation, contre les gravillons et lexclusion sociale, a continue...) est aujourd-hui diffus plus de 100.000 exem-plaires et sappelle maintenant Moto Magazine. Toujours en 83, ya eu la cration officielle de la Mutuelle qui dentre de jeu a voulu assurer plein pot les jeunes marginaux, exclus du systme mafieux...et alors l, cest une histoire sans fin les copains ! A base de bastons, de pognon, de d-

    centralisation, dhistoires corses, dindpendance, de tolrance, de formation, de justice, de dmocra-tie Mais vous inquitez pas, main-tenant quon est en Creuse, on va vous raconter tout a...et en solida-rit directe.

    On the road again ! La veille des dernires lections, plusieurs centaines de motards ont manifest Limoges, dans le mme tat desprit quil y a 25 ans... Une vingtaine de motards creusois ont dcid de constituer lantenne 23 de la FFMC. Si vous tes intress(e)s, rendez-vous lappel le 18 juin prochain, Sainte-Feyre (Centre de Loisirs).

    B.BULLIARD

  • La gueule ouverte 9

    La mort nuclaire, a suffit !

    Penser

    tue

    D epuis les annes soixante-dix, le com-bat est engag, sans merci, contre le lobby conomico-militaro-nuclaire. Un arrt sans concession vient de

    confirmer les constats tablis ds 1994 par le laboratoire de la CRIIRAD. Cet arrt prononc par la Chambre de linstruction de la Cour dAp-pel de Limoges permet de dgager les l-ments suivants : larrt entrine le renvoi de la Cogma devant le tribunal correctionnel de Li-moges pour les dlits dabandon de dchets radioactifs et de pollution des eaux ayant nui la valeur nutritionnelle du poisson. La cour dAppel est galement trs svre pour les ser-vices de contrle de ltat. Non content de sou-ligner lincapacit de la DRIRE relever les in-fractions, elle exclut que lexploitant puisse se prvaloir de cette dfaillance pour chapper la Justice. Extraits : "Le fait () que ces dpas-sements [des normes] naient pas donn lieu ltablissement de procs-verbaux dinfraction par la DRIRE ne signifie pas quils sont confor-mes aux prescriptions, mais plutt que cette dernire na pas exerc son pouvoir de contrle de manire complte."; "Outre le fait que les normes de rejet nont pas t respectes, li-nertie de la DRIRE, autorit de contrle des bonnes conditions dexploitation, ne saurait ex-cuser les ngligences avres de lexploitant et exonrer la Cogma de sa responsabilit p-nale." La Cour dAppel npargne pas non plus la Co-gma, "ses modes de gestion non rglementai-res des dchets radioactifs", "ses dfaillances avres" dans le respect des conditions dex-ploitation fixes par ladministration, "sa ngli-gence fautive" du fait de lutilisation de moyens techniques "rudimentaires" pour prvenir la dis-smination des substances radioactives. Outre ces constats accablants, les magistrats pointent galement la mauvaise foi de lexploitant qui a commenc par soutenir -contre toute vidence- que les concentrations de radioactivit taient dues des phnomnes naturels et non ses activits, lintentionnalit des dlits, la Cog-ma ayant eu "connaissance des nombreux rap-ports" qui mettent en cause sa gestion et nayant "rien fait pour lamliorer". Larrt souligne en outre que tout cela est le fait "dune socit industrielle denvergure mondiale () dont limportante communication publici-taire est presque exclusivement concentre sur le thme de la protection de lenvironnement".

    Larrt se conclut sur lattachement des magis-trats au principe du pollueur payeur : "La rali-sation de ces diverses infractions a permis la socit Cogma de raliser des conomies sur les cots dexploitation du site". Par cons-

    quent, "il apparat socialement normal que le cot environnemental de cette activit ancienne ne soit pas support par les habitants du Li-mousin" dautant que "La Cogma a ralis dimportants profits avec lexploitation du mine-rai duranium." Cette dcision sans prcdent rcompense les efforts produits pendant plus de 10 ans par les associations et la CRIIRAD afin de faire recon-natre les pollutions gnres par les activits minires de la Cogma. En France, ltat est depuis lorigine partie pre-nante du dveloppement des activits nuclai-res. Cette situation a des effets pervers que la CRIIRAD a dmontr dans le cadre des tudes consacres depuis 1990 aux sites miniers fran-ais (cf. tudes des mines et usines dextraction de luranium de Vende, Haute-Vienne, Loire et Hraut). Il sagit notamment de : la tolrance de ladministration vis--vis des infractions commi-ses par lexploitant ; linsuffisance des outils ju-ridiques permettant de sanctionner les infrac-tions. Les dispositions rglementaires ayant avant tout t conues pour assurer le dvelop-

    pement de lextraction de luranium, activit considre aprs la deuxime guerre mondiale comme une priorit nationale (laboration de larmement nuclaire, puis alimentation en combustible du parc lectronuclaire). La pr-servation de la sant des mineurs et de la qua-lit de lenvironnement devait composer avec cette priorit... Cest ce contexte de 5 dcennies dimpunit quil faut bien avoir lesprit pour comprendre le caractre rvolutionnaire des dcisions qui ont t prises Limoges. Une tradition bien tablie conduisait rechercher la moindre la-cune, la moindre incohrence, mme appa-rente, pour abandonner les poursuites et dga-ger la responsabilit de lexploitant. Dans le prsent dossier, les magistrats ont au contraire veill mettre en cohrence lensemble des textes lgislatifs et rglementaires existants et donner tout leur sens aux diffrentes pres-criptions en les remettant au service des int-rts quelles sont censes dfendre : la protec-tion contre les dangers des rayonnements ioni-sants et la prservation de lenvironnement. Aprs des dcennies de quasi non droit, le tra-vail sans prcdent du magistrat instructeur et de la Cour dAppel fera jurisprudence. La CRIIRAD salue galement le travail de " Sources et rivires du Limousin ", association engage dans un combat que beaucoup pen-saient perdu davance. Son obstination oblige aujourdhui le puissant groupe Arva rendre compte la Justice des pollutions que ses acti-vits minires ont gnres. Cest, l encore, un signal despoir pour bien dautres associa-tions, collectivits ou simples particuliers confronts limpact radiologique des sites mi-niers. De son ct, la CRIIRAD continuera suivre ce dossier de trs prs et apporter son appui scientifique aux associations locales. Les en-jeux conomiques et juridiques de cette affaire sont en effet considrables. Il sagit de savoir si la Cogma va tre autorise se retirer en lais-sant lhritage radioactif la charge des habi-tants et de leurs descendants ou si elle va de-voir assumer ses responsabilits en tant que producteur des dchets et responsable des pol-lutions. La bataille qui va se drouler devant le tribunal correctionnel de Limoges sera acharne.

    La rdaction

    Depuis cinquante ans, les pourris nantis nous ont menti..! Les radiations nuclaires, naturelles ou pas, a tue. En douceur, sans odeur, en profondeur et pour longtemps Premire victoire en Limousin avec larrt de la Cour dAppel de Limoges en mars dernier. La Cogma est ren-voye devant le tribunal correctionnel pour y rpondre des dlits dabandon de dchets radioac-tifs et de pollution des eaux. Cest un camouflet inflig ltat. Prparons-nous, la prochaine bataille va se drouler devant le tribunal correctionnel de Limoges. Elle sannonce acharne....

  • 10 Cybervolution

    Creuse : les exclus du haut dbit...

    Un syndicat mixte du nom de Dorsal a t cr. Il a t charg dans un pre-mier temps de faire une

    tude des besoins et des moyens mettre en uvre pour la couverture du territoire limousin.Et dans un deuxime temps d'en assurer la ralisation. L'introduction tait prometteuse... En voici quelques extraits, tir d'un dos-sier de presse disponible sur Internet : http://www.dorsal.unilim.fr> "Quels sont les besoins, prsents et futurs, des Limousins en matire de services et doffres haut dbit? Com-ment y rpondre avec justesse ? Pourquoi satteler un projet relevant thoriquement doprateurs privs ? Cest en voulant rpondre ces ques-tions que les acteurs publics de la r-gion Limousin ont pris en main leur avenir numrique Les TIC (Technologies de linformation et de la communication) se situent au confluent de linformatique, des tl-communications et de laudiovisuel Il est dsormais plus que vital pour tout un chacun daccrocher le bon wagon sous peine de voir se creuser une vri-table fracture numrique entre le ci-toyen, lentreprise ou ladministration dune part, et le monde qui les entoure dautre part. Les connexions Internet bas dbit et moyens dbits sont aujourdhui frappes dobsolescence de par la na-ture et la taille des donnes changes sur la toile (photos, vidos, sons). Seul le haut dbit est mme de satis-

    faire les besoins des entreprises comme des particuliers." L'tude, rendue en dcembre 2003, af-firme aussi qu'il s'agit d'un service pu-blic, et que, en tant que tel, il obit aux principe d'galit des usagers, de conti-nuit du service, etc.. Elle a tabli ga-lement une carte de la rgion avec des

    zones prioritaires, et des zones "blanches" dont on ne dit pas gran-d'chose. Et puis tout continue de se gter, main-tenant, l'heure de passer la ralisa-tion. En effet, Dorsal a dcid de dl-guer le service public relatif la ralisa-tion et la gestion dinfrastructures de tlcommunications en Limousin une socit pr ive - terme sorte "d'oprateur d'oprateurs"- sous contrat avec la Rgion. La concession sera sur une dure de 20 ou 25 ans. L'appel candidature et l'ossature du cahier des charges se trouve galement sur le site cit plus haut. A partir de l, fini le rve : on regarde la carte "du minimum de couverture fin 2006" (pourquoi pas plus tard encore!), et on s'aperoit qu'il s'agit de moins de 30% des communes de la rgion (15% seulement en Creuse) soit 40 % du

    territoire, et concerne 76 % de la popu-lation. En regardant la carte des zones priori-taires, on voit que ce sont 90 % les zones urbanises ! Celles-ci auraient certainement t quipes avec des liaisons haut-dbit ADSL par France-Tlcom dans le dlai prvu. Vu que France-tlcom (qui est loin d'tre une entreprise philanthrope et pour qui la connexion haut dbit n'est pas une obli-gation de service public) dclarait dans une confrence de presse, en juin 2003 que "plus de 3 millions de clients seront raccords l'ADSL fin 2003 et que plus de 90% de la population bnficiera d'une couverture ADSL ds 2005"

    Au rythme o vont les choses, l'qui-pement en haut dbit des zones priori-taires sera dj moiti fait quand l'entreprise concessionnaire commen-cera travailler Le service public peut-il s'adresser

    la majorit et non la totalit de la

    population ? Qui va pouvoir obliger une entreprise prive en faire plus que le minimum demand ? Et depuis quand peut-on exclure aussi dlibrment 24 % de la population et 60 % du territoire aprs avoir dclar qu'il s'agissait de service public ? Les communes restes en "zones blanches" (non prioritaires) pourront, aprs 2006, "ngocier" avec le concessionnaire Qui verra dans quelles conditions la connexion haut dbit est possible ? De qui se moque-

    t-on ? Quelle ngociation peut il y avoir entre une commune isole en pleine campa-gne et une bote prive? Comment peut-on assurer que des dispositions contractuelles entre l'entreprise retenue et le syndicat mixte Dorsal permettront d'assurer le service et sa prennit sur la totalit du territoire limousin comme il tait dit au dpart ? L'entreprise se rmunrant directement sur les usagers, par la perception d'un prix correspondant au service rendu, quel contrle pourront avoir les organis-mes publics sur les cots rels ? Ami(e)s des campagnes recules, il

    va falloir faire rpondre tous ces sp-

    cialistes ! Auxquels il ne manque fi-

    nalement que le bon sens. S'ils n'y

    prennent garde, nos signaux de fu-

    me risquent d'obscurcir le ciel de

    leurs satellites

    Marie-Ange Camus

    Internet haut-dbit en Limousin, ou la rduction de la fracture la sauce librale. Depuis quelques annes, le Conseil rgional, et les Conseils gnraux des 3 dpartements se sont penchs sur le problme du haut-dbit et des difficults rencontres en milieu rural.

    Ahun, Ajain, Aubusson, Auzances, Bnvent-

    l'Abbaye, Bourganeuf, Boussac, La Brionne,

    Bussire-Dunoise, Chambon-sur-Voueze, La

    Chapelle Taillefert, Chatelus Malvaleix, Che-

    niers, La Courtine, Crocq, Dun-le-Palestel,

    Evaux-les-Bains, Felletin, Gartempe, Glenic,

    Gouzon, Le Grand bourg, Guret, Montaigut-le-

    blanc, Parsac, Royre de Vassivire, La Sau-

    nire, Savennes, La Souterraine, Saint-Agnant-

    de-Versillat, Saint-Christophe, Sainte-Feyre,

    Saint-Fiel, Saint-Laurent, Saint-Lger-le-

    Gurtois, Saint-Maurice-La-Souterraine, Saint-

    Sylvain Montaigut, Saint-Sulpice-le-Gurtois,

    Saint-Vaury, Saint-Victor-en-Marche.

  • Capitalisme la poubelle 11

    Nous, profession-nels du so-cial, de san-t, de l'ducation et de la jus-tice, animateurs, tudiants, for-mateurs en travail social et en-seignants... nous nous mobili-sons contre le projet de loi dit prvention de la dlinquance . L'ensemble de la population est concern ! Pourquoi ? Ce projet de loi participe la construction d'une socit ba-se sur l'exclusion, le contrle et la rpression. Le texte contraint entre autre, ces pro-

    fessionnels signaler aux mai-res toutes personnes prsen-tant des difficults sociales, ducatives ou matrielles . Il oblige donc rendre publiques des informations confidentielles reues dans un cadre profes-sionnel fond sur une relation de confiance. Les personnes dnonces pourraient tre : Un enfant s'absente souvent de l'cole. Nous devons le dnoncer au maire et les parents seront convoqus afin de suivre un stage de parentalit et devront payer une amende de 750 eu-ros. Est-ce la solution ? Une personne perdant son tra-vail, ou malade, ou se trouvant en situation de sparation, une famille ayant des difficults fi-nancires, un lve en situa-tion d'chec scolaire... Ces situations font-elles de nous des coupables ?

    Notre socit est de plus en plus ulta librale. Les richesses ne profitent qu'aux riches. La protection sociale (scurit so-ciale, assedic, CAF, retraite, sant) bas sur la solidarit et le partage, est mise mal. En consquence, un grand nom-bre de personnes basculent dans la pauvret et l'exclusion. Le projet fait de chacun d'entre nous un dlinquant potentiel. Nous ne pouvons pas laisser passer un tel projet de loi aussi liberticide et anti dmocratique, bafouant tout le travail ducatif et de prvention. Nos profes-sions sont fondes sur une re-lation de confiance sans juge-ment dans laquelle l'individu n'est pas suspect, mais au contraire respect. Rsistons ensemble pour une socit o libert, galit et so-lidarit ne seront pas que des mots.

    Le Collectif Unitaire National

    ASSOCIATION DE DFENSE ET DE DVELOPPEMENT DES SERVICES PUBLICS DE LA COMBRAILLE

    Le Collectif d'Evaux les Bains et de Chambon sur Voueize vient de se constituer en association. L'association est ouverte tous ceux qui veulent dfendre les services publics, elle souhaite s'tendre l'ensemble du secteur Combraille et tra-vailler en rseau avec les Collectifs existants, les organisations syndica-les, les associations, pour dfendre et dvelopper le tissu social et cono-mique des cantons ruraux, menac par les annonces de suppressions de bureaux de poste, de perceptions, d'coles, de diffrents services... Me-sures annonces pour satisfaire aux exigences d'une conomie Euro-penne librale. La cotisation annuelle individuelle est fixe 10 euros et 30 euros pour les asso-ciations, syndicats, collectifs etc. Contact : Bruno Noble (05 55 65 67 58)

    Comits de dfense des hpitaux de proximit

    Lutter contre l'mergence de dserts sanitaires et pour la dfense des services de sant de proximit de-mande dsormais une organisation nationale. Des statuts sont en prparation avec diffrents comits volontaires. Les ob-jectifs de la coordination se prcisent aujourdhui autour des axes suivants : organisation d'une dfense juridique globale, tude et dcryptage des m-canismes daction des ARH, intensifi-cation et globalisation des actions (lobbying), aide aux comits en diffi-cult (ou dcourags), mdiatisation collective plutt qu'individuelle, liens avec les autres luttes du secteur de la sant (assurance maladie). Sources : Comit Sainte Affrique(Aveyron)

    Cette socit l, on n'en veut pas !

    Nous sommes tous des dlinquants ?

    LETTRE OUVERTE A LA POPULATION CGT - FSU - SUD - Syndicat de la Magistrature - SNMPMI (Syndicat National des Mdecins de PMI) - Union Syndicale G10 Solidares - CNT - Coordination des Etudiants du Travail Social - Collectifs de Prvention spciali-se -AC ! - Ligue des Droits de l'Homme - APEIS - CFDT Cheminots - Collectif Informa-tique Fichiers et Citoyennet - Collectif des formateurs en travail social - CPO (Confrence Permanente des Organisations professionnelles)-7-8-9 vers les tats g-nraux du social.

  • 12 Vous tes cerns

    Press'Citron s'adresse tous ceux et celles qui luttent contre la falsification de l'information et la diffusion gnralise de l'idolo-

    gie librale. Cest un journal indpendant et libertaire qui s'interdit

    toute exclusive et tout proslytisme en faveur de telle organisation

    syndicale ou politique. Sur cette base nous publierons toutes les

    informations que vous nous ferez parvenir.

    Bernard Bulliard, Marie-Ange Camus, Alayn Dropsy, Patrick Faure, Francis Laveix, Alain Petit.

    [email protected] Cerc-BB23

    7 les Chambons St. Martial-le-Mont 23150

    ANARCHIE I

    Si m Do

    Quand je pense tout ce temps perdu Si m Do

    Tes drapeaux que l'on trane dans les rues Sol R

    A ceux qui voudraient nier ta prsence Sol Do

    A ceux qui voudraient comprendre tes silences

    II J'aimerai pouvoir chanter plus fort Ne plus douter, ai-je raison ou bien tort ? Car il faudrait enfin dire Qu'aucun pouvoir n'a raison d'tre Et que l'on peut trs bien vivre Tous ensemble sans dieux ni matres Pont :

    Mi m R

    Enfin vivre en parallle Mi m Do

    Comme un oiseau, avoir des ailes Sol R

    Abolir tous les gouvernements Do

    L'arme, la police et l'argent. Refrain

    Mi m Sol La Do

    Non, tu n'es pas le dsordre Mi m Sol La Do

    ANARCHIE, un chemin sans bornes Mi m Sol La Do

    Non, tu n'es pas le bordel Mi m Sol La Do

    ANARCHIE, tu es bien la plus belle

    III Bien sr, je sais, tu fais peur Aux gostes et aux sans-cur A ceux qui ne veulent pas partager Aux amoureux de la proprit prive.

    IV Mais pour qu'on soit vraiment nous-mmes Afin de retrouver un sens Pas forcment le mme Que celui o l'on nous enferme Pont et refrain ad libitum

    Ecrit et compos par Alayn Dropsy A reprendre en chur

    LES BONS PLANS DE PRESSCITRON

    Dans ces lieux sympas, on diffuse du PressCitron !

    Et lambiance est chaudement recommande par lquipe :

    Royre, lAtelier 23 vous accueille tous les jours Au programme : week-end 8-9 Mai, partir De 15h dition et BD indpendan-tes Atelier fanzine, confrence, projection, exposition avec les ditions FLBLB, Samedi 8 Mai, 21h30, Concert Blues rock -Pile Driver, Mardi 18 Mai, 21h, Pro-jection Magazine (52 min) Tl Millevaches. Samedi 28 Mai, 21h30 Concert Blues -Marc Lelang, Samedi 5 Juin, 21h30, Concert Chanson, reprises -Les Frres Z, Samedi 12 Juin, 21h30 Concert Chanson -Kandide, Mardi 15 Juin, 21h, Projection Magazine (52 min) Tl Millevaches.

    Sardent, chez Michel, vous pourrez peut-tre discuter, selon affinits, avec les tontons zingueurs de PressCitron

    Guret, les Belles Images, du beau, du bon, du bouquin ! Vous aussi, diffusez PressCitron dans les lieux branchs !

    Envoyez-nous vos adresses pour complter la liste pour le numro 3...

    FORUM SOCIAL LIMOUSIN (suite)

    T ous ceux qui sont int-resss pour approfon-dir la rflexion sur la t h m a t i q u e

    "Travailler autre-ment dans une nouvelle re-lation femme-homme", par-ticulirement en essayant de faire merger des proposi-tions d'action, de coordina-tion, etc., sont invits une

    rencontre le Samedi 15 mai

    au Villard (Plateaux limou-

    sins) commune de Royre

    de Vassivire. Rendez-vous midi pour casser

    la crote ensemble, dbut de la runion vers 14h. En fin d'aprs-midi ou en soire il est prvu de projeter un film. Hbergement possible sur place.

    Contact : Patrick Faure 05 55 62 46 31

    NOUS AVONS REU DEUX NOUVEAUX JOURNAUX LIBERTAIRES

    La Chatte Noire Taquine, journal de la CNT 19, n0 premier trimestre 2004. Un encart de 2 pages donne de faon trs complte quelques conseils pour faire du syndicalisme en tant qu'intrimaire.

    Adresse : CNT 19, BP 536 19015 Tulle Cedex. La Noire Atlantique, journal dit par Convergence libertaire, n2 fvrier 2004. Journal prix libre paraissant tous les 2 mois. Beaucoup d'infos locales : Lutte des sans papiers Nantes et St Nazaire; politique

    municipale de gche de la mairie de Nantes; Vigilance contre les actions des anti-ivg. Adresse : Noire-Atlantique c/o CITE, BP 131, 44403 Rez Cedex. [email protected].

    "Pas d'OGM dans ma commune" (suite) Le collectif creusois "Pas d'OGM dans ma commune" a runi une quinzaine d'arrts municipaux

    interdisant la culture des OGM en plein champs. Ceux-ci seront remis en prfecture de Guret le

    jeudi 6 mai 18h. Tout le monde est concern et la population est invite se joindre au collec-

    tif pour cette dmarche.

    Tour de France pour sortir du nuclaire Organis par le rseau "Sortir du Nuclaire", le dpart a t donn le samedi 24 avril. Une pti-

    tion europenne "Un million d'europens demandent la sortie du nuclaire" vient galement dtre lance. Le Tour se droulera du 24 avril au 23 mai avec une manifestation finale le samedi 22

    mai Rouen, prs du site de Penly, principal candidat pour recevoir l'EPR. Ltape la plus proche

    de Creuse est celle de la Vienne Civaux / Poitiers, le jeudi 13 mai. Rendez-vous 11h Civaux,

    pique-nique devant la centrale nuclaire, puis 17h 30 rassemblement au centre ville de Poitiers.