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,~ INTERNATIONALE
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, "
~ quatre jeunes gens qui avaient occupe mercredi les burelliux bruxellois 'de l'hebdomadaire allemaml «Der Spiegel », se sont UD momentmontres au balcon de l'immeuble (au centre). Non armes, Hs se sont laisse apprehender sans resistance (a d'roite). Des tireurs d'elite de la
I bripde Diane avaient pris position sur des toits voisins.
:Lr- gendarmerie deloge sans malles occupantsdes hureaux hruxellois du journal «Der Spiegel»
Quatre personnes, deux hommesci deux femmes, ont fait irruptionmercredi vers 14 heures dans lesbureaux bruxellois de l'hebdomadaire ouest-allemand «Der SpieCel,., situes au sixieme etage dela resldence «Roncevaux., 45,boulevard Charlemagne, a unecentaine de metres du siege dela C.E.E.
Apres avoi' evacue les troiseapleyes presents a ce moment-ladallll les locaux, Hs ont exige quele «Spiegel. publie un communique reprenant les revendicationsdes ',prisonniers appartenant a la« Fraction Armee Rouge» (RoteArmee Fraktion - R.A.F.) actuellement detenus en Allemagne federale ainsi que la liberation immediate de l'un de ces prisonniers: Gunther Sonnenberg.
Vers 15 heures, la direc'tion du« Spiegel. a Hambourg faisaitsavoir aux autorites belges qu'ellene donnerait pas suite a••x exigences des occupants. Aussitöt \ labrigade Diane de la gendarmerieetait requise pour evacuer lesbureaux du journal allemand. A cemoment-la, on savait deja que lesquatre occuilants n'etaient proba-
blement pl\!S armes puisqu'Hss'ebient montres bras en l'air anbalcon. Vers 17 h 15, Hs etaientemmenes sans avoir oppose deresistance. 11 s'agit de Marie-RoseLevaux, 31 ans, BeIge, habitant aIxelles; P. Celman, 21 ans, etHerman Padt, 29 ans, tous deuxHollandais, habitant Amsterdam,ainsi que Christine Lucas, 27 ans,de nationalite franc;aise.
Deux heures de l'apres-midi.Boulevard CharJemagne, a deuxpas des CommunautE!s europeennes. Un immeuole moderne denenf etages «Le Roncevaux» aproximite du square Ambiorix.
Au sixieme etage, 1e bureau.bruxe1:loisdu magazine Der Spiegel, ou se trouvent une sec-retaire,une femme de menage et un visiteur. Le chef du bureau, HansGerhal'a Stephani, est absent,couvra,nt la session du Pa'111ementeuropeen a St,rasboUirg.
« Quatre jeunes gens äges d'unevingtaine d'annees ont fait brutalement irrnpti·,m. Leur chef, unejeune fHle parlant un fran<;aissans accent, nous a ordonne enhurlant de quittel' l'immeuble.
Les gaq;ons, style punk aux cheV€UxcoÜrts,s'exp'rimaient eux enaLlemand" a decIan! GunhHdFricke, la secrt!tairre.
Les occupants jeHent UD t'ractqui tombe directement danslesmaim des polide1'set gendarmesqui ont boucle le quartier. Desaffiches sont coHees aux vitresproclamant: • Rassemblement desprisonniers de R.A.F. (Rote ArmeeFraktion) - Oceurpe'. Ils exigentla publication du communiquedans le Spiegel.
Le magazine hambourgeois refuse, et autorise, lapo~ice beIge adonner l'assaut. Celle-ci a apprehende Bur 100 lieux un homme quiphotographiait .l<es occup,ants etquietait visiblement en con~ctavec eux. Un, jouil'naIiste allemC\nd,'correspondant a -BruxeU,esde·la Frankfurter AUiJemeine (conservateuq,o)s'est declC\reetonne parcette ac'bjon : le Spiege! est 'unmagazine de' g,auche; ,Je me.dernandepourquoi Hs n'on,t pas' oecüpe' pllitöt mon bureau. »
Les commer<;ants des environseux sont ulceres: • 11,y a ,unesemaine c'etaient les agricuHeurs.Avant <;a,les pecheürs. Tout cela
est bien mauvais pour les aHaires" nous a declare un libraire.
Par mesure de &ecurite, et envue 'd'une intervention en force,La police et La gendarmerie iIIlte'rdisent tüute circulaJtion bou1eva·rdChar[emagne et commencent a dieployer hommes et materie>!. Lesopera.tions sont dirigeoo par lecommissai,re en chef de la policede Bruxelles, ]VI:. Püels. Vers15 h 15, la brigade Diaue arrivesur les lieux. Des tireurs d'roitessur un bätiment fünt face au«Ronce,vaux ».
Vers 16 h 40, les quatre occupants apparaissent au balcon, Ievant leur,s mains et aft'irmantqu'iJls ne sont pas armes. La policeen aoute car des temoins onta-ffirme que I'une des femmes availtun sac BUirl'epaule. Une dizainede genda,rmes armes donnent rassaut sans rencontlrer de resistance.Les quatre occup,ants ont alorsHe arpprehendes et conduits, menottes aux poignets, dans deuxvehicules d'intervention de la gendarmerie.
SATURNIN GOMEZet MARC ROZEN
• Boulevard Charlemagne a Bruxelles, des policiers sur les toits proches da I'immeuble du -.Spiegel ••. IIs n'ont, finalement, pas dü inter-
ven'r. Lc.. Crk'- 7 I f1 ( a1 I
Les locaux bruxelloisdu «Spiegel» occupes
quelques heuresC'etait une action de solidariteavec les prisonniers grevistes
de la faim en AllemagneCinq personnes, dont deux
femmes, ont fait irruption, mercredi vers 14 heures, dans lesbureaux bruxellois du journalouest-allemand «Der Spiegel»,45, boulevard Charlemagne. Lestrois employes presents a cemoment dans les locaux ont puquitter les lieux.
Les occupants menac;aientdene pas quitter les bureaux tantque «Der Spiegel» n'aurait paspublie un communique reprenant les revendications des prisonniers de la «Rote ArmeeFraktion» actuellement detenusen Allemagne federale.
Dans un communique, les occupants disaient lutter ensembleavec les prisonniers de la R.A.F.qui font la greve de la faim et dela soif en Allemagne federale. IIsdeclaraient avoir choisi le burf:iau de «Der Spiegel» car «cejournal transmet la politique duS.D.P.en detournant les buts dela greve de la faim dans le cadrede la guerre psychologiqu€'pour planifier les assassinides prisonniers en greve».
«Nous resteront ici jusqu'a la
publication integrale de notrecommunique dans le numero du«Spiegel» de cette semaine.Nous revendiquons un traitement pour les prisonniers de laR.A.F.qui corresponde aux conditions minimales des conventions de Geneve pour les prisonniers de guerre, c'est-a-dire leurregroupement en groupes cal=ables d'interaction, au minimum15, le contröle de ces conditionsde detention par une commission internationale independante et la liberation immediate deGunter Sonnenberg", disait encore le communique.
L'occupation des locaux s'estterminee vers 17 h 20. Apres I
que les occupants, qui etaientau nombre de quatre, soit deuxhommes et deux femmes, aientfait quelques apparitions a la'terrasse de la redaction deI'hebdomadaire, les forces deI'ordre ont pu se menager unacces aux bureaux. Les quatreoccupants ont alors ete apprehendes et conduits, menottesaux poignets, d:lns les vehiculesd'intervention de la gendarmerie.
Gu(U lt ,\h. A'Z.
'u/~/3A
Declarationdes
occupants duIISpiegel" ä
Bruxelles
annonc;:ait la fin de la greve. Oe fait, h:,,,,
prisonniers avaient dei ci decide deouisplusieurs jours de suspendre leur mouvement. A I'exterieur, la replique etaitimmediate : attentats dans toute I'Allemagne, guerilla dans les rues de BerIinQuest. Quatre ans apres le traumatisme de Stammheim, le mouvement revolutionnaire offensif prend, outreRhin, un nouveau depart.
I'mformer du developpement de la situationdans I'appartement. Apres, les gens pouvaient encore nous telephoner, mais nousne pouvions plus les joindre. Pour rendrepublic I'assaut qui se preparait et rendreclaire la surdetermination de leur operation,nous nous sommes rendus sur la terrassequi donnait sur la rue, nous avons repete lebut de notre action et la seule conditionspour nous pour quitter les locaux.
//s etaient prets a tirer
Par tout I'appareil de guerre qu'ilsavaient deploye, il etait evident que leshauts responsables, bien qu'ils savaient depar notre comportement que nous n'etionspas armes, avaient donne au commandodans I'immeuble des directives d'interventions contre une action de la guerilla. Pendant toute I'execution de I'operation, lecommando etait convaincu que nousetions armes.
Quand nous avons vu par I'ceil de la porte le commando en position de tir et qu'undes leurs parlant allemand nous a don neI'ultimatum de sortir mains en I'air, nousetions certains qu'ils tireraient. Nous etionsalors arrives au point culminant ou nousavions optimalise nos possibilites, notreforce. Notre decision a ete de terminer I'occupation et d'ouvrir la porte. Une cinquantaine de porcs de la brigade anti-terroristeassiegeaient tout I'espace du palier, des ascenseurs et de la cage d'escalier, et hurlaient de sortir un a un les mains en I'air, IIs
_ Le8avril1981
des militants hollandais, belges et
lranc;:ais occupent les locauxdu (( Spiegel)) ci Bruxelles. Dans le
me me temps, quinze detenus politiquesouest-allemands poursuivaient une greve de la
faim afin d'obtenir des conditions decentes de de-tention. Depuis, run d'entre eux, Sigburd Debus, est mort.
Simultanement, Ie B.K.A., relaye par la grande presse europeenne
Dans la confrontation actuelle, dans Les tireurs d'elite de tout I'appareil relaquelle l'Etat essaye d'assassiner pressif avaient pris position sur les toits desles prisonniers de la R.A.F. en les immeubles voisins. Les hauts responsables
laissant mourir dans leur greve de la faim, des instances competentes, tels le substitutnous avons occupe le bureau du Spiegel a du procureur du roi Oebruyne, I'administraBruxelles. Nous sommes entres dans le bu- teur general de la surete publique Raes, lereau en disant aux personnes qui s'y trou- chef du ministere de l'lnterieur, le generalvaient de quitter les lieux. Ensuite, nous Sokay, le responsable superieur de la secavons bloque la porte et rnis un caliquot a le tion anti-terroriste etaient concentres surfenetre avec la phrase: « Occupe - Ras- les lieux. Le « groupe d'interventionsemblement des prisonniers de la R.A. F. en Oiane» et des centaines de flics des autresgreve de la faim ». Nous avons immediate- unites de la gendarmerie s'etaient places enment envoye notre communique par telex position d'assaut, deux ambulances etaientau siege du Spiegel a Hambourg, et a stationnees devant I'entree de I'immeuble,toutes sortes de journaux et d'agences de l'environnement immediat etait ceinture,presse importants. En meme temps, nous les appartement a proximite du bureau duavons telephone pour informer de notre ac- Spiegel etaient evacues. Notre action ation et de nos revendications a tous les rendu clair que I'appareil repressof mis enjournaux nationaux et ades journaux inter: ceuvre par la R. F.A. en Europe occidentalenationaux. Parallelement, des camarades a est deja operationnel ici. Oe la meme ma-I'exterieur ont fait de meme. Apres un niere que les commandos d'interventionquart d'heure, la rue etait bourree de jour- B.B.E. en Hollande, le G.I.G.N. en Francenalistes de la presse ecrite, parlee et tele- et le groupe Oiane en Belgique sont formesvisee. L'Etat a reagi acette occupation de et entraines par le G.S.G. 9 de la R.F.A.,la meme maniere qu'envers les prison- tous les hauts niveaux de decisions sontniers : il a concentre un appareil contre-in- standardises. Le telex que nous avonssurrectior:mel comme contre une action de utilise pour diffuser notre communiquela guerilla, et est intervenu avec le calcul de dans plusieurs pays occidentaux a ete cou-nous abattre. Partout Oll les etres humains pe au moment ou nous etions en commu-commencent a resister, I'extermination de nication avec I'Agence Tass. Ensuite, lenos vies est deliberement calculee. En utili- reseau telephonique international etait cou-.sant la guerre psychologique - un d'entre pe. Entre-temps, la brigade Oiane avait prisnous aurait participe a I'enlevement de position sur la terrasse arriere de I'appar-Schleyer, nous aurions des otages, nous tement, au sixieme etage de I'immeuble,serions armes - l'Etat a justifie la mise en alors qu'elle attendait, pour donnerplace d'un enorme appareil militaire autour I'assaut, I'ordre ecrit d' Allemagne. Nousde notre action. avons alors retelephone a la presse pour
L 'interrogatoireFinalement, nous etions emmenes dans
deux voitures blindees puissamment- ~cortees jusqu'a la section anti-terrariste,
quatrieme etage de la centrale de la gendarmerie rue de Louvain. Sur la porte de ce"4partement etaient inscrits les noms des
sponsables du service « InformationsTerrorisme }) : Carre et Van Butsele.
Pendant des heures, par des pravocations et des humiliations continuelles, lesagents de ce service n'ont pas cessed'essayer de casser la cohesion du groupe.Avant leurs tentatives d'identification,nous avons ete forces de rester deboutspendant des heures, immobiles face aumur. IIs repondaient systematiquement achacun de nos mouvements par des menaces, des coups et en resserrant encore plusles menottes. Pendant tout le temps de notre arrestation, il y avait I'interdiction strictede parler ensemble ou meme de nous regarder. Pour nous empecher de communiquer, les flics ont essaye de nous faire duchantage en tenant par la barbe celui a quiI'un de nous s'adressait et en menayant deI,,; casser la gueule. Chaque fois que nous
ns emmenes dans des cachots, nouSetlons separes. Quand, apres tou-t cela, ilsClnt compris que nous continuions a resis-
en tant que groupe, ils nous ont relacnes 24 heures apres notre arrestation. Desnotre arrestation, leur seul objectif etait denous presenter desolidarises et reniant notre action. Comme ils n'ont pas pu atteindre ce but, ils ont voulu anticiper sur lacontinuite de notre lutte en prison, en empechant que la mobilisation qu'elle auraitsuscitee ne s'elargisse et transporte dansnos pays la resistance qui se developpe enR.F.A. a partir de I'orientation qu'est pournous le combat des prisonniers de laR.A.F. Cest pour cela qu'ils nous ont relaches. La force que transportait notre actionet que nous tirions d'elle n'a pas permis auxporcs de casser notre graupe. Notre actionest aussi un premier pas concret dans la resistance ici que nous voulons developperau niveau europeen.
Elle arenforce encore la cohesion dugroupe, et nous avions la meme volonte alutter sur le terrain de la taule. Ensembleavec les prisonniers de la R.A. F. contre leurtorture par isolation totale, pour leur ras-
IJIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII1111111111111111111111111111111111111I!lOUS ont menotte et plaques brutalement semblement, ensemble avec tous ceux qUI C'est parce que nous refusons cet appa-au mur. La maniere dont nous etions alors decident de ne pas se laisser encercler par reil omni-present qui nous etouffe quo-fouilles avait pour but de trouver sur nous les plans d'integration de la social-demo- tidiennement, cette militarisation de la so-des armes. Tandis que I'un d'entre nous cratie. Des actions teiles que celle que nous ciete qui nous contröle et nous met sur fi-s'etait presente comme etant le dernier a avons menee sont la possibilite de casser ches constamment, et parce que nous re-sortir, il etait emmene en otage dans cette politique d'encerclement. Cela signi- fusons aussi de nous engager dans des lut-I'appartement, revolver sur la nuque. IIs fie aussi en finir avec la pacification neces- tes eparpillees, isolees, divisees sur des ter-I'utilisaient comme bouclier pour fouiller saire au fonctionnement des quartiers rains canalises et determines par l'Etat, queune a une toutes les pieces, le fon;:ant a generaux de I'O.T.A.N. et de la commu- nous nous sommes retrouves ensemble.ouvrir les portes derriere lesquelles ils naute europeenne ici en Belgique, pour la- Cet isolement. cette negation de nous-etaient convaincus de trouver des gens ar- quelle tout cet appareil militaire a ete de- memes, de tout iltre humain, ne peuventmeso ploye contre nous. etre brises que lo'rsque chacun et chacune
Pendant tout le temps de I'operation, Ceci ouvre donc les possibilites pour les de nous men,e celte lutte avec les autres.notre camarade etait entoure de tueurs en gens de se reconnaitre dans le combat re- Desor~als, , I aHaire de chacun ne cesseconstante position de tir. Plus d'une fois, volutionnaire, ce qui est la fin de ce projet. plus d etre I aHa/re de tous parce que, ,con-ils ont montre qu'ils etaient prets a I'abat- A partir de ce moment, la confrontation est cretement, nous serans tous massacres outre Cetait clair pour nous tous qu'au t nous serons tous Ilbres. Pour nous, la Ilbe-m~indre faux geste de notre part, ils au- ouver e. " , ration, la collectivite, se developpent dansraient sans hesitation ouvert le feu sur Contre / eparpll/ement des tuttes la confrontatlon ~ la lutte- parce que
nous. Nous sommes venus ensemble, militants c'est Jaque nous rencontrans et reconn~is-d B I ' d F et de Hollande sons nos prapres forces et faiblesses. C est
e e glque, e rance "'bi d" f I btt '. I't' est la meme pour Impossl e estlmer notre orce - a su -parce que ce e rea I e , '" d h ,. d' I t.jectlvlte e c acun, c est-a- Ire e graupenoustoll<;
lJlIt'uie HL'!J(!iI//""id)/(.' I'1.0
Avril 1981
Venceremos
III
est un projet soCiaJ-democrate deconstituer des groupes restreints de prisonniers politiques en maintenant enoutre les memes conditions de detention dans les memes Q.H.S. et en imposant le modele americain de Marion,qui presuppose qu'if pourrait y introduire une teile pression psychologiqueque le groupe s'autodetruise. Ces pro-jets d'extermination et la guerre psychologique ont atteint aujourd'hui unenouvelle qualite qui repond a la rlouvellequalite de la resistance. Pour no,us, reslster ici, c'est la force de chacun dansson engagement avec les autres. Lespnsonniers de la R.A.F. n'arretent pasleur greve de la faim, nous, nous restons ici Jusqu'a la publication integralede notre communique dans le numerodu Spiegel de cette semalne. Nous revendlquons un traitement pour les pn50nnlers de la R.A.F. qui correspondeaux conditions minimales des conventlons de Geneve pour les prisonniers deguerre, c'est-8-dire, leur regroupemer
en groupes capa bles d'interaction - a[,~minimum de quinze. Le controle de ces ~conditions de detention par une corT'mission Internationale independante ella liberation immediate de Günter SonnenberQ.
Communique passe sur les telexsu "Spiegel"
Nous, militants de 8elglque, de Holande et de France occupons aujour'hui le 8 avril 1981 le bureau de laedaction du Spiegel 8 Bruxelles. Avecette action, nous luttons ensemblevec les prisonniers de la R.A.F. en gree de la faim et de la soif et exprimons
notre solidarite avec les camarades enR.F.A. qui pour leur soutien 8 la grevede la faim, sont systematiquementcriminalises avec I'accusation de « propagande pour une organisation terroriste». Ce bureau de redaction est,avec son chef Stefani, le bureau duSpiegel competent pour imposer la politioue europeenne de Reagan I Schmidt,par ses connections ICI 8 Bruxelles avecI'O.T.A.N. et la communaute europeenneo Ainsl donc, le Spiegel transmet lapolltique du S.P.O., en detournant lesbuts de la greve de la falm dans laguerre psychologique, pour planifier lesassassinats des prisonniers en greve.Cette guerre psychologique, dont lesmethodes sont elaborees et appllqueesdepuis I'existence anti-imperialiste enR. F.A., VI se 8 son extermination et a
- dans une discussion sans pratique. Celaveut dire que la liberation de chacune et dechacun ne peut avoir lieu avant que nouscommencions 8 lutter ou apres avoirgagne, mais dans la lutte et par la lutte. Oecette maniere, nous voulons developperune resistance effective avec nos proprespossibilites, et dans cette resistance nousvenons ensemble avec chacune et chacunqui a decide de lutter. Et aussi, ensembleavec les camarades qui ont ete faits prisonniers dans cette lutte et qui continuent enprison. Pour nous, lutter avec eux pour lasatisfaction de leurs revendications est unepartie integrante de la resistance en Europeoccidentale, et avec cela, nous voulonsqu'ils aient la possibilite de continuer 8lutter ensemble.
Nous ne les « soutenons » pas. Nous luttons avec eux. Pour mener notre action,nous avons trouve notre orientation dans lecombat que menent les prisonniers de laR.A. F. pour la liberation des EHreshumains. Nous prenons leur lutte en tantque moment pour developper nous-memesnotre resistance ici.
Angleterre•• lende •.•.•ains d' erneutes
Oe nouveaux affrontements ont eclatependant le week-end dans differents quartiers du sud et de I'est de Londres pendantle week-end pascal. Mecontents de la fermeture avant I'heure des jardins d'attraction, plusieurs centaines de jeunes Noirsont suivi I'exemple de Brixton, notamment8 Finsbury-Park dans le nord de Londres.Encore quinze policiers ont ete blesses etune centaine de jeunes arretes. Sur la cotesud, les affrontements ont pris un tour different, opposant des skin-heads se revendiquant de divers groupes fascistes 8d'autres jeunes. Toujours 18, les fachos,quand il s'agit de faire diversion.
Le Black Youth Defense Committee,le Comite de defense des quelques 200 personnes arretees apres les quatre journeesd'emeutes de la semaine derniere a contribue 8 faire tomber la tension en annulant lerassemblement prevu ce week-end pascal aBrixton. La presence policiere se fait pourtant lourdement sentir, les cars de la
Special Patrol Group stationnent dans lesprincipaux carrefours. Paradoxalernent,malgre le retour au calme, ce deploiementde force est I'aveu d'un echec: celui de latentative de banalisatlOn des patrouilles depolice dans les rues de B'rixton, qui avaitpermis I'arrestation de 200 suspects en unesemaine 11 j. Les « plain clothes» ou policiers en civil, ne sont plus prets a s'aventu[er seuls apres la derouillee qu'ils ont'pris lors des affrontements. Les flics noirsrisquent 8 tout moment le Iynchage, comme ce fut le cas lors de la grande manif dela communaute noire le 2 mars dernier. Aujourd'hui, ils rasent les murs. Ne parionspas des « specials », ces benevoles de lapolice qui font les bons offices dans lesquartiers. Le fosse s'accrolt, au grand damdes propositions de derniere heure de reforme et de democratisation de la police,malgre les concessions de I' Etat en la matiere {reactivation de la Commission pourl'Egalite Raciale, enquete sur les exactions
policlere dans les commissarlats,promesses de repression de la presse incitant a la haine raciale ... l. Les « Community officers » charges de I'hypothetiqueliaison entre la police et la communauten'ont plus aucune fonction. Les travaillisteset les communistes anglais ont beau s'enmorfondre, les relais du consensus socialsautent les uns apres les autres.
Oepuis les reductions drastiques des de-,penses publiques imposees par Thatcher etle Fonds Monetaire International, les Anglais ont pris I'habitude de voir substituer lanotion de « Welfare » (bien-etre sociallpar celle de « Warfare ». Pourquoi s'etonner des lors du c1imat actuel de guerre civile ?
Mogniss
111 Le vendredi 3 avril, la police declenchait sa« campagne contre le crime a Brixton » dont lenom de code etait « Swamp 81 » (maisonset cafes fouilles, 1000 personnesinterpellees... )
14 - Gueull3 HI3i.JtfUl/hlLhllri!