8
Science & Sports (2013) 28, 125—132 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com ARTICLE ORIGINAL Prévalence du surpoids, et rapport entre l’indice de masse corporelle, le pourcentage de graisse corporelle et la condition physique chez les footballeurs masculins âgés de 14 à 16 ans Prevalence of overweight, and association between body mass index, body fat percent and physical fitness in male soccer players aged 14-16 years P.T. Nikolaidis Department of Sports Medicine and Exercise Biology, Faculty of Physical Education and Sport, University of Athens, Athens, Grèce Rec ¸u le 24 octobre 2012 ; accepté le 7 ecembre 2012 Disponible sur Internet le 23 janvier 2013 MOTS CLÉS Indice de masse corporelle ; Exercice physique ; Sport ; Adolescent Résumé Objectifs. Cette étude a pour objectifs d’examiner : (1) la prévalence du surpoids et de l’obésité ; (2) la relation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le pourcentage de graisse corporelle (GC) ; (3) la relation entre l’IMC, le GC et la condition physique chez les footballeurs masculins âgés de 14 à 16 ans. Sujets. Les membres d’équipes de football (n = 171, âgés de 15,0 ± 0,6 ans) se sont soumis à une série de tests mesurant l’anthropométrie, la composition corporelle et la condition physique. Résultats. Selon les critères internationaux de l’IMC, 19,3 % (n = 33) des participants étaient en surpoids. Une corrélation significative a été trouvée entre l’IMC et le GC (r = 0,79, p < 0,001) ; le GC pourrait être calculé selon l’équation GC = 1,276 × IMC 10,94 (erreur-type d’estimation 2,67). L’IMC et le GC étaient dans une relation inverse à la puissance aérobie (r = 0,28, p < 0,001 ; r = 0,41, p < 0,001, respectivement), à la puissance mécanique maximale (r = 0,29, p < 0,001 ; r = 0,47, p < 0,001) et à l’endurance anaérobie (r = 0,24, p = 0,002 ; r = 0,52, p < 0,001). Une corrélation faible ou insignifiante a été relevée entre la flexibilité et l’IMC (r = 0,16, p = 0,042) ou le GC (r = 0,02, p = 0,824). La force de préhension était dans une relation inverse à l’IMC et le GC (r = 0,25, p < 0,001 ; r = 0,38, p < 0,001). Le saut vertical était aussi dans une relation inverse à le GC (r = 0,27, p < 0,001), mais pas à l’IMC (r = 0,07, p = 0,477). Conclusion. La prévalence du surpoids parmi les participants est similaire à ce qui est observé dans la population générale. La forte relation entre l’IMC et le GC, et l’erreur-type d’estimation acceptable du second par rapport au premier, permettent d’utiliser plus largement l’IMC pour Adresse e-mail : [email protected] 0765-1597/$ see front matter © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS. http://dx.doi.org/10.1016/j.scispo.2012.12.002

Prévalence du surpoids, et rapport entre l’indice de masse corporelle, le pourcentage de graisse corporelle et la condition physique chez les footballeurs masculins âgés de 14 à

  • Upload
    pt

  • View
    222

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Science & Sports (2013) 28, 125—132

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

ARTICLE ORIGINAL

Prévalence du surpoids, et rapport entre l’indice demasse corporelle, le pourcentage de graissecorporelle et la condition physique chez lesfootballeurs masculins âgés de 14 à 16 ansPrevalence of overweight, and association between body mass index, bodyfat percent and physical fitness in male soccer players aged 14-16 years

P.T. Nikolaidis

Department of Sports Medicine and Exercise Biology, Faculty of Physical Education and Sport, University of Athens, Athens, Grèce

Recu le 24 octobre 2012 ; accepté le 7 decembre 2012Disponible sur Internet le 23 janvier 2013

MOTS CLÉSIndice de massecorporelle ;Exercice physique ;Sport ;Adolescent

RésuméObjectifs. — Cette étude a pour objectifs d’examiner : (1) la prévalence du surpoids et del’obésité ; (2) la relation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le pourcentage de graissecorporelle (GC) ; (3) la relation entre l’IMC, le GC et la condition physique chez les footballeursmasculins âgés de 14 à 16 ans.Sujets. — Les membres d’équipes de football (n = 171, âgés de 15,0 ± 0,6 ans) se sont soumisà une série de tests mesurant l’anthropométrie, la composition corporelle et la conditionphysique.Résultats. — Selon les critères internationaux de l’IMC, 19,3 % (n = 33) des participants étaient ensurpoids. Une corrélation significative a été trouvée entre l’IMC et le GC (r = 0,79, p < 0,001) ; leGC pourrait être calculé selon l’équation GC = 1,276 × IMC − 10,94 (erreur-type d’estimation2,67). L’IMC et le GC étaient dans une relation inverse à la puissance aérobie (r = −0,28,p < 0,001 ; r = −0,41, p < 0,001, respectivement), à la puissance mécanique maximale (r = −0,29,p < 0,001 ; r = −0,47, p < 0,001) et à l’endurance anaérobie (r = −0,24, p = 0,002 ; r = −0,52,p < 0,001). Une corrélation faible ou insignifiante a été relevée entre la flexibilité et l’IMC(r = 0,16, p = 0,042) ou le GC (r = −0,02, p = 0,824). La force de préhension était dans une relationinverse à l’IMC et le GC (r = −0,25, p < 0,001 ; r = −0,38, p < 0,001). Le saut vertical était aussi

dans une relation inverse à le GC (r = −0,27, p < 0,001), mais pas à l’IMC (r = −0,07, p = 0,477).Conclusion. — La prévalence du surpoids parmi les participants est similaire à ce qui est observédans la population générale. La forte relation entre l’IMC et le GC, et l’erreur-type d’estimationacceptable du second par rapport au premier, permettent d’utiliser plus largement l’IMC pour

Adresse e-mail : [email protected]

0765-1597/$ – see front matter © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.http://dx.doi.org/10.1016/j.scispo.2012.12.002

126 P.T. Nikolaidis

les footballeurs adolescents. Les résultats confirment les recherches qui observent les effetsnégatifs du surpoids et de l’adiposité sur la condition physique dans la population générale.© 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.

KEYWORDSBody mass index;Physical exercise;Sport;Adolescent

SummaryAims. — The aim of this study was to examine (1) the prevalence of overweight and obesity, (2)the relationship between body mass index (BMI) and the percentage of body fat (BF), (3) therelationship between BMI, BF and physical fitness in male soccer players aged 14—16 yr.Subjects. — Members of soccer clubs (n = 171, aged 15.0 ± 0.6 years) performed a series ofanthropometric, body composition and physical fitness tests.Results. — Based on international BMI cut-off points, 19.3% (n = 33) of participants were clas-sified as overweight. BMI was highly correlated with BF (r = 0.79, p < 0.001) and BF could bepredicted based on the equation BF = 1.276 × BMI − 10.94 (standard error of estimate 2.67).BMI and BF were inversely related with aerobic power (r = −0.28, P < 0.001; r = −0.41, P < 0.001,respectively), maximal anaerobic power (r = −0.29, P < 0.001; r = −0.47, P < 0.001) and anae-robic endurance (r = −0.24, P = 0.002; r = −0.52, P < 0.001). Low or non-significant correlationswere found between flexibility and BMI (r = 0.16, P = 0.042) or BF (r = −0.02, P = 0.824). Hand-grip strength was in inverse relationship with BMI (r = −0.25, P < 0.001), as well as with BF(r = −0.38, P < 0.001). Arm-swing countermovement vertical jump was also inversely associatedwith BF (r = −0.27, P < 0.01), but not with BMI (r = −0.07, P = 0.477).Conclusion. — The prevalence of overweight among participants was similar with what is obser-ved in general population. The strong relationship between BMI and BF, and the acceptablestandard error of estimate of the former based on the latter suggest the further use of BMI inadolescent soccer players. The findings confirmed previous observations on general populationabout the negative effect of overweight on physical fitness.

r Ma

1

Luéldevdbédm

plmlàaàpdupl[eeend

GccdameEl

•••

2

2

DctdtLnen 1975 et approuvées par le Comité local de protection

© 2013 Published by Elsevie

. Introduction

’obésité et le surpoids dans l’adolescence constituentn problème significatif pour la santé publique [1] ; il até démontré qu’ils se poursuivent de l’enfance et de’adolescence jusqu’à l’âge adulte et qu’ils sont liés àe nombreuses autres maladies [2,3]. Alors que le sportst considéré comme un cadre prometteur pour la pré-ention contre l’obésité, les recherches sur ce sujet ontonné des résultats controversés [4]. Bien que le foot-all soit le sport le plus pratiqué d’Europe [5], aucunetude n’a jamais encore été conduite sur la prévalenceu surpoids et de l’obésité chez les jeunes footballeursasculins.L’indice de masse corporelle (IMC) est largement employé

our distinguer au sein de la population le poids normal,e surpoids et l’obésité. Comparé à la méthode qui per-et de mesurer le pourcentage de graisse corporelle (GC),

’évaluation de l’IMC demande peu d’argent et est facile effectuer. Cependant, son application parmi les sportifs été remise en question, car elle est associée aussi bien la graisse corporelle qu’à la masse maigre. Par exemple,uisque l’IMC augmente avec une grande quantité à la foise graisse et de masse maigre, un athlète très musclé avecn faible GC, peut être rangé parmi la population en sur-oids. De récentes études ont montré que la relation entre’IMC et le GC est influencée par le sexe, l’âge et le sport6—8]. L’influence de ces facteurs sur cette relation n’a pasncore été identifiée chez les jeunes footballeurs. Si l’IMCntretenait une forte corrélation avec le GC, il offrirait aux

ntraîneurs ou aux autres professionnels de la santé concer-és un outil important pour développer des programmes’exercices satisfaisants.

dâI

sson SAS.

En plus de leur application dans le domaine de la santé, leC et l’IMC sont associés à une condition physique réduite,omme cela est indiqué par des recherches effectuées prin-ipalement sur la population générale. La comparaison entrees groupes répartis suivant leur IMC a révélé que les groupesyant un IMC faible ou normal ont une meilleure perfor-ance aux tests portant sur la condition physique, que ceux

n surpoids ou obèses ou ceux avec un plus grand IMC [9—12].n revanche, de telles associations chez les jeunes footbal-eurs n’ont pas encore été examinées.

Par conséquent le but de cette étude était d’examiner :

la prévalence du surpoids et de l’obésité ; la relation entre l’IMC et le GC ; l’association entre l’IMC, le GC, et la condition physique

des jeunes footballeurs.

. Matériel et méthodes

.1. Sujets

ans cette recherche, le schéma non expérimental d’uneorrélation descriptive a été utilisé pour examiner la rela-ion entre l’IMC, le GC, et la condition physique. Des sériese tests ont été effectuées au début de la période de compé-ition des saisons 2009—2010, 2010—2011 et 2011—2012.e protocole d’étude a été réalisé en accord avec lesormes éthiques inscrites dans la Déclaration d’Helsinki

es personnes. De jeunes footballeurs masculins (n = 171,ge 15,0 ± 0,6 ans, poids 62,8 ± 9,3 kg, taille 1,72 ± 0,07 m,MC 21,3 ± 2,5 kg/m2et GC 16,3 ± 4,1 %), tous membres

2

LSetp[uccptdé

3

MC, GC % et condition physique des footballeurs

d’équipes en compétition se sont portés volontaires pourparticiper à cette étude. Ils pratiquaient le footballdepuis 6,1 ± 2,7 ans pour un entraînement hebdomadairede 5,5 ± 1,7 heures. Les consentements oraux et écrits detous les participants ou de leurs parents ont été recueillisaprès une explication verbale du projet expérimental et desrisques potentiellement encourus. Les critères d’exclusionincluent toute personne ayant un passé médical chroniqueet prenant des médicaments. Tous les participants ont visitéune fois notre laboratoire, et se sont soumis à une série demesures anthropométriques et physiologiques.

2.2. Matériel

La taille et la masse corporelle ont été mesurées sur lesjoueurs nu-pieds et portant un minimum de vêtements.L’IMC a été calculé comme le quotient de la masse corpo-relle sur la taille au carré (m2), et le GC a été estimé surun total de dix plis cutanés (joue, sous le menton, torse I,triceps, sub-scapulaire, abdominaux, torse II, supra-iliaque,cuisse et mollet) ; GC = −41,32 + 12,59 × logex, où x est lasomme de dix plis cutanés [13]. Une balance électroniquede mesure du poids (HD-351 Tanita, Illinois, États-Unis) a étéutilisée pour mesurer la masse corporelle (à 0,1 kg près), unstadiomètre portable (SECA, Leicester, Royaume-Uni) pourmesurer la taille (1 mm) et une pince (Harpenden, West Sus-sex, Royaume-Uni) pour les plis cutanés (0,5 mm). Tous lesparticipants ont effectué les tests de condition physiquedans l’ordre suivant :

• le test sit-and-reach (SAR). Le protocole SAR a étéemployé pour évaluer la souplesse du dos et des musclesischiojambiers [14]. Les participants l’ont effectué à deuxreprises avec une minute de pause entre deux essais, etle meilleur résultat a été retenu pour notre analyse. Afind’éliminer les conséquences de l’étirement musculaire,aucun échauffement n’a été permis avant le test. Il a étédemandé aux participants de s’asseoir pieds nus avec lesjambes tendues en face de la boîte SAR et d’avancer len-tement le bout de leur doigt aussi loin que possible sur laboîte. Celle-ci fournissait un avantage de 15 cm aux par-ticipants, c’est-à-dire que quand le bout de leur doigt enatteignait le bord, nous leur comptions déjà 15 cm. Lesmesures ont été enregistrées à 0,25 cm près ;

• la puissance correspondant à une fréquence cardiaquede 170 par minute (P170). P170 a été mesurée à par-tir des indications d’Eurofit [15] par le cycloergomètre(828 Ergomedic, Monark, Suède). La hauteur de la sellea été ajustée pour chaque participant, et des pédalesavec des courroies ont été utilisées pour empêcher lespieds de glisser. Les participants ont recu les instructionsavant le test selon lesquelles ils allaient devoir pédaleravec une cadence régulière de 80 révolutions par minute,laquelle était indiquée à la fois par des moyens visuels(l’écran de l’ergomètre montrait la cadence de pédalage)et auditifs (le métronome a été réglé sur 80 battementspar minute). En bref, ce test comprend trois étapes de

trois minutes pendant lesquelles le participant pédalecontre une force progressive de freinage pour obtenir unefréquence cardiaque de 120 à 170 battements par minute.En se fondant sur la relation linéaire entre la fréquence

LIu

127

cardiaque et la puissance mécanique, P170 a été calculéecomme puissance correspondant à la fréquence cardiaquede 170 battements par minute, et exprimé en watt parkilogramme (W/kg) ;

saut vertical avec un contre-mouvement et à l’aide desbras (SV). Les participants ont effectué deux sauts aveccontre-mouvement [16]. La hauteur de chaque saut a étéestimée en utilisant l’Opto-jump (Microgate Engineering,Bolzano, Italie) et a été exprimée en centimètre (cm) ;

force de préhension (FP). Il a été demandé aux partici-pants de se tenir debout avec les coudes pliés à environ90◦ et de serrer la poignée du dynamomètre (Takei, Tokyo,Japon) aussi fort que possible pendant cinq secondes.Deux essais ont été effectués pour chaque main, avecune pause d’une minute entre chaque essai. Le meilleurrésultat des essais a été maintenu comme l’effort maxi-mal de chaque main [15]. FP a été calculée à partir de lasomme du meilleur effort effectué par chaque main divi-sée par la masse corporelle et exprimée en kilogrammesur kilogramme de la masse corporelle ;

le test force-vitesse. Le test F-v a été employé pourévaluer la puissance mécanique à court terme (Pmaxexprimée en W/kg), vitesse maximale théorique (v0 ;révolutions par minute, rpm) et la force (F0 ; kg). Nousavons utilisé pour ce test diverses forces de freinagequi permettent d’obtenir différentes vitesse de péda-lage afin de déduire Pmax [17]. Les participants onteffectué quatre sprints, chacun durant sept secondes,contre la force progressive de freinage (2, 3, 4 et 5 kg) surun cycloergomètre (Ergomedics 874, Monark, Suède), etentrecoupé de période de cinq minutes pour récupérer ;

le Wingate test (WAnT) [18]. Il a été effectué avec lemême ergomètre que pour le test de F-v. Brièvement,les participants ont dû pédaler aussi rapidement que pos-sible pendant 30 secondes contre une force de freinagedéterminée par le produit de la masse corporelle en kilo-gramme fois 0,075. La puissance pic (Ppic), la puissancemoyenne (Pmoy) et l’indice de fatigue (IF) étaient lesprincipaux résultats de cette étude.

.3. Analyse statistique

es analyses statistiques ont été effectuées en utilisant IBMPSS v.20.0 (SPSS, Chicago, États-Unis). Les données étaientxprimées en termes de moyenne et d’écart-type. Des cri-ères internationaux ont été employés pour classifier lesarticipants en trois catégories : normal, surpoids ou obèse19]. Le rapport entre l’IMC et le GC a été examiné entilisant le coefficient de corrélation de Pearson (r). Uneorrélation partielle ajustée à l’effet de l’âge a été cal-ulée entre l’IMC, le CG et les paramètres de la conditionhysique. L’analyse de la variance a été employée pour tes-er les différences de condition physique entre les quartilese l’IMC et du GC. Le niveau statistiquement significatif até fixé à � = 0,05.

. Résultats

es participants ont été répartis en quartiles selon leurMC ; le premier quartile (Q1) incluait ceux qui avaientn IMC inférieur à 19,56 kg/m2, Q2 se situe entre 19,56 et

128 P.T. Nikolaidis

Tableau 1 Caractéristiques anthropométriques et physiologiques des quartiles de l’indice de masse corporelle.

Quartiles de IMC Anova

Q1 (n = 43) Q2 (n = 43) Q3 (n = 43) Q4 (n = 42)

Âge (années) 14,9 (0,6) 14,9 (0,5) 15,1 (0,5) 15,1 (0,6) F3,167 = 2,03, p = 0,112Masse (kg) 53,5 (6,1) 60,1 (5,4) 65,5 (5,5) 72,3 (7,7) F3,167 = 70,00, p < 0,001Taille (m) 1,70 (0,08) 1,72 (0,08) 1,73 (0,07) 1,71 (0,06) F3,167 = 1,20, p = 0,313IMC (kg/m2) 18,4 (1,1) 20,4 (0,4) 21,8 (0,5) 24,7 (1,5) F3,167 = 323,59, p < 0,001GC (%) 12,8 (2,5) 14,9 (2,9) 16,7 (2,7) 20,8 (3,7) F3,167 = 54,51, p < 0,001RTH 0,77 (0,03) 0,76 (0,04) 0,77 (0,04) 0,79 (0,04) F3,160 = 4,97, p = 0,003Souplesse (cm) 18,5 (7,8) 19,9 (7,3) 20,9 (7,4) 21,6 (7,0) F3,167 = 1,41, p = 0,241P170 (W/kg) 2,59 (0,53) 2,68 (0,66) 2,49 (0,63) 2,26 (0,46) F3,159 = 3,88, p = 0,010SV (cm) 37,0 (7,5) 35,2 (6,9) 37,8 (7,7) 36,7 (7,1) F3,95 = 0,53, p = 0,666FP (kg/kg) 1,20 (0,15) 1,21 (0,18) 1,20 (0,24) 1,11 (0,20) F3,163 = 2,57, p = 0,056Pmax (W/kg) 14,17 (2,37) 13,68 (3,16) 13,62 (3,00) 12,23 (2,13) F3,159 = 3,84, p = 0,011v0 (rpm) 199,8 (17,5) 201,5 (21,3) 207,5 (23,5) 208,0 (20,1) F3,159 = 1,64, p = 0,182F0 (kg) 15,3 (3,5) 16,7 (5,4) 17,4 (4,4) 17,1 (3,4) F3,159 = 1,97, p = 0,121Ppic (W/kg) 10,25 (0,81) 10,51 (0,76) 10,61 (1,15) 10,24 (0,96) F3,164 = 1,68, p = 0,174Pmoy (W/kg) 8,29 (0,76) 8,30 (0,83) 8,27 (0,98) 7,85 (0,99) F3,156 = 2,29, p = 0,081IF (%) 38,9 (7,9) 42,4 (6,1) 42,9 (10,1) 44,3 (9,9) F3,155 = 2,85, p = 0,039

IMC : indice de masse corporelle ; GC : pourcentage de graisse corporelle ; RTH : rapport taille/hanche ; P170 : puissance correspondant ; FP

uissa

2taseprt

ec

dp

à une fréquence cardiaque de 170 par minute ; SV : saut verticalmaximale ; F0 : force maximale ; Ppic : pic de puissance ; Pmoy : p

1,03 kg/m2, Q3 entre 21,04 et 22,78 kg/m2, et Q4 comprendoutes les valeurs supérieures à 22,78 kg/m2. Ils ontussi été regroupés en quartiles selon leur GC commeuit : Q1 < 13,1 %, 13,1 % ≤ Q2 ≤ 15,9 %, 15,9 % < Q3 ≤ 18,8 %t Q4 > 18,8 %. Les caractéristiques anthropométriques et

hysiologiques des quartiles de l’IMC et du GC apparaissentespectivement dans les Tableaux 1 et 2. Comme cesableaux le démontrent, les quartiles les plus élevés de l’IMC

dpb

Tableau 2 Caractéristiques anthropométriques et physiologiques

Quartiles de GC

Q1 (n = 43) Q2 (n = 45) Q3 (n

Âge (années) 15,0 (0,6) 15,1 (0,6) 15,0Masse (kg) 56,7 (7,7) 62,2 (6,4) 62,6Taille (m) 1,72 (0,07) 1,73 (0,07) 1,70IMC (kg/m2) 19,0 (1,7) 20,8 (1,5) 21,6GC (%) 11,4 (1,3) 14,8 (0,7) 17,0RTH 0,77 (0,03) 0,77 (0,04) 0,78Souplesse (cm) 20,2 (8,0) 19,7 (7,4) 21,1P170 (W/kg) 2,74 (0,65) 2,61 (0,56) 2,57SV (cm) 38,2 (7,7) 37,4 (6,8) 37,2FP (kg/kg) 1,25 (0,16) 1,24 (0,21) 1,16Pmax (W/kg) 14,97 (3,18) 13,87 (2,39) 13,41v0 (rpm) 202,9 (19,8) 204,0 (21,6) 203,8F0 (kg) 17,0 (5,6) 17,0 (3,3) 16,7Ppic (W/kg) 10,63 (0,93) 10,65 (0,87) 10,47Pmoy (W/kg) 8,62 (0,81) 8,43 (0,64) 8,15IF (%) 39,2 (7,5) 41,2 (7,7) 44,3

IMC : indice de masse corporelle ; GC : pourcentage de graisse corporeà une fréquence cardiaque de 170 par minute ; SV : saut vertical ; FP

maximale ; F0 : force maximale ; Ppic : pic de puissance ; Pmoy : puissa

: force de préhension ; Pmax : puissance maximale ; v0 : vitessence moyenne ; IF : index de fatigabilité.

t du GC montrent une tendance à une diminution de laondition physique.

Selon les critères internationaux de l’IMC, 19,3 % (n = 33)es participants ont été classés dans la catégorie du sur-oids, tandis que personne n’a été classé dans la catégorie

es obèses. L’IMC a une forte corrélation avec le GC (r = 0,79,

< 0,001), avec la masse graisseuse (r = 0,88, p < 0,001) aussiien qu’avec la masse maigre (r = 0,66, p < 0,001), et les

des quartiles du pourcentage de graisse corporelle.

Anova

= 41) Q4 (n = 42)

(0,5) 14,9 (0,6) F3,167 = 0,45, p = 0,719 (8,0) 70,0 (9,8) F3,167 = 19,76, p < 0,001 (0,08) 1,71 (0,07) F3,167 = 1,38, p = 0,250 (1,7) 24,0 (2,2) F3,167 = 56,17, p < 0,001 (0,9) 22,1 (2,3) F3,167 = 438,22, p < 0,001 (0,03) 0,78 (0,05) F3,160 = 0,53, p = 0,666 (7,1) 20,0 (7,1) F3,167 = 0,25, p = 0,863 (0,47) 2,09 (0,47) F3,159 = 10,84, p < 0,001 (7,2) 33,7 (7,0) F3,95 = 1,90, p = 0,135 (0,19) 1,06 (0,17) F3,163 = 9,17, p < 0,001

(2,19) 11,41 (1,97) F3,159 = 14,62, p < 0,001 (23,0) 206,0 (19,4) F3,159 = 0,16, p = 0,926

(4,3) 15,6 (3,7) F3,159 = 1,02, p = 0,385 (0,90) 9,84 (0,85) F3,164 = 7,50, p < 0,001

(0,82) 7,43 (0,91) F3,156 = 16,70, p < 0,001 (10,2) 44,2 (8,7) F3,155 = 3,29, p = 0,022

lle ; RTH : rapport taille/hanche ; P170 : puissance correspondant: force de préhension ; Pmax : puissance maximale ; v0 : vitessence moyenne ; IF : index de fatigabilité.

MC, GC % et condition physique des footballeurs

Figure 1 Prédiction du pourcentage de graisse corporelle(GC) à partir de l’indice de masse corporelle (IMC). ETP :

(ul[

lppsvépaé

nfsg2mté9qdpnctupundpcpe

4l

Lu6itemledslnp

erreur-type de prédiction. Les lignes pointillées représententun intervalle de confiance à 95 %.

quartiles de l’IMC diffèrent significativement en ce quiconcerne leur GC (F3,167 = 54,51, p < 0,001). L’IMC pourraitêtre calculé selon l’équation IMC = 1,276·GC—10,94 (erreur-type de prédiction 2,67 ; Fig. 1). L’IMC était inversementproportionnel à la puissance aérobie (r = −0,28, p < 0,001),à la puissance à court terme (r = −0,47, p < 0,001), et àl’endurance musculaire locale (r = −0,52, p < 0,001). Descorrélations faibles ou non significatives ont été trouvéesentre la souplesse et l’IMC (r = 0,16, p = 0,042) ou le GC(r = −0,02, p = 0,824). La force de préhension était inver-sement proportionnelle à l’IMC, ainsi qu’au GC (r = −0,25,p < 0,001). Le saut vertical avec contre-mouvement et àl’aide des bras était aussi inversement proportionnel auGC (r = −0,27, p < 0,001), tandis qu’il ne l’était pas à l’IMC(r = −0,07, p = 0,477).

4. Discussion

4.1. Prévalence du surpoids chez les jeunesfootballeurs.

La prévalence du surpoids (19,3 %) dans notre étudeconcorde avec les résultats trouvés dans la populationgénérale. Une prévalence de 17,6 % et de 21,6 % a été précé-demment révélée chez les écoliers de 11 à 17 ans en Franceet en Grèce respectivement [20,21] et 23 % chez les écoliersde 16 à 19 ans en Suède [22]. Par conséquent, le surpoidsaffecte les jeunes footballeurs à un même degré que dans lapopulation en général. Cependant, dans notre échantillon,aucun participant n’a été classifié comme obèse, tandis quedans les études citées ci-dessus, la catégorie des surpoidscomprenait aussi des personnes obèses. La participation àun sport ne garantit pas que l’adolescent ne soit pas en sur-

poids et une intervention appropriée auprès des familles,des équipes, des écoles devrait cibler le poids et le contrôlede la graisse corporelle. L’augmentation de la masse cor-porelle résulte du déséquilibre entre l’apport énergétique

l[êo

129

nutrition) et l’énergie dépensée (l’activité physique), etne intervention optimale devrait considérer aussi bienes facteurs génétiques que les facteurs environnementaux20,23].

L’IMC a déjà été employé pour estimer le surpoids et’obésité dans une population adulte sportive [7,24—26]. Larévalence du surpoids et de l’obésité était sensiblementlus basse chez les étudiants sportifs pratiquant différentsports (17,8 %) [25] en comparaison aux résultats trou-és chez les footballeurs américains, parmi lesquels 45,0 %taient en surpoids et 42,6 % étaient obèses [24]. Cette forterévalence relevée dans le football américain par rapportux autres sports a de même été soulignée dans d’autrestudes, suggérant ainsi qu’elle a trait au sport étudié [7,26].

Néanmoins, la forte prévalence du surpoids dansotre étude était inattendue compte tenu de l’IMC desootballeurs professionnels. Dans une récente comparai-on entre quatre ligues européennes (anglaise, espa-nole, italienne et allemande), l’IMC se tenait entre2,8 ± 1,1 kg/m2 et 23,2 ± 1,1 kg/m2 [27]. En termes deoyenne (23 kg/m2) et d’écart-type (1,1 kg/m2), ces résul-

ats indiquaient que 68,3 % des footballeurs professionnelstaient compris dans la marge 21,9—24,1 kg/m2, tandis que5,4 % étaient compris dans la marge 20,8—25,2 kg/m2, indi-uant qu’approximativement, seulement 2,5 % des joueurse la ligue européenne pouvaient être considérés en sur-oids. L’étude mentionnée ci-dessus suggère que le football’est pas un sport qui se caractérise par l’excès de masseorporelle. Par conséquent, les valeurs actuelles de l’IMCrouvées dans notre étude ne devraient pas être attribuées àne adaptation physiologique spécifique à ce sport. Il est peurobable que le fort IMC trouvé dans notre étude soit dû àne augmentation saine de la masse musculaire seule et qu’il’ait aucune conséquence sur la santé. La forte prévalenceu surpoids dans notre échantillon requiert une mesure plusrécise de la masse maigre et de la masse grasse (impédan-emétrie ou DEXA) pour déterminer les conséquences d’unoids excessif chez les footballeurs adolescents et mettren place une intervention visant le contrôle du poids.

.2. Relation entre l’indice de masse corporelle ete pourcentage de graisse corporelle

es résultats de cette étude indiquent que l’IMC justifiene large proportion des différences du GC entre individus ;2,4 % de la variance du GC était expliquée par l’IMC. Il étaitmportant de considérer si le GC pouvait être calculé à par-ir de l’IMC chez les jeunes footballeurs. La relation étroitentre l’IMC et le GC, et l’erreur-type d’estimation du pre-ier sur le second, favorisent l’utilisation plus poussée de

’IMC chez les footballeurs adolescents. Cette corrélationst comparable aux résultats trouvés chez les garcons âgése cinq à 19 ans (r = 0,794, p < 0,001) [28]. Elle est aussiimilaire aux résultats relevés par une étude sur la popu-ation japonaise générale comprenant des enfants âgés deeuf à dix ans (r = 0,779, p < 0,001) et 12 à 13 ans (r = 0,786,

< 0,001) [8] mais plus étroite que celle qui comprenait

es garcons âgés de quatre à 11 ans (r = 0,577, p < 0,01)6]. La corrélation étroite entre le GC et l’IMC pourraittre partiellement expliquée par l’absence de participantsbèses dès lors que cette association pourrait ne pas être

130 P.T. Nikolaidis

Figure 2 Puissance correspondant à une fréquence cardiaque de 170 par minute (P170, en haut), puissance moyenne du WAnT(Pmoy, au millieu) et puissance maximale (Pmax, en bas) pour les quartiles (Q1, Q2, Q3 et Q4) de l’indice de masse corporelle (àgauche) et du pourcentage de masse maigre (à droite).

pàtUman

D

Lr

R

[

[

[

[

MC, GC % et condition physique des footballeurs

strictement linéaire quand elle touche les valeurs extrêmesde l’IMC, comme certains l’ont proposé (ex. > 35 kg/m2)[29]. Par conséquent, l’utilisation de l’IMC comme mesurede substitution du GC chez les jeunes footballeurs est recom-mandée.

4.3. Association de l’indice de masse corporelle etdu pourcentage de graisse corporelle à la conditionphysique

En se fondant sur certaines études effectuées sur la popu-lation générale, nous avons émis l’hypothèse d’une relationinverse entre l’IMC, le GC et la condition physique chez lesfootballeurs. Les valeurs négatives du coefficient de cor-rélation entre ces paramètres confirment notre hypothèse.Le résultat le plus intéressant provient de la comparaisonentre les quartiles de l’IMC et du GC (Fig. 2), lequel révèleque ceux du quartile le plus élevé du GC ont obtenu lesplus mauvais résultats dans tous les tests de condition phy-sique. Cela suggère qu’un palier existe dans le GC, au-delàduquel l’impact sur la condition physique se fait bien plusimportant. Ces résultats soulignent le rôle de l’adiposité,mais confirme le rôle de l’IMC chez les jeunes footballeurs.Nous avons trouvé des relations entre la condition physiqueet le surpoids telles que les garcons des quartiles élevés del’IMC montre une condition physique réduite comparée àceux des quartiles plus bas. Ces relations sont plus étroitesencore entre la condition physique et l’adiposité. Elles nesont cependant pas les mêmes pour tous les paramètres dela condition physique examinés. La flexibilité, par exemple,est un paramètre qui se révèle avoir un rapport faible ounon significatif au surpoids et à l’adiposité, ce qui concordeavec des observations effectuées dans le passé [10,30].

Le principal intérêt de cette étude réside de ce queles tests de condition physique utilisés ont démontré unrapport entre le GC, l’IMC et les caractéristiques phy-siologiques des participants, ce qui en retour fait valoirl’importance du contrôle du poids pour les performancessportives. Par conséquent, les clubs de sport qui mettenten œuvre généralement des programmes d’entraînementsdevraient particulièrement faire attention à la masse corpo-relle élevée. Le travail effectué dans le laboratoire présenteaussi un grand intérêt puisque les mesures ont été faites parle même personnel expérimenté (Docteur en physiologie dusport), contrairement aux méthodes de terrain employéesdans des recherches antérieures pour évaluer la conditionphysique [9—11,31].

En raison du schéma transversal de notre recherche, iln’a pas été possible de déduire une relation causale entrel’IMC, le GC, et la condition physique ; par conséquent, lesrésultats devraient être utilisés avec précaution. Il est néan-moins raisonnable de croire que les jeunes footballeurs dontl’IMC est élevé et spécialement le GC auront de plus mauvaisrésultats aux tests de condition physique.

5. Conclusion

La prévalence du surpoids parmi les participants est sem-blable à celle observée dans la population générale. Lerapport étroit entre l’IMC et le GC, et l’erreur-typed’estimation du premier sur le second permettent d’utiliser

[

131

lus largement l’IMC pour les footballeurs adolescents. Mise part la flexibilité, le GC a été associé négativement àous les autres paramètres de condition physique examinés.ne tendance similaire mais plus faible a été notée égale-ent pour l’IMC. Ces résultats confirment les observations

ntérieures de la population générale concernant les effetségatifs du surpoids sur la condition physique.

éclaration d’intérêts

es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

éférences

[1] Lazzer S, Meyer M, Derumeaux H, Boirie Y, Vermorel M. Analyselongitudinale des variations de la composition corporelle et dumétabolisme de base d’adolescents obèses pris en charge eninstitution ou à domicile. Arch Pediatr 2005;12:1349—57.

[2] Boreham C, Robson PJ, Gallagher AM, Cran GW, Savage JM,Murray LJ. Tracking of physical activity, fitness, body composi-tion and diet from adolescence to young adulthood: The YoungHeart Project, Northern Ireland. Int J Behav Nutr Phys Activ2004;1:4.

[3] Guo S, Wu W, Chumlea WC, Roche AF. Predicting overweight andobesity in adulthood from body mass index values in childhoodand adolescence. Am J Clin Nutr 2002;76:653—8.

[4] Nelson TF, Stovitz SD, Thomas M, LaVoi NM, Bauer KW,Neumark-Sztainer D. Do youth sports prevent pediatric obe-sity? A systematic review and commentary. Curr Sports MedRep 2011;10:360—70.

[5] Moreno LA, Leon JF, Seron R, Mesana M, Fleta J. Bodycomposition in young male football (soccer) players. Nutr Res2004;24:235—42.

[6] Srdic B, Obradovic B, Dimitric G, Stokic E, Babovic S. Relation-ship between body mass index and body fat in children — Ageand gender differences. Obes Res Clin Pract 2012;6:e167—73.

[7] Ode J, Pivarnik JM, Reeves M, Knous JL. Body mass index as apredictor of percent fat in college athletes and nonathletes.Med Sci Sports Exerc 2007;39:403—9.

[8] Morimoto A, Nishimura R, Sano H, Matsudaira T, Miyashita Y,Shirasawa T, et al. Gender differences in the relatioship bet-ween percent body fat and body mass index in Japanesechildren. Diabetes Res Clin Pract 2007;78:123—5.

[9] Artero EG, Espana-Romero V, Ortega FB, Jimenez-Pavon D,Ruiz JR, Vicente-Rodriguez G, et al. Health-related fitnessin adolescents: underweight, and not only overweight, as aninfluencing factor. The Avena study. Scand J Med Sci Sports2010;20:418—27.

10] Mak KK, Ho SY, Lo WS, Thomas GN, McManus AM, Day JR, et al.Health-related physical fitness and weight status in Hong Kongadolescents. BMC Public Health 2010;10:88.

11] Chen LJ, Fox KR, Haase A, Wang JM. Obesity, fitness andhealth in Taiwanese children and adolescents. Eur J Clin Nutr2006;60:1367—75.

12] Dupuis JM, Vivant JF, Daudet G, Bouvet A, Clément M, Dazord A,et al. Entraînement sportif personnalisé dans la prise encharge de garcons obèses âgés de 12 à 16 ans. Arch Pediatr2000;7:1185—93.

13] Parizkova J. Lean body mass and depot fat during autogenesisin humans. In: Parizkova J, Rogozkin V, editors. Nutrition phy-

sical fitness and health: international series on sport sciences.Baltimore: University Park Press; 1978.

14] Wells KF, Dillon EK. The sit and reach. A test of back and legflexibility. Res Q Exerc Sport 1952;23:115—8.

1

[

[

[

[

[

[

[

[

[

[

[

[

[

[

[

[

[

32

15] Adam C, Klissouras V, Ravazzolo M, Renson R, Tuxworth W.The eurofit test of European physical fitness tests. Strasbourg:Council of Europe; 1988.

16] Aragon-Vargas LF. Evaluation of four vertical jump tests:methodology, reliability, validity, and accuracy. Meas Phys EducExerc Sci 2000;4:215—28.

17] Vandewalle H, Peres G, Heller J, Monod H. All out anae-robic capacity tests on cycle ergometers: a comparativestudy on men and women. Eur J Appl Physiol Occup Physiol1985;54:222—9.

18] Bar-Or O, Skinner JS. Wingate anaerobic test. Champaign:Human Kinetics; 1996.

19] Cole TJ, Bellizzi MC, Flegal KM, Dietz WH. Establishing astandard definition for child overweight obesity worldwide:international survey. BMJ 2000;320:1240—3.

20] Souames M, Brun P, Losfeld P. Surpoids et régime alimentairechez l’adolescent : étude dans les collèges du département desHauts-de-Seine. Arch Pediatr 2005;12:1540—3.

21] Krassas GE, Tzotzas T, Tsametis C, Konstantinidis T. Prevalenceand trends in overweight and obesity among children and ado-lescents in Thessaloniki Greece. J Pediatr Endocrinol Metab2001;14:S1319—26.

22] Alricsson M, Landstad BJ, Romild U, Gundersen KT. Physicalactivity, health, BMI and body complaints in high school stu-dents. Minerva Pediatr 2008;60:19—25.

23] Nikolaidis PT. Familial aggregation and maximal heritabilityof exercise participation: a cross-sectional study in school-children and their nuclear families. Sci Sports 2011;26:157—65.

P.T. Nikolaidis

24] Malina RM, Morano PJ, Barron M, Miller SJ, Cumming SP,Kontos AP, et al. Overweight and obesity among youth parti-cipants in American football. J Pediatr 2007;151:378—82.

25] Witt KA, Bush EA. College athletes with an elevated bodymass index often have a high upper arm muscle area, but notelevated triceps and subscapular skinfolds. J Am Diet Assoc2005;105:599—602.

26] Harp JB, Hecht L. Obesity in the National football. JAMA2005;293:1061—2.

27] Bloomfield J, Polman R, Butterly R, O’Donoghue P. Analysisof age, stature, body mass, BMI and quality of elite soccerplayers from 4 European leagues. J Sports Med Phys Fitness2005;45:58—67.

28] Pietrobelli A, Faith MS, Allison DB, Gallagher D, Chiumello G,Heymsfield SB. Body mass index as a measure of adiposityamong children and adolescents: a validation study. J Pediatr1998;132:204—10.

29] Meeuwsen S, Horgan GW, Elia M. The relationship between BMIand percent body fat, measured by bioelectrical impedance,in a large adult sample is curvilinear and influenced by age andsex. Clin Nutr 2010;29:560—6.

30] Tokmakidis SP, Kasambalis A, Christodoulos AD. Fitness levelsof Greek primary schoolchildren in relationship to overweightand obesity. Eur J Pediatr 2006;165:867—74.

31] Lloyd LK, Bishop PA, Walker JL, Sharp KR, Richardson MT.

The Influence of body size and composition on fitnessgram (r)test performance and the adjustment of fitnessgram (r) testscores for skinfold thickness in youth. Meas Phys Educ ExercSci 2003;7:205—26.