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Pasteur :
Vincent TONNON
Rue de la Colline, 280
4100 SERAING
Tél. : 04/337.24.83
E-mail : [email protected]
Comptes bancaires :
Communauté Protestante de Liège-LLB IBAN : BE73 0682 0889 2860 BIC : GKCCBEBB
Foyer Lambert-le-Bègue IBAN: BE42 0680 1541 6054 BIC : GKCCBEBB
Site: www.lambert-le-begue.be
Éditeur responsable : William MALHERBE
Rue Lambert-le-Bègue, 8
4000 Liège
Tél. : 04/286.19.04
E-mail : [email protected]
Mensuel septembre 2012 (sauf juillet - août)
Périodique de la paroisse
et du
Foyer Lambert-le-Bègue
Centre Foi et Culture N° Agréation : 35/322/11
Rue Lambert-le-Bègue, 6/8
4000 Liège
Église Protestante Unie de Belgique
Paroisse de Liège Lambert-le-Bègue
Rue Lambert-le-Bègue, 6-8 4000 Liège
BELGIQUE - BELGIE
P.P. - P.B.
4620 FLERON
008615
Bureau de dépôt Fléron
L'équipe de rédaction vous propose
dans ce numéro :
Page
Éditorial 2
Des projets plein la tête 3
Le mot du trésorier 3
A méditer 4
Dans la famille 6
Temps Liturgiques (9) 7
Échos de l’Entr’Aide 11
Les jeunes vous parlent 12
Billet(s) d’humeur 13
Les Amis de la Pensée Réformée 15
Agenda 16
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 2
Éditorial
Comme lorsqu’on observe la nature à l’heure où la sève commence à remonter dans les branches et que les premiers bourgeons des fleurs qui écloront bientôt apparaissent, après cette période estivale au programme traditionnellement des plus ‘allégé’, voici que les premiers signes de la reprise des activités de la vie communautaire se laissent entrevoir : les cultes ont recommencé dans notre temple, on peut se rejouir de retrouver untel ou unetelle dont on était sans nouvelles depuis quelques semaines, et des idées que les uns et les autres ont conçues pendant cette période de relâche ressourçante émergent subitement (Il n’en manque vraiment pas !). Et très vite apparaissent les premières interrogations pour lesquelles on aimerait, si possible, avoir au plus vite des réponses : qui va coordonner ou participer à tel ou tel groupe ? Y aura-t-il des amateurs si on lance telle ou telle initiative ? Quelles sont les ressources dont nous disposons ou disposerons pour réaliser tel ou tel projet ? Etc. Les questions de la vie ordinaire, quoi. Questions dont les réponses semblent être de l’ordre de l’évidence – mais jamais si nombreuses que cela en définitive -. Et puis toutes les autres… pour lesquelles nous restons nettement plus dans l’expectative. Vu sous cet angle, la reprise de nos activités se révèle alors source de joie et d’enthousiasme mais, dans le même temps, d’interrogations et inquiétudes aussi. Pas simple tout cela, Non. À y regarder de plus près, une chose me semble malgré tout assez évidente : de ce que nous déciderons de placer en premier dans nos considérations pour aborder cette reprise et les différentes possibilités de projets qui se présentent à nous dépendra grandement la réussite et le dynamisme de notre vie communautaire pour cette année ! Ainsi, selon que nous nous laisserons porter par la joie, l’enthousiasme, la confiance et le désir de relever ensemble les différents défis posés à notre dynamique communautaire, ou que nous laisserons nos interrogations, doutes et inquiétudes refrenner notre ardeur, dépend et dépendra certainement la réussitte de la mission de rayonnement et de témoignage qui nous a été dévolue par le Maître de la moisson. Aussi, au moment où s’ouvre une nouvelle année de projets et de vie communautaire, c’est auprès de l’apôtre Paul que j’irai chercher les paroles vivifiantes dont nous avons peut-être besoin pour nous sentir à la hauteur de la tâche et/ou sereins et confiants pour trouver les solutions aux divers défis ou questions qui pourraient se poser. Il nous rappelle : ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. 2Tim 1, 7 Fort de cette conviction, je ne doute pas que nous allons encore vivre une très belle aventure communautaire et porter de nombreux fruits à la suite de tous les bourgeons que nous voyons emerger apèrs cette période de ressourcement.
Votre pasteur
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 3
0,00 €
2.000,00 €
4.000,00 €
6.000,00 €
8.000,00 €
10.000,00 €
12.000,00 €
Dons Collectes
Dons Collectes
budgété 9.100,00 € 12.000,00 €
attendu 19/08
5.687,47 € 8.320,00 €
réalisé 08/08
3.953,69 € 6.391,46 €
Des projets plein la tête A l’heure où nous bouclons ce numéro, plein de projets sont en cours d’élaboration. Parmi ceux-ci relevons :
le lancement d’un ‘groupe de louange’ accompagné des musiciens ‘potentiels’ de la communauté (ou d’ailleurs ;-) prêts à soutenir cette animation du culte au moins une fois par mois ;
la remise sur pied de tout le volet ‘catéchèse’ (garderie, EDD, préK, kt) avec l’élaboration d’un programme ambitieux et enthousiasmant ;
la mise sur pied d’une petite formation à la prise de parole en public (pour soutenir celles et ceux qui souhaiteraient pouvoir assurer l’un ou l’autre moments de la liturgie);
la mise sur pied d’une ‘équipe liturgique’ pour préparer les cultes des familles, les cultes festifs et… nos futurs cultes ‘à quatre pattes’ !
le développement de nos moyens de communications et de rayonnements par des médias modernes ;
un atelier ‘Créatif’ et bien d’autres choses encore… Tous ces projets, c’est ensemble par la prière, la solidiarité et l’implication de chacun que nous pourrons les réaliser. Très bientôt vous parviendront les renseignements sur leur mise en œuvre. Mais dès à présent, n’hésitez pas à les porter dans la prière et… à vous faire connaître si vous aimeriez vous impliquer ou participer à l’un ou l’autre. D’avance nous vous en remercions.
Le consistoire
Le mot du trésorier
En espérant que les vacances ont été bonnes pour
tout le monde, je souhaite à vous toutes et tous
une bonne rentrée. Ces derniers temps, le soleil a
bien brillé sur notre pays mais ses rayons n’ont
pas atteint les finances de la Communauté pour
les réchauffer.
Dans le PL du mois de juin 2012, l’impression
n’avait pas repris mon diagramme qui devait vous montrer l’état de
nos finances pour le premier semestre de cette année.
Au cas où la même faute technique se reproduirait, je vous donne les
chiffres concrets. Du côté des collectes, en faisant la règle de trois, au
19/08/2012 nous devrions avoir récolté 8.320,00 € suivant ce qui a
été budgétisé. Mais malheureusement, nous avons un mali de
1.928,54 € dû surtout en grande partie, à la période creuse des
vacances. De même, les dons sont en très nette régression. Nous
devrions avoir eu, à la même date, 5.687,47 € mais il y a aussi un
mali de 1.733,78 €. Comme vous le voyez vous-mêmes, nous avons à
combler deux grands trous dans notre budget d’ici la fin de l’année.
Puisse l’Eternel notre Dieu nous y aider…mais ayez tous à cœur la
bonne marche de notre communauté. Bonne rentrée et que Dieu vous
bénisse.
Votre trésorier
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 4
A méditer
La prédication qui suit fut prononcée par le
Pasteur Daniel Vanescote (Président Honoraire
de l’Église Protestante Unie de Belgique), le
dimanche 15 juillet dernier, lors du culte solennel
célébré au temple de Liège-Marcellis à
l’occasion de la Fête Nationale.
Lectures bibliques:
Psaume 85
Matthieu 6 : 31-34
Romains 8 : 18-25
La fête nationale nous invite, comme chaque
année, à un jour de réjouissances, un jour où le
pays résonne d'accents joyeux qui nous sont
transmis soit au travers de discours qui font
vibrer la fibre patriotique ou qui tracent le chemin
d'un futur séduisant, soit au travers des festivités
offertes à tous ceux qui vont à la rencontre de la
fête.
Mais la fête nationale risque d'apparaître comme
une île enchantée au milieu d'une mer démontée;
ce serait une attitude trompeuse que de partir du
fait que c'est la fête pour en oublier tout le reste;
le réveil en est d'autant plus douloureux.
L’apôtre Paul parle des souffrances du temps
présent, de son temps à lui, évidemment. Sans
crainte de nous tromper, nous pouvons reprendre
les mêmes termes en ayant sous les yeux les
souffrances de notre 21ème
siècle : souffrances
physiques de ceux dont la vie est attaquée par la
maladie en dépit de tout notre arsenal
médicamenteux ; souffrances physiques aussi des
très nombreuses victimes d’accidents ;
souffrances morales de ceux qui cheminent
péniblement dans la solitude, de ceux pour qui
vivre ou mourir ne fait pas de différence ;
souffrances morales de ceux qui se sentent
devenir inutiles parce que handicapés, vieux, mis
au chômage ; souffrances de ceux qui ont été
entraînés dans les dérives de la drogue, de la
boisson, de la prostitution, du gangstérisme ;
souffrance marquée encore par l’insécurité
croissante et l’extension de la violence ;
souffrance de tous ces enfants, de toutes ces
femmes dont on a ravi ou blessé à jamais le
destin ; souffrance encore de ceux qui, chaque
jour, doivent affronter la misère matérielle et ne
survivent que de charité, d’assistance ou
d’expédients. A quoi il nous faut ajouter la
souffrance de tous les pays ébranlés par le
terrorisme, de ceux divisés par les luttes
intestines, de ceux tiraillés par la faim et la
misère…
Où que nous tournions nos regards, la souffrance
du temps présent crève l'écran. Elle enfonce en
nous un poinçon qui vient toujours ternir nos
réjouissances. Et nous traînons en nous la
mélancolie du paradis perdu..., mais ici, nous
portons ce sentiment en deux sens opposés : soit
dans le désespoir de ce qui est irrémédiablement
perdu, soit dans l'espérance d'une réalité vers
laquelle il nous faut avancer. Et précisément, tout
le message biblique se situe entre ces deux points
: paradis perdu - paradis retrouvé, ou plutôt : à
retrouver. Entre ces deux concepts se déploie
notre vie; et le message biblique, tel qu'on a pu
l'entendre en concentré dans l'extrait de la lettre
de Paul, affirme que, s'il est bien vrai que le
paradis primitif est perdu, il est néanmoins vrai
que nous sommes appelés en avant vers un
paradis à retrouver, après lequel nous soupirons
tant. En rester à remâcher sa nostalgie nous
empêcherait de nous engager avec le dynamisme
voulu vers une réalité changée, renouvelée.
L'insatisfaction, le malaise ressenti, les soupirs,
les gémissements, en un mot, tout ce qui est la
souffrance du temps présent, l'apôtre Paul lui-
même n'hésite pas à les comparer aux douleurs de
l'enfantement. L'histoire elle aussi est en travail;
un être nouveau ne verra pas le jour sans
provoquer les souffrances de celle qui le met au
monde. De la même façon, la création, la vie de
l'humanité, l'histoire de notre pays ne sauraient
être régénérées sans passer elles aussi par ces
heures difficiles qui précèdent l'enfantement : ce
sont les soubresauts d'un monde qui cherche sa
voie, non sans grincements et craquements.
Au travers d'une description du monde sans
complaisance, le message biblique se veut
pourtant porteur d'espérance et ce mot
«espérance» apparaît d'ailleurs de manière
répétée dans l'extrait choisi, comme le moteur de
notre action : c'est bien parce qu'il y a une
espérance que nous allons nous y mettre avec
cœur.
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 5
Nous croyons à un paradis à retrouver, comme
nous croyons à la possibilité de vivre dans
l'harmonie et l'attention mutuelle. Notre attente
ne sera pas inactive, mais bien espérance à
laquelle nous participons activement en réponse
au projet de Dieu et à sa promesse pour le monde.
Le remarquable Psaume 85 évoque Dieu parlant
de paix à son peuple, un peuple qu'il souhaite ne
pas voir retomber dans sa folie. Et pour parler de
paix, il y adjoint ces autres éléments constitutifs:
v.11: La bonté et la fidélité se rencontrent
La justice et la paix s'embrassent.
Que l'on veuille donc parler de paix, c'est bel et
bien, mais si l'on veut parler véridiquement de
paix, alors il faudra y adjoindre au moins la
justice.
Trop de fois, nos discours de paix et nos appels à
faire la paix sont minés par l'injustice qui
demeure ou par les comportements supérieurs
qu'affichent certains protagonistes.
Il faut absolument que nous prenions conscience
des mécanismes qui engendrent les flambées de
violence et de terrorisme. Par exemple: aussi
longtemps que l'économie mondiale sera réglée
en sorte que l'ordre économique fonctionne au
bénéfice d'une minorité, la paix ne peut pas être
assurée. Tant qu'il y aura des interventions de
puissance, militaire ou autre, économique,
financière ou interventions d'institutions
internationales lorsqu'un intérêt économique est
menacé, il se créera un sentiment d'être toujours
dominé, écrasé, et ce sentiment-là, accumulé à de
multiples reprises, provoque un jour les
débordements qu'on a refoulés, plutôt que
d'instituer des mécanismes de justice. Je ne dis
nullement que les débordements sont ainsi
justifiés. Je dis seulement que les faits
s'enclenchent de la sorte.
La justice et la paix s'embrassent, chante le Ps.
85, et de paix, il n'y en aura pas tant qu'elle ne
s'accompagnera pas d'une équité plus grande.
C’est un appel fort à rechercher la justice qui
seule peut éviter le chaos et prévenir d'autres
actes du même ordre.
C'est dans le livre du Deutéronome qu'on entend
ces mots : Tsedeq tsedeq tirdof !
En traduction littérale: la justice, la justice,
poursuis-la ! Il est bien question d'une poursuite,
d'une chevauchée interminable derrière la justice,
d'une poursuite qu'on ne peut jamais relâcher.
Dès qu'on se croirait arrivé, dès qu'on la croit
atteinte, la justice se dérobe ; elle vous échappe à
nouveau si l'on arrête cette poursuite. Car il faut
toujours quelque intervalle pour réaliser que l'on
pare à une injustice en en faisant souvent naître
une nouvelle à laquelle il faudra donc par la suite
apporter remède. La justice, poursuis-la, au-delà
des intérêts de quelques-uns, poursuis-la dans une
perspective universelle.
Jésus disait à ses disciples: cherchez
premièrement le Royaume et sa justice et toutes
ces choses, les nécessités vitales, vous seront
données, partagées, par surcroît.
J’en reviens et j’en termine avec l’extrait
biblique, décidément très riche, où Paul parle
encore de la glorieuse liberté à laquelle sont
appelés les enfants de Dieu. Il peut y avoir une
certaine audace à parler en ces termes.
C'est pourtant en prenant conscience de cette
vocation de l'homme, de tous les hommes et
femmes d'ici-bas, que nous réalisons, le mieux ce
qui est attendu, espéré de nous tous. Nous voici
en effet continuateurs de l'œuvre de Dieu,
disposant d'une même liberté de construire une
société pour le bien de l'humanité, ce qui signifie
par là même renoncer à s'approprier la société et
tous les biens du monde. Si nous nous
découvrons enfants de Dieu, fils et filles du Dieu
qui a bâti le monde pour le bonheur de ses
créatures, alors nous voudrons entrer avec lui
dans son grand dessein pour y prêter notre
concours.
Partout où notre vie sociétale est en chantier,
veillons à restaurer et à bâtir non pour l'intérêt de
quelques-uns, puissants, riches ou gouvernants,
mais pour l'ensemble des habitants du pays, sans
oublier tous ces autres de la terre entière.
L'Europe est en chantier ; elle ne peut pas être
confisquée aux seules fins économiques, au
mépris des enjeux humains. Répercutons donc ce
souci primordial de la dignité humaine et que la
dignité de tous devienne un objectif
incontournable.
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 6
La Belgique elle-même est toujours en recherche
de son équilibre. Là où chaque communauté
culturelle veut pouvoir s'exprimer pleinement
selon son identité et sa vision propre, nous nous
retrouvons aussi pleinement ensemble pour guérir
les profondes cicatrices que nous ont causées le
sort des enfants martyrisés ou encore les pertes
d'emplois sauvages. Puissent les marches
blanches et les mouvements aux couleurs d'arc-
en-ciel contribuer à faire émerger une
concrétisation de l'espoir que nous portons
aujourd'hui. Que les chocs ressentis provoquent
le réveil salutaire et le sursaut mobilisateur pour
la tâche de reconstruction.
Qu'en chaque ville et chaque village, nous ayons
à cœur de soigner les relations de proximité en
sorte que nul ne soit étranger à son entourage,
mais se sente citoyen, concitoyen, prochain de
ceux-là qui vivent en un même environnement,
enfant de Dieu au même titre que ceux croisés sur
le chemin.
Si nous nous laissons remuer par les soupirs et les
gémissements d'aujourd'hui, nous pourrons
avancer dans la confiance que demain, nous
cueillerons et nos enfants et nous petits-enfants
recueilleront les fruits de l'espérance déposée par
Dieu au cœur de ce monde.
Dans la famille
Marie BOVY, veuve de Willy CRENIER, s’en est allée vers des cieux plus cléments ce 31 juillet. Marie, âgée de 95 ans (doyenne de la paroisse), ne participait plus à la vie communautaire depuis plusieurs années, mais n’oubliait pas sa paroisse. Quelques membres l’ont bien appréciée quand elle était leur monitrice d’école du dimanche. Ensuite pendant de nombreuses années elle a été membre très active du Cercle choral protestant liégeois. Puis, pendant des années elle assura aussi le lien avec les enfants de la paroisse de moins de 6 ans en leur envoyant une carte d’anniversaire. Les membres de la diaconie ont gardé le contact avec elle mais, ces derniers mois, elle était très fatiguée et ne désirait plus recevoir de visites. Elle est décédée après quelques ennuis de santé, entouré par l’affection de ses neveux et nièces. Nous leur exprimons notre sympathie chrétienne.
------------------------------------- Le dimanche 12 août, Rebeka Maniema a reçu, suite à sa demande le sacrement du baptême et était rayonnante de bonheur après cette cérémonie. Et ce n’est pas tout ! Rebeka et Edgar se marient dans notre temple le vendredi 24 août. Félicitations et meilleurs vœux de bonheur pour une longue vie à deux, et plus.
L’équipe diaconale
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 7
Temps Liturgiques dans
l’histoire du Christianisme (9) Luther, l’homme par qui le « scandale »
arriva ! (3)
Après les premières luttes, l’activité de Luther
change de caractère. Il a alors trente-neuf ans et
l’ardeur de la jeunesse s’atténue. Avec le secours
de Dieu, il a ébranlé jusqu’à la base l’édifice
formidable de l’Église romaine et a mis l’Écriture
Sainte entre les mains du peuple allemand.
Deux tâches primordiales se présentent à lui : la
propagation de la vérité évangélique et la lutte
contre les esprits exaltés. Un des premiers soucis
de Luther est de mettre en lumière les
prescriptions de la Parole de Dieu quant au culte.
On s’aperçoit maintenant que l’ancien moine n’a
pas tout à fait abandonné certaines idées et
pratiques contractées dès son enfance. Luther est
un homme de la Renaissance mais qui a encore un
pied dans le Moyen-âge et ce fait l’a accompagné
tout au long de son ministère.
A ce moment, il faut peut-être revenir sur les
origines de la Réforme.
La religion médiévale est une religion
communautaire : dans l’esprit populaire, les
saints protecteurs servent d’intercesseurs auprès
de Dieu pour répondre aux besoins d’une famille,
d’une corporation. L’individu passe au second
plan derrière le groupe.
Le 14ème
siècle est très marqué par les crises :
grandes épidémies, guerre de Cent ans… C’est
une période d’inquiétude religieuse où se
développe la crainte de la mort et de la damnation.
Les croyants veulent sauver leur âme : un rapport
plus individuel, plus personnel avec la divinité
prend le pas sur la religion communautaire.
Cette situation entraîne évidemment des
conséquences : l’invention du purgatoire, une
augmentation des dévotions, l’achat des
indulgences, les pèlerinages, l’augmentation des
dons faits à l’Église. Les fidèles, analphabètes
pour la plupart, dépendent totalement du prêtre
pour connaître les textes sacrés. Ce dernier dit la
messe en latin, langue qui n’est plus comprise par
la majorité du peuple.
Luther a maintenu l’existence de l’épiscopat dans
l’Église et a reconnu aux princes le droit
d’intervenir dans les affaires ecclésiastiques sur
leur territoire. Il a ainsi donné à l’église
luthérienne de son temps un caractère autoritaire
et clérical.
Trop entier dans ses principes, il s’est révélé
intolérant, défaut courant à son époque, par
exemple vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas ses
idées au sujet de la Cène et sur la question de la
prédestination, si bien que lors des discussions sur
ces points capitaux, il a manifesté un esprit très
éloigné de celui de la grâce chrétienne.
Les défenseurs de Luther rappellent que ces
attitudes étaient celles de son temps ; cela
constitue seulement la preuve que, malgré ses
inspirations, il n’a pas toujours su s’élever au-
dessus des préoccupations du moment.
En effet, au début de ses réformes, il avait cru
pouvoir s’en tenir à la suppression des pratiques
les moins avouables du catholicisme et maintenir
ce qui n’était pas absolument
contraire à l’esprit de la Bible.
Pourtant, il va jusqu’à conserver
le crucifix dans les temples,
mais sans lui rendre l’adoration
pratiquée par les catholiques. Il
rétablit la Cène comme Jésus
l’avait instituée mais en suivant
en partie la théologie traditionnelle catholique sur
la transsubstantiation) qui affirme une
transformation réelle du pain et du vin en corps et
sang. Luther admet une « certaine présence
réelle, mais non totale, du corps et du sang du
Christ », en se basant sur la parole de Jésus :
« Ceci est mon corps ». Sa doctrine reste liée à la
notion de « mystère ». Les éléments consacrés
sont pour lui, à la fois pain et vin, et corps et sang
du Christ. Cette attitude a reçu le nom de
consubstantiation.
A la lecture littérale de Luther, Zwingli oppose
une interprétation symbolique. Pour lui, le
verbe « être » n’indique pas une s identité mais
une relation entre un symbole et la réalité : ainsi
lorsque la Christ dit : « Je suis le chemin ou je
suis la porte ou je suis le cep », il n’en devient
pas pour autant réellement chemin, porte ou cep.
Cependant, sur le plan spirituel, Christ est
réellement le chemin ou la porte pour accéder au
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 8
Père, et le cep qui donne la vie aux sarments (les
croyants). Le pain et le vin sont signes du corps et
du sang de Christ. Zwingli s’appuie sur la phrase :
« Faites ceci en mémoire de moi ». La Cène est
un témoignage public de la foi, un acte en
souvenir de l’œuvre du Christ, une action de
grâces, un acte communautaire au cours duquel
Jésus est donc absent.
Calvin adopte une position moyenne entre
Luther et Zwingli. Le corps de Christ est bien au
ciel mais, du ciel, le Christ est donné aux croyants
par le Saint-Esprit. La Cène ne confère donc pas le
corps matériel de Christ aux participants.
Pour Calvin le Christ est présent spirituellement
dans la cène plus qu’aux autres moments du
culte : on parle donc de la doctrine de la
présence spirituelle.
Luther refusant catégoriquement de renoncer à son
point de vue, ce fait entraînera des divergences
entre lui et ceux auxquels il aurait peut-être mieux
valu qu’il tende la main.
Cette attitude a perduré jusqu’en 1961, moment
où les luthériens et les réformés se mettent
d’accord et signent la Concorde de Leuenberg
qui organise une intercommunion.
Les Églises protestantes
historiques (luthériennes,
réformées, baptistes et
anglicanes) entrent également
en dialogue sur ce sujet. La
commission Foi et
Constitution du Conseil
Œcuménique des Églises
publie en 1982 à Lima le texte
de Convergence de la foi :
Baptême, Eucharistie et Ministère. Il présente
une certaine unité entre les grandes confessions
protestantes sur les trois aspects de la vie d’Église
abordés et en particulier sur l’eucharistie.
L’organisation de la messe allemande.
Face à l’agitation provoquée par les diverses
tendances de la Réforme, le premier souci de
Luther est d’organiser la nouvelle liturgie en
langue allemande. C’est la première fois qu’un
peuple peut prier d’un bout à l’autre de la
cérémonie dans sa langue nationale ; c’est une
révolution qui a énormément contribué au
développement de la langue allemande.
Nouvelle organisation liturgique.
En dépit du fait que l’organisation des cérémonies
religieuses lui paraisse
« Rauch und Dampf »
(fumée et vapeur) et la
porte ouverte à un
légalisme pieux, Luther
sera conduit à participer à
l’organisation du culte à Wittenberg en 1523. Il
écrit alors « Von Ordnung des Gottesdienst » (De
l’ordre du service divin) et « Formula Missae ».
Dans cet esprit, aura lieu en 1525 à Wittenberg la
première célébration de la « Messe Allemande »
dont l’ordre sera publié en 1526.
Cet ordre servira de cadre,
non seulement au
luthéranisme des siècles
suivants, mais également à
Jean-Sébastien Bach qui, un
siècle plus tard, écrira pour la
messe allemande une de ses
plus belles œuvres dont voici
le plan qui frappe par sa
simplicité :
Introït
Kyrie Eleison (Seigneur aie pitié) (pas de
Gloria)
Collecte (prière du jour)
Épître
Graduel (cantique allemand)
Évangile
Credo (chant d’une paraphrase du Credo
par Luther)
Prédication
Notre Père (chant d’une paraphrase faite
par Luther
Exhortation à communier dignement
Paroles d’institution prononcées d’abord
sur le pain avec distribution, puis sur le vin
Prière d’action de grâces
Bénédiction.
Vraie nouveauté : la langue vernaculaire.
La messe traditionnelle catholique va donc
devenir un culte célébré par un pasteur. Le culte
perd son caractère de « sacrifice renouvelé du
Christ offert par un prêtre pour le salut des
fidèles ».
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 9
Certes, il commencera toujours par l’humble
reconnaissance de l’homme qui a besoin du
pardon et de la grâce divine : Seigneur, aie pitié.
Cependant, il ne sera plus une célébration que
Luther estime mystérieuse et incompréhensible
pour le fidèle, car désormais, la lecture de la
Bible se fera dans la langue du peuple.
De plus, la prédication ne sera plus une homélie
qui était un sermon simple, tiré de l’évangile du
jour contenu dans le lectionnaire, prononcé
pendant une messe et dont le terme même
deviendra rapidement synonyme de discours
ennuyeux et moralisateur. Cette prédication
deviendra une parole que Luther pense plus claire
pour rendre le Christ de la Bible plus familier aux
auditeurs. Un Christ qui nous réconcilie avec
Dieu, les autres et le monde, en nous apportant le
salut et sa grâce.
Le « pouvoir des clefs » n’est plus confié au
Pape. Désormais, chaque prédicateur est le
successeur de Pierre qui ouvre chez l’auditeur la
porte du Royaume de Dieu.
Par ailleurs, Luther a écrit un recueil de sermons
que les pasteurs peuvent utiliser durant l’office, ce
qui permet une certaine unité doctrinale.
Autre nouveauté : le renouveau hymnologique
Luther n’a pas évidemment inventé la musique
religieuse. Elle existe déjà depuis bien des siècles.
La création du « chant grégorien » (qui est resté
le chant propre de l’Église Romaine sur décision
du Concile Vatican II) a été attribuée au pape
Grégoire le Grand (590-604).
Ce type de chant est un
chant sacré consacré,
interprété habituellement par
un chœur ou par un soliste
appelé chantre ; il est destiné
à soutenir le texte liturgique
en latin. Il doit se chanter a
cappella, c’est-à-dire sans
accompagnement instrumen-
tal. Il s’agit d’un chant
homophone (également
appelé chant monodique)
qui exclut les simultanéités
sonores : toutes les voix qui l’exécutent chantent
donc « à l’unisson ».
L’autorité religieuse a défini une norme de
musique acceptable dans le cadre de l’office divin,
préservant sa sainteté et sa dignité, en favorisant la
contemplation et en bannissant strictement tout
débordement sensuel ou aspect profane incongru
Aujourd’hui encore, suite au Concile Vatican II,
il est toujours reconnu comme le chant propre de
la liturgie romaine. Toutefois, le chant grégorien
et le latin ne sont repris que rarement dans les
célébrations dominicales paroissiales des diocèses
et même de la chapelle pontificale à Rome, bien
qu’on y note un certain retour depuis l’avènement
du pape Benoît XVI.
Bon musicien et poète, Luther va introduire
l’émotion dans le culte en multipliant les
cantiques chantés en commun par l’assemblée qui
font mieux participer le peuple que le chant
grégorien qu’il estimait être devenu l’affaire de
spécialistes. En effet, les chants religieux, très
nombreux pendant l’office, constituent un puissant
ressort d’émotion. De plus, ces chants, le plus
souvent écrits sur la base de musiques populaires
constituent une grande nouveauté par rapport au
chant grégorien.
En plus de chants exécutés à l’unisson par
l’assistance, Luther a introduit l’usage de chanter
des cantiques ou
chorals à quatre
voix (soprano, alto,
ténor et basse).
Musicien accompli,
il en a d’ailleurs
composé un grand
nombre dont :
C’est un rempart
que notre Dieu qui reste l’un des cantiques
protestants les plus connus et est régulièrement
chanté dans tous les temples du monde entier le
dernier dimanche d’octobre à l’occasion du culte
qui commémore la Réformation.
Rappelons-nous la citation évoquée ci-dessus. Que
peut-elle bien vouloir dire surtout au début. Elle
sous-entend évidemment que d’autres rejettent les
arts. Luther cherche à se distinguer des autres
réformateurs beaucoup plus intransigeants à
l’égard des pratiques artistiques (le plaisir de
l’ouïe étant depuis longtemps assimilé à un
péché). Sur le seul plan musical, les différences
sont énormes entre Zwingli, Calvin et Luther.
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Dans le tableau ci-dessous, l’historien Jean-
Baptiste Neveux montre quelles pratiques
musicales sont tolérées ou refusées par les trois
réformateurs.
Musique Zwingli Luther Calvin
Orgue Non Oui Non
Chant Non Oui Oui
Chant à l’autel
Non Oui Non
Poésie religieuse
Non Oui Non
Musique à l’église
Non Oui Non
Musique à la maison
Non Oui Oui
Ce tableau est éloquent.
Zwingli refuse tout apport musical.
Dans l’Église luthérienne, ni les orgues, ni les
instruments de musique, ni les chœurs
professionnels n’ont disparu. Ceci a permis une
très riche production musicale aux 17ème
et 18ème
siècles (Schutz, Bach…).
Calvin semble un peu
plus souple, mais
demeure néanmoins très
austère. Il n’accepte
qu’une pratique vocale
par l’assemblée ou par un
chœur spécialisé et
refuse toute intervention instrumentale.
Les Réformés sont donc allés plus loin dans la
réforme de la musique, bannissant tout ce qui
pouvait rappeler la maîtrise du clergé sur la
musique religieuse. Ils suppriment les orgues
(celui de la cathédrale de Lausanne sera
d’abord brûlé !), mais admettent les trompettes
plus conformes au contenu biblique. Le retour
des orgues dans le culte protestant ne se fera
qu’au milieu du 18ème
siècle. C’est la culture du
subjectivisme et de l’intériorité qui sera à la base
de cette évolution.
Le chant des fidèles se fait a capella, c’est-à-dire
sans le soutien d’instrument de musique et à
l’unisson. Le répertoire réformé est le chant des
psaumes. Pourquoi les psaumes et seulement les
psaumes ? Parce que les psaumes bibliques sont
donnés par Dieu. C’est comme si Dieu les mettait
dans la bouche des fidèles pour chanter Sa gloire.
Également parce que le culte
réformé est centré sur la gloire
de Dieu (soli deo gloria), les
psaumes conviennent très bien,
alors que le culte luthérien,
centré sur Jésus-Christ, oblige à
créer de nouveaux chants, les chorals. Lors de son
séjour à Strasbourg auprès de Martin Bucer,
Calvin découvre les psaumes chantés en allemand
par l’assemblée. Il s’en inspire et confie à de vrais
poètes : Clément Marot et Théodore de Bèze et
de vrais musiciens, la mise en vers et en musique
d’un psautier qui deviendra le psautier de
Genève.
Le 19ème
siècle sera marqué par le mouvement du
Réveil qui donne naissance à un abondant
répertoire de cantiques nouveaux pour « réveiller
la foi des chrétiens ».
Comme dans la plupart des Églises, le répertoire
réformé éprouve quelque peine à se renouveler, à
trouver des pistes pour une expression qui prenne
en compte à la fois l’héritage musical historique et
l’ouverture à des perceptions nouvelles du
langage. Il existe en effet un formidable hiatus
entre notre musique ecclésiale et l’univers musical
dans lequel nous nous trouvons quotidiennement
baignés par le biais des moyens audiovisuels. En
dépit de multiples et louables efforts, la musique à
laquelle nous sommes fortement attachés, ne
correspond plus guère à l’univers musical de nos
enfants et petits-enfants. En effet, elle leur paraît
souvent monotone, trop solennelle, trop guindée et
pas assez rythmée. Nous nous plaignons souvent
d’une désaffection des jeunes et de leur non-
participation à nos cultes. Face à ce problème (et à
d’autres), il serait peut-être temps que nous nous
interrogions sur cette question de la musique dans
nos cultes et que nous tentions de la rendre plus
vivante et plus accessible à la jeune génération,
sans pour autant effrayer les autres fidèles.
Un des grands principes de la Réforme réside dans
cette phrase : « Église Réformée, réforme-toi ».
Essayons donc de l’appliquer dans tous les
domaines. Il remplace très avantageusement une
ou deux autres phrases du style : « De notre
temps… » ou « On a toujours fait comme ça »
(à suivre) René Giltay.
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Échos de l’Entr’Aide Protestante Liégeoise.
Ce mercredi 22 août, quelques jours avant la reprise complète des activités du service, les bénévoles se sont retrouvés pour partager un repas préparé par l’une et l’autre. Cette année, nous sommes reçus dans les installations de l’église d’Ans-Alleur (Merci à eux). Journée que l’on attendait ; journée superbe où vent et soleil nous ont permis de jouir de la magnifique pelouse, à l’arrière du temple.
Mady, après quelques mots d’accueil se dit heureuse de retrouver dans l’assistance Eliane et Colette qui ont été bien handicapées ces derniers mois ; elles sont fleuries ! Vincent, dans sa prière, rappelle l’importance du travail effectué et rend grâce à Dieu de bénir cette entreprise. Un buffet délicieux, des desserts sublimes … Merci aux différents cuisiniers.
Merci aux vaillants qui ont permis cette merveilleuse journée de retrouvailles. Colette Malherbe
Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 12
ENTR’AIDE PROTESTANTE LIÉGEOISE
« Pourquoi faites-vous tout ça pour nous ? Parce que l’on vous aime, avons-nous envie de répondre, mais les mots nous échappent alors on leur tend le
paquet, ils y trouveront notre cœur, notre espoir et notre foi. »
Durant l’été, notre service d’Entr’Aide a été réduit à la distribution des colis de vivres. Dès le lundi 27 août, nous reprenons nos activités en entier soit : accueil de nos amis par un goûter tartines et café, distribution de vêtements et des colis… Comme à l’accoutumée, nous faisons appel à votre générosité. Un panier est disposé au sein de l’église pour recueillir vos dons en café, lait, sucre, etc. et surtout nous vous demandons de prier pour cette mission.
Chantal FICHER
Les jeunes vous parlent
Les explorateurs sont de retour
Comme vous avez pu le constater, lors de ces vacances d’été les jeunes ont été peu présents. Et pour cause, ceux-ci sont allés visiter des églises protestantes qui ne sont pas ‘réformées’ afin de voir la différence avec nous. Ils ont visités l’église baptise africaine d’Amercoeur, l’église anglicane située à côté des Terrasses de Liège et l’église baptiste à côté du Cadran. Ils ont pu constater que toutes les églises avaient des différences assez marquées. Ils feront donc un « rapport » des choses positives des autres églises dans l’unique but d’apporter de choses nouvelles dans notre église. Les jeunes ayant participés à cette démarche sont Sabrina, Kyle et Océane. Ceux-ci étaient accompagnés de Guillemette. Nous rappelons que tous les jeunes sont acceptés. Il n’est donc pas refusé que de nouveaux membres fassent partis du groupe du préK. N’hésitez donc pas à faire venir les jeunes qui vous entourent car plus on est de fou plus on rit. Bien à vous, L’équipe du préK.
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Comme n’y a pas eu de numéro du PL pendant les vacances, nous avons le plaisir de vous faire bénéficier
de deux ‘Billets d’humeur’ d’Yvette Vanescote dans celui-ci… Que du bonheur !
CONFESSION D’UNE « BIBLIOPHAGE » IMPÉNITENTE Certains ne peuvent passer devant une pâtisserie
sans faiblir, d’autres ne peuvent résister à une
porte de café, aux senteurs de houblon, de malt, de
jus de la treille.
Je peux commander mon pain sans faiblir devant
les éclairs aux chocolat, si, si, même si toutes les
apparences jouent en ma défaveur.
Je peux passer devant un « caberdouch » (1)
comme une caravelle par vent arrière, droit
devant, même pas envie.
Mais, par pitié, ne me lâchez ni dans une
jardinerie, ni dans une librairie, deux lieux de
perdition totale pour la faible femme que je suis.
Les jardineries, lieux enchanteurs, sirènes
horticoles, lianes enjôleuses, qui me retiennent,
me font chuter. Ève, au secours ! Non une plante,
ni deux, mais des chariots entiers, une voiture
pleine de géraniums et de bégonias à ne plus
pouvoir engager la cinquième vitesse sur
l’autoroute et à risquer de passer pour une
bobonne –insulte suprême- au péril de ma
réputation de pétroleuse au volant…
Voilà pour les plantes, passion qui prend pour
excuse qu’elle génère du travail au grand air :
mettre les géraniums en bacs, garnir les parterres
de bégonias, remplacer les pertes suite aux gelées
tardives de l’hiver.
Vous l’avez bien compris, les végétaux font partie
de mon hygiène de vie. Obligé.
Les librairies. Endroits feutrés, ivresse due à
l’odeur de l’encre d’imprimerie, à la douceur du
papier. Les couvertures, ah, les couvertures, toutes
plus alléchantes les unes que les autres.
Livres historiques, biographies, romans, études,
tout est bon si vous assaisonnez d’un roman
policier à de très rares occasions (il ne faut pas
forcer sur les épices).
Non, ne me demandez pas quel livre j’emporterais
sur une île déserte, je serais obligée de vous dire :
« la Bible ». Je ne veux pas aller sur une île
déserte et je vous assure que, lors de nos voyages
au long cours, surtout en pays de langues
étrangères, un quart du poids des bagages est
constitué de tous les livres que je n’ai pas le temps
de dévorer durant le reste de l’année.
Pourquoi pays anglophones ? Parce que dans les
pays francophones, de magnifiques librairies
s’offrent à la découverte, pardi !!!!
Je refuse donc de choisir. Une mère choisit-elle
parmi ses enfants ?
Et pourtant… parmi les derniers livres engloutis :
« L’Équation africaine » de Yasmina Khadra,
auteur que j’apprécie tout particulièrement pour sa
langue fabuleusement imagée, riche, surprenante,
même si les situations sont souvent très dures,
voire cruelles.
De David Grossman : « Une femme fuyant
l’annonce ». Là encore, enchantement de la
langue, magie du verbe.
Et, plus ancien, mais adorable, « Madame Bâ »,
d’Eric Orsenna. Comment fait-il celui-là pour se
glisser dans la peau d’une femme africaine ?
A déguster comme un dessert.
Et pour finir, un aveu et un conseil : ne
commencez surtout pas à lire le « Da Vinci
Code » dans la soirée, vous vous retrouverez
comme moi à 5h30 du matin, tournant la dernière
page avec un soupir. Déjà fini ?
On peut choisir du plus solide : des ouvrages de
réflexion, de théologie, de sociologie, de science.
Toutes ces pages nourrissent l’âme, l’esprit, la
culture, l’imagination. De Lytta Basset à Daniel
Marguerat, en faisant mille détours, vous
trouverez bien de quoi vous passionner.
Vous aurez remarqué mon vocabulaire culinaire
pour parler littérature…
Nous sommes vraiment dans la même veine
qu’Ezéchiel en train de dévorer son rouleau, écrit
dehors et dedans, constatant que c’était doux
comme le miel. (Ez. 2 et 3)
Oui, les livres sont mes amis, mes compagnons,
parfois intrusifs, parfois piquants, parfois
dérangeants, parfois détestés, très souvent
nourrissants, divertissants, instructifs…
Et comme ses amis, il faut savoir les choisir !
(1) « Caberdouche » : estaminet, en bruxellois.
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DEMAIN, JE FAIS RÉGIME
Simple bonne résolution ou projet ? Je retourne la
question dans ma tête depuis quelques jours. La
frontière est ténue entre les deux.
Le projet ne serait-il pas de me travailler pour ne
plus porter attention aux regards des autres sur les
fluctuations de ma silhouette ?
Notre vie est émaillée de bonnes résolutions,
prises surtout aux alentours du 1er janvier.
Résolutions souvent non suivies d’effets ou
abandonnées après quelques jours.
Pourquoi ? Sont-elles, au fond de nous-mêmes,
peu fondées, peu importantes ? Sommes-nous
réellement convaincus de leur nécessité ?
Et les projets ? Ils subissent le même sort. Chaque
matin, nous projetons un programme pour la
journée, même si ce n’est qu’une suite de petits
travaux, répétitifs, habituels.
On peut se tenir au programme ou se laisser
distraire par le moindre imprévu, on peut baisser
les bras par ennui, lassitude, paresse…
Voilà pour le train-train quotidien, pour les mini-
projets, pour les agendas, pour les plans de travail
tout simples.
Il est probable que, pour la majorité des gens, la
vie ne sera faite que de ce genre de projets.
Manque d’idées, de formation, de moyens
physiques, mentaux, pécuniaires ?
Grands projets, grands travaux. Préparation
minutieuse, ambitieuse. Un projet unique peut
occuper toute une vie : action sociale, politique,
artistique, littéraire, humanitaire, philosophique…
On est prêt à tout sacrifier pour la réalisation de
son projet et je pense soudainement à Bernard
Palissy brûlant tout son parquet dans sa recherche
d’imitation de la porcelaine chinoise. Projet-
passion et pourtant il ne réussira pas à recréer
cette matière qui l’a fasciné. A-t-il pour autant
perdu sa vie ? Évidemment non, me direz-vous,
d’autant qu’il avait d’autres cordes à son arc et
aussi des convictions à défendre.
L’absence de projet est inquiétante, signe d’un
mal-être certain, d’une absence d’ambition, de
courage peut-être, d’énergie. Signe de
dépression ?
On se laisse porter par les événements, on se laisse
couler dans la masse, on se laisse emporter par la
foule, on n’a plus envie de construire, on subit sa
vie sans en être l’acteur.
On laisse le soin au sort de décider pour soi, on
devient fataliste. « Cela ne sert à rien ».
Pour les Églises, l’absence de projet peut être
fatale : on se laisse vivre dans le contentement de
ce qu’on est. On consomme du prédigéré, du
facile, on ne se laisse pas perturber par la marche
du monde, on s’enroule dans la couette
confortable des liens d’amitié, on manque
d’ambition, d’audace, de vaillance. On se repose
sur Jésus (il y a même un cantique qui le chante !)
et pour finir on s’endort tout à fait. Jésus ne nous a
jamais dit de roupiller dans son sein, mais de
marcher à sa suite, de prendre sa croix et de le
suivre !
Les projets d’Église bien pensés, rassemblant un
consensus, sont fédérateurs, attirants, source
d’énergie, de dynamisme, de vie.
Un petit mot pour finir : nos projets ne nous
appartiennent pas entièrement : la disponibilité
pour les autres vient parfois les perturber, les
retarder. De plus, les plans de Dieu ne
correspondent pas toujours aux nôtres.
La vieillesse, le handicap, la maladie les réduisent
comme une peau de chagrin.
Une mort brutale interrompt les plus beaux…
Sauf si d’autres prennent le relais et poursuivent la
tâche. Sommes-nous de ceux-là ?
Yvette Vanescote
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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 16
Septembre 2012
Dimanche 2 Septembre 10h00 Réunion de prière
10h30 Culte, Baptêmes, Cène, École du Dimanche, Garderie, PréK
Mardi 4 Septembre 19h00 Consistoire
Dimanche 9 Septembre 10h30 Culte, École du Dimanche, Garderie, PréK
Mercredi 12 Septembre 09h30 Pastorale Liégeoise
Jeudi 13 Septembre 14h30 Étude biblique I
20h00 Étude biblique II
Dimanche 16 Septembre 10h30 Culte, Cène, École du Dimanche, Garderie, PréK
Mercredi 19 Septembre 15h00 Comité site Web
Jeudi 20 Septembre 19h30 Assemblée de district
Dimanche 23 Septembre 10h30 Culte, École du Dimanche, Garderie, PréK
Dimanche 30 Septembre 10h30 Culte, École du Dimanche, Garderie, PréK
Le lundi dès 14 H Services de “l’Entr'Aide protestante liégeoise”.
Compte : IBAN BE52 7805 9004 0909 – BIC GKCCBEBB
Présence protestante
Tous les samedis à 19h35
sur la UNE (96,4 FM)
RCF-Liège (98,3 FM)
Émission protestante
(Nouvelles heures !!!)
Tous les 1er lundis du mois à 12h30 Rediffusion le mardi suivant à 03h00 et 16h00, ainsi que le
vendredi suivant à 17h00
Regards croisés
(Œcuménique)
Chaque deuxième lundis du mois à 19h30
Rediffusion le mercredi suivant à 16h00, le dimanche suivant à
17h00, et le lundi à 01h00