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1,80 - N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009 Le Travailleur Catalan L’HEBDOMADAIRE COMMUNISTE DES PYRÉNÉES-ORIENTALES POUR DES LENDEMAINS QUI CHANGENT Prix en chute libre, pression des grandes surfaces, concurrence des importations… et Bruxelles réclame le remboursement des aides. F ruits et légumes : L’été meurtrier

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Le Travailleur Catalan L ’ H E B D O M A D A I R E C O M M U N I S T E D E S P Y R É N É E S - O R I E N T A L E S ★ P O U R D E S L E N D E M A I N S Q U I C H A N G E N T

Prix en chute libre, pression des grandes surfaces, concurrence des importations… et Bruxelles réclame le remboursement des aides.

Fruits et légumes : L’été meurtrier

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22 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009actualitéUne déclaration de Nicolas Garciasecrétaire départemental du PCF.

Résister à cet “ ukase “européenQuelques semaines à peine après lesélections européennes, les produc-teurs de fruits et légumes du départe-ment découvrent la réalité de cette«Europe protectrice» sur laquelle sesont fait élire les députés UMP et biend’autres. Le gouvernement veutaujourd’hui faire rembourser par lesagriculteurs les 500 millions d’€ d’ai-des publiques qui servent depuis1992 à atténuer les effets des gravescrises que traversent nos producteurs.On voudrait achever la filière françaisedes fruits et légumes qu’on ne s’yprendrait pas autrement. Pourquoiavoir caché à l’opinion que cetterequête de la commission européenneexiste depuis janvier dernier, unrecours avait d’ailleurs été déposé parle ministre français de l’agricultureauprès de la cour de justice euro-péenne le 8 avril dernier. Dans cesconditions les larmes de crocodiles etles interventions de circonstances desparlementaires catalans frisent l’indé-cence. L’UE invoque des distorsions àla concurrence, alors que nous par-lons tout simplement de vies, mises àmal par des importations abusives etle dictat de l’essentiel des grandsnégociants et de la grande distribu-tion. Selon le droit communautaireissu du traité de Maastricht etconforté par celui de Lisbonne, votéssans sourciller par nos parlementai-res, la concurrence oblige nos pay-sans à accepter les prix les plus baspossibles et à rendre concurrents lesagriculteurs de l’Europe du sud. Voilàqui les mène, les uns après les autres,à la ruine, c’est contraire à l’emploi,au développement territorial, à la pré-servation de l’environnement. En refu-sant notamment de mettre en placeune coordination des calendriers deproduction et d’importation au sein del’espace communautaire, en sacrali-sant la libre concurrence, en s’oppo-sant à toute obligation de remise àniveau sociale (par le haut), l’UE estresponsable et le gouvernement fran-çais complice. Les agriculteurs doi-vent refuser de rembourser et laFrance combattre et refuser cetteinjonction à payer car elle est déjàcontributrice nette du budget euro-péen. Le PCF des PO soutient les pro-ducteurs de fruits et légumes, profes-sion qui a déjà perdu en quelquesannées la moitié de ses éléments. Elleappelle la population du départementet l’ensemble des responsables politi-ques français à se mobiliser pourrésister à cet « ukase » européen etamener le gouvernement français àprendre les dispositions qui s’impo-sent pour répondre immédiatementaux difficultés rencontrées par nosproducteurs en cet été 2009.

L’été catastrophe des fruits et légumesDepuis plusieurs semaines, les fruits et légumes d’été connaissent une crise sans

précédent. Seule réponse du gouvernement, des ventes au déballage…EtBruxelles réclame le remboursement des aides d’il y a dix ans

Les actions musclées de la FNSEA et desJeunes agriculteurs ces derniers jours, enparticulier dans le département, donnent leton d’une saison de tous les dangers pourles producteurs de fruits et légumes. Leconstat d’une crise sévère dans la filière estlargement partagé. Par exemple la tomatepayée à la production accuse une baisse de38%, l’abricot de 31%...Au total, neuf pro-duits de saison affichent des cours infé-rieurs à la moyenne hebdomadaire, pour lamême semaine, sur les cinq dernièresannées. Globalement, les prix ont baissé de15 à 20% par rapport à 2008. Mais enpériode de crise et de tassement du pouvoird’achat, la baisse des prix à l’étalage n’estpas suffisante pour que nombre de ména-ges en profitent. Une autre raison de lamévente est la concurrence des produitsimportés. Selon Raymond Girardi, secrétairegénéral du Modef, la France ne couvre que63% de ses besoins en fruits et légumes.Notre pays produit ainsi 35 000 tonnes defraises alors qu’il en consomme plus de100 000 tonnes. «La concurrence des prixbas des produits espagnols et marocainspour la fraise et le melon, ont accentué ladifficulté». L’interprofession (Interfel) a ainsinoté une forte hausse des importa-tions:+12% pour les tomates marocainesentre janvier et avril par rapport à 2008.La concurrence vient aussi du Nord. Desproduits belges et hollandais, qui n’ont puêtre vendus dans les pays de l’Est en raison

de la crise, sont arrivés en masse sur le mar-ché français. Pour seule réponse, le gou-vernement, à la demande de l’interprofes-sion légumière, a autorisé la vente d’abri-cots, poireaux, melons, nectarines, toma-tes, courgettes, poires d’été et artichautssur les parkings des grandes surfaces pen-dant quatre week-end. Mais cela ne suf-fira pas pour débloquer la situation.L’opération a déjà été menée en 2007 eten 2008 et n’a pas empêché la plongéedes revenus des maraîchers (-15%) et desarboriculteurs (-37%) l’année dernière. Lesproducteurs ont donc toutes les raisons de

poursuivre leurs actions visant à dénoncerles « importations abusives » et les « pra-tiques déloyales ». « On veut une complètetransparence sur les prix et les marges pra-tiquées par les grossistes et la grande dis-tribution, à l’image de ce qui vient de semettre en place pour le lait » explique YvesAris, producteur à Canohès et secrétairegénéral de la fédération des exploitants.Théoriquement, cette situation de criseaurait dû permettre d’activer le coefficientmultiplicateur, inscrit dans la loi. Maisqu’attend donc le gouvernement ?

LG

Le coup de grâce ?Quand le marché des fruits et légumes traverse une crise qui menace de jeter à

terre des dizaines de producteurs, que fait le gouvernement ?Il en rajoute une couche, en s’annonçantprêt à céder aux exigences exorbitantes deBruxelles qui demande aux maraîchersfrançais de rembourser 500 millions d’eu-ros d’aides perçues entre 1992 et 2002. Ouplus exactement 338 millions d’euros d’ai-des, auxquelles il faudrait ajouter quelque100 à 150 millions d’intérêts. Notons aupassage que cela fait au bas mot un tauxd’intérêt de 30 %, bien au-dessus du tauxmaximal de l’usure.Ces aides étaient destinées à soutenir laprofession face aux aléas. Mais les produc-teurs français - et cela, ni Bruxelles ni Parisne l’ignorent - sont depuis quelques annéesconfrontés à une concurrence déloyale,venue de pays tiers mais aussi de paysmembre de l’Union européenne, favorisésnotamment par une législation socialevoire sanitaire scandaleusement peu exi-geante.Aussi, faute d’application des propresrègles de l’Union et face à la passivité de laFrance, le système a fini par devenir un pal-liatif permettant de compenser le handicap

artificiel des productions françaises.C’est cela que l’UE juge aujourd’hui consti-tutif d’une distorsion de concurrence… Auprofit des producteurs français.Elle a sommé la France, le 28 janvier, derembourser les sommes dues. Et alors queson prédécesseur Michel Barnier avaittenté de gagner du temps (avant les élec-

tions européennes…) en déposant unrecours contre cette décision, son succes-seur Bruno Le Maire a donné un nouveaugage de son allégeance à Bruxelles. Selonle quotidien Le Parisien du 3 août, sansattendre le résultat de la procédure lancéepar Michel Barnier, il a annoncé le 29 juil-let à la Commission que le processus derecouvrement des sommes dues sera lancéauprès des producteurs dès septembre !Les organisations professionnelles ontaussitôt rétorqué qu’elles ne paierontpas. La Fedecom, représentant officiel dela profession, a déclaré contester tant«les montants avancés par Bruxelles»,jugés « infondés », que la volonté de lesrecouvrer auprès des maraîchers car « ceserait la ruine de la profession », déjàmise à mal par une crise qui ne doit rienau climat et beaucoup aux comporte-ments prédateurs de la grande distribu-tion. Laquelle a d’ailleurs largement pro-fité des sommes en cause. Mais il en est,décidément, à qui on ne demande jamaisde comptes.

Le nouveau ministre Bruno Le Maire a donné unnouveau gage de son allégeance à Bruxelles.

La France ne couvre que 63% de ses besoins en fruits et légumes.

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3l’éditod’Yvette Lucas

Arts et culture : le méprisDans notre département, en ces mois de juillet et août,l’activité culturelle et artistique est intense. Musées,sites remarquables, expositions variées, richessespatrimoniales en tout genre s’offrent aux visiteurs. Auxfestivals réputés s’ajoutent de multiples initiatives loca-les, des créateurs et interprètes prestigieux y prêtentleur concours et l’on s’étonne un peu partout d’une tellerichesse créatrice. Toutes ces activités reçoivent dessoutiens plus ou moins importants mais toujours effica-ces des collectivités territoriales : communes,Département, Conseil Régional. Des centaines de béné-voles oeuvrent pour le succès de ces réalisations. Maisau delà, ce n’est que récession. Plus que jamais l’Etat sedéfausse sur ceux dont les moyens, par le fait de sacarence, vont en se rétrécissant.Réunis le 17 juillet dans la Cour d’Honneur du Palaisdes Papes à Avignon , à l’appel du Syndeac et de laFédération CGT du spectacle, un millier de profession-nels du spectacle vivant public et privé, ont lancé augouvernement un appel pressant et puissant. Il y avaitlà des représentants du théâtre, de la danse, de la musi-que, du cirque, des arts de la rue. Leur analyse conver-gente souligne que « la situation politique et économi-que est grave et bien que les succès du secteur soientévidents en France comme à l’étranger, leurs revendica-tions ne sont pas prises en compte ». Ils estiment que,au vu de la dégradation des moyens accordés aux struc-tures par les non-réindexations successives et l’accrois-sement des charges, les entreprises du secteur sontaujourd’hui exsangues et leurs capacités de productionet de diffusion en péril.Mais il y a plus. Comme dans les autres secteurs, legouvernement s’emploie à casser l’existant en brisantles structures établies du Ministère de la culture et encréant des organismes adhoc qui contribueront à termeà le rendre inopérant en termes de création artistique.Depuis cette assemblée du 17 juillet, le Ministre fraîche-ment nommé, Frédéric Mitterrand, s’est rapidementemployé à accélérer le processus de la RGPP (révisiongénérale des politiques publiques). Le 29 juillet, alorsqu’il n’avait pas répondu à la demande des organisa-tions syndicales de reprendre les négociations, il a réunile comité technique paritaire ministériel (CTPM) qui, enquelques heures, a adopté le nouveau décret du minis-tère de la culture faisant disparaître définitivement tou-tes les actuelles directions. Les mesures contenuesdans ce décret doivent concrètement entrer en vigueurle 1er janvier 2010.Ne doutant pas guère de cette marche forcée,l’Assemblée d’Avignon du 15 juillet avait formulé uncertain nombre de demandes précises et motivées ,notamment : une loi d’orientation pour préciser la placede l’art et de la culture dans notre société, des aidespour développer et pérenniser les emplois avec uneremise à niveau des salaires, la mise en place d’un vasteplan d’éducation artistique et la définition d’une vérita-ble politique culturelle européenne et internationale.Pour soutenir ces revendications, une journée d’actionset de mobilisation nationale aura lieu le 21 septembredans toute la France. Notre vie, notre avenir sont concernés : le 21 septembresoyons aux côtés des artistes, des créateurs et des arti-sans de la formation et de la diffusion culturelle.

N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009 lu, vu , entendu 7 sur 7

Saint Cyprien : la gauche passerat-elle à côté de l’essentiel ? Un faux nez peut-il tromper les électeurs ?Le penser serait faire preuve d’un mépriscoupable et préjudiciable à leur égard pourqui s’y aventurerait. Malheureusement ladroite n’est pas dans cette situation à SaintCyprien car l’UMP a deux candidats Guiraudet Delposo et ses autres composantes aumoins deux aussi. En revanche la candidateprésentée par le Parti Socialiste semble ten-tée par l’utilisation de l’appendice vermillonfactice. Elle refuse de faire figurer le motgauche dans l’intituler de sa liste, le nomdes formations politiques qui acceptent d’enfaire partie et propose la portion congrueaux partenaires potentiels (PCF et PGnotamment) sur la liste. Marie PierreSadourny qui vient d’apprendre, et c’estheureux, qu’elle est éligible, risque aumoment des comptes du 1er tour de trouverà manquer les voix des électeurs qui, fautede pouvoir se retrouver sur des valeurs degauche clairement affichées, peuvent ne passe déplacer, voir voter pour des candidatsqui leur apparaitront plus efficaces pour bat-tre l’ancienne adjointe, récemment investiepar l’UMP, héritière de fait de J. Bouille et P.Fontvieille. Dans le cadre d’une division de ladroite, avec comme conséquence l’éparpil-lement incontournable de ses voix, et dansl’impossibilité d’élargir réellement au-delàdes rangs de la gauche, le seul chemin pos-sible est de rassembler dans la clarté et lerespect de l’ensemble de la gauche. Lescommunistes veulent avant tout battre ladroite, ils n’ont aucune gêne à s’afficher etportent ou porteront jusqu’au bout cetteproposition, car quel que soit le score du PSet de la gauche en général aux électionsnationales précédentes la transparence et lafidélité à ses convictions et à celles de sonélectorat finissent toujours par payer.

L’opposition stéphanoise neveut pas de Boîte à Clous. 750000 € est, d’après l’opposition dedroite à la municipalité de gauche deSaint Estève, le montant du contrat cul-turel que s’apprête à passer l’édile sté-phanois avec Boîte à Clous. Prétendantne pouvoir obtenir aucune explicationde la part d’Elie Puigmal les représen-tants locaux de Sarkozy organisent le« barouf » dans la ville, jusqu’auconseil municipal. Certes l’on saitdepuis belle lurette que pour les richeset ses représentants, la culture rendueaccessible au peuple c’est jeter ducaviar aux cochons. Mais au-delà deça, le maire de Saint Estève et l’acteurculturel bien connu dans le départe-ment ont tout intérêt à apporter desexplications à la majorité et à la popu-lation qui donnent elles aussi dessignes de perplexité.

Rigual solidaire du président. Tentant de s’appuyer sur le rapport de la Cour régionale des comptes, le leader dugroupe UMP au Conseil Général, « cantonier » du Moulin à Vent et nouvellement éluavec Jean Paul Alduy à la mairie de Perpignan, a fustigé les dépenses en communica-tion de son président Christian Bourquin. La mémoire fait défaut à notre homme dedroite. En effet, celui ci oublie qu’en tant que membre suppléant de la CAO de l’institu-tion départementale (Commission d'Appel d'Offre) depuis mai 2004, il a siégé à 28séances (sur 119), a pris part à 280 décisions relatives aux marchés publics du ConseilGénéral.Jean Rigual a toujours signé les procès verbaux sans aucune observation.Il a de fait validé les décisions relatives aux marchés du Conseil Général, y compris lesmarchés concourant à la communication. De là à penser que l’élu serait solidaire duprésident en cas de problème, il n’y a qu’un pas difficile à faire, pourtant c’est déonto-logiquement comme ça qu’il faut interpréter cette information.

Et en plus ils devront rembourser. Les producteurs de fruits du département sont dans une situation terriblement préoc-cupante. Au bord de la faillite ils ne trouvent aucun débouché pour leurs productionsnotamment de pêches, la concurrence des productions étrangères en particulier espa-gnoles et le dictat de la grande distribution en sont en partie responsables. Les lar-mes de crocodiles versées par les parlementaires catalans, tous UMP, frisent l’indé-cence. Surtout quand on sait qu’ils ont voté comme un seul homme le traité deLisbonne, donc la concurrence libre et non faussée ainsi que le principe de ne pas tou-cher à la disparité sociale qui existe entre pays membres de l’Union Européenne. Parailleurs c’est aussi au nom de cette interdiction de fausser la concurrence que les poli-tiques qui dirigent l’UE, en se cachant derrière les technocrates, somment la Francede demander aux producteurs de fruits et légumes français de rembourser 500 mil-lions d’€ perçus en subventions entre 1992 et 2002. On ne s’y prendrait pas autre-ment si on voulait achever la filière française qui a déjà perdu pour notre seul dépar-tement plus de la moitié de ses éléments en quelques années. C’est une crise auxconséquences économiques terribles pour les PO, de quoi se mobiliser tous pourdéfendre cette cause, de quoi réfléchir aussi aux votes émis par chacun pour des can-didats partisans de cette Europe là, présentée comme la panacée.

a volontiers voulu présenter l’institu-tion qu’il préside, comme le dernierrempart contre la crise, avec le risquecertain de créer des illusions sur lesvéritables possibilités des collectivitésterritoriales. Cependant il est indénia-ble que le bus à 1 euros, la gratuitéd’accès à la culture, les tarifs de restau-ration scolaire, l’action sur la santéavec la politique de dépistage et l’ins-tallation de défibrillateurs, l’effortimportant sur le réseau routier ou lespompiers, fruits d’une politique volon-tariste de l’assemblée départementale,ne peuvent avoir que des conséquen-ces positives sur le pouvoir d’achat despopulations. Présentant le ConseilGénéral comme le grand frère descommunes, le président a tenu à rassu-rer les élus locaux sur le maintien duniveau d’aide aux collectivités des PO.A condition bien sûr que le gouverne-ment ne le contraigne à changer d’opti-que au travers de nouveaux désenga-gements, toujours envisageables.

Le marathon du président. Christian Bourquin n’est pas un président qui aime à demeurer enfermé dans sonbureau. Il vient donc de rencontrer sur le terrain en un trimestre, au rythme d’une réu-nion par canton et d’une journée de travail au palais des rois de Majorque, l’essentieldes élus du département et un grands nombre de citoyens. En tout, trente réunionspubliques où le président du Conseil Général a pu répondre devant près de 12000 per-sonnes à plus de 500 questions. Bien sur dans l’argumentation qu’il a développée, C.Bourquin fait plus qu’égratigner le président Sarkozy et son gouvernement UMP, sur lepouvoir d’achat, la santé publique ou l’éducation nationale. L’hôte du quai Sadi Carnot

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Cette Mémoire s’articuleautour de deux grandsaxes :- llaa lluuttttee ccoonnttrree ll’’aannttiisséé--mmiittiissmmee,, llee rraacciissmmee eett llaaxxéénnoopphhoobbiiee en rappe-lant l’action d’hommescomme les frèresPanchot ou celle desétrangers (républicainsespagnols, antifascisteseuropéens en exil, tra-vailleurs immigrés qu’ilssoient de culture juive,catholique ou athée).- llaa nnéécceessssiittéé ddee ffaaiirreevv iivv rree llaa ddéémmooccrraattiiee aauuqquuoottiiddiieenn ce qui exige :un engagement personnel allant du geste de voter à la participation à lavie associative ;un effort pour s’informer ce qui implique des médias libres et pluralistes ;une confrontation fraternelle des idées incompatibles avec tous les inté-grismes qu’ils soient religieux ou idéologiques ;un minimum de ce que Robespierre appelait « le droit au bonheur com-mun », c'est-à-dire l’accès à l’instruction et aux soins médicaux, un revenudécent à travers soit un salaire soit une retraite, etc. Toutes choses conte-nues dans le programme du C.N.R. et réalisées en grande partie à laLibération.Traditionnellement, la cérémonie de Canohès précède la commémoration

des combats menéspar les Guerilleros etles F.T.P.F. pour pro-téger la populationde Valmanya atta-quée les 1° et 2 aout1944 par lesAllemands et laMilice. La journéedébute à La Bastidedevant les tombesdes 3 guérilleros,Esteban, AlacaniaGarcias, Josep RibesRafols et Joan RigatJunca, tombés cejour là.Danielle Negre au nom des communistes de Canohès.

Un hommage inter-générationnel à Julien Panchot.

CanohesLe samedi 1° aout, devant la tombe de Julien PANCHOT tué lors descombats de Valmanya, une assistance nombreuse a écouté avec émotiondes jeunes du village évoquer une autre figure de la 2° Guerre mondiale,Anne Franck. Puis Georges Sentis, président départemental del’A.N.A.C.R., a défini quelle mémoire collective les anciens résistants etleurs amis désiraient transmettre aux jeunes générations pour éclairerleur engagement citoyen.

Marquixanes & Millas - Canohes - La Bastide & Valmanya

Des cérémonies reflétant l’actualité de la Résistance

Chaque année, fin juillet et début août, des cérémonies rappellent le souvenir du sacrifice de RogerRoquefort et Julien Panchot, F.T.P.F. du maquis Henri Barbusse et des trois Guérilleros. Elles sont aussil’occasion pour les orateurs de rappeler ce que nous devons à la Résistance et les responsabilités qui

incombent aux citoyens d’aujourd’hui.

4 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009mémoire

À Marquixanes sur la tombe de Roger Roquefort.

Ce 25 juillet, devant la stèle de Marquixanespuis devant la tombe de Roger Roquefort aucimetière de Millas, Jean Pierre Castillo, lePrésident du Comité Conflent de l’A.N.A.C.R.,souligna que Roger Roquefort et ses camaradesse battaient non seulement pour libérer laFrance de l’occupant nazi et restaurer uneRépublique démocratique, mais aussi pour ins-taurer une société plus juste et plus fraternelle.Ce dernier aspect développé dans le pro-gramme du Conseil National de la Résistancedevait aboutir, à la Libération, à d’importantes

avancées sociales (la retraite, la sécurité sociale,etc. ) et démocratiques ( le statut du fonction-naire, les Comités d’entreprise, etc. ). Hélas lestenants de l’ultralibéralisme s’acharnent depuisdes années à démolir ces acquis sociaux nés dela Résistance et qui pourtant permettent auxFrançais de souffrir moins que d’autres peuplesd’Europe de la crise actuelle. Aussi pour êtrefidèle au combat de Roger Roquefort et de sescamarades, « il faut aider la jeunesse à com-prendre que le combat pour la démocratie,l’émancipation sociale, n’est pas périmé ».

Marquixanes et MillasAu début de l’été 1944, Roger Roquefort, un jeune communiste de Millas, rejoignit le maquisF.T.P.F. Henri Barbusse alors cantonné sur les flancs du Canigou. Le 27 juillet, au cours d’unemission de ravitaillement à Marquixanes, il fut blessé, puis achevé sur place.

Roger Roquefort ne fut pas le seul jeune deMillas à rejoindre les maquisards F.T.P.F. Ilcôtoyait au maquis Henri Barbusse LaurentBattle, Robert Camps, le fils Feurstein, Tauzit etRené Vaills. Il faut dire que les résistants com-munistes de Millas soutinrent ce maquis lors desa création au cours de l’hiver 1943-1944 surla commune de Pleus située entre Millas etEstagel. Et cela au prix de mille souffrances etsacrifices. En effet la répression qui s’abattit surles résistants communistes de Millas (ville quiavait élu en 1935 une municipalité commu-niste dirigée par Paul Malet et André Gendre)fut lourde :Neuf d’entre eux furent internés administrati-

vement ou condamnés à des peines de prison:Auguste Berthomieu, Sébastien Camps,Antoine Carrere, François Feurstein, JeanGuinard, Joseph Labatut, Jean Rocafont,Antoine Salvat, Etienne Tagneres. Marie LouiseGuinard fut, quant à elle, condamnée à 18mois de prison avec sursis.Trois furent déportés en Algérie : Emile Erre,André Gendre et Paul Malet Deux, Ferdinand Grammont et Jean Ricort,furent déportés en Allemagne pour avoir parti-cipé à la révolte de la Centrale d’Eysses où ilsavaient été emprisonnés.

GS

Millas, un lourd tribut payé à la liberté

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M. Georges Sentis, Président dépar-temental de l’A.N.A.C.R., se félicitaque la cérémonie de Valmanya soitdevenue un hommage à toute laRésistance des Pyrénées Orientales.Car peut-on passer sous silencetous ceux qui ont pris des risques etsouffert pour faire en sorte que lesmaquis puissent exister :- En travaillant obstinément àcontrer la propagande vichyste.Ainsi face à l’opération de bourragede crane montée par Lamirand, leSecrétaire d’Etat à la Jeunesse deVichy, en février 1941, les jeunes dePerpignan organisèrent un tel cha-hut que le meeting ne put se dérou-ler. Le lendemain, la police françaisearrêta six jeunes communistes dontJean Rostand. Ce dernier, mineur àl’époque fut placé en résidence sur-veillée dans une institution de laHaute Loire. « Libéré » au prin-temps 1944, Jean Rostand reprit le

combat et début juillet il fut nommécommandant de la 413° Cie F.T.P.F.qui regroupait les groupes delégaux du Conflent et le maquisHenri Barbusse.- En ravitaillant le maquis : que diredes risques pris par Marie Gouelld’Arles lorsqu’en juin 1944, elle serendit à Agen, chercher une valised’armes pour le maquis HenriBarbusse.- En fournissant des faux papiersaux clandestins : cela valut àFrancine Sabaté, employée à la pré-fecture de Perpignan d’être arrêtéeet déportée au camp deRavensbrück où elle mourut en avril1945.- En hébergeant les illégaux : MarieDapère chez qui la police découvritun agent de liaison, fut également

arrêtée et déportée.Aussi l’A.N.A.C.R. était-elle heu-reuse d’associer au souvenir deshabitants de Valmanya et desmaquisards victimes de la barbarienazie, tous les résistants qui ontpris des risques et qui ont souffertpour que la France redevienne unpays libre et démocratique.De l’allocution de M. le Préfetémergent deux figures de femmes :Francine Sabaté et ElisabethEidenbenz, cette jeune femme qui,de 1939 à 1944, porta à bout debras « la maternité suisse d’Elne »et en fit un havre de pays pour denombreuses mères et enfants espa-gnols, juifs et tziganes.

Compte rendu Georges Sentis

ValmanyaA Valmanya, les participants à lacérémonie de La Bastide furentaccueillis par M. Jean MarcMonserrat, maire. Après le dépôt degerbes à la crypte située à l’entrée duvillage, M. Montserrat relata com-ment sous l’impulsion de René Horte,l’instituteur local, Valmanya devintune plaque tournante de laRésistance. Puis il décrivit avec forcele drame que vécurent les villageoisles 1° et 2 aout 1944.

Beaucoup de monde sur la place de Valmanya.

5mémoireN°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009

La BastideCette année à nouveau les autorités civiles et militairesde notre département ont tenu à donner à cet hommageun caractère officiel. En effet après la relation des derniers instants des trois gué-rilleros par M. Daniel Baux, maire de La Bastide, et M.Narcisse Falguerra, Président national de l’Amicale desAnciens Guérilleros en France – F.F.I., M. Christian Bourquin,Président du Conseil général, et M. Hugues Bousiges, Préfetdes Pyrénées Orientales ont évoqué le combat mené par lesGuérilleros pour chasser l’Occupant nazi et rétablir la démo-cratie et la liberté en France. M. le Préfet a longuement évo-qué l’engagement des guérilleros dans l’armée française àl’automne 1939, leur courageuse attitude lors des combatsde mai-juin 1940 et l’envoi des Espagnols faits prisonniersau camp de concentration de Mathausen où la plupart d’en-tre eux périrent. Les associations oeuvrant pour la mémoiredu combat des républicains espagnols, se sont sentiesencouragées dans leur volonté d’organiser à l’automne pro-chain une cérémonie au monument du Barcarès commémo-rant cette page sombre de notre histoire.Cette cérémonie digne et émouvante à la fois s’est ache-vée par l’hymne « Guerillero » et La Marseillaise chantéspar le groupe Mémoria et repris en chœur par l’assistance.

Leur père était ouvrier agricole. Militantsyndical, il adhéra au Parti OuvrierFrançais en 1904 et après la fusion de1905 à la Section Française del’Internationale Ouvrière.A la fin de ses études primaires,Barthélémy, né en 1916, devint « égale-ment ouvrier agricole. Très vite, il adhéra àla C.G.T. Mobilisé en 1915, il combattitsur le Front de la Meuse puis sur le frontd’Orient, aux Dardanelles. En septembre1919, de retour à Canohès, il adhéra à laS.F.I.O. et y milita pour l’adhésion à la III°Internationale. En 1921, il partit tailler lavigne en Tunisie. Ayant été embauché à lagare de Tunis, il y resta. Aussitôt il repritses activités militantes, participant à lacréation du Parti Communiste Tunisien età celle de la C.G.T.U. Rentré au pays en1927, il devint un des responsables de lacellule locale avec son frère Julien,François Molins et Jean Roque.

En effet Julien, né en 1921, avait adhéréau P.C.F. dès son retour. Son frère Aristide,né en 1908, fit de même quelques annéesplus tard.Devant le coup d’état militaire contre laRépublique espagnole, Aristide partitcombattre au sein des BrigadesInternationales. De son côté Julien quiétait chauffeur routier, assura lui des mis-sions de transport de matériel en Espagnepour le compte du Comité d’aide àl’Espagne républicaine animé par AndréGendre de Millas, Emile Dardenne etAndré Lacoste de Rivesaltes. En avril1938, au cours de l’une d’entre elle, alorsqu’il était accompagné par Aristide démo-bilisé des Brigades, ils tombèrent entre lesmains de soldats italiens dans la régionde Huesca. Internés dans divers camps, ilsne furent libérés qu’en février 1939 à lasuite d’une vigoureuse campagne en leurfaveur. Le 25 février 1939, Le Travailleur

Catalan put enfin titrer :

Au cours de l’invasion allemande en mai-juin 1940, Aristide fut fait prisonnier.Confrontés à la politique ultraréactionnairedu gouvernement de Vichy et à la collabo-ration entre Pétain et Hitler, malgré larépression ( 57 communistes catalansfurent arrêtés entre novembre 1940 etavril 1941), Barthélémy et Julien militèrentau sein du Parti Communiste clandestin,puis du « Front National pourl’Indépendance de la France ».

Début juin 1944, recherchés par les policesfrançaise et allemande, Barthélémy etJulien gagnèrent le maquis F.T.P.F. HenriBarbusse alors cantonné au dessus deVernet les Bains. Vu son âge, ses compé-tences militaires et son expérience politi-que, Barthélémy en prit la direction aveccomme adjoint Julien et Gilbert Mestres deThuir. Blessé lors de l’attaque de Valmanyale 2 aout alors qu’avec son F.M. il proté-geait le repli de ses hommes, il fut capturé,torturé puis achevé par les Allemandscontre un mur de la mine de La Pinouse.Après la fin de la guerre, Barthélémy etAristide continuèrent à se battre pour lesidéaux que leur père leur avait transmisdans leur jeunesse.Que le souvenir de l’engagement des frè-res PANCHOT nous soutienne en cestemps de lutte difficile contre la politiqueultra libérale du la bourgeoisie capitaliste.

L’amicale 66 des vétérans du PCF

Les frères Panchot

Trois militants exemplairesLes petits villages du Roussillon ont vu naitre nombre de militants communistes discrets mais d’une grande

lucidité politique et d’un engagement sans faille. C’est le cas de Canohès qui a donné à notre Fédération troismilitants exemplaires : Barthélémy, Julien et Aristide Panchot.

De g. à d. Alexandre Raynal, J.-P. Castillo, Narcisse Falguéras,madame Marco, Christian Bourquin, Nicolas Garcia, M le préfetHugues Bousiges, Georges Sentis, Daniel Baux.

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La CIMADE avait déjà interpellé lesmédias en mars 2009 sur les arrestationsà la frontière franco-espagnole de 27Marocains qui rentraient dans leur paysd’origine. Pourtant, ce phénomène n’apas cessé d’exister depuis (…) Entre avrilet juin 2009, 23% des personnes placéesen rétention au centre de rétentionadministrative (CRA) de Perpignanétaient en route vers leur pays d’origine.La majorité des ces personnes venaientd’Italie et retournaient au Maroc. Maisnous avons également rencontré despersonnes d’autres nationalités(Ukrainiens, Moldaves, Algériens,Colombiens, etc.) qui, dans les mêmesconditions, se sont vues reconduire deforce après avoir séjourné en moyenne 8jours au CRA de Perpignan. Les interpel-lations de ces personnes par les servicesde la police aux frontières (PAF) desPyrénées-Orientales interviennent sur lafrontière franco-espagnole, soit dans lagare de Cerbère, soit sur la plateformeautoroutière du Perthus.

Des personnes menottées,présentées devant unjuge, privées de liberté.( …) Officialisée et ouvertement média-tisée par le Ministre de l’Immigration,cette politique vise – dans les discoursofficiels – la lutte contre l’immigrationclandestine en France. Or, le fait d’inter-peller, de placer en garde à vue, puis enrétention des personnes qui rentraientchez elles, est loin d'illustrer cettevolonté...N’oublions pas les coûts matériels etfinanciers, et surtout humains d’une tellepolitique : ces personnes subissent uneprivation de liberté de plusieurs jours,l’humiliation des menottes et de la pré-

sentation devant un juge avant deretourner dans leur pays pour lequel ilsavaient déjà acheté et payé par leurspropres moyens les billets de bus ou detrain.Les Marocains constituent l’écrasantemajorité des personnes placées au CRAde Perpignan. Généralement, ces person-nes voyagent à bord de bus assurant uneliaison Italie – Maroc, et fréquemment,avec beaucoup de bagages. Or, la recon-duite au Maroc depuis Perpignan se fait– sauf exception - par avion. Ainsi, lespersonnes qui avaient déjà payé un bil-let, doivent encore mettre leur argent surla table pour payer le surplus de bagagesune fois présentées à l’embarquement.Les Algériens qui souhaitent rentrer etqui sont placés au CRA de Perpignanprennent le train ou le bus jusqu’au sudde l’Espagne d’où ils embarquent sur les

ferries à destination d’Oran ou d’Alger.Le problème des bagages déjà men-tionné pour les Marocains se retrouve ici.Nous rencontrons en rétention égale-ment des touristes, c’est-à-dire des per-sonnes qui sont de passage dans l’Unioneuropéenne (UE), donc égalementmunies d’un billet de retour. La préfec-ture des Pyrénées-Orientales a – à plu-sieurs reprises – placé des personnes enrétention qui avait un départ pour leurpays (Mauritanie, Mexique, Ukraine)moins de 24h après leur interpellation.Pour la plupart, ces personnes souhai-taient se rendre à l’aéroport deBarcelone.

Quelles sont les raisonsqui poussent la préfectureà procéder à de telles pratiques ?La réponse est simple : en arrêtant despersonnes souhaitant rentrer, les autori-tés préfectorales tiennent des personnesdocumentées (passeport, laissez-passer,carte nationale d’identité) dont la seulevolonté est de quitter la France, et le cen-tre de rétention, dans les plus brefsdélais. Par conséquent, ils ne formerontpas de recours contre les décisions dereconduites à la frontière et ne dépose-ront pas de demande d’asile. Ainsi, cesont des personnes « facilement expulsa-bles » qui permettent aux services pré-fectoraux de remplir les objectifs chiffrésqui leur sont dictés, chaque année, par leministère de l’Immigration.

Perpignan, mardi 21 juillet 2009

Les Marocains constituent l’écrasante majorité des personnes placées au CRA dePerpignan. Ces personnes “facilement expulsables” permettent aux services préfectorauxde remplir les objectifs chiffrés qui leur sont dictés.

ARAC 66

Relèvement de la retraitedu combattant et des pensions militai-res d’invaliditéLa Loi de finances pour 2009 a décidéd’un relèvement de la retraite du com-battant au 1er Juillet. L’indice, servant àson calcul, progressera donc de 2 pointset passe de 39 à 41.Par ailleurs, la valeur de ce point d’indice aégalement été relevée au 1er juillet 2009 à13.68 €.En conséquence, la retraite du Combattants’élèvera à compter du 1er Juillet à 560.88euros par an, soit 280.44 euros par semes-tre, ou 140.22 euros par trimestre selonles normes de règlement par le TrésorPublic. Rappelons que, pour bénéficier de laretraite du combattant, il faut être en pos-session de la carte du Combattant. Cettedernière tout comme le Titre deReconnaissance de la Nation permet égale-ment à son titulaire de se constituer unerente mutualiste Ancien Combattant sub-ventionnée de 12,5 % à 60 % par l’Etat,non imposable, au capital reversé aux héri-tiers sans droit de succession (selonoption) et dont les versements sont déduc-tibles du revenu imposable.- Un décret en Conseil d’Etat, relatif à l’at-tribution de la Carte du Combattant auxmilitaires ayant servi en opérations exté-rieures (OPEX), est actuellement soumis auMinistère du Budget et devrait paraîtrecette année. Pour tous renseignements, AntenneMutuelle ARAC 66.Tél, fax : 04 68 73 10 34

Alenya

L’UNRPA dans la peineNotre amie et adhérente Anita Jofrenous a quittés à l’âge de 75 ans ce 12juillet.Une foule très émue d’amis et d’adhé-rents de notre section entourait notreami Firmin et sa famille très affectés parcette cruelle perte. Anita a rejoint seschers fils Edouard et José.Nous nous associons à la peine deFirmin et de tous les siens et leur pré-sentons nos sincères condoléances.La section présente à ses amis et adhé-rents Gérard et Simone Parrot très affec-tés par le décès de leur mère et belle-mère, madame Georgette Parrot, sessincères et fraternelles condoléances.

CIMADE 66

Rétention administrative : faire du chiffre enarrêtant des étrangers qui rentrent chez eux

Entre avril et juin 2009, 23% des personnes placées en rétention au centre de rétentionadministrative (CRA) de Perpignan étaient en route vers leur pays d’origine.

6 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009société

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Après les Martirossian, les Salihu et lesMarkarian, les Hakopkorian sont le qua-trième couple mixte azèri-armien qui seretrouve sans solution dans notre départe-ment. Même parcours, à des stades divers.Tous ont demandé l’asile politique à laFrance suite à des menaces, voire des coups(M. Hapopkorian en a perdu l’auditiond’une oreille). L’OFPRA (Office français deprotection des réfugiés et apatrides) leur arefusé à tous, « l’Arménie » étant « un payssûr ». Sûr peut-être pour les arméniens,mais pas pour les azéri. L’Azerbadjian sûrpeut-être pour les azéri, mais pas pour lesarméniens. Ces couples mixtes ont souventtenté la Biélorussie, mais se sont fait rapide-ment expulsés manu militari, voire dépouil-lés de leur passeport.Ce que l’État français leur propose ? C’estde retourner moyennant finance dans leurpays d’origine. Mais où ? En Arménie ou enAzerbadjian ? Pour certains d’entre eux, ladécision du Tribunal Administratif, confir-mée par la Cour d’Appel de Marseille a étéde maintenir l’Obligation à quitter le terri-toire, mais pas le pays d’origine. On enarrive à des situations ubuesques et tragi-ques où ces gens sont coincés sur le terri-toire français, sans droit au logement, sansdroit au travail et susceptibles d’être arrêtésà tout moment et envoyés en Centre derétention, pour en sortir quelques jours ousemaines plus tard, vu que l’État français nesait pas où les renvoyer.En ce qui concerne les Hapopkorian, aprèsle refus traditionnel de l’OFPRA, le 7 juillet,ils ont dû quitter le Centre d’accueil desdemandeurs d’asile (CADA) mais ont étépris en charge financièrement par laDDASS, logés à l’hôtel Terminus en atten-dant la décision du Tribunal Administratif.La décision n’est toujours pas tombée, maisjeudi dernier la DDASS leur a signifié qu’ellearrêtait leur prise en charge et qu’il devaitquitter l’hôtel le lendemain. Affolés devant

l’imminence de devoir mettre leurs deuxenfants, de 5 ans et 3 ans et demie, à la rue,ils nous ont contactés.Avec les faibles moyens financiers du RESFnous ne pouvions que leur payer 3 nuitsd’hôtel. (A un tarif qui n’était pas celui dela DDASS, lui conventionné ! Et quelques «ajustements » pour le financement desrepas. Mais ceci est une autre histoire.)Trouver une famille susceptible de leshéberger en plein mois d’août, s’est avérémission impossible.C’est pourquoi nous avons fait appel auquotidien l’Indépendant. L’article paru lelundi 3 août, jour où ils devaient quitterl’hôtel et se retrouver à la rue, a eu unimpact extraordinaire et inespéré. Unemagnifique solidarité s’est déclenchée. Quiproposant un hébergement d’urgence de 2ou 3 jours. Qui proposant une maison vide,en vente depuis longtemps, quitte à renon-cer à la vente. Qui proposant des chèques,des vêtements, de la nourriture, des sortiespour les enfants... Vraiment un espoirmagnifique. La France qu’on veut détruireexiste toujours. Nos valeurs républicainessont toujours incarnées.

Agir pour changer les loisVous voulez connaître le sort de la familleHapopkorian ? Figurez-vous que ce lundi 3août, la DDASS a eu une réunion et adécidé de reconduire le financement de leurhébergement (et repas !) pour 15 jours ! Leur sort est donc provisoirement sorti del’urgence. Mais nous avons aussi une autrefamille azéri-arménienne, logée avec troisenfants -de 7, 5 et 3 ans- depuis deux moisdans une caravane. Après bien des péripé-ties. Et l’aide ultime du PCF. Famille pourlaquelle il nous faut aussi trouver une solu-tion pérenne.Et d’autres familles, dont les Pilipossian,vont sortir du CADA, après refus de l’asilepolitique.Comment gérer toute cette détresse ?Comment héberger toutes ces familles à larue ? Comment nous, simples citoyens,pourrons-nous contenir le flot ?Si la solidarité du citoyen est indispensablepour compenser les carences de l’État, lapression du citoyen sur l’État est indispen-sable pour l’obliger à changer les lois.

Anne-Marie Delcamp-AlbitreCorrespondante RESF

resf

Les nouveaux exilésPlusieurs familles, ayant dû fuir l’Arménie et l’Azerbadjian, sont en détresse dans notre

département. Le Réseau Education Sans Frontière appelle à la solidarité et à l‘action

Si la solidarité du citoyen est indispensable pour compenser les carences de l’Etat, la pres-sion du citoyen sur l’Etat est indispensable pour l’obliger à changer les lois.

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Hebdomadaire édité par la Fédération des Pyrénées-Orientales

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A propos de la mélatonine et la musaraigne

Portrait d’une jeune chercheuse :Elodie Magnanou

LLee TTrraavvaaiilllleeuurr CCaattaallaann :: PPoouurr ccoommmmeenncceerr,,EEllooddiiee MMaaggnnaannoouu,, qquu’’eesstt ccee qquuee llaammuussaarraaiiggnnee mmuusseettttee ?? qquu’’eesstt--ccee qquuee llaammééllaattoonniinnee ??

EEllooddiiee MMaaggnnaannoouu :: La musaraignemusette est un petit mammifère de 5 à 6cm de long sans la queue. L’équipe animéepar Roger Font au Laboratoire Arago yconsacre des travaux depuis de longuesannées. La mélatonine est une hormoneque produisent tous les mammifères, c’estl’hormone de l’endormissement. En tantque telle elle agit sur le rythme d’activitédes individus en liaison avec l’alternancedes jours et des nuits. Or, on a constatéque ces rythmes d’activité se modifientavec le vieillissement et qu’alors la produc-tion de mélatonine diminue. D’ailleurscette production varie aussi selon les sai-sons : elles est plus importante en hiverdans la mesure où les nuits sont plus lon-gues. Parmi d’autres motifs d’intérêt, cetteobservation a joué un rôle dans la mise enplace de l’expérimentation.

LLee TT..CC.. RReevveennoonnss àà vvoottrree iittiinnéérraaiirree ddeecchheerrcchheeuussee.. PPoouurrqquuooii cceettttee oorriieennttaattiioonn??PPoouurrqquuooii llaa mmuussaarraaiiggnnee ??

EE..MM.. Depuis mon enfance, je suis venue envacances chez mes grands-parents quihabitent Banyuls. Je me suis intéressée à lamer, cette porte bleue sur le lointain, maisaussi aux mammifères et à l’écologie ter-restre. J’ai fait des études d’ingénieuragronome à Montpellier, un DEA en biolo-gie évolutive et en écologie et puis, aprèsun stage au laboratoire dans l’équipe quise consacre à ce petit mammifère, j’y aipréparé ma thèse, de 2001 à 2005, etavant de la boucler j’ai fait un séjour de 2ans aux Etats-Unis.

LLee TT..CC.. UUnn iittiinnéérraaiirree qquuee vvoouuss pprréésseenntteezzffoorrtt ssiimmpplleemmeenntt mmaaiiss qquuii ccoommppoorrttee bbiieennddeess eeffffoorrttss,, bbeeaauuccoouupp ddee ttéénnaacciittéé eett ddeessmmoommeennttss dd’’iinncceerrttiittuuddee eett ddee pprrééccaarriittéé..MMaaiiss vvoouuss nn’’êêtteess ppaass vveennuuee dd’’eemmbbllééee ààll’’eexxppéérriimmeennttaattiioonn ssuurr lleess eeffffeettss ddee llaammééllaattoonniinnee.. QQuueell aa ééttéé vvoottrreecchheemmiinneemmeenntt ??

EE..MM.. L’expérimentation sur la mélatoninene constitue en effet qu’une partie de mathèse. Auparavant le travail consistait àcomparer les populations : d’autres équi-pes de chercheurs avaient observé qu’el-les évoluent différemment dans les îles(Corse, Porquerolles) et sur le continent.L’étude du métabolisme et de la physiolo-gie a été aussi menée sur la mésangebleue. La comparaison entre Provence etCorse a montré qu’il y avait une différencede vieillissement entre l’île et le continent.C’est ici qu’entre en ligne de compte lamélatonine puisque, comme je l’ai ditauparavant , on avait constaté qu’il y avait

un lien entre les modifications de l’activitécaractéristiques du vieillissement et laproduction naturelle de mélatonine. Et cecichez tous les mammifères.

LLee TT..CC.. EExxpplliiqquueezz--nnoouuss aalloorrss ccoommmmeennttvvoouuss aavveezz mmeennéé vvoottrree eexxppéérriimmeennttaattiioonn..

E.M. Revenons-en aux rythmes d’activitéde la musaraigne. C’est un mammifère àl’activité nocturne. Elle vit normalement18 mois. Vers 12 mois, les signes du vieil-lissement commencent à apparaître. Ils setraduisent par une certaine confusion dansle rythme de l’activité, celle-ci est plus dif-fuse entre le jour et la nuit, et la produc-tion de la mélatonine se modifie. Nousavons donc monté une expérience . Biensûr il a fallu la faire en laboratoire car oninjecte la mélatonine au moyen d’implantsdont il fautsurveiller laprésence.A noterque, moinsexposées aurisque lesm u s a r a i g n e svivent plus long-temps en laboratoire(jusqu’à 30 mois).Nous avons constitué 3groupes : un groupe quirecevait de la mélatonine,un groupe n’en recevant paset un groupe de contrôle portantun implant mais recevant un pla-cebo (ceci afin d’éliminer le caséchéant l’effet de l’implant).L’expérimentation a duré 535 jours.L’injection de mélatonine commençaitau 12éme mois lorsque normalement lessignes de vieillissement apparaissent. Surles sujets recevant de la mélatonine, lessignes du vieillissement ont été retardésde 3 mois. Par contre la durée de la viereste la même.

LLee TT..CC.. PPeeuutt--oonniinnfféérreerr ddee cceellaa ddeessccoonnssééqquueenncceessppoouurr ll’’hhoommmmee ?? lleettiittrree dduu CCNNRRSS ppaarrllee ddee «« ffoonnttaaiinnee ddeejjoouuvveennccee »»..

`E.M. Ce qui est intéressant est que l’ac-tion de la mélatonine sur les rythmesd’activité et les modifications aumoment où le vieillissement apparaîtsont comparables chez tous les mammi-fères. Mais si vous comparez la durée devie d’une musaraigne (18 mois, soit envi-ron 500 jours, à peu près le temps denotre expérience) à la durée devie d’un êtrehumain, ren-d e z - v o u s

compte de la durée d’expérimentationdont nous aurions besoin. Ce qui rendencore très hypothétique ce qui pourrait sefaire à ce niveau. De plus, pour moi, cher-cheur fondamentaliste, l’intérêt est surtoutailleurs : nous connaissons les effets de cesapports de mélatonine , mais nous n’enconnaissons pas les mécanismes, lamanière dont cela agit sur les organes ducorps, et c’est sur cela qu’il importe de tra-vailler.Il est juste cependant de dire qu’au niveaumédicamenteux il y a déjà des utilisationsde la mélatonine pour les humains : c’estle cas pour vous resynchoniser en cas dedécalage horaire, pour certains troublesdépressifs bien définis et pour les aveuglesdont le rythme nycthéméral est affecté parl’absence de captation de la lumière. Il

s’agit dans ces casde traitementsassez doux.

8 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009sciences

Le CNRS a publiérécemment un communiqué

de presse national intitulé« La mélatonine : une

fontaine de jouvence ? ».On y relatait les

expérimentations faites parElodie Magnanou et uneéquipe de chercheurs du

laboratoire Arago deBanyuls sur Mer sur la

musaraigne musette, unpetit mammifère présent

dans nos collines. Larecherche a étudié les

effets de la mélatonine surl’apparition des signes du

vieillissement. Nous avonsrencontré à Banyuls Elodie

Magnanou, jeunechercheuse qui a soutenu

sa thèse en 2005 et quiconduit les

expérimentationsdésignées par le

communiqué. Elle nousexplique les tenants etaboutissants du travail

scientifique auquel elle seconsacre.

Entretien réalisé par Yvette Lucas

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C’est écrit noir sur blanc : le texte adopté dans la nuit du 22 au23 juillet dernier par le Sénat vise à « réaffirmer le principe durepos dominical ». Ou comment, en prétendant réaffirmer unprincipe, on saborde son application dans la vie réelle. Car ils’agit bien du fameux texte sur le travail du dimanche, rejeté parl’Assemblée au printemps. Une loi adoptée à une bien courtemajorité (165 voix pour et 159 contre) ce qui montre bien quejusqu’au dernier moment, les sénateurs de droite eux-mêmesont hésité sur l’attitude à adopter face à ce texte impopulaire.

Et pour cause : cette loi a pour but premier de dépénaliser lespratiques illégales instituées dans une quinzaine de zones com-merciales en France. A cet effet, la loi crée les PUCE (Périmètred’Usage de Consommation Exceptionnelle), principalementlocalisés autour des grandes métropoles que sont Paris,Marseille, Lille…

Mais pas seulement puisque la possibilité de déroger à l’obli-gation du repos dominical - « un acquis social datant de 1906», comme l’a appelé dans le débat la sénatrice communisteOdette Terrade - est étendue aux zones ou communes « d’inté-rêt touristique » et thermales. Entre 5000 et 6000 communesseraient ainsi concernées, principalement sur les côtes atlanti-

que et méditerranéenne, ainsi que dans le couloir rhodanien etle Massif central.Les quelques limites posées à ces dérogations ne font pas illu-sion. Le « volontariat » des salariés concernés est une hypocri-sie, le contrat de travail étant un lien de subordination –reconnu par tous les tribunaux – liant l’employé à sonemployeur. Quant aux autres « compensations » (doublementdu salaire, repos compensateur…), elles ne s’appliqueraientqu’aux PUCE et pas aux autres zones. Voilà comment la droitepousse les feux de la « civilisation du Caddie » dénoncée parcertains sénateurs, tirant n trait sur le droit aux loisirs, à la cul-ture, au temps partagé en famille.

Droit du travail

Dimanche au turbin, c’est demainLe Sénat a définitivement adopté la loi autorisant le travail du dimanche dans 5000 à 6000 communes.

9socialEntreprises

Fortunes de familles,infortunes de salariésFamille Mulliez15 milliards d’euros1 400 postes en moinsAprès des débuts dans le textile, la familleMulliez - avec le patriarche, Gérard, en tête- a fait fortune dans la grande distribution: Auchan mais aussi Décathlon, Norauto,Flunch Leroy Merlin… A Auchan, onannonce 1 400 suppressions de postes et2 500 créations. La CFDT craint que lapremière partie du plan soit « acquise »mais qualifie la seconde de « floue etincertaine ». Mulliez, c’est aussi les 3Suisses, avec 674 licenciements en cours.La direction tente même de passer le totalà plus de 800. Elle s’est fait taper sur lesdoigts par la Direction du travail.

Famille Pinault4,9 milliards d’euros2 000 licenciésPinault, c’est le groupe PPR (420 millionsd’euros de dividendes pour 2008) : Gucci,Yves Saint Laurent, Puma, La Fnac, LaRedoute, Conforama… Pour ces trois der-nières enseignes, la charrette de licencie-ments approche 2 000 personnes. Ce quin’arrête pas les affaires : PPR a vendu lesmagasins Surcouf (informatique) àHugues Mulliez. Ce dernier, qui possèdedéjà, Youg’s, négocie l’achat des 11 000m2 de l’ancien Monoprix de Lille, pourinstaller le siège social de sa nouvelleacquisition.

Famille Bouriez2,5 milliards d’eurosLe travail 7 jours d’affiléeLa famille Bouriez possède le groupeLouis Delhaize : Cora, Truffaut, Match…Supermarchés Match qui, dans la métro-pole illoise, sont ouverts sept jours sursept, au mépris de la loi. La CFDT, qui aporté l’affaire en justice, a égalementprouvé des atteintes au code du travail :de nombreux salariés travaillent sept joursde suite, voire beaucoup plus. Un«record» a été établi à 20 jours.

Et aussi…Famille Wertheimer 3,5 milliards d’euros… et 200 suppres-sions de postes en CDD et en intérimchez Chanel, fin 2008.

Famille Halley 2,8 milliards d’euros… et une condam-nation pour avoir payé des salariés duCarrefour en dessous du SMIC horaire.

Famille Peugeot 1,7 milliard d’euros… et 3 500 postessupprimés chez Peugeot-Citroën.

N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009

La Poste

Les syndicats dénoncent la privatisation en marche

L’inquiétude demeure chez les salariéset les syndicats devant le projet dechangement de statut de l’établisse-ment public qui a été présenté mer-credi dernier en Conseil des Ministres,pour un débat parlementaire à la ren-trée. Le texte prévoit l’ouverture ducapital afin que la Poste devienne au1er Janvier 2010 une société anonymeà capitaux publics. La plupart des syn-dicats s’y opposent, malgré les tentati-ves du ministre de l’industrie ChristianEstrosi de les rassurer, affirmant que lescapitaux seront 100% publics et queles missions publiques de la Poste (ser-vice universel du courrier, aménage-ment du territoire, accessibilité ban-caire et distribution de la presse) «seront confortées par la loi et dotéesd’un financement pérenne et transpa-rent ».

Plusieurs syndicats dont la CGT, FO etSud-PTT ont aussitôt réaffirmé leuropposition au texte qui, selon eux,conduira à terme à la « privatisation ».Ils s’inquiètent notamment pour leseffectifs, comme Benoît Martin (CGT)qui dit « craindre que les réductionsd’effectifs s’intensifient car actuelle-ment 70% des dépenses concernent lamasse salariale ».Depuis 2002, déjà 50 000 emplois ontété supprimés, affirme Régis Blanchot(Sud-PTT), rappelant que la Poste adécidé en avril du non-remplacementde quatre postiers sur cinq quittant laPoste (au lieu d’un sur deux) au servicecourrier. « Il suffit de voir ce qui sepasse ailleurs. La Poste hollandaise, quiest une société anonyme a annoncé 11500 suppressions d’emplois, aprèsavoir imposé une baisse des salaires de

15% », ajoute Jean-François Lascoux(FO). Or, « la Poste n’est pas une entre-prise comme les autres, elle a un rôlede lien social », juge Maryse Dumas(CGT). CGT, Sud, FO et CFTC prévoientdéjà « une journée nationale unitairede grèves et de manifestations en sep-tembre ». La CGC et l’UNSA, bien que« favorables à une évolution du statut», ne soutiennent pas la réforme nonplus, demandant une « inscription dansla loi du recours à des capitaux publics» et une « prise en charge effective parl’État du financement des activités etmissions de services public ». LeComité national contre la privatisationde la Poste, regroupant 80 organisa-tions, syndicats, associations et partis(dont PS, PCF et Verts) a prévu le 3octobre un référendum dans les mai-ries et devant les bureaux de poste.

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10 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009politique

PCF 66

Quand politiquerime avec ludique

Les militants communistes des P-O lasemaine dernière au péage du Boulou.

Samedi 1er août, les militantscommunistes du département

ont distribué le fasciculenational « spécial été » auxpéages des autoroutes du

Boulou, Perpignan nord et sud

Le PCF en pleine démarche de modernisationde sa communication a concocté un fasciculehumoristico-pédagogique de huit pages, pouraborder des questions politiques on ne peutplus sérieuses. Publié à 1,5 millions d'exemplai-res, ce petit cahier-jeux comportant quizz,QCM, labyrinthe et tests est destiné aux vacan-ciers. Ceux qui le remplissent vont pouvoirs’amuser avec le labyrinthe que doit emprunterNicolas Sarkozy pour rejoindre Laurence Parisot(présidente du Medef) « sans emprunter deuxfois le même chemin et en privatisant le maxi-mum d'entreprises » ou celui qui permet deretrouver «le bon choix à gauche dans les repè-res emmêlés » Ils pourront aussi tester leursconnaissances avec les QCM sur le bouclier fis-cal, la faim dans le monde ou les propositionsde loi déposées par le PCF dans le cadre de leurjournée parlementaire. Ils trouveront cet autreQCM, ainsi formulé : « octobre 2008, NicolasSarkozy met 360 milliards d’euros à la disposi-tion des banques sans contreparties. Combiencela représente-t-il de SMIC mensuels? , pourlequel la bonne réponse est : 27 252 080 smicmensuels. Ils se soumettront au «politico-test»pour mesurer leur degré de «front de gauche-compatibilité» avec notamment la question: «Vous la voyez comment la gauche? » Nos lec-teurs n’auront pas de mal à trouver la bonneréponse parmi les quatre proposées : a: j'aienvie que la gauche se rassemble sur un beauprojet qui réponde à mes besoins et mesenvies", "b: le PS est malade, il faut le soi-gner", "c: mal barrée" ou "d: y a plus de gau-che, elle est toute au gouvernement ». Au total,même si le style plus classique n’est pas absent(voir l’encart), ce fascicule sort des sentiers bat-tus et ne peut que créer la surprise. Il fallait voirla mine réjouie des militants qui le distribuaientaux péages de Perpignan sud, pour s’enconvaincre. Et même si chef du péage était unpeu ulcéré de cette présence, et même si lesgendarmes ont montré leur nez, rien n’a puperturber la bonne humeur des diffuseurs. Ladistribution s’est poursuivie pendant plus d’uneheure, de même qu’aux péages du Boulou et dePerpignan Nord, le temps d’écouler une ving-taine de milliers d’exemplaires.

Roger Hillel

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11politique

Université d’été du PCF Les inscriptionssont ouvertesCette année l’Universitéd’été du Pcf se tiendra lesvendredi, samedi etdimanche 28, 29 et 30Août au Vieux-Boucau dansle département desLandes, au bord del’océan. Avant la reprise deseptembre, notre Universitéa vocation à être un lieu deformation intellectuelle etmilitante, un lieu de débat,un lieu de convivialitéaussi. L’Université d’été estouverte à tous les militant-es.Il y aura cette année plus d’une trentaine d’ateliersthématiques et de séances plénières à la fois sur dessujets pratiques, théoriques et d’actualité. Crise,développement humain durable, relations internatio-nales, état des forces européennes à la suite desélections, climat, crise alimentaire mondiale, nouvelleclasse ouvrière sont quelques exemples des thèmesque nous traiterons.Concernant le coût de la participation à l’Universitéd’été et les transports, une partie peut être pris encharge par les Fédérations et les sections en prenantcontact directement avec eux.Dernier mot pour vous informer que l’équipe des «Formations du Pcf » tient une permanence tout l’étésur [email protected] pour toutes questions surl’Université.Contact FD 66 : 04 68 35 63 64

N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009

Après avoir décortiqué la nouvelle feuille de route queNicolas Sarkozy a fixée à la majorité UMP, et l’avoirqualifié de « catastrophique », les communistess’adressent à tous ceux qui avec eux partagent lesmêmes exigences « face à cette politique de droite quinous enfonce dans la crise et défigure la République,face à ce capitalisme toujours plus destructeur de vies,de territoires, d’équilibres écologiques » Ils leur pro-posent de se « rassembler sur des projets qui (nous)aident à résister et donnent de la force à ces perspec-tives …De construire des majorités populaires porteu-ses de ces projets, des majorités sans lesquelles aucunchangement durable ne sera possible » Pour y contri-buer, ils s’affirment décidés « à être de toutes lesrésistances, de toutes les ripostes contre les projetsde la droite… à avancer et à élaborer les proposi-tions pour porter de véritables solutions à la crise…et à poursuivre et à élargir la dynamique quenous avons initiée avec le Front de gauche » Ilsestiment qu’il est possible d’en faire une « dynami-que majoritaire qui sorte la gauche de l’état danslequel elle se trouve et de dépasser progressive-ment la situation de dispersion actuelle à conditionde construire progressivement dans le débat etl’action le projet qui va nous unir » Ils lancent unappel « à toutes les femmes et tous les hommesde gauche, communistes, socialistes, écologistes,d’extrême-gauche, républicains, à toutes les for-ces de la gauche sociale et politique: construisonsnotre unité sur un projet solide et transparent »Ensemble mettons-nous au travail. Ce travail peutcommencer dans les luttes. Il peut aussi se mener pourpréparer les élections régionales de 2010. La droiteveut reconquérir tous les pouvoirs qu’elle a perdus en2004. Ne la laissons pas faire. Discutons des projetsrégionaux qui devraient être mis en oeuvre par des

majorités de gauche pour combattre la crise et les iné-galités, pour créer de la solidarité et du bien vivre. Etproposons de rassembler dans des listes le plus ouver-tes possibles toutes celles et ceux qui peuvent sereconnaître dans ces projets »

RH

« Ensemble mettons-nous au travail »

Le PCF renouvelle sa communication mais n’en abandonne pas moinsun style plus classique pour s’adresser à « la majorité du pays »

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N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009

Les colères d’Hypnos

Plage de l’absurdeIl est à peine dix heures du matin. Cette heureoù les rayons du soleil ne brûlent pas la peaumais se contentent de la couvrir d’une doucechaleur. Le ciel, déjà bleu, est encore à peinevoilé, laissant planer quelques mystères surl’étendue de la Méditerranée. C’est la meilleure heure de la journée pourposer sa serviette sur le sable, s’asseoir àquelques centimètres du bord de l’eau etadmirer l’immensité qui s’ouvre sur l’Afrique.A quelques mètres de moi, deux gaminsjouent en silence avec le sable. Je les regardequelques instants puis me plonge à nouveaudans ce lointain auquel seule une plage désertedonne volontiers accès. Soudain, une voix me tire de mes pensées.Une voix sèche. sûre d’elle. Une de ces voixqui pue la fierté mal placée autant que la vul-garité. - Je vous demanderais de bien vouloir vousinstaller un peu plus loin. Le type est assez grand, vêtu d’un tee-shirt etd’un short rouge. Alors que je le regarde sansrien comprendre à l’ordre qu’il vient de me lan-cer, il me désigne un palmier planté à deux outrois longueurs de là où je viens à peine deposer ma serviette. - Juste là, derrière l’arbre, si vous voulez.Mais là, c’est un club privé alors…- Alors quoi?- Alors, vous n’avez pas le droit de vous assoirdevant mon club privé. J’ai acheté l’emplace-ment, moi!La voix s’est faite encore plus orgueilleuse etvulgaire que la première fois. Et cette seulephrase, cette toute petite dernière phrase lan-cée me donne envie de casser la gueule à cetype en tee-shirt blanc.- C’est une plage ici, non?Aussitôt, il monte sur ses grands chevaux. Meconseille de ne pas me montrer agressif à sonégard. Encore un qui, dans une minute, va mepréciser qu’il a des relations.

- Oui, c’est une plage. Et je vous dis que j’aiacheté l’emplacement. J’ai tous les papiers dela mairie.D’un geste de la main, je lui désigne les deuxgamins qui, imperturbables, continuent à faireleurs châteaux de sable. - Et eux aussi, ils devraient déguerpir. Le type prend son air le plus sérieux pourjuger l’endroit où les deux chenapans osents’amuser en toute innocence. Quelques secondes plus tard, le verdict tombe:oui. Il faudrait qu’ils aillent jouer un peu plusloin aussi. C’est les vôtres. Je lui fais signe que non. Ma réponse leplonge un instant dans l’embarras. Mais pres-que aussitôt, le voilà qui décide de revenir à lacharge concernant mon cas. - Si vous voulez rester ici, vous pouvez louerun transat. Je me retourne et aperçois ce qu’il appelle destransats. Les matelas, abrités du soleil par desparasols ridicules, ont l’air moelleux à souhait.Et plus ridicules encore que ses foutus para-sols. Juste derrière, un bar en bois proposetout un tas de cocktails aux noms plus oumoins exotiques et au tarif plus prohibitifqu’autre chose. A nouveau, je décide de me retourner en direc-tion de la mer. Au dessus de moi, la brumefinit peu à peu par laisser la place à un francsoleil. Je lève mon doigt en sa direction. - Et lui, vous l’avez acheté aussi? Et la mer?Hein, la mer, cela s’achète. Comme les plages? Le type est assez con pour sourire. - Non, pas encore. Mais ce bout de plage, oui.Je le loue en tout cas. Et durant tout l’été.Alors…D’un bond, je me lève et m’en vais avec maserviette sous le bras. Il est des jours où l’en-vie de combattre la connerie humaine n’estpas assez forte. Surtout lorsqu’elle vientdétruire une beauté telle que celle d’un matinméditerranéen. Mais peut-être un jour faudra-t-il aussi manifester pour le droit d’aller à la

plage sans payer.

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Les pérégrinations estivales m’ont amené à passerune semaine dans le Médoc : rassurez-vous, cen’est pas un goût immodéré pour les bonnes bou-teilles ( il est vrai qu’elles y sont excellentes, maisquelque peu onéreuses) qui m’a conduit à fréquen-ter ces terres fort agréables. Non, c’est plus sage-ment le désir de découvrir, avec une équipe dejoyeux drilles, lors de randonnées cyclistes raisonna-bles, des paysages et des routes paisibles. Traverserles paysages en vélo laisse le temps de contemplerles sites, de s’imprégner de l’atmosphère des lieux,de vagabonder en contact avec la nature.Les routes du Médoc sont nombreuses, le tourismen’y est pas forcené, nous sommes loin de l’efferves-cence méditerranéenne. C’est propre, ordonné, unpeu tiré au cordeau comme les vignes que l’on necesse de côtoyer, de traverser. Les plus jeunesdiraient : c’est clean, zen. Chaque rangée de vignea son bouquet de roses déposé amoureusement aupied du premier cep, comme pour faire encore plusjoli. Et puis à intervalles très réguliers un châteaumagnifique derrière une grille majestueuse vientattirer le regard : autour du château au nom sou-vent connu, des chais et des bâtiments agricolessont harmonieusement disposés et puis un peu àl’écart quelques modestes, mais très proprettes,maisons sans doute pour le petit personnel.Plus on avance sur ces routes du vin, plus on décou-vre ainsi toutes sortes de châteaux, des grands, desénormes, des plus modestes, des blancs, des roses,des ocres, des avec tours, des sans tours, des qui

font rêver, des qui en imposent, des qui descendenten pente douce vers l’estuaire. Ils dominent tous lesite dans lequel ils ont été construits : ils sont lamarque du pays, et les villages ou hameaux quel’on peut rencontrer sont comme endormis …. aupoint que ces châteaux semblent être les seulslieux de vie autour desquels s’est organisée toute lasociété. Comme avant 1789 ! Mais des lieux de viebien peu vivants ; le calme, l’ordre règnent.

Les quelques rares ouvriers agricoles occupés à tra-vailler leur vigne n’altèrent pas ce sentiment dequiétude et de silence. Ce ne sont que des impres-sions que j’évoque ici ; mais j’y vois un sens qui doitfaire cogiter pas mal de nos puissants du jour. Ahcomme ce serait chouette de vivre ainsi dans unmonde sans aspérité, de faire disparaître le peupleet ses mauvaises manières, de laisser croire que lalutte des classes, ça n’a jamais existé, grâce à not’bon maître qui vit au château et qui s’occupe denous. Ce n’est sans doute pas le point de vue destravailleurs du Médoc. Le propre des impressionsest souvent de ne pas être totalement fiable.

Mais, des lustres de luttes sociales ont sans aucundoute façonné mon « mauvais esprit » et même sije sais être sensible aux charmes des paysages, jesuis encore plus enclin à y voir la place que l’on faitaux hommes. Et le paysan du Médoc a plus devaleur pour moi que tous les Mouton-Rothschildréunis. C’est à lui que je pensais en pédalant aumilieu de SES vignes.

13actuN°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009

Le billet d’humeur de Jean-Marie Philibert

Ne pédalons pas idiot !

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Super LeagueLes 3 matchs de vendredi n’ont apportéaucune surprise bien que le leader SaintHelens a peiné quelque peu face àWigan de même que Wakefield trèsbien classé chez l’avant dernier Salfordquand à Huddersfield, ses résultatsantérieurs prouvent la valeur de cetteéquipe qui est allée écraser sur ses ter-res Hull FC. Leeds longtemps mené a suredresser la barre face à un Warringtonambitieux et qui est à 2 doigts desDragons. Une fin disputée et encoreindécise. Pas de journée ce week-endsauf pour Bradford dont les chancessont plus que minimes qui ira auxHarlequins le 8 août.

Vendredi 7 août

Salford - DragonsMême avec un public légèrement moins

nombreux avec quand même près de7500 personnes, les locaux ont bienrempli leur rôle, non seulement aprèsune large défaite mais la manière a étéconcrétisée par une équipe qui gardeconfiance sachant que rien n’est jouéd’avance. Les Dragons ont du attendre10 minutes avant que Pelo marqueaprès une très belle attaque ; la suiteétait dans la même continuité avec debeaux mouvements et au passage unegrosse boulette de Bell qui oubliaitBosc décalé ; ce sont des fautes trèsgraves. Cela dit, la prestation estencourageante et les rentrées deBentley et de Martins montrent la soli-dité de l’ensemble car faire confiance àces joueurs est une bonne chose. Àrenouveler. Les écossais pour leur pre-mière année ont donné de beaux aper-çus car ils sont volontaires et veulentprogresser et puis, n’oublions pas quelors de leur accession, les Dragons

avaient fini derniers. Pour ce déplace-ment chez l’avant dernier. On gardeconfiance tout en conservant la mêmemotivation avec des victimes à l’exté-rieur.À l’aller le 18 avril, les locaux rempor-taient un large succès 38 à 6 ; samedidernier, Salford avait succombé sur sonstade face à Wakefield mais sur unscore honorable. Donc, prudence carcette équipe avait battu Bradford,Huddersfield et Saint Helens, alors, pré-parons le plus sereinement possiblel’avenir bien qu’au match de samedi, ily eut quelques blessés.

Hull FC le 15 aoûtLes Dragons recevront Hull FC lesamedi 15/08 à 21h15 sur le stade deBéziers

Prochains matchsDragons - Celtic Crusaders Leeds - Warrington Salford City - Wakefield Saint Helens - Wigan Castleford - Hull KR Hull FC - Huddersfield Bradford - Harlequins

1. Saint Helens2. Leeds3. Huddersfield4. Hull KR5. Wigan6. Wakefield7. Castleford8. Harlequins9. Warrington10. Dragons11. Hull FC12. Bradford13. Salford City14. Celtic Crusaders

Le point de vue du XIII de Robert Escaro

14 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009sports

annonc es l éga les - annonces l éga lesCOMMUNE DE CABESTANY

AVIS D'APPEL PUBLIC À LA CONCURRENCETravaux de Voirie

Réfection du chemin du Pou de las Colobres

Réalisation d'un mini giratoire au droit de la gendarmerie.

Nom et adresse officiels de l'organisme acheteur : Ville de Cabestany.

Correspondant : M. le Maire, place des Droits de l'homme, 66330 Cabestany, tél. :04-68-66-36-00, télécopieur : 04-68-66-36-25.

Le pouvoir adjudicateur n'agit pas pour le compte d'autres pouvoirs adjudicateurs.

Objet du marché : Travaux de Voirie : Réfection du chemin du Pou de las Colobreset Réalisation d'un mini giratoire au droit de la gendarmerie.

Type de marché de travaux : exécution.

CPV - Objet principal : 45233142

Objets supplémentaires : 45233220, 45233128.

Lieu d'exécution : Chemin du Pou de las Colobres et Avenue du 19 mars 1962,66330 Cabestany.

L'avis implique un marché public.

Caractéristiques principales :

Les prestations correspondent à la réfection du chemin communal du pou de lascololobres et à l'aménagement d'un mini giratoire au droit de la gendarmerie.

Concernant l'aménagement d'un mini giratoire au droit de la gendarmerie : La Villede CABESTANY, Maître d'ouvrage de l'opération, souhaite sécuriser le carrefour exis-tant de la ZA Le Moulinas au droit de la gendarmerie (accidents fréquents par tempsde pluie notamment ; situation d'urgence) en l'aménagement en mini-giratoire fran-chissable

Des variantes seront-elles prises en compte: oui.

Prestations divisées en lots : non.

Durée du marché ou délai d'exécution : 50 jours à compter de la notification dumarché.

Date prévisionnelle de commencement des travaux : 15 octobre 2009.

Cautionnement et garanties exigés : une retenue de garantie de 5% sera appliquée.Cette retenue de garantie peut être remplacée au gré du titulaire par une garantie à

première demande. Il ne sera par contre pas accepté de caution personnelle et soli-daire en remplacement de la retenue de garantie.

Modalités essentielles de financement et de paiement et/ou références aux tex-tes qui les réglementent : ressources propres.

Unité monétaire utilisée, l'euro.

Conditions de participation :

Situation juridique - références requises : renseignements concernant la situationpropre de l'entrepreneur, justificatifs quant aux conditions d'accès à la commandepublique visée aux articles 44 et 46 du code des Marchés publics et renseignementset formalités nécessaires pour l'évaluation de la capacité économique, profession-nelle, technique et financière et minimale requise:

- Statut juridique et capacité professionnelle- références requises :

- Justificatif de l'inscription au registre de la profession ou au registre du commerce

- Déclaration indiquant les effectifs du candidat et l'importance du personnel d'enca-drement pour chacune des trois dernières années.

- Indication des titres d'études et/ou de l'expérience professionnelle du ou des res-ponsables et des exécutants de la prestation de service envisagée.

- Certificats de qualifications professionnelles des entreprises.

- Certificats établis par des services chargés du contrôle de la qualité et habilités àattester la conformité des fournitures ou des services à des spécifications ou desnormes.

Capacité économique et financière - références requises :

- Déclaration concernant le Chiffre d'affaires global et le chiffre d'affaires concernantles fournitures, services ou travaux auxquels se réfère le marché, réalisés au coursdes trois derniers exercices

Référence professionnelle et capacité technique - références requises :

- Déclaration indiquant l'outillage, le matériel et l'équipement technique dont le pres-tataire ou l'entrepreneur dispose pour l'exécution des services ou de l'ouvrage etdéclaration mentionnant les techniciens ou les organismes techniques dont l'entre-preneur disposera pour l'exécution de l'ouvrage.

- Présentation d'une liste des travaux en cours d'exécution ou exécutés au cours descinq dernières années, indiquant notamment le montant, la date et le destinatairepublic ou privé.

Critères d'attribution :

Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énon-cés ci-dessous avec leur pondération.

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- assistance technique : 35 %;

- délai de réalisation : 15 %.

Type de procédure : procédure adaptée.

Date limite de réception des offres : 25 septembre 2009, à 17 heures.

Délai minimum de validité des offres : 90 jours à compter de la date limite deréception des offres.

Autres renseignements :

Conditions et mode de paiement pour obtenir les documents contractuels et additionnels :

Le dossier de consultation est téléchargeable sur le site de la commune à savoir :www.cabestany.com rubrique économie.

Conditions de remise des offres ou des candidatures :

Soit par remise directe, soit par envoi recommandé avec avis de réception à :

M. le Maire de Cabestany

Mairie de Cabestany

Direction générale des services / Marchés publics

Place des droits de l'homme

66 330 CABESTANY.

Adresse auprès de laquelle des renseignements complémentaires peuvent êtreobtenus : Concernant l'aménagement d'un mini giratoire au droit de la gendarmerie,Cabinet d'études René Gaxieu, 19, avenue du 19 mars 1962, 66330 Cabestany, tél. :04-68-66-07-70, télécopieur : 04-68-50-61-79.

Adresse auprès de laquelle des renseignements d'ordre technique peuvent êtreobtenus : Concernant la réfection du Chemin du Pou de las Colobres: Mairie deCabestany, Correspondant : M. Laurent BOUISSET, Chef du Service EnvironnementVoirie et infrastructures, place des Droits de l'homme, 66330 Cabestany, tél. : 04-68-66-36-23, télécopieur : 04-68-66-43-33.

Adresse auprès de laquelle des renseignements d'ordre administratif peuventêtre obtenus : Mairie de Cabestany, Correspondant : M. Jean-Paul LEBRUN, direc-teur général des Services, place des droits de l'homme, 66330 Cabestany, tél. : 04-68-66-36-68, télécopieur : 04-68-66-36-25.

Adresse auprès de laquelle les documents peuvent être obtenus : Mairie deCabestany, Correspondant : direction Générale des Services, Marchés publics, placedes Droits de l'homme, 66330 Cabestany, tél. : 04-68-66-36-68, télécopieur : 04-68-66-36-25, adresse internet : http://www.cabestany.com.

Instance chargée des procédures de recours : Tribunal administratif de Montpellier6 rue Pitot, 34000 Montpellier.

Date d’envoi à la publication : le 05 août 2009

Y. GUIZARD Père & Fils & H. CARBONELL

ZI. La Mirande66240 Saint-EstèveTTééll.. 0044 6688 5511 3300 2200

57, av. aérodrome66000 PerpignanTTééll.. 0044 6688 5511 3300 2200

Crématorium66140 Canet-en-RoussillonTTééll.. 0044 6688 7733 5500 5500

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9 aoûtPlace de Gaulle - Mini fête foraine66hh -- FFooyyeerr rruurraall.. FFoollkklloorree eett BBaalllleett ddeellaa GGrrèèccee.. Entrée libre.20h - Pl. de Gaulle. RReeppaass cchhaammppêêttrree22h - Pl. de Gaulle. Tour de chant dePPaattrriicckk JJuuvveett avec l’oorrcchheessttrree CCllaauuddeeRRoollllaanndd

10 août

Fête de la Saint LaurentPl. de Gaulle - Mini fête foraine10h - Eglise - MMeessssee ddee llaa SSaaiinntt--LLaauurreenntt avec Morgane Vial sopranoet Matthieu Millischer11h - Parvis de l’église - BBaall dd’’OOffffiiccii

avec la Cobla Les CCoommbboo GGiillii

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20h - Pl. de Gaulle - RReeppaass cchhaammppêê--ttrree

22h - Pl. de Gaulle - Tour de chant deJJeeaann--PPiieerrrree MMaaddeerr « Disparue,Makumba… » avec l’oorrcchheessttrreeTTrrooppiiccaa

Vendredi 7 août18h - IInnaauugguurraattiioonn AAppéérriittiiff JJaazzzz--CCoouunnttrryy animé par « LLeess DDéébbrraanncchhééss »offert par l'Office de Tourisme21h30 - La Junior Association et le Conseil Municipal desjeunes sont heureux de proposer une animation musicaleavec la participation exceptionnelle du groupe «« LLyyrriiccaallSSoollddiieerrss »» suivie d'une SSooiirrééee DDJJ aavveecc RRéémmyy eett TTaarriikk, auprogramme : Musiques diverses et variées pour le plaisirde tous (gratuit)

Samedi 8 août Journée et soirée animées par l'orchestre « LLeessCCaasseennoovveess » 17h - LLaa CCoobbllaa pour une Ballade de sardanes (gratuit)

20h – RReeppaass CCaattaallaann sous les platanes organisé par lecomité de Jumelage & la Pétanque Alényanaise.Au menu: Muscat de bienvenue, assiette catalane, Boles dePicolat, fromage, dessert, café, vin(16 € - Demi tarif pour les moins de 10 ans, Inscriptionjusqu'au 05 août à l'Office de Tourisme de 17 h à 19 hou au 04 68 22 54 61)20h30 - CCoonncceerrtt (gratuit) Variété française et catalane22h - LLee ggrraanndd bbaall (gratuit)

Dimanche 9 août11h30 - BBéénnééddiiccttiioonn ddeess cchheevvaauuxx ( parvis de l'Église )12h - Apéritif musical avec le groupe « SSaannggMMéélléé »musique du monde et chansons13h - GGrriillllaaddeess tirées du sac. Chacun apporte ses grilla-des, la braise est fournie !

15h - AAnniimmaattiioonnss autour du cchheevvaall.. Promenades encalèche, à dos d'ânes. Démonstrations et spectacleséquestres proposés par « Via Cavalia »

Alénya

Grande fête d’étéDu 7 au 9 août au Parc Ecoiffier

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Tiffany VoilierGalerie Lumière d’Encre. 47, rue de laRépublique à Céret. Jusqu’au 22 août.Tiffany Vailier, illustratrice et plasticienne poursuitdes recherches d’art qui interprètent tout visageconnu, par le graphisme, la peinture, les objets,les illustrations et fresques. La ligne excellentedéfinit tout ce qu’elle observe. Elle trace, délimite,dévoile et surtout transgresse et raconte des his-toires d’une écriture réaliste tout autant que poé-tique, fantasque et émotive. Ouvert de 16h à 19het sur R.V. et le samedi matin. Vernissage le ven-dredi 7 août à partir de 19h.

Sébastien LefebvreA la Capalleta - Rue Rameil - Céret. Jusqu’au 16 aoûtŒuvres récentes. Ouvert tous les jours de 11h à12h30 et de 14h30 à 18h.

Mutuel d’ArtClinique Mutualiste Catalane. 60, rue Mouillard -Perpignan. Jusqu’au 11 SeptembreSculptures de Charles Dalant et peintures deJean-Claude Barboff

N. Lacroix et M. MaginResto-galerie L’Agit’Hé. 70, résidence Front deMer - Le Barcarès. Jusqu’au 27 aoûtDécouverte de deux jeunes créateurs issus de lacréation graphique : l’un est empreint d’art urbaintel que le graffiti et l’autre est inspiré par la typo-graphie qu’elle exprime à travers des calligraphiescomposées. A voir tous les jours de 10h à 13h ennon-stop sauf le jeudi.

Pavel MacekGalerie L’If. 4, boulevard de la Liberté à Elne.Jusqu’au 30 août Pavel Macek, graveur d’origine tchèque, vit dansle Limousin depuis les années 70. Ébéniste deformation, il a réinventé la technique «à boisperdu» qui permet d’utiliser la même planchepour toutes les couleurs. Il présente à Elne desgravures sur bois ainsi que des boîtes mécani-ques. Ce sont des boîtes magiques. On regardepar une petite fenêtre. Il y a une manivelle. On latourne, on regarde à l’intérieur et on voit à peuprès la même chose que ce qu’il fait sur cesœuvres gravées, c’est à dire un monde un peufantastique. Il y a également d’autres boîtes, diffé-rentes, comme celles montées sur un pied demachine à coudre. On fait tourner la roue avec lespieds et on regarde à l’intérieur… Ca peut être uncirque, un théâtre ou autre chose… À voir avecplaisir et intérêt. De 15h à 19h sauf le lundi.Vernissage le vendredi 7 août à partir de 18h30.

Avis aux ArtistesLe Collectif des Artistes de la Révolution invitechaleureusement peintre, sculpteurs, photogra-phes, céramistes, plasticiens, écrivains, édi-teurs… à les rejoindre pour exposer leurs œuvresdans la rue de la Révolution Française, àPerpignan, dans le cadre de la 4ème édition de

l’Art dans la rue, du samedi 5 au dimanche 13septembre inclus. Renseignements et inscriptionsau 06 83 81 15 30

Marc FourquetCouvent des Minimes. 24, rue Rabelais àPerpignan. Jusqu’au 30 septembreEntre l’avenir de l’œuvre et œuvre en devenir, l’ar-tiste s’amuse des différents champs qui consti-tuent la phénoménologie même de l’œuvre.Prenant comme médium la patron de peinture, ilréinvente la forme, le corps. Découpages et colla-ges mettent à l’épreuve la plasticité du modèlepour finalement lui conférer une identité nouvellesous les traits d’un chimérique modelé. Visionselliptiques, plans télescopés, ces compositionsfaites de lambeaux d’esquisses assument lespéripéties de leur propre création, devenant rée-criture et moyen conscient d’expression ; elless’avouent œuvre en flirtant avec le « non finito ».Jaillissements capricieux, vibrations semi-maitri-sées, ces œuvres pleines d’illogismes déroutantshonorent, une fois de plus dans la carrière deMarc Fourquet, l’étrangeté qui habite toute créa-tion baroque.

Jean Louis PerronRestaurant Pitcholina. 12, rue Lazare Escarguel -Perpignan. Jusqu’au 24 aoûtUne très intéressante exposition photographiquesur un thème mathématiquement insoluble : laquadrature du cercle.

Magali Trivino et Annie Peris

Hall de la mairie - Banyuls sur mer. Jusqu’au 15 août

Magali Trivino présente « Terres et Matières ».Des œuvres picturales qui témoignent de son tra-vail sur la matière pour reproduire le visuel et letoucher de la pierre avec ses variantes de cou-leurs et d’épaisseurs. Elle crée ainsi des bas-reliefs comme dans l’architecture hispano-arabequi demeure une de ses sources d’inspirationpréférées.Annie Peris, quant à elle, expose une séried’aquarelles intitulée « L’air et la lumière ». Elles’est passionnée pour cette technique en 1992suite à une rencontre décisive avec ChristianeKoch. L’aquarelle n’autorisant pas le repentir, ilfaut peindre « en direct ». Les sentiments jaillis-sent au bref contact de l’eau sur les pigments.Les couleurs apparaissent et s’exhalent, puis sedispersent en formes diffusées que la main doittravailler tant qu’elles sont encore malléables.Ouvert tous les jours de 10h à 22h

Magali Trivino

Le Carrefour des Artistespar Paul Hallenaut

16 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009culture

On peut compter sur Odette Traby etson complice, Jean Pierre Barou, pourcréer, au musée Terrus des évènementspicturaux d'envergure, toujours dans lacohérence avec le fond permanent,mais aussi, avec la volonté, NicolasGarcia le note, dans la préface du cata-logue, de « s'attacher aux incompris». Pour cet été 2009, le choix s 'estporté sur Henri Manguin, qui fit dufauvisme avant l'heure, au grand damde Matisse, son néammoins ami , quil'éclipsa plutôt.Heureuse initiative, donc, de réhabilita-tion, mais surtout, découverte d'unpeintre éminemment attachant qui n'apas à rougir de la confrontation avecles fauves « déclarés », les Matisse,Derain et autres.L'on doit le terme de « fauvisme » aucritique d'art Louis Vauxcelles qui l'uti-lisa lors du Salon d'automne de 1905,il s'agissait, pour ces peintres, de «lais-ser toute sa place à la couleur», aupublic de reconstruire la forme. Peuavant, Manguin déclarait « je peins ceque j'éprouve et non ce que je vois »,profession de foi qui ressemble fort àdu fauviste , voilà qui va dans le sensdes organisateurs de l'expo, convictionrenforcée par la visite des deux salles(premier et deuxième étage) duMusée. Le nombre des oeuvres estconséquent, la plupart appartiennent àla famille du peintre, occasion rare, etdonc précieuse de les voir, les autressont prêtées par le musée del'Annonciade de Saint Tropez.L'ensemble se présente comme unealternance de peintures et de dessins,plus quelques aquarelles , dans unegrande variété de formats, les peintu-res et les dessins se répondant, secomprenant les unes par les autres,l'accrochageétant, à cet égard, parti-culièrement éclairant. Ce qui domine,c'est la façon dont le peintre magnifiel'image de la femme, de l' épouse de la

mère, - Manguin est le peintre d'uneseule femme(Jeanne) encore une sin-gularité - la façon, aussi, dont il exaltela splendeur et la lumière des paysagesdu sud. Ce qui frappe, c'est la beautédes lignes, ces poses alanguies, la dou-ceur des courbes, la sensualité des nus,la tendresse des maternités, et, biensûr, ces zébrures de couleurs, mauves,bleus, jaunes... Golfes, arbres, champs,paysages d'aubes ou de couchants auxétranges tonalités , baigneuses (l'onpense à Cézanne), la superbe «Gitaneà l'atelier», comme indifférente, unejambe nonchalamment repliée, perduedans ses pensées, et ce dessin,immense sur un papier quadrillé ,«Labacchante et enfant», la femme som-meillant, l'enfant plantant sur le spec-tateur son regard malicieux, et tantd'autres à découvrir au fil d'un par-cours qui réserve son lot de bonheurset d'émotions.Naturellement, avant de quitter lemusée, revoir et revoir encore lesTerrus du rez de chaussée.Et, à être à Elne, s'impose le détourjusqu'à la galerie de l'If (4 av de laliberté, ville haute) pour la « Réserved'exotisme » de Joël Thépaut, objetsbizarres et sculptures drôlatiquespleins d'inventivité.

NG

Pour poursuivre la découverte de lapeinture du XXème siècle, après lavisite de l’exposition Manguin aumusée Terrus ; la MédiathèqueMunicipale d’Elne vous invite à unepromenade en compagnie de PaulRebeyrolle, Henri Cueco, Ben, RobertCombas… en tout 12 représentantsde la Nouvelle Figuration. Né dans lesannées 80, ce mouvement importantde l’art contemporain s’attache àquestionner la représentation, avecune expression débordante, colorée etgaie. Parce que chaque œuvre d’art

constitue son propre monde, sus-pendu, fragile et changeant, vous quiêtes spectateur, regardeur, amateur,venez découvrir et comprendre lapeinture contemporaine.Exposition Jusqu’au 2 octobre 2009.Entrée libreRenseignements : MédiathèqueMunicipale d’Elne Tel 04 68 37 94 [email protected] : lundi 10h/12h - 15h/19hmercredi 9h/19h non stop vendredi9h/12h - 14h/18h

Musée Terrus, Elne jusqu'au 30 septembre

Henri Manguin, fauve et précurseurUne exposition qui rend justice à un peintre quia précédé ce courant aussi fécond qu'éphémère.

L’Art Contemporain ou « l’Art en train de se faire »

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Prats de Mollo - Samedi 8 août

2ème édition du festival du LivreJournée organisée par La Bibliothèque Municipale et

le Foyer Rural en partenariat avec la librairie SantJordi et la mairie de Prats de Mollo la Preste

17cultureN°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009

Festival musical en Pyrénées-Orientales

Ete 66Concert « Les 4 saisons » de VivaldiChâteau Royal de Collioure - En parte-nariat avec la ville de Collioure -Vendredi11 Août – 21h. « Les quatre sai-sons et la nouvelle harmonie » dir.DanielTosiLes Dimanches de SerrabonaPrieuré de Serrabona - Dimanche 23août - 18h. Trio Canticell Contralto, violon-celle et orgue. Concert classique et musi-ques du monde

Estagel

Les Soirées Mandela

Vendredi 7 août - Los Guachos MamberosLes succès Latino-Américains et EspagnolsVendredi 17 août - Co & SidenceVariété Française et Internationale à savourerVendredi 21 août - Nicole Kleber et OliveDeusDeux artistes du Fenouillèdes en clôture.Café-concert à partir de 21h dans la cour del’Espace Mandéla. En cas de mauvais temps,repli à l’intérieur. Entrée libre.

Expos

Prades 14 août - Médiathèque.Expo de peintures de Jean Turrel. Expo depeintures de Mr Février - Tél : 04 68 69 52 37 30 août - Salle du Foirail.Œuvre graphique sur papier japonais InshuTél : 04 68 96 52 37

Finestret8 août - Salle GinestouRonan Lavisse et Jacques Vicens de 9h30à 12h30 et de 14h30 à 18h30

Serdinya9 août - Salle des FêtesExpo « Les Poilus » de 16h à 19h

Tarerach Du 11 au 12 août - Salle de la MairieExpo photo « mémoire d’un village » de 9hà 12h et de 14h à 18h

Vinça9 août - Salle GipuloExpo des artistes amateurs de Vinça etenvirons, tous les jours 10h-12h et 16h-19h, le samedi nocturne 20h30-22h30

A l AffichePassaAmusikenvignes - Monastir del Camp,lundi 17 août à 18h. Musique viennoiseCécile Subirana, violon, Galdric Subirana,vibraphone

Argelès Festival Lyrique des Pays Catalans : Sonset couleurs d’Espagne. Cie de danse LosChungui (Ma Dolores Gasquez)Mercredi 12 août à 21h. Salle polyva-lente. Tél. 04 68 81 10 15

Le BarcarèsContes merveilleux pour les plus de 6 anspar Cedric Debarbieux. Mercredi 12août , à 11h Centre culturel Cocteau-Marais. Au programme, des contes mer-veilleux d'après Grimm, Henri Pourrat, etc.Entrée libre et gratuite. Durée 50 mnà 1 heure.

Arles sur TechLes Troubadours chantent l’art roman.Abbaye Sainte-Marie d’Arles. Jeudi 20août. 14h30 Visite guidée - 15h30Causerie sous le figuier - 17h30 ConcertTrio Asswate et Annacruz ensembleConcert Tarif plein : 10 euros - Tarifréduit : 8 eurosRESERVATIONS : 09 72 95 90 46 / 06 19 10 92 89 / [email protected]

Tautavel

Au musée en aoûtTous les mercredis jusqu’au 26 août, « UneJournée au Pays de l’Homme » Rendez vous à 8h45 sur la place du village :Promenade botanique; Visite de la Caune del’Arago; Repas tiré du sac aux gorges duGouleyrous; Retour au village par le petittrain; Activités diverses; 16h30 visite dumusée de préhistoire.A partir de 7 ans : 8€ pour la journée.Association « les Amis du musée deTautavel » 04 68 29 45 87Club de randonnée TROTTETAVEL 04 68 51 01 8711, 12 et 13 août : Fête de la PréhistoireLes trois jours : En après-midi différentsateliers sont menés par les animateurs duMusée de Tautavel et par des animateursd’autres sites (Château-Musée de Bélesta,Musée de Quinson, et d’autres associa-tions…) : le feu, la taille d’outils en pierre, lapoterie préhistorique, le tir au propulseur,les lampes à graisse, la peinture pariétale,les bijoux préhistoriques, la musique, lesaiguilles à chas, l’évolution humaine… de14 h à 19 h, sur la place du village, Gratuit.Le Jeudi 13 Août à partir de 19 h : banquetpréhistorique, esplanade Claude Nougaro. 18€ Adultes. 9€ Enfants 5 à 12 ans.Réservations : Association « les Amis dumusée de Tautavel » 04 68 29 45 87.

Droit au sud, Lamanère, aux confins de la France

« Lamanère, en un motcomme en cent »,de Marie Cabanas-Laïlle

Lamanère, Pyrénées- Orientales , 44 habi-tants (officiels), commune la plus méridio-nale de France. C’est là qu’est née notreamie Marie Cabanas-Laïlle, familièregrâce à ses écrits aux lecteurs duTravailleur Catalan. C’est là qu’aux vacan-ces , parfois au retour d’un nouveau péri-ple en Amérique latine, elle vient retrou-ver ses racines.Quand on a la passion d’écrire commeMarie, la passion de conter surtoutcomme faisaient les anciens au coin del’âtre pendant les longues soirées d’hiver,on n’échappe pas à l’envie de faire parta-ger aux autres l’amour de son village. «Lamanère, en un mot comme en cent »,voilà dit, en toute simplicité, à quellesdécouvertes Marie Cabanas-Laïlle nousconvie. Mêlant comme chacun le fait enson terroir les mots catalans et les motsfrançais elle nous livre une « barreja »,une ratatouille : un mélange où la cuisi-nière mêle tout ce qui lui tombe sous lamain. Le cheminement, apparemmentcelui de l’alphabet, n’a rien d’un inven-taire. De Amics, bien jolie ouverture, illus-tré par le logo de l’Association « Els Amicsde Lamanère » au Xai (l’agneau) et àXicona, le muletier, nous allons flânerdans le village et la montagne, nous bai-gner au Bassa del Moli, orner nos oreillesde grenats, faire un tour au jardin (l’hort)pour y cueillir la frigoleta, et chanter lescorrandes. En admirant le forrellat (verrou)de l’église, nous nous souviendrons qu’ence pays on exploita des mines et nousregretterons de ne plus y voir fabriquer lesespadrilles qui nous faisaient le pied légerpour suivre les matxos (les mulets) du côtédu col de Malrems.Au fil des pages, Marie égrène les souve-nirs : ceux du Traité des Pyrénées (1659)qui firent Lamanère française, ceux desdeux guerres où le village fut un lieu de

passage pour ceux qui refusaient la guerreou cherchaient à se mettre à l’abri contreles persécutions. Elle chante les cahiers dedoléances dressés avant la Révolution de1789, la vie de travail au village : il comp-tait, en 1826, 712 habitants. Mais ellen’oublie pas ce qui aujourd’hui maintientla vie de Lamanère, grâce à tous ceux quiviennent s’y ressourcer et en explorer lesarcanes.Autour des fêtes traditionnelles etde la cuisine du terroir, les nouveaux arri-vants prennent leur place et de nouveauxliens se tissent.En nous contant Lamanère, son villagecher à son cœur, Marie fait revivre biendes coutumes de notre région et magnifieles solidarités nouvelles. Grâce à de super-bes photos, l’album nous met l’eau à labouche. Quand vous aurez lu « Lamanère,en un mot comme en cent », gageonsque vous aurez une furieuse envie de luirendre visite.

Yvette Lucas

En vente chez l’auteur : Marie Cabanas-Laïlle, Can Po 66230 Lamanère : 13 €port inclus.

Cette 2ème édition se place sous le signede la couleur et de la convivialité. Lacommune accueille cette fois encore desauteurs de terroir et des éditeurs derégion. La nouveauté amenée par uneauteur et un éditeur jeunesse fera décou-vrir la poésie des mots pour enfants. Lesconférences nous emmèneront des payscathares à notre beau Vallespir où nais-sent les légendes.

EEddiitteeuurrss pprréésseennttss :: TDO Editions, CapBéar Editions, Editions Talaia, EditionsKaribencyla, Balzac Editeurs, AutresPlumes, Mare Nostrum, Alter Ego…AAuutteeuurrss pprréésseennttss :: Gérard Raynal,Michel Llory, Evina Muller, GérardJacquet, Hélène Legrais, Jean-PaulMartin, Gilles Nicaise, Jean-René Augé,Paul Arquier Parayre, Eliane Chelle,Viviane Vuillemin, Bernard

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Eus - 2009

30èmes Nits de canço i de musicaFestival international de jeune expression artistique contemporaine en Catalogne.

7ème Festival international de carillon de Perpignan

Les prochains concerts Jeudi 13 août à 18h.

Olesya Rostovskaya, élève deJo Haazen à la Saint-Petersburg Carillon Fund(Russie), fera résonner les 46cloches du carillon historiqueduVieux-Saint-Jean. Avec ellec’est l’école fondée en Russie àl’initiative de Jo Haazen qui està l’honneur. Cette école, quicoopère étroitement avecl’Ecole royale de carillon JefDenyn de Malines (Belgique),délivre ses diplômes dans lecadre de l’Université d’Etat deSaint-Pétersbourg.Olesya Rostovskaya, née en

1975, a étudié le piano dans laclasse d’Anna Artobolevskayaavant d’intégrer l’École demusique centrale de Russie.Elle termine ses études auConservatoire Tchaïkovski deMoscou auprès d’Albert Lemanpour la composition et d’OlegYanchenko pour l’orgue. En2006, elle débute l’étude ducarillon et obtient en 2008 sondiplôme de la Saint- PetersburgCarillon Fund (classe de JoHaazen).Actuellement, l’activité artisti-que principale d’OlesyaRostovskaya est la composi-tion.

Jeudi 20 août à 18h. Mariane Deij élève de JoHaazen, Ecole royale de caril-lon Jef Denyn de Malines(Belgique) L’Ecole royale decarillon de Malines a été fon-dée en 1922, à l’initiative ducarillonneur Jef Denyn.Première en son genre dans lemonde elle a un caractèreinternational.Mariane Deij, née en 1981, aétudié l’orgue et la musiquesacrée au Conservatoired’Utrecht avec Jan Raas etReitze Smits. Par la suite, elles’est perfectionnée auprès de

Kees van Eersel. Actuellement,tout en étudiant le carillon àl’Ecole royale de carillon JefDenyn de Malines, elle est titu-laire des orgues de Kloetingeet Goes mais également chefde la musique de Middelburg.

Lieu d’écoute conseillé :Parvis de l’église Saint-Jean-le-Vieux. Entrée libre.Renseignements : 04 68 66 3030 [email protected] détaillé en paged’accueil du site www.perpi-gnantourisme.com

18 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009181818

Désireuse de voir se perpétuer l'esprithumaniste et novateur de Boris Vian,Ursula Vian-Kübler, son épouse s'est atta-chée depuis 1960, avec des moyens per-sonnels et une ténacité exemplaire, à faireconnaître l'œuvre de son mari et à pro-mouvoir la création chez les jeunes artis-tes. La « Fondaction Boris Vian » disposede deux centres culturels, l'un au cœur deParis, l'autre au cœur du pays catalan àEus, face au Mont Canigou, au dessus dePrades et de a vallée du Conflent

Les Nits de canço i de música.Les Nits de canço i de música furentcréées au cours de l’été 1979 sur une idéelancée par Jacques Quéralt, journaliste cri-tique à « L’Indépendant », invité au pre-mier vernissage d’arts plastiques de laFondaction Boris Vian à Eus. De leur ren-contre avec Michel Maldonado, promudirecteur artistique, naît le festival le plusatypique, le plus éclectique qui soit. Unfestival pensé pour le plaisir, pour la qua-lité, pour un public en quête d’inconnu etd’émotion. Les premiers artistes invités «La nova cançó Nord Catalana », lancèrentce premier festival : Teresa Rebull, GiselaBellsolà, Pere Figueres, Gerard Jacquet,Jordi Barre, Joan Pere Le Bihan, Joan PauGiné, Maties Mazarico, l’école de musiquede Prades, Pedro Soler… d’emblée, lesuccès des "nits… " fut prometteur. En

1991, fort à propos, la toute nouvelleMaison du temps libre ouvre ses portes àEus, et la municipalité accueille les"Nits…" dans cet espace merveilleuxgrand ouvert sur l’immense décor natureldu Canigou. Tous les styles, toutes lesmusiques ont droit de cité et devoir decréation. L’émerveillement se perpétued’année en année.

Programme mois d’août Vendredi 7 août, Eglise St Vincent :Danses percussives, Récital de guitaresPhilippe Mouratoglou, Maison du tempslibre: Chansons traditionnelles, occitanes,catalanes, bretonnes, alsaciennes, polypho-nies corses, danses et chansons à répondre.Ensemble ConvivenciaDimanche 9 août, Elogi de la folia,Musique baroque et créations. ArthurDaygue : Guitares (électrique, acoustique),clarinette, voix, objets sonores, Pau Marcos-Vicens : Viole de gambe (acoustique eteffets), voix, objets sonores. Vladimir Vilar-Mercader : Clarinette basse, saxophonesoprano, voix, objets sonores.Orquestina incombustible, música circus :Bárbara Granados : Accordéon, piano, there-min, Dani Tomás : Clarinette, clarinettebasse, ukase, saxo, guitare, cavaquinho,piano, Sylvestre : Contramocho, scie, ukase,serrucho. Doe Joe et Tous : boîte à musique,flûtes, cloches, coupes.Mercredi 12 août, « Les boules de mon-

sieur Roger » de Norbert Narach avec MichelPicod et Josep Rodriguez : boulistes,Monique Bellsolà : cotxin. "mit el ci",Récital Pere Figueres, Paola Maureso, ban-dúria et luth, Gérard Méloux, guitare.Samedi 22 août, Tableaux d'une expositionet œuvres rares de Moussorgski, récital depiano Alice Ader. Trois mythes de KarolSzimanowski, Sonate en sol de ClaudeDebussy : par Martin Reimann, violon etEmmanuel Olivier, pianoLundi 24 août, Trio jazz Joseph Ganter,Joseph Ganter : piano, Didier Vaudron :contrebasse, Guillaume Roatta : batterie. Enavant la zizique de Boris Vian, PascaleVandervelde : chant et récit, mise en espace: d'DÉÉMercredi 26 août, Mouvement, Compagnie Caravane. Au carre-four du monde musical, LaTUNA Miluc Blanc : chant et guitare, FlorentBerthomieu : chant et accordéon, NathalieGuida, chantFrançois Miniconi : percussions, GuillaumeBouthié : contrebasse, Arne Wernink. trom-petteAoût et septembre : Exposition, LesGens, Alexis Lask. A la Fondaction BorisVian, Casa Pascuala, Eus

Fondaction Boris Vian. 6 bis cité Véron75018 Paris ~ Casa Pascuala 66500Eus.www.lesnitsdeus.pasvu-paspris.net

Baixas

Amusikenvignes, succès sur toute la ligneAu Château Les Pins à Baixas, le succèsétait au rendez vous, grâce à la voixmagnifiquement épanouie d’ElenaGabouri, à son sens de la scène et à sagénérosité humaine ; grâce aussi à l’ac-compagnement attentif de Clarisse Varilh; grâce enfin à la salle majestueuse quela Cave Coopérative Dom Brial avait misà la disposition des Amis d’AlainMarinaro et à l’accueil de son présidentRoger Torreilles. Lundi prochain, le 10 août à 18h30, c’estau mas Reig à Banyuls sur Mer que lesAmis convient leurs auditeurs au Festivald’Eté AMusikenVignes, avec commepanorama une vue imprenable sur laCôte Vermeille. Le trio baroque «Estampes » animera la rencontre. Fruitd’une entente aussi bien humaine quemusicale, il est composé de jeunes artis-tes talentueux au début de leur parcoursprofessionnel. La violoniste japonaiseYoko Kawakubo se perfectionne auCNSMD de Lyon. En 2007, elle a étésélectionnée sur concours comme pre-mier violon solo de l’orchestre del’Académie d’Ambronnay dirigé parHervé Niquet. La violiste françaiseMyriam Rignol, native de Perpignan, aétudié au CNSMD de Lyon ; elle travaillemaintenant à la MusikHochSchule deCologne (Allemagne). Le clavecinisteJulien Wolfs effectue sa dernière annéed’études au Conservatoire Supérieurd’Amsterdam (Pays Bas) ; en 2007, il aremporté le Concours de Bruges. Leurprogramme vise à faire connaître des?uvres de Dietrich Buxtehude, GeorgPhilip Telemann, Marin Marais et Jean-Philippe Rameau.Après le plaisir musical, les auditeursbénéficieront des agapes offerts par leDomaine de Madeloc. Entrée 5 €. Renseignements au 04 68 89 65 96.

Lamanère

Deux samedis de fêteLe 18 juillet, « Journée catalane » :conférence sur les villages transfronta-liers, table ronde sur les us et coutumesdu Haut-Vallespir, promenade commen-tée à travers le village et concert par les« Ministrils del Rosselló ». Un jour entierbilingue pour faire vivre l’âme de notrelangue et de notre culture. Le 25, repas de l ‘amitié, autour de notreplatane historique, avec sangria etpaella… et musique, et gaieté. A 10 heu-res du soir, un feu d’artifice a illuminé lamontagne, signe de beauté et de joie dese trouver réunis. Nous sommes petitsmais nous savons faire la fête.

Marie Cabanas-Laïlle

18 culture

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Durée : 2h 00Dénivelé : 130mDifficulté : facileBalisage jaune en partieAccès : de Perpignan prendre la RN116 direction Prades. Sortir à Ille surTêt et prendre direction Saint Michelde Llotes par la D2 puis poursuivre àdroite après le musée versCasefabre. Se garer sur la placettesous l’église près de la mairie.

Poursuivre sur la route directionMinistrol .Traverser le village et

prendre à droite la route après lesdernières maisons. Dans le virage enépingle continuer tout droit sur unepiste carrossable et la suivre sur 2Kms.Dépasser le can Pere del Mas situésur votre gauche puis 250m plusloin quitter la piste et accéder survotre droite à un sentier balisé jaunequi monte jusqu’à un petit col (car-refour de sentiers).Au col prendre à gauche le sentierqui conduit jusqu’au dolmen (0h50).Il s’agit d’un dolmen à couloir érigéentre 2800 et 2300 avant notre ère,

soit vers la fin du néolithique.Le chemin du retour démarre à l’estdu dolmen, en face du couloir d’ac-cès, et redescend un moment. Arrivéau sentier principal, bifurquer àdroite et remonter jusqu’au col enignorant les sentiers qui partent àgauche (1h00). Du col emprunter à gauche le sentieret, à l’embranchement suivant, tour-ner à gauche. On suit le sentier encrêtes puis à flanc sur 2 kmsjusqu’à redescendre sur une piste(1h45).De là virer à droite et descendre surle sentier. Accéder à un réservoir etretrouver la route. Emprunter la àdroite pour revenir au village.

Carte IGN2348 OTTOP 25THUIR

ILLE SUR TÊT

D 72

Dolmen

Coll de la Llosa

Sainte-MargueriteCasefabre

CanFéliu

CanPere del Mas

Rnes

Les balades du TC

La vallée duBoulès

La vallée du Bulès fait partie des hauteursmontagneuses qui constituent les assisesdu Canigou. Son cours principal, la rivièrede Bula (cité en 953 : flumen de Bula)prend sa source à 1738m d’altitude auPuig de l’Estella. En 1297, apparaît sontoponyme actuel (infra Bulesium).Grossi de plusieurs « correcs », il traverseles territoires de Bula d’Amunt etBulaternera, puis après avoir serpentéentre les accidents du relief, prend auCamp del Prat, la direction de Millars où il

se jette dans la Têt après un parcoursd’une trentaine de kms.De sa naissance jusqu’à Barbadell, sa val-lée présente un aspect secret et sauvageque n’a pas réussi à effacer la routeconstruite au début du XXème s.Depuis la protohistoire, ce paysage a étéabondamment occupé par les hommes. Lechamp mégalithique « del cimenteri delsmoros » au-dessus de Serrabona, les dol-mens et menhirs de Casefabre, Caixas,Candell, Arsus, del Palet de Rotland, de laRoca Encantada et de nombreux lieux dits« Arques » en gardent un souvenir sûr.La vallée de Bulès fit partie du comté deBesalù. En 878, son comte était Radulf,frère de Guifred le Poilu, le fondateur de ladynastie catalane.Il faut cependant attendre le Xème s pourque les documents attestent d’une pré-sence humaine dans la vallée de Bulès etque débute par conséquent son histoire.En 953, l’évêque d’Elna consacrait l’églisede « Sant Pere de la Serra » devenueaujourd’hui « la Trinitat ».En 961, les exécuteurs testamentaires dela comtesse Ava de Cerdagne donnaient àl’église d’Elna son alleu de la Serra avecses moulins. En 975 mention est faite du «

villare Prunedello superiore et subteriore »c à d Prunet. C’est dans un précepte du roiLothaire, daté de 981, énumérant et confir-mant les possessions de l’abbaye bénédic-tine de Saint Genis des Fontaines qu’appa-raît conjointement à celle de Casefabre, la1ère mention de Ministol : « cellae SanctiMartini et Sancti Andrea in loco quemdicunt Catafabricae » (dans le lieu qu’onappelle Casefabre).En latin médiéval une « cella » était unecellule monastique ne regroupant quequelques moines. Celle-ci devait cepen-dant revêtir quelque importancepuisqu’elle comportait deux églises. Leterme latin de monasteriolum signifie petitmonastère et les déformations successivesfinirent par donner ministrol en catalan.En raison de la trop grande importance duterritoire du comté de Besalù qui s’éten-dait du fleuve Fluvia en Catalogne sudjusqu’à Perapertusès dans l’actuel dépar-tement de l’Aude, furent créées la vicomtéde Fenouillet (990) ainsi que celle duVallespir dont le siège fut le nouveau châ-teau fort construit à Castellnou. AinsiGuillem est dit vicomte du Vallespir en1017 et vicomte de Castellnou 1020.Tandis que la rive droite du Bulès dépen-

dait directement de cette vicomté, la rivegauche fut soumise à la baronnie deCortsavi qui, en 1211, passa à celle deSerralonga par mariage.En 1089, le vicomte de Castellnou et sonépouse faisaient abandon des droits qu’ilsavaient sur « Castell Fabre, Gravole etMinistrol » au profit de l’abbaye de SaintMartin du Canigou. Le territoire deCasafabre était ensuite passé sous sonobédience comme l’atteste, en 1169, unprivilège du pape Alexandre III.

Ministrol se trouve sur la rive droite duBulès. Aujourd’hui réduit à l’état de mas,cet ancien « veïnat » sorte de hameau faitpartie de la commune de Casafabre àlaquelle il était lié dès son origine.De l’église de Ministrol dédiée à SantAndreu ne subsiste aujourd’hui que derares vestiges : sa porte d’entrée et deux arcs de décharge. Commed’autres lieux de prière, elle bénéficiait, elleaussi, de legs pieux.Il existait au XIIe s (mention en 1176) un

moulin sur la rivière de Ministrol au lieu ditals noguers (situé à un endroit planté denoyers) attestant la pratique de la céréali-culture.

Nadine et Jean-François

Réponse de la semaine dernière: l’église St-Martin de Casefabre.

Sortie en chariotSortie en chariot

Balade en famille - Durée 1h30Aussi journée et demi-journéeAvec visite caves - dégustation

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P a l a u - d e l - V i d r e

N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009

Quel est cette chapelle ? Où se trouve-t-elle ? Si vous connaissez la bonne réponse, téléphonez au 04 68 67 00 88,les 3 premiers gagneront un abonnement au TC.

19à la découverte du roussillon

Le dolmen du coll de la Llose

Page 20: Prix en chute libre, pression des grandes surfaces ...letc.fr/pdf/TC3328.pdfpassage que cela fait au bas mot un taux d’intérêt de 30 %, bien au-dessus du taux maximal de l’usure

LLee TTrraavvaaiilllleeuurr CCaattaallaann ::QQuueell eesstt llee rrôôlleeddee ll’’AADDAAMMII ?? DD’’ooùù pprroovviieennnneenntt sseessrreessssoouurrcceess eett ccoommmmeenntt ssee rrééppaarrttiittll’’aarrggeenntt qquu’’eellllee ddiissttrriibbuuee ??

MM..BBrruunnoo BBoouuttlleeuuxx :: Le rôle de l’ADAMI (Administration des Droits des Artistes etMusiciens Interprètes) est de gérer desdroits, c’est-à-dire percevoir et répartirdes droits pour les artistes interprètes :comédiens, musiciens solistes, chanteurs et dan-seurs. Les sommes obtenues proviennent d’un pré-lèvement sur la vente de supports d’enregistrementvierges : cassettes vidéo, DVD,CD vierges, baladeursnumériques, clés USB, ainsi que d’une redevancecollectée auprès des diffuseurs. Les sommes recueil-lies (autour de 45 millions d’euros par an actuelle-ment) sont réparties pour environ 75 % en reverse-ment aux artistes en fonction de la diffusion de leursœuvres (ventes de disques, DVD etc.) et pour 25 %en aides : aides aux festivals, disques, courts métra-ges, compagnies théâtrales, et à la formation d’ar-tistes car il est très important d’investir pour l’avenir.Nous reversons des droits à environ 50 000 artisteschaque année.

TT..CC.. CCoommmmeenntt cchhooiissiisssseezz--vvoouuss lleess aarrttiisstteess qquuiisseerroonntt lleess RRéévvééllaattiioonnss CCllaassssiiqquueess ddee ll’’aannnnééee ??

BB..BB.. Nous avons deux artistes au sein de notreConseil d’Administration, Sonia Nigoghossian etFrançoise Petro qui font une sélection de talentsqu’elles vont chercher dans les Conservatoires deParis et de Lyon, auprès d’agents artistiques etautres relais existant un peu partout ; nous recevonsaussi des dizaines de candidatures. Parmi cela ellesfont un choix très resserré pour aboutir à la présen-

tation dans un concert de 8 artistes : qua-tre chanteurs et quatre instrumentistes.

TT..CC.. AA ccoonnssuulltteerr lleeuurr ppaarrccoouurrss,, oonn vvooiittqquuee ccee ssoonntt ddééjjàà ddeess aarrttiisstteess ccoonnffiirrmmééss

BB..BB.. Ils sont jeunes : ils sont nés entre 1982et 1986, mais ils ont déjà effectivement unlong parcours. Aujourd’hui de jeunes inter-prètes de moins de 25 ans ont souvent un

parcours, un métier, une pratique, une expériencequi nous étonnent, et ils sont toujours prêts à étu-dier davantage et à se perfectionner.

TT..CC.. JJ’’aaii ccoonnssttaattéé aauussssii qquuee bbeeaauuccoouupp dd’’eennttrree eeuuxxss’’iinnttéérreesssseenntt àà llaa ccrrééaattiioonn ccoonntteemmppoorraaiinnee

BB..BB.. Nous nous intéressons évidemment au réper-toire du XXème siècle, surtout la 2ème moitié et duXXIème siècle et nous sommes attentifs à des inter-prètes qui sont sensibles à ce répertoire-là car c’estle patrimoine de demain. Vous avez entendu notreaccordéoniste Mélanie Bregant qui a joué une piècede Semionov : elle est très en recherche d’oeuvrescontemporaines car il y a très peu de pièces classi-ques pour l’accordéon et qu’il est préférable de pou-voir jouer des œuvres créées pour l’instrument plu-tôt que des transcriptions.

Propos recueillis par Yvette Lucas L’ADAMI aide les artistes à se faire connaître grâceà « Connexion Talents » qui comporte 7 secteurs :Cinéma, Théâtre, Danse, Musique « Détours » (12festivals partenaires : Printemps de Bourges, Rocken Seine etc.), Violon et chefs d’orchestre,Révélations classiques, Dom-Tom Folies à quois’ajoute Mino : sélection des meilleures produc-tions discographiques Jeune Public.

20 N°3328 - Semaine du 7 au 20 août 2009du 26 juillet au 13 août

Accompagnés depuis plusieurs années par l’as-trophysicien Hubert Reeves, les organisateursdu festival Pablo Casals ont décidé de marquercette année le 400ème anniversaire de ladécouverte de la lunette astronomique. A cetteoccasion, l’UNESCO a déclaré 2009 annéemondiale de l’astronomie. Placer le festivalsous le signe des étoiles a d’autant plus desens que l’histoire connaît un certain nombred’astronomes compositeurs et de musiciensattirés par l’astronomie. Beaucoup de titres desœuvres jouées cette année en attestent.Citons, au fil du catalogue, Lever du soleil, Le

monde de la lune (Haydn), Appelinterstellaire (Messiaen),Astrophonia (Maratka), Sonataspour Einstein (Martinü), Moon(Laderman), Dédicataire de l’as-téroïde 21 059 (Penderecki).De quoi renouveler le répertoiredu festival et procurer ainsi au

public de nouvelles découvertes.

Programme du 8 au 13 aoûtSamedi 8 août

11h – Cinéma le Lido (entrée libre).Marc-André Dalbavie, Compositeur17h30 – Église de Mosset « atmosphères. !!! » Dvorák - Fauré -Clarke - Schumann - Jolivet 21h – Abbaye Saint Michel de Cuxa« La tête dans les étoiles » Herschel(1738 - 1822, compositeur et astro-nome) - Salieri -Haydn - Bach - Glinka

- Saint-Saëns (membre de la sociéténationale d’astronomie)

Dimanche 9 août 17h30 – Eglise de Villefranche deConflent « Bienvenue chez Vauban » JosephHaydn - Liszt - Mendelssohn Bartholdy– Hummel 21h – Eglise Saint Pierre de Prades« Hommage à Pablo Casals » Bach -Penderecki - Schubert - Casals

Lundi 10 août1111hh –– CCiinnéémmaa llee LLiiddoo ((eennttrréé lliibbrree))Rencontre avec Krzysztof Penderecki,compositeur17h30 – Église de Corneilla deConflent « Rendez-vous à Vienne… »Hoffmeister –Haydn - Mozart 21h – Abbaye Saint Michel de Cuxa« Orient Express, Londres – Vienne »

58ème Festival Pablo Casals : « Cosmophonia »

Salle pleine chaque soir à St Michel de Cuxa

Une institution bien connue des artistes : l’ADAMIAu festival Pablo Casals, chaque année depuis 9 ans, l’ADAMI organise un concert avec les révélations

classiques de l’année. Mais qu’est-ce que l’ADAMI ? Son directeur général, Bruno Boutleux, présent à Catllaroù avait lieu le concert cette année, nous en dévoile les arcanes.

Haydn - Dalbavie –Mozart- Brahms Mardi 11 août

17h30 – Prieuré de Marcevol «Orient Express, Prague-Constantinople » Mozart– Béla Bartók – Donizettin - Enesco - Mate 21h - Abbaye Saint Michel de Cuxa "Lessept dernières paroles du Christ en Croix" -Haydn

Mercredi 12 août 11h – Cinéma le Lido (entré libre) HarryHalbreich, musicologue « A propos de Martinü »21h – Abbaye Saint Michel de Cuxa Schubert

Jeudi 13 août21h – Abbaye Saint Michel de Cuxa « Soiréed’anniversaires » Haydn – Martinü - Spohr -Mendelssohn Bartholdy .

Renseignements, réservations04 68 96 33 07 . www.prades-festival-casals.com

Le traditionnel concert des Révélations de l ‘ADAMIComment parler en quelques mots de ces talents si divers qui tous ontreçu du public ovations et cris d’enthousiasme. Sachant qu’ils sont toussur une belle trajectoire ascendante, certains parmi eux déjà connusdu public de notre département, nous nous contenterons de les citer unà un en espérant vivement les entendre à nouveau chez nous.Deg. à dr. sur la photo, entourant leurs deux « révélatrices » : MarionPlatero, violoncelle, Florent Charpentier, clarinette, Julie Fuchs,soprano, Julien Behr, ténor, Pauline Sabatier, mezzo-soprano,Alexandre Duhamel, baryton, Mélanie Bregant, accordéon, SaténikKhourdoïan, violon.

Loi Création et Internet (Hadopi) : L’ADAMI a soutenu un amendement qui prévoit la perception au profitdes artistes-interprètes d’une rémunération sur les recettes publicitairesdes services qui mettent en ligne légalement des œuvres à la dispositiondu public. Porté par plusieurs parlementaires de droite comme de gau-che, cet amendement comme d’autres équivalents a été rejeté.