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Procès-verbal du Conseil d’Orientation
du 15/03/2016
Présents:
Véronique BULTIAU, Maxime CALLUT, Guy DELHALLE, Bruno DEWOLF, Simon DELPLANQUE, Pierre DUQUESNE, Magali HIRSOUX, Marc VAN MALLEGHEM, Fabienne VERVOORT, Michèle WAUTERS (remplaçant David SLUYS)
Excusés:
Samantha DELHAYE, Valérie DOYE, Claire KUNEBEN, Joris OSTER, Roland SERVAIS, Alexandre VAN DEN ABEELE, Catherine VERMEERSCH.
Pierre Duquesne commence la réunion avec une présentation des enjeux du nouveau décret relatif aux Centres culturels. Il explique que la classification en catégories du décret de 1992 disparaît avec le décret de 2013.
Actuellement le Centre culturel de Soignies est reconnu en catégorie 2 avec une subvention de 76.000€ avec une parité financière exigée de la part de la Ville de Soignies qui subventionne la structure à hauteur de 106.000€ avec détachement de 4 travailleurs temps-‐plein. Dorénavant, tous les centres culturels devront déposer un dossier d’action culturelle générale dans un esprit de démocratie culturelle et de démocratisation de la culture sur un territoire d’action basé sur une analyse partagée. Cette action culturelle générale est subventionnée à hauteur de 100.000€ avec, toujours une parité financière exigée de la part des villes et communes.
Il explique également que les notions de centre culturel local et régional disparaîssent et que le législateur a prévu une série de “compléments” à l’action culturelle générale:
-‐ Extension territoriale: obligation d’interpeller les villes et communes directement limitrophes qui ne disposent pas d’un Centre culturel reconnu. Au niveau de Soignies, il faudra donc se mettre en contact avec Ecaussinnes, Lens et ... Mons dont le Manège a un statut particulier. Dans ce cadre, la ville qui veut rejoindre l’action du Centre culturel contribue financièrement à hauteur d’une somme de 25.000€ qui est doublée par une intervention de la Fédération Wallonie-‐Bruxelles.
-‐ Collaboration de minimum 3 Centres culturels avec intervention financière de 15.000€ par structure.
-‐ Action culturelle intensifiée: vocation régionale avec intervention financière de 400.000€ maximum et parité financière exigée.
-‐ Action culturelle spécialisée (arts plastiques, créativité, musique, cinéma...) avec intervention financière de 400.000€ maximum et parité financière exigée.
-‐ Action culturelle spécialisée de diffusion des arts de la scène avec intervention de la Fédération Wallonie-‐Bruxelles allant de 150.000€ à 400.000€ (suivant la capacité des infrastructures et le nombre de spectacles organisés par an) avec parité exigée. Pour entrer dans ce dispositif, il faut absolument être reconnu en catégorie 1 dans le cadre du décret de 1992 ce qui n’est pas le cas de Soignies. Dès lors, notre objectif est de déposer un dossier commun avec le Centre culturel de Braine-‐le-‐Comte avec lequel les collaborations sont de plus en plus nombreuses et qui dispose, lui, d’une reconnaissance en catégorie 1. Nous pourrions, par ce biais, présenter un dossier pour salles de plus de 250 places avec 70 spectacles par an avec une subvention plafonnée à 275.000€ de la part de la Fédération Wallonie-‐Bruxelles avec parité communale. Pour augmenter la subvention ordinaire communale du Centre culturel de Soignies, nous pourrions demander à la Ville de donner un supplément financier équivalent au budget communal relatif à “Août en Eclats”. L’inspection nous a confirmé qu’une telle demande était recevable.
La volonté du Centre culturel de Soignies est de déposer le dossier de demande de reconnaissance en juin 2017 pour une reconnaissance effective en janvier 2019. Pierre Duquesne attire cependant l’attention de l’assemblée sur le fait que le financement de 100.000€ par la Fédération Wallonie-‐Bruxelles n’est pas spécialement acquis vu la situation budgétaire actuelle. Il est souvent évoqué une augmentation par paliers durant toute la durée du contrat-‐programme, soit 5 ans.
Pierre Duquesne explique ensuite le rôle central du Conseil d’orientation qui est de travailler à la définition de l’action du Centre culturel, s’agissant là d’une belle opportunité de redéfinir ensemble nos missions. Il explique le cheminement qui doit nous amener à la rédaction du futur contrat-‐programme:
-‐ l’auto-évaluation est à la fois un bilan des actions menées et un bilan territorial de l’offre culturelle sur le territoire d’action avec un volet stratégique rétrospectif et prospectif reprenant une remémoration de nos actions et la découverte des vécus.
-‐ La recherche de sources documentaires, de données froides qui doivent servir à préparer l’action.
-‐ La définition des hypothèses qui sont ce que l’on cherche à explorer sur le territoire: expériences, vécus, désirs... (Exemple: “je n’ai plus le temps de rien faire”, “je ne me reconnais pas dans ma ville”...)
-‐ Mener une analyse partagée du territoire mettant le citoyen au centre de l’action du Centre culturel par le fait même qu’il donne son avis par le biais d’actions créatives.
-‐ La définition des enjeux qui sont le prolongement de l’interrogation territoriale et en lien avec des questions de société. (Exemple: “se réapproprier le temps”, “Construisons ensemble notre ville”...)
-‐ La définition de l’action culturelle qui nous permettra d’inventer ou de réinventer les actions du Centre culturel.
-‐ L’élaboration du contrat-programme qui reprendra tous les éléments évoqués précédemment.
Deux documents explicatifs expliquant les enjeux du nouveau décret et le cheminement sont distribués à l’assemblée.
Marc Van Malleghem demande si la composition actuelle du Conseil d’orientation est fermée. Il est répondu que non et que certains partenaires sont incontournables: le CPAS, la bibliothèque, une maison de jeunes et le Centre d’Expression et de Créativité. Guy Delhalle propose de contacter Françoise Gutman qui montre un intérêt certain pour les activités du Centre culturel. D’autres noms sont aussi évoqués: Jean-‐Philippe Delobel, Isabelle Darquennes (PCS) et Emilien De Leye (PCS).
Marc Van Malleghem suggère d’inclure des ados dans le Conseil d’orientation. Il est répondu que sur des thématiques particulières (jeunes, aînés...) il serait préférable de tarvailler en sous-‐groupes afin de pas alourdir la structure.
A la lecture du nouveau décret, Bruno Dewolf s’interroge sur un risque de repli sur soi, d’autarcie culturelle. Véronique Bultiau avance le fait qu’il faut éviter le repli identitaire. Marc Van Malleghem estime que le Centre culturel ne doit pas être hermétique et que le citoyen doit y avoir sa place.
Magali Hirsoux parle d’expériences au CPAS menées avec Jean-‐Philippe Delobel avec pour objectif de faire parler les gens des problèmes sécuritaires. Ces expériences audio-‐visuelles peuvent, selon elle, être une bonne façon de donner la parole aux citoyens même si certaines situations inattendues peuvent se présenter.
Marc Van Malleghem explique que diverses opérations du genre ont déjà été menées par la Maison des Jeunes de Neufvilles afin de donner la parole aux citoyens. Cela a été fait lors d’”Août en Eclats” 2014 ainsi que sur les marchés de Soignies et de Braine-‐le-‐Comte et ce, déjà dans l’esprit du nouveau décret et de l’analyse partagée.
Pierre Duquesne propose, à partir de la “boussole des potentialités citoyennes” de situer les actions menées par le passé.
La diffusion classique TP & TJP.
Pierre Duquesne explique qu’il s’agit là du programme général de spectacles: musique, théâtre, conte ... (Jeune public et tout public).
Le festival “Août en Eclats”
Ce qui ressort des discussions relatives à cette activité, c’est qu’elle rejoint les 4 axes de la boussole: activités de diffusion, espaces de débats citoyens, place laissée aux artistes locaux, espaces de rencontre et de reliance...
Bruno Dewolf signale qu’il y a de plus en plus de monde que l’on ne connaît pas. Fabienne Vervoort constate que les gens qui viennent pour les activités enfants et puis, finalement, découvrent d’autres choses. On est dans un véritable processus de décloisonnement culturel.
Maxime Callut pense que le festival pourrait être un terrain “sympa” pour l’analyse partagée tout en soulignant qu’il faut laisser le libre choix aux gens de s’exprimer ou non, ce qui est parfois plus efficace. Pierre Duquesne souligne qu’il faut développer des techniques de prises de parole non intrusives.
D’une manière générale, il ressort qu’il faut étonner le public, faire ce travail de rencontres citoyennes dans de plus petits événements et qu’il ne faut pas avoir que du festif comme repère.
Les Rencontres de sculpture monumentale.
Fabienne Vervoort signale qu’il faudrait aller au delà de la sculpture réalisée afin de développer l’esprit critique en termes d’architecture, d’arts décoratifs ou d’approche de l’art. Il faudrait compléter l’activité par un travail de sensibilisation.
Pierre Duquesne estime que cette activité est aussi riche en termes de reliance puisque les rencontres artistes/artistes et public/artistes sont au centre du projet.
Le cycle “Retour du Jeudi”
Pierre Duquesne explique que ce cycle existe depuis plusieurs années et qu’il s’agit d’une collaboration avec l’EFT Le Quinquet. Cinq activités sont organisées par saison avec un spectacle (petite formule) à 11h avec public et artistes sur scène suivi d’un repas servi dans le foyer à midi. Ce projet s’adresse aux aînés avec un public venant en partie des maisons de retraites de l’entité. Il s’agit là d’un moment de découverte et de rencontres fort apprécié.
Le festival de l’accordéon
Pierre Duquesne explique qu’à l’origine, il y a plus de 15 ans, il s’agissait d’un seul concert musette. Mais depuis de nombreuses années, le festival est programmé dans plusieurs endroits de l’entité (Espace Jara, Maison des Jeunes de Neufvilles, Maison de la Laïcité, Sabots d’Hélène, maisons de retraite ...) et s’est parfois étendu dans toute la Région du Centre (La Louvière, Braine-‐le-‐Comte, Morlanwelz, Manage, Le Roeulx). Il aborde aujourd’hui différents genres: pop/rock, classique, jazz, musique du monde, théâtre, conte...
Les ateliers
Pierre Duquesne souligne que les ateliers actuellement mis en place par le Centre culturel sont l’aquarelle, la peinture, le théâtre pour ados, la peinture et le dessin pour enfants et la photographie.
La Langue française en Fête
Pierre Duquesne estime qu’il s’agit là d’un projet riche mais qui pourrait encore s’étoffer afin d’atteindre les 4 axes de la boussole.
Fabienne Vervoort pense que, d’une manière générale, il faudrait redynamiser les formules car au niveau de la Fédération Wallonie-‐Bruxelles, ce sont toujours les mêmes appellations qui reviennent. Michèle Wauters donne , à titre d’exemple, la “Fureur de Lire”.
Fêtes de la Musique
Pierre Duquesne explique qu’il s’agit là d’une collaboration avec le secteur associatif (Sabots d’Hélène et Maison des Jeunes de Neufvilles) qui existe depuis près de vingt ans et qui est fortement ancré dans le village de Thieusies.
Voix du Geste
Véronique Bultiau souligne qu’il s’agit là d’un projet mené conjointement par les centres culturels de Soignies et Braine-‐le-‐Comte avec le mouvement comme thématique centrale. On y retrouve deux spectacles (un à Braine et un à Soignies), un atelier et une exposition thématique. Cette l’année, l’asbl “Contredanse” s’est associée au projet. En 2016, plusieurs écoles de danse ont assisté aux spectacles proposés aiguisant par la même leur capacité critique par rapport à leurs propres projets.
Cycle Financité
Pierre Duquesne explique qu’il s’agit d’un projet conjoint des Centres culturels de Braine-‐le-‐Comte et Soignies en collaboration avec l’asbl “Financité” oeuvrant dans le domaine de la finance responsable. On y retrouve des ateliers, conférences, spectacles et projections cinéma.
Week-end “Mosaïques
Pierre Duquesne explique que ce projet accueillant des artistes et artisans de la région s’était, à l’origine, installé dans des lieux associatifs de toute l’entité. Mais on s’était vite rendus compte que certains lieux n’était pas très fortement fréquentés. Dès lors, avec la mise à disposition de l’Espace Jara, les artistes et artisans ont préféré être tous rassemblés en l’Espace culturel Victor Jara afin que tous puissent bénéficier de l’affluence du public et de favoriser la rencontre.
Bruno Dewolf se souvient avec nostalgie qu’au début certains lieux comme la Maison des Jeunes de Neufvilles étaient très peu fréquentés et que la nouvelle formule a été très bénéfique.
Dispositif “Article 27” .
Magali Hirsoux signale que cela fonctionne avec les groupes, s’il y du lien, mais pas de façon individuelle. Elle estime que cela fonctionne plus pour les activités pour enfants.
Enfin, et pour conclure, la thématique des genres est abordée, Guy Delhalle, Fabienne Vervoort et Magali Hirsoux estimant que certaines personnes, principalement les femmes, sont confinées dans certaines tâches et qu’il s’agit donc là d’un frein à leur participation à des projets culturels et citoyens.
Véronique Bultiau propose enfin d’envisager rapidement une prochaine réunion et d’utilser un Doodle pour s’assurer une meilleure participation.