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Envoi de publication Convention No 40027121 PRODUITS DURABLES Place au bois ENTREVUE André Lapointe nous parle de l’APDIQ ÉTUDE DE MARCHÉ Architectes et bois font-ils bon ménage?

PRODUITS DURABLES - Magazine Surface

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Envoi de

publication

Convention

No 40027121

PRODUITS DURABLESPlace au bois

ENTREVUEAndré Lapointe nous parle de l’APDIQ

ÉTUDE DE MARCHÉArchitectes et bois font-ils bon ménage?

4 SURFACE • juillet-août-septembre 2011

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2105, rue de SalaberrySaint-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 4N7Téléphone : 450-441-4243Télécopieur : [email protected]

ÉDITEURSoury Communications ltée

RÉDACTION et RÉVISIONSophie Bergeron, Myriam Drouin, Alain Fortier, Pierre Hébert, Catherine Richer,Yves Rivard et Marcel Soucy

ÉDITION ÉLECTRONIQUESoury Communications ltée

REPRÉSENTATION PUBLICITAIREMarcel Soucy Tél. : 450-441-4243 Courriel : [email protected]

IMPRESSIONImprimerie ChicoinePages intérieures imprimées sur papier 100 % recyclé post-consommation

TIRAGE : 4 500 exemplairesDÉPÔTS LÉGAUX Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1490-8417Bibliothèque nationale du QuébecEnvoi de publication – Convention n° 40027121

Le magazine SURFACE est l’or ga ne d’infor ma -tion de l’industrie du couvre-plancher auQuébec. Il est publié quatre fois par an née àl’intention des architectes, fa bri cants, dis tri -buteurs, designers, dé tail lants, dé co ra teurs etpo seurs. Les opi nions émi ses par les colla bo ra -teurs n’en ga gent qu’eux-mêmes et les an non -ceurs con ser vent l’en tière respon sabilité ducon te nu et de la for me de leur pu bli cité pa rais -sant dans la re vue. Toute repro duc tion d’ar ti -cles ou d’il lus tra tions doit clai re mentmen tion ner la prove nance de cette information.

En couvertureLes planchers de la série Alive de Mirage se distinguent par leur surface de bois légèrement brossée et texturée. Ceux-cis’harmonisent au rythme accéléré desfamilles d’aujourd’hui en camouflant, parleur léger relief, les marques reliées auxaléas de la vie quotidienne.

Mot de l’éditeurLe paradoxe du bois.

8 EntrevueÉchanges sur l’avenir de la profession de designer d’intérieur avec André Lapointe,président de l’APDIQ.

16 Dans le mondeLe NeoCon de Chicago est laplate-forme de lancement denombreux nouveaux produits.

38 Étude de marchéLe bois a-t-il la cote auprèsdes architectes?

22 EntrepriseInvestissement majeur dansune entreprise de planchersde bois franc dansl’Outaouais.

26 PeintureLe design simplifié et accessible.

30 Développementdurable Le salut passerait-il par le bois?

42 Nominations

44 Profil d’entrepriseCentura se distingue par unecertification LEED or.

46 Design d’intérieurMylène Parent, une jeune designer membre de l’APDIQ, obtient des honneurs.

50 PoseLe bois fait-il bon ménage avecles colles?

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On lui prête toutes les vertus : noble,écologique, renouvelable. Pourtant, les fabri-cants de planchers de bois franc traversentune période difficile. La récession américainea fait chuter les exportations, les coûts de pro-duction grugent les marges bénéficiaires et laconcurrence étrangère – autant américaineque chinoise – exerce une pression constantesur les prix au détail.

Dans ce numéro, nous consacrons unebonne partie de nos pages au matériau bois.Tout d’abord, une bonne nouvelle, avec l’an-nonce d’une subvention gouvernementale im-portante au groupe Avant-Guard pour lamodernisation d’une usine située dansl’Outaouais. Ensuite, Alain Fortier nous ex-plique pourquoi le bois mérite le titre dematériau écologique par excellence. Ensuite,Myriam Drouin, une jeune chercheuse deFPInnovations, publie une étude portant surla cote du bois auprès des architectes. Finale-ment, Pierre Hébert, de MAPEI, nous livre sadernière chronique sur la pose des planchersde bois franc avec des adhésifs.

Lancée en 2003, l’Association Profession-nelle des Designers d'intérieur du Québec agitcomme organisme d’homologation, de clas-sification et de certification de la professionet regroupe plus de 350 membres profession-nels et 250 membres étudiants. Le 26 maidernier, l'Association créait son premier galaannuel des prix de l'excellence APDIQ au Liond'Or à Montréal, afin de reconnaître ses de-signers d'intérieurs qui ont fait preuve d'ex-cellence, de réussite, de leadership ou d’untalent exceptionnel à servir les clients et

faisant ainsi honneur à l’association. Notrenouvelle chroniqueuse, Catherine Richer, vouspropose, dans sa nouvelle chronique qui vousfera découvrir certains membres de l’APDIQet d'entrer au cœur de leur travail.

Le magazine Surface en a profité pour in-terviewer le président de l’APDIQ. L’Associa-tion des designers professionnels en est à untournant important de son existence. La pro-fession de designer d’intérieur est intimementliée à l’industrie du couvre-plancher. En fait,le design tout court doit être considérécomme un levier important de développementde l’industrie du plancher.

Pour vous convaincre de la pertinence dudesign dans l’élaboration de nouveaux pro-duits, nous vous présentons certaines nou-veautés dévoilées au NeoCon de Chicago enjuin dernier. Plusieurs fabricants se sontd’ailleurs associés à des designers renomméspour les aider à développer de nouveauxplanchers. La compagnie Shaw, l’un des plusimportants fabricants mondiaux, a mêmepoussé l’audace jusqu’à utiliser la musiquepour inventer de nouveaux motifs de tapis.

Pour découvrir toutes les nouvelles del’industrie et les nouveaux produits, consultezle site Internet du magazine à l’adresse sui-vante : www.magazinesurface.ca.

Marcel SoucyÉditeur

Le paradoxe du bois

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L’APDIQ a de gros projets sur la table. Qu’en est-il exactement?

Surface : Pour ceux qui ne connaî-traient pas bien l’Association, pouvez-vous décrire la mission de l’APDIQ?André Lapointe : L’APDIQ est un organismesans but lucratif (OSBL) qui agit comme or-ganisme d’homologation, de classification etde certification de la profession afin d’assurerla reconnaissance et la protection d'une com-pétence professionnelle individuelle ainsi quede son mode d’accréditation. Sa mission estde maintenir et développer le niveau d’excel-lence professionnelle des designers d’in-térieur; de regrouper tous les professionnelsqui répondent aux normes de l’association; etde contribuer à la protection des consomma-teurs. Il faut savoir que l’APDIQ est le seul or-ganisme de référence qui régit les détenteursdu titre de designer d’intérieur certifié, et ce,par le biais d’une accréditation. Nos valeurssont : le professionnalisme, l’intégrité, larigueur, l’équité, l’innovation et la trans-parence.

Surface : Au printemps 2011, uneétape importante a été franchie, mar-quant un vent de renouveau , qui an-nonce d’autres étapes importantes...A. L. : Effectivement, l'Association profession-nelle des designers d'intérieur du Québec est

devenue membre à part entière des designersd'intérieur du Canada (DIC). Lors de l’assem-blée générale annuelle tenue le vendredi 29avril dernier à Montréal, les membres del’APDIQ ont voté, de manière quasi unanime,pour leur adhésion aux DIC et deviennentainsi la huitième association provinciale dedesign d’intérieur à intégrer l'association na-tionale.

Surface : Expliquez-nous le processuset les avantages à joindre ces rangs?A. L. : En tant que membres provisoires desDIC, l’APDIQ a entamé depuis deux ans desdémarches afin d’intégrer l'association na-tionale. Participer pleinement aux DIC est uneétape importante pour l’APDIQ et ses mem-bres en devenant membre à part entière desDIC dès le 1er janvier 2012, les membres del’APDIQ recevront les pleins droits et les avan-tages s’y rattachant, tout en renforçant la voixnationale et internationale de notre profession.

Surface : Sur combien de temps s’estdéroulé le processus?A. L. : Environ deux ans.

Surface : Quel était l’objectif, et plusconcrètement, comment les membresbénéficieront-ils de cette adhésionaux DIC?A. L. : Les membres de l’APDIQ ont expriméleur désir à respecter les niveaux d’éducationet d'expérience ainsi que les normes de pra-tique établies par l'association nationale, no-tamment l'obligation de passer l'examenNCIDQ. D’ailleurs, il convient de soulignerque celui-ci, pour la première fois, pourraêtre passé en français. L’adhésion de l’APDIQaux DIC renforce la voix nationale de la pro-fession. En tant que designer d'intérieur, l’a-grément professionnel et l’affiliation sontimportants aux yeux des clients, des col-lègues, des partenaires commerciaux et dupublic en général.

Surface : Parlons justement de cettegrande nouveauté, fort porteuse soitdit en passant, de l’examen du NCIDQ.Que pouvez-vous nous en dire?A. L. : Il s’agit d’un examen qui sera déclinéen plusieurs volets, dont certains porterontdavantage sur différents aspects du travail,dont l’expérience et les connaissances tech-niques.

par Yves Rivard

L’Association professionnelle desdesigners d’intérieur du Québec(APDIQ) vit présentement uneépoque charnière de son déve-loppement et de sa mission. Alorsque de nouveaux partenariats s’ef-fectuent ou sont en voie de lefaire, et qu’elle s’apprête à certifierle professionnalisme et l’expertisede ses membres à un niveau de re-connaissance nord-américain, ildevenait impératif de s’enquérirde l’état des choses. Alain Lapointe,président de l’APDIQ, a accepté dese prêter à l’exercice.

L’APDIQ devient membre de la NCIDQSurface : Abordons votre intégration à la National Councilfor Interior Design Qualifications si vous le voulez bien... A. L. : Les designers d'intérieur doivent eux aussi réussir les examensdu NCIDQ pour devenir des professionnels du design d'intérieur quali-fiés. La réussite des examens est aussi une exigence de l'inscriptiond'un professionnel enregistré dans une association provinciale. Au filde ce parcours, il faut avoir complété sa formation en design d'in-térieur et acquis une expérience professionnelle. La formation sert à lapréparation du stage final et au passage des examens du NCIDQ, quimaintient les exigences d'admissibilité aux examens. Il recommandeun minimum de six ans de formation en design d'intérieur et d'expéri-ences de travail combinées, en guise de préparation aux examens et,ultimement, de préparation au milieu du travail. Il importe desouligner que cette association s’est restructurée au cours desdernières années afin de pouvoir intégrer le Québec.

Surface : Comment justifier cet important changement?A. L. : Par différents critères. Il faut rappeler que l’APDIQ a déjà étémembre de cette association, et que nous nous étions retirés de celle-ci en 2002 ou 2003 pour plusieurs raisons, dont financières. Avantcette association, il y en avait une autre, plus ancienne, et dont les serv-ices n’étaient pas nécessairement aussi clairement définis qu’ils le sontaujourd’hui au sein des associations nationale et provinciale. La ré-cente intégration est le résultat d’une démarche commune entrel’APDIQ et la NCIDQ. À travers cette action stratégique, tout le monde ygagne : l’APDIQ gagne une reconnaissance nationale, et la NCDIQ ob-tient une reconnaissance nord-américaine, puisqu’elle représentemaintenant toutes les associations provinciales canadiennes.

Surface : Quel est l’impact direct pour les designers?A. L. : La qualification est une étape décisive pour un designer d'in-térieur. Cela prouve qu’ils possèdent le savoir et l'expérience requispour créer des espaces de design d'intérieur qui ne sont pas seulementesthétiques, mais aussi sécuritaires et fonctionnels. Dans un contextede concurrence, la certification du NCIDQ permet de fournir unegarantie de professionnalisme.

Surface : Est-ce dû au fait que les clients demandent au-jourd'hui que les designers soient toujours au fait desdernières tendances et des connaissances techniques?A. L. : Probablement. L'examen est continuellement adapté aux condi-tions des connaissances professionnelles qui évoluent et sert aussi àvérifier les aspects de la pratique du design d'intérieur qui affectent lemilieu de la santé publique, de la sécurité de la vie et de la qualité devie.

Surface : En matière de représentation, de lobbying, assis-tera-t-on à des changements?A. L. : Oui. En ce moment, conjointement avec le ministère de l’Éduca-tion, il est question d’augmenter les niveaux de formation. Actuelle-ment, la formation minimale est celle de trois ans offerte au collégial.L’idée serait de la hausser à quatre ans.

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Surface : En lieu et place d’une for-mation universitaire?A. L. : Cette quatrième année serait équiva-lente à une année d’étude universitaire. Resteà voir avec quel niveau d’enseignement cetteannée supplémentaire sera offerte : au collé-gial, où ce type de formation est, je crois,nommé diplôme d’études supérieures tech-niques ou quelque chose du genre, ou à l’uni-versitaire. La certification surviendrait auterme de cette année supplémentaire. L’im-plantation de ce programme devrait s’ef-fectuer entre 2015 et 2017.

Surface : D’autres services importantssont-ils en voie de concrétisation?A. L. : Oui, entre autres, le service d’assuranceresponsabilité professionnelle. En ce moment,l’Association négocie afin d’offrir lesmeilleurs tarifs. Différentes options d’assur-ance sont envisagées : individuel, de groupeou d’entreprise. De la même manière,l’APDIQ offre déjà un service d’assuranceglobale, qui inclut l’assurance médicament etautres. On retrouve également des régimesd’assurance salaire et d’assurance invaliditéqui sont optionnels. Mais, dans tous les cas, ils’agit de tarifs prénégociés découlant du faitd’appartenir à une association professionnellereconnue. Des ententes existent égalementavec certaines entreprises. Dans le contextede l’APDIQ, nous négocions avec l’Ordre desprofessions du Québec. Notre but est d’êtrereconnu à part entière par le système profes-sionnel. Pour l’instant, l’APDIQ ne vise toute-fois pas à constituer un ordre.

Une question de reconnaissanceSurface : Comment expliquer quel’APDIQ ne soit-elle toujours pas re-connue en tant qu’association profes-sionnelle reconnue par l’OPQ, alorsque ses membres sont partie inté-grante de la chaîne de l’industrie dela construction et de la rénovation,œuvrant quotidiennement aux côtésde corps de métiers reconnus, tels queles entrepreneurs et les architectes,par exemple?A. L. : Effectivement, nos membres sont sur leterrain. Les négociations avec l’Ordre des ar-chitectes et l’OPQ sont en cours. La raison

pour laquelle ce n’est pas déjà fait se trouvedans le fait que, pour l’heure, ce sont les ar-chitectes qui régissent l’ensemble du do-maine. Tous les autres professions ou servicesleur sont subordonnés.

Surface : Et les tractations vont-ellesbien? La répartition des responsabil-ités et des pouvoirs avance-t-elle?A. L. : Il s’agit d’un processus complexepuisqu’il s’agit d’un champ pratique législatifbien délimité et assumé par les architectes,qui est de plus reconnu par les entrepreneurset perçu comme une forme de garantie desméthodes et pratiques. Le but de nos deman-des est principalement d’identifier la placequ’occupent les designers d’intérieur dans lemilieu. Pour répondre à votre question : en cemoment, oui, ça semble être bien parti.

Surface : Pour quand les résultatssont-ils attendus? En 2012?A. L. : Je crois qu’il est plutôt question d’an-nées dans ce cas-ci.

Surface : Cette certification changera-t-elle quelque chose à la scolarité re-quise?A. L. : Le demandeur doit avoir complété undiplôme d’études collégiales (DEC), ou équiv-alent, d'un établissement postsecondaire re-connu ou un diplôme universitaire en designd’intérieur. Les cégeps constituent le premieréchelon de l'enseignement supérieur auQuébec, le second étant l'Université. Lescégeps offrent deux types de programmes : lesprogrammes d'études techniques supérieuresqui sont d'abord conçus en fonction dumarché du travail, quoiqu'ils donnent aussiaccès à l'Université et les programmes préuni-versitaires qui préparent aux études universi-taires. Les deux types de programmes mènentà un diplôme d'études collégiales (DEC). (Undiplôme d’études collégiales (DEC) supposeque l’étudiant a amassé 2625 heures contactde formation, ce qui équivaut à 91 2/3 unitésde formation collégiale, répartie comme suit :formation générale : 660 heures contact = 262/3 unités; formation spécifique : 1965heures contact = 65 unités – NDJ).

L’industrie du revêtement de sol : un joueur de premier plan

Surface : Parlez-nous des champs d’in-teraction entre l’industrie du revête-ment de sol et l’APDIQ...A. L. : Le milieu des couvre-planchers est uneindustrie qui est particulière, notammentpour les designers qui œuvrent dans lescréneaux institutionnels, de l’hôtellerie, desespaces administratifs, commerciaux. Ceux-ciont besoin de l’industrie pour les alimenteren nouveaux produits, qu’il soit questiond’importation, de durabilité, d’écorespons-abilité, etc. Il est évident que le marché rési-dentiel a plus de limitations, mais lesdesigners d’intérieur ont tous besoin des cou-vre-planchers, puisqu’il s’agit d’éléments ex-trêmement importants.

Dans un projet de construction, par ex-emple, les planchers sont souvent les élé-ments de base d’un concept global de designet de décoration. L’information émanant del’industrie est de première importancepuisqu’elle influe sur les nouvelles tech-niques, les nouvelles utilisations de matériau.On n’a qu’à penser à toutes les possibilitésgénérées par la nanotechnologie, lespolymères, le développement durable, le recy-clage des matériaux et autres, possibilitésauxquelles les designers sont très sensibles. Etje crois que la meilleure information ne peutêtre que celle qui provient des fabricants deces mêmes matériaux, en ce qu’elle porte di-rectement sur l’usage et les façons de fairespécifiques à chaque produit, ce qui ne peutêtre que bénéfique puisque le designer joue lerôle d’intermédiaire entre le client et le fabri-cant.

Surface : Puisque l’écoresponsabilitévient d’être évoquée : l’APDIQ est-ellepartenaire ou membre d’associationsde certification, Green Guard ouautre, visant à assurer les clients quifont affaire avec les designers queceux-ci font usage des meilleuresméthodes et pratiques en la matière?A. L. : Non, pas pour l’instant.

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Surface : Cela ne faciliterait-il pas lesprocessus de la chaîne, notammentlorsqu’un client arrive avec un projetLEED ou qu’il recherche une certainenorme ISO?A. L. : Oui. C’est quelque chose qui se fait delongue haleine. Nous visons la réalisation departenariats avec différents organismes, maiscela ne se fait pas du jour au lendemain, mal-heureusement. Toutefois, l’an dernier,l’APDIQ a adhéré à la Charte de la CoalitionBois. D’autres devraient suivre, qu’elles soientinscrites dans le domaine du développementdurable, de l’écocertification ou d’autressecteurs qui touchent, directement ou indi-rectement, le design d’intérieur.

Surface : En quelques phrases, qu’est-ce que Mission Design ?A. L. : Mission Design s’est fixé comme mis-sion de rassembler les acteurs de l’industriedu design et d’élaborer une stratégie com-mune pour l’essor de celle-ci. Le but : fairedu design une force économique qui agiracomme moteur de développement pourl’ensemble de l’industrie québécoise. L’initia-tive est née du constat qui veut que ce soitgrâce aux architectes, aux urbanistes et auxprofessionnels du design que l’industrie man-ufacturière et des services du Québec pourratirer son épingle du jeu de la compétition in-ternationale, non seulement en contribuant àaugmenter la productivité, mais surtout encréant une véritable valeur ajoutée aux pro-duits et aux services créés par les entreprises.

Surface : Combien de membres?A. L. : Plus de 15 000 professionnels dessecteurs de l’architecture, de l’architecture de

paysage, du design graphique, du design d’in-térieur, du design industriel et de l’urban-isme. Mission Design est le fruit de deux ansde consultations tenues par la Conférence in-terprofessionnelle du design du Québec(CIDQ).

Surface : Y a-t-il une volonté poli-tique qui soutient le projet?A. L. : Oui. Les différents ordres et associa-tions professionnels du design au Québec, leministère du Développement économique, del’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) et leministère des Affaires municipales, des ré-gions et de l’occupation du territoire (MAM-ROT) se sont associés pour le lancementofficiel de Mission Design.

Surface : Un exemple concret de ce quepeut apporter Mission Design à l’é-conomie du Québec?A. L. : Mission Design s’est dotée d’outils con-crets permettant de débroussailler les proces-sus de conception ou de design de produitspour amener les entreprisesquébécoises à utiliser davantage les servicesde diverses professions du design. Par exem-ple, une entreprise pourrait utiliser ces outilspour déterminer quelle est la valeur ajoutéedes services ou encore la valeur ajoutée dedévelopper tel produit en utilisant telle outelle matière en se basant sur la connaissancede la matière et la volonté de développement.

Surface : : C’est donc très près de larecherche et du développement? Vouseffectuez une synthèse basée sur troiscritères : la nouveauté des matériaux,la connaissance de l’application con-crète et le gain que cela peutreprésenter pour l’entreprise d’entre-prendre une telle démarche.A. L. : C’est cela. C’est de la R ET D, et c’est lavalorisation prônée par Mission Design.

Surface : C’est là une base de donnéespertinente que pourraient utiliser àbon escient des organismes ou entre-prises tels que les CLD et les min-istères, non?A. L. : Mission Design a pour objectif de ray-onner régionalement. Des tournées régionalessont présentement en préparation afin d’aller

sur le terrain pour sensibiliser les instancesgouvernementales et les donneurs d’ordre àcomprendre ce processus et à l’utiliser dansleurs pratiques courantes. Au nombre des ob-jectifs de Mission Design, on retrouve égale-ment des outils visant les chantiers de travaildans différents aspects. Cela peut toucher lanormalisation, les processus d’appels d’offresdans les municipalités ou au niveau gouverne-mental, la législation entourant chacune desprofessions, etc. Les professions moins recon-nues tirent d’ailleurs avantage de ces outilsqui visent à faire connaître et reconnaître leurplein potentiel. C’est le cas de l’APDIQ.

Surface : Un très gros projet suscepti-ble de faire rayonner Montréal et leQuébec à l’échelle internationaleserait présentement en préparation…Pouvez-vous nous en glisser un mot?A. L. : Eh oui. Mission Design se proposeégalement de faire de Montréal une plate-forme du design en 2017, en regroupant cetété-là, sur une période allant de juillet à sep-tembre, l’ensemble des congrès interna-tionaux en architecture, en design et enurbanisme au sein d’une série de congrès in-terdisciplinaires. Le fait que le Secrétariat in-ternational du design, issu de l’alliance desdeux plus grandes associations de la disci-pline, soit l'International Council of Soci-eties of International Design (ICSID) et leConseil international des associations de de-sign graphique (Icograda), soit basé à Mon-tréal pourrait aider à ce que la candidaturedu Québec soit retenue. En devenant membrede la NCIDQ, l’APDIQ devient donc membrede l’International Design Alliance (IDA).

Surface : 2017 sera donc une date im-portante...A. L. : Oui. On sait que cette période mar-quera le 50e anniversaire d’Expo67, unévénement qui a mis Montréal sur la carte enmatière de design, le 150e anniversaire duCanada et le 375e anniversaire de Montréal.Si la candidature de Montréal est retenue,quelque 55 000 personnes seraient attendues.Le vote de l’IDA sera tenu en octobreprochain.

Le design comme moteur dedéveloppement économique : voilà la mission qui anime

Mission Design, dont André Lapointe est l’un des

membres fondateurs. Surface a donc saisi l’occasion

d’en savoir plus.

16 SURFACE • juillet-août-septembre 2011

Dans cet immeuble entièrement dédié au de-sign, plus de 700 salles d’exposition éparpilléessur 10 étages se sont déployées sur une surfaceéquivalente une fois et un quart le Stadeolympique de Montréal. Pour être plus précis,le terrain de jeu des 42 899 visiteurs du NeoConcouvrait une superficie de plus d’un million depieds carrés.

Côté plancher, plusieurs des plus impor-tants fabricants y ont présenté leurs nouveautés.La compagnie Shaw a décidé d’utiliser lamusique pour concevoir une gamme complètede tapis. Pour dessiner les motifs de la collec-tion The Music Project, Reesie Duncan, direc-trice de la création chez Shaw Contract Group,a fait appel à un réputé designer industriel,Todd Bracher de la firme européenne Todds. Todd Bracher explique aux journalistes spécialisés, lors du NeoCon de Chicago, comment

la musique l'a inspiré pour créer les motifs de la collection « The Music Project ».

NeoCon Chicago, une rencontre au sommet pour le design d’intérieur

Toute l’industrie du meuble et de la spécification s’était donné rendez-vous, du 13 au 15 juinderniers, au magnifique Merchandise Mart de Chicago lors du 43e NeoCon. Le magazine Surfacea assisté à cette fête du design, où le plancher a pris une place importante. Voici en photos, nosprincipales découvertes.

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Une application iPad pour CentivaLe 13 juin sera une date mémorable pour Cen-tiva, car elle a lancé son application CentivaFirst Step au NeoCon de Chicago. Disponiblesur iTunes store, cette application utilisera tousles avantages du iPad – mobilité et qualité ex-

ceptionnelle de l’écran – pour présenter sesproduits aux architectes et designers.

Avec cet outil, il sera facile de trouver lesnouveaux produits de Centiva, de partager l’in-formation avec des collègues et de commanderdes échantillons. « Notre objectif premier est de

faciliter le travail des spécificateurs », expliqueLeigh Wright, designer chez Centiva. « C’estgrâce à nos nombreuses réunions avec les ar-chitectes, les designers et les spécificateurs quenous avons pu développer cette application ».

Pour Thomas Trissl, président de Centiva :« même s’il n’est pas aisé de choisir parmi lesnombreux produits que nous offrons, le proces-sus de spécification devient beaucoup plus sim-ple. » De plus, cette application contribuera àdiminuer la quantité de papier utilisée pourfaire la promotion des produits, ce qui perme-ttre de diminuer l’empreinte écologique de l’en-treprise sur l’environnement.

La grande force de cette col-laboration vient du fait que Toddétait un néophyte en matière deplancher. S’est ensuite ajoutéeune équipe d’ingénieurs en con-ception de logiciels. La musiqueallait alors devenir la sourced’inspiration pour cette collec-tion. Comment? En transformanttout simplement les ondessonores en lumière, de celles-ciont coulé les lignes et lescouleurs de cinq motifs : jazz,classique, ambiance, électron-ique et silence.

Que ce soit pour l’harmoniequ’inspire la musique classique,la liberté qu’infuse le jazz, lasérénité de la musique d’am-

biance, la folie de la sonorité techno ou tout simplement le calme du silence,The Music Project vous séduira.

Jazz

Ambiance

Électronique Silence

Classique

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L’idée de créer une collection de tapis à partirde formes géométriques des codes QR est lefruit de la collaboration entre les designers deMannington et Ryan Harc, le réputé designerindustriel coréen.

Les designers d’intérieur et les architectesutilisent de plus en plus les formes issues des

nouvelles technologies de communication.Mannington s’est donc approprié des motifstechnos pour en faire des tapis élégants et fonc-tionnels. Les formes géométriques du code QRfournissent une multitude de lignes qui se com-binent dans des couleurs et des épaisseurs var-iées. Comme Mannington fabrique aussi des

revêtements de vinyle, elle a créé des carreauxà structure de fibre de verre, 18 po sur 18 po,aux motifs du code QR. Cette collection est par-ticulièrement intéressante dans le secteur com-mercial : les écoles, les musées, les cliniquesmédicales et les magasins. De plus, la formeparticulière des motifs facilite la signalisation,particulièrement dans les aéroports et les hôpi-taux.

Rencontre du design et de la fabricationC’est par le biais du Behance Network, unréseau professionnel dédié à la création, queMannington a découvert les œuvres de RyanYoon et Harc Lee. Ces derniers utilisent ceréseau pour présenter, sous forme de showcasemultimédia, le fruit de leur travail. La recherchevisuelle des deux créateurs s’est donc retrouvéedans les planchers de Mannington.

Des designs technos pour Mannington

Le vrai visaged’InterfaceflorLe fabricant de tapis Interfaceflor a dévoiléplusieurs nouvelles collections à Chicago. Sousle thème « Faites votre marque », les carreauxont fait la leur. Toujours aussi respectueuse del’environnement, Interfaceflor ne fait aucuncompromis en matière de design. Sur les pho-tos de droite, admirez quelques-uns des plusbeaux carreaux de l’industrie : les luxueux tapisSmithfield Stripe et Silurian, ainsi que le ro-buste, mais tout aussi élégant Raw.

Pour plus d’information : www.interfaceflorpresskit.com

Silurian

Smithfield Stripe Raw

« Le projet de Plancher Avant-Guard, qui to-talise des investissements de plus de 6,55 mil-lions de dollars, se divise en deux phases. Lapremière phase correspondait à l’acquisitiondes actifs d’une usine de fabrication de planch-ers de bois franc déjà présente dans la région.Ces actifs comprenaient le terrain, les bâtisseset des équipements. Quant à la seconde phase,elle consiste à moderniser cette usine enachetant des équipements neufs hautement spé-cialisés. »

Selon monsieur Gormley, « les équipementssont maintenant installés. » Ce dernier apportequelques précisions sur les motivationsstratégiques du projet : « Le marché duplancher de bois franc est un milieu fort com-pétitif. Le coût de rendement de la matière pre-mière et la capacité de production quotidienneinfluent directement sur le coût du produit fini.

« L’appui du gouvernement du Québecdans l’acquisition de cette usine nous permettrade développer et de diversifier nos activités enintégrant les différentes étapes de fabricationdes planchers de bois franc. Quant aux nou-veaux équipements, ils rendront l’usine plusproductive, plus rentable et plus compétitivequ’auparavant. Notons que ce projet nous per-mettra à long terme d’accroître notre potentield’exportation, notamment aux États-Unis », asouligné monsieur Gormley.

La contribution gouvernementale de plusde 1 002 106 $ accordée à Plancher Avant-Guard est répartie de la façon suivante : un

montant remboursable de 500 000 $ duMDEIE, attribué par l’entremise du Programmede soutien aux projets économiques, et unmontant de près de 502 106 $ investi par leMESS grâce à la mesure de formation de lamain-d’œuvre.

Nouveaux équipements, nouvelles performances« Nos nouveaux outils sont issus de la technolo-gie la plus récente, et la plus pointue, précise

Tom Gormley. Par exemple, la nouvelle moulu-rière, de technologie allemande, et les scan-neurs automatisés risquent fort de faire ladifférence. Je m’explique. Le processus qui étaitautrefois placé sous la vigilance humaine et l’in-teraction manuelle est maintenant entièrementélectronique. La chaîne de production se définitdonc ainsi : les planches sont acheminées puisscannées avec précision par huit caméras quirecensent les défauts inhérents à la planche,déterminent le grade du bois et informent le

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Plancher Avant-Guard a récemment confirmé la réception d'une contribution financière totalisant 1 002106 $ pour l'acquisition et la modernisation d'une usine de fabrication de planchers. Cette contributioncomprend un financement remboursable de 500 000 $ du ministère du Développement économique, del'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) ainsi qu'un soutien pour la formation du personnel pouvant at-teindre 502 106 $ du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MESS). Tom Gormley a accepté decommenter l’annonce et de faire le point sur la suite des choses.

Investissement de 6,55 $ millions en Outaouais

Le gouvernement du Québec annonce un soutien de plus de un million $ à Plancher Avant-Guard

De g. à dr. : Norman MacMillan, ministre délégué au transport et responsable del’Outaouais, Earl Laforest, co-propriétaire de Group Avant-Guard, Clément Gignac, ministre du développement économique, de l’innovation et de l’exportation et MauriceBoivin, maire de Thurso..

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système de sciage des endroits exacts où il fautcouper pour maximiser la matière première. Ilva sans dire que le gain à cet égard est très im-portant.

Même si plusieurs concurrents ont déjàréalisé un investissement technologique simi-laire, Tom Gormley prend bien soin de noterqu’une différence majeure vient changer ladonne. « Il y a 3, 5 ou 8 ans, ces entreprisesont fait l’acquisition de scanneurs, certes, maisleur bois est scanné après qu’il soit passé parla moulurière. Le bois est déligné, passé à lamoulurière et traité selon qu’il deviendra dumicro V, pour faire du préverni, ou du carré,pour faire du non fini. Si leurs méthodes per-mettent environ de 5 à 7 % de gain au niveaude la matière première, dans notre cas, onparle plutôt de 10 à 15 %. Nos méthodes et pra-tiques font en sorte que le bois est scanné avantle passage à la moulurière. Le bois, qui est tailléen planches d’entre 6 et 16 pieds, est ainsiaplani à une épaisseur qui est presque celled’un plancher de bois franc, avec seulement20/1000e de différence. L’analyse en temps réeleffectué par l’ordinateur indique aux scies leplan de coupe : ici à 5 pieds, puis ensuite à 12pieds, car un nœud a été détecté, puis à 10pieds, la planche doit être retournée, car legrade y est meilleur, etc. »

Comme le révèle ce dernier, ce processusdiminue drastiquement les pertes et augmentegrandement le grade. À preuve, il cite deschiffres fort significatifs : « Avant l’utilisation deces nouveaux équipements, lors d’une bonnejournée, la production pouvait atteindre envi-ron 2000 pieds à l’heure. Maintenant, on parlede 2500 pieds à l’heure. »

Diminuer les coûts pour être plus compétitif Si la stratégie globale de Plancher Avant Guardétait de diminuer les coûts afin d’optimiser sacompétitivité, monsieur Gormley tient à ap-porter quelques précisions à ce sujet : « Notreobjectif n’est pas de diminuer les prix. En fait,les prix pour ce produit devraient plutôt mon-ter, mais comme la concurrence dans lemarché canadien est très forte, les prix restentbas. En fait, ils n’ont jamais été aussi bas depuis15 ans. La raison est complexe : la consomma-tion de planchers de bois a beaucoup diminuéen Amérique du Nord, surtout aux États-Unis.D’ordinaire, deux millions de maisons étaientconstruites chaque année là-bas, contre 360000 en 2010. Si l’on ajoute le nouveau statut dudollar canadien, le bois canadien est devenutrop cher pour les Américains par rapport àcelui des fabricants américains, surtout en vertudu coût d’exploitation moindre. Et c’est sanscompter l’impact des produits chinois. Ainsi,puisque les ventes en sol américain sonttombées, tous les fabricants canadiens se con-currencent en sol canadien, ce qui garde lesprix bas.»

Reconnaissance politique du projetLors de l’annonce officielle, le ministre NormanMacMillan a eu ces quelques mots pour com-menter la pertinence de l’initiative commer-ciale : « Le projet de Plancher Avant-Guard estune excellente nouvelle pour la région. Il metune fois de plus en valeur le secteur de la trans-formation du bois en Outaouais et il confirmela nécessité de continuer les travaux dans lecontexte du créneau d’excellence Productionet transformation du bois de type feuillu. Entout, le projet permettra de créer 17 emploisdans la région de l’Outaouais, en plus de con-solider les 55 emplois existants. »

Rappelons que l’entreprise Plancher Avant-Guard relève du Groupe Avant-Guard, qui pos-sède plusieurs autres entreprises évoluant dansle secteur de la transformation du bois, dontl’usine de finition de planchers Fini Avant-Guard, solidement établie à Ripon en Outaouaisdepuis 2004. Créée en 2010, Plancher Avant-Guard est une usine de transformation situéedans la ville de Thurso.

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SSOPHIE

BERGERON

Directrice du design et de lacouleur chez

Benjamin Moore,Sophie Bergeron

est membre de l’as-sociation améri-caine Color

Marketing Groupainsi que du

Color Council deBenjamin Moore. Pour de plus

amples renseignements,composez le

1-800-361-5898 ou consultez le sitewww.benjaminmoore.ca

Le design simplifié,fonctionnel et accessibleUne de mes tâches consiste à découvrir lesnouveautés et derniers courants design,tant au niveau du style que du mobilier. Je lisais récemment que le design des années 2000 se veut encore plus accessiblequ’auparavant. Autant auparavant, l’idée du design et de la création se voulait exclusive,avec des matériaux haut de gamme, autant aujourd’hui la nouvelle génération de créa-teurs se concentre sur des idées innovatrices, où la fonctionnalité prime. Le tout afin decréer meubles, accessoires et design en toute simplicité. Même si les sentiments d’ex-clusivité, de flamboyant, et de très haut de gamme, seront toujours présents en design,comme dans la haute couture, la nouvelle tendance se dessine plus « raisonnable ».

Dans cet ordre d’idée, voici la nouvelle table des créa-teurs de la compagnie japonaise Nendo. Ces tables circu-laires, de différents niveaux, sont fabriquées de miroirset de panneaux imprimés. Motifs et légèreté se présententà nous tandis que les motifs du dessous se reflètent astu-cieusement sur le plateau du supérieur en miroir.

La compagnie d’architecture et de design Norm deCopenhague a, quant à elle, créé la table et tabouret Raftqui marie élégamment les traditions scandinaves à lafonctionnalité. Les créateurs veulent ainsi combiner l’util-isation de matériaux contrastants tels que la chaleur dubois, du plastique et du liège, au froid et à la rigidité dumétal, de la pierre et de l’acier, pour créer des meubles

épurés et équilibrés, qui semarient facilement à n’im-porte quel décor.

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Finalement, c’est le fauteuil Ilex et le meuble de rangement Veridis de la compagnie ElementalLiving qui gagne ma palme pour la simplicité réinventée. Très confortable et au look recherché,ce fauteuil sera sûrement encore un "classique" dans 50 ans au même titre qu’un fauteuil de LeCorbusier l’est encore aujourd’hui. Même chose pour le meuble de rangement Veridis qui com-prend une structure de bois pleine, naturellement agencée à des tablettes d’aluminium peintesaux couleurs vives et actuelles. Créée par 2 architectes, cette compagnie fusionne le look mod-erne aux matériaux renouvelables afin de créer des meubles uniques et durables.

Ce retour aux matériaux tradi-tionnels et aux techniques de tra-vail plus pures et ancestralesn’est, malheureusement, pas prèsde refaire son apparition dans lesboutiques ou les magasins

grandes surfaces dues à son coût et son poids, mais c’est quand même beau derêver!

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AALAIN

FORTIER

Depuis plus de 20 ans, AlainFortier travaille dans

le domaine du développe-ment des affaires,

principalement dans la satisfaction des consom-

mateurs, la gestion d’équipes de vente ainsi

que l’innovation et l’implantation des processus d’affaires. Détenteur d’un MBA Exécutif de l’Université Concordia, il a aussi réussi des études de 2e cycle en affaires électroniques à l’Université Laval.

Membre des Administrateurs agréés

du Québec, il est directeurgénéral chez Doyon [email protected]

http://ca.linkedin.com/in/

alainfortiermba

La salut passerait-il par le bois?

De l’énergie verte à revendre Plus sensibles aux impacts sur l’environnement etla marque, les investisseurs et plusieurs consom-mateurs scrutent votre approche en matière degestion des ressources énergétiques. En n’agissantpas en citoyen responsable, les entreprises s’ex-posent à des critiques qui dénonceront leurs ac-tions. Il s’en suit des dommages importants àleurs marques de commerce. Le design respons-able peut être une réponse valable à ces défisgrandissants, et ce, en réduisant aussi les coûtspour les entreprises1. En France, Réversible Éco-Design récupère les chutes de production derevêtement de sol en vinyle pour les transformeren divers sacs et éléments de décoration2. Lesplanchers de cuirs Torly’s représentent une ap-proche innovante et écologique en récupérant desmorceaux de cuir3. Dans les deux cas, les déchetsd’une entreprise deviennent la matière premièred’une autre. L’énergie dépensée pour produire lesdéchets est valorisée pour créer de nouveaux pro-duits fonctionnels et innovateurs.

Dans le développement urbain, les archi-tectes, les ingénieurs et les économistes planchentà innover dans l’utilisation optimale desressources. À Montréal, la Société de développe-ment Angus a mis en place un groupe de réflexionpour planifier de manière plus responsable unvaste terrain pour le transformer en village glo-bal4. La qualité de vie s’organise autour d’une co-habitation entre les entreprises et les résidences.Dans d’autres projets récents, les designers et lesarchitectes portent une attention particulière auxrevêtements de sol pour l’obtention de points lorsde certifications Leadership in Energy and En-vironmental Design (LEED)5. Le couvre-plancher s’impose comme un levier stratégiquedans le développement et la mise en place d’ob-jectif d’efficacité énergétique. Le plancher amènedivers acteurs avec un penchant pour le design,l’ingénierie et la sociologie à inventer un mondeécoresponsable.

De l’énergie de proximitéAux États-Unis, les planchers de bois franc ont lacôte auprès des consommateurs. Les producteurscanadiens et mexicains profitent de la proximitédu marché américain pour produire des planch-

ers de qualité à des prix compétitifs6. Au Québec,la présence de plusieurs fabricants de planchersde bois franc permet aux consommateursd’obtenir des produits ayant nécessité une utilisa-tion réduite en énergie lors du transport et fa-vorisant l’emploi en Amérique du Nord. Leweb-série de l’immobilier duProprio.TV met enévidence les avantages de choisir les planchers debois franc d’essence locale en opposition auxbambous7. Le long cycle de vie des planchers enbois offre un avantage en matière d’écorespons-abilité énergétique.

Les transformateurs de matière premièrecomme le bois participent à l’essor et audéveloppement des communautés locales. D’unpoint de vue économique, l’entreprise Common-wealth Plywood, propriétaire de Les Saisons,plancher de bois, emploie plus de 2 500 person-nes dans ses 10 scieries; 4 usines de séchage debois; 6 usines de déroulage de placage; 2 usinesspécialisées dans l’assemblage du placage; 3 di-visions de contreplaqués; une usine de plancheret 16 centres de distribution au Canada et auxÉtats-Unis8. Son siège social est situé à Sainte-Thérèse, au nord de Montréal. Membre de la Na-tional Wood Flooring Association (NWFA),l’entreprise de transformation effectue ses opéra-tions selon des normes de gestion responsablesde la ressource forestière. Les Saisons, planchersde bois, utilise pour la récolte de son bois le dé-coupage sélectif pour maintenir son rendement.Ainsi, les arbres se régénèrent naturellement, as-surant la stabilité des forêts en respect pour lesgénérations futures de consommateurs et de sesemployés.

L’entrepreneuriat démontré par Julien Paré etRichard Garneau permet aujourd’hui à PG Modeld’offrir des produits de revêtement de sol inno-vants et durables. Fondé en 1979, PG Model s’ap-provisionne pour plus de 80 % de sa matièreforestière dans un rayon de moins de 200 kilo-mètres9. L’entreprise de Saint-Édouard-de-Lot-binière au Québec utilise ses rebuts de bois pourle chauffage de ses édifices et ses séchoirs. Lavente de ripe permet aux industries de panneauxmélaminés et aux cultivateurs de valoriser cedéchet lié à la production de plancher. La garantieofferte par la Forest Stewardship Council (FSC)

se retrouve aussi sur leurs bois d’ingénierie enchêne rouge, érable et merisier. Les designerset les architectes lui trouvent un attrait supplé-mentaire dans la sélection d’un couvre-plancher qui contribue au respect des normesLEED. Ces deux exemples d’entreprise locale reflètentdes pratiques de développement responsablepour mieux répondre aux besoins et attentesdes consommateurs et investisseurs.

De l’énergie récupéréeLe plancher de certaines stations de métro àTokyo au Japon10 ainsi que la piste de danse duClub4Climate11,12, à Londres en Angleterrerécupèrent de l’énergie renouvelable nomméepiézoélectricité13. Cette électricité a la particu-larité d’être produite par la pression effectuéesur les carreaux par les usagers du métro endéplacement ou par les danseurs déchainés surle plancher la piste. On peut ensuite récupérerl’énergie qui sera utilisée pour l’éclairage am-biant. Depuis les tests effectués en 2006, les in-

génieurs ont trouvé d’autres applications di-verses comme des escaliers en Angleterre14 etdes autoroutes en Israël15. Dans les nouvellesconstructions ou rénovations d’espaces publicsoù le volume de trafic est élevé et fréquent, cetype de revêtement de sol devrait faire son ap-parition de manière plus importante. Leplancher prend alors un rôle de premier plandans la production des énergies renouvelables.

Lors de la démolition, les planchers de boispeuvent être récupérés, revalorisés et réinstal-lés dans un autre endroit. Cette approche per-met de transformer un déchet sur un site dedémolition en matière première pour une autreentreprise. Certains fournisseurs tels AgedWood16, Appalachian Woods17 et Vintage Tim-berworks18 récupèrent les planchers d’ancien-nes structures en démolition. Les planches de

Couvre-planchers en cuir Torlys, fabriqués à partir de produits recyclés.

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Liens utiles

1. www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/01/le-design-responsable-pour-une-croissance-saine-et-durable_1565735_3232.html2. www.reversible.fr/pochette-sakapoche-2411171.html3. www.torlys.com/cuir4. www.journalderosemont.com/Actualites/Vos-nouvelles/2011-08-27/article-2728755/Le-village-global-des-shop-Angus/15. www.greensourcesolutions.net/floors.html6. http://hardwoodfloorsmag.com/editors/blog/default.aspx?id=620&t=Canada-Remains-USs-Largest-Wood-Floor7. http://duproprio.tv/video/reportages/renologique-pisode-11-integral-sols-et-planchers8. www.seasonsflooring.com/french/index.htm9. www.pgmodel.com/qui-sommes-nous/developpementdurable/10. www.metropolismag.com/story/20110609/reference11. www.club4climate.com/12. www.cleantechrepublic.com/2008/06/30/les-premieres-pistes-de-danse-piezoelectriques/13. www.piezoelectrique.com/14. http://inhabitat.com/spinnaker-tower-stairs-to-generate-electricity/15. www.projetisreal.com/une-route-qui-recupere-l%E2%80%99energie-de-votre-mouvement-pour-la-transformer-en-electricite/16. www.agedwoods.com/17. www.appalachianwoods.com/flooring/index.htm18. http://vintagetimber.com/reclaimed-wood-flooring.php19. http://vieenvert.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=55420. www.antik.ca/21. www.ashrae.org/22. www.flextherm.com/fr/pour-debuter/eco-energetique23. www.cmhc-schl.gc.ca/fr/co/relo/fedore/fedore_010.cfm24. www.protegez-vous.ca/maison-et-environnement/pas-si-economique-que-ca-le-plancher-chauffant.html25. www.cmhc-schl.gc.ca/fr/co/relo/fedore/fedore_008.cfm

bois récupérées sont ensuite revendues pourêtre réutilisées pour un nouveau plancher debois ou transformées en bois d’ingénierie. Desplanches vieilles de plus de 200 ans reprennentvie et donnent un caractère unique à une pièce.Au Québec, plus particulièrement à Montréal,les bas coûts d’enfouissement incitent plusieurscompagnies de démolition à jeter ce type dematériau19. Le coût total d’un plancher ré-cupéré peut souvent être plus élevé qu’unplancher de bois franc neuf, car on doit ajouterde coûts de main-d'œuvre reliés à la manuten-tion et à l’arrachage de clous. À Sainte-Anne-des-Lacs, ce type de contrainte relié aux coûtsn’influence pas Antik20 dans sa capacité deréaliser des projets à partir de bois récupéré.La revalorisation de déchets de constructioncomme le plancher de bois demeure une op-tion intéressante pour les écoconsommateurs.

De l’énergie à diffuserAppuyé par des résultats encouragés par l’or-ganisme American Society of Heating, Refrig-erating and Air-Conditioning Engineers(ASHRAE)21, le producteur de planchers chauf-

fants Flextherm suggère qu’il est possible debaisser le thermostat de cinq degrés Celsiustout en maintenant le même confort22. La mis-sion de l’organisme indépendant ASHRAE estde promouvoir un monde durable où l’utilisa-tion plus adéquate de l’énergie est essentielle.L’installation des produits de Flexterm est pos-sible sous plusieurs types de revêtement de sol,excluant le liège et le bois naturel. Tout commeles systèmes de chauffage à eau chaude par ray-onnement23, les planchers chauffants élec-triques offrent des avantages écoénergétiqueset propres. Le chauffage au sol réchauffe lapièce sans que le brassage d’air soit nécessairecomme pour les systèmes de chauffage plusconventionnels. Il en résulte un déplacementd’air nul qui importunera moins les gens al-lergiques aux poussières et particules en sus-pension dans l’air.

En janvier dernier, Stéphan Dussault titraitson article dans le magazine Protégez-Vous« Pas si économique que ça, le plancher chauf-fant »24. Ses conclusions, entre autres lemanque de clarté des coûts totaux présentés

par les détaillants et des installations ou utili-sations inadéquates, rendent les plancherschauffants peu attrayants. La Société canadi-enne d’Hypothèque et de Logement (SCHL)avantage le carreau de céramique lors de l’in-stallation de planchers chauffants par rayon-nement25. Le plancher chauffant offreindéniablement des avantages liés au confortdes occupants qui posent leurs pieds sur unesurface chaude. Le respect des recommanda-tions des fournisseurs au niveau de l’installationet des matériaux utilisés doit se refléter claire-ment dans les coûts totaux présentés aux con-sommateurs. L’effort mis à expliquercorrectement le produit et son utilisation en-trainera des gains en rendement et en notoriété.

La croissance des coûts en énergie force lesconsommateurs et les entreprises à être plusinnovants et exigeants sur les rendements én-ergétiques. Cette tendance offre une opportu-nité de changer les comportements et derenforcer les habitudes écoresponsables. Pluson y mettra d’énergie, meilleures seront leschances de réussir!

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Depuis 9 ans, mai est célébré comme le moisde l’arbre et de la forêt. Ce symbole se veut uneprise de conscience de la ressource forestièredans toutes les sphères de notre vie. Cette idéede célébrer les arbres ne date pas d’hierpuisqu’en 1882, on fêtait déjà ces majestueuxéléments de la nature1. Mme Nathalie Norman-deau, ex-vice-première ministre et ministredes Ressources naturelles et de la Faune auQuébec, a été la marraine de la premièreJournée du matériau de bois, soit le 11 mai2002. Le bois s’impose aujourd’hui comme unincontournable dans toutes les industries.

Aux États-Unis, Anderson Hardwood Floors,propriété de l’homme d’affaires Warren Buffet,s’approvisionnait principalement en matièrespremières pour fabriquer ses planchers de boisau Brésil, en Chine en Asie du Sud-est et enAfrique. Depuis 2008, l’entreprise a fait un vi-rage à 180 degrés et s’approvisionne main-tenant pour plus de 90 % aux États-Unis3.L’approvisionnement et les essences de bois lo-caux reprennent la côte. Au Québec, le Centred’expertise sur la construction commerciale enbois (cecobois) promeut l’utilisation du boisdans la construction4. Pour en faciliter l’adop-tion lors de la conception par les architectes,les ingénieurs et les promoteurs, une sectionspéciale du site web est dédiée au plancher debois. On y définit 9 essences avec leurs pro-priétés et classes. Dans la section installation,les meilleures pratiques relatives à l’humiditéet la manutention permettent une planificationplus adéquate des activités à effectuer en re-

spect au matériau. Cette source d’informationest un outil essentiel pour les architectes, lesdesigners, les donneurs d’ordre et les dé-cideurs.

La coalition pour le bois, organisme à butnon lucratif, se veut un « lieu de rassemblementet le point de contact privilégié de tous les ac-teurs souhaitant contribuer à la lutte contre leschangements climatiques et à l’économiequébécoise par l’utilisation accrue du matériaubois dans la construction »5. Des détaillantscomme Matériaux Laurentiens (MATERIO)6 etGestion Berlaber (Rona l’Express matériau)7

et des fournisseurs tels que Boiseries Wake-ham8 et les Bois Maron9 ont signé la charte etfigurent en tant que membres de la coalition.Plus de 50 municipalités font aussi partie de laliste des membres. En mai dernier, la coalitiona célébré son troisième anniversaire et son im-pact majeur depuis sa création. « Cette aug-mentation significative représente 33 % denotre objectif à atteindre d’ici 2014, amenantle nombre total de mises en chantier non rési-dentielles en bois à 20 %. Cela représente desretombées de l’ordre de 25 millions de dollarspour les fabricants de bois de structure. La sub-stitution de matériaux plus énergivores par lebois a également permis la réduction des émis-sions de gaz à effet de serre de près de 38 000tonnes de CO2 », a déclaré Robert Beauregard,président de la Coalition BOIS Québec10. Avecun tel engouement, les efforts mis à raviver lebois portent fruit!

Le bois, plus vivant que jamais

Liens utiles

1. www.mrnf.gouv.qc.ca/maf/origine.asp2. www.afat.qc.ca/images/file/1_CommJMB5maiMODLERGION.pdf3. http://online.wsj.com/article/SB10001424053111903895904576544930331756462.html4. www.cecobois.com/5. www.coalitionbois.org/fr/la-charte6. www.materio.ca/couvre-plancher.htm7. www.rona.ca/contenu/planchers-bois_couvre-sols-ceramique_decoration8. http://boiserieswakeham.com/?id=2&titre=Entreprise&em=29. www.boismaron.com/planchers-bois.html10. www.coalitionbois.org/fr/la-charte

Stéphane Rivest, président du RISBois etdu Bureau d’études spécialisées inc., etChristian Dagenais, conseiller techniquechez cecobois.

Le RISBois est né Le Regroupement des ingénieurs en structuresde bois (RISBois) est officiellement né ! Ce re-groupement, une première au Québec, vise àcréer un lieu d’échanges sur la pratique dugénie civil en structures de bois. Son présidentnouvellement élu, Stéphane Rivest, a fait unappel à tous les ingénieurs en structures duQuébec pour qu’ils développent une expertiseen structures bois et adhèrent au nouveau re-groupement. « Joindre les rangs du Regroupe-ment, c’est démontrer aux donneursd’ouvrages souhaitant faire appel au bois pourla construction de leurs bâtiments que les in-génieurs spécialisés en bois sont au rendez-vous et que la connaissance et la compétencetechnique existent au Québec », a affirméStéphane Rivest, également président du Bu-reau d’études spécialisées inc.

photo : S

abrina

Paq

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C’est sur les allées du club de golf Deux-Montagnes que s’est déroulé, le 23 août dernier, le tournoi de golfannuel de la FQRS. Voici en photos les 33 quatuors qui ont pris le départ par cette maginifique journée. Ensoirée, les participants ont très certainement discuté de leurs bons et mauvais coups. De son côté, JeanVallé, en l’absence de Jacques Cloutier, président de la FQRS, a livré un plaidoyer bien senti en faveur del’Association et de l’importance pour l’industrie de supporter un regroupement professonniel pouvantdéfendre leurs droits et faire des représentations auprès des instances gouvernementales.

Tournoi de golf de la FQRS en photos

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suite du reportage-photosen page 40

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Les récentes préoccupations environnemen-tales ont engendré une forte demande pour lesproduits écologiques. En ce qui concerne cetengouement, les produits du bois se trouventdans une position favorable due à la capacitédu bois de capturer le carbone et au faible im-pact environnemental de son extraction, trans-formation et utilisation. Dans cette lancée, legouvernement du Québec mettait sur pied en2008 la Stratégie d’utilisation du bois dans laconstruction au Québec. Cette stratégie visait àaugmenter de façon substantielle l’utilisationdes produits structuraux et d’apparence en boisen construction non résidentielle, c’est-à-diredans les bâtiments commerciaux, industriels,institutionnels et culturels.

Cette initiative incite à s’interroger à proposdes produits du bois disponibles sur le marchépour répondre à cette demande et à déterminersi ces produits conviennent à la situation. Uneétude financée par le Conseil de Recherche enSciences et génie du Canada (CRSNG) etsoutenue par le Centre de recherche sur le boisde l’université Laval et FPInnovations a été réa-lisée dans le but de développer des connais-sances sur la satisfaction des architectes parrapport aux produits d’apparence en bois enconstruction non résidentielle au Québec et surla gestion de la fonction design dans ce réseauindustriel. Sept architectes ainsi que huitreprésentants de l’industrie manufacturière,provenant de la région de Québec ou de laBeauce, ont été rencontrés individuellementpar des interviews semi-dirigées. Les catégoriesde produits ciblées par cette étude étaient lesplanchers, les moulures, les revêtements mu-raux intérieurs et extérieurs, les portes, lesfenêtres, les escaliers ainsi que les projetsd’ébénisterie architecturale.

Une industrie orientée vers le secteur résidentielCette étude a d’établir qu’il n’existe pas de seg-ments industriels majeurs visant à fournir lesarchitectes en produits d’apparence en bois

pour la construction non résidentielle auQuébec. La majorité des fabricants offrent desproduits orientés vers les besoins de la con-struction résidentielle, leur réseau de distribu-tion et leur marketing sont destinés auxconsommateurs résidentiels. Quelques entre-prises ont toutefois su développer un modèled’affaires permettant d’offrir des produits etservices spécifiquement dédiés à la construc-tion non résidentielle; c’est notamment le caspour les fabricants de portes architecturales,d’ébénisterie architecturale et certains fabri-cants de fenêtres. Les principaux clients de cesfabricants sont les architectes et toutes les ac-tivités de ces entreprises sont consacrées auxbesoins de ces professionnels.

Relation bois-architecte Les architectes ont été interrogés sur leur tauxd’utilisation et de satisfaction des différents pro-duits d’apparence en bois québécois. Alors queces professionnels ont eu une opinion unanimeet positive, du matériau bois, leur taux d’utili-sation des différents produits d’apparence enbois dans les projets de construction non rési-dentielle est variable et parfois limité pour cer-taines catégories de produits. Les résultats ontdémontré qu’ils utilisent couramment lesportes en bois, occasionnellement les plan-chers en bois ainsi que les revêtements murauxintérieurs et extérieurs en bois alors qu’ils fontun usage un peu plus restreint des escaliers,moulures et fenêtres en bois.

L’écart entre l’affection qu’on les archi-tectes pour le matériau bois et leur utilisationlimitée de certains produits du bois peut s’ex-pliquer par un ensemble de contraintes quinuisent à l’utilisation de ces produits en con-struction non résidentielle. La volonté du client,le type de bâtiment, le design des produits, l’en-tretien et la performance à l’usure de ces pro-duits, les carences en marketing, les règlesd’urbanisme et le Code du bâtiment ont été rap-portés par les architectes comme étant les fac-teurs les plus limitants.

Les produits d’apparence en bois québécoisont-ils la cote auprès des architectes ?

MMYRIAM

DROUIN

Myriam Drouin est in-génieure forestier, elle aobtenu un baccalauréaten Aménagement et en-vironnement forestiers àl’Université Laval en

2005 et a poursuivi à lamaîtrise et au doctoraten sciences du bois, auCentre de recherche surle bois de la même uni-versité. Elle a complétéson doctorat en 2009.Elle évolue présente-

ment au sein de FPInno-vations division des

produits du bois à titrede stagiaire postdoctor-ale dans le départementde Valeur ajoutée, sonprincipal intérêt de

recherche est la placedu design dans l’indus-trie des produits du

bois.

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En ce qui a trait au design des produits, lamajorité des architectes se sont dits plus oumoins satisfaits des produits existants. À proposde l’aspect esthétique, le commentaire le plusfréquent se rapportait au fait que la masse desproduits est offerte en des styles rustiques ouchampêtres qui conviennent peu au style con-temporain de l’architecture moderne. Des pro-duits plus épurés sont souhaités par lesarchitectes. Du point de vue des caractéris-tiques techniques, les architectes ont men-tionné que les produits étaient trop orientésvers la construction résidentielle. Ils désirentplus d’innovations dans les produits du bois. Ilsaimeraient, notamment trouver des revêtementsintérieurs et extérieurs en bois avec des profilésdifférents ou des revêtements vendus en « kits »rapides à installer et qui couvriraient des sur-faces plus larges. Une plus haute résistance àl’usure et aux intempéries des produits de fini-tion a également été suggérée par plusieurs ar-chitectes, autant pour les usages extérieursqu’intérieurs.

Il se dégage de ces résultats que, de façongénérale, les produits du bois conviennent da-vantage pour des bâtiments non résidentiels depetites superficies. Les planchers en bois parexemple sont adéquats pour des petites con-structions telles que les bâtiments commerci-aux, mais conviennent moins à de grosbâtiments institutionnels pour lesquels la su-perficie des planchers est importante et le tauxd’occupation élevé. Même situation pour les es-caliers en bois qui représentent souvent un seg-ment haut de gamme du marché des escaliers.Ils ne conviennent donc pas pour de gros bâti-ments qui nécessitent la présence de plusieursescaliers. Dans les bâtiments de superficies im-portantes, les produits d’apparence en boissemblent plus utilisés de façon localisée ouaussi comme matériau d’accent.

Dû à une certaine insatisfaction des pro-duits existants, mais surtout dû à la capacitécréative des architectes et au désir de signerdes créations uniques, ces professionnels ontsouvent recourt non pas aux produits du bois

commerciaux, mais plutôt à la fabrication deproduits en bois sur mesure. Ceci s’avère par-ticulièrement vrai pour les secteurs des portes,fenêtres, escaliers, revêtements muraux in-térieurs en bois ainsi que pour les produitsd’ébénisterie architecturale. Cette utilisationdes produits sur mesure a pour conséquenced’engendrer une dichotomie de la fonction de-sign; alors que le manufacturier prend encharge l’aspect technique du design des pro-duits, l’aspect esthétique devient la responsabi-lité de l’architecte.

Pour percer le secteur non résidentielEnfin, bien qu’il n’existe pas de réseaux indus-triels strictement dédiés aux produits d’ap-parence en bois pour la construction nonrésidentielle, le modèle d’affaire des entreprisesdont les produits sont consacrés à la construc-tion résidentielle n’est pas très éloigné du mo-dèle d’affaire optimal permettant de satisfaireles besoins des architectes. Afin d’améliorerleur offre pour ce segment industriel, les fabri-cants devraient notamment adapter leurs pro-duits, réseau de distribution et marketing pourmieux rejoindre les besoins des architectes. Lesfa-bricants de portes, fenêtres, escaliers etébénisterie architecturale auraient avantage àpousser plus loin le niveau de fabrication surmesure ainsi que l’industrialisation de leur pro-duction alors que les fabricants de plancherset de revêtements muraux intérieurs et ex-térieurs auraient avantage à travailler avec desdesigners pour créer des produits innovants quicouvrent des surfaces plus importantes et quisont rapidement installés. Dans tous les cas,l’amélioration de la performance à l’usure etde la facilité d’entretien des différents produitsserait une nécessité pour répondre au haut tauxd’occupation associé à la majorité des bâti-ments non résidentiels. La présence d’unegarantie semblait également être un facteurd’influence po-sitive pour les architectespuisque cette assurance de performance per-met une meilleure acceptation des produits dubois auprès du client.

Les tuiles de plafond de l’entreprise Plafond, Lambris & Cie, installées ici à la CliniqueVétérinaire Roxboro, sont un bon exemple d’un produit d’apparence en bois commercial.Source : Plafond, Lambris & Cie (www.plafondlambris.com).

photo : ardoise distribué

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suite de la page 37

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BMB est fière d’annoncer l’arrivée de YvanRhéaume à titre de représentant externe pourla division des planchers et des matériaux.Yvan possède plus de 30 ans d’expériencedans le domaine du couvre-plancher, ildesservira la région de l’Estrie et de la [email protected]

BMB souhaite aussi la bienvenu à Eugène Joli-coeur. Eugène possède une forte expériencedans la vente. Il sera représentant interne, di-vision planchers et au support pour la divisonOntario.514-382-6520, poste [email protected]

Deux nouveaux représentants chez BMB

La société Arm-strong a le plaisird’annoncer la nomi-nation de Mara Vil-lanueva-Heras auposte de vice-prési-dente du marketing,secteur résidentiel.Relevant de Kevin

Biedermann, vice-président sénior de la divi-sion résidentielle de Armstrong Amérique duNord, Mara Villanueva-Heras établira lastratégie marketing et elle en assumera la di-rection. Elle travaillait auparavant chez MascoRetail Cabient Group, une importante firmeaméricaine de marketing. Elle possède unbaccalauréat en design de l’Université de But-ler et un MBA de l’Université du Michigan.

Nouvelle vice-présidente du marketing pour Armstrong

www.magazinesurface.ca

et de

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par Yves Rivard

Le 8 août dernier, à la suite de l’examen final,le distributeur Centura a reçu la certificationLEED Or pour sa nouvelle salle d’expositionsituée dans l’arrondissement de Saint-Laurent,à Montréal. Eric De Amorim, directeur desopérations, explique l’objectif poursuivi parl’entreprise à travers ce processus.

« Cette décision s’inscrit dans une volontéde la direction de se distinguer par un bâtimentqui refléterait les valeurs de l’entreprise, ex-plique ce dernier. Stratégiquement, cela permetde faire des affaires avec des partenaires quirecherchent une telle vision des méthodes etpratiques à travers la chaîne d’approvision-nement et de distribution.

Selon monsieur De Amorim, à l’origine,Centura ne visait pas une certification or. « L’en-treprise désirait une certification LEED de base.Mais au fur et à mesure des investissements, onnous a indiqué que le nombre de points accu-mulé permettait la certification argent. Pourfaire suite à une réflexion, Centura a décidé depousser plus loin et de viser pour l’Or. »

Au nombre des aménagements exception-nels ayant permis la certification, on note ungymnase dédié au personnel, des douches, un

module de casiers et supports à vélos, un sys-tème de climatisation et de ventilation, un sys-tème de gestion de l’eau, de nouvellegénération, une toiture visant l’économie d’én-ergie et l’implantation de zones végétales, dontdes gazons résistants à la sécheresse.

Non seulement physiques, les mesures im-plantées s’avèrent également orientées vers laqualité de vie du personnel. Par exemple, aumoins 10 % du nombre total d’espaces de sta-tionnement non réservés aux visiteurs est prévu

pour espaces préférentiels et désignés pour lecovoiturage et les coopératives de voiturage.

« Centura fait affaire avec des entreprises àl’échelle internationale et 500 détaillants auQuébec. Cette certification marque notrevolonté à représenter l’excellence. Tout ce quigarantissait un retour sur investissement quin-quennal a été considéré », note Éric deAmorim. Ce qui inclut évidemment la rétentiondes employés.

Centura se distingue par une certification LEED Or

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CCATHERINE

RICHER

Diplômée en interprétation,cette touche-à-tout a tâté desarts de la scène où on a pula voir à la télé et au théâtre.Elle s'est d'abord illustrée àl'animation du magazineADN-X, diffusé à Télé-

Québec, puis a participé àplusieurs émissions de radioà la Première Chaîne deRadio-Canada à titre dechroniqueuse. Dernière-ment, elle s'est jointe à lagrande famille du 98,5 FM

où elle assure leschroniques Art et Spectacles

et Art de vivre pourplusieurs émissions, et poursuit son travail de

chroniqueuse littéraire pourl'émission Bazzo.tv sur lesondes de Télé-Québec.Catherine collabore aussiavec l'APDIQ en animant

leurs colloques, leurs panelsde discussion et leurs événe-ments de reconnaissance.

Prix de la relève 2011 de l’APDIQ

Une jeune designer de A2 se démarque

Mylène Parent, designer d'intérieur chez A2 De-sign, a reçu au premier Gala annuel de l'APDIQle Prix de la relève 2011. Précisons que ce prixest remis à un membre qui a entre zéro et troisans d'expérience sur le marché du travail, etqui se distingue par son ambition et sa volontéde faire rayonner le design d’intérieur. Cettejeune femme déterminée est venue chercherson prix sur la scène, à la fois très émue et sur-prise de cet honneur qui lui était attribué. « Jesuis honorée qu'on ait pensé à moi puisquej'aime cette profession que j'exerce au seind'une entreprise extraordinaire, A2 Design ».Malgré son jeune âge, Mylène n’en est pas sapremière bourse d'excellence. Lors du vernis-sage des finissants de la faculté de design d'in-térieur de l'Université de Montréal, en 2009, ladesigner a fait un coup double : décrocher unebourse d'excellence pour son projet de fin d'é-tudes et un emploi chez A2 Design.

Depuis, elle s’est taillé une place de choixchez A2 Design grâce à son leadership, sadétermination, son attitude positive, son sensinné des affaires et sa créativité hors du com-mun. La firme A2 Design, reconnue comme unleader dans le marché de la multihabitation, ducommercial et du corporatif, offre « l'ultime ex-périence client » depuis 20 ans, grâce à des so-lutions efficaces et créatives. Avec plus de 2000projets et deux millions de pieds carrés d’amé-nagement, la preuve est faite que l’approchemultidisciplinaire de A2 Design fonctionne. Lajeune designer croit que « Cette synergiedéveloppée chez A2 Design permet une plusgrande cohésion d'ensemble. Le travail multi-disciplinaire est la meilleure formule pour as-surer la réussite d’un projet et la satisfaction duclient », explique-t-elle

Le Samuel, du sur-mesureLorsque l'entrepreneur s'est porté acquéreurdu restaurant Le Samuel, un véritable monu-ment depuis 30 ans à Saint-Jean-Sur-Richelieu,celui-ci n'avait qu'une idée en tête : offrir à safuture clientèle une expérience dînatoire excep-

tionnelle. Sa recette est simple : choisir lesmeilleurs. En cuisine, il a fait appel à un chefrenommé, Pierre Dufour, ancien cuisinier chezl'Épicier; côté cave, il a élaboré une impres-sionnante carte des vins, mise en valeur par lemagnifique cellier sur mesure pouvant contenir2500 bouteilles que Mylène a conçu expressé-ment pour conserver les grands crus de l’étab-lissement.

Précisons une chose : le restaurant pourrarecevoir jusqu'à 250 clients dans les espacesconçus par la designer : le lounge, le restaurantet la terrasse donnant directement sur la rivièreRichelieu. Puisque le propriétaire est amateurde Pinot noir, on a déployé beaucoup d'effortsdans l'espace lounge afin de rendre l'expérien-ce bar à vin unique. Des distributeurs de vin auverre, Enomatic, ont été importés d'Europe afind’offrir de grands crus classés et des cham-pagnes au verre. Pas besoin d’acheter toute labouteille pour déguster un Saint-Émilion, 1er

grand cru. Au Samuel, vous aurez tout le loisirde le déguster dans des conditions optimales.Qui plus est, vous pourrez par la suite passerdans l'espace-restaurant où on vous offrira unecuisine gourmande, concoctée à partir d'ingré-dients de grande qualité, provenant surtout deproducteurs locaux.

Pour réaliser ce projet d'envergure, lechoix de la firme A2 Design s'est rapidementimposé. Pour le nouveau propriétaire duSamuel, « l'expérience client » et l’approchemultidisciplinaire ont fait toute la différence.L’équipe de A2 Design a déployé beaucoupd'énergie pour, qu'une fois réouvert et inau-

photo : A

drian Williams

guré, le Samuel se taille rapidement une placede choix dans son marché.

Depuis le début du projet, en janvier 2011,l’équipe a créé de toutes pièces un aménage-ment à la fois élégant, sophistiqué et contem-porain. Pour ce faire, rien n'a été laissé auhasard, du concept architectural crée par lafirme Marc Lafontaine Architecte, en passantpar le design conçu par A2 Design, incluant laconception du logo, de la papeterie, du slogan,de la carte VIP et de la carte-cadeau. Tous lesaspects du nouveau restaurant ont été étudiéspar l'équipe afin de créer l'ADN du nouveauSamuel.

À propos de cet ADN« Nous avons opté pour un mélange de maté-riaux bruts et contemporains, dans des tonschauds parsemés de couleur métallique, afinde créer un endroit chic et sophistiqué, » ex-plique Mylène. La jeune designer est bien de

son temps, et pour elle « un concept novateurva de pair avec des matériaux écologiquementresponsables ». D'une part, des matériauxbruts, comme du bois de grange québécoisauquel on redonne une deuxième vie en l'in-corporant au décor sous forme de revêtementmural, derrière le bar par exemple. Et d'autrepart, une œuvre d’art qui mène au deuxième

étage du restau-rant, fait à partird'un panneau depolymère sur le-quel l'artiste Na-thalie Aubin acréé un murplus vrai que na-ture qui incor-pore de la brique,ce qui donne uneimpression debâtiment d’une

autre époque dans une construction neuve. « Etsur ces deux éléments on a ajouté du pyrograv-age et du pochoir pour frapper, à l’intérieur dulogo du Samuel, le grand S à l'intérieur duquelon découvre la silhouette d'une coupe à vin,créé par A2 Design, ce qui donne à l'ensemblearchitectural un aspect hypercontemporain auxaccents bien de chez nous », explique la con-ceptrice du projet.

Du bois québécois sous nos piedsPresque tous les matériaux respectent leprincipe du design écoresponsable. C'est le casdu bois torréfié utilisé pour les revêtements deplanchers des espaces lounge et salle à manger.La compagnie Bois Ditton est une entreprisequébécoise familiale depuis 1989. Depuis cetemps, Bois Ditton contrôle toutes les étapes dela fabrication de leurs planchers en bois torré-fiés, du séchage du bois à la finition aux huilesnaturelles. Qu'est-ce que le bois torréfie? « Le

photo : A

drian Williams

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bois torréfié est cuit, ce qui a pour effet d'ex-traire la sève de celui-ci et de « stabiliser » leproduit », m'apprend Mylène. Puisque Bois Dit-ton n'achète que des essences de bois local afinde minimiser le transport, la compagnie s'as-sure par le fait même de leur durabilité et deleur stabilité. De plus, Bois Ditton offre le seulfini huilé « patiné » sur le marché, élaboré àpartir d'un mélange d'huile de lin, carthame,tournesol et chanvre, qui confèrent un aspectnaturel fabuleux à ces planchers de bois mas-sifs ». Bien sûr, la talentueuse Mylène a vitecompris que ces planchers à l'allure naturellesont justement le mélange parfait entre traditionet modernisme. Situé aux abords de la rivièreRichelieu, il est de bon ton de faire un clin d’œilà l’environnement local en utilisant ce bois tor-réfié.

De la céramique minceurLe Kerlite est une grande nouveauté en matièrede céramique. C'est que cette innovation, d’o-rigine italienne, est un véritable tour de forceet risque de révolutionner le monde du carreau

de porcelaine. Voyons voir : le Kerlite est unmatériau céramique produit en dalles de 3 mmd'épaisseur. Plus résistante que la pierre, pluslégère que l'aluminium, plus flexible et mal-léable que la céramique traditionnelle, cettenouveauté a vraiment été conçue pour l'archi-tecture contemporaine. Vous comprendrezqu'avec un matériau si léger on révolutionneaussi du point de vue des formats proposés. Eneffet, une dalle de 100 cm par 300 cm, c'est du

jamais vu! Un matériau poids plume (une dallede 100 par 100 ne pèse que 7,4 kg) aussi poly-valent qu'un stratifié qu'on pose avec une sim-ple colle : voilà ce qu'offre le Kerlite.

L'ouverture du SamuelMylène ne compte plus les heures passées àpenser et repenser les contours du restaurantLe Samuel à Saint-Jean-sur-Richelieu. C'est quela fin du chantier est prévue sous peu et le pro-priétaire ainsi que l'équipe multidisciplinairechez A2 Design ont très hâte de présenter leurrestaurant aux futurs clients.

La designer d'intérieur se considère pri-vilégiée d'avoir eu ce beau projet entre les

mains. « L'ouverture d'esprit du client est pri-mordiale dans la réussite d'un projet. Et celui-ci est vraiment un bon client, ouvert au design,allumé par l'architecture, emballé par l'espritqui règne chez A2 Design ». Bref, un client au-dacieux.

Une designer engagéeÊtes-vous surpris d'apprendre que cette profes-sionnelle du design d’intérieur est aussi très en-gagée dans son domaine? Native de La Tuque,elle a la profession tatouée sur le coeur. Sensi-ble au rayonnement de sa profession, Mylènes'est impliquée dernièrement dans la créationdu Prix d'Excellence A2 Design-Procad, unebourse remise à deux étudiants de l'Universitéde Montréal et du Cégep du Vieux-Montréal, enplus de siéger au comité FERDIE (Fonds d’é-tudes et de recherches en design d’intérieur del’est), qui attribue depuis 5 ans les grands prixdu design d'intérieur au Québec. « L'engage-ment des membres de notre communauté pro-fessionnelle est essentiel pour sonrayonnement. Oui, il reste du chemin à faire, etil faut se regrouper, mais on a aussi fait pas malde chemin depuis les 10 dernières années. »

Mylène Parent a été désignée meilleure de-signer d'intérieur de la relève cette année auGala de l'APDIQ. Mylène inaugurera sa plus im-portante création avec le restaurant Le Samuelsous peu. Elle n’a que 24 ans, des projetspleins la tête et toute la vie devant elle pour lesréaliser. Si vous désirez connaître les dernièrestendances en matière de design d'intérieur,mon petit doigt me dit que vous devriez jeter unœil du côté des réalisations de Mylène Parent.

Liens utiles

APDIQ (Association Professionnelle des Designer d'Intérieur du Québec) : www.apdiq.comA2 Design : www.a2-design.comRestaurant Le Samuel : www.lesamuel.comEnomatic (distributeur à vin) : www.enomatic.caNathalie Aubin (artiste spécialisée en faux-finis) : À venirMarc Lafontaine Architecte : www.a2-design.comREPLIK (pyrogravage): www.replik-art.caBois Ditton (bois torréfié) : www.boisditton.caKerlite (céramique) : www.kerlite.beFERDIE (Grands prix du design) : www.prixinterieursferdie.com

photo : A

drian Williams

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Coup d’œil sur les planchers de bois

PPIERRE

HÉBERT

Pierre Hébert est à l’emploi de MAPEI depuis 1989. Il a été

nommé directeur du dé-partement technique pour

le Canada. Détenteur d’un DEC

en sciences pures et ap-pliquées, il a fait

sa marque dans le do-maine, grâce à son enthousiasme.

[email protected]

Dans ce dernier de trois articles sur le plancher de bois, je souhaite vousprésenter un aperçu des adhésifs puis je terminerai par un rappel concernantles installations.

Qu’est-ce qu’un adhésif ?L'American Society for Testing and Materials(ASTM) définit un adhésif comme une substance ca-pable de retenir des matériaux ensembles par l’ad-hésion des surfaces. Par le fait même, l’adhérencese veut la force ou le travail qu’il faut fournir au sys-tème adhérent pour séparer les deux surfaces.

Adhésion, en pratiqueL’un des principaux avantages des adhésifs est qu’ilspeuvent non seulement transférer les contraintes,mais plus particulièrement les répartir efficacement,augmentant ainsi la résistance et la rigidité.

Il faut savoir qu’il existe principalement deuxtypes d’adhésifs pour les planchers de bois. Ceux àbase de polyuréthane qui conviennent pour le boismassif, le bambou, le bois exotique et le boisd’ingénierie. Puis ceux généralement référéscomme étant à base de latex idéal pour le boisd’ingénierie, le bois d’ingénierie imprégnéed’acrylique (jusqu'à 4 po [10 cm] de large) et pourles parquets en bois préfini.

Quoi de neuf dernièrement?Fort de l’expérience acquise au cours des années,il existe maintenant des adhésifs polyuréthanes mul-tifonctionnels qui procurent en plus un contrôlecontre les remontées d'humidité. Certains peuventaussi offrir d'autres fonctions telles que l’atténuationsonore.

Adhésifs écoviablesLes adhésifs pourles planchers debois à base de po-lymères hybrides.Formulé sans eau,ni solvants, amines,isocyanates, plastifi-ants ou phtalates etprésentant un ni-veau d’émission decomposés organi-ques volatils extrê-mement faible. Cettenouvelle générationd’adhésifs pour lesrevêtements de solen bois est plusfacile à nettoyer etoffre un meilleurtaux de couvertureque les adhésifs uréthanes. Ils procurent égalementd’excellentes propriétés d’atténuation sonore,nécessaires dans les habitations à unités multiples.

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Il faut savoir que... Des recherches approfondies ont montré quecertaines essences de bois riches en résines,gommes ou matières huileuses sont plus diffi-ciles à coller en réduisant la capacité de mouil-lage de la surface par les adhésifs et par le faitmême ce qui limite la performance d’adhésion.Cela est particulièrement vrai pour les espècesrésineuses.

Capacité de mouillage

Voici une liste de certaines essences et la capacité de celles-ci à bien réagir aux adhésifs

adhère facilement adhère bien adhère bien adhère avec difficulté sous conditions

Peuplier Tremble Orme Frêne Blanc d’Amérique Oranger des OsagesAulne Érable Argenté Hêtre KakiPeuplier Érable Sycomore Bouleau Jaune BébeeruSapin du Colorado Peuplier Jaune Érable Franc KapurSéquoia Toujours Vert Sapin de Douglas Chêne Rouge Bois de RoseBalsa Mélèze Pin du Sud Lignum Vitae ou GaÏacAcajou de Cayenne Acajou Pin de Monterey Teck

Bonne Mauvaise

La préparation des supportsAfin d’assurer une bonne couverture de l’ad-hésif au dos du plancher de bois. Il est impor-tant de s'assurer que la planéité de planchersoit vérifiée et corrigée si nécessaire avec desproduits de préparation de surface avant l'ap-plication de l’adhésif.

N’utilisez pas de produits en bois massif ausous-sol (à moins qu’un enduit pare-vapeur nesoit appliqué).

Ne négligez pas l’indice fourni par les essaisselon l’échelle de Janka ou celle de Brinell lorsde votre sélection. Plus ce chiffre est élevé, plusle bois est dur.

Le plancher de bois doit être installé le plustard que possible dans le calendrier des travauxet après que l'humidité soit dans la plage detolérance prescrite par le manufacturier.

Application de l’adhésifChoisir la colle avec la truelle à en-coches appropriée. En règlegénérale, la hauteur de l’encoche nedoit pas être plus élevée que l’espacesous la languette de la planche debois. Ceci étant dit, suivez les instruc-tions imprimées sur l'étiquette dufabricant de l’adhésif.

Étendre l’adhésif dans le sensopposé de la planche de bois afind’éviter les remontées d’adhésifsentre celles-ci.

Remarque : ceci est une liste partielle – une liste plus détaillée est également disponible sur demande.

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Sur une dalle de bétonQue la dalle ait été coulée récemment ou depuis longtemps, les tests d’hu-midité sont importants. Comme le mentionnait Pierre Robitaille, con-seiller technique chez MAPEI, dans un récent article : « des testsd’humidité avant chaque installation devraient toujours être entrepris. Ily a plusieurs façons de faire ces tests, mais il y en a deux principalementreconnues dans notre industrie. L’essai en chlorure de calcium, effectuéselon la norme ASTM F 1869 qui consiste à déterminer la transmissionde vapeur d’humidité d’une dalle de béton. Et l’essai par sonde électro-

nique, fait selon la norme ASTM F2170 qui sert à déterminer le tauxd’humidité relative de la dalle ».

Peu importe la situation, les ré-sultats des tests d’humidité doiventrépondre aux exigences du fabricantdu plancher de bois. Il faut d'ailleursporter une attention particulière àl'humidité excessive à proximité dela fondation, aux tuyaux d'irrigationbrisés, aux ruptures de plomberieintérieure et aux étangs ou accumu-lations d'eau près de la fondation de

la maison. Dans le cas d’une nouvelle dalle de béton, veillez à ce qu’unemembrane pare-vapeur soit présente sous la dalle et assurez-vous qu’ellen’est pas endommagée.

À propos des planchers chauffantsGénéralement, employer pour des revêtements de plancher dur (car-relage et pierre) un revêtement de bois ne nuira pas à l'efficacité du sys-tème de chauffage, mais une légère température supérieure peut êtrenécessaire. L’installation d’une sonde à l’extérieur est recommandableafin d'anticiper les changements rapides de température.

Le plancher de bois collé est tout in-diqué pour ce genre d’installation. Pourdes raisons de conduction de chaleur,on choisira un plancher mince puisqueplus le plancher de bois est mince,mieux il conduira la chaleur. Sachezaussi qu’il y a des limitations quant à lalargeur des planchers. Éviter lesessences nerveuses (fort coefficient de

rétractabilité) puisque la chaleur ne fait qu'exacerber leur instabilité.

Après avoir complété la pose, élever lentement la température dusystème de chauffage à son niveau de fonctionnement souhaité sur lapériode recommandé par le fabricant de plancher de bois. Évidemment,vérifier toujours auprès du fabricant pour connaître les possibilités etaussi les limitations.

Avec d’autres revêtementsLe plancher de bois se mélange avec diverses surfaces finies comme lecarrelage de céramique, la mosaïque, la pierre, les carreaux métalliques,les carreaux en cuir, avec lesquelles les adhésifs polyuréthanes peuventgénéralement être utilisés non seulement pour l'installation du bois, maisaussi les empiècements carreaux ou de pierre.

Il faut savoir par contre que des matériaux différents vont subir deschangements de dimensions différentes selon l'humidité dans le substrat,l’emploie d’air conditionné ou non, si des fenêtres sont ouvertes aux con-ditions extérieures.

Ceci termine ma série d’articles sur les planchers de bois. Je souhaitevous avoir intéressé par un ou l’autre des différents sujets que j’y ai traités.Au plaisir de vous écrire sur un nouveau sujet prochainement.

Un taux d’évaporation de 9,07kg par 92,9 m2 en 24 heuresreprésente plus de 64 litresd’eau sur une période de septjours.

Le meilleur ami de l’homme surterre est l’arbre. Lorsqu’on utiliseun arbre de façon respectueuse etécono-mique, nous avons une desplus grandes ressources sur cetteplanète (traduit d’un énoncé de M.Frank Lloyd Wright).

BibliographieNWFA (National Wood Flooring Association)USGBC (United States Green Building Council)U.S. Department of Agriculture –Forest Products LaboratoryANSI/HPMA LHF 1987 (American National Standard Institute)Hygroscopic Wood: Andrew Syred/Science Photo LibraryFrank Lloyd Wright Quote: TreesPicture of house was copied from an article from Mr. John H. In-gersoil – Popular Mechanics, 1980

54 SURFACE • juillet-août-septembre 2011

Nos annonceursAdhésifs Proma.............................................. p. 55American Biltrite............................................ p. 11Batimat............................................................ p. 19Beaulieu............................................................p. 21BMB................................................................... p. 31Centura............................................................ p. 56Ceratec............................................................. p. 15Daltile............................................................... p. 13Déco Surfaces................................... p. 2, 3, 25, 35Élite .................................................................. p. 49Forbo................................................................ p. 33Gomma.............................................................. p. 7Index-Design.................................................. p. 54Infinium..................................................... p. 28-29Johnsonite......................................................... p. 5MAPEI............................................................... p. 23Prosol.......................................................... p. 43-53RCR International........................................... p. 27Schluter Systems............................................ p. 45Sears.................................................................... p. 9Stevens/Omni................................................. p. 47Tec..................................................................... p. 17Tuiles Olympia................................................ p. 41

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