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PROGRAMME DU 14 NOVEMBRE 2012 AU 8 JANVIER 2013 MARTIGUES cinemajeanrenoir.blogspot.com Tabou JEAN RENOIR Les Hauts de hurlevent

Prog renoir décembre

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PROGRAMME DU 14 NOVEMBRE 2012 AU 8 JANVIER 2013 MARTIGUES

cinemajeanrenoir.blogspot.com

TabouJ E A N R E N O I R

Les Hauts de hurlevent

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Filmer la musique, ou plus confondant encore, son exercice, on le sait, est une gageure. Car il s’agit de tâcher defaire voir ce qui au final ne peut que s’entendre, c’est-à-dire s’évaporer pour s’imprimer aussitôt dans la mémoire.Pas de plus grand écart entre la vue et l’ouïe, pas de hiatus plus sévère pour un film. Jean-Pierre Rehm

FILMER LA MUSIQUE - Mois du DocumentaireEn partenariat avec l’Ecole de Musique de Martigues et le Théâtre des Salins et la Médiathèque Louis Aragon.

Mardi 27 Novembre 20h30CINE-CONCERT

En partenariat avec l’Ecole de musique de Martigues

Le Silence avant Bach Pere PortabellaEspagne/Allemagne, 2008, 1h42

Johann Sebastian Bach s'installe à Leipzig avecsa famille pour occuper le poste de chanteur dansla prestigieuse Ecole de Santo Tomás. La recon-naissance de sa musique n'a pas encore eu lieu, letalent de ses compositions grandira avec le tempset Bach n'atteindra la gloire que dans les sièclesfuturs. Tour à tour expérience visuelle et sonore,reconstitution historique et dialogue philoso-phique, Le Silence avant Bach est une énigmesans solution mais le film de Pere Portabella apour matière et fil conducteur la plus lumineuse,la plus cohérente, la plus rationnelle desexpressions de l'esprit humain : la musique deJean-Sébastien Bach. Un film complètement àcontre-courant du cinéma contemporain,inclassable, esthète, parfaitement serein aveclui-même.

Lundi 10 Décembre 19h00CINE-CONCERT

Soirée autour de Jean-Sébastien BachEn partenariat avec le Conservatoire de Musique et

de Danse Henri Sauguet et leThéâtre des Salins et en prolongement au concert Florilège Bach des Musiciens

du Louvre de Grenoble au Théâtre des Salins.

En première partie, 40 ELEVES ET ENSEIGNANTSDU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE

DANSE HENRI SAUGUET interprètent :marches, menuets, musette, suites et chorals

de Jean-Sébastien Bach.

Traviata et nous Philippe BéziatFrance, 2012, 1h52Avec : Nathalie Dessay, Louis Langrée,Jean-François Sivadier

Printemps 2011, Jean-François Sivadier met enscène La Traviata, à Aix en Provence, sous ladirection de Louis Langrée. Natalie Dessay estVioletta. Pendant deux mois, des salles derépétitions aux coulisses du Théâtre del’Archevêché, une équipe de cinéma a suivileur travail au plus près. Comment devient-onLa Traviata ? Comment l’histoire renaît-ellesur un plateau de théâtre ? Comment l’émotionrenait-elle sous la baguette du chef, entre lesrangs de l’orchestre et du chœur ? Comment sereproduit et se renouvèle la magie de l’opéra ?Comment s’opère l’incarnation ? Chacund’entre nous a un jour rendez-vous avec cettefemme, cette œuvre, ce mythe : Traviata. Sansjamais avoir recours à la moindre voix off, leréalisateur nous convie à un making of qui nese résume pourtant pas à une unique plongéedans les coulisses d’un chef d’œuvre. En sui-vant pas à pas les répétitions, le cinéasterespecte scrupuleusement la chronologie dulivret. Par cette astuce de montage, le docu-mentariste arrive à nous expliquer le rôle dechaque intervenant tout en racontant finale-ment l’histoire de La Traviata et en nous fai-sant profiter des plus beaux airs d’une œuvreen tous points somptueuse.

Les Archers Martin Verdet France, 2009, 59 minutes

Sur une île du Danemark, un grand manoir isolé aumilieu de vastes terres cultivées se peuple de musicienset se transforme en une mystérieuse ruche sonore. Des violoncellistes, des compositeurs, des musicienssont rassemblés autour d’un culte, celui de l’exigencemusicale. Culte austère, devant lequel l’âge necompte pas, et qui demande reprise infinie, arrêt surun infime détail, écoute, écoute encore, coups debras, nuque tendue, en bref une énergie impitoyable.Voilà le pari du film : tirer parti du contraste entre lamagnificence d’un havre de paix et la bataille dis-crète mais décisive de la précision musicale. MartinVerdet filme des guerriers, peut-être d’antan, archersen effet, munis de leur archet, à s’échiner, à seconcentrer sur quelques notes…

Jean-Pierre Rehm

En première partie : Laetitia Pontinterprètera des pièces pour violoncelleTitulaire du Diplôme d’Etat devioloncelle et nourrie demusiques de l’époque baroqueà nos jours, Laetitia Pont aimeà les partager. Elle sillonneles routes pour enseigner sapassion dans les écoles demusique. Chercheuse curieuse,elle travaille également en col-laboration avec des danseurspour des projets pédagogiqueset de création contemporaine. Tarif Unique : Concert, Collation, Film : 10 euros

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Il aura fallu près de cinq ans à Vladimir Biaggi pour sortir cet ouvrage de près de 300 pagesdédiées à l'histoire martégale sous toutes les coutures. Anecdotes inédites, œuvres d'artistes, toutau long des pages l'auteur plonge le lecteur dans le passé de la ville. L'ouvrage est étonnant àplus d'un titre. Si pendant des siècles, la cité a puisé l'essentiel de ses ressources dans la mer etl'étang, force est de constater que ce n'est plus le cas aujourd'hui. L'empreinte du passé resteforte, autant que celle des Dufy, Picabia, Derain, De Vlamink et De Staël qui posèrent unmoment leurs chevalets devant des paysages de caractère. Au XVIe siècle, Martigues fut érigéeen principauté, mais le dernier souverain acheva sa vie honni de tous. Très documenté etadmirablement illustré, c'est un ouvrage incontournable.Vladimir BIAGGI est agrégé de philosophie, écrivain et conférencier. Il est responsable de laformation des professeurs de philosophie à Aix-en-Provence et dirige la collection d’essaisphilosophiques “Pourquoi ?”, chez Aléas.

AUTOPSIE D'UNECRISE FINANCIERE

ANNONCEEVendredi 14 Décembre 19h00

Carte Blanche à Prosper GNIDZAZ et Vladimir BIAGGIEn partenariat avec la Librairie l’Alinea

MARTIGUES ENTRE HISTOIRE ET CINEMA

Martigues a toujours été depuis les années 1910un lieu de tournage de nombreux cinéastes :Jean Renoir, Gille Grangier, Jean Boyer, MarcelCarné, Paul Carpita, Robert Guediguian... En2007 Prosper Gnidzaz, pâtissier martégal à laretraite et fou de cinéma, offre à la municipalitésa collection de 2250 bobines et 81 appareils deprojection dont les plus anciens datent de 1880.Inauguré le 21 mai 2011 dans une anciennechapelle rénovée datant du 17ème siècle,l’Espace Cinéma propose de découvrir les évo-lutions techniques du cinéma, des premièresimages animées à nos jours.

Martigues,ville de cinéma,de collectionneurs,et de passionnés.

Martigues, ville despêcheurs, des peintres

et des princes.Edition Crès.

Prosper GNIDZAZ et VLADIMIR BIAGGI animeront cette soirée jalonnée d’histoires, d’anecdotes, d’images et de musiques,

de ripailles et de surprises…

Rencontre, conférence, projections, buffet : tarif unique 10 Euros

Jeudi 29 Novembre 20h30En partenariat avec la Ligue des Droits de L’homme

Soirée animée par Philippe LANGEVIN(Economiste et Maître de conférences à la Faculté

des sciences économiques Aix-Marseille)

Inside Job Charles FergusonUSA, 2010, 2h00Oscar 2011 du Meilleur film documentaireLa dépression mondiale, dont le coût s'élèveà plus de 20 000 milliards de dollars, aengendré pour des millions de personnesla perte de leur emploi et leur maison. Le film retrace l'émergence d'une industriescélérate et dévoile les relations nocivesqui ont corrompu la politique, les autoritésde régulation et le monde universitaire.Narré par l'acteur Matt Damon, le film aété tourné entre les Etats-Unis, l'Islande,l'Angleterre, la France, Singapour et laChine. D’une grande rigueur intellectuelle,non seulement Inside Job offre une analysedétaillée des mécanismes qui ont conduit à l'effondrement du système financierinternational à l'automne 2008, mais ilajoute des informations, des pistes deréflexion qui étaient restées jusqu'ici à l'arrière-plan, ou tout simplement cachées.On suit Inside Job comme un thriller.Nerveux, vif. Vu l'aridité et la complexitédu sujet, c'est une performance.

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Les Fonds Régionaux d’Art Contemporain (FRAC) fêteront cetteannée leurs 30 ans, celui de la région Provence-Alpes-Côte d’Azurse développera dans un nouvel espace, à Marseille, en 2013.Avant cela, il s’expose au musée Ziem par le prêt d’oeuvres d’artistes qui sont aussiprésents dans nos collections. Ainsi un dialogue s’instaurera entre plus de 30 artistes etleurs oeuvres, créant une résonance entre deux collections d’art contemporain destinées àoffrir un ensemble dynamique et surprenant.

CINE- MUSEEEn marge de l’exposition RESONANCES

FRAC Fonds Régional d’Art Contemporain PACA / musée Ziem)et en partenariat avec l’AAMM (Association pour

l’Animation du Musée de Martigues)

Gerhard Richter – PaintingCorinna BelzAllemagne, 2012, 1h37

Habituellement peu enclin aux médias, Gerhard Richtera ouvert son studio à Corinna Belz pendant plus de sixmois, alors qu’il travaillait à la réalisation d’une sériede grandes peintures abstraites. Interrogeant le processusde création de l’artiste allemand, la réalisatrice nouspermet d’approcher au plus près le travail d’un des plus

grands peintres contemporains, qui défie la photographie à travers ses peintures.Il y a bien une théorie au cœur du travail de Richter, mais elle se ressent plus qu'elle ne seformule, dans cette idée omniprésente qu'à l'échelle de sa pratique, aucune chronologie n'estpertinente, car aucune ne saurait mener à la toile achevée, figée à son plus bel état, ou au plusfort. L'idée n'est pas neuve, mais sa remise en scène cinématographique, en la donnant à voiren actes, lui rend toute sa jeunesse.

Carte Blanche au FRAC :Alain Rivière

Mardi 4 décembre 20h30Dialogue avec un artiste

Le Labyrinthe de Pan Guillermo Del ToroEspagne/USA, 2006, 1h52Avec : Sergi Lopez, Ivana BaqueroInterdit aux mois de 12 ans

Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen,récemment remariée, s'installe avec sa filleOfélia chez son nouvel époux, le très autoritaireVidal, capitaine de l'armée franquiste. Alors quela jeune fille se fait difficilement à sa nouvellevie, elle découvre près de la grande maisonfamiliale un mystérieux labyrinthe…Le récit du Labyrinthe de Pan se déroule doncsur deux niveaux : celui, réaliste, de la violencede l’Histoire et celui, fantastique, de la quêteinitiatique d’Ofelia, sorte d’Alice au pays desmerveilles, rencontrant d’extraordinaires créatures.Le montage alterne les deux niveaux de récit,chacun nourrissant l’autre d’un suspense etd’une tension qui jouent avec l’attente d’unspectateur intrigué par le mélange et l’apparenteimbrication des genres. Qu’est ce qui lie cemonde de conte de fées nourri de surréalisme, depeinture symboliste ou de toiles de Goya, avec labrutale réalité de la guerre d’Espagne ? Quelrapport entre cet univers fantastique et le portraitde ce monstre si humain qu’est le CapitaineVidal ? Guillermo del Toro interroge ce qui,aujourd’hui, dans le cinéma de divertissement,modifie le statut même de l’imaginaire.L’élégance du film ne réside pas seulement dansson refus d’accorder une toute-puissance à lafantaisie pure. Elle réside dans l’inspiration donttémoigne la beauté plastique du film et dansl’invention sidérante qu’expriment les silhouettesformidables et effrayantes qui le peuplent.

Jean-François Rauger

HISTOIRE,THÉÂTRE ET CINÉMA

En prolongement de la programmation de “L’entêtement” de Raphaël Spregelgud

au Théatre des Salins les 15 et 16 novembre.

Comment j’ai fait certaines demes expositionsComment j’ai fait certaines de mes expositions est unesuccession de séquences filmées en plan fixe. Dès le débutdu film, une main de taille démesurée surgit dans une salle d’exposition miniature pour y installer desœuvres. Une maquette de musée sert de décor à une série de saynètes révélant le processus de fabri-cation et de montage d’une installation d’art contemporain, étape à laquelle le public n’a généralementjamais accès. Mais la promesse d’un tournage spectaculaire prend rapidement l’allure de petits gagsdérisoires. Guirlandes de Noël, ballons gonflables et mousse à raser dégoulinante démystifient aussi-tôt l’atmosphère soi-disant sérieuse, voire sacrée, du musée. Des trucages de fortune (fumée,pétards, ventilateurs) rappellent sans doute ironiquement que les effets spéciaux de l’expositionne seront jamais ceux du cinéma. Une voix qui marmonne et chantonne accompagne la tam-bouille expérimentale de l’artiste qui tente désespérément de tirer les ficelles de l’institution muséale.

Vendredi 16 Novembre 16h00, Lundi 19 Novembre 19h00,Vendredi 23 Novembre 17h00, Samedi 24 Novembre 17h15

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ARAGON 30 ans après…

Dans le cadre des manifestation pour le 30ème anniversaire de la mort de Louis Aragon.En partenariat avec la Médiathèque Louis Aragon.

Paul Javal, scénariste, et sa jeune femmesemblent former un couple uni. Un incidentapparemment anodin avec un producteurva conduire la jeune femme à mépriserprofondément son mari.Le Mépris est une réflexion sur les difficultésde l’artiste dans le monde moderne et sur ladestruction du couple. Adaptation à la foisrespectueuse et très personnelle du romand’Alberto Moravia, ce film est, probablementl’une des plus grandes réussites de Godardet sans doute la plus magistrale sur le planesthétique, grâce aux talents conjugués duréalisateur et de son chef opérateur RaoulCoutard ; sans oublier bien sûr celui deGeorges Delerue, auteur d’une bandeoriginale mythique.Aragon a dit dans Les Collages que LeMépris n’était pas le film de Godard qu’ilpréférait car celui-ci n’avait pas pris assezde liberté avec le roman de Moravia.Pourtant Le Mépris est peut-être le filmde Godard le plus proche de Blanche oul’Oubli dans son moyen d’expressioncomme dans son contenu : c’est un filmoù Godard pratique la réécriture, non seu-lement de Moravia mais aussi d’Homèreavec le film sur L’Odyssée que tourne àCapri Fritz Lang en personne, jouant son

propre rôle de cinéaste, le cinéaste réel,un Godard hilare, faisant lui le perch-man dans un coin de la toile... ; c’est unfilm sur la mémoire et le langage avec ladouble figure de Brigitte Bardot blondeet masquée par une perruque noire (lablanche / la noire dit un sous-titre dufilm découpé en chapitres comme unlivre) et le personnage de la traductrice

qui s’est imposée au scénario par lemélange des langues des acteurs nondoublés ; enfin et surtout c’est un filmsur la jalousie, qui aboutit à la destruc-tion d’un couple du seul fait de la souri-cière tendue par le mari lui-même, et quise termine par l’accident de voiture mor-tel longtemps fantasmé à la fin deBlanche ou l’Oubli.

Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs. André Bazin

Mardi 18 Décembre 20h30

Le Mépris Jean-Luc GodardFrance, 1963, 1h45Avec : Brigitte Bardot,Michel Picolli, Fritz Lang,Jack PalanceCopie numérique restauréeen haute définition en 2011

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Une vieille dame au fort tempérament,sa femme de ménage Cap-Verdienne etsa voisine dévouée à de bonnes causespartagent le même étage d’un immeubleà Lisbonne. Lorsque la première meurt,les deux autres prennent connaissanced’un épisode de son passé : une histoired’amour et de crime dans une Afriquede film d’aventures.

Dans un shaker particulièrementsecouant se croisent Karen Blixen etMurnau, Almodóvar et Buñuel, un filmd’amour superbement romanesque, unprécis de politique sur l’histoire colonialedu Portugal, un portrait déchirant de per-sonne en fin de vie… Un récit follementmalicieux joint des chromos années 50 àla chronique de nos jours déprimés, leLisbonne aujourd’hui et l’Afrique d’hier,une esthétique de film muet et unemagnifique utilisation de la voix off…Toutes les passions (amoureuses, poli-

Les Hauts de HurleventAndrea ArnoldAngleterre, 2012, 2h09Avec : James Howson, Kaya Scodelario,Nichola BurleyVenise 2011 : Meilleure contribution technique

Angleterre – XIXème siècle. Heathcliff,un enfant vagabond, est recueilli par M.Earnshaw qui vit seul avec ses deux

enfants, Hindley et Cathy, dans une ferme isolée. Heathcliff est bientôt confronté aux vio-lences de Hindley, jaloux de l’attention de son père pour cet étranger. Le jeune garçondevient le protégé de Cathy. A la mort de M. Earnshaw, Cathy est courtisée par le fils deriches voisins, laissant peu à peu Heathcliff à la merci de Hindley. A l’annonce du pro-chain mariage de Cathy, Heathcliff s’enfuit. L’attachement fraternel qu’il vouait à Cathyse transforme alors en un amour obsessionnel.Il est des films dont la beauté visuelle, saisissante, démultiplie la puissance évocatrice durécit. En choisissant de s’attarder sur les forces obscures à l’oeuvre dans la constructiondu destin malheureux d’Heathcliff, Andrea Arnold propose une lecture nouvelle de cetexte universel. Elle ne présente plus l’amour exclusif d’Heathcliff pour Cathy comme unepassion romantique, mais comme un attachement obsessionnel, né de la souffrance et dudésespoir. Andrea Arnold ne craint pas d’explorer les zones d’ombre.Tourné sur les terres sauvages de Swaledale dans le Nord du Yorkshire, le film se distin-gue par sa singulière beauté visuelle, accompagné d’une bande son qui rend fidèlementcompte des hurlements du vent, des battements de la pluie, du frémissement des herbessur la lande, mais aussi des coups, des claques et du sifflement du fouet. Il rend compte àla fois de la puissance délétère de l’amour d’Heathcliff pour Cathy et de la violence dusite naturel qui sert d’écrin à leur histoire. Une œuvre qui hante longtemps…

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Tabou Miguel GomesPortugal/France/Brésil, 2012, 2h00Avec : Teresa Madruga, Laura Soveral,Ana MoreiraBerlin 2012 : Prix de la critique internationale(FIPRESCI) et Prix Alfred-Bauer

Les Bêtes du sudsauvageBenh ZeitlinUSA, 2012, 1h32Avec : Quvenzhané Wallis, Dwight Henry,Jonshel AlexanderCannes 2012 : Caméra d’OrDeauville 2012 : Grand Prix et Prixde la Critique internationaleFestival Sundance 2012 : Grand Prixdu Jury

Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s'emballe,la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs. Avec lamontée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline,Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.Une bourrasque, un ouragan, un séisme : difficile d'évoquer ce film sans avoirrecours au vocabulaire d'une météo hors norme ! cette balade au coeur d'un bayouen sursis est emplie d'audace et de grâce. C'est peu dire que ce film déborde demétaphores lumineuses et d'émotions.Les bêtes du sud sauvage nous emporte dans une tornade de sentiments dont on serelève difficilement. Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire la force de ce purpetit chef-d’œuvre habité par Quvenzhané Wallis, une gamine d’origine afro-américained’à peine six ans qu’on voudrait serrer dans nos bras tant elle nous bouleverse d’émotions.Un film universel, audacieux et dense, un hymne à la vie et l’espoir, au doux refuge del'imaginaire aussi quand la réalité devient trop violente, un film d’une beauté âpre etflamboyante qui vous emmènera loin et vous accompagnera longtemps. Un film rarequi méritait indéniablement son avalanche de récompenses.

Cannes2012

tiques…), tout un siècle, se rétractent dansla pupille mi-inquiétante migoguenarded’un crocodile.Le ravissement, là encore, sujet profond deTabu. Qu’est-ce qui est ravi ? Les terresafricaines aux colons portugais, une femmeà son mari, mais aussi à son amant, et aufinal la vie même, qui déjà se décomposedans la conscience vacillante d’une vieilledame qui perdra jusqu’à ses souvenirs.Un film foudroyant d’ampleur, de beauté,d’intelligence. Le film a été présenté aufestival de Berlin et y a reçu le Prix AlfredBauer. Ce prix qui salue l’innovation estfinalement la plus juste récompense pour cefilm immense, lumineux, poignant, et quiimprime la rétine autant que l’âme commenul autre pareil. Sublime !

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César doit mourir Paolo et Vittorio TavianiItalie, 2012, 1h16Avec : Cosimo Rega, Salvatore Striano,Giovanni ArcuriBerlin 2012 : Ours d’Or

Pour commencer, le rouge s'empare del'écran sur lequel Brutus se fait donnerla mort par Straton. Nous sommes surune scène, au plus près des protagonistes,puis une petite salle se découvre, maisbientôt les couleurs disparaissent auprofit du noir, du blanc, du gris, c'étaitil y a six mois, et les comédiens un à unse présentent, face caméra, détenusd'une prison romaine qui chaque annéedeviennent les acteurs d'une pièce. Ilsvont dire Shakespeare avec leurs mots,pour certains dans le dialecte qu'en-fants ils ont parlé, et « Jules César »ainsi se colore et se transforme, aupoint que par moments on ne sachedécider si les répliques prononcées ontété écrites par le Barde ou bien si ellesrendent compte de la situation des pri-sonniers comédiens. On ignore alors siles conjurés qu'ils figurent oeuvrent àla perte du consul romain ou préparentune possible mutinerie. La rencontredes mondes est explosive, profondé-ment troublante, et chacun en sortgrandi, les acteurs, le spectateur etaussi, tiens, Shakespeare lui-même.César doit mourir a reçu l'ours d'or dela Berlinale 2012, rarement récompensea été aussi méritée.

Pascal Mérigeau

In Another country Hong Sang-SooCorée du sud, 2012, 1h29Avec : Isabelle Huppert, Yu Junsang

Dans un pays qui n’est pas le sien, Annequi n’est à la fois ni tout à fait la même nitout à fait une autre, a rencontré, rencontreet rencontrera au même endroit lesmêmes personnes qui lui feront vivre àchaque fois une expérience inédite. Lestrois Annes, variantes du même personnaged’étrangère ne parlant pas le coréen etobjet de phantasme pour tous les hommesqu’elle croise (la femme française dont ilsont toujours rêvé) sont ici l’élémentdéclencheur de ces troublants (et sou-vent hilarants) mécanismes détraqués.Dialoguant en anglais avec des interlocu-teurs qui maîtrisent plus ou moins biencette langue elles se glissent dans lesfailles de la traduction et, spontanément àl’aise dans cet environnement sur lequelelles n’ont pas vraiment prise et pourtantétonnement familier, retrouvent une espèced’innocence enfantine, s’amusant commedes gamines en profitant d’un délicieuxsentiment d’irresponsabilité qui les libèrede toute inhibition. Cette Anne décom-plexée trouve en Isabelle Huppert uneinterprète irrésistible de drôlerie bur-lesque. Une complicité totale et immédia-te semble s’être instauré entre l’actrice etle cinéaste. On en redemande !

Claude Rieffel

Amour Michael HanekeFrance, 2012, 2h06Avec : Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva,Isabelle HuppertCannes 2012 : Palme d’Or

Georges et Anne sont octogénaires, ce sontdes gens cultivés, professeurs de musiqueà la retraite. Leur fille, également musi-cienne, vit à l'étranger avec sa famille. Unjour, Anne est victime d'un accident.Qui ne versera pas une larme à la visiond’Amour peut être raisonnablement traité decon. Mais la grandeur de ce film, sa hauteur,c’est qu’il n’a que faire de nos larmes, qu’iln’est pas là pour les sécher, nous consoler etencore moins en profiter. On expérimentechaque jour qu’il y a un marketing de latristesse, que le cinéma par exemple, tropsouvent, nous fait pleurnicher sur n’importequoi. Le film de Michael Haneke dit qu’on nepeut pas pleurer sur n’importe quoi et surtoutpas avec n’importe qui. Enfin un film dignede nous, c’est-à-dire digne de l’humanité…Amour est un film monstre et gentil. Un filmqui fait du bien, mais qui, au nom de ce bien,appuie où ça fait mal. On ne peut oublierJean-Louis Trintignant. Parce-que c’estpresque impossible à décrire une telle bontéincarnée dans un acteur et dont on imaginequ’elle doit excéder un rôle de cinéma. Onaimerait qu’il soit notre père, notre frère,notre mentor ; on espère vieillir comme lui.Mais gageons que Trintignant le vieux,Jean-Louis le grand, saurait gentimentrepousser ces déclarations lyriques. Oui, vrai-ment, en regardant Jean-Louis Trintignant,nous voyons l’homme, apparition spectrale,apparition de cristal, qui s’en va par les rues,ferme, énigmatique et souriant. Il va là où leciel est dégagé et le soleil radieux.

Gérard Lefort

Cannes2012

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Augustine Alice WinocourFrance, 2012, 1h42Avec : Vincent Lindon, Stéphanie Sokolinski,Chiara Mastroianni

Paris, hiver 1885. A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudieune maladie mystérieuse : l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori,la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu àpeu objet de désir.Il fallait une nature pour incarner cette Augustine secrète, terrienne, actrice de sa“maladie”. Il fallait un roc de virilité fissuré pour donner consistance au professeurje sais-tout. Mission hautement accomplie par le choix inspiré de la chanteuse Sokoet celui, tout aussi éblouissant, de Vincent Lindon. Alice Winocour, la réalisatrice,détaille la mécanique de leurs corps, enregistre leur dérèglement progressif, encou-rage la révolution érotique qui les saisit et contrarie le jeu des rôles. Et choisit soncamp : celui d’Augustine, Louise Michel de la psy naissante, rebelle inconnue quiméritait qu’un tel film, intelligent et radical, lui rende honneur et vie.

J'enrage de son absenceSandrine BonnaireFrance, 2012, 1h38Avec : William Hurt, Alexandra Lamy

Après dix ans d’absence, Jacques res-surgit dans la vie de Mado, aujourd’huimariée et mère de Paul, un garçon desept ans. La relation de l’ancien coupleest entachée du deuil d’un enfant. Alorsque Mado a refait sa vie, Jacques enparaît incapable et lorsqu’il rencontrePaul, c’est un choc. La complicité deplus en plus marquée entre Jacques etPaul finit par déranger Mado qui leurinterdit de se revoir. Mais Jacques necompte pas en rester là...Sandrine Bonnaire, comédienne ayanttourné avec les plus grands (Pialat,Chabrol), était déjà passée à la réalisationen 2007 avec Elle s’appelle Sabine, undocumentaire sur sa sœur. Quatre ansaprès, sa carrière de réalisatrice prend unedimension nouvelle avec sa première fic-tion, un film âpre et beau, aussi déran-geant que touchant. La sobriété parfaitede la mise en scène se nourrit du jeu desacteurs. Alexandra Lamy, après Ricky deFrançois Ozon, montre l'étendue de sonregistre dans une veine dramatique.William Hurt trouve son meilleur rôleaprès celui du Baiser de la femme arai-gnée. Glaçant, J’enrage de son absenceest un film qui ne laisse pas indifférent.Sombre, douloureuse et difficile, la pre-mière fiction de Sandrine Bonnairemarque l’éclosion d’un nouveau talent ducinéma français.

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Après Mai Olivier AssayasFrance, 2012, 2h02Avec : Clément Métayer, Lola Créton

Région parisienne, début des années 70. Jeune lycéen, Gilles est pris dansl’effervescence politique et créatrice de son temps. Comme ses camarades, ilest tiraillé entre un engagement radical et des aspirations plus personnelles.De rencontres amoureuses en découvertes artistiques, Gilles et ses amis vont devoirfaire des choix décisifs pour trouver leur place dans une époque tumultueuse.Assayas parvient à brasser finement toute une époque, de la libération sexuelle,à l’explosion du rock et l’avènement des drogues, des luttes ouvrières au rôle del’art dans les transformations sociales, des jeans patte d’eph aux vélosolex, dela tension entre espoirs collectifs et ambitions individuelles à celle entre esthé-tique et politique. Epaulé par une troupe de jeunes acteurs tous impeccables,Assayas trouve la juste distance pour évoquer ce grand brassage avec précision,sans nostalgie sentimentaliste ni facile tentation ironique. Il réussit tout : lesséquences de charges de CRS, la scène du jeune couple qui s’aime encore maisn’ose pas se le dire, les dissensions politiques qui mènent doucement vers l’in-dividualisme, les voyages et la pulsion internationaliste, les disputes père-fils…Après mai est une réussite totale, l’un des grands films sur la jeunesse et sur lesannées soixante-dix.

Serge Kaganski

Royal Affair Nikolaj ArcelDanemark/Suède, 2012, 2h16Avec : Mads Mikkelsen, Alicia VikanderBerlin 2012 : Meilleur acteur etMeilleur scénario

Danemark 1770. La passion secrète quevoue la reine Caroline Mathilde aumédecin du roi, l'influent Struensee, vachanger à jamais le destin de la nationtout entière.C'est un film somptueux, sensuel etcrépusculaire. Une histoire tout ce qu'ily a de vrai qui nous conte le Danemarktel qu'on l'ignore, pendant le brefinstant où, touché par « les Lumières »,il devint un exemple pour l'Europeentière. Au point que le grand Voltairelui même prit la peine de dégainer saplus belle plume pour célébrer l'intelli-gence de son roi, « la lumière du Nord»… Comment l'amour permit cetteévolution incroyable, comment aussi ilsigna la perte des précurseurs quiavaient contribué à faire de ce petitpays une référence pour tous ceux quirêvaient d'une société meilleure :Nikolaj Arcel réussit brillamment unfilm sans temps mort, parvenant, duplus intime au plus collectif, à décrireune société furieusement inégalitaire,trop douce pour les uns, trop dure pourla plupart ; un film porté par des comé-diens magnifiques qui nous font croireau trouble de leurs esprits comme auxélans de leurs corps et de leurs cœursavides de liberté.

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Après un divorce difficile, Lucas, quaranteans, a trouvé une nouvelle petite amie, unnouveau travail et il s'applique à recons-truire sa relation avec Marcus, son filsadolescent. Mais quelque chose tournemal. Presque rien. Une remarque en pas-sant. Un mensonge fortuit. Et alors que laneige commence à tomber et que leslumières de Noël s'illuminent, le mensongese répand comme un virus invisible, obli-geant Lucas à se battre pour sauver sa vieet sa dignité.Avec sobriété, La Chasse se déploiecomme la parfaite antithèse du film-phare de Vinterberg, Festen (1998), quirévélait, dans un style brut et jeté, lepassé pédophile d'un père répugnant,autour d'un repas. Comme d'autres filmsavant lui (Les Risques du métier, Scènesde chasse en Bavière, Dogville), LaChasse, qui se déroule la veille de Noël,renvoie aux travaux de René Girard surla violence et le sacré, montrant com-bien la persécution de boucs émissairesest consubstantielle à la cohésion dessociétés archaïques. Le jeu de MadsMikkelsen est impressionnant, le filmest poignant sur l'art de préserver à toutprix la dignité humaine.

La Chasse Thomas VinterbergDanemark, 2012, 1h51Avec : Mads Mikkelsen, Thomas Bo LarsenCannes 2012 : Prix d’interprétationmasculine et Prix du Jury Œcuménique

Alina revient d'Allemagne pour y emmener Voichita, la seule personne qu'elle aitjamais aimée et qui l'ait jamais aimée. Mais Voichita a rencontré Dieu et en amour,il est bien difficile d'avoir Dieu comme rival.Une fille qui aide une autre, à survivre à un homme borné, violent , qui abuse deson pouvoir : Cristian Mungiu semble avoir repris à peu près les mêmes personna-ges que dans 4 mois, 3 semaines et 2 jours, Palme d'or surprise, il y a cinq ans. Lesmêmes personnages, mais, surtout, le même thème : la description au scalpel d'ungroupe dont l'autorité consiste à détruire au nom du bien commun. La religion est,ici, sa cible, mais ce pourrait être aussi bien ce pouvoir politique dictatorial qui aplongé son pays, durant des années, dans l'aveuglement et l'infantilisme. Dieu oul'ex-PC roumain, même combat à ses yeux ! Dans les deux cas, le renégat ou ledissident deviennent forcément des dangers pour l'ordre établi. Il s'agit, alors, deles liquider en faisant mine de les « guérir » : système infaillible et sans merci...Cristian Mungiu filme leur affrontement dans un pays sans âge. Quelques raresportables, à l'hôpital, rappellent une modernité vite démentie par le poids desrituels et des traditions. Car ce qui se joue, là, sous nos yeux, échappe aux époqueset aux modes. On est dans l'éternel affrontement entre l'aspiration au salut et l'attirancevers la perte. Et c'est fascinant.

Pierre Murat

Au-delà des collines Cristian MungiuRoumanie, 2012, 2h30Avec : Cristina Flutur, Catalina Harabagiu Cannes 2012 : Prix d’InterprétationFéminine

Cannes2012

Cannes2012

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Les Lignes de WellingtonValeria Sarmiento (Scénario : Raul Ruiz)Portugal/France, 2012, 2h31

Avec : John Malkovich, Marisa Parades,Catherine Deneuve, Isabelle Huppert,Michel Piccoli, Melvil Poupaud...

Septembre 1810, les troupes de NapoléonBonaparte envahissent le Portugal. Alliéeaux Anglais, l’armée portugaise est diri-gée par le Général Wellington. Celui-ciélabore une ingénieuse stratégie afin d’ar-rêter l’armée impériale et protégerLisbonne : il ordonne un retrait des trou-pes en marche forcée, afin d’attirer l’en-nemi à Torres Vedras, où il a fait construi-re en secret plusieurs lignes de fortifica-tions infranchissables…On retrouve ici le même souffle roma-nesque que Les Mystères de Lisbonne, lamême ampleur feuilletonesque, la mêmesplendeur de production tempérée par unemise en scène qui ne cède jamais àl'ivresse de la toute-puissance. Sauf queRaul Ruiz étant décédé avant le tournage,c'est sa compagne et monteuse ValeriaSarmiento qui a assuré avec brio la réali-sation et la postproduction du film selonles instructions laissée par Ruiz. Peinturede l'horreur de la guerre, fantaisie éro-tique ou satire bouffonne de la vanité despuissants, ce film très romanesque est élé-gant, vif, ample, nous redonne le goût dece cinéma spectaculaire classique que l'onsavourait dans notre enfance.

Cogan - la mort en douceAndrew DominikUSA, 2012, 1h44Avec : Brad Pitt, James Gandolfini,Ray Liotta

Lorsqu’une partie de poker illégale estbraquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Lescaïds de la Mafia font appel à JackieCogan pour trouver les coupables. Maisentre des commanditaires indécis, desescrocs à la petite semaine, des assassinsfatigués et ceux qui ont fomenté le coup,Cogan va avoir du mal à garder le contrôled’une situation qui dégénère...Le réalisateur se paye le luxe de flinguerune Amérique parvenue au faîte de sagloire, touchée en plein cœur par unecrise économique sans précédent, aumoment où la campagne présidentielleentre Obama et McCain bat son plein. Cecontexte socio-économique de désespoirgénéralisé, non sans rappeler le tout aussiinquiétant Taxi driver de Scorsese, luipermet de brosser le portrait sans conces-sion de la petite frappe, teinté d’ironie etd’un rythme de parole à donner la migraine,prospérant dans les bas-fonds de la crimi-nalité. Côtoyant l’univers mafieux, cher àScorsese et aux Soprano (la présenceévidente de James “Tony Soprano”Gandolfini), celui de Tarantino (avec sesdialogues au phrasé rapide) et des frèresCoen (pour le portrait de loosers cupides),le virtuose Andrew Dominik parvient às’en démarquer en apportant sa touchepersonnelle marquée par une violenceexacerbée.

Sébastien Schreurs

Thérèse DesqueyrouxClaude MillerFrance, 2012, 1h50Avec : Audrey Tautou, Gilles Lellouche,Anaïs Dumoustier

Situé dans le milieu bourgeois desannées 1920, le film suit ThérèseDesqueyroux, une femme qui étouffesous le poids des conventions bourgeoiseset se débat pour se libérer de son mariagemalheureux et d'un environnement quilui semble hostile.D'après le roman de François Mauriac.J'avais gardé un souvenir très marquantdu roman de Mauriac…L'étouffement decette femme sous les conventions bour-geoises et la révolte qui l'amène à tuerson mari pose une question qui mehante : il s'agit de devenir qui l'on est,mais qui est-on vraiment ? Toute lafamille va se liguer pour camoufler lecrime et retrouver l'ordre bourgeois. Àla fin, Thérèse reste face à elle-même,criminelle mais libre. C'est une grandetragédie amorale. (Claude Miller)Classique sans être académique, cetteThérèse Desqueyroux offre un beau por-trait de femme. Miller fait de Thérèseune Emma Bovary bordelaise, admira-blement campée par Audrey Tautou quitrouve l’un de ses plus beaux rôles. Lasatire très chabrolienne de la bourgeoisieprovinciale donne droit à des séquencesréjouissantes, dans lesquelles CatherineArditi, Francis Perrin ou AnaïsDemoustier composent des personnagesemblématiques d’un jeu de massacresocial. Portrait au vitriol d’une aliéna-tion, cette oeuvre termine en beauté lafilmographie d’un artiste inspiré.

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Mayazuki KojimaJapon, 2012, 1h35

Adapté d’un livre paru en Chine en2005, Le Chien du Tibet raconte lavie de Tezin, 10 ans, contraint dequitter la ville pour vivre avec son

père au Tibet. Ce changement brutal de mode de vie est rendu moinsdifficile depuis qu’il a rencontré un merveilleux chien aux poils dorés.

La boîte à maliceKoji YamamuraJapon, 1993-1999, 38mn

Si on ouvrait cette boîte àmalice… On y trouverait des

oiseaux espiègles, un petit chien ou encore un crocodilehirsute qui a mal aux dents… Cinq films d'animationréalisés de 1993 à 1999 : Une Maison, Les Sandwiches,Imagination, Kipling Junior et Quel est ton choix ?

Frankenweenie Tim BurtonUSA, 2012, 1h27

Comment redonner la vie à Sparky, adorablepetit chien ? Victor reprend la méthode du doc-teur Frankenstein et parvient à réanimer la bête.Mais ce cabot rafistolé n’est pas du goût de toutle monde. Une belle histoire d’os et d’amitié !Frankenweenie était déjà le héros d'un court-

métrage de 1984, lorsque Burton travaillait encore comme animateurpour les studios Disney. En 2012, le Frankenweenie nouveau a tout del'histoire ancienne, et une allure caractérisée de revanche.Tim Burton reconstitue son monde habituel, où le fantastique gothiquecoudoie l'absurde, et où l'humour a toujours une tonalité inquiétante.Le réalisateur des Noces funèbres et de L'Etrange Noël de MonsieurJack nous livre un film d’animation en marionnettes. L'avantage ? Lerythme. Pas de temps mort, pas de ralentissement pour faire joli (lepéché mignon de Burton), quatre-vingt-sept minutes d'allegro vivace !

A partir de 9/10 ans

Les cinq légendesPeter RamseyUSA, 2012, 1h37

Les Cinq Légendes racontel’aventure fantastique

d’un groupe de héros, tous doués de pouvoirsextraordinaires. Lorsque Pitch, un esprit maléfique,décide de régner sur le monde, ces 5 légendes vontdevoir, pour la première fois, unir leurs forces pourprotéger les espoirs, les rêves et l’imagination detous les enfants.

Lili à la découverte dumonde sauvage Seong Yoon OhCorée du Sud, 2010, 1h33

Lili, petite poule d’élevage, s’enfuit de la fermepour échapper à sa vie en cage. Protégée parBoiteaux, courageux canard sauvage, elle couve

son œuf avec amour et une fois celui-ci éclos, devient la mamanadoptive du caneton : Tivert ! Bravant les lois de la nature, ilsvont vivre ensemble d’extraordinaires aventures ! Cette adaptation d’un livre jeunesse, particulièrement célèbre, aenthousiasmé les petits Coréens lors de sa sortie à l’automne dernier.

A partir de 7 ans

A partir de 2/3 ans

A partir de 7 ans

Le chien du Tibet

Jean de la lune Stephan ScheschFrance/Allemagne, 2012, 1h35

Quittant la lune grâce à une comète, Jean de la Lune,se retrouve sur terre où on l’emprisonne. Son absencea un terrible effet : les enfants ne s’endorment plus.Après Les Trois Bigrands, le deuxième long métrageadapté d’un album de Tomi Ungerer.

A partir de 6 ans

Sortie nationale

LE GRAND ÉCRAN DES PETITS...

En 2D et 3D

En 2D et 3D

A partir de 6 ans

Les mondes de RalphRich MooreUSA, 2012, 1h48

Dans une salle d’arcade, Ralph la casseest le héros mal aimé d’un jeu des années80. Son rôle est simple : il casse tout !Pourtant il ne rêve que d’une chose, êtreaimé de tous…

A partir de 6 ans

En 2D et 3D

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E S P A C E C I N E M A P R O S P E R G N I D Z A ZL’Espace Cinéma Prosper Gnidzaz propose de découvrir les évolutions techniques du cinéma, des premières

images animées à nos jours, ainsi qu’une collection d’appareils de projection dont les plus anciens datent de 1880.Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, il est un lieu de diffusion, d’animation et d’éducation à l’image.

Toutes les informations sur http://espacecinemapg.blogspot.fr

MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE Filmer la musique

!! PATTI SMITH - L’OCÉAN DES POSSIBLESAnaïs Prosaïc, 1997, 51’, documentaire Production : Morgane production, Le Sept-Art, Image resource

Jonglant avec les images d’archives, interrogeant amis etmusiciens des débuts, Anaïs Prosaïc mène une interview enplans rapprochés de la chanteuse. Un très grand moment !

!! GERSHWIN Alain Resnais, 1992, 52’, documentaire Production : A2, Telemax, Les Editions audiovisuelles

Le compositeur américain, George Gershwin, donna à la comédie musicale ses lettres de noblesse.L’histoire de sa vie et de sa gloire reflète les fastes de l’époque mythique de Broadway. En construisantson récit à partir des peintures de Guy Peellaert, Alain Resnais réalise un portrait inoubliable.

!! LES 100 ANS DE L’OLYMPIA Claude Fléouter, 1992, 67’, documentaire Production : FR3, Télescope audiovisuel, Telmondis

Témoignages d’artistes et documents d’archives rappellent que les plus grandes vedettes se sontillustrées dans la salle prestigieuse de l’Olympia : Bob Dylan, Liza Minnelli, Les Beatles, Piaf, Brel,Hallyday, Greco…

CINÉMA JEAN RENOIR, MÉDIATHÈQUE LOUIS ARAGON, CNC,IMAGES EN BIBLIOTHÈQUES, MINISTÈRE DE LA CULTURE

http://www.moisdudoc.com

ECHO’S - DECORS DE CINÉMA En résonnance avec :AUGUSTINE, ROYAL AFFAIR, LES LIGNES DE WELLINGTON,

LES HAUTS DU HURLEVENT, THERESE DESQUEYROUX

!! LE VOYAGE SURPRISE D’ALEXANDRE TRAUNER Teri When-Damisch, 1991, 50’, documentaire Production : Télé- Europe, Ina, La Sept, A2, NBDC

Portrait d’Alexandre Trauner, célèbre décorateur d’Hôtel duNord, Quai des brumes, Les enfants du paradis.

!! DEAN TAVOULARIS, LE MAGICIEND’HOLLYWOOD Clara Kuperberg, Robert Kuperberg, 2003, 52’, documentaire Production : Program 33, Ciné Cinéma

Cité au générique de plus de trente films- la plupart de ceux de F. F. Coppola, Bonnie and Clyde d’A. Penn,La neuvième porte de R.Polanski- Dean Tavoularis est l’un des chefs décorateurs les plus courus d’Hollywood.

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PATRIMOINE CINEMATOGRAPHIQUE Cycle IV

15h30 15h30 14h30PATTI SMITH - L’OCEAN DES POSSIBLES

GERSHWIN

M AR. 13 MERC. 14 SAM. 17 DIM. 18 MARDI 13 AU DIMANCHE 18 NOVEMBRE

14h30/15h30 14h30 14h30

14h30LE VOYAGE SURPRISE D’ALEXANDRE TRAUNER

MAR. 11 MERC. 12 SAM. 15 DIM. 16MARDI 11 AU DIMANCHE 16 DECEMBRE14h30/15h30 14h30/15h30 14h30/15h30LA RUEE VERS L’OR/LES TEMPS MODERNES

14h30DEAN TAVOULARIS, LE MAGICIEN D’HOLLYWOOD

MAR. 18 MERC. 19 SAM. 22 DIM. 23MARDI 18 AU DIMANCHE 23 DECEMBRE14h30/15h30 14h30/15h30 14h30/15h30LA RUEE VERS L’OR/LES TEMPS MODERNES

14h30DEAN TAVOULARIS, LE MAGICIEN D’HOLLYWOOD

MAR. 25 MERC. 26 SAM. 29 DIM. 30MARDI 25 AU DIMANCHE 30 DECEMBREBonnes Fêtes ! 14h30/15h30 14h30/15h30LE DICTATEUR/MONSIEUR VERDOUX

14h30DEAN TAVOULARIS, LE MAGICIEN D’HOLLYWOOD

MAR. 1 MERC. 2 SAM. 5 DIM. 6MARDI 1 AU DIMANCHE 6 JANVIERBonnes Fêtes ! 14h30/15h30 14h30/15h30LE DICTATEUR/MONSIEUR VERDOUX

14h30LE VOYAGE SURPRISE D’ALEXANDRE TRAUNER

MAR. 27 MERC. 28 SAM. 1 DIM. 2MARDI 27 NOVEMBRE AU DIMANCHE 2 DECEMBRE

15h30 15h30 15h30THE KID/L’OPINION PUBLIQUE

Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.

14h30 14h30 14h30CHAPLIN LES ANNEES SUISSES

14h30LE VOYAGE SURPRISE D’ALEXANDRE TRAUNER

MAR. 4 MERC. 5 SAM. 8 DIM. 9MARDI 4 AU DIMANCHE 9 DECEMBRE

15h30 15h30 15h30THE KID/L’OPINION PUBLIQUE14h30 14h30 14h30CHAPLIN LES ANNEES SUISSES

HOMMAGE A CHARLIE CHAPLIN!! CHARLIE CHAPLIN, LES ANNÉES SUISSES

Felice Zenoni, 2002, 56’, documentaire En 1952, chassé des États-Unis à cause de ses sympathies communistes, C. Chaplin s’installe en Suisse avec sa famille. Composé de films de famille, d’interviewsdes enfants, collaborateurs et amis, ce documentaire lève le voile sur cette partie peu connue de la vie du cinéaste. Des images d’archives exceptionnelles.

!! THE KID - AVEC LA PARTICIPATION D’ABBAS KIAROSTAMIAlain Bergala, 2002, 26’, documentaire

Un documentaire conçu en deux volets. Le premier présente The Kid comme une auto-analyse de Chaplin. Le deuxième donne la parole au cinéasteA. Kiarostami qui étudie la morale du récit et la mise en scène tout en montrant les survivances dans son propre cinéma.

!! A WOMAN OF PARIS (L’OPINION PUBLIQUE) - AVEC LA PARTICIPATION DE LIV ULLMANNMathias Ledoux, 2003, 26’, documentaire

L’Opinion publique (1923), premier film produit par la société les Artistes Associés est aussi “le premier film réaliste du cinéma” selon le cinéaste Michael Powell.

!! THE GOLD RUSH (LA RUÉE VERS L’OR) - AVEC LA PARTICIPATION D’IDRISSA OUEDRAOGOSerge le Péron, 2002, 26’, documentaire

Filmés au Burkina, les visages émerveillés d’enfants découvrant La ruée vers l’or prouvent que le personnage de Charlot dépasse les différences culturelles.

!! MODERN TIMES (LES TEMPS MODERNES) - AVEC LA PARTICIPATION DE LUC ET JEAN-PIERRE DARDENNEPhilippe Truffault, 2003, 26’, documentaire

En 1933, C. Chaplin écrit des articles sur les dangers de la machine utilisée pour le seul profit. Ces derniers l’aideront à écrire le scénario des Temps modernes.Tout en pointant les aspects sociaux du film, Luc et Jean-Pierre Dardenne en font l’analyse cinématographique.

!! THE GREAT DICTATOR (LE DICTATEUR) - AVEC LA PARTICIPATION DE COSTA-GAVRASSerge Toubiana, 2003, 26’, documentaire

Sorti à New York en 1940, le premier film parlant de Chaplin connaît un succès retentissant. Pourtant, au départ, l’engagement politique de Chaplin contretoute dictature est mal reçu : la presse et Hollywood blâment le projet et il produit le film seul.

!! MONSIEUR VERDOUX - AVEC LA PARTICIPATION DE CLAUDE CHABROL Bernard Eisenschitz, 2003, 26’, documentaire

Bernard Eisenschitz utilise de nombreuses archives et s’arrêtant sur certains plans, il recourt aux analyses d’un Claude Chabrol goguenard, lui-mêmeréalisateur de Landru et fervent admirateur de Chaplin.Une série de documentaires issus de la collection “Chaplin aujourd’hui” conçue par Serge Toubiana. MK2TV, Scéren CNDP, France 5, Roy Export Company Establishment.

15h30 15h30 14h30GERSHWIN

LES 100 ANS DE L’OLYMPIA

M AR. 20 MERC. 21 SAM. 24 DIM. 25MARDI 20 AU DIMANCHE 25 NOVEMBRE14h30 14h30 14h3015h30

Cinéma Jean RenoirRue Jean Renoir - Martigues

cinéma 09 63 00 37 60répondeur 08 92 68 03 71

adminis. 04 42 44 32 21e-mail : [email protected]

Prix des places : 5 EurosAdhérents, chomeurs, étudiants,

+ de 60 ans : 4 EurosEnfants (-13 ans) : 3,20 Euros

Abonnement 10 séances 43 EurosPass jeune (- 25 ans) 8 films 25,60 EurosProjections 3D : + 1 Euros (lunettes)

Mardi, mercredi, samedi et dimanche

10h-12h / 14h30-18h30

Tél : 04 42 10 91 304, rue du Colonel Denfert

13500 - MARTIGUES

E S P A C E C I N E M A P R O S P E R G N I D Z A Z

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PROGRAMME DU 14 NOVEMBRE 2012 AU 8 JANVIER 2013

Evénements Jeune Public Filmer la MusiqueVacances Scolaires+férié

19h00 17h00 21h00 19h00CÉSAR DOIT MOURIR16h30 20h30 18h30 21h00 19h00 20h30AMOUR

18h30 17h00LE LABYRINTHE DE PAN16h00 19h00 20h30GERHARD RICHTER - PAINTING

14h30 15h00 15h00LILI

MERC. 14 JEU. 15 VEND. 16 SAM. 17 DIM. 18 LUN. 19 MAR. 20MERCREDI 14 AU MARDI 20 NOVEMBRE20h30 19h00 17h00 21h00IN ANOTHER COUNTRY

18h30 21h00 19h00 17h00 19h00AUGUSTINE16h30 21h00 19h00LE LABYRINTHE DE PAN

20h30CINÉ CONCERT : LES ARCHERS17h00 17h15GERHARD RICHTER - PAINTING

15h30 16h30 16h00LA BOITE À MALICE

MERC. 21 JEU. 22 VEND. 23 SAM. 24 DIM. 25 LUN. 26 MAR. 27MERCREDI 21 AU MARDI 27 NOVEMBRE

20h30 19h00 21h00 19h00 21h00 18h00J'ENRAGE DE SON ABSENCE

20h30 16h00 16h00LES LIGNES DE WELLINGTON21h00 18h45 17h30 19h00 19h00APRÈS MAI

19h00CINÉ CONCERT : LE SILENCE AVANT BACH17h00 15h00LE CHIEN DU TIBET

MERC. 5 JEU. 6 VEND. 7 SAM. 8 DIM. 9 LUN. 10 MAR. 11MERCREDI 5 AU MARDI 11 DÉCEMBRE18h30 19h00 21h00 19h30 17h00 21h00LA CHASSE

21h00 18h30 16h45TABOU18h45 16h00 20h45 18h45 19h00LES HAUTS DE HURLEVENT16h00 18h00 21h00AU-DELÀ DES COLLINES14h30 14h00 14h00 15h00/17h00 15h00 15h00 20h30JEAN DE LA LUNE

MERC. 19 JEU. 20 VEND. 21 SAM. 27 DIM. 28 LUN. 29 MAR. 30SAM. 22 DIM. 23 LUN. 24 MAR. 25MERCREDI 19 AU MARDI 25 DÉCEMBRE20h45 16h45LE MÉPRIS

16h45 21h00 17h00TABOU19h00 20h45 17h00 17h00 16h30THÉRÈSE DESQUEYROUX21h00 19h00 19h00 18h30COGAN : LA MORT EN DOUCE15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 20h30JEAN DE LA LUNE

MERC. 19 JEU. 20 VEND. 21 SAM. 27 DIM. 28 LUN. 29 MAR. 30MERC. 26 JEU. 27 VEND. 28 SAM. 29 DIM. 30 LUN. 31 MAR. 1MERCREDI 26 DÉCEMBRE AU MARDI 1 JANVIER17h00 19h00 21h00 19h00LES BETES DU SUD SAUVAGE

Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée.

18h30 16h00 18h30 21h00 17h00 21h00 18h00ROYAL AFFAIR20h30INSIDE JOB

16h30 18h30 19h30TRAVIATA ET NOUS19h00 20h30MUSÉE / FRAC AVEC ALAIN RIVIÈRE

14h30 17h00 14h30LE CHIEN DU TIBET16h00 16h00LA BOITE À MALICE

MERC. 28 JEU. 29 VEND. 30 SAM. 1 DIM. 2 LUN. 3 MAR. 4MERCREDI 28 NOVEMBRE AU MARDI 4 DÉCEMBRE21h00 21h00 19h00 19h00AUGUSTINE

16h00 16h30 21h00 16h30 21h00LES HAUTS DE HURLEVENT 18h30 18h45 16h30APRÈS MAI20h45 16h00 19h00AU-DELÀ DES COLLINES

19h00 19h00SOIRÉE MARTIGUES : HISTOIRE ET CINÉMA20h30SOIRÉE ARAGON : LE MEPRIS

14h30 / 2D 15h00 / 2D 15h00 / 3DFRANKENWEENIE

MERC. 12 JEU. 13 VEND. 14 SAM. 15 DIM. 16 LUN. 17 MAR. 18MERCREDI 12 AU MARDI 18 DÉCEMBRE21h00 19h00 18h30 18h30LA CHASSE

19h00 21h00 19h00 19h00 17h00 19h00LES BETES DU SUD SAUVAGE17h00 18h45 17h00 20h45TABOU20h45 17h00 20h45 19h00 19h00COGAN : LA MORT EN DOUCE

14h15 / 2D 15h00 / 3D 11h00 / 2DLES CINQ LÉGENDES15h00 / 2D 15h00 / 3D 15h00 / 2DLES MONDES DE RALPH

MERC. 19 JEU. 20 VEND. 21 SAM. 27 DIM. 28 LUN. 7 MAR. 8MERC. 2 JEU. 3 VEND. 4 SAM. 5 DIM. 6MERCREDI 2 AU MARDI 8 JANVIER16h00 20h45 21h00LES LIGNES DE WELLINGTON