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Comité économique et social européenSection spécialisée «Agriculture, développement rural et environnement»

Programme de travail NAT 2015-2018 mis à jour

(Octobre 2016)Par rapport au précédent mandat, trois évolutions récentes doivent être prises en considération au moment de définir les priorités de la section NAT:

1. le 27 septembre 2015, la communauté internationale a adopté le «programme de développement durable des Nations unies à l’horizon 2030». Celui-ci comporte 17 objectifs de développement durable (voir annexe), qui ne concernent pas seulement les domaines de compétence de la section NAT mais les activités du CESE dans son ensemble;

2. le train de mesures «Mieux légiférer», adopté par la Commission européenne le 19 mai 2015, accorde une place bien plus importante que par le passé à l'évaluation des politiques. Lors de sa réunion du 15 septembre 2015, le Bureau du CESE a décidé de lancer une nouvelle activité d'évaluation des politiques de nature essentiellement qualitative et ex post afin de compléter les travaux de la Commission et du Parlement en la matière;

3. il convient de tourner le dos à l'approche cloisonnée dans le cadre de la procédure d'élaboration des avis et, bientôt, de la procédure d'évaluation des politiques. La plupart des thèmes abordés aujourd’hui sont vastes et concernent plusieurs sections, sinon toutes. L’ODD et la section NAT doivent promouvoir et diffuser de nouvelles approches visant à faciliter le travail participatif au sein du Comité dans son ensemble . Une plus grande coopération avec le comité de pilotage de la stratégie Europe 2020 est également nécessaire, notamment afin de mettre en œuvre le programme de développement durable des Nations unies à l'horizon 2030.

Objectif général: améliorer le travail législatif de la section NAT

En conséquence de ce qui précède, la section NAT devrait entreprendre de réformer ses méthodes de travail pour permettre l'expression de points de vue plus divers que ceux des groupes qui y sont représentés. La création de groupes informels de membres qui partageront des informations et des idées relatives à des questions spécifiques sur le programme de travail de la section NAT s'en trouvera ainsi facilitée. Les méthodes employées pour recueillir les points de vue de membres extérieurs aux groupes d'étude devraient être souples et encourager les contributions actives à tous les stades de l'élaboration des avis. Il s'agit là d'un point d'une importance fondamentale pour relever les objectifs prioritaires interdépendants qui s'inscrivent dans le programme de développement durable des Nations unies à l'horizon 2030. En outre, tant les avis que les évaluations des politiques effectuées par la section NAT devront s'appuyer sur des interactions plus substantielles et davantage en phase avec la société civile. Les membres de la section NAT devraient être encouragés à agir comme ambassadeurs du CESE auprès de l'organisation de la société civile nationale dont ils dépendent et de ses réseaux.

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Si la principale mission de la section NAT est de présenter des avis sur des propositions législatives et non législatives, il n'en est pas moins possible de définir des priorités supplémentaires qui compléteraient les travaux en cours sur les politiques européennes ou leur apporteraient une valeur ajoutée. L'approbation des prochains avis d'initiative et des prochaines évaluations des politiques devra respecter des critères stricts de qualité et de pertinence.

Le présent programme de travail intègre les priorités définies dans ceux de l'observatoire du développement durable et du groupe d’étude permanent (GEP) sur les systèmes alimentaires durables1.

Les principales priorités de la section NAT sont les suivantes:

1. La politique agricole commune (PAC)

En 2016, la section a commencé à se préparer à la prochaine révision ou réforme de la PAC pour l'après 2020. La section a adopté une approche proactive en ce qui concerne la préparation du la future PAC post-2020 et s'est impliquée depuis le début dans la formulation de l'élaboration des politiques. La simplification de la PAC fait l'objet d'un avis exploratoire demandé par la Commission européenne en septembre 2015. Un an plus tard, dans le cadre du réexamen du cadre financier pluriannuel (CFP), la Commission a publié une série de mesures visant à simplifier la PAC. La Commission doit présenter pour fin 2018 au plus tard, avant l'expiration des dispositions du «paquet lait» en 2020, un rapport au Parlement européen et au Conseil concernant l'évolution de la situation sur le marché des produits laitiers. Le CESE attend du rapport qu'il examiner la manière de parvenir à un système de contrôle simplifié et plus clair.

Mesures possibles: évaluation des facteurs de base déterminant l’évolution de la PAC après 2020, évaluation du budget pour la PAC lors du prochain CFP également; audition publique sur la PAC après 2020; travail continu sur les futures propositions de la Commission pour une prochaine PAC (communication ou livre blanc sur les options possibles attendues en été 2017; proposition législative pour une PAC après 2020 qui pourrait être présentée seulement après 2017, en liaison avec la proposition sur le prochain CFP); mesures de suivi appropriées aux travaux précédents sur le secteur laitier dans le contexte du rapport à venir sur le fonctionnement du marché du lait et/ou l’activité sur le fonctionnement général des marchés agricoles et la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire (par exemple: audition, travail sur les initiatives politiques et législatives); évènement organisé conjointement avec le Conseil Européen des Jeunes Agriculteurs.

1 En juillet 2016, le groupe d’étude permanent sur la sécurité alimentaire a été rebaptisé «groupe d’étude permanent sur les systèmes alimentaires durables», afin de refléter un champ d’action plus large, qui ne porte pas seulement sur la sécurité de l’approvisionnement alimentaire, mais également sur la promotion de systèmes alimentaires plus durables, plus résilients, plus sains, plus équitables et plus respectueux du climat.

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1.1 Commerce de produits agricoles

La section NAT va continuer son analyse attentive du chapitre agricole des accords commerciaux négociés par l'UE ainsi que l'incidence de ces derniers sur les producteurs et les consommateurs de l'UE, en accordant une attention particulière aux questions de sécurité des aliments (MSP). L'agriculture s'est révélée une pierre d'achoppement considérable lors des négociations commerciales. Procéder à un examen approfondi du rôle de l'agriculture dans les négociations hors OMC constituerait une étape décisive. L'échec au niveau multilatéral ouvre la voie aux accords régionaux (le partenariat transpacifique a déjà été conclu et d'autres accords commerciaux régionaux importants sont en cours de négociation - PTCI, accord UE-Japon, Partenariat économique intégral régional (PEGR) en Asie, notamment).

Mesures possibles: promotion de l’opinion NAT/679 au vu du statut de priorité accordé aux affaires agricoles par le commissaire Hogan.

1.2 Une production agricole durable

Une série d'initiatives doit être mise en œuvre de manière plus intégrée, notamment par l'intermédiaire de politiques efficaces pour une agriculture durable, de nouvelles pratiques de gestion des sols, de la gestion de l'eau, de la création d'emplois dans les zones rurales, d'un soutien à l'éducation et à la formation continues (EFC) pour les petits exploitants, les femmes et les jeunes, de régimes fonciers sûrs, d'une activation de la demande de denrées alimentaires de qualité, etc. La promotion d’une production agricole durable doit également s’inscrire dans le cadre d’une politique alimentaire plus globale (voir ci-dessous).

Mesures possibles: intégration des préoccupations et des solutions envisageables concernant la production agricole durable dans toute nouvelle initiative relative à la PAC; suivi de l'avis NAT/632 du CESE sur l'accaparement des terres et l'agriculture familiale.

2. Un développement territorial équilibré

La section NAT doit continuer à jouer un rôle actif dans la promotion d'un développement plus équilibré de toutes les régions de l'UE. L'objectif général est d'accroître l'attractivité des zones rurales, lesquelles devraient faire office de ralentisseur face à l'accélération du processus d'urbanisation en Europe. Afin de retenir les jeunes dans les zones rurales, les jeunes agriculteurs et les autres chefs d'entreprise ont besoin d'incitations et de perspectives. La section NAT pourrait contribuer indirectement au débat sur l'immigration en examinant les moyens d'atténuer les effets de la crise migratoire par l'intégration des réfugiés et des demandeurs d’asile dans les zones rurales. De même, elle pourrait contribuer indirectement à faire en sorte que les infrastructures numériques des zones rurales, y compris les services fixes et mobiles de données à large bande, soient considérées comme une condition préalable à toute politique ou action visant à stimuler la croissance et l'emploi à l'échelle de l'UE. De fait, l'accès aux services d'intérêt général et aux infrastructures essentielles (infrastructures de transport, informatiques, etc.) est une condition préalable nécessaire. De nouvelles activités économiques diversifiées et à forte intensité de main-d'œuvre, telles que le tourisme, sont amenées à compléter l'agriculture comme source principale de revenus dans les zones rurales.

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Le tourisme rural, dont les ressorts diffèrent totalement de ceux du tourisme urbain ou côtier, est essentiel pour offrir aux zones reculées des perspectives économiques et sociales positives. La section NAT pourrait explorer les moyens de promouvoir le tourisme durable ou écologique afin de soutenir le développement économique des zones rurales. De même, l'industrie forestière et la bioéconomie font partie intégrante des économies et des sociétés rurales. Toutes deux contribuent de manière significative à un développement équilibré des zones et des communautés rurales, notamment par le biais des micro-entreprises et des petites entreprises.

Mesures possibles: contribuer à un éventuel (et hautement nécessaire) livre blanc sur les territoires ruraux, en s’appuyant sur l’élan lors de la conférence Cork+20 coorganisée avec le CdR le 9 novembre 2016; saisir l’occasion offerte par le rapport d’évaluation sur les programmes de développement rural 2007-2013, pour commencer à étudier, avec les parties prenantes locales et régionales, comment le principe du mécanisme de vérification de la compatibilité des mesures avec les intérêts des zones rurales sera mis en œuvre; la section NAT pourrait organiser une manifestation conjointe avec la section ECO et le CdR afin de faire pression sur les collectivités territoriales pour qu'elles allouent des fonds suffisants pour les zones rurales; préparer un avis d’initiative sur «les villages et les petites villes en tant que catalyseurs de développement rural: défis et opportunités», accompagné d’une exposition photo et d’un débat; organiser à Bruxelles en 2018 une manifestation conjointe avec le Parlement rural européen; réaliser une étude sur la réinstallation des migrants et des réfugiés dans les zones rurales au sein de l’Union.

3. Sécurité alimentaire et alimentation durable

Préoccupée par les incidences sociales, économiques et environnementales de la production et de la consommation d'aliments, la section NAT entend aborder (par l'intermédiaire de son groupe d'étude permanent sur les systèmes alimentaires durables) la question de la durabilité des systèmes alimentaires d'une manière plus globale, conformément au programme de développement durable des Nations unies à l'horizon 2030. Plus particulièrement, la section NAT continuera à promouvoir l’appel du CESE en faveur d’une politique alimentaire globale, garantissant une plus grande cohérence et une meilleure intégration des objectifs et instruments politiques liés à la question alimentaire en tenant compte des trois piliers du développement durable. Tout au long de ses travaux, la section NAT mettra en lumière l’importance de créer - ou de recréer - une culture qui reconnaisse à la nourriture sa vraie valeur, ainsi que ses implications nutritionnelles, sociales, économiques et environnementales.

L'importance de l'éducation et de la formation (s'agissant par exemple de la façon d'améliorer la qualité des aliments, de garantir la sécurité des aliments et de réduire le gaspillage alimentaire) tout au long de la chaîne d'approvisionnement sera soulignée et une étroite coopération avec l'ODD et les sections INT, REX et SOC sera assurée.

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3.1 Contribuer au développement d’une politique alimentaire globale

En promouvant une approche intersectorielle et en jouant le rôle de de forum pour la coopération et la compréhension mutuelle entre les différentes parties prenantes tout au long de la chaîne alimentaire, le GEP facilitera et encouragera le dialogue sur la nécessité de définir un cadre, en particulier dans le contexte du processus participatif d'une durée de trois ans mené par le groupe international d'experts en matière de systèmes alimentaires durables sur le thème «Vers une politique alimentaire commune au sein de l’Union».(IPES-Food).

Mesures possibles: participation active au processus IPES-Food, éventuelle manifestation conjointe avec la Commission et le CdR sur l’alimentation durable; avis d’initiative ou exploratoire sur «la contribution de la société civile au développement d’une politique alimentaire complète»; avis d’initiative ou exploratoire sur «la promotion de régimes alimentaires plus sains et plus durables».

3.2 Promouvoir des chaînes d’approvisionnement agroalimentaire plus équitables

L’alimentation durable se trouve renforcée dès lors que les chaînes d’approvisionnement alimentaire fonctionnent de manière efficace. Des systèmes alimentaires plus durables pourraient être mis en place en encourageant des relations équitables et transparentes entre les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs et en promouvant des chaînes d’approvisionnement alimentaire plus courtes. La question des déséquilibres dans les relations au sein de la chaîne d’approvisionnement alimentaire devra être abordée. Au cours des dernières années, on a constaté dans la chaîne d’approvisionnement un glissement du pouvoir de négociation, souvent à l’avantage du secteur de la distribution et au détriment des producteurs primaires. Il convient dès lors de se soucier de la position des acteurs les plus vulnérables, tels que les agriculteurs, en veillant notamment à ce que des prix permettant à ces derniers de réaliser des profits raisonnables. En particulier, il y a lieu d’adopter une législation spécifique de l’UE pour mettre un terme aux pratiques commerciales déloyales dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

Mesures possibles: suivi de l’avis NAT/680 du CESE intitulé «Promouvoir une chaîne d’approvisionnement agroalimentaire plus équitable»

3.3 Prévenir et réduire le gaspillage alimentaire

La section NAT poursuivra ses efforts en vue de promouvoir des politiques de prévention et de réduction du gaspillage alimentaire au niveau de la distribution et à celui des consommateurs, et des pertes alimentaires le long des chaînes de production et d’approvisionnement. Il œuvrera à la réalisation de l’objectif de développement durable 12.3 consistant à réduire de moitié le volume de déchets alimentaires d’ici 2030. Plus particulièrement, la diffusion et l'échange des bonnes pratiques en matière de dons alimentaires entre les États membres resteront une priorité d’action en tant que moyen de combattre la pauvreté et le gaspillage alimentaires.

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Mesures envisageables: participation active à la plateforme de l’UE sur les pertes et le gaspillage alimentaires; manifestation possible en coopération avec le CdR et la FAO afin de mettre en évidence la contribution de la société civile et des collectivités locales/régionales dans le domaine du gaspillage alimentaire, organisation d’autres activités visant à mobiliser davantage et à associer la société civile concernant la question du gaspillage alimentaire et des dons de denrées alimentaires

4. Replacer la protection de l'environnement au cœur des préoccupations politiques de l'UE

Les écosystèmes terrestres et maritimes en bon état de fonctionnement offrent des services essentiels au bien-être et à la prospérité économique des êtres humains. Or, les efforts entrepris par l'UE pour améliorer la qualité de l'air, des eaux et des sols ou limiter l'extraction non durable des ressources naturelles qu'offrent les écosystèmes se sont révélés largement insuffisants. Le problème de la piètre qualité de l'air dans de nombreuses conurbations de l'UE, qui reste sans réponse, témoigne de la nécessité d'intensifier les efforts de l’Union. Au final, la situation actuelle se traduit par une réduction de la capacité des écosystèmes à fournir des services essentiels, ce qui a des répercussions tangibles sur l'économie et la société dans son ensemble.

Mesures possibles: maintenir la pression sur la Commission pour la contraindre à obtenir des résultats plus concrets en la matière, éventuellement par des saisines ou des avis d’initiative sur les actions législatives entreprises au titre du règlement REACH et en sensibilisant davantage la société civile au lien entre la protection de l'environnement et les bénéfices qui en découlent pour la société. Le CESE pourrait également rédiger un rapport d’information sur l’évaluation des politiques afin de souligner et de rendre visibles les coûts de l’inaction et les coûts de la non réalisation par l’Union des objectifs du septième programme d’action pour l’environnement.

fournir, en janvier 2017, conjointement avec la Commission et le Comité des régions, un avis sur l’évaluation à mi-parcours du programme LIFE, qui aura lieu en juin 2017

Répondre aux saisines en se basant sur les nouvelles propositions de la Commission prévues pour le premier semestre de 2017, comme la réglementation sur les eaux résiduaires et éventuellement une révision de la directive sur l’eau potable.

5. Faire progresser la politique de développement durable

L'objectif général de la section NAT sera de faire en sorte que le programme de développement durable à l'horizon 2030 soit déployé en Europe et de promouvoir le développement durable en tant que moteur essentiel d'action politique et que catalyseur du changement en Europe. Pour y parvenir, la section s'appuiera essentiellement sur les travaux de l'ODD tout en entretenant une collaboration étroite avec l'ensemble des sections du Comité et la CCMI. Cette approche transversale reflète le fait que le développement durable concerne à la fois les personnes, la planète et la prospérité et que les objectifs de développement durable visent notamment à éradiquer la pauvreté, à garantir de bonnes conditions de santé, une éducation inclusive et l'égalité entre les hommes et les femmes ainsi qu'à protéger les ressources naturelles.

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Mesures possibles: des activités permettant de communiquer le programme des Nations unies à l'horizon 2030 à toutes les sections et aux autres organes du CESE au moyen d'actions d'information entreprises par le président de l'ODD et d'activités menées par les membres de l'ODD dans les sections se poursuivront.

5.1 Une nouvelle initiative de la Commission pour un avenir européen durable

Cette nouvelle initiative, telle qu'annoncée dans le programme de travail de la Commission pour 2016, vise à garantir la croissance économique et la viabilité sociale et environnementale de l'Europe au-delà de l'horizon 2020, en tenant compte du réexamen de la stratégie Europe 2020 et de la mise en œuvre interne et externe des objectifs de développement durable des Nations unies.

Mesures possibles: en s’appuyant sur sa contribution à la préparation de l’initiative de la Commission «Prochaines étapes pour un avenir européen durable» au moyen d’un avis exploratoire et de deux conférences, l’ODD devra évaluer l’initiative annoncée par la Commission et tirer des conclusions pour les initiatives ultérieures. En outre, à travers l’avis d’initiative SC/047, rédigé conjointement par les responsables de l’ODD et du comité de pilotage Europe 2020, le CESE présentera en 2017 une réflexion sur les processus de transition à long terme conduisant à un nouveau modèle économique et une Europe durable 2030/2050.

5.2 Gouvernance participative pour le développement durable

La création d'un mécanisme solide de gouvernance participative pour les objectifs de développement durable, telle que proposée dans le rapport d'information NAT/663. Concrètement, le Comité cherchera à mettre en place un Forum européen du développement durable, une plateforme qui permettrait à un large éventail d'organisations et d'acteurs de la société civile de participer à la mise en œuvre et au suivi des objectifs de développement durable dans l'UE. Cette plateforme donnera également au Comité l'occasion de renforcer son rôle de médiateur de la société civile chargé d'assurer une meilleure élaboration et une meilleure mise en œuvre des politiques.

Mesures possibles: en se basant sur la proposition formulée dans l’avis exploratoire NAT/678 sur la création d’un Forum sur le développement durable en Europe, il conviendrait de mettre sur pied concrètement ce forum en partenariat avec la Commission et les groupes principaux des parties intéressées. Il est envisagé d’organiser une première réunion du forum au premier semestre de 2017.

5.3 Changement climatique

La mise en œuvre des conclusions du sommet de Paris sur le changement climatique (COP 21) représentera un enjeu important et une priorité de travail pour les années à venir. Comme lors du mandat précédent, la section NAT accordera une attention particulière à la participation de la société civile à la mise en œuvre de l'accord de Paris, à la constitution de coalitions avec les parties prenantes, à l'intégration des considérations liées au climat dans toutes les politiques de l'UE et à la promotion de la transition vers une économie à faible intensité de carbone fondée notamment sur les énergies renouvelables et sur une agriculture durable. L'accent sera mis également sur l'adaptation au

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changement climatique, en s'intéressant particulièrement à l'utilisation des terres (UTCATF: utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie), dans la perspective de la décision à venir sur la répartition de l'effort.

En juillet 2016, le CESE a adopté l’avis «Construire une coalition entre la société civile et les collectivités infranationales pour concrétiser les engagements de l'accord de Paris» (Rapporteur: Ribbe/Caño Aguilar; NAT/684). Il s’agit également de l’axe principal des travaux actuellement menés par les quatre copilotes de la coalition internationale pour une gouvernance multiacteurs en matière de climat: le CESE, le CdR, l’OCDE et le Comité 21. Cette coalition vise à faciliter le dialogue et les partenariats multipartites comme moyen d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris et de la rendre plus efficace et plus participative. En outre, elle a pour objectif de définir les obstacles et les problèmes rencontrés par des acteurs non étatiques ou infranationaux et de proposer les conditions qui permettraient le succès de l’entreprise. Elle lancera également une réflexion sur les éléments d’un cadre global permettant de faire concorder les actions gouvernementales et non gouvernementales sur le long terme, ce qui aiderait à atteindre les objectifs d’un développement à faibles émissions de carbone et à l’épreuve du changement climatique. Les quatre partenaires ont organisé sur ce thème une manifestation parallèle dans le cadre de la conférence préparatoire MedCop (Tanger, Maroc, du 18  au 19 juillet) et ont lancé officiellement le premier forum de la coalition lors du sommet intitulé «Climate Chance» (Nantes, France, du 26 au 28 septembre).

De plus, le 5 octobre 2016, une conférence participative intitulée «Vers un cadre en faveur des initiatives climatiques locales» a eu lieu au CESE, axée sur les moyens d’intensifier les actions locales en faveur du climat. Cette conférence a débouché sur de nombreuses recommandations.

Mesures possibles: participation à la COP22 dans le cadre de la CCNUCC, organisation conjointe de deux manifestations parallèles et participation à une troisième organisée par le Conseil économique, social et environnemental marocain.

Activités menées par la coalition pour une gouvernance multiniveaux et multiacteurs tout au long de l’année 2017, avec éventuellement une manifestation au printemps lors de la session de la CCNUCC qui aura lieu à Bonn, le cas échéant, en s'appuyant sur une étude. L’étude constituerait une contribution importante pour les travaux de la coalition en fournissant des données sur les partenariats multiacteurs existants dans le domaine du climat, ainsi qu’une analyse des obstacles et des conditions de réussite pour une coopération efficace entre partenaires multiples relevant de plusieurs niveaux de gouvernance. Elle proposerait les éléments d'une boîte à outils destinée aux partenariats multipartites dans le domaine du climat de manière à ce qu’ils puissent être les catalyseurs d’une mise en œuvre accélérée d’actions concrètes (changement d’échelle, reproduction et extension). Les résultats de l’étude seraient utilisés par la coalition pour soutenir la création de plateformes multiniveaux/multipartites vouées au climat et au développement durable à l’échelle de la planète, ainsi que pour engager un processus de discussion avec les acteurs publics (gouvernements nationaux et organisations internationales) sur la création d’un cadre permettant de faire le lien entre des approches ascendantes et descendantes.

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Suivi après la conférence «Vers un cadre en faveur des initiatives climatiques locales» en mettant l’accent sur les conclusions tirées des contributions des participants, dont: la création d’une bibliothèque de données sur les initiatives locales en faveur du climat, la recherche d’un ambassadeur (ou d’ambassadeurs) des initiatives de la société civile en faveur du climat, le lancement d’une étude scientifique analysant les partenariats multipartites existants dans le domaine du climat ainsi que les obstacles et les conditions nécessaires à leur réussite, enquêter, conjointement avec les autres institutions de l’Union, sur la possibilité d’une plateforme de communication, afin de poursuivre le travail sur les éléments du cadre de gouvernance permettant de faire le lien entre des approches ascendantes et descendantes dans le domaine du climat.

5.4 Écologisation et décarbonisation de l'économie

La section NAT continuera de formuler des recommandations relatives à l'écologisation et à la décarbonisation de l'économie. Parvenir à la prospérité économique en respectant les limites naturelles de notre planète nécessite une transition vers de nouveaux modèles économiques à faible intensité de carbone et efficaces dans l'utilisation des ressources naturelles. La mobilisation de la société civile afin de faire progresser les solutions à faible intensité de carbone et liées à l'économie circulaire, la production d'énergies renouvelables par la société dans son ensemble («énergie citoyenne») et la transition vers des modes de consommation durables constitueront des priorités majeures à cet égard.

Mesures possibles: lancement d’une plateforme économique circulaire européenne au premier trimestre de 2017 dans le cadre d'une étroite coopération avec la Commission, qui sera poursuivie au cours des années suivantes. L’avis d’initiative SC/047 élaborera des recommandations plus développées concernant la transition vers une économie verte inclusive à long terme. Suivi possible concernant les activités menées dans les États membres de l’Union

5.5 Sociétés durables – la dimension sociale du développement durable

Le développement durable est fréquemment associé à la protection de l'environnement. Malheureusement, cette vision quelque peu limitée de la durabilité néglige souvent la dimension économique et sociale et échoue à appréhender pleinement la notion de développement économique, social et environnemental équilibré. La section NAT s'intéressera à toutes les initiatives destinées à rééquilibrer les politiques de développement durable au profit des principes d'équité et de justice future, et notamment de justice intra- et intergénérationnelle. Ce faisant, elle contribuera au débat sur le renforcement de la cohésion sociale au sein de l'UE. L'un de ses axes d'action sera de proposer de nouvelles approches garantissant que la transition vers des énergies à faible intensité de carbone se déroule de manière juste et équitable pour toutes les parties concernées, y compris les groupes les plus défavorisés. La formation sera essentielle pour garantir l'accès à des emplois décents et de qualité.

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Mesures possibles: fondée sur l’intégration d’une dimension sociale dans le développement durable promue dans l’avis NAT/693 sur le développement durable, cette approche devra être développée dans l’avis d’initiative SC/047; basée sur la réunion conjointe de décembre 2017 avec l’OMT axée sur la transition juste à une économie à faible intensité de carbone: la coopération avec des organisations externes dans ce secteur, telles que la CES, SOLIDAR, le Conseil pour l'avenir du monde (World Future Council) et le Forum européen de la jeunesse sera renforcée, notamment à travers le forum sur le développement durable et d’autres mesures.

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