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Théâtre Aimé Césaire Programme Octobre 2012 - Juin 2013

Programme Théâtre

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Programme saison 2012 - 2013

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Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013

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Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013

TARIFS THÉÂTRE

PLANNING DES REPRÉSENTATIONS

Tout public : 20 €Retraités / Etudiants / Chômeurs / Handicapés : 15 €

Enfants : 9 €Séances scolaires (matinées) : Primaires : 5 € / Lycée : 7 €

TARIFS DANSE / MUSIQUETout public : 22 €

Retraités / Etudiants / Chômeurs / Handicapés : 20 €Enfants : 15 €

En règle générale les représentations commencent à l’heure (19h30).Ouvertures des portes 1⁄4 heure avant le début du spectacle.

Les spectateurs retardataires ne pourront être placés que lors d’une interruption du spectacle en fonctionde l’accessibilité; les places numérotées ne sont alors plus garanties.

Pour des raisons de sécurité, l’accès à la salle est interdit aux enfants de moins de 3 ans.

Carte de saisonMise en place d’une carte de saisond’octobre 2012 à juin 2013.Délivrance de la carte sur demande à l’adresse email suivante : [email protected]

La carte donne droit aux tarifs suivants :ThéâtreTout Public : 15 €Retraités / Etudiants / Chômeurs / Handicapés : 12 €Musique / DansesTout Public : 20 €Retraités / Etudiants / Chômeurs / Handicapés : 15 €

Mode de règlement :- Chèque- CB à partir de 15 €- Espèces

Horaires : Bureau 1er étage- Lundi et Mardi de 8h à 15h30- Mercredi, jeudi et vendredi de 8h à 12h30

Horaires guichet, les soirs de spectacles :- 18h15 à 20h

Représentations Dates Horaires Particularités“ Capitaine Fracasse “Théâtre

9, 10, 11, 12, 13, 14Octobre

19h3016h30

Tout public

“ Les petites choses de la vie “ Danse

15, 16, 17, 22, 23, 24Novembre

19h30 Tout public

“ Marie Tudor “Théâtre

23, 24, 25, 26Janvier

19h30 Tout public

“ P’tite Souillure “Théâtre

28 Février1, 2 Mars

19h30 Tout public

“ Victor Hugo, Mon Amour “Théâtre

13, 14, 15, 16Mars

19h30 Tout public

“ Les Misérables “Théâtre

17, 18, 19Avril

19h30 Tout public

“ 7ème Rencontre Théâtre Amateur “

2 au 25Mai

19h30 Tout public

“ Bloody Niggers ! “Théâtre

13, 14, 15Juin

19h30 Tout public

“ Fête de la Musique “ 21 Juin 19h30 Tout public

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Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013

Sommaire

OCTOBRE 2012« LE CAPITAINE FRACASSE » d’après Théophile GAUTIERMise en scène Carlo BOSO - Compagnie de l’Esquisse

NOVEMBRE 2012« LES PETITES CHOSES DE LA VIE » (Danse)Compagnie Christiane EMMANUEL

JANVIER 2013« MARIE TUDOR » de Victor HUGOMise en scène de Pascal Faber - Compagnie 13

FÉVRIER 2013« P’TITE SOUILLURE » de Koffi KWAHULÉMise en scène Damien Dutrait et Nelson-Raphaell Madel - Théâtre des 2 saisons

MARS 2013« VICTOR HUGO, MON AMOUR » Correspondances de Victor HUGOMise en Scène de Jacques Decombe – Compagnie Anthéa Sogno

AVRIL 2013« LES MISÉRABLES » de Victor HUGOMise en scène Philippe PERSON - Compagnie Philippe PERSON

MAI 20137 ème RENCONTRE DE THÉÂTRE AMATEUR

JUIN 2013 - Centenaire Aimé Césaire« BLOODY NIGGERS ! » de Dorcy RugambaMise en scène Jacques Delcuvellerie - Compagnie du Groupov

FÊTE DE LA MUSIQUE : 21 juin 2013

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Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013

Octobre 2012Avant-Propos

La saison 2012-2013 au théâtre de Fort-de-France sera celle du cycle Victor Hugo,

dramaturge, poète, homme engagé dans le combat social. Ces caractéristiques

ne sont pas sans rappeler celles d’Aimé Césaire dont le souffle guidera aussi notre

saison théâtrale car 2013 sera l’année de son centenaire.

Victor Hugo : 1802- 1885 ; Aimé Césaire : 1913 - 2008 ont des thématiques communes :

• L’Identité

• L’Egalité

• La Justice

« Le théâtre en liberté » de Victor Hugo, « Les armes miraculeuses » d’Aimé Césaire. Nous

proposons un répertoire intemporel et soutenons la création dans la diversité.

Les spectacles programmés, un différent chaque mois, sont aussi des vecteurs de leurs

pensées.

Leur saison théâtrale et la vôtre, cher public d’octobre 2012 à juin 2013 est ici présentée

et nous vous attendons nombreux à nos représentations.

Michèle CESAIREDirectrice Artistique

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Octobre 2012

LE CAPITAINE FRACASSEDe Carlo BOSO D’après Théophile GAUTIER

En faisant renaître de ses cendres le Baron de Sigognac, alias le Capitaine Fracasse, la troupe de l’Esquisse renoue avec la tradition du théâtre épique et populaire, dans un feu d’artifice de joie, de drame, d’escrime et de chants pour le bonheur de tous les spectateurs.

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“Le Capitaine Fracasse“D’après Théophile Gautier

OCTOBRE 2012

Mardi 9, mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12, samedi 13 à 19h30Dimanche 14 à 16h30

Spectacle de Commedia dell’Arte d’après T. Gautier

Adaptation et mise en scène Carlo BosoMaître d’armes Raoul BillereyProfesseur de chants Benoît Combes / Maïté FagetScénographie NikosLumières Michaël HarelCostumes Valérie Gosselin / Sophie PlawczykConception technique Stefano Perocco, masques et tréteau

AvecJulien Ancora, Marquis de Bruyère / LampourdeFrank Biagiotti, Duc de VallombreuseNicolas Dandine, Baron de Sigognac / Capitaine FracasseMarc Faget Blazius / Pierre / Matamore / Le PrinceSandrine Hatamoto Marquise de bruyèreJérôme Jalabert HérodeMelha Mammeri-Bossard IsabelleMirabelle Miro ZerbineOlivier GoirandJade Ros Chiquita

Durée 1h40

Compagnie théâtrale de l’Esquisse

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“Le Capitaine Fracasse“

Note de mise en scène

« Mettre en scène le Capitaine Fracasse, avec la Compagnie de l’Esquisse, c’est pour moi l’occasion de renouer avec les grands personnages qui ont fait l’histoire de la Com-media dell’Arte. En effet, le Capitaine Fracasse, comme Scaramouche et Cyrano, fait partie des héros mythiques, ancrés dans la mémoire historique du public. Le réadapter aujourd’hui, pour la scène, constitue pour nous tous un formidable pari.L’option de mise en scène, que j’ai choisie, est de faire dérouler l’action dramatique dans les années trente ; il s’agit de l’histoire d’une troupe de théâtre ambulant qui décide de jouer sur la place d’un village imaginaire le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier.Cette option qui s’inspire de l’action des troupes légendaires telles que le chariot de Thespis, et plus récemment la Baraka de Garcia Lorca, nous donne la possibilité de faire découvrir au public les coulisses du théâtre, avec tous ses déchirements, accidents vo-lontaires ou non, passions et jalousies.Afin de maintenir vivant le lien avec l’histoire du théâtre, j’ai demandé à un vieux com-pagnon de route de m’accompagner dans cette nouvelle aventure. Il s’agit de Raoul Billerey, co-réalisateur du Capitaine Fracasse de Marcel Maréchal, et interprète aux cô-tés de Jean Marais dans la version cinématographique.C’est à nous aujourd’hui de passer le témoin à une jeune troupe comme l’Esquisse, afin que le Capitaine Fracasse puisse faire revivre ses aventures au public de Gascogne, de France et du monde entier. »

Carlo Boso

L’équipe artistique

Carlo Boso, direction artistique

Formé à l’école du Piccolo Teatro de Milan, il fut le directeur artistique du Teatro de Porta Romana de Milan. Il a été de la programmation théâtrale du carnaval de Venise pendant plusieurs années. Il a dirigé une centaine de pièces d’auteurs, une trentaine de pièces de Commedia dell’Arte ainsi que plus de 120 stages de formations théâtrales dans le monde. Il a assuré la direction du festival des arènes de Montmartre à Paris et a programmé les « veillées théâtrales » qui ont eu lieu chaque année dans la ville d’Urbino en Italie. Aujourd’hui, il est directeur d’un centre culturel destiné à la promotion des arts du spectacle vivant : l’AIDAS à Montreuil.

Raoul Billerey, direction des combats

Acteur, cascadeur, Maître d’Armes mais avant tout comédien. Il s’illustre tout d’abord dans les films de cape et d’épée, aux côtés de Jean Marais à qui il prête sa lame. On le retrouve aux côtés de Jean-Claude Drouot dans la série Thierry la Fronde. Cet élève de Pierre Renoir rejoint ensuite Marcel Maréchal au Théâtre de la Criée de Marseille pour plusieurs saisons. A cinquante ans, il retrouve le cinéma où il interprète le rôle du père de Charlotte Gainsbourg dans L’effrontée de Claude Miller. Depuis plusieurs années, il règle les scènes de combat des spectacles de la Compagnie de l’Esquisse.

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Benoit Combes, direction musicale

Directeur d’ensembles vocaux et instrumentaux ; il est aussi professeur de chant choral et de piano. A la fois adaptateur et compositeur, il collabore, pour la direction musicale, à de nombreuses créations théâtrales. Sa collaboration avec Carlo Boso et son travail de recherche sur la musique dans la commedia dell’arte font de lui la référence dans ce domaine.

La Compagnie, un parcours atypique

Une aventure de cape et d’épée. Une histoire de bateleurs, de bretteurs et fer-railleurs de tous poils s’immisçant dans la commedia dell’arte et le théâtre popu-laire de divertissement, avec une fougue et une audace frisant l’inconscience.

Tout commence, en 1984, avec un groupe de jeunes comédiens toulousains. Puis, voici qu’en 1989 entre en scène Jérôme Jalabert, qui tel le Bourgeois gentilhomme esquissa quelques pas de danse sur les planches d’un petit théâtre. (...) La Compagnie se forme, s’autofinance et animée d’un feu sacré, elle brûle les planches de la région toulousaine avec un enthousiasme juvénile. Dès lors, chacun apporte son savoir-faire personnel afin de mener à bien une nouvelle aventure qui allait propulser l’Esquisse sur le devant des scènes du Grand Sud. Ce ne fut pas facile... Les critiques de certains puristes allaient bon train, méprisant cette forme de distraction trop populaire à leur goût. Malgré l’absence de subventions, ils débutent en 1993 avec le Fil à la Patte au Théâtre de la Source. Sui-vent de 1994 à 1999 : La Puce à l’oreille, le Malade Imaginaire, les Mystères du confes-sionnal, le Médecin malgré lui,...

La saison 2000-2001 voit la consécration de la troupe : 13 comédiens intermittents, plus de 170 représentations sur quatre titres, plus de 30 000 spectateurs. Ces chiffres allaient augmenter d’années en années, avec toujours cette conscience propre à l’Esquisse, du théâtre pour tous, petits et grands. La saison 2001-2002 se révèle particulièrement brillante avec la création du Capitaine Fracasse, adapté et mise en scène par Carlo Boso, ren-contre capitale qui va permettre à l’Esquisse de se pro-duire dans toute la France et à l’étranger, de découvrir les festivals (Avignon, Tréteaux de France, Arènes de Mont-martre, Versailles,...).

Mais cette collaboration n’allait pas s’en tenir là, en 2006, le maître de Commedia dell’Arte offre à la compagnie un cadeau : Public or not Public, une comédie interactive, qui permet à l’Esquisse de remercier celui qui a motivé leur passion : le Public.

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Revues de presse

La Dépêche du MidiNovembre 2001

Un délire à l’ancienneSoirée importante pour la première donnée mardi soir à Altigone. Il s’agissait des trois coups pour la création du Capitaine Fra-casse. L’expérience et la vive intelligence du metteur en scène Carlo Boso, spécialiste mondial de la comédie italienne, ont tiré de l’oeuvre de Théophile Gautier une adap-tation très libre dans le droit fil de la Com-media dell’Arte. Les rires en continu dans la salle, la participation spontanée et ininter-rompue des spectateurs, les applaudisse-ments enthousiastes au moment des saluts, le bonheur et la gaieté dans les yeux du pu-blic en ont dit tout le succès et la promesse d’un avenir aussi brillant qu’assuré.Sur la scène, une scène. Celle des tréteaux que les théâtres ambulants installaient sur les champs de foire ou les places publiques, (…). Sur cet espace, une troupe annonçant à force de porte-voix qu’elle s’apprête à jouer le Capitaine Fracasse et qui, durant près de deux heures, va mêler fiction et réalité avec espièglerie et la complicité du public, une maîtrise sans faille, une aisance étonnante et un vrai bonheur, retrouvant les ressorts de la comédie populaire du XVII° siècle. On s’aime et l’on se poursuit, on se jalouse et on s’as-sassine, on conte fleurette avec délicatesse, on vit avec exaltation, on meurt pour revi-vre aussitôt, on rit, on pleure, on chante (ma foi très bien), on court, on saute, on ferraille (c’est épatant), on prend le public à témoin, on danse, on se hait pour se réconcilier et quand on croit tout perdu, tout s’arrange par un de ces loups dont le théâtre a l’apa-nage et le secret. Ah ! quel plaisir simple et rafraîchissant. (…) La troupe de l’Esquisse, impeccable, signe avec le Capitaine Fracas-se une création de très grande qualité.

«Dans la Commedia, c’est le rire qui fait réfléchir.» Carlo Boso

La Dépêche du Midi2 Août 2002Festival de Figeac, Tréteaux de France (M. Maréchal)

L’esquisse triomphe avec Fracasse !C’est un tonnerre d’applaudissements, une invraisemblable succession de rappels qui ont conclu, mardi soir, la représentation sous le chapiteau du Puy du « Capitaine Fracasse». Un vrai triomphe pour les comé-diens de la compagnie théâtrale de l’Es-quisse grâce auxquels, il est vrai, le public a passé une excellente soirée. (…) Sous le chapiteau, une scène. Et sur la scène, une estrade. Le décor est planté, le symbole li-sible: les comédiens de l’Esquisse, troupe toulousaine sans théâtre, ont, eux aussi, fait le choix de l’itinérance. Un choix décidé-ment très présent tout au long de ce festi-val, un choix qui est aussi celui des Tréteaux. Mis en scène par Carlo Boso, maître de la

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Commedia dell’Arte, leur « Fracasse » est du bonheur à l’état pur. Deux heures de spec-tacle sans temps mort, joué sur un rythme échevelé, épuisant.Dopés par la présence dans la salle de Mar-cel Maréchal et de Raoul Billerey, mais sur-tout en phase avec un public réactif dès la première réplique, les comédiens ont fait un numéro exceptionnel ! Les voilà, avec autant de bonheur, tantôt chanteurs, tan-tôt danseurs, toujours comédiens et parfois bretteurs. Le public rit, réagit, participe et à la fin de l’envoie, touché par tant de quali-tés, applaudit à tout rompre. Un triomphe disait-on : tellement qu’au Nième rappel, la troupe, rassemblée derrière Jérôme Jala-bert, impeccable patron du « Chariot » et de ses comédiens, nous a semblé gêné d’un tel succès. Comme si leur naturelle humilité leur faisait raison garder. A tort : En Gasco-gne, où l’on aime les taureaux, les meilleurs sortent par la porte des Princes. Si, mardi soir, le chapiteau des Tréteaux avait eu une porte des princes, nul doute que sur les épaules du public, vous l’auriez emprunté pour quitter votre arène.

France Bleu – Pays Basque16 Août 2002

« Un vrai grand bonheur que ce spectacle adapté et mis en scène par Carlo Boso, d’après l’oeuvre de Théophile GAUTIER. Certes, on y retrouve les principaux person-nages du célèbre roman “ Le capitaine Fra-casse” : Le duc de Vallombreuse ou encore le Baron de Sigognac . On y perçoit l’ambiance du pays gascon qui sert de toile de fond à la pièce. On trouve surtout une performance d’acteurs dans cette comédie de fantaisie, cette Commedia dell’Arte où portant les répliques bien rentrées, bien ciselées n’ont plus rien à voir avec l’improvisation. Les 10 comédiens du Théâtre - toulousain - de l’Es-quisse y font des prouesses dans un rythme effréné: parodie, pantomime, duels, chants, (même en basque !)... Des vrais tempéra-ments dans cette troupe “faussement bi-don” qui prend volontairement de grandes libertés avec Th. Gautier et cela malgré les rappels à l’ordre d’Hérode, le patron de la Compagnie : “Seulement le texte, rien que le texte” répète-t-il. Pas un instant d’ennui, pas de temps mort, du rire en cascades, des

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répliques drôles pour tous les âges, un plai-sir simple pour les 700 spectateurs venus se divertir, se détendre en plein été; un public largement sollicité par les acteurs, un pu-blic conquis, réjoui à l’heure du baisser de rideau et de l’extinction des projecteurs. Il suffisait pour s’en convaincre d’écouter les spectateurs répéter à l’envie, en repartant vers les voitures, les meilleures répliques de la soirée cela sous le regard d’Edmond Ros-tand caché dans la charmille de sa magique propriété. »

A. Morelle

L’indépendantAoût 2002

(…) La Commedia dell’Arte ça doit être enlevé et débordant d’énergie. Alors oui, ça bouge, ça virevolte, ça se poursuit, il n’y a pas de temps mort. On passe de l’inter-mède chanté au duel d’escrime, de la farce à la tragédie grecque. Bref, chaque élément mérite les applaudissements du public. Les chorégraphies sont abouties, les chants sont beaux. (…)

M. Faliu

Sud-OuestFévrier 2003

Fracasse a la pêche !C’est un joyeux bordel. Ils sont dix mais font du bruit comme trente. Ils sont cantonnés à la petite scène du Monte-Charge mais ils pourraient investir la cour du Palais des papes. Les comédiens de l’Esquisse font d’abord plaisir à voir. Enthousiastes, bon-dissants, vifs et pétillants, ils incarnent bien l’image que l’on se fait des saltimbanques d’antan débarquant dans un village. (…)Ce décalage entre le classique de Gautier et sa représentation pourrait être simplement sympathique et original. Il devient savou-reux par le jeu de quilles auquel s’est livré Carlo Boso, dans son adaptation et sa mise en scène. (…)

Y. D.

L’Ardennais19 Novembre 2003

Le capitaine Fracasse a triomphé.Le théâtre affichait complet jeudi soir, où la compagnie l’Esquisse donnait « le Ca-pitaine Fracasse » qui a fait le bonheur des spectateurs unanimes. Applaudissements enthousiastes et spontanés, rires en continu et participation du public en sont la preuve. La mise en scène de Carlo Boso, qui avait li-brement adapté l’oeuvre de Théophile Gau-tier, était fabuleuse. Un extraordinaire travail dans le droit fil de la Commedia dell’Arte, théâtre interactif dans lequel les acteurs se sont adressés directement au public et qui, avec ses méchants et ses gentils, propose une morale finale.(…) Pendant prés de deux heures se mêlent réalité et fiction, enchevêtrant la pièce à la vie des comédiens. On se cache parfois der-rière un masque, on se courtise, se jalouse, se poursuit, court, tombe, on se gifle et s’as-sassine. Et on ferraille avec art, combats et duels à l’épée, réglés comme des chorégra-

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Novembre 2012

phies par Raoul Billerey, maître d’armes et grand spécialiste de films de cape et d’épée, laissent les spectateurs béats. (…) Tous les rôles sont d’égale importance et les dix co-médiens à englober dans le même éloge. Un travail remarquable qui a entraîné les spectateurs dans un tourbillon de rires et d’émotions.

L’EST Républicain7 Novembre 2004

Un capitaine… fracassant.Des phrases qui fusent, des comédiens qui bondissent et ferraillent,des filles séductrices et des balourds emballés, une soubrette ma-ligne et un seigneur dominateur : les ingré-dients de la commedia dell’arte continuent de former des spectacles enlevés et joyeux à l’image de ce « Capitaine fracasse ». (…)Presque deux heures époustouflantes d’un spectacle brillant et drôle, gestuelle et texte pétillants, réglés comme une horloge. (…)

D. Robert

Nord éclair1 avril 2005

Le Capitaine Fracasse au Colisée : Beau-coup de rire et de respect, des éclats de rire, un tonnerre d’applaudissements et des rappels à n’en plus finir… il fallait au moins ça pour remercier et féliciter com-me il se doit la Compagnie Théâtrale de l’esquisse. (…)De la Commedia dell’Arte comme on n’a plus l’habitude d’en voir ! Du lever de rideau à la fin du spectacle, les dix co-médiens n’arrêtent pas une seconde. Ils parlent, chantent, courent, tombent, se battent… et tout cela pour sauver Isabelle des mains de Vallombreuse. Mais ils ne sont pas les seuls acteurs. Le public a lui aussi son rôle à jouer. (…) Le charme de

la pièce tenait également aux courts mais néanmoins magnifiques intermèdes musi-caux. Alors que les lapsus, les quiproquos, les courses poursuites et les duels battent leur plein, les dix comédiens s’arrêtent. Le menton levé et la stature droite, ils inter-prètent des chansons à la mélodie douce. Leurs voix calment alors pour quelques instants les esprits avant de repartir vers le délire du théâtre épique. (…) Espérons qu’entre les nombreux éclats de rire, le pu-blic ait compris le message : l’amour et le respect doivent toujours triompher.

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Novembre 2012

LES PETITES CHOSES DE LA VIECompagnie Christiane EMMANUEL

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C r é a t i o n / D a n s e

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“Les petites choses de la vie“De la Compagnie Christiane Emmanuel

NOVEMBRE 2012

Création Chorégraphique 2012 GROUPE EXPÉRIMENTAL DE DANSE CONTEMPORAINEChorégraphie : Christiane EMMANUELAssistant et atelier théâtrale : Ricardo MIRANDADanseurs : • Lindy CALLEGARI • Livia GERCE • Robert REGINA • Laurent TROUDART • «Flexx» Fabrice VAILLANTMusiques : • préexistantes (en cours de sélection) • montage musical : Jeff BAILLARDCréation lumière : Dominique GUESDONCréations costumes : Sylviane GODYRégie plateau et costumes : Mathurin MOISSON

Jeudi 15, vendredi 16, samedi 17, jeudi 22, vendredi 23, samedi 24 à 19h30

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“Les petites choses de la vie“

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Démarche artistiqueLe spectacle « Les petites choses de la vie » est né suite aux « Impromptus » que la Compagnie Christiane Emmanuel a mis en place pour revaloriser le patrimoine mar-tiniquais. Ce projet, basé essentiellement sur un travail d’improvisation des danseurs, se déroulera en plein air à travers différentes communes de la Martinique. Influen-cées, par les regards croisés, les rencontres, les moments émouvants et gaies traver-sés tout au long d’une journée. Etroitement liées, « Les petites choses de la vie » est la continuation sur scène voire l’aboutissement de ce projet artistique débuté dans la rue. Riche de ses diverses rencontres scéniques avec le public « hors les murs », la Compagnie ne se contente plus d’apporter ses spectacles dans la rue mais innove en proposant catégoriquement d’exposer sur scène le travail de la rue. La rue, n’est plus uniquement une source d’inspiration pour les chorégraphes et les danseurs, mais la matrice même qui fait la base de leur art.

Note d’intention de la chorégrapheNos danses et musiques traditionnelles martiniquaises rythment certains moments de notre quotidien. Exemple : lasso-tè, lorézon, vidé carnaval, swarébèlè, danmié. Pa-rallèlement à cela se sont développées des musiques populaires qui enrichissent et participent quotidiennement à notre vie : zouk, reggae, hip-hop, dancehall, biguine. C’est autour de ces musiques populaires dansées ou écoutées dans des lieux publics ou privés que je souhaite orienter cette nouvelle proposition chorégraphique. Ce tra-vail de recherche débutera autour de deux ateliers distincts : l’un de sensibilisation théâtrale, et l’autre d’improvisation chorégraphique. Créer et danser en différents lieux qui nous entourent, seront proposés dans la chorégraphie : dans la rue, boite de nuit, jardins publics, bord de mer, etc..

Christiane Emmanuel

Dans un souci d’accueil et de partage, la Compagnie Christiane Emmanuel propose un moment intense sur scène avec deux chorégraphes martiniquais : Laurent TROU-DART et Jean-Hugues MIREDIN, tous deux ayant débuté leur carrière en France et au Danemark. Les voilà de «retour au pays natal». Ils présenteront une chorégraphie qui s’intitule : «Retour».

RetourCe solo questionne la problématique identitaire d’un retour au pays après des années d’absence. Le malaise de devoir s’adapter à un lieu qui normalement vous est familier, la survivance de réflexes appartenant à d’autres espaces qui sont maintenant éloi-gnés, l’impression que les certitudes sont brouillées et que seul compte le présent qui dans sa confrontation au quotidien nous reconstruit dans l’urgence des expériences et des sensations.

◆ Chorégraphie : Jean-Hugues MIREDIN◆ Danseur : Laurent TROUDART

◆ Musique : en cours◆ Lumière : Dominique GUESDON

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RENCONTRE DES PUBLICS AUTOUR DE LA DANSECONTEMPORAINE :Le public martiniquais souffre de manque d’informations concernant l’art et la danse contemporaine.En effet, l’inexistence d’école de formation professionnelle, le manque d’espace d’échan-ge et de discussion, le peu de spectacles de danse programmée à l’année, ne lui permet pas d’exercer un regard critique autour des oeuvres chorégraphiques proposées.Force est de constater la nécessité, voir le besoin vital, d’aider le grand public à mieux appréhender la danse contemporaine, l’une des expressions artistiques qui rend compte de l’état de notre société actuelle.Il s’agirait d’aider le public à développer un regard objectif sur l’oeuvre chorégraphi-que, pour dépasser la notion basique du : « j’aime » ou « je n’aime pas » et tenter de répondre à une question donnée : Que provoque-t-elle en moi?La Compagnie Christiane Emanuel se propose d’emmener la danse contemporaine à la rencontre des publics pour développer l’interactivité entre danseurs chorégraphes et public, de faire découvrir les codes de lecture de la chorégraphie.

Ces «rencontres des publics autour de la danse contemporaine» se dérouleront en deux parties : ◆ La 1ère partie : est réservée au spectacle (nouvelles créations). ◆ La 2ème partie : est réservée à l’échange avec le public.

«Comment aborder un nouveau regard ?»

◆ En1èrepartie :«Les petites choses de la vie» et «Retour». ◆ En 2ème partie : La Compagnie proposera au public avant le début du spec-tacle, un questionnaire pour susciter une autre approche du spectacle.

Proposition artistique :Partant du principe qu’une chorégraphie se doit d’être lisible par tous et désireuse de démocratiser la pratique de la danse contemporaine à la Martinique, la Compa-gnie Christiane Emmanuel propose une démarche artistique d’un genre nouveau au grand public. La Rencontre des Publics autour de la Danse Contemporaine est un évènement majeur, à la fois pour ouvrir le champ d’esprit et la vision artistique du public martiniquais, mais aussi pour enrichir les danseurs et chorégraphes de la Compagnie.

Démarche envers le public :Bien plus qu’un simple échange qui invite les spectateurs à livrer « en direct » leurs émotions et leurs ressentis suite au spectacle ; ces rencontres sont un partage et une réelle opportunité pour les uns et les autres de s’exprimer, en faisant écho au specta-cle présenté, avec leurs propres interprétations de l’œuvre.

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Public chorégraphe :Le chorégraphe est la personne qui « organise l’espace et structure les mouvements au moyen d’un hyperlink, vocabulaire personnel puisé dans l’infinie variété des ca-pacités cinétiques du corps humain, dans le but de communiquer une idée, un sen-timent, une émotion, une situation ». Grâce à la présentation de différents codes de lecture d’une chorégraphie contemporaine, le public aura l’occasion de devenir à son tour chorégraphe. Par ce processus innovant il sera amené à créer à l’instant. Il pourra donner libre cours à toute sa créativité et produire une chorégraphie singulière et spécifique.

Public en scène : La Rencontre des Publics autours de la Danse Contemporaine sera aussi une oppor-tunité pour le public d’entrer en scène, de sortir du simple rôle de spectateur, et de devenir l’artisan du spectacle. En totale rupture avec les habitudes quasi immuables, du spectateur lambda, cette manifestation s’inscrit pourtant en parfaite continuité avec l’esprit de la danse contemporaine. Il est question de plonger le public dans une improvisation sur scène, explorant toutes les capacités de mouvement du corps et de l’expression personnelle des personnes volontaires. Cette expérience a pour objectif de repousser une fois de plus, les limites du spectacle vivant en le « vulgarisant » sous l’œil du public. Ce travail pédagogique sera le moyen de transmettre, diffuser et gé-néraliser la connaissance et la pratique de la danse.

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Christiane EMMANUELChorégraphe

Christiane Emmanuel étudie la danse entre 1982 et 1987 à la Escuela Nacional del Arte de Cuba, sous la direction de Lurdès ULACIA, Narcissot MEDINA, Manolo VASQUEZ, Eduar-do RIVERO. Elle devient ensuite stagiaire de la Compagnie Danza Nacional durant une année. Ses premiers travaux chorégraphi-ques créés à Cuba se voient récompensés : L’oiseau primitif (1er prix du Public, 2ème prix d’étude chorégraphique) et Germaine (1er prix du thème social, médaille de bronze d’interprétation). De retour en Martinique,

elle enseigne au S.E.R.M.A.C. et conçoit des solos autour de ballets-théâtre : Sole-dad de José EXELIS et Zakapaluna de D. GEDOIN. En 1989, Christiane crée Liberté inachevée, chorégraphe 1 sur un projet de Jean-Paul Césaire.

Afin de développer la danse contemporaine en Martinique, elle fonde le Groupe Expérimental de Danse Contemporaine (GEDC), où elle produit et interprète des créations de Fred LASSERRE, Josiane ANTOUREL, Bruce TAYLOR, Marianela BOAN, Pascal COUILLAUD, Bebe MILLER ...

Depuis 1994, G.E.D.C. devient Compagnie Christiane EMMANUEL et verra naître ses propres créations : Elegua, Yemena y Ochun, Mona Ô en 1995, Variation pour deux bancs et un soupir en 1997. A la lumière des corps, créé en 1998, marque un tournant de sa démarche artistique, l’engageant dans un questionnement fort sur la société martiniquaise et caribéenne qu’elle critique au travers de Perle de Lune en 2000, qu’elle exhalte avec An Kabel pou LAM en 2001.

En 2004, elle débute un cycle de créations sur le mal-être avec Paroles du bruit du dedans ou An chay dézod et De sucre et de vanille... amère (2006) et MAN-GEONS...all inclusive !” (2008). Entre temps, elle crée Jazz Dousss en 2006, sur la musicalité des corps.

En 2009, Christiane Emmanuel entreprend un dyptique autour de la culture cari-béenne, et notamment sur le mal-être sociétal si particulier dans nos îles, avec les créations Entre-choc(s), travail portant sur un ré-éclairage des espaces de mémoire, et Choc(s), création 2010 où elle danse son esthétique hybride ; “je suis habitée de multiples langages, je ne peux me contenter que d’une expression. C’est ma riches-se, richesse des hommes traversés par de multiples chocs. J’interroge la mémoire du corps, son présent et crée son évolution”.

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Janvier 2013

MARIE TUDORDe Victor HUGO

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“Marie Tudor“De Victor Hugo

JANVIER 2013

Mise en scène : Pascal FaberAssisté de Sophie Lepionnier

Avec et en alternanceGilbert : Pierre AzémaMarie : Florence Cabaret / Séverine CojannotLe Juif / Lord Chandos : Stéphane Dauch / Pascal GuignardFabiani : Frédéric JeannotJane : Florence Le Corre / Flore Vannier-MoreauSimon Renard : Sacha Petronijevic / Jean Tom

Scénographie : Doriane BoudevilleLumières : Sébastien LanoueCostumes : Cécile FlamandUnivers sonore : Xavier Robin

Production : Compagnie 13 / Levanti Production

Durée : 1h40

Mercredi 23, jeudi 24, vendredi 25, samedi 26 à 19h30

Compagnie 13 & LEVANTI Production

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“Marie Tudor“

Mise en scène : Pascal FaberAssisté de Sophie Lepionnier

Avec et en alternanceGilbert : Pierre AzémaMarie : Florence Cabaret / Séverine CojannotLe Juif / Lord Chandos : Stéphane Dauch / Pascal GuignardFabiani : Frédéric JeannotJane : Florence Le Corre / Flore Vannier-MoreauSimon Renard : Sacha Petronijevic / Jean Tom

Scénographie : Doriane BoudevilleLumières : Sébastien LanoueCostumes : Cécile FlamandUnivers sonore : Xavier Robin

Production : Compagnie 13 / Levanti Production

Durée : 1h40

La pièce

Simon Renard, chargé d’organiser le mariage politique de l’Angleterre et de l’Espagne, va utiliser l’amour passionné d’un homme du peuple et la jalousie maladive d’une reine pour tendre un piège au favori dont le sacrifice est exigé par la raison d’Etat.

La pièce s’ouvre sur un lord anglais déclarant « Il faut que ce damné italien ait ensorcelé la reine » et se termine sur Simon Renard, légat impérial représentant le prince d’Es-pagne, proclamant « J’ai sauvé la reine et l’Angleterre ». Entre ces deux phrases, tout au long des trois journées qui constituent ce drame populaire, nous assistons à la chute programmée, méthodique, presque mathématique de Fabiano Fabiani, favori et amant de la reine qui cristallise toutes les haines.

Au drame amoureux se superpose alors une tragédie où le véritable enjeu est la prise de pouvoir, où les rancœurs privées servent un dessein politique, où un homme, au demeurant condamnable, est exécuté pour un crime qu’il n’a pas commis.

Note d’intention

Une interrogation a guidé mon travail à chaque étape de la réalisation de ce spectacle : « Comment Victor Hugo aurait-il voulu que soit monté « Marie Tudor » aujourd’hui ? »

Les éléments de réponse à cette question, je suis allé les chercher dans la préface de «Marie Tudor» et dans les écrits de Victor Hugo définissant ce qu’est et ce que devrait être le théâtre. Je me suis aussi attaché à être fidèle à Victor Hugo tel qu’il nous apparais-sait dans la récurrence de ses thématiques et dans les convictions sociales et politiques qu’il a pu affirmer tout au long de sa vie.

Enfin, j’ai constamment eu à l’esprit de faire entendre ce texte, cette langue et de ra-conter cette histoire à un public forcément différent et pourtant si proche des contem-porains de Hugo. Forcément différent parce que « Marie Tudor » a été écrite en 1833 et qu’en cent quatre vingts ans les codes du jeu théâtral se sont modifiés ; si proches parce que de quoi nous parle Hugo dans « Marie Tudor » sinon de passions humaines, de volontés humaines, d’ambitions humaines... L’amour de Marie pour Fabiani ou celui de Gilbert pour Jane touche et émeut le public d’aujourd’hui comme il a pu toucher ou émouvoir celui d’hier.

Pour finir, j’ai voulu traiter « Marie Tudor » comme un véritable drame policier populaire, un thriller décomplexé. Et comme le disait Jean Vilar : « Il faut veiller à défendre Hugo contre les sots et les gens d’esprit ».

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L’équipe artistique

Le metteur en scène, Pascal Faber

Il a mis en scène (ou co-mis en scène) tous les spectacles de la Compagnie 13 depuis sa création (Montserrat de Emmanuel Roblès, Kean d’après Alexandre Dumas, Marie Tudor de Victor Hugo, Le soulier de satin de Paul Claudel, Mademoiselle Julie de August Strin-dberg, Roméo et Juliette de William Shakespeare, L’épreuve de Marivaux...). Egalement comédien, on a pu le voir récemment dans Angelo Tyran de Padoue avec Pierre Santini.

Les comédiens (avec et en alternance)

Pierre AzémaPierre a été formé par Emile Salimov, metteur en scène diplômé du MGIK de Moscou.Dans des pièces de Tchekhov, Harms, Boulgakhov ou Gogol, il a mis en pratique le sys-tème russe d’art dramatique et de mise en scène. Depuis, la recherche et la création de personnages ont été et restent au centre de ses préoccupations; que ce soit au théâtre sous la direction de V.Tanase, JC. Cotillard, J.Boisselier, N. Bedos, P.Santini, A. Bourseiller, G.Grimberg, avec qui Pierre a approché des auteurs comme Musset, Barry, Juillet/Dri-geard, Tchekhov, Dumas, Renoir, Saint-Exupery; ou pour la télévision et le cinéma sous la direction de Charles Nemes, Cyril Gelblat, Claude Michel Rome, Klaus Bidermann, Alexis Lecaye, Claire Laroche-Foucaud.

Florence CabaretFormée au Studio 34 et au cours Simon, elle interprète depuis plus de quinze ans les grandes héroïnes du théâtre classique. Elle travaille, entre autres, sous la direction de Sté-phanie Tesson, Gil Bourrasseau, Gérard Malabat, Sylvain Ledda. Auteur d’une adaptation de textes de femmes poètes pour la scène, « Le Chant des Captives », elle met aussi en scène la pièce « Partage » de Michel Deutsch. En 2007, elle fonde la Compagnie pARTage, avec laquelle elle produit « les Précieuses ridicules » de Molière et « Un caprice » de Musset, tous deux joués au théâtre Essaïon.

Séverine CojannotSéverine a suivi l’enseignement de Nita Klein, celui du Conservatoire du 5ème arron-dissement de Paris et celui de Minsk en Biélorussie. Au théâtre, elle travaille notamment avec P. Beheydt, JP. Savinaud, C. Gisbert, S. Dekramer et S. Ledda. En 2008, dans « La Baby Sitter », son interprétation de Sœur Epine du Saint-Esprit lui a valu les plus vifs éloges de l’auteur, René de Obaldia. Récemment, on a pu la voir dans « L’Ecole des femmes» de Molière au Lucernaire, dans « Le Silence de la mer » de Vercors « et dans « Un caprice » de Musset. Dans « Les Précieuses ridicules » de Molière, spectacle joué à Paris et repris en 2011 au Théâtre du Chêne noir à Avignon, elle interprète le rôle burlesque de Cathos. Depuis cinq ans, elle joue dans les créations de S. Tesson au Mois Molière à Versailles. En 2007, elle fonde avec Florence Cabaret la Compagnie pARTage qu’elles intallent à Pierrefitte-sur-Seine. Stéphane DauchAprès une formation à l’ERAC d’où il sort avec le premier prix d’interprétation, Stéphane est un comédien qui aime mettre son coeur et son énergie au service de rôles divers.

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Tantôt versé dans la comédie (« Les fourberies de Scapin», « Le bourgeois Gentilhom-me»), tantôt vers des rôles tragiques (« Horace », « Alexandre Le Grand »). Porté sur la pluridisciplinarité, il fait aussi une incursion dans le monde de l’opéra, avec « La Flûte enchantée » de Mozart, où il interprète le rôle de Papageno (rôle joué et chanté). A la télévision, il joue sous la direction de J. Renard, JC. Süssfeld, C. Huppert. Et au cinéma, sous la houlette de Jean-Marc Barr et Jean-Paul Rappeneau.

Pascal GuignardAprès un passage par les matchs d’improvisation et une formation aux cours Perimony, Pascal enchaîne les spectacles, comédies et tragédies, à Paris et en tournée, sous la direction d’Yvan Garouël, Jean-Luc Jeener, Carlotta Clericci, Thomas Ledouarec, Xavier Letourneur, Pascal Faber, avec lequel il crée plu-sieurs spectacles. Pascal est aussi créateur lumières et metteur en scène. Il a à son actif deux mises en scène, « Feu la mère de madame » à l’Aktéon théâ-tre et « Le médecin malgré lui » créé au Théâtre du Nord-Ouest et joué un tournée.

Frédéric JeannotFrédéric a été formé à l’école Acting international par Lesley Chatterley et Robert Cordier. Dès la fin de sa formation, il travaille avec Le Clash Théâtre, compagnie dirigée par Philippe Peyran Lacroix et Sally Micaleff. Avec eux, il participe à de nombreux spectacles dont notamment « La vie privée d’Adam et Eve » mis en scène par S. Micaleff, à la Cartoucherie. Au Théâtre de la Huchette, N. Bataille le distribue dans « Les plaisirs scélérats de la vieillesse » et dans « Kidnappée ». Il retrouve ensuite S. Mica-leff qui lui confie le rôle principal de Néron dans « Maman, je ne veux pas être empereur » de F. Xenakis. Au Mouffetard, Pierre Azéma le met en scène dans rôle de D’Artagnan. Récemment, on l’a vu dans « Mon cœur caresse un espoir » mis en scène par V. Antonie-vich, ainsi que dans «Les précieuses ridicules» mis en scène par Sylvain Ledda. Enfin, il rencontre Angélique Friant qui le met en scène dans « le Laboratorium ». Florence Le CorreFlorence a été formée à l’école du Passage, dirigée par N. Arestrup puis à l’école du Théâtre de Proposition et lors des ateliers prosodiques de Christian Rist. Au théâtre, on aura pu la voir notamment dans « Si Camille me voyait » m.e.s par M. Machado au Théâtre du Rond Point, puis au Théâtre du Chêne Noir à Avignon. Elle joue dans « Qua-tre à Quatre» M. Garneau, m.e.s par Elvire du Chaffaut. Elle sera Héro dans « Beaucoup de bruit pour rien » de Shakespeare, m.e.s par P. Person au Lucernaire (actuellement en tournée). En 2010, avec le même metteur en scène, elle joue « Misérables » d’après l’œu-vre d’Hugo. Elle sera prochainement sur la scène du Vingtième Théâtre dans « De l’autre côté du Soleil » m.e.s par JP Bazziconi. A l’écran, on l’aura vu dans plusieurs publicités ina-vouables, diverses fictions télévisuelles. Depuis 2001, elle collabore avec Radio France, à la fois comme interprète et adaptatrice.

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Sacha PetronijevicFormé à l’Atelier International de Théâtre B. Salant et P. Weaver et au Conservatoire National d’Art Dramatique de Belgrade, c’est à Belgrade que Sacha débute dans «La Cantatrice Chauve », « Dom Juan », « Le Voyage de Monsieur Périchon » et une vingtaine d’autres pièces. En 2001, il arrive en France avec « Œdipe » de Corneille; s’ensuivent de nombreuses collaborations avec A. Sogno, J.L Jeener, K.Shahryari, Jean Tom. Récemment, il a travaillé sous la direction de J. Décombe (« Victor Hugo, Mon Amour »), M. Hooper, S. Lorotte, M. Laliberté, S. Ledda. Il tourne sous la direc-tion de JX de Lestrade (Oscar du meilleur documentaire pour « Un Coupable Idéal » en 2002), joue le rôle de McCoy dans la nouvelle série télévisée « La Cage » réalisée par G. Pin et S. Charavin. Récemment il a donné la réplique à Jacques Gamblin dans « Le Premier Homme » réalisé par Gianni Amelio.

Jean TomAprès une formation au Conservatoire de Versailles, Jean a parachevé son apprentis-sage à la Rue Blanche, d’où il sort en 1996. Entre 1996 et 2004, on peut le voir au théâtre dans des rôles classiques où il collabore avec Jean Pierre Bouvier dans « Ruy Blas ». On le remarque dans un registre moderne également, sous la houlette de Stéphanie Tesson, dans les Fantaisies Potagères et Microscopiques. Il participe également à des cours et à des longs métrages et notamment dans « Jeux d’enfants » (avec Karine Viard), « Ah si j’étais riche ! » (Aux cotés de Jean Pierre Daroussin) et « Erreur de la banque en votre faveur » (Aux côtés de Gérard Lanvin). A partir de 2004, il intègre le Théâtre du Nord Ouest où il collabore à plusieurs pièces sous la direction de JL. Jeener, Philippe Naud, L. Simonian. On note également sa prestation dans les rôles suivants : « La nuit est mère du jour » de Lars Noren m.e.s par Y. Garouel, « La main pass » de G. Feydeau m.e.s par Mitch Hooper au théâtre Mouffetard et « Mademoiselle Julie » de A. Strindberg.

Flore Vannier-MoreauFormée au Studio 34, Flore joue dans « Kean » d’après Alexandre Dumas mis en scène de Pascal Faber et Jean-Louis Sarrato. Au ciné-ma, elle tourne dans « St. Jacques... La Mecque » de Coline Serreau, « La Faute à Fidel » de Julie Gavras, « Le voyage du ballon rouge » de Hou Hsiao Hsien... A la télévision, on la voit dans « La passion selon Didier » de Lorenzo Gabriele, « Furieuses » de Malik Chibane... Au théâtre, elle joue dans « Avis de tempête » de Dany Laurent, mis en scène par Jean-Luc Moreau, « L’Avare » de Molière, mis en scène par Jean-Philippe Daguerre, et actuellement dans « La belle vie » d’Anouilh mis en scène de Jean-Philippe Daguerre.

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Revues de pressedu spectacle

TéléramaPascal Faber resserre le drame de Victor Hugo. Les comédiens, intenses et justes, font de cette représentation du premier drame de Victor Hugo, écrit en 1833, un moment captivant.

Figaro MagazineExcellente Marie Tudor menée par Pascal Faber qui traite Hugo avec une grande intelligence. Il y a une énergie de talents remarquable.

Philippe Tesson

PariscopeC’est la distribution dans son intégralité qu’il faut applaudir... Tous sont à la hauteur pour nous faire traverser avec élégance et talent, le labyrinthe secret des intrigues et des passions dessiné par Victor Hugo. Et si le spectacle semble filer si vite, c’est parce qu’il est très réussi. On ne saurait donc trop vous conseiller d’aller l’applaudir.

France Catholique« Un génie génialement servi »... Une pièce jouée avec rythme et vivacité, qui ressemble à un bon polar... Un très beau texte, bien Hugolien, magnifiquement servi par des comédiens de talent, dans un décor sombre et des lumières inventives...

Le nouvel observateur Une soirée délicieuse. Quel suspense dans ce mélo !

Philippe Tesson

WebtheaParfait mélodrame ! On peut parier sur l’avenir du metteur en scène Pascal Faber ou mieux, sans attendre, saluer cette Marie Tudor qui enveloppe le spectateur dans un grand manteau de mots et d’ondes noirs.

Gilles Costaz

Reg’ArtsIl y a deux manières de passionner la foule au théâtre : par le grand et par le vrai, écri-vait Victor Hugo dans la préface de Marie Tudor... N’ayons pas peur des mots, cette version touche au sublime...

20 MinutesLes bons plans de 20 minutes - Une relec-ture moderne, respectueuse et tout en sobriété. Bien vue, l’intrigue en forme de complot sentimentalo-politique revisité à l’aube du XXIe siècle.

MétroDans la mise en scène maitrisée de Pas-cal Faber, l’histoire se suit comme un polar haletant. Suspense, atmosphère sombre et secrets de cour se dévoilent au fil d’un spectacle captivant et joliment interprété...

Le magazine.infoLa mise en scène de Pascal Faber souligne à bien des égards le caractère intemporel de la pièce. Des comédiens tous excellents; Chacun défend son personnage avec un engagement remarquable. Poignant. Du grand théâtre.

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Toute la culture.comDans un respect parfait du texte, une mise en scène minimaliste qui, alliée au jeu dégagé des comédiens, complétement habités par leurs rôles, propulse ce drame historique du 19e siècle vers notre monde contemporain.

La revue du spectacleLa distribution juste (les comédiens sont tous épatants) apporte émotion, netteté et lisibilité au récit ainsi qu’aux passions représentées. Le jeu naturel procure un plaisir immédiat. Étonnamment contem-porain comme une prescience de cinéma.

Les Trois CoupsLe travail qu’a effectué Pascal Faber sur cette pièce, avec tous les membres de la Compagnie 13, est exemplaire. Tous les personnages sont ici défendus avec intel-ligence et talent. Avec, en apothéose, un final d’une intensité rare.

Théâtre du BlogPascal Faber épure le spectaculaire dra-me hugolien pour nous en offrir un con-centré précieux, vibrant d’intensité... Le spectacle tire de sa sobriété une puis-sance remarquable.

Froggy’s DelightUn pari risqué s’il en est et qui ne laisse pas de place à l’erreur, mais pari réussi... les grandes œuvres se suffisent à elles-mêmes. Encore faut-il savoir en rendre toute la richesse. Lorsque c’est le cas, comme pour ce « Marie Tudor », on ne peut qu’être conquis.

ODB ThéâtreLe drame d’Hugo est parfaitement mis en scène. Les comédiens apportent leur sincérité dans leurs rôles respectifs et donnent chair et vie à la pièce. Il y a une intensité qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

La ThéâtrothèqueLa scénographie plonge le public dans le Londres du XVIème siècle inquiétant sous la brume, angoissant à l’heure où les cloches de l’église cadencent le cortège menant à l’échafaud, excitant au moment où les cris du peuple résonnent en écho. Un travail de qualité confondu au décor idéalement conçu et soigné pour cette tragédie. TTT

Théâtres.comCette tragédie complexe est mise en scène sans artifices, avec une sobriété qui accen-tue la beauté du texte et le talent des ac-teurs. Les thèmes chers à l’auteur sont ici retranscrits avec émotion et simplicité.

Culture Mag L’ensemble des membres de la troupe de la Compagnie 13 incarne avec talent son personnage. Une mise en scène efficace et moderne qui sait ne pas verser dans l’excès.

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Février 2013

P’TITE SOUILLUREDe Koffi KWAHULÉ

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C r é a t i o n

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“P’tite Souillure“De Koffi Kwahulé

FÉVRIER 2013

Mise en scène : Damien Dutrait et Nelson-Rafaell Madel

Avec :Le père – Paul NguyenLa mère – Emmanuelle RamuLa fille (P’tite Souillure) – Céline VacherIkédia – Nelson-Rafaell Madel

Musicien – Thomas Le Saulnier

Scénographie : Rémy SiméonLumières : Thomas MiljévicCostumes : Sara Bartesaghi GalloMusique originale : Thomas Le saulnier

Production : Compagnie Théâtre des Deux SaisonsEn accord avec le Collectif La Palmera

Avec le soutien du Centre culturel Jean Vilar de Marly-le-roi

Durée : 1h30

Jeudi 28 février, vendredi 1er, samedi 2 mars à 19h30

Théâtre des deux saisons

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“P’tite Souillure“

Mise en scène : Damien Dutrait et Nelson-Rafaell Madel

Avec :Le père – Paul NguyenLa mère – Emmanuelle RamuLa fille (P’tite Souillure) – Céline VacherIkédia – Nelson-Rafaell Madel

Musicien – Thomas Le Saulnier

Scénographie : Rémy SiméonLumières : Thomas MiljévicCostumes : Sara Bartesaghi GalloMusique originale : Thomas Le saulnier

Production : Compagnie Théâtre des Deux SaisonsEn accord avec le Collectif La Palmera

Avec le soutien du Centre culturel Jean Vilar de Marly-le-roi

Durée : 1h30

Ma première rencontre avec le texte P’tite souillure s’est faite lors d’un atelier en Martini-que. Je découvrais alors l’écriture de Koffi Kwahulé, à la fois charnelle, musicale, rythmée et jaillissante. Celle-ci ne m’a jamais quittée. Quelques années plus tard, je travaillais sur un film avec un jeune metteur en scène, Damien Dutrait, à qui j’ai proposé la lecture de pièces de Koffi Kwahulé. P’tite souillure le séduit à son tour. Nous décidons de cons-truire ensemble ce projet...

Nelson-Rafaell Madel

P’tite souillure m’a littéralement happé. La vie bouillonnante des personnages, leurs colères et leurs désirs m’ont touchés de manière brute. Pas de tabou dans l’écriture de Koffi Kwahulé mais pas de provocation non plus. La pièce est drôle et profonde, elle illustre avec ardeur la vivacité du théâtre aujourd’hui.

Damien Dutrait

« C’est la pièce ! C’est P’tite Souillure »

Voici les premiers mots que j’ai adressés à l’équipe emmenée par Nelson-Rafaell Madel et Damien Dutrait après leur présentation de maquette au TGP de Saint-Denis. Je n’ai pas caché mon plaisir d’entendre les rocailles de mots que j’avais couché sur le papier.Les deux jeunes metteurs en scène de cette maquette ont réussi à réunir sur le plateau une équipe d’une grande cohérence. Les acteurs, à la fois précis et justes, se révèlent d’une grande agilité tant dans les corps qu’avec les mots et donnent une chair vibrante aux personnages. La musique jouée sur scène est ici particulièrement bien utilisée. Le musicien est le Masque, inquiétant, menaçant, armé de son archet et de sa contrebasse, il joue au chef d’orchestre tirant les fils des personnages; il dialogue, commente et ryth-me leurs carambolages.La force de proposition de la compagnie Théâtre des Deux Saisons est de ne pas avoir peur de jongler avec les styles et les registres. ils plongent avec un grand appétit dans les différentes humeurs de la pièce. Dans cette forme incomplète, ils parviennent déjà à faire rire autant qu’à émouvoir.Le texte, largement mis en avant, s’installe avec un grand naturel dans les diverses éner-gies des comédiens et de leurs corps. Leur utilisation de l’espace, à la fois complètement ouvert et pourtant étouffant, est une réussite. Les premières pistes scénographiques avancées par l’équipe dessinent un espace épuré mais inquiétant. Les longues tiges verticales blanches qui envahissent le plateau, découpent la lumière et créent une sorte de labyrinthe où viennent s’engluer les personnages de la pièce.

Koffi Kwahulé

Le texteP’TITE SOUILLURE EST UN TEXTE VIOLENT,C’EST AUSSI UN TEXTE DROLE

Une ville dont on ne sait rien. Une maison bourgeoise.Le père, la mère et leur fille se préparent à une fête. Ikédia, un inconnu, frappe à leur porte : il est venu « foutre le feu à la maison ». La fille dit le connaître, le père lui offre un verre de vin et l’invite à rester. Sa présence va déclencher une série de révélations et de réactions en chaîne qui conduiront à l’incendie final et au départ de la fille avec Ikedia.

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La mère -« Nous étions si bien. Tous les trois. La soirée s’annonçait... »

Avant que la maison ne brûle et qu’il n’en reste rien, cette famille va se livrer une drôle de guerre dans laquelle chacun se trompe de cible. Les apparences explosent une à une avec l’intrusion de l’inconnu. Tour à tour les personnages révèlent leurs secrets, leurs désirs et leurs frustrations dans une suite de confrontations aussi absurdes qu’inquiétantes.

P’tite Souillure est un texte violent, c’est aussi un texte drôle. Sous des allures de tragé-die où tous les ingrédients du drame sont réunis, la « vis comica » grouille. La musicalité, les ruptures, les décalages et les situations nourrissent l’humour qui affleure tout au long de la pièce et attend d’être révélé pleinement sur le plateau. Selon les propres mots de Koffi Kwahulé, P’tite Souillure est une comédie.

Pourquoi p’tite souillure ?CHAOS FAMILIAL,UNE FABLE UNIVERSELLE

P’tite souillure raconte la déchirure d’une famille, notamment au travers du départ et de l’émancipation de la fille.

Le père -« Une famille c’est comme un corps (...) C’est un monde, un royaume un corps. Et lorsqu’un

étranger pénètre, sans être attendu, je tiens à le souligner, sans être attendu...»

P’tite souillure sublime la douce schizophrénie humaine. Désir, inceste, sexe/sexualité, famille, deuil, émancipation, etc. sont des appuis finement choisis pour nous parler de la fragilité, de la folie, de la souillure des hommes. La densité de la pièce et la gravité de certains des sujets abordés sont indéniables. Il n’en reste pas moins que la fable est universelle.Koffi Kwahulé distille, évoque, pose des questions.Il place le lecteur, spectateur, au milieu d’une série d’intrigues non résolues. P’tite souillure nous propulse alors au coeur de l’art théâtral, nous offrant la liberté de rêver, de nous perdre et de nous retrouver. Ainsi se créent les espaces dans lesquels l’imagi-naire peut s’épanouir.

Notes de mise en scène

TRAGI-COMÉDIE MUSICALE

Une histoire simple

Chacun des personnages de la pièce raconte sa propre histoire. Mais la véracité de leurs propos reste insaisis-sable. Nous nous concentrerons donc sur ce qui les ras-semble au moment de l’action : l’histoire simple d’une adolescente qui s’arrache à l’étouffement familial.

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Tragi-comédie

L’humour, les contrastes par l’absurde, sont très présents dans la pièce. Nous nous atta-cherons à explorer les ressorts comiques des dialogues et des situations : dialogues de sourds, danses grotesques, sujets décalés, poursuites et rituels étranges, autant d’outils de jeu qui révéleront les thématiques sombres de P’tite souillure. Les déchirures des liens familiaux sont réelles, offrant la part tragique de cette histoire. Ne pas les opposer, mais au contraire les imbriquer étroitement révèlera toute la puissance de la pièce.

Musicalité

Il est souvent question d’improvisation et de musique Jazz lorsqu’on parle de l’écriture de Koffi Kwahulé. Dans P’tite souillure, la musicalité est évidente. Nous souhaitons ame-ner les comédiens à écrire une partition commune de la pièce dans laquelle chacun tracera son propre sillon de langue et de corps ; que leur fantaisie et leur inventivité puissent se développer avec l’apparente facilité des virtuoses.Décortiquer le texte comme une matière rythmique à la fois souple et résistante.Mettre en valeur les syncopes, les respirations, les flots verbeux, les petites phrases tranchantes ou anodines et les envolées lyriques. De la même manière, nous définirons avec les comédiens, des principes de circulation des personnages, tout en affirmant leurs interactions, leurs attractions et leurs répulsions.La présence d’un musicien contrebassiste dès les premières séances de travailrenforcera et enrichira la mise à vie du texte.

Koffi Kwahulé a pris soin de suggérer beaucoup mais de ne rien dévoiler totalement. L’imaginaire n’est jamais embrigadé, ni restreint.

Les personnages de P’tite souillure sont leur propre caricature, à la fois pantins grotes-ques, danseurs fantomatiques, corps distordus de désirs, suppliants ou menaçants. Leur monde à chacun percute celui des autres. Ils sont ébahis de leur propre désespoir et déversent leurs douleurs sur le tapis du salon. Le tout sous les yeux d’un Ikédia à peine vengeur, tout juste sauveur, se pliant finalement aux désirs désaxés des membres de cette famille au coeur déchiré.

Le père -« Et l’histoire

de qui crois-tu que c’est ?Ikédia, c’est mon truc, je te dis.

C’est moi qui l’ai inventé,Morceau d’os par morceau d’os,

Tranche de chair par tranche de chair,Goutte de sang par goutte de sang;

Puis à cela j’ai insufflé une étoile d’âme.Voilà ce que j’ai créé maman,

Pour te flanquer la gifle de ta vie.Ikédia, c’est moi, c’est mon histoire. »

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Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013

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Action culturelleSensibiliser le public à une écriture contemporaine et découvrir ensemble les truche-ments qui rendent les thèmes de la pièce actuels et universels est une mission à laquelle se prête particulièrement le texte de Koffi Kwahulé.P’tite souillure tant par sa structure que par son contenu propose des registres extrême-ment variés. Tragique et comique se côtoient en permanence. Et le drame n’est jamais plus poignant que quand il revêt les atours de la comédie.

Animer des ateliers autour du spectacle s’inscrit dans notre démarche de création : parce que ce type d’échange enrichit notre travail et nous apporte d’autres lectures du texte qui permettent de mieux en comprendre la portée.Tous les comédiens de P’tite Souillure ont déjà participé à des actions culturelles de différentes ampleurs. Forte de ses expériences, notre équipe est capable de s’adapter suivant les besoins des collectivités et dans différents con-textes : atelier scolaire, atelier d’expression en prison, atelier de jeu, d’écriture…etc.

Nous pouvons donc intervenir dans le cadre de : rencon-tre / débat avec l’équipe artistique (comédiens, metteur en scène, scénographe, costumier, musicien), rencontre avec l’auteur Koffi Kwahulé, ateliers autour du texte (écriture, jeu, …etc.). Nous proposons de mettre en place ensemble une formule qui conviendra au public et à la structure visés.

« La culture ne doit pas devenir une cage pour la pensée.La pensée doit se déployer jusqu’à l’hérésie.

Ce sont les pensées qui n’ont pas peur de l’hérésie qui sont créatives.Sinon, on risque de répéter ce que les autres ont fait. »

Interview de Koffi Kwahulé - Avril 2008

BiographiesKoffi KwahuléAuteur ivoirien, Koffi Kwahulé s’est formé à l’Institut National des Arts d’Abidjan. En 1979, il entre à l’école Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Paris (rue Blanche) où il reçoit le premier prix de Comédie moderne, tout en poursuivant des études à Institut d’Etudes théâtrales et cinématographiques de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) où il obtient un Doctorat d’Etudes théâtrales et ciné-matographiques. De Cette vieille magie noire (1993) aux plus récents Jaz (1998),

P’tite-Souillure, Big Shoot et Misterioso-119 le théâtre de Koffi Kwahulé est travaillé par le jazz. Et ce rapport au jazz dépasse largement la simple thématique ; il habite son écriture de l’intérieur et structure la poétique de son théâtre, comme la musicalité de la langue. Son écriture s’inscrit en réaction aux canons traditionnels et se nourrit d’éléments aussi divers qu’hétérogènes, se dépla-çant constamment d’un continent à un autre, traversée par l’oralité, pour aboutir à une somme de cultures. Pour la plupart traduites en anglo-américain, allemand, bulgare, anglais, néerlandais, ita-lien, flamand, tchèque, grecque, slovaques ; ses oeuvres sont éditées aux éditions Lansman, Actes Sud-Papiers, Acoria, Théâtrales. En 2006, il publie son premier roman Babyface, pour lequel il reçoit le Grand Prix Ahmadou Kourouma et le Grand Prix Ivoirien des Lettres.

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Damien DutraitComédien, musicien, auteur, réalisateur et metteur en scène, Damien Dutrait s’est formé aux Ateliers du Sapajou à Montreuil et à l’école du cirque d’Annie Fratellini. Il a suivi également de nombreux stages et cours, tant en théâtre qu’en musique et en acrobatie. Il a suivi une formation longue à l’écriture de scénario, au montage et à la réalisation au CEFPF à Paris. Il est à l’origine de plusieurs collectifs théâtraux comme le Boucan Théâtre qui a monté plusieurs textes de jeunes auteurs tels que Mathieu Malgrange ou Christophe Martin entre 1994 et 1998. Entre 1999 et 2009

il a écrit et joué au sein du groupe La Crevette d’Acier, groupe musical et théâtral qui a tourné en France et en Europe et a enregistré deux albums. Il a participé à la création de plusieurs spectacles avec la compagnie Morosof (en tant qu’auteur, interprète et metteur en scène). Entre 2006 et 2009 il a également collaboré artistiquement avec, Chloé Lacan, Jéréme Boucris, le groupe Charivari et Gospel Project. Il a dispensé des cours d écriture et de direction d’acteurs au sein de l’INM (72) et de diverses écoles et prisons. Il a écrit et réalisé deux court-métrage : Des canards et des hommes (2009), La bouilloire (2010). Il est lauréat du concours de scénario du festival « Les Conviviales » à Nannay (57) pour John et Sacha dont le tournage débutera à l’été prochain.

Nelson-Rafaell MadelFormé au sein du studio-théâtre de la scène nationale de la Martinique, sous la di-rection de Yoshvani Médina, il joue dans trois créations de la compagnie « Théâtre Si » : Roméo et Juliette de Shakespeare, L’amant de Pinter et Chacun sa vérité de Pirandello. Licencié en études théâtrales à l’université Paris VIII (2005-2008), il a suivi notamment les ateliers de Claude Buchvald et participe à la création de Falstafe de Valère Novarina qu’elle met en scène au Théâtre National de Chaillot puis en tournée

(2008), puis il est assistant à la mise en scène dans Le Monologue d’Adramélèch de Novarina au Théâtre Le Colombier à Bagnolet, puis assistant à la mise scène et comédien dans Le ravissement d’Adèle de Rémi De Vos mis en scène par Pierre Guillois au Théâtre du Peuple (Eté 2008), dans Ho-race de Corneille mis en scène par Naidra Ayadi au Théâtre de La Tempête (2009), dans Liliom de Fe-renc Molnar mis en scène par Marie Ballet au Théâtre de La Tempête (2009). Il joue dans Nous étions assis sur le Rivage du Monde de José Pliya, mise en scène d’Evelyne Torroglosa, créé en février 2009 en résidence en Martinique à l’initiative de la Compagnie Théâtre des Deux Saisons qu’il a co-fondé en 2007. Il a mis en scène Minoé, un texte d’Isabelle Richard Taillant à Lille (2010).

Paul NguyenAprès une formation à l’Ecole Claude Mathieu de 1999 à 2002, il joue dans La Mouet-te de Anton Tchékhov, mis en scène par Jean Bellorini et Marie Ballet, représentée à La Cartoucherie pour le festival Premier Pas. Il enchaine avec Le Bac à Sable écrit et mis en scène par Ken Higelin, et jouée au théâtre d’Ivry. Il travaille ensuite comme intervenant comédien sur une résidence chanson à Lille, Destination Penjhambal. Parallèlement à son activité de comédien, il décide de travailler dans la production de concerts. Avec le chanteur Néry, ils montent une structure de création et par-

ticipent à diverses productions musicales. Ce sera le cas de Nous Sommes Tous Claude François (2008), spectacle conçu pour les Francofolies de La Rochelle, mettant en scène des chanteurs d’horizons très différents comme Didier Wampas, Arthur H, ou encore Kent. En 2008 toujours, en partenariat avec l’Alliance française et l’Ambassade de France en Chine, ils coproduisent Lukou, soit une série de concerts tournée en Chine dans le cadre du festival Croisement. En 2009, il joue dans Horace de Corneille au Théâtre de la Tempête, mis en scène par Naidra Ayadi. Il jouera dans Le Dragon d’Evguéni Schwartz mis en scène par Néry.

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Emmanuelle RamuElle travaille d’abord en Suisse avec Philippe Mentha au Théâtre Kléber Méleau et avec Claude Stratz. Elle rencontre Benno Besson avec qui elle travaille de 1983 à 2004 (L’Oiseau vert de C. Gozzi, Dom Juan de Molière, Mille francs de récompense de V. Hugo, Le Cercle de Craie Caucasien de B. Brecht, Gringoire de T. de Banville et Les quatre doigts et le pouce de R. Morax). Depuis 2003, elle a joué sous la direction de nombreux metteurs en scènes dont Michel Fidenza dans Le Premier d’Horovitz

à la Grange Dorigny (2003), Marc Feld dans La Comédie des erreurs au Théâtre de Chaillot (2005), Simone Audemars dans La Maladie de Sachs d’après Martin Winckler au Théâtre de l’Arsenic à Lau-sanne (2006), Mathias Langhoff dans Dona Rosita la célibataire de F.G. Lorca au Théâtre des Aman-diers de Nanterre en janvier 2006, Omar Porras dans Maître Puntilla et son valet Matti de Brecht (2007), Philippe Mentha dans la Locandiera de Goldoni au Théâtre Kléber Méleau et à la Comédie de Genève (2007), Andrea Novicov dans La maison de Bernarda Alba de Lorca en janvier 2008 au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis et en tournée, Claude Buchvald dans Falstafe de V.Novarina en tournée en France et en Suisse et Marie Ballet dans Liliom de Ferenc Molnàr au Théâtre de la Tempête. Elle joue également Le Portrait de Madame Mélo, un « seule en scène » texte de Claude- Inga Barbey, sous la direction de Pierre Mifsud, coproduction Festival de la Bâtie et Théâtre de Vidy- Lausanne, et reprit début 2009 en tournée en Suisse, dans Home mis en scène par Chantal Morel à la MC2 à Grenoble et en tournée. Parallèlement, au cinema, elle a tourné sous la direction de Patricia Moraz, Jacqueline Veuve et Pascal Ortéga.

Céline VacherCéline a été formée à l’art dramatique dans les ateliers de Claude Buchvald et de Claude Merlin à l’Université Paris VIII, puis à La Comète-Ecole d’art et au Conserva-toire du XVIIIe arrondissement de Paris. Elle pratique la flûte traversière, la flûte à bec et le chant. Elle a notamment travaillé avec Claude Buchvald (L’Odyssée,...la nuit, Théâtre de la Tempête, tournée estonienne et française), Claude Merlin (Théâtre de bouche, de Gherasim Luca, Château de la Roche Guyon, Paris), Olivier Coulon-Ja-

blonka (La Décision, de Bertolt Brecht, Aurillac, Montpellier, Paris), le Théâtre d’Or (La Moscheta, de Ruzante, Festival des tréteaux nomades à Paris) et Gherasim Dichliev, (Princesses, Salle Adyar à Pa-ris). Elle a joué dans le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare sous la direction de Simon Falguières, dans Nous étions assis sur le Rivage du Monde... de José Pliya mise en scène d’Evelyne Torroglosa, dans Les douze et une station de la vie de Jean écrit et mis en scène par Simon Falguières, elle joue et chante des textes de Valère Novarina dans le spectacle Eloge du réel sous la direction de Christian Paccoud et dans Cosmogonies, avec la compagnie Unikaji.

Thomas Le SaulnierAprès des études de violoncelle au C.N.R. de Cergy, il travaille avec Madani Compa-gnie. Il participe ensuite à la création du groupe « Les Blérots de RAVEL » avec qui il a joué pendant 10 ans. Il compose et enregistre pour d’autres projets musicaux («La Rue Ketanou», « Courir les rues », « Oldelaf et Mr D »,...). Depuis 2007, il est installé à La Roche Posay dans la Vienne, où il a co-fondé avec Claire- Noël Le Saulnier « La Fausse Compagnie », désormais conventionnée par la region Poitou-Charentes. Avec

celle-ci, plusieurs spectacles voient le jour et tournent régulièrement dans la region : Poubelle folie (2008), La fausse d’orchestre (2009), Tom, le GPS humain (2010)

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Mars 2013

VICTOR HUGO, MON AMOURCorrespondances de V. HUGO

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“Victor Hugo, mon amour“De Yves Lemonnier

MARS 2013

Un spectacle d’Anthéa Sogno

Mise en scène de Jacques Décombe

avec Anthéa Sogno

et Sacha Petronijevicou Christophe De Mareuil

Avec le soutien de la Maison Victor Hugo

Durée : 1h30

Mercredi 13, jeudi 14, vendredi 15, samedi 16 à 19h30

Compagnie Anthéa Sogno

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“Victor Hugo, mon amour“

Un spectacle d’Anthéa Sogno

Mise en scène de Jacques Décombe

avec Anthéa Sogno

et Sacha Petronijevicou Christophe De Mareuil

Avec le soutien de la Maison Victor Hugo

Durée : 1h30

Après « Ciel ! Mon Feydeau ! », « Une nuit avec Sacha Guitry », « La Main passe »,la Compagnie Anthéa Sogno présente Victor Hugo, mon amour.

Ou l’une des plus belles histoires d’amour qui ait jamais existé : celle de Juliette Drouet et Victor Hugo qui se sont aimés pendant cinquante ans, au cours desquels ils échangè-rent vingt-trois mille six cent cinquante lettres et quelques secousses.

Ils se rencontrent en 1833 : elle est actrice, il sera bientôt le chef de file des Romanti-ques; elle joue un petit rôle dans « Lucrèce Borgia », elle ignore encore qu’elle va jouer un grand rôle dans la vie du poète. Pourtant, la muse, l’inspiratrice, celle qui le révèlera à la sensualité, copiera la plus grande partie de son oeuvre, lui sauvera la vie, ainsi que ses manuscrits, le suivra en exil et l’encouragera dans sa cause d’humaniste, ce sera elle !

CENT POUR CENT DE ROMANTISME, CENT POUR CENT D’HISTOIRE !

La singularité et la force de notre projet est de mettre en scène des personnes, des événements et des dialogues qui appartiennent à l’histoire, chaque réplique provient d’une lettre, d’un journal intime, d’un poème, d’une scène de théâtre. Outre le bonheur qu’il y a à découvrir cette magnifi que histoire d’Amour et à se glisser dans l’intimité de ce couple mythique, il y a celui de goûter au ravissement d’une langue délicieuse, pré-cise, poétique et pourtant si simple : la langue française.

De leur rencontre sur la scène du Théâtre de la Porte Saint-Martin, jusqu’à leurs derniers moments, les événements les plus importants de leur vie amoureuse, littéraire et poli-tique s’enchaînent en une enfilade de scènes pleines de rebondissements que la fiction n’aurait osé imaginer.

Nous avons fait tout cela pour faire du théâtre, mais en jouant la pièce, nous avons im-médiatement eu la sensation d’être au-delà, car nous n’interprétons pas des personna-ges de théâtre, ni les dialogues d’un auteur dramatique, nous incarnons des héros qui ont réellement vécu, et les mots que nous disons sont les leurs.

23 650 LETTRES D’AMOUR

Juliette Drouet avait le génie de l’amour et un véritable génie du verbe. Irrémédiable-ment amoureuse, elle est aussi superbement irrévérencieuse. Elle qui vénère son grand homme sait aussi brocarder comme personne n’a osé le faire le « pauvre griffouilleur qui perd son temps à peiner sur ses discours. » Certaines de ses lettres sont les plus démysti-ficatrices qui soient, avec l’assurance d’une femme qui aime, qui se sait aimée, et dont l’admiration ne peut être mise en doute. Elle en abuse, merveilleusement.

Victor : « Ces lettres sont tout mon coeur, tout ce que j’ai jamais écrit de plus vrai et de plus profondément senti. Ce sont mes entrailles, c’est mon sang, c’est ma vie et ma pensée, c’est la trace de toi dans moi. Je veux que cette trace de ta vie dans la mienne reste. Je veux qu’on la retrouve un jour quand nous ne serons plus que cendres tous les deux. Quand cette révé-lation ne pourra plus briser le coeur de personne, je veux qu’on sache que je t’ai aimée, que je t’ai estimée, que j’ai baisé tes pieds, que j’ai eu le coeur plein de culte et d’adoration pour toi. »

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150éme ANNIVERSAIRE DES « MISÉRABLES »Entrepris en 1845, « Les Misérables » parut en 1862.Il nous importait que cet anniversaire rende hommage à Juliette Drouet qui, au péril de sa vie, sauva le manuscrit qui sera le plus lu au monde après la Bible.Présenté dans le cadre des Commémorations nationales 2012 et soutenu par la Maison Victor Hugo, notre spectacle revêt un caractère particulièrement prestigieux et acquiert une reconnaissance officielle qui fait toute notre fierté.

Aimer c’est plus que vivreJacques DécombeDont la carrière est jalonnée de succès, entre autres : Les Inconnus, Charlotte de Turckeim, Patrick Timsit, « Charité bien ordonnée » (650 représentations), « Les Acteurs sont fatigués » (450 représentations), « Frou-frou les bains » (1090 représentations et Molière du meilleur spectacle musical en 2006), « La Valse des pingouins » (pareillement Molièrisée).Tout ce temps consacré au divertissement ne l’empêche pas de mettre régulièrement en scène une pièce d’auteur ou d’adapter un classique de la littérature.Après Pierre Louÿs, Montesquieu, Prévert, Diderot, Rousseau, après les 700 représenta-tions d’« Une nuit avec Sacha Guitry », voici Victor Hugo.

Anthéa SognoComme d’autres vouent leur vie à la mer ou à dieu, Anthéa donne sa vie au théâtre et nous régale de quelques spectacles qu’elle ma-terne comme s’ils étaient ses propres enfants : « Une nuit avec Sacha Guitry » et « Quoi de neuf ? Sacha Guitry ! » « Ciel ! Mon Feydeau ! », « La Main passe » du même auteur, « La Double inconstance » de Marivaux.Cette insatiable touche-à-tout est tour à tour, chef de troupe, pro-ductrice, adaptatrice, comédienne et metteur en scène, nouvelle-ment directrice d’un théâtre à Monaco.Sur le petit et le grand écran, elle joue entre autres sous la direction de Claude Miller, Yvon Marciano, Gérard Cuq et Elisabeth Rappeneau.

Sacha Petronijevicll fallait un acteur brillant, juste et sobre, plein de classe, de bonté, de force, de roman-tisme, pour incarner Victor Hugo.Après avoir reçu l’enseignement du Conservatoire de Belgrade, il joue parmi tant d’autres les rôles principaux dans : « Dom Juan » de Molière, « La Cantatrice chauve » de Ionesco, « Œdipe » de Corneille, « Marie Tudor » et « Torquemada » de Victor Hugo, « Les Caprices de Marianne » de Musset, « La Main passe » de Feydeau, « Quelqu’un pour veiller sur moi» de Frank McGuinness.Au cinéma, il tourne entre autres dans : « Sur ta joue ennemie », long-métrage de Jean-Xavier de Lestrade et dans « Noir total » de François Jamin.

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La Compagnie Anthéa SognoDonner du bonheur aux gens en leur transmettant les messages des grands auteurs, faire rire et émouvoir, telles ont toujours été nos ambitions. Chacun de nos spectacles a remporté un grand succès public et critique, si bien qu’en quinze ans, nous avons donné 2100 repré-sentations à Paris, en province et à l’étranger. Après avoir été repris à Paris, « Quoi de neuf ?Sacha Guitry ! » et « Une nuit avec Sacha Guitry » ont successivement fêté leur 600ème et leur 700ème représentations au Théâtre Marigny tandis que « Ciel ! Mon Feydeau ! » fêta sa 500ème au Théâtre de la Michodière.

Revues de presseLe Point : *** « Un spectacle intense, rare, palpitant. Il fallait une passionnée pour in-carner Juliette. Qu’elle s’attache à Feydeau ou Guitry, Anthéa Sogno met du feu et des flam-mes dans tout ce qu’elle touche. Enthousias-mant ! » F. Ferney

Télérama : « Le fil que tire Anthéa Sogno, à travers la correspondance du couple mythique, dessine avec sensibilité, émotion et parfois hu-mour, un amour fait de désir, de tendresse, de jalousie inquiète. Un très joli spectacle au ton juste et plaisant. » S. B. Gresh

L’Express : ** « Voici comment créer de l’inoubliable avec de l’éphémère. Jamais l’amour d’une femme n’a donné un spectacle si bouleversant. On connaissait le génie d’Hu-go, et là on est charmé par la plume de Juliette, ému par tant de dévouement. » C. Barbier

Pariscope : « Une belle réussite ! Le spec-tacle est drôle, bouleversant, on rit, on pleure, on s’amuse. Une fête pour l’oeil et l’oreille. Pour restituer et illustrer ce couple mythique, deux excellents comédiens, sans oublier la mise en scène soignée de Jacques Décombe. Tout est raffiné, les décors, la musique et les costumes sont superbes. » A. Frazier

Le Figaro Magazine : « Le résultat est des plus agréables. Sacha Petronijevic, excel-lent comédien, compose un Victor Hugo des plus crédibles. Quant à la belle Anthéa, elle est plus romantique et sensuelle que jamais. »

La Croix : « Anthéa Sogno interprète Ju-liette avec pulsion charnelle et sensuelle, un engagement total. Sublime ! » J. C. Raspien-geas

Madame Figaro : « Parmi toutes les rai-sons d’aller voir la pièce il y a l’humour et la fougue avec lesquels sont résumés cinquante ans d’une passion entre désir et tyrannie, éro-tisme flamboyant et tragi-comédie du quoti-dien. » M. C. Delacroix

Le Nouvel Observateur : « Sacha Pe-tronijevic et Anthéa Sogno forment un bien joli couple dans ce spectacle brillant. Pas étonnant qu’ils soient amenés à jouer les prolongations jusqu’à la fin mars. » J. Nerson

Le Figaroscope : « Un très beau specta-cle, très soigné... Comédiens indiscutables. » J-L. Jeener

La Tribune : « La mise en scène de Jacques Décombe est pleine de vivacité. Anthéa cam-pe à merveille le personnage de cette femme passionnée et Sacha Petronijevic incarne avec autant de finesse l’homme politique que l’amoureux qu’était Hugo. »

Femina : « Un hommage drôle et émouvant, un beau portrait de femme engagée, amou-reuse et fidèle, très justement interprété.»

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Aimer, c’est agir !Alors, pour l’amour de Juliette Drouet, signez la pétition !

Créer un spectacle pour mettre en lumière la magnifi que histoire d’amour de Victor et Juliette, le jouer plus de cinq cents fois, faire en sorte que des milliers d’applaudis-sements retentissent si fort qu’ils traversent les cieux en remerciements, cela ne suffit pas. Il fautaussi créer de l’inoubliable avec de l’éphémère !

C’est pourquoi, avec la fougue et la foi qu’on lui connaît, parallèlement au spectacle, Anthéa Sogno anime l’Association des amis de Juliette Drouet, dont la vocation est de réhabiliter et entretenir la mémoire de cette femme magnifi que qui fut l’amour et la muse de Victor Hugo (avec qui elle échangea 23.650 lettres en cinquante ans d’amour), qui sacrifi a sa carrière d’actrice, recopia intégralement son oeuvre, lui sauva la vie pen-dant le Coup d’état, le suivit en exil, et sauva à deux reprises la malle des manuscrits qui contenait entre autres « Les Misérables ».

Au cours de ses longues tournées à travers la France, Anthéa a pu constater avec joie que la gloire de Victor Hugo était intacte. Pas un village, pas une bourgade, où la rue principale, une avenue ou une école, ne portent le nom de « Victor Hugo ». Mais hélas, elle a pu constater aussi que la postérité n’avait pas donné à Juliette Drouet la place qu’elle aurait tant méritée. Rien d’étonnant, direz-vous, puisque dans notre pays la pro-portion de noms féminins sur nos plaques bleues est inférieure à 1% !

À l’heure où l’on parle tant de parité, cela aussi doit changer ! Et pour commencer : Juliette Drouet ! Qui, mieux qu’elle en effet, peut représenter toutes ces femmes qu’on aurait pu retrouver épuisées aux pieds des grands hommes qui ont fait la force et le génie de la France ? Car sans Juliette, nous n’aurions jamais eu un Victor Hugo aussi fécond, aussi talentueux, aussi courageux.

Elle se plaisait à lui dire : « Nous faisons chacun de notre côté notre petit travail : toi, tu composes un chef-d’oeuvre, moi je t’aime. Il me semble que mon oeuvre ne sera pas inférieure à la tienne. »

Et Victor répondait : « Si mon nom vit, ton nom vivra... ».

Sur ce point, jusqu’à aujourd’hui, il s’est malheureusement trompé.

C’est pourquoi Anthéa Sogno vous demande, à tous et à toutes, de bien vouloir vous associer, en la signant, à la longue lettre qu’elle vient d’écrire au Président de la Républi-que, au Ministre de la Culture, à tous les Maires des villes qui ont accueilli son spectacle, pour les encourager à honorer Juliette Drouet, en lui octroyant ici une rue, là un parc, ou un jardin, une bibliothèque, ou même un banc pour que les amoureux viennent y échanger des serments d’amour.

Vous trouverez l’intégralité de cette lettre sur ce site :http: //www.victo r-hugo-mon-amour.fr/petition-juliette-drouet/

Merci mille fois à tous et à toutes !!!

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Avril 2013

LES MISÉRABLESDe Victor HUGO

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“Les misérables“De Victor Hugo

AVRIL 2013

D’après le roman de Victor HugoLibrement adapté par Philippe Honoré

Mise en scène : Philippe Person

AvecAnne Priol, Emmanuel Barrouyer, Philippe Person

Décor : Vincent BlotLumières : Alexandre DujardinCostumes : Emmanuel Barrouyer et Anne PriolBande son : APPEB

Durée : 1h15

Mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19, samedi 20 à 19h30

Compagnie Philippe Person

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“Les misérables“

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L’œuvre

Les Misérables, tout le monde l’a lu, même ceux qui n’ont jamais ouvert le livre. C’est devenu une sorte de mythe. Ce sont des livres qu’on a l’impression de connaître d’avance. Tant de films (près de trente à travers le monde), des expositions, une comé-die musicale !

Les personnages principaux sont presque devenus des adjectifs : être méchant comme Thénardier, maltraitée comme Cosette, joyeux et insolent comme Gavroche, pugnace comme Javert, valeureux comme Valjean.

À la fois, œuvre subversive : « Travailler à 5 ans, dira-t-on c’est invraisemblable. Hélas, c’est vrai. La souffrance sociale commence à tout âge. » et œuvre morale :« L’homme a sur lui la chair qui est à la fois son fardeau et sa tentation. Il la traîne et lui cède. Il doit la surveiller, la contenir, la réprimer et ne lui obéir qu’à la dernière extrémité. Etre un saint c’est l’exception, être juste c’est la règle. Errez, défaillez, péchez mais soyez des justes. »

On peut le dire sans faillir : Les Misérables n’ont pas pris une ride. Hélas ! Tant qu’il existera « une damnation sociale », tant « qu’il y aura sur la terre igno-rance et misères, des livres comme celui-ci pourront ne pas être inutiles. »

Le projet

Quand le théâtre du Lucernaire nous invita, dans le cadre d’une résidence, à travailler sur sa thématique : Les figures du rebelle, un nom s’imposa : Victor Hugo.

Qui de plus rebelle que lui ? Dans sa vie, dans son œuvre, dans ses engagements, il le fut.C’est la proposition de Philippe Honoré, d’adapter Les Misérables, qui nous parut la plus pertinente dans le vaste choix des œuvres de Victor Hugo.

Bien sûr, cette oeuvre réunit tout ce que nous aimons d’Hugo ! Peut-être est-elle même « Tout Hugo » !

S’inspirant du regard qu’il avait porté sur Proust dans Délivrez Proust, il proposait de créer un spectacle impertinent et plein d’humilité d’après Les Misérables.

En plus de l’excitation insensée de monter cela au théâtre, nous y avons retrouvé une parole d’une extraordinaire actualité. Tout résonne en nous : les problèmes sociétaux, politiques, économiques … Et, aujourd’hui, dans ce monde aseptisé où nous cherchons en vain des rebelles, la parole de cet auteur est un formidable manifeste de courage, de conviction et de clairvoyance.

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La compagnie

Créée en 1995 la Compagnie Philippe Person a présenté depuis sa création une quinzai-ne de pièces : créations, adaptations ou classiques. Parmi les plus récentes, on trouve : « Beaucoup de bruit pour rien », « Délivrez Proust », « L’Euphorie Perpétuelle », « La Pèlerine Ecossaise ».

La Compagnie Philippe Person est une des 4 Compagnies en Résidence au Lucernaire.

Les dernières créations, adaptées par Philippe Honoré et mises en scènes par Philippe Person, ont voyagé un peu partout en France.

Un autre spectacle, présenté au Lucernaire puis au Théâtre du Balcon en Avignon en juillet 2009, est actuellement en tournée : Beaucoup de bruit pour rien.

L’adaptateur

Philippe HonoréAdaptateur de nombreuses pièces, il a été aussi directeur de théâtre aux Scènes du Jura et à L’Onde à Vélizy-Villacoublay. Il publie son premier roman La mère Prodigue en 2001 et se consacre désormais à l’écriture, romans et œuvres théâtrales. Son dernier roman L’Obligation du sentiment est paru en septembre 2008. Ses dernières adaptations pour la Compagnie Philippe Person : Beaucoup de Bruit pour rien d’après W.Shakespeare, Délivrez Proust d’après l’œuvre de Marcel Proust, L’Euphorie perpétuelle d’après l’essai de Pascal Bruckner.

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Les comédiens

Anne Priol, comédienne.Au théâtre, elle a joué Esther, La Tisbe dans Angelo, tyran de Padoue. Elle a travaillé avec Elisabeth Leenard (Short Sentences de Gertrud Stein) au Théâtre des Halles à Bruxelles et avec Jean-Louis-Martin Barbaz dans Pendant que vous dormiez au Théâtre de l’Oeuvre. Elle enregistre des dramatiques pour France-Culture et prête sa voix à des documentai-res. C’est son douzième spectacle avec la Compagnie Philippe Person.

Emmanuel Barrouyer, comédien.On l’a vu récemment dans « Torch Song Trilogy » d’Harvey Fierstein, mis en scène par Christian Bordeleau au Vingtième théâtre. Il a joué, entres autres Racine, Shakespeare, Musset, Molière, Hugo et notamment sous la direction d’Anne Delbée.Après « La Pèlerine Écossaise », « Délivrez Proust », « Beaucoup de Bruit pour rien », c’est sa huitième collaboration avec Philippe Person.

Philippe Person, metteur en scène et comédien.Il a mis en scène tous les spectacles de la compagnie. Sa dernière mise en scène, « Beau-coup de bruit pour rien », a rencontré un immense succès lors du dernier Festival d’Avi-gnon. Il dirige depuis quinze ans cette compagnie qui alterne le travail sur les classiques, sur les auteurs contemporains et sur les adaptations d’œuvres littéraires au théâtre.Depuis septembre 2009, il dirige le théâtre du Lucernaire à Paris.

Revues de presse

TF1 – Au Field de la nuit« …une adaptation extrêmement libre, des acteurs formidables, une belle complé-mentarité ainsi qu’une mise en scène très poussée qui va au-delà du texte. On peut encourager l’initiative ! ».

Le Figaro Magazine« Une réussite. Person et son équipe s’amuse avec le vieil Hugo. »

Gilles Costaz - Webthéa « On ne peut rêver meilleure entrée en terre hugolienne. »

Le Parisien« Une troupe déchainée, multipliant les coups de force, donnant un sérieux coup de jeune à l’œuvre. Grâce à eux, on découvre à quel point les thèmes évoqués par Hugo sont plus que jamais d’actualité. Mais la grande réussite de la pièce, c’est que tous les messages sont distillés via des clins d’œil ou des envolées festives... Même Hugo doit en rire, heureux d’un tel passage vers la modernité.»

Pariscope« Original, enlevé et intelligent... Voilà les adjectifs qui nous viennent à l’esprit pour qualifier le travail accompli par les deux Phi-lippe... Humour, émotion, réflexion, tout est décidément bien là ! » Dimitri Denorme.

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Télérama« Philippe Person, Anne Priol et Emmanuel Barrouyer jouent de manière très juste tous les personnages. Ils s’immobilisent par ins-tants dans trois niches auréolées, comme trois saints illuminés. Les jeux de lumières donnent d’ailleurs des airs de Fellini à la mise en scène, qui fait d’abord rire... puis enchante, renvoie à nos mythes d’enfance et sonne comme un réveil éthique :»Le vrai secours aux misérables, c’est l’abolition de la misère.» Hugo le disait déjà. Reste beau-coup à faire et le spectacle le rappelle avec humour, amour, et Légèreté.» S. Bernard-Gresch.

Le Figaroscope« Du théâtre de tréteaux qui fait mouche. » Jean-Luc Jeener.

20 minutes« L’œuvre universelle est remise au goût du jour grâce au regard intelligent d’Honoré et à la mise en scène inventive et surprenante de Person... Faire rire avec Les Misérables relève de la gageure. Pourtant, les jeux de lumière, les costumes sortis d’un cabaret et le texte, souvent culotté, participent à cette entreprise de détournement. Durant 1h15, l’excellent trio émeut et commente avec fan-taisie cette vaste épopée. Au point d’encou-rager des pulsions hugovores. »

La Tribune« Bien sûr, on peut toujours le lire et le relire. Mais « Misérables » se voit et s’écoute aussi grâce à la Cie Philippe Person, qui offre une adaptation réussie de l’œuvre de Victor Hugo. Au final, on sort du spectacle avec une folle envie de se précipiter sur l’ouvrage pour finir la nuit. Pari réussi. »

La Vie« Une adaptation enlevée et réjouissante... »

France Soir« Une bouffée d’air frais. Un spectacle surpre-nant... les comédiens assurent la réussite de ce spectacle enlevé qui convertira les spec-tateurs à la lecture de l’œuvre originale. »

Joshka Schidlow, Allégro Théâtre« Le spectacle de Philippe Person tient du ca-baret. Bourré d’inventions visuelles et joué avec entrain... ».

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Mai 2013

THÉÂTRE AMATEURDu 2 au 25 Mai

RENCONTRE7 ÈME

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7ème Rencontre Théâtre Amateur

« L’amateur » est au sens propre celui qui aime et sa passion mérite d’être encoura-gée et soutenue. L’histoire du théâtre nous a plusieurs fois révélé que certains parmi ceux que l’on nomme ainsi, se sont avérés par la suite aussi talentueux que d’émi-nents professionnels, tel le théâtre du soleil,Le bread and puppet et bien d’autres...Des auteurs, des metteurs en scène et des comédiens se mettront au service de leurs troupes pour s’exprimer et apporter à ce terme ses lettre de noblesse.

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Juin 2013

BLOODY NIGGERS !De Dorcy Rugamba

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C e n t e n a i r e A i m é C é s a i r e

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“Bloody niggers !“De Dorcy Rugamba

JUIN 2013

Mise en scène : Jacques Delcuvellerie

Conception et adaptation : Younouss Diallo

AvecYounouss Diallo, Dorcy Rugamba, Pierre Etienne

avec la voix de Providence Rwayitare

Scénographie : Jacques Delcuvellerie et Johan DaenenConception éclairage : Benoît GilletRéalisation Musicale : Pierre EtienneRéalisation et conception video : Jean-François RavagnanAide à la réalisation sonore : Jean-Pierre UrbanoPhoto : sculpture de Ousmane SowPhotos du spectacle : Lou Hérion

Une coproduction Théâtre National, Festival de Liège et GroupovAvec le soutien de Théâtre & Publics

Durée : 1h45

Jeudi 13, vendredi 14, samedi 15 à 19h30

Compagnie du Groupov

C e n t e n a i r e A i m é C é s a i r e

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“Bloody niggers !“

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Sur une scène ouverte, trois acteurs investissent le terrain politique comme on entre dans une bagarre. En prenant position. En toisant l’adversaire. En distribuant des coups !

Dans les querelles en cours sur le rôle positif de la colonisation, il s’agit de faire entendre la voix forte et sans concessions des « bâtards » nés du mariage forcé entre les anciens colons et leurs anciens administrés. Au nom de quoi un peuple se permet-il de disposer d’un autre ? Par ailleurs : qu’ont fait les Africains de quarante ans d’indépendance ?

Au moment où l’on oppose les mémoires, la shoah à la traite négrière, n’y a-t-il aucun lien qui unisse entre eux les grands crimes contre l’humanité ? N’y a-t-il aucun rapport entre l’extermination des peuples amérindiens et les génocides du XXè siècle ?

A l’heure du Revival chrétien et de l’Islam militant, de la terreur d’Etat contre le terro-risme suicidaire, de la guerre des mondes et des civilisations, nous voulons interroger ce « Dieu» qui réinvestit de nouveau la sphère publique, dicte de plus en plus les choix politiques. Méticuleusement, nous allons étudier le casier judiciaire de ce candidat à la magistrature suprême.

Maintenant que l’ultralibéralisme règne en maître sur le monde, nous allons question-ner les rapports que le capital entretient avec la vie humaine, avec la religion, avec la souveraineté des peuples et des nations, avec la guerre et la paix !

Avec humour et poésie, colère et lucidité, nous allons tenter de parcourir l’histoire et les débats majeurs de notre époque du point de vue des serfs, des ouvriers, des esclaves, des moujiks, des métèques, des immigrés, des aborigènes, des indiens d’Amérique, des nègres d’Afrique et d’ailleurs, des youpins, des bougnouls,... de tous ceux qui, au cours de l’histoire, ont dû payer de leur sang et souvent de leur existence la marche forcée du monde.

Le terme « Bloody Niggers » n’est pas ici utilisé pour désigner une « race » particulière mais une communauté de destins. Il s’agit de tous ceux qui un jour ou l’autre furent considérés comme une humanité mineure et traités comme tels.

Ce spectacle, basé avant tout sur l’oralité, utilise de manière pondérée les autres moyens d’expression que permet le théâtre, de la musique à la vidéo, du jeu à la danse, de la pa-role au chant dans un dispositif minimaliste, aisément transportable.

Jacques Delcuvellerie, Younouss Diallo, Dorcy Rugamba

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L’auteurDorcy RugambaFuyant le Rwanda en 1994, Dorcy Rugamba contribue dès 1999 au projet Rwanda 94, en qualité de coauteur et de comédien. En 1995, il publie Morembo, du nom de sa mère tuée pendant le génocide et entre dans la troupe de Peter Brooks (Tierno Bokar).Daphrose Mukansanga et Cyprien Rugamba, couple célèbre et parents d’une nombreuse famille de dix enfants, n’avaient jamais ima-giné que leur petit second venu au monde un beau jour de 1969, serait un artiste.Le tout jeune Dorcy va à l’Ecole Belge de Bu-tare, poursuit sa scolarité au Petit Séminaire de la même ville et malgré le fait que son illustre père est un poète reconnu dans tout le pays, il est à sept ans, loin de penser à son avenir. Dorcy intègre en 1976 le ballet de son père « Amasimbi n’Amakombe » nouvelle-ment créé par ce dernier. Ce qui l’y attire c’est la danse guerrière « Intore ». Sa première tournée d’artiste, il l’effectue en 1991 avec le ballet en Suisse et en Belgique.

A 25 ans, la guerre, pire, le génocide s’en mêle... Le 7 avril emporte ses parents. Lui se trouve à l’Université Nationale de Butare où il est étudiant. Cinq jours plus tard avec deux de ses frères, il gagne le Burundi et restent une semaine à Bujumbura avant de prendre l’avion pour la Belgique via Paris.

Dorénavant, il fera cavalier seul sans son père ni le ballet. Il travaille avec le groupe « Amarebe n’Imena » mais exploite de plus en plus les textes de son père. C’est en Belgique qu’il rencontrera Groupov, le groupe qui a monté un travail de six heures sur la mémoire du génocide. Fest’Africa 2000 l’invite également à se joindre à l’en-semble des artistes qui partent pour le Rwanda. Alors qu’il est étudiant au Conser-vatoire de Liège, il rencontre dans son Rwanda natal des étudiants qui, comme lui, font leur petit chemin sur les planches.

De fil en aiguille, « Urwintore » le collectif né de l’initiative de Dorcy Rugamba en-thousiasmé par cette rencontre prend forme. Plusieurs ateliers de formation sont or-ganisés et à la fin de ceux-ci, un travail de création est entrepris. L’équipe travaille en véritable « mercenaire » à la vitesse d’une course-marathon. Il s’agit de mettre en scène la pièce « L’instruction » de Peter Weiss, récit du génocide juif, par une équipe de Rwandais. Deux dates à Kigali, dix à Bruxelles au prix d’innombrables efforts.

Le metteur en scèneJacques Delcuvellerie

Francais travaillant en Belgique, Jacques Delcuvellerie a poursuivi des études d’arts plas-tiques, de communication sociale avant d’être diplôme de l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS - Bruxelles). L’essentiel de son activité est, depuis 1980,

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lié au Groupov dont il est le fondateur et le directeur artistique. Ce collectif, basé a Liège, regroupe des artistes de plusieurs nationalités et de différentes disciplines: écri-ture, film, vidéo, peinture, jeu dramatique, musique...

Si la pratique du Groupov a connu des phases très différentes, elle présente depuis les origines certaines caractéristiques récurrentes :

- L’association d’artistes, ayant par ailleurs une carrière autonome, dans la gestation progressive d’une création commune sous la conduite d’un « maître d’oeuvre ».Il y a des événements tellement bien programmés qu’ils sont inoubliables avant même d’avoir eu lieu (1981) que les derniers spectacles : Rwanda 94 et la prochaine création Anathème, sont élaborés selon cette démarche.

- La permutation et/ou le flottement des fonctions : acteurs devenant metteur en scène, vidéaste s’exposant dans des « performances physiques ».

- Une constante interrogation sur la question de la représentation, sur ses limites, sur les frontières troubles entre réel et symbolique qui se réalise en chair et en os, hic et nunc.

- Le maintien, parallèlement à la création de spectacles, d’une activité purement expérimentale. C’est pourquoi, depuis quelques années, le Groupov s’est désigné comme Centre Expérimental de Culture Active, indiquant par là qu’il n’est pas seule-ment une entreprise théâtrale. A titre d’exemple, le Groupov organise régulièrement depuis 1993 des sessions de travail de cinq jours et cinq nuits dans la forêt, dénommées Clairières. Ces expériences poursuivent à leur manière les essais de Grotowski de l’épo-que du Special Project ou de groupes comme L’Avventura. Elles n’ont aucun rapport avec le spectacle et les participants ne sont pas nécessairement des artistes.

Sur le plan créatif, on peut distinguer trois périodes dans le travail de Jacques Delcu-vellerie et du Groupov :

- La période de l’Atelier de Recherches Permanentes sur Les Restes : elle a donné lieu à des événements publics très particu1iers, d’une durée de quelques minutes ou au contraire six a sept heures. Le Groupov se sentait alors proche de démarches comme le Squat Theater et son Andy Warhols Last Love, les performances de Fluxus, etc.

- La période du triptyque Vérité : après Koniec (genre-théâtre) (1987) qui confrontait La Mouette de Tchékhov aux recherches précédentes du Groupov et a Heiner Müller (entre autres), Jacques Delcuvellerie publie Lettre à celle qui écrit Lulu Love Life, Cinq con-ditions pour travailler dans la vérité en 1989 (dans Alternatives Théâtrales n°44).La ques-tion de la période de recherche sur Les Restes était : le théâtre se donne, de facto, qu’il le veuille ou non, comme la représentation du monde; quand il n’y a plus de vision du monde, de quel droit, sur quelle légitimité, avec quelles méthodes et quelle morale ose-t-on organiser une représentation qui ne soit pas futile? Dans cette nouvelle phase la question est devenue: il reste bien une vision du monde, celle de ceux qui le dirigent et l’écrasent, peut-on se forger encore une vision alternative? Dans un premier temps, le Groupov décida d’aller revisiter les auteurs dont le génie dramatique ne s’était pas appauvri mais au contraire dynamisé d’une vision du monde globalisante et structurée,

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une vision qu’ils tenaient pour «la vérité ». Dans cette période le Groupov a donc monté des dramaturges contemporains et notamment Claudel et Brecht.Il a aussi créé Trash (a lonely prayer) de Marie-France Collard et Jacques Delcuvellerie sur l’exploration des états-limite de l’érotisme et du terrorisme.De toutes les expériences de cette période c’est la redécouverte du travail de Brecht, à travers une très longue et très minutieuse préparation de La Mère, qui a profondément changé l’orientation du Groupov.

- La période actuelle est marquée avant tout par les quatre années d’élaboration de Rwanda 94 et par sa tournée internationale : depuis sa présentation a l’état de work in progress au Festival d’Avignon 1999 et sa création au Théâtre de La Place de Liège, ce spectacle a été présenté en Belgique (Bruxelles, Mouscron, Braine-le-Comte, Mons et Louvain-La-Neuve), en France (París, Marseille, Limoges, Calais, Rungis, Rouen, Angoulême, Sartrouville, Angers, La Roche-sur-Yon, Cavaillon, Amiens, Villeneuve d’Ascq et Cherbourg), à la Bonner Biennale en Allemagne (Bonn), en Guadeloupe (Aby-mes), au Festival de Théâtre des Amériques au Québec (Montréal et Québec), en ltalie (Udine, Palerme, Turin, Rome, Milan, Reggio Emilia) et en Suisse (Geneve). Couronné par de nombreux prix (Prix du Théâtre 2000, Prix de la Recherche de la SACD, Prix Océ, Prix spécial du Syndicat de la Critique française et récemment par le Coq de Cristal), le spectacle Rwanda 94 a, en outre, fait l’objet de l’édition d’un double CD, de l’édition du texte de la pièce en français ainsi que de la publication d’un double numéro de la revue Alternatives Théâtrales.Après ces quatre années de tournée à travers le monde, Rwanda 94 fut présenté au Rwanda même, a Kigali, a Butare et Bisesero), en avril 2004, dans le cadre de la Commé-moration du dixième anniversaire du génocide.

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Parallèlement a ces activités, le spectacle Discours sur le colonialisme a été créé au Festival de Liège en février 2001 et connaît 1ui aussi une tournée internationale.Anathème, le nouveau projet du Groupov mis en scène par Jacques Delcuvellerie - le premier de cette importance depuis Rwanda 94 - et dont le matériau textuel est exclu-sivement basé sur des textes de l’Ancien Testament, fut créé en juillet 2005 au Festival d’Avignon.Le titre vient de la traduction ordinaire du mot hébreu Hérem qui signifie littéralement interdiction, ce qui équivaut concrètement au châtiment suprême.Une personne, une peuplade anathèmes dans la Bible doivent être éradiquées physique-ment. C’est Dieu lui-même et, en principe, lui seul qui lance cette malédiction.

Spectacle d’ouverture de la première saison du nouveau directeur du Théâtre National, Jean- Louis Colinet, La Mouette de Tchekov, mise en scene de Jacques Delcuvellerie, fut créée en septembre 2005 dans une vision éclatée et intimiste.

Les comédiens

Younouss Diallo

En 1994, Younouss Diallo sort du Conservatoire National de Dakar avec un premier prix d’art dramatique. Il travaille avec la compagnie « Les Gueules Tapées » dirigée par Phi-lippe Laurent. En 1996, il est admis au Conservatoire Royal de Liège en Belgique.

En 1999, il joue dans « Rwanda 94 », épopée vivante du génocide rwandais, mis en scène de Jacques Delcuvellerie. Il joue également dans « L’exception et la règle » de Bertolt Brecht (1997) et « The island » d’Athol Fugard (2001) mis en scène de Pietro Va-rasso. Il interprète « Discours sur le colonialisme» d’Aimé Césaire (2001) mis en scène de J. Delcuvellerie. Il joue ensuite dans « Atterrissage » mis en scène de Denis M’Punga (2004), dans « Yagine et Fodé » mis en scène de P. Varasso (2005), dans « Martino » d’Anne Sierens (2005) mis en scène de Raven Riiell et dans « Je peindrai les étoiles et mon tableau n’aura pas le temps... » de Fabrice Melquiot (prix SACD 2003) mis en scène de Michel Belletante. Ces spectacles ont tourné un peu partout dans le monde. Paral-lèlement, il conduit de nombreux ateliers théâtraux.Il a assisté Jacques Delcuvellerie pour l’atelier de réflexions sur la mise en scène (Forma-tion de metteurs en scène du Sud) à Limoges en 2002.

Il a participé avec « La Charge du Rhinocéros» a la création du premier festival de théâtre en Haïti : « Quatre Chemins » en 2003.

Il a participé à plusieurs téléfilms: La Collégienne (RTS), La Diamantaire (France 2), Le Prix de l’Honneur. Le Piège du Père Noël (2005) (France 2 / RTBF). Au cinéma, il a ioué dans « Fatal Attraction » de F. Fontevne (2003).

Pierre EtienneInterprétations

1992 : Vinci avait raison de Roland Topor mis en scène par Philippe Lament, présenté au Cirque Divers, au Varia dans le cadre des Scènes Blanches.

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1993 - 94 - 95 : Musik de Frank Wedekind, mis en scène par Lorent Wanson, présenté au Théâtre de l’Ancre, au Théâtre National et en tournée en Belgique, Suisse, ...

1993 : Vingt heures précises de Joël Napolillo, mis en scène par Elisabeth Ancion, pré-senté au Cirque Divers.

1994 : Baal de Bertolt Brecht, mis en scène par Mathias Simons, Théâtre de la Renais-sance présenté au Théâtre de la Place.

1994 : La Cagnotte d’Eugène Labiche, mis en scène par Roman Kozak présenté au Théâtre de la Place, au Festival de Spa.

1995 : L’heure bleue, création de Joël.Jouanneau, présenté au Théâtre de la Place et au Botanique.1996 -97 - 98 : L’Epreuve de Marivaux, mis en scène par Mathias Simons, Groupe 92 présenté au Théâtre de la Place et au Théâtre National.

2000 : Participation au film Grégoke Moulin contre l’Humanité. Artus de Penguern.

2001 : Répétition de la pièce La D-Mission, de Joël Napolillo, Gurgum, présenté aux Halles de Schaarbeek.

2005 : Genova 01, de Fausto Paravidino, mis en scène de Patrick Bebi, présenté au fes-tival de Liège et au Théâtre de la Place.

Participation à la rencontre théâtrale avec la troupe «Nous» de Haïti au Conservatoire de Liège Répétions de «Dans la solitude des Champs de coton» de B.M Koltes mise en scène par Coraline Clément (Production en cours..)

Musique

M.C - Chanteur de STARFLAM

1996 - 97 - 98 : Album Homonyme, produit par Discipline Records. Participation a divers albums collectifs, notamment avec ASSASSINS. Tournée de concerts et festivals en Bel-gique, Hollande et Luxembourg.

2000 : Première partie du groupe ASSASSINS. Concerts à Toulouse, Montpellier, Mar-seille, Genève et Paris - Olympia.

2001: Deuxième album Survivarzts. Festivals en Belgique, Dour, Francofolies, Puckel-pop,...

2001 : Disque d’or septembre. Tournée dans les clubs.

2002 - 03 : Préparation du nouvel album de STARFLAM.

2003- 04 : Sortie du 3e album de Starflam «Donne moi de l’Amour»chez Capitol Records, suivie d’une tournée en Belgique, au Canada(Francofolies de Montréal), en Autriche, en Allemagne et en Hollande.

2005 : Featurings sur les albums de Moorsdood, Dj Damented, Proletaires Productions, Dj Full.... Sortie du dvd live «Faites du bruit» chez Capital Records.

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Extraits de presse

La libre Belgique16 février 2007

Bloody Niggers ! est un long cri de ré-volte, de dénonciation puis de douleur contre tous les génocides, répressions et croisades qui ont pillé la terre au nom de Dieu, de l’or ou du dollar. Et en parti-culier, en Afrique, martyre s’il en est Un coup de poing contre« l’amnésie interna-tionale » sur ce passé sanglant et coupa-ble de l’Occident.

Bloody Niggers! se situe dans la lignée de Rwanda 94 et Anathème.La première partie est une suite de dénon-ciations assénées par les trois acteurs de-bout devant leurs micros.Elle commence par le rappel des attentats du 11 septembre manière de dire que la lutte contre le terrorisme est une « masca-rade » par rapport aux terrorismes d’Etat concoctés pendant cinq siècles par les puis-sances européennes. Bien sûr beaucoup de faits sont supposés connus, mais leur rappel est d’une force terrible, surtout auprès des jeunes qui n’ont jamais vu cela dans leurs livres scolaires ou sur une télé, devenue pur divertissement. Et les autres, qui ont lu Franz Fanon et Aimé Césaire découvriront les phrases d’un racisme horrible de Voltaire, Montesquieu, Kant, Rousseau, Darwin ou Konrad Lorentz. Est-on encore au théâtre dans cette première partie ? Oui à voir le jeu des acteurs, la qualité des vidéos et la belle bande son préparée par Pierre- Etienne, un des rappeurs de Starflam et par ailleurs un des trois acteurs. Seul le Groupov ose encore dire des choses comme cela, frontalement.

Les coups du pilon

... la seconde partie est très puissante, avec des textes de Dorcy Rugamba, fils d’un grand poète rwandais Cyprien Rugamba, assassiné le premier jour du génocide rwandais. Dorcy Rugamba est un des trois acteurs avec l’excellent acteur sénégalais Younouss Diallo. Il s’agit alors de l’Afrique, qui cumule toutes les douleurs et toutes les oppressions.Les textes de Dorcy Rugamba débutent par une autodérision, drôle amère, dans un Monologue vertigineux de Youyous Dial-lo puis se concluent par la douleur. Dorcy Rugamba frappe avec un grand pilon, com-me celui qui a fracassé des bébés et des fem-mes et hurle sa révolte. Son cri, scandé par les coups du pilon, est une pique à notre indifférence et notre amnésie.

Guy Duplat.

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Le Soir17 février 2007

Le nouveau spectacle du Groupov, dévoi-lé a Liège, est un coup de poing Bloody Niggers ! arrache nos oeillères en faisant de l’Europe l’impératrice des massacres de l’Histoire.

On se souvient du choc que fut Rwanda 1994, un spectacle monumental du Grou-pov, créé en 1999: il durait près de six heures et remontait aux causes du génocide rwan-dais. Il a marqué tous ceux qui l’ont vu, par la force de son témoignage et de son analyse.

Avec Bloody Niggers ! dévoilé ce jeudi au Festival de Liège, le Groupov se radicalise encore... Jacques Delcuvellerie, qui met en scène un texte de Dorcy Rugamba, enten-dait «démontrer que la part barbare de l’Europe n’est jamais accidentelle» (Le Mad du 14 février). Il y réussit de façon vertigi-neuse, avec une création qui dépasse les enjeux traditionnels du théâtre.

Le titre bloody Niggers (foutus nègres) est une pirouette rhétorique qui renvoie a tous ceux que I’homme blanc a considérés un jour au moins, comme une humanité infé-rieure et traités comme tels. Inutile de préci-ser que la liste des massacres est très dure. Elle détruit les dernières illusions que l’on s’était faite sur l’histoire de l’Europe. Son esprit éclairé est aveuglé par le goût maca-bre de la conquête. Bloody Niggers!, fou-droyante vérité, en conclut légitimement que la fragilité actuelle de notre monde est liée a nos ancêtres conquistadors, qui ont foulé les morts pour en tirer profit, sous cou-vert religieux.

Le texte de Dorcy Rugamba, lui-même res-capé du génocide rwandais, prend ensuite une tournure plus théâtrale, avec une puis-sance décuplée. Younouss Diallo, torse nu, dresse un portrait sans complaisance de son

Afrique natale qui reproduit malgré elle le modèle colonial. Un monologue boulever-sant, qui a la force d’un Shakespeare.

Au sortir de « Bloody Niggers ! », que vous ayez aimé ou non le spectacle, vous ne serez plus les mêmes. Avec un courage rare, le GROUPOV nous saisit d’un impératif : il faut que nos consciences acceptent d’écou-ter l’histoire... pour sortir de l’ornière de la haine.

Laurent Ancion

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Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013

21 Juin 2013

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Théâtre Aimé Césaire ■ Programme Octobre 2012 - Juin 2013

RENSEIGNEMENTS / RÉSERVATIONS

Théâtre de Fort-de-FranceRue Victor Sévère

Réservations : 05.96.59.43.29

Secrétariat : 05.96.59.42.39

Fax : 05.96.59.60.32

Mobile : 06.96.22.07.27

Email : [email protected]

RENSEIGNEMENTS / RESERVATIONS

Théâtre de Fort-de-FranceRue Victor SévèreRéservations : 05.96.59.43.29Secrétariat : 05.96.59.42.39Fax : 05.96.59.60.32Mobile : 06.96.22.07.27E-Mail : [email protected] internet : www.fortdefrance.fr

EQUIPE DU THEATRE DE FORT-DE-FRANCE

Michèle CESAIRE: Directrice Artistique/Administration.Michèle MONDESIR : Communication/Relations publiques.Joselyne MITRAM : Secrétariat – Accueil.Pierre MARIE-ROSE : Régisseur Général

TECHNICIENS MAINTENANCEEtienne DIBANDI Jacqueline SYLVANIEJoseph CLOVIS Marie-George MOREAURoland POLOMAT

RENSEIGNEMENTS / RESERVATIONS

Théâtre de Fort-de-FranceRue Victor SévèreRéservations : 05.96.59.43.29Secrétariat : 05.96.59.42.39Fax : 05.96.59.60.32Mobile : 06.96.22.07.27E-Mail : [email protected] internet : www.fortdefrance.fr

EQUIPE DU THEATRE DE FORT-DE-FRANCE

Michèle CESAIRE: Directrice Artistique/Administration.Michèle MONDESIR : Communication/Relations publiques.Joselyne MITRAM : Secrétariat – Accueil.Pierre MARIE-ROSE : Régisseur Général

TECHNICIENS MAINTENANCEEtienne DIBANDI Marie-George MOREAUJoseph CLOVISRoland POLOMAT

Impression : PARENTHÈSE EXPLOITATION 0596 56 30 30