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Projet « Activité d’Appui à l’Education En Situation d’Urgence-USAID-EESA » Analyse Rapide des Besoins liés à l’Education (RNA) dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Décembre 2016

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Projet « Activité d’Appui à l’Education

En Situation d’Urgence-USAID-EESA »

Analyse Rapide des Besoins liés à l’Education (RNA)

dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et

Kidal.

Décembre 2016

1

Table des matières

Table des matières _________________________________________________________ 1

Liste des sigles et abréviations __________________________________________________ 4

Résumé exécutif ______________________________________________________________ 5

I. Objectifs de l’évaluation _________________________________________________ 7

1.1 Lieu de l’étude _____________________________________________________________ 7

1.2 Cible de l’étude ____________________________________________________________ 7

1.3 Portée et utilisation des résultats de l’étude __________________________________ 7

II. Contexte _____________________________________________________________ 7

2.1 Cartographie des zones affectées __________________________________________ 8

2.2 Impact du conflit/crise sur les apprenants du système éducatif _________________ 9 2.2.1 L’analyse de la situation ________________________________________________________9

2.2.2 Les effets de la crise/conflit sur les apprenants _______________________________________9

2.2.3 La situation actuelle et les perspectives ___________________________________________ 11

2.2.4 Les sources de tensions/divisions dans les communautés _______________________________ 12

2.2.5 Les facteurs de cohésion et de connexion pour la paix ________________________________ 13

2.2.6 Perception des groupes identitaires sur les conflits armés ______________________________ 14

2.2.7 Analyse genre de la perception cu conflit/crise ______________________________________ 15

III. Résultats obtenus ____________________________________________________ 16

3.1 Capacités et faiblesses du système éducatif, particulièrement pour les enfants

déscolarisés __________________________________________________________________ 16 3.1.1 Les capacités/atouts du système éducatif _______________________________________ 16

3.1.2 Faiblesses du système éducatif, notamment pour les enfants déscolarisés ___________________ 17

3.2 Caractéristiques du système éducatif avant la crise __________________________ 19

3.3 Caractéristiques actuelles du système éducatif ______________________________ 19 3.3.1 La situation actuelle des élèves _________________________________________________ 20

3.3.1.1 Accès des enfants à l'école _________________________________________________ 21 Tableau n°1 : Effectif des élèves dans les écoles visitées par région et répartition par sexe _______ 22 Tableau n°2 : Tendance des effectifs-élèves par région._________________________________ 22

3.3.1.2 Evolution des effectifs des élèves filles et garçons _________________________________ 22 Tableau n°3 : Evolution des effectifs des élèves selon la région ___________________________ 22

3.3.2 Les enseignants _____________________________________________________________ 23

3.3.2.1 Mouvements du personnel enseignant _________________________________________ 23 3.3.2.2 Absentéisme des enseignants ________________________________________________ 25

Tableau n°4 : Niveau d'absence des enseignants comparé à la période d’avant crise.____________ 25 Tableau n°5 : Ce que font les responsables pendant l'absence des enseignants ________________ 26

3.3.2.3 Proportion des enseignants diplômés des IFM ____________________________________ 27 Tableau n°6 : Pourcentage des enseignants sortant des IFM par région et par sexe ____________ 28

3.3.2.3 Enregistrement des enseignants ______________________________________________ 28 Tableau n°7 : Pourcentage des enseignants enregistrés officiellement par région et par sexe ______ 28

3.3.2.4 Ratio élèves/enseignants ___________________________________________________ 28 Tableau n°8 : Nombre d'élèves pour un enseignant après la crise _________________________ 29

3.3.3 Les écoles ________________________________________________________________ 29

Tableau n°9 : Nombre moyen de salle de classe et d'élèves dans les écoles __________________ 29 3.3.3.1 Fonctionnalité des écoles __________________________________________________ 29

2

Tableau n°10 : Répartition des écoles visitées selon la fonctionnalité par région _______________ 30 3.3.3.2 Capacité d'accueil ________________________________________________________ 30

Tableau n°11 : capacité d'accueil des écoles par région _________________________________ 30 Tableau n°12 : Ecoles avec classes en roulement ou en double division selon la région __________ 31 Tableau n°13 : Ratio élèves/ salle de classe en bon état par région ________________________ 31 Tableau n°14 : Ratio élèves/table-banc en bon état par région ___________________________ 32

3.3.3.3 Sécurité à l'école_________________________________________________________ 32 3.3.3.4 Distance école-domicile ___________________________________________________ 32

Tableau n°15 : Distance maximale parcourue par les élèves et pourcentage d'écoles fonctionnelles où les enfants viennent de plus loin depuis le début de la crise selon la région _____ 33

3.3.3.5 Temps passé par les élèves à l'école ___________________________________________ 33 3.3.3.6 Plan de sécurité, mines/restes explosifs de guerre, clôture___________________________ 33

Tableau n°16 : Pourcentage d'écoles fonctionnelles avec un plan de sécurité, avec des mines/explosif de guerre aux alentours, une clôture en bon état selon la région _________________________ 33

3.3.4 Infrastructures scolaires et mobiliers _____________________________________________ 34

Tableau n°17 : Répartition des écoles selon l'existence de rampes d'accès pour handicapés, de classes dans des structures temporaires et de salles de classe endommagées par région ______________ 34

3.3.4.1 Commodités au niveau des écoles ____________________________________________ 35 Tableau 18 : Pourcentage d'écoles visitées avec une direction, une bibliothèque, une cantine selon la région ____________________________________________________________________ 35 Tableau N°19 : Pourcentage d'école avec des toilettes fonctionnelles par région ______________ 36 Tableau n°20 : Nombre moyen de toilettes selon la région ______________________________ 36 Tableau n°21 : Ratio élèves/latrine par région _______________________________________ 36

3.3.4.2 Enseignement et apprentissage ______________________________________________ 37 3.3.4.3 Matériels d'enseignement __________________________________________________ 37

Tableau n°22 : Nombre d'écoles dans lesquelles les enseignants disposent de tout un jet de guides

d'apprentissage et de matériels didactiques par région _________________________________ 37 3.3.4.4 Matériels d'apprentissage ___________________________________________________ 37

Tableau n°23 : Nombre d'élèves partageant un manuel scolaire en lecture et en math/région _____ 38 3.3.5 La participation communautaire _______________________________________________ 39

Graphique 1 : Existence et Fonctionnalité des CGS ___________________________________ 40 Graphique 2 : Existence et fonctionnalité des AME ___________________________________ 41

3.3.6 Le dispositif de gestion décentralisée des écoles ___________________________________ 42 3.3.6 L’évaluation de la performance du personnel au niveau des écoles. ______________________ 42

Graphique 3 : Pourcentage d’écoles où la performance du personnel a été évaluée selon l’AE ____ 43 3.3.7 La réduction du nombre de missions de supervision des AE/CAP _______________________ 43

Graphique 4 : Pourcentage d’écoles ayant bénéficié de la visite d’une AE ou d’un CAP __________ 44 3.3.6 L’implication des ONGs dans le domaine de l’éducation _____________________________ 44

Tableau n°24 : Types d'appuis reçus des ONGs et d'autres partenaires selon la région__________ 45

3.4 Barrières à l’accès à l’éducation ____________________________________________ 45

3.5 Les besoins en infrastructures scolaires, en matériels didactiques et en

communication ______________________________________________________________ 48

3.7 Types d’enseignants recherchés et leur besoin d’appui _______________________ 49 Tableau n°25 : Nombre d'écoles dont les enseignants ont reçu une formation continue les six

derniers mois précédant l'enquête _______________________________________________ 50

3.8 Capacités, résilience et ressources pour l’éducation locale ____________________ 51

IV. Recommandations pour la stratégie de réponse à l’éducation de l’USAID ____ 53

4.1 Améliorer l’accès à une éducation de qualité pour tous dans un contexte de

conflit/crise __________________________________________________________________ 53

4.2 Agir sur les sources de divisions et de cohésion sociales identifiées ____________ 54

4.3 Résoudre les besoins immédiats et pressants de l’éducation___________________ 54

4.4 Mitiger les risques de contribution aux dynamiques de conflit/crise et éviter les

tensions _____________________________________________________________________ 56

V. Annexes ____________________________________________________________ 57

3

5.1 Méthodologie de l’étude _________________________________________________ 57 Tableau n°26 : Echantillon des écoles _____________________________________________ 58 Tableau 27 : Bilan de l'enquête qualitative __________________________________________ 58 Tableau n°28 : Bilan de la collecte auprès des écoles __________________________________ 59

5.3 Bibliographie _____________________________________________________________ 60

5.4 Liste des personnes ressources/répondants __________________________________ 61 5.4.1 : Equipe du CERIPS _________________________________________________________ 61

5.4.2 Liste des enquêteurs/enquêtrices _______________________________________________ 61

5.4.3 Liste des directeurs/trices d’écoles interviewés ______________________________________ 63

5.5 Liste des 250 écoles selectionnées dans le cadre du projet EESA ______________ 79

5.6 les outils de collectes des données primaires_________________________________ 88 5.6.1 Formulaire de consentement ___________________________________________________ 88

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT RNA ___________________________________ 88 5.6.2 les Guides d’entretien ________________________________________________________ 89

5.6.3 Le questionnaire pour les Ecoles ________________________________________________ 99

4

Liste des sigles et abréviations AE Académie d'Enseignement

AME Association des Mères d'Elèves

APE Association des Parents d'Elèves

AQMI Al-Qaïda au Maghreb Islamique

CAMRIS : International Clapp And Mayne Renaissance Information System

CAP Centre d'Animation pédagogique

CGS Comité de Gestion Scolaire

EESA : Activités d’appui à l’éducation en situation d’urgence

ERRE : Evaluation rapide des risques en éducation

IFM Institut de Formation des Maitres

MEN : Ministère de l’Education Nationale

MINUSMA : Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au

Mali

MNLA Mouvement National de Libération de l’Azawad

MUJAO Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest

OCHA Office for the Coordination of Humanitarian Affaires

OMS Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU Organisation des Nations Unies

PAM Programme Alimentaire Mondial

PIB Produit Intérieur Brut

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

RNA Analyse Rapide des besoins en Education

UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population

UNHCR : Haut Conseil des Nations Unies pour les Réfugiés

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

USAID : Agence des Etats Unis pour le Développement International

5

Résumé exécutif

La crise sociopolitique et sécuritaire à laquelle le Mali fait face depuis 2012 a fortement

perturbé les capacités du gouvernement à assurer la fourniture adéquate de services sociaux

de base, y compris celle relative à l’éducation des enfants.

Au niveau du système éducatif, force est de constater le déplacement massif d’enseignants et

d’élèves des régions du Nord vers le Sud du pays, entrainant ainsi un déficit considérable en

personnel enseignant, la diminution du nombre d’élèves dans certaines écoles (tandis qu’on

assiste à une pléthore d’élèves dans d’autres établissements scolaires) et l’augmentation des

enfants déscolarisés dans beaucoup de zones. Du fait de la crise, des dommages importants

ont été subis au niveau des infrastructures scolaires en termes d’écoles et de salles de classe

détruites, de matériels de cantines endommagés ou emportés, de matériels didactiques et

manuels scolaires pillés ou brûlés sans compter l’état de traumatisme généralisé au sein des

communautés (y compris les enseignants et les élèves) touchées par le conflit.

Les résultats de l’étude ont montré que les capacités d’accueil ont été particulièrement

réduites dans beaucoup d’écoles et sur les 250 écoles sélectionnées, 51 écoles (soit 20%)

étaient fermées au moment de l’enquête tandis qu’à Tessalit, toutes les 71 écoles étaient

fermées. Au plan national, les données de l’UNICEF indiquent que 282 écoles étaient encore

fermées, dont 94 à Tombouctou, 72 à Gao, 63 à Mopti, 50 à Kidal et 03 à Ségou.

Cette situation due principalement à l'insécurité qui sévit dans les zones, empêche une majorité

d’enfants d'aller à l'école particulièrement les filles confinées dans les tâches domestiques ou

sujettes à des mariages précoces ou forcés.

Dans l'ensemble des régions enquêtées, près de 60% des écoles fonctionnelles visitées ont vu

leurs effectifs baisser, tandis qu’au même moment, certaines écoles (non préparées à cette

situation) ont eu un effectif pléthorique. C’est le cas d’une école de la région de

Tombouctou où « De 13.000 élèves inscrits en 2013, elle a passé à 18.000, soit une

augmentation de 38% en l’espace de deux ans » DCAP Diré.

La proportion d'écoles fonctionnelles visitées avec des classes en double division est assez

élevée et dans toutes les régions et plus de la moitié (58%) des écoles fonctionnelles visitées,

ont des classes en double division et en général, deux classes occupent une même salle.

Quant au ratio élèves/table-banc, il est supérieur à 2 élèves par table banc dans toutes les

régions visitées. L’étude a également montré que moins de 10% des écoles fonctionnelles

visitées, disposent d'un plan de sécurité et à peine 20 % sont clôturées et seulement 30% de

ces clôtures sont en bon état.

Respectivement 2% et 20% des écoles ont eu au moins une salle de classe endommagées du

6

fait de la crise et les régions les plus affectées sont Kidal (87%) et Tombouctou (75%).

Du point de vue des commodités, l’étude a revelé peu de salles de classes disposent de rampe

d’accès pour handicapés (9,9%) et moins de 3 % des écoles visitées disposent d’une

bibliothèque et environ 40% des écoles ne disposent pas de direction. En moyenne, 61 élèves

devraient partager une latrine dans les écoles et il existe au moins une latrine fonctionnelle dans

environ 62% des écoles visitées dont 47% disposent de latrine séparée pour les filles et les

garçons.

Au plan didactique, dans près de 58% des écoles fonctionnelles visitées, moins de la moitié des

enseignants disposent de tout un jet de guides d'apprentissage et de matériels didactiques. Pour

l'ensemble des zones enquêtées, 13% des écoles fonctionnelles ne disposent pas de manuel de

lecture et 16% n'en disposent pas en mathématiques.

Sur le plan communautaire, sur les 315 écoles enquêtées, 291 (soit environ 92%) disposent de

CGS et 151 (soit environ 48%) disposent de bureaux de l’AME.

Par rapport à la capacité de résilience des communautés, l’étude a révélé que sur les 315 écoles

enquêtées, les conseils communaux ont apporté leur soutien à 128 écoles (soit environ 41% des

écoles) et seulement 107 écoles sur les 315 enquêtées (soit 34%) ont bénéficié des missions

d’appui de leurs AE et CAP ; tandis que le pourcentage d'écoles ayant été visitées par des ONG

ou d'autres partenaires varie de 19% dans l'AE de Ségou à 86% au niveau de l'AE de

Tombouctou.

Au vu de cet impact drastique de la crise sur les communautés et sur le système éducatif, il

est apparu qu’aussi bien les élèves et enseignants que les autres acteurs de l’école et les

populations se trouvent dans un état de psychose généralisé annihilant tout espoir pour

l’avenir. Il est donc évident que l’amélioration des conditions d’accès des enfants à l’école passe

obligatoirement par le rétablissement d’un climat de paix durable.

Même dans les zones qui sont actuellement dans une situation acceptable d’apprentissage, des

efforts devraient être faits pour assurer la construction/réhabilitation des salles de classe

détruites ou endommagées, l’acquisition de matériels didactiques et de manuels scolaires en

nombre suffisant, la motivation du personnel enseignant, la sécurisation du parcours et de

l’enceinte scolaire, la mise en place des cantines scolaires, l’appui psychosocial aux personnes

traumatisées, la formation des élèves et des enseignants en culture de la paix et de la

citoyenneté.

7

I. Objectifs de l’évaluation

1.1 Lieu de l’étude

En prélude à l'étude de base du Projet EESA, l’USAID Mali à travers CAMRIS International a

sollicité en juin 2016, un cabinet d’études, pour réaliser une étude intitulée « Analyse rapide

des besoins en éducation ». Cette étude s’est déroulée durant la période allant de juillet à

octobre 2016 dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal.

1.2 Cible de l’étude

Cette étude a pour but d’accompagner le gouvernement malien dans la mise en œuvre de son

plan d'action prioritaire, particulièrement le plan intérimaire 2014-2016 du Ministère de

l'éducation. A cet effet, l'USAID a élaboré le projet d’appui à l'éducation d'urgence en vue

d’assurer l'accès à l’éducation de base pour 80.000 élèves et renforcer le système éducatif

dans les zones touchées par le conflit survenu à partir de mars 2012.

Cette situation a conduit la communauté internationale et le gouvernement malien à unir leurs

efforts pour la restauration de la stabilité au Mali grâce à des mesures d’urgence pour faire

face aux problèmes structurels de gouvernance politiques et sociales, dont la réforme

profonde passe par une éducation de qualité, accessible à toutes et à tous.

1.3 Portée et utilisation des résultats de l’étude

L’évaluation des besoins en éducation dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et

Kidal se justifie essentiellement par la situation de crise que ces parties du pays ont connue et

par l’urgence d’intervenir pour amoindrir ses effets pervers sur les populations et les

apprenants. Elle devra permettre de recueillir rapidement des données fiables sur l'éducation,

identifier les besoins particuliers en éducation, et répondre par conséquent à certains des

besoins non satisfaits du système éducatif en général.

L’analyse rapide des besoins en éducation permettra donc de mieux orienter l’USAID sur les

écoles à reconstruire ou à réhabiliter, et d’identifier les activités pertinentes à mener dans le

domaine de l’éducation pour permettre aux populations durement éprouvées par le

conflit/crise à construire une paix et une cohésion sociale durable.

II. Contexte

La démocratie malienne a été durement mise à l’épreuve en mars 2012 par l'effondrement de

l’Etat à la suite du coup d'Etat militaire et l’occupation de plus de 60% du territoire national

par des groupes séparatistes dirigés par des Touaregs et soutenus par des organisations

8

terroristes.

L’intervention militaire française en 2013 a permis de reconquérir les régions perdues (sauf

Kidal qui reste encore sous occupation) mais les négociations officielles de paix qui ont suivies

n’ont engendré que des résultats précaires.

Cependant, un accord de paix prometteur a été conclu le 20 juin 2015 entre le principal

groupe rebelle touarègue et le Gouvernement malien.

En attendant l’application effective de ces accords, les communes et les villages continuent

d’être la cible d’attaques violentes et répétées avec peu d’informations sur l’identité et la

responsabilité des groupes armés en cause.

De nombreuses écoles ont été fermées et presque toutes les écoles à Kidal, où les populations

et les forces armées ont souvent déserté leurs logements pour se réfugier dans des lieux

publics (y compris les écoles).

2.1 Cartographie des zones affectées

La carte ci-après montre le pourcentage d’écoles fermées par région. Le caractère sombre

d’une majorité de régions situées au Nord du pays (zone cible de l’étude), atteste de la gravité

de la situation et de l’urgence d’intervenir pour circonscrire le mal.

9

2.2 Impact du conflit/crise sur les apprenants du système éducatif

2.2.1 L’analyse de la situation

La crise intervenue à partir de 2012 a fortement affecté l'offre des services sociaux de base, en

particulier celle de l'éducation dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal.

Cette crise politico sécuritaire a eu un impact négatif sur le système éducatif du Mali en général,

et ce, avec une gravité particulière dans les parties Nord du pays où les écoles ont été détruites,

endommagées ou fermées. Les services déconcentrés de l'éducation que sont les académies

d’enseignement (AE) et les centres d’animation pédagogique (CAP) ont dû ralentir voire arrêter

leurs activités, d’autres services ont été transférés dans d’autres capitales régionales.

La vague de mouvement des populations pour cause d’insécurité a entrainé l’abandon des

apprenants et le ralentissement des cours, faute d’enseignants.

L’école n’était plus un lieu sûr ni pour les élèves, ni pour les enseignants dont certains ont dû

fuir face aux attentats terroristes ayant coûté la vie à de nombreux civils et militaires.

Avec le retour à l’ordre constitutionnel en 2013 et l'accord de paix signé avec quelques groupes

armés en juin 2015, la situation de l'éducation dans ces régions tend à s'améliorer même si

les effets du conflit/crise restent encore perceptibles sur les acteurs de l’éducation et

l’environnement d’apprentissage durement affecté par les représailles .

Malgré d’importants efforts déployés par le Gouvernement et ses partenaires, plusieurs

écoles restent fermées et le retour de l'administration scolaire reste timide dans plusieurs

localités. En définitive, les besoins à couvrir restent énormes dans le secteur de l'éducation.

2.2.2 Les effets de la crise/conflit sur les apprenants

Il ressort de l'évaluation dans les cinq (05) régions, que le système éducatif a été

particulièrement éprouvé par la crise. L'accès des enfants à l'éducation a été réduit et certains

établissements scolaires sont devenus moins propices à l'apprentissage. Des écoles restent

toujours fermées dans certaines localités du Nord, comme le cas de la région Kidal. Dans les

régions particulièrement affectées par la crise, les AE et les CAP n'arrivent plus à jouer leurs

rôles régaliens de coordination et de supervision de la mise en œuvre de la politique nationale

d'éducation. On note une réduction du nombre de missions de supervision et d'animations

pédagogiques au sein des écoles. De nombreux véhicules et bureaux de CAP ont été saccagés.

Seulement 35% des écoles visitées dans le cadre de cette étude, ont reçu la visite de leur AE

ou CAP. Le pourcentage d'écoles enquêtées ayant bénéficié de visites varie de 15% dans l'AE

de Ségou à 58% dans l'AE de Tombouctou. Dans les CAP de Abeibbara et Tinessako, les

10

populations se sont repliées vers la ville de Kidal, et toute l’administration scolaire (AE et CAP)

a élu domicile à Gao, la région voisine. A Tessalit, toutes les 71 écoles sont fermées jusqu'à ce

jour. Près de 60% des écoles fonctionnelles visitées ont vu leurs effectifs baisser. Parmi les

écoles fonctionnelles visitées, plus de 50% utilisent une seule salle de classe pour dispenser

deux ou plusieurs cours. Les dommages subis par les salles de classe ont affecté le ratio

élèves/salle de classe. Pour les écoles fonctionnelles visitées, ce ratio atteint 65 pour

l'ensemble et 130 à Kidal. La proportion d'écoles avec des classes dans des structures

temporaires n'est pas négligeable. Environ 27% des écoles fonctionnelles visitées disposent d'au

moins une classe dans des structures temporaires. Près de 43% des écoles visitées ont eu au

moins une classe endommagée pendant le conflit armé.

Les matériels d'apprentissage et d'enseignement ont également subi des dommages importants

pendant le conflit armé. Ce constat est confirmé lors de la collecte des données auprès des

écoles qui révèle que sur près de 58% des écoles fonctionnelles visitées, moins de la moitié des

enseignants disposent d’un jet complet de guides pédagogiques et de matériels didactiques.

Dans l'ensemble, 13% des écoles fonctionnelles ne disposent pas de manuels de lecture et 16%

de manuels de mathématiques. Sur l’ensemble des écoles visitées, la région de Tombouctou

est la moins dotée avec respectivement 23% et 24% des écoles qui ne disposent pas de manuels

de lecture et de mathématiques.

La crise a énormément affecté le personnel enseignant. Le déplacement des enseignants vers les

régions du Sud est l'un des impacts les plus visibles de la crise. Dans les régions de Tombouctou,

Gao et Kidal, la totalité des enseignants, non originaires du Nord, sont répartis au Sud. La fuite

des enseignants vers les milieux sécurisés a été évoquée par les services déconcentrés de l'Etat

(AE et CAP). Si malgré la crise, des enseignants sont restés dans les zones de conflit afin

d'assurer les cours, il est à noter une aggravation de leur absentéisme. Par exemple, à

Tombouctou, une hausse de l'absentéisme des enseignants a été enregistrée dans environ 35%

des écoles fonctionnelles visitées. Pour faire face au déficit d'enseignants, le recours à des

volontaires pas qualifiés à enseigner était la seule solution. C'est le cas en particulier dans la

région de Kidal. Dans l'ensemble des écoles fonctionnelles visitées, 58.9% des enseignants

recensés ne sont pas diplômés des IFM (instituts de formation de maitres). En plus, les

enseignants n’ont bénéficié de formations continues que dans 40% des écoles fonctionnelles.

Il se trouve que le besoin en personnel enseignant est également important.

11

2.2.3 La situation actuelle et les perspectives

La crise politico sécuritaire a affecté le système éducatif avec comme conséquence immédiate

l'arrêt des cours et/ou la réduction du nombre d'heures de cours, les déplacements des

populations, l'état de psychose généralisée des enseignants, des élèves et de leurs parents,

la détérioration des infrastructures et équipements scolaires, le départ massif du personnel

enseignant, le retrait de l'administration scolaire et la désorganisation du système éducatif et

des communautés qui n’arrivent plus à vaquer à leurs occupations quotidiennes.

Les déplacements internes suite aux attaques récurrentes ont eu un impact négatif sur la

scolarisation des enfants. En effet, selon les estimations basées sur les projections de

population, 380 4111 enfants en âge préscolaire et primaire dans les zones d'insécurité sont

déscolarisés et non-scolarisés.

Certaines écoles ont été particulièrement touchées lors des bombardements et des combats

terrestres, car servant de refuge aux groupes armés. C'est le cas des écoles des régions de

Kidal, Ségou (Diabaly2), Gao (Ansongo, Tinamar, Ménaka) etc. En outre, certaines écoles ont

été occupées par l'armée régulière et en 2015, au moins seize3 (16) établissements scolaires ont

été occupés par les groupes armés y compris l'armée malienne et la MINUSMA.

Dans les localités où les écoles restent fermées, comme c’est le cas à Kidal, les enseignants ne

sont toujours pas de retour dans les écoles. Les cours sont dispensés par les volontaires qui

sont des autochtones et par ailleurs moins qualifiés.

Dans plusieurs localités, l'accès physique à l'éducation est entravé par l'occupation des écoles

par les groupes armés, l'insécurité sur le chemin de l'école, les restes d’explosifs de guerre,

les inondations, le délabrement des salles de classe et l’indisponibilité de matériels

didactiques.

Cette insécurité ralenti le retour effectif de l'administration scolaire, en particulier les

services déconcentrés de l'éducation que sont les AE et les CAP. Malgré des mesures

incitatives du Gouvernement pour le retour effectif du personnel de l’enseignement dans les

zones abandonnées, une réticence se fait sentir chez une bonne partie du personnel notamment

les enseignants qui craingnent pour leur propre sécurité. Cette situation a occasionné un déficit

notoire en personnel enseignant dans les régions du Nord, précisément dans les régions de

Kidal, Gao, Tombouctou et une partie de la région de Mopti.

Avec la mise en œuvre de l’accord de paix en 2015, les mesures incitatives du gouvernement,

l’appui d’urgence des partenaires au développement, l’implication des collectivités décentralisées

et de l’administration scolaire ont fait que des écoles s'ouvrent de plus en plus dans certaines

12

localités jusque-là abandonnées.

Toutefois, les communautés restent sujettes à des sources de tensions qui compromettent la

coexistence pacifique longtemps prônée au sein des populations.

2.2.4 Les sources de tensions/divisions dans les communautés

Le Mali est un pays riche en culture et en traditions où la diversité ethnique et la tolérance

mutuelle ont permis de forger, au fil du temps, des liens sociaux très forts entre les différentes

communautés et les groupes ethniques.

La cohabitation pacifique des différents groupes ethniques a toujours été une des valeurs

cardinales préservées par une majeure partie de la population.

Malheureusement, avec l’avènement de la crise, on assiste à l’apparition de tensions sociales,

caractérisées par une confrontation quasi permanente entre différents groupes ethniques et

classes sociales qui n’ont pas la même perception des causes du conflit. L’étude a révélé que

la perception des causes du conflit diffère selon les ethnies, les couches sociales, la zone

géographique et même, selon les sexes et la tranche d’âge.

Dans les zones couvertes par la présente étude, la principale source de tension et de division

au sein des communautés demeure la divergence d’opinion sur les questions essentielles de

développement et de gouvernance des ressources nationales et locales au profit de l’ensemble

des communautés. On assiste de ce fait, à une forte conviction de certaines franges sociales

que le problème vient toujours des autres (administration, communauté etc.) d’où une défense

ferme de ses points de vue et la recherche d’une imposition aux autres.

A cette situation s’ajoute, la difficile conciliation entre groupes ethniques à vocation différentes

et partageant les mêmes espaces dans un contexte de rareté des ressources naturelles. C’est

le cas des conflits observés entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires autour des

espaces de pâturages et des points d’eau.

Une autre source de conflit, c’est l’idéologie ancrée chez certains groupes ethniques d’une

prédominance de la race blanche sur la race noire, considérée comme esclave de souche, donc

inapte à gouverner des ethnies de classe supérieure.

Pour ce qui est du domaine de l’éducation, on observe une vive opposition de certaines familles

conservatrices contre l’école moderne considérée comme une émanation de Satan et qui

entraîne la dépravation des mœurs. L’introduction des langues locales dominantes censée

faciliter une appropriation locale n’a pas été suffisamment préparée dans un contexte de

diversité des langues, où chaque ethnie a une préférence pour sa propre langue. Donc, la non

13

maîtrise de cette pratique par les enseignants a conduit à des effets pervers et à un rejet par

les communautés de la méthode d’enseignement par les langues locales au 1er cycle de

l’enseignement fondamental.

Tous ces problèmes combinés à une paupérisation croissante des populations, à l’inégale accès

aux richesses nationales, aux disparités régionales, à la mauvaise gestion des ressources

publiques, à la déliquescence de l’économie et du système éducatif à la porosité des frontières,

à la difficulté de garantir un déploiement total des forces de l’ordre et de sécurité sur

l’ensemble du territoire, , ainsi que l’exacerbation de l’injustice et de la corruption ont

gangrené les relations humaines et ont conduit à l’effritement du tissu social.

Il n’est pas étonnant de voir que subsiste dans de nombreuses localités, l’épineux problème de

prise en charge des motivations des maîtres communautaires, garant d’une éducation de

qualité pour tous dans un contexte d’insécurité et de crise persistante.

2.2.5 Les facteurs de cohésion et de connexion pour la paix

Malgré ce tableau sombre, certains indices montrent des facteurs de cohésion sociale en zones

de conflits pouvant servir de levier pour amener les communautés à vivre en harmonie au sein

des régions cibles. Lors des enquêtes sur le terrain, les principaux facteurs de cohésion qui

ont été évoqués par les acteurs sont : Le cousinage à plaisanterie, les foires hebdomadaires qui

interconnectent la plupart des villages, les concertations inter communautaires tels les festivals, les

courses de chevaux, de pirogue etc., les manifestations culturelles valorisant les pas de danse, les

chants et les habitudes de cultures diverses et variées, les mariages inter ethniques largement tolérés.

A ces aspects s’ajoutent, les valeurs ancestrales de solidarité, de partage et d’entre aide relayée

par la religion musulmane qui est pratiquée par une majorité de la population.

Dans le domaine scolaire, les sources de cohésion recensées sont entre autres : le partage

d’une langue commune, l’acceptation mutuelle des élèves sans référence à la couleur ou à l’ethnie, les

cantines scolaires (traitant tous les élèves sur un même pied d’égalité), les cérémonies de

récompense des meilleurs élèves, l’existence d’organisations communautaires de gestion scolaire

comme les CGS, les APE, les AME et les organisations d’enfants (regroupant toutes les sensibilités

ethniques) ainsi que l’existence d’écoles accessibles à tous/tes permettent aux élèves de tisser des

liens sociaux assez forts, affirmera un responsable de l’administration scolaire.

Par ailleurs, l’éducation, en tant qu’instrument d’inculcation de valeurs, est une voie sûre pour

mener à la cohésion sociale et produire des bienfaits sociaux sur une plus grande échelle.

14

2.2.6 Perception des groupes identitaires sur les conflits armés

Dans la plupart des localités visitées et en proie à la crise, l’état de psychose régnait en maître

et empêche beaucoup d’acteurs d’émettre leurs perceptions sur les causes du conflit.

Néanmoins, il est ressorti des différentes interviews, des évidences pouvant expliquer les

causes du conflit/crise. Les populations ont évoqué entre autres les aspects suivants :

Les intérêts divergents entre groupes ethniques, entre populations à vocation

différentes, entre populations de zone géographique différente (population blanche et

noire, éleveurs-agriculteurs, populations vivant au nord et celles au sud etc.) ;

La mauvaise gouvernance des ressources publiques et la mauvaise répartition des

richesses ;

Le traitement de faveur accordé à un groupe ethnique, une classe sociale ;

L’augmentation du taux de chômage et de la pauvreté au sein des populations ;

La non scolarisation, l’abandon ou la déscolarisation d’un nombre important d’enfants

laissés pour compte ;

Les accusations mutuelles des populations et le manque de vision et de leadership des

hommes politiques ;

La volonté de domination et les penchants indépendantistes de certains groupes

ethniques du Nord (Touaregs et Arabes) ;

L’arrivée des narco trafiquants et des djihadistes au Mali ;

La complicité de certains pays occidentaux avec les groupes armés et terroristes ;

La faiblesse des forces de défense et de sécurité au niveau national.

Ainsi, lors des enquêtes menées dans les 5 régions cibles de l’étude, la majorité des acteurs de

l’administration trouve que le conflit est dû à l’analphabétisme et au faible niveau d’instruction

de la population. C’est pourquoi, selon eux, beaucoup de gens approuvent malheureusement

les actes des Djihadistes.En effet, les idées anarchistes propagées par les djihadistes sont suivies

par une couche importante de la population à dominance musulmane qui y voit un espoir de

retour aux valeurs morales perdues par la société, selon eux.

Ce terrain propice a fait que les djihadistes sont à l’origine, de l’exacerbation des conflits entre

agriculteurs et éleveurs conduisant ainsi à la difficulté de mener toute opération de médiation

pouvant aboutir à une cohabitation pacifique entre les deux groupes.

Par exemple, il ressort d’un témoignage que les djihadistes ont prôné que la terre appartient à Dieu

ainsi que les herbes qui y poussent, et que personne n’a le droit d’empêcher les peuls de faire paitre

leurs animaux, donnant ainsi libre cours aux animaux de paître dans les champs des sédentaires.

15

Durant l’étude dans les 5 régions couvertes, la majorité des Directeurs d’écoles et des

enseignants interviewés ont évoqué la pauvreté, la mauvaise gouvernance et l’injustice comme

cause principale du conflit qui ont amené les Touaregs et les Arabes à se rebeller contre l’Etat.

Pour certains membres de l’administration scolaire, les djihadistes sont contre l’état et tous

ces symboles font l’objet de vives attaques entrainant ainsi une déstabilisation du système

éducatif qui doit abandonner des règles communément admises comme la mixité des enfants

à l’école, le choix du matériel didactique ainsi que le choix du personnel enseignant.

D’autres membres des organisations communautaires ainsi que des ONGs ont mis en avant,

l’appât du gain facile des groupes séparatistes qui n’ont pas été confrontés à une riposte ferme

de l’état en utilisant les armes pour se faire entendre. Cette volonté de facilement et

rapidement s’enrichir ne sert qu’à assouvir des intérêts particuliers, diront certaines personnes

interviewées.

Les autres avis des populations (parents d’élèves, leaders, etc.) se résument entre autres à :

o La volonté de domination des Touaregs et Arabes sur les groupes ethniques du Sud ;

o La méconnaissance des causes réelles du conflit ;

o L’opposition des djihadistes aux valeurs occidentales ;

o Le favoritisme de l’Etat à l’endroit des communautés noires du Sud ;

o La défense des intérêts personnels de nombreux hauts responsables ;

o Les velléités séparatistes entretenues par les régimes successifs ;

o Les intérêts coloniaux et la position stratégique du pays au Sahel ;

o Le sentiment d’abandon par l’état des populations ;

o La négligence de l’Etat face aux groupes rebelles qui sèment le désordre ;

o Les conflits d’intérêts (indépendantistes, djihadistes, narcotrafiquants) opposant les

différents groupes armés.

2.2.7 Analyse genre de la perception cu conflit/crise En faisant une analyse genre de la perception du conflit, on constate une forte similitude entre

les perceptions des hommes et celles des femmes. Cette identité de vision n’est pas fortuite,

car les femmes, ont tendance à suivre les perceptions des hommes de leurs groupes ethniques

ou de leurs conjoints.

A la différence des hommes, les jeunes femmes ont une perception différente sur les

conséquences du conflit : elles évoquent la violence et l’insécurité, suivies du manque d’accès

à l’éducation, aux sources de revenus, tandis que pour les jeunes garçons, c’est l’absence

d’opportunités d’emploi et le manque d’opportunités de formation professionnelle.

Le manque d’accès à l’éducation a aussi été évoqué comme une cause du conflit entrainant le

rejet du sentiment d’appartenance au Mali pour les Touaregs par exemple.

16

III. Résultats obtenus

Puisque l'accès à l'éducation est un droit pour tous les enfants, l'analyse des besoins en

éducation met un accent particulier sur le niveau d'accessibilité des enfants à des

environnements d'apprentissage adéquats dans un contexte de crise, l’analyse des capacités,

des atouts, des faiblesses et les caractéristiques du système éducatif.

Les résultats de l’étude vont s’articuler autour des points suivants :

Capacités et faiblesses du système éducatif, particulièrement pour les enfants

déscolarisés ;

Caractéristiques du système éducatif avant la crise ;

Caractéristiques actuelles du système éducatif ;

Barrières à l’accès à l’éducation et les personnes les plus affectées ;

Interaction des résultats obtenus avec la situation des enfants déscolarisés ;

Besoins en infrastructures, matériels didactiques et communication ;

Types d’enseignants recherchés dans chaque zone, genre d’appui requis ;

Capacités, facteurs de résiliences et ressources existantes pour l’éducation au niveau

local.

3.1 Capacités et faiblesses du système éducatif, particulièrement pour les enfants déscolarisés

3.1.1 Les capacités/atouts du système éducatif

Suite à la décentralisation, la Politique nationale de l'éducation et de la formation issue de la Loi

d’orientation N° 99-046 du 28 décembre 1999 fixe les grandes orientations et organise le

système éducatif en ordres d'enseignement (l'Education Préscolaire, l'Enseignement

Fondamental, l'Enseignement Secondaire Général, et l'Enseignement Supérieur) et en types

d'enseignement (l'éducation spéciale, l'éducation non formelle, l'enseignement normal, et la

formation technique et professionnelle). Les principales orientations de cette politique

précisent entre autres :

La décentralisation de la gestion du système éducatif ;

La stratégie de scolarisation des filles ;

La politique nationale de formation et de recrutement des maîtres.

Le programme décennal de l’éducation (PRODEC) intègre le genre à travers la politique

de formation continue des maîtres, les communautés d’apprentissage, la politique de

scolarisation des filles avec son plan d’action, l’alimentation scolaire, la santé scolaire, le

développement de la petite enfance et l’éducation spéciale. L’effort d’enrôlement des filles

17

au primaire, les stratégies de promotion du maintien des filles à l’école sont des messages

forts qui visent l’intégration inclusive du genre dans le secteur. La facilitation de l’accès

des femmes et des filles à la formation professionnelle au vu des impératifs de

scolarisation massive des filles et des garçons constitue un impératif pour atteindre les

objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptée à la 55ème de la session de

l’Assemblée des Nations Unies le 8 septembre 2000 et une priorité dans le nouveau

document consacré aux Objectifs de développement durable (ODD) de 2015.

La volonté d'œuvrer pour une éducation de base de qualité pour tous a amené le

gouvernement malien à prôner l’utilisation des langues maternelles dans l'enseignement

formel, concomitamment avec le Français (curriculum bilingue) pour faciliter

l’appropriation par les élèves de contexte culturel, d’ethnie et de langues différents.

Malheureusement, la généralisation de ce curriculum bilingue a été freinée par plusieurs

facteurs parmi lesquels on peut citer :

• Les problèmes relatifs à la formation des maîtres (coûts élevés dépassant

largement les allocations budgétaires) ;

• Une faible capacité des cadres chargés de la réforme (faible niveau de formation

des formateurs à tous les niveaux) ;

• Une faible adhésion de certains décideurs à la reforme linguistique (non

adhésion au bilinguisme prôné par le curriculum) ;

On note également, une insuffisance et souvent un manque de matériel didactique ; l’absence

notoire d’activités de sensibilisation des communautés autour de la réforme et du curriculum

bilingue, si bien que, l'application effective de l'enseignement en langues locales au premier cycle

de l’enseignement fondamental demeure encore difficile. Il y a encore des réticences, aussi bien

de la part des communautés, qu’au niveau des enseignants et de certains responsables de

l’administration centrale.

3.1.2 Faiblesses du système éducatif, notamment pour les enfants déscolarisés

Les problèmes actuels vécus par les communautés ont entrainé une diminution progressive

du nombre des écoles fonctionnelles et des enseignants et la déscolarisation d’une majorité

d’enfants.

Pour comprendre cette situation, l'étude a essayé de répondre aux questions relatives à la

fonctionnalité et l'accessibilité des écoles (niveau de fréquentation, sécurité, etc.) ainsi que

l'impact de la crise sur les capacités éducatives (infrastructures et équipements).

En effet, dans les zones affectées par la crise, les capacités d’accueil du système éducatif ont

été particulièrement réduites. De nombreuses écoles ont dû fermer au plus fort de la crise et

18

la situation reste encore critique de nos jours dans certaines zones. C'est le cas de la région

de Kidal où la majorité des écoles restent fermées. Selon les directeurs de CAP de Douentza

et Koro environ 10 écoles restaient fermées au moment de l'enquête. Dans les CAP de Niono

et Macina, les DCAP ont identifié 4 écoles fermées.

Les informations recueillies auprès de l’UNICEF indiquent que 282 écoles demeurent encore

fermées au niveau national, dont 94 à Tombouctou, 72 à Gao, 63 à Mopti, 50 à Kidal et 3 à

Ségou.

Sur les 250 écoles sélectionnées pour cette étude, 51 écoles (soit 20%) étaient fermées au

moment des enquêtes.

En plus de la situation de crise, d'insécurité que traverse le Nord du pays, les DAE et DCAP

interviewés ont identifié d'autres raisons pour expliquer la déscolarisation et la non

scolarisation des enfants. Parmi ces raisons, l'on note essentiellement les conditions

socioéconomiques (pauvreté, chômage, etc.) et les raisons culturelles (mariage précoces,

travaux domestiques, préférence pour l'école coranique, etc.).

« [Parmi les raisons de la déscolarisation et la non scolarisation des enfants, je peux citer] d'existence,

l’éloignement de l'école par rapport au domicile, l’absence de cantine scolaire, la pauvreté des parents,

les mariages précoces, le chômage des jeunes », Entretien AE/CAP, Ménaka, Gao.

II est ressorti des propos de certains acteurs de l'éducation au niveau des sites visités qu'un

nombre non négligeable des enfants en âge scolarisable n'a plus accès à l'éducation en raison de

la crise. En effet les capacités d'accueil des écoles se sont vues réduites. Des écoles ont dû

fermer ou ont été détruites. Si la majorité a rouvert, plusieurs restent fermées. Cette

situation est particulièrement observée dans la région de Kidal.

« Tous les enfants pouvaient aller à l'école avant la crise, quand l'école existait, aucun enfant

n'était exclu…mais depuis 2012, il n'y a plus d'école » Membre CGS, Essouk, Kidal.

« Les raisons de la déscolarisation de certains enfants sont multiples, [on peut citer] les

conditions précaires des parents, l'éloignement des écoles, le nomadisme des parents »

Pères/ Mère, Tecknewene, Kidal.

II ressort de la plupart des entretiens réalisés avec la communauté au niveau des sites visités que

les enfants sont en mesure d'aller à l'école. Toutefois, il apparait que dans certaines zones,

tous les enfants ne peuvent pas aller à l'école pour des raisons sécuritaires.

« Depuis la crise il n'y a pas eu de reprise des classes, si ce n'est que cette année que le directeur

a ouvert l'école pendant 3 mois après il y'a eu des conflits et le directeur est reparti »

Leader, Infoukaratene, Gao.

19

« Souvent par crainte d'être attaqué par les bandits armés, certains enfants ne peuvent pas

aller à l'école » Enfant Gao, Infoukaratene.

En effet, dans certaines zones, le sentiment d'insécurité persistant empêche les enfants d'aller à

l'école ou dissuade les parents de laisser les enfants y aller.

Cette situation affecte beaucoup plus les filles. Une mère de Diré (Tombouctou) indique que

les filles ont été particulièrement affectées par le conflit car moins libres de leur mouvement

que les garçons. C’est aussi le cas à Kidal où il est plus difficile pour les filles d'aller à l'école.

« Les enfants dans notre communauté ne peuvent pas aller à l'école parce qu'il y'a l'insécurité

et qu'ils ont peur » Membre CGS, Monimpé, Ségou.

« // n'est pas facile pour les filles d'aller car elles ont peur sur la route » Focus Enfants

Essouk, Kidal

« Le conflit a influé différemment sur l'éducation des filles et garçons parce que les filles

n'étaient pas libres de leur mouvement » Mère d’élève Diré, Tombouctou.

La quasi-totalité des enseignants interviewés dans le cadre de cette étude ont reconnu que

les capacités éducatives ont été fortement réduites en raison des dommages dans les écoles.

Certaines écoles ont dû utiliser des abris provisoires pour continuer les cours.

« L'école est sous un abri provisoire, 60 % de fournitures ont été détruites »

Enseignants, Diré Archy, Tombouctou.

3.2 Caractéristiques du système éducatif avant la crise

En considérant les effectifs des élèves actuellement inscrits dans les écoles fonctionnelles

enquêtées et les effectifs des élèves avant fermeture dans les écoles non fonctionnelles visitées,

l'effectif total des élèves recensés s'élève à 57 423 dont 47.8% de filles pour les écoles visitées

et dont les enquêteurs ont pu avoir les effectifs d'élèves. Soit une moyenne d'environ, 191

élèves par école.

L’étude ne s’est pas appesanti sur l’analyse des conditions d’apprentissage avant la crise.

3.3 Caractéristiques actuelles du système éducatif

Dans l’ensemble, on constate la fermeture de nombreuses écoles, une baisse généralisée des

effectifs des élèves, du personnel enseignant et des services de l’éducation avec son corollaire

20

de déperdition scolaire dans toutes les régions enquêtées.

La carte ci-après présente l’évolution des cercles du Mali affectés par la fermeture des écoles.

Source : Cluster Education Mali, Présentation au Mini atelier du 27 juillet 2016 à Bamako.

3.3.1 La situation actuelle des élèves

Sur les 315 écoles enquêtées, la tendance de l’évolution des effectifs des élèves est à la baisse

entre la situation d’avant-crise et la situation post-crise.

L'enquête a permis de dénombrer un total de 50 857 élèves actuellement inscrits dans les

262 écoles fonctionnelles visitées dont moins de 50% sont des filles (47.8%). Dans toutes les

régions, l’effectif des garçons est supérieur à celui des filles, sauf dans la région de Mopti où

on a dénombré 52.5% de filles contre 47.5% de garçons.

Dans les régions de Kidal, l'effectif des élèves a naturellement baissé en raison de la fermeture

des écoles. Ce qui est paradoxal, on note aussi une augmentation des effectifs des élèves dans

d’autres localités. Cette situation est confirmée par le DCAP de Diré qui dit avoir plutôt

enregistré une forte augmentation de l'effectif des élèves inscrits dans ce CAP. Cette

évolution en sens inverse des effectifs des élèves enregistrés selon le CAP est le résultat

des mouvements de population. En effet, la crise a provoqué le déplacement des populations

du Nord vers le centre du pays. Le DAE de Gao/Ménaka reconnaît que les écoles de son

académie ont reçu des élèves déplacés de Kidal.

21

« De 13000 élèves inscrits en 2013, on est passé à 18000, soit une

augmentation de 38,46% » Entretien CAP, Diré.

3.3.1.1 Accès des enfants à l'école

La crise a également influencé la fréquentation scolaire. Les propos des responsables de

l'administration scolaire dans les zones affectées par la crise indiquent que l'accès des enfants à

l'éducation a été particulièrement réduit, de même dans certaines zones, les environnements

d'apprentissage sont devenus moins propices à l'apprentissage. Cette situation résulte

essentiellement de :

■ La réduction des capacités d'accueil suite à la fermeture de certaines écoles et la

destruction des infrastructures scolaires et équipements ;

■ La baisse de la demande sociale des services d'éducation en raison principalement

de l'insécurité et du déplacement des populations.

« Oui, notre CAP a reçu des élèves en provenance de Diré, Tombouctou et Gao. Certains

élèves sont repartis mais d'autres sont toujours là » Entretien CAP, Niono.

Dans la région de Kidal où la majorité des écoles restent fermées, les responsables de

l'administration scolaire notent un repli des apprenants vers les centres d'apprentissage

accéléré. Les responsables de l'administration scolaire ont fait remarquer une baisse des taux

de scolarisation dans certaines zones particulièrement affectées par la crise. C'est le cas dans

l'AE de Kidal ou celle de Douentza.

« Ce sont les effectifs des élèves des centres d'apprentissage accéléré qui ont

fortement évolué pour atteindre 2000 » CAP Kidal

« L'effectif des élèves de nos écoles n'a pas évolué. C'est vers le mois de février

qu'on a pu ouvrir deux écoles à Tessalit. Les services techniques de l'éducation ne

se sont pas rendus jusqu'à présent à Tessalit, mais l'Unicef a ouvert 28 centres

d'apprentissage accéléré pour recevoir des enfants de 8 à 12 ans pour une

formation de 8 mois et chaque centre doit recevoir 15 filles et 15 garçons ». CAP

Tessalit

Le tableau ci-dessous donne les effectifs des élèves dans les écoles visitées par région et

indique leur répartition par sexe. Parmi les 315 écoles visitées, ce sont les effectifs actuels de

262 écoles fonctionnelles et les effectifs avant fermeture de 39 écoles non fonctionnelles qui

ont pu être collectés.

22

Tableau n°1 : Effectif des élèves dans les écoles visitées par région et répartition par sexe

Ségou Mopti Gao Tomboucto

u

Kidal Ensemble

Ecoles fonctionnelles (effectifs actuels)

Garçon 55,7% 47,5% 54,3% 51,0% 60,6% 52,2%

Fille 44,3% 52,5% 45,7% 49,0% 39,4% 47,8%

Effectif 10911 11478 11267 15849 1352 50857

Nb école 57 58 66 75 6 262

Ecoles non fonctionnelles effectifs avant fermeture)

Garçon 57,4% 46,2% 46,8% 60,2% 58,0% 52,4%

Fille 42,6% 53,8% 53,2% 39,8% 42,0% 47,6%

Effectif 202 3009 109 98 3148 6566

Nb école 2 19 1 1 16 39

Ensemble (effectifs actuels avant fermeture)

Garçon 55,7% 47,2% 54,2% 51,1% 58,8% 52,2%

Fille 44,3% 52,8% 45,8% 48,9% 41,2% 47,8%

Effectif 11113 14487 11376 15947 4500 57423

Nb école 59 77 67 76 22 301

Le tableau ci-dessous présente la tendance d’évolution des effectifs-élèves dans les

différentes régions de l’étude.

Tableau n°2 : Tendance des effectifs-élèves par région.

Source : Données sur les 315 écoles enquêtées

3.3.1.2 Evolution des effectifs des élèves filles et garçons

Dans l'ensemble, près de 60% des écoles fonctionnelles visitées ont vu leurs effectifs baisser.

A Mopti, on enregistre une baisse des effectifs dans environ 80% des écoles fonctionnelles

visitées, alors qu’à Gao, cette baisse concerne 53% des écoles fonctionnelles visitées.

Le tableau ci-dessous montre l'évolution des effectifs des élèves avec la crise dans les écoles

fonctionnelles visitées.

Tableau n°3 : Evolution des effectifs des élèves selon la région

Ségou Mopti Gao Tombouc

touu

Kidal Ensemble

% Nb % N

b

% N

b

% Nb % N

b

% Nb

Régions Baisse Hausse Stagnation Ensemble

Ségou 61% 5% 34% 100%

Mopti 59% 3% 38% 100%

Gao 53% 12% 35% 100%

Tombouctou 44% 41% 15% 100%

Kidal 75% 4% 21% 100%

23

Garçon Autant 35,1% 20 20,3% 12 31,8% 2

1

8,1% 6 0,0% 0 22,5% 59

Moins 59,6% 34 74,6% 44 54,5% 3

6

51,4% 38 100,0

%

6 60,3% 158

Plus 5,3% 3 5,1% 3 13,6% 9 40,5% 30 0,0% 0 17,2% 45

Total 100,0% 57 100,0

%

59 100,0

%

6

6

100,0

%

74 100,0

%

6 100,0

%

262 Fille Autant 40,4% 23 20,3% 12 27,3% 1

8

9,5% 7 0,0% 0 22,9% 60

Moins 56,1% 32 74,6% 44 56,1% 3

7

45,9% 34 100,0

%

6 58,4% 153

Plus 3,5% 2 5,1% 3 16,7% 1

1

44,6% 33 0,0% 0 18,7% 49

Total 100,0% 57 100,0

%

59 100,0

%

6

6

100,0

%

74 100,0

%

6 100,0

%

262 Ensemble Autant 35,1% 20 16,9% 10 33,3% 2

2

8,2% 6 16,7% 1 22,6% 59

Moins 59,6% 34 79,7% 47 53,0% 3

5

47,9% 35 83,3% 5 59,8% 156

Plus 5,3% 3 3,4% 2 13,6% 9 43,8% 32 0,0% 0 17,6% 46

Total 100,0% 57 100,0

%

59 100,0

%

6

6

100,0

%

73 100,0

%

6 100,0

%

261

Toutefois, il a été relevé une déscolarisation des filles dans certaines localités :

« Le taux de scolarisation a diminué au niveau des écoles et le mouvement des

djihadistes a découragé les filles à aller à l'école » Entretien AE Mopti

3.3.2 Les enseignants

La crise a énormément affecté le personnel enseignant. Les mutations du personnel

enseignant se sont accentuées avec une préférence pour les zones sécurisées au Sud du pays.

Dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal, la totalité des enseignants, non originaires du

Nord, sont répartis vers le Sud. Ceux qui sont restés, sont pour la plupart originaires des

localités touchées par le conflit.

Il y a eu également des flux d'enseignants quittant le milieu rural pour les centres urbains

relativement plus sécurisés après la récupération des régions du Nord.

Cette situation a créé un déficit en personnel enseignant couplé à une réduction du temps

d'apprentissage pour un effectif très élevé d’élèves. Ainsi, la charge de travail devient plus

lourde pour les enseignants tandis que la qualité des apprentissages se dégradent

progressivement.

3.3.2.1 Mouvements du personnel enseignant

Le déplacement des enseignants était dû à l'insécurité. Si certains enseignants se sont

réfugiés dans le sud du pays, d'autres ont abandonné leurs postes pour se convertir en

commerçants ou en agents de projet. La fuite des enseignants vers les lieux sécurisés a été

évoquée par les services déconcentrés de l'Etat (AE et CAP).

« Des écoles ont été fermées temporairement mais jusqu'à présent l'école de Tougou est

fermée. Le temps d'apprentissage est réduit, les programmes inachevés, le mouvement

incontrôlé des enseignants, la mutation des enseignants vers d'autres CAP sans compensation,

une psychose généralisée. Cette situation a provoqué une baisse du niveau des élèves et la

chute du taux d'admission au DEF » Entretien AE.

24

Le déplacement massif des enseignants a par ailleurs, été confirmé par les enseignants eux-

mêmes. Ils déclarent qu'ils étaient une cible particulière de certains groupes armés.

« Les raisons de l'absence des enseignants sont : l'insécurité, la peur, la violence des rebelles. »

Enseignants Ségou.

Cette information a été confirmée par les communautés. Les enseignants fuyaient aussi car

ils étaient une cible particulière des Djihadistes qui sont hostiles à l'école classique.

« La plupart des enseignants ont eu peur car les Djihadistes les massacraient ».

CGS/APE/AME/OE, Mopti.

Certains enseignants ont évoqué aussi des retards dans les paiements de salaires engendrés par

l'avènement de la crise, toute chose qui les a fait fuir.

« Depuis le début de la crise, près de la moitié des enseignantes ont arrêté de travailler ici

et d'autres ont fui, pour différentes raisons, dont le retard du paiement des salaires. Pour faire

revenir les enseignants qui ont fui, il faut nécessairement des propositions concrètes de la part

des autorités publiques », Enseignants, MOPTI.

Cependant, il est à noter que malgré cette situation de crise, certains enseignants sont restés

et ont même continué à donner des cours. Plusieurs facteurs de motivation ont été évoqués

par cette catégorie d'enseignants. Il s'agit principalement de l'amour et de l'attachement qu'ils

ont en faveur du métier d'enseignant. D'autres ont évoqué la pitié qu'ils ont pour les enfants

résidant dans les zones de conflit. A Ségou notamment, certains enseignants sont restés pour

des raisons sociales et/ou économiques. En effet, les conjoints de certains enseignants sont des

autochtones et d'autres ont mieux intégré la population et disposent des terres cultivables.

Ce groupe d'enseignants mieux intégrés bénéficiait du soutien de la population pendant la crise.

Par ailleurs, certains enseignants sont restés car ils sont des natifs. Pour eux, ils se sentaient

obligés de rester ; ils sont chez eux.

« Nous sommes chez nous ; nous nous sentons plus mieux chez nous que partout ailleurs.

Tous ceux qui se sont déplacés ne sont pas de la zone » Enseignante à Diré

Tombouctou.

Par contre, d'autres ont été contraints de continuer sous peine de perdre leurs salaires.

D'après ce groupe d'enseignants, le gouvernement avait exigé aux enseignants de rejoindre leur

poste. A défaut, les salaires allaient être suspendus. Afin de conserver le salaire, leur source

25

de revenu, certains enseignants sont restés sur place contre leur gré.

« Nous avions tout abandonné (y compris nos postes) parce que nous avions peur. Mais lorsqu'

il a été demandé à tous les enseignants de rejoindre leurs postes au risque de perdre leurs

salaires, nous nous sommes vus obliger de revenir. » Enseignants Archy, Tombouctou.

3.3.2.2 Absentéisme des enseignants

Si, malgré la crise, des enseignants sont restés dans les zones de conflit pour sauvegarder leurs

salaires, ils profitaient de toutes les occasions possibles pour s’absenter, augmentant ainsi le

taux d’absentéisme.

En effet, dans plus du quart des écoles enquêtées, le taux d’absentéisme était à la hausse par

rapport à la situation d’avant-crise. Dans la région de Kidal, une hausse du taux d’absentéisme

a été enregistrée dans 5 écoles sur les 6 écoles fonctionnelles qui ont été visitées.

Dans la région de Tombouctou, le taux d’absentéisme des maîtres a augmenté d’environ

35% des écoles fonctionnelles visitées, contre seulement 14% des écoles fonctionnelles

visitées dans la région de Mopti (une région apparemment moins affectée par l’augmentation

du taux d’absentéisme).

Tableau n°4 : Niveau d'absence des enseignants comparé à la période d’avant crise.

Niveau d'absence

Autant Moins Plus Nb école

Ségou Homme 64,3% 12,5% 23,2% 56

Femme 69,2% 11,5% 19,2% 52

Ensemble 60,7% 14,3% 25,0% 56

Mopti Homme 50,8% 37,3% 11,9% 59

Femme 56,1% 28,1% 15,8% 57

Ensemble 50,8% 35,6% 13,6% 59

Gao Homme 23,1% 53,8% 23,1% 65

Femme 20,7% 51,7% 27,6% 58

Ensemble 27,7% 50,8% 21,5% 65

Tombouctou Homme 8,3% 59,7% 31,9% 72

Femme 10,2% 53,1% 36,7% 49

Ensemble 9,6% 54,8% 35,6% 73

Kidal Homme 0,0% 0,0% 100,0% 6

Femme 16,7% 0,0% 83,3% 6

Ensemble 16,7% 0,0% 83,3% 6

Ensemble Homme 33,7% 41,5% 24,8% 258

Femme 38,7% 35,1% 26,1% 222

Ensemble 34,7% 39,4% 25,9% 259

Le déplacement des enseignants et leur peur de rejoindre l'école ont obligé les responsables

d'écoles à trouver des alternatives. Dans certaines écoles, des classes ont été combinées pendant

26

la période d'absence des enseignants. C'est surtout dans la région de Tombouctou que cette

méthode est plus utilisée dans les écoles (78.7%). Dans la région de Kidal, on remplace les

enseignants en cas d'absence. Le tableau ci-après montre dans l'ensemble, plus de la moitié des

écoles sont concernées. Peu d'écoles renvoient les élèves chez eux lorsque les enseignants

sont absents. En effet, sur les 263 écoles fonctionnelles enquêtées, seulement 19 écoles

appliquent cette méthode.

Tableau n°5 : Ce que font les responsables pendant l'absence des enseignants

L'étude s'est intéressée aussi aux activités menées par les enseignants en dehors de l'école. Il

s'avère que très peu d'enseignants mènent des activités extra scolaires. Toutefois, dans la région

de Ségou quelques enseignants exercent d'autres activités comme le commerce, la couture,

etc. Dans la région de Kidal, aucun enseignant n'exerce une autre activité en dehors de

l'enseignement.

Quant aux avantages sociaux accordés aux enseignants, il est à noter que très peu

d'enseignants bénéficient de logement, de l'alimentation et de l'eau. Certains enseignants de la

région de Ségou et Mopti bénéficient du logement. A Gao, certains enseignants logent chez les

leaders communautaires. Cette faveur n'est pas accordée aux enseignants à Kidal.

En ce qui concerne la préférence de la population par rapport au genre de l'enseignant, il

ressort que globalement le critère le plus important est la qualification de l'enseignant. Les

communautés préfèrent des enseignants compétents et engagés, pouvant mieux former leurs

enfants.

Cependant, des spécificités se dégagent pour certaines régions. En effet, dans la région de

Ségou Mopti Gao Tombouctou Kidal Total

% Nb écol

es

% Nb éco

les

% Nb écol

es

% Nb écol

es

% Nb écol

es

% Nb écol

es

On utilise des

remplaçants

Oui 12,3% 7 18,6% 11 28,8

%

19 33,3

%

25 100,0

%

6 25,9

%

68 Non 87,7% 50 81,4% 48 71,2% 47 66,7% 50 0,0% 0 74,1% 195 Total 100,0

%

57 100,0% 59 100,0

%

66 100,0

%

75 100,0

%

6 100,0

%

263 On combine des

classes

Oui 73,7

%

42 40,7% 24 57,6

%

38 78,7

%

59 0,0% 0 62,0

%

163 Non 26,3% 15 59,3% 35 42,4% 28 21,3% 16 100,0

%

6 38,0% 100 Total 100,0

%

57 100,0% 59 100,0

%

66 100,0

%

75 100,0

%

6 100,0

%

263 On laisse les

élèves travailler sans surveillance

Oui 24,6

%

14 32,2% 19 13,6

%

9 18,7

%

14 0,0% 0 21,3

%

56 Non 75,4% 43 67,8% 40 86,4% 57 81,3% 61 100,0

%

6 78,7% 207 Total 100,0

%

57 100,0% 59 100,0

%

66 100,0

%

75 100,0

%

6 100,0

%

263

On renvoie les

élèves chez eux

Oui 10,5% 6 3,4% 2 4,5% 3 10,7

%

8 0,0% 0 7,2% 19 Non 89,5% 51 96,6% 57 95,5% 63 89,3% 67 100,0

%

6 92,8% 244 Total 100,0

%

57 100,0% 59 100,0

%

66 100,0

%

75 100,0

%

6 100,0

%

263 Autre (précisez) Oui 1,8% 1 11,9% 7 1,5% 1 0,0% 0 0,0% 0 3,4% 9

Non 98,2% 56 88,1% 52 98,5% 65 100,0

%

75 100,0

%

6 96,6% 254

Total 100,0

%

57 100,0% 59 100,0

%

66 100,0

%

75 100,0

%

6 100,0

%

263

27

Ségou les communautés ont souvent exprimé leur préférence en faveur des enseignantes.

Les raisons de cette prise de position, selon ces populations, sont liées au fait que les

enseignantes sont concentrées sur l'enseignement et elles n'exercent pas d'autres activités

génératrices de revenu pouvant influer négativement sur leur performance scolaire. Certains

pères, soucieux de l'avenir de leurs filles, préfèrent des enseignantes. Pour ces pères, une

enseignante pourra servir d'exemple, de modèle et de référence pour leurs filles.

« Nous préférons maintenant les enseignantes, afin qu’elles servent d’exemples pour nos filles.

Elles n'ont pas d’occupation professionnelle en dehors de l'école », Pères d’enfants, Ségou.

Par contre dans la région de Kidal, certaines communautés ont exprimé leur préférence en

faveur des enseignants. Elles jugent que les enseignantes sont paresseuses.

« Nous préférons des enseignants hommes pour nos enfants car les femmes sont

paresseuses. » Mère d’enfants, Kidal

Pour ce qui est des besoins urgents des enseignants, il ressort une différence importante entre

les régions. Par exemple pour Kidal, le besoin prioritairement évoqué est le retour de la paix.

Selon les différents intervenants de cette région, tous les efforts seront vains en l'absence de

la paix. Cette nécessité absolue de renouer avec la paix est évoquée par les enseignants et les

communautés.

« Tous les enseignants ont fui depuis le début de la crise. Pour les faire revenir, il faut la paix

d'abord et le retour de l'état sinon, ils ne vont pas revenir ; en cas d'agression qui va les

défendre ? » Enseignants Kidal.

3.3.2.3 Proportion des enseignants diplômés des IFM

Du point de vue de leur nombre, les femmes enseignantes sont relativement peu

nombreuses par rapport aux enseignants hommes dans les écoles enquêtées (73%

d'enseignants contre seulement 27% d'enseignantes). Cela pourrait s'expliquer par le fait

que les écoles enquêtées se situent principalement en milieu rural, alors que les femmes

enseignantes sont généralement affectées dans les écoles du milieu urbain (chefs-lieux

des cercles).

Dans cette analyse, les enseignants diplômés des IFM ont été considérés comme étant

qualifiés par rapport aux autres. Le tableau ci-dessous donne par région, la proportion

d'enseignants et d'enseignantes sortant des IFM.

28

Tableau n°6 : Pourcentage des enseignants sortant des IFM par région et par sexe Homme Femme Ensemble Nb école

% Nb

enseignant

% Nb

enseignant

% Nb enseignant

Ségou 28,4% 176 5,1% 78 21,3% 254 57

Mopti 50,0% 162 47,3% 55 49,3% 217 59

Gao 50,6% 168 37,3% 51 47,5% 219 65

Tombouctou 58,8% 177 34,3% 70 51,8% 247 74

Kidal 0,0% 19 50,0% 2 4,8% 21 6

Total 45,6% 702 28,9% 256 41,1% 958 261

On constate que seulement 41,1% de l'ensemble des enseignants sont qualifiés. La

proportion des enseignants qualifiés varie de 4,8% dans la région de Kidal à 52% dans la

région de Tombouctou.A ce niveau également, la proportion des femmes qualifiées est

relativement inférieure à celle des hommes qualifiés (29% des enseignantes sont

qualifiées, alors que 45,6% des enseignants sont qualifiés).

Au vu de ce faible pourcentage d'enseignants qualifiés, des activités de formation continue

et de recyclage des maîtres devront être mises en œuvre afin de contribuer à

l'amélioration de leurs pratiques de classe, améliorant ainsi la qualité des apprentissages

des élèves.

3.3.2.3 Enregistrement des enseignants

Le tableau ci-dessous donne la proportion d'enseignants qui sont enregistrés

officiellement auprès des autorités au niveau de chaque région. Dans l'ensemble, on

remarque qu'environ 80% sont officiellement enregistrés auprès des autorités. Par

ailleurs, on constate une disparité énorme entre la région de Kidal et les autres régions.

En effet, parmi les enseignants travaillant actuellement à Kidal, 71,4% ne sont pas

officiellement enregistrés. Les enseignantes recensées dans les écoles fonctionnelles

visitées sont moins souvent enregistrées (78.6%) que les enseignants (81.1%).

Tableau n°7 : Pourcentage des enseignants enregistrés officiellement par région et par sexe

Ségou Mopti Gao Tombouctou Kidal Ensemble

Homme Officiellement enregistrés

61,9% 86,5% 86,3% 97,2% 21,1% 81,1%

Total 176 148 160 180 19 683

Femme Officiellement enregistrés

52,6% 82,7% 88,0% 97,1% 100,0% 78,6%

Total 78 52 50 70 2 252

Ensemble Officiellement enregistrés

59,1% 85,5% 86,7% 97,2% 28,6% 80,4%

Total 254 200 210 250 21 935

Nb écoles fonctionnelles 57 56 61 75 6 255

3.3.2.4 Ratio élèves/enseignants

L'idéal aurait été de calculer le ratio élèves/enseignant avant et après la crise et

29

comparer les deux situations. Cependant, ne disposant pas des effectifs des élèves avant

la crise, seul le ratio élèves/enseignant actuel peut être calculé. Ainsi, la région de

Tombouctou dispose de 63 élèves pour un enseignant et la région de Kidal, quant à elle,

dispose de 214 élèves pour un enseignant. Ce ratio est plus faible dans la région de Ségou,

avec 43 élèves pour un enseignant. Dans toutes les autres régions, ce ratio est au-delà

de 50 élèves pour un enseignant.

Tableau n°8 : Nombre d'élèves pour un enseignant après la crise

Effectif Gao Kidal Mopti Ségou Tombouctou Total

Elèves Garçon

Fille

6169

5207

2646

1854

6838

7649

6190

4923

8146

7801

29989

27434

Enseignants Avant la crise

Après la crise

250

219

154 21 303

217

255

254

280

250

1242

961

Ratio Avant la crise

élèves/enseignants Après la crise 51,95 214,29 66,76 43,75 63,79 59,75

3.3.3 Les écoles

Parmi les 315 écoles visitées, ce sont les effectifs actuels de 262 écoles fonctionnelles et les

effectifs avant fermeture de 39 écoles non fonctionnelles qui ont pu être collectés.

Le tableau ci-dessous informe sur le nombre moyen de salles de classes par école. Dans

l'ensemble des écoles fonctionnelles visitées, il existe en moyenne 4 salles de classe par école.

Et l'effectif moyen des élèves dans les écoles se situe à environ 194 élèves par école.

Tableau n°9 : Nombre moyen de salle de classe et d'élèves dans les écoles

REGIONS Combien de salles de classe y a-t-il à l'école ? Quel est l'effectif total des élèves de votre école ?

Moyenne Minimum Maximum Nb écoles

Moyenne Minimum

Maximum Nb écoles

Ségou 4.8 0 12 57 191,4 15 788 57

Mopti 4,6 1 9 59 197,9 34 456 59

Gao 3,8 0 6 66 170,7 18 589 66

Tombouctou 4,3 0 9 75 211,3 21 784 75

Kidal 6,3 3 14 6 225,3 29 1062 6

Ensemble 4,4 0 14 263 194,1 15 1062 263

3.3.3.1 Fonctionnalité des écoles

Le tableau ci-dessous répartit les écoles visitées dans le cadre de cette étude selon leur

fonctionnalité. Les régions de Mopti et Kidal sont celles avec les proportions d'écoles non

fonctionnelles les plus élevées. Parmi les écoles visitées à Mopti, on enregistre environ 25%

d'écoles non fonctionnelles.

A Kidal, cette proportion se situe à 75%. Notons cependant qu'à Kidal, seulement 24 écoles

30

ont été visitées. Ce constat confirme la situation décrite par certains responsables de

l'administration scolaire qui indiquent que plusieurs écoles restent fermées ou non

fonctionnelles.

Tableau n°10 : Répartition des écoles visitées selon la fonctionnalité par région

Région Fonctionnelle Non

fonctionnelle

Total

Ségou % 96.6% 3.4% 100,00%

Nb écoles 57 2 59

Mopti % 74.7% 25,30% 100,00%

Nb écoles 59 20 79

Gao % 90.4% 9.6% 100,00%

Nb écoles 66 7 73

Tombouctou % 94.9% 5.1% 100,00%

Nb écoles 75 4 79

Kidal % 25,00% 75,00% 100,00%

Nb écoles 6 18 24

Total % 83,80% 16,20% 100,00%

Nb écoles 263 51 314

3.3.3.2 Capacité d'accueil

Dans près du quart des écoles fonctionnelles visitées, les répondants au questionnaire école

(en général, le directeur) estiment que l'effectif d'élèves dans l'école est pléthorique. Pour les

écoles fonctionnelles visitées à Ségou, cette proportion atteint environ 44%.

Le tableau ci-dessous renseigne sur la capacité des écoles fonctionnelles visitées à accueillir

les élèves.

Tableau n°11 : capacité d'accueil des écoles par région

Région Faible Normal Pléthorique Total

Ségou % 17,5% 38,6% 43,9% 100,0%

Nb écoles 10 22 25 57

Mopti % 54,2% 20,3% 25,4% 100,0%

Nb écoles 32 12 15 59

Gao % 36,4% 45,5% 18,2% 100,0%

Nb écoles 24 30 12 66

Tombouctou % 50,7% 33,3% 16,0% 100,0%

Nb écoles 38 25 12 75

Kidal % 16,7% 83,3% 0,0% 100,0%

Nb écoles 1 5 0 6

Total % 39,9% 35,7% 24,3% 100,0%

Nb écoles 105 94 64 263

Le tableau ci-dessous informe sur les écoles avec des classes en roulement ou en double

division. Il apparait que dans plus de la moitié (58%) des écoles fonctionnelles visitées, il y'a des

classes en double division. En général, deux classes occupent une même salle. La proportion

d'écoles fonctionnelles visitées avec des classes en double division est plus élevée à Mopti

comparativement aux autres régions. Les classes en roulement sont plus fréquentes parmi les

écoles fonctionnelles visitées à Gao par rapport aux autres régions.

31

Tableau n°12 : Ecoles avec classes en roulement ou en double division selon la région

Classe en roulement Classe en double division

% Nb écoles % Nb écoles

Ségou 7,0% 57 33,3% 57

Mopti 11,9% 59 86,4% 59

Gao 18,5% 65 48,5% 66

Tombouctou 16,0% 75 64,0% 75

Kidal 16,7% 6 0,0% 6

Ensemble 13,7% 262 57,0% 263

Le tableau ci-dessous donne le ratio élèves/salle de classe par région. Ce ratio est calculé sur la

base des salles de classe en bon état. En effet plusieurs salles de classe ont été

endommagées pendant la crise. Pour les écoles fonctionnelles, c’est l'effectif des élèves inscrits

actuellement dans les écoles tandis que pour les écoles non fonctionnelles, ce sont les effectifs

avant fermeture.

Pour les écoles fonctionnelles, en moyenne, il existe une classe en bon état pour environ 66

élèves. La situation est moins bonne dans les écoles fonctionnelles visitées à Tombouctou

comparativement aux autres régions car on y enregistre une salle de classe en bon état pour

environ 130 élèves. Par contre à Ségou le ratio élèves/classe se situe à environ 40.

Tableau n°13 : Ratio élèves/ salle de classe en bon état par région

Nombre salles de

classes en bon état

Effectifs

élèves

Ratio

élèves/salle

Nombre écoles

Ecoles fonctionnelles

Ségou 270 10686 39,6 57

Mopti 223 11180 50,1 56

Gao 132 11350 86 65

Tombouctou 121 15727 130 75

Kidal 6 471 78,5 6

Ensemble 752 49414 65,7 259

Ecoles non fonctionnelles

Ségou 7 236 33,7 2

Mopti 53 2998 56,6 19

Gao 2 109 54,5 1

Tombouctou 0 98 1

Kidal 18 0 0 17

Ensemble 80 3441 43 40

Ensemble

Ségou 277 10922 39,4 59

Mopti 276 14178 51,4 75

Gao 134 11459 85,5 66

Tombouctou 121 15825 130,8 76

Kidal 24 471 19,6 23

Ensemble 832 52855 63,5 299

Le tableau ci-dessous donne le ratio élèves/table-banc par région. Ce ratio est calculé sur les

32

table-banc en bon état car en effet le mobilier des écoles a également été particulièrement

endommagé pendant la crise. Pour les écoles fonctionnelles, il utilise les effectifs des élèves

inscrits actuellement dans les écoles tandis que pour les écoles non fonctionnelles, il utilise

les effectifs avant fermeture.

Dans toutes les régions, le ratio élèves/table-banc est supérieur à 2 dans les écoles

fonctionnelles visitées. Autrement dit, en moyenne, quel que soit la région, plus de deux élèves

devraient partager un table-banc en bon état. La situation apparait critique à Kidal où en

moyenne 21 élèves devraient partager un table-banc en bonne état.

Tableau n°14 : Ratio élèves/table-banc en bon état par région

Nb de table banc en bon état

Effectif élèves

Ratio élèves/ table-blanc

Nb Ecole

Ecoles fonctionnelles

Ségou 3943 10493 2,7 55

Mopti 3158 10922 3,5 54

Gao 2335 10407 4,5 59

Tombouctou 2628 13632 5,2 58

Kidal 22 471 21,4 6

Ensemble 12086 45925 3,8 232

Ecoles non fonctionnelles

Ségou 163 236 1,4 2

Mopti 701 2998 4,3 19

Tombouctou 18 98 5,4 1

Kidal 255 0 0 15

Ensemble 1137 3332 2,9 37

Ensemble

Ségou 4106 10729 2,6 57

Mopti 3859 13920 3,6 73

Gao 2335 10407 4,5 59

Tombouctou 2646 13730 5,2 59

Kidal 277 471 1,7 21

Ensemble 13223 49257 3,7 269

3.3.3.3 Sécurité à l'école

L'insécurité constitue un facteur pouvant empêcher l'accès des enfants à l'école. Des facteurs

tels que l'éloignement entre l'école et les communautés, l'inexistence d'un plan de sécurité,

l'existence de mines anti personnels et des restes d'explosifs peuvent augmenter les risques.

3.3.3.4 Distance école-domicile

Pour l'ensemble des écoles fonctionnelles visitées, les élèves les plus éloignés de l'école

viennent de villages situés en moyenne à 4 Kilomètres de l'école. Les écoles fonctionnelles

visitées dans la région de Kidal sont celles dont les élèves sont les plus éloignés en moyenne.

En effet, en moyenne, les élèves les plus éloignés des écoles fonctionnelles visitées dans la

région Kidal se trouvent à environ 17 Km des écoles.

33

Dans près de 40% des écoles visitées, les élèves doivent venir d'encore plus loin depuis le

début de la crise. Cette situation peut s'expliquer par le manque de possibilités éducatives

dans certaines zones

Tableau n°15 : Distance maximale parcourue par les élèves et pourcentage d'écoles

fonctionnelles où les enfants viennent de plus loin depuis le début de la crise selon la région

Région Distance maximale parcourue par les élèves Pourcentage d'écoles où les enfants viennent de plus loin depuis le début de

la crise

Moyenne Minimum Maximum Nb écoles % Nb écoles

Ségou 2,8 0 22 57 21,1% 57

Mopti 3,3 0 9 59 47,5% 59

Gao 5,1 1 10 66 37,9% 66

Tombouctou 3,5 0 30 75 42,7% 75

Kidal 17 0 50 6 50,0% 6

Total 4 0 50 263 38,0% 263

3.3.3.5 Temps passé par les élèves à l'école

Globalement, les élèves passent 4 à 9 heures de temps à l'école. Cependant, dans la plupart

des écoles, la durée de travail est de 6 heures. En effet, sur les 262 écoles fonctionnelles,

les élèves passent 6 heures de temps dans 221 écoles. On compte par ailleurs, 16 écoles à Gao

où les élèves ne passent seulement que 4 heures de temps.

3.3.3.6 Plan de sécurité, mines/restes explosifs de guerre, clôture

Les écoles fonctionnelles visitées disposant d'un plan de sécurité sont très rares. Moins de

10% des écoles fonctionnelles visitées disposent d'un plan de sécurité. A Mopti, cette

proportion est moins de 2%.

S'agissant de l'existence de mines/explosifs de guerre, il n'existerait qu'aux alentours

d'environ 7% des écoles visitées. Les écoles de Kidal malgré leur faible nombre dans

l'échantillon sont les plus exposées aux mines anti personnels et aux explosifs de guerre.

La clôture d’une école est essentielle pour sécuriser les apprenants, mais l’étude a montré

qu’à peine 20 % des écoles visitées sont clôturées et seulement 30% de ces clôtures sont en

bon état.

Tableau n°16 : Pourcentage d'écoles fonctionnelles avec un plan de sécurité, avec des

mines/explosif de guerre aux alentours, une clôture en bon état selon la région

Plan de sécurité Mines/explosif de guerre

Clôture Clôture bon état

% Nb % Nb % Nb % Nb

Ségou 10,5% 57 6,8% 59 22,0% 59 61,5% 13

Mopti 1,7% 59 0,0% 79 25,3% 79 20,0% 20

Gao 4,5% 66 13,4% 67 14,9% 67 10,0% 10

Tombouctou 10,7% 75 7,7% 78 16,5% 79 15,4% 13

Kidal 83,3% 6 16,7% 24 16,7% 24 75,0% 4

Ensemble 8,7% 263 7,5% 307 19,5% 308 30,0% 60

34

3.3.4 Infrastructures scolaires et mobiliers

Tous les DAE et DCAP interviewés ont indiqué que les infrastructures scolaires ont subi

d'importants dommages pendant la crise à l'exception des DCAP de Koro et Macina. En effet,

celles-ci ont notamment servi base militaire de pour certains groupes armés et de dépôt de

munitions. Les dommages subis les infrastructures scolaires comprennent aussi bien les

murs, les toits, les portes, les fenêtres, que les équipements tels les table-bancs, les manuels,

les tableaux etc.

« Les principaux dommages subis sont : les matériels informatiques emportés, les

infrastructures détruites et les manuels brûlés » Entretien CAP Diré,

Tombouctou.

« Les écoles sont toutes délabrées. Les portes, fenêtres, tôles, archives ont été emportés

et pillés par la population » Entretien CAP Kidal.

Dans les zones touchées par la crise, plus des deux cinquièmes (précisément 43%) ont au moins

une classe endommagée. Les écoles de Ségou et de Mopti sont moins touchées.

Respectivement 2% et 20% des écoles ont eu au moins une salle de classe endommagées du

fait de la crise. Les régions les plus affectées sont Kidal (87%) et Tombouctou (75%). Toutefois,

peu de salles de classes disposent de rampe d’accès pour handicapés.

C’est ainsi que Tombouctou présente la plus forte proportion de salles de classe disposant de

rampe d’accès avec seulement 21,3% des salles de classes disposant de rampes d’accès, suivi

de Ségou (11,9%), de Kidal (8,3%), de Gao (4,5%) et Mopti (2,5%).

Tableau n°17 : Répartition des écoles selon l'existence de rampes d'accès pour handicapés, de

classes dans des structures temporaires et de salles de classe endommagées par région

Ségou Mopti Gao Tombouctou Kidal Total

Toutes les salles de classe sont-elles munies de rampes d'accès pour handicapés

Oui 11,9% 2,5% 4,5% 21,3% 8,3% 9,9%

Nb écoles 59 79 67 75 24 304

Ecole avec des structures temporaires (tente, sous un arbre, bâtiment de fortune, etc.)

Ecole avec 28,1% 25,4% 24,6% 31,5% 26,9%

Nb écoles 57 59 65 73 6 260

Nombre de classes endommagées suite à la crise

Aucune 98,3% 79,7% 45,5% 25,3% 12,5% 56,7%

1-2 classes 1,7% 3,8% 18,2% 15,2% 9,1%

3 classes 13,9% 19,7% 35,4% 41,7% 20,2%

4 classes &+ 2,5% 16,7% 24,1% 45,8% 14,0%

Nb écoles 59 79 66 79 24 307

35

3.3.4.1 Commodités au niveau des écoles

La direction, les bibliothèques et les cantines au sein des écoles :

Les bibliothèques sont rares dans les écoles visitées. Il existe une bibliothèque dans moins de 3

% des écoles visitées. Environ 40% des écoles ne disposent pas de direction. Les écoles visitées

à Tombouctou sont celles pour lesquelles il existe plus souvent des cantines. C'est le cas pour

environ 90% des écoles visitées à Tombouctou.

Le tableau ci-dessous renseigne sur l'existence de bâtiments dédiés à la direction, l'existence

d'une bibliothèque et d'une cantine dans les écoles visitées.

Tableau 18 : Pourcentage d'écoles visitées avec une direction, une bibliothèque, une cantine

selon la région

Région Direction Bibliothèque Cantine

% Nb écoles % Nb écoles % Nb écoles

Ségou 39,0% 59 3,4% 59 40,7% 59

Mopti 73,4% 79 3,8% 79 64,6% 79

Gao 56,7% 67 0,0% 67 65,2% 66

Tombouctou 50,6% 79 2,5% 79 89,9% 79

Kidal 87,5% 24 8,3% 24 25,0% 24

Ensemble 58,4% 308 2,9% 308 63,5% 307

Les latrines séparées et fonctionnelles :

Il existe au moins une latrine fonctionnelle dans environ 62% des écoles visitées. Les

écoles visitées à Gao et à Ségou sont celles dans lesquelles il existe le moins de latrines

fonctionnelles. A Gao et à Ségou, la proportion d'écoles avec au moins une latrine

fonctionnelle se situe à environ 54%. Parmi les écoles avec des latrines fonctionnelles,

environ 47% disposent de latrine séparée pour les filles et les garçons. Cette

proportion est la plus faible à Kidal. A peine un quart des écoles avec des latrines

fonctionnelles dispose de latrines accessibles aux handicapés.

Plusieurs écoles dans les villages visités ne disposent pas de latrines. Quand ces latrines

existent, elles ne sont pas souvent séparées ou même entretenues.

« Les latrines dans notre école ne fonctionnent plus et ils sont pour tout le monde ».

Membre CGS Kidal

Le tableau ci-dessous renseigne sur l'existence de latrines fonctionnelles dans les écoles

visitées.

36

Tableau N°19 : Pourcentage d'école avec des toilettes fonctionnelles par région

Ségou Mopti Gao Tombouctou Kidal Ensemble

Latrines fonctionnelles % 54,2% 67,1% 54,6% 66,7% 66,7% 61,8%

Nb école 59 79 66 78 24 306

Latrines séparées garçons/filles

% 25,0% 62,3% 36,1% 59,6% 18,8% 46,6%

Latrines séparées enseignants/élèv

es

% 28,1% 30,2% 66,7% 30,8% 12,5% 35,5%

Latrines séparées enseignants/enseignantes

% 62,5% 94,3% 30,6% 57,7% 62,5% 11,6%

Latrines accessibles aux handicapés

% 40,6% 18,9% 55,6% 30,8% 37,5% 24,9%

Nb école 32 53 36 52 16 189

Dans les différentes écoles fonctionnelles visitées, on enregistre en moyenne 3 latrines

pour un effectif moyen d'environ 194 élèves par écoles.

Tableau n°20 : Nombre moyen de toilettes selon la région

Combien de latrines ou toilettes en état de fonctionnement y a-t-il à l'école ?

Quel est l'effectif total des élèves de votre école ?

Moyenne Minimum Maximum Nb école

s

Moyenne Minimum Maximum Nb école

s Ségou 3,3 0 12 57 191,4 15 788 57

Mopti 3,7 0 12 59 197,9 34 456 59

Gao 2,3 0 12 66 170,7 18 589 66

Tombouctou 3,2 0 14 75 211,3 21 784 75

Kidal 2,0 0 3 6 225,3 29 1062 6

Total 3,1 0 14 263 194,1 15 1062 263

Les effectifs des élèves considérés sont ceux actuellement inscrits dans les écoles

fonctionnelles et ceux avant la fermeture dans les écoles non fonctionnelles. Le ratio

minimum est enregistré dans les écoles de Kidal. Ce constat résulte essentiellement du

faible effectif des élèves dans les écoles visitées à Kidal. Le ratio maximum est enregistré

à Gao avec en moyenne 78 élèves qui devraient partager une latrine.

Le tableau-ci-dessous informe sur le ratio élèves/latrine. Il apparait qu'en moyenne 61 des

élèves devraient partager une latrine dans les écoles.

Tableau n°21 : Ratio élèves/latrine par région

Région Nb de latrines Effectif élèves Ratio élève/latrine Nb école

Ségou 194 10922 56,3 59

Mopti 252 14178 56,3 75

Gao 147 11459 78,0 66

Tombouctou 234 15802 67,5 75

Kidal 39 471 12,1 23

Total 866 52832 61,0 298

37

Par ailleurs, dans la quasi-totalité des villages visités, les écoles ne disposent pas de points d'eau

potable ou bien le point d'eau potable ne fonctionne plus.

L’état de décurité des enfants à l’école :

Moins de 10% des écoles fonctionnelles visitées disposent d’un plan de sécurité. A Mopti, cette

proportion est de moins de 2 %. 4S’agissant de l’existence de mines/explosifs de guerre, il n’en

existerait qu’aux alentours d’environ 7% des écoles visitées. Les écoles de Kidal malgré leur

faible nombre dans l’échantillon sont les plus exposées.

3.3.4.2 Enseignement et apprentissage

Cette section est consacrée aux questions liées à l'enseignement et à l'apprentissage. Il s'agit

concrètement d'évaluer les matériels d'enseignement, d'apprentissage et le temps que

passent les élèves à l'école. La plupart des analyses se sont basées sur les 263 écoles

fonctionnelles visitées pendant la période d'enquête.

3.3.4.3 Matériels d'enseignement

Il est ressorti des résultats de l’étude que la proportion d'écoles avec moins de 50% des

enseignants dotés de matériels d’enseignement se situe à 44%. A Mopti, un peu plus des trois

quarts des écoles sont concernées. Les enseignants dans la région de Gao semblent les mieux

dotés.

Le tableau ci-après montre que dans près de 58% des écoles fonctionnelles visitées, moins

de la moitié des enseignants disposent de tout un jet de guides d'apprentissage et de matériels

didactiques.

Tableau n°22 : Nombre d'écoles dans lesquelles les enseignants disposent de tout un jet de

guides d'apprentissage et de matériels didactiques par région

Région Moins de 50% des enseignants disposent d'un jet

Plus de 50% des enseignants disposent d'un jet

Total

% Nb écoles % Nb écoles % Nb écoles Ségou 54,4% 31 45,6% 26 100% 57

Mopti 76,3% 45 23,7% 14 100% 59

Gao 44,6% 29 55,4% 36 100% 65

Tombouctou

63,0% 46 37,0% 27 100% 73

Kidal 16,7% 1 83,3% 5 100% 6

Total 58,5% 152 41,5% 108 100% 260

3.3.4.4 Matériels d'apprentissage

Pour l'ensemble des zones enquêtées, 13% des écoles fonctionnelles ne disposent pas de

38

manuel de lecture et 16% n'en disposent pas en mathématiques. La région la moins dotée est

celle de Tombouctou avec respectivement 23% et 24% des écoles qui ne disposent pas de

manuels de lecture et de mathématiques. La région de Mopti parait la région la plus favorisée

avec respectivement 49 % et 64% d'écoles dans lesquelles un manuel de lecture et de

mathématiques est partagé par au plus deux élèves. Elle est suivie par la région de Ségou avec

respectivement 37% et 42% des écoles, avec au plus deux élèves partagent un manuel de lecture

et un manuel de calcul.

« En dépit de cette situation apparemment favorable de la disponibilité des manuels dans les régions

de Mopti et de Ségou, il faut noter que ces manuels ont été dénombrés sans distinction des classes

auxquelles ils se rapportent. Ce qui pourrait cacher un déficit de manuels pour certaines classes de la 1ère

à la 6ième année.

Ce constat est encore aggravé par la situation de crise qui a entrainé une destruction massive

des matériels d’enseignement et d’apprentissage. Le directeur du CAP de Mopti dira : "Les

groupes armés ont occupé les écoles et ont détruit les matériels didactiques dans les écoles pour se

loger" CAP Douentza, Mopti.

Le tableau ci-dessous décrit la situation des manuels scolaires en mathématiques et en lecture dans

les écoles enquêtées selon le nombre d'élèves qui partagent un manuel donné.

Tableau n°23 : Nombre d'élèves partageant un manuel scolaire en lecture et en math/région

Disponibilité manuel En lecture

1-2 élèves 3-5 élèves 6 élèves Au plus

Partagent un partagent un partagent un nas ae manuel Total

Manuel manuel manuel % Nb écoles % Nb écoles % Nb

écoles

% Nb

écoles

% Nb

écoles Ségou 36,8% 21 47,4% 27 10,5% 6 5,3% 3 100,0% 57

Mopti 49,2% 29 35,6% 21 5,1% 3 10,2% 6 100,0% 59 Gao 20,0% 13 63,1% 41 4,6% 3 12,3% 8 100,0% 65 Tombouctou 26,7% 20 44,0% 33 6,7% 5 22,7% 17 100,0% 75 Kidal 33,3% 2 66,7% 4 0,0% 0 0,0% 0 100,0% 6 Total 32,4% 85 48,1% 126 6,5% 17 13,0% 34 100,0% 262

Disponibilité manuel en mathématiques

1-2 élèves 3-5 élèves 6 élèves DU plUS

Partagent un partagent un partagent un nas ae manuel

rlfln^ I'PPHIP

Total

manuel manuel manuel % Nb écoles % Nb écoles % Nb

écoles % Nb

écoles

% Nb écoles Ségou 42,1% 24 42,1% 24 10,5% 6 5,3% 3 100,0% 57

Mopti 64,4% 38 10,2% 6 5,1% 3 20,3% 12 100,0% 59 Gao 21,5% 14 61,5% 40 4,6% 3 12,3% 8 100,0% 65

Tombouctou 26,7% 20 41,3% 31 8,0% 6 24,0% 18 100,0% 75 Kidal 33,3% 2 66,7% 4 0,0% 0 0,0% 0 100,0% 6 Total 37,4% 98 40,1% 105 6,9% 18 15,6% 41 100,0% 262

Le volet qualitatif de l'enquête a permis de vérifier l'attitude des communautés sur l'école

d'une manière générale et des ressentiments qu'elles pourraient avoir sur le contenu des

39

manuels scolaires.

Plusieurs acteurs estiment que l'enseignement dispensé à l'école est très utile aux

enfants.

Un membre du CGS de Mopti dit "oui l'école est très utile pour nos enfants ça leur

permettra de préparer leur avenir". CGS, APE, AME, Tecknewene.

" Oui ! C'est utile ça ouvre l'esprit de l'enfant et lui évite de s'adonner au banditisme"

CGS Infoukaretane.

Certaines personnes enquêtées indiquent même que l'enseignement peut aider à assurer

la sécurité et la bonne santé et d'autres déclarent que « l'enseignement est un facteur de

développement » CGS Niessoumana, Diabaly.

3.3.5 La participation communautaire

La participation communautaire dépend largement du dynamisme des CGS et des autres

organes de participation communautaire que sont les APE, les AME et les Organisations des

Elèves. Cependant, les CGS qui sont des émanations des conseils communaux auprès des

écoles, bien qu'étant des organisations à but non lucratif, ne disposent pas de ressources

leur permettant de couvrir leurs besoins de fonctionnement. Ce qui fait que l'enthousiasme

que l'on constate souvent pendant les cérémonies de mise en place ou de renouvellement des

bureaux CGS s'estompe immédiatement lorsqu'il s'agit de s'engager dans la mise en œuvre

des activités.

Généralement, des treize membres élus par bureau, il ne reste que le Président et/ou le

directeur de l'école comme membres actifs.

Sur les 315 écoles enquêtées, 291 (soit environ 92%) disposent de CGS et 151 (soit environ

48%) disposent de bureaux AME. Le pourcentage d'écoles disposant de CGS varie de 76% dans

l'AE de Gao à 100% dans les AE de Douentza et de Kidal. Par contre, le pourcentage de CGS

actifs varie de 29% dans l'AE de Kidal à 100% dans l'AE de Gao.

40

Graphique 1 : Existence et Fonctionnalité des CGS

DISPONIBILITE ET FONCTIONALITE DES CGS

SELON LES AE

■ DISPONIBILITE CGS H DERNIERE AG CGS EN 2016

100% 100% 94% 100% 99% g7o/

90% ____91%

GAO KIDAL MOPTI DOUENTZA TOMBOUCTOU SEGO

41

En ce qui concerne les AME, on constate que le pourcentage d'écoles disposant de bureaux

AME varie de 24% dans l'AE de Kidal à 91% dans l'AE de Gao, alors que celui de bureaux

AME actifs varie de 24% dans l'AE de Gao à 89% dans l'AE de Tombouctou.

Graphique 2 : Existence et fonctionnalité des AME

DISPONIBILITE ET FONCTIONNALITE DES AME SELON LES AE

■ DISPONIBILITE AME Q DERNIERE AG AME EN 2016

91% 89o/o

GAO KIDAL MOPTI DOUENTZA TOMBOUCTOU SEGOU

79%

53% |42%

42

3.3.6 Le dispositif de gestion décentralisée des écoles

Le dispositif de gestion décentralisée de l'éducation au niveau national accorde une place

prépondérante aux conseils communaux qui devront, progressivement prendre le relais de

l'administration centrale de l'Etat.

Cependant, en dépit des efforts réalisés jusque-là, les conseils communaux ne parviennent

pas encore à prendre effectivement le relais de l'administration centrale.

Ces lacunes constatées dans la gestion décentralisée de l'éducation sont dues à plusieurs

facteurs, dont on pourrait essentiellement citer :

le faible niveau de ressources budgétaires des communes dont la plupart n'arrivent

même pas à assurer leurs dépenses de fonctionnement, demeurant ainsi largement

tributaires des ressources de l'administration centrale ;

le faible taux de recouvrement fiscal, qui limite les possibilités financières des

communes ;

le faible niveau d'instruction de la majorité des conseillers communaux, qui limite

l'émergence d'une société civile dynamique au niveau local, capable d'insuffler un élan

de changements positifs au sein des communautés.

En dépit de toutes ces lacunes et du contexte actuel d'insécurité, on a tout de même constaté

diverses interventions réalisées par les conseils communaux dans les différentes régions. Sur

les 315 écoles enquêtées, les conseils communaux ont apporté leur soutien à 128 écoles (soit

environ 41% des écoles).

Le pourcentage des écoles ayant bénéficié de l'appui des communes varie de 13% dans l'AE de

Kidal à 54% dans l'AE de Gao.

Il serait bon d'initier des activités de renforcement des capacités des CGS et des AME, leur

permettant de mieux exercer leurs rôles et responsabilités au sein des communautés et auprès

des écoles.

Des formations appropriées à l'élaboration et à la mise en œuvre de projets écoles (avec des

composantes concernant l'accès massif des enfants à l'école, l'amélioration des résultats

scolaires et des compétences des élèves en lecture et calcul, l'alimentation scolaire, l'eau,

hygiène et l'assainissement, etc.) devront également être envisagées dans le cadre du

renforcement de la performance de ces organes de participation communautaire.

3.3.6 L’évaluation de la performance du personnel au niveau des écoles.

En vue de garantir la qualité de l’enseignement au niveau des écoles, un mécanisme d’évaluation

43

de la performance du personnel a été instauré. Ainsi, au début du troisième trimestre de chaque

année scolaire, les Directeurs d’écoles procèdent à l’évaluation de la performance de leurs

collègues enseignants et font remonter les résultats au niveau du CAP.

Les résultats de ces évaluations devraient, normalement, amener les CAP à réaliser des missions

de remédiations auprès des enseignants dont la performance serait jugée insuffisante.

Malheureusement, dans la plupart des cas, ces missions de remédiations ne sont généralement

pas effectuées, et les gaps constatés dans la performance du personnel enseignant ne sont pas

entièrement comblés.

Au niveau des écoles enquêtées dans le cadre de cette étude, 63% des directeurs d’écoles ont

pu réaliser cette évaluation dans leurs écoles.

Le pourcentage d’écoles où l’évaluation de la performance des enseignants a été réalisée varie de

25% dans l’AE de Kidal à 77% dans l’AE de Tombouctou (Voir le graphique suivant).

Graphique 3 : Pourcentage d’écoles où la performance du personnel a été évaluée selon l’AE

Un appui à l’organisation de missions destinées à remédier aux gaps constatés dans l’évaluation

de la performance des enseignants devrait permettre d’améliorer les pratiques de classe des

maîtres, garantissant ainsi de bons résultats scolaires pour les élèves.

3.3.7 La réduction du nombre de missions de supervision des AE/CAP

Avec la psychose qui a régné dans la plupart des localités, il était difficile, voire impossible que

les AE et les CAP réalisent leurs missions régaliennes de supervision, de coordination et

d’animation pédagogique au niveau des écoles.

Les informations recueillies auprès des écoles enquêtées indiquent que la plupart de ces écoles

57%

25%

54%

76%

68%

77%

AE GAO AE KIDAL AE MOPTI AE DOUENTZA AE SEGOU AETOMBOUCTOU

% ECOLES ENQUETEES DANS LESQUELLES LA PERFORMANCE DU PERSONNEL A ETE EVALUEE

44

n’ont pas bénéficié de missions de supervision et d’appui de leurs AE et CAP durant la crise.

Jusqu’à ce jour, seulement 107 écoles sur les 315 enquêtées (soit 34%) ont bénéficié des

missions d’appui de leurs AE et CAP.

Le graphique ci-dessous montre que le pourcentage d’écoles enquêtées ayant bénéficié de

missions de supervision et d’appui varie de 15% dans l’AE de Ségou à 58% dans l’AE de

Tombouctou.

Graphique 4 : Pourcentage d’écoles ayant bénéficié de la visite d’une AE ou d’un CAP

Heureusement que la réduction des missions d’appui des services déconcentrés de l’éducation

est compensée autant que possible par des missions de certaines ONG et Organisations

partenaires.

3.3.6 L’implication des ONGs dans le domaine de l’éducation

Lors de la crise, la réduction des missions d'appui et de supervisions des services

déconcentrés de l'éducation est compensée autant que possible par des missions de

certaines ONG et Organisations partenaires œuvrant dans le domaine de l’éducation.

« Oui, nous bénéficions de l'aide de l'ONG Delta Survie, de l'UNICEF, du PAM et de l'USAID »,

Témoignage d'un parent, Kontza, Mopti.

« Oui, il y a des structures et ONG telles que le PAM, l'UNICEF, PLAN MALI, AMSS, IEDA

RELIEF qui ont appuyé notre école ... », Témoignage d'un père à Diré, Tombouctou.

Les entretiens avec des agents d'ONG dans les zones ciblées par l’évaluation ont confirmé la

difficulté des enfants à aller à l'école dans certaines zones pour des raisons principalement

sécuritaires. C'est le cas de Kidal ou de Diré selon deux agents d'ONG interviewés.

32%

17%

32%

28%

15%

58%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

AE GAO

AE KIDAL

AE MOPTI

AE DOUENTZA

AE SEGOU

AE TOMBOUCTOU

% ECOLES DANS LESQUELLES LES VISITES AE/CAP ONT ETE REALISEES

45

« Certaines écoles de notre zone d'intervention sont inaccessibles pour des raisons

sécuritaires » Agents ONG, Diré, Tombouctou.

En ce qui concerne la fréquentation scolaire, un agent d'ONG à Kidal parle de déperdition

totale. Toutefois, il a été indiqué qu'avec les interventions des partenaires techniques et

financiers, les effectifs des enfants inscrits ont évolué positivement dans plusieurs localités.

Certains agents d'ONG interviewés (à Tombouctou) reconnaissent avoir reçu des élèves

déplacés dans leurs zones d'intervention, pendant que dans la région de Kidal, c'est plutôt un

départ des élèves et de leurs parents vers le Sud du pays qui est constaté.

Notons cependant qu'une proportion non négligeable d'écoles a reçu des visites et des aides

des conseils communaux, des communautés ou d'ONG. Cette implication des acteurs locaux

de l'éducation pourrait servir de base pour des interventions futures.

Selon les résultats de nos enquêtes, le pourcentage d'écoles ayant été visitées par des ONG

ou d'autres partenaires varie de 19% dans l'AE de Ségou à 86% dans l'AE de Tombouctou. Le

tableau ci-dessous présente le type d'appuis reçus des ONGs et d'autres partenaires

intervenant dans le domaine de l'éducation.

Tableau n°24 : Types d'appuis reçus des ONGs et d'autres partenaires selon la région

Régions Types d'appuis reçus des ONGs et d'autres partenaires

Gao Alimentation scolaire, matériels didactiques, armoires et tables bancs, Appuis-conseils et soutien moral, Kits scolaires, Fournitures scolaires.

Tombouctou Sensibilisation, Soutien moral, denrées et produits alimentaires (Riz, mil, huile), fournitures scolaires, boîtes de craies, Kits scolaires, tableaux à chevalet, hangars, maison d'habitation pour abriter les cours, cantine intégrée)

Mopti Armoires, chaises, Boites de craies, Construction et équipement de la Direction, matériels didactiques, fournitures scolaires, formations des CGS et des enseignants, mobiliers scolaires, Appuis-conseils et soutien moral.

Ségou Fournitures scolaires, Réhabilitation de trois salles de classe, mobiliers scolaires.

Kidal Boîtes de craies, Réhabilitation de salles de classe et de bureaux, sensibilisation, etc.

3.4 Barrières à l’accès à l’éducation

Le système éducatif a été particulièrement affecté par le conflit/crise et certaines de ses

séquelles continuent malheureusement à nourrir les obstacles classiques à l’éducation au Mali.

Lors des interviews avec la communauté, il est ressorti une série de raisons qui expliqueraient

la déscolarisation ou la non scolarisation des enfants. Parmi les obstacles à l’éducation, on

enregistre principalement les questions économiques (moyens financiers), culturelles (mariages

46

précoces, utilisation des enfants pour les travaux domestiques, etc.), structurelles

(éloignements des écoles). Ainsi, la majorité des enseignants interviewés ont avancé les

mêmes raisons expliquant la déscolarisation ou la non scolarisation des enfants à savoir les

raisons économiques, culturelles.

« Les activités d'élevage et les travaux domestiques occupent une majorité d’enfants dans

les familles, ce qui les empêchent de fréquenter l’école » Enseignants, Elangué, Gao.

« Les principales raisons de la déscolarisation et de la non scolarisation des enfants sont entre

autres : la pauvreté des parents d'élèves et l'analphabétisme » Enseignants Diré

Tombouctou.

Il est apparu que les travaux domestiques qui occupent plus les filles constituent également un

frein à l'accès d’une majorité à l'école. En effet, les jeunes filles constituent souvent une main

d'œuvre indispensable pour aider leurs mères en famille.

« Les raisons les plus fréquentes de déscolarisation ou non scolarisation sont : le mariage

précoce, le manque de moyen financier, l'exode rural, les travaux domestiques et

champêtres, le manque d'emploi, le manque de partenaire en matière d'éducation » Leader

à Monimpé, Ségou

« Souvent il y a d'autres enfants qui restent à la maison pour les tâches domestiques et

champêtres, pour abreuver les animaux, faire le berger » Focus Enfants, Monimpé

Ségou

Selon la quasi-totalité des enseignants interviewés, les principaux risques auxquels sont

soumis les enseignants à l'école ou sur le chemin de l'école sont d'ordre sécuritaire. Cela est

aussi valable pour les enfants dont les principales craintes pouvant justifier la non fréquentation

des écoles sont d'ordre sécuritaire.

Par conséquent, l’état de psychose généralisé a engendré un sentiment d'insécurité permanente

empêchant les principaux acteurs de l'éducation que sont les élèves et les enseignants de

bénéficier de meilleures conditions d'apprentissage.

« Les élèves peuvent faire l'objet d'enlèvement et il peut toujours avoir des affrontements

à tout moment » Enseignants Tecknewene, Kidal.

Un autre obstacle à l’éducation est lié au fait que tout le monde n'aime pas l'école moderne.

Le DCAP de Macina indique « Bien sûr ! il y a des gens qui n'aiment pas l'enseignement moderne

».

Par exemple, les mouvements djihadistes et les extrémistes sont bien contre l'école moderne.

47

"Au moment de la crise, on avait une population islamisée et tout ce qui était contraire à

cela était vu autrement par les groupes rebelles" Entretien AE Douentza.

Au cours des entretiens, les avis des communautés sur les contenus de l'enseignement ont été

largement discuté et il est apparu que certaines communautés minoritaires (les Bozos)

estiment que leurs langues locales doivent être introduite dans le curricula. En règle générale,

ce n'est pas tout le monde qui a une bonne connaissance des contenus des manuels :

« Non, elles (les populations) ne maitrisent pas les contenus des manuels » Entretien

CAP Niono, Ségou.

« Non aucun ressentiment, la plupart des parents ne maitrisent pas les contenus des

manuels » Entretien CAP Douentza, Mopti.

Certains propos recueillis ont permis de comprendre qu’une frange importante de certaines

communautés s’interroge sur la valeur ajoutée de l’école et d’autres remettent en cause la

qualité des matières dispensées à l'école. Selon eux, l'enseignement ne devrait être dispensé

que par des enseignants qualifiés et consciencieux. "Ce que les élèves apprennent à l'école ne

sera utile pour eux que si c'est bien compris et bien enseigné par des enseignants de qualité" CGS,

APE, AME, OE Sana, Mopti.

Les interviews avec certains agents d'ONG intervenant dans le domaine de l'éducation ont

permis d'identifier outre les raisons sécuritaires, les raisons économiques et culturelles comme

cause essentielle de la déscolarisation et de la non scolarisation des enfants.

« Les raisons économiques, sociales et culturelles et l'insécurité peuvent expliquer la

déscolarisation et la non scolarisation des enfants ». Agent ONG Kidal.

Les principaux risques encourus par les élèves et les enseignants à l'école ou sur le chemin

sont essentiellement d'ordre sécuritaire selon tous les acteurs et en particulier les agents des

ONG interviewés.

Donc l'éloignement entre l'école et les communautés, l'inexistence d'un plan de sécurité,

l'existence de mines anti personnels et des restes d'explosifs ainsi que les attaques à main armés

constituent également des barrières à l’éducation des enfants.

« Des combats entre groupes armés peuvent éclater pendant que les élèves et les

enseignants sont en classe et il y'a les restes d'explosifs de guerre » Agent ONG à Essouk,

Kidal.

Il apparait donc, que l'insécurité des zones cibles de l'enquête constitue le premier défi à relever

si l'on souhaite le retour des élèves à l'école.

48

3.5 Les besoins en infrastructures scolaires, en matériels didactiques

et en communication

Le conflit a détérioré les infrastructures et les équipements scolaires. Des portes et fenêtres

ont été emportées, les matériels didactiques détruits, les matériels informatiques vandalisés

ou emportés et dans certains cas, des table-bancs ont été utilisés comme bois de chauffe. Les

manuels scolaires sont loin d'être en nombre suffisant. A peine la moitié des élèves peuvent

se partager un livre de calcul ou de lecture avec un camarade. Tous les autres doivent partager

un livre avec 2 ou 3 camarades voire plus. Il ressort également un déficit en matériels didactiques.

Sur les 315 écoles enquêtées, 52 écoles n'étaient pas fonctionnelles au moment de la collecte.

Au niveau des 315 écoles enquêtées, celles des régions de Kidal et de Mopti devraient être

classées parmi les priorités. Une forte proportion de ces écoles n'est pas fonctionnelle. Dans la

première, 75% des écoles ne sont pas fonctionnelles, et dans la seconde 25%, soit une école sur

quatre. Il serait mieux que des initiatives soient prises pour que ces écoles rouvrent leur porte.

L’étude a permis d’identifier un certain nombres d'informations sur les besoins de construction,

de réhabilitation et d'amélioration des infrastructures scolaires. L'existence de classe sous abris

provisoire, de classes endommagées, de manuels et équipements scolaires détruits suite à la

crise montrent non seulement l’ampleur des investissements à réaliser, mais aussi l’urgence

d’intervenir dans les zones touchées par le conflit/crise.

Dans un peu plus du quart des écoles fonctionnelles visitées (27%), certaines classes se

trouvent dans des structures temporaires. La région de Tombouctou enregistre la proportion

la plus élevée d'écoles fonctionnelles avec des classes dans des structures temporaires (32%).

Très peu d'écoles ont toutes leurs classes munies avec des rampes d'accès pour handicapés.

Quelques soit la région, l'indicateur se situe entre 2% et 21%. Ceci montre l'ampleur des efforts

qui reste à faire pour prendre en compte les besoins des populations les plus vulnérables dans

l’éducation. Sur un tout autre plan, des actions tendant à combler le gap autour de la

communication/sensibilisation des populations sur l'enseignement en langues locales devront

être initiées. Le témoignage provenant d'une communauté Bozo édifie davantage dans

plusieurs milieux ou couches sociales, au niveau national, indiquant l'insuffisance qu'il y a eu dans

la communication et la sensibilisation de la population par rapport à l'enseignement en langues

nationales.

49

3.7 Types d’enseignants recherchés et leur besoin d’appui

Le conflit a créé une psychose généralisée entrainant le déplacement massif des enseignants

entrainant un déficit en personnel enseignant qui a eu comme conséquence immédiate la

pléthore d'effectifs d’élève par classe, l'utilisation des classes en double vacation ou en double

division.

La crise a entrainé une baisse de la qualification des enseignants et certains acteurs au niveau

communautaire s'interrogent sur la compétence des enseignants.

Beaucoup d'enseignants ont exprimé des besoins de formation qui doivent être pris en compte

en vue du renforcement de leurs capacités. Certains besoins, émanant des conséquences de la

crise, ont été évoqués pendant les enquêtes. On citerait le besoin de formation en appui

psychosocial et en éducation à la paix et à la citoyenneté.

Pour recenser les besoins en enseignant dans les écoles, la question « Quel est le besoin en

personnel enseignant à l'école ?» a été posée. Sur l'ensemble des 263 écoles fonctionnelles,

on remarque que le besoin en enseignants s'élève à 688 enseignants répartis inégalement

entre les régions, sans compter le nombre d’enseignants à affecter aux écoles non encore

fonctionnelles.

La région de Tombouctou est celle qui a besoin de beaucoup plus d'enseignants, soit

35,32 % du total des enseignants sollicités ; suivie de la région de Mopti et de Gao avec

respectivement 23,84 % et 20,78 % du besoin en personnel enseignant exprimé par les

écoles. Les régions de Ségou et de Kidal sont celles qui en demandent moins en termes

de nombre, soit respectivement 11 et 27 enseignants. On signale cependant que Kidal ne

compte que 6 écoles fonctionnelles, ce qui peut expliquer le faible besoin en enseignants

exprimé dans cette région.

Dans les autres régions, les besoins sont presque identiques. Les besoins exprimés

concernent :

o La formation et l’accompagnement des enseignants,

o La prise en charge du logement des enseignants,

o La dotation en matériels pédagogiques et didactiques ;

o Le paiement régulier des salaires des enseignants ;

o L'amélioration des capacités d'accueil de l'école (construction, réhabilitation des

salles de classe, constructions de latrines pour enseignants, etc.)

50

« Les enseignants de cette communauté ont besoin dans l'immédiat des matériels scolaires et des

salles des classes en ciment pour mieux enseigner les élèves à l'école. » Leaders, Mopti.

En s'intéressant à la formation continue des enseignants, les résultats indiquent que de

telles formations ont lieu dans 40% des écoles fonctionnelles. En effet, sur l'ensemble des

écoles fonctionnelles (261), c'est seulement dans 100 écoles qu'on trouve des enseignants

ayant bénéficié de ladite formation. La majorité de ces écoles se trouvent dans la région de

Ségou, soit 35 écoles sur les 100 écoles concernées. Ce qui montre que non seulement

que les acquis de la région doivent être maintenus, mais aussi, les autres régions doivent

bénéficier d’appui conséquent en faveur du renforcement des capacités et des compétences

des enseignants.

Tableau n°25 : Nombre d'écoles dont les enseignants ont reçu une formation continue les six

derniers mois précédant l'enquête

Formation

reçue

Gao Kidal Mopti Ségou Tombouctou Total

Non Oui

42 22 C

O

CO

41 18 22 35

53 22

161 100

Total 64 6 59 57 75 261

Parallèlement, des activités de formation et de recyclage des enseignants pour la bonne

application des nouvelles méthodes d’enseignement devront réalisées grâce à la diffusion et la

vulgarisation de bonnes pratiques, le renforcement des activités de formation continue des

maîtres, l’évaluation de la pertinence du contenu des matériels d’enseignement et

d’apprentissage.

Il serait bon également d'initier des activités de renforcement des capacités des CGS et des

AME, leur permettant de mieux exercer leurs rôles et responsabilités au sein des communautés

et auprès des écoles.

Des formations appropriées à l'élaboration et à la mise en œuvre de projets écoles (avec des

composantes concernant l'accès massif des enfants à l'école, l'amélioration des résultats

scolaires et des compétences des élèves en lecture et calcul, l'alimentation scolaire, l'eau,

l’hygiène, et l’assainissement, etc.) devront également être envisagées dans le cadre du

renforcement de la performance de ces organes de participation communautaire

Puisque l’école ne saurait exister sans les infrastructures et les manuels scolaires, des

mesures d’accompagnement sont nécessaires pour garantir la réussite de ce processus. C’est

51

ainsi, que parmi les actions à mettre en œuvre, il ressort le besoin de reconstruction des

salles de classes, tel que exprimés par les populations.

« [II faut] reconstruire les écoles détruites, doter les écoles en matériels didactiques et manuels

scolaires, construire des latrines séparées et recruter des enseignants » Entretien AE Ménaka,

Gao. « [II faut] réhabiliter les salles de classe et clôturer l'école » Enfant Tecknewene,

Kidal.

L’étude a montré que les cantines scolaires occupent une place prépondérante dans

l’enrolement et le maintien des enfants à l’école, particulièrementau niveau des trois (03)

régions situées au Nord où l’insécurité alimentaire s’est exacerbée avec la crise. A travers les

entretiens ménés auprès des acteurs des structures scolaires et les leaders communautaires,

il ressort que la survie de certaines écoles dépend de l’existence des cantines scolaires.

Donc, il est important de créer ou réhabiliter des cantines scolaires.

« L'école ne peux exister sans cantine scolaire... » déclarerons les DAE de Kidal et de

Tombouctou.

3.8 Capacités, résilience et ressources pour l’éducation locale

Dans le cadre de la troisième phase du Programme d’Investissement du Secteur de

l’Education (PISE III) couvrant la période 2010-2012, le Gouvernement du Mali s’est engagé

à poursuivre la mise en œuvre de sa politique de développement du système éducatif

conformément au Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté

(CSCRP), au Programme de Développement Economique et Social (PDES), au Programme

Décennal de Développement de l’Education (PRODEC) en vue de l’atteinte de l’Education

Pour Tous (EPT) et des Objectifs de Développement du Millénaire (OMD) et plus tard en

tenant en compte les objectifs de développement durable (ODD).

Les capacités existantes en matière d’éducation peuvent se résumer à :

La volonté politique affichée du gouvernement qui consacre plus de 30% de son

budget à l’éducation ;

La décentralisation du système éducatif depuis 1992 et le transfert de compétence

aux collectivités décentralisées ; La réforme successive du système éducatif et la mise en œuvre de vastes

programmes de promotion de l’éducation ;

L’accompagnement des partenaires techniques et financiers qui contribuent du

budget alloué à l’éducation ;

L’engagement des collectivités décentralisées et des communautés pour

l’apprentissage des enfants ;

52

La mise en œuvre de mesure incitatives pour la scolarisation des filles et la prise en

charge des enseignants au niveau communautaire ;

L’organisation des activités de plaidoyer et de lobbying pour un système éducatif

performant et accessible à tous/toutes.

Dans le cadre de cette étude, les principaux acteurs de l'éducation identifiés sont :

• Les centres d'animation pédagogique ;

• Les académies d'enseignement ;

• Les leaders communautaires (les chefs de village, les conseillers, maires, membres d'organes communautaires, etc.) ;

• Les enseignants ;

• Les enfants ;

• Les parents d'enfant (pères et mères) ;

• Les ONG intervenant dans l'éducation ;

• Les organes de mobilisation communautaire (les comités de gestion scolaire, les associations des parents d'élèves, les associations des mères d'élèves, les

organisations des élèves) ;

La présence de ces différents organes est de nature à renforcer la capacité de résilience

des communautés face au conflit/crise, même si ce dernier a diminué leurs capacités

d’intervention auprès des apprenants.

Au niveau des écoles enquêtées dans le cadre de cette étude, 63% des directeurs d'écoles ont

pu néanmoins réaliser une évaluation de la performance du personnel dans les écoles avec une

certaine disparité entre les régions (25% dans l'AE de Kidal et 77% dans l'AE de Tombouctou).

A cet effet, la redynamisation des communautés d'apprentissage des maîtres serait une

alternative souhaitée et pourrait être mise en œuvre avec la participation de tous les acteurs

(CGS, Conseils communaux, ONG et Organisations partenaires, etc.) et un mécanisme de

suivi et d'évaluation périodique pour garantir l'atteinte des résultats escomptés.

Un appui à l'organisation de missions destinées à remédier aux gaps constatés dans

l'évaluation de la performance des enseignants devrait permettre d'améliorer les pratiques de

classe des maîtres, garantissant ainsi de bons résultats scolaires pour les élèves

Le partenariat prôné à travers les orientations de la politique nationale d'éducation et de

formation est réellement effective sur le terrain, même en cette période de crise. On note

effectivement une présence remarquable d'ONGs et d'autres partenaires auprès des

communautés, pour les soutenir dans les efforts de scolarisation et d'amélioration des

conditions d'apprentissage des enfants.

53

IV. Recommandations pour la stratégie de réponse à

l’éducation de l’USAID La crise sécuritaire déclenchée au Mali depuis 2012 a eu des répercussions énormes sur les

capacités de l'Etat à assurer l'offre des services sociaux de base en général, et celle de

l'éducation en particulier.

Par conséquent, les recommandations suivantes ont été formulées pour tenter de combler les

gaps constatés au niveau des écoles et choisir par la suite 250 écoles pour la phase pilote

d’appui au renforcement du système éducatif dans les zones cibles affectées par le conflit.

La liste de ces 250 écoles a été établie sur la base de la selection suivante :

1. Les écoles de COBO ont été automatiquement retenues ;

2. Les écoles fermées à cause de la crise ;

3. Les écoles dans lesquelles les cours se tiennent sous des abris temporaires comme les

hangars, les tentes, les arbres etc. ;

4. Les écoles avec les effectifs les plus élevés.

Il s’agit pour l’USAID et CAMRIS international, de prendre des mesures pour :

4.1 Améliorer l’accès à une éducation de qualité pour tous dans un

contexte de conflit/crise En vue d’assurer l'accès des enfants à l'éducation dans un environnement propice à

l'enseignement, les différents acteurs ont fait essentiellement les suggestions suivantes à

l’USAID :

Contribuer au renforcement des capacités des CGS, APE, AME et des organisations

des élèves afin de les rendre dynamiques dans la mobilisation communautaire et une

meilleure gestion de l’école pour l'accès massif des enfants à l'école et pour le suivi de

leur fréquentation ;

Contribuer à l'organisation de campagnes de mobilisation pour le retour à l'école des

enfants déscolarisés (en raison de la crise et pour d'autres raisons) ;

Renforcer la sécurité en milieu scolaire en contribuant à la clôture mais aussi à la

construction en matériels durables des infrastructures scolaires avec toutes les

commodités y afférentes ;

La mise en place des plans de sécurité et d’index de sécurité dans les écoles ;

Aider les enseignants et les élèves à se sentir en sécurité à l'école avec la mise en place

de système d’alerte précoce, notamment des plans de sécurité, de plan de gestion des

54

contingences et de catastrophes, d’index de sécurité de l’école ;

Renforcer les capacités des organisations de participation communautaire (CGS, APE,

AME, Organisations des élèves) dans leurs rôles et responsabilités, dans l'élaboration

et la mise en œuvre de projet école devrait permettre de renforcer la mobilisation

communautaire pour le recrutement massif des enfants à l'école ;

L’appui aux communes pour l'amélioration des taux de recouvrement fiscal pourrait

sensiblement améliorer leurs capacités d'intervention dans les secteurs sociaux,

notamment dans le système éducatif. Cela grâce notamment, a une synergie d’action

avec les autres projets de l’USAID couvrant d’autres thématiques.

4.2 Agir sur les sources de divisions et de cohésion sociales identifiées

Au regard de la situation précaire des élèves et leurs parents, il faudrait tout d'abord que des

initiatives soient prises pour un rétablissement durable d'un climat de paix et de sécurité, qui

facilitera le retour des populations déplacées vers leur localité de résidence habituelle.

Pour ce faire, il faudrait agir sur les sources de tension qui sont néfastes à la cohabitation

pacifique, notamment en initiant des activités de plaidoyer sur la citoyenneté, la paix et

l’éducation des enfants.

En effet, la divergence d’opinion et de perception sur le conflit sont à l’origine de tension quasi

permanente au sein des communautés. Il sera utile d’initier des activités de promotion d’une

culture de la paix et une meilleure communication et information sur la gestion des affaires

publiques, la lutte contre le chômage des jeunes, la gestion efficiente des ressources allouées à

l’éducation et la mise en œuvre des programmes d’urgence dans les zones touchées par le

conflit en vue de limiter la déperdition scolaire.

Il faut également prendre des mesures incitatives pour encourager certains enseignants à

accepter leur affectation dans les zones en crise tout en renforçant le dispositif existant en

termes d’infrastructures scolaires adéquates, de matériels didactiques performants, de

personnel enseignant compétent, d’environnement scolaire sécurisé, de prise en charge

alimentaire et psycho sociale adaptées pour faciliter le retour des enfants l’école.

4.3 Résoudre les besoins immédiats et pressants de l’éducation

Les communautés ont des besoins urgents à satisfaire dans le contexte actuel post crise. La

mise en œuvre de programme d’urgence constitue une alternative salvatrice pour répondre

55

aux attentes et aux besoins immédiats des populations. Les activités suivantes peuvent être

mises en œuvre, en l’occurrence :

Construction et réhabilitation des écoles en besoin d'infrastructures (écoles détruites,

écoles sous abris temporaires, écoles avec des classes en double division et en double

vacation, etc.) ;

Dotation des écoles en matériels didactiques et manuels scolaires des établissements

scolaires (à travers des activités Food For Work impliquant toutes les parties prenantes

au sein des communautés bénéficiaires). Ces activités Food For Work pourront se faire

avec l'implication négociée des membres de groupes antagonistes, afin de les amener

à réaliser ces travaux d'intérêts communs, créant ainsi de l'émulation qui brisera

progressivement le climat d'hostilité, contribuant ainsi au rétablissement d'un climat

durable de paix au sein des communautés ;

Négociation avec la FAO, le PAM, le CRS et d'autres Organisations, pour la

mise en place d'un Programme intégré d'alimentation scolaire impliquant les

communautés bénéficiaires, dont les femmes (organisées en Comités

Intégrés de Gestion d'AGR). Ainsi, une proportion négociée

des profits sera consacrée au renforcement de l'autonomie de fonctionnement des

cantines scolaires ;

Appui aux communautés en les soulageant des dépenses de fournitures scolaires et

en leur apportant un soutien pour des activités génératrices de revenus ;

Renforcement des capacités du personnel enseignant, des élèves et des

communautés dans la pratique quotidienne des habiletés d'hygiène/assainissement en

milieu scolaire et au sein des ménages (grâce à l'adoption de l'initiative School of five) ;

Contribuer à l'implantation des commodités indispensables au fonctionnement des

écoles, avec la construction de latrines géographiquement séparées Garçons/Filles,

de direction et de bibliothèque équipée, d’espace de loisirs, de rampe d’accès, de

points d’eau et de cantines dans les écoles ;

Renforcer les compétences des enseignants dans la mise en œuvre cohérente de

l'enseignement en langues locales, afin de convaincre les communautés par rapport

aux avantages de cette approche dans les acquisitions scolaires des enfants ;

Renforcer les compétences des enseignants et l’administration scolaire en appui

psychosocial, la lutte contre les violences scolaires (y compris les violences faites aux

filles), la prise en compte du genre et la prevention des conflits ;

56

Renforcer le dispositif de suivi de proximité des enseignants, notamment dans la mise

en œuvre des communautés d'apprentissage des maîtres ;

Financer les gaps existants en matière d’éffectif d’enseignants (avec un accent sur la

parité homme et femme), de salles de classes et d’équipements y afférents ;

Renforcer les capacités des enseignants dans la conduite des classes multigrades et

des classes à grands effectifs.

4.4 Mitiger les risques de contribution aux dynamiques de conflit/crise

et éviter les tensions

Toutes les interventions futures de l’USAID et de Camris International doivent s’inscrire dans

une dynamique de renforcement de la cohésion sociale rendue précaire par la crise/conflit.

A ce titre, les actions doivent tenir des trois (03) paramètres suivants :

L’état de précarité socio économique et de traumatisme qui prévaut dans les zones

affectées où toute démarche entreprise par un partenaire au développement nourrit

l’espoir d’une amélioration éventuelle des conditions de vie de l’ensemble des

populations ;

L’application concertée et inclusive des nouvelles approches comme l’équité du genre,

la lutte contre les VBG et les autres violences scolaire, l’inculquation de la culture de

la paix, de la citoyennété et du développement durable doivent prévaloir, surtout dans

certaines localités occupées par les djihadistes, pour éviter l’effet contraire sur les

populations ;

La prise en compte des systèmes éducatifs traditionnels (medersas, écoles coraniques)

dans les communautés conservatrices, pour garantir le succès des interventions en

faveur de l’école classique.

57

V. Annexes

5.1 Méthodologie de l’étude

Au regard de la nature et des objectifs de l’évaluation des besoins en éducation, et sur la base

des orientations stratégiques du commanditaire de l’étude, l’approche méthodologique a

combiné une enquête quantitative et une enquête qualitative de type participatif, soutenues

par une analyse documentaire. L’accent a été mis sur l’approche participative qui s’est articulée

autour de la préparation de la mission, l’analyse documentaire, la collecte des données

quantitatives et qualitatives, le traitement et l’analyse des données et enfin, la production des

rapports provisoire et final du RNA.

A ce titre, la démarche globale de type participatif et inclusif a bien pris en compte les cibles

de l'enquête quantitative que sont les écoles publiques fondamentales 1, particulièrement

celles affectées par la crise dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, et

l'enquête qualitative a consisté à interroger les principaux acteurs de l'éducation dans les

mêmes régions.

Pour chaque cible de l'enquête, un instrument de collecte a été élaboré et administré sur le

terrain. Des guides d'entretien adressés à chacun des principaux acteurs de l'éducation

identifiés. Un questionnaire structuré a été conçu et utilisé pour recueillir les informations

au niveau des écoles. Tous les guides d'entretien utilisés dans le cadre de cette étude ont

couvert les thèmes suivants :

• Accès et environnement d'apprentissage ;

• Enseignement et apprentissage ;

• Enseignants et autres personnels d'éducation ;

• Politique éducative et coordination ;

• Participation communautaire.

Tous les sites visités dans le cadre de cette étude ont été choisis de façon raisonnée.

Pour sélectionner les écoles à visiter, plusieurs étapes se sont succédées :

• La liste des communes prioritaires du Cluster Education, les CAP dont les écoles ont

été particulièrement affectées ont été identifiés ;

• Les directeurs des CAP respectifs ont été ensuite contactés pour qu'ils aident en

transmettant la liste des écoles particulièrement affectées par la crise (endommagées

ou détruites) et ne bénéficiant pas d'aide d'une ONG en matière de réhabilitation et

construction (voir en annexe canevas) ;

58

• La prise en compte du genre tout au long du processus aussi bien au niveau de la cible

de l’enquête, qu’au niveau des équipes d’enquêteurs, des consultants et des livrables.

Parmi les écoles recensées, des écoles ont été choisies selon la répartition ci-dessous :

Tableau n°26 : Echantillon des écoles

Région Nombre

Ségou 60

Mopti 70

Tombouctou 80

Gao 90

Kidal 13

Total 313

La collecte de données au niveau des écoles a combiné un entretien avec les directeurs

d'écoles et des observations rapides grâce à des visites sur les sites des écoles. Pour l'enquête

qualitative, les sites visités ont été choisis parmi les sites des écoles échantillonnées. Par

région, quatre sites ont été sélectionnés. Au niveau de chaque site, des entretiens devaient être

réalisés avec chaque cible. Les types d'entretien réalisés étaient des dyades/triades et des

discussions de groupe.

A travers des interviews, les questionnaires et l’observation, 89 entretiens ont été conduits avec

les acteurs de l'éducation et 315 écoles ont été visitées sur l’ensemble des 5 régions concernées

par l’étude.

Le tableau ci-dessous fait le bilan de la collecte des données. Environ, 145 entretiens étaient

prévus pour l'évaluation. Au total, 89 entretiens ont été conduits dont le détail se trouve dans

le tableau ci-dessous.

Tableau 27 : Bilan de l'enquête qualitative

Région Fonctionnelle Non fonctionnelle Total

Ségou % 96.6% 3.4% 100,0% Nb écoles 57 2 59

Mopti % 74.7% 25,3% 100,0% Nb écoles 59 20 79

Gao % 90.4% 9.6% 100,0% Nb écoles 66 7 73

Tombouctou % 94.9% 5.1% 100,0% Nb écoles 75 4 79

Kidal % 25,0% 75,0% 100,0% Nb écoles 6 18 24

Total % 83,8% 16,2% 100,0%

Nb écoles 263 51 314

Au total, 315 écoles ont été visitées dans le cadre de cette étude. La répartition du

nombre d'écoles par CAP et AE figure dans le tableau ci-dessous.

59

Tableau n°28 : Bilan de la collecte auprès des écoles

Région/AE/CAP Réalisé Prévu

Cap Ansongo 20 Cap Bourem 9 Cap Gao 27 Cap Ménaka 18 AEGao 74 Région Gao 74 90

Cap Kidal 15 Cap Tessalit 8 Cap Tin-Essako 1 AE Kidal 24 Région Kidal 24 15

Cap Douentza 13 Cap Koro 16 AE Douentza 29 Cap Djenne 8 Cap Mopti 6 Cap Sevare 3 Cap Tenenkou 31

Cap Youwarou 2 AE Mopti 50 Région Mopti 79 70 Cap Macina 16 Cap Niono 43 AE Ségou 59 Région Ségou 59 60 Cap Dire 8 Cap Goundam 17 Cap Gourma-Rharous 26 Cap Léré 4 Cap Niafunke 8 Cap Tombouctou 16 AE Tombouctou 79 Région Tombouctou 79 70 Total 315 315

60

5.3 Bibliographie

1. Cluster éducation, Evaluation rapide à distance sur la situation et besoins éducatifs au

Nord du Mali (Gao - Kidal - Mopti - Tombouctou) ; août 2012 ;

2. Cluster éducation ; Evaluation des besoins éducatifs dans les régions du nord du mali

(Gao et Tombouctou), juillet 2013 ;

3. Cluster éducation, Aperçu des besoins humanitaires, novembre 2015 ;

4. Magali Chelpi-den Hamer, en collaboration avec l'ONG malienne Fêté Impact

Développement, Impact des crises sur le Système Éducatif Malien, Rapport

commissionné par le bureau USAID au Mali, Août 2015 ;

5. EDC/PACEN, Evaluation rapide des risques en éducation dans la région de Gao,

janvier 2016 ;

6. Alliance International Save the children, Groupe de travail sur les enfants affectés par

les conflits armés et les enfants déplacés, Promouvoir le bien-être psychosocial des

enfants affectés par la guerre et des enfants déplacés, Principes et Approches, 1996,

Genève Suisse ;

7. Mambo Tabu Masinda, L'impact de la guerre sur l'éducation des enfants au Congo

(RDC): le cas des enfants de la ville de Butembo, Butembo 2001 ;

8. Ministère de l'Education Nationale de la République de Côte d'Ivoire, Guide de

formation de base sur l'appui psychosocial en milieu scolaire, Côte d'Ivoire, 2011 ;

9. Institut International pour la Planification de l'Education, Pôle de Dakar, Guide

méthodologique pour l'Analyse Sectorielle de l'Education, Analyses sur l'ensemble du

système avec un accent sur les enseignements primaire et secondaire, Dakar,

Septembre 2014 ;

10. Etang-Ndip, A., Hoogeveen, J., Lendorfer, J., Impact socio-économique de la crise au

nord du Mali sur les personnes déplacées, Bamako, 2014 ;

H.World Education, L'Association de Parents d'Élèves (APE) au Mali: la clé du

renforcement de la société civile.

12. USAID Education Strategy 2011 -2015, February2011

13. Rapid Education and Risk Analysis El Salvador Final Report, Juin 2016

14. A rapid needs assessment guide ; For Education in countries affected by crisis and

conflict

15. Les femmes dans le conflit : document préparatoire du sommet de Beijing +5, publié

par le département de l'information de l'ONU, Avril 2000.

16. Priority actions and humanitarian needs analysis; A re-evaluation prompted by

intensified conflict in central and northern Mali, United Nations -2013.

17. Handicap International Mali, Projets en cours en 2015 - Septembre 2015.

61

18. Aperçu des besoins humanitaires du cluster éducation, juin 2015

19. Because I am a Girl : The State of the world's girls, 2013 - Plan International

20. Rapport mondial de suivi sur l'éducation pour tous, UNESCO/IIPE, Janvier 2013.

21. Qualité de l'éducation dans les zones de conflit : les défis à relever, IIPE/UNESCO

22. Normes minimales pour l'éducation: Préparation, interventions, relèvement, INEE,

2010

23. Manuel pour les situations d'urgence sur le terrain, guide à l'usage du personnel de

l'Unicef, UNICEF, 2005.

24. Perceptions populaires des causes et conséquences du conflit au Mali, Document de

politique générale - Massa Coulibaly, AFRO BAROMETRE, DONNER UNE VOIX AU

PEUPLE, 2013.

25. http://www.banquemondiale.org/fr/country/mali/overview#1 (Date de visite: 07 Septembre

2016)

26. Fondation Hewlett/CAREF : Profil du Système éducatif malien, Décembre 2008.

5.4 Liste des personnes ressources/répondants

5.4.1 : Equipe du CERIPS

N° ordre Nom&Prénoms Fonction

1 Mouhamadou Guèye Directeur CERIPS

2 Bourama Fané Directeur de Recherche

3 Sékou 0 Fofana Chargé de Recherche

4 Fatoumata Traoré Experte en Genre

5 Jean Barka Expert en Education

6 Ismaila Konaté Directeur des Opérations de collecte

5.4.2 Liste des enquêteurs/enquêtrices

N° Région Prénom et Nom Sexe Régions

F M

1 Nafissa Koïna X Kidal

2 Sidi Samba X

3 Rahmatou Walet X

4 Marso Ag Magna X

5 Souleymane Sidibé X

6 Saoudatou Maiga X Gao

7 Ousmane Harber X

8 Chaoula MAIGA X

9 Abdou Almoustapha X

62

10 Abdoulaye Maïga X

11 Boubacar Hamida Maïga X

12 Albachar Ag Alassane X

13 Fadimata Touré X Tombouctou

14 Mahamane ALHOUSSEINY X

15 Souleymane Almicki X

16 Aboubacrine Maïga X

17 Lamine Cissé X

18 Abdoulaye Idnane Touré X

19 Seyni Faye X

20 Fodé Doumbia X Mopti

21 Bakoro Sangaré X

22 Almou Ag Ahmadou Dicko X

23 Soumana Boncana Maiga X

24 Bengaly Kouyaté X

25 Adama Bouaré X

26 Hamidou Traoré X

27 Bandiougou Keita X Ségou

28 Mamari Sacko X

29 Daouda dit Justin Sidibé X

30 Oumar Nomogo X

31 Nouhoum Koné X

63

5.4.3 Liste des directeurs/trices d’écoles interviewés

N° Région Académie d'enseignement

Cercle Centre d'animation

pédagogique

Commune Village Nom de l’école Nom du directeur

Numéro de

téléphone

1 Ségou AE Ségou Niono Cap Niono Dogofry Darsalam 1er Cycle Darsalam Fatoumata

Traorė

2 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Dia Coura 1er Cycle de Dia Coura

Oumou CAMARA

3 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Dounkala 1er Cycle de Dounkala

Amadou KANE

4 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Faradougou 1er Cycle de

Faradougou

Ba Sidibé

5 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Gouma Coura 1er Cycle de Gouma Coura

Soumaïla Keïta

6 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Markala coura 1er cycle de Markala coura

Boubacar Kampo

7 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Massabougou 1er Cycle de

Massabougou

Minkoro

SANGARE

8 Segou AE Segou Niono Cap Niono Nampalary Nampala 1er cycle de Nampala

Daouda Sylla

9 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Ourodaye 1er Cycle de Ourodaye Site I

Sirandou Diallo

10 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Sansanding Coura 1er Cycle de Sansanding Coura

Cheicknè

Traorė

11 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Sikasso Coura 1er Cycle de Sikasso Coura

Adama SANOGO

12 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Tomoni 1er Cycle de Tomoni

Bakary KANOUTE

13 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Touba coura

KO6

1er cycle de Touba

coura

Yacouba Daou

14 Segou AE Segou Niono Cap Niono Nampalary Waïloubere Zoumana

1er Cycle de Waïloubere

Zoumana

Barka Coulibaly

15 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Djenné Coura 1er Cycle Djenné Coura

Oumar TOGO

64

16 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Dogofry 1er Cycle Dogofry

"B"

Adama

SANOGO

17 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Dogofryba 1er Cycle

Dogofryba

Mariam Sissoko

18 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Missira KO7 1er cycle Missira KO7

HAMIDOU Tangara

19 Segou AE Segou Niono Cap Niono Nampalary El Hamassouka 1erCycle El Hamassouka

Modibo Coulibaly

20 Kidal AE Kidal Tessalit Cap Tessalit Tessalit Abanco Abanco Sidi Alamine Ag

Alhad

21 Tombouctou AE Tombouctou Diré Cap Diré Dire Dire ABC ll Alhoussouna Coulibaly

22 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Alafia Acharane Acharane Mossa Inamoud 60382111

23 Kidal AE Kidal Tin-Essako Cap Tin-Essako Intadjidite Achibogho Achibogho Mahamadou traore

79400642

24 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap

Tombouctou

Ber Ber village Adoumaha Ag

Mohamed

Mohamed

Ahmed Ag Mohamed

25 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Rharous Rharous Agaly Alhousseiny

Maiga

Lalla AK Maiga 73336757

26 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Banikane GourzouGueye Agaly Sidaly Abdoulaye Dicko

79083914

27 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Agarous kayoune Agarous kayoune Aguissa ag hoya

28 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Menaka Aguizrannah Garba baba 62158302

29 Kidal AE Kidal Tessalit Cap Tessalit Tessalit Ahamboubar Ahamboubar Albachar Ag Alhousseini

79232306

30 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Anchawadji Ahina Abdoulaye boncana

31 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Niafunke Soboundou Sibo Ali Amadou Yattara Mahamane

M'Bara

75594862

32 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Serere Kano Ali Gani Maiga Idrissa Arboncana

Maiga

70346468

33 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Aliou Aliou 1ercyle Traore ibrahim 89021452

34 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Kidal Aliou 2 Mahamadou KONATE

75856216

65

35 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam M'Bouna Alkamabangou Alkamabangou Abdoulaye

Traoré

36 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diaka Dia Almamy Koreychi

1er cycle A

Maman Sidi

Traoré

69138146

37 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Bintagoungou Alphahou Alphahou Abouba Sidi 72363686

38 Kidal AE Kidal Tessalit Cap Tessalit Tessalit Amachach Amachach Abdalla Ben Hammou

39 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap

Tombouctou

Alafia Amachachar Amachachar Ahmed Najim

Moussoudou

40 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Rharous Rharous Amadou Hamma Maiga

Alassane dit Papa Sow

76319208

41 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Tin-Aicha Amagache Amagache Mohamed Issa Alansari

74773716

42 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap

Tombouctou

Ber Imbabou Amar Ould

Elmoctar

Halidou T Maiga

43 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Serere Amaragoungou Amaragoungou Mafouz Ould Aly

71149803

44 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Kidal Amidi ag onane Alpha seydou 62086496

45 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Ander Ander B Ibrahim ag

alhassane

46 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Angamali Angamali Soumeila maiga

47 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Ansongo Ansongo Ansongo ii B Ibrahim Abdoulaye Toure

79199080

48 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Gargando Aratène Aratène Mohamed Ali Ag Mohamed

49 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Bambara Maoude Arsy Arsy Alpha Oumar Diaty

75415033

50 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap

Tombouctou

Ber Ber village Ayyaha Oumar M

Aldjoumatt

51 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Gargando Bajakary Bajakary Mohamed Ag Mohamed Issa

52 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Tinhamma Bangou Bangou Abdramane Rabo

65361358

53 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Barkaina Barkaina haoussa Soufiana

mahamane

63392313

66

54 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Barkaina Barkaina p/C Souleymane

sambo

55 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Darsalam Sk 21 Barou Diabaté Bakary Sissoko 75453405

56 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Centre ville Baye Ag Mahaha Namori s Keita

57 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Ansongo Bazi Bazi haoussa A 1er

cycle

Amadou

Sangaria Toure

63114806

58 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Beldenadji MCA Beldenadji MCA Youssouf DIAKITE

64101625

59 Gao AE Gao Gao Cap Gao Soni ali ber Berrah Berrah/pc Abdoulhamidi alhousseyni

62097453

60 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Bintagoungou Bintagoungou Bintagoungou PC Fondo M'Bara Alher

74728115

61 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Raz-El-Mâ Raz-El-Mâ Bogabra

62 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Serere Boranda Boranda Aly Dicko 62237015

63 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Hamzakoma Bougouni Bougouni Abdoulaye Mohamed Alassane

78172904

64 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Salam Boujbeha Boujbeha Abdoulaye Togola

65 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Bourem foghas Bourem 4 Moussa

maouloud

66556226

66 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Bourem foghas Bourem plateau Alassane sanogo

67 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Rharous Boya gazena Boya gazena Oumar Ould Souleymane

76916102

68 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Rharous Boya Haoussa Boya Haoussa Nanfo Dicko 70774320

69 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Centre abdoul baba

Centre abdoul baba Pas de directeur depuis 2012

70 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Chabaria Chabaria Fatoumata nouhoum

71 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Chate wele Chate wele P/C Ibrahim B maiga 91426404

72 Mopti AE Mopti Mopti Cap Mopti Koubaye Daga Mamadou Daga Mamadou Ibrahima Fofana 71533177

73 Mopti AE Mopti Djenne Cap Djenne Togué Mourrari Daga Samaye Daga Samaye Bocar Dè 66583220

74 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Essouk Dahidj Dahidj Hamma ag

abaka

67

75 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Rharous Dangouma Dangouma Abdrahamane

Maiga

70348326

76 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Léré Soumpi Dari Dari Abdoulaye Sidi

Baliyando

77044622

77 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Diabaly Coura Diabaly Coura Fatoumata B Diarra

76359407

78 Segou AE Segou Niono Cap Niono Commune rurale de Diabaly

Diabaly Diabaly l Yacouba TRAORE

65990051

79 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diafarabé Diafarabé Diafarabé C Porolou Guindo 74482312

80 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Rharous Rharous Diambourou Araoudatt walet Assaleh

76088578

81 Mopti AE Mopti Mopti Cap Mopti Salsalbé Diolel Diolel Boubacar Touré 64143298

82 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diondiori Diondiori Diondiori 1er cycle Alassane

anssoumane Maiga

74745928

83 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Djarhi Djarhi Matachi Ag

84 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Ansongo Djichini Djichini Mohamed Amadou Toure

97677786

85 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Léré Soumpi Dofana Dofana Mahamadou Seïba Sanou

79351940

86 Mopti AE Mopti Youwarou Cap Youwarou Bimbéré tama Dogo Dogo1er cycle Ali Mounkoro 95945171

87 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dogofry Dogofry Dogofry 1er Cycle "A"

Abdoulaye S KONE

91499927

88 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Bourem foghas Donghoi bano Daouda mohamed haidara

89 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Léré Soumpi Doua Doua Amadou Maïga 76690871

90 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Dougouba Dougouba Boubacar Koné 78706239

91 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Doukouria Doukouria Doukouria Abocar Madiou 79204517

92 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koro Pongonon Ecole fondamentale

chàda de pongonon

Moussa

poudiougo

62201354

93 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koro Bana Gakou Ecole Fondamentale de Bana Gakou

Hamidou kodio 69503199

94 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Tessit Abagazgaz Ecole Abagazgaz 1er cycle

Mohamed Ag Agaira

97196795

68

95 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Bourra Akoukou Ecole Akoukou Habiboulaye

Moukeilou

62156723

96 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diafarabe Barke-Daga Ecole de barke- daga Fatoumata Tapo 60699317

97 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Karerie Dioura Ecole de Doiura 1er Cycle

Affecté et pas de nouveau

98 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Sogoulbé Gnimignama Ecole de Gnimignama

Lamine Traoré 75135556

99 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou TogueréKotia Goumel Ecole de Goumel Aboubacar

Traoré

66517609

100 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Togueré-Coumbé Kamaka Sebé Ecole de Kamaka Sebé

Amadou Nouhou Traoré

69214319

101 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diondiori Kenta foulbé Ecole de kenta foulbe

Moussa Touré 60800002

102 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Ouro-Ardo Kigneye Ecole de Kigneye Modibo Bah 75203385

103 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Sogoulbe Kona Mali Ecole de Kona Mali Kouradou Dembelé

79023941

104 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Ouro-Ardo Kondo Ecole de Kondo Djibril Djeng 66145799

105 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Sogoulbé Kora Ecole de Kora Allaye Niang 75135548

106 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Ouro-Guiré Koubi Ecole de Koubi Abdoulay Guindo

66220268

107 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diafarabé Koumbé Ecole de Koumbé Karonga Camara

76172526

108 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diafarabé Mamba Ecole de Mamba Sekou

Tamboura

66271566

109 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diaka Mayataké Ecole de Mayataké Sekou Sow 66172134

110 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Togueré-Coumbé Oualo Ecole de Oualo Karamoko Coulibaly

79418073

111 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Ouro-Guiré Penga Ecole de Penga Aboubacar

Berthé

79176056

112 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Ouro-Guiré Roundé Ecole de Roundé Mahamadou B Kassé

62423442

113 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Ouro-Ardo Sindé-Korbo Ecole de Sinde-Korbo

Amaka Guindo 75323661

114 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Ouro-Ardo Somoguiri Ecole de Somoguiri Issiaka B Sanogo 98982025

115 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Togoro-Kotia Sossobé Ecole de Sossobé Boubacar Wattara

79368732

69

116 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Tinhamma Tagarangabot Ecole de

Tagarangabot

Ibrahim

Soumaila

71575820

117 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diondiori Thiainguel Ecole de Thiaiguel Alhousseini

Guindo

79202873

118 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Sougoulbé Toguel Kossam Ecole de Toguel Kossam

Issa Coulibaly 78645702

119 Segou AE Segou Niono Cap Niono Nampalary Toladji Ecole de Toladji Daouda Sylla

120 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Tinhamma Tinabarbar Ecole deTinabarbar

1er cycle

Youssouf

Ibrahim Cisse

97193656

121 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Togueré-Coumbé Oronguia Ecole d'Oronguia Gaston Saria 62172184

122 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Em_ Naghil Ecole Em_Naghil 1er cycle

Abdou Abderhamane Maiga

62080176

123 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Mondoro Mondoro Ecole Fondamenfale de Mondoro

Hassim ongoiba 70412213

124 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Bondo Dangatene Ecole Fondamentake

K.B. Togo

Jules Togo 78181979

125 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Hombori Gallou Ecole Fondamentale de Galou

Boureima H Maiga

74713642

126 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Bondo Bondo Ecole Fondamentale Bondo1

Sekou Sagara 69675266

127 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koporona Wol Ecole Fondamentale

de wol Ansegue1

Etienne David

Guindo

75141557

128 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Mondoro Banai Ecole Fondamentale

de Banai

Madjo Sidiki

ongoiba

68525329

129 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Mondoro Bouli kessi Ecole Fondamentale de Bouli Kessi

Abdoulaye Diallo

79116612

130 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Gandamia Bounti Daga Ecole Fondamentale de Bounti Gaga

Boubacar Sogodogo

71056117

131 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koro Dero

ourodourou

Ecole fondamentale

de dero ourodourou

Luc Athanase

Togo

75070062

132 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koporo pen Derou Ecole Fondamentale

de Derou1

Idrissa Dembele 72115860

133 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Douentza Drimbe Ecole Fondamentale de Drimbe

Oumar Coulibaly

70858520

70

134 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Douentza Every Ecole Fondamentale

de Every

Oumar Diop 76872978

135 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koro Gakou Ecole fondamentale

de Gakou

Moumouni

kindo

62200850

136 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Hombori Hombori Ecole Fondamentale de Hombori Bene

Boubacary Maiga

66412527

137 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koro Kiri Ecole Fondamentale de kiri

Abdramane Guindo

78636638

138 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koro Kini ourodourou Ecole fondamentale

de klni ourodourou

Boubacar

Djimde

63096420

139 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koporopen Koporopen Ecole Fondamentale de koporopen 1B

Issiaka Togo 65760508

140 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koporopen Koporopen Ecole Fondamentale de koporopen1 A

Hamadoun M Togo

73001229

141 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Bondo Ombo Ecole Fondamentale de Ombo

Moussa Bamadio

79859635

142 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koro Pomorododiou

Begne

Ecole Fondamentale

de Pomorododiou Begne

Claude Togo 63518428

143 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Bara Tannal Ecole fondamentale

de Tannal

Aminata

Assayadou

72304997

144 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Tiguila Ecole Fondamentale de Tiguila

Boukary ongoiba

96040091

145 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Tinhamma Tinamar Ecole fondamentale de Tinamar

Abdoulwahidou Ahmoudou

95278215

146 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Dallah Toula Ecole Fondamentale

de Toula

Abdoulaye

ongoiba

78474299

147 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Mondoro Yangassadiou Ecole Fondamentale

de Yangassadiou

Boubacar

Guindo

78543619

148 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Gono Gono Ecole Fondamentale Gono

Nouhoum Keita 74660439

149 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koro Sana Ecole Fondamentale Sana 1

Abdoulaye Tamboura

66584874

150 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Angamali Ecole koweit Mohamed Aly

151 Mopti AE Douentza Douentza Cap Douentza Djaptodji Segue EcoleFondamentale de segue

Abdoulaye Guindo

76353765

152 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Kimbirila Ecom Kimbirila Yoro Tangara 65982436

71

153 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Markabachi Ecom Markabachi Amadou

Tangara

73097319

154 Kidal AE Kidal Tessalit Cap Tessalit Tessalit Effely terist Effely terist Akly ag

Mohamed

155 Gao AE Gao Gao Cap Gao Tidarmene Elangue Elangue P/C Ibrahim ag almou

156 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Hamzakoma Emefade Emenefade Agoumour Aguissa

73335568

157 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Haribomo Erewi Erewi Aldjoumagatt

Ag Assewatane

78881190

158 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Essouk Essouk Woyane ag alhassane

159 Gao AE Gao Ansongo Ouattagouna Fafa Haoussa Fafa Haoussa 1er cycle

Nouhoum Moussa Maiga

66426618

160 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Famabougou Famabougou Bissidi Traoré

161 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Tessit Famboulgou Famboulgou Pas de directeur

162 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpebougou Flangani Fangali 1er C Basidiki TRAORE

75607170

163 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Serere Madiakoye Faranbakaye Ahamar Maiga 76292384

164 Gao AE Gao Gao Cap Gao Gao Gera Fasa Issa maiga 66125212

165 Mopti AE Mopti Youwarou Cap Youwarou Bimbéré-tama Fétodjé Fétodjé Drissa Arama 62209596

166 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Fissabili alhidayati Fissabili alhidayati Pas de directeur

167 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Gangabera Gangabera P/C Abdoul kader alassane maiga

63113040

168 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Gangabera GangaberaP/C Moussa ag intarga

62070807

169 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam M'Bouna Garbèye Garbèye Alhassane Mama 69505076

170 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Gargando Gargando Gargando S/C Abdalla Ag Aboudou

Alansari

79370469

171 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Bourra Golea Golea Issiaka Abdou 63387275

172 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Bourra Golingo Golingo ile Oumorou Djibrilla

68701873

173 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Niafunke Soboundou Goundam

Touskel

Goundam Touskel Idrissa

Kassambara

90096843

72

174 Tombouctou AE Tombouctou Diré Cap Diré Dire Dire Groupe Scolaire

Dire Hamdallaye

Issa Toure

175 Mopti AE Douentza Koro Cap Koro Koporopen Guero Dogon Guero Dogon Boukarv Aly

Togo

90875300

176 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Bourra Lellehoye Hassane Niendou Aliou Alhader 66959151

177 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Ander Ibalaghane Ibalaghane Hamou ag intsabadar

178 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Iguidimbatane Iguidimbatane Zoubeirou

sadidi toure

179 Tombouctou AE Tombouctou Diré Cap Diré Tienkour Ihmid ll Ihmid ll Alassane Abdou 96514511

180 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Tidarmene Ikadewane Baba sangare

181 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Alafia Iloa Iloa Elhadj Maiga

182 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Imbidjadj Imbidjadj Ahmoudou ag hamadassaleh

63172568

183 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Anchawadji Iminas Abdrahmane issiaka

66423257

184 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Inekar Inagad Pas de directeur

185 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Ber Inagozmi Inagozmi Mahamoudou A Maiga

64887090

186 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Ber Inakounder Inakounder Ousmane A Wangara

187 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Injangalane Injangalane Injangalane Abdoul

abdourhamane

188 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Alafia Inkarane Inkarane Aboubacarine Almoubareck

189 Kidal AE Kidal Tessalit Cap Tessalit Tessatit Inkhalid Inkhalil Warzagane Ag M bakia

190 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Intachdayte Intachdayte Hamzata ag Didi

191 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Tidarmene Intadeyne Hankourou ag inazol

192 Gao AE Gao Gao Cap Gao Tilemssi Intahount Intahount P/C Iliassa badourou 65948343

193 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Intibakatene Intibakatene Pas de directeur

194 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Intikwa Intikwa 1ercycle Alhamisse ag bembekeri

73

195 Gao AE Gao Gao Cap Gao Tilemsi Intimarwelene Intimarwelene P/C Assalaha

ibrahim

196 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diafarabé Diafarabé Issa kalapo Koro Diall 76661358

197 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Niafunke Soboundou Niafunké Issa Maiga Dado Kaya 66296886

198 Mopti AE Mopti Djenne Cap Djenne Kewa Kassoum Daga Kassoum Daga Samba Diallo 79165131

199 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Bambara Maoudé Kaye kaye Kaye Kaye Boubou Dagam Diallo

200 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Haribomo Kel Dourgou Kel Dourgou Seydou Traore 64931515

201 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Rharous Kel Essouk Kel Essouk Yehia Maiga 79369237

202 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Kidal Kidal Kidal 3 Djibrila maiga 76089350

203 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Léré Soumpi Kiffo Kiffo Sékou Mahamane Traoré

77156365

204 Mopti AE Mopti Djenne Cap Djenne Kewa Koa Koa Mama Coulibaly 61279990

205 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Kogoni Kogoni Station Cheick A T

Diarra

72309152

206 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou Kokoro Kokoro 1er C Cheick Oumar COUMARE

82135921

207 Mopti AE Mopti Mopti Cap Sevare Konna Konna Konna "A" Abdoulaye Katilé

65575789

208 Mopti AE Mopti Mopti Cap Sevare Konna Kontza Kontza 1er Bocari Traoré 74063920

209 Mopti AE Mopti Djenne Cap Djenne Kéwa Kouakourou Kouakourou 1er cycle

Hassana Djénépo

75045131

210 Mopti AE Mopti Mopti Cap Mopti Koubaye Koubaye Koubaye 1er cycle Moussa Dienta 79097003

211 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Niafunke Koumaïra Koukourou Koukourou Adama Diallo 77858957

212 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou Koulébougou Koulébougou Bakary S COULIBALY

74036984

213 Segou AE Segou Macina Cap Macina Boky Wêre Kouna Kouna 1er C Harouna KABORE

64541628

214 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Buorem foghas Kourmina || Zakary

mahamane

215 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Kourouma Kourouma 1er C Mamadou F Diarra

77103592

74

216 Segou AE Segou Niono Cap Niono Dibaly Koutiala coura Koutiala coura 1er

cycle

Adama

SANOGO

75460276

217 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Ouatagouna Labbezenga Labbezenga Alassane Issiaka

DIcko

66264699

218 Mopti AE Mopti Mopti Cap Mopti Koubaye Lardé Bali Lardé Bali Moussa Nassiré 65301749

219 Tombouctou AE Tombouctou Diré Cap Diré Sarayamou Horosseno Mahamane Amadou Amadou Ousmane Maiga

220 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap

Tombouctou

Alafia Issafaye Mahamane

Mahamoudou

Fadimata Cisse

221 Mopti AE Mopti Mopti Cap Mopti Horomode Makadiè Makadiè Ibrahima Allaye Cissé

78931276

222 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Gossi Gossi Malloli Ag Lawech Attaher Ag Ousmane

74351122

223 Tombouctou AE Tombouctou Diré Cap Diré Dire Dire Mamadou

Samassekou

Mahamane

Tandina

224 Tombouctou AE Tombouctou Diré Cap Diré Garbakoyra Mankalagoungou Mankalagoungou Oumar Abdoulaye

225 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Massarazana Massarazana Josué Dissa 79402665

226 Gao AE Gao Gao Cap Gao Soni ali ber M'bale M'baleP/C Issiaka alassane

toure

69003653

227 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Menaka Menaka III Djibrilla maiga

228 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Hamzakoma Minkiri Minkiri Bocar Baba 75182411

229 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Banikane Egachar Mohamed Elmoctar

Ag Mohamed Elmaouloud

Mohamed

Elmaouloud Ag Ibrahim

65967577

230 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou Mongonpiéla Mongonpiéla 1er C Mamadou KEITA

74493632

231 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou Monimpé Monimpé 1er C Youssouf

DIARRA

76355274

232 Tombouctou AE Tombouctou Diré Cap Diré Arham Morikoira Morikoira Dramane o Tandina

98047622

233 Mopti AE Mopti Djenne Cap Djenne Togue Mourrari Mourrari Mourrari 1er cycle Ali Sangho 75279321

234 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly N'Dounguel MCA N'Dounguel MCA Lassina Traoré 71685038

235 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou N'golomazana N'golomazana Lassina GOITA 76788609

75

236 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Niafunke Soboundou N'Goro

(N'Goroune)

N'Goro

(N'Kourouné)

Ibrahim Guindo 62475015

237 Segou AE Segou Macina Cap Macina Macina N'gounando N'gounando 1er C Barema

BOUARE

73334704

238 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Salam Nibkit Aziriba Nibkit Aziriba Hamidou Aguissa

239 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Niéssoumana Niéssoumana Tiebori B Maiga 78993702

240 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Bourem foghas N'kakabane Bady adinani

241 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou Nono Nono 1er C Sounko DIARRA

77271904

242 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Niafunke Soboundou Nounou Nounou Mahamane Sylla 76393679

243 Gao AE Gao Gao Cap Gao Bourem Bourem N'tarkad Badi ag attarahat

244 Gao AE Gao Gao Cap Gao Bourem Bourem N'tillit nord Pas de directeur

245 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Hamzakoma Tokofoutt Omar Ben Khattab Agoumour

Mohamed Iknane

62238856

246 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Ouattagouna Ouattagouna Ouattagouna 1er

cycle

Mamoudou

Diallo

75328165

247 Segou AE Segou Macina Cap Macina Boky Wêre Oulan Oulan 1er C Assétou

OUEDRAOGO

75007552

248 Mopti AE Mopti Mopti Cap Sevare Konna Ouméré Ouméré Hamadoun Togo

73760532

249 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Niafunke Soboundou Ouro Esso Ouro Esso Issaka Sanogo 79352098

250 Tombouctou AE Tombouctou Niafunke Cap Niafunke Soboundou Niafunké Ousmane Macinanké Mahamane

Yattara

66362579

251 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Tin ahidj Pas d ecole Pas de directeur

252 Mopti AE Mopti Djenne Cap Djenne Kewa Pora Somono Pora Somono I Hamadoun Guindo

71716103

253 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Togueré-Coumbé Togueré Sadio Tamboura Djibéré

Tamboura

75188104

254 Gao AE Gao Bourem Cap Bourem Bourem Sahanou abouba Almahadi sidi mohamed

78366370

255 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Rharous Salah koira Salah koira Mohamed Assalaha Haidara

73422130

76

256 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Samit SamitP/C Alkassoum

almahadi

66657282

257 Mopti AE Mopti Djenne Cap Djenne Togué Mourrari Sarré Hamadoun Sarré Hamadoun Fama Koné 77445709

258 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Segou coro Sk 18 Segou Coro Sk 18 Moïse Mallé 65967220

259 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diafarabe Sené-Bambara Sené-Bambara Seiny Diepkeile 79171508

260 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Ansongo Seyna Seyna Abdoulaye Sidi 65525091

261 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Singo Rangabé Sokolo Lassine Ballo 64625815

262 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Sokolo Sokolo 1°Cycle A Souleymane Coulibaly

75395274

263 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Sokolo Sokolo 1°Cycle B Badara Traoré 78626558

264 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Songho Songho Salifou Coulibaly 65539558

265 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Aljounoub Sonima Sonima Mohamed Issa Ag Yéhia

67185049

266 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou Sougouba Sougouba 1er C Dramane BALLO

77603446

267 Segou AE Segou Macina Cap Macina Macina Soumouni Soumouni 1er C Sanoussi

TANGARA

77892718

268 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Diafarabe Diafarabé STH Abdoulaye Tera 78634197

269 Gao AE Gao Gao Cap Gao Tilemsi Tadjalat tinagaye Tadjalat tinagaye Aboubacrine mohamed

270 Kidal AE Kidal Tessalit Cap Tessalit Tadjnout Tadjnout Tadjnout Alhousseini Ag Akline

271 Mopti AE Mopti Tenenkou Cap Tenenkou Tenenkou Tenenkou Tahirou Cissé A Yoro Cissé 79402619

272 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Takallot Takallot Takallot 1er cycle Assedeck ag inkano

273 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Anchawadji Tamaghast Ahmed ag younoussa

60563408

274 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam M'Bouna Tamma Tamma Mahamadoun

Amirou Traoré

63797861

275 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Tin-Aicha Tangata Tangata Mohamed Ag Idwall

90645110

276 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Tidarmene Tidarmene Tarinkat Aboubacrine ag oghatane

277 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Tebewelt Tebewelt P/C Hamma attaher 62066236

77

278 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap

Tombouctou

Alafia Techeq Techeq Sagaidou Traorė

279 Kidal AE Kidal Kidal Cap Kidal Anefis Tekenewene Tekenewene Malick doumbia 93289732

280 Kidal AE Kidal Tessalit Cap Tessalit Telakat Telakak Telakak Mohamed Ag Yacoub

281 Tombouctou AE Tombouctou Diré Cap Diré Tinguereguif Teo Boni Teo Boni Aguissa Insubdar Almoulou

282 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Anchawadji Teskaout Albachar ag mitinlane

283 Kidal AE Kidal Tessalit Cap Tessalit Tessalit Tessalit Tessalit 1er cycle Abderhamane

Diakona

284 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Tidarmene Tidarmene Tessate Habib maiga

285 Gao AE Gao Gao Cap Gao Tidarmene Tidarmene Tidarmene Abdoul majid ag sagdoun

286 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Bintagoungou Tihigrène Tihigrène Hamati A

Traoré

66881217

287 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Alafia Mora Timask Attlik Gaoussou M

Traorė

288 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Timbargotane Timbargotane P/C Almouner ag

iminika

289 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Tilemsi Tin ahidj Tin ahidj Abdoulaye alitini

290 Gao AE Gao Gao Cap Gao Tilemsi Tilamsi Tin aoukert P/C Moussa ag mohamed ahmed

291 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Ouinerden Ouinerden Tin Arabe Rhissa Ag Mossa 91879764

292 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Tinhamma Tin tafagat Tin tafagat Adama Kalane 79220274

293 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Ander Tinagarof Tinagarof Ali ag ismail

294 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Tin-Aicha Tin-Aicha Tin-Aicha PC Toutta Litini 75211708

295 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Anchawadji Tinamaskore Mahamoud ag

alitinine

65356011

296 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam M'Bouna Tinassani Tinassani Ousmane Keita 73343251

297 Segou AE Segou Macina Cap Macina Macina Tinema Tinema Sékou COULIBALY

70235631

78

298 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Menaka Tidarmene Tinfadimata Mohamed ag

facca

299 Gao AE Gao Menaka Cap Menaka Tidarmene Tidarmene Tinfadimata Oumar cisse

300 Gao AE Gao Ansongo Cap Ansongo Tinhamma Tinhamma Tinhamma Almahmoud Ag Ekantal

62675650

301 Tombouctou AE Tombouctou Goundam Cap Goundam Gargando Tin-Niéré Tin-Niéré Takiolla Ag Waïyahitt

67202852

302 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-

Rharous

Cap Gourma-

Rharous

Rharous Tintadeini Tintadeini Souley

Alhousseini Maiga

76568373

303 Gao AE Gao Gao Cap Gao Anchawadji Anchawadji Tinwelene Mariam d toure

304 Segou AE Segou Macina Cap Macina Boky Wêre Tomi Tomi 1er C Aboubacar SIDIBE

79127582

305 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou Tougou Tougou 1er C Hama H DEMBELE

90011795

306 Segou AE Segou Macina Cap Macina Monimpébougou Tougouma Tougouma 1er C Salibou FANE 78586818

307 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Touleye MCA Touleye MCA Mama Panapo 62914934

308 Segou AE Segou Niono Cap Niono Sokolo Touraba Touraba Chiaka

Dembélé

75452334

309 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap

Tombouctou

Alafia Tourari Tourari Mahalmadane

Ousmane

310 Tombouctou AE Tombouctou Tombouctou Cap Tombouctou

Alafia Toya Toya Mahamoudou Alamine

311 Mopti AE Mopti Djenne Cap Djenne Kewa Yongha Yongha Bourama Bagayogo

79348087

312 Mopti AE Mopti Mopti Cap Mopti Koubaye Yougonciré Yougonciré Moussa Sagara 64802775

313 Tombouctou AE Tombouctou Gourma-Rharous

Cap Gourma-Rharous

Ouinerden Adiora Youssouf Ag Oumar Abdrahamane Mahamane

70181160

314 Gao AE Gao Gao Cap Gao Soni ali ber Zindiga Zindiga Alhousseyni abderhamane

315 Segou AE Segou Niono Cap Niono Diabaly Zittenga Zittenga Fatoumata

DIALLO

66979587

79

5.5 Liste des 250 écoles selectionnées dans le cadre du projet EESA

Ces écoles ont été choisies selon les critères suivants :

Les écoles fermées à cause de la crise ;

Les écoles dans lesquelles les cours se tiennent sous des abris temporaires comme les hangars, les tentes, les arbres etc. ;

Les écoles avec les effectifs très élevés ;

Les écoles de COBO.

CAP Village Nom de l'école Ecole

Fonction nelle

Eff4 (G)5 Eff

(F)6 Nb

salles Exist

Direct. Abri

temp. Eau Nb

latrines Fonct.

Enseig7

(H) Enseig (F)

Macina Kouna Kouna 1er C Oui 56 10 3 Non Oui Non 0 3 3

Macina Monimpé Monimpé 1er C Oui 225 169 6 Oui Non Oui 7 6 1

Macina N'gounando N'gounando 1er C Oui 13 10 3 Oui Non Oui 6 2 0

Macina Oulan Oulan 1erC Oui 154 150 6 Non Non Non 4 3 3

Macina Soumouni Soumouni 1er C Oui 114 87 10 Oui Non Non 11 6 0

Macina Tinema Tinema Oui 54 50 9 Oui Non Non 6 4 3

Macina Tougou Tougou 1er C Non 57 35 6 Oui Non 6

Niono Darsalam 1er Cycle Darsalam Oui 161 129 9 Oui Non Oui 12 4 1

Niono Djenné Coura 1er Cycle Djenné Coura Oui 112 80 6 Non Oui Non 3 2 4

Niono Dogofry 1er Cycle Dogofry B Oui 299 275 6 Non Non Oui 3 6 0

Niono Dogofryba 1er Cycle Dogofryba Oui 112 46 5 Non Non Non 0 2 2

Niono Dia Coura 1 er Cycle de Dia Coura Oui 65 76 0 Non Oui Non 0 2 3

Niono Dounkala 1er Cycle de Dounkala Oui 76 65 12 Non Non Oui 12 1 3

Niono Faradougou 1 er Cycle de Faradougou Oui 178 124 6 Non Oui Non 3 5 0

Niono Gouma Coura 1 er Cycle de Gouma Coura Oui 50 33 5 Non Oui Non 0 2 0

Niono Massabougou 1er Cycle de Massabougou Oui 33 38 3 Non Non Oui 6 3 0

4 Effectif

5 Homme/Garçon

6 Femme/Fille

7 Enseignant

80

CAP Village Nom de l'école Ecole

Fonction

nelle

Eff4 (G)5 Eff

(F)6

Nb

salles

Exist

Direct.

Abri

temp.

Eau Nb

latrines

Fonct.

Enseig7

(H)

Enseig (F)

Niono Ourodaye 1er Cycle de Ourodaye Site I Oui 59 44 6 Oui Non Non 4 3 1

Niono Sansanding Coura 1er Cycle de Sansanding Coura Oui 205 167 8 Oui Non Non 3 6 1

Niono Sikasso Coura 1er Cycle de Sikasso Coura Oui 108 68 5 Non Oui Non 0 3 2

Niono Tomoni 1er Cycle de Tomoni Oui 44 39 6 Oui Non Non 12 1 2

Niono Missira KO7 1er cycle Missira KO7 Oui 84 51 4 Non Non Non 0 2 2

Niono Markala coura 1er cycle de Markala coura Oui 173 149 5 Oui Oui Non 3 3 3

Niono Nampala 1 er cycle de Nampala Oui 90 54 7 Oui Non Oui 6 6 1

Niono Touba coura KO6 1 er cycle de Touba coura Oui 117 67 6 Non Non Non 0 3 1

Niono Darsalam Sk21 Barou Diabaté Oui 60 21 3 Non Oui Non 0 3 0

Niono Diabaly Coura Diabaly Coura Oui 103 123 3 Non Oui Oui 3 3 3

Niono Diabaly Diabaly I Oui 313 277 6 Oui Non Oui 9 3 4

Niono Dogofry Dogofry 1er Cycle A Oui 303 287 6 Oui Non Oui 6 5 1

Niono Dougouba Dougouba Oui 190 102 9 Non Non Oui 9 5 1

Niono Toladji Ecole de Toladji Non 59 51 1 Non Non 0

Niono Kimbirila Ecom Kimbirila Oui 81 85 3 Non Oui Non 0 2 3

Niono Markabachi Ecom Markabachi Oui 30 25 0 Non Oui Non 0 2 1

Niono Famabougou Famabougou Oui 60 20 1 Non Oui Oui 0 3 0

Niono Kogoni Kogoni Station Oui 135 110 6 Oui Non Non 3 2 4

Niono Kourouma Kourouma 1er C Oui 403 385 10 Oui Non Oui 10 4 2

Niono Koutiala coura Koutiala coura 1er cycle Oui 97 55 4 Non Oui Non 0 2 2

Niono Massarazana Massarazana Oui 92 44 3 Non Oui Non 0 4 1

Niono N'Dounguel MCA N'Dounguel MCA Oui 73 80 6 Oui Non Oui 12 2 2

Niono Niéssoumana Niéssoumana Oui 146 109 2 Non Oui Oui 3 4 2

Niono Segou coro Sk 18 Segou Coro Sk 18 Oui 69 52 3 Oui Non Oui 3 1 2

Niono Sokolo Singo Rangabé Oui 49 30 3 Non Non Non 0 2 0

Niono Sokolo Sokolo 1 "Cycle A Oui 295 287 8 Oui Non Oui 5 7 0

Niono Sokolo Sokolo 1 "Cycle B Oui 290 239 6 Oui Non Oui 0 6 1

Niono Songho Songho Oui 43 22 3 Non Non Non 0 2 1

Niono Touleye MCA Touleye MCA Oui 44 42 3 Oui Oui Oui 6 3 1

Niono Touraba Touraba Oui 39 46 6 Oui Non Oui 6 1 0

1 Zittenga Zittenga Oui 33 30 3 Non Non Non 0 2

81

CAP Village Nom de l'école Ecole

Fonction

nelle

Eff4 (G)5 Eff

(F)6

Nb

salles

Exist

Direct.

Abri

temp.

Eau Nb

latrines

Fonct.

Enseig7

(H)

Enseig (F)

Djenne Daga Samaye Daga Samaye Non 53 36 3 Non Non 2

Djenne Kassoum Daga Kassoum Daga Non 9 12 1 Non Non 0

Djenne Koa Koa Non 114 147 6 Oui Oui 6

Djenne Kouakourou Kouakourou 1er cycle Non 340 315 6 Oui Oui 4

Djenne Mourrari Mourrari 1er cycle Non 142 169 6 Oui Non 6

Djenne Pora Somono Pora Somono I Non 19 20 1 Non Non 0

Djenne Sarré Hamadoun Sarré Hamadoun Non 40 31 3 Non Non 3

Djenne Yongha Yongha Non 49 30 3 Oui Non 4

Mopti Daga Mamadou Daga Mamadou Non 9 13 1 Oui Non 0

Mopti Diolel Diolel Non 29 31 1 Non Non 0

Mopti Koubaye Koubaye 1er cycle Non 65 155 3 Oui Oui 2

Mopti Lardé Bali Lardé Bali Non 75 170 6 Oui Non 4

Mopti Makadiè Makadiè Oui 96 120 3 Oui Non Non 3 1 1

Mopti Yougonciré Yougonciré Non 78 131 2 Non Oui 2

Sevare Konna Konna A Oui 159 124 6 Oui Non Non 12 3 3

Sevare Kontza Kontza 1er Oui 117 72 6 Oui Non Non 6 3 1

Sevare Ouméré Ouméré Oui 19 15 6 Oui Non Non 3 2 1

Tenenkou Dia Almamy Koreychi 1 er cycle A Oui 235 203 6 Oui Non Oui 3 3 2

Tenenkou Diondiori Diondiori 1er cycle Oui 125 107 6 Oui Non Non 4 3 1

Tenenkou Oronguia Ecole d'Oronguia Oui 75 78 6 Oui Non Non 4 3 0

Tenenkou Dioura Ecole de Doiura 1er Cycle Non 6 Oui Non 0

Tenenkou Goumel Ecole de Goumel Non 23 35 3 Non Non 0

Tenenkou Kamaka Sebé Ecole de Kamaka Sebé Oui 68 89 3 Oui Non Non 4 2 0

Tenenkou Kona Mali Ecole de Kona Mali Oui 112 83 3 Oui Oui Oui 4 3 1

Tenenkou Kora Ecole de Kora Oui 90 114 6 Oui Non Oui 4 2 1

Tenenkou Koubi Ecole de Koubi Oui 68 99 3 Non Non Non 0 3 0

Tenenkou Koumbé Ecole de Koumbé Oui 85 106 5 Oui Oui Non 2 4 0

Tenenkou Mamba Ecole de Mamba Non 113 110 6 Oui Oui 6

Tenenkou Mayataké Ecole de Mayataké Oui 85 133 6 Oui Non Non 6 1 2

Tenenkou Oualo Ecole de Oualo Oui 133 134 6 Oui Non Non 6 3 0

Tenenkou Somoguiri Ecole de Somoguiri Non 48 51 3 Oui Non 1

82

CAP Village Nom de l'école Ecole Fonction

nelle

Eff4 (G)5 Eff

(F)6

Nb

salles

Exist

Direct.

Abri

temp.

Eau Nb

latrines

Fonct.

Enseig7

(H)

Enseig (F)

Tenenkou Sossobé Ecole de Sossobé Oui 157 160 6 Oui Non Oui 6 3 0

Tenenkou Thiainguel Ecole de Thiaiguel Oui 142 168 6 Oui Non Non 6 3 0

Tenenkou Barke-Daga Ecole de barke- daga Non 42 36 3 Oui Non 4

Tenenkou Kenta foulbé Ecole de kenta foulbe Non 72 62 3 Non Non 0

Tenenkou Diafarabé Issa kalapo Oui 81 95 6 Oui Non Oui 3 3 1

Tenenkou Diafarabé STH Oui 135 115 9 Non Oui Oui 3 5 0

Tenenkou Togueré Sadio Tamboura Oui 160 165 6 Oui Non Oui 7 3 1

Tenenkou Sené-Bambara Sené-Bambara Non 70 65 3 Non Non 0

Tenenkou Tenenkou Tahirou Cissé A Oui 210 240 6 Oui Non Oui 0 2 4

Youwarou Dogo Dogoier cycle Oui 102 121 5 Oui Oui Oui 0 4 0

Douentza Mondoro Ecole Fondamentale de Mondoro Oui 125 124 6 Oui Non Oui 9 4 1

Douentza Gallou Ecole Fondamentale de Galou Oui 76 112 6 Oui Non Oui 4 2 2

Douentza Gono Ecole Fondamentale Gono Oui 116 119 6 Oui Non Oui 3 4 1

Douentza Bouli kessi Ecole Fondamentale de Bouli Kessi Oui 69 101 3 Oui Non Non 3 1 1

Douentza Bounti Daga Ecole Fondamentale de Bounti Gaga Oui 72 49 6 Non Oui Oui 0 1 0

Douentza Drimbe Ecole Fondamentale de Drimbe Oui 83 93 3 Oui Non Non 3 2 3

Douentza Every Ecole Fondamentale de Every Oui 35 43 3 Oui Non Oui 4 3 0

Douentza Hombori Ecole Fondamentale de Hombori

Bene Oui 180 192 3 Oui Non Oui 0 2 2

Douentza Tiguila Ecole Fondamentale de Tiguila Oui 101 110 3 Oui Non Oui 9 3 0

Douentza Yangassadiou Ecole Fondamentale de

Yangassadiou Oui 138 102 6 Oui Non Oui 4 4 0

Douentza Segue EcoleFondamentale de segue Oui 70 67 3 Non Oui Oui 0 2 0

Koro Bana Gakou Ecole Fondamentale de Bana

Gakou Oui 12 23 4 Non Oui Non 0 3 0

Koro Pongonon Ecole fondamentale chàda de pongonon

Oui 87 83 3 Oui Non Non 3 3 0

Koro Dangatene Ecole Fondamentake K.B. Togo Oui 173 275 6 Oui Non Oui 6 7 0

Koro Bondo Ecole Fondamentale Bondoi Oui 145 266 6 Oui Non Oui 12 7 1

Koro Sana Ecole Fondamentale Sana 1 Oui 51 121 3 Oui Oui Non 5 2 3

Koro Wol Ecole Fondamentale de wol

Anseguel Oui 147 127 6 Non Non Oui 9 5 1

83

CAP Village Nom de l'école Ecole Fonction

nelle

Eff4 (G)5 Eff

(F)6

Nb

salles

Exist

Direct.

Abri

temp.

Eau Nb

latrines

Fonct.

Enseig7

(H)

Enseig (F)

Koro Derou Ecole Fondamentale de Deroui Oui 46 49 5 Oui Oui Oui 0 4 0

Koro Ombo Ecole Fondamentale de Ombo Oui 27 69 4 Oui Oui Non 6 3 1

Koro Pomorododiou

Begne Ecole Fondamentale de

Pomorododiou Begne Oui 69 53 5 Non Oui Non 0 2 2

Koro Kiri Ecole Fondamentale de kiri Oui 50 48 3 Oui Oui Oui 12 3 3

Koro Koporopen Ecole Fondamentale de koporopen

1B Oui 184 211 6 Oui Non Oui 8 5 0

Koro Koporopen Ecole Fondamentale de koporopeni A

Oui 208 248 5 Oui Oui Oui 8 4 2

Koro Gakou Ecole fondamentale de Gakou Oui 68 68 3 Oui Non Non 4 2 2

Douentza Banai Ecole fondamentale de Banai

Koro Kini ourodourou Ecole fondamentale de klni

ourodourou Oui 69 53 3 Oui Non Non 4 2 1

Koro Guero Dogon Guero Dogon Oui 91 140 5 Non Oui Oui 0 5 1

Fafa Haoussa Fafa Haoussa 1er cycle Oui 172 208 5 Non Non Oui 3 4 2

Ansongo Ansongo Ansongo ii B Oui 225 181 6 Oui Non Non 0 4 3

Ansongo Bazi Bazi haoussa A 1er cycle Oui 182 160 6 Oui Non Oui 6 4 4

Ansongo Djichini Djichini Oui 125 113 6 Oui Non Non 6 3 0

Ansongo Abagazgaz Ecole Abagazgaz 1 er cycle Oui 96 54 6 Oui Non Non 0 1 0

Ansongo Akoukou Ecole Akoukou Oui 65 36 1 Non Oui Non 0 1 0

Ansongo Tagarangabot Ecole de Tagarangabot Oui 93 77 3 Non Oui Non 0 1 0

Ansongo Tinabarbar Ecole deTinabarbar 1er cycle Oui 57 62 3 Non Oui Non 0 1 0

Ansongo Tannai Ecole fondamentale de Tannai Oui 120 215 6 Oui Non Non 2 3 1

Ansongo Tinamar Ecole fondamentale de Tinamar Oui 108 41 3 Non Oui Non 0 1 0

Ansongo Famboulgou Famboulgou Non

Ansongo Golea Golea Oui 123 77 6 Oui Non Oui 3 4 0

Ansongo Golingo Golingo ile Oui 97 92 4 Non Non Oui 0 1 0

Ansongo Lellehoye Hassane Niendou Oui 127 123 6 Oui Non Oui 12 2 2

Ansongo Labbezenga Labbezenga Oui 179 171 5 Oui Non Oui 6 3 3

Ansongo Ouattagouna Ouattagouna 1er cycle Oui 155 201 6 Oui Non Non 6 3 3

Ansongo Seyna Seyna Oui 136 138 6 Oui Non Oui 6 3 4

Ansongo Tin tafagat Tin tafagat Oui 119 86 6 Oui Non Oui 6 2 0

84

CAP Village Nom de l'école Ecole Fonction nelle

Eff4 (G)5 Eff (F)6

Nb salles

Exist Direct.

Abri temp.

Eau Nb latrines

Fonct.

Enseig7

(H) Enseig (F)

Ansongo Tinhamma Tinhamma Oui 123 81 6 Oui Non Oui 6 4 0

Bourem Barkaina Barkaina haoussa Oui 49 62 3 Non Oui Oui 0 3 0

Bourem Barkaina Barkaina p/C Oui 112 75 6 Oui Non Oui 6 5 1

Bourem Bourem foghas Bourem 4 Oui 250 236 6 Oui Oui Oui 9 5 4

Bourem Bourem foghas Bourem plateau Oui 320 269 0 Oui Oui Non 0 4 7

Bourem Chabaria Chabaria Oui 30 100 3 Non Oui Non 0 2 1

Bourem Bourem foghas Donghoi bano Oui 84 61 6 Oui Non Oui 4 4 2

Bourem Sahanou abouba Oui 154 126 6 Oui Non Oui 7 6 0

Gao Anchawadji Ahina Oui 120 91 6 Oui Non Oui 4 5 1

Gao Berrah Berrah/pc Oui 213 182 6 Oui Non Oui 3 4 2

Gao Chate wele Chate wele P/C Oui 95 46 2 Non Oui Oui 0 1 0

Gao Em_ Naghil Ecole Em_Naghil 1er cycle Oui 126 70 6 Oui Non Oui 0 1 0

Gao Géra Fasa Oui 25 21 6 Oui Oui Non 1 4 0

Gao Gangabera Gangabera P/C Oui 168 208 6 Oui Non Oui 6 4 1

Gao Gangabera GangaberaP/C Oui 59 83 3 Oui Non Oui 2 3 0

Gao Imbidjadj Imbidjadj Oui 65 45 2 Non Oui Oui 0 1 0

Gao Anchawadji Iminas Oui 75 110 5 Oui Non Non 3 3 0

Gao Intimarwelene Intimarwelene P/C Oui 102 80 4 Oui Non Non 2 4 0

Gao M'bale M'baleP/C Oui 154 82 3 Oui Non Non 1 3 0

Gao Bourem N'tillit nord Non

Gao Samit SamitP/C Non 51 58 5 Non Non 0

Gao Anchawadji Tamaghast Oui 105 77 6 Oui Non Oui 6 4 2

Gao Tebewelt Tebewelt P/C Oui 39 31 1 Non Oui Non 0 1 0

Gao Anchawadji Teskaout Oui 45 20 1 Non Oui Non 0 1 0

Gao Timbargotane Timbargotane P/C Oui 53 37 2 Non Oui Non 0 1 0

Gao Zindiga Zindiga Oui 137 127 6 Oui Non Oui 6 4 5

Menaka Menaka Aguizrannah Oui 128 172 3 Non Non Non 0 1 0

Menaka Centre abdoul

baba Centre abdoul baba Non

Menaka Fissabili alhidayati Fissabili alhidayati Non

Menaka Inekar Inagad Non

85

Menaka Tidarmene Intadeyne Oui 37 13 1 Non Oui Non 0 1 0

CAP Village Nom de l'école Ecole Fonction

nelle Eff4 (G)5 Eff

(F)6 Nb

salles Exist

Direct. Abri

temp. Eau Nb

latrines Fonct.

Enseig7

(H) Enseig (F)

Menaka Intibakatene Intibakatene Non

Menaka Menaka Menaka III Oui 118 75 6 Oui Non Oui 4 4 1

Menaka Tidarmene Tinfadimata Oui 45 15 3 Non Oui Oui 0 2 0

Dire Dire ABC II Oui 300 325 6 Oui Oui Oui 3 1 11

Dire Dire Groupe Scolaire Dire Hamdaiiaye Oui 217 245 6 Oui Non Oui 9 2 10

Dire Ihmid II Ihmid II Oui 32 47 2 Non Oui Non 0 1 0

Dire Horosseno Mahamane Amadou Oui 58 80 3 Non Non Non 2 3 0

Dire Dire Mamadou Samassekou Oui 253 214 6 Oui Non Non 3 1 6

Dire Mankalagoungou Mankalagoungou Oui 150 153 6 Oui Non Non 4 2 1

Dire Morikoira Morikoira Oui 79 72 6 Oui Oui Oui 8 4 0

Goundam Alphahou Alphahou Oui 99 97 3 Oui Non Oui 2 2 0

Goundam Aratène Aratène Oui 28 21 6 Oui Oui Non 3 1 0

Goundam Bajakary Bajakary Non 3 Oui Non 3

Goundam Bintagoungou Bintagoungou PC Oui 417 283 6 Oui Oui Oui 0 7 0

Goundam Raz-EI-Mâ Bogabra Non 3 Oui Non 3

Goundam Doukouria Doukouria Oui 60 43 6 Non Oui Oui 3 2 0

Goundam Gargando Gargando S/C Non 0 Non Non 0

Goundam Tan gâta Tan gâta Oui 137 126 3 Non Non Non 0 2 0

Goundam Tihigrène Tihigrène Oui 132 115 6 Oui Oui Oui 3 3 0

Goundam Tin-Aicha Tin-Aicha PC Oui 185 119 6 Oui Non Non 9 4 0

Gourma-Rharous Rharous Agaly Aihousseiny Maiga Oui 167 278 6 Oui Non Non 6 5 4

Gourma-Rharous GourzouGueye Agaly Sidaly Oui 96 93 6 Non Non Oui 1 2 1

Gourma-Rharous Kano Ali Gani Maiga Oui 121 174 6 Oui Non Non 1 3 0

Gourma-Rharous Rharous Amadou Hamma Maiga Oui 172 160 6 Oui Non Oui 6 2 6

Gourma-Rharous Amaragoungou Amaragoungou Oui 66 86 3 Oui Oui Oui 5 3 0

Gourma-Rharous Arsy Arsy Oui 54 96 6 Non Oui Non 0 2 0

Gourma-Rharous Boranda Boranda Oui 110 77 3 Oui Non Oui 4 3 0

Gourma-Rharous Bougouni Bougouni Oui 55 77 1 Non Oui Non 0 1 0

Gourma-Rharous Boya Haoussa Boya Haoussa Oui 60 77 3 Non Oui Non 0 2 0

Gourma-Rharous Boya gazena Boya gazena Oui 121 74 3 Oui Non Non 0 3 0

86

Gourma-Rharous Dangouma Dangouma Oui 96 125 3 Non Non Non 0 2 1

CAP Village Nom de l'école Ecole Fonction nelle

Eff4 (G)5 Eff (F)6

Nb salles

Exist Direct.

Abri temp.

Eau Nb latrines

Fonct.

Enseig7

(H) Enseig (F)

Gourma-Rharous Rharous Diambourou Oui 112 112 3 Oui Oui Oui 4 1 3

Gourma-Rharous Emefade Emenefade Oui 104 74 5 Non Non Oui 2 2 0

Gourma-Rharous Erewi Erewi Oui 88 113 2 Non Oui Oui 0 2 0

Gourma-Rharous Madiakoye Faranbakaye Oui 150 169 6 Oui Non Oui 4 4 2

Gourma-Rharous Kaye kaye Kaye Kaye Oui 45 40 1 Non Oui Non 1 1 0

Gourma-Rharous Kel Dourgou Kel Dourgou Oui 49 38 6 Non Oui Non 0 3 0

Gourma-Rharous Kel Essouk Kel Essouk Oui 66 59 2 Non Oui Oui 1 2 0

Gourma-Rharous Gossi Malloli Ag Lawech Oui 427 357 9 Oui Non Oui 1 7 5

Gourma-Rharous Minkiri Minkiri Oui 92 82 3 Non Oui Non 0 3 0

Gourma-Rharous Egachar Mohamed Elmoctar Ag Mohamed Elmaouloud

Oui 75 79 4 Non Non Oui 2 1 0

Gourma-Rharous Salah koira Salah koira Oui 101 86 3 Non Non Non 0 2 0

Gourma-Rharous Ouinerden Tin Arabe Oui 93 80 2 Non Non Non 1 2 0

Gourma-Rharous Tintadeini Tintadeini Oui 97 72 3 Non Oui Non 0 2 0

Gourma-Rharous Adiora Youssouf Ag Oumar Oui 116 87 6 Non Non Oui 0 3 0

Lé ré Doua Doua Oui 107 104 3 Oui Non Non 3 3 0

Niafunke Sibo Ali Amadou Yattara Oui 156 123 7 Oui Oui Oui 3 3 0

Niafunke Goundam Touskel Goundam Touskel Oui 87 102 3 Oui Non Oui 3 3 0

Niafunke Niafunke Issa Maiga Oui 221 200 9 Oui Oui Oui 9 1 7

Niafunke N'Goro

(N'Goroune) N'Goro (N'Kourouné) Oui 110 127 2 Non Non Oui 2 2 1

Niafunke Nounou Nounou Oui 113 112 6 Oui Non Oui 0 4 0

Niafunke Ouro Esso Ouro Esso Oui 96 120 6 Oui Oui Oui 0 3 0

Niafunke Niafunke Ousmane Macinanké Oui 214 261 6 Oui Non Oui 6 3 6

Tombouctou Acharane Acharane Oui 83 73 6 Oui Non Oui 6 2 1

Tombouctou Ber village Adoumaha Ag Mohamed Oui 255 154 6 Oui Non Oui 14 4 0

Tombouctou Imbabou Amar Ould Elmoctar Oui 71 128 6 Oui Non Oui 6 4 0

Tombouctou Ber village Ayyaha Oui 103 122 5 Non Non Non 0 1 0

Tombouctou Boujbeha Boujbeha Oui 78 36 6 Non Oui Non 1 1 0

87

Tombouctou Iloa Iloa Oui 86 127 6 Oui Non Non 6 4 0

Tombouctou Inagozmi Inagozmi Oui 168 130 2 Non Non Non 0 2 0

Tombouctou Inakounder Inakounder Oui 151 85 3 Oui Non Non 3 2 0

CAP Village Nom de l'école Ecole Fonction

nelle Eff4 (G)5 Eff

(F)6 Nb

salles Exist

Direct. Abri

temp. Eau Nb

latrines Fonct.

Enseig7

(H) Enseig (F)

Tombouctou Inkarane Inkarane Oui 26 35 1 Non Oui Oui 3 1 0

Tombouctou Issafaye Mahamane Mahamoudou Oui 93 126 6 Oui Non Oui 8 2 3

Tombouctou Kabara Sans Fil Kabara sans fil

Tombouctou Techeq Techeq Oui 81 71 5 Non Non Oui 12 5 0

Tombouctou Tourari Tourari Oui 61 99 6 Non Non Non 12 3 1

Tombouctou Toya Toya Oui 156 173 6 Oui Non Oui 8 5 0

Kidal Aliou Aliou lercyle Non 251 150 11 Oui Oui 0

Kidal Kidal Anefis 1er cycle

Kidal Kidal Baye Ag Bissada

Kidal Angamali Angamali Non 211 181 6 Oui Oui 0

Kidal Centre ville Baye Ag Mahaha Oui 650 412 14 Oui Non Non 0 4 2

Kidal Angamali Ecole koweit Non 92 100 6 Oui Non 2

Kidal Intikwa Intikwa lercycle Non 96 62 6 Oui Oui 0

Kidal Kidal Kidal 3 Non 352 148 10 Oui Non 2

Kidal Takallot Takallot lercycle Non 90 35 6 Oui Non 4

Kidal Tekenewene Tekenewene Non 17 14 3 Oui Oui 4

Tessalit Abanco Abanco Non 15 29 6 Oui Non 3

Tessalit Ahamboubar Ahamboubar Non 14 31 6 Non Oui 0

Tessalit Amachach Amachach Non 74 77 6 Oui Non 3

Tessalit Effely terist Effely terist Non 14 17 3 Non Non 2

Tessalit Inkhalid Inkhalil Non 20 60 6 Oui Non 2

Tessalit Tadjnout Tadjnout Non 0 0 3 Oui Non 2

Tessalit Telakak Telakak Non 0 0 3 Oui Non 1

Tessalit Tessalit Tessalit lercycle Non 69 63 6 Oui Oui 3

Tin-Essako Achibogho Achibogho Non 70 50 3 Oui Non 1

88

5.6 les outils de collectes des données primaires

5.6.1 Formulaire de consentement

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT RNA

DATE ET LIEU :

CIBLE BENEFICIAIRE :

Je m’appelle _____________ et je mène une enquête au profit d’un bureau d’études dénommé CERIPS qui travaille pour le compte de CAMRIS International

sur un projet d’Education en Situation d’Urgence dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, et Kidal financé par l’USAID. Nous effectuons une

étude qui s’intéresse à l’« évaluation rapide des besoins en éducation » dans les communautés et les écoles qui ont été affectées par la crise de 2012

au Mali et dans votre région. Nous souhaiterions vous poser quelques questions sur les réalités de cette crise, son impact sur l’environnement scolaire et les

activités menées pour pallier à ses effets néfastes. Ce questionnaire prendra au maximum une heure. Toute information que vous nous ferrez part restera

strictement confidentielle et votre nom ne sera pas divulgué. Vous pouvez choisir de ne pas répondre à certaines questions. Cependant, nous espérons

beaucoup sur votre participation et votre opinion est très importante pour nous. Nous voudrions aussi pouvoir faire un enregistrement de notre conversation

pour ne pas oublier des points essentiels.

Avons-nous votre accord pour enregistrer notre conversation ?

Avez-vous des questions ?

Nous vous remercions d’avance de votre collaboration.

Signature du facilitateur Signature du/des représentant (ts) habilité (s) du groupe bénéficiaire

Nom et Prénom Noms et Prénoms

89

5.6.2 les Guides d’entretien

GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LE DIRECTEUR DE L’ACADEMIE, LE

DIRECTEUR DU CENTRE D’ANIMATION PEDAGOGIQUE ET

LEURS COLLABORATEURS

Evaluation rapide des besoins en éducation (RNA)

Date d’entretien (jj/mm/aaaa):

Liste des participants (Nom

des enquêtés Fonction/Qualité Sexe (H/F) Origine ethnique

Type de Discussion :

A :

B :

C :

D :

E :

F :

G :

H :

I :

J :

K :

L :

Région Nom de l’Ecole

Cercle Noms du Facilitateur

Commune: Nom du Rapporteur :

Village:

I. INSTRUCTIONS AUX ENQUETEURS

Vous avez besoin de :

Personnels :

1 personne pour faciliter la discussion en groupe

1 personne pour prendre des notes pendant la discussion

Composition des groupes :

1 groupe mixte de 4 à 8 personnes maximum, comprenant le DAE ou le DCAP et leurs proches collaborateurs.

Outils de travail :

90

Un bloc note et un stylo

Un dictaphone

Des cartons où les différentes lettres (A, B, C, D, E, F, G, etc.) sont inscrites pour identifier les participants à l’entretien

Durée :

Max.1 h pour chaque groupe

INTRODUCTION

Se Présenter et Expliquer au groupe que vous êtes ici pour leur demander leurs opinions sur les conséquences

de la crise sur leur école, et la communauté. Qu’il n’y a ni de bonne, ni de mauvaise réponse. Chaque opinion

est importante pour vous. Tout le monde peut intervenir librement. Vous avez besoin de leur autorisation

pour commencer l’entretien.

II. QUESTIONS

1. ACCES ET ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE

1.1. Selon vous, quels sont les risques encourus par les écoles de votre AE/CAP ? 1.2. Comment faites-vous face à ces risques ? 1.3. Selon vous, quelles seraient les causes du conflit ?

1.4. Quels sont les CAP/écoles qui ont particulièrement été touché(e)s par la crise/le conflit ? 1.5. Quels sont les principaux dommages constatés au niveau des écoles suite à la crise ? 1.6. Au niveau de l’AE/CAP, on dénombre à peu près combien d’écoles fermées suite à la crise ?

Pourquoi ? 1.7. Y-a-t-il des écoles qui sont non fonctionnelles actuellement, suite à la crise ? Pourquoi ? 1.8. Comment l’effectif des élèves (filles et garçons) inscrits dans vos écoles publiques fondamentales 1

a évolué avec la crise ? 1.9. Avec l’avènement de la crise, quel a été l’effet sur le taux de scolarisation des filles ? des garçons ? 1.10. Est-ce que l’éducation a contribué à la crise ? (Inégalités/injustices, les matériels, l’enseignement dans

les langues nationales…) 1.11. Après la crise est ce que vous constatez que des enfants ont des comportements/attitudes

particuliers ? (Signes de détresse, traumatisme psychologique ?)

1.12. Votre AE/CAP a-t-elle reçu des élèves déplacés du fait de la crise (filles/garçons) ? o Si oui, de quelles régions et/ou de quelles AE sont venus ces élèves déplacés ? o Ces élèves déplacés sont-ils déjà repartis dans leurs régions ou AE d’origine ?

1.13. Quelles sont les principales raisons de la déscolarisation et de la non scolarisation des enfants (filles/garçons) dans votre académie/CAP ?

1.14. Quel est le niveau de confiance des populations envers l’administration scolaire ?

1.15. Quelles sont vos suggestions pour l’amélioration de l’environnement d’apprentissage et l’accès des enfants à l’école dans votre académie/CAP ?

2. ENSEIGNANTS ET AUTRES PERSONNELS DE L’EDUCATION

2.1. Comment les enseignants de votre AE /CAP ont-ils été affectés par la situation d’urgence/ la crise

récente (par ex. ils sont déplacés, ont peur de se rendre à l’école) ?

2.2. Quelles sont les principales raisons qui font que des enseignants (hommes et femmes) sont absents ? 2.3. A votre avis, est ce qu’il y a des enseignants qui auraient été psychologiquement traumatisés par le

conflit dans votre académie /CAP ? Si oui, ont-ils reçu un soutien psychosocial ?

2.4. Quelle est la principale motivation des enseignants qui ont gardé leurs postes d’affectation ?

3. ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE

3.1. Les matériels didactiques et les manuels scolaires des écoles de votre Académie/CAP ont-ils subi

des dommages à cause de la crise ?

3.2. Quelle est l’ampleur de ces dommages sur

Les matériels didactiques ?

91

Les manuels scolaires ?

3.3. Dans quels CAP/écoles, ces dommages ont-ils été les plus importants ? 3.4. Y-a-t-il des ressentiments par rapport au contenu des manuels de la part des communautés ?

3.5. Selon vous que peut-on faire pour améliorer l’enseignement et les conditions d’apprentissage au niveau des écoles de votre Académie/votre CAP ?

4. INTERVENTIONS 4.1. Des écoles de votre AE/CAP bénéficient-elles de l’appui d’Associations/ONG ? De quelles

Associations/ONG s’agit-il ?

4.2. De quels types d’appui s’agit-il ? 4.3. A quand remonte cette intervention 4.4. Quelles sont les priorités de votre AE/CAP en matière de sécurité dans les écoles ?

4.5. Quelles sont actuellement les attentes des populations en matière d’éducation ?

GUIDE D’ENTRETIEN MEMBRES DES

CGS/APE/AME/ORGANISATIONS DES ENFANTS

Evaluation rapide des besoins en éducation (RNA)

III. QUESTIONS

1. ACCES ET ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE

1.1. Equité d’accès

1.1.1. Tous les enfants (filles/garçons) de cette communauté ont-ils à l’école ? Qui

sont les enfants ou les jeunes le plus souvent exclus du système éducatif ?

Pourquoi ?

1.1.2. Pensez-vous que les enfants de votre village peuvent aller à l’école tous les

jours ? Si non, pourquoi ? Avez-vous ou connaissez-vous d’autres enfants qui

ne peuvent pas aller à l’école ? Si oui, pourquoi ?

1.1.3. En tant que membres d’organisation communautaire à la base, que faites-vous

pour garantir l’accès de tous les enfants (filles/garçons) à l’école ?

1.1.4. Que peut-il être fait pour aider les enfants (filles/garçons) de cette

communauté à aller l’école ou de continuer à aller à l’école ?

1.1.5. Pour les enfants (filles/garçons) de cette communauté qui ne vont pas à

l’école, quel type de formation aimeraient-ils suivre ?

1.1.6. Au sein de votre école, y-a-t ’il des enfants déplacés du fait de la crise et qui

fréquentent votre école?

1.1.7. Y-a-t ’il autant de filles scolarisées que de garçons dans votre école ? Si non,

pourquoi ?

1.2. Protection et bien-être

1.2.1. Que faites-vous pour garantir la sécurité des enfants en milieu scolaire ?

1.2.2. Selon vous, qu’est-ce qui inquiète le plus les enfants, particulièrement les filles

en milieu scolaire ? Quel est l’endroit le moins sûr de l’école (Point d’eau,

latrines, aire de jeu, etc.)?

1.2.3. Avez-vous une fois entendue parler d’un élève (Garçon/Fille)

blessé/agressé/harcelé ? Si oui, Pouvez-vous nous en parler ?

92

1.2.4. Où est ce que les enfants (filles/garçons) peuvent reporter les cas

d’abus/violences/harcèlements au niveau de votre école ?

1.2.5. Au sein de votre village, existe-t-il un comité de lutte contre les mariages

forcés et/ou précoces, les violences sexuelles ?

1.2.6. Comment les victimes de mariages forcés et/ou précoces, des violences

sexuelles sont-elles prises en charge au niveau de votre école/communauté ?

1.3. Infrastructures

1.3.1. En dehors de la cour de récréation, y a-t-il un espace de jeu différencié selon

les filles et les garçons dans votre école ? Cet espace est-il fonctionnel ? Sinon,

pourquoi ?

1.3.2. Existe-t-il un point d’eau potable dans votre école ? Si non, Comment l’école

s’approvisionne en eau potable ?

1.3.3. Y a-t-il des latrines géographiquement séparées (Filles/Garçons) dans votre

école ? Ces latrines sont-elles utilisées par les élèves ? Si non, pourquoi ?

Sont-elles bien entretenues ?

1.3.4. Les filles utilisent-elles les latrines à école ? Si non, pourquoi ?

1.3.5. Existe-t-il une cantine scolaire dans votre école (avant et après la crise) ?

Tous les enfants (filles/garçons) reçoivent-ils le repas ? Si non, qui le reçoit et

qui ne le reçoit pas ?

2. ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE

2.1. Curriculum

2.1.1. Pensez-vous que qu’il existe des matières discriminatoires pour certains

élèves (filles/garçons) au sein de votre école (Par exemple, des histoires qui

montrent que certaines personnes sont meilleures par rapport à d'autres) ? Si

oui, expliquez-nous ?

2.1.2. Estimez-vous que ce que les élèves apprennent à l'école sera utile (ex : être

en sécurité et en bonne santé, ou obtenir un travail) ?

2.2. Evaluation

2.2.1. Les enseignants évaluent-ils les filles, les garçons et les enfants handicapés de

la même manière, sans discrimination ?

2.2.2. Que pensez-vous des évaluations périodiques faites par les enseignants de

votre école ?

3. PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE

3.1. Participation

3.1.1. Les enfants et les jeunes sont-ils impliqués dans les décisions liées à la vie de

l’école dans cette communauté ? Si oui, comment ? Si non, comment

pourraient-ils être impliqués ?

3.1.2. Si vous pouvez changer ou améliorer trois choses à l'école, quelles seraient-

elles ? Qu’est-ce que les membres de cette communauté (y compris les

jeunes) peuvent-ils faire pour changer ou améliorer ces choses ?

3.1.3. Les filles et les femmes de votre école occupent-elles des postes de

responsabilité dans les différentes organisations de participation

communautaire ?

93

3.1.4. Quel a été l’impact de la crise sur le fonctionnement de ces différentes

organisations ?

3.1.5. Que suggérez-vous pour l’amélioration du fonctionnement de ces

organisations communautaires ?

GUIDE D’ENTRETIEN ENFANTS (6-12 ans)

Evaluation rapide des besoins en éducation (RNA)

QUESTIONS

1. ACCES ET ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE

1.1. Equité d’accès

1.1.1. Tous les enfants (filles/garçons) de cette communauté vont-ils à l’école ?

1.1.2. Connaissez-vous d’autres enfants (filles/garçons) qui ne peuvent pas aller à

l’école ? Si oui, pourquoi ?

1.1.3. Votre école est-elle proche de vous ? si non, à quelle distance ?

1.1.4. Etes-vous en mesure d’aller à l’école tous les jours ? Si non, pourquoi ?

1.1.5. Au sein de votre école, y-a-t’il des enfants (filles/garçons) déplacés du fait de

la crise ?

1.1.6. Que peut-il être fait pour aider les enfants (filles/garçons) de cette

communauté à aller l’école ou de continuer à aller à l’école ?

1.1.7. Est-il facile en tant que fille de se rendre à l’école ? Si non, pourquoi ?

1.1.8. Est-ce qu’il y’a des enfants handicapés qui étudie dans votre école ?

1.2. Protection et bien-être

1.2.1. Comment vous et d’autres élèves se rendent à l’école (à pied, dos d’ânes,

motos etc.) ?

1.2.2. Qu’est-ce qui vous inquiète le plus quand vous êtes à l’école ? Quel est selon

vous, l’endroit le moins sûr de l’école ?

1.2.3. Depuis la crise, avez-vous une fois entendue parler d’une élève ou d’un élève

blessé/agressé/harcelé ? Si oui, Pouvez-vous nous en parler ?

1.2.4. Y-a-t-il quelqu’un dans votre école à qui vous pouvez parler quand vous avez

des problèmes ?

1.2.5. Dans votre école, connaissez-vous des filles qui ont été donné en mariage ou

qui ont été agressée ?

1.2.6. Aidez-nous à comprendre comment vous vous sentez. Par rapport à votre

avenir, êtes-vous plus optimiste, moins optimiste ou votre optimisme est

resté inchangé ?

1.2.7. Depuis le début de la crise, pensez-vous avoir plus, moins ou le même

nombre de personnes à qui vous pouvez parler et qui peuvent vous aider en

cas de besoin ?

1.2.8. Au sein de votre village, existe-t-il un comité de lutte contre les mariages

forcés et/ou précoces, les violences sexuelles ? si oui, comment les victimes

de mariages forcés et/ou précoces sont-elles prises en charge ?

1.3. Infrastructures

94

1.3.1. En dehors de la cour de récréation, y a-t-il un espace de jeu différencié selon

les filles et les garçons dans votre école ? Cet espace est-il fonctionnel ? Sinon,

pourquoi ?

1.3.2. Existe-t-il un point d’eau potable dans votre école ? Si non, Comment l’école

s’approvisionne en eau potable ?

1.3.3. Y a-t-il des latrines géographiquement séparées F/G dans votre école ? Ces

latrines sont-elles utilisées par les élèves ? Si non, pourquoi ? Sont-elles bien

entretenues ?

1.3.4. Les filles utilisent-elles les latrines à l’école ? Si non, pourquoi ?

1.3.5. Existe-t-il une cantine scolaire dans votre école (avant et après la crise) ?

Tous les enfants (filles/garçons) reçoivent-ils le repas ? Si non, qui le reçoit et

qui ne le reçoit pas ?

2. ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE

2.1. Curriculum

2.1.1. Pensez-vous que qu’il existe des matières discriminatoires pour certains

élèves (filles/garçons) au sein de votre école (Par exemple, des histoires qui

montrent que certaines personnes sont meilleures par rapport à d'autres) ? Si

oui, expliquez-nous ?

2.1.2. Tous les enfants (filles et garçons, peau claire et moins claire) sont-ils traités

de la même manière par les enseignant(e)s ?

2.2. Evaluation

2.2.1. Les enseignants évaluent-ils les filles, les garçons et les enfants handicapés de

la même manière, sans discrimination ?

2.2.2. Par année, combien d’évaluations périodiques sont faites par les enseignants

de votre école ?

3. PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE

3.1. Participation

3.1.1. Etes-vous impliqués dans les décisions liées à la vie de l’école ?

3.1.2. Si oui, comment ? Sinon, comment pourraient-ils être impliqués ?

3.1.3. Si vous pouvez changer ou améliorer trois choses à l'école, quelles seraient-

elles ?

3.1.4. Qu’est-ce que les jeunes dans cette communauté peuvent-ils faire pour

changer ou améliorer ces choses ?

GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES ENSEIGNANTS (HOMMES ET FEMMES)

Evaluation rapide des besoins en éducation (RNA)

1. ACCES ET ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE

1.1. Votre école a-t-elle été affectée par la crise ? Comment a-t-elle été affectée par la crise ? 1.2. Quel est le niveau des dommages causés dans votre école (salles de classe, mobilier, manuels

scolaires, matériels didactiques etc.) ?

1.3. La crise a-t-elle influé sur la scolarisation des filles et des garçons ? Comment ? 1.4. Votre école reçoit elle des enfants déplacés ? Si oui, de quelle provenance ? 1.5. Quelles sont selon vous, les principales raisons de la déscolarisation et la non scolarisation des

enfants (filles/garçons)?

95

1.6. Quels sont les risques encourus par les élèves (filles et garçons) et les enseignants

(hommes/femmes). Parmi ces risques, qu’est-ce qui concerne essentiellement les élèves garçons ? les élèves filles ?

les enseignants ? les enseignantes ?

a) à l’école ?

b) sur le chemin de l’école ? 1.7. Quelles sont les mesures entreprises pour que les enfants (filles et garçons) soient en sécurité

Sur le chemin de l’école ?

En milieu scolaire ? 1.8. Quels efforts supplémentaires sont nécessaires pour assurer le maintien des enfants à l’école,

particulièrement les filles ?

1.9. Quelles sont les mesures entreprises pour que les enseignant(e)s soient en sécurité

Sur le chemin de l’école ?

En milieu scolaire ?

2. ENSEIGNANTS ET AUTRES PERSONNELS DE L’EDUCATION 2.1. Comment avez-vous été affectés par la situation d’urgence/crise récente ? (Par ex : Vous avez été

obligés de vous déplacer, vous aviez peur de venir à l’école, ils sont déplacés, ont peur de venir à l’école) ?

2.2. Les enseignantes sont-elles touchées au même degré que les enseignants ?

2.3. Quelles sont les principales raisons qui font que des enseignants (hommes et femmes) de cette école

sont fréquemment absent(e)s ?

ont définitivement quitté l’école ? 2.4. Pour vous qui êtes encore ici, qu’est-ce qui vous motive à continuer à enseigner ? 2.5. Depuis le début de la crise, combien d’enseignant(e)s ont arrêté de travailler ? Pour quelles

principales raisons ? Que peut-on faire pour faire revenir ces enseignant(e)s? 2.6. Les enseignant(e)s en activité sont t ils régulièrement rémunérés ? 2.7. D’où proviennent les salaires des différentes catégories d’enseignants ? (maîtres titulaires, maîtres

communautaires, maîtres contractuels des communes, autres) ? 2.8. Quand avez-vous perçu vos salaires pour la dernière fois ? 2.9. Quelles sont vos suggestions pour éviter les retards dans le paiement de vos rémunérations (Ex :

Transfert par Orange Money, etc.)

3. ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE

3.1. Les matériels didactiques et les manuels scolaires de l’école ont-ils subi des dommages dus à la

crise ? Quelle est l’ampleur de ces dommages sur

Les matériels didactiques ? Les manuels scolaires ?

3.2. Selon vous que peut-on faire pour améliorer l’enseignement et les conditions d’apprentissage dans

l’école ? 3.3. Pensez-vous que les matériels didactiques et les manuels scolaires que vous utilisez dans cette

école prônent l’équité entre les sexes ? Si non, pourquoi ?

3.4. Quelle est la proportion des enfants (Garçons/Filles) de l’école qui savent

Lire ?

Ecrire

Calculer ? 3.5. L’école a-t-elle mis en œuvre des stratégies d’amélioration des compétences des élèves en

lecture, calcul et écriture ?

Si oui, de quelle (s) stratégie(s) s’agit-il ?

Si non, pourquoi ? 4. PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE

96

4.1. Votre école disposait-elle de CGS/APE/AME/Organisation d’élèves fonctionnels avant la crise ? 4.2. Quelle est la situation de ces organisations communautaires actuellement (après la crise) ? 4.3. Quelles réponses spécifiques ces différents organes ont-ils apporté face à la crise ?

4.4. Quelles actions peuvent être entreprises par les écoles, les communautés ou les associations scolaires pour faire face à l’impact de la crise sur l’éducation?

5. INTERVENTION 5.1. En tant qu’enseignant(e), avez-vous pris des initiatives particulières pour sauver l’apprentissage des

de vos élèves pendant la crise ? 5.2. Si oui, de quelle initiative s’agit-il ? 5.3. Si non, pourquoi ?

5.4. Quelles sont les Associations/ONG qui ont apporté leur appui à votre école pendant la crise? 5.5. De quels types d’appui votre école a-t-elle bénéficié ? Cet appui remonte à quand ?

GUIDE D’ENTRETIEN POUR LEADERS COMMUNAUTAIRES

(CHEFS DE VILLAGES ET CONSEILLERS, ELUS LOCAUX, CHEFS

RELIGIEUX, ET PROCHES COLLABORATEURS)

Evaluation rapide des besoins en éducation (RNA)

1. ACCES ET ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE 1.1. Votre communauté a-t-elle été affectée par la crise ? Comment ?

1.2. Votre communauté a-t-elle pris des mesures spécifiques pour garantir l’éducation des filles et des garçons ?

1.3. Quels sont les structures éducatives disponibles dans votre communauté avant la crise (école maternelle/ développement de la petite enfance, Ecole primaire, Ecole secondaire, Education non

formelle) ? combien de chacune des structures citées ? 1.4. Quels types de structures éducatives sont disponibles dans cette communauté après la crise

(école maternelle/ développement de la petite enfance, Ecole primaire, Ecole secondaire,

Education non formelle) ? combien de chacune ? 1.5. Tous les enfants (garçons/filles) de cette communauté vont-ils à l’école ? 1.6. Comment expliqueriez-vous l’écart de scolarisation entre filles et garçons dans votre

communauté ? 1.7. Votre communauté a-t-elle reçu des enfants déplacés ? 1.8. Quelles sont les raisons les plus fréquentes de déscolarisation ou de non scolarisation des

garçons/filles ? 1.9. Quel type d’appui à l’éducation, les écoles ou les communautés ont urgemment besoin ? 1.10. Quels sont les groupes d’enfants le plus souvent exclus du système éducatif ? Pourquoi ?

1.11. Que peut-on faire pour aider tous les enfants (filles/garçons) à aller à l’école ? 1.12. Selon vous, que peut-on faire pour améliorer l’accès et l’environnement d’apprentissage des filles

et des garçons à l’école ?

2. ENSEIGNANTS ET AUTRES PERSONNELS DE L’EDUCATION

2.1. Depuis le début de la crise, connaissez-vous des enseignants/tes qui ont arrêté de travailler ?

Pour quelles raisons ?

2.2. Existe-t-il un déficit en personnel enseignant dans les écoles de votre communauté ? 2.3. Ce déficit concerne-t-il plus les femmes ou les hommes ? 2.4. Que pensez-vous de la qualité des cours prodigués par les enseignants/tes ? 2.5. Les enseignants ou les enseignantes ici ont d’autres emplois ou activités en dehors de l’école ? Si

c’est le cas, est-ce que cela affecte leur performance comme enseignants ? 2.6. Les enseignants/tes de cette communauté ont-ils accès aux ressources de base suivantes :

logement, alimentation, eau ?

97

2.7. De quels types d’aide les enseignants de cette communauté ont-ils le plus besoin dans l’immédiat ?

2.8. Existe-t-il des besoins différenciés selon les femmes et les hommes enseignants dans les écoles ?

3. PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE

3.1. Existe-t-il des CGS, APE et AME dans les écoles ? sont-ils fonctionnels? 3.2. Quelles actions ont été ou peuvent-elles être entreprises par les écoles, les communautés ou les

associations scolaires pour face à l’impact de la crise sur l’éducation? 3.3. Quelles autres actions peuvent être entreprises par les écoles, les communautés ou les

associations scolaires pour faire face à l’impact de la crise sur l’éducation?

4. INTERVENTION 4.1. Votre communauté bénéficie-t-elle de l’appui d’une association, d’une ONG en matière

d’éducation ? Si oui, lesquelles ? et comment ?

4.2. Quelles associations/ONG apportent leurs appuis à cette communauté en matière d’éducation ? 4.3. Quels types d’appuis bénéficie cette communauté ?

GUIDE D’ENTRETIEN MEMBRES DES ONGs PARTENAIRES

Evaluation rapide des besoins en éducation (RNA) 1. ACCES ET ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE

o Combien d’écoles publiques fondamental 1 sont bénéficiaires des interventions de votre ONG/Association ?

o Dans votre zone d’intervention, combien d’écoles publiques fondamental 1 ont été affectées par la

crise/ le conflit ? o Quels sont les principaux dommages constatés au niveau de ces écoles, du fait de la crise ? o Combien d’écoles sont fermées au niveau de votre zone d’intervention ? Pourquoi ?

o Combien d’écoles ouvertes sont non fonctionnelles dans votre zone d’intervention ? pourquoi ? o Pensez-vous que la crise a affecté différemment les filles et les garçons au niveau des écoles ? o Comment l’effectif des élèves (filles et garçons) inscrits dans les écoles de votre zone

d’intervention a évolué avec la crise ? o Votre zone d’intervention a-t-elle connu des cas d’élèves déplacés du fait de la crise

(filles/garçons) ?

o Certaines écoles de votre zone d’intervention sont-elles inaccessibles ? Pour quelles raisons ? o Quelles sont les principales raisons de la déscolarisation et de la non scolarisation des

enfants dans votre zone d’intervention ?

o Quels sont les risques auxquels sont soumis les élèves (filles/garçons) et les enseignant(e)s

à l’école ?

sur le chemin de l’école ?

o Selon vous, de quel type d’appui à l’éducation, les écoles ou les communautés ont urgemment besoin ?

o Quels sont les principaux besoins en matière de WASH dans les écoles ? o Quelles sont vos suggestions pour l’accès des enfants à l’école et pour l’amélioration de

l’environnement d’apprentissage ?

ENSEIGNANTS ET AUTRES PERSONNELS DE L’EDUCATION

o Comment les enseignants de votre zone d’intervention ont-ils été affectés par la situation

d’urgence/ la crise récente (par ex. ils sont déplacés, ont peur de venir à l’école) ? o Quelles sont les principales raisons qui font que des enseignants (hommes et femmes) sont

absents ?

o Qu’est-ce qui les motive à continuer à enseigner ? o Quels sont les besoins en personnel enseignant (F/H) dans votre zone d’intervention ?

ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE

98

o Quels types d’interventions réalise votre ONG/Association dans le domaine de l’enseignement et

de l’apprentissage au bénéfice des enfants ? o Ces interventions ont-elles subi des dommages liés à l’avènement de la crise ? Si oui, lesquels ? o Les matériels didactiques ainsi que les manuels scolaires dans votre zone d’intervention sont-ils

genre sensibles ? o De quels types d’aide devraient bénéficier les enseignant(e)s urgemment ? o Les enseignant(e)s de votre zone d’intervention bénéficient-ils de supports psychologiques ?

Lesquels ? o Les élèves bénéficient-ils de supports psychologiques ? Lesquels ? o Selon vous que peut-on faire pour améliorer l’environnement et les conditions d’apprentissage

dans les écoles de votre zone d’intervention ?

INTERVENTION o Les écoles de votre zone d’intervention bénéficient-elles de l’appui d’autres ONG/associations ?

o Leurs interventions sont-elles complémentaires aux vôtres ? o Quelles sont vos suggestions pour une complémentarité des interventions entre les différentes

ONG/Associations dans votre zone d’intervention ?

GUIDE D’ENTRETIEN DES PERES ET MERES D’ENFANTS

Evaluation rapide des besoins en éducation (RNA)

1. ACCES ET ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE 1.1. Votre communauté a-t-elle été affectée par la crise/le conflit ?

1.2. Le conflit a-t-il influé différemment sur l’éducation de vos enfants filles et garçons ? Si oui, comment ? 1.3. Votre communauté reçoit-elle des enfants déplacés ? 1.4. Quelles étaient les structures éducatives disponibles dans votre communauté avant la crise (école

maternelle/ développement de la petite enfance, Ecole primaire, Ecole secondaire, Education non formelle) ? combien de chacune ?

1.5. Quels types de structures éducatives sont disponibles dans cette communauté après la crise (école

maternelle/ développement de la petite enfance, Ecole primaire, Ecole secondaire, Education non formelle) ? combien de chacune ?

1.6. L’environnement scolaire vous semble-t-il propice à l’éducation des enfants des deux sexes ?

1.7. Quelles sont les raisons qui expliqueraient la déscolarisation de certains enfants (garçons/filles) dans votre communauté ? (Crise, pression familiale, pauvreté, décision personnelle, distance, situation de handicap, etc.)

1.8. Quelles sont les raisons qui expliqueraient la non scolarisation de certains enfants (garçons/filles) dans votre communauté ? (Crise, pression familiale, pauvreté, décision personnelle, distance, situation de handicap, etc.)

1.9. Quelles conditions doivent être réunies pour que les enfants non scolarisés soient inscrits et que

les enfants déscolarisés retournent à l’école ? 1.10. (Si école détruite) Si l’école du village était réhabilitée, accepteriez-vous de laisser partir vos enfants

filles et garçons à l’école ? Si non, pourquoi ?

1.11. Seriez-vous inquiet d’envoyer vos enfants ou certains de vos enfants à l’école ? 1.12. Quels sont les risques encourus par les élèves filles ? les élèves garçons ? et les enseignant(e)s ?

à l’école ?

sur le chemin de l’école ? 1.13. Qu’est-ce qui est fait pour que les enfants soient en sécurité sur le chemin de l’école et à l’école

dans votre communauté ? 1.14. La crise a-t-elle exacerbé les situations suivantes envers les filles élèves ?

Violences sexuelles (viol, rapt etc.)

Grossesses précoces

Mariage forcé ou précoce

Déscolarisation

99

2. ENSEIGNANTS ET AUTRES PERSONNELS DE L’EDUCATION

2.1. Vos enfants scolarisés (Garçons/Filles) savent-ils

Lire ?

Ecrire ?

Calculer ?

2.2. Si non, pourquoi ? 2.3. Si vous deviez faire un choix, préféreriez-vous des enseignants ou des enseignantes pour la

scolarisation de vos enfants (F/G) ? Connaissez-vous des enseignants ou enseignantes ici qui ont

d’autres emplois ou activités en dehors de l’école ? Si oui, est-ce que cela affecte leur performance en tant qu’enseignant(e)s ?

3. PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE

3.1. Savez-vous si votre école dispose d’un CGS, d’une APE, d’une AME, ou d’une organisation des

élèves ? 3.2. Si oui, sont-ils fonctionnels ?

3.3. Que pensez-vous de ces organisations communautaires de base ? 3.4. Quelles actions ont été entreprises par les écoles, les communautés ou les associations scolaires

pour faire face à l’impact de la crise sur l’éducation ?

3.5. Votre communauté est-elle favorable à la scolarisation des enfants, particulièrement les filles ? 3.6. Etes-vous favorables à la scolarisation des enfants, particulièrement les filles ? 3.7. Existe-t-il des cantines scolaires et d’autres mesures visant à maintenir les enfants à l’école ?

3.8. Quelles actions peuvent être entreprises par les écoles, les communautés ou les associations scolaires pour faire face à l’impact de la crise sur l’éducation

3.9. En tant que pères/mères, que pouvez-vous faire/que faites-vous pour favoriser la scolarisation des

enfants, particulièrement celles des filles ?

4. INTERVENTION

4.1. Votre communauté bénéficie-t-elle de l’appui d’une association, d’une ONG en matière

d’éducation ? 4.2. Ces structures fournissent-elles des services destinés uniquement aux filles ?

5.6.3 Le questionnaire pour les Ecoles 0. Informations générales

Identification de l’entretien

1. Numéro du formulaire: _________ 2. Nom de l’enquêteur : _______________

3. Date de l’évaluation (jj/mm/aa) : ___/___/___ 4. Heure de début (hh/mn) : ___/___

Lieu de l’évaluation

5. Région: __________________________________________

6. Académie d’enseignement (AE) : __________________________________________ 7. Cercle : __________________________________________

8. Centre d’animation pédagogique (CAP): __________________________________________ 9. Commune : __________________________________________ 10. Village : __________________________________________

11. Coordonnés GPS du site : longitude : _______________ latitude : __________________

Renseignements sur l’école

12. Nom de l’école: ________________________________________________________

100

13. Nom du directeur : ____________________________________

14. Numéro de téléphone : _________________ou ___________________ 15. statut de l’école (publique, communautaire): ____________________________________

Source d’informations

16. Nom de la principale source d’informations utilisée : ______________________________________

17. Titre/ poste/ rôle de la source dans l’école : ______________________________________ 18. Numéro de téléphone de la source d’informations : _________________ou _____________________

1. Accès et environnement d’apprentissage

Sujet No Questions Catégories de réponses

Égalité d’accès

Fonctionnalité 1.1. L’école est-elle actuellement fonctionnelle ? 1. Oui 2. Non

1.2. Si non, depuis combien de temps l’école ne fonctionne pas?

|___|___| mois

1.3. Pour quelles raisons, l’école ne fonctionne-t-elle

pas ? (question à réponses multiples)

1. Les enseignants sont partis à

cause du conflit (insécurité) 2. Les élèves ne viennent plus à

cause du conflit (insécurité)

3. L’école est détruite par le conflit

4. L’école est inutilisable car

occupé par les groupes armés 5. Autres (à préciser)_______

1.4. A combien de kilomètres se trouve l’école

fonctionnelle la plus proche ?

|___|___| Km

Accessibilité 1.5. Votre école est-elle accessible par : A. Véhicule?

B. Seulement par pirogue/pinasse ? C. Seulement à pied ? D. Autre ?

1. Oui

2. Non

Inscription 1.6. Quel est l’effectif total des élèves de votre école (si l’école est non fonctionnelle, quel était l’effectif total

des élèves de votre école ?)

A. Garçons |___|

B. Filles |___|

C. Total |___|

1.7. Les élèves portent-ils des tenues scolaires ? 1. Oui 2. Non

Fréquentation 1.8. Depuis le début du conflit/crise, y a-t-il moins, plus ou autant d’élèves présents ? A. Garçons

B. Filles C. Total

1. Plus

2. Autant

3. Moins

Élèves déplacés 1.9. Si la réponse est plus, y a-t-il des élèves supplémentaires dans l’école à cause des récents déplacements de population ?

1. Oui 2. Non

Capacité d’absorption

1.10. Par rapport à sa capacité, comment l’école est-elle remplie ? Y-a-t-il peu d’enfants (sous-utilisée), l’effectif normal (à sa capacité) ou l’école a-t-elle trop

d’enfants (surchargées) ?

1. peu/ sous utilisée 2. Effectif normal/ à sa capacité 3. Trop/ surchargée

1.11. Des salles de classe sont-elles utilisées en roulement/double vacation dans l’école ?

1. Oui 2. Non

1.12. Combien de salles de classe sont utilisées en roulement/ double vacation ?

|___| salle(s) de classe

101

Sujet No Questions Catégories de réponses

1.13. Des salles de classe sont-elles utilisées pour accueillir

deux classes/double division dans l’école ?

1. Oui

2. Non

1.14. Combien de salles de classe sont utilisées pour accueillir deux classes/double division dans l’école ?

|___| salle(s) de classe

1.15. Pourquoi des classes sont utilisées en roulement/double vacation ou pour accueillir deux classes/double division dans l’école ? (Question à

réponses multiples) A. Nombre insuffisant de salles de classe

B. Certaines salles de classe sont détruites C. Déficit en personnel enseignant D. Equipements détruits/endommagés (tables

bancs, tableaux, etc.) E. Autres (préciser) ___________________

1. Oui

2. Non

Inclusion des enfants vulnérables

1.16. Des enfants de groupes vulnérables ou à risque fréquentent-ils cette école ?

A. Enfants handicapés B. Orphelins C. Enfants sans parent ni gardien D. Enfants plus âgés

E. Apprenantes enceintes et jeunes mères F. Groupes ethniques ou religieux minoritaires G. Élèves déplacés

H. Anciens combattants I. Autres (préciser) ___________________

1. Oui

2. Non

Efforts pour

aider les groupes/ apprenants

vulnérables

1.17. Votre école fait-elle des efforts pour aider les élèves

vulnérables à accéder, participer et/ou rester à l’école ?

A. Surveillance de la protection des enfants B. Alimentation à l’école

C. Fourniture de matériel sanitaire pour les filles D. Fourniture d’uniformes ou de vêtements E. Bourses ou exonération des frais de scolarité

F. Emploi du temps flexible G. Classes séparées pour les apprenants plus âgés H. Suivi de l’abandon scolaire

I. Cours « de rattrapage » ou accélérés J. Services de garderie pour les enfants ou

disposition pour le développement de la petite

enfance K. Autres ? (préciser) __________________

1. Oui

2. Non

Protection et bien-être

Distance 1.18. Quelle est la distance maximale que les élèves doivent parcourir pour venir à l’école ?

|___|___| kms

1.19. Depuis la crise/ l’urgence, y a-t-il des enfants qui doivent maintenant venir d’un endroit plus éloigné

de l’école ?

1. Oui 2. Non

Sécurité du site 1.20.

L’école dispose-t-elle d’un plan de sécurité ?

1. Oui

2. Non

102

Sujet No Questions Catégories de réponses

1.21. Y a-t-il des mines terrestres et/ ou des restes

d'explosifs de guerre dans la zone/ le site de l’école ou aux alentours ?

1. Oui

2. Non

1.22. Le site de l’école a-t-il été nettoyé de tous morceaux

de verre ou objets coupants ? (Observez le site de l’école pour voir s’il y a des objets de ce type.)

1. Oui

2. Non

1.23. Le site de l’école est-il clôturé (Observez le site de l’école pour vérifier la réponse.)

1. Oui 2. Non

1.24. La clôture de l'école est-elle en bonne état? 1. Oui 2. Non

Infrastructure

Capacité des

salles de classe 1.25. Combien de salles de classe y a-t-il dans l’école ?

|___||___| Nb. de salles de

classe

1.26. Toutes les salles de classe sont-elles munies de rampes d’accès pour handicapés moteurs ?

1. Oui 2. Non

1.27.

Si l’école est fonctionnelle, en moyenne, combien d’élèves y-a-t-il dans chaque classe actuellement pour la :

A. Première année? B. Deuxième année? C. Troisième année?

D. Quatrième année? E. Cinquième année? F. Sixième année?

(Demandez au répondant)

|___| Nb. d’élèves par classe |___| Nb. d’élèves par classe |___| Nb. d’élèves par classe

|___| Nb. d’élèves par classe |___| Nb. d’élèves par classe |___| Nb. d’élèves par classe

Autres

infrastructures 1.28. Y-a-t-il une direction à l’école ? 1. Oui

2. Non

1.29. Y-a-t-il une bibliothèque à l’école ? 1. Oui 2. Non

1.30. Y-a-t-il un espace vert à l'école ? 1. Oui 2. Non

État de l’école 1.31. Combien des salles de classe ont été

endommagées/détruites dans le conflit récent ?(Observez l’état des salles de classe.)

|___|

Nb. de salles de classe endommagées/détruites

Types d’installation

1.32. Si l’école est fonctionnelle, certaines des classes en fonctionnement se trouvent-elles dans des structures

temporaires (par ex. des tentes, des bâtiments de fortune, sous un arbre) ?

1. Oui 2. Non

1.33. Si oui, combien ?

|___| Nb. de classes dans des

structures temporaires

1.34. Dans quels états sont les salles de classe, la direction et la bibliothèque de l’école (donnez le nombre)?

Bon état État passable Mauvais état Total

Dur

Semi dur

Banco

Autres (à préciser)

Total

1.35. Dans quels états sont les murs, les toits, les portes, les fenêtres et la peinture des salles de

classe, de la direction et de la bibliothèque à l’école (donnez le nombre)?

103

Sujet No Questions Catégories de réponses

Bon état État passable Mauvais état TOTAL

Murs

Toits

Portes

Fenêtres

Peinture

TOTAL

Mobilier 1.36. Dans quel état est le mobilier de l’école (Indiquez le nombre) ?

Bon

état

État

passable

Mauvais

état TOTAL

Table banc

Tableau mural

Tableau à chevalet

Chaise/Tabouret du Maître

Bureau du Maitre

Armoire

Chaise du directeur

Bureau du directeur

Étagère bibliothèque

Autres (à préciser)

TOTAL

Eau 1.37. L’école a-t-elle accès à une source d’eau potable en son sein ou dans les environs proches (moins de 100

m) ?

1. Oui 2. Non

1.38. Combien de temps faut-il pour aller à la source

d’eau, prendre de l’eau et revenir à l’école ?

1. Moins de 10 minutes

2. Entre 10 et 30 minutes 3. Plus de 30 minutes

Electricité 1.39. L’école est-elle électrifiée ?

1. Oui 2. Non

1.40.

Les salles de classes sont-elles ventilées ?

1. Oui

2. Non

1.41.

Les coupures d’électricité sont-elles fréquentes ?

1. Oui

2. Non

Latrines/ toilettes

1.42. Combien de latrines ou toilettes en état de fonctionnement y a-t-il à l’école ?

(En état de fonctionnement signifie que les latrines sont utilisées et fonctionnent sans danger.)

|___| Nb. de latrines en état de fonctionnement (Si la réponse est zéro, passez les autres

questions sur les latrines/ toilettes)

1.43. Y a-t-il des latrines géographiquement séparées ? A. Les élèves filles et garçons ?

B. Les enseignants et les élèves ? C. Les enseignants et les enseignantes ?

(Observez : Demandez à voir les latrines pour les différents groupes.)

1. Oui

2. Non

1.44. Certaines latrines sont-elles accessibles pour des

personnes handicapées? (Observez : Les latrines devraient avoir des ouvertures larges pour que des personnes utilisant des béquilles ou

un fauteuil roulant puissent entrer ; elles ne devraient pas avoir de marches ni de pentes raides à leur entrée ; il ne devrait pas y avoir de gravats ni de surfaces irrégulières.)

1. Oui

2. Non

104

Sujet No Questions Catégories de réponses

1.45. Dans quels états sont les latrines dans l’école (Indiquez le nombre) ?

Bon état État

passable Mauvais

état TOTAL

Latrines garçons

Latrines filles

Latrines Spécif. Handicapés

Latrines enseignants

Latrines

TOTAL

Hygiène et

assainisse ment

1.46. Y a-t-il des kits de lavage des mains à l’intérieur ou à

côté des latrines ? (Observez. Demandez à voir les installations.)

1. Oui

2. Non

1.47. Y a-t-il des excréments humains dans la cour de l’école ? (Observez les endroits évidents où les gens pourraient

aller pour déféquer. On ne comptera pas les excréments qui ont clairement été déposés il y a plus de quelques jours. Seuls les excréments déposés récemment indiquent

un problème actuel d’accès aux toilettes.)

1. Oui 2. Non

1.48. Y a-t-il des excréments d’animaux dans a cour de l’école ?

1. Oui 2. Non

Soins de santé primaire

1.49. L’école dispose-t-elle d’une infirmerie fonctionnelle? 1. Oui 2. Non

1.50. À combien de minutes de marche se trouve l’établissement de santé le plus proche ?

|___| minutes

1.51. L’école/ espace d’apprentissage a-t-il des installations

de base pour les premiers soins ? (Observez : Il devrait y avoir une trousse de premiers soins utilisable, avec des pansements, bandages et gazes propres.)

1. Oui

2. Non

1.52. Y a-t-il des enseignants formés à l’utilisation de la trousse de premiers soins ?

1. Oui 2. Non

Nutrition 1.53. Existe-t-il une cantine à l’école 1. Oui 2. Non

Appui psychosocial

1.54. L’école a-t-elle un conseiller scolaire ou une personne désignée pour fournir un accompagnement ou des conseils aux apprenants ?

1. Oui 2. Non

1.55. Y a-t-il des services d’appui psychosocial ou de santé mentale disponible pour les élèves (pour les aider à

faire face à des problèmes tels que la peur et le traumatisme) ?

1. Oui 2. Non

1.56. Les élèves sont-ils référés à ces services de santé ou

d’appui psychosocial s’ils ont besoin de soins ou d’un traitement ?

1. Oui

2. Non

1.57. Les élèves qui sont victimes d’abus sexuels sont-ils orientés vers des services spécialisés pour des soins et un traitement ?

1. Oui 2. Non

105

Sujet No Questions Catégories de réponses

Commentaires et autres informations sur les questions relatives à l’accès et à l’environnement

d’apprentissage :

2. Enseignement et apprentissage

Sujet No Questions Catégories de réponses

Programme scolaire

Perte de matériel

scolaire

2.1. Du matériel d’enseignement et d’apprentissage (guide, matériels didactiques, manuels scolaires) de l’école a-t-

il été endommagé ou perdu à la suite du récent conflit/ crise ? Si oui, quelle proportion ?

1. Pas/ peu (0–25%) 2. Un peu (26–50%)

3. Beaucoup (51–75%) 4. Presque tout/ tout

(76–100%)

Matériel d’enseignem

ent

2.2. Combien d’enseignants de l’école disposent de tout un jet de guides d’apprentissage et de matériels

didactiques ?

1. Pas/ peu (0–25%) 2. Un peu (26–50%)

3. Beaucoup (51–75%) 4. Presque tous/ tous

(76–100%)

2.3. Les enseignants de l’école utilisent-ils des supports pédagogiques ?

1. Oui 2. Non

Matériel d’apprentiss

age

2.4. De combien de manuels scolaires en lecture et en mathématiques dispose chaque élève dans l’école ?

I__I Nb. de manuels scolaires par

élève en lecture I__I Nb. de manuels scolaires par élève en mathématiques

2.5. Chaque enfant disposait-t-il d’un stylo ou d’un crayon pour écrire, l’année scolaire écoulée ?

1. Oui 2. Non

Enseignement

Interruption de

l’apprentissage

2.6. L’école a-t-elle cessé ses activités (c.-à-d. est-elle fermée) pour une durée quelconque du fait de

l’urgence/ la crise récente ? Si oui, combien de temps ?

I___I Nb. de jours

Temps passé au travail

2.7. Combien d’heures par jour les élèves passent-ils à l’école (horaires actuels de fonctionnement de l’école) ?

I___I Nb. d’heures

2.8. Sur ce temps, combien est réellement passé à l’enseignement et à l’apprentissage (par opposition aux tâches administratives, au passage d’une activité à

l’autre et à l’attente) ? Donnez une estimation.

1. Pas/ peu (0–25%) 2. Un peu (26–50%) 3. Beaucoup (51–75%)

4. Presque tout/ tout (76–100%)

Commentaires et autres informations sur les questions relatives à l’enseignement et l’apprentissage :

106

3. Enseignants et autres personnels de l’éducation

Sujet No Questions Catégories de réponses

Personnel enseignant

Nombre d’enseignants

3.1. Combien d’enseignants travaillaient dans l’école avant la situation d’urgence ?

A. Hommes |___|

Nb.

B. Femmes |___|

Nb.

C. Total |___|

Nb.

3.2. Combien d’enseignants ont été affectés par la

situation d’urgence et ne peuvent plus travailler maintenant ?

A. Hommes

|___| Nb.

B. Femmes

|___| Nb.

C. Total

|___| Nb.

3.3. Combien d’enseignants travaillent actuellement à l’école (hommes, femmes, total) ?

A. Hommes |___| Nb.

B. Femmes |___| Nb.

C. Total |___| Nb.

3.4. Quel est le besoin en personnel enseignant

dans l’école ?

|___| Nb.d’enseignant

Absentéisme des

enseignants

3.5. Depuis l’urgence/ la crise, les enseignants sont-ils absents plus, moins ou autant

qu’avant ?

A. Hommes Moins

Autant Plus

B. Femmes Moins

Autant Plus

C.Total Moins

Autant Plus

3.6. Que fait-on avec les classes quand les enseignants sont absents ?

(Cochez toutes les réponses mentionnées.)

1. On utilise des remplaçants 2. On combine des classes 3. On laisse les élèves travailler sans

surveillance 4. On renvoie les élèves chez eux 5. Autre (préciser) ________

Qualification des

enseignants

3.7. Combien d’enseignants sont sortant des IFM ?

A. Hommes |___|

Nb.

B. Femmes |___|

Nb.

C.Total |___|

Nb.

3.8. Sur les « enseignants non sortant des IFM »,

combien ont bénéficié de dix jours complets, ou plus, de formation à l’enseignement ?

A. Hommes

|___| Nb.

B. Femmes

|___| Nb.

C. Total

|___| Nb.

3.9. Combien d’enseignants qui travaillent dans

l’école sont officiellement enregistrés auprès du gouvernement/ des autorités chargées de l’éducation/ des collectivités territoriales?

A. Hommes

|___| Nb.

B. Femmes

|___| Nb.

C. Total

|___| Nb.

Appui et formation

Appui psycho-social

3.10. Y a-t-il des services d’appui psychosocial ou de santé mentale disponible pour les enseignants (pour les aider à faire face à des

problèmes tels que la tristesse et le stress) ?

1. Oui 2. Non

Formation

continue et appui sur le lieu de travail

3.11. Les enseignants de cette école ont-ils reçu

une formation continue ces six derniers mois ?

1. Oui

2. Non

3.12. Durant les six derniers mois, cette école a-t- 1. Oui

107

Sujet No Questions Catégories de réponses

elle reçu la visite d’un conseiller pédagogique

ou d’un autre fonctionnaire de l’éducation?

2. Non

3.13. Y a-t-il au sein de l’école un mécanisme d’auto

formation des enseignants ?

Communauté d’apprentissage des maitres

(CA) Autres à préciser_____________

Gestion de

l’école

3.14. Y a-t-il des réunions régulières du personnel

de l’école ? (Regardez les comptes rendus pour vérifier

l’existence de ces réunions.)

1. Oui

2. Non

3.15. L’école fait-elle des évaluations régulières de

la performance du personnel ? (Note : Celles-ci ont généralement lieu une fois

par an. Regardez les archives de l’école pour vérifier que les évaluations ont été faites.)

1. Oui

2. Non

Commentaires et autres informations sur les questions relatives aux enseignants et autres personnels de l’éducation :

4. Politique éducative et coordination

Sujet No Questions Catégories de réponses

Coordination

Capacités du gouvernement

4.1. Les fonctionnaires locaux de l’éducation ont-ils pu atteindre et soutenir l’école depuis le début de la crise/ situation d’urgence ?

1. Oui 2. Non

4.2. L’école a-t-il reçu la visite d’un représentant de la mairie depuis le début de la crise ?

1. Oui 2. Non

Évaluations

des besoins

4.3. Est-ce que des ONG sont venues ici pour

discuter de la situation de l’éducation ou des besoins de cette école ? Si oui, qui ?

1. Oui (préciser qui)

______________________ 2. Non

Assistance fournie

4.4. Les élèves de l’école ont-ils reçu certaines des aides suivantes ? Si oui, de qui ?

A. Matériel éducatif (par ex. manuels scolaires) B. Tentes écoles C. Formation des enseignants D. Autre (préciser) _____________________

1. Oui

2. Non

Commentaires et autres informations sur les questions relatives à la politique éducative et à la coordination :

108

5. Participation communautaire

Sujet No Questions Catégories de réponses

Participation

Communauté 5.1.

L’école a-t-elle reçu des appuis/des aides de la

communauté ?

1. Oui

2. Non

5.2. De quels types d’appui/d’aide s’agit-il ?

Existence de CGS fonctionnels

5.3. L’école a-t-elle un Comité de Gestion Scolaire ?

1. Oui 2. Non

5.4. Si oui, à quand remonte la dernière réunion du CGS?

__ __/__ __/__ __ (jj/mm/aa)

Membres du CGS 5.5. Lesquels des groupes suivants sont représentés

au CGS ? A. Enseignants

B. Directeur C. Autres personnels de l’école D. Autorités communautaires

E. Représentants des parents F. Femmes G. Élèves

H. Autres (préciser) __________________

1. Oui

2. Non

Rôle des parents

d’élèves dans le CGS

5.6. Quel rôle ont les représentants des parents

d’élèves dans la prise de décision au niveau du CGS?

(Ne cochez qu’une seule réponse.)

1. Ils sont seulement

informés des décisions prises

2. Ils expliquent les

besoins/ difficultés 3. Ils participent aux

décisions

Existence d’APE fonctionnels

5.7.

L’école a-t-elle une association des parents d’élèves (APE) ?

1. Oui 2. Non

5.8. Si oui, à quand remonte la dernière réunion de l’APE?

__ __/__ __/__ __ (jj/mm/aa)

Existence d’AME

fonctionnels

5.9. L’école a-t-elle une association des mères d’élèves (AME) ?

1. Oui

2. Non

5.10. Si oui, à quand remonte la dernière réunion de l’AME?

__ __/__ __/__ __ (jj/mm/aa)

Commentaires et autres informations sur les questions relatives à la participation communautaire :

Informations ou commentaires généraux ou supplémentaires relatifs à cette enquête sur l’école :