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Projet d'agglomération 2020

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Projet d'agglomération 2020 de la Communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard

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Page 1: Projet d'agglomération 2020

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Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard8, avenue des Alliés25 200 Montbéliardwww.agglo-montbeliard.fr

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Construire ensemble

un futur durable

Pays de MontbéliardProjet d’agglomération 2020

Page 3: Projet d'agglomération 2020

Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération •••• 3

Sommaire

Les dates clefs 5Notre démarche : une autre conception de l’action publique 6Pays de Montbéliard 2020 : un futur partagé 10Les atouts et faiblesses du Pays de Montbéliard 13

Faire du Pays de Montbéliard une éco-agglomération 15I. Urbaniser autrement : dessiner demain une agglomération pour tous 17II. Des transports qui changent la vie 21III. À chacun son logement : habiter le pays de Montbéliard 24IV. L’environnement : la nature en ville 26V. Une politique énergétique exemplaire 29

Agenda 21 et plan climat 30Quelques définitions, qu’est-ce que ? 31

Offrir à chacun des conditions d’épanouissement et de bien vivre 35I. La culture : réveiller le territoire 37II. Un territoire de sport 40III. Les services publics à l’enfance : une politique d’agglomération 42IV. La jeunesse, force d’avenir et de développement pour l’agglomération 44V. Assurer l’accès de tous à des soins de qualité 47VI. Un territoire solidaire 48VII. Les services publics nos biens communs 50

Réussir une nouvelle économie 53I. Construire une offre territoriale globale et attractive 56II. Conforter l’excellence de l’industrie automobile 58III. Nouveaux marchés et emplois de service : des opportunités considérables 61IV. Le tourisme et la valorisation du patrimoine 65V. L’enseignement supérieur et la formation permanente 67

Un Pays de Montbéliard uni au cœur d’une Aire Urbaine refondée 73I. Faire évoluer les compétences de l’agglomération 76II. Redéfinir les mécanismes de solidarité avec les communes 77III. Développer des outils et services partagés 78IV. Associer les communes aux politiques d’agglomération 78V. Organiser la concertation avec la société civile 78VI. Une Aire Urbaine Belfort-Montbéliard- Héricourt : un territoire de projet 79VII. Relations avec les communautés de communes voisines 80VIII. Le Pays de Montbéliard au sein de la Franche Comté

et de la Métropole Rhin Rhône 80

Le projet, mode d’emploi 81

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4 •••• Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération

ès mon élection à la présidence de la CAPM en avril 2008, j’ai annoncé avec la nouvellemajorité ma volonté de bâtir un projet pour l’horizon 2020. Nous avons voulu une démarcheparticipative et démocratique, associant l’ensemble des acteurs et des habitants du Pays deMontbéliard. Il s’agissait de créer une dynamique nouvelle, populaire, de rapprocher lescitoyens de l’agglomération et de ses élus. L’ambition était forte : donner un souffle, dessinerune vision, ouvrir des perspectives pour ce Pays de Montbéliard que nous aimons, qui connaît

des difficultés, qui doit retrouver la confiance et se forger un nouvel avenir.

L’adhésion à cette démarche a été forte, elle a dépassé nos attentes. La population s’est impliquée :4 700 réponses à un questionnaire lancé avec la Sofres, 1 800 contributions citoyennes, des milliers departicipants aux nombreuses réunions publiques, conférences, séminaires organisés depuis le début decette réflexion… De nombreux partenaires se sont associés à nos travaux : le Cabinet Futuribles, premierspécialiste français de la prospective, l’Agence de Développement et d’Urbanisme (ADU), la Chambre deCommerce et d’Industrie (CCI), le Conseil de développement, des groupes de travail, des acteurs sociaux….Les contributions recueillies, ainsi que le travail des services de la CAPM, qui se sont investis sans compterdans la démarche et que je remercie de leur implication, représentent plusieurs centaines de pages. Cetteméthode a permis de mettre le Pays de Montbéliard en mouvement : ce projet est une œuvre collective,coproduite démocratiquement. C’est en soi une preuve de changement.

Mais le vrai changement, celui que vous attendez, est le contenu du projet lui-même. Notre ambition, lamienne, est de donner envie à chacun de s’inscrire dans la perspective de la création d’une nouvelleagglomération dans les quinze années à venir, une agglomération plus forte, plus écologique, plus solidaire,plus unie. Quinze ans, c’est court dans la gestion publique, c’est long pour le citoyen, j’en suis conscient.C’est pourquoi on trouve ici à la fois une vision pour l’avenir et des projets pour le court terme, voire le trèscourt terme. Le changement, je m’y engage, sera visible, fort et rapide.

En réalité, c’est une nouvelle Communauté d’agglomération – elle aura d’ailleurs un autre nom – que jevous propose de construire ensemble. Nous avons des atouts, uniques : une identité forte et ancrée, forgéepar l’histoire humaine et industrielle du Pays de Montbéliard, la qualité et l’attachement à ce territoire deshommes et des femmes qui y vivent. Nous sommes une terre d’excellence industrielle, autour de la filièreautomobile. Nous sommes inscrits au cœur de l’Europe, nous pouvons peser, avec nos voisins de Belfortet d’Héricourt, au sein d’une « Aire Urbaine » de 300 000 habitants. Enfin, la nature dans la ville, ainsi quede grandes richesses environnementales et paysagères, consolident le socle « vert » du Pays de Montbéliard.Nous sommes également, chacun le sait, confrontés à une crise, et plus encore à une mutation économique,écologique, sociale, qui peuvent être source de déstabilisation, mais qui nous donnent aussi l’opportunitéd’un nouveau départ. La Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard est puissante, elle a déjàbeaucoup fait. Ce dont nous souffrons, c’est d’un émiettement, d’une fragmentation des politiquespubliques, qui ne nous permettent pas d’agir avec suffisamment de cohérence et de cohésion. La CAPMnouvelle qui se dessine dans ce projet veut, précisément, être l’outil de cette cohérence, aux côtés et auservice de nos 29 communes.

Oui, ce projet affiche une véritable ambition. Celle d’un nouveau modèle de vie et de développement, quiconjugue économie, solidarité, environnement, habitat, mobilité et aménagements urbains. Ce projet est levôtre. Ensemble, nous allons construire l’avenir du Pays de Montbéliard.

C’est à cette grande aventure que je vous invite.

DPierre MoscoviciDéputé du Doubs

Président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard

édito

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Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération •••• 5

Les dates clésLa communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard s’est engagée depuis juillet 2008, autravers des « Etats généraux du Futur », dans une démarche d’élaboration du projet d’agglomérationdu Pays de Montbéliard à l’horizon 2020. Nous vous en livrons les principales dates clefs.

Consultation citoyenne en collaboration avec TNS SOFRES• 27 novembre 2008 : soirée de lancement à la MALS Sochaux• 27 novembre 2008 – 15 janvier 2009 : retour des questionnaires citoyen etcontributions• 12 février 2009 : restitution du questionnaire à la Filature Audincourt, avec BriceTeinturier, directeur général adjoint de TNS-SOFRES

Démarche prospective animée par le cabinet Futuribles Séminaires :

• 17 décembre 2008 : diagnostic et enjeux – présentation par l’ADU du diagnosticdu territoire

• 3 février 2009 : les scénarios• 10 mars 2009 : les défis• 16 avril 2009 : les politiques

Ateliers :• 21 janvier 2009 : les micro-scénarios• 18 février 2009 : les scénarios et défis • 24 mars 2009 : les défis : Qui ? Comment ?

Séminaires des élus communautaires• Juillet 2008 : lancement du projet d'agglomération • 8 novembre 2008 : présentation de la démarche globale du projet d'agglomération• 7 février 2009 : restitution enquête TNS-SOFRES ; point sur l'avancement du projet• 30 mai 2009 : présentation du pré-projet • 4 juin 2009 : réunion de l’ensemble des élus des communes

Auditions société civile• 5 mars 2009 : Conseil de développement du Pays de Montbéliard• 26 mars 2009 : Chambre de commerce et d’industrie du Doubs

Réunions de travail thématiques • 18 avril 2009 : séminaire de travail sur la culture• 28 mai 2009 : séminaire de travail sur la jeunesse

Conférences-débats • 9 mars 2009 : séminaire/conférence : « Les grandes tendances externes, économiques,géopolitiques, françaises et internationales, susceptibles d'impacter le territoire de laCAPM » avec Hugues de Jouvenel, Directeur général de Futuribles

• 8 avril 2009 : conférence « Changement climatique, effet de serre, crise énergétique :construire aujourd'hui la ville de demain » par Gérard Magnin, directeur de l’associationEnergie Cités, et Jo Spiegel, Président de la communauté d’agglomération de MulhouseSud Alsace (CAMSA)

• 24 avril 2009 : conférence « Les solidarités face à la pauvreté », par Michel Wieviorka,professeur à l’Ecole des hautes études scientifiques et sociales (EHESS)

• 15 mai 2009 : conférence « Les entreprises et les collectivités face à leurs responsabilitéssociales et environnementale », par Nicole Notat, Présidente de Vigeo

Réunions-débats de présentation du pré-projet• 5 juin 2009 à Montbéliard• 11 juin 2009 à Grand-Charmont• 18 juin 2009 à Etupes• 25 juin 2009 à Seloncourt

Assemblée communautaire : adoption du Projet• 2 juillet 2009 – Montbéliard

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6 •••• Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération

Notre démarche : une autre conception de l’action publiqueÉcrire le projet d’agglomération, c’est écrire lespages d’une action publique alternative. Ladémarche par ticipative, qui préside à sonélaboration, témoigne en ef fet d’une volonténouvelle d'organiser le débat et l'action publique.Objectif : définir et mettre en œuvre des politiquesplus en phase avec les besoins des habitants etavec la lecture qu’ils font de notre territoire.Concrètement, cette première expérience dans lePays de Montbéliard a permis, permet et permettrad’associer les citoyens et les acteurs de la sociétécivile à la décision politique. Car, un projet réussiest toujours un projet partagé. La démarcheprospective engagée consistait ainsi à épauler laCommunauté d’Agglomération du Pays deMontbéliard (CAPM), et l’ensemble de sespartenaires, dans la construction et la matéria -lisation d’une vision de développement stratégique.

La « consultation citoyenne Pays de Montbéliard 2020 », un appel impérieux à l’action publique Les habitants du Pays de Montbéliard ont largement répondu, en novembre2008, à la consultation citoyenne, initiée par la CAPM en lien avec TNS-SOFRES.L’adhésion à la démarche, forte, a répondu aux attentes.

Plus de 800 personnes étaient présentes lors de la soirée de lancement àla MALS à Sochaux, tout autant à Audincourt pour la soirée de restitutionen présence de Brice Teinturier, directeur général adjoint de TNS-SOFRES.

4 700 personnes ont répondu au questionnaire. Plus de 1 800 contributionsont été recueillies.

• L’avis des habitants du Pays de Montbéliard

La restitution des résultats témoigne d’abord d’un grand attachement deshabitants au Pays de Montbéliard. Plusieurs éléments saillants incarnent cesentiment d’appartenance. Peugeot, le FCSM, les grands événementsfestifs, le patrimoine, la qualité de vie et l’environnement apparaissentcomme des éléments clés de l’imaginaire et du vécu collectif local.Parallèlement, la population pointe des incertitudes et des préoccupations,liées à la situation économique, l’emploi, l’éducation, la santé, lescommerces et la sécurité.

L’emploi, l’environnement et la solidarité sont au cœur des priorités citéespar les répondants. Plus précisément, les demandes émergentess’articulent autour de :

• l’emploi :- arrivée de nouvelles entreprises et avenir de l’industrie automobile ;- conforter les activités industrielles (automobile, sous-traitance) ;- diversification autour de la filière automobile par l’innovation.

Brice Teinturier, directeurgénéral de TNS-Sofres

La Filature d’Audincourt, le 12 février 2009, pour la restitution de la consultation citoyenne

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Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération •••• 7

• l’environnement : - les luttes contre les nuisances ;- la maîtrise de la consommation d’énergie et de la production desdéchets ;- le développement de l’écocitoyenneté.

• la solidarité :- la lutte contre la pauvreté ;- le développement de l’aide aux personnes âgées dépendantes.

• l’action publique de la CAPM :- soutenir les emplois industriels ;- défendre les services publics.

(Extraits de la présentation TNS-SOFRES en ligne sur www.pays-montbeliard-2020.fr )

• L’écoute et le dialogue avec la société civile

De manière à nourrir le projet d’agglomération, le président Pierre Moscovicia également sollicité le Conseil de développement du Pays de Montbéliard,dont les réflexions et les propositions ont été transmises à l’ensembledes élus communautaires (« Rapport d’étape et contributions du Conseil dedéveloppement au projet d’agglomération 2020 », en ligne sur www.pays-montbeliard-2020.fr).

La Chambre de commerce et d’industrie du Doubs a également participé àce travail collectif. Sa contribution s’articule autour de cinq variables :nombre et taille des entre prises ; diversification sectorielle ; cultureentrepreneuriale ; réseaux et modes de transport ; image du territoire etattractivité. À partir de cette grille de lecture, la CCI identifie 20 enjeux etétablit une série de propositions (« Projet 2020 : 20 enjeux clés pourl’économie du Pays de Montbéliard », en ligne sur www.pays-montbeliard-2020.fr).

Des contributions complémentaires, émanant d’autres membres de lasociété civile (acteurs sociaux, associations, médecins), ont encore étofféle projet d’agglomération.

La démarche prospective : des hypothèses pour l’avenir duPays de MontbéliardSur le plan méthodologique, la CAPM s’est appuyée sur le cabinet Futuribles,premier spécialiste français de la prospective. Des documents opération nelsont ainsi servi de base de travail tels que : le SCOT (Schéma de CohérenceTerritoriale), le CIUCS (Contrat Intercommunal Urbain de Cohésion Sociale),le PLH (Plan Local de l’Habitat), les notes économiques, le PDU (Plan deDéplacement Urbain), l’Infrastructure ver te et bleue, et la Char te del’environnement.

Plus d’une centaine de représentants du monde économique et social,d’élus et de techniciens de l’agglomération ont participé aux séminaires etaux ateliers. À partir de plusieurs hypothèses, quatre grands scénariosont émergé.

Le premier scénario tendanciel, désigné sous l’intitulé « Le Pays deMontbéliard en friche », a été unanimement rejeté. Quant aux trois autres

Retrouvez la contribution du Conseil de Développement et de la Chambre de commerceet d’industrie sur www.pays-montbeliard-2020.fr

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8 •••• Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération

scénarios identifiés, ils ont permis de cerner les enjeux et de déterminer lesleviers indispensables à une reconquête de l’avenir :

- réussir la diversification économique ;- renforcer les coopérations territoriales aux différentes échelles ; - conforter l’attractivité du Pays de Montbéliard.

• « Le Pays de Montbéliard en friche », scénario unanimement rejetéCe scénario inacceptable tablait en effet sur un territoire et une populationdémobilisés et résignés face à la crise automobile. Dans ce cas, le déclindémographique l’emporte. La diversification économique échoue, déstabi -lisant de fait le corps social. L’action publique de la CAPM ne parvient pasà juguler l’émiettement territorial. Les politiques menées pâtissent d’unefaible cohésion communautaire. La richesse du territoire – diversitéhumaine, culturelle, paysagère – se détériore. Un tel scénario, stérilisant,passif et manichéen, appelait des alternatives.

• Trois scénarios alternatifs porteurs d’enjeux communs ambitieux etfédérateurs pour la construction de l’avenir du Pays de Montbéliard

• Réussir la diversité économique- plutôt avec, que sans PSA ;- en se fondant sur les compétenceslocales ;- en gérant les incertitudes sur la péren -nité de la filière automobile.

• Renforcer les coopérations territorialesaux différentes échelles- au sein de la CAPM ;- avec les communautés de communes ;- à l’échelle de l’Aire Urbaine.

•Renforcer l’attractivité du Pays deMontbéliard- en protégeant et en valorisant le cadrede vie ;- grâce à des projets exemplaires (sur lamobilité, sur la ville durable, etc.) ;- en développant des offres de logement etde structures pour les classes moyennes.

Notre démarche : le gage d’une réussite durableCette nouvelle méthode de travail, adossée à une participation citoyenned’ampleur et de qualité, traduit à elle seule la volonté de coproductiondémocratique du projet final. Car ce document ne relève pas d’un énièmerapport technocratique, élaboré à huis clos entre « experts ». Ce projetd’agglomération découle bien plutôt d’une mobilisation forte et d’une

Montbéliard, 18 février 2009 : séminaire de prospective avec Futuribles

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Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération •••• 9

implication réelle des citoyens et des partenaires de la CAPM. Il s’appuietout autant sur une analyse globale, nécessaire à la bonne compréhensiondes enjeux du territoire, que sur les centaines de pages de contributionscollectées auprès des citoyens, des acteurs et des techniciens du Pays deMontbéliard. Au final, cette approche dessine les lignes de force du projetd’agglo mé ration vers un avenir commun, et pose les bases d’un projetpartagé, gage d’une réussite durable.

Réclamée par de nombreuses contributions citoyennes, cette démarchedoit se poursuivre au-delà même de l’adoption du projet d’agglo mé ration.Nombre d’actions décrites dans ce document feront l’objet deconcertation et de dialogue pour leur mise en œuvre avec les habitants,les acteurs, les associations, les communes. Selon les mêmes principes,l’évaluation et l’observation des engagements pris seront attentivementsuivies. L’associa tion des acteurs de la société civile et de la populationaux grands projets de l’agglomé ration se poursuivra tout au long dumandat.

Une démarche de concertationamenée à se prolonger

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10 •••• Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération

Le Pays de Montbéliard à l’heure des choixRaconter l’histoire du Pays de Montbéliard, c’est d’abord raconter celle d’un territoire d’exception. LePays de Montbéliard porte en lui une aventure industrielle hors du commun, intimement liée audéveloppement de l’automobile et de Peugeot. Cette saga imprègne fortement son histoire économique etsociale, son territoire, les femmes et les hommes qui y vivent et y travaillent. Sur le plan géographique etnaturel, la richesse de ses paysages, de ses vallées et de ses cours d’eau, sa diversité environnementaleainsi que sa position stratégique au carrefour de grands axes européens représentent également autantd’atouts originaux, marqueurs d’une identité singulière.

Néanmoins, au fil des ans, le Pays de Montbéliard n’a pas su prendre toute la mesure des évolutions del’industrie automobile, en grande partie à l’origine de son aménagement urbain. Depuis plusieurs années,les effectifs dans ce secteur voient en effet augmenter le nombre de cadres et diminuer la part des ouvriers.L’incertitude professionnelle et le développement de la précarité pèsent par ailleurs lourdement sur leséquilibres sociaux locaux.

Parallèlement, la perte d’habitants enregistrée par le Pays de Montbéliard s’affirme comme une tendancelourde, alors que la population reste stable sur l’ensemble de l’Aire Urbaine.

Dans le même temps, l’évolution des modes de vie entraîne de nouveaux besoins en matière de logements,de mobilité et de services. À ce titre, l’attractivité du Pays de Montbéliard reste faible. Autrement dit, lesemplois créés aujourd’hui sur place ne débouchent pas forcément sur l’installation d’habitants supplé -mentaires demain. Quant aux jeunes, le territoire ne parvient pas suffisamment à les convaincre de tenterleur chance sur place.

Sur le plan environnemental, l’émiettement du Pays de Montbéliard et son étalement urbain génèrent desproblèmes non résolus à ce jour. La question desdéplacements urbains s’avère à ce sujet cruciale.Coûteux en temps et en énergie, handicapant plusd’un quart de la population qui ne dispose pas devoiture, les déplacements dans le Pays deMontbéliard restent malaisés. Aux inégalitéssociales s’ajoutent donc des inégalités « d’accès »à la ville.

Oui, le Pays de Montbéliard est particulièrementsensible à la concurrence et à la mondialisation.La crise économique, singulièrement celle de lafilière automobile, ne nous épargne pas. Les consé -quences humaines sont lourdes et fragilisent lesliens sociaux. Le refus d’une « société du jetable » etle choix d’une « société durable » charpentent doncnotre projet. L’analyse des forces et faiblesses duPays de Montbéliard, propose de nouvelles perspec -tives, déployant un horizon différent et stimulant.Car, en dépit des difficultés du moment, notre avenircollectif nous appartient.

Cet avenir passe par un retour à la croissance démographique et par une nouvelle politique économiquefavorable à l’emploi. L’enjeu de notre projet vise bien à changer la donne, à ouvrir l’avenir et à créer lesconditions d’un nouveau modèle de vie et de développement, où économie, solidarité, écologie,environnement, habitat, mobilité, aménagement urbain coïncident avec « Bien vivre au Pays de Montbéliard ».En s’appuyant sur les ressources de sa population, en se basant sur l’attachement profond des habitantsau Pays de Montbéliard, en comptant sur la capacité de ce territoire à faire valoir son identité et à mobiliserses énergies autour d’un projet commun, le projet d’agglomération 2020 veut faire date et levier.

Pays de Montbéliard 2020 : un futur partagé

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Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération •••• 11

Le Pays de Montbéliard uni, ou la nécessité de l’action commune au cœur de notre projet.Ce nouveau modèle de développement, au cœur de notre ambition, ne vaut que s’il est partagé par tous.À l’image de la plupart des structures intercommunales, la CAPM a longtemps été cantonnée dans desfonctions techniques (eau, assainissement, déchets). Si ces domaines d’intervention restent plus quejamais d’actualité tant les enjeux environnementaux s’avèrent consi dérables, il convient aujourd’hui de lesdépasser pour répondre à des questions clés. Comment dessiner un véritable cœur d’agglomération moteurde développement pour tout le Pays de Montbéliard ? Comment aménager notre territoire pour répondre aux

nouveaux besoins liés aux mutations économiques ?Comment créer les conditions d’un égal accès à laville, à la culture et au sport ? Comment assurer lacohérence de l’offre de logement sur le territoire ?Comment mutualiser les moyens pour répondre à lademande concernant la petite enfance, les personnesâgées et les personnes à mobilité réduite ?

Laisser les communes répondre seules à ces problé -ma tiques reviendrait à opter pour le renon cement etla régression.

L’accès de tous, et au premier chef des plus fragiles,à un mode de vie plus écologique interpelle lesresponsables de l’agglomération et place la CAPM,ainsi que les communes, face à de nouvellesresponsabilités. De fait, ces éléments déterminantspour l’avenir de notre territoire et de son attractivité,induisent une stratégie d’ensemble, des réponsescommunes et concertées. Dans ce contexte, larépartition des rôles et des responsabilités entre lescommunes et la CAPM devient centrale.

Parallèlement, la réflexion engagée autour de la réorganisation institutionnelle des collectivités territoriales(réforme Balladur) incite fortement la CAPM à anticiper sur une nouvelle ère de l’intercommunalité et àrevoir ses alliances à l’échelle de l’Aire Urbaine.

Aujourd’hui, une nouvelle page de l’intercommunalité doit s’écrireLa réussite de ce projet doit réunir plusieurs conditions jusqu’à présent absentes. Y parvenir implique defaire de ce projet un instrument de cohérence face à l’émiettement et la fragmentation. Ce nouveau levierd’action politique doit permettre de démultiplier les synergies entre les communes et l’agglomération, aubénéfice des habitants et de leur avenir. Certes, la CAPM reste une entité financièrement puissante, auxmoyens techniques conséquents. Pourtant, elle n’est que marginalement impliquée dans les domainesd’arbitrage essentiels pour les ménages, qui choisissent leur lieu de résidence.

Ces domaines sont le logement, le cadre de vie, la vie culturelle, l’offre commerciale, la qualité des écoles,les offres d’accueil pour les enfants. Aujourd’hui, pourtant, ces services à la personne demeurent dudomaine communal.

La CAPM prendra ses responsabilités aux côtés des communes pour définir des politiques publiquesd’agglomération nouvelles, assorties des programmes d’actions correspondants pour fonder de nouveauxrapports plus solidaires avec les communes. Il s’agit là d’un changement radical.

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12 •••• Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération

Ces nouvelles responsabilités passent en effet par une adaptation des compétences de la CAPM.Urbanisme, culture, sport, tourisme, foncier, doivent être désormais des compétences exercées par elle -de façon bien sûr partagée avec les communes. Ainsi, il n’est pas envisageable de priver les communesde la compétence urbanisme. En revanche, il est nécessaire que la CAPM puisse intervenir quand cela seranécessaire pour mettre en œuvre une politique cohérente face au morcellement, à l’émiettement et à lafragmentation. Nous devons passer de la déclaration d’intention à la mise en œuvre des solutions, desrecommandations à l’opérationnel, des actions ponctuelles et fragmentées à des politiques globales,cohérentes et outillées par des moyens nouveaux ou redéployés.

- des moyens institutionnels (compétences nouvelles) ;- des moyens financiers (notamment en direction des communes).

C’est toute la philosophie de ce projet d’agglomération.

Une politique volontariste pour mettre l’humain au cœur du projet, en répondant à quatredéfisCe projet sera de son siècle, de son époque. Ce sera un projet écologique, projetant une éco-agglomérationcitoyenne, solidaire, durable. C’est là notre utopie, au risque du contre sens, ce sera une utopie atteignable.

Ce projet ne propose pas de cathédrales mais un maillage minutieux, déterminé, s’attachant à résoudre lesvrais problèmes, par des solutions au plus près du terrain, dans les communes et dans les quartiers. Nousdevons affirmer une volonté politique déterminée et relever quatre défis pour construire cette agglomérationà quinze ans. Ces quatre défis correspondent à d’impérieuses nécessités. Cette utopie réalisable sera lamarque d’un nouvel âge de l’intercommunalité et d’une nouvelle étape de la CAPM.

• Faire du Pays de Montbéliard une éco agglo mé ration - le défi de l’écologie, de l’énergie et dudéveloppement durable :

• Offrir à chacun des conditions d’épanouis sement et de bien vivre - le défi de la qualité de vie et del’offre de services.

• Vers une nouvelle économie - le défi des mutations de l’économie.

• Vers un Pays de Montbéliard uni au cœur d’une Aire Urbaine refondée - le défi de l’adaptation denos institutions.

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Pays de Montbéliard - Projet d’agglomération •••• 13

Les atouts

• Une identité forte du Pays de Montbéliard- Historique- Culturelle - Sociale

• Un positionnement géographique avantageux etstratégique- Position centrale en Europe et sur l’axe Rhin-Rhône- Proximité de grandes villes suisses etallemandes

• Le Pays de Montbéliard inscrit dans une AireUrbaine de 300 000 habitants- L’opportunité d’une structuration à l’échelle duNord Franche Comté

• L’excellence industrielle- Présence de PSA, moteur du territoire- Des PME et PMI aux savoir-faire industriels trèspointus, par ticulièrement dans la filièreautomobile- Un ensemble recherche - études - production -essais spécifique au Pays de Montbéliard- Intégration dans le pôle Véhicule du futur- Une main-d’œuvre de qualité à tous leséchelons de la production

• Une présence de l’enseignement supérieur- Des liens développés entre université etentreprise- 2 000 étudiants dans l’agglomération, 7 500dans l’Aire Urbaine

• Une richesse naturelle et paysagère « verte etbleue » véritable carte d’identité de l’agglomération- 7 vallées et cours d’eau- 40 % de la surface occupée par les forêts- De nombreux espaces naturels

• L’arrivée de la LGV

• La proximité d’Euroairport

• Des services à la petite enfance en fort dévelop -pement, mais à compléter

• Un fort potentiel en services à la personne

• Un fort potentiel touristique

• Un tissu associatif dense et impliqué

• Une offre culturelle et sportive très forte

Les faiblesses

• Un déficit d’image et de notoriété au niveaunational

• Étalement urbain non maîtrisé : plus d’espacesconsommés pour moins d’habitants

• Des emplois dans le secteur tertiaire en nombretrop faible pour une agglomération de 120 000habitants, surtout à destination des plus fragiles- Des services à la personne et aux entreprisesinsuffisants- Des services publics en manque- Un sous-équipement commercial

• Un besoin d’encadrement dans les PME-PMI

• Une baisse démographique constante (-1000personnes par an)

• Une offre de logements inadaptée

• Une difficulté à retenir les jeunes, en particulierles jeunes ménages

• Une population trop faiblement diplômée

• Un manque d’animation du territoire

• Un déficit d’accessibilité- Des transports qui ne correspondent plus auxnouveaux besoins de la population- Pas d’offres de mobilité innovantes

• Une fragilité sociale- Des indicateurs de précarisation qui pèsent surla cohésion sociale- Un état de santé en retrait qui affecte d’abordles plus précaires- 3 000 bénéficiaires du RMI- 9 zones urbaines sensibles

• Un système institutionnel de la CAPM qui sembleinadapté : une fragmentation entre 29 communeset une agglomération qui tire vers l’arrière

Les atouts et faiblesses du Pays de Montbéliard

Synthèse

Page 14: Projet d'agglomération 2020

14 •••• Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable

Page 15: Projet d'agglomération 2020

0.1Faire du Pays de Montbéliard une éco-agglomération : le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable

I. Urbaniser autrement : dessiner demain

une agglomération pour tous

II. Des transports qui changent la vie

III. À chacun son logement : habiter le pays

de Montbéliard

IV. L’environnement : la nature en ville

V. Une politique énergétique exemplaire

+ Un Agenda 21 et un plan climat

Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable •••• 15

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16 •••• Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable

ous voulons construire une agglomération écologique, solidaire,attractive et durable. Cela nécessite une détermination forte, voire unevéritable discipline, mais aussi de l’imagination pour changer les habitudes etles pratiques qui ont prévalu jusqu’ici dans l’urbanisation, les transports,

l’habitat et dans la gestion de l’environnement. Mais cette mutation est en même tempsstimulante, car c’est une nouvelle façon d’appréhender le cadre de vie, son évolution, lesservices publics et leur gestion. C’est donc une opportunité à saisir : la modernité passedésormais par le développement durable. Cette véritable révolution culturelle estindispensable pour combler le déficit d’attractivité de notre agglomération, pour la placerà l’avant-garde de l’innovation. Urbaniser autrement, construire autrement, se déplacerautrement, concevoir l’ensemble des politiques publiques à l’aune du développementdurable, voilà autant d’éléments qui structurent notre projet comme un nouveau contratsocial. Les valeurs communes qui le fondent entraînent des changements concrets pourla collectivité et pour chacun.

Cette ambition de faire du Pays de Montbéliard un« Éco-Pays » va de pair avec l’impératif de solidaritéqui guide l’action publique de la CAPM et des com -munes : aux inégalités sociales ne doit pas s’ajouterl’inégalité d’accès à la ville. L’agglomération durabledoit être à la portée de tous, particulièrement des plusfragiles.

Nous ne voulons pas une écologie réservée auxriches. Cet Éco-Pays doit être et sera pour tous. C’estune politique globale qui sera conduite, en partenariatavec l’ensemble des acteurs publics et privés pour quechacun bénéficie de ce changement de culture. Lesefforts dans les transports et dans l’habitat doivent parexemple bénéficier en priorité à ceux qui ont les revenusles moins élevés pour une meilleure qualité de vie.

Ce projet conduit à revoir le périmètre des compétences de la CAPM, avec en particulierla nécessité de prendre la compétence urbanisme. Il implique aussi la révision de nosmécanismes de solidarité entre l’agglomération et les communes, pour dessiner uneagglomération de demain plus solidaire, plus attractive et plus forte, une agglomération oùl’on puisse travailler, habiter et bien vivre. Ce chemin est exigeant et porteur d’avenir :c’est une nouvelle page à écrire.

L’éco-agglomérationque nous voulonsnécessite unedétermination forte,voire une véritablediscipline, mais aussi de l’imaginationpour changer les habitudes et les pratiques

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Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable •••• 17

I. Urbaniser autrement : dessinerdemain une agglomération pour tous

Évoquer le visage d’une agglomération attractive, durable et solidaire en2020, c’est décrire le chemin qui nous y conduit. La politique d’amé -nagement est un levier déterminant dans l’avenir du Pays de Montbéliard.

Cette nouvelle façon d’urbaniser la ville,c’est l’ambition de construire un projetcohérent à l’échelle de l’ensemble del’agglomération en se dotant des outilsnécessaires pour le faire, en particulierde la compétence urbanisme. La CAPMne peut tout faire, elle ne le doit pas.Cette compétence est une compétencepartagée avec les communes : il fautpasser des recomman dations bienveil -lantes, des documents de cadragegénéraux à la programmation et s’entendresur les aménagements priori taires, surune stratégie pour dessiner notre agglo -mération de demain.

L’objectif est de réaliser progressivement un « projet urbain d’agglomé -ration », un projet d’aménagement partagé qui soit mis en œuvre de façoncollective, et qui permette la reconquête de l’attractivité*, misant sur laspécificité du Pays de Montbéliard, la nature en ville, les cours d’eau, lesespaces naturels, un cadre de vie diversifié, des villes, des bourgs, desvillages, en intervenant sur les discontinuités qui rendent cette agglomé -ration parfois chaotique et ingrate. Les opérations de renouvel lement urbain,de résorptions des friches et des « dents creuses » seront programméespour densifier* la ville et limiter l’étalement urbain.

Le Schéma de Cohérence et d’Organisation Territoriale (SCOT) adopté en2006 dessine un modèle de fonctionnement à l’échelle de l’agglomérationqui doit s’inscrire dans un projet de ville durable, dans le contexteparticulier du Pays de Montbéliard, en s’appuyant sur ses atouts propreset son identité profonde. Le projet d’agglomération a l’ambi tion deproposer une mise en œuvre de ce modèle.

Cela implique d’infléchir la dynamique engagée en dessinant le territoirede demain autour de trois piliers :

- l’émergence d’un cœur d’agglomération ;- la structuration d’un réseau de bourgs et de villages qui propose uneoffre de ville diversifiée et cohérente autour du cœur d’agglomération:lien avec les bourgs et les villages, maillage des transports,infrastructure verte et bleue, etc.- l’insertion dans le bassin de vie de 300 000 habitants que constituel’Aire Urbaine, et plus largement au cœur de la métropole Rhin-Rhône. Les très grandes fonctions (université, recherche,équipement hospitalier, et plus largement l’ensemble du tertiairesupérieur) doivent se concevoir à cette échelle.

* voir lexique en page 33 du document

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Dessiner un cœur d’agglomérationIl est composé des deux principales villes, Montbéliard etAudincourt. Il se poursuit au Sud par Valentigney, au Nord parSochaux, Vieux-Charmont, Grand-Charmont, Bethoncourt, etengendre une dynamique en direction de l’espace central del’Aire Urbaine, en passant par Technoland. Ce cœur doit mieux

structurer le Pays de Montbéliard,et dessiner une véritable conti -nuité urbaine, portant les grandesfonctions de l’agglo mération(tertiaire supé rieur, université,culture…). Il sera praticable à pied,en vélo et desservi par leTransport en Commun en SitePropre (TCSP), et pas seulementen voiture. Il exige le confortementdes centres, en particulier ceux deMontbéliard et d’Audincourt, où laCAPM est fortement investie dansla création d’équipements commu -nau taires, Salle des MusiquesActuelles (SMAC à Audincourt,Ile en Mouvement à Montbéliard,conservatoire…) et l’aména ge -ment d’espaces parti cu lièrementstra té giques, comme les GrosPierrons qui feront l’objet d’uneprogrammation privi légiant le ter -tiaire supérieur et la création d’équi -pements à très fort rayonnement.

Le tracé du Transport en Commun en Site Propre encons ti tuera la véritable colonne vertébrale.Un schéma directeur des opérations stratégiques à conduire est nécessairepour conforter ce cœur d’agglomération qui peut compter à terme 65 000habitants. Parmi ces opérations, on peut citer quelques exemples (le siteGefco à Sochaux, le site Gefco à Vieux Charmont, le grand parc sportif deSochaux, le site des Gros Pierrons) Il est proposé de définir ensemble ceschéma directeur et d’en décider la mise en œuvre opérationnelle. Un délaide 6 mois est raisonnable pour finaliser ce document. La CAPM est parailleurs attentive à l’évolution du périmètre de l’usine Peugeot qui est aucœur de l’agglomération, ainsi que du triangle du Congo. Le dialogue avecla Direction de PSA Peugeot Citroën et la ville de Montbéliard sont néces -saires sur ces deux points.

L’armature des bourgs dans les vallées (Doubs, Allan, Gland,Savoureuse, Lizaine). Ces communes jouent de leur proximité avec l’eau, etde leur identité spécifique, de petites cités, parfois assez urbaines. Leurproximité avec la nature et leur armature de commerces et de servicescomplètent l’offre d’agglomération. Elles devront être correctement reliéesavec le cœur d’agglomération.

Les projets phares

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L’espace central de l’Aire UrbaineL’implantation d’une gare TGV, d’un hôpital, et d’uneuniversité à proximité de sites d’activités aura des répercus -

sions sur l’organisation urbaine et sa dynamique. Un espace central se dessine entre Belfort et Montbéliard.

Il convient d’en mesurer les conséquences et de choisir une option. Trois hypothèses se dessinent :1) L’espace central, opportunité pour accu muler les services à l’échellede l’ensemble de l’Aire Urbaine.Un pôle se créerait sur le site, agrégeant diffé rentes fonctions (habitat,commerce, activités économiques), ce qui suppose la création d’unecertaine densité urbaine. Une telle densité est assez improbable car la gare, l’université et l’hôpitalsont distants chacun de plusieurs kilomètres. La densifi cation peut prendredes dizaines d’années. Un « mitage » progressif est plus probable qu’uneorganisation dense. Le risque de dévitaliser les principaux centres villes,particu lièrement dans le Pays de Montbéliard, est réel.2) Considérer ces équipements comme des éléments ponctuels assortisdes services minima pour préserver la réalisation de la centralité du paysde Montbéliard mais aussi celle de Belfort.Dans ce cas, l’espace central est une « plaque tournante » qui dessert lesagglomérations. Cette hypothèse nécessite de maîtriser le développementet de gérer finement l’évolution des villages qui sont en bordure de cetespace. Il est à noter que la création de deux ZAC sur le territoire de Belfortet de Technoland II sur le Pays de Montbéliard préfigure une optiondifférente de cette orientation.

Le réseau de villagesCeux-ci offrent un cadre proche de la ruralité. Leur patrimoine doit fairel’objet d’une attention particulière surtout, des services de proximitéintercommunaux en réseau devront être mis en place. La gestion del’espace rural et naturel doit par ailleurs faire l’objet d’un soin attentif. Lestrois villages sur le plateau de Brognard sont particulièrement concernéspar l’aména gement et le développement du site Technoland II. Ils pourrontfaire l’objet d’aménagements (accueil de nouveaux habitants, offres deservice) en lien avec la proximité de ce nouveau parc d’activités afin deprotéger leur environnement et de maîtriser leur développement.

Pour ces deux ensembles de communes, la même démarche que celleprévue pour le cœur d’agglomération sera appli quée : un schéma directeurassorti d’une programmation et d’une répartition des maîtrises d’ouvragedoit être mis au point, de façon conjointe et concertée entre la CAPM et lescommunes. Son élaboration pourra s’appuyer sur les travaux conduits dansle cadre des schémas de secteurs réalisés par l’ADU.

Il n’est pas question de décider en lieu et place des maires ou des conseilsmunicipaux, mais « seulement » de créer les conditions de la mise enœuvre opérationnelle.

Les villages du plateau de Brognard devront faire l’objetd’aménagements en lien avec la proximité de Technoland II

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

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3) L’option médiane serait d’opter pour des implantations sélectives enrecherchant la densification prioritaire du cœur des agglomérations

Cette option est à privilégier et ne contredit pas la stratégie pour un centrerenforcé du Pays de Montbéliard.

L’espace central serait, dans cette hypothèse, réservé à des implantationsqui ne sont réalisables que dans la proximité de la Gare TGV. L’arrivée duTGV générera une nouvelle attractivité qui ne se limitera pas à la proximitéimmédiate de la gare, c’est tout le territoire qui se trouvera connecté à lagrande vitesse, et non pas la gare et son environnement immédiat. L’enjeudu TGV, c’est aussi celui de la stratégie économique, de l’image, de lacommunication et des dessertes de la gare qui seront prises en comptedès l’arrivée du TGV en 2011.

La réflexion sur l’espace médian ne peut se conduire que de façonconjointe et partagée à l’échelle du SMAU (Syndicat Mixte de l’AireUrbaine).

Cela suppose que cet espace central, dont les limites doivent êtredéfinies, soit appréhendé globalement dans une forme de gouvernancepartagée.

Une règle d’allocation des dépenses et des recettes doit êtreimaginée.

Le viaduc de la Savoureuse en construction

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À travers l’histoire de l’industrie automobile, la question des mobilités estun « marqueur » fort de l’histoire du Pays de Montbéliard. La relation àl’automobile individuelle, notamment, est ici plus prégnante qu’ailleurs.

Pourtant, une grande partie de notre population ne peut sedéplacer sans les transports publics : 25 % de la population duterritoire n’a pas accès à l’automobile. L’enjeu de la mobilitéindividuelle est donc une question cruciale dans un territoiremarqué par la faible densité des logements, l’étalement urbain, etles difficultés qui en découlent à mailler efficacement le territoire.

Offrir des transports en commun performants, c’est ainsi favoriserune égalité d’accès aux emplois et services pour tous leshabitants. Une révolution culturelle de la mobilité est en marche.La CAPM intensifiera ses efforts pour offrir une alternative crédibleau tout automobile et limiter l’émission des gaz à effet de serre,

en créant les conditions pour que transports en commun, vélo,marche à pied et véhicules individuels puissent se compléter. La promotionrésolue de modes de déplacements alternatifs constituera un emblème fortde l’évolution de l’agglomération vers un territoire durable.L’ensemble de la question des déplacements fera, à l’automne, l’objet d’unedélibération précise du Conseil Communautaire dans le cadre de l’adoptiondéfinitive du Plan de Déplacements Urbains (PDU).

Le développement destransports en commun est un des axes forts du projetd’agglomération

II. Des transports qui changent la vie

Les bus après 20 hCette amélioration interviendra dès le renouvellement dela Délégation de Service Public, les bus circuleront en

soirée dès le début de 2010.

La réalisation du Transport en Com mun en SitePropre (à engager avant 2014)

Fréquence, rapidité et confort permettront d’améliorer consi -déra ble ment le service. Il permettra de relier efficacement lesgrands pôles de l’agglomération et les grands quartiers du cœurd’agglomération, où se concentre l’essentiel de la population. LeTCSP est aussi un moyen d’aménager l’espace public, de faire unsaut qualitatif et de changer l’image d’une ville. Le long du tracé,la ville sera densifiée afin de faire coïncider réseau de transportset urbanisation. Ce TCSP ne sera pas un couloir étanche. Il seracomplété par un réseau de bus (dont la DIAM) et de transports àla demande restrictive, per met tant ainsi de densifier davantagel’offre globale de transports publics.

Dès 2011, la gare TGV sera desservie depuis le Pays deMontbéliard par les transports en commun. Le site sera

Les projets phares

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desservi par des transports publics cadencées sur les départs et lesarrivées du TGV en empruntant l’A36.

À plus long terme, un prolongement du TCSP vers l’Est est à envisager,afin de desservir le futur site hospitalier médian et la gare TGV. Dans unpremier temps il conviendra de mettre à l’étude cette possibilité afin deprocéder aux acquisitions foncières nécessaires.

Le Pays de Montbéliard : un territoire modèle en matièrede nouvelles mobilités. C’est un des axes stratégiques retenu par le Pôle Véhicule du Futur. Lamobilité devient un service prenant des formes variées(transport à la demande, véhicule partagé, centrale demobilité, véhicule intelligent…), ne se limitant plus au seulproduit automobile. C’est donc une opportunité pourl’agglomération de devenir territoire d’expérimen tation.Ces expérimentations ne sauraient cependant être desgouffres financiers sans retombées, car la CAPM n’estpas un laboratoire de recherche fondamentale.

Quatre pistes méritent d’être explorées avec le PôleVéhicule du Futur :

- L’expérimentation de véhicules urbains partagés :nous avons la chance de disposer d’un constructeursur place.- L’expérimentation de technologies d’optimisation dutrafic.- La découverte de nouvelles solutions de mobilité à travers un événe -ment grand public type salon de l’auto.- La promotion des systèmes de transport à la demande, en particulierpour les personnes ayant des problèmes de mobilité.

Favoriser le développement des liaisons doucesNous avons deux objectifs : • Doubler les réalisations de liaisons douces, pistes cyclables, promenades,cheminements piétons, parvenir au minimum à 120 km de pistes soit 1 kmpour 1 000 habitants, afin de proposer une continuité permettant aussi bienla pratique des loisirs que les trajets domicile-travail. Leur parcours doit êtresécurisé et la programmation des itinéraires se faire en concertation étroiteavec les communes. Les liaisons avec les communautés de communesextérieures à la CAPM seront prises en compte.

• Mettre en place des équipements adaptés (parcs à vélo, signalétique),ce qui permettra également de valoriser l’agglomération pour les usagers dela vélo-route. Des services de location de vélo et un service de réparationseront installés. C’est donc un véritable plan vélo qui sera mis en place etpromu en partenariat avec les associations d’usagers. Ce plan devras’attacher à améliorer la coexistence entre les vélos et les auto mobiles,pour plus de sécurité des cyclistes.

La CAPM expérimentera la mise en service de véhicules urbains partagés(ici le projet F-city)

D’ici à 2020, la réalisation des liaisons douces seradoublée

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Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable •••• 23

Développer et organiser des transports à l’échelle de l’Aire Urbaine• L’Aire Ubaine pourrait, à long terme, être dotée d’une

seule Autorité Organisatrice des Transports par fusion de deuxAOT existantes. Cela permettrait d’optimiser les déplacements partransports collectifs sur l’ensemble du Nord Franche-Comté.

• Il est également possible d’envisager un maillage presque total del’Aire Urbaine par la voie ferrée. Celui-ci permettra l’accès rapide auxprincipaux pôles de l’Aire Urbaine grâce à une offre développée(Delle/Belfort/ Héricourt/Montbéliard) et des liaisons facilitées avec lesterritoires voisins.

Et encore :• Des parkings relais seront proposés en limite du cœur d'agglomérationafin de faciliter l’inter face automobile-transports en commun. Unecoordination avec les communes devra s’engager sur la politique enmatière de stationnement.

• La hiérarchisation du réseau de voiries de l’agglomération devra êtremenée à terme, des voies les plus structurantes supportant un fort trafic

routier jusqu’aux voies dedesserte de quartier et auxzones 30. La mise en œuvrepasse par la définition d’uncahier des charges concertépour des aménagementscohérents des voiries dansl’agglomération, l’engagementd’une réflexion partagée surl’évolution des domanialités etune éventuelle prise decompétence « voiries intercom -munales ». Les communes etle Conseil Général seront lesprincipaux parte naires de ladémarche.

• Le schéma poids lourds seramis en œuvre, afin d’éviter letransit des camions dans lesvillages et pour amé liorer lasécurité routière.

• La réalisation de la liaisonNord est une priorité réaffirmée.

• La CAPM s’emploiera à ce quela reconfiguration de l’échan geurA36 de Montbéliard centre etses connexions soit menées àson terme avant 2014

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

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Le constat est connu : l’inadéquation entre l’offre et la demande delogements contribue à l’hémorragie démographique. Nous devons impéra -tivement renverser la tendance et relever le défi pour reconstituer rapidementune offre adaptée à tous les besoins et attirer les jeunes ménages. Plusglobalement, l’offre de logement doit répondreà l’ensemble des besoins, quels que soientles revenus, l’âge et le degré d’autonomiephysique. Cette offre devra être diversifiée,tant en locatif, qu’en accession à la propriété.La lutte contre la précarité énergétique seraintensifiée. L’habitat doit être un outil auservice de l’équilibre social et urbain del’agglomération. L’accès au logement desjeunes sera une priorité afin de permettre àceux-ci une décohabitation dans de bonnesconditions.

L’ambition concrétisée par le programmeANRU et le Contrat Intercommunal urbain decohésion sociale (CIUCS) en direction desgrands quartiers d’habitat social du Pays deMontbéliard, sera poursuivie et amplifiée.Ces quartiers, qui hébergent 29 000 habitants,doivent faire l’objet d’investissements impor -tants tant sur le bâti et l’aménagement urbain que sur le volet social.

Enfin, l’habitat, qui est responsable de 43 % de la consommationénergétique en France et de 25 % de l’émission des gaz à effet de serre,est un levier du défi de l’éco-agglomération.

Cette politique devrait permettre d’atteindre le niveau nécessaire delogements pour enrayer la chute démographique en cohérence avec lesorientations du PLH.

III. À chacun son logement : habiter le pays de Montbéliard

Prendre en charge la réalisationd’opérations d’aménagementconsacrées au logement.Cette intervention (directement ou pardélégation de maîtrise d’ouvrage) se fera par

renouvellement urbain ou par opérations nouvelles.

La réalisation d’éco-quartiers sera privilégiée (selon uneprogrammation à définir, dans le cadre de la future compétence urbanisme).D’ores et déjà, Vieux-Charmont, Sochaux, Bethoncourt, Montbéliard,Hérimoncourt, Grand-Charmont, Audincourt, ont programmé de tels projets.

Les projets phares

L’habitat individuel, majoritairesur le territoire, devra êtrecomplété par une offre de logements plus large

La réalisation de logementsdurables sera privilégiée.

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Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable •••• 25

La CAPM pourra intervenir auprès des communes par des études pré-opérationnelles et en mettant à leur disposition l’ingénierie nécessaire.L’objectif sera toujours de privilégier le renouvellement urbain à l’extensionet de réaliser des aménagements qui soient éco-conçus et/ou éco-réalisés.

Enfin elle pourra participer aux acquisitions foncières en lien avecl’Etablissement public foncier, et elle aura une politique de recherched’investisseurs locaux ou extérieurs.

Lancer une Opération Programmée d’Amélioration del’Habitat « énergie » (OPAH)L’objectif est de réduire la facture énergétique des locataires et despropriétaires occupants dans le parc privé, de participer à la préservationdes ressources énergétiques. Ce dispositif permet l’octroi d’aidesimportantes par l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat pourréaliser des travaux.

Poursuivre le soutien au programme ANRU(Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine)Avec 1 373 démolitions, 1 000 constructions neuves et2 200 logements réhabilités, ce vaste programme repré -sente un investissement global de 237 millions d’euros etconcerne 6 quartiers, soit le quart de la population del’agglomération. Les objectifs consistent à mieux relier cesquartiers au reste de l’agglo mération, à en modifier l’image,à améliorer le cadre de vie des habitants et à diversifier lesmodes d’habitat. L’accompagnement des habitants est unaxe très important de ce programme.

• Apporter un traitement urbain et environnemental dequalité aux friches industrielles ou aux sites dont lesactivités doivent être relocalisées sur les parcs industriels ouartisanaux.

• Grâce au « pass foncier » et aux prêts à taux zéro, mener unepolitique incitative pour les primo accédants, permettant un différé surl’achat du foncier. Ces aides seront subordonnées à la perfor manceénergétique du logement, et à une localisation qui n’accentuera pasl’étalement urbain.

• Maintenir un parc d’habitat très social en soutenant les associationsqui œuvrent pour l’insertion des ménages en difficulté et en veillant à lapérennité des missions de l’AMAT, car cet organisme joue un rôle trèsimportant pour l’hébergement des personnes en grande difficulté.

• Veiller à l’adaptation du logement aux personnes à mobilité réduite.

• Réaliser avec la profession du BTP des opérations pilotes de formationet de valorisation des savoir-faire des entreprises dans la mise en œuvredes nouvelles technologies et nouveaux matériaux durables.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Le soutien au programme ANRUreprésente un investissementglobal de 237 millions d’euros

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26 •••• Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable

Le Pays de Montbéliard est une ville verte et bleue.Le lien entre la ville et la nature constitue l’un des traits les plus saillantsde l’identité du Pays de Montbéliard : les espaces naturels occupent plusde deux tiers de la superficie de l’agglomération. La CAPM est riche enespaces naturels remarquables, pour la plupart situés à proximitéimmédiate des milieux urbains.Parmi eux, l’importance descours d’eau (7 rivières) et deszones humides associées, maisaussi de la forêt (35% de lasuperficie du territoire) est aucœur de la relation étroite que leterritoire entretient avec sonenvironnement naturel.

La préservation et la valorisationde ce lien avec la nature, dans uncontexte marqué par la prise deconscience des enjeux environ -nementaux et le développementde l’économie « verte », sont unenjeu formidable pour le Pays deMontbéliard :

- pour arriver à une agglo -mération modèle en matièreenvironne mentale et changerde modèle de crois sance, versdes modes de vie durablesrendus impératifs par lesrisques climatiques majeurs ;- en matière d’attractivité duterritoire, pour fonder un nouvel art de vivre en aménageant des espacesverts de proximité, en reliant les milieux entre eux afin de favoriser labiodiversité et de promouvoir l’éco-tourisme. Cette qualité de vie retrouvéefondera une grande part de l’instal lation d’emplois supérieurs et del’écono mie résidentielle qui les accompagne.- Dans la constitution du triple système cœur d’agglomération / bourgs /villages, en s’articu lant avec les transports et la densification des espaces.

L’espace naturel et rural n’est pas une annexe, ou un moyen de valoriserl’espace urbain, mais bien un lieu de vie à part entière, à considérer par lui-même. C’est tout le sens de l’infrastructure verte et bleue, qui fera l’objetd’une stratégie propre. Cette « IVB » est une originalité du Pays deMontbéliard qui en fait un point fort, un élément de notoriété, par la mise envaleur des grands paysages, et des zones inondables en grands parcs urbainsaccessibles au public, traversant et unifiant tout le Pays de Montbéliard. Cetteinfrastructure nous relie par ailleurs au territoire de Belfort mais aussi aureste de la vallée du Doubs et à l’ensemble du sillon entre Rhin et Rhône quiest emprunté par l’euro-véloroute. C’est aussi l’enjeu d’une dynamiqueagricole à réinventer.

IV. L’environnement : la nature en ville

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Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable •••• 27

L’infrastructure verte et bleue : la nature aucœur de la villeL’infrastructure verte et bleue sera un des grandschantiers du projet d’agglomération. Sa conceptiongénérale se fera sur un mode participatif, à partir de lignes

directrices qui seront définies à l’échelle de l’agglomération en associantles communes. Les travaux seront réalisés progressivement enconcertation étroite avec ces dernières, sous maîtrise d’ouvrage CAPMou sous maîtrise d’ouvrage communale, ou encore par d’autres maîtrisesd’ouvrage, (comme le Conseil Général pour la vélo-route ou despartenaires privés pour certains équipements touristiques).

Les principes de cette infrastructure sont les suivants :• La valorisation des berges, des promenades le long des cours d’eau,l’aménagement des belvédères et des espaces publics, permettrontle développement des loisirs et le tourisme urbain au sein de vastesparcs urbains accessibles au public.• L’aménagement des berges et des fonds de vallées sera réalisé pourconstituer un lien structurant entre les communes (alors qu’ilsdessinent aujourd’hui une coupure). Dans cette optique, plusieursaménagements sont envisagés (dont les maîtrises d’ouvrage devrontêtre discutées) :- rencontre de l’urbain et de l’eau de Sainte Suzanne à Exincourt, puis,encore dans le cœur d’agglomération, entre Audincourt et Valentigney ;- la vallée de la Savoureuse et la prolongation Est en lien avec les3 villages et Technoland II ;- la vallée de la Lizaine, au cœur de Bethoncourt, est à la fois entréed’agglomération et lien entre les deux Bethoncourt.

• La valorisation des paysages, du patrimoine rural et des vergers serenforcera avec la Damassine et la poursuite de la réalisation desbelvédères, notamment celui du Fort Lachaux.• La préservation, voire la création, des corridors écologiques permet trontà la flore et à la faune de se maintenir, de s’enrichir et favoriseront labiodiversité.• L’infrastructure verte et bleue sera naturellement un espace privilégiépour déployer les liaisons douces et en particulier les pistes cyclables.

Les projets phares

Protéger et mettre en valeur nos espaces naturels• Réaliser chaque année des investissements consacrés à la

préservation des espaces naturels et des corridors écologiquesafin de maintenir la continuité entre les milieux pour favoriser la biodiversitéet le déplacement des espèces. De nombreuses actions seront conduites.• Réaliser une carte touristique recensant les espaces naturels et deloisirs et piloter le site Natura 2000, afin de préserver la diversité biologiqueet valoriser le patrimoine naturel de nos territoires.

• Aider les communes à gérer les sites naturels les plus menacés :Lizaine, boucle du Doubs Mandeure-Valentigney, Audincourt-Taillecourt…

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Les richessesenvironnementales du Pays deMontbéliard constituent unélément fort de son identité

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28 •••• Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable

• Réaliser des aménagements qualitatifs en bordure de l’autoroute afin demettre en valeur les paysages et de constituer une vitrine de l’agglomé ration.

• Conduire des actions pédagogiques en direction du grand public sur lepaysage et le patrimoine des vergers à partir de la Damassine.

• Renforcer les actions de l’agence de l’environnement en direction de lasensibilisation aux paysages, espaces naturels et ruraux, au bénéfice descommunes et de l’ensemble des acteurs qui interviennent dansl’aménagement et l’environnement. Des formations seront dispensées àl’aménagement des espaces publics.

Développer l’agriculture périurbaine en partenariat avec les organisations professionnelles agricoles et les représentants du monde ruralL’agriculture est une activité aux frontières de l’économie et del’amé nagement du territoire. Elle est aujourd’hui en net recul dufait de la diminution des terres agricoles, du nombre et de l’âge desexploitants. Pour autant, la demande de produits agricoles dequalité, venant de producteurs locaux, est de plus en plus forte.L’agriculture est donc un axe de diversification économique porteurqui contribue à l’amélioration de la qualité de l’alimentation deshabitants et à la réduction des gaz à effet de serre, par leraccourcissement des circuits d’approvisionnement. L’agricultureest aussi gestionnaire d’une grande partie de l’espace rural ; sonmaintien est pour une bonne part garant de l’entretien de nospaysages ouverts, de la richesse biologique de nos valléesinondables et plateaux cultivés, haies, vergers, prairies. La CAPM est concernée comme un des acteurs majeurs en tantqu’aménageur de l’espace, dans le cadre de sa compétenceéconomique et parce que l’attention portée à l’agriculturepériurbaine participe à l’équilibre général du territoire. Mais cetteaction ne peut être circonscrite au territoire de l’agglomération. Unecollaboration plus large, en lien avec les intercommunalités voisineset les organismes représentatifs de la profession (chambred’agriculture, organi sations professionnelles) permettra de monterun plan d’actions favorisant cette agriculture périurbaine en assurantdes débouchés et des conditions d’exploitation intéressantes.

Deux axes seront privilégiés : la diversification économique et la gestiondes espaces. Les actions qui pourront être menées :• Structurer la filière agricole locale en partenariat avec la chambre d’agriculture.• S’appuyer sur les outils de formation existants pour faciliter la reconversionet la formation complémentaire des professionnels.• Mobiliser le foncier en collaborant avec la SAFER (Société d’AménagementsFonciers et d’Etablissement Rural).• Favoriser les circuits courts en organisant les circuits de distribution.• Rechercher les moyens avec la profession et la distribution garantissantun volant de débouchés. • S’appuyer sur les agriculteurs de l’agglomération pour la gestion desespaces remarquables.• Conduire une politique offensive pour la gestion de l’espace naturel etrural périurbain.• Rechercher avec la profession le développement de l’éco-tourisme.

Consommation bio etpréoccupationsenvironnementales font de l’agriculture périurbaine un secteur porteur

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Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable •••• 29

La réduction de la consommation d’énergie deviendra rapidementun enjeu social et économique majeur, en particulier pour lesménages les plus modestes, car la facture énergétique pèsera deplus en plus lourdement dans les budgets. En 2008, l’élévationbrutale des coûts de l’énergie a fait figure de répétition généraled’un avenir proche. C’est donc un devoir pour la CAPM que dedécréter la réduction de la consommation et l’efficacité énergétiquecomme une politique publique majeure.

Le Pays de Montbéliard doit devenir une agglomération exem -plaire en matière éner gétique. À ce titre, la CAPM s’est engagéedans une politique volontariste, avec la signature en janvier 2009de la « Convention des Maires » de Bruxelles, où elle s’engage àréduire d’ici 2020 la consommation d’énergie de 20 %, à réduire de20 % l’émission de gaz à effet de serre et porter à 20 % la partd’énergie renouvelable (objectif des « trois fois vingt »).

La politique des déplacements et de l’habitat fera de la CAPM uneagglomération des mobilités éco compatibles avec son TCSP, sesliaisons douces, des véhicules en libre-service…

Ce projet mettra en œuvre un programme ambitieux de réduction dela consommation énergétique au sein de la CAPM, notamment pourson patrimoine, mais en incitant les particuliers, les entreprises àréaliser des économies.

V. Une politique énergétique exemplaire

Obtenir le label Cit’ergie fin 2010 pour unepolitique énergétique globale en prenant en compte6 aspects de la gestion locale : le développement terri -torial/le patrimoine bâti/les approvisionnements énergé -tiques/l’eau, l’assainis sement, la gestion des déchets/lamobilité/l’organisation interne de la collectivité, les coopé -rations externes et la communication. Cit’ergie est un label

destiné aux collectivités (communes et intercom munalités) qui souhaitentcontribuer activement à améliorer leur politique énergie durable encohérence avec des objectifs climatiques. C'est un label de « bonneconduite » qui récompense pour 4 ans le processus de management de laqualité de la politique énergétique et/ou climatique de la collectivité. Lelabel Cit’ergie est la déclinaison française du label European Energy Award,EEA (www.european-energy-award.org) déjà accordé à plus de 200collectivités européennes.

Déployer un programme d’installation de panneauxphotovol taïques sur la toiture des bâtimentscommunautaires.Faire la promotion des véhicules propres, dans le cadre dupôle véhicule du Futur et au sein du parc des véhicules de la CAPM.

Porter des opérations pilotes en matière de micro-centrales hydrauliques et éoliennes.

Les projets phares

La CAPM investira dansl’installation de panneauxphotovoltaïques sur le toit desbâtiments communautaires

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30 •••• Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable

En conclusion de cet objectif central et décisif pour l’avenir, la CAPM adécidé de lancer un Agenda 21 en lien avec les 29 communes pourgénéraliser l’approche du développement durable au sein du territoire.

Cette démarche permet d’instaurer un réflexe « développement durable »dans chaque politique, en s’interrogeant sur ses incidences en termessocial, économique et environ nemental, en y associant les habitants, afin deconduire des choix optimaux aux consé quences évaluées et partagées.

Dans la même optique, l’agenda 21 s’articu lera avec un plan climat. Il viseà réduire très fortement les gaz à effet de serre dans l’habitat, les transports,les activités, afin de limiter le réchauffement climatique. Cette doubledémarche repose avant tout sur la sensibilisation et l’acquisition de nouveauxcomportements, tant chez les décideurs qu’au sein de la population.

Elle démarrera dès le deuxième semestre 2009.

Un Agenda 21 et un plan climat

• Créer un conseil aux habitants pour définir les travauxprioritaires à engager dans le domaine des économiesd’énergie en lien avec les organismes existants, etl’exploitation de la thermographie aérienne lancée pendant

l’hiver 2008. Des aides seront mises en place pour lespropriétaires dans le cadre de l’Opération Programmée d’Amélioration del’Habitat Énergie.

• Travailler au développement d’une filière bois en accompagnantl’évolution des métiers du BTP.

• Mettre en place un plan de déplacement volontaire visant à promouvoirle covoiturage, les Pédibus scolaires, le vélo, la marche à pied.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

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Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable •••• 31

Le Développement durable

« C’est un développement qui répond aux besoins des générations duprésent sans compromettre la capacité des générations futures à répondreaux leurs. Plus particulièrement il s'agit de répondre aux besoinsessentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grandepriorité, et d'accepter l'idée de limitations que l’état de nos techniqueset de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environ -nement à répondre aux besoins actuels et à venir. »

Il s’agit, en s’appuyant sur des valeurs (responsabilité, participationet partage, principe de précaution, débat, innovation, …) d’affirmerune approche double :• Dans le temps : nous avons le droit d’utiliser les ressources dela Terre mais le devoir d’en assurer la pérennité pour lesgénérations à venir ;• Dans l’espace : chaque humain a le même droit aux ressources dela Terre.

Le développement durable s’est construit comme une réponse desinstitutions, des collectivités et des entreprises aux préoccupationsdes habitants, de la société civile et de certaines organisations nongouvernementales, relatives aux impacts environnementaux etsociaux de l’activité des principaux agents économiques.

Tous les secteurs d'activité sont concernés par le développement durable :l'agriculture, l'industrie, les services, mais aussi les politiquespubliques des collectivités, en matière d'aménagement du territoire,d'organisation des transports,...

La finalité du développement durable est de trouver un équilibre entreles enjeux sociaux, environnementaux et économiques des activitéshumaines. Ces trois enjeux constituent les trois « piliers » du dévelop -pement durable.

Quelques définitions : qu’est-ce que… ?

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32 •••• Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable

Un Agenda 21

Un Agenda 21 à l’échelle territoriale est un plan d’actions concret, dontl’objectif est de mettre en œuvre progressivement et de manièrepérenne le développement durable. Il s’appuie sur l’Agenda 21 adoptéà Rio en 1992 par 173 chefs d’Etat. Il est porté par la collectivité etmené en concertation avec tous ses acteurs : élus et personnels,habitants, associations, entreprises, structures déconcentrées del’Etat, éducation et recherche ….

Il vise à améliorer la qualité de vie des habitants, lutter contre lapauvreté et l’exclusion sociale, économiser les ressources naturelles,renforcer l’attractivité du territoire et la protection de l’environnement.

Il va par exemple favoriser :• Une politique de l’habitat appuyée sur la haute qualité environne -mentale, la valorisation du parc existant, la reconquête desespaces disponibles, la limitation de l’étalement urbain ;• L’utilisation de ressources renouvelables, la maîtrise de l’énergie,le développement de modes de transports alternatifs à l’automobile(transport en commun, vélo, marche) ;• La création d’activités répondant à une demande sociale locale etd’emplois qualifiants et durables ou de nouvelles filières d’emplois.

Un Plan Climat

Le Plan Climat Territorial, deux objectifs simultanés :• Réduire les émissions de gaz à effet de serre.• Réduire la vulnérabilité et adapter le territoire à l’évolution inévitabledu climat.

Le changement climatique est inévitable du fait de l’accumulation desémissions passées et de la durée de vie des gaz à effet de serre dansl’atmosphère. Il peut affecter les installations, les infrastructures et lesservices essentiels des collectivités Tout doit être mis en œuvre pourlimiter l’ampleur et l’aggravation de ce phénomène et adapter notresociété aux nouvelles conditions climatiques.

En planifiant dès à présent, en intégrant dans les décisions leschangements à venir et notamment les événements climatiquesextrêmes (inondations, canicules, mouvements de terrain), il estpossible d’éviter plus tard des dommages et des coûts inutiles. Lesdomaines qui demandent une vision à long terme, et impliquent desréalisations de longue durée de vie, constituent une des priorités pourl’adaptation (aménagement, urbanisme, isolation des habitations).

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Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable •••• 33

Un Eco-quartier

Un Eco-quartier ou quartier durable est un quartier urbain qui s’inscritdans une perspective de développement durable : il doit réduire aumaximum l’impact sur l’environnement, favoriser le développementéconomique, la qualité de vie, la mixité et l’intégration sociale.

Il s’agit de concevoir et construire en prenant en considération ungrand nombre de problématiques sociales, économiques et environne -mentales dans l’urbanisme, la conception et l’architecture.

Un TCSP

Un Transport en Commun en Site Propre est d’abord un site sécurisé,hors circulation automobile, qui permettra, dans le Pays de Montbéliard,à un bus à haut niveau de service de mieux circuler et desservir leslieux où se concentrent les plus fortes demandes de déplacements.

Les lignes TCSP offrent rapidité et régularité. Elles sont cadencéesavec une bonne fréquence (5 à 10 minutes maxi), confortables,silencieuses, faciles d’accès pour les personnes à mobilité réduite.

Densité urbaine = attractivité ?

Qui sait que la Hollande pays de forte densité d’habitants, possèdetrès peu de grands ensembles ? Est-il plus agréable de vivre dans uncentre-ville où la densité urbaine est forte ou dans un grand ensembleoù la densité urbaine est moins élevée ?

La compacité peut favoriser des volumes de constructionsdifférenciés, des architectures contemporaines agréables à vivre,associant des grands projets d’aménagement de haute qualité urbaineet environnementale avec une offre de services et de commerces, enlimitant l’étalement urbain en faveur des espaces naturels et agricoleset comprenant une optimisation des équipements de transports encommun et des liaisons douces, moins polluants et moinsconsommateurs d’énergie.

Il s’agit aujourd’hui de répondre à un objectif de développementdurable, de changer nos regards et nos pratiques, pour concevoir desopérations d’aménagement nouvelles conciliant densité, renouvel -lement urbain, qualité architecturale, cadre de vie, services deproximité...

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34 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

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Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 35

0.2Offrir à chacun des conditionsd’épanouissement et de bien vivre Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

I. La culture : réveiller le territoire

II. Un territoire de sport

III. Les services publics à l’enfance : une politique d’agglomération

IV. La jeunesse, force d’avenir et de développement pour l’agglomération

V. Assurer l’accès de tous à des soins de qualité

VI. Un territoire solidaire

VII. Les services publics, nos biens communs

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36 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

l n’est plus possible aujourd’hui pour la CAPM de rester en margedes politiques qui touchent le quotidien des habitants et leurqualité de vie. Renouer avec l’attractivité, c’est produire un service et unequalité rendue que ne favorisent pas des politiques émiettées.

La CAPM s’investira donc dans de nouveaux domaines.Cette inflexion est importante, car l’agglo mération n’apas jusqu’ici franchi clairement cette étape. Elle nes’est jamais considérée comme une « autoritéorganisatrice et responsable », en restant cantonnéedans ses compétences strictes.

Il est plus que jamais nécessaire de retrouver unecohérence globale dans la conception et la mise enœuvre d’un grand nombre de politiques publiques, soitpar l’exercice d’une compétence, soit par un rôle decoordination ou de mise en cohérence. Il en va ainside la culture, du sport, du tourisme, de la santé, etc.

Enfin, le contexte actuel nécessite un réel effort desolidarité, particulièrement à l’heure où la crise touchede plein fouet notre territoire. Il s’agit donc d’intégreraux politiques publiques une vraie volonté sociale,afin de ne laisser personne de côté.

ll est plus que jamais nécessaire de retrouver unecohérence globaledans la conception et la mise en œuvred’un grand nombrede politiquespubliques

I

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Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 37

I. La culture : réveiller le territoire

• Un schéma culturel, rendu public à la rentrée

• Un renforcement du rayonnement des grands équipe -ments d’agglomération, notamment dans le domaine duspectacle vivant

• L’ouverture de la Scène Nationale, jusqu’ici exclusivementrattachée à la ville de Montbéliard, à l’ensemble del’agglomération. Son financement et sa gouvernance seront

désormais tripartites, Etat, Ville de Montbéliard, CAPM. Les thématiquesdominantes en seront la musique et les arts numériques dans le spectaclevivant.

Les projets phares

Le développement du spectaclevivant sera un axe fort de la politique culturelle del’agglomération, notamment à travers l’ouverture de laScène Nationale

La communauté d'agglomération travaille avec l'ensemble des acteurs dela filière culturelle à l’élaboration d’un schéma culturel d'agglomération.

Celui-ci sera publié à la rentrée 2009 après consultationdes acteurs culturels. Il sera assorti d’un plan d’actions.

L'offre culturelle du Pays de Montbéliard est riche etdiversifiée. Cependant, elle manque encore de cohé -rence pour nourrir et conforter un véritable projet deterritoire. Une forte coordination de la Commu nautéd'agglomération est donc nécessaire pour y parvenir.Ce projet de territoire favorisera sous tous ses anglesl'action culturelle, l'enseignement des diversespratiques artistiques, la création et la diffusionartistique, l’éducation et la médiation culturelle, lapréservation et la mise en valeur du patrimoine.

Une véritable action culturelle a besoin de lieuxadaptés pour s'exprimer, créer, diffuser. Le Pays de

Montbéliard dispose de nombreux équipements. Certains, telle la scènenumérique, sont récents et devront être mieux intégrés dans l’offre globale.D’autres, comme le Conservatoire ou la MALS, devront être rénovés. Cesquestions donneront lieu à l’élaboration d’un plan pluriannuel d’investis -sement élaboré en concertation avec les communes concernées.

Le spectacle vivant sera privilégié. Nous avons le devoir de renforcer notreScène nationale (l’Allan) et de préparer les regroupements nécessaires à sonrayonnement au niveau de l’Aire Urbaine et à sa fonction d’entraînement ausein de l’agglomération. Le spectacle vivant s’exprime également grâce à laMALS, à la scène nationale « jeune public » (l’Arche) ou encore aux compagnieset artistes en résidence (dont le Théâtre de l’Unité).Par son action, la CAPM doit montrer la voie d’une politique culturelle concertéeà l’échelle du Pays de Montbéliard, dans le respect des prérogatives etresponsabilités de chacun, et particulièrement des communes. Une instance de concertation des acteurs culturels sera mise en place.Notre Agglomération continuera de se distinguer par une politique culturellede qualité qui doit être un des facteurs décisifs de l'attractivité de notreterritoire.

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38 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

Faire connaître le patrimoine local dans toutes ses dimensions : historique, technique

et environnemental• Le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine

d’agglomération (CIAP) sera réalisé, notamment par la mise en valeur dessites historiques majeurs (château de Montbéliard,théâtre de Mandeure, Fort du Mont Bart) et dupatrimoine rural (avec la Damassine) en articulant sonaction avec celle des acteurs touristiques etpatrimoniaux.

• La culture scientifique et technique sera déve -loppée avec le Pavillon des Sciences et les EspacesPublics Numériques.

• La mise en valeur du patrimoine privé urbain et ruralsera accentuée par une action incitative pour la réfectiondes façades.

• Une réflexion, d’une part, sur la conservation et lamise en valeur du patrimoine archéologique etarchivistique et, d’autre part, sur le devenir dupatrimoine mémoriel de l’agglomération sera engagéeavec les communes.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Le château de Montbéliard.

• La salle des musiques actuelles (SMAC), espace de diffusion, de soutienet d’accueil des pratiques amateurs, sera réalisée sur le site de l’ex Lumina.

• L’Arche, scène pluridisciplinaire accessible à tous dès l’enfance, seraconfortée dans son développement artistique et sur le plan technique poursatisfaire tous les publics de l’agglomération.

• La MALS sera restructurée et totalement rénovée afin de conserver pourles 20 ans à venir un niveau de prestation en phase avec les normesactuelles.

• Le projet Ile en mouvement sera consacré à la culture scientifique ettechnique (mobilité et développement durable). Son accès sera gratuit.

• Le Conservatoire sera restructuré sur le site actuel ou sur un autre siteà Montbéliard. Il permettra de favoriser les pratiques amateurs avec desantennes dans les communes.

• La médiathèque sera remise à niveau, en lien avec la structuration duréseau des bibliothèques. Un pass unique pour les structures volontaires,permettra la commande d’un livre d’une ville à l’autre.

• Une offre plus étendue d’événements populaires au-delà des grandesmanifes tations déjà confirmées sera proposée.

• Un projet culturel, ouvert sur le territoire et les acteurs du spectaclevivant, sera élaboré autour de la Scène Numérique.

Page 39: Projet d'agglomération 2020

Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 39

• Le Château de Montbéliard tient une place privilégiée dans larépartition des lieux culturels et touristiques. Une réflexion est engagéeavec la ville de Montbéliard pour préciser la vocation du site et le rôle dela CAPM.

Soutenir le développement despratiques amateurs• Construire, autour du Conservatoire de Musique, unmaillage de lieux d’enseignement artistique ouvertsaux autres modes d’expression (musique et théâtre,mais aussi danse, arts plastiques…) en coopérationavec les acteurs existants. L’orchestre de Montbéliardsera recentré autour du conservatoire. Une réflexionsera engagée par ailleurs pour créer un orchestrerégional, voire interrégional, dans le cadre de laMétropole Rhin-Rhône.

• Accompagner les actions collectives visant àpromouvoir et valoriser les pratiques amateurs(master class, centres ressource, voire festival).

• Soutenir les productions locales des jeunes autour des musiquesactuelles (rap, slam, hip-hop) en lien avec la SMAC grâce à des moyensmis à disposition sur l’ensemble du territoire.

Permettre à chacun de vivre la culture au quotidien• Formaliser la structuration du réseau des bibliothèques (formation,informatisation, animation, festival du conte…)

• Renforcer les actions d’éducation à l’image autour de l’écriture cinémato -graphique ou des nouveaux médias (internet, création numérique…).

• Développer les actions de médiation culturelle en direction desscolaires jusqu’à l’université, des centres de loisirs, desassociations, autour des projets portés par les grandséquipements.

• Favoriser l’animation au quotidien du Pays de Montbéliard, parla création de « bistrots de pays » alliant lieux de convivialité etd’échanges autour de thématiques culturelles ou sociétales.

• Établir un calendrier commun et coordonné de l’ensemble desmanifestations culturelles, entre l’agglomération et l’Aire Urbaine.

• Offrir un pass culturel pour les jeunes pour favoriser un largeaccès à la culture.

Page 40: Projet d'agglomération 2020

40 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

Élever le niveau général des clubs sportifs• Le soutien aux clubs de haut niveau sera maintenu et unclub résident sera recherché pour l’Axone. Le handballmasculin est une piste sérieuse, le volley est une deuxième

option.

• Un dispositif de formation pour professionnaliser l’encadrement desclubs. Cette formation spécifique sera mise en place avec l’implantationd’une antenne du service associé de formation de la Direction Régionalede Jeunesse et Sport (DRJS) en lien avec les structures locales associativesdéjà impliquées, en particulier Trajectoire Formation.

L’Axone

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

II. Un territoire de sport

Le sport et l’activité physique font partie de l’art de vivreaujourd’hui et des attentes des citoyens de tous âges.C’est aussi un facteur d’intégration. Le Pays deMontbéliard peut s’appuyer sur de solides bases, avec untissu de clubs et d’équipements importants, grâce à unlarge éventail d’activités : Football Club de Sochaux-Montbéliard, club cycliste d’Etupes, mais égalementathlétisme, judo, handball, volley-ball, voile…

L’objectif est de s’appuyer sur cette histoire sportive pouren faire un marqueur fort, un élément d’identité etd’attractivité, et permettre, aux côtés du FCSM, l’émer -gence d’un club de haut niveau, résidant à l’Axone.

Au-delà du sport de haut niveau, le territoire de l’agglo -mération peut devenir un remarquable terrain de loisirs de pleine naturepour répondre aux aspirations croissantes d’une population davantagesensibilisée à l’environnement et au bien être.

• Un grand complexe sportif intégrant un parc aquatiquesera réalisé au cours du mandat au sein de l’espace sportifde Sochaux.

• Une halle d’athlétisme sera implantée à proximité dustade d’athlétisme.

• Un parc d’eaux vives à vocation sportive et touristique sera mis à l’étude.Il viendrait enrichir l’offre de pratique.

• L’implantation du District de football de l’Aire Urbaine, couplée à uneoffre sportive, complétera la base de loisirs de Brognard. Ce projet seraréalisé d’ici 2012.

Les projets phares

Les jeunes du centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard : l’image d’une agglomérationsportive qui réussit.

Page 41: Projet d'agglomération 2020

Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 41

Les loisirs en lien avec la nature sont une piste de développement important de la pratique sportive dans l’agglomération

• Les liens avec la licence MOSEL (Marketing, communication desOrganisations du sport, de l’événementiel et des loisirs) seront renforcésavec les structures sportives locales autour de projets, de stages et demanifestations de moyenne et grande envergure.

Fédérer les clubs sportifs et rendre cohérentes leurs activités.• Un office intercommunal des sports sera créé pour la coordination de lapolitique sportive, il sera mis en place en concertation et en lien avec lesstructures existantes.

Aider les communes à développer ouentretenir leurs installations sportives• Des fonds de concours communautaires serontdestinés à la rénovation des piscines pour l’achève mentdu programme de rénova tion d’ici 2015.

• Des fonds de concours à usage sportif viendrontfaciliter les projets communaux.

Amener davantage de jeunes à la pratique sportive• Les liens entre les clubs et les établis sements

scolaires seront intensifiés afin de faciliter l’émer gence de nouveauxtalents.

• Le rôle fédérateur de la CAPM devra rendre opérationnelles les relationsentre structures de jeunesse, écoles et clubs sportifs.

• Les actions sportives initiées par la CAPM en direction de la jeunesseseront davantage valorisées.

• Les grands événements sportifs seront l’occasion de mobiliser les jeunesautour d’un projet commun.

Répondre à une pratique sportive orientée vers le loisir • La création de sentiers de découverte, d’orientation et de promenadeaux abords des sites emblématiques du Pays sera entreprise.

• La mise en réseau (ou l’accompagnement) des clubs organisateurs demanifestations sportives conviviales et accessibles au plus grand nombresera privilégiée.

• Des temps sportifs forts, partagés par toute l’agglomération, serontorganisés ou davantage mis en valeur.

Page 42: Projet d'agglomération 2020

42 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

III. Les services publics à l’enfance :une politique d’agglomération

Les services à l’enfance relèvent des compétences traditionnelles del’Etat et du Département. Le niveau communal offre cependant la proximitéet une gestion souple, au plus près des familles, notamment pour l’accueildes enfants (crèches, haltes garderies, accueil périscolaire, restaurationscolaire).

L’agglomération dans son ensemble souffre néan moins d’une absence decohérence et de lisibilité, ainsi que de secteurs ponctuellement déficitaires.Ces difficultés dans la gestion de la petite enfance participent actuellementau déficit d’attractivité de la CAPM, notamment auprès des jeunes couplesavec enfants.

Si la gestion des communes et desassociations est efficace, il estnécessaire aujourd’hui de parvenirà une offre de services collectiveet lisible, qui permette à chacund’avoir accès à ces services dansdes conditions d’accueil et detarifs équitables.

La CAPM jouera un rôle fédérateurà l’échelle de l’agglomération enconduisant une démarche contrac -tuelle avec le Conseil Général, lescommunes et les acteurs concernés.Elle pourrait s’intégrer au collectifpetite enfance qui joue un rôle decoordination entre les structurespour les offres entre 0-6 ans.

Une coordination pour les 6-11 ans(âge de l’entrée en collège)permettrait un meilleur lien entreles différents projets existants :restauration et périscolaire. LaCAPM pourrait engager des discus -sions avec la CAF dans le cadre ducontrat enfance jeunesse, notam -ment pour accompagner les petitescommunes.

Page 43: Projet d'agglomération 2020

Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 43

• La CAPM épaulera la création de structures collectivesintercommunales portées par des groupements de communespour l’accueil de la petite enfance et de l’enfance. Uneharmonisation tarifaire pourrait être étudiée.

• Une mutualisation des intervenants dans l’accueil périscolaire serarecherchée, de même que la mise en place d’un service de remplacementd’assistantes maternelles et d’animateurs périscolaires.

• Une réflexion sur l’offre de la restauration scolaire sera lancée, en vued’optimiser le service, en particulier pour favoriser les filières bio, et parvenirà une homogénéité des tarifs, à une mutualisation des moyens.

Ces dispositions sont surtout nécessaires pour les petites communes, quiont besoin d’un appui et d’une mutualisation de moyens.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Page 44: Projet d'agglomération 2020

IV. La jeunesse, force d’avenir et dedéveloppement pour l’agglomération

Nous voulons une agglomération tournéevers la jeunesse. Aujourd’hui la CAPM, enlien avec ses partenaires, soutient denombreux projets en direction de la jeunesseà travers la politique de la ville, la politiquesociale et sportive, certaines actionsculturelles. La Mission locale, le Plan Locald’Insertion par l’Emploi (PLIE) et le réseaudes associations sont des acteurs trèsimpliqués. Les domaines sont nombreux etvariés, réussite éducative, accès aux livreset à l’écriture, chantiers jeunes, actionssocio sportives, actions socioculturelles,prévention (alimentation, citoyenneté,santé), orienta tion des jeunes, formation dejeunes adultes, insertion professionnelle,promo tion de la mixité.

La plupart des actions développées concernent les jeunes qui, de par leursituation familiale et sociale, ont un besoin important d’accompagnement.

Pour autant, malgré la qualité indéniable des projets, un manque delisibilité persiste. Il est lié à la dispersion des actions, ainsi qu’à un relatifcloisonnement des modes d’intervention des partenaires et des financeurs.Il sera nécessaire de favoriser la mise en réseau des acteurs, de mutualiserdes projets et des moyens entre les communes.

L’action de la CAPM dans le cadre de ce projet ne doit pas être considéréecomme exclusive des autres acteurs, des communes et de l’ensemble despartenaires publics associatifs. Là encore, la CAPM interviendra avec d’autres,mais elle affiche une forte ambition et une volonté politique. Son rôle variera enfonction des projets : elle sera maître d’ouvrage ou co-financeur, mais toujoursgarante d’une équité territoriale par sa capacité à peser sur les décisions.

Une politique de la jeunesse est nécessairement transversale et doitirriguer l’ensemble du projet. C’est pourquoi les actions très spécifiquesqui sont développées s’ajoutent à d’autres qui concernent l’ensemble duprojet d’agglomération.

44 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

Promouvoir la mixité au cœur du projetd’agglomération Le cloisonnement reste important entre les « jeunes des

quartiers ZUS » (zones urbaines sensibles) et les autres, et laparticipation des filles aux activités est extrêmement faible. Or, l’acceptationentière de la mixité par les jeunes est un élément fondamental pour l’avenirdu territoire car ce sont eux qui feront le Pays de Montbéliard de demain. Il fautfaire en sorte que les apports culturels soient vécus comme une force pourle territoire, que chacun puisse se dire du « Pays de Montbéliard ».

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Page 45: Projet d'agglomération 2020

Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 45

L’enjeu de faire se rencontrer les jeunes de différentes communes par lebiais de tournois sportifs, de grandes fêtes à l’échelle de l’agglomération,de projets musicaux et plus largement culturels est primordial pourl’épanouissement et l’avenir des jeunes.

Faciliter une meilleure insertion sociale et professionnelle Pour permettre aux jeunes les plus en difficulté de reprendre espoir et deconstruire leur projet d’avenir, il convient de :

• Conforter le programme ville lecture. Ce programme est destiné à favoriserla lecture par de nombreux moyens (rencontre d’auteurs, d’illustrateurs,manifestations autour du livre) en mobilisant les bibliothèques, les espacespublics numériques, les associations, les communes en s’appuyantégalement sur des événements (Fête de la BD, Bébé bouquine…)

• Soutenir l’action de « Trajectoire Formation » d’accompagnementet de formation des professionnels de l’animation et celle de laMission Locale auprès des jeunes en recherche d’emploi.

• Favoriser le rayonnement de projets structurants sur l’ensemble del’agglomération, à l’instar du programme ville lecture ou du festival Capcité. On pourrait par exemple imaginer que des campagnes de préventionsoient déployées avec le réseau des collèges de l’agglomération

• Mailler le territoire en structures d’animation de proximité. Cecipermettra aux animateurs d’entrer en contact avec certains jeunesafin d’anticiper tout décrochage social ou de désamorcer certainsproblèmes, et de les amener à être des citoyens actifs de leurterritoire. Ces équipements de proximité seront répartis surl’agglomération et les réflexions, les pratiques, les matérielspédagogiques seront mutualisés à l’échelle de l’agglomération.

• Conforter l’appui à l’orientation et un suivi des jeunes dans leurparcours vers l’emploi, en lien avec l’Education Nationale, la Missionlocale, les CIO.

• Intensifier l’action et le soutien en direction des structuresd’éducation populaires : MJC, Francas, clubs sportifs.

• Poursuivre les chantiers d’insertion, si possible de proximité, avec lescollectivités, pour ceux dont le parcours est moins linéaire en lien avecl’Association départementale du Doubs pour la sauvegarde de l’enfance etde l’adolescence (ADDSEA).

• Permettre aux jeunes de trouver leur place dans la société, c’est aussi : - Accompagner les parents dans leur rôle éducatif, les sensibiliser, les rassurer- Permettre le développement de pratiques sportives pour toutes les tranchesd’âge et dans toute l’agglomération- Permettre l’accès à des logements en adéquation avec leurs besoins (jeunescouples, célibataires, étudiants)- Mailler le territoire de lieux de rencontres et d’échanges- Faciliter les déplacements (transports en commun, pistes cyclables, horairesélargis)

L’orientation et le suivi des jeunes (ici la Missionlocale) sont des élémentsessentiels de leur insertion professionnelle

Page 46: Projet d'agglomération 2020

46 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

Associer les jeunes à la vie de la collectivité et soutenir la prise d’initiatives, valoriser les compétences• Créer un conseil communautaire des jeunes. Il se réunira plusieurs foispar an, sur le modèle des conseils municipaux des jeunes, et fonctionneracomme un conseil consultatif (type Conseil de Développement). Il permettrade mieux faire connaître l’institution CAPM (approche civique et citoyenne) etde mieux appréhender les besoins des jeunes à propos de la vie locale.

• Valoriser dans le cursus scolaire des collégiens et lycéens la participationà des projets, des actions de sensibilisation menées par la CAPM, en partena -riat avec l’Education nationale.

• Créer un comité local d’aide aux projets. Ce comité sera doté d’un budgetannuel permettant de financer des projets portés par des jeunes de 16 à 25ans en fonction de la qualité du projet et de son caractère citoyen ou/etcaritatif et fera connaître les projets soutenus.

• Faire émerger un événement organisé par les jeunes (étudiants, jeunesdes quartiers, etc.), de manière à promouvoir leur créativité, leur énergie etleur sens collectif. Manifestation musicale, sur le modèle de l’herbe en zic deBesançon, ou événement autour des TIC et de la culture numérique (téléphoneportable, réseaux sociaux numériques, mode vestimentaire, danse, etc.). Cetévénement pourrait être organisé par un collectif de jeunes volontaires en lienavec les structures proches des jeunes (Francas, maison pour tous, centressociaux, MJC, ADAN, future SMAC Audincourt, association d’étudiants, DUTGACO, licence professionnelle MOSEL).

• Afin d’évaluer les politiques mises en place par les communes de laCAPM, un observatoire de la jeunesse sera créé.

Page 47: Projet d'agglomération 2020

Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 47

• Le Pays de Montbéliard a vocation à devenir le pôle majeurde soins privés au sein de l’Aire Urbaine, en particulier avecles cliniques installées à Montbéliard.

• La CAPM encouragera le développement d’une maisonmédicale au sein du centre hospitalier afin de rendre les patients

moins dépendants des urgences hospitalières.

• L’augmentation de places en EHPAD ainsi qu’en lits de soins de suitesera recherchée.

• Une maison des adolescents de l’Aire Urbaine sera localisée sur le Paysde Montbéliard. Elle permettra l’accueil des familles et des adolescentsayant des difficultés psychologiques ou en relation avec des conduitesaddictives.

• Une démarche de prévention pourrait être déployée dans toutes lescommunes et les établissements scolaires.

• Un référent de cette nouvelle politique en matière de santé de la CAPMdevra être désigné au sein de ses services.

• La réalisation du site médian, implique que le site du bâtiment hospitalierde Montbéliard soit restructuré, avec une participation conséquente del’Etat. L’accès au site médian sera organisée par une desserte detransports collectifs.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Les questions de santé sont au cœur des enjeux de société (obésité,accès aux soins des plus démunis…). Même si la santé relève descompétences de l’Etat et n’apparaît ni dans les compétences obligatoires nidans les compétences facultatives de la CAPM, c’est un sujet qui estlocalement préoccupant. La démographie médicale du Nord Franche-Comté etdu Pays de Montbéliard est très peu dense, pour la médecine de ville commepour la médecine hospitalière. La perspective de création de l’hôpital médianest susceptible d’apporter une partie de la réponse pour reconquérir uneattractivité médicale. Mais cette réalisation prend du retard en raison desmoyens financiers qui ne sont pas totalement mobilisés par l’Etat.

À ces difficultés s’ajoutent l’insuffisance des soins de suite et deréadaptation, de même que les difficultés d’hospitalisation de répit (pourlibérer temporairement une famille qui a en charge une personne âgéedépendante).

La prévention et l’accès aux soins posent enfin des problèmes croissantspour les personnes en situation de précarité sociale ou/et économique.Cette situation exige une politique nouvelle sur l’agglomération qui présenteà cet égard un réel déficit.

Enfin la répartition des cliniques privées à l’échelle de l’Aire Urbaine n’estpas définie dans de bonnes conditions

Le rôle de la CAPM est donc de porter les intérêts du Pays de Montbéliardpour qu’une politique à l’échelle de l’agglomération et du Nord FrancheComté dans son ensemble soit mise en place.

V. Assurer l’accès de tous à des soinsde qualité

L’arrivée de l’hôpital médianest susceptible de recréer une attractivité médicale trop faible

Page 48: Projet d'agglomération 2020

48 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

La CAPM n’a pas vocation à se doter d’une compé -tence sociale, à court ou moyen terme. Cependant,elle ne peut s’affranchir totalement des questions desolidarité, d’autant que son rôle est réaffirmé en tantque communauté humaine et sociale. Elle continuera àjouer un rôle à travers la politique de la ville et le soutienà différentes initiatives.

Un espace de mutualisation et de concertation desactions entre les différents CCAS, au-delà de la coor -dination des directions, doit être créé. Cet espace seraitfacilitateur, pourvoyeur d’ingénierie, pour développer desexpertises, favoriser la rencontre et l’échange, afin decoordonner et mutualiser l’offre qui est émiettée au seindes communes.

La CAPM entend ainsi jouer un rôle important et pour lutter contre la pauvreté,contre les discriminations liées à l’âge et au handicap.

Elle s’investira également pour l’égalité des chances.

Vis-à-vis des personnes atteintes d’un handicap• Les horaires de l’offre de transports des personnes à

mobilité réduite (TPMR) seront élargis.• La CAPM réunira la commission intercommunale d’accessibilité. Une

charte du handicap y sera proposée. • Elle définira avec les communes une charte d’aménagement des espacespublics pour prendre en compte et résoudre la question de l’accessibilité detous, pour les personnes à mobilité réduite, mais aussi en prenant en compteles familles avec poussettes et les personnes âgées.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

VI. Un territoire solidaire

Créer les conditions d’accessibilité pour lespersonnes à mobilité réduite dans les bâtimentspublics communautaires et les transports publics.

Mettre en place une charte pour l’égalité deschances et la lutte contre les discriminations sociales àl’embauche.

Soutenir le secteur associatif par la création d’un service deconseil mutualisé.

Les projets phares

À l’image du stade Bonal, les bâtiments communautairesseront rendus accessibles auxpersonnes à mobilité réduite

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Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 49

• Elle développera des actions via les EPN (Espaces Publics Numériques)pour l’accès aux technologies numériques des personnes atteintes d’unhandicap (visuel, physique, intellectuel…).

Pour lutter contre la pauvreté• Un restaurant solidaire sera créé.

• Une convention avec les bailleurs et fournisseurs d’énergie et d’eau seraconclue pour limiter les charges pour les très bas revenus.

• L’épicerie solidaire intercommunale sera développée, ainsi que denouveaux jardins solidaires.

• Mettre en place des coopérations décentralisées :- partager avec des pays en développement desexpériences et savoir-faire, en matière de coopérationuniversitaire (exemple avec les villes de Huangchan etChuzhou en Chine) ;- améliorer les conditions de vie des habitants par laréalisation de projets concerts et pérennes d’aide audéveloppement (exemple : le soutien à un projet demaraîchage avec les femmes de la commune deZimtanga au Burkina Faso) ;- mutualiser, faire connaître les initiatives déjà menéesdans l’agglomération en direction des pays endéveloppement, des communes et des associations ;- travailler, par la mise en réseau de différentesinitiatives, à l’élaboration de projets concertésdurables en direction des pays en développement.

Page 50: Projet d'agglomération 2020

50 •••• Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services

Le retour à la gestion de l’eau en régie estvoulu par les élus communautaires.La date et les modalités de retour en régie seront arrêtéesen fonction des résultats de l’audit engagé par la CAPM.

Créer une réserve d’eau brutepour sécuriser la ressource.

Renforcer les investissements sur leréseau d’assainissement pour répondre à la directive européenne qui prévoit « l’atteintedu bon état pour les masses d’eau en 2015 ».

Poursuivre les travaux de préventiondes inondations afin de finir de sécuriser leterritoire sur l’ensemble des vallées les plusexposées (Gland, Allan). Intégrer dans tout projetd’amé nagement ou de renouvel lement desdémarches de sensibili sation et de concertationvis-à-vis du risque inondation.

Valoriser les zones inondables dans le cadre de l’infrastructure verteet bleue.

Les services publics, nos biens communs, sont au cœur du projet, ils sontporteurs de valeurs et constituent des enjeux politiques majeurs, car ilsengagent des choix sociétaux.

La Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard est engagée depuislongtemps dans une politique environnementale exemplaire en matière d’eau,d’assainissement, de prévention des inondations et de gestion alternative deseaux pluviales, ainsi que dans le traitement et la valorisation des déchets.

Ces politiques, qui assurent un service commun de base et de qualité àl’ensemble des habitants, sont aussi un formidable vecteur d’appropriationau quotidien des questions environnementales, en donnant la capacité auxcitoyens d’agir par des gestes simples au devenir de la planète.

Ce souci partagé conduit désormais à ne plus considérer ces servicescomme de simples systèmes techniques experts et d’organisation, maiscomme des services porteurs d’enjeux dans le virage vers le dévelop pementdurable et l’agglomération écologique et citoyenne.

VII. Les services publics, nos bienscommuns

Les projets phares

Les investissements sur le réseau d’assainissementseront renforcés

Page 51: Projet d'agglomération 2020

Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services •••• 51

Gestion de l’eau • Le renouvellement des réseaux datant d’avant 1970 seraaccéléré.

Gestion durable des eaux pluviales• La diminution volontaire de l’imperméabilisation des sols serarecherchée, la mise en place d’une labellisation et d’une certification seralancée dès 2009.

Valorisation des déchets• La réduction à la source de la productiondes déchets, la promotion du tri sélectif et lavalorisation des déchets produits seront lesaxes prioritaires de la politique déchets pourles années à venir.

• L’amélioration de la qualité du service descollectes, qui vient d’obtenir le label « Qualité »,sera poursuivie en visant la labellisation« Qualité + ».

• Les installations de tri sélectif en piedd’immeuble seront accélérées.

• Le traitement des déchets organiques etvégétaux par compostage sera développé par la création d’unités decompostage par quartier.

• Des collaborations avec le SERTRID (Territoire de Belfort) et la HauteSaône sont engagées pour la création d’un centre de tri-valorisationcommun.

• La réflexion sur l’avenir de la filière d’incinération des Ordures Ménagèresau-delà de la fin de vie de l’usine (2024) sera conduite avec les autrespartenaires de l’Aire Urbaine, en vue de promouvoir une filière de valorisationdes déchets fermentescibles ou organiques, évitant ainsi l’incinération.Cette réflexion sera conduite au-delà de la rénovation de la filière detraitement des fumées programmée pour 2011-2013.

• L’usine de co-compostage des boues de Dampierre-les-Bois ne seraremise en service que si les résultats des tests sont totalement probants(élimination des odeurs). S’il est avéré que cette usine peut fonctionnersans odeurs, moyennant des travaux, ceux-ci seront réalisés à la chargedu fabricant. Si les tests sont négatifs (impossibilité d’éliminer les odeurs)l’usine sera fermée et la CAPM engagera un contentieux avec le fabricantet le concepteur.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Page 52: Projet d'agglomération 2020

52 •••• Le défi des mutations de l’économie

Page 53: Projet d'agglomération 2020

0.3Réussir une nouvelle économie Le défi des mutations de l’économie

I. Construire une offre territoriale globale et attractive

II. Conforter l’excellence de l’industrie automobile

III. Nouveaux marchés et emplois de service :

des opportunités considérables

IV. Le tourisme et la valorisation du patrimoine

V. L’enseignement supérieur et la formation permanente

Le défi des mutations de l’économie •••• 53

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54 •••• Le défi des mutations de l’économie

e Pays de Montbéliard est l’un des berceaux de l’industrie en France et resteprofondément marqué par son histoire. La part de l’industrie dans le total desemplois proposés y est trois fois supérieure à la moyenne française, et le site PSAPeugeot Citroën représente à lui seul 13 000 salariés, soit environ un emploi sur5. L’industrie reste notre meilleur atout, mais son développement ne doit pas se

faire au détriment de celui des services, qu’ils soient publics ou privés. Or, par rapport auxSous-Préfectures de taille comparable, il manque dans le Pays de Montbéliard près de 6 000emplois de service à la population, dont la moitié dans les services publics. Le Pays deMontbéliard n’est donc pas trop fortement industrialisé, il est plutôt faiblement « tertiarisé ».

La crise économique qui frappe de plein fouet l’industrie automobile fait payer un lourdtribut aux habitants de l’agglomération. En première ligne se trouvent les intérimaires del’usine Peugeot et les travailleurs des équipementiers et sous-traitants.

L’accompagnement des salariés les plus en difficulté est d’abord de la responsabilité de l’Etat.Mais la CAPM, en partenariat avec le Conseil Régional Franche Comté, le Conseil Général duDoubs et les acteurs de l’emploi et de l’insertion est fortement engagée auprès d’eux.

Notre territoire doit à la fois faire face à l’hémorragie destructrice de savoir-faire et de capitalhumain et préparer les emplois de demain.

L’économie de demain restera portée principalementpar l’industrie automobile. Celle-ci présente dans lePays de Montbéliard, ou dans sa proximité, l’ensembledes fonctions de recherche, développement, test,fabrication, assemblage, logistique. Sa mutationimpose de renforcer l’excellence par l’investissementsur les fonctions amont, de recherche et dévelop -pement, pour mieux armer notre agglomération dansla conception et la fabrication de nouveaux produits,de véhicules verts, mais également de nouveauxservices de mobilité. Ces nouvelles solutions demobilités (transport à la demande, voiture intelligente,géo positionnement, véhicules en libre-service, etc.)sont retenues par le pôle Véhicule du Futur commeaxes d’innovation. Elles sont un gisement d’emploiset de fonctions nouvelles.

L’ensemble des travaux démontre également lanécessité de renforcer le tissu des entreprises sous-traitantes locales qui restent fragiles par leur petite taille et leur faiblesse dans lesfonctions de Recherche et de Développement, elles pourraient faire les frais de cettemutation si leurs capacités n’étaient pas renforcées.

Mieux armer notreagglomération dansla conception et la fabrication denouveaux produits,de véhicules verts,mais également de nouveaux servicesde mobilité.

L

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Le défi des mutations de l’économie •••• 55

La diversification tant invoquée depuis plusieursdizaines d’années ne doit pas être conçue commeune solution alternative : elle ne peut être conduitequ’à partir des compétences et des savoir-fairejusqu’ici dédiés exclusive ment à l’automobile. Cetteévolution doit être accompagnée en particulier de dis -po sitifs de formation profession nelle adaptés auxnouveaux métiers.

Mais ce développement repose aussi sur la néces -sité d’attirer des emplois supérieurs d’encadre ment,

de conseil, qui sont en eux-mêmes un facteur de croissance et de développement. L’offrede service et la qualité urbaine perçue sont des leviers d’attractivité pour faciliterl’installation de ces catégories socio-professionnelles. La revalorisation du cadre de vie,le déploiement d’une offre urbaine attractive, et en particulier le niveau de l’offre deservices (commerce, culture, services à la personne), et de loisirs créent ce cerclevertueux et constituent un axe de diversification à part entière.

Construire une offre territoriale attractive est une autre composante stratégique,indispensable, pour le déploiement de notre politique économique. La concurrence estrude entre les territoires. L’arrivée du TGV est une opportunité, mais aussi un risque si leterritoire n’est pas en capacité à constituer une offre (notamment en immobilier, en foncier,et en services aux entreprises) dans un cadre cohérent sur l’ensemble de l’Aire Urbaine.

Forte de son investissement dans le numérique, en particulier avec la plate-forme Numéricaet son réseau de fibre optique, la CAPM doit poursuivre son effort dans la recherche del’excellence numérique. La SEM Numérica est désormais l’interlocutrice des entreprises.L’action auprès du grand public doit se renforcer avec l’accès au haut débit et l’appui des EPN.

Le tourisme ne doit pas être négligé comme vecteur de développement économique. Il estporteur d’activités importantes dans le commerce, les services, l’hôtellerie. C’est donc un desaxes de la politique économique de ce projet d’agglomération, mais aussi l’image attractive.

L’enseignement supérieur et la recherche participent à l’attractivité et au rayonnement duterritoire : ce sont les bases indispensables de la mutation et de la diversification par lesliens étroits avec l’industrie, ce sont des accélérateurs d’innovation, des atouts sur le plansocial par une offre de formation de proximité, et un élément de rayonnement et dedynamisme par la présence des étudiants dans la ville.

Enfin, la formation professionnelle, qui concerne des métiers du CAP à l’ingénieur, seraadaptée pour permettre de répondre à l’évolution des métiers et des besoins del’économie et des services, de la formation initiale et tout au long de la vie.

Pour l’essentiel de ces actions, les dispositifs mis en œuvre nécessitent un importantniveau de partenariat, car la CAPM n’a pas la maîtrise de l’ensemble des dispositifs. Ellejouera donc un rôle d’animateur et de catalyseur en lien avec l’Etat, les chambresconsulaires, les entreprises, le Département et la Région.

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56 •••• Le défi des mutations de l’économie

Du fait de la mobilité des entreprises et des populations, lePays de Montbéliard est à la fois en concurrence et encoopération avec les autres territoires. Il s’agit donc de dessinerune offre d’agglomération susceptible d’être attractive dans sonenvironnement territorial, économique, sociétal, au XXIe siècle, etce en tenant compte de la crise : pourquoi s’implanter et sedévelopper à Montbéliard plutôt qu’ailleurs en Europe ?

L’organisation d’une offre foncière et immobilière de qualitéest une responsa bilité essentielle de la Communauté d’Agglo -mé ration : les besoins des entreprises évoluent au fil de leurdévelop pement, et elles doivent pouvoir trouver sur le territoireles espaces nécessaires à leur héberge ment. Elle vient encomplément des autres actions contenues dans ce projet quifont et renforcent l’attractivité écono mique : mobilités, habitat,qualité de vie, nou veaux services à la personne dans uneagglomération durable.

Cette question doit aussi s’articuler avec les territoires voisins et l’AireUrbaine. Cette nouvelle échelle devient décisive pour attirer des emploismétropolitains supérieurs et implanter l’ensemble des fonctions et activitésde recherche dévelop pement adossées à l’industrie. L’enjeu, pour laCommunauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard comme pour les autresparticipants, est donc de travailler à une stratégie de territoire globale.Cette évolution est d’autant plus impérieuse que l’arrivée du TGV Rhin-Rhône d’ici deux ans permettra de positionner le Nord Franc-comtois ausein des territoires européens desservis par la grande vitesse ferroviaire.De nouvelles concurrences et des opportunités nouvelles se feront jour.

Il s’agira enfin d’accompagner cette mutation par une communicationforte, susceptible de dessiner à l’extérieur l’image d’un territoire attractifet innovant. Elle passe notamment par un changement de nom et d’imagede notre agglomération. Pour être opérante, cette stratégie de communi -cation devra s’inscrire dans la durée et s’appuyer sur les atouts particuliersde notre territoire à l’échelle large, notamment la présence simultanée degrands groupes : PSA, General Electric, Alstom (mobilité, énergie, transport).

I. Construire une offre territorialeglobale et attractive

À proximité du site médian, le parc d’activités Technoland IIsera un élément essentiel de l’attractivité du territoire

Aménager, livrer et commercialiser le parcd’activités Technoland IICe parc d’activité sera le premier des grands parcs àvocation régionale à proximité de la gare TGV, prêt à accueillirdes entreprises lors de l’arrivée du TGV Rhin-Rhône. Sa

contiguïté avec Technoland I, la réalisation de l’accès, la maîtrise du foncier etsa dimension vitrine depuis l’autoroute militent par ailleurs pour sa livraison

Les projets phares

Page 57: Projet d'agglomération 2020

Le défi des mutations de l’économie •••• 57

dans les meilleurs délais. Il justifiera par ailleurs la liaison avec le sitemédian et la gare TGV via une branche du TCSP (dont la réalisation ne peutcependant s’envisager qu’à long terme). Ce parc d’activités présente descaracté ristiques résolument modernes, répondant aux exigences dedurabilité et de respect de l’environnement (éco-conçu, éco-géré). Il a faitl’objet d’une certification Iso 14001. Il accueillera des entreprises à proximitéde la gare TGV, en complémentarité avec le site développé par la Communautéd’Agglomération de Belfort. La question centrale du partage des ressourcesdevra être traitée dans le cadre du SMAU.

Créer un parc d’activités majeur àvocation tertiaire ou technologiquesur le site des Gros Pierrons. Ce parc renforcera l’armature urbaine ducœur d’agglomération.

Aménager des parcs d’activités àrayon nement régionalpour attirer de nouvelles entreprises indus -trielles, technolo giques ou logistiques ou leredéploiement d’entreprises et de grandsétablissements locaux (Les Hauts de Mathay).

Développer un réseau de parcsindus triels ou artisanauxrépartis dans le tissu urbain pour maintenirl’emploi au cœur de la ville et répondre auxbesoins de proximité (Charmontet, Seloncourt,Bavans, Dasle …).

Mettre en place dès 2010 un outil pour assurer le portage et la gestion desopérations de construction d’immobilier industriel Cet outil pourra prendre la forme d’une Société d’économie mixte. Laperspective de prendre appui sur des outils départementaux existants estune option ouverte.

• Lancer une communication économique ambitieuse, àtravers la mise au point d’une identité graphique, d’unemarque, d’une charte et d’un plan de communication visantà promouvoir l’offre territoriale du Pays de Montbéliard, et plus

largement de l’Aire Urbaine, auprès des entreprises ciblées par lapolitique de développement de filières. • Mettre en place un site Internet de promotion économique, qui soit unpoint d’entrée sur le territoire pour les entreprises françaises et étrangères.• Mettre en place un dispositif d’accueil des nouveaux arrivants facilitantl’insertion : logement, connaissance du territoire, aide pour le travail duconjoint etc… Un tel dispositif est complémentaire des actions conduitespar les communes.

Le centre d’affaires à Technoland

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

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58 •••• Le défi des mutations de l’économie

Faire de l’agglomération unterritoire d’expérimentation en lienavec la mise en place de plate-formes d’innovation de niveau

national, vers une ville « pratique et intelligente » :• Expérimenter les véhicules urbains partagés

• Expérimenter les technologies d’optimisation et de gestiondurable du trafic routier (feux rouges « intelligents », aména -gements modulables selon les horaires, géopositionnement…)

Pièce essentielle de l’identité du territoire, le secteur automobile est, etrestera, à l’horizon 2020 le moteur du développement économique del’agglomération. Filière d’excellence, il présente dans le Pays de Montbéliardun spectre d’activité unique en France (hors région parisienne) : Recherche,Développement, Test, Fabrication, Assemblage, logistique,…

La mutation de la filière et des usages, quin’est pas épargnée par la crise en cours,appelle cependant à considérer uneimportante évolution du secteur. Il s’agitmoins aujourd’hui de fabriquer en massedes véhicules que de fournir des solutionsde mobilités adaptées, peu coûteuses,respectueuses de l’environne ment, tout enrestant bien entendu rentables. Les savoir-faire industriels qui caractérisent le Pays deMontbéliard représentent des atoutsuniques pour préparer les emplois dedemain. L’accompagnement de la filièreauto mobile dans ce tournant majeurconsistera à mobiliser tous les outils ennotre possession vers les mobilités dedemain et de nouveaux marchés : faire duPays de Montbeliard un territoire d’expéri -men tation modèle en termes de nouvellesmobilités, offrir aux entreprises une offre foncière adaptée à ces mutations,créer les cadres d’une meilleure connaissance et d’une meilleure coopérationentre les entreprises en sont les axes majeurs.

II. Conforter l’excellence de l’industrieautomobile

Les projets phares

L’intérieur du prototype F-cityde véhicule partagé

Filière d’excellence, l’industrie automobile doit réussir le tournant des nouvelles mobilités

Page 59: Projet d'agglomération 2020

Le défi des mutations de l’économie •••• 59

Développer un environnement favorable à l’émergence d’uneéconomie de la connaissance et de l’innovation• Développer un pôle ingénierie au service des PME, pourfavoriser la diffusion des méthodes, des fonctions de Bureau

d’Etudes et de la R&D.• Renforcer les compétences des chefs d’entreprise et des salariés, enpartenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie et la RégionFranche-Comté.• Promouvoir les savoir-faire locaux par la création d’une vitrine dessavoir-faire et d’un portefeuille de compétences.• Abonder et compléter le Fonds Régional d’Innovation (FRI) par d’autresoutils nécessaires au soutien des projets innovants (réseau de « BusinessAngels » notamment).

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Développer des systèmes de Transport à la Demande surle territoire de la CAPM et en partenariat avec les territoires voisins.

Faire découvrir les nouvelles solutions de mobilité à traversun événement grand public de type « salon de l’auto ».

Construire un outil de démonstration des savoir-faire desentreprises de Franche-Comté et d’Alsace en matière demobilités innovantes avec les partenaires du Pôle Véhicule du Futur.

Mettre en place une plate-forme de recyclage de véhi culeshors d’usage.Ce projet consiste à développer une filière complète depuis lacollecte, en passant par le démontage, jusqu’à la valorisation.

Soutenir l’innovation et les transferts de tech no logieauprès des entreprisesCette action pourra être conduite notamment à travers l’action dela plate-forme Numérica, mais aussi de la société d’économie mixteFutura et du Pôle Véhicule du Futur. Numérica doit devenir l’outilincontournable de cette mutation vers des produits et servicesinnovants, et vers de nouveaux modes de production : appui auxpetites entreprises pour intégrer les outils numériques au service deleur stratégie de développement, favoriser la création d’entreprisesde services dans le domaine du numérique qui manquent dans notreagglomération, introduction des TIC dans les industries traditionnelles(simulation 3D, réalité virtuelle, ergonomie design, géo-position -nement). Ce travail ne peut se faire qu’en collaboration forte entreuniversités/écoles/laboratoires/collectivités/entreprises, avecl’Université de Franche-Comté comme avec l’UTBM.

Construire le CEMBA (Centre d’études et de modélisation dela boucle d’air) et contribuer à son développement, en lien avec les

industriels concernés (Faurecia, Mark IV, Honeywell dans un premier temps,et au-delà toutes les entreprises intervenant sur le Groupe Moto-propulseur).

Page 60: Projet d'agglomération 2020

60 •••• Le défi des mutations de l’économie

Dans le cadre de leur contribution aux états généraux du Futur, la Chambre decommerce et d’industrie du Doubs et le Conseil de développement ont soumisplusieurs recommandations sur les PME, venues compléter les travaux de laCAPM. Il en résulte des pistes d’actions qui pourront être menées avecd’autres acteurs économiques du territoire, notamment la CCI, et enpartenariat avec la CAPM.

- Conforter les outils d’appui à la création d’entreprise portés par laCommunauté d’Agglomération : pépinière, incubateur d’entreprisesinnovantes, Numérica.

- Favoriser les regroupements d’entreprises,conjointement avec la Chambre de commerceet d’industrie. Cette évolution autoriserait aussiune offre complète répondant à des industriesautres que l’automobile, de préférence sur dessecteurs en croissance.

- Accompagner les entreprises de rang 2 et plusvers l’excellence industrielle : pour unemeilleure visibilité sur les marchés et l’intégra -tion de fonction de conception, pour despartenariats et alliances à l’international.

- Attirer des entreprises de rang 1 et 2 grâce auxprojets collaboratifs du pôle Véhicule du Futur.

- Favoriser la mise en place d’une structurepermettant « l’embauche de cadres à tempspartagé » pour permettre aux petites entreprisesd’intégrer de nouvelles compétences.

- Faciliter la mise en place d’une boursemutualisée des demandes « technico-économiques » pour faciliter l’accèsdes entreprises aux appels d’offres des donneurs d’ordre.

- Créer un système d’appui au financement des PME/PMI pour accom -pagner les entreprises qui investissent. Il s’agit aussi d’optimiser lesdispositifs d’aide privée issus des conventions de revitalisation imposéesaux grandes entreprises en mutation, notamment par une gestionmutualisée à l’échelle de l’Aire Urbaine et un élargissement des soutiens,ainsi que des aides à l’investissement et aux embauches par des avancesremboursables… (Aire Urbaine Investissement).

- Créer un réseau de consultants associant les services du privé et dusecteur public au profit du confortement du tissu de PME/PMI.

- Renforcer le vivier des repreneurs d’entreprises susceptibles de conforterà court terme des entreprises dont les dirigeants sont âgés, en lien avecla Chambre de commerce et d’industrie.

- S’appuyer sur la démarche « ambassadeurs de Franche Comté » créés parl’Agence Régionale de Développement Économique pour consolider leréseau des « ambassadeurs du Pays de Montbéliard ».

- Développer une filière logistique automobile amont pour maintenirlocalement partie ou totalité des emplois externalisés par le construc teuret les équipementiers.

Le renforcement des sous-traitants de PSA est impératif pour assurer leur compétitivité

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Le défi des mutations de l’économie •••• 61

III. Nouveaux marchés et emplois de service : des opportunités considérables

À l’inverse de ce qui a déjà pu être exprimé, il ne s’agit pas d’opposerdiversification et industrie automobile. Ces deux projets ne sont nialternatifs, ni concurrents. Au contraire, l’orientation du territoire vers unediversité accrue d’activités se fera à partir des savoir-faire locaux. Celle-cipourra prendre deux formes : par le développement de nouvellescompétences dans les mobilités de demain ou par l’orientation vers denouveaux débouchés des savoir-faire locaux, jusqu’ici dédiés trèsmajoritairement à l’automobile. Dans les deux cas, il s’agira pour partie deréussir le tournant d’une économie verte, porteuse de nombreux emploisfuturs. Fin connaisseur du tissu industriel local, PSA sera un acteur majeur del’identification de ces nouveaux marchés et des opportunités dedéveloppement locales.

Plus généralement, la promotion de l’économie liée à « l’économie verte » etaux problématiques de développement durable fait écho aux atoutsparticuliers du territoire : lien avec la nature, savoir-faire industriels, etc. Ilssont à la base d’opportunités considérables pour le développement du Pays

de Montbéliard.

Le déficit d’emplois de services à la personneest double : d’une part, leur nombre necorres pond pas à ce que l’on peut trouverdans des sous préfectures de taillesemblable. D’autre part, le Pays deMontbéliard doit se préparer au potentield’emplois de ce qu’il est convenu d’appelerl’économie résidentielle : les nouveauxbesoins liés par exemple au vieillissement dela population ou encore à la petite enfance.

Si l’évolution des métiers rend par ailleursinéluctable la disparition à terme decertains emplois, le Pays de Montbéliarddevra s’assurer de la continuité de l’emploide salariés formés à des métiers manuelsou très spécialisés et qui, sans actionspécifique, n’auront pas tous leur placedans les activités futures. Il s’agit de leur

ouvrir la porte de ces métiers tertiaires (services à la personne, centresd’appel, etc.) et mettre en place des dispositifs de formation professionnelleadaptés aux futurs métiers.

L’action de la CAPM avec les autres collectivités auprès de l’Etat pour unvéritable plan de relance de l’emploi public est un axe majeur.

De notre capacité à développer l’emploi tertiaire, public et privé, dépendraune grande partie de la réussite économique et de l’attractivité du Pays deMontbéliard.

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62 •••• Le défi des mutations de l’économie

Ouvrir de nouvelles perspectives aux entre -prises du bâtiment et favoriser leur implan -tation sur le Pays de Montbéliard par unepolitique active de soutien à la rénovation du parc de

logement pour limiter les consommations d’énergie, et la mise en œuvredes techniques durables (construction, démolition, amélioration de l’habitat).

Développer une filière agroalimentaire de proximité grâceà l’agriculture périurbaine. Cette filière pourrait s’organiser avec les partenaires du monde agricole etles collectivités voisines de la CAPM (Communautés de Communes) en lienavec l’approvisionnement des grands comptes publics (hôpital, restau -rations scolaires, maisons de retraite).

Mettre en place une plate-formede services à la personne pour organiser l’offre, la faire connaître etconstruire collectivement les réponses auxnouveaux besoins ; mais également pouroffrir aux personnes employées une forma -tion adaptée et des perspectives de profes -sion nalisation.

Définir avec le Conseil Général etles acteurs concernés un schémacohérent d’organisation des ser -vices en direction des personnesâgées et de la petite enfance en lien étroit avec les communes, surtout lesplus petites (création de nouvelles crèches,et haltes garderies).

Soutenir l’implantation d’un grandéquipement de recherche publique,en coopération avec l’ensemble des acteurs de l’Aire Urbaine (CAB, CAPM,CG90). La thématique énergie-transport serait alors un domaine privilégié,conforté par l’implication de PSA Peugeot Citroën, General Electric etALSTOM, ou encore sur l’ergonomie et les conditions de travail, ce territoireétant l’un des rares à avoir connu une continuité de son activitéindustrielle. D’autres domaines peuvent s’envisager, notamment autour dela « croissance verte ».

Mettre en place un plan de relance des emplois publicsLe déficit d’emploi public sur l’agglomération est aujourd’hui de 3 000emplois en comparaison des collectivités de taille semblable (l’emploi publicreprésente 17 % de l’emploi total contre 29 % à Besançon)

Les projets phares

Du développement des emplois tertiaires dépendraune grande partie de laréussite économique du Pays de Montbéliard

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Le défi des mutations de l’économie •••• 63

• Soutenir la diversification des métiers de l’énergie versles énergies renouvelables et de nouvelles fabrications

(solaire, éolien, …), en lien avec l’AFPA de Grand- Charmont et lepôle Energie d’Héricourt.

• Adopter un schéma de développement commercial pourmoderniser l’offre et l’adapter à la demande des habitants.L’attractivité du territoire passe aussi par la qualité de l’offrecommerciale, la capacité des villes à proposer au client unparcours de chalandise agréable, confortable, mais aussifacilement accessible quel que soit son mode de transport. Cemême client doit pouvoir trouver, au plus près de son quartier,du bourg ou du village dans lequel il réside, les commerces dontil a besoin au quotidien. La CAPM proposera aux communes, auxchambres consulaires et aux représentants de la profession detravailler ensemble sur ce schéma, pour renforcer l’attractivitédes espaces commerciaux existants, voire compléter l’offrecommerciale là où cela s’avérerait nécessaire

• Développer la filière tourisme dans l’optique de conforterl’attractivité résidentielle par une offre accrue en sites,équipements et services de loisirs (cf. chapitre « tourisme »).

• Accompagner le développement de l’économie sociale etsolidaire : certains de nos concitoyens souhaitent s’engager ouparticiper à des projets de création d’entreprise ou d’activité,mais dans le respect de principes de solidarité, de respect del’environnement, de participation des salariés à la conduite del’entreprise… Pour permettre à ceux et celles qui veulententreprendre autrement d’être accompagnés et soutenus dans

leur démarche, la CAPM accompagnera les acteurs locaux de l’économiesociale et solidaire et les aidera à mieux faire connaître leur action.

• Regrouper à l’échelle nationale, régionale ou locale (Aire Urbaine,Franche Comté, Grand Est, …) des services publics mutualisés. Nouspensons en particulier à l’implantation des sièges de la CAF et de la CPAMdans le cadre de la départementalisation de ces établissements.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

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64 •••• Le défi des mutations de l’économie

Dans le cadre de ses compétences, et en subsidiarité avec les acteurs(Service Public de l'Emploi, Etat, Région, Département), la CAPM a pourambition d'assurer la mise à disposition sur son territoire, d'une offre deservice de proximité dans le domaine de l'emploi adaptée aux besoins despublics. Ceci se traduit notamment à travers l’action de la Mission Localepour l’emploi des jeunes, de la Maison de l’emploi et par le savoir-faire desacteurs de l’insertion intervenant dans le cadre du PLIE (Plan Local pourl’Insertion et l’Emploi) :

- Permettre aux différents acteurs, par une analyse partagée, d’acquérirune meilleure connaissance de l’évolution des métiers et des qualifications,pour être plus efficaces dans l’information et l’accompa gnement despersonnes en recherche d’emploi. C’est l’un des rôles de la Maison del’Emploi.

- Poursuivre l’effort d’insertion mené dansle cadre du Plan local d’insertion etd’emploi d’agglomération : le soutieneuropéen à un tel dispositif est condamné àdiminuer, ce qui demandera compensationpour maintenir toute l’efficacité de cettepolitique coordonnée.

- Investir dans la formation tout au long dela vie (AFPA, Greta, Frate, IFPA, INFA, APP,CFA, MFR…). La CAPM agira comme relaisde la Région dans le cadre de la maison del’emploi pour offrir une solution aux salariésqui sont victimes des restructurations. Lespériodes hors entreprises pourraient, parailleurs, être utilisées pour élever lesqualifications des intérimaires afin d’aug -menter leur polyvalence.

- Mener, avec la CCI, les entreprises et la mission locale, des actions derevalorisation des métiers de l’industrie et des métiers manuels enparticulier auprès des jeunes.

- Mener, avec la chambre des métiers, des actions de promotion del’artisanat tant auprès des jeunes, que des particuliers en tant que clientsde la profession.

- Proposer aux partenaires sociaux la mise en place d’une cellule de veillesur les questions d’emploi. Cette instance pourrait notamment intervenirpour faciliter le dialogue social dans les entreprises en difficulté, lorsque lesdiscussions entre les salariés et le chef d’entreprise sont rompues ou envoie de l’être. La crise que nous connaissons actuellement doit nous aiderà modifier nos pratiques en la matière, et à trouver des modesd’organisation qui nous seront utiles pour accompagner les salariésconfrontés aux mutations économiques.

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Le défi des mutations de l’économie •••• 65

Évoluer vers une gouvernance claire et unecompétence assumée.La CAPM doit à la fois assumer sa prise de compétencetouristique et définir précisément sa stratégie dedévelop pement en la matière. Les contours de cette

compétence devront être précisés en lien avec les autres collectivités(Région, Département) et les communes qui sont déjà impliquées, enparticulier la ville de Montbéliard. L’objectif est d’organiser la complé -mentarité et la cohérence, non la dispersion.

Valoriser et faciliter l’accès au Château de Montbéliard età son acropole, à l’amphithéâtre de Mandeure et au fort du Mont Bart.

Créer un éco camping au bord du canal et de la véloroute,à proximité du site de Brognard.

Le Pays de Montbéliard, « pays d’art et d’histoire »,bénéficie aujourd’hui peu des retombées de l’activitétouristique, dans un contexte pourtant globalement favo -rable au secteur. L’Agence de Dévelop pement etd’Urbanisme avance ainsi le chiffre de 2 000 emploispotentiels autour de la restauration, de l’héberge ment,des commerces, et de l’animation. La mise en cohérencede la politique communautaire touristique induit donc aupréalable une clarification sur la prise en charge dans lesmeilleurs délais de la compétence tourisme par la CAPM.

La politique menée par la Communauté d’agglomérationdu Pays de Montbéliard en matière de tourisme poursuitdeux objectifs :

- participer à la construction d’une image identitaire et d’une cohésionterritoriale en favorisant le sentiment d’appropriation des habitants vis-à-vis de leur patrimoine ;- contribuer à l’émergence d’un tourisme culturel actif, propice audéveloppement du territoire, en mettant en valeur les sites patrimo -niaux et les structures culturelles de son agglomération, amplifiantainsi l'attractivité, la notoriété du Pays de Montbéliard et le cadre de viede ses habitants, en s’appuyant sur le label « pays d’art et d’histoire ».

Il s’agit enfin de construire le positionnement « image » identifié du Pays deMontbéliard, qui s’appuie sur les atouts qui font sa force : lien ville nature,histoire industrielle, etc.

IV. Le tourisme et la valorisation du patrimoine

Les projets phares

Le réseau des belvédères s’appuie sur le rapport très fort de l’agglomération avec la nature

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66 •••• Le défi des mutations de l’économie

Renforcer notre capacité d’accueil et d’hébergement• Le Pays de Montbéliard est insuffisamment pourvu enhéber gement de tous types : camping et aire de camping-

cars, chambres d’hôtes, gîtes d’étapes, hôtel 3*, résidencehôtelière, etc. Un large échantillon de l’offre n’est pas couvert. Ces

carences ne doivent pas, pour autant, empêcher l’accompagnement desstructures privées existantes par l’agglomération.• Rechercher des investisseurs privés et des chaînes hôtelières souhaitants’implanter dans le Pays de Montbéliard.• Promouvoir la création de chambres d’hôtes en partenariat avec leConseil Général.

Recentrer notre politique touristique sur quatre volets clés :patrimoine, homme et industrie-développement économique,écotourisme, sports.La mise en place d’une offre touristique compétitive doit s’adosser auxspécificités de notre territoire et les renforcer. Parmi elles, quatre axespeuvent fonder les piliers d’une image identifiée et attractive :• Le patrimoine• L’homme et l’industrie- Mettre en place des circuits de visites des fleurons industriels régionaux.

• L’environnement- Développer des aires d’accueil pour camping-car à proximité ou reliéesaux villes.- Promouvoir les sentiers pédestres (GR5, etc.) et cyclables.- Encourager de nouvelles haltes fluviales.- Favoriser la création de gîtes ruraux en lien avec les communautés decommunes voisines.- Etendre le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine(CIAP) par l’implantation d’une antenne « patrimoine rural » localiséeau sein de la Damassine à Vandoncourt.

• Le sport- La présence du Football club de Sochaux-Montbéliard est un atouttouristique insuffisamment exploité. Inventeur du football professionnelen France, détenteur du record du nombre de saisons au sein de l’élite,il illustre les liens forts entre l’industrie et l’émergence du footballprofessionnel. À ce titre, la diffusion de cette histoire peut constituer unaxe de promotion du territoire, qui pourrait être complétée par lapossibilité de pratiquer sur place un grand nombre de sports en pleinair, d’eaux ou de salle.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Le fort du Mont Bart

Le lien avec la nature constitue un axe fort du positionnement touristiquedu pays de Montbéliard

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Le défi des mutations de l’économie •••• 67

Un territoire qui crée, un territoire qui fait envie, un territoire qui gagne, seconstruit également autour la matière grise qu’il génère et qu’il attire.L’économie du 21e siècle sera de plus en plus celle de la connaissance. Avecprès de 7 000 étudiants implantés au sein d’une Aire Urbaine, dont 2 000dans le Pays de Montbéliard répartis en grande partie sur le campus desPortes du Jura, notre espace ne se situe cependant pas quantitativement aupremier rang des pôles estudiantins français. La loi LRU (loi sur l’autonomiedes universités) représente, par ailleurs, une menace potentielle pour lessites « délocalisés » des universités, tels que les antennes de l’Université deFranche-Comté développées dans l’Aire Urbaine.

Il convient donc de prévenir ce risque en renforçant l’offre de formation ainsique l’ancrage et l’envergure des laboratoires et des antennes du NordFranche-Comté. Ce positionnement sera d’autant plus fort que le cadre quil’accueille saura être performant et accueillant, mais aussi inséré dans ladynamique économique et entrepreneuriale, comme le montre l’exemple desplus grandes universités et écoles du monde entier.

Une vision et une gouvernance concertéesde l’enseignement supérieur à l’échelle del’Aire Urbaine sont par ailleurs néces saires.Le développement de l’UTBM (Univer sitéTechnologique de Belfort-Montbéliard), hierexclusi vement implantée à Sevenans etaujourd’hui présente sur les trois sites(Belfort, Sevenans, Montbéliard), doit béné -ficier des apports et soutiens concertés desgrandes collectivités du Nord Franche-Comté.Les complémentarités avec l’Université deFranche-Comté doivent être encouragées,notam ment autour de l’énergie avec l’UFRSTGI et le département Génie Thermiquede l’IUT. Le déploiement de l’UFC autour deces deux composantes doit se poursuivre,en cultivant leur spécificité (multimédia,réseaux, tertiaire…).

La poursuite du développement universitaire a pour corollaires l’entretien etle maintien de la qualité de l’immobilier universitaire, l’intensification desliens écoles-entreprises mais aussi la densification de la vie étudiante. LaCAPM sera force de proposition vers l’ensemble des acteurs de la formationpar un travail de veille et de mise en réseau des acteurs locaux, afin depoursuivre le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche.

V. L’enseignement supérieur et laformation permanente

Le développement de l’UTBMdoit se concevoir dans le cadrede la montée en puissance de l’Aire Urbaine

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68 •••• Le défi des mutations de l’économie

Réaliser la construction du bâtiment accueil -lant le département ergonomie, design etingénierie mécanique (EDIM) sur le site des Portesdu Jura.

Créer une plate-forme technologique « nouvellesmobilités du futur » entre le lycée Viette et l’Université technologique de Belfort-Montbéliard. Elle étendra les liens entre le nouveau département Ergonomiedesign et ingénierie mécanique (EDIM) de l’UTBM, et lesnouvelles formations du lycée liées à la motorisation électrique(BTS). Cette plate-forme bénéficiera de l'intégration au sein dulycée, de l'école Espéra Sbarro (gestion Greta). L'UTBM accueil -lera, quant à elle, les activités de développement de prototypesdes véhicules.

La CAPM travaillera en étroite concertation avec le Conseil Régional deFranche-Comté, en charge des lycées, et le Rectorat. Des coopérations serontégalement nouées :

- avec la Haute Ecole de l'Arc helvétique, avec laquelle le département «EDIM » entretient des relations privilégiées ;- avec le Centre d'Etude et de Modélisation de la Boucle d'Air (CEMBA) encours d'implantation à Etupes ;- sur le volet « énergie », avec les activités des départements belfortainsde l'UTBM, de l'UFR STGI et de l'IUT spécialisés dans le domaine del'énergie », ainsi que celles des laboratoires parties prenantes du CentreNational de Recherche Technologique « Pile à Combustible » ; - sur le volet « design intérieur véhicule » (formation éventuelle spécifiquebac+5) avec le pôle DECAUTEX mis en place à Mulhouse (pôle véhiculedu futur).

Créer un atelier Pilote traitement de surface « Dépôts en Phase Vapeur »Il s’agit de renforcer le laboratoire « LERMPS » de l’UTBM, qui s’est imposécomme une référence internationale en matière d’ingénierie des surfaces(techniques de dépôt par voie sèche). Ces technologies rejoignent lesthématiques développées par les pôles Véhicules du Futur et Microtechniques.

Créer une école de radioprotection médicale.Cette école combinera :

- L’échelle locale avec la licence « dosimétrie et radioprotection en milieumédical », la faculté de Médecine de BESANÇON», le Centre Hospitalierde BELFORT-MONTBELIARD et le Pavillon des Sciences ;- L’échelle nationale à travers le CEPN,(Centre d’Etude pour l’Evaluation dela Protection dans le domaine Nucléaire), l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) et l'Autorité de Sûreté Nucléaire ;- L’échelle internationale avec l'Institut de Radio-physique de Lausanne, pourlequel un programme européen INTERREG est en cours de préparation.Objectif : créer un master international en radioprotection médicale. Desliaisons seront également à entretenir avec l'OMS et/ou l'AIEA.

Les projets phares

Le pôle universitaire desPortes du Jura à Montbéliard

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Le défi des mutations de l’économie •••• 69

Cette action s’accompagnera du renforcement du soutien à l'équipe derecherche « interaction rayonnement matière » (Montbéliard) de l'institutFEMTO-ST avec, pour objectif, de conduire les projets nécessaires à sareconnaissance internationale.

Ouvrir une nouvelle résidence étudiante pour répondre à lapersistance de la demande et l'extension du nouveau département del'UTBM (recrutement national) et étendre le restaurant universitaire desportes du Jura.

Renforcer l’offre de formation • Dans le domaine technologique comme un des vecteurset un des leviers de la mutation de l’économie industrielle.

• Dans le domaine du tertiaire et dumarketing, fortement déficitaire dans lePays de Montbéliard : la CAPM soutiendra ledéveloppement de l’offre de formationcommerciale et marketing, conjointementavec la Chambre de commerce et d’industriedu Doubs qui propose d’élargir son offre deformation dans le Pays de Montbéliard.Parallèlement à l’Ecole de Commerce et dedistribution, elle table sur la mise en œuvred’une nouvelle formation bac+3, structuréeautour de l’apprentissage et orientéemarketing, commerce et gestion.

• Dans le domaine culturel, en lien avec ledéveloppement du conservatoire demusique : positionner le Pays de Montbé -liard dans le pôle d'enseignement supérieurmusical intégré au Réseau RégionalBourgogne Franche-Comté. Cela suppose

que le Conservatoire puisse enrichir ses formations par le biais d’une licence.

• Dans le domaine du multimédia : le développement des formations auxnouvelles technologies et au multimédia continuera d’être soutenu par laCAPM, notamment à travers le développement de l’équipe LASELDI(Laboratoire de Sémiotique, linguistique, didactique et Informatique).

• L’offre de formation présente sur le territoire de la CAPM et de l’AireUrbaine est riche et diversifiée, elle sera valorisée par des actions decommunication renforcées.

Développer les relations entre Ecoles d’ingénieurs,Universités et Entreprises• Créer des événements « portes ouvertes » avec l’appui du pôle Véhiculedu Futur, de Numérica, de Futura et de l’Agence de développement etd’urbanisme.

Le projet d’agglomération,

c’est aussi :

Numérica, fer de lance du multimedia dansl’agglomération

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70 •••• Le défi des mutations de l’économie

• Mettre en place une bourse destinée aux élèves ingénieurs ou master quipasseront leur période de stage ou projet de fin d’étude dans les PME/PMIlocales, de façon complémentaire avec l’action de la Région.• Poursuivre le conventionnement avec les laboratoires.

Proposer un immobilier universitaire de qualité• Poursuivre la dynamique d’expérimenta tion nationale dans le domainede l’immo bilier universitaire. Celle-ci s’appuie sur une politique volontaristede maintenance préventive, garante d’un haut niveau de qualité au campusuniversitaire des Portes du Jura. Par ailleurs la CAPM soutiendra l’équipementinformatique des installations.

Densifier la vie étudiante• Inclure davantage les étudiants dans la vie de l’agglomération et favoriserune vie nocturne plus riche, en lien avec la nouvelle politique jeunesse de laCAPM. La desserte par les bus du cœur d’agglomération après 20h faciliterales déplacements.• Le soutien à l’émergence d’un lieu décalé, « branché » et résolumentconvivial apparaît également comme un élément clé du renouvellement de lavie nocturne dans le Pays de Montbéliard.

Conforter la formation professionnelle initiale etcontinue La formation professionnelle et l'appren -tis sage concernent des métiers demandantune qualification allant du CAP au diplômed'ingénieur.La compétence formation professionnelleet apprentissage est exercée par la Région,et pour certains publics par l'Etat.L'essentiel des actions conduites enformation professionnelle continue l'estdans un cadre conjoncturel adapté auxbesoins de qualification des différentescatégories de demandeurs d'emploi pours'insérer professionnel lement, sous la formed'appel d’offre annuel.Toutefois, ces actions conjoncturelles, surtoutlorsqu'elles sont dans le domaine technique,nécessitent un appareil de formation adaptésur le territoire de la CAPM.Le rôle concerté de l'Agglomération (maître d’ouvrage) et de la Région pourcréer ces équipements a été important depuis le début des années 80. Sil'infrastructure bâtie existe désormais pour l'essentiel, celle-ci doit êtreadaptée, étendue, rénovée réguliè rement pour répondre à l'évolution desmétiers et des besoins de l'économie.Ce rôle structurant de l'Agglomération se poursuivra :• La mise à disposition du CFA Inter régional des Travaux Publics d’uneplate-forme de formation (construction de routes, conduite d'engins, posede canalisations...) sur le site de Béthoncourt sera effectuée dès 2009.

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Le défi des mutations de l’économie •••• 71

• De nouvelles formations liées à l'installation des équipements d'énergiesrenouvelables seront créées sur le site du nouveau centre AFPA à GrandCharmont.• La CAPM soutiendra la création d'un nouveau diplôme d'ingénieur parl'apprentissage dans le domaine de la logistique, développé par l'UTBM etl'AFPI, après celui d'ingénieur électrotechnicien en 2008.

• La mise en place de nouvelles forma -tions aux métiers de l'isolation desbâtiments et à l’installation d’équipe -ments recourant aux énergies renou -velables, en lien avec le CFA du BTP,pourrait par exemple être envisagée sur lesite de Béthoncourt. • La modernisation des ateliers « boulan -gerie » et « pâtisserie » du CFA du Pays deMontbéliard sera engagée.• Dans d'autres domaines, des étudesdoivent être conduites, pour anticiper lesbesoins de qualification des différentssecteurs d'activités. Ainsi ceux desservices à la personne doivent faire l'objetd'une étude spécifique pour déterminer leséventuelles carences des dispositifsactuels.

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72 •••• Le défi de l’adaptation de nos institutions

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0.4Un Pays de Montbéliard uni au cœur d’une Aire Urbainerefondée Le défi de l’adaptation de nos institutions

I. Faire évoluer les compétences de l’agglomération

II. Redéfinir les mécanismes de solidarité avec les communes

III. Développer des outils et services partagés

IV. Associer les communes aux politiques d’agglomération

V. Organiser la concertation avec la société civile

VI. Une Aire Urbaine Belfort-Montbéliard- Héricourt :

un territoire de projet

VII. Relations avec les communautés de communes voisines

VIII Le Pays de Montbéliard au sein de la Franche-Comté

et de la Métropole Rhin-Rhône

Le défi de l’adaptation de nos institutions •••• 73

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74 •••• Le défi de l’adaptation de nos institutions

ous devons entrer dans un nouvel âge de l’intercommunalité.

L’ensemble des actions qui alimentent ce projet d’agglomération nécessitede revoir en profondeur les relations entre les communes et la CAPM. Il seraitvain de projeter le Pays de Montbéliard à 10-15 ans si la CAPM se cantonnait

dans un rôle de prescripteur, sans renforcer la capacité des communes à engager lesopérations. C’est la condition sine qua non pourretrouver le chemin de l’attractivité. Un nouveaucontrat de gouvernance avec les communes est doncnécessaire rapidement pour engager ce processusopérationnel à la hauteur des enjeux. Ce contrat degouvernance conduit à revoir les mécanismes desolidarité destinés aux communes, sur la base decritères nouveaux, et à repenser la répartition descompétences entre communes et CAPM.

Au-delà de l’urbanisme, la qualité du vivre-ensembledans le Pays de Montbéliard dépendra enfin de lacapacité de celui-ci à répondre collectivement auxdéfis des services à la personne, de l’offre culturelle,du cadre de vie, et bien sûr de la diversité desopportunités d’emploi. C’est sur ces domaines,déterminants pour le quotidien des habitants, qu’ilfaut désormais renforcer l’effort, et agir de manièreconcertée entre la Communauté d’Agglomération et lescommunes.

Ces défis conduisent à changer d’échelle, à passer du morcellement de réponsesaujourd’hui diluées au travers de 29 communes, à la synergie des moyens et des forcesengagés.

En un mot, il s’agit de passer d’une situation où la Communauté d’agglomérationtravaille aux côtés des 29 communes, à une organisation dans laquelle la Communautéet les 29 communes travaillent ensemble à un projet commun.

Par ailleurs, l’action de la CAPM ne peut se concevoir sans se référer à l’ensemble plusvaste qu’est le Nord Franche-Comté et à l’Aire Urbaine que nous formons avec Belfort,Héricourt et Delle. Malgré la création d’un cœur d’agglomération compétitif, le Pays deMontbéliard ne peut prétendre à un niveau d’offre et de services (donc des aires dechalandise, de marché du travail et de visibilité) qu’en s’associant avec les territoiresvoisins. Bien plus qu’une option, c’est une nécessité pour avoir accès à ces potentiels.

La réflexion doit être conduite au niveau du Syndicat Mixte de l’Aire Urbaine, où desdécisions doivent se prendre sans tarder. Car l’arrivée du TGV Rhin-Rhône en 2011, lagouvernance sur les grandes fonctions (enseignement supérieur, recherche, politiqueséconomiques) imposent un changement de braquet. Les recommandations du rapportBalladur vont y conduire. Il en va de la compétitivité et des chances de développement de

La qualité du vivre-ensemble dans le Pays de Montbéliarddépendra enfin de la capacité de celui-cià répondrecollectivement aux défis.

N

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Le défi de l’adaptation de nos institutions •••• 75

cet espace social, économique et urbain. Les propositions de ce projet d’agglomérationconstituent donc une contribution de la CAPM au SMAU pour sa refondation. À long terme,la constitution d’une métropole, ou la création d’un grand département reste ouverte. Àmoyen terme (entre 2014 et 2020), la fusion des deux communautés d’agglomération deBelfort et de Montbéliard pour créer une Communauté Urbaine, est un horizon possible,sans qu’il soit nécessaire à ce stade d’en définir le périmètre. Toutes les communautésde communes de l’Aire Urbaine, si elles sont volontaires, auraient vocation à adhérer à lafuture communauté.

À court terme, l’urgence va à l’élaboration d’une politique économique commune et aurapprochement fiscal pour préparer notamment l’arrivée du TGV et le développement del’espace central.

Dans un premier temps, l’étude pour la fusion des outils (agences d’urbanisme,organisation des transports) doit s’engager.

Par ailleurs, au niveau des relations avec les communautés de communes voisines duPays de Montbéliard, la porte est ouverte pour des discussions quant à de futurescoopérations ou redéfinition de limites de la CAPM.

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76 •••• Le défi de l’adaptation de nos institutions

La compétence urbanisme est essentielledans la reconquête de l’attractivité. Elle seradéfinie rapidement, avec les compétences« politique foncière » et « voirie intercom -munale ». Il n’est pas envisageable à cestade qu’elle soit totalement transférée à laCAPM. Il s’agira donc d’une compétencepartagée, non exclusive. Un groupe detravail sera mis en place pour en définir lesconditions et les contours précis, ainsi queles consé quences du point de vue dupartage de services que cela peut le caséchéant impliquer.

Trois niveaux d’opération pourraient fixerle cadre d’intervention de la CAPM dans lecadre de cette compétence.

- Opération d’intérêt communal. La commune est maître d’ouvrage,elle est éventuellement aidée par l’agglomé ration sur la base de fondsde concours ou de mise à disposition d’ingénierie.

- Opération d’intérêt intercommunal, touchant quelques communesdans la logique des secteurs du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT).La maîtrise d’ouvrage pourrait être communautaire, en fonction d’un labelspécifique, mais le financement réparti entre communes et agglomération.D’autres maîtrises d’ouvrage peuvent s’imaginer : une commune maîtred’ouvrage déléguée, les syndicats de communes, la CAPM ou unesociété d’économie mixte d’aménagement en tant que maître d’œuvredélégué.

- Opération d’intérêt communautaire, touchant par son rayonnement etsa contribution au projet d’agglomération, ainsi qu’aux grands équilibresd’agglomération, l’ensemble du territoire communautaire. Dans ce cas,la maîtrise d’ouvrage est communautaire, et le financement portéégalement par l’agglomération (ce qui n’exclut pas des financementscroisés).

Cette nouvelle méthode permettra de mettre en place un plan pluriannueld’investissement pour les opérations d’aménagement et de planifier leurréalisation dans le temps. Cette programmation est nécessaire pourconstruire en 10 ans un nouvel environnement revalorisé, attractif, conformeaux nécessités et aux objectifs de l’agglomération durable, écologique etcitoyenne.

Les compétences culture, sport et tourisme seront mises en œuvre sur labase du schéma culturel et des nouvelles politiques sportive et touristiquedéfinis par le projet d’agglomération. Comme pour l’urbanisme, ces compé -tences sont nécessairement partagées et non exclusives.

I. Faire évoluer les compétences del’agglomération

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Le défi de l’adaptation de nos institutions •••• 77

Les prises de compétence dans les domaines de l’urbanisme, de la culture,du sport, du tourisme sont en elles-mêmes des mécanismes de solidaritécommunautaire.

Ces compétences, dont les conditions de mise en œuvre devront êtrediscutées dans le détail, permettront d’aller plus loin notamment en exerçantdes maîtrises d’ouvrage sur des projets spécifiques d’aménagement, ce quidevrait soulager les communes de lourdes dépenses.

Les mécanismes de solidarité commu -nautaires se décomposent en deux dispo -sitifs spécifiques :

• Les fonds de concours destinés à laparticipation à des projets communauxseront adaptés en fonction des projetsmenés par les communes répondant auxobjectifs du projet d’agglomération.

• La dotation de solidarité communau -taire sera fortement revue à la hausse.Cette dotation (hors dotation de solidaritééconomique qui reste inchangée) serarevue au-delà des premiers ajuste mentsréalisés en mai 2009, qui marquent unpremier changement.

L’intérêt de l’agglomération se situe eneffet dans la capacité des communes à

conduire des investissements pour améliorer leur attractivité et doncl’attractivité de l’agglomération dans son ensemble. Il est temps d’en finiravec une agglomération riche, coexistant avec des communes parfois àla limite de la pauvreté.

Les principes qui guideront cette évolution :- Premier principe : continuer à favoriser les communes ayant les plusfaibles ressources et les plus en difficulté.- Deuxième principe : faire en sorte qu’aucune commune ne perde parrapport à la situation actuelle.

Des principes d’évolutions ont déjà été mis en œuvre. De nouvellespropositions émergeront en fonction des projets pris en charge par laCAPM et des besoins des communes.

II. Redéfinir les mécanismes de solidarité avec les communes

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• Le Conseil de développement restera une instance privilégiée deconcertation à l’échelle de l’agglomération. L’adoption d’un règlementintérieur permettra une désignation formelle de ses membres.

• Les associations représentatives (professionnelles, syndicales,sociales, caritatives) seront consultées pour la mise en œuvre du projetd’aggloméra tion. Elles en seront des acteurs majeurs.

• Les Chambres consulaires seront associées en fonction de la naturedes projets et des politiques déployées par le projet.

• La question des services mutualisés doit être posée notamment pourl’urbanisme. Cette question sera tranchée à la suite des propositions dugroupe de travail sur la compétence urbanisme, et à la concertation avec lescommunes.

• Des appuis techniques sous forme de partage de matériels, decoordination dans le cadre de marchés de services ou d’aide juridique auxcommunes seront mis en œuvre.

• La constitution d’outils communs sera étudiée (cuisine centrale descantines scolaires, prestations de services…).

• Un espace de travail informatique partagé pourra être créé entre lescommunes et l’agglomération.

• L’ADU restera un outil privilégié commun entre les communes, la CAPMet d’autres partenaires publics. Son rôle de veille, d’animation et deréflexion, et d’accompa gnement des politiques d’aména gement et dedéveloppement est de tout premier ordre.

III. Développer des outils et servicespartagés

• Une conférence des maires sera créée, associant les maires aux prisesde décisions de la CAPM. Cette instance se réunira notamment à l’occasiond’un séminaire budgétaire annuel.

• Une conférence des adjoints thématique se réunira plusieurs fois par ansous la responsabilité du Vice-Président délégué, afin de faire le pointsur l’avancement des dossiers.

• Des réunions des directeurs généraux et secrétaires de mairieseront mises en place pour faciliter le partage d’information et laconcertation sur les projets importants.

IV. Associer les communes aux politiques d’agglomération

V. Organiser la concertation avec la société civile

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Plus grande agglomération entre Strasbourg et Lyon, le Nord Franche Comtéprésente une concentration d’atouts hors du commun : d’abord, une richessehumaine avec 300 000 habitants ; une richesse économique avec plusieursétablissements de multinationales à 15 km les unes des autres (ALSTOM –GEE et PSA Peugeot-Citroën) ; une richesse culturelle et environnementale.

Organisé en Syndicat mixte, le SMAU (Syndicat Mixte de l’Aire Urbaine) esten pleine refondation autour de grandes fonctions (université, économie,transport, demain culture, sport, organisation du territoire) et des grandséquipements de santé notamment.

Il importe que ces fonctions vitales soient calibrées avec ambition etdessinent un projet à l’échelle des 300 000 habitants, et non passeulement par addition de chacune des composantes. Seule une visiond’ensemble permettra d’atteindre ce niveau. La réalisation prochaine d’unhôpital, de la gare TGV et de l’université technologique de Belfort-Montbéliardsont des équipements communs qui ont cette dimension. Il importe deconstruire progressivement de nouvelles politiques qui s’inspirent de cespremiers exemples. L’union fait la force et permet de bâtir des projetsambitieux que les villes et les agglomérations, si elles ne se coalisent pas,ne peuvent réaliser de façon indépendante.

Les élus se retrouvent aujourd’hui pour dessiner ensemble les grandes lignesd’un avenir commun et pour réfléchir à une nouvelle étape du développementde ce territoire. C’est le but du chantier de refondation en cours.

Cette étape nouvelle et indispensable passe par une autre gouvernance,par une organisation des prises de décision et du pilotage différente deces grandes fonctions.

Les options restent ouvertes. Le débat est en cours et il convient qu’il ailleà son terme, sans précipitation mais sans mollesse. Les hypothèsesdéveloppées dans le rapport Balladur sont une base de travail intéressante.

A long terme, l’hypothèse d’une métropole dont les compétences serapprochent de celles des communautés urbaines (aménagement urbanisme,économie, transports…) est séduisante. Mais, même élargie, l’Aire Urbainen’a pas la taille suffisante pour prétendre constituer une agglomérationd’enver gure européenne. Il faudrait y intégrer au moins la région de Mulhouse.Cette option peut être posée mais elle est forcément lointaine.

La création d’un département ne peut être exclue. C’est de plus une formeinstitutionnelle bien connue des acteurs. Elle a cependant l’inconvénient deprovoquer le découpage d’autres départements, ce qui est peu envisageableà court terme. Par ailleurs, les compétences des départements necorrespondent pas forcément aux enjeux qui sont décisifs pour ledéveloppement de l’Aire Urbaine.

Sur le moyen terme, la fusion des 2 communautés d'agglomération peuts’envisager, même s’il est trop tôt pour fixer une échéance précise. Toutesles collectivités de l’Aire urbaine, y compris les communautés de communesvolontaires, « auraient vocation à adhérer » à cette future communauté.

VI. Une Aire Urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt : un territoire de projet

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Le Pays de Montbéliard n’est pas un isolat, il fait partie de la Région deFranche-Comté, il en constitue avec l’agglomération belfortaine un élémentimportant de par sa richesse économique, sociale, culturelle etpatrimoniale.

L’enjeu pour la Région est de pouvoir prendre appui sur un Pays deMontbéliard fort et dynamique, c’est pourquoi les relations doivent encores’intensifier entre les deux collectivités. Elles passent par descoopérations sur de nombreux thèmes, économie, formation, recherche,aména gement, tourisme etc.…Les relations avec la capitale régionaledoivent également s’inscrire dans un esprit de synergie, d’équilibre et decomplémentarité sur les grandes fonctions et les grands équipements.

Mais le Pays de Montbéliard s’inscrit aussi dans un ensemble plus vaste,la métropole Rhin-Rhône. Cet espace intègre les villes et agglomérationsdesservies par le TGV Rhin-Rhône, depuis la frontière Suisse jusqu’enBourgogne. De nouvelles proximités entre ces territoires permettent d’envi -sager un autre niveau de coopérations, et de mutualiser les fonctions lesplus stratégiques, autour de l’enseignement supérieur, de la santé ouencore de la culture. Le Pays de Montbéliard peut trouver une placespécifique autour des nouvelles mobilités et des formations technologiques.

Par ailleurs la proximité de la Suisse et de l’Allemagne incite à d’autrescoopérations et rapprochement avec le Jura voisin ou le Bade Würtemberg,et les réseaux de coopération européens.

Le Pays de Montbéliard participe aux réseaux européens de territoires pourpartager les expériences et progresser ensemble (ex : Energies Cités,réseau des territoires automobiles…)

VIII. Le Pays de Montbéliard au sein de la Franche-Comté et de la MétropoleRhin-Rhône

• En toute hypothèse, la porte est ouverte pour l’évolution des limites dela CAPM : celle-ci pourrait accueillir, dans des conditions à déterminer, ceuxqui le souhaitent. La CAPM est disponible pour mener des discussions sur depossibles coopérations avec les communautés de communes voisines. Dansun premier temps, ces discussions pourraient porter sur l’agriculturepériurbaine, les transports, les déchets, l’agro tourisme et l’organisation del’aménagement et des équipements.

VII. Relations avec les communautés de communes voisines

Pour le court terme, l’urgence va à l’élaboration d’une politique économiquecommune et au rapprochement fiscal pour préparer, notamment, l’arrivée duTGV et le développement de l’espace central. Le travail doit se poursuivre ausein du SMAU, tout comme pour l’organisation des transports et despolitiques culturelles et sportives. Mais rien ne se fera sans tenir compte ducaractère multipolaire de notre territoire et sans un souci partagé d’équilibreet d’équité dans la répartition des dépenses, des ressources et des services.

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Le projet, mode d’emploi…

Les quatre orientations stratégiques définies par le projet d’agglo -mération 2020 se traduisent par la mise en œuvre de politiquespubliques ambitieuses conduites par la CAPM. Ce projet est tout à lafois la définition d’orientations nouvelles et l’énoncé de projets plus oumoins détaillés.

C’est la première pierre d’un ensemble dont nous devons collectivementcontinuer la construction. La description définitive de ce qu’il faudrait faire

pour les quinze ans n’est ni raisonnable ni réaliste. Pour autant, il fautpréciser, formaliser, affiner et produire un volet programmatique.

Ces quatre orientations, d’ores et déjà détaillées, seront assorties avant la fin de l’annéed’un programme d’actions précis, qui sera réalisé en concertation avec les communes etles partenaires pour les co-financements.

Ce programme d’actions concrètes, évaluées financièrement, dans le temps, sera la feuillede route du projet d’agglomération. Il sera révisé périodiquement, ajusté, amendé, adapté.Certaines des actions qui sont proposées feront l’objet d’un consensus immédiat, d’autresseront à discuter et à affiner, car la particularité de ce projet, parce qu’il veut faire évoluerles relations communes/agglomération est qu’il doit se négocier avec les communes, enparticulier sur le volet urbain.

Ce programme devra être accompagné d’implications budgétaires.

La mise en chantier d’un programme pluriannuel d’investissement (PPI) est d’ores et déjàengagée, elle suivra l’approbation de ce projet. Ce programme et ce PPI seront néces -sairement glissants.

Ce programme sera l’occasion de revoir à nouveau l’organisation interne de la CAPM, déjàmodifiée cette année.

En fonction des nouvelles politiques publiques décidées, il conviendra d’adapter notrefonctionnement politique et technique.

L’ouverture d’un chantier sur la réforme de la gouvernance est nécessaire.

Les propositions qui figurent dans ce projet, en particulier s’agissant de prise decompétences nouvelles, de mutualisation de services avec les communes, sont à considérercomme ouvertes. Nous modifierons la gouvernance de l’agglomération dans les six moissuivant l’approbation du projet.

Enfin, un processus de suivi, d’évaluation et de concertation permanente sera lancé.

Il est important de définir dès le départ des critères d’évaluation ainsi que des modalités desuivi et de révision. C’est un travail qui sera engagé dès l’approbation du projet.

Enfin, nous voulons garder la dynamique et le contact avec l’ensemble des acteurs et descitoyens qui se sont impliqués durant cette phase d’élaboration. Ensemble, nous entretiendronscette mobilisation au sein de ce qui pourrait être une « conférence permanente du futur ».

Construire ensemble

un futur durable

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Notes

Construire ensemble

un futur durable

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Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard • juin 2009Crédits photos :

Vincent Becker - Samuel Carnovali - Claude Nardin - Daniel Nowak - PSA Peugeot Citroën - Réseaux Ferrés de FrancePhoto Axone : architectes Denu et Paradon

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