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PROJET DE LOI DE FINANCES 2017 NOTE SYNTHETIQUE SUR LES PROPOSITIONS FISCALES ET DOUANIERES ARTEMIS _ Service fiscalité Etude disponible sur www.artemis.ma Tél. : 05 20 42 72 01 – [email protected]

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PROJET DE LOI DE FINANCES 2017  

 NOTE SYNTHETIQUE SUR LES PROPOSITIONS 

FISCALES ET DOUANIERES 

  

 

 

 

 

ARTEMIS _ Service fiscalité 

Etude disponible sur www.artemis.ma 

Tél. : 05 20 42 72 01 – [email protected] 

 

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Projet de loi de Finances 2017 

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières 

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Le projet de loi de finances (PLF) n° 73‐16 pour l’année budgétaire 2017 a été présenté au Parlement le 20 octobre 2016 après son adoption par le Conseil du Gouvernement le 4 du même mois.  

Ce  PLF  s'inscrit  dans  le  cadre  du  processus  de mise  en œuvre  des  recommandations  des Assises Nationales sur la Fiscalité, tenues les 29 et 30 avril 2013, telles que rappelées par les orientations de la  lettre de cadrage du Chef du Gouvernement du 9 août 2016, visant  la simplification du système d’imposition  l’amélioration  de  la  compétitivité  des  entreprises,  la  réduction  du  nombre  des exonérations  fiscales,  le  renforcement  des  droits  des  contribuables,  la  modernisation  des mécanismes de contrôle de l’Administration fiscale et la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. 

La  présente  étude  a  pour  objet  de  présenter  une  première  lecture  des  dispositions  fiscales  et douanières du PLF, tel que présenté à l’examen du Parlement, par nature d’imposition et de mesure. 

Seront  ainsi présentés  successivement  les propositions de modifications des dispositions du Code général  des  impôts  (I),  du  Code  des  douanes  et  impôts  indirects  (II),  des  tarifs  des  droits d’importation (III) et des taxes intérieures de consommation (IV).  

 

I‐ Code général des impôts (CGI) :  

Les modifications apportées par  le PLF 2017 au CGI visent principalement  la clarification des règles d’imposition,  la  simplification  des  procédures,  la  rationalisation  des  obligations  déclaratives,  la poursuite de la réforme de la TVA et de la TSAVA ainsi que le renforcement des sanctions fiscales.  

 

1‐ L'impôt sur les sociétés – IS 

 Intégration des modalités de recours à l’option de l’IS pour les sociétés existantes soumises à l’IR 

Le CGI ne prévoit que le cas des sociétés nouvellement créées qui peuvent opter pour l’IS à travers la déclaration d’existence, contrairement aux sociétés existantes soumises à  l’IR qui souhaitent opter pour l’IS en cours d’exploitation, dont les modalités ne sont pas expressément prévues par l’article 2‐II du CGI. 

Le PLF introduit une distinction entre :  

‐  les  sociétés  nouvellement  créées  qui  doivent  mentionner  l’option  à  l’IS  sur  la  déclaration d’existence, 

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‐ et  les sociétés en cours d’exploitation qui doivent adresser au service des  impôts du  lieu de  leur domicile  fiscal  ou  de  leur  principal  établissement  une  demande  établie  sur  l’imprimé‐modèle  de l’Administration, dans les 4 mois qui suivent la clôture de leur dernier exercice. 

Ces dispositions  sont applicables aux demandes d’option à  l’IS déposées à  compter du 1er  janvier 2017. 

Référence légale : article 2‐III du CGI   

 

 Exonération des OPCI pour les besoins de neutralité fiscale  

Le PLF prévoit  l’exonération permanente des organismes de placement collectif  immobilier  (OPCI), régis par la loi n° 70‐14, promulguée par le dahir n° 1‐16‐ 130 du 21 kaada 1437 (25 août 2016), en ce qui  concerne  les    bénéfices  correspondant  aux  produits  provenant  de  la  location  d’immeubles construits à usage professionnel.  

L’exonération  porte  également  sur  les  sommes  distribuées  provenant  des  prélèvements  sur  les bénéfices pour  le rachat d'actions ou de parts sociales ainsi que des dividendes perçus ainsi que  les intérêts et autres produits similaires servis aux OPCI.  

Le bénéfice de ces exonérations est subordonné au respect des conditions suivantes :  

‐ avoir pour objet exclusif la location d’immeubles construits à usage professionnel ;   

‐ évaluer  les éléments apportés à ces organismes par un commissaire aux apports choisi parmi  les personnes habilitées à exercer les fonctions de commissaires aux comptes ;  

‐ conserver les éléments apportés pendant une durée d’au moins 10 ans à compter de la date dudit apport ; 

‐ distribuer au moins 85% du résultat de l’exercice afférent à la location des immeubles construits à usage professionnel.  

Référence légale : articles 6‐I‐A‐31°, C‐1°, 2° et 7‐XI du CGI 

 

 Intégration des produits distribués par  les OPCI et  les OPCC en tant que dividendes ou produits de placements à revenu fixe par parmi ceux soumis à la retenue à la source 

Le  PLF  intègre parmi  les  produits des  actions, parts  sociales  et  revenus  assimilés  versés, mis  à  la disposition  ou  inscrits  en  compte  des  personnes  physiques  ou morales,  soumis  à  la  retenue  à  la source, les produits distribués en tant que dividendes par les OPCI.  

En outre, il inclut parmi les produits de placements à revenu fixe soumis à la retenue à la source, les intérêts et autres produits similaires des titres des OPCI et des organismes de placement collectif en capital (OPCC). 

Référence légale : articles 13‐IX et 14‐I du CGI 

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 Extension des avantages fiscaux accordés aux entreprises exportatrices aux entreprises vendant leurs produits aux entreprises installées dans les ZFE 

L’exonération et l’imposition au taux spécifique accordées aux entreprises exportatrices s’appliquera également au  chiffre d’affaires  réalisé par  les entreprises au  titre de  leurs ventes de produits aux entreprises installées dans les zones franches d’exportation. 

Néanmoins,  le produit  final doit être exporté et  l’exportation doit être  justifiée par  tout document attestant la sortie du bien du territoire national.  

L’inobservation  de  cette  condition  entraîne  la  déchéance  du  droit  aux  avantages  fiscaux  et l’application des pénalités et majorations (art 186 et 208). 

Ces dispositions sont applicables au CA réalisé au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : articles 6‐I‐B‐1°, 7‐X et 31‐I‐B‐1° du CGI 

 

 Extension des avantages fiscaux accordés aux entreprises exerçant leurs activités dans les ZFE aux produits vendus aux entreprises installées en dehors desdites zones 

L’exonération et l’imposition au taux spécifique accordées aux entreprises qui exercent leurs activités dans les ZFE s’appliquera aussi au chiffre d’affaires réalisé par ces entreprises au titre de leurs ventes de produits aux entreprises installées en dehors desdites zones. 

Le bénéfice de ces avantages est  subordonné au  respect de  la condition de  transfert des produits destinés à l’export entre les entreprises installées dans les ZFE et les entreprises installées en dehors desdites  zones  sous  les  régimes  suspensifs  en  douane,  conformément  à  la  législation  et  la réglementation en vigueur. 

L’inobservation de cette condition entraîne  la déchéance du droit aux avantages fiscaux susvisés et l’application des pénalités et majorations (art 186 et 208). 

Ces dispositions sont applicables au CA réalisé au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : articles 6‐II‐A‐1°, 7‐X et 31‐II‐A du CGI 

 

 Exonération des sociétés industrielles nouvellement créées  

Le PLF prévoit le bénéfice de l’exonération totale pour les sociétés industrielles exerçant des activités qui seront fixées par voie réglementaire pendant les 5 premiers exercices consécutifs à compter de la date du début de leur exploitation. 

Cette exonération s’applique aux entreprises industrielles au titre de leur chiffre d’affaires : 

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- correspondant  aux  produits  fabriqués  vendus  aux  entreprises  exportatrices  et  dont l’exportation doit être  justifiée par  la production de tout document qui atteste de  la sortie des produits fabriqués du territoire national ; 

- en devises réalisé avec les entreprises établies à l’étranger ou dans les ZFE et correspondant aux opérations portant sur des produits exportés par d’autres entreprises. 

L’inobservation de ces conditions entraîne  la déchéance du droit aux avantages  fiscaux précités et l’application des pénalités et majorations (art 186 et 208). 

Ces dispositions sont applicables aux sociétés  industrielles créées à compter du 1er  janvier 2017, au titre des investissements réalisés à compter de cette date. 

Référence légale : articles 6‐II‐B‐4° et 7‐IV‐2° et 3° du CGI 

 

 Clarification du régime dérogatoire applicable à certaines opérations et organismes financiers 

Le PLF complète le CGI par un article 9 bis relatif aux produits non imposables applicable aux produits de cession résultant : 

‐ des opérations de pension prévues par la loi n° 24‐01 ; 

‐ des opérations de prêt de  titres  réalisées  conformément à  la  législation et  la  réglementation en vigueur, portant sur les titres suivants : 

• les valeurs mobilières inscrites à la cote de la Bourse des valeurs ; • les  titres  de  créances  négociables  définis  par  la  loi  n°  35‐94  relative  à  certains  titres  de 

créances négociables ; • les titres émis par le Trésor ; 

‐  les  opérations  de  cession  d’actifs  réalisées  entre  l’établissement  initiateur  et  les  fonds  de placements collectifs en titrisation dans le cadre d’une opération de titrisation régie par la loi n° 33‐06 ; 

‐  les  opérations  de  cession  et  de  rétrocession  d’immeubles  figurant  à  l’actif,  réalisées  entre  les entreprises dans  le  cadre d’un  contrat de vente à  réméré,  sous  réserve du  respect des  conditions suivantes : 

• le  contrat  de  vente  à  réméré  doit  être  établi  sous  forme  d’un  acte  authentique, conformément à la législation en vigueur ; 

• le  rachat doit être effectué dans  le  terme  stipulé au  contrat qui ne peut excéder 3 ans, à compter de la date de la conclusion du contrat ; 

• la réinscription des  immeubles à  l’actif de  l’entreprise, après  le retrait de réméré, doit être effectuée à leur valeur d’origine. 

Toutefois,  lorsque  l’une des parties aux contrats relatifs aux opérations précitées est défaillante,  le produit de la cession des valeurs, des titres, des effets ou des immeubles est compris dans le résultat imposable du cédant au titre de l’exercice au cours duquel la défaillance est intervenue. 

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Il  faut  entendre  par  produit  de  la  cession  des  valeurs,  des  titres,  des  effets  ou  immeubles,  la différence entre leur valeur réelle au jour de la défaillance et leur valeur comptable dans les écritures du cédant. 

Pour la détermination dudit résultat, il y a lieu de retenir les valeurs, titres , effets ou éléments d’actif acquis ou souscrits à la date la plus récente antérieure à la date de la défaillance.  

Référence légale : articles 9‐I, III et 9 bis du CGI 

 

 Répartition de l’imposition des subventions d’investissement sur une durée de 10 exercices pour l’acquisition de terrains 

Le  PLF  introduit  la  possibilité  de  répartir  l’imposition  des  subventions  d’investissement  reçues  de l'Etat, des collectivités  territoriales ou des  tiers, sur une durée de 10 exercices, au  lieu de  la durée d'amortissement  des  biens,  lorsque  les  subventions  précitées  sont  affectées  à  l’acquisition  de terrains pour la réalisation des projets d’investissement.    

Ces dispositions sont applicables aux subventions perçues à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : article 9‐II du CGI 

 

  Institution  d’un  régime  d’incitation  fiscale  aux  opérations  de  restructuration  des  groupes  de sociétés et d’entreprises 

En  vertu  des  nouvelles  dispositions  du  PLF,  les  opérations  de  transfert  de  biens  d’investissement peuvent  être  réalisées  entre  les  sociétés  soumises  à  l’IS  sans  incidence  sur  leur  résultat  fiscal,  si lesdites opérations sont effectuées entre les membres d’un groupe de sociétés, constitué à l’initiative d’une  société  dite  « société  mère  »  qui  détient  d’une  manière  continue  directement  ou indirectement 95% au moins du capital social desdites sociétés et ce, dans les conditions ci‐après : 

‐  les biens d’investissement objet du  transfert doivent être  inscrits à  l’actif  immobilisé des sociétés concernées par les opérations de transfert. Le transfert des biens d’investissement s’entend de toute opération  se  traduisant  par  un  transfert  de  propriété  des  immobilisations  corporelles  inscrites  à l’actif immobilisé entre les sociétés membres du même groupe ; 

‐  les biens d’investissement ne doivent pas être cédés à une autre société ne  faisant pas partie du groupe ; 

‐  les biens d’investissement ne doivent pas être retirés de  l’actif  immobilisé des sociétés auxquelles elles ont été transférées ; 

‐ les sociétés concernées par les opérations de transfert ne doivent pas sortir du groupe. 

Les biens d’investissement transférés, selon ces conditions, doivent être évalués à leur valeur réelle au  jour  du  transfert  et  la  plus‐value  en  résultant  n’est  pas  prise  en  considération  pour  la détermination du résultat fiscal des sociétés ayant opéré ledit transfert. 

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De même, les sociétés ayant bénéficié du transfert des biens d’investissement ne peuvent déduire de leur  résultat  fiscal  les dotations aux amortissements de ces biens que dans  la  limite des dotations calculées sur la base de leur valeur d’origine figurant dans l’actif de la société du groupe ayant opéré la première opération de transfert. 

En cas de non‐respect de ces conditions, la situation de toutes les sociétés du groupe concernées par les  opérations  de  transfert  d’un  bien  d’investissement  est  régularisée,  selon  les  règles  de  droit commun, comme s’il s’agit d’opérations de cessions et ce, au titre de  l’exercice au cours duquel  la défaillance est intervenue. 

Par  ailleurs,  en  vue  de  réaliser  les  opérations  de  transfert  des  biens  d’investissement  dans  les conditions précitées, la société mère doit : 

‐  déposer  une  demande  d’option,  selon  l’imprimé‐ modèle  établi  par  l’Administration,  auprès  du service local des impôts du lieu de son siège social ou de son principal établissement au Maroc, dans les 3 mois qui suivent la date d’ouverture du 1er exercice d’option ; 

‐  accompagner  cette  demande  de  la  liste  des  sociétés  membres  du  groupe,  précisant  la dénomination,  l’identifiant fiscal et  l’adresse de ces sociétés ainsi que  le pourcentage de détention de leur capital par la société mère et par les autres sociétés du groupe ; 

‐ produire une copie de l’acte constatant l’accord des sociétés pour intégrer le groupe. 

En cas de changement dans la composition du groupe, la société mère doit joindre à la déclaration de son  résultat  fiscal de  chaque exercice un état,  selon  l’imprimé‐modèle établi par  l’Administration, mentionnant  les nouvelles  sociétés  intégrées  au  groupe,  avec une  copie de  l’acte  constatant  leur accord ainsi que les sociétés ayant quitté ce groupe au cours de l’exercice précédent. 

Lorsqu’une société devient membre du groupe, elle doit produire auprès du service local des impôts, du  lieu  de  son  siège  social  ou  de  son  principal  établissement  au  Maroc,  un  état  établi  selon l’imprimé‐modèle de  l’Administration,  faisant  ressortir  le groupe auquel elle appartient,  la  société mère  l’ayant constitué et  le pourcentage du capital social détenu par  la société mère et  les autres sociétés du groupe et ce, dans  les 3 mois qui  suivent  la date d’ouverture du 1er exercice au cours duquel elle a intégré le groupe. 

Les  sociétés  ayant  transféré  les biens d’investissement doivent produire un  état,  selon  l’imprimé‐modèle établi par  l’Administration, précisant  leur valeur d’origine  figurant à  l’actif de  la société du groupe ayant opéré la 1ère opération de transfert ainsi que leur valeur nette comptable et leur valeur réelle au jour du transfert et ce, dans les 3 mois qui suivent la date de clôture de l’exercice comptable de transfert. 

Les sociétés ayant bénéficié du transfert desdits biens d’investissement doivent produire dans  les 3 mois qui  suivent  la date de  clôture de  chaque exercice  comptable, un état établi  selon  l’imprimé‐modèle de l’Administration, précisant la valeur d’origine figurant dans l’actif immobilisé de la société du groupe ayant opéré  la première opération de  transfert,  la  valeur nette  comptable et  la  valeur réelle  à  la  date  du  transfert  ainsi  que  les  dotations  aux  amortissements  déductibles  et  celles réintégrées au résultat fiscal. 

En  cas  de  sortie  d’une  société  du  groupe  ou  en  cas  de  retrait  d’un  bien  d’investissement  ou  de cession dudit bien à une société ne faisant pas partie du groupe, le service local des impôts doit être 

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avisé par la société concernée, dans les 3 mois qui suivent la date de clôture de l’exercice concerné, selon l’imprimé‐modèle établi par l’Administration. 

Référence légale : articles 20 bis et 161 bis‐I du CGI 

 

 Restitution d’office de l’excédent d’impôt versé par la société en cas de cessation totale d’activité ou de transformation de la forme juridique 

Le PLF prévoit qu’en cas de cessation totale d’activité ou de transformation de la forme juridique de la  société  entraînant  son  exclusion  du  domaine  de  l’IS  ou  la  création  d’une  personne  morale nouvelle,  l’excédent  d’impôt  est  restitué  d’office  dans  le  mois  qui  suit  celui  du  dépôt  de  la déclaration  du  résultat  fiscal  de  la  dernière  période  d’activité  ou  du  dépôt  de  la  déclaration  du résultat final, après la clôture des opérations de liquidation.  

Ces dispositions sont applicables aux déclarations du résultat fiscal déposées à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : article 170‐IX du CGI 

 

2‐ L'impôt sur le revenu – IR 

 Exonération permanente de l’indemnité de stage 

Limité auparavant à une période allant du 1er  janvier 2013 au 31 décembre 2016,  le PLF propose l’institution  de  l’exonération  de  manière  permanente  de  l’indemnité  de  stage  mensuelle  brute plafonnée à 6.000 DH versée au  stagiaire  lauréat de  l’enseignement  supérieur ou de  la  formation professionnelle recruté par les entreprises du secteur privé.  

Référence légale : article 57‐16° du CGI 

 Exonération des salaires des étudiants inscrits dans le cycle de doctorat dont le montant ne dépasse pas 6.000 DH pour une période de 24 mois 

Le  PLF  exonère  les  rémunérations  et  indemnités  brutes,  occasionnelles  ou  non,  versées  par  une entreprise à des étudiants inscrits dans le cycle de doctorat et dont le montant mensuel ne dépasse pas  6.000  DH  pour  une  période  de  24 mois  à  compter  de  la  date  de  conclusion  du  contrat  de recherches.  

Cette exonération est accordée dans les conditions suivantes :  

‐  les étudiants doivent être  inscrits dans un établissement qui assure  la préparation et  la délivrance du diplôme de doctorat ;  

‐ les rémunérations et indemnités doivent être accordées dans le cadre d’un contrat de recherches ;  

‐ les étudiants ne peuvent bénéficier qu'une seule fois de l’exonération. 

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En matière d’obligation déclarative, les employeurs qui versent aux étudiants inscrits dans le cycle de doctorat,  les  rémunérations  et  indemnités  précitées,  doivent  annexer  à  la  déclaration  des traitements et salaires un état mentionnant pour chaque bénéficiaire, les indications ci‐après :  

‐ nom, prénom et adresse ;  

‐ numéro de la carte nationale d’identité ;  

‐ montant brut des sommes payées au titre des rémunérations et indemnités.  

Cet état doit être accompagné des pièces suivantes :  

‐ une copie du contrat de recherches ; 

‐ une copie certifiée conforme d’attestation d’inscription au cycle de doctorat.  

Ces dispositions sont applicables aux rémunérations et indemnités versées dans le cadre de contrats de recherches conclus à compter du 1er  janvier 2017. 

Référence légale : article 57‐21° et 79‐VI du CGI 

 

 Exclusion du champ d’application de l’impôt du retrait de réméré 

Le PLF du champ d’application de l’impôt, au titre des profits fonciers, du retrait de réméré portant sur des biens immeubles ou des droits réels immobiliers exercé dans un délai n’excédant pas 3 ans à compter de la date de conclusion du contrat de vente à réméré. 

De même, ne sont pas considérés comme produits imposables, les produits de cession résultant des opérations de cession et de rétrocession d’immeubles figurant à l’actif, réalisées entre les entreprises dans le cadre d’un contrat de vente à réméré, sous réserve du respect des conditions suivantes : 

‐ le contrat de vente à réméré doit être établi sous forme d’un acte authentique, conformément à la législation en vigueur ; 

‐ le rachat doit être effectué dans le terme stipulé au contrat qui ne peut excéder 3 ans, à compter de la date de la conclusion du contrat ; 

‐  la  réinscription  des  immeubles  à  l’actif  de  l’entreprise,  après  le  retrait  de  réméré,  doit  être effectuée à leur valeur d’origine. 

Toutefois,  lorsque  l’une des parties au contrat est défaillante,  le produit de  la cession est compris dans  le  résultat  imposable  du  cédant  au  titre  de  l’exercice  au  cours  duquel  la  défaillance  est intervenue. 

Il faut entendre par produit de cession, la différence entre leur valeur réelle au jour de la défaillance et leur valeur comptable dans les écritures du cédant. 

En matière de restitution d’impôt versé spontanément, il est à préciser qu’en cas de rachat d’un bien immeuble  ou  d’un  droit  réel  immobilier,  dans  le  cadre  d’une  opération  de  vente  à  réméré,  le 

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contribuable bénéficie d’une restitution du montant de l’impôt payé au titre de cette opération, sous réserve du respect des conditions ci‐après : 

‐ la vente à réméré et le rachat doivent être établis sous forme d’actes authentiques ; 

‐ le montant du rachat doit être prévu dans l’acte de vente à réméré ; 

‐ le rachat doit intervenir dans un délai n’excédant pas 3 ans à compter de la date de la conclusion du contrat de vente à réméré. 

Cette  restitution  est  accordée  au  vu d’une demande  adressée, par  le  contribuable  concerné,  à  la Direction Générale des Impôts dans un délai de 30 jours suivant la date du rachat, accompagnée de l’acte de vente à réméré et de l’acte constatant le retrait de réméré. 

Lorsque le vendeur ne respecte pas l’une des conditions susvisées, l’Administration peut procéder à la rectification en matière du profit foncier.  

A rappeler que  le retrait de réméré est  l’acte qui constate  l’exercice de  la  faculté de rachat, par  le vendeur, dans une vente à réméré. L’article 585 du DOC prévoit que la vente avec faculté de rachat ou  vente à  réméré est  celle par  laquelle  l’acheteur  s’oblige, après  la  vente parfaite, à  restituer  la chose  au  vendeur  contre  remboursement du prix,  si  le  vendeur  en manifeste  la  volonté.  Le délai maximum pour  l’exercice de  la faculté de rachat est de 3 ans, non susceptible de prorogation pour quelque cause que ce soit. Si  la  faculté de rachat est stipulée pour un terme  inférieur à 3 ans, elle doit être exercée dans le délai convenu. Par contre, si elle est stipulée pour un terme excédant 3 ans, celui‐ci est ramené au délai légal. 

En  matière  de  délai  de  prescription,  lorsque  la  défaillance  d'une  partie  au  contrat  relatif  aux opérations de vente à réméré ou  lorsque  la défaillance aux conditions visées à  l’article 161 bis‐I du CGI intervient au cours d'un exercice prescrit, la régularisation s'y rapportant doit être effectuée sur le  premier  exercice  de  la  période  non  prescrite,  sans  préjudice  de  l'application  des  pénalités  et majorations. 

Ces dispositions sont applicables aux contrats de vente conclus à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : articles 62‐III, 9 bis‐4°, 241 bis‐II et 232‐VIII‐3° du CGI 

 

 Exonération de l’impôt et de la cotisation minimale au titre des profits fonciers l’apport des biens immeubles et des droits réels immobiliers à l’actif immobilisé d’une société 

En vertu du PLF, les personnes physiques qui procèdent à l’apport de leurs biens immeubles et/ou de leurs  droits  réels  immobiliers  à  l’actif  immobilisé  d’une  société  autre  que  les  OPCI,  ne  sont  pas soumis à l’IR au titre des profits fonciers réalisés suite audit apport. 

Néanmoins, lorsque la société bénéficiaire de l’apport procède à la cession totale ou partielle ou au retrait des biens immeubles ou des droits réels immobiliers qu’elle a reçus ou lorsque les personnes physiques  cèdent  les  titres acquis en  contrepartie dudit apport,  la  situation  fiscale est  régularisée comme suit : 

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‐ le profit foncier réalisé à la date d’inscription des biens immeubles et/ou droits réels immobiliers à l'actif  immobilisé  de  la  société,  est  soumis  à  l’impôt  au  nom  du  contribuable  ayant  procédé  à l’opération de l’apport dans les conditions de droit commun. Dans ce cas, le profit foncier est égal à la différence entre  le prix d’acquisition et  la valeur de  l’inscription à  l'actif  immobilisé de  la société, sous réserve des dispositions de l’article 224 du CGI. 

‐ le profit net réalisé par les personnes physiques sur les cessions des titres acquis en contrepartie de l’apport reste soumis à l’impôt au titre des profits de capitaux mobiliers dans les conditions de droit commun ; 

‐ la plus‐value réalisée par la société bénéficiaire de l’apport, à la date de cession ou de retrait, reste soumise selon le cas, soit à l’IS ou à l’IR dans les conditions de droit commun.  

En matière  d’obligation  déclarative,  les  contribuables  ayant  effectué  l’opération  d’apport  doivent remettre contre récépissé à  l’inspecteur des  impôts du  lieu de situation de  l’immeuble ou du droit réel  immobilier,  la déclaration des profits  immobiliers dans  les 60 jours qui suivent  la date de  l’acte par lequel l’apport a été réalisé. 

Cette déclaration doit être accompagnée :  

‐  de  l’acte  par  lequel  l’apport  a  été  réalisé  et  comportant  le  prix  d’acquisition  et  la  valeur  des éléments apportés évaluée par un commissaire aux apports choisi parmi  les personnes habilitées à exercer les missions de commissaire aux comptes ; 

‐ d’un état faisant ressortir le lieu de situation de l’immeuble et/ou du droit réel immobilier ainsi que le siège social, le domicile fiscal ou le principal établissement, le numéro d’inscription au registre du commerce, l’ICE ainsi que le numéro d’IF de la société ayant bénéficié de l’apport. 

En  cas  de  non  production  de  l’un  de  ces  documents,  le  profit  foncier  réalisé,  suite  à  l’opération d’apport, est imposable dans les conditions de droit commun.  

Par ailleurs, la société ayant bénéficié de l’opération d’apport est solidairement responsable avec le contribuable ayant procédé audit apport, du paiement des droits afférents à l’IR au titre des profits fonciers ainsi que des pénalités et majorations y afférentes. 

Le montant de l’IR au titre des profits fonciers ainsi que les pénalités et majorations y afférentes dont sont redevables les contribuables contrevenants sont immédiatement établis et exigibles en totalité, même si le délai de prescription a expiré. 

Référence légale : articles 161‐bis II, 83‐II, 181‐II et 232‐VIII‐16° du CGI 

 

 Dispense de la déclaration annuelle du revenu global pour les revenus et profits soumis à l’impôt selon les taux libératoires 

Désormais, les contribuables disposant de revenus et profits soumis à l’IR selon les taux libératoires ne sont pas tenus de produire la déclaration du revenu global, à moins qu'ils ne s'estiment surtaxés ou prétendent aux déductions prévues aux articles 28 et 74 du CGI.  

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Il s’agit des taux libératoires prévus à l’article 73‐II‐B,C,D,F (2°, 3°, 4°, 5°, 6°, 8° et 9°), G (2°,3° et 7°), H et III. 

Référence légale : article 86‐3° du CGI 

 

 Extension de  la procédure applicable en matière de régularisation de  l’impôt sur  les revenus et profits de capitaux mobiliers de source étrangère  

Le  PLF  propose  d’étendre  aux  revenus  et  profits  de  capitaux mobiliers  de  source  étrangère,  la procédure de  régularisation de  l’impôt  retenu à  la  source applicable auxdits  revenus et profits de source  marocaine,  en  cas  d’infraction  aux  obligations  de  déclaration  et  de  versement  des intermédiaires financiers habilités teneurs de compte et des banques. 

Cette disposition est applicable aux lettres de notification adressées à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : article 222‐A du CGI 

 

3‐ Taxe sur la valeur ajoutée ‐ TVA  

  Suppression  de  la  notion  de  petit  fabricant  et  prestataire  avec  maintien  du  seuil  de  non assujettissement  

Le  PLF  supprime  la  notion  de  petit  fabricant  ou  petit  prestataire  dans  le  cadre  des  opérations obligatoirement  assujetties  à  la  TVA  en  la  remplaçant  par  « les  fabricants  et  prestataires  de services », mais avec le maintien du seuil de non assujettissement lorsque le chiffre d’affaires taxable réalisé au cours de l’année précédente est inférieur à 500.000 DH.  

Ces dispositions sont applicables aux déclarations déposées à compter du 1er janvier 2017 au titre du CA  taxable.  Toutefois,  les  déclarations  du  dernier mois  ou  du  dernier  trimestre  de  l’année  2016 demeurent régies par les dispositions en vigueur au 31 décembre 2016. 

Référence légale : articles 89‐I‐2°‐c), 90‐2° et 91‐II‐1° du CGI 

 

  Clarification  de  l’obligation  d’assujettissement  de  la  location  portant  sur  les  locaux  à  usage professionnel 

La nouvelle disposition prévoit expressément l’assujettissement de la location portant sur les locaux à usage professionnel ; étant rappelé que le CGI se limite à prévoir l’imposition des locations portant sur les locaux meublés ou garnis y compris les éléments incorporels du fonds de commerce. 

Référence légale : article 89‐I‐10° du CGI 

 

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 Introduction d’une précision relative à l’assujettissement des opérations de certaines professions libérales quel que soit le montant du CA 

La disposition en vigueur prévoyait  l’assujettissement de  certaines professions  libérales,  sans pour autant préciser que l’imposition est applicable de plein droit quel que soit le montant du CA réalisé. Il s’agit des professions suivantes : 

‐ avocat, interprète, notaire, adel, huissier de justice ;  

‐ architecte, métreur‐vérificateur, géomètre, topographe, arpenteur,  ingénieur, conseil et expert en toute matière ; 

‐ vétérinaire.  

Référence légale : article 89‐I‐12° du CGI 

 

 Exclusion de l’assujettissement des personnes soumises à la contribution sociale de solidarité sur livraison à soi‐même 

Le  PLF  exclu  de  la  définition  des  promoteurs  immobiliers  assujettis  à  la  TVA,  les  personnes  qui procèdent ou font procéder à l'édification d'un ou de plusieurs immeubles soumise à la contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi‐même de construction d’habitation personnelle. Il s’agit : 

‐  des  personnes  physiques  qui  édifient  pour  leur  compte  des  constructions  à  usage  d’habitation personnelle ; 

‐  des  sociétés  civiles  immobilières  constituées  par  les  membres  d'une  même  famille  pour  la construction d'une unité de logement destinée à leur habitation  personnelle ; 

‐ des coopératives d'habitation constituées et fonctionnant conformément à la législation en vigueur qui construisent des unités de logement à usage d’habitation personnelle pour leurs adhérents ; 

‐ des associations constituées et fonctionnant conformément à la législation en vigueur dont l’objet est la construction d’unités de logement pour l’habitation personnelle de leurs membres. 

Référence légale : articles 89‐II‐5° et 274 du CGI 

 

 Assujettissement des opérations de constructions inachevées 

En vue ‘éviter du transfert par le vendeur du droit à déduction grevant le coût de la construction au nouvel acquéreur, le PLF prévoit la taxation des opérations de cession des constructions inachevées. 

Référence légale : article 89‐II‐5° du CGI 

 

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 Exclusion des véhicules acquis par les agences de location de voiture de l’exonération avec droit à déduction 

Le PLF exclu  les véhicules acquis par  les agences de  location de voitures de  l’exonération accordée aux  biens  d'investissement  à  inscrire  dans  un  compte  d'immobilisation  et  ouvrant  droit  à  la déduction acquis par les entreprises assujetties à la TVA pendant une durée de 36 mois à compter du début d'activité. 

Ces dispositions sont applicables aux conventions d’investissement signées à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : article 92‐I‐6° du CGI 

 

  Institution  d’un  point  de  départ  du  calcul  de  la  durée  de  36  mois  d’exonération  pour  les entreprises qui procèdent à la réalisation des projets d’investissement portant sur un montant égal ou supérieur à 100 millions DH 

Le  CGI  en  vigueur  prévoit  que  par  début  d’activité,  il  faut  entendre  la  date  du  premier  acte commercial qui coïncide avec la première opération d’acquisition de biens et services à l’exclusion : 

‐ des frais de constitution des entreprises ; 

‐ et des premiers frais nécessaires à l’installation des entreprises dans la limite de 3 mois. 

Pour les entreprises qui procèdent aux constructions de leurs projets d’investissement, le délai de 36 mois commence à courir à partir de la date de délivrance de l’autorisation de construire. 

Désormais, pour les entreprises existantes qui procèdent à la réalisation des projets d’investissement portant sur un montant égal ou supérieur à 100 millions de dirhams, dans le cadre d'une convention conclue avec l’Etat, le délai d’exonération précité commence à courir : 

‐ soit à compter de la date de signature de ladite convention d’investissement ; 

‐  soit  à  compter  de  celle  de  la  délivrance  de  l’autorisation  de  construire  pour  les  entreprises  qui procèdent aux constructions liées à leurs projets. 

En  ce  qui  concerne  la  TVA  à  l’importation,  la  durée  de  36  mois  pour  les  biens  d'équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation des projets d'investissement précités est calculée à compter de  la date de  la première opération d’importation avec possibilité de proroger ce délai de 24 mois. 

Ces dispositions sont applicables aux conventions d’investissement signées à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : articles 92‐I‐6° et 123‐22°‐b) du CGI 

 

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 Exonération avec droit à déduction au  lieu de  l’exclusion du champ d’application de  la taxe des opérations effectuées à l’intérieur et entre ZFE 

Exclues auparavant du champ d’application de la taxe, les opérations effectuées à l’intérieur ou entre les zones franches d’exportation bénéficient désormais de l’exonération avec droit à déduction. 

Référence légale : article 92‐I‐36° du CGI 

 

 Clarification des conditions d’exonération du logement social 

Pour le bénéfice de l’exonération du logement social, le contrat de vente définitif doit indiquer outre le  prix  de  vente  et  le  montant  de  la  taxe  correspondant,  mais  également  l’engagement  de l’acquéreur à consentir au profit de l’Etat une hypothèque de premier ou deuxième rang en garantie du paiement du montant de la taxe versée par l’Etat ainsi que des pénalités et majorations exigibles en cas de manquement à l’engagement. 

Référence légale : article 93‐I‐A‐3° du CGI 

 

 Extension du bénéfice de l’exonération du logement social au co‐indivisiaire  

Ne pouvant  justifier  l’absence de  logement à usage d’habitation principale,  le co‐indivisaire dans  le cas de propriété dans  l’indivision  soumis, à  ce  titre, à  la  taxe d’habitation et à  la  taxe de  services communaux se trouvait exclu du bénéfice de l’exonération du logement social. 

Désormais, le co‐indivisaire peut acquérir ce type de logement. 

Référence légale : article 93‐I‐A‐3° du CGI 

 

  Institution  d’une  nouvelle  formalité pour  le  notaire  en  vue  de  faire bénéficier  l’acquéreur du logement social de l’exonération  

Le notaire doit déposer,  auprès du  service  local des  impôts dont dépend  le  logement  social, une demande d’éligibilité à l’exonération, selon l’imprimé modèle établi par l’Administration, comportant le nom, le prénom et le numéro de la carte nationale d’identité du futur acquéreur.  

L’inspecteur  compétent  établit  et  remet  au  notaire  un  document  attestant  l’éligibilité  ou  non  de l’acquéreur. 

Référence légale : article 93‐I‐A‐3° du CGI 

 

 

 

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 Détermination du fait générateur pour le règlement par voie de compensation 

Pour le règlement des marchandises, des travaux ou des services par voie de compensation avec une créance  à  l’égard  d’une  même  personne,  le  fait  générateur  se  situe  à  la  date  de  signature  du document portant acceptation de la compensation par les parties concernées. 

Ces dispositions sont applicables aux opérations de compensation dont les documents sont signés à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : article 95 du CGI 

 

 Détermination d’une base imposable spécifique pour les opérations réalisées par les Agences de voyage 

Désormais, le chiffre d'affaires imposable pour les opérations réalisées par les agences de voyage est constitué par le montant des commissions et/ou par la marge telle que prévue à l’article 125 quater ci‐dessous. 

En effet, en vertu du nouveau régime, les opérations réalisées par les agences de voyage installées au Maroc et destinées à l’exportation aux agences de voyage ou intermédiaires à l’étranger portant sur des services utilisés au Maroc par des touristes, sont réputées faites au Maroc. Ce régime se présente comme suit : 

1‐ Régime de droit commun : Les prestations de services réalisées par les agences de voyage agissant en  tant  qu’intermédiaires  sont  soumises  à  la  taxe  dans  les  conditions  de  droit  commun  lorsque lesdites opérations génèrent des commissions. 

2‐ Régime particulier de la marge 

‐ Champ d’application : Sont soumises au régime de la marge, les agences de voyage qui réalisent des opérations d’achat et de vente de services de voyage utilisés au Maroc. Sont exclus de ce régime les prestations de services, rémunérées par une commission, réalisée par les Agences de voyage agissant en tant qu’intermédiaires. 

‐ Définition de  la marge : La marge est déterminée par  la différence entre d’une part,  le  total des sommes perçues par  l’Agence de voyage et  facturées au bénéficiaire du  service et d'autre part,  le total des dépenses, TVA comprise,  facturées à  l’agence par ses  fournisseurs. La marge calculée par mois ou trimestre est stipulée taxe comprise. 

‐ Base d’imposition : Elle est déterminée par le montant des commissions et/ou par la marge. 

‐ Droit à déduction : Les Agences de voyage imposées selon le régime de la marge ne bénéficient pas du  droit  à  déduction  de  la  taxe  qui  leur  est  facturée  par  leurs  prestataires  de  services.  Elles bénéficient  toutefois  du  droit  à  déduction  de  la  taxe  grevant  les  immobilisations  et  les  frais d’exploitation. 

‐ Facturation : Les Agences de voyage sont dispensées de mentionner distinctement  la  taxe sur  les factures établies à leurs clients au titre des opérations imposées selon le régime de la marge. 

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‐ Tenue de comptabilité : Les Agences de voyage doivent distinguer dans leur comptabilité entre les encaissements  et  les  décaissements  se  rapportant  aux  opérations  taxables  selon  le  régime  de  la marge et ceux se rapportant aux opérations taxables selon les règles de droit commun.  

Ces dispositions  sont  applicables  aux  encaissements perçus  à  compter du 1er  janvier 2017 par  les agences de voyage au titre de la marge. 

Référence légale : articles 96‐12° et 125 quater du CGI 

 

  Introduction  d’une  précision  selon  laquelle  le  taux  réduit  de  10%  avec  droit  à  déduction s’applique aux opérations d’hébergement et de restauration 

Référence légale : article 99‐2° du CGI 

 

 Limitation de l’exercice du droit à déduction au mois ou trimestre suivant 

Le PLF prévoit que le droit à déduction, qui prend naissance à l'expiration du mois de l'établissement des quittances de douane ou du paiement partiel ou  intégral des  factures ou mémoires établis au nom du bénéficiaire, doit  s’exercer  au plus  tard dans  le mois ou  le  trimestre qui  suit  celui de  sa naissance. 

Référence légale : article 101‐3° du CGI 

 

 Limitation de  l’application du régime des biens amortissables aux biens affectés à  la réalisation d’opérations soumises à la TVA ou exonérées 

La  nouvelle  disposition  prévoit  que  les  biens  susceptibles  d'amortissement  éligibles  au  droit  à déduction  doivent  être  inscrits  dans  un  compte  d'immobilisation  et  affectés  à  la  réalisation d’opérations soumises à la taxe ou exonérées en vertu des articles 92 et 94 du CGI. 

Lorsque  lesdits biens sont affectés concurremment à  la  réalisation des opérations précitées et des opérations situées en dehors du champ d’application de la taxe ou exonérées en vertu de l’article 91, la taxe initialement opérée ou ayant fait l’objet d’exonération donne lieu à régularisation.  

Cette  régularisation  doit  être  effectuée  sur  la  déclaration  du  CA  du  mois  de  mars  pour  les contribuables soumis à la déclaration mensuelle ou sur celle du premier trimestre de chaque année pour ceux soumis à la déclaration trimestrielle. 

Les biens immeubles doivent, en outre, être conservés pendant une période de 10 années suivant la date de  leur acquisition. A défaut de conservation,  la taxe  initialement opérée ou ayant  fait  l’objet d’exonération donne lieu à régularisation. 

En effet,  le défaut de conservation des biens  immeubles  inscrits dans un compte d’immobilisations pendant le délai de 10 ans donne lieu à une régularisation égale au montant de la taxe initialement 

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opérée ou ayant fait  l’objet d’exonération au titre desdits biens  immeubles, diminuée d’un dixième par année ou fraction d’année écoulée depuis la date d’acquisition de ces biens.  

Cette  régularisation doit être effectuée sur  la déclaration du CA du mois ou du  trimestre au cours duquel la cession ou le retrait du bien immeuble est intervenu.  

L’année d’acquisition, de cession ou de retrait du bien  immeuble est considérée comme une année entière.  

Ces dispositions sont applicables aux biens  immeubles acquis ou dont  les certificats de conformité ont  été  délivrés  à  compter  du  1er  janvier  2017,  ainsi  qu'aux  biens  immeubles  inscrits  en  compte d'immobilisation dont la durée de conservation de cinq années n'a pas expirée au 31 décembre 2016.  

Référence légale : articles 101‐3° et 104‐II du CGI 

 

 Exonération de la TVA à l’importation des aéronefs réservés au transport international quel que soit le nombre de places  

L’exonération  porte  désormais  sur  l’ensemble  des  aéronefs  réservés  au  transport  aérien international régulier ainsi que le matériel et les pièces de rechange, destinés à la réparation de ces aéronefs et ce, quel que soit le nombre de places.  

Auparavant, l’exonération était limitée aux aéronefs d’une capacité supérieure à 100 places. 

Référence légale : article 123‐46° du CGI 

 

 Clarification des véhicules ne bénéficiant pas du droit à déduction 

Le PLF étend  les opérations exclues du droit à déduction  l’ensemble des véhicules de  transport, à l'exclusion de ceux utilisés pour les besoins du transport public ou du transport collectif du personnel des entreprises ou  lorsqu’ils sont  livrés à titre de dons ou financés par des dons ou destinés à être livrés  à  titre  de  don  dans  le  cadre  de  la  coopération  internationale  à  l'Etat,  aux  collectivités territoriales,  aux  établissements  publics  et  aux  associations  reconnues  d'utilité  publique,  par  les gouvernements étrangers, par les organisations internationales ou par l'Union Européenne. 

Auparavant,  n'ouvre  pas  droit  à  déduction,  la  taxe  ayant  grevé  les  véhicules  de  transport  de personnes, à l'exclusion de ceux utilisés pour les besoins du transport public ou du transport collectif du personnel des entreprises.  

Référence légale : article 106‐3° du CGI 

 

 Exclusion de la liste des opérations ne bénéficiant pas du droit à déduction : 

‐ des  frais de mission, de réception ou de représentation  livrés à titre de dons ou  financés par des dons ou destinés à être  livrés à titre de don dans  le cadre de  la coopération  internationale à  l'Etat, 

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aux  collectivités  territoriales,  aux  établissements  publics  et  aux  associations  reconnues  d'utilité publique,  par  les  gouvernements  étrangers,  par  les  organisations  internationales  ou  par  l'Union Européenne. 

‐ des achats de biens et de services non justifiés par des factures conformes. 

Référence légale : article 106‐6° et 9° du CGI 

 

  Clarification  des  indications  portées  sur  le  relevé  détaillé  de  déductions  accompagnant  la déclaration du CA 

Le relevé détaillé de déductions doit comporter les indications suivantes : 

‐ la référence de la facture ; 

‐ le nom et prénom, ou raison sociale du fournisseur ; 

‐ l’identité fiscale ; 

‐ l’identifiant commun de l’entreprise ; 

‐ la désignation des biens, travaux ou services ; 

‐ le montant hors taxe ; 

‐ le montant de la taxe figurant sur la facture ou mémoire ; 

‐ le mode et les références de paiement. 

Référence légale : article 112‐II du CGI 

 

 Modification du calendrier de dépôt de la déclaration de prorata  

Les  entreprises  effectuant  concurremment  des  opérations  taxables  et  des  opérations  situées  en dehors du champ d'application de  la taxe ou exonérées en vertu des dispositions de  l'article 91 du CGI, doivent désormais déposer la déclaration de prorata avant le 1er mars au lieu du 1er avril.  

Référence légale : article 113 du CGI 

 

 

 

 

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4‐ Droits d’enregistrement ‐ DE 

 Intégration des actes rédigés par les avocats parmi ceux obligatoirement soumis à la formalité de l’enregistrement  

Sont ainsi obligatoirement assujettis à la formalité et aux droits d'enregistrement toutes conventions, écrites ou  verbales et quelle que  soit  la  forme de  l'acte qui  les  constate,  sous  seing privé, à date certaine y compris les actes rédigés par les avocats agréés près la cour de cassation ou authentique (notarié, adoulaire, hébraïque, judiciaire ou extrajudiciaire).  

Lorsqu’ils  rédigent  des  actes  obligatoirement  assujettis  aux  droits  d’enregistrement,  ces  avocats doivent adresser une copie de l’acte rédigé au bureau de l’enregistrement compétent. 

Ces dispositions sont applicables aux actes établis par les avocats agréés près la cour de cassation à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : articles 127‐I‐A et 137‐V du CGI 

 

 Exonération des actes des OPCI  

A  l’instar  des  OPCVM,  le  PLF  exonère,  dans  le  cadre  de  la  catégorie  des  actes  relatifs  à l'investissement, les actes afférents aux variations du capital et aux modifications des statuts ou des règlements de gestion des organismes de placement collectif immobilier (OPCI).  

Référence légale : article 129‐IV‐10° du CGI 

 

  Augmentation  du  droit  proportionnel  applicable  à  l'acquisition  de  terrains  réservés  à  la réalisation d'opérations de lotissement ou de construction 

L’acquisition,  à  titre  onéreux,  de  terrains  nus  ou  comportant  des  constructions  destinées  à  être démolies  et  réservés  à  la  réalisation  d'opérations  de  lotissement  ou  de  construction  de  locaux  à usage d'habitation, commercial, professionnel ou administratif dans  la  limite de 5  fois  la superficie couverte est désormais soumise au droit proportionnel de 6% au lieu du taux réduit de 4%.  

Référence légale : articles 133‐I‐F‐2° et 134‐I du CGI 

 

 Soumission au droit fixe : 

‐  de  1.000  DH  pour  les  opérations  de  transfert  et  d’apport  dans  le  cadre  des  opérations  de restructuration des groupes de sociétés et des entreprises ; 

‐  de  200 DH  pour  le  contrat  d’attribution  et  le  contrat  de  vente  préliminaire  ainsi  que  les  actes constatant les versements réalisés dans le cadre de la vente en l’état futur d’achèvement (VEFA).   

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Ces dispositions  sont applicables aux opérations de  transfert et aux opérations d’apport des biens immeubles et des droits réels immobiliers, réalisées à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : articles 135‐I‐2°, II‐16° et 161 bis du CGI 

 

 Uniformisation du traitement fiscal des cessions à titre gratuit d’actions de sociétés 

Le PLF propose d’étendre aux cessions à titre gratuit lorsqu’elles interviennent en ligne directe entre époux, frères et sœurs d’actions des sociétés cotées en bourse constatées par actes sous seing privés ou authentiques, l’imposition au taux de 1,5% applicable aux opérations de cession de parts dans les groupements d’intérêt économique et de parts et d’actions des sociétés non cotées en bourse. 

Référence légale : articles 133‐I‐C‐4°, 127‐I‐A‐1°‐c) et 3° du CGI 

 

 Institution d’une nouvelle obligation pour les notaires 

Les notaires doivent présenter à  l'inspecteur outre  les registres minutes pour visa, mais également une copie des actes par procédés électroniques et d’acquitter  les droits d’enregistrement par  ledit procédé.  

Ainsi,  les notaires sont tenus d’accomplir  la formalité de  l’enregistrement par procédé électronique et acquitter dans le délai prescrit les droits d’enregistrement et de timbre par le même procédé. 

Dans  ce  cas,  les  droits  d’enregistrement  sont  recouvrés  par  l’émission  d’un  ordre  de  recettes électronique. 

Ces dispositions sont applicables aux actes établis par les notaires à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : articles 137‐I, 155‐I, 169‐I et 179‐I du CGI 

 

5‐ Droits de timbre ‐ DT 

  Changement  du  délai  pour  le  versement  des  droits  de  timbre  perçus  par  les  entreprises  qui s’acquittent des droits de timbre sur déclaration  

Le  PLF  prévoit  que  pour  les  entreprises  qui  s’acquittent  des  droits  de  timbre  sur  déclaration,  les droits  perçus  au  titre  d’un  trimestre,  au  lieu  d’un  mois,  doivent  être  versés  au  receveur  de l’administration fiscale compétent avant l’expiration du mois suivant. 

Ainsi, le PLF remplace la déclaration mensuelle par une déclaration trimestrielle. 

Elle élargie également l’obligation de déclaration à toutes les entreprises dont le CA annuel est égal ou supérieur à 2 millions de dirhams en supprimant le terme « autorisée ».  

Ces dispositions sont applicables aux droits de timbre perçus à compter du 1er janvier 2017. 

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Référence légale : article 254‐II du CGI 

 

6‐ Taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles ‐ TSAVA 

Suite à la suppression par l’article 6‐III du PLF de la taxe à l’essieu instituée par la LF 1989, le champ d’application  de  la  TSAVA  a  été  étendu  aux  véhicules  soumis  actuellement  à  ladite  taxe  avec l’harmonisation  du  régime  d’imposition  et  l’introduction  de  nouvelles  dispositions,  dont  la suppression de plusieurs exonérations.  

Ainsi, les modifications des dispositions relatives à la TSVA se présentent comme suit :  

 Véhicules imposables    

La TSAVA est applicable aux véhicules automobiles circulant sur la voie publique sans être liés à une voie  ferrée et servant au  transport de personnes ou de marchandises, ou à  la  traction, sur  la voie publique, aux véhicules utilisés pour le transport des personnes ou de marchandises, et immatriculés au Maroc. Cette taxe s’applique également : 

‐ aux ensembles de véhicules ; 

‐ aux véhicules articulés composés d'un véhicule tracteur et d'une remorque ou une semi‐remorque ; 

‐ aux engins spéciaux de travaux publics. 

 Exonérations permanentes 

‐  les véhicules destinés au transport en commun des personnes dont  le poids total en charge ou  le poids total maximum en charge tracté est inférieur ou égal à 3.000 kilos ; 

‐ les automobiles de places ou taxis régulièrement autorisés ; 

‐ les engins spéciaux de travaux publics : 

• dont le poids total en charge ou le poids total maximum en charge tracté est inférieur ou égal à 3.000 kilos ; 

• dont  le poids  total en  charge ou  le poids  total maximum en  charge  tracté est  supérieur à 3.000 kilos, figurant sur une liste qui sera fixée par voie réglementaire ; 

‐  les  véhicules  dont  les  propriétaires  bénéficient  de  privilèges  diplomatiques,  à  condition  que  la réciprocité soit accordée à l'Etat marocain ; 

‐ les véhicules propriété de l'association dite le « croissant rouge» ; 

‐ les véhicules propriété de « l'Entraide nationale» ; 

‐  à  la  condition  qu'ils  soient  immatriculés  à  leur  nom,  les  véhicules  d'occasion  acquis  par  les négociants de  l'automobile,  assujettis  à  la  taxe professionnelle,  en  vue de  les  remettre  en  vente, 

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pour  la période allant de  leur acquisition  jusqu'à  leur  revente, ainsi que  les véhicules  immatriculés dans la série W 18 ; 

‐ les véhicules saisis judiciairement ; 

‐ les véhicules de collection, tels que définis par l’article 81 de la loi n° 52‐05 portant code de la route, promulguée par le dahir n° 1‐10‐07 du 26 safar 1431 (11 février 2010) ; 

‐ les véhicules ci‐après, appartenant à l'Etat : 

• les ambulances ; • les véhicules équipés de matériel sanitaire automobile fixé à demeure ; • les véhicules équipés de matériel d’incendie fixé à demeure ; • les  véhicules  d'intervention  de  la  Direction  générale  de  la  sûreté  nationale,  de  la 

Gendarmerie  royale,  des  Forces  Auxiliaires  et  de  la  Protection  civile,  à  l'exception  des véhicules de service de conduite intérieure ; 

• les véhicules militaires, à l'exception des véhicules de service de conduite intérieure ; • les véhicules immatriculés dans la série" المغرب " et la série " ج" , dont le poids total en charge 

ou le poids total maximum en charge tracté est supérieur à 3.000 kilos ; 

‐ les véhicules dont le poids total en charge ou le poids total maximum en charge tracté est supérieur à 3.000 kilos, ci‐après : 

• les véhicules propriété des œuvres privées d'assistance et de bienfaisance et figurant sur une liste fixée par voie réglementaire ; 

• les  véhicules  utilisés  pour  la  formation  et  la  préparation  des  candidats  à  l'obtention  de permis de conduire ; 

‐ les véhicules à moteur électrique et les véhicules à moteur hybride (électrique et thermique).  

 Exonérations temporaires   

L’exonération  temporaire  concerne  les  véhicules  dont  le  poids  total  en  charge  ou  le  poids  total maximum en  charge  tracté est  supérieur à 3.000 kilos, en état d'arrêt pour une période égale ou supérieure à un an, à condition de déclarer cet arrêt à l'Administration compétente contre récépissé, dans un délai de 2 mois à compter de la date de la mise en état d'arrêt. 

La taxe payée antérieurement à la date d'arrêt du véhicule ne fera en aucun cas l'objet de restitution. 

Les modalités de déclaration seront fixées par voie réglementaire.  

 Tarifs   

‐ Pour  les véhicules dont  le poids  total en charge ou  le poids  total maximum en charge  tracté est inférieur ou égal à 3.000 kilos, les tarifs restent inchangés. 

‐ Pour  les véhicules dont  le poids  total en  charge mentionné  sur  le  récépissé de  la déclaration du véhicule concerné (carte grise), les tarifs se présentent comme suit :  

Poids total en charge (en kilos)     Tarifs (en DH) 

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Supérieur  à  3.000  et  jusqu'à 5.000 

800 

Supérieur  à  5.000  et  jusqu'à 9.000 

1.350 

Supérieur  à  9.000  et  jusqu'à 15.000 

2.750 

Supérieur  à  15.000  et  jusqu'à 20.000 

4.500 

Supérieur  à  20.000  et  jusqu'à 33.000 

7.300 

Supérieur  à  33.000  et  jusqu'à 40.000 

7.500 

Supérieur à 40.000  11.000 

‐  Pour  les  ensembles  de  véhicules  composés  d'un  tracteur  et  d'une  remorque  ou  d'une  semi‐remorque dont  le poids total maximum en charge tracté mentionné sur  le récépissé de déclaration du véhicule tracteur (carte grise), les tarifs applicables sont les suivants : 

Poids total maximum en charge tracté (en kilos) 

  Tarifs (en DH) 

Supérieur  à  3.000  et  jusqu'à 5.000 

800 

Supérieur  à  5.000  et  jusqu'à 9.000 

1.350 

Supérieur  à  9.000  et  jusqu'à 15.000 

2.750 

Supérieur  à  15.000  et  jusqu'à 20.000 

4.500 

Supérieur  à  20.000  et  jusqu'à 33.000 

7.300 

Supérieur  à  33.000  et  jusqu'à 40.000 

7.500 

Supérieur à 40.000  11.000 

Référence légale : articles 6‐III du PLF, 259, 260, 260 bis et 262 du CGI 

 

7‐ Mesures communes 

 Extension des avantages fiscaux de l’export à l’exportateur indirect 

Le PLF propose d’étendre les avantages accordés aux exportateurs, aux entreprises qui réalisent des opérations de fabrication des produits destinés à  l’exportation et/ou des opérations de prestations de services portant sur ces produits.  

 

 

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 Consécration de l’obligation de mention de l’ICE sur la facture 

Le PLF  consacre  l’obligation de mention du numéro de  l’identifiant  commun de  l’entreprise  (ICE), instituée par la LF 2016, sur la facture justifiant l’achat de biens ou services effectué par l’entreprise auprès d'un fournisseur soumis à la taxe professionnelle.  

Référence légale : articles 146 et 145‐VIII du CGI 

 

 Non  interruption du transfert d’éléments d’actif de  l’application des avantages fiscaux octroyés avant la date de transfert sans toutefois bénéficier doublement des mêmes avantages 

Le PLF prévoit que  le  transfert d’éléments d’actif  réalisé entre  les entreprises n’interrompt pas  la continuité  de  l’application  aux  entreprises  concernées  ou  aux  activités  transférées  des  avantages fiscaux  octroyés  avant  la  date  du  transfert  et  n’ouvre  pas  droit  auxdites  sociétés  de  bénéficier doublement de ces mêmes avantages.  

Référence légale : article 164 du CGI 

 

 Non  cumul des  avantages de  l’application du  taux  réduit  avec  l’application des dotations  aux amortissements dégressifs 

Le PLF précise que  l’application des  taux  spécifiques de  l’IS de 17,5%  et de  l’IR de 20% n’est pas cumulable avec l’application des dotations aux amortissements dégressifs ou toute autre réduction.  

Référence légale : articles 165‐III, 10‐III‐C‐1°, 19‐II‐C et 73‐II‐F‐7° du CGI 

 

  Institution  d’une  nouvelle  sanction  fiscale  relative  à  la  non  conservation  des  documents comptables 

Désormais, une  amende  égale  à 50.000 DH, par  exercice,  est  applicable  aux  contribuables qui ne conservent  pas  pendant  10  ans  les  documents  comptables  conformément  aux  dispositions  de l’article 211 du CGI, sans préjudice des autres sanctions prévues par ledit Code. 

Cette amende est émise par voie de rôle, au titre de  l’exercice de constatation de  l’infraction, sans procédure.  

Référence légale : article 185 bis du CGI 

 

 Harmonisation du régime des sanctions avec les dispositions de la LF 2016 

La  LF  2016  a  introduit  de  nouvelles  mesures  visant  l’adaptation  des  sanctions  à  la  gravité  des infractions commises, en réprimant plus sévèrement  les cas de fraude et en allégeant  les sanctions en cas de manquements de faible importance. 

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Le PLF 2017 prévoit les mesures ci‐après : 

‐ Sanctions pour infraction en matière de déclaration de rémunérations allouées ou versées à des tiers : Le contribuable encourt une majoration de   

‐ 5% :  

• dans le cas de dépôt de la déclaration dans un délai ne dépassant pas 30 jours de retard ;  

•  et dans  le  cas de dépôt d’une déclaration  rectificative hors délai, donnant  lieu  au paiement de droits complémentaires ;  

‐ 15% dans le cas de dépôt de la déclaration après ledit délai de 30 jours ;  

‐ 20% dans le cas de défaut de déclaration, déclaration incomplète ou insuffisante.  

Cette majoration  est  calculée  sur  le montant  des  rémunérations  allouées  ou  versées  à  des  tiers. Lorsque  le  contribuable  produit  une  déclaration  comportant  des  renseignements  incomplets  ou lorsque les montants déclarés ou versés sont insuffisants, les majorations précitées sont calculées sur les montants correspondant aux renseignements incomplets ou aux montants insuffisants.  

Les cliniques et établissements assimilés encourent une majoration de :  

‐ 5% :  

• dans  le cas de dépôt de  la déclaration prévue à  l’article 151‐II du CGI dans un délai ne dépassant pas 30 jours de retard ;  

•  et dans  le  cas de dépôt d’une déclaration  rectificative hors délai, donnant  lieu  au paiement de droits complémentaires ;  

‐ 15% dans le cas de dépôt de la déclaration susvisée, après ledit délai de 30 jours ; 

‐ 20% dans le cas de défaut de déclaration, déclaration incomplète ou insuffisante.  

Cette  majoration  est  calculée  sur  la  valeur  correspondant  au  nombre  global  annuel  des  actes médicaux et chirurgicaux  relevant de  la  lettre clé «K», effectués par  les médecins soumis à  la  taxe professionnelle durant l’exercice comptable concerné.  

Lorsque  les  cliniques  et  établissements  assimilés  produisent  une  déclaration  comportant  des renseignements  incomplets  ou  lorsque  les  montants  déclarés  ou  versées  sont  insuffisants,  les majorations précitées sont calculées sur les montants correspondant aux renseignements incomplets ou aux montants insuffisants. 

Les cliniques et établissements assimilés encourent une majoration de :  

‐ 5% :  

• dans le cas de dépôt de la déclaration prévue à l’article 151‐III du CGI, dans un délai ne dépassant pas 30 jours de retard ;  

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•  et dans  le  cas de dépôt d’une déclaration  rectificative hors délai, donnant  lieu  au paiement de droits complémentaires ;  

‐ 15% dans le cas de dépôt de la déclaration susvisée, après ledit délai de 30 jours ;  

‐ 20% dans le cas de défaut de dépôt de déclaration, déclaration incomplète ou insuffisante. 

Cette majoration est calculée sur le montant de l’impôt retenu à  la source sur les honoraires versés aux médecins non soumis à la taxe professionnelle.  

Lorsque  les  cliniques  et  établissements  assimilés  produisent  une  déclaration  comportant  des renseignements  incomplets  ou  lorsque  les  montants  déclarés  ou  versés  sont  insuffisants,  les majorations  précitées  sont  calculées  sur  l’impôt  retenu  à  la  source  correspondant  aux renseignements incomplets ou aux montants insuffisants. 

‐ Sanction pour  infraction en matière de déclaration des  rémunérations versées à des personnes non résidentes : Le contribuable encourt une majoration de   

‐ 5% :  

• dans le cas de dépôt de la déclaration dans un délai ne dépassant pas 30 jours de retard ;  

•  et dans  le  cas de dépôt d’une déclaration  rectificative hors délai, donnant  lieu  au paiement de droits complémentaires ;  

‐ 15% dans le cas de dépôt de la déclaration susvisée, après ledit délai de 30 jours ;  

‐ 20% dans le cas de défaut de dépôt de déclaration, déclaration incomplète ou insuffisante.  

Cette majoration est calculée sur  le montant de  l’impôt retenu à  la source. Lorsque  le contribuable produit  une  déclaration  comportant  des  renseignements  incomplets  ou  lorsque  les  montants déclarés  ou  versés  sont  insuffisants,  les majorations  précitées  sont  calculées  sur  le montant  de l’impôt  retenu  à  la  source  correspondant  aux  renseignements  incomplets  ou  sur  le montant  de l’impôt non déclaré ou non versé. 

‐ Sanction pour  infraction en matière de  revenus de capitaux mobiliers : Le contribuable encourt une majoration de   

‐ 5% :  

• dans le cas de dépôt des déclarations dans un délai ne dépassant pas 30 jours de retard ;  

•  et dans  le  cas de dépôt d’une déclaration  rectificative hors délai, donnant  lieu  au paiement de droits complémentaires ;  

‐ 15% dans le cas de dépôt des déclarations susvisées, après ledit délai de 30 jours ;  

‐ 20% dans le cas de défaut de déclaration, déclaration incomplète ou insuffisante.  

Cette majoration est calculée sur le montant de l’impôt non déclaré ou déclaré hors délai. Lorsque le contribuable  produit  une  déclaration  comportant  des  renseignements  incomplets  ou  lorsque  les 

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montants  déclarés  ou  versés  sont  insuffisants,  les  majorations  précitées  sont  calculées  sur  le montant  de  l’impôt  retenu  à  la  source  correspondant  aux  renseignements  incomplets  ou  aux montants insuffisants. 

‐ Sanction pour infraction aux dispositions relatives à la déclaration des traitements et salaires, de pensions et de rentes viagères : Les employeurs et les débirentiers encourent une majoration de   

‐ 5% :  

• dans le cas de dépôt des déclarations dans un délai ne dépassant pas 30 jours de retard ;  

•  et dans  le  cas de dépôt d’une déclaration  rectificative hors délai, donnant  lieu  au paiement de droits complémentaires ;  

‐ 15% dans le cas de dépôt des déclarations susvisées, après ledit délai de 30 jours ;  

‐ 20% dans le cas de défaut de déclaration, déclaration incomplète ou insuffisante.  

Cette majoration est calculée sur le montant de l’impôt retenu ou qui aurait dû être retenu. En cas de déclaration  incomplète  ou  comportant  des  éléments  discordants,  les majorations  précitées  sont calculées  sur  le montant  de  l’impôt  retenu  ou  qui  aurait  dû  être  retenu  et  correspondant  aux omissions et inexactitudes relevées dans les déclarations. 

‐ Sanctions pour infraction aux obligations de déclarations : Une amende de 500 DH est applicable au contribuable en cas de dépôt hors délai de   

‐ la déclaration du prorata ;  

‐ le relevé des déductions ;  

‐ la liste des clients débiteurs ;  

‐ l’inventaire des produits, matières premières et emballages.  

Le défaut de dépôt desdits documents est passible d’une amende de 2.000 DH.  

‐ Sanctions pour paiement tardif des  impôts, droits et taxes : La mise en circulation d'un véhicule déclaré en état d'arrêt est passible du double de la taxe normalement exigible à compter de la date de la déclaration de ladite mise en état d'arrêt. 

Ces dispositions sont applicables aux infractions commises à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : articles 194, 195, 196, 200‐II, 204‐III et 208‐III du CGI 

 

 Non opposabilité à l’Administration fiscale des actes constitutifs d’abus de droit 

Le PLF prévoit la non opposabilité à l'Administration fiscale des actes constitutifs d'un abus de droit. Ces actes peuvent être écartés afin de restituer leur véritable caractère dans les cas suivants :  

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‐  lorsqu’ils  ont  un  caractère  fictif  ou  visent  uniquement  la  recherche  du  bénéfice  des  avantages fiscaux à l'encontre des objectifs poursuivis par les dispositions législatives en vigueur ;  

‐  ou  lorsqu’ils  visent  à  éluder  l’impôt  ou  à  en  réduire  le montant  qui  aurait  été  normalement supporté eu égard à la situation réelle du contribuable ou de ses activités, si ces actes n'avaient pas été passés ou réalisés. 

Ces  dispositions  sont  applicables  aux  actes  constitutifs  d’abus  de  droit  réalisés  à  compter  du  1er janvier 2017. 

Référence légale : article 213‐V du CGI 

 

8‐ Procédures fiscales 

 Emission  immédiate des droits découlant des  impositions établies   pour  les  redressements sur lesquels les Commissions de recours se sont déclarées incompétentes 

Dans  le cadre de  la procédure normale de rectification des  impositions,  la nouvelle mesure prévoit l’émission  immédiate,  par  voie  de  rôle,  état  de  produits  ou  ordre  de  recettes,  des  droits supplémentaires,  des majorations,  amendes  et  pénalités  y  afférentes,  découlant  des  impositions établies pour  les redressements, envisagés dans  la deuxième    lettre de notification, sur  lesquels  les Commissions Locales de Taxation (CLT) ou la Commission Nationale de Recours Fiscal (CNRF) se sont déclarées incompétentes. 

Référence légale : article 220‐VI du CGI 

 

 Clarification du délai de prescription en matière de pouvoir de rectification des profits fonciers 

Le  CGI  en  vigueur  prévoit  qu’en  matière  de  profits  fonciers,  lorsqu’au  vu  de  la  déclaration  du contribuable  l'inspecteur  des  impôts  est  amené  à  apporter  des  rectifications  ou  à  procéder  à l'estimation du prix d'acquisition et/ou des dépenses d'investissements non justifiées ou de la valeur vénale des biens cédés,  il notifie au contribuable  la nouvelle base rectifiée ainsi que  les motifs et  le montant des redressements envisagés dans un délai maximum de 90 jours suivant la date de dépôt de la déclaration initiale ou celle de la déclaration rectificative. 

Le PLF précise que  les rectifications peuvent néanmoins être effectuées par  l’Administration fiscale jusqu’au 31 décembre de la 4ème année suivant la date :  

‐ du dépôt de la déclaration, en cas de non‐respect des conditions visées à l’article 241 bis‐II du CGI ;  

‐ du dépôt de la déclaration prévue à l’article 83‐II. 

Référence légale : article 224 du CGI 

 

 

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 Elargissement des compétences de la CNRF aux questions d’abus de droit  

Le PLF élargi  les compétences de  la CNRF aux  rectifications des bases d’imposition pour  lesquelles l’Administration fiscale invoque l’abus de droit.   

Référence légale : article 226 du CGI 

 

  Intégration du défaut de déclaration de cession, de cessation et de transformation de  la  forme juridique parmi les déclarations dont la taxation d’office n’intervient qu’après demande préalable de l’Administration 

Ainsi,  lorsque  l’entreprise  ne  produit  pas  dans  les  délais  prescrits  la  déclaration  de  cession,  de cessation  d’activité  et  de  transformation  de  la  forme  juridique,  elle  est  invité  à  déposer  ou  à compléter sa déclaration dans le délai de 30 jours. 

Référence légale : article 228‐I‐1° du CGI 

 

 Institution d’une nouvelle procédure pour l’application des sanctions pour défaut de déclaration ou déclaration  incomplète au titre des traitements et salaires, des pensions et autres prestations servies sous forme de capital ou de rentes  

Le PLF prévoit que lorsque le contribuable ne produit pas dans les délais prescrits ces déclarations ou produit une déclaration  incomplète,  il est  invité à déposer ou à  compléter  sa déclaration dans un délai de 30 jours. 

Si  le contribuable ne dépose pas ou ne complète pas sa déclaration dans ce délai,  l’Administration fiscale l’informe de l’application des sanctions qui seront émises par voie de rôle. 

Ces dispositions sont applicables aux lettres de notification pour défaut de déclaration ou déclaration incomplète adressées à compter du 1er janvier 2017. 

Référence légale : article 230 ter du CGI 

 

 Clarification du délai de prescription applicable à la taxe annuelle sur les véhicules  

En vertu des nouvelles mesures prévues par  le PLF,  les droits ainsi que  les pénalités et majorations afférentes à la taxe spéciale annuelle sur les véhicules sont prescrites à l’expiration du délai de 4 ans qui court à compter de la date de son exigibilité. 

Référence légale : article 232‐IX du CGI 

 

 

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 Intégration dans un seul article, les dispositions régissant la restitution en matière d’IR  

‐ Restitution en matière d’impôt retenu à la source : Lorsque le montant des retenues effectuées à la source et versées au Trésor par  l’employeur ou  le débirentier ou  les autres personnes physiques et morales,  excède  celui de  l’impôt  correspondant  au  revenu  global  annuel du  contribuable,  celui‐ci bénéficie d’office d’une restitution d’impôt. Cette restitution qui est calculée au vu de la déclaration du revenu global du contribuable doit intervenir avant la fin de l’année de la déclaration. 

De même,  lorsque  le montant  des  retenues  effectuées  à  la  source  et  versées  au  Trésor  par  les intermédiaires financiers habilités teneurs de comptes titres excède celui de  l’impôt correspondant au profit  annuel du  contribuable,  celui‐ci bénéficie d’une  restitution d’impôt  calculée  au  vu de  la déclaration des profits de capitaux mobiliers. 

‐ Restitution en matière d’impôt versé spontanément : En cas de rachat d’un bien immeuble ou d’un droit  réel  immobilier, dans  le  cadre d’une opération de  vente à  réméré,  le  contribuable bénéficie d’une restitution du montant de l’impôt payé au titre de cette opération, sous réserve du respect des conditions suivantes : 

• la vente à réméré et le rachat doivent être établis sous forme d’actes authentiques ; • le montant du rachat doit être prévu dans l’acte de vente à réméré ; • le  rachat  doit  intervenir  dans  un  délai  n’excédant  pas  3  ans  à  compter  de  la  date  de  la 

conclusion du contrat de vente à réméré. 

Cette  restitution  est  accordée  au  vu d’une demande  adressée, par  le  contribuable  concerné,  à  la Direction Générale des Impôts dans un délai de 30 jours suivant la date du rachat, accompagnée de l’acte de vente à réméré et de l’acte constatant le retrait de réméré. 

Toutefois, lorsque le vendeur ne respecte pas l’une des conditions susvisées, l’Administration fiscale peut procéder à la rectification en matière du profit foncier.  

Référence légale : article 241 bis du CGI 

 

 Abrogation des avantages fiscaux accordés à titre transitoire en ce qui concerne : 

‐ la réduction de l’IS suite à l’introduction en bourse ; 

‐ l’exonération de l’imposition de la plus‐value nette réalisée à la suite de l’apport de l’ensemble des éléments de  l’actif et du passif à une société soumise à  l’IS par  les personnes physiques exerçant à titre  individuel, en  société de  fait ou dans  l’indivision, une activité professionnelle passible de  l’IR, selon le régime du résultat net réel ou du résultat net simplifié ; 

‐  l’exonération  de  l’imposition  de  la  plus‐value  nette  réalisée  suite  à  l’apport  de  l’ensemble  des éléments de  l’actif et du passif de  l’exploitation  agricole  à une  société  soumise  à  l’IS  au  titre des revenus agricoles par les exploitants agricoles individuels ou copropriétaires dans l’indivision soumis à  l’IR  au  titre de  leurs  revenus  agricoles  et  qui  réalisent un CA  supérieur ou  égal  à  5 millions de dirhams ; 

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‐  l’exonération des  revenus  acquis  et des opérations  réalisées par  les  contribuables  exerçant  une activité passible de l’IR et qui s’identifient pour la première fois auprès de l’Administration fiscale en s’inscrivant au rôle de la taxe professionnelle. 

Référence légale : article 247‐XI, XVII et XVIII du CGI 

 

II‐ Code des douanes et impôts indirects ‐ CDII :  

  Insertion d’une nouvelle  contravention douanière de première  classe  relative  à  l’entrepôt de stockage et l’entrepôt industriel franc 

Constituent désormais des contraventions douanières de première classe, outre l’abus volontaire du régime  de  l'entrepôt  de  douane, mais  également  l’entrepôt  de  stockage,  et  l’entrepôt  industriel franc. 

Référence légale : article 285‐8° du CDII 

 

 Ajout parmi les abus, notamment de régime, l’entrepôt de douane ou l’entrepôt de stockage 

Il  s’agit  de  toute  substitution  de marchandises  placées  sous  ce  régime  se  traduisant  par  toute demande de décharge de compte souscrit sous ce régime qui s'est révélée abusive à  la suite d'un contrôle.       

Référence légale : articles 286‐7° et 287 du CDII 

 

III‐ Tarifs des droits d’importation ‐ DI :  

 Généralisation de l’application du taux de 10% à l’ensemble des véhicules pick‐up 

La LF 2013 avait réduit le droit d’importation appliqué aux véhicules de type pick‐up de 17,5% à 10% en vue d’encourager les petites exploitations agricoles ainsi que les TPME à s’équiper à moindre coût en véhicules utilitaires. La LF 2015 a fait bénéficier également de ce taux les pick‐up tous terrains et à quatre roues motrices.    

Néanmoins,  ces mesures  de  réduction  de  taux  n’ont  pas  impactées  intégralement  les  positions tarifaires concernées.   

Il est proposé par le PLF de généraliser l’application du taux de 10% à tous les véhicules pick‐up.  

 Réduction des quotités  applicable à  certains  intrants utilisés pour  la  fabrication des panneaux photovoltaïques 

A  l’instar  des  panneaux  photovoltaïques,  le  PLF  propose  de  soumettre  les  intrants  servant  leur fabrication au droit d’importation minimum de 2,5% au lieu des taux applicable actuellement variant 

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entre 10% et 25% et ce, en vue du développement de  la production nationale dans  le cadre de  la stratégie de promotion des énergies renouvelables.  

Référence légale : article 4 du PLF 

 

IV‐ Taxes intérieures de consommation ‐ TIC :  

 Adoption d’une nouvelle définition des cigarettes fabriquées avec du tabac brub 

Pour l'application des taxes intérieures de consommation, il faut entendre par cigarettes fabriquées avec du tabac brun, les cigarettes contenant au moins 80% de tabac brun.  

Référence légale : article 5 du dahir portant loi n°1‐77‐340 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) 

 

 

 

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