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Association des Parents d’Enfants Handicapés de Nouvelle-Calédonie Antenne calédonienne du Groupe Polyhandicap France 23, rue Albert I er , Vallée des Colons, 98 800 Nouméa, Nouvelle Calédonie. Numéro de Ridet : 477224 001 - Déclarée le 28 novembre 1996, parue au J.O.N.C. le 10.12.96 Banque Calédonienne d’Investissement - Numéro de compte : 17499 00010 14650602013 20. Tel. : 25.18.10 / 25.16.13 Mel : [email protected] Fax : 25.18.10/ 25.16.13 PROJET D’ETABLISSEME NT DES SERVICES D’ACCUE IL DE JOUR [ les S.A.J. situés à Magenta ] 2012 - 2017

PROJET D’ETABLISSEMENT DES SERVICES D’ACCUEIL DE … · 4 Introduction L’élaboration du projet d’Etablissement des Services d’Accueil de jour (SAJ) s’inscrit dans la

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Association des Parents d’Enfants Handicapés de Nouvelle-Calédonie

Antenne calédonienne du Groupe Polyhandicap France

23, rue Albert Ier, Vallée des Colons, 98 800 Nouméa, Nouvelle Calédonie.

Numéro de Ridet : 477224 001 - Déclarée le 28 novembre 1996, parue au J.O.N.C. le 10.12.96

Banque Calédonienne d’Investissement - Numéro de compte : 17499 00010 14650602013 20.

Tel. : 25.18.10 / 25.16.13 Mel : [email protected] Fax : 25.18.10/ 25.16.13

PROJET D’ETABLISSEMENT

DES SERVICES D’ACCUEIL DE JOUR

[ les S.A.J. situés à Magenta ]

2012 - 2017

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SOMMAIRE

Introduction

Le positionnement de l’établissement (les S.A.J.)

1. Ses finalités :

- Le cadre de la mission qui lui est défini

- Le service rendu par l’établissement.

2. Les jeunes accueillis :

- Leur origine

- Leurs caractéristiques.

3. L’inscription de l’établissement dans l’environnement :

- Son implantation géographique et son histoire

- Son réseau relationnel

- L’association gestionnaire.

4. La philosophie de l’établissement :

- Les options de l’établissement

- Le cadre éthique.

La méthodologie

1. L’action familiale :

- Le partenariat avec les familles

- Soutien, guidance ou médiation familiale.

2. La personnalisation de l’action de l’établissement :

- Admission et accueil

- Le projet personnalisé

- Le suivi du projet.

3. L’approche utilisée

4. L’évaluation et ses critères

3

L’organisation

1. Les personnels :

- Leurs fonctions

- Leurs niveaux de formation, leurs qualifications

- Les horaires.

2. L’aménagement de locaux

3. La prestation hôtelière :

- La restauration, le cadre de vie, l’hébergement

- L’ambiance, la disponibilité.

4. Le matériel

Les perspectives et axes d’évolution

Réflexions engagées et perspectives d’évolution envisagées dont le projet d’extension du DEFIPS.

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Introduction

L’élaboration du projet d’Etablissement des Services d’Accueil de jour (SAJ) s’inscrit dans la démarche de

mise en conformité avec la Délibération n°35/CP du 7 octobre 2010 relative à l’organisation de l’action

sociale et médico-sociale.

Il a fait l’objet d’une démarche participative de la part des personnels des SAJ durant l’année 2011.

Guidées par le responsable du DEFIPS, les équipes se sont réunies régulièrement pour établir un état des

lieux du fonctionnement des services et pour évaluer sa cohérence avec les valeurs associatives. Cette

réflexion commune a permis de dégager des propositions d’évolution ou d’actions en rappelant que le

Projet d’Etablissement a pour but essentiel de mettre le jeune porteur d’un handicap au centre du

dispositif.

Considérant l’insuffisance des moyens de l’association pour faire appel à un organisme spécialisé et les

limites du bénévolat, la rédaction de ce Projet d’Etablissement des Services d’accueil de jour (SAJ) est

certainement à parfaire. Néanmoins il définit le projet d’accueil et constitue le cadre de référence de

l’action des équipes.

Le positionnement de l’Etablissement (les SAJ)

1. Ses finalités :

1.1. Le cadre de la mission qui lui est défini :

Sur les trois services qui constituent les SAJ, deux (le SADAI, service d’animation et d’aide à

l’intégration réservé aux enfants et adolescents et l’AJJAP, accueil de jour des jeunes adultes

polyhandicapés) sont destinés à accueillir de jeunes polyhandicapés ; le 3° (le DEFIPS, dispositif

de formation et d’insertion professionnelles spécialisées) est réservé à de jeunes adultes IMC ou

handicapés moteur ou sensori-moteurs sans atteinte intellectuelle. L’accueil se veut au plus près

des besoins de la personne, c’est pourquoi l’un des services dédiés au polyhandicap, le SADAI,

propose un accueil « à la carte », fonctionnant essentiellement en complémentarité des autres

prises en charge, scolaires notamment.

1.2. Le service rendu par l’établissement :

Le service rendu par l’établissement répond partiellement et avec des moyens limités à trois

grands manques qui sont :

L’insuffisance de lieux pouvant accueillir un public polyhandicapé jeune ;

L’absence de lieu d’accueil d’un public de jeunes adultes polyhandicapés ;

L’absence de lieu de formation et de préparation à la vie professionnelle dans le secteur

du tertiaire pour des jeunes handicapés moteurs ou/et IMC

5

Par ailleurs l’établissement s’inscrit dans un réseau (écoles, organismes de loisirs, etc.)

permettant une prise en charge diversifiée des jeunes qu’il accueille, au plus près de leurs besoins

individuels et de leur projet de vie. Il propose également aux familles un accompagnement dans

un certain nombre de démarches ou de situations difficiles (constitution des PAP, hospitalisation

de l’enfant, ...)

2. Les jeunes accueillis :

2.1. Leur origine :

Les jeunes usagers des SAJ habitent tous à Nouméa ou dans une des communes du grand Nouméa.

Ils sont 23 inscrits en tout pour l’année 2012, mais seuls 15 à 16 d’entre eux peuvent être

présents en même temps dans les locaux. En effet, l’établissement compte 16 places fixes.

2.2. Leurs caractéristiques :

Sur 23 inscrits, 17 de ces jeunes sont porteurs d’un polyhandicap acquis dés la naissance ou dans

la toute petite enfance. Ils ont donc grandi et se sont construits avec leur handicap. Les plus

jeunes d’entre eux (moins de 18 ans) ont pu accéder à l’école dans des classes spécialisées

rattachées à l’école François Griscelli (CLIS 4) pour le primaire et au collège de Koutio (ULIS )

pour le secondaire.

Les jeunes adultes de l’AJJAP sont tous issus du CAJEDA de l’ACH qui ne peut plus les accueillir

au-delà de 18 ans.

Quant aux 7 jeunes adultes fréquentant le DEFIPS, ils sont pour 3 d’entre eux porteurs d’un

handicap sensorimoteur lourd (IMC) acquis dès la naissance ; les 4 autres sont handicapés

moteurs suite à un accident survenu assez récemment et qui les oblige à réorienter entièrement

leur projet de vie .

3. L’inscription de l’établissement dans l’environnement :

3.1. Son implantation géographique et son histoire :

L’établissement s’est ouvert en avril 2009 dans un local de 230 m2 environ, loué à la SIC à l’entrée

des Tours de Magenta. Auparavant cet espace était composé un vaste hall d’entrée menant aux

bureaux de la gérance des Tours. Il a donc fallu réaliser d’importants travaux d’aménagement (à

hauteur de 11 millions environ) pour qu’il devienne un lieu d’accueil destiné à recevoir des

personnes en fauteuil. Résolument urbain, le lieu est dépourvu d’espaces verts extérieurs. En

revanche il est fortement implanté dans la vie des Tours et bénéficie de l’animation de ce quartier

populaire.

Depuis 2001, l’association avait pu louer un petit local dans ce quartier et s’implanter dans ce

secteur géographique en créant de véritables liens de partenariat avec des structures d’accueil du

public comme le foyer Soleil ou avec d’autres associations dédiés au handicap qui se sont

progressivement installées au pied des Tours, comme l’APS, l’ASEAD, le Collectif Handicaps. Par

ailleurs, l’établissement est bien identifié par la population des Tours avec qui nous partageons

certaines opérations ludiques : Fête de la musique, brocante etc.

3.2. Son réseau relationnel :

L’établissement bénéficie du réseau que l’APEH-NC a créé progressivement depuis sa fondation

en 1996. Celui-ci se développe selon trois axes majeurs :

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Le partenariat avec tous les lieux d’accueil pouvant accueillir nos enfants : classes scolaires, organismes de loisirs, ateliers d’activités artistiques ou sportives (centre d’art, Rex, handisport etc.).

Le partenariat avec les institutions ayant en charge le Handicap : CHD, DPASS, DASS, CCAS etc.

Le réseau associatif et l’implication dans le Collectif Handicaps dont l’APEHNC est membre fondateur et dont nous avons porté la première présidence.

Ce fonctionnement en réseau offre à l’établissement une véritable ouverture vers l’extérieur,

condition indispensable à une bonne insertion sociale des jeunes usagers. Ce fonctionnement

permet également un partage des services et accroit les moyens d’actions.

3.3. L’association gestionnaire :

Fonctionnement :

Les S.A.J. sont placés sous la responsabilité du bureau et du C.A. de l’A.P.E.H.N.C., association

instigatrice du projet et gestionnaire de l’établissement.

L’A.P.E.H.N.C. est une association de type « 1901 » constituée de bénévoles. Une assemblée

générale annuelle permet d’élire un conseil d’administration qui élit à son tour un bureau.

L’A.P.E.H.N.C. est en convention de partenariat avec les collectivités publiques qui la

subventionnent et à qui elle rend très régulièrement des comptes. Depuis octobre 2010,

l’établissement d’un prix de journée, établi en accord avec la branche Handicap de la CAFAT et

avec les services du CHD (Conseil du Handicap et de la Dépendance) et acté par ce dernier,

permet à l’établissement de transiter progressivement vers un financement pérenne pour

l’essentiel de son fonctionnement.

L’embauche des personnels et la gestion globale des SAJ ainsi que l’établissement des budgets,

sont de la responsabilité du bureau qui a la charge également d’organiser des réunions de travail

avec le personnel au minimum deux fois par trimestre, et cela tant que l’établissement ne sera pas

doté d’une direction. C’est le bureau également qui convoque en réunion le C.A. selon un

calendrier fixé annuellement. C’est lui qui représente l’association dans les différentes instances

et initie les temps de rencontre.

Historique et évolution :

Créée en 1996 par un groupe de parents ayant un enfant polyhandicapé, elle a d’abord été un lieu

de partage et de soutien entre parents. Très vite le constat du manque crucial de lieux de prise en

charge des enfants polyhandicapés dans notre pays a amené l’association à créer des projets

pouvant permettre un accroissement et une amélioration de l’offre de prise en charge. Ainsi

l’association a œuvré tant dans le domaine du loisir (accueil en centre aéré par exemple) que dans

celui du scolaire (ouverture de la classe d’ULIS du secondaire auprès de laquelle nous détachons

un personnel éducatif). Mais les plus lourds projets qu’elle a eu à élaborer restent bien

évidemment ceux concernant la prise en charge spécialisée, à savoir l’ouverture des SAJ et la

construction d’un véritable centre spécialisé avec internat, actuellement en cours de finition à

Nouville, la maison du Polyhandicap (MDP).

Aujourd’hui, l’APEHNC reste une association de parents mais de nombreuses autres personnes

sont venues soutenir son action dont certaines sont membres du bureau ou du CA et constituent

de précieuses personnes ressources de part leurs compétences professionnelles ; ainsi la vice

présidente est médecin, la secrétaire est cadre de la DPASS en retraite, la trésorière est

comptable, un des membres du CA est psychologue scolaire etc. Ce riche réseau humain autour de

nos enfants assure à l’association efficacité et dynamisme, qualités indispensables au vu des

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nombreux projets qu’il sera encore nécessaire d’élaborer pour que la prise en charge des

personnes très lourdement handicapées ne connaisse plus de ruptures.

4. La philosophie de l’établissement :

4.1. Les options de l’établissement :

L’établissement a placé la personne accueillie au centre de ses dispositifs, privilégiant ainsi les

besoins de celle-ci plutôt qu’un «confort» de fonctionnement. Ainsi le SADAI (service

d’animation et d’aide à l’intégration) propose un accueil à la demi-journée, complémentaire le

plus souvent à d’autres modes d’accueil ; il peut également intervenir à domicile ou à l’hôpital

lorsque c’est nécessaire ; c’est le seul service à ce jour à accueillir des enfants polyhandicapés

nourris par sonde. C’est lui également qui accueille pendant les vacances des enfants par

ailleurs scolarisés.

Outre les personnels salariés de la structure, les SAJ s’entourent des compétences de plusieurs

intervenants extérieurs (art thérapeute, musicothérapeute, plasticien, psychologue, ...)

convaincus du bien fondé de cette option. Ces personnes amènent des compétences

complémentaires à celles de notre équipe et ils proposent aussi un regard extérieur dynamisant

pour l’établissement

La place des familles dans l’établissement reste prépondérante aux SAJ ; elle s’exprime de

différentes manières : implication dans le conseil de vie sociale et/ou dans le CA, implication

dans le projet individuel du jeune, contacts réguliers avec les équipes, accueil sans restriction

des parents qui souhaitent participer à un temps de la vie de l’établissement etc.

L’établissement souhaite être aussi un lieu d’apprentissage et de découverte pour les personnes

souhaitant faire de l’accompagnement du handicap un métier ; c’est pourquoi de nombreux

stagiaires sont accueillis chaque année dans nos locaux, encouragés et suivis dans leurs

démarches par nos équipes.

4.2. Le cadre éthique :

L’A.P.E.H.N.C affirme trois principes fondamentaux qui sont :

L’unité et la singularité de la personne handicapée :

Au-delà du handicap et quel qu’en soit le degré, l’association s’adresse à la personne, dans

le respect de l’ensemble de ses dimensions psychiques, sensorielles, motrices, sociales,

culturelles et spirituelles. Elle en recherche avant tout les richesses et les capacités

potentielles tout en analysant ses limites, lesquelles nécessitent un accompagnement

adapté.

Le droit à la dignité, à l’éducation, à la vie sociale et aux soins :

Les personnes à qui l’association s’adresse, ont droit à un accompagnement global où

éducation et soins sont indissociables et ont pour but le respect de la personne, de sa

dignité, l’affirmation de sa personnalité, de son éducabilité et de sa citoyenneté. Ceux-ci

ne peuvent s’exprimer que si les effets cliniques des déficiences sont traités et leurs

conséquences compensées.

Le devoir de mobilisation des énergies et des compétences :

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Le domaine du polyhandicap ou du handicap lourd conséquent de lésions cérébrales

demeure un sujet d’interrogation qui nécessite la poursuite d’études, car beaucoup de

ses aspects sont encore mal appréhendés. Il exige de toute façon la mise en œuvre de

modes de compréhension adaptés, car il conjugue une forte déficience mentale et une

déficience motrice.

L’ensemble du personnel, des intervenants et des bénévoles veille donc :

à conforter et à développer les potentialités des personnes accueillies qui sont des personnes en devenir ;

à favoriser leur épanouissement et leur socialisation ;

à encadrer tous les actes de la vie quotidienne afin d’assurer le confort des personnes et à favoriser toute l’autonomie possible ;

à s’inscrire en partenariat des différents lieux d’éducation, de scolarisation, de loisirs fréquentés par les usagers ;

à mettre en place un accompagnement très proche pour permettre l’existence d’une vraie

communication adaptée à la personne et d’une stratégie individualisée qui posera les

familles en partenaires.

La méthodologie

1. L’action familiale :

1.1. Le partenariat avec les familles.

Ce partenariat très étroit assure la réussite de la prise en charge des jeunes que nous

accueillons. Il s’établit d’abord essentiellement autour de l’établissement d’un projet individuel

pour l’enfant et pour l’année à venir ainsi qu’autour d’un bilan annuel.

De nombreux contacts au cours de l’année permettent ensuite de maintenir actif ce partenariat :

appels téléphoniques, prise en charge à domicile des jeunes assurée par le personnel, visites aux

familles si nécessaire, accompagnement dans diverses démarches nécessaires à l’enfant, etc.

1.2. Soutien, guidance ou médiation familiale.

Fidèle à ses missions premières, l’association reste, à travers son établissement, un lieu

d’accueil et d’écoute des familles ainsi que de partage des problèmes. Un des personnels, la

coordinatrice éducative, a spécifiquement dans ses missions le suivi et le soutien des familles.

Mais chacun des salariés est librement invité à cultiver le contact avec les parents en fonction

des situations. Les principaux aspects de cette guidance sont :

L’accompagnement dans les démarches administratives ou parfois médicales ;

La prévention des « phénomènes d’usure » par une augmentation ponctuelle de la prise en charge ou une intervention à domicile dans des horaires raisonnables ;

L’accompagnement de l’enfant et de sa famille lorsqu’il y a hospitalisation, voire parfois fin de vie ;

Une bonne connaissance et un intérêt réel pour le quotidien des familles et ses difficultés.

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A ses missions dévolues au personnel s’ajoute l’accueil du bureau de l’association à l’égard des

familles, son écoute et son aide y compris matérielle lorsque c’est nécessaire, ainsi que son

travail de regroupement des parents à travers des actions festives, des réunions ou autres

événements aptes à créer du lien .

L’association attache un intérêt particulier à la situation des frères et sœurs des jeunes qu’elle

accueille essayant chaque fois que cela est possible de les connaitre, de les accueillir et surtout

de les mettre en relation pour les sortir de l’isolement qui est parfois le leur. Ainsi l’APEHNC a

monté en partenariat avec la FOL, les journées des Frères et Sœurs, désormais gérées par la FOL

et qui ont lieu chaque année sous la forme d’un camp animé par des professionnels dont un

psychologue.

2. La personnalisation de l’action de l’établissement :

- Admission et accueil

L’entrée aux SAJ se fait d’abord sur demande de la famille et après orientation des commissions.

L’admission prévoit d’abord une période d’essai d’au moins 15 jours ; l’inscription ne peut être

définitive qu’après validation dans le PAP de la prise en charge du jeune par nos services.

- Le projet personnalisé

A l’exception des jeunes qui ne viennent que quelques demies journées par mois dans

l’établissement, tous les autres bénéficient d’un projet personnalisé de prise en charge

prévoyant des compétences à travailler plus spécifiquement et fixant des objectifs vers

lesquels il est important de tendre.

- Le suivi du projet

Il se fait d’abord à travers les réunions d’équipe puis à travers le bilan annuel écrit qui est

communiqué aux familles et partagé avec elles et qui comprend outre l’évaluation de l’équipe,

celle des intervenants extérieurs ponctuels. C’est ce bilan qui sert de base au projet qui sera fixé

au début de l’année suivante.

3. L’approche utilisée :

L’APEHNC a ressenti le besoin très tôt de se rapprocher des associations métropolitaines faisant

référence dans le domaine du Polyhandicap. Aussi depuis 10 ans, elle est membre du réseau

Polyhandicap France (GPF) qui ne gère pas directement des établissements, mais regroupe de

nombreuses associations gestionnaires. Le GPF est un lieu de ressources et de réflexions, animé

par des personnes qui se sont spécialisées dans la prise en charge médicale, éducative, juridique

et éthique de la personne polyhandicapée. Grâce à ce lien fort avec le GPF, l’association reçoit

conseils, documents et publications diverses tout au long de l’année. Ses membres bénéficient

d’un accueil privilégié à l’occasion de voyages, voire de stages d’observation dans les

établissements gérés par d’autres associations membres. Enfin le GPF faisant partie des membres

fondateurs du CESAP (Comité d’étude et de soins aux polyhandicapés), nous avons accès au

centre de ressources, unique dans le domaine du Polyhandicap, du CESAP.

Grâce à ce réseau métropolitain, des contacts indispensables à notre bonne évolution se sont

établis et nous permettent de faire venir sur notre site des professionnels du Polyhandicap. Ceux-

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ci forment notre personnel mais aussi les familles qui le désirent. Ils offrent au moins une fois au

cours de leur séjour, une conférence ouverte aux publics qui désirent y participer.

L’APEHNC adhère donc à la définition et à la vision du polyhandicap du GPF qui se définit

comme suit : situation de vie spécifique d'une personne présentant un dysfonctionnement

cérébral, précoce ou survenu en cours de développement, ayant pour conséquence de graves

perturbations à expressions multiples et évolutives de l'efficience motrice, perceptive, cognitive et

de la construction des relations avec l'environnement physique et humain. Il s'agit là d'une

situation évolutive d'extrême vulnérabilité physique, psychique et sociale au cours de laquelle

certaines de ces personnes peuvent présenter de manière transitoire ou durable des signes de la

série autistique.

La situation complexe de la personne polyhandicapée nécessite, pour son éducation et la mise en

œuvre de son projet de vie, le recours à des techniques spécialisées pour le suivi médical,

l'apprentissage des moyens de relation et de communication, le développement des capacités

d'éveil sensori-moteur et intellectuelles, l'ensemble concourant à l'exercice d'autonomies

optimale.

4. L’évaluation :

Sur le principe, l’évaluation nous permet de vérifier que l’on fait ce qui est écrit. Dans la mesure

où le projet d’établissement est la référence de l’ensemble des personnels des SAJ, nous nous

assurons régulièrement de la conformité du service rendu par rapport au service annoncé.

Trois critères d’évaluation sont retenus conformément au tableau ci-dessous :

L’évaluation des différents points abordés dans le projet d’établissement se poursuivra sur le

mode de suivi régulier, notamment lors des réunions du Bureau/CA organisés tous les 2 mois.

L’évaluation de l’accompagnement individualisé est prévue dans le cadre de la conception, de la

mise en œuvre et du suivi des projets personnalisés. Leur évaluation se fait en réunion de

synthèse et lors des réunions des SAJ.

L’évaluation de l’accompagnement collectif se fait lors des réunions du Conseil de Vie Sociale

(CVS) où Jeunes accueillis, parents, personnels et membres du CA (association) sont représentés.

Évaluation

Évaluation des besoins des

usagers

Évaluation des services rendus (qualité)

Évaluation des perspectives de développement

Projets individualisés

Conseil de la Vie Sociale

Fiches projets/actions

11

L’organisation

1. Les personnels :

1.1. Leurs fonctions

L’ensemble du personnel, des intervenants et des bénévoles participe à la mise en œuvre du

projet institutionnel.

En mars 2012, l’organigramme est le suivant :

L’ensemble du personnel est constitué de 11 salariés de l’association à temps plein ou à temps

partiel et de 3 personnes en plan PPIC mises à disposition par la Province Sud. Les S.A.J ont

également vocation à accueillir des stagiaires tout au long de l’année et à contribuer à leur

formation .

Le pôle administratif et financier :

Il a été longtemps assumé par une personne recrutée à mi-temps dont les missions sont très

diversifiées : accueil du public, secrétariat, intendance, démarches et contacts divers, comptabilité

journalière, relais du bureau des bénévoles pour certaines tâches etc. Elle représente également

l’association dans certaines réunions et assiste au C.A.

A.P.E.H–N.C.représentéeparsonconseild’administration

A.J.J.AP.

1Responsable

2Adjoints

1PersonnelP.P.I.C.

PôleEducatif

1CoordinatriceResponsable

ServiceEntretien:

1personnel

Articulationentrele

scolaireetl'éducatif

1Educatriceaffectéeàl'U.L.I.S.deKoutio

S.A.D.A.I

1Responsable

1Adjoint

1PersonnelP.P.I.C.

PôleAdministratifetfinancier:

1Responsable

1Secrétaire/adjointe

D.E.F.I.P.S

1Responsable

1PersonnelP.P.I.C.

Conseilde

viesociale

Versunpostede

direction

Composition du bureau :

Présidente : Catherine POËDI

Vice-présidente : Anne GERIN

Trésorière : Laurence GAVEAU

Trésorière Adjointe : Noëlla BIAIS

Secrétaire : Nadia SIGURA

Secrétaire Adjointe : Stéphanie VIGIER

12

Depuis le 1er mars 2012, compte tenu de la masse de travail inhérente à ce poste et des

compétences qu’il exige, une personne a été recrutée à plein temps pour diriger le pôle

administratif et financier de l’établissement. Nous aurions souhaité être en mesure de créer un

poste de direction des SAJ et nous gardons l’idée de pouvoir à terme faire évoluer le poste de

responsable du pôle administratif et financier de l’établissement.

A ce pôle est également rattachée la personne recrutée pour l’entretien des espaces de repas et du

linge, sur le temps de midi, à raison de 4h par semaine.

Le pôle éducatif :

Il se compose de deux monitrices-éducatrices dont l’une est affectée au collège de Koutio sur la

clase d’ULIS 4 et la seconde responsable de la coordination des S.A.J., de trois animateurs

responsables chacun d’un service, de trois adjoints animateurs affecté l’un au SADAI et les deux

autres à l’A.J.J.A.P., et de personnels PPIC. Leurs missions sont essentiellement :

- d’accueillir et d’accompagner les jeunes dans leur vie quotidienne et de les stimuler à travers

des temps d’activités adaptées.

- de veiller à développer de manière optimale les potentialités de chacun en fixant des

objectifs individualisés.

- d’élaborer en équipe une réflexion continue sur l’évolution des jeunes accueillis et d’évaluer

les actions éducatives.

- de construire avec les familles et avec les intervenants extérieurs lorsque c’est possible, un

véritable partenariat autour de la personne accueillie afin de rendre cohérente sa prise en

charge.

Les intervenants ponctuels :

Il s’agit essentiellement de professionnels patentés appelés à gérer des ateliers précis auprès de

nos services : informatique, art thérapie, groupe de paroles, animation par la marionnette,

poterie, sport adapté…

L’entretien des locaux et la restauration : ces deux services sont assurés par des prestataires

extérieurs, à l’exception de la présence, 4h par semaine , d’une personne embauchée pour

l’entretien du linge et des espaces où se prennent les repas .

1.2. Leurs niveaux de formation, leurs qualifications

Créés avec de petits moyens, les SAJ ont privilégié l’embauche de personnels très motivés mais

souvent assez peu formés (Cf. Liste ci-jointe). Aussi l’association consacre t’elle un important

budget à la formation de ses salariés chaque année. Des cours de préparation aux concours de

niveau 5 sont dispensés dans l’établissement par une formatrice patentée, aux personnels qui

souhaitent s’y présenter. Le bureau compte en outre dans ses membres, un médecin possédant le

DU Polyhandicap qui suit régulièrement les services dans leur vécu et leurs difficultés. De même

un formateur spécialisé dans l’analyse des pratiques intervient chaque trimestre et parfois sur

des formations de plusieurs jours, auprès de l’ensemble des personnels, lequel bénéficie aussi

depuis deux ans du catalogue des formations, élaboré par la DPASS en partenariat avec les

associations.

L’association est très attentive à toutes les questions ayant trait à la formation continue et initiale

de ses personnels ainsi qu’à la question de leur statut. Elle souhaite donc que soient abordées avec

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les institutions et associations partenaires, certains problèmes non encore résolus, comme l’absence

de conventions collectives du secteur, les ruptures ou les apparentes incohérences dans certaines

offres de formation (abandon temporaire de la formation AMP ?) ou encore la place des personnels

PPIC dans nos structures et leur avenir. La qualité d’accueil que nous entendons offrir aux enfants

et jeunes gens que nous accueillons, dépend en très grande partie de l’épanouissement de chaque

salarié dans ses missions, de la reconnaissance et de la valorisation que les employeurs que sont

les associations gestionnaires, pourront lui offrir, ainsi que de la richesse des formations, des

rencontres et des échanges qu’il pourra trouver tout long de sa vie professionnelle.

L’APEHNC s’est par ailleurs beaucoup impliquée dans la création à l’échelle du pays de formations

indispensables pour nos établissements comme le DAMP et reste fermement demandeuse d’un

travail global de réflexion en vue de l’élaboration d’une convention collective du secteur, inexistante

à ce jour dans notre pays.

1.3. Les horaires

Les S.A.J. sont ouverts dès 7h30 et jusqu’à 16h00 à l’exception du vendredi où l’établissement

ferme ses portes à 15h30.

Toutefois les temps d’accueil offerts sont variables selon les services (Cf. Le livret d’accueil).

2. L’aménagement de locaux :

D’une superficie de 230m², les locaux comprennent :

Un secrétariat à l’entrée destiné également à l’accueil du public.

Une pièce - bureau séparée, réservée à la coordination (et à terme à la direction)

Un coin bureau réservé aux responsables des services éducatifs.

Une salle polyvalente destinée aux réunions, aux activités en grand groupe.

Une salle informatique dédiée au D.E.F.I.P.S.

Deux petites salles dédiées à l’A.J.J.A.P. (pour le repos et les activités)

Deux petites salles dédiées au S.A.D.A.I. (pour le repos et les activités)

Une salle d’eau avec toilettes adaptées.

Un coin kitchenette /repos pour le personnel

Un coin repas

Une salle d’eau et des toilettes destinées au personnel

Une issue de secours sur l’arrière du local

Cette superficie modeste limite le nombre de places que nous pouvons offrir dans chacun des

services, à notre grand regret.

Ce local accueille également les activités inhérentes à la vie associative.

L’entretien des locaux est essentiellement assuré par un prestataire extérieur et par une personne

salariée qui intervient chaque midi pour l’entretien du linge, du coin repas et de la kitchenette.

14

L’aménagement des locaux est conforme aux diverses réglementations sécuritaires en vigueur :

ERP (Etablissement recevant du public) et Hygiène alimentaire.

3. La prestation hôtelière :

Pour les jeunes accueillis en journée complète, les S.A.J. proposent un repas fourni par un service

de restauration agréé. Celui-ci est facturé sous la forme d’une facture mensuelle donnée à chaque

fin de mois à la famille qui devra s’acquitter de la somme due avant le 10 du mois suivant.

Chaque famille, au moment de l’inscription de l’enfant, devra préciser toutes les modalités à

mettre en place pour le repas de l’enfant : consistance de la nourriture, allergies, types de

couverts, etc.

Ce service n'a pas un caractère obligatoire. La famille (ou le jeune) peut choisir un autre service de

restauration que celui que propose l’établissement ; dans ce cas elle doit en informer la

coordination et en assumer entièrement la charge (organisation, règlement, annulation

éventuelle...).

4. Le matériel :

L’équipement en matériel des SAJ s’est fait progressivement et toujours avec des moyens

restreints. Il tient compte cependant des besoins des jeunes accueillis pour le repas (Table à

hauteur de fauteuil), les activités éducatives (tablettes d’ordinateurs, écrans et logiciels adaptés,

jeux éducatifs et faits pour la stimulation sensorielle), le repos du midi (matelas

imperméabilisés) , les soins du corps (espace sanitaire totalement adapté et siège de douche); en

matière de matériel médicalisé, l’établissement dispose aussi de quelques fauteuils de dépannage

et d’un lève-personne. Un effort budgétaire important a été fait pour doter l’établissement en

équipement informatique, y compris pour le personnel.

Enfin l’établissement assurant gratuitement une grande partie des transports, il dispose de deux

bus adaptés et d’un bus standard. Ces bus sont conduits par le personnel d’encadrement et non

par un chauffeur, car c’est aussi à l’occasion du transport que les liens quotidiens avec les familles

s’établissent et que les informations circulent.

Les perspectives de développement des S.A.J. pour les années à venir

L’association souhaite que l’établissement, les S.A.J., continue de s’inscrire dans le réseau des

différents lieux de prise en charge du polyhandicap et du handicap moteur « lourd ». Pour ce faire,

l’établissement resterait pour les plus jeunes, une structure complémentaire de l’école. Nous

sommes en effet convaincus que la scolarisation même à temps partiel, reste irremplaçable pour

tout ce qu’elle peut apporter en termes de développement des compétences et en matière de

socialisation en milieu ordinaire.

L’imminence de l’ouverture de la Maison Gabriel Poëdi ( Maison du Polyhandicap) , sera

également l’occasion pour les SAJ d’une certaine restructuration, en tout cas pour les services du

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SADAI et de l’AJJAP. Il est difficile pour l’instant d’évaluer cette restructuration. Mais nous

souhaitons pouvoir travailler en partenariat très étroit avec cet établissement qui disposera d’un

plateau technique et de moyens humains très performants. La MGP tirera peut être aussi bénéfice

de la diversification de l’offre que peut offrir un établissement d’accueil de jour « à la carte »

comme les SAJ. Les connexions éventuelles entre les deux établissements ne pourront réellement

être envisagées qu’avec l’arrivée d’une équipe de direction à la MGP et son investissement dans le

projet d’Etablissement. De même, on peut considérer que ce sera avec l’équipe de la MGP et avec

les établissements de l’ACH qu’il faudra travailler à un projet de prise en charge des adultes et

notamment des adultes vieillissants.

En revanche, il nous parait évident dés à présent que les besoins importants de développement

qui sont les nôtres et sur lesquels nous devons travailler, compte tenu de l’absence d’offre

similaire, se situent au niveau du DEFIPS pour lequel nous prévoyons une extension rapide sous

la forme du projet ci-joint. Dès cette année 2012, nous souhaitons pouvoir étoffer l’équipe

d’encadrement en embauchant à partir du 2° semestre un personnel éducatif supplémentaire afin

de pouvoir commencer à faire fonctionner le service en deux équipes (formation et production).

Des contacts ont déjà été pris avec la SIC pour trouver un espace supplémentaire plus grand et à

proximité de notre établissement. Une proposition est en cours qui nécessitera un important

budget d’aménagement. Enfin, le projet a déjà fait l’objet d’une première étude de la DPASS et du

SEF (bureau des travailleurs handicapés) qui en ont reconnu l’utilité et le bien fondé. Voir le

projet d’extension du DEFIPS ci-joint.