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PROJET DOSSO MA ZA’A DA PRDI – LUX-DEVELOPPEMENT (NIG/015) Appui au développement territorial dans le département de Dosso – Coopération Luxembourgeoise PROJET AUGMENTATION DES REVENUS MONETAIRES DES FEMMES DE DOSSO BP 229 DOSSO - NIGER Projet du programme multisectoriel Dosso du Partenariat Niger-Belgique GUIDE DE FORMATION à l’usage des Facilitateurs des Champs Ecoles Paysans (CEP) Célestin KOKO NZEZA Consultant, Expert en CEP Avril, 2006

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PROJET DOSSO MA ZA’ADA

PRDI – LUX-DEVELOPPEMENT (NIG/015)

Appui au développement territorial dans le département de

Dosso – Coopération Luxembourgeoise

PROJET AUGMENTATION DES REVENUS MONETAIRES DES FEMMES DE DOSSO

BP 229 DOSSO - NIGER

Projet du programme multisectoriel Dosso du Partenariat Niger-Belgique

GUIDE DE FORMATION

à l’usage des Facilitateurs des Champs Ecoles Paysans (CEP)

Célestin KOKO NZEZA

Consultant, Expert en CEP

Avril, 2006

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GUIDE DE FORMATION à l’usage des Facilitateurs des Champs Ecoles Paysans (CEP)

Koko Nzeza, Expert en CEP

Contenu de guide de formation 1. Comment définir/comprendre un champ école ? Historique – Définition - Objectifs principaux - Principes de base 2. Quels sont les préalables à la mise en place d’un champ école ? Problématique – Stratégie - Composantes essentielles 3. Quelles sont les étapes de la mise en œuvre des champs écoles ? 4. Comment assurer la facilitation d’un champ école ? Qu’est-ce qu’un facilitateur ? Quel est le rôle d’une personne ressource ? Quelle est la différence entre un facilitateur et un enseignant ? Quelle est la différence entre un animateur et un facilitateur ? Quelles sont les tâches d’un facilitateur ? Quelles sont les règles d’or d’un facilitateur ? Quelles sont les qualités d’un bon facilitateur ? Comment améliorer les relations avec les bénéficiaires/apprenants Quels sont les outils d’ENF dans la facilitation 5. Comment améliorer la communication (techniques) avec les bénéficiaires 6. Comment développer un contenu de formation (curriculum) pour le CEP ? 7. Comment faire une planification globale des activités dans le CEP ? (Canevas) 8. Comment définir, élaborer, et matérialiser un dispositif d’apprentissage ? 9. Quelles sont les relations entre l’apprentissage et les activités génératrices de revenu ? 10. Quelles sont les relations entre le champ école et la boutique d’intrants ? 11. Comment faire la collecte et l’analyse des données agronomiques et socio-économiques ? 12. Comment les apprenants font pour la conduite et le suivi régulier des champs

d’apprentissage ? 13. Comment évaluer les résultats des champs écoles (évaluation agronomique, et paysanne) ? 14. Comment renforcer la cohésion sociale au sein du CEP ? Exercices de dynamique de groupe Gestion ou transformation des conflits

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1. QUELLE EST L’ORIGINE DES CHAMPS ÉCOLES ? Historique Le terme Champ Ecole Paysan ou Champ Ecole des Producteurs (CEP) en anglais «Farmers’ Field School» (FFS) vient du mot indonésien «Sekolah Lapangan» qui signifie école champ. Les premiers champs écoles ont été établis dans les années 1989 dans le Java Central en Indonésie pour tester et développer la gestion intégrée de production et des déprédateurs de la culture riz principalement avec l’assistance des projets de développement rural de la F.A.O, s’appuyant sur la méthodologie de l’éducation non formelle (ENF).des adultes. En effet la production de riz, aliment de base en Indonésie, était sévèrement handicapée par les maladies et ravageurs économiques et la sur utilisation des pesticides chimiques. Pour des besoins d’expérimentation et de mise en place d'un programme de gestion intégrée, une cinquantaine de fonctionnaire de la Protection des Plantes (AGPP) de la F.A.O, pour la plupart des sociologues, et des agents de vulgarisation des pays asiatiques, ont utilisé une nouvelle approche de vulgarisation participative avec les agriculteurs. Cette approche est guidée par de nombreux constats à savoir: • les projets de développement ont pour cible des adultes (agriculteurs) dont on ne peut

ignorer la présence, l’expérience, le savoir faire et le savoir être. • les projets sont bien accueillis par la population à condition qu’elle soit impliquée

activement dans les prises de décision à toutes les étapes de la mise en œuvre du programme. En effet, lorsque la population ne se sent pas concernée par la chose, elle lui accordera peu ou pas d’attention. Les préoccupations et les soucis pour sa réussite sont inexistants;

• l’approche formelle de haut vers la base (allant des décideurs, chercheurs vers les

vulgarisateurs, et ceux-ci vers les paysans) est une démarche inefficace et non durable, et ne répond pas aux préoccupations réelles de l’agriculteur à temps opportun. C’est le cas de la formation visite et de toutes les approches antérieures avec une très faible implication des producteurs dès le départ et à toutes les étapes du processus de développement. Dans ce système vertical, l’inadéquation entre les résultats de recherche et les besoins réels sur le terrain est très accentuée.

C’est une méthodologie de formation et de vulgarisation dans lequel les champs sont les premières ressources andragogiques. C’est dans les champs que les agriculteurs apprennent à partir des faits observés. Cette méthodologie de formation a été appelée « champs écoles des producteurs, champs écoles des agriculteurs, champs écoles paysans, champs écoles paysannes, école paysanne suivant le milieu mais tous gardent l’appellation champ école » pour illustrer la volonté et les objectifs visés par les initiateurs de la gestion intégrée et les agents de vulgarisation. Cependant, si de part son origine, le champ école est une forme d’organisation utilisée pour la mise en oeuvre des techniques de gestion intégrée de production et des déprédateurs (GIPD), pour faire face aux problèmes des maladies et ravageurs (déprédateurs) ainsi que la sur utilisation des pesticides chimiques sur les cultures, cette approche a évolué. Au-delà de la gestion des déprédateurs, on améliore la produc tion tout en protégeant/conservant la culture et

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son milieu (approche holistique) dans une gestion intégrée de production et de protection (GIPP). Le processus CEP s’applique dans le développement de diverses activités/ spéculations agricoles (cultures, élevage), para agricoles (apiculture,..) et non agricoles. Son introduction en Afrique de l’Est (Zanzibar, Tanzanie, Kenya, Uganda) et de l’Ouest (Ghana, Sénégal, Bénin) date des années 1996 – 1997 à partir des problèmes rencontrés sur diverses cultures (porte d’entrée) notamment le maïs, le niébé, le haricot, le bananier, les cultures maraîchères,…). En R D Congo, les champs écoles ont démarré en 2002, avec l’appui de la FAO, pour permettre le développement et l’appropriation par les paysans des technologies visant à résoudre les problèmes de la culture de manioc, aliment de base pour plus de 70% de la population du Congo. Au Togo, la mise en œuvre de CEP a commencé en 2004 dans les régions de Kara, Dapaong et la Littorale à partir du projet « Gestion intégrée de la fertilité des sols à travers les champs écoles des agriculteurs en appui à la sécurité alimentaire » financé par la FAO. En Gambie, cette approche a été introduite en 2005 par le projet « Integrated Production and Pest Management Training through Farmer Field Schools in Small-holder Women Farmers Production Systems ». Nombreux bailleurs de fonds utilisent le processus CEP pour la résolution des problèmes des différentes spéculations de développement communautaire. Il y a nécessité d’encrage institutionnel dans beaucoup de pays africains pour en assurer la pérennité. Au Niger, la mise en œuvre des champs écoles a commencé en 2005 sur les spéculations agricoles (mil, arachide, niébé,..) pour une gestion intégrée de fertilité des sols avec l’appui du Projet Intrants « Promotion de l’Utilisation des Intrants Agricoles par les Organisations des Producteurs » financé par la Belgique, en mettant un accent particulier sur les liens étroits entre l’apprentissage, les activités génératrices de revenu et le s boutiques d’intrants. Des informations plus détaillées et des expériences diverses des champs écoles sont fournies par la Direction AGPP de la FAO Rome particulièrement par Global IPM Facility de la FAO, et dans le site Web de Farmer Field School, www.farmerfieldschool.net ; www.fao.org/globalipmfacility ; www.communityipm.org . Farmers Field School Methodology Training of Trainers Manual, First Edition Godrick Khisa, June 2004 Guide pratique pour le programme de la Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs. Partie I, II et III, Global IPM Facility, Rome, Novembre 2001 Le Diagnostic Participatif Eds: Sharan Kuruma, et alt., 1992 FAO - Dakar Training of trainers manual for livestock farmer field schools Bruno Minjauw, Godrick Khisa, Dorothy Maye, Benjamin Mweri, and Andy Catley, 2001, AHP & ILRI

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2. COMMENT DÉFINIR/COMPRENDRE UN CHAMP ÉCOLE ? Le champ école peur être défini et compris sous deux angles : la structure matérialisée et fonctionnelle, et le processus d’apprentissage proprement dit. 2.1. Structure matérielle et fonctionnelle 2.1.1 Définition Un groupe structuré composé de 25 à 30 personnes (paysans, agriculteurs ou producteurs), qui se rencontrent régulièrement au cours d’une saison culturale (cycle)dans leur propre champ (terrain d’apprentissage), pour apprendre à résoudre les problèmes relatifs à la gestion de leur milieu et leurs exploitations, suivant un programme préalablement élaboré par eux mêmes, avec l’accompagnement d’un facilitateur / facilitatrice, utilisant des outils et méthodes d’éducation non formelle des adultes.

(dessin d’un champ d’arachide avec des apprenants, et un hangar à côté du champ)

2.1.2 Objectifs des agriculteurs dans les Champs Ecoles Paysans Les objectifs poursuivis par les paysans dans les champs écoles peuvent être résumés comme suit :

1. Identifier, analyser et interpréter les informations concernant les problèmes de leur champ ;

2. Prendre des décisions basées sur l’analyse de leurs propres expérimentations (parcelles d’apprentissage) ;

3. Evaluer les résultats pour pouvoir orienter ses décisions futures Cette démarche permet à l’agriculteur d’appliquer les principes de la gestion intégrée ci-dessous. 2.1.3 Les 4 principes de la gestion intégrée de production et de protection (GIPP) a. Le premier principe de la GIPP consiste à conduire une culture saine et performante. Ceci implique une culture avec une bonne production quantitative et qualitative, et qui ne soufre pas des maladies et ravageurs. b.Le deuxième principe de la GIPP « observer les cultures régulièrement » indique que le paysan est régulier dans son champ pour observer, analyser, prendre des décisions sur base des observations faites, et appliquer ces dernières en utilisant l’outil appellé Analyse de l’Agro Ecosystème en abrégé AAES.

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c. Le troisième principe dit que le paysan doit contrôler les maladies et ravageurs de sa culture mais, il est tenu à conserver les ennemis naturels (les amis) qui ne nuisent pas à la croissance ou au développement de la culture. d. Le quatrième principe dit qu’à partir de l’expérience acquise à identifier et à résoudre de façon intégrée les problèmes rencontrés, à produire une culture saine et performante, et à conserver les ennemis naturels, l’agriculteur devient expert dans son exploitation. 2.2 Processus CEP 2.2.1 Définition Outil de développement participatif qui est basé non seulement sur la formation des producteurs, mais plutôt sur le renforcement des capacités à prendre des décisions par rapport à la gestion intégrée de leurs champs dans les conditions agro écologiques et socio économiques qui sont les leurs, en utilisant des techniques d’apprentissage développées par l’éducation non formelle (ENF) des adultes. On parle d’« Ecole sans mur » pour montrer l’aspect éducationnel du champ école. Mais le CEP utilise des méthodes d’éducation informelle ou non fo rmelle des adultes (andragogie), un programme décentralisé élaboré avec la participation active des apprenants, mis en exécution à l’aide d’un facilitateur pour répondre aux besoins réels exprimés par les bénéficiaires – apprenants. D’autre part, l’école classique (avec mur) utilise des méthodes d’éducation formelle (pédagogie) avec un programme élaboré à un niveau central pour répondre aux besoins d’épanouissement intellectuel ou humain des enfants. Champ: car c’est le milieu où se développe la résolution des problèmes réels rencontrés par les paysans. C’est ce milieu qui définit la majeure partie du programme d’apprentissage Le CEP utilise le Cycle d’Apprentissage Par Expérience (CAPE). L’adulte n’apprend que quand il a un problème. Son apprentissage suit un cycle qui se répète pour résoudre un problème pertinent. Ce cycle est appliqué à différents moments d’apprentissage et à différentes situations nouvelles. Le champ école est un processus et non une finalité Le processus CEP est comme un véhicule qu’on prend pour aller loin pour entreprendre des activités importantes, alors que la finalité de toutes les actions de développement est de concourir au bien être de la population.

dessiner un véhicule en bon état, des voyageurs, une route, avec une direction Dosso – Zinder (pour indiquer un processus)

dessiner une famille nombreuse où tout le monde est en bonne santé avec une bonne maison, des enfants qui mangent, d’autres sont en route vers l’école

(pour indiquer une finalité)

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2.2.2 Objectifs principaux du processus CEP Renforcer des capacités des agriculteurs à identifier et résoudre de façon intégrée les problèmes rencontrés dans leurs champs dans les conditions agro écologiques et socio économiques qui sont les leurs. Assurer que les techniques développées sont adaptées/appropriées aux conditions agro écologiques et socio économiques des producteurs (Adaptation plutôt que adoption). Renforcer les capacités d’organisation des communautés de base partant de la consolidation de la cohésion sociale. Créer une masse critique dans un site capable de développer, planifier et exécuter un programme de développement communautaire durable.

2.2.3 Principes de base du Champ Ecole Le principe essentiel des champs écoles est l’apprentissage par la découverte et par l’expérimentation. Les différentes étapes de la méthodologie sont: les collectes de données et des échantillons, leurs traitements, leur exploitation et une prise de décision par l’agriculteur pour la gestion des champs sur la base des analyses et conclusions des informations recueillies. La méthode encourage la communication libre entre les agriculteurs d’une part, et d’autre part, entre les agriculteurs et les facilitateurs. Cela crée un climat propre à favoriser la prise de décision et d’initiative sur les activités développées. Bref, les principes de base de ‘approche champ école peuvent être résumés en 7 points, à savoir : 1. L’éducation non formelle (ENF) des adultes est la méthode d’apprentissage. La formation au niveau de champ école respecte les principes d’andragogie pour mieux valoriser le savoir et le savoir –faire et le savoir être des paysans (apprenants). Cela rend le CEP un outil d’approche participative très efficace pour guider le processus d’apprentissage.

2. Le champ est la première ressource de l’apprentissage. Toutes les activités d’apprentissage se déroulent dan les champs et sont basés sur les phénomènes qui se passent dans le champ. 3. L’expérimentation constitue la base d’apprentissage. Les activités qui se déroulent dans le champ et la ferme (exploitation) constituent la base de discussion et d’analyse par les paysans d’où ils déduisent des concepts qu’ils testent et améliorent progressivement par des activités de champs.

4. La prise de décision émanant de l’Analyse de Agro Eco Système (AAES) régulière guide le processus d’apprentissage.

5. La formation dure pendant une période complète, saison culturale (cycle complet), couvrant le développement de l’activité à problèmes.

6. Le contenu de formation (curriculum) est basé sur les problèmes et conditions locales des membres (et bénéficiaires) du CEP. Comme le contenu de formation dépend des problèmes rencontrés, il peut donc évoluer dans le temps et dans l’espace suivant les écologies.

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7. La gestion intégrée de production et de protection (GIPP) ou gestion intégrée de production et des déprédateurs (GIPD) est la ligne de base de toutes les technologies développées dans le champ école.

3. QUELS SONT LES PRÉALABLES À LA MISE EN PLACE D’UN CHAMP ÉCOLE ? 3.1 Problématique L’adulte n’apprend que quand il a un problème. Si le problème rencontré au niveau individuel est aussi rencontré avec prévalence dans la communauté ou dans un site, il y a onc lieu d’envisager l’applicabilité de l’approche. Ainsi on ne peut pas mettre un place un champ école quand il n y a pas des paysans – bénéficiaires qui ont des problèmes communs dans le développement de leurs activités. C’est sont des problèmes liés à aux activités ou spéculations qui constituent la porte d’entrée du processus champ école. Le programme d’apprentissage est intimement lié aux problèmes des bénéficiaires. De part l’histoire, c’est l’ incidence, la sévérité des maladies et ravageurs, et la sur utilisation des pesticides chimiques sur la culture de riz en Indonésie qui avaient été à la base de l’expérimentation de l’approche CEP pour la première fois. En R D Congo, c’est la chute de la production de manioc causée principalement par la mosaïque et la bactériose, la cochenille farineuse et l’acarien vert, le manque ou l’insuffisance de matériel génétique performante, les pratiques culturales moins productives qui ont été à la base de l’introduction de l’approche CEP. Au Niger, c’est la gestion intégrée de la fertilité des sols, les maladies et ravageurs sur les spéculations stratégiques, ainsi que les pratiques culturales inadéquates qui ont été à la base de l’introduction de CEP par le projet Intrants. 3.2 Stratégie Partenariat direct avec les communautés de base. Les communautés de base sont directement impliquées dans la réflexion et l’action, et sont responsabilisées dans la recherche des solutions à leurs problèmes. Cette forme de partenariat élimine les intermédiaires et réduit la distance entre les différents acteurs impliqués dans le processus. Démarrage par une spéculation stratégique avec des groupements cibles (féminins) considérant la pertinence de la problématique. Il est très important de commencer par une activité prioritaire qui intéresse le bien être de la majeur partie des communautés ou groupements ciblés. Sans quoi, les partenaires ne manifestent aucun intérêt et ne participent pas aux activités. En plus, il faut savoir la catégorie ou les catégories de la population active impliquée dans le développement de cette activité pour la (les) faire participer dans le processus.

Développement d’un contenu de formation avec et par les producteurs. Le programme d’apprentissage est élaboré par les bénéficiaires avec l’assistance des facilitateurs et personnes ressources. Ces derniers se recrutent dans un premier temps parmi les structures d’accompagnement et les services de l’Etat chargés du développement agricole ou communautaire. En fait, « ce qu »on planifie pour moi sans moi, on le fait contre moi ». Ceci est une façon efficace de monter des activités de la base vers le sommet.

Apprentissage itératif lié à la production (cycle complet), sur des aspects techniques et sociaux.La formation des adultes est liée à la pratique. Elle peut être répété plusieurs fois pour

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permettre aux concernés de mieux appréhender la situation, maîtriser les solutions et atteindre les objectifs assignés par leur apprentissage afin que l’application soit aisée dans les conditions semblables (généralisation)

Facilitateurs ou facilitatrices sont des producteurs bénéficiaires, membres des CEP. Les pays et programmes qui ont commencé par les facilitateurs externes (services de l’Etat, ONG), non membres de CEP ont conclu qu’en termes de coût efficacité et durabilité, cela a été un point faible. L’effort et l’idéal est de former des facilitateurs paysans avec le défi de leur doter de la compétence technique et méthodologique pour stimuler l’apprentissage dans leurs propres champs écoles ou dans les villages voisins.

Présence des structures d’accompagnement et des personnes ressources compétents et disponibles dans le processus. Les producteurs ont besoin et doivent recourir aux compétences techniques et méthodologiques (savoir) exogène dans leur cheminement de l’identification à la recherche des solutions appropriées à leurs milieux. Ces compétences se retrouvent dans les institutions et structures de recherche, de développement et de vulgarisation publiques et privées On ne peut pas installé un champ école sans identifier et impliquer une structure d’accompagnement à laquelle les paysans vont se référer régulièrement.

L’éducation non formelle (ENF) des adultes est la méthode d’apprentissage. Le savoir ou la technique (exogène ou endogène) ou la technologie peut être appropriée et disponible ; mais sans connaître et appliquer les principes et le s outils d’ENF des adultes, il est très difficile de stimuler l’apprentissage pour que les bénéficiaires s’en approprient.

Utilisation du modèle foci (tâche d’huile) Quelques considérations pour la participation active des adultes Il est mieux de commencer petit et agrandir les actions sur le terrain pour s’assurer de l’application des éléments de qualité champ école, et pour une mobilisation efficace des ressources disponibles.

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3.3 Composantes essentielles ou éléments de qualité CEP Les éléments de qualité ou composantes essentielles de champ école paysan peuvent être regroupées en 4 points principaux, à savoir la composition /organisation, le terrain ou milieu d’apprentissage, le processus, et le fonctionnement du champ école Composition/organisation CEP Groupe organisé, dynamique de 25 - 30 membres volontaires. Le nombre des apprenant ne doit pas être très élevé, sinon on ne peut pas bien le gérer pendant les séances de formation. Il ne doit pas non plus être très faible pour raison de coût efficacité. Vision, objectif partagé à tous les participants Tous les participants doivent savoir pourquoi font ils partie du groupe, les objectifs poursuivis et les résultats à atteindre Cahier de présence. L’appel nominal à toutes les activités du groupe (travail, réunion) permettre d’estimer le taux de participation ainsi que l’assiduité individuelle qui détermine la remise de certificat à la fin d’un cycle d’apprentissage. Comité. Le groupe doit nécessairement avoir des leaders pour organiser, diriger, coordonner le développement des activités. Ce comité doit avoir un minimum de 4 personnes : président, Vice président, Secrétaire et Trésorier. Compte tenu des tâches qui reviennent à ces derniers, le choix des dirigeants lettrés est préférable. Chacun d’eux doit apprendre à connaître clairement ses tâches. Cependant, il faut éviter que les leaders de l’Union soient leaders dans le champ école. Le comité du CEP doit rendre compte à l’Union. Normes de travail (Règlement d’ordre intérieur ) Aussitôt que le groupe est constitué, il se dote des normes de travail qui doivent réglementer ou faciliter la bonne gestion du groupe. Ces normes doivent être en petit nombre, simples, écrites en langue locale sur papier padex et dans le cahier du secrétaire. Tous les membres doivent les connaître et les approuver. Cotisations régulières des membres Il est conseillé dès la constitution du groupe de sensibiliser les membres à l’épargne pour subvenir à leurs propres besoins dans un effort d’auto prise en charge. En fait, il n y a pas de crédit sans épargne. Perspectives, activités d’autofinancement (AGR). Le groupe devra conduire des activités génératrices de revenu pour assurer son autofinancement. Ainsi, les résultats positifs de l’apprentissage vont garantir une bonne réalisation des AGR. Genre L’équité (hommes – femmes –jeunes) est un élément très important à considérer dans la constitution du champ école. On retient en priorité le groupe cible (catégorie) qui est le plus concerné dans le développement des activités prioritaires retenues pour l’apprentissage. Terrain /milieu d’apprentissage : Accessibilité et visibilité Un terrain est éloigné du village peut entraîner le retard d’arrivée à l’apprentissage, la déperdition des membres, la non participation des personnes âgées. Un terrain visible occasionne beaucoup de rencontres, des visites d’échanges permettant une diffusion horizontale et une expansion séquentielle.

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Proximité du village (membres) Ceci permet à tous les membres de s’y rendre sans retard ; ais on doit veiller à protéger ce terrain contre les animaux domestiques en divagation. Statut foncier (note de cession) Pour éviter tout désagrément dans la poursuite des activités de camp école, il faut que la partie cédante (union, chefferie, groupement, membre du CEP) puisse rédiger et remettre au champ école une note de cession indiquant clairement toutes les conditions d’utilisation du terrain. Terrain favorable pour les activités CEP L’aspect représentativité du terrain est très important pour assurer que les technologies développées dans les champs écoles sont adaptées aux conditions agro écologiques de tous les apprenants. Processus CEP Disponibilité des structures hôte Une structure hôte est une structure autour de laquelle toutes les parties prenantes se regroupent pour appuyer la mise en œuvre des champs écoles. On retrouve parmi celles-ci les structures d’accompagnement avec des ressources humaines, matérielles et financières importantes dans une région. Disponibilité des personnes ressources et des facilitateurs/facilitatrices compétentes Ces personnes devront être disponibles et avoir une compétence technique (du sujet à couvrir), une compétence méthodologique sur l’éducation non formelle, une maîtrise de la langue locale, une communication facile et efficace. Elles se trouvent principalement dans les services de l’état et les organisations non gouvernementales. On peut aussi avoir des indépendants.Par ailleurs, si au démarrage des activités CEP les facilitateurs se recrutent parmi les structures ci haut mentionnées, il faut identifier et former des facilitateurs paysans membres des camps écoles pour assurer la durabilité. CEP : Objectifs claires et concertés Tous les membres doivent connaître les objectifs poursuivis et les résultats attendus de l’apprentissage Programme global/ Planification globale des activités Le développement du contenu (curriculum) de formation termine par une planification globale de toutes les activités du champ école pour une période (cycle) bien définie. Programme de jours des CEP (prière, détente, présentation du programme du jour, AAES, dynamique du groupe, sujet spécial, évaluation). A partir des activités reprises dans la planification globale, un programme de jour d’apprentissage est élaboré de façon actualisée pour chaque rencontre dans le champ école. Jours de travail, jours de réunion (réunions régulières en se basant du calendrier cultural). Ces jours doivent être fixés au préalable, mais une certaine flexibilité est exigée pour les adapter aux événements sociaux ou incidents dans le village/groupement. Parcelles d’intégration et études spéciales mises en place selon objectifs. On doit voir dans chaque champ école des parcelles de la gestion intégrée de production et de protection (parcelles d’intégration) comparée aux parcelles des pratiques paysannes, des études spéciales

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répondant à des problèmes spécifiques du milieu avec des objectifs clairement définis avant leur mise en place. Abri ou hangar permet à out le groupe de retrouver pour les séances de discussion après l’analyse de l’agro écosystème, et de s’abriter contre les intempéries. Facilitation pendant les séances CEP (critères de bonne facilitatrice) L’apprentissage dans le champ école est stimulé par un facilitateur avec compétence technique et méthodologique, et qui répond aux critères de choix. Pour le facilitateur paysan, membres de CEP, il doit savoir lire et écrire, savoir communiquer efficacement en langue locale, être acceptable et accepté par les membres. Participation active des membres et répartition des tâches (rôles) Les membres doivent de façon délibérée participer aux activités selon le programme du jour. Ils doivent selon leur groupe de travail et de manière alternative, suivre l’évolution de chaque thème d’apprentissage et des études conduites pour échange d’expériences, discussions et appropriation. Programme et thèmes d’apprentissage doivent se baser sur le développement des spéculations prioritaires et des problèmes rencontrés.par les bénéficiaires Le processus de suivi des expérimentations par l’analyse de l’agro écosystème (AAES) doit aboutir à la prise des décisions techniques et des actions pertinentes pour améliorer la pratique et acquérir des nouvelles connaissances. N.B. : Ces éléments de qualité ou composantes essentielles des champs écoles sont mesurables au point de vue quantitatif et qualitatif. 4. QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE LE CHAMP ÉCOLE ET LA FORMATION VISITE, deux approches de vulgarisation agricole? (cas du Niger)

APPROCHE DE VULGARISATION PARAMETRES /CRITERES

DE COMPARAISON FORMATION VISITE (FV) CHAMP ECOLE PAYSAN (CEP) Organisation et Fonctionnement de groupe

Producteurs regroupés en groupe de contact de 10 membres appartenant au village ou un groupe de villages

Producteurs appartenant à une organisation paysanne ((OP), Union, et structurés en champ école comprenant 25 – 30 membres/apprenants

Pas de comité de gestion Existence d’un petit comité (leadership) Groupe de contact mixte et mono

sexuel CEP mixte ou mono sexuel

Pas de règlement intérieur Existence de règlement intérieur (normes de travail)

Formation de quinzaine Apprentissage hebdomadaire Programme d’apprentissage et Formation

Elaboration du programme de formation après enquête et planification régionale au niveau central

Elaboration du programme d’apprentissage après enquête et développement du contenu de formation en atelier avec les producteurs

Programme lié aux thèmes de démonstration

Programme comprenant des études GIPP et spéciales, sujets spéciaux (technique et social), et exercices de dynamique de groupe

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Formation en escalier : le chercheur forme le TS, le TS forme le superviseur et l’AVB qui à leur tour forme l’auto cadrant qui forme les producteurs

Le chercheur (formateur) forme le facilitateur et les producteurs au champ , en utilisant les méthodes d’Education Non Formelle des adultes

Gestion intégrée Existence des parcelles de

démonstration : chaque thème fait l’objet d’une démonstration

Existence des parcelles d’intégration ou de Gestion Intégrée de Production et de Protection (GIPP)

Dispositif d’apprentissage Parcelle individuelle d’un

membre de groupe de contact Terrain communautaire / collectif Parcelles d’intégration (GIPP) et des pratiques paysannes, des parcelles des études spéciales pour des problèmes spécifiques

Apprentissage proprement dit Formation en 2 étapes (théorie et

pratique) AAES, et sujets spéciaux sur le sujet observé dans le champ

Visite et formation de quinzaine pour observations agronomiques

Visite et apprentissage hebdomadaire au champ (thèmes techniques et sociaux)

Visite d’échange, Journée porte ouverte

Visite d’échange intra et inter sites ; Journée porte ouverte

Subvention de l’apprentissage, et financement d’un AGR en appui aux activités du CEP

Evaluation Evaluation et planification participative Schéma illustrant la différence entre les deux approches de vulgarisation

L’ancienne approche avait maintenu une certaine distance entre les bénéficiaires, les chercheurs et les vulgarisateurs. Chercheurs et vulgarisateurs se rencontraient dans les points d’observation ; tandis que les vulgarisateurs et les paysans chaque quinzaine autour des

Vulgarisation

Paysans

CEP

Vulgarisateurs

Recherche

Paysans

Recherche

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parcelles de démonstration. Le champ école paysan implique toutes les parties prenantes à différentes étapes (planification, exécution, évaluation) au même moment. 5. COMMENT LES ADULTES APPRENNENT-ILS ? Le Processus d’Apprentissage de l’Adulte

Les adultes diffèrent des enfants dans leur façon d’apprendre. Pour être efficace, ce qu’ils apprennent doit se rapporter à leur vie quotidienne. Ils ont besoin de voir des résultats immédiats pour valider l'information, en se basant sur leurs expériences ; compte tenu de leur vaste expérience, il devient ainsi parfois difficile de leur présenter de nouvelles idées et points de vue.

Les apprenants adultes traversent normalement quelques phases du cycle d’apprentissage. Ces phases sont l’expérimentation, l’analyse, le traitement et la généralisation.

Cycle d’Apprentissage Par Expérience (CAPE)

Malcolm Knowles signale que les adultes ont une vaste expérience et ont beaucoup appris de la vie. Apprendre quelque chose de nouveau (faire l’expérience) ne se réalise en un instant. L'apprenant adulte doit se référer à ses anciennes connaissances/capacités. Il peut être quelquefois nécessaire de scinder et revoir les connaissances/capacités existantes (analyser) tout en testant les nouvelles idées. Le nouvel enseignement doit être assimilé (traitement) en le rapportant à soi-même. Il pourrait être partagé avec d’autres personnes comme élément du processus. C’est seulement après cela, que l’enseignement pourra être appliqué après confrontation avec un cas semblable (généraliser).

Chaque apprenant traverse le cycle d'apprentissage de manière différente. Quelqu’un peut mettre plus de temps dans une phase particulière du cycle. Un autre apprenant peut vivre toutes les phases assez rapidement.

C’est en étant conscient de ces faits et en suivant quelques principes de base, que les formateurs pourront aider les adultes à apprendre plus efficacement.

Analyse

Expérimentation Traitement

Généraliser

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Comparaison entre l’Education Formelle et Non Formelle

EDUCATION

PARAMETRE

Non Formelle Formelle CONCEPTION PROPRE

Autonome (il prend ses propres décisions)

Dépendant (guidé par les adultes)

EXPERIENCE

Capable de créer une liaison avec sa vie

Limitée

APTITUDE A APPRENDRE Il sait ce qu’il veut apprendre Il apprend ce qu’on lui propose ORIENTATION DONNEE A CE QUI EST APPRIS

Appliquer ce qui a été appris dans la vie active

Il apprend pour le future

TYPE D’APPRENTISSAGE

Par intérêt

Sans intérêt

Exercice sur le Cycle d’Apprentissage Par Experience Demander aux participants de penser à une chose importante qu’ils ont apprise en dehors de l’école et qui les aide dans leur vie quotidienne. Questions

1- Pourquoi l’avez-vous appris cela? 2- Qui vous a aidé à l’apprendre ? 3- Quel rapport y a t- il entre vous et celui qui vous a aidé a l’apprendre ? 4- Dans quelle situation l’avez-vous appris ? 5- Comment l’avez-vous appris ? 6- Qu’est ce qui a rendu l’apprentissage plus facile ou difficile ?

Résumé Les différentes réponses à ces questions peuvent être résumées dans le tableau ci-dessous : CONTENU CE QU’ILS ONT APPRIS

SITUATION - CE QUI LES A POUSSE À APPRENDRE

INDIVIDU - FACILITATEUR QUI LES A AIDE À APPRENDRE ?

METHODE COMMENT ONT ILS APPRIS ?

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CYCLE D’APPRENTISSAGE PAR EXPERIENCE

(C A P E)

Source : Koko, 2004

OBSERVATION (a)

ANALYSE (b)

CONCLUSION (c)

GENERALISATION APPLICATION

(4)

PAYSAN EXPERT THEORIE

(5)

OBJECTIF (2)

PROBLEME (1)

EXPERIMENTATION (3)

(a) + (b) + (c)

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6. QUELLES SONT LES ÉTAPES DE LA MISE EN ŒUVRE DES CHAMPS ÉCOLES ? 6.1 Phase préparatoire

1. Enquête de base ou diagnostic participatif rapide (et autres études thématiques ou spécifiques) pour identifier :

• le milieu, • la population concernée, • les problèmes et les besoins, • les potentialités, les ressources, les opportunités du milieu • les contraintes, les limites, les menaces et les risques, • le savoir paysan • les calendriers (cultural, …), • les pratiques culturales locales, • les solutions locales, • les institutions et structures partenaires, • etc.…. L’enquête est suivie de dépouillement, analyse des données collectées et d’une synthèse des résultats

2. Restitution des résultats de l’enquête et validation par la base, les producteurs. Après avoir fait la synthèse des résultats du diagnostic, il est de retourner dans le site enquêté pour faire la restitution en présence des paysans, des unions, groupements, et les autorités locales. Au cours de cette séance, les bénéficiaires pourront confirmer ou infirmer certaines informations : c’est la validation.

3. Sensibilisation (des concernés) à l’approche champ école paysan A la fin de la

séance de restitution, l’équipe qui a fait le diagnostic pourra passer un message de sensibilisation sur l’application ou l’applicabilité du processus champ école pour la recherche des solutions aux problèmes majeurs rencontrés sur les spéculations prioritaires.

4. Identification des sites et des partenaires. (unions, associations, ONG laïques et

confessionnelles, groupements villageois, personnes ressources, structures hôtes de la formation des facilitateurs/facilitatrices,..). Un temps après avoir passé le message de sensibilisation, il faut identifier les sites ainsi que les partenaires intéressés par l’application des champs écoles. Par partenaires on entend d’abord les paysans, ensuite les structures de recherche, développement et vulgarisation qui opèrent dans les sites et qui accompagne les producteurs. Ace niveau il faut identifier un grand nombre de potentiels sites et partenaires.

5. Choix (sélection) des sites et des partenaires (structures, groupements villageois,

personnes ressources,) au départ, on ne retient qu’un petit nombre des sites et des partenaires en fonction de leur intérêt et disponibilité

6. Constitution d’une équipe des personnes ressources.Il faudra de préférence constituer

des équipes des personnes ressources , potentiels facilitateurs externes, par aire géographique limitée jouissant des mêmes conditions agro écologiques, pour une meilleure mobilisation des ressources et adaptation des technologies aux conditions locales.

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7. Structuration des groupements paysans ou unions en champs écoles (CEP) Le

groupe constitué en moyenne de 25 à 30 membres volontaires, se dote d’un comité composé de 4 personnes/leaders (président, vice président, secrétaire et trésorier), des normes de travail lu et approuvé par tous les membres, un terrain répondant aux critères et dont l’acquisition est sanctionnée par une note de cession, des facilitateurs paysans parmi les membres du CEP.Les tâches des leaders membres du comité CEP sont reprises ci dessous

Tâches des membres du comité CEP Président du champ école 1. Coordonner toutes les activités du champ école :

préparer, convoquer et tenir des réunions, élaborer le programme, organiser la conduite de l’apprentissage au champ en étroite collaboration avec le facilitateur.

2. Veiller au respect du règlement intérieur et à l’exécution du programme établi 3. Faire le suivi de l’exécution de protocole d’accord signé avec le partenaire qui subventionne la formation ou qui apporte tout autre forme de soutient au CEP 4. Représenter et engager le groupe en dehors du champ école, y inclus la signature de protocole de collaboration. 5. Prendre contact avec des partenaires et bailleurs de fonds pour l‘intérêt commun 6. Signer conjointement avec le Secrétaire et le Trésorier dans les documents de groupe notamment les PV des réunions, les documents comptables dont la sortie de fonds. Vice président 1. Veiller sur l’unité, la cohésion sociale de tous les membres du champ école :

connaître et gérer les cas de conflits ouverts et latents au sein du groupe, conseiller les membres en situation de frustration

2. Encourager les membres à se donner corps et âme aux activités du groupe et à rester solidaire 3. Faire exécuter l’évaluation régulière des activités développées dans le CEP 4. Remplacer le Président en cas d’empêchement Secrétaire 1. Garder tous les documents d’intérêt communautaire du CEP, à savoir le règlement intérieur, protocole d’accord, listes et registre des présences, procès verbaux des réunions, rapports techniques (activités et formation) de champ,etc. 2. Garder toutes les correspondances reçues et envoyées par le CEP 3. Rédiger les notes d’invitation ou transmettre toute communication officielle aux membres 4. Rédiger le programme ainsi que le rapport d’activités 5. Rédiger les PV des réunions, et dresser les listes des présences des membres dans toutes les circonstances (réunions, séances dans et en dehors du champ,..) Trésorier 1. Garder et veiller sur tout le patrimoine (matériel et finances) du champ école. 2. Participer aux séances d’élaboration de programme d’activités régulières 3. Faire le compte des ressources matérielles et financières engagées et disponibles 4. Veiller au respect du budget (dépenses, cotisations,…) du champ école

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5. Percevoir les cotisations régulières et ponctuelles des membres 6. Effectuer le versement et le retrait de fonds en fonction des besoins et du programme sur base du budget. 7. Garder tous les documents comptables, à savoir : cahier de caisse, cahier de stock, factures ou pièces de dépense, procuration,… 8. Rédiger et présenter le rapport comptable et la situation du patrimoine du CEP. Exemple des normes de travail (règlement intérieur) d’un champ école Normes de travail du CEP Kangeye 1. Tous les membres du champ école Kangeye se rencontrent le Mardi de chaque semaine de 8h00 à 12h00 pour apprendre/effectuer des activités d’intérêt commun. Tout celui qui arrive avec plus de 30 minutes de retard n’est pas admis au champ école. 2. Toute personne qui, de façon répétée, s’absente plus de 4 fois aux séances de CEP, est exclue définitivement. Les cas de repos médical justifié sont acceptables. 3. Tout le monde est égal et jouit des mêmes droits et obligations. Ainsi, la tolérance et le respect du prochain, de son opinion et de son avis sont de stricte rigueur. 4. Les cas de dispute, querelle, calomnie, vol ne sont pas admis au sein du champ école. Tout celui qui transgresse cette norme doit est sanctionné ; en cas de récidive, il est exclu sans procès. 5. La bonne tenue de l’outil de trava il est de rigueur. Celui qui perd un outil de travail du CEP doit le restituer en nature ou en espèces sans retard. 6. Tous les membres de champ école se réunissent au village deux fois par mois, le deuxième dimanche et le quatrième dimanche du mois, à un endroit qui est indiqué par le comité. 7. Chaque membre apporte cinq cents francs (200 FCFA) de cotisation mensuelle au cours de la deuxième réunion de chaque mois, pour faire face aux besoins propres du champ école. 8. A la fin de l’apprentissage/développement des activités génératrices de revenu (AGR), les produits récoltés seront vendus en priorité pour créer un fonds de roulement pour le CEP pour la poursuite des activités d’intérêt commun. Néanmoins une petite partie des produits sera équitablement distribuée à tous les membres pour besoin de consommation domestique ou de semence. Fait à Fabiji, le 19 Avril 2006 Lu et approuvé par tous les membres du champ école Kangeye:

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Nom et Prénoms Signature (Empreinte digitale) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

8. Validation de la structuration en Champ Ecole Paysan. Il est très important d’évaluer (valider) le niveau de structuration des groupements ou union en champs écoles. On sélectionne ceux qui auront rempli toutes les conditions relatives à la structuration.

9. Développement du contenu (curriculum) de formation avec les producteurs

structurés en champs écoles débouchant à l’élaboration d’une planification globale des activités. Il deux façon de procéder : il est bien de travailler avec tous les membres d’un champ école, mais le travail avance très lentement ; mais travailler avec un petits groupe de 10 à 15 volontaires incluant le comité et les facilitateurs fait vite avancer le travail.

10. Planification globale des activités pour un cycle d’apprentissage dans chaque site,

Cette planification reprend non seulement les thèmes techniques mais aussi des thèmes sociaux et des dynamiques de groupe étalés sur une période bien définie, tenant compte de matériels nécessaires et de la responsabilité. Cette activité met fin à la phase préparatoire.

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Phase d’exécution Formation des formateurs ou principaux facilitateurs en atelier méthodologique des personnes ressources qui vont organiser et assuer la facilitation des champs écoles au démarrage Mise en place d’un calendrier de formation et de suivi au niveau dans chaque site. Formation sur l’organisation et la gestion des structures paysannes Matérialisation du dispositif d’apprentissage dans les CEP et apprentissage dans les CEP = cycle complet Suivi des CEP et formations régulières des producteurs et de leurs facilitateurs ou facilitatrices Visites d’échanges Formations spécifiques (thèmes sociaux, techniques) Journée porte ouverte

Phase d’évaluation Evaluation et Planification participative Remise de certificat aux apprenants ayant complété un cycle

7. COMMENT ASSURER LA FACILITATION D’UN CHAMP ÉCOLE 7.1 Qu’est-ce qu’un facilitateur ? Un facilitateur est une personne qui stimule l’apprentissage auprès des membres d’un champ école. C’est une personne qui guide un processus. Il doit assister (accompagner) de façon participative à assurer un échange effectif d’information au sein d’un groupe donné de façon à permettre à ce dernier non seulement de partager les idées mais aussi à découvrir et à prendre des décisions . Il joue un rôle de modérateur d’un processus participatif d’apprentissage. Exercice de dynamique de groupe ; Titre : entendre, voir et découvrir Il est très important de noter que l’adulte apprend efficacement par la pratique, par une découverte faite par lui-même. En effet, l’adulte retient en moyenne 20% quand il a entendu, 40% quand il a vu, et 80% quand il a découvert. 7.2 Quel est le rôle d’une personne ressource ? Une personne ressource parfois appelée personne matière est une personne à qui on se réfère : recourt pour bénéficier de son expérience sur un sujet technique spécifique. Elle a une compétence ou un savoir dans un domaine. Ces personnes peuvent être soit des indépendants soit liés à des structures de recherche, de développement ou de vulgarisation. Dans le CEP, les paysans ou les facilitateurs recourent à des personnes ressources pour couvrir définir des

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thèmes techniques, élaborer des protocoles des études spéciales, couvrir des sujets spéciaux pour expliquer des phénomènes nouveaux rencontrés par les apprenants. 7.3 Quelle est la différence entre un facilitateur et un enseignant ?

FACILITATION ENSEIGNEMENT

1 Curriculum de formation basé sur les

besoins identifiés des bénéficiaires Curriculum de formation centralisé

2 Les matériels d’apprentissage sont générés par les apprenants

Les matériels de formation sont produits par l’enseignant

3 La communication est horizontale

La communication est verticale

4 Beaucoup de discussions

Très peu de discussions

5 Promotion des idées existant (savoir des apprenants) et des idées nouvelles de manière réciproque

Essentiellement introduction de nouvelles idées

6 Education informelle Education formelle

7 Prise de décision collective après consultation des apprenants

Prise de décision souvent unilatérale par l’enseignant

8 Echange d’idées entre le facilitateur et les apprenants

Directives données par l’enseignant

9 Conception de la base vers le sommet Conception du sommet vers la base

10 Participation active, totale délibérée Participation passive et/ou active mais non délibérée

7.4 Quelle est la différence entre un animateur et un facilitateur ? Un animateur de part sa définition est une personne qui doit éveiller (sensibiliser) ou réveiller les esprits, les gens à comprendre et saisir les opportunités qui se présentent dans les milieux concernés. En pratique, il a un programme de développement communautaire centralisé ou décentralisé qu’il met en œuvre avec les communautés de base qu’il anime. Il peut dépendre d’une structure étatique ou privée. 7.5 Quelles sont les tâches d’un facilitateur de champ école ?

• Expliquer clairement les objectifs et le processus de champ école • Assister le groupe à avoir une vision claire et à atteindre ses objectifs • Gérer le temps de l’apprentissage pendant tout le cycle de formation • Commencer par expliquer des sujets plus simples pour finir par des sujets plus

complexes • Accompagner le groupe des apprenants à identifier les causes et à chercher les

solutions aux problèmes rencontrés

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• Aider les apprenants à la mise en place du dispositif d’apprentissage, à la conduite des expérimentations et à l’évaluation des résultats obtenus

• Assister les groupes dans les observations, les analyses et la prise de décision • Stimuler les participants à prendre des décisions plus appropriées • Faire montre de respect à tous les participants avec leurs opinions • Garder les discussions vivantes (nourries) • Amener les apprenants à se faire des critiques constructives sur les activités • Assister le groupe à promouvoir la solidarité et la cohésion sociale par des conseils et

par des exercices de dynamique de groupe • Assurer un suivi technique du champ école • Aider les participants à atteindre un consensus • Adapter le programme d’apprentissage aux nouvelles réalités du terrain • Identifier parmi les apprenants les futurs facilitateurs potentiels • Initier des nouveaux champs écoles • Aider le groupe à gérer/transformer les conflits • Identifier le moment propice pour effectuer une détente (pause) ou une dynamique de

groupe pendant l’apprentissage • Créer les liens avec des partenaires, collaborateurs et facilitateurs externes • Assister les participants à identifier les potentialités et les opportunités dans leur

environnement • Garantir les éléments de qualité (clés) de champ école

7.6 Quelles sont les règles d’or d’un facilitateur ?

• Avoir l’oreille attentive (bonne écoute) • Respecter des opinions des autres • Etre réconfortant • Garder contact (de l’œil) avec tout le groupe • Connaître en avance le niveau de l’audience • Etre techniquement au point avec le sujet à couvrir • Porter une tenue décente • Avoir des bonnes manières • Etre confident/Capter la confiance de l’audience • Etre convaincu de l’approche (ce que l’on fait) et de son évolution • Savoir contrôler son audience • Etre acceptable et accepté • Etre constamment conscient de la gestion du temps • Etre impartial

7.7 Quelles sont les qualités (critères) d’un bon facilitateur de CEP? Esprit d’initiative Bon observateur Bon écouteur Créativité Patience

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Flexibilité Disponibilité Humilité Transparence Tolérance Engagement (être engagé) Accessibilité Sociable Confident Consultatif Présentable Bon collaborateur Savoir distribuer la parole Esprit critique Adaptation au milieu Maîtrise de la langue locale Bonne connaissance du milieu Compétence technique ou bonne maîtrise du sujet à débattre ou à faire découvrir Bonne maîtrise de l’approche méthodologique Délègue les tâches et responsabilités Sensibilité Donne les explications à temps Ne cache pas les contraintes Fait un effort spécial (se dépasse) Agit et évolue en fonction des capacités et la sensation du groupe Explique les situations en avance, mais à temps voulu Etre prévenant et provenant Ne force pas les apprenants à accepter son plan 7.8 Comment améliorer les relations avec apprenants d’un champ école ?

• Etablir un rapport direct avec chacun des apprenants • Utiliser un langage correct, clair et concis • Créer un environnement conducteur à l’apprentissage • Encourager une participation totale • Connaître et respecter les moeurs et traditions (us et coutumes) du milieu • Faire montre d’une bonne moralité • Rendre claire l’objectif de votre mission ou visite sur terrain • Eviter le biais de genre suivant le milieu, le sujet ou l’objet concerné • Se conformer au programme et tenir à ses promesses • Etre flexible • Etre intègre, transparent et solvable • Accepter les critiques • Etre ponctuel • Etre impartial • Etre étroitement engagé au groupe et à l’équipe de travail (pers. res.) • Faire équipe avec les apprenants • Servir de modèle pour les apprenants

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• Connaître les priorités des producteurs • Rendre un service de qualité • Encourager le dialogue • Impulser une dynamique, créer une synergie au sein du groupe • Etre à la page sur les nouvelles technologies • Etre professionnel et rationnel

7.9 Quels sont les outils d’ENF dans la facilitation des champs écoles ?

1. Jeu question - réponse 2. Echange, partage d’expérience ou d’information 3. Tempête des idées (Brainstorming) 4. Etude de cas 5. Jeu de rôle 6. Résolution de problème (Exercice) 7. Panel de discussion 8. Dynamique de groupe (Exercice) 9. Groupe de travail (Petit) 10. Simulation

7.9.1. Le jeu questions réponses Cette technique accompagne toutes les autres techniques et méthodes de formation dans les champs écoles. En effet, le facilitateur n’est pas un enseignant. Il respecte les principes de formation des adultes. Ses exposés ne sont pas faits directement mais il procède par susciter la réflexion et l’observation des apprenants en posant des questions pour leur permettre de passer par les différentes étapes de cycle d’apprentissage par expérience. Il faut poser des questions ouvertes et éviter de trop utiliser les questions fermées. Les questions doivent aider à aboutir aux résultats par la réflexion de participants. Le facilitateur doit garder à l’esprit les questions suivantes : Quoi ? Qui ? Pourquoi ? Où? Quand ? Comment ? Il les adapte à chaque circonstance en tenant compte de l’expérience des apprenants c'est-à-dire leur passé. Utiliser le principe « qu’est-ce que c’est » Ce principe s’utilise pour susciter les observations sur ce qui se passe dans le champ. Tout nouveau phénomène le champ fait l’objet de réflexion. 7.9.2 Partage (Echange) d’information ou d’expérience Procédure : Le savoir, les idées et les opinions sur un sujet bien défini sont librement échangées entre les apprenants et les facilitateurs Utilisation : Cette méthode est plus appropriée quand on a besoin de provoquer une modification ou un changement d’attitude après discussion. Elle convient aussi pour avoir une information de retour ou réaction (feedback) sur la manière que les apprenants vont utilisé pour appliquer une connaissance acquise. Mais il faut veiller à ce que la séance ne devienne pas vague, que l’effort ne soit pas vain, car certains apprenants peuvent se cabrer sur leurs positions initiales.

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7.9.3 Tempête des idées (Brainstorming) Procédure : Un problème ou un sujet est délibérément débattu de façon exhaustive en grand groupe ou en petit groupe, en acceptant toutes les idées lancées. Après voir tout entendu et enregistré, on procède à une délibération (examen) de toutes ces idées pour retenir après consensus celles qui répondent ou qui sont plus liées au sujet ou au problème. Utilisation : Cette méthode convient pour des situations ou problèmes qui nécessitent une prise de décision par tout le groupe. Elle est particulièrement adaptée pour faire participer les apprenants à débattre, découvrir, et délibérer par l’échange des idées et du savoir sur un sujet bien défini. Toutes fois, il faudra que le problème ou le sujet soit clairement défini, centré et compris de tous, sans quoi la discussion peut évoluer hors sujet. 7.9.4. Etude de cas Procédure : Une suite d’évènements ou de circonstances détaillées est examinée par les apprenants pour diagnostiquer le cas d’un problème particulier, sujet spécifique, un évènement historique. Utilisation : La méthode est utilisée quand les participants doivent examiner un problème de façon objective sans subir aucune pression (influence) des évènements en cours. Elle donne la possibilité d’échanger des idées et des considérations sur les solutions possibles sur des problèmes auxquels les apprenants peuvent faire face dans leur travail. Mais, il faut éviter que les apprenants aient une mauvaise impression ou appréhension du travail réel. 7.9.5. Jeu de rôle Procédure : Les apprenants prennent des rôles à jouer dans le cadre de la formation, mais en relation étroite avec des activités qu’ils vont développer ou des situations auxquelles ils seront confrontés dans leur travail habituel. Utilisation : Cette méthode est appropriée pour un sujet étroitement réel en rapport avec le développement des activités quotidiennes des apprenants. Quelques apprenants s’exercent et reçoivent simultanément des conseils et critiques constructives de leurs collègues en formation. Ceci renforce la compétence et l’assurance, et permet de définir une ligne de conduite à suivre par tous. Les apprenants éprouvent la pression d’une situation réelle de la vie active. Cependant, il faut veiller à ce que les apprenants acteurs ne débordent pas hors sujet. 7.9.6. Résolution de problème (exercice) Procédure : Les apprenants font un exercice, exécutent une tâche particulière aboutissant à la résolution d’un problème. C’est un exercice pratique pour faire un contrôle de connaissance (sujet) antérieurement couverte.

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Utilisation : Cette méthode est utilisée quand les participants ont besoin d’atteindre un objectif précis. Les apprenants travaillent seuls en petits groupes et sont concentrés à la recherche d’une solution. C’est une manière de vérifier le niveau d’assimilation des participants. Un facilitateur avec un esprit de créativité utilise souvent cette méthode pour découvrir beaucoup de choses, notamment connaître à partir des apprenants les diverses voies et moyens de trouver la solution à un problème. Mais l’exercice doit concerner une situation réelle, et la solution devra être trouvée, sans quoi les apprenants perdent confiance. 7.9.7. Panel de discussion Procédure : Une série de questions relatives à un sujet (situation) bien défini sont discutées et répondues par des petits groupes de 5 à 6 personnes en moyennes. Un facilitateur joue le rôle de modérateur et gère le temps. Chaque petit groupe reçoit quelques questions de la liste pour discuter et présenter. Après la présentation, les autres groupes ou l’audience peut poser des questions par rapport aux réponses données. L’activité est conduite par un jeu de questions-réponses. Utilisation : Cet exercice est approprié pour évaluer le niveau de performance des participants en pleine formation des formateurs. Il est aussi conseillé dans la formation des producteurs avec 20 à 25 participants quand les apprenants sont appelés à partager leur expérience d’apprentissage ou le niveau de connaissances acquises par le jeu de question réponse. 7.9.8. Dynamique de groupe (Exercice) Procédure : Les participants sont mis dans une situation permettant soit d’évaluer le comportement de tout le groupe ou de tous les groupes soit d’examiner et de commenter le comportement de chaque participant par les autres. Utilisation : C’est une méthode qui est utilisée pour étudier les effets du comportement des participants par rapport aux autres et vice versa. Cela augmente la connaissance des apprenants sur la manière et la raison de se comporter d’une façon ou d’une autre. En plus, cet exercice permet aux participants d’apprendre à accepter les autres, et de comprendre que certaines tâches sont accomplies à travers les autres. Cependant, il faut éviter de frustrer les participants. Un effort doit être fait pour lever les frustrations avant la fin de la journée d’apprentissage ou de réunion. En effet les leçons tirées d’un exercice de dynamique de groupe doivent concourir soit à résoudre un problème qui se pose dans le groupe soit à consolider la cohésion sociale du groupe. 7.9.9. Groupe de travail (Petit) Procédure : Les participants sont divisés en petits groupes auxquels on demande une tâche bien définie à accomplir ou à discuter. Chaque groupe se choisit un modérateur et un rapporteur. Après un temps limité (fixé) tous les petits groupes présentent les résultats de leurs travaux en plénière. Utilisation : Cette méthode permet à chaque membre de groupe de s’exprimer, partager ses idées sur le sujet à discussion, ou de palper du doigt (pratique) l’essentiel

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de l’apprentissage. Elle incite une participation très active notamment dans l’échange des idées et des expériences. en fait il est plus aisé à des individus de partager leurs idées au sein des petits groupes que dans le grand groupe. Ainsi la taille moyenne du petit groupe devra permettre une participation active de tous les membres. Si la taille est trop grande, le niveau de participation est faible. Aussi, il faut savoir gérer les personnes problématiques au sein du groupe, car on peut trouver « le monopoliseur de la parole », « la voix de l’expérience du terrain», « le non tolérant », « le négatif», « le char de combat», « le dérangeur »,etc. 7.9.10. Simulation

Procédure : Les participants imaginent et produisent avec du matériel un phénomène ou une situation vécu dans le champ. Exemples : la défoliation par des insectes peut être simulée par la coupe (enlèvement) d’une partie du limbe foliaire avec des ciseaux.

Utilisation : La simulation est appropriée pour étudier un phénomène ou un problème en l’absence des agents (facteurs) naturels ; parfois elle recourt à des conditions artificielles.

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8. COMMENT AMÉLIORER LA COMMUNICATION (TECHNIQUES) AVEC LES BÉNÉFICIAIRES ?

8.1 .Techniques de présentation orale 8.1.1 Communication Une communication implique 3 éléments principaux :

• une source (qui émet) • un message (doit être simple et pertinent) • un receveur / récepteur (qui reçoit)

Il existe tout un environnement qui peut favoriser ou défavoriser le passage du message entre la personne qui émet et la personne qui reçoit. Le milieu, l’audience, le bruit, et les attitudes peuvent créer un environnement négatif à la communication Pour mieux communiquer, il faut au préalable,

- connaître le contenu du sujet, - sélectionner le texte et les aides visuelles - organiser le schéma ou comment le contenu sera développé (la séquence) - a. Introduction - b. Développement ou Corps - c. Conclusion - d. Résumé - e. Discussion et Commentaires - Mettre par écrit les principaux éléments de la communication en y joignant les aides

visuelles 8.1.2 Préparation de la salle/scène Cette activité se réfère à une gestion effective (maîtrise) de la salle, la scène et son équipement. En effet, quand on fait une communication, on agit comme un acteur dans une pièce de théâtre : « à chaque personnage son masque et à chaque masque son personnage. » La salle/scène comprend les composantes suivantes : La configuration Une table/podium Le système utilisé pour s’adresser au public Un tableau noir ou un trépied avec flip chart Equipement de projection, si nécessaire La configuration de la salle On distingue différents types de configuration de la salle : en V, en U, en demi cercle, en rectangle, ou en carré. Quelle que soit la configuration, la salle peut être subdivisée en 6 parties, en termes de position corporelle. Chaque partie détermine une position spécifique du corps de l’orateur et son impact sur l’audience.

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5

2

6

3

1

4

QQQQQQQQQQQQQQQQQQQ QQQQQQQQQQQQQQQQQQQ

La position avant centre 1 et 2 exprime une forte position corporelle, tandis que 5 et 6 traduisent une faible position corporelle. Le mouvement dans la salle est défini de la manière suivante :

2 vers 1 (position centrale) pour mettre l’accent sur un point très important ; 1 vers 2 pour se repositionner ou pour rejeter une idée; 1 vers 3 ou 1 vers 4 pour permettre à l’orateur de signaler un changement de sujet ou de faire voir (découvrir) un nouveau point à discuter Les positions 5 et 6 (position de réserve) ne sont pas utilisées pour passer un message

Par rapport au podium ou à la table, il faut se mettre de préférence à côté. En fait, se mettre debout derrière une table met une certaine barrière entre l’orateur et l’audience, dans le cadre de la formation des adultes. 8.1.3 Les Cinq règles d’or d’une présentation orale :

1. Revoir le matériel (contenu du sujet, aides visuelles) 2. Faire une répétition (exercice) de la présentation 3. Préparer l’environnement (lieu) 4. Préparer l’audience 5. Présenter ou passer le message proprement dit

8.1.4 Comment préparer l’environnement de la présentation La place doit être propre et ordonné ; Les chaises doivent être en bon état et en nombre suffisant, mises dans une configuration géométrique favorisant les contacts et les interactions entre l’orateur et les participants, et entre participants ; La lumière doit être suffisante ; L’aération doit être suffisante aussi en fonction du nombre de participants ; Les outils et équipements nécessaires (tables, tableau, flip chart, trépied, craies, projecteur,) doivent être en place, dans ma position utile. 8.1.5 Comment préparer l’audience Un exercice de détente est nécessaire pour réchauffer le climat dans la salle et capter ainsi l’attention des participants avant d’entrer dans le vif du sujet. Cet exercice peut être un anecdote, un compte, une chanson, un dicton ou un proverbe.

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8.1.6 Présentation proprement dite

1. La réussite d’une présentation orale proprement dite est influencée par 6 facteurs essentiels, à savoir :

2. Le démarrage ou introduction au sujet ; 3. L’expression (transmission) verbale ; 4. L’expression (transmission) non verbale 5. La bonne utilisation des aides (support) visue lles 6. La gestion des situations imprévues, inattendues et des questions pièges 7. La réaction aux questions et commentaires

8.1.7 Comment démarrer la présentation proprement dite ? Se positionner calmement devant et en position centrale, à côté de la table ou du podium, l’air confiant (pausé) et enthousiaste Avoir un coup d’œil avec toute l’audience pour attirer son attention. A ce point, l’audience est prête à écouter. Donner une introduction appropriée, claire et concise Faire attention à ne pas partager la chair avec une autre personne sur le podium ; Eviter l’anxiété pendant l’exposé ;

Si la gorge est sèche, prendre une gorgée d’eau. 8.1.8 L’expression verbale Deux facteurs clés influencent l’expression verbale :

1. Efficacité de la voix, 2. Langage simple et direct

Les qualités de la voix - audible : un volume suffisant doit porter loin pour être entendu ; - intelligible : clair pour être compris ; - expressive : pour mieux captiver l’intérêt des auditeurs ; - agréable à écouter. Il faut éviter la monotonie de la voix. - On doit donc adapter le volume et l’accent de l’expression.

Le langage Il faut : Utiliser des mots simples, et les termes spécifiques ; Prononcer les termes techniques correctement ; Articuler distinctement chaque mot, dans le cas de langue étrangère à l’orateur ; Eviter de parler très vite ; Eviter le jargon ou l’argot ; 8.1.9 L’expression non verbale Elle comprend essentiellement ce qui suit :

- l’expression faciale (qui doit compléter les mots prononcés) ; - le coup d’œil (qui peut soit être orienté vers des individus ou balayer toute l’audience)

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- les gestes corporels (ils font un impact réel, ils doivent être spontanés, naturels et plein de sens).

Ce qu’il faut éviter dans ce volet : Ne pas mettre les mains en poche ; Ne pas jouer avec un objet qui distrait ; Ne pas écarter largement les jambes ; Ne pas croiser les mains derrière ; Ne pas croiser les mains devant. Ne pas s’habiller de façon extravagante (distractive). Il faut donc s’habiller décemment. Eviter les gestes distractives et toute autre geste non adaptées aux us et Coutumes du milieu. 8.1.10 Comment gérer les situations inattendues ? Il faut garder son calme, et ne pas paniquer, voire anticiper certaines situations. 1. Questions et commentaires Etre calme quand on répond aux questions Ne pas éviter les questions Ne pas banaliser ou minimiser les questions posées Dire humblement à l’audience qu’on n’a pas la réponse à une question posée Respecter les opinions et commentaires d’autrui, même quand ils paraissent ridicules Bref, les 8 éléments clés à la réussite d’une présentation orale sont : une bonne préparation du message ainsi que des aides (support) visuelles (en fait, une bonne préparation est un préalable à la réussite d’une présentation orale). - une bonne préparation de l’environnement (milieu) - un bon démarrage - une voix efficace - un langage simple et direct - un coup d’œil (contact) permanent avec son audience - des bons gestes corporels - être pausé dans la gestion des situations inattendues et pour répondre aux questions - être naturel et garder son naturel tout au long de la présentation. Une présentation efficace c’est une bonne expérience pour soi et pour son audience

8.2 Rôles et utilisations des aides visuelles 8.2.1 Principaux rôles des aides visuelles

1. Donner une signification concrète aux mots prononcés 2. Eveiller le processus d’apprentissage de tout le cerveau 3. Faciliter la perception, le stockage et le souvenir (rappel) du concept

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En effet il existe quelques barrières à la présentation (communication) verbale. On peut citer entre autres : le bruit, la langue, le niveau d’expérience, l’âge, le niveau et le type d’éducation, la différence culturelle, le statut social, la façon de comprendre (digérer) les choses. Les mots seuls ne suffisent pas, ils peuvent être des symboles arbitraires ; il convient de les associer à des images. 8.2.2 Fonctions des aides visuelles Les aides visuelles remplissent nombreuses fonctions pendant la communication :

- démontrer une situation réelle ou une chose réelle ; - souligner les points saillants ; - expliquer les tendances ; - rappeler et résumer l’information ; - répéter la matière sous différente façon ; - attirer ou captiver l’attention des participants ; - créer un effet, un impact ; - gagner du temps en évitant des explications trop abondantes

8.2.3 Types (formats) des aides visuelles

Projeté (avec un appareil de projection) Non projeté

Quelques exemples du type non projeté Poster Flip chart Dessin ou affiche au tableau noir ou blanc Le spécimen lui-même (arbre, animal, race, variété, poisson, radio, avion,..) 8.2.4 Considérations essentielles dans la préparation des aides visuelles * Clarté du message * Clarté de l’image Si le message ne passe pas, c’est que l’image n’a pas été bien choisie ou préparée. * Pour cela, une aide visuelle ne doit comprendre / exprimer qu’une seule idée : chose principale à la fois, pour concentrer l’audience sur cela. * Le texte à afficher ou à projeter doit comprendre généralement : un titre, un sous titre (si nécessaire), et quelques lignes (7 lignes en moyenne) pour dire l’essentiel sur un flip chart ou un papier bristol. 8.2.5 Utilisations des couleurs Les couleurs augmentent l’efficacité ou les effets de l’image de 4 manières :

- rendre l’image plus réaliste (proche de la réalité) ; - indiquer les ressemblances et les différences - relever les principaux détails

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- évoquer (susciter) les réponses ou réactions émotionnelles Les titres sont généralement écrits en rouge et le texte en bleu ou noir sur le flip chart. 8.2.6 Dimensions des écritures Les lettres (écrits) doivent avoir des bonnes dimensions pour être visible et lisible à partir du fond de la salle. 9. COMMENT DÉVELOPPER UN CONTENU DE FORMATION (CURRICULUM) POUR

LE CEP ? Au cours d’une réunion, le contenu de fo rmation est développé par les producteurs regroupés dans un champ école structuré dans leur milieu, avec l’assistance d’un facilitateur accompagné de préférence des personnes ressources opérant dans le site. Mais, il y aussi moyen d’organiser tout un atelier pour développer le curriculum de formation. A cet effet, les facilitateurs paysans et les délégués des comités CEP participent à ces travaux qu’on peut organiser dans une salle de réunion d’une structure hôte.Pour ce faire, les activités et étapes suivantes sont à respecter. 9.1 Validation des spéculations stratégiques Les paysans doivent d’abord citer et marquer leur accord sur les spéculations de même nature qui peuvent faire l’objet d’étude dans les champs écoles. Parmi les activités agricoles on peut considérer ensemble les cultures maraîchères, les cultures vivrières, les cultures fruitières, les petits ruminants, la volaille, qui prédominent dans le village ou groupement. 9.2 Hiérarchisation pour cibler la ou les spéculations prioritaires à retenir Les spéculations majeures de même nature citées par les paysans doivent être hiérarchisées une matrice des critères ou grille utilisant des critères déterminés au choix. La pondération utilise les symboles locaux Matrice N°1 : Hiérarchisation des cultures maraîchères à Soulé Garou, Gollé spéculations Consommation

domestique Revenu monétaire

Total Place

Oignon 1 6 7 3ème Piment 5 1 6 4ème Pomme de terre 2 6 8 2ème Chou pommé 9 4 13 1er Tomate 3 3 6 4ème Total 20 20 Dans les cas ci-dessus on a fait usage de 20 cailloux au total à repartir entre les différentes spéculations pour chaque critère. La culture qui reçoit un total plus élevé des cailloux est la plus importante. Ainsi, le chou pommé est premier suivi de la pomme de terre, et de l’oignon en troisième lieu. On remarque cette matrice ne ressort pas une problématique conduisant à une gestion intégrée pour améliorer le développement des activités génératrices de revenu. En fait, l’apprentissage dans les champs écoles permettre l’augmentation de la production et par surcroît l’amélioration de revenu monétaire. C’est pourquoi, il est conseillé d’uiliser la matrice n°2 ci-dessous pour résoudre les problèmes liés à la production, sans quo i « l’après projet risque d’être comme l’avant projet ».

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Matrice N°2 : Hiérarchisation des cultures maraîchères à Soulé Garou, Gollé

Critères Spéculations Opportunités de marché

Possibilités d’amélioration de la production

Importance des maladies et ravageurs

Total Place

Oignon 6 8 3 17 1er Piment 1 2 1 4 5ème Pomme de terre 6 1 3 10 4ème Chou pommé 4 7 4 15 2eme Tomate 3 2 9 14 3ème Total 20 20 20 Il apparaît clairement qu’en appliquant les trois critères, la culture qui a des opportunités de marché, avec des fortes possibilités d’amélioration de la production, mais avec beaucoup de problèmes de maladies et ravageurs reçoit un total très élevé des cailloux et la plus prioritaire pour démarrer les activités d’apprentissage. C’est le cas de l’oignon, le chou pommé, et la tomate qui dans l’ordre décroissant ont été retenus dans le village de Soulé Garou, situé à 4 km de Gollé dans la province de Dosso. A Fabiji, la situation est différente pour le même groupe de spéculations de même nature. Le chou pommé est suivi de la laitue ; et la pomme de terre occupe la troisième place. Matrice N°2 : Hiérarchisation des cultures maraîchères à Fabiji

Critères Spéculations Opportunités de marché

Possibilités d’amélioration de la production

Importance des maladies et ravageurs

Total Place

Laitue 7 5 3 15 2ème Chou pommé 6 6 8 20 1er Tomate 2 2 5 9 3ème Carotte 2 3 2 7 5ème Pomme de terre 3 4 2 9 3ème Total 20 20 20 9.3 Vérification des problèmes et contraintes liés aux spéculations retenues et au milieu Les producteurs examinent les problèmes rencontrés dans le développement de la spéculation prioritaire retenue, en tenant compte de toute la filière. Dans le cas de maraîcage à Fabiji, les problèmes suivant ont été relevés :

• manque de fumure organique et minérale • panne des ouvrages hydrauliques • absence de clôture du périmètre maraîcher • manque de semences • présence des ennemis (maladies et ravageurs) des cultures

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9.4 Relevé des solutions locales Face aux problèmes rencontrés dans la mise en œuvre de la culture retenue, les paysans appliquent des solutions locales. A Fabiji, les paysannes utilisent les solutions suivantes sur la culture maraîchère:

o recherche de fumure organique au niveau de dépotoir o fonçage des petits puisards o clôture du site avec des feuilles mortes o achat d’engrais, semences, plantules au niveau des marchés locaux o utilisation du DDT pour le traitement phytosanitaire

9.5 Calendrier reprenant toutes les opérations pour développer la spéculation cible Les paysans déterminent d’abord combien de fois la culture est pratiquée : ceci est une indication des saisons culturales. Ensuite, ils décrivent quand et comment les différentes opérations culturales se succèdent dans le temps. Cet exercice devra aussi considérer les activités post récolte jusqu’à la commercialisation. 9.6 Intégration des problèmes rencontrés dans le calendrier Ensuite l’effort va consister à indiquer, dans la mesure du possible, le moment où ces problèmes sont rencontrés. Cette étape permet d’informer les intervenants et de fixer le meilleur moment (antérieur) pour faire passer un thème de formation afin de mieux comprendre les phénomènes ou adresser des solutions appropriées. En fait, un thème de formation doit être programmé la période qui précède une opération ou l’apparition d’un problème/phénomène qui agit en défaveur de la culture mise en place. 9.7 Description des pratiques paysannes locales pour la spéculation cible Les paysans décrivent leur manière de développer les activités (PP) sur la spéculation retenue, et cela à partir du choix de terrain jusqu’à la commercialisation. Cette description devra précéder celle de la GIPP pour ne pas influencer les paysans à mal décrire leurs pratiques. 9.8 Définition de la gestion intégrée de production et de protection (GIPP). Les connaissances pratiques paysannes qui émergent ainsi que les connaissances et recommandations de la recherche et vulgarisation sont mises ensemble dans une gestion intégrée de production et de protection. Il est conseillé que ces itinéraires techniques soient mis en place utilisant la variété locale (ancienne) et la variété améliorée (nouvelle). 9.9 Proposition des thèmes et activités de formation à expérimenter dans la GIPP, et définition des études spéciales Ensemble avec les paysans, les personnes ressources et les facilitateurs proposent des thèmes de formation visant à résoudre les problèmes liés à la gestion des pratiques culturales (GIPP) et aux problèmes spécifiques (études spéciales). Ces thèmes techniques peuvent être liés avec les opérations culturales ou avec un phénomène qui réduit la croissance, le développement, la production, la conservation, etc. Un thème technique de formation peut être défini comme un conseil ou une information qui accompagne l’exécution d’une opération, ou la compréhension d’un phénomène rencontré. Aux problèmes spécifiques, on conseille la conduite des études spéciales pendant une période bien définie. Cette période peut être confinée à un cycle cultural complet ou non. Exemple : pour les problèmes liés à la pauvreté des sols, on peut proposer des études de fertilisation, des études des variétés très précoces (à cycle très court).

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Calendrier cultural du mil

janvier

février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre mois

Activités Défrichage , déssouchage, apport fumure organique

Apport fumure minérale et scarifiage Traitement des semences et semis Sarclo-binage et apport urée en couverture Récolte Transport et engrenage Problèmes Défrichage anarchique Insuffisance moyen de transport (fumure organique, récolte)

Manque de boutique d’intrants Ennemis des cultures Dégradation des sols Matériel aratoire traditionnel Pauvreté des sols Solutions locales Régénération naturelle Transport de fumure organique Approvisionnement en intrants sur les marchés locaux

Contrôle physique, fumigation et lutte alternative

Thèmes de formation Défrichage amélioré Traitement de semences au fongicide Techniques d’utilisation des engrais Gestion des stocks

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Méthodes de lutte alternative contre les ennemis des cultures

Besoins sociaux Centre d’alphabétisation Sensibilisation sur l’utilisation des moustiquaires

Création des boutiques d’intrants Création des greniers de réserves embouche Problèmes spécifiques Pauvreté des sols Ennemis des cultures Etudes spéciales Méthodes de fertilisation Comparaison des variétés précoces Méthodes de lutte phytosanitaire Thèmes sociaux Organisation et gestion d’une boutique d’intrants

Formation en vie associative Transformation Eau potable Lutte contre la grippe aviaire Nutrition Lutte contre la malaria Lutte contre la méningite Lutte contre la rougeole Lutte contre la poliomyélite

Le tableau ci-dessous reprend les différentes étapes à suivre pour le développemnt du contenu de formation sur la culture de mil dans le site de Douchy.

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9.10 Elaboration des protocoles des parcelles GIPP/PP et des études spéciales Les facilitateurs accompagnés des personnes élaborent avec les paysans les protocoles des expérimentations à conduire dans les champs écoles. Ces protocoles sont élaborés avec le canevas suivant :

• Titre de l’étude • Justification ou problématique (dalili en germa) • Objectifs • Temps exigé • Matériel nécessaire • Procédure • Disposition sur le terrain • Echantillonage et Collecte des données • Résultats attendus.

Les protocoles repris dans la section 10.3 ont été élaborés à Fabiji.par les facilitateurs en formation et les paysannes lors des travaux pratiques organisés durant la formation des formateurs 9.11 Détermination des thèmes sociaux Des besoins sociaux sont recensés au cours d’une enquête de base ou d’un diagnostic participatif. Ils sont exprimés par les paysans ou perçus par les vulgarisateurs/animateurs. Pendant le développement du contenu de formation il est très important de considérer en priorité les besoins qui concourent au bien être des populations rurales, mais en tenant compte des ressources disponibles, du mandat et des limites du projet qui vient en appui. Ceux-ci seront programmés comme thèmes spécifiques, et peuvent être couvert pendant les journées d’apprentissage CEP ou pendant des ateliers spécifiques, sous la conduite des facilitateurs ou des personnes ressources. Dans les sites visités, on a relevés entre autres les thèmes sociaux suivant : Pratique de l’embouche ; Paludisme ; Transformation de l’arachide ; Transformation de mil Divagation des animaux domestiques ; Gestion de l’eau Organisation et gestion des associations paysannes ; Epargne et crédit Vaccination contre la rougeole et la méningite ; Alphabétisation Grippe aviaire ; Nutrition 10. COMMENT FAIRE UNE PLANIFICATION GLOBALE DES ACTIVITÉS DANS LE CEP ? Une bonne planification globale divise le mois en quinzaine pour mieux définir la période. Celle-ci considère non seulement les activités en rapport avec le calendrier agricole, mais aussi toutes les interventions non agricoles se rapportant à la planification, exécution et évaluation des activités effectuées par les facilitateurs et les paysans ensemble dans un site donné. Les thèmes techniques de formation accompagnent la réalisation des opérations culturales ou la découverte des nouvelles situations. Les thèmes sociaux peuvent aussi être liés avec un calendrier différent du calendrier agricole. Quand il faut parler de la vaccination des enfants, il faut se conformer au calendrier sanitaire pour lier la formation ou l’information à la pratique ou la réalité du terrain. Dans le même ordre d’idées, on parlera de la transformation à partir de la récolte..

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Planification globale

Thèmes de formation Périodes Activités/opération Techniques Sociaux

Dynamique de groupe

Matériels nécessaires

Appuis Responsables

Fin Avril Restitution de la formation Sensibilisation Défrichage

Défrichage amélioré

Organisation et gestion des associations

La botte de brindilles

Document sur la vie associative

Service tech, ONG, projects

1er décade Mai

Identification des sites et partenaires, choix et sélection des sites, structuration en CEP et validation Traitement des semences

Traitement des semences

Vaccination contre la méningite

Les maillons d’une chaîne

Document sur la gestion d’une boutique d’intrants

Service tech, ONG, projects

2ème decade Mai

Traitement des semences

Formation sur les techniques de semences

Formation et gestion des boutiques d’intrants

De bouche à l’oreille

Fongicide semences

Facilitateur projet

Avril -Mai Apport engrais de fonds

Choix et dose d’engrais

Dessiner sans lever la main

engrais Personne ressource et facilitateur

Juin - Août Entretien - Apport d’engrais de couverture

Choix et dose d’engrais Méthodes alternatives de lutte contre les ennemis

Paludisme Le bateau qui coule

Engrais pagi volt

Facilitateur projet

Mai - Septemb re

Récolte des cultures Récolte et conditionnement de l’arachide

Transformation La cigale et la fourmi

Appareil de traitement Matériel de protection

Facilitateur projet

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Les exercices de dynamique de groupe doivent être planifiés en avance, mais on les ajuste selon les situations ou problèmes du groupe pour garantir l’unité et la cohésion sociale. Ils peuvent aussi être liés aux activités à entreprendre comme l’épargne, le stockage. Quand on élabore la planification globale avec les paysans il faut éviter de mettre une rubrique pour les appuis. Cette situation nourrie l’attentisme auprès des bénéficiaires. 11. COMMENT DÉFINIR, ÉLABORER, ET MATÉRIALISER UN DISPOSITIF

D’APPRENTISSAGE ? 11.1 Définition du cadre d’apprentissage En fonction du niveau de savoir des paysans et des vulgarisateurs ou agents de développement, on peut définir le cadre d’apprentissage tel que représenté dans le tableau ci-dessous.

PAYSANS

Niveau de

savoir

OUI

NON

OUI

OUI OUI GIPP

OUI NON Etude spéciale

VULG /

DVPT

NON NON OUI Etude spéciale

NON NON Recherche : INRAN,…

1. Le paysan sait (oui) et le vulgarisateur sait (oui) : devant cette situation on met ensemble le savoir paysan qui émerge avec le savoir recommande par la recherche et la vulgarisation pour définir la parcelle d’intégration ou gestion intégrée de production et de protection. 2. Le paysan sait (oui) et le vulgarisateur de sait pas (non) ou l’inverse : dans ce cas on définit une étude spéciale pour chercher à maîtriser le problème spécifique. c’est le cas des dates de semis, des variétés, des méthodes de fertilisation, des traitements phytosanitaires,.. 3. Au cas où le paysan ne sait pas (non) et le vulgarisateur ne sait pas non plus, il faut recourir à la recherche adaptative à travers les institutions spécialisées comme l’INRAN, ICRISAT. La recherche de solution peut se faire soit milieu contrôlé soit en milieu réel, dans le site à problème. 11.2 Quels sont les problèmes spécifiques - détermination des études spéciales Un problème majeur qui prévaut dans la plupart des zones agro écologiques du Niger est la pauvreté des sols. A ce problème qui se pose de façon spécifique à différents types de sols et suivant les spéculations, il est nécessaire de conduire des études spéciales de fertilisation. Il en est de même pour les variétés améliorées en diffusion mais qui ne sont pas connues des agriculteurs.

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11.3 Elaboration des protocoles des parcelles d’apprentissage Protocoles pour le dispositif d’apprentissage du CEP Kangeye à Fabidji Titre : Comparaison des modes de gestion des la culture d’arachide Justification La culture d’arachide est pratiquée par les femmes de Fabiji pour augmenter les revenus monétaires des ménages.Malheureusement cet objectif n’est pas toujours atteint. D’autre part, des pratiques culturales performantes sont en diffusion mais ne sont pas connues par les productrices. En vue d’amener les paysannes à améliorer leurs pratiques, il est nécessaire de mener une étude pour comparer les différents modes de gestion des cultures. Objectifs Evaluer les bénéfices économiques des différents modes de gestion (GIPP , PP) de la culture d’arachide. Permettre aux paysans de choisir les pratiques culturales adaptées à leur condition. Temps exigé : 3 à 4 mois Matériels nécessaires : semences, fongicide, houe asine, hilaire, daba, matériels de protection, mettre ruban, ficelle, cahiers, bics, crayons, etc Procédure Les paysans décrivent d’abord leurs pratiques (PP) Pour la parcelle d’intégration (GIPP) : ü choix de terrain (sol sablo argileux, accessible, proche du village) ü préparation du sol : défrichage ; apport fumure minérale ;

§ apport fumure organique (10 tonne /HA) § labours

ü traitement de semences au fongicide ü semis avec respect des écartements ü 1er sarclages suivi du 2ème apport de fumure minérale ü désherbage en cas de nécessité ü récolte, séchage, stockage

Collecte de données Date de semis Pourcentage de la levée - Densité Date de regarnissage des vides (re semis) Dates de sarclage Dates de floraisons Incidence et sévérité des maladies et ravageurs Poids moyen (frais, sec) Nombre de gousses par pied Poids de 100 gr Pourcentage au décorticage Teneur en huile Les opérations culturales seront appliquées sur décision de AAES Résultats :

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Représentation graphique de la croissance et développement des plantes sous les différents modes de gestion Représentation graphique de l’incidence des maladies et ravageurs Représentation graphique de l’importance des ennemis naturels Comparaison des rendements des différents modes de gestion Analyse économique des différents modes de gestion de la culture de l’arachide Les paysannes adaptent quelques nouveaux itinéraires techniques dans leurs pratiques

Titre : Comparaison des variétés

Justification : La majorité des femmes du groupement de Fabiji font de l’extraction d’huile d’arachide, d’où la nécessité d’avoir des variétés à haut rendement et une teneur élevée en huile. Par ailleurs, il y a beaucoup de variétés sur place mais leur comportement n’est pas connu de toutes les productrices membres du CEP. Il faut donc permettre aux femmes de connaître ces variétés et choisir les meilleures en fonction de leurs besoins et utilisations. Objectifs

1. Evaluer les bénéfices économiques des différentes variétés en étude 2. Permettre aux productrices de choisir les meilleures variétés adaptées à leurs

utilisations Temps exigé : 3 à 4 mois Matériels nécessaires Semences des variétés RRB, Fleur 11, 55 437, T 169 83, T 183 81 et Engleyzé (locale), matériels aratoires, parcelles d’apprentissage Procédure ü choix du site ü 6 variétés répartis au hasard dans le bloc par tirage au sort ü mise en place d’1 dispositif où chaque variété occupe 5m x 10m ü exécution des opérations culturales au même moment dans toutes les 6 parcelles ü suivi et collecte des données chaque semaine par AAES ü assistance d’un facilitateur

Echantillonnage Choix de 5 pieds par parcelle en utilisant la méthode des diagonales (X) pour les mesures de croissance et développement, évaluation du nombre de gousses. Prélèvement d’1 Tia (mesure locale ) à la récolte pour chaque variété pour évaluer le poids et la teneur en huile. Collecte des données ü Date de semis, ü Pourcentage de levée ü Dates de sarclage ü Mesure de la croissance ü Incidence et sévérité des maladies et ravageurs

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ü Attaque des ennemis/degrés d’infestation ü Dates de floraison ü Dates de récolte ü Date des stades végétatifs ü Dates de récolte ü Nombre et répartition des pluies ü Dépenses et recettes (analyse économique) ü Les opérations culturales seront appliquées sur décision de AAES

Résultats attendus Représentation graphique de la croissance et développement des différentes variétés Représentation graphique de l’incidence des maladies et ravageurs sur les 6 variétés Représentation graphique de l’importance des ennemis naturels sur les 6 variétés Comparaison des rendements et teneur en huile des différentes variétés mises en étude Analyse économique des différents modes de gestion de la culture de l’arachide Les paysannes sont convaincues de la supériorité d’au moins une variété quant à la production et la teneur en huile Au moins une variété est choisie par les femmes du point de vue production et teneur en huile Titre : Méthodes de fertilisation de l’arachide Justification Les sols destinés à la culture de l’arachide connaissent une baisse de la fertilité qui entraîne un mauvais développement et une baisse de rendement d’arachide.Les paysannes apportent leurs solutions qui ne donnent pas de satisfaction. Des nouvelles techniques de fertilisation sont diffusées mais ne sont pas connues par les bénéficiaires Objectif Evaluer les bénéfices économiques des différentes méthodes de fertilisation Amener les productrices à choisir des techniques d fertilisation en vue de rehausser la production de l’arachide

Temps exigé : 7 mois (avril à octobre) Matériels nécessaires Engrais (super simple, super triple, phosphate naturel de Tahoua + soufre) Débris végétaux, Matériels aratoires (charrue, daba, râteaux, pelles charrettes etc…) Procédure L’étude comprend cinq (5) traitements proposés par les deux parties. Les paysannes ont proposé trois traitements, à savoir: apport fumier, application de la cendre, utilisation du super triple. Les 5 traitements sont disposés au hasard dans les parcelles par tirage au sort Les vulgarisateurs ont suggéré deux traitements: utilisation du super simple et du phosphate naturel de Tahoua. Chaque traitement occupe une parcelle de 5m x 10m

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Les différentes parcelles sont séparées par une allée de 1m de largeur pour réduire les effets de ruissellement Le semis se fait au même moment. Les doses sont de 100 kg/ha pour le super phosphate simple (SS), et de 300 kg/ha la première année pour le phosphate naturel de Tahoua (PNT) Résultats attendus Représentation graphique de la croissance et développement des plantes dans différentes méthodes de fertilisation Représentation graphique de l’incidence des maladies et ravageurs sur les 5 traitements Représentation graphique de l’importance des ennemis naturels sur les 5 traitements Comparaison des rendements et teneur en huile des arachides provenant des différentes méthodes de fertilisation en étude Analyse économique des différentes méthodes de fertilisation de la culture de l’arachide Les paysannes sont convaincues de la supériorité d’au moins d’une méthode de fertilisation qui a donné le meilleur rendement avec des avantages économiques Au moins une méthode de fertilisation est choisie par les femmes pour ses avantages du point de vue production, teneur en huile, et économique (disponibilité et accessibilité)

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11.4 Matérialisation des parcelles d’apprentissage Cas du Dispositif d’apprentissage de Fabiji Comparaison des modes de gestion de la culture d’aracide Méthodes de fertilisation Comparaison des variétés Multiplication des semences

GIPP avec la semence la plus ancienne variété

PP avec la semence la plus récente variété

GIPP avec la semence la plus récente variété

PP avec la semence la plus ancienne variété

Super triple Super simple Phosphate naturel de tahoua

cendre Fumure organique

locale T 183 81 T 169 83 55 437 Fleur 11 RRB

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12. QUELLES SONT LES RELATIONS ENTRE L’APPRENTISSAGE ET LES ACTIVITÉS GÉNÉRATRICES DE REVENU (AGR)?

Les producteurs sont préoccupés par des activités génératrices de revenu pour améliorer leur bien être. Malheureusement, ces activités ne donnent pas les résultats attendus à cause des problèmes majeurs rencontrés dans leur développement. Il est donc indispensable d’apprendre aux producteurs à résoudre les problèmes rencontrés dans leur AGR, à travers les champs écoles, afin de garantir un revenu monétaire appréciable et durable. Pour ce faire, l’AGR peut être développé de façon simultanée au même moment que l’apprentissage a lieu, sinon de façon subséquente pendant la saison ou cycle prochain.les méthodes d’éducation non formelle des adultes, notamment le cycle d’apprentissage par expérience, accompagnent sont utilisées pour différents types de spéculations, agricoles, para agricoles et non agricoles. 13. QUELLES SONT LES RELATIONS ENTRE LE CHAMP ÉCOLE ET LA BOUTIQUE D’INTRANTS ? Les boutiques d’intrants installés dans les différents sites par les unions servent à approvisionner suivant la demande diffuse ou la demande organisée, les membres et les non membres de l’union en produits et matériels de première nécessité pour les activités agricoles. Ces intrants en principe doivent de façon durable répondre aux besoins des utilisateurs. L’apprentissage dans les champs confirme les anciens besoins et ouvre la porte à des nouveaux besoins en intrants pour améliorer la réalisation des activités agricole en tenant compte de toute la filière. Pendant et après l’apprentissage dans les CEP, les unions et les groupements sont informés des performances et des résultats obtenus avec l’utilisation de l’un ou l’autre intrant sur telle ou telle autre spéculation. Les boutiques d’intrants seront approvisionnées en conséquence. 14. COMMENT FAIRE LA COLLECTE ET L’ANALYSE DES DONNÉES

AGRONOMIQUES ET SOCIO-ÉCONOMIQUES ? 14.1 Collecte des données agronomiques Date N° AAES Stades de croissance Paramètres

Croissance et développement

Maladies et Ravageurs Ennemis naturels Hydrométrie

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A partir de la seconde ou troisième semaine du semis, une analyse de l’agro écosystème (AAES) est conduite dans chaque parcelle d’étude, de façon hebdomadaire. le rapport synthèse est consigné sur un papier padex qui reste au niveau du champ école. Comme les posters d’AAES restent dans les CEP, le facilitateur principal doit dresser un tableau synthèse pour chaque étude pour enregistrer toutes les informations utiles reprises sur le poster de AAES. Cet enregistrement devra avoir lieu sur terrain, chaque jour qu’il fait faire les observations. . Ces informations peuvent être regroupées sous le volet croissance et développement, maladies et ravageurs, ennemis naturels, hydrométrie. on peut les exploiter en faisant des représentation graphiques des différents paramètres mesurés dans le temps. Ceci permet au facilitateur de mieux comprendre et expliquer même à distance ce qui se passe dans les champs écoles où il stimule l’apprentissage. 14.1 Collecte des données socio économiques Chaque étude /parcelle d’apprentissage doit avoir une fiche de compte d’exploitation qui est dressée qui est tenue par le facilitateur principal et le trésorier du champ école à partir du choix de terrain, sinon avant tout début des travaux. Les paysans remplissent facilement par date les dépenses des opérations et les recettes de chaque parcelle d’étude Le trésorier dresse ces fiches dans le registre comptable pendant que le facilitaeur les met dans un carnet format A4. Fiche de collecte des données socio économiques Compte d’exploitation pour la GIPP/PP avec la variété nouvelle

Dépenses Recettes N° Période/Date Libellé GIPP PP GIPP PP

TOTAUX Compte d’exploitation pour l’étude spéciale Méthodes de fertilisation de l’arachide

Dépenses Recettes N° Période/Date Libellé F1 F2 F3 F4 F1 F2 F3 F4

TOTAUX

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15. COMMENT LES APPRENANTS FONT POUR LA CONDUITE ET LE SUIVI RÉGULIER DES CHAMPS D’APPRENTISSAGE ?

Les apprenants font la conduite et le suivi régulier (hebdomadaire ou bi hebdomadaire suivant les exigences de la spéculation développées) de l’apprentissage en utilisant un outil appelé Analyse de l’Agro Ecosystème (AAES) qui consiste à observer, analyse, prendre des décisions et les appliquer. Le CEP est divisé en 3à 4 groupe de travail pour l’apprentissage. tous les membres observent tout le champ mais groupe s’occupe de façon rotative d’une étude à chaque rencontre pour les l’AAES. a)Observations – Collecte des données et d’échantillons en petits groupes de travail

Analyse et discussion en petit groupe de travail et synthèse sous forme de poster

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• Présentation du rapport de chaque petit groupe et discussion en plénière et • Décision par tout le groupe CEP sur les problèmes et phénomènes observés dans

différentes expérimentations

Un format type de l’AAES est repris dans la page suivante.

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Voici comment on présente les données de l’AAES :

CEP : Date: Groupe: Session : AAES Nº Informations générales Informations agronomiques Observations dans le champ Observations sur la plante Parcelle : Longueur Culture : Diamètre Variété : Nombre de tige Date de semis : Nbre Feuilles : Cycle cultural : Malades : Jour après semis Normales : Nbre des branches : Ombrage : Ennemis des cultures Amis des cultures (Insectes et maladies) (organismes bénéfiques) ( ennemis naturels) Mauvaises herbes : (noms locaux des adventices) Observations (ce qu’on a vu ou qu’a constaté)

Conclusions (Ce que ça signifie ou ça peut faire)

Décisions (Ce qu’il faut faire pour une solution ou savoir)

Humidité du sol ? Maladies ? Insectes ? Adventices ? Ennemis naturels ?

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FORMAT TYPE DE POSTER DE AAES

NOM DU CEP : AAES N° : DATE : GROUPE : SEMAINE : PARCELLE : PROBLEME ADRESSE : INFORMATIONS GENERALES PARAMETRES MESURES GIPP PP Espèce : Hauteur des plantes (cm) Variété : Nombre total des feuilles Date de semis : Nombre des feuilles malades Age de la culture : Longueur des feuilles (cm) Ecartements : Largeur des feuilles Dose d’engrais : Circonférence au collet (cm) Stade de croissance : Nombre des feuilles mortes Levée (%) ou Densité : Nombre plantes malades de X Date de démariage : Nombre plts avec ravageurs Y Date d’application d’engrais Nombre plts avec ravageurs Z Date de floraison : Nombre de prédateurs W Date de récolte : Nombre des fleurs Temps/climat : Nombre des fruits MALADIES, RAVAGEURS MAUVAISES HERBES, (nom local, dessin, nombre) CARENCES MINERALES

DESSIN DE LA PLANTE et de son environnement (soleil, sol, humidité et couverture, insectes, maladies, autres )

ENNEMIS NATURELS –Prédateurs ou Parasites (nom local, dessin, nombre)

OBSERVATIONS CONCLUSIONS (causes / conséquences)

RECOMMENDATIONS (décisions)

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15. COMMENT ÉVALUER LES RÉSULTATS DES CHAMPS ÉCOLES (ÉVALUATION AGRONOMIQUE ET ÉVALUATION PAYSANNE)?

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16. COMMENT RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE AU SEIN DU CEP ? EXERCICES DE DYNAMIQUE DE GROUPE ?

Un exercice de dynamique e groupe est développé e la manière suivante : Titre Objectif(s) Temps exigé Matériel nécessaire Procédure Leçons tirées Exemple Titre : Communication de bouche à l’oreille Objectifs : Apprendre aux facilitateurs comment développer un exercice de dynamique de groupe Montrer qu’il est facile de trouver un exercice pour résoudre un problème de communication Temps exigé : 10 minutes Matériel nécessaire : 1 papier padex 1 marqueur (feutre) Un texte écrit sur un bout de papier Des participants (plus de 5 personnes) Procédure Un texte reprenant une communication à faire aux partenaires Disposer les participants debout en formant un demi cercle Lire le message à la première personne à votre gauche ou à votre droite sans élever la voix Celle-ci va passer le message à la personne à côté d’elle, et ainsi de suite jusqu’à la fin. La dernière personne va d’abord écrire le message qui lui est parvenu,et lire par la suite le message initial Ecrire ces deux versions de message sur papier padex Laisser les participants apprécier la fiabilité, la véracité du message Leçons tirées : Le message est déformé quand il passe de bouche à l’oreille Passer un message à tout le groupe au moment rend efficace la communication Il faut être présent ou participer aux séances de groupe pour avoir l’information à la source. Un message mal passé peut causer un désagrément