PROJET PILOTE DE COLLECTE DE DONNEES SUR LES ... - pic.int
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1 PROJET PILOTE DE COLLECTE DE DONNEES SUR LES IMPACTS DES SUBSTANCES CHIMIQUES DANGEREUSES RAPPORT DE L’ENQUETE SUR LA SITUATION DANS LA COMMUNE DE BANIKOARA (République du Bénin) Bénin Septembre 2010
PROJET PILOTE DE COLLECTE DE DONNEES SUR LES ... - pic.int
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PROJET PILOTE DE COLLECTE DE DONNEES SUR LES IMPACTS DES SUBSTANCES
CHIMIQUES DANGEREUSES
RAPPORT DE L’ENQUETE SUR LA SITUATION DANS LA COMMUNE DE BANIKOARA
(République du Bénin)
Bénin Septembre 2010
2-2 Les caractéristiques générales de la zone d’étude
......................................................................
7
3- Méthodologie
................................................................................................................................
10
a- Identité de la personne enquêtée
............................................................................................
13
b- Identification des produits utilisés
............................................................................................
14
c- Description des incidents
................................................................................................
17
d- Description des effets néfastes et voies d’expositions et
traitements .................... 22
e- Traitements
........................................................................................................................
24
a- Nombre de préparation et identification des produits
..................................................... 25
b- Description des impacts négatifs
........................................................................................
26
5- Difficultés rencontrées
.............................................................................................................
28
Annexe 1
................................................................................................................................................
32
(Evaluation de la formation)
..............................................................................................................
38
Annexe 2: PHOTOS D’EMBALLAGES DE SUBSTANCES CHIMIQUES RECENSES DANS
LA COMMUNE DE BANIKOARA
...........................................................................................................................................
42
Annexe 3
................................................................................................................................................
43
Annexe 4
................................................................................................................................................
45
fication
3
Résumé exécutif La commune de Banikoara est située au Nord-Ouest du
Bénin. Elle est limitée au Nord par la Commune de Karimama, au Sud
par les Communes de Gogounou et de Kérou, à l’Est par la Commune de
Kandi et à l’Ouest par le Burkina Faso. Elle compte neuf
arrondissements ruraux à savoir : Founougo, Gomparou, Goumori,
Kokey, Kokiborou, Ounet, Sompérékou, Soroko, Toura et
l’arrondissement urbain de Banikoara. Elle est arrosée par les
affluents du fleuve Niger à savoir: le Mékrou au Nord-Ouest et
l'Alibori au Sud-Est. Son climat est de type soudano sahélien avec
une pluviométrie moyenne de 850mm. On y distingue deux saisons bien
tranchées : une saison de pluie de Mai à Octobre et saison sèche de
Novembre à Avril.
Les cultures développées sont le coton, le maïs, le sorgho, le mil,
le riz, l'igname, le manioc, le soja, le niébé, l'arachide, le
gombo, l'oignon, la tomate, le piment, la pomme de terre, la patate
douce, le citrus, le voandzou.
Les ressources naturelles (sols, végétation, cours d’eau, etc.)
sont soumises à une forte pression anthropique se traduisant par un
rythme rapide de dégradation de l’environnement. La baisse continue
de la pluviométrie est le signe d’une sahélisation.
Pour la réalisation de l’enquête, les arrondissements de
Sompérékou, de Banikoara, de Tokey et de Founougo. Il s’agit des
arrondissements de fortes utilisations de substances chimiques pour
la protection des cultures.
L’échantillonnage a été réalisé de façon aléatoire. L’échantillon
est composé de quatre vingt dix enquêtés par arrondissement et la
collecte des données s’est faite grâce aux entretiens
semi-structurés sur la base de questionnaires élaborés. Les données
ainsi collectées ont été analysées à l’aide du logiciel
SPSS/PC.
Il ressort des résultats de cette enquête que de nombreuses
préparations et applications sont faites de l’utilisation des
substances chimiques ci-après : Nurelle D ; Tihan 175 ; Polytrin
336 EC ; Cotofan 350 EC ; Thionex 350 EC ; Callifor G ; Kombat
2.5EC ; Lamda Super Power 2.5EC ; Victory Lambda 2.5EC ; Best
Cypermethrin 10%EC ; Lambda Super 2.5EC ; Sumitex 40EC ;
Conti-Halothrin 2.5%ME ; Thionex 35 E.C ; Pestoff ; Polytrin C
336EC ; Boost Xtra (engrais liquide) etc. Au nombre des
préparations on peut noter que l’eau reste pour la plupart des
producteurs enquêtés (87,66%), le diluant nécessaire dans la
préparation des bouillies. Bon nombre de ces agriculteurs enquêtés
font des mélanges et préparations qui respectent très peu les
recommandations du conseil agricole. 68,33% des producteurs
mélangent plusieurs matières actives dans la perception de mieux
contrôler ou de prévenir les dégâts des
4
ravageurs dans leurs champs de coton. Au nombre de ces mélanges de
matières actives l’enquête a identifié les panaches consignées dans
le tableau n°6.
Pendant les pulvérisations, 95,30% des utilisateurs de pesticides
ne portent pas de combinaison. 17% des enquêtés affirment avoir une
tenue spéciale de traitements (chemises manches longues et
pantalons ; chemises a manches courtes et culottes ; chemises
manches courtes et pantalon). On note également l’absence totale de
port de gants, masques et lunettes. Certains (42,86%), à défaut de
combinaison, utilisent des coupons de tissus pour se protéger le
nez et la bouche et des sachets pour se protéger les mains.
Les zones traitées sont fréquemment des champs de coton afin de
prévenir les attaques de ravageurs de la culture de coton comme
l’Helicoverpa armigera qui est désigné souvent comme le ravageur le
plus ciblé lors des traitements des champs de coton.
Après l’application des substances chimiques, tous les producteurs
de coton ou utilisateurs de pesticides rencontrés, souffrent de
troubles respiratoires, d’affections cutanées et de maux de
tête.
Il ressort de l’étude qu’environ 80% des victimes des incidents ne
font pas recours à l’hôpital pour des traitements appropriés.
Ainsi, des victimes se rabattent sur des traitements pour essayer
de se soulager. Les producteurs font recours à l’huile rouge et au
beurre de karité pour réduire les irritations et les démangeaisons.
Les victimes d’intoxications qui se rendent dans les centres de
santé sont traitées avec les produits tels que l’atropine
injectable et HBB injectable.
Par ailleurs, des cas d’intoxication alimentaire sont également
vécus par les producteurs suite à la consommation de cultures
traitées ou de denrées agricoles stockées à l’aide d’insecticides
coton. En outre, les informations par rapport aux matières actives
en cause n’ont pas pu être collectées par les enquêteurs (fichiers
non existants dans les services de santé).
Le recours systématique chaque année aux substances chimiques au
cours de la saison des pluies favorise une contamination sévère des
flaques d’eaux, des ruisseaux, des rivières et certainement du
fleuve Alibori. En effet, près de (45%) des enquêtés continuent
leurs traitements même lorsqu’il pleut surtout quand la pluie n’est
pas trop intense et la majorité des producteurs (75%) reconnait que
cette année de nombreux champs ont été lessivés après le
traitement. Ainsi, en traitant près des cours d’eaux (puits,
ruisseaux ; rivières ; flaques) ou en rinçant les pulvérisateurs
dans des eaux, les manipulateurs de substances chimiques de
la
5
commune de Banikoara polluent de façon sérieuse l’écosystème du
milieu, L’enquête a révélé l’observation de grenouilles et de
crapauds morts surnageant des flaques d’eau. En effet, après les
traitements des champs, l’eau de ruissellement draine de la matière
active . En conséquence, les matières actives contenues dans les
produits chimiques se retrouvent accidentellement dans l’organisme
des espèces dont le milieu de vie se retrouve être l’eau (poissons
et autres) et des espèces dont l’eau est une denrée très importante
(homme et animaux).
6
1- Introduction L’emploi des pesticides de synthèse est la méthode
la plus utilisée en agriculture en République du Bénin, pour la
protection des végétaux contre les nombreux organismes
nuisibles.
Avec le développement de la culture cotonnière, la lutte chimique a
connu un essor fulgurant et on note une facilité déconcertante de
circulation des produits chimiques.
Bien que l’utilisation de ces produits permette l’augmentation de
la production agricole, ces pesticides de synthèse constituent une
menace pour la santé des hommes et l’environnement, lorsqu’ils ne
sont pas utilisés dans les conditions normales.
C’est ainsi que les pays en voie de développement qui n’utilisent
que 20% de l’ensemble des produits chimiques utilisés, totalisent
plus de 99% des décès dans le monde dus aux empoisonnements par
pesticides, selon le British Journal of International
Medecine1
.
La République du Bénin étant Partie à la Convention de Rotterdam
sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause
applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux
qui font l’objet d’un commerce international, a l’obligation de
renseigner le Secrétariat de la Convention.
Le présent projet pilote de monitoring a été initié avec l’appui du
Secrétariat de la Convention. Il a pour objectif la collecte de
données pour l’identification des formulations de pesticide
provoquant des problèmes de santé dans leurs conditions
d’utilisation afin de pallier le déficit d’informations
L’enquête a été ainsi réalisée du 16/08/2010 au 30/09/2010 dans la
commune de Banikoara, une région de grande production de coton au
Bénin, par quatre enquêteurs sélectionnés selon des critères bien
définis. Elle a bénéficié de la supervision de la Coordonnatrice
nationale.
1 Deen RAIMI, Etude de la réglementation sur les produits dangereux
: cas des produits chimiques (2005)
7
2- Cadre de l’étude
2-1 Contexte de l’étude L’article 6 de la Convention de Rotterdam
donne aux pays en développement et à ceux à économie en transition
l’opportunité d’informer le secrétariat des problèmes causés par
des formulations Pesticides extrêmement dangereuses dans les
conditions de leur utilisation au niveau national.
Une décennie après l’adoption de ladite Convention, le nombre de
propositions de PPED soumises au secrétariat reste très
insignifiant malgré l’évidence de nombreux cas d’intoxications dues
aux pesticides observés dans leurs conditions d’utilisation au
niveau des pays en développement.
Pour relever ce défi, le Secrétariat de la Convention de Rotterdam,
appuie les pays qui le sollicitent à réaliser la collecte
d’informations sur ces produits dangereux.
C’est dans ce cadre que la présente étude est réalisée suite à une
requête du Bénin adressée au Secrétariat de la Convention. Elle
s’inscrit dans la série de projets développés pour le Bénin, le
Mali la Côte d’Ivoire et le Togo.
2-2 Les caractéristiques générales de la zone d’étude La Commune de
Banikoara est située dans le département de l’Alibori qui est
limité au Nord par le fleuve Niger, au Sud par le département du
Borgou, à l’Est par le Nigéria et à l’Ouest par le département de
l’Atacora et le Burkina-Faso.
Banikoara est située au Nord-Ouest du Bénin. Elle est limitée au
Nord par la Commune de Karimama, au Sud par les Communes de
Gogounou et de Kérou, à l’Est par la Commune de Kandi et à l’Ouest
par le Burkina Faso. La commune de Banikoara compte neuf
arrondissements ruraux (Founougo, Gomparou, Goumori, Kokey,
Kokiborou, Ounet, Sompérékou, Soroko et Toura) et un arrondissement
urbain (Banikoara). Elle couvre une superficie de 4.383 km². La
Commune compte 69 villages et quartiers de ville.
La Commune de Banikoara est arrosée par des affluents du fleuve
Niger à savoir : le Mékrou au Nord-Ouest et l'Alibori au Sud-Est.
Son climat est de type soudano sahélien avec une pluviométrie
moyenne annuelle de 850 mm. On y distingue deux saisons bien
distinctes : une saison de pluie de mai à octobre et saison sèche
de novembre à avril. La végétation est composée de savanes boisée,
arbustive et herbacée avec des plages d'épineux aux endroits soumis
à une forte influence anthropique. Par ailleurs, le long des cours
d'eau, on note une végétation bien boisée. Les cultures pratiquées
sont le coton, le maïs, le sorgho, le mil, le riz, l'igname,
8
le manioc, le soja, le niébé, l'arachide, le gombo, l'oignon, la
tomate, le piment, la pomme de terre, la patate douce, le citrus,
le voandzou.
Notons également que cette activité agricole est accompagnée de
l'élevage essentiellement de gros bétail. Par ailleurs, la Commune
de Banikoara dispose de nombreux bas-fonds aménageables. C’est une
commune carrefour permettant les échanges entre le Burkina Faso, le
Togo, les Communes de Kandi et de Karimama. C’est une grande zone
de transactions commerciales et économiques. Elle dispose également
de près de 2 148 km2 de terres cultivables soit les 48,15 % de la
superficie totale des terres. Le Parc W du Niger occupe 2.235 Km²
soit plus de 49% de la superficie totale de la commune.
Les ressources naturelles (sols, forêt, cours d’eau, etc.) sont
soumises à une forte pression anthropique se traduisant par un
rythme rapide de dégradation de l’environnement. La baisse continue
de la pluviométrie est le signe d’une sahélisation poussée
consécutive à la monoculture généralisée du coton.
La capacité économique de la Commune est assez grande. L’activité
principale exercée dans la zone est l’agriculture ; elle occupe
environ 50% de la population. Les transporteurs représentent 3% de
la population, les artisans, 5% et les commerçants26%.
9
Source : Plan de Développement actualisé de la commune de
Banikoara
10
3- Méthodologie La méthodologie adoptée pour la réalisation de
l’étude comporte les étapes suivantes:
- La préparation des documents pour la réalisation de l’enquête et
sélection des agents enquêteurs
- La formation des enquêteurs et du superviseur - L’enquête
proprement dite - Le suivi de la réalisation de l’enquête - Le
dépouillement et traitement des données - La rédaction du projet de
rapport - L’amendement du projet de rapport par l’équipe de suivi -
La validation du rapport au niveau national
- La préparation des documents et sélection des enquêteurs et du
superviseur.
Elle a été faite par le comité de suivi (voir composition en
annexe). Les différents documents élaborés sont : les Termes de
référence de l’atelier, les critères de sélection des enquêteurs,
le contrat du superviseur, le formulaire d’enquête les fiches
d’évaluation de la formation. Ils ont été, amendés et validés à
cette étape. Les enquêteurs sur la base des critères identifiés ont
été sélectionnés à Banikoara avec l’appui du service déconcentré de
protection des végétaux sis à Banikoara.
- Formation des enquêteurs et du superviseur
Les agents enquêteurs une fois sélectionnés, ont été formés par le
point focal National de la Convention de Rotterdam et un
représentant du Service de Protection des Végétaux et du Contrôle
Phytosanitaire de la Direction de l’agriculture au Bénin à un
atelier organisé à Banikoara le 11 août 2010.
Après la présentation des termes de référence de l’atelier, pour
une bonne appropriation de l’atelier par les participants les
formateurs ont développé des thèmes sur la convention de Rotterdam,
Les problèmes posés par les pesticides au Bénin, les types de
formulations, leur mode d’action et les différents
applicateurs,
Ensuite, les différentes parties du formulaire de collecte de
données ont été présentées et les différentes sources
d’informations précisées. Une première concerne les informations
relatives au type de formulation, au nom du produit, aux
étiquettes, à l’homologation ou non et sur la manière dont le
produit est utilisé.
11
Une deuxième partie est à renseigner sur la base des informations
relatives à l’identité du produit. Il s’agit de la description de
l’incident, la date et le lieu, les personnes exposées, la
dynamique de l’incident, les effets néfastes et enfin les divers
traitements appliqués.
Toutes ces informations seront recueillies sur le marché local,
auprès du bureau d’homologation, des agences de distribution et des
paysans et opérateurs phytosanitaires.
Il est à préciser que le formulaire à renseigner a été élaboré
amendé et validé par le comité mis en place pour le suivi des
activités du monitoring.
- L’enquête proprement dite
Le formulaire sur les impacts des pesticides extrêmement dangereux
élaboré pour le monitoring a été l’outil principal utilisé pour la
collecte. Il a été complété par les outils de suivi
sanitaire.
Pour la collecte des données, des enquêteurs ont été envoyés dans
les arrondissements de Sompérékou, de Banikoara, de Tokey et de
Founougo. Ces arrondissements sont des zones de grandes productions
de la culture de coton donc des zones de fortes utilisations de
substances chimiques de toutes sortes.
La collecte des données a consisté en des entretiens
semi-structurés sur la base des questionnaires (confère
annexes).
Durant cette phase de collecte des données, l’Organisation
Béninoise pour la Promotion de l’Agriculture Biologique (l’OBEPAB),
une organisation non gouvernementale nationale, a veillé par sa
supervision au bon remplissage du questionnaire utilisé par les
enquêteurs dans le cadre de l’étude. Des tournées de supervision
ont été faites dans les localités affectées à chaque enquêteur.
L’objectif est de les appuyer dans la technique de collecte des
données. En somme quatre tournées de supervision ont été faites
durant la période de l’enquête, l’OBEPAB en a réalisé trois (03) et
Point Focal une (01).
Le point focal de la Convention a effectué le 15 septembre une
tournée pour s’enquérir du bon déroulement des activités. Il a tenu
une séance de travail avec les enquêteurs et recueilli les
difficultés auxquelles ils étaient confrontés et le comité a suivi
de très près l’exécution des activités par contact
téléphonique
12
- L’analyse des données
Elle a consisté au dépouillement des fiches d’enquête, à la saisie
des données à l’aide du tableur Excel et à la réalisation des
analyses statistiques à l’aide du logiciel Excel. La statistique
descriptive a été essentiellement utilisée notamment les calculs de
moyennes etc.
13
4- Résultat de l’étude
4.1 Impacts sur la santé
a- Identité de la personne enquêtée Dans le village de Sompérékou,
nous avons eu comme enquêté 91 producteurs de coton dont 13 femmes
et 78 hommes. Parmi les femmes qui se sont prêtées aux questions
des enquêteurs aucune d’entre elles n’est enceinte ni allaitante.
68% de ces enquêtés sont mariés et 32% sont célibataires. L’âge
moyen des enquêtés dans cette zone est de 36 ans. On dénombre aussi
que 71% des travailleurs sont des saisonniers, 27% sont des
contractuels et 2% sont des permanents avec un revenu mensuel moyen
de 60 500 F CFA au niveau des hommes et 22 500 F CFA chez les
femmes et en général un nombre d’heure de travail moyen de 6
heures.
Dans la localité de Banikoara, la plupart des enquêtés sont du sexe
masculin (92%). Les femmes (8%) enquêtées ne sont pas enceintes, ni
allaitantes. La majorité des hommes soit 77% sont mariés et 23%
sont célibataires avec une habitude de vie où l’alcool et le tabac
prédominent. En effet 20% prennent le tabac et boivent
l’alcool.
Au niveau du village de Tokey, la population ciblée a un âge moyen
de 35 ans. Au sein de cet échantillon enquêté, on dénombre 10% de
femmes et 90% d’hommes. S’agissant de l’habitude de vie de cette
population, 46% des enquêtés prennent le tabac et 6% préfèrent
manger le cola. Ils sont dans leur majorité (75%) des saisonniers
avec un temps moyen de 6 heures de travail sans un revenu mensuel
permanent.
Dans l’arrondissement de Founougo, les enquêtés sont en majorité
des hommes (88%) et des femmes (22%) producteurs de coton. Les
hommes ont un âge moyen de 37 ans et les femmes ont un âge moyen de
32 ans. Dans leurs habitudes de vie, 75% des enquêtés ne boivent
pas de l’alcool, ne fument pas du tabac. Ici, 97% des enquêtés sont
mariés l. Après la saison des cultures, les femmes vendent divers
produits aux marchés locaux ou s’investissent dans la
transformation des produits agricoles.
14
b- Identification des produits utilisés D’une façon générale, les
pesticides utilisés et recensés lors de cette étude ont été
distribués soit par la société distributrice d’intrants de la
commune soit proviennent de diverses sources dont certaines n’ont
pas été identifiées. En outre, il s’agit le plus souvent de
produits prohibés dont l’utilisation est interdite et qui
continuent d’être vendus dans le secteur informel.
Les substances chimiques comme le Thionex et le Cotofan dont la
matière active est l’endosulfan sont les plus utilisées par une
franche partie de la population enquêtée soit en moyenne 26,75% du
nombre d’enquêtés. Vient ensuite les produits tels que Nurelle D,
Polytrin, Best, etc.
Au nombre des produits recensés, le Tihan dont l’utilisation est
autorisé pour remplacer l’endosulfan est utilisé par 84% des
producteurs lors des multiples préparations et des pulvérisations
dans les champs. Les proportions d’utilisateurs de substances
chimiques recensées lors de l’étude sont consignées dans le tableau
ci- dessous.
15
LOCALITES NOM COMMERCIAL MATIERES ACTIVES FORMULATION NOM DU
FABRICANT Effectifs (%) Nom Type
SOMPEREKOU
BEST Cypermethrin 100 g/l Liquide EC MEGHMANI ORGANICS LIMITED
14
TIHAN Spirotetramate 75g/l et Flubendiamide 100 g/l Liquide EC
BAYER CROP SCIENCE 24 THIONEX Endosulfan 350 g/l Liquide EC
MAKHTESIM 27 NURELLE D Cyperméthrin 36 g/l et Chlorpyriphos Ethyl
200 g/l Liquide EC AF-CHEM SOFACO KALACH Glyphosate 360 g/l Liquide
EC ARYSTA LIFE SCIENCE 9 POLYTRIN Cyperméthrin 36 g/l et Profenofos
300 g/l Liquide EC SYNGENTA C-I SA 18
CALLIFOR G Glyphosate 60g/l ; Fluometuron 200g/l et Prometryne
250g/l Liquide EC 8
BANIKOARA
BEST Cypermethrin 100 g/l Liquide EC MEGHMANI ORGANICS LIMITED
8
TIHAN 175 Spirotetramate 75g/l et Flubendiamide 100 g/l Liquide EC
BAYER CROP SCIENCE 21 THIONEX 350 Endosulfan 350 g/l Liquide EC
MAKHTESIM 24 NURELLE D Cyperméthrin 36 g/l et Chlorpyriphos Ethyl
200 g/l Liquide EC AF-CHEM SOFACO 19 POLYTRIN Cyperméthrin 36 g/l
et Profenofos 300 g/l Liquide EC SYNGENTA C-I SA 10,6
CALLIFOR G Glyphosate 60g/l ; Fluometuron 200g/l et Prometryne
250g/l Liquide EC 7
KUZIHERB Amine salts 720 g/l Liquide EC KING QUENSON INDUSTRY LTD
1
KOMBAT Lambda cyhalothrin Liquide EC FOWARD (BEIHAI) HEPU PESTICIDE
Co. LTD 5
GLYPHOGAN Glyphosate 360g/l Liquide EC AGAN CHEMICAL MANIFACTURERS
LTD 0,4
COTOFAN Endosulfan 350 g/l Liquide EC ALM International 3 KALACH
Glyphosate 360 g/l Liquide EC ARYSTA LIFE SCIENCE 1
TOKE BEST Cypermethrin 100 g/l Liquide EC MEGHMANI ORGANICS 6
16
TOKE
LIMITED TIHAN 175 Spirotetramate 75g/l et Flubendiamide 100 g/l
Liquide EC BAYER CROP SCIENCE 18 THIONEX 350 Endosulfan 350 g/l
Liquide EC MAKHTESIM 26 NURELLE D Cyperméthrin 36 g/l et
Chlorpyriphos Ethyl 200 g/l Liquide EC AF-CHEM SOFACO 16 POLYTRIN
Cyperméthrin 36 g/l et Profenofos 300 g/l Liquide EC SYNGENTA C-I
SA 17
CALLIFOR G Glyphosate 60g/l ; Fluometuron 200g/l et Prometryne
250g/l Liquide EC 2
KOMBAT Lambda cyhalothrin Liquide EC FOWARD (BEIHAI) HEPU PESTICIDE
Co. LTD 4
LAMBDA Lambda cyhalothrin Liquide EC 6
PEST OFF Dichlorvos 1000g/l liquide EC Eastsun Chemical CO., LTD.
Rm (Chine) 1
COTOFAN Endosulfan 350 g/l Liquide EC ALM International 3 KALACH
Glyphosate 360 g/l Liquide EC ARYSTA LIFE SCIENCE 1
FOUNOUGO
BEST Cypermethrin 100 g/l Liquide EC MEGHMANI ORGANICS LIMITED
9
TIHAN 175 Spirotetramate 75g/l et Flubendiamide 100 g/l Liquide EC
BAYER CROP SCIENCE 21 THIONEX 350 Endosulfan 350 g/l Liquide EC
MAKHTESIM 26 NURELLE D Cyperméthrin 36 g/l et Chlorpyriphos Ethyl
200 g/l Liquide EC AF-CHEM SOFACO 16 POLYTRIN Cyperméthrin 36 g/l
et Profenofos 300 g/l Liquide EC SYNGENTA C-I SA 7
CALLIFOR G Glyphosate 60g/l ; Fluometuron 200g/l et Prometryne
250g/l Liquide EC 1
KOMBAT Lambda cyhalothrin Liquide EC FOWARD (BEIHAI) HEPU PESTICIDE
Co. LTD 4
CONTROLLER SUPER Lambda-cyhalothrin 25g/l EC RED SUN GROUP
CORPORATION 1
Chemical Industry CO., LTD (Chine)
1
COTOFAN Endosulfan 350 g/l Liquide EC ALM International 13 KALACH
Glyphosate 360 g/l Liquide EC ARYSTA LIFE SCIENCE 1
17
Tableau n° 2 : Description des incidents recensés dans différents
arrondissements
- Zone 1 : Sompérékou
Equipements de protection
Gants 47 Combinaison 15 Lunettes de protection 19 Masque à filtre -
Masque - Bottes 23 Chemise à manches longues 59 Pantalon long
68
Activités au moment de l’exposition
Application au champ 97 Préparation de mixtures/remplissage 3
Thérapie vétérinaire - Usage domestique - Lutte vectorielle -
Thérapie humaine - Réutilisation d’emballages vides - Re-entrée au
champ -
Lieu de l’exposition Champ 100 Jardin - Maison -
Méthode d’application
A la Main - Au seau - A la brosse - Pulvérisateur à main 100
Conditions météorologiques
Temps frais 18 Temps chaud - Temps Ensoleillé 76 Vent léger 100
Vent fort - Pluie légère 4 Pluie moyenne - Pluie forte -
Lecture de l’étiquette du pesticide Oui 24 Non 76
NB : Autres= Gbodou et Simterou
18
Tableau n° 2 (suite) : Description des incidents recensés dans
différents arrondissements
- Zone 2 Banikoara
Village/Lieu de l’incident Banikoara 58 Kori 17 Autres 25
Equipements de protection Gants 36 Combinaison 17 Lunettes de
protection 25 Masque à filtre - Masque - Bottes 27 Chemise à
manches longues 61 Pantalon long 66
Activités au moment de l’exposition Application au champ 93
Préparation de mixtures/remplissage 7 Thérapie vétérinaire - Usage
domestique - Lutte vectorielle - Thérapie humaine - Réutilisation
d’emballages vides - Re-entrée au champ -
Lieu de l’exposition Champ 97 Jardin - Maison 3
Méthode d’application A la Main - Au seau - A la brosse -
Pulvérisateur TBV 88 Appareil Berthoud 12
Conditions météorologiques Temps frais - Temps chaud - Temps
Ensoleillé 100 Vent léger 100 Vent fort - Pluie légère - Pluie
moyenne - Pluie forte -
Lecture de l’étiquette du pesticide Oui 18 Non 82
NB : Autres= Aïbonga + Gbanwo + Kingarou
19
Tableau n° 2 (suite) : Description des incidents recensés dans
différents arrondissements
- Zone 3 : Tokey
Village/Lieu de l’incident Tokey 60 Tégou 25 Autres 15
Equipements de protection
Gants 17 Combinaison 8 Lunettes de protection - Masque à filtre -
Masque - Bottes 5 Chemise à manches longues 46 Pantalon long
59
Activités au moment de l’exposition
Application au champ 100 Préparation de mixtures/remplissage -
Thérapie vétérinaire - Usage domestique - Lutte vectorielle -
Thérapie humaine - Réutilisation d’emballages vides - Re-entrée au
champ -
Lieu de l’exposition Champ 92 Jardin 8 Maison -
Méthode d’application
A la Main - Au seau - A la brosse - Pulvérisation 100
Conditions météorologiques
Temps frais 8 Temps chaud - Temps Ensoleillé 82 Vent léger 100 Vent
fort - Pluie légère 4 Pluie moyenne - Pluie forte -
Lecture de l’étiquette du pesticide Oui 16 Non 84
NB : Autres = Gbeniki + Gbabè
Tableau n° 2 (suite) : Description des incidents recensés dans
différents arrondissements
- Zone 2 : Founougo
Founougo 57 Toloma 22 Tégou 8 Autres1 7
Equipements de protection Gants 15 Combinaison 8 Lunettes de
protection 7 Masque à filtre - Masque - Bottes 20 Chemise à manches
longues 62 Pantalon long 68
Activités au moment de l’exposition Application au champ 98
Préparation de mixtures/remplissage 2 Thérapie vétérinaire - Usage
domestique - Lutte vectorielle - Thérapie humaine - Réutilisation
d’emballages vides - Re-entrée au champ -
Lieu de l’exposition Champ 100 Jardin - Maison -
Méthode d’application A la Main - Au seau - A la brosse -
Pulvérisation 100
Conditions météorologiques Temps fais - Temps chaud - Temps
Ensoleillé 100 Vent léger 100 Vent fort Pluie légère Pluie moyenne
- Pluie forte -
Lecture de l’étiquette du pesticide Oui 18 Non 82
NB : Autres = Sampéto+ koné
21
Pendant les pulvérisations, la plupart des utilisateurs de
pesticides rencontrés lors de cette étude portent des chemises à
manches longues et de pantalons longs et ne font pas recours aux
équipements comme les masques et les masques à filtres.
Ainsi dans la zone de Sompérékou, les producteurs rencontrés lors
de cette enquête se protègent plus en matière de ports des gants
(47%) ; de chemise à manches longues (59%) ; de pantalon long (68%)
que du port de combinaison (15%) ; de lunettes de protection (19%)
; de bottes (23%). Selon eux, la combinaison emmagasine une chaleur
torride pour le corps humain.
A Banikoara, Tokey et à Founougo la situation est la même, les
producteurs manquent de moyen financier pour s’acheter ces
équipements de protection. Il faut surtout noter qu’aucun des
enquêtés ne respecte le port convenable des équipements de
protection avant la manipulation des produits dans les
champs.
En somme, les utilisateurs de pesticides de la commune de Banikoara
ne se protègent pas suffisamment lors des traitements
phytosanitaires. Ceci peut être source de nombreux incidents
enregistrés
- Activités au moment de l’exposition
Dans les quatre localités enquêtées, les producteurs sont presque
unanimes d’une part sur le fait que c’est l’application au champ
des substances chimiques pour la protection de la culture de coton
qui les expose en général aux incidents d’intoxications diverses et
d’autres part, ils lient leurs mésaventures à la préparation de
mixtures dans les localités de Sompérékou, Banikoara centre, et de
Tokey.
- Lieu d’exposition
Pour la plupart des enquêtés et surtout chez ceux de Sompérékou, le
lieu de pulvérisation du produit est en même temps l’endroit où il
s’expose le plus, c'est-à- dire dans les champs.
- Méthode d’application
Pour appliquer les différentes préparations, les utilisateurs de
pesticides de la commune font presque tous recours à l’emploi d’un
pulvérisateur à main qui peut être soit une propriété individuelle
soit une location.
- Conditions météorologiques
22
Les applications au champ sont faites pour bon nombre des enquêtés
surtout ceux de Banikoara et de Founougo (100%) lorsque le temps
est ensoleillé et que le vent est léger. Pendant que d’autres
pensent que les traitements peuvent être faits et sont réalisés
aussi lorsque le temps est frais et que la pluie est légère.
En matière de maîtrise des instructions inscrites sur les
étiquettes des produits phytosanitaires, 24% seulement arrivent à
lire et à comprendre ce qui est écrit sur les étiquettes tandis que
les autres font confiance aux prescriptions et conseils de leurs
paires et des différentes sources d’approvisionnement.
d- Description des effets néfastes et voies d’expositions et
traitements
L’usage des PCS expose à des risques. En effet, les utilisateurs
des pesticides enquêtés sont en contact direct avec les pesticides
chimiques de synthèses lors des séances de pulvérisations et le
plus souvent le dernier maillon des chaînes trophiques. Ainsi, la
santé de bon nombre des producteurs est constamment menacée par des
intoxications dues aux pesticides. Le manque de précaution adéquate
avant, pendant et après les séances de pulvérisation expose les
utilisateurs de pesticides à des malaises parfois sérieux. Ainsi,
après les traitements phytosanitaires, la plupart des utilisateurs
de pesticides ressentent des malaises aigus ou chroniques.
Tableau n° 3 : Description des effets néfastes et voies
d’expositions et traitements
- Zone 1 Sompérékou Variables Effectifs (%)
Réaction de l’individu
Voies d’exposition
Bouche - Peau 98 Inhalation 78 Yeux 67
Tableau n° 3 (suite) : Description des effets néfastes et voies
d’expositions et traitements
23
Réaction de l’individu
Voies d’exposition
Bouche - Peau 97 Inhalation 86 Yeux 57
Tableau n° 3(suite) : Description des effets néfastes et voies
d’expositions et traitements
- Zone 3 Tokey
Etourdissement 26 Maux de tête 89 Transpiration excessive 9 Vision
confuse 57 Salivation excessive 49 Nausées/vomissements 32 Mort -
Démangeaisons/irritations cutanées 88 Douleurs vaginales -
Problèmes respiratoires 78
Voies d’exposition
Bouche - Peau 100 Inhalation 91 Yeux 32
Tableau n° 3(suite) : Description des effets néfastes et voies
d’expositions et traitements
24
- Zone 4 Founougo Variables Effectifs (%) Réaction de l’individu
Etourdissement 23
Maux de tête 98 Transpiration excessive 31 Vision confuse 29
Salivation excessive 53 Nausées/vomissements 47 Mort -
Démangeaisons/irritations cutanées 100 Douleurs vaginales -
Problèmes respiratoires 79
Voies d’exposition
Bouche - Peau 100 Inhalation 77 Yeux 36
La lecture comparative de ces tableaux montre les différents
incidents ou malaises que subissent les utilisateurs de substances
chimiques. Il ressort de cette enquête très peu de données sur les
incidents comme la mort à cause du non stockage des données
d’intoxications au niveau du centre de santé de la commune et de la
réticence des populations victimes à décrire ou à parler de ce qui
a été pour eux très dure à vivre.
Il ressort de ces données inscrites dans ces tableaux que les
troubles respiratoires, les affections cutanées et les maux de tête
sont les plus fréquents. En ce qui concerne les troubles
respiratoires, il s’agit de la toux, du rhume et des difficultés à
respirer quelques fois. Les affections cutanées sont des
irritations de la peau avec apparition de petits boutons,
conduisant parfois au gonflement de la partie affectée.
e- Traitements
Le sondage révèle aussi que près de 80% des victimes des incidents
enregistrés dans la commune ne font pas recours à l’hôpital pour
des traitements appropriés. Ainsi, des victimes font des
automédications pour essayer de se soulager. Au nombre des cas
d’automédications, les producteurs font recours à l’huile rouge et
surtout au beurre de karité pour réduire les ’irritations et les
démangeaisons. Les victimes d’intoxications, qui se rendent dans
les centres de santé se font administrer comme traitement les
produits tels que : l’atropine injectable, HBB injectable.
25
Par ailleurs, des cas d’intoxication alimentaire sont également
vécus par les producteurs, après la consommation de denrées
récoltées stockées à l’aide d’insecticides coton. En outre, les
informations par rapport au nombre de cas et des matières actives
en cause n’ont pu être collectées par les enquêteurs (fichiers non
sauvegardés dans les services de santé).
4.2- Impact sur l’environnement a- Nombre de préparation et
identification des produits
Au nombre, de la nature des différents mélanges de matières
actives, nous avons les mélanges consignés dans le tableau ci-après
:
Tableau n° 4 : Description de l’application des substances
chimiques
Localités Nature de la préparation Effectifs (%) Sompérékou Nurelle
D + Tihan 24
Banikoara Nurelle D + Tihan 28 Tihan + Produits ghanéens 8 Endo +
Tihan 13
Total 49
Tokey Endo + Tihan 11 Produits de Ghana + Tihan + Nurelle D 2
Nurelle + Tihan 24
Total 37
Founougo
Cotofan + Nurelle D + Tihan 9 Nurelle D + Tihan 26 flacons de Tihan
+ 4 flacons de Lambda Super Power
8
Total 43
En moyenne 38,25% des producteurs de coton enquêtés dans la commune
de Banikoara reconnaissent qu’ils procèdent à des mélanges de
plusieurs matières actives dans le but de mieux contrôler les
nombreux dégâts des déprédateurs de la culture. Ainsi, la plupart
fait recours à l’utilisation de substances dont les matières sont
inconnues des services de vulgarisation béninoise mais qu’ils
trouvent très efficaces.
Par ailleurs, certaines substances ou produits chimiques introduits
et utilisés par les cotonculteurs ne sont guère bon pour la santé.
En effet, les services agréés dans la distribution des pesticides
ne maîtrisent la nature des matières actives contenues dans ces
produits non homologués, leur mode d’action ni leur toxicité. Ceci
du fait du trafic frauduleux très fréquent de produits obsolètes et
périmés à nos frontières avec les pays voisins de la sous
région.
26
Les traitements sont faits en général en plusieurs applications de
la préparation de pesticide. Ainsi, dans la localité de Sompérékou,
l’étude a révélé deux applications en moyenne chez les
cotonculteurs enquêtés tandis que dans les localités de Banikoara,
de Tokey et de Founougo le nombre d’applications moyen est
trois.
Les zones traitées sont fréquemment des champs de coton afin de
prévenir les nombreuses attaques de ravageurs de la culture comme
l’Helicoverpa armigera qui est désigné souvent comme le ravageur le
plus ciblé lors des traitements des champs de coton.
Pour l’application des préparations dans les champs de coton, les
producteurs de coton enquêtés dans la commune de Banikoara font
recours à l’utilisation d’un pulvérisateur à main.
En général, dans les différentes localités où se sont déroulées les
enquêtes, les personnes chargées de l’application de la préparation
n’ont aucun niveau de formation. Néanmoins, dans la localité de
Banikoara centre, l’étude a enregistré deux personnes qui ont le
niveau de cour moyen 1 pour l’un et le niveau de 5ème pour l’autre.
Ces personnes sont des secrétaires de groupements villageois.
b- Description des impacts négatifs
La très forte utilisation ou le recours systématique chaque année
aux substances chimiques citées dans le tableau n° 1 au cours de la
saison des pluies favorise une contamination sévère des flaques
d’eaux, des ruisseaux, des rivières et certainement du fleuve
Alibori. En effet, près de 45% des enquêtés continuent leurs
traitements lorsqu’il pleut (Pluie peu intense) et la majorité des
producteurs (75%) reconnait que cette année de nombreux champs ont
été lessivés après leurs traitements. Ainsi, en appliquant les
produits dans le voisinage des points d’eaux (puits, ruisseaux ;
rivières ; flaques) ou en rinçant les pulvérisateurs dans des voies
d’écoulement des eaux, les manipulateurs de substances chimiques de
la commune de Banikoara polluent de façon très intense l’écosystème
du milieu, en effet où l’enquête a révélé des grenouilles et des
crapauds morts surnageant les flaques d’eau. C’est la preuve
qu’après les traitements des champs, l’eau de ruissellement draine
les particules des matières actives utilisées dans cours d’eaux de
la région. En conséquence, les matières actives contenues dans les
produits chimiques peuvent se retrouver accidentellement dans
l’organisme des espèces dont le milieu de vie se retrouve être
l’eau (poissons et autres) et des espèces dont l’eau est une denrée
très importante (hommes et animaux).
27
Ainsi, l’étude a identifié les cours d’eaux de « Sahabou » dans
l’arrondissement de Sompérékou ; de « Kome » à Founougo qui sont
susceptibles de drainer plusieurs milliers de matières actives dans
le fleuve d’Alibori. Une analyse des échantillons d’eau prélevée
dans le fleuve et dans de nombreux cours d’eaux de la commune dans
la période des traitements clarifieraient certains questionnements
sur la contamination des eaux de la commune. Ceci aiderait, les
autorités sanitaires à se faire une idée sur la chaine alimentaire
de la commune.
Les insectes morts suite aux traitements des champs sont mangés par
les oiseaux sauvages ou domestiques. Ces oiseaux meurent peu de
temps dans les concessions quant ils sont domestiques et dans la
brousse lorsqu’ils sont sauvages.
En somme, près de 1019 espèces animales ont été contaminées (voir
Annexe 2) dans la commune. Ces cas de contaminations ont été très
importants dans les arrondissements de Founougo (443 espèces) et de
Tokey (304 espèces). Selon les informations fournies par les
enquêteurs de cette étude, ces incidents ont eu lieu après
l’application des différentes substances utilisées dans ces
différentes zones.
Les nombreux traitements de champs de coton favorisent une intense
volatilisation des matières actives dans le ciel de Banikoara.
Ainsi, cet air très toxique se retrouve dans les poumons des hommes
et des animaux vivant dans la commune.
Dans la commune de Banikoara, les accidents dus aux substances
chimiques sont très fréquents dans la période des traitements des
champs. Ces accidents ont lieu dans leur majorité dans les champs
traités ou dans les maisons des producteurs. Le ravageur le plus
visé dans les traitements de champs de coton dans la commune est
l’Helicoverpa armigera et d’autres acariens mais force est de
constater l’extermination de plusieurs espèces d’insectes utiles
(Coccinelles, Abeilles, les vers de terre, fourmis, etc.) dans le
biotope de la commune.
En somme, ces nombreuses contaminations précitées posent la
question de l’état de la chaine alimentaire dans la commune de
Banikoara.
28
5- Difficultés rencontrées
Elles sont de plusieurs ordres certaines relèvent de la phase
préparatoire du projet pilote, d’autres de l’enquête et d’autres
encore du traitement des données.
- Le non prévision d’une phase de sensibilisation des autorités
locales et des populations a constitué une entrave à la réalisation
aisée des enquêtes. Les autorités locales n’étant pas bien
imprégnées de l’objectif et les sensibilisations n’avaient pas été
faites pour informer à l’avance les populations cibles.
- Une seule journée prévue pour la formation était insuffisante
pour le bon déroulement de l’atelier et les travaux pour le
remplissage des formulaires.
- L’inexistence de données sur les intoxications dans les centres
de santé de la commune.
- La réticence de certains producteurs à dévoiler toutes les
substances auxquelles ils font recours et leurs sources
d’approvisionnement.
29
6- Conclusion et recommandations
Cette étude a permis de répertorier les différentes substances
chimiques en utilisation dans la commune de Banikoara. Elle a
également permis de prendre connaissance des différentes pratiques
et risques liés à l’utilisation de ces pesticides et les
conséquences qui en découlent pour la santé humaine et
l’environnement.
Ainsi, des résultats obtenus, on note une forte présence de
produits chimiques non homologués par la législation béninoise mais
qui sont très utilisés dans la commune. Ces produits (Nurelle D ;
Polytrin 336 EC ; Thionex 350 EC ; Best Cypermethrin 10%EC ;
Conti-Halothrin 2.5%ME ; Pestoff) sont de qualité douteuse et leurs
sources d’approvisionnement n’offrent aucune garantie. En outre,
lors des préparations et des pulvérisations de ces produits, aucune
ou très peu de précautions sont prises pour leurs
manipulations.
Par ailleurs, malgré les nombreuses sensibilisations à l’endroit de
ces producteurs sur les conséquences de l’utilisation de ces
produits, ils continuent de faire recours à une forte utilisation
de produits chimiques dont les matières actives et les sources
d’approvisionnement sont diverses : cela contribue considérablement
à la dégradation de l’environnement, où des espèces animales
(oiseaux sauvages et domestiques ; bœufs ; grenouilles ; abeilles
etc.) et les hommes sont quotidiennement victimes des conséquences
immédiates de la contamination de la chaîne alimentaire qui se
retrouve très contaminée.
Au vu de tout ce qui précède des recommandations s’imposent afin de
réduire tant soit peu, les risques liés à l’utilisation des
pesticides dans les milieux agricoles. L’exécution de ces
recommandations concerne aussi bien les décideurs politiques, les
sociétés privées de distribution d’intrants agricoles intervenant
ou désirant intervenir dans la zone ainsi que tous les acteurs au
développement. Il s’agit notamment de :
• Renforcer les capacités des producteurs à l’utilisation des
pesticides par la mise en application d’un système de formation et
de sensibilisation à l’utilisation des pesticides afin d’éviter les
mauvais comportements ou pratiques dommageables à la santé humaine
et publique ;
• Sensibiliser les producteurs à s’orienter vers les centres
hospitaliers en cas d’incident sanitaire dû à l’utilisation des
pesticides ;
• Organiser des séances de formation à l’intention des agents de
santé servant dans les zones de production cotonnière sur la
connaissance des pesticides,
30
les symptômes d’intoxication humaine dues aux pesticides et les
traitements appropriés à appliquer à chaque cas spécifique ;
• Doter les utilisateurs de pesticides d’équipements de protection
adéquats qui doivent leur être cédés à crédit comme les pesticides
par les sociétés distributrices d’intrants agricoles privées. Ceci
doit être un critère fondamental qui sera désormais imposé à toute
société privée décidant de distribuer les produits phytosanitaires
dans la zone et veiller à leur utilisation par les producteurs
;
• Imposer aux sociétés distributrices d’intrants agricoles privées
l’importation des pesticides moins toxiques, biodégradables et plus
sélectifs en vue de réduire significativement les dégâts qu’ils
causent à l’homme. Cette recommandation doit être exécutée par le
CNAC qui accorde l’agrément de l’importation des pesticides et
tester leur niveau de toxicité ;
• Promouvoir l’utilisation des bio pesticides ou pesticides
naturels à base des plantes locales (le neem par exemple) afin
d’éviter l’emploi intensif des pesticides de synthèses avec tous
les désagréments qu’ils entraînent. Ceci permettrait d’éviter ou de
réduire les problèmes de santé dus aux substances chimiques de
synthèse ;
• Soutenir la promotion de l’agriculture biologique en général au
Bénin et dans la commune de Banikoara en particulier. Elle est un
outil formidable pour prévenir les intoxications dues aux
pesticides. Cette agriculture dont les produits de traitement des
champs sont des extraits naturels garantira une diminution
considérable de recours aux pesticides dans notre pays ;
• Approfondir cette étude en mesurant l’impact réel des pesticides
sur l’environnement et sur la santé de l’homme par des analyses
dans des laboratoires appropriés et fiables.
31
ANNEXES
32
Annexe 1 Projet pilote pour l’identification des Préparations
Pesticides Extrêmement Dangereuses sous la Convention de
Rotterdam
Contexte et justification
L’utilisation des produits chimiques est aujourd’hui un facteur
essentiel du développement de notre société et contribue à la
prospérité économique.
La conséquence est l’accroissement de la production mondiale de ces
substances chimiques et de leur commerce.
Le Bénin à l’instar de plusieurs pays en voie de développement est
très vulnérable parce que ne disposant pas d’infrastructures
appropriées pour contrôler l’importation et l’utilisation de ces
produits. En conséquence, y sont enregistrés en permanence de
nombreux cas d’intoxications et de pollution, à l’utilisation de
ses produits.
Face à l’omniprésence des substances chimiques dans notre quotidien
et devant l’importance des incertitudes qui demeurent pour conduire
l’évaluation complète de leurs effets, l’enjeu est de taille pour
la détermination de l’équilibre acceptable entre les bénéfices et
les risques pour la santé humaine et l’environnement.
Afin de protéger la santé des personnes et l’environnement et de
prendre les décisions en connaissance de cause en matière de
commerce des préparations pesticides dangereuses et des produits
chimiques interdits ou strictement réglementés, le Bénin a signé la
Convention de Rotterdam. L’objectif est d’encourager le partage de
responsabilités et la coopération entre Parties dans le domaine du
commerce international de certains produits chimiques
dangereux.
Le projet pilote de monitoring de préparations pesticides dangereux
sera exécuté dans la zone cotonnière de Banikoara compte tenu de
l’importance des activités agricoles qui y sont exercées et de la
très forte utilisation de ces préparations.
CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA ZONE
La Commune de Banikoara est située dans le département de l’Alibori
qui est limité au Nord par le fleuve Niger, au Sud par le
département du Borgou, à l’Est par le Nigéria et à l’Ouest par le
département de l’Atacora et le Burkina-Faso.
Banikoara est située au Nord-Ouest du Bénin. Elle est limitée au
Nord par la Commune de Karimama, au Sud par les Communes de
Gogounou et de Kérou, à l’Est par la Commune de Kandi et à l’Ouest
par le Burkina Faso. Banikoara compte neuf arrondissements ruraux
(Founougo, Gomparou, Goumori, Kokey, Kokiborou, Ounet, Sompérékou,
Soroko et Toura) et un Arrondissement urbain (Banikoara). Elle
couvre une superficie de 4.383 km². La Commune compte 69 villages
et quartiers de ville1.
33
La Commune de Banikoara bénéficie des affluents du fleuve Niger à
savoir : la Mékrou au Nord-Ouest et l'Alibori au Sud-Est. Son
climat est de type soudano sahélien avec une pluviométrie moyenne
de 850mm. On y distingue deux saisons bien tranchées : une saison
de pluie de mai à octobre et saison sèche de novembre à avril. La
végétation est composée de savane boisée, arbustive et herbacée
avec des plages d'épineux aux endroits soumis à une forte influence
anthropique. Par ailleurs, le long des cours d'eau, on note une
végétation bien boisée. Les cultures développées sont le coton, le
maïs, le sorgho, le mil, le riz, l'igname, le manioc, le soja, le
niébé, l'arachide, le gombo, 2
Notons également que cette activité agricole est accompagnée de
l'élevage essentiellement de gros bétail.
l'oignon, la tomate, le piment, la pomme de terre, la patate douce,
le citrilus, le vandzou.
Par ailleurs, la Commune de Banikoara dispose de nombreux bas-fonds
aménageables. C’est une commune carrefour permettant les échanges
entre le Burkina Faso, le Togo, la Commune de Kandi et la Commune
de Karimama. C’est une grande zone de transactions commerciales et
économiques. Elle dispose également de près de 2 148 km2 de terres
cultivables soit les 48,15 % de la superficie totale des terres. Le
Parc W du Niger occupe 2.235 Km² soit plus de 49% de la superficie
totale de la commune.
Les ressources naturelles (sols, végétation, cours d’eau, etc.)
sont soumises à une forte pression anthropique se traduisant par un
rythme rapide de dégradation de l’environnement. La baisse continue
de la pluviométrie est le signe d’une sahélisation poussée
consécutive à la monoculture généralisée du coton.
La capacité économique de la Commune est assez grande. L’activité
principale exercée dans la zone est l’agriculture ; elle occupe
environ 50% de la population. Les transporteurs représentent 3% de
la population, les artisans, 5% et les commerçants, 26%_.
L’industrie manufacturière
Objectif du projet
L’objectif du projet de collecte de données est d‘étudier les
mécanismes possibles pour l’identification des formulations
pesticide provoquant des problèmes de santé et d’environnement dans
leurs conditions d’utilisation au Bénin. Ceci dan le but d’établir
un système durable de collecte des données a long terme.
Phase I
Phase III : Validation nationale du rapport
2 Source : Atlas monographique des communes du Bénin, DGAT MISD,
2001
Plan de Développement actualisé de la commune de Banikoara
34
a Phase I de formation
A cette étape, il s’agira pour le comité d’exécuter les activités
identifiées dans le plan d’action :
- mettre en phase les fiche ; - identifier le superviseur ; -
identifier les enquêteurs ; - faire une visite du site ; - former
les enquêteurs - mettre à leur disposition le matériel de collecte
et de protection.
Phase II de collecte : le champ de l’enquête, Banikoara
La collecte de données dans la zone de Banikoara vise à établir
d’un diagnostic complet sur l’utilisation des préparations
pesticides dans la zone et les effets sur la santé et
l’environnement Il s’agira pour les enquêteurs, de collecter
pendant la période de forte utilisation des produits chimiques des
données auprès des utilisateurs que sont les agriculteurs, auprès
des importateurs d’intrants, des autorités de la mairie et des
centres de santé sur les cas d’intoxications et les diverses
manifestations notées après l’utilisation des produits. Durant la
phase de collecte le comité se déplacera une fois sur le terrain
dans le cadre du suivi des activités. La durée de la collecte
: 45 jours répartis entre les 4 enquêteurs
Un superviseur se chargera de coordonner les activités des
enquêteurs dans la zone. Il sera en contact permanent avec
l’AND.
Les résultats attendus Le résultat attendu est la production d’un
rapport contenant:
- les problèmes, contraintes et divers constats sur l’utilisation
des préparations pesticides dangereuses ;
- les cas d’intoxications, et les différents problèmes
environnementaux et sanitaires répertoriés ;
- description claire des produits utilisés dans la zone cible ; -
la description des symptômes observés ;
- données sur la prise en charge en cas d’intoxication et si
possible les traitements administrés ;
- quelques recommandations. Phase III
de validation du rapport
35
Le rapport produit par le superviseur sous la coordination de
l’AND, sera validé à un atelier national qui regroupera l’ensemble
des acteurs Activités
Elles figurent dans le plan d’actions élaboré
36
Elaboration d’un plan national d’action pour le monitoring des
formulations pesticides
Identification des activités
collecter • Finalisation et envoi de la
requête • Elaboration des fiches
• Elaboration des contrats
validation avec les acteurs concernés • Elaboration des
rapports d’enquêtes)
1. identification de la région : 2. adaptation du formulaire de la
convention pour la collecte de données 3. Identification et
sélection des enquêteurs (prendre des enquêteurs de la région
considérée) 4. Finalisation et budgétisation du plan d’actions
(volets formation et collecte des données) 5. Soumission de la
requête au Secrétariat 6. Atelier de formation des enquêteurs 7.
Préparation du rapport de l’atelier et sa transmission au
Secrétariat 8. Campagne de collecte des données/sensibilisation 9.
Suivi – évaluation de la campagne de collecte 10. Atelier national
de restitution et de validation des rapports (d’où des
recommandations qui détermineront la
suite) PM : phases préparatoire, d’exécution, d’exploitation et de
suivi évaluation/ compte rendu au Secrétariat
Définition des responsabilités
1. Comité 2. Comité 3. Comité 4. Comité 5. AND 6. AND+ 3 membres du
comité 7. AND 8. Enquêteurs et superviseurs 9. comité 10. AND
37
Type de données et Matériel de collecte
Données sur l’identité du produit, sur la description de l’incident
ou préparation utilisée, sur la description des effets néfastes, le
traitement administré et enfin le rapport de communication
Matériels : formulaires A et B
Besoins en formation Formations des enquêteurs
Système d’évaluation Questionnaires d’évaluation des
formations
38
Membres de la coordination
• MAEP/CeCPA (Centre Communal de Production Agricole), CRACF
(Centre de Recherche Agricole Coton Fibre)/DAGRI( Direction de
l’Agriculture)/ CNAC (Comité National d’Agrément et de Contrôle des
produits phyto pharmaceutiques)
• MS/DNPS (Direction Nationale de la Protection Sanitaire), DPM
(Direction des Pharmacies et du Médicament), Centres de santé
• ONG (OBEPAB…) Autres acteurs intervenant dans la collecte de
l’information
• Producteurs • Mairie • Gendarmerie • OPA (Organisations des
Professionnels Agricoles )/GVPC ; groupements villageois des
producteurs de coton,
UCPC : Union Communale des Producteurs de Coton, etc. • SDI
(Sociétés de distribution d’intrants)
39
Calendrier d’exécution
N°d’ordre Activités Périodes d’exécution Chef de file Structures
associées
1. Identification de la région 10 -14/05/2010 AND REIC
OBEPAB
DAGRI
MS
CRACF
• Finalisation du plan d’action • Budgétisation du plan
d’action
13-20/05/2010
AND
REIC
OBEPAB
MS
CRACF
3. Soumission de la requête au Secrétariat (courrier officiel mais
aussi par mail, scanné)
25/05/2010 AND REIC
OBEPAB
DAGRI
MS
40
CRACF
4. Adaptation du formulaire de la convention pour la collecte de
données
31/05/2010- 04/06/2010
AND REIC
07/06/2010-
07/07/2010
19-23/07/2010 AND REIC
7. Rapport de l’atelier et sa transmission au Secrétariat
26/07/2010 Rapporteur de l’atelier
41
1/08/2010 _ 31/10/2010
1ER -31/11/2010 Superviseur+ AND
10. Atelier national de restitution et de validation des
rapports
06-10/12/2010 Superviseur + AND
15/12/2010 AND
42
Annexe 2: PHOTOS D’EMBALLAGES DE SUBSTANCES CHIMIQUES RECENSES DANS
LA COMMUNE DE BANIKOARA
43
Annexe 3 Tableau n°7 : Description des effets négatifs sur les
organismes non visés
Zones sinistrées Espèces animales Nombre
d’individus contaminés
Sompérékou
Oiseaux 14 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Vers de terre 27 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de
la population
Criquets 47 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Grenouilles 26 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Total 114
Banikoara
Oiseaux 17 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Vers de terre 27 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de
la population
Criquets 47 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Grenouilles 67 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Total 158
Tokey
Oiseaux 22 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Vers de terre 176 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de
la population
Criquets 87 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Grenouilles 19 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Total 304
Immobile au sol, diminution de la population
Vers de terre 225 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de
la
44
population
Founougo
Criquets 117 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Grenouilles 56 Jeunes et adultes Immobile au sol, diminution de la
population
Total 443
45
Annexe 4 FORMULAIRE D’ENQUETE SUR LES IMPACTS DE L’UTILISATION
DES
SUBSTANCES CHIMIQUES AU BENIN
1. Référence du dossier N°_______________________________
2. Localité…………………………………………………………………………………………
3. Date de la collection des données/de la consultation:
..................................................................
4. Nom et adresse de l’enquêteur: 5 . Qualification de
l’enquêteur......................................................................................................
6. Coordonnées au cas où de plus amples informations seraient
nécessaires:
Tél:
..................................................................................................................................................
Fax:
.................................................................................................................................................
E.mail:
............................................................................................................................................
II. IDENTITE DE LA PERSONNE ENQUETEE
7.Nom ……………………………………………………………………………………………
Fumez-vous du tabac ? Oui Non
Autres, précisez ………………………………………………………………………………….
11. Age :…………………
13. Etes vous travailleur : Oui Non
46
14.Revenu mensuel :…………………………….
16. Nom de la formulation:
...........................................................................................................
17. Type de formulation (cocher la case correspondante):
Conc. émulsionnable. (EC) Poudre mouillable (WP) Poudre pour
poudrage (DP)
Poudre soluble dans l’eau (SP) Tablette (TB) Granulé (GR)
Liquide pour application à très bas volume (ULV)
18. Nom commercial et nom du fabriquant, si possible:
...................................................................
19. Nom de(s) la matière(s) active(s) contenue(s) dans la
formulation: ...........................................
20. Quantité relative de chaque matière active dans la formulation
(% concentration, g/l, etc.):
21. Joindre une copie de(s) l’étiquette(s) si possible.
IV. DESCRIPTION DE L’INCIDENT: Comment la formulation était-elle
utilisée?
22. Date de l’incident:
........................................................................................................................
23. Lieu de l’incident:
Village/ville:.......................................................................................................................................
Région/Préfecture/District:.................................................................................................................
Sexe: masculin féminin âge: .........................
Si âge inconnu, précisez: enfant (<14 ans) adolescent (14-19
ans) adulte (>19 ans)
25. Les personnes exposées sont elles : victime actrice
26. Activité au moment de l’exposition
application au champ préparation de mixtures/remplissage thérapie
vétérinaire
usage domestique lutte vectorielle thérapie humaine réutilisation
d’emballage vide
ré-entrée au champ autre
(spécifier):.................................................................................
27. Avez-vous portez un équipement de protection pendant
l’application: Non Oui
47
Si oui, veuillez décrire s’il vous plaît:
...............................................................................................
gants combinaison lunettes de protection masque à filtre
masque bottes chemise à manches longues pantalon long
Autre, veuillez
préciser:.................................................................................................................
28. Information sur la manière dont le produit a été utilisé:
a) Lieu de l’exposition/incident
champ jardin serre maison autres : précisez
......................................................
b) Liste des animaux/cultures ou produits entreposés traités:
...........................................................
c) Méthode d’application :
injection dans le sol épandage goutte-à- goutte application
aérienne autres:
précisez.............................................................................................................
d) Dose utilisée/concentration (ou quantité de pesticide utilisée):
....................................................
e) Durée de l’exposition: heure ½ journée 1 journée
Autre (spécifier):
……………………………………………….........................................................
Si oui :
i) Le pesticide était-il dans son récipient d’origine? non
oui
ii) L’étiquette était-elle visible? non oui
Si oui, l’individu exposé était-il en mesure de lire et comprendre
l’étiquette? Oui Non
iii) Est-ce que l’étiquette comportait l’utilisation qui en a été
faite? Oui Non
Si non, veuillez décrire en quoi l’utilisation faite du produit
diffère de celle recommandée sur l’étiquette (utiliser une page
supplémentaire si nécessaire):…………………………………….
iv) L’incident est-il spécifique de la manière dont la formulation
est généralement utilisée ?
Oui Non
Temps: chaud tempéré frais Ensoleillé Couvert
48
Direction: …………………………………………………………………………………………
Lieu de l’accident…………………………………………………………………………………...
Le lieu de l'accident était-il le même que celui de la zone
traitée? oui non
Si non, indiquer le lieu de l'accident :
…………………………………………………………
Coordonnés géographiques, si disponibles…………………………………………………..
32. Réaction de l’individu (cocher une ou plusieurs cases):
étourdissement maux de tête transpiration excessive vision
confuse
tremblement de la main convulsion pupilles rétractées
titubation
salivation excessive nausée/vomissements mort
problèmes respiratoires
Autre, veuillez
spécifier:.............................................................................................................
bouche peau inhalation yeux
VI. TRAITEMENT:
49
36..Autres informations :
traitement administré
intervention médicale
premier secours
informations complémentaires :………………………………………………………………..
B. QUESTIONNAIRE SUR L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
I. NOMBRE DE PREPARATIONS ET IDENTIFICATION DU PRODUIT
37. Combien de préparations étaient utilisées lorsque l'accident a
eu lieu?
Une seule préparation était utilisée
Plusieurs préparations
39. Type de préparation: (cocher la case correspondante)
Concentré émulsifiable Poudre hydratable Poudre pour poudrage
Poudre hydrosoluble Liquide pour application à très bas
volume
Tablettes Granulés
Autre (préciser):……………………………………………………………………………………
40. Nom commercial et nom du producteur/fabricant, le cas échéant:
…………………………...
41. Nom des matières actives de la préparation:
…………………………………………………...
42. Nom et quantité relative de chaque matière active dans la
préparation concentration en %:
grammes de matière active /l ou:………………………………………………………………...
onces de matière active/gallon ou:……………………………………………………………….
grammes de matière active/kg ou:……………………………………………………………….
onces de matière active/livre:……………………………………………………………………
43. Joindre à l’enquête une copie de(s) l'étiquette(s) avec les
instructions, si disponibles (ou décrire les caractéristiques de
l'étiquette: langue, instructions d'utilisation, etc.).
Etiquette jointe : oui non
50
45. Connaissez-vous l’existence d’une réglementation sur la
préparation?
Non
Oui, (préciser): …………………………………………………………………………………
46. La préparation a-t-elle été utilisée telle quelle ou a-t-elle
été modifiée?
utilisée telle quelle
Oui
Non
Si non, des mesures ont-elles été prises pour l’identifier ?
Non Oui
Si oui, lesquels…………………………………………………………………………………….
. 48. Composition de la préparation : La préparation a-t-elle été
mélangée avec un agent porteur ou un diluant avant l'utilisation
?
Non Oui
Autres, précisez :……………………………………………………………………………………
49. Quelle était la proportion du mélange? (entourez l'unité
appropriée)
litre ou kg/lbs de préparation par ___________litre
kg/lbs d'agent porteur/diluant
50. La préparation a-t-elle été utilisée immédiatement ou a-t-elle
été stockée ?
Utilisée immédiatement
heures jours semaine
51
51. Le mélange a-t-il été utilisé immédiatement ou a-t-il été
stocké?
Utilisée immédiatement
heures jours semaine
52. Taux d'application:
a./ha litre/ha 1b/acre
53. Combien de produit chimique/ou ingrédient actif a-t-il été
utilisé?
Application unique Application multiple
Concentration: …………………(g i.a./L; oz i.a./gallon; g i.a./kg; ou oz
i.a./lbs)
II. DESCRIPTION DE L'APPLICATION
Village/ville la plus proche:…………………………………………………………………………
Région/Préfecture/District:………………………………………………………………………….
55. Date de(s) l'application(s) : A quelle(s) date(s) (si connue)
la préparation a-t-elle été utilisée?
Début………………………………. Fin…………………………………………………….
Application unique
Plusieurs applications
Date approximative de chaque application:
………………………………………………………...
57. D'autres pesticides ont-ils été utilisés dans la même zone
lorsque l'accident a eu lieu?..............
58. Zones traitées et ravageurs visés: Quel type de culture ou de
zone était traité
coton maïs produits maraîchers prairie forêt étang
Quel était le ravageur visé ?
52
l’Hélicoverpra dans le coton mauvaises herbes dans le mais
locustes dans les prairies mites dans les forêts moustiques dans
les étangs.
Autres, précisez………………………………………………………………………………
Application manuelle Pulvérisateur à dos Pulvérisateur tracté
Application aérienne Incorporation dans le sillon Pulvérisateur à
main
Autre méthode (préciser)…………………………………………………………………………………………..
60. Quelles sont les conditions météorologiques au moment de
l'application et les jours suivants?
Conditions météorologiques au moment de l'application
Temps: chaud tempéré frais ensoleillé couvert
Pluie: légère moyenne forte
Direction: ……………………………………………&hel