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Protection sociale et assurance des personnels communaux

Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

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Obligations des communes en matière de protection sociale de leurs personnels territoriaux

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Page 1: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

Protectionsociale et assurance

des personnels communaux

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Éditorial

La santé de ses agents, au travail ou en dehors de celui-ci,doit être une préoccupation constante pour l'employeurterritorial. Il s'agit de préserver la continuité et la qualitédu service public, ainsi que le bien être des agents qui lemettent en œuvre.Agir et anticiper dans ce domaine nécessite de la volonté,mais aussi et surtout une parfaite connaissance de son envi-ronnement juridique.Ce guide vous aidera à mieux comprendre les règles, lesmécanismes et les obligations qui s'imposent à l'employeurterritorial en matière de santé de ses personnels.Mis à jour avec les dernières modifications règlementaires,ce guide constitue un outil pratique et accessible à touspour une meilleure connaissance de la protection socialedes agents publics territoriaux.Je vous en souhaite une bonne lecture et surtout un bonusage.

Jacques PélissardPrésident de l’Association

des maires de France

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Sommaire

Chapitre 1Les obligations des communes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6-7Les personnels fonctionnaires affiliés à la CNRACLLes personnels non affiliés à la CNRACL

Chapitre 2Pour quels risques s’assurer ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8-12Bien identifier le risquel

Les risques aléatoiresl

Les risques courantsTenir compte de la taille de la collectivitéL’intérêt de l’assuranceAssurance, gestion du personnel et budget

Chapitre 3Les intervenants de la protection sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13-18La Sécurité SocialeL’ATIACLLes compagnies d’assurancesLes courtiers d’assurancesLes cabinets d’auditLes Centres de Gestion de la Fonction Publique TerritorialeLes mutuelles

Chapitre 4Comment bien choisir son assurance ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19-22Les questions à se posern

Mode de gestion du contratn

Garantiesn

Garanties optionnellesn

Prestationsn

Prime du contratn

Reprise du passif

Chapitre 5La (re)mise en concurrence du contrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23-25Le nouveau cadre juridique

Annexe 1 - Le régime général de Sécurité Sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26-31Prestations en naturePrestations en espècesAnnexe 2 - Les obligations statutaires des collectivités locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32-51Relatives aux agents affiliés à la CNRACLRelatives aux agents titulaires à temps non complet non affiliés à la CNRACLRelatives aux agents non titulaires non affiliés à la CNRACL

Illustrations:Pol [email protected]

Mise en pages:Julie [email protected]

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Ces obligations recouvrent:• le paiement des capitaux décès aux ayants droit (dans le cas dedécès d’agents en activité),• la prise en charge des traitements en cas de maternité-adop-tion,maladie,accident-maladie imputables au service,• la prise en charge des prestations en matière de santé relativeaux accidents-maladies imputables au service.

Ces obligations doivent être complétées des dispositions dudécret du 11 janvier 1960 qui visent à harmoniser le régime spé-cial de Sécurité Sociale des fonctionnaires avec le régime généraldans le domaine de la maladie et de l’invalidité (indemnisationmajorée pour les agents ayant à charge trois enfants et plus,conditions de prise en charge de la disponibilité d’office et del’invalidité),ainsi que des dispositions de la loi n° 79-1130 du 28décembre 1979 (maintien des droits pendant un an pour lesagents qui ont cessé toute activité et ne bénéficient pas d’unecouverture sociale).

Au total, pour ces personnels, seuls ne relèvent pas de la respon-sabilité des communes les frais de soins de santé relatifs à lamaladie,à la maternité-adoption et à l’invalidité qui demeurent àla charge du régime général de la Sécurité Sociale (article D712-11 du Code de Sécurité Sociale).

Les personnels non affiliés à la CNRACL Les personnels titulaires à temps non complet effectuantmoins de 28 heures par semaine et les personnels non titu-laires de droit public, affiliés au régime complémentaire deretraite IRCANTEC, sont rattachés au régime général de laSécurité Sociale qui assure l’essentiel des prestations. Àl’égard de ces personnels, les obligations des communes seréduisent à compléter les prestations de base servies par lerégime général et peuvent être assimilées dans leur esprit et leurétendue au contenu des conventions collectives de branche exis-tant dans le secteur privé.

Pour la période couverte par les droits statutaires, les communesassurent le versement de tout ou partie des traitements et sontsubrogées dans les droits de leurs agents auprès des caisses pri-maires pour recouvrer les prestations de la Sécurité Sociale.

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Les agents fonctionnaires des communes bénéficient d’unrégime spécial de Sécurité Sociale assumé pour l’essentielpar l’employeur.Il peut en résulter pour les budgets communaux des chargesfinancières importantes, qui ne font pas toujours l’objetd’une inscription budgétaire et que leur caractère statutairene conduit pas toujours, dans le cadre de l’exécution dubudget, à parfaitement isoler et mesurer.

Les agents territoriaux bénéficient d’un régime deprotection sociale statutaire dont le contenu et lesconditions de mise en œuvre sont définis par la loi84-53 modifiée du 26 janvier 1984 et certains de sesdécrets d’application (décret n° 87-602 modifié du

30 juillet 1987 pour les fonctionnaires à tempscomplet,décret n° 91-298 du 20 mars 1991 modi-fié pour les personnels à temps non complet,décret n° 88-145 modifié du 15 février 1988 pourles personnels non titulaires de droit public).

Ce régime de protection sociale est assumé conjoin-tement par la collectivité locale employeur et le régime généralde Sécurité Sociale; leur rôle dans la prise en charge des presta-tions variant en fonction du statut des personnels.

Les personnels fonctionnaires affiliés à la CNRACL Les personnels fonctionnaires territoriaux affiliés à la CaisseNationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales(personnels titulaires et stagiaires effectuant 28 heures et plus parsemaine) bénéficient d’un régime spécial de Sécurité Socialeassumé pour l’essentiel par la collectivité locale employeur(articles L711-1 et R711-1 du Code de Sécurité Sociale - articleL417-1 du Code des Communes - décret n° 60-58 modifié du11 janvier 1960).Les obligations des communes dans ce domaine sont fixées parl’article 57 de la loi du 26 janvier 1984 (prestations maladie,maternité-adoption et accident-maladie imputables au service)et les articles D712-19 et suivants du Code de Sécurité Sociale(versement des capitaux décès).

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Chapitre 1Chapitre 1

Les obligations des communes

L’ensemble des obligations des communes dans le domaine de la protectionsociale de leur personnel ainsi que les conditionsd’intervention du régimegénéral de SécuritéSociale est résumé dans les tableauxfigurant en annexe I et II.

À noter

L’harmonisation entre les régimes impose à l’employeur, dans le cas de disponibilité d’office et d’invalidité, de saisir pour avis la Caisse Primaire de Sécurité Sociale afin de vérifier que les conditionsde recevabilité de la SécuritéSociale sont parfaitementremplies (voir tableaux annexe I).

À noter

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Si les communes sont de plus en plus nombreuses à s’assurerpour leurs obligations statutaires, elles continuent souvent às’interroger sur l’étendue des garanties qu’il convient desouscrire.La réponse doit tenir compte:• de la nature du risque encouru,• de la taille de la commune et de son budget,• de la politique poursuivie par la collectivité dans le domainede la gestion des ressources humaines.

La mise en œuvre des obligations statutaires peut consti-tuer pour les communes des charges importantes dont

certaines d’ailleurs, imprévisibles par nature, ne font pasl’objet d’une inscription budgétaire.Dans ces conditions la recherche d’une garantie d’assurance

apparaît, dans la plupart des cas, comme une sage précautionfinancière.

Cela observé, pour quels risques s’assurer ? Pour la totalitéou pour une partie seulement de ces obligations?

La réponse à cette question n’est pas unique.Elle dépend à la foisde la nature du risque à couvrir et de la taille de la collectivité.

Bien identifier le risqueIl faut distinguer:• les risques aléatoires, c’est-à-dire imprévisibles dans leur fré-quence ou leur coût,• les risques courants.n

Les risques aléatoires:Les collectivités locales ont tout intérêt à assurer ce type de risques(décès, accident-maladie imputables au service, congé de longuemaladie,congé de longue durée) et ceci pour trois raisons:• il s’agit souvent de risques difficilement estimables en terme decoût:c’est le cas pour les capitaux décès et les prestations ennature liées aux accidents de service,• la survenance de ces risques contraint très souvent à une doubledépense budgétaire: la collectivité est en effet dans la plupart descas obligée d’avoir recours à du personnel de remplacement.

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Chapitre 2Chapitre 2

Pour quels risquess’assurer ?

En matière de risques, il convient de bien différencierles risques aléatoires des risques courants.

Décès Accident de serviceCoût direct moyen 19 000 € 66 500 € *

Coût direct en % de la masse salariale 20 % 70 %

Coût direct en % des dépenses de fonctionnement 4 % 14 %

Coût moyen de l'assurance 304 € (1) 1045 € (2)

Coût de l'assurance en % de la masse salariale 0,32 % 1,10 %

• pour ces risques graves, les collectivités locales sont susceptiblesde bénéficier de la part de l’assureur d’une mutualisation des ris-ques (c’est le cas du risque décès) qui leur permet de bénéficierd’un tarif particulièrement intéressant.

L’assurance permet à la collectivité de faire face à la surve-nance d’évènements qui, lorsqu’ils se produisent,peuvent setraduire par des charges importantes (un décès représenteentre 10000 et 30000 euros; un accident de service avechospitalisation et séquelles peut représenter plusieurs dizainesde milliers d’euros).

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Les risques courants:On désigne par ce terme la Maladie Ordinaire.S’agissant d’un risque à fréquence rapprochée l’assurance per-met de lisser la dépense en absorbant les pointes anormales desinistralité et en compensant les surcoûts budgétaires liés aux fraisdu personnel de remplacement.

Tenir compte de la taille de la collectivitéEn fait,le besoin de s’assurer et l’étendue des garanties à souscriredépendront de la taille de la collectivité.n

Les collectivités employant plus de 350 agents affiliés à laCNRACLCompte tenu, d’une part, de l’importance de l’effectif qui leurpermet de compenser une bonne partie des absences sans avoirrecours à du personnel de remplacement et,d’autre part,du bud-get du personnel, les collectivités sont à même d’assumer entotalité ou partiellement les risques encourus.

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Exemples de comparaisons chiffrées coût d’un risque/coûtde l’assuranceComparaisons établies dans le cas d'une collectivité employant 5 agents CNRACL (masse salariale annuelle estimée:95 000€).

* avec un mois d'hospitalisation et un mois de rééducation

(1) La prime d'assurance retenue est la prime moyenne applicable

à cette catégorie de collectivité(2) Le coût de l'assurance a été

calculé sur la base d'une primecorrespondant à la sinistralité

moyenne observée sur ce risque.

À noter

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Chapitre 2

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Chapitre 2

Pour quels risquess’assurer ?

n

Au plan de la gestion du personnel• isolant les flux budgétaires propres aux dépenses de protectionsociale,elle permet de cerner avec précision les coûts de l’absen-téisme, cette connaissance étant complétée par les bilans desinistralité fournis par la plupart des assureurs,• elle autorise une meilleure organisation des services en facili-tant, au plan financier, le recrutement du personnel deremplacement.

Assurance, gestion du personnel et budgetDans tous les cas, les collectivités doivent veiller à adapter leurformule d’assurance à la politique qu’elles ont mise en place pourla gestion de leur personnel. Il est inutile par exemple de recher-cher une couverture intégrale si la commune a mis en œuvre unepolitique de motivation du personnel ou de contrôle des arrêtscourts et répétés. Dans ce cas, le choix d’une garantie MaladieOrdinaire assortie d’une franchise, qui peut être importante,s’avère plus judicieuse et contribuera à abaisser sensiblement lecoût de l’assurance.

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Quel est le budget d’une assurance depersonnel?Il n’existe pas de budget type. Celui del’assurance du personnel varie d’unecollectivité à l’autre selon la nature desrisques couverts et des garanties offer-tes, la taille de la collectivité (primecalculée sur la base de la masse salariale)et surtout la fréquence de la sinistralité.Globalement, on peut l’estimer annuelle-ment, pour une couverture complète desrisques, à 1€ par mois par habitant et 1,35 %des dépenses de fonctionnement.

Mais attention, il ne s’agit que de moyennes.Entre une «bonne» collectivité et une «mau-vaise» (en matière de risque), les écartspeuvent aller du simple au décuplepour le budget exprimé en eurospar habitant et du simple au doublequant à l’impact sur les dépenses defonctionnement.

Ces collectivités auront donc intérêt à privilégier:• soit une couverture limitée:étendue aux risques graves (congéde longue maladie,congé de longue durée) au coût du personnelde remplacement (collectivités de 350 à 1000 agents affiliés à laCNRACL).• soit une couverture de type réassurance ou assurance au«second risque»:prise en charge par la collectivité de la sinistra-lité moyenne et transfert à l’assureur de la sinistralité supérieure à la moyenne déterminée (pour les grandes collectivitésemployant plus de 1000 agents affiliés à la CNRACL).Le nouveau cadre comptable autorisant de provisionner les ris-ques sociaux rend plus opportun ce mode de couverture.

n

Les collectivités employant 30 à 350 agents affiliés à laCNRACLElles ont intérêt à s’assurer pour l’ensemble des risques tout enretenant des franchises longues (30 - 60 - 90 jours) qu’elles peu-vent appliquer à l’ensemble des risques ou limiter au seul risqueMaladie Ordinaire en fonction de leurs objectifs de gestion dupersonnel.

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Les collectivités de moins de 30 agents affiliés à laCNRACLCompte tenu de leur faible effectif qui les contraint très souventau remplacement et de l’impact sur les finances locales quereprésente le moindre sinistre, les collectivités ont intérêt à s’as-surer pour la totalité des risques, quitte à assortir la MaladieOrdinaire d’une période de franchise correspondant à la périodede non-remplacement qu’elles peuvent auto-assurer (franchisede 10 à 30 jours).

L’intérêt de l’assurancen

Au plan budgétaire et financier• elle permet une prise en compte de dépenses, par nature, aléa-toires dès l’établissement du budget primitif,• elle permet une régulation des dépenses de protection socialeen évitant à la commune de supporter des risques exceptionnelspouvant mettre en difficulté les finances communales.

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Chapitre 3

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Chapitre 2

Pour quels risquess’assurer ?

Les intervenants de la protection sociale

Accident de service :370 jours avec un mois d'hospitalisation et de rééducation : 49 580 €

Accident de service sur la base d'un accident du travail lourd (durée moyenne d'une maladieprofessionnelle).Calculs effectués à partir d'un montant d'indemnités journalières

(frais médicaux inclus) de 81 euros.

Maladie Ordinaire :90 jours à plein traitement

et 270 jours à demi-traitement : 11 925 €

Longue maladie :360 jours à plein traitement

et 720 jours à demi-traitement : 38 160 €

Maternité :14 jours de grossesse pathologique,

112 jours de congé légal et 28 jours de couches pathologiques,

soit 154 jours à plein traitement : 8 162 €

Longue durée :1080 jours à plein traitement

et 720 jours à demi-traitement :76 320 €

Calculs effectués à partir d’un montant d’indemnités journalières de 53euros en moyenne pour les risques Maladie Ordinaire,maternité, longue maladie et longue durée

(risques statutaires menés à leur terme).

L'affiliation au régime généraln'implique pas pour les assuréssociaux une ouverturesystématique des droitsaux prestations. Celle-ci est en effet subordonnée au respect d'un certainnombre de conditions (cf. tableau en annexe I)

Dans le domaine de la protection sociale des agents territo-riaux, les intervenants sont nombreux.Certains prennent en charge le risque:Sécurité Sociale, ATIACL, compagniesd’assurances. D’autres sont des inter-médiaires ou prestataires de servicequi se chargent d’apporter une assis-tance aux collectivités locales dansl’analyse de leurs besoins d’assurance etle choix de leurs contrats (courtiers,consultants et sociétés d’audit). Lescourtiers d’assurances exercent éga-lement des missions de gestionnairesde contrats.Les Centres de gestion dela Fonction Publique Territorialepeuvent aller jusqu’à remplir le rôle desouscripteur pour le compte de leurscollectivités adhérentes.Par ailleurs, des garanties complémentaires à la couverturestatutaire peuvent être souscrites par les agents auprés desmutuelles.

La Sécurité Sociale

Institué par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, le régimegénéral de Sécurité Sociale concerne l’ensemble des salariés dusecteur privé ainsi qu’une grande partie des salariés du secteurpublic à l’exception de ceux bénéficiant d’un régime spécial deSécurité Sociale (fonctionnaires de l’Etat, fonctionnaires descollectivités locales et des hôpitaux affiliés à la CNRACL, sala-riés des Mines, de la RATP, de la SNCF, d’EDF, de GDF, de laBanque de France et des Théâtres Nationaux…).Géré paritairement par les partenaires sociaux, sous le contrôledu parlement qui fixe depuis 1997 le taux d’évolution desdépenses, le régime général assure la couverture sociale dans ledomaine de l’assurance maladie (maladie,maternité, invalidité,décès), des accidents du travail, de la vieillesse et des allocationsfamiliales. Les prestations maladie (à l’exception du décès) ainsique les prestations accident du travail recouvrent quant à elles, lesprestations en nature (frais médicaux ambulatoires, frais d’hospi-

En conclusion

L’assurance des risques statutaires doit être intégrée,dans la stra-tégie de gestion de la collectivité locale,en fonction de:• l’importance du type de risques à couvrir: plus le risque estimportant ou aléatoire plus la collectivité a intérêt à se prémunircontre ces risques,• la taille de la collectivité:plus la collectivité est petite,plus elle aintérêt à s’assurer,• la politique poursuivie au niveau des ressources humaines:la formule d’assurance retenue doit être adaptée à cette politi-que.Ainsi utilisée, l’assurance est un outil efficace de gestion desdépenses de personnel.

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Quelques exemples de coûts liés aux absences pour raisonde santé

Sources :Base de données Dexia Sofcap/CNP À noter

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Chapitre 3

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Chapitre 3

Les intervenants de la protection sociale

Depuis la loi du 26 janvier1984, les collectivités ont toutefois la possibilité de demander aux centres de gestion auxquels elles sontaffiliées d'être souscripteurspour leur compte.

Les compagnies d’assurances

L’assureur est celui qui assume le risque technique. En contre-partie des primes perçues, il procède au remboursement desprestations et au provisionnement des sinistres. Ce rembourse-ment intervient dans les limites et selon les modalités fixées par lecontrat.Au plan de la réglementation, ce contrat est soumis auxdispositions du Code des Assurances et au formalisme du Codedes Marchés Publics.Il bénéficie de l’exonération des taxes d’assu-rance. Dans la quasi-totalité des cas, le souscripteur sera lacollectivité locale assurée: commune, département, région, éta-blissement public local. La conclusion du contrat intervientselon les règles des marchés publics (voir renégociation ducontrat – chapitre 5).Pour le lancement de la procédure deconsultation, les collectivités peuvent se faire assister par unintermédiaire d’assurance (sociétés d’audit).

Les courtiers d’assurancesLes courtiers sont des intermédiaires d’assurances agréés, inscritsau Registre du Commerce.Comme tels, ils sont soumis en droitfrançais à la réglementation sur les intermédiaires d’assurances ettenus au respect des «usages du courtage» annexés au Code desAssurances. À l’origine, ils étaient mandatés par la collectivitélocale pour rechercher l’assureur susceptible de satisfaire sesbesoins d’assurance aux meilleures conditions possibles de tarifi-cation mais aussi de couverture.À cet égard, la préconisation du courtier ne privilégiait pasnécessairement le moins disant mais très souvent le mieux disant.Cette recommandation est reprise dans l’instruction portantapplication du Code des Marchés Publics.Dans la majorité descas ils se voient par ailleurs confier,soit par la collectivité,soit parl’assureur retenu, la gestion administrative du contrat.La soumi-sion des opérations d’assurances aux règles des marchés publics,qui suppose la plus grande transparence, ne permet plus auxcourtiers d’assurer conjointement, pour la même opération, lesfonctions de conseil de la collectivité,de représentation des assu-reurs postulants et de gestionnaire du contrat pour le compte del’assureur retenu.

talisation,frais pharmaceutiques,prothèses...) et les prestations enespèces (indemnités journalières) destinées à compenser la pertede salaire.Ces prestations reposent sur des assiettes strictementdéfinies (nomenclature des actes et tarif de responsabilitéconventionnelle pour les prestations en nature,gain journalier debase (GJB) et salaire plafond pour les prestations en espèces).

L’ATIACLLes communes, comme l’ensemble des collectivités locales et hospitalières, sont tenues réglementairement de faire béné-ficier leurs agents affiliés à la Caisse Nationale de Retraite desAgents des Collectivités Locales (CNRACL) d’une AllocationTemporaire d’Invalidité (A.T.I.) dont la gestiona été confiée à laCaisse des Dépôts et Consignations.L’allocation temporaire d’in-validité est versée à tout agent maintenu en activité qui justified’une invalidité permanente consécutive à une maladie profes-sionnelle ou à un accident (dans ce dernier cas le taux d’invaliditédoit être d’au moins 10 %)Son montant est proportionnel au taux d’invalidité fixé par la

Commission de Réforme et liquidé sur la base du traite-ment brut correspondant à l’indice brut 173 de laFonction Publique (ATI = traitement indice brut

173 x taux d’invalidité).Son attribution est décidée par l’autorité territoriale sous réserve de l’avis conforme de la Caisse des Dépôts et Consignations, pour une période initiale de 5 ans.

Sa jouissance est fixée à la date de reprise des fonctions ou à la date de la constatation officielle de la consolidation de l’état de santé si elle est postérieure.À la fin de la périodeinitiale, l’allocation est soit reconduite pour une durée illi-

mitée soit supprimée.L’ATI est cumulable avec le traitementou la retraite et éventuellement avec une rente d’invalidité dèslors que celle-ci a été attribuée pour un autre accident de tra-vail ou maladie professionnelle.Elle n’est pas réversible.L’ATIACL est alimentée par des cotisations versées par lescollectivités employeurs sur la base d’un taux fixé par arrêtéinterministériel: actuellement à 0,5 % des traitements fixes etdu supplément définitif de traitement sans les autres gratifica-tions,primes, indemnités,NBI...

Certains courtiers apportent des services très utiles aux collectivités tels le contrôle médical, la formation, le conseil en matière de prévention des accidents de travail.

À noter

À noter

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Chapitre 3

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Chapitre 3

Les intervenants de la protection sociale

L'article 46 de la loi 2002-276 du 27 février 2002prévoit une affiliation à un CDG par les communesemployant moins de 300agents dont une partie du personnel a été tranféréevers une communauté de communes à TPU (Taxe Professionnelle Unique).

350 agents fonctionnaires et stagiaires à temps complet ainsi queles collectivités et établissements qui n’emploient que des fonc-tionnaires à temps non complet.Outre leurs missions traditionnelles (recrutement - organisationdes concours - publicité des vacances d’emploi et gestion descarrières) les Centres de Gestion ont été autorisés à remplir uncertain nombre de missions facultatives parmi lesquelles la possi-bilité de contracter pour le compte des collectivités adhérentesdes contrats d’assurance pour la couverture des obligations statu-taires (article 26 de la loi du 26 janvier 1984 et décret 86-552 du14 mars 1986).Les collectivités locales ont par ailleurs la possibilité de délégueraux Centres de Gestion la gestion de leur contrat d’assurance encouverture des obligations statutaires dans le cadre des disposi-tions de l’article 25 de la loi du 26 janvier 1984.

Aujourd’hui, la quasi-totalité des Centres de Gestion ont mis enapplication ces dispositions.Celles-ci ne manquent pas d’intérêtpour les collectivités adhérentes en particulier pour les petitescommunes susceptibles de bénéficier d’un tarif mutualisé. Eneffet,partenaire privilégié de ces collectivités dans le domaine dela gestion du statut de leur personnel, le Centre de Gestion peutconstituer un relais particulièrement utile entre elles et leur assu-reur,notamment dans le cas où il a reçu un mandat de gestion.Il permet alors de rapprocher,d’accélérer et de simplifier le trai-tement des dossiers de sinistres.

Par ailleurs,un certain nombre de Centres de Gestion propose àleurs collectivités affiliées des services de conseil et d’assistanceen santé,prévention des risques professionnels et sécurité.Leursmédecins et conseillers en hygiène et sécurité accompagnentainsi les collectivités dans le suivi médical des agents et la mise enplace de politiques de prévention des risques.

Les mutuellesLa Fonction Publique Territoriale (FPT) bénéficie de l’actiond’un puissant réseau mutualiste qui apporte aux agents territo-riaux les compléments de garantie qu’appelle leur statutnotamment en matière de décès, de frais de soins de santé, deperte de retraite liée à la disponibilité d’office ou l’invalidité,deperte de revenus pour cause d’arrêt-maladie.Citons parmi les réseaux mutualistes le principal d’entre eux,la MNT (Mutuelle Nationale Territoriale).

Les cabinets d’auditÀ l’inverse des sociétés de courtage, les cabinets d’audit ne sontpas des intermédiaires d’assurances.Ils ne sont pas en effet habili-tés en tant que tels à présenter des opérations d’assurances.Leur rôle est d’aider les collectivités à dresser un bilan de leursproblèmes d’assurances, à définir leurs besoins dans ce domaine,à les assister dans le lancement de la procédure de consultationdes assureurs (rédaction du cahier des charges et analyse desoffres).Ces prestations relèvent de réglementations spécifiquesinscrites dans la loi 90-1259 du 31 décembre 1990 portantréforme de certaines professions judiciaires et juridiques Le recours à ce type de prestataires doit être entouré de la part descollectivités locales d’un certain nombre de précautions :• il convient tout d’abord de s’efforcer de rapprocher le coût dela rémunération réclamée par le prestataire des enjeux pour lacollectivité (en termes d’apport méthodologique et de gains),• il faut éviter un mode de règlement en pourcentage des écono-mies réalisées (risque d’être sous garanti) ou en proportion de laprime d’assurance (risque de sur garantie). Privilégiez dans cedomaine les études au forfait,• il revient enfin à la collectivité de s’assurer du droit de l’audit àexercer sa mission. à ce titre, le Syndicat des Auditeurs etConsultants en Risques et Assurances (SACRA) considère queAuditeurs et Consultants en Risques et Assurances (SACRA)considère que pour accéder à la profession avec les meilleurescompétences, l’audit doit justifier :- soit d’un diplôme d’un niveau minimum bac + 3 ainsi qued’une expérience technique d’assurances d’au moins 5 années,- soit, s’il n’est pas titulaire d’un diplôme de ce niveau, d’uneexpérience technique d’assurances d’au moins 10 ans.

Les Centres de Gestion de la FonctionPublique Territoriale

La loi du 26 janvier 1984, qui a organisé la Fonction PubliqueTerritoriale, a créé les Centres Départementaux de Gestion(CDG) auxquels sont affiliés d’office- depuis la loi du 27 décembre1994 - les collectivités et les établissements employant moins de

À noter

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Chapitre 4

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Chapitre 3

Les intervenants de la protection sociale

Comment bien choisir son assurance ?

Abrogé en 2005,un arrêté de 1962 permettait aux collectivitésde financer partiellement la protection sociale complémentairede leurs agents.Depuis, le nouveau cadre juridique de la partici-pation des employeurs publics a été précisé à travers deux textes:

n

Loi de modernisation de la FP du 2 février 2007:“1 - Les personnes publiques peuvent contribuer au finan-cement des garanties de protection sociale complémentairesauxquelles les agents qu’elles emploient souscrivent.2 -La participation des personnes publiques est réservée auxcontrats ou règlements garantissant la mise en œuvre de dispositifsde solidatiré entre les bénéficiaires,actifs et retraités.3 -Les modalités d’applications du présent article seront fixées pardécrets en Conseil d’Etat”.n

Loi relative à la mobilité et aux parcours professionnels du 3 août 2009 À côté du référencement (par le biais de la “convention de participation”), cette loi pose le principe de la labellisation(règlement ou contrat “labellisé”par un organisme “certificteur”agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel) qui permettra auxagents de choisir parmi un éventail de contrats ou de règlementsen matière de santé ou de prévoyance.Une fois le décret d’application relatif à la FPT publié (fin 2010),les collectivités locales, si elles souhaitent participer à la protec-tion sociale complémentaire de leurs agents, disposeront alorsd’un choix entre deux procédures qui, toutes les deux, devrontvérifier le respect des critères de solidarité entre générations: leréférencement dispositif retenu pour la fonction publique d’Etatet la labellisation spécifique à la fonction publique territoriale.Le dispositif du référencement pour la fonction publique d’Etatparaît néanmoins difficilement applicable pour les collectivésterritoriales:- La multiplicité des employeurs dans la fonction publique terri-toriale nécessite de disposer d’un dispositif simple et homogène.- La diversité des tailles et des missions des collectivités terri-toriales rend difficiles, voire inapplicables, des procédurescomplexes en la matière.- Les agents de la FPT changent d’employeur beaucoup plus fré-quemment que les agents de l’Etat et le dispositif doitaccompagner cette mobilité.

Le langage technique de l’assurance ne facilite pas toujours lechoix du contrat le mieux adapté, entre plusieurs proposi-tions. Dans ces conditions, le niveau des taux de cotisationdemeure très souvent le facteur principal dans la prise dedécision.Il est important toutefois de vérifier que les différences detaux ne masquent pas des différences de contenu de garan-tie.Voici une grille de lecture des projets de contrats quivous sont soumis.Dans son choix de formule d’assurance de personnel,une collecti-vité peut avoir intérêt à consulter plusieurs assureurs.Le problèmedans ce cas tient dans l’appréciation qu’il convient de porter sur les propositions formulées. Le premier réflexe doit être, dans cedomaine,de se garder des comparaisons sommaires.L’attitude la plus courante est d’apprécier de façon comparative les taux de primes bruts réclamés par les différents assureurs et deretenir le moins disant. Une telle approche risque de se révélerinsuffisante et de réserver à l’usage de mauvaises surprises si ellen’est pas complétée d’une lecture attentive du contrat portant sur :• l’assiette retenue pour les primes,• l’étendue des garanties proposées,• le mode de gestion du contrat,• les services annexes offerts par l’assureur ou le courtier.

Les questions à se poserMode de gestion du contrat, garantie prévue, prime du contrat,prestations proposées,reprise du passif sont les thèmes à aborder enpriorité.

n

Mode de gestion du contrat:répartition ou capitalisation?Un contrat est dit géré en répartition lors-que les primes de l’exercice sont affectéesau paiement de toutes les prestations duesdans l’exercice (et cela quelle que soit ladate à laquelle est survenu le sinistre).Dans ce mode de gestion, les prestationsservies par l’assureur cessent à la date derésiliation du contrat puisque l’assureur neperçoit plus alors de cotisations.

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21

Chapitre 4

20

Chapitre 4

Comment bien choisir son assurance ?

La plupart des contratsprévoient l'application de franchises pour les remboursements de prestations de maladieordinaire. Cette dispositionvise à atténuer le coût del'assurance en renforçant laresponsabilité des collectivitésdans le suivi et le contrôle des « petits arrêts ». Les franchises les pluscouramment appliquées sont de 15 et 30 jours fermes

jours cumulés en tenant compte de tous les arrêts qui se sont pro-duits dans les 12 mois qui ont précédé le dernier arrêt déclaré).Cette dernière formule est plus avantageuse pour les collectivitésqui connaissent de nombreux «petits arrêts», mais elle est aussiplus onéreuse.Toutefois les collectivités importantes ont très souvent la possi-bilité de négocier des franchises spécifiques adaptées à leurstratégie financière et de gestion du personnel : franchises longues:60 jours,90 jours fermes ou franchise globale applica-ble à l’ensemble des risques incapacité - accident de service.D’une façon générale,la collectivité aura intérêt à privilégier laformule de la franchise ferme qui abaisse sensiblement le coût ducontrat. Il faudra alors prendre en considération la duréemoyenne, la fréquence des arrêts et la gravité des pathologies.

• Les exclusions : en principe les contrats en couverture desobligations statutaires ne devraient pas comporter d’autreexclusion que celle relative aux faits de guerres étrangères ouciviles susceptibles de bénéficier d’une législation particulièred’indemnisation.L’existence de tout autre type d’exclusion (suicide, faits inten-tionnels de l’assuré) peut-être considérée, bien que tout à faitlégale, comme une restriction abusive à la mise en jeu desgaranties.

n

Garanties optionnelles La plupart des contrats proposent désormais à côté des garantiesstatutaires des garanties optionnelles concernant la couverturedes indemnités accessoires ou des charges patronales.Ces garanties ne sont pas sans intérêt:• la première vise à intégrer dans la base de remboursement, lesprimes liées au grade (et non à la fonction) généralement main-tenues pendant les arrêts de travail,• la seconde, constitue une facilité offerte aux collectivités quisont contraintes de procéder à des remplacements de personnelen arrêt de travail. Elle leur évite un double décaissement descharges sociales.

n

PrestationsIl vous appartient d’apprécier la base des prestations prévue par lecontrat.En principe, celle-ci ne devrait pas être différente de celles desprimes. Certains contrats comportent toutefois des restrictionsaux remboursements (revalorisations indiciaires en cours d’année

À l’inverse, dans les contrats gérés en capitalisation, les primesperçues au titre d’un exercice sont affectées au règlement desseuls sinistres nés dans l’exercice et ce aussi longtemps que ceux-ci donnent lieu à indemnisation. Dans ce type de contrat, lesprestations relatives aux sinistres nés dans la période d’assurancecontinuent à être servies par l’assureur au-delà de la date de rési-liation du contrat.Cette dernière formule constitue incontestablement une sécu-rité,tout particulièrement lorsque le contrat prévoit la possibilitépour l’assureur de résilier pour excès de sinistres.En revanche, il faut savoir qu’une formule en capitalisation estplus onéreuse qu’une formule en répartition (de l’ordre de 15 à20 %). Ce surcoût correspond à la nécessité pour l’assureur deconstituer des provisions afin de faire face aux paiements desprestations au-delà de la date de résiliation du contrat.Si vous optez pour la formule dite de capitalisation,veillez à véri-fier que toutes les prestations sont maintenues ( frais de soins desanté liés aux accidents de service, prise en charge des rechutesd’accident de service, de congé de longue maladie et longuedurée).

n

GarantiesLes contrats actuellement proposés sur le marché offrent en général une couverture complète des obligations statutaires (décès,incapacité de travail, accident de service). La plupart d’entre euxassortissent toutefois ces garanties d’un certain nombre de limitessous formes de carences,franchises et exclusions.

• Les carences:c’est ainsi que les assureurs identifient la périodeprobatoire courant à partir de la prise d’effet du contrat,périodependant laquelle la garantie est suspendue.En principe, le contrat d’assurance garantissant les risques statu-taires ne devrait comporter qu’un seul type de carence, celleapplicable à la maternité, qui se justifie par le fait que l’assureurne peut garantir un risque en cours (grossesse).

• Les franchises:la franchise est la période d’arrêt non indemni-sée par l’assureur. Elle peut soit être ferme (dans ce cas elle estdécomptée en jours continus et s’applique à chaque arrêt de tra-vail), soit cumulée (elle est dans ce cas calculée en nombre de

À noter

Page 12: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

23

Chapitre 5

22

Chapitre 4

Comment bien choisir son assurance ?

La (re)mise enconcurrence du contrat

Toute collectivité locale dont les marchés d'assurancesdépassent le seuil de 4 000 € HT doit procéderà une publicité de ses marchés, ainsi qu'à une mise en concurrence. En revanche,la mise en concurrence n'estpas nécessairement formalisée. En effet, jusqu'au seuil des 193 000 € HT, elle peut choisirla procédure adaptée (article28 du CMP 2006).L'obligation de mise enconcurrence se traduitnotamment pour chaquecollectivité par la nécessité derédiger avec soin un cahier des charges parfaitementconforme à ses besoinsspécifiques.

Le décret n° 2006-975 du 1er août 2006,portant code des mar-chés publics et entré en vigueur le 1er septembre 2006,a transposé les dispositions de la Directive européenne2004/18/CE du 31 mars 2004, relative à la coordination desprocédures de passation des marchés publics de travaux,de four-nitures et de services.Cette directive avait été prise dans une optique de simplificationet de modernisation des procédures de passation des marchéspublics. Ainsi,en plus des procédures déjà existantes (appel d'of-fres, marché négocié, procédure adaptée…), elle introduit unenouvelle procédure, le dialogue compétitif, et favorise le déve-loppement des procédures électroniques.Par ailleurs, les marchés publics ne sont soumis au contrôle delégalité que lorsqu’ils franchissent le seuil des 193000 € horstaxes (article L. 2131-2-4 du Code Général des CollectivitésTerritoriales).

Le cadre juridique

Celui-ci est fixé par le decret n° 2006-975 du 1er août 2006,modifié par un décret du 30 décembre 2009, portant code desmarchés publics et entré en vigueur le 1er septembre2006.Désormais, selon les nouvelles dispositions du CMP 2006,les contrats d’assurance d’un montant supérieur à 4000 euroshors taxes doivent être soumis à publicité et mis en concurrence.Cette mise en concurrence est adaptée, selon les modalités défi-nies à l’article 28 du CMP, tant que le montant du marché estinférieur à 193000 € HT.En conséquences, les marchés dont lemontant est inférieur à 4 000 € HT peuvent être conclus libre-ment par les collectivités.

non assurées, remboursement des frais de soins de santé limité autarif de convention du régime général de Sécurité Sociale).

n

Prime du contratComme pour tous les contrats groupe ou individuels, le taux deprime affiché par l’assureur à une validité d’un an.Cependant,et conformément au Code des assurances, l’assureurest fondé à réétudier en cours de contrat le taux de prime enfonction de l’évolution de la sinistralité de la collectivité.Toutefois, la plupart des assureurs consentent désormais des tauxgarantis sur deux ou trois ans. Cela vous assure contre les prati-ques de prix bas destinées à obtenir votre adhésion, mais quipeuvent être suivies par des relèvements tarifaires dès la fin de lapremière année.Sachez aussi que la prime appelée par l’assureur se compose dedeux parties :une prime principale appelée prime pure qui cor-respond au coût de la couverture du risque et un complémentdit chargement de gestion destiné à couvrir les frais de gestion del’assureur et du courtier.C’est sur la seule prime pure que l’assu-reur apprécie l’équilibre du contrat (rapport entre les sinistrespayés et les primes encaissées).

n

Reprise du passifLors de la souscription d’un contrat, les agents en arrêt de travailà la date de souscription du contrat, ne sont en principe pasgarantis par l’assureur, le risque étant en effet déjà réalisé. Lesprestations correspondantes, sauf si elles étaient couvertes anté-rieurement par un contrat en capitalisation, demeureront à lacharge de la collectivité.Certains assureurs acceptent cependant de garantir ces arrêts etde procéder au règlement des prestations correspondantesmoyennant un complément de prime généralement cumuléavec le taux de cotisation.Dans ce cas, il vous appartient de vérifier que le taux de primequi vous est réclamé incorpore la reprise du passif.Dans le cas contraire, si vous voulez effectuer une comparaisonutile avec le taux de votre précédent contrat, il conviendrad’ajouter à la prime réclamée,par votre nouvel assureur, le mon-tant des prestations correspondant à ce passif.

À noter

Page 13: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

2524

Chapitre 5

La (re)mise enconcurrence du contrat

société d’audit ou d’un courtier. Ce cahier des charges com-prend un cahier des clauses administratives particulières (CCAP)et un cahier des clauses techniques particulières (CCTP) et peutrenvoyer au cahier des clauses administratives générales fourni-tures et services (CCAG).Pour que la mise en concurrence conserve toute son efficacité etvous permette d’établir le choix de l’assureur le mieux disantavec toute la clarté souhaitable, les collectivités doivent veiller àce que le cahier des charges soit parfaitement rédigé et reflèteexactement leurs besoins réels et leurs souhaits en matière decouverture :durée du contrat,granties souhaitées avec précision(avec éventuellement indication des franchises ou de la partd’auto-assurance que la collectivité désire assumer), personnel àassurer,mode de gestion du contrat,modalités de règlement desprimes, services annexes souhaités.

Ces cahiers doivent par ailleurs fournir les données démographi-ques et de sinistralité les plus exhaustives possibles.Vous devezêtre particulièrement vigilants sur ce point. Plus les statistiquesfournies sont précises et portent sur une longue période plusl’assureur sera à même d’établir le juste prix,de manière à ce quece dernier corresponde parfaitement au risque présenté parvotre collectivité. En effet, des données statistiques erronéesou incomplètes peuvent entraîner la nullité du marché(conformément aux articles L 113-8 et 9 du code des assuranceset VI-B de la circulaire du 24 décembre 2007 relative à la passa-tion des marchés publics d’assurances).

L’étendue d’une garantie d’assurance n’est pas nécessairementuniforme pour toutes les collectivités, elle varie d’une collecti-vité à l’autre en fonction de sa démographie,de ses capacités budgétaires ou de sescontraintes de gestion du personnel.Les cahiers des charges doivent tra-duire cette réalité.Il convient donc d’éviter les cahiersdes charges types qui ne sont qu’unsimple rappel des obligations statu-raires. Une collectivité ne doitêtre ni trop, ni insuffisammentassurée, mais elle doit recher-cher la solution qui tiennecompte le mieux possible deses contraintes spécifiques.

Par ailleurs, conformément à la réglementation européenne, lesmarchés d’assurances de plus de 193 000 € HT doivent fairel’objet d’une mise en concurrence au niveau européen avecpublication au sein du Journal Officiel de l’Union Européenne(JOUE) et au Bulletin Officiel des Annonces des MarchésPublics (BOAMP).En outre,à partir du seuil de 750 000 € HT pour les marchés deservices,un avis de préinformation,conforme au modèle fixé parle règlement (CE) n° 1564/2005 du 7 septembre 2005,peut êtreadressé par la collectivité pour publication à l’Office des publica-tions officielles de l’Union européenne, ou publié sur le profild’acheteur du pouvoir adjudicateur.Lorsque les collectivités doivent procéder à une mise en concur-rence pour un marché de services, elles ont notamment à leurdisposition deux modes de passation des marchés : l’appel d’of-fres (ouvert ou restreint) et les procédures négociées dans les casprévus à l’article 35 du CMP 2006.

Concernant la procédure négociée,il s’agit d’une procédure for-malisée qui peut être mise en œuvre quel que soit le montant dumarché (article 26 du CMP 2006), mais uniquement dans les caslimités et définis à l’article 35 du CMP 2006.Il en va ainsi dumarché négocié avec publicité et mise en concurrence préala-bles. Il est mis en œuvre suite à l’infructuosité (offres irrégulièresou inacceptables) d’une procédure précédente (à savoir l’échecde la procédure d’appel d’offres ou de celle du dialogue compé-titif, art.35 CMP 2006).La procédure d’appel d’offres, quant à elle, est plus restrictive,dans la mesure où elle répond à une procédure extrêmement

formalisée (mise en concurrence et publicité formalisée),laquelle doit être rigoureusement suivie par les collectivi-

tés.Elle s’applique pour tous les marchés d’un montantsupérieur à 193 000 € HT (article 57 à 64 du CMP2006).Quelle que soit la procédure formalisée retenue, lesdocuments qui formalisent l’accord de volonté

entre la collectivité et l’assureur doivent comprendrel’acte d’engagement et un (ou des) cahiers des charges.Le cahier des charges pourra être établi soit, directe-ment par vos services, soit par l’intermédiaire d’une

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2726

Annexe 1

Le régime général de la Sécurité SocialePrestations en nature

Barême de remboursement des prestations en nature

Médecins 70 %

Auxiliaires médicaux 60 %

Dentistes(soins et prothèses) 70 %

Frais pharmaceutiques Médicaments irremplaçables 100 %Médicaments pour troubles sans gravité 35 %Autres médicaments 65 %

Analyses - Laboratoires 60 %

Hospitalisation Établissements publics et privés conventionnés 80 %Après 31 e jour 100 %Forfait journalier 10,67 €

NB : Suppression du ticket modérateur pour maladies de longue durée et pour actes égaux ou supérieurs à K50.

Risques Conditions de prise en charge Base de remboursement

Maladie - Maternité

(article R313-2 du C.S.S.)

(code Sécurité Sociale)

Les deux conditions alternatives prévues pourbénéficier du droit aux prestations au cours d’unepériode de référence donnée :l

soit un montant de cotisations payéesl

soit un nombre minimum de travail salarié ou assimiilé - 60 h au cours du mois- ou 120h au cours du trimestre

précédant l’arrêt

l

Nomenclature générale des actes

l

Convention : TRC (tarif de responsabilité conventionnel)

l

Hors convention : TRA (tarif d’autorité)

Invalidité

(article R313-5 du C.S.S.)

Moins de 60 ans :l

réduction des 2/3 de la capacité de travaill

12 mois d’immatriculation et soit un montant de cotisations déterminé soit 800 h d’activité au cours des 12 derniers mois (dont 200 h au cours du dernier trimestre)

Idem à maladieExonération du ticket modérateur sauf vignettes bleues

Accident du travail

(article L 411-1 et L411-2 du C.S.S.)

Salarié :Reconnaissance de l’accident selon 3 critères :l

événement à une date certaine même si la lésion n’estpas soudaine l

doit avoir un caractère professionnell

constat de lésion corporelle

+ accident de trajet

100 % du tarif de convention de Sécurité Sociale

Page 15: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

2928

Annexe 1

Le régime général de la Sécurité SocialePrestations en espèces

Risques Conditions d’ouverture des droits Montant de l’indemnisation et durée

Maladie(article L321 et suivants du C.S.S.)

l

si arrêt < à 6 mois d’activité salariée- 200 h au cours du trimestre précédant l’arrêtl

si arrêt > à 6 mois- 800 h au cours de l’année civile précédant l’arrêt

dont 200 h au cours des 3 premiers mois

- 12 mois d’immatriculation

50 % du GJB (1) : GJB = salaire brut des 3 derniers mois divisé par 90 joursdans la limite du salaire plafond Sécurité Sociale2/3 à compter du 31 e jour si 3 enfants et plus (2)

Durée : 4 e jour au 1095 e jour (360 indemnités maximum sur 3 ans)

Maternité(article L331 du C.S.S. et suivants)

Idem à la maladie + 10 mois d’immatriculation à la date de l’accouchement

GJB net : salaire dans la limite du plafond S.S. moins cotisations sociales et CSGDurée :l

16 semaines si naissance simplel

26 semaines si naissance simple et 3 enfants ou plus au foyerl

34 semaines si naissance gémellairel

46 semaines si naissance de plus de 2 enfantsl

éventuellement 2 semaines pour grossesse pathologique

Adoption(article L331 -7 du C.S.S.)

Idem à la maladie + 10 mois d’immatriculation à la date d’adoption

Adoption simple : 10 semaines si moins de 2 enfants au foyer18 semaines si 2 enfants ou + au foyer

Adoption multiple : 22 semaines

Invalidité(article L331 du C.S.S. et suivants)

Capacité d’activité ou de gain réduit des 2/3Autres conditions. (cf. prestations en nature)

Pension d’invalidité :1 ère catégorie : 30 % du SAM (2)

2 e catégorie : 50 % du SAM 3 e catégorie : 50 % du SAM + 40 % pour tierce personneDépart : expiration des 3 années maladie ou consolidationDurée : jusqu’à 60 ans

Accident du travail et maladiesprofessionnelles(article L431 du C.S.S. et suivants)

Aucune condition pour l’ouverture des droits pourla reconnaissance de l’accident

(voir le tableau prestations en nature)

Rente incapacité

Capacité de travail réduite suite à accident de travailou maladies professionnellesRéparation d’un préjudice, cumulable avec pensiond’invalidité ou pension vieillesse

Indemnités journalières (IJ) 60 % ou 80 % du GJB (1)

GJB = 1/30e de la rémunération mensuelle

limité à 0,834 % du salaire plafond annuel S.S. et au gain journalier net.Du 1 er au 28 e jour : IJ = 60 % , à partir du 29 e jour : IJ = 80 %

Rente incapacité de travail (rente si taux IPP > 10% sinon indemnisation en capital)Taux d’incapacité x salaire annuel de référenceTaux d’incapacité : - réduit de moitié en dessous de 50 %

- multiplié par 2 pour la fraction au-dessus de 50 %Durée : viagère

(1) GJB : Gain Journalier de Base. (2) SAM = Salaire Annuel Moyen des 10 meilleures années

Page 16: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

3130

Annexe 1

Le régime général de la Sécurité SocialePrestations en espèces

Risques Conditions d’ouverture des droits Montant de la prestation

Décès(article L361 du C.S.S. et suivants)

60 h d’activité au cours du dernier mois ou 120 h d’activité au cours des trois derniers moisBénéficiaires :en priorité, personnes à chargeà défaut, conjoint non séparéà défaut, descendantsà défaut, ascendants

Capital : 90 fois le gain journalier de base

Salaire maximum : salaire plafonné S.S.

Minimum : 1 % du plafond annuel S.S.

Vieillesse(article L351 du C.S.S. et suivants)l

ancien régime

Pension de vieillesseTaux de pension dépend :- du nombre de trimestre effectué et validé- de l’âge de départ à la retraiteRetraite à 65 ans : taux plein à 50 %Retraite avant 65 ans taux plein si 150 trimestres accomplis sinon : taux minoré : 50 % moins 1,25 % par trimestre manquant

Retraite = SAM 10 meilleures années x taux x nombre trimestre divisé par 150SAM limité au plafond annuel Sécurité Sociale réactualisé

Réversion : 55 ans si ressources < au SMIC Taux 52 %

Vieillesse(article L351 du C.S.S. et suivants)l

Nouveau régime institué parla loi 93-936 du 27 juillet1993

Pension de vieillesseTaux de pension dépend :- du nombre de trimestre effectué et validé- de l’âge de départ à la retraite

Retraite à 65 ans : taux plein à 50 %

Retraite avant 65 ans taux plein si 160 trimestres (1)

accomplis sinon : taux minoré : 50 % moins 1,25 % par nombre de trimestre manquant

Retraite = SAM 25 meilleures années (2) x taux x nombre trimestre divisé par 150SAM limité au plafond annuel Sécurité Sociale réactualisé

Réversion : 55 ans si ressources < au SMIC Taux 54 %

Régime transitoire :(1) Un trimestre supplémentaire par an à partir du 1 er janvier 1994(2) Une année supplémentaire par an à partir du 1 er janvier 1994

Page 17: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

3332

Annexe 2

Les obligations statuaires des collectivités locales relatives aux agents affiliés à la CNRACL

Nature du congé ou de l’événement

Garantiesstatutaires

Durée maximaled’indemnisation

Conditions particulières de mise en œuvre des congés

Congé de maladie ordinaire

(article 57-2 de la Loi 84-53 du 26/01/1984)

(allocation compensatrice : article 4-2 Décret 60-58 du 11/01/1960)

Maintien du plein traitement pendant 3 moispuis demi-traitement pendant 9 mois dans la limite des 2/3 du plafond Sécurité Sociale pour les agents ayant 3 enfants et plus à charge

+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

12 moisDroit à indemnisation apprécié par année glissante dite “année de référence mobile"

l

Avis obligatoire du Comité MédicalDépartemental (CMD) pour les prolongations de congés au-delà du 180 e jour

l

Avis obligatoire et conforme du Comité Médical Départemental en cas de reprise de fonction après 12 mois consécutifs de congés

Congé de longue maladie

(article 57-3 de la loi 84-53du 26/01/1984Décret 87-602 du 30/07/1987)

Plein traitement maintenu pendant 1 an, puis demi-traitement pendant 2 ans dans la limite des 2/3 du plafond Sécurité Sociale pour les agents ayant 3 enfants et plus à charge

+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

3 ansCongés accordés par périodede 3 à 6 mois. Droit applicable sur période mobilede 4 ans et décompté à partir de la date d’origine de l’affection.Intégralité des droits retrouvée en cas de reprise d’activité d’un an(continue ou fractionnée)

l

Avis obligatoire du Comité MédicalDépartemental pour l’ouverture des droits et pour toute prolongation compétencedu CM pour maladie non répertoriée

l

En cas de contestation : saisine du Comité Médical Supérieur

l

Avis obligatoire et conforme du CMD pour toute reprise de fonction

Congée de longue durée

(article 57-4 de la loi 84-53du 26/01/1984)

Plein traitement maintenu pendant 3 ans, puis demi-traitement pendant les 2 années suivantes

+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

5 ansUn seul congé de longue durée pargroupe d’affection pendant la carrière

l

Avis obligatoire du Comité MédicalDépartemental pour l’ouverture des droits et pour toute prolongation

l

Avis obligatoire et conforme du CMD pour toute reprise de fonction

(2) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 18: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

3534

Annexe 2

Les obligations statuaires des collectivités locales relatives aux agents affiliés à la CNRACL

Nature du congé ou de l’événement

Garanties statutaires

Durée maximaled’indemnisation

Conditions particulières de miseen œuvre des congés

MaternitéAdoption(article 57.5 de la loi 84-53 du 26/01/1984)Durée d’indemnisation :Loi 94-629 du 24/07/1994

Maintien du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

Agents à temps partiel : retrouvent leur droit à plein traitement

Congé légal maternitél

16 semaines (26 semaines si 3 enfantset plus à charge)

l

2 semaines : grossesse pathologiquel

4 semaines : couches pathologiques

Congé pour naissances multiplesl

34 semaines pour naissance gémellairel

46 semaines pour naissance de plus de deux enfants

Congé légal adoptionl

10 semaines pour 1er et 2e enfantl

18 semaines si 3 enfants et plus au foyerl

22 semaines pour adoption multiple

Temps partiel thérapeutiquesuite à un CMO > 6 mois, CLM ou CLD

(article 57-4 bis 1er alinéa de la loi 84-53 du 26/01/1984)

Versement du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

12 moisAccordé par période de 3 mois avec un maximum de 12 moissur toute la carrière de l’agent par affection

l

Avis obligatoire et conforme du ComitéMédical Départemental pour attribution et reconduction

Disponibilité d’officepour maladie(après épuisement des droits statutaires)(articles 4-1 du décret 60-58du 11/01/1960- D712-12 du C.S.S.)

50 % du dernier traitement+ 50 % IR et 100 % SFT (1)

dans la limite de 50 % du salaire plafond de la Sécurité Sociale(2/3 si 3 enfants et plus à charge)

3 ans maximum(+ éventuellement 1 an sans traitement)Accordé par période d’un an

Cette durée incorpore le congé statutaire initial

l

Avis du Comité Médical Départemental

l

Avis de la C.P.A.M. (caisse primaire d’assurance maladie)

l

Avis de la Commission de Réforme lors du dernier renouvellement

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 19: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

3736

Annexe 2

Les obligations statuaires des collectivités locales relatives aux agents affiliés à la CNRACL

Nature du congéou de l’événement

Garanties statutaires

Durée maximale d’indemnisation

Conditions particulières de mise en œuvre des congés

Disponibilité d’office etInvalidité temporairesuite à maladie(article 6 du décret 60-58du 11/01/1960 modifiépar décret 61-1294 du 29/11/1961)

Invalides 1 er groupe30 % du dernier traitement + 30 % IR (1) (dans la limite de 30 % du salaire plafond Sécurité Sociale)+ 100 % SFT (1)

Invalides 2 e groupe50 % du dernier traitement + 50 % IR (1) (dans la limite de 50 % du salaire plafond Sécurité Sociale)+ 100 % SFT (1)

Invalides 3 e groupe50 % du dernier traitement + 50 % IR (1) (dans la limite de 50 % du salaire plafondSécurité Sociale)+ 40 % pour tierce personne + 100 % SFT (1)

Reprise d’activité ou mise à la retraite au plus tard 60 ans

l

Avis de la C.P.A.M.(Caisse Primaire d’Assurance Maladie)(demande formulée par l’intéressé)

l

Avis de la Commission de Réforme(demande formulée par l’autoritéemployeur)

Accident ou maladieimputable au service(dans tous les cas, les conséquences d’un accident de service demeurent à la chargede la collectivité au sein de laquelles’est produit l’accident)(article 57-2 2e alinéade la loi 84-53 du 26/01/1984)

l

Prestations en nature- (frais médicaux, chirurgicaux, prothèses, cures

thermales, rééducation, etc.)

Prestations limitées :- montures de lunette : 23 euros- frais d’obsèques : frais réels dans la limite

de 50 % du plafond mensuel Sécurité Sociale(Annexe II circulaire FP3 du 13/03/2006)

ViagèreLes prestations en nature sont à la chargede l’employeur même après la mise à la retraite

l

Saisine possible de la Commission de Réformel

Saisine pour les prothèses et appareillages du Ministère des AnciensCombattants (service départemental)

l

Prestations en espècesMaintien du plein traitement pendant toute la durée de l’arrêt de travail

Jusqu’à reprise de l’activité, mise à la retraite

l

Avis obligatoire de la Commission de Réforme avant toute décision de refusd’imputabilité. Celle- ci appréciel’imputabilité au service et le tauxd’invalidité. Cet avis ne lie pas l’autorité employeur.

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 20: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

3938

Annexe 2

Les obligations statuaires des collectivités locales relatives aux agents affiliés à la CNRACL

Nature du congéou de l’événement

Garanties statutaires

Durée maximale d’indemnisation

Conditions particulières de mise en œuvre des congés

Congé de longue durée imputable au service(article 57-4 - alinéa 2 de la loi 84-53 du 26/01/1984)

Plein traitement maintenu pendant 5 ans, puis demi-traitement pendant 3 ans + 100 % IR et 100 % SFT (1)

8 ansUn seul Congé de Longue Duréepar groupe d’affection pendant la carrière

l

Avis de la Commission de Réforme

Disponibilité suite a CLDImputable au service(article 72 alinéa 3 de la Loi 84-53 du 26/01/1984)

Congé sans traitement 1 an renouvelable 3 fois maximum l

Avis de la Commission de Réforme

Temps partiel thérapeutiquesuite à accident de service(article 4 bis 2e alinéa de la Loi 84-53 du 26/01/1984)

Maintien du plein traitement + 100 % IR et 100 % SFT (1)

12 mois maximumpar accident accordé par période maximalede 6 mois renouvelable une fois

l

Avis de la Commission de Réforme

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 21: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

4140

Annexe 2

Les obligations statuaires des collectivités locales relatives aux agents affiliés à la CNRACL

Nature du congéou de l’événement

Garanties statutaires

Durée maximaled’indemnisation

Conditions particulières de mise en œuvre des congés

Reprise avec séquellesaprès accident de service (incapacité permanente d’au moins 10 %) ou maladies professionnelles(décret 2005-442 du 2/05/2005)

Versement d’une Allocation Temporaire d’Invalidité (A.T.I.)Montant : taux d’invalidité x indice brut de référenceIndemnité cumulable avec le traitement ou la retraite

Attribuée pour une période initiale de 5 ans à compter de la reprise d’activité

Révision en cas de nouvel événement,radiat i o n É É

Sur décision de la Commission de RéformeA.T.I. : attribution et versement sous réservede l’avis conforme de l’ATIACL(Service Caisse des Dépôts à Bordeaux)

Inaptitude définitive et absolue

Arrêt définitifDécret 2003-1306 du 26/12/2003

(Loi 84-53 du 26/01/1984)

Pension d’invalidité + ATI ou rente d’invalidité suite à accident de service ou maladies professionnelles (Prise en charge par la CNRACL si conditionsremplies)

l

Demande de mise à la retraite anticipéeAvis conforme de la CNRACL après avis de la Commission de Réforme

Infirmité de guerre(article 41 de la loi du 19/03/1928)

Maintien du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

2 années maximum au cours de la carrière

l

Avis de la Commission de Réforme

Décès en activité(article D 712-19 et suivants du Code de Sécurité Sociale)

l

Décès avant 60 ans1 an de traitement brut + 3 % de l’indice brut585 par enfant à charge

l

Décès après 60 ans ou stagiaire3 mois de traitement brut dans la limite du salaire plafond Sécurité Socialel

Décès suite à attentat ou acte de dévouement ou lutte dans l’exercice des fonctionsCapital ci-dessus versé 3 années consécutives à date anniversaireAyants droit : 1/3 conjoint ou partenaire pacsé, 2/3 enfantsÀ défaut ascendants à charge

l

Pour les agents en CPA (Cessation Progressive d’Activité) : indice majoré au jour du décès

l

Pour les agents en CFA (Cessation de Fin d’Activité) : indice en vigueur à la date de fin d’activité

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 22: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

4342

Annexe 2

Les obligations statuaires des collectivités locales relatives aux agents titulaires à temps non complet affiliés :- au régime général de Sécurité Sociale (moins de 28 h par semaine)- au régime de retraite complémentaire IRCANTEC

Nature du congéou de l’événement

Garantiesstatutaires

Durée maximaled’indemnisation

Prestations Sécurité Sociale

Conditions particulièresde mise en œuvre des congés

Congé de maladie ordinaire(article 35 du décret91-298 du 20/03/1991)

Plein traitement pendant 3 mois puis demi-traitementpendant 9 mois (ou 2/3 si 3 enfants et plus à charge)+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

y compris indemnitésjournalières verséeséventuellement par SécuritéSociale (pour agent effectuant plus de 200 h par trimestre)

12 moisDroits appréciés sur année glissante (année de référence mobile)

360 indemnités journalièrespar période de 3 ans ou indemnisationpendant 3 ans maximum de date àdate en fonction de la pathologie sous réserve de remplir les conditionsd’ouverture des droits

l

Avis du Comité Médical obligatoirepour toute prolongation au-delà du 180 e jour et pour réintégrationaprès une période de 12 mois consécutifs

Congé de grave maladie(article 36 du décret91-298 du 20/03/1991)

Plein traitement pendant 12 mois puis demi-traitementpendant 24 mois (ou 2/3 si 3 enfants et plus à charge)+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

y compris indemnitésjournalières verséeséventuellement par SécuritéSociale (pour agent effectuant plus de 200 h par trimestre)

36 moisAttribution par périodede 3 à 6 mois. Droits retrouvés après une reprise de fonction d’un an.

En cas de congés fractionnés cette durée est appréciée sur 4 ans.

360 indemnités journalières par période de 3 ans ou indemnisationpendant 3 ans maximum de date àdate en fonction de la pathologiesous réserve de remplir les conditionsd’ouverture des droits

l

Examen d’un spécialiste agréél

Avis obligatoire du Comité Médicalcompétent

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 23: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

4544

Annexe 2

Les obligations statuaires des collectivités locales relatives aux agents titulaires à temps non complet affiliés :- au régime général de Sécurité Sociale (moins de 28 h par semaine)- au régime de retraite complémentaire IRCANTEC

Nature du congéou de l’événement

Garanties statutaires

Durée maximaled’indemnisation

Prestations Sécurité Sociale

Conditions particulièresde mise en œuvre des congés

Maternité - Adoption(article 35 du décret 91-298 du 20/03/ 1991)Durée d’indemnisation :(loi 94-629 du 24/07/1994)

Maintien du pleintraitement + 100 % IR et 100 % SFT (1)

Ces montants incluent, le cas échéant,les indemnités versées par la Sécurité Sociale

l

Congé légal maternité- 16 semaines (26 semaines

si 3 enfants et plus à charge)- 2 semaines : grossesse

pathologiquel

Congé pour naissances multiples :

- 34 semaines pour naissance gémellaire

- 46 semaines pour naissance de plus de deux enfants

l

Congé légal adoption- 10 semaines pour 1 er et 2 e enfant- 18 semaines si 3 enfants

et plus au foyer- 22 semaines pour adoption

multiple

100 % du gain journalier de basediminué de la CSG et de la CDRDS sur la période légale(cf. tableau Sécurité Sociale)

Accident ou maladieimputable au service(article 37 du décret 91-298 du 20/03/1991)

l

Prestations en espèces

Maintien du pleintraitement + 100 % IR et 100 %SFT (1)

Ces montants incluent, le cas échéant, les indemnités versées par la Sécurité Sociale

3 mois maximum l

Indemnités journalières :- 60 % du gain journalier de base

jusqu’au 28 e jour- 80 % à partir du 29 e jour jusqu’à

la guérison, la consolidation de la blessure ou le décès

Imputabilité au service appréciéé par CPAM : décision s’impose à lacollectivité employeur

l

Prestations en nature

À la charge du régime général de SécuritéSociale (régime accident du travail)

Disponibilité d’office pour maladie

Disponibilité d’office 1 an renouvelable 3 fois maximum

Prise en charge par la Sécurité SocialeI.J. ou pension d’invalidité

l

Avis obligatoire du Comité Médicall

Avis de la CPAM

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 24: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

4746

Annexe 2

Les obligations de protection sociale descollectivités locales relatives aux agents non titulaires de droit public affiliés :- au régime général de Sécurité Sociale - au régime de retraite complémentaire IRCANTEC

Nature du congéou de l’événement

Garantiesstatutaires

Durée maximaled’indemnisation

Prestations Sécurité Sociale

Conditions particulièresde mise en œuvre des congés

Congé de maladieordinaire(article 7 du décret 88-145 du 15/02/1988)

Selon ancienneté

l

Minimum 4 moisMaintien du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

Demi-traitement + 100 % IR et 100 % SFT (1)

l

Ancienneté 2 ansMaintien du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

Demi-traitement + 100 % IR et 100 % SFT (1)

l

Ancienneté 3 ans et plusMaintien du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

Demi-traitement + 100 % IR et 100 % SFT (1)

Ces montants incluent, le cas échéant, les indemnités versées par la Sécurité Sociale.

1 mois

1 mois

2 mois

2 mois

3 mois

3 mois

360 indemnités journalières sur 3 ans

l

Tous les droits sont décomptés sur une période de 12 mois consécutifs ou, en cas de service discontinu, sur une période de 360 jours effectifs

l

Octroi sur simple présentation du certificat médical

l

Possibilité de contre-visite

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 25: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

4948

Annexe 2

Les obligations de protection sociale descollectivités locales relatives aux agentsnon titulaires de droit public affiliés :- au régime général de Sécurité Sociale - au régime de retraite complémentaire IRCANTEC

Nature du congé ou de l’événement

Garanties statutaires

Durée maximaled’indemnisation

Prestations Sécurité Sociale

Conditions particulières de mise en œuvre des congés

Congé de grave maladie(article 8 décret 88-145 du 15/02/1988)

Ancienneté minimum 3 ans

l

Plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

l

Demi-traitement(2/3 si 3 enfants et plus à charge)+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

Ces montants incluent le caséchéant les indemnités verséespar la Sécurité Sociale

12 mois

24 mois

Congé accordé par période de 3 à 6 mois - intégralité des droitsretrouvés en casde reprise d’activité d’un an

360 indemnités journalières sur 3 ansou indemnisation pendant 3 ans maximumde date à date en fonction de la pathologie

l

Examen d’un spécialiste agréél

Avis obligatoire du Comité MédicalDépartemental

Accident de travail et maladiesprofessionnelles(article 9 décret 88-145du 15/02/1988)

l

Prestations en espècesSelon ancienneté- Inférieure à 1 an :

maintien du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

- Entre 1 et 3 ans : maintien du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

- Supérieure à 3 ans : maintien du plein traitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

les prestations de la Sécurité Sociale sont réversées à l’employeur

1 mois

2 mois

3 mois

l

Dans tous les cas : indemnités journalières

- 60 % du gain journalier de base jusqu’au 28 e jour

- 80 % à partir du 29 e jour jusqu’à la guérison ou la consolidation de la blessure

l

Déclaration de la collectivité à la CPAMl

Décision de la CPAM

l

Prestations en nature À la charge du régime général de SécuritéSociale (régime accident du travail)

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.

Page 26: Protection sociale et assurances des personnels territoriaux

5150

Annexe 2

Les obligations de protection sociale descollectivités locales relatives aux agentsnon titulaires de droit public affiliés :- au régime général de Sécurité Sociale - au régime de retraite complémentaire IRCANTEC

Nature du congéou de l’événement

Garanties statutaires

Durée maximaled’indemnisation

Prestations Sécurité Sociale

Conditions particulières de mise en œuvre des congés

MaternitéAdoption(article 10 du décret 88-145 du 15/02/1988)

Ancienneté minimum :6 moisl

Maintien du pleintraitement+ 100 % IR et 100 % SFT (1)

Ces montants incluent ,le cas échéant, les indemnités versées par la Sécurité Sociale

l

Congé légal de maternité- 16 semaines

(26 semaines si 3 enfants et plus à charge)

- 2 semaines : grossesse pathologique

l

Congé pour naissances multiples- 34 semaines pour

naissance gémellaire :- 46 semaines pour naissance

de plus de 2 enfants

l

Congé légal d’adoption- 10 semaines pour

1 er et 2 e enfant- 18 semaines si 3 enfants

et plus au foyer- 22 semaines pour

adoption multiple

100 % du Gain Journalier de Base diminué de la CSG et de la CRDS

(article R-331-6 du Code de la Sécurité Sociale)

Congé sans traitement suite à congé maladie ou maternité(article 13 du décret 88-145 du 15/02/1988)

Congé sans traitement pour une durée d’un an avec prolongationexceptionnelle de 6 mois

Prise en charge par la Sécurité SocialeI.J. ou pension d’invalidité

l

Avis médical pour prolongationexceptionnelle de 6 mois si reprise de fonction à l’issue.

(1) IR : indemnité de résidence, SFT : supplément familial de traitement.