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Les cahiers du fleurissement 16 Echos du CNVVF Juin-Juillet 2013 Pour poursuivre la série d’articles consacrés à la préparation de la candidature au label, ce quatrième volet présente les attentes du jury des Villes et Villages Fleuris quant aux éléments relatifs à la gestion environnementale et à la qualité de l’espace public. C ette partie du dossier de candi- dature dédiée à la gestion doit permettre au jury de comprendre les actions menées par la commune dans les domaines liés à la biodiversité, à la protection des ressources naturelles et à la qualité des espaces publics. Cette approche thématique vient compléter les premières parties du dossier consacrées aux motivations de l’équipe municipale à s’engager dans une démarche de valo- risation paysagère et de fleurissement, aux actions mises en place par la muni- cipalité pour animer et promouvoir cette démarche et au patrimoine végétal à proprement parler. La biodiversité Élément incontournable de la gestion des espaces verts d’une commune, la biodiver- sité va progressivement prendre une part importante dans le cadre de l’apprécia- tion du jury des Villes et Villages Fleuris. Agir en faveur de la biodiversité, c’est pour une équipe municipale connaître les Préparer la candidature au label, 4 ème de gestion environnementale espèces et les habitats présents dans le territoire de sa commune afin de pouvoir agir pour les protéger et les valoriser dans le cadre de ses missions d’aménagement et de gestion des espaces verts. C’est enfin sensibiliser le public aux richesses natu- relles présentes dans la commune et favo- riser l’émergence de nouvelles pratiques, plus respectueuses de la biodiversité. Le jury apprécie l’organisation d’actions de connaissance de la biodiversité à travers la mise en place d’inventaires et d’obser- vatoires de la flore et de la faune du terri- toire, en interne ou en partenariat avec les LES QUESTIONS À SE POSER POUR PRÉPARER SA CANDIDATURE Existe-t-il des actions pour connaitre la flore et la faune présentes dans le territoire de la commune ? Des inventaires ont-ils été réalisés ? Ces éléments de connaissance sont-ils exploités par les personnes en charge de l’aménagement et de la gestion des espaces verts ? L’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) est-il utilisé pour définir les orientations d’aménagement et de gestion ? Existe-t-il des actions de protection et de valorisation de la faune ou de la flore ? Comment ces actions se concrétisent-elles ? Par des mesures règlementaires, d’aménagement et/ou de gestion ? La commune participe-t-elle aux actions de protection de la biodiversité portées par l’état, la région ou d’autres acteurs extra-communaux ? De quelle manière ? Existe-t-il des actions pour sensibiliser le public à la biodiversité ? De quelle manière ces actions sont-elles identifiées et mises en œuvre ? Sont-elles évaluées ? associations locales. Il mesure également l’implication de l’équipe municipale pour protéger la biodiversité à travers l’organi- sation d’actions de protection des espèces ou des habitats naturels, qu’il s’agisse de mesures règlementaires, d’aménagement ou de gestion. Il apprécie aussi les actions mises en œuvre pour améliorer la biodi- versité à travers les aménagements paysa- ger et leur mode de gestion (trames vertes et bleues, corridors écologiques, choix des espèces végétales, diversification bota- nique, amélioration des habitats, gestion écologique…). Le jury est enfin attentif à la Si les actions de sensibilisation du public à la protection de la biodi- versité sont généralement mises en œuvre, il est fondamental d’appuyer sa stratégie d’intervention sur des éléments de connaissance des espèces et des habitats. La création d’une zone de protection naturelle est une action qui favorise la biodiversité, surtout lorsque celle-ci est connecté à des corridors écologiques.

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Les cahiers du fleurissement16

Echos du CNVVF

Juin-Juillet 2013

Pour poursuivre la série d’articles consacrés à la préparation de la candidature au label, ce quatrième volet présente les attentes du jury des Villes et Villages Fleuris quant aux éléments relatifs à la gestion environnementale et à la qualité de l’espace public.

C ette partie du dossier de candi-dature dédiée à la gestion doit permettre au jury de comprendre

les actions menées par la commune dans les domaines liés à la biodiversité, à la protection des ressources naturelles et à la qualité des espaces publics. Cette approche thématique vient compléter les premières parties du dossier consacrées aux motivations de l’équipe municipale à s’engager dans une démarche de valo-risation paysagère et de fleurissement, aux actions mises en place par la muni-cipalité pour animer et promouvoir cette démarche et au patrimoine végétal à proprement parler.La biodiversité

Élément incontournable de la gestion des espaces verts d’une commune, la biodiver-sité va progressivement prendre une part importante dans le cadre de l’apprécia-tion du jury des Villes et Villages Fleuris. Agir en faveur de la biodiversité, c’est pour une équipe municipale connaître les

Préparer la candidature au label, 4ème étape : présenter sa démarche de gestion environnementale

espèces et les habitats présents dans le territoire de sa commune afin de pouvoir agir pour les protéger et les valoriser dans le cadre de ses missions d’aménagement et de gestion des espaces verts. C’est enfin sensibiliser le public aux richesses natu-relles présentes dans la commune et favo-riser l’émergence de nouvelles pratiques, plus respectueuses de la biodiversité. Le jury apprécie l’organisation d’actions de connaissance de la biodiversité à travers la mise en place d’inventaires et d’obser-vatoires de la flore et de la faune du terri-toire, en interne ou en partenariat avec les

Les questions à se poser pour préparer sa Candidature• Existe-t-il des actions pour connaitre la flore et la faune présentes dans le

territoire de la commune ? Des inventaires ont-ils été réalisés ? Ces éléments de connaissance sont-ils exploités par les personnes en charge de l’aménagement et de la gestion des espaces verts ?

• L’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) est-il utilisé pour définir les orientations d’aménagement et de gestion ?

• Existe-t-il des actions de protection et de valorisation de la faune ou de la flore ? Comment ces actions se concrétisent-elles ? Par des mesures règlementaires, d’aménagement et/ou de gestion ?

• La commune participe-t-elle aux actions de protection de la biodiversité portées par l’état, la région ou d’autres acteurs extra-communaux ? De quelle manière ?

• Existe-t-il des actions pour sensibiliser le public à la biodiversité ? De quelle manière ces actions sont-elles identifiées et mises en œuvre ? Sont-elles évaluées ?

associations locales. Il mesure également l’implication de l’équipe municipale pour protéger la biodiversité à travers l’organi-sation d’actions de protection des espèces ou des habitats naturels, qu’il s’agisse de mesures règlementaires, d’aménagement ou de gestion. Il apprécie aussi les actions mises en œuvre pour améliorer la biodi-versité à travers les aménagements paysa-ger et leur mode de gestion (trames vertes et bleues, corridors écologiques, choix des espèces végétales, diversification bota-nique, amélioration des habitats, gestion écologique…). Le jury est enfin attentif à la

Si les actions de sensibilisation du public à la protection de la biodi-versité sont généralement mises en œuvre, il est fondamental d’appuyer sa stratégie d’intervention sur des éléments de connaissance des espèces et des habitats.

La création d’une zone de protection naturelle est une action qui favorise la biodiversité, surtout lorsque celle-ci est connecté à des corridors écologiques.

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Préparer la candidature au label, 4ème étape : présenter sa démarche de gestion environnementale pertinence des actions de sensibilisation

du public à la biodiversité. Elles doivent être cohérentes avec les actions menées pour connaitre, protéger et améliorer la biodiversité. Ces actions peuvent prendre la forme de supports de communication, d’exposition ou d’événements.Les ressources naturelles

Présents dans la liste des critères depuis déjà quelques années, les éléments relatifs à la protection des ressources naturelles se précisent avec l’évolution de la grille d’évaluation. Les actions en faveur de la qualité du sol et la maitrise des consom-mations énergétiques viennent compléter les critères liés à l’eau, aux intrants et aux déchets verts. S’agissant du sol, le jury est attentif aux opérations menées pour favoriser la qualité naturelle et l’équilibre des sols à travers des actions organisées pour connaitre ses caractéristiques, pour le protéger et pour le valoriser. Pour ce qui est de la thématique de l’eau, le jury ap-précie la pertinence des actions menées par l’équipe municipale pour économi-ser la ressource en eau en fonction de la caractéristique des différents lieux de la commune. La première mesure tient au sol dont la qualité et la fertilité fournissent la principale source d’irrigation, une gamme végétale adaptée permettent de minimiser les arrosages. Viennent ensuite les solu-tions techniques de paillage qui limitent l’évaporation et favorisent la vie du sol. Les techniques de forage et de recyclage des eaux usées évitent de consommer l’eau du réseau mais la substitution de la ressource ne constitue pas une mesure d’économie, surtout aux yeux des administrés qui n’y auraient pas accès. Enfin, les systèmes d’irrigation qui ont fait l’objet d’innova-tions pour optimiser les consommations sont des solutions à privilégier pour des utilisations spécifiques et ponctuelles. Au sujet des intrants, le jury apprécie l’en-gagement de l’équipe municipale pour réduire l’utilisation des produits de syn-thèse et les actions menées pour gérer l’évolution des pratiques d’entretien des espaces paysagers selon leur contexte (en-grais et amendements organiques, travail du sol, paillage, désherbage alternatif, végétalisation volontaire, lutte intégrée…). Les intrants regroupent l’ensemble des produits externes que l’on apporte pour

favoriser la culture végétale. Ce terme réunit à la fois les engrais, les amende-ments, les activateurs de croissance et les produits phytosanitaires utilisés pour la lutte contre les organismes considérés comme indésirables (insectes, parasites, champignons destructeurs, plantes adven-tices). Les déchets verts sont analysés par le jury sous l’angle de la limitation et de la valorisation. Les déchets végétaux issus de l’entretien constituent une source de matière organique potentiellement utili-sable pour la gestion des espaces verts, à condition de ne pas être souillés par la présence de produits chimiques pol-luants. Les communes peuvent limiter la production de déchets verts à la source en choisissant les végétaux en fonction de leur capacité de développement et en utilisant des déchets de tonte en tant que fertilisants par la technique du mulching

par exemple. La valorisation locale des dé-chets verts s’opère quant à elle à travers le compostage, le paillage ou le chauffage. Bien que la question de l’énergie soit un enjeu majeur, elle est encore peu prise en compte dans les espaces verts et elle constitue un des critères récents du jury. Le travail des agents du service des espaces verts engendre des besoins en consomma-tion énergétique principalement dédiés au chauffage nécessaire à la production des végétaux en serre et au carburant pour les véhicules et le matériel d’entretien. Le jury apprécie les actions menées par l’équipe municipale pour réduire les consomma-tions énergétique et mettre en place des solutions alternatives aux énergies fossiles. Ces démarches peuvent se concrétiser par la mise en œuvre d’un plan de maîtrise énergétique, la maîtrise des énergies dans les bâtiments, la mutualisation du matériel

Les questions à se poser pour préparer sa Candidature• Quelles sont les actions mises en œuvre pour favoriser la qualité et l’équilibre

des sols ? Les aménagements sont-ils opérés sur la base d’une connaissance de la caractéristique des sols ?

• De quelle manière la commune limite-t-elle les consommations en eau ? Adapte-t-elle les techniques d’irrigation en fonction de la typologie des espaces ? Quelle est la provenance de la ressource en eau ?

• Quelles sont les actions mises en place pour limiter l’utilisation des produits de synthèse ? Ces solutions techniques sont-elles adaptées à la caractéristique des espaces de la commune ? Comment les administrés sont-ils sensibilisés à l’évolution des pratiques ?

• De quelle manière les déchets végétaux issus de l’entretien des espaces verts sont-ils gérés ? Sont-ils valorisés ? L’équipe municipale a-t-elle mis en place des actions pour limiter la production des déchets verts ?

• Quelles sont les actions mises en œuvre pour réduire les consommations énergétiques ?

Le paillage est une technique parmi d’autres pour économiser la ressource en eau. Il permet en outre de valoriser les déchets issus de l’entretien des espaces verts. Le jury sera attentif aux différentes solutions techniques mises en œuvre

pour économiser la ressource en eau.

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Juin-Juillet 2013

ou des déplacements, le développement de modes de déplacement doux, l’intro-duction d’énergies renouvelables et sur-tout l’anticipation des coûts de gestion au moment de l’aménagement.La qualité de l’espace public

Le champ du végétal est ici élargi à celui des ambiances paysagères et de leur perception par le public. Son regard sur l’espace public est global, tout comme ses impressions ressenties qui ne dissocient pas les différents éléments qui composent l’espace public. C’est la raison pour laquelle le jury veille aux démarches engagées par l’équipe municipale pour maîtriser le développe-ment de la publicité et des enseignes dans la commune, sur son territoire ou sur celui des autres propriétaires. Le jury porte une attention particulière aux actions menées pour maitriser le développement des pan-neaux publicitaires, les enseignes des commerçants, ainsi que le mobilier publi-citaire des terrasses de café.

De la même manière, la qualité générale des façades, qu’il s’agisse de proprié-tés publiques ou privées, impacte la per-ception que les usagers ont de l’espace public. Le jury veille aux actions engagées par l’équipe municipale pour favoriser la rénovation et l’entretien des façades, com-merces et autres bâtiments. Il est attentif à la qualité de l’entretien effectué par la commune sur ses propres bâtiments et apprécie les mesures prises par l’équipe municipale pour inciter les particuliers à engager des opérations de rénovation

dans le cadre par exemple des opérations de rénovation des façades ou en propo-sant un service de nettoyage des graffitis.Concernant les réseaux aériens de câbles électriques et téléphoniques, si leur en-fouissement est onéreux pour les petites communes, leur effacement peut être conduit par des actions moins dispen-dieuses. S’il parait difficile pour un jury d’exiger l’effacement des réseaux, il veille à évaluer l’ambition de l’équipe munici-pale pour améliorer la qualité du réseau et de son intégration paysagère.Le mobilier urbain participe activement à la qualité des ambiances paysagères d’une commune. La recherche de son inté-gration esthétique est tout aussi importante que pour le végétal, comme pour tout élé-ment qui compose l’espace public. Qu’il s’agisse de bancs, de corbeilles, de candé-labres, de potelets, de barrières ou encore de jardinières, les objets doivent être ins-tallés dans l’espace public avec un souci d’intégration qui prenne en compte les besoins réels des utilisateurs, ainsi qu’une approche paysagère. Le jury apprécie la démarche de l’équipe municipale pour harmoniser son mobilier urbain par type d’espace et pour proposer des lignes es-thétiques qui correspondent aux besoins et à la vocation des différents lieux de la commune.La voirie et les circulations ont un impact

très important sur la perception de la qua-lité de l’espace public par les usagers, résidents ou touristes. Bien que ce poste nécessite un investissement conséquent pour maintenir une qualité d’usage des circulations routières, cyclistes, piétonnes ou handicapées, les communes ont un rôle essentiel à jouer pour assurer la facilité d’accès à ces réseaux, même si leur entre-tien ne relève pas de leur compétence. Le jury apprécie la démarche de l’équipe municipale pour assurer la qualité de la voirie et des circulations, quel qu’en soit le propriétaire. Il porte une attention particu-lière aux engagements pris par la munici-palité pour favoriser l’accessibilité à tous les usagers, dans la mesure du possible. Il

Les questions à se poser pour préparer sa Candidature• Comment l’équipe municipale maîtrise-t-elle la publicité et les enseignes dans

la commune ? (Règlement local de publicité ; actions avec les commerçants pour intégrer les enseignes et le mobilier urbain…)

• Quelles sont les actions engagées pour favoriser la qualité des façades des particuliers et des commerces ?

• Des opérations d’enfouissement ou d’effacement des réseaux aériens ont-elles été engagées ? Quelles sont les ambitions de l’équipe municipale à ce sujet ?

• L’équipe municipale a-t-elle engagé une démarche pour intégrer son mobilier urbain à l’espace public ? Quelle stratégie adopte-t-elle pour y parvenir ?

• De quelle manière l’équipe municipale assure-t-elle la qualité de la voirie et des circulations présentes dans la commune ? Quelles sont les collaborations mises en œuvre pour coordonner l’entretien et le suivi de la qualité de ces circulations ? Quelles sont les actions mises en œuvre pour assurer la réduction progressive des produits de synthèse utilisés dans le cadre de l’entretien des voiries ?

• Comment le nettoiement des espaces publics est-il géré par la commune ? Quelles sont les collaborations mises en œuvre pour assurer le nettoiement des espaces publics ? Quelles sont les actions mises en œuvre pour inciter le public au respect de la propreté du domaine public ?

Le jury veille aux actions qui permettent de limiter et de valoriser les déchets verts. Le mulching est, par exemple, une technique à privilégier pour limiter le traitement des déchets verts dans les espaces fréquemment tondus.

Favoriser la végétalisation des pieds de murs peut répondre au souci de

limiter l’utilisation des désherbants, à condition de sensibiliser

et d’impliquer la population.

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veille également aux modes d’entretien mis en œuvre pour assurer le nettoyage et le désherbage de la voirie, en particulier à la réduction des produits de synthèse.Assurer la propreté de son territoire, c’est pour une équipe municipale combiner des opérations de nettoiement assurées par les services (municipaux ou communautaires) ou par des prestataires, à des actions de sensibilisation et d’incitation au respect du domaine public par les usagers. Le jury veille à la pertinence des actions mises en place par l’équipe municipale pour assurer la gestion des déchets et la pro-preté des espaces publics. Il peut appré-cier les actions menées dans le cadre de la collecte des déchets ménagers mais porte une attention particulière aux actions dédiées à la propreté du domaine public à travers l’organisation du nettoiement ainsi que les opérations de sensibilisation du public à la question des déjections canines, des chewing-gums, des mégots de cigarettes ou encore des graffitis.

Le jury est attentif à la démarche d’intégration du mobilier urbain qui participe à la qualité globale de l’espace public.

Les critères liés à la qualité de la voirie, des circulations, des façades et du mobi-lier ont été ajoutés à la grille d’apprécia-tion du jury pour inciter les communes à

intervenir de manière globale sur leurs aménagements, et améliorer ainsi la

perception de l’espace par les usagers.