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UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE Année 2019-2020 Introduction à la macroéconomie présentation du cours et support des travaux dirigés Document réalisé par : Mickaël Clévenot, chargé du cours

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UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE Année 2019-2020

Introduction à la macroéconomieprésentation du cours et support des travaux dirigés

Document réalisé par : Mickaël Clévenot, chargé du cours

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Présentation générale

Le cours d’introduction à la macroéconomie en 1ère année est composé de 18 HCM et 10 H TD. Les TD sont obligatoires. Il y a 6 séances de 1h30 et une séanced’examen sur table de 1H. Les étudiants doivent préparer les fiches à raison d’unedemi-fiche par séance. Les préparations seront contrôlées aléatoirement à chaqueséance. 5 ou 6 préparations seront récupérées par le ou la responsable du TD endébut de séance afin d’être notées dans le cadre du contrôle continu. La participationorale sera prise en compte avec un bonus pouvant augmenter la moyenne de TDde 2 points. Un contrôle terminal sera organisé vers la fin du semestre qui viendracompléter la note de TD.

Les TD consistent à réviser et approfondir le cours. Des exercices sont proposésafin d’illustrer les notions. Des questions de cours seront posées afin de vérifier queles étudiants ont bien compris les développements théorique du cours. Enfin, si partradition, les cours magistraux ne sont pas obligatoires, il est fortement recommandéd’y assister.

Pour faciliter les apprentissage vous pourrez vous référer à l’ouvrage de ChristianDescamps Précis de macroéconomie, chap 2,3 et 4. Pour aller plus loin, vouspourrez utiliser l’ouvrage Macroéconomie de O. Blanchard et D. Cohen. Plus dif-ficile d’accès, les 3 premiers chapitres seront utiles. Les autres chapitres réalisentdes développements qui dépassent le cadre de cette introduction néanmoins certainspoints sur le chômage pourront être lu avec intérêt. Les TD pourront être préparésà l’aide du cours ainsi que de l’ouvrage de TD Macroéconomie de S. Brana ouMacroéconomie exercices corrigés de Abdoulaye Keita.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, la lecture des ouvrages de références permetd’accroître la culture générale même si tous les éléments ne pourront être comprisdans l’immédiat. La macroéconomie s’est imposée au milieu du XXè siècles grâceà la révolution keynésienne et la Théorie général de l’emploi, de l’intérêt etde la monnaie L’ouvrage est difficile à lire parfois contradictoire, mais rien neremplace les sources de première main pour s’immerger dans une discipline.

Vous pourrez également jeter un œil sur Recherches sur la nature et les causesde la richesse des nations d’A. Smith, ou bien sur Des principes de l’économiepolitique et de l’impôt, de D. Ricardo. Pour ceux qui souhaitent aller à l’essentiel,le Dictionnaire des grandes œuvres économiques de M. de Vroey et alii,et pour finir le dictionnaire d’analyse économique de B. Guerrien et O.Gun.

Le travail régulier paie ! Bon courage à toutes et tous.MC

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TD 1 | Le circuit macroéconomique : le PIB, la croissance et ses limites

Question 1 | Quelles sont les différentes optiques pour mesurer le PIB ?

Question 2 | Exercice de comptabilité

On suppose une économie fictive comme composée de deux entreprises : une en-treprise sidérurgique produisant de l’acier et une entreprise automobile produisantdes voitures. Cette dernière utilise de l’acier comme bien intermédiaire. partir dutableau ci-dessous, vous établirez le montant du PIB de cette économie à partir destrois optiques : de production, des revenus et de la demande( les dépenses ) ?

Tableau 1 – Compte de la nation

Secteur sidérurgiqueRecettes (ventes) 100 eurosDépenses (salaires) 80 eurosProfit 20 euros

Constructeur automobileRecettes (ventes) 210 eurosDépenses 170 eurosSalaires 70 eurosAchat acier 100 eurosProfit 40 euros

Question 3 | Vous rappellerez la formule du calcul du taux de croissance ?

Graphique 1 – Croissance française, en %

Source : INSEE, comptes nationaux annuels, base 2014.

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Question 4 | Commentaires de graphique

Vous relèverez la source du graphique, la période couverte et l’unité choisie. Vous don-nerez les dates où la croissance a été négative ? A quels événements correspondent-elles ? Quelle est la tendance générale de la croissance en France ? Peux-t-on discernerplusieurs sous-périodes (2 ou 3)

Question 5 | Calcul du taux de croissance moyen.

Quel a été le taux de croissance moyen entre 2008 et 2018 ? Préalablement vousrappellerez l’équation permettant d’établir le taux de croissance moyen à partir desvaleurs finales et des valeurs initiales ?

Tableau 2 – France | PIB en volume, en milliards d’eurosDate 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018Niveau 2085,7 2025,8 2065,3 2110,6 2117,2 2129,4 2149,8 2173,7 2197,5 2247,2 2286,9 p

Source : INSEE, comptes nationaux annuels, base 2014.

Question 6 | anticipation du PIB

Si la croissance du PIB avait été de 2 % par an depuis 2008 quel serait le niveau duPIB en 2017, et 2018 ? (Pour répondre aisément à cette question servez-vous des tauxde variation et des puissances. Vous utiliserez la formule des intérêts composés).

Question 7 | L’objectif de croissance

Pourquoi la croissance semble si importante dans les préoccupations politiques ?

Question 8 | La croissance verte

Peux-t-on espérer associer croissance et réduction de la pollution ?

Question 9 | Les problèmes de mesure

Quelles sont les difficultés liées à la mesure de la croissance ? A quoi correspond lanotion de prix chaînés, de PIB en volume, PIB en valeur ?

Question 10 | Toujours plus ?

Dans une réflexion ouverte, vous discuterez du lien entre croissance et bien-être.Est-il toujours positif ? L’argent fait-il toujours le bonheur ?

Question 11 | Calcul du basculement de l’économie mondiale ?

Depuis le XVIIIè siècles, les économies occidentales dominent l’économie mondiale.Mais depuis le milieu des années 1980, des économies en développement connaissentune croissance beaucoup plus importante que les pays d’ancienne industrialisation :les pays émergents. Le tableau ci-dessous donne la part relative de chaque pays et

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groupes de pays en pourcentage de l’économie mondiale. La dernière ligne donne lacroissance moyenne entre 1989 et 2015.Sachant qu’en 2015, le groupe des 7 économies les plus industrialisées (G7) enregis-trait un PIB cumulé de 30 billions de dollars et que les 7 plus grandes économiesémergentes réalisaient un PIB de 25 billions de dollars, que le taux de croissancemoyen observé pour le G7 a été de 2,1 % et que celui des 7EE a été de 3,5% danscombien de temps les EE7 vont-elles rattrapées le G7 si on suppose que ces tendancesse maintiennent ainsi durant les prochaines années ? Posez l’équation et résolvez la ?

Tableau 3 – Basculement de l’économie mondiale

Source : World Bank, calculs de l’auteur

Graphique 2 – Prévision du basculement de l’économie mondiale

Source : World Bank, calculs de l’auteur

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TD 2 | L’économie classique : une économie réelle d’échange

Question 1 | Comment se fixe le niveau de l’emploi chez les classiques ? Vous évoquerezla notion de productivité marginale du travail.

Question 2 | Comment est défini le niveau de la production dans l’approche classique àcourt terme ? Vous rappellerez la différence entre le cours et le long terme.

Question 3 | Comment sont déterminés les prix ? Vous vous référez à la théorie quanti-tative de la monnaie.

Question 4 | Vous définirez la loi de l’offre et de la demande ? Vous illustrerez sesmécanismes à l’aide d’un graphique pour le marché de l’épargne et de l’investissement.

Question 5 | Comment définir l’approche « classique » au sens de Keynes ? Vous vousréférez à la loi de Say.

Question 6 | Exercice :

On a la fonction de production suivante Y = 2500 ·√

L. Dans cette économie,l’offre de travail disponible est fixée à 1 100 000 travailleurs. Il existe un salaireminimum de 10 euros. Le prix unitaire des produits réalisés est de 8 euros. Quelsera le niveau de la production, de l’emploi et des bénéfices dans cette économieoù l’on ne compte qu’une entreprise ? Comment l’existence d’un salaire minimumpeut-il conduire à la formation d’un chômage involontaire ? Vous évoquerez la « règledu coté court ». Quel est ce taux de chômage ? Dans cette économie, quel serait leniveau de salaire permettant d’établir l’équilibre de plein emploi ?

Question 7 | Pourquoi les crises économiques ne peuvent durer dans un tel cadre ?

Question 8 | Pourquoi la macroéconomie classique n’est-elle finalement qu’une extensionde l’analyse microéconomique ?

Question 9 | Pourquoi la recherche de l’intérêt individuel à travers la maximisation desprofits devrait-elle conduire à un optimum social ? Vous utiliserez la notion de maininvisible introduite par A. Smith et vous définirez la notion d’optimum social au sensde Paréto.

Question 10 | Pourquoi l’économie classique peut-elle apparaître comme une économieréelle d’échanges ? Pourquoi la notion de risque semble-t-elle évacuée ?

Question 11 | Dans un monde où les ajustements de marché semblent parfaits, la poli-tique économique ne devient-elle pas inutile ?

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TD 3 | L’économie keynésienne : une économie monétaire de production

Question 1 | A quelle occasion la révolution keynésienne apparaît-elle ? Dans le sillagede quel événement ?

Question 2 | A quoi correspond la notion de demande effective ? Vous en donnerez unedéfinition littéraire ainsi qu’un graphique annoté.

Question 3 | Pourquoi le niveau de la production constaté peut-il être différent du niveaude production potentiel ?

Question 4 | Qu’est-ce que la loi psychologique fondamentale ?

Question 5 | Que sont les esprits animaux ?

Question 6 | Pourquoi l’investissement est-il toujours égal à l’épargne. Vous évoquerezla courbe à 45˚ ?

Question 7 | Vous définirez le multiplicateur d’investissement ?

Question 8 | Pourquoi en phase de sous-emploi, une réduction des salaires pourraitaugmenter le chômage au lieu de le réduire comme dans le cadre classique ? Vous vousappuierez sur les effets d’agrégation pour fonder votre explication et évoquerez le risquedéflationniste.(illustration graphique)

Question 9 | Vous définirez l’efficacité marginale du capital chez Keynes et préciserez lacondition grâce à laquelle celle-ci peut-être appréhendée par le TRI, dont vous donnerezégalement la définition ?

Question 10 | Comment se détermine le taux d’intérêt chez Keynes ? Vous évoquerez lanotion de liquidité.

Question 11 | Exercice sur l’investissement.

On suppose que les entrepreneurs ne se fient pas à leur instinct pour fixer leurniveau d’investissement mais suivent un démarche rationnelle fondée sur le calcul dela VAN et du TRI. Une entreprise dispose d’un budget de 100 000 euros, 3 projetsd’investissement sont possibles. Le taux d’intérêt est de 5% par an. Les coûts etbénéfices prévus des différents projets sont résumés dans le tableau suivant. Quelprojet choisiriez-vous si vous étiez le chef de cette entreprise ?

i) Déterminez la VAN et le TRI de chaque projetii) Classer les projets par ordre de rentabilité selon les critères de la VAN et du

TRI.iii) Quels projets seront choisis :

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Tableau 4 – Tableau coûts et bénéfices

Coûts BénéficesProjetsTemps t0 t1 t2

A 30 000 33 000 0B 30 000 0 38 000C 70 000 0 95 000

a) Si on souhaite une rentabilité ≥ à 10 % par an ?b) Si les marchés financiers imposent une rentabilité minimale de 15 % par an ?

Question 11 | Politique économique :

Le gouvernement souhaiterait augmenter le niveau du revenu d’équilibre afin deréduire le sous-emploi. Dans le modèle keynésien de base, plusieurs options sontpossibles. Les libéraux souhaiteraient des baisses d’impôts, les socialistes aimeraientque les aides sociales soient accrues. Les industriels préféreraient bénéficier d’aideà l’investissement. A partir des équations ci-dessous vous identifierez les différentsmultiplicateurs ? Pour une dépenses de 100 quels sera l’accroissement du revenud’équilibre en fonction des différentes solutions mises en œuvre ? Dans la réalitéquelles sont les limites de ces simulations ?

Question 12 | Pourquoi la question monétaire apparait-elle si importante dans cette ap-proche et par extension la question de la production et du temps ? Vous vous appuierezdans votre réponse sur la notion d’incertitude radicale.

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TD 4 | Le chômage : frictionnel, conjoncturel, structurel, et l’hystérèse

Question 1 | Vous rappellerez la définition du chômage au sens du BIT ?

Question 2 | Définissez la notion de population active, donnez le nombre d’actifs enFrance ? Comment se répartissent-ils entre les différents secteurs ?

Question 3 | Le chômage touche les différentes catégories de la population de manièreinégale. Quels sont les facteurs pouvant expliquer ces inégalités ? (cf.tableau 5)

Question 4 | Que signifie le terme halo de chômage, pourquoi a-t-il tendance croître ?

Question 5 | A quoi correspond la notion de sous-emploi ?

Question 6 | En fonction des doctrines, le chômage peut être perçu comme volontaireou involontaire. Qu’est-ce que cela signifie ?

Question 7 | Dans la définition du chômage selon le BIT, vous identifierez les élémentsqui soulignent que seuls les chômeurs involontaires sont théoriquement comptés commechômeurs ?

Question 8 | Donnez la définition de la courbe de Beveridge et donnez en les enseigne-ments possibles ?

Question 9 | Quels sont les facteurs pouvant expliquer le chômage ?

Question 10 | Selon que l’on soit libéral ou interventionniste quels sont les instrumentsde lutte contre le chômage ?

Graphique 3 – Différentes catégories de chômeurs

Sources : Pôle emploi, données CVS-CJO

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Une photographie du marché du travail en 2018Le taux d’emploi des jeunes et des seniorsaugmente de nouveau

En 2018, en France, 71,9 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont actives au sens duBureau international du travail (BIT), qu’elles aient un emploi ou soient au chômage.Ce taux augmente de 0,4 point en 2018, atteignant son plus haut niveau depuis 1975.

Cette hausse est due à celle du taux d’emploi (+ 0,7 point pour les 15-64 ans), plus marquéepour les jeunes et les seniors.

Parmi les 27,1 millions de personnes occupant un emploi, neuf sur dix sont salariées. Parmi lessalariés, 84,7 % ont un emploi à durée indéterminée. Cette proportion est quasiment stable en2018 par rapport à 2017, après une érosion sur la dernière décennie. En 2018, 18,5 % despersonnes ayant un emploi travaillent à temps partiel, soit un recul de 0,3 point sur un an.

Avec 2,7 millions de chômeurs au sens du BIT, le taux de chômage s’établit à 9,1 % en moyenneen 2018. La baisse amorcée en 2016 se poursuit, mais de façon plus modérée : – 0,3 point en2018, après – 0,7 point en 2017. Elle est plus marquée pour les jeunes et les moins qualifiés.Le chômage de longue durée concerne 3,8 % des actifs en 2018, en recul de 0,4 point sur un an.Plus fréquent chez les jeunes actifs, le chômage est plus durable pour leurs aînés.

En 2018, 1,6 million d’inactifs relèvent du halo autour du chômage. Au total, 10,4 % des15-64 ans sont sans emploi et souhaitent travailler, qu’ils soient au chômage ou appartiennentau halo autour du chômage. Cette proportion recule de 0,2 point en 2018.

Yves Jauneau et Joëlle Vidalenc, division Emploi, Insee

En moyenne, en 2018, 29,4 millions depersonnes de 15 à 64 ans en France (horsMayotte) sont actives, soit 71,9 % de cettetranched’âge (figure1).Parmielles,26,7millionsont un emploi et 2,7 millions sont au chômageau sens du Bureau international du travail(BIT ; définitions). Par ailleurs, 11,5 millionsde personnes de 15 à 64 ans sont inactives,c’est-à-dire ne travaillent pas et ne recherchentpas activement un emploi ou ne sont pasdisponiblespour en occuper un .Entre 2008 et 2018, la population active âgéede 15 à 64 ans a augmenté de 1,0 million depersonnes, principalement du fait de lahausse du taux d’activité (+ 2,4 points). En2018, ce dernier s’accroît de 0,4 point parrapport à 2017 ; il atteint son plus haut niveaudepuis 1975 (date du début de la série). Letaux d’activité des jeunes augmente et celui

des seniors et des femmes d’âge médiancontinue à croître tendanciellement.De fait, la participation des seniors aumarché du travail ne cesse de croîtredepuis 2009. Cette hausse est imputableaux réformes des retraites successives etaux restrictions d’accès aux dispositifs decessation anticipée d’activité. En dix ans,

la population active âgée de 50 à 64 ans aainsi augmenté de près de 1,9 million depersonnes, soit une hausse de 10,9 pointsde leur taux d’activité entre 2008 et 2018,dont + 0,9 point en 2018.L’activité féminine continue de progresserelle aussi. Ainsi, au sein des personnes de25 à 49 ans, le taux d’activité des femmes

N° 1740

Mars 2019

Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)

en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50-64 ans

Actifs 29 438 71,9 68,2 75,8 37,7 88,0 66,5Ayant un emploi 26 745 65,4 61,9 68,9 29,9 80,5 62,1Chômeurs 2 693 6,6 6,3 6,9 7,8 7,5 4,4Inactifs 11 486 28,1 31,8 24,2 62,3 12,0 33,5Ensemble 40 924 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

1 Statut d’activité au sens du BIT en 2018

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans.Source : Insee, enquête Emploi 2018.

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augmente de 0,9 point en 2018 alors que celuides hommes recule légèrement (– 0,3 point).Si les écarts de taux d’activité entre hommeset femmes se réduisent, ils restent encoremarqués : en 2018, le taux d’activité desfemmes de 25 à 49 ans est de 83,5 % quandcelui des hommes est de 92,8 %, soit un écartde 9,3 points. Cet écart était de 12,0 points en2008 et de 15,8 points en 1998.

Le taux d’emploi des jeunes etdes seniors augmente en 2018

En 2018, le taux d’emploi des 15-64 ansaugmente de 0,7 point pour s’établir à 65,4 %(figure 2). Partagée par toutes les classesd’âge, cette hausse est plus marquée pour lesjeunes et les seniors : + 1,2 point pour les15-24 ans (pour s’établir à 29,9 %) et+ 0,9 point pour les 50-64 ans (pour s’établir à62,1 %). Pour les jeunes, cette augmentationest surtout portée par l’apprentissage. Pour lesseniors, le taux d’emploi progresse davantagepour les 60-64 ans (+ 1,6 point, à 31,0 %) quepour les 50-59 ans (+ 0,6 point, à 76,4 %).

Près de 85 % des salariés ontun emploi à durée indéterminée

Les salariés représentent 88,3 % des personnesen emploi en France en 2018. Parmi eux,84,7 % sont en contrat à durée indéterminée(CDI) ou fonctionnaires, 10,5 % en contrat àdurée déterminée (CDD), 3,0 % en intérim et1,8 % en apprentissage (figure 3). La part del’emploi à durée indéterminée est quasi stable en2018, après une érosion au cours de la dernièredécennie (– 1,9 point entre 2007 et 2017).Parmi les salariés, les femmes occupent plussouvent que les hommes des emplois en CDD(12,6 % contre 8,4 %), mais elles sont deux foismoins nombreuses à être intérimaires ou appren-ties. Les salariés de moins de 25 ans sont plusfréquemment en emploi à durée limitée, qu’ilssoient en CDD (29,2 %), en intérim (8,2 %) ouapprentis (17,6 %). À ces âges-là, les jeunesprésents sur le marché du travail sont souvent peudiplômés ou suivent un cursus professionnel.En 2018, 11,7 % des personnes occupant unemploi en France sont non salariées, propor-tion presque stable depuis plusieurs années.Le non-salariat est plus répandu chez leshommes (14,8 %) et les seniors (16,5 %).

Les emplois occupés sont de plusen plus qualifiés

Le niveau de qualification des emploiscontinue de progresser. Entre 2003 et 2018, lapart des cadres parmi les actifs occupésaugmente de 3,8 points (figure 4), pouratteindre 18,4 % (figure 5). Sur la mêmepériode, celle des ouvriers ou employés reculede 4,8 points, pour s’établir à 47,4 %.Les femmes occupent plus souvent des postesd’employés (42,7% contre 12,7% pour les

Insee Première n° 1740 - Mars 2019

Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)

en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50 ans ou plus

Non-salariés 3 168 11,7 8,4 14,8 2,4 10,5 16,5Salariés 23 949 88,3 91,6 85,2 97,6 89,4 83,5Emploi à durée indéterminée 20 290 84,7 84,2 85,2 45,0 87,0 92,5Contrat à durée déterminée 2 520 10,5 12,6 8,4 29,2 9,9 5,9Intérim 707 3,0 1,8 4,1 8,2 2,8 1,5Apprentissage 432 1,8 1,3 2,3 17,6 0,3 0,0Ensemble 23 949 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Ensemble des emplois 27 122 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

3 Statut d’emploi et type de contrat en 2018

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.Source : Insee, enquête Emploi 2018.

Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)

en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50 ans ou plus

Agriculteurs 410 1,5 0,8 2,2 0,4 1,0 2,8Artisans, commerçants, chefs d’entreprise 1 752 6,5 3,8 8,9 1,3 6,0 8,8Cadres 4 980 18,4 15,7 20,8 5,7 19,4 19,7Professions intermédiaires 6 980 25,7 28,3 23,3 23,5 28,0 21,9Employés qualifiés 3 783 13,9 21,6 6,8 17,3 14,4 12,2Employés non qualifiés 3 581 13,2 21,1 5,9 19,5 11,2 15,5Ouvriers qualifiés 3 620 13,3 3,4 22,6 15,1 13,4 12,7Ouvriers non qualifiés 1 902 7,0 4,8 9,1 16,7 6,2 6,0Non déterminé 115 0,4 0,4 0,5 0,6 0,4 0,5Ensemble 27 122 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

5 Catégorie socioprofessionnelle en 2018

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.Source : Insee, enquête Emploi 2018.

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

en %

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

CDD ou intérim

Cadres

Temps partiel

4 Parts de CDD ou intérim, de cadres et de temps partiel de 2003 à 2018

Lecture : en 2018, parmi les salariés, 13,5 % sont en CDD ou intérim ; parmi l’ensemble des personnes en emploi, 18,4 % sont descadres et 18,5 % travaillent à temps partiel.Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi pour les parts de temps partiel et de cadres, etpersonnes salariées pour la part de CDD ou intérim.Source : Insee, enquête Emploi 2018, séries longues sur le marché du travail.

20

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40

50

60

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80

90

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

en %

15-24 ans

Ensemble

25-49 ans

50-64 ans

2 Taux d’emploi par âge de 2003 à 2018

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans.Source : Insee, enquête Emploi 2018, séries longues sur le marché du travail.

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hommes) alors que les hommes sont plus fréquem-ment ouvriers (31,7% contre 8,2%). Surtout, ausein desouvriers et desemployés, les femmesexer-centplussouventdesemploisnonqualifiés (50,9%contre 33,8%). À l’inverse, la part de cadres resteplus élevée pour les hommes que pour les femmes(20,8% contre15,7%).Moinsdiplômés, les jeunesde 15 à 24ans occupant un emploi sont essentielle-ment employés ou ouvriers (68,6%), majoritaire-mentnonqualifiés ; seuls5,7%sontcadres.

6,0 % des personnes en emploi sonten sous-emploi

Après avoir augmenté entre 2008 et 2014(+ 1,9 point), la part des personnes en emploiqui travaillent à temps partiel s’est stabilisée

(figure 4). En 2018, elle recule de 0,3 pointpour atteindre 18,5 %. Cette part atteint 42,2 %parmi les employés non qualifiés (figure 6).Elle est plus de trois fois plus élevée pour lesfemmes que pour les hommes (29,3 % contre8,4 %) et plus importante pour les 15-24 ans(24,7 %) et les 50 ans ou plus (21,7 %).En 2018, 1,6 million de personnes sont ensituation de sous-emploi (définitions), soit6,0 % des personnes en emploi. Cette part, quis’établissait à 5,0 % en 2003, est quasi stableentre 2017 et 2018. Le sous-emploi inclutessentiellement des personnes à temps partielsouhaitant travailler davantage et disponiblespour le faire. Il concerne davantage lesemployés non qualifiés (15,7 %), les jeunes(10,9 %) et les femmes (8,6 %).

En 2018, le taux de chômage baissede nouveau et s’établit à 9,1 %

En moyenne, en 2018, on compte 2,7 millionsde chômeurs au sens du BIT, soit 9,1 % de lapopulation active en France (figure 7). Letaux de chômage (définitions) poursuit labaisse amorcée en 2016 (– 0,3 point en 2018,après – 0,7 point en 2017 et – 0,3 point en2016). Cependant, il reste encore supérieur de1,7 point à son niveau de 2008, avant la criseéconomique (figure 8).Le taux de chômage est plus élevé pour lesjeunes : il s’élève à 20,8 % pour les actifs de15 à 24 ans (figure 7). Cependant, peu dejeunes sont actifs à ces âges. Aussi, rapporté àl’ensemble de la population, le risque dechômage des jeunes est moindre et l’écartavec l’ensemble de la population est réduit : lapart de chômage (définitions) est de 7,8 %pour les 15-24 ans, contre 6,6 % pourl’ensemble des personnes de 15 à 64 ans(figure 1). Cet écart peut s’expliquer par le faitque les 15-24 ans déjà présents sur le marchédu travail sont globalement peu diplômés etont donc un risque de chômage accru et par lefait que le risque de chômage est plus élevé enphase d’insertion professionnelle : en 2018,17,0 % des actifs ayant terminé leurs étudesdepuis 1 à 4 ans sont au chômage, contre11,8 % de ceux sortis de formation initialedepuis 5 à 10 ans et 7,3 % pour ceux sortisdepuis au moins 11 ans.En 2018, le recul du taux de chômage estplus marqué pour les jeunes : – 1,5 pointpour les moins de 25 ans, contre – 0,3 pointpour les 25-49 ans et – 0,2 point pour les50 ans ou plus. Parmi les seniors, les évolu-tions sont cependant contrastées : le taux dechômage diminue de 0,4 point parmi les50-59 ans, mais augmente de 0,6 point pourles 60 ans ou plus.Les hommes ont été plus affectés que lesfemmes par la hausse du chômage après lacrise économique de 2008-2009. Depuis 2012,leur taux de chômage était devenu supérieur àcelui des femmes. La baisse du chômageamorcée en 2016 ayant été plus marquée pourles hommes, leur taux de chômage redevientlégèrement inférieur à celui des femmes en2018 (9,0 % contre 9,1 %).Le taux de chômage est plus élevé pour lesmoins diplômés ou les moins qualifiés. Ainsi,il atteint 16,2 % pour les actifs sans diplômeou ayant au plus le brevet des collèges, contremoins de 6 % pour les diplômés du supérieur ;il est de 12,6 % pour les ouvriers ou 9,9 %pour les employés, contre 3,4 % pour lescadres (figure 9). Les disparités sociales faceau chômage se réduisent cependant en 2018.En effet, le taux de chômage augmente légè-rement pour les cadres, les professions inter-médiaires et les diplômés du supérieur, alorsqu’il recule pour les ouvriers, les employés etles personnes peu ou pas diplômées.

Insee Première n° 1740 - Mars 2019

Temps partiel (en %) Sous-emploi (en %)

Ensemble Femmes Hommes Ensemble Femmes Hommes

Catégorie socioprofessionnelleAgriculteurs, artisans, commerçants, chefs d’entreprise 16,4 25,5 11,6 6,1 8,3 4,9Cadres 9,7 16,3 5,2 1,7 2,6 1,2Professions intermédiaires 15,0 23,1 6,0 3,7 5,0 2,1Employés qualifiés 23,3 28,3 8,3 6,3 7,4 2,8Employés non qualifiés 42,2 47,4 24,8 15,7 17,2 10,5Ouvriers qualifiés 7,7 18,6 6,1 3,3 6,4 2,9Ouvriers non qualifiés 20,5 39,2 11,2 9,5 15,7 6,4Âge15-24 ans 24,7 34,2 16,9 10,9 15,3 7,325-49 ans 16,0 26,8 6,0 5,6 8,2 3,150 ans ou plus 21,7 32,8 10,9 5,3 7,8 3,0Ensemble 18,5 29,3 8,4 6,0 8,6 3,5

Effectifs (en milliers) 5 015 3 831 1 184 1 614 1 129 485

6 Temps partiel et sous-emploi en 2018

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.Source : Insee, enquête Emploi 2018.

Chômage Chômage de longue durée

Effectifs(en milliers)

Taux (en %) Effectifs(en milliers)

Taux (en %)

Ensemble Femmes Hommes Ensemble Femmes Hommes

15-24 ans 596 20,8 20,0 21,4 145 5,1 4,7 5,425-49 ans 1 538 8,5 8,9 8,1 650 3,6 3,6 3,650 ans ou plus 567 6,4 6,3 6,5 327 3,7 3,4 4,0Ensemble 2 702 9,1 9,1 9,0 1 122 3,8 3,6 3,9

7 Nombre de chômeurs et taux de chômage en 2018

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes actives.Source : Insee, enquête Emploi 2018.

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

en %

0

4

8

12

16

20

24

28

15-24 ans

25-49 ans50 ans ou plus

Ensemble

8 Taux de chômage par âge de 2003 à 2018

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes actives.Source : Insee, enquête Emploi 2018, séries longues sur le marché du travail.

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Le chômage de longue durée continuede reculer

En 2018, 3,8 % des personnes actives sont auchômage depuis au moins un an (chômage delongue durée ; figure 7). Après une haussecontinue entre 2008 et 2016, ce taux diminuedepuis deux ans : – 0,4 point en 2017 et en2018. Il recule pour toutes les catégories dechômeurs, quels que soient leur âge ou leurniveau de diplôme.Le chômage de longue durée concerne 41,5 %des chômeurs en 2018. Cette part est plus élevéechez les seniors et les personnes les moins quali-fiées. Ainsi, en 2018, 57,6 % des chômeurs de50 ans ou plus (contre 24,3 % des 15-24 ans) et52,4 % des chômeurs sans diplôme ou titulairesdu brevet des collèges (contre 32,0 % deschômeurs titulaires d’un diplôme supérieur àBac+2) sont chômeurs de longue durée.

1,6 million de personnes sont dansle halo autour du chômage

Parmi les 11,5 millions d’inactifs de 15 à 64 ans,1,6 million souhaitent travailler, mais ne satis-font pas tous les critères pour être considéréscomme chômeurs au sens du BIT. Ils formentle halo autour du chômage (définitions) etreprésentent 3,8 % des 15-64 ans. Cette part eststable depuis deux ans, après avoir augmentéquasi continûment entre 2008 et 2016.Les femmes de 15-64 ans sont plus fréquem-ment que les hommes dans le halo autour duchômage (4,3 % contre 3,3 %), alors qu’elles

sont moins souvent qu’eux au chômage(6,3 % contre 6,9 %). De leur côté, les seniorssont à la fois moins exposés au risque dechômage et moins souvent dans le halo(2,9 % pour les 50-64 ans).Au total, en 2018, en cumulant chômage ethalo autour du chômage, 4,2 millions depersonnes sont sans emploi et souhaitenttravailler, soit 10,4 % des 15-64 ans, uneproportion en baisse de 0,2 point sur un an.�

SourcesL’enquête Emploi est la seule sourcepermettant de mesurer le chômage et l’acti-vité au sens du Bureau international dutravail (BIT). Elle est menée en continu, surl’ensemble des semaines de l’année, enFrance hors Mayotte. Chaque trimestre,environ 110 000 personnes de 15 ans ouplus vivant en ménage ordinaire(c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux,prisons…) répondent à l’enquête. Lespersonnes décrivent leur situation vis-à-visdu marché du travail au cours d’unesemaine donnée, dite « de référence ». Leniveau et la structure de l’emploi fournis parl’enquête Emploi peuvent différer de ceuxobtenus à partir des sources administrati-ves (estimations d’emploi).

DéfinitionsPersonne en emploi au sens du BIT :personne ayant effectué au moins uneheure de travail rémunéré au cours de la

semaine de référence ou absente de sonemploi sous certaines conditions de motif(congés annuels, maladie, maternité…)et de durée.Chômeur au sens du BIT : personneâgée de 15 ans ou plus qui :- est sans emploi la semaine de référence ;- est disponible pour travailler dans lesdeux semaines à venir ;- a effectué, au cours des quatredernières semaines, une démarcheactive de recherche d’emploi ou a trou-vé un emploi qui commence dans les troismois.Personne active au sens du BIT :personne en emploi ou au chômage.Taux de chômage : rapport entre lenombre de chômeurs et le nombre d’actifs.Part de chômage : rapport entre lenombre de chômeurs et le nombre totald’individus.Sous-emploi : personnes en emploi qui :- travaillent à temps partiel, souhaitenttravailler davantage et sont disponiblespour le faire ;- ont travaillé moins que d’habitudependant la semaine de référence enraison de chômage partiel ou de mauvaistemps.Halo autour du chômage : personnessans emploi qui :- ont effectué une démarche active derecherche d’emploi, mais ne sont pasdisponibles pour travailler dans les deuxsemaines à venir ;- n’ont pas effectué de démarche activede recherche, mais souhaitent un emploiet sont disponibles pour travailler ;- souhaitent un emploi, mais n’ont paseffectué de démarche active derecherche et ne sont pas disponibles pourtravailler.

Pour en savoir plus

• Jauneau Y., Vidalenc J., « Les salariésen contrat court : des allers-retours plusfréquents entre emploi, chômage etinactivité », Insee Première n° 1736,février 2019.

• « Emploi, chômage, revenus dutravail », Insee Références, édition2018.

• « Activité, emploi et chômage en 2017et en séries longues », Insee Résultats,septembre 2018.

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• Pour recevoir par courriel les avis de parution (50 numéros par an) :

https://www.insee.fr/fr/information/1405555

0

2

4

6

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18

Agriculteurs,

artisans,

commerçants,

chefs

d’entreprise

Cadres Professions

intermédiaires

Employés Ouvriers Sans

diplôme,

CEP, brevet

CAP,

BEP

Bac Bac+2 Supérieur

à Bac+2

Ensemble

en %

2017 2018

9 Taux de chômage par catégorie socioprofessionnelle ou par diplôme en 2017 et 2018

Note : il s’agit de la catégorie socioprofessionnelle du dernier emploi occupé.Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes actives.Source : Insee, enquêtes Emploi 2017 et 2018.

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Examen TD 2015

Question no 1 3 pointsDéfinissez la notion de PIB et rappelez en les 3 approches.Exercice, soit une économie constituée des trois entreprises suivantes : L’entrepriseA est une entreprise sidérurgique, l’entreprise B est spécialisée dans la vente desproduits de la pêche et l’entreprise C fabrique des voitures. Retrouver la valeur duPIB selon les 3 approches.

Tableau 5 – Les 3 approches du PIBEntreprises A B CRecettes 400 200 1000Salaires 340 160 500

Achat Acier 400Profits 60 40 100

Question no 2 2 pointsLe PIB vaut 2000 milliards d’euros en 2013. Si la croissance est régulière et s’établità 2 % par an quel sera le niveau du PIB en 2016 ? Vous rappellerez la formule utiliséeet détaillerez le calcul.Question no 3 2 pointsComment est déterminé le TRI ? En quoi le TRI ne constitue-t-il qu’une approxi-mation de l’EMC?Question no 4 3 pointsÀ partir des éléments ci-dessous établissez la VAN et le TRI du projet d’investisse-ment sachant que le taux d’escompte vaut 7 %. Vous rappellerez les formules utiliséeset détaillerez les calculs nécessaires.

Tableau 6 – Tableau de financement prévisionnelto t1 t2 t3

-1000 500 500 500

Question no 5 5 pointsInitialement la combinaison optimale d’une entreprise qui utilise 2 facteurs capitalet travail est la suivante : 100 L et 50 K, pour un niveau de production 1000. Lafonction de production possède les propriétés habituelles. Elle est quasi concave etles facteurs de production sont caractérisés par une productivité marginale décrois-sante. Que devrait-il se passer si le prix du travail diminuait ? Les conséquences surle niveau de la production, et sur le niveau d’emploi vous sembleraient-elles accep-tables/cohérentes pour un keynésien ?Question no 6 5 pointsDéfinissez la loi psychologique à laquelle fait référence Keynes. Est-elle vérifiée dans

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les données fictives suivantes ? Pour le vérifier vous calculerez les 2 fonctions affinesà l’aide des données fournies dans le tableau. Vérifier graphiquement ces résultatsen reportant les valeurs du tableau ci-dessous sur le graphique suivant que vousannoterez et rendrez avec votre copie. Par lecture graphique vous devrez établirle niveau de consommation incompressible et définir la fonction de consommationkeynésienne.

Tableau 7 – Données fictives consommation revenuDate Consommation Revenu1900 44 301980 116 1202010 156 170

Graphique 4 – Fonction de consommation

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170

10

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30

40

50

60

70

80

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100

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Examen de TD 2013

Exercice no 1 : Équilibre sur le marché du travail

Question 1) Vous rappellerez la condition d’équilibre sur le marché du travailnéo-classique (explications littéraires + équation + graphique) ? 2 points

Question 2) Soit la fonction de production à un facteur suivante :F (Y ) = 1500 ∗ L(1/2)

Sachant que le salaire minimum dans cette économie est de 10 euros, que le prixde vente des produits est de 20 centimes d’euros et que 250 personnes sont prêtes àtravailler : quel sera le nombre de personnes employées, quel est le taux de chômage ?Pour quel niveau de salaire toutes les personnes seront-elles employées ?

3 pointsExercice no 2 : TRI et VAN

Une entreprise dispose d’un budget de 30 000 euros, 2 projets d’investissementsont possibles. Le taux d’intérêt est de 5% par an. Les coûts et bénéfices des différentsprojets sont résumés dans le tableau suivant.

Tableau 8 – Table des flux de revenusInvestissement initial Flux de trésorerie

ProjetsTemps t0 t1 t2A 30 000 33 000 #N/AB 30 000 20 000 11 000

Question 3) Quel projet choisiriez-vous si vous étiez le chef de cette entreprise ?Vous établirez votre diagnostique à partir du calculs des VAN puis des TRI dontvous rappellerez le sens économique et les formule. Le projet produit des revenusuniquement pour la première année. 5 points

Question 4) Définissez la fonction de consommation keynésienne, la loi psycholo-gique ? Si cette loi avait été respectée que devrait-il advenir de la croissance ?

2 points

Question 5) Que signifie la notion d’équilibre partiel ? A quoi correspond-ellemathématiquement ? 2 points

Question 6) Vous commenterez le graphique ci-dessous en le rattachant à soncourant théorique et aux éléments de cours ?

3 points

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Question 7) La croissance indienne a été de près de 7 % en 2015, celle des États-Unis de 2,5%. Le PIB indien est évalué à 7 billions de dollars PPA de 2011, le PIBUS à 17 billions de dollars. Si ces taux de croissance restent stables, dans combiende temps l’Inde aura un PIB équivalent à celui des États-Unis ? Si la croissance USrepassait à 3 %?Vous présenterez clairement les calculs avant de donner les résultats. 3 points

Bon Courages à toutes et tous, MC

M. Clévenot 18/18