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Quelques Réflexions Sur LesPollens De SindoraMadeleine Van Campo aa Laboratoire de Pnlynologie , 61, Rue de Buffon,Paris, VePublished online: 01 Sep 2009.

To cite this article: Madeleine Van Campo (1963) Quelques Réflexions Sur Les PollensDe Sindora , Grana Palynologica, 4:3, 361-366, DOI: 10.1080/00173136309429109

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GRAXA PALYXOLOGICA 4:3, 1963

QUELQUES RGFLEXIONS SUR LES POLLENS DE SIATDOAA

PAR

NADELEIKE \TAX CAJIPO

Lcs spores et les pollens lcs plus anciennement connus ont un systEme apertural polairc situir gbndralement au pale prosimal pour les spores et au pale distal pour les pollens; on pcut donc considbrer qu’un systitmc apertural polaire a-un caractEre primitif.

Les pollens polaroaperturb comportent, en girn@ral, unc seule aperture au pBlc distal, ils sont donc 1iCtbropolaires.. I1 cst rare de trourer des pollens isopolaires polaroaperturCs. Un pollen isopolaire polaroapertur6 est un pollen qui nc prdsente aucune aperture ou zone aperturoldale ii 1’6quateur du grain, comme le montre par esemple la coupe optiquc Cquatoriale figure 1: 2. Les pollens qualifiCs diplo- demicolpates, tcls qu’ils sont figures par G. Erdtman I952 (Pollen morphology and plant taxonomy, Angiosperms p. 250, fig. 146B) ne rentrent pas dans cetie catEgorie, lcs trois somrnets clu triangle Cquatorial prCscntant une dinirr’entiation aperturoi’dale. 11 scmble quc dans ce cas G. Erdtman et H. Stralta 19G1 (Cormophyte sporc classi- fication - Gcol. Foren. Forhandl. bd. 83, p. 65) emploieraicnt le terme “clizonotricolporate”, mais ce terme ne marque pas l’absencc dbfinitive, B l’dquateur du grain, de l’ectoaperture.

I1 a scmbl6 intCressant dc clonncr un esemple de cettc structure aperturale bipolairc. Eridemment le terme bipolaire n’cst pas pris ici dans son sens rigoureusement gCom6trique mais signifie : situ6 sur les calottes polaires. Le terme bipolaroapertur6 cst dcscriptif ct facile- mcnt compris.

I1 serait tout h fait souhaitable qu’un nombre minimal de termcs soit g@n6ralemcnt utilis6, m6me si les termes ne sont pas absolument parfaits, ce qui aurait pour avantagc immbdiat de s’y rcconnaitrc facilement clans Ies diagnoses de pollens fossiles qui paraissent en nombre sans cesse accru. Cette n6cdssit6 d’une terminologie Claborde

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avec soin a Ct6 une des prdoccupations du Professcur G. Erdtman dont nous fetons aujourd’hui le Jubild, en lui rendant hommage pour avoir largcmcnt contribu6 h la forniation d’un rocabulairc paly- nologique.

Le type pollinique bipolaroaperturC a Ct6 rencontrb deus fois par l’autcur de ccttc note, une premiEre fois chei! line rosacde : Neuradcr procumbens ( A I . Van Campo 1057, l’alynologie africaine, Bull. Inst. Fr. Afrique Noire, T. 29, ser. A, p. 650); une dcusiEmc fois chcz les Ldgumineuscs d u genre Sindora.

Les LCgumineuscs ont des types polliniques trEs rarids, dont l‘interprdtgtion est souvent ddlicate, il s’agit lh en eflet cl’une raste famille oh ccrtains types polliniqucs sont trEs droluds : pollinies, polyadcs . . . mais oil d’autres types au contraire ont quelqucs carac- tEres primitifs, lcs pollens cles Sindora par esemple; h rioter cl’ailleurs la meme construction pollinique dans une Rosacde.

Lcs Sindora (1) sont des arbres, ccrtains de grande taille, qui pous- sent surtout dans lc S-E asiatiquc, inais un de leur reprdscntant poussc en Afrique, au Gabon, et occupe u n e toute petite aire en bord de lagune, une tellc disjonction cles aires indique une origine trEs ancienne.

Lcs pollens dc Sindora sont subtriangulaircs en rue polairc, sublo- sangiques en r u e mbridienne rdguliEre et br6riases. 11s mcsurcnt

En vue polaire lcs trois sillons sont hien risibles, chacun cl’eus est dirig6 rers un sommct du triangle dquatorial rnais nc l’attcint pas. Vers son estrCmit6 Cquatoriale ce sillon comporte unc endoaperture subcirculaire. La membrane tlu sillon est plus mince que sur lc reste d u grain inais l’ectcsine n’y est pas absente ellc consiste en Cldmcnts granuleus rapprochds.

L’esine dcs Sindora est ruguldc ou rCticulCc, Ics mailles du rdticule

de 35 h 55 11.

Fig. 1. Grains de pollen de A’eurada (1) et Sindora (2-8). 1, pollen bipolarocolporf de A’eurada procumbens (Rosacfe). - 2, 3, pollen de Sindorri khineanu, Gabon. 2, coupe optique fquatoriale montrant la forme du grain, subtrian- gulaire h exine fpaisse et surtout l’absence complete d’apcrture h l’fquatcur; 3 coupe optique mfridienne passant par deux colpus polaires opposfs et montrant nettcinent les deux endoapertures opposCes et l’absence complete d’aperture B 1’fquatcur.- 4, 5, 6, pollens de Sindora cochinchinensis. 4 , coupe optique nifridienne (voir 3) 5, mine B l’equateur du grain sur une vue mfridienne, vue en surface soulignant I’absence d’apcrture h I’equateur, 6, forme d’un inesocolpium e t aspect de 1’esine.-7, pollen de Sindora fonkinensis coupe optique mfridienne (voir 3).- 8, pollen dc Sindoru marifima, vue m6ridienne montrant l’exine h l’fquateur du grain, absence complete d‘ectoaperture.

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LES POLLESS DE SIKDORX 363

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dtant sourent aligndes prEs tlu sillon, les coliimcllcs formant le rbticulc pcuvent attcindrc OLI ddpasscr 2 p tle hauteur. L’endcsine n’est pas tl’dgalc 6paisseur siir tout lc grain; l’ectcsine est sourent moins 6paissc quc l‘endcsinc mais h l’dquateur du grain l’cndesine est sourent mince et Ics columelles hautcs.

L’dtude des pollens clc Siriclora dtait ch cours lorsqu’arriwit de d’U.R.S.S. lc trait6 intituli! : Pollens et Spores dc la Sib6rie occidcn- talc; Jurassiquc I’aldocEnc, Leningrad 1961 (\r.N.I.G.Ii.I.). En feuilletant cct atlas je fus particulihment frappde par line photo- graphic qui ressemblait dtrangemcnt a u s pollens de Sintlorrc, il s’agit d~ Loranthacites pilrctus, N. 3Itcliedlislivili. Yoici la traduction dc la diagnose : (( Grain do pollen tle taille moyennc diplodcmicolp6 parapord, triangulaire en position polaire avec des cot& I6gErcmcnt conveses, plus rarement concavcs. En position bquatoriale le grain n’a pas 6th obscrr6. Lcs sillons sont mdridiens et comportent trois paircs de dcmisillons dtroits s’dlargissant lfgitrement w r s I’6qiiatcur, il y a trois paircs de pores, cliacun d’cus allongd transversalcmcnt Yers les estrdmitbs dquatoriales des sillom. L’esinc cst bpaisse, forniCe de pila ct stride. Ld nesinc est beaucoup plus mincc que la sesine . . .

C c type pollinique a 6td trourd dans lc Senonicn clclaplainc orientale clc la Sibdric occidcritalc oii il est rare, il est 6galement assez rare d a m le hlaestriclitien dc sa partic Kord. ))

Les deus descriptions, cellc dc Loranthacites pilatiis et cellc de Sindorrr, nc coincident pas csactenient mais enfin il scmblc que le pollen d6crit par K. 3ltclicdlishrili sc rapprochc beaucoup du type pollinique des Siridora. De toutc maniErc lcs photographics donnbes dcs Sindora se rapproclient plus d u pollen fossilc que d’aulres documents sur Ics pollens actuels dbja publids, cc qui espliquc la ddtcrmination de K. 3Itclicdlishvili. Une des diffdrcnces Ics plus frappantcs entre les deus descriptions consiste tlans le fait quc, stir

Fig. 2.-Pollen cle Sindora. 1, vuc polaire dc Sindora cochinchinensis, coupe optique de l’esine visible h gauche.- 2, sillon d’un pollen dc Sindora marifima. ectesinc granuleuse sur le sillon dechirb nu nivcau de 1’endoaperture.- 3, \we polaire d’un pollen de Sindora cchinocalyr h coiiipsrer avec In figure 4, reproduction dc la photographic donnee par N. Ntchcdlishvili de Loranlhaciles pilaliis du Senonien, noter la resseiiiblance avec les pollens de 3ndora.- 5, 6, pollens de Sindora lonkinensis, 5, pollen 1-u de 3 / 4 noter la structure de l’csinc, 6, vue meridieiine rfguliEre (un silloil rneridien dans I’are) oh Yon peut voir l’aperturc par transparence, les deus eiidoapcrturcs ne sont sCparCcs quc par une mince travbe d’endexinc, cefte vue est 5 rapproclier dc la vue 7, fig. 1 ou la mince travee d’endcxine est visible sous l’ectesine h l’equateur du grain; ii cornparer avec Sindoru klaineanu oh les deus endoapertures supcrposCcs sont nettentent sbparbes.

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LES POLLENS D E SINDORA 3G5

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30G JI. YAK CBJIPO

le mesocolpium dcs pollens de Sindora l’ectcsinc est plus mince qu’ailleurs alors qu’clle scmblc plus dpaissc dans Loranthacites pilafirs mais ceci pcut etrc consid6ri. cornme une rariation h 1’6chelle de genres proclies.

I1 est pcut etre imprudent, B propos de ces pollens, d’aborder des consid6rations pliytog6ographiqucs mais In disjonction actueIle de l’aire dcs Sindora : Gabon-Ask du S-E, appclle des cliainons inter- mbdiaires d’8ge Cr6tacd et il serait peut-etrc possible de Yoir dans Lornntlzacites pilatiis un dc ccs ch?^ inons.

Dans certains cas, line nomenclature artificiclle, solidcment struc- tur6c quant nus termcs empIoy6s, qui nc devraient pas varier trop souvent, est prbfdrable h une nomenclature suggestive.

Laboratoire de Pnlynologie, 61, Rue dc Buffon, Paris Ire

Je dois le materiel utilis6 dam cettc Ctudc au Professcur Aubrdville Directeur de I’Herbier du 1IusCum de Paris, qbi m’avait demand6 d’Ctudier Ics Sindoru, genre qui h i paraissait particulibrement interessant.

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