Questions de langue sur « L’Idéal » - Réponses et plans pour répondre

Interrogation

Transformez « C’est vous » au vers 10 en interrogation directe partielle. Justifiez votre

réponse.

Réponse

Transformation : Qui est-ce ?

- Cette interrogation est directe parce que le type de phrase est une phrase

interrogative

c'est-à-dire que l’intonation est montante (ascendante)

c’est-à-dire qu’elle se termine par une ponctuation spécifique, le point

d’interrogation.

- Cette interrogation est partielle parce qu’elle ne porte que sur un élément précis de

la phrase, et pas sur l’action en entier. Ici elle porte sur le sujet, comme le montre

l’emploi du pronom interrogatif « qui ».

- Le registre de langue est soutenu parce que j’ai opté pour une inversion sujet/verbe :

« est-ce ». Si j’avais choisi « Qui c’est ? », la réponse était également correcte mais le

registre de langue aurait alors été courant.

Plan à retenir pour répondre à une question sur l’interrogation

1. Quel type de phrase ? Interrogative directe ou indirecte ? C’est-à-dire phrase

interrogative ou assertive ?

2. Qu’est-ce qu’on interroge ? Interrogation totale ou partielle ?

3. Quel registre de langue ?

Négation

Analysez la négation dans le vers 1 « Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes ».

Commentez votre réponse.

Réponse

- La négation repose sur les deux mots « ne » et « jamais » qui encadrent le verbe, ce

sont des adverbes de négation.

- C’est une négation syntaxique et non lexicale : cela signifie que la négation repose

sur l’organisation des mots dans la phrase.

- Qu’est-ce qui est nié ? La négation est partielle et non totale parce que le deuxième

mot négatif « jamais » indique que ce qui est nié est le temps. La phrase affirmative

qui correspond n’est pas « Ce seront ces beautés de vignettes qui … » mais « Ce

seront toujours ces beautés de vignettes qui… ».

- C’est une négation « polémique », elle déclenche un débat sur la beauté, elle dénigre

ce que les autres trouvent beau : « beautés de vignette ».

- Le registre de langue est courant. L’adverbe « ne » est présent donc ce n’est pas du

registre familier et le deuxième adverbe est « jamais » et non « guères » donc ce

n’est pas du registre soutenu.

Plan à retenir pour répondre à une question sur la négation

1. Quel type de négation exactement parmi celles étudiées ?

2. Sur quels termes repose la négation ? Syntaxique ou lexicale ?

3. Qu’est-ce qui est nié ? Négation partielle ou totale ?

4. Est-ce une négation descriptive ou polémique ?

5. Quel registre de langue ?

Subordination

Transformez la proposition subordonnée relative « qui tors paisiblement tes appas » au

vers 13 en proposition subordonnée circonstancielle exprimant la cause. Justifiez votre

réponse.

Réponse

Transformation : « … parce que tu tors paisiblement tes appas ».

- C’est bien une proposition parce qu’elle contient un sujet et un verbe conjugué : « tu

tors ».

- Cette proposition est bien subordonnée parce qu’elle ne peut pas exister seule, elle

est subordonnée à la proposition principale « Ce qu’il faut à ce cœur profond comme

un abîme c’est la grande Nuit »

- Sa fonction est de compléter la phrase en entier : elle est « circonstancielle ». On

peut donc la déplacer (elle n’est attachée à aucun mot de la phrase en particulier) ou

la supprimer (elle ne fait pas partie des éléments essentiels de la phrase minimale : S

+ V + Compl. du V).

- La circonstance exprimée ici est la cause comme le montre la locution conjonctive

« parce que ».

Plan à retenir pour répondre à une question sur la proposition subordonnée

circonstancielle

1. Prouver que c’est une proposition

2. Prouver que c’est une subordonnée

3. Prouver que sa fonction est complément circonstanciel (= complément de phrase)

4. Montrer de quelle circonstance il s’agit. La circonstance est exprimée par la locution

conjonctive (lorsque, parce que, bien que, même si, alors que, comme…)

Le lexique

Analysez la formation du mot « paisiblement ». Commentez votre réponse.

Réponse

- Le mot « paisiblement » a été formé par « dérivation ».

- La dérivation renvoie à la construction d’un nouveau mot à partir d’un mot simple

auquel on ajoute des préfixes ou des suffixes.

- Dans « paisiblement », le mot de base est le nom « paix » auquel on a adjoint deux

suffixes.

Le premier suffixe ajouté est « -ible » : c’est un suffixe qui permet de transformer

le nom en adjectif : on passe de « paix » à « paisible ».

Le deuxième suffixe ajouté est « -ment » : c’est un suffixe qui permet de

transformer un adjectif en adverbe : on passe de « paisible » à « paisiblement ».

- Ces suffixes permettent donc ici au mot de changer de classe grammaticale, pas d’en

modifier le sens.

Plan à retenir pour répondre à une question de lexique

1. Identifier le processus de formation (dérivation, composition ou emprunt)

2. Définir le processus de formation.

3. Analyser en détail le mot.

4. Pour la dérivation, le préfixe/suffixe permet-il au mot de changer de classe

grammaticale ou plutôt de sens ?