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La gouvernance La GRH Les composantes Les nouvelles compétences Les étudiants Calendrier et modalités Fiches 1 à 6 Fiches 7 à 10 Fiches 11 à 12 Fiches 13 à 15 Fiches 16 à 17 Fiche 18 Cahier de l’ORS n° 7 Nouvelles libertés des universités : le décryptage Version au 11 juillet 2007 - cette analyse du projet de loi sera mise à jour après le vote du parlement Cette présentation PDF, imprimable et utilisable dans vos réunions, vous est proposée par L’Officiel de la recherche et du supérieur - www.lors.fr Nouvelles libertés des universités : le décryptage Version au 11 juillet 2007 - cette analyse du projet de loi sera mise à jour après le vote du Parlement © UPMC/Pierre Kitmacher

r e h c K Nouvelles libertés des universités : le ...©s loi... · affaires concernant les UFR, les instituts, les écoles et ... nistrateurs. À l’Insa de Rennes, le directeur

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La gouvernance

La GRH

Les composantes

Les nouvelles compétences

Les étudiants

Calendrier et modalités

Fiches 1 à 6

Fiches 7 à 10

Fiches 11 à 12

Fiches 13 à 15

Fiches 16 à 17

Fiche 18

Cahier de l’ORS n° 7

Nouvelles libertés des universités : le décryptageVersion au 11 juillet 2007 - cette analyse du projet de loi sera mise à jour après le vote du parlement

Cette présentation PDF, imprimable et utilisable dans vos réunions, vous est proposée par L’Officiel de la recherche et du supérieur - www.lors.fr

Nouvelles libertés des universités : le décryptageVersion au 11 juillet 2007 - cette analyse du projet de loi sera mise à jour après le vote du Parlement

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AVANTCode de l’Éducation L. 712-2. « Le président est élupar [les] 3 conseils réunis en une assemblée,à la majorité absolue des membres en exercice decelle-ci, selon des modalités fixées par décret. Il estchoisi parmi les enseignants-chercheurs permanents(…) et de nationalité française. Son mandat dure cinqans. Le président n'est pas rééligible dans les cinqannées qui suivent la fin de son mandat. Il a autoritésur l'ensemble des personnels de l'établissement. Leprésident peut déléguer sa signature aux vice-prési-dents des 3 conseils, au secrétaire général et, pour lesaffaires concernant les UFR, les instituts, les écoles etles services communs, à leurs directeurs respectifs. »

APRÈSProjet de loi, article 5. Le président de l’universitéest élu à la majorité absolue par les élus du CA. Ilappartient à l’une des catégories de personnels quia vocation à enseigner dans le supérieur. Son man-dat de 4 ans renouvelable une fois, expire àl’échéance du mandat des représentants élus despersonnels du CA. Il a autorité sur l'ensemble despersonnels. Aucune affectation ne peut être pro-noncée s’il émet un avis défavorable motivé. La possibilité de délégation de signature est éten-due aux membres du bureau, aux agents de caté-gorie A placés sous son autorité et aux directeursde laboratoire.

POUR Le président devient le véritable« patron » de son établissement, condi-tion indispensable pour mettre enœuvre la stratégie adoptée. Il dispose de

réels pouvoirs sur les personnels tandis que sadélégation de signature aux directeurs de labora-toire permet aux universités d’être à égalité avecles organismes de recherche.

CONTRE Le président n'est plus élu par les troisconseils : sa légitimité pourrait êtreamoindrie. Certains syndicats ontdemandé que le renouvellement soit

compensé par une procédure de destitution. Lefait qu’il ne soit pas obligatoirement enseignant-chercheur entache sa légitimité, notamment pourconstituer les comités de sélection. En matière denominations, les CA ont déjà un droit de veto.

Le président d’université

Écla

irag

e Les mandats de tous les directeurs de composantes sont actuellement renouvelables. Certains,comme les directeurs d’IUT, ont déjà un droit de veto sur les recrutements. Il faut noter que lemandat renouvelable des présidents ne suscite plus vraiment d’opposition.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 1

ä À retenir : Le président n’est pas néces-sairement enseignant-chercheur et peutêtre de nationalité étrangère. Il est dési-gné par les élus du CA pour un mandatde 4 ans, renouvelable une fois. Il a undroit de veto sur les affectations.

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« Plus que le renouvellement dumandat, c’est la conjonction del’élection du président et de celledu conseil d’administration qui

me semble déterminante », analyse StéphanieMignot-Gérard. Désormais, le conseil d’adminis-tration « relèvera d’une majorité présidentielle ».De plus, « il va y avoir une conjonction entre ladésignation du président et la signature du contratquadriennal, ce qui devrait permettre à l’élu de lan-cer une dynamique de changement et de mobiliserla communauté universitaire ». Par ailleurs, « lapossibilité pour une université de maîtriser sesrecrutements constitue un élément central de l’au-tonomie ». Le droit de veto existait déjà pour leCA, mais « en réalité il s’opposait très rarement auxdécisions des commissions de spécialistes », noteStéphanie Mignot-Gérard.* Centre de sociologie des organisations de Sciences Po Paris

Stéphanie Mignot-Gérard,chercheuse au CSO*

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D.R

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AVANTL. 712-3. Le CA comprend de 30 à 60 membresainsi répartis : 40 à 45 % d’élus enseignants-cher-cheurs, enseignants ou chercheurs ; 20 à 30 % depersonnalités extérieures ; 20 à 25 % d'élus étu-diants ; de 10 à 15 % d’élus Iatoss. Les statuts del'université doivent « garantir la représentation detoutes les grandes disciplines enseignées. »

APRÈSArticle 6. Le CA comprend de 20 à 30 membresainsi répartis :- 8 à 14 représentants des enseignants-chercheurset assimilés nommés dans l'établissement, dont la

moitié de professeurs des universités et assimilés ;- 3 à 5 représentants des étudiants en formationinitiale ou continue ;- 2 à 3 représentants des personnels Iatoss ;- 7 à 8 personnalités extérieures nommées par leprésident.

La liste des personnalités extérieures est approu-vée par le CA. Elles comprennent notamment :- un diplômé de l’établissement exerçant une acti-vité professionnelle depuis au moins 2 ans ;- 2 représentants du des entreprises et du mondesocio-économique ;- un représentant de la région.

POUR Un CA resserré est une garantie contrele risque d’assemblée générale perma-nente dans laquelle la stratégie n’est pasdiscutée et qui le fait ressembler à un

comité d’entreprise. Les syndicats et les UFR ver-ront leur influence diminuer alors que la repré-sentation de la société au travers des représen-tants du monde économique et des collectivitéssera renforcée.

CONTRE Dans les universités pluridisciplinaires,toutes les composantes ne seront pasreprésentées. Un des aspects impor-tants du fonctionnement universitaire

reste la collégialité des décisions qu’un CA res-serré risque de remettre en cause. Enfin, la ques-tion du nombre n’est-elle pas, en elle-même, unfaux débat ?

La composition du CA

Écla

irag

e Les problèmes de gouvernance ne sont pas l’apanage des universités : l’Insa de Rouen a ainsiconnu une période difficile avec la démission du président du CA en désaccord avec les admi-nistrateurs. À l’Insa de Rennes, le directeur a été mis en minorité alors qu’il souhaitait voir sonmandat renouvelé.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 2

ä À retenir : Le conseil d’administrationcomporte entre 20 et 30 membres, dont7 à 8 personnalités extérieures. Le prési-dent a voix prépondérante en cas departage des votes. Les représentantsdes personnels et des étudiants restentmajoritaires. Le président nomme, avecl’approbation des membres élus du CA,les personnalités extérieures pour 4 ans.

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« Le projet de loi vise à en finiravec les lourdeurs des grands CA.Il reprend ainsi à son comptel’idée selon laquelle il est impossi-

ble de prendre des décisions à 60. S’il est vrai queces conseils étaient incapables de fabriquer eux-mêmes des décisions, ils obligeaient les présidents àpréparer en amont leurs propositions pour y obte-nir un consensus. Or dans les universités, qui sont lelieu de la collégialité par excellence mais qui sontaussi très éclatées, il est important de multiplier lesarènes de discussion. Avec les CA restreints, on perdla possibilité de faire du CA la caisse de résonancedu projet politique du président. » * Centre de sociologie des organisations de Sciences Po Paris

StéphanieMignot-Gérard,chercheuse au CSO*

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D.R

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AVANT« Les membres des conseils, en dehors des personnali-tés extérieures, sont périodiquement désignés auscrutin secret par collèges distincts et au suffragedirect. Le renouvellement des mandats intervient tousles quatre ans, sauf pour les représentants étudiantsdont le mandat est de deux ans. L'élection s'effectuepour l'ensemble des personnels au scrutin de liste à untour avec représentation proportionnelle au plus fortreste, panachage et possibilité de listes incomplètes.Les représentants des étudiants sont élus suivant lesmêmes modalités, mais sans panachage. Dans lamesure du possible, les collèges sont distincts selonles cycles d'études. »

APRÈSArticle 10. « Les membres des conseils, en dehors despersonnalités extérieures et du président de l’établisse-ment, sont désignés au scrutin secret par collèges dis-tincts et au suffrage direct. En cas de vacance d’unsiège, un nouveau membre est désigné pour la duréedu mandat restant à courir selon des modalités fixéespar décret. L'élection s'effectue, pour l'ensemble desreprésentants des personnels, des étudiants et des per-sonnes bénéficiant de la formation continue, au scrutinde liste à un tour avec représentation proportionnelleau plus fort reste, possibilité de listes incomplètes etsanspanachage. Pour les élections des représentantsdes enseignants-chercheurs et des personnels assimi-lés au conseil d’administration, il est attribué à la listequi obtient le plus de voix un nombre de sièges égal à lamoitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sontrépartis entre toutes les listes à la représentation pro-portionnelle au plus fort reste. »

CONTRE La suppression du panachage vadéboucher sur une plus grande politi-sation des listes, ce qui bloqueral’émergence de personnalités.

Les élections dans les conseils

Écla

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l L’article 20 du projet prévoit que les chercheurs des grands organismes, les chercheurs et lesenseignants-chercheurs contractuels sont assimilés aux enseignants-chercheurs pour leur partici-pation aux conseils et instances des établissements l La participation aux élections ne cesse debaisser. Mais contrairement à une idée reçue, les étudiants ne sont pas seuls en cause : les ensei-gnants-chercheurs et dans une moindre mesure les Iatoss, désertent eux-aussi ces élections.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 3

ä À retenir : Le panachage disparaîtdes élections des personnels, une primemajoritaire est instaurée en faveur dela liste enseignants-chercheurs arrivéeen tête (la moitié des sièges enseignants-chercheurs lui revenant d’office).Les sièges vacants sont pourvus selondes modalités fixées par décret.

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« Un candidat à la présidencedevra présenter une liste au col-lège des professeurs. En principe,

on siège à un conseil d’administration à caused’une expertise, non sur une liste. Et un CA formeen son sein un comité de sélection et recherche unprésident, interne ou extérieur. Ici tout est à l’en-vers, comme dans un conseil municipal, avec uneprime au gagnant : la liste qui arrive en têteobtient la moitié des sièges. Les anciens conseilsd’administration ressemblaient à des comités d’en-treprise. Si les nouveaux ressemblent à des conseilsmunicipaux, le progrès sera mince. »* Le Figaro du 3 juillet 2007

Antoine Compagnon,président de Qualité dela science française (QSF)*

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D.R

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POUR Pour la CPU, les nouvelles modalitésd’élection au CA vont permettre d’envi-sager des alliances entre syndicats dansla constitution des listes, et de dégagerune majorité claire.<

AVANTL. 712-3. « Le conseil d'administration détermine lapolitique de l'établissement, notamment en délibé-rant sur le contenu du contrat d'établissement. Il votele budget et approuve les comptes. Il fixe, dans le res-pect des priorités nationales, la répartition desemplois qui lui sont alloués par les ministres compé-tents. Il autorise le président à engager toute action

en justice. Il approuve les accords et les conventionssignés par le président, et, sous réserve des conditionsparticulières fixées par décret, les emprunts, les prisesde participation, les créations de filiales, l'acceptationde dons et legs et les acquisitions immobilières. Il peutdéléguer certaines de ses attributions au président del'université. »

APRÈSArticle 6. « Le CA détermine la politique de l’établisse-ment. À ce titre, il :1. approuve le contrat d’établissement de l’université ; 2. vote le budget et approuve les comptes, lesquels fontl’objet d’une certification annuelle par un commissaireaux comptes ;3. approuve les accords et les conventions signés par leprésident de l’établissement et, sous réserve des condi-tions particulières fixées par décret, les emprunts, les pri-ses de participation, les créations de filiales et de fonda-tions prévues à l’article L. 719-12, l’acceptation de dons

et legs et les acquisitions immobilières ;4. adopte le règlement intérieur de l’université ;5. fixe, sur proposition du président et dans le respectdes priorités nationales, la répartition des emplois quilui sont alloués par les ministres compétents ;6. autorise le président à engager toute action en jus-tice ;7. adopte les règles relatives aux examens ;8. approuve le rapport annuel d’activité présenté par leprésident.Il peut déléguer certaines de ses attributions au prési-dent à l’exception de celles mentionnées aux 1, 2, 4 et 8.Celui-ci rend compte, dans les meilleurs délais, auconseil d’administration des décisions prises en vertu decette délégation.Toutefois, le conseil d’administration peut, dans desconditions qu’il détermine, déléguer au président lepouvoir d’adopter les décisions modificatives du bud-get. En cas de partage égal des voix, le président a voixprépondérante. »

POUR Le CA est recentré sur la stratégie et déli-bère sur les conditions de sa mise enœuvre.

CONTRE Le CA empiète sur les rôles respectifsdu CS et du Cevu qui ne font plus quedonner des avis.

Les missions du CA

Écla

irag

e La première version du projet de loi prévoyait qu’un membre du contrôle général économiqueet financier assiste sans voix délibérative au CA. Mais la présence d’un représentant de Bercya fortement déplu à la CPU. Richard Descoings, directeur de Sciences Po Paris, en particulier s’yest opposé. Son idée de faire certifier les comptes par un commissaire aux comptes s’est finale-ment imposée.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 4

ä À retenir : Le conseil d’administrationse prononce désormais sur les créationsde fondations, sur la répartition desemplois. Il approuve le rapport annueld’activité présenté par le président.

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L’Association des agentscomptables d’université

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L’Association des agents comptables s’interrogesur la mise en œuvre de la certification descomptes : s’agira-t-il de commissaires auxcomptes privés ou publics? Comment s'articu-lera ce dispositif avec ceux d'ores et déjà exis-tants comme la Cour et les chambres régiona-les des comptes, le Trésor public, le contrôlebudgétaire et le contrôle financier? Qui assu-mera les coûts induits s'il s'agit de commissai-res aux comptes privés (80 000 euros pour uneuniversité de taille moyenne) ?

AVANTL. 712-5. « Le conseil scientifique propose au conseild'administration les orientations des politiques derecherche, de documentation scientifique et techni-que, ainsi que la répartition des crédits de recherche. Ilest consulté sur les programmes de formation initialeet continue, sur la qualification à donner aux emploisd'enseignants-chercheurs et de chercheurs vacantsou demandés, sur les programmes et contrats derecherche proposés par les diverses composantes del'université, sur les demandes d'habilitation à délivrerdes diplômes nationaux, sur les projets de création oude modification des diplômes d'établissement et surle contrat d'établissement. Il assure la liaison entrel'enseignement et la recherche, notamment dans letroisième cycle. »

APRÈSArticle 7. « Le conseil scientifique est consulté sur lesorientations des politiques de recherche, de documen-tation scientifique et technique, ainsi que sur la réparti-tion des crédits de recherche. Il peut émettre des vœux. Ilassure la liaison entre l’enseignement et la recherche. »

POUR Les décisions stratégiques sont désor-mais prises par le CA, ce qui renforce lepilotage de l’établissement. L’avis du CSpermet de disposer des compétences

nécessaires pour prendre des décisions danstous les domaines disciplinaires.

CONTRE Le rôle du CS est réduit. Mais le des-saisir (au profit du CA ou du présidentà propos des promotions, des primeset de la modulation des services des

enseignants-chercheurs), c’est prendre le risquede l’arbitraire et du clientélisme, et d’un manquede compétences dans les décisions touchant à larecherche.

Le rôle du conseil scientifique

Écla

irag

e L’Académie des sciences estime que le conseil scientifique doit pouvoir proposer les prioritésscientifiques et donner son avis sur le recrutement des enseignants-chercheurs. De plus, leprésident du conseil scientifique et celui du conseil des études et de la vie universitaire (Cevu)devraient être nommés par le président de l'université, sur proposition des membres de cesconseils.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 5

ä À retenir : Le conseil scientifique (CS)ne « propose » plus d’orientations auconseil d’administration (CA) mais est« consulté » et peut émettre des « vœux ».La proportion de représentants étudiantsde 3ème cycle est augmentée (entre 10 et15 %).

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Pour Qualité de la science française (QSF),dès lors que le président de l’université présidele conseil scientifique et dispose de la « hautemain sur les crédits de recherche », il est nécessairequ’il soit un professeur. Par ailleurs l’associationestime que la composition du « comité de sélec-tion », nouvellement créé, ne doit pas relever duconseil d'administration, mais « puisqu'il s'agitd'une sélection scientifique, du conseil scientifiqueréuni en commission restreinte aux enseignants-chercheurs ».

Qualité de la science française

L

AVANTL. 712-6. « Le conseil des études et de la vie universi-taire propose au conseil d'administration les orienta-tions des enseignements de formation initiale et conti-nue, instruit les demandes d'habilitation et les projets denouvelles filières. Il prépare les mesures de nature à per-mettre la mise en œuvre de l'orientation des étudiantset la validation des acquis, à faciliter leur entrée dans lavie active, à favoriser les activités culturelles, sportives,sociales ou associatives offertes aux étudiants, et àaméliorer leurs conditions de vie et de travail. Il examinenotamment les mesures relatives aux activités de sou-tien, aux œuvres universitaires et scolaires, aux servicesmédicaux et sociaux, aux bibliothèques et centres dedocumentation. Il est garant des libertés politiques etsyndicales étudiantes. »

APRÈSArticle 8. Le Cevu « est consulté sur les orientationsdes enseignements de formation initiale et continue,sur les demandes d’habilitation et les projets de nou-velles filières et sur l’évaluation des enseignements »,mais aussi « sur les mesures de nature à permettre lamise en œuvre de l’orientation des étudiants et de lavalidation des acquis, à faciliter leur entrée dans la vieactive, à favoriser les activités culturelles, sportives,sociales ou associatives (…), à améliorer les condi-tions de vie et de travail, notamment sur les mesuresrelatives aux activités de soutien, aux œuvres universi-taires et scolaires, aux services médicaux et sociaux,aux bibliothèques et aux centres de documentation. »Garant des libertés politiques et syndicales étudian-tes, il « peut émettre des vœux. » Il élit en son sein unvice-président chargé des questions de vie étu-diante en lien avec les Crous.

POUR Le rôle des vice-présidents étudiants estdésormais reconnu. Surtout, leur institu-tionnalisation met fin à la diversité dessituations faites aux représentants desétudiants d’un établissement à l’autre.

CONTRE Alors que nombre d’universités ontdésigné des vice-présidents étudiants,l’institution systématique de VP duCevu peut apparaître comme contre-

productive. D’autant qu’aucun statut de VP étu-diant n’est défini et que son rôle est peu précisé.

Le rôle du Cevu

Écla

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e Les textes qui rendent obligatoire l’évaluation des enseignements par les étudiantsne sont toujours pas appliqués. Aucun établissement, parmi ceux qui ont tenté de mettreen place cette évaluation, n’a réussi à la rendre systématique… encore moins à en tirer desconséquences.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 6

ä À retenir : Le conseil des études et dela vie universitaire (Cevu) élit désormaisen son sein un vice-président étudiant.Comme le conseil scientifique (CS), leCevu sera « consulté » et ne proposeraplus des orientations au conseil d’admi-nistration mais peut émettre des vœux.

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La Conférence des étudiantsvice-présidents d'université(CEVPU) propose un amende-ment au projet de loi qui sti-pule que « l'université se dote

d'un étudiant assumant la fonction de vice-prési-dent, en charge notamment de la vie étudiante ».L'objet de cet amendement est de « promouvoirl'institution d'une vice-présidence étudiante danschaque université », selon François Laurin, prési-dent de la CEVPU, au lendemain des 23èmes ren-contres nationales qui se sont tenues à Marseilledu 6 au 8 juillet 2007.

François Laurin,président de la CEVPU

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AVANTPlusieurs textes détaillent les règles du recrutementdes enseignants-chercheurs après la phase de quali-fication qui relève du CNU (Conseil national des uni-versités). Le décret n° 88-146 du 15 février 1988modifié notamment par le décret n° 97-1120 du 4décembre 1997 institue les commissions de spécia-listes de l'enseignement supérieur. Elles ont « com-pétence pour les mesures individuelles relatives aurecrutement des personnels d'enseignement et derecherche non titulaires de niveau équivalent ».

APRÈSArticle 21. Le Code de l’Éducation est complétéainsi : « Lorsqu’un emploi d’enseignant-chercheur estcréé ou déclaré vacant, les candidatures des person-nes dont la qualification est reconnue par l’instance

nationale prévue à l’article L. 952-6 sont soumises àl’examen d’un comité de sélection créé par délibéra-tion du conseil d’administration siégeant en forma-tion restreinte aux représentants élus des ensei-gnants-chercheurs, des chercheurs et des personnelsassimilés.Le comité est composé d’enseignants-chercheurs etde personnels assimilés, pour moitié au moins exté-rieurs à l’établissement, d’un rang au moins égal àcelui postulé par l’intéressé. Ses membres sont choisisen raison de leurs compétences, en majorité parmi lesspécialistes de la discipline en cause.Au vu de son avis motivé, le conseil d’administrationsiégeant en formation restreinte aux enseignants-chercheurs et personnels assimilés de rang au moinségal à celui postulé, transmet au ministre le nom ducandidat dont il propose la nomination. »

POUR Les commissions de spécialistes, criti-quées pour leur tendance au localisme,disparaissent. La politique de l’établisse-ment pourra s’exprimer pleinement enterme de profilage de postes.

CONTRE Le CA, une instance administrativelocale, choisit les membres du comitéde sélection et donc gouverne lerecrutement sans avoir une compé-

tence indiscutable. Dans ce contexte, le localismen’est d’ailleurs pas certain de disparaître.

Les enseignants-chercheurs

Écla

irag

e L’ORS a consacré un dossier au recrutement des enseignants-chercheurs en novembre 2005. La sociologue Christine Musselin a publié, par ailleurs, un livre dans lequel elle étudie commentles universitaires choisissent leurs futurs collègues dans trois pays aux traditions très différentes.Le marché des universitaires France, Allemagne, États-Unis, Presses de Sciences Po , Collection Académique, octobre

2005, 336 pages, 23 euros, ISBN : 2-7246-0960-3.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 7

ä À retenir : La qualification des ensei-gnants-chercheurs reste du ressort duCNU. Mais pour le recrutement au niveaude l’établissement, les commissions despécialistes cèdent la place à des comitésde sélection, créés par le CA et composéspour moitié au moins de membresextérieurs à l’établissement.

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« La présence de 50 % de mem-bres extérieurs à l’établissementdans les comités de sélection viseà limiter la pratique du recrute-

ment local. Je suis assez sceptique sur l’efficacité decette mesure. Mon hypothèse est que l’avis desrecruteurs locaux restera prépondérant. En effet, ladécision de recrutement aura surtout un impactpour le département qui accueille l’enseignant-chercheur. Les collègues venus de l’extérieur vont-ilsoser s’immiscer dans les choix locaux ? Ou chacunrespectera-t-il le territoire de l’autre, puisque lesmembres extérieurs d’un jour peuvent avoir àaccueillir le lendemain dans le comité de sélectionde leur établissement des collègues venus d’uneuniversité où ils ont siégé ? »* Centre de sociologie des organisations de Sciences Po Paris

StéphanieMignot-Gérard,chercheuse au CSO*

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AVANTArticle L. 952-3. Un décret en Conseil d'État pré-cise les droits et obligations des enseignants-cher-cheurs, notamment les modalités de leur présencedans l'établissement.

Décret du 6 juin 1984. Le décret sur les obligationsde service des enseignants-chercheurs prévoit queles services d'enseignement en présence d'étudiantssont déterminés par rapport à une durée annuelle deréférence égale à 128 heures de cours, ou 192 heuresde travaux dirigés, ou 288 heures de travaux prati-ques ou toute combinaison équivalente.

Article L. 952-4. La répartition des fonctions d'en-seignement et des activités de recherche au seind'un même établissement fait l'objet d'une révisionpériodique. Les enseignants-chercheurs, les ensei-gnants et les chercheurs ont compétence exclusivepour effectuer cette répartition.

APRÈSArticle 16. « Le conseil d’administration définit, dansle respect des dispositions statutaires applicables etdes missions de formation initiale et continue de l’éta-blissement, les principes généraux de répartition desobligations de service des personnels enseignants etde recherche entre les activités d’enseignement, derecherche et les autres missions qui peuvent êtreconfiées à ces personnels. »

CONTRE Selon l’Unef, la mission d’enseigne-ment pourrait être négligée aubénéfice de la recherche. Les ensei-gnements de licence pourraient n’être

assurés que par des chargés d’enseignement nonuniversitaires.

Les obligations de service

Écla

irag

e

l Le rapport Belloc : Bernard Belloc, conseiller de Nicolas Sarkozy, a formulé en octobre 2003des propositions pour réformer le décret statutaire des enseignants-chercheurs. Il proposait dedéfinir trois services de base à partir de trois catégories de tâches.l Question : Qu’en sera-t-il des chercheurs des organismes, souvent payés en heures complé-mentaires pour leurs activités d’enseignement ?

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 8

ä À retenir : Les obligations de servicedes enseignants-chercheurs sontdésormais fixées par le conseild’administration.

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Le rapport Espéret de 2001proposait que chaque ensei-gnant passe avec son universitéde rattachement un « contratpluriannuel définissant les char-ges de différentes natures qu'il

assumerait dans son service. »Le rapport précise que ce « contrat individuel deservice » permettrait « d'assurer une gestion desservices qui prenne simultanément en compte lesmissions classiques et nouvelles de l'établissement,les projets personnels des enseignants, lesmoments de la carrière et les investissements dechacun ». Éric Espéret répertoriait de nouvellescharges : recherche, formation, animation etgestion de l'établissement. Selon lui, la défini-tion actuelle du service « ne compte par les heu-res de travail consacrées à la recherche » et« admet implicitement que chaque enseignant-chercheur consacre la moitié de son activité detravail à la recherche ».

Le rapport Espéret

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POUR C’est une compétence réclamée depuislongtemps par les universités, notam-ment dans les rapports Espéret et Belloc.<

AVANTLa loi du 26 juillet 2005 impose la transformationde certains CDD* en CDI s’ils sont renouvelés audelà de 6 ans.Par ailleurs la loi sur l’innovation de 1999 permet lacréation de CDI dans les seuls Services des activitéindustrielles et commerciales (Saic) des universités.

* Les CDD « article 4 » de 3 ans, renouvelables dans lalimite de 6 ans, souvent utilisés pour les personnels decatégories A.

APRÈSArticle 18. « Le président peut recruter, pour unedurée déterminée ou indéterminée des agentscontractuels pour :- occuper des fonctions techniques ou administrativescorrespondant à des emplois de catégorie A ;- assurer des fonctions d’enseignement et de recher-che, après avis du comité de sélection. »

CONTRE Cette disposition ouvre la voie à unedéfonctionnarisation des emplois decadres et d’enseignants-chercheurset revient à refuser certains emploisà des fonctionnaires.

Les personnels contractuels

Écla

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e Si elle est censée permettre aux universités de recruter plus simplement, il est difficile de per-cevoir quelles sont les limites de cette mesure. Jusqu’à présent, le recours à des contractuelssur CDD « article 4 » était découragé par le ministère, quand des corps de fonctionnairesrépondaient aux besoins. Qu’en sera-t-il avec des CDI dont l’existence est autorisée par le Codede l’éducation et un budget global comprenant la masse salariale ?

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 9

ä À retenir : Le président peut recruter enCDI des contractuels pour occuperdes emplois de catégorie A.

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« Il ne s'agit pas de recréer unedeuxième fonction publique avecdes contractuels en CDI », expli-que Damien Verhaeghe, secré-

taire général d’Aix-Marseille 2. « En revanche, celanous aidera à recruter dans des secteurs pour les-quels nous avons du mal à trouver des compéten-ces : informatique, immobilier, contrôle de ges-tion… Dans ces domaines, nous sommes directe-ment en concurrence avec le privé. »

Damien Verhaeghe,secrétaire générald’Aix-Marseille 2

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D.R

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POUR Les universités ont besoin de nouveauxmétiers qui n'existent pas dans la fonc-tion publique.Par ailleurs, elles pourront concurrencer

le secteur privé et les collectivités en matière derecrutement de cadres.

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AVANTLes primes et indemnités sont attribuées demanière quasi automatique en fonction des statutsdes personnels, du poste qu’ils occupent ou del’exécution d’une tache ou d’une mission particu-lière. Certaines primes sont déjà globalisées(cf. éclairage ci-dessous).

APRÈSArticle 18 « Le président est responsable de l’attribu-tion des primes aux personnels qui sont affectés àl’établissement. Le conseil d’administration peut créerdes dispositifs d’intéressement permettant d’amélio-rer la rémunération des personnels. Les conditionsd’application du présent article peuvent être préciséespar décret. »

POUR Cela doit permettre d'attirer les meil-leurs chercheurs et de récompenserceux que les établissements veulentgarder. Les universités sont notammentplafonnées dans le versement de primes

de responsabilité pédagogique (96 heures par anmaximum) aux enseignants qui s’impliquentdans des activité « péri-pédagogiques », commeles TICE, la formation à distance…Les Iatos pourraient être moins directementconcernés car il existe déjà un large volant de pri-mes attribuables aux agents titulaires.

CONTRE Les syndicats craignent l’individualisa-tion de la gestion des carrières. Ils s’in-quiètent également de l’attribution derécompenses décidées arbitrairementpar le président d’université.

L’attribution des primes

Écla

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e Le système d’attribution de certaines primes a déjà été modifié au niveau des universités,le chef d’établissement recevant une enveloppe globale qu’il répartit. L’ORS a publié dans sonnuméro de mars 2007 un vade-mecum des primes.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 10

ä À retenir : Le président peutdésormais attribuer des primesaux personnels Iatos et enseignants-chercheurs de l’université. Le conseild’administration peut, lui, créerdes dispositifs d’intéressement.

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« Il faut bien distinguer ce quirelève d'une part des primesoctroyées aux enseignants-cher-cheurs et aux Iatos, et d'autre part

de l'intéressement décidé par le CA. » Selon lasociologue, les primes pourraient prendre diffé-rentes formes : « En Allemagne, quand une univer-sité recrute un enseignant-chercheur, elle joue surles avantages matériels : attribution d'un bureauindividuel ou d'une secrétaire… » En France, il fau-dra voir quel équilibre trouveront les établisse-ments entre primes « monétaires » et avantagesmatériels, prévient-elle.* Centre de sociologie des organisations de Sciences Po Paris

StéphanieMignot-Gérard,chercheuse au CSO*

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AVANTArticle L. 713-1. « Les universités regroupent diversescomposantes qui sont : 1. Des instituts ou écoles créés par décret après avis duConseil national de l'enseignement supérieur et de larecherche ;2. Des unités de formation et de recherche créées pararrêté du ministre chargé de l'enseignement supérieur ;3. Des départements, laboratoires et centres de recher-che créés par délibération du conseil d'administration, àla majorité des deux tiers de ses membres, sur proposi-tion du conseil scientifique. »

APRÈSArticle 11. « Les universités regroupent diverses com-posantes qui sont :1. Des unités de formation et de recherche, des dépar-tements, laboratoires et centres de recherche, crééspar délibération du conseil d'administration de l'uni-versité, après avis du conseil scientifique ;2. Des écoles ou des instituts, créés par décret, surproposition du conseil d'administration de l'univer-sité, après avis du Conseil national de l’enseignementsupérieur et de la recherche. »

POUR La liberté d’organisation des universitésest reconnue. De fait, le ministère nejouait déjà qu’un rôle d’enregistrementpuisqu’il fallait avant tout réunir unemajorité des deux tiers.

CONTRE C’est la remise en cause du cadrenational des universités et la possibi-lité de dérives locales avec la suppres-sion d’UFR et donc d’enseignements.

Les composantes

Écla

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l La loi de 1984 a institué des composantes aux statuts spécifiques, connues sous le vocabled’article 33 « dur » (les IUT et leurs crédits fléchés, par exemple) et 33 « mou » (une simpleécole interne), et les articles 43 (des EPA rattachés par convention mais autonomes).l La CPU souhaitait que les directeurs de composantes soient nommés par le président.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 11

ä À retenir : La création d’UFR estdésormais décidée à la majorité par leconseil d’administration après consulta-tion du conseil scientifique. Le Cneser nedonne plus son avis. Il n’est plus besoind’arrêté ministériel pour créer une UFR,contrairement aux écoles et institutsinternes pour lesquels il fautun décret.

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Pour « améliorer la lisibilité de l'université françaiseà l'étranger », l’Académie des sciences suggère« d'imposer une dénomination commune à toutesles composantes des universités ». Elle proposeaussi de « conserver les termes de “faculté” et“d'école”, et en cas de subdivision plus fine, “d'insti-tuts” ou de “département” » mais d'abandonnerles termes d'UFR, d'IFR, d'UMR…

L’Académie des Sciences

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AVANTL.713-4. Les UFR de médecine, de pharmacie etd'odontologie ou, à défaut, les départements quiassurent ces formations concluent, conjointementavec les centres hospitaliers régionaux les conven-tions pour déterminer la structure et les modalitésde fonctionnement du centre hospitalier et uni-versitaire. Le directeur de l'unité ou du départe-ment a qualité pour signer ces conventions aunom de l'université. Ces conventions sont soumises à l'approbation duprésident de l'université. Le directeur est compé-tent pour prendre toutes décisions découlant del'application de ces conventions. Il est ordonnateursecondaire des recettes et des dépenses. Les ministres compétents affectent directementaux unités de formation et de recherche les emploishospitalo-universitaires attribués à l'université.

APRÈSArticle 12. « Les UFR de [santé] ou, à défaut, les dépar-tements qui assurent ces formations concluent, conjoin-tement avec les centres hospitaliers régionaux, lesconventions qui ont pour objet de déterminer la struc-ture et les modalités de fonctionnement du centre hos-pitalier et universitaire. Le directeur de l'unité ou dudépartement a qualité pour signer ces conventions aunom de l'université. Ces conventions ne peuvent êtreexécutées qu'après avoir été approuvées par le présidentde l'université et votées par le conseil d'administrationde l'université. Le président de l'université peut déléguersa signature au directeur pour ordonnancer les recetteset les dépenses de l'unité de formation et de rechercheou du département. »

POUR Les présidents d’universités sont renfor-cés par rapport à l’une des composantesqu’ils contrôlent le moins facilement.

CONTRE Les doyens craignent que la suppres-sion de cette disposition n’aboutisse àun transfert des postes vers d'autrescomposantes.On pourrait se retrouver avec 85 UFR de

médecine. En effet, les universités auront tout inté-rêt à créer des facs de médecine, de pharmacie oud'odontologie, considérées comme formationsprofessionnelles.

Les UFR de Santé

Écla

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l L’ordonnance dite « Debré » du 30 décembre 1958 prévoit l’union de centres hospitaliers etde l’université en créant les CH&U. Ceux-ci réunissent un hôpital et une université, autour detrois missions : soins, enseignement, recherche. l Code de l’Éducation : l’art. L.952-21, maintenu par le projet de loi, prévoit que les emploisd’hospitalo-universitaires sont fixés par décision des ministres du supérieur et de la santé.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 12

ä À retenir : Le directeur n’est plusordonnateur secondaire. Le présidentpeut décider de lui déléguer sa signature.Les conventions hospitalo-universitairesdoivent être approuvées par le présidentet par le conseil d’administration.En revanche, les emplois sont toujoursaffectés par les tutelles aux UFR.

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Une tribune dans Le Monde du 3 juillet

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« Les facultés de médecine ne gagneront rien àdevenir des écoles professionnelles. Le projet de loidu gouvernement arrive à concilier le nécessairerenforcement des équipes dirigeantes de l’universitéet la reconnaissance d’une certaine exception. »Gilbert Béréziat, ancien président de Paris 6,Bernard Debré, médecin et député, Axel Kahn,directeur de l’Institut Cochin, Jean Vincent, membre de l’Académie des sciences, Josy Reiffers,ancien directeur de cabinet de Luc Ferry sontfavorables à la restriction de l’autonomie des UFRmédicales. « Renforcer les équipes présidentielles,c’est donc éviter que les composantes de l’universiténe s’écartent de la politique générale de l’université.Certains s’en offusquent et, parmi eux, certainsdoyens de faculté de médecine, pour qui cette disci-pline “à part” mérite des dispositions particulières.Notre analyse est différente : la médecine a autantbesoin de réformes que les autres disciplines. »

AVANTChaque année, les universités reçoivent une Dota-tion globale de fonctionnement (DGF) ainsi que lanotification des nouveaux emplois qui leur sontaffectés. En outre, elles reçoivent une enveloppedans le cadre de la contractualisation avec l’État.Elles ne maîtrisent donc qu’une faible part de leursmoyens.

APRÈSArticle 15. « Le contrat pluriannuel d’établissementconclu par l’université avec l’État prévoit, pour chacunedes années du contrat, et sous réserve des crédits ins-crits en loi de finances, le montant global de la dotationde l’État en distinguant les montants affectés à lamasse salariale, les autres crédits de fonctionnement etles crédits d’investissement. Les montants affectés à lamasse salariale au sein de la dotation annuelle de l’Étatsont limitatifs et assortis du plafond des emplois quel’établissement est autorisé à rémunérer.L’établissement assure l’information régulière duministre chargé de l’Enseignement supérieur et sedote d’instruments d’audit interne et de pilotagefinancier et patrimonial selon des modalités préciséespar décret. »

POUR Les universités pourront utiliser la « fon-gibilité asymétrique » des budgets :c’est-à-dire qu’elles pourront transférerdes sommes de la masse salariale vers

les crédits de fonctionnement ou d’investisse-ment. L’inverse ne sera pas possible.

CONTRE Pour l’Unef, la fusion des créditsbudgétaires et des ressources propresfaut courir un risque de désengage-ment de l’État en le dédouanantde ses responsabilités en matière d’en-cadrement.

Le budget global

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e Reste en suspens le cas des crédits recherche, en raison du système français de financements(ANR, EPST, crédits ministère) fléchés sur des actions et gérés au niveau des équipes.Par ailleurs, une mission d'inspection IGF-IGAENR a été lancée pour définir les « conditionsdu passage des universités à une autonomie renforcée ».

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 13

ä À retenir : Les établissements doiventdemander, dans un délais de 5 ans, àbénéficier d’un budget global, incluant lamasse salariale. Le fléchage de certainscrédits aux instituts et écoles (article 33)n’est pas remis en cause.

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Pour Michel Mudry, déléguégénéral de la Cdéfi et ancienprésident de l'université d'Orléans, « avec un budget glo-

bal, les crédits de l'État pourront être gérés avecbeaucoup plus de souplesse. C'est particulièrementintéressant pour la gestion de la masse salariale, quiconstitue le plus gros morceau d'un budget. Lors dedéparts à la retraite, une université pourra décider sielle souhaite remplacer deux fonctionnaires de caté-gorie C par un de catégorie A, ou un enseignantcontre un technicien. Les universités paieront direc-tement leurs enseignants, ce qui devrait davantagelier ces derniers à leur établissement, et éviter lecomportement de “passagers clandestins” quebeaucoup ont aujourd'hui. Mais pour que le pas-sage au budget global soit une réussite, il faut queles établissements disposent de bons fonctionnairesde catégorie A, de vrais cadres de gestion. »

Michel Mudry,auteur d’un rapport surle budget global, en 2002

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AVANTActuellement, c'est l'État qui possède l'essentiel dupatrimoine universitaire. Les universités disposentdes droits et obligations du propriétaire, à l'excep-tion du droit de disposition et d'affectation desbiens (art. L. 762-2). Elles sont donc affectatairesdes biens, elles doivent en assurer la gestion, maissans autres marges de manœuvre.

APRÈSArticle 24. « L’État peut transférer aux établisse-ments publics à caractère scientifique, culturel et pro-fessionnel qui en font la demande, la pleine propriétédes biens mobiliers et immobiliers qui leur sont affec-

tés ou sont mis à leur disposition. Ce transfert s’effec-tue à titre gratuit. Le cas échéant, il s’accompagned’une convention visant à la mise en sécurité du patri-moine, après expertise contradictoire. Il ne donne lieuà aucun versement de salaires ou honoraires au pro-fit de l’État, ni à aucune indemnité ou perception dedroits ou de taxes. Les biens qui sont utilisés par l’éta-blissement pour l’accomplissement de ses missions deservice public peuvent faire l’objet d’un contrat confé-rant des droits réels à un tiers sous réserve de l’accordpréalable de l’autorité administrative compétente etde clauses permettant d’assurer la continuité du ser-vice public. »

POUR L’exploitant et le propriétaire des bâti-ments ne faisant désormais qu’un, desdécisions plus rationnelles devraientêtre prises quant aux chantiers qui

seront lancés. Les établissements pourront égale-ment vendre une partie de leur patrimoine et dis-poser des fonds issus de ces opérations.

CONTRE L’État pourrait profiter de cette disposi-tion pour se « débarrasser » de bâti-ments en mauvais état et laisser les éta-blissements assurer la réfection sans

transférer les moyens nécessaires. Autre questionqui plane sur cette dévolution du patrimoine : lesuniversités seront-elles capables de se doter descompétences juridiques et techniques pour assu-mer des chantiers parfois colossaux ?

Dévolution du patrimoine

Écla

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e Le CNRS, qui maîtrise la gestion de son patrimoine, met actuellement en vente des immeublessur Meudon et est en conflit avec l’Institut de France sur une donation immobilière.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 14

ä À retenir : Les universités doiventdemander, dans un délai de 5 ans,la propriété de leurs bâtiments.

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« Très souvent, des universités ontexercé la maîtrise d'ouvrage. Et leschantiers se sont presque toujoursmal passés car elles n'avaient pas les

compétences nécessaires. Elles souffrent en fait d'unesous-administration chronique. Ce sont des énormesmachines dont la gestion concrète repose en grandepartie sur la bonne volonté des personnels qui assu-ment bénévolement de nombreuses tâches qui ne relè-vent ni de leur fonction ni de leur compétence.L'enseignant-chercheur se transforme selon les jours engestionnaire, en bricoleur, en juriste, etc. Il y a bien euune amélioration depuis les 20 dernières années maison est encore dans l'amateurisme. Une solution seraitde fournir aux universités une structure d'appui àlaquelle elles pourraient déléguer la maîtrise d'ouvrage.Il serait absurde qu'à Paris, on multiplie les servicestechniques capables d'assumer la maîtrise d'ouvragedans 18 universités. Cette structure devrait être spécifi-que aux universités car on s'aperçoit que les entreprisesprivées ont des difficultés très grandes à comprendreleurs spécificités. L'université n'est pas un bâtimentadministratif standard. » L

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Michel Parigot,président du comitéanti-amiante de Jussieu

AVANTL. 719-4. Les EPSCP « peuvent disposer des ressour-ces provenant notamment des legs, donations et fon-dations, rémunérations de services, fonds deconcours, participation des employeurs au finance-ment des premières formations technologiques etprofessionnelles et subventions diverses ».L. 711-1. « Dans la limite des ressources disponiblesdégagées par ces activités [des Saic], les établisse-ments peuvent prendre des participations, participerà des groupements et créer des filiales dans des condi-tions fixées par décret en Conseil d'État ».

APRÈSArticle 22. « [Les établissements] peuvent prendre desparticipations, participer à des groupements et créerdes filiales dans des conditions fixées par décret enConseil d’État. »Article 23. « Les EPSCP peuvent créer, en leur sein, uneou plusieurs fondations, non dotées de la personnalité

morale, résultant de l’affectation irrévocable à l’établis-sement intéressé de biens, droits ou ressources pour laréalisation d’une ou plusieurs œuvres ou activités d’in-térêt général et à but non lucratif conformes aux mis-sions de l’établissement. »Article 25. Les EPSCP « peuvent disposer des ressour-ces provenant notamment de la vente des biens, deslegs, donations et fondations, rémunérations de servi-ces, fonds de concours, participation des employeurs aufinancement des premières formations technologiqueset professionnelles et subventions diverses. » Article 28. Il modifie le code général des impôts.Pour les dons et versements des particuliers ouvrantdroit « à une réduction d'impôt sur le revenu égale à 66 %de leur montant », et pour les entreprises « assujetties àl'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés ouvrantdroit à une réduction d'impôt égale à 60 % de leur mon-tant les versements », les établissements « habilités àdélivrer des diplômes conférant le grade de master ou ledoctorat sont agréés de plein droit ».

POUR L’opportunité pour les universités dedévelopper leurs ressources propres etleurs marges de manœuvre.

CONTRE Le risque d’une inféodation à des inté-rêts privés, privilégiant des opérationsà court terme. Le risque d’un désenga-gement de l’État.

Les nouvelles ressources

Écla

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e Plusieurs textes existent déjà : la loi sur l’innovation de 1999, la loi n°2003-709 du 1er août 2003relative au mécénat, aux associations et aux fondations qui a modifié (dans un sens qui se veutplus incitatif ) les dispositions fiscales s’appliquant aux dons des particuliers et des entreprises,et, enfin, le « pacte pour la recherche ».

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 15

ä À retenir : Les EPSCP peuvent créer desfondations et disposer de leurs ressour-ces, tandis qu’ils bénéficient désormaisdes mesures incitatives de défiscalisationprises à destination des entreprises etparticuliers.

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L'université Lyon 1 vient de lan-cer la « première fondation d'en-treprise au service d'une univer-sité ». Cette fondation a étécréée par le biais de la filiale deLyon 1, Ezus, en partenariat

avec Sanofi Pasteur et la Banque Populaire Loireet Lyonnais. « Le projet de loi sur l'autonomie desuniversités prévoit également des fondations, maisdifférentes de la fondation d'entreprise », expliqueLionel Collet, président de Lyon 1. « Si c'était àrefaire, nous resterions sans doute sur la fondationd'entreprise », assure-t-il. Selon lui, ce statut « per-met d'avoir des cofondateurs, une personnalitémorale, une comptabilité privée ». De plus, « si unjour le PRES Université de Lyon est amené à sedoter d'une fondation, ce n'est pas une fondationinterne à une université qui pourra le faire : enrevanche, la fondation d'entreprise de Lyon 1 pour-rait, éventuellement, devenir celle du PRES ».

Lionel Collet, présidentde l’université Lyon 1

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AVANTArticle L. 811-2. « Les étudiants sont associés à l’ac-cueil des nouveaux étudiants, à l’animation de la vie desétablissements d’enseignement supérieur et aux activi-tés d’aide à l’insertion professionnelle. »

APRÈSArticle 18. « Le président de l’université peut recrutertout étudiant, notamment pour des activités de tutoratou de service en bibliothèque, sous réserve que ledit étu-diant soit inscrit en formation initiale dans un établisse-ment public d’enseignement supérieur, dans des condi-tions fixées par décret. »

Article 19. « Les élus étudiants aux différentes instan-ces des établissements publics d’enseignement supé-rieur bénéficient d’une information et d’actions de for-mation, éventuellement qualifiantes, assurées par lesétablissements leur permettant d’exercer leurs man-dats. »

POUR Les bibliothèques pourraient resterouvertes tous les jours de la semaine etplus longtemps en journée. Cela, enfournissant des « jobs » compatiblesavec les études.

CONTRE Les syndicats de personnels craignentque les emplois d’étudiants ne rempla-cent des postes statutaires.

La vie étudiante

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e L'importance de l’emploi étudiant dans les BU est très variable selon les établissements, (cf.l’enquête de L’ORS de novembre 2006 ). Il représente 6 % des effectifs (exprimés en équiva-lents temps plein) en moyenne, mais plus de 10 % de l'effectif total du SCD dans un cinquièmedes établissements interrogés. L’ORS a publié également un comparatif France-USA des horai-res d’ouverture.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 16

ä À retenir : La possibilité de recruter desétudiants comme tuteurs ou pour tra-vailler dans les bibliothèques apparaîtdans la loi. L’obligation pour les établis-sements de former les étudiants élusdans les différentes instances aussi.

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« Pour l’instant, on ne peut pro-poser que des contrats de deuxmois aux étudiants qui travail-lent dans les bibliothèques. Car sion les embauche pour un an, ilfaut leur verser des indemnités

pour perte d’emploi, ce qui est incompatible avecnos budgets. Nous espérons donc pouvoir lesrecruter pour un an, éventuellement renouvelable,en leur proposant des horaires compatibles avecleurs études. L’emploi étudiant dans les bibliothè-ques permettrait de les ouvrir le soir et le week-end.Pour les jeunes, c’est aussi l’occasion de découvrirun métier dans lequel ils s’engagent souvent aprèsune première expérience. »* Association des directeurs de bibliothèque universitaire

Marie-Dominique Heusse,présidente de l’ADBU*

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AVANTL. 612-3. « Le premier cycle est ouvert à tous les titu-laires du baccalauréat et à ceux qui ont obtenu l'équi-valence ou la dispense de ce grade en justifiant d'unequalification ou d'une expérience jugées suffisantesconformément à l'article L. 613-5. Tout candidat estlibre de s'inscrire dans l'établissement de son choix. »

APRÈSArticle 17. « Tout candidat est libre de s’inscrire dansl’établissement de son choix, sous réserve d’avoir, aupréalable, sollicité une préinscription lui permettantde bénéficier du dispositif d’information et d’orienta-tion dudit établissement. »

POUR Les erreurs d’orientation à l’universitépourraient diminuer, notamment pourles bacheliers technologiques et profes-sionnels, qui seront mieux informés deleurs chances de succès.

CONTRE Des organisations étudiantes, en parti-culier l’Unef, pointent un risque desélection déguisée. Il n’est pas nonplus certain que cette préinscription

soit aisée à mettre en place. En effet, l’orientationactive, expérimentée en 2007, n’a fait l’objet d’au-cun bilan officiel. Mais une étude de l’Unef laissepenser que la procédure a eu un faible impact surl’orientation des bacheliers.

L’inscription à l’université

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e La première version du projet de loi prévoyait la sélection des étudiants à l’entrée en master.Cette disposition, qui de l’avis général ne devait pas apparaître dans la loi, a été renvoyée à desdiscussions ultérieures.

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Projet de loi sur l’universitéVersion au 11 juillet 2007

Fichen° 17

ä À retenir : Le dispositif « d’orientationactive », facultatif et expérimental cetteannée, devient obligatoire. L’inscriptionen premier cycle est libre mais tout étudiant doit se préinscrire dansl’établissement de son choix.

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Remis en octobre 2006, le rap-port Hetzel propose la mise enplace d'un « dossier unique d'ac-cès à l'enseignement supérieur »,qui va plus loin que ce que pré-voit le projet de loi. Le rapportdétaille le calendrier d'un tel dis-

positif. En février, chaque élève de terminale consti-tue un dossier unique d'accès à l'enseignementsupérieur. En mars, une commission d'orientation,élargie aux représentants des universités, se réunitdans chaque lycée et formule des recommanda-tions. En juillet, les étudiants s'inscrivent à l'univer-sité et ceux identifiés comme posant un problèmed'orientation bénéficient d'un entretien. À l'issuedu premier semestre, un bilan est effectué : redou-blement ou réorientation, notamment en STS ouIUT, peuvent alors être proposés. Pour cela, il fautreconstruire le premier semestre universitaire,estime le rapport, avec le développement de 4 à6 grands domaines dans les universités et la miseen place de modules de projets professionnels.

Le rapport Hetzel

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l Un peu d’histoire : Après le vote de la loi Savary en 1984, son application et le vote de nouveaux statuts pour les universités ont duré des années.l Application immédiate de la loi : Le président de Lyon 3, dont le mandat arrivait à échéance, a décidé de reporter l’élection de son successeurprévue le 3 juillet, pour tenir compte de l’article 29.L

Le calendrier parlementairel Le 4 juillet 2007 - présentation du projet de loien Conseil des ministres.l Du 11 au 13 juillet - examen en séance publiqueau Sénat.l Du 23 au 25 juillet - examen par l'Assembléenationale.l Le 3 août - réunion de la Commission mixte pari-taire (CMP).Le gouvernement a déclaré la procédure d'urgencepour ce projet de loi, ce qui implique une seule lec-ture par chambre.

Date butoirLes dispositions relatives aux responsabilités etcompétences élargies s’appliquent de plein droit àtoutes les universités dans un délai de cinq ans.

Comité de suiviUn comité de suivi institué par décret et compre-nant notamment un représentant de chaqueassemblée parlementaire évaluera chaque annéel’application de la loi.

Conseil d’administrationUn nouveau conseil d’administration est désignéau plus tard dans un délai d’un an à compter de lapublication de la loi. C’est au CA en exercice à ladate de publication de loi que revient de détermi-ner la composition du nouveau CA. En l’absencede délibération statutaire adoptée dans un délai desix mois, le premier CA élu comprendra 20 mem-bres.

PrésidentsLes présidents dont le mandat expire avant la datefixée pour l’élection du CA selon les nouvellesmodalités restent en fonction jusqu’à cette date,dans la limite d’un délai d’un an. Les présidents en exercice à la date de l’élection dunouveau conseil d’administration restent en fonc-tion jusqu’au terme de leur mandat si celui-ci courtsur plus de six mois. Au plus tard un mois avantcette date, il est procédé à l’élection d’un nouveauconseil d’administration.

Calendrier et modalitésProjet de loi sur l’université

Version au 11 juillet 2007Fichen° 18

ä À retenir : La loi pourrait être publiéedès août 2007. Les mesures sur la gou-vernance s’appliqueront immédiate-ment, tandis que les universités auront5 ans pour acquérir les « compétencesnouvelles ».

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