42
6 Rés. Constellation - Rue P. Poggionovo BP 27 - 20181 AJACCIO Cedex 01 Tél. : 04 95 22 35 34 Fax : 04 95 10 53 82 E-Mail : [email protected]

RA2007

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Rapport Annuel Prévention Spécialisée

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Page 1: RA2007

6 Rés. Constellation - Rue P. Poggionovo BP 27 - 20181 AJACCIO Cedex 01

Tél. : 04 95 22 35 34 Fax : 04 95 10 53 82

E-Mail : [email protected]

Page 2: RA2007

PREAMBULE

En fêtant ses 30 ans d’activité, le Service de Prévention Spécialisée de la

FALEP a pu mesurer à quel point le travail social a évolué dans notre ville.

Les quartiers Est d’ Ajaccio sont inexorablement devenus, un peu comme une

fatalité, des « zones sensibles », les phénomènes urbains sont apparus stigmatisant

de plus en plus cette partie de la ville.

Pourtant, nous sommes loin des territoires de non droit des grandes villes du

Continent, mais le constat qui s’impose à nous est apparu brutalement depuis

seulement quelques années et sans que nous en ayons bien cerné les contours.

Pas question ici de faire des reproches ou bien même de chercher des

coupables, le temps presse un peu et nous devons réagir rapidement.

Cette réaction passe par le travail partenarial, par la concertation, par le montage de

projets réalistes et innovants permettant aux jeunes de sortir de cette parenthèse qui

les exclut de génération en génération.

Cette réaction passe aussi par l’évaluation des pratiques sociales, pas une

évaluation pour faire bien ! Pas un contrôle non plus, mais une vraie réflexion sur nos

modes d’intervention, sur nos questionnements et parfois nos doutes.

L’évolution des pratiques passe bien entendu par la formation initiale et

continue, de nombreux intervenants sociaux ne sont pas suffisamment formés et

l’expérience sur le terrain ne suffit plus. Enfin, face à un public en danger de plus en

plus jeune, il nous semble qu’il faille multiplier les relais auprès des public ; d’autres

villes moyennes dans l’extrême Sud du département connaissent des événements

alarmants.

La réaction est souhaitable.

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EQUIPE EDUCATIVE DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE FALEP 2A

Conseil d’Administration – Président : Jean-André ALESANDRI Directeur Général des Services : Pierre-Jean RUBINI Directeur Adjoint du Service de Prévention Spécialisée : Jean-Michel SIMON Administration / Comptabilité : Dominique BIANCHINI Agnès PEPIN Equipe éducative du Service de Prévention Spécialisée :

ANNOOT Mario Correspondant de nuit

ANTONA Nunzia Educatrice Spécialisée

BALDACCI Aurélia Intervenante scolaire

BEN HAMOU Karima Intervenante scolaire

CAMPIA Alain Animateur Multimédia

DEBANNE Cécile Educatrice Spécialisée

DE SIMONE Marylin Animatrice

DIANI Andy Animateur Santé

DOMINICI Jo Monitrice Educatrice

ESCOFFIER Guy Correspondant de nuitt

FAGGIANELLI Vanina Monitrice Educatrice

GRISCELLI Donia Intervenante scolaire

HERNANDEZ Annie Educatrice Spécialisée

LUCHINACCI Ghjuvanu Intervenant scolaire

LUCIANI Xaviéra Animatrice

MERCIER Nadège Psychologue

PEDENON Manu Animateur

PEZZANO Marie-Pierre Animatrice

RENUCCI Sylvie Psychologue

SACCO Marcel Correspondant de nuit

SALVADORI Jean-Baptiste Animateur

VARESI Isabelle Psychologue

Page 4: RA2007

I - LE PARTENARIAT

Le partenariat ne se décrète pas, il se construit autour de projets communs ou de

multi prises en charge de jeunes, avec comme but le bien être du public. Nous avons

listé ci-après tous les partenaires du Service de Prévention en fonction des

différentes missions qui nous sont confiées.

LE TRAVAIL DE RUE, MISSION DE PREVENTION SPECIALISEE

Le Conseil Général :

- Unité de Prévention Sociale

- Protection Maternelle et Infantile

- DDISS

- Assistantes Sociales de Secteur

Justice :

- Protection Judiciaire de la Jeunesse

- Tribunal pour Enfants

- Juge aux Affaires Familiales

- AEMO

Emploi :

- Mission Locale

- Centres de formation

CUCS

ACSE

Maisons de Quartier

CAPA (CLSPD)

Associations de quartier

L’INSERTION

DRTEFP

CUCS

Municipalité d’Ajaccio (Direction Générale des Services techniques)

Office des HLM

Mission Locale

Centres de formation

CIO

Page 5: RA2007

L’EDUCATION

Rectorat

Inspection Académique

- Service social des élèves (Assistantes sociales)

- Service de promotion de la santé en faveur des élèves (Infirmières)

- Equipes éducatives et pédagogiques (Principaux, CPE, Enseignants)

CUCS

CAF

ACSE

DSS

LA SANTE

DSS

CODES 2A

PMI

CDAG

ANPAA 2A

PREPS

L’ECOUTE

DSS

Juge aux Affaires Familiales

Tribunal pour enfants

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES

CTC (MITIC)

LES LOISIRS

CAF

DRDJS

CAPA

Conseil Général

DSS (Chantiers Jeunes Bénévoles)

Service des sports – Municipalité d’Ajaccio

Page 6: RA2007

II - L’EVALUATION

Pour une évaluation qualitative en prévention spécialisée, fondée sur

l’observation et l’analyse comparative des données de terrain.

(Source : La prévention spécialisée, enjeux actuels et stratégies d’action – rapport du

groupe de travail interinstitutionnel).

La question de l’évaluation, si on l’élargit au-delà des aspects techniques et

méthodologiques, peut servir d’analyseur à l’ensemble des acteurs concernés et

mettre en marche un mouvement d’amélioration de la qualité de l’action produite. Elle

peut être un outil efficace de régulation, faciliter la construction d’un problème et fixer

des indicateurs. Elle a aussi une fonction d’observatoire : observatoire des

dysfonctionnements sociaux des jeunes sous réserve de respecter le principe de la

confidentialité ; observatoire des transformations consécutives à l’intervention et de

leur plus-value. Destinée à la fois aux commanditaires, à leurs partenaires et à

l’opérateur, l’évaluation requiert l’adhésion et la participation de tous. Elle peut avoir

également une fonction de révélateur des moyens et du fonctionnement des

dispositifs spécialisés ou de droit commun relatifs à une population jeune sur un

territoire déterminé. (…)

Trop souvent l’évaluation se limite à l’organisation d’une démarche méthodologique

basée sur la mise en place d’indicateurs censés rendre compte des effets produits

dans des domaines suffisamment circonscrits, tels ceux de l’animation, de l’insertion,

de la délinquance et de la sécurité. Or, cette approche ne rend pas visible, ni lisible

(compréhensible) la pratique de prévention spécialisée, dont l’évaluation est réduite,

dans ce cas, à un relevé quantitatif de critères univoques et externes à sa propre

singularité.

Une autre approche de l’efficience de la prévention spécialisée, plus qualitative,

pertinente et significative, prend en compte les éléments primordiaux qui fondent

cette pratique. Mission éducative, elle vise la construction des personnalités

adolescentes et la restauration des liens sociaux, notamment

adultes/institutions/jeunes, de façon à ce que l’ensemble du milieu soit structurant

pour la socialisation des adolescents et porteur de références et de valeurs. (…)

Page 7: RA2007

Toute évaluation de l’efficience des pratiques de prévention spécialisée ne peut

s’engager sur des critères de résultats quantitatifs externes, qui les réduiraient à

n’être que la mise en œuvre de procédures techniques. Elle doit considérer l’objet

même de la prévention spécialisée qui en termes d’objectifs de socialisation des

adolescents, d’affermissement de la place des adultes dans les milieux de vie, et

d’évolution des pratiques des intervenants institutionnels, la situe dans le champ des

processus relationnels qui concourent à redonner aux jeunes et aux adultes leur

place de sujet et réinscrit les différents intervenants dans les dimensions éthiques de

leur mission éducative et sociale. Finalement, l’évaluation en prévention spécialisée

est complexe et difficile parce qu’elle ne peut s’étayer que sur la prise en compte de

critères internes à sa finalité et aux caractéristiques de sa mise en œuvre. Son

efficience ne peut être appréciée qu’à un niveau micro-social, dont la résonance est

multiple. La prévention spécialisée s’appuie principalement sur sa capacité

unanimement reconnue à nouer des relations de confiance avec les jeunes, les

groupes de jeunes, le milieu dans lequel ils vivent, les institutions qui organisent ce

milieur, et à engager des accompagnements éducatifs et des médiations sociales.

Cela constitue sans doute une des spécificités de ce modèle d’intervention dont les

modalités d’évaluation doivent être élaborées en permanence en fonction du

contexte des milieux où elle s’exerce.

Il devient donc important de travailler sur une grille d’évaluation commune

rapprochant les attentes du Conseil Général de Corse du Sud et celles de

l’association FALEP 2A, ce travail préalable devrait déboucher sur un canevas

commun d’évaluation du travail en prévention spécialisée et donner lieu à une

publication différente du rapport d’activité.

Page 8: RA2007

III – TERRITOIRES ET PRATIQUES

LES TERRITOIRES D'INTERVENTION

Il n'est pas ici question de dresser un portrait de chaque territoire d'intervention mais

il est opportun de faire le distinguo entre les quartiers que l'on peut qualifier

« d'anciens » et les « nouveaux » voire les « émergeants » dans la pratique de la

prévention spécialisée sur Ajaccio.

Ainsi, sans vouloir schématiser, il est clair que les Salines, les Cannes et St Jean

sont des secteurs d'intervention « connus » du Service de Prévention Spécialisée

depuis déjà plusieurs années. Rejoints depuis par les Jardins de l'Empereur et

depuis quelques mois par le Vazzio.

Parallèlement, se profile et se confirme une nouvelle tendance, celle de voir les

zones d'intervention des éducateurs s'élargir. Face à une demande croissante, il

nous est demandé de répondre aux difficultés qui semblent apparaître sur Pietralba,

les Hauts de Bodiccione, la Mandarina et plus récemment encore sur Baleone.

Il est donc nécessaire de faire rayonner la prévention spécialisée sur tout le bassin

de vie ajaccien car les phénomènes d'inadaptation semblent gagner la périphérie

pour faire apparaître des zones que l'on pourrait qualifier de « rurbaines ». Les

problématiques rencontrées sont identiques à celles rencontrées ailleurs. Elles sont

cependant majorées par l'isolement géographique qui est un frein à l'autonomie et à

l'insertion professionnelle et sociale. Ainsi, les difficultés d'accès aux dispositifs de

droits communs viennent parasiter la volonté déjà entamée d'une jeunesse en proie

comme ailleurs au désoeuvrement.

Ces phénomènes retentissent loin de l'épicentre urbain mais sont à prendre en

compte car ils traduisent une nécessité de prise en charge réelle d'une population qui

ressent un sentiment d'abandon.

La demande d'intervention qui est faite à nos équipes ne fait que traduire la

complexité à gérer des situations liées aux évolutions sociales et urbaines de la ville.

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Sans dresser une cartographie de la précarité il est clair que certaines zones

d'habitation offrent l'image de problématiques importantes, d'où cette attention plus

particulière portée aux quartiers dits « sensibles ».

Cependant, il faut noter que certains secteurs d'intervention ne paraissaient pourtant

pas prédisposés à ce type de phénomènes (quartiers résidentiels, zones

d'habitations individuelles, etc.).

Notre action vise à l'amélioration des conditions de vie de tous et de chacun, elle

vise également à restaurer un climat agréable sur ces quartiers en fédérant autour de

projets communs la population et les acteurs présents sur le terrain.

LE TRAVAIL DE NUIT

L'intervention des correspondants de nuit (au nombre de trois) est avant tout

d'observer, d'écouter, et d'intervenir si besoin est, en cas de conflit, trouble du

voisinage, ou tapage nocturne.

Ce sont les halls d'immeubles et les parkings qui sont généralement les lieux de

rendez-vous de cette population nocturne qui, on le constate, est de plus en plus

jeune.

Les correspondants de nuit qui interviennent toujours en binôme connaissent bien ce

public qui va parfois être en demande notamment par rapport à l'emploi et/ou la

formation. Afin d’accompagner au mieux ces demandes ils mettent en place un relais

avec les éducateurs de jour (de 17h00 à 19h00). Cette intervention de jour permet

une prise en charge plus complète et une action éducative en collaboration avec le

reste de l'équipe.

En dehors de ces horaires, les correspondants de nuit assurent leurs interventions

de 21h00 à 02h00 du matin.

Page 10: RA2007

LES QUARTIERS D’AGREMENT

LES JARDINS DE L’EMPEREUR

Le quartier des Jardins de l’Empereur est une copropriété de 19 bâtiments, situé sur

les hauteurs d’Ajaccio, entre le collège Laetitia et la route du Salario, il n’y a aucun

logement social. Du fait de son enclavement (une seule voie d’entrée et de sortie)

c’est un quartier mal connu des ajacciens « on ne vient aux jardins de l’empereur que

si l’on a quelque chose à y faire ».

C’est un quartier très pauvre en commerces, puisqu’il nexiste qu’une supérette

(tabac, presse) et une boulangerie, qui seront très prochainement fusionnées pour

créer un petit supermarché « SPAR ». Par ailleurs, le quartier est doté d’une école

maternelle/primaire

Statistiques :

40% de propriétaires vivant dans leur appartement, 60% de locataires.

52% de la population est issue de l’immigration.

Problématiques rencontrées :

Il n’y a pas chez les jeunes des Jardins de l’Empereur, de problèmes importants

d’accès à l’emploi. La majeure partie d’entre eux est soit en situation d’emploi soit en

situation de formation (scolaire ou professionnelle).

Les principaux problèmes rencontrés aux Jardins de l’Empereur, sont liés aux

différentes composantes de la population de ce quartier. En effet, les rythmes de vie

sont différents entre les jeunes et les personnes âgées, et entre les différentes

cultures. A ceci se rajoute un certain nombre d’incivilités commises par les plus

jeunes.

L’intervention du Service de Prévention Spécialisée aux Jardins de

l’Empereur :

Page 11: RA2007

En fonction des différentes tranches d’âges, les lieux de rassemblement sont

différents dans le quartier :

Les plus grands (19-25 ans) se retrouvent près du stade de l’association

(devant les garages), endroit où ils peuvent garer leurs voitures pour se réunir.

Les adolescents (13-18 ans) se regroupent devant l’immeuble Iéna II A, dont

ils ont d’ailleurs dégradé totalement le hall d’entrée.

Les plus petits sont souvent à l’association de quartier ou « éparpillés » dans

la rue, souvent jusqu’à des heures avancées du soir.

Notre action est assez bien répartie dans tout le quartier, chaque soir l’éducateur

référent sur ce quartier fait un tour complet de bas (Iéna II) en haut (Association)

pour rencontrer tous les jeunes présents ainsi que la responsable de l’association de

quartier avec laquelle il travaille de façon très régulière.

ST JEAN

Le quartier St Jean est délimité par la rue des romarins, le cours Napoléon, la

montée st Jean et la rue Colonel Colonna D’Ornano. Notre périmètre d’intervention

est centré sur le haut de St Jean. Celui-ci regroupe essentiellement des habitations

HLM. On y remarque une concentration plus importante de jeunes à cet endroit. Le

city stade est un lieu où convergent les jeunes, tout âge confondu. La « piazzetta »

regroupe une population plus âgée d’amateurs de pétanque.

Le quartier est doté d’une Maison de Quartier municipale, deux écoles primaires (le

Loretto et St Jean), deux crèches, une poste, le Trésor Public, ainsi que deux

boulangeries, un petit supermarché, un tabac, deux cafés, et divers commerces de

proximité.

Problématiques rencontrées :

La relation des jeunes avec leur quartier est très préoccupante (dégradations des

cages d’escaliers, façades des murs détériorées).

La tranche d’âge des jeunes en errance est de plus en plus jeune, certains ont moins

de 13 ans.

Page 12: RA2007

Les plus âgés entre 16 et 25 ans, sans formation ni diplôme font appel aux

intervenants afin de les aider dans leur démarche insertionnelles.

La circulation de substances illicites est de plus en plus fréquente.

En ce qui concerne la tranche d'âge des plus de 20 ans, nous avons des difficultés à

apporter des réponses sur les problématiques liées au logement. Nous avons très

peu de moyens pour les aider à les résoudre.

L’intervention du Service de Prévention Spécialisée à St Jean

Notre objectif premier est la présence sociale, une façon de prendre contact avec les

différents publics.

Notre action vise à aider les jeunes à se prendre en charge aussi bien dans le

domaine personnel que professionnel, en collaboration avec le réseau partenarial.

La demande prioritaire est l'emploi et la formation.

Nous agissons aussi en tant que médiateurs entre les différentes générations pour

rétablir le lien social, nous aidons à prévenir l’exclusion et la marginalisation.

Nous menons des actions collectives et individuelles. La prise en charge d’un jeune

nous amène à accompagner la famille toute entière dans le processus.

Notre mode de rencontre se fait essentiellement par le biais de la présence sociale,

vient ensuite notre réseau partenarial.

Les éducateurs du Service de Prévention sont bien repérés sur le quartier et la

population a le réflexe de les appeler si besoin.

LES CANNES

Géographiquement le quartier des Cannes se situe à l’Est d’Ajaccio. Il date des

années 50 et se trouve à proximité du Centre Ville ; il se juxtapose entre le quartier

des Salines et celui de St Jean.

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Lorsque l’on pénètre dans ce quartier, on peut distinguer deux territoires bien

délimités :

La place des Cannes et le Binda, où cohabitent des personnes d’origines

différentes.

Le quartier Binda est plutôt composé d’immeubles résidentiels alors que le quartier

des Cannes est composé d’immeubles vétustes et modestes.

D’une façon générale, il y a sur le quartier des Cannes des dégradations au niveau

des halls d’immeubles et du city stade.

On peut noter sur l’ensemble du quartier une absence d’entretien, d’aires de jeux et

d’implantation d’espaces verts.

On ressent également un manque d’activité et de loisirs de proximité sur le quartier.

Page 14: RA2007

Le local des Cannes

Le local est utilisé pour accueillir les adolescents inscrits dans le cadre des CLAS et il

est aussi un lieu neutre pour réaliser les visites médiatisées du PAEJ. Il est à noter

que depuis novembre 2007 un animateur santé a été embauché. Le local a donc

pour vocation de répondre aux attentes et besoins en matière d’éducation à la santé

(hygiène alimentaire, contraception, sexualité, etc.).

Les jeunes passent très régulièrement voir les membres de l’équipe sans forcément

avoir une demande particulière. Ils y trouvent un accueil et la possibilité d’échanger

en toute simplicité.

Problématiques rencontrées :

La population est relativement jeune (forte représentation des tranches d’âge 0/19

ans et 20/39 ans), la tranche d’âge avec laquelle nous travaillons se situe entre 10 et

25 ans et leurs parents.

Les familles auprès desquelles nous intervenons sont en situation précaire (fort taux

de personnes au chômage, bénéficiaires du RMI, prestations CAF, etc.)

Ce territoire regroupe différentes cultures, une grande majorité de la population est

d’origine maghrébine.

La grande fragilité sociale, les risques d’inadaptation et de délinquance atteignent un

public de plus en plus jeune. Aussi, il est nécessaire de développer une animation

éducative et sociale résolument préventive.

L’intervention du Service de Prévention Spécialisée aux Cannes

Nos interventions fréquentes sur le terrain permettent de créer du lien, d’établir une

relation de confiance et d’effectuer un travail de prévention auprès du public avec

pour objectif de lui proposer un accompagnement éducatif.

La mise en place de multiples actions nous permet d’entrer en contact avec les

jeunes et leurs familles pour leur proposer un accompagnement éducatif inscrit dans

la confiance réciproque.

Ces actions doivent être considérées comme des outils de mise en relation.

Page 15: RA2007

LES SALINES

Le quartier des Salines est structuré en deux parties bien distinctes :

« Le Haut » comprenant les résidences de Petra di Mare, de Monte e Mare et

de la Mandarina

« Le Bas » constitué de trois tours et des immeubles qui les entourent. Au sein

de ce quartier, on trouve des points stratégiques où se regroupent les jeunes

habitants.

Les interventions varient selon leur présence sur le quartier. On dénombre trois lieux

principaux où ils se retouvent :

La première tour / les majeurs de 20 à 30 ans

L’entrée de Petra di Mare / les 17/25 ans

La Mandarina / les 15/20 ans

Problématiques rencontrées :

Ce quartier est en proie à une forte consommation de substances illicites (haschisch,

cocaïne, héroïne, méthadone et autres produits de substitution détournés de leur

usage) qui ne fait que croître.

Un travail sur les dangers de ces produits est primordial bien que ces jeunes ne

soient que très peu, à première vue, dans une volonté de reconnaître les risques

encourus.

Outre l’échec scolaire et la susdite consommation, on constate que ces jeunes ont du

mal à s’inscrire dans un processus d’insertion socioprofessionnelle. Ils mettent

souvent en échec le projet éducatif préférant vivre de commerces parallèles.

L’intervention du Service de Prévention Spécialisée aux Salines

Une dizaine de jeunes majeurs âgés de 17 à 24 ans sont régulièrement suivis par le

Service de Prévention Spécialisée qui essaie tant bien que mal de créer et maintenir

Page 16: RA2007

un accompagnement socio-éducatif, un seul d’entre eux a un projet professionnel

concret.

En ce qui concerne la population féminine, l’équipe suit quatre jeunes filles

déscolarisées (3 de 16 ans, 1 de 23 ans). Force est de constater que les filles restent

plus longtemps scolarisées, mais jusqu’à quand ?

Grâce à notre partenariat avec l’Education Nationale, nous effectuons un travail

d’accompagnement éducatif avec les plus jeunes. Le nombre de préadolescents et

d’adolescents en grande difficulté ne fait qu’augmenter. Ces jeunes qui sont

accompagnés par le Service de Prévention Spécialisée ont été orientés par les CPE

et l’AS du collège Arthur Giovoni, en accord avec les familles (7 filles âgées de 12 à

16 ans et 3 garçons de 11 à 16 ans).

Notre intervention sur ce quartier n’a pas de réelle limite d’âge ni de temps. Nous

avons observé que le public ciblé était de plus en plus jeune et fréquemment

psychiquement déstabilisé. Notre constat principal est que ces jeunes ont un

manque effectif de repères et de limites.

LE VAZZIO

Le quartier du Vazzio est situé en périphérie de la ville, et de fait se retrouve plutôt

isolé. Cela est dû notamment au fait que le terminal du bus se situe largement en

contrebas des zones d’habitation même si la TCA a mis en place quelques lignes

supplémentaires.

Ce quartier est vaste et divisé en une partie basse constituée en une zone

industrielle et une partie haute où sont situés trois grands ensembles immobiliers du

parc Erilia :

Les hauts du Vazzio, A Licciona et un dernier ensemble de villas individuelles

récentes.

Cohabitent donc, des résidents qui sont là depuis plusieurs années et des personnes

arrivées d’autres quartiers d’Ajaccio courant 2007.

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Problématiques rencontrées :

La population « ancienne » peut avoir parfois tendance à se plaindre des nouveaux

arrivants mais l’ambiance du quartier reste calme et agréable de manière générale.

On constate tout de même une forte proportion de jeunes plus ou moins désoeuvrés

qu’il nous appartient de mobiliser collectivement mais également individuellement car

des problématiques importantes semblent masquées par une apparente ambiance

« villageoise » sur ce quartier.

L’intervention du Service de Prévention Spécialisée aux Salines

Notre intervention se situe donc essentiellement sur les lieux de rencontres de cette

population qui rode aux abords du city stade et du local exigu de l’association de

quartier.

Notre collaboration avec cette association ainsi qu’avec le médiateur de quartier est

fructueuse et nous a permis de prendre en charge à ce jour une vingtaine de jeunes

âgés de 9 à 18 ans.

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IV – INSERTION

LES CHANTIERS EDUCATIFS

Depuis décembre 2005 le Service de Prévention Spécialisée de la FALEP 2A

organise des « chantiers éducatifs ». Cette initiative tente de répondre au constat

« d’inemployabilité » des jeunes avec lesquels le Service est en relation, par une

expérience de travail en amont du marché classique de l’emploi.

La plupart des jeunes ont bien conscience d’effectuer un véritable travail salarié,

avec ce que cela suppose de contraintes, de fatigue, d’exigence de qualité et de

comportement adaptés.

La rémunération représente une juste reconnaissance de la tâche accomplie. Le

statut de salarié conféré par les chantiers éducatifs constitue en lui-même un

véritable tremplin pour se considérer comme un acteur à part entière de la vie

sociale.

Pour les équipes éducatives, c’est un indéniable levier apportant la preuve de

possibilités jusqu’alors insoupçonnées.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2007, l’association intermédiaire « A Vergha »

qui a fonction d’employeur, a mis à disposition du Service de Prévention Spécialisée

42 jeunes différents (35 garçons pour 7 filles). 24 chantiers différents ont été réalisés

et 76 contrats de travail ont été signés.

Les chantiers éducatifs ont été en grande partie commandés par la Mairie d’Ajaccio,

mais également et dans une moindre mesure par la Fédération du bâtiment et le

Centre Hospitalier d’Ajaccio.

FONCTIONNEMENT D’UN CHANTIER

Un chantier dure en moyenne 4 jours, du mardi au vendredi, à raison de 5 heures de

travail par jour. En général, 3 à 4 jeunes travaillent sur un chantier qui est encadré

Page 19: RA2007

par un éducateur du Service de Prévention Spécialisée. Les jeunes sont pris en

charge au Service de Prévention Spécialisée où ils signent leur contrat de travail et

de là sont accompagnés sur le lieu de la mission. Un ouvrier de l’entreprise ou de

l’Administration qui a commandé le chantier accueille l’équipe et donne les consignes

de travail. En fin de chantier les jeunes reçoivent leur salaire par chèque.

PARCOURS D’INSERTION DANS LE CADRE DES CHANTIERS EDUCATIFS

L’accompagnement social et insertionnel se déroule en trois temps qui sont

identifiés comme l’avant, le pendant et l’après.

L’AVANT :

Pour la plupart des jeunes que nous recevons, l’embauche dans les Chantiers

Educatifs se prépare, s’anticipe.

Nous traitons avec lui des questions de vie quotidienne. Il est fréquent que les jeunes

recherchent un soutien à des problèmes débordant du cadre strict de l’emploi.

D’ailleurs, envisager un parcours d’insertion n’a de sens que si l’on répond au

préalable à l’urgence.

Cette période avant l’embauche correspond donc à un diagnostic sur la situation du

jeune.

LE PENDANT :

Cette étape correspond à la période de travail. Elle permet de suivre les jeunes dans

une situation professionnelle et d’évaluer les aptitudes et compétences du jeune, le

respect des règles professionnelles. Cela permet aussi de leur expliquer ce qu’est un

contrat de travail et de leur expliciter le contenu d’une fiche de paie.

L’APRES :

Cela correspond à la mise en place du projet d’insertion du jeune. Nous devons tenir

compte de la demande des jeunes. La finalité est l’employabilité et, à travers elle,

l’autonomie économique.

Le projet se construit tant en terme de projet de vie que de projet de formation. Les

difficultés que l’on constate sont le manque de repères dans l’environnement du

Page 20: RA2007

jeune (auxquels il pourrait se référer), il n’existe pas de modèle dans son groupe

social. En terme d’emploi, sa structure familiale est entachée de chômage,

d’allocations et assistances diverses, d’où une importante précarité.

Page 21: RA2007

V – EDUCATION

ATELIER RELAIS

Les Ateliers relais constituent aujourd’hui un des outils privilégiés de lutte contre le

décrochage scolaire des jeunes soumis à l’obligation scolaire. Il ne doit pas être une

alternative à la sanction mais doit s’inscrire dans le cursus scolaire de l’élève en

difficulté. L’Atelier relais est en tous les cas une piste de réflexion pour éviter l’échec.

Il a pour vocation de permettre la re-scolarisation et la re-socialisation des

collégiens qui se sentent inadaptés à une scolarisation normale. Pour ce faire on leur

propose un autre cadre de travail avec d’autres partenaires et la famille et on

organise un retour dans le collège ou éventuellement dans une autre institution plus

adaptée (bien que la question du retour reste le point faible du dispositif).

Profil des élèves accueillis

Les élèves ont été accueillis pour les critères suivants :

Perturbe fréquemment le cours par des interventions inopinées et hors sujet

Net refus de l’autorité

Perturbe le cours et demande de la part du professeur une attention

permanente

Grande difficulté d’apprentissage

Comportement agressif

Importantes difficultés scolaires et une grande passivité

Fonctionnement général de l’Atelier Relais

Pour l’année 2006/2007 l’Atelier relais a fonctionné de deux manières bien distinctes.

Tout d’abord pour la période de septembre à décembre 2006 de façon identique

aux années précédentes, entrées et sorties permanentes.

Puis de janvier à juin 2007 nous avons réorganisé le fonctionnement en suivant les

principes de la Convention cadre. Trois sessions d’un mois ont été mises en

Page 22: RA2007

place du 1er janvier au 30 juin 2007 : du 22 janvier au 16 février 2007, du 12 mars

au 16 avril 2007, du 7 mai au 1er juin 2007.

Admission

Nous avons gardé notre mode de fonctionnement antérieur, c'est-à-dire les

rencontres au sein des collèges entre l’élève, ses parents et les équipes éducatives

afin d’établir un premier entretien où nous présentons notre travail et l’objectif général

de l’Atelier relais. Cet entretien doit nous permettre d’avoir l’adhésion du jeune et des

parents au projet.

Pour l’année 2007 afin de respecter la convention cadre une commission locale (qui

se déroule avant chaque session) apprécie l’opportunité d’une entrée en Atelier

relais et fixe également les objectifs éducatifs et pédagogiques pour chaque jeune. .

Cette commission est constituée de personnel de l’Inspection Académique, d’un Chef

d’Établissement et du coordonnateur FALEP de l’Atelier Relais. Les décisions

d’admissions des élèves sont prononcées par l’Inspecteur d’Académie.

Organisation des sessions

Quelque soit le mode de fonctionnement adopté, entrées et sorties permanentes

pour 2006 ou sessions d’un mois pour 2007, l’organisation a été la même, les élèves

ont été accueillis à l’Atelier relais de 9 h à 16 h.

La semaine de 27 h a été répartie entre travail scolaire et activités éducatives

(théâtre, travail manuel, Activités physiques et sportives, informatique, entretiens…)

Une pause déjeuner de 12 h à 13 h était effectuée au LEP Finosello.

Les enseignements dispensés avaient pour but de revenir sur les lacunes et de leur

apporter une certaine rigueur et un goût du travail.

Analyse qualitative des admissions de 2006/2007

Cette année, 21 élèves ont été admis à l’Atelier Relais (16 garçons, 5 filles) plus 3

renouvellements ce qui fait 24 élèves accueillis.

Page 23: RA2007

6 élèves ont été admis durant le premier trimestre, ceux-ci sont restés 2 semaines à

l’atelier relais.

15 ont été admis après le nouveau fonctionnement à partir de janvier 2007 pour des

sessions de 4 semaines.

3 élèves ont fait l’objet d’un renouvellement soit 8 semaines. Les élèves accueillis

étaient principalement issus des classes de 5ème et 4ème.

7 élèves de 5ème

9 élèves de 4ème

4 élèves de 3ème

1 élève de SEGPA

Bilan qualitatif

Pour la plupart des élèves reçus à l’Atelier Relais les difficultés sont multiples,

certains associent problèmes familiaux, comportementaux et échec scolaire, de ce

fait notre évaluation sera certainement différente de celle de l’Education Nationale.

Si le passage à l’Atelier Relais n’a pu régler totalement les problèmes relatifs à

l’échec scolaire, il a été néanmoins positif pour certains d’entre eux car il a eu un rôle

de médiateur entre la famille et le collège, il a permis une régulation des tensions, il a

pu faire émerger des perspectives d’avenir et permis de restaurer pour quelques uns

leur image (estime de soi, confiance…).

En définitive selon ses considérations, l’Atelier Relais a été positif pour 12 d’entre

eux, pour 9 autres l’Atelier relais n’a pas atteint les objectifs dont 1 élève présentant

une pathologie trop importante.

Page 24: RA2007

C.L.A.S. 2006/2007

INTRODUCTION

La mise en place du dispositif C.L.A.S. est née d'un constat de terrain fait par

les éducateurs de rue du Service de Prévention Spécialisée.

L’équipe éducative intervenant tout au long de l’année, dans des quartiers dits

« difficiles » de la ville d’Ajaccio, se sont rendus compte que bon nombre des jeunes

qu’ils accompagnaient ne fréquentaient que peu voire pas du tout le collège. Ces jeunes

repérés comme « des perturbateurs » étaient donc en échec scolaire, avec bien souvent

des parents démunis face aux comportements et à la scolarité de leurs enfants.

A partir de là, les C.L.A.S. ont été instaurés afin de devenir un outil éducatif permettant

de réduire les problématiques liées à la scolarité des jeunes et permettre la mise en

place d’une prise en charge globale. En effet, ce dispositif intègre forcément l’implication

de l’établissement scolaire, des parents et du jeune.

Les C.L.A.S. existent au sein du Service de Prévention depuis maintenant plusieurs

années et ont été mis en place sur deux sites :

Le quartier St Jean

Le quartier des Cannes

Ils concernent des jeunes scolarisés de la 6ème à la 3ème.

Les axes de travail

Aider les collégiens à faire leurs devoirs,

Offrir un lieu calme où l'adolescent peut trouver une aide mais aussi une

écoute

lorsqu'il sort de classe,

Permettre aux jeunes de pratiquer des activités ludiques, sportives et socio

culturelles,

Page 25: RA2007

Travailler en partenariat avec l'Education Nationale en ayant des rencontres

régulières

avec les équipes éducatives de chaque collège,

Impliquer et travailler avec les parents dans le suivi scolaire de leur(s) enfant(s)

par le

biais de rencontres avec les éducateurs du Service de Prévention Spécialisée

intervenant sur les quartiers.

Le soutien à la parentalité est un axe de travail privilégié qui permet :

o D'établir ou de renforcer le lien avec les parents,

o D'offrir une prise en charge éducative,

o De créer des relations de confiance,

o D'écouter et soutenir,

o D'impliquer les parents dans la scolarité de leur(s) enfant(s) en leur

restituant

leur rôle.

Ces rencontres régulières sont également un moment pour les parents d'aborder

d'autres difficultés et pour les intervenants il s'agit d'entreprendre un accompagnement

éducatif global.

Les contacts très fréquents avec les équipes éducatives des collèges permettent une

cohésion de prise en charge plus efficace et une complémentarité des actions.

Cette triangulation (parents, éducateurs, et éducation nationale) permet d’influencer

positivement les résultats scolaires et permet un travail d’accompagnement éducatif

global.

Page 26: RA2007

L’ACCOMPAGNEMENT SCOLAIRE OU LE RELAIS AVEC L’EQUIPE DU

COLLEGE

De par leur présence et les entretiens réguliers avec les élèves, les assistantes

sociales nous permettent d'avoir un éclairage supplémentaire conduisant à une

meilleure connaissance des élèves, ce qui favorise une prise en charge plus

adaptée pour chacun d'entre eux.

Suite à un constat de terrain, les CPE et les AS du collège proposent aux jeunes et à

leurs familles l’aide d’éducateurs spécialisés. Cependant il est possible que le jeune

ou sa famille fasse la demande d’une intervention éducative.

Un travail en partenariat s’instaure. Des rencontres régulières sont organisées (1 à 2

fois par semaine) entre les travailleurs sociaux et les professionnels du collège afin

de mettre en commun les informations et de réguler, autant que faire ce peu, la

situation au sein de l’établissement scolaire.

Les professionnels du collège font appel à nos compétences afin de créer un lien

entre le collège, le jeune et ses parents. Il n’est pas possible pour les CPE de

prendre en charge le jeune et sa famille hors de l’établissement scolaire (temps

individuel, activité en groupe, médiation familiale). Notre travail d’accompagnement

est donc complémentaire de celui de ces professionnels.

Les éducateurs sont le relais éducatif des équipes pédagogiques des collèges à

l’extérieur, afin de prolonger l’accompagnement scolaire hors les murs, que ce soit

dans le cadre formel des Ateliers Relais ou plus informel de rencontres éducatives.

Les rencontres professionnelles nous amènent à cette réflexion : la population en

difficulté rajeunit. Quelques années auparavant les débordements débutaient vers la

4ème, à ce jour dès la 6ème le comportement des élèves est plus déviant.

Ces observations nous sont précieuses pour appréhender l'élève dans toutes ses

dimensions (activités extra scolaires, rapport aux autres, etc.) et pour repréciser

les objectifs à travailler pour chaque élève.

Les Conseillers Principaux d'Éducation, de par leur présence régulière et leurs

bonnes connaissances des élèves, sont de solides relais pour l'équipe

Page 27: RA2007

pédagogique, que ce soit dans le « repérage » des élèves en difficulté ou dans le

suivi tant en cours de session qu'au retour au collège. Leur collaboration a

favorisé les liens avec les équipes éducatives des différents collèges.

Le suivi éducatif et le soutien à la parentalité

Notre action vise à créer des temps de rencontre, d'écoute, de soutien afin

d'instaurer une relation de confiance. Cette dernière permet d'analyser les

mécanismes d'échec avec les élèves afin de faire émerger leur potentialité de

réussite. Ces temps de rencontre prennent la forme soit d'entretiens individuels soit

collectifs.

Il s'agit d'effectuer une démarche centrée et articulée sur l'environnement du jeune.

Ce suivi se poursuit, bien entendu. Nous rencontrons l'élève de manière régulière afin

d'évaluer sa progression. La prise en charge éducative se poursuit également dans

son quartier, lors des vacances scolaires par le biais de sorties, de camps et dans

sa famille tout au long de l'année.

Le travail avec les familles constitue un volet très important auquel notre équipe

consacre beaucoup de temps (rencontres régulières, contacts téléphoniques).

L'expérience montre l'effet bénéfique pour les familles de rencontrer un tiers

pouvant servir de repère ou d'intermédiaire entre elles, l'établissement scolaire et

l'enfant.

On constate que les familles s'impliquent dans le suivi de la prise en charge de leurs

enfants. On note que ces prises en charge ont contribué à restaurer voire nouer des

rapports confiants entre l'école et les familles.

Page 28: RA2007

VI – SANTE

L’EDUCATION A LA SANTE

Le Service de Prévention Spécialisée, dans une approche globale des problèmes de

santé des jeunes, liés à des problèmes sociaux aigus, propose un véritable programme

d’éducation à la santé spécifique et territorialisé.

Pour la majorité du public accompagné par la Service, nous constatons que les jeunes

des quartiers (de 10 à 18 ans) ne sont pas forcément malades, mais adoptent des

comportements à risques qui mettent leur santé en jeu.

Par ailleurs, ces jeunes des quartiers St Jean, Cannes, Pietralba, Salines et Empereur,

souvent livrés à eux-mêmes, présentent des risques de désocialisation importants :

échec scolaire, absence de formation qualifiante, problématiques familiales, exclusion et

marginalisation possibles à l’âge adulte.

Dans ce contexte, nous sommes confrontés à :

Une augmentation des conduites addictives de plus en plus banalisée (alcool,

tabac, cannabis, etc.).

Des prises de risques en matière de sécurité routière notamment dues aux prises

de produits psychotropes.

Des problèmes d’hygiène corporelle chez des jeunes dont les parents assurent

difficilement le suivi.

Des problèmes bucco-dentaires dus à une mauvaise hygiène et une alimentation

négligée.

Des prises de risques liées à une sexualité non protégée (IVG, absence de

préservatif).

Une alimentation ne prenant pas en compte les principes diététiques.

Afin de favoriser cette éducation à la santé, le Service de Prévention Spécialisée, qui a

recruté un animateur santé, met en place de nombreuses actions.

Le local des Cannes permet d’accueillir des groupes et des séances d’informations y sont

animées par des professionnels de santé. En fonction des thèmes abordés elles sont

Page 29: RA2007

proposées aussi bien au public jeune qu’aux adultes. De plus tout au long de l’année et

en collaboration avec le CODES (Comité Départemental d’Education à la Santé),

l’animateur santé met à la disposition des personnes les brochures informatives

régulièrement éditées.

Afin d’associer la santé à l’hygiène de vie, il est proposé aux plus jeunes et de façon

régulière des activités sportives (initiation au judo, foot en salle, etc.) qui permettent

d’aborder de façon ludique l’éducation à la santé. Occasionnellement les activités de

pleine nature permettent quant à elles une découverte plus large de l’environnement et

de l’importance qu’il a sur nous et de celle que nous avons sur lui.

LE PLAN REGIONAL SUICIDE

Rappel du contenu et des objectifs de l’action :

Mise en place des formations sur la prévention de la crise suicidaire sur la

région par :

L’organisation des formations sur Ajaccio, Bastia, Porto-Vecchio, par les

formateurs formés sur le plan national,

Elaboration du manuel du stagiaire, permettant de retrouver tout le contenu de la

formation,

Elaboration d’un guide / répertoire régional des structures de prévention et prise

en charge de la souffrance psychique à l’usage du public.

OBJECTIFS :

Généraliser les formations au repérage de la crise suicidaire vers tous les

publics,

Faire connaître les structures de prévention et de soins de la souffrance

psychique,

Faire baisser le nombre de suicides ou de tentatives de suicide.

Page 30: RA2007

Entre 2006 et 2007, 12 sessions de formation ont été mises en place sur la Corse et

ont permis de former 110 professionnels.

Nous avons pu constater que le public a, dans sa grande majorité apprécié ces

formations et de fait « le bouche à oreille » a fonctionné puisque des professionnels

n’ayant pas été informés au départ du programme ont souhaité s’inscrire.

La réalisation du « guide répertoire » s’est révélée ardue, là encore les intervenants

ont dû investir beaucoup de leur temps et de leurs compétences, mais le résultat

correspond sans nul doute à la commande faite. Chaque personne formée a donc à

ce jour été destinataire du guide répertoire ainsi que toutes les structures intervenant

dans le domaine sanitaire et social. Le guide a été édité à 500 exemplaires.

Page 31: RA2007

VII – ECOUTE

Le Point Accueil Ecoute Jeunes – PAEJ

L'objectif principal du Point Accueil Ecoute Jeunes est la prévention et

l’accompagnement des difficultés liées à l'adolescence.

L'approche généraliste, centrée autour de l'écoute, cherche à donner une réponse

aux difficultés et aux interrogations rencontrées par les jeunes (conflits familiaux, mal

être, solitude, ennui, échecs scolaires, tentatives de suicide, fugues, errances,

conduites addictives, etc.).

Face à cette diversité de problématiques caractéristique de l’adolescence, les

missions du PAEJ peuvent être définies ainsi :

L'accueil confidentiel et gratuit des jeunes et de leurs familles.

La compréhension des problèmes et l'aide aux adolescents.

Le rétablissement de la communication jeunes/adultes.

La prévention des conduites à risque.

Le Service de Prévention Spécialisée avec ses principales missions éducatives a

créé au sein du Point Ecoute une nouvelle dynamique en intégrant une équipe

éducative travaillant simultanément dans les quartiers auprès des jeunes en difficulté

et au Point Ecoute dans l’accompagnement du jeune et de sa famille.

Cette nouvelle donne répond fidèlement à la circulaire de mars 2002, relative à la

mise en œuvre d’un dispositif unifié des points d’accueil et d’écoutes jeunes destinés

aux jeunes et à leur parents s’adressant en priorité aux adolescents et jeunes

majeurs rencontrant diverses problématiques : conflits familiaux, mal être, échecs

scolaires, conduites à risque, violences, délinquances, fugues, errance…

Il accueille des jeunes désireux de parler de leurs problèmes spécifiques, des conflits

qu'ils peuvent rencontrer, et qui recherchent une aide pour les résoudre. Il accueille

également les parents confrontés aux problèmes de l'adolescence.

Page 32: RA2007

Cet espace de parole se veut respectueux du jeune au sens où sa venue ne l'engage

en rien dans un quelconque projet, si ce n'est de l'aider à acquérir autonomie et

responsabilité.

Gérer un PAEJ peut laisser croire que la prévention spécialisée « tourne le dos » à

ses fondements mais il n’en est rien, c’est indéniablement un outil complémentaire à

notre action.

Cette nouvelle donne est basée à la fois sur « aller vers » les jeunes par une

présence sociale dans les quartiers d’Ajaccio et « l’accueil des jeunes » au PAEJ

permet d’affiner un accompagnement, un suivi éducatif de qualité quel que soit la

démarche effectuée.

La majorité des jeunes de 13 ans à 25 ans accueillis au PAEJ bénéficient d’un

accompagnement éducatif au sein des quartiers d’agrément. Ce travail de proximité

répond à un véritable travail d’écoute et d’accueil.

Le PAEJ est un véritable garant de la mission de la Prévention Spécialisée.

Le champ de compétences du Point Ecoute d’Ajaccio s’inscrit dans :

L’écoute des personnes en souffrance (jeunes et/ou familles).

La prévention de la toxicomanie, des conduites d’addiction, des

comportements à risque et de l’exclusion sous toutes ses formes.

L’accueil et l’orientation des jeunes vers les services spécialisés.

La réinsertion sociale et professionnelle des jeunes les plus démunis par un

accompagnement psychologique et socio-éducatif adapté.

Les permanences d’accueil, d’écoute et d’accompagnement doivent :

Répondre au besoin d’écoute du public dans une perspective globale (accueil

«bas seuil»).

Prévenir les situations et les conduites à risque en allant au devant des

jeunes.

Page 33: RA2007

Soutenir les parents et tenter de rétablir le dialogue intergénérationnel.

Accompagner les personnes confrontées à l’usage de substances psycho

actives.

Prévenir l’inadaptation et aider au rétablissement d’un équilibre psychologique

et social.

Répondre à des situations d’urgence liées à des détresses affectives,

familiales et sociales.

Permettre à des jeunes l’accès au dispositif social ou sanitaire de droit

commun.

Les modalités d’accueil

Le PAEJ accueille tout public, sans rendez-vous, dans l’anonymat et la gratuité,

du lundi au mercredi : de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00

le jeudi de 9h à 12h et de 14h à 17h

le vendredi de 9h00 à 12h00 .

Pour l’année 2007, la file active compte plus de 600 personnes, et est constituée de

jeunes de 0 à 25 ans, d’adultes de plus de 25 ans et de parents.

Nous avons remarqué une légère hausse en effectif par rapport à l’année 2006 ;

cette hausse s’explique par la présence d’éducateurs au sein du point écoute en lien

avec le travail de rue.

Ne sont comptabilisés dans cette file active que les personnes avec lesquelles les

membres de l’équipe éducative et psychologues ont pu mettre en place un travail

d’accompagnement répondant à une demande clairement énoncée.

Page 34: RA2007

VIII – NOUVELLES TECHNOLOGIES

Le Point Accueil Multimédia – PAM

La création du P@M FALEP PREVENTION en 2004, vient compléter les services

déjà existants en répondant aux nouveaux besoins qu’apportent les Nouvelles

Technologies de l’information et de la Communication (NTIC).

Les Constats et leur analyse

A l’heure actuelle, l’utilisation du format numérique est de plus en plus présente dans

notre vie quotidienne d’où une augmentation de notre fichier adhérents qui démontre

ainsi une forte soif de savoir.

Après trois années d’activité, nous constatons que la plupart des adhérents

(disposant de base), ont les mêmes souhaits :

Utilisation du traitement de texte,

Transférer les photos sur ordinateur,

Montage photo,

Création Multimédia,

M.A.O,

P.A.O.

Les Problématiques

Le seul problème qui peut se poser est de trouver un projet qui permettrait à la fois

de regrouper toutes les demandes énumérées ci-dessus et qui soit adapté au

différent type de public.

Partenariat

Nos principaux partenaires sont : Le Conseil Général, la CTC, la DSS, l’Education

Nationale.

Page 35: RA2007

L’Education Nationale

Le travail partenarial avec l’Education Nationale est primordial. Il s’agit dans le

dispositif Atelier Relais de gérer une « rupture temporaire » avec le collège lors de

situations de crise (violence ou agressivité, absentéisme chronique, etc.).

C’est l’ensemble de l’équipe collège/FALEP qui va gérer cette rupture. Nous parlons

d’équipe car il est évident que les partenaires que nous avons aux collèges, CPE,

assistantes sociales, chefs d’établissement, jouent un rôle très important dans la

relation et le suivi qui sera effectué lors du retour du jeune dans l’établissement.

Cette équipe collège/FALEP fonctionne comme une cellule de suivi éducatif à ce titre

des rencontres hebdomadaires ont été mises en place entre les collèges et les

éducateurs, rencontres permettant une prise en charge plus efficace des jeunes

(écoute, suivi éducatif, lien avec les familles).

On peut préciser que ce dispositif n'est pas un programme scolaire, ni une formation

complète, mais bien un moment dans le parcours d'insertion du jeune.

Les élèves accueillis à l’Atelier Relais bénéficient d’ une formation informatique à

raison de 3 heures par semaine sur 4 semaines. A l’issue de ces 4 semaines, les

élèves réalisent un document personnel.

La DSS

Impliqué depuis de nombreuses années dans l’éducation à la santé, le Service de

Prévention Spécialisée a créé un journal d’information santé « GLOBULE INFO »

destiné à un public jeune. Cette action a été financée par la DSS de Corse du Sud et

l’URCAM de Corse.

Ce sont des adolescents qui travaillent et réalisent chaque numéro, encadrés par

des professionnels.

Le journal (4 pages) est paru tous les 2 mois et chaque tirage a été édité à 2000

exemplaires. Il a été distribué dans les établissements scolaires, les associations de

quartier, les centres de formation et d’information fréquentés par les jeunes.

Chaque numéro a abordé différents thèmes de santé (contraception/sexualité ;

VIH/Sida ; alcool, tabac, sécurité routière, nutrition).

Page 36: RA2007

IX – LOISIRS

Le Centre d’Accueil et de Loisirs

Préambule

La prévention de la délinquance fait partie des missions du service de Prévention

Spécialisée. De part leurs fonctions et leur présence dans les quartiers, les

éducateurs ont constaté que l’été, pendant les vacances scolaires, un certain

nombre de jeunes enfants ne participent à aucune activité proposée par les

différentes structures du territoire, soit par manque de moyens financiers, soit par

manque d’informations, soit par manque de disponibilité des parents ou de place

dans les structures d’accueil.

Ces enfants, de plus en plus jeunes, n’ont alors comme seul loisir que de traîner

dans la rue, lieu propice aux actes d’incivilités et aux dérives de toutes sortes ou bien

alors ils restent cloîtrés chez eux, attendant l’arrivée de leurs parents.

Devant ce contexte angoissant d’extension de la précarité, de mise à la marge,

d’exclusion, que vivent ces jeunes, il nous semble important et essentiel de ne pas

accentuer ce sentiment et de proposer à ces enfants des activités d’éveil et de loisirs

indispensables dans leur socialisation.

C’est pour ce public que nous avons pensé au CAL. La tranche d’âge du public

accueilli se situe entre 6 et 14 ans.

Objectifs généraux

Permettre aux enfants de se développer, de s’épanouir physiquement,

affectivement, socialement, par les activités proposées.

Favoriser l’accès à tous au CAL.

Etre un moyen de liaison entre l’enfant et la famille.

Apporter une complémentarité à ce que la famille et l’école apportent déjà.

Page 37: RA2007

Poursuivre un suivi éducatif déjà engagé avec certains jeunes.

Inscrire l’action éducative sur le territoire.

Développer le sens et le respect de la collectivité.

Le Centre d’Accueil et de Loisirs, un plus pour les enfants !

Un lieu de rencontre, un lieu d’écoute et de dialogue, d’éducation.

Objectifs opérationnels

Mettre en place une tarification avantageuse.

Mettre en place des activités culturelles.

Mettre en place des activités sportives.

Inviter les parents à participer au CAL, pour les sorties par exemple.

Le Centre d’Accueil et de Loisirs a ouvert ses portes du 1er juillet au 31 août 2007.

Pour sa première année, le Centre a connu un fort taux de participation. En effet, 70

enfants de 6 à 12 ans y étaient inscrits :

57 enfants en juillet (dont 26 inscrits également en août)

13 enfants en août

Nous comptons un total de 365 journées enfants pour le mois de juillet, soit une

moyenne de 17 enfants par jour. Pour le mois d’août, le total de journées est de 333

soit une moyenne de 15 enfants par jour.

63 des enfants accueillis étaient originaires des quartiers où notre présence est

importante :

19 enfants du quartier de l’Empereur

22 enfants du quartier des Cannes

14 enfants du quartier des Salines

8 enfants du quartier St jean

3 enfants du rural

4 enfants issus d’autres quartiers de la ville

Le nombre d’enfants inscrits au mois d’août a été moins important qu’en juillet

certainement par rapport à des départs en vacances.

Page 38: RA2007

Les objectifs généraux étaient de :

Favoriser la vie en communauté.

Permettre à l’enfant de découvrir des activités qu’il n’a pas l’habitude de

pratiquer.

Développer l’autonomie de l’enfant.

Favoriser les échanges entre enfants de quartiers différents.

Fonctionnement :

Le Centre d’Accueil et de Loisirs a fonctionné sans local, sous la forme d’un camp

itinérant.

Un ramassage par car a eu lieu dans chaque quartier et a amené les enfants sur le

lieu de l’activité.

Activités proposées :

accrobranche

canoë kayak

acqua-gliss

piscine

plage

Sur la durée de fonctionnement, trois animateurs auront travaillé au Centre de

Loisirs, deux filles et un garçon. Certains titulaires du B.A.F.A. (Brevet d’Aptitude aux

Fonctions d’Animateur) d’autres stagiaires (animateurs en cours de stage

pratique…).

Certains ont travaillé les deux mois, d’autres un mois. Ces animateurs étaient chaque

semaine sous la responsabilité d’éducateurs spécialisés du Service de Prévention de

la FALEP qui participaient aux activités.

Nous avons pu remarquer que l’intérêt porté par la population des quartiers à ce

projet a été très important, la forte participation des familles a montré que le Centre

Page 39: RA2007

d’Accueil et de Loisirs a bien répondu à un besoin qui avait été identifié par les

éducateurs de rue.

De ce fait, les éducateurs ont pu garder le contact et continuer leur travail éducatif

avec les enfants pendant les vacances d’été.

Ils ont également pu rencontrer de nouvelles familles dont les enfants, a priori, ne se

font pas remarquer et ne traînent pas encore dans la rue. C’est le public que nous

avons appelé les « invisibles », pour l’instant, ils ne font pas parler d’eux.

Partenaires :

CLSPD (CAPA)

CAF

DRDJS

Ce projet a pu être mené grâce au partenariat établit avec la DRDJS, la CAF, et la

CAPA qui nous ont aidés au financement.

Le public

Le public naturel d’un Service de Prévention Spécialisée est généralement constitué

de jeunes déstructurés, le plus souvent en danger de marginalisation. Si tous ne font

pas parler d’eux et n’ont commis aucun passage à l’acte, ils sont malgré tout en

danger et leur situation sociale est parfois préoccupante.

Cette population qui échappe à toutes mesures est souvent de plus en plus jeune.

Ces enfants, issus de fratries importantes, essayent de reproduire bien souvent les

comportements (seuls repères) déviants de leurs aînés.

Ils commencent à être repérés par les éducateurs de rue. C’est bien pour eux que

nous avons pensé au Centre d’Accueil et de Loisirs.

Pour l’été 2008, le projet Centre d’Accueil et de Loisirs sera reconduit et de nouvelles

activités seront proposées aux enfants.

Page 40: RA2007

LE BATEAU

Ce projet en est à sa troisième année, mais 2007 a été la première année

d’utilisation. Après deux ans de travaux avec une équipe de jeunes très motivés, le

bateau est terminé. Le Service de Prévention Spécialisée dispose maintenant d’un

outil à la fois ludique et pédagogique, et qui a cet avantage d’être utilisable à tout

moment (en fonction de la météo), puisque nous avons choisi l’option de le laisser à

l’eau tout au long de l’année.

CAMPS ET SORTIES

Les camps et sorties sont des outils très importants pour l’éducateur de rue.

Ils peuvent servir à rencontrer les jeunes dans le cadre du démarrage d’une action

sur un nouveau territoire. L’activité va alors servir à établir le lien de confiance entre

l’éducateur et les jeunes, on a pour habitude de dire qu’un camp de trois jours

équivaut dans l’établissement de la relation de confiance à plusieurs mois de

présence sociale dans le quartier.

On peut également mettre en œuvre des sorties ou des camps dans le cadre des

activités de l’éducateur, pour « récompenser » des jeunes s’ils ont mené un projet du

début à la fin, s’ils ont adhéré la démarche mise en œuvre par l’éducateur, ou pour

leur faire plaisir si le travail fait avec eux se déroule bien.

MISSION HUMANITAIRE EN SERBIE

Pour la deuxième année consécutive, le Service de Prévention Spécialisée a

organisé une mission d’entraide internationale en Serbie.

En 2007, 5 jeunes issus des quartiers d’agrément et 1 de Porticcio sont partis.

Cette expérience nous semble représenter une chance unique pour ces jeunes de

découvrir une autre réalité, un «autre monde », dans le sens où ce qu’ils vivent au

quotidien est relativement confortable par rapport à ce que vivent leurs camarades

Page 41: RA2007

jeunes de Serbie. Ce séjour transforme les jeunes qui y participent, leur apprend

l’humilité et est en même temps une expérience agréable.

Nous espérons effectuer un dernier séjour à Cacak en 2008, mais de nombreux

obstacles sont encore à franchir, outre les problèmes de financement, la politique

locale met en péril cette troisième mission.

Page 42: RA2007

LE SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE EN CHIFFRES ANNEE 2007

QUARTIERS / ACTIONS

NOMBRE DE SUIVIS

PUBLIC – DE 18 ANS

PUBLIC + DE 18 ANS

PARENTS

Jardins de l’Empereur

67 43 24

St Jean

49 33 10 6

Cannes

100 83 17

Salines

63 34 16 13

Pietralba

4 4

Vazzio

23 20 3

TOTAL

306 213 67 26

Les chiffres relatifs aux actions scolaires sont ceux de l’année 2006/2007

Atelier Relais

21 21 24

Accompagnement à la Scolarité

26 26 38

CLAS

90 90

REAAP

120 120

Chantiers Educatifs

42 14 28

Education à la santé

140 98 42

PAEJ

607 168 368 71

Parentalité

108 108

PAM

125 65 35 25