Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE
CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE
CARACTERISTIQUES ET IMPACTS SOCIO
ENVIRONNEMENTAUX
INDUSTRIELLE DE
QUARTIER VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY
RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Jeannine
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
EPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE
TRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE
SCIENCES NATURELLES
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE
(CAPEN)
CARACTERISTIQUES ET IMPACTS SOCIO -ECONOMIQUES ET
ENVIRONNEMENTAUX DE LA FABRICATION ARTISANALE ET
INDUSTRIELLE DE S BRIQUES ET DES TUILES DANS LE
QUARTIER VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY
Présenté par :
RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Jeannine
27 mars 2015
EPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE
ECONOMIQUES ET
DE LA FABRICATION ARTISANALE ET
DANS LE
QUARTIER VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY
ii
iii
LES MEMBRES DLES MEMBRES DLES MEMBRES DLES MEMBRES DU JURY DU MEMOIRE DEU JURY DU MEMOIRE DEU JURY DU MEMOIRE DEU JURY DU MEMOIRE DE
Mme RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Mme RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Mme RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Mme RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina
JeannineJeannineJeannineJeannine
PRESIDENTE : Professeur RAMANANDRAISOA Laurence
Enseignant chercheur en Biologie végétale à l’ENS
Université d’Antananarivo
JUGE : Docteur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné
Maître de conférences,
Enseignant chercheur en Géologie à l’ENS
Université d’Antananarivo
RAPPORTEUR : Docteur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacqu es
Maître de conférences, Enseignant chercheur à l’ESPA
Chargé de cours de Géologie à l’ENS
Université d’Antananarivo
iv
REMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTS Gloire à Dieu qui m’a toujours aimé et m’a donné sa confiance
depuis toujours à jamais!
C’est un grand plaisir pour moi d’adresser mes vifs remerciements aux personnes qui, de
près ou de loin, m’ont aidé dans la réalisation de cette tâche, tout particulièrement à :
� Madame RAMANANDRAISOA Laurence qui, malgré ses nombreuses occupations,
m’a fait l’honneur de présider la soutenance de ce mémoire ;
� Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné qui a aimablement accepté de juger
ce travail malgré ces multiples occupations ;
� Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques qui, en dépit de ses lourdes tâches
m’a octroyé ses précieux et judicieux conseils durant la réalisation de ce mémoire.
Madame, Messieurs, veuillez accorder mes profonds et sincères remerciements.
J’exprime également mes profondes gratitudes à :
� Tous les Professeurs de l’ENS, filière Sciences Naturelles, qui ont largement contribué
à notre formation durant nos années d’étude à l’ENS ;
� Monsieur Le Directeur de la Briqueterie et tuilerie Maurice Andoharanofotsy qui m’a
ouvert la porte de son usine quand j’ai demandé sa faveur ;
� Ma famille qui a eu de la patience et de la persévérance et qui m’a soutenu
moralement et matériellement durant toutes mes études ;
� Mes parents adorés qui, malgré leurs différents problèmes, m’ont aidé jusqu’à la fin de
mes études à l’ENS.
A vous tous, Merci de tout cœur !
v
LISTE DES FIGURESLISTE DES FIGURESLISTE DES FIGURESLISTE DES FIGURES Figure 1: Structure de la kaolinite .............................................................................................. 7 Figure 2: Structure de la montmorillonite .................................................................................. 8 Figure 3: Structure de l'illite ....................................................................................................... 9
Figure 4 : Structure de l'argile de type 1/1 (modèle Te-Oc)..................................................... 10 Figure 5 : Structure de l'argile de type 2/1 (modèle Te-Oc-Te) ............................................... 10 Figure 6 : Organigramme des démarches adoptées .................................................................. 13 Figure 7 : La région Analamanga et le district d’Atsimondrano .............................................. 18 Figure 8 : Localisation et repère pour aller vers la zone d'étude .............................................. 19 Figure 9 : Plan du quartier montrant la zone d'étude................................................................ 19 Figure 10 : courbe de variation de précipitation (station d'Antananarivo) ............................... 21
Figure 11 : Localisations des six domaines du socle précambrien ainsi que les couvertures sédimentaires ............................................................................................................................ 23
Figure 12 : Extrait de la carte géologique de Tananarive-Manjakandriana ............................. 26
Figure 13 : Le moule de brique (a) et son couvercle (b) .......................................................... 29 Figure 14 : Le socle en bois, cuve à eau, sac de poussière ....................................................... 30 Figure 15 : Malaxage de la pâte par les pieds du briquetier ..................................................... 31 Figure 16 : Montage de la pâte du trou d'exploitation ............................................................. 32 Figure 17 : Démoulage de la brique à façonner ....................................................................... 33 Figure 18 : Séchage des briques ............................................................................................... 33 Figure 19 : Arrangement des briques plus ou moins sèches .................................................... 34 Figure 20 : Four rallumé par les bois de chauffages ................................................................ 35 Figure 21 : base du four rallumé par les balles dures du riz ..................................................... 35 Figure 22 : Exploitation de la matière première ....................................................................... 37 Figure 23 : transport des argiles exploitées vers le camion transporteur ................................. 37 Figure 24 : Des parpaings séchés dans le séchoir à l'ombre..................................................... 39 Figure 25 : Séchage des tuiles plates à l'air libre...................................................................... 39 Figure 26 : Photos du four utilisé par la Briqueterie industrielle d'Andoharanofotsy ............. 40
Figure 27 : R épartition selon le sexe ....................................................................................... 46 Figure 28 : Répartition selon la classe d'âge ............................................................................ 47 Figure 29 : Répartition selon le niveau d'étude ........................................................................ 47 Figure 30 : Répartition selon leur village d’origine ................................................................. 48 Figure 31 : Situation du territoire avant l'exploitation ............................................................. 52 Figure 32 : Situation après l'exploitation.................................................................................. 52 Figure 33 : Comblement des trous avec des feuilles de sisals ................................................. 53 Figure 34 : Impacts de la déforestation sur les systèmes tropicaux selon Goodland et Irwin en 1975 [5]. ................................................................................................................................... 56
vi
LISTE DES TABLEAUXLISTE DES TABLEAUXLISTE DES TABLEAUXLISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Les principaux minéraux argileux ............................................................................ 6
Tableau II : Précipitation mensuelle durant l’année 2013 recueillie à la station d’Antananarivo
.................................................................................................................................................. 20
Tableau III : Données thermiques de la station d'Antananarivo (2013) ................................... 21
Tableau IV : Classification du domaine d'Antananarivo ......................................................... 25
Tableau V : Les différents types des moules en bois selon leurs dimensions .......................... 29
Tableau VI : Les différents produits en terre cuite de la Briqueterie d’Andoharanofotsy ....... 41
Tableau VII : Résultats des enquêtes auprès des briquetiers ................................................... 44
Tableau VIII : Répartition des briquetiers selon le sexe .......................................................... 46
Tableau IX : Répartition selon l'âge ......................................................................................... 46
Tableau X : Répartition selon le niveau d'étude ....................................................................... 47
Tableau XI : Répartition selon le village d’origine .................................................................. 48
Tableau XII : Evaluation des dépenses pour les employeurs : cuisson par les bois de
chauffages ................................................................................................................................. 49
Tableau XIII : Evaluation des dépenses pour les employeurs : cuisson par les balles de riz... 50
vii
LISTE DES ALISTE DES ALISTE DES ALISTE DES ANNNNNNNNEXEEXEEXEEXESSSS
ANNEXE I : Données météorologiques de la zone d’étude…………………………………I
ANNEXE II : Fiche d’enquête auprès de l’usine de fabrication de briques et de tuiles……..II
ANNEXE III : Photos du camion de transport, des machines et quelques produits fabriqués
par l’usine Briqueterie et tuilerie Maurice……………………………………………………IV
ANNEXE IV :
I- Fiche des enquêtes auprès des briquetiers …………………………………….V
II- Fiche des enquêtes auprès des employeurs…………………………………...VI
viii
LISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONS • A° : Angstrom, unité de mesure (10-10 m)
• Al 2O3 : formule chimique de l’Alumine
• Al : symbole chimique de l’Aluminium
• Fe : symbole chimique du Fer
• C : symbole chimique du Carbone
• °C : degré Celsius
• C6H12O6 : formule chimique du glucose
• cm : centimètre
• CNAPS : Caisse Nationale pour la Prévoyance Sociale
• CO2 : formule chimique du dioxyde de carbone
• ENS : Ecole Normale Supérieure
• FTM : Foibe Taosarin’i Madagasikara
• H : symbole chimique de l’hydrogène
• H2O : formule chimique de l’eau
• ha : hectare
• K : symbole chimique du potassium
• Kcal : kilocalorie
• Km : kilomètre
• m2 : mètre carré
• m3 : mètre cube
• Mg : symbole chimique du magnésium
• mm : millimètre
• O2 : formule chimique du dioxygène
• Oc : couche octaédrique
• PGRM : Projet de Gouvernance de Ressources Minérales
• RN7 : Route Nationale n°7
• SARL : Société Anonyme à Responsabilité Limitée
• SiO2 : formule chimique de la silice
• SVT : Science de la Vie et de la Terre
• T° : température
• Te : couche tétraédrique
ix
GLOSSAIREGLOSSAIREGLOSSAIREGLOSSAIRE Aggradation : Fixation d’ions, réorganisation des feuillets d’un minéral.
Alumine : Oxyde d’aluminium Al2O3.
Aménagement : règlementation de l’exploitation des terrains ou des forêts.
Authigène : Tout minéral ayant pris naissance dans la roche où il se trouve.
Céramique : Art de fabriquer des poteries.
Combustion : Action de bruler un corps dans l’air ou dans le dioxygène.
Conservation : Action de conserver, de maintenir quelque chose intact ou dans le même état.
Couche : Ensemble sédimentaires compris entre deux surfaces approximativement parallèle qui correspondent à des discontinuités ou à des brusques variations pétrographiques permettant de délimiter nettement cet ensemble des terrains voisins.
Déforestation : Abattage irrationnel des arbres d’une surface boisée.
Dégradation : Affaiblissement graduel, continu d’une chose.
Diagenèse : Ensemble de processus qui affectent un dépôt sédimentaire et le transforment progressivement en roches sédimentaires solides.
Dosage : Proportion d’un ou de plusieurs substances entrant dans la composition d’un certain mélange.
Echelle de Mohs : Echelle découverte par Mohs pour déterminer la dureté des minéraux.
Economie : Ensemble des activités d’une collectivité humaine relative à la production d’une richesse
Enfournement : Action de mettre dans le four.
Environnement : Caractère d’un milieu considéré par rapport à un organisme ou un groupe d’organismes déterminés. Ce terme est pris absolument dans le sens de milieu en géologie.
Erosion : Enlèvement du sol sous l’action de divers facteurs : eau, vent…
Extrudeuse : machine qui procède à la mise en forme des matières céramiques, métalliques ou plastiques.
Façonnage : Action de travailler un matériau dans le but de lui donner une forme particulière.
Feldspath : Minéral de couleur claire, fréquent dans les roches magmatiques et métamorphiques, appartenant au système monoclinique ou triclinique.
Horizon : Niveau mince que l’on peut distinguer au sein d’une série sédimentaire ou au sein d’un sol.
x
Impacts : Effet produit par quelques choses, influence qui en résulte.
Impacts économiques : Conséquences d’une chose ou d’une action, d’un travail sur les revenus familiaux et sur l’économie nationale en générale.
Impacts environnementaux : Effets d’une action sur l’environnement.
Impacts sociaux : Conséquences d’une chose sur la vie de ce qui l’exerce.
Malaxage : Action de pétrir une substance pour la ramollir, pour la rendre plus homogène
Malaxeur : Appareil muni d’une cuve, servant à mélanger plusieurs produits.
Micas : Minéral brillant, disposé en feuillets très minces, de clivage facile, abondant dans les roches magmatiques et métamorphiques.
Nappe phréatique : Nappe d’eau souterraine, libre, peu profonde et accessible aux puits habituels.
Néoformation : Naissance d’un minéral dans une aire déjà constitué.
Octaèdres : Polyèdres à huit faces.
Phyllites : Minéral appartenant au groupe des phyllosilicates.
Plyllosilicates : Silicates dont les tétraèdres sont disposés en feuillets.
Plasticité : Propriété d’un corps qui peut recevoir toute forme.
Protection : Action de protéger, de défendre quelque chose.
Réfractaire : Propriété d’un corps qui résiste à de très haute température.
Restauration : action de restaurer, de rétablir en son état ancien ou en sa forme première.
Retrait : Diminution de volume subie par un corps, qui est due au départ de son eau de constitution.
Revenu : Somme annuelle perçue par une personne ou par une collectivité par sa rémunération de son activité.
Silicate : Minéral caractérisé par le motif élémentaire tétraédrique [SiO4]4+ dont
un cation Si4+ au centre et des anions O2- aux quatre sommets.
Tétraèdre : Polyèdre à quatre faces.
xi
SOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRE
Sommaire
LES MEMBRES DU JURY DU MEMOIRE DE .................................................................... iii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... v
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... vi
LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... vii
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................... viii
GLOSSAIRE ............................................................................................................................. ix
SOMMAIRE ............................................................................................................................. xi
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
1ère partie : GENERALITES SUR LA MATIERE PREMIERE UTILISEE : LES ARGILES 3
I-1 DEFINITION ............................................................................................................... 3
I-2 PROPRIETES DES ARGILES ....................................................................................... 3
I-2-1 Propriétés physiques [8] ....................................................................................... 3
I-2-2 Propriétés chimiques ............................................................................................ 4
I-3 LES MINERAUX ARGILEUX .................................................................................. 4
I-4- CLASSIFICATION DES MINERAUX ARGILEUX ............................................. 10
I-5 ORIGINES DES ARGILES ...................................................................................... 11
I-6 USAGES DES ARGILES ......................................................................................... 12
I-7 GISEMENTS DES ARGILES A MADAGASCAR ................................................. 12
2ème Partie : METHODOLOGIE ET ZONE D’ETUDE ........................................................ 13
II-1 METHODOLOGIE ................................................................................................... 13
1. Réflexion sur le thème et la faisabilité de la recherche ...................................... 13
2. Recherche bibliographique : ............................................................................... 14
3. Travaux d’enquête et descente sur terrain .......................................................... 14
xii
4. Collecte et enregistrement des résultats d’enquête ............................................ 15
5. Analyses et interprétations des données ............................................................. 15
6. Rédaction du mémoire ....................................................................................... 15
II-2 MATERIELS UTILISES ......................................................................................... 15
1. Lors de la descente sur terrain et des travaux d’enquête .................................... 15
2. Lors de la rédaction : .......................................................................................... 16
II-3 PROBLEMES RENCONTRES .................................................................................... 16
II-4 ZONE D’ETUDE ........................................................................................................ 17
II-4-1 Situation géographique ....................................................................................... 17
II-4-2 Situation géologique de la région : ........................................................................ 22
3ème partie : FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES ......................................... 28
III-1- FABRICATION ARTISANALE DE BRIQUES ARGILEUSES ......................... 28
Introduction ....................................................................................................................... 28
III-1-1- Matériels utilisés ................................................................................................. 28
III-1-2- Les étapes à suivre dans la fabrication de briques artisanales ............................. 30
III-2- FABRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUES ET DE TUILES .................... 36
Introduction ....................................................................................................................... 36
III-2-1 Fabrication proprement dite ................................................................................. 37
4ème Partie : IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA
FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES ............................................................... 42
INTRODUCTION ................................................................................................................ 42
IV- 1- EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA FABRICATION DES BRIQUES
ET DES TUILES SUR LE PLAN SOCIO-ECONOMIQUE ............................................... 42
IV-2 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA BRIQUETERIE SUR LE PLAN
ENVIRONNEMENTAL ...................................................................................................... 51
IV-2-1 Impact de la briqueterie selon le lieu d’extraction ................................................ 51
IV-2-2 Impacts de la briqueterie envers les gens du village ........................................... 53
IV-2-3 Effets de la briqueterie sur la déforestation .......................................................... 54
xiii
Introduction ....................................................................................................................... 54
IV-2-4 Les conséquences de la déforestation ................................................................... 55
IV-2-4 Pollution de l’environnement : ............................................................................. 57
IV-2-5 Conclusion : ......................................................................................................... 57
5ème partie : INTERETS PEDAGOGIQUES et PROPOSITION DES SUGGESTIONS ........ 58
V-1- INTERETS PEDAGOGIQUES ................................................................................... 58
Fiche pédagogique n°1 ........................................................................................................... 59
Fiche pédagogique n°2 ........................................................................................................... 61
V-2- SUGGESTIONS .......................................................................................................... 62
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 63
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE...................................................................................... 64
ANNEXE I .................................................................................................................................. I
ANNEXE II ............................................................................................................................... II
ANNEXE III ............................................................................................................................ IV
ANNEXE IV ............................................................................................................................. V
I- Fiche des enquêtes auprès des briquetiers ...................................................................... V
II- Fiche des enquêtes auprès des employeurs ................................................................ VI
1
INTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALE
Les habitants de la planète Terre, depuis des millénaires exploitent les ressources
naturelles pour satisfaire leurs besoins et pour assurer leurs survies. Ces besoins concernent
surtout l’habitat, les nourritures, les habillements… Notre île est réputée par sa richesse en
ressources naturelles : beaucoup d’endroits sur le territoire malagasy offrent de bonnes
carrières économiquement exploitables tant industriellement qu’artisanalement. Les
ressources en bois ainsi que les matériaux de constructions tels que les granites, sables, il y a
aussi les marnes et les cipolins pour la fabrication des ciments, les argiles pour la fabrication
des briques,… figurent parmi les plus exploitées. La pérennité de ces ressources dépend de sa
gestion rationnelle.
L’argile constitue la principale matière première utilisée dans la confection des briques
et des tuiles qui sont les principaux matériaux de constructions actuellement les plus
employés par la population malagasy, surtout à Antananarivo. Cette matière, une fois cuite,
présente une résistivité très élevée au feu, à l’humidité…ce qui est importante dans tout
travail de construction en dur. De plus, les coûts de ces produits sont apparemment plus
accessibles pour la population malagasy. Ainsi, certaines zones à Madagascar sont devenues
très réputées par la fabrication des briques et des tuiles surtout à Antananarivo où la demande
est beaucoup plus importante à cause de la croissance démographique incessante. Nous
pouvons citer comme exemple parmi ces endroits réputés les communes rurales
Ambohitrimanjaka, Sabotsy Namehana, Soavina, Andoharanofotsy etc. Les argiles les plus
recherchées dans ce domaine sont celles qui se trouvent au fond des rizières, dans les lits des
rivières, dans des bassins versants etc.
L’extraction de l’argile et la cuisson de ces produits engendrent des conséquences
néfastes sur l’environnement : destruction des rizières, déforestation... Pourtant, devant la
croissance démographique importante à Madagascar, ce métier contribue à la création
d’emploi pour beaucoup de familles pendant les saisons sèches. Telle est la problématique de
ce présent mémoire qui nous a amené à fixer notre objet d’étude sur la fabrication artisanale et
industrielle des briques et des tuiles, étude menée auprès des briquetiers du quartier Volotara
Andoharanofotsy. Notre objectif est d’étudier l’importance de la briqueterie et les effets
produits par l’extraction de l’argile dans ce quartier ainsi que les effets de la briqueterie en
général. Pour atteindre cet objectif, nous avons avancé les hypothèses suivantes :
2
• La fabrication de briques et des tuiles présente des avantages pour une partie
de la population locale et surtout pour les briquetiers sur le plan économique
car ce métier contribue à la création d’emploi pour toute sorte de gens ;
• Les briquetiers ne procèdent pas au réaménagement et à la réhabilitation de la
zone exploitée c’est-à-dire les rizières, entraînant la destruction et
l’inutilisation de celles-ci;
• Ce métier entraine d’autres conséquences néfastes sur le plan environnemental.
Pour ce faire, notre travail comportera cinq parties :
� En première partie, seront abordées les généralités concernant les matières
premières utilisées dans la confection des briques et des tuiles : les Argiles ;
� En second lieu, seront décrites la méthodologie de la recherche et la zone
d’étude ;
� En troisième lieu, sera développée la fabrication artisanale et industrielle des
briques et des tuiles ;
� En quatrième partie, seront procédés aux analyses des résultats d’observations
et d’enquêtes d’ordre socio-économiques et environnementaux et à leurs
interprétations ;
� En cinquième et dernière partie, seront abordés les intérêts pédagogiques de
notre recherche et nos suggestions pour réduire les impacts négatifs de ce
métier.
3
1ère partie1ère partie1ère partie1ère partie : GENERALITES SUR : GENERALITES SUR : GENERALITES SUR : GENERALITES SUR LALALALA MATIERE MATIERE MATIERE MATIERE
PREMIERE UTILISEEPREMIERE UTILISEEPREMIERE UTILISEEPREMIERE UTILISEE : : : : LES ARGILESLES ARGILESLES ARGILESLES ARGILES
IIII----1111 DéfinitionDéfinitionDéfinitionDéfinition :::: Etymologiquement, le mot « argile » vient du mot latin « ARGILLA » et du mot grec
« ARGILLOS » dont la racine « ARGOS » veut dire « BLANCS ».
Les argiles désignent à la fois des minéraux et des roches. Les argiles minéralogiques sont des
minéraux phylliteux qui constituent la majeure partie des roches argileuses appelées aussi
« argilites ». Les argiles en tant que roches désignent des roches sédimentaires qui constituent
seulement 5% de la portion connue de la lithosphère mais recouvrent 75% des continents
d’une pellicule discontinue dépassant rarement 10 000mètres d’épaisseur. Parmi ces roches
sédimentaires, les argiles sont les plus abondantes et représentent plus de 69% des sédiments
continentaux. [13] Ces roches argileuses sont constituées au moins 50% de minéraux argileux,
auxquels peuvent s’ajouter d’autres minéraux très divers, détritiques ou non, d’où leurs
compositions très variées : argiles sableuses, argiles micacées, argiles calcareuses,… [12] Ces
argiles aussi sont les principaux constituants des sols. [10]
IIII----2222 Propriétés des argilesPropriétés des argilesPropriétés des argilesPropriétés des argiles
I-2-1 Propriétés physiques [8]
� Sèches, elles happent la langue car elles sont avides d’eau ;
� elles sont onctueuses au toucher ;
� Couleurs, elles dépendent des impuretés que contiennent les argiles :
- grise (à kaolin et impureté organique) ;
- blanche : kaolin sans impureté ;
- jaune ou ocre (à oxyde de fer) ;
- bleue ou verte (à pyrite) ;
- rouge : argiles des grands fonds ;
- noire (impureté biologique),… [8].
4
� Humides, elles ont une odeur caractéristique ;
� Dureté : d’après l’ECHELLE DE MOHS : la dureté est inférieure à 1 à
l’état humide, onctueuse au toucher ; à sec, elles sont fragiles [12], la
dureté se situe entre 2 et 3, rayables à l’ongle. Tout compte fait, les
argiles sont des roches tendres [12] ;
� Densité : elle est située entre 1,7 à 2,7, elle varie suivant la nature et la
quantité des impuretés que l’argile contient ;
� Action de l’eau : les argiles se gonflent dans l’eau et font pâte après
triture dans l’eau et deviennent plastiques et imperméables. Elles sont
malléables, ce phénomène est réversible à l’état cru. Elles montrent des
fissures de retrait en se desséchant [3] ;
� A l’état humide, elles forment des couches imperméables [10]
particulièrement importantes en retenant les nappes d’eau souterraine ;
� Action de la chaleur : à la cuisson, l’eau s’évaporent, les argiles se
durcissent et ne font plus pâte avec l’eau comme à l’état cru. [12]
I-2-2 Propriétés chimiques
� Les argiles seules ne réagissent pas avec l’acide mais quand la teneur en
calcaire CaCO3 devient beaucoup plus importante (cas des argiles
calcareuses), elles font effervescence.
IIII----3333 Les minéraux argileuxLes minéraux argileuxLes minéraux argileuxLes minéraux argileux Ce sont des phyllosilicates ou silicates en feuillets d’aluminium. Etymologiquement, le mot
« phyllon » est un mot grec qui veut dire « feuille ». On y distingue les minéraux argileux
fibreux dont les feuillets sont discontinus et forment des rubans. Tous ces minéraux sont de
très petites tailles qui n’atteignent jamais de grande dimension. [8]
Les argiles minéralogiques proviennent de la décomposition lente des minéraux primitifs tels
que feldspaths, micas, amphiboles, pyroxènes, et constituent donc l’essentiel du « complexe
d’altération ».Ce sont des silicates d’alumines, plus ou moins hydratés, de formule générale
nSiO2Al 2O3mH2O.
5
Composition chimique : [Si4O10(OH) 2] X32+, Y2
3+ où X représente les ions bivalents : Mg2+,
Fe2+ et Y, les ions trivalents : Al3+, Fe3+. [10]
Il existe plusieurs types de minéraux argileux dont : la kaolinite, l’halloysite, les
montmorillonites, les illites, les vermiculites, les glauconites, les chlorites, les micas, les
pyrophyllites et talcs…ce sont des minéraux phylliteux.
Les principales argiles fibreuses sont : la sépiolite et l’attapulgite ou paligorskite que l’on
rencontre dans des milieux confinés.
Parmi tous ces minéraux argileux, les plus connus et les plus fréquemment étudiés sont
la kaolinite, les montmorillonites et les illites. De plus, les argiles surtout illitiques, kaolino-
illitiques, sont les plus utilisées dans tout métier de fabrication de briques, tuiles et
céramique (les montmorillonites sont réputées particulièrement par leurs propriétés
dégraissantes et décolorantes et leurs capacités de purifier les hydrocarbures) c’est pourquoi
nous allons mettre en relief particulièrement leurs caractéristiques respectives.
Le Tableau I résume les propriétés de chaque minéral argileux cité ci-dessus.
6
Tableau I: Les principaux minéraux argileux
Argiles minéralogiques
Structure des feuillets
Epaisseur des feuillets
Structure de la couche octaédrique
substitution dans la couche tétraédrique
Kaolinite Te-Oc Epaisseur constante : 7A°
Di octaédrique (Al 3+)
Pas de substitution dans les couches
Halloysite Te-Oc
10A°, mais par chauffage, il y a départ d’eau, l’épaisseur devient 7,2A°
Di octaédrique (Al 3+)
Pas de substitution dans les couches
Montmorillonites Te-Oc-Te 10A° mais variable suivant l’état d’hydratation : 10 à 20A°
Di octaédrique (Al 3+)
Pas de substitution dans la couche tétraédrique
Micas Te-Oc-Te Epaisseur constante : 10A°
Di octaédrique (Al 3+)
Un Si sur quatre, remplacé par un Al
Talc
Te-Oc-Te Epaisseur constante : 10A°
Tri-octaédrique (Mg2+)
Pas de remplacement de Si par Al
Pyrophyllites
Te-Oc-Te Epaisseur constante : 10A°
Di octaédrique (Al 3+)
Pas de remplacement du silicium tétraédrique
Illites Te-Oc-Te Epaisseur constante : 10A°
Di octaédrique (Al 3+)
Au moins un Si sur quatre est remplacé par un Al dans la couche tétraédrique
Vermiculites Te-Oc-Te 10A° mais variable suivant l’état d’hydratation
Di octaédrique (Al 3+)
Substitution de la couche tétraédrique
Chlorites Te-Oc Epaisseur constante : 14A°
Di octaédrique (Al 3+)
Substitution de la couche tétraédrique
attapulgites Te-Oc-Te en rubans
Epaisseur constante : 10A°
Tri-octaédrique (Mg2+)
Association d’une fibre de SiO2 et d’une fibre Mg(OH)2
Source : Tableau synthétique de l’auteur à partir des informations de la bibliographie
[10-12-8-13]
7
a) Kaolinite
C’est la plus pauvre en silice, elle offre des propriétés colloïdales peu accentuée : ses feuillets
ne peuvent fixer ni eau ni cation dans leurs intervalles. Les possibilités de gonflement et le
pouvoir absorbant des bases sont donc réduits.
Parmi la famille de la kaolinite, on peut citer l’halloysite qui n’en diffère que par la présence
des couches d’eau interposées entre chaque feuillet entrainant l’augmentation de l’épaisseur
qui varie entre 7 et 10 A°.La Figure 1 illustre la structure de la kaolinite.
Te
Oc feuillet de 7A°
Ti
Te
Figure 1: Structure de la kaolinite
Source [12-17-23-16]
: Oxygène
: Silicium et oxygène
: Silicium
: Aluminium et Magnésium
: Hydroxyle
Te : Tétraèdre de SiO2
Oc : Couche octaédrique alumineuse
Ti : espace entre deux feuillets
8
b) Montmorillonite
Ce sont des argiles de type 2/1. Les feuillets sont plus espacés et peuvent s’écarter plus ou
moins, ces minéraux sont expansibles ou gonflants : les propriétés colloïdales, l’absorption
d’eau et la fixation de cations sont très marquées [2] ce qui favorise la variation de l’épaisseur
des feuillets. La figure 2 montre la structure de la montmorillonite.
Te
Oc
Feuillet de 14A°
Te
H2O + Na ou Ca Ti
Te
Figure 2: Structure de la montmorillonite
Source [12-17-23-16]
: Oxygène
: Silicium et oxygène
: Silicium
: Aluminium et Magnésium
: Hydroxyle
Te : Tétraèdre de SiO2
Oc : Couche octaédrique alumineuse
Ti : espace entre deux feuillets
9
c) Illites
Ce sont aussi des argiles de type 2/1. Ils sont très proches des micas, c’est pourquoi certains
auteurs les appellent aussi « hydro mica »ou aussi « argiles micacées » [15] c'est-à-dire qu’il y
a atome d’aluminium dans le réseau de tétraèdre ce qui entraîne la présence d’atome de
potassium pour compenser le déficit de charge entre les feuillets. Les illites représentent la
majeure partie des minéraux argileux. La structure de l’illite est représentée par la figure 3.
Te
Oc
Feuillet de 10A°
Te
Ti
Te
Figure 3: Structure de l'illite
Source [12-17-23-16]
: Oxygène
: Silicium et oxygène
: Silicium
: Aluminium et Magnésium
: Hydroxyle
: Potassium
Te : Tétraèdre de SiO2
Oc : Couche octaédrique alumineuse
Ti : espace entre deux feuillets
10
IIII----4444---- Classification des minéraux argileuxClassification des minéraux argileuxClassification des minéraux argileuxClassification des minéraux argileux
a. Selon la structure des feuillets [10] Les feuillets sont constitués :
� d’une part par une ou plusieurs couches de tétraèdres assemblées par leurs sommets
(chaque tétraèdre est constitué par un ion Si entouré par 4 ions oxygènes) et
� d’autre part une couche d’octaèdres qui est formée de groupement d’atomes à 6
valences et suivant que les atomes qui forment la couche octaédrique soient trivalents
(Al) ou divalent (Mg), la couche octaédrique est dite « dioctaédrique », groupement de
2Al, soit « trioctaédrique », groupement de 3Mg par exemple.
Les feuillets de kaolinite comprennent une couche tétraédrique et une couche octaédrique
donc modèle Te-Oc ou argile de type 1/1 tandis que ceux des illites et montmorillonites
comprennent deux couches tétraédriques et une couche octaédrique donc modèle Te-Oc-Te ou
argile de type 2/1.
Enfin, certaines argiles fibreuses ont une structure en feuillets formant des rubans étroits et
allongés ; c’est le cas des attapulgites et des sépiolites.
Les différents types d’argiles sont schématiquement simplifiés dans les figures 4 et 5
Figure 4 : Structure de l'argile de type 1/1 (modèle Te-Oc)
Figure 5 : Structure de l'argile de type 2/1 (modèle Te-Oc-Te)
Source : [14]
11
b. Selon l’épaisseur des feuillets [10]: l’épaisseur peut être constante ou au
contraire variable :
� pour les montmorillonites, elle est de l’ordre de 10A° et peut varier entre 10 et 19A°
suivant l’état d’hydratation
� pour les illites, elle est fixe et de 10A°
� pour la kaolinite proprement dite, les feuillets sont fixes les uns par rapport aux autres
ce qui explique la non variabilité de l’épaisseur à 7A° de diamètre. L’halloysite par
contre est caractérisée par des feuillets variables allant de 7 à 10A° toujours selon
l’état d’hydratation.
IIII----5 5 5 5 Origines des argilesOrigines des argilesOrigines des argilesOrigines des argiles � Les minéraux argileux peuvent provenir de l’altération des minéraux primitifs
contenus dans des roches magmatiques ou métamorphiques et, après transport, donner
des argiles détritiques ou primaires ou héritées [12].
Origine résiduelle : selon la Théorie de JACKSON [10] Les minéraux
subiraient un épuisement progressif en bases (K2O), en silice, enfin en oxyde de fer
s’il s’agit de ferromagnésiens. En échange, ils s’enrichiraient peu à peu en eau, l’argile
apparaît alors comme un résidu de cette altération.
� Ils peuvent se former dans le bassin de sédimentation et ce sont des minéraux
authigènes ou néoformés : argiles secondaires. [12]
Ils peuvent procéder d’une réorganisation minéralogique lors de la diagenèse :
minéraux diagénétiques qui sont aussi des argiles secondaires. [12]
Origine par néoformation : selon la théorie de MATTSON [10]
L’altération des minéraux complexes serait poussée au max et donnerait naissance à
des gels colloïdaux de signe contraire Al2O3, SiO2 qui précipiteraient mutuellement au
voisinage du point iso électrique.
Origine par néoformation : selon la théorie de CORRENS [10]
CORRENS admet une origine analogue mais l’altération complète des minéraux
donnerait non des gels colloïdaux, mais des ions à charges négatifs (Silice), ou à
charge positifs (alumine), qui se combineraient sous une forme immédiatement
cristalline.
12
IIII----6 6 6 6 Usages des argilesUsages des argilesUsages des argilesUsages des argiles � Toutes les argiles font pâte avec l’eau, mais la plasticité des argiles grasses est
supérieure à celles des argiles maigres, c’est pourquoi on utilise surtout les argiles à
kaolinite pour la fabrication des briques, tuiles, céramiques. [15]
� Les argiles à montmorillonites, peu plastiques, ont en général un grand pouvoir
adsorbant et décolorant, et sont recherchées pour le dégraissage de la laine et le
raffinage des huiles, elles sont aussi utilisées pour la purification des hydrocarbures
(terre à foulon, argiles smectiques) [6-7].
� L’imperméabilité des formations argileuses est un facteur lithologique et
hydrographique important, qu’elles soient en surface ou en profondeur (nappe captive)
[15]
� Les argiles, mélangées au calcaire sont utilisées pour la fabrication des ciments. [6-7]
IIII----7 7 7 7 GGGGisementsisementsisementsisements des argiles à Madagascardes argiles à Madagascardes argiles à Madagascardes argiles à Madagascar
� Le plus important gisement de la kaolinite de Madagascar se trouve dans la région
d’Ampanihy avec des réserves supérieures à deux millions de tonne. [6-7]
� Les formations lacustres anciennes de Mangoro contiennent aussi une très belle argile
kaolinique blanche. [7]
� A Beomby, sur le plateau calcaire éocène à l’ouest de l’Ejeda, une couche de 2,5m
largement développée montre des réserves de bentonites de plusieurs millions de
tonnes facilement exploitable. [7]
� Les argiles de Soalala sont constituées par des anciennes ou récentes alluvions qui
sont utilisables pour la cimenterie. [7]
� Il existe, sur le territoire malagasy, des argiles surtout kaolino-illitiques qui sont
exploités pour la fabrication des briques et des tuiles. On peut citer parmi ces endroits
le bassin d’Antsirabe, Faratsiho, Antanifotsy, Ambatolampy, la plaine de
Betsimitatatra donc le bassin d’Antananarivo... Beaucoup d’endroits sur la ville
d’Antananarivo tels que Ambohitrimanjaka, Sabotsy Namehana, Itaosy, notre zone
d’étude Andoharanofotsy sont réputés par la richesse en ces argiles utilisées en
céramique et surtout pour la fabrication des briques et des tuiles.
13
2222ème Partieème Partieème Partieème Partie : METHODOLOGIE ET ZONE : METHODOLOGIE ET ZONE : METHODOLOGIE ET ZONE : METHODOLOGIE ET ZONE
D’ETUDED’ETUDED’ETUDED’ETUDE
IIIIIIII----1 1 1 1 METHODOLOGIEMETHODOLOGIEMETHODOLOGIEMETHODOLOGIE La méthodologie adoptée est représentée par l’organigramme (Figure 6) ci-dessous.
Figure 6 : Organigramme des démarches adoptées
1. Réflexion sur le thème et la faisabilité de la recherche
L’idée a été née après avoir vu l’abondance des gens qui travaillent dans des
briqueteries artisanales et aussi après avoir constaté la destruction des rizières et
leur abandon après l’exploitation des argiles pour la fabrication des briques. Nous
avons choisi le quartier Volotara Andoharanofotsy pour mener notre enquête en
raison de sa réputation à la qualité des briques confectionnées. De plus, cette zone
exploitée est actuellement quasi détruite à cause des trous de briques abandonnés
par les briquetiers.
REFLEXION SUR LE THEME
OBSERVATION
REDACTION DU MEMOIRE
ENQUETES
ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES DONNEES
DESCENTE SUR TERRAIN
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
14
2. Recherche bibliographique :
Cette recherche nous a permise de situer notre travail par rapport à ce qui a été déjà
fait sur notre choix de thème.
Elle a été faite dans quelques centres d’informations et des bibliothèques de la
grande ville d’Antananarivo :
- Bibliothèque de l’ENS ;
- Bibliothèque Nationale d’Anosy ;
- Bibliothèque Municipale d’Analakely ;
- Bibliothèque d’un lycée privé sis à Andoharanofotsy ;
- Service météorologique d’Ampandrianomby ;
- Navigation sur internet.
3. Travaux d’enquête et descente sur terrain
� Objectif :
Nos travaux sur terrain consistent à des observations directes de la zone exploitée et à
des enquêtes auprès des briquetiers et des employeurs.
L’objectif de nos enquêtes et de tout notre travail est d’accueillir des informations
relatives à la situation actuelle des briqueteries sises à Volotara Andoharanofotsy, afin
de cerner les avantages et les inconvénients de l’existence de ces briqueteries dans les
domaines socio-économiques et environnementaux, tant au niveau local que régional.
� Conception des fiches d’enquêtes
Les questionnaires dans les fiches d’enquêtes sont surtout d’ordre socio-économique
qui s’intéressent à :
• L’importance de la briqueterie dans les revenus familiaux ;
• La scolarisation des enfants des briquetiers ;
• Les détails qui concernent les briquetiers : leur niveau d’étude, leur âge, leur
village d’origine, leur expérience, les matériels qu’ils utilisent, leur salaire ou
leur récompense dans ce métier, …
• Les types de combustibles employés et leurs lieux d’origine ;
• Les étapes de la fabrication et des cuissons ;
• Les différents produits avec leur coût respectif
15
Les observations directes nous ont permises de faire le constat concernant la situation des
rizières après la saison de l’exploitation des argiles pour la fabrication des briques et des
tuiles.
� Personnes enquêtées :
Deux briquetiers artisanaux : ils nous aident et nous montrent les étapes à suivre
dans la fabrication artisanale de brique. Ils nous permettent aussi de manipuler
leurs matériels de travail pour que nous puissions mettre à leur place et enfin
comprendre leurs idées que nous avons quelques fois mal à saisir.
• Quelques travailleurs de briques : les « mpanao biriky » (briquetiers), les
« mpitaom-biriky »…
• Un personnel administratif de l’usine « Briqueterie et tuilerie Maurice » : ce
personnel nous a octroyé tout un maximum d’information qu’il a pu nous donner
sans évoquer le secret professionnel de l’usine.
• Madame La Présidente du Fokontany Volotara Andoharanofotsy qui nous a
donné quelques informations nécessaires sur le quartier qu’elle dirige.
• Quelques habitants vivant aux alentours de notre zone d’étude pour voir leurs
idées concernant la présence de la fabrication de briques près de leurs maisons.
4. Collecte et enregistrement des résultats d’enquête
5. Analyses et interprétations des données
6. Rédaction du mémoire
IIIIIIII----2222 MATERIELS UTILISESMATERIELS UTILISESMATERIELS UTILISESMATERIELS UTILISES
1. Lors de la descente sur terrain et des travaux d’enquête
Durant nos travaux sur terrain, nous avons utilisé :
• Un cahier grand format dans lequel les questionnaires d’enquête sont
préalablement inscrits ;
• Un carnet de note, un stylo bleu et un crayon de bois pour prendre note ;
• Un appareil photo pour tirer des photos essentielles pour notre travail ;
• Un enregistreur de son pour capter la voix des personnes enquêtées, cela pour
éviter de questionner deux fois les enquêtées quand on n’entend pas bien leur
réponses ;
16
• Un mètre ruban pour prendre les dimensions exactes des moules de briques
qu’utilisent les briquetiers artisanales ;
• Nos fiches d’enquêtes : source des données qui en résultent.
2. Lors de la rédaction :
� Des papiers vélins A4 pour enregistrer les résultats d’enquête et les
informations de la bibliographie ainsi que pour les brouillons ;
� Un « flash-disque », appareil qui nous aide à enregistrer et stocker notre
travail et à transporter les informations et les données version électronique
durant les études bibliographiques (INTERNET…) ;
� Logiciel « MICROSOFT WORD 2007 » qui nous permet la rédaction de tout
notre travail ;
� Logiciel « MICROSOFT POWER POINT » pour la préparation du diaporama
pour la soutenance de mémoire ;
� Logiciel « MICROSOFT EXCEL » pour enregistrer et pour faire sortir les
graphes à partir des données des résultats d’enquête ;
� Logiciel « PAINT » pour ajuster les images tirées de l’internet aux dimensions
et aux points qu’on a besoins ;
� Logiciel « PICTURES » qui sert au stockage des photos que nous avons tirées
tant sur l’internet que sur terrain à l’aide de l’appareil photo.
IIIIIIII----3 PROBLEMES RENCONTRES3 PROBLEMES RENCONTRES3 PROBLEMES RENCONTRES3 PROBLEMES RENCONTRES
Durant notre descente sur terrain, quelques difficultés ont été rencontrées et enfin
surmontées. En effet, d’abord, les travailleurs ne sont pas habitués à voir des étudiants qui
descendent auprès d’eux, ils avaient eu peur de nous répondre, certains sont timides, d’autres
ne veulent pas nous recevoir, il y a aussi ceux qui cherchent de l’argent en contre partie. Nous
avons enfin arrivé à leur convaincre de l’importance de notre travail et ils nous ont pris après
avoir discuté sur nos objectifs.
17
IIIIIIII----4 4 4 4 ZOZOZOZONE D’ETUDENE D’ETUDENE D’ETUDENE D’ETUDE
II-4-1 Situation géographique
a) Localisation :
Sur le plan hiérarchique la zone d’étude est décrite comme suit :
• Quartier VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY ;
• Commune Rurale d’ANDOHARANOFOTSY ;
• District d’ANTANANARIVO ATSIMONDRANO ;
• Région ANALAMANGA ;
• Province d’ANTANANARIVO.
La Commune Rurale d’ANDOHARANOFOTSY se trouve à 9Km du centre ville de la
Capitale de Madagascar suivant la route nationale n°7 ou RN7, le quartier VOLOTARA
ANDOHARANOFOTSY se situe à l’Ouest de cette dernière. Quand on est arrivé vers l’arrêt
bus Andoharanofotsy, on continue encore à suivre la RN7 jusqu’à ce qu’on obtient le chemin
en pavé vers Bevalala, on suit ce chemin jusqu’à ce qu’on arrive à l’usine « Briqueterie et
tuilerie Maurice » l’endroit où nous avions mené notre étude. Les Figures 7-8 et 9 nous
montrent la région, le repère et le plan de notre zone d’étude.
18
Echelle graphique
0 10 20 30 40 50Km
Figure 7 : La Région Analamanga et le District d’Atsimondrano
19
Figure 8 : Localisation et repère pour aller vers la zone d'étude
Source : [26] arrangé par l’Auteur
Figure 9 : Plan du quartier montrant la zone d'étude
: Territoire de l’usine « Briqueterie et tuilerie Maurice »
: Carrière d’exploitation des argiles
: Population environnant (enquêtées)
Source: http/ googleearth/ map satellite/ Janvier 2015 [27]
20
b) Relief de la zone d’étude
La Commune Rurale d’Andoharanofotsy se trouve sur une vaste plaine alluviale qui est
intercalée par les collines de Malaza au Nord et de Morarano à l’Ouest connue sous le
nom de « ASTRO ANDOHARANOFOTSY » qui fait suite à la colline d’IAVOLOHA.
c) Situation démographique :
La Commune Rurale ANDOHARANOFOTSY comprend neuf quartiers dont VOLOTARA
avec 340 maisons, plus de 700 foyers et 4963 habitants.
• Activités de la population : elles sont multiples :
- élevage bovins et porcins, avicultures… ;
- rizicultures, cultures de différentes sortes de légumes ;
- activités artisanales : confection des tissus et des sacs « arts Malagasy » ;
- confection et transport des briques quand vient la saison sèche ;
- commerce : épicerie, boucherie, poissonnerie, friperie, gargotes ;
- coiffure ;
- etc.
d) Climat de la région :
Antananarivo bénéficie d’un climat à deux phénomènes : l’effet de l’Alizé et de la
Mousson et les deux saisons très contrastées : une saison d’été, chaude et humide (de
novembre en avril) et une saison d’hiver, sèche et fraiche (de mai en octobre).
� Précipitation :
La précipitation abondante marque la région d’Analamanga. Le Tableau II et la figure10
indiquent la précipitation durant l’année 2013 pour la région d’Analamanga.
Tableau II : Précipitation mensuelle durant l’année 2013 recueillie à la station
d’Antananarivo
Source : données météorologique de la station d’Antananarivo (service de la
météorologie Ampandrianomby)
Mois J F M A M J J A S O N D
Précipitation
(mm)
281,1 190,4 13,4 51,9 25 8,1 0 0,1 0,1 105,1 223,2 306,2
21
Figure 10 : courbe de variation de précipitation (station d'Antananarivo) Pour l’année 2013 et d’après la courbe de la Figure10, les mois d’octobre, novembre,
décembre, janvier et février présentent beaucoup de précipitation (hauteur mensuelle de pluie
supérieure à 100mm). Tandis que les mois de juin, juillet, Août et Septembre ne présentent
que très peu, voire pas de précipitation et sont propice pour la confection des briques.
� Température
La Région d’Analamanga connait une température moyenne de 19°C avec une
moyenne maximale de 24,8°C et un maxima de 27,3°C en décembre et une température
moyenne minimale de 14,2°C avec un minima de 10,1°C en juin. Le tableau III donne les
détails sur les températures maximales et minimales mensuelles durant l’année 2013.
Tableau III : Données thermiques de la station d'Antananarivo (2013)
Source : données météorologique de la station d’Antananarivo (service de la météorologie Ampandrianomby)
D’après les tableaux de précipitation et de températures (Tableaux II et III), on constate :
• un changement climatique au mois de Mars et Octobre. Normalement, la période
pluvieuse dans les Hautes Terres (Région d’Antananarivo) commence le mois de
Mois J F M A M J J A S O N D
T° max (°C) 26,8 26,1 26,1 24,8 23 20,1 20,2 20,9 24, 23,5 28,7 27,3
T° min (°C) 17,6 17,9 17,4 15,5 14 10,1 10,5 10,1 12 14, 17 17,3
0
50
100
150
200
250
300
350
S O N D J F M A M J J A S
Précipitation (mm)
Précipitation (mm)
22
Novembre jusqu’au mois d’Avril, pourtant elle a débuté au mois d’Octobre et
qu’au mois de Mars, la hauteur de la pluie est très faible (13,4mm) ;
• une diminution de la saison sèche et fraîche (hiver) de Mai à Septembre où il n’y a
plus de précipitation, ce qui est favorable pour la confection des briques.
Ces données météorologiques permettent non seulement de comprendre le climat de la
région d’étude mais aussi de connaître les périodes favorables à la confection des briques et
des tuiles. La géologie de la région n’est pas le moindre dans toutes ces conditions car elles
permettent la connaissance de la nature géologique de notre région d’étude. Ainsi, un petit
aperçu de la géologie régionale et locale sera décrit.
II-4-2 Situation géologique de la région :
Madagascar est constituée par deux grandes formations géologiques bien définies : [7]
• Le socle cristallin datant du PRECAMBRIEN qui constitue la base de la formation
géologique de l’île. Il est formé surtout par des roches métamorphiques et
magmatiques ayant subi successivement des métamorphismes accompagnés
d’orogenèses ;
• Les formations sédimentaires qui occupent la partie occidentale de l’île et se
subdivisent en trois bassins : bassin de Diego, bassin de Majunga, bassin de
Morondava. Ces formatons datent du Carbonifère au Quaternaire d’après la datation
des fossiles qu’elles renferment. Une toute petite frange de formation sédimentaire se
rencontre aussi à la côte Est de Madagascar.
A ces grandes formations s’ajoutent les formations lacustres de Sambaina Antsirabe et de
Moramanga Alaotra ainsi que les formations volcaniques aussi bien sur le socle que sur la
couverture sédimentaire.
Notre zone d’étude fait partie du socle cristallin étant donné qu’elle est localisée dans la partie
centrale de l’île. Ainsi, une brève description de ce socle est bien méritée pour mieux
comprendre la géologie de notre zone d’étude.
Le socle cristallin, d’après le résultat du symposium de PGRM ou Projet de Gouvernance de
Ressource Minérale du 2012, se subdivise en six domaines distincts :
• Le domaine d’Antongil-Masora ;
• Le domaine d’Antananarivo ;
23
• Le domaine d’Ikalamavony;
• Le domaine Androyen-Anosyen
• Le domaine de Bemarivo ;
• Le domaine de Vohibory.
La Figure 11 illustre les localisations de ces six domaines ainsi que les couvertures
sédimentaires
Figure 11 : Localisations des six domaines du socle précambrien ainsi que les couvertures sédimentaires
Source : PGRM ou Projet de Gouvernance de Ressource Minérale, 2012
24
Le domaine d’Antananarivo inclut notre zone d’étude, ainsi nous allons procéder à son
étude descriptive. Ce domaine est constitué à sa base par des migmatites, des séries
silico-alumineuses, des graphites et au sommet, des séries calco-magnésiens telles que
les roches à amphiboles et à pyroxènes (roches métamorphiques).
On peut donner une classification simple du domaine d’Antananarivo afin d’en dégager la
géologie de notre région d’étude (Tableau IV : CLASSIFICATION DU DOMAINE
D’ANTANANARIVO d’après le résultat du symposium de PGRM ou Projet de Gouvernance
de Ressource Minérale du 2012). (Page 25)
25
Tableau IV : Classification du domaine d'Antananarivo
D O M A I N E
D’ A N T A N A N A R I V O
GROUPE SERIES LOCALISATION PETROGRAPHIE MINERALISAT ION Manampotsy Dans la région orientale,
entre la côte Est et la grande Falaise de
l’Angavo
Migmatite et gneiss (surtout khondalite ou gneiss à graphite, sillimanite et grenat)
� Graphites économiquement important
Ambatolampy • Ambatolampy • Antananarivo • Ambositra • Fianarantsoa • Tolongoina • Complexe
Ranomena
De Vangaindrano à Tananarive en passant par Fianarantsoa, se prolongeant jusqu’à Tsiroanomandidy en
passant par Miarinarivo
o Ectinites (schiste et gneiss) o Khondalites o Quartzites o Micaschistes o AmphiboliteCharnockites
� Graphites � Or � Nickel (série
de Fianarantsoa)
Andriba Au Nord-Ouest de Tananarive, entre les grandes crêtes granitiques de Tampoketsa à l’Est et Famoizankova au Sud
o Migmatites o Gneiss (à amphibole, à biotite et
muscovite, à sillimanite, à pyroxène, à épidote)
o Quartzites
� Or � Amiantes � Manganèse
Andriamena-Beforona
- Beforona - Haut-Ivondro - Alaotra - Maroadabo - Androna - Andriamena - Maevatanana
Dans les parties centrales des grands sillons synclinoriaux au Nord et à l’Est de Tanà, de part et d’autre de la grande ride d’Anjafy-Vondrozo-Mangoro
o Gneiss, amphibolites, migmatites, quartzites
o Roches ultrabasiques et basiques : gabbros, pyroxénolites, péridotites
o Syénites, pegmatites, intrusions granitiques (série d’Andriamena)
� Nickel � Or (série de
Beforona) � Pegmatites,
chromites, cuivre et platine (série d’Andriamena)
� Fer (série de Maevatanàna)
Source : [7] (année 2013)
26
La géologie de notre zone d’étude est représentée par la Figure 12 ci-après.
Echelle graphique
Figure 12 : Extrait de la carte géologique de Tananarive-Manjakandriana
Source: PQ47 TANANARIVE-MANJAKANDRIANA (Service géologique)
790
27
LEGENDE
D’après cette figure montrant l’extrait de la carte géologique de Tananarive-
Manjakandriana, notre région d’étude est constituée géologiquement à la base par des
migmatites granitoïdes ainsi que des gneiss, au dessus desquelles se reposent des alluvions qui
recouvrent une partie importante de cet extrait de carte. Les argiles qui constituent les fonds
des rizières peuvent provenir de l’altération sur place des roches-mères (argiles résiduelles)
sinon, résultent des phénomènes de transports et de sédimentation dans des petits bassins
sédimentaires zones de dépôts des sédiments.
Ces argiles qui constituent les fonds des rizières qui intéressent les producteurs des
produits céramiques et les acteurs de la fabrication des briques. Nous allons voir par la suite
donc les processus de fabrication de ces produits, notamment les briques et les tuiles.
28
3333ème partieème partieème partieème partie : FABRICATION DES BRIQUES ET : FABRICATION DES BRIQUES ET : FABRICATION DES BRIQUES ET : FABRICATION DES BRIQUES ET
DDDDES TUILESES TUILESES TUILESES TUILES
IIIIIIIIIIII----1111---- FABRICATION ARTISANALE DE BRIQUESFABRICATION ARTISANALE DE BRIQUESFABRICATION ARTISANALE DE BRIQUESFABRICATION ARTISANALE DE BRIQUES ARGILEUSESARGILEUSESARGILEUSESARGILEUSES
Introduction
Les rizières offrent parfois de bonne constitution de sol favorable pour la fabrication
de briques et de tuiles grâce à leurs compositions qui contiennent souvent d’argiles.
Sur le Haut-Plateau de la Région d’Analamanga, surtout dans toutes les parties
environnant la Capitale, beaucoup de rizières sont transformées en terrains d’exploitation
d’argiles pour la fabrication de briques et de tuiles que ce soit artisanale ou industrielle. Ainsi,
nous allons mener une étude descriptive de la fabrication des briques et des tuiles dans cette
troisième partie de notre tâche pour pouvoir enfin tirer les raisons pour lesquelles, beaucoup
de gens choisissent ce métier.
III-1-1- Matériels utilisés
La fabrication des briques artisanales, comme tout métier de la planète, exige l’emploi
des matériels spécialisés pour obtenir une production satisfaisante, tant du point de vue
qualitatif que du point de vue quantitatif. Pourtant, ce métier n’exige pas des matériels
sophistiqués et chers que les artisans ne peuvent pas acheter. Les matériels utilisés sont aussi
fabriqués artisanalement mais de qualité adéquate. Ce sont :
- Les bêches et les pelles ou « angady sy lapelina »
Elles sont utilisées pour l’extraction des argiles et la préparation de la pâte mais aussi
pour ajuster et pour rendre plane le terrain ou aire de séchage… ;
- Le moule en bois ou « vatam-biriky » ;
Il est en forme de parallélépipède rectangle, de même dimension que les briques
attendues après la cuisson. Il en existe plusieurs types selon le volume des briques
recommandé. Durant notre descente sur terrain, on a pu observer cinq types de moules
classés dans le Tableau V ci-après.
29
Tableau V : Les différents types des moules en bois selon leurs dimensions
Types de moules Longueur en cm Largeur en cm Hauteur en cm
A 21 10 10
B 22 11 10
C 22.5 10 10
D 22.5 11 10
E 23 11 10
D’après ce tableau, les briquetiers de Volotara Andoharanofotsy utilisent des moules
différents surtout par leurs longueurs. Les hauteurs restent les mêmes, les largeurs
varient entre 10 et 11cm et ce sont surtout les longueurs qui montrent les différences
on a pu voir des valeurs situées entre 21 et 23cm d’après nos observation et enquête
sur terrain.
Les « vatam-biriky » octroient à la pâte à façonner les formes et les dimensions des
briques attendues après séchage et cuisson.
- Le couvercle : c’est une pièce en bois, de forme rectangulaire, utilisé lors du
démoulage. Il est de même dimension que les largeurs et longueur internes du moule
qu’il accompagne.
La Figure13 montre schématiquement le moule en brique et son couvercle.
Fig13 a Fig13 b
Figure 13 : Le moule de brique (a) et son couvercle (b)
- Le socle en bois : c’est une planchette équipée d’une tige en bois qui longue de 1.20m
du sol, servant de support de la planchette. Elle est aussi de même dimension interne
que les largeurs et longueur internes du moule qu’il accompagne. Le socle sert de
support de la pâte façonnée et permet l’ouverture du moule en bois à la surface de base
du parallélépipède.
30
- La cuve à eau ou « vatan-drano » : il s’agit d’un récipient contenant de l’eau avec
laquelle, le moule est préalablement imbibé juste avant chaque moulage, et cela pour
éviter le collage lors du détachement du moule du socle.
- Le sac contenant de sable ou de poussière : ces derniers servent aussi au décollage
de la pâte argileuse du socle en bois.
La Figure 14 représente le socle en bois, la cuve à eau, le sac de poussière, matériels
utilisés dans la fabrication artisanale de briques.
Figure 14 : Le socle en bois, cuve à eau, sac de poussière
Source : Cliché de l’Auteur
III-1-2- Les étapes à suivre dans la fabrication de briques artisanales
La fabrication d’une brique artisanale suit un ordre chronologique :
a) La recherche des matières premières :
• Les argiles constituent les matières premières les plus utilisées dans la fabrication
artisanale de brique cuite. Pour qu’une exploitation soit rentable il faut un volume assez
consistant d’argiles. De ce fait, l’exploitation des rizières environnantes suffit pour la
fabrication artisanale. Outre la question de quantité, la qualité du sol argileux est aussi mise
en question. Les argiles kaolino-illitiques sont les plus utilisées car ces types d’argiles
offrent la cohésion désirée et attendue de la pâte avant et après la cuisson. On remarque
que quand les argiles exploitées sont de mauvaise qualité, les briques obtenues après
cuisson se démolissent sur place après séchage ou après cuisson quand on fait le
démontage du four.
31
• Après les argiles, l’eau tient une grande place dans la fabrication de brique, si bien qu’un
tel métier ne puisse être possible à son absence. Elle favorise le mélange et permette à la
pâte argileuse de donner la propriété d’être malléable.
• Outre que l’eau et les argiles, la fabrication requière aussi l’utilisation des « lohantany »
qui sont la partie faiblement évoluée, riche en humus du sol que les scientifiques
appellent : horizon A, indispensables car ce sont eux, mélangés avec les argiles, triturés
dans de l’eau, qui assurent une bonne pâte argileuse non facilement cassable puisqu’il a été
déjà énoncé dans la propriété des argiles (première partie du travail) que ces dernières
montrent des fissures de retrait en se desséchant. Ainsi pour éviter toute fissure des briques
après séchage, il faut l’utilisation de ces « lohantany ».
Pour la fabrication artisanale, le lieu de fabrication se trouve sur l’endroit même
d’exploitation des argiles, donc pas de transport qui alourdit et augmente les dépenses.
b) La préparation de la pâte argileuse
Elle consiste à travailler la chair du sol argileux mélangé avec des « lohantany» à
l’aide de la bêche, à imbiber le tout avec de l’eau à chaque fois, à malaxer la pâte soit
avec les pieds du briquetier même, soit avec de la pelle jusqu’à l’obtention de la pâte
appropriée. La figure 15 montre le malaxage par les pieds du briquetier.
Figure 15 : Malaxage de la pâte par les pieds du briquetier
Source : Cliché de l’Auteur
c) Transport de la préparation à l’endroit du moulage et de séchage
Quand la pâte est préparée, on la remonte du trou d’extraction et la transporte à
l’endroit où l’on va la mouler et la faire sécher. La pâte est transportée petit à petit
avec les mains du briquetier. Le lieu de moulage et de séchage ne se trouve pas loin du
32
lieu d’extraction des matières premières, il se trouve dans la surface de préparation
même mais avec recul de quelques mètres par exemples, places réservées pour les
extractions d’argiles dès le lendemain et cela pour éviter de trouer beaucoup d’endroit
pour une aire consacrée à la briqueterie. La figure 16 montre le montage de la pâte du
trou d’exploitation jusqu’à la surface.
Figure 16 : Montage de la pâte du trou d'exploitation
Source : Cliché de l’Auteur
d) Moulage et démoulage
Les matériels utilisés pour le moulage ou façonnage sont : le moule en bois ou « vatam-
biriky », le socle en bois ou « vodilasitra », la cuve à eau ou « vatan-drano », le sac de sable
fin ou sac de poussière.
Le Moulage : il se fait en quatre étapes
Le briquetier saupoudre le «vodilasitra » avec du sable ou avec de la poussière.
On plonge rapidement le moule en bois dans l’eau de la cuve déjà préparée, et cela pour éviter
le collage de la pâte lors du démoulage.
Le briquetier prend ensuite un extrait de la pâte d’un volume semblable à celui du moule, puis
il le presse dans le moule en bois et lisse la face supérieure de la pâte moulée.
Cette dernière est apportée à l’aire de séchage pour être démoulée.
Le démoulage consiste à faire sortir la pâte du moule en bois grâce au couvercle de cette
dernière servant à la provocation de la pâte (Figure 17).
33
Figure 17 : Démoulage de la brique à façonner
Source : http/briqueterie artisanale.com
e) Séchage
Après le démoulage, les briques extrêmement humides sont laissées à l’aire de séchage qui
doit être un endroit ensoleillé pour faciliter le séchage (Figure 18).
Le séchage dure en moyenne une semaine. Effectivement, il est possible en trois jours
pendant les saisons de plein soleil, plus de 10 jours pendant les temps qui font froids où le
soleil se cache derrière les nuages et avec un air humide.
Figure 18 : Séchage des briques
Source : Cliché de l’Auteur
f) Arrangement des briques sèches
On procède au ramassage quand les briques deviennent de plus en plus sèches. Les briques
sont arrangées par vingt pour un pied (Figure 19), cela facilite le comptage des briques
préparées par un briquetier.
34
Figure 19 : Arrangement des briques plus ou moins sèches
Source : Cliché de l’Auteur
g) Cuisson
La cuisson est possible car les argiles sont très résistantes à la chaleur [1-3]
Elle peut être réalisée grâce à diverses méthodes pour la fabrication artisanale.
• La cuisson par des bois de chauffage
Souvent, on utilise les bois d’eucalyptus comme combustibles car ces derniers sont
beaucoup plus durs et leur allumage dure longtemps par rapport aux bois de pins
facilement brulés donc qui ne peuvent pas résister jusqu’au temps voulu pour la
cuisson.
La quantité nécessaire en bois d’eucalyptus dépend du volume du four préparé.
Effectivement, un four de 40 000 briques nécessite 3m3 de bois d’eucalyptus.
Le montage du four se fait avant l’insertion des bois de chauffage. Des trous sont
laissés à la base du four pour permettre cette insertion.
Il faut alimenter toujours le four jusqu’à la fin de ce stock de 3m3 pour que la
remontée du feu soit bien assurée. Pour cela les responsables du four restent à l’égard
du four pendant 48heures (jour et nuit) affirment les briquetiers.
La durée totale de la cuisson est de 72heures. Pourtant, le défournement et les
manutentions de ces briques ne seront possibles qu’au moins une semaine après, temps
qui permet le refroidissement du four.
La figure 20 nous montre la cuisson par les bois de chauffages.
35
Figure 20 : Four rallumé par les bois de chauffages
Source : http/briqueterie artisanale.com [24]
• La cuisson par des balles de riz, cette méthode exige, en plus des balles de riz,
l’utilisation des « tain-tsaribao »
La méthode consiste à introduire les balles dures du riz dans des trous à la base du four.
On tient à remarquer que ces trous ne sortent pas à l’air libre comme c’est le cas de celui
du rallumage par les bois de chauffages, ils sont cachés derrières les « sisim-patana » pour
assurer le montage du feu jusqu’au sommet du four. On rallume peu à peu les balles de riz
grâce aux bouses des bovins préalablement rallumées. C’est après qu’on remonte le four,
le remontage se fait peu à peu, de l’ordre de 4 ou 5 étages de briques (selon la puissance
du rallumage) par jour pour un « karakaram-patana » qu’on étouffe avec du « tain-
tsaribao ». Le montage du four se termine en faisant une forme de pyramide au sommet
pour permettre l’emplacement des « toto-doham-patana » qui consiste à fermer le four
avec des latérites pour éviter la sortie de l’«afom-patana ». Tout compte fait, la
préparation du four pour la cuisson par les balles du riz prend un certains temps (une
semaine environ) par rapport à la cuisson par les bois de chauffages.La Figure 21 illustre
la cuisson par les balles de riz.
Figure 21 : base du four rallumé par les balles dures du riz
Source : http/briqueterie artisanale.com [24]
36
• La cuisson par des bouses des bovins : même opération que la précédente, mais tout de
suite emploi des bouses de bovins, pas de balles de riz.
• La cuisson par des tourbes : même opération que la précédente, mais tout de suite
emploi des bouses de bovins et de tourbes.
Tels sont les processus à suivre pour la fabrication des briques artisanales. Quant à celle
de la fabrication industrielle n’en diffère pas loin seulement, elle est spécifique grâce à
l’utilisation des machines qui impliquent une production quantitativement et qualitativement
suffisante.
IIIIIIIIIIII----2222---- FAFAFAFABBBBRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUESRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUESRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUESRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUES ET DE ET DE ET DE ET DE
TUILESTUILESTUILESTUILES
Introduction
Pour accomplir notre tâche et pour satisfaire nos besoins d’informations sur la fabrication
des briques et des tuiles industrielles, nous avons demandé une collaboration avec le
propriétaire de la BRIQUETERIE ET TUILERIE MAURICE localisée auprès du Fokontany
Volotara Andoharanofotsy, qui nous a ouvert sa porte et nous a octroyé des informations
nécessaires.
Historique de l’usine:
- année d’ouverture : vers 1980, sous titre de SOCIETE INDIVIDUELLE
- 2011 : SARL ou Société Anonyme à Responsabilité Limitée
- Spécialité et productions : terre cuite de différentes sortes : briques, tuiles, pièce de
décoration.
- Personnel administratif : 01 gérant, 01 responsable technique, 01 responsable
commercial.
- Ouvriers :
• 20 réguliers (CNAPS, OSTIE) ;
• 10 temporaires ;
• 10 réguliers mais sans CNAPS ni OSTIE.
37
III-2-1 Fabrication proprement dite
1. Exploitation et transport de la matière première
Pour le cas de la « Briqueterie et tuilerie Maurice Andoharanofotsy », la carrière se trouve
près de l’usine de fabrication, ce qui facilite et diminue les dépenses causées par le transport.
D’après notre enquête, les 2/3 des terres exploitées de cette carrière appartiennent à l’usine, le
reste à la population environnante qui négocie avec la société.
Figure 22 : Exploitation de la matière première
(Source : Cliché de l’Auteur)
On utilise les bêches et les pelles pour l’exploitation, et les « sobika » pour transporter les
argiles dans le camion (Figure 23).
Figure 23 : transport des argiles exploitées vers le camion transporteur
Le transport est assuré par un camion MERCEDES (Figure 31, ANNEXEIII) avec une
capacité de 5m3.
38
2. Destinées de la matière exploitée
Certaines argiles exploitées ne sont pas tout de suite utilisées. Elles sont d’abord déposer dans
un endroit que possède l’usine dans son étendue d’aire. Elles ne seront utilisées que pendant
la période de pluie pendant laquelle la circulation du camion de transport, au niveau des
rizières, n’est pas possible. D’autres sont tout de suite utilisées donc transportées vers les
machines de traitement.
3. Les machines utilisées par l’usine
La briqueterie et tuilerie Maurice utilise différentes machines pour assurer une production
qualitativement et quantitativement satisfaisante. Ces machines sont :
� les broyeuses, malaxeurs (Figure32, ANNEXE III), qui sont des appareils muni d’une
cuve et qui sert à mélanger et à triturer la pâte argileuse
� extrudeuses (Figure33, ANNEXEIII), machine qui procède à la mise en forme de la
pâte, elle est équipée avec une coupeuse (Figure34, ANNEXE III), ainsi qu’une presse
(Figure35, ANNEXE III)
4. Préparation de la pâte
Le dosage se fait sur le terrain d’exploitation-même. Pourtant un ajustement de ce dosage est
indispensable pour assurer une bonne qualité des produits attendus. Cet ajustement se fait par
ajout d’eau et de matières dégraissantes telles les lohan-tany, les sables fins…
Pour la briqueterie et tuilerie Maurice, après le transport, deux voies sont possibles pour le
traitement de la matière première :
• Malaxeur1 : cette machine assure l’homogénéisation totale de la pâte, le
produit sorti de ce traitement s’appelle « sortie filière », produit fait (avec la
forme voulue dans le moulage) qui, après coupage, sont tout de suite transporté
vers les séchoirs à l’ombre.
• Malaxeur2 : machine assurant aussi l’homogénéisation de la pâte ; seulement,
les produits qui sortent de ce traitement sont des « préformes » qu’on appelle
« galettes». Après l’obtention de ces galettes, on procède au pressage assuré
par la presse pour avoir la forme voulue du produit.
5. Séchage :
• Séchage à l’ombre : les produits faits sont laissés aux séchoirs à l’ombre pendant
quelques jours. Cette méthode permet d’éviter la fissure et la déformation du produit
pendant le retrait d’eau au séchage. Pendant la saison pluvieuse, l’air est humide et le
39
séchage à l’ombre demande un peu plus de temps par rapport à la saison sèche.
Figure 24 : Des parpaings séchés dans le séchoir à l'ombre
Source : Cliché de l’Auteur
• Séchage à l’aire libre : les produits faits ont besoin d’insolation pour être bien séchés avant la cuisson.
Figure 25 : Séchage des tuiles plates à l'air libre
Source : Cliché de l’Auteur
6. Cuisson
� Type du four utilisé : four, type Hoffman, dont la chambre est de 35m3 de volume environ
pouvant contenir jusqu’à 1500 briques creuses par exemple.
� Combustible utilisé : on utilise des bois de chauffes, souvent bois d’eucalyptus qui
viennent de différents endroits environnant la capitale : Moramanga, Talatanivolonondry,
Antsirabe, Ambatolampy, Ambohimandroso, Miarinarivo…
40
� Durée de la cuisson : elle dure 48 à 72 heures, à 1000°C environ, mais le défournement
n’est possible qu’au bout d’une semaine temps de refroidissement du four.
Figure 26 : Photos du four utilisé par la Briqueterie industrielle d'Andoharanofotsy
Source : clichés de l’Auteur
7. Produits
La briqueterie et tuilerie Maurice fabrique différents types de produits de constructions et
de décorations en terres cuites, spécialités de l’usine. Quelques échantillons sont
représentés par les Figures36-37-38et 39 de l’ANNEXE III. Ces produits sont représentés
dans le Tableau VI avec leurs dimensions et leurs utilisations ainsi que leurs prix unitaires
respectifs.
41
Tableau VI : Les différents produits en terre cuite de la Briqueterie d’Andoharanofotsy
DESIGNATION DIMENSION
(cm)
NOMBRE AU m2 POIDS
UNITAIRE
PRIX UNITAIRE
Tuile écaille 23*14.5*1,10 85 700g 250 Ariary
Tuile plate 23*16*1,10 70 800g 315 Ariary
Tuile mécanique 34*20*1,10 20 1.800g 1400 Ariary
Tuile mécanique 29*21*1,10 22 1.700g 1300 Ariary
Tuile de rive 22,5cm 900 Ariary
Arêtier 37cm 3.000g 2350 Ariary
Faitière 45cm 5.300g 2350 Ariary
Faitière 37cm 3.150g 2250 Ariary
Brique voute 22*11*5*8,8/5,5 2.500g 2000 Ariary
Claustra 13*16*20 42 4.800g 1750 Ariary
Claustra 15*15*20 36 4.000g 1750 Ariary
Corniche rond 20cm 5/ml 2.000g 1300 Ariary
Corniche frisé 20cm 5/ml 2.000g 1300 Ariary
Tomette 20,5*12*3 27 1.800g 1100 Ariary
Tomette carrée 20*20*3 25 1200 Ariary
Boisseaux 20*20*40 9.000g 3000 Ariary
Brique réfractaire 22*11*6 42 2.500g 1500 Ariary
Brique de
cheminée
22*5.5*3 83 700g 500 Ariary
Brique murale 20*10*2 50 800g 650 Ariary
Plaquette murale 22*6,5*2 70 500g 295 Ariary
Plaquette murale 22*5,5*2 83 400g 250 Ariary
Briques creuses 8*20*40
10*20*40
15*20*40
20*20*40
12
12
12
12
5.500g
7.000g
10.000g
13.000g
1200 Ariary
1450 Ariary
1900 Ariary
2250 Ariary
Hourdis 12*33*33
15*33*33
20*33*33
10
10
10
9.300g
9.500g
11.300g
1650 Ariary
1800 Ariary
2250 Ariary
Source : Briqueterie et tuilerie Maurice 2014
42
4444èmeèmeèmeème PartiePartiePartiePartie : IMPACTS SOCIO: IMPACTS SOCIO: IMPACTS SOCIO: IMPACTS SOCIO----ECONOMIQUES ECONOMIQUES ECONOMIQUES ECONOMIQUES
ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA
FABRICATION DEFABRICATION DEFABRICATION DEFABRICATION DESSSS BRIQUESBRIQUESBRIQUESBRIQUES ET DES TUILESET DES TUILESET DES TUILESET DES TUILES
INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION La population malagasy est estimée à 22 millions d’habitants actuellement et c’est la
Capitale qui est la plus peuplée par rapport aux autres endroits dans tout Madagascar. Le
problème de logement se pose ainsi, d’une part, vu les pouvoirs d’achats des malagasy qui
sont très bas. Ces derniers, enfin la plupart ne peuvent pas acheter des matériaux de
construction sophistiqués et très chers. D’autre part des problèmes d’emploi se posent pour la
population active qui demeure en chômage. Ainsi la briqueterie artisanale s’avère un des
remèdes à ces situations du fait de ses coûts accessibles à tous et sa création d’emploi pour la
population ne serait-ce que temporaire.
IVIVIVIV---- 1111---- EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA
FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES SUR LE PLAN SUR LE PLAN SUR LE PLAN SUR LE PLAN
SOCIOSOCIOSOCIOSOCIO----ECONOMIQUEECONOMIQUEECONOMIQUEECONOMIQUE
A. Effets bénéfiques pour la population locale et pour Madagascar tout entier
� Les briques et les tuiles sont des principaux matériaux de construction très utilisés par la
population malagasy. Elles sont utilisées tant dans les grandes constructions (édification
des murs de remplissage, des murs de séparation, toiture…) que dans les moyennes et
petites infrastructures diverses : maisons familiales, murs dans les puits et les puisards… ;
� Les maisons construites par des briques argileuses cuites sont plus sécurisantes car elles
résistent au feu. Les maisons fabriquées par les bois comme les « trano falafa » des
régions côtières malagasy sont facilement ravagées par les feux qui se répandent très vite
à travers les maisons en bois en cas d’incendie ;
� Madagascar, étant une île située dans l’océan indien ne s’échappe pas des cyclones et des
intempéries diverses. Ces dernières ne laissent pas trop de dégâts pour les maisons
fabriquées par des briques cuites, enfin si elles ne se trouvent pas sur les versants à risque
par l’éboulement ou glissement du terrain. Ces briques en terre cuite résistent à l’humidité
43
même si la construction se trouve dans les bas quartiers facilement inondés seulement,
cela dépend de la nature du sol, substrat qui supporte l’infrastructure.
� En outre, le pouvoir d’achat est encore très bas pour la plupart des familles malagasy qui
ne peuvent pas acheter des matériaux de construction très chers. Les briques et les tuiles
artisanales constituent une solution pratique, moins chère et accessible pour la plupart de
la population malagasy.
En conséquence, le problème de logement pourrait être résolu surtout pour la ville
d’Antananarivo où les briqueteries et tuileries en terre cuite artisanales sont très nombreuses.
L’esthétique de la Capitale de Madagascar serait rassurée par les maisons construites par des
briques avec une toiture en tuiles toutes de terre cuite en dur et accessibles à tous.
B. Avantages pour les briquetiers
En ce qui concerne la rubrique sociale, les résultats se portent sur quelques
questionnaires que nous avons mentionnés dans l’ANNEXE IV.
La population enquêtée est définie par l’ensemble des briquetiers qui travaillent dans
la carrière d’exploitation d’argile pour la fabrication des briques à Andoharanofotsy, notre
zone d’étude. Sur cette population d’enquête, nous avons choisi au hasard un échantillon qui
enfin a pu regrouper 48 personnes différentes. Les questionnaires d’enquêtes se portent sur
leur âge, leur niveau d’étude, le sexe, leur village d’origine, leur expérience, leur nombre
d’enfant à charge, le nombre de briques confectionnée en une journée. Ces questionnaires
nous permettent de cerner les raisons pour lesquelles ils ont choisi ce métier pour nourrir sa
famille.
a) RESULTATS
D’après ces questionnaires, nous avons pu rassembler des résultats que nous résumons
dans le Tableau VII ci-après pour faciliter leurs analyses.
44
Tableau VII : Résultats des enquêtes auprès des briquetiers
identification sexe âge
niveau
d'étude village d'origine expérience
nombre d'enfants à
charge briques fabriquées en une journée
1 H 32 P T 10 3 600
2 H 51 O NT 30 7 800
3 H 24 P T 8 2 700
4 H 17 P T 3 0 600
5 H 25 P T 1 0 500
6 H 17 O T 1 0 500
7 H 23 SII NT 5 1 600
8 H 41 SII NT 20
4 800 9 F 39 SII NT 10
10 F 19 SII NT 2 1 300
11 H 29 SII T 10 3 700
12 H 30 P T 5 2 900
13 H 46 O NT 20 6 800
14 H 54 O T 30 4 800
15 H 27 SII NT 10 3 600
16 H 18 O NT 3 0 600
17 H 17 O NT 3 0 600
18 H 26 O T 10 2 800
19 H 56 P T 30 11 800
20 H 32 P NT 10
4
600
21 F 35 SII NT 10 500
22 H 39 SII NT 10 5 900
23 H 44 O T 15 3 800
24 H 47 P T 15 7 700
25 H 53 P T 20 6 500
45
identification sexe âge
niveau
d'étude village d'origine expérience
nombre d'enfants à
charge briques fabriquées en une journée
26 H 18 P T 1 0 600
27 H 21 SII T 2 1 500
28 F 27 SII T 5 2 500
29 H 39 O NT 10 4 700
30 F 25 P NT 8 2 500
31 H 59 SII T 30 9 600
32 H 36 O T 20 6 600
33 H 61 P T 30 7 500
34 F 23 P T 4 2 500
35 H 21 O T 2 0 700
36 H 41 P NT 20 5 500
37 H 28 SII NT 10 3 600
38 H 54 O NT 20 6 600
39 H 17 P NT 1 0 500
40 H 24 P T 10
2 800 41 F 24 SII T 4
42 H 23 SII T 5
1 800 43 F 24 SI T 3
44 H 50 P T 30
2 500 45 F 48 P T 30
46 H 23 SII T 10 0 500
47 H 31 P T 10
3 600 48 F 28 P T 10
H : homme F : femme
P : primaire SI : secondaire, premier cycle SII : secondaire, second cycle O : illettré
T : Tananarive NT : non Tananarive
• Répartition selon le sexe
Le Tableau VIII et la Figure27
Tableau VIII : Répartition des briquetiers selon le sexe
SEXE
FEMME
HOMME
TOTAL
Figure 27 : R épartition selon le sexe
• Répartition selon la classe d’âge:
Le tableau IX et la figure 28 montrent la répartition des briquetiers selon l’âge.
Tableau IX : Répartition selon l'âge
CLASSE D’AGE
15 à 20 ans
20 à 50 ans
50 et plus
TOTAL
38
79%
REPARTITION
Répartition selon le sexe
7 nous montrent la répartition des briquetiers selon le sexe.
: Répartition des briquetiers selon le sexe
NOMBRE POURCENTAGE
10
38
48
.
épartition selon le sexe
Répartition selon la classe d’âge:
tableau IX et la figure 28 montrent la répartition des briquetiers selon l’âge.
: Répartition selon l'âge
FREQUENCE POU
7
34
7
48
10
21%
SELON LE SEXE
F
H
46
la répartition des briquetiers selon le sexe.
POURCENTAGE
21%
79%
100%
tableau IX et la figure 28 montrent la répartition des briquetiers selon l’âge.
URCENTAGE
14,5%
71%
14,5%
100%
Figure 28 : Répartition selon la classe d'âge
• Répartition selon leur niveau d’étude
Cette répartition est bien illustrée selon le tableau X et la figure 29
Tableau X : Répartition selon le niveau d'étude
NIVEAU D’ETUDE
Illettrés
Primaire
Secondaire premier cycle
Secondaire second cycle
TOTAL
Figure 29 : Répartition selon le niveau d'étude
1
2%
15
31%
REPARTITION SELON LE NIVEAU D'ETUDE
34
71%
7; 14,5%
REPARTITION SELON LA CLASSE D'AGE
: Répartition selon la classe d'âge
Répartition selon leur niveau d’étude :
Cette répartition est bien illustrée selon le tableau X et la figure 29
: Répartition selon le niveau d'étude
FREQUENCE POU
12
20
1
15
48
: Répartition selon le niveau d'étude
12
25%
20
42%
15
31%
REPARTITION SELON LE NIVEAU D'ETUDE
O
P
SI
SII
7; 14,5%
REPARTITION SELON LA CLASSE D'AGE
<20
20-50
>50
47
POURCENTAGE
25%
42%
2%
31%
100%
• Répartition selon leur
Pour connaitre le village d’origine des briquetiers, le tableau XI et la figure 30 nous donnent un élément de réponse.
Tableau XI : Répartition selon le village d’origine
VILLAGE D’ORIGINE
Antananarivo (T)
Autres (NT)
Figure 30 : Répartition selon leur village d’origine
b) ANALYSES ET INTERPRETATIONS
• D’après la répartition selon le
métier de briquetiers avec un taux de 79%, mais les femmes aussi montrent leur force
et leur capacité d’adaptation avec un taux de 21%
• Selon la classe d’âge, on a vu t
population vieille avec
population active de 20 à 50 ans avec un taux de 71%.
• Selon leur scolarité, tous les niveaux ont été constatés
sont restés au niveau primaire, certains ont fini le secondaire.
• Concernant leur village d’origine,
Antananarivo, le reste à 38% vient d’ailleurs.
• Tout compte fait, le métier intéresse
sexe ni éloignement du village d’origine
18
38%
Répartition selon leur village d’origine :
Pour connaitre le village d’origine des briquetiers, le tableau XI et la figure 30 nous donnent
selon le village d’origine
FREQUENCE POURCENTAGE
30 62%
18 38%
: Répartition selon leur village d’origine
ANALYSES ET INTERPRETATIONS
D’après la répartition selon le sexe : ce sont surtout les hommes qui se lancent dans ce
métier de briquetiers avec un taux de 79%, mais les femmes aussi montrent leur force
’adaptation avec un taux de 21%. On recense aussi six couples.
Selon la classe d’âge, on a vu toutes les classes d’âge social : les mineurs et la
population vieille avec un taux de 14,5% pour chacune de ces classes et surtout la
population active de 20 à 50 ans avec un taux de 71%.
Selon leur scolarité, tous les niveaux ont été constatés : il y a des illettrés, la plupart
au niveau primaire, certains ont fini le secondaire.
Concernant leur village d’origine, 62%, donc la plupart d’entre eux vivent à
Antananarivo, le reste à 38% vient d’ailleurs.
Tout compte fait, le métier intéresse toute personne, il n’exige ni diplôme, ni âge, ni
éloignement du village d’origine. Ainsi, la confection de brique contribue à la
30
62%
T
NT
48
Pour connaitre le village d’origine des briquetiers, le tableau XI et la figure 30 nous donnent
CENTAGE
: ce sont surtout les hommes qui se lancent dans ce
métier de briquetiers avec un taux de 79%, mais les femmes aussi montrent leur force
On recense aussi six couples.
: les mineurs et la
pour chacune de ces classes et surtout la
s illettrés, la plupart
d’entre eux vivent à
toute personne, il n’exige ni diplôme, ni âge, ni
. Ainsi, la confection de brique contribue à la
49
réduction du taux de chômage pour les gens illettrés, pour ceux qui sont atteints des
limites d’âges (plus de 40 ans) pour travailler dans les secteurs formels comme dans
les zones franches par exemple, et pour ce qui n’ont pas pu aller plus loin dans leurs
études donc ne peuvent pas être embauchés dans des industries qui nécessite des
diplômes de haut niveau. En outre, il crée aussi un métier de vacances pour certains
jeunes qui ont un niveau de vie assez bas.
C. Concernant le revenu : sur le plan économique
RESULTAT – ANALYSE - INTERPRETATION
• Pour les briquetiers, simples ouvriers, la motivation se compte en fonction des
briques confectionnées, on ne compte pas les défauts. Le comptage commence une
fois que les briques sont arrangées par vingt après séchage donc avant l’enfournement.
L’unité est à 14ariary pour les moules de types A, B, C et de 16ariary pour celles de
types D et E (Tableau V, page29). Un briquetier arrive à confectionner 600briques en
moyenne dans une journée, ce qui fait qu’il obtient 8 400ariary en une journée et
210 000ariaryen un mois (pour 25jours de travail sur 30).
Cette motivation est bénéfique pour les briquetiers d’après leurs dires par rapport à la
motivation des travailleurs dans d’autres secteurs tels que les zones franches qui n’ont
que 130 000ariary comme salaire. Mais ce métier n’est que saisonnier : de Mai à
Octobre ou Novembre par an.
• Pour les employeurs :
� Cas de la briqueterie artisanale :
Pour un four de 40 000briques on peut résumer les statistiques dans les Tableaux XII et XIII
suivant. (Prix en ariary)
Tableau XII : Evaluation des dépenses pour les employeurs : cuisson par les bois de chauffages
Outils Quantités requises Prix unitaire Total
Briques crues 40 000 14 560 000
Transport vers le four 40 000 3 120 000
Responsables des fours 4 20 000 80 000
Bois de chauffe (transport inclus) 3m3 150 000 450 000
TOTAL 1 210 000
50
Tableau XIII : Evaluation des dépenses pour les employeurs : cuisson par les balles de riz
Outils Quantités requises Prix unitaire Total
Briques crues 40 000 14 560 000
Transport vers le four 40 000 3 120 000
Responsables des fours 4 20 000 80 000
Balles de riz (transport inclus) 1voyage (camion) 150 000 150 000
Tain-tsaribao (transport inclus) 40sacs 3 000 120 000
TOTAL 1 030 000
Ainsi, en enlevant 25% (pour les défauts durant le défournement et durant la
manutention ainsi que les semi- cuites du sisim-patana que les briquetiers appellent
« biriky sada ») on obtient 30 000briques cuites, si le prix unitaire est de 65ariary
sur place, la vente atteindra 30 000 * 65ariary = 1 950 000ariary. Le bénéfice qu’il
a est donc de l’ordre de :
• 1 950 000 – 1 210 000 = 740 000ariary (cas de la cuisson par les bois de chauffes
pour un four de 40 000briques)
• 1 950 000 – 1 030 000 = 920 000ariary (cas de la cuisson par les balles de riz pour
un four de 40 000briques)
• A ces chiffres s’ajoutent les briques semi-cuites dites « biriky sada », bénéfice en
plus, tant pour la cuisson par les bois de chauffes que pour la cuisson par les balles de
riz car on peut les recuire pendant la cuisson d’une deuxième promotion.
� Cas de la briqueterie industrielle
Les estimations faites sur les dépenses pour les employeurs, cas de la briqueterie artisanale,
cuisson par les bois de chauffes (Tableau XII, page 49) sont aussi valables pour la briqueterie
industrielle, mais les questions concernant les dépenses, les bénéfices, les salaires des
employés, les taxes restent des secrets professionnels que la personne enquêtée ne peut pas
répondre. Néanmoins on peut dire que d’après les prix des produits listés dans le Tableau VI,
page 41, le métier paraît être bénéfique pour l’industrie.
Tout compte fait, la confection de briques est rentable tant pour les briquetiers que pour les
employeurs.
51
Cas de la briqueterie artisanale : ce métier figure parmi les secteurs informels, il n’y a donc
pas de mutuelle de santé ni d’appui social (retraite : 0ariary) ainsi, les acteurs de briques ont
un avenir sombre dès leur vieille âge s’ils ne pensent pas à épargner. De plus, les dangers ne
s’improvisent pas, en cas de grave maladie, ils se chargent eux-mêmes de leurs dépenses
médicales.
IVIVIVIV----2 2 2 2 AVANTAGEAVANTAGEAVANTAGEAVANTAGESSSS ET INCONVENIENTET INCONVENIENTET INCONVENIENTET INCONVENIENTSSSS DE LA BRIQUETERIE DE LA BRIQUETERIE DE LA BRIQUETERIE DE LA BRIQUETERIE
SUR LE PLSUR LE PLSUR LE PLSUR LE PLAN ENVIRONNEMENTALAN ENVIRONNEMENTALAN ENVIRONNEMENTALAN ENVIRONNEMENTAL
IV-2-1 Impact de la briqueterie selon le lieu d’extraction
a) Avantages de la briqueterie au niveau des rizières
Certaines rizières se trouvent à un niveau supérieur par rapport aux autres rizières
environnantes, il y a donc un problème sur leur irrigation, l’exploitation de la chaire d’argile
pour la briqueterie et la tuilerie est une solution efficace pour ces rizières afin qu’elles gagnent
le même niveau que les autres. Ainsi, les propriétaires de ces rizières tirent un revenu
intéressant grâce à l’installation de la briqueterie saisonnière sur leurs rizières. En outre,
l’irrigation de la rizière exploitée s’améliore puisque le niveau de celle-ci devient plus bas,
ceci est très importante pour la prochaine saison rizicole. De plus, le rendement agricole
augmente car la culture ne se fait pas sur le même sol donc il n’y a pas épuisement de ce
dernier. [17]
b) Problème de réhabilitation, de réaménagement et de réinstauration de la
zone exploitée
La quantité d’argiles exploitée de cette carrière sise à Volotara est notable à chaque
saison d’exploitation alors que cette zone n’est pas assez vaste, sa superficie mesure environ
2ha seulement. Pourtant des tonnes et des tonnes d’argiles ont été déjà exploitées de cet
endroit (vu la longévité de l’usine briqueterie et tuilerie Maurice qui a débuté l’exploitation
depuis 1984). L’exploitation des argiles de cet endroit ne se termine pas encore pour quelques
années prochaines. En effet, l’usine en question évalue son stock disponible pour les 5 années
prochaines de fabrication. Si nous prenons le cas du moule de brique de dimensions (cm)
10x10x21 (type A), une brique de ce type est donc produite à partir de 21.10 - 4 m3 de volume
d’argiles. Ce qui fait que 1m3 de volume donne jusqu’à 476 briques de ce même type de
moule.
21.10 – 4m3 1brique type A
1m3 476 briques de ce même type
52
Ainsi un employeur qui fabrique 200 000 briques pour une saison, va exploiter au
moins 420m3 de chaire d’argiles en une année.
476 briques 1m3 d’argiles
200 000 briques 420m3 d’argiles
Ces chiffres nous permettent de dire que des réaménagements et des réinstaurations sont
indispensables après toute exploitation. Pourtant certains endroits sont, après la période de
fabrication de briques, abandonnés par les briquetiers sans être réaménagés. Les Figures 31 et
32 montrent une partie du territoire avant et après l’exploitation d’argiles pour la fabrication
de briques.
Figure 31 : Situation du territoire avant l'exploitation
Figure 32 : Situation après l'exploitation
Source : Cliché de l’Auteur
53
Ces trous rendent difficiles la circulation des eaux pendant la saison de pluie. Cela entraine
des conséquences néfastes sur l’irrigation des rizières qui se trouvent en aval.
Il y a quand-même ceux qui font des réhabilitations mais est-ce que la
mesure prise est-elle bonne ? Effectivement, ils comblent d’abord les trous avec des feuilles
dures de végétaux comme les feuilles de sisals (Figure 33) et c’est après qu’ils les recouvrent
avec des « lohan-tany », horizon A des autres rizières environnantes.
Figure 33 : Comblement des trous avec des feuilles de sisals
Source : Cliché de l’Auteur
Quand à la « Briqueterie et tuilerie Maurice », le comblement des trous se fait par ajout des
sables de carrière d’Ankadivoribe, une commune qui se situe à l’Ouest de celle
d’Andoharanofotsy. La qualité initiale de la chaire du sol ne revient plus.
IV-2-2 Impacts de la briqueterie envers les gens du village
Les trous de briques engendrent des mécontentements envers les gens du village qui vivent
aux alentours de la carrière. En effet, d’abord les fumées entrainent des maladies respiratoires
d’après leurs réclamations, les trous de briques sont des véritables dangers pour la société car
ils se remplissent d’eau quand vient la saison de pluie et deviennent redoutables surtout pour
les enfants. D’après les dires de la population environnante et confirmé par le Chef du quartier
Volotara, il y avait au moins 3personnes qui meurent dans ces trous de briques depuis 5ans.
54
IV-2-3 Effets de la briqueterie sur la déforestation
Introduction
Les briques et les tuiles en argile ne doivent pas être utilisées dans tout travail de construction
quand elles ne sont pas cuites. En effet, d’après leurs propriétés physiques, les argiles
montrent des fissures de retrait en se desséchant, se gonflent et font pâte avec l’eau, ces
phénomènes sont réversibles [3-14] ; les constructions par des briques argileuses non cuites se
démolissent donc facilement quand vient la saison pluvieuse. Ainsi, la cuisson est une étape
inéluctable dans tout travail de fabrication des briques et tuiles argileuses car une fois cuite,
les argiles se durcissent et ne font plus pâte avec l’eau [12]. L’enfournement exige l’emploi
des combustibles en quantité suffisante pour assurer une bonne cuisson des produits. Les
briquetiers, d’après nos enquêtes, utilisent les bois de chauffe, les balles de riz et les tourbes
comme combustibles. Mais les plus efficaces et les plus utilisés sont les bois de chauffes du
fait de leur capacité de terminer la cuisson en 48 à 72 heures.
En ce début du XXIème siècle, la déforestation s’effectue à un tel rythme dans tous les
continents du monde qu’il a fait les dimensions d’une catastrophe écologique globale.
Actuellement, dans la plupart des régions du monde, la vitesse de la coupe de forêts excède le
taux de renouvellement des ressources forestières. En outre, dans de nombreux pays dits en
voie de développement, d’immenses surfaces de forêts sont purement et simplement détruites
à cause de l’exploitation irrationnelle de ces dernières. La coupe des forêts pour la production
des bois d’œuvres et des combustibles constitue une des principales causes de déforestation et
ne peut aller qu’en s’accentuant compte tenu des besoins mondiaux en bois pour les usages
industriels et énergétiques [5].
A Madagascar, le bois constitue la principale source d’énergie. Selon la banque
mondiale, un accroissement de l’ordre de 70% a été ressenti dans la seule région
d’Antananarivo en dix ans alors que cette dernière est la plus dégradée et la plus pauvre en
couverture végétale par rapport aux autres régions de Madagascar. Le taux de ses boisements
est très faible, de l’ordre de 3,5% de son étendue dont presque la moitié est constituée par des
boisements artificiels.
Utilisation des bois dans la briqueterie
Etant donné qu’à part les balles de riz et les tourbes, les briquetiers utilisent aussi des
bois de chauffes comme combustibles. La coupure des arbres en masse pour le bois de
55
chauffe est très poussée vue la quantité utilisée. Prenons par exemple que pour
l’enfournement de 40 000briques, il faut 3m3 de bois de chauffe. Un employeur arrive à
monter au moins 5 fours pour une saison, ce qui fait qu’il doit en commander 15m3 dans une
année. Quant à la « Briqueterie et tuilerie Maurice », la consommation est de l’ordre de 3
voyages de 5m3 pour chacun par semaine. Ainsi, la consommation annuelle est de l’ordre de
750m3. L’utilisation des bois de chauffe implique donc une déforestation accélérée.
IV-2-4 Les conséquences de la déforestation
La déforestation entraine des impacts considérables dans tout l’ensemble de la biosphère.
Elle est à l’origine d’un grand nombre de désordres écologiques qui affectent le cycle de
l’eau entrainant le dérèglement de ce dernier selon Goodland et Irwin en 1975 [5]. On
peut citer parmi ces nombreuses conséquences néfastes : les inondations, les glissements
des terrains, les avalanches, l’altération pédologique, l’érosion hydrique laquelle sévit sur
toutes les latitudes quand le couvert végétal est dégradé. La figure 34 nous résume ces
impacts néfastes de la déforestation.
56
ACCROISSEMENT DE L’EVAPORATION
ACCROISSEMENT DE L’INSOLATION
REDUCTION DE LA VEGETATION
SECHERESSE
ENLEVEMENT DE LA LITIERE ET DES DETRITUS
REDUCTION DES PRECIPITATIONS
REDUCTION DE L’OMBRE
ACCROISSEMENT DE LA CONVICTION
REDUCTION DE LA RETENSION D’EAU
REDUCTION DE L’EVAPO-TRANSPIRATION
DEFORESTATION
INONDATION APPAUVRISSEMENT DES SOLS
ACCROISSEMENT DES PRECIPITATIONS AU SOMMET DES SOLS
EROSION
DURCISSEMENT DES SOLS
RETARD DANS LA REGENERATION DES ESPECES
Figure 34 : Impacts de la déforestation sur les systèmes tropicaux selon Goodland et Irwin
en 1975 [5].
57
IV-2-4 Pollution de l’environnement : L’utilisation des arbres en masse pour le bois de chauffe accentue la déforestation.
Pourtant, leurs combustions pendant la cuisson font dégager du dioxyde de carbone et de la
chaleur suivant la réaction [19] :
C + O2 CO2 + W
Carbone du bois oxygène de l’air dioxyde de carbone chaleur dégagée
Les CO2 se concentrent dans l’atmosphère alors que ce sont les arbres qui
devraient les absorber et rejeter de l’oxygène en contre partie pendant la photosynthèse [5]
suivant la réaction :
Chlorophylles
CO2 + 6H2O + 673KCal C6H12O6 + 6O2
Dioxyde de carbone Eau Energie glucose oxygène
Le rejet d’oxygène par les arbres et l’absorption de gaz carbonique par les arbres favorisent la
purification de l’air, diminuant ainsi la pollution. En insuffisance des arbres donc, les CO2
vont se concentrer dans l’atmosphère, engendrant ainsi la pollution de l’air.
IV-2-5 Conclusion :
Il est primordial de réduire l’emploi des bois comme combustibles dans la cuisson des
briques à cause de tous ces effets néfastes du déboisement tant sur le plan écologique que
socio-économique.
58
5555èmeèmeèmeème partiepartiepartiepartie : : : : IIIINTERETNTERETNTERETNTERETSSSS PEDAGOGIQUEPEDAGOGIQUEPEDAGOGIQUEPEDAGOGIQUESSSS et et et et
PROPOSITION DESPROPOSITION DESPROPOSITION DESPROPOSITION DES SUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONS
VVVV----1111---- INTERETS PEDAGOGIQUESINTERETS PEDAGOGIQUESINTERETS PEDAGOGIQUESINTERETS PEDAGOGIQUES Les résultats de nos travaux peuvent être utilisés comme source de documentation
pour les enseignants de SVT de l’enseignement secondaire.
Prenons d’abord l’exemple pour le cas de la classe de Terminale C : dans le chapitre
concernant la géologie appliquée, une visite d’une usine de fabrication des briques et des lieux
de fabrication artisanale de briques est nécessaire pour que les élèves comprennent
l’utilisation des argiles. Ce présent mémoire fournit des données, des figures sur la
préparation des pâtes jusqu’à l’obtention des briques. Nous allons élaborer une fiche
pédagogique qui se rapporte à ce cours de Géologie appliquée (voir fiche pédagogique n°1
page 59)
Ensuite, pour la classe de seconde, la quatrième partie de nos travaux comprend des
informations indispensables pour l’explication de la leçon concernant l’ECOLOGIE qui se
rapporte surtout sur la pollution de l’environnement. Nous proposons une deuxième fiche qui
se rapporte sur ce sujet (voir fiche n°2 page 61).
59
Fiche pédagogique n°1
Chapitre : GEOLOGIE APPLIQUEE Classe : Terminale C
Objectif général : L’élève doit être capable d’identifier les Durée : 2heures
matières à utiliser pour la fabrication industrielle des briques
Timing Objectifs spécifiques Contenu Méthodologie-Observation
10mn APPEL
30mn
20mn
20mn
L’élève doit être capable de :
- Donner la définition de
l’argile
- Evoquer leurs propriétés
physico-chimiques et les
différents types
- Déterminer l’utilisation
de l’argile dans
l’industrie céramique
- Expliquer les
proportions des
composants nécessaires
pour avoir de bonnes
briques
- Expliquer les différents
processus de fabrication
ARGILES
I-Rappel : généralités sur les argiles
- Définition
- Propriétés physico-chimiques
- Les différents types d’argiles
- Gisement des argiles à Madagascar
II-Utilisation des argiles
1- Pour la fabrication des briques et des tuiles
a) Cas de la briqueterie artisanale
- Recherche de la matière première
- Processus de fabrication
• Préparation de la pâte : extraction de l’argile,
malaxage
• Moulage et démoulage
• Séchage
• Enfournement et cuisson
Questions-Réponses
Diriger les élèves afin qu’ils donnent la définition, les
propriétés physico-chimiques et les différents types
d’argiles.
Visite d’un endroit de fabrication des briques
artisanales
Après avoir visiter l’usine, on fait sortir par les élèves
les étapes à suivre durant la fabrication artisanale, les
matériels utilisés pour la fabrication
60
20mn 10mn
de briques b) Cas de la briqueterie industrielle
- Recherche de la matière première
- Processus de fabrication
• Préparation de la pâte : extraction de l’argile,
malaxage
• Moulage et démoulage
• Séchage
• Enfournement et cuisson
III- CONCLUSION
Visite d’usine de fabrication de briques
industrielles
Après avoir visiter l’usine, on fait sortir par les élèves
les étapes à suivre durant la fabrication industrielle,
les matériels et les machines utilisés pour la
fabrication
61
Fiche pédagogique n°2
Chapitre : ECOLOGIE Classe : seconde
Objectif général : L’élève doit être capable de réaliser Durée : 2heures
les interrelations entre les êtres vivants et avec leur milieu
Timing Objectifs spécifiques Contenu Méthodologie-Observation
10mn APPEL
10mn
(rappel)
10mn
20mn (devoir
de groupe)
20mn
20mn
20mn
L’élève doit être capable de :
Donner des exemples d’êtres
vivants avec leurs milieux de
vie
• Définir l’environnement
• Inventorier les causes et les
conséquences de la pollution
• Choisir les solutions à ces
problèmes.
Rappel sur les différentes sortes d’êtres vivants et
leurs milieux de vie respectifs
• Les êtres vivants aquatiques
• Les êtres vivants terrestres
QUELQUES PROBLEMES LIES A
L’ENVIRONNEMENT
I- Notion de l’environnement
II- Problèmes liés à l’environnement
1. Pollution :
• Causes : déforestation, feu de brousse,
fumées et déchets industriels
• Conséquences : maladies de toutes sortes
2. Les mesures, les stratégies et les
luttes contre ces phénomènes
• Reboisement intensif, sensibilisation
Questions-Réponses
• Faire évoquer par les élèves les êtres vivants
aquatiques et terrestres
• Faire un jeu de rôle : les élèves divisés en petits
groupes discuteront d’une problématique relative à
la protection de l’environnement.
• Faire sortir leurs idées, leurs solutions pour lutter
contre ces problèmes
62
VVVV----2222---- SUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONS
Nous allons donner quelques suggestions pour résoudre les problèmes qui se
rapportent à l’exploitation des argiles pour la fabrication des briques et des tuiles et à la
coupure des arbres pour leur cuisson.
� D’abord, pour préserver l’environnement face à la coupure des arbres et assurer une
gestion rationnelle de l’espace forestier, il est nécessaire de (d’) :
• augmenter les ressources forestières en améliorant les potentiels forestiers par le
renforcement du reboisement et du système de contrôle de l’exploitation forestière ;
• rationaliser l’exploitation des ressources forestières en établissant le plan
d’aménagement forestier et en professionnalisant les exploitants forestiers.
� Ensuite, promouvoir les actions de développement durable par la mise en œuvre du plan
d’aménagement et de réhabilitation des zones (les rizières) exploitées; de plus, l’épaisseur
de la chaire du sol exploitée ne doit dépasser le 1m pour faciliter son réaménagement.
� Puis, l’application du système d’exploitation par alternance des bandes parallèles est
importante pour faciliter le remblayage afin de remettre l’état d’origine de la rizière
exploitée.
� La mise en place d’une loi communale qui se rapporte sur l’exploitation des rizières pour
la fabrication des briques est nécessaire pour inciter les acteurs à procéder au
réaménagement. Mais avant cela, des sensibilisations, des éducations envers ces acteurs
de briques seront primordiales pour leur communiquer les impacts négatifs quand les
zones exploitées sont abandonnées sans être réaménagées.
� Enfin, pour diminuer la consommation en bois de chauffes afin de diminuer la coupure
des arbres, nous encourageons l’emploi des balles de riz comme combustibles pour la
cuisson, de plus elles présentent moins d’émissions de gaz carboniques par rapport à celui
de l’emploi des bois de chauffes.
63
CONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALE
Ce présent mémoire met en valeur les conséquences de la briqueterie et tuilerie sur le
plan socio-économique et environnemental. Ce métier intéresse toute sorte de personne que ce
soit homme ou femme. Il n’exige ni âge ni sexe ni diplôme. On y observe toutes les classes
d’âge sociales : du plus jeune âge à la personne âgée. Cela contribue à la diminution du taux
de chômage même si le métier figure parmi les secteurs informels. Les acteurs de briques en
tirent profit, tant pour les simples ouvriers que pour les employeurs. Pour cette raison, ce
travail mérite d’être encouragé pour beaucoup de gens sans emplois et qui ne peuvent pas
rejoindre d’autres secteurs qui exigent des diplômes et des limites d’âges.
Toutefois, la briqueterie entraine des conséquences désastreuses sur l’environnement.
En effet, ce dernier se trouve en danger face à l’exploitation des arbres utilisés comme
combustibles. La déforestation entraine la perturbation du cycle de l’eau, la diminution de la
précipitation, la sécheresse, l’inondation et l’érosion. En outre, l’enfournement des briques et
des tuiles implique aussi le dégagement de CO2 qui va se concentrer et engendrer la pollution
atmosphérique. De plus, la destruction des zones exploitées est très nette car les briquetiers
abandonnent la zone sans la réaménager.
Pour réduire ces conséquences désastreuses, nous avons proposé comme solutions :
l’augmentation des ressources forestières par renforcement des reboisements, la
rationalisation de l’exploitation de ces ressources, la mise en œuvre du plan d’aménagement
et de réhabilitation des zones exploitées, l’application du système d’exploitation par
alternance des bandes parallèles pour faciliter le remblayage afin de remettre l’état d’origine
de la rizière exploitée, la mise en place d’une loi communale se rapportant sur l’exploitation
des rizières, l’éducation et la sensibilisation des acteurs sur les conséquences néfastes de
l’abandon de la zone sans réaménagement, et enfin l’emploi des balles de riz comme
combustibles au lieu de bois de chauffes, cela pour diminuer la coupure illicite des arbres.
Tout être humain doit travailler pour assurer sa survie, l’exploitation des ressources
naturelles nous permette d’améliorer la vie quotidienne afin de se développer mais elle doit
être équilibrée car l’amélioration de la vie quotidienne doit se rapporter avec l’amélioration et
la conservation de l’environnement.
64
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUEREFERENCE BIBLIOGRAPHIQUEREFERENCE BIBLIOGRAPHIQUEREFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
1. ANDRIANAVONISOA L.N.; 2003;
Fabrication artisanale et industrielle des briques en argile et en béton.
Mémoire CAPEN ; Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo ; 53p.
2. ANONYME ; 1959 ;
Encyclopédie de la pléiade, la Terre ; 1789p.
3. BUREAU D’ETUDE DES PROGRAMMES (BEP-OTEP) ; 1975 ;
Sciences naturelles Cahier n°4 ; 67p.
4. COQUE R. ; 1977 ; La géomorphologie; Collection Arman Colin;
103 Boulevard Saint Michel ; Paris Vème ; 430p.
5. COURS ECOLOGIE 4ème année, RANDRIANASOLO R. ; 2013 ;
Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.
6. COURS GEOLOGIE APPLIQUEE 4ème année, MANDIMBIHARISON A.J. ; 2013 ;
Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.
7. COURS GEOLOGIE DE MADAGASCAR 4ème année,
RAZAFIMAHATRATRA D. ; 2013 ;
Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.
8. COURS MINERALOGIE 1ère année,
RAZAFIMAHATRATRA D. ; 2009 ;
Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.
9. COURS PETROGRAPHIE 1ère année,
RAZAFIMAHATRATRA D. ; 2009 ;
Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.
10. DUCHAUFOUR P. ; 1960 ; Précis de pédologie ; Masson & Cie ; éditeur120 ;
Boulevard Saint Germain-Paris VIème ; 438p.
65
11. DUCHAUFOUR P. ; 1983 ; Pédogenèse et classification ; Masson & Cie ; 2ème éd;
Saint Germain ; Paris ; 491p.
12. FOUCAULT A. ; RAOULT J.F. ; 1992 ;
Dictionnaire de géologie ; Masson; 2ème édition;
Paris Milan Barcelone Bonn ; 352p.
13. JUNG J. ; 1963 ; Précis de pétrographie ; Masson & Cie ; 2ème édition ;
12 Boulevard Saint Germain ; Paris VIème ; 321p.
14. MILLOT G. ; 1964 ; Géologie des argiles ; Masson & Cie ; éditeur120 ;
Boulevard Saint Germain Paris VIème ; 499p.
15. POMEROL C. ; FOUET R. ; 1965 ;
Les roches sédimentaires ; Presses universitaires de France ; 4ème édition ;
108 Boulevard Saint Germain Paris ; 128p.
16. RANDRIANARIVO F. ; 2010;La briqueterie artisanale de la commune rurale
Ambohitrimanjaka : atouts, dangers socio-économiques ;
Mémoire CAPEN ; Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo ; 68p.
17. RAMILISOA H; 1995; Impacts de l’exploitation de l’agile en briqueterie et tuilerie
artisanale sur l’environnement. Etude menée aux environs de la ville de Tananarive ;
Mémoire CAPEN ; Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo ; 76p.
18. RAZAFINDRAMANANA N. ; 2007 ;
Le fatanamitsitsy et ses impacts socio-économiques et environnementaux ;
Mémoire CAPEN ; Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo ; 66p.
19. RAZAFINJATOVO S.H. ; 2013 ;
Le changement climatique et ses impacts sur le plan socio-économiques, cas de la
commune urbaine d’Antananarivo et du district d’Avaradrano ; Mémoire CAPEN ;
Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo ; 88p.
66
20. THAMOND F. ; 2002 ;
Etude comparative de brique en terre cuite et de brique en terre crue, à Andranofady
Fianarantsoa ; Mémoire CAPEN ; Ecole Normale Supérieure ; Université
d’Antananarivo ; 69p.
OUVRAGE USUEL
21. Grand Larousse encyclopédique ; 1964 ; Tome 10 ; éd Librairie Larousse ;
Paris ; 1032p.
22. Larousse illustré ; 2007 ; paris ;
WEBOGRAPHIE
23. http/briqueterie artisanale de Madagascar
24. http/géologie de l’environnement
25. http/les argiles minéralogiques
26. http/googleearth/map satellite
27. http : // www. Monographiemada.com/monographie.php
I
ANNEXE IANNEXE IANNEXE IANNEXE I DONNEES METEOROLOGIQUES DE LA ZONE D’ETUDE
Représentation synthétique des principales données météorologiques de la station d’Antananarivo
année J F M A M J J A S O N D 2011 Pluie (mm) 361 48 175 28 0 0 0.4 1.3 48.2 47.1 188
Nombre de jours 13 1 10 10 0 0 1 3 11 12 13 T° max (°C) 27 24 22,7 21,4 22,3 23,4 2,1 27,8 28,2 T° min (°C) 1,5 14 11,8 10,8 12,4 12,4 14,8 16,8 17,9
2012 Pluie (mm) 207,5 275,5 159,5 138,6 22 3,1 1,3 2,8 2,5 14,8 97,6 201,7 Nombre de jours 20 20 14 11 6 7 1 4 3 3 14 10 T° max (°C) 25, 2,5 25,8 25,5 23 20,8 20,5 21,6 23,4 27 27,4 26,8 T° min (°C) 17,9 17,8 17,1 16,7 14 21,3 10,9 11,5 12 14,2 16,8 16,8
2013 Pluie (mm) 281,1 190,4 13,4 51,9 25 8,1 0 0,1 0,1 105,1 223,2 306,2 Nombre de jours 17 22 14 5 4 5 0 1 1 8 16 17 T° max (°C) 26,8 26,1 26,1 24,8 23 20,1 20,2 20,9 24, 23,5 28,7 27,3 T° min (°C) 17,6 17,9 17,4 15,5 14 10,1 10,5 10,1 12 14, 17 17,3
II
ANNEXE IIANNEXE IIANNEXE IIANNEXE II FICHE D’ENQUETE AUPRES DE L’USINE DE FABRICATION DE BRIQUES ET DE TUILES
1- Nom de l’usine 2- Localisation 3- Historique : année d’ouverture… 4- Position par rapport à l’état malagasy 5- Spécialité et productions : 6- Personnels :
• Administratifs :
• Commerciaux : • Ouvriers :
7- Infrastructure et superficie 8- Investissement 9- Impôts divers 10- Matières premières utilisées 11- Choix de la carrière :
� Lieu � Quantité exploitée chaque année � Stock � Terrains publics ou privés � Contrat avec les propriétaires des terrains � Contrat avec l’état : fokontany, commune, …
12- Transports de matières premières 13- Mode et matériels d’exploitation 14- Fabrication proprement dite
a) Matériels utilisés : � Différentes moules � Autres � Pour le transport
b) Mode de fabrication
ETAPE DUREE
ACTION MATERIELS UTILISES
NOMBRE DE PERSONNE RESPONSABLE
15- Combustibles utilisés :
III
� Nature � Quantité � Culture ou achat � Lieu d’origine � transport
16- Processus de fabrication 17- Nature des fours utilisés 18- Durée de la cuisson 19- Mains d’ouvres 20- Social des ouvriers : assurance, scolarités de leurs enfants 21- Saison de production 22- Saison fructueuse 23- COMMERCE :
• Genres de clients • Prix de chaque produit
Nom du produit Prix unitaire
24- PROTECTION ET CONSERVATION 25- AMENAGEMENT, RESTAURATION ET REHABILITATION
IV
ANNEXE IIIANNEXE IIIANNEXE IIIANNEXE III Photos du camion de transport, des machines et quelques produits fabriqués par
l’usine Briqueterie et tuilerie Maurice
V
ANNEXE IVANNEXE IVANNEXE IVANNEXE IV
IIII---- Fiche des enquêtes auprès des briquetiers Fiche des enquêtes auprès des briquetiers Fiche des enquêtes auprès des briquetiers Fiche des enquêtes auprès des briquetiers
1. Firy taona ianao ? (quel âge avez-vous ?)
2. Firy taona zao no nanaovanao ny asa fanaovam-biriky? (depuis quand est-ce que vous
avez commencé à travailler comme briquetier?)
3. Kilasy fahafiry ianao no nijanona nianatra? (vous arrêtez en quelle classe?)
4. Firy ny zaza iantsorohanao ao an-tokantranonao? (vous avez combine d’enfants à
charge dans votre foyer?)
5. Mponina eto Antananarivo ve ianao sa avy any amin’ny faritra hafa? (Est-ce que vous
êtes originaire d’Antananarivo ou d’ailleurs?)
6. Fotoana inona no mety amin’ny fanatanterahanareo ny asa fanaovam-biriky? (en
quelle saison de l’année ce métier est-il favorable?)
7. Firy eo ho eo isan’andro ny biriky vitanao? (vous pouvez confectioner combine de
briques en une journée?)
8. Inona avy ny fitaovana ampiasainao amin’ity asa ity? (quels sont les matériels que
vous utilisez dans ce métier?)
9. Inona avy ny dingana arahina amin’ny fanamboarana biriky? (quelles sont les étapes à
suivre pour confectionner les briques?)
10. Firy ny refin’ny vatam-biriky ampiasainao? (quelle est la dimension du moule que
vous employez?)
11. Ohatrinona isan’andro ny karamanao ? (vous recevez combien de ce métier en une
journée ?)
12. Mety aminareo ve, mahavelona ny ankohonanareo amin’ny fiainana andavanandro ve
ity asa ity? (ce métier est-il bénéfique pour satisfaire vos besoins quotidiens?)
VI
IIIIIIII---- Fiche des enquêtes auprès des employeurs Fiche des enquêtes auprès des employeurs Fiche des enquêtes auprès des employeurs Fiche des enquêtes auprès des employeurs
1. Firy taona zao no nanaovanao ny asa fanaovam-biriky? (depuis quand est-ce que vous
avez commencé à travailler comme briquetier?)
2. Kilasy fahafiry ianao no nijanona nianatra? (vous arrêtez en quelle classe?)
3. Firy ny zaza iantsorohanao ao an-tokantranonao? (Vous avez combien d’enfants à charge
dans votre foyer?)
4. Mponina eto Antananarivo ve ianao sa avy any amin’ny faritra hafa? (Est-ce que vous êtes
originaire d’Antananarivo ou d’ailleurs?)
5. Tompon’ny tany hanaovanao biriky ve ianao sa manofa? (êtes-vous propriétaire du terrain
ou locataire?)
6. Fotoana inona no mety amin’ny fanatanterahanareo ny asa fanaovam-biriky? (En quelle
saison de l’année ce métier est-il favorable?)
7. Manana mpiasa firy ianao ? (vous avez combien d’employés ?)
8. Ohatrinona no hanakaramanao ny mpiasa ato aminao? (combien coûte le salaire de vos
ouvriers?
9. Inona avy ny fitaovana ampiasainao amin’ity asa ity? (quels sont les matériels que vous
utilisez dans ce métier?)
10. Inona ny akora handoranareo ny biriky? (quel est le type de combustibles que vous
employez?)
11. Avy aiza no hanafarana ireo akora ireo? (D’où proviennent ces combustibles?)
12. Inona avy ny dingana arahina amin’ny fandoarana biriky? (quelles sont les étapes à suivre
pour l’enfournement des briques?)
13. Ohatrinona no amoahanao ny vokatra eto amin’ny toerana handoranao azy? (Quel est le
prix du produit sur place?)
Nom : RAKOTONDRAMANANA
Prénom : Kantosoa Nirina Jeannine
Adresse : Lot VF206 ter D Volotara Andoharanofotsy
E-mail : [email protected]
Directeur du mémoire : Docteur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques
Nombre de pages : 65
Nombre de figures : 34
Nombre de tableaux : 13
Titre du mémoire : CARACTERISTIQUES ET IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA FABRICATION ARTISANALE ET INDUSTRIELLE DES BRIQUES ET DES TUILES DANS LE QUARTIER VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY
RESUME La briqueterie et tuilerie dans le quartier Volotara Andoharanofotsy est mise en relief
dans cette étude. Ce quartier, bien qu’il ne soit pas très réputé dans ce domaine est devenu zone d’exploitation d’argiles pour la confection des briques et des tuiles, principaux matériaux utilisés dans tout travail de construction.
La fabrication de ces matériaux de construction suit différentes étapes : la préparation de la pâte, le moulage et démoulage, le séchage et la cuisson.
Ce métier présente des avantages d’ordre socio-économique :
� coût des produits accessibles à tous; � construction en dur et résistante ; � contribution à la création d’emploi pour la population locale. De plus cet
emploi est exercé par beaucoup de gens que même les femmes y accèdent aussi avec un taux de 21% des personnes enquêtées.
La briqueterie engendre aussi des conséquences néfastes sur le plan environnemental à savoir la destruction des rizières, la déforestation suite à l’abattage des arbres utilisés comme combustibles, la pollution de l’environnement due aux fumées produites durant la cuisson des briques.
Dans toutes ces circonstances, nous avons proposé quelques solutions pour diminuer afin de supprimer ces effets négatifs.
Mots clés : confection - briques - tuiles - argiles – quartier Volotara - protection de l’environnement – intérêt socio-économique.