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UNIVE ECO DEPARTEMENT CENTR MEMOIRE EN VUE DE PEDAG CARACTERISTIQU ENVIRONNEMENTA INDUSTRIELLE QUARTIER RAKOTON ERSITE D’ANTANANARIVO OLE NORMALE SUPERIEURE DE FORMATION INITIALE SCIENT RE D’ETUDE ET DE RECHERCHE SCIENCES NATURELLES E L’OBTENTION DU CERTIFICAT GOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE (CAPEN) UES ET IMPACTS SOCIO-ECONOM AUX DE LA FABRICATION ARTI E DES BRIQUES ET DES TUILES D R VOLOTARA ANDOHARANOFOT Présenté par : NDRAMANANA Kantosoa Nirina Jeannine 27 mars 2015 TIFIQUE D’APTITUDE MIQUES ET ISANALE ET DANS LE TSY

rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE

CARACTERISTIQUES ET IMPACTS SOCIO

ENVIRONNEMENTAUX

INDUSTRIELLE DE

QUARTIER VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY

RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Jeannine

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

EPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

TRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE

SCIENCES NATURELLES

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE

(CAPEN)

CARACTERISTIQUES ET IMPACTS SOCIO -ECONOMIQUES ET

ENVIRONNEMENTAUX DE LA FABRICATION ARTISANALE ET

INDUSTRIELLE DE S BRIQUES ET DES TUILES DANS LE

QUARTIER VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY

Présenté par :

RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Jeannine

27 mars 2015

EPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE

ECONOMIQUES ET

DE LA FABRICATION ARTISANALE ET

DANS LE

QUARTIER VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY

Page 2: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

ii

Page 3: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

iii

LES MEMBRES DLES MEMBRES DLES MEMBRES DLES MEMBRES DU JURY DU MEMOIRE DEU JURY DU MEMOIRE DEU JURY DU MEMOIRE DEU JURY DU MEMOIRE DE

Mme RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Mme RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Mme RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina Mme RAKOTONDRAMANANA Kantosoa Nirina

JeannineJeannineJeannineJeannine

PRESIDENTE : Professeur RAMANANDRAISOA Laurence

Enseignant chercheur en Biologie végétale à l’ENS

Université d’Antananarivo

JUGE : Docteur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné

Maître de conférences,

Enseignant chercheur en Géologie à l’ENS

Université d’Antananarivo

RAPPORTEUR : Docteur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacqu es

Maître de conférences, Enseignant chercheur à l’ESPA

Chargé de cours de Géologie à l’ENS

Université d’Antananarivo

Page 4: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

iv

REMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTS Gloire à Dieu qui m’a toujours aimé et m’a donné sa confiance

depuis toujours à jamais!

C’est un grand plaisir pour moi d’adresser mes vifs remerciements aux personnes qui, de

près ou de loin, m’ont aidé dans la réalisation de cette tâche, tout particulièrement à :

� Madame RAMANANDRAISOA Laurence qui, malgré ses nombreuses occupations,

m’a fait l’honneur de présider la soutenance de ce mémoire ;

� Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné qui a aimablement accepté de juger

ce travail malgré ces multiples occupations ;

� Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques qui, en dépit de ses lourdes tâches

m’a octroyé ses précieux et judicieux conseils durant la réalisation de ce mémoire.

Madame, Messieurs, veuillez accorder mes profonds et sincères remerciements.

J’exprime également mes profondes gratitudes à :

� Tous les Professeurs de l’ENS, filière Sciences Naturelles, qui ont largement contribué

à notre formation durant nos années d’étude à l’ENS ;

� Monsieur Le Directeur de la Briqueterie et tuilerie Maurice Andoharanofotsy qui m’a

ouvert la porte de son usine quand j’ai demandé sa faveur ;

� Ma famille qui a eu de la patience et de la persévérance et qui m’a soutenu

moralement et matériellement durant toutes mes études ;

� Mes parents adorés qui, malgré leurs différents problèmes, m’ont aidé jusqu’à la fin de

mes études à l’ENS.

A vous tous, Merci de tout cœur !

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v

LISTE DES FIGURESLISTE DES FIGURESLISTE DES FIGURESLISTE DES FIGURES Figure 1: Structure de la kaolinite .............................................................................................. 7 Figure 2: Structure de la montmorillonite .................................................................................. 8 Figure 3: Structure de l'illite ....................................................................................................... 9

Figure 4 : Structure de l'argile de type 1/1 (modèle Te-Oc)..................................................... 10 Figure 5 : Structure de l'argile de type 2/1 (modèle Te-Oc-Te) ............................................... 10 Figure 6 : Organigramme des démarches adoptées .................................................................. 13 Figure 7 : La région Analamanga et le district d’Atsimondrano .............................................. 18 Figure 8 : Localisation et repère pour aller vers la zone d'étude .............................................. 19 Figure 9 : Plan du quartier montrant la zone d'étude................................................................ 19 Figure 10 : courbe de variation de précipitation (station d'Antananarivo) ............................... 21

Figure 11 : Localisations des six domaines du socle précambrien ainsi que les couvertures sédimentaires ............................................................................................................................ 23

Figure 12 : Extrait de la carte géologique de Tananarive-Manjakandriana ............................. 26

Figure 13 : Le moule de brique (a) et son couvercle (b) .......................................................... 29 Figure 14 : Le socle en bois, cuve à eau, sac de poussière ....................................................... 30 Figure 15 : Malaxage de la pâte par les pieds du briquetier ..................................................... 31 Figure 16 : Montage de la pâte du trou d'exploitation ............................................................. 32 Figure 17 : Démoulage de la brique à façonner ....................................................................... 33 Figure 18 : Séchage des briques ............................................................................................... 33 Figure 19 : Arrangement des briques plus ou moins sèches .................................................... 34 Figure 20 : Four rallumé par les bois de chauffages ................................................................ 35 Figure 21 : base du four rallumé par les balles dures du riz ..................................................... 35 Figure 22 : Exploitation de la matière première ....................................................................... 37 Figure 23 : transport des argiles exploitées vers le camion transporteur ................................. 37 Figure 24 : Des parpaings séchés dans le séchoir à l'ombre..................................................... 39 Figure 25 : Séchage des tuiles plates à l'air libre...................................................................... 39 Figure 26 : Photos du four utilisé par la Briqueterie industrielle d'Andoharanofotsy ............. 40

Figure 27 : R épartition selon le sexe ....................................................................................... 46 Figure 28 : Répartition selon la classe d'âge ............................................................................ 47 Figure 29 : Répartition selon le niveau d'étude ........................................................................ 47 Figure 30 : Répartition selon leur village d’origine ................................................................. 48 Figure 31 : Situation du territoire avant l'exploitation ............................................................. 52 Figure 32 : Situation après l'exploitation.................................................................................. 52 Figure 33 : Comblement des trous avec des feuilles de sisals ................................................. 53 Figure 34 : Impacts de la déforestation sur les systèmes tropicaux selon Goodland et Irwin en 1975 [5]. ................................................................................................................................... 56

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vi

LISTE DES TABLEAUXLISTE DES TABLEAUXLISTE DES TABLEAUXLISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Les principaux minéraux argileux ............................................................................ 6

Tableau II : Précipitation mensuelle durant l’année 2013 recueillie à la station d’Antananarivo

.................................................................................................................................................. 20

Tableau III : Données thermiques de la station d'Antananarivo (2013) ................................... 21

Tableau IV : Classification du domaine d'Antananarivo ......................................................... 25

Tableau V : Les différents types des moules en bois selon leurs dimensions .......................... 29

Tableau VI : Les différents produits en terre cuite de la Briqueterie d’Andoharanofotsy ....... 41

Tableau VII : Résultats des enquêtes auprès des briquetiers ................................................... 44

Tableau VIII : Répartition des briquetiers selon le sexe .......................................................... 46

Tableau IX : Répartition selon l'âge ......................................................................................... 46

Tableau X : Répartition selon le niveau d'étude ....................................................................... 47

Tableau XI : Répartition selon le village d’origine .................................................................. 48

Tableau XII : Evaluation des dépenses pour les employeurs : cuisson par les bois de

chauffages ................................................................................................................................. 49

Tableau XIII : Evaluation des dépenses pour les employeurs : cuisson par les balles de riz... 50

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vii

LISTE DES ALISTE DES ALISTE DES ALISTE DES ANNNNNNNNEXEEXEEXEEXESSSS

ANNEXE I : Données météorologiques de la zone d’étude…………………………………I

ANNEXE II : Fiche d’enquête auprès de l’usine de fabrication de briques et de tuiles……..II

ANNEXE III : Photos du camion de transport, des machines et quelques produits fabriqués

par l’usine Briqueterie et tuilerie Maurice……………………………………………………IV

ANNEXE IV :

I- Fiche des enquêtes auprès des briquetiers …………………………………….V

II- Fiche des enquêtes auprès des employeurs…………………………………...VI

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viii

LISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONS • A° : Angstrom, unité de mesure (10-10 m)

• Al 2O3 : formule chimique de l’Alumine

• Al : symbole chimique de l’Aluminium

• Fe : symbole chimique du Fer

• C : symbole chimique du Carbone

• °C : degré Celsius

• C6H12O6 : formule chimique du glucose

• cm : centimètre

• CNAPS : Caisse Nationale pour la Prévoyance Sociale

• CO2 : formule chimique du dioxyde de carbone

• ENS : Ecole Normale Supérieure

• FTM : Foibe Taosarin’i Madagasikara

• H : symbole chimique de l’hydrogène

• H2O : formule chimique de l’eau

• ha : hectare

• K : symbole chimique du potassium

• Kcal : kilocalorie

• Km : kilomètre

• m2 : mètre carré

• m3 : mètre cube

• Mg : symbole chimique du magnésium

• mm : millimètre

• O2 : formule chimique du dioxygène

• Oc : couche octaédrique

• PGRM : Projet de Gouvernance de Ressources Minérales

• RN7 : Route Nationale n°7

• SARL : Société Anonyme à Responsabilité Limitée

• SiO2 : formule chimique de la silice

• SVT : Science de la Vie et de la Terre

• T° : température

• Te : couche tétraédrique

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GLOSSAIREGLOSSAIREGLOSSAIREGLOSSAIRE Aggradation : Fixation d’ions, réorganisation des feuillets d’un minéral.

Alumine : Oxyde d’aluminium Al2O3.

Aménagement : règlementation de l’exploitation des terrains ou des forêts.

Authigène : Tout minéral ayant pris naissance dans la roche où il se trouve.

Céramique : Art de fabriquer des poteries.

Combustion : Action de bruler un corps dans l’air ou dans le dioxygène.

Conservation : Action de conserver, de maintenir quelque chose intact ou dans le même état.

Couche : Ensemble sédimentaires compris entre deux surfaces approximativement parallèle qui correspondent à des discontinuités ou à des brusques variations pétrographiques permettant de délimiter nettement cet ensemble des terrains voisins.

Déforestation : Abattage irrationnel des arbres d’une surface boisée.

Dégradation : Affaiblissement graduel, continu d’une chose.

Diagenèse : Ensemble de processus qui affectent un dépôt sédimentaire et le transforment progressivement en roches sédimentaires solides.

Dosage : Proportion d’un ou de plusieurs substances entrant dans la composition d’un certain mélange.

Echelle de Mohs : Echelle découverte par Mohs pour déterminer la dureté des minéraux.

Economie : Ensemble des activités d’une collectivité humaine relative à la production d’une richesse

Enfournement : Action de mettre dans le four.

Environnement : Caractère d’un milieu considéré par rapport à un organisme ou un groupe d’organismes déterminés. Ce terme est pris absolument dans le sens de milieu en géologie.

Erosion : Enlèvement du sol sous l’action de divers facteurs : eau, vent…

Extrudeuse : machine qui procède à la mise en forme des matières céramiques, métalliques ou plastiques.

Façonnage : Action de travailler un matériau dans le but de lui donner une forme particulière.

Feldspath : Minéral de couleur claire, fréquent dans les roches magmatiques et métamorphiques, appartenant au système monoclinique ou triclinique.

Horizon : Niveau mince que l’on peut distinguer au sein d’une série sédimentaire ou au sein d’un sol.

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x

Impacts : Effet produit par quelques choses, influence qui en résulte.

Impacts économiques : Conséquences d’une chose ou d’une action, d’un travail sur les revenus familiaux et sur l’économie nationale en générale.

Impacts environnementaux : Effets d’une action sur l’environnement.

Impacts sociaux : Conséquences d’une chose sur la vie de ce qui l’exerce.

Malaxage : Action de pétrir une substance pour la ramollir, pour la rendre plus homogène

Malaxeur : Appareil muni d’une cuve, servant à mélanger plusieurs produits.

Micas : Minéral brillant, disposé en feuillets très minces, de clivage facile, abondant dans les roches magmatiques et métamorphiques.

Nappe phréatique : Nappe d’eau souterraine, libre, peu profonde et accessible aux puits habituels.

Néoformation : Naissance d’un minéral dans une aire déjà constitué.

Octaèdres : Polyèdres à huit faces.

Phyllites : Minéral appartenant au groupe des phyllosilicates.

Plyllosilicates : Silicates dont les tétraèdres sont disposés en feuillets.

Plasticité : Propriété d’un corps qui peut recevoir toute forme.

Protection : Action de protéger, de défendre quelque chose.

Réfractaire : Propriété d’un corps qui résiste à de très haute température.

Restauration : action de restaurer, de rétablir en son état ancien ou en sa forme première.

Retrait : Diminution de volume subie par un corps, qui est due au départ de son eau de constitution.

Revenu : Somme annuelle perçue par une personne ou par une collectivité par sa rémunération de son activité.

Silicate : Minéral caractérisé par le motif élémentaire tétraédrique [SiO4]4+ dont

un cation Si4+ au centre et des anions O2- aux quatre sommets.

Tétraèdre : Polyèdre à quatre faces.

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xi

SOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRE

Sommaire

LES MEMBRES DU JURY DU MEMOIRE DE .................................................................... iii

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... v

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... vi

LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... vii

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................... viii

GLOSSAIRE ............................................................................................................................. ix

SOMMAIRE ............................................................................................................................. xi

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

1ère partie : GENERALITES SUR LA MATIERE PREMIERE UTILISEE : LES ARGILES 3

I-1 DEFINITION ............................................................................................................... 3

I-2 PROPRIETES DES ARGILES ....................................................................................... 3

I-2-1 Propriétés physiques [8] ....................................................................................... 3

I-2-2 Propriétés chimiques ............................................................................................ 4

I-3 LES MINERAUX ARGILEUX .................................................................................. 4

I-4- CLASSIFICATION DES MINERAUX ARGILEUX ............................................. 10

I-5 ORIGINES DES ARGILES ...................................................................................... 11

I-6 USAGES DES ARGILES ......................................................................................... 12

I-7 GISEMENTS DES ARGILES A MADAGASCAR ................................................. 12

2ème Partie : METHODOLOGIE ET ZONE D’ETUDE ........................................................ 13

II-1 METHODOLOGIE ................................................................................................... 13

1. Réflexion sur le thème et la faisabilité de la recherche ...................................... 13

2. Recherche bibliographique : ............................................................................... 14

3. Travaux d’enquête et descente sur terrain .......................................................... 14

Page 12: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

xii

4. Collecte et enregistrement des résultats d’enquête ............................................ 15

5. Analyses et interprétations des données ............................................................. 15

6. Rédaction du mémoire ....................................................................................... 15

II-2 MATERIELS UTILISES ......................................................................................... 15

1. Lors de la descente sur terrain et des travaux d’enquête .................................... 15

2. Lors de la rédaction : .......................................................................................... 16

II-3 PROBLEMES RENCONTRES .................................................................................... 16

II-4 ZONE D’ETUDE ........................................................................................................ 17

II-4-1 Situation géographique ....................................................................................... 17

II-4-2 Situation géologique de la région : ........................................................................ 22

3ème partie : FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES ......................................... 28

III-1- FABRICATION ARTISANALE DE BRIQUES ARGILEUSES ......................... 28

Introduction ....................................................................................................................... 28

III-1-1- Matériels utilisés ................................................................................................. 28

III-1-2- Les étapes à suivre dans la fabrication de briques artisanales ............................. 30

III-2- FABRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUES ET DE TUILES .................... 36

Introduction ....................................................................................................................... 36

III-2-1 Fabrication proprement dite ................................................................................. 37

4ème Partie : IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA

FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES ............................................................... 42

INTRODUCTION ................................................................................................................ 42

IV- 1- EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA FABRICATION DES BRIQUES

ET DES TUILES SUR LE PLAN SOCIO-ECONOMIQUE ............................................... 42

IV-2 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA BRIQUETERIE SUR LE PLAN

ENVIRONNEMENTAL ...................................................................................................... 51

IV-2-1 Impact de la briqueterie selon le lieu d’extraction ................................................ 51

IV-2-2 Impacts de la briqueterie envers les gens du village ........................................... 53

IV-2-3 Effets de la briqueterie sur la déforestation .......................................................... 54

Page 13: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

xiii

Introduction ....................................................................................................................... 54

IV-2-4 Les conséquences de la déforestation ................................................................... 55

IV-2-4 Pollution de l’environnement : ............................................................................. 57

IV-2-5 Conclusion : ......................................................................................................... 57

5ème partie : INTERETS PEDAGOGIQUES et PROPOSITION DES SUGGESTIONS ........ 58

V-1- INTERETS PEDAGOGIQUES ................................................................................... 58

Fiche pédagogique n°1 ........................................................................................................... 59

Fiche pédagogique n°2 ........................................................................................................... 61

V-2- SUGGESTIONS .......................................................................................................... 62

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 63

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE...................................................................................... 64

ANNEXE I .................................................................................................................................. I

ANNEXE II ............................................................................................................................... II

ANNEXE III ............................................................................................................................ IV

ANNEXE IV ............................................................................................................................. V

I- Fiche des enquêtes auprès des briquetiers ...................................................................... V

II- Fiche des enquêtes auprès des employeurs ................................................................ VI

Page 14: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

1

INTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALE

Les habitants de la planète Terre, depuis des millénaires exploitent les ressources

naturelles pour satisfaire leurs besoins et pour assurer leurs survies. Ces besoins concernent

surtout l’habitat, les nourritures, les habillements… Notre île est réputée par sa richesse en

ressources naturelles : beaucoup d’endroits sur le territoire malagasy offrent de bonnes

carrières économiquement exploitables tant industriellement qu’artisanalement. Les

ressources en bois ainsi que les matériaux de constructions tels que les granites, sables, il y a

aussi les marnes et les cipolins pour la fabrication des ciments, les argiles pour la fabrication

des briques,… figurent parmi les plus exploitées. La pérennité de ces ressources dépend de sa

gestion rationnelle.

L’argile constitue la principale matière première utilisée dans la confection des briques

et des tuiles qui sont les principaux matériaux de constructions actuellement les plus

employés par la population malagasy, surtout à Antananarivo. Cette matière, une fois cuite,

présente une résistivité très élevée au feu, à l’humidité…ce qui est importante dans tout

travail de construction en dur. De plus, les coûts de ces produits sont apparemment plus

accessibles pour la population malagasy. Ainsi, certaines zones à Madagascar sont devenues

très réputées par la fabrication des briques et des tuiles surtout à Antananarivo où la demande

est beaucoup plus importante à cause de la croissance démographique incessante. Nous

pouvons citer comme exemple parmi ces endroits réputés les communes rurales

Ambohitrimanjaka, Sabotsy Namehana, Soavina, Andoharanofotsy etc. Les argiles les plus

recherchées dans ce domaine sont celles qui se trouvent au fond des rizières, dans les lits des

rivières, dans des bassins versants etc.

L’extraction de l’argile et la cuisson de ces produits engendrent des conséquences

néfastes sur l’environnement : destruction des rizières, déforestation... Pourtant, devant la

croissance démographique importante à Madagascar, ce métier contribue à la création

d’emploi pour beaucoup de familles pendant les saisons sèches. Telle est la problématique de

ce présent mémoire qui nous a amené à fixer notre objet d’étude sur la fabrication artisanale et

industrielle des briques et des tuiles, étude menée auprès des briquetiers du quartier Volotara

Andoharanofotsy. Notre objectif est d’étudier l’importance de la briqueterie et les effets

produits par l’extraction de l’argile dans ce quartier ainsi que les effets de la briqueterie en

général. Pour atteindre cet objectif, nous avons avancé les hypothèses suivantes :

Page 15: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

2

• La fabrication de briques et des tuiles présente des avantages pour une partie

de la population locale et surtout pour les briquetiers sur le plan économique

car ce métier contribue à la création d’emploi pour toute sorte de gens ;

• Les briquetiers ne procèdent pas au réaménagement et à la réhabilitation de la

zone exploitée c’est-à-dire les rizières, entraînant la destruction et

l’inutilisation de celles-ci;

• Ce métier entraine d’autres conséquences néfastes sur le plan environnemental.

Pour ce faire, notre travail comportera cinq parties :

� En première partie, seront abordées les généralités concernant les matières

premières utilisées dans la confection des briques et des tuiles : les Argiles ;

� En second lieu, seront décrites la méthodologie de la recherche et la zone

d’étude ;

� En troisième lieu, sera développée la fabrication artisanale et industrielle des

briques et des tuiles ;

� En quatrième partie, seront procédés aux analyses des résultats d’observations

et d’enquêtes d’ordre socio-économiques et environnementaux et à leurs

interprétations ;

� En cinquième et dernière partie, seront abordés les intérêts pédagogiques de

notre recherche et nos suggestions pour réduire les impacts négatifs de ce

métier.

Page 16: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

3

1ère partie1ère partie1ère partie1ère partie : GENERALITES SUR : GENERALITES SUR : GENERALITES SUR : GENERALITES SUR LALALALA MATIERE MATIERE MATIERE MATIERE

PREMIERE UTILISEEPREMIERE UTILISEEPREMIERE UTILISEEPREMIERE UTILISEE : : : : LES ARGILESLES ARGILESLES ARGILESLES ARGILES

IIII----1111 DéfinitionDéfinitionDéfinitionDéfinition :::: Etymologiquement, le mot « argile » vient du mot latin « ARGILLA » et du mot grec

« ARGILLOS » dont la racine « ARGOS » veut dire « BLANCS ».

Les argiles désignent à la fois des minéraux et des roches. Les argiles minéralogiques sont des

minéraux phylliteux qui constituent la majeure partie des roches argileuses appelées aussi

« argilites ». Les argiles en tant que roches désignent des roches sédimentaires qui constituent

seulement 5% de la portion connue de la lithosphère mais recouvrent 75% des continents

d’une pellicule discontinue dépassant rarement 10 000mètres d’épaisseur. Parmi ces roches

sédimentaires, les argiles sont les plus abondantes et représentent plus de 69% des sédiments

continentaux. [13] Ces roches argileuses sont constituées au moins 50% de minéraux argileux,

auxquels peuvent s’ajouter d’autres minéraux très divers, détritiques ou non, d’où leurs

compositions très variées : argiles sableuses, argiles micacées, argiles calcareuses,… [12] Ces

argiles aussi sont les principaux constituants des sols. [10]

IIII----2222 Propriétés des argilesPropriétés des argilesPropriétés des argilesPropriétés des argiles

I-2-1 Propriétés physiques [8]

� Sèches, elles happent la langue car elles sont avides d’eau ;

� elles sont onctueuses au toucher ;

� Couleurs, elles dépendent des impuretés que contiennent les argiles :

- grise (à kaolin et impureté organique) ;

- blanche : kaolin sans impureté ;

- jaune ou ocre (à oxyde de fer) ;

- bleue ou verte (à pyrite) ;

- rouge : argiles des grands fonds ;

- noire (impureté biologique),… [8].

Page 17: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

4

� Humides, elles ont une odeur caractéristique ;

� Dureté : d’après l’ECHELLE DE MOHS : la dureté est inférieure à 1 à

l’état humide, onctueuse au toucher ; à sec, elles sont fragiles [12], la

dureté se situe entre 2 et 3, rayables à l’ongle. Tout compte fait, les

argiles sont des roches tendres [12] ;

� Densité : elle est située entre 1,7 à 2,7, elle varie suivant la nature et la

quantité des impuretés que l’argile contient ;

� Action de l’eau : les argiles se gonflent dans l’eau et font pâte après

triture dans l’eau et deviennent plastiques et imperméables. Elles sont

malléables, ce phénomène est réversible à l’état cru. Elles montrent des

fissures de retrait en se desséchant [3] ;

� A l’état humide, elles forment des couches imperméables [10]

particulièrement importantes en retenant les nappes d’eau souterraine ;

� Action de la chaleur : à la cuisson, l’eau s’évaporent, les argiles se

durcissent et ne font plus pâte avec l’eau comme à l’état cru. [12]

I-2-2 Propriétés chimiques

� Les argiles seules ne réagissent pas avec l’acide mais quand la teneur en

calcaire CaCO3 devient beaucoup plus importante (cas des argiles

calcareuses), elles font effervescence.

IIII----3333 Les minéraux argileuxLes minéraux argileuxLes minéraux argileuxLes minéraux argileux Ce sont des phyllosilicates ou silicates en feuillets d’aluminium. Etymologiquement, le mot

« phyllon » est un mot grec qui veut dire « feuille ». On y distingue les minéraux argileux

fibreux dont les feuillets sont discontinus et forment des rubans. Tous ces minéraux sont de

très petites tailles qui n’atteignent jamais de grande dimension. [8]

Les argiles minéralogiques proviennent de la décomposition lente des minéraux primitifs tels

que feldspaths, micas, amphiboles, pyroxènes, et constituent donc l’essentiel du « complexe

d’altération ».Ce sont des silicates d’alumines, plus ou moins hydratés, de formule générale

nSiO2Al 2O3mH2O.

Page 18: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

5

Composition chimique : [Si4O10(OH) 2] X32+, Y2

3+ où X représente les ions bivalents : Mg2+,

Fe2+ et Y, les ions trivalents : Al3+, Fe3+. [10]

Il existe plusieurs types de minéraux argileux dont : la kaolinite, l’halloysite, les

montmorillonites, les illites, les vermiculites, les glauconites, les chlorites, les micas, les

pyrophyllites et talcs…ce sont des minéraux phylliteux.

Les principales argiles fibreuses sont : la sépiolite et l’attapulgite ou paligorskite que l’on

rencontre dans des milieux confinés.

Parmi tous ces minéraux argileux, les plus connus et les plus fréquemment étudiés sont

la kaolinite, les montmorillonites et les illites. De plus, les argiles surtout illitiques, kaolino-

illitiques, sont les plus utilisées dans tout métier de fabrication de briques, tuiles et

céramique (les montmorillonites sont réputées particulièrement par leurs propriétés

dégraissantes et décolorantes et leurs capacités de purifier les hydrocarbures) c’est pourquoi

nous allons mettre en relief particulièrement leurs caractéristiques respectives.

Le Tableau I résume les propriétés de chaque minéral argileux cité ci-dessus.

Page 19: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

6

Tableau I: Les principaux minéraux argileux

Argiles minéralogiques

Structure des feuillets

Epaisseur des feuillets

Structure de la couche octaédrique

substitution dans la couche tétraédrique

Kaolinite Te-Oc Epaisseur constante : 7A°

Di octaédrique (Al 3+)

Pas de substitution dans les couches

Halloysite Te-Oc

10A°, mais par chauffage, il y a départ d’eau, l’épaisseur devient 7,2A°

Di octaédrique (Al 3+)

Pas de substitution dans les couches

Montmorillonites Te-Oc-Te 10A° mais variable suivant l’état d’hydratation : 10 à 20A°

Di octaédrique (Al 3+)

Pas de substitution dans la couche tétraédrique

Micas Te-Oc-Te Epaisseur constante : 10A°

Di octaédrique (Al 3+)

Un Si sur quatre, remplacé par un Al

Talc

Te-Oc-Te Epaisseur constante : 10A°

Tri-octaédrique (Mg2+)

Pas de remplacement de Si par Al

Pyrophyllites

Te-Oc-Te Epaisseur constante : 10A°

Di octaédrique (Al 3+)

Pas de remplacement du silicium tétraédrique

Illites Te-Oc-Te Epaisseur constante : 10A°

Di octaédrique (Al 3+)

Au moins un Si sur quatre est remplacé par un Al dans la couche tétraédrique

Vermiculites Te-Oc-Te 10A° mais variable suivant l’état d’hydratation

Di octaédrique (Al 3+)

Substitution de la couche tétraédrique

Chlorites Te-Oc Epaisseur constante : 14A°

Di octaédrique (Al 3+)

Substitution de la couche tétraédrique

attapulgites Te-Oc-Te en rubans

Epaisseur constante : 10A°

Tri-octaédrique (Mg2+)

Association d’une fibre de SiO2 et d’une fibre Mg(OH)2

Source : Tableau synthétique de l’auteur à partir des informations de la bibliographie

[10-12-8-13]

Page 20: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

7

a) Kaolinite

C’est la plus pauvre en silice, elle offre des propriétés colloïdales peu accentuée : ses feuillets

ne peuvent fixer ni eau ni cation dans leurs intervalles. Les possibilités de gonflement et le

pouvoir absorbant des bases sont donc réduits.

Parmi la famille de la kaolinite, on peut citer l’halloysite qui n’en diffère que par la présence

des couches d’eau interposées entre chaque feuillet entrainant l’augmentation de l’épaisseur

qui varie entre 7 et 10 A°.La Figure 1 illustre la structure de la kaolinite.

Te

Oc feuillet de 7A°

Ti

Te

Figure 1: Structure de la kaolinite

Source [12-17-23-16]

: Oxygène

: Silicium et oxygène

: Silicium

: Aluminium et Magnésium

: Hydroxyle

Te : Tétraèdre de SiO2

Oc : Couche octaédrique alumineuse

Ti : espace entre deux feuillets

Page 21: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

8

b) Montmorillonite

Ce sont des argiles de type 2/1. Les feuillets sont plus espacés et peuvent s’écarter plus ou

moins, ces minéraux sont expansibles ou gonflants : les propriétés colloïdales, l’absorption

d’eau et la fixation de cations sont très marquées [2] ce qui favorise la variation de l’épaisseur

des feuillets. La figure 2 montre la structure de la montmorillonite.

Te

Oc

Feuillet de 14A°

Te

H2O + Na ou Ca Ti

Te

Figure 2: Structure de la montmorillonite

Source [12-17-23-16]

: Oxygène

: Silicium et oxygène

: Silicium

: Aluminium et Magnésium

: Hydroxyle

Te : Tétraèdre de SiO2

Oc : Couche octaédrique alumineuse

Ti : espace entre deux feuillets

Page 22: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

9

c) Illites

Ce sont aussi des argiles de type 2/1. Ils sont très proches des micas, c’est pourquoi certains

auteurs les appellent aussi « hydro mica »ou aussi « argiles micacées » [15] c'est-à-dire qu’il y

a atome d’aluminium dans le réseau de tétraèdre ce qui entraîne la présence d’atome de

potassium pour compenser le déficit de charge entre les feuillets. Les illites représentent la

majeure partie des minéraux argileux. La structure de l’illite est représentée par la figure 3.

Te

Oc

Feuillet de 10A°

Te

Ti

Te

Figure 3: Structure de l'illite

Source [12-17-23-16]

: Oxygène

: Silicium et oxygène

: Silicium

: Aluminium et Magnésium

: Hydroxyle

: Potassium

Te : Tétraèdre de SiO2

Oc : Couche octaédrique alumineuse

Ti : espace entre deux feuillets

Page 23: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

10

IIII----4444---- Classification des minéraux argileuxClassification des minéraux argileuxClassification des minéraux argileuxClassification des minéraux argileux

a. Selon la structure des feuillets [10] Les feuillets sont constitués :

� d’une part par une ou plusieurs couches de tétraèdres assemblées par leurs sommets

(chaque tétraèdre est constitué par un ion Si entouré par 4 ions oxygènes) et

� d’autre part une couche d’octaèdres qui est formée de groupement d’atomes à 6

valences et suivant que les atomes qui forment la couche octaédrique soient trivalents

(Al) ou divalent (Mg), la couche octaédrique est dite « dioctaédrique », groupement de

2Al, soit « trioctaédrique », groupement de 3Mg par exemple.

Les feuillets de kaolinite comprennent une couche tétraédrique et une couche octaédrique

donc modèle Te-Oc ou argile de type 1/1 tandis que ceux des illites et montmorillonites

comprennent deux couches tétraédriques et une couche octaédrique donc modèle Te-Oc-Te ou

argile de type 2/1.

Enfin, certaines argiles fibreuses ont une structure en feuillets formant des rubans étroits et

allongés ; c’est le cas des attapulgites et des sépiolites.

Les différents types d’argiles sont schématiquement simplifiés dans les figures 4 et 5

Figure 4 : Structure de l'argile de type 1/1 (modèle Te-Oc)

Figure 5 : Structure de l'argile de type 2/1 (modèle Te-Oc-Te)

Source : [14]

Page 24: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

11

b. Selon l’épaisseur des feuillets [10]: l’épaisseur peut être constante ou au

contraire variable :

� pour les montmorillonites, elle est de l’ordre de 10A° et peut varier entre 10 et 19A°

suivant l’état d’hydratation

� pour les illites, elle est fixe et de 10A°

� pour la kaolinite proprement dite, les feuillets sont fixes les uns par rapport aux autres

ce qui explique la non variabilité de l’épaisseur à 7A° de diamètre. L’halloysite par

contre est caractérisée par des feuillets variables allant de 7 à 10A° toujours selon

l’état d’hydratation.

IIII----5 5 5 5 Origines des argilesOrigines des argilesOrigines des argilesOrigines des argiles � Les minéraux argileux peuvent provenir de l’altération des minéraux primitifs

contenus dans des roches magmatiques ou métamorphiques et, après transport, donner

des argiles détritiques ou primaires ou héritées [12].

Origine résiduelle : selon la Théorie de JACKSON [10] Les minéraux

subiraient un épuisement progressif en bases (K2O), en silice, enfin en oxyde de fer

s’il s’agit de ferromagnésiens. En échange, ils s’enrichiraient peu à peu en eau, l’argile

apparaît alors comme un résidu de cette altération.

� Ils peuvent se former dans le bassin de sédimentation et ce sont des minéraux

authigènes ou néoformés : argiles secondaires. [12]

Ils peuvent procéder d’une réorganisation minéralogique lors de la diagenèse :

minéraux diagénétiques qui sont aussi des argiles secondaires. [12]

Origine par néoformation : selon la théorie de MATTSON [10]

L’altération des minéraux complexes serait poussée au max et donnerait naissance à

des gels colloïdaux de signe contraire Al2O3, SiO2 qui précipiteraient mutuellement au

voisinage du point iso électrique.

Origine par néoformation : selon la théorie de CORRENS [10]

CORRENS admet une origine analogue mais l’altération complète des minéraux

donnerait non des gels colloïdaux, mais des ions à charges négatifs (Silice), ou à

charge positifs (alumine), qui se combineraient sous une forme immédiatement

cristalline.

Page 25: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

12

IIII----6 6 6 6 Usages des argilesUsages des argilesUsages des argilesUsages des argiles � Toutes les argiles font pâte avec l’eau, mais la plasticité des argiles grasses est

supérieure à celles des argiles maigres, c’est pourquoi on utilise surtout les argiles à

kaolinite pour la fabrication des briques, tuiles, céramiques. [15]

� Les argiles à montmorillonites, peu plastiques, ont en général un grand pouvoir

adsorbant et décolorant, et sont recherchées pour le dégraissage de la laine et le

raffinage des huiles, elles sont aussi utilisées pour la purification des hydrocarbures

(terre à foulon, argiles smectiques) [6-7].

� L’imperméabilité des formations argileuses est un facteur lithologique et

hydrographique important, qu’elles soient en surface ou en profondeur (nappe captive)

[15]

� Les argiles, mélangées au calcaire sont utilisées pour la fabrication des ciments. [6-7]

IIII----7 7 7 7 GGGGisementsisementsisementsisements des argiles à Madagascardes argiles à Madagascardes argiles à Madagascardes argiles à Madagascar

� Le plus important gisement de la kaolinite de Madagascar se trouve dans la région

d’Ampanihy avec des réserves supérieures à deux millions de tonne. [6-7]

� Les formations lacustres anciennes de Mangoro contiennent aussi une très belle argile

kaolinique blanche. [7]

� A Beomby, sur le plateau calcaire éocène à l’ouest de l’Ejeda, une couche de 2,5m

largement développée montre des réserves de bentonites de plusieurs millions de

tonnes facilement exploitable. [7]

� Les argiles de Soalala sont constituées par des anciennes ou récentes alluvions qui

sont utilisables pour la cimenterie. [7]

� Il existe, sur le territoire malagasy, des argiles surtout kaolino-illitiques qui sont

exploités pour la fabrication des briques et des tuiles. On peut citer parmi ces endroits

le bassin d’Antsirabe, Faratsiho, Antanifotsy, Ambatolampy, la plaine de

Betsimitatatra donc le bassin d’Antananarivo... Beaucoup d’endroits sur la ville

d’Antananarivo tels que Ambohitrimanjaka, Sabotsy Namehana, Itaosy, notre zone

d’étude Andoharanofotsy sont réputés par la richesse en ces argiles utilisées en

céramique et surtout pour la fabrication des briques et des tuiles.

Page 26: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

13

2222ème Partieème Partieème Partieème Partie : METHODOLOGIE ET ZONE : METHODOLOGIE ET ZONE : METHODOLOGIE ET ZONE : METHODOLOGIE ET ZONE

D’ETUDED’ETUDED’ETUDED’ETUDE

IIIIIIII----1 1 1 1 METHODOLOGIEMETHODOLOGIEMETHODOLOGIEMETHODOLOGIE La méthodologie adoptée est représentée par l’organigramme (Figure 6) ci-dessous.

Figure 6 : Organigramme des démarches adoptées

1. Réflexion sur le thème et la faisabilité de la recherche

L’idée a été née après avoir vu l’abondance des gens qui travaillent dans des

briqueteries artisanales et aussi après avoir constaté la destruction des rizières et

leur abandon après l’exploitation des argiles pour la fabrication des briques. Nous

avons choisi le quartier Volotara Andoharanofotsy pour mener notre enquête en

raison de sa réputation à la qualité des briques confectionnées. De plus, cette zone

exploitée est actuellement quasi détruite à cause des trous de briques abandonnés

par les briquetiers.

REFLEXION SUR LE THEME

OBSERVATION

REDACTION DU MEMOIRE

ENQUETES

ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES DONNEES

DESCENTE SUR TERRAIN

RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE

Page 27: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

14

2. Recherche bibliographique :

Cette recherche nous a permise de situer notre travail par rapport à ce qui a été déjà

fait sur notre choix de thème.

Elle a été faite dans quelques centres d’informations et des bibliothèques de la

grande ville d’Antananarivo :

- Bibliothèque de l’ENS ;

- Bibliothèque Nationale d’Anosy ;

- Bibliothèque Municipale d’Analakely ;

- Bibliothèque d’un lycée privé sis à Andoharanofotsy ;

- Service météorologique d’Ampandrianomby ;

- Navigation sur internet.

3. Travaux d’enquête et descente sur terrain

� Objectif :

Nos travaux sur terrain consistent à des observations directes de la zone exploitée et à

des enquêtes auprès des briquetiers et des employeurs.

L’objectif de nos enquêtes et de tout notre travail est d’accueillir des informations

relatives à la situation actuelle des briqueteries sises à Volotara Andoharanofotsy, afin

de cerner les avantages et les inconvénients de l’existence de ces briqueteries dans les

domaines socio-économiques et environnementaux, tant au niveau local que régional.

� Conception des fiches d’enquêtes

Les questionnaires dans les fiches d’enquêtes sont surtout d’ordre socio-économique

qui s’intéressent à :

• L’importance de la briqueterie dans les revenus familiaux ;

• La scolarisation des enfants des briquetiers ;

• Les détails qui concernent les briquetiers : leur niveau d’étude, leur âge, leur

village d’origine, leur expérience, les matériels qu’ils utilisent, leur salaire ou

leur récompense dans ce métier, …

• Les types de combustibles employés et leurs lieux d’origine ;

• Les étapes de la fabrication et des cuissons ;

• Les différents produits avec leur coût respectif

Page 28: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

15

Les observations directes nous ont permises de faire le constat concernant la situation des

rizières après la saison de l’exploitation des argiles pour la fabrication des briques et des

tuiles.

� Personnes enquêtées :

Deux briquetiers artisanaux : ils nous aident et nous montrent les étapes à suivre

dans la fabrication artisanale de brique. Ils nous permettent aussi de manipuler

leurs matériels de travail pour que nous puissions mettre à leur place et enfin

comprendre leurs idées que nous avons quelques fois mal à saisir.

• Quelques travailleurs de briques : les « mpanao biriky » (briquetiers), les

« mpitaom-biriky »…

• Un personnel administratif de l’usine « Briqueterie et tuilerie Maurice » : ce

personnel nous a octroyé tout un maximum d’information qu’il a pu nous donner

sans évoquer le secret professionnel de l’usine.

• Madame La Présidente du Fokontany Volotara Andoharanofotsy qui nous a

donné quelques informations nécessaires sur le quartier qu’elle dirige.

• Quelques habitants vivant aux alentours de notre zone d’étude pour voir leurs

idées concernant la présence de la fabrication de briques près de leurs maisons.

4. Collecte et enregistrement des résultats d’enquête

5. Analyses et interprétations des données

6. Rédaction du mémoire

IIIIIIII----2222 MATERIELS UTILISESMATERIELS UTILISESMATERIELS UTILISESMATERIELS UTILISES

1. Lors de la descente sur terrain et des travaux d’enquête

Durant nos travaux sur terrain, nous avons utilisé :

• Un cahier grand format dans lequel les questionnaires d’enquête sont

préalablement inscrits ;

• Un carnet de note, un stylo bleu et un crayon de bois pour prendre note ;

• Un appareil photo pour tirer des photos essentielles pour notre travail ;

• Un enregistreur de son pour capter la voix des personnes enquêtées, cela pour

éviter de questionner deux fois les enquêtées quand on n’entend pas bien leur

réponses ;

Page 29: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

16

• Un mètre ruban pour prendre les dimensions exactes des moules de briques

qu’utilisent les briquetiers artisanales ;

• Nos fiches d’enquêtes : source des données qui en résultent.

2. Lors de la rédaction :

� Des papiers vélins A4 pour enregistrer les résultats d’enquête et les

informations de la bibliographie ainsi que pour les brouillons ;

� Un « flash-disque », appareil qui nous aide à enregistrer et stocker notre

travail et à transporter les informations et les données version électronique

durant les études bibliographiques (INTERNET…) ;

� Logiciel « MICROSOFT WORD 2007 » qui nous permet la rédaction de tout

notre travail ;

� Logiciel « MICROSOFT POWER POINT » pour la préparation du diaporama

pour la soutenance de mémoire ;

� Logiciel « MICROSOFT EXCEL » pour enregistrer et pour faire sortir les

graphes à partir des données des résultats d’enquête ;

� Logiciel « PAINT » pour ajuster les images tirées de l’internet aux dimensions

et aux points qu’on a besoins ;

� Logiciel « PICTURES » qui sert au stockage des photos que nous avons tirées

tant sur l’internet que sur terrain à l’aide de l’appareil photo.

IIIIIIII----3 PROBLEMES RENCONTRES3 PROBLEMES RENCONTRES3 PROBLEMES RENCONTRES3 PROBLEMES RENCONTRES

Durant notre descente sur terrain, quelques difficultés ont été rencontrées et enfin

surmontées. En effet, d’abord, les travailleurs ne sont pas habitués à voir des étudiants qui

descendent auprès d’eux, ils avaient eu peur de nous répondre, certains sont timides, d’autres

ne veulent pas nous recevoir, il y a aussi ceux qui cherchent de l’argent en contre partie. Nous

avons enfin arrivé à leur convaincre de l’importance de notre travail et ils nous ont pris après

avoir discuté sur nos objectifs.

Page 30: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

17

IIIIIIII----4 4 4 4 ZOZOZOZONE D’ETUDENE D’ETUDENE D’ETUDENE D’ETUDE

II-4-1 Situation géographique

a) Localisation :

Sur le plan hiérarchique la zone d’étude est décrite comme suit :

• Quartier VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY ;

• Commune Rurale d’ANDOHARANOFOTSY ;

• District d’ANTANANARIVO ATSIMONDRANO ;

• Région ANALAMANGA ;

• Province d’ANTANANARIVO.

La Commune Rurale d’ANDOHARANOFOTSY se trouve à 9Km du centre ville de la

Capitale de Madagascar suivant la route nationale n°7 ou RN7, le quartier VOLOTARA

ANDOHARANOFOTSY se situe à l’Ouest de cette dernière. Quand on est arrivé vers l’arrêt

bus Andoharanofotsy, on continue encore à suivre la RN7 jusqu’à ce qu’on obtient le chemin

en pavé vers Bevalala, on suit ce chemin jusqu’à ce qu’on arrive à l’usine « Briqueterie et

tuilerie Maurice » l’endroit où nous avions mené notre étude. Les Figures 7-8 et 9 nous

montrent la région, le repère et le plan de notre zone d’étude.

Page 31: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

18

Echelle graphique

0 10 20 30 40 50Km

Figure 7 : La Région Analamanga et le District d’Atsimondrano

Page 32: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

19

Figure 8 : Localisation et repère pour aller vers la zone d'étude

Source : [26] arrangé par l’Auteur

Figure 9 : Plan du quartier montrant la zone d'étude

: Territoire de l’usine « Briqueterie et tuilerie Maurice »

: Carrière d’exploitation des argiles

: Population environnant (enquêtées)

Source: http/ googleearth/ map satellite/ Janvier 2015 [27]

Page 33: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

20

b) Relief de la zone d’étude

La Commune Rurale d’Andoharanofotsy se trouve sur une vaste plaine alluviale qui est

intercalée par les collines de Malaza au Nord et de Morarano à l’Ouest connue sous le

nom de « ASTRO ANDOHARANOFOTSY » qui fait suite à la colline d’IAVOLOHA.

c) Situation démographique :

La Commune Rurale ANDOHARANOFOTSY comprend neuf quartiers dont VOLOTARA

avec 340 maisons, plus de 700 foyers et 4963 habitants.

• Activités de la population : elles sont multiples :

- élevage bovins et porcins, avicultures… ;

- rizicultures, cultures de différentes sortes de légumes ;

- activités artisanales : confection des tissus et des sacs « arts Malagasy » ;

- confection et transport des briques quand vient la saison sèche ;

- commerce : épicerie, boucherie, poissonnerie, friperie, gargotes ;

- coiffure ;

- etc.

d) Climat de la région :

Antananarivo bénéficie d’un climat à deux phénomènes : l’effet de l’Alizé et de la

Mousson et les deux saisons très contrastées : une saison d’été, chaude et humide (de

novembre en avril) et une saison d’hiver, sèche et fraiche (de mai en octobre).

� Précipitation :

La précipitation abondante marque la région d’Analamanga. Le Tableau II et la figure10

indiquent la précipitation durant l’année 2013 pour la région d’Analamanga.

Tableau II : Précipitation mensuelle durant l’année 2013 recueillie à la station

d’Antananarivo

Source : données météorologique de la station d’Antananarivo (service de la

météorologie Ampandrianomby)

Mois J F M A M J J A S O N D

Précipitation

(mm)

281,1 190,4 13,4 51,9 25 8,1 0 0,1 0,1 105,1 223,2 306,2

Page 34: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

21

Figure 10 : courbe de variation de précipitation (station d'Antananarivo) Pour l’année 2013 et d’après la courbe de la Figure10, les mois d’octobre, novembre,

décembre, janvier et février présentent beaucoup de précipitation (hauteur mensuelle de pluie

supérieure à 100mm). Tandis que les mois de juin, juillet, Août et Septembre ne présentent

que très peu, voire pas de précipitation et sont propice pour la confection des briques.

� Température

La Région d’Analamanga connait une température moyenne de 19°C avec une

moyenne maximale de 24,8°C et un maxima de 27,3°C en décembre et une température

moyenne minimale de 14,2°C avec un minima de 10,1°C en juin. Le tableau III donne les

détails sur les températures maximales et minimales mensuelles durant l’année 2013.

Tableau III : Données thermiques de la station d'Antananarivo (2013)

Source : données météorologique de la station d’Antananarivo (service de la météorologie Ampandrianomby)

D’après les tableaux de précipitation et de températures (Tableaux II et III), on constate :

• un changement climatique au mois de Mars et Octobre. Normalement, la période

pluvieuse dans les Hautes Terres (Région d’Antananarivo) commence le mois de

Mois J F M A M J J A S O N D

T° max (°C) 26,8 26,1 26,1 24,8 23 20,1 20,2 20,9 24, 23,5 28,7 27,3

T° min (°C) 17,6 17,9 17,4 15,5 14 10,1 10,5 10,1 12 14, 17 17,3

0

50

100

150

200

250

300

350

S O N D J F M A M J J A S

Précipitation (mm)

Précipitation (mm)

Page 35: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

22

Novembre jusqu’au mois d’Avril, pourtant elle a débuté au mois d’Octobre et

qu’au mois de Mars, la hauteur de la pluie est très faible (13,4mm) ;

• une diminution de la saison sèche et fraîche (hiver) de Mai à Septembre où il n’y a

plus de précipitation, ce qui est favorable pour la confection des briques.

Ces données météorologiques permettent non seulement de comprendre le climat de la

région d’étude mais aussi de connaître les périodes favorables à la confection des briques et

des tuiles. La géologie de la région n’est pas le moindre dans toutes ces conditions car elles

permettent la connaissance de la nature géologique de notre région d’étude. Ainsi, un petit

aperçu de la géologie régionale et locale sera décrit.

II-4-2 Situation géologique de la région :

Madagascar est constituée par deux grandes formations géologiques bien définies : [7]

• Le socle cristallin datant du PRECAMBRIEN qui constitue la base de la formation

géologique de l’île. Il est formé surtout par des roches métamorphiques et

magmatiques ayant subi successivement des métamorphismes accompagnés

d’orogenèses ;

• Les formations sédimentaires qui occupent la partie occidentale de l’île et se

subdivisent en trois bassins : bassin de Diego, bassin de Majunga, bassin de

Morondava. Ces formatons datent du Carbonifère au Quaternaire d’après la datation

des fossiles qu’elles renferment. Une toute petite frange de formation sédimentaire se

rencontre aussi à la côte Est de Madagascar.

A ces grandes formations s’ajoutent les formations lacustres de Sambaina Antsirabe et de

Moramanga Alaotra ainsi que les formations volcaniques aussi bien sur le socle que sur la

couverture sédimentaire.

Notre zone d’étude fait partie du socle cristallin étant donné qu’elle est localisée dans la partie

centrale de l’île. Ainsi, une brève description de ce socle est bien méritée pour mieux

comprendre la géologie de notre zone d’étude.

Le socle cristallin, d’après le résultat du symposium de PGRM ou Projet de Gouvernance de

Ressource Minérale du 2012, se subdivise en six domaines distincts :

• Le domaine d’Antongil-Masora ;

• Le domaine d’Antananarivo ;

Page 36: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

23

• Le domaine d’Ikalamavony;

• Le domaine Androyen-Anosyen

• Le domaine de Bemarivo ;

• Le domaine de Vohibory.

La Figure 11 illustre les localisations de ces six domaines ainsi que les couvertures

sédimentaires

Figure 11 : Localisations des six domaines du socle précambrien ainsi que les couvertures sédimentaires

Source : PGRM ou Projet de Gouvernance de Ressource Minérale, 2012

Page 37: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

24

Le domaine d’Antananarivo inclut notre zone d’étude, ainsi nous allons procéder à son

étude descriptive. Ce domaine est constitué à sa base par des migmatites, des séries

silico-alumineuses, des graphites et au sommet, des séries calco-magnésiens telles que

les roches à amphiboles et à pyroxènes (roches métamorphiques).

On peut donner une classification simple du domaine d’Antananarivo afin d’en dégager la

géologie de notre région d’étude (Tableau IV : CLASSIFICATION DU DOMAINE

D’ANTANANARIVO d’après le résultat du symposium de PGRM ou Projet de Gouvernance

de Ressource Minérale du 2012). (Page 25)

Page 38: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

25

Tableau IV : Classification du domaine d'Antananarivo

D O M A I N E

D’ A N T A N A N A R I V O

GROUPE SERIES LOCALISATION PETROGRAPHIE MINERALISAT ION Manampotsy Dans la région orientale,

entre la côte Est et la grande Falaise de

l’Angavo

Migmatite et gneiss (surtout khondalite ou gneiss à graphite, sillimanite et grenat)

� Graphites économiquement important

Ambatolampy • Ambatolampy • Antananarivo • Ambositra • Fianarantsoa • Tolongoina • Complexe

Ranomena

De Vangaindrano à Tananarive en passant par Fianarantsoa, se prolongeant jusqu’à Tsiroanomandidy en

passant par Miarinarivo

o Ectinites (schiste et gneiss) o Khondalites o Quartzites o Micaschistes o AmphiboliteCharnockites

� Graphites � Or � Nickel (série

de Fianarantsoa)

Andriba Au Nord-Ouest de Tananarive, entre les grandes crêtes granitiques de Tampoketsa à l’Est et Famoizankova au Sud

o Migmatites o Gneiss (à amphibole, à biotite et

muscovite, à sillimanite, à pyroxène, à épidote)

o Quartzites

� Or � Amiantes � Manganèse

Andriamena-Beforona

- Beforona - Haut-Ivondro - Alaotra - Maroadabo - Androna - Andriamena - Maevatanana

Dans les parties centrales des grands sillons synclinoriaux au Nord et à l’Est de Tanà, de part et d’autre de la grande ride d’Anjafy-Vondrozo-Mangoro

o Gneiss, amphibolites, migmatites, quartzites

o Roches ultrabasiques et basiques : gabbros, pyroxénolites, péridotites

o Syénites, pegmatites, intrusions granitiques (série d’Andriamena)

� Nickel � Or (série de

Beforona) � Pegmatites,

chromites, cuivre et platine (série d’Andriamena)

� Fer (série de Maevatanàna)

Source : [7] (année 2013)

Page 39: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

26

La géologie de notre zone d’étude est représentée par la Figure 12 ci-après.

Echelle graphique

Figure 12 : Extrait de la carte géologique de Tananarive-Manjakandriana

Source: PQ47 TANANARIVE-MANJAKANDRIANA (Service géologique)

790

Page 40: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

27

LEGENDE

D’après cette figure montrant l’extrait de la carte géologique de Tananarive-

Manjakandriana, notre région d’étude est constituée géologiquement à la base par des

migmatites granitoïdes ainsi que des gneiss, au dessus desquelles se reposent des alluvions qui

recouvrent une partie importante de cet extrait de carte. Les argiles qui constituent les fonds

des rizières peuvent provenir de l’altération sur place des roches-mères (argiles résiduelles)

sinon, résultent des phénomènes de transports et de sédimentation dans des petits bassins

sédimentaires zones de dépôts des sédiments.

Ces argiles qui constituent les fonds des rizières qui intéressent les producteurs des

produits céramiques et les acteurs de la fabrication des briques. Nous allons voir par la suite

donc les processus de fabrication de ces produits, notamment les briques et les tuiles.

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28

3333ème partieème partieème partieème partie : FABRICATION DES BRIQUES ET : FABRICATION DES BRIQUES ET : FABRICATION DES BRIQUES ET : FABRICATION DES BRIQUES ET

DDDDES TUILESES TUILESES TUILESES TUILES

IIIIIIIIIIII----1111---- FABRICATION ARTISANALE DE BRIQUESFABRICATION ARTISANALE DE BRIQUESFABRICATION ARTISANALE DE BRIQUESFABRICATION ARTISANALE DE BRIQUES ARGILEUSESARGILEUSESARGILEUSESARGILEUSES

Introduction

Les rizières offrent parfois de bonne constitution de sol favorable pour la fabrication

de briques et de tuiles grâce à leurs compositions qui contiennent souvent d’argiles.

Sur le Haut-Plateau de la Région d’Analamanga, surtout dans toutes les parties

environnant la Capitale, beaucoup de rizières sont transformées en terrains d’exploitation

d’argiles pour la fabrication de briques et de tuiles que ce soit artisanale ou industrielle. Ainsi,

nous allons mener une étude descriptive de la fabrication des briques et des tuiles dans cette

troisième partie de notre tâche pour pouvoir enfin tirer les raisons pour lesquelles, beaucoup

de gens choisissent ce métier.

III-1-1- Matériels utilisés

La fabrication des briques artisanales, comme tout métier de la planète, exige l’emploi

des matériels spécialisés pour obtenir une production satisfaisante, tant du point de vue

qualitatif que du point de vue quantitatif. Pourtant, ce métier n’exige pas des matériels

sophistiqués et chers que les artisans ne peuvent pas acheter. Les matériels utilisés sont aussi

fabriqués artisanalement mais de qualité adéquate. Ce sont :

- Les bêches et les pelles ou « angady sy lapelina »

Elles sont utilisées pour l’extraction des argiles et la préparation de la pâte mais aussi

pour ajuster et pour rendre plane le terrain ou aire de séchage… ;

- Le moule en bois ou « vatam-biriky » ;

Il est en forme de parallélépipède rectangle, de même dimension que les briques

attendues après la cuisson. Il en existe plusieurs types selon le volume des briques

recommandé. Durant notre descente sur terrain, on a pu observer cinq types de moules

classés dans le Tableau V ci-après.

Page 42: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

29

Tableau V : Les différents types des moules en bois selon leurs dimensions

Types de moules Longueur en cm Largeur en cm Hauteur en cm

A 21 10 10

B 22 11 10

C 22.5 10 10

D 22.5 11 10

E 23 11 10

D’après ce tableau, les briquetiers de Volotara Andoharanofotsy utilisent des moules

différents surtout par leurs longueurs. Les hauteurs restent les mêmes, les largeurs

varient entre 10 et 11cm et ce sont surtout les longueurs qui montrent les différences

on a pu voir des valeurs situées entre 21 et 23cm d’après nos observation et enquête

sur terrain.

Les « vatam-biriky » octroient à la pâte à façonner les formes et les dimensions des

briques attendues après séchage et cuisson.

- Le couvercle : c’est une pièce en bois, de forme rectangulaire, utilisé lors du

démoulage. Il est de même dimension que les largeurs et longueur internes du moule

qu’il accompagne.

La Figure13 montre schématiquement le moule en brique et son couvercle.

Fig13 a Fig13 b

Figure 13 : Le moule de brique (a) et son couvercle (b)

- Le socle en bois : c’est une planchette équipée d’une tige en bois qui longue de 1.20m

du sol, servant de support de la planchette. Elle est aussi de même dimension interne

que les largeurs et longueur internes du moule qu’il accompagne. Le socle sert de

support de la pâte façonnée et permet l’ouverture du moule en bois à la surface de base

du parallélépipède.

Page 43: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

30

- La cuve à eau ou « vatan-drano » : il s’agit d’un récipient contenant de l’eau avec

laquelle, le moule est préalablement imbibé juste avant chaque moulage, et cela pour

éviter le collage lors du détachement du moule du socle.

- Le sac contenant de sable ou de poussière : ces derniers servent aussi au décollage

de la pâte argileuse du socle en bois.

La Figure 14 représente le socle en bois, la cuve à eau, le sac de poussière, matériels

utilisés dans la fabrication artisanale de briques.

Figure 14 : Le socle en bois, cuve à eau, sac de poussière

Source : Cliché de l’Auteur

III-1-2- Les étapes à suivre dans la fabrication de briques artisanales

La fabrication d’une brique artisanale suit un ordre chronologique :

a) La recherche des matières premières :

• Les argiles constituent les matières premières les plus utilisées dans la fabrication

artisanale de brique cuite. Pour qu’une exploitation soit rentable il faut un volume assez

consistant d’argiles. De ce fait, l’exploitation des rizières environnantes suffit pour la

fabrication artisanale. Outre la question de quantité, la qualité du sol argileux est aussi mise

en question. Les argiles kaolino-illitiques sont les plus utilisées car ces types d’argiles

offrent la cohésion désirée et attendue de la pâte avant et après la cuisson. On remarque

que quand les argiles exploitées sont de mauvaise qualité, les briques obtenues après

cuisson se démolissent sur place après séchage ou après cuisson quand on fait le

démontage du four.

Page 44: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

31

• Après les argiles, l’eau tient une grande place dans la fabrication de brique, si bien qu’un

tel métier ne puisse être possible à son absence. Elle favorise le mélange et permette à la

pâte argileuse de donner la propriété d’être malléable.

• Outre que l’eau et les argiles, la fabrication requière aussi l’utilisation des « lohantany »

qui sont la partie faiblement évoluée, riche en humus du sol que les scientifiques

appellent : horizon A, indispensables car ce sont eux, mélangés avec les argiles, triturés

dans de l’eau, qui assurent une bonne pâte argileuse non facilement cassable puisqu’il a été

déjà énoncé dans la propriété des argiles (première partie du travail) que ces dernières

montrent des fissures de retrait en se desséchant. Ainsi pour éviter toute fissure des briques

après séchage, il faut l’utilisation de ces « lohantany ».

Pour la fabrication artisanale, le lieu de fabrication se trouve sur l’endroit même

d’exploitation des argiles, donc pas de transport qui alourdit et augmente les dépenses.

b) La préparation de la pâte argileuse

Elle consiste à travailler la chair du sol argileux mélangé avec des « lohantany» à

l’aide de la bêche, à imbiber le tout avec de l’eau à chaque fois, à malaxer la pâte soit

avec les pieds du briquetier même, soit avec de la pelle jusqu’à l’obtention de la pâte

appropriée. La figure 15 montre le malaxage par les pieds du briquetier.

Figure 15 : Malaxage de la pâte par les pieds du briquetier

Source : Cliché de l’Auteur

c) Transport de la préparation à l’endroit du moulage et de séchage

Quand la pâte est préparée, on la remonte du trou d’extraction et la transporte à

l’endroit où l’on va la mouler et la faire sécher. La pâte est transportée petit à petit

avec les mains du briquetier. Le lieu de moulage et de séchage ne se trouve pas loin du

Page 45: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

32

lieu d’extraction des matières premières, il se trouve dans la surface de préparation

même mais avec recul de quelques mètres par exemples, places réservées pour les

extractions d’argiles dès le lendemain et cela pour éviter de trouer beaucoup d’endroit

pour une aire consacrée à la briqueterie. La figure 16 montre le montage de la pâte du

trou d’exploitation jusqu’à la surface.

Figure 16 : Montage de la pâte du trou d'exploitation

Source : Cliché de l’Auteur

d) Moulage et démoulage

Les matériels utilisés pour le moulage ou façonnage sont : le moule en bois ou « vatam-

biriky », le socle en bois ou « vodilasitra », la cuve à eau ou « vatan-drano », le sac de sable

fin ou sac de poussière.

Le Moulage : il se fait en quatre étapes

Le briquetier saupoudre le «vodilasitra » avec du sable ou avec de la poussière.

On plonge rapidement le moule en bois dans l’eau de la cuve déjà préparée, et cela pour éviter

le collage de la pâte lors du démoulage.

Le briquetier prend ensuite un extrait de la pâte d’un volume semblable à celui du moule, puis

il le presse dans le moule en bois et lisse la face supérieure de la pâte moulée.

Cette dernière est apportée à l’aire de séchage pour être démoulée.

Le démoulage consiste à faire sortir la pâte du moule en bois grâce au couvercle de cette

dernière servant à la provocation de la pâte (Figure 17).

Page 46: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

33

Figure 17 : Démoulage de la brique à façonner

Source : http/briqueterie artisanale.com

e) Séchage

Après le démoulage, les briques extrêmement humides sont laissées à l’aire de séchage qui

doit être un endroit ensoleillé pour faciliter le séchage (Figure 18).

Le séchage dure en moyenne une semaine. Effectivement, il est possible en trois jours

pendant les saisons de plein soleil, plus de 10 jours pendant les temps qui font froids où le

soleil se cache derrière les nuages et avec un air humide.

Figure 18 : Séchage des briques

Source : Cliché de l’Auteur

f) Arrangement des briques sèches

On procède au ramassage quand les briques deviennent de plus en plus sèches. Les briques

sont arrangées par vingt pour un pied (Figure 19), cela facilite le comptage des briques

préparées par un briquetier.

Page 47: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

34

Figure 19 : Arrangement des briques plus ou moins sèches

Source : Cliché de l’Auteur

g) Cuisson

La cuisson est possible car les argiles sont très résistantes à la chaleur [1-3]

Elle peut être réalisée grâce à diverses méthodes pour la fabrication artisanale.

• La cuisson par des bois de chauffage

Souvent, on utilise les bois d’eucalyptus comme combustibles car ces derniers sont

beaucoup plus durs et leur allumage dure longtemps par rapport aux bois de pins

facilement brulés donc qui ne peuvent pas résister jusqu’au temps voulu pour la

cuisson.

La quantité nécessaire en bois d’eucalyptus dépend du volume du four préparé.

Effectivement, un four de 40 000 briques nécessite 3m3 de bois d’eucalyptus.

Le montage du four se fait avant l’insertion des bois de chauffage. Des trous sont

laissés à la base du four pour permettre cette insertion.

Il faut alimenter toujours le four jusqu’à la fin de ce stock de 3m3 pour que la

remontée du feu soit bien assurée. Pour cela les responsables du four restent à l’égard

du four pendant 48heures (jour et nuit) affirment les briquetiers.

La durée totale de la cuisson est de 72heures. Pourtant, le défournement et les

manutentions de ces briques ne seront possibles qu’au moins une semaine après, temps

qui permet le refroidissement du four.

La figure 20 nous montre la cuisson par les bois de chauffages.

Page 48: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

35

Figure 20 : Four rallumé par les bois de chauffages

Source : http/briqueterie artisanale.com [24]

• La cuisson par des balles de riz, cette méthode exige, en plus des balles de riz,

l’utilisation des « tain-tsaribao »

La méthode consiste à introduire les balles dures du riz dans des trous à la base du four.

On tient à remarquer que ces trous ne sortent pas à l’air libre comme c’est le cas de celui

du rallumage par les bois de chauffages, ils sont cachés derrières les « sisim-patana » pour

assurer le montage du feu jusqu’au sommet du four. On rallume peu à peu les balles de riz

grâce aux bouses des bovins préalablement rallumées. C’est après qu’on remonte le four,

le remontage se fait peu à peu, de l’ordre de 4 ou 5 étages de briques (selon la puissance

du rallumage) par jour pour un « karakaram-patana » qu’on étouffe avec du « tain-

tsaribao ». Le montage du four se termine en faisant une forme de pyramide au sommet

pour permettre l’emplacement des « toto-doham-patana » qui consiste à fermer le four

avec des latérites pour éviter la sortie de l’«afom-patana ». Tout compte fait, la

préparation du four pour la cuisson par les balles du riz prend un certains temps (une

semaine environ) par rapport à la cuisson par les bois de chauffages.La Figure 21 illustre

la cuisson par les balles de riz.

Figure 21 : base du four rallumé par les balles dures du riz

Source : http/briqueterie artisanale.com [24]

Page 49: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

36

• La cuisson par des bouses des bovins : même opération que la précédente, mais tout de

suite emploi des bouses de bovins, pas de balles de riz.

• La cuisson par des tourbes : même opération que la précédente, mais tout de suite

emploi des bouses de bovins et de tourbes.

Tels sont les processus à suivre pour la fabrication des briques artisanales. Quant à celle

de la fabrication industrielle n’en diffère pas loin seulement, elle est spécifique grâce à

l’utilisation des machines qui impliquent une production quantitativement et qualitativement

suffisante.

IIIIIIIIIIII----2222---- FAFAFAFABBBBRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUESRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUESRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUESRICATION INDUSTRIELLE DE BRIQUES ET DE ET DE ET DE ET DE

TUILESTUILESTUILESTUILES

Introduction

Pour accomplir notre tâche et pour satisfaire nos besoins d’informations sur la fabrication

des briques et des tuiles industrielles, nous avons demandé une collaboration avec le

propriétaire de la BRIQUETERIE ET TUILERIE MAURICE localisée auprès du Fokontany

Volotara Andoharanofotsy, qui nous a ouvert sa porte et nous a octroyé des informations

nécessaires.

Historique de l’usine:

- année d’ouverture : vers 1980, sous titre de SOCIETE INDIVIDUELLE

- 2011 : SARL ou Société Anonyme à Responsabilité Limitée

- Spécialité et productions : terre cuite de différentes sortes : briques, tuiles, pièce de

décoration.

- Personnel administratif : 01 gérant, 01 responsable technique, 01 responsable

commercial.

- Ouvriers :

• 20 réguliers (CNAPS, OSTIE) ;

• 10 temporaires ;

• 10 réguliers mais sans CNAPS ni OSTIE.

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37

III-2-1 Fabrication proprement dite

1. Exploitation et transport de la matière première

Pour le cas de la « Briqueterie et tuilerie Maurice Andoharanofotsy », la carrière se trouve

près de l’usine de fabrication, ce qui facilite et diminue les dépenses causées par le transport.

D’après notre enquête, les 2/3 des terres exploitées de cette carrière appartiennent à l’usine, le

reste à la population environnante qui négocie avec la société.

Figure 22 : Exploitation de la matière première

(Source : Cliché de l’Auteur)

On utilise les bêches et les pelles pour l’exploitation, et les « sobika » pour transporter les

argiles dans le camion (Figure 23).

Figure 23 : transport des argiles exploitées vers le camion transporteur

Le transport est assuré par un camion MERCEDES (Figure 31, ANNEXEIII) avec une

capacité de 5m3.

Page 51: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

38

2. Destinées de la matière exploitée

Certaines argiles exploitées ne sont pas tout de suite utilisées. Elles sont d’abord déposer dans

un endroit que possède l’usine dans son étendue d’aire. Elles ne seront utilisées que pendant

la période de pluie pendant laquelle la circulation du camion de transport, au niveau des

rizières, n’est pas possible. D’autres sont tout de suite utilisées donc transportées vers les

machines de traitement.

3. Les machines utilisées par l’usine

La briqueterie et tuilerie Maurice utilise différentes machines pour assurer une production

qualitativement et quantitativement satisfaisante. Ces machines sont :

� les broyeuses, malaxeurs (Figure32, ANNEXE III), qui sont des appareils muni d’une

cuve et qui sert à mélanger et à triturer la pâte argileuse

� extrudeuses (Figure33, ANNEXEIII), machine qui procède à la mise en forme de la

pâte, elle est équipée avec une coupeuse (Figure34, ANNEXE III), ainsi qu’une presse

(Figure35, ANNEXE III)

4. Préparation de la pâte

Le dosage se fait sur le terrain d’exploitation-même. Pourtant un ajustement de ce dosage est

indispensable pour assurer une bonne qualité des produits attendus. Cet ajustement se fait par

ajout d’eau et de matières dégraissantes telles les lohan-tany, les sables fins…

Pour la briqueterie et tuilerie Maurice, après le transport, deux voies sont possibles pour le

traitement de la matière première :

• Malaxeur1 : cette machine assure l’homogénéisation totale de la pâte, le

produit sorti de ce traitement s’appelle « sortie filière », produit fait (avec la

forme voulue dans le moulage) qui, après coupage, sont tout de suite transporté

vers les séchoirs à l’ombre.

• Malaxeur2 : machine assurant aussi l’homogénéisation de la pâte ; seulement,

les produits qui sortent de ce traitement sont des « préformes » qu’on appelle

« galettes». Après l’obtention de ces galettes, on procède au pressage assuré

par la presse pour avoir la forme voulue du produit.

5. Séchage :

• Séchage à l’ombre : les produits faits sont laissés aux séchoirs à l’ombre pendant

quelques jours. Cette méthode permet d’éviter la fissure et la déformation du produit

pendant le retrait d’eau au séchage. Pendant la saison pluvieuse, l’air est humide et le

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39

séchage à l’ombre demande un peu plus de temps par rapport à la saison sèche.

Figure 24 : Des parpaings séchés dans le séchoir à l'ombre

Source : Cliché de l’Auteur

• Séchage à l’aire libre : les produits faits ont besoin d’insolation pour être bien séchés avant la cuisson.

Figure 25 : Séchage des tuiles plates à l'air libre

Source : Cliché de l’Auteur

6. Cuisson

� Type du four utilisé : four, type Hoffman, dont la chambre est de 35m3 de volume environ

pouvant contenir jusqu’à 1500 briques creuses par exemple.

� Combustible utilisé : on utilise des bois de chauffes, souvent bois d’eucalyptus qui

viennent de différents endroits environnant la capitale : Moramanga, Talatanivolonondry,

Antsirabe, Ambatolampy, Ambohimandroso, Miarinarivo…

Page 53: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

40

� Durée de la cuisson : elle dure 48 à 72 heures, à 1000°C environ, mais le défournement

n’est possible qu’au bout d’une semaine temps de refroidissement du four.

Figure 26 : Photos du four utilisé par la Briqueterie industrielle d'Andoharanofotsy

Source : clichés de l’Auteur

7. Produits

La briqueterie et tuilerie Maurice fabrique différents types de produits de constructions et

de décorations en terres cuites, spécialités de l’usine. Quelques échantillons sont

représentés par les Figures36-37-38et 39 de l’ANNEXE III. Ces produits sont représentés

dans le Tableau VI avec leurs dimensions et leurs utilisations ainsi que leurs prix unitaires

respectifs.

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Tableau VI : Les différents produits en terre cuite de la Briqueterie d’Andoharanofotsy

DESIGNATION DIMENSION

(cm)

NOMBRE AU m2 POIDS

UNITAIRE

PRIX UNITAIRE

Tuile écaille 23*14.5*1,10 85 700g 250 Ariary

Tuile plate 23*16*1,10 70 800g 315 Ariary

Tuile mécanique 34*20*1,10 20 1.800g 1400 Ariary

Tuile mécanique 29*21*1,10 22 1.700g 1300 Ariary

Tuile de rive 22,5cm 900 Ariary

Arêtier 37cm 3.000g 2350 Ariary

Faitière 45cm 5.300g 2350 Ariary

Faitière 37cm 3.150g 2250 Ariary

Brique voute 22*11*5*8,8/5,5 2.500g 2000 Ariary

Claustra 13*16*20 42 4.800g 1750 Ariary

Claustra 15*15*20 36 4.000g 1750 Ariary

Corniche rond 20cm 5/ml 2.000g 1300 Ariary

Corniche frisé 20cm 5/ml 2.000g 1300 Ariary

Tomette 20,5*12*3 27 1.800g 1100 Ariary

Tomette carrée 20*20*3 25 1200 Ariary

Boisseaux 20*20*40 9.000g 3000 Ariary

Brique réfractaire 22*11*6 42 2.500g 1500 Ariary

Brique de

cheminée

22*5.5*3 83 700g 500 Ariary

Brique murale 20*10*2 50 800g 650 Ariary

Plaquette murale 22*6,5*2 70 500g 295 Ariary

Plaquette murale 22*5,5*2 83 400g 250 Ariary

Briques creuses 8*20*40

10*20*40

15*20*40

20*20*40

12

12

12

12

5.500g

7.000g

10.000g

13.000g

1200 Ariary

1450 Ariary

1900 Ariary

2250 Ariary

Hourdis 12*33*33

15*33*33

20*33*33

10

10

10

9.300g

9.500g

11.300g

1650 Ariary

1800 Ariary

2250 Ariary

Source : Briqueterie et tuilerie Maurice 2014

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42

4444èmeèmeèmeème PartiePartiePartiePartie : IMPACTS SOCIO: IMPACTS SOCIO: IMPACTS SOCIO: IMPACTS SOCIO----ECONOMIQUES ECONOMIQUES ECONOMIQUES ECONOMIQUES

ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA

FABRICATION DEFABRICATION DEFABRICATION DEFABRICATION DESSSS BRIQUESBRIQUESBRIQUESBRIQUES ET DES TUILESET DES TUILESET DES TUILESET DES TUILES

INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION La population malagasy est estimée à 22 millions d’habitants actuellement et c’est la

Capitale qui est la plus peuplée par rapport aux autres endroits dans tout Madagascar. Le

problème de logement se pose ainsi, d’une part, vu les pouvoirs d’achats des malagasy qui

sont très bas. Ces derniers, enfin la plupart ne peuvent pas acheter des matériaux de

construction sophistiqués et très chers. D’autre part des problèmes d’emploi se posent pour la

population active qui demeure en chômage. Ainsi la briqueterie artisanale s’avère un des

remèdes à ces situations du fait de ses coûts accessibles à tous et sa création d’emploi pour la

population ne serait-ce que temporaire.

IVIVIVIV---- 1111---- EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA EFFETS BENEFIQUES ET NEFASTES DE LA

FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES FABRICATION DES BRIQUES ET DES TUILES SUR LE PLAN SUR LE PLAN SUR LE PLAN SUR LE PLAN

SOCIOSOCIOSOCIOSOCIO----ECONOMIQUEECONOMIQUEECONOMIQUEECONOMIQUE

A. Effets bénéfiques pour la population locale et pour Madagascar tout entier

� Les briques et les tuiles sont des principaux matériaux de construction très utilisés par la

population malagasy. Elles sont utilisées tant dans les grandes constructions (édification

des murs de remplissage, des murs de séparation, toiture…) que dans les moyennes et

petites infrastructures diverses : maisons familiales, murs dans les puits et les puisards… ;

� Les maisons construites par des briques argileuses cuites sont plus sécurisantes car elles

résistent au feu. Les maisons fabriquées par les bois comme les « trano falafa » des

régions côtières malagasy sont facilement ravagées par les feux qui se répandent très vite

à travers les maisons en bois en cas d’incendie ;

� Madagascar, étant une île située dans l’océan indien ne s’échappe pas des cyclones et des

intempéries diverses. Ces dernières ne laissent pas trop de dégâts pour les maisons

fabriquées par des briques cuites, enfin si elles ne se trouvent pas sur les versants à risque

par l’éboulement ou glissement du terrain. Ces briques en terre cuite résistent à l’humidité

Page 56: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

43

même si la construction se trouve dans les bas quartiers facilement inondés seulement,

cela dépend de la nature du sol, substrat qui supporte l’infrastructure.

� En outre, le pouvoir d’achat est encore très bas pour la plupart des familles malagasy qui

ne peuvent pas acheter des matériaux de construction très chers. Les briques et les tuiles

artisanales constituent une solution pratique, moins chère et accessible pour la plupart de

la population malagasy.

En conséquence, le problème de logement pourrait être résolu surtout pour la ville

d’Antananarivo où les briqueteries et tuileries en terre cuite artisanales sont très nombreuses.

L’esthétique de la Capitale de Madagascar serait rassurée par les maisons construites par des

briques avec une toiture en tuiles toutes de terre cuite en dur et accessibles à tous.

B. Avantages pour les briquetiers

En ce qui concerne la rubrique sociale, les résultats se portent sur quelques

questionnaires que nous avons mentionnés dans l’ANNEXE IV.

La population enquêtée est définie par l’ensemble des briquetiers qui travaillent dans

la carrière d’exploitation d’argile pour la fabrication des briques à Andoharanofotsy, notre

zone d’étude. Sur cette population d’enquête, nous avons choisi au hasard un échantillon qui

enfin a pu regrouper 48 personnes différentes. Les questionnaires d’enquêtes se portent sur

leur âge, leur niveau d’étude, le sexe, leur village d’origine, leur expérience, leur nombre

d’enfant à charge, le nombre de briques confectionnée en une journée. Ces questionnaires

nous permettent de cerner les raisons pour lesquelles ils ont choisi ce métier pour nourrir sa

famille.

a) RESULTATS

D’après ces questionnaires, nous avons pu rassembler des résultats que nous résumons

dans le Tableau VII ci-après pour faciliter leurs analyses.

Page 57: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

44

Tableau VII : Résultats des enquêtes auprès des briquetiers

identification sexe âge

niveau

d'étude village d'origine expérience

nombre d'enfants à

charge briques fabriquées en une journée

1 H 32 P T 10 3 600

2 H 51 O NT 30 7 800

3 H 24 P T 8 2 700

4 H 17 P T 3 0 600

5 H 25 P T 1 0 500

6 H 17 O T 1 0 500

7 H 23 SII NT 5 1 600

8 H 41 SII NT 20

4 800 9 F 39 SII NT 10

10 F 19 SII NT 2 1 300

11 H 29 SII T 10 3 700

12 H 30 P T 5 2 900

13 H 46 O NT 20 6 800

14 H 54 O T 30 4 800

15 H 27 SII NT 10 3 600

16 H 18 O NT 3 0 600

17 H 17 O NT 3 0 600

18 H 26 O T 10 2 800

19 H 56 P T 30 11 800

20 H 32 P NT 10

4

600

21 F 35 SII NT 10 500

22 H 39 SII NT 10 5 900

23 H 44 O T 15 3 800

24 H 47 P T 15 7 700

25 H 53 P T 20 6 500

Page 58: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

45

identification sexe âge

niveau

d'étude village d'origine expérience

nombre d'enfants à

charge briques fabriquées en une journée

26 H 18 P T 1 0 600

27 H 21 SII T 2 1 500

28 F 27 SII T 5 2 500

29 H 39 O NT 10 4 700

30 F 25 P NT 8 2 500

31 H 59 SII T 30 9 600

32 H 36 O T 20 6 600

33 H 61 P T 30 7 500

34 F 23 P T 4 2 500

35 H 21 O T 2 0 700

36 H 41 P NT 20 5 500

37 H 28 SII NT 10 3 600

38 H 54 O NT 20 6 600

39 H 17 P NT 1 0 500

40 H 24 P T 10

2 800 41 F 24 SII T 4

42 H 23 SII T 5

1 800 43 F 24 SI T 3

44 H 50 P T 30

2 500 45 F 48 P T 30

46 H 23 SII T 10 0 500

47 H 31 P T 10

3 600 48 F 28 P T 10

H : homme F : femme

P : primaire SI : secondaire, premier cycle SII : secondaire, second cycle O : illettré

T : Tananarive NT : non Tananarive

Page 59: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

• Répartition selon le sexe

Le Tableau VIII et la Figure27

Tableau VIII : Répartition des briquetiers selon le sexe

SEXE

FEMME

HOMME

TOTAL

Figure 27 : R épartition selon le sexe

• Répartition selon la classe d’âge:

Le tableau IX et la figure 28 montrent la répartition des briquetiers selon l’âge.

Tableau IX : Répartition selon l'âge

CLASSE D’AGE

15 à 20 ans

20 à 50 ans

50 et plus

TOTAL

38

79%

REPARTITION

Répartition selon le sexe

7 nous montrent la répartition des briquetiers selon le sexe.

: Répartition des briquetiers selon le sexe

NOMBRE POURCENTAGE

10

38

48

.

épartition selon le sexe

Répartition selon la classe d’âge:

tableau IX et la figure 28 montrent la répartition des briquetiers selon l’âge.

: Répartition selon l'âge

FREQUENCE POU

7

34

7

48

10

21%

SELON LE SEXE

F

H

46

la répartition des briquetiers selon le sexe.

POURCENTAGE

21%

79%

100%

tableau IX et la figure 28 montrent la répartition des briquetiers selon l’âge.

URCENTAGE

14,5%

71%

14,5%

100%

Page 60: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

Figure 28 : Répartition selon la classe d'âge

• Répartition selon leur niveau d’étude

Cette répartition est bien illustrée selon le tableau X et la figure 29

Tableau X : Répartition selon le niveau d'étude

NIVEAU D’ETUDE

Illettrés

Primaire

Secondaire premier cycle

Secondaire second cycle

TOTAL

Figure 29 : Répartition selon le niveau d'étude

1

2%

15

31%

REPARTITION SELON LE NIVEAU D'ETUDE

34

71%

7; 14,5%

REPARTITION SELON LA CLASSE D'AGE

: Répartition selon la classe d'âge

Répartition selon leur niveau d’étude :

Cette répartition est bien illustrée selon le tableau X et la figure 29

: Répartition selon le niveau d'étude

FREQUENCE POU

12

20

1

15

48

: Répartition selon le niveau d'étude

12

25%

20

42%

15

31%

REPARTITION SELON LE NIVEAU D'ETUDE

O

P

SI

SII

7; 14,5%

REPARTITION SELON LA CLASSE D'AGE

<20

20-50

>50

47

POURCENTAGE

25%

42%

2%

31%

100%

Page 61: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

• Répartition selon leur

Pour connaitre le village d’origine des briquetiers, le tableau XI et la figure 30 nous donnent un élément de réponse.

Tableau XI : Répartition selon le village d’origine

VILLAGE D’ORIGINE

Antananarivo (T)

Autres (NT)

Figure 30 : Répartition selon leur village d’origine

b) ANALYSES ET INTERPRETATIONS

• D’après la répartition selon le

métier de briquetiers avec un taux de 79%, mais les femmes aussi montrent leur force

et leur capacité d’adaptation avec un taux de 21%

• Selon la classe d’âge, on a vu t

population vieille avec

population active de 20 à 50 ans avec un taux de 71%.

• Selon leur scolarité, tous les niveaux ont été constatés

sont restés au niveau primaire, certains ont fini le secondaire.

• Concernant leur village d’origine,

Antananarivo, le reste à 38% vient d’ailleurs.

• Tout compte fait, le métier intéresse

sexe ni éloignement du village d’origine

18

38%

Répartition selon leur village d’origine :

Pour connaitre le village d’origine des briquetiers, le tableau XI et la figure 30 nous donnent

selon le village d’origine

FREQUENCE POURCENTAGE

30 62%

18 38%

: Répartition selon leur village d’origine

ANALYSES ET INTERPRETATIONS

D’après la répartition selon le sexe : ce sont surtout les hommes qui se lancent dans ce

métier de briquetiers avec un taux de 79%, mais les femmes aussi montrent leur force

’adaptation avec un taux de 21%. On recense aussi six couples.

Selon la classe d’âge, on a vu toutes les classes d’âge social : les mineurs et la

population vieille avec un taux de 14,5% pour chacune de ces classes et surtout la

population active de 20 à 50 ans avec un taux de 71%.

Selon leur scolarité, tous les niveaux ont été constatés : il y a des illettrés, la plupart

au niveau primaire, certains ont fini le secondaire.

Concernant leur village d’origine, 62%, donc la plupart d’entre eux vivent à

Antananarivo, le reste à 38% vient d’ailleurs.

Tout compte fait, le métier intéresse toute personne, il n’exige ni diplôme, ni âge, ni

éloignement du village d’origine. Ainsi, la confection de brique contribue à la

30

62%

T

NT

48

Pour connaitre le village d’origine des briquetiers, le tableau XI et la figure 30 nous donnent

CENTAGE

: ce sont surtout les hommes qui se lancent dans ce

métier de briquetiers avec un taux de 79%, mais les femmes aussi montrent leur force

On recense aussi six couples.

: les mineurs et la

pour chacune de ces classes et surtout la

s illettrés, la plupart

d’entre eux vivent à

toute personne, il n’exige ni diplôme, ni âge, ni

. Ainsi, la confection de brique contribue à la

Page 62: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

49

réduction du taux de chômage pour les gens illettrés, pour ceux qui sont atteints des

limites d’âges (plus de 40 ans) pour travailler dans les secteurs formels comme dans

les zones franches par exemple, et pour ce qui n’ont pas pu aller plus loin dans leurs

études donc ne peuvent pas être embauchés dans des industries qui nécessite des

diplômes de haut niveau. En outre, il crée aussi un métier de vacances pour certains

jeunes qui ont un niveau de vie assez bas.

C. Concernant le revenu : sur le plan économique

RESULTAT – ANALYSE - INTERPRETATION

• Pour les briquetiers, simples ouvriers, la motivation se compte en fonction des

briques confectionnées, on ne compte pas les défauts. Le comptage commence une

fois que les briques sont arrangées par vingt après séchage donc avant l’enfournement.

L’unité est à 14ariary pour les moules de types A, B, C et de 16ariary pour celles de

types D et E (Tableau V, page29). Un briquetier arrive à confectionner 600briques en

moyenne dans une journée, ce qui fait qu’il obtient 8 400ariary en une journée et

210 000ariaryen un mois (pour 25jours de travail sur 30).

Cette motivation est bénéfique pour les briquetiers d’après leurs dires par rapport à la

motivation des travailleurs dans d’autres secteurs tels que les zones franches qui n’ont

que 130 000ariary comme salaire. Mais ce métier n’est que saisonnier : de Mai à

Octobre ou Novembre par an.

• Pour les employeurs :

� Cas de la briqueterie artisanale :

Pour un four de 40 000briques on peut résumer les statistiques dans les Tableaux XII et XIII

suivant. (Prix en ariary)

Tableau XII : Evaluation des dépenses pour les employeurs : cuisson par les bois de chauffages

Outils Quantités requises Prix unitaire Total

Briques crues 40 000 14 560 000

Transport vers le four 40 000 3 120 000

Responsables des fours 4 20 000 80 000

Bois de chauffe (transport inclus) 3m3 150 000 450 000

TOTAL 1 210 000

Page 63: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

50

Tableau XIII : Evaluation des dépenses pour les employeurs : cuisson par les balles de riz

Outils Quantités requises Prix unitaire Total

Briques crues 40 000 14 560 000

Transport vers le four 40 000 3 120 000

Responsables des fours 4 20 000 80 000

Balles de riz (transport inclus) 1voyage (camion) 150 000 150 000

Tain-tsaribao (transport inclus) 40sacs 3 000 120 000

TOTAL 1 030 000

Ainsi, en enlevant 25% (pour les défauts durant le défournement et durant la

manutention ainsi que les semi- cuites du sisim-patana que les briquetiers appellent

« biriky sada ») on obtient 30 000briques cuites, si le prix unitaire est de 65ariary

sur place, la vente atteindra 30 000 * 65ariary = 1 950 000ariary. Le bénéfice qu’il

a est donc de l’ordre de :

• 1 950 000 – 1 210 000 = 740 000ariary (cas de la cuisson par les bois de chauffes

pour un four de 40 000briques)

• 1 950 000 – 1 030 000 = 920 000ariary (cas de la cuisson par les balles de riz pour

un four de 40 000briques)

• A ces chiffres s’ajoutent les briques semi-cuites dites « biriky sada », bénéfice en

plus, tant pour la cuisson par les bois de chauffes que pour la cuisson par les balles de

riz car on peut les recuire pendant la cuisson d’une deuxième promotion.

� Cas de la briqueterie industrielle

Les estimations faites sur les dépenses pour les employeurs, cas de la briqueterie artisanale,

cuisson par les bois de chauffes (Tableau XII, page 49) sont aussi valables pour la briqueterie

industrielle, mais les questions concernant les dépenses, les bénéfices, les salaires des

employés, les taxes restent des secrets professionnels que la personne enquêtée ne peut pas

répondre. Néanmoins on peut dire que d’après les prix des produits listés dans le Tableau VI,

page 41, le métier paraît être bénéfique pour l’industrie.

Tout compte fait, la confection de briques est rentable tant pour les briquetiers que pour les

employeurs.

Page 64: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

51

Cas de la briqueterie artisanale : ce métier figure parmi les secteurs informels, il n’y a donc

pas de mutuelle de santé ni d’appui social (retraite : 0ariary) ainsi, les acteurs de briques ont

un avenir sombre dès leur vieille âge s’ils ne pensent pas à épargner. De plus, les dangers ne

s’improvisent pas, en cas de grave maladie, ils se chargent eux-mêmes de leurs dépenses

médicales.

IVIVIVIV----2 2 2 2 AVANTAGEAVANTAGEAVANTAGEAVANTAGESSSS ET INCONVENIENTET INCONVENIENTET INCONVENIENTET INCONVENIENTSSSS DE LA BRIQUETERIE DE LA BRIQUETERIE DE LA BRIQUETERIE DE LA BRIQUETERIE

SUR LE PLSUR LE PLSUR LE PLSUR LE PLAN ENVIRONNEMENTALAN ENVIRONNEMENTALAN ENVIRONNEMENTALAN ENVIRONNEMENTAL

IV-2-1 Impact de la briqueterie selon le lieu d’extraction

a) Avantages de la briqueterie au niveau des rizières

Certaines rizières se trouvent à un niveau supérieur par rapport aux autres rizières

environnantes, il y a donc un problème sur leur irrigation, l’exploitation de la chaire d’argile

pour la briqueterie et la tuilerie est une solution efficace pour ces rizières afin qu’elles gagnent

le même niveau que les autres. Ainsi, les propriétaires de ces rizières tirent un revenu

intéressant grâce à l’installation de la briqueterie saisonnière sur leurs rizières. En outre,

l’irrigation de la rizière exploitée s’améliore puisque le niveau de celle-ci devient plus bas,

ceci est très importante pour la prochaine saison rizicole. De plus, le rendement agricole

augmente car la culture ne se fait pas sur le même sol donc il n’y a pas épuisement de ce

dernier. [17]

b) Problème de réhabilitation, de réaménagement et de réinstauration de la

zone exploitée

La quantité d’argiles exploitée de cette carrière sise à Volotara est notable à chaque

saison d’exploitation alors que cette zone n’est pas assez vaste, sa superficie mesure environ

2ha seulement. Pourtant des tonnes et des tonnes d’argiles ont été déjà exploitées de cet

endroit (vu la longévité de l’usine briqueterie et tuilerie Maurice qui a débuté l’exploitation

depuis 1984). L’exploitation des argiles de cet endroit ne se termine pas encore pour quelques

années prochaines. En effet, l’usine en question évalue son stock disponible pour les 5 années

prochaines de fabrication. Si nous prenons le cas du moule de brique de dimensions (cm)

10x10x21 (type A), une brique de ce type est donc produite à partir de 21.10 - 4 m3 de volume

d’argiles. Ce qui fait que 1m3 de volume donne jusqu’à 476 briques de ce même type de

moule.

21.10 – 4m3 1brique type A

1m3 476 briques de ce même type

Page 65: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

52

Ainsi un employeur qui fabrique 200 000 briques pour une saison, va exploiter au

moins 420m3 de chaire d’argiles en une année.

476 briques 1m3 d’argiles

200 000 briques 420m3 d’argiles

Ces chiffres nous permettent de dire que des réaménagements et des réinstaurations sont

indispensables après toute exploitation. Pourtant certains endroits sont, après la période de

fabrication de briques, abandonnés par les briquetiers sans être réaménagés. Les Figures 31 et

32 montrent une partie du territoire avant et après l’exploitation d’argiles pour la fabrication

de briques.

Figure 31 : Situation du territoire avant l'exploitation

Figure 32 : Situation après l'exploitation

Source : Cliché de l’Auteur

Page 66: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

53

Ces trous rendent difficiles la circulation des eaux pendant la saison de pluie. Cela entraine

des conséquences néfastes sur l’irrigation des rizières qui se trouvent en aval.

Il y a quand-même ceux qui font des réhabilitations mais est-ce que la

mesure prise est-elle bonne ? Effectivement, ils comblent d’abord les trous avec des feuilles

dures de végétaux comme les feuilles de sisals (Figure 33) et c’est après qu’ils les recouvrent

avec des « lohan-tany », horizon A des autres rizières environnantes.

Figure 33 : Comblement des trous avec des feuilles de sisals

Source : Cliché de l’Auteur

Quand à la « Briqueterie et tuilerie Maurice », le comblement des trous se fait par ajout des

sables de carrière d’Ankadivoribe, une commune qui se situe à l’Ouest de celle

d’Andoharanofotsy. La qualité initiale de la chaire du sol ne revient plus.

IV-2-2 Impacts de la briqueterie envers les gens du village

Les trous de briques engendrent des mécontentements envers les gens du village qui vivent

aux alentours de la carrière. En effet, d’abord les fumées entrainent des maladies respiratoires

d’après leurs réclamations, les trous de briques sont des véritables dangers pour la société car

ils se remplissent d’eau quand vient la saison de pluie et deviennent redoutables surtout pour

les enfants. D’après les dires de la population environnante et confirmé par le Chef du quartier

Volotara, il y avait au moins 3personnes qui meurent dans ces trous de briques depuis 5ans.

Page 67: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

54

IV-2-3 Effets de la briqueterie sur la déforestation

Introduction

Les briques et les tuiles en argile ne doivent pas être utilisées dans tout travail de construction

quand elles ne sont pas cuites. En effet, d’après leurs propriétés physiques, les argiles

montrent des fissures de retrait en se desséchant, se gonflent et font pâte avec l’eau, ces

phénomènes sont réversibles [3-14] ; les constructions par des briques argileuses non cuites se

démolissent donc facilement quand vient la saison pluvieuse. Ainsi, la cuisson est une étape

inéluctable dans tout travail de fabrication des briques et tuiles argileuses car une fois cuite,

les argiles se durcissent et ne font plus pâte avec l’eau [12]. L’enfournement exige l’emploi

des combustibles en quantité suffisante pour assurer une bonne cuisson des produits. Les

briquetiers, d’après nos enquêtes, utilisent les bois de chauffe, les balles de riz et les tourbes

comme combustibles. Mais les plus efficaces et les plus utilisés sont les bois de chauffes du

fait de leur capacité de terminer la cuisson en 48 à 72 heures.

En ce début du XXIème siècle, la déforestation s’effectue à un tel rythme dans tous les

continents du monde qu’il a fait les dimensions d’une catastrophe écologique globale.

Actuellement, dans la plupart des régions du monde, la vitesse de la coupe de forêts excède le

taux de renouvellement des ressources forestières. En outre, dans de nombreux pays dits en

voie de développement, d’immenses surfaces de forêts sont purement et simplement détruites

à cause de l’exploitation irrationnelle de ces dernières. La coupe des forêts pour la production

des bois d’œuvres et des combustibles constitue une des principales causes de déforestation et

ne peut aller qu’en s’accentuant compte tenu des besoins mondiaux en bois pour les usages

industriels et énergétiques [5].

A Madagascar, le bois constitue la principale source d’énergie. Selon la banque

mondiale, un accroissement de l’ordre de 70% a été ressenti dans la seule région

d’Antananarivo en dix ans alors que cette dernière est la plus dégradée et la plus pauvre en

couverture végétale par rapport aux autres régions de Madagascar. Le taux de ses boisements

est très faible, de l’ordre de 3,5% de son étendue dont presque la moitié est constituée par des

boisements artificiels.

Utilisation des bois dans la briqueterie

Etant donné qu’à part les balles de riz et les tourbes, les briquetiers utilisent aussi des

bois de chauffes comme combustibles. La coupure des arbres en masse pour le bois de

Page 68: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

55

chauffe est très poussée vue la quantité utilisée. Prenons par exemple que pour

l’enfournement de 40 000briques, il faut 3m3 de bois de chauffe. Un employeur arrive à

monter au moins 5 fours pour une saison, ce qui fait qu’il doit en commander 15m3 dans une

année. Quant à la « Briqueterie et tuilerie Maurice », la consommation est de l’ordre de 3

voyages de 5m3 pour chacun par semaine. Ainsi, la consommation annuelle est de l’ordre de

750m3. L’utilisation des bois de chauffe implique donc une déforestation accélérée.

IV-2-4 Les conséquences de la déforestation

La déforestation entraine des impacts considérables dans tout l’ensemble de la biosphère.

Elle est à l’origine d’un grand nombre de désordres écologiques qui affectent le cycle de

l’eau entrainant le dérèglement de ce dernier selon Goodland et Irwin en 1975 [5]. On

peut citer parmi ces nombreuses conséquences néfastes : les inondations, les glissements

des terrains, les avalanches, l’altération pédologique, l’érosion hydrique laquelle sévit sur

toutes les latitudes quand le couvert végétal est dégradé. La figure 34 nous résume ces

impacts néfastes de la déforestation.

Page 69: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

56

ACCROISSEMENT DE L’EVAPORATION

ACCROISSEMENT DE L’INSOLATION

REDUCTION DE LA VEGETATION

SECHERESSE

ENLEVEMENT DE LA LITIERE ET DES DETRITUS

REDUCTION DES PRECIPITATIONS

REDUCTION DE L’OMBRE

ACCROISSEMENT DE LA CONVICTION

REDUCTION DE LA RETENSION D’EAU

REDUCTION DE L’EVAPO-TRANSPIRATION

DEFORESTATION

INONDATION APPAUVRISSEMENT DES SOLS

ACCROISSEMENT DES PRECIPITATIONS AU SOMMET DES SOLS

EROSION

DURCISSEMENT DES SOLS

RETARD DANS LA REGENERATION DES ESPECES

Figure 34 : Impacts de la déforestation sur les systèmes tropicaux selon Goodland et Irwin

en 1975 [5].

Page 70: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

57

IV-2-4 Pollution de l’environnement : L’utilisation des arbres en masse pour le bois de chauffe accentue la déforestation.

Pourtant, leurs combustions pendant la cuisson font dégager du dioxyde de carbone et de la

chaleur suivant la réaction [19] :

C + O2 CO2 + W

Carbone du bois oxygène de l’air dioxyde de carbone chaleur dégagée

Les CO2 se concentrent dans l’atmosphère alors que ce sont les arbres qui

devraient les absorber et rejeter de l’oxygène en contre partie pendant la photosynthèse [5]

suivant la réaction :

Chlorophylles

CO2 + 6H2O + 673KCal C6H12O6 + 6O2

Dioxyde de carbone Eau Energie glucose oxygène

Le rejet d’oxygène par les arbres et l’absorption de gaz carbonique par les arbres favorisent la

purification de l’air, diminuant ainsi la pollution. En insuffisance des arbres donc, les CO2

vont se concentrer dans l’atmosphère, engendrant ainsi la pollution de l’air.

IV-2-5 Conclusion :

Il est primordial de réduire l’emploi des bois comme combustibles dans la cuisson des

briques à cause de tous ces effets néfastes du déboisement tant sur le plan écologique que

socio-économique.

Page 71: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

58

5555èmeèmeèmeème partiepartiepartiepartie : : : : IIIINTERETNTERETNTERETNTERETSSSS PEDAGOGIQUEPEDAGOGIQUEPEDAGOGIQUEPEDAGOGIQUESSSS et et et et

PROPOSITION DESPROPOSITION DESPROPOSITION DESPROPOSITION DES SUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONS

VVVV----1111---- INTERETS PEDAGOGIQUESINTERETS PEDAGOGIQUESINTERETS PEDAGOGIQUESINTERETS PEDAGOGIQUES Les résultats de nos travaux peuvent être utilisés comme source de documentation

pour les enseignants de SVT de l’enseignement secondaire.

Prenons d’abord l’exemple pour le cas de la classe de Terminale C : dans le chapitre

concernant la géologie appliquée, une visite d’une usine de fabrication des briques et des lieux

de fabrication artisanale de briques est nécessaire pour que les élèves comprennent

l’utilisation des argiles. Ce présent mémoire fournit des données, des figures sur la

préparation des pâtes jusqu’à l’obtention des briques. Nous allons élaborer une fiche

pédagogique qui se rapporte à ce cours de Géologie appliquée (voir fiche pédagogique n°1

page 59)

Ensuite, pour la classe de seconde, la quatrième partie de nos travaux comprend des

informations indispensables pour l’explication de la leçon concernant l’ECOLOGIE qui se

rapporte surtout sur la pollution de l’environnement. Nous proposons une deuxième fiche qui

se rapporte sur ce sujet (voir fiche n°2 page 61).

Page 72: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

59

Fiche pédagogique n°1

Chapitre : GEOLOGIE APPLIQUEE Classe : Terminale C

Objectif général : L’élève doit être capable d’identifier les Durée : 2heures

matières à utiliser pour la fabrication industrielle des briques

Timing Objectifs spécifiques Contenu Méthodologie-Observation

10mn APPEL

30mn

20mn

20mn

L’élève doit être capable de :

- Donner la définition de

l’argile

- Evoquer leurs propriétés

physico-chimiques et les

différents types

- Déterminer l’utilisation

de l’argile dans

l’industrie céramique

- Expliquer les

proportions des

composants nécessaires

pour avoir de bonnes

briques

- Expliquer les différents

processus de fabrication

ARGILES

I-Rappel : généralités sur les argiles

- Définition

- Propriétés physico-chimiques

- Les différents types d’argiles

- Gisement des argiles à Madagascar

II-Utilisation des argiles

1- Pour la fabrication des briques et des tuiles

a) Cas de la briqueterie artisanale

- Recherche de la matière première

- Processus de fabrication

• Préparation de la pâte : extraction de l’argile,

malaxage

• Moulage et démoulage

• Séchage

• Enfournement et cuisson

Questions-Réponses

Diriger les élèves afin qu’ils donnent la définition, les

propriétés physico-chimiques et les différents types

d’argiles.

Visite d’un endroit de fabrication des briques

artisanales

Après avoir visiter l’usine, on fait sortir par les élèves

les étapes à suivre durant la fabrication artisanale, les

matériels utilisés pour la fabrication

Page 73: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

60

20mn 10mn

de briques b) Cas de la briqueterie industrielle

- Recherche de la matière première

- Processus de fabrication

• Préparation de la pâte : extraction de l’argile,

malaxage

• Moulage et démoulage

• Séchage

• Enfournement et cuisson

III- CONCLUSION

Visite d’usine de fabrication de briques

industrielles

Après avoir visiter l’usine, on fait sortir par les élèves

les étapes à suivre durant la fabrication industrielle,

les matériels et les machines utilisés pour la

fabrication

Page 74: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

61

Fiche pédagogique n°2

Chapitre : ECOLOGIE Classe : seconde

Objectif général : L’élève doit être capable de réaliser Durée : 2heures

les interrelations entre les êtres vivants et avec leur milieu

Timing Objectifs spécifiques Contenu Méthodologie-Observation

10mn APPEL

10mn

(rappel)

10mn

20mn (devoir

de groupe)

20mn

20mn

20mn

L’élève doit être capable de :

Donner des exemples d’êtres

vivants avec leurs milieux de

vie

• Définir l’environnement

• Inventorier les causes et les

conséquences de la pollution

• Choisir les solutions à ces

problèmes.

Rappel sur les différentes sortes d’êtres vivants et

leurs milieux de vie respectifs

• Les êtres vivants aquatiques

• Les êtres vivants terrestres

QUELQUES PROBLEMES LIES A

L’ENVIRONNEMENT

I- Notion de l’environnement

II- Problèmes liés à l’environnement

1. Pollution :

• Causes : déforestation, feu de brousse,

fumées et déchets industriels

• Conséquences : maladies de toutes sortes

2. Les mesures, les stratégies et les

luttes contre ces phénomènes

• Reboisement intensif, sensibilisation

Questions-Réponses

• Faire évoquer par les élèves les êtres vivants

aquatiques et terrestres

• Faire un jeu de rôle : les élèves divisés en petits

groupes discuteront d’une problématique relative à

la protection de l’environnement.

• Faire sortir leurs idées, leurs solutions pour lutter

contre ces problèmes

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62

VVVV----2222---- SUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONS

Nous allons donner quelques suggestions pour résoudre les problèmes qui se

rapportent à l’exploitation des argiles pour la fabrication des briques et des tuiles et à la

coupure des arbres pour leur cuisson.

� D’abord, pour préserver l’environnement face à la coupure des arbres et assurer une

gestion rationnelle de l’espace forestier, il est nécessaire de (d’) :

• augmenter les ressources forestières en améliorant les potentiels forestiers par le

renforcement du reboisement et du système de contrôle de l’exploitation forestière ;

• rationaliser l’exploitation des ressources forestières en établissant le plan

d’aménagement forestier et en professionnalisant les exploitants forestiers.

� Ensuite, promouvoir les actions de développement durable par la mise en œuvre du plan

d’aménagement et de réhabilitation des zones (les rizières) exploitées; de plus, l’épaisseur

de la chaire du sol exploitée ne doit dépasser le 1m pour faciliter son réaménagement.

� Puis, l’application du système d’exploitation par alternance des bandes parallèles est

importante pour faciliter le remblayage afin de remettre l’état d’origine de la rizière

exploitée.

� La mise en place d’une loi communale qui se rapporte sur l’exploitation des rizières pour

la fabrication des briques est nécessaire pour inciter les acteurs à procéder au

réaménagement. Mais avant cela, des sensibilisations, des éducations envers ces acteurs

de briques seront primordiales pour leur communiquer les impacts négatifs quand les

zones exploitées sont abandonnées sans être réaménagées.

� Enfin, pour diminuer la consommation en bois de chauffes afin de diminuer la coupure

des arbres, nous encourageons l’emploi des balles de riz comme combustibles pour la

cuisson, de plus elles présentent moins d’émissions de gaz carboniques par rapport à celui

de l’emploi des bois de chauffes.

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63

CONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALE

Ce présent mémoire met en valeur les conséquences de la briqueterie et tuilerie sur le

plan socio-économique et environnemental. Ce métier intéresse toute sorte de personne que ce

soit homme ou femme. Il n’exige ni âge ni sexe ni diplôme. On y observe toutes les classes

d’âge sociales : du plus jeune âge à la personne âgée. Cela contribue à la diminution du taux

de chômage même si le métier figure parmi les secteurs informels. Les acteurs de briques en

tirent profit, tant pour les simples ouvriers que pour les employeurs. Pour cette raison, ce

travail mérite d’être encouragé pour beaucoup de gens sans emplois et qui ne peuvent pas

rejoindre d’autres secteurs qui exigent des diplômes et des limites d’âges.

Toutefois, la briqueterie entraine des conséquences désastreuses sur l’environnement.

En effet, ce dernier se trouve en danger face à l’exploitation des arbres utilisés comme

combustibles. La déforestation entraine la perturbation du cycle de l’eau, la diminution de la

précipitation, la sécheresse, l’inondation et l’érosion. En outre, l’enfournement des briques et

des tuiles implique aussi le dégagement de CO2 qui va se concentrer et engendrer la pollution

atmosphérique. De plus, la destruction des zones exploitées est très nette car les briquetiers

abandonnent la zone sans la réaménager.

Pour réduire ces conséquences désastreuses, nous avons proposé comme solutions :

l’augmentation des ressources forestières par renforcement des reboisements, la

rationalisation de l’exploitation de ces ressources, la mise en œuvre du plan d’aménagement

et de réhabilitation des zones exploitées, l’application du système d’exploitation par

alternance des bandes parallèles pour faciliter le remblayage afin de remettre l’état d’origine

de la rizière exploitée, la mise en place d’une loi communale se rapportant sur l’exploitation

des rizières, l’éducation et la sensibilisation des acteurs sur les conséquences néfastes de

l’abandon de la zone sans réaménagement, et enfin l’emploi des balles de riz comme

combustibles au lieu de bois de chauffes, cela pour diminuer la coupure illicite des arbres.

Tout être humain doit travailler pour assurer sa survie, l’exploitation des ressources

naturelles nous permette d’améliorer la vie quotidienne afin de se développer mais elle doit

être équilibrée car l’amélioration de la vie quotidienne doit se rapporter avec l’amélioration et

la conservation de l’environnement.

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64

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUEREFERENCE BIBLIOGRAPHIQUEREFERENCE BIBLIOGRAPHIQUEREFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

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3. BUREAU D’ETUDE DES PROGRAMMES (BEP-OTEP) ; 1975 ;

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4. COQUE R. ; 1977 ; La géomorphologie; Collection Arman Colin;

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5. COURS ECOLOGIE 4ème année, RANDRIANASOLO R. ; 2013 ;

Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.

6. COURS GEOLOGIE APPLIQUEE 4ème année, MANDIMBIHARISON A.J. ; 2013 ;

Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.

7. COURS GEOLOGIE DE MADAGASCAR 4ème année,

RAZAFIMAHATRATRA D. ; 2013 ;

Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.

8. COURS MINERALOGIE 1ère année,

RAZAFIMAHATRATRA D. ; 2009 ;

Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo.

9. COURS PETROGRAPHIE 1ère année,

RAZAFIMAHATRATRA D. ; 2009 ;

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14. MILLOT G. ; 1964 ; Géologie des argiles ; Masson & Cie ; éditeur120 ;

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16. RANDRIANARIVO F. ; 2010;La briqueterie artisanale de la commune rurale

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Mémoire CAPEN ; Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo ; 68p.

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Mémoire CAPEN ; Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo ; 76p.

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19. RAZAFINJATOVO S.H. ; 2013 ;

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commune urbaine d’Antananarivo et du district d’Avaradrano ; Mémoire CAPEN ;

Ecole Normale Supérieure ; Université d’Antananarivo ; 88p.

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Etude comparative de brique en terre cuite et de brique en terre crue, à Andranofady

Fianarantsoa ; Mémoire CAPEN ; Ecole Normale Supérieure ; Université

d’Antananarivo ; 69p.

OUVRAGE USUEL

21. Grand Larousse encyclopédique ; 1964 ; Tome 10 ; éd Librairie Larousse ;

Paris ; 1032p.

22. Larousse illustré ; 2007 ; paris ;

WEBOGRAPHIE

23. http/briqueterie artisanale de Madagascar

24. http/géologie de l’environnement

25. http/les argiles minéralogiques

26. http/googleearth/map satellite

27. http : // www. Monographiemada.com/monographie.php

Page 80: rakotondramananaKantosoaNJ ENS CPN 15

I

ANNEXE IANNEXE IANNEXE IANNEXE I DONNEES METEOROLOGIQUES DE LA ZONE D’ETUDE

Représentation synthétique des principales données météorologiques de la station d’Antananarivo

année J F M A M J J A S O N D 2011 Pluie (mm) 361 48 175 28 0 0 0.4 1.3 48.2 47.1 188

Nombre de jours 13 1 10 10 0 0 1 3 11 12 13 T° max (°C) 27 24 22,7 21,4 22,3 23,4 2,1 27,8 28,2 T° min (°C) 1,5 14 11,8 10,8 12,4 12,4 14,8 16,8 17,9

2012 Pluie (mm) 207,5 275,5 159,5 138,6 22 3,1 1,3 2,8 2,5 14,8 97,6 201,7 Nombre de jours 20 20 14 11 6 7 1 4 3 3 14 10 T° max (°C) 25, 2,5 25,8 25,5 23 20,8 20,5 21,6 23,4 27 27,4 26,8 T° min (°C) 17,9 17,8 17,1 16,7 14 21,3 10,9 11,5 12 14,2 16,8 16,8

2013 Pluie (mm) 281,1 190,4 13,4 51,9 25 8,1 0 0,1 0,1 105,1 223,2 306,2 Nombre de jours 17 22 14 5 4 5 0 1 1 8 16 17 T° max (°C) 26,8 26,1 26,1 24,8 23 20,1 20,2 20,9 24, 23,5 28,7 27,3 T° min (°C) 17,6 17,9 17,4 15,5 14 10,1 10,5 10,1 12 14, 17 17,3

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II

ANNEXE IIANNEXE IIANNEXE IIANNEXE II FICHE D’ENQUETE AUPRES DE L’USINE DE FABRICATION DE BRIQUES ET DE TUILES

1- Nom de l’usine 2- Localisation 3- Historique : année d’ouverture… 4- Position par rapport à l’état malagasy 5- Spécialité et productions : 6- Personnels :

• Administratifs :

• Commerciaux : • Ouvriers :

7- Infrastructure et superficie 8- Investissement 9- Impôts divers 10- Matières premières utilisées 11- Choix de la carrière :

� Lieu � Quantité exploitée chaque année � Stock � Terrains publics ou privés � Contrat avec les propriétaires des terrains � Contrat avec l’état : fokontany, commune, …

12- Transports de matières premières 13- Mode et matériels d’exploitation 14- Fabrication proprement dite

a) Matériels utilisés : � Différentes moules � Autres � Pour le transport

b) Mode de fabrication

ETAPE DUREE

ACTION MATERIELS UTILISES

NOMBRE DE PERSONNE RESPONSABLE

15- Combustibles utilisés :

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III

� Nature � Quantité � Culture ou achat � Lieu d’origine � transport

16- Processus de fabrication 17- Nature des fours utilisés 18- Durée de la cuisson 19- Mains d’ouvres 20- Social des ouvriers : assurance, scolarités de leurs enfants 21- Saison de production 22- Saison fructueuse 23- COMMERCE :

• Genres de clients • Prix de chaque produit

Nom du produit Prix unitaire

24- PROTECTION ET CONSERVATION 25- AMENAGEMENT, RESTAURATION ET REHABILITATION

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IV

ANNEXE IIIANNEXE IIIANNEXE IIIANNEXE III Photos du camion de transport, des machines et quelques produits fabriqués par

l’usine Briqueterie et tuilerie Maurice

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V

ANNEXE IVANNEXE IVANNEXE IVANNEXE IV

IIII---- Fiche des enquêtes auprès des briquetiers Fiche des enquêtes auprès des briquetiers Fiche des enquêtes auprès des briquetiers Fiche des enquêtes auprès des briquetiers

1. Firy taona ianao ? (quel âge avez-vous ?)

2. Firy taona zao no nanaovanao ny asa fanaovam-biriky? (depuis quand est-ce que vous

avez commencé à travailler comme briquetier?)

3. Kilasy fahafiry ianao no nijanona nianatra? (vous arrêtez en quelle classe?)

4. Firy ny zaza iantsorohanao ao an-tokantranonao? (vous avez combine d’enfants à

charge dans votre foyer?)

5. Mponina eto Antananarivo ve ianao sa avy any amin’ny faritra hafa? (Est-ce que vous

êtes originaire d’Antananarivo ou d’ailleurs?)

6. Fotoana inona no mety amin’ny fanatanterahanareo ny asa fanaovam-biriky? (en

quelle saison de l’année ce métier est-il favorable?)

7. Firy eo ho eo isan’andro ny biriky vitanao? (vous pouvez confectioner combine de

briques en une journée?)

8. Inona avy ny fitaovana ampiasainao amin’ity asa ity? (quels sont les matériels que

vous utilisez dans ce métier?)

9. Inona avy ny dingana arahina amin’ny fanamboarana biriky? (quelles sont les étapes à

suivre pour confectionner les briques?)

10. Firy ny refin’ny vatam-biriky ampiasainao? (quelle est la dimension du moule que

vous employez?)

11. Ohatrinona isan’andro ny karamanao ? (vous recevez combien de ce métier en une

journée ?)

12. Mety aminareo ve, mahavelona ny ankohonanareo amin’ny fiainana andavanandro ve

ity asa ity? (ce métier est-il bénéfique pour satisfaire vos besoins quotidiens?)

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VI

IIIIIIII---- Fiche des enquêtes auprès des employeurs Fiche des enquêtes auprès des employeurs Fiche des enquêtes auprès des employeurs Fiche des enquêtes auprès des employeurs

1. Firy taona zao no nanaovanao ny asa fanaovam-biriky? (depuis quand est-ce que vous

avez commencé à travailler comme briquetier?)

2. Kilasy fahafiry ianao no nijanona nianatra? (vous arrêtez en quelle classe?)

3. Firy ny zaza iantsorohanao ao an-tokantranonao? (Vous avez combien d’enfants à charge

dans votre foyer?)

4. Mponina eto Antananarivo ve ianao sa avy any amin’ny faritra hafa? (Est-ce que vous êtes

originaire d’Antananarivo ou d’ailleurs?)

5. Tompon’ny tany hanaovanao biriky ve ianao sa manofa? (êtes-vous propriétaire du terrain

ou locataire?)

6. Fotoana inona no mety amin’ny fanatanterahanareo ny asa fanaovam-biriky? (En quelle

saison de l’année ce métier est-il favorable?)

7. Manana mpiasa firy ianao ? (vous avez combien d’employés ?)

8. Ohatrinona no hanakaramanao ny mpiasa ato aminao? (combien coûte le salaire de vos

ouvriers?

9. Inona avy ny fitaovana ampiasainao amin’ity asa ity? (quels sont les matériels que vous

utilisez dans ce métier?)

10. Inona ny akora handoranareo ny biriky? (quel est le type de combustibles que vous

employez?)

11. Avy aiza no hanafarana ireo akora ireo? (D’où proviennent ces combustibles?)

12. Inona avy ny dingana arahina amin’ny fandoarana biriky? (quelles sont les étapes à suivre

pour l’enfournement des briques?)

13. Ohatrinona no amoahanao ny vokatra eto amin’ny toerana handoranao azy? (Quel est le

prix du produit sur place?)

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Nom : RAKOTONDRAMANANA

Prénom : Kantosoa Nirina Jeannine

Adresse : Lot VF206 ter D Volotara Andoharanofotsy

E-mail : [email protected]

Directeur du mémoire : Docteur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques

Nombre de pages : 65

Nombre de figures : 34

Nombre de tableaux : 13

Titre du mémoire : CARACTERISTIQUES ET IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA FABRICATION ARTISANALE ET INDUSTRIELLE DES BRIQUES ET DES TUILES DANS LE QUARTIER VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY

RESUME La briqueterie et tuilerie dans le quartier Volotara Andoharanofotsy est mise en relief

dans cette étude. Ce quartier, bien qu’il ne soit pas très réputé dans ce domaine est devenu zone d’exploitation d’argiles pour la confection des briques et des tuiles, principaux matériaux utilisés dans tout travail de construction.

La fabrication de ces matériaux de construction suit différentes étapes : la préparation de la pâte, le moulage et démoulage, le séchage et la cuisson.

Ce métier présente des avantages d’ordre socio-économique :

� coût des produits accessibles à tous; � construction en dur et résistante ; � contribution à la création d’emploi pour la population locale. De plus cet

emploi est exercé par beaucoup de gens que même les femmes y accèdent aussi avec un taux de 21% des personnes enquêtées.

La briqueterie engendre aussi des conséquences néfastes sur le plan environnemental à savoir la destruction des rizières, la déforestation suite à l’abattage des arbres utilisés comme combustibles, la pollution de l’environnement due aux fumées produites durant la cuisson des briques.

Dans toutes ces circonstances, nous avons proposé quelques solutions pour diminuer afin de supprimer ces effets négatifs.

Mots clés : confection - briques - tuiles - argiles – quartier Volotara - protection de l’environnement – intérêt socio-économique.