Ramdam Hors-Serie Nougaro

2 Hors série Claude Nougaro

Après avoir sévi en juillet dans le cadre du Festival de la Voix à Moissac, le Com-mando Nougaro se déploie du 4 au 9 septembre dans les rues toulousaines pour une série d’attentats culturels. À tra-vers la technique du Sound-Painting, ils invitent l’assistance à s’essayer à quel-ques exercices d’improvisation vocale et musicale autour des écrits de Nougaro.

Hervé Suhubiette et les musiciens de Pulcinella s’attaquent au registre du poète toulousain avec un enthousiasme communicatif. Rendez-vous les 10 et 11 septembre à la salle Nougaro à Toulouse pour un enregistrement public des Récréations Nougaro, adapta-tions musicales aussi libres que magistrales.

Maurane rend hommage à son ami et à son maître à travers un nou-vel album où elle s’approprie quelques standards et morceaux plus confidentiels de Nougaro. Nougaro ou l’Espérance en l’Homme, sor-tie le 25 août.

Autour de Nougaro

Au Mage Nougaro ! Le 09/09/09, Claude Nougaro aurait

eu 80 ans. Il n’en fallait pas plus pour déclarer

2009 année Nougaro et engager héritiers revendi-

qués et admirateurs en tous genres à s’emparer

des notes, re-visiter les mots, et les faire redécou-

vrir au public à la lumière de leur propre sensibi-

lité. En tant que vecteur de l’identité culturelle

régionale, il nous tenait à cœur de nous joindre à

l’événement et, grâce au soutien financier de la

Mairie de Toulouse, témoigner à notre manière de

la formidable modernité et vivacité de l’héritage qu’il

laisse derrière lui. En donnant la parole à ceux qui

l’ont aimé, en explorant les différentes facettes de

son art, en mettant en lumière quelques initiati-

ves, nous avons tenté d’en rendre compte, de

manière forcément non exhaustive face à l’élan

d’admiration et de créativité qui a gagné les artis-

tes d’ici et de la France entière. Quel plus bel hom-

mage que de faire circuler les mots, partager les

notes avec qui veut bien se les approprier ? Si les

passeurs de mémoire assument demain leur mis-

sion avec le même enthousiasme qu’aujourd’hui,

l’heure de nous quitter n’est pour le Grand Claude

pas encore arrivée !

Un grand merci à l’association

Claude Nougaro !Merci à Hélène Nougaro et à l’Association

Claude Nougaro pour leur accueil et pour les

nombreuses informations et documents visuels

– photos, manuscrits, dessins – mis à notre

disposition pour illustrer ce hors-série. Pour tout

savoir sur l’association et ses activités :

www.assonougaro.com

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…et beaucoup de belles surprises à découvrir sur www.anneenougaro.com

Pour fêter le poète, il fal-lait à la Ville Rose un événement à la mesure de l’homme, un événement gratuit au cœur de sa cité gasconne, qui puisse à la fois rassembler en nom-bre les inconditionnels du registre nou-garien, et illustrer la transmission de l’héritage bien vivant dont s’emparent les auteurs contemporains. Une famille spirituelle s’est spontanément formée autour du poète : le clan Ruiz, Olivia, son père Didier Blanc, son frère le rap-peur Toan, les Toulousains Mouss et Hakim, Yvan Cujious l’ami de longue date, et l’accordéoniste Lionel Suarez. De cette union artistique, un concert est né en juin dans les coulisses d’Odys-sud, sous la forme de reprises du réper-toire de Claude Nougaro. Après plu-sieurs dates estivales, le point d’orgue a lieu ce 9 septembre, quai de la Dau-rade, avec la brique toulousaine et les eaux de la Garonne pour décor.

Nougaro : à tombeau ouvert et à guichets fermésChristophe Vindis et Christian Laborde se faufilent dans les coulisses du parcours atypique d’un artiste d’une intégrité fas-cinante, où se croisent ses frères d’âme Christian Laborde, Yves Mathieu, Bernard Lubat, Mouss et Akim, Magyd Cherfi… , et signent pour les films de la Castagne un documentaire diffusé en avant-première le 4 septembre au Casino Théâtre Barrière de Toulouse. Pour gagner des places, ren-dez-vous sur le site de Ramdam.www.ramdam-magazine.com

Le concert Planète Nougaro :

une histoire de famille

Hors série Claude Nougaro


Nougaro, cracheur de swing

Du Black en dedans

S’il choisit très tôt le jazz comme famille

musicale, c’est que Claude Nougaro recon-

naît dans la musique noire la même éner-

gie qui l’anime, et la puissance émotion-

nelle capable de sublimer un certain

désenchantement. Suivant le cours de sa

carrière, le Black qui pulse en lui se révèle

tour à tour sous ses formes multiples.

Incarné en sorcier africain, il s’éveille sous

le souffle tribal de l’Afrique (L’Amour sor-

cier, Locomotive d’or). Ressuscité aux ryth-

mes de la samba brésilienne (Bidonville, Tu

verras), ranimé par le funk et la soul du New-

York des années 80 (Nougayork), il ne cesse

de ramener l’artiste sur les traces des grands

jazzmen : Le jazz et la java, Armstrong, Au

new Morning…, jusqu’à l’ultime album La

Note Bleue. C’est l’ensemble de son œuvre

prolifique qui sonne comme un hommage

reconnaissant à la musique noire qui a si

bien su traduire, au-delà des frontières conti-

nentales, ses vibrations profondes.

Qu’il s’anime au son des tam-tams de l’Afrique, des

rythmes colorés du Brésil ou de la soul afro-américaine,

l’univers de Nougaro puise dans les ailleurs musicaux,

libérateurs d’une énergie primitive qui l’habite corps et âme.

5Hors série Claude Nougaro

Nougaro, cracheur de swing

La route vers le jazz emprunte chez Nougaro les chemins de traverse. L’influence de son père, Pierre Nougaro, chanteur lyrique à l’Opéra du Capitole et à l’Opéra de Paris, et de sa mère professeur de piano, pose les fondements de sa sensibilité musicale. Dans la maison de ses grands-parents qui l’élèvent, il écoute Glenn Miller, Louis Armstrong, Edith Piaf à la TSF et se construit son univers artistique. Dès le début de sa carrière, il tente de concilier son amour du jazz et son désir profond de devenir un chanteur populaire, ce qui le positionne d’emblée dans un registre inclassable. «Il existe deux sortes de chan-

teurs : ceux qui claironnent ce que le plus grand nombre a envie d’entendre, et ceux qui disent ce qu’ils ont besoin de dire à ceux qui veulent bien les écouter. Nougaro, bien sûr, fait partie des seconds». (Philippe Lacroix. Rimes, cahiers de l’association Claude Nougaro)

L’Orchestre National du Capitole a rendu hommage à celui qui considérait le jazz comme «la musique classique du XXème siècle», en interprétant son répertoire le 17 juillet 2009 au Festival de Carcassonne.

Interview

Pierre Cohen

Du classique au jazz, du jazz à la java

Êtes-vous plutôt jazz ou plutôt java?

Plutôt jazz, parce que c’est un univers musical. L’opposi-

tion que présente Claude Nougaro tient surtout à son

plaisir de faire danser les mots, de les jazzer. Et avec jazz

et java, il avait de quoi faire !

Quelle place occupe Claude Nougaro dans votre

Panthéon du jazz ?

Une place particulière car c’est l’un des seuls chanteurs

qui ait mis le swing au cœur de son œuvre, et cela tout en

restant populaire, c’est-à-dire audible par tous. Comme il

l’a chanté, « Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc

de peau, quand on veut chanter l’espoir quel manque de

pot ». Blanc de peau, mais aimant et faisant passer pour le

public français la musique noire américaine…

Votre chanson préférée de Claude Nougaro ?

Celle-ci justement sur Armstrong, J’aime aussi beaucoup

« Marie-Christine, montre-toi magnanime », une des ses

premières qui a bercé ma jeunesse… Et bien sûr, notre

hymne moderne, « Ô Toulouse ».

Pour vous, qu’est-ce qui swingue à Toulouse ?

La jeunesse certainement. Une jeunesse très nombreuse,

multicolore, qui vit d’espoir et rit de son bonheur d’être

jeune dans une ville « où même les mémés aiment la

castagne » !


La cadence et la rime, le jaillissement du verbe, le claquement

des syllabes… Triturés, entrechoqués, les mots sont chez Nougaro un maté-

riau malléable, fascinant, au pouvoir évocateur sans limites. Le poète joue

avec le sens et les paradoxes, s’empare de leur force brute et les cisèle pour

en faire des bijoux. Les mots ont le pouvoir d’exorciser ses peurs inti-

mes et portent en eux une puissance viscérale exacer-

bée par un accent unique. En conteur de génie, il utilise

leur musicalité pour les faire swinguer dans une explo-

sion verbale. Nougaro est un perfectionniste de la lan-

gue, à laquelle il apporte une nouvelle couleur que ne

sauraient renier ni les grands noms de la poésie française,

ni la fine fleur des cracheurs de slam.

Il colore sa musique de sonorités venues d’ailleurs, mais reste un amoureux

sans condition de la langue de Molière. La manipulation des mots est un jeu

que Nougaro pratique avec autant de jubilation que de virtuosité.

Nougaro, jongleur de mots


Inviter au plaisir des mots, sous toutes ses formes, encourager à la narration : voilà une initiative d’esprit nougaresque ! Organisé par la Région Midi-Pyrénées, chapeauté par un jury de professionnels - écrivains, scénaristes, dessinateurs, paroliers, éditeurs et profes-sionnels de l’audiovisuel -, le prix d’écriture Claude Nougaro récompense chaque année de jeunes auteurs entre 15 et 25 ans dans 4 catégories : fiction, bande dessinée, scéna-rio, chanson… Avec à la clé l’édition ou l’enregistrement des œuvres primées. [email protected]

Conteurs new génération

Qui accepterait de croire qu’une simple plume ait été confiée à l’auteur par un ange, et possède en sus le pouvoir magnifique d’ouvrir le monde à la joie ? Croire en la Plume c’est croire aux Mots, qu’ils appartiennent à l’Ange ou au Poète. Mais les hommes ne croient plus au merveilleux et le poète reste incompris. Plume d’Ange, conte méta-phorique écrit en 1977 par Claude Nougaro et mis en musique par Jean-Claude Vannier, raconte avec onirisme l’utopie d’un monde idéalisé et les désillusions qui l’accompagnent. Il raconte sur-tout le réconfort de trouver dans l’imaginaire et la foi la clé de tous les possibles, soit l’immense pouvoir dont Nougaro investit la poésie et tout l’espoir qu’il place en elle.

La magie de la Plume

Nougaro, jongleur de mots


Nougaro,

la gambade parallèle

La musique et l’écriture sont les chemins vers

la poésie que Nougaro avait choisi d’emprun-

ter publiquement. Dans le privé, il pratiquait

le dessin et la peinture comme une forme d’ex-

pression spontanée. Joli cadeau posthume,

elle est aujourd’hui dévoilée à son public.

L’image occupe une place majeure

dans l’imaginaire du poète. Le public en

retient une écriture à la forme cinémato-

graphique, des mots, une musique au fort

pouvoir visuel. On aurait du se douter que

ses histoires, il les racontait aussi en ima-

ges, dans l’intimité du quotidien : sur un

coin de nappe, un bout de papier, ou sur

son paper-board, le chevalet installé chez

lui. Son trait épuré et spontané évoque Coc-

teau, ou Picasso dont il était un grand admi-

rateur. Le mot, pourtant, n’est jamais loin,

et souvent il légende ses esquisses. A moins

que ce ne soit le dessin qui vienne illustrer

le vers ou la prose. Cette facette jusqu’alors

méconnue de son prolifique talent apporte

un éclairage complémentaire sur une démar-

che artistique globale, où la musique se

fait image et le dessin se fait musique.

Depuis mai 2006, première exposition dans

l’ancien atelier de Picasso, au Grenier des

Grands Augustins à Paris, les manuscrits et

dessins de Nougaro sillonnent la France et

la Francophonie, diffusés par l’association

Claude Nougaro. Le public se fait le confident

des débordements créatifs, des doutes et

des ratures, des rêveries et des moments de

grâce. Des pièces originales et cahiers numé-

risés, aux projections vidéos de concerts,

spectacles et interviews, on suit le fascinant

processus créatif jusqu’à l’œuvre aboutie,

enrichie d’un supplément d’âme à la lumière

de cette pudique intrusion.

«Et me voici» : l’exposition confidence


Nougaro,

la gambade parallèle


Les ateliers de l’associationIls sont organisés par l’association Claude Nougaro pour le grand public et proposent de manière ludique de péné-trer le processus créatif de l’artiste. Par petits groupes, les participants s’essayent à des exercices de re-création selon la logique nougarienne. «Raconter les images», «Dessiner les mots», «Dessiner la musique»… Cette expé-rience collective et conviviale se décline en ateliers d’écri-ture, de chant et de dessins, pour adultes ou pour enfants. Des ateliers ont été notamment proposés à un public adulte à la Maison Midi-Pyrénées ce premier semestre 2009, à des groupes scolaires, mais aussi cet été dans le cadre de Paris-Plage.


Didier Blanc

«Rares sont les gens qui ont cette écriture

cinématographique, qui savent travailler

sur le sens et le son des mots. Il y a 30 ans,

il a été l’un des rares à introduire dans son

répertoire la World Music avant l’heure.

Sa musique a quelque chose d’intergénéra-

tionnel. La première fois que j’ai fait écouter

Plume d’Ange à Olivia, elle devait avoir

12 ans : elle a été émue aux larmes.»

Olivia Ruiz«Nougaro a apporté le swing, la rythmique des mots, symbolisés dans le concert par une version rappée de Dansez sur moi par Toan, le slam de Mouss et Hakim. Nous avons délibérément choisi des standards du répertoire, qui appartiennent à l’inconscient collectif, que nous avons détournés, arrangés, en toute liberté. C’était quelqu’un de très ouvert, qui s’intéressait beaucoup aux jeunes générations. Je ne pense pas qu’il se serait senti trahi.»

La tribu Nougaro

Yvan Cujious«Nougaro a su faire de sa singularité - physique, musicale, de son accent - une force. Il s’est assis sur ses racines, a assumé son appartenance à une ville. Il avait le sens de l’élégance, de l’esthétique musicale, le respect des mots et de la beauté de la langue, un sens inné du jazz. Il était quelqu’un d’engagé poétiquement sur son art. Il aurait aimé de son vivant être davan-tage reconnu. Chanson pour un maçon dit d’une certaine manière «comment puis-je devenir populaire ?». L’aven-ture de ce concert répond à ça : festif, simple, spontané, fraternel.»

Lionel Suarez«Ce concert m’a fait découvrir “Que faire ?”, un texte que je ne connaissais pas. Il dit ceci : «Maintenant que je suis mort, on pourra dire que j’ai eu chaud». On a l’impression qu’il est en train de nous parler.»

ConCert gratuit

PlaCe du CaPitole 21h

Nom personneDoluptatummy num et ad min et, vul-put praesectet, sustrud dolent praesed tat lan vulland ipisim quiscipit nonse modolessis nulpute dolorpe rostin utat nulput ver sectet nullan ut atum deliqui euis do ea feuis nulput ullummo dolendrem vel ut ut velesto od minci er sequat nis non enit augiam nos nisci tem ad tat. Lorem inci euguercidunt lorer ing ea feugiat ad tat alismod olo-rem num velisi blam veliquam iurero dunt velendignisl doloreetummy nit do dolore facilit inci eum nulput ute tis nit lor adignit ullam, se commodo luptatem

Mouss et Akim*

«C’est l’un des rares de la chanson

française à avoir sur scène cette

capacité à ne pas résister au rythme.

Je pense que ça vient de cette

dimension africaine. C’est aussi une

forme d’humilité de savoir se lâcher

par rapport au niveau d’écriture

qu’il peut avoir.»

MC Solar*«Nougaro est mot-sicien, c’est-à-dire un mélange de mots et de musique. Les mots ont une importance incroyable. La musique est formidable derrière, mais elle passe derrière ses mots.»

Nougaro, l’héritage

Hélène Nougaro«Par rapport à l’œuvre de Claude, je suis spontanément sollicitée : je trouve normal d’y répondre, et je le fais avec plaisir. Son travail de dessins, par exemple, était inconnu du public mais n’était pas tenu secret : il disait souvent qu’un jour il se mettrait vraiment à la peinture, en ferait des expositions… Je redécouvre des choses en permanence, notamment à travers de nouvelles interprétations, qui me font redécou-vrir certains textes. Tous ces artistes qui s’approprient son répertoire, je crois que c’est tout ce dont peut rêver un artiste.»

Renaud Papillon Paravel*

«D’une certaine manière, il a travaillé pour nous

les Toulousains. Il était totalement décomplexé

par rapport à son accent.»


Cécile Nougaro« Mon sentiment profond, c’est l’envie de partager mon père. Mon souhait serait que ce désir prenne la forme d’une «Maison Nougaro», une vraie maison, avec tout ce que ça comporte de chaleur humaine et d’énergie communicative. Un lieu qui ne soit pas un musée-mausolée, un espace ouvert sur la création, avec une scène - salle de répétition, des animations qui invitent chacun à s’essayer à diverses formes d’expression artistique. Pour lui qui était tellement épris de beauté, je crois que le plus beau moyen de suivre ses pas serait de faire de son œuvre une matière vivante, pour apporter de l‘eau au moulin de la création de chacun»

Magyd Cherfi« Là où il y a filiation entre nous, c’est au niveau des mots, des sonorités, de leur côté percussif. J’aime utiliser les mots comme une paire de gants de boxe. Pour Zebda, la scène était un ring : quand il nous voyait sur scène, il avait l’impression de s’y voir lui-même. »

«I l a en quelque sorte vulgarisé le jazz, il lui a donné une identité française. Il a mis du sang noir, africain dans le vieux sang bleu français. Pour les gens comme moi, tout ce qui amène un métissage a une valeur de modernité. Des chanteurs français, il était le plus moderne de tous, c’est lui qui est allé le plus loin. »

Juliette*«Sa langue est très imagée. C’est plus

de l’ordre des troubadours que de

l’ordre du slam. Le slam n’est d’ailleurs

pas une invention moderne : qu’est-ce

que le slam si ce n’est dire les mots sur

de la musique ?»

Abd al Malik*

«Nougaro rappeur !”

*TéMOigNageS FraNCe iNTer. Hier NOugarO, DeMaiN NewgarO… par DiDier VarrOD.

Nougaro, al païsDu quartier des Minimes, il

garde le souvenir d’une enfance

frondeuse. Souvent, il accompagne sa

grand-mère au Marché aux Cochons.

plus tard, il continue à fréquenter les

marchés toulousains, aux Carmes ou

à Victor Hugo. un collège et un jardin

portent son nom.

a l’occasion de cette année anniversaire, la station de métro Minimes – Claude Nougaro, habillée de textes, dessins et photos, s’associe à la célébration du poète toulousain.

Le 3 juillet 1996, Port-Viguerie, Claude Nougaro rassemble autour de lui une famille d’artistes toulousains pour un concert mémorable, à l’occasion de l’ouverture du Festival garonne.

en 1988, Claude et Hélène Nougaro acquièrent un loft au 112 quai de Tounis. De son balcon, il aperçoit le fleuve et s’y installe souvent pour dessiner.

La Garonne est

source d’inspiration.

Les paroles de la

chanson C’est une

Garonne sont gra-

vées sur une plaque

sous le pont-Neuf.

Son fils Pablo est baptisé en la basilique Saint-Sernin, qu’il évoque dans la chanson Toulouse. une messe y est célébrée en son honneur lors de son décès en 2004.

De briques roses en eaux vertes, esquisse succincte du décor nougarien.

Claude Nougaro est né le 9 septembre 1929 au 56 boulevard d’arcole, dans la maison de ses grands-parents Cécile et alexandre qui l’ont élevé.

Souvent, il revient s’impré-gner de l’atmosphère cosmopolite des «favellas d’Arnaud-Bernard».


Son père pierre était baryton à l’Opéra du Capitole : un lieu de spectacle magique qui nourrit sa mythologie théâtrale. en 1987, à l’initiative de Claude Sicre, il chante sur le toit du Capitole, «sur la tête à papa».


Nougaro : la tournée mondialeA l’initiative de la Poste des Minimes, Nougaro repart pour un grand voyage intercontinental… par collection de timbres interposée. Pour envoyer Nougaro à l’autre bout du monde, attention, édition limitée !

Jour après jour, l’Ina collecte, conserve, transmet et donne sens aux images et aux sons de la radio et de la télévision française. Grâce à sa politique de partenariat, l’Ina développe des actions culturelles pour rendre ses archives accessi-bles au plus grand nombre. Retrouvez plus de 100 docu-ments témoins de la vie et de l’œuvre de Claude Nougaro sur www.ina.fr

«La culture et les transports publics véhiculent les mêmes valeurs : mixité sociale, innovation, développement urbain. Dans le cadre de sa démarche de mécénat culturel, Tisséo soutient tout au long de l’année l’association Claude Nougaro, de la même manière qu’elle soutient d’autres projets culturels structurants de l’agglo-mération toulousaine, afin de leur offrir une visibilité auprès du plus grand nombre. Tisséo s’associe à l’hommage à Claude Nougaro en provoquant la rencontre entre le poète et les Toulousains : en recréant son environnement poéti-que dans la station de métro Minimes – Claude Nougaro à travers textes, photos et dessins, mais aussi en diffusant par l’intermédiaire de l’œuvre de Sophie Calle –station Jeanne d’Arc – des clins d’œil de Nougaro comme autant de messages d’amour adressés aux usagers. Son œuvre est tel-lement riche qu’elle se prête à toutes sortes de détourne-ments dans des contextes inattendus.»

Nougaro et Tisseo

Ramdam rédaction : 51 rue des Paradoux – 31000 – Toulouse. Téléphone : 05 34 31 26 31 – E-mail : [email protected] de publication et de la rédaction : Pierre Combes Responsable rédaction et coordination : Maëva Robert Conception graphique : Sandrine Lucas Publicité tél. : 05 34 31 26 31 – E-mail : [email protected] : SEIL Loubet Drémil-Lafage. Crédits photo : Bruno Roche, Maxime Ruiz, Dany Gignoux, p. 4-13 : 1967-“Bibliothèque de poche” : Claude Nougaro - C. INA, photo : C. James. Dépôt légal 2346.96.ISSN.1276-6267. Commission paritaire : 0513 K 80192. Ramdam est une publication Ligne Sud SARL 51, rue des Paradoux. Au capital de 8000 €. Par RCS Toulouse 1998B01046. APE 741 G. © Ligne Sud et les auteurs. Téléphone : 05 34 31 26 31.

Catherine Labroue, déléguée au mécénat culturel.

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