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Rapport d'Activité 2007
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Rapport d'activité 2007 ■ 3332 ■
■ Recherche et Développement Recherche et Développement Recherche et Développement Recherche et Développement Recherche et Développement
Innovation :Arcelor-Mittal séduit par l’acier des pneus usagés
Broyats de pneus en fonderie :la phase industrielle est lancée
Face à l’augmentation croissante du prix de l’acier, le géantde la sidérurgie Arcelor-Mittal s’est interrogé sur le potentiel
de valorisation de l’acier contenu dans les pneumatiques en finde vie. Les services Recherche & Développement de l’industrielet d’Aliapur, soutenus par l’Ademe, se donc rapprochés fin2006 pour identifier les pistes d’études possibles. Après un 1er
trimestre 2007 consacré à la conception d’un programme derecherche commun, un partenariat officiel a été lancé le 25 avril. Il s’agit de mettre en place « la valorisation en sidé-rurgie des fils d’acier libérés lors du broyage ou de la granula-tion des pneus usagés ».
LE CHIFFRE
30 000
…tonnes chaque année, c’est ce que représente le gise-ment potentiel d’acier à récupérer dans les pneumatiquesen fin de vie.
Après deux années de tests, d’abord en laboratoire (2005)puis en usine (2006), l’utilisation de broyats de pneus en
fonderie est passée en phase d’expérimentation industrielle :depuis le mois de juin 2007, ils sont utilisés en continu par lafonderie FMGC de Soudan (Loire-Atlantique).Menées par Aliapur, le Centre Technique des Industries de laFonderie (CTIF), l’Ademe et la fonderie FMGC elle-même, lesrecherches ont porté sur l’utilisation de broyats de pneus poids-lourds, en substitution partielle des matières premières que sontles ferrailles et le coke de fonderie (produit venant de charbonet très riche en carbone). En effet, cette catégorie de pneuscontient environ 25% d’acier et 21% de « noir minéral »,forme de carbone dont les propriétés chimiques permettent deremplacer le coke en quantités équivalentes. Les résultats deces recherches ont montré que le chargement de broyats depneus en fonderie n’altère, ni les procédés de fusion, ni la qua-lité et les propriétés de la fonte ainsi coulée, tout en diminuantle coût de fabrication. Après une phase industrielle expérimen-tale de 6 mois en 2007, l’utilisation de broyats par la fonde-rie FMGC a été reconduite pour un semestre en 2008.
Pneus entiers en carrières :bonnes pratiques et respect de l’environnement
L’utilisation de pneus usagés en carrières a longtemps étémarquée par des pratiques peu et mal encadrées. C’est
précisément pour cette raison qu’Aliapur a décidé, en2005, d’identifier de façon précise des préconisations d’uti-lisation de pneus usagés comme remblais allégés en réamé-nagement de carrière (technique de type Pneusol®) et, sur-tout, d’en étudier les impacts environnementaux. La techni-que utilisée consiste à alterner des couches ordonnées depneus usagés non réutilisables et des couches de terre.
En partenariat avec lasociété Eurovia, Aliapur adonc lancé, en 2005, unprogramme d’essais, à lafois en laboratoire et sursite. La partie pratiques’est déroulée sur une car-rière de Normandie, enphase de réaménage-ment après plusieursdécennies d’exploitationet autorisée par laPréfecture à utiliser des pneus dans ce contexte. Les essais ont été conduits par le groupement d’intérêt scien-tifique EEDEMS et le bureau d’étude ANTEA. Ils visaient àévaluer précisément l’impact de cette technique de réamé-nagement sur les eaux, quelle que soit la nature géologiquedu remblai (pneus et terre) et quelle que soit la durée decontact du remblai avec l’eau.Cette étude s’est achevée en 2007 par des résultats résolu-ment encourageants. Principal enseignement : l’utilisationde pneus est sans effet sur l’environnement. La synthèseexhaustive des résultats et les préconisations de « bonnespratiques » de réaménagement seront publiées courant2008.
En effet, en fonction de son usage (voiture, poids-lourd, etc), unpneu contient de 15 à 25% d’acier, tissé pour renforcer la car-casse ou tressé pour assurer l’accrochage du pneu sur sa jante.Pour l’heure, le broyage et la granulation des pneus permettentcertes d’en ôter les parties métalliques par extraction magnéti-que, mais ces fils d’acier emportent fréquemment avec eux desrestes de textile (également contenu dans le pneu) et des rési-dus de gomme. Bref, l’acier du pneu est encore insuffisammentvalorisé à ce jour. En sidérurgie, l’utilisation de ces fibres métalliques est surtoutenvisageable dans les fours électriques, ce qui permettra devaloriser en même temps le carbone de la gomme restée accro-chée aux fils. Auparavant –et c’est l’un des aspects de l’étude
actuellement menée– il sera obligatoire de définir avec préci-sion la composition de ce produit, afin d’identifier sa teneurexacte en gomme après broyage.
Une utilisation en four électrique
Car la présence de gomme sur ces fibres métalliques n’est pasrédhibitoire pour les sidérurgistes: si le fil métallique est correc-tement introduit dans les fours électriques, la gomme résiduellepermettrait alors de remplacer une partie du charbon utilisédans les fours électriques pour stimuler la réaction. Néanmoins,cette quantité se doit d’être précisément connue et constante. Les travaux lancés fin 2006 et réalisés en 2007 ont consisté àétablir un protocole d’échantillonnage et d’analyse permettantde contrôler la teneur en produit carboné résiduel adhérent auxfils d’acier. En outre, des essais de fabrication de ballots de filsmétalliques ont déjà été réalisés en juin et septembre 2007,avec le concours de l’industriel Derichebourg sur son site deMarignane. Les premiers tests industriels sont prévus pour2008.
(c) A
LIAPUR