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Rapport d’activité 2012

Rapport d'activité 2012

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Page 1: Rapport d'activité 2012

Rapport

d’activité 2012

Page 2: Rapport d'activité 2012

un acteur majeur de l’efficacité énergétique

rassemble

6 Syndicats Professionnels

SYNDICAT NATIONAL DU

CHAUFFAGE URBAIN ET DE LA CLIMATISATION URBAINE

SYNDICAT NATIONAL DE L’EXPLOITATION CLIMATIQUE

ET DE LA MAINTENANCE

SYNDICAT PROFESSIONNEL DES ENTREPRISES DE MULTISERVICE IMMOBILIER ET DE FACILITIES MANAGEMENT

SYNDICAT NATIONAL DU

TRAITEMENT ET DE LA VALORISATION DES DECHETS URBAINS ET ASSIMILES

SYNDICAT NATIONAL DE LA MAINTENANCE ET DES SERVICES EN EFFICACITE ENERGETIQUE

SYNDICAT DU PILOTAGE ET DE LA MESURE DE LA PERFORMANCE ENERGETIQUE

regroupe

500 Entreprises

Conduite et maintenance des équipements de chauffage et

de climatisation, management de l’énergie dans le bâtiment : de l’installation centralisée à

l’équipement individuel.

Développement et gestion des réseaux de chaleur et de froid.

Production locale d’énergie.

Valorisation énergétique des

déchets.

Multiservice Immobilier et Facilities Management.

qui représentent

60 000 salariés

4 000 créations

d’emplois par an

11 milliards d’Euros de CA

Page 3: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Sommaire

PAGES

Préambule .............................................................................. 5

1. Politique énergétique ............................................................. 7-23 Conférence Environnementale – Feuilles de route 2030-2050 Contribution climat énergie – Lutte contre l’effet de serre Précarité énergétique des ménages - Actions européennes – COMEN

2. Efficacité énergétique ........................................................... 24-45 CPE – Mesure et Vérification – Certificat d’Economie d’Energie Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique Performance environnementale des bâtiments tertiaires Plan Bâtiment Grenelle – Cogénération Gaz Fiscalité – SYNASAV - Synergies entre professions

3. Chaleur renouvelable ............................................................ 46-62 Les sources de chaleur renouvelable - L’utilisation de la chaleur renouvelable Fonds chaleur – Livre blanc sur les réseaux de chaleur

4. Activités support .................................................................... 63-79 Juridique et contractuel – Actions de communication Réglementation technique – Normes et qualifications

5. Social et Formation ............................................................... 80-86

Annexe 1 – Partenaires français et européens ....................................... 87

Annexe 2 - Chiffres clés .................................................................... 88

Annexe 3 - Principaux sigles utilisés dans ce rapport .......................... 89-90

Annexe 4 – Les 32 recommandations du chantier «rénovation du parc tertiaire» ............................................ 91

Annexe 5 – Les points essentiels de la Directive Européenne Efficacité Energétique .................................................... 92-94

Annexe 6 – Marché électricité et gaz, tarifs administrés ...................... 95-97

Page 4: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Document achevé de rédiger le 3 septembre 2012

Page 5: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Préambule

En matière d’énergie, les années se suivent et se

ressemblent, les évènements et les débats sont toujours

aussi présents au niveau mondial, aussi bien qu’au simple

niveau national. Il est vrai que la contrainte climat ajoute

son poids supplémentaire aux problèmes bien classiques des

énergies : offre, demande, concurrence …

L’année 2012 s’annonce être un « grand cru » avec le pétrole

à des prix records, malgré la crise économique mondiale

larvée, mais surtout au niveau français où, après les lois

Grenelle et leurs textes d’application, après la table ronde

nationale pour l’efficacité énergétique de la fin 2011, on

remet «l’ouvrage sur le métier» avec la Conférence

Environnementale qui ouvre ses portes le

14 septembre 2012 avec la transition énergétique comme

thème de base…

Occasion et obligation pour Fedene de continuer à faire

prospérer les idées et les orientations dont nous sommes

porteurs (certes avec d’autres !) :

L’efficacité énergétique dans le bâtiment, avec le CPE

(Contrat de Performance Energétique), instrument

maintenant au point qui conduit à un management

efficace de l’énergie dans le bâtiment, en permettant

des choix d’action engageants.

La promotion de la chaleur renouvelable, en

particulier par le développement des réseaux de

chaleur, avec la contrainte impérative d’un Fonds de

chaleur mieux doté et plus incitateur à la prise de

risque.

Nos métiers sont les facilitateurs de la transition

énergétique, aussi bien vis-à-vis de la consommation

vertueuse, que vis-à-vis de la production des énergies

vertueuses.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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1. Politique énergétique

1.1. CONFERENCE ENVIRONNEMENTALE

1.2 FEUILLES DE ROUTE 2030-2050

1.3. CONTRIBUTION CLIMAT ENERGIE

1.4. LUTTE CONTRE L’EFFET DE SERRE 1.4.1. Bilans de gaz à effet de serre

1.4.2. Contenus en CO2 des réseaux de chaleur 1.4.3. Schéma Régional Climat Air Energie Ile de France 1.4.4. Plan de Protection de l’Atmosphère Ile de France

1.5. PRECARITE ENERGETIQUE DES MENAGES

1.6. ACTIONS EUROPEENNES EFIEES EUROHEAT & POWER CEWEP

1.7. COMEN

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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1.1. CONFERENCE ENVIRONNEMENTALE Les pouvoirs publics ont annoncé la tenue

d’une « Conférence environnementale » les 14 et 15 septembre 2012. A l’heure où ce rapport d’activité est rédigé, seules les grandes lignes de l’organisation de cette conférence sont connues.

Elle regroupera les 5 collèges du Grenelle : Etat, collectivités locales, employeurs (MEDEF, CGPME, UPA, FNSEA), ONG et organisations syndicales de salariés, auxquels

s’adjoindra un collège parlementaire.

Il y aura 5 tables-rondes, avec pour chacune présence d’un ministre et d’un «facilitateur» : 1. Préparer le débat national sur la

transition énergétique (Delphine BATHO et Arnaud MONTEBOURG).

2. Faire de la France un pays exemplaire en

matière de reconquête de la biodiversité (Cécile DUFLOT).

3. Prévenir les risques sanitaires environnementaux (Marisol TOURAINE).

4. Développer une fiscalité écologique

efficace et juste (Pierre MOSCOVICI).

5. Améliorer la gouvernance environne-

mentale (Michel SAPIN). Fedene est plus particulièrement concernée

par les tables-rondes 1 et 4.

Nous serons représentés par le MEDEF qui élabore sa position avec des groupes miroirs où Fedene est présente et nous participerons aux éventuels groupes de travail qui suivront la conférence.

Les principaux thèmes sur lesquels nous insisterons sont : Le postulat que, quand on traite de

l’énergie, le débat ne doit pas, comme c’est souvent le cas, être limité à la seule électricité (qu’il s’agisse du

nucléaire ou des ENR). Ceci est à surveiller aussi bien dans les politi-ques française qu’européenne.

Le rôle des réseaux de chaleur et de

froid dans l’atteinte des objectifs en matière d’ENR.

L’importance du management de

l’énergie dans le bâtiment (conduite, exploitation, maintenance, compor-

tement de l’usager) dans l’efficacité énergétique (trop souvent confondue avec les seuls travaux sur le bâti).

La notion de rentabilité des actions,

parfois appelée «merit order».

Le rôle du CPE (Contrat de

Performance Energétique).

La valorisation énergétique de la biomasse et des déchets.

La précarité énergétique.

L’importance du Fonds chaleur.

Les projets de contribution carbone

énergie.

Etc.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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1.2. FEUILLES DE ROUTE 2030 - 2050 Il a été publié, le 15 décembre 2011, une «Communication de la Commission au

Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions» intitulée : Feuille de route pour l’énergie à l’horizon 2050. Elle étudie dif-férents scénarios de décarbonisation à l’horizon 2050, avec des coûts de transformation du système énergétique rela-

tivement équivalents. Elle indique 10 conditions à remplir : 1. Mise en œuvre immédiate de la

«Stratégie 2020» de l’UE, avec prise en compte de la dimension sociale.

2. Faire progresser l’efficacité énergétique. 3. Développer les sources d’énergie

renouvelables. 4. Renforcer la R&D et l’innovation

technologique. 5. Combler les lacunes réglementaires du

marché intérieur de l’énergie.

6. Meilleure intégration des coûts, notamment des investissements, dans les prix de l’énergie.

7. Développer de nouvelles infrastructures et capacité de stockage de l’énergie.

8. Renforcer les conditions de sûreté et de

sécurité.

9. Renforcer l’action internationale dans le domaine de l’énergie et du climat.

10. Etablir un cadre d’actions à l’horizon 2030.

En France, en février 2012, a été publié un

rapport «Energies 2050», élaboré pour le compte du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, par une commission présidée par Jacques PERCEBOIS et Claude MANDIL. Il aboutit à 8 recommandations :

1. Faire de la sobriété et de l’efficacité

énergétique une grande cause nationale ; lancer des appels à proposition afin de mobiliser la R&D et l’innovation dans ce domaine en privilégiant les secteurs du bâtiment et des transports.

2. Pour chaque décision de politique

énergétique, évaluer le coût et l’effet sur les finances publiques, sur la balance commerciale, sur les émissions de CO2 et sur l’emploi (à la fois en postes et en qualifications créés), par comparaison avec une décision différente, afin de

dégager des priorités. 3. S’interdire toute fermeture administrative

d’une centrale nucléaire qui n’aurait pas

été décidée par l’exploitant à la suite des injonctions de l’autorité de sûreté.

4. S’engager courageusement dans une politique de vérité (c’est-à-dire de hausse)

des prix de l’énergie et des émissions de CO2, en traitant de façon spécifique et différente le cas de la précarité et celui des industries grosses consommatrices.

5. Prendre l’initiative de proposer à nos principaux partenaires européens un réexamen en profondeur des règles du

marché intérieur de l’énergie : celui-ci doit permettre le financement des investis-sements nécessaires, en particulier ceux permettant d’assurer la pointe, et assurer

la cohérence des décisions des acteurs. 6. Envisager une initiative dans le domaine

de l’harmonisation internationale des règles et des pratiques de sûreté nucléaire afin de faire converger ces règles et pratiques vers le niveau le plus élevé.

7. Maintenir, voire accroître l’effort de recherche publique dans le domaine de l’énergie, en coopération internationale et

en accordant une priorité absolue aux programmes mis en œuvre conjointement par des laboratoires publics et des entreprises innovantes, grandes ou petites, capables de s’attaquer au marché mondial. Les renouvelables et le stockage

de l’énergie devront recevoir une attention

toute particulière. 8. Ne pas se fixer aujourd’hui d’objectif de

part du nucléaire à quelque horizon que ce soit, mais s’abstenir de compromettre l’avenir et pour cela maintenir une perspective de long terme pour cette

industrie en poursuivant le développement de la génération 4. La prolongation de la durée de vie du parc actuel nous paraît donc la solution de moindre regret (sous la condition absolue que cela soit autorisé par l’ASN).

Ces différents rapports ont suscité des

réactions nombreuses, dont celles de :

EURELECTRIC qui se concentre sur la

seule électricité.

EUROHEAT & POWER qui précise la place importante de la chaleur dans les usages énergétiques.

Les débats se sont largement focalisés sur le mix de production de l’électricité. Fedene insiste pour que l’énergie soit envisagée de manière globale, en étudiant toutes les sources et non pas en se focalisant sur la seule électricité et en insistant sur l’utilisation

efficace de l’énergie.

Il s’agit là d’un des points principaux de communication de l’EFIEES.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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1.3. CONTRIBUTION CLIMAT ENERGIE

Pour inciter aux économies d’énergie et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, un signal fiscal clair est nécessaire.

Sans attendre l’issue des débats européens sur la fiscalité énergé-tique, il serait positif que la France lance son propre dispositif, en asseyant une contribution à la fois : - sur le contenu en carbone : signal

de lutte contre l’effet de serre,

- et sur la quantité d’énergie consommée : signal d’efficacité énergétique.

De plus, cette contribution permet-trait notamment de sécuriser une

ressource pour le Fonds chaleur, outil essentiel pour le développement de la chaleur renouvelable ou de récu-pération, aujourd’hui insuffisamment doté.

Il reste à définir le montant de cette contribution et son mode de calcul. Nous attirons ci-dessous l’attention sur des éléments à prendre en compte.

CARBONE

Sites soumis à quotas (ETS) :

Ils ne doivent pas être doublement contraints. A partir de 2013, le régime des enchères de quotas de CO2 vient se

substituer progressivement à celui des

allocations gratuites. Ces sites ne devront pas relever de la contribution carbone-énergie. Il s’agit ainsi, au contraire, de résorber une distorsion de concurrence entre grandes et

petites installations.

ENR&R : elles doivent être exonérées.

Les énergies renouvelables et de récupération (ENR&R) sont vertueuses tant sur la réduction des émissions de CO2, que sur l’économie des ressources naturelles.

Electricité : Son contenu en carbone devra être traité par usage, afin de ne pas

favoriser indûment les usages chaleur qui appellent de la pointe très carbonée. Le contenu en CO2 de l’électricité est l’objet de nombreux débats, selon les usages.

ENERGIE PRIMAIRE

Le but recherché étant l’efficacité éner-

gétique, la contribution doit être assise sur l’énergie totale mise en œuvre, c’est-à-dire l’énergie primaire. A noter que c’est bien l’énergie primaire qui figure dans les objectifs tant français qu’européens.

FISCALITE ACTUELLE SUR L’ENERGIE

La contribution devra être instituée en

harmonie avec :

La fiscalité et les contributions spéci-fiques à l’énergie existantes : TICGN,

TICPE, CSPE, etc.

Les taux de TVA diversifiés.

LUTTE CONTRE LA PRECARITE ENERGETIQUE

Cette contribution pourra entraîner une augmentation du coût de l’énergie pour les ménages. Sa mise en œuvre néces-sitera des dispositions nouvelles pour lutter contre la précarité énergétique (voir 1.5.).

Page 11: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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1.4. LUTTE CONTRE L’EFFET DE SERRE

1.4.1. Bilans de gaz à effet de serre

RAPPEL

Le décret, aujourd’hui paru (décret n° 2011-

829 du 11 juillet 2011 relatif au bilan des émissions de gaz à effet de serre et au plan climat-énergie territorial), prévoit que sont tenues d’établir un bilan de gaz à effet de serre : - les personnes morales de droit privé

employant plus de 500 personnes

(250 personnes dans les régions et départements d’outre-mer),

- pour ce qui concerne leur patrimoine et leurs compétences, l'Etat, les régions, les départements, les métropoles, les com-munautés urbaines, les communautés

d'agglomération et les communes ou communautés de communes de plus de 50 000 habitants ainsi que les autres personnes morales de droit public emplo-yant plus de 250 personnes.

L’objectif est de fournir une évaluation du

volume d'émissions de gaz à effet de serre

produit par les activités exercées par la personne morale sur le territoire national au cours d'une année. Les émissions sont expri-mées en équivalent de tonnes de dioxyde de carbone.

Dans le bilan, sont prises en compte les émissions :

Directes, produites par les sources, fixes

et mobiles, nécessaires aux activités de la personne morale (dites du «scope 1»).

Indirectes associées à la consommation d'électricité, de chaleur ou de vapeur

nécessaire aux activités de la personne morale (dites du «scope 2»).

A l’origine, un «scope 3» était prévu, intégrant toutes les autres émissions indi-rectes des personnes morales concernées.

En l’absence d’une méthodologie claire et établie antérieurement à la période de cons-tat, cette disposition a fait l’objet de vives critiques de toutes les parties prenantes au dispositif ; elle n’a heureusement pas été maintenue.

La synthèse des actions, jointe au bilan, doit présenter pour chaque catégorie d'émissions les actions que la personne morale envisage

de mettre en œuvre au cours des trois années suivant l'établissement du bilan et les réductions d'émissions de gaz à effet de serre

attendues. Le bilan est rendu public et est mis à jour tous les 3 ans.

Le premier doit être produit

pour le 31 décembre 2012

BASE CARBONE

La «Base Carbone®» a été mise en ligne début avril 2012 à l’adresse :

www.basecarbone.fr.

Cet outil de l’ADEME vise à permettre à toutes les entités (entreprises ou collec-tivités) qui souhaitent réaliser un bilan GES de le faire, soit dans le cadre de l’obligation réglementaire, soit : - en dehors,

- sur ses émissions directes uniquement, - sur l’ensemble de ses émissions. Les principes fondamentaux sont :

- une consultation libre de l’ensemble des valeurs et documents,

- une possibilité de proposer des modifi-

cations de valeurs ou des nouvelles valeurs (avec mise en débat durant un minimum de 3 mois),

- un Comité de Gouvernance qui se réunit tous les 4 mois (en présence du MEDEF) et statue sur les propositions soumises via le site (après période de «mise en débat»

mentionnée ci-dessus), - une mise à jour après chaque Comité de

Gouvernance du statut des données et une conservation des données archivées.

Au jour du lancement, les données de la Base

Carbone sont celles historiquement diffusées via le «Guide des Facteurs d’émissions». Les données relatives aux énergies primaires et à l’électricité ont été actualisées. Pour l’électricité Ce sont des valeurs par usage qui ont été

retenues, en particulier pour : - le chauffage => 190 g CO2e/kWh. - la climatisation => 43 g CO2e/kWh. Pour les réseaux de chaleur Ce sont les valeurs publiées périodiquement pour chacun des réseaux dans le cadre de

l’arrêté sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) qui sont utilisées.

Page 12: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Pour l’heure, le libellé de la Base Carbone

nécessite des corrections, signalées à l’ADEME. En particulier : La liste des contenus en CO2 présentée est

celle qui a été publiée en 2007 (sur les

contenus 2005 des réseaux). Trois arrêtés ont été publiés depuis ; en plus de 6 ans, les réseaux ont pu réaliser des investissements qui permettent de faire baisser leur coefficient.

Un coefficient de «pertes en ligne» de 10 % est appliqué alors que le calcul du

contenu en CO2 des réseaux de chaleur et de froid se fait selon une méthode qui ramène les quantités de CO2 à l’énergie livrée en pied d’immeuble.

Il est à noter que pour une utilisation plus

large de la Base Carbone que la simple consultation des données, il est nécessaire de souscrire une licence parmi les choix ci-dessous : - la licence «Contributeur» qui permet

de contribuer à l’enrichissement de la base.

- la licence «Pack Interne», qui permet aux entités souhaitant réaliser un bilan carbone de contribuer, charger les données et les utiliser pour leur propre compte.

- la licence «Pack Pro», qui permet aux

professionnels, notamment en conseil

carbone et/ou en édition de logiciels, de contribuer, charger les données et transférer la Base à un autre utilisateur.

- la licence «Utilisation» (sous-licence de la licence « Pack Pro » accessible via un abonné à cette dernière), qui permet de

consulter et d’utiliser la base pour son propre compte.

Les licences «Pack Interne» et «Pack Pro» seront rendues payantes à moyen terme.

CREATION DE L’ASSOCIATION BILAN CARBONE (ABC)

L’Association Bilan Carbone a été créée formellement en juillet 2011. Elle est le fruit d’une scission, opérée en octobre 2011, entre la Base Carbone® qui demeure la propriété de l’ADEME (ainsi que quelques méthodes bilans carbone très spécifiques), et le Bilan Carbone (marque, méthodologies et outils)

pour les entreprises, collectivités et à terme les territoires. Fedene y est adhérente (depuis mi-mars 2012), ainsi qu’une diversité de structures :

Saint Gobain, le CITEPA, l’APCC, la Caisse des Dépôts, EDF, GDF-Suez, La Poste, Vinci…

Les travaux de l’association ont débuté le

22 mars 2012, avec le lancement des deux premiers groupes de travail : Evolution de la méthode Bilan Carbone. Définition d’un système de management

des GES (SMGES). Trois autres groupes sont prévus : Impact carbone des investissements

financiers. Internationalisation. Certifications.

L’association tient compte du cadre réglementaire mais n’est pas contrainte par lui. Par ailleurs, la validation de ses travaux

se fait uniquement par ses membres.

Les objectifs de l’association sont de développer la méthode Bilan Carbone et de lui donner une dimension internationale. A terme, elle souhaite devenir la «Maison Carbone France», au sein de laquelle tous les «acteurs d’une économie décarbonée» pour-ront se réunir.

SCOPE 3

Pour mémoire, le «scope 3» du bilan de gaz à

effet de serre vise «les autres émissions indirectement produites par les activités de la personne morale, et qui ne sont pas comptabilisées» dans le «scope2».

Ces émissions sont écartées provisoirement de la réglementation nationale, du fait de leur complexité d’appréhension et de mise en œuvre. Elles vont toutefois devoir à terme être réintroduites, car elles peuvent représenter la majorité (voire la quasi-

totalité) des émissions dans certains secteurs.

Le «scope 3» est déjà présent dans le GHG

protocole (méthode internationale de comp-tabilisation des GES reconnue), qui pousse

pour un inventaire de GES couvrant toute la chaîne de valeurs. Il est, par ailleurs, déjà intégré, certes isolément pour l’instant, dans les bilans de certaines organisations.

Une démarche sectorielle, aidée par le MEDEF est en cours. Elle doit viser, pour chaque

branche d’activité, à capter les données d’activité, fixer les périmètres, déterminer les facteurs d’émissions adéquats, mesurer les incertitudes, … Fedene s’est associée à cette démarche.

Page 13: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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1.4.2. Contenus en CO2 des réseaux de chaleur

RAPPEL

La déclaration par les réseaux de chaleur et de froid de leur contenu en CO2, obligation posée dans le cadre de la réglementation sur le diagnostic de performance énergétique, est réalisée tous les ans via l’enquête de branche (également obligatoire).

Le résultat du calcul généré automatiquement par l’enquête de branche est transmis, après validation de l’opérateur, par le SNCU à la Direction Générale de l’Énergie et du Climat

(DGEC) du Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie

(MEDDE). En l’absence de déclaration, c’est la valeur la plus élevée, celle du charbon, qui est retenue pour le réseau défaillant. Les contenus en CO2 des réseaux de chaleur et de froid sont publiés par un arrêté conjoint

de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) et de la Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN – MEDDE).

La valeur de publication retenue est la meil-leure valeur entre la valeur de l’année N et la

moyenne des valeurs des années N, N-1 et N-2. SYNTHESE DES ENVOIS ET PUBLICATIONS

Les contenus en CO2 de tous les réseaux de chaleur et de froid s’étant déclarés auprès de la Profession au travers de l’enquête annuelle

ont été transmis à la DGEC et publiés comme suit :

Valeurs 2005 transmises le :

12 septembre 2007 ; publiées par

arrêté du 18 décembre 2007.

Valeurs 2006 transmises le :

22 juillet 2008 ; non publiées.

Valeurs 2007 transmises le : 23 janvier 2009 ; publiées par arrêté du 4 mai 2009.

Valeurs 2008 transmises le : 17 mai 2010 ; publiées par

arrêté du 11 octobre 2010.

Valeurs 2009 transmises le :

26 octobre 2010 ; non publiées.

Valeurs 2010 transmises le :

6 janvier 2012 ; publiées par arrêté du 8 février 2012.

A l’heure de la rédaction du présent rapport, les valeurs 2011 sont en cours de calcul ; elles devront ensuite être transmises à chacun des réseaux pour validation avant de pouvoir être envoyées à la DGEC d’ici fin

2012. METHODE DE CALCUL

La Profession continue de demander, si la méthode de calcul arrêtée en commun entre les deux directions ministérielles et la

Profession à l’automne 2006 doit être revue, que cette révision se fasse de manière

concertée et tienne compte des spécificités des réseaux. En effet la DGALN, après avoir demandé la révision de la méthode en 2007 puis interrompu les discussions en 2008 du fait du

lancement des travaux sur la nouvelle réglementation thermique, a décidé de mettre en place dans le cadre de la RT 2012 une méthode de calcul alternative établie de manière unilatérale, qui défavorise les réseaux de chaleur.

La Profession demeure favorable à ce que la méthode soit revue, dès lors qu’elle ne crée pas de distorsion à l’encontre des réseaux de chaleur sur lesquels pèsent des objectifs de développement des EnR&R et de raccorde-ments que les autres systèmes ne subissent pas.

Ainsi, si modification il y a, elle doit traiter également les systèmes, en termes de prise en compte :

- de l’amont selon que l’on a affaire à des

systèmes multiples et dispersés ou non,

- égale de l’aval de la filière (transformation de l’énergie en chaleur),

- des externalités, dans un cas comme dans l’autre,

- de l’énergie réellement consommée et non

d’estimations,

- du fait que les réseaux peuvent seuls

valoriser certaines énergies.

Rappelons que c’est du constat qu’une analogie parfaite n’est pas possible entre les systèmes (réseau de chaleur d’un côté, appareils individuels ou petits collectifs de l’autre) qu’est né le besoin d’établir une

méthode de calcul pour les réseaux là où des valeurs moyennes convenaient pour les

autres dispositifs de production de chaleur.

Page 14: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Le détail et la rigueur avec lesquels le

contenu en CO2 des réseaux est établi ne doivent pas servir à pénaliser ces derniers et avoir pour effet d’obérer leurs chances de répondre aux objectifs nationaux de

développements des EnR&R.

Par ailleurs, la Profession continue de

demander que la publication des contenus en CO2 soit faite de manière plus rapide et régulière, afin de ne pas pénaliser les réseaux qui réalisent des investissements pour

développer les EnR&R.

1.4.3. Schéma Régional Climat Air Energie IDF

Il est fait obligation aux régions de se doter

d'un schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie dans un délai d'un an à compter de l'entrée en vigueur de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national

pour l'environnement (loi «Grenelle 2»).

Le décret n°2011-678 du 16 juin 2011 relatif aux schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie est venu préciser les modalités de cette obligation. Dans ce cadre et pour l’Ile de France, la DRIEE et la DRIEA ont lancé plusieurs études

parmi lesquelles on compte l’étude sur le potentiel de développement des réseaux de chaleur, à laquelle le SNCU et ses membres ont très activement participé.

Les quelque 120 réseaux de chaleur franci-

liens représentent en effet un tiers du nombre des réseaux en France et plus de la moitié de la chaleur livrée par réseau sur le territoire.

Lors du Comité technique du SRCAE du

25 janvier 2012, les premiers résultats des différentes études et des orientations prises par la Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie en Ile de France, ont été présentés. Pour les réseaux de chaleur, le potentiel

régional a été basé sur les besoins thermiques, la densité énergétique et la disponibilité de la ressource.

Carte des consommations énergétiques

accessibles en Ile de France (2005)

Source : présentation COTECH du 25 janvier 2012

Page 15: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Carte des densités énergétiques

linéaires en Ile de France (2005)

Source : présentation COTECH du 25 janvier 2012

Le projet de Schéma régional du Climat de l’Air et de l’Energie de l’Ile de France a été mis en consultation fin juillet 2012, avec une date limite pour les remarques fixée au

20 septembre 2012. Cet épais document, de plus de 400 pages, met notamment en avant le caractère essentiel des réseaux de chaleur pour l’atteinte des objectifs de mobilisation des EnR&R sur le territoire.

Après la réhabilitation des bâtiments, le développement des réseaux de chaleur est en

effet considéré comme le «deuxième grand défi» à relever pour l’Ile de France : à horizon 2020, une multiplication par 1,4 des

raccordements par rapport à 2005 et une orientation massive du bouquet énergétique vers les EnR&R pour atteindre 41 % (contre 21 % aujourd’hui) sont attendues. Dans ses objectifs, le projet de SRCAE préconise de «densifier, étendre et créer des

réseaux de chaleur et de froid en privilégiant le recours aux énergies renouvelables et de récupération».

Quatre orientations doivent permettre d’atteindre cet objectif :

Déployer des outils en région et sur les

territoires pour planifier et assurer le développement du chauffage urbain.

Optimiser la valorisation des énergies de récupération et favoriser la cogénération sur le territoire.

Encourager le développement et l’exploitation durable des géothermies.

Assurer une mobilisation et une utilisation cohérentes de la biomasse sur le territoire avec des systèmes de dépollution performants.

Quatre dynamiques doivent être conciliées et doivent permettre d’atteindre cet objectif :

Prendre en compte la diminution globale

des besoins de chauffage des bâtiments.

Augmenter la part des énergies

renouvelables et de récupération dans le bouquet énergétique des réseaux de

chaleur.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

16/97

21%

1%

7%

0%

23%19%

7%

12%

9%

1%

Bouquet énergétique des réseaux de chaleur Ile de France - Réel 2009

UIOM

Biomasse

Géothermie

Autre chaleur de récup.

Cogénération gaz

Gaz sous chaudière

Chaleur cogé externe

Charbon

Fioul

Autres

27%

30%

30%

1%

4% 0%

8%

0%

0%

0%

Bouquet énergétique des réseaux de chaleurIle de France - Objectif 2050

UIOM

Biomasse

Géothermie

Autre chaleur de récup.

Cogénération gaz

Gaz sous chaudière

Chaleur cogé externe

Charbon

Fioul

Autres

24%

14%

13%

0%

22%

12%

7%6%

2%0%

Bouquet énergétique des réseaux de chaleurIle de France - Objectif 2020

UIOM

Biomasse

Géothermie

Autre chaleur de récup.

Cogénération gaz

Gaz sous chaudière

Chaleur cogé externe

Charbon

Fioul

Autres

Augmenter le nombre de logements et bâtiments alimentés par le chauffage

urbain.

Interconnecter les réseaux en vue d’une

meilleure optimisation globale des systèmes de production énergétiques. Le potentiel encore raccordable aux réseaux a été estimé (sur la base d’une densité thermique élevée, à 9 MWh du mètre linéaire de réseau) à :

1 million d’équivalents logements au titre du raccordement des bâtiments situés à

proximité immédiate des réseaux actuels.

540 000 équivalents logements au titre de

l’extension de réseaux pour alimenter des bâtiments situés à moins de 1000 mètres.

340 000 équivalents logements au titre de

la création de nouveaux réseaux.

A noter : parmi les préconisations du projet de SRCAE Ile de France, on trouve également : Le développement de la cogénération, qui

permet d’économiser de l’énergie. L’augmentation de la valorisation sous forme

de chaleur de l’énergie produite par les UIOM. Le déploiement du Contrat de Performance

Energétique. L’incitation au désembouage et à l’équilibrage

des circuits. La réduction du chauffage électrique dans le

résidentiel et le tertiaire. Le développement des réseaux de froid.

1.4.4. Plan de Protection de l’Atmosphère Ile de France RAPPEL

Les plans de protection de l’atmosphère (PPA) définissent les objectifs permettant de ramener, à l’intérieur des agglomérations de plus de 250 000 habitants ainsi que des zones où les valeurs limites sont dépassées ou risquent de l’être, les niveaux de concen-

trations en polluants dans l’atmosphère à un

niveau inférieur aux valeurs limites.

Le dispositif des plans de protection de l’atmosphère est régi par le code de l’environnement. Les PPA sont des outils de planification qui doivent faire l’objet d’une évaluation au

terme d’une période de 5 ans et, le cas échéant, sont révisés. Un PPA doit être compatible avec les orientations du plan régional de la qualité de

l’air (PRQA) et avec celles du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE).

Page 17: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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REVISION DU PPA IDF

Le premier PPA de la région Ile-de-France a été adopté en 2006. L'année 2011 a donc marqué le terme de ce plan. Dans le cadre de la révision du PPA IDF, 27 actions ont été étudiées à savoir d'une

part des mesures réglementaires et d'autre part des actions incitatives (objectifs concernant le transport routier, mesures d'accompagnement et études). Parmi les mesures réglementaires envisa-gées, plusieurs concernent directement les

activités de Fedene :

Mesure réglementaire 2 : imposer des valeurs limites d’émissions (VLE) de NOx et de poussières pour les installations fixes de combustion jusqu'à 2 MW dans les chaufferies collectives, et renforcer les VLE existantes pour les installations

de 2 MW à 20 MW.

Les nouvelles VLE fixées par le PPA pour

les chaudières de chaufferies collectives sont définies de la manière suivante :

Pour les installations d’une puissance

comprise entre 400 kW et 2 MW utilisant du gaz naturel, du gaz de pétrole liquéfié, du fioul domestique, d’autres combustibles liquides ou des combustibles

solides hors biomasse, les valeurs indicatives fixées par l’arrêté du 2 octobre 2009 deviennent des VLE.

Pour les installations d’une puissance

comprise entre 2 MW et 20 MW

utilisant du gaz naturel, du gaz de pétrole liquéfie, du fioul domestique, d’autres combustibles liquides ou des combustibles solides hors biomasse, les VLE applicables seront celles définies par

le nouvel arrêté ministériel pour les zones PPA (révision en cours de l’arrêté du 25 juillet 1997).

Pour les installations neuves utilisant de la biomasse, les VLE poussières

applicables (à 11 % d’O2) sont : - 60 mg/Nm3 pour les installations de

chaufferie collective jusqu'à 2 MW. La valeur initialement fixée était de 30 mg/Nm3. Des échanges entre les services du ministère et les acteurs de

la filière biomasse ont permis de montrer que cette valeur de 30 mg était inapplicable, non seulement en raison du coût des systèmes de traitement associés mais également pour des questions de non faisabilité technique, remettant en cause la

viabilité même des installations, - 10 mg/Nm3 pour les installations d’une

puissance comprise entre 2 et 20 MW.

Pour les installations existantes

utilisant de la biomasse, les VLE poussières applicables (à 11 % d’O2) sont : - 150 mg/Nm3 pour les installations de

chaufferie collective jusqu'à 2 MW,

- celles définies par le nouvel arrêté ministériel (remplaçant celui du 25 juillet 1997) pour les zones PPA pour les installations d’une puissance comprise entre 2 et 20 MW.

Pour les installations d’une puissance

supérieure à 20 MW, ce sont les VLE des arrêtés des :

- 23 juillet 2010,

- 30 juillet 2003,

- 20 juin 2002 et 11 aout 1999

qui s’appliquent (ces arrêtés sont en cours de révision).

Mesure N°3

Limiter les émissions de particules

dues aux équipements individuels de combustion du bois. Mesure N°6 Améliorer la connaissance et la mesure

des émissions industrielles.

Le projet de PPA est en cours de consultation auprès des collectivités et sera à l’automne 2012 soumis à enquête publique en vue d’une approbation fin 2012.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

18/97

1.5. PRECARITE ENERGETIQUE DES MENAGES

L’aide aux ménages en précarité énergétique doit leur être apportée quelle que soit l’énergie utilisée ou le

mode de chauffage. Ce n’est pas le cas aujourd’hui puisque, par exemple, les réseaux de chaleur sont exclus de tout dispositif. Cette aide devrait être apportée par un fonds mutualisé inter-énergies, alimenté

par une contribution fiscale sur les prix

de vente d’énergie.

ETAT ACTUEL

La part des dépenses d’énergie dans les

ressources des ménages modestes est passée de 10 % en 2001, à 15 % en 2006. Au moins 3,8 M de ménages (soit près de 15 % des ménages) sont en précarité énergétique. A noter que la définition de «ménage en précarité énergétique» demande à être

uniformisée.

Des aides à l’achat d’énergie existent, concernant seulement : - l’électricité : TPN (tarif de première

nécessité), alimenté par la CSPE pour

62 M€ par an,

- le gaz : TSS (tarif spécial de solidarité), alimenté par les fournisseurs de gaz via la CTSSG, pour 21 M€ par an (1).

(1) La mise en œuvre du TSS pour les

ménages habitant un immeuble avec

chauffage collectif gaz nécessite une gestion particulièrement complexe pour atteindre tous ceux qui devraient en bénéficier.

Mais il n’existe rien pour l’achat d’autres énergies : fioul, charbon, propane, bois, ni surtout réseaux de chaleur (alors que les réseaux de chaleur alimentent 1,2 M de ménages, dont on peut estimer que le quart

se situe dans la zone de la précarité énergétique). PROPOSITION D’AIDE A L’ACHAT D’ENERGIE

Pour lutter contre la précarité énergétique, il

convient d’agir à la fois sur deux leviers :

- aide à la maîtrise de la consommation d’énergie : travaux et dispositions techniques

permettant de limiter la consommation (ex : optimisation de l’exploitation, isolation thermique, changement de chaudière …),

sensibilisation aux économies d’énergie (ex : extinction des appareils en veille). Une réponse partielle est apportée à

cet aspect par le programme « Habiter mieux » géré par l’ANAH, mais il est

réservé aux seuls propriétaires occupants. (²)

- aide à l’achat d’énergie : c’est cet aspect que nous présentons ici.

(2) En immeuble collectif, ces actions

concernent très souvent tout le bâtiment et peuvent difficilement être dédiées aux seuls ménages en précarité énergétique

L’aide doit être apportée quelle que soit l’énergie utilisée ou le mode de chauffage. Le choix de la source d’énergie n’est, dans la

plupart des cas, pas du ressort des ménages en précarité énergétique qui sont, par ailleurs, en majorité, soit propriétaires mais dans l’incapacité de financer des travaux d’amélioration énergétique, soit locataires de leur logement.

Cette aide sera apportée par un fonds mutualisé inter-énergies, alimenté par une contribution fiscale sur les prix de vente d’énergie. Le principe d’un système autonome par type d’énergie n’est pas recevable, car la

proportion de ménages en précarité

énergétique varie très fortement selon la source d’énergie. Or on a vu que le choix de la source d’énergie ne relevait pas d’une décision à portée de ces ménages.

Un fonds commun de solidarité énergétique pourrait être institué, alimenté par une contribution fiscale sur toutes les ventes d’énergie : électricité, gaz, fioul, propane, réseaux de chaleur, … En toute logique, la contribution devrait être

assise sur l’énergie totale consommée, c’est-à-dire l’énergie primaire. Cependant, dans un souci de simplicité, la contribution pourrait

être basée sur les prix de vente d’énergie (hors abonnement ou part fixe).

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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En première approximation, une contri-

bution de l’ordre de 0,3 % des prix de vente d’énergie (hors abonnement ou part fixe) permettrait de pourvoir aux besoins de financement.

Cette aide pourrait prendre la forme préconisée par le groupe de travail «Précarité Energétique» du Plan Bâtiment Grenelle : un «chèque-énergie». Celui-ci pourrait être attribué aux ménages, quelle que soit leur énergie de chauffage, par les CAF (Caisses

d’allocations familiales) ou les CCAS (Centres communaux d’action sociale), selon des critères liés à des seuils de ressources, à la composition de la famille, aux caracté-

ristiques du logement.

Cette aide doit s’appliquer au chauffage individuel et au chauffage collectif. Dans ce dernier cas, il conviendra de distinguer, dans un même immeuble collectif, les ménages susceptibles de bénéficier, ou non, d’une aide.

AUTRES SOLUTIONS

Tarifs progressifs

Leur principe est à affiner pour permettre leur mise en œuvre.

Ils peuvent bien s’adapter aux ménages disposant d’un chauffage

individuel, à condition de ne pas pénaliser les ménages gros consom-mateurs d’énergie du fait des caracté-ristiques de leur logement («passoires énergétiques») ou ceux dont l’appar-tement est «mal situé» dans l’im-meuble (dernier étage, façade nord,

etc.).

Leur principe ne prend son sens que si

le ménage est partie prenante dans les décisions de travaux permettant de réduire les consommations et s’il peut les financer.

Dans les immeubles avec chauffage

collectif, le tarif concerne tout l’im-meuble et ne peut guère s’appliquer spécifiquement aux ménages en préca-

rité énergétique, les consommations de chaque logement étant en outre rarement mesurées.

Si le tarif progressif était envisagé pour tous les ménages, et pas seulement

ceux en précarité énergétique, il y aurait des iniquités nombreuses et complexes à réduire (situation très favorable pour un appartement situé au cœur d’un immeuble avec chauffage individuel, une résidence individuelle

luxueuse avec multi-énergie, etc…)

Mutualisation d’une aide «énergie»

avec d’autres aides sociales (dépenses d’eau, de téléphone, d’internet, etc.) : Ce n’est pas souhaitable, car cela diluerait

le volontarisme de maîtrise de l’énergie. PROPOSITIONS COMPLEMENTAIRES

Réduction de la part fixe des tarifs

(abonnement), pour les ménages en situation de précarité, en maintenant le tarif du kWh afin de rester incitatif à la maîtrise des consommations (et éviter

«l’effet rebond» constaté dans les collectivités d’outre-mer)

Homogénéisation des taux de TVA

Il faut remédier à des cas où la non-homogénéité de traitement en matière de TVA réduite est inéquitable et pénalise, le plus souvent, des ménages en précarité énergétique. Il s’agit de la chaleur fournie par

l’intermédiaire d’un contrat d’exploitation d’un bâtiment alimenté : - par un réseau de chaleur, qui doit

bénéficier du même taux de TVA que la chaleur issue directement de ce réseau de chaleur,

- par une chaufferie collective au bois, qui doit bénéficier du même taux de

TVA que la fourniture de bois pour un usage individuel de bois, c’est-à-dire le taux réduit de 5,5 %.

Mise en œuvre d’un dispositif dual

Tarifs privilégiés (éventuellement

tarifs progressifs), pour les logements équipés de chauffage individuel (pas seulement électricité et gaz),

Chèques énergie, pour les ménages

bénéficiant d’un chauffage collectif dans leur immeuble.

Le fonds mutualisé de solidarité éner-gétique devrait permettre une répartition

équitable des contributions à ce dispositif.

Page 20: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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1.6. ACTIONS EUROPEENNES

Pas de nouveau membre en 2012. L’adhésion de l’Association

roumaine, maintenant créée, sera effective en 2013.

DOSSIERS LEGISLATIFS

Parmi les dossiers européens majeurs pour nos métiers, la révision de la Directive Efficacité énergétique de 2006 a

mobilisé l’EFIEES en 2012. Résultat final :

Mise en valeur d’instruments tels que le Contrat de Performance Energétique, et des actions à long terme.

Reconnaissance de toutes actions concourant aux économies d’énergie, finale ou primaire, pas seulement réalisées par les SSEE, mais par tous acteurs de la chaîne : fournisseurs, distributeurs, équipementiers, etc. Audits énergétiques en référence à la

norme PR EN 16 247.

Obligation, s’agissant des bâtiments publics occupés ou possédés par

l’administration centrale (en retrait par

rapport au dispositif préconisé par la Commission Européenne…), de rénova-tion/améliorations d’efficacité énergé-tique, à hauteur de 3 % des surfaces au sol/an, doublée d’un «plan stratégique» à élaborer dans chaque

pays en vue de la rénovation des bâtiments résidentiels et commerciaux, publics et privés.

Elaboration, dans chaque pays, d’un

système de certificats blancs – ou d’un dispositif alternatif (fiscal, subventions etc) – destiné à faire faire économiser aux distributeurs / fournisseurs d’éner-gie un montant global équivalent à

1,5 % des quantités d’énergie vendues

au détail avec des possibilités de rédui-re cet effort de 25 % (par exemple en excluant du calcul les ventes aux assujettis à l’ETS ou les «actions précoces» avant le 21.12.2008).

Entreprises proposant des actions

d’efficacité énergétique : listes natio-nales, certification, systèmes de qualifi-cation. Soit un enjeu de taille pour la visibilité de notre profession, dans

chaque pays, dès lors que toutes les professions qui concourent aux écono-mies d’énergie sont également

concernées. Les administrations nationales feront l’inventaire des obstacles réglemen-

taires à l’efficacité énergétique et éta-bliront un plan d’action pour l’efficacité énergétique pour le 30 juin 2014.

Du côté des réseaux de chaleur : des mesures de planification et de promo-tion du développement des réseaux

sont notamment préconisées.

Cogénération : pas d’avancées signifi-catives par rapport au texte existant. Un rendez-vous manqué pour le

législateur européen…

Directives Marchés Publics, Concessions :

à partir des propositions de la Commission publiées fin décembre 2012, le Parlement Européen prépare son rapport d’ici fin 2012. Les enjeux essentiels pour nous sont d’une part les exceptions au principe de mise en concurrence, en cas de coopération public-public ou d’activités

«in-house» dont les contours sont sujets à débats, et d’autre part, s’agissant des concessions, l’adoption d’un cadre sans rigidités inadéquates par exemple en ce qui concerne la négociation ou la durée.

En 2013, l’EFIEES suivra les travaux relatifs à l’interprétation et la mise en place de cette Directive – et se replongera dans la réglementation ETS (quotas de

CO2) pour le lancement de la 3ème période 2013-2020 qui verra les premières mises aux enchères. Une partie des quotas prévus pour 2013 pourrait être gelée et reportée à plus tard, pour conserver une contrainte forte dans une économie européenne en faible croissance.

STATISTIQUES

Un nouveau chantier pour l’EFIEES : les discussions sur la Directive Efficacité

énergétique ont fait apparaître les lacunes des statistiques européennes, voire nationa-les, sur la chaleur, rarement comptabilisée comme telle dans les consommations, et en tout état de cause de manière très hétérogène dans l’UE. L’EFIEES s’est donné pour tâche de rencenser/consolider les chif-

fres existants, et faire apparaître la nécessité qu’EUROSTAT améliore les données mises à disposition du législateur UE.

MANIFESTATIONS

Le Forum annuel 2012 se tiendra en fin

d’automne à Bruxelles.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Lors de l’Assemblée générale du

27 avril 2012 à Copenhague, Frédéric HUG a pris la succession de Birger LAUERSEN en tant que Président d’EUROHEAT & POWER.

Membre du Conseil d’Administration d’EUROHEAT & POWER depuis 2008 au titre de Fedene/SNCU, Frédéric HUG a soutenu les actions de l’association européenne en qualité de vice-Président depuis 2010.

«Au sein de notre association, nous croyons fermement que les réseaux de chaleur et de

froid sont un important pilier pour une économie à bas carbone. Dès lors, il est vital pour un secteur comme le nôtre de rechercher et de soutenir avec force

la coopération entre parties prenantes à travers l’Europe, avec pour objectif d’œuvrer ensemble à une pleine reconnaissance des possibilités offertes par les réseaux de chaleur et de froid dans les politiques de l’Union Européenne. Nous devons partager nos connaissances,

encourager la recherche et le développement et plus généralement intensifier nos efforts pour éveiller les consciences».

A-t-il déclaré, avant d’ajouter :

«Avec plus de 40 %, la chaleur et le froid représentent la part dominante de la consommation d’énergie finale en Europe. Bien que l’énergie thermique représente non seulement des volumes immenses mais fasse également partie des solutions bas carbone ou zéro carbone déjà disponibles aujourd’hui,

elle est largement négligée dans les scénarios du futur à la fois énergétiques et politiques. Cela conduit inévitablement à des conclusions biaisées, en particulier à une surestimation du rôle de l’électricité dans la décarbonisation du secteur de la chaleur et du froid.

Dès lors, il est essentiel pour nous de mieux

documenter le rôle des réseaux de chaleur et de froid dans un avenir d’énergie intelligente qui allie les énergies renouvelables, les technologies efficaces et une performance accrue des bâtiments. La valeur ajoutée que les réseaux thermiques

peuvent apporter à cet avenir en termes de plus grande efficacité énergétique, de flexibilité des systèmes, et de création d’emploi, doit être rendue visible dans les travaux de scénarisation à un niveau socio-économique plus large.

J’ai hâte de travailler avec le Conseil d’Administration et tous les membres D’EUROHEAT & POWER, ainsi qu’avec nos partenaires externes, vers notre objectif commun de doubler les réseaux de chaleur et

de froid d’ici à 2020 et de mettre en place des solutions tendant vers le zéro carbone d’ici à 2050». Dans le courant de l’exercice 2011-2012, EUROHEAT & POWER a continué à travailler

sur de nombreux sujets, dont certains sont abordés dans les pages du présent rapport d’activité :

Des projets de Directive :

- fiscalité - concession - efficacité énergétique, appelée à

remplacer les Directives « Services à l’énergie » et « cogénération »

Des GT « techniques » - Plateforme DHC+ - Plateforme 2050

La présence française reste à renforcer dans ces instances.

Le CEWEP (Confederation of European Waste-

to-Energy Plants) représente aujourd’hui 363 UIOM dans 17 pays européens, d'une capacité annuelle de 59 millions de tonnes. Le SVDU continue de participer activement

aux travaux du CEWEP.

Les principaux dossiers suivis ont été : l’efficacité énergétique (critère R1 et prise

en compte du facteur climatique, projet de directive),

les mâchefers, la stratégie européenne pour la chaleur,

la révision des BREF (traitement des déchets, incinération),

le critère de fin de statut de déchets. L’actualité du CEWEP : www.cewep.eu

Page 22: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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1.7. COMEN (Comite Energie de Fedene) Le COMEN a étendu son champ d’action, initialement consacré au gaz, à l’ensemble des énergies. Son objectif, en étudiant la chaîne complète de l’approvisionnement énergétique : ressources, filières de transport

et distribution …, en distinguant bien énergie primaire et énergie finale, est de contribuer à définir la position de Fedene. Pour le marché de l’électricité, il avait été fait appel à Jean-François RAUX de l’UFE, qui a effectué trois présentations sur la situation et

les perspectives du marché français de

l’électricité après l’entrée en vigueur de la loi NOME. Dans le même esprit, il a été décidé d’examiner la problématique et les perspec-tives de la filière biomasse énergie en 2012.

Une 1ère séance s’est tenue le 6 mars 2012, animée par Pierre de MONTLIVAULT et François-Xavier DUGRIPON. Par ailleurs, Michel ROMIEU a animé une séance en septembre 2011 sur «Le

découplage des prix du gaz et des produits pétroliers» et une présentation sur les «Smart Grids électricité et gaz» est prévue

au mois de septembre 2012. CONJONCTURE ENERGETIQUE MONDIALE

Au cours de la période de 12 mois s’achevant au 31 juillet 2012, les marchés de l’énergie

et, plus généralement l’économie mondiale, sont entrés dans une nouvelle phase de dépression, provoquée par la crise des dettes souveraines des pays du Sud de l’Europe et par une reprise plus lente que prévu de l’économie américaine : - la croissance économique des pays de

l’Union Européenne est en stagnation

sévère et celle des Etats Unis n’atteint pas 3%, sur une base annuelle, au cours des derniers mois et cette conjoncture difficile affecte par contrecoup les croissances de la Chine, de l’Inde et du Brésil,

- les cours du pétrole brut de qualité Brent

ont accompagné le mouvement général de ralentissement de l’économie mondiale et sont passés de 120/130 $/bl, niveau de pointe atteint en milieu d’année 2011, à environ 100 $/bl en juillet 2012. Les cours du pétrole brut sur le marché américain

(NYMEX) se situent désormais à un niveau inférieur de 20 $/bl des cours du Brent, en

raison de l’importance des liquides coproduits avec les gaz de schistes.

La production mondiale de gaz, en hausse de 3,1 %, atteint 3.309 milliards de mètres

cubes. Cette hausse est largement tirée par la production du Moyen-Orient (+ 11,3 %) qui, grâce au Qatar, a pris la place de troisième région productrice de gaz naturel devant l'Asie-Océanie. Les productions de la Communauté des Etats indépendants (+4,6 %) et d'Amérique du Nord (+5,5 %)

ont également contribué à cette forte augmentation. La progression américaine ne fait que traduire la poursuite de l’exploitation massive des ressources non-conventionnelles

de gaz dans ce pays.

L’exploitation du gaz de schiste s’est invitée dans le débat public en France, en 2011, avec la mise en place d’un moratoire sur l’utilisation de la fracturation hydraulique et la création d’une commission d’étude sur la problématique de l’utilisation de cette technique dans des conditions

respectant l’environnement. La croissance de la demande mondiale de gaz est liée à la compétitivité des prix du gaz (ce qui conduit à favoriser son usage dans l’industrie et pour la production d’électricité)

et à la forte demande des pays émergents.

Page 23: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Le commerce international (par gazoducs ou

méthaniers) a connu une hausse de 9 %, la part du GNL dans les échanges mondiaux passant de 29 % à 32 % entre 2011 et 2012, suite à la mise en service de nouvelles unités

de liquéfaction au Qatar. Le marché mondial du gaz naturel se différencie entre trois grandes zones principales :

L’Amérique du Nord, devenue auto-

suffisante en gaz, en raison de la montée en puissance des gaz de schistes, qui représentent déjà 15 % des ressources,

avec la perspective d’exportations des excédents sous forme de GNL, à terme de 2015. Les prix y sont tombés à des niveaux très bas, de 2 à 2,5 $/MM Btu (5 à 6 €/MWh) et sont complètement décou-plés des prix des produits pétroliers. Les opérateurs s’adaptent progres-

sivement aux bas niveaux de prix, en réduisant leurs activités de forage de gaz au profit du pétrole et des gisements de gaz de schistes ayant les plus forts ratios liquides/gaz.

Les pays d’Asie, notamment la Chine, la Corée, le Japon (qui a fermé toutes ses

centrales nucléaires au deuxième trimes-tre 2012) et l’Inde, qui doivent faire appel

au GNL pour l’approvisionnement des

centrales électriques dans les zones

côtières à forte densité de population. Les prix y sont les plus élevés et sont directement indexés sur les cours du pétrole ; ils se situent aux environs de 17

à 18 $/MM Btu (45 à 50 €/MWh).

L’Europe est dans une situation

intermédiaire. Ses approvisionnements restent dominés à 80 % par des contrats à long terme indexés sur les prix des produits pétroliers, mais les acheteurs historiques ont renégocié avec les grands fournisseurs de gaz (Gazprom, Sonatrach, Statoil…) à la fois une baisse du prix

d’environ 5 % et la prise en compte d’une part de prix spot de 30 % dans les formules d’indexation. Au final, les prix des contrats LT se situent actuellement au niveau de 12 $/MM Btu (32 €/MWh), encore très sensiblement au-dessus des prix observés sur les places de marché

européennes, soit environ 9 à 10 $/MM Btu (24 à 26 €/MWh).

La persistance de ce double marché des prix du gaz offre l’opportunité aux acheteurs industriels de s’approvisionner directement

sur les places de marché européennes.

Source : DGEC/IFP

Page 24: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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2. Efficacité énergétique

2.1. CPE (Contrat de Performance Energétique) 2.1.1. Argumentaire et positions de Fedene. 2.1.2. Clausier des Contrats de Performance Energétique

(en Marché Public). 2.1.3. Contrat type de groupement dans le cadre d’un CPE

(Syntec – Fedene)

2.2 MESURE ET VERIFICATION

2.3. CERTIFICAT D’ECONOMIE D’ENERGIE (CEE) 2.3.1. La seconde période des CEE (2011-2013)

2.3.2. La concertation pour la 3ème période des CEE (2014-2016)

2.3.3. Fiches d’opérations standardisées d’économie d’énergie

2.4. DIRECTIVE EUROPENNE SUR L’EFFICACITE ENERGETIQUE

2.5. PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE DES BATIMENTS TERTIAIRES

2.5.1. Les certificats environnementaux : HQE® Exploitation, Breeam In Use, Leed EBOM.

2.5.2. Rédaction du Guide SYPEMI des indicateurs environnementaux en exploitation.

2.6. PLAN BATIMENT GRENELLE

2.7. COGENERATION GAZ

2.8. FISCALITE 2.8.1. Passage du taux réduit de TVA de 5,5 à 7 %.

2.8.2. Taux de TVA applicables aux prestations P4.

2.9. SYNASAV

2.10. SYNERGIES ENTRE PROFESSIONS

Page 25: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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2.1. CPE (Contrat de Performance Énergétique)

2.1.1. Argumentaire et positions de Fedene

Le CPE s’est progressivement installé dans le paysage institutionnel de l’Efficacité Energé-tique depuis 2006 avec : En 2006 :

La Directive Européenne 2006/32/CE

relative à l’efficacité énergétique définit le CPE comme «un accord contractuel entre le bénéficiaire et le fournisseur (normale-

ment une Société de Service Energétique) d’une mesure visant à améliorer l’effica-cité énergétique, selon lequel des investis-sements dans cette mesure sont consentis

afin de parvenir à un niveau d’amélio-ration de l’efficacité énergétique qui est contractuellement défini».

En 2009 et 2010 : Les lois Grenelle (Article 5 de la Loi Grenelle 1 du 3 août 2009 et Article 74 de

la Loi Grenelle 2 du 13 juillet 2010) ont souligné l’intérêt de ce mode contractuel sans pour autant en définir les modalités.

En 2011 : La modification du Code des Marchés

Publics (par décret du 25 août 2011) permet de déroger au principe d’allotis-sement en créant les contrats globaux de performance.

En 2011/2012 :

Rapport de Maître ORTEGA puis rédaction

du clausier des CPE en marché public.

Fedene a rédigé une note de position sur le CPE à l’attention des pouvoirs publics et des maîtres d’ouvrage (2 pages) ainsi

qu’un guide sur «les éléments essentiels

du CPE», paru en septembre 2012

L’impact de qualité de l’exploitation, du comportement des usagers ou du mode d’utilisation des locaux est essentiel dans le

niveau des consommations énergétiques réelles des bâtiments. L’ADEME, dans une cartographie énergétique du parc tertiaire réalisée en 2011, a ainsi démontré que l’écart entre la consommation intrinsèque (théorique) et la consommation

réelle était comprise entre 40 et 50 %.

SYNTHESE DE LA POSITION FEDENE SUR LE CPE

OBJET DU CPE L’objet du CPE est de garantir une amélioration de l’efficacité énergé-tique, mesurée et vérifiée, dans la

durée. L’amélioration de l’efficacité énergétique

est obtenue par des actions de perfor-mance énergétique (APE) qui permettent :

- de diminuer la consommation d’éner-

gie, à service équivalent,

- ou d’améliorer le service, à consom-

mation d’énergie équivalente,

- ou, à la fois, diminuer les consom-

mations énergétiques et améliorer le service. Le CPE s’adresse aux secteurs résidentiel, tertiaire et industriel.

DEFINITIONS

Il existe plusieurs définitions du CPE (Contrat de Performance Energétique).

La plus aboutie est celle donnée par Maître Olivier ORTEGA, dans son rapport remis

aux pouvoirs publics en mars 2011 : «Constitue un contrat de performance énergétique tout contrat conclu entre le maître d’ouvrage d’un bâtiment et une société de services d’efficacité énergétique (SSEE) visant à garantir au cocontractant une diminution des

consommations énergétiques d’un bâtiment ou d’un parc de bâtiments, vérifiée et mesurée dans la durée, par un investissement dans des travaux, des fournitures ou des services.»

Dans la nouvelle Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique «EED» : article 4, dans la version consolidée du 21.06.2012, le CPE (en anglais : energy performance contracting) est recommandé : «Member States shall encourage public bodies, including at regional and local

level, and social-housing bodies governed by public law, with due regard for their respective competences and adminis-trative set-up, to (…) use, where appropriate, (…) energy performance contracting to finance renovations and implement plans to maintain or improve

energy efficiency in the long term.».

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Le CPE est fortement novateur dans son contenu, car il intègre trois

dispositions nouvelles essentielles 1. Il concerne tout le bâtiment, et non

pas seulement les installations techniques. Les actions mises en œuvre par l’Opérateur peuvent porter

sur le bâti, sur les équipements techniques, sur l'exploitation (condi-tions d'usage et comportement des usagers inclus), sur la maintenance ou sur plusieurs domaines à la fois.

2. La garantie de résultat porte explicitement sur les consommations

d’énergie. Le contrat doit prévoir l'indemnisation, par l’opérateur, de la sous-performance éventuelle et l'attri-bution à l’Opérateur d'une prime à la sur-performance.

3. Une méthode rigoureuse de mesure et vérification de la perfor-

mance est définie. Il convient de faire figurer dans le contrat un protocole de mesure et de vérification de la performance qui soit opposable à chacun des cocontractants pendant toute la vie du contrat.

Le CPE accélère la prise de décision

car il sécurise le Maître d’Ouvrage L’économie d’énergie garantie constitue,

pour le Maître d’Ouvrage, un accélérateur de décision et lui facilite l’obtention de financement. Il est recommandé que la durée minimale de garantie de la performance, une fois les actions achevées, ne soit pas inférieure à cinq années. Une durée

plus longue apporte une sécurité supplémentaire au maître d’ouvrage, en termes de garantie.

Le CPE s’adapte à la taille et la

complexité de l’opération

Le CPE s’adapte à des objectifs de baisse des consommations très larges (de 15 à 50 %) correspondant à la stratégie patri-moniale du maître d’ouvrage, à la

pertinence économique des investis-sements à réaliser et à la capacité financière du maître d’ouvrage à les absorber.

Le CPE peut être conclu par des

entreprises de toutes tailles Le CPE utilise les modes contractuels existants, en les faisant porter sur «l’amélioration de l’efficacité éner-

gétique avec garantie de résultat dans la durée». Ce n’est pas un support juridique supplémentaire.

Suivant la taille et le périmètre de

l’opération, un CPE peut prendre différentes formes :

Marché Public ou Contrat de Parte-

nariat, pour les maitres d’ouvrage publics.

Marché de droit privé, pour les maitres

d’ouvrage privés. Les PME ont évidemment accès au marché des CPE :

- directement, lorsque le CPE porte sur

des actions ou sur un périmètre

correspondant à leur champ de compétence et à leur taille sous la

forme : d’un contrat de sous-traitance pour

des projets plus complexes, d’un groupement d’entreprises.

Le groupement qui sera Opérateur du CPE, peut être constitué d’entreprises : d’ingénierie, de travaux, d’installations, d’opérateur d’exploitation / maintenance. Mais le maître d’ouvrage aura face à lui un interlocuteur unique.

Le CPE est un Contrat Global Pour garantir l’amélioration de l’efficacité énergétique dans la durée, l’Opérateur

doit pouvoir contrôler l’ensemble de la chaîne des prestations depuis les études préalables jusqu’à l’exploitation / mainte-nance des installations.

Le CPE peut inclure le financement

Il s’agit d’une option (rappelons que dans les marchés publics, qui représentent une part importante du domaine d’application du CPE, le «paiement différé» n’est pas

autorisé).

Le CPE peut utilement intégrer une clause d’approvisionnement – mana-

gement de l’énergie Il est pertinent d’intégrer dans un CPE, une clause «approvisionnement – mana-gement de l’énergie» qui permettra d’optimiser l’usage de l’énergie, aux plans : environnemental, service et

confort, économique, gestion et de privilégier les énergies renouvelables et de récupération. La mise en œuvre d’un CPE est une occasion privilégiée de faire appel aux énergies renouvelables et de récupération en complément des énergies tradition-

nelles. Pour en tirer le meilleur parti, il faudra utiliser la meilleure énergie au

meilleur moment (prix, disponibilité) et aussi s’assurer de leur qualité (ex : biomasse).

Page 27: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Comme pour l’achat d’énergie sur le

marché libre, cette fonction requiert une compétence spécifique. Tout opérateur est à même de faire une offre d’approvision-nement - management de l’énergie, à

l’instar d’une offre d’actions sur le bâti ou de fourniture d’équipement de régulation, à la condition d’en avoir la compétence. Cette clause est optionnelle.

La mise en place d’un plan de mesure et vérification est simple dans bon

nombre de cas L’IPMVP (International Performance Measurement and Verification Protocol), recommandé par les pouvoirs publics en France, définit une méthode normalisée pour mesurer les économies d’énergies

réalisées par la mise en œuvre d’une ou plusieurs actions de performance énergétique. Il s’adapte aux diverses situations rencontrées (type et usage des bâtiments, historique, types d’actions, …).

2.1.2. Clausier des Contrats de Performance Energétique

(en Marché Public)

Dans la continuité de la mission sur les CPE, dont le rapport final a été remis en mars 2011, Maître ORTEGA et le Cabinet Lefèvre Pelletier & associés ont été retenus

par le Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement) pour élaborer le «Clausier des Contrats de Performance Energétique». Ce clausier, auquel Fedene a contribué, est

paru en avril 2012. Il est téléchargeable sur

le site www.lecpe.fr. Trois grandes catégories de CPE y sont distinguées et présentées comme suit :

Fournitures et Services

Ces CPE comportent la fourniture d’équipements (complément, transfor-mation ou substitution des équipements

existants) par la société titulaire.

Travaux et Services Cette famille regroupe les CPE qui confient

la conception et la réalisation de travaux

sur le bâti existant, tels que : l’étanchéité, l’imperméabilisation, l’isolation thermique par l’extérieur ou l’intérieur du bâtiment, le changement des menuiseries externes.

Globaux

Cette famille regroupe les CPE les plus complets qui confient tout à la fois la conception et la réalisation d’interventions

sur les équipements (complément, trans-formation ou substitution des équipements existants) et de travaux sur le bâti existant tels que l’étanchéité, l’impermé-abilisation, l’isolation thermique par l’extérieur ou l’intérieur du bâtiment ou

encore le changement des menuiseries

externes.

Dans les trois cas :

La société titulaire assure également

l’exploitation et la maintenance du bâtiment pendant la durée du contrat.

Les CPE peuvent intégrer des prestations

d’information et de sensibilisation des usagers à la diminution des consom-mations énergétiques du bâtiment.

Le clausier se présente sous la forme de

sept modèles de marchés publics de performance énergétique (MPPE). Ils couvrent les différentes familles de MPPE (Fournitures et Services-Travaux et Services-Globaux) et les déclinent selon les différentes procédures de passation du Code des marchés publics selon lesquelles ils peuvent

être conclus :

- dialogue compétitif simplifié,

- appel d’offres,

- procédure adaptée.

Il contient également un modèle de marché public d’assistance préalable à la passation d’un MPPE.

Les modèles contiennent les clauses essentielles relatives aux MPPE, telles que :

Nature du marché.

Clause d’objet.

Eléments de mission.

Clause de définitions et d’articulation contractuelle.

Situation de Référence et ajustements.

Clause de garantie de performance

énergétique.

Etc.

Page 28: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Ce clausier laisse la possibilité pour le maître d’ouvrage d’adapter la nature et l’objet du marché, notamment : 1. Le choix d’exprimer l’Objectif d’Amélio-

ration de la Performance Energétique en énergie primaire ou finale est libre.

2. Un marché public de performance énergétique peut être accompagné des prestations supplémentaires suivantes :

- la diminution des émissions de gaz à

effet de serre,

- la production d’énergies renouvelables,

- l'intégration dans un marché public de performance énergétique de la fourniture d'énergie dite "P1" répond à

une approche comparable et corres-pond à un traitement plus vaste de la question énergétique. (…) Il demeure de la responsabilité du

Pouvoir adjudicateur de mesurer les avantages et les inconvénients d'une telle solution.

2.1.3. Contrat type de groupement dans le cadre d’un CPE Fedene a établi avec SYNTEC Ingénierie un contrat type de groupement d’entreprises dans le cadre d’un CPE. En effet, les entreprises d’ingénierie sont concernées par le CPE soit dans le cadre d’une mission

d’AMO, soit aux côtés du prestataire comme sous-traitant ou directement comme membre d’un groupement. Cette dernière situation, nouvelle pour les entreprises d’ingénierie, a donc nécessité de bien définir les rôles et les

responsabilités de chacun. C’est l’objet de ce contrat type de groupement d’entreprises. Il s’agit maintenant d’élargir cette réflexion auprès d’autres corps de métiers, concernés par le CPE (entreprises du bâtiment et

installateurs notamment). Contrat type et communiqué de presse du 12 juillet 2012, téléchargeables sur le site www.fedene.fr.

2.2. MESURE ET VERIFICATION

Face aux enjeux liés à l’efficacité énergétique, le

SYPIM (Syndicat du Pilotage et de la Mesure de la

Performance

Energétique) -anciennement S2TI-

a décidé de se concentrer encore plus sur la mesure et la vérification de la performance énergétique des bâtiments, élément essentiel du contrat de performance énergétique.

Le CPE a pour objet de garantir, dans la durée, une amélioration mesurable et vérifiable de l'efficacité énergétique pour un bâtiment ou un ensemble de bâtiments existants et, donc, de s’engager avec sanction à l’appui.

Le SYPIM a élaboré un guide sur les principes d’un Plan de Mesure et

Vérification (PMV) de la performance énergétique. Il s’adresse à tous les acteurs concernés par l’efficacité énergétique et par sa mesure qui souhaitent avoir une approche d’un PMV. Il s’appuie sur la méthode IPMVP (Internatio-

nal Performance Measurement and Verifica-tion Protocol) recommandée par les pouvoirs

publics en France, reconnue par la plupart des acteurs de l’efficacité énergétique et la plus utilisée dans le monde. Il permet de trouver les termes contractuels

appropriés et transparents relatifs à la vérification des économies d’un Contrat de Performance Energétique (CPE). La construction d’un PMV peut être simple dans un bon nombre de cas, en fonction des Actions de Performance Energétique (APE).

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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2.3. CERTIFICAT D’ÉCONOMIE D’ÉNERGIE (CEE)

2.3.1. La seconde période des CEE (2011-2013)

La seconde période des certificats d’économie d’énergie a débuté le 1er janvier 2011. (Voir la circulaire Fedene datée du 21 février 2011, téléchargeable sur l’extranet sur les

règles de la seconde période). OBJECTIFS DE LA SECONDE PERIODE

L’objectif national est porté à 345 TWh cumac dont :

- 255 TWh cumac pour les anciens obligés

(soit une multiplication par 5), à savoir les vendeurs d’électricité, de gaz, de fioul domestique, de chaleur ou de froid au consommateur final (résidentiel et tertiaire), dont les ventes annuelles sont

supérieures à un seuil défini par décret,

- 90 TWh cumac pour les nouveaux obligés (vendeurs de carburant).

«ELIGIBLES»

La possibilité de demander des certificats est réservée :

- aux obligés,

- aux collectivités publiques, à l’ANAH et aux bailleurs sociaux pour les seules actions mises en place sur leur patrimoine

ou dans le cadre de leur compétence.

«OBLIGEES»

Sont soumises à obligation d'économies d'énergie les personnes morales qui vendent de l'électricité, du gaz, du fioul domestique, de la chaleur ou du froid aux

consommateurs finals et dont les ventes

annuelles aux ménages et aux entreprises du secteur tertiaire sur le territoire national sont supérieures à : 400 millions de kWh de chaleur et de

froid. 500 m3 de fioul domestique.

VENTES DE CHALEUR ET DE FROID : LES RESEAUX CHALEUR ET FROID MAIS AUSSI LES CONTRATS D’EXPLOITATION

Les contrats d’exploitation de type MC/MCI, dont le montant afférent à la consommation d’énergie est évalué, à prix

unitaire, en fonction de la quantité de chaleur mesurée par comptage, sont à

déclarer pour la fixation des obligations annuelles d'économies d'énergie. Leur dénomination générale est « contrat d’exploitation avec vente de chaleur et de froid ».

CONTRATS DE SERVICES D’EFFICACITE ENERGETIQUE

Les contrats de services d’efficacité énergétique de type MF, MT ne sont pas concernés. Leur principe est de garantir au client un

résultat en termes de service

(température intérieure, confort, etc.), l’opérateur abaissant le plus possible le contenu énergétique de ce service.

SEUIL DE 400 MILLIONS DE KWH

Le seuil de vente de 400 millions de kWh aux ménages et aux entreprises du

secteur tertiaire, s’applique à la somme des ventes de chaleur et de froid au titre des réseaux de chaleur et des contrats d’exploitation (MC/MCI).

DECLARATIONS DE VENTES

Les obligés doivent adresser une déclaration au plus tard le 30 juin 2013

mentionnant, pour chacune des années civiles 2010, 2011 et 2012, le montant total de leurs ventes aux consommateurs finals, par type d’énergie, exprimé en kWh ou en m3 (fioul).

Page 30: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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2.3.2. La concertation pour la 3ème période des CEE

(2014-2016)

La concertation sur la 3ème période du dispositif des CEE a débuté le 14 mai 2012. Elle est organisée sous la forme de 5 ateliers

thématiques : (Obligés – Certificats - Précarité énergétique - Modalités d'application, procé-dures et dossier de demande – Niveaux obliga-tions) et de réunions plénières. Le calendrier prévisionnel prévoit une publication des textes à mi 2013 pour une

entrée en vigueur de la 3ème période des CEE le 1er janvier 2014. Les premiers débats ont notamment porté sur :

Le rôle et l’encadrement des structures

collectives.

Le périmètre des obligés (y compris les

seuils de vente d’énergie en dessous duquel les fournisseurs d’énergie ne sont pas soumis)

Le périmètre des éligibles.

Les critères d’éligibilité des opérations et

le maintien de la fongibilité entre secteurs

et entre énergies.

Les CEE et la précarité énergétique. La concertation sur le niveau et la répartition

des obligations entre obligés est prévue fin septembre 2012.

Extrait des positions Fedene sur l’éligibilité des opérations

et des personnes

1. Eligibilité des opérations Fongibilité des secteurs

Fedene souhaite que l’actuelle fongibilité entre les secteurs et les énergies soit maintenue. Opération relative à l’utilisation des ENR Fedene souhaite que le recours aux ENR dans le secteur industriel, à l’instar du secteur du bâtiment, puisse être valorisé dans le cadre du dispositif des CEE. Fiches à créer, à modifier ou à supprimer Fedene soutient la création de nouvelles fiches d’actions standardisées dans le domaine des : - services : équilibrage d’une installation

collective de chauffage du secteur tertiaire, actions ou campagnes de sensibilisation des ménages et des salariés aux économies d’énergie,

- réseaux : raccordement d’un bâtiment tertiaire

à un réseau de froid, passage en basse température des réseaux de chaleur, renforcement du calorifugeage des réseaux.

Fedene souhaite que la limitation aux surfaces chauffées de moins de 10 000 m² dans le secteur tertiaire soit revue, et a minima dans certains secteurs particulièrement demandeurs en amélioration de l’efficacité énergétique comme les secteurs de la santé ou de l’enseignement. Opérations spécifiques Fedene déplore la complexité de la réalisation d’opérations spécifiques et souhaite que ces opérations soient encouragées pour la troisième période. Eligibilité des opérations de service d’efficacité énergétique Fedene souhaite que le niveau d’exigences pour les opérations «services» (modes de preuve,

exigences ex-post…) ne soit pas supérieur à celui pour les opérations «travaux», afin de ne pas désavantager l’un par rapport à l’autre.

2. Eligibilité et qualification des personnes

Fedene considère que le périmètre des éligibles ne doit pas être élargi. L’augmentation du nombre d’intervenants ne ferait que complexifier ce dispositif, avec notamment des risques de doubles comptes, tout en ne permettant pas d’accroitre le volume des actions d’efficacité énergétique. En effet, la situation actuelle laisse la possibilité à tout acteur de participer au dispositif des CEE dans le cadre d’un partenariat avec un obligé. Par ailleurs, Fedene attire l’attention sur le fait qu’une éventuelle qualification devrait être fondée sur des critères de compétences en efficacité énergétique (par exemple des qualifications professionnelles) et non pas sur des critères purement financiers ou administratifs.

3. Maintien des règles en cours de

période Compte tenu des délais importants entre l’engagement commercial, la réalisation des actions et l’obtention des certificats, Fedene demande que les règles (procédures, fiches standardisées existantes, …) ne soient pas modifiées en cours de période.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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2.3.3. Fiches d’opérations standardisées d’économie

d’énergie Opérationnel depuis 2006, le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie constitue un élément central de l’action des Pouvoirs Publics sur l’efficacité énergétique des bâtiments.

Il soulève toutefois quelques critiques au regard de la complexité et de la lourdeur administrative. Il est également regrettable que ce dispositif :

- soit basé sur des économies théoriques,

sans lien avec les économies réelles, dans la durée. A deux exceptions notoires près : les deux fiches d’action

standardisée « Contrat de Performance Energétique » qui impliquent que l’économie d’énergie soit mesurée, vérifiée et garantie sur toute la durée du contrat.

- n’oriente pas l’acte d’investissement vers

les actions les plus efficientes. FICHES STANDARDISEES

Le 9ème arrêté du 28 mars 2012, définissant les opérations standardisées d’économie d’énergie est paru au journal officiel du

11 avril 2012. 238 fiches standardisées sont actuellement publiées dont :

- 97 pour le bâtiment tertiaire,

- 73 pour le bâtiment résidentiel,

- 24 pour l’industrie

- 11 pour les réseaux.

Pour mémoire, les 9 arrêtés de fiches standardisées sont parus : - 1er arrêté : Arrêté du 19 juin 2006

J.O. du 07 juillet 2006 + Arrêté rectificatif

du 19 juin 2006. J.O. du 16 décembre 2006.

- 2e arrêté : Arrêté du 19 décembre 2006 J.O. du 31 décembre 2006.

- 3e arrêté : Arrêté du 22 novembre 2007

J.O. du 22 décembre 2007.

- 4e arrêté : Arrêté du 21 juillet 2008 J.O. du 05 septembre 2008.

- 5e arrêté : Arrêté du 23 janvier 2009

J.O. du 22 mars 2009.

- 6e arrêté : Arrêté du 28 juin 2010 J.O. du 04 août 2010.

- 7e arrêté : Arrêté du 15 décembre 2010 J.O. du 28 janvier 2011.

- 8e arrêté : Arrêté du 14 décembre 2011 J.O. du 15 janvier 2012.

- 9e arrêté : Arrêté du 28 mars 2012 J.O. du 11 avril 2012.

Un 10e arrêté est en préparation à l’heure où nous rédigeons le présent rapport. La date du passage au Conseil Supérieur de l’Energie (CSE) du projet de texte n’est pas encore fixée.

FICHES SERVICES

Synthèse des publications

Voici une synthèse des fiches «Services» publiées à ce jour concernant la profession. Les 3 premières concernent les fiches dites «bonification», qui permettent d’abonder les certificats obtenus sur certaines fiches standardisées lorsque le matériel qu’elles visent fait l’objet d’un contrat de maintien du rendement énergétique.

N° FICHE DÉSIGNATION DATE ARRÊTÉE

BAR-TH-07-SE

CHAUDIERE COLLECTIVE TYPE CONDENSATION avec contrat de maintien du rendement énergétique -

résidentiel existant

22/11/2007 28/06/2010 (modif.)

BAR-TH-09-SE

CHAUDIERE COLLECTIVE TYPE BASSE TEMPERATURE avec contrat de maintien du rendement énergétique - résidentiel existant

22/11/2007 21/07/2008 (modif.) 28/06/2010 (modif.)

BAR-TH-14-SE

CHAUFFERIE BIOMASSE avec contrat de maintien du rendement énergétique -

résidentiel existant

22/11/2007 28/06/2010 (modif.) 15/12/2010 (modif.)

Page 32: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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BAR-SE-04

RÉÉQUILIBRAGE d’une installation collective de chauffage à eau chaude – résidentieL

15/12/2010 28/03/2012 (modif)

BAT-SE-01

CONTRAT DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE tertiaire existant

15/12/2010

BAR-SE-03

CONTRAT DE PERFORMANCE ÉNERGETIQUE résidentiel existant

15/12/2010

BAT-SE-02

SYSTEME DE MANAGEMENT DE L’ENERGIE (SME) tertiaire existant

28/03/2012

BAR-SE-04

SYSTEME DE MANAGEMENT DE L’ENERGIE (SME) résidentiel existant

28/03/2012

ZOOM SUR LES DEUX NOUVELLES

FICHES «SERVICES»

«Système de Management de l’Energie» dans le tertiaire (BAT-SE-02) et l’industrie (IND-SE-01) Les montants de CEE obtenus dans le cadre des opérations standardisées et spécifiques sont bonifiés lorsque ces opérations sont réalisées dans le périmètre de la certification

ISO 50001 «Systèmes de management de l'énergie». La bonification est de 50 % (lorsque certaines sous étapes issues de la norme ISO 50001 ont été franchies) à 100 %

(certification ISO 50001).

Cette bonification est applicable à toutes les opérations standardisées et spécifiques.

Ces deux fiches sont issues des conclusions de la Table Ronde Nationale pour l’Efficacité Energétique organisée entre juin et décembre 2011. A venir Le prochain et 10ème arrêté devrait créer

une nouvelle fiche «rééquilibrage d’une installation collective de chauffage à eau chaude pour le secteur tertiaire».

FICHES RESEAUX GROUPE DE TRAVAIL C2E «RESEAUX DE CHALEUR ET DE FROID» DE L’ATEE

Un groupe de travail du Club C2E de l’ATEE a été créé sur les réseaux de chaleur et de froid, antérieurement suivis par le groupe de travail «collectivités». Ce GT spécifique «réseaux», présidé par

Marie-Anne MALDINEY (Cofely) a tenu sa première réunion le 14 octobre 2011. Le groupe de travail œuvre notamment à :

La rédaction d’une fiche explicative sur les

réseaux de chaleur.

La modification de fiches existantes, dont

l’utilisation peut être simplifiée ou améliorée.

La rédaction de nouvelles fiches pour les

réseaux de chaleur et de froid, qui présentent encore un fort potentiel d’économies d’énergie, autour de plusieurs thèmes :

- capacités locales de stockage améliorant le rendement des instal-lations de production,

- raccordement d’un bâtiment tertiaire à

un réseau de froid, - optimisation du pompage en réseau, - passage en basse température des

réseaux de chaleur, - remplacement du calorifugeage.

Page 33: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Synthèse des fiches «réseaux de chaleur et de froid» actuellement publiées

FICHES RESEAUX Voici une synthèse des fiches «réseaux de chaleur et de froid» publiées à ce jour.

N° DESIGNATION DATE ARRETEE

RES-CH-01 TERTIAIRE

RÉSIDENTIEL

PRODUCTION DE CHALEUR RENOUVELABLE EN RESEAU

19-06-2006 22-11-2007 (modif.) 28-06-2010 (modif.)

BAR-TH-37 RÉSIDENTIEL

RACCORDEMENT A UN RÉSEAU DE CHALEUR ALIMENTÉ PAR DES ENR

(TERTIAIRE)

22-11-2007 28-06-2010 (modif.)

14-12-2011 (modif.)

BAT-TH-27 TERTIAIRE

RACCORDEMENT A UN RÉSEAU DE CHALEUR ALIMENTÉ PAR DES ENR

(RÉSIDENTIEL)

22-11-2007 28-06-2010 (modif.)

RES-CH-02 INJECTION DE MOUSSE ISOLANTE DANS UN CANIVEAU DE RÉSEAU DE CHALEUR

19-12-2006

RES-CH-03 TERTIAIRE

RÉHABILITATION D'UN POSTE DE LIVRAISON DE CHALEUR (0-5000 M2)

19-12-2006 14-12-2011 (modif.)

RES-CH-03GT TERTIAIRE GRANDS BAT.

RÉHABILITATION D'UN POSTE DE LIVRAISON DE CHALEUR (5000-10000 M2)

23-01-2009 14-12-2011 (modif.)

RES-CH-04 RÉSIDENTIEL

RÉHABILITATION D'UN POSTE DE LIVRAISON DE CHALEUR

19-12-2006 28-06-2010 (modif.)

IND-UT-21 INDUSTRIE

MATELAS POUR ISOLATION DE POINTS SINGULIERS

28-03-2012

PARUTIONS ET MODIFICATIONS RECENTES DE FICHES STANDARDISEES

«RESEAUX» (cf. tableau ci-dessus)

Modifications de forme permettant de clarifier l’application des fiches :

BAR-TH-37

(remplacement du terme «appartements» par le terme «bâtiments», …).

RES-CH-03 et RES-CH-03GT :

(ajout des secteurs «autres» dans les facteurs correctifs, …).

Parution de la fiche IND-UT-21 «Matelas pour isolation de points singuliers» dans les réseaux de fluides caloporteurs.

PROPOSITIONS DU GT INTEGREES DANS LE PROJET DE NOUVEL ARRETE (LE 10EME) DE FICHES STANDARDISEES :

NOUVELLES FICHES

C327 : Raccordement d'un bâtiment

tertiaire à un réseau de froid. Raccordement d'un bâtiment tertiaire existant à un réseau de froid.

C331 : Passage en basse température des

réseaux Passage d’un réseau de chaleur en haute

température (HT), ou d’une partie d’un réseau de chaleur HT, à un réseau en basse température (BT).

C332 : Renforcement du calorifuge des

canalisations des réseaux de chaleur en

caniveau. Renforcement du calorifuge des canalisations aller et retour d’un réseau de chaleur en caniveau, qu’il soit eau surchauffée (HT), eau chaude (BT), ou vapeur (V), dans tout ou partie du réseau.

MODIFICATIONS DE FICHES EXISTANTES

Applicabilité aux réseaux de chaleur des fiches sur la programmation d’intermittence

(BAR-TH-19, BAT-TH-08 et BAT-TH-08GT).

Applicabilité aux réseaux de chaleur des

fiches sur les optimiseurs de relance

(BAR-TH-23, BAT-TH-09 et BAT-TH-09GT).

Suppression de la limitation de puissance

annuelle raccordée pour la fiche «raccorde-ment d’un bâtiment tertiaire à un réseau de chaleur alimenté par des EnR&R» (BAT-TH-27)

Clarification de l’articulation de la fiche

«production de chaleur renouvelable ou de récupération en réseau» (RES-CH-01) avec

les fiches «raccordement».

Page 34: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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2.4. DIRECTIVE EUROPEENNE SUR L’EFFICACITÉ

ÉNERGETIQUE La prochaine Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique amendera et fusionnera les Directives «Cogénération» (n° 2004/8)

d’une part et «Efficacité Energétique pour les utilisateurs finaux» (n° 2006/32) d’autre part. Elle remettra l’efficacité énergétique et la cogénération au cœur des préoccupations énergétiques européennes. Le Conseil Européen et le Parlement sont parvenus à un

accord le 14 juin 2012.

On trouve, dans la version consolidée datée du 22 juin 2012, des éléments positifs, tels que l’incitation à la conclusion de CPE (contrats de performance énergétique), l’encouragement au développement de la cogénération, la mise en

avant des réseaux de chaleur et de froid, le rappel du rôle exemplaire que doivent jouer les Etats sur leur patrimoine immobilier, les prémices d’une contribution carbone énergie.

On peut cependant regretter une certaine timidité :

Le rôle exemplaire de l’Etat se limite aux

bâtiments des «administrations centrales», les collectivités territoriales ne sont pas visées.

Les objectifs d’efficacité énergétique ne sont

qu’indicatifs, sans caractère contraignant.

Pire, libre choix est laissé aux Etats de fixer

ces objectifs en énergie primaire ou en énergie finale.

Enfin, certaines menaces ont été écartées, telles que l’accès des tiers aux réseaux (ATR)

pour les réseaux de chaleur (ce qui aurait eu un impact négatif sur les investissements de centrales de production d’ENR&R).

Voir en Annexe 4 une analyse plus détaillée de

la directive.

2.5. PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE DES BATIMENTS

TERTIAIRES

CONTEXTE

Les bâtiments (tertiaire et résidentiel) représentent en France : - 40 % de la consommation énergétique. - 25 % des émissions de Gaz à Effet de Serre. - 40 % des déchets. - 16 % de la consommation d’eau.

Les surfaces tertiaires en France représentent

850 millions de m² (370 millions pour le secteur public et 480 millions pour le secteur

privé)*. *Source « rapport du Plan Bâtiment Grenelle :

Obligation de travaux de rénovation énergétique dans le

parc tertiaire » – novembre 2011 La phase exploitation représente les deux tiers de l’empreinte environnementale totale du bâtiment (construction, exploitation et démo-lition), d’où l’importance des certifications et

du suivi des indicateurs environnementaux lors de l’exploitation des bâtiments.

2.5.1. Les certificats environnementaux : HQE® Exploitation,

Breeam In Use, Leed EBOM Au-delà de la simple maîtrise des énergies, les certifications environnementales ambition-nent une approche multicritères des enjeux

environnementaux des bâtiments tertiaires : énergies, déchets, gestion de l’eau, qualité d’air, intégration du bâtiment dans son environnement, confort et santé des

occupants.

Le Leed EBOM (Existing Buildings : Operations & Maintenance), certification américaine gérée par l’USGBC (US Green Building Council), a été

le premier réferentiel à avoir cette approche globalisée des problématiques environ-nementales des bâtiments existants.

Page 35: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

35/97

Les certifications Breeam In Use, d’origine

britannique, administrée par le BRE (Building Research Establishment) et HQE® Exploitation, en France, se sont ensuite imposées, dès 2009, sur leurs territoires

respectifs. Bien que présentant certaines différences quant à leur modalités d’application et à leurs approches, ces certifications environnemen-tales ont toutes pour objectif d’inscrire l’exploitation des bâtiments dans une

démarche vertueuse, performancielle et durable basée sur un engagement des différents acteurs (propriétaire, exploitant et

occupant) et sur la qualité de l’exploitation des

bâtiments concernés. Organisation de la certification HQE®

La marque HQE® est propriété de l’Association HQE. N’ayant pas pour vocation d’être un organisme de certification, l’Association HQE a confié à AFNOR Certification, dont c’est le métier, la mise en place de la certification HQE. CertiveA (filiale du CSTB et accréditée par le COFRAC) est l’organisme certificateur mandaté

par AFNOR Certification pour les bâtiments tertiaires.

HQE® EXPLOITATION, BREEAM IN USE, LEED EBOM “EN BREF”

HQE® Exploitation Breeam In Use Leed EBOM

ORGANISME GARANT

CertiveA BRE (Building Research Establishment)

USGBC (US Green Building Council)

DURÉE DE LA CERTIFICATION

5 ans

(audit de suivi annuel)

3 ans (Part 1 et 2 : visite annuelle

si changement majeur Part 3 : visite annuelle)

5 ans (audit de renouvellement

obligatoire en cas de changement majeur)

BATIMENTS CONCERNES

Bureaux, Enseignement, Plate-forme logistique, Commerce, Hôtellerie

Tous types (tertiaire, industrie, logement, santé…)

Tous types de bâtiment hors industrie

THEMATIQUES EVALUEES

14 cibles regroupées en 4 domaines :

ECO-CONSTRUCTION 1. Relation du bât. avec son

environnement immédiat 2. Choix intégré des produits,

systèmes et procédés de construction

3. Chantier à faible impact environnemental

ECO-GESTION 4. Gestion de l’énergie 5. Gestion de l’eau 6. Gestion des déchets d’activité 7. Maintenance, pérennité des perf.

Environnementales

CONFORT 8. Confort hygrothermique 9. Confort acoustique 10. Confort visuel 11. Confort olfactif

SANTE 12. Qualité sanitaire des espaces 13. Qualité sanitaire de l’air 14. Qualité sanitaire de l’eau

10 domaines d’évaluation :

1. Management 2. Santé et confort 3. Energie 4. Transport 5. Eau 6. Matériaux 7. Déchets 8. Utilisation de l’espace et

écologie 9. Pollution 10. Innovation

7 domaines :

1. Sustainable Sites 2. Water efficiency 3. Energy & Atmosphere 4. Materials &

Ressources 5. Indoor Environmental

Qualité 6. Innovation in

Operations 7. Regional Proprity

NIVEAU MINIMUM REQUIS

Maxi 7 cibles Base Mini 4 cibles en Performant

Mini 3 cibles en Très Performant

Mini 10 points sur 100

Mini 40 points sur 110

NOMBRE DE BATIMENTS

CERTIFIES EN FRANCE

76

12

0

NOMBRE DE BATIMENTS

CERTIFIES EN EUROPE

76

190

60

Page 36: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Le SYPEMI s’inscrit activement dans ces

réflexions :

Au travers de groupes de travail :

- création en 2011, au sein du Sypemi, d’un Groupe de Travail «HQE Exploitation»,

- membre actif du Comité d’Application de

CertiveA, - participation au groupe de travail piloté

par CertiveA pour l’élaboration du référentiel HQE® Exploitation V2. Cette seconde version est prévue pour fin 2013.

L'objectif majeur est de rendre plus

accessible la certification HQE Exploitation en termes de coût et de simplicité de mise en œuvre.

Dans le cadre de conférences : - BUREAUX EXPO 2012 : Intervention

sur le thème «Bâtiments verts: ce

qu’ils vous coûtent, ce qu’ils vous rapportent».

- ASSISE HQE Décembre 2011 : Intervention sur le thème «Bâtiments certifiés HQE : quelle réalité ?».

2.5.2. Rédaction du Guide SYPEMI des indicateurs

environnementaux en exploitation CONTEXTE

Plusieurs initiatives ont été engagées tant en France qu’à l’international pour établir des indicateurs de performance environnemen-

taux dans le secteur du bâtiment et plus particulièrement dans le tertiaire. Pour ne citer que quelques-unes :

Etablissement des indicateurs de

performance par la Sustainable Building Alliance (SBA).

Mise en place du passeport environ-

nemental par Certivea.

Groupe de travail « indicateurs » de

l’association HQE.

Green Rating de Veritas, etc. Les membres du SYPEMI ont constaté que la

plupart de ces démarches portait essentiellement sur la phase de la construction et était donc en décalage avec les besoins opérationnels en phase exploitation pour des bâtiments existants.

TRAVAUX SYPEMI

Le SYPEMI a donc décidé d’établir, en partenariat avec l’ARSEG, un guide des indicateurs de performance environnementale adaptés à la phase exploitation des bâtiments. Pour être utiles, ces indicateurs doivent être :

- Mesurables, avec des techniques déjà disponibles sur le marché.

- Vérifiables par le client ou un tiers. - Reportables dans les rapports d’activité

habituels de l’exploitant.

Cette démarche est complétée par des

éléments méthodologiques permettant de

guider le déploiement de ces indicateurs dans les contrats et les outils de management des

prestations. Ces éléments portent principa-lement sur les modalités de comptage, sur la fréquence des mesures et sur les détermi-nants permettant de rapporter ces indica-teurs aux caractéristiques physiques du bâtiment et de son usage (m2, nb d’occupants, etc).

La finalité de la démarche du SYPEMI est : - de proposer un support méthodologique

pour le choix et la mise en œuvre d’un système de mesure de la performance environnementale en exploitation, commun aux différents acteurs (proprié-

taire, utilisateur, exploitant), - de contribuer aux actions engagées par

SBA (groupe «existing builgings»), Certivea (évolution du référentiel HQE Exploitation), l’Association HQE et France GBC (système d’auto-évaluation des

bâtiments existants), - d’utiliser ces indicateurs comme base à la

mise en place d’une future Charte

Environnementale pour la profession, à l’image de la Charte Professionnelle SYPEMI.

Ce guide portera sur les indicateurs suivants : Les consommations d’énergie (gaz, fuel,

électricité et réseaux de chaleur et de froid).

Les consommations d’eau. Le confort.

La qualité de l’air intérieur. Les émissions de CO2. La production de déchets.

La parution d’une «première version pour

commentaires» est prévue pour octobre 2012.

Page 37: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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2.6. PLAN BÂTIMENT GRENELLE

Créé en janvier 2009, le Comité stratégique du Plan Bâtiment du Grenelle de

l’environnement placé sous la présidence de Philippe PELLETIER, Avocat, étudie les voies et moyens concrets permettant de s’engager dans la réalisation des objectifs du Grenelle dans le bâtiment, en particulier l’objectif difficile des 38 % d’économie dans l’existant.

Eliminer les freins, susciter les initiatives, favoriser les dispositifs concrètement

efficaces, telles sont les missions des Groupes de travail constitués essentiellement de professionnels. Ce plan, qui mobilise plus de 150 organismes

(fédérations professionnelles, collectivités territoriales, entreprises, …), a permis une réelle concertation entre professionnels aux intérêts parfois contradictoires tout en aboutissant à des recommandations fortes, cohérentes et ambitieuses.

Fedene s’efforce d’être présente ou représentée par ses adhérents, dans les nombreux groupes de travail concernant ses

métiers. Il s’agit, dans tous les cas, de bien faire comprendre, au-delà de la conception et des travaux de construction ou de réhabi-

litation, l’importance de la gestion énergé-tique, dans la durée, des bâtiments, ainsi que le rôle primordial de la garantie de résultats.

Zoom sur 5 thématiques du

PLAN BATIMENT GRENELLE où Fedene s’est plus

particulièrement impliquée

CHANTIER « COPROPRIETE »

Objectif :

Accompagner la rédaction des décrets de

la loi Grenelle 2.

Etudier les outils de financement des

travaux en copropriété.

Suivre les opérations exemplaires de rénovation des copropriétés.

Depuis janvier 2011, ce chantier est co-piloté par Pierre Le Borgne (CICF-construction) et Arnaud BAZIRE (Nexity –Lamy). En

2011/2012, ces travaux ont notamment abouti à la parution du décret 2012-111 du 27 janvier 2012 relatif à l’obligation de

réalisation d’un audit énergétique pour les bâtiments à usage principal d’habitation en copropriété de cinquante

lots ou plus. Cet audit énergétique doit être réalisé dans un délai de cinq ans à compter du 1er janvier 2012 Bâtiments concernés : les bâtiments à usage principal d’habitation en copropriété de cinquante lots ou plus, équipés d’une

installation collective de chauffage ou de refroidissement et dont la date de dépôt de la

demande de permis de construire est antérieure au 1er juin 2001. L’audit doit comporter des propositions de travaux destinés à améliorer la performance énergétique du bâtiment.

Il doit être réalisé par une personne qualifiée et indépendante (indépendance à l’égard des syndics, des fournisseurs d’énergie et des entreprises pouvant intervenir sur le bâtiment ou les équipements sur lesquels porte l’audit énergétique).

Les travaux du Chantier copropriété ont également porté sur le projet de décret regroupant :

- le DPE collectif (pour les copropriétés de moins de 50 lots, équipées d’une installation de chauffage collectif),

- la mise à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale des copropriétaires de la question d’un plan de travaux ou d’un CPE,

- la liste des travaux d’intérêt collectif portant sur les parties privatives. (Décret non encore paru à la date de

rédaction du présent rapport d’activité). CHANTIER GARANTIE DE PERFORMANCE

Le rapport d’étape sur la «Garantie de Performance Energétique» issu du groupe de travail co-présidé par Caroline Costa (EGIS) et Michel Jouvent (APOGEE) a été publié en mars 2012.

Ce rapport recommande notamment la création de deux types de Garantie de Performance Energétique :

- la Garantie de Performance

Energétique Intrinsèque (GPEI) : elle garantit des performances supérieures aux perfor-mances réglementaires (RT).

Le prestataire s’engage sur un niveau

maximal de consommations énergétiques «théoriques» ou «conventionnelles» ou «normalisées»,

Page 38: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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- la Garantie de Résultat Energétique

(GRE) : Le prestataire s’engage «sur un niveau maximal de consommations énergétiques réelles et mesurables ou sur un % de réduction des consommations

énergétiques réelles par rapport à une situation de référence avant contrat»,

- ainsi qu’une alternative : la «GRE courte durée» : consommation réelle sur un ou deux ans.

CHANTIER «RENOVATION DU PARC TERTIAIRE»

Pour mémoire, la loi Grenelle 2 impose que des travaux d’amélioration de la performance énergétique soient réalisés dans les bâtiments existants à usage tertiaire ou dans lesquels s’exerce une activité de service public dans un délai de 8 ans à compter du 1er janvier 2012.

Dans ce cadre, Philippe PELLETIER a chargé Maurice GAUCHOT, Président de CB Richard Ellis France, de coordonner la préparation du décret qui déterminera la nature et les modalités de cette obligation de travaux.

Fedene est représentée dans le groupe

«gestionnaires de patrimoine et exploitants techniques», un des 8 sous-groupes par catégories d’acteurs créés à cette occasion. Les recommandations de ce groupe de travail

ont été publiées en décembre 2011 et transmises à la DHUP (Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages), en charge de la rédaction de ce décret. Parmi les 32 recommandations, certaines concernent plus spécifiquement les métiers

de Fedene :

1. Inclure dans l'acception des travaux de

rénovations énergétiques, les actions d'amélioration de la gestion technique et de la maintenance des

bâtiments ainsi que les actions sur le comportement des utilisateurs.

4. Prendre en compte la consommation énergétique tous usages (consom-mation globale) pour le suivi des réductions des consommations.

5. Utiliser l'énergie finale pour le suivi de la consommation, c'est-à-dire celle inscrite sur les factures d'énergie

6. Demander aux fournisseurs d'énergie de

faire figurer sur leurs factures l'énergie finale et l'énergie primaire.

14. Les objectifs d'économie d'énergie peuvent être considérés bâtiment par bâtiment ou bien globalement pour un patrimoine.

15. Créer un observatoire de la performance énergétique du parc tertiaire.

26. Encourager l'utilisation du CPE qui

est un outil accessible, performant

et d'un principe simple. 28. Encadrer l'effet d'aubaine sur la

consommation d'énergie primaire lié à un changement de l'énergie utilisée.

32. Redéfinir dans le décret la notion de service public et donc d'immeubles où s'exerce un service public, ainsi que la notion de CPE.

Voir Annexe 3 : Les 32 recommandations

du Chantier «rénovation du parc tertiaire»

BAIL VERT / ANNEXE

ENVIRONNEMENTALE

Les travaux du Plan Bâtiment Grenelle ont accompagné la parution du décret n° 2011-2058 du 30 décembre 2011 relatif au contenu de l’annexe environnementale. Ce décret précise le contenu de cette annexe environnementale rendue obligatoire par la

Loi Grenelle 2 (article 8) pour les baux des locaux de plus de 2 000 m2 à usage de bureaux ou de commerces. Il précise les informations que se doivent mutuellement bailleur et preneur sur les

caractéristiques des équipements et

systèmes du bâtiment et des locaux loués, leur consommation réelle d’eau et d’énergie et la quantité de déchets générée. L’annexe environnementale doit également traduire l’obligation faite à chaque partie de

s’engager sur un programme d’actions visant à améliorer la performance énergétique et environnementale du bâtiment et des locaux loués. Entrée en vigueur à compter du :

- 1er janvier 2012 pour les baux conclus ou

renouvelés,

- 14 juillet 2013 pour tous les baux en

cours.

Page 39: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Décret n° 2011-2058 du 30 décembre 2011

OBSERVATOIRE DE L’EFFICACITE

ENERGETIQUE DES BATIMENTS

Ce projet du Plan bâtiment Grenelle consiste à développer un réseau des observatoires de

l’efficacité énergétique des bâtiments. Il s’agit de fédérer les nombreuses initiatives dans ce domaine, sur la base de référentiels d’obser-vation et d’évaluation partagés. Une l’étude de faisabilité a été confiée au CSTB afin de proposer des solutions

techniques, économiques et d’organisation pour le développement d’un réseau cohérent d’observatoires.

Dans un premier temps, il est convenu de mettre en place un «tableau de bord» à partir

des données disponibles auprès des organis-mes publics ou des organisations profession-nelles notamment. Ce tableau de bord sera composé : - d’un suivi d’indicateurs existants, - d’une compilation d’études existantes

(connaissance du parc existant, perfor-mance réelle des bâtiments, …).

2.7. COGENERATION GAZ Fedene continue de s’impliquer activement, en synergie depuis plusieurs années avec l’ATEE et l’UNIDEN, pour rappeler les excellentes performances

énergétiques de la cogénération en

général et des cogénérations gaz en particulier. L’accent mis par la Commission européenne et le Parlement européen sur l’intérêt de la cogénération le montre bien et s’est traduit dans la nouvelle Directive Efficacité Energétique.

RAPPEL

La cogénération est la production simultanée d'électricité et de chaleur à partir d’un com-bustible, d’origine fossile ou renouvelable.

Une installation de cogénération est destinée principalement à fournir : - de la chaleur à des réseaux de chaleur ou

des chaufferies, desservant principalement

des logements sociaux, des hôpitaux ou

des bâtiments collectifs, - de la vapeur à des industries pour leurs

besoins de process. La cogénération permet : - d’obtenir un rendement global très

supérieur à ceux de la production séparée de chaleur et d’électricité (par cycle combiné, notamment),

- de réaliser des économies d’énergie primaire,

- de réduire globalement les émissions de

CO2, - de sécuriser le réseau électrique.

Page 40: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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COMPARATIF DES BILANS ENERGETIQUES :

COGENERATION GAZ / PRODUCTION SEPAREE DE CHALEUR

ET D’ELECTRICITE (CCG : CYCLE COMBINE GAZ)

En raison de leurs performances énergétiques et environnementales, les cogénérations contribuent à l’atteinte des objectifs

énergétiques français qui, rappelons-le, consistent en : - 23 % d’énergie renouvelable à horizon

2020, - diminution de 20 % des émissions de gaz

à effet de serre, - réduction de nos consommations

énergétiques.

PROBLEMATIQUE

Actuellement, le parc installé de cogénération est d’environ 5 000 MW dont 4 300 MW fonctionnent dans le cadre du système d'obligation d'achat. D’ici 2014, la plupart des contrats seront arrivés à échéance. Ainsi, seules les installations de moins de 12 MW

pourront continuer à bénéficier de l'obligation

d'achat moyennant une rénovation (contrat C01-R). INSTALLATIONS DE COGENERATION DE

PLUS DE 12 MW

Les cogénérations de plus de 12 MWe

alimentant un réseau de chaleur sont privés de visibilité contractuelle, faute de publication d’un l’arrêté permettant la poursuite de l’obligation d’achat à l’issue des 12 premières années. Une grande incertitude pèse sur l’avenir

immédiat d’au moins 2,3 GW (cogénérations industrielles ou climatiques).

En l’état du marché électrique, ces installations ne pourront pas trouver une rentabilité sur le marché et devront être

arrêtées et progressivement démantelées. Dans son bilan prévisionnel, RTE estime à 2,7 GW la puissance complémentaire nécessaire pour maintenir le risque de

défaillance à un niveau acceptable à horizon 2016. Pour ce faire, le maintien dans le mix

énergétique d’une capacité au moins équivalente des cogénérations serait une solution. Si un mécanisme d’accompagnement n’est pas mis en place, la puissance électrique des

cogénérations de plus de 12 MW pourrait être réduite à 0,6 GW en 2016 (soit 1,7 GW en moins). Dans l’attente de la mise en place du marché de capacité (Loi NOME), ATEE-FEDENE-UNIDEN ont proposé un dispositif transitoire

d’accompagnement, à savoir une prime de capacité de 45 €/KW/an, qui n’a malheureusement pas reçu le soutien des pouvoirs publics. Elle aurait permis de sauvegarder près de 65 % des capacités initialement installées, pour un coût moyen annuel sur 4 ans (2012-2015) de l’ordre de

100 M€/an. Dans cet état d’incertitude, les arrêts de cogénérations se multiplient. Un projet de décret relatif au dispositif de contribution des fournisseurs à la sécurité d’approvision-

nement en électricité, et instaurant un mécanisme de capacité, a été soumis au CSE

et au conseil d’état.

Page 41: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Il proposait de lancer un appel à projets pour

des capacités de productions garanties en 2015-2016, visant non seulement les cogénérations mais aussi les centrales fioul de pointe ou le petit hydraulique.

Ce projet n’a pas été validé par le Conseil d’Etat ; le mécanisme transitoire a pour sa part fait l’objet d’avis défavorables de la CRE et de l’autorité de la concurrence. En effet, dans son avis du 29 mars 2012, la

CRE a proposé de supprimer l’appel à projets. La situation des cogénérations reste donc précaire, faute de visibilité sur le montage

proposé dans des conditions de marché toujours très défavorables.

FONCTIONNEMENT DES COGENERATIONS EN MODE «CANICULE»

Ce dispositif avait été instauré et activé pour la première fois en août 2003, puis reconduit chaque année.

Un avenant a été mis en place afin de

permettre à EDF d'appeler, en tant que de besoin et pendant cinq jours consécutifs, les installations de cogénération disponibles dont la puissance est supérieure ou égale à

8 MWe, au prix de 168,50€/MWh pour 2012. L'adhésion au dispositif est facultative et s'effectue en premier lieu dans le cadre d'une enquête menée par EDF, puis, de manière définitive, par la signature de l'avenant, dont la durée est limitée à un an.

PLAFONNEMENT

Les tarifs d’achat sont indexés sur le prix du gaz dans la limite d’un prix-plafond fixé par arrêté. Le coefficient de plafonnement de 92,5 %, en vigueur depuis novembre 2005, s’appliquant au calcul du prix d’achat de l’électricité

cogénérée a été reconduit pour la saison 2011-2012. Le tarif de référence utilisé pour le calcul de la rémunération de l’énergie (tarif STS) fera l’objet d’une renégociation avant l’hiver 2012.

2.8. FISCALITE

2.8.1. Passage du taux réduit de TVA de 5,5 à 7 % (Cf. circulaires Fedene datées du 9 janvier 2012 et 23 février 2012 rédigées en concertation avec la Direction de la Législation Fiscale du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie).

La loi de finances rectificative pour 2011

(Journal Officiel du 29 décembre 2011) a introduit, en son article 13, un taux réduit de TVA intermédiaire de 7 %.

La TVA est perçue au taux réduit de 7 % en ce qui concerne :

L’exploitation–maintenance des ins-tallations à savoir les travaux d'amé-lioration, de transformation, d'aména-

gement et d'entretien portant sur des locaux à usage d'habitation achevés depuis deux ans et soumis initialement au taux réduit de 5,5 %.

Les prestations de collecte, de tri et

de traitement des déchets.

Le Bulletin Officiel des Impôts (BOI) du

8 février 2012 (n°3 C-1-12) a précisé quant à lui le champ et l’entrée en vigueur de cette mesure, en particulier pour les :

- prestations de conduite, - entretien, - exploitation et maintenance.

Ce changement de taux s'applique aux opérations dont l'exigibilité de la taxe intervient à compter du 1er janvier 2012. Pour les prestations de services (dont les travaux), la TVA est donc perçue au taux de

7 % pour les : - encaissements des acomptes, du prix, de

la rémunération » intervenus à compter du 1er janvier 2012,

- sommes inscrites au débit du compte

client à compter du 1er janvier 2012 en cas d'option du prestataire de services

pour les débits.

Page 42: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

42/97

Des règles dérogatoires sont introduites.

Ainsi à compter du 1er janvier 2012 :

Les redevances d’exploitation–mainte-

nance restent soumises au taux de TVA de 5,5 %, dans la mesure où le contrat a été signé avant le 20 décembre 2011 et qu’un acompte ou tout autre paiement partiel a été encaissé avant cette date. Cette

exception s’applique aux contrats annuels et pluriannuels.

La reconduction d’un contrat annuel reconductible par tacite reconduction est

assimilée à un nouveau contrat. Dès lors, le maintien du taux réduit de 5,5 % pour 2012 n’est applicable que dans la mesure

où la reconduction tacite est intervenue avant le 20 décembre 2011.

Dans l’hypothèse où un avenant au contrat a été signé après le

20 décembre 2011, les redevances con-cernant les prestations de services ou de travaux prévues à cet avenant, sont soumises au taux de TVA de 7 %. Les autres prestations intégrées au contrat, ne faisant pas l’objet de l’avenant, restent

soumises au taux de TVA de 5,5 %. NB : Le taux de 5,5 % continue à s’appliquer aux : «abonnements relatifs aux livraisons d'électricité d'une puissance maximale inférieure ou égale à 36 kilovoltampères, d'énergie calorifique et de gaz naturel combustible, distribués par réseaux, ainsi que la fourniture de chaleur lorsqu'elle est produite au moins à 50 % à partir de la biomasse, de la géothermie, des déchets et d'énergie de récupération».

2.8.2. Taux de TVA applicables aux prestations P4 (Cf. circulaires SNEC du 17 juillet 2012)

Définition

La définition de la redevance P4 retenue dans la présente analyse est la suivante :

- la redevance P4 finance un équipement

nouveau ou en renouvellement

(installation + fourniture du matériel) et non de simples travaux d’entretien ou de réparation,

- le montant de la redevance est perçu

par termes successifs sur toute la durée du contrat mais postérieurement à la réalisation des installations,

- le montant de la redevance est composé d’une part du coût de l’investissement lui-même (installation

+ fourniture de matériel) et d’autre part du coût du portage financier de cet investissement pendant la construction de l’ouvrage et sur la durée du contrat,

- la redevance est fixée avant la

réalisation de l’équipement,

- enfin, dans certains contrats, le

transfert de la propriété des équipements est retardé jusqu’au paiement de la totalité de la redevance.

Recommandations APPLICATION DU TAUX REDUIT DE TVA

Le paiement échelonné sous forme de redevance du prix de la prestation ou de

la fourniture du matériel installé ne fait pas obstacle à l’application du taux

réduit de la TVA selon l’article 279-0 bis du

Code Général des Impôts (CGI). Lorsque le prestataire réalise des opérations soumises à des taux différents, il convient alors de

ventiler le prix de ces prestations en fonction de chacun des taux.

A défaut de ventilation de la redevance entre la partie susceptible de bénéficier du taux réduit et la partie assujettie au taux

normal, c’est la totalité qu’il conviendra d’assujettir au taux plein de 19,60 %. FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE DE LA TVA

L’exigibilité de la TVA intervient conformément à l’article 269 2.a du CGI lors de la remise matérielle du bien pour les

ventes de biens installés ou montés.

L’exigibilité de la TVA intervient conformé-ment à l’article 269 2.c du CGI lors de l’encaissement des acomptes, du prix, ou sur option d’après les débits pour les travaux

immobiliers. Dans certains cas et sous certaines conditions limitativement énumérés par le CGI (article 78 de l’annexe III du CGI) l’entrepreneur peut également opter pour une exigibilité à la livraison. Sont qualifiés de travaux immobiliers, les

travaux d’installation comportant la mise en œuvre d’éléments qui perdent leur caractère mobilier en raison de leur incorporation dans

un ensemble immobilier.

Page 43: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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A titre indicatif, l’administration retient la

qualification de travaux immobiliers à l’installation de chauffage, de plomberie, de fumisterie et plus largement, pour les immeubles dont les trois quarts au moins de

la superficie sont affectés à l’habitation, aux travaux d’installation d’équipements fonctionnels. EXONERATION DE TVA SUR LES INTERETS FACTURES

Les intérêts facturés par un fournisseur,

qui accorde à son client un sursis de

paiement par rapport à la date normale d’encaissement, constituent la contre-partie d’une opération de crédit exonérée de TVA lorsque les conditions suivantes sont remplies :

- un sursis de paiement est accordé par le

fournisseur à son client : cette condition est remplie lorsque les parties au contrat se sont clairement mises d’accord sur

l’existence d’une opération de crédit,

- le sursis de paiement est accordé pour

une période postérieure au fait générateur de la taxe,

- le sursis de paiement est assorti de la

facturation d’intérêts clairement identifiés. LE CAS DES DIFFERES DE TRANSFERT DE PROPRIETE

Le transfert de la propriété reporté au complet paiement du prix est de nature à fragiliser l’application du taux réduit à la réalisation des travaux dans la mesure où la

frontière entre clause de réserve de propriété

et location-vente est généralement difficile à tracer. Il convient d’être attentif sur la rédaction de cette clause car, seule, la vente d’un bien installé bénéficiant d’une

véritable clause de réserve de propriété est susceptible de bénéficier du taux réduit prévu à l’article 279-0 bis du Code Général des Impôts.

2.9. SYNASAV

SYNDICAT NATIONAL DE LA MAINTENANCE ET DES SERVICES EN EFFICACITE ENERGETIQUE

1. ACTIVITE DES ENTREPRISES

ADHERENTES DE JUIN 2011 A JUIN 2012

Après un excellent premier trimestre 2011, les enquêtes de conjoncture signalaient un net ralentissement de l’activité au deuxième

trimestre 2011, tant au niveau des services que de l’industrie manufacturière.

Pour sa part, le secteur entretien-amélioration du bâtiment en valeur a continué d’enregistrer une croissance sensible au cours du printemps. Sur l’ensemble de l’année 2011, la profession a enregistré une progression de 4,5 %, comparée à 2010.

2. RENDEZ-VOUS NATIONAUX

Le Bureau exécutif du SYNASAV a décidé le remplacement du Congrès par des journées professionnelles, ouvertes à l’ensemble de la

filière professionnelle, sur le thème de la

maintenance domestique.

Les instances du syndicat se sont rapprochées de Cardonnel Ingénierie, organisateur d’une journée annuelle reconnue, dite de l’«Efficience Energétique du

Bâtiment». L’édition 2011 des JEEB s’est donc déroulée sur deux jours, sur le thème de la rénovation de l’habitat : 25 octobre : conception, construction. 26 octobre, en partenariat avec le

SYNASAV : avenir de la maintenance. Le SYNASAV a financé une partie des journées. Présent sur un stand, il a fait venir une centaine d’adhérents, entreprises au sens large, bailleurs sociaux, partenaires,

intervenants aux tables-rondes, prospects... Toutes les organisations professionnelles étant présentes, seul le partenariat avec le SYNASAV sur la deuxième journée a été mis en avant, condition impérative pour que le SYNASAV soit considéré et apparaisse comme

le coorganisateur officiel de la journée maintenance.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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3. LES REUNIONS REGIONALES

Les réunions régionales du printemps 2012 se sont tenues avec plus de 260 participants. Pour la première fois, le nombre d’adhérents

a dépassé le nombre de partenaires.

VIE DES ENTREPRISES

Précisions concernant le taux réduit de TVA à 7 %.

Evolutions de la qualification Qualisav.

Présentation de Copraudit, nouvel

organisme de contrôle agréé pour les installations intérieures gaz.

Vente de pièces détachées : alerte sur

les contrats-type Afnor.

Campagne de sensibilisation de l’utilisateur à l’entretien de son appareil (carnet d’entretien), avec la participa-

tion des membres constructeurs du Club SYNASAV.

Formation : offres des partenaires.

www.synasav.fr : évolutions et nouveaux services.

VIE DU SYNDICAT

Partenariats 2012.

Action des bureaux régionaux

SYNASAV: recrutement de nouveaux

adhérents.

Consultation des adhérents sur l’offre de services du SYNASAV.

Efficience Energétique du Bâtiment

2012.

Adhésion du SYNASAV au CNPG

(Centre National d’expertise des Professionnels de l’énergie Gaz).

LA PAROLE EST A NOS PARTENAIRES

GRDF : «Avec le gaz naturel, des

solutions compétitives pour rénover les installations de vos clients».

Primagaz : «Les jeudis du Synasav».

Face énergie : «Votre partenaire formation».

Autres partenaires.

RT 2012 ET ECONFORT

Econfort : quelles pistes pour l’avenir des entreprises de maintenance ? Débat.

4. LA COLLABORATION AVEC LES

PARTENAIRES DU CLUB SYNASAV

Club Synasav est le nouveau nom depuis 2011 du Club des Partenaires du SYNASAV

(CPS). Le Club Synasav a, depuis ses

débuts, pour vocation de mettre en

relation les adhérents avec tous les fournisseurs utiles à la profession.

5. LES REPRESENTATIONS DU SYNASAV DANS LES INSTANCES NATIONALES

Les représentations ont été assurées par les permanents et les personnes directement mandatées par le bureau

exécutif auprès des ministères, CCNG, CNTQ, habitA+, Qualigaz, Energies et Avenir, CNPG,…

6. DOSSIERS TECHNIQUES

Un certain nombre de dossiers a été traité avec le soutien actif de Fedene, notamment le groupe sécurité (amiante, FCR). Au regard des travaux effectués par le groupe de travail de Fedene (axé principalement sur les chaufferies), le

SYNASAV a souhaité mettre en place un groupe de travail sur les chaudières domestiques. La volonté vient aussi du fait que les interventions en chaufferies et celles en domestiques ne sont pas

forcément communes.

Les FCR (Fibres Céramiques Réfractaires) L’INRS ayant sorti une brochure (décembre 2010) qui n’intègre pas l’analyse MSIS, l’objectif serait de sortir une brochure dédiée à la maintenance des appareils domestiques et d’actualiser la

campagne de mesures de 2005, avec l’appui de l’INRS. Fedene a lancé en mars 2011 une campagne auprès des constructeurs et grossistes pour recenser modèle par modèle les dates d’utilisation de FCR, mais avec peu de retour.

L’amiante L’objectif est de faire valider (par un accord de principe) les modes opératoires chaudières domestiques auprès des CRAM. Rappel des trois modes opératoires, acceptés par le groupe de travail (extrait

du travail mené avec Fedene): - Entretien/maintenance chaudière sol

domestique contenant de l’amiante. - Ramonage conduit de fumée Fibro-

Ciment. - Enlèvement d’une chaudière sol

domestique contenant de l’amiante.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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7. NOUVELLE IDENTITE VISUELLE DU

SYNASAV ET RENOVATION DU SITE

INTERNET SYNASAV.FR

Le conseil a approuvé en 2011 la nouvelle

charte graphique du Synasav, en accord avec celle des autres syndicats de Fedene. L’ensemble des supports de communi-cation a été adapté. Les premiers retours mettent en avant un très bon accueil du nouveau visuel

SYNASAV. Il est rappelé que le texte de base accompagnant le logo est :

«Syndicat national de la maintenance

et des services en efficacité énergétique». Le site internet synasav.fr est actuellement l’objet d’évolutions sensibles

concernant sa lisibilité et son organisation, compte-tenu de la densité des informations présentes mais difficilement accessibles par les différents publics concernés. Toutes les informations nouvellement portées sur le site feront l’objet d’une communication par mail

auprès des adhérents et partenaires avec le lien utile.

2.10. SYNERGIES ENTRE PROFESSIONS

Fedene a établi avec SYNTEC Ingénierie un contrat type de groupement d’entre-prises dans le cadre

d’un CPE. (cf. § 1.1.3). http://crea.seitosei.biz/Fedene-Syntec-Ingenierie/

Fedene a contribué aux travaux de l’UFE sur le classement des actions de performance énergétique au regard du ratio «€ investis /

économie d’énergie réalisée», couramment

nommé «Merit Order». Fedene a ainsi présenté deux types d’actions concernant les installations climatiques :

- Un CPE «services» qui comprendrait

notamment la mise en place d’une GTB, l’entretien et la conduite des installations, le désembouage et l’équilibrage.

- Un CPE «complet» avec mise en œuvre

d’actions supplémentaires, tels que : récupérateur de chaleur, robinet thermostatique, isolation d'un réseau

hydraulique, mise en place d'organes de comptage et de mesure, régulation

centralisée des températures des pièces.

Le ClubS2E qui regroupe 5 organisations professionnelles Fedene, SERCE, GIMELEC, UECF et UFE) a édité fin 2011, en

collaboration avec SYNTEC Ingénierie et le CICF, un guide «de la situation

historique à la situation de référence : première étape dans l’élaboration d’un CPE»

Guide sur la situation

de référence

Destiné aux maîtres d’œuvre comme aux maîtres d’ouvrage, gestionnaires de patrimoines tertiaires et résidentiels (logements collectifs) des secteurs public ou

privé, il a pour objectif de les aider à élaborer une situation historique de qualité qui permet de constituer une situation dite de référence.

Il permet ainsi de faire la distinction entre ces deux notions : La situation historique permet de

caractériser le bâtiment en identifiant les consommations énergétiques et le niveau de service d’un bâtiment. Cette situation élaborée par le maître d’ouvrage est donc unique.

La situation de référence résulte d’un accord entre le maître d’ouvrage et une

société de services d’efficacité énergé-tique. Elle sert de base à l’obtention et à la vérification des résultats de perfor-mances de l’efficacité énergétique. Elle représente ainsi la première étape de

l’élaboration d’un contrat de performance énergétique.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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3. Chaleur renouvelable

Le développement de la chaleur renouvelable : un des objectifs clé du

programme du Grenelle (6,2 Mtep supplémentaire à trouver d’ici

2020). Le processus est engagé avec l’impulsion du Fonds chaleur et

la mobilisation des collectivités et de nos opérateurs, vers le

renouveau des Réseaux de chaleur et leur développement. Le passage

à 50 % d’ENR&R en 2020 est atteignable sous condition du Fonds

chaleur mais le développement des réseaux sera quant à lui beaucoup

plus difficile.

3.1. LES SOURCES DE CHALEUR RENOUVELABLE 3.1.1. Valorisation énergétique de la biomasse.

3.1.2. Valorisation énergétique des déchets. 3.1.3. Biogaz

3.1.4. Géothermie

3.2. L’UTILISATION DE LA CHALEUR RENOUVELABLE : RÉSEAUX DE CHALEUR ET DE FROID ET CENTRALES DE

PRODUCTION 3.2.1. Enquête SNCU

3.2.2. Classement des réseaux

3.3. FONDS CHALEUR 3.3.1. Rappels

3.3.2. Modalités 2012 3.3.3. Bilan 2009-2012 et perspectives

3.3.4. Les demandes de la profession

3.4. LIVRE BLANC SUR LES RESEAUX DE CHALEUR

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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3.1. LES SOURCES DE CHALEUR RENOUVELABLE

3.1.1. Valorisation énergétique de la biomasse La Biomasse représente la première source

d’énergie renouvelable en France, c’est pourquoi elle apparait essentielle à l’atteinte de l’objectif ambitieux fixé par le Grenelle de l’environnement à l’horizon 2020, à savoir produire : - 23% de la consommation énergétique à

partir d’énergies renouvelables.

L’objectif des pouvoirs publics est d’augmenter d’ici à 2020 :

- la production de chaleur de 6,2 Mtep

(Millions de tonnes équivalent pétrole) par rapport à 2006 dont 3,8 Mtep de chaleur issue du secteur collectif / tertiaire / industriel et 2,4 Mtep de chaleur issue de cogénération,

- la production d’électricité, sous forme de

cogénération, de 1,2 Mtep par rapport à 2006.

La ressource utilisée est aujourd’hui principalement issue des :

- plaquettes forestières,

- produits connexes de l’industrie de transformation du bois,

- bois en fin de vie non traités. DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE

BIOMASSE

Plusieurs outils ont été mis en place,

notamment : Le Fonds chaleur (cf. 3.3.). Le tarif de rachat de l’électricité pour les

installations de moins de 12 MWe. L'arrêté du 27 janvier 2011 définit les

conditions d'achat de l'électricité produite par les installations supérieures à 5 MW

utilisant de la biomasse. Les appels d’offres pour les installations

supérieures à 12 MWe. En application de l'article 8 de la loi n°2000-108 du 10 février 2000, le gouvernement peut décider de lancer un

appel d'offres afin d'atteindre les objectifs qu'il a arrêtés avec la programmation pluriannuelle des investissements (électricité et chaleur).

Dans ce cadre, la CRE a lancé trois appels d’offres entre 2004 et 2009 portant sur une

puissance totale supplémentaire maximale installée de 750 MWe à partir de biomasse (200, 300 et 250 MWe).

L’appel d’offre lancé en 2010, initialement

pour 200 MWe a finalement vu sa puissance doubler et passer à 420 MWe en 2011. Une vingtaine d’installations d’ici fin 2012 seront en fonctionnement pour une puissance totale de 230 MW.

LA BIOMASSE : UN ENJEU ECONOMIQUE

ET SOCIAL

Outre sa qualité d’énergie renouvelable, la filière bois-énergie représente un fort gisement d’emploi, pour :

- l'approvisionnement en bois combustible

d'une part (coupe, transformation, stockage, transport)

- la conduite, exploitation et maintenance

des équipements à bois Reste une incertitude concernant la ressource, tant au niveau de la quantité que de l’accessibilité. Il est impératif de rester attentifs aux éventuels conflits d’usages.

PROBLEMATIQUE

Les installations de combustion utilisant de la

biomasse relèvent de la rubrique 2910 (A ou B) de la nomenclature des ICPE (installations classées pour la protection de l’environ-nement). La nature des combustibles et la puissance de l’installation définissent la procédure applicable : déclaration et

autorisation. Il existe aujourd’hui plusieurs définitions de la biomasse (Directive EnR, Loi grenelle, Directive IED,…) A l'heure actuelle, la biomasse dont la

combustion peut être classée sous la rubrique 2910-A répond à la définition suivante :

«La biomasse au sens du A de la rubrique 2910 se présente à l'état naturel et n'est ni imprégnée ni revêtue d'une substance quelconque. Elle inclut le bois sous forme de morceaux bruts, d'écorces, de bois déchiquetés, de sciures, de poussières de ponçage ou de chutes issues de l'industrie du

bois, de sa transformation ou de son artisanat.» Les autres substances utilisables comme combustibles mais qui ne sont pas visées explicitement en 2910-A, peuvent néanmoins être brûlées dans une installation de

combustion, qui sera classée sous la rubrique 2910-B.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Le bois de recyclage propre est actuellement

assimilé de fait à un combustible et autorisé en 2910-A

Nota :

La puissance thermique maximale est définie comme la quantité maximale de

combustible, exprimée en PCI, susceptible d’être consommée par seconde.

La biomasse, au sens du A, de la rubrique 2910, se présente à l’état naturel et

n’est ni imprégnée ni revêtue d’une substance quelconque. Elle inclut le bois sous forme de morceaux bruts, d’écorces de bois déchiquetés, de sciures, de

poussières de ponçage ou de chutes issues de l’industrie du bois, de sa

transformation ou de son artisanat.

Extrait de la nomenclature (version mars 2012)

Evolution réglementaire

Les pouvoirs publics préparent une forte évolution de la réglementation environ-nementale, notamment pour l’usage de la

biomasse et plus particulièrement des bois en

fin de vie. Un projet de décret, qui est assorti d’une instruction simplifiée et d’une modification de la rubrique 2910, se propose de clarifier la notion de biomasse et de préciser l’encadrement réglementaire adapté à sa combustion et à la sortie du statut de déchet

pour les déchets de bois. Il a été soumis au CSPRT le 29 mai 2012. Il propose de remplacer l'actuelle définition de « biomasse » par celle de la directive IED (article 3).

On entend par « biomasse » :

a. Les produits composés d'une matière végétale agricole ou forestière susceptible d'être employée comme combustible en vue d'utiliser son contenu énergétique.

b. Les déchets ci-après: i. Déchets végétaux agricoles et

forestiers. ii. Déchets végétaux provenant du

secteur industriel de la transformation alimentaire, si la chaleur produite est valorisée.

iii. Déchets végétaux fibreux issus de la production de pâte vierge et de la

production de papier à partir de pâte, s'ils sont coïncinérés sur le lieu de

production et si la chaleur produite est valorisée.

iv. Déchets de liège. v. Déchets de bois, à l'exception des

déchets de bois qui sont susceptibles de contenir des composés organiques halogénés ou des métaux lourds à la

suite d'un traitement avec des conservateurs du bois ou du placement d'un revêtement, y compris notamment les déchets de bois de ce type

provenant de déchets de construction ou de démolition.

L’administration proposait de mettre les produits visés au a) et les déchets du i) et du iv) du b) dans la rubrique 2910-A.

Concernant les autres déchets cités au point b) de la définition de biomasse, il est proposé de garder ces déchets sous la rubrique 2910-B.

Dans un souci de simplification des procédures d'instruction et de clarification des prescriptions

applicables, il est proposé de créer un régime d'enregistrement dans la rubrique 2910-B pour les installations comprises entre 0,1 MW et 20 MW. Au-delà, les installations de combustion classées sous cette rubrique restent soumises à autorisation.

L'ensemble de ces modifications entrerait en vigueur en janvier 2013. De nombreux échanges ont eu lieu entre le ministère et l’ensemble des acteurs de la filière. Afin de prendre en compte les avis reçus, une

nouvelle version du texte sera proposée au

CSPRT le 18 septembre 2012.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Les principales modifications apportées par le

Ministère sont les suivantes : - pourront être brûlés en 2910-A les

déchets de biomasse qui auront fait l'objet d'une sortie de statut de déchet et

éventuellement les produits connexes de scierie s’ils sont directement issus de produits uniquement forestiers,

- il est proposé également de créer un régime de déclaration entre 0,4 MW et 2MW immédiatement pour la biomasse mais qui pourrait concerner à terme

l'ensemble des énergies visées en 2910-A, - dans un souci de simplification de

l'instruction et de clarification des prescriptions applicables, il est proposé de

créer un régime d'enregistrement en 2910-B pour les installations comprises

entre 0,1 MW et 20 MW pour les déchets de biomasse répondant au b)ii), b)iii) et b)v) de la définition de biomasse, aux produits ayant effectués la procédure de sortie du statut de déchet, ainsi qu'aux biogaz lorsque ceux-ci ne sont pas visés par la 2910-C.

L’évolution de la réglementation, telle qu’envisagée aujourd’hui, pose d’énormes problèmes aux opérateurs, va accroître la complexité de montage des dossiers et les coûts afférents d’une manière telle que

l’utilisation du bois comme source d’énergie

va devenir quasiment impossible. Fedene, en synergie avec d’autres organismes professionnels, souhaite assurer un meilleur contrôle des produits utilisés dans les chaufferies mais également de pérenniser

la valorisation du bois de récupération dans les installations de combustion, indispensable pour atteindre les objectifs de développement de la biomasse en France. Les premiers dossiers locaux d’assimilation des bois de recyclage propres à de la

biomasse (exigences de DREAL anticipant le dispositif) ont mis en évidence une procédure d’assimilation longue et très coûteuse. La généralisation de ce dispositif telle que proposée, conduirait à handicaper très fortement le développement de la filière biomasse énergie en cours de montée en

puissance. Un courrier, co-signé par plusieurs organismes professionnels en février 2012, a été adressé au ministère, demandant :

La mise en place très rapide d’une

démarche, au niveau national, de sortie du statut de déchet pour les bois

d’emballage. A l’issue de cette démarche, ces bois assimilés à de la

biomasse continueraient ainsi à être

utilisés sous le régime 2910A.

Les autres bois de recyclage pourraient

être utilisés dans une installation classée 2910B, à l’issue d’une procédure locale d’assimilation, mais pour laquelle seraient définies préalablement au niveau national des seuils et des méthodes adéquates,

appliquées uniformément par chaque DREAL.

Une clarification s’impose donc sur la caractérisation des bois selon leur origine et leur mode de collecte et sur la procédure qui les concerne : déclaration, enregistrement,

autorisation. La valorisation de ces produits dans des installations de combustion est une orientation nécessaire pour répondre aux engagements de la France en matière d’énergie renouvelable.

Zoom sur la sortie du

statut de déchet Un décret n°2012-602 du 30 avril 2012 définit la procédure de sortie du statut de

déchet (entrée en vigueur : 1er octobre

2012). Les principales dispositions sont les suivantes :

Les exploitants d’installations classées pour

la protection de l’environnement (ICPE) ou d’installations relevant de la réglementation sur les installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) peuvent déposer, indivi-

duellement ou conjointement, un dossier de demande de sortie du statut de déchet.

L’autorité compétente pour fixer les critères

est : - le ministre chargé de l’environnement

lorsque la demande concerne une

catégorie de déchets, - le préfet de département lorsqu’elle

concerne un déchet spécifique valorisé dans une installation déterminée,

La procédure selon laquelle il est statué sur ces demandes comprend : lorsque le ministre chargé de

l’environnement est compétent, la consultation d’une commission consultative sur le statut de déchet, instituée auprès de lui,

lorsque le préfet de département est compétent, le respect des règles applicables en matière d’ICPE ainsi que l’avis conforme du ministre

chargé de l’environnement.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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L’autorité compétente s’assure que le déchet

est éligible pour l’opération de valorisation envisagée et détermine par arrêté les critères permettant de s’assurer que le déchet respecte les conditions de sortie du statut de

déchet définies dans le code de l’environ-nement. Ces arrêtés s’appliqueront aux installations nouvelles et existantes souhaitant bénéficier de la sortie du statut de déchet.

Le décret fixe les règles de composition,

d’organisation et de fonctionnement de la commission consultative sur le statut de déchet.

Elle comprend 20 membres titulaires (dont 7 représentants des intérêts professionnels) nommés pour une durée de 3 ans.

3.1.2. Valorisation énergétique des déchets

En 2010, 129 UIOM (Usines d’incinération

d’ordures ménagères) ont traité 14 millions

de tonnes de déchets urbains dont 97% ont fait l’objet d’une valorisation énergétique. Cela a permis la production de 1,2 million de tonnes d’équivalent pétrole (3 655 GWh d’électricité et 7 400 GWh de chaleur), dont la moitié au moins est officiellement reconnue d’origine renouvelable.

La contribution de la valorisation énergétique des UIOM sera indispensable pour atteindre les objectifs de production d’énergies renouvelables (23%) à horizon 2020 pour la France.

LIVRE BLANC DE L’INCINERATION

A l’occasion de la campagne présidentielle, le SVDU a publié le livre blanc sur l’incinération.

Une première partie est consacrée aux idées fausses sur l’incinération.

La deuxième partie aux propositions du SVDU qui pourraient être mises en œuvre afin de permettre à l’incinération des déchets

de contribuer significativement à l’atteinte des objectifs de la France en matière d’énergies renouvelables. Cette publication a fait l’objet d’une communication à la presse le 27 juin 2012 aux retombées positives. Téléchargeable sur www.incineration.org et

www.fedene.fr. Les propositions des professionnels pour doubler l’énergie récupérée à partir des déchets résiduels en développant la

valorisation thermique et les réseaux de

chaleur.

Actuellement, environ la moitié de l’énergie

des déchets résiduels traités par incinération est perdue, cela représente un gaspillage de plus 4 millions de tonnes équivalent pétrole par an. Une des causes de ce gaspillage est que certaines installations ne sont pas raccordées

à un réseau de chauffage urbain et ne font donc que de la valorisation électrique, avec un moindre rendement énergétique. Un tiers des réseaux de chauffage urbain sont reliés à un incinérateur. Le SVDU propose, en complément de la

valorisation électrique, de développer la valorisation thermique :

- en prolongeant le Fonds chaleur de l’Ademe qui facilite la création et l’extension de réseaux de chaleur alimentés entre autres par des incinérateurs,

- en développant les réseaux de chauffage urbain déjà existants,

- en favorisant l’implantation de nouveaux incinérateurs reliés à des réseaux de chauffage urbain,

- en remettant à plat le tarif d’achat de

l’électricité produite par les incinérateurs1, afin que les exploitants soient incités à produire de la chaleur au

moment où les besoins sont les plus importants (hiver),

- en exonérant de TGAP les incinérateurs qui ont le meilleur

rendement énergétique. Cette exonération pourrait être compensée par le renforcement de la TGAP pour les installations de traitement des déchets résiduels qui ont les moins bons rendements énergétiques.

1 L’arrêté du 2 octobre 2001 fixe les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations qui valorisent des déchets ménagers ou assimilés.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Les propositions des professionnels pour

donner à l’incinération toute sa place comme source d’énergie Renouvelable L’incinération est actuellement le seul procédé éprouvé de traitement des déchets

qui permette de valoriser l’intégralité du contenu énergétique des déchets. Or le Grenelle de l’environnement a décidé : - de brider les capacités d’incinération, - de réduire les quantités de déchets

incinérées,

- d’instaurer d’une taxe générale sur les

activités polluantes (TGAP) pour les déchets incinérés.

L’objectif affiché – et théorique – de cette politique est de favoriser le recyclage.

Mais l’expérience de nos voisins européens (Allemagne, Suisse, Autriche, Pays-Bas, Suède…) montre qu’il n’y a pas d’opposition entre le recyclage et la valorisation énergétique. Les pays où l’on recycle beaucoup sont aussi ceux où la valorisation énergétique est poussée.

LE TRAITEMENT DES DECHETS EN EUROPE

Afin que les collectivités et les industriels puissent valoriser au mieux leurs

déchets résiduels, le SVDU propose que les incinérateurs qui ont les

meilleurs rendements énergétiques – et qui donc participent efficacement

à la réduction des émissions de gaz à effet de serre – ne se voient pas appliquer les mesures du Grenelle limitant l’incinération.

VALORISATION ENERGETIQUE DES DECHETS

Le fonds chaleur prévoit un soutien spécifique au raccordement d’une UIOM à un réseau de chaleur ou pour la création d’un réseau de chaleur à partir d’une UIOM, l’aide se

concentrant sur le réseau de distribution. Aujourd'hui, il existe environ 420 réseaux de chaleur en France pour lesquels le recours

aux énergies renouvelables et de récupération équivaut à 31 % du bouquet énergétique total, dont 22% pour les seules UIOM.

L’objectif est donc de développer des usages pour la chaleur résiduelle, et de trouver des exutoires à une énergie souvent considérée comme fatale par les exploitants et mal valorisée. Le SVDU poursuit sa collaboration avec

l’ADEME concernant l’optimisation de l’efficacité énergétique des UIOM. Les travaux réalisés fin 2010 avaient permis d’identifier : - 36 usines "prioritaires" pour la réalisation

de travaux d'amélioration rapidement réalisables, avec un gain de performance

énergétique élevé,

- 36 usines "à surveiller" pour celles qui, d'un point de vue technique, peuvent réaliser des travaux, mais dont les débouchés énergétiques sont aléatoires ou

encore mal connus.

ETUDE SUR L’ENERGIE DES DECHETS

MENAGERS

Dans la continuité de l’étude réalisée en

2009, le SVDU a lancé une deuxième enquête fin 2011 dont l’objectif est de présenter l’énergie moyenne produite par tonne de déchets par chacun des procédés

de traitement des déchets en France. Les résultats sont attendus pour l’automne 2012.

MACHEFERS

En France, 3 millions de tonnes de mâchefers sont produits par an dont 80% font l’objet d’une valorisation en technique routière, le

reste, non valorisable, étant mis en stockage.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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RAPPEL

La loi de finances rectificative pour 2010 a introduit une disposition précisant que « Le tarif applicable aux déchets réceptionnés dans une installation de stockage de déchets ménagers et assimilés ne s’applique pas aux résidus de

traitement des installations de traitement de déchets assujetties à la taxe générale sur les activités polluantes lorsque ceux-ci ne peuvent faire l’objet d’aucune valorisation pour des raisons techniques définies par décret ».

Le décret n° 2011-767 du 28 juin 2011, pris pour l'application du 4 bis de l'article 266 nonies du code des douanes, définit les conditions dans lesquelles les mâchefers ne peuvent faire l’objet d’une valorisation pour des raisons techniques. Les mâchefers non valorisables seront

exonérés de TGAP. Les mâchefers sont caractérisés par lot mensuel, selon leur comportement à la lixiviation et selon la teneur intrinsèque en éléments polluants. Les mâchefers pour lesquels au moins un

des paramètres analysés à une valeur associée au lot mensuel qui dépasse la

valeur définie sont considérés comme non valorisables et sont exonérés de TGAP. L’arrêté du 28 juillet 2011 précise les seuils des paramètres à analyser.

Le SVDU, en collaboration avec Amorce et l’UNPG (Union Nationale des Producteurs de Granulats), a poursuivi les travaux sur l’évolution de la réglementation des mâchefers avec le MEDDE. L’arrêté du 18 novembre 2011 relatif au

recyclage en technique routière des mâchefers d'incinération de déchets non dangereux a été publié le 30 novembre

2011. Cet arrêté remplace la circulaire du 9 mai 1994. Il est applicable depuis le 1er juillet 2012.

L’arrêté du 27 juillet 2012 modifiant divers arrêtés relatifs au traitement de déchets a été publié le 8 août 2012.

L’article 4 modifie l'arrêté du

18 novembre 2011 relatif au recyclage en technique routière des mâchefers d'incinération de déchets non dangereux. Il est entré en vigueur le

9 août 2012. Les modifications sont les suivantes : Il est précisé que «Si l’exploitant

dispose déjà de l’évaluation de la teneur intrinsèque en éléments polluants, il n’est pas tenu de réaliser

de nouveau cette évaluation.» L’annexe (points 2 et 3) est corrigée : Les

mots : «trois échantillons» sont remplacés par les mots : «un échantillon» ;

Les utilisations sont clarifiées (point 4 de l’annexe)

Le guide méthodologique «Acceptabilité de matériaux alternatifs en technique routière» a été publié en mai 2011. Il vise à fournir une méthodologie d’évaluation de l’acceptabilité, portant conjointement sur les aspects géotechniques et environnementaux,

de matériaux alternatifs - dont ceux issus de déchets - destinés à être utilisés en techniques routières. Ce guide méthodologique a vocation à être décliné en guides d’application plus directement opérationnels. Le guide

spécifique aux mâchefers a été rédigé par

les professionnels et approuvé par le MEDDE et le SETRA. Sa publication est prévue en octobre 2012.

SECURITE

La mise en œuvre du partenariat entre l’INRS, le SVDU et l’Assurance-Maladie a pour

objectif d’élaborer des recommandations de prévention des risques chimiques et biologiques des travailleurs des UIOM. Les travaux d’étude en cours s’appuient sur des

campagnes métrologiques dans certaines UIOM sélectionnées selon un protocole défini.

Ils concerneront les activités journalières des agents d’UIOM ainsi que les opérations de maintenance courantes et les expositions potentielles lors des arrêts techniques. La publication du guide est prévue pour début 2013.

3.1.3. Biogaz Le biogaz peut être valorisé sous forme d’électricité et/ou de chaleur mais également par l’injection de biogaz épuré dans les

réseaux de gaz naturel.

La France s’est fixé des objectifs ambitieux qui prévoient la multiplication par quatre de la production d’électricité (625 MW en 2020)

et de la production de chaleur (555 ktep en 2020) à partir de biogaz par rapport à 2010.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Plusieurs outils ont été mis en place afin

d’encourager le développement de cette filière. Fedene en synergie avec le Club Biogaz a participé à ces travaux.

Concernant la production d’électricité, le tarif de rachat a été revalorisé en mai 2011. Il se décompose en un tarif de base désormais compris entre 11,19 et 13,37 c€/kWh selon la puissance de l’installation, auquel peut s’ajouter une prime à l’efficacité énergétique comprise entre 0 et 4 c€/kWh et une prime

pour le traitement d’effluents d’élevage comprise entre 0 et 2,6 c€/kWh. Le Fonds Chaleur prévoit un soutien aux

équipements de valorisation de chaleur des installations de méthanisation, ou les

investissements de raccordement ou de réalisation d’un réseau de chaleur. La loi Grenelle 2 a posé en 2010 les bases législatives d’un nouveau dispositif d’obliga-tion d’achat pour le biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturels, semblable à celui

établi pour l’électricité.

De nombreux travaux ont permis d’aboutir à

la parution de plusieurs textes réglementaires précisant ce dispositif (décrets du 21 novembre 2011), les producteurs de biométhane injecté dans les réseaux de gaz

naturel bénéficient désormais d’un tarif d’achat réglementé et garanti. Pour les installations de stockage de déchets non dangereux, les tarifs d’achat du bioméhane injecté sont compris entre 4,5 et 9,5 c€/kWh selon la taille de l’installation. Pour les autres unités de méthanisation, les

tarifs d’achat du biométhane injecté se composent d’un tarif de base compris entre 6,4 et 9,5 c€/kWh selon la taille de l’installation, auquel peut s’ajouter une prime

calculée en fonction de la nature des matières traitées par méthanisation (de 0.5 à

3c€/kWh).

3.1.4. Géothermie

Ces dernières années, un net regain d’intérêt

pour la géothermie sous toutes ses formes s’est fait jour. Au niveau national, ce nouvel élan s’est notamment concrétisé par la création simultanée, mi 2010, d’une Association

Française de la Géothermie et d’un Comité National de la Géothermie auxquels Fedene participe.

Le Comité National de la Géothermie

(CNG), Présidé par Philippe VESSERON et fonctionnant selon une comitologie calquée sur le Grenelle (5 collèges), a reçu

pour mission la simplification de la réglementation sur la géothermie dans le

respect de la sécurité des biens et des personnes et de la préservation de l’environnement. Les travaux du Comité ont notamment donné lieu à l’article 66 de la loi n°2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l’allègement des procédures adminis-

tratives (articles L.112-1 et L.112-3 du Code minier), qui fait échapper au régime légal des mines, sous certaines conditions, les activités ou installations de géothermie utilisant les échanges d'énergie thermique avec le sous-sol lorsqu'elles ne présentent

pas d'incidences significatives sur

l'environnement. Des décrets doivent venir préciser cette disposition législative.

L’association Française des

Professionnels de la Géothermie (AFPG), présidée par Christian BOISSAVY est la première association interprofes-

sionnelle créée au niveau national sur les sujets géothermie. Elle est organisée autour de 3 « filières » :

- Haute énergie (production électrique).

- Usages directs de la chaleur (réseaux).

- Géothermie assistée par PAC.

Très dynamique, l’association a depuis sa création participé et/ou organisé plusieurs évènements. L’AFPG tiendra la seconde édition des

Journées de la Géothermie (dont

Fedene est partenaire), les 14 et 15 novembre 2012 à la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette.

A noter également, dans l’actualité de la

géothermie, l’étude menée dans le cadre du Schéma régional Climat-Air-Energie d’Ile de France sur le potentiel de développement de la géothermie dans la région. Selon ses premiers résultats, le potentiel

régional pourrait conduire à une part de 15 %

de géothermie dans le bouquet énergétique des réseaux d’ici à 2020.

Page 54: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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3.2. L’UTILISATION DE LA CHALEUR RENOUVELABLE Réseaux de chaleur et de froid et centrales de production

3.2.1. Enquête SNCU

ENQUETE SNCU

L’enquête de branche 2011, lancée le 31 mai 2012 a été close le 9 juillet 2012, avec de très bons taux de retour, comparables à ceux des 3 campagnes précédentes : - 87 % en nombre de réseaux,

- 96 % en énergie finale.

Cette campagne a été marquée par la modification de la partie financière de l’enquête (recettes et tarification), afin de permettre à AMORCE, associée à l’enquête depuis plusieurs années, de se livrer à des analyses plus fines sur le secteur du

logement. Nous ne le dirons jamais assez : c’est à la mobilisation de la Profession que nous devons d’avoir des statistiques qui comptent parmi les plus complètes et les plus fiables du

secteur énergétique.

Et c’est à ces statistiques que nous devons les avancées réalisées dernièrement en termes de reconnaissance des réseaux de chaleur comme solution énergétique et environnementale pertinente. Nos remerciements tous particuliers vont

donc à tous ceux qui se mobilisent pour fournir les données indispensables à l’établissement des statistiques ainsi qu’à tous ceux qui font qu’elles peuvent être produites tous les ans. Les résultats provisoires de l’enquête seront

connus à l’automne 2012. La restitution sera mise en ligne sur le site Internet de la

Fédération (www.fedene.fr), ainsi que sur le site (en construction) du SNCU (voir 4.2.3.).

L’enquête 2012 sera lancée dans le courant du 1er trimestre 2013 sur le site : www.enquete-reseaux.com Nous restons à votre écoute pour une amélioration continue de cette enquête dans tous ses aspects (calendrier, interface,

restitutions …).

A. La collaboration statistique avec d’autres organismes

VIA SEVA : Association de promotion

des réseaux de chaleur et de froid. Les données recueillies par le SNCU font l’objet, dès lors qu’une autorisation

expresse est donnée pour ce faire, d’une publication dans l’annuaire des réseaux de chaleur et de froid, édité périodiquement

par VIA SEVA. L’annuaire VIA SEVA, devenu un ouvrage de référence sur les réseaux de chaleur et de froid, permet de situer les réseaux mais également d’en connaître les principales caractéristiques. L’annuaire

2012 de VIA SEVA, assis sur les données recueillies en 2010, est en cours d’élaboration au moment où nous rédigeons le présent rapport.

AMORCE : Association regroupant

notamment des maîtres d’ouvrage en charge des compétences énergie et/ou déchets. L’étude qu’elle réalise sur le prix de la chaleur est désormais complètement intégrée à l’enquête de branche menée

par le SNCU. AMORCE demande chaque année aux services ministériels en charge de l’enquête de branche communication des données individuelles, qu’elle obtient moyennant un strict engagement de confidentialité. L’étude « prix de la chaleur », désormais

annuelle, paraît habituellement en fin d’année. Elle permet de situer les réseaux

de chaleur dans le paysage énergétique complexe qui est le nôtre.

CIBE : Comité interprofessionnel du

bois énergie. Pour la deuxième année consécutive, les questions spécifiques aux réseaux bois ont été présentées à l’occasion de l’enquête

SNCU. Ces questions font partie d’un onglet complémentaire à l’enquête de branche, auquel les réseaux concernés peuvent librement répondre. L’étude CIBE sur les réseaux de chaleur au bois est nécessaire à une meilleure connaissance

des réseaux bois ; elle permet de mieux

mesurer les enjeux et potentiels de la

filière.

Page 55: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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B. Les contenus en CO2 et l’enquête de

branche

Depuis 2006, année de la mise en place de la

réglementation sur le diagnostic de perfor-mance énergétique (DPE) et de la mise en ligne de l’enquête de branche, tous les réseaux de chaleur et de froid doivent déclarer leur contenu en CO2, sauf à se voir appliquer la valeur maximale du charbon.

C’est l’enquête de branche qui permet, du fait

de son statut, d’établir une déclaration. Le SNCU a donc mis en place un service gratuit pour tous les réseaux. En répondant à l’enquête de branche, le réseau remplit

automatiquement (moyennant une validation formelle) son obligation vis-à-vis de la réglementation DPE.

3.2.2. Classement des réseaux

La possibilité pour une Collectivité locale de prononcer le classement d’un réseau de chaleur alimenté à 50 % d’EnR&R ou plus, pour une durée de 30 ans maximum a été

posée à l’article 85.III de la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite «loi Grenelle 2» (article L.712-2s du Code de l’énergie).

La loi stipule en particulier (article L712-3 du Code de l’énergie) : «Dans les zones délimitées par le ou les périmètres de développement prioritaire,

toute installation d'un bâtiment neuf ou faisant l'objet de travaux de rénovation

importants, qu'il s'agisse d'installations industrielles ou d'installations de chauffage de locaux, de climatisation ou de production d'eau chaude excédant un niveau de puissance de 30 kilowatts, doit être raccordée au réseau concerné. Cette obligation de raccordement ne fait pas

obstacle à l'utilisation d'installations de secours ou de complément. Il peut être dérogé à cette obligation par une décision de la collectivité ou du groupement de collectivités, le cas échéant, après avis du délégataire du réseau.»

Un décret (n°2012-394 du 23 mars 2012 «relatif au classement des réseaux de chaleur et de froid») est venu préciser ce principe législatif.

Il prévoit que :

Le classement d’un réseau de chaleur ou de froid existant ou à créer est prononcé par délibération d’une collectivité

territoriale ou d’un groupement de collectivités territoriales.

La décision de classement précise

notamment : - la durée du classement ainsi que le ou

les périmètres de développement prioritaire,

- les conditions économiques de raccordement et de tarif plafond de l’obligation.

La dérogation à l’obligation de raccordement n’est alors possible que lorsque l’installation :

- est déjà alimentée énergétiquement à plus de 50 % par des EnR&R sur une année calendaire.

- a des besoins dont les caractéristiques techniques sont incompatibles avec celles du réseau.

- ne peut être alimentée par le réseau

dans les délais nécessaires à la

satisfaction des besoins, sauf si l’exploitant met en place une solution transitoire.

- ne peut être raccordée au réseau dans des conditions économiques et de tarif inférieurs aux seuils fixés dans la

décision de classement pour la zone de développement prioritaire.

Le classement est abrogé lorsque la

condition liée à l’atteinte d’un seuil de 50% d’EnR&R dans le bouquet énergétique du réseau cesse d’être respectée pendant 3 années consécutives.

La collectivité qui a pris la décision de

classement publie chaque année un rapport sur la performance énergétique, environnementale et économique du réseau classé.

Un avis de l’Autorité de la Concurrence en date du 16 décembre 2011 (avis n°11-A-21) sur le projet de décret a relevé que la décision prise par une collectivité de classer un réseau pouvait donner lieu à une restriction concurrentielle

sur le périmètre concerné. Elle a toutefois jugé que cette restriction était justifiée par la poursuite d’objectifs environnementaux, dès

lors qu’elle restait proportionnée à cet objectif.

Page 56: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Afin de s’assurer de cette proportionnalité,

l’Autorité de la Concurrence préconise plusieurs mesures, dont certaines ont été reprises dans le décret du 23 mars 2012 :

- la mise en place et le suivi d’indicateurs

de performance énergétique sur le réseau,

- l’alignement de la durée du classement

avec celle de l’amortissement des installations.

Le décret « Classement », tel que publié, a réalisé une avancée certaine dans la recon-naissance du rôle des réseaux de chaleur dans l’atteinte des objectifs

nationaux de mobilisation des EnR&R. En

effet, de par leur complexité et leur lourdeur, les textes préexistants (loi n°80-531 du 15 juillet 1980 modifiée ; décret n°81-542 du 13 mai 1981 modifié) n’avaient permis le classement que d’un seul réseau, au prix d’un processus difficile de plusieurs années.

En confiant la charge du classement aux collectivités locales, le plus souvent maîtres d’ouvrage des réseaux et en faisant du raccordement à un réseau classé (donc vertueux) la règle et non plus l’exception,

les Pouvoirs publics ont voulu faciliter le

développement des réseaux de chaleur qui

présentent tous les gages de pertinence en-vironnementale, énergétique et économique. C’est désormais sur l’arrêté, qui doit

venir préciser la périodicité à retenir pour le calcul du seuil de 50 % d’EnR&R, ainsi (et surtout) que le contenu et la procédure de l’audit énergétique, que tout repose pour assurer que la nouvelle réglementation puisse s’appliquer dans les meilleures conditions pour les

collectivités, les opérateurs et les abonnés et usagers des réseaux de chaleur.

En effet, une acception trop extensive de la notion d’audit énergétique, outre qu’elle

serait source de contentieux, risquerait, sans apporter de garantie supplémentaire aux parties prenantes, d’imposer des contraintes et difficultés telles que la solution du réseau de chaleur, même vertueux, serait rejetée au profit de solutions moins pertinentes mais plus accessibles.

3.3. FONDS CHALEUR

3.3.1. Rappels Le «Fonds Chaleur Renouvelable» est issu de la loi Grenelle I (loi n°2009-967 du 3 août 2009), qui stipule notamment qu’ «un

soutien appuyé sera apporté aux réseaux de chaleur alimentés à partir de sources renouvelables».

Il a pour objet de financer les projets de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables (biomasse, géothermie,

solaire, …), en garantissant un prix inférieur à celui de la chaleur produite à partir d’énergies dites «conventionnelles». Les modalités du fonds chaleur s’articulent autour de deux axes :

Un appel à projets BCIAT (Biomasse

Chaleur, Industrie, Agriculture et Ter-tiaire) géré par l’ADEME nationale qui s’adresse aux entreprises des secteurs industriels, agricoles et tertiaires (hors

réseaux de chaleur) souhaitant s’équiper

de chaufferies biomasse assurant une

production énergétique annuelle supé-rieure à 1 000 tep.

Des soutiens gérés par les ADEME

régionales pour les autres secteurs et les entreprises des secteurs industriels, agricoles et tertiaires souhaitant s’équiper de chaufferies biomasse assurant une

production énergétique annuelle inférieure à 1 000 tep.

Sur ce deuxième axe, les réseaux de chaleur peuvent bénéficier d’un soutien, qui cumule : Un volet «production d’énergie renou-

velable et de récupération» Selon l’énergie utilisée, une grille de calcul permet de déterminer le soutien apporté

par l’ADEME en €uros / MWh. Les énergies concernées sont : - la biomasse, - le solaire thermique, - la géothermie sur aquifère profond, - la géothermie intermédiaire avec

pompes à chaleur,

- le biogaz.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Un volet «distribution» de la chaleur

renouvelable et de récupération par réseaux. Où le soutien est apporté en €uros / mètre linéaire de réseau. Cinq cas-types, dans

lesquels un soutien est a priori possible, sont prévus dans le texte du fonds chaleur : - Cas 1 : Raccordement d’un réseau

existant à une source de production de chaleur de récupération existante.

- Cas 2 : Extension d’un réseau déjà

alimenté à 50 % ou plus par des EnR&R.

- Cas 3 : Extension d’un réseau alimenté à moins de 50 % par des EnR&R, en

liaison avec un nouvel investissement

de production d’EnR&R ou de

valorisation de chaleur de récupération. - Cas 4 : Création d’un réseau neuf

(production et distribution). - Cas 5 : Création d’un réseau à partir

d’une unité de production existante

Pour mémoire, le fonds chaleur n’est

pas cumulable avec les certificats d’économies d’énergie ou les projets domestiques ; il est revanche applicable aux réseaux soumis à la réglementation sur les quotas de

CO2.

3.3.2. Modalités 2012 Le fonds chaleur a fait l’objet, depuis sa création en avril 2009, de 3 jeux de règles : le premier en avril 2009, le deuxième en

juillet 2010 et le troisième en janvier 2012. DANS LE PRINCIPE

Les orientations prises à l’automne 2011 et présentées dans le rapport d’activité 2011 de

Fedene ont malheureusement été confirmées dans les modalités 2012 du fonds chaleur. Par comparaison avec les règles 2010, le

fonds chaleur 2012 («Méthode calcul fonds chaleur 2012 du 04-01-2012») a vu ses critères durcis, jusqu’à les rendre parfois incompatibles avec la réalité des montages de projets. Il est en effet à rappeler que, pour tous les dossiers d’un montant inférieur à 1,5 millions

d’euros, l’attribution du soutien se fait par appels à projets régionaux, avec application à minima des règles nationales. Ce fonctionnement induit concrètement trois

règles, qui posent de grandes difficultés en ce qu’elles obèrent toute visibilité sur les projets

pour le maître d’ouvrage comme pour l’opérateur : - l’absence de grille nationale «a minima», - le principe de la mise en concurrence des

projets, - l’application de critères d’attribution

régionaux. Sur le premier point : les grilles de soutiens telles qu’elles sont présentées au niveau national font désormais état de montants de soutiens «maximum». Un dossier, même

complet, solide et pertinent, peut donc

recevoir entre ce maximum et zéro euro de soutien financier, et est donc privé de toute visibilité financière.

Sur le deuxième point : le recours à une mise en concurrence des projets est incompatible avec le processus et les délais nécessaires à

la mise en place ou au développement d’un réseau de chaleur. Un dossier, même complet, solide et pertinent, peut être rejeté parce qu’il sera jugé par l’agent traitant (sur la base de critères subjectifs) comme moins bon qu’un autre.

Sur le troisième point : l’application de critères régionaux (à la condition qu’ils soient encore plus stricts que les critères nationaux) rompt l'égalité de traitement entre les usagers des services énergétiques et crée une nouvelle incertitude. Un dossier, même

complet, solide, pertinent, et objec-tivement « meilleur » que celui d’une région voisine peut ainsi être rejeté. Ces éléments créent une grave incertitude sur les résultats d’attribution

du fonds chaleur, qui a un effet dissuasif désastreux auprès des maîtres

d’ouvrage, en particulier, des collectivités territoriales. Le risque est grand, alors même que les réseaux sont reconnus comme le moteur

essentiel de l’atteinte des objectifs de développement des EnR&R sur le territoire national, que les collectivités cessent de s’intéresser à cette solution énergétique. Certes efficace et intéressante, la solution «réseau de chaleur» sera jugée trop

compliquée à mettre en œuvre au regard d’autres solutions basées sur des énergies fossiles et qui ne sont pas soumises à

pareilles contraintes.

Page 58: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Les prochaines modalités de soutien du

fonds chaleur doivent reposer sur des critères clairs et objectifs, connus de tous à l’avance. Fedene préconise la mise en place d’une grille de soutiens

nationaux a minima, susceptibles au cas par cas d’être améliorés. DANS LE DETAIL

BIOMASSE (P.5 A 8)

P.5 : les exigences en termes de

dépoussiérage ont été renforcées.

P.6 : la 4e catégorie de biomasse admise (bois traités) est modifiée, en supprimant

le lien entre l’application de la norme 2008-3-PBFV et la rubrique ICPE 2910-B.

P.7 : la proportion de plaquettes

forestières obligatoire fait l’objet de 3 paliers (au lieu de 2) avec un minimum de 30 % (contre 20 % antérieurement).

P.8 : le montant «estimatif» de l’aide

devient «maximum» (la grille reste inchangée) ; la part respective des 3 versements prévus (à la notification, à la réception et à la présentation des résultats) n’est plus précisée (50 %, 30 %, 20 % dans la version 2010).

GEOTHERMIE PROFONDE (P.25)

Les montants estimatifs ne sont plus «du niveau de» (60 % ou 40 %), selon que le

projet concerne une opération neuve ou une opération dans laquelle des ouvrages existent déjà, mais «de 0 à x» (60 % ou 40 %, toujours), selon que le projet nécessite ou non la mise en place d’une pompe à chaleur.

La grille donne des montants maximum

d’aide de 1600 €/tep EnR dans le 2e cas et de 3300 €/tep EnR dans le 1er.

La part respective des trois versements

prévus (à la notification, à la réception et à la présentation des résultats) n’est plus

précisée (50 %, 30 %, 20 % dans la

version 2010). RESEAUX DE CHALEUR (P.35)

P.36 : les règles concernant l’articulation

entre les cogénérations biomasse CRE et le fonds chaleur sont précisées : - aucune aide aux extensions pour les

installations en service depuis moins de 3 ans, sauf si les besoins de l’extension sont pourvus par une nouvelle production d’EnR&R.,

- aide possible aux créations ou extensions de réseaux pour les installations en service depuis plus de

3 ans, sous conditions (ex : atteinte de objectifs de valorisation énergétique initiaux, +…).

P.36 : l’obligation de présentation de

l’impact du fonds chaleur sur les abonnés est remplacée par «un engagement chiffré du pétitionnaire porté à la connaissance de la collectivité», afin que celle-ci puisse

«veiller à la répercussion de la baisse de l’abonné à l’utilisateur final».

P.37 :

- Cas n°1 : Raccordement d’un réseau existant à une source de production de chaleur de récupération existante. Il est précisé que l’aide du fonds chaleur n’interviendra que sur le réseau et le cas échéant sur les équipements

nécessaires à la valorisation de cette chaleur de récupération.

- Cas n°3 : Extension d’un réseau alimenté à moins de 50 % par des EnR&R, en liaison avec un nouvel investissement de production d’EnR&R ou de valorisation de chaleur de

récupération. Suppression de l’une des deux conditions alternatives : production supplémentaire de 2500 tep/an sur le réseau (seule la condition d’atteinte d’un taux de 50 % d’EnR&R sur l’ensemble du réseau est

conservée).

P.38 : - la grille des soutiens est modifiée. Le

plafond d’assiette de 1000 à 2000 € (en fonction du fait que le réseau est en haute ou basse pression) est remplacé par un plafond d’assiette de 450 à 1800 € (avec introduction d’un critère de diamètre nominal de

canalisation en plus du partage haute/basse pression),

- une grille précise des éléments éligibles est établie (avec schéma explicatif).

P.39 :

- la part respective des 3 versements

prévus (à la notification, à la réception et à la présentation des résultats) n’est plus précisée (50 %, 30 %, 20 % dans la version 2010).

- ajout, comme condition de versement du solde (outre la présentation d’un rapport faisant état des MWh livrés et du bouquet énergétique) du prix de la chaleur aux abonnés et de la copie des factures d’achat d’électricité dans le

cas des UIOM.

p.57 : Annexe 6. Le dossier d’instruction des réseaux de chaleur a été étoffé.

Page 59: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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3.3.3. Bilan 2009-2012 et perspectives BCIAT - Source ADEME

Les objectifs posés dans le cadre du Grenelle de l’environnement font de la biomasse l’une des principales énergies à mobiliser ; celle qui devra représenter les deux tiers du

bouquet énergétique renouvelable à horizon 2020. C’est dans ce cadre que les appels d’offre BCIAT ont été lancés, à raison de un par an

depuis 2009. Le dernier en date, quatrième du genre («BCIAT 2012»), a été lancé le 05 septembre 2011, avec un objectif de 125000 tep de production énergétique à

partir de biomasse pour l’année. Pour mémoire, le dispositif BCIAT ne concerne pas les réseaux de chaleur, quelle que soit la taille et la destination des projets. Un nouvel appel d’offre («BCIAT 2013») sera lancé d’ici fin 2012.

Bilan pour

le BCIAT

Unité

2009

2010

2011

TOTAL

Nombre d’installations aidées

Nb

27

34

25

86

EnR produites en sortie chaudières

Ktep/an

137

208

119

464

Budget d’aide totale

M€

57

85

44

186

Aide moyenne à la tep EnR

€/tep

413

407

368

-

Source : présentation ADEME du 17-11-2011

Page 60: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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Nombre de dossier secteur Réseaux de chaleur en 2011

Bois

73%

UIOM

7%

Biogaz

5%Géothermie

6%

mélange

4%

Récupéartion

chaleur industriel

5%

Bois UIOM mélange Géothermie Biogaz Récupéartion chaleur industriel

Fonds chaleur (hors BCIAT) - Source ADEME

Bilan pour les réseaux de chaleur

Unité

2009

2010

2011 1er sem. 2012

TOTAL

Nombre de dossiers aidés

Nb

46

98

122

37

303

Linéaire de réseaux aidé

Km

114

191

258

92

655

EnR transportées par réseaux

Ktep

43

81

119

32

275

Montant des soutiens

M€

61

80

94

21

256

Aide moyenne au mètre linéaire

€/ml

540

420

360

230

-

REPARTITION DES ENERGIES

RENOUVELABLES SUR RESEAUX DANS LES DOSSIERS AIDES

Source : présentation ADEME du 04-07-2012

REPARTITION DES DOSSIERS RESEAUX DE

CHALEUR EN 2010 ET 2011 PAR TYPE DE CAS

Unité Extension Création TOTAL

Nombre de dossiers aidés

Nb 95 125 220

Linéaire de réseaux aidé

km 171 277 448

EnR transportées par réseaux

ktep 84 116 200

Montant des soutiens

M€ 73 101 174

Aide moyenne au mètre linéaire

€/ml 427 363 -

Aide moyenne à la tep EnR

€/tep 869 865 -

Nombre de réseaux de chaleur

historiques (Hors IDF) / Source ADEME

Source : présentation ADEME du 04-07-2012

Nombre de projet fonds chaleur Source : présentation ADEME du 04-07-2012

PERSPECTIVES

Doté à l’origine d’une enveloppe de 1 milliard d’euros sur 3 ans (2009-2011), le Fonds chaleur est aujourd’hui assis sur un montant de 1,2 milliard d’euros pour 5 ans (2009-2013). Cette modification géométrique de la dotation s’est évidement accompagnée des mesures de

restriction que nous constatons aujourd’hui : diminution de principe de 10 % des soutiens,

durcissement des critères et modalités d’attribution, … Et au-delà de 2013, aucune visibilité n’est actuellement permise… Le fonds chaleur a démontré son efficacité dans la

mobilisation massive des énergies renouvelables et de récupération, en particulier via les réseaux de chaleur qui remplissent par ailleurs un rôle essentiel de structuration des filières et des territoires. Mais si les projets financés les premières années

étaient ceux qui avaient déjà été mûrement réfléchis et auxquels ne manquait que l’impulsion d’une aide financière, c’est désormais le caractère incitatif du fonds chaleur qui constituera la

première pierre de la création ou du dévelop-pement d’un réseau de chaleur vertueux.

Page 61: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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LES DEMANDES DES OPERATEURS

Les besoins futurs en soutiens du fonds chaleur sur les réseaux de chaleur ont été estimés par la Profession, pour les 3 années à venir, à 400 M€/an. Il est fondamental que le fonds chaleur soit pérennisé et même

renforcé, pour permettre l’atteinte des

objectifs nationaux de développement des EnR&R en France. Et c’est via les réseaux de chaleur que cette mobilisation sera le plus rapidement, massivement, et efficacement

réalisée.

3.3.4. Les demandes de la profession Pour redonner au Fonds chaleur son efficacité d’origine, c’est-à-dire son caractère incitatif, il est fondamental

que : Le fonds chaleur soit renforcé, pour

permettre l’atteinte des objectifs nationaux de développement des EnR&R en France. Les besoins en soutiens du fonds chaleur sur les réseaux de chaleur et les chaufferies biomasse ont été estimés par la profession, sur la base des projets

concrets des entreprises pour les 3 années à venir, à 350 M€ par an. Un fonds doté de 400 M€ au total est donc nécessaire.

Les prochaines modalités de soutiens du fonds chaleur doivent être claires

et connues de tous à l’avance.

Fedene préconise la mise en place

d’une grille de soutiens nationaux de base, susceptible d’amélioration pour les dossiers plus difficiles, et le

traitement des dossiers par ordre d’arrivée.

Il importe, de plus, de :

Clarifier le soutien aux réseaux avec pompe à chaleur, avec une bonification supplémentaire pour les réseaux chaud / froid (pompes thermofrigorifiques).

Réduire à 60 % le seuil actuel de 70%

d’efficacité énergétique des cogénérations biomasse alimentant un réseau de chaleur conditionnant l’aide aux extensions de réseau.

Reconnaitre le supplément de chaleur

issue de la cogénération gaz comme

chaleur de récupération.

3.4. LIVRE BLANC SUR LES RESEAUX DE CHALEUR Le travail d’étude sur les réseaux de chaleur et froid réalisé dans le cadre du SRCAE Ile de France (voir 1.4.3.) a démontré sans conteste l’adéquation de la solution «réseaux

de chaleur» aux problématiques régionales de développement des EnR&R, de réduction des émissions de polluants et de particules, et d’efficacité énergétique en particulier dans les zones denses. La nécessité de prolonger au niveau national

cette réflexion régionale est apparue évidente au SNCU, pour plusieurs raisons :

SUR LA FORME

L’étude spécifique menée pour l’Ile de France sur les réseaux de chaleur a découlé

de l’importance actuelle des réseaux dans la

région. En effet, les réseaux de chaleur franciliens représentent un tiers des réseaux

nationaux et produisent plus de la moitié de la chaleur produite par réseaux en France. A contrario, deux tiers des réseaux (qui produisent la seconde moitié de l’énergie

délivrée par réseaux) sont dispersés sur le reste du territoire national métropolitain et n’ont pour l’heure pas fait l’objet d’études similaires ; et il n’est pas évident que les SRCAE des autres régions instruisent cette question.

SUR LE FOND

La région francilienne présente des spécificités qui ne sont pas simplement transposables, sans autre réflexion, au reste du territoire national : densité urbaine importante, disponibilité particulièrement

développée de la ressource en géothermie

profonde et de moyenne profondeur, …

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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L’étude doit permettre de mesurer les

caractéristiques et potentiels franciliens qui se retrouvent à l’identique dans les réseaux au niveau national, et ceux qui sont différents en région. L’objectif étant de

mesurer concrètement, comme cela a été fait pour l’Ile de France, le potentiel actuel et futur des réseaux, sur la base d’éléments finement étudiés et chiffrés. SUR LE CONTEXTE

La France mène actuellement et depuis

quelques années déjà de grands travaux de

politique énergétique qui intéressent les réseaux. Certains de ces travaux vont être révisés prochainement (Programmation Pluriannuelle des Investissements -PPI- Chaleur par exemple) ; d’autres ont été nouvellement lancés (Conférence environ-

nementale, notamment en ce qu’elle traite de la transition énergétique en France). Dans ce cadre, un éclairage spécifique sur les réseaux de chaleur, dont les avantages sont désormais bien connus, et le potentiel qu’ils représentent pour les années à venir

(2020, 2030, voire 2050) est indispensable.

Le principe retenu pour réaliser ce « livre

blanc » des réseaux de chaleur est de faire appel au prestataire retenu par la DRIEE et la DRIEA dans le cadre du SRCAE Ile de France.

La méthode consisterait, quant à elle, à étudier précisément les cas de deux régions (Rhône-Alpes et Nord-Est) dans lesquelles les réseaux de chaleur sont particulièrement présents, au travers d’une dizaine de cas concrets. Les réseaux seraient choisis pour

leur représentativité, de manière à rendre ensuite possible un raisonnement par homothétie au niveau national en termes d’accès aux EnR&R, de densité thermique,

de potentiel de développement, de besoins de chaleur, …

L’objectif du livre blanc est de projeter les réseaux à horizon 2030, 2050, afin de donner de la visibilité aux décideurs politiques nationaux et locaux. La DGEC, interrogée par la Profession, a

confirmé le caractère d’intérêt général que revêt cette étude ; mais l’engagement des travaux reste conditionné à la possibilité d’accéder au coût de reproduction et de diffusion aux cartes de l’IGN (densités thermiques, bassins d’activités, …)

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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4. Activités support

4.1. JURIDIQUE ET CONTRACTUEL 4.1.1. Commande publique et marché de FM 4.1.2. Directive « Concession »

4.1.3. Clauses sociales dans les PPP 4.1.4. Directive «Marchés Publics»

4.1.5. Réajustement des puissances souscrites 4.1.6. Comité des acteurs des réseaux de chaleur

4.1.7. Indice du chauffage urbain

4.2. ACTIONS DE COMMUNICATION

4.2.1. Colloques

4.2.2. Publications 4.2.3. Création d’un sité Internet / Extranet SNCU

4.3. REGLEMENTATION TECHNIQUE

4.3.1. Fluides frigorigènes 4.3.2. Protection des réseaux intérieurs d’eau potable

4.3.3. Répartition des frais de chauffage dans les immeubles collectifs

4.3.4. Etudes d’impact et enquêtes publiques

4.4. NORMES ET QUALIFICATIONS

4.4.1. Normes relatives à la maîtrise de l’énergie

4.4.2. Normes FM 4.4.3. QUALIBAT

Page 64: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012

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4.1. JURIDIQUE ET CONTRACTUEL

4.1.1. Commande publique et marché de FM

COMMANDE PUBLIQUE ET MARCHE DE FM

La Commission Commande Publique du

SYPEMI, avec la contribution de repré-sentants de l’Etat en charge du pilotage des achats de prestations dans le domaine immobilier, a établi un support d’analyse

« Marché Public de FM : Marché Global ou Marché Alloti », paru en juin 2012.

Ce travail est issu du constat des difficultés rencontrées par les opérateurs de FM dans les marchés publics du fait d’une application un peu dogmatique de l’article 10 du Code des Marchés Publics.

Certaines administrations, faisant une lecture trop littérale de cet article ont en effet pu contester le bien-fondé juridique de ces contrats globaux par rapport à la passation de plusieurs contrats au motif qu’il s’agit de prestations distinctes.

Le SYPEMI a donc travaillé sur une méthodologie de comparaison des coûts et des moyens permettant de rendre objectif l’argumentaire sur l’efficacité financière et technique d’une prestation FM et sécuriser ainsi le choix du pouvoir adjudicateur en faveur d’un contrat global.

L’article 10 du CMP stipule en effet que «le pouvoir adjudicateur peut toutefois passer un marché global, avec ou sans identification de prestations distinctes, s'il estime que la dévolution en lots séparés est

de nature, dans le cas particulier, à restreindre la concurrence, ou qu'elle risque de rendre techniquement difficile ou financièrement coûteuse l'exécution des prestations ou encore qu'il n'est pas en mesure d'assurer par lui-même les missions d'organisation, de pilotage et de

coordination.»

Ce document est relayé auprès du Service des Achats de l’Etat et des Collectivités Territoriales.

disponible sur le site

www.sypemi.com

CONTRAT TYPE DE FM

Le SYPEMI travaille à la rédaction d’un contrat type de FM, accompagné de

commentaires et de bonnes pratiques juridiques contractuelles (responsabilité, PV contradictoire, résiliation équilibrée, délais d’astreinte, …). La parution de ce document de référence est prévue pour l’année 2013.

4.1.2. Directive «Concession» La Commission Européenne a proposé au mois de décembre 2011 un projet de directive «sur l’attribution des contrats de concession». Ce texte qui comporte

53 articles a fait l’objet de nombreuses analyses tant des pouvoirs publics que des représentants d’opérateurs. Avant la publication de ce texte, la position française n’était pas favorable à une telle

directive, craignant un texte contraignant

encadrant de manière excessive l’attribution des concessions, alors qu’un texte simple donnant un cadre souple aurait été utile.

Les principales remarques qui ont été formulées par Fedene :

Ce texte est trop long et incompatible

avec la nécessaire souplesse dans l’attribution des concessions.

La distinction entre concession de travaux et concession de services n’est pas toujours pertinente, notamment lorsqu’il

s’agit de calculer des valeurs qui serviront

à définir les seuils d’application de la directive.

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 65/97

Les dispositions concernant les

entreprises liées aux entités adjudi-catrices et la dérogation « in house » restreignent considérablement le champ d’application de la directive en donnant, de façon excessive, la possibilité aux acheteurs publics de s’en exonérer.

La définition relative à la durée est trop centrée sur la notion d’amortissement de l’investissement.

Les critères d’attribution et leur

pondération ; ce système, copié sur les marchés publics ne parait pas adapté à l’attribution des concessions qui nécessite

une plus grande souplesse pour appréhender des contrats complexes.

Ainsi que plusieurs aspects concernant le formalisme des procédures.

Le rapporteur du projet pour le Parlement

Européen, Philippe JUVIN, a rédigé un projet de rapport avec des amendements au texte. Ces amendements corrigent certaines erreurs du texte d’origine en essayant,

notamment, de rendre sa rédaction plus claire. Pour autant ce texte reste très lourd et ne répond pas à la promesse qui avait été faite en 2011 d’une approche légère. A l’occasion d’une réunion qui s’est tenue au début de l’été, les autorités françaises ont

précisé leur position. Elle consiste à rappeler qu’elles sont opposées, en l’état actuel, à la proposition de la Commission et que seul un texte correspondant à une approche légère

pourrait être accepté. Mais il est à craindre que cette position ne

soit pas entendue par la Commission.

4.1.3. Clauses sociales dans les PPP La mise en œuvre des clauses sociales dans les marchés publics a fait l’objet d’un guide publié en 2010. En complément, la Direction

des Affaires Juridiques du Ministère de l’Economie et des Finances vient de publier un guide concernant les clauses sociales

dans les Partenariats-Publics-Privés (PPP).

Ce guide, réalisé par un groupe de travail présidé par Christophe BAULINET, couvre l’ensemble des partenariats publics privés,

c’est-à-dire les Contrats de Partenariat et Assimilés (BEA, BEH, …) et les Délégations de Services Publics.

Le texte est disponible sur le site de Fedene.

4.1.4. Directives « Marchés Publics »

Deux projets de directives concernant le secteur des marchés publics ont été soumis à examen en décembre 2011. Il s’agit de : La Directive «marchés publics» dite

classique. La Directive relative à la passation de

marchés pour des entités opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux, dite «secteurs exclus».

Parmi les remarques formulées, on trouve : - les remarques déjà faites sur la Directive

«concession» à propos des entreprises liées et de la dérogation «in house» dont la conséquence serait une restriction du champ d’application des directives, en donnant aux acheteurs publics la possibilité de s’en exonérer de façon

excessive, - la confidentialité des offres insuffisam-

ment protégée, - les procédures négociées souvent à

l’origine d’une «guerre des prix», en particulier lorsqu’elles sont utilisées

comme des enchères inversées,

- la procédure de dialogue compétitif dont la durée parfois excessive entraîne des

coûts pour les candidats qu’il est souhaitable de compenser. En outre il faut, en particulier dans cette procédure, veiller à éviter le «pillage d’idées»,

- le partenariat d’innovation qui consiste à susciter des offres sur performance et à

un coût donné. La protection des offres est insuffisante,

- les variantes ; elles devraient être possibles dès lors qu’elles n’ont pas été

interdites, - l’examen de certaines offres (et donc des

prix) avant la vérification du respect des

critères de sélection. Cela peut être la porte ouverte aux choix du moins disant,

- les critères d’attribution. Il ne devrait pas être possible d’utiliser le prix le plus bas comme seul critère, en particulier pour les marchés complexes.

Le rapporteur Marc TARABELLA, a rédigé un rapport au nom du Parlement avec de nombreux amendements. En outre, des amendements ont été déposés par les parlementaires eux-mêmes. On en

dénombre 1593 pour la Directive «secteurs

classiques» et 968 pour la directive «secteurs exclus» !

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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 66/97

4.1.5. Réajustement des puissances souscrites Egalement issue de la loi «Grenelle 2» (article 87) et reprise dans le Code de l’énergie (article L.241-10), la possibilité de réajustement des puissances souscrites dans

les contrats d'abonnement aux réseaux de chaleur a fait l’objet d’un décret (n° 2011-1984 du 28 décembre 2011). Ce décret prévoit que l’abonné à un réseau de chaleur peut demander à l’exploitant du réseau concerné un réajustement de la

puissance souscrite dans le cas où des travaux ont été achevés pendant la durée du contrat concernant la réhabilitation énergé-

tique des bâtiments ou la rénovation des installations secondaires du réseau. Le seuil de 100 kW de puissance contractuelle, un moment envisagé pour

réserver la possibilité de réajustement aux cas où elle paraissait la plus adaptée, n’a finalement pas été retenu, afin de garantir

une égalité de traitement de principe entre abonnés quel que soit le volume de leurs besoins. Une étude réalisée par un tiers ou les

données d’un enregistreur de puissances doivent venir en appui de la demande de l’abonné, et démontrer que la nouvelle puissance nécessaire au bâtiment réhabilité est inférieure de 20 % au moins à la puissance souscrite dans le contrat

d’abonnement. Un arrêté doit venir préciser les règles d’application de ce texte pour définir les modalités de :

- calcul des ratios de puissance entre le

chauffage et l’eau chaude sanitaire,

- conversion en puissance dans les cas où l’unité de l’abonnement n’est pas le kW, mais l’URF (unités de répartitions

forfaitaires) ou le mètre carré chauffé.

4.1.6. Comité des acteurs des réseaux de chaleur

Un groupe d’échange entre les acteurs des réseaux de chaleur, auquel le SNCU participe

activement, a été mis en place en novembre

2011. Impulsée par l’association AMORCE, la constitution de ce groupe d’échange vise à clarifier, simplifier et fluidifier les relations

dans toute la chaîne d’intervention sur les réseaux : collectivités locales, opérateurs, abonnés (en particulier les bailleurs) et usagers (en particulier les locataires). Sur le fond, les travaux en cours ont notamment mis en évidence une volonté

commune de :

Faciliter l’accès aux informations contractuelles (contrat de délégation,

police d’abonnement ou règlement de service, rapports de délégation), par exemple via une mise à disposition systé-matique de documents dématérialisés.

Renforcer l’association des abonnés et

usagers aux décisions prises par le maître d’ouvrage via la création et / ou l’amé-lioration des instances de consultation et de concertation (CCSPL, comités «grands abonnés» et/ou instances dédiées à l’énergie …).

Mettre en place des indicateurs permettant à tous de suivre l’évolution du réseau : des indicateurs techniques précis

à destination des collectivités et abonnés

et des indicateurs généraux significatifs à destination des usagers.

Clarifier la chaîne de facturation, de

manière à ce que chaque maillon dispose des informations nécessaires et

suffisantes pour apprécier le service qui lui est rendu. Dans ce cadre, une

discussion sur la répartition entre les parts R1 (énergie) et R2 (abonnement) de la facture est engagée.

Sur la forme, ces travaux pourraient donner lieu à des préconisations pour des modifications réglementaires et/ou à un

recueil des bonnes pratiques. Toutes les parties prenantes sont appelées à fournir l’effort nécessaire pour permettre une meilleure compréhension et une meilleure entente entre elles et à s’engager sur des actions en ce sens.

L’échéance, pour le premier rendu des travaux, a été fixée à la fin de l’année 2012. Les premiers résultats seront présentés à l’occasion des 8e Rencontres des réseaux de chaleur qui se tiendront le 5 décembre 2012 à Paris.

Page 67: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 67/97

énergie \ tailleT1 (+5000

équi-log)

T2 (1500-5000

équi-log)

T3 (-1500

équi-log)

S1 (+80%

fossiles)43 85 79 207

S2 (+80%

renouv)10 19 21 50

S3 (mixtes) 34 21 8 63

87 125 108 320

4.1.7. Indice du chauffage urbain

POUR MEMOIRE

L’indice des prix à la consommation pour le « chauffage urbain », produit par l’INSEE, avait une nouvelle fois, en 2010, soulevé une vive réaction de la part des opérateurs des réseaux de chaleur.

Cet indice, largement relayé par la presse, faisait état d’une variation de 2008 à 2009 de 23,8 %, en totale contradiction avec la réalité du secteur, constatée dans les statistiques et sur le terrain.

L’année 2012 a vu les choses prendre une

nouvelle tournure : l’INSEE a répondu aux sollicitations du SNCU pour comprendre cet indice et l’améliorer afin de le rendre plus représentatif du secteur qu’il désigne. S’il s’avère que l’indice repose bien (ce dont

nous doutions avant de rencontrer l’INSEE) sur le prix des réseaux de chaleur, sa conduite actuelle donne les résultats évoqués plus haut ; il y a deux raisons à cela :

L’indice repose essentiellement sur un

réseau, dont les particularités ne sont pas

représentatives du reste du parc.

Mais surtout, la méthode retenue tend à

donner le même poids à chaque mois de l’année et crée de forts chocs sur l’indice global lors des passages d’une période à une autre (comparaison des prix de décembre N avec ceux de mai N+1).

Il a donc été convenu de travailler avec les services de l’INSEE, également demandeurs d’une amélioration du dispositif, pour :

Elargir l’échantillon analysé afin

d’atteindre une trentaine de réseaux dont la représentativité sera assise en priorité sur des critères d’énergie majoritaire

utilisée et de nombre d’équivalents-logements desservis.

Exemple de répartition issu d’un travail de l’INSEE sur

les données de l’annuaire Via Séva 2010 (en jaune

les strates avec peu de réseaux).

Revoir la méthode pour effacer les

défauts actuels, par exemple en calculant une facture annuelle faisant une moyenne

des tarifs de toutes les périodes, avec une éventuelle pondération saisonnière.

Les travaux et réflexions sont en cours.

Page 68: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 68/97

4.2. ACTIONS DE COMMUNICATION

4.2.1. Colloques Fedene a organisé ou co-organisé plusieurs évènements afin de promouvoir les métiers des entreprises membres.

Date Lieu Thème

15 novembre 2011

Marseille Les contrats de performance énergétique - Outils de la rénovation énergétique des bâtiments – Avec l’ATEE

23 novembre 2011

Paris Forum Matinal du Sypemi – Analyse de la valeur et construction du prix d’une prestation FM

9 décembre 2011

Paris Intégrer le Facilities Management à la stratégie d'entreprise– Colloque SYPEMI / IES (Institut Esprit Service)

27 mars 2012

Paris Forum matinal du Sypemi - Grenelle de l’environnement : Peut-on concilier les intérêts des propriétaires – occupants et exploitants ?

24 mai 2012

Lyon Les contrats de performance énergétique - Outils de la rénovation énergétique des bâtiments – Avec l’ATEE

5 Juin 2012

Lille Les contrats de performance énergétique - Outils de la rénovation énergétique des bâtiments– Avec l’ATEE

Au-delà des évènements à l’initiative de Fedene, nous avons été sollicités pour participer aux colloques suivants :

DATES COLLOQUES

SALONS

CONFERENCES INTERVENANTS POUR FEDENE

23 novembre 2011

ATEE Investissements de maîtrise de l’énergie

des Collectivités

Contrats de Performance Energétique -CPE-, au service de la rénovation Énergétique

Joël CONAN

30 novembre

2011

7ème rencontre des réseaux de chaleur

L’actualité des réseaux de chaleur. Remettre l’usager au cœur du réseau de chaleur ?

Isabelle GUEDRA Bruno DE MONCLIN

8 février 2012

Interclima + elec

Quelle nouvelle collaboration entre les différents corps de métier -maître d’ouvrage, architecte, ingénieur, installateur- pour intégrer dès la conception les équipements techniques ?

Denis SZKOBEL

8 mars 2012

Etats généraux de la climatique en

Languedoc Roussillon – AICVF

Présentation des opérateurs d’efficacité énergétique

Philippe DRONEAU

22 mars 2012

Salon du bois Energie

Bonnes règles de dimensionnement et bonnes pratiques d'exploitation des chaufferies bois

Lionel LACROIX

3 avril 2012

Assises de l’Environnement de

Travail

Facility Management, Glocal, Gestion du stress… Du pompier au conseil, quel visage prend le Directeur de l’Environnement de Travail dans les nouvelles relations professionnelles ?

Philippe CHEY

4 avril 2012

Innovative building Bâtiments verts : ce qu’ils vous coutent, ce qu’ils vous rapportent

Denis SKZOBEL Gaëlle COMTET

12 juin 2012

Les réseaux d’énergie intelligents

Groupe Moniteur

Enjeux de Sécurité : Sécurisation des sites sensibles. Gestion des risques (incendies, météorologiques, industriels).

Thierry VACHON

Fedene a également été partenaire, par le biais d’un échange de visibilité (présence du logo Fedene sur leurs documents de

communication) ou d’un stand, des manifestations suivantes :

- Journées de la Géothermie à Paris du

13 au 15 décembre 2011.

- Emplois en Seine à Rouen les

15 et 16 mars 2012.

- Salon de l’environnement de travail

à Paris du 3 au 5 avril 2012.

- Energy class factory, à Lyon le

25 avril 2012.

- Salon des achats à Paris les 30 et

31 mai 2012.

- Bati énergie à Paris les

5 et 6 Juin 2012.

Page 69: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 69/97

4.2.2. Publications

Cette année 4 guides sont parus :

MARCHE PUBLIC DE FM- MARCHE GLOBAL OU MARCHE ALLOTI Ce support d'analyse, établi par le SYPEMI avec la contribution critique de représentants

de personnes publiques en charge du pilotage des achats de prestations dans le domaine immobilier (études, conseil, pilotage, techni-que, services) a pour seule vocation de

faciliter, aux professionnels du FM comme aux personnes publiques responsables de mar-chés, l'évaluation comparative marché

alloti/marché global, et donc l'argumentation éventuelle d'un marché global dans une situation de fait donnée. Sur la base d'une réflexion partagée, cette évaluation et cette argumentation ont pour objectif d'améliorer la sécurité juridique des

attributions de marchés globaux de FM, lorsque le choix de ceux-ci est justifié du point de vue de la personne publique.

LES ELEMENTS ESSENTIELS

D’UN PLAN DE MESURE ET DE VERIFICATION DE LA PERFOR-MANCE ENERGETIQUE

Le SYPIM (Syndicat du Pilotage et de la Mesure de la Performance Energétique) a élaboré un guide sur les principes d'un Plan de

Mesure et Vérification (PMV) de la performance énergétique. Il s'adresse à tous les acteurs concernés par l'efficacité énergétique et sa mesure.

LE LIVRE BLANC DE L’INCINERATION

La première partie de ce livre blanc est consacrée aux idées fausses sur l'incinération et la deuxième partie aux

propositions de la profession qui pourraient être mises en œuvre afin de permettre à l'incinération des déchets de contribuer significativement à l'atteinte des objectifs de la France en matière d'énergies renouvelables.

LES ELEMENTS ESSENTIELS DU CPE (Contrat de

Performance Energétique) appliqué aux Bâtiments.

FEDENE ET SYNTEC-INGENIERIE : CONTRAT TYPE DE GROUPEMENT MOMENTANE D'ENTREPRISES DANS LE CADRE D'UN CONTRAT DE PERFORMANCE ENERGETIQUE

L’objectif de ce contrat type est d'organiser les responsabilités entre les membres du groupement et de sécuriser le client - maître d'ouvrage en désignant un

interlocuteur unique.

LETTRE D’INFORMATION

FEDENE ET SYPEMI

Les thèmes de la Commission

formation :

Meilleur Ouvrier de France.

Les Certificats de Qualification

Professionnelle (CQP).

Formation initiale : BTS et

AFANEM.

Les thèmes sur l’efficacité énergétique :

Plan Bâtiment Grenelle.

Contrat de Performance Energétique.

SCRAE/PTET.

Code des marchés publics.

Valorisation énergétique des déchets.

Actions européennes.

Les premiers résultats de l’enquête DRIEE/DRIEA sur les réseaux de

chaleur en Ile de France.

La Biomasse : enjeu, outils et perspectives.

a pour sa part approfondi les thématiques abordées au cours des forums matinaux :

Analyse de la valeur et construction du prix d’une prestation FM

Grenelle de l’environnement : Peut-on

(ré) concilier propriétaires, occupants et exploitants ?

Page 70: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 70/97

PRESSE

Fedene a repris ses relations presse en juin 2012, avec la publication du contrat type co-écrit avec SYNTEC.

L’objectif de la fédération est de renforcer sa présence dans la presse au travers de communiqués réguliers tant sur les actualités de Fedene directement, que sur les actualités métiers sur lesquelles il semble important de s’exprimer.

LES OUTILS DE COMMUNICATION A LA DISPOSITION DES ADHERENTS

Outre les publications de cette année, téléchargeables sur le site www.fedene.fr, Fedene met à disposition des Groupements d’Action Régionale et de tout adhérent

pouvant en avoir besoin :

Une fiche de présentation des activités de Fedene.

4 Kakemonos avec les logos de Fedene et des Syndicats.

1 Stand Parapluie.

Tous ces outils sont disponibles sur demande.

LES SITES INTERNET DE FEDENE

www.fedene.fr Le site internet de la Fédération contenant l’actualité et les données à disposition de

l’extérieur, avec également un extranet dédié aux adhérents afin d’y retrouver les textes mis à disposition, notamment en matière d’évolution de la partie sociale et convention collective. www.incineration.org

Site d’information sur la valorisation énergétique des déchets.

www.services-energie-environnement.com Site d’information dédié aux étudiants souhaitant s’orienter vers les métiers des adhérents de Fedene.

www.sypemi.fr Le site internet dédié aux activités du Facilities Management, à destination des utilisateurs potentiel de services de Facilities Management.

A venir www.sncu.fr Le site du Syndicat National du Chauffage Urbain et de la Climatisation Urbaine.

4.2.3. Création d’un site Internet / Extranet SNCU

Le Bureau du SNCU a décidé la mise en place d’un site Internet / Extranet dédié.

Cette interface dédiée, actuellement en cours de création, existera en parallèle de l’actuel site Fedene (www.fedene.fr). Elle aura pour vocation de proposer une

base documentaire et d’informations à 3 niveaux :

Public Ici sera mis à disposition un ensemble d’informations publiques concernant les réseaux de chaleur : restitutions de

l’enquête de branche, formulaires de calculs publics (contenus en CO2, bouquet énergétique, …).

Adhérents Ici seront mises à disposition les

informations de l’interface « public », ainsi qu’un ensemble d’informations réservées aux adhérents du SNCU : notes de position, recueil réglementaire, … L’accès se fera grâce aux mêmes logins et mots de passe que ceux du site Fedene.

Membres du Bureau

Ici seront mises à disposition les informations de l’interface «public», celles de l’interface «adhérents», ainsi qu’un ensemble d’informations réservées aux membres du Bureau du SNCU : comptes

rendus du Bureau, documents de travail, … L’accès se fera grâce à des logins de mots de passe spécifiques. Cette partie doit également permettre de faciliter les échanges entre le syndicat et les membres du Bureau, l’établissement des

positions et la prise de décisions. Le site SNCU sera opérationnel au

3ème trimestre 2012.

Page 71: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 71/97

4.3 REGLEMENTATION TECHNIQUE

4.3.1. Fluides frigorigènes Rubriques ICPE relative aux installations utilisant des fluides frigorigènes (1185/2920)

A la date de rédaction du présent rapport d’activité, le décret modifiant la rubrique 1185 de la nomenclature ICPE n’est toujours

paru. Il doit notamment permettre de finaliser le transfert des installations de réfrigération et

climatisation depuis la rubrique 2920, modifiée le 30 décembre 2010, vers la rubrique 1185.

Ce projet vise à soumettre, au régime de déclaration, les installations dans lesquelles la quantité de fluide susceptible d’être présente est supérieure à 300 kg. Fedene est favorable à cette nouvelle version de ce projet. En effet, la formulation proposée applique le seuil de 300 kg à

l’ensemble de l’installation et non aux équipements pris individuellement. Elle permettra ainsi d’éviter une multiplication des équipements de petites puissances, généralement moins perfor-

mants, et de limiter ainsi la surcharge énergétique globale du bâtiment, les risques

de fuites de fluides frigorigènes et les nuisances sonores. Evolution du Bordereau de Suivi de Déchets (BSD)

Le décret 2011-396 du 13 avril 2011 relatif à des substances appauvrissant la couche d’ozone et à certains gaz à effet

de serre fluorés, aux biocides et au contrôle des produits chimiques a rendu

obligatoire l’émission d’un BSD pour les fluides frigorigènes usagés. Cette obligation est reprise dans l’article R. 541-45 du Code de l’Environnement.

Afin de simplifier les procédures administratives, le MEDDE a annoncé vouloir procéder à une modification du BSD qui pourrait alors également faire office de fiche d’intervention.

Limitation de l’utilisation des fluides frigorigènes

Le règlement européen n° 842/2006 du

17 mai 2006 (dit règlement F Gaz) a pour

objectif premier de réduire les émissions de certains gaz à effet de serre fluorés, visés par

le protocole de Kyoto. Il prévoit notamment que les personnels des entreprises intervenant sur des équipements contenant

de tels gaz et susceptibles de présenter des fuites doivent être dûment qualifiés. Afin de réduire d’avantage les émissions de gaz à effet de serre fluorés, la commission européenne a entamé, fin 2011, une consul-tation en vue d’une révision du règlement F Gaz.

Fedene, relayée par l’Alliance Froid Climatisation Environnement (AFCE) a ainsi demandé que :

La mise en œuvre du règlement 842/2006

se poursuive de manière stricte et harmonisée dans tous les pays de l’Union Européenne (UE), avant d’envisager une telle révision (fin 2011 un tiers des pays

de U.E. n’avait pas encore terminé voire commencé la mise en place des modalités d’application).

Une transition vers des fluides à plus

faible Potentiel de Réchauffement Global (PRG ou GWP - Global Warming Potential) soit envisagée dans la mesure où : - cela ne se fait pas au détriment de

l’efficacité énergétique des systèmes, compromettant ainsi le gain escompté

en émission globale de CO2 : Fedene propose alors une approche

globale en termes d’effet de serre direct et indirect : Total Equivalent Warming Impact (TEWI)= somme des émissions -en équivalent CO2- directes liées aux fluides et indirectes liées à la

consommation énergétique, - les impacts liés à la sécurité (toxicité,

inflammabilité) des biens et des personnes soient évalués,

- le programme éventuel de réduction des HFC soit coordonné à l’échelle

mondiale ; une action strictement européenne pouvant être contreproductive et affecter la compétitive industrielle de l’Europe.

Rubrique ICPE relative aux systèmes de

refroidissement

Une modification de la rubrique 2921 des

ICPE est en cours.

Il s’agit notamment de mieux intégrer les problématiques énergétiques et environ-nementales pour ces installations.

Page 72: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 72/97

4.3.2. Protection des réseaux intérieurs d’eau potable Un projet d’arrêté relatif à la protection des réseaux d’alimentation en eau potable et des réseaux intérieurs de distribution contre les retours d’eau, et définissant les critères de

certification des compétences des personnes physiques opérateurs de l’entretien des ensembles de protection est en cours de rédaction. Dans le cadre de la concertation sur ce projet d’arrêté, Fedene a :

- proposé de limiter la liste des ensembles

de protection à entretenir et vérifier,

- considéré qu’un dispositif de certification

des compétences des personnes physiques par des organismes spécialisés serait contre-productif et particulièrement lourd à mettre en œuvre,

- estimé que le dispositif actuel de

certification des compétences répond déjà aux risques réels encourus sur les réseaux intérieurs.

4.3.3. Répartition des frais de chauffage dans les immeubles

collectifs Le décret 2012-545 du 23 avril 2012

relatif à la répartition des frais de chauffage dans les immeubles collectifs est paru au JO du 25 avril 2012. Il actualise les dispositions issues du décret du 30 septembre 1991 (complété par l’arrêté du 30.09.1991).

Ainsi, les immeubles à usage principal d’habitation (permis de construire déposé avant 2001) pourvus d’un chauffage collectif doivent comporter, lorsque cela est

techniquement possible et économiquement viable, une installation qui détermine la quantité de chaleur utilisée par chaque

logement. Cette installation est composée d’appareils de mesure, qui permettent

d’individualiser la consommation de chaque

logement. Les frais de chauffage afférents à cette installation sont divisés, d’une part, en frais de combustible ou d’énergie et, d’autre part, en autres frais de chauffage, tels que les frais liés à l’entretien des installations de

chauffage et ceux liés à l’utilisation d’énergie électrique. La mise en service des appareils permettant d’individualiser les frais de chauffage collectif

doit intervenir au plus tard le 31 décembre 2017. Un arrêté (à paraitre) définira les cas

d’impossibilité technique ainsi qu’un seuil (kWh/m2) en dessous duquel cette obligation n’est pas applicable.

4.3.4. Etudes d’impact et enquêtes publiques Les études d’impact et enquêtes publiques ont fait l’objet d’une réforme via deux décrets du 29 décembre 2011 :

Le décret n°2011-2019 portant

réforme des études d'impact des projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements.

Le décret n°2011-2018 portant

réforme de l'enquête publique relative aux opérations susceptibles d'affecter l'environnement

ETUDES D’IMPACT

Les études d’impact sont réalisées soit de

façon systématique, soit après un examen au cas par cas, selon la catégorie à laquelle les

« travaux, ouvrages ou aménagements » (ci-après dénommés « ouvrages ») appartient et les critères auxquels ils répondent ; un

tableau en annexe du décret précise ces catégories et critères. Sont soumises à étude d’impact (de façon systématique ou après un examen au cas par

cas) :

Les modifications ou extensions d’ouvrages lorsqu’elles répondent par elles-mêmes aux seuils de soumission précisés dans le tableau.

Les modifications ou extensions d’ouvrages qui n’ont pas déjà fait l’objet d’une étude d’impact, lorsque ces

modifications ou extensions font entrer les ouvrages pris dans leur totalité dans les seuils de soumission précisés dans le tableau. Sont toutefois exclus les ouvrages autorisés avant l’entrée en vigueur du décret.

Les modifications ou extensions

d’ouvrages qui n’ont pas déjà fait l’objet d’une étude d’impact, lorsque ces

Page 73: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 73/97

modifications ou extensions font entrer les

ouvrages pris dans leur totalité dans les seuils de soumission précisés dans le tableau. Sont toutefois exclus les ouvrages autorisés avant l’entrée en

vigueur du décret.

Les modifications ou extensions d’ouvrages qui ont déjà fait l’objet d’une

étude d’impact, lorsque la somme des modifications ou extensions du projet ultérieures à l’étude d’impact entre dans les seuils et critères précisés dans le tableau. Ne sont toutefois prises en compte que les modifications ou extensions réalisées sur une période de

cinq ans précédant la demande de modification ou d’extension projetée.

Les travaux d’entretien, de maintenance et de grosses réparations, sont exclus de l’étude d’impact. Parmi les activité/ouvrages potentiellement

concernés par les études d’impact, on trouve : les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), les installations nucléaires de base, le stockage de déchets radioactifs, les infrastructures de transport, les aménagements en milieux

aquatiques, littoraux et maritimes, les forages et les mines, les aménagements

ruraux et urbains et l’énergie. Dans ce dernier secteur, sont compris :

Type d’ouvrage Etude

obligatoire

Etude au cas par cas

Les installations destinées à la production d’énergie hydroélectrique

X X

Les ouvrages de production d’électricité à partir de l’énergie solaire installés sur le sol

X

Les installations en mer de production d’énergie

X

Les ouvrages de transport et de distribution d’énergie électrique

X X

Les canalisations destinées au transport d’eau chaude

X

Les canalisations destinées au transport de vapeur d’eau ou d’eau surchauffée

X

Les canalisations pour le transport de gaz inflammables, nocifs ou toxiques, de dioxyde de carbone

X

Les canalisations pour le transport de fluides autres que les gaz inflammables, nocifs ou toxiques et que le dyoxyde de carbone, l’eau chaude, la vapeur d’eau et l’eau surchauffée

X X

Les canalisations de chauffage urbain concernées sont :

- pour l'eau chaude : les canalisations

dont le produit du diamètre extérieur avant revêtement par la longueur est supérieur ou égal à 5000 mètres carrés,

- pour la vapeur d'eau ou l'eau

surchauffée : les canalisations dont le produit du diamètre extérieur avant revêtement par la longueur est supérieur

ou égal à 2000 mètres carrés. Le décret est entré en application à compter du 1er juillet 2012 (date de dépôt auprès de l’autorité compétente de la demande d’autorisation, d’approbation ou

d’exécution). Dans le cas où l’autorité compétente est le maître d’ouvrage, ces dispositions s’appliquent aux projets dont l’enquête publique est ouverte à compter du

1er juillet 2012.

A noter : - un décret n°2012-332 du 7 mars 2012

«relatif aux instances de suivi de la mise en œuvre de mesures environnementales concernant certaines infrastructures linéaires soumises à étude d’impact» est venu déterminer les modalités de création, de composition et de fonctionnement de ces instances consultatives.

- un arrêté du 22 mai 2012 est venu fixer le modèle du formulaire de la « demande d’examen au cas par cas » dans le cadre de la réglementation sur les études d’impact ; il est entré en vigueur le 1er juin 2012. Une circulaire doit venir préciser les modalités d’application de ce formulaire.

ENQUETES PUBLIQUES

Tous les projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements soumis de façon systématique à la réalisation d’une étude d’impact font l’objet d’une enquête publique. Le décret est entré en application à compter du 1er juillet 2012 (date de publication de l’arrêté d’ouverture et d’organisation de

l’enquête publique).

Page 74: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 74/97

ARRETE CANALISATIONS

Pour mémoire, les canalisations de vapeur ou d'eau surchauffée sont régies par l'arrêté du 6 décembre 1982, dont l’objet est de fixer les dispositions techniques générales de sécurité que doivent observer les constructeurs et

utilisateurs de ces canalisations. Les Pouvoirs publics ont décidé fin 2008 de modifier et compléter ces dispositions, anciennes au regard des évolutions techniques et réglementaires qui sont survenues depuis lors, notamment pour y

intégrer des considérations nouvelles sur

l’exploitation et les analyses de risque. Deux types de travaux ont été menés en collaboration avec la DGPR (Direction Générale de la Prévention de Risques – MEDDE) :

- des discussions sur le fond du projet de texte,

- la rédaction des guides professionnels attachés à l’arrêté, qui couvrent 7 thèmes : 1. Conception et construction. 2. Pose.

3. Epreuves. 4. Système d’information géographique. 5. Plan de surveillance et de maintenance.

6. Plan d’intervention en cas d’accident et d’incident.

7. Interventions.

Les Guides professionnels, pour la rédaction desquels les Pouvoirs publics ont demandé au SNCU d’assurer le pilotage et la coordination des travaux, ont été regroupés en un document. L’Aquap et le SNCT ont notamment été associés à ces travaux pour les parties qui les concernent.

Ce travail de longue haleine touche à sa fin ; le texte de l’arrêté, comme celui du guide, est actuellement en cours de relecture par le

Ministère ; une publication devrait intervenir dans le courant du second semestre 2012.

TRAVAUX A PROXIMITE DES RESEAUX

Issue de l’article 219 de la loi Grenelle 2 (articles L.554-1s du Code de l’énergie), la réglementation sur les travaux réalisés à proximité des réseaux de transport ou de distribution vise à en encadrer la mise en

œuvre et à en préciser les responsabilités. Dans ce cadre, un Guichet Unique a été créé, dont la vocation est notamment de mutualiser et d’améliorer la connaissance sur

la location et le tracé des réseaux.

Deux décrets sont venus mettre en place et

préciser les modalités de fonctionnement du Guichet unique dans le cadre de la réglementation sur les travaux à proximité des réseaux :

Le décret n°2010-1600 du 20.12.2010, qui :

- pose les principes du guichet unique, dont la vocation est de collecter les coordonnées

des exploitants de tous réseaux implantés en France et les cartographies sommaires de ces réseaux, afin de permettre aux maîtres d'ouvrage et entreprises prévoyant des travaux à un endroit du territoire

clairement déterminé d'avoir accès

instantanément et gratuitement à la liste des exploitants dont les réseaux sont concernés par ces travaux.

- donne le calendrier d’entrée en vigueur des

dispositions qu’il prévoit l'enregistrement sur le site du guichet unique, par les exploitants de réseaux en service : de leur coordonnée (obligatoire à compter

du 30 septembre 2011) des zones d'implantation de chacun des

réseaux qu'ils exploitent (obligatoire à

compter du 30 juin 2013).

Le décret n°2011-762 du 28.06.2011,

qui fixe les redevances instituées pour

financer le guichet unique, dues à compter du 1er janvier 2012 par les «bénéficiaires» dudit guichet, à savoir : les exploitants de tout ouvrage mentionné à l’article R. 554-2 du code de l’environnement ainsi que les personnes proposant des prestations de

service rémunérées aux responsables de projet et aux particuliers ou entreprises exécutant des travaux qui sollicitent l’accès aux données enregistrées et mises à jour par le guichet unique.

Deux arrêtés ont, à leur tour, précisé les

dispositions réglementaires :

- L’arrêté du 22 décembre 2010, fixant les

modalités de fonctionnement du guichet unique prévu à l’article L. 554-2 du Code de l’environnement (modifié par l’arrêté du 12 octobre 2011). Ce texte définit notamment les services offerts par le Guichet unique, les conditions d’utilisation de ces services et le

traitement des données.

- L’arrêté du 23 décembre 2010 relatif aux

obligations des exploitants d’ouvrages et des prestataires d’aide envers le téléservice : reseaux-et-canalisations.gouv.fr» (également modifié par l’arrêté du 12 octobre 2011). Ce texte fournit notamment la liste des informations qui doivent être transmises par

les exploitants et/ou prestataires et les délais dans lesquels ces informations doivent être données.

Page 75: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 75/97

Cet outil indispensable qu’est le Guichet

Unique doit vivre et s’améliorer pour remplir son rôle.

COMPTAGE

Deux problématiques sont suivies en parallèle sur ce thème.

CONTROLE ET VERIFICATION DES

COMPTEURS D’ENERGIE THERMIQUE

Les questions de comptage sont prises en

compte par la réglementation et la

normalisation de manière accrue. Le Syndicat de la Mesure (SNM) a souhaité mettre cet élan à profit pour relancer la rédaction d’un texte réglementaire visant à rendre obligatoire

la vérification annuelle des compteurs d’énergie thermique. Un précédent projet avait dû être abandonné en raison du refus du Ministère d’examiner un texte qui n’aurait, au préalable, pas fait l’objet d’une concertation interprofessionnelle.

Début 2010, le Bureau de la Métrologie (Ministère de l’Economie, des Finances et

de l’Industrie) a lancé des travaux de rédaction d’un arrêté visant à la révision de la réglementation applicable aux compteurs d’énergie thermique, pris en

application de l’article 3 du décret n°2001-387 du 3 mai 2001 modifié relatif au contrôle des instruments de mesure.

Au final, dans l’arrêté du 3 septembre

2010 relatif aux compteurs d'énergie thermique, le contrôle à la mise en service des compteurs d’énergie thermique est maintenu, mais la vérification périodique a

été retirée du texte. En effet, si les statistiques présentées par le SNM d’une part, par FEDENE d’autre part, ont pu permettre au Ministère d’apprécier pleinement les besoins en termes de vérification à l’installation des

compteurs, elles n’ont pu établir la nécessité d’une vérification périodique des compteurs installée.

Le Ministère a donc demandé aux deux organisations d’établir en commun des

statistiques claires et partagées sur un parc de compteurs choisi d’un commun accord sur les critères objectifs. Le SNM et Fedene ont lancé conjointement une enquête sur les compteurs d’énergie thermique en fonctionnement, en prenant,

dans quelques départements de la région parisienne (77 et 94 notamment), un échantillon représentatif des fabricants, des technologies et des opérateurs. Une fiche de vérification des compteurs a

été établie en commun entre le Syndicat

de la Mesure et Fedene.

RUBRIQUE CRITERE TYPE DE REPONSE

APPLICATION

Install. Fonct.

Conformité métrologique

de l'installation

Carnet métrologique

Conforme Non-

conforme

x x

Longueurs droites x (x)

Câbles et raccordement, mise à la terre x (x)

Compatibilité électromagnétique x (x)

Implantation des sondes x

Conformité Arr.28/04/2006 : annexe MI-04, art 7.5 x x

Adéquation du capteur hydraulique à la plage de débit et à la pression/température de service de l’installation

x

Adéquation calculateur/plage de puissance de l’installation

x

Adéquation des sondes/plage de température de l’installation

x

Filtre de protection (si préconisé dans la notice d’installation)

x

Page 76: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 76/97

0

50

100

150

200

250

300

350

1. TOTALITE DES COMPTEURS (340) / détail par critère

Conforme/oui/présent "Zone grise" Non conforme/non/inexistant

Sécurité Maintenabilité

Présence de vannes d’isolement

Oui / Non

x

Présence de vannes de vidange x

Présence de doigts de gant de contrôle x (x)

Accessibilité pour les activités de maintenance x

Plombage Scellement

Calculateur

Existant / Non

existant

x x

Capteur hydraulique x x

Sonde chaude x x

Sonde froide x x

Emetteur impulsions x x

Légende : «x» = Utile ; «(x)» = optionnel ; « » = Inutile

340 constats ont été retenus sur les 400 compteurs « visités » ; les 60 constats

écartés l’ont été pour une question de forme, car ils n’avaient pas été établis de manière contradictoire, indépendamment des constats sur le fond.

Les premiers résultats ont été présentés conjointement par le SNM et Fedene au

Bureau de la Métrologie le 27 juin 2012. Ils tendent à confirmer que la qualité de la mise en service des compteurs est déterminante pour la bonne tenue des compteurs dans le temps.

Page 77: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 77/97

0

20

40

60

80

100

120

01

23

4

5

56

6

6

6 6

6

66 6 6 6

6

6

6 6 6 6

6

7

8

9

v

v

2. TOTALITE DES COMPTEURS (340) / détail de la "zone grise"

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 v

0%

10%

20%

30%

40%

6. TECHNOLOGIES DE COMPTEURS (% de NON-conformités)

Détection électronique (59) Electromagnétique (41) Mécanique (185) Ultrason (55)

Légende 0. Accessibilité sujette à

interprétation 1. Implantation des sondes

en question 2. Doigts de gants

"inadaptés" 3. Incertitudes sur

l'obligation d'un "carnet"

4. Critère pas applicable 5. Pas de vérification

possible 6. Critère non renseigné 7. Compatibilité électro.

non renseignée 8. Filtre sur le départ 9. Non préconisé v. Hors champ (anc.

version du questionnaire)

Ces résultats seront utilisés par le Bureau de la Métrologie pour déterminer les besoins

réglementaires en termes de vérification périodique des compteurs.

LA REVISION DU FASCICULE FDE39-007

En juin 2009, l’UNM (Union de Normalisation de la Mécanique) a sollicité le SNCU pour piloter la révision du Fascicule de documentation FDE39-007, sur le comptage de l'énergie thermique et frigorifique dans le secteur des réseaux de

chaleur. Ce document vise à guider les utilisateurs dans le choix, l’installation, l’exploitation et le contrôle des compteurs

d’énergie thermique et frigorifique dont le fluide caloporteur est un liquide.

Les travaux d’examen et de refonte du fascicule, notamment réalisés en collaboration avec le SNM, ont été suspendus du fait de la réflexion en cours

sur la réglementation de la vérification des compteurs (cf. ci-dessus). Ils devront reprendre dès que le Ministère se sera prononcé sur l’opportunité et, le cas échéant, les modalités d’une vérification des compteurs en

fonctionnement.

Page 78: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 78/97

4.4. NORMES ET QUALIFICATIONS

4.4.1. Normes relatives à la maîtrise de l’énergie

Systèmes de management de

l’énergie

Parue en 2011, la nouvelle norme EN ISO 50001 sur les systèmes de management

de l’énergie vise l’amélioration continue de la performance énergétique de toute organisation. Elle donne les lignes

directrices pour développer une gestion méthodique de l'énergie afin de privilégier la performance énergétique. A partir d’un diagnostic énergétique initial,

l’organisme conforme à la norme définit ses cibles énergétiques et établit un plan de comptage de l'énergie.

Services d’efficacité énergétique

La norme EN 15900 a été publiée en août 2010. La France a réussi à transformer une norme sur la certification des ESCO en une norme sur les Services d’efficacité énergétique. Le sujet devrait être inscrit prochainement à l’ISO dans un comité technique qui est co-présidé par la France

et par la Chine, l’ISO/TC 257 sur le calcul des économies d’énergie.

Normes en cours

Audits énergétiques Le Projet de norme EN 16247 est en cours d’élaboration et encadré par un

mandat de la Commission européenne, lié à la mise en œuvre de la directive 2006/32. La partie 1 (Générale) est parue

en 2012. Les travaux portent maintenant sur les parties 2 (Bâtiment), 3 (Industrie), 4 (Transport) et 5 (Qualification des

auditeurs). La France s’appuie sur le référentiel de bonnes pratiques BP X30-120 sur le diagnostic énergétique dans l’industrie, publié en 2006 et résumant les pratiques françaises.

Cette normalisation prendra en considération tous les vecteurs énergé-tiques et s'appliquera aux organismes œuvrant dans les secteurs public, commercial et industriel, y compris les

ensembles immobiliers résidentiels autres que la maison individuelle.

Elle définit les exigences minimales pour la commande et la conduite d’audits énergétiques destinés à identifier les potentiels d’investissement pour amélio-rer l’efficacité énergétique et l’usage rationnel de l’énergie. L’objectif de ce travail de normalisation est, face à la très

grande diversité des pratiques au niveau européen, d’accompagner les utilisateurs d’énergie dans la réalisation de leur audit énergétique en harmonisant les termino-logies et les approches.

Et aussi au niveau international : ISO TC 242 : 6 sujets en accompa-gnement de la norme ISO 50001 «Système de Management de l’Energie» : Baseline, Indicateurs de performance énergétique, Guidance 50001, audits énergétiques, Mesure et Vérification,

Audits des Systèmes de Management de l’Energie. ISO TC 257 : 3 sujets sur la quantifica-tion des économies d’énergies (général, région, projets). ISO JPC2 : Terminologie dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies

renouvelables.

Niveau Européen : benchmarking.

Page 79: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 79/97

4.4.2. Normes FM Six normes ont été publiées : EN 15221-1 : Termes et Définitions

EN 15221-2 : Elaboration des contrats EN 15221-3 : Qualité, KPI, Service Level, SLA Niveaux de services (SLAs) et les indicateurs de performance clé (KPIs) et aide

méthodologique à leur utilisation dans le

contexte du FM. EN 15221-4 : Taxonomie et services standardisés Système de classification permettant une compréhension commune du FM en Europe,

la comparaison des systèmes et la mise en place de systèmes et d’outils compatibles à l’intérieur du FM.

EN 15221-5 : Processus Description des processus génériques du FM et illustration par des exemples pour aider les clients et les fournisseurs de FM dans leurs

choix stratégiques, tactiques ou opérationnels. EN 15221-6 : Mesures, Surfaces et Volumes Définition de standards communs de mesure des différents espaces et en vue de faciliter le

calcul des coûts et leur comparaison.

Une 7ème est en cours de finalisation. Il s’agit de la future EN 15221-7 relative à l’étalonnage comparatif de performance (Benchmarking), prévue fin 2012.

4.4.3. QUALIBAT

La rubrique 55 "Gestion et main-

tenance d'équipements thermiques et de climatisation"

Sont notamment étudiés :

- une modification des seuils de puissance au regard des évolutions de la réglementation thermique. Il est prévu d’attribuer les qualifications en fonction de la puissance des installations (pour le chauffage à combustion) ou de la charge en fluides frigorigènes (pour les installations

thermodynamiques de chauffage ou de climatisation),

- une meilleure lisibilité du contenu de certaines qualifications,

- un projet de nouvelle qualification orientée vers le contrat de performance énergétique. Cette nouvelle qualification s’appliquerait aux

entreprises proposant des contrats d’exploitation avec obligation de résultat, garantie totale et engagement sur les consommations réelles d’énergie.

La charte d’engagement relative à la «Reconnaissance Grenelle Environnement»

L’ADEME, le Ministère de l’Environnement, la

CAPEB, la FFB et les organismes de qualification (Qualibat, Qualit’EnR et QUALI-FELEC) ont signé le 9 novembre 2011 la

Charte d’engagement relative à la

«Reconnaissance Grenelle Environnement»

des signes de qualité délivrés aux entreprises réalisant des travaux concourant à améliorer la performance énergétique des bâtiments. Cette reconnaissance Grenelle Environnement vise à faciliter l’identification des entreprises compétentes par les maîtres d’ouvrage.

A terme, les principes retenus serviront également à définir un cadre de référence réglementaire qui permettra à l’ADEME, à l’Etat ou aux Collectivités de conditionner ou moduler certaines aides publiques.

Pour se conformer aux exigences de cette Charte, Qualibat a décidé d’adapter sa nomenclature en créant une nouvelle rubrique 86 « Efficacité Energétique ». Le SNEC a demandé que les « contrats

d’exploitation avec obligation de résultat, garantie totale et engagement sur les consommations réelles d’énergie » soient intégrés dans cette nouvelle rubrique.

Page 80: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 80/97

5. Social et Formation

5.1. SOCIAL 5.1.1. Egalité professionnelle entre les hommes

et les femmes 5.1.2. Primes et indemnités conventionnelles 5.1.3. Rémunérations conventionnelles

5.1.4. Actualisation des conventions collectives 5.1.5. Accord sur la contribution versée au FPSPP

5.1.6. Avantages catégoriels 5.1.7. Accord de branche relatif à la validation des accords d’entreprises conclus en l’absence de

Délégués syndicaux 5.1.8. Contrat de travail à objet défini

5.1.9. Pénibilité 5.1.10 SYPEMI

5.2. FORMATION 5.2.1. Observatoire des métiers

5.2.2. Révision du BTS 5.2.3. Certificat de qualification professionnelle

5.2.4. Visite de PME 5.2.5. Formation SYPEMI

5.2.6. Formation SYPIM 5.2.7. Meilleur Ouvrier de France 5.2.8. Amiante

5.2.9. Formation interactive 5.2.10 Bilan des activités CFA FNAS-Fedene-SNEFCCA

Page 81: Rapport d'activité 2012

80RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 81/97

5.1 SOCIAL

La fonction sociale de Fedene a poursuivi sa mission en s’appuyant

sur les réunions de ses commissions sociales, source d’échanges de

vues fructueux et de décisions opérationnelles adaptées. Elle a

organisé le dialogue social avec les représentants syndicaux des

salariés au moyen de réunions paritaires au cours desquelles sont

examinés les thèmes qui s’inscrivent dans le cadre des obligations

légales ou conventionnelles avec l’objectif de conclure des accords de

branche qui témoignent de la qualité de ce dialogue.

Les sujets traités ont dans ce cadre été pour l’essentiel les suivants :

5.1.1. Egalité professionnelle entre les hommes et les femmes

Le rapport de branche 2011 de situation comparée des conditions générales d’emploi

des femmes et des hommes répond à une obligation légale. Il s’inscrit dans la continuité d’un premier rapport édité en 2008, avec pour objectif la promotion de l’égalité en fournissant des

indicateurs reposant sur des éléments

chiffrés et détaillés, en particulier sur le niveau des rémunérations, et il accorde une

place conséquente à la formation. Ainsi ce rapport constitue un véritable outil

d’appréciation des politiques d’entreprise dans ces domaines. Les écarts qui subsistent en défaveur des femmes - lesquelles toutes catégories confondues représentent 13 % des effectifs -

sont en tout état de cause très inférieurs à

ceux des moyennes nationales toutes professions confondues.

5.1.2. Primes et indemnités conventionnelles

1. Actualisation de la Convention Collective Un avenant en date du 24 novembre 2011 à la convention collective qui modifie des dispositions relatives à certaines primes et

indemnités, a été signé par la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, LA CGT-FO et Fedene au terme d’une longue négociation.

Il concerne les articles suivants de la convention collective : - Article 25

25.3.1 Indemnité de douche. 25.3.2 Indemnité journalière pour

travaux salissants. 25.3.3 Liste des travaux insalubres et

salissants. 25.4 Prime d’incommodité. 25.7 Indemnité compensatrice de

transport. - Article 29

Grands déplacements.

Les articles relatifs aux autres primes et indemnités n’ont pas été modifiés. Cet avenant a pour objet de sécuriser leurs conditions d’attribution en apportant des précisions et en les actualisant. Il s’inscrit

dans un travail de modernisation de l’ensemble de la convention collective et en constitue un élément majeur.

2. Réévaluation du montant

Un accord de branche en date du

24 novembre 2011 qui fait suite à celui qui actualise la convention collective sur les conditions d’attribution de certaines d’entre elles, a été signé par la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC et Fedene.

Il réévalue le montant de toutes les primes et indemnités à la date du 1er décembre 2011.

Page 82: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 82/97

5.1.3. Rémunérations conventionnelles Une réunion paritaire s’est tenue en 2011 avec pour ordre du jour les rémunérations minimales conventionnelles pour les cadres et les O/ETAM.

Cette négociation n’ayant pu aboutir à un accord, Fedene a fixé, par décision unilatérale : - Pour les O/ETAM, le salaire minimum

mensuel garanti de branche (SMMGB) au

niveau 1 de la classification au 1er octobre 2011 ainsi que les rémuné-

rations minimales annuelles professionnelles garanties (RMAPG) pour l’année 2011.

- Pour les cadres, la valeur du point au

1er octobre 2011 ainsi que les rémuné-rations minimales annuelles profes-sionnelles garanties pour l’année 2011.

Une négociation s’est tenue sur les mêmes thèmes le 10 mai 2012 et n’a pu aboutir à un accord – Aucune décision unilatérale n’a été prise.

5.1.4. Actualisation des conventions collectives

Les versions actualisées en date de mai 2012

des conventions collectives équipements

thermiques O/ETAM et cadres ont été mises en ligne sur le site « adhérents » de Fedene.

5.1.5. Accord sur la contribution versée au FPSPP Un accord relatif à la répartition de la contribution versée au Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) en date du 20 décembre 2011 a été signé avec la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, FO

et Fedene.

Cette contribution s’impute sur les sommes qui sont déjà consacrées par les entreprises au plan de formation et à la profession-nalisation et a pour objet de permettre la qualification et la requalification des salariés

et des demandeurs d’emploi.

5.1.6. Avantages catégoriels La Commission Sociale avait consigné, dans un rapport détaillé, les arguments qui pourraient permettre de justifier des

avantages catégoriels conventionnels au bénéfice pour l’essentiel des cadres, à la suite d’une décision de la Cour de Cassation, qui disposait que les avantages catégoriels devaient être justifiés.

Des jugements ultérieurs de la Cour de Cassation avaient dès 2011 assoupli sa position. Depuis lors des arrêts récents

reconnaissent les justifications apportées par les employeurs à certains avantages catégoriels au bénéfice des cadres. Ces décisions nous rassurent sur la pérennité de nos conventions collectives.

5.1.7. Accord de branche relatif à la validation des accords d’entreprises conclus en l’absence de Délégués

syndicaux

Un accord de branche a été signé le 24 février 2012 par la CFDT, la CFE-CGC d’une part et Fedene d’autre part. Conclu en application de la loi du

20 aout 2008, portant rénovation de la démocratie sociale, il permet dans les entreprises de moins de 200 salariés, à la délégation élue du personnel de signer des

accords d’entreprise en l’absence de Délégué syndical, sous réserve de validation par une Commission de Branche qu’il a créée. Le nombre d’entreprises de moins de

200 salariés dans la branche rend un tel accord utile au développement du dialogue social au sein de celles-ci.

Page 83: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 83/97

5.1.8. Contrat de travail à objet défini A la demande de la Commission Sociale une négociation est engagée avec les organisations syndicales en vue de la mise en place du contrat de travail à durée

déterminée à objet défini.

Un tel accord, créé par l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008 s’applique exclusivement aux ingénieurs et cadres et présenterait un intérêt pour la

profession.

5.1.9. Pénibilité

Un groupe de travail réunissant des membres de la Commission Sociale et du groupe de

travail sécurité a élaboré un document

indicatif en vue d’aider les entreprises à faire face à leurs obligations légales dans le

domaine de la pénibilité au travail.

5.1.10. SYPEMI

Les principaux sujets traités par la Commission Sociale du SYPEMI ont été les suivants :

Un avenant à l’accord sur les salaires minima du 31 décembre 2010 a été signé le 20 mars 2012 par la CFE-CGC, la

CFTC, FO et le SYPEMI.

Des négociations sont en cours sur le

thème de l’organisation de l’astreinte.

Page 84: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 84/97

5.2 FORMATION

5.2.1. Observatoire des métiers

Deux réunions de l’Observatoire des métiers

se sont récemment tenues.

Dans la première Yann CANIT, Responsable du service logistique, direction de

l’immobilier groupe et de la logistique GDF SUEZ avec pour interlocuteurs Michel HAAS, Directeur de l’Institut des Métiers et de la formation de COFELY et Jean-Luc DELSEREY, Vice-président du

SYPEMI, a évoqué les caractéristiques du contrat relatif à la Tour T1 à la Défense, les

évolutions prévisibles de celui-ci, fonction de l’évolution du métier, en vue, entre autres d’adapter les formations à cette évolution. De larges échanges avec l’auditoire ont suivi.

Dans la seconde le GRETA (Groupements

d’Etablissements) Energie a présenté une action en cours de réalisation en présence de la chargée de mission égalité profes-sionnelle à la délégation régionale des

droits des femmes et de l’égalité de la

Préfecture de Paris, avec pour objectif de

promouvoir l’accès de femmes dans les entreprises du secteur de l’énergie : chauffage, plomberie, froid et climatisation en favorisant la formation des femmes dans ce secteur. Le déroulé est le suivant : information /

sensibilisation des publics, découverte des métiers de l’énergie par une soixantaine

de femmes, intégration dans les formations (contrats de profession-nalisation et de mixité).

Fedene est invitée à signer une convention

avec la Préfecture de Paris en vue d’encourager une politique de l’emploi féminin dans nos métiers, qui devrait permettre d’obtenir des aides financières dans cet objet. Le SNEFCCA a indiqué son accord pour signer une telle convention.

5.2.2. Révision du BTS Les réunions en vue de réviser le contenu du BTS Fluides, Energies, Environnement, diplôme essentiel pour la profession, se

poursuivent à un rythme soutenu. Cette révision en profondeur, avec une participation active de spécialistes de la profession, permettra l’émergence d’un diplôme dont le contenu correspondra précisément aux besoins des entreprises.

Les spécificités du métier seront prises en compte dans le référentiel sur la base d’un socle commun de connaissances en

maintenance/installation/froid. Il conviendra de choisir pour ce diplôme un titre qui fera apparaître les notions

d’efficacité, de performance, d’optimisation énergétique.

Il a par ailleurs été obtenu que notre BTS relève désormais de la 3ème CPC - Commission Professionnelle Consultative -

(Métallurgie dont électronique) et non plus de la 5ème (Bâtiment). Une demande sera faite en ce sens pour que l’ensemble de nos diplômes soit également transférés à la 3ème CPC.

Ceci nous permettra de mieux faire entendre nos spécificités sur le contenu souhaité de tous nos diplômes. Ainsi le BTS Fluides,

Energies, Environnement, deviendra une option «Efficacité énergétique» au BTS «Maintenance industrielle», ce qui répond à nos souhaits.

5.2.3. Certificat de qualification professionnelle Le CQP Agent d’exploitation d’équipements de génie climatique créé à l’initiative de la

profession a poursuivi son développement : - 13 personnes de Cofely ont suivi la

formation à partir de septembre 2011 et 10 ont obtenu le CQP. A partir de 2012,

14 autres ont commencé la formation.

- 10 personnes de Dalkia ont suivi la

formation à partir d’octobre 2011 et 5 ont obtenu le CQP. Une nouvelle session est prévue pour le deuxième semestre 2012.

Page 85: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 85/97

5.2.4. Visite de PME Un programme de visites de petites et moyennes entreprises a été mis en place, en vue de leur faire mieux connaître l’action de la Commission Formation et les services

rendus par OPCALIA. La première visite s’est déroulée le 21 février 2012 en présence du président de la Commission Formation, l’Inspecteur de l’Education Nationale Claude GILLET, le

Directeur de l’AFANEM, Philippe BARS, ainsi qu’une responsable d’OPCALIA. A l’issue d’échanges fructueux, il a été convenu que cette entreprise serait associée

aux travaux de la commission formation. Quatre autres entreprises ont été sélectionnées en vue de visites prochaines.

5.2.5. Formation SYPEMI Les membres du SYPEMI ont constaté un

déficit d’ordre de formation adaptée :

- aux évolutions du métier comme

l’illustrent le recours à des formations internes et les difficultés récurrentes à recruter,

- aux contraintes opérationnelles (gérer

l’absence des personnels en formation par

exemple). Dès lors, le SYPEMI souhaite lancer une étude visant à déterminer les besoins de formation, réaliser un état des lieux de l’offre existante et proposer un référentiel de compétences. Les résultats de cette étude pourront ainsi permettre de :

Concevoir une offre de formation et de professionnalisation adaptée.

Structurer les parcours professionnels en donnant de la visibilité aux salariés,

mais aussi créer chez les collaborateurs un

sentiment d’appartenance à un métier d’avenir.

Une enquête est en cours de lancement par le SYPEMI sur les métiers du FM en vue de la mise en place de formations spécifiques.

L’objectif est de mettre en place des formations initiales en particulier à un niveau inférieur au Bac Pro, ce qui manque actuellement. La création d’une université du FM sur le site

de la Défense est actuellement l’objet de

réflexions du SYPEMI.

5.2.6. Formation SYPIM

Gilles FONTANA a rencontré M. GUILLEMARD, Professeur au CNAM qui accepte de travailler avec le SYPIM sur la création d’un certificat

de qualification professionnelle pour ce secteur d’activité.

5.2.7. Meilleur Ouvrier de France

La Commission Formation prépare le lancement de l’opération de communication pour la prochaine session du concours

« Meilleur Ouvrier de France ». Elle travaille à l’actualisation des épreuves qualificatives.

5.2.8. Amiante

Le groupe de travail sécurité de Fedene a

poursuivi ses travaux relatifs à la prévention du risque amiante en réalisant des fiches d’intervention et des modes opératoires destinés aux équipes opérationnelles, en vue de faciliter la mise en place de formations sur ce thème.

Il a aussi travaillé à la détermination d’un

protocole de mesurage des taux d’empoussièrement amiante aux postes de travail pour chacun des modes opératoires élaborés, au regard de la règlementation.

5.2.9. Formation interactive

Le groupe de travail sécurité achève la

réalisation de la formation interactive à la sécurité pour l’accueil des nouveaux embauchés.

Ce support de formation sera disponible dans

les prochains mois.

Page 86: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 86/97

5.2.10. Bilan des activités CFA FNAS-Fedene-SNEFCCA

Evolution des effectifs

Le tableau ci-dessous rend compte des effectifs du CFA par formation en janvier 2011 (141) et en janvier 2012 (143).

Petit-déjeuner conférence lors du

salon Interclima 2012

Le CFA Fnas–Fedene–Snefcca a souhaité

organiser un petit-déjeuner conférence pour répondre aux questions des entreprises sur l’apprentissage et son financement le 8 février dernier. L’événement a rencontré un

franc succès et a permis aux entreprises de se rapprocher des acteurs de la formation.

Prévision des effectifs pour la rentrée

2012

Les salons auxquels le CFA a participé en 2012

Regroupement professionnel à l’étranger

Deux regroupements professionnels ont été

organisés par le CFA de l’Afanem et la Région Ile-de-France en 2012 pour apporter de nouvelles connaissances aux apprentis et les ouvrir au marché européen. Entre le 7 avril et le 11 mai 2012, les apprentis en licence GMIE (Gestion et Maintenance des Installations

Energétiques) ont rencontré des acteurs du monde professionnel en Allemagne alors que

les apprentis en licence VPSE (Vente de

Produits et Services Energétiques) bénéficiaient de la même démarche en Suède. Ouverture d’une nouvelle section TMSEC*

Le centre de formation de l’Afanem ouvre à la rentrée 2012 une section pour le Bac Pro

TMSEC en partenariat avec la société GrDF. Il s’agit d’un Bac professionnel de niveau IV

accessible après un CAP de la filière énergie

(Pro ELEEC*, IT*, IS*, TIST*, MSEC*…). La formation dure 2 années en apprentissage. La formation peut également être suivie par des apprentis ayant effectué un Bac professionnel STI, Pro ELEEC… qui chercheraient à se réorienter. *TMSEC – Technicien de Maintenance du Système Energétique et Climatique). Pro ELEEC – Electronique, Energie, Equipements

Communicants. STI – Sciences et Technologies Industrielles. IT – Installateur Thermique IS – Installateur Sanitaire TIST – Technique des Installations Sanitaires et Thermiques MSEC – Maintenance des Systèmes Energétiques et Climatiques.

Dates Lieu Résultat

13, 14 et 15 janvier 2012 Paris - Porte Versailles Très bon salon, 50 contacts de pris

1er février 2012 Ste Geneviève des Bois (91) Forum intéressant

3 et 4 février 2012 Maximilien Perret Journées portes ouvertes avec plus de visiteurs que

l’année précédente

31 janvier au 3 février 2012 Paris - Porte Versailles Davantage de visites qu’en 2010

21 mars 2012 Montrouge Inintéressant

29 mars 2012 CIDJ - Paris Public trop jeune (3ème)

30 et 31 mars 2012 Est-parisien (Disney) Intéressant le samedi uniquement

04 avril 2012 Fresnes Inintéressant

04 avril 2012 Bagneux Inintéressant

15 et 16 mai 2012 La Villette Très bon salon

24 mai 2012 Parc Floral Vincennes Public intéressant, une réserve sur la date choisie et le

prix de location du stand

Page 87: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 87/97

ANNEXE 1

Partenaires français et européens Fedene et ses Syndicats sont présents au sein de nombreuses organisations en relation étroite avec nos métiers et nos actions. En voici une liste non exhaustive :

AFCE Alliance Froid Climatisation Environnement

ADI Association des Directeurs Immobiliers

AFG Association Française du Gaz

AFGth Association Française de la Géothermie

AFNOR Association Française de Normalisation

AMORCE Association nationale des collectivités, des associations et des

entreprises pour la gestion des déchets, de l’énergie et des réseaux de

chaleur

ARSEG Association des Directeurs et Responsables de Services Généraux

Association HQE Association pour la Haute Qualité Environnementale des Bâtiments

ATEE Association Technique Energie Environnement

Club Biogaz Club Cogénération CLUB C2E - Club Certificats d’économies d’énergie Club Stockage d’énergies

CDAF Association Nationale des Professionnels Achats

CEWEP Confederation of European Waste-to-Energy Plants

CIBE Comité Interprofessionnel du Bois-Energie

CLED Club Electricité Durable

CLUB S2E Club des Services d’Efficacité Energétique

Comité National de la Géothermie

COSTIC Centre d’études et de Formation pour le Génie Climatique et

l’Equipement Technique du Bâtiment

CSE Conseil Supérieur de l’Energie

EFIEES European Federation of Intelligent Energy Efficiency Services

EFFINERGIE Collectif Associatif Français (ONG)

ENERGIES ET AVENIR Association des professionnels pour le chauffage durable

EUROHEAT & POWER The international association of district heating & cooling

FNADE Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de

l'Environnement

GPS Groupement des Professions de Services - MEDEF

IES Institut Esprit Service

IGD Institut de la Gestion Déléguée

MAPPP Mission d’Appui aux Partenariats Publics Privés

MEDEF - Comités, Commissions et Groupes de travail :

- Changement climatique

- Développement durable

- Efficacité énergétique

- Energie

- Fiscalité

- Formation

- Social

- Stratégie énergétique et compétitivité

Plan Bâtiment Grenelle

SB Alliance Sustainable Building Alliance

UECF Union des Entreprises de génie Climatique et Energétique de France

UNSPIC Union Nationale des Services Publics Industriels et Commerciaux

VIA SEVA Association de promotion des réseaux de chaleur et de froid

Page 88: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 88/97

ANNEXE 2

CHIFFRES CLÉS Fedene

100 000 MW de puissance thermique totale gérée.

Plus de 28 000 sites équipés de systèmes de télé contrôle.

Plus de 4 millions de chaudières individuelles sous

contrat.

430 réseaux de chaleur dans 340 villes. 31 % d’énergies renouvelables dans le bouquet

énergétique des réseaux de chaleur.

11 millions de tonnes de déchets ménagers valorisés par an.

20 millions de m² gérés en multiservice immobilier.

Page 89: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 89/97

ANNEXE 3

PRINCIPAUX SIGLES UTILISÉS DANS CE RAPPORT

ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

ADI Association des Directeurs Immobiliers

AFG Association Française du Gaz

AMF Association des Maires de France

AMORCE

Association Nationale des Collectivités, des Associations et des

Entreprises pour la gestion des déchets, de l’énergie et des réseaux de chaleur

ARSEG Association des Directeurs et Responsables de Services Généraux

ATEE Association Technique Energie Environnement

BAT Best Available Technology

BREF Best REFerences (Meilleures Techniques Disponibles)

CCTG Cahier des Clauses Techniques Générales

CDAF Association Nationale des Professionnels des Achats

CE Commission Européenne

C2E Certificats d’économies d’énergie

CEI Commission Electrotechnique Internationale

CEN Comité Européen de Normalisation

CENELEC Comité Européen de Normalisation Electrotechnique

CEWEP Confederation of European Waste-to-Energy Plants

CLED Club Electricité Durable

CLUB S2E ou CS2E

Club des Services en Efficacité Energétique

CLUB C2E

(ATEE) Club des Certificats d’Economies d’Energie

CMP Commission Mixte Paritaire

COMEN Comité pour l’Ouverture des Marchés Energétiques (Fedene)

COMEX Comité Exécutif de Fedene

COSTIC Centre d’études et de formation-Génie climatique-Equipement

technique du bâtiment

CPE Contrat de Performance Energétique

CPNE Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi

CRE Commission de Régulation de l’Energie

CSE Conseil Supérieur de l’Energie

CSPE Contribution au Service Public de l’Electricité

CSTB Centre Scientifique et Technique du Bâtiment

Cumac Contraction de « Cumulés et Actualisés » (notion attachée aux kWh pour les C2E)

DGALN Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (MEDDTL)

DGCCRF Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (MINEFE)

DGEC Direction Générale de l’Energie et du Climat (MEDDTL)

DGEC - DE Direction de l’Energie

DGEC - SCEE Service du Climat et de l’Efficacité Energétique

DLF Direction de la Législation Fiscale

Page 90: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 90/97

DPE Diagnostic de Performance Energétique

DSP Délégation du Service Public

EFIEES

European Federation of Intelligent Energy Efficiency services

(Fédération européenne des services en efficacité et intelligence énergétique).

EnR&R Energies Renouvelables et de Récupération

EPER European Polluant Emission Register

EUROHEAT & POWER

International association for district heating, district cooling and combined heat and power

FNADE Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement

GIC Grandes Installations de Combustion

GPEM-DD-EN Groupement Permanent d’Etudes des Marchés –

Développement Durable Environnement

GPS (MEDEF) Groupement des Professions de Services

GTG Groupe de Travail Gaz (CRE)

HQE Haute Qualité Environnementale

IGD Institut de la Gestion Déléguée

IPMVP Mesure et Vérification de la Performance Energétique

ISO Organisation internationale de normalisation

ISUPFERE Institut Supérieur Fluides Energies, Réseaux, Environnement

MAPPP Mission d’Appui aux Partenariats Public-Privé

MC Marché Comptage

MCI Marché Comptage avec Intéressement

MEDDTL Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement

MF Marché Forfait

MINEIE Ministère de l'Economie de l’Industrie et de l’Emploi

MIOM Mâchefers d’Incinération des Ordures Ménagères

MTD Meilleures Techniques Disponibles

MTI Marché Température avec Intéressement

MT Marché Température

OME Opérateur des Métiers de l'Environnement

OPCIB Organisme Paritaire Collecteur Interbranches

PNAQ Plan National d'Affectation des Quotas de CO2

PPP Partenariat Public-Privé

SCEE - DGEC Service du Climat et de l’Efficacité Energétique

SSEE Sociétés de Services en Efficacité Energétique

TICGN Taxe Intérieure sur les Consommations de Gaz Naturel

TIPP Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers

TP Taxe professionnelle

TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée

UIOM Usines d'Incinération d’Ordures Ménagères

UNIDEN Union des Utilisateurs Industriels d’Energie

UNPG Union Nationale des Producteurs de Granulats

UNSPIC Union Nationale des Services Publics Industriels et Commerciaux

UPRIGAZ Union Professionnelle des Industries Privées du Gaz

VAE Validation des Acquis de l’Expérience

VIA SEVA Association de Promotion des réseaux de chaleur et de froid

Page 91: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 91/97

ANNEXE 4

LES 32 RECOMMANDATIONS DU CHANTIER

«RENOVATION DU PARC TERTIAIRE»

1. Inclure dans l'acception des travaux de rénovations énergétiques, les actions d'amélioration de la gestion technique et de la maintenance des bâtiments ainsi que les actions sur le comportement des utilisateurs.

2. Réduire progressivement la valeur du seuil de surface pour l'application du décret : 1000 m² jusqu'en 2014, puis 500 m² jusqu'en 2017 et enfin appliquer le seuil préconisé par la révision de la directive Européenne 2010/31/UE en 2018 (actuellement 50m²).

3. Exclure du périmètre du décret, les bâtiments mentionnés à l'article 4.2 de la Directive Européenne 2010/32/UE, les ateliers ou locaux de production annexes aux

bureaux ou aux commerces ainsi que ceux nécessaires à la fourniture de services publics, les locaux chauffés à moins de 12C°, les entrepôts frigorifiques et les entrepôts relevant du classement ICPE assimilables à des locaux industriels.

4. Prendre en compte la consommation énergétique tous usages (consommation globale) pour le suivi des réductions des consommations.

5. Utiliser l'énergie finale pour le suivi de la consommation, c'est-à-dire celle inscrite sur les factures d'énergie.

6. Demander aux fournisseurs d'énergie de faire figurer sur leurs factures l'énergie finale et l'énergie primaire.

7. La communication des consommations énergétiques est à faire par le propriétaire, de manière déclarative.

8. Inclure dans le décret, l'obligation pour les locataires de communiquer à leurs propriétaires les valeurs annuelles de leurs consommations énergétiques.

9. Laisser la liberté aux déclarants d'inclure ou non leurs process spécifiques dans leur consommation énergétique.

10. Utiliser une échelle de classes de consommations énergétiques afin de positionner simplement la consommation énergétique de chaque bâtiment ou partie de bâtiment dans cette échelle.

11. Imposer des sauts de classe de consommations énergétique dans l'échelle des consommations.

12. Imposer un objectif de réduction de la consommation énergétique : - de 25% au minimum, de 2012 jusqu'au 31 décembre 2014, - révisable à la hausse dès 2015.

13. L'année de référence pour la déclaration des consommations d'énergie est laissée au choix du déclarant. Elle doit être comprise entre 2006 et 2011 inclus.

14. Les objectifs d'économie d'énergie peuvent être considérés bâtiment par bâtiment ou bien globalement pour un patrimoine.

15. Créer un observatoire de la performance énergétique du parc tertiaire

16. Demander la révision du seuil d'application du « bail vert » à 1000 m² et/ou à l'immeuble et non plus au lot.

17. Encourager l'établissement d'un « mode d'emploi vertueux » de l'immeuble dès 2012 et après chaque campagne de travaux.

18. Utiliser les périodes de vide locatif pour réaliser les travaux importants.

19. Accorder au propriétaire la possibilité de prouver ses efforts, sur la base du gain théorique des travaux réalisés, lorsque le locataire ne fait pas bon usage de ces travaux.

20. Etablir des garde-fous basés sur le retour sur investissement selon la nature des travaux

réalisés (petits, moyens ou importants).

21. Rétablir l'éligibilité des personnes morales de droit privé et de droit public aux certificats d'économie d'énergie (CEE) et associer les CEE à un crédit d'impôt.

22. Offrir le choix aux collectivités locales de moduler leur fiscalité selon la performance énergétique des bâtiments objet de cette fiscalité.

23. Permettre un amortissement accéléré sur 12 mois des dépenses liées aux équipements de mesure et de gestion performants.

24. Créer un dispositif SIIC-3-vert avec imposition à taux réduit pour les vendeurs en contrepartie d'un engagement de performance énergétique pris par les acheteurs (SIIC-OPCI-SCPI).

25. Permettre un amortissement étalé pour les pertes non amorties lors de la réalisation de travaux d'amélioration énergétique.

26. Encourager l'utilisation du CPE qui est un outil accessible, performant et d'un principe simple.

27. Pour le cas particulier des grands immeubles (plus de 10 000 m²) encourager également la mise sur pied de plan de progrès décrivant les actions réalisées et à réaliser pour atteindre les objectifs.

28. Encadrer l'effet d'aubaine sur la consommation d'énergie primaire liée à un changement de l'énergie utilisée.

29. Demander aux fournisseurs d'énergie de fournir à partir de 2013 un récapitulatif de consommation annuelle à chaque client et le plus tôt possible de faire figurer la consommation en énergie primaire sur ces récapitulatifs.

30. Rendre obligatoire l'affichage des consommations énergétiques dans les immeubles.

31. Clarifier l'application de la RT globale ou par éléments par rapport à l'application du décret objet du présent rapport (effet cumulatif ou non).

32. Redéfinir dans le décret la notion de service

public et donc d'immeubles où s'exerce un service public, ainsi que la notion de CPE.

Page 92: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 92/97

ANNEXE 5

LES POINTS ESSENTIELS DE LA DIRECTIVE EUROPÉENNE

EFFICACITÉ ÉNERGETIQUE (2012) La prochaine Directive Européenne sur

l’Efficacité Energétique amendera et fusionnera les Directives «Cogénération» (n° 2004/8) d’une part et «Efficacité Energétique pour les utilisateurs finaux» (n° 2006/32) d’autre part. Elle remettra l’efficacité énergétique et la

cogénération au cœur des préoccupations énergétiques européennes. Le Conseil Européen et le Parlement sont parvenus à un

accord le 14 juin 2012. La version consolidée datée du 22 juin 2012 prévoit : Article 3 : objectifs en matière d’efficacité

énergétique Chaque état membre doit afficher un objectif indicatif (et non contraignant) d’efficacité énergétique. Cet objectif est exprimé, au choix des Etats membres, en énergie primaire, en énergie finale ou en intensité énergétique.

Les Etats membres doivent tenir compte de l’objectif européen d’ici 2020 : moins de 1474 Mtep (énergie primaire) ou 1078 Mtep

(énergie finale).

Fedene regrette que l’objectif ne soit

qu’indicatif et que le choix entre un comptage en énergie primaire ou en énergie finale soit laissé aux Etats membres.

Article 3 : rénovation des bâtiments

Les Etats membres doivent établir, d’ici le 30 avril 2014, une stratégie à long terme pour la rénovation des bâtiments résidentiels et commerciaux, publics et privés.

Article 4 : Rôle exemplaire des bâtiments

publics Les Etats membres doivent s’assurer que 3% de la surface au sol (chauffée et/ou refroidie) des bâtiments appartenant à l’Administration centrale ou occupés par celle-ci soit rénovée chaque année, à partir du 1er janvier 2014.

Cette obligation concerne dans un premier temps les bâtiments de plus de 500 m² puis, à partir de juillet 2015, les bâtiments de plus de 250 m².

Fedene regrette que cette obligation soit

limitée à l’Administration centrale, excluant ainsi le parc important de bâtiments occupés

par les collectivités territoriales.

Article 6 : Mécanismes d’obligation en

matière d’efficacité énergétique Chaque Etat membre doit établir un mécanisme d’obligation en matière d’efficacité énergétique (ou un schéma alternatif). Ce programme assure que les distributeurs d’énergie et/ou les sociétés de vente d’énergie au détail, exerçant leurs

activités sur le territoire français, obtiennent chaque année des économies d’énergie correspondant à 1,5%, en volume, de leurs

ventes totales d’énergie au consommateur final. Les distributeurs/revendeurs de carburant à destination du transport peuvent être partiellement ou totalement exclus de ce calcul.

Cet effort peut être diminué de 25 % au maximum en :

- augmentant progressivement l’obligation : 1 %

en 2014 et 2015, 1.25 % en 2016 et 2017 et 1.5 % en 2018, 2019 et 2020,

- excluant du calcul les ventes d’énergie

provenant des activités industrielles concernées par le système d’échanges de quotas d’émission de gaz à effet de serre (ETS : European Union Emission Trading System),

- prenant en compte les actions anticipées prises

entre le 31 décembre 2008 et l’entrée en vigueur de la Directive,

- prenant en compte les économies d’énergie

réalisées lors de la transformation, la distribution d’énergie (y compris les réseaux de chaleur et de froid efficaces résultant des obligations des articles 10 et 12).

Les États membres peuvent :

- inclure des exigences ayant une finalité sociale dans leurs programmes d’obligation d'efficacité

énergétique (précarité énergétique),

- autoriser les parties engagées à comptabiliser, aux fins de leur obligation, les économies

d’énergie certifiées obtenues par des fournisseurs de services énergétiques ou autres tiers,

- permettre aux parties obligées de comptabiliser

les économies obtenues dans une année donnée si elles ont été obtenues dans l'une des quatre années précédentes ou des trois années suivantes.

Les États membres peuvent choisir des systèmes

alternatifs (par exemple taxes sur l'énergie ou le CO2 qui ont pour effet de réduire la consommation finale d'énergie, incitations fiscales, accords volontaires, systèmes d'étique-tage énergétique, normes, …) dans la mesure où

ils répondent à certains critères (économies d'énergie contrôlées, reporting ...).

Page 93: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 93/97

Le dispositif français des Certificats d’Economie

d’Energie répond au mécanisme décrit dans cet article. Il convient toutefois de noter l’ouverture possible vers une obligation du type contribution carbone/énergie.

Article 7 : Système de management de l’énergie et audit énergétique

Les états membres doivent promouvoir les audits énergétiques auprès du consommateur final. Ces audits sont obligatoires pour les grandes entreprises dans les trois ans après

l'entrée en vigueur de la directive, puis tous les quatre ans à compter du dernier audit. Ils

doivent être réalisés de manière indépendante par des experts qualifiés et/ou accrédités. Ces audits peuvent être réalisés par des experts « internes » («in house experts»).

Il est important de laisser la possibilité aux

experts « internes » des opérateurs d’efficacité énergétique, d’effectuer ces audits.

Article 8 : comptage et facturation

A compter du 1er janvier 2017 et lorsque cela

est techniquement faisable et économiquement rentable, l’installation des compteurs individuels dans les immeubles comportant plusieurs appartements chauffés collectivement ou alimentés par un réseau de chaleur est obligatoire.

Lorsqu’il est techniquement impossible d’utiliser des compteurs individuels, des répartiteurs des frais de chauffage individuels sont utilisés pour mesurer la consommation de chaleur à chaque radiateur (sauf s’il est démontré par l’Etat membre que ce dispositif n’est pas rentable).

Les États membres veillent à ce que, au plus tard le 1er janvier 2015, la facturation soit

fondée sur la consommation réelle, au moins une fois par an. Les informations de facturation doivent être mises à disposition, au moins une fois par trimestre, sur demande.

Les États membres veillent à ce que le consommateur final reçoive ces informations gratuitement et dispose d'un accès gratuit aux données de consommation.

Cette obligation de comptage est un élément

en faveur de la clause «approvisionnement-gestion de l’énergie» dans les contrats d’exploitation.

Article 10 : promotion de l’efficacité en

matière de chaleur et de froid D’ici le 31 décembre 2015 puis tous les 5 ans, les Etats membres doivent réaliser une

évaluation globale visant à développer le potentiel de la cogénération à haut rendement et de systèmes efficaces de chauffage et de refroidissement urbains. Cette évaluation est basée sur une analyse coût/avantages. Lorsque les avantages dépassent les coûts, les Etats membres doivent prendre des mesures

pour développer les réseaux de chaleur et froid et les cogénérations à haut rendement. Les États membres veillent à ce qu'une analyse coût/avantages soit effectuée lorsque :

- une. installation nouvelle de production

d'électricité thermique (puissance thermique > 20 MW) est prévue, afin d'évaluer le coût et les avantages d’une installation de cogénération à haut rendement,

- une installation existante de production d'électricité thermique (puissance thermique > 20 MW) est sensiblement rénovée, afin

d'évaluer le coût et les avantages de sa conversion vers une cogénération à haut rendement,

- une installation industrielle (puissance

thermique > 20 MW), générant de la chaleur perdue, est prévue ou sensiblement rénovée,

afin d'évaluer le coût et les bénéfices d'utiliser cette chaleur, notamment par le biais de la cogénération ou d’un raccor-dement à un réseau de chaleur,

- un réseau de chaleur et de froid est prévu ou est rénové (puissance thermique > 20 MW), afin d'évaluer le coût et les avantages

d'utiliser la chaleur perdue des installations industrielles à proximité.

La Directive sur l’efficacité énergétique vise à

développer la cogénération. Fedene espère que cette volonté sera relayée par les pouvoirs publics français. Il convient de noter également la mise en

avant des réseaux de chaleur et de froid.

Article 12 : Transport et distribution d’énergie

Mesures visant à promouvoir la cogénération : accès garanti au réseau pour les cogénérations à haut rendement, expédition (dispatch) prioritaire, sauf si l’Etat membre considère qu'il y a un risque pour la sécurité de l'exploitation

des systèmes nationaux.

Fedene regrette que la mise en œuvre de la

plupart des dispositions de promotion de la

cogénération ne soit pas obligatoire pour les Etats membres.

Page 94: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 94/97

Article 13 : Qualification, accréditation et

certification D’ici le 1er janvier 2015, des systèmes de qualification, de certification et d'accréditation

pour les professionnels de l'efficacité énergétique doivent être mis en place.

Fedene travaille sur un projet de qualification

Qualibat relative aux Contrats de Performance Energétique. (cf. § 14.3).

Article 14 : Services énergétiques

Les états membres doivent notamment :

- publier une liste de fournisseurs de services

énergétiques qualifiés ou certifiés,

- fournir des contrats types pour la passation

de contrats de performance énergétique dans le secteur public,

- diffuser des informations sur les contrats de

services énergétiques existants et sur les clauses qui devraient y figurer,

- encourager le développement de labels de qualité à caractère volontaire,

- diffuser des informations sur les instruments financiers.

La mission confiée par les pouvoirs publics à Maître Ortéga a déjà permis d’aboutir à la

rédaction d’un Clausier des Contrats de Performance Energétique, passés en Marché

Public (cf. §1.1.2).

Page 95: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 95/97

ANNEXE 6

LE MARCHE DE L’ELECTRICITE ET DU GAZ,

TARIFS ADMINISTRES DE VENTE DU GAZ

Le marché de l’électricité en France Pour permettre aux consommateurs d’électricité en France de continuer à bénéficier de la compétitivité du parc nucléaire historique, après l’extinction du

dispositif du TARTAM, la loi portant nouvelle organisation du marché de l’électricité (loi NOME du 7 décembre 2010) met en place

jusqu’en 2025, un accès régulé pour les fournisseurs alternatifs à l’électricité produite par le parc nucléaire historique d’EDF (ARENH).

L’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) consiste, pour les fournisseurs alternatifs d’électricité, en droit d’usage de l’électricité produite par le parc nucléaire historique d’EDF, à savoir le parc nucléaire en activité au moment de la promulgation de la loi NOME.

À compter du 1er juillet 2011, et pour une durée de quinze ans, les fournisseurs alternatifs d’électricité ont droit à l’ARENH pour un volume total ne pouvant dépasser

100 TWh sur une année (soit environ 25 % de la production du parc nucléaire

historique). Le prix de l’ARENH a été fixé à 40 €/MWh au 1er juillet 2011 puis à 42 €/MWh à compter du 1er janvier 2012. La première période de livraison d’ARENH a débuté le 1er juillet 2011. Le processus de demande et d’attribution des droits a pu être

mené dans les délais grâce à des dispositions spécifiques : marge de tolérance augmentée pour le calcul du complément de prix réduisant les risques des fournisseurs, délais de traitement raccourcis permettant une demande plus tardive, …

61,3 TWh d’ARENH ont été livrés pendant la première période de livraison. Pendant la deuxième période, démarrant au 1er janvier 2012, 60,7 TWh d’ARENH devraient être livrés.

Sur le segment des grands consommateurs d’électricité, particulièrement attentifs au prix de l’énergie, le dispositif ARENH a eu un impact sensible. Ainsi, la part de marché des fournisseurs alternatifs sur ce segment est passée de 25,5 % à 29,6 % en volume entre fin mai et fin septembre 2011, soit une

augmentation de 16 % (+ 7,2 TWh). En

revanche l’impact de l’ARENH sur le marché des clients résidentiels et petits professionnels n’était pas significatif à ce

stade, bien que le rythme d’ouverture de ce marché s’accroisse légèrement Parallèlement à l’adoption du dispositif ARENH, la loi NOME prévoit :

- la mise en extinction à partir de 2015, des tarifs réglementés de vente de l’électricité pour les grandes et moyennes entreprises

(tarifs jaunes et verts),

- la fin du dispositif du TARTAM,

- un nouveau mécanisme de construction

des tarifs réglementés de vente de l’électricité à l’horizon 2015, par addition des coûts de production (intégrant le coût de l’AREHN) du coût d’un complément de fourniture intégrant une garantie de capacité, des coûts d’acheminement et de

commercialisation ainsi que d’une rémunération raisonnable.

Le dispositif de l’ARENH a été précisé dans un ensemble d’arrêtés en date des 16 et 17 mai

2011, fixant notamment :

Les profils des produits cédés par EDF.

Les prix de l’ARENH à compter du 1er juillet

2011 et du 1er janvier 2012.

Le calcul des droits à l’ARENH.

Le mode de détermination de la courbe de

charge des consommateurs en distribution. Au 1er juillet 2011, les tarifs administrés de

l’électricité ont été majorés, en moyenne, de 1,7 % pour les tarifs bleus (secteur résidentiel) et de 3,2 % pour les tarifs jaunes et verts (tertiaire et industrie). La hausse moyenne des tarifs de l’électricité en 2012 ne devrait pas excéder 2%.

La contribution au service public de

l’électricité (CSPE) est en forte augmentation, en raison de la montée en puissance des énergies renouvelables subventionnées. Cette contribution, qui était de 4,5 €/MWh en 2006, est passée à 7,5 /MWh au 1er janvier 2011. La loi de finances rectificative votée en juillet

2011 a porté cette contribution à 9 €/MWh jusqu’au 30 juin 2012 puis à 10,5 €/MWh du 1er juillet au 31 décembre 2012. La loi NOME prévoit, par ailleurs la mise en place en 2015 d’un mécanisme d’obligation de capacité : les fournisseurs seront

assujettis à l’obligation de capacité et devront couvrir la consommation de leur portefeuille à la pointe, augmentée d’une marge de sécurité, par la possession de certificats de

Page 96: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 96/97

capacité. Les certificats de capacité seront

issus de la certification par le gestionnaire du réseau de transport RTE des moyens de production d’électricité ou d’effacement de consommation. Les fournisseurs pourront

satisfaire leur obligation de capacité au moyen des certificats de leurs propres moyens de production ou d’effacement ou bien au moyen de certificats acquis auprès de contreparties au cours d’une période précédant l’année de consommation. Les vendeurs (ou offreurs) de capacité sont

les propriétaires de sites de production

d’électricité. La propriété d’un site de production entraîne l’affectation d’un certain nombre de certificats de capacités, en fonction de la puissance installée de l’usine ;

les acheteurs (ou demandeurs) de capacité sont les fournisseurs, en fonction de la taille de leur portefeuille de client. Tout fournisseur aura l’obligation de couvrir le pic de demande de ses clients soit en achetant des sites de production, soit en achetant des obligations de capacité.

Le marché du gaz en France La déconnexion entre les prix des fournitures

en provenance de Russie, d’Algérie ou de Norvège, dans le cadre de contrats à long terme largement indexés sur les prix des produits pétroliers à basse teneur en soufre, et les prix de marché (NBP en Grande Bretagne, TTF aux Pays Bas, Powernext en

France) s’observe pour la quatrième année

consécutive, l’écart de prix restant très

important (le spot est environ 7 €/MWh au-dessous des prix LT). Ce découplage s’observe tant en hiver qu’en été, ce qui conduit certains industriels à assurer la couverture de leur modulation saisonnière par des achats de « futures » d’hiver, aux

dépens des stockages.

Plus précisément, pour l’hiver 2012/2013, on enregistre des prix LT (avec 10% de spot)

voisins de 32 €/MWh, alors que les

« futures » sur les places de marché européennes sont, pour la même période, voisins de 24 à 26 €/MWh.

Par ailleurs, la forte différentielle de prix du GNL entre l’Asie et l’Europe se traduit par des

arbitrages en faveur du marché asiatique, la

France faisant davantage appel aux fournitures par canalisation, en provenance de Russie et de Norvège, afin de compenser la réduction des importations de GNL.

Page 97: Rapport d'activité 2012

RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 97/97

TARIFS ADMINISTRES DE VENTE DU GAZ TARIFS ADMINISTRES A SOUSCRIPTIONS

A la suite d’une ordonnance prise en référé le 28 novembre 2011 par le Conseil d’Etat annulant l’arrêté de blocage des prix en distribution au 1er octobre 2011, le gouvernement a pris un arrêté, le

29 décembre 2011, fixant une nouvelle formule d’évolution de la composante « m » représentative des coûts d’approvision-nement de GDF Suez intervenant dans la détermination des tarifs administrés, suivant les pas de temps respectivement 3/1/3 pour

les tarifs en transport (STS, S2S) et 6/1/3 en

distribution (B2S, B2I, B1 et B0). La nouvelle formule constitue un « proxy » du prix moyen des importations en France de GDF Suez, dans le cadre de ses contrats à LT, après renégociations avec les fournisseurs. A ce titre, elle est de plus en plus utilisée dans des contrats commerciaux entre fournisseurs

et industriels, pour déterminer les variations du prix initial du contrat, dans sa durée. Cette nouvelle formule, qui porte de 9,5 à 26% le poids des prix de marché du gaz dans le panier des approvisionnements, est la suivante :

« m » = FOD€/t*0,01079 + FOL€/t*0,01568 +

BRENT€/bl*0,06077 + TTF€/MWh*0,25887 + EURUSD*1,90944

où : « m » représente l'évolution du terme

représentant les coûts d'approvisionnement en gaz naturel.

FOD€/t représente l'évolution de la cotation du fioul domestique à 0,1 % en € par tonne.

FOL€/t représente l'évolution de la cotation du fioul lourd basse teneur en soufre en € par tonne.

BRENT€/bl représente l'évolution de la cotation du baril de pétrole en € par baril.

TTF€/MWh représente l'évolution de la cotation des contrats futurs trimestriels de gaz naturel aux Pays Bas, en €/MWh.

EURUSD représente l'évolution du taux de change euro contre dollar US.

En application de la nouvelle formule, les tarifs STS et S2S ont été minorés de 1,3 €/MWh au 1er janvier 2012, ce qui représente une baisse moyenne comprise entre 3,2 et

3,5 %. En moyenne, le prix du tarif STS au cours du premier trimestre 2012 était de 32,7 €/MWh. Les tarifs à souscriptions ont été ensuite majorés de 1,22 €/MWh au 1er avril 2012, en application de la même formule, ce qui porte le prix moyen du tarif STS à 33,9 €/MWh au

troisième trimestre de 2012. Une nouvelle majoration des tarifs, de 1,18 €/MWh soit 3,2% en moyenne, est intervenue au

1er juillet 2012, portant ainsi le prix moyen du tarif STS à 35,1 €/MWh.

Parallèlement, la CRE a, dans une de ses délibérations, exprimé l’intention d’une mise en extinction des tarifs administrés en transport, en raison, d’une part, de leur faible représentativité (plus de 95% des sites concernés sont désormais en offre

« éligible ») et, d’autre part, de leur décalage par rapport au niveau moyen des offres de marché, situées dans la fourchette de 29 à 31 €/MWh. La mise en extinction des tarifs à l’ensemble des consommateurs autres que ceux du secteur résidentiel a été également exigée

par la Commission européenne et devrait sans doute intervenir en 2015, en même temps que celle des tarifs industriels de l’électricité prévue par la loi NOME. TARIFS ADMINISTRES EN DISTRIBUTION PUBLIQUE (HORS TARIFS A SOUSCRIPTIONS)

L’arrêté du 29 décembre 2011 a porté sur une hausse uniforme de tous les tarifs en distribution de 4,4% au 1er janvier 2012. Elle

résultait de l’application de la nouvelle formule, avec le pas de temps 6/1/3, et reflétait ainsi, globalement, l’évolution des

coûts d’approvisionnement de GDF Suez pour le secteur de la distribution dans son ensemble. Le gouvernement avait, par ailleurs, précisé

dans son arrêté que les tarifs en distribution de GDF Suez ne devraient pas faire l’objet d’une révision avant le 1er juillet 2012. Il n’y a donc eu aucun mouvement tarifaire en distribution au 1er avril 2012. Une hausse importante (environ 7% en

moyenne, soit près de 3 €/MWh) des tarifs en distribution aurait dû intervenir au 1er juillet 2012 pour le troisième trimestre, en application de la formule tarifaire et pour prendre en compte l’effet de la mise en

application du nouveau tarif ATRD4 de distribution du gaz de GRDF. Le

gouvernement s’est opposé à cette hausse et a communiqué pour indiquer son intention de la limiter à 2%. Il a également mentionné son intention d’une « remise à plat » des tarifs de l’énergie au secteur résidentiel, pouvant comporter une certaine progressivité au-delà des consommations de première

nécessité. Début juillet, le Conseil d’Etat a rendu un décision condamnant le blocage des tarifs intervenu au quatrième trimestre 201, ce qui pourrait se traduire par l’émission d’une facture rectificative portant sur un

« complément de prix » d’environ 10% applicable aux consommations en distribution au cours dudit trimestre.

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