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Rapport d'activité du Sypemi
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Rapport
d’activité 2012
un acteur majeur de l’efficacité énergétique
rassemble
6 Syndicats Professionnels
SYNDICAT NATIONAL DU
CHAUFFAGE URBAIN ET DE LA CLIMATISATION URBAINE
SYNDICAT NATIONAL DE L’EXPLOITATION CLIMATIQUE
ET DE LA MAINTENANCE
SYNDICAT PROFESSIONNEL DES ENTREPRISES DE MULTISERVICE IMMOBILIER ET DE FACILITIES MANAGEMENT
SYNDICAT NATIONAL DU
TRAITEMENT ET DE LA VALORISATION DES DECHETS URBAINS ET ASSIMILES
SYNDICAT NATIONAL DE LA MAINTENANCE ET DES SERVICES EN EFFICACITE ENERGETIQUE
SYNDICAT DU PILOTAGE ET DE LA MESURE DE LA PERFORMANCE ENERGETIQUE
regroupe
500 Entreprises
Conduite et maintenance des équipements de chauffage et
de climatisation, management de l’énergie dans le bâtiment : de l’installation centralisée à
l’équipement individuel.
Développement et gestion des réseaux de chaleur et de froid.
Production locale d’énergie.
Valorisation énergétique des
déchets.
Multiservice Immobilier et Facilities Management.
qui représentent
60 000 salariés
4 000 créations
d’emplois par an
11 milliards d’Euros de CA
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Sommaire
PAGES
Préambule .............................................................................. 5
1. Politique énergétique ............................................................. 7-23 Conférence Environnementale – Feuilles de route 2030-2050 Contribution climat énergie – Lutte contre l’effet de serre Précarité énergétique des ménages - Actions européennes – COMEN
2. Efficacité énergétique ........................................................... 24-45 CPE – Mesure et Vérification – Certificat d’Economie d’Energie Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique Performance environnementale des bâtiments tertiaires Plan Bâtiment Grenelle – Cogénération Gaz Fiscalité – SYNASAV - Synergies entre professions
3. Chaleur renouvelable ............................................................ 46-62 Les sources de chaleur renouvelable - L’utilisation de la chaleur renouvelable Fonds chaleur – Livre blanc sur les réseaux de chaleur
4. Activités support .................................................................... 63-79 Juridique et contractuel – Actions de communication Réglementation technique – Normes et qualifications
5. Social et Formation ............................................................... 80-86
Annexe 1 – Partenaires français et européens ....................................... 87
Annexe 2 - Chiffres clés .................................................................... 88
Annexe 3 - Principaux sigles utilisés dans ce rapport .......................... 89-90
Annexe 4 – Les 32 recommandations du chantier «rénovation du parc tertiaire» ............................................ 91
Annexe 5 – Les points essentiels de la Directive Européenne Efficacité Energétique .................................................... 92-94
Annexe 6 – Marché électricité et gaz, tarifs administrés ...................... 95-97
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Document achevé de rédiger le 3 septembre 2012
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Préambule
En matière d’énergie, les années se suivent et se
ressemblent, les évènements et les débats sont toujours
aussi présents au niveau mondial, aussi bien qu’au simple
niveau national. Il est vrai que la contrainte climat ajoute
son poids supplémentaire aux problèmes bien classiques des
énergies : offre, demande, concurrence …
L’année 2012 s’annonce être un « grand cru » avec le pétrole
à des prix records, malgré la crise économique mondiale
larvée, mais surtout au niveau français où, après les lois
Grenelle et leurs textes d’application, après la table ronde
nationale pour l’efficacité énergétique de la fin 2011, on
remet «l’ouvrage sur le métier» avec la Conférence
Environnementale qui ouvre ses portes le
14 septembre 2012 avec la transition énergétique comme
thème de base…
Occasion et obligation pour Fedene de continuer à faire
prospérer les idées et les orientations dont nous sommes
porteurs (certes avec d’autres !) :
L’efficacité énergétique dans le bâtiment, avec le CPE
(Contrat de Performance Energétique), instrument
maintenant au point qui conduit à un management
efficace de l’énergie dans le bâtiment, en permettant
des choix d’action engageants.
La promotion de la chaleur renouvelable, en
particulier par le développement des réseaux de
chaleur, avec la contrainte impérative d’un Fonds de
chaleur mieux doté et plus incitateur à la prise de
risque.
Nos métiers sont les facilitateurs de la transition
énergétique, aussi bien vis-à-vis de la consommation
vertueuse, que vis-à-vis de la production des énergies
vertueuses.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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1. Politique énergétique
1.1. CONFERENCE ENVIRONNEMENTALE
1.2 FEUILLES DE ROUTE 2030-2050
1.3. CONTRIBUTION CLIMAT ENERGIE
1.4. LUTTE CONTRE L’EFFET DE SERRE 1.4.1. Bilans de gaz à effet de serre
1.4.2. Contenus en CO2 des réseaux de chaleur 1.4.3. Schéma Régional Climat Air Energie Ile de France 1.4.4. Plan de Protection de l’Atmosphère Ile de France
1.5. PRECARITE ENERGETIQUE DES MENAGES
1.6. ACTIONS EUROPEENNES EFIEES EUROHEAT & POWER CEWEP
1.7. COMEN
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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1.1. CONFERENCE ENVIRONNEMENTALE Les pouvoirs publics ont annoncé la tenue
d’une « Conférence environnementale » les 14 et 15 septembre 2012. A l’heure où ce rapport d’activité est rédigé, seules les grandes lignes de l’organisation de cette conférence sont connues.
Elle regroupera les 5 collèges du Grenelle : Etat, collectivités locales, employeurs (MEDEF, CGPME, UPA, FNSEA), ONG et organisations syndicales de salariés, auxquels
s’adjoindra un collège parlementaire.
Il y aura 5 tables-rondes, avec pour chacune présence d’un ministre et d’un «facilitateur» : 1. Préparer le débat national sur la
transition énergétique (Delphine BATHO et Arnaud MONTEBOURG).
2. Faire de la France un pays exemplaire en
matière de reconquête de la biodiversité (Cécile DUFLOT).
3. Prévenir les risques sanitaires environnementaux (Marisol TOURAINE).
4. Développer une fiscalité écologique
efficace et juste (Pierre MOSCOVICI).
5. Améliorer la gouvernance environne-
mentale (Michel SAPIN). Fedene est plus particulièrement concernée
par les tables-rondes 1 et 4.
Nous serons représentés par le MEDEF qui élabore sa position avec des groupes miroirs où Fedene est présente et nous participerons aux éventuels groupes de travail qui suivront la conférence.
Les principaux thèmes sur lesquels nous insisterons sont : Le postulat que, quand on traite de
l’énergie, le débat ne doit pas, comme c’est souvent le cas, être limité à la seule électricité (qu’il s’agisse du
nucléaire ou des ENR). Ceci est à surveiller aussi bien dans les politi-ques française qu’européenne.
Le rôle des réseaux de chaleur et de
froid dans l’atteinte des objectifs en matière d’ENR.
L’importance du management de
l’énergie dans le bâtiment (conduite, exploitation, maintenance, compor-
tement de l’usager) dans l’efficacité énergétique (trop souvent confondue avec les seuls travaux sur le bâti).
La notion de rentabilité des actions,
parfois appelée «merit order».
Le rôle du CPE (Contrat de
Performance Energétique).
La valorisation énergétique de la biomasse et des déchets.
La précarité énergétique.
L’importance du Fonds chaleur.
Les projets de contribution carbone
énergie.
Etc.
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1.2. FEUILLES DE ROUTE 2030 - 2050 Il a été publié, le 15 décembre 2011, une «Communication de la Commission au
Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions» intitulée : Feuille de route pour l’énergie à l’horizon 2050. Elle étudie dif-férents scénarios de décarbonisation à l’horizon 2050, avec des coûts de transformation du système énergétique rela-
tivement équivalents. Elle indique 10 conditions à remplir : 1. Mise en œuvre immédiate de la
«Stratégie 2020» de l’UE, avec prise en compte de la dimension sociale.
2. Faire progresser l’efficacité énergétique. 3. Développer les sources d’énergie
renouvelables. 4. Renforcer la R&D et l’innovation
technologique. 5. Combler les lacunes réglementaires du
marché intérieur de l’énergie.
6. Meilleure intégration des coûts, notamment des investissements, dans les prix de l’énergie.
7. Développer de nouvelles infrastructures et capacité de stockage de l’énergie.
8. Renforcer les conditions de sûreté et de
sécurité.
9. Renforcer l’action internationale dans le domaine de l’énergie et du climat.
10. Etablir un cadre d’actions à l’horizon 2030.
En France, en février 2012, a été publié un
rapport «Energies 2050», élaboré pour le compte du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, par une commission présidée par Jacques PERCEBOIS et Claude MANDIL. Il aboutit à 8 recommandations :
1. Faire de la sobriété et de l’efficacité
énergétique une grande cause nationale ; lancer des appels à proposition afin de mobiliser la R&D et l’innovation dans ce domaine en privilégiant les secteurs du bâtiment et des transports.
2. Pour chaque décision de politique
énergétique, évaluer le coût et l’effet sur les finances publiques, sur la balance commerciale, sur les émissions de CO2 et sur l’emploi (à la fois en postes et en qualifications créés), par comparaison avec une décision différente, afin de
dégager des priorités. 3. S’interdire toute fermeture administrative
d’une centrale nucléaire qui n’aurait pas
été décidée par l’exploitant à la suite des injonctions de l’autorité de sûreté.
4. S’engager courageusement dans une politique de vérité (c’est-à-dire de hausse)
des prix de l’énergie et des émissions de CO2, en traitant de façon spécifique et différente le cas de la précarité et celui des industries grosses consommatrices.
5. Prendre l’initiative de proposer à nos principaux partenaires européens un réexamen en profondeur des règles du
marché intérieur de l’énergie : celui-ci doit permettre le financement des investis-sements nécessaires, en particulier ceux permettant d’assurer la pointe, et assurer
la cohérence des décisions des acteurs. 6. Envisager une initiative dans le domaine
de l’harmonisation internationale des règles et des pratiques de sûreté nucléaire afin de faire converger ces règles et pratiques vers le niveau le plus élevé.
7. Maintenir, voire accroître l’effort de recherche publique dans le domaine de l’énergie, en coopération internationale et
en accordant une priorité absolue aux programmes mis en œuvre conjointement par des laboratoires publics et des entreprises innovantes, grandes ou petites, capables de s’attaquer au marché mondial. Les renouvelables et le stockage
de l’énergie devront recevoir une attention
toute particulière. 8. Ne pas se fixer aujourd’hui d’objectif de
part du nucléaire à quelque horizon que ce soit, mais s’abstenir de compromettre l’avenir et pour cela maintenir une perspective de long terme pour cette
industrie en poursuivant le développement de la génération 4. La prolongation de la durée de vie du parc actuel nous paraît donc la solution de moindre regret (sous la condition absolue que cela soit autorisé par l’ASN).
Ces différents rapports ont suscité des
réactions nombreuses, dont celles de :
EURELECTRIC qui se concentre sur la
seule électricité.
EUROHEAT & POWER qui précise la place importante de la chaleur dans les usages énergétiques.
Les débats se sont largement focalisés sur le mix de production de l’électricité. Fedene insiste pour que l’énergie soit envisagée de manière globale, en étudiant toutes les sources et non pas en se focalisant sur la seule électricité et en insistant sur l’utilisation
efficace de l’énergie.
Il s’agit là d’un des points principaux de communication de l’EFIEES.
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1.3. CONTRIBUTION CLIMAT ENERGIE
Pour inciter aux économies d’énergie et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, un signal fiscal clair est nécessaire.
Sans attendre l’issue des débats européens sur la fiscalité énergé-tique, il serait positif que la France lance son propre dispositif, en asseyant une contribution à la fois : - sur le contenu en carbone : signal
de lutte contre l’effet de serre,
- et sur la quantité d’énergie consommée : signal d’efficacité énergétique.
De plus, cette contribution permet-trait notamment de sécuriser une
ressource pour le Fonds chaleur, outil essentiel pour le développement de la chaleur renouvelable ou de récu-pération, aujourd’hui insuffisamment doté.
Il reste à définir le montant de cette contribution et son mode de calcul. Nous attirons ci-dessous l’attention sur des éléments à prendre en compte.
CARBONE
Sites soumis à quotas (ETS) :
Ils ne doivent pas être doublement contraints. A partir de 2013, le régime des enchères de quotas de CO2 vient se
substituer progressivement à celui des
allocations gratuites. Ces sites ne devront pas relever de la contribution carbone-énergie. Il s’agit ainsi, au contraire, de résorber une distorsion de concurrence entre grandes et
petites installations.
ENR&R : elles doivent être exonérées.
Les énergies renouvelables et de récupération (ENR&R) sont vertueuses tant sur la réduction des émissions de CO2, que sur l’économie des ressources naturelles.
Electricité : Son contenu en carbone devra être traité par usage, afin de ne pas
favoriser indûment les usages chaleur qui appellent de la pointe très carbonée. Le contenu en CO2 de l’électricité est l’objet de nombreux débats, selon les usages.
ENERGIE PRIMAIRE
Le but recherché étant l’efficacité éner-
gétique, la contribution doit être assise sur l’énergie totale mise en œuvre, c’est-à-dire l’énergie primaire. A noter que c’est bien l’énergie primaire qui figure dans les objectifs tant français qu’européens.
FISCALITE ACTUELLE SUR L’ENERGIE
La contribution devra être instituée en
harmonie avec :
La fiscalité et les contributions spéci-fiques à l’énergie existantes : TICGN,
TICPE, CSPE, etc.
Les taux de TVA diversifiés.
LUTTE CONTRE LA PRECARITE ENERGETIQUE
Cette contribution pourra entraîner une augmentation du coût de l’énergie pour les ménages. Sa mise en œuvre néces-sitera des dispositions nouvelles pour lutter contre la précarité énergétique (voir 1.5.).
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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1.4. LUTTE CONTRE L’EFFET DE SERRE
1.4.1. Bilans de gaz à effet de serre
RAPPEL
Le décret, aujourd’hui paru (décret n° 2011-
829 du 11 juillet 2011 relatif au bilan des émissions de gaz à effet de serre et au plan climat-énergie territorial), prévoit que sont tenues d’établir un bilan de gaz à effet de serre : - les personnes morales de droit privé
employant plus de 500 personnes
(250 personnes dans les régions et départements d’outre-mer),
- pour ce qui concerne leur patrimoine et leurs compétences, l'Etat, les régions, les départements, les métropoles, les com-munautés urbaines, les communautés
d'agglomération et les communes ou communautés de communes de plus de 50 000 habitants ainsi que les autres personnes morales de droit public emplo-yant plus de 250 personnes.
L’objectif est de fournir une évaluation du
volume d'émissions de gaz à effet de serre
produit par les activités exercées par la personne morale sur le territoire national au cours d'une année. Les émissions sont expri-mées en équivalent de tonnes de dioxyde de carbone.
Dans le bilan, sont prises en compte les émissions :
Directes, produites par les sources, fixes
et mobiles, nécessaires aux activités de la personne morale (dites du «scope 1»).
Indirectes associées à la consommation d'électricité, de chaleur ou de vapeur
nécessaire aux activités de la personne morale (dites du «scope 2»).
A l’origine, un «scope 3» était prévu, intégrant toutes les autres émissions indi-rectes des personnes morales concernées.
En l’absence d’une méthodologie claire et établie antérieurement à la période de cons-tat, cette disposition a fait l’objet de vives critiques de toutes les parties prenantes au dispositif ; elle n’a heureusement pas été maintenue.
La synthèse des actions, jointe au bilan, doit présenter pour chaque catégorie d'émissions les actions que la personne morale envisage
de mettre en œuvre au cours des trois années suivant l'établissement du bilan et les réductions d'émissions de gaz à effet de serre
attendues. Le bilan est rendu public et est mis à jour tous les 3 ans.
Le premier doit être produit
pour le 31 décembre 2012
BASE CARBONE
La «Base Carbone®» a été mise en ligne début avril 2012 à l’adresse :
www.basecarbone.fr.
Cet outil de l’ADEME vise à permettre à toutes les entités (entreprises ou collec-tivités) qui souhaitent réaliser un bilan GES de le faire, soit dans le cadre de l’obligation réglementaire, soit : - en dehors,
- sur ses émissions directes uniquement, - sur l’ensemble de ses émissions. Les principes fondamentaux sont :
- une consultation libre de l’ensemble des valeurs et documents,
- une possibilité de proposer des modifi-
cations de valeurs ou des nouvelles valeurs (avec mise en débat durant un minimum de 3 mois),
- un Comité de Gouvernance qui se réunit tous les 4 mois (en présence du MEDEF) et statue sur les propositions soumises via le site (après période de «mise en débat»
mentionnée ci-dessus), - une mise à jour après chaque Comité de
Gouvernance du statut des données et une conservation des données archivées.
Au jour du lancement, les données de la Base
Carbone sont celles historiquement diffusées via le «Guide des Facteurs d’émissions». Les données relatives aux énergies primaires et à l’électricité ont été actualisées. Pour l’électricité Ce sont des valeurs par usage qui ont été
retenues, en particulier pour : - le chauffage => 190 g CO2e/kWh. - la climatisation => 43 g CO2e/kWh. Pour les réseaux de chaleur Ce sont les valeurs publiées périodiquement pour chacun des réseaux dans le cadre de
l’arrêté sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) qui sont utilisées.
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Pour l’heure, le libellé de la Base Carbone
nécessite des corrections, signalées à l’ADEME. En particulier : La liste des contenus en CO2 présentée est
celle qui a été publiée en 2007 (sur les
contenus 2005 des réseaux). Trois arrêtés ont été publiés depuis ; en plus de 6 ans, les réseaux ont pu réaliser des investissements qui permettent de faire baisser leur coefficient.
Un coefficient de «pertes en ligne» de 10 % est appliqué alors que le calcul du
contenu en CO2 des réseaux de chaleur et de froid se fait selon une méthode qui ramène les quantités de CO2 à l’énergie livrée en pied d’immeuble.
Il est à noter que pour une utilisation plus
large de la Base Carbone que la simple consultation des données, il est nécessaire de souscrire une licence parmi les choix ci-dessous : - la licence «Contributeur» qui permet
de contribuer à l’enrichissement de la base.
- la licence «Pack Interne», qui permet aux entités souhaitant réaliser un bilan carbone de contribuer, charger les données et les utiliser pour leur propre compte.
- la licence «Pack Pro», qui permet aux
professionnels, notamment en conseil
carbone et/ou en édition de logiciels, de contribuer, charger les données et transférer la Base à un autre utilisateur.
- la licence «Utilisation» (sous-licence de la licence « Pack Pro » accessible via un abonné à cette dernière), qui permet de
consulter et d’utiliser la base pour son propre compte.
Les licences «Pack Interne» et «Pack Pro» seront rendues payantes à moyen terme.
CREATION DE L’ASSOCIATION BILAN CARBONE (ABC)
L’Association Bilan Carbone a été créée formellement en juillet 2011. Elle est le fruit d’une scission, opérée en octobre 2011, entre la Base Carbone® qui demeure la propriété de l’ADEME (ainsi que quelques méthodes bilans carbone très spécifiques), et le Bilan Carbone (marque, méthodologies et outils)
pour les entreprises, collectivités et à terme les territoires. Fedene y est adhérente (depuis mi-mars 2012), ainsi qu’une diversité de structures :
Saint Gobain, le CITEPA, l’APCC, la Caisse des Dépôts, EDF, GDF-Suez, La Poste, Vinci…
Les travaux de l’association ont débuté le
22 mars 2012, avec le lancement des deux premiers groupes de travail : Evolution de la méthode Bilan Carbone. Définition d’un système de management
des GES (SMGES). Trois autres groupes sont prévus : Impact carbone des investissements
financiers. Internationalisation. Certifications.
L’association tient compte du cadre réglementaire mais n’est pas contrainte par lui. Par ailleurs, la validation de ses travaux
se fait uniquement par ses membres.
Les objectifs de l’association sont de développer la méthode Bilan Carbone et de lui donner une dimension internationale. A terme, elle souhaite devenir la «Maison Carbone France», au sein de laquelle tous les «acteurs d’une économie décarbonée» pour-ront se réunir.
SCOPE 3
Pour mémoire, le «scope 3» du bilan de gaz à
effet de serre vise «les autres émissions indirectement produites par les activités de la personne morale, et qui ne sont pas comptabilisées» dans le «scope2».
Ces émissions sont écartées provisoirement de la réglementation nationale, du fait de leur complexité d’appréhension et de mise en œuvre. Elles vont toutefois devoir à terme être réintroduites, car elles peuvent représenter la majorité (voire la quasi-
totalité) des émissions dans certains secteurs.
Le «scope 3» est déjà présent dans le GHG
protocole (méthode internationale de comp-tabilisation des GES reconnue), qui pousse
pour un inventaire de GES couvrant toute la chaîne de valeurs. Il est, par ailleurs, déjà intégré, certes isolément pour l’instant, dans les bilans de certaines organisations.
Une démarche sectorielle, aidée par le MEDEF est en cours. Elle doit viser, pour chaque
branche d’activité, à capter les données d’activité, fixer les périmètres, déterminer les facteurs d’émissions adéquats, mesurer les incertitudes, … Fedene s’est associée à cette démarche.
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1.4.2. Contenus en CO2 des réseaux de chaleur
RAPPEL
La déclaration par les réseaux de chaleur et de froid de leur contenu en CO2, obligation posée dans le cadre de la réglementation sur le diagnostic de performance énergétique, est réalisée tous les ans via l’enquête de branche (également obligatoire).
Le résultat du calcul généré automatiquement par l’enquête de branche est transmis, après validation de l’opérateur, par le SNCU à la Direction Générale de l’Énergie et du Climat
(DGEC) du Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie
(MEDDE). En l’absence de déclaration, c’est la valeur la plus élevée, celle du charbon, qui est retenue pour le réseau défaillant. Les contenus en CO2 des réseaux de chaleur et de froid sont publiés par un arrêté conjoint
de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) et de la Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN – MEDDE).
La valeur de publication retenue est la meil-leure valeur entre la valeur de l’année N et la
moyenne des valeurs des années N, N-1 et N-2. SYNTHESE DES ENVOIS ET PUBLICATIONS
Les contenus en CO2 de tous les réseaux de chaleur et de froid s’étant déclarés auprès de la Profession au travers de l’enquête annuelle
ont été transmis à la DGEC et publiés comme suit :
Valeurs 2005 transmises le :
12 septembre 2007 ; publiées par
arrêté du 18 décembre 2007.
Valeurs 2006 transmises le :
22 juillet 2008 ; non publiées.
Valeurs 2007 transmises le : 23 janvier 2009 ; publiées par arrêté du 4 mai 2009.
Valeurs 2008 transmises le : 17 mai 2010 ; publiées par
arrêté du 11 octobre 2010.
Valeurs 2009 transmises le :
26 octobre 2010 ; non publiées.
Valeurs 2010 transmises le :
6 janvier 2012 ; publiées par arrêté du 8 février 2012.
A l’heure de la rédaction du présent rapport, les valeurs 2011 sont en cours de calcul ; elles devront ensuite être transmises à chacun des réseaux pour validation avant de pouvoir être envoyées à la DGEC d’ici fin
2012. METHODE DE CALCUL
La Profession continue de demander, si la méthode de calcul arrêtée en commun entre les deux directions ministérielles et la
Profession à l’automne 2006 doit être revue, que cette révision se fasse de manière
concertée et tienne compte des spécificités des réseaux. En effet la DGALN, après avoir demandé la révision de la méthode en 2007 puis interrompu les discussions en 2008 du fait du
lancement des travaux sur la nouvelle réglementation thermique, a décidé de mettre en place dans le cadre de la RT 2012 une méthode de calcul alternative établie de manière unilatérale, qui défavorise les réseaux de chaleur.
La Profession demeure favorable à ce que la méthode soit revue, dès lors qu’elle ne crée pas de distorsion à l’encontre des réseaux de chaleur sur lesquels pèsent des objectifs de développement des EnR&R et de raccorde-ments que les autres systèmes ne subissent pas.
Ainsi, si modification il y a, elle doit traiter également les systèmes, en termes de prise en compte :
- de l’amont selon que l’on a affaire à des
systèmes multiples et dispersés ou non,
- égale de l’aval de la filière (transformation de l’énergie en chaleur),
- des externalités, dans un cas comme dans l’autre,
- de l’énergie réellement consommée et non
d’estimations,
- du fait que les réseaux peuvent seuls
valoriser certaines énergies.
Rappelons que c’est du constat qu’une analogie parfaite n’est pas possible entre les systèmes (réseau de chaleur d’un côté, appareils individuels ou petits collectifs de l’autre) qu’est né le besoin d’établir une
méthode de calcul pour les réseaux là où des valeurs moyennes convenaient pour les
autres dispositifs de production de chaleur.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Le détail et la rigueur avec lesquels le
contenu en CO2 des réseaux est établi ne doivent pas servir à pénaliser ces derniers et avoir pour effet d’obérer leurs chances de répondre aux objectifs nationaux de
développements des EnR&R.
Par ailleurs, la Profession continue de
demander que la publication des contenus en CO2 soit faite de manière plus rapide et régulière, afin de ne pas pénaliser les réseaux qui réalisent des investissements pour
développer les EnR&R.
1.4.3. Schéma Régional Climat Air Energie IDF
Il est fait obligation aux régions de se doter
d'un schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie dans un délai d'un an à compter de l'entrée en vigueur de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national
pour l'environnement (loi «Grenelle 2»).
Le décret n°2011-678 du 16 juin 2011 relatif aux schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie est venu préciser les modalités de cette obligation. Dans ce cadre et pour l’Ile de France, la DRIEE et la DRIEA ont lancé plusieurs études
parmi lesquelles on compte l’étude sur le potentiel de développement des réseaux de chaleur, à laquelle le SNCU et ses membres ont très activement participé.
Les quelque 120 réseaux de chaleur franci-
liens représentent en effet un tiers du nombre des réseaux en France et plus de la moitié de la chaleur livrée par réseau sur le territoire.
Lors du Comité technique du SRCAE du
25 janvier 2012, les premiers résultats des différentes études et des orientations prises par la Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie en Ile de France, ont été présentés. Pour les réseaux de chaleur, le potentiel
régional a été basé sur les besoins thermiques, la densité énergétique et la disponibilité de la ressource.
Carte des consommations énergétiques
accessibles en Ile de France (2005)
Source : présentation COTECH du 25 janvier 2012
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Carte des densités énergétiques
linéaires en Ile de France (2005)
Source : présentation COTECH du 25 janvier 2012
Le projet de Schéma régional du Climat de l’Air et de l’Energie de l’Ile de France a été mis en consultation fin juillet 2012, avec une date limite pour les remarques fixée au
20 septembre 2012. Cet épais document, de plus de 400 pages, met notamment en avant le caractère essentiel des réseaux de chaleur pour l’atteinte des objectifs de mobilisation des EnR&R sur le territoire.
Après la réhabilitation des bâtiments, le développement des réseaux de chaleur est en
effet considéré comme le «deuxième grand défi» à relever pour l’Ile de France : à horizon 2020, une multiplication par 1,4 des
raccordements par rapport à 2005 et une orientation massive du bouquet énergétique vers les EnR&R pour atteindre 41 % (contre 21 % aujourd’hui) sont attendues. Dans ses objectifs, le projet de SRCAE préconise de «densifier, étendre et créer des
réseaux de chaleur et de froid en privilégiant le recours aux énergies renouvelables et de récupération».
Quatre orientations doivent permettre d’atteindre cet objectif :
Déployer des outils en région et sur les
territoires pour planifier et assurer le développement du chauffage urbain.
Optimiser la valorisation des énergies de récupération et favoriser la cogénération sur le territoire.
Encourager le développement et l’exploitation durable des géothermies.
Assurer une mobilisation et une utilisation cohérentes de la biomasse sur le territoire avec des systèmes de dépollution performants.
Quatre dynamiques doivent être conciliées et doivent permettre d’atteindre cet objectif :
Prendre en compte la diminution globale
des besoins de chauffage des bâtiments.
Augmenter la part des énergies
renouvelables et de récupération dans le bouquet énergétique des réseaux de
chaleur.
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21%
1%
7%
0%
23%19%
7%
12%
9%
1%
Bouquet énergétique des réseaux de chaleur Ile de France - Réel 2009
UIOM
Biomasse
Géothermie
Autre chaleur de récup.
Cogénération gaz
Gaz sous chaudière
Chaleur cogé externe
Charbon
Fioul
Autres
27%
30%
30%
1%
4% 0%
8%
0%
0%
0%
Bouquet énergétique des réseaux de chaleurIle de France - Objectif 2050
UIOM
Biomasse
Géothermie
Autre chaleur de récup.
Cogénération gaz
Gaz sous chaudière
Chaleur cogé externe
Charbon
Fioul
Autres
24%
14%
13%
0%
22%
12%
7%6%
2%0%
Bouquet énergétique des réseaux de chaleurIle de France - Objectif 2020
UIOM
Biomasse
Géothermie
Autre chaleur de récup.
Cogénération gaz
Gaz sous chaudière
Chaleur cogé externe
Charbon
Fioul
Autres
Augmenter le nombre de logements et bâtiments alimentés par le chauffage
urbain.
Interconnecter les réseaux en vue d’une
meilleure optimisation globale des systèmes de production énergétiques. Le potentiel encore raccordable aux réseaux a été estimé (sur la base d’une densité thermique élevée, à 9 MWh du mètre linéaire de réseau) à :
1 million d’équivalents logements au titre du raccordement des bâtiments situés à
proximité immédiate des réseaux actuels.
540 000 équivalents logements au titre de
l’extension de réseaux pour alimenter des bâtiments situés à moins de 1000 mètres.
340 000 équivalents logements au titre de
la création de nouveaux réseaux.
A noter : parmi les préconisations du projet de SRCAE Ile de France, on trouve également : Le développement de la cogénération, qui
permet d’économiser de l’énergie. L’augmentation de la valorisation sous forme
de chaleur de l’énergie produite par les UIOM. Le déploiement du Contrat de Performance
Energétique. L’incitation au désembouage et à l’équilibrage
des circuits. La réduction du chauffage électrique dans le
résidentiel et le tertiaire. Le développement des réseaux de froid.
1.4.4. Plan de Protection de l’Atmosphère Ile de France RAPPEL
Les plans de protection de l’atmosphère (PPA) définissent les objectifs permettant de ramener, à l’intérieur des agglomérations de plus de 250 000 habitants ainsi que des zones où les valeurs limites sont dépassées ou risquent de l’être, les niveaux de concen-
trations en polluants dans l’atmosphère à un
niveau inférieur aux valeurs limites.
Le dispositif des plans de protection de l’atmosphère est régi par le code de l’environnement. Les PPA sont des outils de planification qui doivent faire l’objet d’une évaluation au
terme d’une période de 5 ans et, le cas échéant, sont révisés. Un PPA doit être compatible avec les orientations du plan régional de la qualité de
l’air (PRQA) et avec celles du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE).
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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REVISION DU PPA IDF
Le premier PPA de la région Ile-de-France a été adopté en 2006. L'année 2011 a donc marqué le terme de ce plan. Dans le cadre de la révision du PPA IDF, 27 actions ont été étudiées à savoir d'une
part des mesures réglementaires et d'autre part des actions incitatives (objectifs concernant le transport routier, mesures d'accompagnement et études). Parmi les mesures réglementaires envisa-gées, plusieurs concernent directement les
activités de Fedene :
Mesure réglementaire 2 : imposer des valeurs limites d’émissions (VLE) de NOx et de poussières pour les installations fixes de combustion jusqu'à 2 MW dans les chaufferies collectives, et renforcer les VLE existantes pour les installations
de 2 MW à 20 MW.
Les nouvelles VLE fixées par le PPA pour
les chaudières de chaufferies collectives sont définies de la manière suivante :
Pour les installations d’une puissance
comprise entre 400 kW et 2 MW utilisant du gaz naturel, du gaz de pétrole liquéfié, du fioul domestique, d’autres combustibles liquides ou des combustibles
solides hors biomasse, les valeurs indicatives fixées par l’arrêté du 2 octobre 2009 deviennent des VLE.
Pour les installations d’une puissance
comprise entre 2 MW et 20 MW
utilisant du gaz naturel, du gaz de pétrole liquéfie, du fioul domestique, d’autres combustibles liquides ou des combustibles solides hors biomasse, les VLE applicables seront celles définies par
le nouvel arrêté ministériel pour les zones PPA (révision en cours de l’arrêté du 25 juillet 1997).
Pour les installations neuves utilisant de la biomasse, les VLE poussières
applicables (à 11 % d’O2) sont : - 60 mg/Nm3 pour les installations de
chaufferie collective jusqu'à 2 MW. La valeur initialement fixée était de 30 mg/Nm3. Des échanges entre les services du ministère et les acteurs de
la filière biomasse ont permis de montrer que cette valeur de 30 mg était inapplicable, non seulement en raison du coût des systèmes de traitement associés mais également pour des questions de non faisabilité technique, remettant en cause la
viabilité même des installations, - 10 mg/Nm3 pour les installations d’une
puissance comprise entre 2 et 20 MW.
Pour les installations existantes
utilisant de la biomasse, les VLE poussières applicables (à 11 % d’O2) sont : - 150 mg/Nm3 pour les installations de
chaufferie collective jusqu'à 2 MW,
- celles définies par le nouvel arrêté ministériel (remplaçant celui du 25 juillet 1997) pour les zones PPA pour les installations d’une puissance comprise entre 2 et 20 MW.
Pour les installations d’une puissance
supérieure à 20 MW, ce sont les VLE des arrêtés des :
- 23 juillet 2010,
- 30 juillet 2003,
- 20 juin 2002 et 11 aout 1999
qui s’appliquent (ces arrêtés sont en cours de révision).
Mesure N°3
Limiter les émissions de particules
dues aux équipements individuels de combustion du bois. Mesure N°6 Améliorer la connaissance et la mesure
des émissions industrielles.
Le projet de PPA est en cours de consultation auprès des collectivités et sera à l’automne 2012 soumis à enquête publique en vue d’une approbation fin 2012.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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1.5. PRECARITE ENERGETIQUE DES MENAGES
L’aide aux ménages en précarité énergétique doit leur être apportée quelle que soit l’énergie utilisée ou le
mode de chauffage. Ce n’est pas le cas aujourd’hui puisque, par exemple, les réseaux de chaleur sont exclus de tout dispositif. Cette aide devrait être apportée par un fonds mutualisé inter-énergies, alimenté
par une contribution fiscale sur les prix
de vente d’énergie.
ETAT ACTUEL
La part des dépenses d’énergie dans les
ressources des ménages modestes est passée de 10 % en 2001, à 15 % en 2006. Au moins 3,8 M de ménages (soit près de 15 % des ménages) sont en précarité énergétique. A noter que la définition de «ménage en précarité énergétique» demande à être
uniformisée.
Des aides à l’achat d’énergie existent, concernant seulement : - l’électricité : TPN (tarif de première
nécessité), alimenté par la CSPE pour
62 M€ par an,
- le gaz : TSS (tarif spécial de solidarité), alimenté par les fournisseurs de gaz via la CTSSG, pour 21 M€ par an (1).
(1) La mise en œuvre du TSS pour les
ménages habitant un immeuble avec
chauffage collectif gaz nécessite une gestion particulièrement complexe pour atteindre tous ceux qui devraient en bénéficier.
Mais il n’existe rien pour l’achat d’autres énergies : fioul, charbon, propane, bois, ni surtout réseaux de chaleur (alors que les réseaux de chaleur alimentent 1,2 M de ménages, dont on peut estimer que le quart
se situe dans la zone de la précarité énergétique). PROPOSITION D’AIDE A L’ACHAT D’ENERGIE
Pour lutter contre la précarité énergétique, il
convient d’agir à la fois sur deux leviers :
- aide à la maîtrise de la consommation d’énergie : travaux et dispositions techniques
permettant de limiter la consommation (ex : optimisation de l’exploitation, isolation thermique, changement de chaudière …),
sensibilisation aux économies d’énergie (ex : extinction des appareils en veille). Une réponse partielle est apportée à
cet aspect par le programme « Habiter mieux » géré par l’ANAH, mais il est
réservé aux seuls propriétaires occupants. (²)
- aide à l’achat d’énergie : c’est cet aspect que nous présentons ici.
(2) En immeuble collectif, ces actions
concernent très souvent tout le bâtiment et peuvent difficilement être dédiées aux seuls ménages en précarité énergétique
L’aide doit être apportée quelle que soit l’énergie utilisée ou le mode de chauffage. Le choix de la source d’énergie n’est, dans la
plupart des cas, pas du ressort des ménages en précarité énergétique qui sont, par ailleurs, en majorité, soit propriétaires mais dans l’incapacité de financer des travaux d’amélioration énergétique, soit locataires de leur logement.
Cette aide sera apportée par un fonds mutualisé inter-énergies, alimenté par une contribution fiscale sur les prix de vente d’énergie. Le principe d’un système autonome par type d’énergie n’est pas recevable, car la
proportion de ménages en précarité
énergétique varie très fortement selon la source d’énergie. Or on a vu que le choix de la source d’énergie ne relevait pas d’une décision à portée de ces ménages.
Un fonds commun de solidarité énergétique pourrait être institué, alimenté par une contribution fiscale sur toutes les ventes d’énergie : électricité, gaz, fioul, propane, réseaux de chaleur, … En toute logique, la contribution devrait être
assise sur l’énergie totale consommée, c’est-à-dire l’énergie primaire. Cependant, dans un souci de simplicité, la contribution pourrait
être basée sur les prix de vente d’énergie (hors abonnement ou part fixe).
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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En première approximation, une contri-
bution de l’ordre de 0,3 % des prix de vente d’énergie (hors abonnement ou part fixe) permettrait de pourvoir aux besoins de financement.
Cette aide pourrait prendre la forme préconisée par le groupe de travail «Précarité Energétique» du Plan Bâtiment Grenelle : un «chèque-énergie». Celui-ci pourrait être attribué aux ménages, quelle que soit leur énergie de chauffage, par les CAF (Caisses
d’allocations familiales) ou les CCAS (Centres communaux d’action sociale), selon des critères liés à des seuils de ressources, à la composition de la famille, aux caracté-
ristiques du logement.
Cette aide doit s’appliquer au chauffage individuel et au chauffage collectif. Dans ce dernier cas, il conviendra de distinguer, dans un même immeuble collectif, les ménages susceptibles de bénéficier, ou non, d’une aide.
AUTRES SOLUTIONS
Tarifs progressifs
Leur principe est à affiner pour permettre leur mise en œuvre.
Ils peuvent bien s’adapter aux ménages disposant d’un chauffage
individuel, à condition de ne pas pénaliser les ménages gros consom-mateurs d’énergie du fait des caracté-ristiques de leur logement («passoires énergétiques») ou ceux dont l’appar-tement est «mal situé» dans l’im-meuble (dernier étage, façade nord,
etc.).
Leur principe ne prend son sens que si
le ménage est partie prenante dans les décisions de travaux permettant de réduire les consommations et s’il peut les financer.
Dans les immeubles avec chauffage
collectif, le tarif concerne tout l’im-meuble et ne peut guère s’appliquer spécifiquement aux ménages en préca-
rité énergétique, les consommations de chaque logement étant en outre rarement mesurées.
Si le tarif progressif était envisagé pour tous les ménages, et pas seulement
ceux en précarité énergétique, il y aurait des iniquités nombreuses et complexes à réduire (situation très favorable pour un appartement situé au cœur d’un immeuble avec chauffage individuel, une résidence individuelle
luxueuse avec multi-énergie, etc…)
Mutualisation d’une aide «énergie»
avec d’autres aides sociales (dépenses d’eau, de téléphone, d’internet, etc.) : Ce n’est pas souhaitable, car cela diluerait
le volontarisme de maîtrise de l’énergie. PROPOSITIONS COMPLEMENTAIRES
Réduction de la part fixe des tarifs
(abonnement), pour les ménages en situation de précarité, en maintenant le tarif du kWh afin de rester incitatif à la maîtrise des consommations (et éviter
«l’effet rebond» constaté dans les collectivités d’outre-mer)
Homogénéisation des taux de TVA
Il faut remédier à des cas où la non-homogénéité de traitement en matière de TVA réduite est inéquitable et pénalise, le plus souvent, des ménages en précarité énergétique. Il s’agit de la chaleur fournie par
l’intermédiaire d’un contrat d’exploitation d’un bâtiment alimenté : - par un réseau de chaleur, qui doit
bénéficier du même taux de TVA que la chaleur issue directement de ce réseau de chaleur,
- par une chaufferie collective au bois, qui doit bénéficier du même taux de
TVA que la fourniture de bois pour un usage individuel de bois, c’est-à-dire le taux réduit de 5,5 %.
Mise en œuvre d’un dispositif dual
Tarifs privilégiés (éventuellement
tarifs progressifs), pour les logements équipés de chauffage individuel (pas seulement électricité et gaz),
Chèques énergie, pour les ménages
bénéficiant d’un chauffage collectif dans leur immeuble.
Le fonds mutualisé de solidarité éner-gétique devrait permettre une répartition
équitable des contributions à ce dispositif.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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1.6. ACTIONS EUROPEENNES
Pas de nouveau membre en 2012. L’adhésion de l’Association
roumaine, maintenant créée, sera effective en 2013.
DOSSIERS LEGISLATIFS
Parmi les dossiers européens majeurs pour nos métiers, la révision de la Directive Efficacité énergétique de 2006 a
mobilisé l’EFIEES en 2012. Résultat final :
Mise en valeur d’instruments tels que le Contrat de Performance Energétique, et des actions à long terme.
Reconnaissance de toutes actions concourant aux économies d’énergie, finale ou primaire, pas seulement réalisées par les SSEE, mais par tous acteurs de la chaîne : fournisseurs, distributeurs, équipementiers, etc. Audits énergétiques en référence à la
norme PR EN 16 247.
Obligation, s’agissant des bâtiments publics occupés ou possédés par
l’administration centrale (en retrait par
rapport au dispositif préconisé par la Commission Européenne…), de rénova-tion/améliorations d’efficacité énergé-tique, à hauteur de 3 % des surfaces au sol/an, doublée d’un «plan stratégique» à élaborer dans chaque
pays en vue de la rénovation des bâtiments résidentiels et commerciaux, publics et privés.
Elaboration, dans chaque pays, d’un
système de certificats blancs – ou d’un dispositif alternatif (fiscal, subventions etc) – destiné à faire faire économiser aux distributeurs / fournisseurs d’éner-gie un montant global équivalent à
1,5 % des quantités d’énergie vendues
au détail avec des possibilités de rédui-re cet effort de 25 % (par exemple en excluant du calcul les ventes aux assujettis à l’ETS ou les «actions précoces» avant le 21.12.2008).
Entreprises proposant des actions
d’efficacité énergétique : listes natio-nales, certification, systèmes de qualifi-cation. Soit un enjeu de taille pour la visibilité de notre profession, dans
chaque pays, dès lors que toutes les professions qui concourent aux écono-mies d’énergie sont également
concernées. Les administrations nationales feront l’inventaire des obstacles réglemen-
taires à l’efficacité énergétique et éta-bliront un plan d’action pour l’efficacité énergétique pour le 30 juin 2014.
Du côté des réseaux de chaleur : des mesures de planification et de promo-tion du développement des réseaux
sont notamment préconisées.
Cogénération : pas d’avancées signifi-catives par rapport au texte existant. Un rendez-vous manqué pour le
législateur européen…
Directives Marchés Publics, Concessions :
à partir des propositions de la Commission publiées fin décembre 2012, le Parlement Européen prépare son rapport d’ici fin 2012. Les enjeux essentiels pour nous sont d’une part les exceptions au principe de mise en concurrence, en cas de coopération public-public ou d’activités
«in-house» dont les contours sont sujets à débats, et d’autre part, s’agissant des concessions, l’adoption d’un cadre sans rigidités inadéquates par exemple en ce qui concerne la négociation ou la durée.
En 2013, l’EFIEES suivra les travaux relatifs à l’interprétation et la mise en place de cette Directive – et se replongera dans la réglementation ETS (quotas de
CO2) pour le lancement de la 3ème période 2013-2020 qui verra les premières mises aux enchères. Une partie des quotas prévus pour 2013 pourrait être gelée et reportée à plus tard, pour conserver une contrainte forte dans une économie européenne en faible croissance.
STATISTIQUES
Un nouveau chantier pour l’EFIEES : les discussions sur la Directive Efficacité
énergétique ont fait apparaître les lacunes des statistiques européennes, voire nationa-les, sur la chaleur, rarement comptabilisée comme telle dans les consommations, et en tout état de cause de manière très hétérogène dans l’UE. L’EFIEES s’est donné pour tâche de rencenser/consolider les chif-
fres existants, et faire apparaître la nécessité qu’EUROSTAT améliore les données mises à disposition du législateur UE.
MANIFESTATIONS
Le Forum annuel 2012 se tiendra en fin
d’automne à Bruxelles.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Lors de l’Assemblée générale du
27 avril 2012 à Copenhague, Frédéric HUG a pris la succession de Birger LAUERSEN en tant que Président d’EUROHEAT & POWER.
Membre du Conseil d’Administration d’EUROHEAT & POWER depuis 2008 au titre de Fedene/SNCU, Frédéric HUG a soutenu les actions de l’association européenne en qualité de vice-Président depuis 2010.
«Au sein de notre association, nous croyons fermement que les réseaux de chaleur et de
froid sont un important pilier pour une économie à bas carbone. Dès lors, il est vital pour un secteur comme le nôtre de rechercher et de soutenir avec force
la coopération entre parties prenantes à travers l’Europe, avec pour objectif d’œuvrer ensemble à une pleine reconnaissance des possibilités offertes par les réseaux de chaleur et de froid dans les politiques de l’Union Européenne. Nous devons partager nos connaissances,
encourager la recherche et le développement et plus généralement intensifier nos efforts pour éveiller les consciences».
A-t-il déclaré, avant d’ajouter :
«Avec plus de 40 %, la chaleur et le froid représentent la part dominante de la consommation d’énergie finale en Europe. Bien que l’énergie thermique représente non seulement des volumes immenses mais fasse également partie des solutions bas carbone ou zéro carbone déjà disponibles aujourd’hui,
elle est largement négligée dans les scénarios du futur à la fois énergétiques et politiques. Cela conduit inévitablement à des conclusions biaisées, en particulier à une surestimation du rôle de l’électricité dans la décarbonisation du secteur de la chaleur et du froid.
Dès lors, il est essentiel pour nous de mieux
documenter le rôle des réseaux de chaleur et de froid dans un avenir d’énergie intelligente qui allie les énergies renouvelables, les technologies efficaces et une performance accrue des bâtiments. La valeur ajoutée que les réseaux thermiques
peuvent apporter à cet avenir en termes de plus grande efficacité énergétique, de flexibilité des systèmes, et de création d’emploi, doit être rendue visible dans les travaux de scénarisation à un niveau socio-économique plus large.
J’ai hâte de travailler avec le Conseil d’Administration et tous les membres D’EUROHEAT & POWER, ainsi qu’avec nos partenaires externes, vers notre objectif commun de doubler les réseaux de chaleur et
de froid d’ici à 2020 et de mettre en place des solutions tendant vers le zéro carbone d’ici à 2050». Dans le courant de l’exercice 2011-2012, EUROHEAT & POWER a continué à travailler
sur de nombreux sujets, dont certains sont abordés dans les pages du présent rapport d’activité :
Des projets de Directive :
- fiscalité - concession - efficacité énergétique, appelée à
remplacer les Directives « Services à l’énergie » et « cogénération »
Des GT « techniques » - Plateforme DHC+ - Plateforme 2050
La présence française reste à renforcer dans ces instances.
Le CEWEP (Confederation of European Waste-
to-Energy Plants) représente aujourd’hui 363 UIOM dans 17 pays européens, d'une capacité annuelle de 59 millions de tonnes. Le SVDU continue de participer activement
aux travaux du CEWEP.
Les principaux dossiers suivis ont été : l’efficacité énergétique (critère R1 et prise
en compte du facteur climatique, projet de directive),
les mâchefers, la stratégie européenne pour la chaleur,
la révision des BREF (traitement des déchets, incinération),
le critère de fin de statut de déchets. L’actualité du CEWEP : www.cewep.eu
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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1.7. COMEN (Comite Energie de Fedene) Le COMEN a étendu son champ d’action, initialement consacré au gaz, à l’ensemble des énergies. Son objectif, en étudiant la chaîne complète de l’approvisionnement énergétique : ressources, filières de transport
et distribution …, en distinguant bien énergie primaire et énergie finale, est de contribuer à définir la position de Fedene. Pour le marché de l’électricité, il avait été fait appel à Jean-François RAUX de l’UFE, qui a effectué trois présentations sur la situation et
les perspectives du marché français de
l’électricité après l’entrée en vigueur de la loi NOME. Dans le même esprit, il a été décidé d’examiner la problématique et les perspec-tives de la filière biomasse énergie en 2012.
Une 1ère séance s’est tenue le 6 mars 2012, animée par Pierre de MONTLIVAULT et François-Xavier DUGRIPON. Par ailleurs, Michel ROMIEU a animé une séance en septembre 2011 sur «Le
découplage des prix du gaz et des produits pétroliers» et une présentation sur les «Smart Grids électricité et gaz» est prévue
au mois de septembre 2012. CONJONCTURE ENERGETIQUE MONDIALE
Au cours de la période de 12 mois s’achevant au 31 juillet 2012, les marchés de l’énergie
et, plus généralement l’économie mondiale, sont entrés dans une nouvelle phase de dépression, provoquée par la crise des dettes souveraines des pays du Sud de l’Europe et par une reprise plus lente que prévu de l’économie américaine : - la croissance économique des pays de
l’Union Européenne est en stagnation
sévère et celle des Etats Unis n’atteint pas 3%, sur une base annuelle, au cours des derniers mois et cette conjoncture difficile affecte par contrecoup les croissances de la Chine, de l’Inde et du Brésil,
- les cours du pétrole brut de qualité Brent
ont accompagné le mouvement général de ralentissement de l’économie mondiale et sont passés de 120/130 $/bl, niveau de pointe atteint en milieu d’année 2011, à environ 100 $/bl en juillet 2012. Les cours du pétrole brut sur le marché américain
(NYMEX) se situent désormais à un niveau inférieur de 20 $/bl des cours du Brent, en
raison de l’importance des liquides coproduits avec les gaz de schistes.
La production mondiale de gaz, en hausse de 3,1 %, atteint 3.309 milliards de mètres
cubes. Cette hausse est largement tirée par la production du Moyen-Orient (+ 11,3 %) qui, grâce au Qatar, a pris la place de troisième région productrice de gaz naturel devant l'Asie-Océanie. Les productions de la Communauté des Etats indépendants (+4,6 %) et d'Amérique du Nord (+5,5 %)
ont également contribué à cette forte augmentation. La progression américaine ne fait que traduire la poursuite de l’exploitation massive des ressources non-conventionnelles
de gaz dans ce pays.
L’exploitation du gaz de schiste s’est invitée dans le débat public en France, en 2011, avec la mise en place d’un moratoire sur l’utilisation de la fracturation hydraulique et la création d’une commission d’étude sur la problématique de l’utilisation de cette technique dans des conditions
respectant l’environnement. La croissance de la demande mondiale de gaz est liée à la compétitivité des prix du gaz (ce qui conduit à favoriser son usage dans l’industrie et pour la production d’électricité)
et à la forte demande des pays émergents.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Le commerce international (par gazoducs ou
méthaniers) a connu une hausse de 9 %, la part du GNL dans les échanges mondiaux passant de 29 % à 32 % entre 2011 et 2012, suite à la mise en service de nouvelles unités
de liquéfaction au Qatar. Le marché mondial du gaz naturel se différencie entre trois grandes zones principales :
L’Amérique du Nord, devenue auto-
suffisante en gaz, en raison de la montée en puissance des gaz de schistes, qui représentent déjà 15 % des ressources,
avec la perspective d’exportations des excédents sous forme de GNL, à terme de 2015. Les prix y sont tombés à des niveaux très bas, de 2 à 2,5 $/MM Btu (5 à 6 €/MWh) et sont complètement décou-plés des prix des produits pétroliers. Les opérateurs s’adaptent progres-
sivement aux bas niveaux de prix, en réduisant leurs activités de forage de gaz au profit du pétrole et des gisements de gaz de schistes ayant les plus forts ratios liquides/gaz.
Les pays d’Asie, notamment la Chine, la Corée, le Japon (qui a fermé toutes ses
centrales nucléaires au deuxième trimes-tre 2012) et l’Inde, qui doivent faire appel
au GNL pour l’approvisionnement des
centrales électriques dans les zones
côtières à forte densité de population. Les prix y sont les plus élevés et sont directement indexés sur les cours du pétrole ; ils se situent aux environs de 17
à 18 $/MM Btu (45 à 50 €/MWh).
L’Europe est dans une situation
intermédiaire. Ses approvisionnements restent dominés à 80 % par des contrats à long terme indexés sur les prix des produits pétroliers, mais les acheteurs historiques ont renégocié avec les grands fournisseurs de gaz (Gazprom, Sonatrach, Statoil…) à la fois une baisse du prix
d’environ 5 % et la prise en compte d’une part de prix spot de 30 % dans les formules d’indexation. Au final, les prix des contrats LT se situent actuellement au niveau de 12 $/MM Btu (32 €/MWh), encore très sensiblement au-dessus des prix observés sur les places de marché
européennes, soit environ 9 à 10 $/MM Btu (24 à 26 €/MWh).
La persistance de ce double marché des prix du gaz offre l’opportunité aux acheteurs industriels de s’approvisionner directement
sur les places de marché européennes.
Source : DGEC/IFP
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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2. Efficacité énergétique
2.1. CPE (Contrat de Performance Energétique) 2.1.1. Argumentaire et positions de Fedene. 2.1.2. Clausier des Contrats de Performance Energétique
(en Marché Public). 2.1.3. Contrat type de groupement dans le cadre d’un CPE
(Syntec – Fedene)
2.2 MESURE ET VERIFICATION
2.3. CERTIFICAT D’ECONOMIE D’ENERGIE (CEE) 2.3.1. La seconde période des CEE (2011-2013)
2.3.2. La concertation pour la 3ème période des CEE (2014-2016)
2.3.3. Fiches d’opérations standardisées d’économie d’énergie
2.4. DIRECTIVE EUROPENNE SUR L’EFFICACITE ENERGETIQUE
2.5. PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE DES BATIMENTS TERTIAIRES
2.5.1. Les certificats environnementaux : HQE® Exploitation, Breeam In Use, Leed EBOM.
2.5.2. Rédaction du Guide SYPEMI des indicateurs environnementaux en exploitation.
2.6. PLAN BATIMENT GRENELLE
2.7. COGENERATION GAZ
2.8. FISCALITE 2.8.1. Passage du taux réduit de TVA de 5,5 à 7 %.
2.8.2. Taux de TVA applicables aux prestations P4.
2.9. SYNASAV
2.10. SYNERGIES ENTRE PROFESSIONS
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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2.1. CPE (Contrat de Performance Énergétique)
2.1.1. Argumentaire et positions de Fedene
Le CPE s’est progressivement installé dans le paysage institutionnel de l’Efficacité Energé-tique depuis 2006 avec : En 2006 :
La Directive Européenne 2006/32/CE
relative à l’efficacité énergétique définit le CPE comme «un accord contractuel entre le bénéficiaire et le fournisseur (normale-
ment une Société de Service Energétique) d’une mesure visant à améliorer l’effica-cité énergétique, selon lequel des investis-sements dans cette mesure sont consentis
afin de parvenir à un niveau d’amélio-ration de l’efficacité énergétique qui est contractuellement défini».
En 2009 et 2010 : Les lois Grenelle (Article 5 de la Loi Grenelle 1 du 3 août 2009 et Article 74 de
la Loi Grenelle 2 du 13 juillet 2010) ont souligné l’intérêt de ce mode contractuel sans pour autant en définir les modalités.
En 2011 : La modification du Code des Marchés
Publics (par décret du 25 août 2011) permet de déroger au principe d’allotis-sement en créant les contrats globaux de performance.
En 2011/2012 :
Rapport de Maître ORTEGA puis rédaction
du clausier des CPE en marché public.
Fedene a rédigé une note de position sur le CPE à l’attention des pouvoirs publics et des maîtres d’ouvrage (2 pages) ainsi
qu’un guide sur «les éléments essentiels
du CPE», paru en septembre 2012
L’impact de qualité de l’exploitation, du comportement des usagers ou du mode d’utilisation des locaux est essentiel dans le
niveau des consommations énergétiques réelles des bâtiments. L’ADEME, dans une cartographie énergétique du parc tertiaire réalisée en 2011, a ainsi démontré que l’écart entre la consommation intrinsèque (théorique) et la consommation
réelle était comprise entre 40 et 50 %.
SYNTHESE DE LA POSITION FEDENE SUR LE CPE
OBJET DU CPE L’objet du CPE est de garantir une amélioration de l’efficacité énergé-tique, mesurée et vérifiée, dans la
durée. L’amélioration de l’efficacité énergétique
est obtenue par des actions de perfor-mance énergétique (APE) qui permettent :
- de diminuer la consommation d’éner-
gie, à service équivalent,
- ou d’améliorer le service, à consom-
mation d’énergie équivalente,
- ou, à la fois, diminuer les consom-
mations énergétiques et améliorer le service. Le CPE s’adresse aux secteurs résidentiel, tertiaire et industriel.
DEFINITIONS
Il existe plusieurs définitions du CPE (Contrat de Performance Energétique).
La plus aboutie est celle donnée par Maître Olivier ORTEGA, dans son rapport remis
aux pouvoirs publics en mars 2011 : «Constitue un contrat de performance énergétique tout contrat conclu entre le maître d’ouvrage d’un bâtiment et une société de services d’efficacité énergétique (SSEE) visant à garantir au cocontractant une diminution des
consommations énergétiques d’un bâtiment ou d’un parc de bâtiments, vérifiée et mesurée dans la durée, par un investissement dans des travaux, des fournitures ou des services.»
Dans la nouvelle Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique «EED» : article 4, dans la version consolidée du 21.06.2012, le CPE (en anglais : energy performance contracting) est recommandé : «Member States shall encourage public bodies, including at regional and local
level, and social-housing bodies governed by public law, with due regard for their respective competences and adminis-trative set-up, to (…) use, where appropriate, (…) energy performance contracting to finance renovations and implement plans to maintain or improve
energy efficiency in the long term.».
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Le CPE est fortement novateur dans son contenu, car il intègre trois
dispositions nouvelles essentielles 1. Il concerne tout le bâtiment, et non
pas seulement les installations techniques. Les actions mises en œuvre par l’Opérateur peuvent porter
sur le bâti, sur les équipements techniques, sur l'exploitation (condi-tions d'usage et comportement des usagers inclus), sur la maintenance ou sur plusieurs domaines à la fois.
2. La garantie de résultat porte explicitement sur les consommations
d’énergie. Le contrat doit prévoir l'indemnisation, par l’opérateur, de la sous-performance éventuelle et l'attri-bution à l’Opérateur d'une prime à la sur-performance.
3. Une méthode rigoureuse de mesure et vérification de la perfor-
mance est définie. Il convient de faire figurer dans le contrat un protocole de mesure et de vérification de la performance qui soit opposable à chacun des cocontractants pendant toute la vie du contrat.
Le CPE accélère la prise de décision
car il sécurise le Maître d’Ouvrage L’économie d’énergie garantie constitue,
pour le Maître d’Ouvrage, un accélérateur de décision et lui facilite l’obtention de financement. Il est recommandé que la durée minimale de garantie de la performance, une fois les actions achevées, ne soit pas inférieure à cinq années. Une durée
plus longue apporte une sécurité supplémentaire au maître d’ouvrage, en termes de garantie.
Le CPE s’adapte à la taille et la
complexité de l’opération
Le CPE s’adapte à des objectifs de baisse des consommations très larges (de 15 à 50 %) correspondant à la stratégie patri-moniale du maître d’ouvrage, à la
pertinence économique des investis-sements à réaliser et à la capacité financière du maître d’ouvrage à les absorber.
Le CPE peut être conclu par des
entreprises de toutes tailles Le CPE utilise les modes contractuels existants, en les faisant porter sur «l’amélioration de l’efficacité éner-
gétique avec garantie de résultat dans la durée». Ce n’est pas un support juridique supplémentaire.
Suivant la taille et le périmètre de
l’opération, un CPE peut prendre différentes formes :
Marché Public ou Contrat de Parte-
nariat, pour les maitres d’ouvrage publics.
Marché de droit privé, pour les maitres
d’ouvrage privés. Les PME ont évidemment accès au marché des CPE :
- directement, lorsque le CPE porte sur
des actions ou sur un périmètre
correspondant à leur champ de compétence et à leur taille sous la
forme : d’un contrat de sous-traitance pour
des projets plus complexes, d’un groupement d’entreprises.
Le groupement qui sera Opérateur du CPE, peut être constitué d’entreprises : d’ingénierie, de travaux, d’installations, d’opérateur d’exploitation / maintenance. Mais le maître d’ouvrage aura face à lui un interlocuteur unique.
Le CPE est un Contrat Global Pour garantir l’amélioration de l’efficacité énergétique dans la durée, l’Opérateur
doit pouvoir contrôler l’ensemble de la chaîne des prestations depuis les études préalables jusqu’à l’exploitation / mainte-nance des installations.
Le CPE peut inclure le financement
Il s’agit d’une option (rappelons que dans les marchés publics, qui représentent une part importante du domaine d’application du CPE, le «paiement différé» n’est pas
autorisé).
Le CPE peut utilement intégrer une clause d’approvisionnement – mana-
gement de l’énergie Il est pertinent d’intégrer dans un CPE, une clause «approvisionnement – mana-gement de l’énergie» qui permettra d’optimiser l’usage de l’énergie, aux plans : environnemental, service et
confort, économique, gestion et de privilégier les énergies renouvelables et de récupération. La mise en œuvre d’un CPE est une occasion privilégiée de faire appel aux énergies renouvelables et de récupération en complément des énergies tradition-
nelles. Pour en tirer le meilleur parti, il faudra utiliser la meilleure énergie au
meilleur moment (prix, disponibilité) et aussi s’assurer de leur qualité (ex : biomasse).
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Comme pour l’achat d’énergie sur le
marché libre, cette fonction requiert une compétence spécifique. Tout opérateur est à même de faire une offre d’approvision-nement - management de l’énergie, à
l’instar d’une offre d’actions sur le bâti ou de fourniture d’équipement de régulation, à la condition d’en avoir la compétence. Cette clause est optionnelle.
La mise en place d’un plan de mesure et vérification est simple dans bon
nombre de cas L’IPMVP (International Performance Measurement and Verification Protocol), recommandé par les pouvoirs publics en France, définit une méthode normalisée pour mesurer les économies d’énergies
réalisées par la mise en œuvre d’une ou plusieurs actions de performance énergétique. Il s’adapte aux diverses situations rencontrées (type et usage des bâtiments, historique, types d’actions, …).
2.1.2. Clausier des Contrats de Performance Energétique
(en Marché Public)
Dans la continuité de la mission sur les CPE, dont le rapport final a été remis en mars 2011, Maître ORTEGA et le Cabinet Lefèvre Pelletier & associés ont été retenus
par le Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement) pour élaborer le «Clausier des Contrats de Performance Energétique». Ce clausier, auquel Fedene a contribué, est
paru en avril 2012. Il est téléchargeable sur
le site www.lecpe.fr. Trois grandes catégories de CPE y sont distinguées et présentées comme suit :
Fournitures et Services
Ces CPE comportent la fourniture d’équipements (complément, transfor-mation ou substitution des équipements
existants) par la société titulaire.
Travaux et Services Cette famille regroupe les CPE qui confient
la conception et la réalisation de travaux
sur le bâti existant, tels que : l’étanchéité, l’imperméabilisation, l’isolation thermique par l’extérieur ou l’intérieur du bâtiment, le changement des menuiseries externes.
Globaux
Cette famille regroupe les CPE les plus complets qui confient tout à la fois la conception et la réalisation d’interventions
sur les équipements (complément, trans-formation ou substitution des équipements existants) et de travaux sur le bâti existant tels que l’étanchéité, l’impermé-abilisation, l’isolation thermique par l’extérieur ou l’intérieur du bâtiment ou
encore le changement des menuiseries
externes.
Dans les trois cas :
La société titulaire assure également
l’exploitation et la maintenance du bâtiment pendant la durée du contrat.
Les CPE peuvent intégrer des prestations
d’information et de sensibilisation des usagers à la diminution des consom-mations énergétiques du bâtiment.
Le clausier se présente sous la forme de
sept modèles de marchés publics de performance énergétique (MPPE). Ils couvrent les différentes familles de MPPE (Fournitures et Services-Travaux et Services-Globaux) et les déclinent selon les différentes procédures de passation du Code des marchés publics selon lesquelles ils peuvent
être conclus :
- dialogue compétitif simplifié,
- appel d’offres,
- procédure adaptée.
Il contient également un modèle de marché public d’assistance préalable à la passation d’un MPPE.
Les modèles contiennent les clauses essentielles relatives aux MPPE, telles que :
Nature du marché.
Clause d’objet.
Eléments de mission.
Clause de définitions et d’articulation contractuelle.
Situation de Référence et ajustements.
Clause de garantie de performance
énergétique.
Etc.
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Ce clausier laisse la possibilité pour le maître d’ouvrage d’adapter la nature et l’objet du marché, notamment : 1. Le choix d’exprimer l’Objectif d’Amélio-
ration de la Performance Energétique en énergie primaire ou finale est libre.
2. Un marché public de performance énergétique peut être accompagné des prestations supplémentaires suivantes :
- la diminution des émissions de gaz à
effet de serre,
- la production d’énergies renouvelables,
- l'intégration dans un marché public de performance énergétique de la fourniture d'énergie dite "P1" répond à
une approche comparable et corres-pond à un traitement plus vaste de la question énergétique. (…) Il demeure de la responsabilité du
Pouvoir adjudicateur de mesurer les avantages et les inconvénients d'une telle solution.
2.1.3. Contrat type de groupement dans le cadre d’un CPE Fedene a établi avec SYNTEC Ingénierie un contrat type de groupement d’entreprises dans le cadre d’un CPE. En effet, les entreprises d’ingénierie sont concernées par le CPE soit dans le cadre d’une mission
d’AMO, soit aux côtés du prestataire comme sous-traitant ou directement comme membre d’un groupement. Cette dernière situation, nouvelle pour les entreprises d’ingénierie, a donc nécessité de bien définir les rôles et les
responsabilités de chacun. C’est l’objet de ce contrat type de groupement d’entreprises. Il s’agit maintenant d’élargir cette réflexion auprès d’autres corps de métiers, concernés par le CPE (entreprises du bâtiment et
installateurs notamment). Contrat type et communiqué de presse du 12 juillet 2012, téléchargeables sur le site www.fedene.fr.
2.2. MESURE ET VERIFICATION
Face aux enjeux liés à l’efficacité énergétique, le
SYPIM (Syndicat du Pilotage et de la Mesure de la
Performance
Energétique) -anciennement S2TI-
a décidé de se concentrer encore plus sur la mesure et la vérification de la performance énergétique des bâtiments, élément essentiel du contrat de performance énergétique.
Le CPE a pour objet de garantir, dans la durée, une amélioration mesurable et vérifiable de l'efficacité énergétique pour un bâtiment ou un ensemble de bâtiments existants et, donc, de s’engager avec sanction à l’appui.
Le SYPIM a élaboré un guide sur les principes d’un Plan de Mesure et
Vérification (PMV) de la performance énergétique. Il s’adresse à tous les acteurs concernés par l’efficacité énergétique et par sa mesure qui souhaitent avoir une approche d’un PMV. Il s’appuie sur la méthode IPMVP (Internatio-
nal Performance Measurement and Verifica-tion Protocol) recommandée par les pouvoirs
publics en France, reconnue par la plupart des acteurs de l’efficacité énergétique et la plus utilisée dans le monde. Il permet de trouver les termes contractuels
appropriés et transparents relatifs à la vérification des économies d’un Contrat de Performance Energétique (CPE). La construction d’un PMV peut être simple dans un bon nombre de cas, en fonction des Actions de Performance Energétique (APE).
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2.3. CERTIFICAT D’ÉCONOMIE D’ÉNERGIE (CEE)
2.3.1. La seconde période des CEE (2011-2013)
La seconde période des certificats d’économie d’énergie a débuté le 1er janvier 2011. (Voir la circulaire Fedene datée du 21 février 2011, téléchargeable sur l’extranet sur les
règles de la seconde période). OBJECTIFS DE LA SECONDE PERIODE
L’objectif national est porté à 345 TWh cumac dont :
- 255 TWh cumac pour les anciens obligés
(soit une multiplication par 5), à savoir les vendeurs d’électricité, de gaz, de fioul domestique, de chaleur ou de froid au consommateur final (résidentiel et tertiaire), dont les ventes annuelles sont
supérieures à un seuil défini par décret,
- 90 TWh cumac pour les nouveaux obligés (vendeurs de carburant).
«ELIGIBLES»
La possibilité de demander des certificats est réservée :
- aux obligés,
- aux collectivités publiques, à l’ANAH et aux bailleurs sociaux pour les seules actions mises en place sur leur patrimoine
ou dans le cadre de leur compétence.
«OBLIGEES»
Sont soumises à obligation d'économies d'énergie les personnes morales qui vendent de l'électricité, du gaz, du fioul domestique, de la chaleur ou du froid aux
consommateurs finals et dont les ventes
annuelles aux ménages et aux entreprises du secteur tertiaire sur le territoire national sont supérieures à : 400 millions de kWh de chaleur et de
froid. 500 m3 de fioul domestique.
VENTES DE CHALEUR ET DE FROID : LES RESEAUX CHALEUR ET FROID MAIS AUSSI LES CONTRATS D’EXPLOITATION
Les contrats d’exploitation de type MC/MCI, dont le montant afférent à la consommation d’énergie est évalué, à prix
unitaire, en fonction de la quantité de chaleur mesurée par comptage, sont à
déclarer pour la fixation des obligations annuelles d'économies d'énergie. Leur dénomination générale est « contrat d’exploitation avec vente de chaleur et de froid ».
CONTRATS DE SERVICES D’EFFICACITE ENERGETIQUE
Les contrats de services d’efficacité énergétique de type MF, MT ne sont pas concernés. Leur principe est de garantir au client un
résultat en termes de service
(température intérieure, confort, etc.), l’opérateur abaissant le plus possible le contenu énergétique de ce service.
SEUIL DE 400 MILLIONS DE KWH
Le seuil de vente de 400 millions de kWh aux ménages et aux entreprises du
secteur tertiaire, s’applique à la somme des ventes de chaleur et de froid au titre des réseaux de chaleur et des contrats d’exploitation (MC/MCI).
DECLARATIONS DE VENTES
Les obligés doivent adresser une déclaration au plus tard le 30 juin 2013
mentionnant, pour chacune des années civiles 2010, 2011 et 2012, le montant total de leurs ventes aux consommateurs finals, par type d’énergie, exprimé en kWh ou en m3 (fioul).
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2.3.2. La concertation pour la 3ème période des CEE
(2014-2016)
La concertation sur la 3ème période du dispositif des CEE a débuté le 14 mai 2012. Elle est organisée sous la forme de 5 ateliers
thématiques : (Obligés – Certificats - Précarité énergétique - Modalités d'application, procé-dures et dossier de demande – Niveaux obliga-tions) et de réunions plénières. Le calendrier prévisionnel prévoit une publication des textes à mi 2013 pour une
entrée en vigueur de la 3ème période des CEE le 1er janvier 2014. Les premiers débats ont notamment porté sur :
Le rôle et l’encadrement des structures
collectives.
Le périmètre des obligés (y compris les
seuils de vente d’énergie en dessous duquel les fournisseurs d’énergie ne sont pas soumis)
Le périmètre des éligibles.
Les critères d’éligibilité des opérations et
le maintien de la fongibilité entre secteurs
et entre énergies.
Les CEE et la précarité énergétique. La concertation sur le niveau et la répartition
des obligations entre obligés est prévue fin septembre 2012.
Extrait des positions Fedene sur l’éligibilité des opérations
et des personnes
1. Eligibilité des opérations Fongibilité des secteurs
Fedene souhaite que l’actuelle fongibilité entre les secteurs et les énergies soit maintenue. Opération relative à l’utilisation des ENR Fedene souhaite que le recours aux ENR dans le secteur industriel, à l’instar du secteur du bâtiment, puisse être valorisé dans le cadre du dispositif des CEE. Fiches à créer, à modifier ou à supprimer Fedene soutient la création de nouvelles fiches d’actions standardisées dans le domaine des : - services : équilibrage d’une installation
collective de chauffage du secteur tertiaire, actions ou campagnes de sensibilisation des ménages et des salariés aux économies d’énergie,
- réseaux : raccordement d’un bâtiment tertiaire
à un réseau de froid, passage en basse température des réseaux de chaleur, renforcement du calorifugeage des réseaux.
Fedene souhaite que la limitation aux surfaces chauffées de moins de 10 000 m² dans le secteur tertiaire soit revue, et a minima dans certains secteurs particulièrement demandeurs en amélioration de l’efficacité énergétique comme les secteurs de la santé ou de l’enseignement. Opérations spécifiques Fedene déplore la complexité de la réalisation d’opérations spécifiques et souhaite que ces opérations soient encouragées pour la troisième période. Eligibilité des opérations de service d’efficacité énergétique Fedene souhaite que le niveau d’exigences pour les opérations «services» (modes de preuve,
exigences ex-post…) ne soit pas supérieur à celui pour les opérations «travaux», afin de ne pas désavantager l’un par rapport à l’autre.
2. Eligibilité et qualification des personnes
Fedene considère que le périmètre des éligibles ne doit pas être élargi. L’augmentation du nombre d’intervenants ne ferait que complexifier ce dispositif, avec notamment des risques de doubles comptes, tout en ne permettant pas d’accroitre le volume des actions d’efficacité énergétique. En effet, la situation actuelle laisse la possibilité à tout acteur de participer au dispositif des CEE dans le cadre d’un partenariat avec un obligé. Par ailleurs, Fedene attire l’attention sur le fait qu’une éventuelle qualification devrait être fondée sur des critères de compétences en efficacité énergétique (par exemple des qualifications professionnelles) et non pas sur des critères purement financiers ou administratifs.
3. Maintien des règles en cours de
période Compte tenu des délais importants entre l’engagement commercial, la réalisation des actions et l’obtention des certificats, Fedene demande que les règles (procédures, fiches standardisées existantes, …) ne soient pas modifiées en cours de période.
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2.3.3. Fiches d’opérations standardisées d’économie
d’énergie Opérationnel depuis 2006, le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie constitue un élément central de l’action des Pouvoirs Publics sur l’efficacité énergétique des bâtiments.
Il soulève toutefois quelques critiques au regard de la complexité et de la lourdeur administrative. Il est également regrettable que ce dispositif :
- soit basé sur des économies théoriques,
sans lien avec les économies réelles, dans la durée. A deux exceptions notoires près : les deux fiches d’action
standardisée « Contrat de Performance Energétique » qui impliquent que l’économie d’énergie soit mesurée, vérifiée et garantie sur toute la durée du contrat.
- n’oriente pas l’acte d’investissement vers
les actions les plus efficientes. FICHES STANDARDISEES
Le 9ème arrêté du 28 mars 2012, définissant les opérations standardisées d’économie d’énergie est paru au journal officiel du
11 avril 2012. 238 fiches standardisées sont actuellement publiées dont :
- 97 pour le bâtiment tertiaire,
- 73 pour le bâtiment résidentiel,
- 24 pour l’industrie
- 11 pour les réseaux.
Pour mémoire, les 9 arrêtés de fiches standardisées sont parus : - 1er arrêté : Arrêté du 19 juin 2006
J.O. du 07 juillet 2006 + Arrêté rectificatif
du 19 juin 2006. J.O. du 16 décembre 2006.
- 2e arrêté : Arrêté du 19 décembre 2006 J.O. du 31 décembre 2006.
- 3e arrêté : Arrêté du 22 novembre 2007
J.O. du 22 décembre 2007.
- 4e arrêté : Arrêté du 21 juillet 2008 J.O. du 05 septembre 2008.
- 5e arrêté : Arrêté du 23 janvier 2009
J.O. du 22 mars 2009.
- 6e arrêté : Arrêté du 28 juin 2010 J.O. du 04 août 2010.
- 7e arrêté : Arrêté du 15 décembre 2010 J.O. du 28 janvier 2011.
- 8e arrêté : Arrêté du 14 décembre 2011 J.O. du 15 janvier 2012.
- 9e arrêté : Arrêté du 28 mars 2012 J.O. du 11 avril 2012.
Un 10e arrêté est en préparation à l’heure où nous rédigeons le présent rapport. La date du passage au Conseil Supérieur de l’Energie (CSE) du projet de texte n’est pas encore fixée.
FICHES SERVICES
Synthèse des publications
Voici une synthèse des fiches «Services» publiées à ce jour concernant la profession. Les 3 premières concernent les fiches dites «bonification», qui permettent d’abonder les certificats obtenus sur certaines fiches standardisées lorsque le matériel qu’elles visent fait l’objet d’un contrat de maintien du rendement énergétique.
N° FICHE DÉSIGNATION DATE ARRÊTÉE
BAR-TH-07-SE
CHAUDIERE COLLECTIVE TYPE CONDENSATION avec contrat de maintien du rendement énergétique -
résidentiel existant
22/11/2007 28/06/2010 (modif.)
BAR-TH-09-SE
CHAUDIERE COLLECTIVE TYPE BASSE TEMPERATURE avec contrat de maintien du rendement énergétique - résidentiel existant
22/11/2007 21/07/2008 (modif.) 28/06/2010 (modif.)
BAR-TH-14-SE
CHAUFFERIE BIOMASSE avec contrat de maintien du rendement énergétique -
résidentiel existant
22/11/2007 28/06/2010 (modif.) 15/12/2010 (modif.)
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BAR-SE-04
RÉÉQUILIBRAGE d’une installation collective de chauffage à eau chaude – résidentieL
15/12/2010 28/03/2012 (modif)
BAT-SE-01
CONTRAT DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE tertiaire existant
15/12/2010
BAR-SE-03
CONTRAT DE PERFORMANCE ÉNERGETIQUE résidentiel existant
15/12/2010
BAT-SE-02
SYSTEME DE MANAGEMENT DE L’ENERGIE (SME) tertiaire existant
28/03/2012
BAR-SE-04
SYSTEME DE MANAGEMENT DE L’ENERGIE (SME) résidentiel existant
28/03/2012
ZOOM SUR LES DEUX NOUVELLES
FICHES «SERVICES»
«Système de Management de l’Energie» dans le tertiaire (BAT-SE-02) et l’industrie (IND-SE-01) Les montants de CEE obtenus dans le cadre des opérations standardisées et spécifiques sont bonifiés lorsque ces opérations sont réalisées dans le périmètre de la certification
ISO 50001 «Systèmes de management de l'énergie». La bonification est de 50 % (lorsque certaines sous étapes issues de la norme ISO 50001 ont été franchies) à 100 %
(certification ISO 50001).
Cette bonification est applicable à toutes les opérations standardisées et spécifiques.
Ces deux fiches sont issues des conclusions de la Table Ronde Nationale pour l’Efficacité Energétique organisée entre juin et décembre 2011. A venir Le prochain et 10ème arrêté devrait créer
une nouvelle fiche «rééquilibrage d’une installation collective de chauffage à eau chaude pour le secteur tertiaire».
FICHES RESEAUX GROUPE DE TRAVAIL C2E «RESEAUX DE CHALEUR ET DE FROID» DE L’ATEE
Un groupe de travail du Club C2E de l’ATEE a été créé sur les réseaux de chaleur et de froid, antérieurement suivis par le groupe de travail «collectivités». Ce GT spécifique «réseaux», présidé par
Marie-Anne MALDINEY (Cofely) a tenu sa première réunion le 14 octobre 2011. Le groupe de travail œuvre notamment à :
La rédaction d’une fiche explicative sur les
réseaux de chaleur.
La modification de fiches existantes, dont
l’utilisation peut être simplifiée ou améliorée.
La rédaction de nouvelles fiches pour les
réseaux de chaleur et de froid, qui présentent encore un fort potentiel d’économies d’énergie, autour de plusieurs thèmes :
- capacités locales de stockage améliorant le rendement des instal-lations de production,
- raccordement d’un bâtiment tertiaire à
un réseau de froid, - optimisation du pompage en réseau, - passage en basse température des
réseaux de chaleur, - remplacement du calorifugeage.
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Synthèse des fiches «réseaux de chaleur et de froid» actuellement publiées
FICHES RESEAUX Voici une synthèse des fiches «réseaux de chaleur et de froid» publiées à ce jour.
N° DESIGNATION DATE ARRETEE
RES-CH-01 TERTIAIRE
RÉSIDENTIEL
PRODUCTION DE CHALEUR RENOUVELABLE EN RESEAU
19-06-2006 22-11-2007 (modif.) 28-06-2010 (modif.)
BAR-TH-37 RÉSIDENTIEL
RACCORDEMENT A UN RÉSEAU DE CHALEUR ALIMENTÉ PAR DES ENR
(TERTIAIRE)
22-11-2007 28-06-2010 (modif.)
14-12-2011 (modif.)
BAT-TH-27 TERTIAIRE
RACCORDEMENT A UN RÉSEAU DE CHALEUR ALIMENTÉ PAR DES ENR
(RÉSIDENTIEL)
22-11-2007 28-06-2010 (modif.)
RES-CH-02 INJECTION DE MOUSSE ISOLANTE DANS UN CANIVEAU DE RÉSEAU DE CHALEUR
19-12-2006
RES-CH-03 TERTIAIRE
RÉHABILITATION D'UN POSTE DE LIVRAISON DE CHALEUR (0-5000 M2)
19-12-2006 14-12-2011 (modif.)
RES-CH-03GT TERTIAIRE GRANDS BAT.
RÉHABILITATION D'UN POSTE DE LIVRAISON DE CHALEUR (5000-10000 M2)
23-01-2009 14-12-2011 (modif.)
RES-CH-04 RÉSIDENTIEL
RÉHABILITATION D'UN POSTE DE LIVRAISON DE CHALEUR
19-12-2006 28-06-2010 (modif.)
IND-UT-21 INDUSTRIE
MATELAS POUR ISOLATION DE POINTS SINGULIERS
28-03-2012
PARUTIONS ET MODIFICATIONS RECENTES DE FICHES STANDARDISEES
«RESEAUX» (cf. tableau ci-dessus)
Modifications de forme permettant de clarifier l’application des fiches :
BAR-TH-37
(remplacement du terme «appartements» par le terme «bâtiments», …).
RES-CH-03 et RES-CH-03GT :
(ajout des secteurs «autres» dans les facteurs correctifs, …).
Parution de la fiche IND-UT-21 «Matelas pour isolation de points singuliers» dans les réseaux de fluides caloporteurs.
PROPOSITIONS DU GT INTEGREES DANS LE PROJET DE NOUVEL ARRETE (LE 10EME) DE FICHES STANDARDISEES :
NOUVELLES FICHES
C327 : Raccordement d'un bâtiment
tertiaire à un réseau de froid. Raccordement d'un bâtiment tertiaire existant à un réseau de froid.
C331 : Passage en basse température des
réseaux Passage d’un réseau de chaleur en haute
température (HT), ou d’une partie d’un réseau de chaleur HT, à un réseau en basse température (BT).
C332 : Renforcement du calorifuge des
canalisations des réseaux de chaleur en
caniveau. Renforcement du calorifuge des canalisations aller et retour d’un réseau de chaleur en caniveau, qu’il soit eau surchauffée (HT), eau chaude (BT), ou vapeur (V), dans tout ou partie du réseau.
MODIFICATIONS DE FICHES EXISTANTES
Applicabilité aux réseaux de chaleur des fiches sur la programmation d’intermittence
(BAR-TH-19, BAT-TH-08 et BAT-TH-08GT).
Applicabilité aux réseaux de chaleur des
fiches sur les optimiseurs de relance
(BAR-TH-23, BAT-TH-09 et BAT-TH-09GT).
Suppression de la limitation de puissance
annuelle raccordée pour la fiche «raccorde-ment d’un bâtiment tertiaire à un réseau de chaleur alimenté par des EnR&R» (BAT-TH-27)
Clarification de l’articulation de la fiche
«production de chaleur renouvelable ou de récupération en réseau» (RES-CH-01) avec
les fiches «raccordement».
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2.4. DIRECTIVE EUROPEENNE SUR L’EFFICACITÉ
ÉNERGETIQUE La prochaine Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique amendera et fusionnera les Directives «Cogénération» (n° 2004/8)
d’une part et «Efficacité Energétique pour les utilisateurs finaux» (n° 2006/32) d’autre part. Elle remettra l’efficacité énergétique et la cogénération au cœur des préoccupations énergétiques européennes. Le Conseil Européen et le Parlement sont parvenus à un
accord le 14 juin 2012.
On trouve, dans la version consolidée datée du 22 juin 2012, des éléments positifs, tels que l’incitation à la conclusion de CPE (contrats de performance énergétique), l’encouragement au développement de la cogénération, la mise en
avant des réseaux de chaleur et de froid, le rappel du rôle exemplaire que doivent jouer les Etats sur leur patrimoine immobilier, les prémices d’une contribution carbone énergie.
On peut cependant regretter une certaine timidité :
Le rôle exemplaire de l’Etat se limite aux
bâtiments des «administrations centrales», les collectivités territoriales ne sont pas visées.
Les objectifs d’efficacité énergétique ne sont
qu’indicatifs, sans caractère contraignant.
Pire, libre choix est laissé aux Etats de fixer
ces objectifs en énergie primaire ou en énergie finale.
Enfin, certaines menaces ont été écartées, telles que l’accès des tiers aux réseaux (ATR)
pour les réseaux de chaleur (ce qui aurait eu un impact négatif sur les investissements de centrales de production d’ENR&R).
Voir en Annexe 4 une analyse plus détaillée de
la directive.
2.5. PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE DES BATIMENTS
TERTIAIRES
CONTEXTE
Les bâtiments (tertiaire et résidentiel) représentent en France : - 40 % de la consommation énergétique. - 25 % des émissions de Gaz à Effet de Serre. - 40 % des déchets. - 16 % de la consommation d’eau.
Les surfaces tertiaires en France représentent
850 millions de m² (370 millions pour le secteur public et 480 millions pour le secteur
privé)*. *Source « rapport du Plan Bâtiment Grenelle :
Obligation de travaux de rénovation énergétique dans le
parc tertiaire » – novembre 2011 La phase exploitation représente les deux tiers de l’empreinte environnementale totale du bâtiment (construction, exploitation et démo-lition), d’où l’importance des certifications et
du suivi des indicateurs environnementaux lors de l’exploitation des bâtiments.
2.5.1. Les certificats environnementaux : HQE® Exploitation,
Breeam In Use, Leed EBOM Au-delà de la simple maîtrise des énergies, les certifications environnementales ambition-nent une approche multicritères des enjeux
environnementaux des bâtiments tertiaires : énergies, déchets, gestion de l’eau, qualité d’air, intégration du bâtiment dans son environnement, confort et santé des
occupants.
Le Leed EBOM (Existing Buildings : Operations & Maintenance), certification américaine gérée par l’USGBC (US Green Building Council), a été
le premier réferentiel à avoir cette approche globalisée des problématiques environ-nementales des bâtiments existants.
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Les certifications Breeam In Use, d’origine
britannique, administrée par le BRE (Building Research Establishment) et HQE® Exploitation, en France, se sont ensuite imposées, dès 2009, sur leurs territoires
respectifs. Bien que présentant certaines différences quant à leur modalités d’application et à leurs approches, ces certifications environnemen-tales ont toutes pour objectif d’inscrire l’exploitation des bâtiments dans une
démarche vertueuse, performancielle et durable basée sur un engagement des différents acteurs (propriétaire, exploitant et
occupant) et sur la qualité de l’exploitation des
bâtiments concernés. Organisation de la certification HQE®
La marque HQE® est propriété de l’Association HQE. N’ayant pas pour vocation d’être un organisme de certification, l’Association HQE a confié à AFNOR Certification, dont c’est le métier, la mise en place de la certification HQE. CertiveA (filiale du CSTB et accréditée par le COFRAC) est l’organisme certificateur mandaté
par AFNOR Certification pour les bâtiments tertiaires.
HQE® EXPLOITATION, BREEAM IN USE, LEED EBOM “EN BREF”
HQE® Exploitation Breeam In Use Leed EBOM
ORGANISME GARANT
CertiveA BRE (Building Research Establishment)
USGBC (US Green Building Council)
DURÉE DE LA CERTIFICATION
5 ans
(audit de suivi annuel)
3 ans (Part 1 et 2 : visite annuelle
si changement majeur Part 3 : visite annuelle)
5 ans (audit de renouvellement
obligatoire en cas de changement majeur)
BATIMENTS CONCERNES
Bureaux, Enseignement, Plate-forme logistique, Commerce, Hôtellerie
Tous types (tertiaire, industrie, logement, santé…)
Tous types de bâtiment hors industrie
THEMATIQUES EVALUEES
14 cibles regroupées en 4 domaines :
ECO-CONSTRUCTION 1. Relation du bât. avec son
environnement immédiat 2. Choix intégré des produits,
systèmes et procédés de construction
3. Chantier à faible impact environnemental
ECO-GESTION 4. Gestion de l’énergie 5. Gestion de l’eau 6. Gestion des déchets d’activité 7. Maintenance, pérennité des perf.
Environnementales
CONFORT 8. Confort hygrothermique 9. Confort acoustique 10. Confort visuel 11. Confort olfactif
SANTE 12. Qualité sanitaire des espaces 13. Qualité sanitaire de l’air 14. Qualité sanitaire de l’eau
10 domaines d’évaluation :
1. Management 2. Santé et confort 3. Energie 4. Transport 5. Eau 6. Matériaux 7. Déchets 8. Utilisation de l’espace et
écologie 9. Pollution 10. Innovation
7 domaines :
1. Sustainable Sites 2. Water efficiency 3. Energy & Atmosphere 4. Materials &
Ressources 5. Indoor Environmental
Qualité 6. Innovation in
Operations 7. Regional Proprity
NIVEAU MINIMUM REQUIS
Maxi 7 cibles Base Mini 4 cibles en Performant
Mini 3 cibles en Très Performant
Mini 10 points sur 100
Mini 40 points sur 110
NOMBRE DE BATIMENTS
CERTIFIES EN FRANCE
76
12
0
NOMBRE DE BATIMENTS
CERTIFIES EN EUROPE
76
190
60
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
36/97
Le SYPEMI s’inscrit activement dans ces
réflexions :
Au travers de groupes de travail :
- création en 2011, au sein du Sypemi, d’un Groupe de Travail «HQE Exploitation»,
- membre actif du Comité d’Application de
CertiveA, - participation au groupe de travail piloté
par CertiveA pour l’élaboration du référentiel HQE® Exploitation V2. Cette seconde version est prévue pour fin 2013.
L'objectif majeur est de rendre plus
accessible la certification HQE Exploitation en termes de coût et de simplicité de mise en œuvre.
Dans le cadre de conférences : - BUREAUX EXPO 2012 : Intervention
sur le thème «Bâtiments verts: ce
qu’ils vous coûtent, ce qu’ils vous rapportent».
- ASSISE HQE Décembre 2011 : Intervention sur le thème «Bâtiments certifiés HQE : quelle réalité ?».
2.5.2. Rédaction du Guide SYPEMI des indicateurs
environnementaux en exploitation CONTEXTE
Plusieurs initiatives ont été engagées tant en France qu’à l’international pour établir des indicateurs de performance environnemen-
taux dans le secteur du bâtiment et plus particulièrement dans le tertiaire. Pour ne citer que quelques-unes :
Etablissement des indicateurs de
performance par la Sustainable Building Alliance (SBA).
Mise en place du passeport environ-
nemental par Certivea.
Groupe de travail « indicateurs » de
l’association HQE.
Green Rating de Veritas, etc. Les membres du SYPEMI ont constaté que la
plupart de ces démarches portait essentiellement sur la phase de la construction et était donc en décalage avec les besoins opérationnels en phase exploitation pour des bâtiments existants.
TRAVAUX SYPEMI
Le SYPEMI a donc décidé d’établir, en partenariat avec l’ARSEG, un guide des indicateurs de performance environnementale adaptés à la phase exploitation des bâtiments. Pour être utiles, ces indicateurs doivent être :
- Mesurables, avec des techniques déjà disponibles sur le marché.
- Vérifiables par le client ou un tiers. - Reportables dans les rapports d’activité
habituels de l’exploitant.
Cette démarche est complétée par des
éléments méthodologiques permettant de
guider le déploiement de ces indicateurs dans les contrats et les outils de management des
prestations. Ces éléments portent principa-lement sur les modalités de comptage, sur la fréquence des mesures et sur les détermi-nants permettant de rapporter ces indica-teurs aux caractéristiques physiques du bâtiment et de son usage (m2, nb d’occupants, etc).
La finalité de la démarche du SYPEMI est : - de proposer un support méthodologique
pour le choix et la mise en œuvre d’un système de mesure de la performance environnementale en exploitation, commun aux différents acteurs (proprié-
taire, utilisateur, exploitant), - de contribuer aux actions engagées par
SBA (groupe «existing builgings»), Certivea (évolution du référentiel HQE Exploitation), l’Association HQE et France GBC (système d’auto-évaluation des
bâtiments existants), - d’utiliser ces indicateurs comme base à la
mise en place d’une future Charte
Environnementale pour la profession, à l’image de la Charte Professionnelle SYPEMI.
Ce guide portera sur les indicateurs suivants : Les consommations d’énergie (gaz, fuel,
électricité et réseaux de chaleur et de froid).
Les consommations d’eau. Le confort.
La qualité de l’air intérieur. Les émissions de CO2. La production de déchets.
La parution d’une «première version pour
commentaires» est prévue pour octobre 2012.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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2.6. PLAN BÂTIMENT GRENELLE
Créé en janvier 2009, le Comité stratégique du Plan Bâtiment du Grenelle de
l’environnement placé sous la présidence de Philippe PELLETIER, Avocat, étudie les voies et moyens concrets permettant de s’engager dans la réalisation des objectifs du Grenelle dans le bâtiment, en particulier l’objectif difficile des 38 % d’économie dans l’existant.
Eliminer les freins, susciter les initiatives, favoriser les dispositifs concrètement
efficaces, telles sont les missions des Groupes de travail constitués essentiellement de professionnels. Ce plan, qui mobilise plus de 150 organismes
(fédérations professionnelles, collectivités territoriales, entreprises, …), a permis une réelle concertation entre professionnels aux intérêts parfois contradictoires tout en aboutissant à des recommandations fortes, cohérentes et ambitieuses.
Fedene s’efforce d’être présente ou représentée par ses adhérents, dans les nombreux groupes de travail concernant ses
métiers. Il s’agit, dans tous les cas, de bien faire comprendre, au-delà de la conception et des travaux de construction ou de réhabi-
litation, l’importance de la gestion énergé-tique, dans la durée, des bâtiments, ainsi que le rôle primordial de la garantie de résultats.
Zoom sur 5 thématiques du
PLAN BATIMENT GRENELLE où Fedene s’est plus
particulièrement impliquée
CHANTIER « COPROPRIETE »
Objectif :
Accompagner la rédaction des décrets de
la loi Grenelle 2.
Etudier les outils de financement des
travaux en copropriété.
Suivre les opérations exemplaires de rénovation des copropriétés.
Depuis janvier 2011, ce chantier est co-piloté par Pierre Le Borgne (CICF-construction) et Arnaud BAZIRE (Nexity –Lamy). En
2011/2012, ces travaux ont notamment abouti à la parution du décret 2012-111 du 27 janvier 2012 relatif à l’obligation de
réalisation d’un audit énergétique pour les bâtiments à usage principal d’habitation en copropriété de cinquante
lots ou plus. Cet audit énergétique doit être réalisé dans un délai de cinq ans à compter du 1er janvier 2012 Bâtiments concernés : les bâtiments à usage principal d’habitation en copropriété de cinquante lots ou plus, équipés d’une
installation collective de chauffage ou de refroidissement et dont la date de dépôt de la
demande de permis de construire est antérieure au 1er juin 2001. L’audit doit comporter des propositions de travaux destinés à améliorer la performance énergétique du bâtiment.
Il doit être réalisé par une personne qualifiée et indépendante (indépendance à l’égard des syndics, des fournisseurs d’énergie et des entreprises pouvant intervenir sur le bâtiment ou les équipements sur lesquels porte l’audit énergétique).
Les travaux du Chantier copropriété ont également porté sur le projet de décret regroupant :
- le DPE collectif (pour les copropriétés de moins de 50 lots, équipées d’une installation de chauffage collectif),
- la mise à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale des copropriétaires de la question d’un plan de travaux ou d’un CPE,
- la liste des travaux d’intérêt collectif portant sur les parties privatives. (Décret non encore paru à la date de
rédaction du présent rapport d’activité). CHANTIER GARANTIE DE PERFORMANCE
Le rapport d’étape sur la «Garantie de Performance Energétique» issu du groupe de travail co-présidé par Caroline Costa (EGIS) et Michel Jouvent (APOGEE) a été publié en mars 2012.
Ce rapport recommande notamment la création de deux types de Garantie de Performance Energétique :
- la Garantie de Performance
Energétique Intrinsèque (GPEI) : elle garantit des performances supérieures aux perfor-mances réglementaires (RT).
Le prestataire s’engage sur un niveau
maximal de consommations énergétiques «théoriques» ou «conventionnelles» ou «normalisées»,
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
38/97
- la Garantie de Résultat Energétique
(GRE) : Le prestataire s’engage «sur un niveau maximal de consommations énergétiques réelles et mesurables ou sur un % de réduction des consommations
énergétiques réelles par rapport à une situation de référence avant contrat»,
- ainsi qu’une alternative : la «GRE courte durée» : consommation réelle sur un ou deux ans.
CHANTIER «RENOVATION DU PARC TERTIAIRE»
Pour mémoire, la loi Grenelle 2 impose que des travaux d’amélioration de la performance énergétique soient réalisés dans les bâtiments existants à usage tertiaire ou dans lesquels s’exerce une activité de service public dans un délai de 8 ans à compter du 1er janvier 2012.
Dans ce cadre, Philippe PELLETIER a chargé Maurice GAUCHOT, Président de CB Richard Ellis France, de coordonner la préparation du décret qui déterminera la nature et les modalités de cette obligation de travaux.
Fedene est représentée dans le groupe
«gestionnaires de patrimoine et exploitants techniques», un des 8 sous-groupes par catégories d’acteurs créés à cette occasion. Les recommandations de ce groupe de travail
ont été publiées en décembre 2011 et transmises à la DHUP (Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages), en charge de la rédaction de ce décret. Parmi les 32 recommandations, certaines concernent plus spécifiquement les métiers
de Fedene :
1. Inclure dans l'acception des travaux de
rénovations énergétiques, les actions d'amélioration de la gestion technique et de la maintenance des
bâtiments ainsi que les actions sur le comportement des utilisateurs.
4. Prendre en compte la consommation énergétique tous usages (consom-mation globale) pour le suivi des réductions des consommations.
5. Utiliser l'énergie finale pour le suivi de la consommation, c'est-à-dire celle inscrite sur les factures d'énergie
6. Demander aux fournisseurs d'énergie de
faire figurer sur leurs factures l'énergie finale et l'énergie primaire.
14. Les objectifs d'économie d'énergie peuvent être considérés bâtiment par bâtiment ou bien globalement pour un patrimoine.
15. Créer un observatoire de la performance énergétique du parc tertiaire.
26. Encourager l'utilisation du CPE qui
est un outil accessible, performant
et d'un principe simple. 28. Encadrer l'effet d'aubaine sur la
consommation d'énergie primaire lié à un changement de l'énergie utilisée.
32. Redéfinir dans le décret la notion de service public et donc d'immeubles où s'exerce un service public, ainsi que la notion de CPE.
Voir Annexe 3 : Les 32 recommandations
du Chantier «rénovation du parc tertiaire»
BAIL VERT / ANNEXE
ENVIRONNEMENTALE
Les travaux du Plan Bâtiment Grenelle ont accompagné la parution du décret n° 2011-2058 du 30 décembre 2011 relatif au contenu de l’annexe environnementale. Ce décret précise le contenu de cette annexe environnementale rendue obligatoire par la
Loi Grenelle 2 (article 8) pour les baux des locaux de plus de 2 000 m2 à usage de bureaux ou de commerces. Il précise les informations que se doivent mutuellement bailleur et preneur sur les
caractéristiques des équipements et
systèmes du bâtiment et des locaux loués, leur consommation réelle d’eau et d’énergie et la quantité de déchets générée. L’annexe environnementale doit également traduire l’obligation faite à chaque partie de
s’engager sur un programme d’actions visant à améliorer la performance énergétique et environnementale du bâtiment et des locaux loués. Entrée en vigueur à compter du :
- 1er janvier 2012 pour les baux conclus ou
renouvelés,
- 14 juillet 2013 pour tous les baux en
cours.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Décret n° 2011-2058 du 30 décembre 2011
OBSERVATOIRE DE L’EFFICACITE
ENERGETIQUE DES BATIMENTS
Ce projet du Plan bâtiment Grenelle consiste à développer un réseau des observatoires de
l’efficacité énergétique des bâtiments. Il s’agit de fédérer les nombreuses initiatives dans ce domaine, sur la base de référentiels d’obser-vation et d’évaluation partagés. Une l’étude de faisabilité a été confiée au CSTB afin de proposer des solutions
techniques, économiques et d’organisation pour le développement d’un réseau cohérent d’observatoires.
Dans un premier temps, il est convenu de mettre en place un «tableau de bord» à partir
des données disponibles auprès des organis-mes publics ou des organisations profession-nelles notamment. Ce tableau de bord sera composé : - d’un suivi d’indicateurs existants, - d’une compilation d’études existantes
(connaissance du parc existant, perfor-mance réelle des bâtiments, …).
2.7. COGENERATION GAZ Fedene continue de s’impliquer activement, en synergie depuis plusieurs années avec l’ATEE et l’UNIDEN, pour rappeler les excellentes performances
énergétiques de la cogénération en
général et des cogénérations gaz en particulier. L’accent mis par la Commission européenne et le Parlement européen sur l’intérêt de la cogénération le montre bien et s’est traduit dans la nouvelle Directive Efficacité Energétique.
RAPPEL
La cogénération est la production simultanée d'électricité et de chaleur à partir d’un com-bustible, d’origine fossile ou renouvelable.
Une installation de cogénération est destinée principalement à fournir : - de la chaleur à des réseaux de chaleur ou
des chaufferies, desservant principalement
des logements sociaux, des hôpitaux ou
des bâtiments collectifs, - de la vapeur à des industries pour leurs
besoins de process. La cogénération permet : - d’obtenir un rendement global très
supérieur à ceux de la production séparée de chaleur et d’électricité (par cycle combiné, notamment),
- de réaliser des économies d’énergie primaire,
- de réduire globalement les émissions de
CO2, - de sécuriser le réseau électrique.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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COMPARATIF DES BILANS ENERGETIQUES :
COGENERATION GAZ / PRODUCTION SEPAREE DE CHALEUR
ET D’ELECTRICITE (CCG : CYCLE COMBINE GAZ)
En raison de leurs performances énergétiques et environnementales, les cogénérations contribuent à l’atteinte des objectifs
énergétiques français qui, rappelons-le, consistent en : - 23 % d’énergie renouvelable à horizon
2020, - diminution de 20 % des émissions de gaz
à effet de serre, - réduction de nos consommations
énergétiques.
PROBLEMATIQUE
Actuellement, le parc installé de cogénération est d’environ 5 000 MW dont 4 300 MW fonctionnent dans le cadre du système d'obligation d'achat. D’ici 2014, la plupart des contrats seront arrivés à échéance. Ainsi, seules les installations de moins de 12 MW
pourront continuer à bénéficier de l'obligation
d'achat moyennant une rénovation (contrat C01-R). INSTALLATIONS DE COGENERATION DE
PLUS DE 12 MW
Les cogénérations de plus de 12 MWe
alimentant un réseau de chaleur sont privés de visibilité contractuelle, faute de publication d’un l’arrêté permettant la poursuite de l’obligation d’achat à l’issue des 12 premières années. Une grande incertitude pèse sur l’avenir
immédiat d’au moins 2,3 GW (cogénérations industrielles ou climatiques).
En l’état du marché électrique, ces installations ne pourront pas trouver une rentabilité sur le marché et devront être
arrêtées et progressivement démantelées. Dans son bilan prévisionnel, RTE estime à 2,7 GW la puissance complémentaire nécessaire pour maintenir le risque de
défaillance à un niveau acceptable à horizon 2016. Pour ce faire, le maintien dans le mix
énergétique d’une capacité au moins équivalente des cogénérations serait une solution. Si un mécanisme d’accompagnement n’est pas mis en place, la puissance électrique des
cogénérations de plus de 12 MW pourrait être réduite à 0,6 GW en 2016 (soit 1,7 GW en moins). Dans l’attente de la mise en place du marché de capacité (Loi NOME), ATEE-FEDENE-UNIDEN ont proposé un dispositif transitoire
d’accompagnement, à savoir une prime de capacité de 45 €/KW/an, qui n’a malheureusement pas reçu le soutien des pouvoirs publics. Elle aurait permis de sauvegarder près de 65 % des capacités initialement installées, pour un coût moyen annuel sur 4 ans (2012-2015) de l’ordre de
100 M€/an. Dans cet état d’incertitude, les arrêts de cogénérations se multiplient. Un projet de décret relatif au dispositif de contribution des fournisseurs à la sécurité d’approvision-
nement en électricité, et instaurant un mécanisme de capacité, a été soumis au CSE
et au conseil d’état.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Il proposait de lancer un appel à projets pour
des capacités de productions garanties en 2015-2016, visant non seulement les cogénérations mais aussi les centrales fioul de pointe ou le petit hydraulique.
Ce projet n’a pas été validé par le Conseil d’Etat ; le mécanisme transitoire a pour sa part fait l’objet d’avis défavorables de la CRE et de l’autorité de la concurrence. En effet, dans son avis du 29 mars 2012, la
CRE a proposé de supprimer l’appel à projets. La situation des cogénérations reste donc précaire, faute de visibilité sur le montage
proposé dans des conditions de marché toujours très défavorables.
FONCTIONNEMENT DES COGENERATIONS EN MODE «CANICULE»
Ce dispositif avait été instauré et activé pour la première fois en août 2003, puis reconduit chaque année.
Un avenant a été mis en place afin de
permettre à EDF d'appeler, en tant que de besoin et pendant cinq jours consécutifs, les installations de cogénération disponibles dont la puissance est supérieure ou égale à
8 MWe, au prix de 168,50€/MWh pour 2012. L'adhésion au dispositif est facultative et s'effectue en premier lieu dans le cadre d'une enquête menée par EDF, puis, de manière définitive, par la signature de l'avenant, dont la durée est limitée à un an.
PLAFONNEMENT
Les tarifs d’achat sont indexés sur le prix du gaz dans la limite d’un prix-plafond fixé par arrêté. Le coefficient de plafonnement de 92,5 %, en vigueur depuis novembre 2005, s’appliquant au calcul du prix d’achat de l’électricité
cogénérée a été reconduit pour la saison 2011-2012. Le tarif de référence utilisé pour le calcul de la rémunération de l’énergie (tarif STS) fera l’objet d’une renégociation avant l’hiver 2012.
2.8. FISCALITE
2.8.1. Passage du taux réduit de TVA de 5,5 à 7 % (Cf. circulaires Fedene datées du 9 janvier 2012 et 23 février 2012 rédigées en concertation avec la Direction de la Législation Fiscale du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie).
La loi de finances rectificative pour 2011
(Journal Officiel du 29 décembre 2011) a introduit, en son article 13, un taux réduit de TVA intermédiaire de 7 %.
La TVA est perçue au taux réduit de 7 % en ce qui concerne :
L’exploitation–maintenance des ins-tallations à savoir les travaux d'amé-lioration, de transformation, d'aména-
gement et d'entretien portant sur des locaux à usage d'habitation achevés depuis deux ans et soumis initialement au taux réduit de 5,5 %.
Les prestations de collecte, de tri et
de traitement des déchets.
Le Bulletin Officiel des Impôts (BOI) du
8 février 2012 (n°3 C-1-12) a précisé quant à lui le champ et l’entrée en vigueur de cette mesure, en particulier pour les :
- prestations de conduite, - entretien, - exploitation et maintenance.
Ce changement de taux s'applique aux opérations dont l'exigibilité de la taxe intervient à compter du 1er janvier 2012. Pour les prestations de services (dont les travaux), la TVA est donc perçue au taux de
7 % pour les : - encaissements des acomptes, du prix, de
la rémunération » intervenus à compter du 1er janvier 2012,
- sommes inscrites au débit du compte
client à compter du 1er janvier 2012 en cas d'option du prestataire de services
pour les débits.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Des règles dérogatoires sont introduites.
Ainsi à compter du 1er janvier 2012 :
Les redevances d’exploitation–mainte-
nance restent soumises au taux de TVA de 5,5 %, dans la mesure où le contrat a été signé avant le 20 décembre 2011 et qu’un acompte ou tout autre paiement partiel a été encaissé avant cette date. Cette
exception s’applique aux contrats annuels et pluriannuels.
La reconduction d’un contrat annuel reconductible par tacite reconduction est
assimilée à un nouveau contrat. Dès lors, le maintien du taux réduit de 5,5 % pour 2012 n’est applicable que dans la mesure
où la reconduction tacite est intervenue avant le 20 décembre 2011.
Dans l’hypothèse où un avenant au contrat a été signé après le
20 décembre 2011, les redevances con-cernant les prestations de services ou de travaux prévues à cet avenant, sont soumises au taux de TVA de 7 %. Les autres prestations intégrées au contrat, ne faisant pas l’objet de l’avenant, restent
soumises au taux de TVA de 5,5 %. NB : Le taux de 5,5 % continue à s’appliquer aux : «abonnements relatifs aux livraisons d'électricité d'une puissance maximale inférieure ou égale à 36 kilovoltampères, d'énergie calorifique et de gaz naturel combustible, distribués par réseaux, ainsi que la fourniture de chaleur lorsqu'elle est produite au moins à 50 % à partir de la biomasse, de la géothermie, des déchets et d'énergie de récupération».
2.8.2. Taux de TVA applicables aux prestations P4 (Cf. circulaires SNEC du 17 juillet 2012)
Définition
La définition de la redevance P4 retenue dans la présente analyse est la suivante :
- la redevance P4 finance un équipement
nouveau ou en renouvellement
(installation + fourniture du matériel) et non de simples travaux d’entretien ou de réparation,
- le montant de la redevance est perçu
par termes successifs sur toute la durée du contrat mais postérieurement à la réalisation des installations,
- le montant de la redevance est composé d’une part du coût de l’investissement lui-même (installation
+ fourniture de matériel) et d’autre part du coût du portage financier de cet investissement pendant la construction de l’ouvrage et sur la durée du contrat,
- la redevance est fixée avant la
réalisation de l’équipement,
- enfin, dans certains contrats, le
transfert de la propriété des équipements est retardé jusqu’au paiement de la totalité de la redevance.
Recommandations APPLICATION DU TAUX REDUIT DE TVA
Le paiement échelonné sous forme de redevance du prix de la prestation ou de
la fourniture du matériel installé ne fait pas obstacle à l’application du taux
réduit de la TVA selon l’article 279-0 bis du
Code Général des Impôts (CGI). Lorsque le prestataire réalise des opérations soumises à des taux différents, il convient alors de
ventiler le prix de ces prestations en fonction de chacun des taux.
A défaut de ventilation de la redevance entre la partie susceptible de bénéficier du taux réduit et la partie assujettie au taux
normal, c’est la totalité qu’il conviendra d’assujettir au taux plein de 19,60 %. FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE DE LA TVA
L’exigibilité de la TVA intervient conformément à l’article 269 2.a du CGI lors de la remise matérielle du bien pour les
ventes de biens installés ou montés.
L’exigibilité de la TVA intervient conformé-ment à l’article 269 2.c du CGI lors de l’encaissement des acomptes, du prix, ou sur option d’après les débits pour les travaux
immobiliers. Dans certains cas et sous certaines conditions limitativement énumérés par le CGI (article 78 de l’annexe III du CGI) l’entrepreneur peut également opter pour une exigibilité à la livraison. Sont qualifiés de travaux immobiliers, les
travaux d’installation comportant la mise en œuvre d’éléments qui perdent leur caractère mobilier en raison de leur incorporation dans
un ensemble immobilier.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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A titre indicatif, l’administration retient la
qualification de travaux immobiliers à l’installation de chauffage, de plomberie, de fumisterie et plus largement, pour les immeubles dont les trois quarts au moins de
la superficie sont affectés à l’habitation, aux travaux d’installation d’équipements fonctionnels. EXONERATION DE TVA SUR LES INTERETS FACTURES
Les intérêts facturés par un fournisseur,
qui accorde à son client un sursis de
paiement par rapport à la date normale d’encaissement, constituent la contre-partie d’une opération de crédit exonérée de TVA lorsque les conditions suivantes sont remplies :
- un sursis de paiement est accordé par le
fournisseur à son client : cette condition est remplie lorsque les parties au contrat se sont clairement mises d’accord sur
l’existence d’une opération de crédit,
- le sursis de paiement est accordé pour
une période postérieure au fait générateur de la taxe,
- le sursis de paiement est assorti de la
facturation d’intérêts clairement identifiés. LE CAS DES DIFFERES DE TRANSFERT DE PROPRIETE
Le transfert de la propriété reporté au complet paiement du prix est de nature à fragiliser l’application du taux réduit à la réalisation des travaux dans la mesure où la
frontière entre clause de réserve de propriété
et location-vente est généralement difficile à tracer. Il convient d’être attentif sur la rédaction de cette clause car, seule, la vente d’un bien installé bénéficiant d’une
véritable clause de réserve de propriété est susceptible de bénéficier du taux réduit prévu à l’article 279-0 bis du Code Général des Impôts.
2.9. SYNASAV
SYNDICAT NATIONAL DE LA MAINTENANCE ET DES SERVICES EN EFFICACITE ENERGETIQUE
1. ACTIVITE DES ENTREPRISES
ADHERENTES DE JUIN 2011 A JUIN 2012
Après un excellent premier trimestre 2011, les enquêtes de conjoncture signalaient un net ralentissement de l’activité au deuxième
trimestre 2011, tant au niveau des services que de l’industrie manufacturière.
Pour sa part, le secteur entretien-amélioration du bâtiment en valeur a continué d’enregistrer une croissance sensible au cours du printemps. Sur l’ensemble de l’année 2011, la profession a enregistré une progression de 4,5 %, comparée à 2010.
2. RENDEZ-VOUS NATIONAUX
Le Bureau exécutif du SYNASAV a décidé le remplacement du Congrès par des journées professionnelles, ouvertes à l’ensemble de la
filière professionnelle, sur le thème de la
maintenance domestique.
Les instances du syndicat se sont rapprochées de Cardonnel Ingénierie, organisateur d’une journée annuelle reconnue, dite de l’«Efficience Energétique du
Bâtiment». L’édition 2011 des JEEB s’est donc déroulée sur deux jours, sur le thème de la rénovation de l’habitat : 25 octobre : conception, construction. 26 octobre, en partenariat avec le
SYNASAV : avenir de la maintenance. Le SYNASAV a financé une partie des journées. Présent sur un stand, il a fait venir une centaine d’adhérents, entreprises au sens large, bailleurs sociaux, partenaires,
intervenants aux tables-rondes, prospects... Toutes les organisations professionnelles étant présentes, seul le partenariat avec le SYNASAV sur la deuxième journée a été mis en avant, condition impérative pour que le SYNASAV soit considéré et apparaisse comme
le coorganisateur officiel de la journée maintenance.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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3. LES REUNIONS REGIONALES
Les réunions régionales du printemps 2012 se sont tenues avec plus de 260 participants. Pour la première fois, le nombre d’adhérents
a dépassé le nombre de partenaires.
VIE DES ENTREPRISES
Précisions concernant le taux réduit de TVA à 7 %.
Evolutions de la qualification Qualisav.
Présentation de Copraudit, nouvel
organisme de contrôle agréé pour les installations intérieures gaz.
Vente de pièces détachées : alerte sur
les contrats-type Afnor.
Campagne de sensibilisation de l’utilisateur à l’entretien de son appareil (carnet d’entretien), avec la participa-
tion des membres constructeurs du Club SYNASAV.
Formation : offres des partenaires.
www.synasav.fr : évolutions et nouveaux services.
VIE DU SYNDICAT
Partenariats 2012.
Action des bureaux régionaux
SYNASAV: recrutement de nouveaux
adhérents.
Consultation des adhérents sur l’offre de services du SYNASAV.
Efficience Energétique du Bâtiment
2012.
Adhésion du SYNASAV au CNPG
(Centre National d’expertise des Professionnels de l’énergie Gaz).
LA PAROLE EST A NOS PARTENAIRES
GRDF : «Avec le gaz naturel, des
solutions compétitives pour rénover les installations de vos clients».
Primagaz : «Les jeudis du Synasav».
Face énergie : «Votre partenaire formation».
Autres partenaires.
RT 2012 ET ECONFORT
Econfort : quelles pistes pour l’avenir des entreprises de maintenance ? Débat.
4. LA COLLABORATION AVEC LES
PARTENAIRES DU CLUB SYNASAV
Club Synasav est le nouveau nom depuis 2011 du Club des Partenaires du SYNASAV
(CPS). Le Club Synasav a, depuis ses
débuts, pour vocation de mettre en
relation les adhérents avec tous les fournisseurs utiles à la profession.
5. LES REPRESENTATIONS DU SYNASAV DANS LES INSTANCES NATIONALES
Les représentations ont été assurées par les permanents et les personnes directement mandatées par le bureau
exécutif auprès des ministères, CCNG, CNTQ, habitA+, Qualigaz, Energies et Avenir, CNPG,…
6. DOSSIERS TECHNIQUES
Un certain nombre de dossiers a été traité avec le soutien actif de Fedene, notamment le groupe sécurité (amiante, FCR). Au regard des travaux effectués par le groupe de travail de Fedene (axé principalement sur les chaufferies), le
SYNASAV a souhaité mettre en place un groupe de travail sur les chaudières domestiques. La volonté vient aussi du fait que les interventions en chaufferies et celles en domestiques ne sont pas
forcément communes.
Les FCR (Fibres Céramiques Réfractaires) L’INRS ayant sorti une brochure (décembre 2010) qui n’intègre pas l’analyse MSIS, l’objectif serait de sortir une brochure dédiée à la maintenance des appareils domestiques et d’actualiser la
campagne de mesures de 2005, avec l’appui de l’INRS. Fedene a lancé en mars 2011 une campagne auprès des constructeurs et grossistes pour recenser modèle par modèle les dates d’utilisation de FCR, mais avec peu de retour.
L’amiante L’objectif est de faire valider (par un accord de principe) les modes opératoires chaudières domestiques auprès des CRAM. Rappel des trois modes opératoires, acceptés par le groupe de travail (extrait
du travail mené avec Fedene): - Entretien/maintenance chaudière sol
domestique contenant de l’amiante. - Ramonage conduit de fumée Fibro-
Ciment. - Enlèvement d’une chaudière sol
domestique contenant de l’amiante.
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7. NOUVELLE IDENTITE VISUELLE DU
SYNASAV ET RENOVATION DU SITE
INTERNET SYNASAV.FR
Le conseil a approuvé en 2011 la nouvelle
charte graphique du Synasav, en accord avec celle des autres syndicats de Fedene. L’ensemble des supports de communi-cation a été adapté. Les premiers retours mettent en avant un très bon accueil du nouveau visuel
SYNASAV. Il est rappelé que le texte de base accompagnant le logo est :
«Syndicat national de la maintenance
et des services en efficacité énergétique». Le site internet synasav.fr est actuellement l’objet d’évolutions sensibles
concernant sa lisibilité et son organisation, compte-tenu de la densité des informations présentes mais difficilement accessibles par les différents publics concernés. Toutes les informations nouvellement portées sur le site feront l’objet d’une communication par mail
auprès des adhérents et partenaires avec le lien utile.
2.10. SYNERGIES ENTRE PROFESSIONS
Fedene a établi avec SYNTEC Ingénierie un contrat type de groupement d’entre-prises dans le cadre
d’un CPE. (cf. § 1.1.3). http://crea.seitosei.biz/Fedene-Syntec-Ingenierie/
Fedene a contribué aux travaux de l’UFE sur le classement des actions de performance énergétique au regard du ratio «€ investis /
économie d’énergie réalisée», couramment
nommé «Merit Order». Fedene a ainsi présenté deux types d’actions concernant les installations climatiques :
- Un CPE «services» qui comprendrait
notamment la mise en place d’une GTB, l’entretien et la conduite des installations, le désembouage et l’équilibrage.
- Un CPE «complet» avec mise en œuvre
d’actions supplémentaires, tels que : récupérateur de chaleur, robinet thermostatique, isolation d'un réseau
hydraulique, mise en place d'organes de comptage et de mesure, régulation
centralisée des températures des pièces.
Le ClubS2E qui regroupe 5 organisations professionnelles Fedene, SERCE, GIMELEC, UECF et UFE) a édité fin 2011, en
collaboration avec SYNTEC Ingénierie et le CICF, un guide «de la situation
historique à la situation de référence : première étape dans l’élaboration d’un CPE»
Guide sur la situation
de référence
Destiné aux maîtres d’œuvre comme aux maîtres d’ouvrage, gestionnaires de patrimoines tertiaires et résidentiels (logements collectifs) des secteurs public ou
privé, il a pour objectif de les aider à élaborer une situation historique de qualité qui permet de constituer une situation dite de référence.
Il permet ainsi de faire la distinction entre ces deux notions : La situation historique permet de
caractériser le bâtiment en identifiant les consommations énergétiques et le niveau de service d’un bâtiment. Cette situation élaborée par le maître d’ouvrage est donc unique.
La situation de référence résulte d’un accord entre le maître d’ouvrage et une
société de services d’efficacité énergé-tique. Elle sert de base à l’obtention et à la vérification des résultats de perfor-mances de l’efficacité énergétique. Elle représente ainsi la première étape de
l’élaboration d’un contrat de performance énergétique.
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3. Chaleur renouvelable
Le développement de la chaleur renouvelable : un des objectifs clé du
programme du Grenelle (6,2 Mtep supplémentaire à trouver d’ici
2020). Le processus est engagé avec l’impulsion du Fonds chaleur et
la mobilisation des collectivités et de nos opérateurs, vers le
renouveau des Réseaux de chaleur et leur développement. Le passage
à 50 % d’ENR&R en 2020 est atteignable sous condition du Fonds
chaleur mais le développement des réseaux sera quant à lui beaucoup
plus difficile.
3.1. LES SOURCES DE CHALEUR RENOUVELABLE 3.1.1. Valorisation énergétique de la biomasse.
3.1.2. Valorisation énergétique des déchets. 3.1.3. Biogaz
3.1.4. Géothermie
3.2. L’UTILISATION DE LA CHALEUR RENOUVELABLE : RÉSEAUX DE CHALEUR ET DE FROID ET CENTRALES DE
PRODUCTION 3.2.1. Enquête SNCU
3.2.2. Classement des réseaux
3.3. FONDS CHALEUR 3.3.1. Rappels
3.3.2. Modalités 2012 3.3.3. Bilan 2009-2012 et perspectives
3.3.4. Les demandes de la profession
3.4. LIVRE BLANC SUR LES RESEAUX DE CHALEUR
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3.1. LES SOURCES DE CHALEUR RENOUVELABLE
3.1.1. Valorisation énergétique de la biomasse La Biomasse représente la première source
d’énergie renouvelable en France, c’est pourquoi elle apparait essentielle à l’atteinte de l’objectif ambitieux fixé par le Grenelle de l’environnement à l’horizon 2020, à savoir produire : - 23% de la consommation énergétique à
partir d’énergies renouvelables.
L’objectif des pouvoirs publics est d’augmenter d’ici à 2020 :
- la production de chaleur de 6,2 Mtep
(Millions de tonnes équivalent pétrole) par rapport à 2006 dont 3,8 Mtep de chaleur issue du secteur collectif / tertiaire / industriel et 2,4 Mtep de chaleur issue de cogénération,
- la production d’électricité, sous forme de
cogénération, de 1,2 Mtep par rapport à 2006.
La ressource utilisée est aujourd’hui principalement issue des :
- plaquettes forestières,
- produits connexes de l’industrie de transformation du bois,
- bois en fin de vie non traités. DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE
BIOMASSE
Plusieurs outils ont été mis en place,
notamment : Le Fonds chaleur (cf. 3.3.). Le tarif de rachat de l’électricité pour les
installations de moins de 12 MWe. L'arrêté du 27 janvier 2011 définit les
conditions d'achat de l'électricité produite par les installations supérieures à 5 MW
utilisant de la biomasse. Les appels d’offres pour les installations
supérieures à 12 MWe. En application de l'article 8 de la loi n°2000-108 du 10 février 2000, le gouvernement peut décider de lancer un
appel d'offres afin d'atteindre les objectifs qu'il a arrêtés avec la programmation pluriannuelle des investissements (électricité et chaleur).
Dans ce cadre, la CRE a lancé trois appels d’offres entre 2004 et 2009 portant sur une
puissance totale supplémentaire maximale installée de 750 MWe à partir de biomasse (200, 300 et 250 MWe).
L’appel d’offre lancé en 2010, initialement
pour 200 MWe a finalement vu sa puissance doubler et passer à 420 MWe en 2011. Une vingtaine d’installations d’ici fin 2012 seront en fonctionnement pour une puissance totale de 230 MW.
LA BIOMASSE : UN ENJEU ECONOMIQUE
ET SOCIAL
Outre sa qualité d’énergie renouvelable, la filière bois-énergie représente un fort gisement d’emploi, pour :
- l'approvisionnement en bois combustible
d'une part (coupe, transformation, stockage, transport)
- la conduite, exploitation et maintenance
des équipements à bois Reste une incertitude concernant la ressource, tant au niveau de la quantité que de l’accessibilité. Il est impératif de rester attentifs aux éventuels conflits d’usages.
PROBLEMATIQUE
Les installations de combustion utilisant de la
biomasse relèvent de la rubrique 2910 (A ou B) de la nomenclature des ICPE (installations classées pour la protection de l’environ-nement). La nature des combustibles et la puissance de l’installation définissent la procédure applicable : déclaration et
autorisation. Il existe aujourd’hui plusieurs définitions de la biomasse (Directive EnR, Loi grenelle, Directive IED,…) A l'heure actuelle, la biomasse dont la
combustion peut être classée sous la rubrique 2910-A répond à la définition suivante :
«La biomasse au sens du A de la rubrique 2910 se présente à l'état naturel et n'est ni imprégnée ni revêtue d'une substance quelconque. Elle inclut le bois sous forme de morceaux bruts, d'écorces, de bois déchiquetés, de sciures, de poussières de ponçage ou de chutes issues de l'industrie du
bois, de sa transformation ou de son artisanat.» Les autres substances utilisables comme combustibles mais qui ne sont pas visées explicitement en 2910-A, peuvent néanmoins être brûlées dans une installation de
combustion, qui sera classée sous la rubrique 2910-B.
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Le bois de recyclage propre est actuellement
assimilé de fait à un combustible et autorisé en 2910-A
Nota :
La puissance thermique maximale est définie comme la quantité maximale de
combustible, exprimée en PCI, susceptible d’être consommée par seconde.
La biomasse, au sens du A, de la rubrique 2910, se présente à l’état naturel et
n’est ni imprégnée ni revêtue d’une substance quelconque. Elle inclut le bois sous forme de morceaux bruts, d’écorces de bois déchiquetés, de sciures, de
poussières de ponçage ou de chutes issues de l’industrie du bois, de sa
transformation ou de son artisanat.
Extrait de la nomenclature (version mars 2012)
Evolution réglementaire
Les pouvoirs publics préparent une forte évolution de la réglementation environ-nementale, notamment pour l’usage de la
biomasse et plus particulièrement des bois en
fin de vie. Un projet de décret, qui est assorti d’une instruction simplifiée et d’une modification de la rubrique 2910, se propose de clarifier la notion de biomasse et de préciser l’encadrement réglementaire adapté à sa combustion et à la sortie du statut de déchet
pour les déchets de bois. Il a été soumis au CSPRT le 29 mai 2012. Il propose de remplacer l'actuelle définition de « biomasse » par celle de la directive IED (article 3).
On entend par « biomasse » :
a. Les produits composés d'une matière végétale agricole ou forestière susceptible d'être employée comme combustible en vue d'utiliser son contenu énergétique.
b. Les déchets ci-après: i. Déchets végétaux agricoles et
forestiers. ii. Déchets végétaux provenant du
secteur industriel de la transformation alimentaire, si la chaleur produite est valorisée.
iii. Déchets végétaux fibreux issus de la production de pâte vierge et de la
production de papier à partir de pâte, s'ils sont coïncinérés sur le lieu de
production et si la chaleur produite est valorisée.
iv. Déchets de liège. v. Déchets de bois, à l'exception des
déchets de bois qui sont susceptibles de contenir des composés organiques halogénés ou des métaux lourds à la
suite d'un traitement avec des conservateurs du bois ou du placement d'un revêtement, y compris notamment les déchets de bois de ce type
provenant de déchets de construction ou de démolition.
L’administration proposait de mettre les produits visés au a) et les déchets du i) et du iv) du b) dans la rubrique 2910-A.
Concernant les autres déchets cités au point b) de la définition de biomasse, il est proposé de garder ces déchets sous la rubrique 2910-B.
Dans un souci de simplification des procédures d'instruction et de clarification des prescriptions
applicables, il est proposé de créer un régime d'enregistrement dans la rubrique 2910-B pour les installations comprises entre 0,1 MW et 20 MW. Au-delà, les installations de combustion classées sous cette rubrique restent soumises à autorisation.
L'ensemble de ces modifications entrerait en vigueur en janvier 2013. De nombreux échanges ont eu lieu entre le ministère et l’ensemble des acteurs de la filière. Afin de prendre en compte les avis reçus, une
nouvelle version du texte sera proposée au
CSPRT le 18 septembre 2012.
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Les principales modifications apportées par le
Ministère sont les suivantes : - pourront être brûlés en 2910-A les
déchets de biomasse qui auront fait l'objet d'une sortie de statut de déchet et
éventuellement les produits connexes de scierie s’ils sont directement issus de produits uniquement forestiers,
- il est proposé également de créer un régime de déclaration entre 0,4 MW et 2MW immédiatement pour la biomasse mais qui pourrait concerner à terme
l'ensemble des énergies visées en 2910-A, - dans un souci de simplification de
l'instruction et de clarification des prescriptions applicables, il est proposé de
créer un régime d'enregistrement en 2910-B pour les installations comprises
entre 0,1 MW et 20 MW pour les déchets de biomasse répondant au b)ii), b)iii) et b)v) de la définition de biomasse, aux produits ayant effectués la procédure de sortie du statut de déchet, ainsi qu'aux biogaz lorsque ceux-ci ne sont pas visés par la 2910-C.
L’évolution de la réglementation, telle qu’envisagée aujourd’hui, pose d’énormes problèmes aux opérateurs, va accroître la complexité de montage des dossiers et les coûts afférents d’une manière telle que
l’utilisation du bois comme source d’énergie
va devenir quasiment impossible. Fedene, en synergie avec d’autres organismes professionnels, souhaite assurer un meilleur contrôle des produits utilisés dans les chaufferies mais également de pérenniser
la valorisation du bois de récupération dans les installations de combustion, indispensable pour atteindre les objectifs de développement de la biomasse en France. Les premiers dossiers locaux d’assimilation des bois de recyclage propres à de la
biomasse (exigences de DREAL anticipant le dispositif) ont mis en évidence une procédure d’assimilation longue et très coûteuse. La généralisation de ce dispositif telle que proposée, conduirait à handicaper très fortement le développement de la filière biomasse énergie en cours de montée en
puissance. Un courrier, co-signé par plusieurs organismes professionnels en février 2012, a été adressé au ministère, demandant :
La mise en place très rapide d’une
démarche, au niveau national, de sortie du statut de déchet pour les bois
d’emballage. A l’issue de cette démarche, ces bois assimilés à de la
biomasse continueraient ainsi à être
utilisés sous le régime 2910A.
Les autres bois de recyclage pourraient
être utilisés dans une installation classée 2910B, à l’issue d’une procédure locale d’assimilation, mais pour laquelle seraient définies préalablement au niveau national des seuils et des méthodes adéquates,
appliquées uniformément par chaque DREAL.
Une clarification s’impose donc sur la caractérisation des bois selon leur origine et leur mode de collecte et sur la procédure qui les concerne : déclaration, enregistrement,
autorisation. La valorisation de ces produits dans des installations de combustion est une orientation nécessaire pour répondre aux engagements de la France en matière d’énergie renouvelable.
Zoom sur la sortie du
statut de déchet Un décret n°2012-602 du 30 avril 2012 définit la procédure de sortie du statut de
déchet (entrée en vigueur : 1er octobre
2012). Les principales dispositions sont les suivantes :
Les exploitants d’installations classées pour
la protection de l’environnement (ICPE) ou d’installations relevant de la réglementation sur les installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) peuvent déposer, indivi-
duellement ou conjointement, un dossier de demande de sortie du statut de déchet.
L’autorité compétente pour fixer les critères
est : - le ministre chargé de l’environnement
lorsque la demande concerne une
catégorie de déchets, - le préfet de département lorsqu’elle
concerne un déchet spécifique valorisé dans une installation déterminée,
La procédure selon laquelle il est statué sur ces demandes comprend : lorsque le ministre chargé de
l’environnement est compétent, la consultation d’une commission consultative sur le statut de déchet, instituée auprès de lui,
lorsque le préfet de département est compétent, le respect des règles applicables en matière d’ICPE ainsi que l’avis conforme du ministre
chargé de l’environnement.
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L’autorité compétente s’assure que le déchet
est éligible pour l’opération de valorisation envisagée et détermine par arrêté les critères permettant de s’assurer que le déchet respecte les conditions de sortie du statut de
déchet définies dans le code de l’environ-nement. Ces arrêtés s’appliqueront aux installations nouvelles et existantes souhaitant bénéficier de la sortie du statut de déchet.
Le décret fixe les règles de composition,
d’organisation et de fonctionnement de la commission consultative sur le statut de déchet.
Elle comprend 20 membres titulaires (dont 7 représentants des intérêts professionnels) nommés pour une durée de 3 ans.
3.1.2. Valorisation énergétique des déchets
En 2010, 129 UIOM (Usines d’incinération
d’ordures ménagères) ont traité 14 millions
de tonnes de déchets urbains dont 97% ont fait l’objet d’une valorisation énergétique. Cela a permis la production de 1,2 million de tonnes d’équivalent pétrole (3 655 GWh d’électricité et 7 400 GWh de chaleur), dont la moitié au moins est officiellement reconnue d’origine renouvelable.
La contribution de la valorisation énergétique des UIOM sera indispensable pour atteindre les objectifs de production d’énergies renouvelables (23%) à horizon 2020 pour la France.
LIVRE BLANC DE L’INCINERATION
A l’occasion de la campagne présidentielle, le SVDU a publié le livre blanc sur l’incinération.
Une première partie est consacrée aux idées fausses sur l’incinération.
La deuxième partie aux propositions du SVDU qui pourraient être mises en œuvre afin de permettre à l’incinération des déchets
de contribuer significativement à l’atteinte des objectifs de la France en matière d’énergies renouvelables. Cette publication a fait l’objet d’une communication à la presse le 27 juin 2012 aux retombées positives. Téléchargeable sur www.incineration.org et
www.fedene.fr. Les propositions des professionnels pour doubler l’énergie récupérée à partir des déchets résiduels en développant la
valorisation thermique et les réseaux de
chaleur.
Actuellement, environ la moitié de l’énergie
des déchets résiduels traités par incinération est perdue, cela représente un gaspillage de plus 4 millions de tonnes équivalent pétrole par an. Une des causes de ce gaspillage est que certaines installations ne sont pas raccordées
à un réseau de chauffage urbain et ne font donc que de la valorisation électrique, avec un moindre rendement énergétique. Un tiers des réseaux de chauffage urbain sont reliés à un incinérateur. Le SVDU propose, en complément de la
valorisation électrique, de développer la valorisation thermique :
- en prolongeant le Fonds chaleur de l’Ademe qui facilite la création et l’extension de réseaux de chaleur alimentés entre autres par des incinérateurs,
- en développant les réseaux de chauffage urbain déjà existants,
- en favorisant l’implantation de nouveaux incinérateurs reliés à des réseaux de chauffage urbain,
- en remettant à plat le tarif d’achat de
l’électricité produite par les incinérateurs1, afin que les exploitants soient incités à produire de la chaleur au
moment où les besoins sont les plus importants (hiver),
- en exonérant de TGAP les incinérateurs qui ont le meilleur
rendement énergétique. Cette exonération pourrait être compensée par le renforcement de la TGAP pour les installations de traitement des déchets résiduels qui ont les moins bons rendements énergétiques.
1 L’arrêté du 2 octobre 2001 fixe les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations qui valorisent des déchets ménagers ou assimilés.
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Les propositions des professionnels pour
donner à l’incinération toute sa place comme source d’énergie Renouvelable L’incinération est actuellement le seul procédé éprouvé de traitement des déchets
qui permette de valoriser l’intégralité du contenu énergétique des déchets. Or le Grenelle de l’environnement a décidé : - de brider les capacités d’incinération, - de réduire les quantités de déchets
incinérées,
- d’instaurer d’une taxe générale sur les
activités polluantes (TGAP) pour les déchets incinérés.
L’objectif affiché – et théorique – de cette politique est de favoriser le recyclage.
Mais l’expérience de nos voisins européens (Allemagne, Suisse, Autriche, Pays-Bas, Suède…) montre qu’il n’y a pas d’opposition entre le recyclage et la valorisation énergétique. Les pays où l’on recycle beaucoup sont aussi ceux où la valorisation énergétique est poussée.
LE TRAITEMENT DES DECHETS EN EUROPE
Afin que les collectivités et les industriels puissent valoriser au mieux leurs
déchets résiduels, le SVDU propose que les incinérateurs qui ont les
meilleurs rendements énergétiques – et qui donc participent efficacement
à la réduction des émissions de gaz à effet de serre – ne se voient pas appliquer les mesures du Grenelle limitant l’incinération.
VALORISATION ENERGETIQUE DES DECHETS
Le fonds chaleur prévoit un soutien spécifique au raccordement d’une UIOM à un réseau de chaleur ou pour la création d’un réseau de chaleur à partir d’une UIOM, l’aide se
concentrant sur le réseau de distribution. Aujourd'hui, il existe environ 420 réseaux de chaleur en France pour lesquels le recours
aux énergies renouvelables et de récupération équivaut à 31 % du bouquet énergétique total, dont 22% pour les seules UIOM.
L’objectif est donc de développer des usages pour la chaleur résiduelle, et de trouver des exutoires à une énergie souvent considérée comme fatale par les exploitants et mal valorisée. Le SVDU poursuit sa collaboration avec
l’ADEME concernant l’optimisation de l’efficacité énergétique des UIOM. Les travaux réalisés fin 2010 avaient permis d’identifier : - 36 usines "prioritaires" pour la réalisation
de travaux d'amélioration rapidement réalisables, avec un gain de performance
énergétique élevé,
- 36 usines "à surveiller" pour celles qui, d'un point de vue technique, peuvent réaliser des travaux, mais dont les débouchés énergétiques sont aléatoires ou
encore mal connus.
ETUDE SUR L’ENERGIE DES DECHETS
MENAGERS
Dans la continuité de l’étude réalisée en
2009, le SVDU a lancé une deuxième enquête fin 2011 dont l’objectif est de présenter l’énergie moyenne produite par tonne de déchets par chacun des procédés
de traitement des déchets en France. Les résultats sont attendus pour l’automne 2012.
MACHEFERS
En France, 3 millions de tonnes de mâchefers sont produits par an dont 80% font l’objet d’une valorisation en technique routière, le
reste, non valorisable, étant mis en stockage.
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RAPPEL
La loi de finances rectificative pour 2010 a introduit une disposition précisant que « Le tarif applicable aux déchets réceptionnés dans une installation de stockage de déchets ménagers et assimilés ne s’applique pas aux résidus de
traitement des installations de traitement de déchets assujetties à la taxe générale sur les activités polluantes lorsque ceux-ci ne peuvent faire l’objet d’aucune valorisation pour des raisons techniques définies par décret ».
Le décret n° 2011-767 du 28 juin 2011, pris pour l'application du 4 bis de l'article 266 nonies du code des douanes, définit les conditions dans lesquelles les mâchefers ne peuvent faire l’objet d’une valorisation pour des raisons techniques. Les mâchefers non valorisables seront
exonérés de TGAP. Les mâchefers sont caractérisés par lot mensuel, selon leur comportement à la lixiviation et selon la teneur intrinsèque en éléments polluants. Les mâchefers pour lesquels au moins un
des paramètres analysés à une valeur associée au lot mensuel qui dépasse la
valeur définie sont considérés comme non valorisables et sont exonérés de TGAP. L’arrêté du 28 juillet 2011 précise les seuils des paramètres à analyser.
Le SVDU, en collaboration avec Amorce et l’UNPG (Union Nationale des Producteurs de Granulats), a poursuivi les travaux sur l’évolution de la réglementation des mâchefers avec le MEDDE. L’arrêté du 18 novembre 2011 relatif au
recyclage en technique routière des mâchefers d'incinération de déchets non dangereux a été publié le 30 novembre
2011. Cet arrêté remplace la circulaire du 9 mai 1994. Il est applicable depuis le 1er juillet 2012.
L’arrêté du 27 juillet 2012 modifiant divers arrêtés relatifs au traitement de déchets a été publié le 8 août 2012.
L’article 4 modifie l'arrêté du
18 novembre 2011 relatif au recyclage en technique routière des mâchefers d'incinération de déchets non dangereux. Il est entré en vigueur le
9 août 2012. Les modifications sont les suivantes : Il est précisé que «Si l’exploitant
dispose déjà de l’évaluation de la teneur intrinsèque en éléments polluants, il n’est pas tenu de réaliser
de nouveau cette évaluation.» L’annexe (points 2 et 3) est corrigée : Les
mots : «trois échantillons» sont remplacés par les mots : «un échantillon» ;
Les utilisations sont clarifiées (point 4 de l’annexe)
Le guide méthodologique «Acceptabilité de matériaux alternatifs en technique routière» a été publié en mai 2011. Il vise à fournir une méthodologie d’évaluation de l’acceptabilité, portant conjointement sur les aspects géotechniques et environnementaux,
de matériaux alternatifs - dont ceux issus de déchets - destinés à être utilisés en techniques routières. Ce guide méthodologique a vocation à être décliné en guides d’application plus directement opérationnels. Le guide
spécifique aux mâchefers a été rédigé par
les professionnels et approuvé par le MEDDE et le SETRA. Sa publication est prévue en octobre 2012.
SECURITE
La mise en œuvre du partenariat entre l’INRS, le SVDU et l’Assurance-Maladie a pour
objectif d’élaborer des recommandations de prévention des risques chimiques et biologiques des travailleurs des UIOM. Les travaux d’étude en cours s’appuient sur des
campagnes métrologiques dans certaines UIOM sélectionnées selon un protocole défini.
Ils concerneront les activités journalières des agents d’UIOM ainsi que les opérations de maintenance courantes et les expositions potentielles lors des arrêts techniques. La publication du guide est prévue pour début 2013.
3.1.3. Biogaz Le biogaz peut être valorisé sous forme d’électricité et/ou de chaleur mais également par l’injection de biogaz épuré dans les
réseaux de gaz naturel.
La France s’est fixé des objectifs ambitieux qui prévoient la multiplication par quatre de la production d’électricité (625 MW en 2020)
et de la production de chaleur (555 ktep en 2020) à partir de biogaz par rapport à 2010.
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Plusieurs outils ont été mis en place afin
d’encourager le développement de cette filière. Fedene en synergie avec le Club Biogaz a participé à ces travaux.
Concernant la production d’électricité, le tarif de rachat a été revalorisé en mai 2011. Il se décompose en un tarif de base désormais compris entre 11,19 et 13,37 c€/kWh selon la puissance de l’installation, auquel peut s’ajouter une prime à l’efficacité énergétique comprise entre 0 et 4 c€/kWh et une prime
pour le traitement d’effluents d’élevage comprise entre 0 et 2,6 c€/kWh. Le Fonds Chaleur prévoit un soutien aux
équipements de valorisation de chaleur des installations de méthanisation, ou les
investissements de raccordement ou de réalisation d’un réseau de chaleur. La loi Grenelle 2 a posé en 2010 les bases législatives d’un nouveau dispositif d’obliga-tion d’achat pour le biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturels, semblable à celui
établi pour l’électricité.
De nombreux travaux ont permis d’aboutir à
la parution de plusieurs textes réglementaires précisant ce dispositif (décrets du 21 novembre 2011), les producteurs de biométhane injecté dans les réseaux de gaz
naturel bénéficient désormais d’un tarif d’achat réglementé et garanti. Pour les installations de stockage de déchets non dangereux, les tarifs d’achat du bioméhane injecté sont compris entre 4,5 et 9,5 c€/kWh selon la taille de l’installation. Pour les autres unités de méthanisation, les
tarifs d’achat du biométhane injecté se composent d’un tarif de base compris entre 6,4 et 9,5 c€/kWh selon la taille de l’installation, auquel peut s’ajouter une prime
calculée en fonction de la nature des matières traitées par méthanisation (de 0.5 à
3c€/kWh).
3.1.4. Géothermie
Ces dernières années, un net regain d’intérêt
pour la géothermie sous toutes ses formes s’est fait jour. Au niveau national, ce nouvel élan s’est notamment concrétisé par la création simultanée, mi 2010, d’une Association
Française de la Géothermie et d’un Comité National de la Géothermie auxquels Fedene participe.
Le Comité National de la Géothermie
(CNG), Présidé par Philippe VESSERON et fonctionnant selon une comitologie calquée sur le Grenelle (5 collèges), a reçu
pour mission la simplification de la réglementation sur la géothermie dans le
respect de la sécurité des biens et des personnes et de la préservation de l’environnement. Les travaux du Comité ont notamment donné lieu à l’article 66 de la loi n°2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l’allègement des procédures adminis-
tratives (articles L.112-1 et L.112-3 du Code minier), qui fait échapper au régime légal des mines, sous certaines conditions, les activités ou installations de géothermie utilisant les échanges d'énergie thermique avec le sous-sol lorsqu'elles ne présentent
pas d'incidences significatives sur
l'environnement. Des décrets doivent venir préciser cette disposition législative.
L’association Française des
Professionnels de la Géothermie (AFPG), présidée par Christian BOISSAVY est la première association interprofes-
sionnelle créée au niveau national sur les sujets géothermie. Elle est organisée autour de 3 « filières » :
- Haute énergie (production électrique).
- Usages directs de la chaleur (réseaux).
- Géothermie assistée par PAC.
Très dynamique, l’association a depuis sa création participé et/ou organisé plusieurs évènements. L’AFPG tiendra la seconde édition des
Journées de la Géothermie (dont
Fedene est partenaire), les 14 et 15 novembre 2012 à la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette.
A noter également, dans l’actualité de la
géothermie, l’étude menée dans le cadre du Schéma régional Climat-Air-Energie d’Ile de France sur le potentiel de développement de la géothermie dans la région. Selon ses premiers résultats, le potentiel
régional pourrait conduire à une part de 15 %
de géothermie dans le bouquet énergétique des réseaux d’ici à 2020.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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3.2. L’UTILISATION DE LA CHALEUR RENOUVELABLE Réseaux de chaleur et de froid et centrales de production
3.2.1. Enquête SNCU
ENQUETE SNCU
L’enquête de branche 2011, lancée le 31 mai 2012 a été close le 9 juillet 2012, avec de très bons taux de retour, comparables à ceux des 3 campagnes précédentes : - 87 % en nombre de réseaux,
- 96 % en énergie finale.
Cette campagne a été marquée par la modification de la partie financière de l’enquête (recettes et tarification), afin de permettre à AMORCE, associée à l’enquête depuis plusieurs années, de se livrer à des analyses plus fines sur le secteur du
logement. Nous ne le dirons jamais assez : c’est à la mobilisation de la Profession que nous devons d’avoir des statistiques qui comptent parmi les plus complètes et les plus fiables du
secteur énergétique.
Et c’est à ces statistiques que nous devons les avancées réalisées dernièrement en termes de reconnaissance des réseaux de chaleur comme solution énergétique et environnementale pertinente. Nos remerciements tous particuliers vont
donc à tous ceux qui se mobilisent pour fournir les données indispensables à l’établissement des statistiques ainsi qu’à tous ceux qui font qu’elles peuvent être produites tous les ans. Les résultats provisoires de l’enquête seront
connus à l’automne 2012. La restitution sera mise en ligne sur le site Internet de la
Fédération (www.fedene.fr), ainsi que sur le site (en construction) du SNCU (voir 4.2.3.).
L’enquête 2012 sera lancée dans le courant du 1er trimestre 2013 sur le site : www.enquete-reseaux.com Nous restons à votre écoute pour une amélioration continue de cette enquête dans tous ses aspects (calendrier, interface,
restitutions …).
A. La collaboration statistique avec d’autres organismes
VIA SEVA : Association de promotion
des réseaux de chaleur et de froid. Les données recueillies par le SNCU font l’objet, dès lors qu’une autorisation
expresse est donnée pour ce faire, d’une publication dans l’annuaire des réseaux de chaleur et de froid, édité périodiquement
par VIA SEVA. L’annuaire VIA SEVA, devenu un ouvrage de référence sur les réseaux de chaleur et de froid, permet de situer les réseaux mais également d’en connaître les principales caractéristiques. L’annuaire
2012 de VIA SEVA, assis sur les données recueillies en 2010, est en cours d’élaboration au moment où nous rédigeons le présent rapport.
AMORCE : Association regroupant
notamment des maîtres d’ouvrage en charge des compétences énergie et/ou déchets. L’étude qu’elle réalise sur le prix de la chaleur est désormais complètement intégrée à l’enquête de branche menée
par le SNCU. AMORCE demande chaque année aux services ministériels en charge de l’enquête de branche communication des données individuelles, qu’elle obtient moyennant un strict engagement de confidentialité. L’étude « prix de la chaleur », désormais
annuelle, paraît habituellement en fin d’année. Elle permet de situer les réseaux
de chaleur dans le paysage énergétique complexe qui est le nôtre.
CIBE : Comité interprofessionnel du
bois énergie. Pour la deuxième année consécutive, les questions spécifiques aux réseaux bois ont été présentées à l’occasion de l’enquête
SNCU. Ces questions font partie d’un onglet complémentaire à l’enquête de branche, auquel les réseaux concernés peuvent librement répondre. L’étude CIBE sur les réseaux de chaleur au bois est nécessaire à une meilleure connaissance
des réseaux bois ; elle permet de mieux
mesurer les enjeux et potentiels de la
filière.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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B. Les contenus en CO2 et l’enquête de
branche
Depuis 2006, année de la mise en place de la
réglementation sur le diagnostic de perfor-mance énergétique (DPE) et de la mise en ligne de l’enquête de branche, tous les réseaux de chaleur et de froid doivent déclarer leur contenu en CO2, sauf à se voir appliquer la valeur maximale du charbon.
C’est l’enquête de branche qui permet, du fait
de son statut, d’établir une déclaration. Le SNCU a donc mis en place un service gratuit pour tous les réseaux. En répondant à l’enquête de branche, le réseau remplit
automatiquement (moyennant une validation formelle) son obligation vis-à-vis de la réglementation DPE.
3.2.2. Classement des réseaux
La possibilité pour une Collectivité locale de prononcer le classement d’un réseau de chaleur alimenté à 50 % d’EnR&R ou plus, pour une durée de 30 ans maximum a été
posée à l’article 85.III de la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite «loi Grenelle 2» (article L.712-2s du Code de l’énergie).
La loi stipule en particulier (article L712-3 du Code de l’énergie) : «Dans les zones délimitées par le ou les périmètres de développement prioritaire,
toute installation d'un bâtiment neuf ou faisant l'objet de travaux de rénovation
importants, qu'il s'agisse d'installations industrielles ou d'installations de chauffage de locaux, de climatisation ou de production d'eau chaude excédant un niveau de puissance de 30 kilowatts, doit être raccordée au réseau concerné. Cette obligation de raccordement ne fait pas
obstacle à l'utilisation d'installations de secours ou de complément. Il peut être dérogé à cette obligation par une décision de la collectivité ou du groupement de collectivités, le cas échéant, après avis du délégataire du réseau.»
Un décret (n°2012-394 du 23 mars 2012 «relatif au classement des réseaux de chaleur et de froid») est venu préciser ce principe législatif.
Il prévoit que :
Le classement d’un réseau de chaleur ou de froid existant ou à créer est prononcé par délibération d’une collectivité
territoriale ou d’un groupement de collectivités territoriales.
La décision de classement précise
notamment : - la durée du classement ainsi que le ou
les périmètres de développement prioritaire,
- les conditions économiques de raccordement et de tarif plafond de l’obligation.
La dérogation à l’obligation de raccordement n’est alors possible que lorsque l’installation :
- est déjà alimentée énergétiquement à plus de 50 % par des EnR&R sur une année calendaire.
- a des besoins dont les caractéristiques techniques sont incompatibles avec celles du réseau.
- ne peut être alimentée par le réseau
dans les délais nécessaires à la
satisfaction des besoins, sauf si l’exploitant met en place une solution transitoire.
- ne peut être raccordée au réseau dans des conditions économiques et de tarif inférieurs aux seuils fixés dans la
décision de classement pour la zone de développement prioritaire.
Le classement est abrogé lorsque la
condition liée à l’atteinte d’un seuil de 50% d’EnR&R dans le bouquet énergétique du réseau cesse d’être respectée pendant 3 années consécutives.
La collectivité qui a pris la décision de
classement publie chaque année un rapport sur la performance énergétique, environnementale et économique du réseau classé.
Un avis de l’Autorité de la Concurrence en date du 16 décembre 2011 (avis n°11-A-21) sur le projet de décret a relevé que la décision prise par une collectivité de classer un réseau pouvait donner lieu à une restriction concurrentielle
sur le périmètre concerné. Elle a toutefois jugé que cette restriction était justifiée par la poursuite d’objectifs environnementaux, dès
lors qu’elle restait proportionnée à cet objectif.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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Afin de s’assurer de cette proportionnalité,
l’Autorité de la Concurrence préconise plusieurs mesures, dont certaines ont été reprises dans le décret du 23 mars 2012 :
- la mise en place et le suivi d’indicateurs
de performance énergétique sur le réseau,
- l’alignement de la durée du classement
avec celle de l’amortissement des installations.
Le décret « Classement », tel que publié, a réalisé une avancée certaine dans la recon-naissance du rôle des réseaux de chaleur dans l’atteinte des objectifs
nationaux de mobilisation des EnR&R. En
effet, de par leur complexité et leur lourdeur, les textes préexistants (loi n°80-531 du 15 juillet 1980 modifiée ; décret n°81-542 du 13 mai 1981 modifié) n’avaient permis le classement que d’un seul réseau, au prix d’un processus difficile de plusieurs années.
En confiant la charge du classement aux collectivités locales, le plus souvent maîtres d’ouvrage des réseaux et en faisant du raccordement à un réseau classé (donc vertueux) la règle et non plus l’exception,
les Pouvoirs publics ont voulu faciliter le
développement des réseaux de chaleur qui
présentent tous les gages de pertinence en-vironnementale, énergétique et économique. C’est désormais sur l’arrêté, qui doit
venir préciser la périodicité à retenir pour le calcul du seuil de 50 % d’EnR&R, ainsi (et surtout) que le contenu et la procédure de l’audit énergétique, que tout repose pour assurer que la nouvelle réglementation puisse s’appliquer dans les meilleures conditions pour les
collectivités, les opérateurs et les abonnés et usagers des réseaux de chaleur.
En effet, une acception trop extensive de la notion d’audit énergétique, outre qu’elle
serait source de contentieux, risquerait, sans apporter de garantie supplémentaire aux parties prenantes, d’imposer des contraintes et difficultés telles que la solution du réseau de chaleur, même vertueux, serait rejetée au profit de solutions moins pertinentes mais plus accessibles.
3.3. FONDS CHALEUR
3.3.1. Rappels Le «Fonds Chaleur Renouvelable» est issu de la loi Grenelle I (loi n°2009-967 du 3 août 2009), qui stipule notamment qu’ «un
soutien appuyé sera apporté aux réseaux de chaleur alimentés à partir de sources renouvelables».
Il a pour objet de financer les projets de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables (biomasse, géothermie,
solaire, …), en garantissant un prix inférieur à celui de la chaleur produite à partir d’énergies dites «conventionnelles». Les modalités du fonds chaleur s’articulent autour de deux axes :
Un appel à projets BCIAT (Biomasse
Chaleur, Industrie, Agriculture et Ter-tiaire) géré par l’ADEME nationale qui s’adresse aux entreprises des secteurs industriels, agricoles et tertiaires (hors
réseaux de chaleur) souhaitant s’équiper
de chaufferies biomasse assurant une
production énergétique annuelle supé-rieure à 1 000 tep.
Des soutiens gérés par les ADEME
régionales pour les autres secteurs et les entreprises des secteurs industriels, agricoles et tertiaires souhaitant s’équiper de chaufferies biomasse assurant une
production énergétique annuelle inférieure à 1 000 tep.
Sur ce deuxième axe, les réseaux de chaleur peuvent bénéficier d’un soutien, qui cumule : Un volet «production d’énergie renou-
velable et de récupération» Selon l’énergie utilisée, une grille de calcul permet de déterminer le soutien apporté
par l’ADEME en €uros / MWh. Les énergies concernées sont : - la biomasse, - le solaire thermique, - la géothermie sur aquifère profond, - la géothermie intermédiaire avec
pompes à chaleur,
- le biogaz.
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Un volet «distribution» de la chaleur
renouvelable et de récupération par réseaux. Où le soutien est apporté en €uros / mètre linéaire de réseau. Cinq cas-types, dans
lesquels un soutien est a priori possible, sont prévus dans le texte du fonds chaleur : - Cas 1 : Raccordement d’un réseau
existant à une source de production de chaleur de récupération existante.
- Cas 2 : Extension d’un réseau déjà
alimenté à 50 % ou plus par des EnR&R.
- Cas 3 : Extension d’un réseau alimenté à moins de 50 % par des EnR&R, en
liaison avec un nouvel investissement
de production d’EnR&R ou de
valorisation de chaleur de récupération. - Cas 4 : Création d’un réseau neuf
(production et distribution). - Cas 5 : Création d’un réseau à partir
d’une unité de production existante
Pour mémoire, le fonds chaleur n’est
pas cumulable avec les certificats d’économies d’énergie ou les projets domestiques ; il est revanche applicable aux réseaux soumis à la réglementation sur les quotas de
CO2.
3.3.2. Modalités 2012 Le fonds chaleur a fait l’objet, depuis sa création en avril 2009, de 3 jeux de règles : le premier en avril 2009, le deuxième en
juillet 2010 et le troisième en janvier 2012. DANS LE PRINCIPE
Les orientations prises à l’automne 2011 et présentées dans le rapport d’activité 2011 de
Fedene ont malheureusement été confirmées dans les modalités 2012 du fonds chaleur. Par comparaison avec les règles 2010, le
fonds chaleur 2012 («Méthode calcul fonds chaleur 2012 du 04-01-2012») a vu ses critères durcis, jusqu’à les rendre parfois incompatibles avec la réalité des montages de projets. Il est en effet à rappeler que, pour tous les dossiers d’un montant inférieur à 1,5 millions
d’euros, l’attribution du soutien se fait par appels à projets régionaux, avec application à minima des règles nationales. Ce fonctionnement induit concrètement trois
règles, qui posent de grandes difficultés en ce qu’elles obèrent toute visibilité sur les projets
pour le maître d’ouvrage comme pour l’opérateur : - l’absence de grille nationale «a minima», - le principe de la mise en concurrence des
projets, - l’application de critères d’attribution
régionaux. Sur le premier point : les grilles de soutiens telles qu’elles sont présentées au niveau national font désormais état de montants de soutiens «maximum». Un dossier, même
complet, solide et pertinent, peut donc
recevoir entre ce maximum et zéro euro de soutien financier, et est donc privé de toute visibilité financière.
Sur le deuxième point : le recours à une mise en concurrence des projets est incompatible avec le processus et les délais nécessaires à
la mise en place ou au développement d’un réseau de chaleur. Un dossier, même complet, solide et pertinent, peut être rejeté parce qu’il sera jugé par l’agent traitant (sur la base de critères subjectifs) comme moins bon qu’un autre.
Sur le troisième point : l’application de critères régionaux (à la condition qu’ils soient encore plus stricts que les critères nationaux) rompt l'égalité de traitement entre les usagers des services énergétiques et crée une nouvelle incertitude. Un dossier, même
complet, solide, pertinent, et objec-tivement « meilleur » que celui d’une région voisine peut ainsi être rejeté. Ces éléments créent une grave incertitude sur les résultats d’attribution
du fonds chaleur, qui a un effet dissuasif désastreux auprès des maîtres
d’ouvrage, en particulier, des collectivités territoriales. Le risque est grand, alors même que les réseaux sont reconnus comme le moteur
essentiel de l’atteinte des objectifs de développement des EnR&R sur le territoire national, que les collectivités cessent de s’intéresser à cette solution énergétique. Certes efficace et intéressante, la solution «réseau de chaleur» sera jugée trop
compliquée à mettre en œuvre au regard d’autres solutions basées sur des énergies fossiles et qui ne sont pas soumises à
pareilles contraintes.
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Les prochaines modalités de soutien du
fonds chaleur doivent reposer sur des critères clairs et objectifs, connus de tous à l’avance. Fedene préconise la mise en place d’une grille de soutiens
nationaux a minima, susceptibles au cas par cas d’être améliorés. DANS LE DETAIL
BIOMASSE (P.5 A 8)
P.5 : les exigences en termes de
dépoussiérage ont été renforcées.
P.6 : la 4e catégorie de biomasse admise (bois traités) est modifiée, en supprimant
le lien entre l’application de la norme 2008-3-PBFV et la rubrique ICPE 2910-B.
P.7 : la proportion de plaquettes
forestières obligatoire fait l’objet de 3 paliers (au lieu de 2) avec un minimum de 30 % (contre 20 % antérieurement).
P.8 : le montant «estimatif» de l’aide
devient «maximum» (la grille reste inchangée) ; la part respective des 3 versements prévus (à la notification, à la réception et à la présentation des résultats) n’est plus précisée (50 %, 30 %, 20 % dans la version 2010).
GEOTHERMIE PROFONDE (P.25)
Les montants estimatifs ne sont plus «du niveau de» (60 % ou 40 %), selon que le
projet concerne une opération neuve ou une opération dans laquelle des ouvrages existent déjà, mais «de 0 à x» (60 % ou 40 %, toujours), selon que le projet nécessite ou non la mise en place d’une pompe à chaleur.
La grille donne des montants maximum
d’aide de 1600 €/tep EnR dans le 2e cas et de 3300 €/tep EnR dans le 1er.
La part respective des trois versements
prévus (à la notification, à la réception et à la présentation des résultats) n’est plus
précisée (50 %, 30 %, 20 % dans la
version 2010). RESEAUX DE CHALEUR (P.35)
P.36 : les règles concernant l’articulation
entre les cogénérations biomasse CRE et le fonds chaleur sont précisées : - aucune aide aux extensions pour les
installations en service depuis moins de 3 ans, sauf si les besoins de l’extension sont pourvus par une nouvelle production d’EnR&R.,
- aide possible aux créations ou extensions de réseaux pour les installations en service depuis plus de
3 ans, sous conditions (ex : atteinte de objectifs de valorisation énergétique initiaux, +…).
P.36 : l’obligation de présentation de
l’impact du fonds chaleur sur les abonnés est remplacée par «un engagement chiffré du pétitionnaire porté à la connaissance de la collectivité», afin que celle-ci puisse
«veiller à la répercussion de la baisse de l’abonné à l’utilisateur final».
P.37 :
- Cas n°1 : Raccordement d’un réseau existant à une source de production de chaleur de récupération existante. Il est précisé que l’aide du fonds chaleur n’interviendra que sur le réseau et le cas échéant sur les équipements
nécessaires à la valorisation de cette chaleur de récupération.
- Cas n°3 : Extension d’un réseau alimenté à moins de 50 % par des EnR&R, en liaison avec un nouvel investissement de production d’EnR&R ou de valorisation de chaleur de
récupération. Suppression de l’une des deux conditions alternatives : production supplémentaire de 2500 tep/an sur le réseau (seule la condition d’atteinte d’un taux de 50 % d’EnR&R sur l’ensemble du réseau est
conservée).
P.38 : - la grille des soutiens est modifiée. Le
plafond d’assiette de 1000 à 2000 € (en fonction du fait que le réseau est en haute ou basse pression) est remplacé par un plafond d’assiette de 450 à 1800 € (avec introduction d’un critère de diamètre nominal de
canalisation en plus du partage haute/basse pression),
- une grille précise des éléments éligibles est établie (avec schéma explicatif).
P.39 :
- la part respective des 3 versements
prévus (à la notification, à la réception et à la présentation des résultats) n’est plus précisée (50 %, 30 %, 20 % dans la version 2010).
- ajout, comme condition de versement du solde (outre la présentation d’un rapport faisant état des MWh livrés et du bouquet énergétique) du prix de la chaleur aux abonnés et de la copie des factures d’achat d’électricité dans le
cas des UIOM.
p.57 : Annexe 6. Le dossier d’instruction des réseaux de chaleur a été étoffé.
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3.3.3. Bilan 2009-2012 et perspectives BCIAT - Source ADEME
Les objectifs posés dans le cadre du Grenelle de l’environnement font de la biomasse l’une des principales énergies à mobiliser ; celle qui devra représenter les deux tiers du
bouquet énergétique renouvelable à horizon 2020. C’est dans ce cadre que les appels d’offre BCIAT ont été lancés, à raison de un par an
depuis 2009. Le dernier en date, quatrième du genre («BCIAT 2012»), a été lancé le 05 septembre 2011, avec un objectif de 125000 tep de production énergétique à
partir de biomasse pour l’année. Pour mémoire, le dispositif BCIAT ne concerne pas les réseaux de chaleur, quelle que soit la taille et la destination des projets. Un nouvel appel d’offre («BCIAT 2013») sera lancé d’ici fin 2012.
Bilan pour
le BCIAT
Unité
2009
2010
2011
TOTAL
Nombre d’installations aidées
Nb
27
34
25
86
EnR produites en sortie chaudières
Ktep/an
137
208
119
464
Budget d’aide totale
M€
57
85
44
186
Aide moyenne à la tep EnR
€/tep
413
407
368
-
Source : présentation ADEME du 17-11-2011
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Nombre de dossier secteur Réseaux de chaleur en 2011
Bois
73%
UIOM
7%
Biogaz
5%Géothermie
6%
mélange
4%
Récupéartion
chaleur industriel
5%
Bois UIOM mélange Géothermie Biogaz Récupéartion chaleur industriel
Fonds chaleur (hors BCIAT) - Source ADEME
Bilan pour les réseaux de chaleur
Unité
2009
2010
2011 1er sem. 2012
TOTAL
Nombre de dossiers aidés
Nb
46
98
122
37
303
Linéaire de réseaux aidé
Km
114
191
258
92
655
EnR transportées par réseaux
Ktep
43
81
119
32
275
Montant des soutiens
M€
61
80
94
21
256
Aide moyenne au mètre linéaire
€/ml
540
420
360
230
-
REPARTITION DES ENERGIES
RENOUVELABLES SUR RESEAUX DANS LES DOSSIERS AIDES
Source : présentation ADEME du 04-07-2012
REPARTITION DES DOSSIERS RESEAUX DE
CHALEUR EN 2010 ET 2011 PAR TYPE DE CAS
Unité Extension Création TOTAL
Nombre de dossiers aidés
Nb 95 125 220
Linéaire de réseaux aidé
km 171 277 448
EnR transportées par réseaux
ktep 84 116 200
Montant des soutiens
M€ 73 101 174
Aide moyenne au mètre linéaire
€/ml 427 363 -
Aide moyenne à la tep EnR
€/tep 869 865 -
Nombre de réseaux de chaleur
historiques (Hors IDF) / Source ADEME
Source : présentation ADEME du 04-07-2012
Nombre de projet fonds chaleur Source : présentation ADEME du 04-07-2012
PERSPECTIVES
Doté à l’origine d’une enveloppe de 1 milliard d’euros sur 3 ans (2009-2011), le Fonds chaleur est aujourd’hui assis sur un montant de 1,2 milliard d’euros pour 5 ans (2009-2013). Cette modification géométrique de la dotation s’est évidement accompagnée des mesures de
restriction que nous constatons aujourd’hui : diminution de principe de 10 % des soutiens,
durcissement des critères et modalités d’attribution, … Et au-delà de 2013, aucune visibilité n’est actuellement permise… Le fonds chaleur a démontré son efficacité dans la
mobilisation massive des énergies renouvelables et de récupération, en particulier via les réseaux de chaleur qui remplissent par ailleurs un rôle essentiel de structuration des filières et des territoires. Mais si les projets financés les premières années
étaient ceux qui avaient déjà été mûrement réfléchis et auxquels ne manquait que l’impulsion d’une aide financière, c’est désormais le caractère incitatif du fonds chaleur qui constituera la
première pierre de la création ou du dévelop-pement d’un réseau de chaleur vertueux.
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LES DEMANDES DES OPERATEURS
Les besoins futurs en soutiens du fonds chaleur sur les réseaux de chaleur ont été estimés par la Profession, pour les 3 années à venir, à 400 M€/an. Il est fondamental que le fonds chaleur soit pérennisé et même
renforcé, pour permettre l’atteinte des
objectifs nationaux de développement des EnR&R en France. Et c’est via les réseaux de chaleur que cette mobilisation sera le plus rapidement, massivement, et efficacement
réalisée.
3.3.4. Les demandes de la profession Pour redonner au Fonds chaleur son efficacité d’origine, c’est-à-dire son caractère incitatif, il est fondamental
que : Le fonds chaleur soit renforcé, pour
permettre l’atteinte des objectifs nationaux de développement des EnR&R en France. Les besoins en soutiens du fonds chaleur sur les réseaux de chaleur et les chaufferies biomasse ont été estimés par la profession, sur la base des projets
concrets des entreprises pour les 3 années à venir, à 350 M€ par an. Un fonds doté de 400 M€ au total est donc nécessaire.
Les prochaines modalités de soutiens du fonds chaleur doivent être claires
et connues de tous à l’avance.
Fedene préconise la mise en place
d’une grille de soutiens nationaux de base, susceptible d’amélioration pour les dossiers plus difficiles, et le
traitement des dossiers par ordre d’arrivée.
Il importe, de plus, de :
Clarifier le soutien aux réseaux avec pompe à chaleur, avec une bonification supplémentaire pour les réseaux chaud / froid (pompes thermofrigorifiques).
Réduire à 60 % le seuil actuel de 70%
d’efficacité énergétique des cogénérations biomasse alimentant un réseau de chaleur conditionnant l’aide aux extensions de réseau.
Reconnaitre le supplément de chaleur
issue de la cogénération gaz comme
chaleur de récupération.
3.4. LIVRE BLANC SUR LES RESEAUX DE CHALEUR Le travail d’étude sur les réseaux de chaleur et froid réalisé dans le cadre du SRCAE Ile de France (voir 1.4.3.) a démontré sans conteste l’adéquation de la solution «réseaux
de chaleur» aux problématiques régionales de développement des EnR&R, de réduction des émissions de polluants et de particules, et d’efficacité énergétique en particulier dans les zones denses. La nécessité de prolonger au niveau national
cette réflexion régionale est apparue évidente au SNCU, pour plusieurs raisons :
SUR LA FORME
L’étude spécifique menée pour l’Ile de France sur les réseaux de chaleur a découlé
de l’importance actuelle des réseaux dans la
région. En effet, les réseaux de chaleur franciliens représentent un tiers des réseaux
nationaux et produisent plus de la moitié de la chaleur produite par réseaux en France. A contrario, deux tiers des réseaux (qui produisent la seconde moitié de l’énergie
délivrée par réseaux) sont dispersés sur le reste du territoire national métropolitain et n’ont pour l’heure pas fait l’objet d’études similaires ; et il n’est pas évident que les SRCAE des autres régions instruisent cette question.
SUR LE FOND
La région francilienne présente des spécificités qui ne sont pas simplement transposables, sans autre réflexion, au reste du territoire national : densité urbaine importante, disponibilité particulièrement
développée de la ressource en géothermie
profonde et de moyenne profondeur, …
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L’étude doit permettre de mesurer les
caractéristiques et potentiels franciliens qui se retrouvent à l’identique dans les réseaux au niveau national, et ceux qui sont différents en région. L’objectif étant de
mesurer concrètement, comme cela a été fait pour l’Ile de France, le potentiel actuel et futur des réseaux, sur la base d’éléments finement étudiés et chiffrés. SUR LE CONTEXTE
La France mène actuellement et depuis
quelques années déjà de grands travaux de
politique énergétique qui intéressent les réseaux. Certains de ces travaux vont être révisés prochainement (Programmation Pluriannuelle des Investissements -PPI- Chaleur par exemple) ; d’autres ont été nouvellement lancés (Conférence environ-
nementale, notamment en ce qu’elle traite de la transition énergétique en France). Dans ce cadre, un éclairage spécifique sur les réseaux de chaleur, dont les avantages sont désormais bien connus, et le potentiel qu’ils représentent pour les années à venir
(2020, 2030, voire 2050) est indispensable.
Le principe retenu pour réaliser ce « livre
blanc » des réseaux de chaleur est de faire appel au prestataire retenu par la DRIEE et la DRIEA dans le cadre du SRCAE Ile de France.
La méthode consisterait, quant à elle, à étudier précisément les cas de deux régions (Rhône-Alpes et Nord-Est) dans lesquelles les réseaux de chaleur sont particulièrement présents, au travers d’une dizaine de cas concrets. Les réseaux seraient choisis pour
leur représentativité, de manière à rendre ensuite possible un raisonnement par homothétie au niveau national en termes d’accès aux EnR&R, de densité thermique,
de potentiel de développement, de besoins de chaleur, …
L’objectif du livre blanc est de projeter les réseaux à horizon 2030, 2050, afin de donner de la visibilité aux décideurs politiques nationaux et locaux. La DGEC, interrogée par la Profession, a
confirmé le caractère d’intérêt général que revêt cette étude ; mais l’engagement des travaux reste conditionné à la possibilité d’accéder au coût de reproduction et de diffusion aux cartes de l’IGN (densités thermiques, bassins d’activités, …)
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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4. Activités support
4.1. JURIDIQUE ET CONTRACTUEL 4.1.1. Commande publique et marché de FM 4.1.2. Directive « Concession »
4.1.3. Clauses sociales dans les PPP 4.1.4. Directive «Marchés Publics»
4.1.5. Réajustement des puissances souscrites 4.1.6. Comité des acteurs des réseaux de chaleur
4.1.7. Indice du chauffage urbain
4.2. ACTIONS DE COMMUNICATION
4.2.1. Colloques
4.2.2. Publications 4.2.3. Création d’un sité Internet / Extranet SNCU
4.3. REGLEMENTATION TECHNIQUE
4.3.1. Fluides frigorigènes 4.3.2. Protection des réseaux intérieurs d’eau potable
4.3.3. Répartition des frais de chauffage dans les immeubles collectifs
4.3.4. Etudes d’impact et enquêtes publiques
4.4. NORMES ET QUALIFICATIONS
4.4.1. Normes relatives à la maîtrise de l’énergie
4.4.2. Normes FM 4.4.3. QUALIBAT
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012
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4.1. JURIDIQUE ET CONTRACTUEL
4.1.1. Commande publique et marché de FM
COMMANDE PUBLIQUE ET MARCHE DE FM
La Commission Commande Publique du
SYPEMI, avec la contribution de repré-sentants de l’Etat en charge du pilotage des achats de prestations dans le domaine immobilier, a établi un support d’analyse
« Marché Public de FM : Marché Global ou Marché Alloti », paru en juin 2012.
Ce travail est issu du constat des difficultés rencontrées par les opérateurs de FM dans les marchés publics du fait d’une application un peu dogmatique de l’article 10 du Code des Marchés Publics.
Certaines administrations, faisant une lecture trop littérale de cet article ont en effet pu contester le bien-fondé juridique de ces contrats globaux par rapport à la passation de plusieurs contrats au motif qu’il s’agit de prestations distinctes.
Le SYPEMI a donc travaillé sur une méthodologie de comparaison des coûts et des moyens permettant de rendre objectif l’argumentaire sur l’efficacité financière et technique d’une prestation FM et sécuriser ainsi le choix du pouvoir adjudicateur en faveur d’un contrat global.
L’article 10 du CMP stipule en effet que «le pouvoir adjudicateur peut toutefois passer un marché global, avec ou sans identification de prestations distinctes, s'il estime que la dévolution en lots séparés est
de nature, dans le cas particulier, à restreindre la concurrence, ou qu'elle risque de rendre techniquement difficile ou financièrement coûteuse l'exécution des prestations ou encore qu'il n'est pas en mesure d'assurer par lui-même les missions d'organisation, de pilotage et de
coordination.»
Ce document est relayé auprès du Service des Achats de l’Etat et des Collectivités Territoriales.
disponible sur le site
www.sypemi.com
CONTRAT TYPE DE FM
Le SYPEMI travaille à la rédaction d’un contrat type de FM, accompagné de
commentaires et de bonnes pratiques juridiques contractuelles (responsabilité, PV contradictoire, résiliation équilibrée, délais d’astreinte, …). La parution de ce document de référence est prévue pour l’année 2013.
4.1.2. Directive «Concession» La Commission Européenne a proposé au mois de décembre 2011 un projet de directive «sur l’attribution des contrats de concession». Ce texte qui comporte
53 articles a fait l’objet de nombreuses analyses tant des pouvoirs publics que des représentants d’opérateurs. Avant la publication de ce texte, la position française n’était pas favorable à une telle
directive, craignant un texte contraignant
encadrant de manière excessive l’attribution des concessions, alors qu’un texte simple donnant un cadre souple aurait été utile.
Les principales remarques qui ont été formulées par Fedene :
Ce texte est trop long et incompatible
avec la nécessaire souplesse dans l’attribution des concessions.
La distinction entre concession de travaux et concession de services n’est pas toujours pertinente, notamment lorsqu’il
s’agit de calculer des valeurs qui serviront
à définir les seuils d’application de la directive.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 65/97
Les dispositions concernant les
entreprises liées aux entités adjudi-catrices et la dérogation « in house » restreignent considérablement le champ d’application de la directive en donnant, de façon excessive, la possibilité aux acheteurs publics de s’en exonérer.
La définition relative à la durée est trop centrée sur la notion d’amortissement de l’investissement.
Les critères d’attribution et leur
pondération ; ce système, copié sur les marchés publics ne parait pas adapté à l’attribution des concessions qui nécessite
une plus grande souplesse pour appréhender des contrats complexes.
Ainsi que plusieurs aspects concernant le formalisme des procédures.
Le rapporteur du projet pour le Parlement
Européen, Philippe JUVIN, a rédigé un projet de rapport avec des amendements au texte. Ces amendements corrigent certaines erreurs du texte d’origine en essayant,
notamment, de rendre sa rédaction plus claire. Pour autant ce texte reste très lourd et ne répond pas à la promesse qui avait été faite en 2011 d’une approche légère. A l’occasion d’une réunion qui s’est tenue au début de l’été, les autorités françaises ont
précisé leur position. Elle consiste à rappeler qu’elles sont opposées, en l’état actuel, à la proposition de la Commission et que seul un texte correspondant à une approche légère
pourrait être accepté. Mais il est à craindre que cette position ne
soit pas entendue par la Commission.
4.1.3. Clauses sociales dans les PPP La mise en œuvre des clauses sociales dans les marchés publics a fait l’objet d’un guide publié en 2010. En complément, la Direction
des Affaires Juridiques du Ministère de l’Economie et des Finances vient de publier un guide concernant les clauses sociales
dans les Partenariats-Publics-Privés (PPP).
Ce guide, réalisé par un groupe de travail présidé par Christophe BAULINET, couvre l’ensemble des partenariats publics privés,
c’est-à-dire les Contrats de Partenariat et Assimilés (BEA, BEH, …) et les Délégations de Services Publics.
Le texte est disponible sur le site de Fedene.
4.1.4. Directives « Marchés Publics »
Deux projets de directives concernant le secteur des marchés publics ont été soumis à examen en décembre 2011. Il s’agit de : La Directive «marchés publics» dite
classique. La Directive relative à la passation de
marchés pour des entités opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux, dite «secteurs exclus».
Parmi les remarques formulées, on trouve : - les remarques déjà faites sur la Directive
«concession» à propos des entreprises liées et de la dérogation «in house» dont la conséquence serait une restriction du champ d’application des directives, en donnant aux acheteurs publics la possibilité de s’en exonérer de façon
excessive, - la confidentialité des offres insuffisam-
ment protégée, - les procédures négociées souvent à
l’origine d’une «guerre des prix», en particulier lorsqu’elles sont utilisées
comme des enchères inversées,
- la procédure de dialogue compétitif dont la durée parfois excessive entraîne des
coûts pour les candidats qu’il est souhaitable de compenser. En outre il faut, en particulier dans cette procédure, veiller à éviter le «pillage d’idées»,
- le partenariat d’innovation qui consiste à susciter des offres sur performance et à
un coût donné. La protection des offres est insuffisante,
- les variantes ; elles devraient être possibles dès lors qu’elles n’ont pas été
interdites, - l’examen de certaines offres (et donc des
prix) avant la vérification du respect des
critères de sélection. Cela peut être la porte ouverte aux choix du moins disant,
- les critères d’attribution. Il ne devrait pas être possible d’utiliser le prix le plus bas comme seul critère, en particulier pour les marchés complexes.
Le rapporteur Marc TARABELLA, a rédigé un rapport au nom du Parlement avec de nombreux amendements. En outre, des amendements ont été déposés par les parlementaires eux-mêmes. On en
dénombre 1593 pour la Directive «secteurs
classiques» et 968 pour la directive «secteurs exclus» !
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 66/97
4.1.5. Réajustement des puissances souscrites Egalement issue de la loi «Grenelle 2» (article 87) et reprise dans le Code de l’énergie (article L.241-10), la possibilité de réajustement des puissances souscrites dans
les contrats d'abonnement aux réseaux de chaleur a fait l’objet d’un décret (n° 2011-1984 du 28 décembre 2011). Ce décret prévoit que l’abonné à un réseau de chaleur peut demander à l’exploitant du réseau concerné un réajustement de la
puissance souscrite dans le cas où des travaux ont été achevés pendant la durée du contrat concernant la réhabilitation énergé-
tique des bâtiments ou la rénovation des installations secondaires du réseau. Le seuil de 100 kW de puissance contractuelle, un moment envisagé pour
réserver la possibilité de réajustement aux cas où elle paraissait la plus adaptée, n’a finalement pas été retenu, afin de garantir
une égalité de traitement de principe entre abonnés quel que soit le volume de leurs besoins. Une étude réalisée par un tiers ou les
données d’un enregistreur de puissances doivent venir en appui de la demande de l’abonné, et démontrer que la nouvelle puissance nécessaire au bâtiment réhabilité est inférieure de 20 % au moins à la puissance souscrite dans le contrat
d’abonnement. Un arrêté doit venir préciser les règles d’application de ce texte pour définir les modalités de :
- calcul des ratios de puissance entre le
chauffage et l’eau chaude sanitaire,
- conversion en puissance dans les cas où l’unité de l’abonnement n’est pas le kW, mais l’URF (unités de répartitions
forfaitaires) ou le mètre carré chauffé.
4.1.6. Comité des acteurs des réseaux de chaleur
Un groupe d’échange entre les acteurs des réseaux de chaleur, auquel le SNCU participe
activement, a été mis en place en novembre
2011. Impulsée par l’association AMORCE, la constitution de ce groupe d’échange vise à clarifier, simplifier et fluidifier les relations
dans toute la chaîne d’intervention sur les réseaux : collectivités locales, opérateurs, abonnés (en particulier les bailleurs) et usagers (en particulier les locataires). Sur le fond, les travaux en cours ont notamment mis en évidence une volonté
commune de :
Faciliter l’accès aux informations contractuelles (contrat de délégation,
police d’abonnement ou règlement de service, rapports de délégation), par exemple via une mise à disposition systé-matique de documents dématérialisés.
Renforcer l’association des abonnés et
usagers aux décisions prises par le maître d’ouvrage via la création et / ou l’amé-lioration des instances de consultation et de concertation (CCSPL, comités «grands abonnés» et/ou instances dédiées à l’énergie …).
Mettre en place des indicateurs permettant à tous de suivre l’évolution du réseau : des indicateurs techniques précis
à destination des collectivités et abonnés
et des indicateurs généraux significatifs à destination des usagers.
Clarifier la chaîne de facturation, de
manière à ce que chaque maillon dispose des informations nécessaires et
suffisantes pour apprécier le service qui lui est rendu. Dans ce cadre, une
discussion sur la répartition entre les parts R1 (énergie) et R2 (abonnement) de la facture est engagée.
Sur la forme, ces travaux pourraient donner lieu à des préconisations pour des modifications réglementaires et/ou à un
recueil des bonnes pratiques. Toutes les parties prenantes sont appelées à fournir l’effort nécessaire pour permettre une meilleure compréhension et une meilleure entente entre elles et à s’engager sur des actions en ce sens.
L’échéance, pour le premier rendu des travaux, a été fixée à la fin de l’année 2012. Les premiers résultats seront présentés à l’occasion des 8e Rencontres des réseaux de chaleur qui se tiendront le 5 décembre 2012 à Paris.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 67/97
énergie \ tailleT1 (+5000
équi-log)
T2 (1500-5000
équi-log)
T3 (-1500
équi-log)
S1 (+80%
fossiles)43 85 79 207
S2 (+80%
renouv)10 19 21 50
S3 (mixtes) 34 21 8 63
87 125 108 320
4.1.7. Indice du chauffage urbain
POUR MEMOIRE
L’indice des prix à la consommation pour le « chauffage urbain », produit par l’INSEE, avait une nouvelle fois, en 2010, soulevé une vive réaction de la part des opérateurs des réseaux de chaleur.
Cet indice, largement relayé par la presse, faisait état d’une variation de 2008 à 2009 de 23,8 %, en totale contradiction avec la réalité du secteur, constatée dans les statistiques et sur le terrain.
L’année 2012 a vu les choses prendre une
nouvelle tournure : l’INSEE a répondu aux sollicitations du SNCU pour comprendre cet indice et l’améliorer afin de le rendre plus représentatif du secteur qu’il désigne. S’il s’avère que l’indice repose bien (ce dont
nous doutions avant de rencontrer l’INSEE) sur le prix des réseaux de chaleur, sa conduite actuelle donne les résultats évoqués plus haut ; il y a deux raisons à cela :
L’indice repose essentiellement sur un
réseau, dont les particularités ne sont pas
représentatives du reste du parc.
Mais surtout, la méthode retenue tend à
donner le même poids à chaque mois de l’année et crée de forts chocs sur l’indice global lors des passages d’une période à une autre (comparaison des prix de décembre N avec ceux de mai N+1).
Il a donc été convenu de travailler avec les services de l’INSEE, également demandeurs d’une amélioration du dispositif, pour :
Elargir l’échantillon analysé afin
d’atteindre une trentaine de réseaux dont la représentativité sera assise en priorité sur des critères d’énergie majoritaire
utilisée et de nombre d’équivalents-logements desservis.
Exemple de répartition issu d’un travail de l’INSEE sur
les données de l’annuaire Via Séva 2010 (en jaune
les strates avec peu de réseaux).
Revoir la méthode pour effacer les
défauts actuels, par exemple en calculant une facture annuelle faisant une moyenne
des tarifs de toutes les périodes, avec une éventuelle pondération saisonnière.
Les travaux et réflexions sont en cours.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 68/97
4.2. ACTIONS DE COMMUNICATION
4.2.1. Colloques Fedene a organisé ou co-organisé plusieurs évènements afin de promouvoir les métiers des entreprises membres.
Date Lieu Thème
15 novembre 2011
Marseille Les contrats de performance énergétique - Outils de la rénovation énergétique des bâtiments – Avec l’ATEE
23 novembre 2011
Paris Forum Matinal du Sypemi – Analyse de la valeur et construction du prix d’une prestation FM
9 décembre 2011
Paris Intégrer le Facilities Management à la stratégie d'entreprise– Colloque SYPEMI / IES (Institut Esprit Service)
27 mars 2012
Paris Forum matinal du Sypemi - Grenelle de l’environnement : Peut-on concilier les intérêts des propriétaires – occupants et exploitants ?
24 mai 2012
Lyon Les contrats de performance énergétique - Outils de la rénovation énergétique des bâtiments – Avec l’ATEE
5 Juin 2012
Lille Les contrats de performance énergétique - Outils de la rénovation énergétique des bâtiments– Avec l’ATEE
Au-delà des évènements à l’initiative de Fedene, nous avons été sollicités pour participer aux colloques suivants :
DATES COLLOQUES
SALONS
CONFERENCES INTERVENANTS POUR FEDENE
23 novembre 2011
ATEE Investissements de maîtrise de l’énergie
des Collectivités
Contrats de Performance Energétique -CPE-, au service de la rénovation Énergétique
Joël CONAN
30 novembre
2011
7ème rencontre des réseaux de chaleur
L’actualité des réseaux de chaleur. Remettre l’usager au cœur du réseau de chaleur ?
Isabelle GUEDRA Bruno DE MONCLIN
8 février 2012
Interclima + elec
Quelle nouvelle collaboration entre les différents corps de métier -maître d’ouvrage, architecte, ingénieur, installateur- pour intégrer dès la conception les équipements techniques ?
Denis SZKOBEL
8 mars 2012
Etats généraux de la climatique en
Languedoc Roussillon – AICVF
Présentation des opérateurs d’efficacité énergétique
Philippe DRONEAU
22 mars 2012
Salon du bois Energie
Bonnes règles de dimensionnement et bonnes pratiques d'exploitation des chaufferies bois
Lionel LACROIX
3 avril 2012
Assises de l’Environnement de
Travail
Facility Management, Glocal, Gestion du stress… Du pompier au conseil, quel visage prend le Directeur de l’Environnement de Travail dans les nouvelles relations professionnelles ?
Philippe CHEY
4 avril 2012
Innovative building Bâtiments verts : ce qu’ils vous coutent, ce qu’ils vous rapportent
Denis SKZOBEL Gaëlle COMTET
12 juin 2012
Les réseaux d’énergie intelligents
Groupe Moniteur
Enjeux de Sécurité : Sécurisation des sites sensibles. Gestion des risques (incendies, météorologiques, industriels).
Thierry VACHON
Fedene a également été partenaire, par le biais d’un échange de visibilité (présence du logo Fedene sur leurs documents de
communication) ou d’un stand, des manifestations suivantes :
- Journées de la Géothermie à Paris du
13 au 15 décembre 2011.
- Emplois en Seine à Rouen les
15 et 16 mars 2012.
- Salon de l’environnement de travail
à Paris du 3 au 5 avril 2012.
- Energy class factory, à Lyon le
25 avril 2012.
- Salon des achats à Paris les 30 et
31 mai 2012.
- Bati énergie à Paris les
5 et 6 Juin 2012.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 69/97
4.2.2. Publications
Cette année 4 guides sont parus :
MARCHE PUBLIC DE FM- MARCHE GLOBAL OU MARCHE ALLOTI Ce support d'analyse, établi par le SYPEMI avec la contribution critique de représentants
de personnes publiques en charge du pilotage des achats de prestations dans le domaine immobilier (études, conseil, pilotage, techni-que, services) a pour seule vocation de
faciliter, aux professionnels du FM comme aux personnes publiques responsables de mar-chés, l'évaluation comparative marché
alloti/marché global, et donc l'argumentation éventuelle d'un marché global dans une situation de fait donnée. Sur la base d'une réflexion partagée, cette évaluation et cette argumentation ont pour objectif d'améliorer la sécurité juridique des
attributions de marchés globaux de FM, lorsque le choix de ceux-ci est justifié du point de vue de la personne publique.
LES ELEMENTS ESSENTIELS
D’UN PLAN DE MESURE ET DE VERIFICATION DE LA PERFOR-MANCE ENERGETIQUE
Le SYPIM (Syndicat du Pilotage et de la Mesure de la Performance Energétique) a élaboré un guide sur les principes d'un Plan de
Mesure et Vérification (PMV) de la performance énergétique. Il s'adresse à tous les acteurs concernés par l'efficacité énergétique et sa mesure.
LE LIVRE BLANC DE L’INCINERATION
La première partie de ce livre blanc est consacrée aux idées fausses sur l'incinération et la deuxième partie aux
propositions de la profession qui pourraient être mises en œuvre afin de permettre à l'incinération des déchets de contribuer significativement à l'atteinte des objectifs de la France en matière d'énergies renouvelables.
LES ELEMENTS ESSENTIELS DU CPE (Contrat de
Performance Energétique) appliqué aux Bâtiments.
FEDENE ET SYNTEC-INGENIERIE : CONTRAT TYPE DE GROUPEMENT MOMENTANE D'ENTREPRISES DANS LE CADRE D'UN CONTRAT DE PERFORMANCE ENERGETIQUE
L’objectif de ce contrat type est d'organiser les responsabilités entre les membres du groupement et de sécuriser le client - maître d'ouvrage en désignant un
interlocuteur unique.
LETTRE D’INFORMATION
FEDENE ET SYPEMI
Les thèmes de la Commission
formation :
Meilleur Ouvrier de France.
Les Certificats de Qualification
Professionnelle (CQP).
Formation initiale : BTS et
AFANEM.
Les thèmes sur l’efficacité énergétique :
Plan Bâtiment Grenelle.
Contrat de Performance Energétique.
SCRAE/PTET.
Code des marchés publics.
Valorisation énergétique des déchets.
Actions européennes.
Les premiers résultats de l’enquête DRIEE/DRIEA sur les réseaux de
chaleur en Ile de France.
La Biomasse : enjeu, outils et perspectives.
a pour sa part approfondi les thématiques abordées au cours des forums matinaux :
Analyse de la valeur et construction du prix d’une prestation FM
Grenelle de l’environnement : Peut-on
(ré) concilier propriétaires, occupants et exploitants ?
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 70/97
PRESSE
Fedene a repris ses relations presse en juin 2012, avec la publication du contrat type co-écrit avec SYNTEC.
L’objectif de la fédération est de renforcer sa présence dans la presse au travers de communiqués réguliers tant sur les actualités de Fedene directement, que sur les actualités métiers sur lesquelles il semble important de s’exprimer.
LES OUTILS DE COMMUNICATION A LA DISPOSITION DES ADHERENTS
Outre les publications de cette année, téléchargeables sur le site www.fedene.fr, Fedene met à disposition des Groupements d’Action Régionale et de tout adhérent
pouvant en avoir besoin :
Une fiche de présentation des activités de Fedene.
4 Kakemonos avec les logos de Fedene et des Syndicats.
1 Stand Parapluie.
Tous ces outils sont disponibles sur demande.
LES SITES INTERNET DE FEDENE
www.fedene.fr Le site internet de la Fédération contenant l’actualité et les données à disposition de
l’extérieur, avec également un extranet dédié aux adhérents afin d’y retrouver les textes mis à disposition, notamment en matière d’évolution de la partie sociale et convention collective. www.incineration.org
Site d’information sur la valorisation énergétique des déchets.
www.services-energie-environnement.com Site d’information dédié aux étudiants souhaitant s’orienter vers les métiers des adhérents de Fedene.
www.sypemi.fr Le site internet dédié aux activités du Facilities Management, à destination des utilisateurs potentiel de services de Facilities Management.
A venir www.sncu.fr Le site du Syndicat National du Chauffage Urbain et de la Climatisation Urbaine.
4.2.3. Création d’un site Internet / Extranet SNCU
Le Bureau du SNCU a décidé la mise en place d’un site Internet / Extranet dédié.
Cette interface dédiée, actuellement en cours de création, existera en parallèle de l’actuel site Fedene (www.fedene.fr). Elle aura pour vocation de proposer une
base documentaire et d’informations à 3 niveaux :
Public Ici sera mis à disposition un ensemble d’informations publiques concernant les réseaux de chaleur : restitutions de
l’enquête de branche, formulaires de calculs publics (contenus en CO2, bouquet énergétique, …).
Adhérents Ici seront mises à disposition les
informations de l’interface « public », ainsi qu’un ensemble d’informations réservées aux adhérents du SNCU : notes de position, recueil réglementaire, … L’accès se fera grâce aux mêmes logins et mots de passe que ceux du site Fedene.
Membres du Bureau
Ici seront mises à disposition les informations de l’interface «public», celles de l’interface «adhérents», ainsi qu’un ensemble d’informations réservées aux membres du Bureau du SNCU : comptes
rendus du Bureau, documents de travail, … L’accès se fera grâce à des logins de mots de passe spécifiques. Cette partie doit également permettre de faciliter les échanges entre le syndicat et les membres du Bureau, l’établissement des
positions et la prise de décisions. Le site SNCU sera opérationnel au
3ème trimestre 2012.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 71/97
4.3 REGLEMENTATION TECHNIQUE
4.3.1. Fluides frigorigènes Rubriques ICPE relative aux installations utilisant des fluides frigorigènes (1185/2920)
A la date de rédaction du présent rapport d’activité, le décret modifiant la rubrique 1185 de la nomenclature ICPE n’est toujours
paru. Il doit notamment permettre de finaliser le transfert des installations de réfrigération et
climatisation depuis la rubrique 2920, modifiée le 30 décembre 2010, vers la rubrique 1185.
Ce projet vise à soumettre, au régime de déclaration, les installations dans lesquelles la quantité de fluide susceptible d’être présente est supérieure à 300 kg. Fedene est favorable à cette nouvelle version de ce projet. En effet, la formulation proposée applique le seuil de 300 kg à
l’ensemble de l’installation et non aux équipements pris individuellement. Elle permettra ainsi d’éviter une multiplication des équipements de petites puissances, généralement moins perfor-
mants, et de limiter ainsi la surcharge énergétique globale du bâtiment, les risques
de fuites de fluides frigorigènes et les nuisances sonores. Evolution du Bordereau de Suivi de Déchets (BSD)
Le décret 2011-396 du 13 avril 2011 relatif à des substances appauvrissant la couche d’ozone et à certains gaz à effet
de serre fluorés, aux biocides et au contrôle des produits chimiques a rendu
obligatoire l’émission d’un BSD pour les fluides frigorigènes usagés. Cette obligation est reprise dans l’article R. 541-45 du Code de l’Environnement.
Afin de simplifier les procédures administratives, le MEDDE a annoncé vouloir procéder à une modification du BSD qui pourrait alors également faire office de fiche d’intervention.
Limitation de l’utilisation des fluides frigorigènes
Le règlement européen n° 842/2006 du
17 mai 2006 (dit règlement F Gaz) a pour
objectif premier de réduire les émissions de certains gaz à effet de serre fluorés, visés par
le protocole de Kyoto. Il prévoit notamment que les personnels des entreprises intervenant sur des équipements contenant
de tels gaz et susceptibles de présenter des fuites doivent être dûment qualifiés. Afin de réduire d’avantage les émissions de gaz à effet de serre fluorés, la commission européenne a entamé, fin 2011, une consul-tation en vue d’une révision du règlement F Gaz.
Fedene, relayée par l’Alliance Froid Climatisation Environnement (AFCE) a ainsi demandé que :
La mise en œuvre du règlement 842/2006
se poursuive de manière stricte et harmonisée dans tous les pays de l’Union Européenne (UE), avant d’envisager une telle révision (fin 2011 un tiers des pays
de U.E. n’avait pas encore terminé voire commencé la mise en place des modalités d’application).
Une transition vers des fluides à plus
faible Potentiel de Réchauffement Global (PRG ou GWP - Global Warming Potential) soit envisagée dans la mesure où : - cela ne se fait pas au détriment de
l’efficacité énergétique des systèmes, compromettant ainsi le gain escompté
en émission globale de CO2 : Fedene propose alors une approche
globale en termes d’effet de serre direct et indirect : Total Equivalent Warming Impact (TEWI)= somme des émissions -en équivalent CO2- directes liées aux fluides et indirectes liées à la
consommation énergétique, - les impacts liés à la sécurité (toxicité,
inflammabilité) des biens et des personnes soient évalués,
- le programme éventuel de réduction des HFC soit coordonné à l’échelle
mondiale ; une action strictement européenne pouvant être contreproductive et affecter la compétitive industrielle de l’Europe.
Rubrique ICPE relative aux systèmes de
refroidissement
Une modification de la rubrique 2921 des
ICPE est en cours.
Il s’agit notamment de mieux intégrer les problématiques énergétiques et environ-nementales pour ces installations.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 72/97
4.3.2. Protection des réseaux intérieurs d’eau potable Un projet d’arrêté relatif à la protection des réseaux d’alimentation en eau potable et des réseaux intérieurs de distribution contre les retours d’eau, et définissant les critères de
certification des compétences des personnes physiques opérateurs de l’entretien des ensembles de protection est en cours de rédaction. Dans le cadre de la concertation sur ce projet d’arrêté, Fedene a :
- proposé de limiter la liste des ensembles
de protection à entretenir et vérifier,
- considéré qu’un dispositif de certification
des compétences des personnes physiques par des organismes spécialisés serait contre-productif et particulièrement lourd à mettre en œuvre,
- estimé que le dispositif actuel de
certification des compétences répond déjà aux risques réels encourus sur les réseaux intérieurs.
4.3.3. Répartition des frais de chauffage dans les immeubles
collectifs Le décret 2012-545 du 23 avril 2012
relatif à la répartition des frais de chauffage dans les immeubles collectifs est paru au JO du 25 avril 2012. Il actualise les dispositions issues du décret du 30 septembre 1991 (complété par l’arrêté du 30.09.1991).
Ainsi, les immeubles à usage principal d’habitation (permis de construire déposé avant 2001) pourvus d’un chauffage collectif doivent comporter, lorsque cela est
techniquement possible et économiquement viable, une installation qui détermine la quantité de chaleur utilisée par chaque
logement. Cette installation est composée d’appareils de mesure, qui permettent
d’individualiser la consommation de chaque
logement. Les frais de chauffage afférents à cette installation sont divisés, d’une part, en frais de combustible ou d’énergie et, d’autre part, en autres frais de chauffage, tels que les frais liés à l’entretien des installations de
chauffage et ceux liés à l’utilisation d’énergie électrique. La mise en service des appareils permettant d’individualiser les frais de chauffage collectif
doit intervenir au plus tard le 31 décembre 2017. Un arrêté (à paraitre) définira les cas
d’impossibilité technique ainsi qu’un seuil (kWh/m2) en dessous duquel cette obligation n’est pas applicable.
4.3.4. Etudes d’impact et enquêtes publiques Les études d’impact et enquêtes publiques ont fait l’objet d’une réforme via deux décrets du 29 décembre 2011 :
Le décret n°2011-2019 portant
réforme des études d'impact des projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements.
Le décret n°2011-2018 portant
réforme de l'enquête publique relative aux opérations susceptibles d'affecter l'environnement
ETUDES D’IMPACT
Les études d’impact sont réalisées soit de
façon systématique, soit après un examen au cas par cas, selon la catégorie à laquelle les
« travaux, ouvrages ou aménagements » (ci-après dénommés « ouvrages ») appartient et les critères auxquels ils répondent ; un
tableau en annexe du décret précise ces catégories et critères. Sont soumises à étude d’impact (de façon systématique ou après un examen au cas par
cas) :
Les modifications ou extensions d’ouvrages lorsqu’elles répondent par elles-mêmes aux seuils de soumission précisés dans le tableau.
Les modifications ou extensions d’ouvrages qui n’ont pas déjà fait l’objet d’une étude d’impact, lorsque ces
modifications ou extensions font entrer les ouvrages pris dans leur totalité dans les seuils de soumission précisés dans le tableau. Sont toutefois exclus les ouvrages autorisés avant l’entrée en vigueur du décret.
Les modifications ou extensions
d’ouvrages qui n’ont pas déjà fait l’objet d’une étude d’impact, lorsque ces
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 73/97
modifications ou extensions font entrer les
ouvrages pris dans leur totalité dans les seuils de soumission précisés dans le tableau. Sont toutefois exclus les ouvrages autorisés avant l’entrée en
vigueur du décret.
Les modifications ou extensions d’ouvrages qui ont déjà fait l’objet d’une
étude d’impact, lorsque la somme des modifications ou extensions du projet ultérieures à l’étude d’impact entre dans les seuils et critères précisés dans le tableau. Ne sont toutefois prises en compte que les modifications ou extensions réalisées sur une période de
cinq ans précédant la demande de modification ou d’extension projetée.
Les travaux d’entretien, de maintenance et de grosses réparations, sont exclus de l’étude d’impact. Parmi les activité/ouvrages potentiellement
concernés par les études d’impact, on trouve : les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), les installations nucléaires de base, le stockage de déchets radioactifs, les infrastructures de transport, les aménagements en milieux
aquatiques, littoraux et maritimes, les forages et les mines, les aménagements
ruraux et urbains et l’énergie. Dans ce dernier secteur, sont compris :
Type d’ouvrage Etude
obligatoire
Etude au cas par cas
Les installations destinées à la production d’énergie hydroélectrique
X X
Les ouvrages de production d’électricité à partir de l’énergie solaire installés sur le sol
X
Les installations en mer de production d’énergie
X
Les ouvrages de transport et de distribution d’énergie électrique
X X
Les canalisations destinées au transport d’eau chaude
X
Les canalisations destinées au transport de vapeur d’eau ou d’eau surchauffée
X
Les canalisations pour le transport de gaz inflammables, nocifs ou toxiques, de dioxyde de carbone
X
Les canalisations pour le transport de fluides autres que les gaz inflammables, nocifs ou toxiques et que le dyoxyde de carbone, l’eau chaude, la vapeur d’eau et l’eau surchauffée
X X
Les canalisations de chauffage urbain concernées sont :
- pour l'eau chaude : les canalisations
dont le produit du diamètre extérieur avant revêtement par la longueur est supérieur ou égal à 5000 mètres carrés,
- pour la vapeur d'eau ou l'eau
surchauffée : les canalisations dont le produit du diamètre extérieur avant revêtement par la longueur est supérieur
ou égal à 2000 mètres carrés. Le décret est entré en application à compter du 1er juillet 2012 (date de dépôt auprès de l’autorité compétente de la demande d’autorisation, d’approbation ou
d’exécution). Dans le cas où l’autorité compétente est le maître d’ouvrage, ces dispositions s’appliquent aux projets dont l’enquête publique est ouverte à compter du
1er juillet 2012.
A noter : - un décret n°2012-332 du 7 mars 2012
«relatif aux instances de suivi de la mise en œuvre de mesures environnementales concernant certaines infrastructures linéaires soumises à étude d’impact» est venu déterminer les modalités de création, de composition et de fonctionnement de ces instances consultatives.
- un arrêté du 22 mai 2012 est venu fixer le modèle du formulaire de la « demande d’examen au cas par cas » dans le cadre de la réglementation sur les études d’impact ; il est entré en vigueur le 1er juin 2012. Une circulaire doit venir préciser les modalités d’application de ce formulaire.
ENQUETES PUBLIQUES
Tous les projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements soumis de façon systématique à la réalisation d’une étude d’impact font l’objet d’une enquête publique. Le décret est entré en application à compter du 1er juillet 2012 (date de publication de l’arrêté d’ouverture et d’organisation de
l’enquête publique).
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 74/97
ARRETE CANALISATIONS
Pour mémoire, les canalisations de vapeur ou d'eau surchauffée sont régies par l'arrêté du 6 décembre 1982, dont l’objet est de fixer les dispositions techniques générales de sécurité que doivent observer les constructeurs et
utilisateurs de ces canalisations. Les Pouvoirs publics ont décidé fin 2008 de modifier et compléter ces dispositions, anciennes au regard des évolutions techniques et réglementaires qui sont survenues depuis lors, notamment pour y
intégrer des considérations nouvelles sur
l’exploitation et les analyses de risque. Deux types de travaux ont été menés en collaboration avec la DGPR (Direction Générale de la Prévention de Risques – MEDDE) :
- des discussions sur le fond du projet de texte,
- la rédaction des guides professionnels attachés à l’arrêté, qui couvrent 7 thèmes : 1. Conception et construction. 2. Pose.
3. Epreuves. 4. Système d’information géographique. 5. Plan de surveillance et de maintenance.
6. Plan d’intervention en cas d’accident et d’incident.
7. Interventions.
Les Guides professionnels, pour la rédaction desquels les Pouvoirs publics ont demandé au SNCU d’assurer le pilotage et la coordination des travaux, ont été regroupés en un document. L’Aquap et le SNCT ont notamment été associés à ces travaux pour les parties qui les concernent.
Ce travail de longue haleine touche à sa fin ; le texte de l’arrêté, comme celui du guide, est actuellement en cours de relecture par le
Ministère ; une publication devrait intervenir dans le courant du second semestre 2012.
TRAVAUX A PROXIMITE DES RESEAUX
Issue de l’article 219 de la loi Grenelle 2 (articles L.554-1s du Code de l’énergie), la réglementation sur les travaux réalisés à proximité des réseaux de transport ou de distribution vise à en encadrer la mise en
œuvre et à en préciser les responsabilités. Dans ce cadre, un Guichet Unique a été créé, dont la vocation est notamment de mutualiser et d’améliorer la connaissance sur
la location et le tracé des réseaux.
Deux décrets sont venus mettre en place et
préciser les modalités de fonctionnement du Guichet unique dans le cadre de la réglementation sur les travaux à proximité des réseaux :
Le décret n°2010-1600 du 20.12.2010, qui :
- pose les principes du guichet unique, dont la vocation est de collecter les coordonnées
des exploitants de tous réseaux implantés en France et les cartographies sommaires de ces réseaux, afin de permettre aux maîtres d'ouvrage et entreprises prévoyant des travaux à un endroit du territoire
clairement déterminé d'avoir accès
instantanément et gratuitement à la liste des exploitants dont les réseaux sont concernés par ces travaux.
- donne le calendrier d’entrée en vigueur des
dispositions qu’il prévoit l'enregistrement sur le site du guichet unique, par les exploitants de réseaux en service : de leur coordonnée (obligatoire à compter
du 30 septembre 2011) des zones d'implantation de chacun des
réseaux qu'ils exploitent (obligatoire à
compter du 30 juin 2013).
Le décret n°2011-762 du 28.06.2011,
qui fixe les redevances instituées pour
financer le guichet unique, dues à compter du 1er janvier 2012 par les «bénéficiaires» dudit guichet, à savoir : les exploitants de tout ouvrage mentionné à l’article R. 554-2 du code de l’environnement ainsi que les personnes proposant des prestations de
service rémunérées aux responsables de projet et aux particuliers ou entreprises exécutant des travaux qui sollicitent l’accès aux données enregistrées et mises à jour par le guichet unique.
Deux arrêtés ont, à leur tour, précisé les
dispositions réglementaires :
- L’arrêté du 22 décembre 2010, fixant les
modalités de fonctionnement du guichet unique prévu à l’article L. 554-2 du Code de l’environnement (modifié par l’arrêté du 12 octobre 2011). Ce texte définit notamment les services offerts par le Guichet unique, les conditions d’utilisation de ces services et le
traitement des données.
- L’arrêté du 23 décembre 2010 relatif aux
obligations des exploitants d’ouvrages et des prestataires d’aide envers le téléservice : reseaux-et-canalisations.gouv.fr» (également modifié par l’arrêté du 12 octobre 2011). Ce texte fournit notamment la liste des informations qui doivent être transmises par
les exploitants et/ou prestataires et les délais dans lesquels ces informations doivent être données.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 75/97
Cet outil indispensable qu’est le Guichet
Unique doit vivre et s’améliorer pour remplir son rôle.
COMPTAGE
Deux problématiques sont suivies en parallèle sur ce thème.
CONTROLE ET VERIFICATION DES
COMPTEURS D’ENERGIE THERMIQUE
Les questions de comptage sont prises en
compte par la réglementation et la
normalisation de manière accrue. Le Syndicat de la Mesure (SNM) a souhaité mettre cet élan à profit pour relancer la rédaction d’un texte réglementaire visant à rendre obligatoire
la vérification annuelle des compteurs d’énergie thermique. Un précédent projet avait dû être abandonné en raison du refus du Ministère d’examiner un texte qui n’aurait, au préalable, pas fait l’objet d’une concertation interprofessionnelle.
Début 2010, le Bureau de la Métrologie (Ministère de l’Economie, des Finances et
de l’Industrie) a lancé des travaux de rédaction d’un arrêté visant à la révision de la réglementation applicable aux compteurs d’énergie thermique, pris en
application de l’article 3 du décret n°2001-387 du 3 mai 2001 modifié relatif au contrôle des instruments de mesure.
Au final, dans l’arrêté du 3 septembre
2010 relatif aux compteurs d'énergie thermique, le contrôle à la mise en service des compteurs d’énergie thermique est maintenu, mais la vérification périodique a
été retirée du texte. En effet, si les statistiques présentées par le SNM d’une part, par FEDENE d’autre part, ont pu permettre au Ministère d’apprécier pleinement les besoins en termes de vérification à l’installation des
compteurs, elles n’ont pu établir la nécessité d’une vérification périodique des compteurs installée.
Le Ministère a donc demandé aux deux organisations d’établir en commun des
statistiques claires et partagées sur un parc de compteurs choisi d’un commun accord sur les critères objectifs. Le SNM et Fedene ont lancé conjointement une enquête sur les compteurs d’énergie thermique en fonctionnement, en prenant,
dans quelques départements de la région parisienne (77 et 94 notamment), un échantillon représentatif des fabricants, des technologies et des opérateurs. Une fiche de vérification des compteurs a
été établie en commun entre le Syndicat
de la Mesure et Fedene.
RUBRIQUE CRITERE TYPE DE REPONSE
APPLICATION
Install. Fonct.
Conformité métrologique
de l'installation
Carnet métrologique
Conforme Non-
conforme
x x
Longueurs droites x (x)
Câbles et raccordement, mise à la terre x (x)
Compatibilité électromagnétique x (x)
Implantation des sondes x
Conformité Arr.28/04/2006 : annexe MI-04, art 7.5 x x
Adéquation du capteur hydraulique à la plage de débit et à la pression/température de service de l’installation
x
Adéquation calculateur/plage de puissance de l’installation
x
Adéquation des sondes/plage de température de l’installation
x
Filtre de protection (si préconisé dans la notice d’installation)
x
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 76/97
0
50
100
150
200
250
300
350
1. TOTALITE DES COMPTEURS (340) / détail par critère
Conforme/oui/présent "Zone grise" Non conforme/non/inexistant
Sécurité Maintenabilité
Présence de vannes d’isolement
Oui / Non
x
Présence de vannes de vidange x
Présence de doigts de gant de contrôle x (x)
Accessibilité pour les activités de maintenance x
Plombage Scellement
Calculateur
Existant / Non
existant
x x
Capteur hydraulique x x
Sonde chaude x x
Sonde froide x x
Emetteur impulsions x x
Légende : «x» = Utile ; «(x)» = optionnel ; « » = Inutile
340 constats ont été retenus sur les 400 compteurs « visités » ; les 60 constats
écartés l’ont été pour une question de forme, car ils n’avaient pas été établis de manière contradictoire, indépendamment des constats sur le fond.
Les premiers résultats ont été présentés conjointement par le SNM et Fedene au
Bureau de la Métrologie le 27 juin 2012. Ils tendent à confirmer que la qualité de la mise en service des compteurs est déterminante pour la bonne tenue des compteurs dans le temps.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 77/97
0
20
40
60
80
100
120
01
23
4
5
56
6
6
6 6
6
66 6 6 6
6
6
6 6 6 6
6
7
8
9
v
v
2. TOTALITE DES COMPTEURS (340) / détail de la "zone grise"
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 v
0%
10%
20%
30%
40%
6. TECHNOLOGIES DE COMPTEURS (% de NON-conformités)
Détection électronique (59) Electromagnétique (41) Mécanique (185) Ultrason (55)
Légende 0. Accessibilité sujette à
interprétation 1. Implantation des sondes
en question 2. Doigts de gants
"inadaptés" 3. Incertitudes sur
l'obligation d'un "carnet"
4. Critère pas applicable 5. Pas de vérification
possible 6. Critère non renseigné 7. Compatibilité électro.
non renseignée 8. Filtre sur le départ 9. Non préconisé v. Hors champ (anc.
version du questionnaire)
Ces résultats seront utilisés par le Bureau de la Métrologie pour déterminer les besoins
réglementaires en termes de vérification périodique des compteurs.
LA REVISION DU FASCICULE FDE39-007
En juin 2009, l’UNM (Union de Normalisation de la Mécanique) a sollicité le SNCU pour piloter la révision du Fascicule de documentation FDE39-007, sur le comptage de l'énergie thermique et frigorifique dans le secteur des réseaux de
chaleur. Ce document vise à guider les utilisateurs dans le choix, l’installation, l’exploitation et le contrôle des compteurs
d’énergie thermique et frigorifique dont le fluide caloporteur est un liquide.
Les travaux d’examen et de refonte du fascicule, notamment réalisés en collaboration avec le SNM, ont été suspendus du fait de la réflexion en cours
sur la réglementation de la vérification des compteurs (cf. ci-dessus). Ils devront reprendre dès que le Ministère se sera prononcé sur l’opportunité et, le cas échéant, les modalités d’une vérification des compteurs en
fonctionnement.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 78/97
4.4. NORMES ET QUALIFICATIONS
4.4.1. Normes relatives à la maîtrise de l’énergie
Systèmes de management de
l’énergie
Parue en 2011, la nouvelle norme EN ISO 50001 sur les systèmes de management
de l’énergie vise l’amélioration continue de la performance énergétique de toute organisation. Elle donne les lignes
directrices pour développer une gestion méthodique de l'énergie afin de privilégier la performance énergétique. A partir d’un diagnostic énergétique initial,
l’organisme conforme à la norme définit ses cibles énergétiques et établit un plan de comptage de l'énergie.
Services d’efficacité énergétique
La norme EN 15900 a été publiée en août 2010. La France a réussi à transformer une norme sur la certification des ESCO en une norme sur les Services d’efficacité énergétique. Le sujet devrait être inscrit prochainement à l’ISO dans un comité technique qui est co-présidé par la France
et par la Chine, l’ISO/TC 257 sur le calcul des économies d’énergie.
Normes en cours
Audits énergétiques Le Projet de norme EN 16247 est en cours d’élaboration et encadré par un
mandat de la Commission européenne, lié à la mise en œuvre de la directive 2006/32. La partie 1 (Générale) est parue
en 2012. Les travaux portent maintenant sur les parties 2 (Bâtiment), 3 (Industrie), 4 (Transport) et 5 (Qualification des
auditeurs). La France s’appuie sur le référentiel de bonnes pratiques BP X30-120 sur le diagnostic énergétique dans l’industrie, publié en 2006 et résumant les pratiques françaises.
Cette normalisation prendra en considération tous les vecteurs énergé-tiques et s'appliquera aux organismes œuvrant dans les secteurs public, commercial et industriel, y compris les
ensembles immobiliers résidentiels autres que la maison individuelle.
Elle définit les exigences minimales pour la commande et la conduite d’audits énergétiques destinés à identifier les potentiels d’investissement pour amélio-rer l’efficacité énergétique et l’usage rationnel de l’énergie. L’objectif de ce travail de normalisation est, face à la très
grande diversité des pratiques au niveau européen, d’accompagner les utilisateurs d’énergie dans la réalisation de leur audit énergétique en harmonisant les termino-logies et les approches.
Et aussi au niveau international : ISO TC 242 : 6 sujets en accompa-gnement de la norme ISO 50001 «Système de Management de l’Energie» : Baseline, Indicateurs de performance énergétique, Guidance 50001, audits énergétiques, Mesure et Vérification,
Audits des Systèmes de Management de l’Energie. ISO TC 257 : 3 sujets sur la quantifica-tion des économies d’énergies (général, région, projets). ISO JPC2 : Terminologie dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies
renouvelables.
Niveau Européen : benchmarking.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 79/97
4.4.2. Normes FM Six normes ont été publiées : EN 15221-1 : Termes et Définitions
EN 15221-2 : Elaboration des contrats EN 15221-3 : Qualité, KPI, Service Level, SLA Niveaux de services (SLAs) et les indicateurs de performance clé (KPIs) et aide
méthodologique à leur utilisation dans le
contexte du FM. EN 15221-4 : Taxonomie et services standardisés Système de classification permettant une compréhension commune du FM en Europe,
la comparaison des systèmes et la mise en place de systèmes et d’outils compatibles à l’intérieur du FM.
EN 15221-5 : Processus Description des processus génériques du FM et illustration par des exemples pour aider les clients et les fournisseurs de FM dans leurs
choix stratégiques, tactiques ou opérationnels. EN 15221-6 : Mesures, Surfaces et Volumes Définition de standards communs de mesure des différents espaces et en vue de faciliter le
calcul des coûts et leur comparaison.
Une 7ème est en cours de finalisation. Il s’agit de la future EN 15221-7 relative à l’étalonnage comparatif de performance (Benchmarking), prévue fin 2012.
4.4.3. QUALIBAT
La rubrique 55 "Gestion et main-
tenance d'équipements thermiques et de climatisation"
Sont notamment étudiés :
- une modification des seuils de puissance au regard des évolutions de la réglementation thermique. Il est prévu d’attribuer les qualifications en fonction de la puissance des installations (pour le chauffage à combustion) ou de la charge en fluides frigorigènes (pour les installations
thermodynamiques de chauffage ou de climatisation),
- une meilleure lisibilité du contenu de certaines qualifications,
- un projet de nouvelle qualification orientée vers le contrat de performance énergétique. Cette nouvelle qualification s’appliquerait aux
entreprises proposant des contrats d’exploitation avec obligation de résultat, garantie totale et engagement sur les consommations réelles d’énergie.
La charte d’engagement relative à la «Reconnaissance Grenelle Environnement»
L’ADEME, le Ministère de l’Environnement, la
CAPEB, la FFB et les organismes de qualification (Qualibat, Qualit’EnR et QUALI-FELEC) ont signé le 9 novembre 2011 la
Charte d’engagement relative à la
«Reconnaissance Grenelle Environnement»
des signes de qualité délivrés aux entreprises réalisant des travaux concourant à améliorer la performance énergétique des bâtiments. Cette reconnaissance Grenelle Environnement vise à faciliter l’identification des entreprises compétentes par les maîtres d’ouvrage.
A terme, les principes retenus serviront également à définir un cadre de référence réglementaire qui permettra à l’ADEME, à l’Etat ou aux Collectivités de conditionner ou moduler certaines aides publiques.
Pour se conformer aux exigences de cette Charte, Qualibat a décidé d’adapter sa nomenclature en créant une nouvelle rubrique 86 « Efficacité Energétique ». Le SNEC a demandé que les « contrats
d’exploitation avec obligation de résultat, garantie totale et engagement sur les consommations réelles d’énergie » soient intégrés dans cette nouvelle rubrique.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 80/97
5. Social et Formation
5.1. SOCIAL 5.1.1. Egalité professionnelle entre les hommes
et les femmes 5.1.2. Primes et indemnités conventionnelles 5.1.3. Rémunérations conventionnelles
5.1.4. Actualisation des conventions collectives 5.1.5. Accord sur la contribution versée au FPSPP
5.1.6. Avantages catégoriels 5.1.7. Accord de branche relatif à la validation des accords d’entreprises conclus en l’absence de
Délégués syndicaux 5.1.8. Contrat de travail à objet défini
5.1.9. Pénibilité 5.1.10 SYPEMI
5.2. FORMATION 5.2.1. Observatoire des métiers
5.2.2. Révision du BTS 5.2.3. Certificat de qualification professionnelle
5.2.4. Visite de PME 5.2.5. Formation SYPEMI
5.2.6. Formation SYPIM 5.2.7. Meilleur Ouvrier de France 5.2.8. Amiante
5.2.9. Formation interactive 5.2.10 Bilan des activités CFA FNAS-Fedene-SNEFCCA
80RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 81/97
5.1 SOCIAL
La fonction sociale de Fedene a poursuivi sa mission en s’appuyant
sur les réunions de ses commissions sociales, source d’échanges de
vues fructueux et de décisions opérationnelles adaptées. Elle a
organisé le dialogue social avec les représentants syndicaux des
salariés au moyen de réunions paritaires au cours desquelles sont
examinés les thèmes qui s’inscrivent dans le cadre des obligations
légales ou conventionnelles avec l’objectif de conclure des accords de
branche qui témoignent de la qualité de ce dialogue.
Les sujets traités ont dans ce cadre été pour l’essentiel les suivants :
5.1.1. Egalité professionnelle entre les hommes et les femmes
Le rapport de branche 2011 de situation comparée des conditions générales d’emploi
des femmes et des hommes répond à une obligation légale. Il s’inscrit dans la continuité d’un premier rapport édité en 2008, avec pour objectif la promotion de l’égalité en fournissant des
indicateurs reposant sur des éléments
chiffrés et détaillés, en particulier sur le niveau des rémunérations, et il accorde une
place conséquente à la formation. Ainsi ce rapport constitue un véritable outil
d’appréciation des politiques d’entreprise dans ces domaines. Les écarts qui subsistent en défaveur des femmes - lesquelles toutes catégories confondues représentent 13 % des effectifs -
sont en tout état de cause très inférieurs à
ceux des moyennes nationales toutes professions confondues.
5.1.2. Primes et indemnités conventionnelles
1. Actualisation de la Convention Collective Un avenant en date du 24 novembre 2011 à la convention collective qui modifie des dispositions relatives à certaines primes et
indemnités, a été signé par la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, LA CGT-FO et Fedene au terme d’une longue négociation.
Il concerne les articles suivants de la convention collective : - Article 25
25.3.1 Indemnité de douche. 25.3.2 Indemnité journalière pour
travaux salissants. 25.3.3 Liste des travaux insalubres et
salissants. 25.4 Prime d’incommodité. 25.7 Indemnité compensatrice de
transport. - Article 29
Grands déplacements.
Les articles relatifs aux autres primes et indemnités n’ont pas été modifiés. Cet avenant a pour objet de sécuriser leurs conditions d’attribution en apportant des précisions et en les actualisant. Il s’inscrit
dans un travail de modernisation de l’ensemble de la convention collective et en constitue un élément majeur.
2. Réévaluation du montant
Un accord de branche en date du
24 novembre 2011 qui fait suite à celui qui actualise la convention collective sur les conditions d’attribution de certaines d’entre elles, a été signé par la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC et Fedene.
Il réévalue le montant de toutes les primes et indemnités à la date du 1er décembre 2011.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 82/97
5.1.3. Rémunérations conventionnelles Une réunion paritaire s’est tenue en 2011 avec pour ordre du jour les rémunérations minimales conventionnelles pour les cadres et les O/ETAM.
Cette négociation n’ayant pu aboutir à un accord, Fedene a fixé, par décision unilatérale : - Pour les O/ETAM, le salaire minimum
mensuel garanti de branche (SMMGB) au
niveau 1 de la classification au 1er octobre 2011 ainsi que les rémuné-
rations minimales annuelles professionnelles garanties (RMAPG) pour l’année 2011.
- Pour les cadres, la valeur du point au
1er octobre 2011 ainsi que les rémuné-rations minimales annuelles profes-sionnelles garanties pour l’année 2011.
Une négociation s’est tenue sur les mêmes thèmes le 10 mai 2012 et n’a pu aboutir à un accord – Aucune décision unilatérale n’a été prise.
5.1.4. Actualisation des conventions collectives
Les versions actualisées en date de mai 2012
des conventions collectives équipements
thermiques O/ETAM et cadres ont été mises en ligne sur le site « adhérents » de Fedene.
5.1.5. Accord sur la contribution versée au FPSPP Un accord relatif à la répartition de la contribution versée au Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) en date du 20 décembre 2011 a été signé avec la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, FO
et Fedene.
Cette contribution s’impute sur les sommes qui sont déjà consacrées par les entreprises au plan de formation et à la profession-nalisation et a pour objet de permettre la qualification et la requalification des salariés
et des demandeurs d’emploi.
5.1.6. Avantages catégoriels La Commission Sociale avait consigné, dans un rapport détaillé, les arguments qui pourraient permettre de justifier des
avantages catégoriels conventionnels au bénéfice pour l’essentiel des cadres, à la suite d’une décision de la Cour de Cassation, qui disposait que les avantages catégoriels devaient être justifiés.
Des jugements ultérieurs de la Cour de Cassation avaient dès 2011 assoupli sa position. Depuis lors des arrêts récents
reconnaissent les justifications apportées par les employeurs à certains avantages catégoriels au bénéfice des cadres. Ces décisions nous rassurent sur la pérennité de nos conventions collectives.
5.1.7. Accord de branche relatif à la validation des accords d’entreprises conclus en l’absence de Délégués
syndicaux
Un accord de branche a été signé le 24 février 2012 par la CFDT, la CFE-CGC d’une part et Fedene d’autre part. Conclu en application de la loi du
20 aout 2008, portant rénovation de la démocratie sociale, il permet dans les entreprises de moins de 200 salariés, à la délégation élue du personnel de signer des
accords d’entreprise en l’absence de Délégué syndical, sous réserve de validation par une Commission de Branche qu’il a créée. Le nombre d’entreprises de moins de
200 salariés dans la branche rend un tel accord utile au développement du dialogue social au sein de celles-ci.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 83/97
5.1.8. Contrat de travail à objet défini A la demande de la Commission Sociale une négociation est engagée avec les organisations syndicales en vue de la mise en place du contrat de travail à durée
déterminée à objet défini.
Un tel accord, créé par l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008 s’applique exclusivement aux ingénieurs et cadres et présenterait un intérêt pour la
profession.
5.1.9. Pénibilité
Un groupe de travail réunissant des membres de la Commission Sociale et du groupe de
travail sécurité a élaboré un document
indicatif en vue d’aider les entreprises à faire face à leurs obligations légales dans le
domaine de la pénibilité au travail.
5.1.10. SYPEMI
Les principaux sujets traités par la Commission Sociale du SYPEMI ont été les suivants :
Un avenant à l’accord sur les salaires minima du 31 décembre 2010 a été signé le 20 mars 2012 par la CFE-CGC, la
CFTC, FO et le SYPEMI.
Des négociations sont en cours sur le
thème de l’organisation de l’astreinte.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 84/97
5.2 FORMATION
5.2.1. Observatoire des métiers
Deux réunions de l’Observatoire des métiers
se sont récemment tenues.
Dans la première Yann CANIT, Responsable du service logistique, direction de
l’immobilier groupe et de la logistique GDF SUEZ avec pour interlocuteurs Michel HAAS, Directeur de l’Institut des Métiers et de la formation de COFELY et Jean-Luc DELSEREY, Vice-président du
SYPEMI, a évoqué les caractéristiques du contrat relatif à la Tour T1 à la Défense, les
évolutions prévisibles de celui-ci, fonction de l’évolution du métier, en vue, entre autres d’adapter les formations à cette évolution. De larges échanges avec l’auditoire ont suivi.
Dans la seconde le GRETA (Groupements
d’Etablissements) Energie a présenté une action en cours de réalisation en présence de la chargée de mission égalité profes-sionnelle à la délégation régionale des
droits des femmes et de l’égalité de la
Préfecture de Paris, avec pour objectif de
promouvoir l’accès de femmes dans les entreprises du secteur de l’énergie : chauffage, plomberie, froid et climatisation en favorisant la formation des femmes dans ce secteur. Le déroulé est le suivant : information /
sensibilisation des publics, découverte des métiers de l’énergie par une soixantaine
de femmes, intégration dans les formations (contrats de profession-nalisation et de mixité).
Fedene est invitée à signer une convention
avec la Préfecture de Paris en vue d’encourager une politique de l’emploi féminin dans nos métiers, qui devrait permettre d’obtenir des aides financières dans cet objet. Le SNEFCCA a indiqué son accord pour signer une telle convention.
5.2.2. Révision du BTS Les réunions en vue de réviser le contenu du BTS Fluides, Energies, Environnement, diplôme essentiel pour la profession, se
poursuivent à un rythme soutenu. Cette révision en profondeur, avec une participation active de spécialistes de la profession, permettra l’émergence d’un diplôme dont le contenu correspondra précisément aux besoins des entreprises.
Les spécificités du métier seront prises en compte dans le référentiel sur la base d’un socle commun de connaissances en
maintenance/installation/froid. Il conviendra de choisir pour ce diplôme un titre qui fera apparaître les notions
d’efficacité, de performance, d’optimisation énergétique.
Il a par ailleurs été obtenu que notre BTS relève désormais de la 3ème CPC - Commission Professionnelle Consultative -
(Métallurgie dont électronique) et non plus de la 5ème (Bâtiment). Une demande sera faite en ce sens pour que l’ensemble de nos diplômes soit également transférés à la 3ème CPC.
Ceci nous permettra de mieux faire entendre nos spécificités sur le contenu souhaité de tous nos diplômes. Ainsi le BTS Fluides,
Energies, Environnement, deviendra une option «Efficacité énergétique» au BTS «Maintenance industrielle», ce qui répond à nos souhaits.
5.2.3. Certificat de qualification professionnelle Le CQP Agent d’exploitation d’équipements de génie climatique créé à l’initiative de la
profession a poursuivi son développement : - 13 personnes de Cofely ont suivi la
formation à partir de septembre 2011 et 10 ont obtenu le CQP. A partir de 2012,
14 autres ont commencé la formation.
- 10 personnes de Dalkia ont suivi la
formation à partir d’octobre 2011 et 5 ont obtenu le CQP. Une nouvelle session est prévue pour le deuxième semestre 2012.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 85/97
5.2.4. Visite de PME Un programme de visites de petites et moyennes entreprises a été mis en place, en vue de leur faire mieux connaître l’action de la Commission Formation et les services
rendus par OPCALIA. La première visite s’est déroulée le 21 février 2012 en présence du président de la Commission Formation, l’Inspecteur de l’Education Nationale Claude GILLET, le
Directeur de l’AFANEM, Philippe BARS, ainsi qu’une responsable d’OPCALIA. A l’issue d’échanges fructueux, il a été convenu que cette entreprise serait associée
aux travaux de la commission formation. Quatre autres entreprises ont été sélectionnées en vue de visites prochaines.
5.2.5. Formation SYPEMI Les membres du SYPEMI ont constaté un
déficit d’ordre de formation adaptée :
- aux évolutions du métier comme
l’illustrent le recours à des formations internes et les difficultés récurrentes à recruter,
- aux contraintes opérationnelles (gérer
l’absence des personnels en formation par
exemple). Dès lors, le SYPEMI souhaite lancer une étude visant à déterminer les besoins de formation, réaliser un état des lieux de l’offre existante et proposer un référentiel de compétences. Les résultats de cette étude pourront ainsi permettre de :
Concevoir une offre de formation et de professionnalisation adaptée.
Structurer les parcours professionnels en donnant de la visibilité aux salariés,
mais aussi créer chez les collaborateurs un
sentiment d’appartenance à un métier d’avenir.
Une enquête est en cours de lancement par le SYPEMI sur les métiers du FM en vue de la mise en place de formations spécifiques.
L’objectif est de mettre en place des formations initiales en particulier à un niveau inférieur au Bac Pro, ce qui manque actuellement. La création d’une université du FM sur le site
de la Défense est actuellement l’objet de
réflexions du SYPEMI.
5.2.6. Formation SYPIM
Gilles FONTANA a rencontré M. GUILLEMARD, Professeur au CNAM qui accepte de travailler avec le SYPIM sur la création d’un certificat
de qualification professionnelle pour ce secteur d’activité.
5.2.7. Meilleur Ouvrier de France
La Commission Formation prépare le lancement de l’opération de communication pour la prochaine session du concours
« Meilleur Ouvrier de France ». Elle travaille à l’actualisation des épreuves qualificatives.
5.2.8. Amiante
Le groupe de travail sécurité de Fedene a
poursuivi ses travaux relatifs à la prévention du risque amiante en réalisant des fiches d’intervention et des modes opératoires destinés aux équipes opérationnelles, en vue de faciliter la mise en place de formations sur ce thème.
Il a aussi travaillé à la détermination d’un
protocole de mesurage des taux d’empoussièrement amiante aux postes de travail pour chacun des modes opératoires élaborés, au regard de la règlementation.
5.2.9. Formation interactive
Le groupe de travail sécurité achève la
réalisation de la formation interactive à la sécurité pour l’accueil des nouveaux embauchés.
Ce support de formation sera disponible dans
les prochains mois.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 86/97
5.2.10. Bilan des activités CFA FNAS-Fedene-SNEFCCA
Evolution des effectifs
Le tableau ci-dessous rend compte des effectifs du CFA par formation en janvier 2011 (141) et en janvier 2012 (143).
Petit-déjeuner conférence lors du
salon Interclima 2012
Le CFA Fnas–Fedene–Snefcca a souhaité
organiser un petit-déjeuner conférence pour répondre aux questions des entreprises sur l’apprentissage et son financement le 8 février dernier. L’événement a rencontré un
franc succès et a permis aux entreprises de se rapprocher des acteurs de la formation.
Prévision des effectifs pour la rentrée
2012
Les salons auxquels le CFA a participé en 2012
Regroupement professionnel à l’étranger
Deux regroupements professionnels ont été
organisés par le CFA de l’Afanem et la Région Ile-de-France en 2012 pour apporter de nouvelles connaissances aux apprentis et les ouvrir au marché européen. Entre le 7 avril et le 11 mai 2012, les apprentis en licence GMIE (Gestion et Maintenance des Installations
Energétiques) ont rencontré des acteurs du monde professionnel en Allemagne alors que
les apprentis en licence VPSE (Vente de
Produits et Services Energétiques) bénéficiaient de la même démarche en Suède. Ouverture d’une nouvelle section TMSEC*
Le centre de formation de l’Afanem ouvre à la rentrée 2012 une section pour le Bac Pro
TMSEC en partenariat avec la société GrDF. Il s’agit d’un Bac professionnel de niveau IV
accessible après un CAP de la filière énergie
(Pro ELEEC*, IT*, IS*, TIST*, MSEC*…). La formation dure 2 années en apprentissage. La formation peut également être suivie par des apprentis ayant effectué un Bac professionnel STI, Pro ELEEC… qui chercheraient à se réorienter. *TMSEC – Technicien de Maintenance du Système Energétique et Climatique). Pro ELEEC – Electronique, Energie, Equipements
Communicants. STI – Sciences et Technologies Industrielles. IT – Installateur Thermique IS – Installateur Sanitaire TIST – Technique des Installations Sanitaires et Thermiques MSEC – Maintenance des Systèmes Energétiques et Climatiques.
Dates Lieu Résultat
13, 14 et 15 janvier 2012 Paris - Porte Versailles Très bon salon, 50 contacts de pris
1er février 2012 Ste Geneviève des Bois (91) Forum intéressant
3 et 4 février 2012 Maximilien Perret Journées portes ouvertes avec plus de visiteurs que
l’année précédente
31 janvier au 3 février 2012 Paris - Porte Versailles Davantage de visites qu’en 2010
21 mars 2012 Montrouge Inintéressant
29 mars 2012 CIDJ - Paris Public trop jeune (3ème)
30 et 31 mars 2012 Est-parisien (Disney) Intéressant le samedi uniquement
04 avril 2012 Fresnes Inintéressant
04 avril 2012 Bagneux Inintéressant
15 et 16 mai 2012 La Villette Très bon salon
24 mai 2012 Parc Floral Vincennes Public intéressant, une réserve sur la date choisie et le
prix de location du stand
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 87/97
ANNEXE 1
Partenaires français et européens Fedene et ses Syndicats sont présents au sein de nombreuses organisations en relation étroite avec nos métiers et nos actions. En voici une liste non exhaustive :
AFCE Alliance Froid Climatisation Environnement
ADI Association des Directeurs Immobiliers
AFG Association Française du Gaz
AFGth Association Française de la Géothermie
AFNOR Association Française de Normalisation
AMORCE Association nationale des collectivités, des associations et des
entreprises pour la gestion des déchets, de l’énergie et des réseaux de
chaleur
ARSEG Association des Directeurs et Responsables de Services Généraux
Association HQE Association pour la Haute Qualité Environnementale des Bâtiments
ATEE Association Technique Energie Environnement
Club Biogaz Club Cogénération CLUB C2E - Club Certificats d’économies d’énergie Club Stockage d’énergies
CDAF Association Nationale des Professionnels Achats
CEWEP Confederation of European Waste-to-Energy Plants
CIBE Comité Interprofessionnel du Bois-Energie
CLED Club Electricité Durable
CLUB S2E Club des Services d’Efficacité Energétique
Comité National de la Géothermie
COSTIC Centre d’études et de Formation pour le Génie Climatique et
l’Equipement Technique du Bâtiment
CSE Conseil Supérieur de l’Energie
EFIEES European Federation of Intelligent Energy Efficiency Services
EFFINERGIE Collectif Associatif Français (ONG)
ENERGIES ET AVENIR Association des professionnels pour le chauffage durable
EUROHEAT & POWER The international association of district heating & cooling
FNADE Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de
l'Environnement
GPS Groupement des Professions de Services - MEDEF
IES Institut Esprit Service
IGD Institut de la Gestion Déléguée
MAPPP Mission d’Appui aux Partenariats Publics Privés
MEDEF - Comités, Commissions et Groupes de travail :
- Changement climatique
- Développement durable
- Efficacité énergétique
- Energie
- Fiscalité
- Formation
- Social
- Stratégie énergétique et compétitivité
Plan Bâtiment Grenelle
SB Alliance Sustainable Building Alliance
UECF Union des Entreprises de génie Climatique et Energétique de France
UNSPIC Union Nationale des Services Publics Industriels et Commerciaux
VIA SEVA Association de promotion des réseaux de chaleur et de froid
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 88/97
ANNEXE 2
CHIFFRES CLÉS Fedene
100 000 MW de puissance thermique totale gérée.
Plus de 28 000 sites équipés de systèmes de télé contrôle.
Plus de 4 millions de chaudières individuelles sous
contrat.
430 réseaux de chaleur dans 340 villes. 31 % d’énergies renouvelables dans le bouquet
énergétique des réseaux de chaleur.
11 millions de tonnes de déchets ménagers valorisés par an.
20 millions de m² gérés en multiservice immobilier.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 89/97
ANNEXE 3
PRINCIPAUX SIGLES UTILISÉS DANS CE RAPPORT
ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
ADI Association des Directeurs Immobiliers
AFG Association Française du Gaz
AMF Association des Maires de France
AMORCE
Association Nationale des Collectivités, des Associations et des
Entreprises pour la gestion des déchets, de l’énergie et des réseaux de chaleur
ARSEG Association des Directeurs et Responsables de Services Généraux
ATEE Association Technique Energie Environnement
BAT Best Available Technology
BREF Best REFerences (Meilleures Techniques Disponibles)
CCTG Cahier des Clauses Techniques Générales
CDAF Association Nationale des Professionnels des Achats
CE Commission Européenne
C2E Certificats d’économies d’énergie
CEI Commission Electrotechnique Internationale
CEN Comité Européen de Normalisation
CENELEC Comité Européen de Normalisation Electrotechnique
CEWEP Confederation of European Waste-to-Energy Plants
CLED Club Electricité Durable
CLUB S2E ou CS2E
Club des Services en Efficacité Energétique
CLUB C2E
(ATEE) Club des Certificats d’Economies d’Energie
CMP Commission Mixte Paritaire
COMEN Comité pour l’Ouverture des Marchés Energétiques (Fedene)
COMEX Comité Exécutif de Fedene
COSTIC Centre d’études et de formation-Génie climatique-Equipement
technique du bâtiment
CPE Contrat de Performance Energétique
CPNE Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi
CRE Commission de Régulation de l’Energie
CSE Conseil Supérieur de l’Energie
CSPE Contribution au Service Public de l’Electricité
CSTB Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
Cumac Contraction de « Cumulés et Actualisés » (notion attachée aux kWh pour les C2E)
DGALN Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (MEDDTL)
DGCCRF Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (MINEFE)
DGEC Direction Générale de l’Energie et du Climat (MEDDTL)
DGEC - DE Direction de l’Energie
DGEC - SCEE Service du Climat et de l’Efficacité Energétique
DLF Direction de la Législation Fiscale
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 90/97
DPE Diagnostic de Performance Energétique
DSP Délégation du Service Public
EFIEES
European Federation of Intelligent Energy Efficiency services
(Fédération européenne des services en efficacité et intelligence énergétique).
EnR&R Energies Renouvelables et de Récupération
EPER European Polluant Emission Register
EUROHEAT & POWER
International association for district heating, district cooling and combined heat and power
FNADE Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement
GIC Grandes Installations de Combustion
GPEM-DD-EN Groupement Permanent d’Etudes des Marchés –
Développement Durable Environnement
GPS (MEDEF) Groupement des Professions de Services
GTG Groupe de Travail Gaz (CRE)
HQE Haute Qualité Environnementale
IGD Institut de la Gestion Déléguée
IPMVP Mesure et Vérification de la Performance Energétique
ISO Organisation internationale de normalisation
ISUPFERE Institut Supérieur Fluides Energies, Réseaux, Environnement
MAPPP Mission d’Appui aux Partenariats Public-Privé
MC Marché Comptage
MCI Marché Comptage avec Intéressement
MEDDTL Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement
MF Marché Forfait
MINEIE Ministère de l'Economie de l’Industrie et de l’Emploi
MIOM Mâchefers d’Incinération des Ordures Ménagères
MTD Meilleures Techniques Disponibles
MTI Marché Température avec Intéressement
MT Marché Température
OME Opérateur des Métiers de l'Environnement
OPCIB Organisme Paritaire Collecteur Interbranches
PNAQ Plan National d'Affectation des Quotas de CO2
PPP Partenariat Public-Privé
SCEE - DGEC Service du Climat et de l’Efficacité Energétique
SSEE Sociétés de Services en Efficacité Energétique
TICGN Taxe Intérieure sur les Consommations de Gaz Naturel
TIPP Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers
TP Taxe professionnelle
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UIOM Usines d'Incinération d’Ordures Ménagères
UNIDEN Union des Utilisateurs Industriels d’Energie
UNPG Union Nationale des Producteurs de Granulats
UNSPIC Union Nationale des Services Publics Industriels et Commerciaux
UPRIGAZ Union Professionnelle des Industries Privées du Gaz
VAE Validation des Acquis de l’Expérience
VIA SEVA Association de Promotion des réseaux de chaleur et de froid
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 91/97
ANNEXE 4
LES 32 RECOMMANDATIONS DU CHANTIER
«RENOVATION DU PARC TERTIAIRE»
1. Inclure dans l'acception des travaux de rénovations énergétiques, les actions d'amélioration de la gestion technique et de la maintenance des bâtiments ainsi que les actions sur le comportement des utilisateurs.
2. Réduire progressivement la valeur du seuil de surface pour l'application du décret : 1000 m² jusqu'en 2014, puis 500 m² jusqu'en 2017 et enfin appliquer le seuil préconisé par la révision de la directive Européenne 2010/31/UE en 2018 (actuellement 50m²).
3. Exclure du périmètre du décret, les bâtiments mentionnés à l'article 4.2 de la Directive Européenne 2010/32/UE, les ateliers ou locaux de production annexes aux
bureaux ou aux commerces ainsi que ceux nécessaires à la fourniture de services publics, les locaux chauffés à moins de 12C°, les entrepôts frigorifiques et les entrepôts relevant du classement ICPE assimilables à des locaux industriels.
4. Prendre en compte la consommation énergétique tous usages (consommation globale) pour le suivi des réductions des consommations.
5. Utiliser l'énergie finale pour le suivi de la consommation, c'est-à-dire celle inscrite sur les factures d'énergie.
6. Demander aux fournisseurs d'énergie de faire figurer sur leurs factures l'énergie finale et l'énergie primaire.
7. La communication des consommations énergétiques est à faire par le propriétaire, de manière déclarative.
8. Inclure dans le décret, l'obligation pour les locataires de communiquer à leurs propriétaires les valeurs annuelles de leurs consommations énergétiques.
9. Laisser la liberté aux déclarants d'inclure ou non leurs process spécifiques dans leur consommation énergétique.
10. Utiliser une échelle de classes de consommations énergétiques afin de positionner simplement la consommation énergétique de chaque bâtiment ou partie de bâtiment dans cette échelle.
11. Imposer des sauts de classe de consommations énergétique dans l'échelle des consommations.
12. Imposer un objectif de réduction de la consommation énergétique : - de 25% au minimum, de 2012 jusqu'au 31 décembre 2014, - révisable à la hausse dès 2015.
13. L'année de référence pour la déclaration des consommations d'énergie est laissée au choix du déclarant. Elle doit être comprise entre 2006 et 2011 inclus.
14. Les objectifs d'économie d'énergie peuvent être considérés bâtiment par bâtiment ou bien globalement pour un patrimoine.
15. Créer un observatoire de la performance énergétique du parc tertiaire
16. Demander la révision du seuil d'application du « bail vert » à 1000 m² et/ou à l'immeuble et non plus au lot.
17. Encourager l'établissement d'un « mode d'emploi vertueux » de l'immeuble dès 2012 et après chaque campagne de travaux.
18. Utiliser les périodes de vide locatif pour réaliser les travaux importants.
19. Accorder au propriétaire la possibilité de prouver ses efforts, sur la base du gain théorique des travaux réalisés, lorsque le locataire ne fait pas bon usage de ces travaux.
20. Etablir des garde-fous basés sur le retour sur investissement selon la nature des travaux
réalisés (petits, moyens ou importants).
21. Rétablir l'éligibilité des personnes morales de droit privé et de droit public aux certificats d'économie d'énergie (CEE) et associer les CEE à un crédit d'impôt.
22. Offrir le choix aux collectivités locales de moduler leur fiscalité selon la performance énergétique des bâtiments objet de cette fiscalité.
23. Permettre un amortissement accéléré sur 12 mois des dépenses liées aux équipements de mesure et de gestion performants.
24. Créer un dispositif SIIC-3-vert avec imposition à taux réduit pour les vendeurs en contrepartie d'un engagement de performance énergétique pris par les acheteurs (SIIC-OPCI-SCPI).
25. Permettre un amortissement étalé pour les pertes non amorties lors de la réalisation de travaux d'amélioration énergétique.
26. Encourager l'utilisation du CPE qui est un outil accessible, performant et d'un principe simple.
27. Pour le cas particulier des grands immeubles (plus de 10 000 m²) encourager également la mise sur pied de plan de progrès décrivant les actions réalisées et à réaliser pour atteindre les objectifs.
28. Encadrer l'effet d'aubaine sur la consommation d'énergie primaire liée à un changement de l'énergie utilisée.
29. Demander aux fournisseurs d'énergie de fournir à partir de 2013 un récapitulatif de consommation annuelle à chaque client et le plus tôt possible de faire figurer la consommation en énergie primaire sur ces récapitulatifs.
30. Rendre obligatoire l'affichage des consommations énergétiques dans les immeubles.
31. Clarifier l'application de la RT globale ou par éléments par rapport à l'application du décret objet du présent rapport (effet cumulatif ou non).
32. Redéfinir dans le décret la notion de service
public et donc d'immeubles où s'exerce un service public, ainsi que la notion de CPE.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 92/97
ANNEXE 5
LES POINTS ESSENTIELS DE LA DIRECTIVE EUROPÉENNE
EFFICACITÉ ÉNERGETIQUE (2012) La prochaine Directive Européenne sur
l’Efficacité Energétique amendera et fusionnera les Directives «Cogénération» (n° 2004/8) d’une part et «Efficacité Energétique pour les utilisateurs finaux» (n° 2006/32) d’autre part. Elle remettra l’efficacité énergétique et la
cogénération au cœur des préoccupations énergétiques européennes. Le Conseil Européen et le Parlement sont parvenus à un
accord le 14 juin 2012. La version consolidée datée du 22 juin 2012 prévoit : Article 3 : objectifs en matière d’efficacité
énergétique Chaque état membre doit afficher un objectif indicatif (et non contraignant) d’efficacité énergétique. Cet objectif est exprimé, au choix des Etats membres, en énergie primaire, en énergie finale ou en intensité énergétique.
Les Etats membres doivent tenir compte de l’objectif européen d’ici 2020 : moins de 1474 Mtep (énergie primaire) ou 1078 Mtep
(énergie finale).
Fedene regrette que l’objectif ne soit
qu’indicatif et que le choix entre un comptage en énergie primaire ou en énergie finale soit laissé aux Etats membres.
Article 3 : rénovation des bâtiments
Les Etats membres doivent établir, d’ici le 30 avril 2014, une stratégie à long terme pour la rénovation des bâtiments résidentiels et commerciaux, publics et privés.
Article 4 : Rôle exemplaire des bâtiments
publics Les Etats membres doivent s’assurer que 3% de la surface au sol (chauffée et/ou refroidie) des bâtiments appartenant à l’Administration centrale ou occupés par celle-ci soit rénovée chaque année, à partir du 1er janvier 2014.
Cette obligation concerne dans un premier temps les bâtiments de plus de 500 m² puis, à partir de juillet 2015, les bâtiments de plus de 250 m².
Fedene regrette que cette obligation soit
limitée à l’Administration centrale, excluant ainsi le parc important de bâtiments occupés
par les collectivités territoriales.
Article 6 : Mécanismes d’obligation en
matière d’efficacité énergétique Chaque Etat membre doit établir un mécanisme d’obligation en matière d’efficacité énergétique (ou un schéma alternatif). Ce programme assure que les distributeurs d’énergie et/ou les sociétés de vente d’énergie au détail, exerçant leurs
activités sur le territoire français, obtiennent chaque année des économies d’énergie correspondant à 1,5%, en volume, de leurs
ventes totales d’énergie au consommateur final. Les distributeurs/revendeurs de carburant à destination du transport peuvent être partiellement ou totalement exclus de ce calcul.
Cet effort peut être diminué de 25 % au maximum en :
- augmentant progressivement l’obligation : 1 %
en 2014 et 2015, 1.25 % en 2016 et 2017 et 1.5 % en 2018, 2019 et 2020,
- excluant du calcul les ventes d’énergie
provenant des activités industrielles concernées par le système d’échanges de quotas d’émission de gaz à effet de serre (ETS : European Union Emission Trading System),
- prenant en compte les actions anticipées prises
entre le 31 décembre 2008 et l’entrée en vigueur de la Directive,
- prenant en compte les économies d’énergie
réalisées lors de la transformation, la distribution d’énergie (y compris les réseaux de chaleur et de froid efficaces résultant des obligations des articles 10 et 12).
Les États membres peuvent :
- inclure des exigences ayant une finalité sociale dans leurs programmes d’obligation d'efficacité
énergétique (précarité énergétique),
- autoriser les parties engagées à comptabiliser, aux fins de leur obligation, les économies
d’énergie certifiées obtenues par des fournisseurs de services énergétiques ou autres tiers,
- permettre aux parties obligées de comptabiliser
les économies obtenues dans une année donnée si elles ont été obtenues dans l'une des quatre années précédentes ou des trois années suivantes.
Les États membres peuvent choisir des systèmes
alternatifs (par exemple taxes sur l'énergie ou le CO2 qui ont pour effet de réduire la consommation finale d'énergie, incitations fiscales, accords volontaires, systèmes d'étique-tage énergétique, normes, …) dans la mesure où
ils répondent à certains critères (économies d'énergie contrôlées, reporting ...).
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 93/97
Le dispositif français des Certificats d’Economie
d’Energie répond au mécanisme décrit dans cet article. Il convient toutefois de noter l’ouverture possible vers une obligation du type contribution carbone/énergie.
Article 7 : Système de management de l’énergie et audit énergétique
Les états membres doivent promouvoir les audits énergétiques auprès du consommateur final. Ces audits sont obligatoires pour les grandes entreprises dans les trois ans après
l'entrée en vigueur de la directive, puis tous les quatre ans à compter du dernier audit. Ils
doivent être réalisés de manière indépendante par des experts qualifiés et/ou accrédités. Ces audits peuvent être réalisés par des experts « internes » («in house experts»).
Il est important de laisser la possibilité aux
experts « internes » des opérateurs d’efficacité énergétique, d’effectuer ces audits.
Article 8 : comptage et facturation
A compter du 1er janvier 2017 et lorsque cela
est techniquement faisable et économiquement rentable, l’installation des compteurs individuels dans les immeubles comportant plusieurs appartements chauffés collectivement ou alimentés par un réseau de chaleur est obligatoire.
Lorsqu’il est techniquement impossible d’utiliser des compteurs individuels, des répartiteurs des frais de chauffage individuels sont utilisés pour mesurer la consommation de chaleur à chaque radiateur (sauf s’il est démontré par l’Etat membre que ce dispositif n’est pas rentable).
Les États membres veillent à ce que, au plus tard le 1er janvier 2015, la facturation soit
fondée sur la consommation réelle, au moins une fois par an. Les informations de facturation doivent être mises à disposition, au moins une fois par trimestre, sur demande.
Les États membres veillent à ce que le consommateur final reçoive ces informations gratuitement et dispose d'un accès gratuit aux données de consommation.
Cette obligation de comptage est un élément
en faveur de la clause «approvisionnement-gestion de l’énergie» dans les contrats d’exploitation.
Article 10 : promotion de l’efficacité en
matière de chaleur et de froid D’ici le 31 décembre 2015 puis tous les 5 ans, les Etats membres doivent réaliser une
évaluation globale visant à développer le potentiel de la cogénération à haut rendement et de systèmes efficaces de chauffage et de refroidissement urbains. Cette évaluation est basée sur une analyse coût/avantages. Lorsque les avantages dépassent les coûts, les Etats membres doivent prendre des mesures
pour développer les réseaux de chaleur et froid et les cogénérations à haut rendement. Les États membres veillent à ce qu'une analyse coût/avantages soit effectuée lorsque :
- une. installation nouvelle de production
d'électricité thermique (puissance thermique > 20 MW) est prévue, afin d'évaluer le coût et les avantages d’une installation de cogénération à haut rendement,
- une installation existante de production d'électricité thermique (puissance thermique > 20 MW) est sensiblement rénovée, afin
d'évaluer le coût et les avantages de sa conversion vers une cogénération à haut rendement,
- une installation industrielle (puissance
thermique > 20 MW), générant de la chaleur perdue, est prévue ou sensiblement rénovée,
afin d'évaluer le coût et les bénéfices d'utiliser cette chaleur, notamment par le biais de la cogénération ou d’un raccor-dement à un réseau de chaleur,
- un réseau de chaleur et de froid est prévu ou est rénové (puissance thermique > 20 MW), afin d'évaluer le coût et les avantages
d'utiliser la chaleur perdue des installations industrielles à proximité.
La Directive sur l’efficacité énergétique vise à
développer la cogénération. Fedene espère que cette volonté sera relayée par les pouvoirs publics français. Il convient de noter également la mise en
avant des réseaux de chaleur et de froid.
Article 12 : Transport et distribution d’énergie
Mesures visant à promouvoir la cogénération : accès garanti au réseau pour les cogénérations à haut rendement, expédition (dispatch) prioritaire, sauf si l’Etat membre considère qu'il y a un risque pour la sécurité de l'exploitation
des systèmes nationaux.
Fedene regrette que la mise en œuvre de la
plupart des dispositions de promotion de la
cogénération ne soit pas obligatoire pour les Etats membres.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 94/97
Article 13 : Qualification, accréditation et
certification D’ici le 1er janvier 2015, des systèmes de qualification, de certification et d'accréditation
pour les professionnels de l'efficacité énergétique doivent être mis en place.
Fedene travaille sur un projet de qualification
Qualibat relative aux Contrats de Performance Energétique. (cf. § 14.3).
Article 14 : Services énergétiques
Les états membres doivent notamment :
- publier une liste de fournisseurs de services
énergétiques qualifiés ou certifiés,
- fournir des contrats types pour la passation
de contrats de performance énergétique dans le secteur public,
- diffuser des informations sur les contrats de
services énergétiques existants et sur les clauses qui devraient y figurer,
- encourager le développement de labels de qualité à caractère volontaire,
- diffuser des informations sur les instruments financiers.
La mission confiée par les pouvoirs publics à Maître Ortéga a déjà permis d’aboutir à la
rédaction d’un Clausier des Contrats de Performance Energétique, passés en Marché
Public (cf. §1.1.2).
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 95/97
ANNEXE 6
LE MARCHE DE L’ELECTRICITE ET DU GAZ,
TARIFS ADMINISTRES DE VENTE DU GAZ
Le marché de l’électricité en France Pour permettre aux consommateurs d’électricité en France de continuer à bénéficier de la compétitivité du parc nucléaire historique, après l’extinction du
dispositif du TARTAM, la loi portant nouvelle organisation du marché de l’électricité (loi NOME du 7 décembre 2010) met en place
jusqu’en 2025, un accès régulé pour les fournisseurs alternatifs à l’électricité produite par le parc nucléaire historique d’EDF (ARENH).
L’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) consiste, pour les fournisseurs alternatifs d’électricité, en droit d’usage de l’électricité produite par le parc nucléaire historique d’EDF, à savoir le parc nucléaire en activité au moment de la promulgation de la loi NOME.
À compter du 1er juillet 2011, et pour une durée de quinze ans, les fournisseurs alternatifs d’électricité ont droit à l’ARENH pour un volume total ne pouvant dépasser
100 TWh sur une année (soit environ 25 % de la production du parc nucléaire
historique). Le prix de l’ARENH a été fixé à 40 €/MWh au 1er juillet 2011 puis à 42 €/MWh à compter du 1er janvier 2012. La première période de livraison d’ARENH a débuté le 1er juillet 2011. Le processus de demande et d’attribution des droits a pu être
mené dans les délais grâce à des dispositions spécifiques : marge de tolérance augmentée pour le calcul du complément de prix réduisant les risques des fournisseurs, délais de traitement raccourcis permettant une demande plus tardive, …
61,3 TWh d’ARENH ont été livrés pendant la première période de livraison. Pendant la deuxième période, démarrant au 1er janvier 2012, 60,7 TWh d’ARENH devraient être livrés.
Sur le segment des grands consommateurs d’électricité, particulièrement attentifs au prix de l’énergie, le dispositif ARENH a eu un impact sensible. Ainsi, la part de marché des fournisseurs alternatifs sur ce segment est passée de 25,5 % à 29,6 % en volume entre fin mai et fin septembre 2011, soit une
augmentation de 16 % (+ 7,2 TWh). En
revanche l’impact de l’ARENH sur le marché des clients résidentiels et petits professionnels n’était pas significatif à ce
stade, bien que le rythme d’ouverture de ce marché s’accroisse légèrement Parallèlement à l’adoption du dispositif ARENH, la loi NOME prévoit :
- la mise en extinction à partir de 2015, des tarifs réglementés de vente de l’électricité pour les grandes et moyennes entreprises
(tarifs jaunes et verts),
- la fin du dispositif du TARTAM,
- un nouveau mécanisme de construction
des tarifs réglementés de vente de l’électricité à l’horizon 2015, par addition des coûts de production (intégrant le coût de l’AREHN) du coût d’un complément de fourniture intégrant une garantie de capacité, des coûts d’acheminement et de
commercialisation ainsi que d’une rémunération raisonnable.
Le dispositif de l’ARENH a été précisé dans un ensemble d’arrêtés en date des 16 et 17 mai
2011, fixant notamment :
Les profils des produits cédés par EDF.
Les prix de l’ARENH à compter du 1er juillet
2011 et du 1er janvier 2012.
Le calcul des droits à l’ARENH.
Le mode de détermination de la courbe de
charge des consommateurs en distribution. Au 1er juillet 2011, les tarifs administrés de
l’électricité ont été majorés, en moyenne, de 1,7 % pour les tarifs bleus (secteur résidentiel) et de 3,2 % pour les tarifs jaunes et verts (tertiaire et industrie). La hausse moyenne des tarifs de l’électricité en 2012 ne devrait pas excéder 2%.
La contribution au service public de
l’électricité (CSPE) est en forte augmentation, en raison de la montée en puissance des énergies renouvelables subventionnées. Cette contribution, qui était de 4,5 €/MWh en 2006, est passée à 7,5 /MWh au 1er janvier 2011. La loi de finances rectificative votée en juillet
2011 a porté cette contribution à 9 €/MWh jusqu’au 30 juin 2012 puis à 10,5 €/MWh du 1er juillet au 31 décembre 2012. La loi NOME prévoit, par ailleurs la mise en place en 2015 d’un mécanisme d’obligation de capacité : les fournisseurs seront
assujettis à l’obligation de capacité et devront couvrir la consommation de leur portefeuille à la pointe, augmentée d’une marge de sécurité, par la possession de certificats de
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 96/97
capacité. Les certificats de capacité seront
issus de la certification par le gestionnaire du réseau de transport RTE des moyens de production d’électricité ou d’effacement de consommation. Les fournisseurs pourront
satisfaire leur obligation de capacité au moyen des certificats de leurs propres moyens de production ou d’effacement ou bien au moyen de certificats acquis auprès de contreparties au cours d’une période précédant l’année de consommation. Les vendeurs (ou offreurs) de capacité sont
les propriétaires de sites de production
d’électricité. La propriété d’un site de production entraîne l’affectation d’un certain nombre de certificats de capacités, en fonction de la puissance installée de l’usine ;
les acheteurs (ou demandeurs) de capacité sont les fournisseurs, en fonction de la taille de leur portefeuille de client. Tout fournisseur aura l’obligation de couvrir le pic de demande de ses clients soit en achetant des sites de production, soit en achetant des obligations de capacité.
Le marché du gaz en France La déconnexion entre les prix des fournitures
en provenance de Russie, d’Algérie ou de Norvège, dans le cadre de contrats à long terme largement indexés sur les prix des produits pétroliers à basse teneur en soufre, et les prix de marché (NBP en Grande Bretagne, TTF aux Pays Bas, Powernext en
France) s’observe pour la quatrième année
consécutive, l’écart de prix restant très
important (le spot est environ 7 €/MWh au-dessous des prix LT). Ce découplage s’observe tant en hiver qu’en été, ce qui conduit certains industriels à assurer la couverture de leur modulation saisonnière par des achats de « futures » d’hiver, aux
dépens des stockages.
Plus précisément, pour l’hiver 2012/2013, on enregistre des prix LT (avec 10% de spot)
voisins de 32 €/MWh, alors que les
« futures » sur les places de marché européennes sont, pour la même période, voisins de 24 à 26 €/MWh.
Par ailleurs, la forte différentielle de prix du GNL entre l’Asie et l’Europe se traduit par des
arbitrages en faveur du marché asiatique, la
France faisant davantage appel aux fournitures par canalisation, en provenance de Russie et de Norvège, afin de compenser la réduction des importations de GNL.
RAPPORT D’ACTIVITE Fedene 2012 97/97
TARIFS ADMINISTRES DE VENTE DU GAZ TARIFS ADMINISTRES A SOUSCRIPTIONS
A la suite d’une ordonnance prise en référé le 28 novembre 2011 par le Conseil d’Etat annulant l’arrêté de blocage des prix en distribution au 1er octobre 2011, le gouvernement a pris un arrêté, le
29 décembre 2011, fixant une nouvelle formule d’évolution de la composante « m » représentative des coûts d’approvision-nement de GDF Suez intervenant dans la détermination des tarifs administrés, suivant les pas de temps respectivement 3/1/3 pour
les tarifs en transport (STS, S2S) et 6/1/3 en
distribution (B2S, B2I, B1 et B0). La nouvelle formule constitue un « proxy » du prix moyen des importations en France de GDF Suez, dans le cadre de ses contrats à LT, après renégociations avec les fournisseurs. A ce titre, elle est de plus en plus utilisée dans des contrats commerciaux entre fournisseurs
et industriels, pour déterminer les variations du prix initial du contrat, dans sa durée. Cette nouvelle formule, qui porte de 9,5 à 26% le poids des prix de marché du gaz dans le panier des approvisionnements, est la suivante :
« m » = FOD€/t*0,01079 + FOL€/t*0,01568 +
BRENT€/bl*0,06077 + TTF€/MWh*0,25887 + EURUSD*1,90944
où : « m » représente l'évolution du terme
représentant les coûts d'approvisionnement en gaz naturel.
FOD€/t représente l'évolution de la cotation du fioul domestique à 0,1 % en € par tonne.
FOL€/t représente l'évolution de la cotation du fioul lourd basse teneur en soufre en € par tonne.
BRENT€/bl représente l'évolution de la cotation du baril de pétrole en € par baril.
TTF€/MWh représente l'évolution de la cotation des contrats futurs trimestriels de gaz naturel aux Pays Bas, en €/MWh.
EURUSD représente l'évolution du taux de change euro contre dollar US.
En application de la nouvelle formule, les tarifs STS et S2S ont été minorés de 1,3 €/MWh au 1er janvier 2012, ce qui représente une baisse moyenne comprise entre 3,2 et
3,5 %. En moyenne, le prix du tarif STS au cours du premier trimestre 2012 était de 32,7 €/MWh. Les tarifs à souscriptions ont été ensuite majorés de 1,22 €/MWh au 1er avril 2012, en application de la même formule, ce qui porte le prix moyen du tarif STS à 33,9 €/MWh au
troisième trimestre de 2012. Une nouvelle majoration des tarifs, de 1,18 €/MWh soit 3,2% en moyenne, est intervenue au
1er juillet 2012, portant ainsi le prix moyen du tarif STS à 35,1 €/MWh.
Parallèlement, la CRE a, dans une de ses délibérations, exprimé l’intention d’une mise en extinction des tarifs administrés en transport, en raison, d’une part, de leur faible représentativité (plus de 95% des sites concernés sont désormais en offre
« éligible ») et, d’autre part, de leur décalage par rapport au niveau moyen des offres de marché, situées dans la fourchette de 29 à 31 €/MWh. La mise en extinction des tarifs à l’ensemble des consommateurs autres que ceux du secteur résidentiel a été également exigée
par la Commission européenne et devrait sans doute intervenir en 2015, en même temps que celle des tarifs industriels de l’électricité prévue par la loi NOME. TARIFS ADMINISTRES EN DISTRIBUTION PUBLIQUE (HORS TARIFS A SOUSCRIPTIONS)
L’arrêté du 29 décembre 2011 a porté sur une hausse uniforme de tous les tarifs en distribution de 4,4% au 1er janvier 2012. Elle
résultait de l’application de la nouvelle formule, avec le pas de temps 6/1/3, et reflétait ainsi, globalement, l’évolution des
coûts d’approvisionnement de GDF Suez pour le secteur de la distribution dans son ensemble. Le gouvernement avait, par ailleurs, précisé
dans son arrêté que les tarifs en distribution de GDF Suez ne devraient pas faire l’objet d’une révision avant le 1er juillet 2012. Il n’y a donc eu aucun mouvement tarifaire en distribution au 1er avril 2012. Une hausse importante (environ 7% en
moyenne, soit près de 3 €/MWh) des tarifs en distribution aurait dû intervenir au 1er juillet 2012 pour le troisième trimestre, en application de la formule tarifaire et pour prendre en compte l’effet de la mise en
application du nouveau tarif ATRD4 de distribution du gaz de GRDF. Le
gouvernement s’est opposé à cette hausse et a communiqué pour indiquer son intention de la limiter à 2%. Il a également mentionné son intention d’une « remise à plat » des tarifs de l’énergie au secteur résidentiel, pouvant comporter une certaine progressivité au-delà des consommations de première
nécessité. Début juillet, le Conseil d’Etat a rendu un décision condamnant le blocage des tarifs intervenu au quatrième trimestre 201, ce qui pourrait se traduire par l’émission d’une facture rectificative portant sur un
« complément de prix » d’environ 10% applicable aux consommations en distribution au cours dudit trimestre.
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