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COMMISSION EUROPÉENNE
Bruxelles, le 22.2.2017
C(2017) 1201 final
RAPPORT DE LA COMMISSION
présenté conformément à l’article 8 du traité sur la stabilité, la coordination et la
gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire
2
1. INTRODUCTION
Le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et
monétaire (TSCG) invite la Commission (article 8, paragraphe 1) à présenter en temps utile un
rapport évaluant la conformité des dispositions nationales adoptées par chaque partie contractante
en relation avec l’article 3, paragraphe 2, du TSCG (voir les extraits du TSCG à l’annexe I).
L’article 3, paragraphe 2, du TSCG fait partie du pacte budgétaire (titre III du TSCG). Le pacte
budgétaire lie vingt-deux des vingt-cinq parties contractantes au TSCG, à savoir les dix-neuf États
membres de la zone euro ainsi que la Bulgarie, le Danemark et la Roumanie. La Hongrie, la
Pologne et la Suède, qui sont parties contractantes au TSCG, ne sont pas liées par le pacte
budgétaire.
Le présent document résume les conclusions de la Commission sur la conformité avec l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG des dispositions nationales adoptées par chaque partie contractante. Les
fiches par pays figurant en annexe présentent les analyses par pays sur lesquelles reposent ces
conclusions.
2. CADRE D’EVALUATION
2.1. Exigences de l’article 3, paragraphe 2, du TSCG
L’article 3, paragraphe 2, du TSCG dispose ce qui suit:
«Les règles énoncées [à l’article 3, paragraphe 1, du TSCG] prennent effet dans le droit national
des parties contractantes au plus tard un an après l’entrée en vigueur de ce traité au moyen de
dispositions contraignantes et permanentes, de préférence constitutionnelles, ou dont le plein
respect et la stricte observance tout au long des processus budgétaires nationaux sont garantis de
quelque autre façon. Les parties contractantes mettent en place, au niveau national, le mécanisme
de correction visé au paragraphe 1, point e), sur la base de principes communs proposés par la
Commission européenne et concernant en particulier la nature, l’ampleur et le calendrier des
mesures correctives à mettre en œuvre, y compris en cas de circonstances exceptionnelles, ainsi
que le rôle et l’indépendance des institutions chargées, au niveau national, de vérifier le respect
des règles énoncées [à l’article 3, paragraphe 1, du TSCG]. Ce mécanisme de correction respecte
pleinement les prérogatives des parlements nationaux.».
L’article 3, paragraphe 2, du TSCG exige donc l’introduction dans l’ordre juridique national d’une
règle d’équilibre budgétaire présentant les caractéristiques suivantes:
- Il doit s’agir de dispositions contraignantes et permanentes, de préférence constitutionnelles,
ou dont le plein respect et la stricte observance tout au long des processus budgétaires
nationaux sont garantis de quelque autre façon.
- La nature de la règle d’équilibre budgétaire est définie à l’article 3, paragraphe 1, du TSCG. Sa
définition reprend celle de l’objectif à moyen terme (OMT) propre à chaque pays fixé
conformément au pacte de stabilité et de croissance (PSC), avec une limite inférieure de déficit
structurel de 0,5 % du PIB, sauf lorsque le ratio de la dette publique au PIB est sensiblement
inférieur à 60 % et que les risques pour la soutenabilité à long terme des finances publiques
sont faibles, auquel cas la limite est de 1,0 % du PIB.
- La règle d’équilibre budgétaire doit s’accompagner d’un mécanisme de correction qui est
déclenché automatiquement si des écarts importants sont constatés, et de la présence
d’institutions nationales indépendantes chargées d’en surveiller le respect.
En outre, les mécanismes de correction et les institutions de surveillance indépendantes mis en
place au niveau national doivent respecter les principes communs proposés par la Commission.
3
Ces principes communs ont été proposés par la Commission1 et approuvés par les ministres des
finances des parties contractantes le 21 juin 2012.
2.2. Base d’évaluation
L’évaluation de la Commission s’appuie sur une analyse détaillée des dispositions nationales des
parties contractantes au regard des exigences du pacte budgétaire et des principes communs.
L’annexe III récapitule les dispositions nationales sur lesquelles se base cette évaluation. Celles-ci
comportent non seulement des dispositions juridiques de nature constitutionnelle, organique ou
ordinaire, mais aussi d’autres types de dispositions, telles que des règlements de procédure ou des
protocoles d’accord. Ce large éventail est lié à la marge de manœuvre laissée aux parties
contractantes quant au choix du ou des véhicules spécifiquement nationaux adaptés à l’intégration
des exigences du pacte budgétaire dans leur système juridique et administratif, dès lors que leur
approche respecte la norme fixée dans le TSCG (prise d’effet «au moyen de dispositions
contraignantes et permanentes, de préférence constitutionnelles, ou dont le plein respect et la
stricte observance tout au long des processus budgétaires nationaux sont garantis de quelque
autre façon»).
L’évaluation de la Commission fait suite à des consultations approfondies des parties
contractantes. Après l’expiration du délai fixé pour la prise d’effet des dispositions nationales en
droit national (1er
janvier 2014), les services de la Commission ont invité les parties contractantes
à rendre compte de ces dispositions via un questionnaire remis aux membres du Comité
économique et financier. En juillet 2015, les services de la Commission ont invité les ministres
des finances des parties contractantes à clarifier certains points concernant ces dispositions
nationales. Compte tenu des clarifications apportées et des mesures prises, la Commission,
conformément à l’article 8, paragraphe 1, du TSCG, a lancé le 20 mai 2016 une consultation
formelle invitant les parties contractantes à présenter leurs observations sur les dernières questions
en suspens. Les clarifications fournies et les engagements pris par les autorités nationales dans le
cadre de ces observations ont été pris en considération dans les conclusions du présent rapport.
Conformément à l’article 8, paragraphe 1, du TSCG, l’évaluation de la Commission s’attache à la
conformité des dispositions nationales avec l’article 3, paragraphe 2, du TSCG, plutôt qu’à leur
mise en œuvre effective.
La Commission a évalué les dispositions nationales du point de vue: i) de leur statut juridique; ii)
de la formulation de la règle d’équilibre budgétaire; iii) du mécanisme de correction; iv) du rôle et
de l’indépendance de l’institution de surveillance. Elle en a tiré des conclusions sur la conformité
de ces dispositions considérées dans leur ensemble.
3. VUE D’ENSEMBLE DES DISPOSITIONS NATIONALES
3.1. Statut juridique des dispositions
Les mesures imposant l’équilibre budgétaire doivent être contraignantes et permanentes, et être
conçues de manière à limiter effectivement la liberté des autorités budgétaires lors de l’adoption
des budgets annuels («de préférence constitutionnelles, ou dont le plein respect et la stricte
observance tout au long des processus budgétaires nationaux sont garantis de quelque autre
façon»).
Le statut juridique des mesures adoptées par les parties contractantes ne pose pas de problème au
regard de l’exigence relative à la permanence et au caractère contraignant. Toutes les parties
contractantes ont donné effet au pacte budgétaire par des dispositions nationales adoptées au
1 Communication de la Commission intitulée Principes communs aux mécanismes nationaux de correction budgétaire
- COM(2012) 342. Les principes figurent à l’annexe II du présent rapport et sont résumés au début de la section 3.3.
4
moyen d’un ou de plusieurs types de normes juridiques existant dans leur ordre juridique national
respectif.
En revanche, l’exigence de limitation effective de la liberté des autorités budgétaires est une
question plus complexe.
Dans le cas des parties contractantes qui ont adopté leurs mesures nationales au niveau de la
constitution nationale, ou d’un instrument juridique spécifique de statut supérieur à celui de la loi
budgétaire, la conformité ne fait pas de doute. Des mesures nationales ont été adoptées à ce niveau
par les pays suivants: AT, BE, DE, EE, ES, FI, IT, LT, LV, PT et SI2.
Certaines de ces parties contractantes ont recouru à l’insertion de dispositions dans leur
constitution (DE, ES, IT et SI), parfois accompagnées d’une législation connexe définissant les
modalités détaillées d’application de ces normes constitutionnelles. D’autres ont eu recours à des
lois spéciales de rang hiérarchique supérieur aux lois ordinaires ou à la loi budgétaire, lorsque
celle-ci n’est pas une loi ordinaire (EE, FI, LT, LV et PT). Les pays restants ont recouru à des
mécanismes juridiques de rang supérieur à la loi ordinaire (AT: accord entre le niveau fédéral, les
États fédérés et les municipalités sur un pacte de stabilité interne autrichien 2012; et BE: accord de
coopération entre l’État fédéral et les entités fédérées).
Dans la plupart des autres cas, la loi nationale de transposition a le statut de loi ordinaire.
Pour certaines de ces parties contractantes, la loi ordinaire transposant le pacte budgétaire est liée
soit à des contraintes procédurales concernant l’adoption des lois budgétaires, qui excluent
effectivement la possibilité pour l’autorité budgétaire de s’écarter de cette loi nationale de
transposition (BG), soit à l’entérinement du TSCG dans la constitution nationale, qui garantit de
fait que les lois budgétaires ne s’écartent pas du pacte (IE, MT et SK). Pour ces parties
contractantes, la Commission a également conclu à la conformité des mesures prises en termes de
statut juridique.
Dans les derniers autres, où la loi de transposition et les lois budgétaires sont de même rang, des
problèmes de statut se posent lorsqu’il ne peut être clairement garanti que les règles du pacte
budgétaire seront respectées lors de l’adoption des lois budgétaires. Même pour les parties
contractantes dotées d’un ordre juridique moniste (qui assure l’intégration automatique du TSCG
dans leur système juridique), l’existence de recours juridictionnels effectifs visant à assurer le
respect des règles n’est pas toujours clairement établie, ce qui peut poser des problèmes
d’exécution judiciaire.
Pour cette dernière catégorie, étant donné la nature particulière du TSCG, la Commission a tenu
compte de plusieurs autres facteurs, selon le cas, dans l’examen de ces problèmes de statut et
d’exécution judiciaire liés aux mesures adoptées par les parties contractantes.
Premièrement, elle a considéré comme un élément positif les engagements publics formels pris par
les parties contractantes selon lesquels le cadre juridique national serait appliqué conformément
aux exigences du TSCG (CY, DK, FR, NL et RO). Ces engagements publics renforcent en effet le
caractère contraignant des règles nationales et règlent donc la question du statut.
Deuxièmement, elle a aussi considéré que les faiblesses de statut juridique pouvaient être
compensées par la présence de puissantes institutions nationales indépendantes chargées de
surveiller le respect des règles. En d’autres termes, la capacité de prendre des mesures fermes que
confère à ces institutions leur assise solide résout les problèmes d’exécution judiciaire qui auraient
pu se poser pour certaines des parties contractantes (CY, DK, FR, NL et RO).
2 L’annexe IV contient une liste des acronymes utilisés pour désigner les parties contractantes dans l’ensemble du
rapport.
5
Enfin, la Commission a conclu à la conformité de certaines parties contractantes sous réserve de
l’adoption de mesures spécifiques qu’elles ont annoncées à la Commission et dont elles ont
reconnu la nécessité pour aligner leur législation nationale sur le pacte budgétaire (EL et LU).
3.2. Formulation de la règle d’équilibre budgétaire
Intégration des limites inférieures pour l’OMT et le TSCG: conformément à l’article 3,
paragraphe 1, du TSCG, la règle d’équilibre budgétaire est respectée «si le solde structurel annuel
des administrations publiques correspond à l’objectif à moyen terme spécifique à chaque pays, tel
que défini dans le pacte de stabilité et de croissance révisé». En outre, l’article 3, paragraphe 1, du
TSCG fixe pour l’OMT une limite inférieure égale à 0,5 % du PIB, à moins que le ratio de la dette
publique au PIB soit sensiblement inférieur à 60 % et que les risques pour la soutenabilité à long
terme des finances publiques soient faibles, auquel cas la limite inférieure est de 1,0 % du PIB3.
Les États membres ont suivi deux types d’approches pour intégrer l’OMT (y compris les limites
inférieures prévues par le TSCG) dans leurs dispositions nationales. Dans une majorité de pays
(BE, BG, CY, DK, DE, EL, EE, FI, FR, IE, IT, LT, LU, MT, NL, PT, RO, SI et SK), le concept
d’OMT est directement inscrit dans le droit national, par une référence à l’OMT au sens du
règlement (CE) nº 1466/97. Cette approche a entre autres avantages d’être simple et transparente
et d’inclure toutes les dispositions régissant l’OMT, y compris d’éventuelles mises à jour. La
plupart des parties contractantes de ce groupe ont incorporé la limite inférieure de -0,5 % soit en la
formulant directement, soit en renvoyant à la disposition pertinente du pacte budgétaire. L’Estonie
fixe la limite inférieure à 0 % (ce qui est plus élevé que le niveau requis). Dans le cas de l’Italie et
des Pays-Bas, les dispositions nationales ne font pas explicitement référence aux limites
inférieures, mais elles sont néanmoins considérées comme produisant l’effet voulu, puisque le
TSCG a un effet direct en droit national.
Dans l’autre approche, il n’est pas fait référence à l’OMT en tant que tel, mais une limite
inférieure chiffrée est directement fixée pour le solde structurel. Cette approche a été suivie par
l’Autriche, l’Espagne et la Lettonie, qui se sont respectivement fixé une limite inférieure de -
0,45 %, 0,0 % et -0,5 % du PIB4. Elle ne permet pas la prise en compte automatique d’éventuelles
révisions de l’OMT dans le cadre de la mise en œuvre du PSC. Toutefois, chacune de ces trois
parties contractantes a pris des garanties pour faire face à cette éventualité. En Autriche, les
dispositions nationales comportent l’engagement d’aligner rapidement la législation nationale avec
le droit de l’Union si nécessaire. En Espagne et en Lettonie, les autorités nationales ont confirmé
que l’effet direct du TSCG en droit national garantissait que si l’OMT devait être révisé, il
constituerait l’objectif contraignant de la politique budgétaire. La Lettonie a également indiqué
son intention, en cas de révision de l’OMT, de modifier sa législation en fonction du nouvel
objectif.
Convergence vers l’OMT: le TSCG prévoit dans son article 3, paragraphe 1, que «[l]es parties
contractantes veillent à assurer une convergence rapide vers leur objectif à moyen terme
respectif». L’objet de l’article 3, paragraphe 1, est que les parties contractantes qui n’ont pas
encore atteint leur OMT y parviennent dans un délai crédible.
Certaines parties contractantes ont atteint leur OMT depuis l’entrée en vigueur de la législation
nationale transposant les dispositions du TSCG en la matière (AT, BG, DK, DE, EE, CY, FI, LT,
3 Le PSC fixe la limite inférieure de l’OMT à -1,0 % du PIB pour les États membres de la zone euro et les États
membres participant au MCE II. En outre, le PSC définit certaines conditions concernant l’OMT, qui imposent
concrètement des niveaux d’OMT plus contraignants aux États membres présentant une dette importante et exposés à
des risques élevés en termes de soutenabilité. 4 En Allemagne, des limites numériques inférieures sont définies au niveau constitutionnel pour le budget fédéral et
les budgets des Länder, mais les dispositions nationales intégrant l’OMT figurent dans une loi ordinaire (loi relative
aux principes budgétaires).
6
LU, NL et RO). Pour ces parties contractantes, les dispositions relatives à la trajectoire de
convergence sont sans objet, et les écarts par rapport à l’OMT devraient relever du mécanisme de
correction.
Quant aux parties contractantes qui sont encore sur leur trajectoire de convergence vers l’OMT,
elles ont suivi différentes approches pour assurer une convergence rapide. Deux groupes peuvent
être identifiés. Le plus grand (BE, EL, FR, IE, IT, MT, SI et SK) a défini la trajectoire de
convergence par référence à la législation de l’UE (en indiquant que les progrès vers la réalisation
de l’OMT devraient correspondre au calendrier du PSC). Un deuxième groupe a choisi de définir
cette trajectoire en indiquant l’effort structurel requis pour réaliser l’OMT et/ou le délai pour y
parvenir (ES, LV et PT). Les dispositions nationales de ces trois parties contractantes sont conçues
de manière à assurer une cohérence avec les dispositions pertinentes du TSCG.
Clauses dérogatoires: le pacte budgétaire permet aux parties contractantes de s’écarter
temporairement de l’OMT ou de leur trajectoire d’ajustement dans des circonstances
exceptionnelles. L’article 3, paragraphe 3, point b), du TSCG définit ces «circonstances
exceptionnelles» en renvoyant au concept de circonstances exceptionnelles qui figure dans le PSC.
La plupart des parties contractantes ont opté pour une définition parfaitement cohérente avec le
pacte budgétaire et, par conséquent, avec le PSC, soit en reproduisant la définition du TSCG ou du
PSC dans leur législation nationale (BE, BG, CY, DK, EE, EL, IE, IT, LT, PT, RO et SI), soit en
renvoyant directement à l’article 3, paragraphe 3, point b), du TSCG (FR, FI, LU, MT et SK). Aux
Pays-Bas, la législation ne comporte pas de dispositions spécifiques relatives à des clauses
dérogatoires, mais la disposition selon laquelle la politique budgétaire devrait être menée
conformément au droit de l’Union implique que la définition des clauses dérogatoires retenue dans
le PSC s’applique aux dispositions nationales.
D’autres parties contractantes ont ajouté des spécifications nationales supplémentaires à la
définition des «circonstances exceptionnelles» figurant dans le pacte budgétaire. L’Autriche,
l’Allemagne et la Lettonie font mention d’événements «naturels». L’Espagne et la Lettonie font
référence à des facteurs sociaux. Les formulations retenues par l’Autriche et l’Allemagne sont
suffisamment précises pour éviter une interprétation non conforme au TSCG; L’Espagne a apporté
des clarifications, et la Lettonie pris un engagement, selon lesquels leur interprétation des
dispositions nationales est compatible avec le TSCG.
Enfin, certaines parties contractantes (BG, ES, EL, IT et PT) autorisent un écart par rapport à la
règle d’équilibre budgétaire en cas de réformes structurelles, comme le prévoit le PSC.
3.3. Mécanismes de correction
Selon les principes communs, les mécanismes de correction devraient avoir un statut juridique
élevé (principe 1). Ils devraient être cohérents avec les concepts et les règles du cadre de l’UE
(principe 2). Ils devraient être déclenchés automatiquement, dans des circonstances clairement
définies caractérisant un écart important par rapport à l’OMT ou à la trajectoire d’ajustement
propre à permettre sa réalisation (principe 3). Ils devraient comporter des règles prédéfinies
concernant l’ampleur et le calendrier de la correction (principe 4), telles que les sous-principes de
proportionnalité et de respect de l’OMT. En outre, les mécanismes de correction peuvent assigner
un rôle de premier plan à des règles opérationnelles (plafonds de dépenses, par exemple) et à des
procédures de coordination entre tous les niveaux d’administration, et comporter des clauses
dérogatoires cohérentes avec le PSC (principes 5 et 6). Enfin, ils devraient être sous la surveillance
d’institutions indépendantes (principe 7).
En substance, l’objectif central des mécanismes de correction est d’éviter les écarts durables par
rapport à l’OMT et à la trajectoire d’ajustement qui doit y mener. Outre le statut juridique (voir
supra) et la surveillance (voir la section suivante), les principes les plus importants sont les
7
principes 2, 3 et 4 (cohérence; activation automatique; et nature de la correction). À condition
qu’ils soient globalement respectés, les principes laissent une marge de différenciation limitée en
fonction des caractéristiques nationales. Les dispositions nationales régissant les mécanismes de
correction présentent donc certaines différences d’approche.
Activation du mécanisme de correction: dans un certain nombre de parties contractantes, le
mécanisme de correction national est déclenché automatiquement lorsque les institutions de
l’Union constatent un écart important dans le cadre du PSC, c’est-à-dire en vertu de l’article 6,
paragraphes 2 et 3, du règlement (CE) nº 1466/97 (BG, CY, EE, EL, FI, IE, IT, LT, LU, MT, NL,
PT, RO, SI et SK). Cette approche consistant à prévoir le déclenchement automatique du
mécanisme de correction national dans ces circonstances assure à la fois sa cohérence avec le
cadre de l’UE et, du point de vue national, l’automaticité de son déclenchement.
Certaines parties contractantes (BE, BG et FR) ont choisi de lier l’activation automatique du
mécanisme de correction au constat, par l’institution de surveillance nationale indépendante, de
l’existence d’un écart important, alors que pour la plupart des parties contractantes, les évaluations
de l’institution de surveillance donnent uniquement lieu à l’application du principe «appliquer ou
expliquer» (qui veut que les autorités budgétaires se conforment à ces évaluations ou expliquent
publiquement pourquoi elles ne les suivent pas). Or, l’établissement d’un tel lien avec l’évaluation
de l’institution de surveillance nationale est aussi une mesure propre à garantir une activation
automatique conforme au principe 3 lorsqu’il existe une définition nationale de la notion d’écart
important analogue à celle du PSC.
Un autre groupe de parties contractantes (AT, DE, DK, ES et LV) a instauré l’obligation de
présenter et d’adopter un budget annuel conforme à l’OMT, indépendamment d’éventuels écarts
les années précédentes (et indépendamment, en particulier, des prévisions d’exécution pour
l’exercice précédant le budget). Ce type de règle d’équilibre budgétaire au sens strict crée un
mécanisme de correction automatique intégré: par définition, en cas d’écart important dans
l’exécution du budget, il faut revenir dès l’exercice suivant à un budget conforme à l’OMT.
Nature du mécanisme de correction: dans certaines parties contractantes (BG, CY, EE, EL, IE,
LT, MT, NL, RO, SI et SK), les dispositions nationales instituent un lien direct entre les
recommandations adoptées par les institutions de l’Union dans le cadre du PSC et les exigences
budgétaires que doit respecter le plan de correction national en termes d’ampleur et de calendrier
de la correction. Dans ces parties contractantes, l’obligation de se conformer strictement aux
recommandations des institutions de l’Union est donc le principal moyen d’assurer le respect de
l’exigence du pacte budgétaire qui veut que les écarts soient corrigés «sur une période
déterminée» et le respect du principe 4.
En outre, certaines de ces parties contractantes ont aussi adopté des dispositions nationales
comportant des caractéristiques complémentaires qui sont la traduction directe du principe 4,
notamment le sous-principe de proportionnalité (EL, RO, SI et SK), un délai de correction
maximal hors circonstances exceptionnelles (BG et LT) et un mécanisme de compensation
pluriannuelle (EE). Le Danemark et les Pays-Bas ont aussi des règles de dépenses pluriannuelles
qui sont déterminantes pour effectuer les corrections.
Dans plusieurs parties contractantes, la principale exigence imposée par les dispositions nationales
est que le plan de correction assure dans un certain délai (deux ans) le retour aux objectifs
structurels prévus avant l’apparition de l’écart important (BE, FI, FR, IT, LU et PT). Au Portugal,
il est en outre précisé que les deux tiers au moins de la correction doivent intervenir durant la
première année du plan de correction.
En Belgique, en France, en Italie et au Luxembourg, les dispositions adoptées permettent, dans
certaines circonstances, de s’écarter de la règle de base d’une correction en deux ans (voir les
fiches par pays). Le recours à cette possibilité est toutefois limité par divers garde-fous, qui par
8
exemple le restreignent aux révisions importantes des hypothèses macroéconomiques ou des bases
comptables (FR et LU), requièrent l’avis de l’institution de surveillance (BE) ou imposent
(explicitement pour BE et IT et implicitement pour FR et LU) qu’il soit cohérent avec les
recommandations formulées à l’échelle de l’Union dans le cadre du PSC.
Dans les parties contractantes où existe l’obligation de présenter et d’adopter un budget annuel
conforme à l’OMT indépendamment des éventuels écarts enregistrés les années précédentes (AT,
DE, DK, ES et LV), des mesures correctives doivent être prises pour rétablir dans le délai d’un an
les objectifs structurels initialement prévus. Cette approche est, par construction, conforme au
principe 4.
En outre, dans certaines de ces parties contractantes (AT, DE et LV), les dispositions adoptées
mettent en place un système de comptes de contrôle enregistrant les écarts antérieurs cumulés. Dès
que le compte de contrôle dépasse un certain seuil, les objectifs structurels des budgets ultérieurs
doivent dépasser l’OMT afin de compenser l’effet des écarts antérieurs sur la dette. Ces «freins à
l’endettement» sont une garantie supplémentaire contre l’accumulation d’écarts. Leur
fonctionnement autorise une certaine flexibilité (par exemple, la limitation du mécanisme de
compensation aux périodes de conjoncture économique favorable).
3.4. Institutions de surveillance indépendantes
L’article 3, paragraphe 2, du TSCG prévoit que le respect de la règle d’équilibre budgétaire et
l’application du mécanisme de correction lié doivent être surveillés par des institutions nationales
indépendantes. Le rôle de ces institutions est défini dans le principe 7, qui énonce en outre des
exigences visant à garantir leur indépendance, ces exigences concernant leur régime statutaire,
leur liberté par rapport à toute interférence, leur droit de communiquer publiquement, la
nomination de leurs membres, qui doit être fondée sur l’expérience et la compétence, et leurs
ressources et leur accès à l’information, qui doivent être adéquats.
Toutes les parties contractantes ont désigné leur institution de surveillance (la liste de ces
institutions est fournie à l’annexe V) et assigné à celle-ci des missions spécifiques liées au TSCG.
Pour définir le rôle de leur institution de surveillance et garantir son indépendance conformément
aux prescriptions du principe 7, elles ont opté pour différentes approches.
Régime statutaire: Toutes les parties contractantes ont ancré la création de leur institution de
surveillance dans la législation qu’elles ont adoptée ou modifiée pour transposer et mettre en
œuvre les dispositions du pacte budgétaire dans leur droit national. Si quelques parties
contractantes ont établi leur institution de surveillance par voie de loi constitutionnelle ou
organique (EE, ES, FR, IE, IT, LT et SK), la plupart ont défini son fondement statutaire au niveau
des lois ordinaires (AT, BG, BE, CY, DE, DK, EL, FI, LU, LV, MT, NL, PT, RO and SI).
Modalités de constitution: ni le pacte budgétaire ni le principe 7 n’imposent de modalité
institutionnelle particulière, pour autant que l’autonomie fonctionnelle soit garantie. Les parties
contractantes ont dès lors fait pleinement usage de cette latitude.
Près de la moitié d’entre elles ont rattaché ou intégré5 leur institution de surveillance à une
institution de tutelle existante (AT, BE, DE, EE, FI, FR, IT, LT, NL et RO).
Les autres ont créé des entités autonomes (BG, CY, DK, EL, ES6, IE, LU, LV, MT, PT et SK).
Dans le cas de la Slovénie, si elle bien adopté la base juridique nécessaire à la création d’un
Conseil budgétaire autonome, elle n’a pas créé cet organe effectivement, puisqu’elle n’a pas
nommé ses membres.
5 Rattaché: l’institution de surveillance a des liens organisationnels et financiers avec l’institution de tutelle / Intégré:
l’institution de surveillance fait partie de l’institution de tutelle. 6 En Espagne, l’institution de surveillance est administrativement rattachée au ministère des finances et de
l’administration publique, mais elle a sa propre personnalité juridique et jouit de garanties d’indépendance.
9
Les institutions de tutelle sont généralement la cour des comptes nationale (FI, FR et LT), les
banques centrales (AT et EE) ou des entités publiques qui conseillent les administrations
nationales, fédérales ou régionales sur les questions budgétaires (BE et DE). Aux Pays-Bas,
l’institution de surveillance est un département du Conseil d’État, qui est la plus haute instance
consultative auprès du gouvernement ainsi que la plus haute juridiction administrative. En Italie,
l’institution de surveillance est hébergée par le Parlement, tandis qu’en Roumanie, elle est
hébergée par l’Académie roumaine.
Mandat7: les régimes statutaires nationaux en vertu desquels les institutions de surveillance
exercent leur activité prévoient tous sans exception le mandat général de surveiller le respect de la
règle d’équilibre budgétaire. Selon le principe 7, cette surveillance prend la forme de trois types
d’évaluation publique, examinant: i) si des circonstances sont apparues qui justifient le
déclenchement du mécanisme de correction, ii) si la correction se déroule conformément aux
règles et aux plans nationaux, et iii) si des circonstances exceptionnelles justifient l’application ou
la levée de clauses dérogatoires.
La plupart des parties contractantes (AT, BG, BE, CY, DE, EE, EL, ES, IE, IT, LT, LU, MT, RO
et SI) ont expressément inscrit dans leur législation que leur institution de surveillance devait
produire ces trois types d’évaluations, ce qui est conforme au rôle de surveillance globale qui doit
être dévolu à ces instances.
Dans un petit nombre de parties contractantes (FR, PT et SK), le mandat confié à l’institution de
surveillance est moins explicite en ce qui concerne la surveillance du déroulement de la correction.
Toutefois, chacune a confirmé sans équivoque que ses dispositions en vigueur devaient être
interprétées comme couvrant toutes les évaluations requises.
Il existe également un petit nombre de parties contractantes dans lesquelles le mandat de
l’institution de surveillance consiste essentiellement en des clauses d’habilitation générales,
relatives à la surveillance du respect des règles budgétaires nationales (DK, FI et LV) ou à la
surveillance des lois budgétaires nationales (NL). En Lettonie, ces clauses sont précisées dans un
protocole d’accord entre le ministère des finances et l’institution de surveillance. La Commission
a conclu de l’analyse détaillée de ces mandats (voir les fiches pays) que ceux-ci fournissaient aux
institutions de surveillance concernées la base nécessaire pour produire les évaluations requises.
Principe «appliquer ou expliquer»: le principe «appliquer ou expliquer» est particulièrement
important pour le respect de la règle d’équilibre budgétaire. Des dispositions appropriées devraient
garantir que les gouvernements se conforment aux avis exprimés par leur institution de
surveillance dans ses évaluations, produites à des moments clés du mécanisme de correction, ou à
défaut, qu’ils expliquent publiquement pourquoi ils s’en écartent.
Ce principe est expressément consacré dans le droit national de la majorité des parties
contractantes (BG, CY, DE, EE, EL, ES, FI, IE, IT, LT, LV8, MT, NL, RO et SI). Toutefois, dans
un petit nombre de cas, les dispositions concernées ne sont pas entièrement limpides. Ainsi, en
vertu des dispositions en vigueur en Italie, le principe s’applique en cas de divergence majeure
d’opinion et à la condition qu’au moins un tiers des membres de la commission parlementaire
chargée des finances publiques le demande. Mais les autorités italiennes se sont formellement
engagées à l’appliquer même en l’absence de requête parlementaire, dès lors qu’il existe une
divergence majeure d’opinion avec l’institution de surveillance. En Espagne, même si la loi ne
précise pas que les explications fournies en réponse aux évaluations réalisées par l’institution de
surveillance doivent être rendues publiques, les autorités espagnoles se sont formellement
engagées à appliquer le principe «appliquer ou expliquer» conformément au TSCG.
7 Le présent rapport ne traite pas des missions exercées par les institutions de surveillance qui sont sans lien avec le
TSCG. 8 En Lettonie, un protocole d’accord a été signé entre le ministère des finances et l’institution de surveillance.
10
Dans plusieurs parties contractantes (BE, FR, PT et SK), ce principe est partiellement reconnu
dans l’ordre juridique national, au sens où il n’est fait référence qu’à certaines des évaluations en
lien avec le TSCG conduites par l’institution de surveillance. Néanmoins, ces parties contractantes
soit se sont formellement engagées à appliquer ce principe, dans le respect des exigences du
TSCG, pour toutes les évaluations concernées (FR, PT et SK), soit envisagent de compléter leur
base juridique.
Dans un petit nombre de parties contractantes (AT, DK et LU) , aucune disposition légale n’oblige
le gouvernement à se conformer aux recommandations de l’institution de surveillance ou à
expliquer publiquement pourquoi il s’en écarte, mais les autorités nationales se sont formellement
engagées à appliquer ce principe dans le respect des exigences du TSCG pour toutes les
évaluations concernées.
L’engagement formel pris par certaines des parties contractantes donne l’assurance nécessaire que
le principe «appliquer ou expliquer» sera dûment appliqué, ce qui résout de manière satisfaisante
le problème qu’aurait pu poser la reconnaissance insuffisante de ce principe dans l’ordre juridique
national.
Liberté par rapport à toute interférence: pour qu’une institution de surveillance soit en mesure de
surveiller de manière non biaisée le respect de la règle d’équilibre budgétaire et l’application de
son mécanisme de correction, il est fondamental qu’elle soit indépendante. La garantie de
l’indépendance de l’institution de surveillance et de ses membres, souvent assortie de
l’interdiction de demander ou d’accepter des instructions de toute autre entité, est expressément
consacrée dans l’ordre juridique de la plupart des parties contractantes (AT, BG, CY, DE, DK9,
EE, EL, ES, FI10
, FR, IE, IT, LT, LU, MT, NL, PT, RO, SI et SK). Nombre de parties
contractantes appliquent aussi des dispositions relatives aux incompatibilités et/ou aux conflits
d’intérêts. Par exemple, l’Autriche, le Danemark, l’Estonie, l’Irlande, la Lettonie, Malte, les Pays-
Bas, le Portugal et la Slovaquie interdisent aux membres de l’institution de surveillance d’occuper
certaines fonctions (essentiellement politiques). En Belgique, la législation ne contient
actuellement pas de dispositions garantissant l’indépendance requise, mais les autorités se sont
formellement engagées à l’amender dûment à cet effet.
Droit de communiquer: le droit de l’institution de surveillance de publier les évaluations qu’elle
est chargée de produire est ancré dans la législation de toutes les parties contractantes (quoique de
manière moins explicite au Danemark). Toutes les institutions de surveillance désignées (à
l’exception du Conseil budgétaire slovène, qui n’est pas encore opérationnel) ont leur propre site
web (ou une page dédiée sur le site web de leur institution de tutelle), servant de principal canal de
publication de leurs évaluations.
Procédure de nomination: en vertu du principe 7, la nomination des membres (dotés de pouvoirs
décisionnels) de l’institution de surveillance doit être fondée sur la compétence et l’expérience.
Assez diversement définie d’une partie contractante à l’autre, la responsabilité de nommer les
membres de l’institution de surveillance est confiée par la loi à une ou plusieurs autorités
publiques, le plus souvent le gouvernement, le parlement, la banque centrale et la cour des
comptes nationale. D’autres instances, chambres de commerce et instituts de recherche par
exemple, sont parfois associés dans une moindre mesure (AT, DE, FR, LU et RO).
Presque toutes les parties contractantes ont inscrit dans la loi l’exigence que tous les membres de
l’institution de surveillance ayant le droit de vote possèdent une expertise dans les domaines
concernés (AT, BE, BG, CY, DE11
, DK, EE, ES, EL, FI, IE, IT, LU, LV, MT, PT, RO, SI et SK).
9 DK: dans les annotations à la loi.
10 FI: pour l’institution de tutelle.
11 DE: cette exigence est prévue dans le règlement intérieur de l’institution.
11
Certaines fixent en outre des exigences détaillées quant au niveau du diplôme et au nombre
d’années d’expérience requis.
Dans les autres cas, la Commission estime que les modalités mises en place par chaque pays sont
satisfaisantes. En France, cette exigence n’est pas expressément prévue pour six des onze
membres de l’institution de surveillance, qui en sont membres de droit en leur qualité de président
et de magistrats de la Cour des comptes et de directeur général de l’Institut national de la
statistique et des études économiques et, à ce titre, considérés comme intrinsèquement compétents.
Pour leur part, les autorités néerlandaises ont officiellement confirmé que les membres de la
commission budgétaire spéciale qui, au sein de l’institution de surveillance, supervise les
évaluations en lien avec le TSCG étaient sélectionnés sur la base de leur expertise. Les autorités
lituaniennes ont elles aussi officiellement confirmé que la compétence du candidat à la fonction de
contrôleur général (qui préside également l’institution de surveillance) était dûment évaluée dans
le cadre d’une procédure parlementaire spéciale.
Ressources: Pour pouvoir exercer le mandat qui leur est donné avec le niveau de qualité et dans
les délais voulus, les institutions de surveillance doivent disposer de ressources, notamment
financières et humaines, appropriées. D’après les dispositions nationales examinées, le
financement des institutions de surveillance établies en tant qu’instances autonomes est
généralement prévu dans le budget de l’État ou celui du ministère des finances (CY, DK, EL, ES,
IE, LU, LV, MT, PT et SI); à Chypre, en Espagne, en Grèce et en Slovénie, il est explicitement
prévu que le financement alloué se fonde sur une proposition formulée par l’institution de
surveillance elle-même. Dans d’autres cas, c’est le budget de la banque centrale (SK) ou celui du
parlement (BG) qui intervient.
Dans le cas des institutions de surveillance avec institution de tutelle, le financement est couvert
par des crédits réservés, soit directement dans la loi budgétaire, soit dans le budget de l’institution
de tutelle (AT, EE, FI, FR, IT, LT, NL et RO). En Allemagne, le coût de fonctionnement de
l’institution de surveillance est équitablement réparti entre l’État fédéral et les Länder. En
Belgique, des dispositions spécifiques font actuellement défaut, mais les autorités ont pris
l’engagement formel de proposer des modifications législatives appropriées.
Dans trois parties contractantes (IE, IT and MT), un montant annuel chiffré est inscrit dans la loi
portant création de l’institution de surveillance – 800 000 EUR, 6 millions d’EUR et 250 000 EUR
respectivement12
.
Pour ce qui du personnel chargé du soutien technique à l’activité des membres, des dispositions
pertinentes, diversement détaillées, sont généralement prévues. Dans certains cas, l’effectif est
plafonné, ce plafond allant de moins de six personnes à Chypre et en Slovénie à 10 personnes en
Roumanie, 20 personnes en Grèce et un nombre compris entre 30 et 40 personnes en Italie. Dans
un petit nombre de parties contractantes, l’institution de surveillance peut, outre ses ressources
propres, bénéficier d’un soutien d’autres entités, comme l’institution de tutelle (BG, DE et EE) ou
une autre institution compétente (l’institut de prévision économique indépendant aux Pays-Bas).
Accès à l’information: dans la plupart des parties contractantes (AT, BG, CY, DK13
, EE, EL, FR,
IE, IT, LT, LV, MT, NL, PT, RO, SI et SK), des dispositions légales générales permettent à
l’institution de surveillance de demander et de recevoir l’information dont elle a besoin pour
exercer son mandat. Au Luxembourg, la loi habilite l’institution de surveillance à auditionner tout
membre de l’administration publique pour obtenir l’information dont elle a besoin. En Allemagne
et en Finlande, l’institution de tutelle disposant d’un droit d’accès à l’information, l’institution de
surveillance en bénéficie implicitement. En outre, plusieurs institutions de surveillance (par
12
Il convient de noter que les mandats respectifs de ces institutions de surveillance sont de portée très variable. Dans
le cas de l’Irlande et de Malte, ce montant concerne la première année de fonctionnement. 13
DK: dans les annotations à la loi.
12
exemple, IE, LV et NL) ont signé avec le ministère des finances ou d’autres institutions
compétentes un protocole d’accord prévoyant notamment les procédures et délais de demande et
de réception de l’information. En Espagne, la loi portant création de l’institution de surveillance
lui ouvre de larges possibilités d’accès à l’information Toutefois, ces possibilités ont été
restreintes par la législation d’exécution, ce qui a indûment réduit le champ de l’information à
laquelle l’institution de surveillance pouvait avoir accès.
4. CONCLUSIONS
Les dispositions nationales adoptées par l’Autriche sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales de respecter le principe «appliquer ou expliquer» conformément aux
principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par la Belgique sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu des clarifications apportées par les
autorités nationales concernant la nature du mécanisme de correction et son activation, et sous
réserve de l’adoption des modifications législatives qu’elles ont annoncées en vue de garantir
l’autonomie fonctionnelle de l’institution de surveillance et le respect du principe «appliquer ou
expliquer».
Les dispositions nationales adoptées par la Bulgarie sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par Chypre sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales d’interpréter la loi sur le cadre budgétaire et la responsabilité budgétaire
conformément audit article 3, paragraphe 2, et compte tenu de l’établissement en bonne et due
forme de l’institution de surveillance.
Les dispositions nationales adoptées par l’Allemagne sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par le Danemark sont conformes aux exigences de l’article
3, paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris
par les autorités nationales selon lequel, en vertu du cadre législatif danois, les lois budgétaires
annuelles sont adoptées dans le respect des dispositions du TSCG, compte tenu de l’établissement
en bonne et due forme de l’institution de surveillance, compte tenu des clarifications fournies par
les autorités nationales concernant le mécanisme de correction et compte tenu de leur engagement
formel de respecter le principe «appliquer ou expliquer» conformément aux principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par l’Estonie sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par la Grèce sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, sous réserve de l’adoption de la modification
de la loi n° 4270 sur la gestion budgétaire et les principes de surveillance, qui conditionnera la
soumission d’une loi budgétaire au parlement à une évaluation positive de conformité au TSCG
par l’institution de surveillance.
Les dispositions nationales adoptées par l’Espagne seront conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris les
autorités nationales de respecter le principe «appliquer ou expliquer» conformément aux principes
communs, lorsque l’ensemble des dispositions régissant l’accès de l’institution de surveillance à
l’information seront parfaitement alignées sur les principes communs.
13
Les dispositions nationales adoptées par la Finlande sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par la France sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales d’interpréter la loi organique conformément audit article 3, paragraphe 2,
de l’établissement en bonne et due forme de l’institution de surveillance, des clarifications
fournies par les autorités nationales sur la nature du mécanisme de correction et de l’engagement
formel qu’elles ont pris de respecter le principe «appliquer ou expliquer» conformément aux
principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par l’Irlande sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par l’Italie sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales de respecter le principe «appliquer ou expliquer» conformément aux
principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par la Lituanie sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales concernant la nature de la règle d’équilibre budgétaire, des clarifications
qu’elles ont fournies sur la nature du mécanisme de correction et son activation et des
clarifications qu’elles ont apportées sur les exigences de compétence applicables au président de
l’institution de surveillance.
Les dispositions nationales adoptées par le Luxembourg sont conformes aux exigences de
l’article 3, paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu des clarifications
apportées par les autorités nationales concernant la nature du mécanisme de correction, compte
tenu de l’engagement formel qu’elles ont pris de respecter le principe «appliquer ou expliquer»
conformément aux principes communs, et sous réserve de l’achèvement de la révision annoncée
des compétences des juridictions nationales.
Les dispositions nationales adoptées par la Lettonie sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales concernant le champ d’application des clauses dérogatoires.
Les dispositions nationales adoptées par Malte sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs.
Les dispositions nationales adoptées par les Pays-Bas sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales selon lequel le cadre législatif néerlandais impose d’adopter les lois
budgétaires annuelles dans le respect des dispositions du TSCG, compte tenu de la loi sur la
viabilité des finances publiques, compte tenu de l’établissement en bonne et due forme de
l’institution de surveillance et compte tenu des clarifications fournies par les autorités nationales
concernant l’autonomie fonctionnelle de l’institution de surveillance et les exigences de
compétence applicables à ses membres.
Les dispositions nationales adoptées par le Portugal sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu des clarifications apportées par les
autorités nationales quant à la portée du mandat confié à l’institution de surveillance et compte
tenu de l’engagement formel qu’elles ont pris de respecter le principe «appliquer ou expliquer»
conformément aux principes communs.
14
Les dispositions nationales adoptées par la Roumanie sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales d’interpréter la loi sur la responsabilité budgétaire conformément audit
article 3, paragraphe 2, et compte tenu de l’établissement en bonne et due forme de l’institution de
surveillance.
Les dispositions nationales adoptées par la Slovénie seront conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs lorsque les membres de l’institution de
surveillance auront été nommés.
Les dispositions nationales adoptées par la Slovaquie sont conformes aux exigences de l’article 3,
paragraphe 2, du TSCG et des principes communs, compte tenu de l’engagement formel pris par
les autorités nationales de respecter le principe «appliquer ou expliquer» conformément aux
principes communs.
15
Annexe I
Extraits choisis du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union
économique et monétaire
«TITRE III
PACTE BUDGETAIRE
Article 3
1. Outre leurs obligations au titre du droit de l’Union européenne et sans préjudice de celles-ci, les
parties contractantes appliquent les règles énoncées au présent paragraphe:
a) la situation budgétaire des administrations publiques d’une partie contractante est en équilibre
ou en excédent;
b) la règle énoncée au point a) est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des
administrations publiques correspond à l’objectif à moyen terme spécifique à chaque pays, tel
que défini dans le pacte de stabilité et de croissance révisé, avec une limite inférieure de déficit
structurel de 0,5 % du produit intérieur brut aux prix du marché. Les parties contractantes
veillent à assurer une convergence rapide vers leur objectif à moyen terme respectif. Le
calendrier de cette convergence sera proposé par la Commission européenne, compte tenu des
risques qui pèsent sur la soutenabilité des finances publiques de chaque pays. Les progrès
réalisés en direction de l’objectif à moyen terme et le respect de cet objectif font l’objet d’une
évaluation globale prenant pour référence le solde structurel et comprenant une analyse des
dépenses, déduction faite des mesures discrétionnaires en matière de recettes, conformément
au pacte de stabilité et de croissance révisé;
c) les parties contractantes ne peuvent s’écarter temporairement de leur objectif respectif à
moyen terme ou de la trajectoire d’ajustement propre à permettre sa réalisation qu’en cas de
circonstances exceptionnelles, telles que définies au paragraphe 3, point b);
d) lorsque le rapport entre la dette publique et le produit intérieur brut aux prix du marché est
sensiblement inférieur à 60 % et lorsque les risques pour la soutenabilité à long terme des
finances publiques sont faibles, la limite inférieure de l’objectif à moyen terme telle que
définie au point b) peut être relevée pour atteindre un déficit structurel d’au maximum 1,0 %
du produit intérieur brut aux prix du marché;
e) un mécanisme de correction est déclenché automatiquement si des écarts importants sont
constatés par rapport à l’objectif à moyen terme ou à la trajectoire d’ajustement propre à
permettre sa réalisation. Ce mécanisme comporte l’obligation pour la partie contractante
concernée de mettre en œuvre des mesures visant à corriger ces écarts sur une période
déterminée.
2. Les règles énoncées au paragraphe 1 prennent effet dans le droit national des parties
contractantes au plus tard un an après l’entrée en vigueur du présent traité, au moyen de
dispositions contraignantes et permanentes, de préférence constitutionnelles, ou dont le plein
respect et la stricte observance tout au long des processus budgétaires nationaux sont garantis de
quelque autre façon. Les parties contractantes mettent en place, au niveau national, le mécanisme
de correction visé au paragraphe 1, point e), sur la base de principes communs proposés par la
Commission européenne et concernant en particulier la nature, l’ampleur et le calendrier des
mesures correctives à mettre en œuvre, y compris en cas de circonstances exceptionnelles, ainsi
que le rôle et l’indépendance des institutions chargées, au niveau national, de vérifier le respect
des règles énoncées au paragraphe 1. Ce mécanisme de correction respecte pleinement les
prérogatives des parlements nationaux.
16
3. Aux fins du présent article, les définitions énoncées à l’article 2 du protocole (n° 12) sur la
procédure concernant les déficits excessifs, annexé aux traités de l’Union européenne, sont
applicables. Par ailleurs, les définitions suivantes sont également applicables aux fins du présent
article:
a) le «solde structurel annuel des administrations publiques» signifie le solde annuel corrigé des
variations conjoncturelles, déduction faite des mesures ponctuelles et temporaires;
b) les «circonstances exceptionnelles» font référence à des faits inhabituels indépendants de la
volonté de la partie contractante concernée et ayant des effets sensibles sur la situation
financière des administrations publiques ou à des périodes de grave récession économique
telles que visées dans le pacte de stabilité et de croissance révisé, pour autant que l’écart
temporaire de la partie contractante concernée ne mette pas en péril sa soutenabilité budgétaire
à moyen terme.
Article 8
1. La Commission européenne est invitée à présenter en temps utile aux parties contractantes un
rapport concernant les dispositions adoptées par chacune d’entre elles conformément à l’article 3,
paragraphe 2. Si, après avoir donné à la partie contractante concernée la possibilité de présenter
ses observations, la Commission européenne conclut dans son rapport que ladite partie
contractante n’a pas respecté l’article 3, paragraphe 2, la Cour de justice de l’Union européenne
sera saisie de la question par une ou plusieurs parties contractantes. Lorsqu’une partie contractante
estime, indépendamment du rapport de la Commission, qu’une autre partie contractante n’a pas
respecté l’article 3, paragraphe 2, elle peut également saisir la Cour de justice de cette question.
Dans les deux cas, l’arrêt de la Cour de justice est contraignant à l’égard des parties à la
procédure, lesquelles prennent les mesures nécessaires pour se conformer audit arrêt dans un délai
à déterminer par la Cour de justice.
2. Lorsque, sur la base de sa propre évaluation ou de celle de la Commission européenne, une
partie contractante considère qu’une autre partie contractante n’a pas pris les mesures nécessaires
pour se conformer à l’arrêt de la Cour de justice visé au paragraphe 1, elle peut saisir la Cour de
justice de l’affaire et demander que des sanctions financières soient infligées selon les critères
établis par la Commission européenne dans le cadre de l’article 260 du traité sur le fonctionnement
de l’Union européenne. Si la Cour de justice conclut que la partie contractante concernée ne s’est
pas conformée à son arrêt, elle peut lui infliger le paiement d’une somme forfaitaire ou d’une
astreinte adaptée aux circonstances et ne dépassant pas 0,1 % de son produit intérieur brut. Les
montants dont le paiement est infligé à une partie contractante dont la monnaie est l’euro sont à
verser au mécanisme européen de stabilité. Dans les autres cas, les paiements sont versés au
budget général de l’Union européenne.
17
Annexe II
Principes communs aux mécanismes nationaux de correction budgétaire14
1. Statut juridique
Le mécanisme de correction est ancré dans le droit national au moyen de dispositions
contraignantes et permanentes, de préférence constitutionnelles, ou dont le plein respect et la
stricte observance tout au long des processus budgétaires nationaux sont garantis de quelque autre
façon. Le mécanisme respecte pleinement les prérogatives des parlements nationaux.
2. Cohérence avec le cadre de l’UE
Les mécanismes de correction nationaux sont étroitement liés aux concepts et règles du cadre
budgétaire européen. Ceci s’applique en particulier à la notion d’«écart important» et à la
définition des clauses dérogatoires possibles La correction, en termes d’ampleur et de durée, doit
être conforme aux éventuelles recommandations adressées à l’État membre concerné au titre du
pacte de stabilité et de croissance.
3. Déclenchement
Le déclenchement du mécanisme de correction intervient dans des circonstances clairement
définies caractérisant un écart important par rapport à l’objectif à moyen terme (OMT) ou à la
trajectoire d’ajustement propre à permettre sa réalisation. Le mécanisme de correction peut être
déclenché par des critères au niveau de l’UE ou par des critères spécifiques du pays, dans la
mesure où ils remplissent la condition mentionnée ci-dessus. Pour autant que cette condition soit
respectée, tant les mécanismes ex ante qui fixent les objectifs budgétaires visant à éviter
l’apparition d’écarts que les mécanismes ex post qui déclenchent la correction en réponse à des
écarts peuvent satisfaire aux exigences.
4. Nature de la correction
L’ampleur et la durée de la correction sont régies par des règles prédéfinies. Les écarts plus
importants par rapport à l’objectif à moyen terme ou à la trajectoire d’ajustement conduisent à des
corrections plus importantes. Le rétablissement de l’équilibre structurel au niveau ou au-delà de
l’OMT dans le délai prescrit, et son maintien par la suite, constituent le point de référence pour le
mécanisme de correction. Le mécanisme de correction assure le respect d’objectifs budgétaires
essentiels définis avant l’apparition de l’écart important, évitant ainsi toute déviation durable par
rapport aux objectifs budgétaires généraux définis avant l’apparition de l’écart important. Dès que
la correction est engagée, l’État membre adopte un plan de correction contraignant pour les
budgets couverts par la période de correction.
5. Instruments opérationnels
Le mécanisme de correction peut donner un rôle opérationnel de premier plan aux règles relatives
aux dépenses publiques et aux mesures fiscales discrétionnaires, notamment dans le
déclenchement du mécanisme et la mise en œuvre de la correction, dans la mesure où ces règles
sont cohérentes avec la réalisation de l’OMT et le respect de la trajectoire d’ajustement.
L’élaboration du mécanisme de correction tient compte de dispositions relatives à la coordination
de l’ajustement budgétaire entre tous les sous-secteurs de l’administration, ou certains d’entre eux,
en cas de déclenchement.
6. Clauses dérogatoires
La définition des clauses dérogatoires possibles se fonde sur la notion de «circonstances
exceptionnelles» au sens du pacte de stabilité et de croissance. Il peut s’agir d’un événement
14
Tels qu’annexés à la communication de la Commission COM(2012) 342 du 20.6.2012.
18
inhabituel échappant au contrôle de l’État membre concerné avec une incidence majeure sur la
situation des finances publiques, ou d’une période de récession économique grave au sens du pacte
de stabilité et de croissance, y compris au niveau de la zone euro. La suspension du mécanisme de
correction opérée en application d’une clause dérogatoire est temporaire. Le mécanisme de
correction prévoit un rythme minimum d’ajustement structurel dès que la clause dérogatoire n’est
plus d’application, correspondant au moins au rythme prévu par le pacte de stabilité et de
croissance. Dès que la clause dérogatoire n’est plus d’application, l’État membre adopte un plan
de correction contraignant pour les budgets couverts par la période de correction.
7. Rôle et indépendance des institutions de surveillance
Des organismes indépendants ou disposant d’une autonomie fonctionnelle et agissant comme des
institutions de surveillance contribuent à la crédibilité et à la transparence du mécanisme de
correction. Ils procèdent à des évaluations publiques: de l’apparition de circonstances justifiant le
déclenchement du mécanisme de correction; du déroulement de la correction conformément aux
règles et aux plans nationaux; et de l’apparition de circonstances justifiant l’application, la
prolongation et la levée de clauses dérogatoires. L’État membre concerné est tenu de se conformer
à l’avis de ces organismes ou d’expliquer publiquement pourquoi il ne le suit pas. La mise en
place de ces organismes tient compte du paysage institutionnel existant et de la structure
administrative spécifique du pays. Ces organismes s’appuient sur des dispositions législatives
nationales assurant un degré élevé d’autonomie fonctionnelle, à savoir: i) un régime statutaire
ancré dans le droit; ii) la liberté par rapport à toute interférence, en vertu de laquelle ces
organismes n’acceptent pas d’instructions et sont habilités à communiquer publiquement en temps
utile; iii) des procédures de nomination fondées sur l’expérience et la compétence; iv) l’adéquation
des ressources et l’accès approprié à l’information afin de remplir le mandat donné.
19
Annexe III
Dispositions nationales examinées dans l’évaluation
AT - L’accord de 2012 entre le Bund, les Länder et les communes sur un pacte de stabilité interne
autrichien, publié au Journal officiel de la République d’Autriche I le 23 janvier 2013;
- la loi fédérale modifiant la loi fédérale instituant la Commission de la dette publique et instituant le
Conseil consultatif budgétaire (publiée au Journal officiel de la République d’Autriche I le 31 juillet
2013)
- le règlement du ministère des finances dit règlement de «frein à l’endettement» qui prévoit des règles
détaillées pour la mise en œuvre du cadre budgétaire (publié au Journal officiel de la République
d’Autriche II le 22 mars 2013);
- la loi budgétaire fédérale de 2013, qui définit le cadre budgétaire au sens large (publiée au Journal
officiel de la République d’Autriche II le 22 mars 2013).
BE - L’Accord de coopération entre l’État fédéral, les Communautés, les Régions et les Commissions
communautaires relatif à la mise en œuvre de l’article 3, § 1er, du traité sur la stabilité, la coordination
et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire, approuvé par les différents
parlements;
- l’Arrêté royal du 3 avril 2006 relatif au Conseil Supérieur des Finances;
- la Loi spéciale du 16 janvier 1989 relative au financement des Communautés et des Régions.
BG - La loi sur les finances publiques, et notamment son chapitre deux, publiée le 15 février 2013, telle que
modifiée le 7 juin 2016;
- la loi sur le conseil budgétaire et les mécanismes de correction automatique, adoptée
le 8 avril 2015.
CY - La Constitution;
- la loi sur le cadre budgétaire et la responsabilité budgétaire du 21 février 2014;
- la loi d’encadrement budgétaire à moyen terme du 21 décembre 2012.
DE - la Loi fondamentale (et notamment ses articles 109, 109a, 115 et 143d);
- la loi sur la mise en œuvre de l’article 115 de la Loi fondamentale;
- la loi de mise en œuvre du pacte budgétaire adoptée le 15 juillet 2013, modifiant la loi sur les
principes budgétaires et la loi sur le Conseil de stabilité;
- le règlement de procédure du Conseil de stabilité.
DK - La loi budgétaire n° 547 adoptée le 12 juin 2012;
- la loi n° 583 du 18 juin 2012 portant modification du Conseil économique et du Conseil économique
environnemental.
EE - La loi sur le budget de l’État, adoptée le 19 février 2014 et entrée en vigueur en mars 2014;
- la loi sur la Banque d’Estonie et les statuts du Conseil budgétaire, approuvés en avril 2014.
EL - La loi n° 4270 sur la gestion budgétaire et les principes de surveillance adoptée le 28 juin 2014, telle
que modifiée par la loi n° 4336 du 14 août 2015.
ES - La Constitution, et notamment son article 135 (tel que modifié en septembre 2011);
- la loi organique n° 2/2012 sur la stabilité budgétaire et la viabilité des finances publiques, adoptée le
27 avril 2012 et modifiée le 21 décembre 2013;
- la loi organique n° 6/2013 portant création de l’Autorité indépendante de responsabilité budgétaire,
adoptée le 14 novembre 2013;
- l’arrêté royal 215/2014 portant approbation du statut organique de l’Autorité indépendante de
responsabilité budgétaire, adopté le 28 mars 2014;
- la décision ministérielle HAP/1287/2015 du 23 juin 2015.
FI - La Constitution;
- la loi n° 869/2012 de mise en œuvre du TSCG et de la directive sur les exigences applicables aux
cadres budgétaires (dite «loi de politique budgétaire»), ainsi que ses modifications ultérieures
introduites par la loi n° 236/2016;
- la loi n° 676/2000 sur la Cour des comptes nationale;
- les modifications apportées à la loi sur la Cour des comptes nationale (loi n° 870/2012), adoptées le 18
décembre 2012, ainsi que le règlement de procédure de la Cour des comptes nationale (dans sa
version adoptée le 28 juin 2016).
FR - La Constitution (articles 34 et 55);
- la loi organique n° 2012-1403 du 17 décembre 2012 relative à la programmation et à la gouvernance
des finances publiques;
20
- les décisions du Conseil constitutionnel n° 2012-653 DC du 9 août 2012 et n° 2012-658 DC du 13
décembre 2012;
- la loi n° 2014-1653 du 29 décembre 2014 de programmation des finances publiques pour les années
2014 à 2019;
- le règlement intérieur du Haut Conseil des finances publiques, publié le 29 mars 2013.
IE - La Constitution (article 29.10);
- la loi sur la responsabilité budgétaire, adoptée le 27 novembre 2012.
IT - La loi constitutionnelle n° 1 du 20 avril 2012 modifiant la Constitution;
- la loi n° 243/2012 du 24 décembre 2012 portant adoption de dispositions de mise en œuvre du
principe d’équilibre budgétaire, conformément à l’article 81, paragraphe 6, de la Constitution, telle
que modifiée par la loi n° 164 du 12 août 2016.
LT - La loi constitutionnelle n° XII-1289 du 6 novembre 2014sur la mise en œuvre du pacte budgétaire;
- la loi n° XII-1290 du 6 novembre 2014 modifiant la loi n° X-1316 sur la discipline budgétaire;
- la loi n° XII-1291 du 6 novembre 2014 modifiant la loi n° I-907 sur la Cour des comptes nationale.
LU - La loi du 29 mars 2013 portant approbation du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance
au sein de l’Union économique et monétaire;
- la loi du 12 juillet 2014 relative à la coordination et à la gouvernance des finances publiques, telle que
modifiée le 23 décembre 2016;
- la loi relative à la programmation financière pluriannuelle pour la période 2014-2018.
LV - La loi ratifiant le TSCG, adoptée le 31 mai 2012;
- la loi sur la discipline budgétaire, adoptée le 31 janvier 2013.
MT - La loi sur la responsabilité budgétaire adoptée le 8 août 2014.
NL - La loi sur la maîtrise des finances publiques adoptée le 11 décembre 2013;
- la loi sur le Conseil d’État, telle que modifiée par la loi du 22 avril 2010;
- le règlement intérieur du gouvernement néerlandais;
- le règlement intérieur et le règlement de procédure de la section consultative du Conseil d’État;
- les protocoles d’accord respectivement signés entre le Conseil d’État et le ministère des Finances et
entre le Conseil d’État et le Bureau néerlandais d’analyse des politiques économiques (CPB).
PT - La loi d’encadrement budgétaire (la «LEB») approuvée par la loi n° 151/2015 du 11 septembre 2015;
- les articles actuellement en vigueur de la LEB approuvée par la loi n° 91/2001 du 20 août (LEB
2014), compte tenu notamment du cinquième amendement introduit par la loi n° 22/2011 du 20 mai,
du septième amendement introduit par la loi n° 37/2013 du 14 juin et du huitième amendement
introduit par la loi n° 41/2014 du 10 juillet;
- la loi n° 54/2011 du 19 octobre 2011 portant approbation des statuts du Conseil portugais des finances
publiques, telle que modifiée par l’article 187 de la loi n° 82-B/2014 du 31 décembre.
RO - La loi n° 69/2010 sur la responsabilité budgétaire, telle que modifiée par la loi n° 377/2013 modifiant
et complétant la loi sur la responsabilité budgétaire, adoptée et publiée au Journal officiel de la
Roumanie le 23 décembre 2013.
SI - La loi constitutionnelle adoptée le 24 mai 2013, qui modifie l’article 148 de la Constitution;
- la loi sur la règle budgétaire adoptée le 10 juillet 2015.
SK - La Constitution;
- la loi n° 436/2013, adoptée le 29 novembre 2013, qui a introduit un nouvel article (article 30a) dans la
loi n° 523/2004 sur les règles budgétaires des administrations publiques;
- la loi constitutionnelle n° 493/2011 du 8 décembre 2011 sur la responsabilité budgétaire, qui a institué
le Conseil de responsabilité budgétaire en tant qu’institution de surveillance.
21
Annexe IV
Acronymes utilisés pour désigner les parties contractantes dans le rapport.
AT Autriche
BE Belgique
BG Bulgarie
CY Chypre
DE Allemagne
DK Danemark
EE Estonie
EL Grèce
ES Espagne
FI Finlande
FR France
IE Irlande
IT Italie
LT Lituanie
LU Luxembourg
LV Lettonie
MT Malte
NL Pays-Bas
PT Portugal
RO Roumanie
SI Slovénie
SK Slovaquie
22
Annexe V
Liste des institutions nationales de surveillance auxquelles un mandat lié au TSCG a été
confié
Nom de l’institution (français/langue nationale) Type d’établissement
AT Conseil consultatif budgétaire
Fiskalrat
Rattaché à la Banque centrale
BE Section «Besoins de financement des pouvoirs publics» du Conseil
Supérieur des Finances
Afdeling "Financieringsbehoeften van de Overheid" van de Hoge
Raad van Financiën / Section «Besoins de financement des pouvoirs
publics» du Conseil Supérieur des Finances
Intégrée au Conseil Supérieur
des Finances
BG Conseil budgétaire
Фискален Съвет На България
Autonome
CY Conseil budgétaire
Δημοσιονομικό Συμβούλιο
Autonome
DE Conseil consultatif indépendant auprès du Conseil de stabilité
Unabhängiger Beirat des Stabilitätsrates
Rattaché au Conseil de stabilité
DK Conseil économique
De Økonomiske Råd
Autonome
EE Conseil budgétaire
Eelarvenoukogu
Rattaché à la Banque centrale
EL Conseil budgétaire hellénique
Ελληνικο Δημοσιονομικο Συμβουλιο
Autonome
ES Autorité indépendante de responsabilité budgétaire
Autoridad Independiente de Responsabilidad Fiscal
Autonome
FI Département de l’audit de la politique budgétaire et de la
performance
Tuloksellisuustarkastuksen ja finanssipolitiikan tarkastuksen yksikkö
Intégré à la Cour des comptes
FR Haut Conseil des finances publiques
Haut Conseil des finances publiques
Rattaché à la Cour des comptes
IE Conseil consultatif budgétaire irlandais Autonome
IT Office parlementaire des finances publiques
Ufficio Parlamentare di Bilancio
Rattaché au Parlement
LT Cour des comptes nationale (via le département de surveillance de la
politique budgétaire)
Lietuvos Respublikos valstybės kontrolė (Biudžeto politikos
stebėsenos departamentas)
Intégré à la Cour des comptes
LU Conseil National des Finances Publiques
Conseil National des Finances Publiques
Autonome
LV Conseil de discipline budgétaire
Fiskālās disciplīnas padome
Autonome
MT Conseil budgétaire consultatif maltais Malta Fiscal Advisory Council Autonome
NL Section consultative du Conseil d’État
Afdeling Advisering van de Raad van State
Intégrée au Conseil d’État
PT Conseil des finances publiques
Conselho das Finanças Públicas
Autonome
RO Conseil budgétaire
Consiliul Fiscal
Rattaché à l’Académie
roumaine
SI Conseil budgétaire
Fiskalni Svet
Autonome
SK Conseil de responsabilité budgétaire Rada pre rozpočtovú
zodpovednosť
Autonome