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Page 1 of 26 Rapport de la réunion n° 2011-5 du comité consultatif de l'Agence fédérale pour la Sécurité alimentaire du 26 octobre 2011 AFSCA Gil Houins (Président), Jean-Marie Dochy, Herman Diricks, Geert De Poorter, Paul Mullier, Walter Gillis, Xavier Van Huffel, Emmanuelle Moons et Jacques Inghelram, Francis Clarysse (Avocat général à la Cour d'Appel de Gand) en Jan Van den Boeynants (Commissaire judiciaire de la Police fédérale), Chris Boyen et Ann Trybou (rapporteuses). Membres du comité consultatif: ME MS ME MS Véronique Bert/Ardies Luc 1 Mijten Erik/Van Keerberghen Georges 1 Brouckaert Véronique/Bosmans Roger 1 Nijs Katrien/Van Moeseke Wim 1 Closset M-F/Marot Jean 0 Nutelet Guy/Luc Ogiers 1 Cools Romain/Kuylen Bruno 0 Nys Annelore/Gillabel Jeroen 0 Cornu Tangui/Van Daele Daniel 0 Poriau Pierre/Nys Laurent 1 Debergh Renaat/De Wijngaert Lambert 1 Pottier Jean-Luc/Landuyt Marc 1 De Craene Ann/Appeltans Philippe e e Schirvel Carole/Jacquinet Stéphanie 1 Dejaegher Yvan/Hoeven Erik 1 Segers Dina/ Vandecavey Brigitte 1 Denys Elke/Henrotte Bénédicte e 1 Semaille Marie-Laurence/Masure Alain 1 Deswarte Joeri/ Verhaeghe Alain e Smagghe Thierry/Leroux Frans 1 Deville Anaïs/Buurman Rob 1 Tamigniaux Daphné/Bruynseels Erik 1 Diels Eve/De Haes Jan 1 Teugels Caroline/Loncke Peter e Fonteyn Freija/Spenik Kathleen 1 Vandamme Hendrik/Willems Hubert 1 Hallaert Johan/De Lange Els 1 Vandenbosch Michel/De Greef Ann e Horion Benoit/De Boosere Isabel e 1 Vandenbroucke Joost/Van den Broeck Aline e Jaeken Peter/De Kegel Tim 1 Vandercammen Marc/Jonckheere Caroline 0 Jeandrain charles/Ramakers Clarisse 0 Vandevelde Renaat / Thise Sophie 1 Ladouce René/De Bruyn Alain e Velz Alfred/Mendez Murielle e e Lauryssen Sigrid/Maertens Gwendoline 1 1 Présent e Excusé 0 Absent

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Rapport de la réunion n° 2011-5 du comité consultatif de l'Agence fédérale pour la Sécurité alimentaire du 26 octobre 2011

AFSCA Gil Houins (Président), Jean-Marie Dochy, Herman Diricks, Geert De Poorter, Paul Mullier, Walter Gillis, Xavier Van Huffel, Emmanuelle Moons et Jacques Inghelram, Francis Clarysse (Avocat général à la Cour d'Appel de Gand) en Jan Van den Boeynants (Commissaire judiciaire de la Police fédérale), Chris Boyen et Ann Trybou (rapporteuses).

Membres du comité consultatif:

ME MS ME MS

Véronique Bert/Ardies Luc 1 Mijten Erik/Van Keerberghen Georges 1

Brouckaert Véronique/Bosmans Roger 1 Nijs Katrien/Van Moeseke Wim 1

Closset M-F/Marot Jean 0 Nutelet Guy/Luc Ogiers 1 Cools Romain/Kuylen Bruno 0 Nys Annelore/Gillabel Jeroen 0

Cornu Tangui/Van Daele Daniel 0 Poriau Pierre/Nys Laurent 1

Debergh Renaat/De Wijngaert Lambert 1 Pottier Jean-Luc/Landuyt Marc 1

De Craene Ann/Appeltans Philippe e e Schirvel Carole/Jacquinet Stéphanie 1

Dejaegher Yvan/Hoeven Erik 1 Segers Dina/ Vandecavey Brigitte 1 Denys Elke/Henrotte Bénédicte e 1 Semaille Marie-Laurence/Masure Alain 1

Deswarte Joeri/ Verhaeghe Alain e Smagghe Thierry/Leroux Frans 1

Deville Anaïs/Buurman Rob 1 Tamigniaux Daphné/Bruynseels Erik 1 Diels Eve/De Haes Jan 1 Teugels Caroline/Loncke Peter e Fonteyn Freija/Spenik Kathleen 1 Vandamme Hendrik/Willems Hubert 1 Hallaert Johan/De Lange Els 1 Vandenbosch Michel/De Greef Ann e Horion Benoit/De Boosere Isabel e 1 Vandenbroucke Joost/Van den Broeck Aline e Jaeken Peter/De Kegel Tim 1 Vandercammen Marc/Jonckheere Caroline 0

Jeandrain charles/Ramakers Clarisse 0 Vandevelde Renaat / Thise Sophie 1

Ladouce René/De Bruyn Alain e Velz Alfred/Mendez Murielle e e Lauryssen Sigrid/Maertens Gwendoline 1

1 Présent e Excusé

0 Absent

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Ordre du jour 1. Approbation de l’ordre du jour 2. Actualité 3. Rapport Cellule multidisciplinaire Hormones / Exposé par Messieurs Clarysse Fr. et

Van den Boeynants J. 4. Document limites d’action microbiologiques : dernière version 5. Aperçu des activités du SciCom 6. Etat d’avancement des guides sectoriels et suivi de l’autocontrôle certifié dans

chaque secteur 7. Enquête perception des contrôleurs par rapport aux opérateurs 8. Projet d'AR relatif à l'agrément des laboratoires qui effectuent des analyses en

rapport avec la sécurité de la chaîne alimentaire : reformulation du point 14 de l'art. 5

9. Divers

Point 1. Approbation de l’ordre du jour

1. Les membres du CC approuvent l’ordre du jour.

2. Sur demande du Président, la réunion commence par la discussion du point 3 et le point 4 sera traité in fine lors de la réunion. Pour les autres points, l’ordre du jour sera suivi.

Point 2. Actualité

3. A la demande de FEBEV : actualisation concernant les hormones/scandale de dopage dans le sport hippique (voir point 3).

Point 3. Rapport Cellule multidisciplinaire Hormones / Exposé par Messieurs Clarysse Fr. et Van den Boeynants J.

4. Le Président souhaite la bienvenue à Francis Clarysse, Avocat général à la Cour d’Appel de Gand, à Jan Van den Boeynants, commissaire judiciaire de la Police fédérale et coordinateur principal de la cellule multidisciplinaire hormones et à Walter Gillis, responsable de l'Unité nationale d'Enquête (UNE) auprès de l’AFSCA. Il propose de présenter le rapport de la cellule multidisciplinaire hormones plus tôt dans le futur, c'est-à-dire directement après la publication sur le site internet de la police fédérale, à savoir au cours du mois de juin.

5. Francis Clarysse remercie l’Agence alimentaire qui lui permet de préciser le "rapport annuel de la cellule multidisciplinaire hormones 2010". Ce rapport annuel a été publié sur le site internet de la police fédérale et est accessible au public (www.polfed-fedpol.be/pub/rapport_activites/Hormones2010_nl.php).

6. Ces dernières années, le mandat de la cellule multidisciplinaire Hormones s’est élargi du trafic de substances à effet stimulateur de croissance dans l’élevage au dopage chez l’homme et les animaux, ainsi que dans les médicaments. Vu que ce forum s’intéresse principalement au phénomène du trafic des stimulateurs de croissance, cette présentation se focalisera sur cela.

Avant de discuter des chiffres du rapport annuel de 2010, il faut bien garder à l'esprit que le nombre de constatations non conformes était historiquement bas en 2009. Il y a donc

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une légère augmentation de sorte que nous sommes maintenant à nouveau au niveau des quatre dernières années. Mais, il ajoute que pour 2011, cela est également le cas.

Ce qui l'inquiète un peu, c’est la constatation d'un certain nombre d’échantillons non conformes dans le secteur des veaux, c'est-à-dire des esters de testostérone et qui sont aussi détectés lors d’autres contrôles. Malheureusement on n’a pas pu identifier l’origine de ces produits illégaux, bien que la police et la justice se sont données à fond.

Il se réjouit des efforts de l'Agence alimentaire fédérale à propos de l'investissement dans le programme Isora et l'adaptation du laboratoire de Gentbrugge grâce auxquels des hormones naturelles peuvent être détectées et un certain nombre d'analyses peuvent être réalisées en Belgique.

Une importante réorganisation au niveau du Ministère public est lancée, notamment le rassemblement de l’expertise concernant la sécurité alimentaire, mais aussi les médicaments et la sécurité dans des relations de coopération de manière que les plus petits parquets ne sont plus obligés d’investir dans ces dossiers spécialisés. Un projet pilote a été lancé à Courtrai et à Ypres en Flandre occidentale; projet dans lequel Ypres était responsable de la sécurité alimentaire, médicaments et sécurité. Entretemps, cela s'est étendu sur toute la Flandre occidentale et nous le commençons aussi prochainement dans la province de la Flandre orientale où le parquet de Termonde prendra à sa charge tous les dossiers concernant la sécurité alimentaire, médicaments et sécurité pour la Flandre orientale. Des accords similaires ont également été convenus à Malines et Turnhout dans la province d’Anvers.

7. Jan Van den Boeynants explique les constatations concrètes. La présentation est similaire à celles des années précédentes.

8. Il expliquera ce qui suit :

la présentation géographique des constatations sur 6 cartes ;

un aperçu des substances détectées, tant chez des animaux que dans divers récipients;

et 4 dossiers marquants seront abordés en résumé.

9. Cet exposé porte sur les hormones dans l'élevage et non pas sur les compléments alimentaires, ni sur le dopage et les médicaments humains.

10. 6 cartes sont montrées avec une comparaison entre les années 2009 et 2010 :

les deux premières cartes portent sur "les échantillonnages 'ne correspondant pas à tous les critères" : celles-ci portent donc sur des indications et non sur des constatations. Il fait remarquer qu'en 2009 et 2010 le nombre d'indications reste égal;

les cartes 3 et 4 concernent les "échantillonnages 'non conformes'": les "résultats non conformes" sont un peu dispersés. En 2009, un certain nombre de problèmes se sont présentés dans les alentours de Turnhout. Mais cela s'est davantage manifesté en 2010 et le plus grand problème était à nouveau Turnhout. Une légère augmentation est constatée, mais cela n'est pas étonnant parce qu'en 2009, presqu'aucun résultat non conforme n'avait été constaté;

les cartes 5 et 6 portent sur les "actions avec résultats “non conformes” dans le cadre du trafic de produits hormonaux et du dopage animal (hormones dans l'élevage et infractions à la loi concernant les drogues et l'AR du 12 avril 1974) : peu d'infractions en 2009. Par contre, en 2010, une légère augmentation se présentait.

11. Substances décelées:

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12. Qu'est-ce que l'on a retrouvé dans les échantillons des animaux:

- Depuis plusieurs années déjà, on retrouve régulièrement des corticostéroïdes, comme la prednisolone et la dexamétasone;

- mais en 2010 des esters de testostérone ont été détectés dans un certain nombre d'endroits;

- sur base des informations, des actions ont été effectuées dans le cadre de dopage chez des chevaux; on a détecté surtout clenbutérol et oxyphénylbutazone chez des chevaux.

13. Qu'a-t-on retrouvé dans les récipients (seringues/flacons):

- dans l'élevage : des esters de testostérone et de clenbutérol et sporadiquement des esters d'oestradiol;

- dans le milieu du doping : on a retrouvé toutes sortes de substances chez les chevaux;

- la dexaméthasone et la méthylprednisolone portent sur 2 résultats positifs qui ont été constatés dans le cadre des contrôles chez les pigeons;

- le reste des substances mentionnées, clenbutérol, androsténédione, androstendiol, flunixin, acépromazine, kétoprofen, caféine, nandrolone phénylpropionate, boldénone undécylinate et oxyphénylbutazone, ont été trouvées chez des personnes qui s'occupent des chevaux.

14. On pose souvent à Jan Van den Boeynants la question si les hormones dans l'élevage est seulement un problème de la Belgique ? D'après lui, c'est aussi un problème international. Conjointement avec Walter Gillis, il fait régulièrement partie d'un cercle international et ils constatent que dans d'autres pays on a aussi des problèmes à propos des promoteurs de croissance. L'année passée, p.ex. on a constaté en Espagne qu'il y avait un grand problème d'administration de clenbutérol chez des bovins. Aussi dans les anciens pays de l'Est on a constaté que diverses personnes malhonnêtes tentaient de créer via internet des débouchés pour des médicaments vétérinaires illégaux.

15. Ensuite, quatre dossiers sont sommairement présentés (enquêtes en 2010):

� Les problèmes dans le secteur des veaux;

� Un dossier à propos d'un vétérinaire d'autoroute;

� L'action à Langdorp;

� Korbeef : une action coordonnée dans l'arrondissement de Courtrai.

Le secteur des veaux

16. Jan Van den Boeynants évoque que l'on n'a pas eu beaucoup de problèmes dans le secteur des veaux jusque fin 2009/début 2010. A ce moment-là, ils étaient mis au courant que lors des prélèvements ciblés, on retrouvait un grand nombre de veaux dont les résultats des analyses des échantillons n'étaient pas conformes. L'oestradiol propionate, la dexaméthasone en la prednisolone ont été révélées. C'étaient les premières constatations et une enquête plus approfondie a suivi. La police de l'arrondissement concerné a fait de très importants investissements dans cela et un grand nombre de personnes a examiné deux grands dossiers. Le juge d'instruction dans cette affaire a fait des investigations intensives ce qui a occasionné des coûts. Mais ils regrettent qu'ils n'aient pas pu dépister l'origine des produits. Lorsque l'on s'est rendu dans les exploitations, on a constaté la présence de clenbutérol. Dans un certain nombre de récipients retrouvés, diverses sortes d'esters de testostérone ont été détectées. Cependant, il était impossible de connaître leur origine.

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17. Après cet effort dans le secteur des veaux, on n'a plus constaté de problèmes l'année passée.

Vétérinaires d'autoroute

18. Est-ce un problème belge ou pas ? Oui, c'est un problème belge. L'année passée, la police obtenait une indication à propos d'un vétérinaire qui approvisionnait beaucoup de clients sans voir ni diagnostiquer les animaux. Il vendait ses médicaments vétérinaires partout, d'une manière légale ou non. Après avoir reçu une plainte, le vétérinaire en question a été arrêté par le juge d'instruction. Pour le moment cette enquête est en cours.

Chevaux

19. A ce niveau aussi, il existe une collaboration entre l'AFSCA, la police fédérale et le service d'inspection bien-être animal.

20. Le problème du secteur des chevaux est nouveau et est largement abordé dans la presse ces derniers jours. On s'est surtout effrayé du nombre de résultats positifs, en l'occurrence il s'agissait de 12 chevaux positifs des 19 que l'on a contrôlés.

Pour le moment, 9 personnes sont déférées à la justice tant à Turnhout qu'à Louvain.

Une action a été entreprise non seulement à Langdorp, mais aussi sur le marché des chevaux à Brugge, là-bas on ne constate pas tant le problème de l'administration de substances hormonales ou d'autres substances illégales, mais bien un problème d'identification. Le problème se pose alors lorsque ces chevaux ne sont pas exclus de la chaîne alimentaire.

Korbeef : action coordonnée dans l'arrondissement de Courtrai

21. Chaque année, une action coordonnée a lieu dans l'arrondissement de Courtrai, lors de laquelle la police routière, la police locale et l'AFSCA surveillent minutieusement les voies d'accès vers 4 abattoirs. Au fond, on n'a pas constaté d'infractions à la législation sur les hormones et celles qui ont été constatées concernaient l'hygiène et le manque d'autorisations.

Relevé du nombre de jugements et arrêts (force de la chose jugée)

22. Le relevé reprend une distinction entre les jugements et les arrêts concernant les hormones et la sécurité alimentaire.

Hormones Sécurité alimentaire

Tribunal correctionnel 36 29

Cours d'appel 4 1

Menaces

23. Cette partie porte surtout sur les menaces à l'égard des fonctionnaires de l'AFSCA. Chaque année, de telles menaces continuent à se présenter. On insiste auprès des parquets sur le traitement de ces plaintes. L'année passée, des jugements ont été rendus, et cela va d'une peine de travail à des emprisonnements avec sursis et des amendes.

24. Conclusion :

25. Au niveau de l'engraissement illégal, il y a eu davantage de constatations, mais cela n'est pas étonnant vu le creux historique de 2009. De cette façon nous nous retrouvons à nouveau au même niveau que les quatre dernières années.

26. Une enquête approfondie chez les chevaux a donné lieu à des résultats déconcertants. Lors de cette enquête, il a été constaté que les chevaux, qui participaient à des courses hippiques, n'étaient pas nécessairement exclus de la chaîne alimentaire.

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27. Tour de table:

28. Dans l'exposé, on parle de grands problèmes dans le secteur des veaux, mais en examinant le problème, on voit qu'il s'agit des constatations de clenbutérol et des esters d'oestradiol. S'agit-il d'une ou de dizaines d'exploitations, demande Erik Mijten?

29. Francis Clarysse en Jan Van den Boeynants répondent qu'il s'agit de plus d'une exploitation. Deux enquêtes différentes ont été menées.

30. Dans cet exposé, on parlait d'une augmentation dans le secteur de l'élevage. Peut-on présenter un chiffre pour cela, demande Marie-Laurence Semaille?

31. Jan Van den Boeynants dit que l'on donne toujours un aperçu et jamais les chiffres exacts. Parce que dans le passé nous avons constaté que la communication des chiffres donne lieu à des problèmes d'interprétation. Et pour éviter ces problèmes, on ne donne que l'évolution.

32. Walter Gillis ajoute qu'il faut être prudent dans la communication des chiffres. Des chiffres d'une enquête peuvent être communiqués de diverses manières, notamment au début ou à la fin de l'enquête rendant diverses interprétations possibles. Pour cette raison, on ne donne qu'une évolution.

33. Ces derniers mois, mais en fait déjà les deux dernières années, des membres du BB ont à plusieurs reprises posé beaucoup de questions, concernant les résultats à propos de la prednisolone et du thiouracil considérés comme non conformes par la cellule hormones. Ces résultats ont donné lieu à une action complémentaire dans ces exploitations. Dans un certain nombre de ces cas, cette action a donné lieu à des mesures très disproportionnelles, c'est-à-dire le fait d'imposer le statut H, ce qui est la goutte qui fait déborder le vase pour ces exploitations. Il y avait des indications qui résultent d'un échantillon d'urine prélevé dans l'un ou l'autre abattoir et pour le reste toutes les enquêtes à l'exploitation ne révèlent rien d'anormal. Cela aboutit à de très lourdes sanctions pour un certain nombre de ces exploitations. Erik Mijten part du principe que ces données sont classées sous la dénomination de "indications d'utilisation". Il demande de faire l'exercice à fond, car d'après lui, un certain nombre de résultats non conformes se trouvent dans une zone grise et pour le BB il est incompréhensible que ces exploitations soient sanctionnées si sévèrement lorsqu'il n'y a pas d'indications ultérieures. Il faut laisser le bénéfice du doute à l'agriculteur.

34. Walter Gillis répond que :

l'on est soumis à des "directives des CRL, les laboratoires communautaires de référence". Si ces "guidelines" indiquent qu'il faut considérer comme non conforme, à propos du thiouracil détecté à un taux de plus de 10 ppb p.ex., alors nous devons considérer cela comme tel. Lors d'éventuels audits du FVO, on demandera combien de résultats non conformes de plus de 10 ppb ont été constatés en Belgique et donc on ne peut considérer que 20 ppb p.ex. peut être considéré comme conforme. Mais parfois ces guidelines varient, p.ex. pour certaines substances le taux de non-conformité a augmenté, parce qu'il est démontré ou serait démontré que la substance pourrait être d'origine naturelle. Les adaptations du taux de non-conformité ne seront réalisées que lorsqu'elles sont étayées scientifiquement. En d'autres mots, nous les considérons comme non conformes, comme le CRL, les laboratoires de référence nous l'indiquent. En l'occurrence une enquête est toujours menée et il peut comprendre que le résultat paraît très lourd, mais lors de l'enquête il y a aussi une souplesse. Les agriculteurs disposent de la possibilité de se défendre pleinement et cela se passe aussi. L'enquête est non seulement menée à charge mais aussi à décharge. Les différentes évolutions scientifiques, qui se présentent, sont également prises en compte. Le BB

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considère le statut H comme une peine (sanction économique, perte de réputation,…). Sous l'impulsion de l'administrateur délégué, de Jean-Marie Dochy et d'Herman Diricks, on s'occupe d'une révision de l'AR concernant le statut H et celle-ci vise une application proportionnée et on tiendra compte des problèmes qui se posent. Cette révision sera élaborée pour fin 2011. La directive 96/23 nous oblige de suivre ces exploitations.

35. Erik Mijten n'a pas de problème avec le suivi de ces exploitations, et avec les actions entreprises, mais dans un certain nombre de cas où on constate un résultat non conforme, l'éleveur demande une contre-analyse à ses propres frais. Si cette contre-analyse est conforme, l'éleveur se voit néanmoins confronté avec un coût de 200€ pour frais d'analyse et 150 € pour frais de transport et avec une accusation injuste. Pour ces exploitations, qui finalement n'ont pas de statut H, ce sont de très lourdes accusations. Il souligne que le statut H n'est pas une simple mesure. Cela signifie pour les personnes concernées une perte de primes pour toute l'année et une suppression à vie de Procerviq et d'autres cahiers de charges. Le BB n'a aucun problème si cela est justifié, car il faut sanctionner les contrevenants. Erik Mijten demande d'examiner cette matière dans son entièreté et le thiouracil en est un bon exemple. Il existe d'autres cas de méthylprednisolone pour lesquels on voit varier les résultats de 8 ppb à 2,1 ppb dans un seul échantillon. On peut se poser des questions à propos de la limite qui est à 2 et s'il n'y a pas d'autres indications pour le reste.

36. Francis Clarysse signale que cette critique est également partagée par le Conseil d'Etat à propos des arrêts sur le statut H et la proportionnalité. C'est aussi à la lumière de cette jurisprudence d'une partie du Conseil d'Etat que la cellule a décidé de revoir l'ensemble de la problématique.

37. En plus, le Président ajoute que le projet d'arrêté sur le statut H est presque prêt. Une réunion interne a eu lieu avec les services de Pierre Naassens qui ont établi les adaptations. On discutera de celles-ci avec le secteur agricole dans les 2 mois. Mais les propos que l'on vient d'entendre l'interpellent. Il préfère passer à côté de cas limites où il y a des doutes sur la signification du résultat, plutôt que d'entraîner des conséquences lourdes au point de vue économique et au point de vue réputation chez un éleveur qui n’aurait pas administré de produits interdits. Dans beaucoup de cas, les primes signifient parfois 40% à 50% des revenus d’une année. Il est conscient du problème et les collègues le sont aussi. Il faut avoir cela en tête et surtout ne pas condamner un non coupable. Les méthodes d'analyses évoluent. En effet, on détecte de plus en plus de faibles traces d'un certain nombre de substances, grâce à l'évolution des techniques appliquées dans les laboratoires. Il faut parfois s’interroger sur la signification d’un résultat. Ici on a mentionné la prednisolone. Il se rappelle qu’il y a 3 à 4 ans, une trace de prednisolone était considérée comme un échantillon positif. Après cela les scientifiques ont avancé qu’il existe une production naturelle et en-dessous de 2 ppb le résultat n’est pas pertinent. Mais dans l’attente, un certain nombre de personnes se trouvaient peut-être en difficulté avec des résultats inférieurs à 2 ppb. Lors d’un échange de vues avec le directeur général des laboratoires, il a été dit que les scientifiques tendent à présent vers 5 ppb comme valeur seuil. Cela implique qu’entre 2 et 5 ppb, la signification serait considérée comme douteuse.

De faibles concentrations de thiouracil avant l’abattage n’ont pas de signification, car il faut des concentrations plus élevées pour avoir une conséquence (thiouracil est responsable de la rétention d’eau dans les protéines). Il faut prendre toutes ces données en considération lorsque l’on prend des décisions.

L’AFSCA se pose derrière la cellule des hormones et est la force stimulatrice. S’il n’y a pas de doute, nous intervenons de manière sévère. Les représentants des abattoirs et du secteur agricole sont présents dans ce forum et cela doit être clair pour tout le monde. Il sait que les organisations agricoles partagent ce point de vue. Les secteurs

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eux-mêmes ne veulent pas de brebis galeuses en leur sein. Les organisations des consommateurs à leur tour ne le toléreront pas non plus. On pose beaucoup de questions parlementaires à ce sujet. Il est pourtant incontestable que l’AFSCA continue à investir dans la lutte contre les hormones. Certains députés veulent se forger une certaine réputation en posant des questions parlementaires sans arrêt. L’AFSCA est consciente qu’elle doit continuer à supporter la cellule hormones, non seulement en qui concerne les substances hormonales, mais aussi concernant l’utilisation des antibiotiques administrés sans prescription du vétérinaire. Mais elle doit le faire avec le discernement voulu.

Le Président plaide également pour un suivi plus rapide de ces affaires par la Justice. Certains dossiers de l’AFSCA sont depuis des années en cours avant qu’un jugement ne soit rendu. Alors il y a un problème de la crédibilité. Les tribunaux et les Cours sont surchargés, mais s’il y a beaucoup de communication à propos de certains dossiers, aussi par le biais de la cellule hormones, on pourrait alors donner suite à ces dossiers endéans un délai plus court.

Quant à la communication, il avance être interpellé à plusieurs reprises pour des articles dans la presse. Etant donné qu’il était question de la cellule hormones, on pensait que cette communication venait de l’AFSCA. Des journalistes ont pris contact avec l’AFSCA (= UNE) et on leur a communiqué qu’aucune initiative ne serait prise par la cellule hormones même. Dans certains cas, on fait une communication organisée, p.ex. en cas de dopage chez les chevaux, il s'agissait de faits établis. Parfois on accuse l’AFSCA de publier trop, un certain « overacting » des communications. C’était aussi dans l’étude de Deloitte : “l’Agence en communication se sert bien elle-même”. Mais il ne mettra pas l’accent sur les infractions si elles ne sont pas démontrées. On parle ici d’échantillons suspects. Un échantillon suspect n’est pas un sujet pour la communication. Par contre, il faut bien communiquer sur de vrais résultats positifs et pas sur des suspicions. C’est ce qui compte pour le grand public et pour le secteur. D’après lui, il faut donner une réponse claire concernant un certain nombre de questions, comme : Combien de troupeaux sont positifs ou combien de seringues positives a-t-on trouvé? Il faut faire des accords concernant la date de communication, en l’occurrence la date de confirmation du résultat d’analyse. Si l’on constate 3 résultats positifs dans une seule exploitation agricole, il s’agit alors d’une seule exploitation positive. Il n’y a plus de doutes et la date du PV est la référence. Une chose reste incontestable, l’AFSCA doit rester vigilante et réagir vite, sinon les problèmes recommenceront étant donné qu’il y a de gros bénéfices à faire avec le trafic de produits hormonaux illégaux.

38. Thierry Smagghe avance une question concernant la gestion des analyses. Il fait référence au problème des animaux de plus de 600 kg. Qu’en est-il de la proposition que l’on formulerait ?

39. Lors de la réunion de travail il a été convenu que l’échantillonnage sans blocage (5% des carcasses de bovins femelles) augmenterait jusqu’à 630 kg, mais avec un monitoring spécifique d’autres bovins femelles ayant un poids de carcasse inférieur à 630 kg. Ce monitoring a été repris dans le plan de contrôle. Un schema a été établi en collaboration avec le service qui rédige le plan de contrôle. Le projet sera terminé cette semaine et ce système sera mis en route en 2012.

40. Le Président rappelle que l’on procédera à un blocage de bovins femelles chez les animaux de plus de 630 kg. Un monitoring spécifique sera effectué en-dessous de 630 kg.

41. Hendrik Vandamme était d’avis qu’il y avait un accord pour échantillonner (sans blocage) les bovins femelles de 580 kg à 630. Il n’en était pas question en-dessous de 580 kg.

42. Walter Gillis répond que les contrôles aléatoires sans blocage (repris dans le plan de contrôle) sont maintenus. Il est impossible de communiquer la stratégie à ce forum. Mais,

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on effectue certainement des monitorings et on ne considère pas seulement le poids, mais aussi la classification de la carcasse.

43. Le problème principalement évoqué était la saisie provisoire des carcasses, souligne le Président. Le prélèvement de plus ou de moins d’échantillons selon les moyens disponibles de l’Agence ne devrait pas poser de problème au secteur dans ce contexte. L’important c’est le moment à partir duquel les carcasses seront bloquées. Car si une carcasse s’avère négative, cela peut entraîner des conséquences économiques pour le propriétaire malgré tout.

44. Hendrik Vandamme demande ce qui se passe quant aux dossiers dans lesquels des constatations ont été faites. On parle de l’augmentation de la limite à 5 ppb pour la prednisolone. Que se passe-t-il avec les dossiers des gens qui se trouvent dans la zone de 2 ppb à 5 ppb ? Les agents de l’AFSCA sur le terrain disent qu’ils ne le savent pas. Ils disent qu’il incombe aux organisations agricoles de faire du lobbying.

45. On ne nie certainement pas ce problème, mais du moment où l’AFSCA reçoit du CRL l’avis officiel que la limite est de 5 ppb, l’Agence considérera tout ce qui se trouve au-dessus de 5ppb comme non conforme et entre 2 et 5 ppb elle le considérera comme “ne répondant pas à tous les critères”. Ensuite, la cellule hormones examinera sur base des précédents si l’on procède à d'autres échantillonnages.

46. En d’autres mots, ils seront mieux suivis en cas de résultats entre 2 et 5 ppb. Mais il faudra examiner tous les éléments de l’enquête. Il faudra l'examiner au cas par cas, évoque le Président.

47. Walter Gillis souligne que le fait d’accorder ou non le statut H se fera toujours en concertation avec le Directeur général du Contrôle.

48. Pour le moment, le statut H est accordé à partir de 5 ppb chez les bovins, ajoute Jean-Marie Dochy. Pour les porcs, nous n’avons aucune indication afin d’introduire une tolérance via le CRL/via les laboratoires. On a posé une question au comité scientifique pour les porcs, afin de savoir si la prednisolone peut être présente chez les porcs de manière naturelle ou non. Quant aux non-conformités (ne répondant pas à tous les critères) on applique jusqu’à présent les normes fixées par le CRL.

49. Une révision des limites d'action a été demandée au comité scientifque sur base de l’ensemble de la littérature internationale, sur base de contacts avec des collègues à l’étranger, etc. A partir de quel moment, faudra-t-il considérer un résultat comme «effectivement» positif ? Le risque existe en fait que la réponse soit que dans 95 % des cas de dépassement, il y a eu une administration volontaire, souligne le Président (réponse statistique).

50. Yvan Dejaegher a lu dans diverses publications que certaines matières premières comme e.a. le colza, tourteaux de colza, etc. peuvent contenir des précurseurs de thiouracil et que plus de recherches sont nécessaires afin de savoir ce que ces précurseurs font exactement. APFACA utilise chaque année 400.000 tonnes de tourteaux de colza. Dès lors, le colza est une matière première importante. Il souligne pour terminer qu’APFACA veut co-investir dans la recherche pour avoir des précisions à propos de ce qui a été dit.

51. Le Président remercie Francis Clarysse et Jan Van den Boeynants pour leur exposé. Dans le futur cette problématique sera abordée plus tôt dans l'année à la réunion du CC du mois de juin.

52. Actualisation concernant les hormones/scandale de doping dans le sport hippique:

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53. Thierry Smagghe dit que cette problématique a partiellement été traitée ci-dessus. Il a eu divers journalistes au téléphone après la mauvaise interprétation de quelques aspects par De Standaard.

54. Le Président dit que le titre de l’article était tendancieux pour attirer les lecteurs. Mais du point de vue du contenu, les articles étaient corrects.

55. Thierry Smagghe estime qu’il y avait une confusion entre les analyses des hormones et les contrôles sur le processus d’abattage par l’AFSCA. D’après lui, VTM a décrit la problématique correctement, par contre, l’interprétation dans De Standaard était exagérée.

56. Jean-Marie Dochy décrit le contexte:

Contrôles anti-dopage: qui est compétent pour le dopage chez les chevaux est une question souvent posée. Mais surtout sur l’utilisation de substances illégales sur des animaux qui sont destinés à la consommation. Il y a un moyen « très simple » pour exclure les chevaux de la consommation. C’est là que se trouve le nœud du problème. Mais inévitablement l’utilisation de substances illégales dans l’élevage et les courses peut avoir un impact par le fait que ces animaux arrivent bien à l’abattoir et à la consommation. C’est là-dessus que l’on se concentre. Ce n’est pas le premier hippodrôme contrôlé, mais le cinquième, on a déjà effectué des contrôles à Langdorp, Aalter, Ruiselede et Oostrozebeke. On prend systématiquement des échantillons tant des chevaux que du matériel. C’est d’une part la compétence de la cellule doping (l’aspect police) et d’autre part de l’AFSCA (notamment l’expertise pour prendre les échantillons et aussi pour le fait que ces animaux ne sont pas nécessairement exclus de la chaîne alimentaire et néanmoins que l’on utilise chez ces chevaux des produits qui ne sont pas autorisés).

57. Le Président a déjà précisé son point de vue et répète que pour le secteur des chevaux c’est une catastrophe. Il est inouï que ces personnes n’ont pas établi de déclaration mentionnant que ces chevaux ne sont pas destinés ni à la consommation humaine, ni à l’alimentation des animaux. Cela est inacceptable.

58. Que fait-on concrètement avec les chevaux positifs pour l’un ou l’autre produit illégal, demande Thierry Smagghe? On répond que le passeport est modifié de telle manière ce qu’ils ne peuvent plus entrer dans la chaîne alimentaire.

Point 4. Document limites d’action microbiologiques : dernière version

59. Emmanuelle Moons explique la révision du document «limites d’action pour les contaminants microbiologiques dans les denrées alimentaires". Elle souligne le caractère évolutif du présent document.

60. Le but de cette révision est de parvenir à une harmonisation au niveau des UPC concernant les mesures à prendre en cas de dépassement de limites/de critères d'action.

61. Cette révision porte sur les documents suivants :

** Document "Limites d’action pour les contaminants microbiologiques dans les denrées alimentaires" ** Tableau avec une matrice pour chaque paramètre et les critères microbiologiques ou les valeurs indicatives **Flow charts (nouveau : ces flow charts ont été insérées sur demande de la DG Contrôle afin d'éclaircir les actions à prendre)

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62. Elle signale qu’une première version du document a été mise sur le site internet en avril 2010 et a été adaptée ultérieurement dans une version 2. A présent, la troisième version est envoyée pour remarques aux membres de la réunion B-to-C (pour la réunion du 20/09/2011) et à FEVIA (envoyée par mail le 16/09/2011). On attend les commentaires du secteur.

De plus, une demande à propos du contenu du tableau concernant les critères microbiologiques ou les valeurs indicatives a été introduite auprès du Comité scientifique (demande introduite le 02/09/2011). Le Scicom a déjà émis des avis concernant d'autres valeurs limites. De plus Emmanuelle Moons fait référence à un document de la RUG dans lequel des valeurs limites sont également énumérées et qui sont quelquefois différentes. C'est pourquoi, l'avis du Scicom concernant ce sujet a été demandé, parce que l'on va se baser sur ces valeurs limites pour prendre des mesures en cas de non-conformités.

63. Les modifications portent sur:

quelques précisions qui ont été apportées aux mesures à prendre en cas de dépassement d’un critère ou d’une limite d’action dans le secteur de la distribution, le secteur de la transformation et les postes d’inspection frontaliers.

des flow charts ajoutés au document, expliquant l’ensemble du processus de manière visuelle. Ces flow charts seront encore intégrées au document;

quelques adaptations ont également été apportées au tableau en annexe du document. Les principales modifications sont énumérées ci-dessous :

** une précision est apportée pour les critères et limites d’actions d’application aux produits laitiers, de sorte que l’on sache toujours clairement quand un critère ou une limite d’action doit être appliquée par les producteurs de produits laitiers (vente directe au consommateur); ** la limite d’action, qui était absente dans 25g a été ajoutée pour la bactérie pathogène Escherichia coli O104 (ajoutée après l'incident en Allemagne); ** quelques critères et limites d’action d’application dans les abattoirs ont été ajoutés.

64. On a demandé aux membres de la réunion B2C d'envoyer leurs remarques avant mi-novembre 2011.

65. Fevia transmettra une remarque concernant les flow charts. Johan Hallaert souhaite une discussion plus étendue à propos de la définition de "personne intéressée". Si l'on prélève des échantillons dans la distribution et il s'agit d'un produit de marque, il faudra alors vérifier qui est la personne intéressée. Parfois c'est le distributeur, mais il est également possible que ce soit le fabricant du produit de marque. Il est possible que l'on ait des situations dans lesquelles on ne demande pas à la "personne intéressée" s'il faut émettre une contre-proposition ou non. Ce n'est pas la première fois que l'on soulève ce problème.

66. A la DG contrôle, on part du principe que le distributeur est en premier lieu responsable, sauf s'il prouve que le fabricant est responsable, répond le Président. Il attend aussi les remarques de l'horeca, de la Fédération des Bouchers, etc., outre les remarques émises lors de la concertation B2C.

67. Isabel De Boosere s'informe de ce qui suit :

- Qu’est ce qu’une valeur indicative de distribution ? Est-ce qu'il s'agit uniquement de l'hygiène et la sécurité alimentaire est-ce qu'elle est classée sous une autre limite d'action ?

- Qu'est-ce que l'on entend par E. coli pathogène ? Elle estime qu'il n'existe pas encore de consensus international à cet égard. Quels sont les types d'E. coli pertinents ?

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68. La valeur indicative de distribution signifie la vente directe au consommateur. En ce qui concerne les E. coli pathogènes, des analyses sur 8 pathogènes sont à présent effectuées dans les laboratoires. Emmanuelle Moons ajoute qu'il est possible que cette liste soit encore élargie en fonction d'incidents émergents ailleurs.

69. Dans le passé, c'était seul l'E. coli O157 pour les produits à base de viande. Mais on a ajouté maintenant l'E. coli O104 et un certain nombre de souches mentionnées par les scientifiques. Ces huit souches ont été mentionnées dans la présentation du programme de contrôle 2012 et se trouvent dans le rapport de la réunion précédente. Pour terminer, le Président fait référence à un avis de l'Anses, le comité scientifique de France, concernant les souches potentiellement dangereuses. Il existe peu de risques pour les autres souches.

70. Jean-Luc Pottier fait référence au point 4.7. du document “Limites d’action pour les contaminants microbiologiques dans les denrées alimentaires” dans lequel est mentionné que les produits instables peuvent être transportés à température ambiante de 1° et 8°C (voir ci-dessous). Par contre, le secteur est obligé de transporter des viandes hachées à 2°C et on impose la conservation des échantillons pour les analyses de viandes hachées à 4°C. Il y a une différence de température entre la conservation des hachées chez le boucher et par l’Agence pendant le transport. N’y-a-t-il déjà pas un développement bactériologique pendant le transport?

71. Le Président propose de soumettre la question à la Direction d’encadrement d’évaluation de risques. En l’occurrence cette question porte sur le point 4.7. du document “Limites d’action pour les contaminants microbiologiques dans les denrées alimentaires” :

"4.7. Transport et conservation des échantillons" Le mode de transport des échantillons vers le laboratoire doit garantir que ceux-ci sont conservés dans des conditions minimisant le plus possible toute modification du nombre de microorganismes présents. Les échantillons doivent être livrés au laboratoire rapidement, dans les conditions les plus proches possibles du stockage original. Il convient d'emballer l'échantillon afin d'éviter toute casse, tout déversement ou toute modification de la température. L'étiquette du produit doit indiquer si une réfrigération ou une congélation est nécessaire. Les échantillons doivent être transportés dans une boîte isotherme avec des plaques eutectiques ou dans une glacière avec de la glace broyée fondante ou des éléments réfrigérants. Ne pas laisser les échantillons se congeler ou entrer en contact avec la glace qui sera utilisée. Les échantillons n'exigeant pas de réfrigération ou de congélation peuvent être emballés dans une boîte en carton appropriée pour éviter toute casse. Pendant le transport, les températures suivantes sont recommandées :

- produits stables : température ambiante (< 40 °C) - produits congelés ou surgelés : -15 ℃ - autres produits non stables à température ambiante : 1 à 8 ℃: Les échantillons doivent être analysés dès que possible après réception, de préférence endéans les 24 heures.

72. Entretemps, on a demandé à la Direction d’encadrement d’évaluation de risques de la DG Politique de Contrôle si le transport de la viande hachée pendant une durée limitée à une température de 4 à 8°C pouvait avoir un impact significatif sur le développement de germes. La marge de la température mentionnée pour les produits instables est de 1 à 8°C. Après vérification avec la DG contrôle, il s’avère que c’est le cas.

De plus, il est mentionné que vu les conditions strictes dans lesquelles le transport de l’échantillon a lieu (températures contrôlées, durée limitée, stockage rapide des échantillons aux températures requises, …), l’impact sur le développement de germes n’est pas significatif.

73. Les membres peuvent envoyer au secrétariat leurs remarques concernant le document « Limites d’action pour les contaminants microbiologiques dans les denrées alimentaires » jusqu'au 15 novembre 2011.

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Point 5. Aperçu des activités du SciCom

74. Xavier Van Huffel présente les activités du SciCom pour l’année 2011.

75. Les activités sont réparties en quatre catégories : législation, guides sectoriels d’autocontrôle, documents stratégiques de l’AFSCA et problématique spécifique.

76. Chaque chapitre est divisé en deux rubriques : « avis approuvés » (qui ont été publiés sur le site internet) et « avis en préparation » (voir présentation PPT pour plus de détails).

77. Législation

Avis approuvés **Projet d’AR modifiant l’AR du 22 décembre 2005 fixant des mesures complémentaires pour l’organisation des contrôles officiels concernant les produits d’origine animale destinés à la consommation humaine - Révision du programme de surveillance ESB : concerne le relèvement de l’âge pour l’ESB de 48 à 72 mois; **Modification de l’AR du 24 décembre 1987 relatif aux vices rédhibitoires dans les ventes ou échanges d’animaux domestiques : ajout de la néosporose dans la liste des vices rédhibitoires pour les bovins ;

En préparation : **Projet d’AR modifiant l’AR du 27 avril 2007 relatif à la lutte contre les salmonelles chez les volailles ; **Projet d’AR relatif aux conditions de police sanitaire régissant les échanges intracommunautaires et les importations en provenance des pays tiers de volailles et d'œufs à couver et relatif aux conditions d’autorisation pour les établissements de volailles : un avis a été demandé à ce propos concernant la lutte contre salmonella pullorum et salmonella galinarum ainsi que concernant les normes applicables à l’eau d’abreuvement et à l’eau utilisé pour le nettoyage ; **Projet d’AR relatif à l’agrément des laboratoires qui effectuent des analyses en rapport avec la sécurité de la chaîne alimentaire ;

78. Guides d’autocontrôle sectoriels

Avis approuvés **Réévaluation du guide (G-007-v2) pour l’instauration d’un système d’autocontrôle pour le commerce de détail en alimentation ; **Évaluation du guide (G-026) de bonnes pratiques d’hygiène en boulangerie – pâtisserie – chocolaterie – glacerie ;

En préparation **Guide d’autocontrôle pour la sécurité alimentaire dans les milieux d’accueil collectifs de la petite enfance **Evaluation de 3 plans sectoriels d’échantillonnage concernant les aliments pour animaux

79. Documents stratégiques AFSCA

En préparation **Un avis sur les limites d’action pour les contaminants microbiologiques dans les denrées alimentaires; **Un avis sur l'examen bactériologique de la viande en cas d’abattage de nécessité : un avis va être émis dans le courant du mois prochain.

80. Problématique spécifique

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** Evaluation du risque lié à la présence de nématodes nuisibles dans la terre ou le milieu de culture adhérant aux arbres topiaires et plantes tropicales importées de pays tiers ; ** Propositions de sujets de recherche scientifique dans le domaine de la chaîne alimentaire : il s’agit du regroupement d’un certain nombre de recommandations formulées par le SciCom au cours de l’année écoulée ; **2 avis relatifs à la problématique du plomb, dont un sur les risques de migration dans les théières traditionnelles en métal. Cet avis a été émis conjointement avec le CSS.

81. Le Président insiste sur le fait que les résultats ne sont pas bons du tout. Il demande aux associations de consommateurs d’intervenir au niveau du SPF Santé publique à ce sujet. Ces théières traditionnelles en métal entraînent une véritable exposition de la population au plomb.

**Réévaluation des risques liés à l’exposition de la population belge au plomb : cette exposition a été réévaluée car la norme utilisée auparavant a été modifiée, et également car la chaîne alimentaire s’est avérée ne pas être la seule voie d’exposition au plomb; une exposition totale a donc maintenant été établie. Cet avis présente les autres voies d’exposition au plomb; il s’avère qu’il existe un risque à l’égard des enfants. ** (auto-saisine) Evaluation de l’exposition aux E. coli résistants aux céphalosporines par la consommation de viande de poulet: les céphalosporines ne sont pas enregistrées pour une utilisation chez les volailles, mais l’homme peut malgré tout se retrouver en contact avec des E. coli résistants aux céphalosporines par le biais de la consommation de viande de poulet ; ** Développement d’un baromètre de la santé animale: un 2e et un 3e volet ont été ajoutés, portant sur la santé des animaux et sur la santé des végétaux. Le développement du concept a été poursuivi. Le CC y a apporté sa collaboration et on l’en remercie. L’avis a déjà été publié sur le site internet. L’exercice de pondération est actuellement en cours d’achèvement, ces parties pourront ensuite aussi être consultées par le grand public; ** Développement d’un baromètre de la santé végétale (situation phytosanitaire); ** Evaluation des risques liés aux substances chimiques et biotechnologiques qui entrent en contact avec la chaîne alimentaire (auto-saisine) : cela concerne un grand nombre d’auxiliaires biotechnologiques – on a constaté un certain nombre de lacunes dans la législation. On a également réexaminé le cas de la contamination de la chaîne alimentaire par HCl survenu dans le passé (à savoir une contamination par des dioxines) afin de vérifier si des informations supplémentaires pouvaient éventuellement encore y être puisées ; ** Présence de thiouracil dans un échantillon d’urine de bovin ; ** Evaluation des risques et bénéfices de la consommation de lait cru de bovins, et de l’effet du traitement thermique du lait cru sur ces risques et bénéfices ; ** Inspections sans découpes chez les porcs et les bovins d’engraissement jusqu’à l’âge de 8 mois; En préparation **Evaluation du risque de la loque américaine et plus précisément du risque de transmission d’une contamination éventuelle des bourdons vers les abeilles ; **Evaluation du plan d’action Salmonella chez les porcs ; **Ré-émergence de la brucellose bovine suite au cas survenu l’année dernière ; **Sang de consommation: les normes de processus microbiologiques et les normes de température applicables ; **Optimalisation de la surveillance de souches VTEC pathogène pour l’homme dans la chaîne alimentaire : avis en préparation suite au cas de l'EHEC O104, dans le cadre duquel le SciCom a de nouveau mené une réflexion générale sur la surveillance des VTEC ;

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**Risques de substances carcinogènes dans les denrées alimentaires: contaminants environnementaux ;

** Exposition aux pesticides (étude de la tendance) : une analyse de l’exposition y est réalisée, comme cela a déjà été le cas quelques années plus tôt ;

**Migration au départ de matériaux d’emballages (étude de cas) ;

**Reformulation des denrées alimentaires (cas des substituts du sel) (+ CSS).

82. Pour terminer, il attire l’attention sur le traditionnel symposium organisé par le SciCom, et auquel les membres du Comité consultatif peuvent s’inscrire :

“APPLICATIONS OF MICROBIOLOGICAL RISK ASSESSMENT IN THE FOOD CHAIN” qui se déroulera le vendredi 25 novembre 2011 dans l’auditorium Pacheco (Bruxelles).

83. Le président remercie Xavier Van Huffel pour sa présentation et souligne le fait qu’un très grand nombre de sujets intéressants et actuels seront abordés. Le Comité scientifique fournit un travail excellent en tant que soutien. Un défi reste la question horizontale sur les limites d’action pour les substances hormonales médicamenteuses.

84. Johan Hallaert suggère une proposition pour le rapportage futur. Il lui semble intéressant d’examiner si des «macro-conclusions» pourraient éventuellement être tirées. Par exemple en ce sens : l’année dernière, le travail scientifique s’est essentiellement axé autour des dangers biologiques ou chimiques. Des tendances peuvent-elles être décelées ? A-t-on davantage travaillé dans le domaine animal que dans le végétal ? L’énumération ne permet pas d’identifier les grandes tendances.

85. Le président insiste sur le fait que le Comité scientifique répond en premier lieu aux questions qui lui sont adressées. Ces questions sont très disparates et proviennent :

• de la DG Politique de Contrôle, il s’agit par exemple de propositions de nouveaux AR ;

• des secteurs mêmes ;

• ou concernent l’évaluation et la validation des guides.

Le Comité scientifique peut également choisir des sujets de sa propre initiative (auto-saisine).

86. Xavier Van Huffel explique que le Comité scientifique est tenu de réagir immédiatement aux questions posées par l’Agence. Il y a également les dossiers «auto-saisine», ceux-ci sont marqués d’une * dans la présentation PPT. Chaque année, le SciCom rédige un rapport annuel de ses activités. Le rapport annuel 2010 va prochainement être publié. On y retrouve un aperçu de toute l’année et l’on peut constater que les sujets sont très divers. En raison de cette diversité, on ne peut pas dire que l’on va par exemple se focaliser une année sur les contaminants chimiques, et une autre année sur les contaminants microbiologiques.

87. Johan Hallaert poursuit et explique qu’il ne pose pas de questions a priori mais plutôt a posteriori. Notamment, des macro-évolutions/tendances portant sur une seule année ou sur plusieurs ne peuvent être tirer qu’après les faits.

88. Bioforum fait référence à l’avis portant sur le sang et les procédés microbiologiques soumis à des règles de température. Quel en est le but ?

89. Isabel de Boosere explique qu’une question avait été posée par un établissement actif dans le transport de sang. Cet établissement souhaiterait obtenir une sorte de dérogation aux règles de température pour le transport de sang de consommation depuis l’abattoir vers l’établissement, sur base d’une évaluation des risques. Les données que le SciCom avait obtenues dans le cadre du dossier initial étaient incomplètes, raison pour laquelle

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des remarques avaient été formulées. Entre-temps, nous avons tout récemment reçu de nouvelles données. La question va être examinée à nouveau.

90. Sigrid Lauryssen pose une question spécifique concernant les denrées alimentaires qui doivent être conservées chaudes, en l’espèce à 55°C en application de la législation. Cette limite a-t-elle également été examinée d’un point de vue scientifique ? Et dans quelle mesure des bactéries pathogènes ou des toxines bactériennes peuvent-elles survivre à 55°C ?

91. Dans le passé, cette limite était posée à 65°C mais, après une évaluation scientifique, le SciCom a décidé que 55°C était acceptable, répond le président. Mais cette question a également été posée de manière informelle par la DG SANCO de la CE. La commission estime que l'on ne devrait pas accepter moins de 60°C.

92. C’est un avis émis dans le passé. Le SciCom a mené des discussions très approfondies sur base de modèles de croissance et la conclusion est étayée scientifiquement, ajoute Xavier Van Huffel.

93. Le rapport du SciCom figure sur le site internet de l’AFSCA. Les 55°C ne sont pas acceptés par tous les pays. Le président a déjà attiré l’attention en interne sur le fait que de plus en plus de chefs cuisinent à de basses températures, le cas échéant en dessous des 55°C. En d’autres termes, la viande est cuite au cours d’un long procédé aux alentours des 40°C. Il se pose des questions concernant la viande de porc cuite à basse température qui est souvent servie rosée. Le président demande au SciCom de se focaliser sur ce problème et d’examiner quelles bactéries sont éventuellement susceptibles d’être présentes avec l’application de tels procédés.

94. Sigrid Lauryssen demande si l’AFSCA va effectuer des contrôles spécifiques à ce sujet ou si cette limite de température est simplement acceptée scientifiquement. Un certain doute subsiste encore chez le président, tout comme en ce qui concerne l’utilisation en cuisine de toutes sortes d’herbes, de plantes, fleurs, etc. Certaines herbes et plantes peuvent en effet être toxiques, mais c'est une mode chez certains restaurateurs.

95. A la question de TA de savoir si l’AFSCA va suivre de plus près ce procédé, on répond par l’affirmative.

96. Herman Diricks confirme que cette question a déjà été soulevée. Néanmoins, aucune question formelle n’a jusqu’à présent été posée au SciCom. Un dossier doit tout d’abord être préparé, sur base de l’expérience que la DG Politique de Contrôle a acquise dans ce domaine. Le dossier pourra ensuite être transmis au SciCom.

97. Il nous est encore possible d’effectuer une analyse effective de la problématique de la cuisson à basses températures, poursuit le président.

Point 6. Etat d’avancement des guides sectoriels et suivi de l’autocontrôle certifié dans chaque secteur

98. Les guides

99. Jacques Inghelram donne un aperçu des guides validés (qui ont été introduits) (voir slides 4,5,6 et 7). Le plus grand nombre de guides ont été validés dans le secteur de la transformation, et le plus petit nombre dans le secteur agricole. Et ce nombre va encore baisser avec la fusion des deux guides (G-040) du secteur animal et du secteur végétal.

100. Depuis 2011, deux guides de plus ont été validés: le guide destiné à l’industrie du poisson et celui destiné au commerce de gros.

101. Les guides suivants ont été introduits mais sont encore en cours de traitement en vue de l’obtention d’une validation initiale :

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G-034 Guide produits laitiers fermiers

G-036 Guide terreau

G-040 Production primaire (fusion de la production primaire végétale et de la production primaire animale)

G-041 Crèches

102. De nombreux agriculteurs ne pourront pas encore profiter d’un bonus cette année car leur certification porte uniquement sur le secteur végétal ou le secteur animal, mais pas sur les deux. L’AFSCA sait grâce à Sanitel que certains agriculteurs possèdent des animaux ou, par le biais des Régions, qu’ils possèdent des terres. C’est l’une des raisons pour lesquelles le bonus ne peut pas être accordé.

103. En ce qui concerne l’évolution des guides validés, on fait remarquer que 33 guides ont été initialement validés (de l’année 2005 jusqu’au 19-09-2011). Deux nouvelles validations initiales se sont rajoutées en 2011. Une révision a également été validée pour le G-006 relatif aux abattoirs et ateliers de découpe de volailles, dont le scope a été étendu aux viandes hachées, préparations de viande et viandes séparées mécaniquement.

104. La révision des guides suivants ou leur évaluation est en cours :

• G-001 Alimentation animale

• G-002 Produits laitiers

• G-007 Commerce de détail

• G-018 Abattoirs et ateliers de découpe de viande rouge

• G-019 Produits à base de viande

• G-023 Horeca

• G-026 Boulangeries

• G-034 Produits laitiers fermiers

• G-036 Terreau

• G-039 Commerce de gros

• G-040 Production primaire

• G-041 Crèches

105. Les organismes de certification

106. Il ressort du relevé des organismes de certification que le nombre d’OCI agréés pour les sept premiers guides est resté statu quo. En ce qui concerne le guide G-012 (production primaire végétale) et le guide G-033 (entrepreneurs agricoles), on compte un OCI de moins par rapport à début 2011, conséquence de la fusion de deux OCI. Concernant les guides G-017 (entreposage et transport), G-025 (cuisines de collectivité), G-026 (boulangeries), G-029 (boissons rafraîchissantes), un OCI s’est à chaque fois rajouté. Pour le guide G-039 ‘Commerce de gros’ un changement s’est également produit par rapport au début de l’année : un OCI a entre-temps été agréé pour la réalisation d’audits dans ce secteur.

107. Quels sont les OCI agréés ?

• AIB-Vinçotte International NV

• B&S Qualicert s.p.r.l.

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• CARAH a.s.b.l.

• Certalent - Bodemkundige Dienst van België

• CKCert cvba (ex-CKC + ex-Certagro)

• Comité du Lait

• Instituut Quality Control c.v.

• Lloyd's Register EMEA

• Vincotte Procerviq

• Promag sprl

• Quality Partner s.a.

• Schouten Certification B.V.

• SGS Belgium NV

• Silliker NV

• TüV Nord Integra b.v.b.a.

108. Quinze OCI sont pour l’instant agréés. Une fusion a eu lieu dans le courant de l’année entre CKCert c.v.b.a. et Certagro, principalement actifs dans la production primaire.

109. Les audits (état d’avancement au 21-10-11)

110. En ce qui concerne l’évolution du nombre d'unités d'exploitation (UNE) auditées, une hausse notable a été enregistrée le mois dernier dans le secteur de la distribution, outre celle observée dans celui de la production primaire. Au cours du dernier mois, 20 UNE ont été auditées favorablement pour le guide des bouchers ; pour le guide du commerce de détail, 60 audits ont eu lieu en un mois de temps.

111. Quelque 851 boucheries ont été auditées avec succès jusqu'à présent. Le Smiley revêt clairement une signification pour ces opérateurs. En ce qui concerne le guide de l’alimentation animale, une grande majorité a été auditée favorablement (c’est-à-dire 338 UNE), signale le Président.

112. Ont également été audités favorablement au cours du mois dernier :

** 200 UNE supplémentaires pour la production primaire végétale ;

** 20 UNE supplémentaires pour l’Horeca;

** 30 UNE supplémentaires pour les entrepreneurs agricoles ;

** 400 UNE supplémentaires pour la production primaire animale.

113. Concernant le relevé du nombre d'UNE possédant un SAC entièrement validé, ventilé parmi les grands secteurs, le Président attire l’attention des organisations agricoles sur l’évolution favorable qui prend progressivement place (12796 UNE).

114. En effet, on constate une grande augmentation au niveau de la production primaire (de plus de 3000 UNE). Une augmentation d’environ 250 UNE a également été enregistrée dans le secteur de la distribution.

115. Le Président souligne qu’Unizo et Comeos jouent ici un rôle important.

116. Smileys: 260 UNE possèdent actuellement un Smiley.

117. Le Président insiste sur le fait que le Smiley deviendra petit à petit plus visible dans les rues. Si la situation s’améliore encore, l’AFSCA pourra lancer une campagne de publicité dans les médias.

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118. Pierre Poriau souligne que 260 Smileys ont été délivrés, alors que 232 SAC entièrement validés ont été obtenus dans le secteur horeca. Il demande des précisions à propos de ces chiffres différents.

119. La liste du slide 23 porte sur les activités principales (nombre d'UNE avec SAC entièrement audité) alors que le Smiley n’est pas nécessairement octroyé aux établissements dont l’activité principale relève du secteur horeca. P.ex. un restaurant présent dans une entreprise peut avoir obtenu un Smiley alors qu’aucun audit n’a été demandé pour le reste de l’entreprise.

120. Herman Diricks souligne que le nombre d’OCI a été revu à la hausse. Dans le cadre de la certification ISO-9000, les procédures ont été mises au point pour suivre l’activité des OCI. L’AFSCA suit les non-conformités qui sont notifiées, les plaintes relatives aux activités des OCI sont suivies sur base régulière. Chaque année, une liste des améliorations est remise aux OCI avec la demande de les intégrer dans leur système de qualité et en vue de donner un feed-back sur ces actions correctives.

121. Le Président ajoute qu’on attend d’un OCI qu’il fournisse un travail sérieux. Via les inspections menées par l’AFSCA, ils sont indirectement contrôlés quant à la qualité des audits qu’ils ont réalisés. En d’autres termes, si de gros problèmes sont constatés, il est alors clair que l’OCI qui a audité l’établissement n’a pas fait son travail de manière suffisamment approfondie. Dans ce cas, on intervient. Des agréments ont-ils déjà été retirés ?

122. Ce n’est jusqu’à présent pas encore arrivé. Certains OCI ont reçu un avertissement et, en l’espèce, les non-conformités de type A et de type B ont été communiquées, répond Herman Diricks.

123. Romain Cools a une question à poser concernant le guide G-014 (commerce de gros et transformation des pommes de terre-fruits-légumes). Des centaines d’établissements ont suivi une formation et on constate malgré tout une stagnation du nombre d’établissements certifiés. Renseignements pris, il s’avère que la principale raison chez les PME réside dans l’analyse des coûts-bénéfices. Le secteur végétal travaille déjà sur base du système de Gestion intégrale de la Qualité de la Filière (GIQF), mais il existe en principe aussi un avantage au niveau des coûts-bénéfices si les certificats donnent lieu à un bonus. Ce n’est hélas pas du tout le cas pour la plupart des PME dans le secteur des végétaux. Il faudrait tout de même que cela soit examiné plus en détail.

En deuxième lieu, il pose une autre question à propos d’un manque de clarté qui se pose. Il comprend que l’on ait davantage confiance en un établissement dont le SAC est certifié car cela constitue une base pour le futur développement des activités. P.ex. pour l’exportation de fruits, de légumes et de pommes de terre, cela constitue une base au départ de laquelle on peut continuer à travailler à une systématique adaptée à ce certificat pour éventuellement fournir rapidement des certificats d’exportation. Mais il a constaté que même au sein de l’AFSCA, la clarté n’existe pas toujours sur le background juridique pour ce problème. Il demande de faire la clarté à ce niveau-là. Le secteur est certainement disposé à y collaborer car cet instrument en vaut la peine et parce qu’on peut supposer que ces établissements devraient être plus sûrs d’eux par rapport aux autres établissements en ce qui concerne l’autocontrôle et la manière de travailler. Mais on doit leur donner le plein support juridique si cela est rendu impératif et contraignant. Ce serait en effet une mauvaise chose que l’une de ces entreprises aille devant le tribunal et que, d’une manière ou d’une autre, raison lui soit donnée.

124. Le Président comprend l’inquiétude des secteurs et comprend également que ceux-ci soutiennent la méthode de travail de l’AFSCA. En fait, l’AFSCA veut être sûre que ses certificats sont vraiment valables. Il faut entendre par là qu’un pays tiers ne doit pas pouvoir constater d’anomalies dans les marchandises exportées et couvertes par un certificat de l’AFSCA. L’AFSCA a confiance dans les audits réalisés par les OCI. C’est la base de tout et une plus grande confiance est accordée aux établissements certifiés. Si

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le secteur est d’accord, il faut effectivement examiner de quelle manière une base juridique pourrait être établie pour les certificats qui sont délivrés. Mais nous devons faire attention car il y a encore d’autres secteurs qui demandent par exemple la délivrance d’un certificat pour un animal (par des établissements qui ne sont pas certifiés). Il faut donc véritablement faire une distinction entre les entreprises de transformation et la production primaire. Les organisations agricoles ne seront pas d’accord avec une telle obligation pour la délivrance d’un certificat pour l’exportation.

125. Le Président demande si la FWA est d’accord avec la généralisation de l’exigence de certification en vue de l'exportation sur base d’un audit avant que l’AFSCA ne délivre des certificats d’exportation. Dans le secteur des abattoirs et dans le secteur végétal, cela amènerait les gens à plus de qualité et plus de sérieux et cela nous créerait moins d’ennui dans nos relations avec les autorités des pays tiers. Et malgré tout, il y a toujours des gens qui parviennent à passer entre les mailles du filet.

126. Marie-Laurence Semaille répond simplement que la certification de l’autocontrôle n’est pas obligatoire et qu'il n'y a donc pas lieu d'aller au-delà.

127. Il s’agit ici bien entendu de l’exportation vers des pays tiers, et il existe déjà une certaine base juridique qui doit être éclaircie, et un certain nombre de nuances doivent encore être apportées, ajoute Herman Diricks.

128. Le Président souligne l’évolution positive des guides validés, dont certains ont déjà été révisés une ou deux fois. Le nombre d’établissements certifiés ou d’établissements dont le SAC a été validé par l’AFSCA est en hausse constante. Une tendance positive en ressort, et on peut espérer que les secteurs vont continuer à se battre pour cette opération. Il demande l’actualisation des slides sur les résultats des inspections de l’AFSCA, qui sont bien meilleurs chez les établissements certifiés que chez ceux non certifiés.

129. Il ressort de ce qui précède que l’Agence va faire une communication à propos du Smiley. Pierre Poriau mentionne que de nombreux opérateurs du secteur souhaitent peut-être se lancer car les chiffres montrent qu’il y a beaucoup de mouvement. Mais il faut communiquer clairement aux opérateurs qui fait quoi. Il existe en effet une confusion entre les notions de formation, de consultance et d’audit.

130. Un article explicatif dans la presse spécialisée pourrait aider. L’AFSCA souhaite y collaborer et expliquer quels canaux de communication doivent être utilisés à ce sujet. C’est par exemple possible sous la forme d’une interview comportant des questions et réponses dans une certaine brochure type pour clarifier ce contexte, précise le Président.

131. Pierre Poriau poursuit en faisant référence aux dispositifs qui existent sur la formation et on voit apparaître des opérateurs de France qui viennent et demandent des tarifs exorbitants. C’est un peu de l’argent facile. Maintenant, par rapport aux dispositifs sur la consultance, il y a des aides régionales à la consultance qui existent. Ce qui l’amène à sa deuxième observation : du moment où une entreprise a entamé ou a introduit un dossier de consultance pour arriver par après à la reconnaissance de l’aide à la qualité (parce que le Smiley est admis comme une aide à la qualité), ce serait intéressant que les OCI, lorsqu’ils viennent faire des audits, tiennent compte du travail qui a déjà été fait en amont. Il mentionne aussi que c’est un relevé instantané que font les OCI lors de leur visite.

132. Le Président souligne qu'un audit ce n’est cependant pas une inspection; on examine l’infrastructure mais aussi la façon dont travaille le restaurateur.

133. S’il y a eu une consultance réelle de qualité avec une aide régionale etc. Pierre Poriau pense que l’OCI à un moment donné peut tenir compte du travail qui a déjà été fait par l’opérateur.

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134. Les auditeurs sont indépendants et l’Agence n’intervient jamais. On ne va jamais dire d’être un peu souple parce qu'un opérateur a déjà fait beaucoup d’efforts, suivi des cours, des formations,… Les auditeurs doivent être très objectifs. L’auditeur ne doit pas tenir compte de cela. Il doit juger sur place le résultat au moment où il fait son audit. A la limite, dit le Président, vous dites que l’opérateur qui a suivi un cours peut déjà recevoir un Smiley, ce qui n'est évidemment pas possible.

135. C’est un exemple d’établissement qui a été audité par l’AFSCA et là derrière on a refait la validation avec un OCI pour obtenir le smiley, informe Pierre Poriau.

136. C’est une mauvaise idée car on paie deux fois, fait remarquer le Président. En effet, répond Pierre Poriau, mais cela permet de voir la différence de discours entre les deux instances.

137. A la question posée par le Président de savoir si des différences ont été constatées et si l’Agence était oui ou non plus souple ou plus stricte, Pierre Poriau répond que l’OCI a demandé le rapport de l’Agence, ce que l’on ne l’a pas donné. Les résultats étaient les mêmes, les deux ont validé le SAC, mais ils n’ont pas pointé les mêmes choses.

138. Le Président demande que Horeca Wallonie communique les résultats parce qu’il est intéressant d’avoir un feed-back. C’est en effet un benchmarking entre le travail de l’OCI et le travail de l’Agence.

Point 7. Enquête perception des contrôleurs par rapport aux opérateurs

139. Le Président rappelle qu'une enquête de satisfaction auprès des opérateurs a été effectuée en 2009. Mais, dans cette enquête on a sondé le sentiment du contrôleur lorsqu'il a effectué une inspection.

140. Paul Mullier fait référence au deuxième objectif stratégique du Business Plan 2009-2011, notamment "Une Agence acceptée par les opérateurs et reconnue par la société". Les contrôleurs soulignaient qu'ils ressentaient ne pas toujours être bien accueillis auprès des contrôlés. La meilleure façon de vérifier la chose est d’essayer d’objectiver cette perception des contrôleurs. En 2011, une enquête à propos de la perception des contrôleurs par rapport aux opérateurs à été menée : les contrôleurs de l’Agence ont-ils l’impression que le contrôle est bien accepté ou pas par l’opérateur.

141. Cette enquête s'est effectuée pendant 15 jours (du 21/02/2011 au 4/03/2011).

142. Objectifs de cette enquête de perception:

143. Paul Mullier souligne que l'enquête n'a pas pour but d'évaluer le comportement de l'opérateur, ni d'un contrôleur. L'Agence s'est engagée à ne jamais faire une recherche individuelle sur un opérateur ou contrôleur, mais bien de réaliser une étude statistique sur les résultats de cette enquête. Donc l’enquête est réalisée par Région, par province et par secteur. L’évolution dans le temps sera mesurée puisque cette enquête sera réalisée de nouveau. Afin de connaître la perception des contrôleurs, ils ont utilisé un formulaire d'enquête (voir slide 4). Ce formulaire reprend un numéro de mission dans FOODNET. Grâce à ce numéro de mission les enquêteurs savent tout retrouver: la date du contrôle, la Région, le type d’entreprise qui a été contrôlé et même les résultats du contrôle. C’est la clef qui leur permet d’extraire statistiquement les résultats de l’enquête. Les questions y mentionnées sont posées dans la chronologie d'un contrôle. P.ex. point 1/l'accueil : le contrôleur a l'impression qu'il est accueilli avec convivialité ou pas, etc… Le point 11 est ajouté au questionnaire sur demande de la DG Services généraux dans le cadre de la diversité : "le contrôlé comprend la langue du contrôleur". C'est une remarque souvent émise par des contrôleurs de certains secteurs et régions.

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144. Le Président fait remarquer que p.ex. le «Syllabus horeca» de la cellule de prévention de l'Agence va être traduite en chinois.

145. La base de l’enquête : + 2800 formulaires d'enquête ont été encodés dans Foodnet (voir tableau du slide 5) sur base desquels des statistiques ont été faites. En plus, il y a encore quelques :

- fiches mal remplies;

- fiches que l'on ne peut utiliser parce qu'elles ont été envoyées en dehors de la période prévue;

- fiches dans lesquelles on n'a pas répondu à toutes les questions;

- fiches reprenant des numéros de mission mal complétés.

146. Les réponses aux questions sont passées en revue successivement.

147. Question: l’opérateur, ou son représentant, accueille le contrôleur avec convivialité.

Au niveau national général, il est constaté que les contrôleurs de l'AFSCA ont été accueillis par les opérateurs avec convivialité dans 92,3% des cas. Il s'agit ici d'une perception au début du contrôle. Ce pourcentage peut évoluer à mesure que le contrôle se déroule.

148. L'histogramme ci-dessous montre les résultats de l'enquête des opérateurs de 2009 à propos de la question :

149. Lorsque les résultats de 2011 sont comparés avec les résultats mentionnés ci-dessus, il faut remarquer qu'ils sont globalement comparables. En 2009, 9,6% des opérateurs n'étaient pas satisfaits des services rendus par l'Agence.

150. Comparaison des 3 secteurs (PRI, TRA et DIS) dans ce domaine

151. Entre les trois secteurs le taux de satisfaction n’est pas sensiblement différent. Dans 95% des cas, le contrôleur est bien accueilli dans PRI. Dans TRA, le score est un peu plus bas (93,6%) en encore un peu plus bas dans DIS, mais quand même un bon score de 91% de contrôleurs satisfaits.

152. En ce qui concerne les cas dans lesquels le contrôleur/inspecteur n'est pas accueilli correctement par l'opérateur, il s'agit de :

- 4,8% des cas dans PRI;

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- 6,3% des cas dans TRA; - 9,3% des cas dans DIS.

153. Il ressort d'une comparaison au niveau régional :

- qu'à Bruxelles le score de 8,9% est le plus élevé, parce que Bruxelles Capitale dispose surtout d'un large secteur de distribution et pas de PRI pour équilibrer le score;

- que dans la partie néerlandophone du pays, le score de 7,1% est un peu moins élevé ;

- que la partie francophone du pays obtient un score de 8,1%.

154. Au niveau provincial on peut constater ce qui suit :

- pour la partie francophone du pays : • la province de Luxembourg a le plus mauvais score, malgré le fait que le

secteur de la distribution n'est pas fortement représenté; • le score de la province du Brabant wallon est anormalement élevé car les

fiches qui sont rentrées ne permettent pas une analyse statistique; - pour la partie néerlandophone du pays

• la province du Brabant flamand a le plus mauvais score.

155. Question 3 : L'opérateur ou son représentant connaît l'AFSCA.

En 2009, 81,4% des opérateurs connaissaient l'AFSCA et ses missions. Ce pourcentage a augmenté à 88,9% en 2011. Si la perception est exacte, elle annonce une évolution favorable à propos de la connaissance de l'Agence.

156. Question 4 : L'opérateur ou son représentant accorde au contrôle la disponibilité nécessaire.

Dans 94,5% des cas, l'opérateur accorde la disponibilité lors du contrôle.

157. Question 5 : l’opérateur, ou son représentant, collabore au contrôle.

Les opérateurs collaborent au contrôle dans 95% des cas.

158. Question 10 : L'opérateur ou son représentant se plaint de son métier.

159. Les opérateurs semblent être satisfaits de leur métier dans plus de 75% des cas et 22,5% d'entre eux ne sont pas satisfaits.

Il ressort d'une comparaison à ce sujet entre les 2 régions que les agriculteurs néerlandophones se plaignent plus que les francophones.

160. Il ressort de la comparaison entre les 3 régions que :

� dans le secteur Transformation par contre, le résultat est le contraire, il y a plus de plaignants du côté francophone que du côté néerlandophone. A Bruxelles, les chiffres ne sont pas vraiment significatifs, car trop peu de fiches sont rentrées; � il est clair que le secteur Distribution est le secteur dans lequel les opérateurs se sentent le mieux avec des scores de 83,1% du côté néerlandophone et de 74,5% du côté francophone.

161. Réaction à un contrôle défavorable au niveau national

162. Question 6 : L'opérateur ou son représentant accepte les conclusions du contrôle au débriefing.

Un contrôle peut aboutir à un résultat favorable, favorable avec remarques ou défavorable. Dans ce dernier cas, un avertissement ou un PV sera dressé. 87% des opérateurs acceptent les conclusions du contrôle (c'est-à-dire les non-conformités et les mesures proposées). C'est un score très élevé.

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163. En comparaison avec l'enquête de satisfaction de 2009, 80 % des opérateurs se disaient satisfaits des explications données par nos agents et acceptent les conclusions du contrôle. Ces résultats se confirment en 2011 lors de cette enquête de perception. Ici aussi on constate une évolution favorable.

164. A Bruxelles 86% des opérateurs acceptent les conclusions des contrôles. Il est pourtant souligné que le nombre de PV est le plus élevé à la Région Bruxelles-Capitale. En 2009, le résultat le plus élevé de 79,3% se situait ici. Encore une fois une évolution positive par rapport à 2009.

165. Question 7 : L’opérateur, ou son représentant, exprime sa volonté d’amélioration.

166. Plus de 85% des opérateurs expriment la volonté d’amélioration de leur établissement sur le plan de la sécurité alimentaire.

167. Problème de langue : l'opérateur ne comprenant pas la langue du contrôleur/inspecteur.

168. Aperçu global:

• Par secteur : il y a le moins de problèmes de langue dans PRI et le plus dans DIS. Les problèmes d'une bonne compréhension se posent le plus dans le secteur Distribution.

• Par région: On arrive à un score de 9% de problèmes de langue à Bruxelles. Ce score plus élevé est lié à la diversité multiculturelle de Bruxelles. Beaucoup d'allochtones sont employés dans le secteur de la distribution.

• Le pourcentage du Brabant wallon n'est pas important, car trop peu de fiches ont été complétées.

169. Premières conclusions

• Les 2 enquêtes réalisées à deux ans d’intervalle montrent un taux de satisfaction semblable;

• La perception est parfois éloignée de la réalité. Seule une minorité de contrôles se déroulent dans une mauvaise ambiance, mais ceux-ci semblent impressionner beaucoup les inspecteurs et contrôleurs. P.ex. un contrôle qui s'est mal déroulé au début de la semaine aura un impact négatif pendant le reste de la semaine. Et le contrôleur gardera une impression très négative;

• Cette mesure permet d'établir une analyse objective; • Ces mesures seront répétées dans le temps (pas toujours dans la même

période de l'année), nous permettant d’en percevoir l’évolution/tendance; • Les différences sont plus importantes entre les secteurs qu’entre les régions; • L’enquête se base sur la perception instantanée du contrôleur/inspecteur. Vu

le nombre de formulaires remplis, elle semble être un reflet objectif des sentiments de l’opérateur;

• Seule une partie de l'enquête a été présentée. Elle comportait 11 questions et a été réalisée dans 11 UPC. Les histogrammes les plus marquants ont été expliqués;

• il existe également un malaise chez les contrôleurs parce qu'ils disent qu'ils ne sont pas toujours accueillis avec convivialité, ils ont leur propre perception à cet égard. Afin de les motiver, on tente d'objectiver cette enquête avec leur perception.

170. Jean-Luc Pottier souligne qu'il faut également considérer le côté des opérateurs. Ceux-ci sont également très stressés lorsqu'on effectue un contrôle.

171. En 2009, on a mené l'enquête auprès des opérateurs et 29.000 lettres ont été envoyées. Les réponses ont été traitées anonymement par un bureau externe. Les résultats de cette enquête se trouvent sur le site internet de l'AFSCA. Cette enquête est

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réalisée tous les trois ans. Chaque année, l'AFSCA réalise une enquête de satisfaction. Cette année-ci, il y avait une enquête auprès du personnel. L'année prochaine, c'est le tour des opérateurs et l'année suivante on organisera à nouveau une enquête de satisfaction auprès des consommateurs, ajoute le Président. La DG Contrôle organisera à nouveau une formation concernant le rapport contrôleur-contrôlé et ce pour un large groupe de contrôleurs et d'inspecteurs, ainsi que pour les collaborateurs de staff des services extérieurs. Il est essentiel que les contrôleurs/inspecteurs agissent de façon humaine, même si des infractions sont constatées.

172. Marie-Laurence Semaille trouve que c'est une démarche et un résultat intéressants. Il est intéressant de montrer aux agriculteurs que les contrôleurs sont également sensibles à l'accueil qu'on leur réserve, même si elle constate qu'il n'y a pas beaucoup de problèmes pour le secteur primaire. Elle demande si la FWA peut obtenir un rapport succinct et quelques données concernant cette enquête afin de publier un article dans la presse professionnelle. Paul Mullier fera le nécessaire.

173. Peter Jaeken s'informe si l'on peut faire des clusters des différentes diapositives montrées. Si un contrôleur n'est pas bien accueilli, on suppose que cela pèse dans l'ensemble du contrôle, en d'autres mots, que cela mène à un effet d'entraînement. De plus, on avait suggéré qu'une seule mauvaise visite puisse se répercuter sur le reste des contrôles. Ce contrôleur, trouve-t-il une oreille compréhensible après une mauvaise visite ? Est-ce qu'il peut ventiler ses frustrations ?

174. Paul Mullier répond que cet aspect n'a pas été examiné par cette enquête. Cette évolution verticale au cours d'un contrôle/d'un paquet de contrôles n'a pas été examinée.

175. Pierre Poriau ajoute que cette enquête démontre que l'opérateur a toujours le dernier mot et "il dit oui".

176. Le Président demande si l'interlocuteur précédent veut dire que l'opérateur est obligé de "dire oui". Une comparaison entre les résultats de l'enquête des opérateurs, ces résultats n'étant pas du tout mauvais, et les résultats de cette enquête de la perception des contrôleurs est établie et ensuite il apparaît qu'il n'y a pas de grandes différences.

Point 8. Projet d'AR relatif à l'agrément des laboratoires qui effectuent des analyses en rapport avec la sécurité de la chaîne alimentaire : reformulation du point 14° de l'art. 5

177. Ce projet d'arrêté royal a été précisé lors de la réunion précédente. Ann De Craene a envoyé une remarque, et il a été demandé de reformuler la rédaction du point 14° de l'art. 5.

178. Quant à la remarque de VBT à l'art. 5, point 4 dans lequel il est mentionné ce qui suit: "envoyer à l’Agence une copie des rapports d’analyses selon les modalités indiquées par celle-ci." VBT demande quels rapports d'analyse faudra-t-il envoyer ?

179. Geert De Poorter dit qu'il s'agit des rapports d'analyse d'échantillons apportés dans les laboratoires par l'Agence alimentaire dans le cadre de la mission de contrôle de l'Agence.

Il a préparé une proposition de modification de texte pour l'article 5, 14°, suite aux remarques du Boerenbond et de Fevia. Ils étaient d'avis que la formulation de la communication des résultats de l'autocontrôle était trop large. Lors de la réunion précédente, il a été précisé que cette mise à disposition des résultats serait limitée au cas dans le cadre d'une enquête sur la fraude. Après concertation avec le service juridique, l'art. 5, 14° a été adapte comme suit :

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“14° communiquer les résultats des analyses effectuées dans le cadre de l’autocontrôle si l’Agence en fait la demande en cas de suspicion de fraude;".

180. Quant à la question de Johan Hallaert afin de savoir si on communique des résultats falsifiés, on répond par l'affirmative. Le Président signale qu'un opérateur a déjà communiqué des résultats falsifiés à l'Agence.

181. Le présent projet de texte sera alors soumis au Conseil d’Etat pour avis.

Point 9. Divers

FOODWEB

182. Le système alternatif pour l'e-ID sera mis en route à partir du 1er janvier 2012. ********************

La prochaine réunion du CC aura lieu le mercredi 30 novembre 2011 à 9h30. ********************