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-----------------------------------
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
-----------------------------------
FEDERATION DES CHAMBRES DE COMMERCE ET
D’INDUSTRIE
-----------------------------------
PROGRAMME DE SOUTIEN AUX PÔLES DE MICRO-
ENTREPRISES RURALES ET AUX ECONOMIES REGIONALES
PRET N° 737-MG . DON N° 996-MG
-----------------------------------
Equipe PROSPERER Régionale – EPR - H
-----------------------------------
RAPPORT DE STAGE
CONTRIBUTION A L’ETUDE DE CAS DE LA
FILIERE HUILES ESSENTIELLES DE LA
REGION HAUTE MATSIATRA
Réalisé par : Antsa RAZAFIMBELO,
Stagiaire PROSPERER
JANVIER 2012
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1
I. PRESENTATION DES TERMES DE REFERENCE .................................................................... 2
II. RESUME EXECUTIF .................................................................................................................... 3
III. METHODOLOGIE ..................................................................................................................... 4
III.1. Les matériels utilisés ........................................................................................................... 4
III.2. La méthodologie adoptée .................................................................................................... 4
III.3. Chronogramme des activités ............................................................................................... 5
IV. Les limites de l’étude .................................................................................................................. 6
V.LES RESULTATS DE L’INTERVENTION SUR LA BASE DES RESULTATS ESCOMPTES ... 6
V.1.Définition des zones de concentration des productions d’huiles essentielles ............................... 6
V.2.Analyse du contexte de la filière par rapport à l’économie régionale .......................................... 7
V.3.Les principales plantes exploitées dans la région et leur calendrier de récolte/distillation ........ 10
V.4. Analyse des acteurs et du circuit ........................................................................................... 11
5.4.1 Les acteurs clés .............................................................................................................. 11
5.4.2 Le flux, les acteurs et la chaine de valeur. ..................................................................... 12
5.4.3 La technologie de transformation .................................................................................. 13
V.5. Analyse de la filière selon la méthode FFOM (Forces–Faiblesses-Opportunités-Menaces). 15
5.5.1 Présentation de la méthodologie .................................................................................... 15
5.5.2 Analyse SWOT .............................................................................................................. 16
5.5.3 Analyse SWOT - Matrice de confrontation ................................................................... 19
V.6. Correspondance des résultats obtenus avec les résultats attendus ......................................... 21
V.7. Projections selon l’analyse SWOT de la filière .................................................................... 22
V.8. Analyse de la filière – Arbre de décision .............................................................................. 22
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 25
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 27
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Chronogramme de stage ........................................................................................................ 5
Tableau 2: Répatition des producteurs d'huiles essentielles dans la Région Haute Matsiatra ................. 6
Tableau 3: Estimation de la production régionale d'huiles essentielles en 2011 ..................................... 9
Tableau 4: Calendrier de récolte/distillation des PAM de la Région Haute Matsiatra .......................... 10
Tableau 5: Synthèse des résultats de l'analyse SWOT .......................................................................... 18
Tableau 6: Principe de la matrice .......................................................................................................... 19
Tableau 7: Analyse SWOT de la filière - Matrice de confrontation...................................................... 20
Tableau 8: Tableau synoptique de correspondance des résultats .......................................................... 21
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Zones de concentration des producteurs d'huiles essentielles dans la Région Haute Matsiatra
................................................................................................................................................................. 7
Figure 2: Schéma des flux (%) de produits et des acteurs de la filière huiles essentielles (source :
enquête) ................................................................................................................................................. 13
Figure 3: Panorama général du procédé d'extraction par entraînement à la vapeur des huiles
essentielles ............................................................................................................................................. 14
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
EMA : Réseau « Entomenaka Matsiatra Ambony »
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces
FIDA : Fonds International pour le Développement Agricole
HACCP: Hazard Analysis Critical Control Points
IMF : Institution de Micro Finance
INSTAT : Institut National des STATistiques
MER : Micro Entreprise Rurale
PAM : Plantes Aromatiques et Médicinales
PCAF : Plateforme de Concertation et d’Appui à la Filière
PDF : Plan de Développement de la Filière
PER : Petite Enterprise Rurale
PEHD : Polyéthylène Haute Densité
PET : Polyéthylène Téréphtalate
PRD : Plan Régional de Développement
PRDR : Plan Régionale de Développement Rural
PROSPERER : PROgramme de Soutien aux Pôles de micro Entreprises Rurales et aux
Economies Régionales.
SWOT : Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats
SYMABIO : Syndicat Malgache des Agriculteurs Biologiques
1
INTRODUCTION
Le rapport sur la pauvreté rurale publié en 2001 par le FIDA (Fonds International de
Développement Agricole) révèle que la majorité des personnes qui vivent dans la pauvreté
résident dans les campagnes, vivent de l’agriculture et tirent leur subsistance de l’agriculture
et des activités qui s’y attachent. A Madagascar, selon les chiffres les plus récents publiés par
l’institut national de la statistique (INSTAT) en 2005, 61,5% de la population vit sous le
seuil de pauvreté et 85% d’entre eux sont des ruraux.
Dès lors, a été créé le programme PROSPERER ou Programme de Soutien aux Pôles
de micro-Entreprise Rurales et aux Economies Régionales, qui est un programme mis en
œuvre par le Ministère de l’Agriculture et le FIDA, visant la promotion des revenus des
populations vulnérables par la consolidation des Micro entreprises rurales (MER) au niveau
local et régional, selon la vision du FIDA qui est d « Œuvrer pour que les populations pauvres
se libèrent de la pauvreté ».
Dans le cadre du Plan Régional de Développement Rural (PRDR), pour la Région
Haute Matsiatra, huit (8) filières ont été jugées porteuses dont la filière Huiles Essentielles. Et
c’est ainsi que le PROSPERER Haute Matsiatra a retenu cette filière comme objet
d’interventions sur la base des critères dont sa capacité de création de valeur ajoutée, son
potentiel élevé de compétitivité commerciale, l’existence de nombreuses MERS y
entreprenant, son potentiel de développement au niveau de la région, son impact potentiel sur
les ménages les plus pauvres, et par ainsi ses rôles dans le développement économique local.
Et depuis 2009, des actions telles que l’élaboration du plan de développement de la filière et
mise en place du réseau « Entomenaka Matsiatra Ambony (EMA)» ont déjà été menées.
Aujourd’hui, la plateforme de concertation et d’appui à la filière est en cours de mise en
place. Justement à ce niveau réside l’objet de la présente étude, qui est une contribution à
l’analyse de la filière en vue de son développement.
Elle s’articule autour de l’analyse de la situation actuelle de la filière dans l’économie
régionale, de l’étude du circuit et de la chaîne de valeur, de l’analyse de ses Forces-
Faiblesses-Opportunités-Menaces, ainsi que des suggestions qui en découlent.
2
I. PRESENTATION DES TERMES DE REFERENCE
Le PROSPERER est un Programme mis en œuvre conjointement par le Ministère de
l’Agriculture et le FIDA qui intervient dans cinq régions : Analamanga, Itasy, Haute
Matsiatra, Vatovavy Fitovinany et Sofia. Il a pour objectif de promouvoir l’augmentation des
revenus des populations rurales vulnérables par la consolidation des Micro entreprises rurales
au niveau local et régional.
Il s’oriente autour des objectifs spécifiques suivants:
- Créer et appuyer un réseau d’organisations professionnelles, de corps de métiers et de
fédérations interprofessionnelles qui répondront aux besoins de développement des
MER ;
- Contribuer à l’élaboration d’un cadre institutionnel et d’une politique nationale en
matière d’appui aux MER ;
- Améliorer la compétitivité des MER pour renforcer les performances des clusters et
filières au sein des pôles économiques régionaux ;
- Permettre aux MER d’accéder à des services financiers et non financiers pérennes
ainsi qu’aux marchés, dans un environnement favorable de gestion des risques ;
- Créer un environnement structurant favorisant la modernisation des filières rurales.
Pour l’Equipe PROSPERER Régionale Haute Matsiatra, la filière « huiles essentielles » a
été retenue comme objet d’interventions dans la mesure où elle présente les critères essentiels
pour le développement de la région, de par son impact potentiel sur les ménages les plus
pauvres, et ses rôles dans le développement économique local.
La présente étude a pour objectif l’acquisition d’informations et de données pour le
développement et la valorisation de la filière par le Programme et par toutes les parties
prenantes. Pour ce faire, une planification de l’étude par la définition des résultats escomptés
suivants a été faite :
- La situation globale de la filière au niveau régional est explorée : historique, zone de
concentration, production, commercialisation.
- Chaque secteur d’activité dans la filière est caractérisé : les circuits de la chaîne de
valeur, l’organisation de la filière.
- Les blocages de développement, les difficultés posées au niveau de chacun des
maillons de la filière sont connus et analysés et leur évolution actuelle après les
interventions menées par le programme est mise en évidence
3
- Les besoins d’appui des acteurs de chaque maillon de la chaîne de valeur de la filière
sont actualisés et priorisés
- Les types d’huile essentielle, leur quantité ainsi que leur qualité respective par rapport
au processus de transformation sont connus
- La période d’existence de chacun de ces types d’huile est bien distinguée
- L’utilité de la mise en place d’un laboratoire et d’une unité régionale de
transformation est analysée.
II. RESUME EXECUTIF
Une étude diagnostic de la filière huiles essentielles de la Région Haute Matsiatra a été
effectuée en 2009, puis a été révisée en 2010. Un recensement des planteurs de plantes
aromatiques et médicinales (PAM), des transformateurs, producteurs d’huiles essentielles de
la région a également été réalisé durant cette même année.
Le présent document a été réalisé dans l’objectif d’obtenir une estimation approximative de la
capacité de production des 17 transformateurs implantés dans les Districts d’Ambohimahasoa,
Lalangina, Isandra, Vohibato et Fianarantsoa I. Au niveau des ces localités, l’étude s’est aussi
focalisée sur :
- La caractérisation de la chaîne de valeur, des différents maillons de cette chaîne et de
leurs interrelations,
- L’identification des facteurs de blocages posés au niveau de chacun de ces maillons de
la chaîne de valeur
- La proposition de suggestions ou solutions de tout angle, en faisant ressortir les
actions à mener en vue de la levée de ces blocages
- L’identification des espèces exploitées au niveau de la région pour l’obtention des
huiles essentielles
- La description des technologies de transformation utilisées par les transformateurs ;
comparaison par rapport aux normes ou standards.
Donc, cette analyse de la filière constitue une capitalisation des pré acquis du Programme et
une révision des informations préalablement réunies.
4
III. METHODOLOGIE
III.1. Les matériels utilisés
La zone d’intervention est celle du PROSPERER est la Région Haute Matsiatra. Elle
s’étale sur les Districts d’Ambohimahasoa, Lalangina, Vohibato, Isandra et Fianarantsoa I.
Les communes d’intervention dans ces districts ont été choisies selon le fait que des unités de
distillations y soient localisées ou non. Lesdites unités de distillation, qui sont au nombre de
17, étant implantées dans les localités suivantes :
- District d’Ambohimahasoa : Communes de Lalatsara, Ikalalao
- District de Lalangina : Commune de Sahambavy, Mahatsinjony, Lalamarina
- District d’Isandra : Commune d’Ankarinarivo Manirisoa
- District de Vohibato : Commune d’Andranovorivato
- Distrcit de Fianarantsoa I : Commune Urbaine de Fianarantsoa
Ainsi, il a été nécessaire d’élaborer au préalable un outil d’enquête ou un guide d’enquête
afin de fournir un cadre logique aux investigations menées. Ce guide d’enquête s’est orienté
sur plusieurs axes principaux, à savoir la détermination du calendrier de récolte/distillation
suivi par chaque transformateur, l’estimation de leur capacité de production d’huiles, des
espèces qu’ils exploitent, de la technologie et des techniques qu’ils utilisent. Le guide
d’enquête a également permis de définir le rôle que joue chaque acteur dans la filière et les
interactions qui s’exercent entre acteurs, dans l’optique d’une analyse fonctionnelle.
III.2. La méthodologie adoptée
Durant la première phase du stage, une étude documentaire a été réalisée afin de réunir,
capitaliser et analyser les informations issues des études déjà réalisées par le programme de
par le passé. Cette première étape a consisté à caractériser, de manière théorique, les acteurs et
les circuits de matière/produits dans la chaîne de valeur. Les actions à mener dans le plan de
développement de la filière et les moyens ou organisations mises en place.
La seconde phase du travail a été consacrée à la réalisation d’entretiens semi-directionnels
avec des personnes ressources (Coordonnateur du réseau EMA, Président des Clusters,
Président de la Plateforme Nationale Ravintsara), d’interviews et d’enquêtes terrain pour
connaître la position, la situation actuelle des MER de la filière, le niveau réalisation du plan
de développement de la filière (PDF) sur le plan technique et organisationnel.
Finalement, une analyse de l’existant suivant la méthodologie FFOM (Forces-Faiblesses-
Opportunités-Menaces) a complété les opérations menées dans les différentes localités.
5
III.3. Chronogramme des activités
Tableau 1: Chronogramme de stage
Activités D
uré
e (
j) Période (jours)
Janvier 2012 Février 2012
Date 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8
Durée en jour 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
Recherche
documentaire et
collecte
d’informations sur
la situation
actuelle de la
filière
8
Enquêtes,
investigations et
interviews auprès
des acteurs
13
Analyse des
résultats de
recherche et
identification des
contraintes
26
Emission de
suggestions et
d’un plan d’action
d’amélioration
14
Publication des
résultats
X
6
IV. Les limites de l’étude
L’étude a connu deux principales phases. Durant la première phase, aucune obstacle ni
contrainte ne s’est manifestée dans sa réalisation. Par contre, durant la seconde période, qui
consistait à réaliser les interviews et les enquêtes, quelques difficultés ont été rencontrées dans
la mesure où les personnes ressources ont manifesté une certaine réticence à l’idée de
coopérer et de fournir des informations concernant leurs activités. Plusieurs facteurs
pourraient expliquer ce fait : d’une part, la filière est une filière stratégique, et ce concept peut
être à l’origine d’une atmosphère de concurrence. Par conséquent, les personnes interrogées
filtrent les informations qu’ils fournissent afin de se protéger de leurs concurrents. D’autre
part, les transformateurs éprouvent une certaine méfiance à l’égard des procédures d’enquête,
considérant qu’en délivrant les informations, ils pourraient être victime d’espionnage
industriel ou faire l’objet d’inspections de l’Etat sur les impôts et taxes. Ainsi, les données
collectées ont nécessité à chaque fois un recoupement qui relevait de méthodes pas souvent
conformes à la méthodologie initialement élaborée.
V. LES RESULTATS DE L’INTERVENTION SUR LA BASE DES
RESULTATS ESCOMPTES
V.1. Définition des zones de concentration des producteurs d’huiles essentielles
Sur la base de la méthodologie initialement décrite, les interventions ont été menées dans la
Région Haute Matsiatra, dans les communes où sont implantées des unités de distillation.
Voici un tableau qui met en exergue les différentes zones de concentration des productions
d’huiles essentielles de la région.
Tableau 2: Répatition des producteurs d'huiles essentielles dans la Région Haute Matsiatra
Districts Ambohimahasoa Lalangina Vohibato Isandra Fianarantsoa I
Communes Lala
tsara Iakalalao
Sahambav
y
Mahatsin
jony Lalamarina
Andranovori
vato
Ankarina
rivo Fianarantsoa
Unités de
distillation 1 1 10 1 1 1 1 1
7
Figure 1: Zones de concentration des producteurs d'huiles essentielles dans la Région Haute Matsiatra
V.2. Analyse du contexte de la filière par rapport à l’économie régionale
La Région Haute Matsiatra est une région à fort potentiel dans la filière des huiles
essentielles puisqu’en 2011, elle a produit 2702 kg d’huiles essentielle de Ravintsara
(Cinnamonum camphora), 960 kg d’huile essentielle d’Eucalyptus sp., 485 kg d’huile
essentielle de Tagète (Tagetes bipinata) et 211 kg d’autres huiles essentielles (Romarin,
Géranium, Palmarosa, etc.) (Source : enquête). Cette production a contribué à raison de
549 420 000 Ar à l’économie régionale par la vente des huiles. Elle est assurée par près de
1300 planteurs de PAM avec environ 200 000 pieds de Ravintsara et 17 Transformateurs,
selon un recensement récemment effectué par les responsables du réseau EMA des acteurs
directs.
8
Noms botaniques
Noms vernaculaires
Productions d’HE par District (kg/an) Rendemen
ts
Lalangina Vohibato
Fianar
antsoa
I
Isandra Ambohim
ahasoa % Total (kg)
Cinnamonum camphora Ravintsara 2429 40 40 120 73 1-1,1 2702
Rosmarinus ossicinalis
Romarin (1x0.5
écartement, 40 à
50t/ha)
- 5 - 20 - 0,6-0,7 25
Cymbopongo nardus Citronnelle - - - - - 0,2 20t/ha,
100g/pieds
Cymbopongo martinii Palmarosa - - - - 28 0,3 28
Eucalyptus critriodora Eucalyptus olive 610 - 250 - 100 0,2-0,8 960
Lantana camara Radriaka 60 - - 14 - 0,1 74
Tagetes bipinata Tagète 5 50 50 30 350 0,3-0,6 485
Melaleuca virdiflora Niaouli - - - - - - -
Pelargonium roseum Géranium - - - 5 10 1,5 5
Helychrysum faradifani Ahibalala 5 - - - 2 0,13 7
Helychrysum
bracteiforum Rambiazina lahy 5 - - - - 0,12-0,13 5
Rhus taratana Taratana 5 - - - - 0,35 5
9
Tableau 3: Estimation de la production régionale d'huiles essentielles en 2011
(Moyennes établies dans 5 districts Lalangina, Vohibato, Fianarantsoa I, Isandra et Ambohimahasoa à partir d’enquêtes)
Psiadia altissima Dingadingana 5
- - 7 0,25-0,3 12
Ocimum gratissimum Romba - 10 - - 30 0,1 40
Source : enquêtee
10
V.3. Les principales plantes exploitées dans la région et leur calendrier de
récolte/distillation
Les plantes qui sont exploitées dans la région sont de deux types : les plantes cultivées et
les plantes autochtones ou sauvages. Pour les plantes sauvages, les périodes de récoltes
correspondent généralement aux saisons de floraison et la distillation est optimale vers la fin
de ces saisons de floraison. Tandis que pour les plantes cultivées, les périodes de récolte
correspondent aux saisons de faible précipitation et de maturité des feuilles, puisque durant
ces périodes, la distillation est favorable.
Les parties des plantes qui sont exploitées sont généralement les feuilles, les fleurs et les
sommités fleuries. Par contre, les racines et les écorces sont rarement distillées dans la région
puisque ce processus relève d’une toute autre technologie.
Tableau 4: Calendrier de récolte/distillation des PAM de la Région Haute Matsiatra
*Certains transformateurs continuent leur activité de distillation durant ces périodes (dormance) Source : enquête
Les variabilités constatées au niveau du calendrier adopté par chaque exploitant peuvent
s’expliquer par diverses raisons. On peut distinguer l’alternance des itinéraires techniques des
cultures de subsistance avec ceux des plantes aromatiques. On peut également considérer les
problèmes d’ordre financier que rencontrent certains acteurs directs, comme étant à l’origine
de ces variabilités.
Noms botaniques Noms
vernaculaires
jan fev mar avr mai jun jul aou sep oct Nov dec
Cinnamonum camphora Ravintsara X X X X X*
Rosmarinus ossicinalis Romarin
Cymbopongo nardus Citronnelle
Cymbopongo martinii Palmarosa
Eucalyptus critriodora Eucalyptus olive
Lantana camara Radriaka X X X
Tagetes bipinata Tagète X
Melaleuca virdiflora Niaouli
Pelargonium roseum Géranium
Helychrysium faradifani Ahibalala X X X
Helychrysium faradifani Rambiazina lahy X X X
Rhus taratana Taratana X X
Pradia altissima Dingadingana X X X
Ocimum gratissimum Romba
11
V.4. Analyse des acteurs et du circuit
(Source : investigations et interviews menées dans les 5 districts de la Zone d’intervention
du programme)
On estime que dans la région, près de 61% de la production de matières vertes provient
des plantes cultivées qui sont principalement le Ravintsara et l’Eucalyptus. Environ 21%
provient de la production de masses vertes des plantes autochtones. Ces plantes sauvages
poussent un peu partout dans la région sans qu’il n’y ait d’interventions humaines et sont
récoltées durant leurs saisons de floraison.
Les plantes cultivées sont entretenues par les paysans suivant des techniques culturales
bien définies qu’ils maîtrisent parfaitement.
Concernant les huiles essentielles, environ 16% de la production est assurée par des
transformateurs occasionnels et 84%, par des transformateurs fixes dont 77% destinée aux
exportateurs, contre 7% aux industries locales.
5.4.1 Les acteurs clés
Les acteurs indirects :
Ces acteurs peuvent être subdivisés en deux catégories. On peut citer les acteurs indirects
appartenant aux services rémunérés ou non lucratifs, pouvant être Projets, Programmes,
Institutions de micro-finance et différents prestataires de service. Ensuite, on peut distinguer
les acteurs indirects appartenant à la sphère de l’environnement des affaires : collectivités
décentralisées, services techniques de l’Etat, etc.
Les acteurs directs :
D’amont en aval, on peut citer :
- Les producteurs : peuvent être à la fois planteurs, cultivateurs et cueilleurs. Ils
peuvent aussi embaucher de la main d’œuvre saisonnière en période de campagne.
- Les transformateurs : peuvent être producteurs et distillateurs à la fois. Ils sont de
deux types : Fixes, c'est-à-dire opèrent dans des zones fixes et délimitées ; et mobiles,
opèrent occasionnellement dans la région, parcourent les régions avoisinantes afin de
bénéficier d’une biodisponibilité plus ou moins continue.
La majorité de la production de matières premières de la région est collectée par les
transformateurs fixes à mesure de leur capacité traitement et de production d’huiles
essentielles. Ces distillateurs sont aussi, dans la majorité des cas, des producteurs.
L’autre partie est destinée aux distillateurs mobiles qui sont essentiellement des
collecteurs.
12
Dans la plupart des cas, ce sont les transformateurs qui se chargent de la livraison de
leurs produits finis auprès des exportateurs.
Trois types de MER/PER peuvent ainsi être observés dans la filière :
- MER vulnérables : ne disposant pas de matériel de transformation, et possédant
quelques pieds de Ravintsara
- MER/PER à potentiel : possédant un alambic et quelques milliers de pieds de
Ravintsara. Ils vivent en dessus du seuil de pauvreté car disposent de marges
financières assez larges grâce aux huiles essentielles
- MER/PER en croissance : possédant plus d’une dizaine de milliers de pieds de
Ravintsara, et tous les matériels de transformation. Ils disposent d’une trésorerie
conséquente grâce aux huiles essentielles.
- Les exportateurs et les industries locales : La majeure partie de la production
d’huiles essentielles dans la région est achetée par des exportateurs. Ce sont des
sociétés privées spécialisées dans la négoce-exportation et l’achat-revente d’huiles
essentielles. L’autre partie est achetée par les industries locales, qui sont spécialisées
dans la fabrication de produits dérivés d’huiles essentielles. Ces industries couvrent le
marché national avec leurs produits mais peuvent aussi être en relation directe avec les
Importateurs.
Généralement, la filtration, les analyses et le reconditionnement sont effectués par les
exportateurs. Ils se chargent également des démarches administratives, ainsi que de la collecte
et du transport des huiles essentielles pour l’exportation.
5.4.2 Le flux, les acteurs et la chaine de valeur.
Des interactions peuvent s’exercer entre les différents acteurs directs de la filière.
D’abord, les producteurs et les distillateurs établissent souvent des accords de coopérations
qui se traduisent par un approvisionnement régulier en matières vertes des distillateurs par les
producteurs et, en contrepartie, ces derniers sont fournis en intrants et en jeunes plants par les
distillateurs. A un autre niveau, des liens soutenus peuvent s’établir entre distillateurs et
exportateurs. Ces derniers prennent parfois en charge la certification des exploitations
agricoles des distillateurs. Ceux-ci s’engagent à satisfaire régulièrement les commandes des
exportateurs. A ce niveau, la coopération est matérialisée par un contrat.
Dans la filière, neuf (9) sociétés intervenant dans la région ont été recensées. Nombreuses
d’entre elles sont regroupées dans le Syndicat Malgache des Agriculteurs Biologiques ou
SYMABIO.
13
5.4.3 La technologie de transformation
Le procédé d’extraction par hydrodistillation est la technologie utilisée par tous les
transformateurs de la région. Il a été possible de modéliser cette technologie en considérant
les facteurs de variation rencontrés et en établissant une moyenne sur les cinq (5) districts.
Les techniques de distillation sont un facteur clé dans le processus de transformation
puisque d’elles dépendent la qualité et la quantité des produits finis. Celles utilisées par les
transformateurs de la région se décrivent comme suit :
D’amont en aval, la récolte est une étape importante puisque le choix de la saison
opportune influe directement sur le rendement de la distillation. Le traitement des matières
premières qui consiste à les trier, les sécher, les stocker et les peser est aussi important car de
cette étape dépend la productivité. Un stockage/séchage préalable de 2 jours des feuilles de
Ravintsara permet d’accélérer la distillation et ainsi une économie de combustibles. Mais le
local de stockage doit répondre à certains critères : milieu peu humide, à l’abri de la lumière,
bien aéré et frais. La préparation de l’alambic nécessite un certain niveau de technicité chez
Figure 2: Schéma des flux (%) de produits et des acteurs de la filière huiles essentielles (source : enquête)
14
l’opérateur qui vérifie le niveau d’eau de la chaudière, l’approvisionnement en eau du
serpentin et des joints hydrauliques ; car il doit être en mesure d’anticiper les conséquences
d’éventuels dysfonctionnements à cette étape.
Lors de la distillation proprement dite, la température (108°C), la pression (<0.3 bar)
et notamment le temps de distillation (env. 3h) devraient être continuellement surveillés. Puis
vient le conditionnement des produits finis. Il doit se faire dans des emballages (flacons ou
autres) hermétiques, neutres, en PET ou PEHD, de couleur ambrée et opaques. Enfin, le
stockage de ces produits devrait se faire dans un local qui respecte les exigences initialement
citées.
Notons qu’au vu des différentes étapes du processus de transformation, nombreuses
ont été les lacunes constatées au niveau des techniques utilisées par les opérateurs de
production, faute de moyens ou de savoir-faire.
RÉCOLTE/approvisionnement
TRAITEMENT des matières vertes: TRIAGE, Stockage/Séchage (0-3j,
Milieu peu humide, à l’abri de la lumière, bien
aéré, frais), PESAGE
PRÉPARATION DE L’ALAMBIC
(approvisionnement/niveau d’eau, de la chaudière, du serpentin, des joints
hydrauliques), CHARGEMENT
DISTILLATION (T°, Pression<0.3Bar, Temps de
passe, alambic en inox, rapport
d’entassement=0.15), DÉCANTATION, FILTRATION
CONDITIONNEMENT (emballage
hermétique neutre, en PET ou PEHD,
opaque ou ambré)
STOCKAGE/ENTREPOSAGE (Milieu peu humide, à labri
de la lumière, bien aéré, frais)
COMMERCIALISATION
Figure 3: Panorama général du procédé d'extraction par entraînement à la vapeur des huiles essentielles
15
V.5. Analyse de la filière selon la méthode FFOM (Forces–Faiblesses-
Opportunités-Menaces)
5.5.1 Présentation de la méthodologie
L’analyse SWOT (Strengths-Weaknesses-Opportunities-Threats) ou FFOM (Forces-
Faiblesses-Opportunités-Menaces) est un outil de planification stratégique basé sur l’étude de
l’environnement externe et interne d’un projet. Dans la présente étude, cette méthode a été
choisie afin d’analyser l’environnement interne et l’environnement externe de la filière.
L’environnement externe regroupe les facteurs externes sur lesquels les acteurs directs
n’exercent aucun contrôle (Opportunités-Menaces). Les opportunités constituent le domaine
d’action ou d’évolution d’un contexte à partir duquel les acteurs directs espèrent tirer des
avantages. Une MER œuvrant dans le secteur jouira d’un avantage financier lorsque ses
moyens propres lui permettent d’exploiter une opportunité qui se présente plus facilement par
rapport au contexte. C'est-à-dire, lorsqu’elle peut exploiter les facteurs clé du succès plus
facilement.
Les menaces correspondent aux problèmes posés par une tendance défavorable ou une
perturbation de l’environnement externe. Elles empêchent l’expression des potentiels de la
filière dans la mesure où elles ont de fortes chances de se réaliser.
Opportunités et menaces résultent d’une dynamique concurrentielle, contextuelle ou
conjoncturelle de la filière.
L’environnement interne regroupe les facteurs internes à la filière sur lesquels les
acteurs directs peuvent exercer leur contrôle (Forces-Faiblesses). Les forces et les faiblesses
relèvent d’un concept inhérent à la filière. C'est-à-dire qu’elles peuvent résulter d’un aspect
purement technique, financier ou humain (ressources humaines).
16
5.5.2 Analyse SWOT
5.5.2.1 Les principales forces
On observe aujourd’hui une mobilisation générale des acteurs et un engouement des
cultivateurs pour les PAM. Cette mobilisation est guidée par le réseau des producteurs
d’huiles essentielles dans la région, qui est devenu un organisme parfaitement opérationnel et
autonome. L’organisation de la filière connaît une évolution surprenante d’autant que la
Plateforme de Concertation et d’Appui à la Filière (PCAF) est déjà mise en place.
L’opérationnalisation des Clusters mettra un point d’orgue à la structuration de la filière.
Les opérateurs de production jouissent d’un certain avantage par le fait qu’ils ont un
niveau d’instruction ou d’expérience assez élevé dans le domaine. Ils ont parfaitement intégré
les techniques de culture du Ravintsara qui, aujourd’hui, est une spéculation en pleine
explosion.
Des avantages technologiques résident au niveau du fait que les moyens matériels et
techniques à la disposition des producteurs font que leurs produits sont naturellement « bio ».
5.5.2.2 Les principales faiblesses
Une certaine faiblesse des capacités financières et matérielles des producteurs a été
observée. Elle se manifeste par la faible capacité de leurs alambics et le manque de fonds de
roulement pour le soutien de leurs activités. Cette faiblesse des moyens financiers se
manifeste également par la difficulté qu’ont les producteurs à couvrir les dépenses liées au
transport et à l’analyse de leurs produits à Antananarivo. D’où la réelle nécessité de créer un
laboratoire d’analyse de référence régionale à Fianarantsoa.
Une autre faiblesse rencontrée réside au niveau du fait que la technologie de
transformation et souvent non optimisée. Des déficiences ont été constatées au niveau des
techniques de récolte, de maintenance, de distillation, de conditionnement ou d’entreposage
utilisées. Les espaces de travail sont parfois non conformes ou inadaptés.
Un manque de transparence du marché a été constaté. Il se manifeste par diverses
falsifications (falsification des semences) et par le cloisonnement des acteurs (faible
circulation des informations sur l’Offre et la Demande). Ce cloisonnement se manifeste aussi
par la quasi inexistence de relations soutenues entre clients et fournisseurs d’huiles
essentielles.
En définitive, toutes ces contraintes auxquelles s’ajoutent encore l’inégalité des
rapports de force entre acheteurs (exportateurs) et producteurs (distillateurs) conduisent à une
mauvaise répartition des valeurs ajoutées dans la filière.
17
5.5.2.3 Les opportunités
Les conditions écologiques de la Région Haute Matsiatra sont particulièrement
favorables à la filière. Nombreuses sont les plantes endémiques, à vertus médicinales qui s’y
développent naturellement.
D’autres opportunités qui se présentent actuellement sont la forte hausse de la
demande sur le marché international et la promotion mondiale du commerce équitable de
produits biologiques ; également la possibilité d’établir une relation étroite entre toutes les
parties prenantes de la filière et l’existence du projet de mise en place d’un laboratoire
d’analyse agroalimentaire de référence régionale.
5.5.2.4 Les menaces
Les ressources naturelles font l’objet d’une surexploitation par certains acteurs.
L’inexistence d’une politique de renouvellement des espèces autochtones exploitées peut
causer la diminution de leur disponibilité voire leur extinction. La forte dépendance au bois de
chauffe représente un risque pour les transformateurs puisque la nécessité d’une réorientation
vers les ressources d’énergie alternatives se fait davantage sentir, avec les implications sur
divers aspects que cela pourra avoir (économique, technologique, écologique, etc.).
L’insécurité règne dans la région. Elle se manifeste sous forme de vols sur pieds de
Ravintsara et de feux de brousse. Aucune mesure de lutte, de répression ou de prévention n’a
encore été adoptée jusqu’ici par les autorités concernées. La corruption et l’existence
d’exploitants illicites constituent un frein au développement de la filière. Certains acteurs
directs se plaignent du montant élevé des redevances à payer à l’Etat dans le cadre de leurs
activités. Mais la situation connaît actuellement un revirement favorable avec
l’opérationnalisation de la PCAF.
18
Tableau 5: Synthèse des résultats de l'analyse SWOT
ANALYSE INTERNE
Forces Faiblesses
-Niveau d’instruction/expériences élevé des opérateurs de production
-Evolution positive de l’organisation de la filière (EMA, PCAF)
-Avantages technologiques : Produits naturellement « BIO »
- Filière Ravintsara en pleine explosion
-Parfaite intégration des Techniques culturales par les producteurs.
-La faiblesse des capacités financière et matérielle de certains
transformateurs
-Espaces de travail inadaptés ou non conformes
-Technologie de transformation non optimisée (Récolte-
Maintenance-Distillation-Conditionnement-Entreposage)
- Accès au financement difficile
-Manque de transparence du marché (Falsifications-Cloisonnement)
-Peu de relations soutenues entre Producteurs/Clients
-Mauvaise répartition des valeurs ajoutées
Opportunités Menaces
-Milieu naturel de la Haute Matsiatra particulièrement favorable
-Fluctuation croissante de la demande sur le marché international
-La promotion mondiale du commerce équitable de produits
biologiques
-Une mise en relation étroite des parties prenantes est tout à fait
envisageable
-Projet de mise en place d’un laboratoire d’analyse de référence
régionale.
-La surexploitation des ressources naturelles par certains acteurs
(bois de chauffe, matières vertes)
-La corruption et la concurrence déloyale sont un frein au
développement de la filière.
-Le montant élevé des redevances à payer à l’Etat
-L’insécurité : vols sur pieds de Ravintsara, feux de brousse
ANALYSE EXTERNE
19
5.5.3 Analyse SWOT - Matrice de confrontation
5.5.3.1 Principe
La matrice de confrontation est un outil qui permet de combiner les facteurs internes et
les facteurs externes précédemment décrits. Elle débouche sur la formulation de stratégies et
des lignes d’actions correspondantes pour réussir l’alignement. L’alignement correspond à
l’ajustement des forces et la priorisation des opportunités par rapport aux faiblesses et aux
menaces.
5.5.3.2 Objectif
Le but principal de la matrice de confrontation, et de l’analyse de la filière elle-même, est
de contribuer à l’adoption d’une orientation stratégique qui améliorera la compétitivité des
huiles essentielles issues de la Région Haute Matsiatra. Ceci dit, la filière est considérée
comme une « filière consommateur », c'est-à-dire orientée sur la définition, l’anticipation et la
satisfaction des besoins des consommateurs et des exigences du marché.
5.5.3.3 Mécanisme
Le tableau suivant met en exergue le mécanisme de la confrontation. Celle-ci aboutit sur
les types de stratégies à mener dans la recherche de l’alignement.
Tableau 6: Principe de la matrice
Opportunités Menaces
Forces I II
Faiblesses III IV
- Cadre I : La confrontation des forces et des opportunités implique l’adoption d’une
stratégie d’attaque qui a pour but de réunir toutes conditions favorables pour la
filière. Elle s’articule autour de lignes d’actions spécifiques
- Cadre II : La confrontation des forces et des menaces implique l’adoption d’une
stratégie d’ajustement qui a pour but de rétablir les forces par rapport aux menaces.
Elle se construit sur les lignes d’action de réajustement.
20
- Cadre III : La confrontation des faiblesses et des opportunités implique l’élaboration
d’une stratégie de défense qui a pour fin de privilégier les opportunités. Elle
s’articule autour d’actions de renforcement (de capacité).
- Cadre IV : La combinaison des faiblesses et des menaces nécessite l’élaboration
d’une stratégie de survie qui consiste à contourner les difficultés. Elle s’articule
autour d’actions particulières.
Tableau 7: Analyse SWOT de la filière - Matrice de confrontation
Opportunités Menaces
Forces
Stratégie d’attaque: Réunir toutes les bonnes
conditions
Stratégie d’ajustement : Rétablir les Forces
- Mise en place d’un système de maintien
de la traçabilité (origine des semences,
itinéraires techniques, fiches de récolte,
fiche de distillation, fiche de stocks,
étiquetage, etc.)
- Elaboration d’un cahier des charges qui
contient les lignes directives d’une
production professionnelle, biologique, de
qualité
- Création d’un label régional de qualité,
-Adoption d’une démarche commerciale
équitable
- Promotion de la certification Bio
-Planification des actions de lutte contre
l’insécurité et les feux de brousse par les
membres du réseau
- Mettre en place un organe de contrôle de la
concurrence (selon la loi 2005-020 du 27 juillet
2005) et de lutte contre la corruption
-Accélération du processus de mise en place de la
plateforme régionale pour la filière
Faibless
es
Stratégie de défense : Privilégier les
Opportunités
Stratégie de survie : Contourner les difficultés
-Mise en place d’un système d’entreposage
adéquat (matières premières-produits finis)
-Proposition de formations sur la
technologie de transformation (Récolte-
Maintenance-Distillation-Conditionnement)
-Application du système HACCP pour la
maîtrise des contaminants et élaboration
d’un guide de bonnes pratiques
-Aménagement des espaces de travail et
Fourniture de matériels adéquats pour
l’optimisation de la production (Récolte-
Transformation-Conditionnement).
-Mise en relation clients/fournisseurs
(packaging attractif, emballages aux normes
de conservation-transport)
- Renforcement de la structure de la filière par
l’implication des organes étatiques son
développement (Rôle de la plateforme)
- Amélioration du système de commercialisation
par la recherche de débouchés à l’international
- Adoption de mesures d’accompagnement de la
mise en œuvre du PDF (Suivi-évaluation-
réorientation)
-Pérennisation de la filière : gestion durable des
ressources naturelles
21
V.6. Correspondance des résultats obtenus avec les résultats attendus
Tableau 8: Tableau synoptique de correspondance des résultats
Résultats attendus Paragraphes correspondants
La situation globale de la filière au niveau
régional est explorée : historique, zone de
concentration, production, commercialisation.
V (Résultats obtenus) : V.1. ; V.2. ; V.4.
Chaque secteur d’activité dans la filière est
caractérisé : les circuits de la chaîne de valeur,
l’organisation de la filière.
V (Résultats obtenus) : V.4. ; 5.4.1. , 5.4.2.
Les blocages de développement, les difficultés
posées au niveau de chacun des maillons de la
filière sont connus et analysés et leur évolution
actuelle après les interventions menées par le
programme est mise en évidence
V (Résultats obtenus) : V.5. V.8.; 5.5.2.1-
5.5.2.2.4
Les besoins d’appui des acteurs de chaque
maillon de la chaîne de valeur de la filière sont
actualisés et priorisés.
V (Résultats obtenus) : V.5. ; 5.5.2.2. ; 5.5.3
Les types d’huile essentielle, leur quantité ainsi
que leur qualité respective par rapport au
processus de transformation sont connus
V (Résultats obtenus) : V.2. ; V.3. ; 5.4.3
La période d’existence de chacun de ces types
d’huile est bien distinguée V (Résultats obtenus) : V.3.
L’utilité de la mise en place d’un laboratoire et
d’une unité régionale de transformation est
analysée.
V (Résultats obtenus) : 5.5.2.2 ; 5.5.2.3
22
V.7. Projections selon l’analyse SWOT de la filière
L’étude réalisée nous a permis d’effectuer quelques spéculations sur la tendance actuelle
et la perspective d’avenir de la filière. Ainsi, la filière est une filière porteuse mais nécessite
néanmoins un renforcement de son organisation afin que puissent être exploités tous ses
potentiels. La forte prédominance de la spéculation Ravintsara peut s’avérer bénéfique si la
tendance actuelle du marché international se maintient. Il s’agit alors de trouver un moyen de
se positionner ce marché. Mais d’un autre côté, elle peut désavantager les producteurs puisque
le cours national connaît une forte régression. Dès lors, une diversification de leur production
d’huiles essentielles est nécessaire afin qu’ils puissent diversifier leur revenu et explorer les
marchés potentiels.
Considérant le contexte actuel aussi bien sur le plan national qu’international, les
efforts fournis devraient se focaliser sur l’homogénéisation (par la standardisation) de la
qualité et de la quantité des huiles essentielles produites, sur la professionnalisation et la
pérennisation de la filière, à travers une gestion durable des ressources naturelles et une
amélioration de son environnement en général. Mais force est de constater que le cadre de
mise en œuvre du Plan de Développement de la Filière (PDF) constitue l’outil idéal pour la
recherche du développement économique global de la région. Et là réside l’importance de
l’adoption de mesures d’accompagnement de cette mise en œuvre bien que, manifestement,
toutes les actions menées se déroulent correctement dans les échéances fixées et que les
résultats sont déjà mesurables.
V.8. Analyse de la filière – Arbre de décision
PRODUCTION DE MASSE VERTE
- terrain
Le cas suivant a été rencontré : le terrain est une zone de pâturage du bétail de la
population avoisinante, donc sa mise en valeur ne peut se faire effectivement.
L’insécurité règne toujours étant donné que des cas avérés de vols de Ravintsara
ont été constatés
La disponibilité des matières végétales sauvages devient difficile à cause de leur
surexploitation par les distillateurs mobiles
Les feux de brousse représentent encore une menace pour les cultivateurs
23
- Intrants
La semence fait l’objet d’une falsification par les fournisseurs
Le coût des jeunes plants est jugé trop élevé
Le manque d’éléments fertilisants se fait ressentir au niveau de nombreuses
exploitations
Les paysans connaissent peu les maladies des plantes et les moyens de lutte à
mettre en œuvre pour les contrer
- Productivité
Certains paysans ne connaissent pas les techniques de récolte des matières
premières et cela influe négativement sur le rendement d’extraction et sur la
qualité des huiles
Les saisons de récolte ne sont parfois pas respectées pour diverses raisons
(vols, problèmes financiers, etc.)
Il est difficile de connaître vraiment l’origine des matières vertes collectées vu
que l’insécurité règne. D’autant plus que les collecteurs ne contribuent pas
vraiment à la transparence du marché.
Les redevances à payer à l’Etat sont jugées trop contraignantes, ce qui
désavantage les petits exploitants et fait des opérateurs illicites
Les plantes sauvages comme Tagetes bipinata commencent à se faire rare,
faute d’une politique de renouvellement d’espèces.
EXTRACTION
Les plans de travail sont exigus et ne permettent pas vraiment une maîtrise des
contaminants
Les hangars ne sont pas assez robustes pour supporter les intempéries
Les techniques de distillation et d’entretien des alambics ne se transmettent
que de bouche à oreille, avec les risques de distorsion.
L’approvisionnement en eau est difficile pour certains transformateurs
Les capacités des alambics sont souvent limitées
Les transformateurs ne disposent pas souvent d’un local de stockage des
matières premières d’où réduction de la capacité de production d’huiles
essentielles.
Certains distillateurs font face à un manque de fonds de roulement
24
Les analyses ne peuvent se faire que dans la capitale. Ce qui implique une
charge supplémentaire pour les producteurs.
Le matériel de conditionnement n’est pas souvent adapté (emballages de
récupération, non hermétiques, ne protègent pas contre la lumière, l’air…)
Les produits finis conditionnés ne font l’objet d’aucune distinction (nature,
numéro de lot, etc.)
Inexistence de local d’entreposage adéquat pour nombre d’opérateurs
SYSTEME DE COMMERCIALISATION
Le transport des produits finis est une contrainte à surmonter pour plusieurs
transformateurs
Le prix de vente des huiles est imposé par les sociétés locales au détriment des
petits producteurs
Le prix de vente varie de manière significative d’une année à l’autre sans que les
producteurs ne soient en mesure d’en connaitre les explications.
La certification « biologique » n’est pas encore largement appliquée et c’est sur
cela que jouent les sociétés pour diminuer le prix d’achat des huiles.
Le prix du marché local a connu une baisse significative
Certains producteurs n’ont encore signé aucun contrat avec leurs acheteurs alors
que leur coopération dure depuis des années
Peu de circulation d’informations sur l’Offre et la Demande alors que les capacités
de individuelles de production sont limitées et que certains producteurs
approvisionnent une même entreprise sans collaborer ni même le savoir.
FINANCEMENT
La difficulté des transformateurs à se constituer un capital
L’accès au financement est jugé trop risqué et difficile par certains opérateurs.
25
CONCLUSION
Pour conclure, il n’est plus à démontrer que la filière huiles essentielles est une filière
stratégique pour la Région Haute Matsiatra. Elle recèle des potentialités énormes susceptibles
d’apporter un réel développement dans l’économie en général de la région. Le PROSPERER,
à travers son appui de la mise en œuvre du plan de développement de la filière, contribue
pleinement à l’organisation de la filière, à améliorer la productivité des acteurs directs et la
commercialisation de leurs produits. Les actions qui ont déjà été réalisées et celles qui sont en
cours, en l’occurrence l’opérationnalisation de réseau EMA, des Clusters et la mise en place
de la PCAF sont les chevilles ouvrières d’un développement effectif de la filière impliquant
toutes les parties prenantes.
A l’issue de la présente étude, constat a été fait sur le besoin d’appui à l’amélioration
de la qualité des huiles par la standardisation de la technologie de transformation et
l’amélioration du conditionnement et du packaging pour une meilleure compétitivité des
produits. Tout cela à travers le développement de l’environnement de la filière et la
sécurisation des investissements, l’instauration d’un climat de confiance entre acteurs, l’a
création d’un modèle participatif de développement pour, à terme, promouvoir le revenu des
populations vulnérables.
26
27
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- RAOBELISON J.L., 2004, Etude de la variabilité qualitative et quantitative de l’huile
essentielle de Ravensara Aromatica dans la Région de Betanimainty, ESSA,
Département IAA, Antananarivo.
- Région Haute Matsiatra, Plan Régional de Développement
- Réseau Huiles Essentielles de la Haute Matsiatra, 2009, Plan d’action
- RAKOTONDRAZAFY J., 2009, Etude diagnostic de la filière Huiles essentielles dans
la Région Haute Matsiatra, PROSPERER, Haute Matsiatra.
- RALAIHARIMINO J., 2011, Procédure et plan d’action pour le dossier d’achèvement
du programme PARECAM, PROSPERER, Haute Matsiatra.
- RAKOTONDRAZAFY J., 2009, Elaboration participative du plan de développement
de la filière huiles essentielles dans la Région Haute Matsiatra, PROSPERER, Haute
Matsiatra
- Equipe PROSPERER Haute Matsiatra, 2011, Résumé du plan de développement de la
filière 2011-2014 révisé, PROSPERER, Haute Matsiatra.
- JAEGER J.M., Analyse qualitative-SWOT analysis, 123business, consulté le 01
février 2012 sur www.123business.com.
- NEAU, E., 2003, L’analyse SWOT, Information-Innovation, consulté le 01 février
2012 sur www.information-innovation.com.
- NUGAWELA, P. 2011, Value chain analysis, Concept and application, PROSPERER
Antananarivo.
28
ANNEXES
Annexe 1 : Production d’huiles essentielles par producteur dans la Région de Haute
Matsiatra. (Source : Enquête)
Noms Districts Huiles
essentielles
Productions/an(kg) Clients
MAMINILAINORO
Lucien
Lalangina
Ravintsara 30
Clos d'Aguzon, ASTERALE,
BIOAROMA
Ahibalala 30
Rambiazina
lahy
20
Taratana 40
Dingadingana 40
Sté Chan foui&fils Ravintsara 120 EXP
RAJOMA Joseph Ravintsara 215 BIOLANDES
SPIRAL Tahina Ravintsara 150 Sté IMPortatrice (France)
LALA HERINIRINA
Nicolas
Ravintsara 114
BIOLANDES
Ahibalala 5
Rambiazina
lahy
5
Taratana 5
M.Hary Williamson Ravintsara 450 Sté EXPortatrice
M.RALANJA Ravintsara 1250
EXP Radriaka 10
RAJOMA Ignace
Ravintsara 100
PARAPHARMA
Eucalyptus 610
Radriaka 50
Ahibalala 20
Rambiazina
lahy
20
Taratana 50
Dingadingana 50
SOLIANTA Evelyne
Ambohimahasoa
Ravintsara
PARAPHARMA
Palmarosa 28
Tagète 300
Ahibalala 2
Romba 30
Dingadingana 7
Sté AFAFI Ravintsara 48
EXP Eucalyptus 25
RATALATA Pascal
Ravintsara 25
INDustrie LOCale
Eucalyptus 100
Tagète 50
Géranium
10
29
Noms Districts Huiles
essentielles
Productions/an(kg) Clients
Coopérative AFARA Isandra
Ravintsara 120
FLORAMAD
Romarin 20
Radriaka 14
Tagète 30
Géranium 5
RALAIMIHOTRA
Danys de Brazza Vohibato
Ravintsara 40
PARAPHARMA Romarin 5
Romba 10
Tagète 50
Sté EPAM Fianarantsoa I
Ravintsara 40
BIOLANDES, FLORAMAD,
Phaelflor Eucalyptus 250
Tagète 50
Annexe 2 : Productions totales par producteur (Source : enquête)
Nom HE
Production/an(kg)
HE Pl.Cultivées
(kg/an)
HE Pl.Autochtones
(kg/an)
MAMINILAINORO
Lucien 160 30 130
Sté Chan foui&fils 120 120 0
RAJOMA Joseph 215 215 0
SPIRAL Tahina 150 150 0
LALA HERINIRINA
Nicolas 129 114 15
M.Hary Williamson 450 450 0
M.RALANJA 1260 1250 10
RAJOMA Ignace 900 710 190
SOLIANTA Evelyne 367 28 339
Sté AFAFI 73 73 0
RATALATA Pascal 185 135 50
Coopérative AFARA 189 145 44
RALAIMIHOTRA
Danys de Brazza 105 45 60
Sté EPAM 340 250 90
30
Annexe 3 : Exemple de Fiche de distillation
Code :
Rang de cuisson
Date
Numéro de l’alambic
Heure de chargement
Heure de début de distillation
Heure de tombée de la première goutte
Heure de fin de distillation
Temps d’extraction
Poids du sac1 plein
Poids du sac 2 plein
Poids total des 2 sacs plein
Poids de sac vide
Poids total des feuilles chargées
Volume de l’huile essentielle obtenue
Nombre d’échantillon
Poids de bois de chauffe utilisé
Code :
Code :
Code Quantité d’HE Quantité d’EF PH d’eau florale Observation
31
Annexe 4 : Exemple de fiche de récolte
Nom scientifique : __________
Famille: __________
Nom vernaculaire :
Date:__/__/__
Nom du collecteur : _______________________________________
Nom du livreur : __________________________________________
N° CIN livreur: ________________ Délivrée le : __/__/__ à : ______
Origine matières premières : ________________________________
Heure du début de collecte:__/__
Heure de fin de collecte : __/__
Température journalière : __
Partie de la plante récoltée : ______________
Rang de collecte : __
Poids matières premières : ____
Poids matières premières :
32
Annexe 5 : Procédure de nettoyage de l’alambic
Lavage de la cuve :
− Après déchargement des feuilles dans l’alambic, on procède au vidage de la cuve en
ouvrant le robinet puis à l’enlèvement à la main des débris végétaux qui y restent.
− On ferme le robinet.
− On nettoie la cucurbite avec de l’eau et à l’aide d’une éponge en enlevant toutes
sortes d’impuretés.
− On vide la cucurbite.
− On referme le robinet et on ajoute dans la cuve du savon liquide ou de la cendre avec de
l’eau.
− On évacue le liquide en ouvrant le robinet.
− On rince la cuve avec de l’eau jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de savon.
Lavage du condenseur :
− On bouche la sortie des hydrolats du serpentin.
− On ajoute de l’eau savonneuse dans le condenseur.
− On ouvre la sortie pour évacuer l’eau savonneuse.
− On nettoie le serpentin avec de l’eau jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de savon.
Lavage de l’ensemble des alambics :
On procède au démarrage de l’alambic sans charger du matériel végétal de façon à ce que
la vapeur nettoie toutes les tuyauteries de l’alambic.
33
Annexe 6 : Protocole de distillation
VERIFICATION DU DISPOSITIF
1.Conduite d'eau
- Assurer que l'eau arrive bien dans le tank à eau
- Assurer que l'eau arrive dans les condenseurs
- Fermer ou ouvrir les robinets selon nécessité
2. Chaudière
- Remplir d'eau la chaudière. Une fois qu'elle est pleine (vérifier niveau d'eau), fermer
le robinet et remplir d'eau le réservoir d'eau de réserve.
N.B. On ne renouvelle pas l'eau de la chaudière à chaque distillation, car l'eau restante dans
la chaudière est désoxygénée, ce qui empêche l'attaque de la rouille sur le matériau.
- On utilise l'eau et le tuyau du condenseur pour le remplissage de la chaudière.
- Une fois que la chaudière est prête, on peut déclencher son chauffage
3. Alambic
- Avant chaque distillation, il faut que le cucurbite et le chapiteau soient bien propres
(exempts d'impuretés: feuilles, débris de végétaux, boue, eau…)
4. Condenseur
- Il faut que le condenseur soit bien propre avant chaque utilisation (exempt d'huile,
sans odeur,…)
- Remplir d'eau le condenseur au début de distillation. Fermer le robinet d'entrée
d'eau jusqu'à ce que le 1/3 de la partie supérieure du condenseur se chauffe.
5. Essencier
- Assurer qu'il soit bien propre (vide, exempt d'huile, sans odeur,…)
- Le placer sous le condenseur avant chaque chargement du matériel végétal dans
l'alambic.
6. Dispositif de décantation et de mesure d'huile essentielle
- Assurer que les ampoules à décanter soient prêtes (propres, en place, fermées). De
même que les éprouvettes graduées.
DISTILLATION
Préparation du matériel à distiller
1. Pesage du matériel végéta1
- Peser le matériel végétal à distiller avant le chargement de l'alambic.
2. Chargement de l'alambic
- Assurer que le support et la grille soient bien en place
- Remplir l'alambic du matériel végétal pré-pesé sans trop tasser (Rapport
d’entassement=0,15, Poids matières vertes/Capacité alambic)
- Mettre le chapiteau en place.
- Remplir d'eau les joints de l'alambic/chapiteau et du Chapiteau/condenseur. Ces
parties doivent être constamment approvisionnées.
34
3. Distillation proprement dite
- Vérifier que tout soit en bonne marche (niveau d'eau dans la chaudière,
chapiteau bien placé, foyer bien alimenté,…)
- Veiller à l'arrivée de la première goutte. Elle marque le début de distillation
- Veiller à suivre rigoureusement le prélèvement des huiles selon protocole
Le long de la distillation, vérifier:
- Le feu: il faut qu'il soit constant.
- Le niveau d'eau dans la chaudière: Quand le rajout d'eau est nécessaire, ouvrir le
robinet d'entrée d'eau dans la chaudière. Laisser couler le contenu du récipient d'eau
de réserve dans la chaudière. Une fois que le niveau d'eau nécessaire est atteint,
fermer le robinet et remplir d'eau tout de suite ce récipient.
- L'eau des joints: il faut qu'il y ait de l’eau en permanence dans ces joints. Vérifier de
temps en temps.