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SEPT 09 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

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Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

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Page 1: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

SEPT 09

Nestlé Waters France-Belgique :e n g a g é s p o u r d e m a i n

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2 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

3 800 collaborateurs

7 sites d’embouteillage1

14 marques d’eau minérale naturelle et de source2

1er embouteilleur d’eau minérale naturelle en France

33% part de marché3

2,6 milliards de litres4

10 000 ha « zéro pesticide »autour des sources de VITTEL, HéPAR et CONTREX

Bilan carbone®complet sur tous les siteset filiales et pour tous les produits

100% des sites certifiésISO 14001, ISO 22000, ISO 9001 et OHSAS 18001 d’ici fin 2009

50% des bouteilles transportéespar train ou par ferroutage au départ des sources

-20% : objectif de réduction d’ici fin 2012du poids des emballages, des émissions de gaz à effet de serre, de la consommation d’eau et d’énergie

Chiffres et faits marquants

Nestlé Waters France-Belgique :

1 Vittel-Contrexéville, Vergèze, Quézac, Plancoët, Ribeauvillé, St-Lambert des Bois, Etalle (Belgique).2 Distribuées en France et/ou Belgique : PERRiER, VittEL, ContREx, HéPaR, QuézaC, PLanCoët, CaRoLa, St

LamBERt, nEStLé aQuaREL, StE aLix, CHaRmoiSE, VaLVERt, aCQua Panna, S. PELLEgRino. 3 Part de marché en valeur en France 2008.

4 Ventes France et export en 2008.

Chiffres et faits marquants

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3Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Cette définition, référence mondiale-ment admise, recouvre exactement les missions que s’est fixées Nestlé Waters France-Belgique et sans lesquelles nous ne saurions faire notre métier durable-ment. Notre entreprise met en effet au centre de sa stratégie la durabilité et elle le fait pour quatre raisons :

Pour elle-même d’abord, car sa •pérennité en dépend. C’est notre intérêt de tout mettre en œuvre pour que développement durable de la planète et développement durable de l’entreprise coincident davan-tage.Pour le consommateur ensuite, qui •se voit proposer des produits de qualité « premium » et dont les bien-faits – notamment ceux de l’hydra-tation – sont indiscutables à l’heure où l’obésité et le vieillissement des populations font émerger de nou-veaux défis pour la santé publique dans le monde (« Boire de l’eau, une question de santé »).Pour les collaborateurs également, •sans lesquels l’avenir ne saurait durer, et à qui l’on doit, conformé-ment aux principes de gestion du groupe Nestlé, respect absolu de la personne, confiance, non-discrimi-nation, disponibilité au dialogue, et de bonnes conditions de travail (« Le socle de notre démarche »).Pour la société enfin, à qui Nestlé •Waters France-Belgique se doit de réduire en permanence son empreinte environnementale, sur l’air, sur les ressources non renou-velables et bien sûr sur l’eau (« une pureté à préserver », « Puiser sans épuiser », « Réduire notre empreinte carbone »).

Cette dernière raison d’agir, on le sait, est sur tous les agendas gouverne-mentaux et internationaux, la planète et ses ressources apparaissant comme un « bien public mondial » à préserver pour les générations futures. A Nestlé Waters France-Belgique, nous avons pris conscience et agi depuis long-temps dans cette direction parce que, compte tenu de la nature de ce bien qu’est l’eau, le développement durable de la planète est indissociable de celui de notre entreprise. La protection et la préservation de la ressource en eau sont au cœur de notre métier et de la dura-bilité de notre activité, notre ADN en quelque sorte. Mais ce savoir-faire rend aussi des services inestimables aux ter-ritoires et populations environnant les sources qui bénéficient en retour d’une politique de gestion environnementale en avance sur son temps. Ainsi, après deux décennies d’investissements pour préserver les sources et leur envi-ronnement, c’est tout le territoire qui se trouve acquérir une « haute valeur environnementale », retour gagnant en bien-être et en nouvelles opportunités pour les populations. Et ce, au moment où l’on commence en France et dans les pays industrialisés à reconnaître et évaluer la valeur marchande des « ser-vices rendus par l’environnement ». C’est là un exemple typique du modèle de « création de valeur partagée » pro-pre à Nestlé. Selon celui-ci, la création de valeur par l’entreprise ne saurait aller sans création de valeur pour la société, directement ou indirectement. En tant que leader français et mondial du mar-ché des eaux embouteillées, et en tant qu’appartenant au groupe Nestlé, notre entreprise se doit de poursuivre sa mis-sion première de création de valeur sans

se départir de celle visant à la partager. La politique de développement durable de Nestlé Waters France-Belgique est précisément l’un des chemins qui per-mettent la réalisation de cette double mission. Cette politique s’exprime dans un ensemble de mesures concrètes, mises en œuvre chaque jour au sein de notre entreprise. L’expérience ainsi acquise, les progrès réalisés, les inno-vations mises en œuvre nous semblent mériter d’être portés à la connaissance d’un public directement concerné. Ce document ne se veut pas un « rap-port sur le développement durable ». C’est davantage un outil de communi-cation permettant d’une part de redon-ner leur vraie dimension aux défis sou-vent mal connus du public que nous lance l’avenir et d’autre part d’engager le dialogue avec les parties prenantes pour répondre à leurs interrogations légitimes.

Bonne lecture,

Denis CansPrésident

de nestlé Waters France-Belgique

Le développement durable, notre seconde nature

« Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »1

Le développement durable, notre seconde nature

1 Selon la définition proposée en 1987 par la

Commission mondiale sur l’environnement et le

développement dans le Rapport Brundtland.

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4 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Sommaire

Chiffres et faits marquants 2

Le développement durable, notre seconde nature 3

La création de valeur partagée : du principe à l’action 5

Boire de l’eau, une question de santé 6

Une pureté à préserver 12

Puiser sans épuiser 20

Réduire notre empreinte carbone 26

Le socle de notre démarche 38

La conception et la rédaction de ce document ont été coordonnées par le Groupe de travail Développement Durable de NWFR-BE

© Septembre 2009, NWFR-BEDirection des Relations et Affaires ExtérieuresConseil à la réalisation : Price Waterhouse CoopersPour respecter l’environnement, ce document a été imprimésur un papier 100% recyclé, avec des encres végétales, par un imprimeur certifié imPRim’VERt.

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Sommaire

Page 5: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

5Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

La création de valeur partagée : du principe à l’action

Pour en savoir plus sur la Création de Valeur Partagée du Groupe Nestlé :

www.creatingsharedvalue.org•www.nestle.com/SharedValueCSR•www.community.nestle.com•www.nestle.com/csv•

Retrouvez les rapports 2007 et 2008 du groupe nestlé sur www.nestle.com

Notre activité d’embouteilleurs d’eaux minérale et de source nous met en inte-raction permanente et prononcée avec la société. Ceci est principalement dû au fait que le bien que nous produisons est bien plus que de l’eau. Les sour-ces sont indissociables du territoire où elles émergent et se rechargent, de son écosystème, de sa géologie, et des hommes et femmes qui y vivent et y travaillent. En conséquence, tous les efforts et investissements déployés pour assurer les meilleures conditions de protection et de préservation de la ressource des pollutions sur le long terme – efforts qui vont bien au-delà de ce qu’exige la réglementation –, contribuent à façonner et valoriser ce territoire. Ils créent de la valeur pour la société, au-delà de la valeur intrinsè-que de nos eaux. C’est le concept de « création de valeur partagée ».Ce concept, à Nestlé Waters France-Belgique (NWFR-BE), nous le dévelop-pons dans de nombreux domaines :

ainsi lorsque nous nous enga-•geons dans un plan de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, nous entendons apporter une contribution à la lutte contre le réchauffement climatique pour la planète et quand nous investis-sons dans une ferme solaire sur notre site de Vergèze (PERRIER), nous mettons à disposition des populations locales une énergie renouvelable.ainsi lorsque notre filiale des Vos-•ges (VITTEL, CONTREX, HéPAR) signe avec l’Etat une convention de redynamisation du territoire de nos sources, elle s’engage finan-cièrement dans un dispositif de soutien très concret à la diversifi-cation du tissu économique afin que les territoires de nos sources, très mono-industriels, puissent

faire face aux évolutions possibles, conjoncturelles et structurelles, du marché des eaux.

Il y a bien sûr des aspects de notre métier qui continuent de mériter une attention prioritaire. Ils sont d’ailleurs interrogés légitimement par les citoyens et les consommateurs. Ainsi en va-t-il du transport de nos bouteilles, pour lequel nous devons travailler à amélio-rer la part des transports propres ; de nos emballages, pour lesquels nous devons amplifier notre politique d’in-citation des consommateurs au tri et à la collecte sélective ; ou encore de la formation de nos collaborateurs aux bons gestes du développement dura-ble. Dans tous ces domaines, nous tra-vaillons autant que faire se peut avec toutes nos parties prenantes et nous nous inscrivons dans la cadre fixé par le Grenelle de l’environnement. Dans un certain nombre de cas, nous avons une certaine avance sur son calendrier, dans d’autres cela nous fixe des objec-tifs et une incitation à agir.La création de valeur partagée est bien l’expression de notre conception du développement durable. Elle requiert, comme pour tous les investissements sociaux et environnementaux, d’agir selon une visée de long terme. Cette visée est précisément celle du groupe Nestlé qui a adopté parmi ses Principes de conduite des affaires celui de « ne pas sacrifier le développement à long terme pour des gains à court terme ».

La création de valeur partagée : du principe à l’action

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6 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain Boire de l’eau, une question de santé

Boire de l’eau,une questionde santé

Page 7: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

7Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demainBoire de l’eau, une question de santé

Pureté originelle

La nature fait si bien les choses qu’elle nous fournit la meilleure des boissons, prête à consommer. En effet, l’eau minérale naturelle jaillit des profon-deurs de la terre telle qu’elle coulera dans notre verre. Rien à ajouter, rien à modifier. Un long parcours à travers les couches rocheuses l’a chargée d’élé-ments propices à une bonne santé pour ceux qui la consomment réguliè-rement. Naturellement pure, microbio-logiquement saine, l’eau minérale est une richesse qui mérite bien qu’on la

préserve scrupuleusement. Aucune boisson naturelle ne présente autant de garanties pour la santé et n’est aussi bien protégée des pollutions.Suivant son terroir de naissance, l’eau minérale naturelle présente une com-position différente – plus ou moins de calcium, de magnésium, etc. – qui lui confère une saveur unique et constante. Les eaux minérales naturelles contien-nent également divers oligo-éléments (silice, sélénium, zinc, cuivre…) en quantité variable. Ainsi, à l’image de la

diversité des territoires dont elles sont issues, les eaux minérales naturelles offrent une large palette de composi-tions minérales, permettant à chacun de choisir son eau en fonction de ses besoins, son mode de vie, son âge, son activité physique, ou ses goûts.

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8 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Sources de santé

Interview du Docteur Florence Constant, titulaire d’un PhD en Santé Publique et épidémiolo-gie, responsable du programme de recherches cliniques de Nestlé Waters.

Pourquoi faut-il boire de l’eau ?Parce que l’eau est le principal compo-sant du corps humain : environ 60% du poids pour un adulte. Elle est indis-pensable à toutes les fonctions de l’or-ganisme. Notre organisme ne sait pas stocker l’eau ni en obtenir suffisam-ment à partir des aliments.

mais pourquoi boire de l’eau minérale naturelle ?Il y a plusieurs périodes de la vie où les besoins en sels minéraux comme le calcium sont accrus. Par exemple pen-dant l’enfance et l’adolescence, quand le squelette est en cours de constitu-tion. Pour les femmes qui allaitent, et les femmes enceintes mais également à partir de la ménopause, période à laquelle il convient d’augmenter les apports calciques, pour maintenir la masse osseuse.L’alimentation moderne parfois ne fournit pas assez de calcium : 60% des Françaises ne couvrent pas leur besoins quotidiens en calcium1. La consomma-tion régulière d’eau minérale naturelle riche en sels minéraux, constitue un moyen simple, efficace et naturel pour contribuer à la couverture des besoins en certains sels minéraux.

Est-il souhaitable de demander conseil à son médecin traitant avant de choisir son eau minérale ?Effectivement, votre médecin pourra vous indiquer l’eau minérale naturelle qui correspond le mieux à vos besoins. Vous pouvez également consulter l’éti-quette, apposée sur chaque bouteille, qui mentionne obligatoirement sa com-position détaillée et opter pour celle qui

correspond à vos besoins du moment. Par exemple, si vous êtes enceinte ou allaitante, CONTREX vous conviendra parfaitement. Contrairement à une idée reçue, une fois que vous avez trouvé l’eau minérale naturelle qui vous convient, nul besoin d’en changer hor-mis lorsque vos besoins varient. Autant l’alimentation doit être variée pour cou-vrir vos besoins en nutriments divers, autant il n’est pas nécessaire de chan-ger d’eau régulièrement. La surcharge en minéraux n’est pas à craindre chez l’individu sain, l’organisme éliminant les éventuels surplus.

Les minéraux contenus dans ces eaux sont-ils réellement assimilés par l’orga-nisme ? Oui, par exemple le calcium de l’eau est aussi bien absorbé que le calcium du lait. La biodisponibilité du magnésium de l’eau minérale naturelle est même supérieure à celle du magnésium apporté par l’alimentation2.

1 S. Hercberg, Etude Su.Vi.max 2003 menée

en France sur 15 000 femmes de 35 à 60 ans.2 Berthelot et al 1996. 1L d’Hepar= 39% des besoins quotidiens

1L de Contrex= 58% des besoins quotidiens

Boire de l’eau, une question de santé

Page 9: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

9Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Le Vitality Tour : une tour-née pédagogique, ludique et sportive qui sensibilise les enfants aux bienfaits

du sport et de l’hydratation, associée au 1er colloque sur « l’Eau, l’Hydratation et le Sport ».

Pour la deuxième année consécutive, le Secours Populaire et NWFR-BE ont invité dans trois grands clubs de football (PSG, Nantes et Bordeaux) plus de 900 jeunes issus des quartiers défavorisés pour leur offrir une journée de sport et de vacances, tout en dé-couvrant à travers des ateliers pédagogiques les principes de base d’une bonne hygiène de vie : hydratation, nutrition et activité phy-sique. Parallèlement à l’étape parisienne du Vitality

SU.VI.MAX est la plus grande étude conduite en France sur les effets d’une supplémentation en vitamines et en sels minéraux. Son objectif : vérifier si une supplémentation quotidienne de ces nutriments peut aider à préve-nir certaines maladies et à réduire la mortalité précoce. Pendant 8 ans, une cohorte de plus de 12 000 personnes, composant un échantillon représenta-tif de la population française, a reçu en double aveugle des suppléments jour-naliers de vitamines et de sels miné-raux ou un placebo et a bénéficié d’un suivi médical régulier. Parmi les parti-cipants, un groupe de 664 sujets (240 hommes et 424 femmes) a fait l’objet d’une enquête spécifique3 sur l’eau de boisson. 4 groupes ont été constitués : buveurs réguliers de CONTREX, eau minérale naturelle riche en calcium et source de magnésium ; buveurs d’eau moyennement minéralisée ; buveurs d’eaux faiblement minéralisées ; et pour finir buveurs d’eau du robinet.

L’étude prouve que seule la consom-mation d’une eau riche en sels miné-raux contribue de manière significative aux apports journaliers recommandés en calcium et magnésium. C’est un résultat intéressant en termes de nutri-tion et santé. En effet, le calcium joue un rôle majeur dans la constitution du squelette osseux et la lutte contre l’os-téoporose, devenue un enjeu majeur de santé publique. Le magnésium, lui, est essentiel à l’organisme de par son implication dans le fonctionnement des systèmes nerveux et musculaire.

Des résultats probants

3 Hercberg S. Preziosi P, Briançon S, galan P,

Paul-Dauphin a, malvy D. Roussel a-m. Favier a.

a primary prevention trial of nutritional doses of

antioxidant vitamins and minerals on cardiovascular

diseases and cancers in general population: the

Su.Vi.max Study. Design, methods and participants

characteristics. Control Clin trials. 1997;19:336-351.

Tour, s’est tenu au Parc des Princes le 1er Colloque Français sur l’Eau, l’Hydratation et le Sport. Il a permis de rappeler le rôle fondamental de l’eau dans le corps humain et l’importance de maintenir sa « balance hydrique » notamment pour contribuer au maintien des performances physiques et mentales. Différents témoignages de spor-tifs comme Bernard DIOMèDE (champion du monde de football 1998), Taïg KHRIS (champion du monde de roller), Sophie KAMOUN (26 fois championne de France de natation, finaliste aux JO d’Atlanta), Maureen NISIMA (médaillée de bronze d’escrime aux JO d’Athènes) ont enrichi les débats en pré-sence d’experts présents dont le Pr. Christian Cabrol cardiologue et le Dr. Christian Recchia nutritionniste.

Boire de l’eau, une question de santé

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10 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Vrais besoins et faux débat

Certains ont cru bon, à la lueur d’in-formations partielles et invérifiées, de remettre en question la recommanda-tion pour les besoins hydriques du corps humain fixée par l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé – soit entre 1,5 et 4,5 litres par jour. Cette large four-chette s’explique par la diversité des cas pris en compte. La recommanda-tion varie en effet suivant notamment l’âge, le sexe, le climat, l’alimentation et l’activité physique. Une publica-tion scientifique récente4 a également confirmé que la quantité d’eau qui doit être bue est en moyenne de 1,5 litre par jour chez un individu adulte sédentaire vivant en climat tempéré. Ceci repose simplement sur une réalité physiolo-gique. Parce que l’eau est le principal composant du corps humain : environ 60% du poids pour un adulte. Elle est indispensable à toutes les fonctions de l’organisme. Notre organisme ne sait pas stocker l’eau ni en obtenir suffi-samment à partir des aliments.En revanche, une consommation insuf-fisante d’eau peut s’avérer préjudicia-ble. Les performances physiques et mentales diminuent notablement dès

que la déshydratation se manifeste. Ainsi, à partir d’un niveau de déshy-dratation de 1% à 2% les fonctions cognitives, telles que la mémoire à court terme5 ou la capacité de concen-tration6, sont affectées. A partir de 2%, on observe une diminution de l’habi-leté sportive7 et de l’endurance8. On a d’ailleurs pu constater lors de la cani-cule de 2003 l’importance vitale d’une bonne hydratation. Rappelons qu’il ne faut pas attendre d’avoir soif pour boire, car c’est le premier signal de la déshydratation, mais qu’il faut boire régulièrement tout au long de la jour-née. L’eau est la seule boisson indispensa-ble à l’organisme car sa fonction pre-mière est d’hydrater le corps. A l’heure où l’obésité devient un problème de santé publique, il est important que les jeunes générations apprécient ou réapprennent le goût de l’eau afin de diminuer leurs apports caloriques via les boissons.

Effets du niveau d’hydratation sur la capacité de concentration

4 Jéquier E.Constant F. Pourquoi faut-il boire de

l’eau ? Pour maintenir la balance hydrique. Cahiers

de nutrition et de diététique, septembre 2009.

5 Cian C. Koulmann n, Barraud Pa, Raphel C,

Jimenez C, melin B « influence of variations in

body hydration on cognitive function : effect on

hyperhydration, heat stress and excercice-induced

deshydration. » J Psychophysiol. 2000 ; 14:29-36.

6 Shirreffs Sm, merson SJ, Fraser archer

Dt. « the effects of fluid restriction on

hydration status and subjective feelings in

man. » Br J nutr. 2004 Jun; 91 (6):951-8.

7 Devlin LH, Fraser SF, Barras nS, Hawley

J. « moderate levels of hypohydration

impairs bowling accurancy but not bowling

velocity in skilled cricket players. » J Sc

med Sports. 2001; 4(2):179-187.

8 Walsh Rm, noakes tD, Hawley Ja, Dennis

SC. « impaired high tech-intesity cycling

performance time at low levels of deshydration. »

int. J Sports med. 1994; 15:392-398.

Pourquoi faut-il boire de l’eau ?Pour maintenir la balance hydrique.

Boire de l’eau, une question de santé

Page 11: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

11Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

L’eau du robinet est en France constituée pour deux tiers d’eau de source et pour un tiers d’eaux de surface prélevées dans les lacs, rivières, fleuves, retenues. Pour devenir potable, un certain nombre de traitements lui sont appliqués qui visent à abaisser la présence des polluants et à atteindre ainsi les normes réglementai-res de potabilité.La potabilisation permet la consomma-tion de l’eau du robinet pour les per-sonnes en bonne santé mais elle n’in-terdit pas la présence à l’état de traces de résidus de désinfection ou d’autres molécules qui, de ce fait la distinguent fondamentalement d’une eau minérale naturelle. Par ailleurs, les produits utilisés pour la désinfecter et la sécuriser peu-vent altérer son odeur et son goût. L’eau minérale naturelle ne subit aucun traitement microbiologique et ne reçoit

aucun additif. Elle ne peut être que d’ori-gine souterraine, et s’être constituée à l’abri de tout risque de pollution. Les eaux minérales naturelles sont contrôlées quotidiennement et doivent respecter des critères de qualité micro-biologiques qui sont 2,5 fois plus sévè-res que ceux de l’eau du robinet9. La qualité des eaux minérales naturelles est garantie par un nombre élevé d’analyses et de contrôles : plus de 4 millions par an, soit plus de 11 000 par jour10. Il n’y a pas de produit plus surveillé en France aujourd’hui.Sa composition est stable et garantie, il suffit de lire l’étiquette apposée sur la bouteille pour savoir ce qu’elle contient, précisément. Son goût est toujours iden-tique car il résulte de sa composition en sels minéraux et oligo-éléments. La consommation quotidienne d’une eau

minérale naturelle contribue à l’hydrata-tion du corps et elle bénéficie aussi pour certaines eaux de propriétés favorables à la santé reconnues par l’Académie de Médecine.

9 La recherche de pathogènes s’effectue sur

un volume d’eau prélevé 2,5 fois plus grand.10 nombre de vérifications par m3 d’eau minérale

naturelle effectuées sur les lignes de production

et dans les laboratoires de nWFR-BE.

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Les différences entre l’eau du robinetet l’eau minérale naturelle

* La potabilisation de l’eau comprend des traitements physiques (décantation, filtration...) et chimiques (floculation, ozonation, chloration...).

Toutes les eaux sont différentes

Boire de l’eau, une question de santé

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12 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Une puretéà préserver

Une pureté à préserver

Page 13: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

13Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Introduction

En France, l’eau est reconnue comme patrimoine national depuis 19921. Un premier rapport, publié en 1981 par l’équipe du professeur Jean-Claude Lefeuvre, avait alerté les pouvoirs publics et les médias à propos des menaces pesant sur la qualité de l’eau potable. En 2000 et en 2005, deux autres études avaient constaté que la dégradation non seulement se poursui-vait mais s’accélérait. Sans l’adoption de mesures drastiques, l’hypothèse la plus optimiste prévoit que moins de 50% des masses d’eau du territoire métropolitain atteindront un état éco-logique correct en 2015. Or c’est pré-cisément la date adoptée par l’Union Européenne en 2000 dans sa Directive Cadre sur l’Eau (DCE) pour que les eaux superficielles, souterraines et littorales des Etats membres atteignent un « bon état écologique ». Selon le rapport de l’Institut Français de l’Environnement (IFEN) en 2005, 91% des eaux de sur-face et 55% des eaux souterraines étaient contaminées.Après 40 ans de lois sur l’eau, le rapport du sénateur Miquel2, rendu en 2003, pointait « un double constat d’échec » des politiques françaises de l’eau, qu’il attribue à l’inadaptation du cadre insti-tutionnel et au manque d’efficacité des actions de protection de la ressource. La loi sur le Grenelle de l’environne-ment adoptée à l’été 2009 fixe comme objectif de remettre en bon état écolo-gique les masses d’eau superficielles d’ici 2015 conformément à la DCE.

1 Loi sur l’eau 1992 - Code de l’environnement

articles 210-1 et suivants.2 Rapport de l’oPECSt n° 215 (2002-2003)

de m. gérard miQuEL, fait au nom de l’office

parlementaire d’évaluation des choix scientifiques

et technologiques, déposé le 18 mars 2003.

Une pureté à préserver

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Chapitre IIRetrouver une bonne

qualité écologique de l’eau et assurer son caractère

renouvelable dans le milieu et abordable pour le citoyen.

Article 27« Dans le domaine de l’eau, le premier objectif est d’atteindre ou de conser-ver d’ici à 2015 le bon état écologique ou le bon potentiel, au sens de l’arti-cle 2 de la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil, du 23 octobre 2000, établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau, de l’ensem-ble des masses d’eau, tant continen-tales que marines.../… ….En outre, d’ici à 2012, des plans d’action seront mis en œuvre en asso-ciation étroite avec les agences de l’eau pour assurer la protection des cinq cents captages les plus menacés par les pollutions diffuses, notamment les nitrates et produits phytosanitaires. Les agences de l’eau développeront un programme spécifique sur les aires d’alimentation de captage et adapte-ront leurs ressources ainsi que leurs concours financiers à cet effet. Sur les périmètres de captage d’eau potable, la priorité sera donnée aux surfaces d’agriculture biologique et d’agricul-ture faiblement utilisatrice d’intrants afin de préserver la ressource en eau et de réduire ses coûts d’épuration. Les prélèvements seront adaptés aux ressources, par le biais de la gestion collective des prélèvements et la créa-tion de retenues visant au développe-

ment et à une meilleure gestion des ressources en eau, tout en respectant l’écologie des hydrosystèmes et les priorités d’usage. »

Article 28« Des objectifs de réduction de la présence dans les milieux aquatiques des substances dangereuses priori-taires identifiées par la réglementa-tion européenne et de leurs émissions chroniques et accidentelles seront fixés par l’état après concertation avec les organisations représentatives des acteurs concernés. »

Loi Grenelle I

Page 14: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

14 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Protection rapprochée indispensable

Cinq questions au Professeur Jean-Claude Lefeuvre3

Quand avez-vous commencé à vous intéresser à l’eau ? Je suis attiré par l’eau depuis mon enfance mais c’est dans les années 70 que j’ai commencé à me préoccuper de sa dégradation. J’ai alors fait le lien entre les bouleversements paysagers et la montée en puissance de l’agricul-ture intensive.

on peut aussi s’interroger sur l’im-portante consommation française de nitrate…Elle trouve son origine dans le proces-sus amorcé en 1970, à savoir le rem-placement du fumier et des engrais organiques par des engrais minéraux, dans un souci d’optimisation des ren-dements. L’agriculture s’est focalisée sur le rendement à l’hectare plutôt que sur les revenus nets pour l’agriculteur, d’où une consommation excessive de nitrates et de pesticides au coût élevé. Avant, la dégradation du fumier four-nissait progressivement de l’azote à la plante. Il a été systématiquement rem-placé par les nitrates.

Peut-on évaluer le taux de pesticides répandus dans la nature et quelles en sont les conséquences ?L’eau est trop souvent considérée comme le « véhicule » principal des polluants, sous prétexte qu’il s’agit du meilleur des solvants. Or l’INRA démontre que 50 à 75% des pesticides épandus sur un champ peuvent repar-tir dans l’air. En conséquence la conta-mination de l’eau n’est pas forcement celle du ruisseau qui jouxte le champ : elle peut s’étendre à d’autres ruisseaux du bassin versant et même au-delà.

La France ne dispose-t-elle pas de tech-niques efficaces pour potabiliser l’eau ?Si, et aujourd’hui nous sommes même capables de rendre consommable une eau totalement insalubre. Mais à quel prix ? C’est une question de bon sens : au lieu de privilégier la technique en installant de coûteuses installations d’épuration et des centaines de kilo-mètres de tuyaux sur tout le territoire, on devrait plutôt préserver les captages et diminuer la pollution par les nitrates. Voilà pourquoi le prix de l’eau grimpe chaque année. La collectivité paie et paiera pour des gens qui se fichent complètement de la gestion de l’eau et choisissent l’aveuglement et la fuite en avant, en privilégiant les solutions cura-tives.

Dans un autre registre, Vittel a dû réflé-chir pour poursuivre sa production d’eau embouteillée. Qu’en pensez-vous ?A la fin des années 80, NWFR-BE, qui embouteille les eaux de VITTEL, CONTREX et HéPAR a craint pour la pérennité de sa production d’eau embouteillée. Les pollutions de la zone captrice menacent alors les sources où les premières traces de nitrates appa-raissent. Dans une telle configuration, devenue hélas trop classique, il y a deux types de réaction. La première consiste à racheter le périmètre de protection rapprochée et à le reboiser pour éviter tout risque de pollution par intrants agricoles. Ce faisant, on exclue les agriculteurs de leurs territoires et on perd des terres agricoles. Je ne peux m’empêcher de penser que cette solution, indispensable dans certains cas, révèle le constat d’échec de l’agri-culture actuelle. La deuxième réaction envisageable est celle choisie par Vittel. L’entreprise a compris que son intérêt

n’était pas de racheter des terres et d‘évincer les agriculteurs, mais de pou-voir assurer sa production d’eau. Elle a donc cherché à garder les agriculteurs sur son territoire sous réserve du res-pect d’une charte de bonne conduite et a contacté l’INRA pour trouver des solutions à cette équation toute sim-ple : la présence de nitrates menace la première industrie de la ville, à savoir la production d’eau minérale, que faire ?

Une pureté à préserver

3 Extraits de : « L’eau douce en France :

histoire d’un long combat », J-C Lefeuvre,

milan terre Sauvage – 2009.

Jean-Claude Lefeuvre est professeur émérite au

muséum national d’Histoire naturelle, président

de l’institut français de la biodiversité, spécialiste

d’écologie fondamentale et appliquée.

Page 15: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

15Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

4 Direction Départementale de l’agriculture et de

la Forêt, Direction Départementale des affaires

sanitaires et sociales, Directions Régionales de

l’industrie, de la Recherche et de l’Environnement.5 ministère de la Santé, Conseil général

des mines et académie de médecine.

Les trois niveaux de protection des ressources en eau à NWFR-BE

Une pureté à préserver

1) La protection natu-relle et technique

La bonne connaissance de la géologie et de l’hydrogéologie de nos sites per-met de définir et de cibler les actions de protection au niveau de la zone de recharge et de la zone d’émergence de la ressource en eau.Partout dans le monde NWFR-BE fait appel à des experts, en interne ou en externe, pour ses captages, qui sont réalisés selon des normes développées par Nestlé Waters. Les captages d’eaux minérales sont de plus en plus des forages qui per-mettent, lorsqu’ils sont réalisés dans les règles de l’art, de s’affranchir des possibles pollutions de surface dans la zone d’émergence.

2) La protection légale et réglementaire des sources d’eau minérale naturelle

Au plan européen, la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) fixe un cadre minimal applicable à tous les Etats membres. En France, ce cadre est fixé de façon encore plus rigoureuse par les pou-voirs publics4. L’exploitation des sour-ces est soumise à une réglementation

très stricte, subordonnée à des autori-sations et au respect de nombreuses obligations.Les règlements en vigueur stipulent que tous les captages d’eau minérale naturelle doivent comporter un périmè-tre sanitaire d’émergence (PSE), c’est-à-dire une zone clôturée autour du captage destinée à en assurer la pro-tection sanitaire et la sécurité. De plus, l’exploitant de la source peut instaurer un périmètre de protection (PP) lié à une déclaration d’intérêt public (DIP) délivrée par les autorités compéten-tes5. Ce périmètre de protection vise à interdire ou réglementer toutes activi-tés, dépôts, forages ou installations de nature à nuire à la protection naturelle et donc, directement ou indirectement, à la qualité de l’eau.

3) La protection partenariale à long terme : l’expérience acquise par NWFR-BE

Au-delà de ces deux protections, l’ex-ploitant peut favoriser la création ou le développement de structures dédiées à la définition et à l’aide au financement d’aménagements et de pratiques uti-les à une meilleure sauvegarde de la ressource en eau minérale. Rien ne l’y

contraint, mais de telles actions sont tout à fait en phase et encouragées par le Grenelle de l’environnement. Pour protéger ses sources d’eau miné-rale naturelle, NWFR-BE a mis en place une stratégie de développement local avec les agriculteurs, les collectivités locales et l’ensemble des parties pre-nantes. Ce qui permet de préserver les exploitations agricoles existantes, au prix il est vrai d’un changement important dans leur mode de fonction-nement, et d’apporter une contribution décisive au développement durable des régions d’émergence des sources. La présence de gisements hydrominé-raux devient alors une véritable oppor-tunité pour le développement écono-mique local, du fait non seulement des emplois sur les sites de captage et d’embouteillage, mais aussi en raison des moyens octroyés par l’entreprise pour la transformation des pratiques agricoles et la préservation écologique du territoire, créant ainsi les conditions de valorisation d’un véritable « capital naturel ».

Page 16: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

16 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

6 agrivair a démontré qu’en se portant acquéreur

de 50% du foncier sur du très long terme, on levait

les principaux freins au changement qui se situent

au niveau de l’endettement des exploitations et

de l’image sociale des agriculteurs participants.

7 impluvium : zone identifiée d’infiltration de l’eau

météorique (pluie, neige) qui alimente l’aquifère

donnant naissance à l’eau minérale naturelle.

8 La réintroduction de la luzerne en tête de

rotation des sols, à la place du maïs, outre

qu’elle permet une agriculture « verte »,

fournit suffisamment de nourriture pour un

cheptel. La luzerne est ainsi une véritable

source de protéines (allant jusqu’au 55%),

de calcium et de vitamine a (carotène). Les

excroissances situées sur ses racines servent à

fixer l’azote de l’air et « à piéger les nitrates ».

9 aide au maintien du revenu agricole, mise aux

normes et achats de nouveaux équipements,

acquisition/rachat de terres et d’exploitations.

10 Conseil agronomique (alimentation du

bétail, rotation des cultures, plan annuel

de fertilisation, etc.), accompagnement sur

des problématiques de développement/

aménagement (mise aux normes, séchage en

grange), service de compostage et d’épandage.

Protection des ressources en eau :de la valeur créée à la valeur partagée

Vittel, Contrex et Hépar : trois sources pour un pacte écolo-gique

Au cours des années 80, le territoire autour des sources VITTEL, CONTREX et HéPAR comportait une majorité d’exploitations agricoles de plus en plus utilisatrices d’engrais chimiques, de pesticides et d’herbicides. Si on continuait à ce rythme, d’ici une tren-taine d’années le bassin d’alimentation de ces sources courait le risque d’une pollution telle que la production d’eau minérale serait menacée. Le dévelop-pement du tourisme thermal, avec la création de golfs et d’un hippodrome entretenus eux aussi à grand renfort de produits chimiques constituaient une menace supplémentaire, de même que les fuites des citernes de fioul domes-tique des particuliers et le désherbage de plusieurs centaines d’hectares d’es-paces verts et des voies de chemin de fer réalisé avec de puissants herbicides. Bref, la nécessité de protéger ses sour-ces devint une priorité pour NWFR-BE.

Une eau saine commence par une terre saine

A la fin des années 80, l’entreprise lança un programme de recherche en partenariat avec l’INRA et des équipes pluridisciplinaires impliquant historiens, sociologues, économistes, agronomes et zootechniciens qui effectuèrent tou-tes sortes de recherches et d’études sur la zone concernée. Avec un objectif : établir un scénario de protection active du périmètre des sources sans entraver le développement économique local. Et avec une exigence : convaincre les acteurs locaux concernés de l’intérêt collectif à adopter une politique de protection durable. En 1992, une filiale de Nestlé Waters Vosges nommée Agrivair, fut créée afin de mettre en

pratique les préconisations des cher-cheurs.L’originalité d’Agrivair consiste à lever les freins au changement, en totale col-laboration avec les parties prenantes, en conseillant, proposant, convain-quant, sans jamais rien imposer. D’importants moyens financiers furent consacrés à l’opération. NWFR-BE a dépensé près de 25 millions d’euros pour acheter des parcelles, les mettre gratuitement à la disposition des agri-culteurs6 en contrepartie d’un cahier des charges zéro nitrate et zéro pesti-cide sur le très long terme (jusqu’à 30 ans) et financer la conversion à cette agriculture nouvelle « zéro pesticide ». Aujourd’hui, plus de 15 ans après, 95% de l’impluvium7 de Vittel et 90% de l’impluvium de Contrexéville sont protégés, soit environ 10 000 hectares sur 11 communes. Même les golfs ont appris à s’en passer. A présent, on protège la biodiversité et on sème des plantes telles que la luzerne8 et le chanvre qui fonction-nent comme de véritables « pièges à nitrates ». On remet à l’honneur des recettes anciennes et on invente de nouveaux procédés. Par exemple, les rapaces grands-ducs empêchent la prolifération de mulots, les coccinel-les exterminent les pucerons, sur les greens le sur-semis étouffe les mauvai-ses herbes. Le désherbage des voies ferrées et des voiries municipales est effectué avec une machine thermique aux infrarouges, sans produit chimique. La collecte des déchets verts permet la fabrication de compost, fertilisant naturel. Les opérations de compostage s’effectuent sur le site de l’exploitation. L’ensemble de ces mesures a permis une réduction drastique du taux de nitrates qui a baissé de 60 %. La teneur en nitrates de VITTEL est ainsi tombée de 8 à 4,6 mg/L.En partenariat avec les collectivités

Une pureté à préserver

Page 17: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

17Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

locales, Agrivair s’adresse aussi aux particuliers en remplaçant gratuite-ment les citernes de fioul par des instal-lations de chauffage au gaz sans risque pour l’environnement. Il a suffi de quelques années pour inver-ser la tendance. La région est devenue une « zone à haute vertu environne-mentale ». On a même assisté au retour des abeilles sauvages, un indicateur très sûr de la qualité environnemen-tale. Ce pacte écologique original entre industrie et agriculture est un succès désormais cité en modèle.

« Les Jardins de la Terre »

Sur les terres d’Agrivair, on découvre un lieu étonnant. Cet espace unique de trois hectares bénéficie depuis 2003 du savoir-faire de Roland Motte, un jardinier passionné et inspiré. Armé de ses connaissances et de bon sens, ce créateur participe à la préservation de l’écosystème et de la biodiversité des terres de Vittel en gérant son jardin de manière naturelle et raisonnée. Roland Motte n’utilise aucun produit de traitement chimique ou biologique mais privilégie des associations de plantes adaptées au climat local et à la région et développe des procédés ori-ginaux pour lutter contre les insectes indésirables. Ainsi, les larves de coc-cinelle sont-elles introduites dans les jardins pour lutter naturellement contre les invasions récurrentes des pucerons. De plus, pour éviter la disparition des abeilles sur le territoire de Vittel, le jar-dinier leur a aménagé un espace dédié, l’ « abeillodrome ». Cette jachère fleurie où s’épanouissent plusieurs dizaines d’espèces de plantes mellifères attire les abeilles et favorise leur reproduc-tion.L’impluvium des sources, et l’équilibre de l’écosystème vosgien tout à la fois, se trouvent ainsi protégés. Les Jardins

de la Terre sont devenus un site d’ex-périmentation et de formation pour de nombreux jardiniers profession-nels (notamment ceux de l’entreprise Truffaut qui est leur partenaire).

La stratégie gagnant/gagnant

Ce qui a rendu possible cette transfor-mation généralisée des pratiques, c’est le fait que tout le monde y trouve son compte. Les agriculteurs ont dans un premier temps pu maintenir leurs reve-nus grâce au soutien financier d’Agri-vair et aux économies réalisées par la suppression des produits phytosani-taires. Dans un deuxième temps, leur nouveau mode d’exploitation s’est avéré tout aussi productif et compé-titif que l’ancien, sans aide financière d’Agrivair. Contrairement à ce qu’ont connu d’autres régions de France, le nombre d’exploitations agricoles est demeuré stable dans la région de Vittel et de Contrexéville. Grace à une appro-

che collégiale, les collectivités locales, les particuliers, la SNCF, mais aussi les horticulteurs, les paysagistes, les gestionnaires d’espace verts ont tous accepté de jouer le jeu. De son côté, NWFR-BE a, au-delà des sommes substantielles investies9, mis en place, à travers Agrivair, un véritable service d’assistance technique10 capable d’an-ticiper tout risque d’altération de la qualité des eaux minérales naturelles VITTEL, CONTREX et HéPAR.

Une pureté à préserver

Désherbage thermique des rails en partenariat avec la SNCF

Page 18: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

18 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Vittel, Contrex et Hépar sont-elles les seules sources d’eau minérale naturelle protégées ?Le modèle appliqué pour nos eaux vos-giennes a fait école chez NWFR-BE. La politique partenariale que nous déve-loppons est à chaque fois adaptée à la structure géologique particulière et aux activités existant sur le territoire. Dans le cas de PERRIER, NWFR-BE a acquis un millier d’hectares autour de la source mis à disposition des agricul-teurs à la condition expresse qu’ils y pratiquent une agriculture bio. Quant à PLANCOëT, nous y avons mis en place une démarche environnementale pré-ventive semblable à celle d’Agrivair.Tout récemment un premier diagnos-tic de biodiversité a été réalisé avec une équipe de chercheurs de l’unité « Biodiversité fonctionnelle et ges-tion des territoires » de l’Université de Rennes. Le premier diagnostic, très prometteur, va permettre d’engager rapidement la valorisation de ce ter-ritoire en termes de biodiversité et de « services rendus par la nature ».

avez-vous eu des difficultés pour convaincre les agriculteurs vosgiens de respecter votre cahier des charges ? Non, et ceci pour plusieurs raisons. D’abord nous n’avons rien proposé qui n’ait été expérimenté au préalable, nous avons pu prouver que c’était possible

de pratiquer une agriculture en mode intensif sans pesticides, ni herbicides, et sans percolation de nitrates. Ensuite les agriculteurs locaux sont d’excellents techniciens, ils possèdent les capacités pour adopter des pratiques qui deman-dent beaucoup d’attention. Le contexte nous a aidés, c’est vrai, avec la montée des préoccupations de santé publique dans le monde agricole. Et surtout le revenu des agriculteurs a été maintenu voire accru : c’était en effet la condition indispensable à l’acceptation du chan-gement.

Quelle est la différence entre les pres-criptions d’agrivair et le bio ?Nous autorisons les engrais à base d’azote minéral, en dosage limité, car ils ne risquent pas de se diffuser dans l’aquifère. Sans cet adjuvant, il n’aurait pas été possible de continuer une agri-culture intensive, il aurait fallu opérer des transformations plus importantes et plus risqués pour la pérennité des exploitations, ce que nous ne voulions pas imposer à nos partenaires agricul-teurs.

Vos projets ?Nous étudions en partenariat avec EDF la réalisation d’un projet de bio-métha-nisation du compost des exploitations agricoles ; nous travaillons également sur la phyto-remédiation des espaces publics, c’est-à-dire l’assainissement par des plantes possédant des proprié-tés adéquates à cet égard. Nous pour-

suivons la diversification des activités après la luzerne et le chanvre avec la plantation de 180 hectares de pom-miers bio que nous allons valoriser. A terme, nous attendons 3 000 tonnes de pommes sur le périmètre.

Interview de Philippe Pierre, Directeur d’Agrivair11

Une pureté à préserver

Plantation de pommiers bio sur les terres d’Agrivair

11 ingénieur des techniques agricoles, Philippe

Pierre est agent chargé de développement

économique et environnemental.

Protection des ressources en eau :de la valeur créée à la valeur partagée

Page 19: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

19Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

12 « approche économique de la biodiversité et

des services liés aux écosystèmes », B.Chevassus-

au-Louis et alii, Conseil d’analyse Stratégique,

Rapport au Premier ministre, mars 2009.13 un autre exemple couramment cité

est celui de la ville de la politique de la

ville de munich en allemagne.14 « the Vittel payments for ecosystem

services: a perfect “PES case“ ? » D.

Perrot 2006 – international institute for

Environment and Development.

A chaque source sa protec-tion

Chacune des sources exploitées par NWFR-BE demande une protection spécifique, adaptée à son contexte local. Depuis les débuts d’Agrivair, les mentalités ont beaucoup évolué et ces innovations qui étaient alors révolutionnaires et susci-taient plutôt des résistances, sont aujourd’hui bien en phase avec la demande sociale. Ainsi la Société des Eaux Minérales de Plancoët, en Bretagne, a mis en place une démarche environnementale pré-ventive fondée sur les mêmes principes que le programme Agrivair. NWFR-BE a acquis les terrains situés au-dessus des sources et désormais on y produit de l’herbage à la place des cultures consommatrices de pesticides. Les agriculteurs locaux ont un droit d’usage gratuit de ces parcelles qu’ils fauchent pour nourrir leur bétail. Afin de préser-ver la biodiversité, un partenariat a été conclu avec l’association de chasse locale. Les chasseurs veillent à l’équi-libre de l’écosystème en prélevant les animaux en surplus. D’autres projets sont en perspective dans le domaine agricole.Le site d’embouteillage de PERRIER à Vergèze a aussi mis en œuvre une col-laboration avec les agriculteurs. La pro-duction maraîchère intensive, grosse consommatrice d’eau, d’engrais et de pesticides, étant très développée dans le Gard, une voie alternative a été engagée pour ces productions, ainsi que pour la viticulture qui occupe la majeure partie de la surface exploitée. C’est pourquoi, à partir des années 90, l’entreprise a commencé à louer aux agriculteurs locaux des terrains de sa propriété, soit un millier d’hectares

autour de la source. Une seule condi-tion : qu’ils s’engagent à y pratiquer une agriculture biologique, c’est-à-dire sans engrais synthétiques ni pes-ticides. Alors que bon nombre de ces agriculteurs n’exploitaient que de peti-tes surfaces, cette proposition a repré-

senté une opportunité pour accroî-tre leur production et donc leur revenu puisque le bio est devenu un label de qualité très prisé. C’est pourquoi 70% des agriculteurs du bassin de Vergèze ont adopté le cahier des charges établi par NWFR-BE. Aujourd’hui, la pro-duction de vin bio dans la région est l’une des premières de France, et l’une des plus rentables. Par ailleurs afin d’éviter le risque d’in-cendie, très sensible en été dans

la garrigue, des débroussaillages en guise de coupe-feu sont pratiqués régulièrement. Des arbres ont égale-ment été replantés afin de permettre le retour d’insectivores comme les passe-reaux, qui évitent le recours aux pesti-cides.

De la protection écologique à la valeur environnementale

La nature fournit l’eau minérale. Même si beaucoup pensent encore que cette richesse n’a pas de prix et la croient iné-puisable, on sait bien aujourd’hui qu’il n’en est rien. Les politiques de protec-tion et de préservation de la ressource en eaux de NWFR-BE ont un coût qui est un élément de la valeur de l’eau. Mais, au-delà, cette politique crée de la valeur sur tout le territoire d’émergence car in fine c’est bien l’écosystème, et la biodiversité qui le conditionne, qui se trouvent préservés.Or, depuis l’aube des temps, les éco-systèmes rendent de nombreux servi-

ces à l’humanité comme les services de prélèvement (nourriture, bois, eau), de régulation (climat, inondation) mais aussi culturels (récréatifs, esthétiques) jusqu’à l’auto-entretien (dormance des sols, cycle nutritif…). Avec la société industrielle, la préservation des écosys-tèmes et de la biodiversité devient coû-teuse. On commence à estimer à la fois le bien-être apporté par la biodiversité et les coûts de sa préservation, pour qu’à terme les acteurs publics et privés le prennent en charge12. La politique de protection partenariale de NWFR-BE est précisément citée comme un exemple13 de prise en charge par une entreprise privée, en partenariat avec des acteurs locaux, de « services ren-dus par les écosystèmes »14, en assu-rant ainsi la pérennité pour les généra-tions futures. Enfin, cette politique ouvre de nom-breuses perspectives de développe-ment économique local par la valo-risation du « capital naturel » qu’est le territoire et son écosystème ainsi protégés : agriculture et agro-alimen-taire propre et responsable, filières d’éco-construction, gestion durable de l’eau…

Une pureté à préserver

Page 20: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

20 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Puisersans épuiser

Puiser sans épuiser

Page 21: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

21Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Le cycle de l’eau

Il tombe autour de 450 milliards de m3 d’eau sur la France en un an. Environ 10% sont prélevés. Donc en théorie il y a largement assez d’eau pour tous et pour tous les usages. Sauf que près de 60% de l’eau s’évapore, une autre grande partie s’infiltre dans les sols où il faudra aller la chercher et enfin une partie ruisselle et retourne à la mer. La sécheresse devient récur-rente dans de nombreux départements après plusieurs années. Le sud-est de la France souffre, pour la cinquième année consécutive, de graves déficits en eau1. Le niveau de plusieurs grands systèmes aquifères, aussi bien super-ficiels que profonds, continue de bais-ser. De véritables pénuries sont donc possibles, en dépit du climat tempéré de notre pays et d’un abondant volume de précipitations. C’est dire l’impor-tance d’un usage précautionneux de nos ressources. L’eau minérale naturelle est une eau de pluie infiltrée. Le volume total de cette dernière représente 100 km3 par an qui sont pour partie restitués dans les cours d’eau et dans les zones humi-des et pour le reste stockés dans des réserves d’eaux souterraines estimés à 2 000 km3. Sur ce total, on estime à 3,7 km3 la quantité prélevée pour la production d’eau potable. Les eaux minérales naturelles représentent en France 2 millièmes du volume d’eau potable produit. Le cycle de l’eau miné-rale naturelle est d’une durée très varia-ble, en moyenne 20 ans, mais qui peut aller jusqu’à plusieurs siècles suivant les profondeurs et la nature du réser-voir où elle est puisée2.

1 op. cit.2 J.J. Collin, « Les eaux souterraines,

connaissance et gestion » - BRgm 2004.

Puiser sans épuiser

© il

ker

Page 22: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

22 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Une approche responsablede la gestion de la ressource

NWFR-BE est doublement concerné par la situation des ressources en eau, en tant qu’embouteilleur d’une part et en tant qu’entreprise experte dans la gestion de cette ressource d’autre part. Au niveau mondial, en tant que premier acteur du secteur de l’eau embou-teillée, le Groupe Nestlé Waters n’uti-lise que 0,0009% du volume total d’eau douce disponible, tandis que le groupe Nestlé dans son ensemble – y compris la production alimentaire – n’en utilise que 0,005%3. L’exploitation des sources d’eau miné-rale naturelle n’intervient pas dans le débat sur la diminution des ressources en eaux. Les Français ont beau être parmi les plus grands buveurs d’eau minérale naturelle au monde, ils n’en consomment que 126 litres par an et par personne, dont 100% sont bus4, alors qu’ils utilisent en moyenne 137 litres d’eau potable par jour5, dont 1% seulement pour la boisson6. A l’échelle de la planète, le problème n’est pas tant celui de la quantité d’eau disponible, que ceux de la quantité consommée et de la possibilité pour tous d’y accéder. Afin d’améliorer la gestion quantitative des ressources en eau et d’optimiser les prélèvements, Nestlé Waters a mis au point sa propre méthodologie : c’est notamment l’indice de stress hydrique (Water Stress Index) qui permet d’es-timer et d’anticiper les risques asso-ciés aux caractéristiques de chacune des sources, et le Programme d’éva-luation des ressources en eau (Water Resource Review Program) qui permet de déterminer la capacité de produc-tion d’une source face aux prévisions d’embouteillage.

3 Rapport nestlé sur la gestion des

ressources en eau - 2007.4 zenith international 2008.5 Sources : Eurostat 2001, iFEn 2002.6 Centre d’information sur l’eau.

Puiser sans épuiser

Consommation totale d’eau douce dans le monde en 2006(4 250 000 milliards de litres = 100%)

Ligne d’embouteillage de CoNTREx

Page 23: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

23Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Toujours mieux, toujours moins

7tous les sites nestlé Waters en France

seront certifiés iSo 14001 à fin 2009.8 2002-2008.

NWFR-BE s’intéresse à la gestion res-ponsable des ressources en eau depuis des décennies, bien longtemps avant que la protection de l’environnement et le développement durable ne devien-nent des préoccupations publiques.Toutes les activités de gestion de l’eau se fondent sur la politique de Nestlé établie dans le « Guide pour la gestion durable des ressources en eau » et le Système Nestlé de Management de l’Environnement (NEMS) qui fixe des critères très stricts, conformes à la norme de gestion environnementale ISO 140017.L’exploitation des sources se fait dans le respect de la nature mais aussi de la réglementation. Le suivi au jour le jour des paramètres hydrodynamiques, la consolidation des données et des audits internes permettent de surveiller l’évo-lution de l’aquifère et d’adapter l’em-bouteillage aux fluctuations naturelles du cycle hydrologique, voire de limiter son exploitation si besoin est. Chaque

goutte étant considérée comme une précieuse matière première, l’exploi-tation réalisée doit être adaptée aux besoins, en minimisant la consomma-tion d’eau par litre d’eau embouteillée. Les sites d’embouteillage cherchent constamment à optimiser les quan-tités d’eau nécessaires au processus de production en limitant la consom-mation d’eau (lors du captage ou lors du processus d’embouteillage) ou en la recyclant lorsque cela est possible. Parmi les nombreuses optimisations et innovations qui ont été mises en place pour diminuer nos consommations d’eau, on relève en particulier l’optimi-sation et le pilotage du débit d’exploi-tation du captage et la séparation des eaux usées en fonction de leur degré de propreté afin de les recycler en eau industrielle.

Chaque étape du processus d’extrac-tion et d’embouteillage des eaux est strictement contrôlée pour identifier les volumes d’eau utilisés et lutter contre les pertes en eau. Depuis de nombreu-ses années, un système de suivi du process (NEST - Nestlé Environment & Safety performance tracking Tool) per-met de connaître précisément les flux d’eau utilisés au sein des usines.Ces efforts ont permis de réduire res-pectivement sur les sites de Vergèze et des Vosges de 28% et de 7,2% en 6 ans8 les volumes d’eau utilisés pour embouteiller 1 000 litres d’eau. L’entreprise a fixé d’ici 2012 un objectif de baisse additionnelle de 20%.

Puiser sans épuiser

Ligne d’embouteillage d’EAU DE PERRIER

Ligne d’embouteillage de VITTEL

Page 24: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

24 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Toujours mieux, toujours moins

Ces concepts, introduits au début de la décennie par des chercheurs9 visent à mesurer le volume d’eau utilisé pour la fabrication de biens (de consommation ou intermédiaire) et de services. En effet, même si l’eau n’est plus physiquement présente dans les biens et services, elle a été nécessaire au cours du cycle de production. C’est l’« eau virtuelle ». La teneur d’un bien ou service en eau vir-tuelle détermine son empreinte eau. Ainsi pour produire 150g de hamburger, il faut 2 400 litres d’eau. On peut déduire de ce raisonnement l’empreinte eau d’un pays. Ainsi un Français utilise 1 875 m3 par an dont 37% provient d’autre pays (via le contenu en eau virtuelle des importations) alors qu’un habitant du Royaume Uni consomme 1 245 m3 par an dont 70% importées, et un Chinois 702 m3 dont 7% importés. Certains pays se trouvent être exportateurs nets d’eau virtuelle. Au même titre que l’empreinte carbone, l’empreinte eau est appelée à devenir une composante essentielle de notre empreinte écologique.

9 « Water footprint of nations: water use by

people as a function of their consumption

pattern », a.Y. Hoekstra & a.K.Chapagain,

Water Resource manage, 2007; “Water

neutral reducing & offsetting the impact of

water footprint”, a.Y. Hoekstra, unESCo-

iHE, institute for Water, march 2008.10 En 2008.

L’eau virtuelle ou l’empreinte eau(water footprint)

Puiser sans épuiser

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Page 25: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

25Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

L’entreprise s’investit depuis 2007 dans une démarche citoyenne qui vise à sensibili-ser le jeune public à l’importance vitale et

stratégique de l’eau et à la nécessité de la préserver et de la protéger.C’est ainsi que NWFR-BE soutient le programme WET (Water Education for Teachers)11 programme d’éducation à l’eau pour les enfants. Destiné aux enseignants et aux éducateurs, il vise à éduquer les jeunes générations à l’importance du respect de l’eau et à leur transmettre les gestes essentiels à sa préservation. Le programme se développe en partenariat avec les Editions Nathan et le Journal des Instituteurs et s’appuie sur l’expertise du Réseau Ecole et Nature12.En 2009, à l’occasion de la Semaine du développement durable, les 6 sites d’embouteillage de Nestlé Waters en France ont accueilli les élèves des écoles de leur commune dans le cadre d’ateliers pédagogiques sur l’eau, animés par des salariés des sites en collaboration avec l’association Réseau Ecole et Nature et de nombreuses associations locales. Parallèlement, des outils pédagogiques d’éducation à l’eau ont été mis à dispo-sition gratuitement de quelques 5 000 écoles volontaires, touchant ainsi près de 100 000 enfants de 6 à 12 ans.

11 Créé en 1984 par des universitaires américains,

le programme est implanté dans 26 pays. il a permis

la formation de 400 000 enseignants et éducateurs

et à travers eux la sensibilisation de millions

d’enfants. L’importance de WEt a été reconnue

aux Forums mondiaux de l’Eau en 2006 et 2009.12 REn est un réseau d’associations. né en 1983

de la volonté d’enseignants et d’animateurs

de mettre en commun leurs réflexions et

leurs pratiques éducatives, le Réseau Ecole et

nature s’est donné pour but de développer

l’éducation à l’environnement. a ce jour,

plus d’un millier d’individus et autant de

personnes morales participent au réseau.

Un engagement hors les murs

Puiser sans épuiser

Page 26: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

26 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Réduire notreempreinte carbone

Réduire notre empreinte carbone

Page 27: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

27Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

D’abord, faire un diagnostic objectif

Le bilan carbone®...

Pour mener une action efficace de maîtrise de l’impact de son activité sur l’environnement, il faut d’abord savoir où se situent les problèmes et quelle est exactement leur ampleur. Parmi ces impacts, il y a en premier lieu, pour une entreprise comme NWFR-BE, les émissions de gaz à effet de serre (GES). Les émissions de GES sont, on le sait aujourd’hui de façon certaine, respon-sables du processus de réchauffement climatique en cours. La mesure de ces émissions est donc un instrument de connaissance particulièrement per-tinent pour évaluer l’impact de notre activité sur le réchauffement climati-que. En réalisant son bilan, c’est bien d’abord cette démarche citoyenne de participation à l’effort de réduction des émissions de GES sur la planète que NWFR-BE a engagée. Mais il y a une deuxième raison de faire ce bilan. Les émissions de GES sont aussi un indi-cateur de consommation d’énergie. Or en même temps que la planète se réchauffe, ses réserves d’énergie fos-sile, qui est la principale forme d’éner-gie consommée, vont se réduisant. Les scénarios d’avenir, y compris ceux de l’industrie des hydrocarbures, conver-gent tous aujourd’hui vers une raréfac-tion à moyen terme de l’offre d’éner-gie, et donc vers une hausse de son prix. Notre activité, qui est vulnérable aux variations du prix de l’énergie, doit prendre en compte cette situation et savoir l’anticiper. Le bilan carbone® per-met de mesurer cette vulnérabilité et nous invite à trouver les moyens de la réduire : comment concevoir des pro-duits à l’avenir moins gourmands en énergie, comment produire et transpor-

ter en en consommant moins ? Ce sont des enjeux cruciaux pour l’entreprise de demain et c’est notre responsabilité que d’y travailler dès aujourd’hui. Enfin, une troisième raison est plus immé-diate : le Grenelle de l’environnement a fixé comme objectif un affichage environnemental sur les produits de grande consommation. Les émissions de C0

2 devraient être l’une des informa-tions délivrées par cet affichage.

Réduire notre empreinte carbone

L’affichage environnemental des produits

Article 47« Les consommateurs doivent pouvoir disposer d’une information environne-mentale sincère, objective et complète portant sur les caractéristiques globa-les du couple produit/emballage et se voir proposer des produits respectueux de l’environnement à des prix attrac-tifs…/...… La mention des impacts environne-mentaux des produits et des offres de prestation de service en complément de l’affichage de leur prix sera progres-sivement développée, y compris au niveau communautaire, tout comme l’affichage et la mise à disposition, sur les lieux et les sites de vente, de leur traçabilité et des conditions sociales de leur production… »

Loi Grenelle IPhase d’étiquetage de VITTEL

Page 28: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

28 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

1 il a été fait appel pour cette opération

à la société Carbone 4 et la méthode

retenue est celle de l’aDEmE.2 Polyéthylène téréphtalate.

D’abord, un diagnostic objectif

C’est dans ce contexte que NWFR-BE a commencé par faire réaliser en 2008 le bilan carbone® de toutes ses activités1. Le bilan carbone® dresse une radiogra-phie complète de l’entreprise, activité par activité et site par site, qui permet de comptabiliser toutes les émissions de GES générées.

Pour NWFR-BE ont été pris en compte : les émissions produites par le siège de la société et ses différents sites ; les émissions liées à la distribution des produits pour l’ensemble des marchés français et international, inclus le fret par route, rail ou bateau, jusqu’au point de vente final ; et les émissions liées à la fin de vie des produits, mise en décharge, incinération ou valorisation. Les données collectées permettent de mesurer la quantité de GES par produit, par site et pour toute l’entreprise. L’analyse détaillée fournie par le bilan carbone® a permis de constater que, hormis le déplacement du consommateur vers le lieu d’achat, le packaging, avec 61% du total, constitue la principale source d’émissions de GES dans l’activité de NWFR-BE. Le transport vient ensuite pour 20%, puis l’énergie pour 6%. On retient également que l’emballage en plastique (PET2) a un meilleur bilan carbone® que le verre, principalement du fait que la quantité de matière nécessaire pour fabriquer la bouteille est beaucoup moins importante pour le PET que pour le verre. Contrairement à une idée reçue, l’emballage en verre n’est donc pas nécessairement plus « écologique ». C’est aussi vrai pour le verre consigné, du fait des opérations de transport des bouteilles vides et de leur lavage. Autres conclusions intéressantes, le carton est nettement plus émetteur de GES que les films plastiques et la fabrication de PET recyclé est deux fois moins

émettrice que celle du PET vierge. Enfin les exportations ne sont pas plus émettrices que les ventes nationales du fait qu’elles sont acheminées par voie maritime (PERRIER aux Etats-Unis par exemple) ou par rail puis bateau (VITTEL et CONTREX hors d’Europe) parce que le frêt maritime et ferroviaire est nettement moins émetteur que la route.

Et au-delà… le « Global Environment Footprint » de Nestlé

Outre le bilan carbone®, NWFR-BE s’est doté en 2008 d’un outil qui lui est propre, le Global Environment Footprint (GEF), pour analyser le « cycle de vie » de l’ensemble de ses produits en pre-nant en compte la spécificité du métier d’embouteillage. La méthodologie rete-nue mesure certes les GES mais aussi la consommation d’eau et d’énergie, l’eutrophisation, le recours aux éner-gies non renouvelables, le potentiel d’acidification, etc.Le GEF permet d’analyser un spectre large d’impacts environnementaux, privilégiant une approche globale, plu-tôt que la seule empreinte carbone, conformément à la politique environ-nementale du groupe.NWFR-BE dispose donc aujourd’hui de deux outils complémentaires pour éva-luer ses impacts environnementaux, chacun des outils ayant sa propre uti-lisation.S’agissant des calculs d’émissions de GES, la disponibilité des deux outils permet de comparer les résultats et de faire progresser leur fiabilité – NWFR-BE étant aussi en pointe dans le débat d’experts sur les instruments et les méthodes.

Bilan carbone® de NWFR-BE Données 2007

Réduire notre empreinte carbone

Page 29: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

29Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

L’analyse comparée des émissions de GES d’une bouteille de Quézac 1 litre par la méthode bilan carbone® de Carbone 4 donne des émissions de 30% supérieures à celles comptabilisées par l’outil GEF. Après analyse et échanges avec l’ADEME, il apparaît que plus de 60% de l’écart est dû à une différence de méthodologie concer-nant la comptabilisation des émissions de GES liées à la fin de vie des bouteilles. Les deux méthodes prennent bien en compte les émissions liées au tri et au recyclage des bouteilles PET. Mais dans le cas du bilan carbone®, le bénéfice carbone du recy-clage est attribué à l’entité qui réutilise le PET recyclé, alors que de son coté l’outil GEF impute à NWFR-BE les économies d’émissions dues au tri à hauteur de 50% (une bouteille sur deux en PET est triée en France aujourd’hui). Grâce à ces exerci-ces de comparaison, les outils de mesure s’affinent et permettent une appréciation plus juste de la réalité.

Répartition des émissions de GES

Le Bilan carbone® a permis de mettre en évidence les principaux postes d’émissions de GES :

Packaging primaire•Fret aval•Fret Entrepôt - Point de vente•Packaging secondaire•Packaging tertiaire•Fin de vie•

Le site Nestlé Waters Sud - Usine PERRIER

Un exemple :GEF et Bilan carbone®

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30 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Ensuite, un plan d’action

Le bilan carbone® montre clairement où les efforts doivent porter. A sa suite le plan « 4 X 20 » est élaboré : d’ici 2012 le groupe NWFR-BE s’engage à réduire de 20% ses émissions de GES, le poids de ses emballages, sa consommation d’eau industrielle et sa consommation d’énergie. Plusieurs pistes sont ou vont être sui-vies, d’abord bien sûr concernant les emballages qui sont le principal poste émetteur de GES : recours au PET recyclé pour la fabrication des bou-teilles, poursuite de la réduction du poids des emballages primaires3 et secondaires4 en attendant à plus long terme les retombées de la recherche sur les bioplastiques, qui pourrait offrir

une alternative au PET et à laquelle le groupe Nestlé est partie prenante5. Mais il faut aussi améliorer le recy-clage et la collecte de nos emballages. Il est de notre responsabilité, partagée avec les consommateurs, les distribu-teurs et les collectivités locales, que nos emballages, 100% recyclables, soient davantage recyclés qu’ils ne le sont aujourd‘hui (50%). On contribuera ainsi au développement de l’économie « circulaire » du recyclage qui est un excellent moyen de réduire l’empreinte carbone de la planète.

3 L’emballage primaire est en contact

direct avec le produit, dans le cas

présent la bouteille et le bouchon.4 L’emballage secondaire regroupe plusieurs

emballages primaires. il peut être vendu

avec le produit (pack) ou destiné à faciliter la

manutention sur le lieu de vente (film plastique

ou carton servant au transport des packs).5 En juin 2009, nestlé a inauguré avec l’Ecole

des mines de Paris (mines Paris tech) et

quatre autres groupes industriels une chaire

de recherche sur les bioplastiques.

Le Plan Directeur Développement Durable 4 x 20 de NWFR-BE

Article 2« La France se fixe comme objectif de devenir l’économie la plus efficiente en équivalent carbone de la Communauté européenne d’ici à 2020. À cette fin, elle prendra toute sa part à la réalisation de l’objectif de réduction d’au moins 20 % des émissions de gaz à effet de serre de la Communauté européenne à cette échéance, cet objectif étant porté à 30 % pour autant que d’autres pays industriali-sés hors de la Communauté européenne s’engagent sur des objectifs compara-bles et que les pays en développement les plus avancés apportent une contribu-tion adaptée. »

Loi Grenelle I

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Page 31: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

31Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Interview de Jean-Marc Jancovici, l’un des auteurs de la méthode du bilan carbone® pour l’ADEME, fon-dateur et dirigeant de Carbone 4.

a quoi cela sert-il d’établir le bilan car-bone® d’une entreprise ?L’intérêt de notre méthode est de four-nir à la fois une vision globale de la dépendance énergétique de l’entreprise et le détail des postes. Nous accompa-gnons notre analyse de recommanda-tions spécifiques pour aider les diri-geants, qui ne sont pas des spécialistes du développement durable, à prendre les décisions pertinentes. Le docu-ment que nous leur remettons est dif-fusé dans l’entreprise, ce qui contribue également à la prise de conscience du personnel. C’est une somme d’actions qui permettra d’améliorer les perfor-mances environnementales, d’où l’im-portance de l’adhésion et de la partici-pation de tous. Il y a encore beaucoup de gens qui n’ont pas compris que la dégradation de notre environnement va produire des conséquences écono-miques importantes, et qu’il est urgent que nous changions nos modes de production et de vie.

Comment procédez-vous ? Quelles qua-lifications possèdent vos spécialistes ?Nous remontons toute la chaîne, nous interrogeons tous les acteurs, nous compilons toutes les métrologies affé-rentes pour les quelques 800 facteurs d’émissions possibles et surtout nous les convertissons en émissions de GES. Comme l’indique l’appellation bilan car-bone®, il s’agit d’établir une comptabi-lité non pas financière mais environne-mentale. Pour autant, nos consultants sont plus souvent à l’origine des ingé-nieurs que des auditeurs.

Comment avez-vous travaillé avec nWFR-BE ?Dans ce cas précis, nous avons rai-sonné sur le contenu carbone de la bouteille, car le PET est produit à partir d’hydrocarbures et les camions roulent au gasoil. La taxe carbone va se géné-raliser à l’avenir et, comme chacun sait, le prix du pétrole a plus de chance, en raison de sa raréfaction, d’augmenter que de baisser. NWFR-BE peut amé-liorer son processus de production, rationaliser ses transports, mais ce n’est pas son métier de mettre au point un moteur de camion non polluant. Donc la marge de manœuvre n’est pas extensible à l’infini, c’est une activité qui pour de longues années encore ne pourra pas se passer des énergies non renouvelables.

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Energie

Article 18« L’Etat étudiera la possibilité d’imposer aux personnes morales employant plus de 250 salariés ou agents l’obligation d’établir un bilan de leurs consomma-tions énergétiques et émission de gES d’ici à la fin 2013, cette échéance étant ramenée à la fin 2010 pour les sociétés dont les titres sont admis aux négocia-tions sur un marché réglementé… »

Loi Grenelle I

Réduire notre empreinte carbone

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32 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Aujourd’hui 50% des palettes au départ des sources exploitées par NWFR-BE sont transportées par train ou ferrou-tage. Une proportion 5 fois supérieure à la moyenne du transport de marchandi-ses en France. Ce choix économise un tiers des émissions de GES qui seraient générées en cas de transport routier inté-gral. 12 millions de litres de gasoil sont ainsi épargnés, pour 60 000 camions de moins sur les routes. NWFR-BE utilise le système Modalhor, qui embarque les semi-remorques stan-dards sur des wagons spéciaux circulant sur le réseau ferré existant, notamment pour le trajet de Luxembourg à Perpignan. La filiale Marketing & Distribution du groupe mène une politique de transport en faveur du rail auprès des clients. Mais la réforme du fret SNCF a entraîné la fermeture de certaines gares, par exem-ple celle de Vergèze qui embouteille les eaux de la marque PERRIER. NWFR-BE a donc dû dégager d’importants inves-tissements pour rendre possible l’expé-dition de la plus grande partie de la pro-duction par rail ou ferroutage à partir des sites d’embouteillage. Dans les Vosges, qui abritent trois sources importantes du groupe (les marques VITTEL, CONTREX et HéPAR), il est désormais possible de charger des trains complets de 26 wagons directement à l’usine, au lieu de wagons qui doivent rejoindre une gare de triage pour être insérés dans un train de marchandises. Cette innovation per-met d’économiser à la fois du temps, de l’argent et de l’énergie.

Hors de France, les exportations inter-continentales sont assurées exclusive-ment par voie maritime, un mode de transport très peu émetteur de GES.

De l’eau sur les rails

Le système MoDALoHR

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Page 33: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

33Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Interview de Bernard Guilbot, Directeur de projets d’affaires chez Géodis BM, Directeur de Transwaters.

Comment est née transwaters ? Est-ce vous qui avez initié ce projet ?L’été 2006 a connu une pénurie de camions qui a posé des problèmes à de nombreux industriels de l’agro-alimentaire. L’idée a alors germé au sein de Nestlé Waters France-Belgique de doter le groupe d’un transporteur dédié. Ensuite c’est moi qui me suis chargé de la mise en œuvre du projet, début 2007.

Quels progrès en termes de consom-mation énergétique transwaters a-t-elle réalisés ?La réglementation limite à 40 ton-nes le poids total autorisé en charge des camions. Nous avons choisi des remorques ultralégères qui nous per-mettent de charger 2 palettes de plus. Autrement dit, tous les 10 camions, nous en économisons 1. Nous som-mes en train de tester des véhicu-les aux normes Euro 4, proches de la norme Euro 5 du point de vue des émissions de CO

2, afin de vérifier la différence réelle par rapport à la notice des constructeurs, souvent théorique. Dans le même esprit, nous comparons la consommation de camions bridés à 80 km/h au lieu des 90 km/h fixés par la réglementation. Plus de 50% de nos chauffeurs ont d’ores et déjà suivi la formation à l’éco-conduite qui diminue la consommation de 10%.

Cette fameuse consommation, com-ment la surveillez-vous ?Au jour le jour ! On voit tout de suite si elle augmente et on y remédie

immédiatement. C’est le poste le plus important dans notre activité, et pas uniquement pour des raisons écologi-ques. Nos marges sont faibles car nous transportons un produit pondéreux et peu onéreux. Nous sommes donc contraints, d’un point de vue économi-que, à la plus pointilleuse vigilance.

Le transport routier totalement « vert », c’est pour quand ?Demandez aux constructeurs de poids lourds ! Pas pour demain, en tous cas. Un camion a besoin de beaucoup de puissance pour entraîner son char-gement, et d’une grande autonomie. Les batteries électriques actuelles ne délivrent pas encore de performances compatibles avec ces exigences. Quant au biocarburant, c’est une option inter-dite à toutes les sociétés du groupe Nestlé, partout dans le monde. Il serait en effet catastrophique pour les popu-lations les moins favorisées de détour-ner une partie des surfaces agricoles de leur vocation alimentaire au profit de la production de carburant. On abouti-rait immanquablement à des famines d’ampleur planétaire.

En attendant, vous ne disposez pas d’une grande latitude pour réduire le principal poste du bilan carbone® de nWFR-BE ?Les camions sont beaucoup moins gourmands en carburant qu’il y a quel-ques années, de gros progrès ont été réalisés grâce à des innovations por-tant sur les moteurs, les matériaux, les lubrifiants, les pneumatiques. Mais nous devons continuer à nous battre sur tous les fronts pour faire mieux. C’est en livrant une multitude de peti-tes batailles que nous atteindrons les objectifs ambitieux du Plan 4 X 20.

Le tonnage transporté par route pour NWFR-BE représente moins de 0,5% du transport de marchandises en France. Le nouvel enjeu fixé par le plan 4 X 20 est d’apporter une réponse éco-logiquement acceptable à un mode de transport qui demeure indispensable en bout de ligne. Aujourd’hui, consé-quence des lois Galland et Dutreil réfor-mant la distribution, la grande distribu-tion impose que les entreprises qui les fournissent intègrent aux prix de leurs produits le coût du transport jusqu’au point de vente. Face à cette situation, NWFR-BE a développé une solution originale. Le transport routier ne faisant pas partie des métiers du groupe, créer une structure de transport en interne n’était pas adéquat. D’où l’idée de faire appel à deux professionnels impor-tants, Transalliance et Géodis BM, res-pectivement numéros 2 et 3 du marché français, ce qui assure de disposer d’un parc de camions très important et d’un outil de pilotage performant. En 2007, une société dénommée Transwaters a donc été créée, dont le capital est réparti à 50/50 entre ces deux transpor-teurs. Un contrat exclusif lie NWFR-BE à la nouvelle entité, totalement dédiée au transport de ses eaux. De nombreux avantages découlent de cette création. La sélection des véhicules s’effectue selon des critères pertinents et ver-tueux : adaptation, légèreté, optimi-sation du chargement. Les chauffeurs sont progressivement formés à l’éco-conduite, l’expédition directe est privi-légiée, les kilomètres à vide restreints au maximum. Des capteurs équipent un échantillon de véhicules, afin de constituer un référentiel des consom-mations qui permette d’évaluer les économies réalisables puis effectives.

Dispositif transport exclusif

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34 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

recherché. Au cours des dix dernières années le poids des bouteilles a diminué de 25%. Quant à l’épaisseur des films enveloppant les packs de 6 bouteilles, elle a été réduite de 70 à 55 microns, la meilleure performance européenne. En 2008, NWFR-BE a de nouveau été le premier à proposer une bouteille fabriquée en partie avec du PET recyclé, pour la mar-que VALVERT6.

Emballages : « less is more »

Dès 1992 avec VALVERT, NWFR-BE fut le premier producteur de boissons à proposer une bouteille en PET. Ce matériau s’est rapidement imposé, en raison de son bilan écolo-gique plus favorable que celui du PVC, précédem-ment utilisé. Il fait preuve d’une meilleure recycla-bilité, d’une innocuité vis-à-vis du contenu et d’une meilleure résis-tance. D’une part, une bouteille en PET néces-site moins de pétrole parce qu’elle est plus légère, d’autre part elle se prête mieux au recy-clage. Par ailleurs, l’al-lègement des bouteilles a été systématiquement

L’utilisation de PET recyclé, à •hauteur de 25% du total, dans la fabrication des bouteilles d’eau conditionnée n’est autorisée en France que depuis 2007 ;En France, les bouteilles en •plastique ne représentent que 1% des déchets ménagers et moins de 0,03% du poids total des déchets;Une bouteille en PET est 100% •recyclable ;Le PET est indéfiniment recy-•clable ;NWFR-BE est membre fonda-•teur d’Eco-Emballages, «éco-organisme », premier du genre,

crée en 1992 par des indus-triels de la grande consomma-tion pour prendre en charge, selon le principe de la respon-sabilité élargie du producteur (REP), l’organisation de la collecte et du tri des déchets ménagers en partenariat avec les collectivités locales ; Entre 1997 et 2006, le taux de •recyclage des bouteilles en plastique est passé de 9% à 51% ; 95% des communes françai-•ses participent à la collecte des bouteilles en plastique et à leur recyclage.

Interview de Eric Brac de la Perrière, Directeur général de la société Eco-Emballages.

Quel est le rôle exact d’Eco-Emballages ?Il est central. Nous sommes un

éco-organisme, une entreprise parti-culière puisqu’elle s’engage à assurer de manière performante la gestion de la fin de vie des emballages ménagers. Ce qui signifie très concrètement : organiser et soutenir le tri, la collecte et le recyclage des emballages ménagers. Comment ? Nous soutenons les entre-prises dans leurs projets pour amélio-rer la recyclabilité. Pour limiter l’impact environnemental des emballages, nous versons aux collectivités des soutiens financiers pour la mise en œuvre et l’optimisation des services de collecte, nous développons l’industrie du recy-clage, nous sensibilisons et mobilisons les Français – qui sont consommateurs, habitants et citoyens – pour qu’ils trient plus et mieux… Toutes nos actions n’ont qu’un but : atteindre l’optimum écologique et économique.

51% des bouteilles en plastique sont recyclées en France. Quelles actions menez-vous afin d’améliorer ce taux ?En juillet 2008, Eco-Emballages a conduit avec la Chambre Syndicale des Eaux Minérales (CSEM) et le Syndicat des Eaux de Source (SES) une cam-pagne importante pour sensibiliser le consommateur au tri et au recyclage des bouteilles plastiques. Aujourd’hui son geste éco-citoyen permet déjà, 15 ans seulement après la mise en place de la collecte sélective des emballages ménagers en France, de recycler 51% des bouteilles plastiques. Mais nous pouvons et devons aller plus loin tous ensemble. Aussi des messages, appo-sés sur les bouteilles d’eau et signés par

Bon à savoir

6 Récompensé par l’oscar

de l’Emballage 2008.

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35Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

Eco-Emballages et le Syndicat concerné, posent le défi sui-vant : tendre vers les 100%. Cette mobilisation collective, une première dans ce secteur particulièrement concurren-tiel, est née de la dynamique impulsée par le Grenelle de l’environnement. Elle pour-suit notamment deux objectifs majeurs : augmenter le taux glo-bal de recyclage des emballa-ges ménagers à 75% à l’horizon 2012 et renforcer l’information

du grand public. En effet, la qualité et la quantité des emballages à recycler dépendent essen-tiellement de la motivation des consom-mateurs à bien trier. Aujourd’hui, pour améliorer nos performances de recy-clage nous renforçons nos actions vers deux cibles. D’abord, vers les Français résidants en immeuble parce que les performances de recyclage de l’habitat collectif sont nettement inférieures à la moyenne nationale. Ensuite vers les 15-33 ans, un segment de la population qui trie moins et moins bien.

Quels sont les bénéfices environnemen-taux du recyclage du PEt ?En 2007, 150 000 tonnes de PET ont été collectées et recyclées. Ceci a per-mis l’économie de plus de 100 millions de litres de pétrole brut et 1,6 million de MWh, soit la consommation d’éner-gie moyenne domestique d’une ville de 160 000 habitants pendant une année.

Que devient le PEt recyclé ?Les principaux débouchés du recyclage pour le PET : 60% fibres (textiles, pulls polaires, rembourrage de couettes), 15% bouteilles, 15% thermoformage (barquettes), 10% autres.

Comment intervenez-vous auprès d’une société comme nWFR-BE ?Eco-Emballages aide toutes les entre-prises adhérentes qui le souhaitent dans leur démarche d’éco-concep-tion. Par exemple, le Cotrep (Comité Technique pour le recyclage des embal-lages plastiques) et le Cerec (Comité d’Evaluation de la Recyclabilité des Emballages papier carton) sont à la dis-position des industriels qui souhaitent évaluer la recyclabilité de leurs embal-lages dès la conception. Les comités évaluent les impacts de l’emballage lors de son recyclage et proposent si nécessaire des évolutions techniques. D’ailleurs, NWFR-BE nous a sollicités ainsi que le Cotrep pour conduire une revue de gamme de tous les produits, ce qui a permis d’actualiser les analy-ses conduites en 2004 et de préparer l’avenir.

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Article 46« La politique de réduction des déchets, priorité qui prévaut sur tous les modes de traitement, sera renforcée de l’éco-conception du produit à sa fabrication, sa distri-bution et sa consommation jusqu’à sa fin de vie. La responsabilité des producteurs sur les déchets issus de leurs produits sera étendue en tenant compte des dispositifs de responsabilité partagée existants et la réduction à la source forte-ment incitée.../...….Dans cette perspective, les

objectifs nationaux sont arrêtés de la façon suivante : - réduire la production d’ordures ménagères et assimilés de 7% par habitant pendant les cinq prochai-nes années ;- augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35% en 2012 et 45% en 2015 de déchets ménagers et assimilés contre 24% en 2004, ce taux étant porté à 75% dès 2012 pour les déchets d’em-ballage ménagers… »

Loi Grenelle I

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Page 36: Rapport Développement Durable de Nestlé Waters France-Belgique

36 Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

La chasse au gaspi

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L’eau. En tant que signataire fondateur du « CEO Water Mandate » du Pacte Mondial des Nations Unies, nous conti-nuons à :

travailler pour réduire la quantité •d’eau consommée par kilo de pro-duit ; assurer que nos activités respec-•tent les ressources locales en eau ; veiller à ce que l’eau que nous •rejetons dans le milieu naturel soit propre ; nous engager avec nos fournis-•seurs pour promouvoir la préserva-tion de l’eau, particulièrement avec les agriculteurs ; aller vers les autres pour collaborer •à la préservation et l’accès à l’eau, avec une attention particulière por-tée aux femmes et aux enfants.

L’énergie et les GES. Nous utilisons des technologies performantes et appli-quons les meilleures pratiques pour :

réduire la quantité d’énergie •consommée par kilo de produit ; utiliser des sources d’énergie •

renouvelables gérées de manière durable, partout où cela est écono-miquement viable ; contrôler et viser à éliminer les •émissions, y compris les gaz à effet de serre ;recycler ou récupérer l’énergie de •nos sous-produits.

L’emballage de nos produits. Il est fondamental pour garantir nos stan-dards élevés de qualité, pour éviter le gaspillage de nourriture et pour infor-mer les consommateurs. Nous nous engageons à :

réduire le poids et le volume des •matériaux d’emballage ;conduire le développement et l’uti-•lisation de matériaux d’emballage produits à partir de ressources renouvelables gérées de manière durable ;soutenir les initiatives visant à •recycler ou récupérer l’énergie des emballages usagés ;utiliser des matériaux recyclés. •

La « Politique de durabilité environnementale de Nestlé » :

les orientations prioritaires qui guident l’action de NWFR-BE

Comme pour le suivi de la consomma-tion d’eau, NWFR-BE a mis en place des outils de suivi de la consommation énergétique de ses usines. Les éco-nomies d’énergie visent la réduction de la consommation à la source par le recours à de nouvelles technologies (recyclage de l’air comprimé destiné au soufflage des bouteilles, recherche de fuites d’air par technique ultrasonique, système de soufflage moins énergi-vore).Le recours aux énergies renouvela-bles est aussi engagé : en 2009, le site d’embouteillage de Vergèze (PERRIER) a décidé de confier à EDF Energies nouvelles la construction d’une ferme solaire de 5,5 ha (insertion de panneaux photovoltaïques) ; d’une puissance esti-mée de 1,7Mw, elle permettra de cou-vrir les besoins annuels en électricité d’une agglomération de 1 100 habi-tants.

Empreinte environnementale : les intéressantes leçons d’une comparaison

L’empreinte environnementale d’un individu se mesure notamment par l’incidence de ses gestes de consom-mation en termes d’émissions de gaz à effet de serre. La satisfaction des besoins primaires des français a un impact significatif sur l’ensemble de leurs émissions de GES : ainsi se nour-rir, se déplacer et se loger représentent chacun environ un quart de leurs émis-sions. (Figure 1)Un besoin aussi élémentaire et vital que s’hydrater représente une part très faible du bilan carbone® des Français. Une étude réalisée par la société suisse Ecointesys a mis en avant que pour couvrir son besoin quotidien en hydra-tation (1,5 L par jour), chaque Français émet chaque jour environ 1 100g de CO2eq, soit 5% de son bilan carbone®

Projet de ferme solaire sur le site de Vergèze

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37Nestlé Waters France-Belgique : engagés pour demain

individuel. (Figures 1 et 3) Mais toutes les boissons ne réalisent pas les mêmes performances. Ainsi, depuis l’extraction des matières pre-mières en passant par la production, la distribution, la consommation et la fin de vie des emballages, le cycle de vie d’un litre d’eau en bouteille affiche un bilan carbone® 3 à 4 fois moins impor-tant qu’un litre de jus de fruit, de lait ou de café, et presque 7 fois moins que celui d’une bouteille de vin… Seule l’eau du robinet offre un bilan carbone® inférieur à celui de l’eau en bouteille (dans un rapport de 1 à 2,5). La quasi-totalité de l’empreinte carbone de l’eau du robinet provient de son utilisation au domicile (refroidissement au frigidaire, lavage du verre et de la carafe, le cas échéant). (Figure 2)Ainsi, si aujourd’hui l’eau en bouteille représente 28% de ce que boit en moyenne un français chaque jour, elle ne pèse que 13% du bilan carbone® de son hydratation, et donc environ 0,6% de son bilan carbone® total.

L’étude compare enfin quelles seraient les incidences de changements d’habi-tude en matière d’hydratation. L’arrêt complet de l’eau en bouteille et son remplacement intégral par de l’eau du robinet influerait de façon très margi-nale sur le bilan carbone® global d’un Français. Toutefois, lorsque l’on inter-roge les consommateurs, les Français ne choisiraient pas tous l’eau du robi-net s’ils ne devaient plus trouver d’eau en bouteille. Un tiers d’entre eux se reporteraient mécaniquement vers d’autres types de boissons. Alors, le bilan carbone® et énergétique de l’hy-dratation des Français se détériorerait très légèrement. Dans un tel cas de figure, l’abandon de l’eau en bouteille n’entraînerait aucun impact positif sur l’ensemble des paramètres environ-nementaux couverts par cette étude. (Figure 3)

Figure 3 - Emissions de GES - comparaison de trois scénarios différents

Consommation quotidienne en boisson d’un Français selon différentes alternatives

Figure 2 - Emissions de GES par litre - Hydratation quotidienne moyenne d’un Français

Figure 1 - Les impacts annuels des Français

Réduire notre empreinte carbone

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Le socle denotre démarche

Le socle de notre démarche

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Répartis sur 7 sites d’embouteillage (Vittel-Contrexéville, Vergèze, Ispagnac, Plancoët, Ribeauvillé, Saint Lambert des Bois, Etalle) et 4 sites administra-tifs (le siège social de Meudon la Forêt, Auzainvilliers, Garons et Bruxelles), les quelque 3800 collaborateurs, qu’ils soient opérateurs, ingénieurs, tech-niciens, vendeurs, hydrogéologues, nutritionnistes, spécialistes en marke-ting et en finance, contribuent tous à la réussite de l’entreprise au quotidien. Rien ne peut être réalisé sans leur enga-gement, leur énergie et leur respect.Que seraient donc des engagements et des actions effectives de dévelop-pement durable, tels que ceux présen-tés dans ce document, qui ne seraient pas partagés et mis en œuvre par cette communauté professionnelle ? Et que vaudraient ces engagements si l’entre-prise ne commençait par appliquer à ses propres collaborateurs les princi-pes de responsabilité sociale et envi-ronnementale qui les sous-tendent ? L’appartenance au groupe Nestlé et la culture du métier d’embouteilleur, créent certes un contexte favorable à la mise en œuvre de cette responsabilité. Compte tenu des enjeux de ce secteur d’activité qu’est l’eau minérale et de source, il demeure crucial de chercher à mettre en accord parfait les engage-ments en développement durable « en soi » et les engagements « pour soi ».

Responsabilité sociale d’abord…

Sur ce point, NWFR-BE se donne pour guide les principes du groupe Nestlé, en particulier les « Principes de conduite des affaires du groupe » publiés pour la première fois en 1998 (et qui eux-mêmes soutiennent les principes du Pacte Mondial des Nations Unies rela-

tifs au travail) : respect de l’individu, accès à la formation et à des carriè-res motivantes, non-discrimination en matière d’embauche et d’emploi, droit aux négociations collectives, établis-sement de relations professionnelles fondées sur la confiance, l’intégrité et l’honnêteté, prohibition du harcèlement sous toutes ses formes et sécurité des conditions de travail, tous principes qui guident le parcours des collaborateurs, du recrutement à la rémunération en passant par la formation.Fidèle à sa visée de long terme, l’en-treprise investit massivement dans la formation des salariés, ce qui en fait l’un des points forts de la culture de NWFR-BE. En 2009, selon les filia-les, c’est 2 à 4% de la masse salariale qui ont été consacrés à la formation, à comparer aux 0,9% minimum exigés par la loi française. C’est aussi parce que l’entreprise ins-crit son activité selon cette logique de développement social durable qu’elle a, avec une avance de 3 ans sur la législation, signé un accord de gestion prévisionnelle des emplois et des com-pétences (GPEC) avec les partenaires sociaux. La GPEC permet en particulier d’orienter la formation pour adapter les compétences des salariés aux muta-tions de l’environnement économique et des métiers tout en favorisant leur évolution professionnelle au sein de l’entreprise.Au-delà de ces performances, il en est d’autres, indispensables, sans lesquels NWFR-BE ne saurait prendre des enga-gements de développement durable, car ils fondent sa crédibilité.Ainsi en va-t-il de la santé et de la sécurité des collaborateurs au travail pour lesquels l’entreprise s’est enga-gée depuis plusieurs années dans une politique volontariste d’amélioration des performances afin de se rappro-

cher des meilleures références du marché. En 2008, le taux de fréquence des accidents déclarés a diminué de 50%. Ce résultat, qui doit beaucoup à une forte mobilisation du management et à la démarche d’amélioration conti-nue basée sur la norme internationale OHSAS 18001, doit être consolidé. C’est en effet un des piliers de la res-ponsabilité sociale de l’entreprise.

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Evolution du taux de fréquence des accidents du travail déclarés des salariés, intérimaires et prestataires extérieurs (nombre d’accidents avec et sans arrêt de travail par million d’heures travaillées)

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... et responsabilité environnementale

L’action de l’entreprise s’inscrit ici dans la « Politique de durabilité environne-mentale de Nestlé » édictée dès 1991; cette Politique rappelle « notre dépen-dance d’un environnement qui puisse nous fournir les ressources de qualité supérieure dont nous avons besoin pour produire d’excellents produits d’alimen-tation et d’excellentes boissons ». Trois des orientations prioritaires de cette Politique, l’eau, l’énergie et les GES, et les emballages, guident l’action de Nestlé Waters France Belgique, comme cela a été présenté dans les chapitres précédents.Pour autant, rien ne servirait de vouloir s’engager plus avant dans cette voie si les salariés n’en étaient pas eux-mêmes convaincus et n’y étaient donc pas for-més. La forte mobilisation de salariés volontaires pour assurer la formation aux opérations WET sur les sites, mon-tre que les collaborateurs sont prêts à s’investir dans ce domaine. Même si aujourd’hui, les sites d’Ispagnac (QUézAC) et de Plancoët ont d’ores et déjà inclus le développement durable parmi ceux retenus dans leurs orien-tations de formation1, les besoins sont importants et le chantier reste à ouvrir. Y faire face garantira le succès des ini-tiatives prises par le management dans ce domaine. Un exemple : la sensibilisation au tri et au recyclage sur les sites d’embou-teillage. Sur le site des Vosges, grâce à la mise en place du tri sélectif, et l’adoption de bonnes pratiques par l’ensemble des collaborateurs, la valo-risation des déchets industriels (verre, papier, carton, plastique, ferraille…) est devenue une réalité : en 2008, 92% sont valorisés en compostage (2%), en réemploi directement dans l’usine (4%)

1 Qui sont, outre le développement

durable, la sécurité des personnes,

la compétitivité et l’atteinte des

objectifs de certification.

Campagne de sensibilisation interne à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement

Il en est de même de la certification, chantier prioritaire engagé par l’entre-prise visant la conformité de ses acti-vités à quatre normes. La norme ISO 9001 garantit la qualité des produits et des services ainsi que la satisfaction des clients et des consommateurs. La norme ISO 14001 certifie la prise en compte des enjeux environnementaux. La norme OHSAS 18001 valide la prise en compte de la santé et de la sécu-rité des hommes au travail. Le NQMS (Nestlé Quality Management System) enfin, renforce le management de la qualité. Fin 2009, tous les sites de pro-duction auront obtenu les 4 certifica-tions.

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Retombées positives

Acteur majeur de la vie économique du bassin vosgien, NWFR-BE est attentif aux responsabilités qui lui incombent en tant que premier employeur de cette région aujourd’hui encore fortement mono-industrielle. Face à un contexte de mutation durable du marché de l’eau embouteillée, l’entreprise a choisi de prendre une part active dans la diversification des activités économi-ques de la région en mettant en place un dispositif de redynamisation du bas-sin des Vosges de l’ouest pour en faire un « territoire à haute valeur environne-mentale ».Ce territoire dispose d’atouts décisifs et en particulier d’un « capital naturel »

remarquable, fruit à la fois de la géo-graphie et d’une politique de valorisa-tion environnementale sans précédent engagée par la filiale de Nestlé Waters Vosges, Agrivair, il y a près de vingt ans, pour préserver la pureté naturelle des sources de Vittel, Contrex et Hépar. Aussi, l’entreprise s’est-elle engagée à soutenir des projets d’entreprise et d’activité qui permettent à la fois de valoriser ce capital et de réussir la nécessaire diversification économique du territoire. Ce dispositif, qui n’a pas de précédent en France, est le fruit d’une collabo-ration avec les services l’Etat et d’un dialogue avec les élus du territoire. Il

a été présenté aux partenaires sociaux et signé avec l’Etat en juillet 2009. Il se traduit par la mise en place d’outils financiers d’accompagnement de projets créateurs d’emplois à 3 ans. Parallèlement et en étroite coordina-tion avec ce dispositif, Nestlé Waters Vosges et sa filiale Agrivair prennent part, aux côtés des collectivités locales, à la création d’une « société d’amor-çage » de projets innovants liés à la gestion durable de l’eau, aux énergies renouvelables et à la valorisation de ressources agricoles locales.

Un cas de responsabilité sociale et environnementale de NWFR-BE en action :

le soutien au développement économique localdu bassin de l’ouest vosgien

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ou bien destinés au recyclage par des filières professionnelles (86%). Les 8% restant sont pour l’instant valo-risés dans des incinérateurs à récupéra-tion d’énergie (alors qu’il y a quelques années, ils partaient en centre d’en-fouissement technique). La valorisation et le recyclage sont aujourd’hui des termes couramment employés dans l’entreprise.Les sites d’embouteillage de NWFR-BE sont implantés dans des régions, la

Sites administratifs Sites de productionSites de production eaux régionales

plupart du temps rurales, où ils sont parfois les premiers employeurs. Ceci donne déjà à l’entreprise une responsa-bilité particulière. Les investissements importants en formation permettent aux salariés d’obtenir des qualifications et donc des rémunérations plus élevées que dans le reste du département où se trouve le site. De même, les sites contri-buant aux recettes fiscales des collecti-vités locales soutiennent indirectement l’investissement public local.

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Dès 1843, Henri Nestlé, pharmacien installé à Vevey (Suisse), développe sa première fabrique d’embouteillage d’eaux minérales et d’eau de Seltz, avant que la crise économique ne le contraigne à la fermeture.Nestlé revient dans le secteur des eaux embouteillées en 1969, avec l’acqui-sition de 30% du capital de la Société Générale des Eaux Minérales de Vittel (SGEMV). En 1991, Nestlé prend le contrôle de la SGEMV dont il détient désormais 96% du capital.En 1992, l’acquisition du Groupe Perrier et de son portefeuille de marques, dont Contrex fait partie, propulse Nestlé au rang de leader mondial des eaux embouteillées. La nouvelle société prend le nom de Nestlé Sources International pour fédérer autour d’une vision commune les deux entités.Dès 1996, l’accélération du déve-loppement commercial des activités impose un changement d’identité et N.S.I. devient Perrier Vittel. L’utilisation emblématique des deux marques à forte notoriété internationale facilite ainsi la croissance de l’entreprise de 1996 à 2001.La recherche de synergies fortes avec Nestlé, notamment dans le dévelop-pement de nouvelles marques interna-tionales comme Nestlé Aquarel, induit une nouvelle étape dans cette stratégie de croissance durable. Perrier Vittel devient Nestlé Waters en avril 2002, et le 1er juillet 2002 la filiale française prend le nom de Nestlé Waters France.NWFR-BE est l’une des principales filiales de Nestlé Waters, le leader de l’eau embouteillée dans le monde avec 64 marques, 103 sites de production et qui réalise 9% des ventes du groupe Nestlé en 2008.

Nestlé et l’eau embouteillée : plus de 160 ans d’histoire

NWFR-BE et les marques d’eau minérale naturelle et de source distribuées en France et/ou Belgique

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www.nestle-waters.frwww.nestle-waters.com

www.nestle.fr

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